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Compte-rendu du projet de groupe d’analyse de pratiques ... · la mise en place des Réseaux PAS,...
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Compte-rendu du projet de groupe d’analyse de pratiques individuelles
Ecoles primaires Campanari et Charles Andrei. Ecole maternelle Calloni
I- Rappel de l’analyse de la demande :
Dans le cadre de l’Accord Cadre liant le Ministère de l’Education Nationale et la MGEN pour
la mise en place des Réseaux PAS, un projet de constitution de groupes d’échanges de
pratiques avait été initié du 8 décembre 2014 au 3 février 2015 au profit du personnel scolaire
(équipe enseignante et personnel municipal mis à disposition de l’école).
Ces groupes ont permis de mettre en lumière certaines difficultés et de travailler sur des
thématiques spécifiques amenées par les participants.
Ces thématiques étaient les suivantes :
- La gestion de l’agressivité des enfants
- L’amélioration des relations avec les parents
- La gestion du stress
- L’optimisation du travail en équipe
Suite à ce dispositif, les personnels ayant participé aux groupes d’analyse de pratiques ont fait
remonter le souhait de pouvoir bénéficier d’un accompagnement plus individualisé dans
l’analyse de leurs pratiques. Il est donc proposé un dispositif novateur alliant supervisons
individuelles et réflexions collectives sur les pratiques.
II- Objectifs du dispositif
Objectif 1 : Développer ses ressources individuelles et collectives sur des problématiques
rencontrées par une observation individualisée et un échange sur la posture professionnelle en
entretien individuel.
Objectif 2 : Mutualiser cette expérience en proposant des groupes d’échanges de pratiques sur
des problématiques récurrentes.
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III- Modalités de mise en œuvre :
1- Sélection des 7 candidats volontaires sur la base des critères suivants :
- Volontariat
- Appartenance au dispositif REP+
- Participation à au moins un groupe d’échange de pratiques du REP+ initié sur l’année
2015
2- Réunion collective comprenant l’ensemble des participants au dispositif.
Identification des problématiques récurrentes, présentation des outils qui seront utilisés,
constitution collective d’une grille d’observation (1 séance de 3 h)
3- Accompagnement individuel en situation de travail (1 séance de 3 h par personnel
enseignant)
4- Débriefing personnalisé (1 séance de 2 h par personnel enseignant)
5- Groupe d’échange de pratiques (3 séances de 3h)
6- Synthèse collective (1 séance de 3 h)
IV- Outils d’analyse :
1- Accompagnement individuel :
- Des observations d’activités dans la classe au quotidien : identification des situations
difficiles, analyse de la posture de l’enseignant et des interactions avec les élèves.
- Débriefing personnalisé en fonction des situations observées en classe.
- Analyse réflexive menée en individuel à partir de la grille d’entretien suivante :
Quelle activité ai-je donnée ? Comment m’y suis-je pris?
Quel était le contexte de mon intervention (nombre d’élèves, lieu, moment de la
journée, après quelle activité ?…) Quel était l’objectif de mon activité ?
Que s’est-il passé ? Comment les élèves ont-ils réagi ? Qu’est-ce qui a bien
fonctionné ? Qu’est-ce qui a moins bien fonctionné ?
Pourquoi cela a-t-il bien fonctionné ? Pourquoi cela a-t-il moins bien fonctionné ?
Quels éléments théoriques peuvent me permettre de comprendre la situation ?
Quels principes ou leçons puis-je dégager ?
Que pourrais-je faire différemment ? Quels sont les éléments à améliorer ? Pourquoi
les changer ? Que pourrais-je refaire d’une façon similaire ? Pourquoi ?
Qu’ai-je l’intention de faire ? Quelles méthodes sont possibles?
Comment va se dérouler ma prochaine intervention ? Comment vais-je m’y prendre ?
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2- Accompagnement collectifs : Groupes d’échange de pratiques
Trois séances de groupe avec les sept participants d'une durée d'environ trois heures.
Les ateliers d’échanges et d'analyse de pratiques permettent d'identifier et d'analyser des
expériences professionnelles avec des collègues : études de cas, mise en relation des résultats
obtenus, des démarches utilisées, analyse des incidents et des réussites, mise en lumière des
bonnes pratiques...
L’objectif du travail d'analyse de pratique relève de la prise de conscience de ses actions.
