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CONGO 50 ANS D’INDÉPENDANCE LA BELGIQUE PRESIDE l’UNION EUROPEENNE BIENTOT DES NAVIBUS A LIEGE ? NOUVELLES PISTES POUR LE TRAITEMENT DU DIABETE U Le magazine de l’Université de Liège LIÈGE Eté 2010 - #4 BELGIQUE- BELGIE P.P. LIEGE X B-018 Bureau de dépôt Liège X Editeur responsable : Annick Comblain Place du 20-Août 7 4000 Liège Périodique Liège U Trimestriel

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CONGO50 ANS D’INDÉPENDANCE

LA BELGIQUE PRESIDE l’UNION EUROPEENNEBIENTOT DES NAVIBUS A LIEGE ?NOUVELLES PISTES POUR LE TRAITEMENT DU DIABETE

ULe magazine de l’Université de Liège

LIÈGEE t é 2 0 1 0 - # 4

BELGIQUE-BELGIE

P.P.LIEGE XB-018

Bureau de dépôt Liège XEditeur responsable :

Annick ComblainPlace du 20-Août 7

4000 LiègePériodique Liège U

Trimestriel

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4Les BRÈVES

6Le DOSSIER par Eddy Lambert> Le Congo, 50 ans d’indépendance

12Les SORTIES DE PRESSE

14L’AGENDA DES ALUMNI> activités des sections> voyages

24La CARTE BLANCHE signée par le Pr Quentin Michel> La Belgique préside l’Union européenne

29Au FIL DES PAGES> Bientôt des Navibus à Liège ?> Nouvelles pistes pour le traitement du diabète> Akhénaton en librairie

32Le PORTRAIT D’UN ANCIEN> Anne-Françoise Lesuisse, directrice de la Biennale internationale de la photographie et des arts visuels de Liège.

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> LE SOMMAIRE

Editeur responsable : Annick ComblainRédactrice en chef : Patricia Janssens Equipe de rédaction : Audrey Binet, Mary Ceriolo, Jacques Gevers, Eddy Lambert, Philippe Lecrenier, Didier Moreau, Théo PirardSecrétaire de rédaction : Catherine Eeckhout l Secrétariat : Marie-Noëlle Chevalier l Contact publicités : Stéphane Grétry, tél. 04.366.98.62

Maquette et mise en page : Caroline Basteyns l Impression : Az Print l Photo couverture : ULg-M. Houet 2010

ULIÈGE Le magazine de l’université de Liège l Trimestriel à paraître en octobre, décembre, mars, juinréalisé par le département des relations extérieures et communication l université de Liège, place de la République Française 41, 4000 Liège, Belgique l tél. 04.366.52.18 l courriel [email protected] l site www.ulg.ac.be/LiegeU

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Pac2Future

Bel exploit pour l’équipe ULg qui a pris part à l’édition, les 6 et 7 mai derniers, du Shell Eco-marathon Europe 2010 sur le circuit EuroSpeedway de Lausitz en Allemagne. Le Pac2Future de l’ULg s’est classé 3e (sur 67 inscrits) dans la catégorie Urban Concept. Le véhicule de l’ULg, propulsé par une pile à combustible alimentée en hydrogène, a parcouru l’équivalent de 470,8 km (le premier dans la catégorie, une école hollandaise, a atteint les 747 km).

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Activités préparatoires

Du 16 août au 10 septembre, soit juste avant la reprise des cours, l’ULg orga-nise des activités préparatoires afin de permettre aux étudiants de revoir des points de matière importants, les associer à la matière de 1re année de bachelier et découvrir avant l’heure l’environnement dans lequel ils évolueront. L’occasion également de prendre connaissance des méthodes d’enseignement universi-taire (syllabus, cours ex cathedra, interrogations, etc.).

Informations sur le site www.ulg.ac.be/cms/futur-etudiantsContacts : tél. 04.366.56.74, courriel [email protected]

Oxfam Trailwalker

Défi sportif et humain, l’Oxfam Trailwalker consiste à parcourir 100 km en maximum 30 heures, lors du week-end des 28 et 29 août 2010. Cette marche vise à soutenir l’action poursuivie par Oxfam aux quatre coins du monde. Chaque équipe participante s’engage, dans le cadre de cet événement, à récolter la somme de 1500 euros au profit des projets de lutte contre la pauvreté et l’injustice. Partant du principe que “ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières”, quatre jeunes diplômés de l’ULg – Aline Sinzobahamvya (communication, 2004), Remi Gemenne (EAA, 2006), Tanguy Habrand (romanes, 2004) et Valérie Charlier (philosophie, 2004) se lancent dans l’aventure. Leur équipe “Cap4Fun” (n°191) fait maintenant appel aux sponsors ! Qu’on se le dise, chaque don de 30 euros est déductible fiscalement.

Informations sur le site www.oxfamtrailwalker.be

CSL

Le Centre spatial de l’université de Liège (CSL) a livré au Ruther-ford Appleton Laboratory, (Angleterre) l’optique d’entrée de l’instru-ment MIRI pour l’observatoire spatial JWST. MIRI, le Medium InfraRed Instrument, est un des trois instruments scientifiques équipant le James Webb Space Telescope (JWST). Ce der-nier assurera la succession du télescope Hubble dès 2014 et deviendra alors, avec un télescope déployable de 6,5 m de diamètre, le plus grand observatoire jamais mis en orbite. Le CSL a pris part au projet MIRI dès la fin 2003 et s’est vu confier la conception de deux sous-ensembles de l’instrument ainsi que divers composants optiques. Le premier équipement est un boîtier électronique qui gère tous les mécanismes, réchauffeurs et capteurs de température répartis dans l’instrument. Pour sa réalisation, le CSL s’est adjoint les services de la société Thales Alenia Space ETCA, basée à Charleroi.

Grande distinction

A l’occasion du 150e anniversaire de Gembloux Agro-Bio Tech, le recteur Bernard Rentier a remis les insignes de docteur honoris causa à deux personnalités : Pierre Gagnaire, célèbre restaurateur étoilé au guide Michelin, et Jean Ziegler, ancien professeur de sociologie à l’université de Genève et à la Sorbonne à Paris, rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’ONU de 2000 à 2008. L’occasion de souligner l’orientation de la faculté vers la défense d’une agriculture responsable.

HEC-ULg

HEC-Ecole de gestion de l’université de Liège propose à partir de la rentrée des nouveaux programmes de bachelier et de master. Cette réforme a pour objectifs principaux de :

- renforcer la lisibilité et la cohérence des programmes- différencier davantage les filières ingénieur de gestion, sciences de gestion et sciences économiques- optimiser l’employabilité des diplômés en renforçant l’apprentissage de compétences transversales attendues sur le marché de l’emploi- améliorer l’organisation des étudiants, en leur permettant de consacrer plus de temps à l’auto-apprentissage et à l’approfondissement des matières enseignées- renforcer le caractère international des études.

HEC-ULg souhaite aussi compléter la formation des étudiants en développant les soft skills (c’est-à-dire ce qui touche au domaine de la négociation, de la communication écrite et orale, de la gestion du travail en équipe, etc.). Cette réflexion s’est effectuée en partenariat avec des entreprises. Pour préparer au mieux les futurs diplômés aux défis qui les attendent, des ateliers en petits groupes sont organisés à partir de la 3e année de bachelier et tout au long du master.

Contacts : tél. 04.232.72.30, courriel [email protected]

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CONGO : après le chaos, la reconstruction

Chargé de cours au département de science politique à l’ULg, Bob Kabamba contribue à l’actuelle réforme institutionnelle de la République démocratique du Congo, son pays natal qu’il a quitté en 1987. Le politologue, qui dirige la Cellule d’appui politologique en Afrique centrale (Capac) de l’ULg, a par ailleurs coécrit un ouvrage sur la reconstruction congolaise*. Selon lui, un demi-siècle après son accession à l’indépendance, le plus peuplé des pays de la Francophonie est à la croisée des chemins. Entretien.

Liège U : 55 ans après son frère le roi Baudouin, le roi Albert II effectuera une visite au Congo le 30 juin. Que pensez-vous de cet événement très symbolique ?

Bob Kabamba  : Les visites royales ont toutes un caractère particulier et répondent à un objectif politique précis au-delà du symbole. Celle-ci tombe au moment où la monarchie belge est en difficulté et contribuera à la consolider, comme la visite de 1955 – dont les images avaient été diffusées en Belgique – avait consolidé le jeune monarque Baudouin. Côté congolais, le président Kabila essaiera d’en tirer une reconnaissance de son régime. La dernière visite royale remontait à 1985 : Baudouin était allé célébrer les 25 ans de l’indépendance. Des Belges avaient défilé à Kinshasa et des Congolais à Bruxelles. Les déplacements du Roi ne suscitent plus de grande ferveur, même en Belgique. Mais il devrait en aller autrement au Congo. L’accueil devrait être digne de celui de Baudouin en 1955.

Liège U : Que retenir de ces 50 dernières années ?

B.K. : Le système en vigueur à l’époque de la colonie belge était celui des trois “E”  : l’Etat reposant sur l’armée et une administration forte et centralisée; l’Eglise, en charge de l’éducation, de l’enseignement et de la santé; l’Economie incarnée par les compagnies minières. Quand le général Mobutu est arrivé au pouvoir, ces trois piliers existaient toujours. Mobutu

a nationalisé l’économie et privé l’Eglise de son monopole, débaptisant les noms catholiques dans les années 1970. Mais son pouvoir s’est effrité avec les crises économiques. L’armée n’était plus payée – ce qui provoquera les deux guerres du Shaba – et Mobutu a été sauvé par les parachutistes français. L’émiettement de son pouvoir s’est poursuivi dans les années 1990 avec le passage à un prétendu multipartisme, jusqu’à ce que l’Etat congolais et surtout Mobutu se trouvent déclassés dans le concert des nations.

Liège U : Laurent-Désiré Kabila l’a renversé en 1997 avant que le Congo ne sombre dans une guerre qualifiée aujourd’hui de “première guerre mondiale africaine”. Pourquoi ?

B.K.  : D’abord, parce que presque tout le continent africain était impliqué. Certains pays directement : le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, l’Angola, la Namibie, le Zimbabwe et le Tchad. Ensuite, en raison de sa durée (de 1998 à 2003) et surtout du grand nombre de morts (5,4 millions). Le Congo n’est pas encore tout à fait pacifié. Des conflits résiduels continuent dans l’Ouest et l’Est, où des groupes armés restent présents.

Liège U : Malgré tout, le pays est-il sur la voie de la démocratie ?

B.K.  : Un référendum a été organisé en 2005 sur la tenue d’élections présidentielles et législatives qui ont eu lieu l’année suivante. J’ai participé à la rédaction de la nouvelle Constitution (promulguée en 2006) et des lois essentielles pour l’organisation de ces élections. La réforme vise à établir un équilibre entre les institutions. Equilibre entre l’Assemblée et le Sénat, entre le gouvernement et le chef de l’Etat, entre les cours judiciaire, administrative et constitutionnelle. Equilibre aussi entre l’Etat central et les provinces. Il est indispensable que le système ne renforce pas le pouvoir d’un seul homme.

LLe 30 juin prochain, la République démocratique du Congo fêtera le 50e anniversaire de son indépendance. C’est l’occasion de revenir sur un demi-siècle d’histoire tourmentée et d’évoquer les liens forts entre

le Congo et l’université de Liège. Liège U a interviewé le politologue Bob Ka-bamba, qui retrace le passé et envisage l’avenir de son pays d’origine, et l’his-torien Philippe Raxhon, qui était il y a dix ans l’un des experts de la commis-sion parlementaire sur l’assassinat de Patrice Lumumba. L’action de l’ULg au Congo est présentée au travers de trois exemples : les projets de coopération de l’ONG UniverSud, l’expédition scientifique sur le fleuve Congo et le travail du Gemme dans le secteur minier.

