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1 MINISTÈRE DES SPORTS Rapport externe du Président du Jury Monsieur François MASSEY Inspecteur Général de la Jeunesse et des Sports Janvier 2011 CONCOURS DE RECRUTEMENT DES PROFESSEURS DE SPORT SESSION 2010

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MINISTÈRE DES SPORTS

Rapport externe du Président du Jury

Monsieur François MASSEY

Inspecteur Général de la Jeunesse et des Sports

Janvier 2011

CONCOURS DE RECRUTEMENT

DES PROFESSEURS DE SPORT

SESSION 2010

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1. Synthèse p.3 2. Introduction

2.1. Chiffres clés des concours 2010 p.4 2.2. Données réglementaires p.4

3. Rapport des épreuves d’admissibilité

3.1. Epreuve écrite n°1 de « culture sportive » p.6 3.2. Epreuve écrite n°2 de « culture scientifique et technique » (CTS) p.11 3.3. Epreuve écrite n°2 de « culture scientifique »(CAS) p.19 3.4. Epreuve écrite n°3 de « culture pédagogique » p.25

3.4.1. Projet d’entraînement p.26 3.4.2. Projet de formation p.32 3.4.3. Projet de développement p.37

4. Rapport des épreuves d’admission

4.1. Epreuve orale n°1 épreuve de nature institutionnelle et juridique p.42 4.2. Epreuve orale n°2 épreuve de langues étrangères p.48 4.3. Epreuve orale n°3 « rapport d’expérience » p.51 4.4. Epreuve orale n°3 « vidéo » p.54 45. Epreuve orale n°4 facultative relative au sport de haut niveau p.59

5. Conclusion p.63

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1. SYNTHESE Les professeurs de sport (décret du 10 juillet 1985 modifié) sont des fonctionnaires de catégorie A contribuant à la mise en œuvre des politiques publiques de l’Etat en matière de sport. Les professeurs de sport, seul corps de fonctionnaires sportifs à vocation technique et pédagogique, exercent, soit dans les établissements relevant du ministère chargé des sports ou dans les services déconcentrés (CAS), soit en étant placés auprès du mouvement sportif en qualité de conseillers techniques sportifs (CTS). Les modalités d’organisation des concours sont fixées par l’arrêté du 5 septembre 1996 modifié. En 2010, six concours ont été ouverts : CTS externe (pour 19 disciplines), CTS interne, CAS externe, CAS interne, 3ème concours, concours réservé aux sportifs de haut niveau (SHN). 49 postes étaient ouverts dans ces six concours. Leur répartition était la suivante : CTS : 22 dont 19 pour le concours externe et 3 pour le concours interne, CAS : 13 dont 10 pour le concours externe et 3 pour le concours interne, 3ème concours : 2 postes, SHN : 12. De manière générale il faut souligner que pour chacun des six concours les résultats obtenus par les candidats ont permis- de pourvoir l’ensemble des postes ouverts, - d’inscrire dans la presque totalité des concours des candidats sur des listes complémentaires, certains ayant du reste de fortes moyennes, ce qui témoigne ainsi d’une très bonne préparation. Les conseils généraux qu’il est possible de donner aux candidats et aux formateurs sont identiques à ceux des années antérieures :

� Relire très attentivement les attendus des épreuves (arrêté du 5 septembre 1996 modifié) : par exemple, l’écrit 1 n’est pas un écrit de culture générale mais une épreuve « dont l’objet est de vérifier la connaissance par le candidat des grandes problématiques contemporaines… appliquées au domaine du sport ». Il s’agit d’apprécier la « culture sportive » du candidat dans différents champs disciplinaires (notamment en : histoire du sport, sociologie du sport, économie du sport, droit du sport) et sa capacité à mobiliser ses connaissances pour analyser et synthétiser son point de vue sur le sujet qui lui est proposé.

� Se reporter aux préconisations des coordonnateurs d’épreuves et du président du jury.

� Utiliser les conseils du « guide du candidat » mis en ligne sur internet sur le site ministériel.

Les concours 2010 se sont déroulés dans de très bonnes conditions, sans incident à déplorer, grâce notamment à l’implication et au professionnalisme des membres du jury mais aussi à la très grande qualité de l’organisation fournie par le bureau du recrutement, l’INSEP et le CREPS de REIMS. Que les uns et les autres soient particulièrement remerciés.

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2. INTRODUCTION

2.1. Chiffres clés des concours 2010. Les chiffres seront comparés à l’année 2008, année de référence au cours de laquelle tous les concours étaient ouverts, celle de 2009 ne comprenant pas de concours CAS. 2.1.1 Nombre de postes : 49 postes étaient ouverts aux concours 2010 : CAS externe 10, CTS externe 19, pour 16 disciplines sportives différentes, CAS interne 3, CTS interne 3, troisième concours 2, concours (PSHN) réservé aux sportifs de haut niveau 12. Rappel 2008 : 69 postes, soit une baisse du nombre de postes ouverts aux concours de 9,25%. 2.1.2 Nombre de candidats : � 564 candidats se sont inscrits aux différents concours 2010, soit une baisse

significative de 50% par rapport à l’année 2008 (1128 candidats). � 331 candidats étaient présents lors des épreuves d’admissibilité. Rappel 2008 : 726

candidats, soit une baisse de 45,5%. 2.1.3 Nombre de notateurs : Pour évaluer les candidats, il a été fait appel à différentes catégories de notateurs : � 40 membres du jury. � 63 correcteurs (29 membres du jury et 34 correcteurs supplémentaires dont les

spécialistes des disciplines sportives) ; ils ont évalué 891 copies (double correction et davantage avec les régulations).

� 81 examinateurs (40 membres du jury et 41 examinateurs supplémentaires notamment pour les épreuves vidéo et pour les épreuves de langue) ont évalué les 135 candidats convoqués aux épreuves d’admission selon la répartition suivante : CTS externe : 62, CTS interne 12, CAS externe 32, CAS interne 6, 3ème concours 8, SHN 15.

2.1.4 Résultat final : A l’issue des épreuves d’admission le jury a inscrit 49 candidats en liste principale et 44 candidats sur liste complémentaire selon la répartition suivante : admis/ inscrits sur liste complémentaire : CTS externe : 19 / 20, CTS interne 3 / 5, CAS externe 10 / 14, CAS interne 3 / 0, 3ème concours 2 / 3, SHN 12 / 2. Il convient de noter que contrairement à certaines précédentes années, tous les postes proposés ont été pourvus. 2.2. Données réglementaires Avant 1981, le ministère chargé des sports gérait l’ensemble des enseignants d’éducation physique et sportive. A compter de cette date, les missions éducatives du secteur scolaire relevèrent du seul ministère de l’éducation nationale, et celles de l’extrascolaire relevèrent du seul ministère chargé des sports. La loi du 16 juillet 1984 relative à

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l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives (dite loi Avice) stabilise alors le système français d’organisation du sport et dynamise l’action ministérielle. Dans son prolongement, le décret n° 85-720 du 10 juillet 1985 relatif au statut particulier des professeurs de sport crée un nouveau corps de fonctionnaires de catégorie A, à vocation technique et pédagogique. Les premiers concours sont organisés dès 1986. Le décret statutaire consacre son chapitre II au « recrutement ». L’article 4 du décret précise les 3 voies de recrutement : concours externe, concours interne, troisième voie. Les concours externe et interne peuvent être ouverts par option : conseiller d’animation sportive (CAS) dans les services déconcentrés, conseiller technique sportif (CTS) placé auprès des fédérations. Ces concours peuvent également être ouverts par discipline sportive au sein de chaque option. L’article 5 du décret ouvre la voie aux sportifs de haut niveau ayant figuré trois ans au moins sur les listes ministérielles et ayant suivi un cycle de formation (organisé par l’INSEP) pour subir un « concours de sélection sur épreuves » (PSHN). Une nomination par cette voie peut être prononcée pour 5 prononcées au titre de l’article 4 du décret. L’arrêté du 5 septembre 1996 modifié fixe les modalités d’organisation des concours externe et interne de recrutement des professeurs de sport et l’arrêté du 21 septembre 1999 fixe les modalités d’organisation du concours réservé aux sportifs de haut niveau (PSHN). Le tableau ci-dessous, présentant les coefficients des épreuves de chacun des concours, permet une approche synthétique et indispensable à la compréhension de la logique du recrutement des professeurs de sport (six catégories de concours).

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3. RAPPORT DES EPREUVES D’ADMISSIBILITE

3.1 Epreuve écrite n°1 de « culture sportive » 3.1.1 Cadre réglementaire :

« Epreuve écrite de culture sportive dont l’objet est de vérifier la connaissance, par le candidat,

des grandes problématiques contemporaines, économiques, sociales et politiques appliquées au

domaine du sport» (durée de l‘épreuve : 4h ; coefficient 3) (extrait de l’arrêté du 5 septembre 1996

modifié).

« Cette épreuve vise à apprécier la culture sportive du candidat dans différents champs

disciplinaires et sa capacité d’analyse et de synthèse. Le candidat doit avoir une bonne

connaissance des grands problèmes liés au sport, ce qui suppose à la fois un suivi régulier de

l’actualité et une bonne maîtrise des principaux éléments, outils, concepts élaborés, notamment

en : histoire du sport, sociologie du sport, économie du sport, droit du sport » (extrait de l’annexe

III de l’arrêté du 5 septembre 1996 modifié).

3.1.2 Sujet : « Le sport doit – il se professionnaliser? »

L’interrogation que pose le sujet est d’actualité puisqu’il s’inscrit dans la question plus vaste de la gouvernance et de la gestion du sport On peut considérer que le sujet correspond bien aux attendus de l’épreuve s’agissant d’un concours d’agents de catégorie A. Il est libellé en termes brefs, simples, précis. Néanmoins, le problème posé est complexe et nécessite d’une part, une analyse approfondie des mots clés et d’autre part une réponse nuancée qui prenne en compte différentes approches ainsi qu’une capacité de prospective. Compréhension du sujet : La question est en apparence simple. Pour autant, le sujet propose des angles d’attaques diversifiés et peut donner lieu à un traitement complexe. On peut donc estimer qu’il a permis de discriminer les candidats qui ont pris le temps de réfléchir et définir les termes du sujet et ont pu, à cette occasion, faire la preuve de leur réflexion et du niveau de leur culture sportive. Les autres candidats se sont en général rués sur la question du sport professionnel, qui ne constitue qu’une moitié du sujet. Beaucoup de candidats ne prennent pas le temps nécessaire pour définir les termes du sujet et réfléchir aux traitements possibles. Rares sont ceux qui élaborent une véritable problématique ou, quand ils le font, celle-ci est souvent tronquée ou se borne à reformuler, parfois de manière maladroite, le sujet. Rappelons que sans ces deux piliers de la dissertation que sont la définition des termes et le choix d’une problématique, le devoir a toutes les chances d’être au mieux médiocre.

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Certains candidats, pour leur propre confort, reformulent le sujet, ce qui entraîne parfois un traitement hors sujet. Traitement du sujet Ainsi que cela a déjà été dit, le traitement du sujet est souvent limité à un seul aspect de la question : le sport professionnel. La réflexion est de ce fait nécessairement parcellaire et les réponses lacunaires. Trop souvent, le sujet n’est traité que par juxtaposition de faits ou d’idées sans véritable analyse ni articulation : on cite, mais on n’explique pas. Une faible minorité de copies fait état d’une réflexion et d’une analyse qui dépasse le simple constat. Au bout du compte, il n’y a souvent pas de réponse à la question posée ! Les idées personnelles ou originales manquent de même que la vision prospective. Connaissances mobilisables Les connaissances les plus mobilisées sont celles du champ historique voire, dans une moindre mesure, celles du champ économique. Ceci ne signifie pas pour autant qu’elles soient utilisées à bon escient : ce n’est pas parce des savoirs (en particulier des citations d’auteur) ont été acquis lors d’une préparation qu’il faut les placer dans la copie à n’importe quel prix ! Quelques copies attestent d’un niveau correct de culture générale et sportive, avec parfois des références puisées hors du champ habituel (en philosophie notamment) qui leur donnent une originalité toujours payante. Mais dans l’ensemble, l’absence de références et de données chiffrées fiables, ajoutée au recours fréquent aux lieux communs, fragilise un peu plus les devoirs déjà marqués par une faiblesse de la réflexion. On notera également que si la presque totalité des candidats a limité sa réflexion à la France, les exemples cités s’agissant des sportifs professionnels sont fréquemment anglo-saxons. 3.1.3 Modalités d’évaluation et attentes du jury

Modalités de fonctionnement du jury Pour cet écrit, 14 membres du jury organisés en 6 doublettes et 2 coordonnateurs respectant la parité homme/femme ont corrigé 229 copies (113 candidats CAS et 116 candidats CTS externe). La régulation s’est faite d’abord grâce à un temps d’appropriation des outils d’évaluation puis par des lectures croisées collectives de copies et enfin par l’action d’une doublette de régulateurs chargée de la relecture de toutes les copies posant problème, ou ayant une note inférieure à 5/20 ou supérieure à15/20. 66 copies ont fait l’objet d’une relecture par les coordonnateurs. Une réunion quotidienne du jury a facilité l’harmonisation des notes. Outils d’évaluation Les correcteurs ont disposé de plusieurs outils d’évaluation : � Un référentiel de correction ;

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� La fiche de repères de notation facilitant l’attribution des notes dans un ensemble hiérarchisé,

� La grille d’évaluation à renseigner par chaque correcteur, pour chaque copie ; cette grille est composée de 4 domaines et 12 critères. Ceux-ci visent à déterminer les caractéristiques de la copie et à vérifier :

- la compréhension du sujet par le candidat, sa capacité à délimiter le contexte, à définir les termes essentiels, à construire et proposer une problématique, à structurer la réponse, - l’organisation, la richesse, la variété des idées exprimées, - la pertinence de l’argumentation construite sur la base de connaissances précises et référencées dans le champ des sciences sociales, - la capacité à s’exprimer par écrit dans un français correct.

Attentes du jury : Les correcteurs attendent du candidat qu’il :

- définisse clairement les termes du sujet, - délimite clairement le problème posé et les formes de réponses possibles, - construise son exposé à partir d’une argumentation logique et structurée et non à partir d’exemples anecdotiques et de faits divers, - fasse preuve d’une capacité prospective et d’un esprit critique sans se limiter à un simple état des lieux, - prenne appui sur le système sportif français et européen.

3.1.4 Analyse des résultats

Analyse quantitative : Les notes s’échelonnent de : - 01 à 18,50 pour le concours CAS (moyenne 06,80 /20), - 02 à 16,00 pour les CTS, (moyenne 07,92 /20), 26,5 % des candidats CAS externe et 14,66% des candidats en CTS externes ont été éliminés. Les notes des copies se répartissent de la façon suivante :

0-5 5,5-8 8,5-10,5 11-13 13,5-15,5 16-20

Nombre de copies

47 112 28 30 7 5

Pourcentage 20,52% 48,91% 12,23% 13 ,10% 3,05% 2,18% Analyse qualitative Le niveau des candidats est évidemment très disparate. D’une manière générale, le niveau de culture générale est assez limité. Celui de culture sportive est un peu supérieur, notamment sur le plan historique, mais son utilisation au sein des devoirs reste souvent plaquée Elle fait d’ailleurs l’objet d’une partie spécifique (généralement la

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partie 1) sans véritable articulation avec le reste de l’écrit avec la réutilisation d’éléments appris « à toutes fins utiles » en raison de leur adaptabilité à de multiples sujets possibles. Naïvetés, angélismes, lacunes des connaissances institutionnelles (même si cette épreuve n’est pas destinée à les mesurer) figurent également parmi les remarques que l’on peut faire à l’issue des corrections. Il faut cependant souligner que les bons devoirs ont fait preuve d’un bon niveau de culture générale et sportive qui va souvent de paire avec une capacité à mener une réflexion personnelle pertinente. Points forts : Certaines connaissances, mises en avant dans les copies de qualité moyenne, semblent issues des cours du tronc commun mais sont utilisées à bon escient. Les bonnes copies reflètent un niveau plus élevé de connaissances du sport (histoire et sociologie, notamment) et de l’actualité sportive ainsi qu’un effort visible de structuration. Les citations, peut-être moins « plaquées » que les années précédentes, font appel à des chercheurs en sciences sociales, des économistes voire des philosophes. Points faibles : Certains candidats semblent adopter en guise de culture sportive un empilement d’idées convenues et de lieux communs issus des gros titres de la presse, sportive ou non. Ils déroulent un historique plus qu’approximatif du sport français, assez superflu et n’ouvrant sur aucune analyse. Ils témoignent d’une grave méconnaissance du monde fédéral, des relations entre les institutions publiques ou privées ainsi que, la plupart du temps, du financement du sport professionnel. Forme du devoir. Contrairement aux années précédentes où le jury avait déploré que la forme l’emporte un peu trop sur le fond, le niveau de construction des devoirs est décevant. De nombreuses copies manquent de structuration. Quand celle-ci existe, le plan du devoir est annoncé d’une manière maladroite et laborieuse et n’est pas toujours respecté. Une introduction digne de ce nom et une conclusion dégageant une vision prospective semblent relever de l’utopie. Enfin, l’ensemble des correcteurs s’accordent à dire que la syntaxe et l’orthographe sont trop fréquemment défaillantes et affaiblissent encore plus la portée des propos. 3.2.5 Conseils aux candidats et aux formateurs

Conseils aux candidats Les conseils portent à la fois sur la préparation de l’épreuve et sur la rédaction proprement dite.