Pour le personnel scolaire, l'analyse de pratiques revêt un enjeu essentiel pour qui souhaite
faire évoluer son activité et gagner en professionnalisme.
Elle offre des clefs de compréhension sur l'agir. La parole et l’analyse deviennent des outils
de travail pour construire, faire avancer et éclairer les pratiques.
Cette méthode permet, par la distance sur l'action, de mieux comprendre son implication dans
le désir de faire accéder l'autre au savoir et de mieux s'expliquer le choix des moyens
mobilisés à cette fin.
V- Participants :
1 enseignant CE1 : classe de 25 élèves
1 enseignant CE2/CM1 : classe de 23 élèves
1 enseignant CP/CM1 : classe de 20 élèves
1 enseignant CM1/CM2 : classe de 23 élèves
1 enseignant CM2 : classe de 19 élèves
1 enseignant CE2 : classe de 25 élèves
1 enseignant de maternelle : classe de 36 élèves
Compte rendu de la séance collective de lancement du 09 février 2016
Analyse de la demande
Les enseignants volontaires pour ce projet attendent de ce dispositif qu’il apporte un regard
extérieur à l’Éducation Nationale, un regard neuf, moins technique, sans contrôle ni jugement
de valeur sur leurs pratiques.
Ils souhaitent que cet outil puisse les aider à définir des pistes pour faire «autrement »
certaines actions.
Ils attendent de ce travail des techniques et des comportements « aidants » qui permettraient
de réguler les difficultés identifiées en gestion de classe.
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Le groupe de travail s’est entendu sur une définition commune de la gestion de classe,
entendue comme : « L’ensemble des actions qu’un enseignant conçoit, organise et réalise
pour et avec ses élèves afin de les engager, de les soutenir, de les guider et de les faire
progresser dans leur apprentissage, leur autonomie et leur développement. »
Lors de la séance de lancement les participants ont élaboré la grille d’observation suivante :
Quelles sont les techniques observées qui permettent de :
Techniques à privilégier
Techniques à éviter
Favoriser l’attention des élèves
Responsabiliser les élèves
Susciter l intérêt des élèves
Diminuer les tensions chez les élèves
Créer des liens positifs avec les élèves
Créer un climat propice aux apprentissages
Réguler les conflits entre les élèves
Ramener le calme dans la classe
Optimiser le temps d’apprentissage
Créer du lien avec les parents
Les participants souhaitent également une action de repérage spécifique lors des observations sur :
- Le nombre d’enfants qui ne finit pas ses exercices à cause de difficultés de concentration
- Le nombre d’enfants qui ne finit pas ses exercices à cause d’un manque de volonté de
travailler
- Le nombre de rappels à l’ordre pour rétablir le calme
- Le temps passé en dehors des apprentissages
- Les conflits entre élèves
- Les comportements déplacés des élèves par rapport aux femmes
- Les difficultés de langage chez l’enfant
- Les troubles de comportement chez les enfants
- Les réactions de stress chez l’enfant
- Les réactions de stress chez l’enseignant
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Les premières remontées des enseignants sont les suivantes :
- Certains enseignants estiment être en difficulté avec leur classe.
- Si les participants constatent de manière unanime que le niveau des élèves a baissé, la
problématique se situe plus, pour eux, au niveau du comportement.
Nombre d’entre eux notent une agitation permanente des enfants et éprouvent des difficultés à
canaliser l’attention des élèves.
Les élèves sont moins attentifs, moins motivés et de plus en plus nombreux à être en très
grande difficulté, sur le plan du comportement et celui des apprentissages scolaires. Les
élèves ont des difficultés à se concentrer et tout est prétexte à la distraction.
Obtenir leur attention pendant les cours est plus laborieux que par le passé.
- On observe de plus en plus de comportements créant des difficultés dans la gestion de la
classe (impulsivité, agitation motrice, troubles du langage, réactions disproportionnée,
intolérance à la frustration, baisse de la réactivité, manque d’autonomie dans les activités,
tendance irrépressible à bouger et à se précipiter, lenteur…) mais également des difficultés de
comportement relevant du champ de la prise en charge psychologique.
Ces difficultés dépassent les enseignants et ils précisent « ne pas être équipés pour gérer ça »,
tant en termes de moyens, que de compétences et connaissances techniques.
- Le contexte socio-économique est très difficile et a de plus en plus de répercussions chez les
élèves.
