Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques · l'étude de MM. RODIER - AUVRAY sur les débits de...

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, - Ouago Bulletin de liaison du Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques SIEGE SECRETARIAT GENERAL - Boîte Postal’e 369 OUGADOUGOU HAUTE-VOLTA Tdéphone 335-18 & 334-76 SOMMAIRE N” 33 - 34 Juin - Septembre 1978 ETUDES TECHNIQUES NOUVELLES BREVES Signature de convention avec le FAC Estimation des débits de crue à Madagascar 1 Annuaires ’ hydrologiques des régions de Savan.e de l’Afrique de i’Ouest 10 Les modalités de la recherche d’eau dans les roches cristallines fracturées de l’Afrique de l’Ouest 22 Mise en place et organisation d’un réseau pié- zoinékique pour la connaissance et l,e contrôle des eaux souterraines d’un pays Conception et organisation d’une banque de données hydrogéologiques R#enforcement des Services Techniques du CIEH Choix ‘des nouvelles acquisitions du Centre de Documentation du CIEH 31 44 49 49 51

Transcript of Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques · l'étude de MM. RODIER - AUVRAY sur les débits de...

, - Ouago

Bulletin de liaison

du

Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques

SIEGE SECRETARIAT GENERAL - Boîte Postal’e 369 OUGADOUGOU HAUTE-VOLTA Tdéphone 335-18 & 334-76

SOMMAIRE N” 33 - 34 Juin - Septembre 1978

ETUDES TECHNIQUES

NOUVELLES BREVES Signature de convention avec le FAC

Estimation des débits de crue à Madagascar 1

Annuaires ’ hydrologiques des régions de Savan.e de l’Afrique de i’Ouest 10

Les modalités de la recherche d’eau dans les roches cristallines fracturées de l’Afrique de l’Ouest 22

Mise en place et organisation d’un réseau pié- zoinékique pour la connaissance et l,e contrôle des eaux souterraines d’un pays

Conception et organisation d’une banque de données hydrogéologiques

R#enforcement des Services Techniques du CIEH

Choix ‘des nouvelles acquisitions du Centre de Documentation du CIEH

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-l-

.ESTIIWTION DES DEDITS DE CRUE A IUDAGASCAR

-:- :-:-

d'après II. DURET

-00-0()x

La détermination précise du débit de crue

(“1

exceptionnelle que doit supporter un ouvrage compte parmi les problèmes les plus délicats qui sont posés au projeteur. Il n'existe pas de méthode de calcul applicable à tous les cas d'espèce et chaque nouvelle étude appelle une solution particulière. C'est ainsi que l'ingénieur réserve un accueil très favorable (et généralement trop favorable) à. des formules de calcul qui.présentent llavantage d'éluder beau- coup de questions posées par des phdnomènes complexes et difficilement descriptibles. Pour éviter un emploi aveugle et abusif de telles formules, leur auteur se doit de préciser trèsexactement les hypothèses ayant servi à leur établisse- ment, la démarche suivie, leur domaine d'emploi et les limites d'utilisation.

L'étude des débits de crue à Madagascar que nous résumons ci-après constitue déjà à ce titre un document particulièrement intéressant. Mais elle présente par ailleurs à nos yeux deux autres intérêts, qui sont de proposer une méthodologie que l'on pourra utiliser dans d'autres rdgions du globe et de constituer un remarquable ouvrage pédagogique passant en revue une grande part des problèmes rencontrés en hydrologie. Nous recommandons ainsi vivement la lecture de cette étude.

*

* *

Après avoir schématisé la génèse d'une crue, l'auteur étudie les différents paramètres physiques et cli- 'matologiques intervenant dans le calcul du débit des crues exceptionnelles, puis propose une formule générale de calcul. Dans une deuxième partie, les coefficients de cette formuïe générale sont ajustés pour l'île de Madagascar à partir

. . . / . . .

(*) Resumé d'une étude effectuée par L. DURET - Service Central Technique du Ministère de l'Aménagement du Territoire d-e la République Malgache.

-2-

d'observations effectuées sur une quarantaine de bassins de. superficie comprise entre 200 et 50 000 km2. Enfin dans une troisième partie que nous ne décrirons pas dans cette note l'auteur propose une extrapolation des résultats pour des superficies inférieures a 200 km2 en s'appuyant sur des formules établies par d'autres auteurs (en particulier l'étude de MM. RODIER - AUVRAY sur les débits de crues décennales en Afrique Occidentale).

A- DEFINITION D'UNE FORMULE GENERALE D'ESTIMATION DES DEDITS ------- q:-- MAXIMAUX DE CRUES --

1) Génèse des crues

Supposons qu'un bassin soit exposé à une pluie uniforme, continue, d'intensité constante et qui recouvre exactement l'ensemble du bassin.

Dans un premier temps la pluie s'infiltre totalement et est interoentée ner les nlantes et les dénressions du terrain. Puis il se forme une pellicule d'eau à la surface du sol qui s'écoule lentement. Ensuite, l'eau commence à ruisseler franchement et rejoint le réseau hydrographique. A l'exutoire, le débit augmente jusqu'à ce que l'eau tombée sur le point le plus éloigné du bassin y parvienne, ceci au bout du temps de concentration tc. Tout le bassin participe alors ‘à. 1'6coulemen-t et le débit reste ensuite constant.

Lorsque la pluie s'arrête, le débit à l'exutoire diminue pour tendre vers le débit de base.

Si la pluie avait eu une durée inférieure au temps de concentration tc, le débit maximum n'aurait pas été atteint.

temps t

hydrogrammes correspondant à trois averses de même intensité et de durées différentes. $1 ctc (t2

/ ..-. . . . \

-3-

On appelle H la hauteur de pluie précipitée, C le coefficient d*Ccoulement, Un = CI-! Ix hn,~~teur de nluie ruissellée (pluie nette) et in = Hn/t l'intensité de cette pluie de durée t.

Considérons une hauteur de pluie Hn tombée pendant la durée t.

Si la durée est supérieure au temps de concentration ie débit maximum est atteint lorsque tout le bassin p&tic&pe à 1'écouGment soit :

@2 = Sin= SHn/t

Si l'averse a une durée égale au temps de concentration ie maximum est atteint de meme lorsque le bassin participé entièrement à l'écoulement :

QmC =sjJl= s H-dx > BLn2

Lorsque l'averse a une durée inférieure au temps tc ilauteur admet implicitement que le débit maximum attknt est inférieur à la valeur précédente. Ceci est justifié puisque en première approximation, à la durée de la pluie,

ce débit est proportionnel

@l =$...S-jn=&S~= s Hrl/tc

et qu'en réalité une réduction intervient sur cette valeur.

Ainsi pour une hauteur de pluie nette donnée Hn, le débit maximum possible a pour valeur :

: . :Q=Se ; : : . . . .

Pour que cette formule traduise convenablement le phénomène qu'elle prétend représenter, il faut que les paramètres à déterminer S, Hn et tc prennent en compte les facteurs principaux qui affectent les crues. Les facteurs retenus dans ltétude sont au nombre de hÜit :

2 Pluie : 1. intensité

/ : 2. répartition dans l'espace : 3. durée

. . . / . . .

-4-

Bassin Versant : 4. superficie

: 5. forme

: 6. pente

: 7. hature du sol

: 8. humidité initiale du sol.

Les facteurs 1, 2, 3, 7 et 8 permettront de caractériser la hauteur de pluie ruisselée Hn. Les trois autres interviendront dans la valeur de la surface S et du temps de concentration tci

2) Etude de la pluie

a) en fonction de la durée -----------------------

Les hauteurs de pr&cipitations obtenues au cours de durées comprises entre 3 et 72 heures sont représentées, pour une fréquence de retour donnée P, par la loi de MONTANA

H=atb

où a et b sont des paramètres constants en un poste 'pluviomé- trique donné. L'étude des précipitations en une trentaine de stations a permi d'établir que le paramètre b peut être défini indépendamment de la fréquence P considérée. On peut alors écrire la formule précédente sous la forme suivante :

H (t, P) = H (24, P) (t/24jb

H (t, P> : hauteur (mm) de l'averse de durée t (heures) pour une fréquence particulière P en un lieu donné.

H (24, P> : hauteur (mm) de l'averse de durée 24 heures de fréquence P au lieu considére. L'auteur publie en annexe de l'ouvra e des cartes et des tabLes fournissant H (24, P 7 pour diverses durées de retour (10, 25, 50 et 100 ans) établies à partir d'une centaine de postes pluviométriques.

b : ce paramètre varie suivant les régions. L'auteur présente quelques résultats permettant d'en fixer l'ordre de grandeur (0.14 à 0.40).

b) en fonction de la surface ----------a--------------

La hauteur de pluie moyenne Hm tombée sur un bassin de surface S est caractérisée par rapport à la hauteur de pluie H précipitée en un point du bassin par une relation de

l

. . . /

. . .

-5-

la forme suivante :

où c est un coefficient numérique positif supposé constant quelle que soit la fréquence de l'averse choisie.

c) en définitive, précipitée

---w-s-- -w-T la hauteur de pluie H (t, P)

suivante : sur un 'bassin versant s'exprime par la relation

H (t, P) = H (24, P) (t/24jb S-'

3) Etude du bassin versant

a) caractéristiques topographigues ------w--v-- --w-w- - mm -- -WI

Le bassin est caractérisé par sa surface, sa forme et sa pente :

- surface S mesurée sur une carte.

- forme du bassin : Un bassin allongé réagit moins violemment qu'un bassin de forme ramassee. L'indice admis pour reprdsen- ter cette caractéristique est l'indice de compacité de Gravellius qui est le rapport du périmètre P du bassin a celui du cercle de surface S équivalente :

K = P/2‘dfl= 0.28 P/ J

- Pente du bassin. Le bassin versant est assimilé 8 un rec- tangle (appel6 rectangle équivalent) ayant même surface et même périmètre. Ltécoulement s'effectue parallèlement B la longueur L du rectangle. Tous calculs faits, on obtient :

L = r s * (1+/7-p-) .

Qn définit alors la pente moyenne du bassin

1 = DH/L 'où DH est la dénivelée séparant les altitudes ayant approxi- mativement 5 $ de la surface du bassin en dessous et au dessus d*elles (afin dtéliminer la distorsion créée par des points singuliers si on avait retenu la dénivelée maximale dubassin).

. . . / . . .

