Conférence sidérurgie, forges, fonderies, transformation ...

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N° 587 juillet-août 2019 N°CPPAP 0220s07170 Une volonté de fer, Une volonté de fer, un moral d’acier un moral d’acier Conférence sidérurgie, forges, fonderies, Conférence sidérurgie, forges, fonderies, transformation des métaux ferreux et non ferreux transformation des métaux ferreux et non ferreux Les métallos de la sidérurgie et des secteurs connexes se sont retrouvés à Paris Les métallos de la sidérurgie et des secteurs connexes se sont retrouvés à Paris les 4 et 5 juin pour leur conférence. Ces deux journées de travaux ont permis de les 4 et 5 juin pour leur conférence. Ces deux journées de travaux ont permis de faire le point sur la situation du secteur et la position qu’y tient notre faire le point sur la situation du secteur et la position qu’y tient notre organisation, sans oublier les défis que devront relever les métallos FO à l’avenir. organisation, sans oublier les défis que devront relever les métallos FO à l’avenir. www.fo-metaux.org USM de l’Aisne ‐ p. 17 USM de l’Aisne ‐ p. 17 Un congrès pour l’avenir Un congrès pour l’avenir Vie de la Fédération ‐ p. 18 Vie de la Fédération ‐ p. 18 Résolution de la CA Fédérale Résolution de la CA Fédérale PSA Mulhouse ‐ p.14 PSA Mulhouse ‐ p.14 La fin de la 2008 inquiète La fin de la 2008 inquiète

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N° 587 juillet-août 2019N°CPPAP 0220s07170

Une volonté de fer,Une volonté de fer,un moral d’acierun moral d’acier

Conférence sidérurgie, forges, fonderies, Conférence sidérurgie, forges, fonderies, transformation des métaux ferreux et non ferreuxtransformation des métaux ferreux et non ferreux

Les métallos de la sidérurgie et des secteurs connexes se sont retrouvés à Paris Les métallos de la sidérurgie et des secteurs connexes se sont retrouvés à Paris les 4 et 5 juin pour leur conférence. Ces deux journées de travaux ont permis deles 4 et 5 juin pour leur conférence. Ces deux journées de travaux ont permis de

faire le point sur la situation du secteur et la position qu’y tient notre faire le point sur la situation du secteur et la position qu’y tient notre organisation, sans oublier les défis que devront relever les métallos FO à l’avenir.organisation, sans oublier les défis que devront relever les métallos FO à l’avenir.

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USM de l’Aisne ‐ p. 17USM de l’Aisne ‐ p. 17Un congrès pour l’avenirUn congrès pour l’avenir

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PSA Mulhouse ‐ p.14PSA Mulhouse ‐ p.14La fin de la 2008 inquièteLa fin de la 2008 inquiète

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juillet-août 2019 • N° 587

Ce mensuel est le vôtre...Organe de la Fédération Force Ouvrière

de la Métallurgie,

“FO Métaux LE JOURNAL”est le magazine de tous ses syndicats et de tousses adhérents.

Si vous voulez qu’il remplisse efficacement son rôle delien et de reflet de l’actualité, n’hésitez pas à prendrecontact avec la rédaction dès qu’un événement le justifie.Informez-nous des conflits qui surviennent dans votreentreprise et des accords qui y sont signés. Cela donnedes éléments de comparaison et rend service à d’autressyndicats, engagés eux aussi dans des discussions.Faites-nous part de vos expériences syndicales.Pour tout ce qui concerne le journal, appelez la

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Chiffes à connaître :

SMIC horaire brut : 10,03 euros

SMIC brut mensuel : 1 521,56 euros

Plafond de la sécurité sociale : 3 377 euros par mois(pour l’année 2018 : 40 524 euros)

Coût de la vie :+0,1 % en mai (+0,1 % hors tabac) ;+0,9 % en glissement sur les 12 derniersmois (+0,8 % hors tabac).

Chômeurs : 3 391 900(catégorie A, publiés le 26 avril 2019)

Indice de référence des loyers :129,38 (1er trimestre 2019).

Taux d’intérêt (24 juin) :-0,37 % au jour le jour.

Conférence sidérurgie, forges, fonderies, transformation des métaux ferreux et non ferreux : une volonté de fer, un moral d’acier 4-10

USM du Cher : un congrès réussi 14

PSA Mulhouse : la fin de la 2008 inquiète 14

L’actualité en bref 15

Toyota : en route vers les élections 16

Liebherr France : FO à nouveau conquérante 16

USM de l’Aisne : un congrès pour l’avenir 17

Résolution de la Commission Administrative Fédérale 18-19

Disparition de Philippe Moreau 19

Confédération Européenne des Syndicats : un congrès pour préparer l’avenir 20

Heures supplémentaires défiscalisées : tous concernés ? 21

Des métaux et des mots 22

3 Editorial

4 L’événement

8 Actualité syndicale

21 Vos droits

22 Jeux

20 Infos

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juillet-août 2019 • n° 587

EditorialAprès son ingérence dans la liberté de négocierpuis, immédiatement après, son hold-up surl’Unedic, le gouvernement vient d’annoncer saréforme de l’assurance-chômage. Selon le Pre-mier ministre, elle devrait permettre d’économi-ser 3,7 milliards d’ici à 2021. Il a égalementassuré que les nouvelles règles de l’Unedic fe-raient baisser le nombre de chômeurs d’unefourchette de 150 000 à 250 000 sur la mêmepériode. Les organisations syndicales et patro-nales qui gèrent l’Unedic sont en désaccord aveccette réforme injuste. Malheureusement, le gou-vernement continue de casser le paritarisme quia pourtant fait ses preuves. Nous vous indi-quons ci-après les principales mesures de cetteréforme :

■ Ouverture de l’assurance-chômage aux sala-riés démissionnaires et aux indépendants.

■ Des conditions d’indemnisation durcies : àpartir du 1er novembre, il faudra avoir travaillé6 mois sur les 24 derniers mois et non plus 4 sur28 pour avoir droit à une indemnisation. PourFO, le seul durcissement des conditions d’ouver-ture de droits privera plus de 300 000 deman-deurs d’emploi d’un droit à l’indemnisation. Et lepassage à 6 mois d’activité au lieu de 1 mois re-quis (150 heures) conduira à sortir nombre deprécaires de l’indemnisation.

■Pas plus de 100 % de son salaire. A compterdu mois d’avril 2020, le calcul de l’allocationchangera radicalement selon le principe « à sa-laire égal, allocation égale ». La formule baséesur le nombre de jours travaillés fera place à lamoyenne mensuelle des salaires touchés entrele premier et le dernier jour travaillés dans les 24derniers mois. En principe, l’allocation ne des-cendra jamais en dessous de 65 % du salaire netni ne dépassera 96 %. Pour FO, le nouveau calculaboutira inévitablement à une baisse de l’allo-cation mensuelle.

■Un bonus-malus dans sept secteurs pour res-ponsabiliser les entreprises qui recourent demanière récurrente aux contrats de courtedurée. La réforme prévoit d’instaurer un bonus-malus sur les cotisations employeurs à l’assu-rance chômage. Pour FO, ce système debonus-malus est insuffisant et il ne toucheraque certains secteurs d’activité, instaurant de faitune iniquité entre les secteurs d’activité.

■Les CDD d’usage taxés. Les CDD d’usage sontnormalement réservés à certains secteurs d’ac-tivité, mais ils se sont développés de manière il-légale. Sera donc appliquée une taxe forfaitairede 10 euros par contrat. Sauf pour les em-ployeurs d’intermittents de l’audiovisuel et duspectacle qui ont déjà une cotisation patronalesupplémentaire. Environ 8 millions de CDDd’usage sont signés chaque année. Pour FO,nous sommes dubitatifs quant à l’effetà attendre de la taxation de cescontrats. La priorité devrait être plutôtau contrôle et aux sanctions des entre-prises et secteurs d’activité qui y ont re-cours en dehors de la réglementationqui en limite l’usage, et cela demandeque l’Inspection du travail soit dotéedes moyens nécessaires.

■Des allocations dégressives pour lescadres. A compter du 1er novembre, lescadres dont le salaire est supérieur à4 500 euros brut verront leur alloca-tion-chômage baisser de 30 % au boutde 6 mois. Sauf pour les plus de 57 ans. Un plan-cher sera fixé à 2 261 euros net. 80 000 cadrespourraient être concernés. A FO, nous sommesen désaccord sur cette disposition qui conduit àfaire croire que les cadres sont des privilégiés etqu’ils doivent gagner beaucoup moins lorsqu’ilssont au chômage.

Concernant cette réforme, le seul point positif,pour lequel FO se bat depuis longtemps, ce sontles mesures d’accompagnement renforcées auretour à l’emploi. Cependant, nous nous interro-geons sur la disposition consistant à sous-traiterl’accompagnement des demandeurs d’emploi.

Pour FO Métaux, au final, cette réforme vaconduire, pour des raisons purement budgé-taires, à sanctionner davantage les demandeursd’emploi précaires et à faire des économies surle dos des chômeurs !

