Code Général des Impôts (PDF)

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Table des matières Livre I : Impôts d’Etat Partie I : Impôts sur les revenus et assimilés Page Titre 1. Impôts sur les personnes morales 3 Titre 2. Impôts sur les revenus non salariaux des personnes physiques 16 Titre 3. Impôts sur les revenus salariaux et assimilés 28 Titre 4. Impôts sur les revenus des capitaux mobiliers 35 Titre 5. Taxe forfaitaire sur les transferts 44 Titre 6. Impôt synthétique 46 Partie II : Droits d’enregistrement et de timbre Chapitre I. Champ d’application et dispositions générales 49 Chapitre II. Tarifs et liquidation des droits 53 Chapitre III. Mutations à titre gratuit 63 Chapitre IV. Taxe de publicité foncière 71 Chapitre V. Les obligations des avocats, notaires, huissiers, greffiers, secrétaires, juges, arbitres, administrateurs et autres officiers ou fonctionnaires publics ou assujettis divers des parties et des receveurs 75 Chapitre VI. Droits de timbre et assimilés 84 Chapitre VII.Taxe sur les véhicules à moteur 97 Chapitre VIII. Taxe sur les véhicules de tourisme des sociétés 99 Chapitre IX. Taxe sur les contrats d’assurance 99 Chapitre X. Recouvrement de l’Impôt 103 Chapitre XI. Exemptions et régimes spéciaux 108 Chapitre XII. Impôt sur les plus-values immobilières 117 Partie III : Impôts indirects Titre 1. Droits d’accises 121 Titre 2. Droits et taxes divers 134 Titre 3. De la liquidation et du recouvrement en matière de contributions indirectes 136 Partie IV : Des redevances sur les produits Chapitre I. Champ d’application 142 Chapitre II. Régime d’imposition 142 Chapitre III. Formalité à la circulation 143 Chapitre IV. Obligations particulières 143 Chapitre V. De la liquidation et du recouvrement des redevances 144 Partie V : Dispositions spéciales aux produits soumis au contrôle administratif Titre 1. Régime de la récolte ou de la fabrication des tabacs et des produits alcooliques 145 Titre 2. Régime de la dénaturation des produits alcooliques 151 Titre 3. Régime de la circulation des produits alcooliques et des tabacs en feuilles et manufacturés 152 Titre 4. Obligations diverses des assujettis aux impôts indirects 157 Retour au menu MinJustice

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Table des matières

Livre I : Impôts d’Etat

Partie I : Impôts sur les revenus et assimilés

Page

Titre 1. Impôts sur les personnes morales 3Titre 2. Impôts sur les revenus non salariaux des personnes physiques 16Titre 3. Impôts sur les revenus salariaux et assimilés 28Titre 4. Impôts sur les revenus des capitaux mobiliers 35Titre 5. Taxe forfaitaire sur les transferts 44Titre 6. Impôt synthétique 46

Partie II : Droits d’enregistrement et de timbre

Chapitre I. Champ d’application et dispositions générales 49Chapitre II. Tarifs et liquidation des droits 53Chapitre III. Mutations à titre gratuit 63Chapitre IV. Taxe de publicité foncière 71Chapitre V. Les obligations des avocats, notaires, huissiers, greffiers, secrétaires,juges, arbitres, administrateurs et autres officiers ou fonctionnaires publicsou assujettis divers des parties et des receveurs 75Chapitre VI. Droits de timbre et assimilés 84Chapitre VII.Taxe sur les véhicules à moteur 97Chapitre VIII. Taxe sur les véhicules de tourisme des sociétés 99Chapitre IX. Taxe sur les contrats d’assurance 99Chapitre X. Recouvrement de l’Impôt 103Chapitre XI. Exemptions et régimes spéciaux 108Chapitre XII. Impôt sur les plus-values immobilières 117

Partie III : Impôts indirects

Titre 1. Droits d’accises 121Titre 2. Droits et taxes divers 134Titre 3. De la liquidation et du recouvrement en matière de contributions indirectes 136

Partie IV : Des redevances sur les produits

Chapitre I. Champ d’application 142Chapitre II. Régime d’imposition 142Chapitre III. Formalité à la circulation 143Chapitre IV. Obligations particulières 143Chapitre V. De la liquidation et du recouvrement des redevances 144

Partie V : Dispositions spéciales aux produits soumis au contrôle administratif

Titre 1. Régime de la récolte ou de la fabrication des tabacs et des produits alcooliques 145Titre 2. Régime de la dénaturation des produits alcooliques 151Titre 3. Régime de la circulation des produits alcooliques et des tabacsen feuilles et manufacturés 152Titre 4. Obligations diverses des assujettis aux impôts indirects 157

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Titre 5. Pénalités 158

Partie VI : Taxes sur les chiffres d’affaires

Titre 1. Taxe sur la valeur ajoutée 162Titre 1bis. Liste des produits exonérés de la TVA 172Titre 2. Taxe sur les transactions 175

Livre II : Impôts locaux

Titre 1. Taxe professionnelle 179Tableaux A et B : Taxe professionnelle 186Titre 2. Impôt foncier sur les terrains 223Titre 3. Impôt foncier sur la propriété bâtie 225Titre 4. Taxe annexe à l’impôt foncier sur la propriété bâtie 228Titre 5. Taxe additionnelle aux droits d’enregistrement 229Titre 6. Impôt de licence sur les alcools et les produits alcooliques 229Titre 7. Régime fiscal des jeux 242

Livre III : Dispositions communes aux impôts, droits et taxes

Redevances compris dans les livres I et II du présent Code

Titre 1. Recouvrement de l’impôt 244Titre 2. Contentieux de l’impôt – Généralités 254Titre 3. Régime d’imposition - Dispositions communes 268Titre 4. Les délais de prescription 270Titre 5. Immatriculation des contribuables 272Titre 6. Droit de communication - Droit de contrôle et de vérification -Secret professionnel 273

Annexes

Conventions fiscales. Convention entre Madagascar et la France 278. Convention entre Madagascar et Maurice 292

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LIVRE PREMIER

IMPOTS D’ETAT

PREMIERE PARTIEIMPOTS SUR LES REVENUS ET ASSIMILES

TITRE PREMIERImpôts sur les personnes morales

SOUS-TITRE PREMIERImpôts sur les bénéfices des sociétés (IBS)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art. 01. 01. 01. - Il est institué un impôt annuel sur les bénéfices et revenus des sociétés et personnesdésignées à l’article 01. 01. 02.

Cet impôt désigné sous le nom d’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS) est perçu au profit du Budgetgénéral de l’Etat.

CHAPITRE IIChamp d’application

SECTION PREMIERERevenus imposables

Art. 01. 01. 02. - Sous réserve de conventions internationales, bilatérales ou multilatérales, sont imposables àl’impôt sur les bénéfices des sociétés, sauf s’ils en sont expressément exonérés par les dispositions du présentCode, tous les revenus de quelque nature qu’ils soient, réalisés à Madagascar par :

-Les sociétés anonymes,-Les sociétés en commandite par actions,-Les sociétés à responsabilité limitée,-Les sociétés coopératives et leurs unions,-Les Etablissements publics d’Etat et des collectivités décentralisées jouissant de l’autonomie financière,-Les organismes, groupements, associations et établissements privés se livrant à une exploitation ou à des

opérations de caractère lucratif.

Sont également passibles de cet impôt, les revenus provenant des activités commerciales, industrielles,agricoles, artisanales, hôtelières ou minières exercées en indivision par des successions. L’impôt est, dans cecas, établi sous une cote unique au nom de la succession.

SECTION IIRevenus exonérés

Art. 01. 01. 03. - Sont affranchis de l’impôt sur les bénéfices des sociétés :1° Les revenus réalisés par les sociétés de personnes ;2° Les intérêts versés par la Caisse d’Epargne de Madagascar ;3° Les revenus réalisés par les missions religieuses, églises et les associations cultuelles régulièrement

constituées dans les conditions de l’ordonnance n° 62-117 du 1er octobre 1962, les associations reconnuesd’utilité publique, par décret, ainsi que les organismes assimilés dont les revenus sont utilisés exclusivement aufinancement de leurs actions à caractère éducatif, culturel, social ou d’assistance au développement économique.

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Toutefois, l’exonération ne s’applique pas en ce qui concerne les établissements de vente ou de servicesappartenant aux organismes et associations sus–visés ;

4° La plus-value provenant de la cession d’immeubles figurant au bilan, déduction faite de l’impôt sur lesplus-values immobilières correspondant.

Cette disposition n’est, toutefois, pas applicable pour la détermination des revenus imposables réalisés parles sociétés immobilières ;

5° Les produits ainsi que les plus-values de cession des actions ou parts sociales détenues par les sociétéspar actions de droit malgache ayant principalement pour objet de prendre des participations minoritaires dans lecapital social des entreprises en phase de création ou existantes ;

6° Les revenus réalisés par les organismes ou associations sans but lucratif ayant pour objet exclusif lapromotion des petites et moyennes entreprises (PME).

Les organismes et associations visés aux paragraphes 3° et 6° ci-dessus sont tenus de produire à la fin dechaque exercice, au bureau territorialement compétent un état financier et un rapport d’activité sur leur réalisationeffective.

SECTION IIITerritorialité

Art. 01. 01. 04. - Pour l’application des dispositions de l’article 01. 01. 02 ci-avant, sont considérés commeréalisés à Madagascar :

1° Tous les revenus des sociétés ayant leur siège à Madagascar, quelle que soit leur origine ;2° Les revenus provenant de la possession d’un bien ou de l’exercice d’une activité lucrative à Madagascar.

CHAPITRE IIILe bénéfice imposable

SECTION PREMIEREDétermination du bénéfice imposable

Art. 01. 01. 05. - L’impôt est établi chaque année sur les résultats obtenus pendant l’exercice comptable dedouze mois clôturé au cours de l’année précédente. Cet exercice comptable doit, soit, coïncider avec l’annéecivile, soit, s’étendre sur la période allant du 1er juillet d’une année donnée au 30 juin de l’année suivante.

Dans tous les cas, sauf autorisation du Directeur Général des Impôts, seules les sociétés nouvellementconstituées peuvent avoir leur premier exercice inférieur ou supérieur à douze mois, sans pouvoir excéder dix-huitmois. L’impôt est alors établi d’après les résultats dudit exercice.

Art. 01. 01. 06. - Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d’après les résultats d’ensemble desopérations de toute nature effectuées par les sociétés, y compris notamment ceux provenant des cessionsd’éléments quelconques d’actif, soit en cours, soit en fin d’exploitation, les profits accessoires et les gainsdivers.

Il est établi sous déduction des charges supportées en vue de l’acquisition ou de la conservation desrevenus et nécessaires à l’exploitation normale de l’entreprise, notamment :

1° Des frais généraux locaux de toute nature, dépenses de main-d’œuvre et de personnel, loyers payés à destiers à raison des immeubles dont l’entreprise est locataire. Toutefois, le paiement par l’entreprise de l’impôt surles revenus des personnes physiques mis personnellement à la charge d’un ou plusieurs de ses employésdemeure non déductible du bénéfice, sans préjudice de l’imposition de la somme correspondant à cet impôt aunom du bénéficiaire. Seuls les salaires correspondant à un travail effectif et ne présentant pas un caractèred’exagération eu égard à la nature et à l’importance du service rendu, sont admis en déduction du bénéficeimposable. Toutefois, ne sont pas admis en déduction les salaires ou parties de salaires qui n’ont pas étérégulièrement déclarés à la CNaPS, et n’ont pas donné lieu à versement de l’impôt sur les revenus des personnesphysiques s’ils n’en sont pas exonérés.

2° Des amortissements réellement effectués par l’entreprise dans la limite des taux maxima fixés par décisiondu Ministre chargé de la réglementation fiscale pour chaque nature d’élément et chaque nature d’activité, ycompris ceux qui auraient été différés au cours d’exercices antérieurs déficitaires, à condition que lesamortissements figurent sur le relevé prévu à l’article 01. 01. 19 ci-après. Toutefois, en ce qui concerne lesaéronefs utilisés pour les besoins de l’entreprise mais non destinés en permanence à la location ou au transport à

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titre onéreux, l’annuité d’amortissement déductible est calculée sur une base fixée à 50 pour cent de la valeurd’acquisition.

D’autre part, en ce qui concerne les immeubles donnés en location, l’annuité d’amortissement déductible nedoit pas excéder 15p.100 des loyers bruts perçus annuellement sur lesdits immeubles appartenant aux sociétésimmobilières.

Cet amortissement peut cependant être calculé suivant un système dégressif, compte tenu de la duréed’amortissement normale dans les conditions suivantes :

a) Peuvent faire l’objet d’amortissement dégressif les biens énumérés ci-après acquis ou fabriqués parl’entreprise :

- les matériels utilisés pour des opérations industrielles de fabrication, de transformation, d’exploration ou deforage ;

- les matériels de transport de marchandises dont le poids total en charge est supérieur à 2,5 tonnes ;- les matériels de transport en commun de personnes dont le nombre des places est supérieur à huit, non

compris celle du conducteur ;- les matériels de manutention et de levage ;- les installations destinées à l’épuration des eaux et à l’assainissement de l’atmosphère ;- les installations productrices de vapeur, de chaleur ou énergie ;- les équipements informatiques ;- les matériels et outillages utilisés à des opérations de recherche scientifique ou technique ;- les immeubles et équipements des entreprises hôtelières.

Sont exclus du bénéfice de l’amortissement dégressif les biens qui étaient déjà usagés au moment de leuracquisition par l’entreprise ainsi que ceux dont la durée normale d’utilisation est inférieure à trois ans.

b) Le taux applicable pour le calcul de l’amortissement dégressif est obtenu en multipliant le tauxd’amortissement linéaire correspondant à la durée normale d’utilisation de l’immobilisation par un coefficientvariable selon cette durée et qui est fixé à :

- 1,5 si la durée normale d’utilisation est de trois ou quatre ans,- 2 lorsque cette durée normale est de cinq ou six ans,- 2,5 lorsque cette durée normale est supérieure à six ans.c) Les annuités d’amortissement, pour chacune des immobilisations éligibles, selon ce mode dégressif, sont

déterminées de la manière suivante :La première annuité, afférente à l’exercice en cours à la date d’acquisition ou de fabrication ou de

l’achèvement de l’immobilisation, est calculée en appliquant au prix de revient de ladite immobilisation le tauxd’amortissement dégressif défini ci-dessus (b) qui lui est applicable.

Pour les éléments acquis en cours d’année, cette annuité est calculée en fonction du nombre de mois dedétention de la propriété depuis la date d’acquisition (prorata temporis).

A la clôture de chacun des exercices suivants, le montant de l’annuité d’amortissement est déterminé enappliquant le même taux à la valeur résiduelle comptable de l’immobilisation considérée.

Lorsque l’annuité d’amortissement ainsi calculée pour un exercice devient inférieur à l’annuité correspondantau quotient de la valeur résiduelle comptable par le nombre d’années d’utilisation restant à courir à compter del’ouverture dudit exercice, l’entreprise peut retenir le montant égal à cette dernière annuité.

Pour le calcul de la période d’amortissement, l’exercice d’acquisition est décompté pour une année entièremême lorsque l’acquisition se situe en cours d’exercice.

d) Les amortissements dégressifs qui auraient été différés au cours d’exercices déficitaires peuvent êtreimputés sur les résultats des premiers exercices bénéficiaires suivants, en plus de l’annuité afférente à cesexercices.

3° Les intérêts des sommes dues à des tiers à condition que la dette ait été contractée pour les besoinsnormaux de l’entreprise. Toutefois, en ce qui concerne les intérêts servis aux associés à raison des sommesversées par eux dans la caisse sociale en sus de leur part de capital, dans la mesure où le capital est entièrementlibéré, l’intérêt déductible est limité à celui correspondant à la rémunération d’une somme n’excédant pas ledouble du capital à un taux qui ne doit pas être supérieur à celui consenti par la Banque Centrale de Madagascarmajoré de deux points.

4° Des impôts et droits divers ayant un caractère professionnel, à l’exclusion de l’impôt sur les bénéfices dessociétés (IBS), à la charge de l’entreprise et mis en recouvrement au cours de l’exercice. Toutefois, ces impôts nepourront être déduits que pour la part incombant aux opérations faites à Madagascar. Si des dégrèvements sontultérieurement accordés sur les impôts ayant donné lieu à déduction, leur montant entre dans les recettes del’exercice au cours duquel l’entreprise a reçu notification de la décision correspondante.

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En outre, ne sont pas considérés comme des impôts et, par suite, ne sont pas admis en déduction desbénéfices soumis à l’impôt, les transactions, amendes, confiscations, pénalités de toute nature, mises à la chargedes contrevenants aux dispositions légales régissant les prix, le ravitaillement, la répartition des divers produits,l’assiette et le recouvrement des impôts, contributions et taxes, ainsi que la réglementation des changes et celledu travail. Les honoraires et autres frais payés à l’occasion desdites transactions, amendes, confiscations etpénalités de toute nature sont, au point de vue fiscal, assimilés au paiement du principal auquel ils se rapportentet, par suite, ne sont pas admis en déduction des bénéfices soumis à l’impôt.

5° Des provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou charges nettement précisées et que desévènements en cours rendent probables, à condition qu’elles aient été effectivement constatées dans lesécritures de l’exercice et figurent au relevé des provisions prévu à l’article 01. 01. 19 ci-après.

Toutefois, les provisions pour dépréciation de stock et de portefeuille titre ne sont pas admises en déduction.Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans

objet au cours d’un exercice ultérieur, sont rapportées aux résultats dudit exercice. Lorsque le rapport n’a pas étéeffectué par l’entreprise elle-même, l’Administration peut procéder aux redressements nécessaires dès qu’elleconstate que les provisions sont détenues sans objet ou détournées de leur objet. Dans ce cas, les provisionssont, s’il y a lieu, rapportées aux recettes du plus ancien des exercices sur lequel l’Administration peut exercerson droit de reprise.

En ce concerne les provisions pour créances douteuses, elles sont déductibles lorsqu’elles répondent auxconditions générales exigées des provisions. En outre, les créances doivent être individualisées et avoir faitl’objet de toutes les procédures amiables et judiciaires de poursuites.

Nonobstant les dispositions du deuxième alinéa de ce paragraphe, les provisions pour dépréciation du stockde matières premières agricoles sont admises en déduction dans la limite de 5p. 100 de la valeur du stock dematières premières en fin d’exercice. Elles doivent être appuyées d’un état faisant apparaître la nature, la quantitéet la valeur des produits concernés.

6° Du déficit subi au cours des exercices antérieurs qui n’a pas pu être déduit des résultats desdits exercices.Ce report peut être effectué sur une période de trois ans. Cette déduction est opérée avant celle desamortissements différés.

7° Des frais de siège limités à un maximum de 1p. 100 du chiffre d’affaires de l’exercice réalisé à Madagascarpar les succursales d’entreprises étrangères.

8° Des dons en nature ou en numéraire accordés en cas de sinistres et calamités naturels.

SECTION IIRéduction d’impôt pour investissement

Art. 01. 01. 07. - Les sociétés qui investissent ou qui engagent les dépenses visées ci-dessous à Madagascardans les conditions décrites ci-après pourront bénéficier d’une réduction d’impôt conformément aux dispositionsde l’article 01. 01. 08 du présent titre.

Cette réduction concerne :1° Les investissements nécessaires à l’activité professionnelle et admis par l’Administration en amortissement

sur une période au moins égale à trois ans.Sont toutefois exclus :-les véhicules, aéronefs et navires de plaisance utilisés pour le besoin de l’entreprise, mais non destinés en

permanence à la location, au transport à titre onéreux ;-les meubles meublants et les mobiliers de bureaux ;-les immeubles d’habitation ;-les emballages.Néanmoins sont admis :-les meubles affectés à des exploitations hôtelières et de restauration,-les immeubles destinés au logement du personnel ainsi que ceux destinés à la location à titre de logement à

condition que le loyer par locataire n’excède pas 250.000 FMG par mois,-les emballages récupérables portant les marques indélébiles de l’entreprise, dans les conditions qui seront

précisées par décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale.2° La prise de participation au capital nouveau d’entreprises industrielles, artisanales, agricoles, minières,

hôtelières, touristiques ou de transport ou au capital des sociétés visées à l’article 01. 01. 03. 5° ci-dessus.3° Les dépenses engagées pour la formation professionnelle du personnel national dispensé par un

organisme dûment agréé par les autorités compétentes et ayant un lien direct avec l’activité de l’entreprise.4° Les dépenses de salaire engagées pour la création d’emplois supplémentaires. Ce supplément d’emplois

sera calculé par rapport à l’effectif salarié de l’entreprise le plus élevé d’une des trois années précédentes.

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Pour les entreprises nouvellement créées, l’effectif salarié de la première année ouvrira droit à réduction. 5° Les dépenses de construction et d’entretien d’infrastructures publiques directement nécessaires à

l’exploitation de l’entreprise.

Art. 01. 01. 08. - La réduction concernant les investissements visés à l’article 01. 01. 07 précédent est égale àl’impôt correspondant à 50 pour cent de l’investissement réalisé.

Le taux de l’impôt à retenir pour le calcul de la réduction visée à l’alinéa précédent est celui fixé, pour le calculde l’IBS, à l’article 01. 01. 16 du présent titre.

Toutefois, pour les investissements visés aux 3, 4 et 5 de l’article précédent, ces taux sont respectivement de10, 10 et 5 pour cent du montant des dépenses engagées au cours de l’exercice.

La réduction au titre de l’année d’imposition ne peut toutefois excéder 50 pour cent de l’impôt effectivementdû. Le reliquat peut être reporté dans la même limite sur les impôts des années suivantes.

En tout état de cause, l’application des dispositions du présent article ne dispense pas l’entreprise dupaiement du minimum de perception prévu à l’article 01. 01. 16 du présent titre.

Le bénéfice de cette réduction est subordonné à la condition que les investissements réalisés au cours del’exercice figurent au bilan et sur un relevé à annexer à la déclaration annuelle des bénéfices et dont le modèle estfixé par l’Administration.

Si ces deux conditions ne sont pas remplies, l’Administration calculera l’impôt sans tenir compte desinvestissements réalisés.

Toutefois, pour les investissements prévus aux 3è, 4è et 5è ci-dessus, la production du relevé suffit.Dans le cas où l’élément ayant donné lieu à la réduction prévue au présent article serait cédé ou détourné de

son affectation avant expiration d’un délai de cinq ans à partir de sa réalisation ou de son acquisition, l’entrepriseest soumise à une amende égale à 25 pour cent de l’impôt effectivement déduit sans préjudice de l’obligation dereverser cet impôt.

Ces sanctions ne sont toutefois pas appliquées lorsque la nouvelle affectation est conforme à l’une desconditions énumérées à l’article 01. 01. 07 ci-dessus.

Art. 01. 01. 09. - Les dépenses d’études et de prospection exposées en vue de l’installation à l’étranger d’unétablissement de vente, d’un bureau d’études ou d’un bureau de renseignements ainsi que les charges visées àl’article 01. 01. 06, supportées pour le fonctionnement dudit établissement ou bureau pendant les trois premiersexercices, peuvent être admises en déduction pour la détermination du bénéfice imposable afférent à ces troisexercices.

Les sommes déduites des bénéfices par application de l’alinéa précédent sont rapportées, par fractionségales, aux bénéfices imposables des cinq exercices consécutifs à partir du quatrième exercice suivant celui de lacréation de l’établissement ou du bureau.

Art. 01. 01. 10. - Par dérogation aux dispositions du 2è alinéa de l’article 01. 01. 06, et sur justification, lesversements effectués par les personnes imposables au profit d’associations reconnues d’utilité publique decaractère éducatif, social ou culturel, ou d’organismes agréés pour la recherche scientifique et technique ou pourla création et la promotion d’entreprises concourant à la réalisation des objectifs du plan de développementéconomique et social, sont admis en déduction de leur bénéfice imposable dans la limite de 5 p. 1000 du chiffred’affaires réalisé au titre de l’exercice considéré.

CHAPITRE IVLieu d’imposition

Art. 01. 01. 11. - L’impôt est établi au lieu du siège social ou, à défaut, au lieu de la direction ou du principalétablissement de la société. Toutefois, lorsque la comptabilité n’est pas tenue au lieu du siège social ou de ladirection, l’impôt est établi au lieu d’établissement du bilan d’ensemble de l’entreprise.

Lorsqu’une société n’a ni siège social, ni direction, ni établissement stable à Madagascar, l’imposition estassurée à Antananarivo.

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CHAPITRE VRégime d’imposition

Art. 01. 01. 12. - Le régime d’imposition est celui du bénéfice réel.L’agent des Impôts ayant au moins le grade de contrôleur vérifie les déclarations et peut demander

verbalement ou par écrit des éclaircissements et des justifications au contribuable.Lorsque le contribuable a refusé de répondre à une demande verbale ou lorsque la réponse faite à cette

demande est considérée par l’agent comme équivalente à un refus de répondre à tout ou partie des points àéclaircir, l’agent doit renouveler sa demande par écrit.

Toutes les demandes écrites doivent indiquer explicitement les points sur lesquels l’agent juge nécessaired’obtenir des éclaircissements ou des justifications et assigner au contribuable pour fournir sa réponse, un délaifranc de trente jours.

Art. 01. 01. 13. - L’agent des Impôts ayant au moins le grade de contrôleur a le droit de rectifier lesdéclarations, mais il doit au préalable notifier par écrit au contribuable les éléments qu’il se propose de retenircomme base d’imposition et l’inviter à se faire entendre ou à faire parvenir son acceptation ou ses observationsdans un délai franc de trente jours.

A défaut de réponse dans le délai imparti, l’agent fixe la base d’imposition, sous réserve du droit deréclamation de l’intéressé après l’établissement du titre de recouvrement de l’impôt correspondant, la charge dela preuve incombant dans ce cas au contribuable.

Lorsque des observations ont été présentées dans le même délai et que le désaccord persiste, l’imposition estnéanmoins établie d’après le chiffre arrêté par l’agent et notifié au contribuable. Ce dernier peut alors demander,après mise en recouvrement du titre de recouvrement correspondant, une réduction de son imposition par voiede réclamation devant la juridiction contentieuse, la charge de la preuve incombant à l’Administration.

Si la lettre de notification n’a pas pu être remise par la poste au destinataire pour quelque motif que ce soit,l’Administration procède immédiatement à l’imposition.

Art. 01. 01. 14. - Lorsque la déclaration, accompagnée des pièces dont la production est prévue par l’article01. 01. 19 ci-après, n’est pas déposée dans les trente jours suivant l’expiration du délai fixé par l’article 01. 01. 17ci-dessous, le bénéfice du contribuable est évalué d’office d’après les éléments en possession du service.

La déclaration est rectifiée d’office lorsque le contribuable n’a pas produit, dans le délai ci-dessus, une ouplusieurs pièces prévues à l’article 01.01.19 ci-dessous ou lorsqu’il n’a pas fourni dans le délai imparti lesjustifications ou explications demandées par l’agent chargé de l’assiette en conformité des dispositions del’article 01. 01. 12 du présent titre.

La base imposable ainsi arrêtée ou rectifiée d’office est notifiée au contribuable en indiquant les motifs de laprocédure employée. Après établissement de l’imposition, le contribuable pourra formuler une réclamation enapportant les preuves de l’exagération du bénéfice retenu par des pièces et documents autres que ceux visés parle dernier alinéa du présent article. Les services compétents sont tenus de statuer avant le paiement de l’impôt.

Toute société qui ne tient pas de comptabilité conformément aux dispositions des articles 01. 01. 19 et 01. 01.20 ci-après, ou dont la comptabilité présente des irrégularités graves et répétées qui établissent sanscontestation possible un défaut de sincérité est taxée d’office.

Le bénéfice imposable est évalué d’office d’après les éléments en possession du service ; à défaut d’élémentssuffisants, la base imposable est déterminée par comparaison avec celle des entreprises similaires. En tous lescas, le service doit notifier le montant retenu d’office ; le contribuable est admis à formuler une réclamation, aprèsétablissement de l’imposition, mais en apportant la preuve de l’exagération du bénéfice retenu.

Pour l’application des dispositions du présent article, les pièces et documents dont la production estobligatoire et ceux qui ont été demandés par l’Administration et qui n’ont pas été fournis dans le délai légal, nepeuvent être opposés à l’Administration comme preuve de l’exagération du bénéfice retenu ou rectifié d’office.

Art. 01. 01. 15. - Pour l’établissement de l’impôt sur les bénéfices des sociétés dû par les entreprises qui sontsous la dépendance ou qui possèdent le contrôle d’entreprises situées hors de Madagascar, les bénéficesindirectement transférés à ces dernières, soit par voie de majoration ou de diminution des prix d’achat ou devente, soit sous forme de rémunération exagérée ou par tout autre moyen, sont incorporés aux résultats accuséspar les comptabilités.

Il est procédé de même à l’égard des entreprises qui sont sous la dépendance d’une entreprise ou d’ungroupe possédant également le contrôle d’entreprises situées hors de Madagascar.

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La comptabilité tenue par une société étrangère qui possède à Madagascar une ou plusieurs succursales ouagences n’est opposable aux services fiscaux que si elle fait ressortir les bénéfices réalisés localement par cet (ouces) établissement(s).

A défaut d’éléments précis pour déterminer les bénéfices de ces sortes d’entreprises, ou pour opérer lesredressements prévus par le présent article, les profits imposables sont déterminés par comparaison avec ceuxdes entreprises similaires exploitées normalement à Madagascar.

CHAPITRE VICalcul de l’impôt

Art. 01. 01. 16. - Pour le calcul de l’impôt, le bénéfice imposable est arrondi au millier de francs inférieur.- Le taux de l’impôt est fixé à 35 p. 100 pour la généralité des entreprises.Le montant de l’impôt calculé selon les dispositions qui précèdent est réduit, sur justification, du montant de

l’impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM) lorsque le bénéfice imposé de la société comprend desrevenus ayant donné lieu à versement de cet impôt, sans que cette opération puisse entraîner un remboursementd’impôt.

Par dérogation aux dispositions de l’article 01. 01. 02 ci-avant, les sociétés par actions, les sociétés encommandite par actions, les sociétés à responsabilité limitée et les établissements publics à caractère industriel oucommercial, quel que soit leur résultat, sont astreints à un minimum de perception dès qu’ils existent au 1erjanvier de l’année d’imposition.

Sont notamment considérées comme existant les sociétés qui ne sont pas radiées du registre de commerce, ouqui, même radiées du registre de commerce, n’ont pas encore déposé l’acte de liquidation - partage au bureau oucentre fiscal territorialement compétent.

Cependant sont exonérées de ce minimum :1° Les sociétés nouvelles exerçant une activité industrielle, artisanale, agricole, minière, de transport,

touristique ou hôtelière pour les résultats des trois premiers exercices à compter de la date de leur constitutiondéfinitive ;

2° Les sociétés exerçant une activité autre que celles définies au paragraphe 1° ci-dessus, pour le résultat dupremier exercice à compter de la date de leur constitution définitive.

Le montant de ce minimum est fixé à :- 200 000 FMG, majoré de 5p. 1000 du chiffre d’affaires de l’exercice pour les entreprises exerçant des activités

agricole, artisanale, industrielle, minière, hôtelière, touristique ou de transport ;- 800 000 FMG, majoré de 5p. 1000 du chiffre d’affaires de l’exercice pour les autres entreprises.

Par dérogation aux dispositions ci-dessus, pour les organismes et associations sans but lucratif qui neremplissent pas les conditions prévues aux paragraphes 3 et 6 de l’article 01. 01. 03, le taux de l’impôt est fixé à10p. 100 en ce qui concerne :

- les revenus de la location des immeubles bâtis et non bâtis dont ils sont propriétaires ;- les intérêts des dépôts de sommes d’argent qu’ils effectuent.

CHAPITRE VIIObligations des contribuables

Art. 01. 01. 17. - Les sociétés passibles de l’impôt sont tenues de souscrire chaque année une déclarationdes résultats tels qu’ils sont définis aux articles 01. 01. 05 à 01. 01. 10 ci-dessus, obtenus pendant l’annéeprécédente dans les délais ci-après :

1° Entreprises dont l’exercice comptable coïncide avec l’année civile: avant le 1er mai de l’année suivante ;2° Entreprises dont la date de clôture de l’exercice social est fixée au 30 juin : avant le 1er octobre de la même

année;3° Entreprises dont la date de clôture de l’exercice social est différente de celle définie aux 1° et 2° ci-dessus :

dans les deux mois de la clôture de l’exercice social. L’impôt dû est dans ce cas majoré de 50 p. 100.

La déclaration, dûment signée, doit être adressée à l’inspecteur ou au contrôleur des impôts du lieud’imposition défini à l’article 01. 01. 11 ci-dessus qui en délivre récépissé.

A titre transitoire, les entreprises qui peuvent avoir exceptionnellement un exercice supérieur à douze mois enapplication des dispositions du présent article doivent fournir une déclaration provisoire du résultat des douze

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mois comptés à partir de la date du dernier bilan lorsque cet exercice peut excéder dix-huit mois. Cette déclarationdoit être produite dans les trois mois suivant l’expiration de la période de douze mois considérée.

Art. 01. 01. 18. - Les sociétés à responsabilité limitée ainsi que les sociétés civiles passibles de l’impôt sur lesrevenus des capitaux mobiliers ou revêtant en fait le caractère de société à responsabilité limitée sont tenues defournir, dans les mêmes conditions que ci-dessus, un état indiquant :

1° Les nom, prénoms, domiciles des associés-gérants et associés ;2° Le montant des sommes versées à chacun des associés-gérants ou associés pendant la période retenue

pour l’assiette de l’impôt sur les bénéfices des sociétés à titre de traitements, rémunérations et indemnités,remboursements forfaitaires de frais et autres rémunérations de leurs fonctions dans la société, ainsi que l’annéeau cours de laquelle ces versements ont été effectués ;

3° Le nombre de parts appartenant en toute propriété ou en usufruit à chaque associé.

Art. 01. 01. 19. - Les sociétés passibles de l’impôt sur les bénéfices des sociétés sont astreintes, au point devue fiscal, à la tenue d’une comptabilité régulière et doivent obligatoirement fournir en même temps que ladéclaration visée à l’article 01. 01. 17 ci -avant une copie du bilan, un résumé du compte de résultat sous forme decompte, un tableau des grandeurs caractéristiques de gestion, un tableau de financement, l’annexe de leurs étatsfinanciers, un état détaillé des charges déductibles au niveau des trois chiffres du plan comptable en vigueur, unrelevé des amortissements et des provisions constituées par prélèvement sur les bénéfices avec l’indicationprécise de l’objet de ces amortissements et provisions et un état faisant ressortir les noms et adresses desbénéficiaires d’intérêts ou d’arrérages portés en charge ainsi que le montant perçu par chacun d’eux; ce dernierétat ne devant toutefois pas être fourni par les établissements de crédit pour ce qui concerne les bénéficiairesd’intérêts et produits de bons de caisse.

En outre, les sociétés doivent joindre à leur déclaration une copie certifiée conforme de tous actes lesconstituant ou modifiant leur statut qu’elles n’auraient pas déjà fait tenir à l’inspecteur des impôts.

Art. 01. 01. 20. - La comptabilité régulière visée à l’article précédent est celle tenue conformément au nouveauplan comptable général instauré par le décret n° 87. 332 du 17 septembre 1987, et doit notamment comprendre leslivres réglementaires prévus par les articles 8 et suivants du Code de commerce et le grand-livre prescrit par ledécret ci-dessus. Ces livres, aux pages numérotées, sont cotés et paraphés avant leur mise en service par lesautorités prévues au Code de commerce ou par l’inspecteur ou le contrôleur des impôts territorialementcompétent. Les opérations y sont inscrites en langue française ou malgache, jour par jour, sans blanc ni rature.

Les livres prescrits par le présent article, ainsi que toutes les pièces justificatives des opérations effectuéespar les intéressés doivent être conservées pendant un délai de dix ans à compter du 1er janvier suivant l’annéedurant laquelle le livre a été terminé ou pendant laquelle les pièces ont été établies.

Les entreprises vendant au détail, qui n’ont pas la possibilité d’émettre lors de chaque vente des facturescomportant les mentions requises, sont autorisées à établir mensuellement un document tenant lieu de piècejustificative, sur lequel sont récapitulées les ventes effectuées pendant la période considérée et qui doit êtreconservé pendant le délai ci-dessus fixé.

Les entreprises qui achètent des marchandises auprès des personnes et entreprises visées à l’article 01.02.24du présent Code, sont autorisées à établir au nom de leurs fournisseurs des documents tenant lieu de factures, àcondition que les marchandises soient destinées à la revente en l’état, que lesdits documents comportent le nomet l’adresse exacte du fournisseur, la nature des marchandises, les prix unitaires et le prix total, et que cesénonciations soient certifiées exactes par le fournisseur sur le document lui-même.

En tout état de cause, l’impôt dû par les sociétés qui n’ont pas leur siège social à Madagascar est assortid’une majoration de 50p. 100 sans pouvoir être inférieure à 2.000.000 de FMG.

Toutefois, cette majoration n’est pas due par les sociétés étrangères qui opèrent à Madagascar pour laréalisation d’un marché administratif ou d’un contrat avec des entreprises locales.

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CHAPITRE VIIIPénalités

Art. 01. 01. 21. - Le retard dans la production de la déclaration annuelle des résultats et, ou, des documentsdevant y être annexés, le défaut ou l'insuffisance de paiement dans les délais prescrits de l'impôt donnent lieu àversement d'un intérêt de retard, qui est dû indépendamment de toutes autres sanctions, de 5 pour 100 de l'impôtou du complément d'impôt dû sans excéder 100 pour 100.

Tout mois commencé est dû en entier.

En cas de déclaration de déficit, il est fait application d'une amende de 25 pour 100 de l'impôt calculéfictivement sur la base des redressements effectués par le service.

Dans le cas de non imposition à l'impôt sur les bénéfices des sociétés, les infractions aux dispositions del'article 01.01.17 sont sanctionnées par une amende fiscale de 1.000.000 Fmg.

Toute infraction aux dispositions de l'article 01.01.18 est passible d'une amende fiscale de 1.000.000 Fmg.

