CONGRES AU BRESIL 2015 - acdmicrokinesitherapie.fr · 2 - Intérêt de la Microkinésithérapie...
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CONGRES AU BRESIL 2015
Imprimé par nos soins ACDM - TEL 03 87 62 33 33 . [email protected] -ne pas jeter sur la voie publique
LES ACTES DU CONGRES
PROGRAMME
Nous avons pris la décision de faire un annale du congrès du Brésil uniquement avec les supports des
participant français pas manque de retour à nos demandes du Brésil !!
Lors de ce congrès, Mr BENINI, Mr GROSJEAN et Mr ZALUSKI, Mr LEIBY on fait un exposé que nous
vous présentons ci-dessous !
Sommaire
1 - Approche de la Microkinésithérapie en milieu
institutionnel présenté par Mr BENIN Patrice
2 - Intérêt de la Microkinésithérapie dans le bégaiement
persistant de l’enfant présenté par Mr BENIN Patrice
3 - NOUVELLE PALPATION DU SYMPTOME EN MICROKINESITHERAPIE présenté
par Mr GROSJEAN Daniel
4 – LES SPORTIFS présenté par Mr ZALUSKI Michel
5 – LA MICROKINESITHERAPIE ANIMALIERE – ADAPTATION présenté par Mr
ZALUSKI Michel
ENCORE D AUTRE A RAJOUTER !
Approche de la Microkinésithérapie en milieu institutionnel
I. Le centre de rééducation professionnel ALPHA PLAPPE-
VILLE
A) Les pathologies rencontrées
Il s’agit essentiellement de pathologies chroniques gênant l’activité professionnelle
des patients qui ont formulé une demande de la reconnaissance du statut de travailleur
handicapé à la MDPH (Mission départementale des personnes handicapées): 70% sont
porteurs de maladies musculo squelettiques mais peuvent être atteints de multiples
problèmes de santé (cardiopathies, maladies respiratoires rénales séquelles de
traumatismes). On distingue par ailleurs les pathologies chroniques acquises des maladies
professionnelles et des accidents du travail).
B) Présentation des formations
1) La pré-orientation et session de validation de projet
La préorientation est représentée par un stage de 8 à 12 semaines, destiné à faire émerger un
projet professionnel pertinent chez un patient dans l’obligation de se reconvertir sur le plan
professionnel.
La session de validation de projet est destinée à vérifier la possibilité de réalisation d’un projet
professionnel déjà pressenti.
2) La formation professionnelle
Formation qualifiante diplômante : (niveau V)
Pôle électricité
Pôle tertiaire – Secrétariat Comptabilité
Gardien d’immeuble
Formation qualifiante non diplômante : (niveau Vbis)
Agent de production industrielle
Agent d’entretien général
Agent de service de propreté
Le centre de rééducation professionnel dispose d’un service médical qui propose le suivi de patients
et accompagne le stagiaire dans son projet professionnel.
C) Etude réalisée en 1996
Le stagiaire en formation a bénéficié de la reconnaissance en qualité de « travailleur handicapé ».
Il a en effet été gêné dans son parcours professionnel à cause du handicap (accident du travail,
maladie professionnelle, chirurgie lourde, douleur chronique).Exéma purulent
C’est dans ce contexte que nous réalisons en 1996 une première expérimentation dans cette
structure médico-sociale sur des créneaux horaires ne gênant pas les cours, les séances étaient
proposées à des travailleurs handicapés volontaires.
Nous observons que sur 77 patients ayant reçu une séance de Microkiné 43% étaient améliorés et
que 50,6% gardaient la même symptomatologie.
Les questions des personnes non améliorés concernaient les éventuelles pertes d’avantages acquis
(AAH -Allocation Adulte Handicapé-, carte de stationnement, carte prioritaire).
Il s’agissait encore de patients multi opérés notamment au niveau du rachis pour lesquels une auto
cicatrisation s’avérait bien difficile.
Cette expérimentation au niveau d’une telle population présentant une pathologie douloureuse
chronique d’origine musculo-squeletique a marqué l’esprit de l’ensemble d »un personnel au départ
indifférent voir intrigué mais pas du tout hostile.
Le médecin a d’ailleurs profité de cette démarche pour s’inscrire à un premier module de formation
de microkinésithérapie.
