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Ramdane Dehiles 1* Walid Salem 1 Paul Klein 1 1 Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences de la Motricité, Service d’Ostéo- pathie * Correspondance [email protected] Keywords: muscle energy technique, MET, strain shortening, neu- tral zone, biomechanics, cervical spine, osteopathy Mots clés : technique myotensive, Mitchell, accourcissement, zone neutre, biomécanique, colonne cervicale, ostéo- pathie Comparison of the effects of a Mitchell’s myotensive technique Vs a “strain shortening” tech- nique on passive axial rotation of the cervical spine Abstract Objectives: This in vivo study aimed to compare the effects on range of motion, neutral zone, stiffness and hysteresis of a Mitchell’s Muscle Energy Technique (MET) Vs an original myotensive technique by « strain shortening » (SS) Methods: 23 healthy volunteers aged 22 ± 2 years old, with no cervical spine pain, were re- cruited. Each subject received a myotensive technique (MET or SS) on the restricted side. The ranges of motion and strenght were measured before and after the osteopathic technique. The neutral zones, stiffness and hysteresis were determined and compared. Results: The MET showed significant differences on the range of motion, neutral zone stif- fness, terminal zone stiffness and hysteresis. The SS technique showed significant differences in the neutral zone and the hysteresis. Conclusion: Our study suggests that the strain shortening technique has a positive effect on the viscoelastic properties of the tissues in cervical spine region. Résumé Objectif : Le but de cette étude in vivo était de comparer les effets sur l’amplitude de mouvement, la zone neutre, la raideur et l’hystérésis d’une technique myotensive de type Mitchell et une tech- nique originale par accourcissement contrarié. Méthodes : 23 sujets sains âgés de 22 ± 2 ans, tous asymptomatiques de la colonne cervicale ont été recrutés. Chaque sujet a bénéficié d’une technique myotensive classique ou d’une technique en accourcissement contrarié du côté où il ressentait une restriction de mobilité. Les amplitudes et moments de force ont été mesurés avant et après l’application de la technique ostéopathique. Les zone neutre, raideurs et hystérèse ont été calculées et comparées. Résultats : Pour la technique myotensive de Mitchell, des différences significatives ont été relevées pour l’amplitude, la raideur en zone neutre, de la raideur en zone terminale et de l’hystérésis. La technique en accourcissement a donné des différences significatives au niveau de la zone neutre et de l’hystérésis. Conclusion : Nos résultats suggèrent que les techniques d’accourcissement contrarié ont un effet favorable sur les propriétés viscoélastiques des tissus au niveau de la colonne cervicale. Numero 4-1: 2011 15 Comparaison des effets d’une technique myotensive de Mitchell et d’une technique dite « en accourcissement contrarié » sur la rotation axiale passive du rachis cervical Article original www.larevuedelosteopathie.com n i =1 S x 2 (p=0,05) a x x x x x x x x x x x x x La Revue de l'Ostéopathie

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Ramdane Dehiles1*

Walid Salem1

Paul Klein1

1 Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences de la Motricité, Service d’Ostéo-pathie

* Correspondance [email protected]

Keywords: muscle energy technique, MET, strain shortening, neu-tral zone, biomechanics, cervical spine, osteopathy

Mots clés : technique myotensive, Mitchell, accourcissement, zone neutre, biomécanique, colonne cervicale, ostéo-pathie

Comparison of the effects of a Mitchell’s myotensive technique Vs a “strain shortening” tech-nique on passive axial rotation of the cervical spine Abstract

Objectives: This in vivo study aimed to compare the effects on range of motion, neutralzone, stiffness and hysteresis of a Mitchell’s Muscle Energy Technique (MET) Vs an original myotensive technique by « strain shortening » (SS)

Methods: 23 healthy volunteers aged 22 ± 2 years old, with no cervical spine pain, were re-cruited. Each subject received a myotensive technique (MET or SS) on the restricted side. The ranges of motion and strenght were measured before and after the osteopathic technique. The neutral zones, stiffness and hysteresis were determined and compared.

Results: The MET showed significant differences on the range of motion, neutral zone stif-fness, terminal zone stiffness and hysteresis. The SS technique showed significant differences in the neutral zone and the hysteresis.

Conclusion: Our study suggests that the strain shortening technique has a positive effect on the viscoelastic properties of the tissues in cervical spine region.

Résumé

Objectif : Le but de cette étude in vivo était de comparer les effets sur l’amplitude de mouvement, la zone neutre, la raideur et l’hystérésis d’une technique myotensive de type Mitchell et une tech-nique originale par accourcissement contrarié.