En cas d'insuffisance relevée dans les déclarations des résultats, outre le paiement de l'impôt correspondantau redressement, le contribuable est puni d'une amende obligatoire de 25 pour 100 du complément d'impôt.L'amende est portée à 50 pour 100 en cas de récidive, et à 100 pour 100 en cas de manoeuvre frauduleuse oud'opposition au contrôle fiscal, sans préjudice des dispositions particulières du présent Code.

Le contribuable taxé d'office, en application des dispositions du présent Code, est puni, outre le paiement del'impôt, d'une amende de 50 pour 100 de l'impôt principal. Cette amende est portée à 100 pour 100 en cas derécidive, sans préjudice des dispositions particulières du présent Code.

L'absence de comptabilité régulière dans les conditions définies à l'article 01.01.20 ci-dessus, est passibled'une amende fiscale de 1 pour 100 du chiffre d'affaires de l'exercice sans préjudice des autres pénalités prévuesdans le présent article.

CHAPITRE IXDispositions diverses

Art. 01. 01. 22. - Dans le cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie d’une entreprise, l’impôt surles bénéfices qui n’ont pas encore été taxés est immédiatement établi.

Ces bénéfices sont déterminés comme il est dit aux articles 01. 01. 05 à 01. 01. 10 ci-avant.Les contribuables doivent, dans un délai de dix jours déterminé comme il est indiqué ci-après, aviser

l’inspecteur ou le contrôleur des impôts territorialement compétent, de la cession ou de la cessation et lui faireconnaître la date à laquelle elle a été ou sera effective ainsi que, s’il y a lieu, les nom, prénoms et adresse ducessionnaire. Les contribuables sont tenus de produire dans le même délai, outre les renseignements ci-dessus,la déclaration de leur bénéfice accompagnée des pièces désignées à l’article 01. 01. 19 ci-dessus, ainsi quel’inventaire détaillé des éléments d’actif à la date de la cession ou de la cessation. Le délai de déclaration de dixjours commence à courir :

- du jour où la cession a été publiée dans un journal d’annonces légales, lorsqu’il s’agit de la cession d’unfonds de commerce ;

- du jour où le cessionnaire a pris effectivement la direction des exploitations, lorsqu’il s’agit de la cessiond’autres entreprises ;

- du jour de la fermeture définitive des établissements, lorsqu’il s’agit de la cessation d’entreprises.Les contribuables qui ne produisent pas les renseignements visés au troisième alinéa du présent article ou

qui, invités à fournir à l’appui de la déclaration de leur bénéfice les justifications nécessaires, s’abstiennent de lesdonner dans les dix jours qui suivent la réception de l’avis qui leur est adressé à cet effet, sont taxés d’officeconformément aux dispositions de l’article 01. 01. 14.

Les pénalités prévues à l’article 01.01.21 sont également applicables en cas d’insuffisance relevée dans ladéclaration.

Les bénéfices visés au présent article sont imposés d’après les règles applicables au 1er janvier de l’année decession ou de cessation.

Les cotes ainsi établies sont immédiatement exigibles pour leur totalité.

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Art. 01. 01. 23. - En cas de cession à titre onéreux ou gratuit, forcée ou volontaire, le cessionnaire peut êtrerendu responsable, solidairement avec le cédant, du paiement des impôts afférents aux bénéfices réalisés par cedernier pendant l’année ou l’exercice de la cession jusqu’au jour de celle-ci, ainsi qu’aux bénéfices de l’année oude l’exercice précédent lorsque, la cession étant intervenue pendant le délai normal de la déclaration, cesbénéfices n’ont pas été déclarés par le cédant avant la date de la cession.

Toutefois, le cessionnaire n’est responsable que jusqu’à concurrence du prix du fonds de commerce si lacession a été faite à titre onéreux, ou de la valeur retenue pour la liquidation du droit de mutation entre vifs si ellea eu lieu à titre gratuit. Il ne peut être mis en cause que pendant un délai de six mois qui commence à courir du jourde la déclaration prévue par le 3e alinéa de l’article 01. 01. 22 ci-dessus, si elle est faite dans le délai imparti parledit alinéa, ou du dernier jour de ce délai, à défaut de déclaration.

SOUS-TITRE IIRedevance et impôt direct sur les hydrocarbures ( IDH )

Art. 01. 01. 24. - Les sociétés qui se livrent à des activités de prospection, de recherche, d’exploration,d’exploitation, de transport et de transformation d’hydrocarbures sur le territoire de la République deMadagascar et dans les zones maritimes malgaches, telles que ces activités sont définies dans le Code pétrolier,sont soumises, en raison de leurs activités et des résultats de ces activités, au régime fiscal défini au présentSous-titre.

CHAPITRE PREMIERRedevance

Art. 01. 01. 25. - Les sociétés visées à l’article 01. 01. 24 ci-dessus sont tenues d’acquitter une redevanceminière sur les hydrocarbures extraits des zones faisant l’objet d’un titre minier d’exploitation.

La redevance est fixée suivant les taux ci-après et déterminée à partir du prix de référence fiscal défini commeétant le prix du marché international au point d’exportation diminué des coûts de transport entre ledit pointd’exportation et le point de départ champ.

Les taux de la redevance sont :1° Pour le pétrole brut :8 pour cent pour une production inférieure ou égale à 25 000 barils par jour ;10 pour cent pour la tranche de production supérieure à 25 000 barils par jour et inférieure ou égale à 50 000

barils par jour ;12 pour cent pour la tranche de production supérieure à 50 000 barils par jour et inférieure ou égale à 75 000

barils par jour ;15 pour cent pour la tranche de production supérieure à 75 000 barils par jour et inférieure ou égale à 100 000

barils par jour ;17 pour cent pour la tranche de production supérieure à 100 000 barils par jour et inférieure ou égale à 130.000

barils par jour ;20 pour cent pour la tranche de production supérieure à 130 000 barils par jour.2° Pour le gaz naturel :5 pour cent pour une production inférieure ou égale à 12 000 000 de mètres cubes standard par jour ;7,5 pour cent pour la tranche de production supérieure à 12 000 000 de mètres cubes standard par jour et

inférieure ou égale à 24 000 000 de mètres cubes standard par jour ;10 pour cent pour la tranche de production supérieure à 24 000 000 de mètres cubes standard par jour.3° Pour l’huile lourde et le bitume :

Les taux de la redevance de l’huile lourde ou de bitume extrait des grès bitumineux seront à déterminer dansles contrats.

Art. 01. 01. 26. - Sont exclues, pour le calcul de cette redevance, les quantités d’hydrocarbures qui sont soitconsommées pour les besoins directs de la production, soit réintroduites dans le gisement, soit perdues ouinutilisées, ainsi que les substances connexes.

Art. 01. 01. 27. - La redevance est réglée, en nature ou en espèces, au choix du Gouvernement malgache surproposition de l’Organisme technique spécialisé.

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Art. 01. 01. 28. - Les taxes sur les produits pétroliers dues par les entreprises seront reparties comme suit :50 pour cent pour l’OMNIS50 pour cent pour l’Etat et les Collectivités décentralisées.Un arrêté du Ministre chargé de la réglementation fiscale désigne l’organisme chargé de percevoir la

redevance due par la société nationale ou l’entreprise étrangère associée débitrice, et en fixe la répartition ainsique la part revenant à l’Organisme technique spécialisé sans que celle-ci ne puisse être inférieure à 50 pour centde la masse globale à repartir.

Art 01. 01. 29. - En cas de retard du paiement de la redevance en nature ou en espèce, les sommes acquittéesou les quantités dues sont majorées de 3 pour cent par mois de retard, tout mois commencé étant dû en entier.

CHAPITRE IIImpôt direct sur les hydrocarbures

Art. 01. 01. 30. - Indépendamment de la redevance visée au chapitre précédent, les sociétés visées à l’article01. 01. 24 ci-dessus sont soumises au paiement d’un impôt direct sur les hydrocarbures (IDH), représentatif etlibératoire de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et de l’impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM ).

En outre, elles seront exonérées de la taxe forfaitaire sur les transferts (TFT), mais demeurent soumises aurégime fiscal de droit commun en ce qui concerne les autres impôts, droits et taxes.

Art. 01. 01. 31. - L’impôt direct sur les hydrocarbures est assis sur la base des bénéfices nets que lessociétés visées à l’article 01. 01. 24 ci-dessus tirent de l’ensemble de leurs activités d’exploration et d’exploitationdu ou des gisements d’hydrocarbures compris dans le périmètre minier d’exploration, ainsi que de transport desproduits sur le territoire de la République de Madagascar.

Art. 01. 01. 32. - Une comptabilité des opérations visées à l’article 01. 01. 31 ci-dessus sera tenue par annéecivile afin d’établir un compte de résultat et un bilan faisant ressortir les résultats desdites opérations ainsi queles éléments de l’actif et du passif qui y sont affectés.

Art. 01. 01. 33. - Le bénéfice net imposable est déterminé d’après les résultats d’ensemble des opérationseffectuées dans le périmètre minier par la société, y compris notamment les cessions d’éléments quelconquesd’actif soit en cours ou en fin d’exploitation, les profits et gains divers.

Art. 01. 01. 34. - L’impôt direct sur les hydrocarbures est établi sur le résultat obtenu au cours de chaqueannée civile. Si les activités d’exploitation commencent en cours d’année, le premier exercice doit être clôturé au31 décembre de ladite année pour le calcul de l’impôt direct sur les hydrocarbures.

Art. 01. 01. 35. - Pour la détermination du bénéfice net soumis à l’impôt direct sur les hydrocarbures, sont prisen considération tous les produits de quelque nature que ce soit, ventes des hydrocarbures extraits, cession deséléments d’actif, ainsi que tous les produits accessoires et divers à l’exception des produits découlant d’unecession d’un pourcentage d’intéressement d’une partie contractante.

Du total de ces produits sont déduites toutes les charges nécessaires aux opérations pétrolières :- le coût des matières premières, approvisionnements et énergie employés ou consommés ;- les coûts opérationnels comprenant entre autres les frais généraux de toute nature, les dépenses de main-

d’œuvre et de personnel ainsi que toutes cotisations sociales ;- le coût des prestations de services fournis par des tiers et/ou par la maison mère d’une partie contractante

pour les besoins des opérations pétrolières ;- les frais de location de biens meubles et immeubles dont l’entreprise est locataire ;- les cotisations d’assurance ;- les frais de banque et agios ainsi que les intérêts afférents aux dettes contractées par l’entreprise pour le

financement des opérations pétrolières ;- les amortissements portés en comptabilité par l’entreprise dans la limite des taux maxima suivants :. dépenses d’exploration 100 p. 100 par an ;. investissements pour les matériels et équipements de développement et d’exploitation 25 p. 100 par an ;

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- les provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou charges nettement précisées et que desévènements en cours rendent probables, à l’exclusion des provisions pour dépréciation de stock et deportefeuille- titre.

- les provisions pour reconstitution de gisements à Madagascar dont l’utilisation est prévue dans un délai dequatre ans sont, si leur reprise n’a pas été effectuée dans ledit délai, rapportées aux résultats de la cinquièmeannée à compter de la date de leur constitution ;

- les impôts et droits ayant un caractère professionnel dus au cours de l’exercice dont le résultat fait l’objet del’imposition à l’exclusion de l’impôt direct sur les hydrocarbures ;

- la redevance acquittée dans les conditions prévues aux articles 01. 01. 25 à 01. 01. 28 ci-dessus.

La valorisation des hydrocarbures, aux fins du calcul de l’impôt direct visé ci-dessus, est assise sur le prix dumarché international diminué du coût de transport entre le point de livraison et le point d’exportation.

Art. 01. 01. 36. - Ne sont pas admises en déduction, toutes les transactions, amendes, confiscations etpénalités de toute nature, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales régissant les prix, leravitaillement, l’assiette et le recouvrement des impôts, la réglementation des changes et celle du travail ainsi quetoutes les sommes versées pour infraction à la réglementation du Code pétrolier et à ses textes ou contratsd’application.

Art. 01. 01. 37. - Les déductions des pertes ou des charges énumérées à l’article 01. 01. 35 ci-dessus sontexclusives de toutes autres déductions prévues par le Code général des impôts.

Art. 01. 01. 38. - Le taux de l’impôt direct sur les hydrocarbures est celui fixé à l’article 01. 01. 16 du présentCode.

La valorisation des hydrocarbures, aux fins du calcul de l’impôt direct sur les hydrocarbures est assis sur leprix du marché international diminué du coût du transport entre le point de livraison et le point d’exportation.

Le bénéfice imposable est arrondi au millier de francs inférieur.

Art. 01. 01. 39. - Le déficit subi, amortissement compris, à l’issue des travaux d’exploration peut être déduitdes bénéfices réalisés pendant les exercices d’exploitation et ce jusqu’à l’amortissement total des dépensesd’exploration.

Le déficit subi, amortissement compris, d’un exercice d’exploitation peut être déduit du bénéfice réalisépendant les exercices suivants jusqu’au septième inclus.

Art. 01. 01. 40. - Les entreprises passibles de l’IDH sont tenues de souscrire chaque année une déclarationfaisant ressortir les résultats tels qu’ils sont définis au chapitre II ci-dessus obtenus pendant l’année précédentedans le délai ci-après :

- avant le 1er mai de l’année suivante pour l’exercice comptable coïncidant avec l’année civile ;- avant le 1er octobre de la même année pour l’exercice comptable clos le 30 juin ;- 2 mois après la clôture de l’exercice comptable pour les autres cas. Elles sont, en outre, astreinte à toutes les

obligations prévues aux articles 01.01.08 à 01.01.23 du présent Code.

Art 01. 01. 41. - Toutes sociétés d’origine étrangère ayant passé un contrat de service à risque avec uneentreprise nationale d’hydrocarbures sont soumises en raison de leurs activités et des résultats de ces activités àl’impôt sur les bénéfices des sociétés, dont le taux est aligné sur celui applicable aux entreprises industrielles telque stipulé à l’article 01. 01. 16 qui sera représentatif de l’impôt direct sur les hydrocarbures (IDH) visé à l’article01. 01. 30.

Art 01. 01. 42. - Pour la détermination du bénéfice total imposable des sociétés visées à l’article 01.01.41 ci-dessus l’assiette pour chaque année fiscale sera égale à la valeur totale des produits d’hydrocarbures reçus parune société au titre de ses remboursements et rémunérations, déduction faite de tous les coûts et dépensesremboursés à ladite société au cours de la même année en vertu du contrat de service à risque.

La valeur des produits d’hydrocarbures susmentionnée sera déterminée sur la base du prix fixé conformémentau décret n°81-24 du 28 octobre 1981, auquel aurait été déduit le prix du transport entre le point de départ champet le point d’exportation pour le brut vendu à l’extérieur, d’une part, le point de départ champ et le point delivraison à l’intérieur de Madagascar, pour le brut destiné au marché local, d’autre part.

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SOUS- TITRE IIIRéévaluation des bilans

Art. 01. 01. 43. - Les entreprises passibles de l’impôt sur les personnes morales (IPM) ou de l’impôt sur lesrevenus non salariaux des personnes physiques peuvent procéder à la réévaluation des éléments de leur bilanconformément aux règles définies ci-après.

Art. 01. 01. 44. - Peuvent être réévalués :1° Les immobilisations corporelles ou incorporelles, appartenant à l’entreprise, affectées aux opérations

professionnelles et susceptibles d’être utilisées par l’entreprise à la date de la réévaluation, même si elles sontentièrement amorties ;

2° Les amortissements effectivement comptabilisés ou différés correspondant à ces immobilisations ;3° Les créances et dettes en monnaies étrangères.

Art. 01. 01. 45. - La réévaluation doit s’effectuer élément par élément.

Art. 01. 01. 46. - Ne peuvent pas faire l’objet d’une réévaluation :1° Les frais d’établissement et postes d’actif similaires ;2° Les portefeuilles comprenant les titres de participation et les titres de placement ;3° Les créances et les dettes en monnaie nationale ;4° Les stocks et les travaux en cours.

Art. 01. 01. 47. - La réévaluation peut s’effectuer :- soit par application au prix de revient initialement inscrit en comptabilité des coefficients variables suivant

l’année d’entrée de l’élément dans l’entreprise, ces coefficients étant fixés par décision du Ministre chargé de laréglementation fiscale ;

- soit sur la base de rapport d’expertise, compte tenu du coût estimé d’acquisition de l’élément et de l’utilitéque sa possession présente à l’entreprise à la date de la réévaluation.

Ces coefficients sont fixés par décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale.

Art. 01. 01. 48. - Les mêmes coefficients servent pour la réévaluation des amortissements pour lesquels lecalcul doit s’effectuer année par année.

Art. 01. 01. 49. - Lorsque l’entreprise a déjà procédé à la réévaluation de tout ou partie de son actif et qu’elleeffectue une nouvelle réévaluation de son bilan, la procédure suivante est suivie en ce qui concerne les élémentsdéjà réévalués :

- le prix de revient réévalué est déterminé sur la base du prix d’acquisition ou de la valeur d’origine desditséléments ;

- les nouveaux coefficients sont appliqués respectivement sur les annuités d’amortissement comptabilisésavant la réévaluation et sur les nouvelles annuités résultant de la réévaluation conformément aux dispositions del’article 01.01.52 ci-dessous.

Art. 01. 01. 50. - La nouvelle valeur comptable d’un élément est égale à son prix de revient réévalué diminuédes amortissements correspondants réévalués.

Art. 01. 01. 51. - Lorsque les amortissements réévalués sont supérieurs à la valeur réévaluée de l’élémentd’actif correspondant, cet élément est considéré comme entièrement amorti. L’excédent d’amortissement résultantde la réévaluation de l’élément susvisé sera viré à la « réserve spéciale » par le débit d’un compte d’ordre à l’actif.

Art. 01. 01. 52. - A partir de l’exercice au cours duquel le bilan est réévalué, l’amortissement sera calculé surla nouvelle valeur comptable du bien réévalué en tenant compte de la durée probable d’utilisation de l’élément àamortir.

Art. 01. 01. 53. - La différence entre la nouvelle valeur comptable et l’ancienne valeur résiduelle représente lerésultat de la réévaluation.

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Art. 01. 01. 54. - Le résultat de la réévaluation est porté en franchise de tout impôt à deux comptes distincts:- le compte « Réserve de réévaluation »pour l’écart de réévaluation des biens non amortissables ;- le compte « Provisions réglementées »pour l’écart de réévaluation des biens amortissables.

La réserve de réévaluation peut être incorporée au capital moyennant le paiement du droit prévu à l’article 02.02. 32, ce droit n’est pas perçu si l’opération s’inscrit dans le cadre d’un plan de redressement financier del’entreprise.

Pour chaque élément amortissable, la provision sera rapportée annuellement aux résultats de l’entreprise aufur et à mesure de l’amortissement du bien réévalué et jusqu’à concurrence de l’excédent de l’annuité nouvelle surl’annuité normale d’amortissement pratiquée antérieurement à la réévaluation.

Toute autre utilisation du résultat de la réévaluation entraîne l’exigibilité selon le cas, de l’impôt sur lesbénéfices des sociétés (IBS) ou de l’impôt sur les revenus non salariaux des personnes physiques (IRNS) et, encas de distribution de l’impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM), au titre de l’exercice au coursduquel a lieu cette affectation.

La plus-value résultant d’une nouvelle réévaluation d’un élément d’actif est diminuée de celle résultant de laréévaluation précédente ou du reliquat qui en reste par

suite des reports annuels aux résultats de l’entreprise.

Art. 01. 01. 55. - La plus-value ou la moins-value de cession est calculée à partir de la valeur réévaluée. Latotalité ou le montant résiduel de l’écart de réévaluation est rapporté au compte de résultat de l’exercice.

Sans préjudice de l’application des dispositions de l’article 01. 01. 06, le résultat fiscal dégagé par la cessionest alors égal à la somme algébrique de la plus-value ou de la moins-value comptable de la cession et du reliquatde l’écart de réévaluation afférent à l’élément cédé.

Art 01. 01. 56. - Les modalités d’application des présentes dispositions seront précisées, en tant que debesoin, par une décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale.

TITRE IIImpôt sur les revenus non salariaux des personnes physiques (IRNS)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art. 01. 02. 01. - Il est institué un impôt sur les Revenus Non Salariaux (IRNS) des personnes physiquesperçu au profit du Budget général de l’Etat.

CHAPITRE IIChamp d’application

SECTION PREMIERERevenus imposables

Art. 01. 02. 02. - Sous réserve des Conventions internationales, bilatérales ou multilatérales et desexonérations expresses prévues au présent Titre, sont imposables à l’Impôt sur les Revenus Non Salariaux despersonnes physiques tous les revenus, de quelque nature qu’ils soient, réalisés à Madagascar par des personnesphysiques et non soumis à l’Impôt sur les Revenus Salariaux et Assimilés, notamment :

- les revenus fonciers ;- les bénéfices des entreprises industrielles et commerciales, artisanales, touristiques, hôtelières, minières,

artistiques ou de prestations de services ;- les bénéfices des exploitations agricoles ;- les revenus des professions libérales ;- les revenus des charges et offices dont les titulaires n’ont pas la qualité de commerçants ;

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- les revenus de toutes occupations ou activités ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou derevenus ;

- les plus-values de cession à titre onéreux de biens ou de droits de toute nature ;- les revenus réalisés en sociétés, associations, successions, indivisions et groupements non passibles de

l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) ;- Les rémunérations perçues par les associés-gérants majoritaires des sociétés à responsabilité limitée (SARL)

en ladite qualité, sont réputées fiscalement revenus non salariaux y compris les avantages qui leur sont allouésen nature évalués conformément aux dispositions de l’article 01. 03. 08 du présent Code.

Sont considérés comme associés-gérants majoritaires les associés-gérants, de droit ou de fait, possédantensemble la majorité des parts sociales, les parts détenues par les ascendants et descendants en ligne directe desgérants ainsi que par leurs conjoints étant considérées comme leur appartenant personnellement. Sontnotamment considérées comme gérants de fait les personnes qui occupent un emploi dans la société dont ellesdétiennent des parts à titre personnel ou par personne interposée au sens de l’alinéa précédent.

SECTION IIRevenus éxonorés

Art. 01. 02. 03. - Sont affranchis de l’impôt :1° Les intérêts versés par la Caisse d’épargne de Madagascar ;2° Les intérêts des revenus épargnés visés au paragraphe b (2) de l’article 01.02.40 ci-après ;3° Les intérêts des bons du Trésor et des bons d’équipement ;4° Les intérêts versés par le Trésor dans le cadre d’un emprunt national ;5° Les intérêts des revenus épargnés visés au paragraphe b (3) de l’article 01.02.40 ci-après ;6° Les intérêts servis aux bons de caisse ;7° Les plus-values de cession d’immeubles ;8° Le revenu net des propriétés foncières bâties occupées à titre de logement principal par leurs propriétaires,

à condition que lesdites propriétés ne figurent pas au bilan d’une entreprise ou ne fassent pas l’objet d’unelocation.

SECTION IIITerritorialité de l’impôt

Art. 01. 02. 04. - Pour l’application des dispositions de l’article 01. 02. 02 ci-avant, sont considérés commeréalisés à Madagascar :

1° Les revenus d’immeubles sis à Madagascar ou ceux de droits relatifs à ces immeubles ;2° Les revenus d’exploitations sises à Madagascar ;3° Les revenus tirés d’activités professionnelles et de toutes occupations ou d’opérations de caractère

lucratif exercées à Madagascar ainsi que de toutes sources de profit sises à Madagascar ;4° Les revenus de source malgache réalisés par des personnes physiques n’ayant pas de résidence à

Madagascar à l’exclusion des revenus de valeurs mobilières ayant déjà supporté l’impôt sur les revenus descapitaux mobiliers (IRCM) ;

5° Les revenus de quelque origine qu’ils soient, réalisés par des personnes physiques résidant à Madagascar.

SECTION IVPersonnes imposables

Art. 01. 02. 05. - I- Les personnes qui ont à Madagascar leur résidence habituelle sont imposables à l’impôtsur le revenu visé au présent titre en raison de l’ensemble de leurs revenus conformément aux dispositions del’article 01. 02. 02 ci-dessus.

II- Les personnes dont la résidence habituelle est située hors de Madagascar sont imposables en raison deleurs seuls revenus de source malgache au sens de l’article 01. 02. 04.

Sont considérés comme ayant leur résidence habituelle à Madagascar :1° Les personnes qui y possèdent une habitation à leur disposition à titre de propriétaires, d’usufruitiers ou de

locataires ;2° Celles qui, sans disposer d’une habitation dans les conditions définies au 1 ci-dessus, y ont néanmoins le

lieu de leur séjour principal ;

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Sont également passibles de l’impôt visé au présent titre, les personnes, ayant ou non leur résidencehabituelle à Madagascar, qui perçoivent des bénéfices ou revenus dont l’imposition est attribuée à Madagascarpar une convention bilatérale ou internationale relative aux doubles impositions.

Art. 01. 02. 06. - Les associés des sociétés de personnes, les membres des associations et sociétés enparticipation ainsi que ceux d’une succession non passible de l’impôt sur les bénéfices des sociétés sontpersonnellement soumis à l’impôt sur le revenu pour la part de bénéfices sociaux correspondant à leurs droitsdans la société ou dans le groupement, sans préjudice de l’imposition des revenus non salariaux qui leurreviennent à d’autres titres.

Art. 01. 02. 07. - Chacun des époux est imposable en raison de ses bénéfices et revenus personnels.Au revenu imposable du chef de famille sont ajoutés ceux des enfants considérés comme étant à sa charge au

sens de l’article 01. 02. 43 ci-après.Toutefois, il peut demander des impositions distinctes pour ses enfants lorsque ces derniers tirent un revenu

de leur propre travail ou d’une fortune indépendante de la sienne.Les revenus des biens immeubles appartenant aux époux sont imposés au nom du chef de famille sauf s’ils

sont mariés sous le régime de la séparation des biens, auquel cas le conjoint propriétaire est imposé sur lesrevenus provenant de ses biens propres.

CHAPITRE IIIFait générateur

Art. 01. 02. 08. - Pour les bénéfices et autres revenus non salariaux, le fait générateur est réputé intervenu à ladate de clôture de l’exercice.

En l’absence de comptabilité, cette date est considérée être le 31 décembre de chaque année.

CHAPITRE IVBase d’imposition

Art. 01. 02. 09. - L’impôt est établi chaque année sur le revenu global net réalisé par le contribuable pendantl’année précédente ou dans la période de douze mois dont les résultats ont servi à l’établissement du dernierbilan lorsque l’exercice ne coïncide pas avec l’année civile.

Sauf autorisation du chef du service chargé de l’assiette, seules les entreprises nouvelles peuvent avoir leurpremier exercice inférieur ou supérieur à douze mois, sans pouvoir excéder dix-huit mois. L’impôt est alors établid’après les résultats dudit exercice.

Art. 01. 02. 10. - Le bénéfice ou le revenu imposable est constitué par le revenu net global déterminé d’aprèsles résultats d’ensemble des opérations de toute nature effectuées par le contribuable, y compris notamment ceuxprovenant de cession à titre onéreux de biens ou de droits de toute nature, faisant ou non partie de l’actifd’exploitation, les produits accessoires et gains divers.

Art. 01. 02. 11. - Le revenu net est établi sous déduction des charges supportées en vue de l’acquisition oude la conservation du revenu et nécessaires à l’exploitation normale de l’entreprise définies par le Plan ComptableGénéral, sous réserve des dispositions suivantes :

1° Ne sont pas admis en déduction des résultats :a. Les salaires ou parties de salaires, y compris les indemnités, allocations, avantages en nature et

remboursements de frais, ne correspondant pas à un travail effectif et présentant un caractère excessif eu égard àla nature et à l’importance du service rendu et en comparaison de ce qui est servi dans des entreprisessensiblement similaires ;

b. Les salaires ou parties de salaires non déclarés régulièrement à la CNaPS ou qui n’ont pas donné lieu àversement de l’impôt sur le revenu ;

c. Les salaires, traitements, honoraires et, d’une manière générale, toutes rémunérations, sous quelque formeet sous quelque dénomination qu’elles soient, attribués à l’exploitant ou à son conjoint ;

d. Les impôts et taxes dus personnellement par les employés mais pris en charge par l’employeur, sanspréjudice de l’imposition de la somme correspondant à ces impôts et taxes au nom des bénéficiaires ;

e. Les intérêts servis au capital engagé par l’exploitant ou son conjoint.

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2° Les amortissements effectivement comptabilisés sont admis dans la limite des taux maxima fixés pardécision du Ministre chargé de la réglementation fiscale à condition que les amortissements figurent sur le relevéprévu à l’article 01. 02. 16 ci-après :

En ce qui concerne les aéronefs utilisés pour les besoins de l’entreprise, mais non destinés en permanence à lalocation ou au transport à titre onéreux, l’annuité d’amortissement est calculée sur une base fixée à 50 p.100 de lavaleur d’acquisition.

L’entreprise peut appliquer le système d’amortissement dégressif dans les mêmes conditions que cellesprévues au 2° de l’article 01.01.06 du présent Code.

En cas de cession ou de mise hors service de ces éléments, la plus-value ou la moins-value est calculéecompte tenu des amortissements effectivement pratiqués.

Les amortissements peuvent être différés pour la détermination du résultat fiscal, si l’exercice est déficitaire.Les amortissements ainsi différés sont compris dans les charges du ou des exercices ultérieurs.

3° Les provisions sont admises dans la mesure où elles sont constituées en vue de faire face à des pertes oucharges nettement précisées et déductibles par nature et que des évènements en cours rendent probables. Ellesdoivent, en outre, être effectivement constatées dans les écritures de l’exercice et figure au relevé prévu à l’article01. 02. 16 ci-après.

Toutefois, les provisions pour dépréciation de stock et de portefeuille titre ne sont pas admises en déduction.Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans

objet au cours d’un exercice ultérieur, sont rapportées aux résultats dudit exercice. Lorsque le rapport n’a pas étéeffectué par l’entreprise elle-même, l’Administration peut procéder aux redressements nécessaires dès qu’elleconstate que les provisions sont devenues sans objet ou détournées de leur objet.

Dans ce cas, les provisions sont, s’il y a lieu, rapportées aux résultats du plus ancien des exercices sur lequell’Administration peut exercer son droit de reprise.

En ce qui concerne les provisions pour créances douteuses, elles sont déductibles lorsqu’elles répondent auxconditions générales exigées des provisions. En outre, les créances doivent être individualisées et avoir faitl’objet de toutes les procédures amiables et judiciaires de poursuites.

Nonobstant les dispositions du deuxième alinéa de ce paragraphe, les provisions pour dépréciation de stocksde matières agricoles sont admises en déduction dans la limite de 5p100 de la valeur du stock de matièrespremières en fin d’exercice. Elles doivent être appuyées d’un état faisant apparaître la nature, la quantité et lavaleur des produits concernés.

4° Les impôts et droits divers ayant un caractère professionnel à l’exclusion de l’impôt sur le revenu à lacharge de l’entreprise et mis en recouvrement au cours de l’exercice sont admis en déduction sur justification deleur paiement effectif.

Toutefois, ces impôts ne pourront être déduits que pour la part incombant aux opérations faites àMadagascar. Si des dégrèvements sont ultérieurement accordés sur des impôts ayant donné lieu à déduction,leur montant entre dans les recettes de l’exercice au cours duquel l’entreprise a reçu notification de la décisioncorrespondante.

En outre, ne sont pas considérées comme des impôts et, par suite, ne sont pas admises en déduction desbénéfices soumis à l’impôt, les transactions, amendes, confiscations, pénalités de toute nature, mises à la chargedes contrevenants aux dispositions légales régissant les prix, le ravitaillement, la répartition des divers produits,l’assiette et le recouvrement des impôts, contributions et taxes, ainsi que la réglementation des changes et celledu travail.

Les honoraires et autres frais payés à l’occasion desdites transactions, amendes, confiscations et pénalités detoute nature sont, au point de vue fiscal, assimilés au paiement du principal auquel ils se rapportent et, par suite,ne sont pas admis en déduction des bénéfices soumis à l’impôt.

5° Les pensions alimentaires et les arrérages de rente payés à titre obligatoire sont admis en déduction surjustification de leur paiement effectif.

6° Les versements effectués par les personnes imposables au profit d’associations reconnues d’utilitépublique de caractère éducatif, social ou culturel, d’organismes agréés pour la recherche scientifique et/outechnique ou pour la promotion et la création d’entreprises concourant à la réalisation des objectifs du plan dedéveloppement économique et social sont admis en déduction de leur bénéfice imposable dans la limite de5p1000 du chiffre d’affaires réalisé au titre de l’exercice considéré.

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7° Par dérogation aux dispositions qui précèdent, l’impôt d’un contribuable titulaire d’une profession libéralene peut, en aucun cas, être calculé sur une base inférieure au montant du salaire perçu par une personne dontl’impôt calculé par application du barème fixé à l’article 01. 03. 16 est égal à la taxe professionnelle due par leditcontribuable à raison de l’activité libérale qu’il exerce.

Cette disposition ne s’applique pas aux contribuables nouvellement installés pour les deux premières annéesd’exercice.

Art. 01. 02. 12. - Le déficit subi au cours des exercices antérieurs qui n’a pas pu être déduit des résultatsdesdits exercices est admis en déduction. Ce report peut être effectué sur une période de trois ans.

Cette déduction est opérée avant celle des amortissements différés en période déficitaire.Toutefois, le déficit subi dans les activités commerciales, industrielles ou artisanales, agricoles, forestières,

hôtelières, touristiques, minières ou de transport, ne peut être déduit des revenus fonciers.

Art. 01. 02. 13. - Par dérogation aux dispositions des articles 01. 02. 11 et 01. 02. 12 qui précèdent, lescontribuables ne tenant pas de comptabilité régulière sont autorisés à déduire des revenus bruts des immeublesbâtis donnés en location ou occupés à titre de résidence secondaire par le propriétaire ou à titre gratuit par destiers, outre l’impôt foncier, un abattement forfaitaire représentant tous les frais et charges calculé comme suit :

- 30 p 100 de la fraction des revenus fonciers inférieure ou égale à 20 000 000 FMG ;- 20 p 100 de la fraction des revenus fonciers comprise entre 20 000 000 et 30 000 000 FMG ;- 10 p 100 de la fraction des revenus fonciers supérieure à 30 000 000 FMG.

CHAPITRE VRégime d’imposition

SECTION PREMIERERégime du résultat réel

Art. 01. 02. 14. - Le régime normal d’imposition est le régime du résultat réel.

Art. 01. 02. 15. - Les contribuables passibles de l’impôt selon la procédure précédemment définie doiventtenir une comptabilité régulière, notamment les livres réglementaires prévus par les articles 8 et suivants du Codede commerce. Ces livres aux pages numérotées, sont cotés et paraphés avant leur mise en service par lesautorités prévues au Code de commerce, ou par l’inspecteur ou le contrôleur des Impôts territorialementcompétent. Les opérations y sont inscrites en langue française ou malgache, jour par jour, sans blanc ni rature.

Ces livres, ainsi que toutes les pièces justificatives des opérations effectuées par les intéressés, doivent êtreconservés pendant un délai de dix ans à compter du 1er janvier suivant l’année durant laquelle le livre a ététerminé ou pendant lesquelles les pièces ont été établies.

Art. 01. 02. 16. - Les contribuables doivent obligatoirement fournir, en même temps que la déclaration de leurrevenu imposable, un résumé de leur compte de résultat, une copie de leur bilan, un état détaillé des chargesd’exploitation, un relevé des amortissements et des provisions constituées par prélèvement sur les résultats,avec l’indication précise de l’objet de ces amortissements et provisions et un état faisant ressortir les noms etadresses des bénéficiaires d’intérêts ou d’arrérages portés en charge ainsi que le montant perçu par chacund’eux.

Art. 01. 02. 17. - Les contribuables passibles de l’impôt selon le résultat réel sont tenus de souscrire chaqueannée une déclaration des revenus obtenus pendant l’année précédente et tels qu’ils sont définis aux articles 01.02. 09 à 01. 02. 13 ci-dessus dans les délais ci-après :

1. Pour les contribuables dont l’exercice comptable coïncide avec l’année civile : avant le 1er mai de l’annéesuivante ;

2. Pour les contribuables dont la date de clôture de l’exercice comptable est fixée au 30 juin : avant le 1eroctobre de la même année ;

3. Pour les contribuables dont la date de clôture de l’exercice comptable est différente de celle définie auxparagraphes 1 et 2 ci-dessus : dans les deux mois de la clôture de l’exercice comptable ; l’impôt dû est dans cecas majoré de 25 p 100.

La déclaration dûment signée doit être adressée à l’inspecteur ou au contrôleur chargé de l’assietteterritorialement compétent, qui en délivre récépissé.

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Art. 01. 02. 18. - L’agent chargé de l’assiette ayant au moins le grade de contrôleur vérifie les déclarations etpeut demander verbalement ou par écrit des éclaircissements et des justifications aux contribuables.

Lorsque le contribuable a refusé de répondre à une demande verbale ou lorsque la réponse faite à cettedemande est considérée par l’agent comme équivalente à un refus de répondre à tout ou partie des points àéclaircir, l’agent doit renouveler sa demande par écrit.

Toutes les demandes écrites doivent indiquer explicitement les points sur lesquels l’agent juge nécessaired’obtenir des éclaircissements ou des justifications et assigner au contribuable, pour fournir sa réponse, un délaifranc de trente jours.

Art. 01. 02. 19. - L’agent chargé de l’assiette a le droit de rectifier la déclaration. Toutefois, sauf dans le casde l’évaluation ou de la taxation d’office, de la rectification d’une simple erreur matérielle ou d’une rectificationayant pour effet de réduire la base déclarée, il doit faire connaître au contribuable la nature et les motifs desredressements envisagés. Il invite en même temps le contribuable à faire parvenir son acceptation ou sesobservations dans un délai de trente jours compté à partir de la date de réception de la lettre de rectification.

A défaut de réponse dans le délai imparti, l’agent fixe la base d’imposition et calcule le montant de l’impôtexigible, sous réserve du droit de réclamation de l’intéressé après l’établissement et la mise en recouvrement del’Imposition, la charge de la preuve incombant dans ce cas au contribuable.

Lorsque des observations ont été présentées dans le même délai et que le désaccord persiste, l’imposition estnéanmoins établie d’après le chiffre arrêté par l’agent et notifié au contribuable. Ce dernier peut alors, aprèsétablissement de l’imposition en demander la réduction par voie de réclamation devant la juridictioncontentieuse, la charge de la preuve incombant à l’Administration.