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Avant l’épreuve, les candidats devraient certes, lire des ouvrages théoriques mais aussi des actualités générales et sportives, nationales et internationales, et écrire davantage. En particulier, on leur conseillera de s’entrainer à rédiger des devoirs, des introductions, des plans pour développer d’une manière structurée un raisonnement personnel. Ceci passe nécessairement par une phase de réflexion lors de laquelle ils doivent être en capacité de « décortiquer » un sujet par la mise en œuvre du triptyque : définition / problématique / plan. Par ailleurs, ils doivent rechercher la simplicité de l’expression, sa clarté…qui seront d’autant mieux servies que syntaxe et orthographe seront à la hauteur des exigences d’un concours de catégorie A. Lors de l’épreuve, les candidats sont invités à procéder de la même manière, ce qui exige du temps mais apparaît in fine comme une condition indispensable à la réussite. De plus, on ne saurait trop conseiller aux candidats d’éviter si possible de conclure leur devoirs par l’aspect négatif du problème posé (les inconvénients) ce qui peut apparaître comme une vision par trop pessimiste et sans perspective de la question. Conseils aux formateurs Outre l’entraînement à la méthodologie évoquée plus haut, les formateurs sont invités à favoriser la réflexion collective sur des thèmes d’actualité sportive par l’organisation de séances de travail enrichies de lectures, conférences… Tout ce qui pourra inciter les candidats à prendre du recul (ou de la hauteur) est forcément favorable. Enfin, un minimum d’information sur les institutions en charge du sport et notamment le ministère et ses services territoriaux, serait sans aucun doute bienvenu.

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3.2 Epreuve écrite n°2 de « culture scientifique et technique » (CTS) 3.2.1 Cadre réglementaire

« Epreuve écrite pouvant comporter plusieurs questions permettant d’apprécier les connaissances

scientifiques et techniques du candidat dans le domaine du sport ainsi que l’expérience acquise

dans le cadre de la discipline dans laquelle il s’est inscrit (durée de l’épreuve : 4 heures ; coefficient

3) » (extrait de l’arrêté du 5 septembre 1996 modifié)).

3.2.2 Sujet : « Quelle place accordez-vous à la maîtrise technique dans la construction

de la performance sportive ? »

Il ne s’agit pas ici d’apporter « LA » réponse à la question mais de présenter différents axes de traitement du sujet. La place que tient la technique à l'entraînement comme en compétition est incontournable. Le sujet invite donc à la présentation d'une réflexion fortement ancrée dans les logiques disciplinaires. Le limiter à l'évocation de la place de la technique réduit le traitement en le privant d'une discussion suggérée par la notion de maîtrise et sur les conditions de sa mobilisation. Le sujet suggère bien sûr l'illustration des manifestations de la technique au sein de sa discipline, et la référence à une définition fine de la logique interne de l'activité pour établir le lien entre technique et performance. Implicitement, il pose la question des modes de programmation de la charge à court, moyen et long terme, permettant de définir le travail technique et son articulation avec les autres facteurs de la performance. Cependant, le sujet autant que les attendus de l'épreuve imposent d'aller au-delà d'une présentation descriptive, aussi approfondie soit-elle, pour véritablement problématiser le sujet et mettre en évidence, plus que les fondamentaux de la programmation, les mécanismes à l'œuvre dans l'adaptation du sportif aux exigences du haut niveau. Compréhension du sujet : Pour circonscrire les questions sous-tendues par le sujet, il est bien sûr essentiel de bien définir les termes du sujet, et souligner l'articulation de certains mots clés, pour d'emblée saisir des axes possibles de problématisation. � Le mot "vous" désigne l'entraîneur de haut niveau dont la position doit apparaître

dans le traitement du sujet. Il suggère néanmoins implicitement la place de l'athlète. En effet, si la construction et la stabilisation des fondamentaux qui génèrent la maîtrise technique renvoient au domaine partagé de l'athlète et de l'entraîneur en matière de programmation, la construction dans l'action de la performance incombe par essence à l'athlète.

� Il est nécessaire évidemment de définir la "technique". Elle peut être réduite au savoir faire permettant de réaliser les gestes inhérents au sport concerné ; par extension, et c'est parfois le cas dans certaines activités, elle peut être élargie à

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l'ensemble des fondamentaux technico-tactiques qui délimitent la logique interne de l'activité. Elle peut également recouvrir les connaissances voire les attitudes nécessaires à la mise en œuvre de ces fondamentaux. Elle peut être définie largement à l'échelle du sport, circonscrite à une discipline mais être également spécifiée à un poste dans le cadre de sports collectifs ou pratiqués en équipes ou équipages.

� La notion de "maîtrise" est importante en elle-même, pour la notion d'excellence

qu'elle véhicule. Dans une acception générale du terme, elle suppose la connaissance et/ou le savoir faire, la capacité à les mobiliser de façon appropriée pour produire une réponse adaptée à une classe de tâches données. Il n'y a pas de "maîtrise" dans l'absolu, mais une maîtrise dédiée à une catégorie de savoirs ou de savoir faire circonscrits.

� En sport, la "maîtrise technique" assure la base sur laquelle se construit un projet

tactico-stratégique, mais aussi l'adaptation à des situations qui spécifient et participent de la logique interne de l'activité. Elle peut être individuelle ou partagée avec ses partenaires ou équipiers. Elle assure la mobilisation de conduites économes et cohérentes en regard des exigences de l'activité. Paradoxalement, elle permet également de s'affranchir parfois des fondamentaux, dans des situations singulières exigeant une rupture, ou quand l'énergie sur-justifie la technique pour permettre à l'athlète de se transcender. Par exemple, après sa victoire sur le 110m haies au championnat du Monde d'athlétisme, Ladji Doucouré commentait sa course qu'il redécouvrait à l'écran, et témoignait du fait que, sur la fin de son effort, sa technique s'était dégradée en raison d'une débauche extrême d'énergie qui lui avait cependant permis d'améliorer son rendement… A l'inverse, la maîtrise technique est là également pour assurer le "fond de jeu" sur lequel on revient s'appuyer dans des moments de difficulté, ou quand on veut interroger ses routines pour travailler de nouveaux gestes ou schémas technico-tactiques.

� La notion de "performance sportive" est également à définir. Isolée du sujet, on peut

la définir comme le résultat normé des actions de l'athlète à l'entraînement ou en compétition, ou comme le processus mis en œuvre par l'athlète dans la production de ce résultat. Mais au risque de passer à côté des questions soulevées par le sujet, on ne peut dissocier la performance de la notion de "construction" qui lui est attachée dans son libellé.

� La "construction de la performance" suppose donc que l'on s'intéresse bien aux

processus qui sont à l'œuvre et qui déterminent le résultat obtenu. Le terme construction suggère d'ailleurs que ce résultat, plus que la réalisation, ici et maintenant, d'une action singulière, est bien la conclusion d'un processus qui s'inscrit dans une continuité qui reste à définir.

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En effet, la construction peut être envisagée dans différents empans temporels : celui du geste final ou de l'épreuve décisive pendant la compétition, celui du microcycle de compétition ou celui du programme à moyen ou long terme.

� La notion de "place" peut renvoyer à l'importance qu'on attribue respectivement

aux différents paramètres de la performance ; aux moments privilégiés que l'on dédie à la technique dans la programmation de l'entraînement ; aux publics et aux catégories d'âges qui peuvent être différemment concernés par le travail technique. Définir ce terme permettra déjà de questionner ce sujet d'apparence simple et d'anticiper sur de possibles axes de problématisation.

Questionnement : Le questionnement peut donc permettre de préciser dans un premier temps le sujet : la place que l'on accorde à la maîtrise technique doit-elle être envisagée en comparaison de celle que l'on accorde aux autres facteurs de la performance ? Témoigne-t-elle de l'influence qu'on lui prête sur le résultat observé, ou du volume qu'on lui consacre à l'entraînement ? Cette place peut-elle être envisagée sans faire référence à une étape de la programmation, voire à une étape de la carrière d'un sportif ? La relation entre la maîtrise technique et la performance doit être questionnée également : y-a-t-il une relation directe entre la maîtrise technique et la performance de haut niveau ? La maîtrise technique est elle nécessaire pour réaliser une performance d'exception ? La performance de haut niveau n'est-elle pas sous tendue par la capacité à s'affranchir de la technique ? La reproduction des gestes techniques suffit-elle à générer la performance ? De la même manière, on peut, sans pour autant réduire le sujet ou renoncer à le traiter, questionner la notion même de construction de la performance. La performance est-elle réellement le fruit d'une construction ? Est-elle un processus qui prend racine dans le programme d'entraînement et qui s'actualise au moment de la compétition? N'est-elle pas une réalisation très contextuelle et singulière à l'issue d'une préparation visant à optimiser le potentiel du sportif ? Si on accepte cette notion, le processus de construction doit être néanmoins précisé : cette construction renvoie-t-elle de manière implicite à la notion de programmation de l'entraînement, ou doit-elle être envisagée comme l'ensemble d'actions et de processus à l'œuvre pendant l'effort en compétition ? Traitement du sujet : On peut problématiser le sujet autour de la tension qui existe entre le caractère implicitement stable et circonscrit de la maîtrise technique et le caractère émergent, situé, et éminemment singulier de la performance. La performance à haut niveau ne peut se dispenser de la maîtrise technique, car la technique est par essence inhérente à la logique interne de chaque activité. Elle exige cependant pour l'entraîneur et l'athlète de gérer le paradoxe entre une recherche de maîtrise et de stabilité notamment technique et la capacité à s'en affranchir afin de pouvoir s'adapter au contexte dans lequel elle se construit.

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Cette problématique peut se décliner de façon particulière, en référence aux performances collectives. La maîtrise technique individuelle ne peut s'exprimer dans les sports pratiqués en équipe que si elle s'agrège en une maîtrise collective. Celle-ci sera d'autant plus dépendante des interactions entre les sportifs, et du contexte dans lequel elle se redéfinira en permanence. Un autre axe de problématisation peut être trouvé autour de l'existence même d'une véritable maîtrise dans le sport de haut niveau où on considère souvent que la remise en cause de ses acquis est une nécessité permanente. La maîtrise technique, au-delà des savoir faire fondamentaux qui fondent la discipline, ne peut être considérée comme un acquis, au risque de freiner la capacité de progrès à long terme, et d'adaptation aux évolutions techniques et technologiques de son sport. En prolongement, il existe une problématique concernant les conditions auxquelles la maîtrise technique peut être la base de l'innovation et en quoi elle se distingue de la notion de perfection gestuelle. Si on considère la maîtrise technique comme une condition préalable à la performance de haut niveau, la perfection gestuelle peut être envisagée comme son aboutissement. On peut alors s'interroger sur les processus qui permettent d'adapter la technique maitrisée à la singularité de la situation compétitive pour déboucher sur l'excellence, envisagée comme une forme de perfection contextualisée. L'incertitude et la complexité des paramètres intervenant dans la performance offrent également des pistes de problématisation intéressantes, non pas pour remettre en question la nécessité d'envisager la place que tient la maîtrise technique, mais pour donner des clés pour une programmation ouverte et dynamique de la charge. La maîtrise de la technique renvoie aux fondamentaux de toute discipline sportive. Elle est le support de la performance, mais elle ne peut s'actualiser dans la situation de compétition que si la programmation de l'entraînement intègre les autres facteurs de la performance, à l'échelle d'une séance, d'un cycle ou d'une carrière sportive. Connaissances mobilisables : Quelles que soient la ou les problématiques envisagées, un certain nombre de connaissances peuvent être mobilisées pour répondre à l'exigence de l'épreuve en matière de connaissances techniques, théoriques et scientifiques. Une présentation des conceptions de la technique adaptées à sa discipline s'impose. Si le terme ne fait pas l'objet de définitions scientifiques très précises, on trouvera dans les publications sportives des conceptions détaillées de la technique, liées à la présentation des fondamentaux disciplinaires de nombreux sports. Des connaissances en matière de programmation sont nécessaires, pour illustrer l'articulation du travail technique dans la durée, et illustrer les principes qui permettent

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d'améliorer la maîtrise technique et créer les conditions de sa mobilisation en situation de compétition. Des connaissances concernant les mécanismes de l'apprentissage moteur viendront avantageusement soutenir une définition de la maîtrise technique et montrer la relation inversement proportionnelle qui peut exister entre maîtrise technique et coût attentionnel. Ces connaissances ne peuvent tirer leur pertinence que de la maîtrise de la notion de performance, et plus que de sa définition précise, de l'illustration des processus à l'œuvre lors de sa réalisation. L'expérience personnelle du candidat devra illustrer le propos et conférer au devoir la pertinence disciplinaire attendue sur cette épreuve. 3.2.3. Modalités d’évaluation

Modalités de fonctionnement du jury : Pour le CTS externe, 16 doublettes ont été constituées, comprenant un correcteur spécialiste de chaque discipline concernée, et un des 6 correcteurs permanents du jury CTS. Pour le CTS interne, deux correcteurs permanents ont effectué une double correction sur l’ensemble des 33 copies concernées. Pour le PSHN, 12 doublettes ont été constituées, associant un correcteur spécialiste de chaque discipline représentée au concours et la coordinatrice du concours. Deux temps de travail entre l'ensemble des correcteurs permanents et les coordonnateurs, à partir du référentiel et des outils de correction, et après la lecture de quelques copies, ont permis d’échanger sur le sujet, de préciser les attendus en terme de traitement, et d’étalonner les modalités de notation. Ce travail, ainsi que les échanges préliminaires systématiques avec chaque correcteur spécialiste, ont facilité une harmonisation du traitement des copies entre les disciplines. A cet égard, il semble intéressant de noter comme l'an passé que le travail réalisé en amont de la correction avec les correcteurs permanents permet de passer ensuite d’une régulation d’arbitrage à une régulation d’étalonnage, grâce à des critères d’évaluation partagés, des typologies de copies repérées à l’occasion de ces travaux de coordination réalisés collégialement. Ce travail facilite et enrichit l'évaluation des copies, et renforce à la fois considérablement l’égalité de traitement des candidats, quel que soit le concours présenté. Un total de 146 copies a été corrigé, avec un minimum de 2 copies dans une discipline et un maximum de 16 copies dans une autre. Si la quantité de copies corrigées n'est pas une garantie de qualité, pour autant, le nombre de candidats est fortement corrélé avec l'investissement des fédérations dans la préparation du concours. En outre, le travail mené pour repérer et former les candidats a un impact certain sur la qualité des prestations.

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40 copies ont été relues par les coordonnateurs, à la demande des doublettes, afin d’obtenir un troisième regard sur ces copies, et augmenter la transversalité de l’évaluation, déjà bien assurée par les correcteurs permanents. Critères d’évaluation : Tous les correcteurs avaient à leur disposition : � Le référentiel de correction, � La grille d’évaluation de la copie recouvrant 3 domaines et 10 critères : La compréhension du sujet : - définition et discussion des termes du sujet et des notions clés, - délimitation du champ de questions ouvert par le sujet, Le traitement du sujet : - définition d’une problématique, prise de position, - construction d’une argumentation cohérente et pertinente, - capacité à s’appuyer sur des connaissances scientifiques et techniques, - capacité à s’appuyer sur des savoirs pratiques formalisés, - capacité à s’appuyer sur son expérience personnelle et une culture disciplinaire, La forme du devoir : - présentation d’un plan structuré, - formalisation des idées dans le respect de la syntaxe, - formalisation des idées dans le respect de l’orthographe. � La fiche de repères de notation qui permet de caractériser 6 niveaux de prestation

du candidat (très insuffisant, insuffisant, moyen, assez bien, bien, très bien,) renvoyant à 6 fourchettes de notes.

La proposition de note finale n'est cependant pas la moyenne des évaluations réalisée à partir des différents critères. Elle est obtenue en tenant compte de l'importance relative de chaque critère et de l'appréciation globale de la prestation du candidat. 3.2.4 Analyse des résultats

Analyse quantitative :

0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 16 à 20

31 58 26 17 11 3

21,23% 39,73% 17,81% 11,64% 7,53% 2,05%

0,96% 29,45% 9,59%

78,77% 21,23%

146 copies ont été corrigées, la note minimale s’établissant à 1,5, la note maximale à 17/20 ; 31 copies ont reçu une note éliminatoire.