- Les élèves sont trop nombreux dans la classe pour pouvoir travailler avec eux de manière
personnalisée.
- Dans la plupart des cas, les parents sont totalement désinvestis. Il est impossible de leur faire
prendre le relais des actions initiées en classe et de s’appuyer sur eux pour les aspects
éducatifs. Absence des parents lors des cafés parents (animés par une psychologue et une
assistante sociale dont l’objectif et de faire participer les parents à la vie de l’école), des
sorties scolaires ou des remises de bulletins scolaires.
Premiers constats issus des observations:
-On observe de fortes disparités dans le comportement des élèves en fonction des classes et
des enseignants.
-Si les enfants ne semblent pas être stressés, ils présentent en revanche des signes de fatigue.
Plusieurs enfants dorment en classe, surtout les petits de maternelle. Ils baillent et sont très
cernés...
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-On observe des réactions de stress marquées chez certains enseignants et de l’anxiété
anticipatrice qui se manifeste par le fait d’anticiper ou d’amplifier les difficultés. Cette
anticipation des difficultés engendre souvent des réactions disproportionnées par rapport à une
situation. Ils sont « en réaction à…. ».
-Il règne un climat de confiance chez les élèves au sein de la classe et dans leurs rapports avec
leur enseignant. Ils n’ont pas peur de se tromper et sont très participatifs lors de la correction
des exercices.
-Les enseignants sont sur-sollicités par les élèves et sont sans cesse interrompus.
-Plusieurs enfants présentent des troubles du comportement marqués : refus catégorique de
parler depuis le début de l’année, troubles cognitifs, troubles comportementaux …
La plupart de ces enfants n’est pas prise en charge, parfois même, les troubles ne sont pas
identifiés avant l'entrée en maternelle.
Il devient alors très difficile de faire fonctionner une classe de 36 élèves comprenant 5 enfants
aux troubles sévères du comportement.
Se pose alors la question de la prise en charge. Le psychologue scolaire ne peut pas absorber
la demande et les centres spécialisés (CMPP) présentent un délai d'attente de 6 mois pour un
premier rendez-vous.
Eléments de conclusions
Les participants ont manifesté leur intérêt et leur satisfaction pour ce dispositif.
Ils ont fait preuve d’une volonté marquée de s’investir dans la recherche de solutions des
difficultés soulevées et dans le partage de leurs pratiques.
Les séances de travail ont été dynamiques. Le personnel s’est montré très volontaire et motivé
dans la démarche.
On note un besoin marqué de libérer la parole. Les participants apprécient les espaces de
dialogue et d’échanges qu’ils trouvent trop rares.
Ils souhaiteraient que le dispositif soit reconduit l'année prochaine.
Le travail sur les différentes thématiques à amené les participants à s’interroger et à réfléchir
sur leurs postures, leurs comportements, leurs attentes et leurs représentations. Ces groupes
ont donc permis de mener une réflexion approfondie sur les axes suivants :
- Un repositionnement de l’enseignant en tant qu’acteur ayant une influence sur la
situation et non en tant que personnel subissant la situation. En effet, beaucoup
considèrent que les problèmes viennent de l'extérieur et qu’ils ne peuvent rien y
changer (contraintes organisationnelles, programme trop lourd, contexte social trop
difficile…).
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- Une aide à la distinction entre l’identité professionnelle et l’identité personnelle. Les
échanges ont permis d’identifier que la majeure partie des participants ne différencient
pas leur identité personnelle de leur identité professionnelle. En d’autres termes, la
personne et la fonction sont assimilées et c’est toute la personne qui est remise en
question et qui se sent responsable en cas d’échecs. La notion de sentiment de
culpabilité a été assez récurrente (culpabilité de ne pas voir un enfant progresser, de ne
pas réussir à inscrire les parents dans une certaine dynamique, de ne pas réussir à tenir
un programme…)
- L’adaptation au changement : changement des méthodes de travail, changements des
populations, changement du rôle de l’école et de celui de l’enseignant. Y a-t-il un
travail de deuil à réaliser et à accepter, faut- il accepter de se recentrer sur l’éducation
au détriment de la pédagogie ?
- Les représentations du métier : La représentation de mon métier correspond-elle à ce
qu’on attend de moi ? Qu’attendent les supérieurs, qu’attendent les parents,
qu’attendent les enfants, quelle est la priorité pour moi ?