-6-

b) caractéristiques @dologiques et géologiques ------------ ---- ----- - ----w-m -s-w - m-m

La capacitd de ruissellement des sols présente des variations importantes suivant le caractére plus ou moins imperméable de ceux ci. Pour simplifier le problème, on considére que les gros orages succèdent généralement à d'autres épisodes pluvieux et que le bassin est déja plus ou moins saturé lorsque les averses de crues se produisent. Ceci est d'autant plus vrai que les crues considérées ont une faible probabilité de dépassement. Cette saturation conduit à une relative uniformisation des capacités d'infiltration des sols et en peut alors définir un coefficient de ruissellement moyen ne dépendant que de la pluie précipitée.

Aprés un rapide tour d'horizon bibliographique, l'auteur propose dtestimer ce coefficient de ruissellement par une formule du type suivant :

d C = k (1 - h/H (24) > 6”

tc temps de concentration

H (24) pluie de 24 heures k, h, 8, a coefficients numériques.

c) temps de concentration w-m ------------------

L'expérience montre que le temps de concentration varie avec l'intensité de la pluie, la surface, la forme et la pente du bassin, ainsi que la couverture végétale. Toutefois, pour des averses importantes, l'influence de l'intensité sur la vitesse d'écoulement devient négligeable et la couverture végétale influe également peu pour les fortes précipitations.

En rapportant le bassin à son rectangle équivalent de longueur L :

tc = L/Vm

Vm étant la vitesse moyenne d'écoulement. D'après ce qui précède II- Cte K fi Les formules d'écoulement de type Chézy la vitesse par des relations de la forme Vm = Cte où 1 est la pente. On obtient ainsi la relation suivante :

tc = Cte K @/ fl que l'auteur généralise

tc = Cte K Sf/IC

. . . / . . .

-7-

4) Formule générale

Le débit maximum, pour une hauteur Hn, est donné par la relation Q = S Hn/tc = SCH/tc.

Pour les fréquences rares, on constate que les crues ont une durée de retour sensiblement égale à celle des pluies qui les ont provoquées : 1"état du sol préalable à l'averse est dans ce cas caractérisé par une humidité importante. Les ph$nomènes de fréquence rare étant seuls envisagés dans cette étude, on admet que les crues ont même fréquence que les pluies qui les engendrent.

En reportant les différentes équations dtablies plus haut dans la relation définissant le débit maximal, on obtient la formule générale suivante :

Q (P> S 1

H (24, P)

K

: : Q (P) = k Sd b K'H (24 P>E (1 :, ($ p> 9 pi . : 9 :

débit de fréquence P surface du bassin pente du bassin hauteur de précipitation journaliére de fréquence P. Dans un souci de généralisation, ce facteur, qui intervient normalement à la puissance 1, a été élevé à la puissance E .

coefficient de forme du bassin

kdL& ‘6fL e, h constantes à déterminer.

B) COBBFJiATION ENTRE LES DEBITS psAxIMAUK e--w-- OBSERVES ET LES ---m-P- ----I_- DIFFEEEETS FACTEURS DE CRUE -d-X

1) Analyse statistique des crues

1~ .m . On dispose d'observations de débits en 39 stations . dont Les bassins versants sont compris entre 200 et 50 000 km2 et totalisant environ 800 années de mesure. Après avoir présenté quelques lois statistiques couramment utilisées dans les &tudes de crues , puis un exemple d'ajustement, l'auteur publie les résultats d'ajustements en chaque station (débits de crues de durée de retour 25, 50 et 100 ans).

/ . . . . . .

-8-

2) Analyse de régression entre les débits maximaux e-t les facteurs de crue

Les différentes constantes de la formule générale sont ajustées par régression multiple entre les logarithmes des variables :

Log Q = Log k +o( Log S + + ZrLog (1 - h/H (24, P) >

En définitive l'auteur obtient les valeurs numéri- ques suivantes :

.k= 0.025

.o( = 0.8 cette valeur est rencontrée couramment dans des formules analogues établies dans d'autres régions du monde.

. P = 0.32 La pente intervient par sa racine cubique. . Une erreur de 100 $ sur celle-ci se traduira donc

par une erreur de 25 $ sur les débits. Ceci est heureux car la pente ne peut pas toujours être déterminée avec une bonne précision surtout pour les petits bassins.

. d = 0 Le coefficient de forme a une influence non signi-

ficative sur la valeur des débits.

X=l Le débit est proportionnel à la pluviométrie journalière.

. r =2,h= 36 Le coefficient de ruissellement

C = (’ - Î&-qT) J2

varie peu pour les fortes pluviométries.

: . ; Q (P) = 0.025 So*8 I"=3,2 H (24, P) (1 - +) )2 ; > . : :

Cette formule donne des résultats concordant très bien avec les observations effectuées. Le domaine d'établis- sement de la formule est le suivant :

. 200 < s <50 000 km2. En fait la majorité des bassins a une superficie inférieure à. 7 000 km2, 4 bassins ont une superficie comprise entre 10 000 et 15 000 km2 et un bassin a une surface de 50 000 km2. Il semble donc hasardeuxd'appliquer la formule précédentefipour S> 15 000 km2 et on devra se méfier de celle-ci au dessus de 7 000 km2.

. . . / . . .

. 2 < 1 < 40 m/km. Les observations sont bien réparties dans cette gamme de valeurs.~.

. H (24, P) La formule a été établie à partir des observations pour P = 25, 50 et 100 ans. Les pluviomé- tries correspondantes pour les bassins analysés repré- sentent correctement l'ensemble des pluviométries possibles sur Madagascar.

*

* *

Le raisonnement effectué dans la première partie de cette étude pour présenter une formule générale est appli- cable dans d'autres régions. On pourra donc s'en inspirer pour établir-de nouvelles formules régionales. On remarquera à cette occasion que certains coefficients calculés dans cette étude peuvent être valables en d'autres lieux du globe : ainsi llexposant 0.8 de la surface se rencontre dans plusieurs formules établies de part le monde ; I'exposant unité pour H (24, P) quant à lui parait logique; enfin l'exposant de la pente caractérise vraissemblablement en partie un certain type de couvert végétal et une zone climatique ; néanmoins l'ordre de grandeur devrait se trouver conservé dans d'autres formules.

Pour établir la formule de calcul des débits de crue à, Madagascar, l'auteur a présenté une formule générale résultant d'un raisonnement déterministe dont les divers paramètres ont ensuite été ajustés globalement nar l'analyse statistique d'un ensemble dlobservàtXons. Cetteldémarche nous parait profitable puisqu'elle propose un modèle qui décrit dans ses grandes lignes le milieu physique étudié et tient ensuite compte de facteurs non analysés lors de l'ajustement statistique de ses paramètres. On préfèrera un tel raisonnement à celui qui consiste à régler-uniquement les composantes du modèle (coefficient d'écoulement, temps de concentration, etc... ) séparement en Ifonction des diffé- rentes observations.

-o-o-o-o-

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S HYDROLOGIQDES DES REGIONS DE SAVANE

DE L'AFRIQUE DE L'OUEST

-:-:-:w

Par John BUURSINK (*) et

Robert KOESTER (**>

==QO==

Lorsque l'on ne dispose pas de-donnees de'base sur les eaux de surface complètes et mises à jour, il est extra- mement difficile de planifier le développement rationnel de cette ressource naturelle et vitale.

Les données de base concernant les eaux de surface des régions de savane de l'Afrique de l'Ouest proviennent de trois sources. Premièrement, on dispose pour chacun des principaux bassins fluviaux de monographies détaillées éditées par 1'ORSTOM et/ou le CIEH. Cependant, ltinformation publiée, sauf dans le cas des études sur les Volta et le fleuve Gambie, n'inclut pas les dix à quatorze dernières années et par conséquent ne présente pas les données de la récente sécheresse. En second lieu, il y a les annuaires hydrologiques des pays particuliers, qui, malheureusement, ne sont pas toujours complets. La troisième origine des, données hydrologiques de base est constituée par les dossiers et les archives des services hydrologiques nationaux. La disponibilité et l'accessibilité de ces données sont tr8s variables.d'un état à l'autre.

/ . . . . . .

-------c----------------------------------------------u__-n

(*) Ingénieur-Conseil TAMS/USAID au CIEH (**)Documentaliste-Conseil TAMS/USAID au CIEH.

- 11 -

Ce rapport présente sous forme de tableau et de bibliographie, la première compilation d'ensemble des annuaires hydrologiques disponibles dans les régions de savane de l'Afrique de l'Ouest. A l'origine, cette biblio- graphie a &é préparée au CIEH dans le cadre du Projet d'Utilisation des Ressources en Eau et des Terres des Régions de Savane et elle sera également présentée dans une prochaine . publication du CIEH avec l'ensemble du rapport de ce projet - une synthése des données disponibles. Tous les annuaires hydrologiques catalogués dans cet inventaire sont disponibles au CIEH. La gamme des données est variable, depuis les pays possédant des annuaires complets et mis à jour, en passant par ceux pour lesquels la publication des annuaires est en retard, jusqu'aux Etats sans données publides.

Cette bibliographie n'est pas seulement présentée pour informer les lecteurs du Bulletin et les assister dans leurs reaherohes, mais aussi dans l'espoir-qu'ils rensei- gneront le CIEH sur l'existence d'annuaires non recensés dans oette liste et aideront le CIEH dans la synthèse et la diffusion de ce genre d'information en fournissant ces annuaires à son Centre de Documentation.

