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Le journal du centre de formation - n° 15 - juin 2012 - CONCOURS 2011-2012 CES CHAMPIONS QUI FONT LA FIERTÉ DU CEPROC 2 EDITO La gastronomie, antidote à la crise Lorsque la crise sévit, rien de tel que le réconfort culinaire. 3 EUROPE Currywurst-sur-Seine Le Ceproc et le CF de Berlin s’associent lors des journées «faites l’Europe» organisées par la Mairie de Paris les 8 et 9 mai. 5 FORMATION Yoann Diaz, «artisan intello» Ancien apprenant du Ceproc entre 2002 et 2004, Yoann Diaz est stagiaire en CAP pâtisserie «adultes» en un an. 6-7 DOSSIER Nos challengers de choc 2011-2012 Plusieurs apprenant(e)s du Ceproc se sont distingué(e)s aux plus hautes marches de prestigieux podiums (MAF, Rabelais, Olympiades, etc). 8 CHARCUTERIE La charcuterie du Ceproc, «élue» de la présidentielle La présidentielle s’invite au stand de la charcuterie lors du salon de l’agriculture, du 25 février au 4 mars. © Photo Ceproc/CNCT Côté-à-côte, Alexandre Saint- Saens, Rabelais des jeunes talents et Abdeslem El Ghemary 3 e au MAF pâtisserie & prix de la dégustation (pp. 6-7) Generation15.indd 2 10/07/2012 11:28:25

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Le journal du centre de formation - n° 15 - juin 2012 -

CONCOURS 2011-2012CES CHAMPIONS QUI FONT LA FIERTÉ DU CEPROC

2 EDITO

La gastronomie, antidote à la criseLorsque la crise sévit, rien de tel que le réconfort culinaire.

3 EUROPE

Currywurst-sur-SeineLe Ceproc et le CF de Berlin s’associent lors des journées «faites l’Europe» organisées par la Mairie de Paris les 8 et 9 mai.

5 FORMATION

Yoann Diaz, «artisan intello»Ancien apprenant du Ceproc entre 2002 et 2004, Yoann Diaz est stagiaire en CAPpâtisserie «adultes» en un an.

6-7 DOSSIER

Nos challengers de choc 2011-2012Plusieurs apprenant(e)s du Ceproc se sont distingué(e)s aux plus hautes marches de prestigieux podiums (MAF, Rabelais, Olympiades, etc).

8 CHARCUTERIE

La charcuterie du Ceproc, «élue» de la présidentielleLa présidentielle s’invite au stand de la charcuterie lors du salon de l’agriculture, du 25 février au 4 mars.

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Côté-à-côte, Alexandre Saint-Saens, Rabelais

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2 NEWS

La crise est bel et bien là, assène-t-on à longueur d’articles et de JT.

Proliférant déjà dans les confins méridionaux de l’Europe, l’hydre serait sur le point d’étendre ses tentacules au Vieux continent et prendre corps dans l’Hexagone, où des milliers de citoyens seraient menacés d’être livrés en pâture à la paupérisation et de rejoindre les cortèges des laissés-pour-compte qui peuplent les faubourgs des agglomérations. Et si un tel scénario était vrai ? Car au nom de quel principe ce qui est à l’oeuvre ailleurs, au sein même de l’Europe, ne se produirait-il pas chez nous ? Une chose est sûre : l’ère des Trente glorieuses a vécu, et dans son sillage, le mythe de l’intouchabilité et de l’immu-nité a volé en brèches. La crise a le mérite de dissiper, une fois pour toute, les certitudes de notre toute puissance et de toutes les puissances définies comme telles. Il faut se rendre à cette évidence-là, car mieux vaut prévenir que guérir. Face à l’inconnu, tout le monde est logé à la même enseigne, «grands» et «petits», Etats et Individus. Feu la chose providentielle ! Une dose de lucidité permet de se prémunir des opiums de l’illusion et des faux-semblants et pourquoi pas de rêver à nouveau... les pieds sur terre. Mais comment le faire? En restant soi-même. En croyant en ce qui fait la singularité de chaque individu : la passion, le savoir et le savoir-faire... En transmettant ce que l’on a reçu. La gastronomie, en tant que patrimoine culturel