Organe officiel de laFédération confédérée FOde la Métallurgie

Directeur de la publication :Frédéric Homez

Imp.Spéciale FO MétauxN° de CPPAP: 0220s07170

Rédaction : Temps Forts

Publicité : PMV9, rue Baudoin, 75 013 Paris

Contact :01 53 94 54 [email protected]

Des économies sur le dos des chômeurs

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L’événement

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Une volonté de fer, un moral d’acier

Le secrétaire gé-néral de la Fédé-ration FO de lamétallurgie Frédéric Homez est intervenu pour cloreles travaux. Après avoir félicité les métallos FO pourla qualité des débats et le dynamisme dont ils fontpreuve sur le terrain, il est revenu sur la copieuse ac-tualité nationale, qui occupe largement notre orga-nisation. Présentant les gilets jaunes comme laconséquence de l’attitude d’un président de la Répu-blique qui n’écoute rien ni personne et méprise ou-vertement les corps intermédiaires, il a montré lalégitimité de leurs revendications mais aussi leurssimilitudes avec celles de notre organisation, notam-ment sur le pouvoir d’achat. Condamnant cepen-dant la violence et la politisation du mouvement, ils’est aussi inquiété du dénigrement des organisa-tions syndicales, qui ont obtenu bien plus que les gi-lets jaunes, ne serait-ce qu’avec les retraitescomplémentaires et ce qu’elles négocient au quoti-dien dans les entreprises. Si les attaques contre les syndicats et les tentativesd’étranglement financier doivent cesser, il doit enêtre de même concernant l’industrie. En ce do-maine, le secrétaire général a par ailleurs rappelél’action menée par notre organisation, notammentau Conseil National de l’Industrie et dans ses Comi-tés Stratégiques de Filière pour anticiper les problé-matiques et proposer des solutions. Revenant surla récente présentation du Pacte productif, il a pré-venu que l’opération ne saurait se résumer à uncoup de communication et que si notre Fédérationadhérait à l’objectif de produire plus et d’aboutir auplein emploi, il fallait que cela soit sur le territoirefrançais. Il s’est d’ailleurs félicité de voir le ministrede l’Economie reprendre à son compte cette reven-dication de FO. « Face au Medef, nous avons égale-ment dû insister pour que les aides aux entreprisesrestent conditionnées à la création d’emplois etpour que soient utilisés les dispositifs existants aulieu de vouloir sans cesse en inventer de nou-veaux », a expliqué Frédéric Homez. Il s’est aussi in-quiété des menaces que la mise à mort du moteurthermique fait peser sur l’emploi, prévenant qu’àvouloir aller trop vite, le résultat serait désastreuxsur tous les plans. « Agir pour le climat et l’environ-nement est primordial, a-t-il résumé, mais cela ne

sau-rait se faire en détruisant notre industrie,qui a vocation à être actrice de ce changement. »

Rester mobilisésIl est ensuite revenu sur le dossier des retraitescomplémentaires, dans lequel FO a pesé pour ob-tenir la réindexation des pensions et l’absence deréférence à l’accord que notre organisation avaitcombattu en 2015 et qui prévoyait un système dedécote. « Le prochain dossier sera celui de la ré-forme du régime général, attendu pour 2019, et quiconstituera pour nous un combat majeur », a-t-ilprévenu. Dévoilant les points de la future réformequi sont actés et ceux qui ne le sont pas, il a appeléles métallos FO à participer en masse à la mobili-sation qu’organisera FO le 21 septembre. Exhortantles métallos à négocier lors de la mise en place desCSE et à se battre sur les salaires pour éviter que lesaugmentations générales et individuelles ne soientremplacées par des primes, il a détaillé l’action denotre Fédération dans le dossier de la refonte dudispositif conventionnel de la métallurgie, dont il asouligné le rôle central dans la défense des droitsdes salariés. Il a conclu en donnant rendez-vousaux métallos FO à Nice les 27, 28 et 29 mai pro-chain pour le congrès de notre Fédération.

Près de quatre-vingts mé-tallos FO de la sidérurgie,

des forges, fonderies,transformation des mé-taux ferreux et non fer-

reux se sont retrouvés àParis les 4 et 5 juin pourleur conférence. En pré-

sence du secrétaire géné-ral de la Fédération FO de

la métallurgie FrédéricHomez, du trésorier fédé-

ral Jean-Yves Sabot, dessecrétaires fédéraux Lio-

nel Bellotti et GérardCiannarella et du secré-

taire général du syndicatFO des métallurgistes dela Région Parisienne Cé-dric Zielinski, ils ont faitle point sur la situationdu secteur, tant au planindustriel que social, et

se sont penchés sur laplace qu’y occupe notreorganisation, ainsi que

sur les moyens de pour-suivre et d’amplifier son

développement.

Conférence sidérurgie, forges, fonderies,

Frédéric Homez : « refuser la destruction de l’industrie »

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L’événement

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transformation des métaux ferreux et non ferreux

Le secrétaire fédéral Lionel Bellotti a pris la parole pour présenter le rapport d’activité de la brancheet plus largement les secteurs dont il a la charge. Matières premières indispensables aux besoins duquotidien et aux secteurs industriels aval comme l’automobile, l’aéronautique, la construction, l’em-ballage, l’électroménager, les énergies renouvelables, les composants électroniques, les métaux debases sont partout et sont devenus stratégiques dans un monde qui ne cesse de changer. « Un payscomme la France se doit donc de veiller à ne pas en être dépendant sous peine de mettre en péril larentabilité de son industrie », a-t-il prévenu. De son côté, le secteur regroupant la sidérurgie, les forgeset les fonderies, est à la base de nombreuses filières. Egalement stratégique, il doit faire face, en per-manence, aux enjeux industriels au service des mutations et des transitions de nos sociétés.Porteur d’innovation, de développement de l’appareil productif en France, de déploiement interna-tional, associant maintien et création d’emplois ainsi qu’enrichissement des savoir-faire, le secteurest cependant confronté à une forte concurrence mondiale. Si certaines activités bénéficient d'unedynamique positive et de véritables opportunités de croissance, d'autres rencontrent de réelles diffi-cultés et des barrières à leur développement économique. « Dans ce contexte, notre organisation atoute sa place pour défendre, faire avancer et déployer nos idées auprès des salariés, des industrielset des pouvoirs publics », a plaidé Lionel Bellotti.

Un rôle essentielDétaillant les actions menées par FO pour préserver l’avenir de ces entreprises qui produisent, trans-forment et recyclent les matières premières métalliques et minérales et qui jouent un rôle déterminantdans la chaîne de valeur industrielle dans ce pays, il a assuré les métallos que la priorité de notre or-ganisation était et resterait de défendre l’industrie et de favoriser son développement afin de défendreses emplois rattachés, dont le nombre baisse malheureusement depuis une vingtaine d’années.Il a poursuivi en revenant sur les particularités des différents pans du secteur et les difficultés aux-quels ils sont confrontés, que ce soit au plan industriel, commercial ou technologique. Face aux évo-lutions et à la recomposition permanente de la sidérurgie dans son ensemble, il a souligné le rôleessentiel de notre organisation. « Nous avons comme mission de faire entendre notre voix et de peserdans les entreprises du secteur et dans la métallurgie avec le seul objectif, de défendre les intérêtsdes salariés et leur apporter des garanties. Qu’on le veuille ou non, cela passe par le développementsyndical dans les entreprises et par une augmentation de notre représentativité, notamment chez lescadres, qui constitue une portion croissante des effectifs, sans quoi, il ne sera pas possible de menernotre mission à bien », a-t-il conclu.

Lionel Bellotti : « faire entendre notre voix »

Le secrétaire général du syndicat FO des métallurgistes de la Région Parisienne Cédric Zielinski s’estadressé aux participants pour présenter sa structure. Avec 182 sections syndicales, des adhésions enhausse de 8 % et une représentativité à 24 %, les métallos FO pèsent d’un poids certain en Région Pa-risienne. Avec le passage au CSE, la négociation de PAP prend un temps considérable et demande dela détermination car beaucoup d’entreprises entendent bien s’en tenir à ce que prévoit la loi. « La for-mation syndicale offre des outils efficaces pour négocier face à des entreprises qui mobilisent des ba-taillons de juristes dans ce dossier », a souligné Cédric Zielinski. Il a poursuivi en révélant que lespremiers résultats des élections CSE sur l’Île-de-France étaient encourageants et confirmait l’attractivitéde notre organisation. Il a insisté sur la nécessaire syndicalisation des cadres, dont le nombre ne cessed’augmenter. « Ce sont eux aussi des salariés qui ont besoin d’être défendus et il faut leur faire savoirque FO, organisation non catégorielle, peut les aider et leur apporter beaucoup », a-t-il martelé. Auplan de la représentativité nationale, conquérir les cadres est également essentiel pour pouvoir conti-nuer de négocier en leur nom et poursuivre le développement de FO.

Cedric Zielinski : « défendre les salariés »

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Jean-Marc Dubin, Liberty Aluminium, Poitiers« Créé en 1980, notre fon-derie comprend une par-tie fonte pour les cartersautomobiles et une partiealuminium. Depuis 2002,nous évoluons au fil desrachats et des reventes.