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Analyse qualitative : Le sujet ne comportait pas de difficulté sur le plan terminologique et aucun barrage théorique ne se dressait face au candidat pour l'empêcher de s'exprimer en tant qu'entraîneur sur un thème incontournable de sa pratique d'encadrement et de son parcours sportif personnels. Tout en permettant de répondre aux attendus de l'épreuve en mobilisant des connaissances théoriques et scientifiques précises, il imposait au candidat de se positionner concrètement pour aller au-delà d'une description factuelle des fondamentaux de sa discipline et démontrer concrètement comment et à quelles conditions leur maîtrise pouvait s'actualiser lors des épreuves de référence. Point forts : Les copies dans leur très grande majorité témoignent d'une maîtrise méthodologique, d'une syntaxe et d'une orthographe acceptables à ce niveau de concours. Les copies respectent la plupart des canons de la dissertation en proposant un plan, en s'astreignant à définir les termes du sujet et formuler un questionnement avant de s'engager dans le traitement des parties renvoyant au plan proposé. Seules les meilleures copies présentent une réelle problématique avec une réflexion personnelle assortie de références et citations qui servent réellement la démonstration. Points faibles : La maîtrise méthodologique évoquée en point fort n'échappe malheureusement qu'exceptionnellement à sa contre partie. La forme sur-justifie en effet trop souvent le fond, et empêche même les candidats de faire valoir leur expérience et leurs connaissances disciplinaires, y compris quand celles-ci sont pourtant indiscutables au regard de leurs pratiques sportives et professionnelles de haut niveau. Même si le sujet ne le suggère pas explicitement, le recours aux connaissances scientifiques pourtant nécessaire est souvent très insuffisant et sous-référencé. Les définitions sont incomplètes voire en contradiction avec les conceptions qui apparaissent parfois implicitement dans le corps des devoirs. On constate un appauvrissement sensible en matière de référence bibliographique: les citations de loin les plus communément relevées sont issues de slogans publicitaires, qui n'améliorent pas le caractère souvent trivial du propos. 3.2.5 Conseils aux candidats et aux formateurs Conseils aux candidats : Le candidat est invité à : � Ne pas considérer que cette épreuve est un exercice de style et que l'on peut leurrer

les correcteurs ou les satisfaire en se bornant à poser le cadre d'une réflexion sans jamais la mener vraiment.

� Questionner sa pratique de sportif et d'entraîneur, la confronter à celles de ses pairs dans sa discipline ou dans d'autres disciplines.

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� Aller, en l'absence d'expérience personnelle conséquente, à la rencontre de sa discipline, des experts qui la construisent au quotidien et la formalisent régulièrement, en particulier dans les productions fédérales.

� Sortir d'une réserve trop prudente pour afficher ses convictions personnelles à commencer par celles concernant le sujet lui-même et les problématiques qu'il sous-tend.

� Acquérir des connaissances précises dans les différents domaines des sciences alimentant les démarches d'entraînement et les fondamentaux de la performance, et mettre ces connaissances au service d'une réflexion personnelle afin qu'elles prennent sens et participent de la construction de son identité d'entraîneur.

Conseils aux formateurs : Les formateurs auront à cœur de : � Confronter les candidats et se confronter soi même, si besoin, aux réalités et aux

évolutions de l'entraînement en général et de leur discipline en particulier. � Mettre la méthode au service du raisonnement et s'efforcer de convaincre les

candidats que la pertinence de l'argumentaire ne peut être remplacée, à ce niveau de concours et compte tenu de l'objet visé par l'épreuve, par l'application d'un cadre formel et l'expression d'un discours convenu,

� Proposer des lectures diversifiées participant à l'amélioration des connaissances dans les domaines des sciences biologiques et des sciences humaines, dans le domaine de la méthodologie de l'entraînement, et favorisant également une prise de recul et une amélioration de la culture sur les questions relatives à l'entraînement de haut niveau,

� Aider les candidats à s'exprimer en valorisant leur personnalité et leur parcours pour échapper au formatage.

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3.3 Epreuve écrite n°2 de « culture scientifique » (CAS) 3.3.1 Cadre réglementaire :

« Epreuve écrite permettant d’apprécier la culture scientifique dans le domaine du sport, les

connaissances permettant l’optimisation de la performance sportive et la capacité à utiliser les

nouvelles technologies, en appliquant son propos à une ou plusieurs disciplines sportives » (durée

de l’épreuve : 4 heures ; coefficient 3) » (Extrait de l’arrêté du 5 septembre 1996 modifié)

3.3.2 Sujet : « Trop de confort nuit à la performance de haut niveau » ; confrontez cette

affirmation courante aux exigences de la préparation des sportifs inscrits dans le

parcours d’excellence sportive.

Le sujet, bien que de formulation simple, est contrairement aux apparences relativement complexe. Il comporte un nombre conséquent de mots clés à définir pour articuler la pensée. Il impose, à la suite d’un questionnement, de construire une problématique permettant de délimiter le cadre de l’argumentation. L’affirmation courante, dénuée de tout fondement scientifique, n’imposait pas de façon claire une mobilisation de connaissances scientifiques ou/et techniques évidentes et contenait le risque d’un traitement superficiel. Toutefois, au regard de l’exigence de l’épreuve, le candidat se devait de traiter le sujet en mobilisant des connaissances scientifiques et techniques adaptées et de faire preuve d’expériences personnelles et/ou professionnelles de culture(s) disciplinaire(s). Le contexte du sport de haut niveau et notamment son organisation au travers du Parcours d’Excellence Sportive (PES) devait être le cadre de référence du traitement du sujet. Mais avant tout, il convient de définir les mots clefs. Définition des mots clefs : � « Confort »: au sens premier du terme, ensemble des commodités matérielles qui

procurent le bien être. Le confort peut donc être matériel, humain, logistique… Au sens figuré, le confort est ce qui assure le bien être de l’esprit et de sa tranquillité. Il est une sensation subjective.

� « Trop » : adverbe intensif marquant un degré excessif. Il renvoie à une notion subjective « abus de » « excès de ».

� « Nuire » : faire obstacle à, gêner, contrarier le bon développement de, porter préjudice à.

� « Performance de haut niveau » : action motrice dont les règles sont fixées par l’institution sportive permettant au sujet d’exprimer ses potentialités physiques et mentales. On peut donc parler de performance sportive quelque soit le niveau de réalisation, dès l’instant ou l’action optimise le rapport entre les capacités physiques d’une personne et une tâche sportive à accomplir. La performance de haut niveau renvoie à la notion de résultat comparé de valeur internationale. Si dans une acception très large, on peut inclure dans cette définition

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la réalisation des performances de jeunes sportifs, en liste ministérielle, en formation dans les structures d’accueil du haut niveau, il faut privilégier les sportifs du plus haut niveau, susceptibles d’obtenir des résultats lors des épreuves internationales de référence. Cette distinction permet surtout de bien circonscrire le sujet et ses enjeux, de cibler le traitement du devoir sur une population maîtrisant les fondamentaux de la performance (réf. liste ministérielle des SHN) et de le contenir dans le cadre du PES.

� « Parcours de l’Excellence Sportive (PES) »: c’est une filière, propre à chaque fédération, qui comporte un ensemble de structures labellisées et des dispositifs répondant à un cahier des charges ainsi que l’accompagnement des sportifs pour atteindre le plus haut niveau international.

� « Affirmation courante » : expression dénuée de tout fondement scientifique, lieux communs, dictons populaires.

Questionnement : La performance sportive s’inscrit dans un cadre complexe et multifactoriel exacerbé par l’élévation du niveau mondial et l’augmentation du nombre de nations présentes au plus haut niveau dans une grande majorité de disciplines, qui exigent le perfectionnement permanent des techniques, et justifient la recherche d’une efficacité et d’une efficience sportive toujours plus grandes. La préparation des sportifs de haut niveau doit donc réunir un ensemble de facteurs apportant les conditions optimales à la performance, et ce notamment dans le Parcours d’excellence sportive. Or, l’optimisation des paramètres techniques, physiques et psychologiques ne saurait se passer d’un certain confort humain, matériel et logistique. A ce stade de la réflexion, nous pouvons nous demander en quoi ce confort pourrait créer un climat contre productif à la performance sportive ? En effet, si le sportif est un système complexe dont les performances sont par essence limitées, ne faut-il pas tout mettre en œuvre pour optimiser le développement et l’expression de son potentiel ? Existe-t-il donc un seuil maximum de confort ? Peut-on progresser sans subir de perturbation? Quels liens entre perturber et conforter ? Ce questionnement nous amène au postulat suivant: la performance sportive de haut niveau requiert un tel niveau d’exigence que toutes les conditions doivent être réunies pour optimiser la préparation des sportifs. Toutefois, pour que cette préparation soit efficiente, il faut que celle-ci ait un sens pour le sportif et qu’il en soit le principal acteur. Traitement du sujet : Pour répondre au sujet, et quelle que soit l’organisation du plan, les candidats, tout en faisant référence aux cahiers des charges des structures des PES, devront: � Mettre en évidence les exigences de confort environnemental : conditions de vie

(hébergement, restauration, déplacement), conditions socioprofessionnelles

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(scolaires, universitaires, professionnelle), conditions matérielles et financières: CIP (convention d’insertion professionnelle), contrats professionnels.

� Mettre en évidence les exigences de confort technique : niveau d’expertise des entraîneurs, qualité des infrastructures sportives, suivi médical obligatoire règlementaire, développement des équipes techniques (préparateur physique, préparateur mental), amélioration des unités de récupérations (cryothérapie, chambres hypoxiques), développement des technologies en vue de l’amélioration de la performance technique (exemples : Dartfish, laboratoire de recherche de la fédération française de natation, tests physiologiques).

� Discuter de la notion « trop » et se positionner : démonstration et discussion sur les liens existants ou non entre la notion subjective de confort et la performance.

� Rendre le sportif acteur de son projet et éviter l’assistanat pouvant faire perdre le sens de l’engagement du sportif et ses objectifs.

� Utiliser les nouvelles technologies permettant l’amélioration des capacités physiques sans oublier d’en évaluer les données avec le sportif (Feed back).

� Placer le sportif devant ses responsabilités de citoyen (droits et devoirs, ex. : obligations fiscales) et professionnelles (insertion professionnelle à minima).

� Créer des séquences de confort et d’inconfort obligatoires dans l’entraînement pour permettre au sportif de progresser (notion de Zones de Confort) en tenant compte de la discipline et du déroulé de la carrière du sportif de haut niveau (longévité, discipline à maturité précoce,…).

3.3.3 Attentes du Jury

Le jury attend du candidat qu’il : - délimite clairement le sujet posé et les formes de réponses possibles, - construise son exposé à partir d‘une argumentation construite et non à partir d’exemples anecdotiques et de faits divers, - mette en évidence des connaissances techniques et scientifiques permettant d’apprécier la culture scientifique dans le domaine du sport, - illustre ses propos à partir d’éléments de terrain tirés d’une ou plusieurs disciplines, - soit capable d’un engagement personnel, d’une réflexion critique et constructive.

3.3.4 Analyse des résultats

Analyse quantitative Les 175 copies de cette épreuve écrite (correspondant aux 109 candidats du concours CAS externe, aux 52 candidats du 3ème concours et aux 14 candidats du concours CAS interne) ont été corrigées par 6 doublettes de correcteurs (nombre de copies par doublette de 25 à 32). Pour l’ensemble des écrits, les notes se sont échelonnées de 00,00 à 15,00. Plus spécifiquement par concours, les ventilations de notes de cette épreuve s’effectuent de la façon suivante :

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CAS Externe 0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 Total Nb de copies 36 47 13 12 1 109

pourcentage 33,03 % 43,12 % 11,93 % 11,01 % 0,92 % 100 % La moyenne générale est de 06,37 et 36 candidats ont été éliminés. CAS Interne 0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 Total Nb de copies 8 5 1 0 0 14

pourcentage 57,14 % 35,71 % 7,14 % 0,00 % 0,00 % 100 % La moyenne générale est de 04,64 et 8 copies ont entraîné l’élimination de candidats. 3ème Concours 0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 Total Nb de copies 32 15 2 1 2 52

pourcentage 61,54 % 28,85 % 3,85 % 1,92 % 3,85 % 100 % La moyenne générale est de 04,65 et 32 copies ont entraîné l’élimination de candidats. Analyse qualitative : � Points forts : La forme des devoirs est correcte dans l’ensemble. La structuration semble mieux maitrisée même s’il apparaît une forme de standardisation, particulièrement dans les propositions de plans. La syntaxe et l’orthographe mériteraient une attention particulière de la part des candidats. � Points faibles : Le manque d’analyse des termes du sujet et un questionnement trop restrictif ont conduit trop souvent les candidats à traiter du confort et de la préparation à la performance. La notion du « trop de confort », rarement délimitée, ou alors uniquement dans une dimension première, a induit bon nombre de copies à une construction de devoir de type thèse/anti thèse. Le plus souvent superficiel, le traitement du sujet est descriptif, illustratif, mais très rarement explicatif. L’argumentation manque de cohérence et de pertinence au regard de l’idée force qu’elle défend.

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Le niveau de culture scientifique et technique est faible. Il existe très peu de références issues des publications scientifiques. La difficulté évidente à mobiliser des connaissances scientifiques et techniques pour traiter le sujet amène les candidats à prendre d’avantage appui sur un contenu, ressemblant à « un copier-coller » de connaissances très génériques pouvant s’adapter quelque soit le thème, ou bien sur une expérience personnelle sans distanciation, ni prise de position. Les idées sont peu originales, simplistes et très descriptives. L’absence d’engagement personnel fait défaut. Dans le meilleur des cas, les candidats ont pris position dans l’introduction et la conclusion alors que le traitement du sujet n’a que très rarement été au service de ce positionnement.

3.3.5 Conseils aux candidats et aux formateurs

Au regard des copies corrigées, on est en droit de s’interroger sur les modalités de préparation des candidats au concours. En d’autres termes, les candidats qui se sont présentés ont-ils suivi une préparation au concours ? Il paraît indispensable de lire les rapports des jurys antérieurs ainsi que le « guide du candidat » mis en ligne sur internet à partir du site ministériel. Il peut être utile de s’appuyer sur des ouvrages récents tels que le manuel de préparation à l’écrit 2 du concours du professorat de sport des éditions INSEP, paru en 2009. Conseils aux candidats : Le jury recommande aux candidats de revenir aux « fondamentaux » : relire les attendus de cette épreuve écrite et traiter le sujet en pensant à répondre aux attendus de l’épreuve. Les correcteurs conseillent aux candidats de: � Mieux s’informer du niveau d’exigences d’un concours de catégorie A et

particulièrement aux spécificités de cette épreuve. � Procéder à une analyse approfondie des termes du sujet, les définir et les confronter

pour qu’à la suite d’un questionnement, se construisent une problématique et une argumentation pertinente.

� S’imprégner de la culture et des exigences du sport de haut niveau, en se dotant de références plus contemporaines et internationales. Pour ce faire, il semble important de se rapprocher des structures d’entraînement du haut niveau quand on n’a pas soi-même une expérience significative dans ce domaine.

� Démontrer une expertise dans une ou plusieurs disciplines. Il s’agit de développer une pratique de terrain pour allier, dans l’argumentation, expérience pratique et connaissances théoriques.

� Accroître son niveau personnel de culture scientifique et technique au travers de connaissances et références issues des publications scientifiques. Il est important

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toutefois de rappeler que ces dernières doivent être mises au service d’une réflexion personnelle et d’une prise de position.

� Lire les rapports des jurys antérieurs ainsi que le « guide du candidat » mis en ligne sur le site internet.

� Préparer l’épreuve en utilisant des ouvrages récents tels que le manuel de préparation à l’écrit 2 du concours du professorat de sport des éditions INSEP, paru en 2009.

Conseils aux formateurs : Il a été constaté avec satisfaction que le travail engagé, depuis plusieurs années, par les formateurs, pour doter les candidats d’un cadre et de routines d’organisation de leur travail et de présentation de leurs copies est poursuivi. Toutefois, il apparaît nécessaire de faire prendre conscience aux candidats de toute l’importance de la phase d’analyse du sujet assurant sa bonne compréhension dans toute sa dimension. On note souvent une forme de « dérive méthodologique », qui amène souvent les candidats à définir de façon très formelle les termes du sujet, en s’appuyant sur des propos d’auteurs sans rapport, voire contradictoires avec le propos qui suivra, et à poser des questions très formelles qui ne font que paraphraser le sujet, et ne permettent pas de déboucher sur une problématique ou un plan de traitement en cohérence avec les enjeux posés par le sujet. En ce qui concerne la phase de traitement du sujet, il est conseillé aux formateurs d’insister sur le travail de construction de l’argumentaire. De plus, il est nécessaire d’appuyer le travail de réflexion des candidats à partir de travaux de formalisation dans leur discipline. Les candidats en situation professionnelle devraient véritablement tirer partie de leur expérience dans cette épreuve.

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3.4. Epreuve écrite n°3 de « culture pédagogique »

Cadre réglementaire commun aux trois sujets

« Epreuve écrite de culture pédagogique consistant en l’élaboration par le candidat d’un projet

d’entraînement, de formation ou de développement des activités physiques et sportives permettant

d’apprécier sa capacité à construire un dispositif et à en prévoir les modalités d’évaluation. Le

candidat choisit l’un des trois sujets proposés (durée de l’épreuve : 4 heures ; coefficient3) »

(extrait de l’arrêté du 5 septembre 1996 modifié).

« Un projet ne peut être dissocié du contexte dans lequel il s’inscrit. Cet écrit doit conduire le

candidat à construire et à délimiter un champ problématique à partir duquel il va devoir finaliser

et développer une démarche de projet. Le candidat doit donc entrer dans une dynamique de

résolution de problèmes. Cela suppose qu’il manifeste la capacité à... » (Extrait de l’annexe III de

l’arrêté du 5 septembre 1996 modifié). A noter que pour les candidats SHN, il n’est pas prévu

de sujet « projet de formation ».