*

* *

ANNUAIRES HYDROLOGiQUES DISPdNIBLES AU C. 1. E.H

PAYS/COU NTRY

FRANCE D’OUTRE MER/ AFRIQUE FRANCOPHONE

BENIN

CAMEROUN

COTE D’IVOIRE

EM P. C ENTRAFRICAIN

GAMBIE

GHANA

GUINEE

HAUTE-VOLTA

MALI

NIGER

N I GERIA (Kane St Ote)

SENEGAL

TC HA0

TOGO

HYDROLOGIC YEARBOOKS AVAILABLE AT C.1.E.H

56 59 60 61 62 63 64 65

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Notes pour le Tableau /Footnotes to Table

1. CIEH a les-snnuaires des années 1949 à 1957/CIEH holds yearbooks for the years 1949 - 1957. -

2. ORSTOM. Annuaires hydrologiques du Dahomey, années 1961, 1962, 1963, 1964, 1965. Cotonou, 1967.

3. ORSTOM.,Mesures de débits, années 1965, 1966, 1967. Adiopodoumé, 1969,

4. ORSTOM, Mesures de débits, année 1968. Adiopodoumé, 1969.

5. ORSTOM. Mesures de débits, année 1969. Adiopodoume, 1970.

6. ORSTOM. Mesures de débits, année 1970. AdiÔpodoumé, 1971.

7. ORSTOM. Mesures de débits, années 1971, 1972, 1973. Adiqpodoumé, 1974.

8. ORSTOM. Annuaire de la République Centrafricaine. (2 vols.). Bangui, 1971, 1972. 9. Ghana. Hydrological Serviues. The Volta River Basin hydrologiual data booki

Accra* 1966. I

10. ORSTOM. Annuaire hydrologique du-Niger (le réseau Est-Nigerien). Niamey, 1973. w

Service du Génie Rural. Section Hydrologique. Rapport Niger-Moyen. I

11. Niger. . Niamey, 1973.

12. ORSTOM. Annuaire hydrologique du Niger (le réseau Est-Nigerien). Niamey, 1974. '

13. Niger. Service du Génie Rural. Section Hydrologique. Rapport Niger-Moyen. Niamey, 1974.

14. Niger. Service du Génie Rural. Section Hydrologie. Rapport Niger-Moyen. Niamey, 1975.

15. Niger. Service du Gdnie Rural. Section Hydrologie. Rapport..@ger-Moye,n. Niamey, 1976. .

16. ORSTOM. Annuaire hydrologique de la République du Tchad, année 1972. N'Djaména, 1973.

17. ORSTOM. Annales hydrologiques du Togo depuis la création des stations jusqu'& l'année hydrologique 1970 - 1971. (2 vols.). Lomé, 1973, 1974.

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ANNUAIRES HYDRO&OGIQUES/HYDROLOGICAIJ YEARBOOKS

1949 ORSTOM.

1950 ORSTOM.

1951 ORSTOM.

1952 ORSTOM.

1953 ORSTOM.

1954 ORSTOM.

1955 ORSTOM.

1956 ORSTOM.

1957 ORSTOM.

1958 ORSTOM.

1959 ORSTOM.

1960 ORSTOM.

1961 ORSTOM.

Annuaire hydrologique de la France dtOutre-Mer. Paris, 1951.

Annuaire hydrologique de la France d'Outre-Mer. Paris, 1952.

Annuaire hydrologique de la France d'outre-Mer. Paris, 1953.

Annuaire hydrologique Paris, 1954.

Annuaire hydrologique Paris, 1955.

Annuaire hydrologique Paris, 1956.

Annuaire hydrologique Paris, 1957.

Annuaire hydrologique Paris, 1958.

Annuaire hydrologique Paris, 1959.

Annuaire hydrologique de la Communauté, des ments d'outre-mer, du Paris, 1961.

Annuaire hydrologique

de la France d'Outre-Mer.

de la France d'Outre-Mer.

de la France d*Outre-Mer.

de la France d'outre-Mer.

de la France d'outre-Mer.

de la France d'outre-Mer. =.

des états d'outre-mer territoires et départe- Cameroun, et du Togo.

de l'Office de la me Recherche Scientifique et Technique Outre-lvler. Paris, 1963.

Annuaire hydrologique de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer. Paris, 1966.

Annuaire hydrologique de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer. Paris,, 1967.

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1962/ ORSTOM. 1963

1964/ ORSTOM. 1965

1966/ ORSTOM. 1967

1968/ ORSTOM. 1969

BENIN

1961 ORSTOM.

1 ;g

1;::; 1965- ORSTOM.

C!AMEROUN

1962 ORSTOM.

1963 ORSTOM.

1964 ORSTOM.

1965 ORSTOM.

1966 ORSTOM.

1967 ORSTOM.

1968 ORSTOM.

1969 ORSTOM.

1970 ORSTOM.

Annuaire hydrologique de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer. Paris, 1967.

Annales hydrologiques de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer. Paris, 1969.

Annales hydrologiques de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer. Paris, 1972.

Annales hydrologiques de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer. Paris, 1974.

Annuaire hydrologique du Dahomey. Cotonou, 1963.

Annuaire hydrologique du Dahomey. Cotonou, 1967.

du Cameroun. Yaoundé, Annuaire hydrologique Institut de Recherches Scientifiques du Cameroun, 1964.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, Institut de Recherches Scientifiques du Cameroun, 1964.

Annuaire hydrologique du &meroun. Yaoundé, Institut de Recherches Scientifiques du Cameroun, 1965.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, 1966.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, 1967.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, 1968.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, 1969.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, 1970.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, 1971.

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1971 ORSTOM.

1972 ORSTOM.

1973 “ORSTOM.

1974 ORSTOM.

COTE d'IVOIRE

1968 ORSTOM. Mesures de débits.~Adiopodoumé, 1969.

1969 ORSTOM. Mesures de débits. Adiopodoumé, 1970.

1970 ORSTOM. Mesures de débits. Adiopodoumé, 1971.

1971/ ORSTOM.

1;:;'

1966 ORSTOM.

1967 ORSTOM.

1969 ORSTOM.

1970 ORSTOM.

1971 ORSTOM.

1972 ORSTOM.

1973 ORSTOM.

1974 ORSTOM.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, 1972.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, 1973.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, 1974.

Annuaire hydrologique du Cameroun. Yaoundé, Office National de la Recherche Scientifique et Technique, 1975.'

Mesures de débits. Adiopodoumé, 1969.

Mesures de débits. Adiopodoumé, 1974.

Annuaire 1966, hauteurs d'eau journalières aux stations hydrométriques principales de Côte-d'Ivoire. Adiopodoumé, 1967.

Annuaire 1967, hauteurs et débits journalières aux principales stations hydrométriques de Côte-d'Ivoire. Adiopodoumé, 1968.

Annuaire hydrologique de Côte-d'Ivoire. Adiopodoumé, 1970.

Annuaire hydrologique de Côte-d'Ivoire. Adiopodoumé, 1971.

Annuaire hydrologique de Côte-d31voire. Adiopodoumé, 1972.

Annuaire hydrologique de Côte-d'Ivoire. Adiopodoumé, 1973.

Annuaire hydrologique de Côte-d'Ivoire. Adiopodoumé, 1974.

Annuaire hydrologique de Côte-d'Ivoire. Adiopodoumé, 1975.

i . . . . . .

- 17 -

EMPIRE CENTRAJ?RICAIN

ORIGINE à 1970 - ORSTOM, Annuaire hydrologique de la République

Centrafricaine. (2 vols.). Bangui, 1971-1972.

1971-72/1972-73 - ORSTOM. Annuaire hydrologique de la République Centrafricaine. Bangui, 1974.

GAMBIE néant/none

GHANA

ORIGINE à Feb. 1961 Ghana. Hydrological Services. The Volta River Basin

1961-62

1962-63

1963-Q

1964-65

1965-66

1966-67

1967-68

hydrological data book. Accra, 1966.

Ghana. Hydrological Services. River basins of Ghana, water year book. Accra, 1966.

Ghana. Hydrological Services. River basins of Ghana, water year book. Accra, 1966.

Ghana. Hydrological Services. River basins of Ghana, water year book. Accra, 1966.

Ghana. Hydrological Services."River basins of Ghana, water year book. Accra, 1966.

Ghana. Hydrological Services. River basins of Ghana, water year book. Accra, 1966.

Ghana. Hydrological Services. River basins of Ghana, water year book. Accra, 1967.

Ghana. Hydrological Services. River basins of Ghana, water year book. Accra, 1970.

GUINEE néant/none

HAUTE-VOLTA

1965 ORSTOM. Hauteurs d'eau et débits des stations du réseau hydrométrique de Haute-Volta en 1965. Ouagadougou, 1966.

1966 ORSTOM. Annuaire hydrologique de Haute-Volta. Ouagadougou, 1969.

/ . . . . . .

- 18 -

HAUTE-VOLTA (Continued)

1967 ORSTOM. Annuaire'hydrologique de Haute-Volta. Ouagadougou, 1969.

1968/ ORSTOM. Annuaire hydrologique de Haute-Volta. 1969 Ouagadougou, 1970.

1970 ORSTOM. Annuaire hydrologique de Haute-Vo'lta. Ouagadougou, 1971.

1971 ORSTOM. Annuaire hydrologique de Haute-Volta. Ouagadougou, 1972.

1972 Haute-Volta. Direction de 1'Hydraulique et de l'Equipe- ment Rural. Annuaire hydrologique de Haut.e-Volta. Ouagadougou, 1973.

1973 Haute-Volta. Direction de 1'Hydraulique et de l'Aménagement de l'Espace Rural. Annuaire hydrologique de Haute-Volta. Ouagadougou, 197J0

1974/ ORSTOM. 1975

1976 ORSTOM.

MALI

1968-69 Mali.

1969-70 Mali.

1970-71 Mali.

NIGER

1966 ORSTOM. Annuaire hydrologique du Niger. Niamey, 1967.

1967 ORSTOM. Annuaire hydrologique du Niger. Niamey, 1968.

1968 ORSTOM. Annuaire hydrologique du Niger. Niamey, 1969.

1969 ORSTOM. Annuaire hydrologique du Niger. Niamey, 1970.

Annuaire hydrologique de Haute-Volta. Ouagadougou, 1977.

Annuaire hydrologique de Haute-Volta. Ouagadougou, 1977.

Direction de ?;Hydraulique et de 1'Energie. Annuaire hydrolcgique. Bamako, 1969.

Direction de 1'Hydraulique et de 1'Energie. Annuaire hydrologique. Bamako, 1973.

Direction Générale de 1'Hydraulique et de 1'Energie. Annuaire hydrologique. Bamako, 1977.

/ . . . . . .

i

- 19 -

NIGER (Contimed)

1970 ORSTOM. Annuaire hydrologique du Niger. Niamey, 1971.

1971 ORSTOM. Annuaire hydrologique du Niger. Niamey, 1972.

1972 ORSTOM. Annuaire hydrologique du Niger (le réseau Est-Nigerien). Niamey, 1973.

1972-73 Niger. Service du Génie Rural. Section Hydrologique.' Rapport Niger-Moyen. Niamey, 1973.

1973 ORSTOM. Annuaire hydrologique du Niger (le réseau Est-Nigerien). Niamey, 1974.

1973-74 Niger. Service du Génie Rural. Section hydrologique. Rapport Niger-Moyen. Niamey, 1974.

1974-75 Niger. Service du Génie Rural. Section hydrologie. Rapport Niger-Moyen. Niamey, 1975.

r 1975-76 Niger. Service du Génie Rural. Section hydrologie.

Rapport Niger-Moyen. Niamey, 1976.