Méthodes : 23 sujets sains âgés de 22 ± 2 ans, tous asymptomatiques de la colonne cervicale ont été recrutés. Chaque sujet a bénéficié d’une technique myotensive classique ou d’une technique en accourcissement contrarié du côté où il ressentait une restriction de mobilité.Les amplitudes et moments de force ont été mesurés avant et après l’application de la technique ostéopathique. Les zone neutre, raideurs et hystérèse ont été calculées et comparées.

Résultats : Pour la technique myotensive de Mitchell, des différences significatives ont été relevées pour l’amplitude, la raideur en zone neutre, de la raideur en zone terminale et de l’hystérésis. La technique en accourcissement a donné des différences significatives au niveau de la zone neutre et de l’hystérésis.

Conclusion : Nos résultats suggèrent que les techniques d’accourcissement contrarié ont un effet favorable sur les propriétés viscoélastiques des tissus au niveau de la colonne cervicale.

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Comparaison des effets d’une technique myotensive de Mitchell et d’une technique dite « en accourcissement contrarié » sur la rotation axiale passive du rachis cervical

Article original

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Comparaison des effets d’une technique myotensive de Mitchell et d’une technique dite « en accourcissement contrarié »

tisme de la colonne cervicale, ni être atteint de cervicalgies. Chaque sujet a bénéficié d’une évaluation de la rotation cervicale bilatérale passivement induite par l’opérateur au moyen d’un levier (appareil de mesure construit au labora-toire). L’amplitude de la rotation est enregistrée par un cap-teur angulaire placé au niveau de l’axe de mouvement (Natio-nal Instruments NI USB 6210), la résistance à la rotation du support est mesurée par un couplemètre (Ditel Micra-M).

Les données ont été recueillies par ordinateur (logiciel Labview 2009 – Labview Professional Development System – National Instruments). Celui-ci permettait de visualiser trois modalités de mesure : l’évolution de l’angle en fonction du temps, l’évolution du couple de force en fonction du temps, et un troisième graphe mettait en relation le couple en fonction de l’angle.

Deux groupes de sujets ont été constitués aléatoirement, l’un recevant la technique myotensive classique, l’autre rece-vant la technique par accourcissement contrarié. Le sujet était placé en décubitus sur une table de traitement, un cous-sin sous les genoux, les mains posées librement sur l’abdo-men. La tête du sujet dépassait de la table et reposait dans un dispositif la fixant fermement et tournant autour d’un axe céphalo-caudal. Le dispositif expérimental permet d’induire des rotations axiales cervicales (figure 1).

La table était ajustée afin d’apporter un maximum de confort au sujet. La vérification de la position neutre de la tête était assurée par un niveau à bulle. Après évaluation de la mobilité cervicale en rotation, une technique myotensive (trois contractions de trois secondes, en allongement ou en accourcissement selon le groupe) était appliquée du côté où le sujet a exprimé une restriction ou limitation de mouve-ment (figure 2). Une fois la normalisation effectuée, une nou-velle évaluation de la rotation cervicale était faite.

IntroductionLa technique myotensive de Mitchell, encore appelée « tech-

nique d’énergie musculaire », est une méthode fonctionnelle décrite par Fred Mitchell Sr. C’est une méthode de traitement utilisant une participation active du patient par la réalisation de contractions musculaires contre une résistance appor-tée par l’opérateur, dans une certaine direction [1, 2]. Cette méthode est utilisée en ostéopathie et peut se rapprocher des techniques de Kabat utilisées en rééducation (« facilitation neuromusculaire proprioceptive ») [3].

Leur utilisation est fréquente dans le traitement des pertes de mobilité [4], l’étirement et le relâchement musculaire [5], le drainage des fluides veineux et lymphatiques et la diminu-tion de la douleur locale.

Le mode d’action classiquement supposé [6] fait interve-nir les organes tendineux de Golgi et le réflexe myotatique inverse. Mais des études récentes montrent que la technique myotensive provoque en plus une hypoalgésie [4], une aug-mentation de la tolérance à l’étirement [7], un drainage de l’oedème local [8, 9], ainsi que des modifications des pro-priétés viscoélastiques des tissus [10, 11]. Ainsi, nous pou-vons résumer le mode d’action en trois niveaux : neurophy-siologique, viscoélastique et antalgique.