> LE DOSSIER Congo, 50 ans après

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Entre la Belgique et le Congo, 50 ans d’incompréhension

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> LE DOSSIER Congo, 50 ans après

Liège U  : La décentralisation prévue par la Constitution fait l’objet de critiques. Pourquoi ?

B.K. : Le risque existe d’amplifier le régionalisme, déjà fort dans les provinces les plus riches. Il y a le G3, à savoir les provinces riches (Kinshasa, le Katanga et le Bas-Congo) qui sont prêtes à assumer leurs responsabilités dans la nouvelle architecture institutionnelle, et le G8, les autres provinces qui affirment manquer de moyens. Mais, je le répète, il s’agit avant tout d’éviter qu’un homme ait le monopole du pouvoir.

Liège U  : Dans votre ouvrage consacré à la reconstruction congolaise, vous craignez que le pays ne replonge dans les abîmes du passé ?

B.K.  : D’abord, à cause de la situation d’insécurité qui peut prendre de l’ampleur du jour au lendemain. Ensuite, il y a la question des élections dont on n’est pas sûr qu’elles auront bien lieu en 2011, année où les mandats se termineront. S’il n’y en a pas, la légitimité des dirigeants sera remise en cause. Enfin, le contrat conclu entre le Congo et la Chine – qui construit de nouvelles infrastructures en échange de minerais – est source de tensions sur la scène internationale. Les Chinois font avec le cuivre et le cobalt ce que les Américains ont fait avec le pétrole. Les Européens, eux, n’ont pas mené pareille politique dans ces domaines vitaux pour leur économie. La Chine entend devenir l’usine du monde et sécurise pour cela son approvisionnement en matières premières. Ce faisant, elle insécurise les autres puissances qui ne la laisseront pas accaparer les richesses.

Liège U : Comment se passe la “coopération” avec la Chine sur le terrain ?

B.K. : Les chantiers sont nombreux et impressionnants. Les Chinois ont construit une route reliant Goma

à Kisangani. Ils bâtissent un hôpital qui sera une référence en Afrique et refont le boulevard du 30-Juin à Kinshasa. L’accent est mis sur les infrastructures en vue de la célébration de l’indépendance. En revanche, ça ne se passe pas bien avec la population. Les ouvriers chinois ne viennent pas seuls; des compatriotes à eux ouvrent des commerces. Ils ne prennent que des travailleurs journaliers, sans contrat ni couverture sociale. Il y a peu de retombées au niveau local.

Liège U : La Belgique joue-t-elle encore un rôle sur le plan économique ?

B.K. : Non, les Anglo-Saxons et les Chinois ont gagné sur ce terrain. Les entreprises belges ont disparu. Si la Belgique a encore une influence au Congo, c’est grâce à son expertise intellectuelle. Beaucoup de jeunes ingénieurs belges y vont travailler pour des compagnies anglo-saxonnes. Lubumbashi est surnommée “la petite Belgique” parce que de nombreux Belges y sont revenus.

Liège U  : Pour conclure, revenons à la visite du roi Albert II. Etes-vous de ceux qui attendent un pardon pour les exactions commises par les colons belges ?

B.K. : Non. Le pardon ne doit pas tomber comme ça. Il doit être le résultat d’un processus. Or, ce processus n’a jamais réellement commencé entre la Belgique et le Congo. On sort de 50 ans d’incompréhension. Peut-être cette visite est-elle l’occasion de le commencer.

* Bob Kabamba et Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11 (Centre national de coopération au développement), La

reconstruction congolaise, aux éditions Luc Pire, 2009

Les drames jalonnent l’histoire du Congo indépendant. Au premier rang desquels figure l’assassinat en 1961, au Katanga, du premier ministre Patrice Lumumba, figure de la décolonisation et de la démocratie congolaise naissante. Philippe Raxhon, professeur d’histoire à l’ULg, a participé en qualité d’expert au début des années 2000 à la commission parlementaire belge qui a enquêté sur la mort de Lumumba. Il revient sur ce moment fort des relations belgo-congolaises.

Liège U  : Que faut-il retenir de la commission Lumumba dix ans après ?

Philippe Raxhon  : C’était la première fois qu’on initiait une commission parlementaire à caractère historique. La question qu’elle posait était de savoir si les autorités belges étaient impliquées dans l’assassinat de Lumumba. La commission a mis en exergue une série de responsabilités à différents échelons à Bruxelles et parmi les dirigeants congolais hostiles à Lumumba. C’est la cristallisation de certaines positions qui a conduit à son assassinat. Ce qui était intéressant, c’était de dépasser les crispations très fortes sur la personnalité de Lumumba, entre les tenants d’une vision selon laquelle on a tué dans l’œuf son mouvement émancipateur et ceux qui voyaient en lui l’incarnation du mal et un tyran en puissance typique des pays immatures qui s’émancipent. Cette approche binaire a pesé durant des dizaines d’années sur la vision des uns et des autres, en Belgique et au Congo.

Liège U : La perception a-t-elle changé ?

Ph.R. :   Je suis frappé en tant qu’historien de constater combien le regard de chacun a évolué au cours de ces dix

dernières années. La réflexion sur l’histoire coloniale s’est nourrie de contacts entre historiens belges et congolais. On n’est plus dans cette vision binaire qui ne favorise pas des relations de bonne intelligence entre une métropole et son ex-colonie. Belges et Congolais essaient d’approfondir leurs relations diplomatiques, politiques et économiques, comme en témoigne la visite du roi Albert II.

Liège U  : La commission Lumumba a-t-elle été le facteur du changement ?

Ph.R.  : Ce n’est pas le seul. L’historiographie est aussi le fruit du contexte. Les connaissances actuelles n’étaient pas pensables dix ans plus tôt. C’est lié à une génération. Celle qui a subi l’indépendance est en voie de disparition. Des acteurs-clés comme Baudouin et Mobutu ne sont plus là. Et puis, on dispose depuis les années 2000 de sources du ministère des Affaires étrangères, de la Défense nationale, de la Sûreté de l’Etat et du Palais royal auxquelles on n’avait pas légalement accès auparavant. Ces sources ont permis des travaux d’historiens qui ont consolidé cette approche nouvelle.

L’université de Liège a une longue tradition de coopération avec le Congo (en particulier à Lubumbashi), notamment par l’entremise de son ONG de développement, UniverSud, active dans les domaines de la santé, de l’agriculture et l’alimentation. Présidée par Danièle Sondag, chargée de cours en médecine, cette ONG encadre les acteurs de terrain auxquels elle apporte son expertise. C’est actuellement le cas à Lubumbashi et dans la province du Nord-Kivu.

A Lubumbashi, UniverSud poursuit un projet de prévention de la transmission du sida de la mère à l’enfant. «  Le taux de séropositivité est de 8 % au Congo, précise Danièle Sondag. C’est haut par rapport à la Belgique, mais pas par rapport aux pays voisins,

malgré la guerre qui favorise la propagation du virus. Auparavant, le programme sida de l’Etat congolais était centré sur Kinshasa. Avec la nouvelle politique de santé du gouvernement, il a été décentralisé. Des patients sont sous traitement dans les provinces. Ce n’était pas le cas il y a quelques années.  » Le gouvernement congolais tente de relancer une politique de santé depuis plusieurs années. UniverSud s’inscrit dans cette dynamique et privilégie le travail avec les provinces sur le terrain. En ce qui concerne la prévention de la transmission du sida, son rôle consiste à suivre le projet sur le plan scientifique et à former les médecins, infirmières et psychologues. L’ULg coopère avec “Femmes Sida”, une ONG lushoise. [ndrl : de Lubumbashi] «  Nous informons les femmes lors des consultations prénatales et leur conseillons de faire un

UniverSud perpétue la tradition de coopération

Le regard des Belges et des Congolais a évoluéE.

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Deux ingénieurs géologues de l’ULg examinent les carottes d’exploration d’un gisement de cuivre dans la région de Lupoto

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dépistage. Si elles sont séropositives, nous les soignons et essayons de sensibiliser les maris pour éviter que le virus continue de se transmettre. Nous parvenons à réduire le risque de près de deux-tiers.  » UniverSud a le projet de créer un centre de dépistage du sida à Lubumbashi.

Dans le Nord-Kivu, deux projets de santé sont menés à Goma : l’un vise à améliorer la sécurité de la transfusion sanguine – par l’envoi de matériel de transfusion, de poches de sang, de frigo, etc. –, l’autre à améliorer la qualité et l’accessibilité des premiers soins au dispensaire. A Butembo, UniverSud aide la population à démarrer un élevage ou une culture, afin d’en tirer des revenus permettant d’améliorer le quotidien. « Nous fournissons des poules, des semences

pour faire un champ dont les produits pourront être vendus au marché, explique la présidente de l’ONG. Avec la guerre, beaucoup de campagnards ont rejoint les villes qui ont grossi comme des champignons. 80 % de la population vit de l’économie souterraine.  » Le département de médecine vétérinaire collabore à ce projet, ainsi que l’Aquapôle dans le domaine de la potabilisation des eaux de pluie.

Régulièrement, Danièle Sondag se rend au Congo pour le suivi du travail. Ce qui la frappe à chaque fois, c’est l’optimisme du peuple congolais. «  Malgré leur extrême pauvreté, les gens trouvent un sens à leur vie. Ils se projettent dans l’avenir. Je ne suis pas sûre qu’une population aisée comme la nôtre en serait capable dans la même situation. »

Chercheur de l’unité d’océanographie chimique de l’ULg, François Darchambeau revient d’une expédition sur le fleuve Congo*. Axée sur la biodiversité, elle s’est déroulée de la fin avril à la mi-juin et a rassemblé 30 scientifiques belges et autant de Congolais. François Darchambeau, licencié en zoologie, est limnologiste – le pendant de l’océanographe étudiant les eaux douces. Il a cédé le relais pour la suite de l’expédition à son collègue de l’ULg Alberto Borges, océanographe chimiste.

Il était prévu que les scientifiques, accompagnés d’une dizaine de journalistes, rejoignent Kinshasa en bateau depuis Kisangani, à 1700 km en amont. Mais des rebelles ont bloqué le fleuve, obligeant l’expédition à rebrousser chemin. « On a accumulé les problèmes, raconte François Darchambeau. On a d’abord pris une semaine de retard à cause d’un ennui d’avion. Ensuite, l’un des trois bateaux n’a pas pu rallier le point de départ. Scientifiques et journalistes ont dû naviguer ensemble. »

Cela n’a pas empêché les chercheurs de faire leur travail. François Darchambeau était entouré d’autres botanistes, d’entomologistes et zoologistes mais aussi d’un archéologue et d’un linguiste. Les deux scientifiques de l’ULg s’intéressent, eux, au cycle du carbone. «  On sait, grâce à des mesures faites à Kinshasa, à 100 km de l’embouchure, que le fleuve Congo est la deuxième source de carbone organique des océans, après l’Amazone. La question était de savoir d’où vient ce carbone organique. »

Pour le découvrir, l’ULg mène avec la KUL un projet de recherche sur cinq fleuves en Afrique : au Congo, au Niger, en Côte-d’Ivoire, à Madagascar et au Kenya.