Si la lettre de notification n’a pas pu être remise par la poste au destinataire, pour quelque motif que ce soit,l’Administration procède immédiatement à l’imposition.

SECTION IIRégime des petites et moyennes entreprises

Art. 01. 02. 20. - Pour les petites et moyennes entreprises et les entreprises artisanales, quel que soit leurobjet, le résultat fiscal peut être déterminé à partir d’un compte simplifié faisant apparaître l’excédent brutd’exploitation, auquel sont joints :

- le relevé des charges d’exploitation ;- le tableau des amortissements ;- un relevé des provisions.

Pour l’application de la législation fiscale, elles sont dispensées de produire les documents comptablesprévus aux articles 01. 02. 15 et 01. 02. 16, mais doivent tenir un registre des achats et des recettes.

Ce registre est coté et paraphé par l’inspecteur ou le contrôleur des Impôts territorialement compétent avantsa mise en service.

Art. 01. 02. 21. - L’imposition selon le régime défini ci-dessus est appliquée sur demande déposée avant le1er mars de l’année au titre de laquelle l’entreprise opte pour ce régime.

L’option demeure valable jusqu’au 31 décembre de l’année suivante.Sauf dénonciation par le contribuable avant le 1er mars de l’année suivant la période ci-dessus, l’option est

reconduite pour une nouvelle période de deux exercices. L’Administration peut, toutefois, lui notifier avantl’expiration de cette période, le retour au régime du bénéfice réel à partir de l’exercice qui suit.

Art. 01. 02. 22. - Sont considérés comme petites et moyennes entreprises pour l’application des dispositionsdes articles 01. 02. 20 et 01. 02. 21 ci-dessus les entreprises dont :

- le nombre des salariés permanents est égal ou inférieur à cinquante, à condition que la limitation de l’effectifne soit le résultat d’une automatisation des moyens de production ;

- la principale responsabilité dans la production, la vente et la gestion est assumée par la ou (les) personne(s)qui risque (ent) leurs propres capitaux ;

- le chiffre d’affaires annuel hors taxes n’excède pas 250.000.000 FMG.

Les produits exceptionnels n’entrent pas en ligne de compte pour la détermination du chiffre d’affaires àretenir.

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Art. 01. 02. 23. - Les contribuables soumis au présent régime sont tenus de souscrire une déclaration derevenus dans les conditions fixées à l’article 01. 02. 17.

Les procédures organisées par les articles 01. 02. 18 et 01. 02. 19 sont applicables, mutatis mutandis, pourl’établissement de l’imposition des contribuables soumis au présent régime.

SECTION IIIRégime du forfait

Art. 01. 02. 24. - Le bénéfice imposable est fixé forfaitairement en ce qui concerne les entreprises visées àl’article 01. 02. 20 dont le chiffre d’affaires n’excède pas 100.000.000 FMG si l’activité principale relève del’artisanat, de l’agriculture ou de l’achat-revente de marchandises, ou de 50.000.000 FMG s’il s’agit de prestationsde services.

Lorsque l’activité du contribuable ressort à la fois de deux ou plusieurs des catégories définies ci-dessus, ilsuffit que le chiffre d’affaires de l’une des catégories excède la limite correspondante pour que le contribuablesoit soumis obligatoirement au régime du résultat réel, sauf option pour le régime des petites et moyennesentreprises.

Sont exclus du chiffre d’affaires pour l’application des dispositions du présent article les produitsexceptionnels et les chiffres correspondant à des opérations de collecte effectuées pour le compte de tiers.

Les contribuables soumis au régime du forfait peuvent opter pour le régime des petites et moyennesentreprises ou pour celui du résultat réel s’ils tiennent les documents comptables requis respectivement pour cesrégimes et à condition d’en faire la demande expresse soit dans le délai fixé à l’article 01. 02. 21, soit lors du dépôtde la déclaration en cas d’option pour le régime du résultat réel.

Art. 01. 02. 25. - Le contribuable soumis au régime forfaitaire doit obligatoirement souscrire, avant le 1er marsde chaque année, une déclaration établie sur un imprimé fourni par l’Administration contenant les élémentsnécessaires à la fixation du forfait.

Cette déclaration, dûment signée, doit être adressée à l’inspecteur ou au contrôleur des Impôts territorialementcompétent qui en délivre récépissé.

Art. 01. 02. 26. - Le bénéfice forfaitaire est calculé d’après les éléments en possession de l’Administration etde ceux fournis dans la déclaration du contribuable.

Les contribuables soumis au régime forfaitaire sont astreints à la tenue d’un registre des achats et des recetteset sont dispensés de produire les autres documents visés aux articles 01. 02. 15, 01. 02. 16 et 01. 02. 20. Le registredes achats et des recettes est coté et paraphé par l’inspecteur ou le contrôleur des Impôts territorialementcompétent avant sa mise en service.

Art. 01. 02. 27. - L’agent chargé de l’assiette peut demander tous autres renseignements utiles à ladétermination du forfait, soit auprès du contribuable lui-même, soit auprès de toute autre personne ou organismesusceptible de détenir ces renseignements.

Art. 01. 02. 28. - L’évaluation du forfait faite par l’Administration doit obligatoirement être notifiée aucontribuable. Ce dernier dispose d’un délai de trente jours compté à partir de la date de réception de la lettre denotification pour faire parvenir son acceptation ou formuler ses observations. La notification est nulle si elle nementionne pas que le contribuable à la faculté de se faire assister par un conseil de son choix pour discuter del’évaluation ou pour y répondre.

Lorsque le contribuable donne son accord à l’évaluation proposée ou ne répond pas dans le délai imparti,l’impôt est établi sur la base de la notification qui devient définitive.

Lorsque le contribuable fournit des observations dans le délai légal, l’agent chargé de l’assiette peut en tenircompte, mais en tout cas, il doit notifier un montant définitif. Si le montant du forfait retenu tient compte desobservations du contribuable, ce dernier ne peut plus contester, même par voie de réclamation, l’impôt établi surla base de la notification définitive. Si l’agent n’a pas tenu compte de ces observations, il appartient àl’Administration d’apporter la preuve du forfait retenu en cas de réclamation.

Si la lettre de notification n’a pu être remise par la poste au destinataire pour quelque motif que ce soit,l’Administration procède immédiatement à la fixation du forfait d’après les éléments en sa possession.

En cas de réclamation, la charge de la preuve incombe au contribuable.

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Art. 01. 02. 29. - Le forfait une fois établi n’est susceptible de révision que dans le cas où l’Administrationaurait constaté une ou plusieurs inexactitudes dans les renseignements ou documents ayant servi à ladétermination du forfait.

Le forfait établi devient alors caduc et, dans le cas où le contribuable remplirait encore les conditionsnécessaires, un autre forfait est arrêté selon la procédure prévue à l’article 01. 02. 28 ci- dessus. Dans le cascontraire, il est soumis de plein droit au régime du résultat réel, ou de celui des petites et moyennes entreprises.

Art. 01. 02. 30. - Le forfait est établi pour une période de un an.Toutefois, faute de dénonciation par le contribuable avant le 1er mars ou par l’Administration avant le 1er

novembre de l’année pour laquelle l’évaluation forfaitaire du revenu doit être faite, le forfait de l’annéeprécédente est reconduit, avec une augmentation de 10 p 100. Dans ce cas, la notification prévue à l’article 01. 02.28 n’est pas nécessaire.

SECTION IVTaxation d’office

Art. 01. 02. 31. - A défaut de déclaration dans les délais prévus respectivement aux articles 01. 02. 17, 01. 02.23 et 01. 02. 25 le revenu imposable est évalué d’office d’après les éléments en possession du service sans qu’ilsoit nécessaire d’en notifier le montant.

En cas de réclamation, il appartient au contribuable d’apporter les preuves de l’exagération de la base retenue.

Est taxé d’office, tout contribuable :- qui ne tient pas de comptabilité régulière lorsqu’il est astreint d’en tenir, ou les documents visés

respectivement aux articles 01. 02. 20 et 01. 02. 26 s’il peut prétendre à l’un ou l’autre des régimes correspondants;

- qui n’a pas fourni, dans le délai imparti, les justifications ou les explications demandées par l’agent chargéde l’assiette en conformité des dispositions des articles 01. 02. 18 et 01. 02. 19 ou de l’article 01.02.23 ;

- dont la force probante de la comptabilité a été rejetée par l’Administration si le contribuable est soumis aurégime du résultat réel.

Art. 01. 02. 32. - La déclaration est rectifiée d’office et le redressement n’a pas à être notifié lorsque lecontribuable n’a pas produit, en même temps que la déclaration, une ou plusieurs des pièces prévues, selon lecas, soit par l’article 01. 02. 16 soit par l’article 01. 02. 20 ci-dessus.

Art. 01. 02. 33. - Le contribuable qui a fait l’objet d’une évaluation, d’une taxation ou d’une rectificationd’office ne peut obtenir, par voie contentieuse, la décharge ou la réduction de l’imposition établie qu’enapportant la preuve de l’exagération de la base retenue.

Les pièces dont la production est obligatoire ainsi que celles qui ont été demandées par l’Administration etqui n’ont pas été fournies dans le délai imparti ne peuvent être opposées à cette dernière comme preuve del’exagération de la base arrêtée d’office.

SECTION VTaxation sur les éléments de train de vie

Art. 01. 02. 34. - Lorsque, pour un contribuable, le montant du revenu provenant des activités ou sources deprofits connues de l’Administration est inférieur à la somme forfaitaire déterminée en fonction des élémentsextérieurs de son train de vie énumérés ci-dessous, le taxateur à la faculté d’établir son imposition à partir desditséléments et selon le barème suivant :

1° Immeuble occupé par le contribuable à titre de résidence principale et (ou) de résidence secondaire : lerevenu forfaitaire à retenir est égal au double du prix de location des immeubles en question ou de la valeurlocative déterminée conformément aux dispositions de l’article 10. 03. 06 du présent Code lorsque le contribuableest propriétaire des immeubles en cause ;

2° Construction d’immeuble : le revenu forfaitaire à retenir est la moitié des revenus ayant servi à laconstruction, étalé uniformément sur les cinq dernières années et diminué éventuellement des sommes dont laprovenance est dûment établie, notamment celles déjà soumises à imposition au cours de la période considérée ;

3° Achat d’immeubles, de fonds de commerce ou de biens assimilés, de voitures, d’aéronefs et de bateaux deplaisance : le revenu forfaitaire à retenir est le prix d’acquisition des biens étalé uniformément sur les cinq

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dernières années et diminué éventuellement des sommes dont la provenance est dûment établie, notammentcelles déjà soumises à imposition au cours de la période déterminée ;

4° Véhicules automobiles, aéronefs, bateaux de plaisance à moteur fixe ou amovible : le revenu forfaitaire àretenir est égal au prix de la consommation normale annuelle en carburant majoré d’un coefficient représentant lesfrais de maintenance, d’entretien et d’assurance ainsi que les autres menues dépenses de fonctionnement. Le prixdu carburant à retenir est celui de l’essence dite « normale » au stade du détail selon le tarif officiel en vigueur au1er janvier de l’année de l’imposition. Le revenu forfaitaire qui varie suivant la puissance fiscale des voituresautomobiles et des bateaux de plaisance est fixé ainsi qu’il suit :

- Véhicules de moins de 6 CV : prix de 800 litres de carburant majoré de 50 p 100 ;- Véhicules de 6 CV à 8 CV : prix de 1 200 litres de carburant majoré de 75 p 100 ;- Véhicules de 9 CV à 11 CV : prix de 1500 litres de carburant majoré de 100 p 100 ;- Véhicules de plus de 11 CV : prix de 1800 litres de carburant majoré de 110 p 100 ;- Bateaux de moins de 11 CV : prix de 500 litres de carburant majoré de 50 p 100 ;- Bateaux de 11 CV à 20 CV : prix de 800 litres de carburant majoré de 75 p 100 ;- Bateaux de plus de 20 CV : prix de 1 000 litres de carburant majoré de 100 p 100 ;- Aéronefs : prix de 2 500 litres de carburant majoré de 100 p 100Les véhicules ou bateaux immatriculés au nom du conjoint et (ou) des enfants à charge du contribuable sont à

prendre en considération dans le calcul lorsque ces derniers ne peuvent pas justifier de la possession deressources ayant permis l’acquisition de ces véhicules ou bateaux ;

5° Domestiques : le revenu forfaitaire à retenir est égal au montant du salaire annuel effectivement versé, sanspouvoir être inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti correspondant à la qualification du ou desdomestiques occupés, majoré des charges salariales y afférentes ;

6° Voyages à l’étranger dont les frais sont supportés par le contribuable lui-même : le revenu forfaitaire àretenir est le prix du déplacement majoré du montant de la contre-valeur en francs malgaches des deviseseffectivement allouées ;

7° Transfert de devises à l’étranger : le revenu forfaitaire est égal au montant de la contre-valeur en francsmalgaches des fonds transférés dans l’année.

Le montant des revenus forfaitaires calculés selon les dispositions du présent article est majoré de ceuxdéclarés par le contribuable lorsque ces derniers proviennent de sources de revenus différentes des élémentsayant servi au calcul des revenus forfaitaires.

Le contribuable taxé selon le barème ci-dessus supportera, outre le paiement de l’impôt, une amende pouvantatteindre 25 p100 de cet impôt.

CHAPITRE VILieu d’imposition

Art. 01. 02. 35. - L’impôt sur les revenus non salariaux est établi au lieu d’exercice de l’activité. En cas depluralité de lieux d’exercice ou de sources de revenus, l’impôt est établi au lieu de la principale source de revenusà Madagascar.

Lorsqu’il n’est pas possible de déterminer avec exactitude le lieu d’imposition défini à l’alinéa précédent,l’impôt est établi au lieu de résidence du contribuable qui doit produire un certificat adéquat.

CHAPITRE VIIDétermination de l’impôt

Art. 01. 02. 36. - Pour le calcul de l’impôt, les revenus déterminés conformément aux dispositions des articles01. 02. 09 à 01. 02. 13 sont arrondis au millier de francs inférieur.

L’impôt est calculé en appliquant aux tranches du revenu imposable les taux qui leur correspondent dans lebarème ci-dessous; le montant dû est égal à la somme des résultats de chaque tranche.

- Jusqu’à 250 000 FMG : 10 000 FMG Fraction de revenu de- 251 000 à 600 000 : 5 p 100- 601 000 à 1 000 000 : 10 p 100- 1 001 000 à 1 500 000 : 15 p 100- 1 501 000 à 2 500 000 : 20 p 100

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- 2 501 000 à 5 000 000 : 25 p 100- 5 001 000 à 10 000 000 : 30 p 100- Plus de 10 000 000 : 35 p 100

En tout état de cause, le montant obtenu après application de la réduction d’impôt définie au chapitre VIII ci-après ne doit être inférieur ni à 5 p 1000 du chiffre d’affaires réalisé pendant l’exercice considéré, ni à 5.000 FMGpour les contribuables non soumis à la taxe professionnelle.

Art. 01. 02. 37. - Pour les contribuables assujettis à la taxe professionnelle des classes supérieures à la 5è,l’application des taux ci-dessus ne peut avoir pour effet de ramener l’impôt à un montant inférieur au quadruplede ladite taxe mise à leur charge au titre de l’année précédant celle de l’imposition.

Art. 01. 02. 38. - Par dérogation aux dispositions de l’article 01. 02. 36 ci-dessus, et sauf imposition au régimede l’Impôt Synthétique prévu à l’article 01. 06. 01 et suivants du présent Code, le minimum d’imposition à l’impôtvisé au présent titre est fixé forfaitairement :

- à la moitié de l’impôt foncier sur les terrains (IFT) pour les contribuables cultivant des terrains dont lasuperficie n’excède pas cinq hectares à l’intérieur d’une Commune ;

- à une somme égale au montant de l’impôt foncier sur les terrains pour les contribuables cultivant à l’intérieurd’une Commune des terrains dont la superficie est supérieure à cinq hectares mais n’excède pas dix hectares ;

- au double de l’impôt foncier sur les terrains pour les contribuables cultivant plus de dix hectares de terrains àl’intérieur d’une Commune ;

- à une somme égale :- au double de la taxe professionnelle pour les assujettis des 6è, 7è et 8è classes ;- au triple de la taxe professionnelle pour les assujettis de 5è classe ;- au quadruple de la taxe professionnelle pour les assujettis de 4è classe ;- au quadruple de la taxe professionnelle pour les marchands de bestiaux.

CHAPITRE VIIIRéduction d’impôt, déduction pour investissement, épargne

SECTION PREMIERERéduction d’impôt pour les investissements des activités professionnelles

Art. 01. 02. 39. - Les entreprises individuelles qui investissent à Madagascar peuvent bénéficier de la mêmeréduction d’impôt prévue à l’article 01. 01. 07 du titre premier de la présente partie.

Les investissements à prendre en considération pour la fixation de cette réduction ainsi que le taux deréduction doivent répondre aux conditions prévues au même article.

La réduction s’imputera sur l’impôt dû par le contribuable à hauteur de 50 p 100 de l’impôt effectivement dû.Le reliquat peut être reporté dans la même limite sur les impôts des années suivantes.

En tout état de cause, l’application des dispositions du présent article ne dispense pas l’entreprise dupaiement du minimum de perception prévu aux articles 01. 02. 37 et 01. 02. 38.

SECTION IIDéduction pour investissement et épargne

Art. 01. 02. 40. - Les sommes investies ou épargnées au cours d’une année peuvent donner droit à déductiondans les conditions définies à l’article 01. 02.41 ci-après, à partir de l’année suivant celle de la réalisation del’investissement ou de l’épargne.

a. Sont considérées comme investies les sommes dépensées pour:1. La construction ou l’extension d’immeubles bâtis fixés au sol à perpétuelle demeure et destinés à

l’habitation principale du contribuable ;2. La construction d’immeubles bâtis fixés au sol à perpétuelle demeure destinés à être occupés comme

logement, à condition que le loyer par locataire n’excède pas 250 000 FMG par mois ;3. La prise de participation au capital nouveau d’entreprises industrielles, artisanales, agricoles, minières,

hôtelières, touristiques ou de transport ainsi qu’au capital des sociétés visées à l’article 01. 01. 03, 9 du présentCode

b. Constituent des revenus épargnés :1. Le montant de l’avoir moyen annuel auprès de la Caisse d’épargne de Madagascar;

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2. Les dépôts effectués auprès d’un organisme de crédit agréé au titre d’un compte bloqué ou de souscriptionde prêts à un an au moins ;

3. Les sommes inscrites sur des comptes d’épargne ouverts auprès des banques, à condition que les sommesversées demeurent bloquées pendant une durée qui ne saurait être inférieure à six mois consécutifs ;

4. Les achats de bons du Trésor à un an au moins ;5. Les versements de primes effectués auprès d’un organisme national d’assurances au titre d’un contrat dont

l’exécution dépend de la durée de la vie humaine qui garantissent en cas de décès le versement de capitaux auconjoint, aux ascendants ou descendants de l’assuré :

6. La souscription à un emprunt lancé par l’Etat.

Art. 01. 02. 41. - La déduction prévue à l’article 01. 02. 40 est accordée annuellement à condition que lesinvestissements réalisés ou revenus épargnés figurent sur un relevé détaillé à annexer à la déclaration desrevenus.

Cette déduction est égale à 25p. 100 du revenu net imposable à l’impôt sur les revenus non salariaux pour lesinvestissements et épargnes réalisés au cours de l’année d’imposition.

Le reliquat existant à la fin de la première année, augmenté éventuellement du montant des nouveauxinvestissements, peut être déduit au cours des années suivantes dans les mêmes conditions que ci-dessus.

Le bénéfice des dispositions du présent article est octroyé une seule fois pour un contribuable disposant derevenus mixtes.

Dans le cas où un élément ayant donné lieu à la déduction prévue au présent article serait cédé ou détournéde son affectation avant expiration d’un délai de cinq ans à partir de sa réalisation ou de son acquisition, lemontant ainsi déduit sera rapporté au revenu imposable de l’année au titre de laquelle la déduction a été opéréeou à défaut, au plus ancien exercice auquel l’Administration dispose de son droit de reprise. L’impôtcomplémentaire résultant de cette régularisation sera assorti d’une pénalité de 25 p. 100.

Art. 01. 02. 42. - Les contribuables désirant bénéficier de la réduction d’impôt et de la déduction pourinvestissement et épargnes prévus ci-dessus doivent avant le 1er mai ou en même temps que la déclarationprévue à l’article 01. 02. 17. déposer au bureau territorialement compétent des Impôts, une déclaration faisantapparaître tous les éléments nécessaires à la détermination des réductions et des déductions auxquelles ilspeuvent prétendre.

Cette déclaration, rédigée sur un modèle fourni par l’Administration et dûment signée, doit être accompagnéedes pièces justificatives adéquates.

CHAPITRE IXRéduction d’impôt à raison des personnes à charge

Art. 01. 02. 43. - Les contribuables soumis à l’impôt sur les revenus non salariaux ont droit, à raison dechaque personne à charge, à une réduction d’impôt de 6 000 FMG par an.

Sont considérés comme personnes à charge, à la condition de ne pas avoir de revenus distincts de ceux quiservent de base à l’imposition du contribuable concerné :

1° Ses descendants en ligne directe et ceux de son conjoint, y compris les enfants légalement adoptés, âgésde moins de vingt et un ans révolus au 1er janvier de l’année d’imposition ou infirmes ou moins de vingt-cinqans s’ils poursuivent leurs études ;

2° Ses ascendants en ligne directe et ceux de son conjoint ne disposant d’aucune ressource.La réduction pour personnes à charge est accordée à celui des conjoints qui perçoit les allocations familiales.

Art. 01. 02. 44. - En tout état de cause, le montant obtenu après l’application des dispositions de l’article 01.02. 43 ci-dessus ne doit pas avoir pour effet de ramener le montant à payer à une somme inférieure à la moitié del’impôt brut ou aux minima fixés à l’article 01. 02. 36 ci-avant.

CHAPITRE XDispositions diverses

Art. 01. 02. 45. - Dans le cas de cession ou de cessation, en totalité ou en partie d’une entreprise, l’impôt surles revenus dus en raison des résultats qui n’ont pas encore été taxés est immédiatement établi.

Ces résultats sont déterminés comme il est dit aux articles 01. 02. 11 à 01. 02. 13 ci-dessus.

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Les contribuables doivent, dans un délai de dix jours déterminé comme il est indiqué ci-après, aviserl’inspecteur ou le contrôleur des Impôts territorialement compétent de la cession ou de la cessation et lui faireconnaître la date à laquelle elle a été ou sera effective ainsi que, s’il y a lieu, les nom, prénoms, et adresse ducessionnaire. Les contribuables sont tenus de produire dans le même délai, outre les renseignements ci-dessus,la déclaration de leur revenu accompagnée des pièces désignées à l’article 01. 02. 16 du présent titre ainsi quel’inventaire détaillé des éléments d’actif à la date de la cession ou de la cessation. Le délai de déclaration de dixjours commence à courir :

- du jour où la cession a été publiée dans un journal d’annonces légales, lorsqu’il s’agit de la cession d’unfonds de commerce ;

- du jour où le cessionnaire a pris effectivement la direction des exploitations lorsqu’il s’agit de la cessiond’autres entreprises ;

- du jour de la fermeture définitive des établissements lorsqu’il s’agit de la cession d’entreprises.

Les contribuables qui ne produisent pas les renseignements visés au troisième alinéa du présent article ouqui, invités à fournir à l’appui de la déclaration de leurs revenus les justifications nécessaires, s’abstiennent de lesdonner dans les dix jours qui suivent la réception de l’avis qui leur est adressé à cet effet, sont taxés d’officeconformément aux dispositions des articles 01. 02. 31 à 01. 02. 33 qui précèdent.

Les pénalités prévues aux deuxième et troisième alinéas de l’article 01. 02. 51 sont également applicables encas d’insuffisance relevée dans la déclaration.

Les revenus visés au présent article sont imposés d’après les règles applicables au 1er janvier de l’année decession ou de cessation.

Les cotes ainsi établies sont immédiatement exigibles pour leur totalité.

Art. 01. 02. 46. - En cas de cession à titre onéreux ou gratuit, forcée ou volontaire, le cessionnaire peut êtrerendu responsable, solidairement avec le cédant, du paiement des impôts afférents aux revenus réalisés par cedernier pendant l’année ou l’exercice précèdent lorsque, la cession étant intervenue pendant le délai normal de ladéclaration, ces revenus n’ont pas été déclarés par le cédant avant la date de la cession.

Toutefois, le cessionnaire n’est responsable que jusqu’à concurrence du prix du fonds de commerce, si lacession a été faite à titre onéreux, ou de la valeur retenue pour la liquidation du droit de mutation entre vifs si ellea eu lieu à titre gratuit. Il ne peut être mis en cause que pendant un délai de six mois qui commence courir du jourde la déclaration prévue par le troisième alinéa de l’article 01. 02. 45 si elle est faite dans le délai imparti par leditalinéa ou de dernier jour de ce délai, à défaut de déclaration.

Art. 01. 02. 47. - Les dispositions de l’article 01. 02. 45 sont applicables dans le cas de décès du contribuablesoumis à l’impôt sur les revenus non salariaux.

Dans ce cas, les revenus qu’il a réalisés depuis la fin du dernier exercice jusqu’à la date de son décès sontimposés d’après les règles applicables au 1er janvier de l’année du décès. Il en est de même des revenus dont ladistribution ou le versement résulte du décès du contribuable s’ils n’ont pas été précédemment imposés et deceux qu’il a acquis sans en avoir eu la disposition antérieurement à son décès.

La déclaration des revenus définis à l’alinéa précédent doit être produite par les ayants droit du défunt dansles six mois de la date du décès. Elle est soumise aux règles et sanctions prévues à l’égard des déclarationsannuelles.

Les cotisations correspondantes sont, le cas échéant, majorées comme prévu à l’article 01. 02. 51.Les impositions ainsi établies ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt

constituent une dette déductible de l’actif successoral pour la perception des droits de mutation par décès.Elles ne sont pas admises en déduction des revenus des héritiers pour l’établissement de leurs impositions.

Art. 01. 02. 48. - Le contribuable qui transfère son domicile hors du territoire doit acquitter l’impôt sur lesrevenus des personnes physiques à raison des revenus dont il a disposé pendant l’année de son départ jusqu’àla date de celui-ci, de ceux qu’il a réalisés depuis la fin du dernier exercice taxé ainsi que des revenus qu’il aacquis sans en avoir eu la disposition antérieurement à son départ.

Les revenus visés à l’alinéa précèdent sont imposés d’après les règles applicables au 1er janvier de l’année dudépart.

La déclaration provisoire des revenus imposables en vertu du présent article doit être produite au bureau desImpôts territorialement compétent, trente jours au moins avant la date probable du départ du contribuable. Elleest soumise aux règles de sanctions prévues à l’égard des déclarations annuelles, et peut être complétée, s’il y a

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lieu, jusqu’à l’expiration des deux premiers mois de l’année suivant celle du départ. A défaut de déclarationrectificative souscrite dans le délai, la déclaration provisoire est considérée comme confirmée par l’intéressé.

Art. 01. 02. 49. - Le minimum d’imposition établi selon les dispositions de l’article 01. 02. 38 ci-dessus est misau rôle, selon le cas, en même temps que l’impôt foncier sur les terrains ou la taxe professionnelle.

Le dit minimum est à valoir sur l’impôt décompté et établi selon le régime de droit commun au vu desdéclarations souscrites par les contribuables ou sur la base de renseignements parvenus au service chargé del’assiette des impôts.

Art. 01. 02. 50. - L’impôt mis au rôle dans les conditions prévues au premier alinéa de l’article 01. 02. 49 ci-avant est perçu au profit du Budget général.

CHAPITRE XIPénalités

Art. 01. 02. 51. - Le contribuable taxé d’office en application des dispositions de l’article 01. 02. 31 ci-avantsupportera, outre le paiement de l’impôt, une peine fiscale égale à 25 p. 100 de cet impôt. La peine est portée à 100p. 100 en cas de récidive.

En cas d’insuffisance relevée dans la déclaration des revenus, le contribuable sera puni d’une peine fiscaleégale à 25 p. 100 des droits correspondant au revenu non déclaré.

En cas de déclaration de déficit, le contribuable est passible d’une peine fiscale égale à 25p. 100 de l’impôtfictif calculé sur les redressements effectués.

Tout retard dans la production des déclarations visées aux articles 01. 02. 15 et 01. 02. 23 ci-dessus entraîneral’application d’une pénalité de 10 p. 100 des droits dus pour le premier mois de retard et 5 p. 100 pour chacun desmois suivants sans toutefois excéder 300 p. 100.

Cette pénalité n’est pas cumulable avec celle prévue au premier alinéa de cet article.

Dans le cas de non-imposition à l’impôt sur les revenus non salariaux, le défaut de déclaration prévue auxarticles 01. 02. 17 et 01. 02. 23 peut être sanctionné par l’application d’une amende fiscale de 10 000 FMG.

Art. 01. 02. 52. - Les infractions visées au présent titre sont constatées et réprimées conformément auxdispositions des articles 20.02.45 et suivants du présent Code.

Toutefois, les pénalités inférieures à 500 000 FMG, peuvent être constatées et perçues par voie de rôle.

TITRE IIIImpôt sur les revenus salariaux et assimilés (IRSA)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art. 01. 03. 01 - Il est institué, un impôt sur les revenus salariaux et assimilés (IRSA) réalisés à Madagascarperçu au profit du Budget Général de l’Etat.

CHAPITRE IIChamp d’application

SECTION PREMIERERevenus imposables

Art. 01. 03. 02 - Sous réserve de conventions internationales, bilatérales ou multilatérales, sont imposables àl’impôt sur les revenus salariaux et assimilés :

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- Les revenus perçus au titre d’un emploi salarié public ou privé exercé d’une façon permanente, temporaireou occasionnelle, tels que les traitements, salaires, soldes, émoluments, et, d’une manière générale, toute lesrémunérations fixes ou calculées proportionnellement aux affaires traitées ou au bénéfice de l’entreprise, ainsique les gratifications et primes de toute nature, les mois supplémentaires ;

- Les indemnités, quelle que soit leur appellation, ayant le caractère de supplément ou de complément desalaire perçus en raison de l’occupation d’une fonction ;

- Toutes les rémunérations attachées aux fonctions de membres d’un organe d’administration de société ;- Les indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants de société, quel

que soit leur objet ;- Les pensions alimentaires servies à titre obligatoire, à l’exception de celles allouées aux enfants à charge ;- Les rentes viagères.

SECTION IIRevenus exonérés

Art. 01. 03. 03 - Sont affranchis de l’impôt :1° Les pensions, rentes viagères et, d’une manière générale, toutes les allocations permanentes et temporaires

perçues en réparation de dommages subis par les bénéficiaires ;2° Les pensions de retraites civiles et militaires dont le montant est fonction de la durée des services

accomplis ;3° Les allocations et majorations de retraites ou de pensions pour charges de famille, le sursalaire familial,

pour leur montant n’excédant pas celui versé dans le secteur public ;4° Les traitements attachés à une distinction honorifique;5° Les soldes des citoyens appelés à servir au sein ou hors des forces armées pendant la durée de leurs

obligations légales ;6° Les rémunérations perçues par les associés-gérants majoritaires des SARL visés à l’article 01.02.02 du

présent code.

SECTION IIITerritorialité de l’impôt

Art. 01. 03. 04 - Pour l’application des dispositions de l’article 01. 03. 01 sont considérés comme réalisés àMadagascar :

1° Les revenus perçus en rémunération d’un emploi exercé à Madagascar ou ceux perçus d’un employeur setrouvant à Madagascar ;

2° Tous les revenus de source malgache perçus par des personnes n’ayant pas de résidence à Madagascar ;3° Les revenus, de quelque origine qu’ils soient, réalisés par des personnes physiques résidant à

Madagascar.

SECTION IVPersonnes imposables

Art. 01. 03. 05 - 1° Les personnes qui ont à Madagascar leur résidence habituelle au sens de l’article 01. 02.05, sont imposables à l’impôt sur les revenus salariaux et assimilés (IRSA) en raison de leurs revenus énumérés àl’article 01. 03. 02 ci-dessus.

2° Sont également imposables en raison de leurs revenus de source malgache :- Les personnes dont la résidence habituelle est située hors de Madagascar ;- Les personnes qui se trouvant hors de Madagascar perçoivent des revenus des entreprises ou organismes

auxquels ils appartenaient avant leur départ du territoire.- Les agents de l’ETAT qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de mission dans un pays étranger et qui

ne sont pas soumis dans ce pays à un impôt personnel sur leurs revenus.- Les personnes passibles de l’impôt sur les revenus salariaux et assimilés, ayant ou non leur résidence

habituelle à Madagascar, et qui perçoivent des revenus dont l’imposition est attribuée à Madagascar par uneconvention bilatérale ou multilatérale relative aux doubles impositions.

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CHAPITRE IIIFait générateur

Art. 01. 03. 06 - Le fait générateur est constitué :- par la perception des revenus en ce qui concerne les revenus salariaux, les pensions alimentaires, les rentes

viagères et les revenus assimilés ;- par la jouissance pour les avantages en nature.Un revenu est considéré comme perçu quand il a été mis à la disposition du bénéficiaire par tous les moyens

légaux de paiement.La jouissance des avantages en nature est constituée par la mise à la disposition personnelle du bénéficiaire

ou des membres de sa famille des biens ou services représentant ces avantages.

CHAPITRE IVBase d’imposition

Art. 01. 03. 07 - Les traitements, salaires indemnités, émoluments, pensions alimentaires et rentes viagèresainsi que la valeur des avantages en nature dont le contribuable a joui concourent à la formation du revenuglobal.

Tout Impôt mis légalement à la charge du salarié mais pris en charge par l’employeur ou l’organisme payeur,est considéré comme un avantage imposable au nom du bénéficiaire.

Art. 01. 03. 08 - Pour la détermination du revenu brut, les avantages en nature sont évalués forfaitairementainsi qu’il suit :

- pour les véhicules automobiles, 50 000 FMG par mois et par véhicule dont la puissance est inférieure ouégale à 10CV, et 80 000 FMG par mois et par véhicule dont la puissance est supérieure à 10CV ;

- pour le logement, 50p100 du loyer réel, ou à défaut, de la valeur locative retenue pour l’assiette de l’impôtfoncier sur la propriété bâtie ramenée au mois, sans toutefois excéder les 25p. 100 des rémunérations fixesperçues en numéraire ;

- pour la domesticité, 2p. 100 du montant des rémunérations fixes perçues en numéraire, par domestique ;- pour les autres avantages, 3p. 100 du montant des rémunérations fixes perçues en numéraire.

Dans le cas où les avantages en nature feraient l’objet d’une retenue sur salaire, le montant desdites retenuesest déduit des valeurs forfaitaires ci-dessus, sans que ce montant puisse toutefois excéder la valeur del’avantage telle qu’elle est définie au présent article.

Art. 01. 03. 09. - Sont admis en déduction du revenu brut :1° Les retenues faites par l’employeur et les versements effectués personnellement par le salarié en vue de la

constitution de pensions ou de retraite, dans la limite de 10p. 100 du montant brut de la partie des appointementssoumis à retenue ou donnant lieu à versement.

Cependant, lorsque le système de retenue prévoit pour le salarié au moment de sa mise à la retraite le choixentre le paiement d’une pension annuelle et le paiement immédiat d’un capital, les conditions suivantes doiventêtre réunies :

- existence d’un système collectif de prévoyance ;- constitution d’un capital modique tenant lieu de retraite ;- fixation de l’âge de la retraite au-delà de cinquante ans ;- application d’un taux uniforme applicable à tout le personnel d’une même catégorie.2° Les retenues faites par l’employeur au titre de la cotisation ouvrière due à une organisation sanitaire

d’entreprises ;3° Les frais réputés inhérents aux fonctions ou à l’emploi fixés forfaitairement à 25p. 100 du revenu brut après

défalcation des retenues visées aux 1 et 2 ci-dessus sans que ce montant puisse excéder 450 000FMG par mois.4° Les loyers payés par le salarié dont la quotité déductible est fixée comme suit :- 50 p. 100 du loyer pour les loyers mensuels inférieurs ou égaux à 50 000 FMG ;- 30 p. 100 du loyer pour les loyers mensuels supérieurs à 50.000 FMG mais inférieurs ou égaux à 100.000 FMG

;- 20 p. 100 pour les loyers mensuels supérieurs à 100.000 FMG.Le montant à déduire, au titre des loyers, ne peut excéder 50 000 FMG par mois.Cette déduction n’est accordée qu’à la personne qui supporte effectivement le loyer.

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5° Les charges suivantes, dûment justifiées, supportées par le salarié au cours de l’année précédant celle del’imposition :

a. Intérêts des emprunts contractés auprès d’un organisme de crédit agréé pour la construction, la réparationou l’ameublement d’un immeuble sis à Madagascar et destiné à l’habitation principale du contribuable ;

b. Intérêts des emprunts contractes par le salarié auprès de son employeur pour la construction, la réparationou l’ameublement d’un immeuble sis à Madagascar et destiné à son habitation principale ;

c. Arrérages de rentes payés à titre gratuit, à condition que le versement ait le caractère d’une obligation légale;

d. Pensions alimentaires servies à titre obligatoire.

La déduction au titre des loyers et celle au titre des charges définies au paragraphe 5 ci-dessus sonteffectuées sur demande déposée auprès du bureau territorialement compétent du service chargé de l’assiette desimpôts.

En outre, la demande de déduction des loyers doit faire apparaître :- les nom, prénoms et adresse complète du propriétaire de l’immeuble ;- l’adresse précise de l’immeuble ;- le montant mensuel du loyer effectif ;- le mode de paiement.

CHAPITRE VRégime d’imposition

Retenue à la source

Art. 01. 03. 10. - Les traitements, salaires, indemnités et, d’une façon générale, les rémunérations résultant del’exercice d’une activité dépendante donnent lieu à l’application d’une retenue à la source, représentative etlibératoire de l’impôt sur les revenus salariaux.

- L’impôt est retenu à la source par l’employeur ou l’organisme payeur lors de chaque paiement.- Lorsque, au cours d’un mois donné, un salarié perçoit des rémunérations se rapportant normalement à une

période supérieure à un mois, le montant ainsi perçu est étalé sur la période considérée pour le calcul de l’impôtsur le revenu; avis en est donné par l’employeur ou l’organisme payeur au service d’assiette territorialementcompétent. Toutefois, si ladite période est supérieure à six mois, l’étalement doit obtenir l’accord préalable duservice de l’assiette.