Modalités d’évaluation communes aux trois sujets

Comme pour les autres corrections d’écrits, les correcteurs de l’épreuve écrite n°3 disposaient des outils d’évaluation suivants : - le référentiel de correction correspondant à chacune des 3 questions de cet écrit, - la fiche de repères de notation devant faciliter l’attribution des notes dans un ensemble hiérarchisé, - une grille d’évaluation à renseigner par chaque correcteur, pour chaque copie. La régulation comprenait initialement 3 étapes : - une étude collective et une appropriation des trois référentiels et des outils d’évaluation, - une lecture croisée de copies par groupe de doublettes de même concours, - une analyse des référentiels et un partage des critères en fonction des typologies de copies. La régulation s’est poursuivie pendant la correction à la demande des doublettes ou à l’initiative des coordonnateurs (notes éliminatoires et/ou supérieure à 16, classement des copies par concours). Les 331 copies ont été corrigées par 8 doublettes de correcteurs et 3 coordonnateurs (41-42 copies par doublette) et par concours.

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Analyse des résultats, commune aux trois projets

Les notes s’échelonnent de 00,00 à 18,00 pour une moyenne générale de 08,17. Dans cette épreuve, 81 copies ont entraîné l’élimination des candidats.

3 4.1. Projet d’entraînement----------------------------------------------------------------------------- 3.4.1.1 Sujet : « La technique est primordiale dans la formation des sportifs.

Responsable d'une structure sportive de haut niveau, montrez comment vous prenez

en compte cette dimension dans votre projet annuel d'entraînement pour un groupe

inscrit dans le parcours d'excellence sportive de votre discipline.

Vous justifierez votre démarche et présenterez votre projet. »

Il était attendu du candidat qu’il définisse le champ du sujet en s’appuyant sur les mots clefs : � « Technique » : si déjà en 1983, G. Vigarello et J. Vivès soulignaient son double

intérêt : « élément essentiel des pratiques corporelles », elle reste la condition de l'entraînement mais aussi celle de la transmission du geste sportif. Or, la technique c'est « l'ensemble des moyens transmissibles à mettre en œuvre par l'homme, pour effectuer le plus efficacement possible une tâche motrice donnée ». La notion de technique peut aussi renvoyer à un haut niveau de savoir-faire spécifique dans une activité donnée. Toutefois, cette notion de technique ne devait pas être traitée de manière trop restrictive et déconnectée des autres facteurs de performance (aspects bio-informationnel, tactique, physique, etc.). Cette acceptation large de la technique devait être discutée et contextualisée par le candidat.

� « Formation des sportifs » : la formation des sportifs renvoie bien évidemment à

l'accession du sportif vers le plus haut niveau. Néanmoins, il ne s'agit pas de raisonner sur des jeunes athlètes en formation mais d'envisager des sportifs qui se situent dans le cadre des Parcours d'Excellence Sportive (PES) de la discipline considérée.

� « Structure sportive de haut niveau » : la structure sportive de haut niveau est à

positionner et définir non seulement par rapport à la discipline mais aussi par rapport à la réactualisation du contexte institutionnel (les nouveaux parcours d'excellence).

DEV ENT FORM CUMUL

Nb copies corrigées 70 232 29 331

Nb notes éliminatoires 19 54 8 81

Moyenne 7,50 8,45 7,47 8,17

Note minimale 0,00 0,50 0,00 0,00

Note maximale 16,00 18,00 16,00 18,00

pourcentage 21,14 70,09 8,76 100,00

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� « Parcours d'excellence sportive dans votre discipline » : le parcours d'excellence

sportive représente une réalité fédérale pour le sportif de haut niveau et sa structure d'accueil. C'est une dimension très actuelle en cours d'élaboration dans de nombreuses fédérations. Le candidat devra donc faire preuve de ses connaissances générales institutionnelles liées aux nouvelles directives des « PES ». Il intégrera son projet au sein de son milieu spécifique en précisant l'actualité de ce parcours d'excellence sportive dans sa fédération.

� « Le projet annuel d'entraînement » : le projet sera également à resituer dans une

contrainte de temps (projet annuel), autrement dit il s'agira d'une perspective à court ou moyen terme dans le cadre de la formation globale du sportif. Il conviendra, là encore, d’aborder une définition plus en relation avec la discipline.

3.4.1.2 Traitement possible du sujet

Le sport de performance et la technique restent intimement liés. Le sport s'est identifié de plus en plus à une technique, au sens strict du mot : c'est-à-dire un ensemble complexe d'opérations rationnellement définies (techniques d’entraînement, techniques de mesures, matériel technique élaboré, etc., …). Mais, le sujet renvoie aussi à une pratique savante avec : - un système théorique (codes, règles) plus lourd de jour en jour, - un appareillage instrumental d'exécution et de contrôle de plus en plus perfectionné. Cela est particulièrement manifeste dans le rôle croissant que le sport contemporain donne à la mesure de l'exploit sportif et donc à la performance. Chaque saison olympique voit ainsi, avec de nouveaux records, apparaître de: - nouvelles techniques motrices (pour exemple, la technique du «Fosbury Flop» en saut en hauteur en 1968), - un nouveau matériel plus adapté (des chaussures aux bicyclettes, en passant par les raquettes et les combinaisons aérodynamiques, etc., ...), - des instruments de mesure plus précis et plus fidèles,… … les possibilités sont ouvertes à chaque piste de réflexion du candidat à partir du moment où le lien avec le projet d’entraînement est cohérent et légitime. Bien sûr, plusieurs approches de la technique pouvaient être évoquées et recevables : - l’une, orientée sur un savoir-faire centré sur le modèle et dans ce cas, la formation technique renvoie à la reproduction d'un modèle ayant comme référence le plus haut niveau, - une autre, prenant en compte la technique dans un contexte de solutions comme tout autre facteur de performance et, dans ce sens-là, elle est, pour les sportifs, un indice d'habileté dans le sens où elle devient un moyen de résoudre des problèmes posés par une tâche, d'une manière efficace, efficiente, fiable et stable. La liste n’était pas exhaustive et le jury avait une lecture ouverte à toute proposition…

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… mais attention, la seule assimilation de la technique au modèle du champion pouvait conduire à une vision réductrice de celle-ci. 3.4.1.3 Attentes du jury

Il faut se rappeler régulièrement que, dans le cadre d’un écrit 3, la notion de projet ne peut être éludée. A travers la lecture du sujet, le candidat se devait donc de proposer un projet annuel d'entraînement en précisant un point particulier au sein de ce projet, celui de la place de la technique dans le cadre d'une démarche de formation du sportif et d’une démarche d'optimisation de la performance sportive. Cette commande devait se situer au sein d’une méthodologie de projet de l'écrit 3 et dans la culture réactualisée de l'entraînement sportif. Pour y répondre, il était nécessaire de : � Délimiter un cadre qui devait notamment définir :

- le type de structure sportive au sein de laquelle se développait le projet qui devait être redéfini dans le cadre du parcours d'excellence sportive dans la discipline ; - es intervenants et les moyens disponibles mobilisables dans le cadre de ce projet ; - le type d'activité sportive concernée et notamment la place de la technique parmi les différents facteurs de performance ; et dans la logique de cette activité sportive, la place de la technique devait parfois être considérée et repositionnée comme essentielle, importante ou complémentaire ; - les sportifs impliqués dans le projet : catégorie, niveau de préparation, etc. ; - les objectifs et les échéances visés dans le cadre du projet ; - etc.…

� Préciser ses conceptions relatives à la place de la technique dans le projet

d'entraînement et la place de la formation technique par rapport aux autres contenus d'entraînement ainsi que les stratégies à mettre en œuvre (rôles des différents acteurs) pour la développer sans nuire à l'efficacité sportive. Mais attention : la spécificité de chaque discipline (duelle, sport d'opposition, sport d'adresse, sport de nature, sport mécanique, …) entraîne souvent une reproduction des méthodologies académiques et des modèles en cours. Cela pouvait être un facteur limitant à la compréhension du sujet… Il s'agissait ici pour le candidat de dévoiler ses conceptions et analyses opérationnelles d’un projet d’entraînement au travers de la commande du sujet. Il devait avoir à cœur de repositionner au sein de son projet : - la logique interne de la discipline et son impact sur le projet, - les contraintes externes à la discipline et son impact sur le projet, - les contraintes et ressources humaines et financières et son impact sur le projet … et de les évaluer.

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La prise en compte de l'affirmation selon laquelle « la technique est primordiale dans la formation des sportifs » supposait aussi de: � Evoquer les grands principes qui sous-tendent cette préparation technique. Le

travail technique est souvent considéré comme un travail hautement qualitatif qui nécessite parfois de travailler dans des situations de disponibilité mentale et physique optimales mais également parfois sur fond de fatigue. Le chef de projet (identifié dans son projet) était vigilant sur l'ensemble des interventions des différents acteurs du processus d'entraînement et notamment en ce qui concernait le cumul des charges proposées par ces différents intervenants.

� Définir ce qu'on appelle les démarches d'optimisation de la performance.

Cette analyse renvoyait aux principes méthodologiques qui constituent le cadre théorique et pratique des démarches d'entraînement et de préparation aux compétitions. Le candidat devait notamment préciser les objectifs recherchés dans le cadre de la préparation technique en fonction des différentes étapes du projet (identifiées) : - étape de développement pour enrichir et élargir les différents facteurs de performance, - étape de stabilisation et de consolidation dans laquelle les capacités techniques acquises doivent être renforcées (« On n’apprend plus on répète. »), - étape d'ajustement et de rattrapage (régulation et remédiation).

� Impliquer l'ensemble des acteurs intervenant dans le projet.

La transformation technique jouant sur l'image que le sportif a de lui-même, il était indispensable que celui-ci soit impliqué fortement dans le projet. Par ailleurs, il était également important que les différents intervenants (entraîneurs, techniciens, ...) puissent disposer d'un référentiel technique commun. À partir de ce référentiel, le chef de projet pouvait préciser et répartir les rôles et les interventions de chacun d'une manière cohérente et coordonnée. Le projet exposé devait expliciter l’ensemble des actions ainsi que l’évaluation globale de celles-ci. « Au delà de la description des acteurs et de leurs territoires, il est nécessaire de les mettre en scène dans le cadre d'une "dynamique temporelle » (M. Cousty et Coll.).

� Clarifier les principes qui organisent cette formation technique.

Cette approche ne devait pas se limiter AU seul développement technique mais devait intégrer la complexité des facteurs de performance et notamment ? les interactions que ceux ci entretiennent entre eux (logique d'harmonie fonctionnelle). Dès lors, cette formation ne devait pas se limiter à une simple juxtaposition d'interventions ou d'actions mais bel et bien à une organisation choisie et cohérente des différentes étapes de l'entraînement en fonction des objectifs visés au sein d’un projet. Cette articulation opérationnelle devait faire apparaître clairement la proposition du projet annuel d'entraînement. Elle supposait, par ailleurs, la nécessité de montrer comment le responsable de projet assurait le pilotage des différentes séquences et des différents acteurs tant

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dans la dimension temporelle que dans la stratégie des objectifs sportifs visés (management de projet).

� Préciser le coût du projet proposé.

Il s'agissait ici d'envisager non seulement le coût financier (matériel vidéo, stages de formation, déplacement, réunions de coordination, logistique,...), mais aussi le coût humain à la fois, pour l'encadrement (temps de travail...) et pour les athlètes. En effet, ce projet ne devait pas se traduire par une augmentation disproportionnée des charges de travail mais par des choix clairs se traduisant par une réorganisation des contenus et des différentes séances en fonction des objectifs visés. Le coût prévisionnel du projet ne pouvait pas être « décontextualisé » du projet global de la structure. Sur le plan financier, ceci se traduisait souvent par des arbitrages, des choix et une réorganisation budgétaire par rapport aux moyens alloués à la structure par les directions techniques nationales. Ce coût prévisionnel devait également être en rapport avec les effets escomptés.

� Déterminer les moyens d'évaluation et de régulation du projet.

Pour ce faire, il convenait d'organiser la réflexion et les propositions d'un projet sportif autour de : « Quoi faire ? Qui fait quoi? Pourquoi? Quand? Comment? Où ? »…

3.4.1.4 Analyse des résultats

Analyse quantitative

0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 16 à 20

23,28% 25,00% 21,98% 17,24% 8,19% 4,31%

48,28% 39,22% 12,50%

70,26% 29,74%

232 copies ont été corrigées – 54 ont reçu une note éliminatoire. Analyse qualitative

Ce sujet reprend une thématique classique de la conception et de la conduite de projet d'entraînement, celle de la prise en compte dans le sport d'aujourd'hui des multiples facteurs conditionnels de la performance dans une logique « d'harmonie fonctionnelle ». Il introduisait la notion de « développement technique » et impliquait de mettre en place une coordination des actions dans le temps (au travers de la planification du projet) et dans l'espace (au travers de la programmation des taches, des objectifs, des contenus d'intervention...).

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Le responsable du projet était dans ce cadre le pilote qui garantissait la pertinence du système dans son évolution en fonction des objectifs de résultats visés. Certains candidats n’ont pu éviter la dérive qui consistait à seulement développer une réflexion théorique et critique sur le rôle de la technique et les stratégies d'optimisation de la performance sans faire l'effort de traduire de manière opérationnelle cette relation dans un projet annuel, pour des sportifs impliqués dans une recherche d'excellence sportive. Aujourd'hui, il parait évident (encore fallait-il le rappeler dans son argumentaire) et nécessaire (encore fallait-il en démontrer le bien-fondé) de mobiliser des compétences multiples pour opérationnaliser un projet efficace d'entraînement. Même en prenant en compte la multiplicité des facteurs impliqués dans la performance sportive autour de cette excellence technique, il fallait souligner la nécessaire spécialisation de l'expertise autour de la préparation sportive. A l’heure actuelle, on peut dire que les démarches du projet de formation du sportif dans l’entraînement, s'organisent à partir d'une équipe d'acteurs différents et complémentaires. Le projet d'entraînement nécessitait dans son opérationnalisation, un pilotage stratégique de ces différentes compétences (ce ne fut pas toujours évident dans les copies) : - en fonction de la situation dans le temps (intervention planifiée), - en fonction des objectifs visés et des résultats obtenus (intervention programmée), - en fonction des sportifs pris en charge, en fonction des sports pratiqués.... (Intervention spécifique adaptée). Points forts : En dehors d’une bonne connaissance de la méthodologie du projet, les meilleurs ont su « lire » la commande du sujet et ont réellement élaboré un projet d’entraînement de la phase de sa conception à son opérationnalisation sans forcément rentrer dans des détails « stériles » tout en respectant le thème du sujet…Le nouveau contexte de l’excellence sportive était soit intégré, soit pris en compte dans les explications lorsque la culture de l’environnement spécifique à l’activité justifiait un « flou » d’actualité. Les meilleurs ont su repositionner leur projet en fonction des réalités en présence. Points faibles : Les candidats les plus faibles ont eu des difficultés à articuler dans la programmation le développement conjoint des différents facteurs de performance dans une logique de transformation permanente : � Ils s'écartèrent trop ou trop longtemps de l'harmonie fonctionnelle et des objectifs

de résultats (articuler objectifs de transformation et objectifs de concrétisation). � Ils ont difficilement associé un groupe d'intervenants pour partager le projet

(technique / performance). � Ils n’ont jamais associé l'athlète au projet qui normalement l'implique en premier. � Ils ne maîtrisaient pas la méthodologie du projet pour les plus faibles ou plaquaient

un projet « hors sujet » pour les plus « travailleurs ». � Enfin, certains ont malheureusement dérivé sur un écrit 2, emportés par la notion

de technique et d’apprentissage spécifique en effleurant une notion « simpliste » de projet d’entraînement.

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3.4.2. Projet de formation--------------------------------------------------------------------------------

3.4.2.1 Sujet : « Le tutorat fait partie intégrante de toute démarche de formation

professionnelle. Votre chef de service vous demande d’intégrer cette logique dans un

dispositif de formation de niveau IV. En justifiant votre démarche, présentez votre

projet, sa mise en œuvre et son évaluation ».

Le sujet tel qu’il est libellé était très large ce qui imposait au candidat de bien le délimiter en apportant tous les éléments de contexte fondant ses choix et par la même son projet de formation. Il était important de commencer par définir les mots clés. Définition des mots clefs : « Formation professionnelle : le candidat devait préciser à quoi se réfère le caractère professionnel de la formation. Il devait notamment le mettre en lien avec la délivrance de diplômes ou de titres professionnels, et pouvait également le situer dans le domaine de la formation continue. « Niveau IV » : ce niveau de qualification professionnelle devait être identifié par le candidat comme le premier niveau d’autonomie dans le travail, il pouvait être précisé à quels types de métiers ou à quelles fonctions il correspond dans le champ des métiers du sport. Il pouvait également le repérer en indiquant que les qualifications classées par niveaux sont inscrites au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). « Tutorat » : il était indispensable que le candidat précise en quoi consiste cette fonction et par qui elle peut être remplie. Il pouvait également indiquer que cette fonction globale peut recouvrir des fonctions spécifiques différentes et que selon les cas, elles peuvent être remplies par une même personne ou par des personnes différentes. Il pouvait inventorier quelques actions possibles pour plus de précision : Accueillir, communiquer, informer, organiser, suivre, montrer, expliquer, transmettre, observer, évaluer… « Dispositif de formation » : outre la notion de projet de formation, le libellé propose la notion de dispositif de formation ce qui invitait le candidat à en définir les contours ; pour ce faire il devait indiquer les modalités mises à sa disposition pour le construire, telles que :les référentiels de certification, les référentiels métiers, les référentiels de formation, les outils d’évaluation, les modalités pédagogiques, les évaluations, les sélections, le positionnement, les allègements, les dispenses les découpages, l’alternance, le tutorat… « Chef de service » : il était impératif afin que le candidat soit en mesure de bien se positionner dans le projet, qu’il situe son chef de service en l’identifiant. Ainsi, il pouvait préciser le contexte dans lequel il agissait et se positionner en concepteur, coordonnateur de formation et le cas échéant présenter l’équipe au sein de laquelle travaille.