- Les difficultés liées à l’activité peuvent être régulées par la mise en place d’un cadre
étayant au niveau de l’ambiance de travail : la forte cohésion, la relation de confiance
entre collègues est un soutien réel pour les personnels qui « y puisent la force de faire
face aux difficultés ». La qualité des relations devient un levier majeur dans le ressenti
et le vécu des personnels.
Si beaucoup de techniques ont étés identifiées comme aidantes par les enseignants,
(relaxation...) la question « combien de temps peut-on passer sur ces techniques sans prendre
de retard sur le programme scolaire » reste à définir au sein de la classe.
Eléments de préconisations
Les retours des participants sont positifs et la pérennisation de ce dispositif semble pertinente.
L’objectif final serait d’inscrire ces groupes d’échange de pratiques dans le quotidien de
travail des enseignants et donc de pouvoir leur libérer du temps (3h par mois) afin de se
regrouper.
Idéalement, le groupe devrait pouvoir fonctionner de manière autonome, sans l’intervention
d’un tiers externe.
Il serait donc opportun de former un personnel volontaire à l’animation de ces groupes
d’échange de pratique.
Les séances de regroupement ont également fait émerger un besoin de formation spécifique
sur comment communiquer avec les parents sur les difficultés de l'enfant.
Il semble également intéressant de communiquer sur la formation voix, dont les objectifs sont
de se protéger des troubles de la voix et de l’épuisement vocal, mais également d’intégrer la
pédagogie dans l’utilisation de la voix.
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Annexe
Les techniques à privilégier pour :
(Commentaires issues des réflexions et échanges des participants lors des regroupements)
Favoriser l’attention
des élèves et susciter
leur intérêt
Ritualiser le plus possible
Ritualiser, c'est donner à la classe des habitudes qui créent du confort. Les
élèves sont plus tranquilles car ils savent ce qui va se passer.
- Des habitudes d'entrée en classe (entrer en classe en silence et attendre
mon signal avant de s'assoir).
- Des habitudes dans le déroulement de la journée (rituel du matin,
moments de décontraction entre deux séances, certaines disciplines placées
toujours au même moment...).
- Pratiquer des moments de "respiration" où les élèves peuvent laisser
reposer leurs neurones (relaxation, chanson en corse ou en anglais, petit
jeu, devinette) : ces moments seront d'autant plus efficaces et rapides dans
leur mise en œuvre, qu'ils seront très ritualisés.
- Des habitudes aussi dans les travaux donnés : les élèves aiment faire dix
fois le même exercice. Avoir l'impression que c'est "trop facile" tellement
on l'a fait souvent... Pour tous les savoirs fondamentaux (trouver le sujet et
le verbe dans une phrase, poser telle opération, analyser une phrase, mettre
en ordre alphabétique...), je fais des micro-exercices, tous les jours, avec
exactement la même consigne. Les élèves ne sont pas pollués par la
"nouveauté" de la consigne, ils sont au travail, ils réussissent tous peu à
peu. La journée doit être rythmée par des retours fréquents aux exercices
familiers, rassurants, tranquilles. Des "anti-situations-problèmes".
Se préparer à être attentif
- Lors des activités à leur table, faire le plus d’espace possible sur le
pupitre. Ne leur faire sortir que le nécessaire. Ne distribuer le travail ou le
matériel que si rien n’encombre l’espace de travail. Ne pas donner de
consignes tant que les élèves ont quelque chose dans la main…
- Les préparer à faire le silence absolu en procédant à un décompte : 3, 2,
1,0
Développer la capacité à se mettre en mode projet Souvent les élèves ne sont pas motivés. Ils sont passifs en classe. Ils ne
semblent pas s'intéresser aux activités proposées. Ils donnent l'impression
de ne pas savoir pourquoi ils sont en classe, ni à quoi ça sert d'apprendre.
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- Apprendre à l'élève à se fixer des objectifs réalisables. Pour se concentrer,
il faut que les élèves puissent cerner l'objet de leur concentration, qu'ils
puissent se donner un objectif réalisable.
Cela va aider à développer l'autonomie de l'élève et son implication.
Travailler la concentration par des ateliers ludiques
Apprendre à se concentrer, à mobiliser son énergie et ses facultés
intellectuelles pour réaliser une tâche donnée. Sans concentration, l'élève ne
peut s'inscrire efficacement dans un processus d'apprentissage.
