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Complément de visite thématique

Une partie du 2ème étage du Musée de Sologne est consacré à la fabrication des briques et des tuiles, et le 1er étage porte sur l’habitat solognot et la vie de château. Vous pourrez effectuer la visite pédagogique sur la thématique de l’Architecture en Sologne dans les salles N° 8, 5 et 4, en vous appuyant notamment sur: • Les vitrines, les objets, les photographies et les maquettes présentant différents éléments d’ar-

chitecture utilisés en Sologne et l’architecture employée dans l’habitat traditionnel et les châteaux du XIXème siècle.

• Ce présent document complément de visite • Un quiz de visite pour les enfants disponible en deux versions différentes suivant les niveaux.

2ème étage du musée

1er étage du musée

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SOMMAIRE

� Déroulement de la visite p.3 � Les matériaux de construction p.4 � L’habitat solognot: les deux types de fermes p.11 � Les châteaux du XIXème siècle: les nombreuses

inspirations architecturales du Second Empire p.12

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Déroulement de la visite

Introduction: présentation générale de la Sologne

Nous vous proposons une visite permettant d’aborder les caractéristiques principales du territoire

solognot.

1ème partie: les matériaux de construction en Sologne

Puis seront expliqués les différents matériaux de construction employés dans l’architecture de So-

logne en fonction des époques. On insistera sur le rôle important de la brique et de la tuile sur ce

territoire.

2ème partie : L’habitat solognot : deux types de fermes

Dans un premier temps sera abordé l’habitat traditionnel solognot caractérisé par sa simplicité. La

distinction sera faite entre les deux types de fermes répandues sur ce territoire: les locatures et les

métairies.

3ème partie : Les châteaux du XIXème siècle

Enfin sera expliqué le développement architectural que connu la Sologne au XIXème siècle sous

l’influence de Napoléon III. Les inspirations architecturales variées des châteaux construits à cette

époque seront décrits (ex: néo-gothique, néo-renaissance, style régional…).

Ce document intitulé « Complément de Visite thématique » constitue un outil de synthèse pouvant

servir de support à un travail préparatoire ou à la suite de cette visite.

Il pourra également vous être proposé en cas d’impossibilité ponctuelle pour l’équipe du Musée

d’effectuer une visite guidée sur ce thème.

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Les matériaux de constructionLes matériaux de constructionLes matériaux de constructionLes matériaux de construction

de l’architecture en Solognede l’architecture en Solognede l’architecture en Solognede l’architecture en Sologne

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Les matériaux de l’habitat rural traditionnel

Les matériaux traditionnels de construction étaient le bois, la tuile, l'argile et la brique. Au Moyen Age, entre les pans de bois, les murs sont en terre mêlée de paille ou de bruyère hachée. La toiture est en chaume ou en roseaux (rouches). Puis les tuiles remplacent peu à peu les cou-vertures végétales.

Les maisons des bourgs et des villages ont des assemblages plus complexes que les bâtiments agricoles. La brique remplace souvent le torchis.

Après 1850, la multiplication des briqueteries entraîne la disparition du colombage.

A partir du XIXème siècle, le torchis est remplacé par la brique entre les pans de bois des maisons solognotes.

Mur en pans de bois avec du torchis Mur en pans de bois avec des briques

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Les tuileries et les briqueteries

Tuileries et briqueteries A la fin du Moyen Age, seules quelques demeures seigneuriales (château de Lassay-sur-Croisne, de Nançay, ...) et certaines églises (Souvigny-en-Sologne, Chaumont, ...) faisaient, en Sologne, appel à la brique comme matériau de construction, d’où les implantations fréquentes de tuileries près de ces édifices. Jamais les tuileries briqueteries n’ont été aussi nombreuses qu’à partir de 1850. En effet on commence à construire tout brique aussi bien les maisons de village que les fermes et de nombreux châteaux (Rivaulde à Salbris, Mont-Evray à Nouan-le-Fuzelier, ...).

Entre 1800 et la première guerre mondiale, se situe l’époque la plus florissante pour la fabrication, chaque commune de Sologne possédait au moins une tuilerie. La plus célèbre était “la grande tuilerie de Sologne” fondée par Camille Berthier sous le Second Empire à La Ferté-St-Aubin. Au début du siècle, elles vont disparaître, concurrencées par la production de Bourgogne. Chez les tuiliers, il était de tradition d’écrire un texte sur une tuile de la dernière fournée.

Coll. Musée de Sologne

Aujourd’hui il reste seulement une briqueterie en activité : celle de La Bretèche à Ligny-le-Ribault.