ancestral légué de génération en génération, est un moyen de résistance contre la crise. Parce que plus qu’un acte de subsistance, elle relève d’une quête d’enchantement, de création et de partage inscrite dans nos us et coutumes hexagonaux que le monde entier nous envie. Faire son marché, acheter sa baguette, sa tranche de jambon ou son fromage, papoter avec son commerçant sont autant d’actes de vérité du quotidien. Ils sont vecteurs de sens. Un sens social, économique et culturel. Lorsque la morosité sévit, rien de tel que le réconfort culinaire. Voilà une raison de plus de plaider en

faveur du bien-fondé des métiers de la gastronomie auxquels forme le Ceproc depuis près d’un demi-siècle. Des métiers pour les autres qui supposent un engagement personnel fort, une certaine abnégation, un tempérament de battant. Un éventail de qualités qui tiennent lieu de rempart voire d’antidote contre tous les maux. Et en ces temps d’incertitudes, c’est une nécessité impérieuse. Nous avons besoin de challengers comme Léna Butot, Isabelle Leday, Abdeslem El Ghemary, Alexandre Saint-Saens, Jonathan Moncuit… En se hissant, tout au long de l’année 2011-2012, aux plus hautes marches de concours prestigieux, ces élèves méritants de tous les corps de métier du Ceproc nous donnent des raisons valables d’avoir foi en demain.

EDITO de Maxime AIT KAKI

LA GASTRONOMIE, ANTIDOTE A LA CRISE

R en bref...

Génération Ceproc19, rue Goubet 75019 Paristél 01 42 39 19 64 - www.ceproc.com

Directrice du CeprocAgnès BARON

Chef de travauxThierry Besnault

Rédacteur en chef, design &secrétariat de rédactionMaxime AIT KAKI

Edité avec le concours de LCLImprimé par Edifrance, Paris (13é)

Avec le concours du Conseil régional d’Ile-de-France

Fonds social européen

Isabelle Leday, BTM pâtisserie, en finale des Olympiades des métiers

Isabelle Leday, apprenante en 2e année de BTM pâtisserie, s’est qualifiée hier à la finale nationale des olympiades des métiers en se hissant à la tête de la manche qualificative régionale qui s’est tenue à Orléans. Une jolie performance, obtenue avec le concours des formateurs de pâtisserie du Ceproc, le chef de travaux

Thierry Besnault et son maître d’apprentissage, Monsieur Pichard, pâtissier dans le XVe arrondissement de Paris, lesquels n’ont pas ménagé leurs efforts pour la préparer. Elle a également bénéficié du coaching de l’apprenant d’Abdeslem El Ghemary, 3e et prix de la dégustation lors de la finale du MAF pâtisserie 2012. Si Isabelle Leday remporte la prochaine manche, elle rejoindra l’équipe nationale olympique des métiers pour représenter la France aux Olympiades des métiers qui se dérouleront à Leipzig en 2013. Les CAP connexe pâtisserie, «prix du public» des ApprentiScènes

La classe de CAP «connexe» pâtisserie (2PX1) a fait sensation lors de la finale des ApprentiScènes qui s’est déroulée le 5 avril à l’Espace Cardin, dans le VIIIe arrondissement de Paris en décrochant le «prix du public». L’histoire de la pâtisserie narrée à la manière du conte du Petit

Chaperon rouge que les apprenants Stéphanie Touzet, Marwa Bennour, Camille Chaumet, Clémence Berthelot et Nicolas Casuccio ont choisi de mettre au-devant de la scène a fait l’unanimité auprès du public tout au long de la semaine théâtrale organisée par le Conseil régional d’Ile-de-France. Laurence Nicolas, formatrice des 2PX1 et coordinatrice dudit projet, s’est félicitée du travail remarquable accompli par son groupe. «L’accent a été porté sur l’écriture, une dimension déterminante de l’expression théâtrale que l’on a tendance à négliger. Cela n’a pas échappé au public qui a voulu par-là récompenser aussi les scénettes à texte».

Lancement de Qualichef, le label qualité des charcutiers

Les artisans charcutiers ont officiellement lancé, le 22 mars, le label de qualité Qualichef, en présence de Joël Mauvigney, président de la Confédération nationale des charcutiers traiteurs et traiteurs (CNCT), à l’origine de cette initiative, du Chef exécutif et directeur de la création du groupe Lenôtre Guy Krenzer, du chroniqueur Jean-Pierre Coffe, du chef du restaurant

le Boudoir à Paris et Meilleur ouvrier de France (MOF) charcutier Arnaud Nicolas, d’importantes personnalités et d’un parterre de journalistes.