Un paramètre classiquement important dans le déroule-ment de la manœuvre est la mise en étirement préalable des tissus qui réalisent la contraction contre résistance. Cependant, dans de nombreux cas, cette mise en tension peut s’accompagner de douleur, empêchant le bon dérou-lement de l’opération. Il a été proposé en ostéopathie de réaliser la contraction musculaire en position d’accourcis-sement musculaire. Réalisant ainsi un « accourcissement contrarié » contre la résistance de l’opérateur. La validité de cette variante n’a encore fait l’objet que de peu d’études, et ses effets sur la rotation axiale passive au niveau du rachis du rachis cervical ne sont pas encore connus. Cette tech-nique a été mise au point il y a une vingtaine d’année par Marc Verheyen, ostéopathe, mais son efficacité n’a jamais été évaluée.

Notre étude vise à évaluer les effets d’une technique myo-tensive avec mise en accourcissement des structures à tra-vailler (accourcissement contrarié), au niveau de la rotation axiale passive du rachis cervical et de les comparer avec ceux de la technique myotensive de Mitchell.

Méthodes23 sujets ont été recrutés, étudiants à la Faculté des Sciences

de la Motricité de Bruxelles, l’âge moyen est de 22 ± 2 ans. Tous les sujets ont confirmé n’avoir jamais subi de trauma-

Figure 1. — Position du sujet dans le dispositif expérimental.

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Comparaison des effets d’une technique myotensive de Mitchell et d’une technique dite « en accourcissement contrarié »

La raideur au niveau de la zone neutre (ZN) de la zone élas-

tique (ZE) à été déterminée par la pente de la courbe tension-longueur.

RaideurZN = DMFZN / DAZN

RaideurZE = DMFZE / DAZE

L’hystérésis correspond à l’énergie dissipée dans les tissus entre le mouvement de l’aller et celui du retour. Mathémati-quement, cela revient à calculer la différence d’aire entre la courbe tension-longueur lors de l’aller et celle lors du retour, autrement dit, dans notre cas, l’intégrale par méthode numé-rique. Il a fallu pour cela redresser les graphes, calculer les aires sous les courbes pour en effectuer la soustraction.

Hystérèse =S [(Ai+1 – Ai) * MFi]aller – S [(Ai – Ai+1) * MFi]retour

Nous avons utilisé le logiciel Statistica® version 10 pour réaliser une analyse de la variance pour mesures répétées, après vérification de la normalité. Le seuil de signification a été fixé à 0,05.

RésultatsLes degrés de signification sont présentés dans le tableau I. Nous avons observé une amélioration proche du seuil de

significativité de la rotation du côté restreint en utilisant la technique myotensive (p=0,07) qui n’est pas retrouvée pour la technique en accourcissement.

La raideur dans la zone neutre a diminué significativement du côté restreint (p=0,01), sans différence entre les deux groupes (p=0,15).

Les amplitudes (A) et moments de force (MF) maximaux atteints ont été extraits des tableaux de données. La zone neutre relative a été déterminée graphiquement au niveau du point de la courbe tension-longueur où la pente augmen-tait brutalement. Après ce repérage graphique, nous avons recherché la valeur de l’amplitude correspondante (AZN) et y avons appliqué la formule ad hoc.

% Zone neutre = AZN / AMAX * 100

Figure 2. — Technique de correction de la rotation gauche en accourcissement contrarié.

Tableau I. — p-value pour les différents paramètres investigués.

Libre 0,86 0,07 0,44 0,27Restreinte 0,52 0,01 0,18 0,025

Libre 0,26 0,01 0,007 0,11Restreint 0,46 0,30 0,75 0,23

Libre 0,01 0,06 0,53 0,002Restreinte 0,23 0,01 0,15

Libre 0,67 0,26 0,28 0,69Restreinte 0,22 0,50 0,42 0,026

Libre 0,02 0,31 0,61 0,039Restreinte 0,24 0,02 0,03 0,19

Libre 0,29 0,03 0,02 0,57Restreinte 0,08 0,05 0,009 0,75

Hystérésis

Amplitude

Moment de force

Raideur ZN

<0,001Raideur ZE

Zone neutre

Accourcisssement Mitchell Croisement Comparaison inter-groupes * inter-groupes

*Croisement inter-groupes : les p sont calculés sur l’ensemble de la population de l’étude, sans tenir compte des groupes

Caractères gras : p proche du seuil de significativité

Caractères gras souligné : p significatif

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Comparaison des effets d’une technique myotensive de Mitchell et d’une technique dite « en accourcissement contrarié »

en accourcissement contrarié ou non, est une action sur la douleur, comme le montrent certains auteurs [16, 17], nous pouvons penser qu’une gène lors de l’exécution de la tech-nique peut nuire aux résultats. Différentes études suggèrent que les modes d’action des techniques myotensives sont d’avantages antalgiques, par augmentation de la tolérance à l’étirement, inhibition des nocicepteurs [18] et activation des voies descendantes inhibitrices [19].