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3.4.2.2 Traitement possible du sujet

Très peu d’éléments contextuels sont donnés par le sujet, ce qui offrait beaucoup de liberté au candidat mais le contraignait à donner d’autant plus de précisions pour que sa stratégie, ses choix et les modalités d’organisation soient visiblement mis en cohérence. En fonction du contexte dans lequel le candidat se situait, il pouvait aborder le sujet selon trois angles : � Il pouvait s’appuyer sur une formation professionnelle existante et traiter

uniquement de la façon dont il intégrait la logique de tutorat dans la mise en œuvre et l’évaluation de la formation.

� Il pouvait également présenter la totalité de l’ingénierie de formation à l’intérieur de laquelle il mettait en évidence ce qui concerne le tutorat.

� Il pouvait enfin présenter une formation professionnelle de niveau IV destinée à des tuteurs, dans la mesure où le contexte ne lui permettait pas de traiter le sujet (absence de formation professionnelle en alternance de niveau IV dans certaines fédérations).

3.4.2.3 Attentes du jury

Les correcteurs attendaient du candidat qu’il contextualise le projet, fasse apparaître la démarche du projet et montre qu’il connaissait les principaux éléments du dispositif de formation. � Contextualiser le projet Le candidat devait ici préciser la commande qui lui était faite et se positionner dans le projet. Le statut de son chef de service n’était pas neutre par rapport au contexte dans lequel le candidat agissait :

- contexte fédéral ou établissement public, - opérateur public ou privé, - échelon d’intervention, national ou local.

Le sujet imposant que la formation soit professionnelle et de niveau IV, le candidat devait dire de quelle formation il s’agissait au regard de: - sa discipline ou de sa fédération s’il exerce dans le secteur fédéral,

- la demande de son chef de service au vu du repérage des besoins ou d’une commande institutionnelle, s’il exerce au sein d’un établissement public.

Il était indispensable que le candidat présente une analyse du secteur pour lequel il intervenait afin que soient bien perçus les professionnels auxquels la formation était destinée et le métier de référence pour lequel ils entreraient en formation. Dans la mesure où le sujet était centré sur le tutorat il était intéressant que le candidat :

- présente préalablement à sa démarche, un état des lieux du tissu professionnel et/ou associatif qui serait le support potentiel des séquences de formation en entreprise ;

- indique si ces structures comprenaient en leur sein des professionnels susceptibles d’assurer la fonction « tutorale » et précise, le cas échéant, si les structures en

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question étaient les entreprises qui emploient ou qui souhaitent employer les futurs professionnels formés.

Le sujet laissait la possibilité au candidat d’être en charge de la totalité du projet de formation ou d’intervenir uniquement dans le cadre de la réflexion et de la mise en œuvre du tutorat. Par conséquent, le candidat devait circonscrire son action en précisant son rôle et sa place dans l’équipe pédagogique. Les étapes du projet de formation Cette phase opératoire du projet devait être particulièrement concrète et illustrée afin que soit mise en évidence la démarche de construction du projet à partir du contexte, au vu des contraintes et des ressources afin d’atteindre l’objectif. Dans la démarche de projet du candidat devaient apparaître :

- l’identification des compétences que les stagiaires devront avoir acquises en fin de formation, - l’étude des référentiels professionnels et de certification, - la prise en compte de la fiche descriptive d’activités.

Ces éléments pouvaient être mis en perspective avec l’analyse du contexte professionnel ou des contextes professionnels dans lesquels exerceront les futurs diplômés afin de pouvoir procéder à l’élaboration de la démarche pédagogique s’appuyant sur le tutorat. A ce stade, il était attendu que le candidat articule fortement ses propositions en prenant en compte toutes les dimensions du tutorat, en présentant :

- les structures de formation en entreprise (nombre, structuration, activités…), - les tuteurs (qualifications, expérience, fonctions, place dans l’entreprise…), - les outils de contractualisation avec les entreprises et les tuteurs, - les outils de suivi pédagogique, - l’utilisation du livret de formation, - les relations entre l’organisme de formation et les tuteurs, - les parties de formation développées en entreprises, - les compétences à développer en entreprise, - la place du tuteur dans les évaluations, - le coût que représente cette démarche de formation dans le coût global du dispositif (budget prévisionnel), - l’évaluation de l’efficacité du dispositif de tutorat dans l’acquisition des compétences par les stagiaires.

Les propositions du candidat devaient être argumentées et illustrées notamment au regard des ressources et des contraintes liées à la mise en œuvre de la formation en alternance. Enfin le candidat pouvait : - expliquer comment il travaille et se positionne dans l’équipe pédagogique et dans la relation avec son chef de service pour mener à bien le projet, - souligner à la fois l’importance et la richesse de la fonction « tutorale » dans la formation professionnelle, mais également la complexité et le coût important (financier et humain) que cela représente.

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Ce constat pouvait amener le candidat à une réflexion prospective le conduisant à envisager des modalités d’évolution de cette fonction ou la façon dont elle est prise en compte et mise en œuvre en formation. La maîtrise des connaissances. Il était demandé au candidat de faire preuve de connaissance dans les domaines suivants : - le contexte de la formation professionnelle (principalement la formation en alternance), - les diplômes des métiers du sport, - les qualifications de niveau IV, - le fonctionnement des référentiels (professionnel, certification, formation), - le répertoire national des certifications professionnelles. 3.4.2.4 Analyse des résultats

Analyse quantitative

29 copies ont été corrigées ; 8 ont reçu une note éliminatoire . Analyse qualitative

Le libellé du sujet proposait une situation d’une complexité qui ne permettait pas de le traiter sans avoir préalablement bien défini tous les contours du contexte au sein duquel le candidat allait agir en qualité de chef de projet. La démarche de projet est appliquée d’un point de vue méthodologique lorsque les candidats ont bénéficié d’une formation. La présentation reste un peu « scolaire », ne mettant pas toujours en avant les réalités professionnelles rencontrées. Lorsque les candidats ne sont pas « préparés », la démarche de projet n’est pas mise en avant et les propositions d’actions ressemblent plus à des présentations de programmation annuelle sans justification ni argumentation. Globalement, la syntaxe est correcte, même si quelques copies ne répondent pas au niveau d’exigence minimal d’un concours de catégorie A. Points forts: � Les contextes professionnels sont généralement décrits. � Les connaissances des dispositifs de formation sont assez bien mises en avant.

0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 16 à 20

8 10 4 5 1 1

27,59% 34,48% 13,79% 17,24% 3,45% 3,45%

62,07% 31,03% 6,90%

75,86% 24,14%

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� Les propositions d’ordre « pédagogique » sont souvent intéressantes et adaptées aux situations décrites.

� Les « études de cas » mises en avant valorisent les réflexions autour du sujet. � Les candidats « formés » répondent de façon plus « juste » aux exigences de

l’épreuve d’un point de vue méthodologique. � Les « meilleures » copies mettent en avant le rôle de « chef de projet », interface

d’un collectif de formateur, de tuteurs et d’employeurs et pas seulement « simple » formateur. Le dispositif de formation est décrit, le rôle de chacun des acteurs est souligné et ce en rapport avec le chef de projet et en rapport avec les axes forts du libellé.

Points faibles � Beaucoup de copies traduisaient un manque d’analyse et de prise en compte de la

totalité du libellé proposé. � Le sujet n’est souvent pas pris en compte sur l’ensemble des axes de traitement

proposés. Par exemple le dispositif de niveau IV est parfois détourné. � Le plus souvent, le libellé retenu est plus restreint que ce qu’il est susceptible

d’amener en terme d’ouverture, de discussions et surtout de propositions. � Les expériences professionnelles sont difficilement exploitées et quand elles le sont,

cela reste maladroit. � Les justifications et argumentations concernant les choix opérés pour le projet sont

peu exprimées. � Les actions des projets sont le plus souvent du niveau de la description générale et

mériteraient d’être précisées, contextualisées. � Les connaissances théoriques relatives à l’ingénierie de formation sont plutôt

inexistantes. � Le rôle de chef de projet n’est pas mis en évidence, les liens entre les différentes

personnes ressources du projet ne sont pas envisagés ou simplement évoqués.

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3.4.3. Projet de développement-------------------------------------------------------------------------

3.4.3.1 Sujet : « Depuis quelques années de nombreuses actions ont été menées pour

développer la pratique sportive féminine. Votre chef de service vous demande de

concevoir, en partenariat et à l ‘échelon territorial que vous définirez, un projet

destiné à intensifier les efforts accomplis dans ce sens. En justifiant votre démarche,

présentez votre projet, sa mise en œuvre et son évaluation ».

Définition des mots clés Pour commencer, le candidat devait préciser les contours du sujet en définissant les mots clés : la pratique sportive féminine, partenariat, concevoir, échelon territorial, chef de service. Questionnement � La première phrase pose l’hypothèse d’une préoccupation sociétale récente. Cette

position théorique était une affirmation d’ordre général. Elle ne devait pas, dans ce cadre, faire l’objet d’un long et unique développement qui démontrerait que c’est effectivement une préoccupation sociétale récente. Cet exercice n’était judicieux que dans la mesure où il contribuait à vérifier le postulat de départ et surtout, à justifier la conception du projet. Il devait alors fournir un cadre de réflexion pour répondre à la commande précisée dans la deuxième partie du libellé.

� La seconde phrase se situe bien dans le cadre méthodologique de l’écrit 3. Il était

demandé au candidat de: - être en accord avec le postulat, mais aussi d’en évoquer les limites (en conclusion). - faire valoir ainsi que la préoccupation sociétale conduit les pouvoirs publics notamment à promouvoir des dispositifs en faveur du développement de la pratique sportive féminine, - concevoir un projet : « concevoir » se dit de l’opération par laquelle l’esprit crée, invente, imagine, conçoit, construit, élabore…

L’épreuve écrite 3 est définie comme « une épreuve écrite de culture pédagogique consistant en l’élaboration par le candidat d’un projet … ». Elle oblige donc le candidat à présenter, sous forme écrite, un système d’intervention (ensemble d’actions organisées en projet) au sein d’un environnement professionnel .Elle reste centrée sur le « comment faire pour », c'est-à-dire sur le travail de formalisation en amont de l’action proprement dite. En aucun cas, elle ne peut juger de la conduite du projet en situation réelle. Il fallait donc trouver : o Une articulation pensée théoriquement et opérationnellement entre un objectif à

atteindre : développer la pratique sportive féminine, et un public défini : les femmes.

o Une structure dans laquelle le projet se mettait en œuvre : la commande émanant du « chef de service ». Par conséquent, la nature du concours accréditait le fait de se

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positionner dans un service déconcentré. Cependant, il a été convenu de s’accorder sur le caractère non rédhibitoire d’un positionnement au sein d’une fédération.

o La temporalité et le territoire. o La mise en œuvre d’actions. o Le partenariat : si le « monde sportif » était le terrain de mise en œuvre du projet et

le partenaire privilégié, il était apprécié de voir associés à la démarche davantage d’acteurs institutionnels et/ou privés en identifiant pour chacun d’entre eux les moyens matériels et humains qu’ils sont susceptibles de mobiliser.

o Le budget. o Les modalités d’évaluation. � La troisième phrase donne une indication de ce qui était attendu à minima du

candidat. 3.4.3.2 Traitement possible du sujet

� Une première approche consistait à contextualiser le projet en utilisant les données

suivantes : o L’histoire du sport est fortement marquée par la tradition militaire et les pratiques

masculines. o L’apparition relativement récente des femmes dans le sport qui n’a pas encore

réussi à modifier profondément l’organisation, les structures et l’encadrement qui n’ont pas été au départ conçus pour elles ni avec elles.

o L’insuffisante médiatisation des sportives, l’absence de dirigeantes au plus haut niveau et la part minoritaire des femmes dans la pratique sportive sont autant d’indicateurs des progrès qui restent à accomplir. En fonction de la discipline, le candidat pouvait ainsi être amené à préciser le contexte particulier de la pratique féminine.

Puis, le candidat pouvait justifier la mise en œuvre du programme d’actions en s’inspirant de plusieurs sources d’information telles que: � Un document rassemblant les chiffres-clés de l’égalité entre les femmes et les

hommes, publié par le Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes (SDFEFH). Celui-ci apporte un éclairage précis et détaillé sur la situation des femmes dans la société et regroupe les données statistiques disponibles dans les cinq domaines prioritaires que sont :

- la parité et l’accès des femmes aux responsabilités, - l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, - l’accès aux droits et le respect de la dignité de la personne, - l’articulation des temps de vie (dont les pratiques culturelles et sportives), - l‘Europe et l’international.

Véritable baromètre, il donne, année après année, la mesure des évolutions individuelles et sociales de la situation des femmes dans notre pays et fournit des

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informations sur les politiques publiques menées en leur direction et en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Ainsi dans ce rapport, en 2009 pour ce qui concerne la pratique sportive féminine on peut relever notamment les points suivants : o Il existe une quasi égalité entre les hommes et les femmes qui déclarent

pratiquer, au sens large, des activités physiques et sportives régulières (52% pour 48%).

o Les femmes sont de plus en plus nombreuses à faire du sport, mais la pratique est moins liée à l’adhésion à une structure sportive (club, association) que la pratique masculine ; en 2007, 35.4% des 15 millions de licences sexuées ont été délivrées à des femmes par les fédérations agréées.

o Les femmes pratiquent plus souvent des sports qui peuvent se passer d’encadrement (marche, natation, vélo,…) et qui peuvent aussi se pratiquer en famille ; en 2008, la liste des sportifs de haut niveau compte 35.7% de femmes (contre 33.8 % en 2006).

o La délégation française aux Jeux Olympiques de Pékin comptait 39.1% de femmes.

o Les femmes accèdent rarement aux postes à responsabilité sportive. Evoquer la prise de conscience internationale de la question ne pouvait être qu’un plus, compte tenu notamment du développement et/ou de l’existence de freins économiques, culturels d’ordre communautaire et/ou religieux.

� Des résultats d’enquêtes ou de rapports comme celui publié en 2004, dit rapport B.

Deydier, à partir duquel une stratégie ministérielle a permis de dégager deux axes de travail (instruction 04-197 JS du 13/12/2004) :

- favoriser l’accès des femmes aux responsabilités dans le sport, - développer l’accès des femmes et des jeunes filles à une pratique sportive, notamment dans les quartiers urbains sensibles.

� Des travaux conduits par le pôle ressource national « sport, famille et pratiques

féminines » créé en 2005. Ces différents éléments pouvaient permettre au candidat de justifier le choix des moyens et des partenaires. La demande du chef de service « de concevoir un projet » pouvait se traduire par exemple par :

o la mobilisation et l’accompagnement de partenaires associatifs en les incitants à créer et à être à l’écoute des « commissions féminines » au sein de leurs instances dirigeantes,

o l’organisation de concours, d’appel à projet, o la valorisation des bonnes pratiques au sein des associations sportives, o l’organisation de manifestations ou de journées spécifiquement dédiées à la

pratique sportive féminine.

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Il ne fallait pas perdre de vue que la commande évoquait la volonté, a minima, « d’intensifier les efforts accomplis » (cette précision a du sens et un poids) et qu’il convenait d’évaluer le projet qui en découle. Quoi qu’il en soit, l’efficacité des actions mises en œuvre supposait qu’elles soient réalistes, élaborées et menées avec un partenariat qu’il fallait entretenir, parfois créer et/ou renforcer non seulement avec le monde associatif : les fédérations, les comités régionaux et départementaux, les clubs, les associations locales, mais également avec les autres institutions éducatives, et avec des entreprises dont les motivations oscillent parfois entre paternalisme et citoyenneté. La démarche mise en œuvre pouvait comporter plusieurs étapes : - à partir d’un diagnostic partagé, réunir les partenaires, les sensibiliser et les convaincre de se mobiliser, les impliquer dans l’action, - identifier les contenus, les contraintes de l’élaboration du projet avec réalisme et pragmatisme, - mettre en relation de complémentarité les actions envisagées et les compétences des partenaires mobilisés, - préciser la stratégie de mobilisation des moyens financiers nécessaires à la conduite de l’action et à sa réalisation (CNDS, PEL, CUCS, OVVV …), - suivre la mise en œuvre des actions et réaliser une évaluation du projet. Pour conclure le candidat pouvait :

o rappeler les éléments clés du projet de développement proposé et de la démarche mise en œuvre,

o ouvrir une réflexion prospective sur l’évolution du projet et ses limites liées notamment à l’existence de freins d’ordre économique, culturel, communautaire et/ou religieux.