«Les métiers de la gastronomie supposent

un engagement personnel fort et une certaine abnégation»

Génération Ceproc - n° 15 - juin 2012

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Quelque 1600 personnes se sont arrêtées au stand animé par le Ceproc et le Centre français de Berlin pour savourer une currywurst berlinoise, à l’occasion des journées «faites l’Europe» organisées par la Mairie de Paris les 8 et 9 mai sur le parvis de l’Hôtel de Ville. La recette de cette opération a été allouée au financement des séjours des élèves berlinois et parisiens dans les capitales franco-allemandes.

Par Maxime AIT KAKI © Photos Ceproc

Les currywurst font le buzz. Badauds parisiens et touristes se succèdent en

flux ininterrompu au stand animé par le Ceproc et le Centre français de Berlin. Au point de constituer une longue file d’attente. «Les 265 kilogrammes de saucisses berlinoises concoctés conjointement

par les élèves du Ceproc et leurs homologues allemands se vendent comme des petits pains», se félicite le professeur de charcuterie Hervé Forest. Les averses pluvieuses qui ont ponctué ces deux journées, marquées par les festivités de l’armisitice du 8 mai 1945, n’ont pas démobilisé les troupes. «Comment ne pas succomber à la tentation? Elles sont vraiment exquises. Chapeau aux élèves de

votre école!», lance une étudiante allemande installée dans la capitale depuis trois ans. Les connaisseurs se trompent rarement dans leur jugement. Un tel succès ne s’explique qu’au regard de la qualité des produits, des ingrédients et de l’amour mis dans la fabrication. Depuis le 7 mai, professeurs et élèves oeuvrent d’arrache-pied pour honorer au mieux ce rassemblement européen.

Synergie européenne«La cohabitation franco-allemande revêt pour nous une grande importance», indique Hervé Forest, qui brandit, d’une main, un flyer intitulé «en 2012, le partenariat Paris-Berlin a 25 ans». Le directeur du Centre français de Berlin, Florian Fangmann, présent sur les lieux, souligne l’importance de la synergie franco-allemande : «C’est un plaisir de voir des étudiants berlinois et parisiens, travailler main dans la main, malgré la

barrière de la langue. Pour une première opération bilatérale grand public, c’est une réussite qui nous encourage à réitérer l’opération les années à venir !». Un constat que partage le professeur de charcuterie Philippe Bojago, coordinateur du projet. L’Europe de la charcuterie existe bel et bien. Du moins, elle était bien là vivante, visible et papable, le temps d’un échange scolaire franco-allemand.

EUROPE 3Reportage. Partenariat Ceproc-Centre français de Berlin

Currywurst Sur-Seine

Génération Ceproc - n° 15 - juin 2012

De gauche à droite, Hervé Forest, Florian Fangmann, élève du Ceproc, Philippe Bojago, Lionel Duporge

«C’est un plaisir de voir des étudiants berlinois et parisiens travailler main dans la main »

Florian Fangmann, directeur du Centre français de Berlin

De gauche à droite, Hervé Forest, Lionel Duporge, élève du Ceproc, Philippe Bojago, élève

Affiche officielle de «faites l’Europe», sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris

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Génération Ceproc - n° 13 - septembre 2011

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Génération Ceproc - n° 15 - juin 2012

FORMATION 5Portrait. CAP en un an, Pôle Emploi-Ceproc

YOANN DIAZ«ARTISAN INTELLO»Yoann Diaz cultive le goût de l’éclectisme. Ancien apprenant du Ceproc où il a suivi un BEP de cuisine entre 2002 et 2004, le revoici stagiaire en CAP pâtisserie version «adultes» en un an, après un cursus fort atypique ponctué d’études médico-sociales, d’une licence de sociologie et d’expériences professionnelles diverses. Récit d’une tranche de vie où quête et expérimentation riment avec soif de savoir et de passion.

