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Communément

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chaPitre 3

Communément

Ce qui est bien dans les communes c’est qu’il se passe toujours quelque chose… Et

même quand il ne se passe rien, on invente, on suppose, on prône la fausse information

avant l’heure, on écoute le bruit de la rumeur pour passer le temps ou plutôt on « jaspotte »

comme on dit en beauceron.

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UN NOTAIRE méritant

ILLIERS-COMBRAY (Canton d’Illiers-Combray)

Pour la grande cavalcade de 1888 à l'occasion de la fête de bienfai-sance annuelle, les élus d'Illiers

avaient prévu, outre les défilés des pom-piers et porte-étendards, un cortège de dix-sept chars. La grande attraction de l'année fut la scène de l'arrestation du borgne de Jouy, l'un des plus terribles bri-gands de la bande d'Orgères, assassins qui avait sillonné la Beauce au début du siècle. Ainsi, le public put jouer à se faire peur sans risque. Ce thème pouvait sur-prendre dans ce cadre, mais il était ven-deur tant ces grands criminels fascinaient tout autant qu'ils répugnaient. Cette veine était celle exploitée par les journaux populaires, mettant en scène et illustrant les faits divers les plus sanglants.

MAILLEBOIS (Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets)

L e notaire du lieu eut bien du mérite de sauvegarder les minutes (acte de notaire) de son étude. En ef-fet, lors des combats de 1870, les obus prussiens, s'ils ont sans nul doute sévèrement touché l'étude n’étaient pas venus à bout des minutes anciennes. Soigneusement rangées, elles étaient bien cri-

blées d'éclats de métal, fichés dans l'épaisseur du papier de chiffon, parfois enfoncés profondément ayant perforé dans l'épaisseur des dizaines de pages, sans que leur lisibilité n’ait été définitivement altérée. Les layettes ainsi que la souplesse de ce papier très résistant ont joué le rôle d'amortisseur, freinant le che-minement du métal. Seules quelques taches de rouilles et des percements francs du papier gardèrent la mémoire de ces combats oubliés.

Bienfaisance AU THÈME

RACOLEUR

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Appel à IDENTIFICATION

NOGENT-LE-ROTROU (Canton de Nogent-le-Rotrou)

Un cultivateur découvrit en 1811 dans un champ le corps d'un garçonnet, à demi-enterré sous une haie, recouvert de branchages. Nul ne le connaissait et toutes les recherches échouèrent. La justice lança alors pour la première fois dans le département un appel à identification par voie d’affiche donnant l'âge approximatif du garçon et une description précise de ses vêtements, le

gilet bleu, la lavallière. Elle fut placardée dans tout le département. Grâce à cette démarche, il fut identifié. Ses parents avaient quitté la région car le père avait perdu son emploi, laissant l'enfant, malade en garde chez une voisine. Revenus pour le chercher, l'enfant était mort sur le chemin, les parents l'avaient alors enterré tant bien que mal.

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CHARTRES (Canton de Chartres)

S i cette grande maison, 28 bis boulevard Chasles, présente une composition simi-laire à ses voisines, façade sur rue et jar-din à l'arrière, elle s'en différencie par un

détail remarquable. Dans son soubassement, une pierre porte le mot « chrisostome » gravé en creux en caractères romains majuscules. Il s'agit de toute évidence d'une pierre de récupération provenant d'un édifice religieux. De tous temps des églises ont été détruites et la suppression des paroisses de la ville à la Révolution a entraîné le réemploi des ma-tériaux dans nombre de bâtiments. Mais cette men-tion surprend car saint Jean Chrysostome, Évêque de l'église grecque, est peu cité ou représenté dans les églises françaises.

SOULAIRES (Canton d’Epernon)

Q uand, fin 1811, une villageoise récemment devenue veuve, décida de rejoindre ses enfants qui demeuraient en Bretagne. Elle prit la route de Chartres puis entra dans un cabaret afin d'attendre la diligence. Deux hommes l'abordèrent puis l'invitèrent à déjeuner. Comme ils étaient corrects, elle accepta. Mais lors du repas, des propos

grossiers fusèrent. Prise de peur, la femme se cacha à l'extérieur, mais ils la débusquèrent. Elle reprit le chemin de Soulaires, se fit rattraper et battre mais s'échappa. Des prisonniers de guerre espagnols avaient tout vu mais ces témoins ne parlaient pas français. Il fallait un interprète, vite trouvé. Un espagnole, professeur de littérature française, prisonnier lui aussi, devint l'interprète.