- Eviter de répéter des injonctions qui ne servent à rien "concentrez- vous!"
- Prévoir des temps de pause ou des activités réclamant moins de
concentration dans la journée scolaire.
- S'assurer de la compréhension des élèves. Il est difficile de se concentrer
sur quelque chose qui nous échappe et que l'on ne comprend pas.
Importance de faire reformuler la consigne par les élèves, surtout si la
classe est mixte, avant de les laisser en travail autonome.
- Ne pas commencer à parler avant d'avoir obtenu le calme dans la classe.
- Proposer à l'élève, tout au long de l'année scolaire, des activités ludiques
pour favoriser le développement de la concentration:
Exercices de concentration auditive (exemple : on écoute les bruits
extérieurs/ suite à un son, on cherche à découvrir de quel instrument caché
il s'agit … /Le roi du silence).
Exercices de concentration visuelle (exemple : on fixe une image, on la
regarde un long moment, puis on ferme les yeux en pensant à l'image pour
essayer de la reconstituer).
Exercices de concentration corporelle (exemple : jeu de la statue, on se
fige dans une position que l'on doit tenir).
Exercices de relaxation (se concentrer sur une partie de son corps, être
attentif à sa respiration).
Responsabiliser les
élèves
Les rendre acteurs
Si l’élève a le sentiment d'être acteur de son apprentissage et de la vie
scolaire, automatiquement, il a moins l'impression de subir quelque chose
qui le dépasse et sur lequel il n'a pas de prise.
L'idée est donc de l'associer le plus possible à la vie de la classe:
- Faire participer les élèves le plus possible pendant la classe
- Mettre en place une" boite à responsabilité". Partage des responsabilités
(un élève inscrit la date au tableau, un autre fait l’appel, un autre la
météo…)
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- Désigner à tour de rôle des médiateurs de conflits dans la cours de
récréation
- Associer les élèves au choix de la discipline
- Associer les élèves à l'évaluation de leur comportement en classe.
Exemple: Le passage des ceintures.
Il existe des ceintures de différentes couleurs. Pour chacune d'entre elles est
associé un comportement correspondant au niveau de la ceinture, ainsi que
des privilèges. (Aller dans l'espace bibliothèque lorsque j'ai fini mon travail
....)
Le rituel du passage de ceintures a lieu tous les 15 jours, et se base sur une
auto-évaluation des élèves.
Cet espace correspond à la mise en mots, des points forts et des axes de
progrès de l'élève. Cette mise en mots se fait sans culpabilité. L'élève
comprend qu'il a le droit de ne pas être à la hauteur mais qu'il ne peut pas
bénéficier des privilèges. Il est surprenant de voir à quel point les auto-
évaluation des élèves sont justes et argumentées. Même les plus turbulents
sont pris dans l’émulation du groupe.
Diminuer les tensions
chez les élèves
Atténuer les tensions physiques et motrices
- Faire le silence et écouter les bruits extérieurs : je demande ensuite à 1
seul élève de me dire 1 chose qu’il a entendue.
- le jeu du « Qui m’appelle ? »: un élève se met dos au groupe, et un autre
doit dire son nom en chuchotant et il doit essayer de deviner de qui il s’agit.
- Tous les matins je commence par de la relaxation. Massage du front puis
le long des oreilles et derrière le cou. On enlève tous nos soucis, tout ce qui
nous empêche de travailler, on masse le cuir chevelu, l’épaule droite avec
la main gauche puis l'inverse (enseignant de face de dos pour bien montrer
l'inversion miroir). On termine par l'échauffement des doigts
(Piano, araignée qui monte sur le bras). Cela calme tout le monde. Un
enfant peut me remplacer quand le rituel est intégré de temps en temps.
Au bout d'un mois, les enfants sont capables, d'eux- même de respirer de
cette façon pour se calmer, se recentrer, se concentrer sur un travail. Le
but, c'est que cette respiration devienne un outil intégré par l'enfant.
Créer des liens positifs
avec les élèves
Tolérer - Comprendre que les élèves ne sont pas tous passionnés par la grammaire,
surtout dans notre secteur, où les difficultés familiales, financières peuvent
être importantes et jouer sur leur attention.
- Ne pas prendre pour une critique personnelle quand ils soufflent ou grognent à l'annonce de tel ou tel évènement de la journée.