NIGERIA (l*Etat de Kano seulement/Kano State only)

1966-67 1967-68 Kano State (Nigeria). Water Resources & Engineering

C?onstruction Agency. Hydrological yearbook. K=O, 1974.

1968-69 1969-70 1970-71 Kano State (Nigeria). Ministry of Works & Swvey.

Hydrological yearbook. Kano, 1972.

SENEGAL

lg'j'&75 ORSTOM. Annuaire hydrologique. Dakar, 1976.

1975-76 ORSTOM. Annuaire hydrologique. Dakar,' 1976;

1976-V ORSTOM. Annuaire hydrologique. Dakar, 1977. 1

/ . . . . . .

- 20 -

TCHAD

1960 ORSTOM.

1961/ 1962 ORSTOM.

1963/ 1964 ORSTOM.

1965/ 1966 ORSTOM.

1967/ 1968 ORSTOM.

1964/ ORSTOM.

1970 ORSTOM.

1971 ORSTOM.

1972 ORSTOM.

Annuaire hydrologique du Tchad. Fort-Lamy, 1961.

Annuaire hydrologique du Tchad. Fort-Lamy, 1965.

Arinuaire hydrologique du Tchad. Fort-Lamy, 1968.

Annuaire hydrologique de la République'du Tchad. Fort-Lamy, 1968.

Annuaire hydrologique de la République du Tchad. Fort-Lamy, 1970.

Annuaire hydrologique de la République du Tchad. Fort-Lamy, 1971.

Annuaire hydrologique de la République du Tchad. Fort-Lamy, 1972.

Annuaire hydrologique de la République du Tchad. Fort-Lamy, 1972.

Annuaire hydrologique de la République du Tchad. N'Djaména, 1973. (Y compris débits 1971-72 and 1972-73).

1973-74 ORSTOM. Annuaire hydrologique de la République du Tchad. N'Djaména, 1974.

1974-75 ORSTOM. Annuaire hydrologique de la République du Tchad. N'Djaména, 1975.

1975-76 ORSTOM. Annuaire hydrologique de la République du Tchad. N'Djaména, 1976.

TOGO

ORIGINE à 1970-71 ORSTOM. Annales hydrologiques du Togo depuis la

création des stations jusqu'à l'année hydrolo- gique 1970-71. (2 vols.). Lomé, 1973, 1974.

1961 ORSTOM. Annuaire hydrologique du Togo. Lomé, 1963.

. . . / . . .

- 21 -

TOGO (Continued)

1962/

--- ORSTOM. Récapitulation des hauteurs d'eau des échelleslimnimktriques du Togo. Lomé, 1965.

1965/ 1966--- ORSTOM. Récapitulation des hauteurs d'eau des

échelles limnimétriques du Togo. Lomd, 1967.

-0-o --o-o-o-

- 22 -

LES MODBLITES DE LA RECHERCHE D'EAU DANS LES ROCHES CRISTALLINES FEIBCTUREES DE L'AFRIQUE DE L'OUEST

Par M. ENGALENC, Docteur ès Sciences(*)

Dans les régions de socle, c'est dans la roche fracturée que l'on obtient les débits et les taux de réussite les plus élevés. La maîtrise des potentialités en eaux souterraines demande l'implantation de forages sur des sites imposés par la fracturation.

L'analyse détaillée du milieu naturel, des conditions d'existence des eaux souterraines et des moyens et des techni- ques d'exploitation, permet de simplifier et de préciser les méthodes de recherche. L'eau circule et est emmagasinée dans les fissures ; il est logique de mettre l'accent sur l'étude des fractures.

1 - LA FRACTURATION =mc===

Le socle cristallin est extrêmement fracturé (figure 1). Dans la pratique hydrogéologique on peut classer les fractures en :

joints horizontaux : 'ils ne sont pas visibles depuis la surface mais ils sont localement très nombreux. Leur rôle est primordial car ils servent de liaison entre les diffé- rents joint s verticaux.

Joints secondaires : ce sont les plus nombreux ; leur taille est réduite et leur longueur est inférieure à un kilomètre.

joints nrincinaux : ces fractures multikilométriques ont une longueur moyenne comprise en -général entre 2 et 4 kilomètres, Ils sont moins nombreux que les joints secondaires, mais ils sont très fréquents.

fractures majeures : ce sont, soit des fractures d'une dizaine de kilomètres qui peuvent se relayer sur des dizaines

/ . . . . . . --------------------------------------------------------------- (*) GEOEIYDRAULIQUE, 10 rue Eugene Renault - 94700 Maisons-Alfort

.

0 , 1 2Km +--+--+

photo AOF,1950n0097

HAU JE-VOLJA Engalenc

figl -Exemple de relevé détaillé de la fracturation Léo-Haute Volta

v55000

- 24 -

I 4 6

30

45

.60

120

+ +.+ + + + + + + + +++tt++.+++- +

+++-t++ t + + + t + + +.a

t: + L* --+

t.+ + + + t t + + +++t++t+ t-“+ +

+ + + + + + + t i .t- t t + -t + + + f + t + f + +

t + + + + + + $ * ~+ . . + ttiitt,++* I

t ++e++++++*+ + t t t + + t t + + t /

t + + t + i + + i * t + t t t i t t + + t t t +‘ +

+ ‘+ + t 4 + t -t + t t + + + f + t + + t i t- t t t

+ + + + + + + + + t + + 4 + tt++++++++j +

+ +++++++t++tt + +++++++++tit

+ t+++++tt++tt + t + + t + t + + + + 4 t ++++++++t U-C-C LA.lA +++++++++++ +t+++ttt++t+

+ ,+ + + + + + t + + t +~ ttt++t+tt++tt

++++++t++t+t t t + t--+ + t + t t t t t

++++++++++tt t + t •f- + t t t -t + t t- +

+ + ++++++++++ t +++++t++++t+

++++++++tt++

surface de la roche

fig. 2 -Structure schématisée d’un aquifère de fissures

I Zone broyée 2 Accident majeur 3 Joint principal multikilométrique 4-6 Joints secondaires 5 Joints horizontaux

- 25 -

de kilomètres, soit des zones multifissurées qui induisent un grand volume de roche (zone broyée - conver&nce de joints . ..).

L'ouverture de ces différentes fractures est liée au phénomène de décompression superficielle des roches portées à l'affleurement (figure 2).

Les joints horizontaux sont sensibles à l'augmenta- tion de la charge lithostatique avec la profondeur et se referment les premiers vers 30 m.

Le front de décompression se situe vers 40 à 45 m dans les roches granitiques ; à.cette profondeur, la totalité des joints horizontaux et des joints secondaires sont fermés ainsi que de nombreux joints principaux et accidents majeurs, en particulier les joints obliques.

Certains joints principaux ont encore des venues d'eau jusqu'à 60 m et des accidents majeurs sont productifs jusqu'à 120 m de profondeur.

Au delà, la recherche devient aléatoire et la probabilité de trouver de l'eau est très faible.

La profondeur moyenne des forages sera d'une quaran- taine de mètres dans les roches cristallines.

Selon les résultats et les débits recherchés, le sondage peut atteindre 60 à 120 m s'il est positionne sur des fractures importantes.

2 - LES DEBITS -T

Les debits de production confirment la classifica- tion des fractures. Dans les régions Septentrionales les débits sont influencés par la pluviométrie. Plus au Sud, au-delà de l'isohyète 1 000 >mm environ, le facteur climat n'a plus d'effet.

Dans les régions Septentrionales, les débits varient de 0 à 2 m3/h dans les joints secondaires et de 2 à 7 m3/h pour les joints principaux. On connaft mal les débits dans les fractures majeures, 30 m3h.

mais ils peuvent atteindre 15 à

/ . . . . . .

- 26 -

Dans les régions humides, les débits varient de :

Oà3'm3/hd ' ans les joints secondaires, k . . 5 à 9 m3/h dans les joints principaux, .

11 à 15 m3/h pour les fractures majeures avec des l valeurs pouvant atteindre 30 à 80 m3/h.

Cette classification des débits en fonction de la fracturation confirme que la continuité piézométrique ne s*accompagne pas d'une continuité dans la répartition des débits exploitables.

La plupart des forages implantés au hasard ou avec des études qui délaissent la fracturation, induisent les joints secondaires.qui sont les plus nombreux, ce qui explique la faiblesse des débits que l'on prête aux roches cristal- lines.

De l'examen des débits on peut conclure qu'il est inutile d'effectuer des études, seulement en zone humide pour les débits inférieurs à 3 m3/h avec un taux de réussite voi- sin de 75 $ (débit supérieur ou égal à 1 m3/h).

Pour tous les autres cas, l'obtention de débits supérieurs ou d'un taux de réussite acceptable, exige des études à des degrés divers.

3- PHOTO-INTERPIBTATION ------ y----

Les études se réduisent le plus souvent à l'analyse de documents aériens afin de mettre en évidence un système fissuré susceptible de fournir le ddbit demandé.

Il existe de nombreux cas de figures favorables (fiwe 3).

Dans la plupart des cas, les études nécessaires pour implanter un ouvrage, se résument à une interprétation dont la durée est d'une demi-heure à une journée de travail.

Il peut être intéressant de ddfinir l'aire d'alimen- tation et la densité de fracturation du système retenu. Pour cela on reléve les limites des petits bassins versants et si en première approximation on suppose que la surface piézomé- trique épouse la surface topographique, on peut tracer les directions d'écoulement dans les fractures. On choisit alors la fracture qui fait fonction de drain régional. Cette méthode donne de bons résultats (figures 4 et 5).

. . . / . . .

fig. 3 _Positionnement des forages

12 13 14 15 16

I=frocture kilométrique ou multikilométrique 2 = noeud de fractures (dans les granito-gneiss-a

3= couloir de frac&res ; dans les schistes-b ) 4 = noeud de couloirs de fracturés

5 = zone de recouvrement de fractures en relais 6= fractures majeures en relais 7= zone broyée ( pseudo-dyke) 8 = centre d’étoile de fracturation 9 et 10 = éviter le raccordement de deux branches filiformes I I = branche courte avec angle plat sur une fracture brisée 12 = pseudo fracture kilométrique (alignement de deux fractures avortées ) 13 = divergence des écoulements 14 = fracture coupant un marigot 15 = contact géolog.ique anormal 16 = limites d un dyke ou dun sill.

limite de bassin versant hydrograpc . fig. 4 -Bassin versant théoriqul d’un réseau de fractures 1150 000 environ

marigot (niveau de base local )

4 \ _’ - + . +

t. + * f +

+ . + * t

. + + + +

. . . t .