Par Maxime AIT KAKI - © Photo Ceproc

BEP, 2002-2004

Durant mes deux années de BEP au Ceproc, j’ai effectué mon apprentis-

sage Au temps des cerises situé sur la Butte aux cailles, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Un restaurant tourné vers l’inventi-vité, dont le mode d’organisation le distingue très nettement de la plupart des restaurants parisiens. Organisé en société coopérative et participative (SCOP), son «di-recteur» redistribue, aux salariés, l’intégralité des bénéfices réalisés. Evoluer dans une telle structure est très stimulant. Outre entrete-nir un climat de confiance parmi le personnel, cela permet un déploie-ment des énergies et, par la même occasion, une plus grande syner-gie à tous les échelons.

Retour à la filière générale Grâce aux résultats satisfaisants obtenus en BEP, je décide de poursuivre une 1e médico-sociale en vue d’élargir mes connais-sances. Durant cette année-là, je continue à pratiquer la cuisine en dispensant des cours à domicile à des amateurs. Une expérience fort passionnante qui me permet d’élargir mon réseau relationnel et de financer un voyage humanitaire à Madagascar. Le diplôme de 1e

médico-sociale en poche, je m’ins-cris en terminale du même cursus par correspondance. Ce choix est délibéré. Il me permet de concilier études et vie professionnelle. Le soir je bachote, le jour j’enchaîne les missions : stages en secré-tariat social, cours de cuisine... Le rythme est éprouvant. N’étant plus en mesure de rendre, dans les délais, mes travaux, je décide alors de passer un concours de la Direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (DRASS) afin de décrocher une équivalence susceptible de m’ouvrir les portes de l’université dans le domaine so-cial. C’est un vœu qu’il me tient à cœur d’exhausser. Après des jours de rude labeur, me voici propulsé dans le monde de l’enseignement supérieur, à la faculté de sciences humaines de Paris VIII Saint-De-nis.

Cursus de sociologiePassionné par les sujets de socié-té et les questions d’organisation humaine, je m’inscris en licence de sociologie option science de l’éducation. Un cursus qui me per-met d’explorer les mécanismes de fonctionnement de la société, les rouages de celle-ci, leur complexi-té. Je me donne à cœur joie. Je concrétise ma passion de toujours:

la rencontre avec l’autre. Je suis sur le terrain. Je mène plusieurs enquêtes sur la mobilité sociale, la question de «la paysannerie à l’épreuve de la guerre du lait», sur le choix des prénoms et leur impact sur les représentations so-ciales. Mon domaine d’observation de prédilection demeure celui des métiers de bouche où je continue à garder un pied puisque, paral-lèlement à mes études, je cumule les expériences en entreprise. Je suis, tour à tour, vendeur et écail-leur d’huitres sur un marché, cui-sinier en brasserie, employé en supermarché...

2011, retour aux sources Fort de mes deux années d’uni-versité, je décide de renouer avec mes premiers amours. Je postule à une formation en pâtisserie en contrat de professionnalisation. Pour ce faire, je dois trouver un maître d’apprentissage. Des di-zaines d’entretiens, des centaines de candidatures, sans suite. Le barrage des employeurs est total et leur objection invariable : «Vous être trop âgé pour un apprentis-sage… Trop coûteux». Déterminé, je m’inscris à Pôle emploi en mars 2011 afin de tenter de décro-cher une formation en pâtisserie ou en boulangerie. Au début du

mois de septembre, l’agence me recontacte pour me proposer un CAP boulangerie pâtisserie en un an. Magie du hasard, je découvre que celle-ci est dispensée par le Ceproc. Je postule aussitôt. Je suis admis.

La formation CAP pâtisserie en un an du CeprocElle m’a permis d’acquérir tous les savoir-faire de base de la pâtisse-rie. Avec de la volonté et de la per-sévérance, il est possible de deve-nir pâtissier en quelques mois. C’est pour cela que je plaide pour de telles formations «adultes». Le fait que des salariés d’expérience, issus d’horizons professionnels divers, intègrent les métiers de la gastronomie ne peut que les honorer et conférer une valeur ajoutée à leur CV. Pour ma part, je me réjouis d’évoluer, aujourd’hui, aux côtés de profils très différents: ingénieurs, journalistes, universi-taires, employés... De telles for-mations démontrent que le clivage «manuels» / «intellectuels» est en train de voler en éclats et que notre société évolue vers d’autres modèles où chaque individu peut construire et aménager sa vie pro-fessionnelle à sa guise et à tous les stades de la vie, en faisant fi des «qu’on dira-t-on ?».