La mobilisation des connaissances : Il était attendu du candidat qu’il fasse preuve de connaissances institutionnelles :

o les différentes politiques liées aux dispositifs, o les dispositions du Code du sport relatives au thème, o la directive nationale d’orientation, o les documents, enquêtes et rapports déjà évoqués ou d’autres publications

comme « Les femmes : un atout pour construire l’avenir du sport » – les cahiers de l’université sportive d’été N°16 – maison des sciences et de l’homme d’Aquitaine – 2002,

o les instructions ministérielles et notamment la circulaire JS N° 04-197 du 13 décembre 2004 : femmes et sports – Priorités d’action du ministère de la Jeunesse, des sports et de la vie associative,

o une bonne connaissance du milieu associatif, sportif et socio éducatif. Il était également attendu du candidat qu’il démontre sa capacité à maîtriser la méthodologie des projets de développement.

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3.4.3.3 Analyse des résultats

Analyse quantitative

0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 16 à 20

19 25 12 7 6 1

27,14% 35,71% 17,14% 10,00% 8,57% 1,43%

62,86% 27,14% 10,00%

80,00% 20,00%

70 copies ont été corrigées, 19 ont reçu une note éliminatoire.

Analyse qualitative

Le libellé répondait aux objectifs de l’écrit 3 et présentait une actualité certaine. Il posait l’hypothèse d’une préoccupation sociétale à partir de laquelle il s’agissait de construire un projet en partenariat. Si le public était ciblé (les femmes), le candidat avait toute liberté pour définir la temporalité, le territoire, les partenariats nécessaires à l’élaboration du projet ayant pour objectif de favoriser la pratique sportive féminine. Points faibles : Certains candidats ont présenté une bonne analyse contextuelle mais qui débouchait sur : - la proposition d’un projet d’action sans lien avec l’analyse précédemment citée ou sur la présentation d’un catalogue d’actions sans réelle démarche de projet, - la description d’une liste d’actions et/ou de dispositifs connus sans aucun contexte ni justification; D’autres ont réalisé des copies faisant apparaître : - une absence de choix stratégiques, - un contexte vague et approximatif uniquement décrit et pas analysé dans sa dynamique et ses interactions, - le caractère très limité du partenariat mobilisé, - une faiblesse des savoirs pluridisciplinaires utilisés, - une présentation d’une démarche préétablie appliquée à une réalité abstraite. Points forts : - une analyse contextuelle précise et étayée, - un diagnostic clair, bien articulé avec la mise en œuvre du projet, - une connaissance et des références sur les plans sociologiques et institutionnels, - un projet éclairé dans son sens et justifié dans ses propositions.

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4. RAPPORT DES EPREUVES D’ADMISSION

4.1 Epreuve orale n°1 de nature « institutionnelle et juridique »

4.1.1 Cadre réglementaire

« Epreuve orale permettant au jury, à partir d’une question de nature institutionnelle ou

juridique, de vérifier la capacité du candidat à utiliser ses connaissances pour résoudre des

situations pratiques (durée de l’épreuve : une heure trente ; coefficient 3) » (extrait de l’arrêté du 5

septembre 1996 modifié).

4.1.2 Déroulement de l’épreuve

Le candidat tire au sort deux questions. Il dispose d’une heure pour préparer la question qu’il a choisi de traiter. Face au jury, il dispose de dix minutes pour présenter son exposé puis s’entretient avec les membres du jury pendant vingt minutes sur des points relatifs à la question traitée et sur d’autres sujets relevant du programme de l’épreuve. Les candidats déclarés admissibles à l’issue des épreuves écrites du concours réservé aux sportifs de haut niveau ont tous été interrogés par une même doublette. Pour les autres concours, 14 membres de jury (dont deux coordonnateurs) répartis de manière homogène en doublettes mixtes, ont interrogé les 116 candidats présents. L’interrogation des candidats s’est déroulée sur 4 jours. Pour garantir l’équité entre candidats, la régulation des évaluations et l’harmonisation des notes ont été soumises à différentes procédures :

− les consignes du président du concours ont été transmises, par oral et par écrit au jury,-

− une réunion des membres du jury, préalable aux épreuves, leur a permis de s’approprier les outils d’évaluation, les protocoles mis en œuvre dans cet oral et d’étudier l’ensemble des questions proposées aux candidats,

− ces protocoles, appliqués rigoureusement par l’ensemble des jurys, concernaient aussi bien l’accueil des candidats que l’évaluation de leur prestation.

Les membres du jury ont utilisé pour chaque candidat : - une fiche d’entretien qui récapitule l’ensemble de l’intervention du candidat et des questions posées par le binôme lors de l’entretien, - une fiche d’évaluation comprenant une douzaine de critères, - une fiche « repères de notation », reflétant les attentes critériées du jury et constituée de 6 échelles de niveau (de « très insuffisant » à « très bien ») qui a servi de cadre de référence unique.

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Les deux coordonnateurs de l'épreuve ont assisté, sans intervenir pendant la prestation du candidat, à plusieurs entretiens pour conforter l’équité et l’égalité de traitement des candidats. Ils ont plusieurs fois été intégrés dans des doublettes d’évaluateurs. Les binômes d’évaluateurs ont été modifiés à chaque demi-journée. Des réunions quotidiennes de régulation ont permis au jury d’échanger sur le déroulement des entretiens et l’évaluation des candidats, dans le strict respect de l’anonymat. 4.1.3 Attentes du jury et modalités d’évaluation

Les coordonnateurs ont proposé au jury de retenir 46 questions, toutes formulées conformément aux dispositions réglementaires qui régissent l’épreuve : une situation pratique proposée nécessitant la résolution d’un problème dans le champ institutionnel ou juridique. Ainsi, chaque question a été construite sur la base de l’association d’une thématique institutionnelle ou juridique, d’un demandeur ou commanditaire, d’éléments permettant une mise en situation et un questionnement explicite. Ces questions couvrent l’ensemble du programme de l’épreuve et tiennent compte des évolutions récentes. Pour son exposé, le candidat disposait de 10 minutes maximum, pendant lesquelles il n’est pas interrompu par le jury. L’entretien (20mn) était construit autour de questions afin de: - préciser les réponses apportées lors de l’exposé ; - approfondir la thématique de la question choisie ; - élargir l’interrogation à l’ensemble du programme. L’évaluation a porté sur la compréhension du problème posé, le traitement du sujet et des questions, l’utilisation des connaissances ainsi que sur la forme de l’exposé et de l’entretien (gestion du temps, expression orale...). 4.1.4 Analyse des résultats.

Analyse quantitative

Pour les 14 sportifs de haut niveau admissibles, les notes s’échelonnent de 03,00 à 15,00 avec une moyenne générale de 09,07. Les 120 candidats admissibles dans les autres concours (hors PSHN), ont été évalués par 14 examinateurs (7 hommes, 7 femmes) dont les 2 coordonnateurs de cette épreuve. Les prestations des candidats sont très inégales et les notes témoignent encore d’une grande hétérogénéité : les notes se répartissent entre 02,00 et 19,00. La moyenne générale est de 10,83 et 9 candidats ont été éliminés.

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La répartition des notes est la suivante :

0 – 5

5,5 – 8

8,5 – 10,5

11 – 13

13,5 – 15,5

16 – 20 Nombre de

notes

9

35

13

23

17

23

Pourcentage

7,50% 29,17% 10,83% 19,17% 14,17% 19,17%

Analyse qualitative

Points forts : L’analyse des prestations des candidats réalisée par les membres du jury met en évidence : - une bonne connaissance de la nature et des conditions de l’épreuve ; - une compréhension de la question choisie et l’identification du problème posé ; - une expression assez bien maîtrisée et une attitude adaptée. Dans l’ensemble, les candidats se sont bien préparés à cet oral : le temps est bien géré, l’exposé est structuré, ce qui ne veut pas dire qu’il est construit, l’attitude est en général irréprochable même si le stress est souvent visible. Ainsi les candidats ayant obtenu les meilleures notes ont su construire une problématique, analyser le sujet dans son contexte et ont fait preuve de capacités d’ouverture par rapport au problème posé et aux situations proposées, s’inscrivant même dans une démarche opérationnelle. Les connaissances juridiques et institutionnelles sont mieux maîtrisées que les années passées. Ces connaissances, à l’épreuve de la pratique professionnelle, constituent en effet la pierre angulaire d’un exposé bien construit. Les sujets sont bien compris, l’écoute des questions est très attentive et l’élaboration des réponses est structurée. Le lien entre théorie et pratique est souvent bien établi. Points faibles : Le niveau hétérogène, attesté par un écart-type important a nuancé la précédente analyse. En effet, pour la majorité des prestations des candidats, le jury a pu noter : - un manque d’implication personnelle, ce qui limite l’exposé, - un bachotage et un apprentissage « par cœur » qui restent très fréquents et quelques stratégies d’évitement mises en œuvre par des candidats, ce qui tend à formater leurs réponses et les rend peu efficientes, - des plans rigides, pétrifiant le développement de la pensée, ce qui nuit à la nécessaire articulation de la problématique, - une problématisation assez rare, le sujet étant très rarement questionné pour que les intentions sous-jacentes puissent être relevées, voire révélées,

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- une précipitation trop fréquente du candidat vers des éléments didactiques rassurants, ce qui l’empêche de procéder à ce questionnement pourtant indispensable à la construction d’une problématique pertinente, - une définition des termes du sujet trop souvent absente, empêchant une mise en lien et une tension dynamiques entre les éléments-clés du problème posé et excluant toute approche systémique, pourtant attendue à ce niveau de concours, - une description tenant souvent lieu de réflexion, entraînant des plans binaires dont la linéarité ne permet pas la nécessaire mise à distance qui rendrait le questionnement du jury fertile, - un niveau des connaissances relevant parfois de l’approche pointilliste. En effet, les connaissances fondamentales sont parfois imprécises alors que des références mineures semblent mieux maîtrisées, - des démarches originales et prospectives très rares et la prise de risque par un engagement personnel quasi-inexistante, -enfin, des exemples souvent absents ou peu variés ou exclusivement puisés dans la discipline sportive du candidat. Dans l’ensemble, l’exposé est mieux maîtrisé que l’entretien, celui-ci devient la partie la plus discriminante de l’épreuve. Dans l’échange avec le jury, les réponses sont, dans la majorité des cas, soit lapidaires, imprécises, mal construites, soit très longues, non ciblées sur l’essentiel. Or, le jury attend des candidats qu’ils fassent preuve de capacités de synthèse, de mise en lien et de mise à distance. Ils doivent construire une réflexion à partir du problème posé, l’inscrire et s’inscrire dans l’environnement professionnel du professeur de sport, les savoirs juridiques et institutionnels servant alors d’appui à l’argumentation. 4.1.5 Conseils aux candidats

Intégrer le fait sportif dans un ensemble social, économique et juridique sans lequel il ne peut être véritablement analysé. C’est pourquoi il faut : • S’imprégner d’une culture juridique, (par la connaissance des textes de base relatifs au fonctionnement des institutions, aux fondamentaux du droit …) ; - maîtriser les bases institutionnelles et juridiques de l’environnement sportif (code du sport en particulier) et du cadre d’emploi du professeur de sport ; - développer des savoirs satellites notamment en instruction civique ; - analyser l’actualité et chercher à comprendre les causes des évolutions et les conséquences prévisibles des nouvelles dispositions. • Construire une problématique pour ancrer la réflexion et l’élever au niveau attendu d’un cadre de catégorie A : - identifier le problème posé et le mettre en perspective pour une approche distanciée voire prospective ; - proposer un plan élaboré à partir de cette problématique qui témoigne d’une réflexion et d’une pensée personnelles.

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• Structurer l’exposé à partir d’une démarche systémique même si le libellé de la question semble simple : - cibler la question choisie par un travail de compréhension et d’analyse du sujet ; - rechercher les mots-clés, les définir et les mettre en lien ; - rester au plus près du sujet sans essayer de caser un maximum de connaissances ; - travailler sur la structuration de l’exposé en lien direct avec les problématiques énoncées ; - augmenter le niveau et le volume des connaissances pour être capable de prendre du recul, de mettre en lien et de multiplier les points de vue et les angles d’attaque. • S’informer de l’actualité et se déplacer au plus près du terrain, dans les services déconcentrés en particulier : - rencontrer des professeurs de sport pour approcher au mieux la réalité du métier (les dispositifs, les missions, le contexte, les partenaires…) afin de pouvoir lier cadres de référence et éléments concrets ; - utiliser les sites internet des principales institutions, notamment ceux du ministère et des services déconcentrés. • Travailler l’entretien et les échanges avec le jury dans toutes les dimensions du programme : - s’entraîner à la construction de plans d’exposés sans rédiger totalement la réponse ; - s’entraîner à répondre à des questions portant sur l’ensemble du programme et construire des réponses efficaces, ciblées sur l’essentiel ; - gérer le stress par de vrais entraînements à l’oral. • Adopter enfin, un vocabulaire dont le sens est maîtrisé et présenter une tenue (notamment vestimentaire) et une attitude adaptées à la fonction (de professeur de sport). 4.1.6 Conseils aux formateurs

• Vérifier que les connaissances institutionnelles et juridiques de base sont maîtrisées, sans oublier d’inclure la dimension didactique de la citoyenneté, l’instruction civique, viatique de tout fonctionnaire. • Conseiller une méthodologie de compréhension et d’analyse du sujet car résoudre une situation pratique, comme le précise l’intitulé des attentes de l’oral n°1, ne signifie pas mettre en scène une intervention mais simplement mesurer les contraintes ou les spécificités de l’environnement professionnel. • Bannir les formatages, à la fois dans la présentation comme dans la prestation du candidat, notamment les contextualisations artificielles qui tournent au jeu de rôle. • Adopter une méthodologie alliant à la fois rigueur et adaptation, savoirs référencés et expression personnelle, conformité et originalité.

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• Mesurer le « poids cognitif » de l’épreuve : le niveau du concours n’est pas celui du BEES 1 ni du BEES 2. La question peut sembler simple, la réponse sera toujours complexe. • Préparer spécifiquement cette épreuve, et ce dès le début de la formation, bien avant les résultats de l’admissibilité. En effet, la préparation à cette épreuve de nature institutionnelle ou juridique ne peut être que bénéfique aux candidats pour comprendre l’environnement du professeur de sport.

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4.2 Epreuve orale n°2 : langue étrangère.

4.2.1 Cadre réglementaire

« Epreuve orale de langue étrangère dans l’une des langues figurant à l’annexe II du présent

arrêté. A partir d’un document relatif au domaine du sport fourni par le jury, écrit dans une des

langues admises au concours et choisie par le candidat, celui-ci trie les informations, repère les

messages les plus importants et en organise la présentation en français. Cette présentation est

suivie d’une conversation avec le jury dans la langue choisie (durée totale de l’épreuve : 50

minutes dont 30 minutes de préparation ; coefficient 2) » (extrait de l’arrêté du 5 septembre 1996

modifié).

.« Listes des langues : allemand ; anglais ; arabe ; espagnol ; italien ; portugais » (extrait de

l’annexe II de l’arrêté du 5 septembre 1996 modifié).

4.2.1 Fonctionnement du jury Le jury a été subdivisé en 4 commissions, une par langue choisie par les candidats et 6 binômes : 3 en anglais, et un dans chacune des trois autres langues. Ces commissions se réunissaient à la fin de chaque journée pour en faire le bilan, et procéder à l’harmonisation des notes sous la direction de la coordonnatrice de l’épreuve. Les binômes d’anglais étaient recomposés après chaque journée, de manière à étalonner les notations pour en garantir l’homogénéité et ainsi le traitement le plus équitable possible de tous les candidats anglicistes. Les jurys d’allemand, d’espagnol et d’italien étaient nouveaux pour 50% d’entre eux. 2 des 6 jurys d’Anglais étaient nouveaux par rapport à l’année précédente. Le travail d’évaluation s’est avéré très performant dès la première demi-journée de l’épreuve. Les conditions matérielles d’organisation des entretiens étaient très satisfaisantes pour les sportifs de haut niveau à l’INSEP et satisfaisantes au CREPS de REIMS : examinateurs et candidats ont apprécié la proximité des lieux d’interrogation avec la salle de préparation ainsi que la luminosité mais il est cependant souhaité une meilleure insonorisation pour les prochains concours. 4.2.2 Analyse des résultats.

Compréhension du texte Au total, 30 textes avaient été présélectionnés et 20 textes d’une page ont été finalement retenus la veille du début de l’épreuve. Les jurys se sont attachés à vérifier auprès de chaque candidat le niveau de compréhension et de restitution du texte soumis. Cet exercice, réalisé en français comme le stipulent les textes réglementaires, a à nouveau permis cette année de

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préserver certains candidats d’une note « insuffisante » à laquelle leur faible niveau les exposait. Analyse quantitative

0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 16 à 20

5 22 18 27 12 8

5,43% 23,91% 19,57% 29,35% 13,04% 8,70%

29,35% 48,91% 21,74%

48,91% 51,09%

Cette épreuve a concerné 92 candidats dans 4 des langues admises au concours : Anglais (80), Espagnol (9), Allemand (2), Italien (1). Les notes s’échelonnent entre 3/00 et 18/20, la moyenne générale s’établissant à 10,47. 5 notes éliminatoires ont été attribuées en Anglais. Analyse qualitative Les examinateurs ont le sentiment que cette épreuve a été préparée avec sérieux par une grande majorité de candidats. Cependant, ils soulignent le décalage parfois criant entre le vocabulaire général d’une langue et celui spécifique au sport et à la discipline sportive du candidat : de nombreux candidats d’un niveau moyen voire très moyen s’avèrent en effet tout à fait convaincants dès que la discussion avec le jury évolue vers leur pratique sportive. Ils constatent par ailleurs des lacunes parfois sévères tant au niveau du vocabulaire que des bases grammaticales de la langue, du système verbal ou encore des données numériques. Enfin, les jurys ont à nouveau relevé cette année l’incapacité d’un certain nombre de candidats à évoquer avec précision et sans erreur l’actualité sportive du moment (par exemple le dossier des villes candidates à l’organisation des Jeux olympiques de 2016/2018…). Le niveau des anglicistes s’est globalement maintenu ; en revanche la prestation des candidats ayant choisi de présenter cet oral en allemand, espagnol et italien est nettement moins relevée que lors des promotions antérieures. La forme de la prestation orale était plutôt bonne même si la phonologie-qualité des sons, accentuation, rythme et intonation-,reste le point noir que tout candidat désireux de communiquer efficacement dans la langue étrangère se devra de maîtriser encore mieux. A noter l’amélioration du niveau des candidats du PSHN et il le recul d’un « formatage » dont les aspects négatifs avaient déjà été soulignés lors des précédentes sessions.