Les maisons en briques et les toits de tuiles

Au cours du XIXe et au début du XXe siècle, l’augmentation du nombre de tuileries briqueteries indique un phénomène de re-nouvellement du bâti. Le torchis est remplacé par la brique et le chaume par la tuile. Des châteaux et des fermes sont construits. Les maisons des villes et des villages voient apparaître des décors de frises géométriques. Parfois le savant appareillage de briques rappelle les colombages disparus.

Coll. Musée de Sologne

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L’habitat solognot: les deux L’habitat solognot: les deux L’habitat solognot: les deux L’habitat solognot: les deux

types de fermestypes de fermestypes de fermestypes de fermes

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L’habitat solognot

Ex : La ferme de Champdilly en 1940 à Soings que l'on peut voir en maquette est construite en falun et mortier, l'utilisation de la brique est limitée aux ouvertures. Le logis, l'écurie et le hangar encadrent une cour ouverte sur le chemin. Des loges abritent le matériel agricole.

Ferme de Champdilly

Différents types de bâtiments

- Dans l’économie traditionnelle Dans l’économie traditionnelle, on peut distinguer deux types de bâtiments en milieu rural : la métairie et la locature qui se différencient plus par leur fonction que par leur architecture. - La ferme métairie est installée sur une superficie de base équivalente à celle que peut labourer une seule charrue, c'est-à-dire entre 15 et 25 hectares. Les bâtiments sont dis-posés autour d'une cour ouverte. La ferme comprend généralement un logis de deux pièces dont une avec la cheminée, une grange, une étable, parfois une bergerie ou une écurie et en retrait une porcherie, un fournil, un hangar.

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- La locature

L'extension en superficie des domaines de Sologne, jointe au médiocre rendement des terres, entraîne le propriétaire du XIXe siècle à disperser sur sa propriété de petites maisons faites d'une piè-ce ou deux, d'un appentis, d'un pou-lailler. Il y loge un ménage d'ou-vriers agricoles redevables en contrepartie d'un nombre donné de journées de travail. L'ouvrier retenu sur le domaine où il est sûr d'avoir un toit et la subsistance des siens, surveille et entretient aussi une partie des biens. Locature de la Mazelle

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Les châteaux du 19ème siècle: les Les châteaux du 19ème siècle: les Les châteaux du 19ème siècle: les Les châteaux du 19ème siècle: les

nombreuses inspiration architecturales nombreuses inspiration architecturales nombreuses inspiration architecturales nombreuses inspiration architecturales

du Second Empiredu Second Empiredu Second Empiredu Second Empire

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La vie de château au XIX e siècle

C'est sous le Second Empire qu'un véritable élan est donné. En 1852, le p r i n c e L o u i s N a p o l é o n Bonaparte achète les domaines de Saint-Maurice à Lamotte-Beuvron et celui de la Grillaire à Vouzon soit 3500 hectares. La bourgeoisie in-dustrielle le suit. Le goût de la chasse se répand chez les hommes d'affaires. On rénove et on construit des châteaux.

Les châteaux et les manoirs de Sologne même s'ils sont très préservés des regards, par des murs et des arbres sont très nombreux sur le territoire de Sologne. La Sologne compte environ 500 châteaux.

Un pays de châtelains Au Moyen Age, les grands seigneurs dotent leurs compagnons d'armes, de terres. François 1er affirme son goût pour la Sologne en faisant construire Chambord, ce qui attire les seigneurs de la cour. En effet, au début du XVIe siècle la Sologne connaît une période faste. La présence de la cour à Blois et Chambord enrichit la Sologne et les solognots. Beaucoup d'habitants profitent de la situation pour réussir une ascension sociale, des châteaux sont construits. La grande partie du pays se couvre de grands domaines.

De la motte féodale au château de plaisance L'architecture évolue par la démultiplication des plates-formes entourées d'eau. Au Moyen Age le donjon et la plate-forme fossoyée sont les deux éléments constitutifs es-sentiels du château médiéval. Le XVIe siècle est marqué par un mouvement d'agrandissement. Les plates-formes se démultiplient et se spécialisent pour accueillir le logis, les communs, la basse-cour ou le jardin. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les besoins défensifs s’estompent et les fossés de-viennent un élément du paysage. Au début du XIXe siècle, les fossés sont comblés, les douves ne réapparaissent qu'exceptionnellement à la faveur de la mode des formes du Moyen Age. Le château est reconstruit et les jardins sont redessinés.