Yoann DIAZ fabrique du chocolat en labo

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6 DOSSIER

Génération Ceproc - n° 15 - juin 2012

La 3e marche du podium et le prix de la «dégustation» Deux titres décernés tour à

tour par un jury constitué de l’élite de la pâtisserie française. La mai-rie d’Amiens, qui a accueilli en fin d’après-midi la cérémonie de pro-clamation des résultats de la finale du MAF pâtisserie, se souviendra longtemps de cette brillante perfor-mance de l’apprenant Abdeslem El Ghemary. «Vous pouvez être fier. Le titre de la ‘‘dégustation’’ est une récompense de tout premier plan dans la profession», confie le président de jury Lionel Lallement, MOF pâtisserie. Abdeslem rêvait de la 1e place mais mesure avec justesse le verdict de ses pairs. Il a travaillé rudement aux côtés de son professeur de pâtisserie Bru-no Deraedt et du chef de travaux Thierry Besnault, lesquels n’ont pas lésiné sur les moyens pour sa réussite. Son maître d’appren-

tissage Jean-Pierre Picoré, patron de la pâtisserie Au four au moulin, à Limeil Brevannes, n’a pas été en reste.

Une épreuve très serréeLes dix-sept candidats en lice de-vaient confectionner une pièce en chocolat, une seconde en sucre et nougatine, et un assortiment de tartes sur le thème des «grands explorateurs». Le tout, en sept heures. C’est dire l’importance capitale du temps. Perfectionniste, Abdeslem, s’est employé à peaufi-ner ses ornementations sur le na-vigateur Christophe Colomb qu’il a choisi de mettre à l’honneur avec une détermination telle, qu’il a per-du de vue les aiguilles du cadran. Résultat, un retard de vingt-cinq minutes. «A ce niveau, le moindre faux-pas est pénalisant», souligne le chef Jean-Claude Vergne de la pâtisserie de l’Eglise à Paris, qui

connaît bien Abdeslem pour l’avoir eu en qualité de stagiaire.

La reconnaissance de ses pairsAu-delà des trophées, c’est l’es-time de ses pairs qu’il a gagnée, la seule qui vaille. «Vous avez remporté le prix de la dégustation. N’est-il pas primordial dans notre métier ? Sans saveur, sans goût, est-il est encore possible de parler de pâtisserie», fait savoir le MOF Nicolas Boussin à Abdeslem qui rêve déjà de nouveaux podiums. A peine les résultats proclamés, il s’est vu adresser les félicitations du président de la Confédération des charcutiers traiteurs et traiteurs (CNCT) Joël Mauvigney et du pré-sident de la Fédération des Pâtis-siers d’Ile-de-France Yves Devaux.C’est dans les épreuves que les talents se forgent. Abdeslem sait maintenant ce qui l’attend pour atteindre l’excellence.

Au féminin, au masculin. Ils ont enthousiasmé leurs professeurs, donné du fil à retordre à leurs conconcurrents, ébloui les jurys, tenu en haleine les médias, déjoué les lois de la téléréalité. Ils ont fait parler de leurs métiers, mis au devant de la scène les artisans auxquels ils doivent leurs talents. Le Ceproc peut être fier de ses champions 2011-2012. 3e et prix de la dégustation au MAF pâtisserie, 1e lau-réate du Dîner presque parfait de M6, 1e au Jeune chef rôtisseur, «Rabelais des jeunes talents», Abdeslem El Ghemary, Léna Butot, Jonathan Moncuit et Alexandre Saint-Saens se sont respectivement hissés sur les cimes de l’excellence. Un cru de «choc», une locomotive pour les compétiteurs en devenir du Ceproc. Une relève en marche, prête à prendre en main son destin professionnel.

NOS CHALLENGERS DE CHOC 2011-2012

Par Maxime AIT KAKI - photos Ceproc/CNCT

Abdeslem El Ghemary, 3e et «prix dela dégustation» du MAF pâtisserie

Abdeslem El Ghemary, élève de mention pâtisserie se place à la 3e place du podium et fait sensation en décrochant le prix de la «dégustation», à l’occasion de la finale du Meilleur apprenti de France (MAF) en pâtisserie, qui s’est déroulée le 12 mars à l’Hôtel de ville d’Amiens en présence du maire Gilles Demailly, du président de la Confédération nationale des artisans pâtissiers chocolatiers (CNAPC) Frédéric Lescieux et d’autres personnalités de la région de Picardie.