L'énigme CHRISOSTOME

TRADUCTEUR à disposition

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Trop courtois pour être HONNÊTEVOVES

(Canton de Voves)

L e 1er décembre 1810, le receveur de l'enregistrement de Voves quitta la commune. Il prit soin au préalable de confier deux grosses malles à la voiture de messagerie pour Paris. Une fois à Paris, il récupèra ses affaires personnelles, puis écrivit une lettre à sa hiérarchie pour clarifier la situation. Il précisa qu'il avait laissé un trou de plus de 10 000 francs dans sa comptabilité. Il avait assez justement estimé le montant de ses malversa-

tions, le compte postérieur des sommes détournées s'élevant à 10 498 francs. Il eut la courtoisie de prévenir. Compte tenu de cette situation, il avait décidé de s'enfuir à l'étranger et de n'en pas revenir. Condamné par contumace, il n'a pas été retrouvé.

Une femme ORGANISTE EN 1680DREUX (Canton de Dreux)

E n 1680, les comptes de l'église Saint-Pierre mentionnèrent un paiement important fait à la dame Beaudoin, organiste, pour cinquante

messes. Les mentions de femmes organistes étaient rares avant le XXe siècle. Ces relevés don-nèrent également des précisions sur la composition de l'orgue, un instrument de belle facture dont on changea les jeux au fur et à mesure de l'évolution du goût. En 1756, le facteur Clicquot fut chargé de substituer la trompette de récit au jeu «de la voye humaine ». En 1761, Loyau raccommoda le trem-blant fort, la trompette, le cromorne et le clairon. Ces éléments confirment la qualité de l'instrument, mais on ne sait sur quel instrument jouait la dame Beaudoin, faute de descriptif.

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EXPÉRIMENTATION « animale »

ARROU (Canton de Brou)

L e Courrier d'Eure-et-Loir du 1er août 1886 rapporta qu'un paysan d'Ar-rou dans l'intention de «blanchir» un veau et de lui conférer ainsi une plus grande valeur marchande, eut l'idée pour le moins saugrenue de placer de la chaux vive sous la litière de l'animal. Il n'avait pas envisagé

que la chaux vive mouillée dégagerait une forte chaleur et que la paille de la litière s'enflammerait dès que le veau urinerait. Sorti de l'étable par le paysan alerté par les meuglements affolés du veau terrorisé, l'animal s'en sortit sans dommage sinon une belle peur. L'histoire ne dit pas si le fermier a poursuivi ses expériences d'apprenti-chimiste dangereuses autant que néfastes et s’il trouva le procédé de ses rêves.

TERRE DE PLAISANCELUCÉ (Canton de Lucé)

S i comme ses voisines, Lucé consacra une bonne part de son ac-tivité à la vigne et à la petite agriculture vivrière, les archives révèlent un autre aspect plus oublié. Le territoire a vu en effet à

la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle, f leurir les maisons de plaisance édifiées par des Chartrains aisés las-sés de l 'enclavement et de l 'encombrement de la vil le de Chartres. S'i ls y résidaient habituellement, i ls venaient passer des moments de détente dans leurs « résidences secon-daires » toutes proches. Les sources révèlent qu'un chanoine de Chartres n'en possédait pas moins de trois, chacune dévolue à une activité spécifique peut-être.

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Les vignes DU CURÉ

CHAMPHOL (Canton de Chartres 1)

L e curé de Champhol décrivit avec soin les travaux réalisés dans l'église, notamment la réfection du clocher très détérioré par la foudre,

et précisa les sommes dépensées à ce propos. Cependant, ce qui occupa le plus son attention, ce fut la réfection du pres-soir dans lequel les différents travaux tels que la réparation des cuves ou encore la reprise de l'arbre, atteignirent la coquette somme de 592 livres. Pourquoi un tel inté-rêt ? La vigne ! Car les bénéfices générés constituaient la ressource majeure et il de-vait la préserver. Tout fut donc entrepris pour augmenter les profits et disposer des outils les plus performants. Avec l'aide des habitants, le pressoir fut alors complète-ment remis à neuf.

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L'AFFAIRE des bergers

QUITTE ou double

ORGÈRES-EN-BEAUCE (Canton de Voves)

E n 1838, fut portée devant la cour d'assises de Chartres l'affaire dite des bergers. Des proprié-taires de Beauce avaient ac-

cusé 42 bergers de vol de moutons. Objet d'un non-lieu en 1831, cette af-faire revint en appel. Il ressortit des interrogatoires individuels des bergers que la gestion de leur cheptel par leurs propriétaires posait problème. En ef-fet, une pratique courante dénoncée par les serviteurs était que lorsqu'un éleveur pensait qu'il lui manquait une bête, il s'emparait d'un mouton du voi-sin et lui faisait apposer sa marque. Cet usage fit que le nombre de bêtes fluc-tua au fur et à mesure des marques, dé-marques et re-marques. De fait, seuls les bergers suivaient les naissances et disparitions. La conclusion s'imposa donc au jury: non-lieu pour les bergers comme en 1831.