Pour des motifs exceptionnels, l’Administration peut, au vu des requêtes gracieuses qui lui sont présentéespar les contribuables, autoriser la suspension de tout ou partie des retenues pour impôt pendant une périodedéterminée.

La décision concernant cette autorisation appartient au Ministre chargé de la réglementation fiscale qui peutdéléguer tout ou partie de son pouvoir au Directeur général des Impôts, aux Directeurs ou aux chefs des servicesfiscaux.

Art. 01. 03. 11 - La base imposable mensuelle ou mensualisée est calculée par l’employeur comme il estindiqué aux articles 01. 03. 07 et suivants.

L’impôt est calculé en appliquant les taux fixés à l’article 01. 03. 16 à la base imposable définie précédemment.Les dispositions relatives à la déduction ne peuvent être effectuées que sur notification écrite du service

chargé de l’assiette de l’impôt.

Art. 01. 03. 12. - Le montant total des impôts ainsi obtenu est retenu par l’employeur ou l’organisme payeurpréalablement au paiement des salaires et revenus assimilés, et versé entre les mains de l’agent chargé durecouvrement dans les quinze premiers jours du mois suivant celui au cours duquel la retenue a été opérée.

Toutefois, lorsque le montant global des retenues n’excède pas 5 000 FMG par mois ou lorsque le paiements’effectue habituellement par trimestre, l’employeur ou l’organisme payeur est autorisé à cumuler le versement partrimestre. Ce versement doit être effectué dans les quinze premiers jours du mois suivant l’expiration du trimestreconsidéré.

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Le recouvrement des impôts visés ci-dessus est assuré soit par l’agent du service des impôts, soit par lecomptable du Trésor public dont relève le lieu de paiement des sommes imposables.

Dans le cas où une même personne ou un même organisme verserait des sommes imposables à partir de deuxou plusieurs lieux différents, l’impôt est versé à la caisse du comptable du Trésor ou l’agent du service desimpôts dont relève le lieu de travail des bénéficiaires desdites sommes.

Art. 01. 03. 13. - Dans le cas où un contribuable percevrait des revenus provenant de deux ou plusieursemployeurs ou organismes payeurs, chaque partie versante détermine et retient provisoirement l’impôtcorrespondant aux sommes qu’elle a payées conformément aux dispositions de l’article 01. 03. 11 ci-dessus.

Le montant définitif des retenues est calculé par le service chargé de l’assiette qui le notifie à chacun de cesemployeurs ou organismes payeurs.

Art. 01. 03. 14. - Les contribuables dont l’employeur ou l’organisme payeur se trouve hors du territoirenational doivent, suivant les modalités et dans les délais prévus aux articles 01. 03. 11 et 01. 03. 12 ci-dessus,déterminer et verser eux-mêmes entre les mains du Trésorier principal ou de l’agent de recouvrement du servicedes impôts dont relève leur résidence, l’impôt correspondant à toutes les rémunérations perçues au cours dumois considéré.

Art. 01. 03. 15 - Lorsque, à l’occasion d’un paiement quelconque, l’employeur ou l’organisme payeur commetune erreur aboutissant à un excédent de versement d’impôts, il a la possibilité d’imputer cet excédent sur l’unquelconque des versements successifs qu’il effectue au cours des six mois suivant celui au cours duquel l’erreurs’est produite.

Dans le cas où une telle imputation serait impossible, le remboursement peut être effectué auprès de la caissede l’agent chargé du recouvrement au vu d’une attestation délivrée par le service chargé de l’assiette de l’impôtfaisant apparaître le montant de la somme indûment versée.

Cette même possibilité est accordée aux contribuables qui versent eux-mêmes leur impôt dans les conditionsdéfinies à l’article 01. 03. 14 ci-dessus.

CHAPITRE VIDétermination de l’impôt

Art. 01. 03. 16. - La détermination de l’impôt sur les revenus salariaux et assimilés est effectuée selon lebarème ci-après, la base étant arrondie au millier de francs inférieur.

A. Droit Commun

- Jusqu’à 150 000 FMG : 1500FMGFraction de revenu de :- 151 000 à 250 000 : 2p. 100 ;- 251 000 à 500 000 : 10p. 100 ;- 501 000 à 750 000 : 15p. 100 ;- 751 000 à 1 000 000 : 20p. 100 ;- 1 001 000 à 1 500 000 : 25p. 100 ;- 1 501 000 à 2 500 000 : 30p. 100 ;- Plus de 2 500 000 : 35p. 100 ;

En tout état de cause, l’application de la réduction d’impôt à raison des personnes à charge définie à l’article01. 03. 19, ne doit pas avoir pour résultat de ramener le montant de l’impôt au-dessous des minima decontribution fixés comme suit :

- 1 500 FMG pour les contribuables dont le revenu imposable est inférieur ou égal à 150 000 FMG ;- 2 000 FMG pour les contribuables dont le revenu imposable est supérieur à 150 000 FMG mais inférieur ou

égal à 250 000 FMG ;- 2 500 FMG pour les contribuables dont le revenu imposable est supérieur à 250 000 FMG.

Page 33: Code Général des Impôts (PDF)

B. Régime spécial

Par dérogation aux dispositions ci-dessus pour certaines rémunérations à caractère exceptionnel et à tauxunitaire dont la liste établie par arrêté du Ministre chargé de la réglementation fiscale, le taux de l’impôt est fixécomme suit :

- 2 p. 100 pour les rémunérations dont le taux unitaire est inférieur ou égal à 3.500 FMG ;- 4 p. 100 pour les rémunérations dont le taux unitaire est supérieur à 3.500 FMG mais inférieur ou égal à 10.000

FMG ;- 10 p. 100 pour les rémunérations dont le taux unitaire est supérieur à 10.000 FMG.

CHAPITRE VIIDéduction pour investissement et épargne

Art. 01. 03. 17. - Les sommes investies ou épargnées au cours d’une année par les contribuables dont lesrevenus sont soumis à l’Impôt visé au présent titre peuvent donner lieu à déduction dans les conditions définies àl’article 01. 02. 40 ci-dessus.

Art. 01. 03. 18. - La déduction à ce titre est accordée mensuellement à concurrence de 25p. 100 du revenumensuel imposable. Le reliquat non-déduit augmenté des nouveaux investissements ou revenus épargnés peutêtre déduit dans les mêmes conditions et limites jusqu’à épuisement du montant des investissements et épargnesréalisés.

Les contribuables désirant bénéficier de cette déduction doivent déposer au bureau des Impôts dont relèventleur employeur ou organisme payeur une déclaration faisant apparaître tous les éléments nécessaires à ladétermination des déductions auxquelles ils peuvent prétendre.

Cette déclaration rédigée sur un imprimé fourni par l’Administration fiscale et dûment signée, doit êtreaccompagnée des pièces justificatives adéquates.

Le bénéfice des dispositions du présent article n’est pas cumulable avec celui prévu à l’article 01. 02. 40. Dansle cas où un élément ayant donné lieu à la déduction prévue au présent article serait cédé ou détourné de sonattestation avant expiration d’un délai de cinq ans à partir de sa réalisation ou son acquisition, le montant ainsidéduit sera rapporté au revenu imposable de l’année au titre de laquelle la déduction a été opérée ou à défaut, auplus ancien exercice auquel l’Administration dispose de son droit de reprise. L’impôt complémentaire résultant decette régularisation sera assorti d’une pénalité de 25p. 100.

CHAPITRE VIIIRéduction d’impôt à raison des personnes à charge

Art. 01. 03. 19. - Les contribuables soumis à l’impôt sur les revenus salariaux et assimilés ont droit, à raison dechaque personne à charge, à une réduction d’impôt de 500FMG par mois.

Sont considérés comme personnes à charge, à la condition de ne pas avoir de revenus distincts de ceux quiservent de base à l’imposition du contribuable concerné :

1. Ses descendants en ligne directe et ceux de son conjoint, y compris les enfants légalement adoptés, âgésde moins de vingt et un ans révolus au 1er janvier de l’année d’imposition ou infirmes ou moins de vingt-cinqans s’ils poursuivent leurs études ;

2. Ses ascendants en ligne directe et ceux de son conjoint ne disposant d’aucune ressource.La réduction pour personnes à charge est accordée à celui des conjoints qui perçoit les allocations familiales.

Art. 01. 03. 20. - En tout état de cause, le montant obtenu après l’application des dispositions de l’article 01.03. 19 ci-dessus ne doit pas avoir pour effet de ramener le montant à payer à une somme inférieure à la moitié del’impôt brut ou aux minima fixés à l’article 01. 03. 16 ci-avant.

Page 34: Code Général des Impôts (PDF)

CHAPITRE IXObligations des contribuables et des personnes

versant des sommes imposables

Art. 01. 03. 21. - L’employeur ou l’organisme payeur doit effectuer le versement prévu par l’article 01. 03. 12ci-dessus au moyen d’un bordereau établi sur un imprimé fourni par l’Administration. Le bordereau doit êtreproduit en quatre exemplaires dont les destinations sont les suivantes :

- les deux premiers remis au moment du versement à l’agent chargé du recouvrement qui garde l’original etadresse le double dûment annoté des mentions de recouvrement au bureau de Recettes territorialementcompétent :

- le troisième adressé directement à ce même bureau dans les dix jours suivant la date du versementaccompagné du double de l’état et de toute autre pièce ayant servi au paiement, faisant apparaître aussi bien lesrevenus imposables que les revenus exonérés ;

- le quatrième conservé pour archives par l’employeur ou l’organisme payeur.L’employeur ou l’organisme payeur est tenu de déposer au bureau de Recettes indiqué ci-dessus, dans le

mois qui suit celui du paiement des salaires, un état nominatif des sommes payées à ses employés, même si aucundes salaires versés n’atteint le seuil imposable.

Art. 01. 03. 22. - Les contribuables visés à l’article 01. 03. 13 sont tenus de déclarer avant le 15 janvier, aubureau des Impôts territorialement compétent, le montant par employeur ou organisme payeur, des revenusmensuels ou mensualisés qu’ils perçoivent.

Tout changement qui se produit dans la situation de ces contribuables doit faire l’objet d’une déclaration àdéposer dans les quinze jours suivant l’événement.

Est également considéré comme un changement de situation devant donner lieu à production de cettedéclaration, le fait pour un contribuable ayant précédemment perçu des revenus d’une seule origine d’être payépar deux ou plusieurs employés ou organismes payeurs.

Art. 01. 03. 23 - Les contribuables visés à l’article 01. 03. 14 sont tenus de joindre à l’exemplaire du bordereaude versement destiné au service des Impôts une fiche de paie ou toute autre pièce pouvant justifier la nature et lemontant de leurs revenus.

CHAPITRE XPénalités

Art. 01. 03. 24 - Une majoration de retard de 10p. 100 pour le premier mois et de 5 p. 100 pour chacun desmois suivants, sans toutefois excéder 300 p. 100, est appliqué à tout versement après l’expiration du délai prévu àl’article 01. 03. 12 ci-dessus. Cette majoration, perçue directement par l’agent chargé du recouvrement, reste à lacharge de l’employeur, de l’organisme payeur ou d’une façon générale, de toute personne légalement tenue àeffectuer le versement.

- Toutefois, elle peut faire l’objet d’une remise totale ou partielle sur demande circonstanciée descontribuables. La décision concernant cette remise appartient au Ministre chargé de la réglementation fiscale quipeut déléguer tout ou partie de son pouvoir au Directeur général des Impôts, aux Directeurs ou aux Chefs desservices Fiscaux.

Art. 01. 03. 25 - Toute personne physique ou morale qui verse à des tiers des revenus imposables à l’impôtsur les revenus au titre des salaires et assimilés et qui aura omis d’opérer tout ou partie des retenues pour impôtprévues aux articles 01. 03. 10 et suivants ci-dessus est passible, en plus du paiement des sommes qu’elle aomises de retenir, d’une amende pouvant aller jusqu’au double du montant desdites sommes sans pouvoir êtreinférieure à 5.000 FMG.

Art. 01. 03. 26 - Toute personne physique ou morale ayant opéré des retenues pour impôt sur des revenuspayés à des tiers et qui aura omis de verser tout ou partie de ces retenues auprès de l’agent chargé durecouvrement est passible, en plus du paiement des sommes non versées, d’une amende pouvant aller jusqu’auquadruple du montant desdites sommes sans pouvoir être inférieure à 10.000 FMG.

Page 35: Code Général des Impôts (PDF)

Art. 01. 03. 27 - Toute personne physique ou morale qui aura omis de faire parvenir au service des Impôts,dans les conditions définies à l’article 01. 03. 21 ci-avant, les bordereaux de versement de retenues pour impôt oules pièces justificatives des revenus payés sera passible d’une amende pouvant aller jusqu’au double desditesretenues sans pouvoir être inférieure à 10 000 FMG.

Art. 01. 03. 28 - Tout contribuable visé à l’article 01. 03. 13 qui n’aura pas effectué les formalités prescrites parl’article 01. 03. 22 ci-dessus est passible d’une pénalité égale à 25p. 100 de la différence entre l’impôteffectivement dû et celui retenu provisoirement par chaque partie versante.

Cette pénalité sera constatée et perçue par voie de rôle.

Art. 01. 03. 29 - Tout contribuable visé à l’article 01. 03. 14 qui aura omis de verser tout ou partie de l’impôtdont il est redevable sera puni, en plus du paiement des sommes non versées, d’une peine fiscale égale à 50p. 100du montant desdites sommes. La peine fiscale est portée à 300 p. 100 en cas de récidive.

Art. 01. 03. 30 - Toutes autres infractions aux dispositions légales et réglementaires régissant l’impôt généralfrappant les revenus salariaux et assimilés seront punies d’une amende de 5.000 à 200.000 FMG.

TITRE IVImpôt sur le revenu des capitaux mobiliers (IRCM)

CHAPITRE PREMIERChamp d’application

Principe

Art. 01. 04. 01. - Sous réserve des exemptions prévues ci-après, sont assujetties à l’impôt sur le revenu descapitaux mobiliers, perçu au profit du Budget général, les sociétés civiles, les sociétés commerciales et lesassociations qui ont leur siège à Madagascar ou qui ont des activités ou des biens à Madagascar.

Art. 01. 04. 02. - L’assiette de l’impôt varie selon qu’il s’agit :1° De personnes morales ayant leur siège social à Madagascar ;2° De personnes morales ayant leur siège social dans un pays étranger ayant passé avec la République de

Madagascar une convention tendant à éliminer les doubles impositions en matière d’impôt sur le revenu descapitaux mobiliers ;

3° De personnes morales ayant leur siège social dans un pays étranger n’ayant pas passé avec la Républiquede Madagascar de convention tendant à éliminer les doubles impositions en matière d’impôt sur le revenu descapitaux mobiliers ;

CHAPITRE IISociétés dont le siège social est à Madagascar

A- Revenus imposables

Art. 01. 04. 03. - Sous réserve des exemptions prévues à la section VII, l’impôt sur le revenu des capitauxmobiliers s’applique :

1° Aux dividendes, intérêts, arrérages, revenus et tous autres produits des actions de toute nature et desparts de fondateurs des sociétés, compagnies et entreprises quelconques, financières, industrielles,commerciales ou civiles, ayant leur siège social à Madagascar, quelle que soit l’époque de leur création ;

2° Aux intérêts, produits et bénéfices des parts d’intérêts et commandites dans les sociétés, compagnies etentreprises ayant leur siège à Madagascar, dont le capital n’est pas divisé en actions ;

3° Aux montants des remboursements et amortissements totaux ou partiels que les sociétés désignées dansles numéros qui précèdent effectuent sur le montant de leurs actions, parts d’intérêts ou commandites, avant leurdissolution ou leur mise en liquidation ;

Page 36: Code Général des Impôts (PDF)

4° Au montant des tantièmes, jetons de présence, remboursements forfaitaires de frais et toutes autresrémunérations revenant à quelque titre que ce soit à l’administrateur unique ou aux membres des conseilsd’Administration des sociétés visées au n°1 qui précède ;

5° Aux jetons de présence payés aux actionnaires de ces sociétés à l’occasion des assemblées générales ;6° Aux intérêts, arrérages et tous autres produits des obligations et emprunts de toute nature des sociétés,

compagnies et entreprises désignées aux n°1 et 2et qui précèdent.Toutefois, les intérêts perçus par les banques au titre de leurs opérations de crédit bancaire ne sont pas

passibles de l’impôt ;7° Aux lots et primes de remboursement payés aux créanciers et aux porteurs d’obligations des sociétés,

compagnies et entreprises désignées aux n°1 et 2 qui précèdent ;8° Sur les intérêts servis aux sommes ainsi qu’aux cautionnements en numéraire déposés dans les caisses des

sociétés à l’exclusion des intérêts des dépôts à vue.Les dividendes, arrérages, bénéfices et produits visés aux n°1 et 2 du présent article s’entendent de toutes

sommes ou valeurs attribuées à quelque époque que ce soit aux associés et porteurs de parts, à un autre titre quecelui du remboursement de leurs apports.

Art. 01. 04. 04. - Sont également considérés comme revenus distribués, et comme tels, passibles de l’impôt:1° Tous les bénéfices qui ne sont pas mis en réserves, portés en provisions, incorporés au capital ou reportés

à nouveau.Ces bénéfices s’entendent de ceux qui ont été retenus pour l’assiette de l’impôt sur les sociétés, augmentés

du montant des déductions, réductions ou exonérations autorisées en application de l’article 01. 01. 06 etdiminués des sommes payées au titre de l’impôt sur les sociétés de l’exercice considéré ;

2° Sauf preuve contraire, les sommes mises à la disposition des associés et des porteurs de parts bénéficiairesou de fondateurs directement ou par personnes ou sociétés interposées à titre d’avances, de prêts ou d’acomptes;

Lorsque ces sommes sont remboursées à la personne morale dans le délai de trois ans, elles viennent endéduction des revenus imposables pour la période d’imposition au cours de laquelle le remboursement esteffectivement intervenu ;

3° Les sommes ou valeurs attribuées aux porteurs de parts bénéficiaires ou de fondateur au titre du rachat deces parts ;

4° Les rémunérations et avantages occultes et généralement tous avantages quelconques de toute natureaccordés à des associés qui ne seraient pas la rémunération d’un service fait pour le compte de la société.

Art 01. 04. 05 - Les revenus ci-dessus désignés sont déterminés pour le paiement de la taxe conformémentaux dispositions des articles 01. 04. 09, 01. 04. 11 et 01. 04. 12.

Art 01. 04. 06 - La taxe est due, que les sommes ou valeurs distribuées soient ou non prélevées sur lesbénéfices.

En cas de réunion de quelque manière qu’elle s’opère de toutes les actions ou parts d’une société entre lesmains d’un seul associé, la taxe est acquittée par cet associé dans la mesure de l’excédent du fonds social sur lecapital.

B- Tarif

Art. 01. 04. 07. - Le taux de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers est fixé à 25p. 100.L’impôt payé constitue, sous certaines conditions, un acompte à valoir sur l’impôt sur les revenus du

bénéficiaire, conformément aux dispositions des articles 01. 01. 16 du présent code.Par exception aux dispositions des premier et deuxième alinéas ci-dessus, le taux de l’impôt sur le revenu des

capitaux mobiliers est fixé à 30p. 100 lorsque le bénéficiaire est une personne physique. Dans ce cas le paiementde l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers est libératoire de l’impôt sur les revenus non salariaux despersonnes physiques.

Art. 01. 04. 08. - Les intérêts des bons de caisse émis par les établissements de crédit ayant ou non leur siègeà Madagascar et dont les bénéficiaires ne sont pas portés à la connaissance de l’Administration sont assujettis àl’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers au taux de 25 p. 100.

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C- Mode de perception de l’impôt

I- Détermination du revenu ou de la rémunération

Art. 01. 04. 09. - Le revenu est déterminé :1° Pour les actions, par le dividende fixé d’après les délibérations des assemblées générales ou des conseils

d’Administration, les comptes rendus ou tous autres documents analogues.2° Pour les obligations ou emprunts par l’intérêt ou le revenu distribué dans l’année ;3° Pour les parts d’intérêts et commandites, soit par les délibérations des assemblées générales des associés

ou des conseils d’Administration, soit, à défaut de délibération, au moyen d’une déclaration à souscrire dans lestrois mois de la clôture de l’exercice, faisant connaître les bénéfices ou produits effectivement distribués ;

4° Pour les lots, par le montant même du lot ;5° Pour les primes de remboursement, par la différence entre la somme remboursée et le taux d’émission des

emprunts ;6° Pour les rémunérations de l’administrateur unique ou des membres des conseils d’Administration des

sociétés, par les délibérations des assemblées générales d’actionnaires ou des conseils d’Administration, lescomptes rendus ou tous autres documents analogues ;

7° Pour les revenus visés à l’article 01. 04. 04 ci-dessus, par déclaration des directeurs généraux, directeursgérants ;

8° Pour les sociétés dissoutes, l’impôt est acquitté dans les quinze jours de l’enregistrementdes Impôts del’acte de dissolution ou dans les deux mois du décès d’un associé sur la différence entre l’actif net socialrésultant du bilan précédant la dissolution et le capital, provenant d’apports, non amorti. L’impôt ainsi payés’impute sur celui dû sur le compte de liquidation. Ces dispositions sont applicables à toutes les sociétés encours de liquidation.

Art. 01. 04. 10. - Toutes les sociétés doivent déposer au bureau des impôts de leur siège le bilan et les piècescomptables y annexées le 30 avril pour les sociétés dont l’exercice social prend fin au cours du second semestrecivil, et dans les vingt premiers jours d’octobre pour les autres.

II- Mode d’évaluation du taux des emprunts

Art. 01. 04. 11. - Lorsque les obligations et tous titres d’emprunt, dont les lots et primes de remboursementssont assujettis à la taxe de l’article 01. 04. 03 ci-dessus, ont été émis à un taux unique, ce taux sert de base à laliquidation du droit sur les primes.

Si le taux d’émission a varié, il est déterminé pour chaque emprunt par une moyenne établie en divisant par lenombre des titres correspondant à cet emprunt le montant de l’emprunt total, sous la seule déduction desarrérages courus au moment de chaque vente.

A l’égard des emprunts dont l’émission faite à des taux variables n’est pas terminée, la moyenne est établied’après la situation de l’emprunt au 31 décembre de l’année qui a précédé celle du tirage.

Lorsque le taux ne peut pas être établi conformément aux trois paragraphes ci-dessus, ce taux est représentépar un capital formé de vingt fois l’intérêt annuel stipulé lors de l’émission au profit du porteur du titre.

A défaut de stipulation d’intérêt, il est pourvu à la fixation du taux d’émission par une déclaration estimativefaite dans les formes prévues par la réglementation sur l’enregistrement.

III- Remboursements et amortissements dans les sociétés

Art 01. 04. 12 -1° Les sociétés, compagnies ou entreprises désignées aux n°1 et n°2 de l’article 01. 04. 03 qui entendent

procéder à un remboursement total ou partiel sur le montant de leurs actions, parts d’intérêts ou commanditesavant leur dissolution ou leur mise en liquidation, doivent en faire la déclaration au bureau des Impôts de leursiège.

Cette déclaration doit être faite sous peine de déchéance dans les trois mois de la date à laquelle l’opération àété décidée et doit être accompagnée :

a- D’une copie certifiée conforme de la décision qui a ordonné la répartition ;b- D’un tableau faisant connaître le nombre des actions, leur montant nominal, le capital versé, et s’il y a lieu,

les amortissements auxquels il a été procédé et les réductions de capital opérées.

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2° Les sociétés qui entendent bénéficier des exemptions prévues à l’article 01. 04. 25 doivent joindre à leurdéclaration une demande spéciale accompagnée d’un état détaillé et estimatif de tous les biens qui composentl’actif social au jour de la demande, ainsi que tous les éléments du passif.

L’estimation de l’actif est faite d’après sa valeur réelle, nonobstant toute évaluation des bilans et autresdocuments.

3° La demande d’exemption est accompagnée, selon le cas des pièces suivantes :a. S’il est procédé à un "amortissement obligatoire prévu dans les statuts " :Statuts primitifs, et s’il y a lieu, textes de toutes les modifications qui y ont été apportées avec les dates

auxquelles ces modifications ont été effectuées ;b. Si l’amortissement doit être opéré par une réalisation d’actif immobilisé et au moyen de prélèvement sur les

éléments autres que le compte profits et pertes, les réserves et provisions diverses du bilan :Etat certifié indiquant sur quelle réalisation d’actif et grâce à quel prélèvement l’opération doit être réalisée ;c. Si la demande d’exemption est fondée sur "l’obligation de remettre en fin de concession à l’autorité

concédante tout ou partie de l’actif " :Déclaration détaillée et, s’il y a lieu, estimative, d’une part, de l’actif social actuel, et d’autre part des biens à

remettre en fin de concession à l’autorité concédante.

4° En cas de contestation sur les déclarations prévues aux alinéas précédents, la procédure et les instancessont celles prévues en matière de droit d’enregistrement.

5° Lorsque la demande d’exemption est fondée sur la "disparition en fin de concession de tout ou partie del’actif social, soit par suite de dépérissement, soit par suite de remise à l’autorité concédante ", l’exemption estaccordée dans la mesure où le capital social ne pourrait se retrouver, compte tenu des amortissements ouremboursements effectués en franchise d’impôt.

IV- Lieu de paiement de l’impôt

Art. 01. 04. 13. - L’impôt est payé au bureau des Impôts du siège social pour les sociétés, compagnies etentreprises.

V- Mode de paiement de l’impôt

Art. 01. 04. 14. - Le montant de l’impôt est avancé sauf leurs recours, par les sociétés, compagnies,entreprises.

Art. 01. 04. 15. - La taxe est acquittée sur déclaration déposée à la recette des Impôts du bureau du siègesocial des sociétés, compagnies ou entreprises avant le 30 avril et dans les vingt premiers jours du moisd’octobre. Elle s’applique à tous les produits énumérés à l’article 01. 04. 03 et dont la distribution a eu lieu aucours du semestre précédent. Elle est versée à l’échéance d’octobre pour les distributions effectuées du 1erjanvier au 30 juin et à l’échéance d’avril pour celles effectuées du 1er juillet au 31 décembre.

A l’appui du versement, il est remis au receveur une liste des associés avec le nombre de titres ou de partsdétenus par chacun d’eux, une copie du procès-verbal de tirage au sort s’il y a lieu, et un état indiquant :

a. Le nombre des titres amortis ;b. Le taux d’émission de ces titres déterminé conformément à l’article 01. 04. 11, s’il s’agit de primes de

remboursement ;c. Le cas échéant, le prix de rachat en bourse de ces mêmes titres ;d. Le montant des lots et des primes revenant aux titres amortis ;e. La somme sur laquelle la taxe est exigible.

Pour les bénéfices, jetons de présence et rémunérations diverses distribués aux membres des conseilsd’Administration des sociétés, compagnies ou entreprises, dans les vingt premiers jours des mois d’avril etd’octobre de chaque année, pour les sommes mises en distribution au cours du semestre précédent.

Pour les remboursements ou amortissements totaux ou partiels, dans les trois mois qui suivent la mise enpaiement de ces remboursements.

Toutefois, si une demande d’exemption a été présentée, l’impôt n’est exigible qu’après qu’il a été statué surladite demande.

Page 39: Code Général des Impôts (PDF)

Art. 01. 04. 16. - Les dispositions du premier alinéa de l’article 01. 04. 15 sont applicables aux produitsénumérés à l’article 01. 04. 04.

Art. 01. 04. 17. - A l’appui du paiement de la taxe sur les rémunérations de l’administrateur unique ou desmembres des conseils d’Administration, les sociétés, compagnies ou entreprises sont tenues de déposer un étatnominatif totalisé, certifié par leurs représentants légaux et énonçant le montant des sommes distribuées à chacundes membres des conseils d’Administration avec l’indication de leur domicile ou de leur résidence.

D- Pénalités

Art. 01. 04. 18. - Tout retard dans le paiement de l’impôt entraîne l’application d’une amende de 5 p100 dudroit exigible par mois ou fraction de mois. Cette amende ne peut excéder, en totalité, 100 p 100 du droit simpleexigible, ni être inférieur à 5.000 FMG.

Toute inexactitude ou omission entraînant un préjudice pour le Trésor donne lieu au paiement d’une amendeégale à 200p.100 du complément du droit simple.

Toute contravention aux dispositions de l’article 01. 04. 04 et du paragraphe 7° de l’article 01. 04. 09 estpassible d’une amende égale au double du droit simple exigible.

Toute société qui n’a pas déposé, dans les délais impartis, les documents et pièces ou la déclaration prévusrespectivement aux articles 01. 04. 10 et 01. 04. 15, est passible d’une amende égale à la moitié de la somme retenuepour l’établissement de l’impôt sur les personnes morales conformément aux dispositions des articles 01. 01. 06 à01. 01. 20 du présent Code, sans que ce montant puisse être inférieur à 100 000 FMG.

Dans tous les cas, il est fait application d’un minimum de 5.000 FMG.Toute autre contravention est punie d’une amende de 5.000 FMG.

CHAPITRE IIISociétés étrangères

A- Sociétés ayant leur siège social dans un pays étrangerayant passé avec la République de Madagascar une conventiontendant à éliminer les doubles impositions en matière d’impôt

sur le revenu des capitaux mobiliers

Art. 01. 04. 19. - Les dispositions applicables aux sociétés ayant leur siège à Madagascar sont applicables àces sociétés. Toutefois, la répartition des revenus et produits taxables sera faite dans les conditions fixées par laconvention.

B- Sociétés ayant leur siège social dans un pays étrangern’ayant pas passé avec la République de Madagascar de convention

tendant à éliminer les doubles impositions en matière d’impôtsur le revenu des capitaux mobiliers

Art. 01. 04. 20. - Les sociétés en question sont imposées, en ce qui concerne l’impôt sur le revenu descapitaux mobiliers, sur la valeur brute des biens meubles et immeubles qu’elles possèdent à Madagascar à raisond’un forfait déterminé par le chef du service des Impôts territorialement compétent, compte tenu des activités deces sociétés. L’Administration se réserve le droit de réviser ce forfait.

Elles acquittent l’impôt aux taux prévus par l’article 01. 04. 07 sur le montant du forfait dans les deux mois quisuivent la clôture de l’exercice ou, en cas de cessation d’activité, dans les quinze jours de cette cessation.

Dans tous les cas, l’assiette de l’impôt ne peut être inférieure aux bénéfices nets totaux réalisés par la sociétéau cours de l’exercice envisagé, ces bénéfices étant ceux retenus pour l’établissement de l’impôt sur les sociétés.

Page 40: Code Général des Impôts (PDF)

CHAPITRE IVObligations diverses

A- Déclaration d’existence

Art. 01. 04. 21. - Les sociétés civiles de personnes constituées conformément aux articles 1832 et suivants duCode civil, les sociétés commerciales quelle que soit leur forme sont tenues de faire au bureau des Impôts du lieuoù elles ont leur siège, dans les trois mois de leur constitution définitive une déclaration constatant :

1° L’objet, le siège et la durée de la société ou de l’entreprise ;2° La date de l’acte constitutif et celle de l’enregistrement de cet acte, dont un exemplaire sur papier non

timbré dûment certifié est joint à la déclaration ;3° Les nom, prénoms, domicile des directeurs ou gérants ;4° Le nombre et le montant des titres émis, en distinguant les actions des obligations et les titres nominatifs

des titres au porteur ;5° Pour les sociétés civiles, la nature et la valeur des biens mobiliers ou immobiliers constituant les apports ;Pour les sociétés civiles, les droits attribués aux associés dans le partage des bénéfices et de l’actif social que

ces droits soient ou non constatés par des titres délivrés aux ayants droit.

En cas de modification dans la constitution de l’actif social, de changement de siège, de remplacement dudirecteur ou gérant, d’émission de titres nouveaux ou de remplacement d’un ou plusieurs associés dans lessociétés civiles, les collectivités intéressées doivent en faire la déclaration dans le délai de trois mois au bureauqui a reçu la déclaration primitive et déposer en même temps un exemplaire de l’acte modificatif.

Art. 01. 04. 22. - Toute contravention aux prescriptions de l’article 01. 04. 21 est punie d’une amende de 25.000FMG.

A défaut de la déclaration prévue audit article, les actes constitutifs ou modificatifs de sociétés civiles ne sontpas opposables à l’Administration pour la perception des impôts exigibles en vertu de la réglementation envigueur.

Art. 01. 04. 23. - Les dispositions de l’article précédent sont applicables aux sociétés visées aux articles 01.04. 19, 01. 04. 20 ci-dessus.

Les déclarations d’existence sont signées par la ou les personnes qui ont qualité pour engager valablement lasociété.

B- Obligation spéciale des sociétés ayant leur siège social à l’étranger

Art. 01. 04. 24. -I- Les sociétés ayant leur siège social dans un pays étranger n’ayant pas passé avec la République de

Madagascar la convention tendant à éliminer les doubles impositions en matière d’impôt sur le revenu descapitaux mobiliers doivent faire par l’intermédiaire d’un représentant responsable agréé par l’Administrationfiscale, la déclaration des biens meubles et immeubles qu’elles possèdent à Madagascar.

Cette déclaration est souscrite au bureau des Impôts de la situation des biens dans les trois mois à dater ducommencement de leurs opérations dans le territoire. Les statuts desdites sociétés sont déposés en même temps.

II- Les sociétés en question peuvent s’affranchir de l’obligation de faire agréer un représentant responsableen déposant au Trésor un cautionnement en numéraire dont le montant est déterminé par le chef du service desImpôts territorialement compétent.

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CHAPITRE VExemption et régimes spéciaux

Amortissements du capital

Art 01. 04. 25- Les dispositions de l’article 01. 04. 03 ne sont pas applicables aux amortissements qui seraientfaits par une réalisation d’actif immobilisé et au moyen des prélèvements sur les éléments autres que le compteprofits et pertes, les réserves ou provisions diverses du bilan. En cas d’existence de bénéfices, de provisions oude réserves autres que la réserve légale, l’exemption ne couvre que l’excédent de l’amortissement ou duremboursement effectué par rapport au montant de ces bénéfices provisions ou réserves.

De même, elles ne s’appliquent pas :1- Aux sociétés dont les statuts ont prévu, antérieurement au 1er janvier 1928, l’amortissement obligatoire desactions.2-Aux sociétés concessionnaires de l’Etat, ou des Collectivités décentralisées qui établissent quel’amortissement par remboursement de tout ou partie de leur actif social, parts d’intérêts ou commandites estjustifié par la caducité de tout ou partie de leur social, notamment par dépérissement progressif ou par obligationde remise en fin de concession à l’autorité concédante.

Art 01. 04. 26 - Sont fixées à l’article 01. 04. 12 les conditions dans lesquelles il est constaté dans chaque cas quel’opération a bien le caractère d’amortissement et que l’exonération est légitime.

Art 01. 04. 27 - Lorsque les actions ont été remboursées par un des moyens non expressément exclus par lepremier alinéa de l’article 01. 04. 25 et à la liquidation de la société, la répartition de l’actif entre les porteursd’actions de jouissance et jusqu’à concurrence du pair des actions originaires est considérée comme unremboursement de capital non imposable à l’impôt sur le revenu.

Art 01. 04. 28 - La taxe prévue à l’article 01. 04. 33 qui a été perçue effectivement sur les augmentations de capitalpar incorporation des réserves ou des bénéfices vient, à due concurrence, en déduction de l’impôt exigible en casde remboursement ou d’amortissement de capital.Pour l’application de cet article, le remboursement est censé s’opérer, d’abord sur les incorporations les plusrécentes, ensuite sur les plus anciennes, enfin, en dernier lieu, sur le capital provenant d’apport.

Coopératives

Art 01. 04. 29 - L’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers n’est pas applicable aux emprunts ou obligationsdes sociétés de toute nature dites de coopération et par les associations de toute nature quels qu’en soientl’objet et la dénomination, constituées exclusivement par ces sociétés coopératives.

Crédit mutuel et coopération agricole

Art. 01. 04. 30. - Les dispositions du présent chapitre relatives à l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliersne s’appliquent :

1° Ni aux parts d’intérêts, emprunts ou obligations de sociétés ou unions de sociétés coopératives agricoles,ou caisses locales de crédit agricole, associations agricoles ;

2° Ni aux emprunts contractés par les caisses centrales de crédit mutuel.3° Ni aux intérêts, arrérages et tous autres produits des comptes ouverts dans les établissements de crédit aux

noms des caisses de crédit mutuel agricole.

Association de secours mutuel

Art. 01. 04. 31. - Les associations ayant exclusivement et effectivement pour objet le secours matériel etmutuel qui ne sauraient être rangées dans la catégorie des sociétés véritables, ne sont pas atteintes par l’impôtsur le revenu des capitaux mobiliers sauf en ce qui concerne seulement leurs emprunts.

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Investissements financés par des organismes extérieurs

Art. 01. 04. 32. - Les intérêts des emprunts contractés pour la réalisation des investissements définis àl’article 01. 01. 07 du présent Code et octroyés par des organismes de financement extérieurs sont exonérés del’Impôt sur les revenus des capitaux mobiliers.

Augmentation de capital par incorporation des réserves ou bénéfices

Taxe d’incorporation des réserves ou des bénéfices au capital

Art. 01. 04. 33. - L’incorporation des réserves ou des bénéfices au capital n’est pas considérée, au point devue fiscal, comme une distribution.

Cette opération est assujettie à une taxe d’incorporation de 8p100 qui n’est pas perçue dans la limite où lacapitalisation des réserves ou des bénéfices a pour contrepartie l’acquisition préalable des biensd’investissement visés à l’article 01. 04. 34 ci -après ou des prises de participation au capital nouveaud’entreprises industrielles, artisanales, agricoles, minières, hôtelières, touristiques ou de transport installées ous’installant à Madagascar.

Lorsque la valeur des biens d’investissement dépasse le montant de l’augmentation décidée, la différencepeut être reportée en franchise d’impôt à l’occasion d’une capitalisation ultérieure de bénéfices ou des réservesintervenue dans les cinq ans de l’opération au cours de laquelle cette différence n’a pu être utilisée.