JEUNE CHEF RÔTISSEUR

Ancien élève du Ceproc où il décroche un BEP hôtelle-rie restauration en 2007, un baccalauréat dans la même filière en 2009 et une mention complémentaire dessert de restaurant en 2010, Jonathan Moncuit, a remporté, le 4 février, le concours national du Jeune Chef Rôtisseur de la Chaîne des Rôtisseurs qui s’est déroulé à Paris. Une brillante performance qu’il dédie à son professeur de cuisine Pascal Person et à Sé-bastien Chambru, MOF, actuel chef du restaurant Le Moulin de Mougin (Alpes maritimes) qui vient de lui confier le poste de demi-chef de partie de la section cuisson. Fort de ce titre, Jona-than participera le 13 septembre à la finale mondiale du concours du Jeune Chef Rôtisseur qui aura lieu à Berlin.

Abdeslem El Ghemary 3e au MAF pâtisserie & prix de la dégustation

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Elle a frappé fort, très fort, d’entrée de jeu. En pole position depuis l’inauguration de l’émission le 13 février, date où elle

a ouvert le bal sur tirage sort, elle a laissé peu de chances à ses quatre adversaires de rattra-per leur retard tant la barre fut placée haut. Une longueur d’avance muée peu à peu en victoire. Malgré un suspense en mayonnaise dont seule la téléréalité a la secret, la candidate du Ceproc Léna Butot, élève en bac hôtellerie restaura-tion a su maintenir le cap qu’elle s’est fixée et remporter avec brio la seconde édition du Dî-ner presque parfait spécial écoles. Ses atouts: l’exigence de l’excellence, l’art et la manière. Trois dimensions qu’elle a su faire partager aux téléspectateurs. Avec une décoration digne des productions hollywoodiennes sur le thème des «quatre éléments», un repas expérimen-tal détonnant conjuguant esthétisme, textures étonnantes, saveurs et sobriété, une animation interactive, ludique, mettant en scène les vertus du sucre tiré, et une table sans fioritures, Léna n’a laissé place à aucune approximation. Sa victoire gratifie un collectif, une synergie, avec pour élément moteur les élèves de bac-calauréat hôtellerie restauration, ceux de la première année de traiteur organisateur de réception (TOR) qui ont conçu et monté, de toute pièce, la décoration de Léna. Celle de tout le staf technique : le professeur de cui-sine Pascal Pageot qui l’a entrainée, le chef de travaux Thierry Besnault, le professeur de pâtisserie Bruno Deraedt, la professeur d’arts et plastiques Anne-Marie Héliès, le professeur maître d’hôtel Eric Trublet et tous les autres. Ce collectif a eu raison de miser inflexiblement sur sa championne sans ne jamais rien céder aux sirènes de la télégénie. C’est en restant fidèle à soi-même et à ses valeurs que l’on va de l’avant.

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Génération Ceproc - n° 15 - juin 2012

Réalisme gastronomique et téléréalitéLéna Butot, étudiante en baccalauréat hôtellerie restauration, a remporté avec brio la deuxième édition du Dîner presque parfait spécial écoles. Tirée au sort pour accueillir ses convives dès la première soirée de diffusion de l’émission, elle a creusé l’écart d’emblée.

Alexandre Saint-Saens, apprenant en brevet pro-fessionnel charcuterie trai-

teur (classe de 1BP10), s’est vu décerner, le 19 mars, le «Rabelais des jeunes talents», à l’occasion d’une grande soirée festive au cirque d’Hiver Bouglione à Paris, ani-mée par Sébastien Demorand et Patrick Sébastien. Inauguré cette année-même par la Confédération générale de l’alimentation en détail (CGAD), ce nouveau prix récom-pense les jeunes espoirs les plus

en vue du moment dans le monde de la gastronomie et de l’hôtelle-rie restauration. Meilleurs apprentis de France (MAF), compétiteurs et challengers hors pair, ils ont en commun l’amour, la passion et une certaine idée de leurs métiers. Ori-ginaire de Normandie, MAF charcu-terie, Alexandre Saint-Saens peau-fine son savoir-faire, au quotidien, chez son maître d’apprentissage Patrick Houlbert, patron de la char-cuterie Saint-Antoine à Dieppe, auquel il rend hommage. Elève déter-