+ a .

fig.5 - Interprétation des résultats par l’aire d’alimentation des forages - bloc de Mogtédo Bomboré - A.V.V. 1977 - fractures d’après Bérard F!

I/ 20000

El .

forage productif Q : .- aire d’alimentation du forage no I

El I’

forage sec El / II II II

2

El 0 site préférentiel LT ,’ -i II II II 3

forage I - débit = 5 m3/ h. profondeur = 49,5 m. aire d’alimentation vaste -proximité du drain majeur - bonne profondeur

forage 2 -débit = 4m3/ h. profondeur = 43 m. bassin d alimentation important - axe de drainage majeur bonne profonde _ r

forage 3 -sec - profondeur 35 m certainement insuffisante aire d’allmen ation faible sur interfluve

forage 4 -sec - su Inte~.fldve aire d’ailme.l?atiori nulle - maille non fracturée avec socle af *leu-ant

- 29 -

4- GEOl?HYSIQUE

L'obligation de situer un ouvrage, en fonction d'un village, en'marge d'une zone favorable, introduit parfois une incertitude que l'on est tenté de lever avec la géophysique.

La gdophysique donne des résultats moins prdcis que ceux issus de l'étude de la fracturation.

Les pourcentages de SUC&S obtenus avec seulement l'étude sur photos des fractures rejettent en second plan l'intérêt de la géophysique même si cette technique peut donner de bons résultats.

La géophysique n'est plus utilisde pour le posi- tionnement direct des ouvrages. Elle intervient pour oonfirmer l'existence du système fracturé décelé par photo-interpr&ation et pour localiser topographiquement le site retenu.

Deux mkthodes électriques sont bien adaptdes :

- le rectangle AB fixe,

- trois profils de rQsistivit6.

Elles permettent de tracer ponctuellement des cartes de résistivités très précises, avec une mesure tous les 10 a 20 métres.

site. Les durées d'exécution n'ex&dent pas 1,5 jour par

5- FORAGES DE RECOXVNAISS~CE I_- w-w-

Dans le cadre de l'alimentation villageoise, on appelle forage de reconnaissance un ouvrage négatif. Le nombre de forages de reconnaissance est 6gal au pourcen- tage d'échecs (10 à 50 $6).

Avec les diamètres en usage, il est prbfdrable de forer en diamètre d'exploitation ; le sondage est équipé s'il est positif.

Le matériel de foration est un facteur de la réussite. L'analyse des techniques tend & arrêter le choix

. . . / . . .

- 30 -

sur le forage.mixte à l'avancement.

Le forage matériel. atteignant terrain dur.

rotary-marteau ou le marteau avec tubage

pneumatique -à percussion est le seul actuellement de hauts rendements en

Le marteau "fond-de-trou" est préférable au marteau 'lthors-de-trou".

6 - INCIDENCE DES E!UDES _____----_--=- -.

Si le prix de revient brut d'un forage de 40 m entièrement équipé, réuSsite est 1,

non pondéré. par le pourcentage de le coût du forage productif passe a 1,18-

avec 77 $ de réussite sans étude (zone humide) ; il retombe h 1,09 après étudeSde la.fra&uration (87 $ de réussite) et B 1,14 si laogéophysique est utilisée.

Non seulement les études sont "gratuites", mais elles permettent de diminuer le prix.du forage d'exploitation. c

Si on considère le prix du m3 d'eau installé, l'&&roissement du ddbit de 80 6 après étude de la fractùration (Côte-d'Ivoire) entraîne une chute du coût de revient de.96 $ ou 87 $ si la géophysique est utilisée, .

De tels résultats confirment que l'hydrogéologie d,es roches cristallines repose sur la recherche des fractikres par photo-interprétation.

-9-

MISE EN PLACE BT ORGANISATION D'UN RESEAU PIEZO14ETRIQUE POUR LA CONNAISSANCE ET LE COKTROLE DES EAUX -SOUTÈRRAINES D'UN PAYS

-:-:-:-:w

Par A. MARTIN (*)

=oo==oo=

. Principes généraux pour une implantation et une utilisation rationnelle

. Organisation pratique d'un réseau

. Exemples de divers pays

INTRODUCTION ---- ----e-----G

Le développement de l'économie nationale d'un pays nécessite toujours, en règle générale, un accroissement des connaissances hydrogéologiques sur les territoires exploités, et a fortiori sur les territoires à. mettre en valeur.

Le but essentiel des études hydrogéologiques est la connaissance du mécanisme,hydrodynamique et du r6gime (naturel ou artificiel) des eaux soufërraines connaissance indispensable pour l'élaboration de programme8 d'utilisation et de protection des ressources en eau.

Les $tudes complètes à l'échelle régionale du méca- nisme et du rc'gime des eaux souterraines doivent comprendre tous les niveaux aquifères principaux, libres ou captifs utilisables pour le développement économique de la région. Pour acquérir cette connaissance, des mesures pêriodiques en des points d'observation harmonieusement distribués dans l'espace sont nécessaires.

/ ..* . . .

__-__-__-___~_~__~~~~~-~-~---~-----~---~~-~-~-~~-~~~~~~~~~~~~

(*) B.R.G.M. - B.P. 6009 - ORLEANS.

- 32 -

Le but n'est pas d'obtenir le maximum de mesures dans le temps et i'espac'e, Ce qui. serait Fremi??rement,une opération couteuse, e-t deuxièmement conduirait dnns 13 .plupart.des cas à,la possession de mesures et de renseigne- ments techniquement superflus. Par contre, il s'ag'it d,e déter- miner le nombre' et la régartition spatiale optimale 'des points d'observation (minimum de points donnant une information spatiale suffisante)., et ,la périodicitk optimale des.mesures à faire @.ce.s. points (fréquence minimum suffi- sante pour acqudrir une ,bonne connaissance de l'dvolution dans le temps .des @uamètres.mesurés).

De ce fait, le but recherché est le même qu'il s'agisse d'une région totalement ddpourvue de points d'obser- vation, ou d'une rdgion possédant déjà de tels points s (puits, piézomètres, etc.).

Cependant, dans le second cas, on partira avec une avance considérable, dans llopération de détermination, d'un réseau optimal, car la détermination d'un tel réseau ne peut se faire elle-même qu'8 partir d'une certaine connaissance (donc de certaines mesures) hydrogéologique de la région.

1. - PRINCIPES GERERA. POUR UNE IMPLANTATION RATIONNELLE

1. - NOTIONS DE RESEAU NATIONAI ET DE RESEAU REGION& ,Mp,m,---------=-----------------------

Il est trks rare qu'un pays constitue un ensemble 8 hydrogéologique unique. A quelques exceptions près, un pays

est toujours divisé en unités hydrogéologiques bien distinc- tes même si elles sont en communication hydraulique entre elles. Ainsi la notion de réseau national ne correspond pas à une définition hydrogéologique, mais à-une définition [email protected] ou d'administration. Si l'on se réfère au critère hydrogéologique le réseau d'observation piézométrique sera toujours à l'échelle de la rhgion, c'est à dire du bas- sin hydrologique ou hydrogéologique, pouvant être étudié séparément, indépendamment des autres régions.

En d'autres termes, un réseau national d'observation piézométrique sera l'ensemble des réseaux régionaux, chacun d'eux correspondant à une unité hydrogéologique bien indivi- dualisée (bassin).

Par conséquent la première phase de la mise en place d'un réseau national piézométrique, sera la séparation en unites hydrogéologiques bien distinctes à l'aide des critères ci-après :

. ,;y;. .

- 33 -

facteurs climatiques, : facte:wa morphologiques (topographiques) . facteurs géologiq~2es

- structuraux - lithologiques.

nis, Ces unités ou bassins hydrogéologiques étant défi-

il conviendra de mettre en place pour chacun d'eux le réseau d'observation régional adéquat, ce qui implique la

P ossession de certaines connaissances et informations existantes ou non).

II. - ww\TTAIIiE ou 4c~1~~10~ DE D~~ES EI~MENTAIRES ----- ----------=--=--======----__,,__,_,,,-- SUR LA MORPHOLOGIE ET LE REGINE DES EJJX SOUTER- ---------------============,--z===,,=r~=- RAIXES A L'ECHELLE DE,L'UNITE HYDROGEOLOGIQUE ---------------E===-====--_-___,_,__,_,=--

Un inventaire complet des données existantes sur la région est absolument ndcessaire. Celui-ci comprendra :

- Données géologiques : . cartes ou levés géologiques . photos aériennes

coupes géologiques naturelles : legs gkologiques de forages

- Donnges hydrologiques : . niveaux des plans d'eau (rivières, lacs, retenues) . débits des rivières, sources

- Données hydrogéologiques : . niveaux piéeométriques des points d'eau, puits, forages, . débits d'exploitation- . résultats de pompages d'essais

- Données climatiques : . mesures de température, . mesures de pluviométrie, . mesures de l'humidité de l'air, . mesures de l'évaporation réelle

- Données sur la chimie des eaux de surface, et souterraines.

L'analyse de ces données doit permettre de se faire une idée de la morphologie, du mécanisme hydraulique, et du régime naturel des eaux souterraines de la région, afin de pouvoir subdiviser le bassin hydrogdologique en unités géo- graphiques plus petites présentant le maximum d'homogénéitd

. . . / . . .

- 34 -

vis à vis de chacun des facteurs suivants :

- facteur climatique, - facteur morphologique, - facteur géologique

. structural \ . lithologique pédologique

- facteur hydrologique (relations avec les cours d'eau) - facteurs hydrogéologiques (porosité, perméabilité,

profondeur de l'eau) - facteurs artificiels (humains et industriels).

La mise en place d'un réseau de points d'observations, rationnel et suffisant, sera dfautant plus rapide que les don- nées existantes seront complètes et permettront de délimiter rapidement ces unités hydrogéologiques homogènes. Celles-ci déterminées, un nombre limité de points d'observations pour- ront être implantés sur chacune d'elle (ce nombre est évidemment variable suivant la dimension géographique de l'unité).

Ainsi l'on voit que si l'acquisition de'données hydrogéologiques doit être précisement le résultat des mesures effectuées sur un réseau d'observation, elle est également dans le sens inverse la condition nécessaire et suffisante de l'implantation d'un réseau d'observations valable et efficace.

Données complètes ou Mim en ptace d.LmcXe + %Seau définitif suffisantes adéquat

Dans certains cas le réseau définitif adopté ne pourra comporter qu'une partie des points d'observation. préalablement existants sur la zone.

/ . . . . . .