L’objectif est de déterminer le rapport entre le type de bassin versant (surface des terres dont les eaux de ruissellement alimentent un cours d’eau) et les flux de carbone**. Le Congo est, après l’Amazone, le deuxième plus gros fleuve du monde en débit et en superficie de bassin versant. Une caractéristique du fleuve Congo est que la forêt équatoriale représente la moitié de son bassin versant. « La forêt équatoriale est le premier puits naturel de carbone, poursuit François Darchambeau. Pour le vérifier, les échanges de carbone (bilan de l’absorption par photosynthèse et du rejet par la respiration des végétaux) ont été mesurés par des “tours à flux” placées au-dessus de la forêt. On a constaté que la forêt équatoriale capte plus de CO2 qu’elle n’en émet. Elle capte ainsi un cinquième de la quantité totale de CO2 émise par l’homme et les océans un autre cinquième. Le reste se concentre dans l’atmosphère. »

A cet égard, les observations faites par le zoologiste durant l’expédition ne sont pas positives. « Ce qui m’a surpris, c’est le très faible niveau d’oxygène du fleuve Congo. Ce qui signifie que le processus de respiration est important. On a longtemps considéré les fleuves comme des tuyaux menant le CO2 jusqu’aux océans. Mais on sait aujourd’hui que le tuyau est percé. Un dixième du carbone est transporté jusqu’à l’estuaire et le reste respiré pendant le trajet. », conclut le chercheur. C’est là une mauvaise nouvelle. Et une raison de plus, selon le chercheur de l’ULg, de préserver les puits naturels en luttant contre la déforestation.

* Co organisée par le Musée royal d’Afrique centrale de Tervueren, le Jardin botanique national de Meise et l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique.** www.co2.ulg.ac.be

Dossier réalisé par Eddy Lambert

C’est à l’ULg qu’est née la formation d’ingénieur géologue. Il n’est donc pas surprenant que les universitaires liégeois aient toujours été présents au Congo, connu pour la richesse exceptionnelle de son sous-sol. Le Pr Henri Butgenbach fut l’un des premiers à sensibiliser la Belgique à l’importance des gisements de cuivre. « C’était l’or qui attirait les gens jusqu’à ce que le cuivre prenne de la valeur avec la fée électricité, rappelle le Pr Eric Pirard, ingénieur géologue. Les gisements se trouvaient dans des endroits enclavés au cœur de l’Afrique. Il fallait apporter du matériel et créer des infrastructures pour exploiter et exporter le minerai. C’était un énorme défi. »

Le Pr Pirard préside l’unité “génie minéraux matériaux et environnement” (Gemme), une unité du département Argenco de l’ULg rassemblant des ingénieurs géologues et du génie civil. Le Gemme aide l’industrie à découvrir les matières premières, à les transformer et à les recycler. Les besoins ne cessant de croître, l’exploitation nécessite des techniques de pointe. «  Dans nos pays industrialisés, chacun consomme 10 kg de cuivre par an, dont une faible fraction vient du recyclage. »

Le Congo suscite d’autant plus la convoitise que ses ressources restent exceptionnelles. « Il n’a plus vraiment été exploré depuis son indépendance. Le terrain est actuellement revisité et réinterprété par les géologues modernes. » C’est ce que font les ingénieurs de l’ULg sollicités par les sociétés britanniques, américaines et sud-africaines qui ont relancé l’exploitation minière.

Le Gemme collabore aussi avec les universités de Lubumbashi, Kinshasa et Mbuji-Mayi, formant des Congolais aux techniques modernes. Deux doctorants lushois de l’ULg ont travaillé sur l’impact environnemental minier au Katanga. Il s’agit d’y

promouvoir et d’y développer des techniques et procédés de valorisation des ressources minimisant les impacts environnementaux. L’ULg sous la guidance du Pr Gaydardzhiev et de David Bastin y étudie la faisabilité de la biométallurgie à certains minerais. Ce procédé, basé sur l’action de micro-organismes naturels, permettrait de limiter l’émission de gaz à effet de serre ou encore de prévenir la génération d’eaux acides.

Un autre sujet de recherche est la substitution de réactifs chimiques non dégradable par des produits naturels, comme des acides gras pouvant être extraits de ressources végétales locales, utilisés dans le procédé de flottation permettant la concentration des minéraux porteurs du cuivre et du cobalt. L’ULg réfléchit aussi à des techniques de recyclage de l’eau, dont l’industrie minière a abondamment besoin, et développe la minéralogie prédictive. «  Auparavant, on travaillait par essai-erreur, reprend Eric Pirard. Grâce aux techniques modernes comme le microscope électronique et les images numériques, on parvient, en caractérisant le minerai, à prédire ce que donnera son extraction. »

Le Gemme ne travaille pas uniquement avec l’industrie, mais aussi, dans le registre de la coopération, pour la population congolaise. A Mbuji-Mayi, qui a connu un développement anarchique dû notamment à l’exploitation du diamant, les géologues recherchent des gisements de calcaire et d’argile pouvant fournir aux habitants des matériaux (briques et tuiles de terre cuite) pour la construction de leurs habitations. « Il est aberrant que les gens importent à prix fort des tôles et des blocs de béton de l’étranger. Nous les aidons à fabriquer leurs maisons avec leurs propres ressources », conclut le Pr Pirard.

Des ressources naturelles intactes

Le fleuve Congo, un tuyau percé

Les chercheurs ne sont pas optimistes : le CO2 n’est pas

aussi bien évacué qu’imaginé

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12 l LIÈGEU l Eté 2010

> SORT IES DE PRESSE

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Si l’histoire de l’extrême droite est surtout marquée par l’image des tribuns, elle n’en reste pas moins le produit d’idéologues et de penseurs qui contribuèrent à la doter d’une vision du monde cohérente. Par l’analyse de plusieurs d’entre eux, Julien Dohet met en lumière la structure de la pensée d’extrême droite, articulée autour de thèmes tels que le racisme, l’antiparlementarisme, le nationalisme et, de manière générale, une approche de la société par le biais d’un darwinisme dévoyé selon lequel il n’y aurait de loi que celle du plus fort.

Julien Dohet est licencié en histoire de l’ULg (1997). Spécialiste du mouvement ouvrier et ses luttes, il participe à divers collectifs et écrit dans plusieurs revues, dont Espace de libertés et Aide-Mémoire.

Depuis sa cellule, en prison, Laurent, accusé du meurtre de sa voisine, relate les événements qui ont précédé la mort de Louise : sa rencontre avec la jeune fille, ses tentatives pour se rapprocher d’elle et la sortir du mutisme dans lequel elle est plongée depuis la mort de sa mère. Ce roman étreint par sa pudeur et sa justesse. Une écriture sobre, minimaliste, qui ne cède jamais à la sentimentalité.

Après avoir voyagé dans le monde entier, Marc Pirlet, licencié en droit (1984), est rentré au pays et a écrit deux romans intimement liés à Liège et explorant les thèmes de la solitude et de l’incommunicabilité. Le premier, Le photographe, a obtenu le prix de la première œuvre de la Communauté française (2007).

Marc Pirlet

Derrière la porte

Luc Pire, Bruxelles, 2010

Parcours libre, parmi de nombreux possibles, entre quelques films et entre quelques images de Gus Van Sant. En aucune façon succession d’analyses, pas vraiment monographie, ce livre est sans doute d’abord une balade en cinéma.

Edouard Arnoldy, licencié en arts et sciences de la com-munication de l’ULg (1990), est maître de conférences à l’université Charles-de-Gaulle Lille-3. Auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’émergence de “nouvelles images” et de “nouvelles technologies”, ses recherches portent prioritairement sur les liens entre le cinéma et d’autres pratiques artistiques ou médiatiques ainsi que sur l’histoire et la théorie des images fixes et en mouvement.

Edouard Arnoldy

Gus Van Sant. Le cinéma entre les nuages

Yellow Now, Crisnée, 2009

La gilde des Arbalétriers visétois fête cette année son 700e anniversaire. Un âge qui en fait la doyenne wallonne de ce genre de compagnies armées. Les gildes, mieux connues sous leur forme française “guildes”, avaient été fondées à l’époque médiévale dans plusieurs villes pour protéger les biens et les habitants. Aujourd’hui, la cité de la Basse-Meuse héberge trois gildes – celle des Arbalétriers, celle des anciens Arquebusiers et celle des Francs Arquebusiers – qui veillent scrupuleusement à la défense de leurs traditions.

Parmi les auteurs, le Pr Jean-Louis Kupper (département des sciences historiques), Pierre Verjans (chargé de cours au département de science politique) et Françoise Lempereur (maître de conférences au département arts et sciences de la communication).

2000-2010. Dix ans, dix textes… pour une ville, Mons. Dix promenades dans la cité du Doudou, sous la protection de saint Georges, entre arbres séculaires et cours noirâtres, entre poètes maudits et terrasses ensoleillées, entre vieilles pierres et amours rêvées.

En 2000, une idée de Daniel Blampain (romanes, 1968). Au bout de dix ans, un recueil de textes au sein duquel Nicolas Ancion (romanes, 1993) et Daniel Charneux (romanes, 1976) vous donnent chacun à sa manière “Des nouvelles de Mons”.

Collectif

Des nouvelles de Mons

Luce Wilquin, Avin, 2010

Julien Dohet

Le darwinisme volé

Territoires de la Mémoire, Liège, 2010

Le fait de toucher un objet rend-il celui-ci plus désirable ? Un prénom peut-il influencer le choix d’un lieu de vie ou d’une profession ? Une personne est-elle dépréciée après avoir été aperçue aux côtés d’une personne obèse ? Ces ques-tions, et bien d’autres encore, trouvent une réponse dans ce livre, lequel a pour objectif d’aider le lecteur à identifier et à comprendre les mécanismes psychologiques qui influen-cent ses préférences et choix.

Olivier Corneille (psychologie, 1992) est professeur à l’UCL. Ses recherches portent sur le rôle de variables psy-chologiques dans le développement des préférences et le traitement de stimuli sociaux, notamment les visages.

Daniel Conraads (dir.)

Visé. Terre de gildes

Editions du Perron, Liège, 2010

A travers la collection “Carnets du Patrimoine”, l’Institut du Patrimoine wallon met en valeur le patrimoine des petites villes. En maximum 60 pages, le lecteur prend connaissance des témoignages du passé et des derniers acquis de la recherche. Pour des balades riches en découvertes…

Plusieurs de nos diplômés ont participé à la rédaction de ces “Carnets”. Pierre-François Pirlet (histoire, 2004) pour Waremme, Sylvie et Arthur Boulvain (histoire, 1994 et classique, 1959) pour Couvin, Frédéric Marchésani (histoire, 2006) pour Arlon, Vanessa Krins (histoire de l’art, 1997) pour Spa, Stéphanie Denoël (histoire, 2000) pour Fosses-la-Ville, Isabelle Deramaix (histoire de l’art, 1988) pour Ath, Christelle Claessens (histoire, 2004) pour Visé.

Olivier Corneille

Nos préférences sous influences

Mardaga, Wavre, 2010

Carnets du Patrimoine

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14 l LIÈGEU l Eté 2010 Eté 2010 l LIÈGEU l 15

Section de Bruxelles

“Baleines et Dauphins” au Museum des sciences naturelles

Dimanche 27 juin

> Visite

Le Museum des sciences naturelles de Bruxelles vous invite à découvrir sa nouvelle exposition “Baleines et Dauphins”. Cette exposition très didactique permettra de comprendre l’évolution de ces animaux marins, leur façon de vivre et de se comporter et… pour certains leur lutte pour survivre (chasse, collision, pollution, réchauffement climatique, etc.) au point de devenir des espèces aquatiques menacées. L’université de Liège est partenaire de cette exposition.Intéressant à savoir aussi, c’est que ce musée possède une des plus belles collections au monde de squelettes de baleine.

2010 est l’année internationale de la biodiversité : soyons de ceux qui luttent pour la maintenir en nous sensibilisant aux risques actuels de la perdre progressivement.