ORGÈRES-EN-BEAUCE (Canton de Voves)

L a création des assurances incendie à la fin du XVIIe siècle s'accompagna rapidement de son inévitable corollaire, l'escroquerie à l'assurance, phénomène accentué par l'in-terdiction des couvertures de paille en 1845. Le mécanisme était simple: surévaluer la valeur de sa grange et y mettre le feu discrètement. Les paysans les plus aisés ten-

tèrent le coup et beaucoup parvinrent à leurs fins. Quelques-uns moins avisés virent leur stratagème se retourner contre eux. En effet, l'incendie volontaire était lourdement sanction-né. C'est ainsi que quelques agriculteurs maladroits se retrouvèrent aux travaux forcés car ils avaient mésestimé le risque que constitue en Beauce : le vent. Ils avaient bien détruit leur grange mais aussi les maisons du voisinage.

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UN BEFFROI DU NORDDREUX (Canton de Dreux)

P ourquoi un beffroi à Dreux ? La réponse n'est pas évidente. En effet, ce type ar-chitectural représentatif du nord de la France est peu fréquent ici . L'architecte Clément Métezeau reprit le schéma habituel, structure haute visible de loin et

de chacun. Pour cette première moitié du XVIe siècle l 'architecte proposa un bâtiment de pierre quadrangulaire dominant tout alentour, plus trapu que les anciens beffrois, et doté de tout le raffinement architectural contemporain. Signal urbain fort, n'était-i l pas un rappel de l 'octroi du droit de commune accordé à la vil le par Louis le Gros en 1108 et ne donna-t-il pas un poste de surveil lance indispensable à une cité qui a connu des sièges à répétition?

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Histoire de ruinesLA FERTÉ-VIDAME (Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets)

A ujourd'hui, on attribue l'état du château qu'avait fait construire Monsieur de Laborde, à l'incendie qui l'a dévasté. Cet événement laissa derrière lui des ruines impressionnantes avec les derniers vestiges des stucs-marbre du grand salon donnant un aperçu du décor fastueux voulu par le propriétaire.

Pourtant, la dégradation avait commencé bien avant l'incendie fatidique. En effet, l'in-tendant ne souhaitait plus que le marquis séjourna en son château. Ce dernier étant atteint de rhumatisme, ne supportait plus le climat du lieu. Très attaché à son maître, l'intendant fit briser portes et croisées rendant ainsi le château inhabitable.

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Tradition et MODERNITÉ

LUISANT (Canton de Lucé)

L e 17 décembre 1680, le prêtre reçut la prestation de serment d'une sage-femme. Si elle promit de vivre et mourir dans la foi catholique, l 'essentiel de son engagement porta sur sa pratique professionnelle. Elle devait s'acquitter le plus fidèlement qu'i l lui était

possible de la charge d'assister aux enfantements et ne laisser ni la mère, ni l 'enfant courir le moindre risque. Au cas où i l y aurait eu un problème, elle devait se faire aider des chirurgiens, des médecins et de toutes personnes expertes pour la conseil ler. Elle s'engagea également à ne pas révéler les secrets des familles ni des personnes qu'elle rencontrait. Son rôle était d'assurer le salut du corps et de l 'esprit tant de la mère que de l 'enfant.

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Séparé le bon GRAIN CHARTRES (Canton de Chartres)

L e musée du COMPA compte une pièce tout à fait exceptionnelle, un trieur à grains à crible cylindrique qui sélectionne les grains en fonc-

tion de leur taille. Cet outil apparut vers 1640. Celui de Chartres est daté de 1683. Si l'habillage sculpté est contemporain de la mise en service, il présente une rare qua-lité dans sa conception technique. Ce qui surprend, c’est la mise en scène de l'objet, revêtu d'un habillage menuisé et sculp-té. En effet, la mise en scène des parties sculptées relève de l'esprit baroque. Le mufle de lion, la gueule du chien, le singe qui évacue les petits grains par son orifice anal sont autant d'éléments alliant le sym-bolisme de la puissance et l'univers de la facétie.

Droits de pacage ÉVOLUTIFS

BONCOURT (Canton d’Anet)

L e registre paroissial conserve la mémoire d'une charte rédigée par le seigneur du lieu en 1271. La teneur en est simple : Pierre de Launay accordait à ses hommes le droit de pâture dans ses aulnaies. En contrepartie, il demandait que chacun d'eux paya vingt œufs à Pâques et donna deux jours de corvées par an, une journée de travail dans le

jardin potager qu'il nommait jardin légumier et une autre dans la vigne, ce qui étonne à une date aussi ancienne. En 1490, un nouveau texte étendit les droits à tous les habitants de faire paître leurs bêtes dans les aulnaies et les corvées ne furent plus mentionnées. Pourquoi ces actes seigneuriaux étaient-ils recopiés par le curé, sans doute pour parer aux litiges?