- 35 -

III. - DETERMINATION DES PARAMETRES A BfEWRER --------------II_---

Pour être pleinement efficaoe le point d'observation implanté, (qu'il soit point d'eau, puits, forage, piézomktre ou source) doit pouvoir dans la mesure du possible faire ' l'objet des mesures suivantes :

niveau pidzométrique de tous les aquiféres existant verticalement (libres ou captifs) du moins jusqu'à une profondeur demeurant intéressante au point de vue exploitation des eaux, la température de l'eau, résistivité de l'eau, analyses chimiques de l'eau, analyses bactériologiques, détermination de la position de l'interface eau douoe - eau salée (dans le cas de la présence d'eaux salees sous jacentes), mesures des débits d'exhaure naturels ou artifiuiels.

Etant donné que les conditions météorologiques sont un facteur important dans la réalimentation des aquifères, il est très intéressant que les points d'observation météorolo- giques coyncident (ou diffèrent peu) des points d'observation piézométrique.

Les mesures météorologiques intéressantes pour l*hydrogéologie sont principalement :

- température, - humidité de l'air,

- pluviométrie, - évaporation réelle (lysimétrie).

IV. - -DES POINTS D'OB --P-F-- D

Il n'y a pas de règle absolue en oe qui uoncerne l'espacement optimal des points d'observation. L'espacement préconisé dépendra de la variabilité et surtout du caractère de continuité dans l'espace des différents parambtres à mesu- rer (en de l'eau P

articulier niveau piézométrique et caractère chimique . A titre indicatif on peut cependant cerner le pro-

blème' en se fixant deux méthodes différentes d'approche.

/ . . . . . .

. - 36 -

- l'une consiste à implanter 3 points d'observation dans chacune des unités hydrogéologiques relativement homogènes déterminées précédemment (3 points permettent en effet de déterminer le gradient hydraulique souterrain dans 2 dire+ tions de l'espace, donc le gradient absolu),

- l'autre consiste à implanter un point d'observation 2u centre d’une maille de dimension géographique raisonnable, Va<lable dans la moyenne des cas 100 km2).

(généralement comprise entre 25 et

Un compromis entre ces deux mbthodes de détermi- nation, lorsqu'elles donnent des résultats trop différents, peut souvent donner une solution satisfaisante du problème.

v. - DETERMINATION DE LA l?R%UENCE DES WXXJR3S ' ---i------=-----------------------------

La fréquence des mesures dépendra également de la variabilité et du caractère de continuité dans le tem,ps des paramètres à mesurer. Ce n'est qu'apres plusieurs séries de mesures sur un même point d'observation que l'on pourra déter- miner une fréquence de mesures satisfaisante, c'est à dire suffisante sans être excessive pour étudier un phénomène dési- ré (ex. rechange de l'aquifère, tarissement, pollution chimique, progression d'un interface eau douce - eau salée, etc.).

Si une fréquence de "routine" satisfaisante peut être ainsi déterminée, il est évident que .celle-ci 2eu-t être aisément modifiée et adaptée, lorsqu'un évènement accidentel (naturel ou artificiel) se produit avec des conséquences sur le mécanisme, le régime ou la qualité chimique des eaux souterraines.

La répartition dans le temps des mesures (5 condition de disposer toutefois dv: personnel nécessaire) est un élément souple dans la structure d'un réseau d'observation, ce qui n'est pas le cas de la répartition de celles-ci dans l'espace.

Si besoin est, certaines stations pourront être équipées de dispositifs d'enregistrement permanents.

VI. - ORGANISATION DE L'ARCHIVAGE DES DONNEZ3 -------------------------------------

Il importe que les mesures et données recueillies soient disponibles à tout moment et de la manière la plus ais&e possible.

Ceci nécessite une organisation scrupuleuse de l'archivage, avec rédaction de fiches pour chaque station et création de fichiers et d'annuaires.

. . . / . . .

- 37 -

Afin de rendre ltaccès et l'utilisation des données le plus pratique et le plus rapide, une certaine normalisa- tion de l'archivage entre les diverses stations est de rigueur, de même qu'une certaine normalisation et constance dans le temps.

Il est de @us nécessaire que les données récoltées dans les diverses stations soient centralisées par un orga- nisme ou bureau responsable de l'ensemble du réseau (échelon régional). Cette centralisation peut être effectuée également a l'échelon national (ensemble des réseaux).

Pour les réseaux importants et possédant des séries de mesure sur de nombreuses années, on pourra si les moyens le permettent, faire appel à la mise sur support informatique : fiches perforées, bandes magnétiques, disques magnétiques', tambours magnétiques permettant l'accès et le traitement de ces données à l'aide d'un ordinateur.

VII. - INTERPRETATION DES DONNEES ---- -------------a

La récolte des données n'est pas une fin en soi. Les données recueillies devront faire l'objet d'une interprétation d'une part.à l'échelon de la mesure (dchelle de la station), d'autre part a l'échelon d'études d'ensemble (échelle régiona- le ou nationale). Les-résultats des études à l'échelle régio- nale, et la meilleure conpréhension(possible des mécanismes et des régimes des eaux souterraines pourront dtailleurs permettre une, éventuelle révision et amélioration du réseau d'observations défini préalablement.

De même l'analyse statistique des données des réseaux existants, en particulier lorsque ceux-ci sont très denses, permet par l'étude des corrélations de réduire éventuellement le nombre de postes d'observation.

Y

- 38 -

2. - ORGANISATION PRATIQUE D'UN RESEAU PIEZOIVIETRIQUE NATIONAL

De l'énoncé des principes généraux pour une concep- tion rationnelle d'un réseau national, il ressort que les différentes phases de travaux à réaliser devraient être, par ordre chronologique, les suivantes :

- Mise en place d'un Service Central National et de Services Régionaux (ou attribution de ces responsabilités à des organismes existants)

Le Service Central National sera chargé de la con- ception et de l'élaboration de fiches et d'annuaires-types. Les Services Régionaux pourront organiser eux-mêmes le fichier de leur réseau. Une fois les mesures effectuées, les doubles des fiches et annuaires remplis seront expédiés régu- lièrement au Service Central National qui organisera un fichier général pour l'ensemble des réseaux.

- Inventaire oomplet et analyse des données existantes sur chaque région

- Division de la région en unités hydrogéologiques homogènes

- Détermination du nombre de points d'observation pour chaque unité hydrogéologique.

Implantation des points d'observation sur cartes topographiques, après visite des lieux pour étudier les oommo- dités d'installation. Utilisation éventuelle des points d'observation d6jà existants (puits, piézomètres, etc.).

Programme d'équipement nécessaire (piézométres, tubages, crépine, etc.)

Ddtermination des mesures à effectuer en chaque point d'observation

Dktermination de la fréquence de ces mesures (éventuellement zegistrement de mesures ainues

Détermination et liste du matériel technique nécessaire à l'obtention des mesures(sondes, résistivimétre, H mètre, limnigraphes, matériel de dosages chimiques, etc. P

Détermination du matériel logistique : véhicules, matériel de bureau, etc.

Détermination des besoins en personnel nécessaire à l'exécu- tion des mesures.

* * *

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3. - ~~IQLES DE DIVERS PAYS (ETAT EN 1970)

La responsabilité de l'organisation des mesures et des contrôles des réseaux de base.est généralement confiée à un Service central et à ses échelonsrégianaux : Service géologique aux U.S.A., chargé du réseau national de surveil- lance des eaux de surface et des eaux souterraines ; Institut de recherches hydrogéologiques et de géologie de l'ingénieur du Ministère de la Géologie (VSEGINGEO) en U.R.S.S., avec 85 stations régionales dont le champ d'activité ne s'étend pas toutefois à. l'hydrologie de surface ; Commission des ressour- ces en eau en Grande Bretagne (en fait en Angleterre et au Pays de Galles) ; Service des Archives aux Pays Bas ; Service hydrographique avec un bureau hydrographique central auprès du Conseil supérieur du Ministère des travaux publics et douze offices régionaux, chargé de toutes les observations de météorologie et d'hydrologie de surface et souterraine en Italie ; Institut de recherches hydrotechniques en Roumanie ; Ministère des travaux publics et des communications (Division des ressources en eau) au Maroc.

Les premières études relatives au régime des eaux souterraines remontent au 19éme siéole (1874 en U.R.S.S.), mais l'installation des réseaux de surveillance ne date en général que des dernières décennies puisque 1-a création des stations hydrogéologiques d*U.R.S.S. a été .r&lisQe peu ap;abs 1930 et que c'est en 1964 que le Service géologique des U.S.A. a été chargé de cette surveillance, tandis que d&s 1888 il avait pour mission l'inventaire des ressources en eau. Le réseau de surveillance en Grande Bretagne ne fut,institué en fait qu'en 1965, tandis qu'aux Pays Bas le Service des Archives a été fondé dès 1948. En Italie, les tâches incombant au Service hydrographique ont été définies en 1933.

La densité du réseau de surveillance reflbfe à différents points de vue les conditions inhérentes à chaque pays ; importance des besoins, gestion des ressources, pro- blèmes particuliers (invasion d'eau de mer par exemple), niveau de développement économique du pays.

Aux Pays Bas, le problème de l'eau est évidemment de première importance et il n'est pas étonnant d'y trouver

.

un très grand nombre de points d'observation. Pour une su- perficie de 33 500 km2, on comptait en effet, en 1966, 11 432 points à. périodicité de contrôle variant en géneral entre dewr mesures par mois et quatre mesures par an, et seu- lement cinq appareils enregistreurs.

/ . . . . . .

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.En U.R.S.S., le réseau comprend plus de 20 000 points de surveillance mais leur implantation est très irrégulière, intéressant surtout les zones centrale et méridionale de la partie européenne du pays, ainsi que l'Asie moyenne ; de plus le contrôle des nappes .captives de la zone européenne doit être réalisé prochainemént sur' 1 500 piéeom&tres.

La même irrégularité se retrouve aux U.S.A. où le réseau de base comptait au début 1967, 15 800 points aux- quels s'ajoutaient environ 20 000 puits annexes. Les Etats du centre (Kansas, Utah . ..). aux superficies analogues (30 000 à 45 000 km2) présentent des densités de 1 point pour 13 à 32 km2. D'autres par contre (Nontana,'Illinois . ..) sont particuliérement démunis avec 1 puits d'observation pour 1 200 km2 et plus.

fournit 40 En Grande Breta,we, la nappe de la craie -qui

du volume d'eau souterraine prélevée chaque année- est surveillée par 600 puits selon une densité va- riant entre 1 point pour 47 à 435 km2 et par 84 limnigra- phes ; le nombre d'enregistreurs se monte donc à 12 $ du total des points de contrôle.

compte 685 Le réseau en Italie est régionalement homogéne et

puits mesurés 10 fois par mois, selon une densité moyenne d'un point pour 475 km2.