Rendez-vous : 9h45, rue Vautier 29, 1000 Bruxelles.

PAF : 14 euros.

Parc de Wolvendael

Samedi 11 septembre

> Visite guidée

Vestige de l’ancienne forêt de Soignes, le parc de Wolven-dael contient de nombreux arbres remarquables en futaie ou en isolé sur de grandes pelouses festonnées de nombreux massifs.

Ce parc présente l’originalité de réunir de multiples pay-sages. Sa morphologie variée, sa dénivellation, son ravin, ses arbres aux couleurs verte, bleue et rougeâtre nous offrent des espaces de détente et de découverte.

Le promeneur découvrira ainsi, au fil de sa visite, le château restauré, le pavillon style Louis XV provenant d’Amsterdam, des constructions et des sculptures. Un plan d’eau, un théâtre de verdure, une plaine de jeux et un golf miniature complètent harmonieusement l’invitation à la détente de ce parc urbain bruxellois.

La visite sera pilotée par Benoît Schoonbroodt, éditeur de l’ouvrage Le parc de Wolvendael de 1700 à nos jours.

Rendez-vous : 9h45, entrée du parc, rue Rouge, en face du Centre culturel d’Uccle (parking).

PAF : 4 euros.

Contacts de la section de Bruxelles : D. Tassin, tél. 02.673 94 92, ou N. Leblanc, tél. 02.640.75.93

> L’AGENDA DES ALUMNI

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Section du Hainaut

Barbecue annuel

Mercredi 23 juin

> Rencontre

Comme chaque année depuis plus de 30 ans, la section du Hainaut se réunit pour des agapes liégeoises. Le barbecue est remplacé cette année par une formule traiteur.

Rendez-vous : 12h30, L’Orchidée, rue J. Destrée 101, 6243 Ransart.

PAF : 30 euros, à verser au compte n° 360-0195568-22. Le paiement fait office d’inscription.

Contacts de la section de Hainaut : Claire et Charles Fal-lais, tél. 071.38 70 45, [email protected], et Arlette et André Hocquet, tél. 071.38 70 45, [email protected]

Section de Liège

“Huit siècles de médecine et d’histoire de l’art” à l’Hôpital Notre-Dame de Lessines

Jeudi 1er juillet

> Visite guidéeDans un lieu empreint de beauté et de mystère, l’étonnement vous attend en chaque endroit : un parcours de 20 salles, des objets d’art précieux et authentiques, des instruments médi-caux d’un autre âge, de riches collections pharmaceutiques et un jardin de plantes médicinales.

Rendez-vous : 7h30, Val-Benoît, rue E. Solvay, 4000 Liège.

PAF : 52 euros (trajet en car, entrées, visites guidées et lunch). Retour prévu vers 19h.

Contacts : via le Réseau ULg (talon-réponse en page 18).

Les cours universitaires reprendront dès le lundi 4 octobre.

Comme chaque année, une séance de rentrée sera l’oc-casion de découvrir un programme alléchant et diversifié dans les trois modules proposés : société et économie (le lundi de 14 à 16h), pensée et civilisation (le mardi de 16 à 18h), sciences et avenir (le jeudi de 16 à 18h).

En collaboration avec l’échevinat des Services sociaux de la ville de Liège.

Contacts : Réseau ULg, tél. 04.366.52.87

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16 l LIÈGEU l Eté 2010 Eté 2010 l LIÈGEU l 17

> L’AGENDA DES ALUMNI

Sciences humaines et sociales

La toute jeune Association des diplômés en sciences humaines et sociales regorge d’idées et de projets pour les mois à venir :> 23 juin : réalisation d’une fresque d’émergence sur le thème “Le métier de sociologue”, faisant suite à une formation intitulée “Dire le juste et l’injuste”> 9 septembre : remise du prix de l’ADSHS récompen-sant des mémoires défendus à l’Institut des sciences humaines et sociales (19h, auditoire De Méan)> 18 septembre : table ronde sur “Les métiers de la sociologie”, avec l’ISHS, à la Journée de jeunes diplômés (JJD) de l’ULg> 24 septembre : soirée “deux bougies”, intitulée “Socio Night Fever”, pour évoquer l’ambiance chaude-ment disco de cette soirée de retrouvaillesEt déjà :> octobre : poursuite des “Socio’form”, séance de sensibilisation à des outils d’intervention sociologique (“La méthode d’analyse en groupe”, par Christophe Bartholomé)

Contacts : tél. 0484.48 24.26, [email protected], http://adshs.skynetblog.be

Les Amis de l’ULg à Luxembourg

> 23 juin : comme chaque année, nos amis grands-du-caux reviennent passer une journée dans la Cité ardente.

Cette visite sera placée sous le signe de la conquête de l’espace, avec la visite du Centre spatial de Liège (CSL) et de l’exposition de l’Eurospace Center à Transinne.

Contacts : Albert Zenner, tél./fax 00.352.38.03.28, courriel [email protected]

L’équipe “Terres et civilisations” prépare un voyage au Chili dont le thème portera sur la découverte des plus grands ob-servatoires astronomiques mondiaux. Pour ce faire, le groupe sera accompagné par Emmanuel Jehin, un astrophysicien de l’université de Liège qui connaît particulièrement bien le pays puisqu’il y a vécu durant sept ans ; il y développe actuel-lement son propre télescope. Grâce à lui, les participants bénéficieront de nombreuses entrées privilégiées. (voir p. 20)

Le voyage comprendra bien évidemment la découverte d’un pays fascinant par sa flore et sa faune, par l’Altiplano, les lacs et lagunes, les geysers et sources d’eau chaude, les vestiges de la civilisation inca, les pétroglyphes, etc.

Dans la mesure du possible, des rencontres seront orga-nisées avec les anciens de l’Université qui travaillent et résident actuellement au Chili.

Enfin, une option exceptionnelle vous sera proposée : la prolongation du voyage vers l’île de Pâques que le groupe pourra découvrir sous la conduite d’un archéologue, diplômé de l’ULg, en mission sur place. Cette dernière contrainte nous impose d’organiser le voyage durant la période de novembre-décembre 2010.Hors trajets en avion, le voyage sera d’environ 14 jours au Chili et 3 jours à l’île de Pâques.

Vous pouvez manifester votre intérêt pour ce voyage via le talon-réponse, lequel propose également un sondage sur deux destinations pour 2011.

Contacts : Réseau ULg, tél. 04.366.52.88

Novembre-décembre 2010

Chili : des télescopes chiliens à l’île de Pâques

JJDL’université de Liège organise, le samedi 18 septembre, la “Journée des jeunes diplômés”.L’objectif de cette nouvelle édition est double : d’une part donner des informations aux jeunes avant qu’ils n’entament la recherche de leur premier emploi et d’autre part offrir aux entreprises l’occasion de rencontrer de futurs collaborateurs.

L’espace-recruteurs rassemblera des entreprises et institutions du secteur privé, public et associatif ayant des postes de niveau universitaire à pourvoir ou désirant exposer aux jeunes diplômés leurs procédures de recrutements.

Samedi 18 septembre de 9h45 à 16hPlace du 20-Août 7, 4000 LiègeContacts : tél. 04.366.96.73, courriel [email protected] complet et inscriptions via le site www.ulg.ac.be/jdd

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(ADSHS)

En 2009, les JJD avaient eu lieu le 19/09

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> L’AGENDA DES ALUMNI

Eté 2010 l LIÈGEU l 19

> L’ INSTITUTION

Chaque année, 20 à 30 jeunes transportés par la passion du sport tentent de mener en paral-

lèle leurs études à l’ULg et une carrière de sportif de haut niveau. Une épreuve en soi mais un projet enthousiasmant. Depuis plusieurs années, consciente de cette réalité, l’Université leur accor-dait certaines facilités afin de les aider à concilier ces deux activités. C’est le RCAE qui suivait ces étudiants. Mais aujourd’hui, le conseil d’administration a tranché : dès la prochaine rentrée aca-démique, ils bénéficieront d’un statut particulier, celui “d’étudiant sportif ULg”.

Soutenir l’effort

«  Un étudiant déjà reconnu comme sportif de haut niveau par le ministère des Sports de la Communauté française bénéficiera automatiquement du statut, explique Marc Cloes, professeur au dé-partement des sciences de la motricité. S’il ne dispose pas de ce sésame, il de-vra être sélectionné en équipe nationale ou être impliqué au moins au plus haut niveau francophone de sa discipline. De plus, le volume de sa pratique sportive doit être égal à dix heures par semaine, au minimum.  » Pour les disciplines dans lesquelles il n’existe pas de com-pétitions organisées comme l’aïkido ou l’alpinisme par exemple, les demandes seront analysées sur base d’un dossier.

Désormais, une commission “étudiants sportifs” sera chargée d’examiner chaque requête. Un coordinateur de l’administration de l’enseignement et des étudiants de l’ULg s’occupera du dossier et un tuteur sera désigné au sein de chaque Faculté. « Il ne s’agit pas de materner les étudiants, assure Marc Cloes, l’Université veut simplement faci-liter leur quotidien. » Pas question – évi-demment – de les dispenser de cours ou d’examens. «  Si l’Université tient à souligner son intérêt à l’égard de ces étudiants sportifs et sa volonté de fa-ciliter leur intégration, il n’en reste pas moins qu’ils devront, avant tout, remplir les exigences du système universitaire. De plus, leur dossier sera réexaminé chaque année pour vérifier s’ils ont tou-jours droit au statut », précise le Pr Cloes.

Quels avantages le statut procure-t-il  ? Principalement la possibilité d’éta-ler une année d’étude, de bénéficier d’aménagements d’horaire ou de dé-calages d’examens en fonction des compétitions. Florent Caelen, athlète et étudiant en 2e bachelier en sciences géographiques, témoigne  : «  J’ai une compétition dans trois semaines à l’étranger, j’avais un examen en rentrant pour lequel je n’aurais pas eu le temps d’étudier, j’ai donc pu le déplacer et je le passerai avec une autre section. C’est la même chose si l’une de mes compé-

Concilier sport de haut niveau et étudesUn nouveau statut est créé à l’ULg

Talon-réponse

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18 l LIÈGEU l Eté 2010

titions tombe en même temps que l’un de mes TP : on me permet généralement de le repasser plus tard. Par ailleurs, j’ai pu étaler mes trois années de bache-lier en quatre ans. » Autres avantages : moyennant certaines conditions, les in-frastructures sportives du Sart-Tilman lui sont ouvertes et, en accord avec les services concernés, Florent bénéficie d’un suivi médical privilégié au CHU.

Image positive et dynamique

« Je suis convaincu que la pratique ré-gulière d’un sport par “monsieur tout le monde” est fondamentale pour sa santé, conclut le Pr Cloes. Les spor-tifs de haut niveau représentent un modèle à ce titre et contribuent, en outre, à l’image positive d’un pays.