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- Accepter qu'il n'est pas possible d'exiger le silence absolu pendant 6
heures de classe, et proposer des moments où les élèves peuvent se
permettre de chuchoter.
Sanctionner de manière juste et constante
- En début d’année, définir avec les élèves une échelle de punitions :
Quels sont les comportements en classe qui mériteraient d’être punis ?
Quelle punition serait juste pour ce comportement ?
Les élèves se sentent acteurs et n’ont plus l’impression de subir la punition.
Ils comprennent la justesse de celle-ci et finalement élaborent des échelles
cohérentes et les respectent mieux.
(Les punitions ne seront efficaces que si elles sont vraiment
exceptionnelles).
Définir un contrat moral En début d’année, poser les bases des engagements respectifs. Veillez à ce
que ce qui est annoncé soit fait, même si c'est une contrainte pour
l'enseignant au risque de faire perdre de la crédibilité au dispositif.
Créer un climat propice
aux apprentissages
-Faire comprendre à l’élève qu'il peut se tromper.
-Ne commencer aucune activité avant d'avoir obtenu le calme.
-Les cartons des urgences : 3 seulement dans la journée pour interpeller
l’enseignant sur des urgences.
-Méthode du « je lève la main avec un doigt » et ce doigt veut dire quelque
chose de particulier. Le pouce pour aller aux toilettes, l’index pour poser
une question…
Réguler les conflits
entre les élèves
Le bulletin de météo personnelle L'idée est de nommer les sensations intérieures d'agitation, de colère, de
fatigue, pour les faire accéder à la pleine conscience et accéder à une
représentation de ses sentiments.
La consigne est la suivante:
"Assieds-toi confortablement. Ferme complètement les yeux ou ferme-les
presque entièrement comme tu préfères. Prends tranquillement le temps de
découvrir comment tu te sens. Quel temps fait-il à l’intérieur ? te sens-tu
détendu ? y a-t-il du soleil à l’intérieur ? ou te sens-tu comme quand il y a
des nuages ou qu’il pleut ? Il y a peut-être de l’orage. Qu’est-ce que tu
observes ? Sans réfléchir, tu laisses venir le bulletin du temps qui correspond à ce que tu ressens en ce moment. Tu ne dois pas vouloir
ressentir autre chose ou changer ce qui est. Tout comme le temps à
l’extérieur, tu ne peux pas changer le temps à l’intérieur. A un autre
moment de la journée, le temps aura changé. Pour l’instant, c’est comme
ça. Et c’est bien ainsi."
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Les enfants peuvent ensuite dessiner le temps qu’il fait à l’intérieur. Ils
pourront le faire à plusieurs moments de la journée : c’est important de
savoir que rien ne reste parfaitement immobile.
Les enfants se rendent compte que dès qu’ils observent le mouvement de
leur respiration, ils deviennent un peu plus conscients de leur monde
intérieur et du monde présent. C'est un premier pas vers la concentration.
Demander de se déplacer. Il faut prévoir quelques tables isolées au fond de la classe, tout près du
tableau... On dit à l'élève "allez, viens travailler sur cette table, tu auras
moins de mal à te concentrer...". Cela a l'avantage de le séparer du voisin
avec lequel il discutait. Au bout de 15 minutes, on lui propose de regagner
sa place.
Ramener le calme dans
la classe
Approche visuelle Parfois, quand ils se sont bien concentrés pendant un petit moment, ou
quand je sens qu'ils commencent à se disperser et que je veux les recentrer
sur le travail ou faire passer une consigne, j'utilise un petit rituel visuel, que
les élèves doivent reprendre eux aussi, pour les ramener au calme.
Je me poste devant eux et je mets mes mains sur ma tête : ils font de même,
ce qui leur fait lâcher leurs stylos ou tout ce qu'ils avaient dans les mains et
avec lequel ils jouaient.
Ensuite, je tends mes bras vers le plafond, comme si je m'étirais pour
bailler et je déplie mes doigts tout doucement. Ils font de même.
Enfin, je descends tout doucement mes bras tendus sur les côtés. Ils savent
à ce moment-là qu'ils ne doivent plus parler et retourner à leur travail.
Ce système à trois temps permet de récupérer les élèves qui seraient
éparpillés. Au bout du troisième temps, tout le monde est reconcentré et
prêt.
Parler à voix basse
- Dès le "bonjour" du matin : parler paisiblement, et doucement. C'est
agréable pour tout le monde. Cela fonctionne par "mimétisme" d'abord.