Toutefois, le bénéfice de l’exemption est frappé de déchéance si l’une des opérations suivantes intervient :

1- Dans le délai de dix ans de l’augmentation de capital :- Cession des biens immeubles investis en contrepartie libératoire de l’impôt- Réduction de capital non motivée par des pertes;- Remboursement direct ou indirect de capital en exonération d’impôt.

2- Dans le délai de cinq ans de l’augmentation de capital :- Cession des biens meubles et immeubles ou du matériel investis en contrepartie libératoire de l’impôt ;- Disparition de la société par voie de vente, apport, fusion, liquidation volontaire, en dehors d’un cas de

force majeure.

La déchéance entraîne le rapport jusqu’à concurrence du montant des biens cédés ou du capital réduit ouremboursé, des bénéfices ou des réserves exonérées à l’occasion de leur capitalisation aux revenus taxables del’année de l’augmentation de capital exemptée, ou, s’il y a lieu, à ceux de la plus ancienne des années surlesquelles l’Administration peut exercer son droit de reprise.

Art. 01. 04. 34. - L’exonération prévue à l’article précédent est accordée aux sociétés qui effectuent desinvestissements tels qu’ils sont définis par l’article 01. 01. 07 et dans les limites prévues par l’article 01. 01. 08.

Dans le cas où les conditions prévues n’auraient pas été respectées, les sommes précédemment exonéréesseront rapportées au revenu de l’année au cours de laquelle elles ont été admises en réduction, ou, s’il y a lieu, àcelui de la plus ancienne des années sur lesquelles l’Administration peut exercer son droit de reprise. En outre,l’impôt correspondant supportera, sauf cas de force majeure dûment reconnu, une majoration de 25 p100.

Les sociétés désirant bénéficier de ces dispositions devront joindre à la déclaration un état détaillé dessommes effectivement payées au titre des investissements susvisés et apporter toutes les justifications de leurdroit de propriété.

Art. 01. 04. 35. - Le recouvrement et le contentieux de la taxe d’incorporation de réserves sont soumis auxmêmes règles que celles qui régissent l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers.

Société en commandite simple

Art. 01. 04. 36 - Les dispositions de l’article 01. 04. 03 (n°2) ne s’appliquent, dans les sociétés en commanditedont le capital n’est pas divisé en actions, qu’au montant de la commandite.

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Société en nom collectif

Art. 01. 04. 37 - Les dispositions de l’article 01. 04. 03 (n°2) ne sont pas applicables :

a. Aux parts d’intérêts dans les sociétés commerciales en nom collectif ;

b. Aux parts d’intérêts dans les sociétés civiles de personnes ayant une activité non commerciale ou salariée,dont l’actif ne comprend que les biens mobiliers nécessaires à l’exercice de la profession des sociétés ;

c. Aux parts d’intérêts dans les sociétés civiles de personnes assujetties à l’impôt sur les bénéfices del’exploitation agricole constituées exclusivement entre agriculteurs participant personnellement à l’exploitation del’entreprise sociale et dont l’actif ne comprend que les biens nécessaires à l’exercice de la profession desassociés.

Sociétés par actions

Art. 01. 04. 38 - Les plus-values résultant de l’attribution gratuite d’actions, de parts bénéficiaires, de partssociales ou d’obligations, à la suite de fusion de sociétés anonymes, en commandite par actions ou àresponsabilité limitée, sont exonérées de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers.

Si dans les dix ans de la fusion, il est procédé à une réduction de capital non motivée par des pertes socialesou à un remboursement total ou partiel des obligations attribuées gratuitement, les plus-values sont déchues àconcurrence de la portion du capital remboursé aux actions, parts ou obligations attribuées gratuitement, del’exemption dont elles avaient bénéficié, et les droits exigibles doivent être acquittés par la société absorbante ounouvelle dans les vingt premiers jours du semestre qui suit celui au cours duquel a été fait le remboursement, àpeine des sanctions édictées par l’article 01. 04. 18.

Fusion de sociétés

Art. 01. 04. 39 - En cas de fusion de sociétés, les attributions gratuites d’actions ou parts sociales, ( parts decapital ) de la société absorbante ou nouvelle aux membres de la société absorbée ne sont pas considéréescomme des distributions imposables au regard de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers.

Sociétés anonymes

Art. 01. 04. 40. -1° Les dispositions de l’article 01. 04. 03 (n°4) ne s’appliqueront pas aux produits correspondant à des

fonctions de direction et revenant, en sus des sommes attribuées aux autres membres du conseild’Administration :

1. Au Président du conseil d’Administration ;2. A l’administrateur adjoint au président à titre de directeur général ;3. A l’administrateur provisoirement délégué, pour remplir en totalité ou en partie les fonctions de président

du conseil d’Administration.Toutefois, l’exonération est limitée aux sommes admises en déduction des bénéfices imposables à l’Impôt sur

les Bénéfices des personnes morales.2° En ce qui concerne les administrateurs ayant exercé une fonction salariée dans la société durant cinq ans

au moins avant d’accéder au conseil d’Administration et continuant à occuper dans la société un emploi salarié,les dispositions de l’article 01. 04. 03 (n°4) ne s’appliquent qu’aux produits leur revenant en leur qualitéd’administrateur.

3° Toute déclaration inexacte donnera ouverture à une amende égale au quintuple de l’impôt éludé.

Sociétés unies par des liens de filiation

Art 01. 04. 41 -I- Lorsqu’une société par actions ou à responsabilité limitée ayant son siège à Madagascar, possède soit des

actions nominatives d’une société par actions, soit des parts d’intérêts d’une société à responsabilité limitée,toutes deux ayant également leur siège à Madagascar, les dividendes distribués par la première société sont, pourchaque exercice, exemptés de la taxe proportionnelle dans la mesure du montant net, déduction faite de l’impôt

Page 44: Code Général des Impôts (PDF)

sur le revenu des capitaux mobiliers des produits des actions ou des parts d’intérêts de la seconde sociététouchés par elle au cours de l’exercice à condition :

1. Que les actions ou parts d’intérêts possédées par la première société représentent au moins 30p100 ducapital de la seconde société ;

2. Qu’elles aient été souscrites ou attribuées à l’émission et soient toujours restées inscrites au nom de lapremière société ou qu’elles soient détenues depuis deux années consécutives au moins sous la formenominative.

Toutefois, aucun pourcentage minimum ne sera exigé lorsque les actions ou parts d’intérêts possédées par lapremière société lui auront été remises en représentation d’apports faits par une société anonyme, en commanditepar actions ou à responsabilité limitée à une autre société constituée sous l’une de ces formes d’une partie de seséléments d’actif, à condition que la société bénéficiaire de l’apport ait son siège à Madagascar.

II- En cas de fusion, le bénéfice des dispositions qui précèdent est transporté de plein droit de la sociétéabsorbée à la société absorbante ou nouvelle; les mêmes dispositions sont également applicables aux sociétésayant leur siège à Madagascar qui ont une participation dans la société absorbée pour les actions nominatives oules parts d’intérêts de la société absorbante ou nouvelle qu’elles ont reçus sans les avoir souscrites à l’émission,en remplacement des actions ou parts d’intérêts dans la société absorbée à charge par elle de justifier que lesactions ou parts d’intérêts de la société absorbée ont été inscrites au nom de la société ou que leur acquisitionest antérieure de deux ans au moins à la distribution des dividendes et autres produits susceptibles d’êtreexonérés.

Warrants

Art. 01. 04. 42. - L’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers n’est pas applicable aux avances faites auxsociétés au moyen d’endossements de warrants.

Publicité des émissions financières

Art. 01. 04. 43. - L’émission, l’exposition, la mise en vente, l’introduction sur le marché de Madagascard’actions, d’obligations ou de titres de quelque nature qu’ils soient des sociétés françaises ou étrangères sont,en ce qui concerne ceux de ces titres offerts au public, assujetties aux formalités déterminées par les textes envigueur.

TITRE VTaxe forfaitaire sur les transferts (TFT)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art. 01. 05. 01. - Il est institué, une taxe forfaitaire sur les transferts ( TFT ) perçue au profit du budgetgénéral de l’Etat.

CHAPITRE IIChamp d’application

SECTION PREMIERESommes taxables

Art. 01. 05. 02. - La taxe est due à raison des versements ou transferts effectués au profit de personnesphysiques ou morales se trouvant à l’étranger et non imposées à Madagascar à aucun des impôts visés à lapremière partie du livre I du présent Code et à la taxe professionnelle.

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SECTION IISommes exonérées

Art. 01. 05. 03. - Sont exonérés de la taxe forfaitaire sur les transferts :1° Les sommes que les personnes se trouvant à l’étranger perçoivent à titre de bourses ou d’allocations

d’études ;2° Les sommes transférées à l’étranger, représentant le prix de vente de biens immobiliers ou mobiliers, y

compris les fonds de commerce et les titres de participation au sein d’entreprises situées à Madagascar ;3° Les dividendes et produits de parts transférés et ayant déjà supporté l’impôt sur les revenus des capitaux

mobiliers ( IRCM ) à Madagascar ;4° Les sommes représentant le remboursement du principal d’un prêt consenti par un organisme de crédit à

des personnes résidant à Madagascar ;5° Les sommes représentant le prix normal d’achat de marchandises importées ;6° Le transfert des sommes représentant la contrepartie de services rendus à l’extérieur sur des aéronefs ou

navires appartenant à une société nationale malgache de transports aériens ou maritimes lorsque ces services nepeuvent être rendus sur place, ainsi que celui relatif aux redevances de toute nature, droits et taxes normalementdus pour le survol de territoires, le passage dans les canaux, l’utilisation des installations portuaires etaéroportuaires étrangers ;

7° Les intérêts versés par le Trésor public et la Banque Centrale auprès d’autres Etats ou organismesfinanciers étrangers ayant accordé des aides, sous forme de prêts, à la réalisation d’investissements àMadagascar.

8° Les intérêts des emprunts visés à l’article 01.04.32

CHAPITRE IIIBase de la taxe

Art. 01. 05. 04. - La base de la taxe forfaitaire est constituée par le montant brut des transferts tous frais ettaxes compris. Cette base est arrondie au millier de franc inférieur.

CHAPITRE IVTaux de la taxe

Art. 01. 05. 05. - Le taux de la taxe forfaitaire sur les transferts est fixé à 15p. 100.

CHAPITRE VRégime d’imposition

Art. 01. 05. 06. - Le montant de la taxe forfaitaire est calculé par la personne qui effectue le transfert et versé àla caisse du Receveur des Impôts de son choix préalablement à l’opération de transfert.

Art. 01. 05. 07. - Le versement prévu à l’article 01. 05. 06 ci-dessus doit être effectué à l’aide d’un bordereauspécial mis à la disposition du public par l’Administration.

Art. 01. 05. 08. - En cas d’absence ou d’insuffisance de versement, le montant de la taxe forfaitaire nonacquitté sera perçu au nom de la personne qui aurait dû effectuer le versement, la partie versante et le bénéficiaireétant, le cas échéant, solidairement responsables du paiement de la taxe.

Page 46: Code Général des Impôts (PDF)

CHAPITRE VIPénalité

Art. 01. 05. 09. - Toute infraction aux dispositions du présent titre est passible d’une pénalité de 50 p.100 dela taxe éludée ou fraudée sans pouvoir être inférieure à 500.000 FMG. L’amende est portée à 300 p. 100 en cas derécidive.

TITRE VIImpôt synthétique

CHAPITRE IPrincipe

Art. 01.06.01. - Il est institué un impôt unique, dénommé « Impôt Synthétique », représentatif et libératoire dela Taxe Professionnelle, de l’Impôt sur les Revenus Non Salariaux et des Taxes sur les Chiffres d’Affaires, perçuau titre du Budget Général et destiné au financement du programme d’investissements régionalisés.

Un décret pris en Conseil des Ministres déterminera les conditions et les modalités de répartition du produitde cet impôt.

CHAPITRE IIChamp d’application

SECTION PREMIEREPersonnes imposables

Art. 01. 06. 02. - Sont soumis à l’Impôt Synthétique, les personnes physiques et entreprises individuellesexerçant une activité indépendante passible ou non de la Taxe Professionnelle.

Sont notamment imposables à l’impôt lorsque leur chiffre d’affaires annuel, revenu brut ou gain estimé horstaxe, est inférieur ou égal à 12 millions de francs :

- les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs ;- les producteurs ;- les artisans ;- les commerçants ;- les prestataires de service de toute espèce ;- les personnes exerçant des professions libérales ;- les artistes et assimilés ;- les gargotiers avec ou sans boutiques ;- le propriétaire d’un seul véhicule conduit par lui même et comportant moins de neuf places payantes, s’il

s’agit de transport de personnes, ou ayant une puissance inférieure à 10CV, s’il s’agit de transport demarchandises, ainsi que l’entreprise de transport par véhicule non motorisé (charrette, pousse-pousse, pirogueetc…).

L’Administration des impôts est en droit de soumettre d’office le contribuable au régime fiscal de droitcommun, si d’après les éléments recueillis, le contribuable ne remplit pas les conditions prévues précédemment.

SECTION IIExclusion du régime de l’impôt synthétique

Art. 01. 06. 03. - Sont exclus du régime de l’Impôt Synthétique quel que soit leur chiffre d’affaires :- Les personnes morales quelle que soit leur forme juridique, y compris les sociétés de fait, les indivisions et

les associations en participation ;- Les commerçants de gros et demi-gros.

Page 47: Code Général des Impôts (PDF)

SECTION IIILieu d’imposition

Art. 01. 06. 04. - L’impôt est établi au lieu d’exercice de la profession, ou, à défaut d’établissement fixe, au lieudu domicile.

CHAPITRE IIIBase d’imposition

SECTION PREMIEREBase imposable

Art. 01. 06. 05. - La base imposable est arrêtée forfaitairement par le service des impôts du ressort à partird’une évaluation du chiffre d’affaires, revenu brut ou gain effectuée annuellement en fonction :

- des éléments déclarés par le contribuable,- des éléments obtenus ou recensés sur place par le service des Impôts, notamment : les moyens

d’exploitation, les locaux occupés à titre professionnel, les achats ou acquisitions réalisés, le nombre de salariés,la superficie des terres exploitées, ainsi que tous autres éléments entrant dans l’assiette des impôts et taxes visésà l’article 01.06.01 du présent titre.

SECTION IITaux de l’impôt

Art. 01. 06. 06. - Le taux de l’impôt est fixé à 6% de la base imposable. L’impôt ne peut en aucun cas êtreinférieur à 25.000 Fmg.

Toutefois, pour tout redevable n’exerçant aucune activité passible de la taxe Professionnelle, la baseimposable inférieure à 600.000Fmg par an ne donne pas lieu à imposition.

L’impôt est valable pour une année.

En l’absence de modification dans les conditions de l’exercice de la profession, l’impôt ainsi déterminé estreconduit l’année suivante.

CHAPITRE IVRecouvrement

SECTION IRedevables passibles de la taxe professionnelle

Art. 01. 06. 07. - L’Impôt Synthétique est liquidé et recouvré par le service des Impôts territorialementcompétent.

Les redevables exerçant une activité passible de la Taxe Professionnelle doit acquitter l’Impôt avant le 31Mars de chaque année sur la base d’un titre de liquidation visé et déclaré exécutoire par le Directeur chargé duRecouvrement avec faculté pour ce dernier de déléguer sa signature.

Ce titre de liquidation, établi en trois exemplaires, est extrait d’un carnet à souches dont le modèle est fixé pardécision du Ministre chargé de la Réglementation fiscale.

SECTION IIAutres redevables

Art. 01. 06. 08. - Les autres redevables doivent s’acquitter de l’Impôt Synthétique dans un délai de trois moisà compter de l’émission du titre de liquidation par le service des Impôts.

Page 48: Code Général des Impôts (PDF)

Dans tous les cas, il sera délivré au contribuable sur présentation du titre de liquidation, revêtu de la mentionet de la certification du paiement de l’Impôt par le Receveur des Impôts territorialement compétent, une cartejustifiant la régularité de sa situation vis à vis de l’Impôt Synthétique.

SECTION IIIPénalités

Majoration de retard

Art. 01. 06. 09. - Le retard de paiement est sanctionné par une majoration de 5p. 100 par mois sans êtreinférieur à mille francs ni supérieur à 25p. 100 du principal.

CHAPITRE VObligations des contribuables

SECTION PREMIERERedevables passibles de la taxe professionnelle

Art. 01. 06. 10. - Le redevable de l’Impôt Synthétique exerçant une activité passible de la TaxeProfessionnelle doit souscrire chaque année et dans les mêmes conditions, la déclaration prévue à l’article10.01.33 du présent Code.

Par ailleurs, il doit conserver pendant trois ans et présenter à toutes réquisitions du service les piècesjustificatives de recettes et de dépenses, notamment les factures d’achats de frais généraux et de vente.

SECTION IIAutres redevables

Art. 01. 06. 11. - Tout autre redevable soumis à cet impôt doit, chaque année, avant le 15 Décembre, s’inscriresur le registre de recensement prévu par l’article 10.01.34 ouvert auprès de la commune du lieu d’exercice del’activité et déposer auprès du service des Impôts du ressort, avant cette date, la déclaration relative auxconditions d’exercice de son activité, suivant un imprimé fourni par l’Administration.

Toute modification dans les conditions d’exercice ainsi que la cessation de la profession imposable doiventêtre déclarées dans les 20 jours de l’événement.

CHAPITRE VIContentieux de l’impôt

Art. 01. 06. 12. - Le contentieux de l’impôt est régi par les dispositions du présent Code en ce qui concerne laforme et le délai. Les réclamations sont adressées au Centre Fiscal territorialement compétent.

CHAPITRE VIIDispositions diverses

Art. 01. 06. 13. - Une décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale déterminera, en cas de besoin,les modalités d’application du présent titre.

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DEUXIEME PARTIEDROIT D’ENREGISTREMENT

ET DE TIMBRE

DROIT D’ENREGISTREMENTDES ACTES ET MUTATIONS

CHAPITRE PREMIERChamp d’application et dispositions générales

Généralités

Art. 02. 01. 01. - Le présent titre régit, sur le plan fiscal, l’ensemble des actes et mutations intervenus àMadagascar ou relatifs à des biens situés sur le territoire de la République de Madagascar.

Art. 02. 01. 02. - Les droits d’enregistrement sont perçus au profit du Budget général, d’après les bases etsuivant les règles déterminées par les dispositions qui suivent.

Art 02. 01. 03. - Les droits d’enregistrement sont fixes, proportionnels, progressifs ou dégressifs suivant lanature des actes et mutations qui y sont assujettis.

Art 02. 01. 04. - Le droit fixe s’applique aux actes qui ne constatent ni transmission de propriété, d’usufruitou de jouissance de biens meubles ou immeubles, ni apport en mariage, ni apport en société, ni partage de biensmeubles ou immeubles, et d’une façon générale, à tous autres actes, même exempts de l’enregistrement, qui sontprésentés volontairement à la formalité.

Art. 02. 01. 05. - Le droit proportionnel, le droit progressif ou le droit dégressif est établi pour lestransmissions de propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubles, soit entre vifs, soit pardécès, ainsi que pour les actes constatant un apport en mariage, un apport en société, un partage de biensmeubles ou immeubles.

Ces droits sont assis, soit sur le prix exprimé augmenté des charges qui peuvent s’y ajouter, soit à défaut deprix ou si la valeur réelle est supérieure au prix augmenté des charges, sur une estimation des parties sous lecontrôle de l’Administration.

Pour la perception du droit proportionnel ou du droit progressif et des taxes proportionnelles de toute natureprévus par la présente codification, il est fait abstraction des fractions de sommes et valeurs inférieures à 1000FMG.

Art. 02. 01. 06. - En ce qui concerne les mutations et conventions affectées d’une condition suspensive, lestarifs applicables et les valeurs imposables sont déterminés en se plaçant à la date de la réalisation de lacondition.

Dispositions dépendantes et indépendantes

Art. 02. 01. 07. - Lorsqu’un acte renferme deux dispositions tarifées différemment, mais qui, à raison de leurcorrélation, ne sont pas de nature à donner ouverture à la pluralité des droits, la disposition qui sert de base à laperception est celle qui donne lieu au tarif le plus élevé.

Art. 02. 01. 08. - Lorsque dans un acte quelconque, soit civil, soit judiciaire ou extrajudiciaire, il y a plusieursdispositions indépendantes ou ne dérivant pas nécessairement les unes des autres, il est dû pour chacuned’elles, et selon son espèce, un droit particulier. La quotité en est déterminée par l’article de la présentecodification dans lequel la disposition se trouve classée, ou auquel elle se rapporte.

Page 50: Code Général des Impôts (PDF)

Art. 02. 01. 09. - Sont affranchies de la pluralité édictée par l’article qui précède, dans les actes civils,judiciaires ou extrajudiciaires, les dispositions indépendantes et non sujettes au droit proportionnel progressif oudégressif.

Lorsqu’un acte contient plusieurs dispositions indépendantes donnant ouverture, les unes au droitproportionnel, progressif ou dégressif, les autres à un droit fixe, il n’est rien perçu sur ces dernières dispositions,sauf application du droit fixe le plus élevé comme minimum de perception si le montant des droits proportionnels,progressifs ou dégressifs exigibles est inférieur.

Enregistrement sur minutes, brevets ou originaux

Art. 02. 01. 10. - Les actes civils et extrajudiciaires sont enregistrés sur les minutes, brevets ou originaux.

Art. 02. 01. 11. - Tous actes judiciaires en matière civile, tous jugements en matière criminelle oucorrectionnelle ou de police, sont également, sans exception, soumis à l’enregistrement sur les minutes ouoriginaux.

Art. 02. 01. 12. - Il n’est dû aucun droit d’enregistrement pour les extraits, copies ou expéditions des actesqui doivent être enregistrés sur les minutes ou originaux.

Jours et heures d’ouverturedes bureaux des Services fiscaux

Art. 02. 01. 13. - Les jours, heures d’ouverture et de fermeture des bureaux chargés de l’enregistrement et dedéclarations de mutations sont fixés par décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale et affichés à laporte de chaque bureau.

Des délais pour l’enregistrement des actes et déclarations

Art. 02. 01. 14. - Le jour de la date de l’acte ou celui de l’ouverture de la succession n’est pas compté dansles délais impartis pour l’enregistrement des actes et déclarations.

Lorsque l’expiration du délai prévu pour cette formalité ou pour le paiement de l’impôt coïncide avec un jourde fermeture du bureau, ce délai est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable qui suit.

Actes publics, authentiques, authentifiés et sous seing privés.

Art. 02. 01. 15. - Doivent être enregistrés:

I- Dans un délai de quinze jours à compter de leur date :Tous les mandats, promesses de ventes, actes translatifs de propriété et, d’une manière générale, tous actes

se rattachant à la profession d’intermédiaire pour l’achat et la vente des immeubles ou de fonds de commerce ou àla qualité de propriétaire acquise par l’achat habituel des mêmes biens en vue de les revendre soit en totalité pourtous les biens sans exception, soit par parcelles ou par lots, pour les terrains urbains ou suburbains à moinsqu’ils n’aient été rédigés par acte notarié.

II- Dans un délai d’un mois à compter de leur date :- Les actes des huissiers, commissaires -priseurs et autres ayant pouvoir de faire des exploits et des procès-

verbaux.

III- Dans un délai de deux mois à compter de leur date :1° Les actes des notaires, les actes authentifiés, les actes des greffiers à l’exception des testaments ;2° Les procès-verbaux de conciliation dressés par les juges, et par les présidents des tribunaux, les sentences

arbitrales en cas d’ordonnance d’exequatur, les sentences arbitrales et les accords survenus en cours d’instanceou en cours ou en suite de procédure, les ordonnances de référé ainsi que les jugements et arrêts, en premier ouen dernier ressort, contenant des dispositions définitives en toute matière ;

3° Les actes portant transmission de propriété ou d’usufruit de biens immeubles, de fonds de commerce ou declientèle, de véhicules automobiles, ou cession de droit à un bail ou au bénéfice d’une promesse de bail portantsur tout ou partie d’un immeuble ;

4° Les actes portant mutation de propriété ou d’usufruit de biens meubles ;

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5° Les actes portant mutation de jouissance de biens meubles et immeubles ;6° Tous actes et écrits constatant la nature, la consistance ou la valeur des biens appartenant à chacun des

époux lors de la célébration du mariage ;7° Tous les actes constatant la formation, la prorogation, la transformation ou la dissolution d’une société,

l’augmentation, l’amortissement ou la réduction de son capital, ainsi que tous les autres actes de société et écritscontenant les résolutions des Assemblées générales des actionnaires ou des associés, de Conseilsd’Administration de société ou de gérance ;

8° Les actes constatant un partage de biens meubles et immeubles, à quelque titre que ce soit ;9° Les actes et documents de toute nature destinés à être déposés dans une conservation foncière ou dans un

bureau du cadastre à l’exception des réquisitions d’immatriculation et des réquisitions d’inscription d’actes ;10° Les conventions, les contrats et d ‘une manière générale, les actes relatifs à des adjudications de marchés

publics de toute nature dont le paiement du prix est à la charge de l’Etat, des Collectivités décentralisées ou desétablissements publics.

IV- Dans un délai de trois mois à compter du décès des testateurs, les testaments déposés chez les notaires,les officiers publics, ou par eux reçus.

Art. 02. 01. 16. - Il n’y a pas de délai de rigueur pour l’enregistrement de tous autres actes que ceuxmentionnés dans l’article précédent ainsi que pour les contrats de cession-transports de créance établis àl’occasion d’opérations bancaires et pour les marchés et traités réputés actes de commerce par les articles632,633 et 634 n°1 du Code de commerce, faits ou passés sous signature privée.

Conventions verbales

Art. 02. 01. 17. - A défaut d’actes, les mutations visées à l’article 02. 01. 15 III -3° font, l’objet dans les deuxmois de l’entrée en possession, de déclarations détaillées et estimatives.

Les prescriptions prévues par l’article 10.07.04. s’appliquent à l’égard des organismes qui y sont visés pourles véhicules dont l’acte de vente ou la déclaration de mutation n’a pas été présenté à la formalité ou déposé aubureau compétent.

Art. 02. 01. 18. - A défaut d’actes, les mutations de jouissance de biens immeubles font l’objet par le bailleurde déclarations qui sont déposées dans les trois premiers mois de chaque année.

Les déclarations sont établies sur des formules spéciales fournies par l’Administration. Elles s’appliquent à lapériode courue du 1er janvier au 31 décembre de l’année précédente.

Art 02. 01. 19. - A défaut de conventions écrites, les mutations ainsi que les prorogations conventionnellesou légales de jouissance de fonds de commerce font l’objet par le bailleur, de déclarations détaillées etestimatives dans le délai de deux mois à compter de l’entrée en jouissance.

Actes passés à l’étranger

Art. 02. 01. 20. - L’enregistrement des actes authentiques ou sous seing privé et des jugements passés ourendus hors du territoire de la République de Madagascar et translatifs de biens immeubles, de fonds decommerce ou de clientèle, situés à Madagascar doit être requis, dans les trois mois de l’entrée en possession, aubureau de la situation des biens.

Les mutations par décès

Art. 02. 01. 21. - Les délais pour l’enregistrement des déclarations que les héritiers, donataires ou légatairesont à passer des biens à eux échus ou transmis par décès sont :

- de six mois à compter du jour du décès, lorsque celui dont on recueille la succession est décédé àMadagascar ;

- d’une année, s’il est décédé hors de Madagascar.

Art. 02. 01. 22. - Si, avant les derniers six mois du délai fixé pour les déclarations des successions despersonnes décédées hors de Madagascar, les héritiers prennent possession des biens, il ne reste d’autre délai àcourir pour passer déclaration que celui de six mois à compter du jour de la prise de possession.

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Art. 02. 01. 23. - Les héritiers, légataires et tous autres appelés à exercer des droits subordonnés au décèsd’un individu dont l’absence est déclarée, sont tenus de faire dans les six mois du jour de l’envoi en possessionprovisoire, la déclaration à laquelle ils seraient tenus s’ils étaient appelés par effet de la mort et d’acquitter lesdroits sur la valeur entière des biens ou droits qu’ils recueillent.

Art. 02. 01. 24. - Le délai pour la déclaration des successions vacantes est d’un an à compter del’appréhension des biens expressément pris en charge par le curateur.

Des bureaux où les actes et mutations doivent être enregistrés

Art. 02. 01. 25. -1- Les notaires ne peuvent faire enregistrer leurs actes qu’au bureau de leur résidence ;2- Les huissiers et tous autres ayant pouvoir de faire des exploits ou procès-verbaux font enregistrer leurs

actes, soit au bureau de leur résidence, soit au bureau du lieu où ils les ont faits ;3- Les greffiers et les fonctionnaires des Administrations centrales et des Collectivités décentralisées font

enregistrer les actes qu’ils sont tenus de soumettre à cette formalité au bureau dans la circonscription duquel ilsexercent leurs fonctions.

Les conditions dans lesquelles les actes des officiers publics doivent être enregistrés sont fixées par décret.

Art. 02. 01. 26. - Les procès-verbaux de vente publique et par enchères de meubles, effets, marchandises,bois, fruits, récoltes et tous autres objets mobiliers ne peuvent être enregistrés qu’au bureau où les déclarationsprescrites à l’article 02. 05. 32 ont été faites.

Art. 02. 01. 27. – L’enregistrement des actes sous seing privé qui doivent être présentés à cette formalitédans un délai fixé, a lieu, pour ceux visés à l’article 02. 01. 15 III -3° et 5°, au bureau de la situation des biens et,pour tous les autres, au bureau du domicile de l’une des parties contractantes.

Toutefois, le bureau de rattachement est aussi compétent pour l’enregistrement des actes du ressort dubureau auxiliaire qui lui est rattaché.

En outre, les actes visés à l’article 02. 01. 15 III 3° et 5° autres que ceux portant mutation de biens immeublesou de droits immobiliers peuvent être présentés à la formalité au bureau du domicile de l’une des partiescontractantes si un exemplaire destiné au bureau de la situation des biens est produit.

Art. 02. 01. 28. -Les déclarations de mutations verbales d’immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle,ainsi que les déclarations de cessions verbales d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portantsur tout ou partie d’un immeuble, doivent être faites au bureau de la situation des biens.

Art. 02. 01. 29. - Les actes sous signature privée autres que ceux visés à l’article 02. 01. 27 peuvent êtreenregistrés dans tous les bureaux indistinctement.

Art. 02. 01. 30. - Les actes authentiques passés à l’étranger sont assimilés aux actes sous seing privé. Il en etde même des actes authentiques reçus par les ambassadeurs et consuls en fonction à Madagascar.

Art. 02. 01. 31. - Les testaments faits en pays étrangers ne peuvent être exécutés sur les biens situés àMadagascar qu’après avoir été enregistrés au bureau du domicile du testateur, s’il en a conservé un, sinon aubureau de son dernier domicile connu à Madagascar, et dans le cas où le testament contient des dispositionsd’immeubles qui y sont situés, il doit être, en outre, enregistré au bureau de la situation de ces immeubles sansqu’il puisse être exigé un double droit.

Les mutations par décès

Art. 02. 01. 32. - Les mutations par décès sont enregistrées au bureau du domicile du décédé quelle que soitla situation des valeurs mobilières ou immobilières à déclarer.

A défaut de domicile à Madagascar, la déclaration est passée au bureau des Impôts d’Antananarivo.

Art. 02. 01. 33. - Toutefois et par dérogation aux dispositions de l’article précédent et jusqu’à création dufichier national, les déclarations de successions peuvent être faites au bureau du nouveau domicile du conjointsurvivant et des tuteurs des orphelins mineurs, ou au domicile des parents du défunt, à condition qu’il y soit jointun certificat d’inscription au rôle au nom du défunt délivré par le percepteur de son domicile et un relevé despropriétés au nom du défunt, délivré par le conservateur de la propriété foncière de son dernier domicile.

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CHAPITRE IITarifs et liquidation des droits

SECTION PREMIEREDispositions communes

Art. 02. 02. 01. - Les droits à percevoir pour l’enregistrement des actes et mutations sont fixés aux taux etquotités tarifés par les articles suivants.

Art. 02. 02. 02. - Il ne peut être perçu moins de 5 000 Fmg dans le cas où les sommes et valeurs neproduiraient pas 5.000 FMG de droit proportionnel, de droit progressif ou de droit dégressif

SECTION IIDroits fixes

Art. 02. 02. 03. - Sont enregistrés au droit fixe de 5 000 FMG :1- Les ordonnances et arrêts de référé, les ordonnances d’injonction ;2- Les procès-verbaux de conciliation dressés par les juges et les présidents des tribunaux, les sentences

arbitrales en cas d’ordonnance d’exequatur, les sentences arbitrales et les accords survenus en cours ou en suitede procédure ;

3- Les jugements en matière de simple police ;4- Les contrats de fehivava ;5- D’une manière générale, tous actes et conventions non tarifés par le présent code soit qu’ils doivent être

enregistrés dans un délai déterminé, soit qu’ils soient présentés volontairement à la formalité.Toutefois, pour les inventaires de meubles et objets mobiliers, titres et papiers, il est dû un droit pour chaque

vacation. Néanmoins, les inventaires dressés après faillite ne sont assujettis chacun qu’à un seul droit fixed’enregistrement quel que soit le nombre de vacations.

Art. 02. 02. 04. - Sont enregistrés au droit fixe de 10.000 FMG :1- Les arrêts de la cour suprême en matière administrative ;2- les jugements rendus par les tribunaux de première instance, par les sections des tribunaux de première

instance, et par les tribunaux de Firaisampokontany ou de poste autres qu’en matière de simple police etcontenant des dispositions définitives ;

3- Les déclarations ou élections de command ou d’ami lorsque la faculté d’élire command a été réservée dansl’acte d’adjudication ou le contrat et que la déclaration est faite par acte public et notifiée au receveur chargé desImpôts dans les trois jours de l’adjudication ou du contrat ;

4- Les actes de dissolution pure et simple de société ;5- Les contrats de mariage ne contenant que la déclaration du régime adopté par les futurs ou qui constatent

des apports donnant ouverture à un droit proportionnel moins élevé ;6- les adjudications à la folle enchère lorsque le prix n’est pas supérieur à celui de la précédente adjudication,

si elle a été enregistrée.

Art. 02. 02. 05. - Sont enregistrés, au droit fixe de 20 000 FMG :Les arrêts d’appel et les arrêts des cours criminelles contenant des dispositions définitives.

Art. 02. 02. 06. - Sont enregistrés au droit fixe de 40 000 FMG :Les arrêts des Cours suprêmes en matière judiciaire.

SECTION IIIDroits proportionnels

Dispositions générales

Art. 02. 02. 07. - Dans tous les cas où les droits sont perçus d’après une déclaration estimative des parties, ladéclaration et l’estimation doivent être détaillées.

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Une déclaration de cette nature est, avant l’enregistrement, souscrite, certifiée et signée, au pied de l’acte oudu jugement, lorsque les sommes ou valeurs devant servir à l’assiette du droit proportionnel n’y sont pasdéterminées.

Art. 02. 02. 08. -I- La valeur de la nue propriété et de l’usufruit des biens meubles et immeubles est déterminée pour la

liquidation et le paiement des droits proportionnels ainsi qu’il suit :1. Pour les transmissions à titre onéreux de biens autres que créances, rentes ou pensions, par le prix exprimé,

en y ajoutant toutes les charges en capital ;2. Pour les apports en mariage des mêmes biens, par une évaluation faite de la manière suivante : si

l’usufruitier a moins de vingt ans révolus, l’usufruit est estimé aux sept dixièmes, et la nue propriété aux troisdixièmes de la propriété entière, telle qu’elle doit être évaluée d’après les règles sur l’enregistrement. Au dessusde cet âge, cette proportion est diminuée pour l’usufruit et augmentée pour la nue-propriété d’un dixième pourchaque période de dix ans, sans fraction. A partir de soixante dix ans, révolus de l’âge de l’usufruitier, laproportion est fixée à un dixième pour l’usufruitier et à neuf dixièmes pour la nue-propriété. Pour déterminer lavaleur de la nue propriété, il n’est tenu compte que des usufruits ouverts au jour de la mutation de cette nue-propriété.

L’usufruit constitué pour une durée fixe est estimé aux deux dixièmes de la valeur de la propriété entière pourchaque période de dix ans de la durée de l’usufruit, sans fraction et sans égard à l’âge de l’usufruitier ;

3. Pour les créances à terme, les rentes perpétuelles ou non perpétuelles et les pensions créées ou transmises àquelque titre que ce soit, et pour l’amortissement de ces rentes ou pensions, par une quotité de la valeur de lapropriété entière, établie suivant les règles indiquées au paragraphe précédent, d’après le capital déterminée parles articles 02. 02. 30 et 02. 02. 31.

II- Il n’est rien dû pour la réunion de l’usufruit à la nue-propriété lorsque cette réunion a lieu par l’expirationdu temps fixé pour la durée de l’usufruit.

Art. 02. 02. 09. - Lorsque le droit proportionnel est assis sur la valeur de la nue-propriété ou de l’usufruitdéterminée dans les conditions fixées aux 2° et 3° du paragraphe 1. de l’article précédent, les actes font connaîtresous les sanctions édictées par l’article 02. 03. 43 en cas d’indications inexactes, la date et le lieu de naissance del’usufruitier et, si la naissance est arrivée hors de Madagascar, il est, en outre, justifié de cette date avantl’enregistrement, à défaut de quoi il est perçu les droits les plus élevés qui pourraient être dus au Trésor; saufrestitution du trop perçu dans le délai de deux ans sur la présentation de l’acte de naissance, dans le cas où lanaissance aurait eu lieu hors de Madagascar.

Art. 02. 02. 10. - Dans tout acte ou déclaration ayant pour objet soit une vente d’immeuble, soit une cessionde fonds de commerce ou du droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou partie d’unimmeuble, soit un échange ou un partage comprenant des immeubles ou un fonds de commerce, chacun desvendeurs, acquéreurs, échangistes, copartageants, leurs maris, tuteurs ou administrateurs légaux sont tenus determiner l’acte ou la déclaration par une mention ainsi conçue :

« La partie soussignée affirme sous les peines édictées par l’article 366 du code pénal que le présent acte oula présente déclaration exprime l’intégralité du prix ou de la soulte convenue »

La mention prescrite par l’alinéa qui précède doit être écrite de la main du déclarant ou de la partie à l’acte, sice dernier est sous signature privée.