Accueillir ces étudiants au cursus particulier dans notre Université té-moigne aussi de notre dynamisme.  »

Dans les couloirs, il se murmure maintenant qu’un système analo-gue pourrait être envisagé pour les étudiants-artistes. Affaire à suivre…

Mary Ceriolo

Contacts : tél. 04.366.58.43, site www.ulg.ac.be/etudiantsportif

Réseau ULgà renvoyer à la nouvelle adresse du Réseau ULgplace du 20-Août 94000 Liègefax 04.366.57.05tél. 04.366.52.87courriel [email protected]

Nom et prénom :

Adresse :

Gsm ou tél. : Courriel :

ACTIVITÉS

q Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines

participant(s) : … à 52 euros total : … euros

Total à verser au compte 340-0076018-08 du Réseau ULg : …… euros

VOYAGES

Je suis intéressé(e) par les destinations suivantes (sans engagement) : Voyages “Terres et Civilisations”

q Chili : des télescopes chiliens à l’île de Pâques (fin 2010)

q Sardaigne (avril-mai 2011)

q Ethiopie (2011)

q Tanzanie (2011)

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20 l LIÈGEU l Eté 2010 Eté 2010 l LIÈGEU l 21

> Equ ipemen ts REMARQUABLES

La communauté mondiale des astronomes et astro-physiciens est lancée dans une course pour explorer les origines de la vie dans l’Univers et tenter de savoir

s’il peut exister d’autres planètes susceptibles d’abriter la vie. Il s’agit d’un réel défi pour les astrophysiciens. Une fa-çon de le relever est de concentrer son attention, durant de longues séances d’observation, sur la recherche de pla-nètes autour d’autres étoiles et d’étudier la composition chimique des comètes riches en eau et molécules orga-niques. « Ces exoplanètes et ces comètes sont des éléments essentiels d’un puzzle complexe pour l’étude du vivant dans l’Univers  », nous explique Pierre Magain, professeur au dé-partement d’astrophysique, de géophysique et d’océano-graphie (AGO), l’un des animateurs du projet “Transiting Planets and PlanetesImals Small Telescope” ou “Trappist”*.

L’appellation désigne un petit télescope qui a la particularité d’être complètement autonome, de fonctionner pratiquement sans aucune intervention humaine. Ce projet a été mis au point à l’ULg et est le fruit d’une coopération avec l’université de Ge-nève et l’European Southern Observatory (ESO), principalement grâce au soutien du FNRS. L’idée de cet observatoire automa-tique, destiné au suivi des exoplanètes et des comètes durant de longues périodes, a germé il y a deux ans dans la tête de Mi-

chaël Gillon, chercheur liégeois, alors qu’il étudiait les planètes extra-solaires lors d’un séjour post-doctoral à Genève. Il a réu-ni autour de lui une équipe de spécialistes liégeois et genevois pour mettre en œuvre Trappist sur l’un des sites d’observation les plus prisés au monde : La Silla, à 2300 m d’altitude dans le désert d’Atacama au Chili, avec 300 nuits claires par an. Un observatoire qui accueille déjà de nombreux télescopes.

La Silla : un des meilleurs sites d’observation

La réalisation de Trappist a nécessité un budget de 300 000 euros. La phase d’installation a commencé au début de l’an-née et les tests se poursuivent grâce notamment à la pré-sence sur place de Virgine Chantry, post-doctorante FNRS. Dès cet été, le télescope robotique dont le miroir primaire a un diamètre de 0,60 m sera opérationnel. Grâce à une structure en aluminium et en fibres de carbone, il ne pèse que 80 kg.

Associé à une monture performante, il peut se mouvoir très rapidement avec une grande précision. Le télescope est ins-tallé dans une coupole de 5 m de diamètre que l’univer-sité de Genève possède à La Silla. L’ensemble, qui a été complètement modernisé, fonctionne maintenant de façon automatique, en étant couplé à une station météo qui permet

Le téléscope Trappist permet des observations automatiques et à distance

d’interrompre les observations en cas de temps défavorable.

Via une liaison internet sécurisée configurée par le service général d’informatique de l’ULg, Trappist reçoit les ordres de Liège, procède aux observations et effectue un pré-trai-tement des données avant de les transmettre aux observa-teurs. « Ce sont des centaines d’images, soit quelque 5 Gbits d’informations, qui seront recueillies par nuit d’observation », précise Emmanuël Jehin, astrophysicien au FNRS, qui n’est pas peu fier de cette réalisation technologique. «  En direct, depuis mon PC, à 13 000 km du Chili, je peux prendre le contrôle du télescope.  » Et de souligner son caractère ex-ceptionnel  : «  C’est une “première” belge qui nous place à l’avant-garde du cercle restreint des télescopes robotiques. »

Petit mais costaud

L’instrument de Trappist consiste en une caméra “dernier cri”, munie d’un détecteur CCD extrêmement sensible, qui voit dans le visible et le proche infrarouge. La caméra (associée à une roue) est équipée de six filtres pour l’observation des exopla-nètes (75% du temps d’utilisation) et de six filtres mis au point par la Nasa pour l’analyse de l’enveloppe gazeuse des comètes (25%). « Notre télescope commandé à distance constitue un outil de haute valeur scientifique, au service de l’astrobiologie, note Pierre Magain. Conçu principalement pour l’étude des exo-planètes, Trappist servira par ailleurs à l’étude de la chimie des comètes », continue Emmanuël Jehin, qui se réjouit de l’apport du télescope pour le groupe de physique cométaire de l’ULg.

Alors que beaucoup de télescopes qui fleurissent partout dans le monde sont des mastodontes avec des miroirs primaires de plusieurs mètres, on peut s’interroger sur le rôle que peu-vent avoir des petits télescopes. Les observatoires de grande taille, qui représentent des investissements d’envergure in-

Scruter les systèmes planétaires ternationale, sont proposés à la communauté scientifique pour une utilisation partagée. Ils servent à des observations ponctuelles et précises d’un coin du ciel, pour répondre aux besoins et demandes des chercheurs. Très peu de temps est disponible pour chaque programme de recherche. «  Avec Trappist, notre équipe dispose d’un télescope performant qui offre un large champ de vision pour satisfaire notre dé-sir d’observations de longue durée des transits d’exoplanètes devant les étoiles », explique Michaël Gillon, qui s’est spécia-lisé dans la caractérisation des planètes extrasolaires. « Notre objectif est de détecter et d’étudier ces planètes en transit, en collaboration avec plusieurs autres projets, comme le sa-tellite Corot, qu’on utilise déjà à l’AGO. Pour une partie des étoiles que nous observerons, Trappist sera capable de dé-tecter des planètes dont la taille est proche de celle de notre Terre et, qui sont peut-être, propices à l’éclosion du vivant. »

Longue vie à Trappist qui constitue un audacieux et précieux pro-jet pour faire progresser la connaissance de l’infiniment grand !

Théo Pirard

* voir le site http://arachnos.astro.ulg.ac.be/Sci/Trappist/

Contacts : courriel [email protected]

Tarantula Nebula

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> L’AGENDA

Eté 2010 l LIÈGEU l 23

Pour marquer son 150e anniversaire, Gemboux Agro-Bio Tech a décidé de créer la surprise en accueillant une manifestation d’envergure. Didier Mahieu, artiste en résidence depuis un an, a rencontré les scientifiques du lieu et s’est immergé dans leurs problématiques. “Scaphandre. Quand l’art touche la science” est le résultat de ces rencontres, de ces discussions, de ces regards croisés.

En associant l’art plastique au travail scientifique, Didier Mahieu interroge notre époque. Il met en scène la fonte des glaces, la désertification, les inondations, symbolise l’infiniment petit et les OGM ainsi que la raréfac-tion des ressources. Métaphore de la fugacité, de la destruction, l’artiste utilise le champignon, également intéressant pour les chercheurs. Et quand il évoque Icare, ce nom résonne avec pertinence dans le monde scientifique. Par l’éphémère, la poésie et le voyage, Didier Mahieu pose les questions. Aux chercheurs d’y répondre… n

Exposition “Scaphandre”, commissaire Willy Van den Bussche.Jusqu’au 31 juillet, sur tout le campus de Gembloux Agro-Bio Tech.Informations sur le site www.scaphandre.be

Les 11 et 12 septembre prochains, l’édition 2010 des Journées du Patrimoine en Wallonie sera consacrée aux métiers du patrimoine. L’occasion pour l’uni-versité de Liège de camper la manifestation dans le cadre de sa nouvelle faculté d’Architecture, résultat de la fusion des Instituts supérieurs d’architecture Saint-Luc et Lambert Lombard.

Au programme : une conférence de l’architecte Paul Hauteclair, un Doc café sur les techniques d’aujourd’hui pour le patrimoine d’hier, des expositions et animations, des visites guidées de l’ancien couvent des Ecoliers, des rencontres avec des restaura-teurs et avec des scientifiques dont les recherches sont liées au patrimoine, etc.

Sur le site de la caserne Fonck, ancien couvent des Ecoliers, boulevard de la Constitution, 4000 Liège. Une organisation de la faculté d’Architecture de l’ULg en collaboration avec le Groupe des ateliers de recherche (GAR ASVL) et Art&fact. n

Informations sur le site www.ulg.ac.be/patrimoine Contacts : tél. 04.341.81.21 ou 04.366.56.04

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Du 12 au 16 juillet I Etoiles massives

Du 12 au 16 juillet, la communauté des astrophysiciens se réunira dans les amphithéâtres de l’Europe, à l’invitation du groupe astrophysique des hautes énergies, pour discuter des derniers résultats sur les étoiles massives, reines de la population stellaire. Malgré leur importance, les étoiles massives sont encore peu connues car elles sont très rares. Cela explique que leur destin passionne les astro-nomes d’aujourd’hui et, par ricochet, l’engouement pour le colloque liégeois. Parmi les travaux qui seront présentés, notons que Chloi Vamvatira-Nakou, doctorante à Liège, exposera les premiers résultats relatifs aux étoiles massives du satellite européen Herschel.

Cette conférence s’inscrit dans la série des Liac, “colloques internationaux d’astrophysique de Liège” réputés de par le monde et dont ce sera la 39e édition. n

Informations sur le site www.ago.ulg.ac/PeM.Coll/Liac39/Contacts : tél. 04.366.97.40, courriel [email protected]

11 et 12 septembre I Journée du Patrimoine

Jusqu’au 31 juillet I Scaphandre

7 octobre I Unifestival L’Unifestival, qui en sera à sa quatrième édition le 7 octobre prochain, est un festival culturel et musical entièrement gratuit et ouvert au grand public. Il a lieu sur le campus universitaire du Sart-Tilman, une occasion de montrer ce dernier sous un tout autre jour dans une ambiance qui se veut bon enfant. Cette année encore, cet événement – différent des autres fêtes estudiantines – a la vocation de sensibiliser le public à la diversité artistique et associative liégeoise.

Dès sa première édition, l’Unifes-tival a rassemblé de nombreuses personnes voyageant entre les trois scènes et les pôles associa-tifs. Ainsi seront présents sur le lieu des festivités, des concerts de dif-férents styles musicaux, un espace dédié à l’art du spectacle, de nom-breux stands représentants le tissu associatif liégeois et les cercles étudiants, ainsi que quelques dé-bits de boissons et de la petite res-tauration. Cette quatrième édition s’annonce fructueuse d’un point de vue programmation. Au delà des habituelles révélations, l’affiche de cette année devrait également faire la part belle aux artistes confirmés. n

Informations sur le site www.unifestival.org

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> CARTE BLANCHEsignée par Quentin Michel, professeur au département de Science politique

La démission du gouvernement Leterme II en mai dernier et l’organisation d’élections législatives en juin sont apparues pour de

nombreux observateurs comme invalidant l’efficacité de la présidence européenne assumée par la Belgique au 1er juillet 2010. Il est, en effet, compte tenu des difficultés communautaires, plus que probable que la constitution d’un nouveau gouvernement prendra plusieurs semaines, si pas plusieurs mois et que la présidence sera assurée par un exécutif fédéral en affaires courantes plus préoccupé de sortir la Belgique d’une crise institutionnelle majeure que des questions européennes. Pourtant, cette douzième présidence européenne pour la Belgique s’annonçait sous les meilleurs auspices. La nomination en octobre dernier de son premier ministre Herman Van Rompuy comme président du Conseil européen, de son ministre des Affaires étrangères comme commissaire européen en charge du commerce, un des portefeuilles majeurs de la Commission, laissa présager l’existence de collaborations fortes entre les principales institutions et les acteurs majeurs de l’Union européenne.