Très peu de praticiens adhèrent d’ailleurs à cette démarche de demande de formation proposée par
des personnels paramédicaux et dénoncent d’avantage des pratiques qu’ils considèrent comme
étranges, voire inquiétantes.
II. Le Centre Départemental de l’Enfance
A) Présentation de la structure
Le CDE est un établissement destiné à l’accueil d’urgence d’enfants de 0 à 18 ans.
Le placement est décidé par le juge pour enfants, il est suivi d’une période d’observation et
d’une préconisation d’orientation.
Il s’agit d’un établissement dans lequel se côtoient des jeunes maltraités et maltraitants.
Les histoires sont pratiquement toujours très compliquées avec intervention de la cellule
départementale des informations préoccupantes.
B) Pathologies rencontrées
L’établissement accueille des enfants et adolescents de 0 à 18 ans dans le cadre d’une
prise en charge demandée par le juge des enfants. Par définition, il s’agit d’un
établissement qui n’a pas pour vocation de proposer des traitements médicaux ou de
rééducation.
Néanmoins dans bon nombre de cas sont diagnostiqués des troubles du comportement,
des troubles psychologiques ou des retards du langage ou encore des retards
psychomoteurs ou intellectuels qui vont bien sur interpeler les professionnels
Nous nous sommes attachés à proposer la Microkinésithérapie essentiellement à des enfants de 4 à
7 ans du Jardin d’Enfants là où la plupart des professionnels adhèrent au principe d’une prise en
charge complémentaire, non agressive.
Nous suggérons des prises en charge pour des enfants qui présentent des troubles du langage, des
problèmes respiratoires ou cutanés influencés par des situations de stress et des cas pour lesquels
l’accompagnement est rendu difficile en raison de troubles du comportement.
C) Difficultés rencontrées
1) Sur le plan institutionnel
Il faut présenter un projet pertinent sur des constats identifiés par tous et obtenir un avis favorable
des instances comme la PMI (Protection Maternelle Infantile) , l’ASE( Aide Sociale à l’Enfance), la
Direction et les chefs de service du groupe concerné. Même si une séance de Microkinésithérapie est
présentée comme un soin elle n’est pas prescrite sur ordonnance. Toutes les séances sont proposées
gratuitement, ce qui permet de réduire les difficultés liées à la facturation de soins qui ne sont
habituellement pas remboursés.
2) Mise en place d’un protocole scientifique
Chaque travail doit faire l’objet d’une préparation rigoureuse où nous allons pouvoir comparer des
situations. Il faut évaluer des critères objectifs d’évolution. C’est là aussi l’avantage de travailler
avec des enfants qui séjournent plusieurs mois dans l’établissement et sont observés par les mêmes
professionnels. On peut comprendre les difficultés d’appréciation de l’évolution d’une pathologie ou
de troubles chez un patient qui va bénéficier d’une séance de Microkiné au cabinet et que le
kinésithérapeute ne reverra plus ultérieurement. Le patient est-il déçu, guéri ?
3) Les réticences de certains professionnels
Les barrières concernaient majoritairement les psychologues qui relaient leurs inquiétudes quant à la
verbalisation par le Microkiné de son ressenti sur la situation des enfants (ex : situation adandonique,
culpabilisation) et de la famille, impact négatif sur le développement psychique de l’enfant.
Le médecin insiste sur le fait que la reconnaissance d’une souffrance vécue fait partie d’une prise en
charge plus complète, moins anonyme, et que faire semblant de l’ignorer face à l’enfant n’est pas
correct.
Lui sait ce qu’il a vécu, son corps ne l’a pas oublié et c’est dans ce contexte justement que la
Microkinésithérapie prend toute sa valeur.
4) Inscription de la Microkinésithérapie dans une logique pluridisciplinaire
Nous sommes comme nous l’avons officialisé lors du 9 ème congrès à Paris ‘un maillon essentiel’
dans une unité de soins. Le nettoyage du corps de ces enfants a permis d’observer un progrès
considérable de toutes les fonctions. (Mémoire, conciliation, gaieté, une sociabilité plus attachante,
plus présentes, une relation aux autres).