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De la mode de Napoléon III et de la mode de la

Un pays désenclavé par le chemin de fer

Grâce à la réalisation en 1847 d'une des premières voies ferrées de France, Orléans est relié à Vierzon. Le transit des voyageurs depuis Paris est désormais facilité, comme le transport des matériaux de construction dans ce pays où la pierre de taille n'existe pas. Les nouvelles routes aménagées ouvrent le pays.

La restauration et la construction Beaucoup de châteaux sont remaniés au XIXe siècle. On les modernise, les architectes procèdent à la construction de châteaux, mais aussi à des restaurations qui se font par l'adjonction d'un bâtiment, le doublage de la largeur ou de la profondeur. On surélève le bâti existant afin qu'il puisse remplir ses fonctions d'accueil pour les réceptions et rendez-vous de chasse. Parmi les architectes qui ont oeuvré pour la Sologne : - Henry Goury appartient à une famille de propriétaires solognots, architecte ingénieur il est l'auteur d'un phare en Bretagne. Il a construit le château de Montifaut pour son cousin Louis Goury du Roslan en 1903. - Hippolyte Destailleurs, architecte des banquiers parisiens à la mode de la fin du XIXe siècle. Maître d'oeuvre du château de Vouzeron dit "La Triboulette" pour le baron Roger (très grand banquier de l'époque) vers 1897.

Deux tiers des châteaux existants aujourd'hui ont été construits entre 1810 et 1914. Pourquoi cet engouement soudain… parce que la Sologne est aménagée et assainie par le Comité Central Agricole. En 1859, le Canal de la Sauldre est achevé. Des routes agricoles sont construites. Napoléon III est au départ de cette action gouvernementale. En effet, il a obtenu des crédits pour l'amélioration de cette région. Parce qu'on arrive facilement par le chemin de fer. Parce que Napoléon III et Eugénie en faisant l'acquisition de deux propriétés donnent le ton.

D'ailleurs l'huile sur toile d'Esbrat (dépôt du Musée des Beaux-Arts d'Orléans) montre Napoléon III visitant la ferme du Coudray le 22 avril 1852. Au centre de la toile Louis Napoléon Bonaparte reçoit un accueil chaleureux des fermiers qui se sont rassemblés dans la cour de la ferme, tandis que d'autres accourent au loin. Le curé est là aussi, ainsi que six personnages de la suite présidentielle dont trois d’entre eux (des ingénieurs) examinent des cartes déroulées sur le sol. Ce tableau montre que des travaux vont être réalisés en Sologne.

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Un intérieur du XIXe siècle La bourgeoisie industrielle en s'installant au XIXe siècle en Sologne, aménage l'intérieur des châteaux à l'image de l'architecture de cette époque. On peut noter un certain goût pour le mobilier et le décor néogothique. L'intérieur des châteaux est toutefois standardisé. Il faut des espaces de réception liés à la chasse, des espaces réservés au service, des espaces réservés aux invités et enfin des espaces réservés à la famille. Le rez-de-chaussée est occupé par un grand hall, débotté ou vestiaire des chasseurs, par des salons grands et petits, souvent par un billard et un fumoir. Les chambres sont à l'étage et dans les combles on trouve celles des domestiques.

A la mode de ...

Chacun s'offre sa folie. Les châteaux construits par la grosse bourgeoisie des affaires s'implantent principalement à proximité de la R.N. 20 et de la voie ferrée. Cette répartition territoriale suit ensuite les principaux axes de communication puis conquiert le centre du pays. On transforme, on restaure, tous les styles sont permis. On dénombre environ 12 styles en Sologne. Quelques exemples :

- Gustave et Auguste Perret En 1908, les frère Perret, architectes novateurs confient au jeune Le Corbusier un premier travail sur le projet de la Saulot (pavillon de chasse) à Salbris. Gustave Perret en signe les plans et Le Corbusier nouvellement engagé à l'agence (des 2 frères) en dessine les détails (comme les cheminées).

- Pierre Chauvallon architecte romo-rantinais réalise les commandes publiques (Caisse d'Epargne à Romorantin), restaure de nombreux châteaux et construit un rendez-vous de chasse en 1928 La Joualinière près de Loreux.

- du faux roman (Château des Pins à Soings-en-Sologne)

- du faux gothique (Château de la Triboulette à Vouzeron)

- du faux classique (Château de Rivaulde à Salbris)

- du faux renaissance (Château de Bon-Hôtel à Ligny le Ribault)

- de faux cottages suisses et normands dit “Deauville solognot” (Villeloup et Montifaut à Selles-sur-Cher).