SECTION IVMutations à titre onéreux

Actes et mutations imposables

Abandonnements( Faits d’assurance ou grosse aventure )

Art. 02. 02. 11. - Les abandonnements pour faits d’assurance ou grosse aventure sont assujettis à un droit de3 FMG par 100 FMG.

Ce droit est perçu sur la valeur des objets abandonnés. En temps de guerre, il n’est dû qu’un demi-droit.

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Baux

Art. 02. 02. 12. - I- Lorsque la durée est limitée, les baux et sous - baux ainsi que les prorogationsconventionnelles ou légales de leur durée sont assujettis à un droit dont les taux sont déterminés ainsi qu’il suit:

1° 2p.100 pour les baux d’immeubles à usage d’habitation, les baux de pâturages et nourriture d’animaux, lesbaux à cheptel ou reconnaissance de bestiaux, les baux à nourriture de personnes, ainsi que les baux d’immeublesconsentis aux artisans à condition que ces derniers n’utilisent que les concours de trois personnes au plus,lesquelles doivent être déclarées régulièrement à l’Inspection du travail ;

2° 4p.100 pour les locations de fonds de commerce et autres biens meubles ainsi que pour les bauxd’immeubles à usages autres que ceux visés à l’alinéa précédent.

Les baux des biens de l’Etat et des Collectivités décentralisées sont assujettis aux mêmes droit et taux ci-dessus.

Pour les baux d’immeubles à usage mixte, le droit est perçu au taux de 4p. 100, à moins qu’il ne soit stipulé unprix particulier pour les locaux à usage d’habitation et que la répartition des locaux selon leur affectationrespective ne soit déterminée dans le contrat.

II- Pour les baux, sous-baux et prorogations de baux de biens meubles, fonds de commerce et immeubles, lavaleur servant d’assiette à l’impôt est déterminée par le prix exprimé selon la durée du contrat, en y ajoutant lescharges imposées au preneur.

Toute fausse déclaration et d’une manière générale, toute manoeuvre ayant une incidence sur le montant desdroits exigibles seront constatées par procès-verbal et seront punies d’une amende égale au double de la sommedont le Trésor a été frustré, sans que cette amende puisse être inférieure à 50 000 FMG.

Les droits sont dus sur le montant cumulé des loyers pour toute la durée du contrat, sauf fractionnement dupaiement pour le bail à périodes.

Pour les baux emphytéotiques, les droits sont dus par période quinquennale sur le montant cumulé de cinqannées de loyers. Toutefois, ils peuvent être acquittés en un seul versement pour toute la durée du bail au grédes parties et suivant les clauses du contrat.

Si le prix du bail ou de la location est stipulé payable en nature ou sur la base du cours de certains produits, ledroit est liquidé d’après la valeur des produits au jour du contrat déterminée par une déclaration estimative desparties.

Si le montant du droit est fractionné, cette estimation ne vaut que pour la première période. Pour chacune despériodes ultérieures, les parties sont tenues de souscrire une nouvelle déclaration estimative de la valeur desproduits au jour du commencement de la période qui servira de base à la liquidation des droits.

Les dispositions des alinéas 3 et 5 du présent paragraphe sont applicables aux baux à portion de fruits pour lapart revenant au bailleur, dont la quotité doit être préalablement déclarée.

III- Pour les baux dont la durée est indéterminée, la valeur servant d’assiette pour la perception de l’impôt estdéterminée par le montant du loyer annuel, sauf évaluation de la durée de la convention pour l’enregistrement,par les parties, au pied de l’acte.

A l’expiration de cette période, il est dû dans les mêmes conditions un nouveau droit si le locataire continue àoccuper les locaux.

Art. 02. 02. 13. - I- Les baux à vie ou à durée illimitée sont soumis aux mêmes impositions que les mutations depropriété de biens auxquels ils se rapportent.

II- Pour les baux dont la durée est illimitée, la valeur servant d’assiette à l’impôt est déterminée par un capitalformé de vingt fois la rente ou le prix annuel et les charges annuelles, en y ajoutant également, les autres chargesen capital et les deniers d’entrée, s’il en est stipulé.

Pour les baux à vie, sans distinction de ceux faits sur une ou plusieurs têtes, cette valeur est déterminée par uncapital formé de dix fois le prix et les charges annuels en y ajoutant de même le montant de deniers d’entrée et desautres charges s’il s’en trouve d’exprimés.

Les objets en nature s’évaluent comme il est prescrit à l’article précédent.

Art. 02. 02. 14. - Les concessions perpétuelles dans les cimetières donnent ouverture au droit de vented’immeubles calculé sur le prix fixé dans l’arrêté de concession.

Art. 02. 02. 15. - Le bail à durée limitée d’un fonds de commerce appelé communément « contrat de gérancelibre » est assujetti au droit fixé à l’article 02. 02. 12 à condition que l’acte porte mention de l’évaluation de chacundes éléments composant le fonds et qu’une liste du mobilier et du matériel remis au preneur et à rendre au bailleur

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à l’expiration du bail y soit jointe. A défaut de ces précisions, le droit de vente de cession de fonds de commerceest exigible. Ce dernier droit devient en outre exigible si le contrat n’est pas renouvelé et que le bénéficiairecontinue à exercer ses activités dans les locaux précédemment loués. Il en est de même dans le cas où un bailintervenu entre le propriétaire et le bénéficiaire du contrat de « gérance libre » aboutit à substituer définitivementcelui-ci au bailleur du fonds de commerce.

Art. 02. 02. 16. - Toute cession d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout oupartie d’un immeuble, quelle que soit la forme qui lui est donnée par les parties, qu’elle soit qualifiée cession depas-de-porte, indemnité de départ ou autrement, est soumise à un droit d’enregistrement de 8p. 100.

Ce droit est perçu sur le montant de la somme ou indemnité stipulée par le cédant à son profit. Il estindépendant de celui qui peut être dû pour la mutation de jouissance des biens loués.

Command (élection ou déclaration de )

Art. 02. 02. 17. - Les élections ou déclarations de command ou d’ami, par suite d’adjudication ou contrat devente de biens meubles, lorsque l’élection est faite après les trois jours, ou sans que la faculté d’élire uncommand ait été réservée dans l’acte d’adjudication ou du contrat de vente, sont assujettis au droit de 4p.100.

Art. 02. 02. 18. - Les élections ou déclarations de command ou d’ami par suite d’adjudication ou contrat devente de biens immeubles, si la déclaration est faite après les trois jours de l’adjudication ou du contrat oulorsque la faculté d’élire un command n’y a pas été réservée, sont assujettis au droit de 8p.100.

Contrats de mariage

Art. 02. 02. 19. - Sous réserve de ce qui est dit à l’article 02. 02. 04 5°, les contrats de mariage qui necontiennent d’autres dispositions que des déclarations, de la part des futurs, de ce qu’ils apportent eux-mêmesen mariage et se constituent sans aucune stipulation avantageuse pour eux, sont assujettis à un droit de 1FMGpar 100 FMG, qui est liquidé sur le montant net des apports personnels des futurs époux.

La reconnaissance qui y est énoncée, de la part du futur, d’avoir reçu la dot apportée par la future ne donnepas lieu à un droit particulier.

Si les futurs sont dotés par leurs ascendants, ou s’il leur est fait des donations par des collatéraux ou autrespersonnes non parentes, par leur contrat de mariage, les droits, dans ce cas, sont perçus comme en matière dedonations.

Donnent ouverture au droit fixé par le premier alinéa ci-dessus tous actes ou écrits qui constatent la nature, laconsistance ou la valeur des biens appartenant à chacun des époux lors de la célébration du mariage.

Echange d’immeubles

Art. 02. 02. 20. - Les échanges des biens immeubles sont assujettis à un droit de 4 FMG par 100 FMG.Le droit est perçu sur la valeur d’une des parts, lorsqu’il n’y a aucun retour. S’il y a retour, le droit est payé à

raison de 4 FMG par 100 FMG sur la moindre portion, et comme pour les ventes, sur le retour ou la plus-value.Les immeubles quelle que soit leur nature sont estimés d’après leur valeur vénale réelle à la date de la

transmission, d’après la déclaration estimative des parties.

Art. 02. 02. 21. - Les retours d’échanges de biens immeubles sont assujettis au droit de vente d’immeubles.

Fonds de commerce et clientèlesMutations à titre onéreux

Art. 02. 02. 22. - Les mutations de propriété à titre onéreux de fonds de commerce ou de clientèle sontsoumises à un droit de 8 FMG par 100 FMG

Ce droit est perçu sur le prix de la vente de l’achalandage, de la cession du droit au bail et des objets mobiliersou autres servant à l’exploitation du fonds. Ces objets doivent donner lieu à un inventaire, détaillé et estimatif,dans un état distinct.

Les marchandises neuves garnissant le fonds ne sont assujetties qu’à un droit de 2 FMG par 100 FMG, àcondition qu’il soit stipulé, en ce qui concerne, un prix particulier, et qu’elles soient désignées et estimées article

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par article dans un état distinct, en quatre exemplaires qui doivent rester déposés au bureau où la formalité estrequise.

Art. 02. 02. 23. - Les dispositions de la présente codification applicables aux mutations de propriété à titreonéreux de fonds de commerce ou de clientèles sont étendues à toute convention à titre onéreux, ayant pour effetde permettre à une personne d’exercer une profession, une fonction ou un emploi occupé par un précédenttitulaire, même lorsque ladite convention conclue avec ce titulaire ou ses ayants cause ne s’accompagne pasd’une cession de clientèle.

Les droits sont exigibles sur toutes les sommes dont le paiement est imposé, du chef de la convention, sousquelque dénomination que ce soit, au successeur, ainsi que sur toutes les charges lui incombant au même titre.

Jugements et arrêts

Art. 02. 02. 24. - Lorsque une condamnation est rendue sur une demande non établie par un titre enregistré etsusceptible de l’être, le droit auquel l’objet de la demande aurait donné lieu, s’il avait été convenu par acte civilou public, est perçu indépendamment du droit dû pour l’acte ou le jugement qui a prononcé la condamnation.

Art. 02. 02. 25. - Les sentences arbitrales et les accords prévus à l’article 02. 02. 03 doivent faire l’objet d’unprocès-verbal, lequel est déposé au greffe du tribunal compétent dans le délai de vingt jours et enregistré, le toutà peine de nullité ».

Les pièces sont annexées à l’acte.

Licitations

Art. 02. 02. 26. - Les parts et portions acquises par licitation de biens meubles indivis sont assujetties audroit de vente de meubles.

Art. 02. 02. 27. - Les parts et portions indivises de biens immeubles acquises par licitation sont assujetties audroit de vente d’immeubles.

Partages

Art. 02. 02. 28. - Les partages de biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et coassociésà quelque titre que ce soit, pourvu qu’il en soit justifié, sont assujettis à un droit de 1 FMG par 100 FMG qui estliquidé sur le montant de l’actif net partagé.

S’il y a retour, le droit sur ce qui en est l’objet est perçu aux taux réglés pour les ventes, conformément àl’article 02. 02. 29 ci-après.

En ce qui concerne les sociétés, le droit de partage est assis sur la valeur réelle du patrimoine social à la datede la dissolution, nonobstant toute évaluation des bilans et autres documents. Ce droit est acquitté au momentde l’enregistrement de l’acte de dissolution ou dans les deux mois du décès d’un associé. Le droit ainsi payé seraimputé sur l’impôt dû sur l’acte de liquidation-partage. Ces dispositions sont applicables à toutes les sociétés encours de liquidation.

Art. 02. 02. 29. - Les retours de partage de biens meubles sont assujettis au droit de vente de meubles. Ceuxde partage de biens immeubles, au droit de vente d’immeubles.

Rentes

Art. 02. 02. 30. - Les constitutions de rentes, soit perpétuelles, soit viagères, et de pensions, à titre onéreuxainsi que les cessions, transports et autres mutations qui en sont faits au même titre, sont assujettis à un droit de1,50FMG par 100 FMG.

Il en est de même des remboursements ou rachats de rentes et redevances de toute nature.Pour les créations de rentes, soit perpétuelles, soit viagères, ou de pensions, à titre onéreux, la valeur servant

d’assiette à l’impôt est déterminée par le capital constitué et aliéné.Pour les cessions, transports et autres mutations desdites rentes ou pensions, et pour leur amortissement ou

rachat, ladite valeur est déterminée par le capital constitué quel que soit le prix stipulé pour le transport oul’amortissement.

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Art. 02. 02. 31. - 1. Pour les transports et amortissements de rentes et de pensions créées sans expression decapital, la valeur servant d’assiette à l’impôt est déterminée à raison d’un capital formé de vingt fois la renteperpétuelle et de dix fois la rente viagère ou la pension, et quel que soit le prix stipulé pour le transport oul’amortissement ;

2. Il n’est fait aucune distinction entre les rentes viagères et pensions créées sur une tête et celles créées surplusieurs têtes quant à l’évaluation ;

3. Les rentes et pensions stipulées payables en nature ou sur la base du cours de certains produits sontévaluées aux mêmes capitaux, d’après une déclaration estimative de la valeur des produits à la date de l’acte.

Société

Art. 02. 02. 32. - a. Les actes de formation et de prorogation de société qui ne contiennent pas transmissionde biens meubles ou immeubles entre associés ou autres personnes, sont assujettis au droit dégressif dont lestaux sont fixés conformément au tableau ci-après :

TRANCHES DE TARIF

CAPITAL APPLICABLEN’excédant pas 50 000 000 FMG. . . 2p100

Comprise entre 50 000 000 Fmg et500 000 000 Fmg. . . . . . . . . . . . . 1p100

Au delà de 500 000 000 FMG. . . . . 0,5p100

- Ce droit est liquidé sur le montant total des apports en numéraire, mobiliers et immobiliers déduction faite dupassif pris en charge par la société.

- En cas d’augmentation de capital soumise au tarif dégressif ci-dessus, il sera tenu compte pour l’applicationde ce tarif du capital primitif et des augmentations précédentes.

La prise en charge par la société du passif grevant un apport donne ouverture au droit de mutation assiscomme en matière de vente de bien de même nature.

Si dans les deux mois qui suivent la date d’expiration de la société, aucun acte ou écrit dressé pour constaterla décision de l’assemblée générale des actionnaires de mettre fin à la société ou de la proroger n’est présenté à laformalité de l’enregistrement, la prorogation sera considérée comme étant implicitement intervenue et le droitproportionnel sera exigible sur l’actif net figurant au bilan établi à la clôture de l’exercice social précédant la datede l’expiration de la société.

Le tarif du droit applicable est celui en vigueur à la date d’expiration de la société.

b. Les dispositions du paragraphe a. ci-dessus sont applicables aux actes d’incorporation de réserves ou debénéfices au capital ainsi qu’à ceux d’augmentation de capital au moyen d’apports nouveaux.

c. Toute fausse déclaration et, d’une manière générale, toute manoeuvre ou toute indication inexacte ayantune incidence sur le montant des droits exigibles seront constatées par procès-verbal et sanctionnées d’uneamende égale au double du complément de droits exigibles sans que cette amende puisse être inférieure à 50.000FMG.

Art. 02. 02. 33. - Les apports immobiliers qui sont faits aux associations constituées conformément àl’ordonnance n° 60-133 du 3 octobre 1960 et aux syndicats professionnels sont soumis aux mêmes droits que lesapports aux sociétés civiles ou commerciales.

Art. 02. 02. 34. - Les actes de fusion des sociétés sont soumis au droit établi par l’article 02-02-32 dans lesconditions définies ci-après :

Si la fusion a lieu par voie d’absorption, le droit d’apport est liquidé sur les apports faits, par les sociétés quidisparaissent, à la société absorbante ;

Si la fusion entraîne la disparition des sociétés fusionnées et la création d’une société nouvelle, le droitd’apport est liquidé sur la totalité des apports faits à la société nouvelle.

En outre, en cas de fusion de sociétés anonymes, en commandite par actions ou à responsabilité limitée, laprise en charge par la société absorbante ou par la société nouvelle de tout ou partie du passif des sociétés

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anciennes, ne donne ouverture qu’au droit fixe édicté par l’article 02-02-04 du présent Code, à percevoircumulativement avec le droit d’apport.

Art. 02. 02. 35. - Est assimilée à une fusion de sociétés, l’opération par laquelle une société anonyme, encommandite par actions ou à responsabilité limitée apporte l’intégralité de son actif à deux ou plusieurs sociétésconstituées à cette fin sous l’une de ces formes, à condition que les apports résultent de conventions prenanteffet à la même date pour les différentes sociétés qui en sont bénéficiaires et entraînent dès leur réalisation, ladissolution immédiate de la société apporteuse.

- Les dispositions ci-dessus s’appliquent également aux apports partiels d’actif.- Constitue un apport partiel d’actif l’opération par laquelle une société anonyme, en commandite par actions

ou à responsabilité limitée apporte à une société constituée sous l’une de ces formes, en voie de formation oupréexistante, l’ensemble des éléments qui forment soit une, soit plusieurs branches complètes et autonomesd’activité, lorsque l’opération n’entraîne pas la dissolution de la société apporteuse.

Art. 02. 02. 36. - Par dérogation aux dispositions de l’article 02-02-34 ci-dessus, les fusions de sociétés ayantleur siège à Madagascar et qui ont pour objet exclusif la production de produits destinés à l’exportation sontexonérées du droit d’apport dû à l’occasion de ces opérations.

Art. 02. 02. 37. - Une société est, du point de vue fiscal, considérée comme dissoute avec création d’un êtremoral nouveau si une ou plusieurs cessions de parts ou d’actions ont pour résultat de mettre entre les mainsd’une seule personne plus de 90p. 100 du capital. Cette disposition n’est toutefois pas applicable si le ou lesassociés restants, autres que l’associé majoritaire, ont gardé plus des trois quarts des parts possédées aumoment de la formation de la société.

La cession simultanée ou réalisée par des opérations successives à intervalles rapprochés, quelle qu’en soit lamodalité, de tous les droits des membres d’une société à de nouveaux associés ou actionnaires donne ouvertureaux droits de mutation d’après la nature des biens possédés par la société et sur la base de leur valeur réellenonobstant toute évaluation des bilans ou autres documents.

- La prise en charge du passif est soumise au droit fixe de 5 000 FMG à percevoir cumulativement avec lesditsdroits.

Art. 02. 02. 38. -1° Lorsqu’une société étrangère fait apport de l’ensemble de ses éléments d’actif situés à Madagascar à une

société malgache, le droit d’apport prévu à l’article 02-02-32 peut, sous réserve des dispositions ci-après définies,être versé en trois annuités égales à compter de la date de la constitution définitive de la société malgache ou del’acte d’apport..

Le droit fixe prévu à l’article 02. 02. 03 est toutefois perçu lors de la présentation à la formalité de l’acteconstitutif de la Société. Ce droit vient en déduction de la première annuité du droit d’apport.

2° La prise en charge par la société malgache de tout ou partie du passif de la société étrangère ne donneouverture qu’au droit fixe prévu par l’article 02. 02. 04. de la présente codification ;

3° Le bénéfice du fractionnement du droit d’apport et de l’exemption du droit de mutation est frappé dedéchéance dans le cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie de la société malgache intervenuemoins de cinq ans après la date de sa constitution définitive ;

4° Seules sont admises à bénéficier des dispositions du présent article :a. Les sociétés étrangères dont le siège social se trouve situé à l’étranger au 1er janvier 1966, et qui possèdent

un établissement stable à Madagascar;b. Les sociétés étrangères qui, constituées après le 31 décembre 1965, ont, depuis leur création, leur siège

social à l’étranger.L’application de ces dispositions est subordonnée à l’agrément du Ministre chargé de la réglementation

fiscale.

Ventes et autres actes translatifs de propriétéou d’usufruit de biens immeubles à titre onéreux

Art. 02. 02. 39. - 1° Les adjudications, ventes, reventes, cessions, rétrocessions, les retraits exercés aprèsl’expiration des délais convenus par les contrats de vente sous faculté de réméré, et tous autres actes civils etjudiciaires translatifs de propriété ou d’usufruit de biens immeubles à titre onéreux sont assujettis à un droit de 8p100.

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Le droit est liquidé sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital ainsi que les indemnitésstipulées au profit du cédant, à quelque titre et pour quelque cause que ce soit.

Lorsque la mutation porte à la fois sur des immeubles par nature et sur des immeubles par destination, cesderniers doivent faire l’objet d’un prix particulier et d’une désignation détaillée.

- Nonobstant les dispositions ci-dessus, le droit proportionnel des mutations susvisées s’applique égalementaux acquisitions de biens immeubles par voie de prescription acquisitive prévue par l’article 82 de l’ordonnancen° 60-146 du 3 octobre 1960.

- Le droit est assis sur la valeur vénale de l’immeuble transmis à la date de la décision judiciaire ( jugement,ordonnance ou arrêt ) constatant l’accomplissement de la prescription. Cette valeur est déterminée par ladéclaration estimative souscrite et signée au pied du jugement par le nouveau propriétaire sous le contrôle del’Administration .

2° Les ventes d’immeubles domaniaux sont soumises aux droits prévus au paragraphe 1° ci-dessus.Toutefois, les indemnités pour occupation sans titre ne sont pas considérées comme charges devant s’ajouter auprix. Ces indemnités ne sont assujetties qu’au droit de bail.

3° Toutefois, par dérogation aux dispositions de l’article 02-02-46 ci-après, sont soumises au droit prévu àl’alinéa 1° ci-dessus les cessions d’actions ou de parts sociales tant des sociétés ayant pour objet laconstruction ou l’acquisition d’immeubles en vue de leur division par fractions destinées à être attribuées auxassociés en propriété ou en jouissance, la gestion et l’entretien de ces immeubles ainsi divisés que des sociétésayant pour objet la construction, l’acquisition ou la gestion d’ensembles immobiliers composés d’immeublescollectifs, de maisons individuelles et, éventuellement, des services communs y afférents et destinés à êtreattribués aux associés en propriété ou en jouissance.

Les dispositions du présent alinéa restent applicables même si les sociétés visées exercent, concurremmentavec l’objet prévu ci-dessus, une activité soit commerciale, industrielle ou agricole, soit non commerciale,lucrative ou non.

4° Par exception aux dispositions des paragraphes 1° et 2° ci-dessus pour l’acquisition d’immeublesnécessaires à leur implantation par les entreprises dont l’activité réelle se situe dans les secteurs de l’industrie, dela pêche, de l’hôtellerie, du tourisme, des mines, des énergies nouvelles, de l’agriculture, du bâtiment et destravaux publics, des transports et de l’artisanat, le taux du droit de mutation est fixé à 6 pour 100.

Pendant la période de dix ans à compter de la date de création de ces entreprises, en cas de non utilisation del’immeuble à l’usage auquel il est destiné, ou de cession de l’immeuble ou de non respect de leur objet exclusifpar les sociétés concernées, ou de dissolution de ces sociétés, le complément de droit non perçu fera l’objetd’une reprise au titre de l’année où interviennent les évènements précités.

Art. 02. 02. 40. - Les adjudications à la folle enchère des biens visés à l’article précédent sont assujetties audroit qui y est fixé, mais seulement sur ce qui excède le prix de la précédente adjudication, si le droit exigible surcette dernière a été acquitté.

Art. 02. 02. 41. - Les actes constatant la vente de maisons individuelles à bon marché, construites par desoffices ou établissements publics, des sociétés de construction ou par des particuliers, sont soumis au droit demutation prévu pour les ventes d’immeubles.

Toutefois, lorsque le prix a été stipulé payable par annuités, la perception du droit de mutation peut, sur lademande des parties, être effectuée en plusieurs fractions égales sans que le nombre de ces fractions puisseexcéder celui des annuités prévu au contrat, ni être supérieur à cinq.

Le paiement de la première fraction du droit a lieu au moment où le contrat est enregistré, les autres fractionssont exigibles d’année en année, et sont acquittées dans le trimestre qui suit l’échéance de chaque année.

L’enregistrement des actes visés au présent article est effectué dans les délais fixés et, le cas échéant, sousles peines édictées par la présente codification.

Tout retard dans le paiement de la seconde fraction ou des fractions subséquentes des droits rendimmédiatement exigible la totalité des sommes restant dues au Trésor. Si la vente est résolue avant le paiementcomplet des droits, les termes acquittés ou échus depuis plus de trois mois demeurent acquis au Trésor, lesautres tombent en non-valeur.

La résolution volontaire ou judiciaire du contrat ne donne ouverture qu’au droit fixe des actes innomés.

Art. 02. 02. 42. - Les dispositions ci-dessus sont applicables aux actes de vente-location de maisond’habitation.

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Art. 02. 02. 43. - Le bénéfice des dispositions des articles 02. 02. 41 et 02. 02. 42 est accordé à titre de premièreinstallation dans des conditions et sous des garanties qui seront fixées par décision du Ministre chargé de laréglementation fiscale.

Art. 02. 02. 44. - L’acquisition d’immeubles à vocation agricole bénéficie d’une réduction de moitié du droitde vente. Pour profiter de ce régime de faveur, l’acquéreur doit produire un certificat du président du Fokontanyou de son représentant dans la circonscription duquel se trouve la propriété, attestant que celle-ci est affectée àusage agricole.

En ce qui concerne les terrains en friche ou insuffisamment exploités, la réduction est subordonnée àl’engagement de l’acquéreur, pris au bas de l’acte, de commencer la mise en valeur agricole dans les trois ans etde la terminer dans les six ans à compter de la date de l’acte. Ces aménagements devraient être constatés dans lesmêmes conditions qu’à l’alinéa précédent.

Si avant l’expiration du délai de six ans, l’immeuble est revendu ou si la mise en valeur n’est pas commencéeou n’est pas achevée dans les délais prévus à l’alinéa précédent, le complément de droit proportionnel devientexigible outre un intérêt de retard de 0,50 FMG pour 100 FMG par mois ou fraction de mois à partir de la date desImpôts de l’acte.

Le bénéfice de ce régime de faveur est limité aux propriétés égales ou inférieures à vingt hectares.

Ventes et autres actes translatifs de propriétéà titre onéreux de meubles et objets mobiliers

Art. 02. 02. 45. - Les adjudications, ventes, reventes, cessions, rétrocessions et tous autres actes, soit civils,soit judiciaires, translatifs de propriété, à titre onéreux, de meubles, récoltes de l’année sur pied, taillis et dehautes futaies et autres objets mobiliers généralement quelconques, même les ventes de biens de cette naturefaites par l’Etat, sont assujettis à un droit de 4 par 100 Fmg.

Toutefois, il est appliqué un taux réduit de 2 p100 pour les acquisitions :- de véhicules automobiles de type camion, camionnette, fourgonnette et tracteur ;- de véhicules automobiles conçus pour le transport en commun de personnes et comprenant plus de dix

places ;- de remorques et de semi-remorques.Sont exonérées du droit : les actes d’acquisition de matériels visés aux 3°, 4° , 5° de l’article 02. 07.06 du

présent code.Le droit est assis sur le prix exprimé et le capital des charges qui peuvent s’ajouter au prix ou sur une

estimation des parties si la valeur réelle est supérieure au prix augmenté des charges, sous le contrôle del’Administration des impôts.

Les adjudications à la folle enchère de biens meubles sont assujetties au même droit mais seulement sur lapartie du prix qui excède celui de la précédente adjudication si le droit en a été acquitté.

Pour les ventes publiques et par enchères par le ministère d’officiers publics et dans les formes prévues parles articles 02. 05. 32 et suivants, de meubles, effets, marchandises, bois, fruits, récoltes et tous autres objetsmobiliers, les droits sont perçus sur le montant des sommes que contient cumulativement le procès-verbal deséances à enregistrer dans le délai prescrit.

Nonobstant leur caractère commercial, les ventes à crédit faites par les concessionnaires et les marchandsd’automobiles sont soumises à un droit fixe spécial de 100.000 FMG par voiture.

Les actes d’acquisition de navire de commerce et de tous aéronefs, que ces actes constituent ou non desactes de commerce, sont soumis à un droit fixe de 500 000 FMG par appareil.

Art. 02. 02. 46. - 1° - Les actes portant cession d’actions, de parts de fondateurs ou de parts bénéficiairesainsi que les cessions de parts d’intérêts dans les sociétés dont le capital n’est pas divisé en actions sontassujettis à un droit de 4 FMG par 100FMG.

Ce droit est assis ainsi qu’il est dit au deuxième alinéa de l’article 02. 01. 05.Les cessions d’actions ou de parts non constatées par un acte font l’objet par la société dont les titres sont

ainsi cédés d’une déclaration détaillée déposée au bureau des Impôts territorialement compétent du siège socialdans le délai de deux mois de la cession.

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En cas de cession d’actions ou de parts émises par une société de droit malgache ayant son siège social àMadagascar par acte passé à l’étranger dont les parties résident hors du territoire national, les droitsd’enregistrement y afférents sont avancés par la société concernée, sauf son recours contre les cessionnaires.

2° Les actes portant cession d’obligations négociables des sociétés, collectivités publiques et établissementspublics sont assujettis à un droit de 1,50 FMG par 100 FMG.

Ce droit est liquidé ainsi qu’il est dit au quatrième alinéa de l’article 02. 02. 45.3° Par exception aux dispositions ci-dessus pour les cessions d’actions ou de parts sociales au profit de

sociétés dont le capital est entièrement souscrit par l’Etat et/ou les Collectivités décentralisées, le taux du droit demutation est fixé à 2 FMG pour 100 FMG.

Toutefois, si la cession est faite en dessous de la valeur nominale, le droit à percevoir ne peut être supérieur à50.000 FMG.

L’application de cette disposition est subordonnée à l’agrément du Ministre chargé de la réglementationfiscale.

Art. 02. 02. 47. - Les cessions d’actions d’apport et de parts de fondateurs effectuées pendant la période denon négociabilité sont considérées, du point de vue fiscal, comme ayant pour objet des biens en naturereprésentés par les titres cédés.

Pour la perception de l’impôt, chaque élément d’apport est évalué distinctement avec indication des numérosdes actions attribuées en rémunération à chacun d’eux. A défaut de ces évaluations et indications, les droits sontperçus au tarif immobilier.

Les dispositions qui précèdent sont applicables aux cessions de parts d’intérêts, dans les sociétés dont lecapital n’est pas divisé en actions, quant ces cessions interviennent dans les trois ans de la réalisation définitivede l’apport fait à la société.

Dans tous les cas où une cession d’actions ou de parts a donné lieu à la perception du droit de mutation envertu du présent article, l’attribution pure et simple, à la dissolution de la société des biens représentés par lestitres cédés ne donne ouverture au droit de mutation que si elle est faite à un autre que le cessionnaire.

Art. 02. 02. 48. - Les transports, cessions et autres mutations à titre onéreux de créances sont assujettis à undroit de 1,50 FMG par 100 FMG.

Ce droit est perçu sur le capital exprimé dans l’acte et qui en fait l’objet.Toutefois, les contrats de transports de créances établis à l’occasion d’opérations bancaires et les marchés et

traités réputés actes de commerce prévus à l’article 02. 01. 16 de la présente codification ne sont enregistrés qu’audroit fixe prévu à l’article 02. 02. 03 ci-dessus.

Art. 02. 02. 49. - Lorsqu’elles s’opèrent par acte passé à Madagascar, les transmissions à titre onéreux debiens mobiliers étrangers, corporels ou incorporels, sont soumises aux droits de mutation dans les mêmesconditions que si elles avaient pour objet de biens malgaches de même nature.

Ventes simultanées de meubles et d’immeubles

Art. 02. 02. 50. - Lorsqu’un acte translatif de propriété ou d’usufruit comprend des meubles et immeubles, ledroit d’enregistrement est perçu sur la totalité du prix, au taux réglé pour les immeubles, à moins qu’il ne soitstipulé un prix particulier pour les objets mobiliers, et qu’ils ne soient désignés et estimés, article par article, dansle contrat.

CHAPITRE IIIMutations à titre gratuit

SECTION IDispositions générales

Art. 02. 03. 01. - Dans tous les cas où les droits sont perçus d’après une déclaration estimative des parties, ladéclaration et l’estimation doivent être détaillées.

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Une déclaration de cette nature est, avant l’enregistrement, souscrite, certifiée et signée au pied de l’acte oudu jugement lorsque les sommes ou valeurs devant servir à l’assiette du droit progressif n’y sont pasdéterminées.

Art. 02. 03. 02. - Pour les transmissions à titre gratuit des biens meubles autres que les valeurs mobilièrescotées, les créances à terme, les rentes et pensions, la valeur servant de base à l’impôt est déterminée par ladéclaration détaillée et estimative des parties, sans distraction des charges.

Toutefois, pour les voitures automobiles, la valeur imposable ne peut être inférieure au minimum fixé par voieadministrative.

Art. 02. 03. 03. - Pour les valeurs mobilières de toute nature admises à une cote officielle ou à une cote decourtiers en valeurs mobilières, le capital servant de base à la liquidation et au paiement des droits de mutation àtitre gratuit est déterminé par le cours moyen de la bourse au jour de la transmission.

A l’égard des valeurs cotées à la fois dans plusieurs bourses et notamment à la bourse de Paris, il est tenucompte exclusivement du cours de cette dernière bourse.

Art. 02. 03. 04. - Pour les créances à terme, le droit est perçu sur le capital exprimé dans l’acte et qui en faitl’objet.

Toutefois, les droits de mutation à titre gratuit sont liquidés d’après la déclaration estimative des parties en cequi concerne les créances dont le débiteur se trouve en état de faillite, liquidation judiciaire ou de déconfiture aumoment de l’acte de donation ou de l’ouverture de la succession.

Toute somme recouvrée sur le débiteur de la créance postérieurement à l’évaluation et en sus de celle-ci, doitfaire l’objet d’une déclaration. Sont applicables à ces déclarations les principes qui régissent les déclarations demutation par décès en général, notamment au point de vue des délais, des pénalités de retard et de laprescription, l’exigibilité de l’impôt étant seulement reportée au jour du recouvrement de tout ou partie de lacréance transmise.

Art. 02. 03. 05. - 1° Pour les rentes et pensions créées sans expression de capital, la valeur servant de base àl’impôt est déterminée à raison d’un capital formé de vingt fois la rente perpétuelle et de dix fois la rente viagèreou la pension ;

2° Il n’est fait aucune distinction entre les rentes viagères et pensions créées sur une tête et celles créées surplusieurs têtes quant à l’évaluation ;

3° Les rentes et pensions stipulées payables en nature ou sur la base du cours de certains produits sontévaluées aux mêmes capitaux, d’après une déclaration estimative de la valeur des produits à la date de lamutation.

Art. 02. 03. 06. - Pour la liquidation et le paiement des droits sur les mutations à titre gratuit, les immeubles,quelle que soit leur nature, sont estimés d’après leur valeur vénale réelle à la date de la transmission, d’après ladéclaration détaillée et estimative des parties. Toutefois, pour les maisons construites en matériaux définitifs,cette valeur ne peut pas être inférieure au capital formé de dix fois le loyer annuel pour les immeubles loués, ou àun capital formé de dix fois la valeur locative pour les autres.

Art. 02. 03. 07. -I- Pour la liquidation et le paiement des droits progressifs, la valeur de la nue-propriété et de l’usufruit est

déterminée dans les conditions de l’article 02-02-08 de la présente codification ;II- Il n’est rien dû pour la réunion de l’usufruit à la nue-propriété, lorsque cette réunion a lieu par le décès de

l’usufruitier ou l’expiration du temps fixé pour la durée de l’usufruit.

Art. 02. 03. 08. - Lorsque la mutation porte seulement sur une nue-propriété ou un usufruit, les actes etdéclarations relatifs à des transmissions à titre gratuit doivent faire connaître, sous les sanctions édictées parl’article 02-03-43, la date et lieu de naissance de l’usufruitier, et, si la naissance est arrivée hors de Madagascar, ilest, en outre, justifié de cette date avant l’enregistrement.

A défaut de quoi, il est perçu les droits les plus élevés qui pourraient être dus au Trésor, sauf restitution dutrop perçu dans le délai de deux ans sur la présentation de l’acte de naissance, dans le cas où la naissance auraiteu lieu hors de Madagascar.

Page 64: Code Général des Impôts (PDF)

SECTION IIDispositions spéciales aux donations

Art. 02. 03. 09. - Pour les rentes et pensions créées sans expression de capital, la valeur est déterminéeconformément à l’article 02-03-05.

Art. 02. 03. 10. -- Sous réserve des dispositions de l’article 02-03-05, lorsqu’elles s’opèrent par acte passé à Madagascar, les

transmissions entre vifs, à titre gratuit, de biens mobiliers étrangers, corporels ou incorporels, sont soumises audroit de mutation dans les mêmes conditions que si elles avaient pour objet des biens malgaches de même nature.

- En ce qui concerne les voitures automobiles, les transmissions entre vifs à titre gratuit sont soumises audroit de mutation prévu à l’article 02-02-45 premier alinéa, abstraction faite des liens de parenté unissant lesparties contractantes.

Art. 02. 03. 11. - Les règles de perception concernant les soultes de partage sont applicables aux donationsportant partage, faites par actes entre vifs par les père et mère ou autres ascendants, ainsi qu’aux partagestestamentaires également autorisés par le Code civil.

Art. 02. 03. 12. - Les actes renfermant soit la déclaration par le donataire ou ses représentants, soit lareconnaissance judiciaire d’un don manuel, sont assujettis au droit de donation.

Sauf le cas de remploi dûment justifié, le droit de donation est dû également sur le montant du prixd’acquisition d’immeubles augmenté de frais dès lors que le ou les acquéreurs stipulent agir au nom et pour lecompte d’un de leurs enfants mineurs ne disposant pas de sources de revenus suffisantes pour justifier lepaiement du prix correspondant à la valeur vénale des biens acquis.

SECTION IIIDispositions spéciales aux successions

Art. 02. 03. 13. - Les héritiers, légataires ou donataires, leurs tuteurs ou curateurs, sont tenus de souscrireune déclaration détaillée et de la signer sur une formule imprimée fournie par l’Administration. Pour immeublesbâtis et loués, la déclaration doit mentionner le montant du loyer.

Toutefois, en ce qui concerne les immeubles situés dans la circonscription des bureaux autres que celui oùest passée la déclaration, le détail est présenté non dans cette déclaration, mais distinctement pour chaquebureau de la situation des biens, sur une formule fournie par l’Administration et signée par le déclarant.