En 2010, après la prise de contrôle par Montu-pet , nous avions dû faire grève pendant deuxmois et demi pour s ’opposer à la volonté dugroupe de baisser les salaires. Peu après, nousavons été repris par Saint-Jean Industrie Poitouavec des promesses de l’Etat et de Renault quine se sont jamais concrétisées, pas plus que ladiversification promise par le nouveau proprié-taire. Avec la mise à mort du diesel, qui repré-sentait une forte part de notre activité, nousnous sommes retrouvés en redressement judi-

ciaire en 2018. L’aide de la Fédération a été dé-terminante pour éviter le naufrage et permettrela reprise par Liberty House. Depuis, les vo-lumes augmentent, des embauches sont réali-sées ainsi que des investissements. Durant toutce temps, FO n’a jamais baissé les bras et apoursuivi avec succès son développement. »

Christine Auger, Lebronze Alloys, DSC« Nous faisons partie dugroupe familial Dumontdepuis 2008, qui est en-gagé dans une stratégiede développement inter-national . Nous faisonspartie des premières im-plantations FO à être pas-

sées au CSE, en mai dernier, et le soutien de laFédération a été important dans ce dossier, quinous a menés sur le terrain judiciaire par rap-

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L’événement

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Une large part des travaux de la conférence a étéconsacrée à des sessions de formation avec des in-tervenants professionnels. Stéphanie Venard , deMalakoff Médéric Humanis, est intervenue sur « lesfrais de santé et le reste à charge zéro » ainsi quel’impact des nouvelles mesures sur les contrats res-ponsables. Audrey Daninos , du cabinet Actys, s ’est expriméesur les missions et le fonctionnement des CSSCT, unautre sujet qui préoccupe les métallos alors que ladisparition des CHSCT se traduit par une hausse desaccidents de travail dans l’industrie.. Frédéric Gérard, de Syncéa, a fait le point sur le rôleéconomique et les expertises du CSE, auxquelles lesmétallos FO ont fréquemment recours pour mieuxpeser sur le devenir de leurs entreprises et défendreles intérêts des salariés. Jocelyne Marmande , de Malakoff Médéric Huma-nis, est revenue sur l’accompagnement social dessalariés. Ces interventions ont suscité un fort intérêtde la salle, comme l’ont montré les nombreusesquestions et les échanges nourris auxquelles ellesont donné lieu.

Les sessions de formation

Interventions des délégués« un combat de terrain »

Les interventions à latribune se sont suc-

cédé et ont permis auxmétallos de faire le

point sur la situationde leurs entreprises,

mais aussi de faireétat de leurs préoccu-

pations quant à l’évolution du syndica-

lisme et de ses pra-tiques, de la

nécessaire adaptationà ce nouveau contexte

et des défis qu’ils po-sent aux métallos au-

jourd’hui et demain.

Stéphanie Venard

Audrey Daninos Jocelyne Marmande

Frédéric Gérard

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L’événement

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port à la question de la proportionnalité sur les listes électorales. Après avoirremporté 46 % des voix, nous avons vu la direction demander l’annulation del’élection et ma désignation comme DSC et DS sur mon site, le siège social dugroupe, au motif que je m’étais présentée seule au 2ème collège. Le tribunal adonné raison à l’entreprise, sans tenir compte du fait que les autres organisa-tions syndicales avaient fait la même chose mais que la direction ne s ’en étaitprise qu’à FO. Nous avons donc décidé de poursuivre et d’aller en Cassationpour faire respecter le vote des salariés car avec ces résultats, nous sommesn°1 chez Lebronze Alloys avec 58 % ! Nous payons notre succès et notre effi-cacité mais nous n’entendons rien lâcher et continuerons à nous battre pourles salariés, qui ont des métiers difficiles dans notre secteur. »

Yann Ravart, ArcelorMittal, Basse-IndreIl a poursuivi en revenant sur les particularités des diffé-rents pans du secteur et les difficultés auxquels ils sontconfrontés, que ce soit au plan industriel, commercial outechnologique. Face aux évolutions et à la recompositionpermanente de la sidérurgie dans son ensemble, il a sou-ligné le rôle essentiel de notre organisation. « Nous avonscomme mission de faire entendre notre voix et de peserdans les entreprises du secteur et dans la métallurgieavec le seul objectif, de défendre les intérêts des salariés

et leur apporter des garanties. Qu’on le veuille ou non, cela passe par le déve-loppement syndical dans les entreprises et par une augmentation de notre re-présentativité, notamment chez les cadres, qui constitue une portioncroissante des effectifs, sans quoi, il ne sera pas possible de mener notre mis-sion à bien », a-t-il conclu.

David Thourey, ArcelorMittal Méditerranée, DSC« Depuis 2010, nous avons abattu un travail considéra-ble. D’abord pour passer de 4 à 8 % à Fos-sur-Mer. Avecseulement une équipe des plus réduites, nous avons ce-pendant pu compter sur la Fédération qui nous a fait bé-néficier de formations spécifiques avec des objectifsprécis. L’aide de l’UD et de l’USM a également été pré-cieuse, comme celle de nos anciens, car avec seulementquatre militants et 2 500 salariés à convaincre sur un sitede 1 600 hectares, il y avait fort à faire. Soudés et déter-

minés, nous sommes passés à 13 % en 2014 et un élu au CE. De retour à latable des négociations, nous y avons eu un rôle de pivot dans de nombreux

dossiers, tandis que l’équipe FO s ’étoffait etrajeunissait . Honnêtes et présents sur leterrain, innovant en matière de communi-cation par notre présence sur les réseauxsociaux, nous avons continué de faire gran-dir FO et avons atteint en 2018 près de26 % ! C ’est le fruit d’un travail patient etacharné sur plusieurs années, avec le sou-tien et les conseils de tout FO Métaux. SurSt-Chély d’Apcher, l’équipe est elle aussipartie de rien pour dépasser les 25 % en2008 et même 45 % en 2013. Là encore, letravail accompli a été colossal . Côté CSE,pour contrer la baisse des moyens, nousavons réussi à obtenir des représentants deproximité. La clé pour la négociation d’unbon accord reste d’avoir une vraie vision àlong terme. »

Mickaël Colavitto,Ugitech, DSC« Ma prise de fonctions’est effectué sans vé-ritable préparation,au départ de l’an-cienne équipe. Il afallu apprendre beau-coup sur le terrain etavec l’aide de l’équipe

fédérale. En 2016, avec une équipe renou-velée mais numériquement faible, nousavons fait de notre mieux pour défendre lescouleurs du syndicalisme réformiste. L’aidede la Fédération, et notamment l’accès àdes formations très complètes et bienconçues, parfois sur-mesure, a permis defaire la différence. Pour les élections quis ’annoncent, nous sommes fin prêts et dé-terminés à redonner une place centrale àFO dans notre entreprise. Face à une forteconcurrence syndicale, nous présentonsdes listes complètes sur les trois collèges etallons quadriller le terrain sans relâchejusqu’au dernier instant , comme nous lefaisons depuis que nous sommes FO. »

Frédéric Weber, ArcelorMittal, comitéeuropéen restreint« Dans un contextefortement dégradé,avec la mise en placedes CSE qui nous am-putent d’une partie denos moyens, nousvoyons l’impact gran-

dissant d’une digitalisation qui s ’accélère

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L’événement

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et nous sommes à la veille d’un changement majeur dans la vie des entre-prises et des salariés. Nous espérons que tout le monde pourra suivre, quenous obtiendrons des contreparties sociales et que l’industrie 4.0 ne serapas un prétexte pour diminuer encore les effectifs. Il nous faut égalementaller davantage vers les cadres, dont la définition a d’ailleurs beaucoupchangé, les faisant passer de managers d’hommes à manager de projets. Laquestion des quotas de CO2 doit aussi nous préoccuper. Beaucoup d’entre-prises ont transformé ce qui était une préoccupation environnementale envéritable business. Ce n’est malheureusement pas étonnant, les capitainesd’industries ayant depuis longtemps été remplacés par des financiers quiprennent les salariés en otages. Face à ces défis et ces dangers, les métallosFO doivent plus que jamais travailler en réseau et échanger un maximumd’informations. Il nous faut une solidarité plus efficace pour une réactivitéplus forte au service de l’industrie et des salariés. »

Julien Berger, Aubert&Duval, Issoire« Lors de mon embauche en 2010, FO n’existait pas surnotre site. Il aura fallu du temps mais en 2016 nousavons réussi à créer notre syndicat, malgré les difficul-tés, et à nous lancer dans la course, avec l’appui del’équipe FO Constellium, voisine de notre site. Avec 10,8% aux élections professionnelles, nous avons conquisnotre représentativité et travaillons à présent à la syn-dicalisation et au développement syndical . Alors quebeaucoup de salariés tentent de partir chez Constel-

lium, nous faisons tout notre possible pour changer leur situation en faisantremonter leurs problèmes à la direction, en les défendant, en les représen-tant , bref en agissant en véritables syndicalistes réformistes. Le prochainscrutin sera l’occasion de progresser. Nous déploierons toute notre énergiepour y parvenir. »

Abdeslam Haradj, St Jean Industrie« Notre fonderie de fonte et d’acier a pour principal clientl’automobile. Avant que la crise ne nous frappe de pleinfouet, nous dépendions d’un fonds suisse qui avait unestratégie de rachat tous azimuts et d’expansion avec la fi-nance pour seule logique. Avec la crise, il a fallu se battrepour rester en vie avec l’aide de la municipalité et de lapopulation. Entre les mains du groupe Montupet, nousavons connu un long conflit social et un plan industrielressemblant davantage à un PSE. Nous sommes finale-

ment devenus Saint-Jean Industrie. L’action et les positions de FO ont été recon-nues et appréciées par les salariés, puisqu’aux élections suivantes, nous avons

fait 64 % puis 100 % ! Le développement de lapopulation cadres représente pour nous un défiet la formation ainsi que les outils mis au pointpar la Fédération sont des plus utiles. »

Dominique Dufner, Ascoval, Saint-Saulve« Je suis entré chez As-coval en 1982. Au plusfort de notre activiténous étions 550 sala-riés. Il n’en reste au-jourd’hui plus que 260 àl’aciérie, et 180 à la tube-rie. Depuis 2014, nous

vivons au gré des PSE et des reprises. Ascome-tal, Schmolz + Bickenbach, Altifort puis BritishSteel : à chaque étape nous sommes tombéssur des repreneurs aux reins bien fragiles etsommes à chaque fois revenus à la case dé-part . A force d’attendre, d’espérer et d’êtredéçus, et malgré le soutien de la population,les salariés sont à bout et en sont presque àdemander la fermeture du site, dont la pro-duction est trop désorganisée. D’autant queles actionnaires de British Steel continuentl’enfumage en prétendant avoir débloqué desfonds. En face, les pouvoirs publics et la Ré-gion Hauts-de-France se disent prêts à nousaider, mais conditionnent cela à un investisse-ment de British Steel . Autrement dit , noussommes pour l’instant dans l’impasse. »

