Communiqué presse fin cop22

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Marrakech, le 18 novembre 2016 Communiqué de Presse COP22 : un rendez-vous manqué pour l’Afrique Après deux semaines de négociations, les pays n’ont pas réussi à atteindre les résultats concrets pour traduire en actes les engagements pris sous l’accord de Paris. Cette COP en terre Africaine n’a pas su répondre aux priorités et aux besoins des populations les plus touchées par les impacts du changement climatique, notamment en ce qui concerne l’agriculture et le financement de l’adaptation. Les pays développés ont certes réaffirmé leur engagement politique à lutter contre le changement climatique, mais sans l’accompagner de mécanismes de solidarité nécessaires pour aider les plus pauvres. « En dépit d’annonces financières pour le fonds d’adaptation, les décisions prises par les pays riches sont trop faibles pour permettre aux pays africains de faire face, alors que les impacts au niveau local ne font qu’aggraver la vulnérabilité des communautés. Nous voulions sortir de Marrakech avec au moins le quadruplement des financements pour l’adaptation d’ici à 2020 », explique Abdoul Majid Moutari du Niger. La question du financement de l’adaptation n’a pas donc été réglée ici Marrakech, à l’image des discussions sur les modèles agricoles, bloquées au point mort et reportées à l’année prochaine. Les pays, en particulier les plus riches, devront donc fournir des résultats concrets d’ici à la prochaine COP. Les pays africains ont quant à eux démontré leur engagement à faire de l’accord de Paris une réalité. « A travers l’initiative africaine sur les énergies renouvelables par exemple, ils prouvent leur volonté de fournir un accès universel à l’énergie sur le continent d’ici à 2030 et à tendre vers un développement bas carbone. Mais nous resterons vigilants envers les initiatives, pour qu’elles relèvent véritablement les défis de la lutte contre le changement climatique, tout en promouvant les principes de genre et de respect des droits », prévient Is Deen Akambi du Bénin. Pour les organisations membres du Réseau Climat & Développement le mouvement en faveur de la lutte contre le changement climatique est irrévocable. Nous veillerons à ce que les Etats respectent leurs engagements et mettent en œuvre des politiques climatiques concrètes pour la justice climatique. Contact : Aïssatou Diouf, +212 653613155

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Marrakech, le 18 novembre 2016

Communiqué de Presse COP22 : un rendez-vous manqué pour l’Afrique

Après deux semaines de négociations, les pays n’ont pas réussi à atteindre les résultats concrets

pour traduire en actes les engagements pris sous l’accord de Paris. Cette COP en terre

Africaine n’a pas su répondre aux priorités et aux besoins des populations les plus touchées par

les impacts du changement climatique, notamment en ce qui concerne l’agriculture et le

financement de l’adaptation.

Les pays développés ont certes réaffirmé leur engagement politique à lutter contre le changement

climatique, mais sans l’accompagner de mécanismes de solidarité nécessaires pour aider les plus

pauvres. « En dépit d’annonces financières pour le fonds d’adaptation, les décisions prises par les

pays riches sont trop faibles pour permettre aux pays africains de faire face, alors que les impacts

au niveau local ne font qu’aggraver la vulnérabilité des communautés. Nous voulions sortir de

Marrakech avec au moins le quadruplement des financements pour l’adaptation d’ici à 2020 »,

explique Abdoul Majid Moutari du Niger. La question du financement de l’adaptation n’a pas

donc été réglée ici Marrakech, à l’image des discussions sur les modèles agricoles, bloquées au

point mort et reportées à l’année prochaine. Les pays, en particulier les plus riches, devront donc

fournir des résultats concrets d’ici à la prochaine COP.

Les pays africains ont quant à eux démontré leur engagement à faire de l’accord de Paris une

réalité. « A travers l’initiative africaine sur les énergies renouvelables par exemple, ils prouvent

leur volonté de fournir un accès universel à l’énergie sur le continent d’ici à 2030 et à tendre vers

un développement bas carbone. Mais nous resterons vigilants envers les initiatives, pour qu’elles

relèvent véritablement les défis de la lutte contre le changement climatique, tout en promouvant

les principes de genre et de respect des droits », prévient Is Deen Akambi du Bénin.

Pour les organisations membres du Réseau Climat & Développement le mouvement en faveur de

la lutte contre le changement climatique est irrévocable. Nous veillerons à ce que les Etats

respectent leurs engagements et mettent en œuvre des politiques climatiques concrètes pour la

justice climatique.

Contact  :  Aïssatou  Diouf,  +212  653613155