Par ailleurs, pour des petits et moyens Etats, la présidence tournante de l’Union européenne apparaît comme une occasion unique d’apparaître sur la scène internationale par la représentativité et le poids diplomatique d’une Union de près de 500 millions d’habitants et constituant un des principaux acteurs économiques internationaux. Sur le plan interne, chaque Etat est soucieux de démontrer aux autres Etats membres sa capacité à gérer les affaires européennes pour faire avancer, lors de sa présidence, les dossiers importants et pour essayer d’engranger si possible quelques succès en la matière. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler les présidences récentes de la France et la relance du processus de ratification du traité de Lisbonne suite au premier refus irlandais ou la présidence suédoise et l’entrée en vigueur du même traité avec la nomination du président du Conseil européen.

A ce titre, l’agenda européen s’annonce pour l’année 2010, et plus précisément pour le second semestre, particulièrement chargé. Il présente pour la Belgique l’occasion de faire avancer de nombreux dossiers essentiels. On peut citer, outre la gestion de la crise de l’euro et l’instauration potentielle d’un gouvernement économique de l’Union, la poursuite de la mise en œuvre du traité de Lisbonne avec notamment les nouvelles compétences de l’Union, la réforme du système décisionnel, la répartition des tâches et compétences entre l’Union et ses nouveaux organes comme le service des relations extérieures.

Cette situation est d’autant plus regrettable que – par les élargissements successifs de l’Union européenne – la prochaine présidence belge n’aura lieu qu’en 2022… pour autant que de nouveaux Etats n’aient pas achevé leur processus d’adhésion entre-temps. Ce qui devrait être vraisemblablement le cas pour la Croatie et la Macédoine.

Toutefois, la gestion potentielle de la présidence par un gouvernement en affaires courantes ne semble pas préoccuper le premier ministre Yves Leterme ni le président de la Commission européenne

Jose Barroso, lesquels dans un communiqué de presse conjoint ont exprimé – le 26 mai dernier – toute leur confiance dans le succès de la future présidence belge par l’impulsion qu’elle aura sur la mise en œuvre de l’agenda européen. A ce titre, les priorités soulignées sont économiques et financières,

en particulier la sortie de la crise, la politique sociale, l’environnement, la police et la justice ainsi que la politique extérieure de l’Union. Si on peut partager cette opinion du peu de conséquences pour l’Union européenne, cela ne résulte vraisemblablement pas de l’efficacité des autorités fédérales en affaires courantes, mais plutôt de la réduction du rôle et du pouvoir de la présidence tournante introduite par le traité de Lisbonne et de la structure du système fédéral

Une occasion uniqued’apparaître sur la scène internationale comme un

acteur de poids et compétent

La présidence belge de l’Union européenne

Impact limité d’un gouvernement fédéral en affaires courantes

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> CARTE BLANCHE

belge qui reconnaît des compétences aux Régions et Communautés.

En effet, si par le passé un Etat membre ne pouvait être représenté au Conseil des ministres que par ses autorités nationales ou fédérales, depuis le traité de Maastricht en 1991, l’Union européenne admet qu’un Etat membre puisse désormais mandater un représentant “habilité à engager le gouvernement de l’État membre qu’il représente et à exercer le droit de vote”. Cette disposition a ouvert la possibilité aux Régions wallonne, bruxelloise et aux Communautés flamande, française et germanophone de siéger directement au Conseil dans leurs champs de compétences respectifs. Toutefois, comme chaque Etat membre ne dispose que d’un seul siège au Conseil des ministres, il a fallu introduire un

système de rotation entre les autorités fédérées pour déterminer qui d’entre elles occupera le siège de la Belgique.

Pour comprendre l’enjeu, il faut savoir que si l’Union européenne dispose formellement comme ses Etats membres d’un seul Conseil des ministres, il lui aurait été difficile de le réunir dans la mesure où il serait constitué de tous les ministres de tous ses Etats membres, ce qui supposerait plusieurs centaines de participants. Afin de doter l’Union, d’un organe efficace, celui-ci a été divisé en dix configurations thématiques où seul participe le ministre de chaque Etat membre en charge de la thématique débattue. Ces configurations sont les suivantes  : affaires générales  ; relations extérieures ; affaires économiques et financières  ;

justice et affaires intérieures ; emploi, politique sociale, santé et consommateurs  ; compétitivité  ; transports, télécommunications et énergie ; agriculture et pêche ; environnement ; éducation, jeunesse et culture.

Si la Belgique reconnaît des compétences exclusives aux Régions et Communautés, celles-ci ne correspondent pas nécessairement aux dix configurations thématiques du Conseil des ministres de l’Union européenne. Ainsi le marché intérieur, l’industrie ou la santé ne sont pas exclusivement régionales, communautaires ou fédérales. Dès lors, pour déterminer quel ministre fédéral, régional ou communautaire occupera le siège de la Belgique dans chacune des configurations du Conseil, un accord de coopération a été signé organisant, d’une part, un

découpage complexe des compétences et, d’autre part, un système de rotation entre les entités fédérées. En vertu de cet accord, les compétences exclusivement fédérales sont les affaires générales, économiques et financières, le budget, la justice, les télécommunications, les consommateurs, le développement et la protection civile. Les autres compétences sont soit mixtes soit exclusivement régionales ou communautaires.

Toutefois, les six mois de la présidence de l’Union vont un rien compliquer ce système de répartition dans la mesure où ce n’est pas un siège que la Belgique va avoir au Conseil des ministres mais deux  : celui

de la présidence et celui de la Belgique. Une nouvelle clé de répartition a donc du être adoptée, dont la conséquence la plus marquante a été de répartir pour les compétences mixtes un siège pour l’autorité fédérale et un siège pour

les autorités fédérées.

En conséquence, le risque qu’un gouvernement fédéral en affaires courantes se trouve à la tête de l’Union au 1er juillet n’aura de réels effets que pour les seules configurations du Conseil pour lesquelles les autorités fédérales sont exclusivement compétentes.

Pour les autres configurations, en particulier celles réservées exclusivement aux gouvernements régionaux et communautaires, l’existence ou non d’un gouvernement fédéral n’aura que peu d’impact sur l’efficacité de la présidence. De plus, pour les compétences mixtes, l’occupation du siège de la présidence ou de la Belgique par les entités fédérées garantit d’une certaine façon la présence d’un pouvoir politique doté de l’ensemble de ces pouvoirs. Toutefois, si pour l’Union européenne le dynamisme de la présidence de ces configurations du Conseil sera assuré par la présence des entités fédérées, on peut craindre que ces dernières ne profitent de la relative vacance du pouvoir fédéral pour s’affirmer pleinement sur la scène européenne et pas uniquement dans leurs compétences exclusives. A l’heure où les revendications confédéralistes voire séparatistes se font de plus en plus entendre, c’est un risque qui ne peut être écarté.

Si l’année 2010 a marqué l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la présidence belge sera, après une présidence espagnole de transition et de mise en place des nouveaux systèmes décisionnels, la première confrontée au rôle réduit de la présidence tournante de l’Union européenne. En effet, la création du poste de président du Conseil européen et du haut représentant de la Politique étrangère et de Sécurité commune, auxquels sont octroyés respectivement la présidence du Conseil européen et la présidence de la configuration

Un accord organisele découpage des compétences

et le système de rotation des entités fédérées

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Au-delà de l’aspect médiatique, la perte pour la présidence tournante de la présidence du Conseil européen et du Conseil des ministres des relations extérieures a également entraîné la perte de la maîtrise de l’agenda européen. En effet, ces deux organes étaient sur le plan interne et externe des acteurs essentiels de l’impulsion des politiques de l’Union. Ainsi,

on peut mentionner que le traité de Lisbonne, la stratégie européenne de sécurité, la réforme de la politique agricole commune ont été initiés par le Conseil européen.

On peut donc considérer que le rôle de la présidence tournante est désormais limité à neuf configurations du Conseil des ministres, la dixième étant présidée par Katherine Ashton. Pour la Belgique, ces deux organes auraient été présidés par le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, tous deux membres du gouvernement fédéral. De ce fait, le rôle des autorités fédérales lors de la présidence belge sera limité aux configurations du Conseil des ministres pour lequel il est seul compétent, à savoir les affaires économiques et financières, le budget, la justice, les télécommunications, les consommateurs, le développement et la protection civile. Ce qui a pour conséquence de réduire considérablement l’impact d’un gouvernement en affaires courantes sur le fonctionnement de l’Union européenne.

En conclusion, il convient d’admettre que, compte tenu de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne et du système fédéral belge, un gouvernement fédéral en affaires courantes n’aura vraisemblablement de préjudice que pour la Belgique et non pour l’Union européenne. En ce sens, c’est plutôt l’image de Belgique au sein de l’Union européenne et à l’étranger qui risque d’être plus ou moins écornée en fonction de l’actualité nationale et de la manière dont les entités fédérées agiront au sein des configurations dont elles assumeront la présidence.

> CARTE BLANCHE

des relations extérieures du Conseil des ministres, a fait perdre à la présidence tournante les deux fonctions les plus suivies par les médias, qui permettaient aux Etats membres de profiter de cette couverture médiatique pour valoriser leurs atouts et leur savoir-faire. A titre d’exemple, pour le Conseil européen, plus de 4000 journalistes représentant 62 Etats et 766 médias différents sont accrédités. La tenue d’un Conseil européen à la fin de chaque présidence a constitué longtemps un événement essentiel de la présidence tournante pour démontrer que son programme a été réalisé et que l’Union a fait des avancées considérables. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler l’énergie déployée par la présidence suédoise à la fin 2009 pour obtenir les dernières ratifications du traité de Lisbonne et rallier le consensus pour la nomination de Herman Van Rompuy et Katherine Ashton.

Quentin Michelprofesseur en faculté de Droit et de Science politique

Dans un futur proche, les Liégeois verront peut-être évoluer des bateaux-bus sur la Meuse. Un mode de transport en pleine expansion, pour lequel une étude a

été initiée par DN&T, une spin-off du département Argenco-Anast de l’ULg.

Le bus, le train, le vélo, le tram ou encore les piétonniers  : les idées visant à laisser la sacro-sainte voiture au garage ne manquent pas à Liège. Le souci de l’environnement autant que l’engorgement des grands axes de la ville sont deux bonnes raisons pour se pencher sur le développe-ment de projets alternatifs. Le dernier en date : utiliser les voies fluviales à l’aide d’un réseau de bateaux-bus… “Navibus” pour les intimes. Mais le projet, aussi sédui-sant soit-il, doit d’abord être étudié sous toutes ses cou-tures. La société désignée pour le faire est une spin-off de l’université de Liège  : Design Naval & Transport (DN&T).

Etude de DN&TAndré Hage, chargé de cours adjoint en faculté des Sciences appliquées et patron de la société, se montre très enthou-siaste. «  C’est un beau projet pour Liège. Il permettrait de désengorger les axes routiers et d’être plus respectueux de l’environnement. Et ce, avec un investissement faible puisque l’infrastructure est préexistante. Nous avons juste à construire les bateaux et à aménager des quais d’embarquement. » Les activités de loisirs et de tourisme sont également concernées.