Conclusion :
Cela fait maintenant 5 ans que mes jeudis matins sont consacrés à traiter ces enfants
du CDE (Centre Départemental de l’Enfance), enfants en souffrances extrêmes. J’ai
rencontré 300 enfants chez qui la libération en Microkiné de leur corps a opéré. Leurs
corps se sereinise, se libère, s’ouvre, le visage de l’enfant s’humanise et souvent en
récompense je reçois un grand sourire. Quoi de plus beau avec nos mains en une
séance réussir à libérer des corps meurtris par le mal, agression de tous genres
Merci à Mr POISSON, le directeur du CDE, qui m‘a ouvert son centre et à Francis
HAULTCOEUR, médecin du centre, qui m’ont toujours soutenu et m’ont fait
entièrement confiance.
Patrice BENINI
Intérêt de la Microkinésithérapie dans le bégaiement
persistant de l’enfant
III. Les circonstances de l’étude
Nous avons, il y a maintenant 5 ans travaillé en Microkinésithérapie sur les retards de langage dont
nous avons publié les résultats à Paris lors du 9ème congrès de Microkinésithérapie en juin 2010.
Nous étions particulièrement impressionnés par l’évolution des performances sur les plans de la
compréhension et de l’expression verbale post thérapeutique en comparaison avec une prise en
charge habituelle par un orthophoniste libéral en cabinet.
Un enfant nous a particulièrement étonné par l’évolution de langage qui de surcroit bégayait.
IV. Protocole d’observation et d’expérimentation
D) La définition du bégaiement
Environ 5% de la population développent un bégaiement à une période de la vie.
Il s’agit d’un trouble de la parole affectant le débit de la parole caractérisé par des
répétitions et prolongations involontaires des sons, syllabes, mots ou phrases et par des
pauses silencieuses au cours desquelles « le bègue » est incapable de produire un son.
On se souviendra de personnalités bègues connues : Virgile, Jean-Jacques Rousseau,
Théodore Roosevelt, Winston Churchill, Albert Einstein, Darry Cowl, Marilyne Monroe,
Francis Perrin, ou François Bayrou.
Les traitements sont plus ou moins aléatoires et nous ne trouvons pas de traces de la
Microkinésithérapie dans la littérature.
Ils sont essentiellement représentés par :
- L’orthophonie,
- Le recours aux psychologues et aux thérapies cognitives-comportementales,
- Les groupes de « self-help » (aide naturelle),
- Les traitements médicaux (effets secondaires),
- Méthodes alternatives (respiratoires, relaxation),
- La stimulation auditive par modifications de l’écoute.
E) Evaluation des troubles de la communication
2) On utilise le TVAP
Plus la différence entre le niveau de compréhension et d’expression (TEST DE PERCEPTION ET
EXPRESSIONS) est important plus les changements seront lents moins bon sera le pronostic.
(PERCEVOIR LES MESSAGES ET LES EXPRIMER VERBALEMENT)
Les troubles mixtes touchaient à la fois l’expression et la compréhension et apparaissaient plus
durables que les troubles affectant uniquement l’expression.
3) Et les tests de Brunet et Lézine
De la tranche d’âge concernée (Cf. documents scannés)
4) Le ROCS (Référentiel d’Observation des Compétences Sociales)
(Cf. documents scannés)
V. Enzo P.
Il s’agit d’un enfant de 4 ans qui a déjà passé plus d’un an en Pouponnière (15 mois) et qui est
réorienté à l’âge de 3 ans vers Le Jardin d’Enfants.
Son bilan orthophonique met en évidence :
- Un niveau d’expression de 3 ans,
- Un niveau de compréhension de 4 ans.
Il présente de plus un bégaiement prononcé persistant depuis le début de l’expression verbale.
Sur le plan radical on constate :
Le développement staturo-pondéral est satisfaisant, cet enfant présente fréquemment des nausées
et des vomissements.
Il se présente comme un petit garçon éveillé et souriant.
Sur le plan endormi on constate :
Le placement est justifié en raison d’importantes carences éducatives et affectives et de difficultés
relationnelles avec la mère.
Naissance d’un bébé un mois avant la séance de Microkiné.
Enzo va au domicile le vendredi et voit les parents avec une aide familiale qui nous signale qu’aucune
limite n’est posée à l’enfant. On note une véritable violence morale. Le placement au CDE est
d’ailleurs reconduit pour une année.
Au cours de la séance de Microkinésithérapie sont retrouvés :
- Des phobies,
- La peur,
- Des problèmes de concentration,
- Une grande nervosité,
- Des troubles du langage.