Anthony Pomathios,ArcelorMittal Wire,Bourg-en-Bresse« Adhérent FO depuisprès de 10 ans, j’ai re-joint notre organisationalors qu’elle était encoreminoritaire sur notresite. Avec un travailacharné et la force de

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L’événement

nos convictions, nous avons su progresser jusqu’à devenir majoritaires et nousne comptons pas nous reposer sur nos lauriers. Avec une équipe jeune et forte,nous avons pour ambition de continuer de progresser et de susciter de nou-velles adhésions. C ’est par notre poids, notre force, que nous serons le mieuxen mesure de défendre les salariés et l’industrie. »

Fabien Royon, ArcelorMittal Wire, Périgueux« Sur notre site de fabrication de pointe, la transition syn-dicale ne s’est pas faite dans les meilleures conditions. Demanière quasi-simultanée, le secrétaire de syndicat a prissa retraite, nous avons connu un changement de directionainsi que d’importants problèmes au plan industriel. Faceà cette situation, les salariés étaient demandeurs de mobi-lisation et se sont tournés vers nous. C ’est ainsi que FO amené la première grève de l’histoire du site de Périgueux.Nous avons su prendre nos responsabilités, mener le com-

bat et le remporter, pour la plus grande satisfaction des salariés que nous dé-fendons. Le soutien de notre Fédération a beaucoup compté et si nous faisonsaujourd’hui 100 % de voix, cela ne doit rien au hasard. »

Anthony Forget, FMGC, Métaux de Châteaubriant« Dans notre fonderie de fonte, les récentes élections CSEnous ont permis de conquérir 44% des voix, ce qui traduitun très léger recul, essentiellement dû au fait que des dé-parts ont affecté notre équipe. Avec 330 salariés et desembauches à venir ainsi que des investissements sur lesecteur usinage, notre activité se porte bien. Spécialistesdu contrepoids en fonte, nous réalisons du lestage pourles chariots élévateurs, les grues, les plateformes pétro-lières… Nous sommes également en train de nous posi-tionner sur des marchés d’avenir comme les éoliennes et

les câbles marins. Pourtant, nous sommes inquiets. Une large part des inves-tissements porte sur le digital et organise l’arrivée de robots. Quel sera l’avenirdes salariés avec ces nouveaux « collègues » ? Nous resterons vigilants. Les sa-lariés doivent être les bénéficiaires de la digitalisation, pas en payer le prix. »

Norbert Cima, ArcelorMittal Atlantique Lorraine, DSC« Nous sommes sur le point de devenir ArcelorMittalFrance via notre fusion imminente avec le siège de Saint-Denis. Le nouvelensemble regrou-pera huit sites etnotre premierchantier sera derenégocier tousles accords, alors

que nous venons à peine de finir l’opé-ration sur le périmètre actuel… Au planélectoral, la progression est très faiblemais nous siégeons au CSE. Sur chaquesite, les équipes ont fait le bilan, car ilnous faut comprendre pourquoi l’aug-mentation du nombre d’adhérents ne

se retrouve pas dans les urnes. Nous res-tons convaincus que notre engagement deterrain au service des salariés finira parpayer. Demain, il nous faudra trouver descandidats pour un syndicalisme différent,prêts à mettre entre parenthèses leur car-rière professionnelle pour trois mandatssuccessifs. La concurrence syndicale de-vient plus rude car tout le monde fait faceà la même situation. Pour être plus effi-cace, amplifions le partage des bonnespratiques et la mutualisation des outilsentre les sites. Restons cohérents et fidèlesà notre identité. »

Jonathan Caucheteux,Vallourec« En 201, FO com-mence à bien se déve-lopper sur notre siteet réussit même àfaire tomber uneautre organisationsyndicale pourtantprésente depuis 70

ans. Mais la satisfaction sera de courtedurée car un PSE est annoncé peu après.Aujourd’hui, nous en sommes à notre qua-trième. Nos effectifs ont été divisés pardeux pour tomber à 2 500 salariés. Achaque étape, nous avons été là pour négo-cier et sauver le maximum d’emplois. Sansnous, le bilan aurait été bien plus lourd.Lors des élections de mars dernier, les sa-lariés nous ont montré qu’ils approuvaientles actions que nous avons menées en leurnom : ils ont voté à 70 % pour notre orga-nisation. Nous sommes par ailleurs pré-sents sur l’ensemble des sites du groupe et

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L’événement

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avons réussi à faire de FO la première organisation syndicale. Pas questionpour autant de se relâcher : nous allons poursuivre notre développementsyndical. »

Christian Decoudu, ArcelorMittal, Dunkerque« Les dernières élections n’ont pas débouché sur un ré-sultat à la hauteur de nos attentes, alors que nousavons fait dans les mois précédents seize nouvellesadhésions. La syndicalisation, nous avons beau enfaire notre affaire, notre représentativité ne suit pas.Nous restons cependant convaincus que tout est pos-sible car l’attractivité de notre organisation n’est plusà démontrer. Dans tous les collèges, FO est perçue po-sitivement et les salariés nous font confiance. Ce sera

à la nouvelle équipe, renouvelée et soudée, de continuer le travail après mondépart en retraite. Comme moi, ils sont confiants dans l’avenir et notre ca-pacité à progresser, malgré la perte de moyens résultant de la mise en placedes CSE. »

Christophe Thomas, Fonderies Bouhyer, Ancenis« Être la première entreprise à passer aux 35 heuresen 1999 ne nous a pas porté chance puisque cela s ’estterminé en PSE et que, de500 salariés, nous sommespassés à 150 aujourd’hui.Dans notre bassin d’emploi,la locomotive s ’appelle Ma-nitou et attire tous les sala-riés car la paie y est

meilleure. Résultat : nous formons des salariéspour ensuite les voir partir chez Manitou. Il y aquelques années de cela, la section syndicales ’est effondrée. Puis l’entreprise a pris des me-sures de chômage partiel qui ont débouché surun conflit social. La nécessité de reprendre notreplace au sein de l’entreprise s ’est fortement faitsentir et nous sommes repartis au combat. Le ré-sultat ne s ’est pas fait attendre puisque nous pe-sons à présent 76 % au sein de notre fonderie. »

Pascal Andres, Constellium, DSC« Les sites de Neuf-Brisach,dans le Haut-Rhin, et d’Is-soire, dans le Puy-de-Dôme,possèdent chacun une fon-derie et 1 400 salariés. Nousne connaissons pas la crise.Les résultats de l’entreprisesont florissants, des inves-tissements sont réalisés

pour moderniser nos produits et les adapter aux

attentes des marchés automobile et aéro-nautique, qui demandent tous deux des ma-tériaux plus légers dans un contexte deréduction de consommation de carburant .Les salariés ne voient cependant pas les re-tombées de cette bonne situation car la di-rection veut un retour sur cesinvestissements et limite les NAO au rattra-page de l’inflation. A la place, on nous a pro-mis de l’intéressement mais ledéveloppement d’un site aux Etats-Unis gé-nère de la dette, et donc une baisse de cet in-téressement… FO refuse que les salariéssoient toujours les seuls à payer ! Il nousfaut donc être forts et unis pour nous déve-lopper et peser face à la direction pour dé-fendre les salariés et limiter les dégâts.L’apport de la formation syndicale et le sou-tien de la Fédération sont ici essentiels.Nous avons également musclé notre com-munication avec la mise en place d’un siteInternet : www.foconstelliumissoire.com. »

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Débutant la présentation de son rapport d’activité,Stéphane Carré, lors du congrès de l’USM du Cher, n’apas caché que le sentiment le plus partagé dans lesentreprises du département était celui de l’inquié-tude. Il a dénoncé de nombreux abus de la part desemployeurs pour maintenir leurs bénéfices et l’utili-sation des salariés comme variable d’ajustementdans des stratégies uniquement financières. Il apointé en particulier les méthodes des donneursd’ordre vis-à-vis des sous-traitants, qui amènent àdes remises en cause des acquis sociaux, et face aux-quelles il devient difficile de se défendre. Pour autant,les métallos FO ne restent pas les bras ballants faceà la situation et continuent de négocier avec succèsdans tous les domaines. Ainsi, Stéphane Carré s’estréjoui de l’accord sur les minima signé au niveau duCher, qui permet d’augmenter, en fonction des coeffi-cients, les minima de 2,1 à 2,9 %, avec une valeur dupoint en hausse de 2,3 %.Concernant le développement syndical, le travailsyndical produit des résultats, avec des créations desections et de syndicats, mais maintenir le niveau

des adhérents est chaque année plus difficile et exigeune énergie considérable de l’équipe de l’USM, quitravaille de plus à la conquête de la population ca-dres, en constante augmentation. Ayant mis à profitla formation fédérale pour accentuer son dévelop-pement, l’USM entend bien continuer dans cette voieet se fixe pour objectif de redynamiser les Métaux deBourges cette année, notamment pour rattachertoutes les sections des isolés. Gérard Ciannarella,après être revenu sur l’actualité nationale de notreorganisation, a mis l’accent sur la formation fédéraleet la nécessité d’en suivre les différents modules pourpratiquer un syndicalisme efficace, condition impé-rative pour un développement syndical offensif auservice de la défense des salariés.