«  Nous pouvons envisager des circuits touristiques faisant le tour des musées. Mais aussi systématiser l’utilisation de parkings de délestage. Par exemple, le week-end, on peut proposer un ticket spécial familles. Il comprendrait un em-placement au parking des Halles des foires et un aller-retour en bateau jusqu’au quai de la Batte, ou au centre-ville. » Les bateaux seront également étudiés pour voguer sur l’Ourthe et la Dérivation, permettant l’accès aux centres commer-

Navibus, un transport en commun pas banal

ciaux à proximité de l’eau comme la Médiacité et Belle-Ile. Malgré tous ces avantages, le projet n’est pas encore prêt d’être finalisé. «  Il faut analyser avec précision la via-bilité de l’ensemble. Pour ce faire, nous allons procéder à une étude en cinq phases. D’abord, comprendre les suc-cès et échecs de projets similaires et ensuite estimer le nombre de passagers, déterminer la localisation des ar-rêts et des lignes, avant d’envisager l’étude technique qui déterminera les dimensions, le nombre de bateaux et les modes de propulsion des navibus. Nous évaluerons encore l’impact environnemental de ce mode de transport avant d’envisager la dernière phase, soit l’analyse économique axée sur le coût de l’investissement et sa rentabilité.  »

Avantages en cascadeLe point faible du projet est évident  : là où un bus roule par monts et par vaux, le bateau, lui, est limité aux sillons mosans. « D’où l’importance de travailler en synergie avec les autres moyens de transport, souligne André Hage. Par ailleurs, ce handicap est compensé par d’autres avantages : le confort, la fréquence des bateaux, les services propo-sés tels qu’un accès privilégié pour les personnes à mobi-lité réduite, ou encore un emplacement réservé aux vélos. »

La société DN&T a donc déjà beaucoup réfléchi au pro-jet, notamment sur les possibilités de financement (par exemple un partenariat public-privé), l’intégration de la pu-blicité, l’installation des points de vente, etc. Elle compte publier les résultats de son étude avant la fin de l’année 2010. Mais d’ores et déjà, plusieurs personnes manifes-tent une curiosité encourageante, notamment de la part de quelques villes à l’étranger. Une aubaine pour la jeune spin-off créée en 2006 qui semble bien avoir le vent en poupe. n

Philippe LecrenierVoir le site http://dn-t.be/

> Au FIL DES PAGES

Photos : Jean-Louis Wertz

Quel imaginaire social pour la France gaulienne ?

Des bateaux-bus pourraient naviguer sur la MeuseIl existe un risque de voir les entitées fédérées profiter

de la vacance du pouvoir fédéral

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Situé derrière l’estomac, devant et au-dessus des reins, le pancréas est une glande digestive liée au

duodénum qui synthétise des produits de sécrétion dont certains sont libérés dans le tube digestif et d’autres dans la circu-lation sanguine. Parmi les substances is-sues du pancréas endocrine, on compte notamment l’insuline, connue pour faire défaut chez les patients atteints du dia-bète de type 1. « Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune  », explique Bernard Peers, chercheur qualifié FNRS et responsable du groupe d’étude sur le développement du pancréas au sein de l’unité de recherche “Développement, cellules souches et médecine régéné-rative” du Giga. «  Chez les personnes diabétiques, le système immunitaire attaque les cellules bêta qui produi-sent l’insuline au niveau du pan-créas et les détruit », poursuit-il.

Enjeu de santé publiqueSi le traitement actuel du dia-bète de type 1 – qui consiste à injecter de l’insuline au pa-tient avant les repas – permet à celui-ci de survivre, cette thérapie n’est pas optimale car les patients ont des phases d’hypoglycémie et d’hyperglycé-mie engendrant, à long terme, des complications vasculaires et rénales. Trouver de nouveaux remèdes contre cette maladie qui se développe de ma-nière épidémique depuis quelques dé-cennies – l’Organisation mondiale de la santé estime que le nombre de diabé-tiques dans le monde pourrait atteindre 300 millions d’ici 2025 – représente donc un réel enjeu de santé publique. Une des pistes suivies par les scienti-fiques pour répondre à cet enjeu est celle de la greffe de cellules bêta. « Aujourd’hui, on parvient à induire des cellules souches à partir de cellules “matures” des pa-tients. Et, à partir de ces cellules to-tipotentes, on peut alors recréer des cellules bêta pour les greffer au patient diabétique », indique Bernard Peers. Ce type de greffe se pratique déjà mais le

Nouvelles pistes de traitement du diabète

patient doit prendre de puissants immu-nosuppresseurs afin d’empêcher le sys-tème immunitaire d’attaquer les nou-velles cellules bêta greffées au sein du pancréas. « Cela permet une rémission temporaire. Une autre approche consiste à protéger les cellules bêta destinées à la greffe afin qu’elles ne soient pas re-connues par le système immunitaire du patient, et ce grâce à une sorte de coque protectrice  », continue le chercheur.

Pour améliorer le succès de ces greffes, il est important de poursuivre à la fois les recherches sur les facteurs régulateurs

cheurs liégeois ont recours pour leurs recherches est quelque peu atypique. En effet, il ne s’agit pas de la droso-phile, régulièrement utilisée comme organisme modèle pour la recherche en génétique mais qui n’a pas de pancréas, ni de la souris, modèle commun pour les expériences scientifiques. Celui qui per-met à Bernard Peers et ses collègues d’y voir de plus en plus clair en matière de développement pancréatique est… le poisson zèbre. Egalement appelé Danio, ce petit animal présente des avantages que la souris n’a pas, et inversement, d’où la complémentarité de ces deux modèles pour la recherche scientifique.

Poissons translucidesParmi ses avantages, il y a notamment

le fait que le développement em-bryonnaire s’effectue dans l’eau et

non dans le ventre des femelles. Deuxième atout : les embryons sont translucides. «  On peut voir toutes les cellules à tra-vers la peau de l’embryon et on peut dès lors observer la formation des cellules pan-créatiques dans l’embryon vi-

vant, sans interférer avec les mécanismes de différenciation

cellulaire », reprend Bernard Peers.

En ce début d’année 2010, le poisson zèbre a permis à Bernard Peers et son équipe de faire deux nouvelles décou-vertes concernant les mécanismes du développement du pancréas. Elle vient de caractériser la façon dont la protéine Pax6 régule la génération des cellules bêta dans l’embryon et a identifié un nouveau gène régulateur contrôlant la différenciation des cellules endocrines pancréatiques. Un pas de plus vers un traitement plus optimal du diabète. n

Audrey Binet

Article complet sur le sitewww.reflexions.ulg.ac.be(rubrique Vivant/biologie)

> Au FIL DES PAGES

Comment écrire une biographie fiable d’un roi dis-paru il y a plus de trente siècles ? Beaucoup dépend de l’abondance et de la qualité des sources que le

temps aura permis de conserver jusqu’à nous. Mais, dans le cas d’Amenhotep IV-Akhénaton (Aménophis IV, en grec ancien), le problème majeur réside dans la manière dont les informations disponibles à son sujet ont été interpré-tées depuis de sa “redécouverte”, au milieu du XIXe siècle. Son personnage a, en effet, été déformé, parfois jusqu’au risible, par les fantasmes et les besoins identitaires de l’Oc-cident vis-à-vis de l’Égypte, perçue comme un lointain pré-curseur des sociétés contemporaines et de leurs valeurs.

Aussi attribua-t-on au pharaon “monothéiste” des traits de personnalité qui n’avaient pas grand-chose à voir avec ce qu’il fut réellement. Il a ainsi pu être décrit, tour à tour, comme le précurseur du Christ, le père spirituel de Moïse, un huma-niste préscientifique, le premier instigateur de la théosophie, du nazisme ou de la perestroïka, une figure de proue du mou-vement gay, un extra-terrestre, etc. « L’exceptionnelle popu-larité d’Akhénaton rappelle à l’égyptologue son devoir socié-tal primordial, tempère Dimitri Laboury, maître de recherches du FNRS à l’université de Liège, à savoir diffuser auprès d’un large public les connaissances relatives à l’Égypte ancienne qu’il est aujourd’hui possible d’établir par une démarche scientifique. » C’est le précepte qu’il s’est efforcé de respec-ter dans la biographie qu’il vient de publier* chez Pygmalion.

Nouvelle théocratieLe prince Amenhotep, futur Akhenaton, a vu le jour lors d’une des périodes les plus fastueuses de l’Égypte antique. Vers 1352 avant notre ère, sans doute encore adolescent, il monte sur le trône d’un pays où la distinction moderne entre pouvoir politique et religion n’a aucun sens, puisque Pharaon y est perçu comme un dieu. Mais, depuis les ré-formes initiées par son père Amenhotep III, chaque divinité du panthéon est interprétée comme une manifestation par-ticulière du dieu suprême, Amon-Rê, incarnation du soleil.

Avec le nouveau souverain, le dieu solaire va devenir “Aton”. C’est en l’an 4 de son règne que le pharaon s’unit à la splendide Néfertiti et commence à penser à sa descen-dance. Mais, c’est alors, surtout, qu’il impose sa nouvelle théocratie, un nouveau système idéologique de légitimation du pouvoir. Aton, source unique de légitimité, offre au roi l’avantage d’être facilement contrôlable, puisque son seul interlocuteur et unique interprète est désormais le pharaon lui-même ! Pour parfaire le dispositif, Amenhotep IV change de nom et devient Akhénaton, “celui qui est utile pour l’Aton”.

L’“Atonisme” peut être qualifié de véritable monothéisme, car, au fil du temps, il aboutira au rejet de toutes les autres divi-

nités. La principale innovation d’Akhénaton réside cependant dans son initiative de monopoliser ce dieu suprême comme sa divinité personnelle, verrouillant ainsi un pouvoir vraiment théocratique. La réforme ne s’impose évidemment pas sans susciter d’opposition. C’est sans doute l’un des éléments qui convainquent le souverain d’abandonner Karnak, fief de l’an-cien dieu (près de Louqsor, l’antique Thèbes), pour déména-ger la cour vers une nouvelle capitale, sur le site d’Amarna, en Moyenne Égypte. Un chantier colossal va faire surgir Akhet-Aton, le nouvel “Horizon-de-l’Aton”, une ville entière-ment dédiée à la nouvelle théocratie et à son dieu tutélaire, sur la rive droite du Nil. C’est là que le règne connaîtra son apogée, puis son déclin. Une série de décès, probablement dus à la peste, décime la famille royale. Et, sur le plan géo-politique, l’Égypte subit des revers qui menacent son “glacis” protecteur au Proche-Orient, convoité par les Hittites d’Ana-tolie. C’est alors qu’Akhénaton décède, peu après Néfertiti, à l’issue de 17 années de règne, vers 1335 avant J.-C. Il laisse donc l’Égypte dans une situation particulièrement délicate.

Retour à la case départAussi ses successeurs s’empressent-il de revenir à l’ancien régime sur le plan religieux. L’abandon de l’Atonisme est jus-tifié par l’état de déliquescence dans lequel il aurait plongé le pays : si l’Égypte a subi des revers, si elle a été frappée par les épidémies, c’est parce que les dieux se sont détournés d’elle lorsque la royauté les a délaissés. L’Akhénaton qui ressort du livre de Laboury surprendra sans doute beaucoup de lec-teurs, car il est incompatible avec le visionnaire mystique ou l’humaniste généreux réinventé par l’imaginaire occidental. n

Jacques Gevers

Article complet sur le site www.relexions.ulg.ac.be (rubrique Société/histoire).

* Dimitri Laboury, Akhénaton, éd. Pygmalion, Paris, 2010

Un poisson pour mieux comprendre le développement du pancréas

Akhénaton revisitéLa biographie scientifique d’un pharaon trop fantasmé

et les voies génétiques qui contrôlent la différenciation des cellules pancréa-tiques mais également les recherches fondamentales sur le développement du pancréas de manière plus globale. En effet, seule une connaissance ap-profondie des mécanismes moléculaires impliqués dans le développement de cet organe pourra permettre d’optimi-ser les traitements actuels et de flairer de nouvelles pistes thérapeutiques.