Le Microkiné fait quelques observations : il a ressenti la nervosité, les phobies, les troubles du
langage. Il parle de problèmes en préconception et au cours du 1er mois de grossesse, de
séparation difficile à l’âge de un an.
Le « moi » est perturbé, il existe une atteinte à son intégrité, l’enfant a été sali, a fait de l’eczéma et
pourrait faire du psoriasis.
« Je suis seul, je suis laid, c’est trop dur pour moi »
« Je ne trouve pas ma place, je ne suis jamais bien »
Une autre personne de la famille a des problèmes d’élocution (en fait le père a été opéré d’un bec de
lièvre, le petit frère d’Enzo présente lui aussi un bec de lièvre).
L’enfant est réexaminé par la psychologue et l’orthophoniste deux mois plus tard. Les éducateurs et
les professionnels s’interrogent ; en effet le bégaiement a presque totalement disparu. Enzo bégaie
uniquement quand il fait allusion à sa famille.
Il prend maintenant son temps. On note une meilleure maîtrise de son corps et une amélioration de
la réflexion, une disparition des angoisses.
Deux mois après la séance, on note donc la disparition du bégaiement, on remarque des mots un peu
« hachés ».
Cet enfant est devenu relativement « hyperactif » toute la journée et attire l’attention en
permanence. Enzo fait des phrases, il articule bien.
Son agitation dans le contexte ne doit pas être considérée comme un signe négatif bien au contraire
chez un enfant qui quelques mois auparavant était particulièrement réservé, « enfermé » il ne
connaissait pas sa place.
Le test concernant le niveau d’expression est passé à 4 ans et celui de la compréhension à 4,9 ans.
Son expression sur le plan du dessin a aussi bien avancée. (Cf. dessins)
VI. Conclusions
Nous pensons pouvoir affirmer l’intérêt de la Microkinésithérapie dans le cadre du bégaiement.
Passer 5 années à se consacrer aux enfants en maltraitance, enfants en extrême difficultés ne peut
laisser personne indifférent.
C’est une histoire de vie enrichissante pour tous, enfant et thérapeute.
Cela m’a permis d’élaborer un protocole de soins spécifique tout à fait intéressant, de plus ludique,
simple et efficace.
Ces enfants qui ont reçu ce traitement ont au bout de deux mois une évolution positive jusqu’à 80 %
(ROCS) contre 2 % sans notre intervention toujours par le test ROCS.
Nous pouvons être fier de notre travail et maintenant il faut le faire savoir pour permettre à d’autre
de tenter l’expérience
Merci de votre attention.
Patrice BENINI.
Nouvelle palpation du symptôme en microkinésithérapie
IMPORTANCE DU SYMPTÔME
Le dictionnaire médical de Garnier et Delamare définit le symptôme comme étant un
« phénomène particulier que provoque dans l’organisme l’état de maladie. Découverts par le
médecin (symptômes objectifs) ou signalés par le patient (symptômes subjectifs), les
symptômes permettent d’établir le diagnostic ».
Si donc la recherche des symptômes est fondamentale pour établir un diagnostic médical, on
pourrait ajouter que la palpation du symptôme est importante également pour le malade,
mais aussi pour le thérapeute manuel et tout particulièrement pour le
microkinésithérapeute.
Même le patient qui vient pour une visite de routine, un contrôle global a néanmoins
presque toujours de petits symptômes à signaler qui peuvent être des signes précurseurs
d’un dysfonctionnement qui peut devenir plus sévère. En général, le patient qui vient nous
voir à une demande bien précise concernant un symptôme qu’il connait bien et qui
l’inquiète. Ce symptôme est très souvent une zone douloureuse ou une région visiblement
anormale, mais aussi parfois une simple grosseur, une gêne ou même l’endroit où les
examens médicaux ont montré une pathologie.
Le patient attend donc que le thérapeute s’intéresse à ce symptôme, et si ce thérapeute
soigne avec ses mains, il est encore plus demandeur d’une palpation à ce niveau.
Palper le symptôme permet d’entrer en communication directe et profonde avec le patient
qui se sent à la fois rassuré et respecté par rapport à sa demande qui a été entendue et
acceptée par le thérapeute. Il est donc détendu et prêt à accepter le traitement.
Pour le thérapeute, la lecture du symptôme est également très importante parce qu’elle va
lui permettre de savoir par quoi ou comment il va débuter son traitement pour répondre le
plus efficacement possible à la demande du patient.