Le nouveau bureauLe nouveau bureau élu est composé de StephaneCarré (secrétaire), Xavier Pesson (secrétaire adjoint),David Joliet (trésorier), Noël Adam (trésorier adjoint)et Abderrahman Bounabe (archiviste).

juillet-août 2019 • n° 587

Actualité syndicale

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Le 19 avril , Bourges ac-cueillait le congrès de

l’USM FO du Cher. Réu-nis autour de leur se-

crétaire StéphaneCarré, en présence dusecrétaire fédéral Gé-

rard Ciannarella et dusecrétaire de l ’UD18

Pierre Lemmet, les mé-tallos FO ont fait le

point sur l ’action deleur USM et ont renou-

velé ses instances envue de nouveaux défis.

USM du Cher :un congrès réussi

PSA Mulhouse : la fin de la 2008 inquièteLe CSE de PSA Mulhouse a appris le 30 avril la fin prochaine de la production de la Peugeot2008 sur le site. L’annonce constitue un véritable coup de massue pour les salariés, quitravaillent à plein régime depuis trois ans et vivent à présent dans l’incertitude. FO déplorecette décision et entend défendre l’avenir des salariés et du site.Annoncé fin avril, l’arrêt de la 2008 sur le site de Mulhouse se déroulera en deux temps etaura un impact majeur pour les salariés. Concrètement, l'équipe de nuit, qui emploie 960personnes, arrêtera son activité à partir du mois d'octobre. Puis, courant novembre, ladeuxième équipe de jour verra ses effectifs amputés de 30 %. L'arrêt de la fabrication dela Peugeot 2008, produite à plus d'un million d'exemplaires depuis 2013, était attendupuisque sa remplaçante doit être présentée en juin. Les salariés de Mulhouse ne profite-ront cependant pas de cette nouvelle activité puisque le modèle en question sera fabriquéen Espagne.FO avait pourtant averti du désastre industriel à venir. L’annonce de la fin de la productionde la 2008 alors que les nouveaux véhicules affectés à Mulhouse (en plus de 508 et autreshaut de gamme actuels) n’arriveront qu’en 2021 est une erreur stratégique du groupe vis-à-vis du site, et ce sont les salariés qui vont en payer le prix. L’arrêt de la 2008 va toucher980 postes et plus de 1 000 salariés. Plus connue des salariés sous le nom de « Projet Am-bition 2021 », l’opération fera de l’année 2020 et du 1er semestre 2021 une longue tran-sition où le site est sensé se transformer et organisation la montée en compétence dessalariés pour accueillir un nouveau modèle. En réalité, lesquels seront poussés vers la sor-tie, redéployés vers d’autres usines du site (forge, fonderie, outillage, etc.) ou encore versd’autres sites du groupe ? « Outre une saignée dans les effectifs, nous redoutons une perte

des savoir-faire sur Mulhouse et une complète désor-ganisation de l’activité qui serait préjudiciable à l’ave-nir », analyse la secrétaire du syndicat FO DeborahSchorr, également DSC adjointe FO PSA. Pour notreorganisation, l’avenir du site passe par des em-bauches ainsi que par une stabilité industrielle au lieudes à-coups que ne manquera pas de générer ProjetAmbition 2021. FO insiste également pour que le re-classement de l’ensemble des salariés se fasse d’unemanière le moins impactant pour les salariés et les in-térimaires, et qu’ils puissent trouver un emploi en in-terne ou dans d’autres entreprises.

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15juillet-août 2019 • n° 587

…et au Sénat

Handicap et formation

Dans le cadre de la Mission d'infor-mation sur les relations entre lesgrands donneurs d'ordre et les sous-traitants dans les filières industrielleslancée par les députés, notre organi-sation a été mise à contribution. Le 4avril, les secrétaires fédéraux Phi-lippe Fraysse et Laurent Smolnik, encharge respectivement de l’aéronau-tique et de l’automobile, ont été audi-

tionnés par la commission afin de partager leur expertise sur lesujet. Le 5 juin, Philippe Fraysse était présent lors de la phase de res-titution et d’amendements –une première pour ce genre de travaux,alors que la sortie du rapport était prévue pour le 26 juin.

La mission d'infor-mation sénato-riale sur les enjeuxde la filière sidé-rurgique dans laFrance du XXIe siè-cle a organisé le18 juin une tableronde avec les re-présentants des

branches sidérurgiques des principaux syndicats nationaux. Pournotre organisation, et à la demande de notre Confédération, c’est lesecrétaire fédéral Lionel Bellotti qui s’est exprimé devant les sénateurset a porté la parole de FO dans les échanges qui se sont ensuivis. L’évé-nement a par ailleurs fait l'objet d'une captation vidéo, retransmiseen direct et en vidéo à la demande sur le site internet du Sénat.

… et chez les mé-tallos FO de TGCP

Yves Veyrier chez Mécachrome et MBDA…

L’UL de Valenciennesaccueillait du 20 au 24mai une semaine deformation pour les fu-turs référents handicapen entreprise. Organiséepar le secrétaire de l’UL(également secrétairede l’USM59) Jean-PaulDelahaie et le secrétairefédéral Lionel Bellotti,animé par Pierre Bridel, cette formation spécifique créée par notreFédération a fait le plein et rencontre un succès grandissant.

FO à l’assemblée nationale…

Le 14 mai, Yves Veyrier et Frédéric Homez,accompagné du secrétaire fédéral Paul Ri-beiro, se sont rendus à Poligny, dans le Jura,pour rencontrer l’équipe syndicale FO em-menée par son secrétaire Franck Passarin,également DSC de TGCP et secrétaire adjointde l’UD39. Chez ce spécialiste des équipe-ments de cuisine haut de gamme, qui four-nit les plus grands restaurants et bénéficied’une renommée mondiale, ils ont égale-ment pu s’entretenir avec la direction etéchanger avec les salariés, alors que lesélections CSE approchent.

Le secrétaire général de la ConfédérationFO Yves Veyrier, accompagné du secré-taire de la Fédération FO de la métallurgieFrédéric Homez et du secrétaire généralde l’UD18 Pierre Lemmet, est allé le 29mai à la rencontre des métallos FO de Mé-cachrome, à Aubigny, où il a été accueillipar Stéphane Carré, secrétaire du syndicatFO et de l’USM18. La visite a égalementpermis de rencontrer la direction et s’estensuite poursuivie par une halte chezMBDA, à Bourges, où l’équipe menée parXavier Pesson a pu échanger avec les res-ponsables nationaux de FO.

Négociations, réunions de travail

mais aussi fait insolite,

l’actu de FO Métaux se décline

également en brèves...

L’actualité en bref

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L’année 2018 a été très riche en évènements et FO asu maintenir sa ligne de conduite tout en restant lu-cide sur les enjeux d’avenir. Tel est le constat formulépar Fabrice Cambier en préambule de son rapportd’activité lors de l’assemblée générale Toyota du 4mai. C’est d’abord sur le plan des négociations que2018 a été chargée. En premier lieu, FO se félicited’avoir signé l’accord 2016-2018 sur l’intéressementet a renouvelé sa signature pour le nouvel accord quigarantira un revenu complémentaire pour les an-nées 2019-2020 et 2021. En comptant l’abonde-ment, le montant de la prime dépasse les 6 000euros ! Parmi les avancées obtenues dans cet accord,il faut aussi noter la reconduction de l’avenant du 26juin 2018 qui neutralise les critères Qualité et Pro-duction liés à TNGA. Sur la participation, la prime estmultipliée par près de trois chaque année depuis2015, et si 2018 aura été une année blanche du faitde l’impact du rappel de 1,7 million de véhicule pourun problème d’airbag, 2019 s’annonce sous les meil-leurs auspices. L’assemblée générale a également été l’occasion de

tirer un premier bilan de l’accord TNGA, pour lequelFO a eu raison de se battre puisqu’il en a découlé desembauches (plus de 400 !), des investissements, l’at-tribution de deux nouveaux véhicules et un coup defouet au dialogue social. « Pour les trois années àvenir, FO est convaincu que le projet sera d’une am-pleur ambitieuse qui nous garantira la pérennité dusite et de nos emplois », a déclaré Fabrice Cambier. Ila rappelé que la modulation avait été appliquée defaçon à garantir des périodes de fermeture pour ledéveloppement de l’entreprise. Laurent Smolnik et Jean-François Duflo sont revenussur le dossier CSE, dont la mise en place interviendrachez Toyota d’ici la fin de l’année. Revenant en détailsur le fonctionnement de la nouvelle instance, ils ontpointé les pièges à éviter pour tirer le meilleur partide la nouvelle situation : se former, négocier le droitsyndical avant le PAP pour obtenir des moyens sup-plémentaires et ne pas négliger les CSSCT, essen-tielles pour la sécurité des salariés. Soulignant ledynamisme et l’efficacité de l’équipe, ils ont aussisalué la progression du nombre d’adhérents.

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Actualité syndicale

Le 4 mai, les métallosFO de Toyota Onnaing

(Nord) se sont retrouvéspour l’assemblée géné-

rale de leur syndicat.Autour de leur secré-

taire Fabrice Cambier,en présence du secré-taire fédéral Laurent

Smolnik et du secrétairede l’UD59 Jean-François

Duflo, ils sont revenussur les nombreuses réa-lisations de notre orga-

nisation chez Toyotaavant de se concentrer

sur les prochains défis àrelever.