C’est ce à quoi travaillent Bernard Peers et ses collègues du groupe d’étude sur le développement du pancréas. Le modèle animal auquel les cher-

Photo : Tilt ULg

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> Le PORTRAIT D’UN ALUMNI

L’image est son univers et sa passion depuis plus de 20 ans  ; elle y a consacré des études universitaires, une thèse de doctorat et elle occupe maintenant toute sa

vie professionnelle en tant que nouvelle responsable, depuis septembre 2007, du secteur des arts plastiques du centre culturel des Chiroux à Liège, et, à ce titre, directrice de la Biennale internationale de la photographie et des arts visuels de Liège (le BIP), dont la septième édition vient de s’achever.

«  L’image ne m’ennuie jamais, avoue Anne-Françoise Le-suisse. Chacune renferme un réservoir d’imaginaire qui me touche. » Cette “pulsion scopique”, comme elle l’évoque elle-même, lui est venue progressivement alors qu’elle faisait ses premiers pas à l’Université. Après des humanités sciences-maths fortes à l’Athénée royal de Waremme, c’est vers la sec-tion de mathématique qu’elle s’inscrit naturellement à l’ULg. Elle n’ira pourtant pas au-delà de la première candidature; « ces études ne me convenaient pas du tout », constate-t-elle.

Anne-Françoise Lesuisse se réoriente vers la commu-nication, alors que l’Alma mater vient, au tournant des années 1990, d’ouvrir les programmes de candidature en arts et sciences de la communication. «  J’avais en tête de devenir journaliste  », mais, nouveau change-ment de direction, elle découvre les cours d’histoire et d’analyse du cinéma du Pr Philippe Dubois. Une ré-vélation. «  C’est un personnage-clé dans la suite de mon parcours. » Elle s’engage avec enthousiasme dans la licence en cinéma et arts audiovisuels, rédige un mé-moire de licence remarqué sur Charles Dekeukeleire, ce qui lui ouvre les portes de la recherche académique.

Anne-Françoise Lesuisse

Mandataire d’un poste d’aspirante au FNRS, elle consacre son doctorat en 2000 au film noir hollywoodien, thèse qui sera publiée en 2002 chez De Boeck Université (Du Film Noir au noir. Traces figurales dans le cinéma classique hollywoo-dien). Son parcours universitaire s’achève en 2003. « Sans regret. Ces années immergées dans l’étude et la recherche ont été particulièrement stimulantes, mais, à ce moment-là de ma vie, j’ai ressenti le besoin de me frotter à autre chose. »

Anne-Françoise Lesuisse est alors sans emploi, mais col-labore ponctuellement aux activités développées par Les Chiroux et par l’asbl Vidéographies présidée par Robert Stéphane. Elle introduit un projet de ciné-club autour du ci-néma expérimental auprès de l’asbl La Zone, une maison de jeunes bien connue en Outremeuse à Liège, dédiée à l’ex-pression des cultures alternatives. Son projet n’est pas re-tenu, mais son profil, oui. Elle y est engagée en 2005 comme coordinatrice puis comme chargée de communication.

Du côté des Chiroux, la succession de Dorothée Luczak à la tête du secteur des arts plastiques s’organise. Anne-Fran-çoise Lesuisse se porte candidate et convainc le jury. Outre la programmation de la salle d’exposition du centre cultu-rel, la fonction comprend aussi la direction artistique de la Biennale de photographie, un rendez-vous international de plus en plus prisé des créateurs dans le domaine des arts visuels. Aux Chiroux comme à la Biennale, la nouvelle direc-trice défend une conception ambitieuse des arts visuels en prise directe avec des thématiques sociales et politiques, sans rien céder cependant à l’exigence de qualité. « J’ai en-vie de montrer que la création contemporaine ne s’abstrait pas des réalités de notre monde mais, au contraire, qu’au travers de choix artistiques qui peuvent être difficiles ou ra-dicaux, elle peut dire beaucoup sur la société d’aujourd’hui. »

S’il faut déjà penser aux contours de la Biennale 2012, ce sont des projets plus rapprochés qui retiennent aujourd’hui toute l’attention d’Anne-Françoise Lesuisse  : en ouverture de saison à l’automne prochain, dans le cadre du festival Tempo Color, une exposition sur le thème de la colère et de la crise, des regards de résistance sinon de rébellion face aux crises contemporaines (économique, démographique, climatique, etc.) ; à l’automne encore, une projection de portfolios accompa-gnés d’animations musicales en life ; plus tard, une exposi-tion à Berlin de jeunes créateurs de Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec le Musée de la photographie de Charle-roi, et une vitrine de la Biennale 2010 au centre Wallonie-Bruxelles à Paris. Les projets, comme les images, défilent… n

Didier Moreau

A la découverte de l’image de notre société

> PERSONNALIA

Voyage au long cours

Louis Esch

Sabine Limbourg

Michel Hermans

Anne-Françoise Lesuisse

Suite et fin de la série de présentations des nouveaux chargés de cours à l’université de Liège nommés de-puis la rentrée 2009-2010. Dans cette édition, cap sur

HEC-Ecole de Gestion de l’ULg, Gembloux Agro-Bio Tech, la faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation.

HEC-Ecole de gestion de l’Université de Liège

Louis Esch (méthodes quantitatives de gestion et mo-délisation financière), licencié en mathématiques et doc-teur en sciences, a la charge de nombreux enseignements en théorie des probabilités, statistique descriptive, séries chronologiques, économétrie, méthodes d’aide à la dé-cision, modélisation financière, gestion de portefeuilles, recherche opérationnelle, théorie actuarielle des assu-rances, etc. Il est aussi depuis 2004 le directeur acadé-mique et des études pour la gestion au sein de HEC-ULg.

Michel Hermans (impacts managériaux des politiques de mondialisation et de communication), licencié en administra-tion publique et docteur en science politique, dispense une large palette de cours en politique, gouvernance mondiale et européenne, économie des médias et de la communication, intégration européenne et médias électroniques, enjeux de la société de la communication, etc. Il collabore aussi aux enseignements en économie de l’environnement. Il siège de-puis quelques années au Conseil supérieur de l’audiovisuel.

Sabine Limbourg (logistique et transport), licenciée en physique et docteur en sciences de gestion, est une spé-cialiste des questions de logistique, de gestion de la supply chain, des hubs et des réseaux intermodaux de transport et de distribution des marchandises. Elle participe aussi à des programmes Executive education à l’UCL et à l’ULB.

Jocelyne Robert (management des organisations et lea-dership), diplômée en sociologie et en marketing/advertising, docteur en sociologie, assume depuis 2005 le séminaire de préparation au rôle de manager pour les étudiants en sciences de gestion, en ingénieur de gestion et en sciences humaines. Ses enseignements en théories des organisations s’adressent autant à des étudiants en gestion qu’en droit, science politique, sociologie,etc. Dans le cadre de l’agréga-tion, elle enseigne la gestion des situations scolaires difficiles.

Danielle Sougné (gestion financière et consolida-tion), diplômée en sciences de gestion et docteur en économie appliquée, est une spécialiste des marchés financiers et a la charge d’enseignements en éco-nomie financière internationale, en comptabilité et fisca-lité, en consolidation financière, etc. Au sein d’HEC-ULg, elle préside le département comptabilité, finance et droit.

Jocelyne Robert

Danielle Sougné

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34 l LIÈGEU l Eté 2010

Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation

Stéphane Adam (psychologie de la sénescence), docteur en sciences psychologiques, oriente ses recherches et ses enseignements vers la neuropsychologie et la psychologie dans le domaine du vieillissement normal et pathologique. C’est un spécialiste du fonctionnement cognitif dans la ma-ladie d’Alzheimer et des effets du vieillissement sur la mé-moire à long terme. Précédemment, il a travaillé comme cli-nicien au CHU de Liège et au Centre neurologique de Fraiture.

Adélaïde Blavier (ergonomie et intervention au travail), docteur en sciences psychologiques, est spécialisée dans les relations entre perception visuelle et action, attention et mémoire, par exemple le traitement cognitif des images 2D et 3D. Elle trans-pose cette expertise sur les liens entre apprentissage et nou-velles technologies, notamment en milieu médical (l’appren-tissage de gestes complexes en chirurgie par exemple) et, plus globalement, sur l’étude de l’erreur humaine en milieu de travail.

Brigitte Denis (technologie de l’information et de la commu-nication pour l’éducation), docteur en sciences de l’éduca-tion, déploie ses activités dans l’ingénierie de la formation, la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de dispositifs de formation recourant aux TIC. Elle s’intéresse aussi à la forma-tion des formateurs, aux réseaux de pratiques de formation et à la conception d’environnements d’apprentissage informatisés.

André Ferrara (psychologie de l’apprentissage et cognition animale), docteur en sciences psychologiques, porte ses re-cherches vers la neuropsychologie, l’apprentissage et la co-gnition animale, en particulier le phénotypage comportemental et cognitif chez la souris mutante. Il étudie également les pro-cessus cognitifs du traitement de l’information temporelle et de leurs corrélats biologiques chez l’homme et chez l’animal.

Stéphanie Frenkel (psychologie scolaire), docteur en sciences psychologiques, s’est spécialisée dans l’étude des spécificités développementales du fonctionnement cogni-tif, et plus précisément ses troubles, accompagnés au non d’une déficience intellectuelle. Ses travaux portent sur les élèves à risques de difficultés scolaires et sur les élèves de l’enseignement spécialisé. Elle développe aussi une ac-tivité clinique dans le cadre d’un atelier d’apprentissage.

Didier Moreau

Gembloux Agro-Bio Tech

Philippe Burny (économie et développement rural) est in-génieur agronome et docteur en sciences agronomiques. Il s’intéresse à de multiples domaines (la PAC et l’environne-ment, le secteur de la viande bovine, la rentabilité et le marché mondial des cultures céréalières, le prix du lait, la valorisation des produits du terroir, la ruralité en Wallonie, la protection des races locales menacées, etc). Il est l’auteur d’un grand nombre de rapports d’expertise en Belgique et à l’étranger.

Jean-Pierre Destain (phytotechnie des régions tempé-rées), ingénieur agronome et docteur en sciences agro-nomiques, a mené une grande part de sa carrière scienti-fique au Centre de recherches agronomiques de Gembloux. C’est un spécialiste des matières fertilisantes, un domaine appelé à évoluer fortement dans les prochaines années et auquel il sensibilise les futurs ingénieurs agronomes.

Pierre Ramlot, ingénieur agronome et docteur en sciences agronomiques, est informaticien et directeur du ser-vice d’informatique générale de la Faculté des sciences agronomiques. Outre ses fonctions en appui informa-tique aux enseignements, à la recherche et à la gestion de la Fusagx, il a également développé des bases de don-nées et des logiciels informatiques adaptés à la gestion des exploitations agricoles (comptabilité, approvisionne-ment, gestion des cheptels, des parcelles agricoles, etc.).

Jean-Pierre Destain Pierre Ramlot

Adélaïde BlavierStéphane Adam Stéphanie Frenkel

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Apprendre les langues à l’ULg

L’Institut Supérieur des Langues Vivantes (ISLV) vous propose :

n Formations @LTER (Apprentissage des Langues Télématique, Encadré et Responsabilisé) 6 langues : allemand, anglais, espagnol, français langue étrangère, italien, néerlandais

Cours de langues en soirée

Cours du soir 9 langues : allemand, anglais, arabe, espagnol, grec moderne, italien, néerlandais, portugais, russe

Academic English Writing andLecturing/Academisch Nederlands

Anglais juridique : Formation préparatoire à l’ILEC (International Legal English Certificate)

nOrganisation du TOEFL

Informations : www.islv.ulg.ac.be

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