Vous parlez bas, les élèves parlent bas. (activer les neurones miroir de
l'enfant par un comportement calme et étayant suffisamment longtemps
pour que l'enfant se synchronise.)
Cela apaise les élèves de l'excitation de la récré, du stress de la leçon ...
Au début il faut "se forcer" à parler plus bas, pour que les élèves doivent
"tendre l'oreille". Après, cela devient assez naturel.
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- Si le volume sonore augmente trop dans la classe, je stoppe les activités
en disant : "J'entends le bruit de l'eau (= claquements de langue des élèves),
le vent (ils soufflent sur leurs mains), un serpent (sifflements), l'abeille
(bzzz),... ". Je finis toujours par : "J'entends.... le silence". Cela fait une
pause pour tout le monde et les activités peuvent reprendre tranquillement.
- Pour que le silence revienne lorsque les enfants sont en groupe, je
demande à tous de répéter après moi, quelques phrases tout bas, notamment
"Nous savons parler tout bas". Ils s'aperçoivent que l'on peut parler et
s'entendre en parlant doucement. Ils sont plus apaisés.
- Pour un retour au calme et pour éviter de répondre au bruit par le bruit,
j'éteins les lumières de la classe. Les enfants sont assez surpris la première
fois mais ils se calment très facilement les fois d'après.
Optimiser le temps
d’apprentissage
Bien organiser sa journée
Les jours ou la journée est bien préparée, tout s'enchaine et tout se passe
bien mieux que quand ce n'est pas le cas. Quand on a une après-midi mal
ficelée, on le "paye" souvent parce que ces temps de flottement sont
ressentis par les élèves.
Le travail en ateliers de 15 ou 20 minutes
Les capacités d’attention et de concentration des élèves étant plutôt faibles,
il est important de varier les tâches proposées et d’aménager des moments
de transition entre elles. Ces pauses aident à matérialiser le passage d’une
activité à l’autre et donc à structurer le temps et à catégoriser les
apprentissages.
Accélérer le rangement Après une activité, compter jusqu'à 10. A10 tout le monde sera à sa table.
Mettre une chanson : à la fin de la chanson tout doit être rangé.
Créer du lien avec les
parents
Inviter les parents à participer à des activités qui ne risquent pas de
réactiver leurs difficultés, ou de les renvoyer à leur propre échec scolaire.
(cours de motricité, goûters…)
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PLANNING INTERVENTIONS - SOPHIE GANDOIN
NOM Prénom Ecole Cycle
Janvier Février Mars Avril
Lu Ma Lu Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma
11 12 18 19 26 2 9 16 8 15 22 29 5 12 19
M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM
CICCOLI Christophe
Campanari élé 3 C F F C F F C F F C
FITTIPALDI Isabelle
Andrei prim 3 C C C F F C F F C F F
GONET Daniel Campanari élé 3 C F F C F F C F F C
MASSEI Marie-Josée
Calloni mat 1 D D D C C F F F F C F F
PIERACCINI Jacques
Campanari élé 3 D D D D C F F C F F C F F C
ROUGE Denis Andrei prim 3 C C C F F C F F C F F
VERDONI Josiane Campanari élé 2 C F F F F C F F
NOM Prénom Ecole Cycle
Mai Juin
Lu Ma Ma Lu Ma Lu Ma Lu Ma Lu Ma Lu Ma Lu Ma
9 10 17 23 24 30 31 6 7 13 14 20 21 27 28
M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM M AM
CICCOLI Christophe
Campanari élé 3 F F F F C C C F F C
FITTIPALDI Isabelle
Andrei prim 3 F F C F F F F C
GONET Daniel Campanari élé 3 F F F F C C C F F C
MASSEI Marie-Josée
Calloni mat 1 D D F F D C F F D D D D C D D C D D F F D D
PIERACCINI Jacques
Campanari élé 3 D D F F D D F F D D C D D C D D C D D F F D D C
ROUGE Denis Andrei prim 3 F F C F F F F C
VERDONI Josiane Campanari élé 2 C F F C F F C C F F
C -> Concertation F -> Formation D -> décharge dir TP -> Temps Partiel
15
C -> Concertation F -> Formation D -> décharge dir
TP -> Temps
Partiel
Plénière bilan observation Groupe d'échange de pratique
Plénière
lancement débriefing