Toyota : en route vers les élections

Liebherr France : FO à nouveau conquéranteC’est à Colmar que se sont retrouvés les métallos FO de Liebherr France le 15mai pour l’assemblée générale de leur syndicat. Rassemblés autour de leur se-crétaire Eric Furlan, du secrétaire fédéral Paul Ribeiro, du secrétaire de l’UD duHaut-Rhin Jacques Rimeize et du secrétaire de l’UL de Colmar Jean Schirrer, ilsont fait le bilan de l’année écoulée, et plus particulièrement des élections CSE.Avec 27,2 % des voix aux élections CSE, les métallos FO n’ont pas seulementmis notre organisation dans une position incontournable chez Liebherr France,ils ont également progressé de 2,6 %. « Le résultat est d’autant plus importantqu’il confirme qu’après plusieurs années de repli, nous sommes à nouveauconquérants chez Liebherr, analyse Paul Ribeiro. Nous ne manquons la pre-mière place qu’à une poignée de voix ! » La campagne n’aura d’ailleurs pas étéde tout repos : entre une direction en repli par rapport aux pratiques sociales de l’entreprise,une négociation de PAP compliquée et un vote électronique qui a fait chuter la participa-tion, les métallos FO ont accompli un joli tour de force. Eric Furlan n’a d’ailleurs pas man-qué de remercier notre Fédération pour son aide et a salué le renforcement des liens avecle syndicat.Formation syndicale, représentativité, développement, communication… Les sujets nemanquaient pas et chacun a donné lieu à de riches échanges. La question des salaires,notamment, a eu une place importante dans les débats. S’ils peuvent se targuer d’avoirobtenu 1,85 % d’AG et 0,5 % d’AI lors des dernières NAO, les métallos FO ont noté une évo-lution de l’approche des salariés sur le sujet, en écho à des aspirations et des mentalitésqui changent, et ont souligné la nécessité de mieux coller à leurs attentes. Ce besoin de

modernisation s’est d’ores et déjà traduit par l’arrivéede nouveaux élus dans le syndicat, essentiellementdes jeunes et des femmes, bien déterminés à préparerl’avenir et à rassembler autour de notre organisation.Jacques Rimeize, rappelant la place centrale de Lieb-herr dans l’économie du bassin de Colmar, les a incitésà poursuivre leurs efforts. Paul Ribeiro a conclu les tra-vaux par un point sur la refonte du dispositif conven-tionnel de la métallurgie et les également exhortés àmuscler et amplifier leur bon travail de syndicalisa-tion.

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17juillet-août 2019 • n° 587

Actualité syndicale

Godin, Hazemeyer, Defta, Altifort, VolksWagen,Proméo, Sacmo, Tata Steel, Crown Cork, Nespoli,Eurokera… Malgré une situation économique etsociale contrastée dans leurs entreprises, les mé-tallos FO présents au congrès de l’USM de l’Aisnereprésentaient la plupart des secteurs de la métal-lurgie. Leur nombre a montré leur implicationdans l’action syndicale, la richesse des échangesa illustré leur volonté d’agir pour les salariés et defaire grandir notre organisation.Evoquant le dossier de la représentativité, LionelBellotti a exhorté les participants à poursuivre etamplifier le développement syndical en consoli-dant l’existant mais aussi en implantant FO là oùelle n’est pas présente. « C’est par un travail de ter-rain et de communication efficace qu’il nous fautvaloriser nos positions et nos réussites, a-t-il mar-telé. Pour cela, il faut mettre à profit le parcours deformation fédéral. » C’est d’ailleurs ce que feral’USM en septembre prochain en organisant unstage « Nouveaux élus / Nouveaux responsables »dans le cadre du passage au CSE que connaissentde nombreuses implantations. Le secrétaire fédé-ral est également revenu sur la nouvelle obligationlégale d’installer un référent handicap dans toutesles entreprises de plus de 250 salariés et sur lemodule mis en place par la Fédération et l’USM duNord pour apporter une réponse concrète à cetteproblématique, rappelant qu’un module de cetteformation se tiendrait quelques jours plus tard àValenciennes. Il a aussi souligné l’importance dela présentation de listes complètes au 3ème col-lège aux élections professionnelles.Frédéric Homez est inter-venu afin de passer enrevue les nombreux dos-siers d’actualité, dont laplupart occupent directe-ment notre Fédération.Consacrant d’abord sonpropos à l’industrie, il arappelé la constance del’action de FO dans cedossier, au travers de saparticipation au ConseilNational de l’Industrie etde ses filières et la

conviction que l’industrie était génératrice de ri-chesses et d’emplois, pour peu qu’elle soit implan-tée sur le territoire national. Il a poursuivi enrevenant sur la crise du diesel, aujourd’hui éten-due à l’ensemble des moteurs thermiques, pours’inquiéter non seulement des risques en matièred’emploi mais aussi de la nécessité d’une véritablefilière batterie, condition sine qua non à la viabilitédu véhicule électrique. Livrant ensuite son analysesur le mouvement des gilets jaunes, il a salué lapertinence de leurs premières revendicationsavant de condamner la violence et la politisation,ainsi que la volonté de marginaliser les syndicatsqui ont construit l’édifice social en France. Enfin, ila fait un point détaillé sur le volumineux dossierde la refonte du dispositif conventionnel de la mé-tallurgie, expliquant que FO est déterminée àprendre tout le temps nécessaire pour arriver à unprojet satisfaisant et préservant les droits des sa-lariés. Frédéric Homez a conclu le congrès dans cefief de la métallurgie qu’est l’Aisne en appelant lesmétallos à rester actifs dans la vie de notre orga-nisation et à y faire vivre nos valeurs d’indépen-dance et de liberté au service des salariés et del’industrie.

Le nouveau bureauLe nouveau bureau élu est composé de VincentLambert (secrétaire), Yann Huat et Jean-Louis Pion(secrétaires adjoints), Marielle Petelot (trésorière),Armand Laurance (trésorier adjoint) et LudovicNovak (membre).

USM de l’Aisne : un congrès pour l’avenir

Saint-Quentin accueillait le17 mai le congrès de l’USMde l’Aisne. Les métallos FO

du département se sontrassemblés autour de leur

secrétaire Vincent Lambert,en présence du secrétaire

général de la Fédération FOde la métallurgie Frédéric

Homez, des secrétaires fé-déraux Lionel Bellotti et Gé-

rard Ciannarella, dusecrétaire général de

l’UD02 Jean-Louis Pion, dusecrétaire général de

l’UD80 et de l’USM80 Jean-Jacques Leleu, du secrétairede l’USM59 Jean-Paul Dela-

haie et de Marc de Poorters,trésorier de l’USM59 et re-présentant régional FO au

sein de l’OPCO2i des Hauts-de-France.

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InFOs

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FO Métaux publie ci-après la déclaration

de la Commission Administrative Fédérale

qui s’est réunie le 21 juin 2019.

Résolution de la CommissionAdministrative Fédérale

Les membres de la CA Fédérale FO Métaux se sontréunis à la Fédération le vendredi 21 juin 2019. Cettejournée a permis d’aborder les sujets d’ordre écono-mique, industriel et social. En réaction à la casse in-dustrielle et sociale, et pour faire face au rythme desréformes néfastes à la défense des salariés, des re-traités, des chômeurs, et au paritarisme, la CA Fédé-rale réagit au travers de propositions et derevendications.

Situation économique etsocialeLa CA Fédérale constate que la croissance de l’éco-nomie mondiale continue de fléchir sur la fin du pre-mier semestre 2019, comme l’avait annoncé en cedébut d’année le FMI. Le seuil de + 3,6 % atteint lorsde l’année 2018 semble donc s’éloigner. Les pers-pectives pour l’économie européenne sont encoreplus sombres, car la Commission a revu à la baisseses prévisions pour 2019 et ne prévoit plus que1,2 % pour cette année, alors que pour la France, lacroissance attendue devrait frôler 1,3 %.Pour FO, les salaires restent une valeur sûre pour re-lancer l’économie ! La récente annonce du Premierministre sur la reconduction de la prime dite « Ma-cron » sur le pouvoir d’achat, qui sera reconduitepour une année, l’extension des accords d’intéresse-ment et la suppression du forfait social pour les en-treprises de moins 250 salariés, ne sont que deséléments qui complètent de façon provisoire les ré-munérations. Ils ne peuvent donc qu’être complé-mentaires et ne doivent pas se substituer auxaugmentations salariales. FO Métaux, le syndicat dela fiche de paie, revendique de vraies augmenta-tions générales de salaires en faveur du pouvoird’achat des salariés et une meilleure retraite.