miné, toujours prêt à se transcen-der pour son métier, il se dit «fier de remporter le tout premier Rabelais des jeunes talents de l’histoire». «C’est très stimulant et très encou-rageant», précise-t-il. Le jeune lau-réat aime son métier. «Il fera, à n’en point douter, les beaux jours de la charcuterie», prophétise son pro-fesseur de pratique Hervé Forest.Mathieu Roger, un ex-apprenant du Ceproc, MAF charcuterie trai-teur 2005-2006 est également monté sur le podium à cette occasion.

Rabelais des jeunes talents Il préfigure la relève, l’avenir d’un métier. MAF charcuterie 2011, Alexandre Saint-Saens, apprenant en brevet professionnel charcuterie traiteur (classe de 1BP10), s’est vu décerner, le 19 mars au cirque d’Hiver Bouglione à Paris, le premier «Rabelais des jeunes talents».

Léna Butot, en pleine épreuve, sous les yeux du caméraman de M6

Alexandre Saint-Saens, Rabelais des jeunes chefs

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8 CHARCUTERIE

Reportage. Salon de l’agriculture

Génération Ceproc - n° 15 - juin 2012

Les protagonistes de la présidentielle 2012 raffolent de charcuterie. Le salon de

l’agriculture qui s’est tenu entre le 25 février et le 4 mars 2012 a été l’occasion de le vérifier. Le président de la République François Hollande, alors candidat à la fonction suprême, a fait une halte remarquée au stand de la filière porcine Inaporc animé par les élèves et les formateurs du Ceproc. Fromage de tête, saucisson, jambon, pâté, rillettes... L’ex-député de Corrèze, qui aime à revendiquer son attachement au terroir, a apprécié la diversité des produits proposés qu’il a dégustés avec joie, malgré les harassements des photographes, venus en nombre. Il n’a pas manqué de féliciter l’équipe du Ceproc pour l’excellence de sa prestation.

La charcuterie au-dessus des clivagesLa veille, l’ex-Premier ministre, François Fillon et son ministre de l’Agriculture Bruno Lemaire avaient ouvert la voie. Ils se sont arrêtés longuement au stand animé par le Ceproc où ils ont eu le plaisir de s’attabler afin de

partager un casse-croûte avec toute l’équipe. Les ministres se sont délectés de la charcuterie produite par le Ceproc. François Fillon a congratulé les élèves présents pour le remarquable travail de préservation et de promotion du patrimoine culinaire hexagonal. En d’hommage, il s’est réjoui d’être photographié

à leurs côtés. Un geste qui les a profondément émus.D’autres acteurs politiques de premier plan, à l’instar de l’ancien Chef du gouvernement Jean-Pierre Raffarin et du ministre de l’Education sortant, Luc Chatel, ont également fait escale au stand Inaporc/Ceproc durant toute la semaine. La charcuterie fédère par-delà les clivages.

La stand de la charcuterie animé par le Ceproc, sous la houlette d’Inaporc, a fait d’heureux élus lors du salon de l’agriculture qui s’est tenu au parc des Expositions de Versailles à Paris entre le 25 février et le 4 mars. Coincidant avec la campagne présidentielle, il a vu plusieurs figures politiques s’y succéder. Parmi elles, le candidat socialiste en lice, François Hollande, nouvellement élu à la magistrature suprême de l’Etat, l’ex-Chef du gouvernement François Fillon et son ministre de l’Agriculture Bruno Lemaire se sont réjouis de casser la croûte avec les formateurs et les élèves du centre dont ils ont apprécié l’accueil et la qualité des productions charcutières.

Par Maxime AIT KAKI © Photos Ceproc

La charcuterie duCeproc, «élue» de la présidentielle

Le président de la République François Hollande, en bas à droite

Au centre, l’ex-Chef du gouvernement François Fillon et son ministre de l’Agriculture Bruno Lemaire à

«Candidats à la présidentielle, ministres en exercice, ex-

ministres se sont délectés de la charcuterie du

Ceproc »Maxime AIT KAKI

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