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FAIRE chanter le PERCEPTEURILLIERS-COMBRAY (Canton d’Illiers-Combray)

Fin 1844, le percepteur reçut un courrier de menaces ainsi rédigé « Mosieur Fiévet, tu m'as trahi. Si tu ne portes pas 500 francs au pied du puit qui est le long de la route de Chartres le 1er janvier à 4 heures du soir, je te bûche la tête d'un coup de fustale. Ne publie cette lettre à personne car tu payeras aussi bien ta dette. » L'idée de racketter le percepteur paraissait pour

le moins risquée. Le juge de paix immédiatement prévenu fit surveiller le lieu désigné. Le maître-chan-teur guetté fut arrêté lors de son arrivée au point qu’il avait lui-même précisément désigné. C'est pourquoi ce contribuable qui tentait de récupérer par la force des sommes qu'il estimait indument perçues se retrouva en prison.

Gendarmes SANS LIMITESNEUVY-EN-DUNOIS (Canton de Voves)

Q uelle ne fut pas la surprise de Louis Doret et de sa fille An-ne-Marie de voir entrer des gen-darmes dans la cour de leur ferme

sise à Meulières ! L'un d'eux approchant de la niche du chien, un lévrier, lui tira dans la tête, l'acheva au pistolet tuant au passage une poule. Si l'ordre d'éliminer les deux lévriers émanait bien du sous-préfet qui voulait prévenir tout risque de braconnage, de tels chiens n’étaient pas d'usage en Beauce. Les gendarmes auraient dû en avertir les intéressés. Conscients d'avoir outrepassé leurs droits, les gendarmes firent alors pression sur le maire et le curé pour les contraindre à témoigner de la « ré-bellion » des Doret. Mais les langues ne tardèrent pas à se délier et les gendarmes durent rendre compte de leurs abus.

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UN LOUP-

GAROU

TOURY (Canton de Voves)

E n 1788, une information judiciaire fut ou-verte à Toury. Le déclarant signala qu'un homme s'était introduit chez lui par la cheminée, vêtu en tout et pour tout d'une

simple chemise. Le fracas avait réveillé la maî-tresse de maison qui, terrorisée, s'était enfuie et n'était revenue qu'en compagnie de deux voi-sines, dont la mère du garçon dénudé. L'archiviste du département introduisit la notion de « loup- garou » dans son analyse, sans doute parce que le mythe supposait la nudité avant l'entrée dans la peau de loup. Se trouvant face à ces femmes, le jeune homme leur demanda ce qu'elles voulaient puis se sauva. Farce de mauvais aloi, volonté de s'exhiber, l'histoire ne révéla rien des intentions de ce garçon, âgé alors de 22 ans.

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NOTAIRES, BUTINS et RANÇONS

CHÂTEAUDUN (Canton de Châteaudun)

P endant la Guerre de Cent Ans, les notaires traitèrent de tous les aspects financiers du conflit . En charge des prises de guerre et de leur partage, i ls gérèrent aussi la constitution et les remises de rançons exigées par les Anglais ou les Bourguignons

pour l ibérer leurs prisonniers. En 1425, Jean Chail lou fut chargé du partage du butin entre les compagnons d'arme des garnisons de la Ferté-Bernard pris sur les Anglais de Mont-fort. I l dut aussi payer la rançon de 75 écus, prix de la l iberté de Colin de la Rivière, aux mains des Bourguignons. Le notaire se fit alors volontiers banquier et prêteur prenant en gage les objets d'or et d'argent saisis sur l 'ennemi. I l joua là un rôle essentiel.

Terres de vignesLUISANT (Canton de Lucé)

A ujourd'hui, il est difficile d'imaginer ce qu'était Luisant avant la grande mutation de cette banlieue. Pendant tout l'Ancien régime, le terroir de Luisant était voué à la culture et, en particulier, à celle de la vigne que firent planter les abbayes locales. Ainsi, les titres de l'abbaye de l'Eau sise à Ver-les- Chartres attestent dès

1251 de l'implantation des vignes à Luisant, avant même que l'abbaye ne prenne possession de ces terres et multiplie les acquisitions complémentaires, telle la parcelle vendue en 1284 par un religieux de l'abbaye, sept arpents (ancienne unité de mesure) avec deux bâtisses contenant des cuves pour l'une, et des « charniers » (des réserves à viande) pour l'autre.

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