Retraite complémentaireet réforme des retraitesDans le cadre de la défense de nos systèmes de pro-tection sociale, notamment celui des retraites, la CAFédérale se félicite de la signature de notre Confédé-ration de l’accord interprofessionnel sur les retraitescomplémentaires AGIRC-ARRCO qui réindexe et re-

valorise sur quatre ans le montant des retraites. Ellerappelle que les positions de notre organisation, surce sujet, sont très claires et compréhensibles.La CA Fédérale considère que le rassemblementprévu le 21 septembre à Paris, et décidé par les ins-tances confédérales de FO pour dire stop à toute ré-forme des retraites conduisant à réduire les droitsdes futurs retraités, est une étape dans la construc-tion d’un rapport de force. La CA Fédérale demandeà toutes ses structures d’y participer et les engagentà communiquer sur le sujet afin d’informer les sa-lariés sur les risques d’une telle réforme. Les retraitessont un des piliers de la République, et le projet deréforme qui se dessine tend à vouloir réduire, en-core une fois, le montant des pensions par la créa-tion d’un régime unique universel par points et àrepousser l’âge légal de départ à la retraite à tauxplein. La CA Fédérale revendique le maintien des re-traites complémentaires et du système par réparti-tion garantissant la solidarité intergénérationnelle !Elle condamne toutes les tentatives de détourne-ment du fonds de réserve.Pour la CA Fédérale, après "le grand débat" ; l’allocu-tion du président de la République du 25 avril et lediscours de politique générale du Premier ministredu 12 juin démontrent que les représentants au plushaut niveau de l’État n’entendent pas le malaise desFrançais et restent sourds aux propositions et reven-dications des organisations syndicales. Le dialoguesocial porté par FO n’est absolument pas leur priorité.L’ingérence du gouvernement dans le dossier del’Unedic et le fait de casser la liberté de négocier despartenaires sociaux ne peuvent que conduire à am-plifier la crise sociale que traverse notre pays. D’ailleurs, à ce sujet, l’objectif du gouvernement deréduire le nombre de branches professionnellesnon plus à 200 mais plutôt à 50, alors qu’on encomptait plus de 700 avant l’engagement de la re-structuration du paysage conventionnel par la loi ElKhomri, est significatif de l’objectif des gouverne-ments successifs. Le seul but est de casser la libertéde négocier et d’affaiblir la négociation collective,tout en remettant en cause les garanties conven-tionnelles et la défense des intérêts des salariés dessecteurs concernés.La CA Fédérale exige du gouvernement le respect dela primauté des branches en matière salariale etcondamne l’administration du travail qui, en émet-

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InFOs

19juillet-août 2019 • n° 587

Disparition de Philippe Moreau C’est avec tristesse et émotion que la Fédération FO de la métallurgie a appris la disparitionde Philippe Moreau le 27 mai à l’âge de 61 ans, des suites d’une longue maladie.Il est des rencontres qui marquent une vie. Pour beaucoup, en Indre-et-Loire, celle avec Phi-lippe Moreau en fait partie. Parmi celles et ceux qui lui ont rendu un dernier hommage, lesecrétaire de l’UD37 Grégoire Hamelin se souvient de l’homme, devenu par la suite un amiproche, qui l’a amené au syndicalisme « alors que tout jeune salarié dans l’entreprise CLEN,puis élu au CE, j’étais encore bien loin de comprendre la nécessité absolue pour tout salariéde se syndiquer pour défendre ses propres intérêts ». Solidarité, camaraderie, disponibilité,gentillesse et attention sont les mots qui reviennent le plus souvent pour qualifier la per-sonnalité et le caractère d’un homme dont la vie était étroitement attachée à son engage-ment syndical, connu et reconnu par tous. Frédéric Homez garde le souvenir d’un « militantde terrain, désintéressé et toujours prêt à aider, simplement heureux d’avoir pu le faire etde susciter l’adhésion à FO ».Il lui avait fallu beaucoup de force de caractère et de conviction pour créer le syndicat FOchez CLEN, entreprise où il passa presque toute sa carrière, et y faire vivre le syndicalismelibre et indépendant. Consciencieux et amoureux du travail bien fait, il avait souffert desconditions de travail dans l’entreprise jusqu’à déclarer une maladie professionnelle. Élu etréélu pendant des années au CE/CHSCT, il n’avait eu de cesse de se battre pour les améliorer.Délégué syndical, il avait également payé son engagement au service des autres, faisantl’objet de discrimination salariale, de tracasseries, d’iniquité de traitement face à une direc-tion incapable de dissocier l’exercice d’un mandat de la pratique professionnelle. Porté parl’espoir de voir les salariés relever la tête, s’organiser et décider par eux-mêmes, il avait eula satisfaction de les voir faire plier la direction pour obtenir leur dû lors d’une grève qui faitaujourd’hui partie de l’histoire de CLEN.L’action syndicale, pour ce militant convaincu, ne pouvait être seulement circonscrite à son

entreprise. Ce quil’amena à rouvrir l’ULde Chinon, à laquelle ilconsacra beaucoupde temps personnelpendant 20 ans, ainsiqu’à l’UD, où il siégeaità la CA et était toujoursle premier à se portervolontaire pour faire les campagnes électorales, prépa-rer les congrès ou les manifestations, distribuer lestracts… il avait endossé le mandat de conseiller du sa-larié pour assister et défendre les salariés les plus fra-giles et isolés, ceux des petites entreprises. L’UD l’avaitdésigné pour siéger au conseil d’administration de laCaisse d’Allocation familiale 37 et, en 2018, il devintmême le Président de l’Union Immobilière des Orga-nismes de Sécurité Sociale d’Indre et Loire.La Fédération FO de la métallurgie et son secrétaire gé-néral Frédéric Homez présentent leurs condoléances àcelles et ceux qui l’ont connu et aimé, et plus particuliè-rement à sa femme Nadège, à ses enfants et petits-en-fants, dont ils partagent la peine et la douleur après laperte de cet homme de cœur et de ce militant exem-plaire.

tant des réserves et des exclusions, fait une interprétation très restrictive de la notionde «salaire minima hiérarchique». C’est une attaque de plus et une entrave à la libertésyndicale de négocier et de conclure des accords de salaires.

Industrie et politique industrielleLa CA Fédérale a bien enregistré l’augmentation de l’emploi industriel en France dece premier trimestre 2019 : +0,2 %, soit +7 500 emplois et + 18 000 sur un an, ce quin’était pas arrivé depuis plus de 20 ans ! Cependant, à regarder les annonces qui fontla une des médias pour : General Electric, Whirpool, Ascoval, Vallourec, Jinjang FVM,et celles qui risquent d’arriver : PAM Saint-Gobain, Thales Alenia Space, il est difficilede croire que notre industrie est réellement tirée d’affaire. La CA Fédérale a pris acte du lancement, par le ministre de l’Economie, du « Pacteproductif ». Il fait suite à une des annonces du président de la République, qui a pourobjectif de produire plus et d’atteindre le plein emploi en 2025. C’est un objectif am-bitieux, mais encore faudrait-il se donner les moyens de l’atteindre et, certes de pro-duire plus, mais sur notre territoire. Nous aurions souhaité entendre parler dans cechallenge, de réindustrialisation et de « transition juste », au service des femmes,des hommes et de l’emploi ! Et ce n’est pas la loi sur les mobilités, votée à l’Assemblée nationale en ce début juin,qui va permettre à l’industrie, en règle générale, et en particulier à l’automobile, d’enprendre le chemin ! L’objectif de la neutralité carbone en 2050, inscrit dans la loiconformément au plan climat, avec une trajectoire claire : -37,5 % d’émissions deCO2 d’ici 2030 et l’interdiction aberrante de la vente de véhicules utilisant des éner-gies fossiles carbonées d’ici 2040 est une hérésie ! En prenant une telle décision, le

peu de députés présents qui ont voté cette loi se sont-ils posés la question de la casse sociale violente etsans précédent qui va impacter toute la filière auto-mobile ? Pour la CA Fédérale, l’industrie contribue à la créationde la richesse de notre pays ! Elle revendique dans lecadre du Pacte productif, l’arrêt de la casse industrielleet des emplois. Si l’objectif du gouvernement est deproduire plus et d’aller vers le plein emploi, cela nepeut pas se faire sans défendre l’ensemble de l’indus-trie et sans un réel coup d’arrêt à la désindustrialisa-tion de notre pays tout en respectant l’environnement.

Elections et syndicalisationLa CA Fédérale se félicite des très bons résultats d’élec-tions professionnelles obtenus malgré la mise en placedes CSE. Elle appelle toutes les structures de la Fédéra-tion à continuer de se mobiliser pour être au plus prèsdu terrain pour négocier des accords de droits syndi-caux et les protocoles préélectoraux qui prendront finau 31 décembre 2019. La CA Fédérale appelle tous lessalariés de la métallurgie à rejoindre FO Métaux pours’assurer d’être entendus et défendus, et ce dans la li-berté et l’indépendance.

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InFOs

juillet-août 2019 • n° 58720

Le XIVe Congrès de laConfédération Euro-

péenne des Syndicatss’est tenu à Vienne du 21

au 24 mai et a rassem-blée plus de 1 300 parti-

cipants dont 699délégués, représentant

70 confédérations enprovenance de 39 pays.Parmi eux, une déléga-tion FO conduite par le

secrétaire général denotre Confédération

Yves Veyrier et MarjorieAlexandre, secrétaire

confédérale en charge del’internationale, au seinde laquelle le secrétairefédéral Paul Ribeiro re-présentait FO Métaux.

Les congressistes ontadopté un programme

d’action pour la période2019-2023 et un mani-feste en soulignant les

principaux points.