LES ANCIENNES PALPATIONS
Cette palpation du symptôme a déjà été mentionnée et expliquée à la fin du niveau 2
lorsque le thérapeute palpe en aspiration de main le symptôme et l’anneau qui entoure le
symptôme pour rechercher s’il a affaire à un terrain latent ou activé. Mais en général, ce
qu’il va retrouver le plus souvent, c’est un terrain chronique latent ou activé qu’il va
retrouver en faisant une recherche avec une rotation de ses deux mains superposées sur le
symptôme ou sur un anneau qui entoure le symptôme. Ainsi, il sait très souvent par quoi il
doit commencer son traitement.
Malheureusement, dans certains cas, il ne ressent rien sur le symptôme et il se résout à faire
un traitement complet en faisant tous les contrôles globaux dans l’espoir d’en trouver un qui
correspond à l’étage du symptôme.
LA LOCALISATION DU SYMPTÔME
Ce que je vais vous présenter va au-delà des palpations déjà décrites, et correspond à un
travail en microkinésithérapie de Niveau 3, c’est-à-dire aux stages E1, E2, E3 dont les anciens
stages P3P4 et P5P6 ne sont qu’une partie.
Pour faire cette palpation, il faut pour commencer retrouver la place exacte du ou des
symptômes principaux. Pour cela, on peut demander au patient de mettre sa main sur la
zone du symptôme, ce qui en général est facile si le symptôme se voit (psoriasis, plaies,
boutons) ou si la douleur est localisée. Si la localisation est vague, le thérapeute va essayer
de retrouver une portion encore plus atteinte dans la zone indiquée ou parcourir la zone
suspectée lorsqu’il n’y a pas de signes subjectifs ressentis par le patient, mais indiqués par le
diagnostic (atteinte d’un organe comme le foie, le poumon, la vessie, le rein, etc...).
Pour cela, il place l’extrémité des doigts d’une main sur l’extrémité des doigts de sa
deuxième main comme font les médecins pour palper des zones profondes, en particulier
abdominales. Le thérapeute va ainsi parcourir des zones indiquées ou suspectées de
contenir un symptôme, à la recherche d’une zone plus dense sous ses doigts et parfois
sensible. Cette recherche peut être effectuée sur n’importe quelle surface corporelle, y
compris une surface osseuse comme la base de l’occiput pour rechercher un symptôme
correspondant à une dépression ou à des problèmes de sommeil.
La zone étant retrouvée, il la localise sur la surface corporelle en précisant l’hémicorps qui
est concerné, droit ou gauche, ainsi que la face antérieure ou postérieure sur laquelle elle
est située.
Exemples de localisations du symptôme
sur la face antérieure ou postérieure du corps (côté droit).
LA PALPATION DES BANDES 1 ET 2 CORRESPONDANT A DES LESIONS PRIMAIRES
La palpation du symptôme va consister à garder une main sur la localisation précise du
symptôme, tandis que l’autre main va palper les régions situées tout autour sur l’hémicorps
concerné. La palpation se fait en poussée profonde entre les 2 mains.
On distingue ainsi des zones précises où des restrictions peuvent apparaître entre les mains
du thérapeute avec en plus une sensation de gêne ou même de douleur perçue par le
patient qui peut ainsi guider le thérapeute pour atteindre la zone la plus sensible.
Ces zones sont toujours des bandes horizontales situées au-dessus ou en-dessous du
symptôme sur l’hémiface concernée, antérieure ou postérieure, du bord latéral ou bord
médian et donc uniquement sur l’hémicorps atteint.
La bande 1 est juste en-dessous du symptôme, la bande 2 au-delà de la bande 1.
Une restriction qui apparaît dans ces 2 bandes nous indique que l’étiologie responsable de
ce symptôme est une étiologie primaire. Il s’agit, le plus souvent, d’un symptôme récent,
non éliminé par le patient.
De plus, si la restriction apparaît dans la bande 1, il s’agit d’une lésion primaire entropique et
dans la bande 2 d’une lésion néguentropique.
La position du point de restriction dans la bande a également une signification. S’il est situé
dans la moitié médiane, la lésion est en F et s’il est situé dans la moitié latérale, il s’agit
d’une lésion primaire en G et ceci quelque soit la position du symptôme par rapport à la
bande.
Position des bandes 1 et 2 (lésions primaires) par rapport au symptôme.