- Un arrêté du Ministre chargé de la réglementation fiscale détermine les conditions dans lesquelles serontdéposées les déclarations émanant des contribuables résidant dans des localités non pourvues de bureau desImpôts.

Art. 02. 03. 14. - I- La déclaration prévue à l’article précédent doit mentionner les nom, prénoms, date et lieude naissance :

1. De chacun des héritiers, légataires ou donataires ;2. De chacun des enfants des héritiers, donataires ou légataires vivants au moment de l’ouverture des droits

de ces derniers à la succession.Si la naissance est arrivée hors de Madagascar, il est, en outre, justifié de cette date avant l’enregistrement de

la déclaration, à défaut de quoi il est perçu les droits les plus élevés qui pourraient être dus au Trésor saufrestitution du trop perçu comme il est dit à l’article 02-03-08 ci-dessus.

Les dispositions de l’article 02-03-43 sont applicables à toute indication inexacte dans les mentions prévuesau présent article.

II- Outre les renseignements prévus au paragraphe précédent, la déclaration doit obligatoirement porterl’indication du numéro, de la date et du lieu de l’établissement de l’acte de notoriété d’hérédité.

III- Les déclarants sont tenus d’indiquer dans la déclaration si le défunt était ou non assujetti à l’impôt sur lerevenu. Le cas échéant, la déclaration porte mention du montant du revenu du défunt au cours de l’année ayantprécédé le décès, du lieu d’imposition et des références relatives à l’imposition.

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Art. 02. 03. 15. - Les fonctionnaires des Impôts, les officiers publics authentificateurs d’actes, sur demandedes parties dans l’incapacité d’établir elles-mêmes leurs déclarations, doivent les recevoir sous leur dictée. Ils nepeuvent rédiger des déclarations par décès contre rémunération.

Art. 02. 03. 16. - Toute déclaration de mutation par décès, souscrite par les héritiers, donataires et légataires,leurs maris, tuteurs, curateurs ou administrateurs légaux est terminée par une mention ainsi conçue : « Ledéclarant affirme sincère et véritable la présente déclaration; il affirme, en outre sous les peines édictées parl’article 366 du Code pénal, que cette déclaration comprend l’argent comptant, les créances et toutes autresvaleurs qui, à sa connaissance, appartenaient au défunt, soit en totalité, soit en partie »

Lorsque le déclarant affirme ne savoir ou ne pouvoir signer, lecture de la mention prescrite au paragraphe quiprécède lui est donnée, ainsi que de l’article 366 du code pénal.

Certification est faite, au pied de la déclaration, que cette formalité a été accomplie et que le déclarant a affirmél’exactitude de sa déclaration.

La mention prescrite par le premier alinéa doit être écrite de la main du déclarant.

Art. 02. 03. 17. - Si la partie souscrivant une déclaration avant l’expiration du délai légal prétend que cettedéclaration est partielle et sera complétée en temps utile, il n’y a pas lieu de lui faire souscrire immédiatementl’affirmation de sincérité.

Mais pour justifier l’absence d’affirmation, la déclaration doit être terminée par une mention constatantexpressément son caractère partiel, après lecture faite au déclarant, si ce dernier affirme ne savoir ou ne pouvoirsigner.

Les déclarations partielles ne peuvent être acceptées après l’échéance du délai de six mois qu’à titreexceptionnel et à la condition que le recouvrement de la créance du Trésor soit assuré par d’autres garanties.

Lorsqu’une déclaration partielle a été souscrite, le redevable n’est réellement dégagé de son obligation vis-à-vis du Trésor, que le jour où il a passé une déclaration complète et clôturée par l’affirmation de sincérité.

Art. 02. 03. 18. - Sont assujettis aux droits de mutation par décès les fonds publics, actions, obligations,parts d’intérêts, créances et généralement toutes les valeurs mobilières étrangères, de quelque nature qu’ellessoient, dépendant d’une succession régie par la loi malgache ou de la succession d’un étranger domicilié àMadagascar.

Art. 02. 03. 19. - I- Pour la liquidation et le paiement des droits de mutation par décès, la valeur de la propriétédes biens meubles est déterminée, sauf preuve contraire :

1. Par l’estimation contenue dans les inventaires dressés dans les formes réglementaires et dans le délai de sixmois du décès pour la généralité des meubles corporels ;

2. - A défaut d’inventaire, par la déclaration détaillée et estimative des parties. Toutefois, et sans quel’Administration ait à en justifier l’existence, la valeur imposable ne peut être inférieure à 8p. 100 pour les meublesmeublants et les bijoux, pierreries, objets d’art et de collection, linge et garde-robe, de l’ensemble des valeurs desimmeubles bâtis, des fonds de commerce et des valeurs mobilières ;

3. En ce qui concerne les successions purement mobilières et à défaut d’inventaire, la valeur imposable nepeut être, pour les personnes imposables à l’impôt sur le revenu et pour les meubles meublants, bijoux, pierreries,objets d’art et de collection, linge et garde-robe, inférieure au tiers du revenu de l’année ayant précédé le décès.Cette disposition est applicable dans tous les cas où le forfait prévu au paragraphe 2° ci-dessus donne un chiffreinférieur à celui prévu par le présent paragraphe.

II- Les dispositions du présent article ne sont applicables ni aux créances, ni aux rentes, actions, obligations,effets publics et autres biens meubles dont la valeur et le mode d’évaluation sont déterminés par desdispositions spéciales ( Art. 02. 03. 03. à 02. 03. 05. ).

Art. 02. 03. 20. - Lorsque les héritiers ou légataires universels sont grevés de legs particuliers de sommesd’argent non existantes dans la succession et qu’ils ont acquitté le droit sur l’intégralité des biens de cette mêmesuccession, le même droit n’est pas dû pour ces legs; conséquemment, les droits déjà payés par les légatairesparticuliers doivent s’imputer sur ceux dus par les héritiers ou légataires universels.

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Déduction des dettes

Art. 02. 03. 21. - Pour la liquidation et le paiement des droits de mutation par décès, sont déduites les dettes àla charge du défunt dont l’existence au jour de l’ouverture de la succession est dûment justifiée par des titressusceptibles de faire preuve en justice contre le défunt.

S’il s’agit de dettes commerciales, l’Administration peut exiger sous peine de rejet, la production des livres decommerce du défunt.

Ces livres sont déposés pendant cinq jours au bureau qui reçoit la déclaration et ils sont, s’il y a lieu,communiqués, une fois, sans déplacement aux agents du service du contrôle, pendant les cinq années quisuivent la déclaration sous peine d’une amende égale aux droits qui n’ont pas été perçus par suite de ladéduction du passif.

L’Administration a le droit de puiser dans les titres ou livres produits les renseignements permettant decontrôler la sincérité de la déclaration de l’actif dépendant de la succession et, en cas d’instance, la productionde ces titres ou livres ne peut être refusée.

S’il s’agit d’une dette grevant une succession dévolue à une personne pour la nue-propriété et à une autrepour l’usufruit, le droit de mutation est perçu sur l’actif de la succession, diminué du montant de la dette dans lesconditions de l’article 02. 02. 08 ci-dessus.

Art. 02. 03. 22. - Par dérogation aux dispositions de l’article 02. 03. 21, sont fixés forfaitairement à :– 150 000 Fmg les frais de la dernière maladie du défunt;– 200 000 Fmg les frais funéraires.Toutefois, sur justifications fournies par les héritiers, les frais réels sont déductibles dans la limite de 1 000

000 de Fmg pour les frais de dernière maladie, et de 600 000 Fmg pour les frais funéraires.

Art. 02. 03. 23. - Les impositions sur le revenu établies après le décès d’un contribuable ainsi que toutesautres impositions dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible de l’actifsuccessoral pour la perception des droits de mutation par décès.

Art. 02. 03. 24. - Les dettes dont la déduction est demandée sont détaillées, article par article, dans uninventaire sur papier non timbré, qui est déposé au bureau lors de la déclaration de la succession et certifié par ledéposant.

A l’appui de leur demande en déduction, les héritiers ou leurs représentants doivent indiquer soit la date del’acte, le nom et la résidence de l’officier public qui l’a reçu, soit la date du jugement et la juridiction dont ilémane, soit la date de jugement déclaratif de la faillite ou du règlement judiciaire ainsi que la date du procès-verbal des opérations de vérification et d’affirmation des créances ou du règlement définitif de la distribution parcontribution.

Ils doivent représenter les autres titres ou en produire une copie collationnée.Le créancier ne peut, sous peine de dommages–intérêts, se refuser à communiquer le titre sous récépissé, ou à

en laisser prendre sans déplacement une copie collationnée par un notaire ou le greffier du tribunal. Cette copieporte la mention de sa destination ; elle est dispensée du timbre et de l’enregistrement.

Art. 02. 03. 25. - Toute dette au sujet de laquelle l’agent de l’Administration a jugé les justificationsinsuffisantes n’est pas retranchée de l’actif de la succession, pour la perception du droit, sauf aux parties à sepourvoir en restitution, s’il y a lieu, dans les deux années à compter du jour de la déclaration.

Néanmoins, toute dette constatée par acte authentique et non échue au jour de l’ouverture de la successionne peut être écartée par l’Administration tant que celle-ci n’a pas fait juger qu’elle est simulée.

Art. 02. 03. 26. - L’agent de l’Administration a, dans tous les cas, la faculté d’exiger de l’héritier la productionde l’attestation du créancier certifiant l’existence de la dette à l’époque de l’ouverture de la succession. Cetteattestation sur papier non timbré ne peut être refusée sous peine de dommages-intérêts, toutes les fois qu’elle estlégitimement réclamée.

Le créancier qui atteste l’existence d’une dette déclare, par une mention expresse, connaître les dispositionsde l’article 02. 03. 43 relatives aux peines en cas de fausse attestation.

Art. 02. 03. 27. - Toutefois, ne sont pas déduites :1° Les dettes échues depuis plus de trois mois avant l’ouverture de la succession, à moins qu’il ne soit

produit une attestation du créancier en certifiant l’existence à cette époque, dans la forme et suivant les règlesdéterminées à l’article 02. 03. 26 ;

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2° Les dettes consenties par le défunt au profit de ses héritiers ou de personnes interposées. Sontconsidérées comme personnes interposées :

a. Les père et mère (même naturels), les enfants et descendants ( légitimes ou non ) et l’époux (même séparéde corps) de l’héritier, du donataire ou du légataire ;

b. En matière de mutation par décès entre époux seulement, les enfants ou l’un des enfants de l’épouxsurvivant issus d’un autre mariage et les personnes dont l’époux gratifié est héritier présomptif.

Néanmoins lorsque la dette a été consentie par un acte authentique ou par un acte sous seing privé ayantdate certaine avant l’ouverture de la succession autrement que par le décès d’une des parties contractantes, leshéritiers, donataires et légataires, et les personnes réputées interposées auront le droit de prouver la sincérité decette dette et son existence au jour de l’ouverture de la succession.

3° Les dettes reconnues par testament ;4° Les dettes résultant de titres passés ou de jugements rendus à l’étranger à moins qu’il n’aient été rendus

exécutoires à Madagascar ;5° Les dettes en capital et intérêts pour lesquelles le délai de prescription est accompli, à moins qu’il ne soit

justifié que la prescription a été ininterrompue ;6° Les dettes grevant des successions d’étrangers, à moins qu’elles n’aient été contractées à Madagascar et

envers des malgaches ou envers des sociétés et des compagnies étrangères ayant une succursale à Madagascarou encore envers des ressortissants d’un pays ayant passé avec la République de Madagascar une conventiontendant à éliminer les doubles impositions et à établir des règles d’assistance mutuelle administrative en matièrefiscale.

Présomptions de propriété

Art. 02. 03. 28. - Est réputé, au point de vue fiscal, faire partie, jusqu’à preuve contraire, de la succession del’usufruitier, toute valeur mobilière, tout bien meuble ou immeuble appartenant pour l’usufruit, au défunt, et pourla nue-propriété, à l’un de ses héritiers présomptifs ou descendants d’eux, même exclu par testament, ou à sesdonataires ou légataires institués, même par testament postérieur, ou à des personnes interposées, à moins qu’il yait eu donation régulière.

Sont réputées personnes interposées les personnes désignées dans l’article précédent.Toutefois, si la nue-propriété provient à l’héritier, au donataire, ou légataire ou à la personne interposée à la

suite d’une vente ou d’une donation à lui consentie par le défunt, les droits de mutation acquittés par le nue-propriétaire et dont il est justifié sont imputés sur l’impôt de transmission par décès exigible à raison del’incorporation des biens dans la succession.

Art. 02. 03. 29. - Sont présumés, jusqu’à preuve contraire, faire partie de la succession pour la liquidation et lepaiement des droits de mutation par décès, les titres et les valeurs dont le défunt a perçu les revenus ou à raisondesquels il a effectué des opérations quelconques moins d’un an avant son décès.

Les agents des Impôts ayant au moins le grade d’inspecteur ou remplissant les fonctions de receveur dubureau peuvent demander aux héritiers et aux autres ayants droit des éclaircissements, ainsi que toutesjustifications au sujet des titres et valeurs mobilières non énoncés dans la déclaration et entrant dans lesprévisions de l’alinéa ci-dessus.

Art. 02. 03. 30. - Tous les titres, sommes ou valeurs existant chez les dépositaires désignés au paragraphepremier de l’article 02. 05. 46. et faisant l’objet de comptes indivis ou collectifs avec solidarité sont considérés,pour la perception des droits de mutation par décès, comme appartenant conjointement aux déposants etdépendant de la succession de chacun d’eux, pour une part virile, sauf preuve contraire réservée tant àl’Administration qu’aux redevables et résultant pour ces derniers soit des énonciations du contrat de dépôt, soitdes titres.

Art. 02. 03. 31. - Les sommes, titres ou objets trouvés dans un coffre-fort loué conjointement à plusieurspersonnes sont réputés, à défaut de preuve contraire et seulement pour la perception des droits, être la propriétéconjointe de ces personnes et dépendre pour une part virile de la succession. Cette disposition est applicable auxplis cachetés et cassettes fermées, remis en dépôt aux banquiers, changeurs, escompteurs et à toute personnerecevant habituellement des plis de même nature.

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SECTION IVTarif des droits

Art. 02. 03. 32. - Les droits de mutation à titre gratuit sont fixés aux taux indiqués dans les tableaux ci-aprèspour la part nette revenant à chaque ayant droit :

A - Ligne directe et entre époux :

Fraction de part nette Taux pour 100( en FMG ) FMG

de 1 à 10 000 000 2p. 100de 10 000 001 à 20 000 000 5p. 100de 20 000 001 à 30 000 000 10p. 100de 30 000 001 à 50 000 000 12p. 100de 50 000 001 à 70 000 000 15p. 100de 70 000 001 à 100 000 000 20p. 100au delà de 100 000 000 25p. 100

B- Ligne collatérale

INDICATION 1 1.500.001 5.000.001 10.000.001 Au dela deDU DEGRE à à à à 20.000.000DE PARENTE 1.500.000 5.000.000 10.000.000 20.000.000

Frères etsœurs. 15 p. 100 20 p. 100 25 p. 100 30 p. 100 35 p. 100

Grand-oncleoncle, tante 20 p. 100 25 p. 100 30 p. 100 35 p. 100 35 p. 100neveu, nièce

C - Entre parents au-delà du 4e degré et entre personnes non parentes :

35p. 100

Par dérogation aux dispositions ci-dessus, lorsque l’hoirie consiste en une entreprise individuelle, les droitssont liquidés sur la valeur de l’ensemble des éléments affectés à l’exercice de l’activité professionnelle, déductionfaite du passif, en appliquant aux fractions de valeur nette imposable les taux qui y correspondent dans lesbarèmes ci-dessous :

1- Ligne directe et entre époux

Fraction de valeur imposable Taux

de 1 à 10 000 000 de Fmg 2 p. 100de 10 000 001 à 20 000 000 de Fmg 4 p. 100tde 20 000 001 à 30 000 000 de Fmg 6 p. 100de 30 000 001 à 40 000 000 de Fmg 8 p. 100fraction supérieure à 40 000 000 de Fmg 10 p. 100

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2- Ligne collatérale

Fraction de de là 5.000.001 10.000.001 20.000.001 au delà devaleur à à à

Degré de 5.000.000 10.000.000 20.000.000 30.000.000 30.000.000parenté

Frères et 2 p. 100 4 p. 100 6 p. 100 8 p. 100 10 p. 100sœurs

Grand-oncle,oncle, tante 3 p. 100 5 p. 100 9 p. 100 7 p. 100 10 p. 100neveu, nièce

Entre parents au delà du 4è degré et entre personnes non parentes : 10 pour centLes dispositions du présent paragraphe D s’appliquent si la transmission porte sur l’ensemble des éléments

affectés à l’exercice de l’activité et à condition que le ou les héritiers prennent l’engagement écrit sur ladéclaration de succession de continuer les activités de l’entreprise pendant une période d’au moins cinq ans.

Le non respect de ces conditions entraîne l’exigibilité du complément de droit non perçu majoré d’unepénalité égale à 50 pour cent du complément de droit.

Art. 02. 03. 33. - Sont exempts de droit de mutation les legs de bienfaisance aux établissements publics ouorganismes d’assistance et d’enregistrement reconnus d’utilité publique.

Art. 02. 03. 34. - Les successions purement mobilières de personnes non imposables aux impôts sur lesrevenus et dont l’actif net ne dépasse pas 75 000 FMG, sont exemptes de droit de mutation et de la taxeproportionnelle spéciale.

Art. 02. 03. 35. - Sont soumis au droit de mutation prévu par l’article 02-03-32 et au tarif entre frères et soeursles legs aux autres établissements publics ou organismes reconnus d’utilité publique.

Art. 02. 03. 36. - Pour les successions vacantes et les biens d’un absent, les droits sont perçus de la manièresuivante :

S’il existe des héritiers connus, le tarif des droits à percevoir est déterminé d’après le degré de parenté de ceshéritiers.

S’il n’existe pas d’héritiers connus ou si les héritiers connus ont renoncé, les droits sont provisoirementexigibles au taux fixé entre parents au-delà du 4e degré, sauf restitution ultérieure si des héritiers parents à undegré plus rapproché se présentent.

Art. 02. 03. 37. - Pour permettre l’application du tarif progressif prévu au tableau A ci-dessus, les parties sonttenues de faire connaître, dans tout acte constatant une transmission entre vifs, à titre gratuit, et dans toutedéclaration de succession, s’il existe ou non des donations antérieures consenties par le donateur, à un titre etsous une forme quelconque, et dans l’affirmative, le montant de ces donations et la date de l’enregistrement deces actes.

La perception est effectuée en ajoutant à la valeur des biens compris dans la donation ou déclaration desuccession celle de ces biens dont la transmission n’a pas été encore assujettie au droit de mutation à titre gratuitcomme inclus dans les tranches les plus élevées de l’actif imposable.

Pour le calcul des abattements et réductions édictés par les articles 02. 03. 38. et 02. 03. 39, il est tenu comptedes abattements et des réductions effectués sur les donations consenties par la même personne en vertu destextes antérieurs.

Art. 02. 03. 38. - 1° - Pour la perception des droits de mutation par décès, il est effectué un abattement de1.000.000 FMG sur la part du conjoint survivant et sur la part de chacun des enfants vivants ou représentés.

Ce chiffre est majoré de 200.000 FMG pour chacun des enfants vivants mineurs.- Entre les représentants des enfants prédécédés, l’abattement se divise d’après les règles de la dévolution

légale.

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Lorsque la succession échoit directement aux petits enfants, il est effectué sur la part de chaque ayant droitun abattement de 300.000 FMG sans que le montant total de l’abattement ne puisse excéder 3.000.000 FMG ;

2° Le bénéfice des dispositions qui précèdent est subordonné à la production d’un certificat de vie, dispenséde timbre et d’enregistrement, pour chacun des enfants vivants mineurs du défunt. Toutefois, en cas de décèsd’un enfant mineur survenu depuis l’ouverture de la succession, il ne sera exigé que la production de l’acte dedécès de cet enfant.

3° Lorsque, sous l’empire des textes antérieurs, des donataires ont bénéficié d’abattements supérieurs à ceuxprévus au paragraphe premier ci-dessus, les dispositions du présent article ne sont plus applicables.

Art. 02. 03. 39. - Lorsqu’un héritier, légataire ou donataire a un ou plusieurs enfants mineurs, il bénéficie surl’impôt à sa charge d’une réduction de 10p. 100 par enfant mineur sans toutefois pouvoir excéder 15 000 FMG parenfant.

Le bénéfice de cette disposition est subordonné à la production, soit d’un certificat de vie dispensé de timbreet d’enregistrement, pour chacun des enfants vivants mineurs des héritiers, légataires, soit d’une expédition del’acte de décès de tout enfant mineur décédé depuis l’ouverture de la succession.

Art. 02. 03. 40. - Sous réserve des dispositions des conventions internationales, les dégrèvements à la baseet les réductions accordées pour des raisons de charges de famille ne sont applicables qu’aux citoyensmalgaches.

Art. 02. 03. 41. - Pour la perception des droits de mutation par décès, il n’est pas tenu compte du lien deparenté résultant de l’adoption simple.

Cette disposition n’est pas applicable aux transmissions faites en faveur :1° D’enfants issus d’un premier mariage du conjoint de l’adoptant ;2° De pupilles de la nation ainsi que d’orphelins d’un père mort pour la Patrie ;3° D’adoptés dans leur minorité ;4° D’adoptés dont le ou les adoptants ont perdu, morts pour la Patrie, tous leurs descendants en ligne directe.

Art. 02. 03. 42. - Les héritiers ou légataires acceptants sont tenus, pour les biens leur advenant par l’effetd’une renonciation à une succession ou à un legs, d’acquitter, au titre des droits de mutation par décès, unesomme qui, nonobstant tous abattements, réductions ou exemptions, ne peut être inférieure à celle que lerenonçant aurait payée, s’il avait accepté.

Pénalités

Art. 02. 03. 43. - I- Est punie d’une amende égale au double du supplément de droit exigible, sans que cetteamende puisse être inférieure à 5 000 FMG :

1° Toute indication inexacte ayant une incidence sur le montant des droits dans un acte de donation entrevifs ou dans une déclaration de succession ;

2° Toute déclaration souscrite pour la perception des droits de mutation par décès ayant indûment entraîné ladéduction d’une dette ; le prétendu créancier qui en a faussement attesté l’existence est tenu solidairement avecla déclaration au paiement de l’amende ;

3° Toute contravention aux dispositions des articles 02-05-46 et 02-05-47 ; les dépositaires, détenteurs oudébiteurs sont personnellement tenus des droits exigibles, sauf recours contre le redevable ;

4° Toute omission constatée dans une déclaration de succession.

II- Il est fait application du minimum de 5 000 FMG dans le cas où aucun supplément de droit n’est exigible dufait de la contravention.

Art. 02. 03. 44. - Les héritiers, donataires ou légataires qui n’ont pas fait, dans les délais prescrits, lesdéclarations des biens à eux transmis par décès, payent, à titre d’amende, 1 FMG par 100 FMG par mois oufraction de mois de retard du droit qui est dû pour la mutation.

- Cette amende ne peut excéder en totalité la moitié des droits simples exigibles, ni être inférieure à 5 000 Fmg.

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- Pour permettre aux intéressés de régulariser leur situation, aucune pénalité ne sera exigée sur lesdéclarations tardives à condition que ces déclarations soient déposées et les droits payés avant le 1er janvier2001; les déclarations peuvent être faites dans les conditions de l’article 02. 01. 33 ci-dessus.

Les tuteurs et curateurs supportent personnellement la peine ci-dessus lorsqu’ils ont négligé de faire lesdéclarations dans les délais.

SECTION VTaxe proportionnelle spéciale

Art. 02. 03. 45. - Les biens transmis à titre gratuit entre vifs et par décès, sont assujettis à une taxeproportionnelle de 2p. 100 perçue au profit du Budget général, soit au moment du dépôt de la déclaration desuccession, soit au moment de l’enregistrement de l’acte de donation.

Les dispositions de la présente codification relatives aux droits de mutation à titre gratuit sont applicables à lataxe proportionnelle spéciale.

La taxe est exigible sur toutes les déclarations de succession et sur tous les actes de donation présentés à laformalité.

CHAPITRE IVTaxe de publicité foncière

CHAMP D’APPLICATION

Art. 02. 04. 01. - La taxe sur la publicité foncière est perçue, au profit du Budget général, sur les formalités àrequérir dans les conservations de la propriété foncière :

1° Les demandes en immatriculation d’immeubles sur les livres fonciers ;2° Les inscriptions de tous droits réels immobiliers ;3° Les inscriptions des baux d’immeubles, des contrats de fehivava ;4° Les mentions de subrogation et de radiation.

La taxe de publicité foncière est proportionnelle quand les inscriptions requises sont susceptibles d’êtreévaluées. Dans le cas contraire, un droit fixe minimum couvre l’ensemble des dispositions de l’acte.

ASSIETTE ET LIQUIDATION

Art. 02. 04. 02. - La taxe proportionnelle est liquidée :a. Pour les réquisitions d’immatriculation : sur la valeur des immeubles au jour du dépôt de la réquisition ;b. Pour les inscriptions des droits réels immobiliers autres que les créances hypothécaires : sur le prix des

immeubles ou droits immobiliers faisant l’objet de la publicité, augmenté des charges, ou pour les actes neportant pas de prix sur l’évaluation fixée par une déclaration estimative souscrite au pied de l’acte ou dudocument déposé, ou la valeur réelle à la date de l’acte, si elle est supérieure au prix ou à la valeur exprimée.

La valeur taxable ne peut être inférieure à celle qui sert de base à la perception des droits d’enregistrement. Lerehaussement de la valeur en cas de reconnaissance d’insuffisance de prix ou d’évaluation pour la perceptiondes droits d’enregistrement entraîne la perception simultanée d’un complément de la taxe de publicité foncière.

En matière d’échanges, la taxe est assise sur la valeur de l’ensemble des immeubles ou droits immobiliers.En cas de cession de droits faisant cesser l’indivision, la taxe est due sur la valeur des immeubles ou droits

immobiliers sans soustraction de la part de l’acquéreur.En cas de partage, la taxe est due sur la valeur de l’ensemble des immeubles ou droits immobiliers partagés.c. Pour les inscriptions des créances hypothécaires : sur le montant des sommes garanties en capital, intérêts

et accessoires même indéterminées, éventuelles ou conditionnelles ;d. Pour les inscriptions des baux : sur le montant cumulé, et sans fractionnement, des loyers, y compris les

charges ;e. Pour les mentions de radiation et de subrogation, réduction sur les sommes en capital, intérêts et

accessoires, mêmes indéterminées, éventuelles ou conditionnelles, garanties par l’inscription, ou sur la partie dessommes faisant l’objet de la subrogation, réduction ou radiation; le montant du capital et des accessoires, sur

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lesquels porte la subrogation partielle ou la réduction de la somme garantie, est déclaré dans l’acte ou, à défaut,fait l’objet d’une déclaration estimative au pied du document déposé.

En cas de réduction d’un gage, la taxe est liquidée sur le montant total des sommes garanties par l’inscriptionou sur la valeur de l’immeuble affranchi, si cette valeur est déclarée dans l’acte et est inférieure au montant dessommes garanties.

Si plusieurs créanciers consentent, par le même acte, des réductions portant sur le même immeuble, laperception ne peut excéder le montant de la taxe, calculée sur la valeur de l’immeuble, à la condition que cettevaleur soit indiquée dans l’acte.

- Les contrats d’hypothèque conventionnelle relatifs à des prêts à court terme prévus par l’article 35 del’ordonnance n° 60-146 du 3 octobre 1960 sont soumis au droit proportionnel. Toutefois, au moment de laformalité, seul le droit fixe prévu à l’article 02-04-08 est perçu, le supplément de droit ne devenant exigible qu’aujour de l’inscription définitive de l’hypothèque.

Art. 02. 04. 03. - En ce qui concerne les successions prescrites et celles déposées après le délai de cinq ans àcompter du jour, du décès, la taxe est assise sur la valeur de l’immeuble au jour, soit du dépôt de la réquisition dela mutation, soit du dépôt de la déclaration de succession. Les dispositions du présent article sont applicablesaux actes déposés après l’expiration d’un délai de cinq ans à compter de leur date.

Art. 02. 04. 04. - La taxe est perçue même si les documents à inscrire sont assortis de conditions suspensives.

TAUX DE LA TAXE

Art. 02. 04. 05. - Le taux de la taxe de publicité foncière est fixé à 1p. 100 pour les formalités désignées auxparagraphes d. et e. et à 2p. 100 pour toutes les autres formalités.

Toutefois, le taux de 2p. 100 est réduit de moitié pour les inscriptions des actes de partage pur et simple.

Art. 02. 04. 06. - Pour la perception de la taxe, il est fait abstraction des fractions de somme et valeurinférieures à 1 000 FMG.

Art. 02. 04. 07. - Il ne peut être perçu moins de 1.000 FMG par propriété ou par parcelle cadastrale dans lescas où les sommes ou valeurs ne produiraient pas 1000 FMG de taxe proportionnelle.

Art. 02. 04. 08. - Ne sont soumises qu’à un droit fixe de 1000 FMG :1° Les inscriptions des actes portant complément, quittance du prix, interprétation, rectification d’erreurs,

matérielles, acceptation, renonciation non translative, désistement non translatif, confirmation, approbation,homologation, ratification, réalisation de condition suspensive.

- Pour les actes énumérés ci-dessus, l’application du droit fixe est subordonnée à la condition que ces actesne portent augmentation du prix, sommes ou valeurs énoncées ou garanties par l’acte principal, auquel cas ilsdonnent lieu à la taxe proportionnelle sur le montant de l’augmentation, sauf application de l’article 02-04-07.

- Ces actes ne donnent lieu à aucune perception s’ils sont présentés à la formalité en même temps que l’acteprincipal auquel ils se rapportent ;

2° Les inscriptions des déclarations de command ou d’adjudicataire, des actes portant exercice du droit depréemption par le propriétaire indivis en vertu de l’article 14 de l’ordonnance n° 60-146 du 3 octobre 1960 relativeau régime foncier de l’immatriculation, des actes de partage constatant l’attribution de biens précédemmentadjugés avec promesse d’attribution contenue dans l’acte principal ;

3° Les inscriptions des contrats de fehivava ;4° Les inscriptions des jugements d’immatriculation, des titres domaniaux déclaratifs de propriété prévus par

les articles 23 et 28 de la loi n° 60-004 du 15 février 1960 sur le domaine privé national, des titres de concessionsdomaniales gratuites prévues par l’article 52 de la même loi ;

5° Les inscriptions des actes et conventions relatifs à l’inscription des droits de communauté de la femmemariée ;

6° Les inscriptions de la réunion de l’usufruit à la nue-propriété lorsque cette réunion a lieu par expiration dutemps fixé pour la durée de l’usufruit ou par le décès de l’usufruitier ;

7° Et, généralement les inscriptions des actes et décisions judiciaires qui ne sont pas soumis au droitproportionnel.

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EXEMPTIONS

Art. 02. 04. 09. - Sont exemptées de la taxe de publicité foncière :1° Les inscriptions des actes et mutations :a. Au profit de l’Etat, des Collectivités décentralisées et des établissements publics à caractère ni commercial

ni industriel ;b. Au profit des sociétés ou associations reconnues d’utilité publique ;2° Les inscriptions des actes de toute nature en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique ou

concernant les acquisitions poursuivies en exécution d’un plan d’alignement régulièrement approuvé relatif auxvoies publiques, même par simple mesure de voirie ;

3° Les inscriptions des actes et mutations exempts de timbre et de droit d’enregistrement énumérés auxarticles 02. 11. 11 et 02. 11. 12 ci-après.

4° Les inscriptions des actes d’acquisition et de location d’immeubles au profit :a. Des organismes d’aide et de coopération internationale en faveur de la République de Madagascar ;b. Des services publics, civils et militaires, d’Etats liés à la République de Madagascar par des accords ou

conventions ;

5° Les inscriptions des actes d’acquisition et de location d’immeubles au profit des ambassades, légations,consulats, ainsi que des bénéficiaires d’immunités diplomatiques ;

6° Les inscriptions des mutations d’immeubles dépendant des successions des militaires des arméesmalgaches et alliées morts au service de la nation ainsi que celles des personnes victimes du devoir lors decataclysmes nationaux ;

7° Les inscriptions des actes d’acquisition ou de location d’immeubles nécessaires à son fonctionnement auprofit de la Croix-rouge ;

8° Les inscriptions des prêts consentis aux victimes des cataclysmes naturels par les organismes ou desentités dont la personnalité juridique est fixée par des statuts ou résulte de la loi ;

9° Les inscriptions des actes et mutations conformément aux plans réglementaires des remembrements ruraux;

10° Les inscriptions des actes concernant les immeubles destinés à un usage cultuel, scolaires ou d’oeuvressociales, acquis par les missions religieuses, les églises et les associations cultuelles et bénéficiant desdispositions de l’article 02. 11. 05 ci-après.

RECOUVREMENT DE LA TAXE

Art. 02. 04. 10. - Le recouvrement de la taxe de publicité foncière est soumis aux mêmes règles que celles quirégissent la perception des droits d’enregistrement.

Si dans un même acte ou dans une même déclaration de succession, les immeubles en cause sont situés dansles localités ne dépendant pas d’un même bureau, la taxe est acquittée en totalité au bureau où la formalité del’enregistrement est donnée.

CONTROLE FISCAL - PENALITES FISCALES

Art. 02. 04. 11. - Les prix, valeurs et estimations portés sur les actes par les parties sont soumis au contrôlede l’Administration des Impôts. Les règles applicables en cette matière aux droits d’enregistrement sontapplicables à la taxe de publicité foncière.

Si l’insuffisance ou la dissimulation des sommes ou valeurs ayant servi de base à la perception est établieconformément aux règles qui régissent les droits d’enregistrement, il sera perçu, indépendamment des droitssimples supplémentaires, une amende égale au double des droits supplémentaires, laquelle ne pourra êtreinférieur à 5 000 FMG par propriété ou par parcelle cadastrale.

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RECOUVREMENT - CONTENTIEUX

Art. 02. 04. 12. - Les règles applicables en matière de droits d’enregistrement sont applicables à la taxe depublicité foncière.

Sur la demande des intéressées, la taxe de publicité foncière due sur les actes de mutations concernant leshabitations économiques bénéficiant des dispositions de l’article 02. 11. 12 du présent Code peut être acquittéedans les conditions de l’article 02-02-41.

REMISE DE PENALITES

Art. 02. 04. 13. - Les règles applicables en matière de droits d’enregistrement sont applicables à la taxe depublicité foncière.

PERCEPTION DE LA TAXE

Art. 02. 04. 14. - La taxe de publicité foncière est perçue par le receveur des Impôts. La perception en est faiteen même temps que les droits d’enregistrement en ce qui concerne les inscriptions de tous droits réelsimmobiliers, les contrats de fehivava et les mentions de subrogation et de radiation est donnée en même tempsque la quittance des droits d’enregistrement ou des droits de mutations par décès. Les demandes enimmatriculation d’immeubles, les actes reçus par les officiers publics et tous autres documents non soumisobligatoirement à la formalité de l’enregistrement, sont enregistrés pour ordre en vue de permettre la perceptionde la taxe. La quittance des droits est donnée sur le document.

La taxe afférente aux baux d’immeubles et aux inscriptions ne résultant pas d’actes ou de documents soumis àla formalité obligatoire de l’enregistrement sera perçue sur la réquisition d’inscription souscrite en doubleexemplaire par les parties sur papier non soumis au timbre. La quittance est donnée sur la réquisition.

En ce qui concerne les actes ayant déjà reçu la formalité de l’enregistrement, la taxe est perçue comme enmatière de recette complémentaire d’enregistrement. La quittance est donnée sur l’acte ou sur l’expédition àinscrire. La perception peut être faite au bureau de la situation des biens. Les dispositions de l’article 02. 04. 17sont applicables.

La taxe de publicité foncière exigible sur un contrat de prêt hypothécaire consenti par les établissements decrédit peut sur la demande expresse du débiteur, être acquittée en six mensualités égales lorsque le montant enprincipal du prêt est égal ou supérieur à 300 000 FMG.

Le paiement de la première fraction de la taxe a lieu au moment où le contrat est enregistré ; les autresfractions sont exigibles de mois en mois et sont acquittées dans les dix jours qui suivent l’échéance de chaquemois.

Tout retard dans le paiement de la deuxième fraction ou les fractions subséquentes de la taxe rendimmédiatement exigible la totalité des sommes restant dues au Trésor, majorées du montant des intérêts au tauxcivil.

OBLIGATIONS DIVERSES

Art. 02. 04. 15. - Les réquisitions d’immatriculation sont établies en double exemplaire. Un exemplaire revêtude la mention du dépôt est transmis par le conservateur au receveur des Impôts.

Les mutations au nom des héritiers d’immeubles dépendant d’une succession ne seront faites que surprésentation d’un certificat de paiement des droits de mutation par décès délivré par le receveur. Pour permettrel’application des dispositions de l’article 02. 04. 10 ci-dessus, le certificat doit comprendre tous les immeublesportés sur les déclarations de succession. Ce certificat est délivré sans frais. Il sera délivré autant de certificatsqu’il y a de bureaux où la formalité doit être requise.

Pour les actes ayant déjà reçu la formalité de l’enregistrement avant la mise en vigueur du présent texte, ledépôt à la conservation foncière ne peut être effectué que sur justification du paiement de la taxe de publicitéfoncière.

RESTITUTION

Art. 02. 04. 16. - La taxe de publicité n’est pas restituable, sauf en cas d’erreur des agents préposés à laperception.

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Toutefois, la restitution de la taxe peut être ordonnée lorsqu’elle a été perçue sur des contrats relatifs à desprêts ou ouvertures de crédits qui n’ont pas été réalisés pour quelque cause que ce soit avant l’inscription aulivre foncier des actes d’hypothèques y afférents.

PRESCRIPTION

Art 02. 04. 17. - Il y a prescription pour la demande des droits après un délai de trois ans à compter du jour dudépôt de l’acte ou document.