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4.2.3 Conseils aux candidats et aux formateurs.

Conseils aux candidats : L’appréhension d’une langue relève d’une préparation longue, qui nécessite le recours à tous les supports écrits et oraux existant dans notre environnement quotidien : articles de presse généraliste, littérature spécialisée (règlements sportifs, publications des FI), émissions et entretiens radio, Internet, discussions formelles ou informelles avec des interlocuteurs étrangers, etc.. Les candidats sportifs de haut niveau sont invités à profiter au maximum de leur déplacement à l’étranger pour pratiquer le plus possible la langue choisie à cette épreuve. Conseils aux formateurs : Il est recommandé aux formateurs de : - orienter davantage et/ou développer des temps de travail sur l’analyse de documents audio et favoriser l’expression orale des candidats, - effectuer des simulations grandeur nature, pour intégrer les différents paramètres de cette épreuve et éviter ainsi aux candidats d’être déstabilisés par les conditions de l’entretien.

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4.3. Epreuve orale n°3 : rapport d’expérience

4.3.1 Cadre réglementaire

L’épreuve d’oral « rapport d’expérience » est basée sur la présentation par le candidat d’un rapport de 12 pages relatant son expérience professionnelle (voire associative s’agissant des CAS externes) dans le domaine du sport. Le candidat doit situer et analyser son expérience professionnelle dans son environnement institutionnel et en dégager des éléments prospectifs. A partir de la présentation du rapport par le candidat, le jury pose des questions permettant au candidat de développer des arguments aidant à une prise de décision dans les domaines du développement et de la formation et à une conduite d’action (CAS externe) ou d’apprécier les aptitudes du candidat aux fonctions de professeur de sport (concours internes et 3ème concours). 4.3.2 Déroulement de l’épreuve

L’entretien dure 45 mn : 15 mn sont consacrées à la présentation du rapport lors de laquelle le candidat n’est pas interrompu. Succèdent 30 mn de questionnement par le jury pendant lesquelles sont précisés les éléments contenus dans le dossier et la vision que le candidat a du métier de professeur de sport. Le jury est composé de quatre doublettes (plus deux coordonnateurs), mixtes en catégorie professionnelle (conseillers ou inspecteurs) à défaut de l’être parfaitement en genre (deux femmes seulement sur huit examinateurs) Les candidats ont été évalués pendant 4 journées, en faisant se succéder les différents concours. On peut considérer que la rotation des jurys a permis un traitement homogène des candidats en garantissant un équilibre dans le questionnement sur l’ensemble de la session. Un travail de régulation des notes a été réalisé tout au long des évaluations. L’organisation de l’épreuve est bien rodée : fonctionnement des jurys, outils très pertinents, rôle des coordonnateurs indispensable, nombre de candidats par jour optimal pour évaluer dans de bonnes conditions (lecture des dossiers, interrogation et harmonisation). Le traitement des candidats par concours permet d’affiner la hiérarchie entre eux. En revanche, il devient plus difficile d’harmoniser le travail des doublettes quand il y a un faible nombre de candidats sur un concours. Il est également suggéré d’installer les jurys par concours pour favoriser l’harmonisation des notes. De l’avis des examinateurs, cette épreuve est pertinente et déterminante pour situer le candidat dans l’optique d’une prise de responsabilité. 4.3.3 Attentes du jury et modalités d’évaluation :

Le jury dispose de 2 outils d’évaluation utilisés conjointement : - une fiche d’évaluation comportant 14 items notés de « très insuffisant » à « très bien » et regroupés autour des quatre thèmes évalués : compréhension, connaissances utilisées,

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adaptabilité au contexte professionnel et forme de la prestation orale (rappel : le rapport écrit n’est pas noté). - une fiche « repère de notation portant sur une appréciation littérale du niveau du candidat - forme rédigée de la grille d’évaluation et reprenant les mêmes items, sa confrontation à la fiche d’évaluation permet d’affiner la note portée et de mieux comparer les candidats. 4.3.4 Analyse des résultats :

Analyse quantitative :

58 candidats étaient admissibles. La moyenne de l’ensemble de l’épreuve est de 11,75 alors quelle était de 11,63 l’an passé (mais elle ne concernait que le concours CTS). On peut donc se réjouir du niveau de prestation des candidats. La note la plus haute est de 18,50 (CAS externe), la note la plus basse est de 04,50, excepté un 0 pour cause d’absence, 2 candidats ont été éliminés

Les notes se répartissent de la façon suivante :

0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 16 à 20

2 6 15 11 18 6

3,45% 10,34% 25,86% 18,97% 31,03% 10,34%

13,79% 44,83% 41,38%

39,66% 60,34%

Points positifs : Dans l’ensemble, on constate un réel effort de préparation à l’épreuve : la forme de la prestation orale et la gestion du temps imparti pour l’exposé sont très souvent correctes. On note une certaine similitude du plan de la présentation qui témoigne de cet effort de préparation mais qui, néanmoins, pourrait aussi apparaître comme un manque d’originalité un peu lassant Les bons candidats font preuve de qualité d’écoute, se montrent réactifs lors de l’entretien. Les candidats excellents réalisent des exposés originaux et problématisés et défendent avec vigueur et pertinence un point de vue personnel. Le niveau de réflexion est plutôt bon quoiqu’hétérogène. Il permet de différencier les candidats, les meilleurs d’entre eux étant en capacité de prendre de la distance par rapport à leur expérience. Points négatifs : En complément de ce qui a été évoqué plus haut, on peut noter que dans l’ensemble, les candidats ne jugent pas nécessaire d’étayer leurs propos par des références précises. De plus, les candidats les plus faibles ont une expérience très limitée des différents secteurs d'intervention d'un professeur de sport et ne peuvent convaincre le jury de leur capacité à s'y projeter.

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4.3.5 Conseils aux candidats

Les conseils émis les années précédentes restent globalement d’actualité. Concernant cette session, on peut spécifiquement ajouter qu’il est conseillé aux candidats de ne pas réciter un exposé appris par cœur, de savoir prendre du recul pour être en capacité d’apporter un point de vue critique et de connaître le positionnement d’un cadre A dans une organisation pour montrer sa capacité à en adopter le rôle et à en avoir les compétences. 4.3.6 Conseils aux formateurs

Pour les formateurs, il convient de mieux comprendre les nouvelles organisations des services territoriaux et mieux expliquer les enjeux de leur nouveau positionnement institutionnel. Pour tous, il est conseillé, une fois encore, de ne pas hésiter à oser ; l’originalité qui ne sacrifie pas la rigueur est toujours payante.

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4.4. Epreuve orale N° 3 vidéo.

4.4.1 Cadre réglementaire

"…à partir d'un document vidéo ou d'une séquence en situation, choisis par le Jury et portant

sur la discipline dans laquelle s'est inscrit le candidat, celui-ci expose au Jury le résultat de son

analyse, de son observation ou de son intervention.

Il fait part des enseignements qu'il peut en tirer pour fonder l'entraînement. Il sera amené à

justifier ses décisions et à proposer un plan d'action à plus long terme « (durée de l’épreuve : une

heure quinze minutes ; coefficient 4) » (extrait de l’arrêté du 5 septembre 1996 modifié).

4.4.2 Déroulement de l’épreuve

Cette épreuve met le candidat dans un rôle d'entraîneur (dans une discipline sportive et la spécialité d’inscription du candidat) devant une étude de cas, et permet ainsi l'évaluation de la connaissance de sa discipline d'une part, et de ses capacités à mettre en œuvre ses connaissances (théoriques, scientifiques ou issues de son expérience) pour traiter le problème qui lui est proposé d’autre part. Le temps imparti pour l'épreuve se divise ainsi : préparation, 25 min ; exposé, 20 min ; entretien, 30 min. Le candidat tire au sort un sujet associé à une séquence vidéo dont la durée est comprise entre 30 sec et 2 min. Ce document présente un sportif ou un groupe de sportifs dont le niveau ne doit pas être inférieur au niveau national, filmé à vitesse normale (25 images / sec). Les images retenues le sont dans un souci d'étude technique pour répondre aux attendus du concours. A noter que sur chaque fiche tirée au sort, le candidat retrouve le texte officiel concernant l'épreuve ainsi que la durée et le coefficient ; il doit par ailleurs pouvoir tirer au sort parmi au moins 4 sujets. Chaque sujet tiré est éliminé. Le candidat peut utiliser un chronomètre, un fréquencemètre, mais tout autre matériel ou document est interdit. Il a à sa disposition dans la salle du jury un tableau effaçable et des feutres. Cette épreuve se déroule avec le support d’un ordinateur fourni par le jury. Le système de navigation dans l'image est très simple (lecteur du logiciel DartFish ), le candidat clique avec la souris sur des icônes reprenant les fonctions du magnétoscope. Un temps de manipulation sur la machine est prévu pour chacun avant le temps réel de l'épreuve. Par ailleurs, compte tenu de la technicité de l'épreuve, un informaticien est présent en permanence à proximité des candidats pour assurer le bon déroulement tant pendant la période de préparation que devant les jurés. Le libellé des sujets a été harmonisé faisant ressortir systématiquement les attendus de l'épreuve : observer, analyser, proposer, justifier, tout en respectant le mode d'expression et le vocabulaire propres à chaque discipline.

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Les séquences vidéo proposées sont récentes (généralement moins de 2 ans). Elles correspondent aux pratiques actuelles du haut niveau, tant sur les plans réglementaires que technico-tactiques. Deux coordonnateurs sont responsables, l’un de l’organisation technique, l’autre des modalités d’évaluation et d’harmonisation de l’épreuve. Les jurys sont composés de deux évaluateurs : un spécialiste de la discipline proposé au président du jury par la fédération sportive et un interrogateur « généraliste » permanent. Cette année, dans le concours SHN, 11 spécialistes (pour 15 disciplines de 10 fédérations) associés à un interrogateur permanent et un régulateur sont intervenus. Pour le concours CTS, 19 spécialistes (pour 25 disciplines de 16 fédérations) et 5 interrogateurs permanents sont intervenus. Chaque interrogateur permanent évaluait plusieurs sports. Le coordonnateur procède avant l'épreuve proprement dite à un entretien avec les spécialistes, membres du jury pour chaque demi-journée. Ce moment est important : c'est en effet, l'occasion de réaffirmer les points clés de l'épreuve et les modalités pratiques de conduite de l'entretien et d'attribution de la note. L'entretien avec le candidat reste centré sur la problématique posée par le sujet, mais tous les aspects liés à la réalisation de la performance sportive et aux connaissances qui s’y rattachent (techniques, biologiques, biomécaniques, psychologiques…) peuvent être explorées pendant les 30 minutes. L’évaluateur permanent confirme les rôles de chacun et en particulier le sien, qui joue davantage sur l'ouverture du questionnement, sur les connaissances scientifiques et méthodologiques de l’entraînement. Il rappelle qu'il est, par ailleurs, garant du respect des règles du concours (règles de droit). Il veille au bon déroulement de l'épreuve dans la plus grande confidentialité ainsi qu'à l'équité et à l'impartialité du jury dans le traitement et l'interrogation des candidats. Le coordonnateur assiste pratiquement à une épreuve de chaque discipline et régule les niveaux de notation entre les doublettes. 4.4.3 Attentes du jury

L'attribution des notes se fait sur les capacités du candidat à : - observer et sélectionner les images signifiantes, - élaborer des objectifs à partir de son analyse, - proposer des situations d'entraînement, - et dans tous les cas, à argumenter sur le plan théorique, scientifique ou issu de l'expérience. L'expression orale est par ailleurs prise en compte, tant au niveau du vocabulaire spécifique maîtrisé que de l'aisance dans la communication et surtout de la capacité à animer son exposé. Au niveau des modalités d'évaluation, une grille permet de déterminer un profil relatif à la prestation de chaque candidat, et dans un second temps de proposer une note. En effet, après l'entretien, le spécialiste et l’interrogateur permanent remplissent la grille

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d'évaluation selon leurs appréciations. Une fiche « repère de notation » permet de mieux situer la prestation dans l’échelle des notes. Une note commune est alors portée en attente. Lorsque tous les candidats d'un même sport ont été interrogés, une régulation générale est opérée afin que les notes définitives soient adoptées. Une ultime régulation est ensuite effectuée pour l'ensemble des candidats du concours dans un souci d'harmonisation et afin de respecter l'égalité de traitement entre les différentes disciplines sportives. 4.4.4 Analyse des résultats.

4.4.4.1 Concours PSHN

Analyse quantitative : Pour le concours PSHN, les 15 candidats admissibles ont obtenu des notes qui s'échelonnent de 11,50 à 17,00. La moyenne des notes est très haute 14,37 : 3 candidats obtiennent des notes comprises entre 11 à 13 (20%) ; 8 entre 13,5 à 15,5 (53 %) ; 4 entre 16 à 20, (27%). Analyse qualitative : Dans le concours SHN, les candidats, experts de leur discipline, dominent les aspects liés à la réalisation de la performance sportive et les méthodes d’entraînement. De plus, la bonne préparation du concours à l’INSEP les conduit à une excellente maîtrise de l’outil informatique et à la méthodologie de l’épreuve. Malgré tout, certains rencontrent des difficultés à prendre du recul pour développer une analyse distanciée de leur pratique. La plupart des candidats élaborent des propositions d’entraînement valides au regard de la question et des problématiques du (des) sportif(s), les meilleurs étant capables de justifier théoriquement et (ou) scientifiquement leurs affirmations. 4.4.4.2 Concours CTS externe

Analyse quantitative :

0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 16 à 20

4 9 14 13 15 7

6,45 14,5% 22,58% 20,97% 24,19% 11,29%

20,97% 43,55% 35,48

43,55% 56,45%

Les notes s’échelonnent entre 03,00 et 20,00. La moyenne est de 11,22. Il convient de signaler une note de 20,00 pour un candidat excellent tant pour son expérience du haut niveau que pour les justifications et connaissances théoriques.

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La majorité des candidats maîtrise la méthodologie de l’épreuve ; l’exposé est souvent cohérent. Les candidats ayant les notes les plus basses ne possèdent pas les connaissances des problématiques et les pratiques du haut niveau de leur spécialité. Analyse qualitative : La moyenne du concours CTS (11,22) qui s’améliorait régulièrement, régresse cette année par rapport à l’année 2009 (11.71) mais cette moyenne est en réalité de 11,59 car, pour la première fois, elle intègre la note 00,00 pour les deux absents. La répartition des notes est cohérente, les candidats au-dessus de la moyenne (67,80%) maitrisent la méthodologie de l’épreuve, la différence s’opère sur leur capacité à argumenter et justifier leurs préconisations d’entraînement théoriquement et scientifiquement. Les points forts : Les points forts varient peu d’année en année. La maîtrise de l’outil informatique et de la méthodologie de l’épreuve est maintenant acquise. Les meilleurs candidats maîtrisent parfaitement les connaissances spécifiques du haut niveau de leur discipline qu’ils complètent par des connaissances théoriques et scientifiques approfondies. Ceci leur permet de justifier leur proposition et d’être adaptatif et créatif. Des candidats, soit par leur pratique personnelle, soit par leur propre démarche auprès d’entraîneurs, ont acquis la connaissance des pratiques actuelles de l’entraînement du haut niveau. Celles-ci peuvent être investies avec succès tant pendant l’exposé que lors des questions de justification pendant l’entretien. Les points faibles : Certains candidats ont une connaissance très limitée de leur discipline au regard du haut niveau ; leur intervention, d’un niveau régional n’est pas adaptée au contexte de la séquence vidéo : les remédiations d’entraînement proposées sont souvent « plaquées », sans adaptation au niveau des athlètes ou à la particularité de la situation d’entraînement. Il est important de mobiliser la capacité à analyser les pratiques d’entraînement et de compétition. Elle repose, à la fois, sur la maîtrise des savoirs pratiques liés à la discipline sportive et sur les connaissances théoriques et scientifiques. Ainsi les candidats peuvent expliciter les processus (physiologique, biomécanique, psychologique…) qui sous-tendent les comportements des sportifs et les pratiques d’entraînement et de compétition. Certains candidats s’appuient d’une manière excessive sur une méthodologie trop rigide, ce qui déconnecte leurs propositions de remédiation du contexte proposé, voire, dans certains cas, de la question posée. Le cœur de l’exposé reste les propositions de situations d’entraînement qui doivent s’appuyer sur les bonnes observations et le bon diagnostic au regard de la question posée. Le manque de capacité à animer son exposé peut handicaper fortement des candidats : soit par excès de stress soit par manque de disposition et d’adaptation personnelle. Certains candidats ne manifestent pas assez de compétences à situer leurs actions dans le cadre d’une planification d’entraînement. Or la capacité à décrire les différents champs de l’entraînement sportif et leurs interactions par rapport à un objectif précis dans le temps révèle le niveau des candidats.