LA PALPATION DES BANDES 3 ET 4 CORRESPONDANT À DES PROTECTIONS SUR UNE
LÉSION PRIMAIRE
Les bandes 3 et 4 sont situées au-dessus du symptôme. Elles sont identiques aux bandes 1 et
2 et vont du bord latéral au bord médian de l’hémicorps concerné, sur la face antérieure ou
postérieure avec la même largeur de 2 travers de doigts du sujet, soit 1 travers de main au
total. Pour bien palper ses 2 bandes, le thérapeute peut écarter les doigts de la main qui les
parcourt de manière à bien couvrir l’ensemble de la surface qu’il palpe, par exemple du bord
latéral jusqu’au bord médian.
La bande 3 est celle qui est située juste en-dessous du symptôme et la bande 4 est celle qui
est au-dessus de la bande 3.
Une restriction perçue dans ces bandes indique que l’organisme a placé une ou plusieurs
protections par-dessus la lésion primaire qui n’apparaît plus dans les bandes 1 et 2.
L’interprétation plus détaillée indique que la bande 3 signale la présence d’une protection
basse sur le symptôme, alors que la bande 4 indique une protection haute. Lorsque
l’’organisme a placé une protection haute, les protections basses n’apparaissent plus.
La position de la restriction dans la bande indique que la protection a été mise sur une lésion
primaire entropique si la restriction est située dans la moitié médiane de la bande et que la
lésion primaire est néguentropique si le point est situé dans la moitié latérale de la bande.
Localisation des bandes 3 et 4 (protections) par rapport au symptôme.
LA PALPATION DES BANDES 5 ET 6 CORRESPONDANT À DES LÉSIONS INTRACELLULAIRES
Par-delà ces 4 premières bandes, il est possible de palper 4 autres bandes situées
symétriquement sur l’hémiface opposée, donc toujours sur le même hémicorps.
Les bandes 5 et 6 sont identiques aux bandes 1 et 2, mais se trouvent sur l’hémiface
opposée à celle du symptôme dans le prolongement des bandes 1 et 2.
La bande 5 prolonge la bande 1 et la bande 6 prolonge la bande 2.
Pour les palper, le thérapeute garde sa première main sur le symptôme tandis que l’autre
parcourt ces 2 bandes avec une palpation de rapprochement de main de type corporel,
c’est-à-dire à travers le corps du sujet.
Une restriction dans les bandes 5 et 6 indique que l’étiologie responsable est inscrite dans
un niveau intracellulaire avec une restriction qui apparaît dans le tiers moyen de la bande si
la lésion concerne le cytoplasme (F4), dans le tiers latéral de la bande s’il concerne la
membrane (F6) et dans le tiers médian s’il concerne l’activité de la cellule avec les
mitochondries (F8).
La bande 5 au-dessus de la bande 6 indique que la lésion est primaire alors que la bande 6
qui est en-dessous de la 5 indique que l’organisme a placé sur la lésion primaire (qui
n’apparaît plus) une protection.
Localisation des bandes 5 et 6 sur l’hémiface opposée au symptôme.
LA PALPATION DES BANDES 7 ET 8 QUI POURRAIT CORRESPONDRE À DES LÉSIONS DANS
DES PROGRAMMES INTRACELLULAIRES (LE NOYAU)
Les bandes 7 et 8 sont identiques aux bandes 3 et 4 en les prolongeant sur l’hémiface
opposée au symptôme. La bande 7 correspond à la bande 3 qui est juste au-dessus du
symptôme et la bande 8 est au-dessus de la 7.
Ces bandes semblent indiquer que la lésion est reliée à un problème intracellulaire peut-être
au niveau du noyau qui contient tous les programmes et les informations nécessaires pour le
bon fonctionnement de tous les éléments corporels. Ces programmes initiaux pourraient
être modifiés par des évènements vécus par la personne (acquis) et dans ce cas
apparaîtraient dans la bande 7. La bande 8 pourrait nous indiquer la présence d’altération
dans ces programmes provenant non pas de la personne elle-même, mais de son passé
familial, ou d’un contexte environnemental ou culturel (inné, transgénérationnel,…). La
personne pourrait alors se servir de ces mémoires familiales pour modifier son
comportement et ainsi se protéger par rapport à un environnement négatif (masque). On
utilise ces masques lorsque l’organisme a épuisé ses autres possibilités de protection.
