CONFERENCE INTERNATIONALEQUEL PROJET DE SOCIÉTÉ POUR DEMAIN?

Lévis, 22 et 23 septembre 2010

La crise est globale et internationaleComment sortir de cette crise et de la mondialisation

néolibérale qui l’accompagneQuelles sont les alternatives

à privilégier?Point de vue du mouvement coopératif international

FELICE SCALVINI Président COOPERATIVES EUROPE/Vice-président de l’Alliance

coopérative internationale

SOMMAIRE

1. causes de la crise: un seul point, plutôt négligé: la monoculture/biodiversité entrepreneuriale

2. dynamique de la crise: la situation des entreprises coopératives, en comparaison avec les autres entreprises

3. avenir: ce que nous pouvons faire en tant que coopérateurs, entreprises coopératives, organisations nationales et internationales .

*nota bene

• Ce point de vue n'est pas celui du mouvement coopératif international - lequel n'a pas encore produit des documents organiques sur le thème de la crise mondiale

• Toutes les évaluations, considérations ou propositions présentées ici n’engagent que moi-même et non pas les organisations que je préside ou auxquelles j'appartiens

1. LES CAUSES DE LA CRISE

• Nous célébrons en 2010 l'année de la biodiversité de l'environnement naturel: celle-ci devrait être elargie à l'économie.

• Ces derniers années, la monoculture capitaliste a presque détruit la biodiversité entrepreneuriale

1.1 LES CAUSES: UNE HISTOIRE À RACONTER CORRECTEMENT

• Un lieu commun qui s’est affirmé davantage dans les dernières décennies: l’entreprise par excellence, le moteur du développement, c’est l'entreprise capitaliste, en particulier la grande société par actions

• Les crises, seraient simplement des accidents, des étapes d'ajustement

1.2 LES CAUSES: UNE HISTOIRE À RACONTER CORRECTEMENT

• Cette opinion n'est pas fondée. L'histoire économique montre une très grande biodiversité entrepreneuriale.

• Au développement des deux derniers siècles ont contribué, à côté des entreprises de capital, beaucoup d’autres types d'entreprises: entreprises publiques, entreprises municipales, coopératives, mutuelles, entités morales (telles que les caisses d'épargne), les petites entreprises artisanales et commerciales (caractérisées par le travail du propriétaire, et non par leur capital) et d'autres .

1.3 LES CAUSES: UNE HISTOIRE A RACONTER CORRECTEMENT

• Là où la biodiversité n’a pas été préservée il y a eu des crises économiques d'une ampleur et d’un impact exceptionnels (en 1989 pour le système socialiste; en 2009 pour le système occidental)

• Un environnement économique «écologique», a besoin de la biodiversité entrepreneuriale

• Le Québec me semble être un exemple très clair de cette thèse

1.4 LES CAUSES: UN THÈME RETIRÉ DU DÉBAT SUR LA CRISE

• Le thème de la réduction de la biodiversité entrepreneuriale comme l’une des causes principales de la crise est resté dans l'ombre ces derniers mois.

• Tous se sont concentrés exclusivement sur l’aide publique et de nouvelles règles pour l’entreprise capitaliste

• Au contraire, le thème de la biodiversité entrepreneuriale représente la question cruciale du moment

• Cruciale pour l'économie dans son ensemble et en particulier pour les coopératives

1.5 LES CAUSES: COMMENT EN EST-ON ARRIVÉ À CETTE SITUATION?

• Il y a un problème de « main stream » : la vision capitaliste de l’entreprise a monopolisé la culture du monde occidental :

- l‘environnement académique- les médias ne parlent que de la finance spéculative et

la Bourse semble être le centre du monde

- les gouvernements et les organisations économiques internationales considèrent seulement cette forme d’entreprise

- l'opinion publique semble complètement aplatie sur cette vision

2. LES DYNAMIQUES: LES ENTREPRISES COOPÉRATIVES ET LA CRISE

• Les entreprises coopératives résistent et sont en train de sortir mieux de la crise

• Toutes les informations nous parlent de leur résilience

• Ceci s'applique à tous les secteurs, mais surtout au secteur financier

• Qui l’avait prévu?• Quelle en est la raison?• Qui est en train de tirer les conclusions qui

s'imposent ?

2. 1 LES DYNAMIQUES: QUI PART PLUS VITE N’ARRIVE PAS TOUJOURS LE PREMIER

• Une histoire connue dans le monde entier pour réfléchir sur ce qui se passe: le lièvre et la tortue

• Le lièvre capitaliste est certainement plus rapide ... mais finit hors route

• Les banques coopératives (tortues) aujourd'hui, dans le monde entier, sont mieux placées que leurs concurrents, les banques capitalistes (lièvres)

• Et si les tortues coopératives étaient destinées à arriver les premières?

2.2 LES DYNAMIQUES: LES OPPORTUNITÉS DE LA CRISE

• Comme toujours au bout d’une crise, il y a des gagnants

• Ce sont les entreprises qui ont atteint des résultats au moins sur un de ces fronts

1. Elargir les espaces de marché 2. Acquérir une réputation dans l’opinion publique3. Gagner le consensus du milieu académique et

scientifique4. Orienter favorablement les règles

3. L’AVENIR

• Pour les coopératives, le défi est de gagner de l'espace sur les quatre fronts suivants:– Le marché– La recherche et la formation– L’opinion publique– Les gouvernements

3.1 L’AVENIR : COMMENT ?

• Pas une recette, mais quelques convictions: – Promouvoir la biodiversité

entrepreneuriale–Renforcer l’ADN coopératif–Développer les organisations

intersectorielles

3.2 L’AVENIR : COMMENT ?

–Investir en recherche et formation

–Développer une action politique

–Travailler de manière intégrée à tous les niveaux, du local au global et vice-versa

2012 UNE GRANDE OPPORTUNITÉ