CES : un congrès pour préparer l’avenir

FO s’est affirmé comme l’un des principaux contribu-teurs à la discussion lors du congrès de la CES àVienne, proposant durant les travaux préparatoire179 amendements aux projets de textes, dont près de120 ont été acceptés. Elle a ainsi obtenu que soient ra-joutées plusieurs de ses revendications, comme lerespect de la hiérarchie des normes et du principe defaveur. « Lutter pour des hausses de salaires, une né-gociation collective plus forte et des droits applicablespour tous », « relancer le modèle social européen etfaçonner l’avenir du travail à travers un socle desdroits sociaux effectif » étaient deux des principauxthèmes figurant à l’ordre du jour. Les questions autourde la démocratie, la transition écologique, la digitali-sation du travail, la politique industrielle, l’égalité desgenres et les migrations étaient également au pro-gramme.Au cours des débats, FO a clairement affiché sa prio-rité : « faire avancer l’Europe des travailleurs ». Alorsque le dogme du libre-échange rogne chaque jour unpeu plus les droits collectifs et individuels, la sacro-sainte concurrence s’exerce surtout sur les droits dessalariés et sur l’environnement, ce que notre organi-sation appelle à ne pas accepter. Parmi les interve-nants, Paul Ribeiro a été l’un des rares à mettre enavant la question industrielle, car sans industrie il nereste plus grand-chose à défendre. « Dans une Europesans industrie, il ne pourra pas y avoir d’Europe social», a-t-il alerté. Soulignant la nécessité de renforcer lacoordination globale, à l’image de ce que IG Metall etles organisations syndicales françaises ont fait, il s’est

également inquiétédes tendances à l’œu-vre concernant latransition écologiqueet numérique, appe-lant à « ne pas oppo-ser la fin du monde etla fin du mois. Il estimpératif d’allier li-berté et régulationcar il ne faut pascompter sur le mar-ché pour sauver laplanète », a-t-il plaidé.A la veille des élec-tions européennes, il

a rappelé « qu’une Europe qui protège son industrieet ses travailleurs, ce n’est pas du protectionnisme oudu repli sur soi. »Le secrétaire général FO Yves Veyrier a pour sa partdéclaré que « face à la crise, les États, dans le cadre del’UE, ont privilégié les mesures d’austérité. FO a pré-venu : l’austérité est dangereuse –nous avions mêmedit suicidaire– non seulement sur le plan social et éco-nomique mais y compris pour la démocratie. Nous ysommes. La crise n’est plus seulement économiqueet sociale mais prend des formes politiques dange-reuses pour la démocratie. » En marge des travaux, ila également participé avec d’autres dirigeants syndi-caux européens et internationaux à une conférenceinternationale intitulée « Défendre la démocratie etconstruire un nouveau multilatéralisme ».A noter que le secrétaire général de la CES Luca Visen-tini a insisté sur la menace pesant sur les droits hu-mains, démocratiques et sociaux, à commencer parla liberté syndicale et la négociation collective, sur lanécessité de se battre pour de meilleurs salaires etconditions de travail pour tous, au travers de la miseen place du Socle européen des droits sociaux. Se pro-nonçant en faveur d’une politique industrielle euro-péenne qui protège les emplois contre unemondialisation débridée, il a déclaré que « personnene doit être laissé de côté notamment dans le cadrede la digitalisation de l’économie et de la transitionécologique », rejoignant les positions de notre orga-nisation sur ces thématiques d’avenir. La secrétairegénérale de la CSI Sharan Burrow a dénoncé l’aug-mentation des inégalités et de la pauvreté, fustigeantla déshumanisation de l’économie. Elle a à son toursouligné l’importance des droits fondamentaux, dontla protection sociale, la liberté syndicale et la négocia-tion collective.

Paul Ribeiro à la tribune.

La délégation FO.

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Quelles heures sont concer-nées par la réduction ?■ Pour les salariées à temps plein, lesheures supplémentaires sont celles effec-tuées au-delà de la durée légale du travailsoit 35 h (art L 3121-28 et L 3121-39). ■ Pour les salariés à temps partiel quant àeux, ce sont les heures effectuées en plus decelles inscrites au contrat de travail (art L3123-8).■ Concernant les salariés bénéficiant dudispositif d’aménagement du temps de tra-vail, comme la modulation du temps de tra-vail , ce sont les heures supplémentaireseffectuées au-delà qui sont concernées (L 3141-41).■ Pour les salariés cadres, en forfaitheures, quant à eux les heures supplémen-taires sont celles aussi bien incluses dans leforfait que celles le dépassant (1 607heures). ■ La situation est plus complexe pour lessalariés cadres, en for fait jours ; sontconcernés les jours de repos auxquels lessalariés renoncent en contrepartie d’unemajoration de salaire (au-delà de 218jours).■ Les heures supplémentaires structurellesc ’est-à-dire celles effectuées lorsque ladurée collective est supérieure à 35 h béné-ficient de la réduction dans les mêmesconditions que les heures supplémentaires.La Cour de Cassation est venue égalementpréciser le sort des heures d’astreinte, dèslors que ces heures d’intervention revêtentle caractère d’heures supplémentaires, ellessont inclues (Cour de Cassation, ChambreSociale 14-03-2019).

A noter par ailleurs que les rémunérations

éligibles sont exonérées d’impôt sur le re-venu dans une limite annuelle de 5 000 €(CGI art . 81 quater). Dans cette même limite,elles ne sont donc pas soumises au prélève-ment à la source.

Quelles réductions ?Le taux de réduction est égal à la sommedes taux de chacune des cotisations so-ciales salariales d’assurance vieillesse (ex-clusion faite du taux prévoyancecomplémentaire).

Le taux est plafonné à 11.31%.

La réduction s ’impute uniquement sur lemontant des cotisations d’assurance vieil-lesse de base, donc aucune imputation n’estpossible au titre de la retraite complémen-taire. Si normalement le montant de la ré-duction est limité au titre de larémunération pour un mois considéré ;

Dans les cas d’annualisation l’imputationpeut se faire sur les cotisations dues au titredes périodes d’activités postérieures autre-ment dit la régularisation des heures sup-plémentaires peut se faire à la fin de lapériode de référence.

La réduction s ’applique donc à la rémuné-ration des heures supplémentaires ou com-plémentaires et aux majorations salarialesdans la limite des taux qui vous sont appli-qués.

Attention seules les primes inhérentes à lanature du travail , les avantages en naturedoivent être prises en compte pour la basede calcul de ces heures (Par ex la prime de

froid, de danger...)

Quelle règles ’ a p p l i q u epour la CSG ?La CSG assise surles heures supplé-mentaires exoné-rées d’impôt sur le

revenu est intégralement déductible du re-venu imposable.

Comment cette réduction ap-parait-elle sur mon bulletin desalaire ?La réduction doit apparaitre sur le bulletinde salaire en une seule ligne, après leslignes relatives aux cotisations et contribu-tions sociales salariales et patronales. Demême, concernant la CSG non déductiblepour les heures exonérées d’impôt sur le re-venu, ce montant de la CSG CRDS devra fairel’objet d’une ligne distincte dans votre bul-letin de paie.

Quelles heures sont quant àelles exclues du bénéfice decette réduction ?Les heures de complément définies par ave-nant au contrat de travail pour les salariésà temps partiel ne constituent pas desheures complémentaires et ne bénéficientdonc pas de la réduction. Au même titre queles heures accomplies dans le cadre dutemps partiel modulé, aucune heure com-plémentaire n’existe.

La réduction ne s ’applique pas non plus aurepos compensateur de remplacement don-née en lieu et place des heures supplémen-taires, la réduction ne s’applique que sur lescontreparties en argent.

Dans la même logique le fait que la com-pensation en repos soit placée sur uncompte épargne temps, bien que monétiséensuite, ne peut faire l’objet de la dite réduc-tion.

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Vos droits✂ 21

Heures supplémentaires défiscalisées : tous concernés ?

La Loi de financement de la Sécurité Sociale du 22 Décembre 2018 a établi le principe de réduction des cotisations salariales sur les heures supplémentaires. Cette déduction est d’ores et déjà applicable depuis le 1er janvier 2019.

Quelles heures supplémentaires sont concernées par cette loi, quid en cas d’annualisation ou de forfaitisation ? Quelles sont les réductions réellement opérées ?

Nous vous proposons, à la lumière de l’instruction ministérielle, de répondre aux questions que vous vous posez.

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À force d’imposer ses vues sans consultation,de remettre en cause les acquis sociaux et des’attaquer au paritarisme, le gouvernementrisque de faire naître dès la rentrée une situa-tion de conflit.L’étymologie du mot, entré dans la languefrançaise à la fin du XIIème siècle, est limpide :issu du bas latin conflictus (« heurt, choc,lutte, attaque »), lui-même dérivé de confli-gere, il associe le préfixe con- (« ensemble »)et le verbe fligere (« heurter, frapper »). C ’estdonc le fait de lutter ensemble, ou plutôt l’uncontre l’autre. Curieusement, le verbe confli-gere n’a donné aucune descendance en fran-çais (on ne « conflicte » pas !), qui n’a conservéque le participe passé latin d’usage rare, alorsque d’autres composés de fligere sont restésen référence à l’action de battre, comme « af-fliger » ou « infliger ».Le mot est désormais moins utilisé dans lecas d’un affrontement entre personnes caraujourd’hui les conflits sont surtout collectifs :ceux du travail, bien sûr, et aussi les luttes ar-mées entre deux peuples ou deux États, voireau sein d’une même nation. Il sert en fait d’eu-phémisme pour désigner une guerre.Le sens s’est élargi au XVIIème siècle au do-maine psychologique pour désigner unconflit intérieur né d’un impératif moral, le fa-meux cas de conscience. La psychanalyse ena encore étendu le champ pour décrire une si-tuation dans laquelle le moi se défend contreles pulsions de l’inconscient ; s’étendre sur undivan permet alors, paraît-il, de liquider leconflit. On peut encore rencontrer un conflitdynastique (deux prétendants pour un trône),un conflit de juridictions, sans parler de l’éter-nel conflit de générations. Dans les bonnes or-ganisations syndicales, il est prudent d’élire àtout hasard une commission des conflits. À latélévision, la présentatrice météo peut enoutre annoncer un conflit de masses d’air(gare aux orages !) et l’on sait que dans le jar-gon informatique deux tentatives simulta-nées pour modifier un fichier provoquent unconflit ; le plantage n’est alors jamais loin.

juillet-août 2019 • n° 587

Jeux

Tous les mois, FO Métaux vous

propose mots croisés et sudoku, ainsi qu’un

peu de culture, syndicale bien sûr,

autour d’un mot chargé d’histoire

et que les métallosconnaissent bien.

Le mot du mois : ConflitSudoku

Des métaux et des mots

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Mots croisés n° 587

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