Je parle ici au conditionnel puisque, pour le moment, il s’agit d’hypothèse de travail qui
doivent être vérifiées par des observations ou des précisions apportées par les patients.
Localisation des bandes 7 et 8 sur l’hémiface opposée au symptôme.
AUTRES PALPATIONS POSSIBLES
Il serait possible d’ajouter des précisions supplémentaires aux observations recueillies ou
ajouter des gestes de glissé de main sur le symptôme ou de part et d’autre de celui-ci en
utilisant les palpations spécifiques qui sont utilisées pour atteindre les lésions primaires ou
les protections lors du traitement. Mais ces gestes ne sont pas indispensables et ne servent
qu’à confirmer les observations recueillies lors de la palpation du symptôme.
LA PALPATION DE LA BANDE DU SYMPTÔME
En plus des recherches effectuées dans les 8 bandes décrites, on peut ajouter une recherche
spécifique effectuée dans la petite bande horizontale qui contient le symptôme.
La largeur de cette bande est plus étroite, d’un travers de doigt. Cette bande parcourt tout
l’hémicorps concerné, sur la face où le symptôme apparaît, du bord médian au bord latéral
en continuant sur la face opposée, également du bord latéral au bord médian.
La palpation est particulière. Elle se fait avec la face dorsale (unguéale) d’un pouce placé sur
le symptôme, tandis que l’autre dos de pouce parcourt toute cette bande horizontale en se
rapprochant du symptôme.
On peut également faire ce contrôle avec les ongles des doigts selon la même méthodologie.
Le fait de rapprocher 2 mains indique qu’il s’agit d’une lésion primaire, mais le fait
d’effectuer ce contrôle avec le dos de la main indique que cette lésion primaire n’a pas été
vécue par cette personne (lésion acquise), mais reçue. On peut donc émettre l’hypothèse
d’un programme étranger porté par la personne qui le reçoit et le subit. On pourrait penser
à un début d’hérédité familiale ou collective, transgénérationnelle en G. En F, il pourrait
s’agir d’ondes, matière ou ambiance, mais ces programmes étrangers seraient différents de
ceux qui apparaissent dans les bandes 7 et 8 avec des localisations qui pourraient, par
exemple, être ailleurs que dans le noyau.
Il est difficile d’aller plus loin pour le moment dans leur interprétation. Il n’y a pas de
protection qui apparait sur ces programmes étrangers qui nécessitent des corrections
spécifiques.
CONCLUSION
Cette nouvelle manière de palper le symptôme fournit des informations importantes au
thérapeute concernant l’origine du dysfonctionnement signalé par le patient ou le diagnostic
médical, en particulier sur le niveau d’atteinte, corporel ou cellulaire, et sur les protections
qui ont été ajoutées ou non par l’organisme sur ces étiologies primaires.
Le thérapeute peut donc commencer son traitement en partant de ces indications et en
prenant les feuilles de corrections qui sont en rapport avec elles. Il évite ainsi de se perdre
dans des manifestations palpatoires qu’il peut retrouver ailleurs dans le corps, mais qui ne
sont, le plus souvent, que des éclaboussures, des répercutions à distance de ces lésions
initiales.
De plus, il peut vérifier après son traitement, si les zones trouvées en restriction dans
l’examen initial ont disparu ou non. Dans le cas où les restrictions persistent, c’est que les
feuilles de corrections ne sont pas adaptées et nécessitent donc de nouvelles élaborations.
En conclusion, je dirais que cette nouvelle manière de palper le symptôme apporte un
supplément d’information et de compréhension dans notre travail pour le rendre plus rapide
et plus précis, et donc elle devrait nous permettre d’améliorer encore nos résultats.
Merci de m’avoir écouté.
Daniel Grosjean
Remerciements
Ce congrès a pu être organisé grâce au travail et au
soutien de très nombreuses personnes, et, en
particulier :
- aux intervenants qui ont bien voulu se déplacer
pour parler de la Microkinésithérapie dans leur
environnement professionnel,
- les organisateurs sur place au Brésil
- Le bureau de l’ACDM
-
Un grand merci à eux
Le Président
Patrice BENINI
Association Centre de Diffusion de la Microkinésithérapie
78 Rue de Pont à Mousson – 57950 MONTIGNY LES METZ
Tél : 30 87 62 33 33