La même homogénéité se retrouve en Roumanie où'le réseau est-constitud de 2 668 stations, soit 5 878 puits -c'est à dire en moyenne 1 puits pour 40 lan2- avec 3 526 puits à proximité des uours d'eau et 2 352 puits dans les domaines interfluviaux. Il en est de même en Hongrie, avec environ 2 200 piézomètres, en moyenne 1 pour 45 km2.

AU &roo les 2 260 puits surveillés intéressent surtout les secteurs de gros captages (en particulier dans la rdgion de Beni-Nellal, avec 569 puits).

Des réseaux annexes existent dans la majorité de ces pays pour l'étude de phdnomènes particuliers. Ils con- cernent des bassins de petites dimensions, choisis en fonc- tion de la possibilité d'extrapolation à. des régions analogues des r&ultats obtenus ; des études hydrologiques complètes y sont mendes. On connait par exemple aux U.S.A. le bassin de Reynolds Creek où un secteur de 15,5 km2 com- porte 21 piézometres pour l'étude de l'eau dai&*'des basaltes, en Roumanie la station expérimentale de Cilibia (300 km2 avec 43 forages et piézomètres) portent sur une nappe alluviale, en Cote-d*Ivoire le bassin de Korho la nappe est recelée dans des altérites granitiques avec 28 puits d'observation). 7

o où 3,6 km2

. . . / . . .

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En dehors de ces bassins "représentatifst' ou de recherche (hydrologie analytique), les réseaux annexes intéressent les secteurs particuliers à, densité de points de contrôle nettement supérieure à. celle du réseau de base national.

Ainsi en Grande Bretagne le régime de la nappe de la craie est étudié sur des superficies restreintes de 70 à 400 km2 avec 1 puits pour 5 à 6 km2. E!n Israël la nappe -intensivement exploitée- de la plaine côtière est surveillée sur 1 500 km2, avec 1 piézomètre pour 3 km2. Au Sénégal, l'évolution des nappes de la presqu'île du Cap Vert est suivie sur 58 puits et piézomètres depuis 1953 en raison des captages pour l'alimentation de Dakar. Le problème est le même bien qu'à une échelle différente, & Akjou.it (Mauritanie), avec 38 puits et piézomètres surveillés depuis 1960. Quant au réseau du Tchad, établi en 1963 dans la zone sahélienne, il a pour but de suivre l'évolution pluri-annuelle d'une nappe à alimentation actuelle hypothétique.

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1967

1967

1967

1969

1970

1970

1970

1971

1972

J. FORKASIEWICZ et J. MARGAT - Création d'un réseau gén&al de piézomètres permanents en France. Note préliminaire. 12 p. DS 67 A 29. Publié in Bull. B.R.G.M. 2ème s. III, 1969, no 2.

J. FORKASIEWICZ et J. MARGAT - Etat actuel des dispo- sitifs de contrôle des fluctuations des niveaux piézométriques des nappes d'eau souterraine en France. 20 p. DS 67 A 145. Remplacé et actualisé par 70 SGN 204 HYD.

. J. FORKASIEWICZ, J. MARGAT et J. RICOUR - Avant-projet

d'établissement d'un réseau général de piézomètres permanents en France. 10 p. DSGR 67 B 6. Diffusion interne.

S. RAMON - Organisation et gestion du réseau piézomé- trique du Nord - Pas de Calais. 22 p., 7 fig. - 1 pl. 69 SGR 59 N?A. Rdalisé au SGR&FA.

A.A. KO>TOPLJANCEX et V.S. KOVALEVSKIJ - Principe d'im- plantation d'un réseau d'observation pour l'étude du régime naturel des eaux souterraines. 50 p. - 3 fig. - 2 tabl. 70 SGN 154 HYD. Etude documen- taire en partie pour la DATAR (SPEPE) "Traductions BRGM" no 5276 (RUSSE).

J. MARGAT et J.L. SCHNEIDER - Dispositifs de contrôle des fluctuations de niveau piézométriques des nappes d'eau souterraine en France. Etat en 1969. 22 p. - 1 carte - 7 tabl. 70 SGN 204 HYD. Etude documentaire réalisée en partie pour la DATAR (~BEBE).

J.L. SCHNEIDER- Organisation du contrôle du régime des nappes souterraines par des réseaux piézomé- triques en divers pays. 32 p. - 5 fig. 70 SGN 352 HYD. Etude documentaire réalisée en partie 90~2 la DATAR @BEBE).

i4. CANCEILL - Le traitement statistique des données en hydrogéologie : optimisation des rdseaux piézo- métriques et hydrométriques. 20 p. - 5 fig. 71 SGN 156 HYD.

H. PALOC - Sélection des piézomètres dans un réseau surabondantj pour constituer un réseau piézomé- trique primaire. Application à la nappe de la' Crau (B. du R.). - 7 p. - 1 carte h.t. - 1 pl. 72 SGN 058 AME. Réalisé pour Ministère Agriculture.

/ . . . . . .

- 43 -

1972 J. MARGAT - Méthode

Evaluation des ressources hydrauliques. d'implantation d'un réseau piézométrique

général. 54 p. 72 SGN 126 APIE. '

1972 M. CANCEILL - La saisie sur cartes perforées des données piézométriques. 34 p. - 1 pl. h.t. 72 SGN 376 AME.

1972 M. CANCEILL et S. RAMON - Propositions pour une rationalisation du réseau de stieillance piézométrique du Haut-Escaut. 31 p. 72 SGN 390 AME.

Y

* *

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CONCEPTION ET ORGANISATION D'UNE BANQUE

DE DONNEES HYDROGEOLOGIQUES

-:- :- :-

Par B. LEPlAIRE*

La récente sécheresse constatée dans les pays du Sahel a remis l'accent sur l'importance humaine et économi- que de la documentation hydrogéologique adaptée à l'évalua- tion permanente des ressources en eau. Parmi celle-ci, nous distinguerons essentiellement :

- La documentation brute : la banque de données hydropéo- logiques doit rassembler un ensemble homogène de données ponctuelles sur les ressources en eau : données sur le "gisement" (aquifère, nappe, environnement), données sur le%aptage*l (objectif, description, état périodique), données tlhistoriques" (volumes exploités., piézometrie, qualité). Pour le gestionnaire des ressources en eau, la banque de données sera lli.nstrument de comptabilité locale, régionale et nationale de l'eau.

- La documentation de synthèse : les cartes de planification doivent présenter sous une forme claire des informations économiques directement utilisables par une personne responsable non spécialisée en hydrogéologie. Leurs prin- cipaux avantages sont d'être synthétiques, aisément dif- fusables et facilement consultables. La petite échelle choisie, la faible densité des données, les hypothèses simplificatrices et les choix économiques font cependant que les cartes de planification doivent périodiquement être actualisées et qu'elles ne sont pas adaptées à une utilisation au niveau de l'aménagement local.

- La documentation élaborée : les modèles de simulation de systèmes aquifères, q ue les informations tirées des cartes de synthèse et de la banque de données aident à

.construire, sont les instruments qui permettent au plani- ficateur de choisir les plans régionaux ou locaux

/ . . . . . .

(*) B.R.G.M. B.P. 6009 - ORLEANS - France.

- 45 -

d'équipement (disposition des captages) et les régimes d'exploitation (y compris avec des projections à très long terme) les mieux ajustés pour mobiliser au maximum les ressources en respectant les diverses contraintes fixées. Ces modèles, pourvu qu'ils soient assez repré- sentatifs (ce qui ne veut pas dire nécessairement complexes) permettent en effet de prévoir et de comparer les conséquences de divers, scénarios de développement d'exploitation.

Les cartes de planification et les modèles de simulation doivent être périodiquement remis en cause en fonction de l'évolution des conditions économiques et écologiques. Pour en élaborer de nouvelles versions mieux adaptées aux conditions du moment, il faut revenir à la consultation des observations anciennes et modernes (donnges brutes). De même, un simple projet de captsge neuf ou d'entretien de captage ancien nécessite une bonne connaissance des travaux déjà, réalisés localement ou dans des conditions semblables. C'est dire l'importance primor- diale aue joue une banque de données hydrogéologiques dans l'économie de l'eau.

Les services que peut rendre une banque de données hydrogéologiques dépendent pour une bonne part de la qualité de sa conception et de son organisation. Les réflexions ci-dessous expriment certaines idees générales que l'équipe "Banque de données" du B.R.G.M. a dégagées et formalisées en concept après dix années d'expérience tant en France qu'à l'étranger.

*

* *

Avant tout, il faut définir ce que nous entendons par banaue de données. Il s'agitlà a*un terme qui a été mis assez récemment à la mode et que l'on associe un peu hâtivement à la nécessité de traiter l'ensemble de l'infor- mation par des méthodes informatiques. Il serait plus juste d'associer la notion de banque de données hydrogéologiques à. celle dkn centre de documentation spécialisé :

- possèdant une abondante documentation de base ; - susceptible de s'enrichir à. tout moment par des ajouts

et des corrections ;

- 46 -

- disposant des méthodes et du matériel adapté a la saisie et au traitement de certaines des informations ;

- capable de restituer à la demande les informations souhai- tées soit sous forme brute, soit après un traitement ayant mis en oeuvre des opérations de tri, de calcul ou de tracé et pouvant porter simultanément sur plusieurs fichiers spécifiques.

La sélection des données à saisir par méthode informatique est régie par plusieurs critères que nous hiérarchiserons dans l'ordre suivant :

4 - la

b) - le

4 - la

fréquence de la consultation

colt de la mise en mémoire et du traitement qualité de la donnée.

Ceci implique qu'il ne faut pas sous-éstimer l'intér& de conserver dës fichiers manuels, contenant la totalité des informations et qui peuvent être consultés par quiconque indépendamment de l'organisme gérant l'ordinateur.