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4.4.5 Conseils aux candidats et aux formateurs

Conseils aux candidats : Les candidats développeront, s’ils ne la possèdent pas, une expérience d’entraîneur de terrain du plus haut niveau possible. En cas d’impossibilité, il serait souhaitable qu’ils échangent avec des entraîneurs experts, qu’ils les observent et qu’ils analysent leur fonctionnement. Les évolutions récentes de leur discipline doivent être connues, depuis les dernières techniques d’entraînement jusqu’aux nouveautés règlementaires, en passant par les dernières recherches et autres avancées technologiques. Le guide du candidat mis en ligne (texte et vidéos) sur le site du ministère est un bon complément à ce rapport du jury. En particulier, les candidats, en visionnant et en étudiant les séquences vidéo présentées, pourront se faire une idée précise de l’épreuve et des attentes du jury. Conseils aux formateurs : Les formateurs doivent amener les candidats à analyser leurs pratiques de terrain (de sportif ou d’entraîneur) en les amenant à prendre du recul. Les échanges inter-disciplines peuvent être un vecteur intéressant. Les simulations d’épreuve sont incontournables. Celles-ci seront réalisées dans leur entier avec, si possible, un interrogateur permanent accompagné d’un interrogateur spécialiste de la discipline. En effet, il ne faut pas se satisfaire de la maîtrise méthodologique de la partie « exposé » de l’épreuve, mais penser aussi à la qualité de la prestation : les contenus spécifiques à la discipline ainsi que les aspects de persuasion, de clarté, de conviction, d’originalité sont très importants. De plus, la pression temporelle de l’épreuve doit être prise en compte (respect de la durée des différentes parties).

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4.5 Epreuve orale facultative n° 4 relative au sport de haut niveau. 4.5.1 Cadre réglementaire

« Entretien sur la base d'un dossier dont les caractéristiques sont indiquées en annexe III du

présent arrêté. Au cours de l'entretien, le candidat devra présenter et analyser sa pratique et ses

connaissances en matière de sport de haut niveau.

Le dossier est remis au jury à une date fixée par le président du jury. Pour cette épreuve

facultative, seuls les points obtenus au-dessus de la moyenne sont pris en compte (durée: 45

minutes; coefficient 1) ». (Extrait de l’arrêté du 5 septembre 1996 modifié).

Le dossier (au maximum cinq pages dactylographiées) est constitué des documents suivants: Fiche 1: identité et curriculum vitæ du candidat (2 pages maximum) Fiche 2: parcours sportif (3 pages maximum). Durée totale de l'épreuve : 45mn dont 15mn de présentation et 30mn d'entretien 4.5.2 Déroulement de l’épreuve

En 2010, le jury a été entièrement renouvelé par rapport à la session 2009 et cinq des six examinateurs évaluaient cette épreuve pour la première fois. La composition des doublettes a fait l’objet d’une attention particulière afin d’éviter de mettre en présence un membre du jury et un candidat qui se connaissent. L’organisation mise en place avec des doublettes changeant toutes les demi-journées a permis à chaque membre d’examiner entre 7 et 12 candidats. Cette grande disparité est consécutive des nombreux désistements de candidats convoqués et positionnés sur le planning. Les membres du jury se sont attachés à conduire pour chaque candidat un entretien équilibré à partir de questions s’inspirant de thèmes communs à tous, examinés en début de session. Durant l’échange, les examinateurs ont cherché un complément d’informations concernant le parcours du candidat. Cet échange a permis ensuite au candidat de mettre en exergue le bilan et l’analyse de son expérience, voire de présenter des perspectives dans le cadre d’un projet professionnel. Le questionnement avait pour objectif de faire ressortir les aspects relevant d’une expérience concrète ou d’un « vécu » et non de simples connaissances réglementaires ou théoriques. En conséquence la formulation des questions encourage la description (comment ?, par quels moyens ?).

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4.5.3. Modalités d’évaluation

Il est indispensable de rappeler le fondement de l’épreuve orale facultative n° 4. Cette épreuve est justifiée par le fait que le sport de haut niveau constitue une des missions prioritaires du ministère de la santé et des sports, menée conjointement avec les fédérations sportives. Elle a été créée en 1999 dans le but de permettre à des candidats à un concours de recrutement de cadres sportifs, de valoriser une expérience en matière de sport de haut niveau. Cette épreuve facultative succède à la formule de bonification en points accordée antérieurement aux candidats sportifs de haut niveau au regard de leur palmarès. En ce sens l’arrêté du 21 septembre 1999 précise « … le candidat devra présenter et analyser sa pratique et ses connaissances… » Si on admet que le sport de haut niveau, et son prolongement en termes de résultats dans les compétitions internationales (aux Jeux Olympiques, Championnats du Monde ou d’Europe) est un des moteurs du développement de la pratique et constitue également une valeur ajoutée pour son encadrement, il semble logique de le prendre en compte dans le concours de recrutement des professeurs de sport. L’objectif de l’épreuve orale n° 4, outre l’analyse de la prestation des candidats, est donc de discriminer parmi eux, ceux qui peuvent objectivement se prévaloir d’une expertise dans la pratique, l’entraînement ou l’arbitrage du sport de haut niveau. Celle-ci doit générer une capacité à analyser et à transposer les acquis de cette pratique, pour constituer une réelle plus value dans l’exercice de leur futur métier. Le jury attend des candidats qu’ils se projettent dans leur avenir professionnel et valorisent leur parcours de haut niveau. L'historique des inscriptions sur la liste des sportifs de haut niveau, constitue le point de référence permettant au jury de valider le discours du candidat. Une vérification de la qualité de sportif de haut niveau est effectuée à partir de la base de données du ministère de la santé et des sports. Le jury doit donc se positionner pour les candidats experts, cadres ou entraîneurs qui ne justifient pas d’une inscription sur liste. 4.5.4 Analyse des résultats L’oral n°4 concerne majoritairement les candidats des concours CTS et ceux inscrits sur les listes ministérielles des sportifs de haut niveau (4 Elite,10 séniors,2 jeunes) dont un seul candidat était inscrit en catégorie reconversion. Analyse quantitative :

Il convient de noter une baisse générale par rapport à 2009 : - du nombre de candidats : inscrits : 44 (51 en 2009), présents : 27 (51 en 2009), - des résultats : moyenne générale de l'épreuve: 11,91 (12,37 en 2009) avec un niveau de prestations hétérogène : la meilleure note étant de 20,00, la plus basse : 02,00.

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0 à 5 5,5 à 8 8,5 à 10,5 11 à 13 13,5 à 15,5 16 à 20

19 4 4 7 5 5

43,18% 9,09% 9,09% 15,91% 11,36% 11,36%

52,27% 25,00% 22,73%

61,36% 38,64%

A noter que ce tableau tient compte d’une note 0 donnée à un candidat absent. La meilleure moyenne est obtenue par les candidats du concours CAS externe avec 13,25 (mais cette moyenne n’est pas significative car ne elle ne concerne que 2 candidats), suivie par celle du concours CTS externe avec 12,74 (17 candidats). Le nombre de candidats bénéficiant d’une majoration de points s’élève à 17 soit 63 % des candidats (69% en 2009). Deux candidats se présentant au titre de leur pratique du sport de haut niveau en tant qu'entraîneur ont obtenu une note >10,00 (moyenne = 12). Ils étaient 5 en 2009. Les quatre candidats classés ou ayant été classés dans la catégorie élite obtiennent une moyenne de 16,13. Analyse qualitative : Quelques candidats ont été très performants dans leur prestation, d’autres n’ont pas été en mesure de justifier d’un parcours voire de présenter des connaissances en matière de sport de haut niveau. La majorité des candidats connaissait la nature et les attendus de l’épreuve et s’est investie dans une stratégie de préparation sérieuse dont les effets sont perceptibles (plan de présentation, compréhension des questions et maîtrise du temps de parole). Les meilleurs candidats sont parvenus à bien analyser leur parcours, prenant du recul par rapport à celui-ci et montrant une réelle capacité à transférer leurs acquis dans leurs missions en qualité de cadre. La pratique de haut niveau constitue une condition nécessaire mais non suffisante pour obtenir une note > 10,00. En effet, un candidat inscrit ou ayant été inscrit sur la liste des sportifs de haut niveau n’a pas su tirer profit de cette épreuve. 4.5.5 Conseils aux candidats et aux formateurs

Pour prétendre tirer bénéfice de cette épreuve, le candidat doit s’assurer que son expérience s’inscrit dans le cadre du sport de haut niveau tel que défini dans le code du sport.

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� Pour les sportifs, la référence à la qualification de haut niveau concerne les catégories élite, senior, jeune, et reconversion des listes ministérielles.

� Les juges ou arbitres doivent pouvoir témoigner d’expérience au niveau des Jeux Olympiques, de championnats du Monde ou d’Europe, et justifier d’une inscription sur la liste du ministère de la santé et des sports.

� Les entraîneurs doivent être précis afin de démontrer du niveau réel d’intervention et de leurs responsabilités (collectifs nationaux, pôles, classement des sportifs, objectifs de compétitions, rôle, durée, …).

Le candidat présentera un dossier conforme au texte, de 5 pages (2+3) avec éventuellement une annexe du DTN précisant la responsabilité d’encadrement. Il est important que le candidat respecte le format du dossier et n’adresse aucun autre document en complément. Seul le dossier conforme servira de base à l’entretien. La police d’écriture sera de préférence Times 12 ou Arial 11 avec interligne simple (maxi 1,5) et marges 2,5 x 2,5 x 2,5 x 2,5. Il convient de préciser dans le curriculum vitæ: - la date de naissance, - l’historique du classement sur les listes. Le seul document auquel ait droit le candidat lors de l’entretien est un dossier identique à celui du jury, vierge de toute annotation. Il est utile de s’entraîner à écouter les questions du jury, les comprendre et y répondre clairement afin de bien cerner l’objet de celles-ci. Rappel sur l’exposé: il s’agit bien de présenter et d’analyser sa pratique et ses connaissances en matière de sport de haut niveau. Après avoir présenté les spécificités de sa discipline, son parcours et ses résultats sportifs, il est intéressant que le candidat définisse les moments clés de sa carrière. Le jury conseille aux candidats de se détacher de leur dossier pour exposer les éléments significatifs de leur parcours, faisant apparaître leur capacité d’analyse et leur faculté à prendre du recul. Le jury attend des candidats une analyse fine et pertinente de leur pratique au regard de l’évolution de leur discipline. La préparation de cette épreuve ne doit pas conduire à une standardisation des prestations des candidats.

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5. CONCLUSION

Les concours 2010 de recrutement des professeurs de sport se sont déroulés une nouvelle fois, sans incident, dans de très bonnes conditions et à la satisfaction générale. Les raisons essentielles de la réussite tiennent à : � Une préparation minutieuse et rigoureuse assurée par les équipes du bureau du

recrutement, de l’INSEP et du CREPS de REIMS. � Une organisation des épreuves parfaitement rôdée et irréprochable autant à

l’INSEP qu’au CREPS de REIMS. � Une forte implication et un grand professionnalisme des membres du jury

s’inscrivant dans le prolongement de la démarche initiée lors des sessions antérieures.

� Une originalité : la présence de coordonnateurs d’épreuves sur qui repose la

pertinence de la régulation et de l’harmonisation des évaluations, notamment grâce à l’élaboration des référentiels et aux réunions de coordination des correcteurs ou des examinateurs de chaque épreuve ; leur rôle est fondamental.

� L’utilisation d’outils patiemment élaborés et améliorés au fil des ans :

- la note du président aux membres du jury (admissibilité et admission), - la fiche « repères de notation », spécifique à chaque épreuve, - la « grille d’évaluation », utilisée pour chaque prestation des candidats, à chaque épreuve, - la fiche d’analyse qualitative, que chaque membre du jury remet aux coordonnateurs d’épreuves et qui contribue à nourrir le rapport externe du président du jury.

� Des résultats tout à fait satisfaisants concernant le nombre d’admis : tous les

postes offerts ont pu être pourvus (49) et dans presque tous les concours, une liste complémentaire a pu être établie.

Ces différents éléments ont permis de:

- donner aux membres du jury des repères et une grande sécurité pour leurs travaux d’évaluation, - tendre vers la plus grande justice ou équité entre les candidats, - éviter, jusqu’à présent, tout recours contre les décisions prises par le jury,

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- recruter des professeurs de sport dont la grande qualité est reconnue par tous les acteurs du sport français.

L’objectif des concours de recrutement des professeurs de sport est de discriminer les candidats qui présentent les plus forts potentiels pour devenir les cadres techniques et pédagogiques dont le sport français a besoin. Avec du recul, les résultats des sessions précédentes démontrent que l’objectif a été atteint. Pour maintenir ce niveau d’excellence, au moment où se discute une éventuelle réforme de ces concours, les membres du jury ont exprimé le vif souhait de : � La poursuite de cet objectif qui doit se traduire par une réflexion approfondie

sur le maintien de la note éliminatoire ou sa disparition. Son abandon changerait considérablement les résultats des concours.

� La nécessité de maintenir également au moins une épreuve de culture

générale et sportive s’agissant d’un concours de catégorie A de la fonction publique d’Etat ; à l’heure où plus que jamais il est demandé aux fonctionnaires de responsabilité de faire preuve d’adaptabilité aux environnements professionnels et aux missions nécessairement évolutives qui sont les leurs, cette épreuve garde véritablement tout son sens.

� La mise en place d’épreuves susceptibles de sélectionner des candidats aptes

à œuvrer indifféremment au sein des services territoriaux ou établissements en qualité de CAS ou comme CTS placés auprès des fédérations.

Le niveau des concours est tel qu’une préparation sérieuse non seulement s’impose mais nécessite de s’appuyer sur un centre de préparation spécifique. Les formateurs devront adapter ainsi des parcours de formation personnalisés et sélectionner pour la préparation, des candidats déterminés à s’engager vers un métier passionnant mais exigeant. Les candidats doivent en effet avoir à l’esprit que le métier de professeur de sport repose d’abord sur une pratique sportive confirmée, ensuite sur une envie permanente de progresser dans un environnement institutionnel en constante évolution, enfin sur un engagement total dans les missions que l’Etat confie à ses personnels techniques et pédagogiques.

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REMERCIEMENTS Ce rapport a été réalisé grâce aux contributions des coordonnateurs des épreuves écrites et orales Coordonnateurs des épreuves d’admissibilité :

Épreuve n° 1 (culture sportive) : Alexandra AMERIGOT PS et Frédéric MANSUY IPJS Épreuve n° 2 (culture scientifique et technique) : Céline JOVIADO PS et Philippe DELHAYE CTPS Épreuve n° 3 (culture pédagogique) : Marie-Paule CHAMPETIER PS, Pierre-Yves GAZZERI CTPS et Michel LETIENNE IJS. Coordonnateurs des épreuves d’admission :

Épreuve n° 1 (épreuve de nature institutionnelle et juridique) : Magalie CARLON PS et Jean-Yves TAYAC IJS Épreuve n° 2 (langues étrangères): Marie-Lyse ELLIOTT CEPJ et Christelle GAUTIER PS Épreuve n°3 vidéo : Pierre SALAME CTPS et Frédéric CLERCQ PS Épreuve rapport : Marie-Paule CHAMPETIER PS et Frédéric MANSUY IPJS Épreuve n° 4 (épreuve facultative portant sur le sport de haut niveau) : Patrice BEHAGUE CTPS. Par ailleurs, la mise en place du jury et des différentes épreuves a bénéficié du concours:

- à l’administration centrale du personnel du bureau du recrutement : de Michel MANSUY, chef de bureau, Eric MIGEVANT, Adjoint au chef de bureau, Sylvie FERRAND-SACCHI et Bernard PIVETTA, gestionnaires des concours. - à l’Inspection Générale de Anne-Marie CLEMENÇON, chargée de documentation, Jeannette FOMOA, Anne BAILLY, Katty RIVAL secrétaires /assistantes, - à l’INSEP de Michel GODARD IPJS, Patrick LADAUGE PS pour la logistique du concours réservé aux sportifs de haut niveau, - au CREPS de REIMS lors des épreuves d’admissibilité et d’admission d’Angélique HUCHETTE, Laurent MARTINET pour l’accueil et d’Arnaud ZELLER CTPS pour l’accompagnement logistique, - sur les lieux des épreuves des directeurs d’établissement et de leurs équipes de collaborateurs qui ont offert des conditions matérielles en tout point remarquables. Je tiens à remercier chaleureusement l’ensemble de ces personnes qui, par leur implication et leur professionnalisme, ont permis un excellent déroulement de ces concours.

François MASSEY Inspecteur Général de la Jeunesse et des Sports

Président des concours de recrutement des professeurs de sports 2010