Limites de l’étudeL’étude concernait des sujets sains, qui ne présentaient a

priori aucune plainte au niveau de la nuque. De plus les expé-riences ne se déroulaient ni en simple, ni en double aveugle, l’expérimentateur connaissait la technique utilisée et les sujets étaient tous étudiants à la Faculté des Sciences de la Motricité, certains étaient déjà férus des techniques myoten-sives. Le déroulement du protocole imposait de détacher la tête du sujet de l’appareil pour effectuer la technique myo-tensive, et nous avons pris soin de soutenir la tête du sujet lors des déplacements afin que le sujet reste détendu.

De même, la mise en place des appuis crâniens et de la sangle mentonnière a été effectuée soigneusement afin de limiter le risque de jeu entre la tête et le support au cours des différentes rotations.

ConclusionCette étude a permis d’étudier les effets des deux tech-

niques myotensives sur la zone neutre et la raideur au niveau de celle-ci. La technique myotensive classique s’est montrée efficace au niveau de l’amplitude, la raideur (dans la zone neutre et la zone élastique), la zone neutre et l’hystérésis.

La technique par accourcissement contrarié s’est montrée intéressante au niveau de la raideur dans la zone neutre ainsi que l’hystérésis.

Les paramètres biomécaniques relevés à l’aide d’un ap-pareillage de laboratoire semblent intéressant en clinique courante lors d’une approche manuelle: outre l’amplitude articulaire maximale, la sensation de fin de mouvement, le clinicien peut appréhender des paramètres comme l’ampli-tude de la zone neutre, la raideur dans cette plage angulaire ou encore la raideur en amplitude plus grande. Des études cliniques concernant la reproductibilité inter- et intra-ob-servateur, et la validité clinique pourraient compléter cette première étude.

La raideur au niveau de la zone élastique a diminué de ma-nière significative (p=0,026) avec la technique myotensive, par rapport à la technique en accourcissement. Cette varia-tion est à mettre en parallèle avec l’augmentation de l’ampli-tude de rotation gauche retrouvée à la suite de la technique myotensive, sans augmentation du moment de force maxi-mal retrouvé pour la rotation gauche.

DiscussionL’évolution de la rotation du côté restreint en utilisant la

technique myotensive confirme l’intérêt des techniques d’énergie musculaire pour améliorer l’amplitude [4]. Des changements des propriétés viscoélastiques des tissus ont joué un rôle dans cette diminution de la résistance au mou-vement. L’augmentation de l’hystérésis du côté restreint, bien que non significative (p=0,08 pour l’accourcissement et p=0,05 pour Mitchell), va dans le même sens.

La raideur au niveau de la zone neutre permet de quantifier l’état de relâchement du sujet (figure 3) : elle correspond à la partie de la courbe tension-longueur comprise entre les deux points où les courbes de retour du mouvement croisent l’axe des abscisses [12]. Nous avons relevé des valeurs de moments de force aux environs de 0,4 Nm comme point de départ de la zone élastique, ce qui rejoint les valeurs décrites [13]. La zone neutre est influencée principalement par des contractures musculaires [14] et l’âge [15]. L’hypothèse la plus probable pour expliquer la diminution de résistance au mouvement du côté restreint que nous avons constatée est l’augmenta-tion du flux sanguin local qui modifie les propriétés viscoé-lastiques des tissus concernés [10, 11].

Nous avons mis en évidence une augmentation de la raideur de la zone neutre dans nos deux groupes lors de la rotation droite à la suite d’une technique en accourcissement contra-rié, en comparaison avec la technique d’énergie musculaire. Nous ne sommes pas en mesure d’expliquer ce phénomène si ce n’est par un biais dans l’expérimentation, par exemple un étirement excessif des tissus du côté hétérolatéral à la rota-tion, lors de la mise en position. Dans la mesure où une ac-tion importante des techniques myotensives, qu’elles soient

Figure 3. — Courbe tension-longueur typique (données brutes non-lissées).

-1,5

-1

-0,5

0

0,5

1

-60 -40 -20 0 20 40 60

Mom

ent d

e fo

rce

(Nm

)

Amplitude (°)

Zone neutre

Conflits d’intérêts : les auteurs déclarent n’avoir au-cun conflit d’intérêt en lien avec cet article.

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Comparaison des effets d’une technique myotensive de Mitchell et d’une technique dite « en accourcissement contrarié »

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