*

* *

Il n'est donc pas nécessaire de faire appel d'emblée à l'informatique lors de l'organisation ou de la réorganisation d'un centre de documentation hydrogéologique. Il apparait cependant indispensable que le concepteur de cette organisation (ou réorganisation) tienne compte de "l'informatisation" future partielle ou totale du système. Dans ce cas, la mise en ordinateur (la saisie) des informa- tions se fera en son temps, sans trop de problèmes ni nécessiter la retranscription des informations (duplication de travail coûteuse et génératrice d'erreurs). Cet ob.iectif implique des contraintes, et par conséquent, nous oblige à choisir certaines options techniques. Ces contraintes et ces options sont énumérées rapidement ci-aprés. A notre avis, elles sont assez communes à tout centre de documentation hydrogéologique qui se veut opérationnel dans le domaine public :

- Contrainte 1 : la banque des données constitue un service public, la documentation est donc collectée sans conna4tre l'exploitation qui en sera faite, ni pourquoi,-ni par qui,

/ . . . . . .

7 47 -

option - -m-m

- Contrainte 2

option - -w-B

- Contrainte 3

option -a--

- Contrainte 4

option w--w

- Contrainte 5

@ion -B-B

la docwentation doit rester brute. Toute détermination doit être appuyée sur une datation, un essai ou me analyse. Sa ValeuP doit apparaltre clairement.

toutes les données ne sont pas informatisa- bles. Les plans, les coupes, les diagrammes, les originaux d'auteur doivent être conservés. l'ensemble de la documentation concernant un ouvrage (ou un groupe d'ouvrages) doit être conservé en dossierà consultables manuelle- , \ ment donc classes suivant un critère d'actes facile et permanent.

a)

b)

la documentation étant consultable au titre du service public, il importe que les clients 'des différents centres documentaires aient accès à la totalité de l'information et identifient les données mémoris&es. par ailleurs, retranscription de données et codage sont sources de pertes de temps et d'erreurs.

les bordereaux sont remplis en langme clair. Le codage est fait automatiquement à la saisie. Les bordereaux de saisie sont édités automatiquement et intégrés dans les dossiers consultables par le public (ils constituent en fait "l'ossature" du dossier).

les documentalistes sont nombreux.:,.et de formation très variée. t

@option d'un vocabulaire et d'une s.yntaxe simples,. Définition prdcise des mots employes dans les lexiques.

toute formalisation implique, surtout si elle est simple, e d'information. possibilité puverte au rédacteur de complé- ter l'information formalisée par un commentaire qui pourra être restitué à la demande.

*

* *

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Enfin, notre dernière réflexion porte sur la qualité et la quantité des informations, notamment des informations tfmémoriséesl'. Le souci de la qualité des données saisies en banque peut conduire, s'il est poussé à l'extrême, à une véritable stérilisation. Il ne faut pas rejeter systématiquement les données brutes anciennes en pr6textant que les données actuelles sont plus justes ou plus précises. Ce qu'il faut faire, en revanche, c'est adopter une grande prudence vis à vis du stockage des données agrégées en prenant en compte simultanément les conditions de mesure et d'interprétation (cas des paramè- tres hydrauliqties, des débits en riviBres, etc.).

Lorsqu'on interroge par ordinateur une banque de données on s'attend implicitement à ce que l'ensemble des données, anciennes comme modernes, soit pris en compte, Ceci implique que les données anciennes soient homogénéisées, complétées et avalisées avant mémorisation. Ce travail ne peut hêtre réalisé que par une équipe de documentalistes

.hydrogéologues. Il est long et il ne faut pas négliger son .coÛt mais il permet de valoriser un capital et il est indis- pensable de le réaliser très rapidement si on ne veut pas recommencer un nouveau travail d'inventaire toujours coûteux et souvent injustifié.

*

* *

Il n'dtait pas question ici de décrire minutieuse- ment les principes qui guident nos interventions en matière de banque de données mais de dégager rapidement quelques concepts que nous estimons fondamentaux. Nous insistons pour finir sur quatre d'entre eux :

- Consultation manuelle de dossiers complets, indépendamment de l'ordinateur.

- Conception de bordereaux adaptés aux besoins des documenta- listes et des hydrogéologues.

- Utilisation maximale du langage clair, formalisé dans les rubriques "interrogeables", non formalisé dans les commentaires.

- Valorisation rapide de la documentation ancienne dans le nouveau système.

-=-=.B=-=-

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NOUVELLES BREVES

Signature de convention avec'le FAC

Le 13 mars 1978, à 11 heures, le Sec&taire Général du Comit6 Interafricain d*Etudes Hydrauliques (CIEH), M. M.G. GAGARA, entoure de ses principaux collaborateurs et des représentants des organismes et services concernes par l'activité du CIEH; et M. Jean PATRIAT, Chef de la Mission de Coopération, ont procédé au siège du Comitd, à la signature de la convention no 214/C/DDE/78/R.

Dans le cadre de cette convention, le Gouvernement de la République française met à la disposition du Comité Interafricain d*Etudes Hydrauliques sous forme de subvention, une somme de 60 000 000 F CFA pour financer les études suivantes :

F. CFA

méthode de recherche d'eaux souterraines dans les terrains cristallins de l'Afrique Occidentale . . . . . . 14 500 000

carte des ressources en eau de la République du Cameroun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 000 000

étude de l'écoulement sur les bassins versants de la zone tropicale . . . . . . . . ..*....................... 1 550 000

étude des ressources en eau des plateaux Batéké au Congo et au Gabon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 000 000

édition des relevés pluviométriques du Gabon et du Cameroun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..*................ 7 000 000

un montant de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 950 000 a été reservé pour imprévus et variation de prix.

TOTAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . = 60 000 000 i---

Renforcement des Services Techniques du CIEH

Les services techniques du CIEH ont ét&renforcés par l'arrivée de deux nouveaux assistants techniques français, mis B la disposition du Comité pti le Ministère Français de la Coopération ; Mr. Chaxles DI LUCA et Mr. Bruno LIDON et d'un

:.. / . . .

- 50 -

ingénieur africain détaché par le Gouvernement Togolais, Mr. KODJO Ativon.

Mr. DI LUCA, titulaire d'une thèse de troisième cycle d'hydrogéologie a rejoint son poste à Ouagadougou à la fin du mois de novembre 1977. Mr. DI LUCA, deuxième hydrogéo- logue du CIEH, possède une expérience dans le domaine de l'hydrogéologie des pays du Sahel puisqu'il a travaillé pendant deux années au Bureau de Recherches Géologiques et Minières de Dakar.

Mr. LIDON, ingdnieur Agronome ENSA de Rennes, occupe le poste d'ingénieur agroclimatologue depuis le début du mois de janvier 1978. Diplomé d'Agronomie Approfondie avec une spécialisation en Hydraulique Agricole et Climatologie, Mr. LIDON a acquis de l'expérience en Agrocl,imatologie après avoir travaillé dans des exploitations en France, Canada, Israël et Tunisie.

Mr. Ativon, ingénieur diplomé de 1'Ecole Inter-Etats d*Ingénieurs de 1'Equipement Rural de Ouagadougou est arrivé au Comité à la fin du mois de janvier 1978. Il a dirigé pendant trois ans la subdivision Hydraulique Sud de son pays et à ce titre a acquis une expérience dans le domaine de l'alimentation.en eau des agglomérations.et de l'assainisse- ment. Mr.'Ativon occupe le Département de 1'Hydraulique Urbaine et Rurale au CIBH.

Nous leur souhaitons la bienvenue et une pleine réussite dans leurs travaux.

*

* *

CHOIX DES NOUVELLES ACQUISITIONS DU CENTRE DE DOC?UMENTATION DU C.I.E.H.

BRGM - Hydraulique villageoise dans les états d'Afrique associés à la C.E.E. aquiféres et notice.

- Carte des principaux Orléans, BRGM, 1977. 143 'p.

CHAROY, J. FOREST et J-C. LEGOUPIL. - Evapotranspiration-besoin en eau des cultures - relations eau-sol. Estimation frdquentielle des conditions d'ali- mentation hydrique en culture pluviale et irri- guée. Bilan hydrique. IRAT, 1978. 183 p.

BONHOMME,MICHEL. - Contribution à l*étude,géochronologique de la plate forme de l'ouest africain. Clermont- Ferrand, 1962. 60 p. (Annales de la FAC. des Sciences de l'Université de Clermont no 5).

MAURITANIE. MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL. d Rural development in South-East Mauritania. Nouakchott, 1973. 29 p.

PALGEN, JACK J.O. - La téléd&ection au Sahel. Adaptation et traduction partielle du texte original anglais. Dans Remote sensing to resource management problems in the Sahel, 1974. p. l-25&

ECKAUS, Richard S. - Appropriate technology for developing countries. Washington, US National Academy of Sciences, 1977. 140 p.

EDIAFRIC. LA-DOCUMENTATION AFRICAINE. - L*Etionomie des pays du Sahel ; l'eau et l'irrigation. Paris, 1976. 212 p.

MUTTER, NEVILLE/et autres/ - Report of the Benue Valley Survey Appraisal Mission. Surbiton, Surrey, England, Land Resources Division, 1972. 4 vol. :

- vol. 1. General report and recommandations - vol. 2. Soils - vol. 3. Water resources - vol. 4. Forestry and fisheries.

MAURITANIE. MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL. - Impact of drought : medium recovery projects and stra- tegies and research for long-term development. National mauritanian report. 1974. 39 p.

. . . / . . .

- 52 -

POULAIN~ J-F. - Suggestion ,pour une politique d'applioation des produits de la recherche au d&eloppement. Ouagadougou, IRAT, 1978. 13 p.

IRAT/HAUTE-VOLTA. - Note teohnique,sur la fertilisation minérale et ses oonditions d'application. Ouagadougou, IRAT, 1978. 10 p.

POULAIN, J-F. - Intervention au Colloque sur ltAlimentation des Systèmes d'exploitation agrioole. Bamako, 20-25 février 1978. 11 p.

SABROSKY, LAUREL K. - Comment évaluer les rbultats de la vulgarisation agricole. 'Traduction d'un ouvrage en anglais intitulé : "Six keys to evaluating extension work". Paris, Centre Rdgional d@Editions Teohni ues,

P 1958. 16 p. (Teohniques.

américaines no 32 .

Développement oommunautaire : cinq réalisations intéressantes èn Afrique. Paris, Centre R&io- na1 d'Editions Techniques, 1962. 33 p. (Techniques américaines no 40).

OGDEN, JEAN. -

OGDEN, JEAN. - Développement communautaire : définitions et principes. 2e édition. Paris, Centre Régional d@Editions Techniques, 1962. 32 p. (Techniques amdricaines no 46).

BERTRAND, R. - Carte morpho p8dologique de T&&kou (Mali). IRAT, 1973. Carte en couleur - 57 cm x 41 cm. Echelle 1/50.000.

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