CHAPITRE VDes obligations des avocats, notaires, huissiers, greffiers, secretaires, juges, arbitres,administrateurs et autres officiers ou fonctionnaires publics ou assujettis divers des

parties et des receveurs actes en consequence

Art. 02. 05. 01. - Les notaires, huissiers, greffiers, avocats et autres officiers publics et les autoritésadministratives ne peuvent faire ou rédiger un acte en vertu ou en conséquence d’un acte soumisobligatoirement à l’enregistrement sur la minute ou original annexé à leurs minutes, le recevoir en dépôt, ni ledélivrer en brevet, extrait, copie ou expédition, avant qu’il ait été enregistré, alors même que le délai pourl’enregistrement ne serait pas encore expiré, à peine de 5 000 FMG d’amende, et de répondre personnellement dudroit.

Sont exceptés les exploits et autres actes de cette nature qui se signifient à partie ou par affiches etproclamations.

De même, les greffiers des juridictions de simple police ou correctionnelles pourront, sans encourir l’amendeprévue au 1er alinéa ci-dessus, délivrer aux parquets, avant l’enregistrement, expédition des actes par eux reçus,sous réserve que la relation de l’enregistrement soit inscrite sur ces expéditions à la diligence des parquets avantutilisation.

Les notaires peuvent toutefois faire des actes en vertu ou en conséquence d’actes dont le délaid’enregistrement n’est pas encore expiré, mais sous la condition que chacun de ces actes soit annexé à celui danslequel il se trouve mentionné, qu’il soit soumis en même temps que lui à la formalité de l’enregistrement et que lesnotaires soient personnellement responsables, non seulement des droits d’enregistrement et de timbre, maisencore des amendes auxquelles cet acte peut se trouver assujetti.

Art. 02. 05. 02. - Il est défendu, sous peine de 5000FMG d’amende, à tout notaire ou greffier, de recevoiraucun acte en dépôt sans dresser acte de dépôt.

Sont exceptés les testaments déposés chez les notaires par les testateurs.

Art. 02. 05. 03. - Il est fait mention dans toutes les expéditions des actes publics, civils ou judiciaires, quidoivent être enregistrés sur les minutes, de la quittance des droits par une transcription littérale et entière decette quittance.

Pareille mention est faite dans les minutes des actes publics, civils, judiciaires ou extrajudiciaires qui se fonten vertu d’actes sous signatures privées ou passées hors de Madagascar et qui sont soumis à l’enregistrement.

Chaque contravention est passible d’une amende de 5000 FMG.

Art. 02. 05. 04. - Dans le cas de fausse mention d’enregistrement soit dans une minute, soit dans uneexpédition, le délinquant est poursuivi par la partie publique sur la dénonciation du faux qui est faite par lereceveur des Impôts.

Art. 02. 05. 05. - Tout acte portant sous bail, subrogation, cession ou rétrocession de bail doit, à peine d’uneamende de 5 000 FMG, contenir la reproduction littérale de la mention d’enregistrement du bail cédé en totalité ouen partie.

Art. 02. 05. 06. - Toutes les fois qu’une décision est rendue sur un acte enregistré, le jugement ou lasentence arbitrale en fait mention et énonce le montant du droit payé, la date du paiement et le nom du bureau oùil a été acquitté. En cas d’omission, et lorsqu’il s’agit d’un acte soumis à la formalité dans un délai déterminé,l’agent compétent exige le droit, si l’acte n’a pas été enregistré dans son bureau, sauf restitution dans le délaiprescrit, s’il est ensuite justifié de l’enregistrement de l’acte sur lequel le jugement a été prononcé.

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ACTES SOUS SEING PRIVES

Art. 02. 05. 07. - Les parties qui rédigent un acte sous seing privé soumis à l’enregistrement dans un délaidéterminé doivent en établir un double, revêtu des mêmes signatures que l’acte lui-même et qui reste déposé aubureau chargé de l’enregistrement lorsque la formalité est requise.

AFFIRMATION DE SINCERITE

Art. 02. 05. 08. - Les obligations imposées aux assujettis en matière d’affirmation de sincérité sont précisées àl’article 02-02-10 du présent Code en ce qui concerne les actes translatifs de droit réels immobiliers et aux articles02-03-16 et 02-03-17 en ce qui concerne les mutations par décès.

Art. 02. 05. 09. - Indépendamment de l’obligation qui lui est imposée en matière de dissimulation, le notairequi reçoit un acte de vente, d’échange ou de partage est tenu de donner lecture aux parties des dispositions del’article 02-02-10 ci-dessus et de l’article 366 du Code pénal.

Mention expresse de cette lecture sera faite dans l’acte, à peine d’une amende de 5 000 FMG.

Art. 02. 05. 10. - Les officiers publics ainsi que les fonctionnaires chargés de la rédaction d’actes sontsoumis aux dispositions des articles 02-02-10 et 02-05-09 ci-dessus.

Art. 02. 05. 11. - Le notaire qui dresse un inventaire après décès est tenu, avant la clôture, d’affirmer qu’aucours des opérations il n’a constaté l’existence d’aucune valeur ou créance autre que celle portée dans l’acte, nid’aucun compte en banque hors de Madagascar et qu’il n’a découvert aucune trace de l’existence, hors deMadagascar soit d’un compte individuel de dépôt de fonds ou de titres, soit d’un compte indivis ou collectifavec solidarité.

L’Officier public qui a sciemment contrevenu aux dispositions qui précèdent ou volontairement souscrit uneaffirmation incomplète et inexacte est passible, sans préjudice des sanctions disciplinaires, d’une amende de100.000 FMG à 1.000.000 FMG.

BORDEREAU DE DEPOT

Art. 02. 05. 12. - Les notaires, huissiers et greffiers sont tenus, chaque fois qu’ils présentent des actes,jugements ou arrêts à la formalité de l’enregistrement, de déposer au bureau un bordereau récapitulatif de cesactes, jugements ou arrêts établis par eux en double exemplaire sur des formules imprimées qui leur sont fourniespar l’Administration des Impôts.

A défaut, la formalité de l’enregistrement est refusée.Un arrêté du Ministre chargé de la réglementation fiscale détermine les modalités d’application du présent

article.

ACTES ET JUGEMENTS TRANSLATIFSOU ATTRIBUTIFS DE PROPRIETE IMMOBILIERE

Art. 02. 05. 13. - Tout acte ou jugement qui porte à un titre quelconque translation ou attribution de droitsréels immobiliers, doit indiquer d’une façon détaillée, le nom de la propriété, le numéro du titre foncier ou de laréquisition d’immatriculation, la nature, la consistance, la situation, le numéro de la rue, le numéro du lot attribuépar le service municipal. S’il s’agit d’une propriété cadastrale ou en cours de cadastre, le numéro du lot, le nom dela section, le lieu dit doivent être indiqués. Pour les terrains non immatriculés ni cadastrés, les abonnements et lasituation exacte seront donnés.

De même, lesdits actes et jugements doivent contenir mention de l’origine de la propriété et de la relation del’enregistrement.

Toute contravention aux dispositions du présent article est passible d’une amende de 5 000 FMG.

ASSISTANCE JUDICIAIRE

Art. 02. 05. 14. - Les greffiers sont tenus, dans le mois du jugement contenant liquidation des dépens ou dela taxe des frais par le juge, de transmettre au receveur des Impôts l’extrait du jugement ou l’exécutoire, sous

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peine de 5 000 Fmg d’amende pour chaque extrait de jugement ou chaque exécutoire non transmis dans leditdélai.

DROIT DE COMMUNICATION

Art. 02. 05. 15. - Les dépositaires des registres de l’état civil, ceux des rôles des contributions et tous autreschargés des archives et dépôts de titres publics sont tenus de les communiquer, sans déplacer aux préposés desImpôts à toute réquisition et de leur laisser prendre, sans frais, les renseignements, extraits et copies qui leurseront nécessaires pour les intérêts du trésor, à peine de 50.000 Fmg d’amende pour refus constaté par procès-verbal du préposé.

Ces dispositions s’appliquent aussi aux notaires, huissiers, greffiers et secrétaires des Collectivitésdécentralisées pour les actes dont ils sont dépositaires, à l’exception des testaments et autres actes de libéralité àcause de mort, du vivant des testateurs.

Les communications ci-dessus ne pourront être exigées les jours de repos, et les séances, dans chaque autrejour, ne pourront durer plus de quatre heures, de la part des préposés dans les dépôts où ils feront leursrecherches.

Art. 02. 05. 16. - Les dépositaires de registres des magasins généraux sont tenus de les communiquer auxpréposés des Impôts selon le mode prescrit par l’article 02. 05. 15 et sous les peines y prescrites.

Art. 02. 05. 17. - Toutes les sociétés malgaches ou étrangères de quelque nature qu’elles soient, toutescompagnies, tous entrepreneurs pour entreprise de toute nature tous assureurs pour les opérations d’assurancede toute nature, sont assujettis aux vérifications de l’Administration des Impôts et sont tenus de communiqueraux agents de ladite Administration, tant au siège social que dans les succursales et agences, leurs livres,registres, titres, polices, pièces de recettes, de dépenses et de comptabilité et tous autres documents tels quedélibérations, comptes rendus d’assemblées, effets en portefeuille, bordereau de coupons, correspondances etc,afin que ces agents s’assurent de l’exécution des règlements de l’enregistrement.

Tout refus de communication sera constaté par pocès-verbal.

Art. 02. 05. 18. - L’amende encourue pour refus de communication dans les conditions prévues par l’articleprécédant sera de 100 000 FMG.

Indépendamment de cette amende, tous assujettis aux vérifications des agents des Impôts devront, en casd’instance, être condamnés à présenter les pièces ou documents non communiqués sous une astreinte de 5 000Fmg au minimum pour chaque jour de retard. Cette astreinte commencera à courir de la date de la signature par lesparties ou de la notification du procès-verbal qui sera dressé pour constater le refus d’exécuter le jugementrégulièrement signifié; elle ne cessera que du jour où il sera constaté, au moyen, d’une mention inscrite par unagent de contrôle sur un des principaux livres de la société ou de l’établissement que l’Administration a été miseà même d’obtenir la communication ordonnée.

- Le recouvrement de l’astreinte sera poursuivi comme en matière d’enregistrement

Art. 02. 05. 19. - Les personnes ou sociétés visées par l’article 02. 05. 23 doivent se conformer, pour l’exercicedu droit de communication des agents de l’Administration des Impôts, aux dispositions des articles 02. 05. 17 et02. 05. 18 sous les sanctions édictées par ce dernier article.

Art. 02. 05. 20. -I-Les pouvoirs appartenant aux agents des Impôts, par application de l’article 02. 05. 17 ci-dessus à l’égard

des sociétés, peuvent également être exercés à l’encontre de toutes personnes ou de tous établissementsexerçant le commerce de banque, en vue du contrôle du paiement des impôts dus tant par ces derniers que pardes tiers.

II- Il en est de même, à l’encontre de tous officiers publics et ministériels et de tout commerçant faisant unchiffre d’affaires supérieur à 1 000 000 Fmg par an.

Art. 02. 05. 21. - En aucun cas, les Administrations de l’Etat, des Collectivités décentralisées, ainsi que desentreprises concédées ou contrôlées par ces collectivités publiques, de même que tous les établissements ouorganismes quelconques soumis au contrôle de l’autorité administrative, ne peuvent opposer le secretprofessionnel aux agents de l’Administration des Impôts ayant au moins le grade de contrôleur qui, pour établirles impôts institués par le présent règlement, leur demandent communication des documents de service qu’ilsdétiennent.

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ASSISTANCE JUDICIAIREEtats de frais

Art. 02. 05. 22. - Les états de frais dressés par les avocats, huissiers, greffiers, notaires, commis au titre del’assistance judiciaire doivent faire ressortir distinctement dans une colonne spéciale et pour chaque débours, lemontant des droits de toute nature payés au Trésor.

Toute contravention à cette disposition est punie d’une amende de 5 000 FMG qui est recouvrée comme enmatière d’enregistrement.

MARCHANDS DE BIENS ET DE FONDS DE COMMERCEObligations particulières

Art. 02. 05. 23. - Toute personne ou société se livrant à des opérations d’intermédiaire pour la location,l’achat ou la vente d’immeubles ou de fonds de commerce ou qui habituellement achète en son nom les mêmesbiens dont elle devient propriétaire en vue de les revendre doit :

1° En faire la déclaration dans le délai d’un mois, à compter du commencement des opérations visées ci-dessus, au bureau de recettes des Impôts de sa résidence et s’il y a lieu de chacune de ses succursales ouagences ;

2° Tenir deux répertoires à colonnes, non timbrés, présentant jour par jour, sans blanc ni interligne et par ordrede numéros, tous les mandats, promesses de ventes, actes translatifs de propriété et de jouissance et d’unemanière générale, tous actes se rattachant à sa profession d’intermédiaire ou à sa qualité de propriétaire; l’un desrépertoires est affecté aux opérations d’intermédiaire, l’autre aux opérations effectuées en qualité de propriétaire.

3° Se conformer pour l’exercice du droit de communication des agents de l’Administration des Impôts auxprescriptions de l’article 02. 05. 19

Toute infraction aux dispositions du présent article est punie d’une amende de 50 000 FMGLes dispositions des articles 02. 05. 24 à 02. 05. 27 sont applicables aux personnes ou sociétés visées par le

présent article pour les actes et opérations effectuées par leur entreprise.Leurs répertoires seront cotés et paraphés par le président ou à défaut par un juge du tribunal civil de leur

résidence ou de leurs succursales ou agences.

REPERTOIRES DES NOTAIRES, HUISSIERS, GREFFIERS, OFFICIERS PUBLICS, SECRETAIRES,COMMISSAIRES-PRISEURS ET COURTIERS DE COMMERCE

Art. 02. 05. 24. - Les notaires, huissiers, greffiers, officiers publics et les secrétaires des Administrations descollectivités décentralisées tiendront des répertoires à colonnes, non timbrés sur lesquels ils inscriront, jour parjour, sans blanc ni interligne et par ordre de numéros :

1° Les notaires et les officiers publics, tous les actes et contrats qu’ils recevront même ceux qui seront passésen brevet, à peine de 5 000 FMG d’amende pour chaque omission ;

2° Les huissiers, tous les actes et exploits de leur ministère, sous peine d’une amende de 5000 FMG pourchaque omission ;

3° Les greffiers, tous les arrêts, jugements, actes et exploits sans exception, qu’ils soient enregistrés, timbrésou dispensés des formalités des Impôts et du timbre, à peine d’une amende de 5000 FMG pour chaque omission ;

4° Et les secrétaires, les actes des Administrations des Collectivités décentralisées dénommés dans l’article02. 01. 15 paragraphe III, 3,4 et 5 du présent Code, à peine d’une amende de 5000 FMG pour chaque omission.

Art. 02. 05. 25. - Chaque article du répertoire contiendra :1- Le numéro de l’acte ;2- Sa date ;3- Sa nature ;4- Les noms et prénoms des parties et leur domicile ;5- L’indication des biens, leur situation et le prix, lorsqu’il s’agira d’actes qui auront pour l’objet la propriété,

l’usufruit ou la jouissance de biens fonds ;6- La relation de l’enregistrement.

Art. 02. 05. 26. - Les notaires, huissiers, greffiers, officiers publics et les secrétaires des Administrations desCollectivités décentralisées présenteront, tous les trois mois, leurs répertoires aux receveurs des impôts, droits et

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taxes divers de leur résidence, qui viseront et qui énonceront dans leur visa le nombre des actes inscrits. Cetteprésentation aura lieu, chaque année, dans la première décade de chacun des mois de janvier, avril, juillet etoctobre.

Tout officier ministériel qui aura contrevenu aux dispositions ci-dessus encourra une amende de 100 000 FMGpar répertoire, quelle que soit la durée du retard, sans préjudice des sanctions administratives dont le refus de laformalité jusqu’à ce que sa situation en la matière soit régularisée.

Art. 02. 05. 27. - Indépendamment de la présentation, ordonnée par l’article précédent, les notaires, huissiers,greffiers, officiers publics et secrétaires seront tenus de communiquer leurs répertoires, à toute réquisition, auxpréposés des Impôts qui se présenteront chez eux pour les vérifier, à peine d’une amende de 50.000 FMG en casde refus.

Art. 02. 05. 28. - Les répertoires seront cotés et paraphés : ceux des notaires, par le président ou à défaut, parun juge du tribunal civil de la résidence; ceux des huissiers et greffiers de section du tribunal, par le juge de leurdomicile; ceux des huissiers et greffiers des cours et tribunaux, par le président ou le juge qu’il aura commis à ceteffet, et ceux des secrétaires des Administrations par les autorités administratives dont ils relèvent.

Art. 02. 05. 29. - Les dispositions relatives à la tenue et au dépôt des répertoires sont applicables auxcommissaires-priseurs et aux courtiers de commerce, mais seulement pour les procès-verbaux de vente demeubles et des marchandises, et pour les actes faits en conséquence de ces ventes.

Art. 02. 05. 30. - Les dispositions des articles 02-05-24 à 02-05-27 ci-dessus sont applicables aux personnesmorales et physiques qui construisent ou gèrent soit des cités, soit des immeubles collectifs, comprenant aumoins dix appartements et destinés à la location, à la location-vente ou à la vente.

Leur répertoire sera coté et paraphé par le président ou, à défaut par un juge du tribunal civil du siège socialou du domicile.

Art. 02. 05. 31. - Les personnes morales et physiques visées par l’article 02-05-30 ci-dessus doivent adresserau receveur des Impôts de leur domicile une déclaration d’existence dans les deux mois de la promulgation duprésent texte ou de leur création, sous peine d’une amende de 50 000 FMG par mois de retard.

VENTES PUBLIQUES DE MEUBLES

Art. 02. 05. 32. - Aucun officier public ne pourra procéder à une vente publique par enchères d’objetsmobiliers avant qu’il n’en ait préalablement fait la déclaration au bureau des Impôts dans la circonscriptionduquel la vente aura lieu.

Toutefois, une déclaration préalable n’est pas nécessaire pour la vente aux enchères de meubles incorporels,rentes et créances, ou de clientèles ne comprenant pas d’objets mobiliers.

La déclaration susvisée devra être faite au moins un jour

VEHICULES AYANT UNE PUISSANCE FISCALE

Art. 02. 05. 29. - Les dispositions relatives à la tenue et au dépôt des répertoires sont applicables auxcommissaires-priseurs et aux courtiers de commerce, mais seulement pour les procès-verbaux de vente demeubles et des marchandises, et pour les actes faits en conséquence de ces ventes.

Art. 02. 05. 30. - Les dispositions des articles 02-05-24 à 02-05-27 ci-dessus sont applicables aux personnesmorales et physiques qui construisent ou gèrent soit des cités, soit des immeubles collectifs, comprenant aumoins dix appartements et destinés à la location, à la location-vente ou à la vente.

Leur répertoire sera coté et paraphé par le président ou, à défaut par un juge du tribunal civil du siège socialou du domicile.

Art. 02. 05. 31. - Les personnes morales et physiques visées par l’article 02-05-30 ci-dessus doivent adresserau receveur des Impôts de leur domicile une déclaration d’existence dans les deux mois de la promulgation duprésent texte ou de leur création, sous peine d’une amende de 50 000 FMG par mois de retard.

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VENTES PUBLIQUES DE MEUBLES

Art. 02. 05. 32. - Aucun officier public ne pourra procéder à une vente publique par enchères d’objetsmobiliers avant qu’il n’en ait préalablement fait la déclaration au bureau des Impôts dans la circonscriptionduquel la vente aura lieu.

Toutefois, une déclaration préalable n’est pas nécessaire pour la vente aux enchères de meubles incorporels,rentes et créances, ou de clientèles ne comprenant pas d’objets mobiliers.

La déclaration susvisée devra être faite au moins un jour ouvrable à l’avance.

Art. 02. 05. 33. - La déclaration sera rédigée en double exemplaire, datée et signée par l’officier public. Ellecontiendra les nom, qualité et domicile de l’officier, ceux du requérant, ceux de la personne dont le mobilier seramis en vente, l’indication de l’endroit où se fait la vente et celle du jour et de l’heure de son ouverture. . Elle nepourra servir que pour le mobilier de celui qui y sera dénommé.

La déclaration comportera la désignation détaillée, article par article, des objets à mettre en vente.La déclaration sera déposée au bureau et enregistrée sans frais. L’un des exemplaires, rédigés sur papier

timbré, sera remis, revêtu de la mention de l’enregistrement, à l’officier public qui devra l’annexer au procès-verbalde la vente. L’autre exemplaire, établi sur papier non timbré, sera conservé au bureau.

Art. 02. 05. 34. - L’officier public devra, avant de procéder à la vente aux enchères, donner lecture desdispositions de l’article 20. 01. 50 concernant l’obligation des acquéreurs de voitures automobiles.

Mention expresse de cette lecture sera faite dans le procès-verbal.L’officier public qui a contrevenu à cette disposition est tenu personnellement des taxes et pénalités exigibles,

sauf recours contre le redevable.

Art. 02. 05. 35. - Chaque objet adjugé sera porté de suite au procès-verbal qui devra mentionner les nom,qualité et domicile de l’adjudicataire; le prix y sera a écrit en toutes lettres et tiré hors ligne en chiffres.

Chaque séance sera close et signée par l’officier public.Lorsqu’une vente aura lieu par suite d’inventaire, il en sera fait mention au procès-verbal, avec indication de

la date de l’inventaire, du nom du notaire qui y aura procédé et de la quittance du service des Impôts.

Art. 02. 05. 36. - Les contraventions aux dispositions ci-dessus seront punies :- d’une amende de 500 000 FMG contre tout officier public qui aurait procédé à une vente sans en avoir fait la

déclaration préalable dans le délai prévu à l’article 02-05-32 ou qui aurait procédé à la mise en vente d’objetsautres que ceux mentionnés dans la déclaration ;

- d’une amende égale au double de la somme dont le Trésor a été frustré, sans que cette amende puisse êtreinférieure à 50 000 FMG, pour chaque article adjugé et non porté au procès-verbal de vente, outre la restitution dudroit ;

- d’une amende égale au double de la somme dont le Trésor a été frustré, sans que cette amende puisse êtreinférieure à 50 000 FMG, pour chaque altération de prix des articles adjugés faite dans le procès-verbalindépendamment de la restitution du droit et des peines de faux ;

- d’une amende de 25 000 FMG pour chaque omission ou fausse indication dans les documents se rapportantà la vente, des renseignements prescrits aux articles 02-05-33 et 02-05-35 susvisés sur l’identification despersonnes et des biens ;

- et de 5 000 FMG pour chaque article dont le prix ne serait pas écrit en toutes lettres au procès-verbal.- Les amendes susvisées peuvent se cumuler.- Les autres contraventions que pourraient commettre les officiers publics contre les dispositions de la

réglementation sur l’enregistrement seront punies par les amendes et restitutions qu’elle prononce.

Art. 02. 05. 37. - Les préposés des Impôts sont autorisés à se transporter dans les lieux où se feront desventes publiques par enchères et à s’y faire représenter les procès-verbaux de vente et les copies desdéclarations préalables.

Ils dresseront des procès-verbaux des contraventions qu’ils auront reconnues et constatées.La preuve testimoniale pourra être admise sur les ventes en contraventions qui précèdent.

Art. 02. 05. 38. - Sont dispensés de la déclaration ordonnée par l’article 02. 05. 32 les fonctionnaires quiauront à procéder aux ventes de mobilier de l’Etat et des Collectivités décentralisées.

En sont également dispensés les agents chargés des ventes de biens dépendant des successions gérées parla curatelle d’office.

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Art. 02. 05. 39. - Les courtiers qui procèdent à des ventes publiques des marchandises en gros ou d’objetsdonnés en gage, dans les conditions prévues par la loi du 28 mai 1858 ou l’article 93 du Code de commerce,modifié par la loi du 23 mai 1863, se conformément aux dispositions ci-dessus, concernant les ventes publiquesde meubles.

OBLIGATIONS SPECIALES CONCERNANTLES MUTATIONS PAR DECES

Art. 02. 05. 40. - Les obligations des héritiers en matière de déclaration de succession sont précisées auxarticles 02-03-13 et suivants de la présente codification.

IMMEUBLES ET FONDS DE COMMERCEOBLIGATIONS DES ACQUEREURS, DES NOTAIRES,

DES CONSERVATEURS DE LA PROPRIETE FONCIEREET DES GREFFIERS.

Art. 02. 05. 41. - 1° Tout acquéreur de droit réels immobiliers ou de fonds de commerce situés à Madagascaret dépendant d’une succession ne pourra se libérer du prix d’acquisition si ce n’est sur la présentation d’uncertificat délivré sans frais par le receveur des Impôts et constatant, soit l’acquittement, soit la non - exigibilité del’impôt de mutation par décès, à moins qu’il ne préfèrent retenir pour la garantie du Trésor et conserver, jusqu’à laprésentation du certificat du receveur, une somme égale au montant de l’impôt calculé sur le prix.

De même, le transfert des véhicules automobiles, des tracteurs, des bateaux, boutres et chalands, desaéronefs dépendant d’une succession ne peut être effectué que sur la présentation du certificat visé ci-dessus.

2° Quiconque aura contrevenu aux dispositions du paragraphe 1°ci-dessus sera personnellement tenu desdroits et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable et passible, en outre d’une amende de 5.000 FMG.

3° Le notaire et l’officier public qui auront reçu un acte constatant l’acquisition de droit réels immobiliers oude fonds de commerce dépendant d’une succession seront solidairement responsables des droits, pénalités etamendes visés au paragraphe 2°ci-dessus.

4° L’inscription à la conservation foncière et au bureau du cadastre d’actes ou écrits constatant latransmission par décès de droits réels immobiliers ou l’inscription aux livres fonciers de mutation par décès deces mêmes droits ou l’inscription au registre de commerce de la transmission des fonds, ne pourra être effectuéeque sur la présentation d’un certificat délivré sans frais par le receveur des Impôts, constatant l’acquittement oula non-exigibilité de l’impôt de mutation par décès.

5° Le conservateur, le greffier du tribunal de commerce, le chef du centre immatriculateur le chef del’arrondissement maritime qui auront contrevenu aux dispositions du paragraphe 4° ci-dessus serontpersonnellement tenus des droits et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable et passibles en outred’une amende de 5.000 FMG.

NOTICE DE DECES

Art. 02. 05. 42. - Les présidents ou les préposés des collectivités compétents pour recevoir les actes de l’étatcivil fourniront, chaque trimestre, aux receveurs des Impôts les relevés par eux certifiés des actes de décès. Cesrelevés seront délivrés sur un papier non timbré et remis dans les mois de janvier, avril, juillet et octobre.

Il en sera retiré récépissé.

TRANSFERT DE TITRES

Art. 02. 05. 43. - 1° Le transfert, la mutation, la conversion au porteur ou le remboursement des inscriptionsde rentes sur l’Etat ou des titres nominatifs de sociétés ou de collectivités publiques, provenant de titulairesdécédés ou déclarés absents, ne pourra être effectué que sur la présentation d’un certificat délivré sans frais parle receveur des Impôts, constatant l’acquittement du droit de mutation par décès.

Ce texte est général et ne comprend pas seulement les transferts qui sont opérés au nom d’une personnedésignée nominativement, mais encore ceux qui sont effectués au nom des héritiers, sans désignationindividuelle.

Le certificat de paiement doit être également produit après le décès du conjoint du titulaire inscrit, sauflorsque les autorités habilitées à délivrer le certificat de propriété attestent expressément que le titre appartient ausurvivant comme bien propre.

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Le certificat du receveur reste dispensé des droits de timbre et d’enregistrement même quand il est annexé àun certificat de propriété.

2° Dans le cas ou le transfert, la mutation, la conversion au porteur ou remboursement donne lieu à laproduction d’un certificat de propriété délivré conformément à la réglementation relative au régime des titresnominatifs, il appartient au rédacteur de ce document d’y viser, s’il y a lieu, le certificat du receveur des Impôtsprévu au paragraphe qui précède. La responsabilité du certificateur est, dans ce cas substituée à celle de lasociété ou collectivité.

3° Quiconque aura contrevenu aux dispositions ci-dessus sera personnellement tenu des droits et pénalitésexigibles, sauf recours contre le redevable, et passible, en outre, d’une amende de 5 000 Fmg.

Art. 02. 05. 44. - Lorsque le transfert, la mutation ou la conversion au porteur est effectué en vue ou àl’occasion de la négociation des titres, le certificat du receveur des Impôts visé à l’article précédent pourra êtreremplacé par une déclaration des parties établie sur papier non timbré, désignant avec précision les titresauxquelles elle s’applique et indiquant que l’aliénation est faite pour permettre d’acquitter les droits de mutationpar décès et que le produit en sera versé directement au receveur compétent pour recevoir la déclaration desuccession par l’intermédiaire chargé de la négociation.

Les transferts, mutations et conversions envisagés sont uniquement ceux effectués en vue ou à l’occasion dela négociation des titres; sont donc exclus notamment les transferts qui ont simplement pour objet d’immatriculerles titres au nom des héritiers, ainsi que les conversions au porteur de titres que seraient conservés par leshéritiers.

La déclaration des parties produite à l’intermédiaire aux lieu et place du certificat du receveur des Impôts n’estassujettie à aucune forme particulière. Il suffit qu’elle contienne les indications prescrites par le texte légal.

La déclaration est établie sur papier non timbré; elle n’a pas à être enregistrée même lorsqu’elle est visée etannexée à un certificat de propriété établi par un notaire.

Au cas où tout ou partie des titres serait amorti, la remise audit intermédiaire des fonds provenant duremboursement libérera l’établissement, émetteur dans les mêmes conditions que la remise des titres eux-mêmes.

Tout intermédiaire qui n’effectue pas le versement prévu aux alinéas précédents est passible,personnellement, d’une amende égale au montant des sommes dont il s’est irrégulièrement dessaisi.

Art. 02. 05. 45. - Par dérogation à l’article 02. 05. 42, l’inscription, le transfert ou la mutation de créance ou detitres de créances, provenant de créanciers ou de titulaires décédés ou déclarés absents peut être effectué sur laprésentation d’un certificat délivré sans frais par le receveur des Impôts, constatant que les créances ou les titresqui les représentent ont été compris dans la déclaration de succession.

Art. 02. 05. 46. - 1. Les Administrations publiques, les établissements ou organismes quelconques soumis aucontrôle de l’autorité administrative, les sociétés ou compagnies, banquiers, escompteurs, officiers publics ouagents d’affaires qui seraient dépositaires, détenteurs ou débiteurs de titres, sommes ou valeurs dépendantd’une succession qu’ils sauraient ouverte, doivent adresser au receveur des Impôts de leur résidence, la liste deces titres, sommes ou valeurs. Il en est donné récépissé.

2. Cette prescription est applicable aux sociétés, compagnies, caisses ou organismes d’assurances ainsi queleurs établissements, agences, succursales, directions régionales ou locales à Madagascar, pour les sommes,rentes, indemnités de toute nature ou émoluments quelconques dus par eux à raison ou à l’occasion du décès del’assuré.

3. Les Administrations publiques, les établissements, compagnies, organismes ou personnes désignés auxparagraphes 1 et 2 ci-dessus, ne peuvent se libérer de ces sommes, valeurs, rentes, indemnités ou émoluments, niopérer la remise ou le transfert de ces titres, que sur présentation d’un certificat délivré sans frais par le receveurdes Impôts constatant, soit l’acquittement, soit la non-exigibilité du droit de mutation par décès quel que soit ledomicile de l’héritier ou du bénéficiaire.

4. Quiconque a contrevenu aux dispositions du présent article est personnellement tenu des droits etpénalités exigibles, sauf recours contre le redevable, et passible en outre, d’une amende de 25 000 FMG.

Art. 02. 05. 47. - Les Administrations publiques, organismes, établissements, sociétés, compagnies oupersonnes désignées à l’article précédent peuvent, toutefois, sur la demande écrite des héritiers, légataires,donataires, ou bénéficiaires, établie sur papier non timbré, verser tout ou partie des sommes dues par eux enl’acquit des droits de mutation par décès au receveur compétent pour recevoir la déclaration de succession.

L’Administration admet que la délégation en paiement des droits de succession peut être limitée au montantdes droits de mutation par décès exigibles sur les seuls sommes, valeurs, indemnités ou titres visés par ce texte etdéterminés par une déclaration partielle en double exemplaire du redevable.

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L’un de ces exemplaires sur lequel le receveur mentionne le montant des droits exigibles est paraphé et renduau redevable pour être remis à ces Administrations ou organismes à l’appui de la demande de versement. L’autreest conservé au bureau jusqu’ au versement effectué par les personnes morales ou physiques visées ci-dessus.

Art. 02. 05. 48. - Les dépositaires désignés au paragraphe premier de l’article 02. 05. 46 doivent dans les troismois au plus tard de l’ouverture d’un compte indivis, ou collectif avec solidarité, faire connaître au receveur desImpôts de leur résidence les nom, prénoms et domicile de chacun des déposants, ainsi que la date de l’ouverturedu compte, sous peine d’une amende de 25 000FMG.

Ils doivent de plus, dans la quinzaine de la notification qui leur est faite par l’Administration fiscale du décèsde l’un des déposants et sous la sanction édictée par le dernier paragraphe dudit article 02. 05. 46, adresser aureceveur des Impôts de leur résidence la liste des titres, sommes ou valeurs existants au jour du décès au créditdes cotitulaires du compte.

OBLIGATIONS DES REDACTEURS D’ACTES

Art. 02. 05. 49. - Les personnes visées aux articles 02-05-24 à 02-05-31, les officiers publics, chargésd’authentifier les actes et toutes les personnes qui rédigent des actes doivent, sous peine d’une amende de 5 000FMG pour chaque omission ou irrégularité, faire figurer dans ces actes les renseignements suivants :

a- Pour les personnes physiques contractantes ou intéressées :Les nom, prénoms, profession, domicile réel ou domicile élu, l’indication de leur nationalité, leur capacité

juridique, leur filiation, la date et lieu de leur naissance avec le nom du conjoint, sa profession, sa date et son lieude naissance, la date du mariage, le régime matrimonial adopté et, le cas échéant, la date du contrat et les nom etrésidence de l’officier public qui l’a reçu ;

b- Pour les personnes morales contractantes ou intéressées :L’indication de leur forme juridique, de leur siège social et du numéro d’immatriculation au registre du

commerce pour les sociétés commerciales.

OBLIGATIONS DES AGENTS

Art. 02. 05. 50. - Les agents des Impôts ne peuvent sous aucun prétexte, lors même qu’il y aurait lieu àexpertise, différer l’enregistrement des actes et mutations dont les droits ont été payés aux taux réglés par laprésente codification.

Ils ne peuvent non plus suspendre ou arrêter le cours des procédures en retenant des actes ou exploits;cependant, si un acte dont il n’y a pas de minute ou un exploit contient des renseignements dont la trace puisseêtre utile pour la découverte des droits dus, l’agent a la faculté d’en tirer copie et de la faire certifier conforme àl’original par l’officier qui l’a présenté. En cas de refus, il peut conserver l’acte pendant vingt - quatre heuresseulement pour s’en procurer une collation en forme, à ses frais, sauf répétition, s’il y a lieu.

Cette disposition est applicable aux actes sous signature privée qui sont présentés à l’enregistrement.

PUBLICITE

Art. 02. 05. 51. - Les fonctionnaires des Impôts peuvent délivrer des extraits de leurs registres et des copiesdes actes et déclarations qu’ils détiennent aux parties contractantes ou à leur ayants cause ainsi qu’aux tiersporteurs d’une ordonnance judiciaire les y autorisant.

Les conditions de leur rémunération sont fixées par décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale.

CHAPITRE VIDroits de timbre et assimilés

SECTION PREMIEREDispositions générales

Art. 02. 06. 01. - La contribution du timbre perçue au profit du Budget général, est établie sur tous les papiersdestinés aux actes civils et judiciaires et aux écritures qui peuvent être produits en justice et y faire foi.

Il n’y a d’autres exceptions que celles notamment exprimées dans la loi.

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Art. 02. 06. 02. - La contribution du timbre est de deux sortes :La première est le droit de timbre imposé et tarifé en raison de la dimension du papier dont il est fait usage.La seconde est le droit de timbre dont la quotité est déterminée en fonction des valeurs exprimées dans les

actes qui y donnent ouverture.

Art. 02. 06. 03. - La contribution du timbre est acquittée soit par l’apposition de timbres mobiles, soit aumoyen du visa pour timbre, soit enfin sur déclaration ou sur la production d’état ou extraits.

Art. 02. 06. 04. - Chaque timbre porte distinctement son prix et a pour légende « REPUBLIQUE DEMADAGASCAR »

Il est créé un modèle unique de timbre mobile. La série du timbre fiscal unique imprimé sur les vignettescomprendra des timbres de : 5 FMG, 10 FMG, 20 FMG, 50 FMG, 100 FMG, 200 FMG, 400 FMG, 500 FMG, 1.000FMG, 3000 FMG, 4000 FMG, 5000 FMG, 10.000 FMG, 20.000 FMG et 100.000 FMG

Le stock de timbres fiscaux actuellement en usage continuera cependant à être utilisé, les vignettes pouvantêtre surchargées aux taux ci-dessus.

Art. 02. 06. 05. - Le garde- magasin du timbre d’une Recette des Impôts est pécuniairement responsable de lagestion de ces valeurs. En contrepartie de cette charge, il lui sera alloué 0,003p 1000 du montant du stock detimbre existant en compte au 31 décembre de l’année précédente, sans pouvoir excéder 10 500FMG par mois.

Art. 02. 06. 06. - Dans les divers cas où le paiement est attesté par l’apposition de timbres, l’Administrationpeut, sous certaines conditions, autoriser les redevables soit à acquitter les droits sur états ou d’après unsystème forfaitaire, soit à substituer aux figurines des empreintes imprimées à l’aide des machines spécialespréalablement soumises à son agrément.

Débiteurs des droits

Art. 02. 06. 07. - Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans la présente codification, sontsolidaires pour le paiement des droits de timbre :

- Tous les signataires pour les actes synallagmatiques ;- Les prêteurs et les emprunteurs pour les obligations ;- Les officiers ministériels et les officiers publics qui ont reçu ou rédigé des actes énonçant des actes ou livres

non timbrés.

Art. 02. 06. 08. - Le timbre de tous actes entre la République et les citoyens est à la charge de ces derniers.Cette disposition n’est pas applicable aux établissements publics de l’Etat autres que les établissements

scientifiques, d’enseignement, d’assistance et de bienfaisance.

Prescriptions et prohibitions diverses

Art. 02. 06. 09. - Aucune personne ne peut vendre ou distribuer des timbres, qu’en vertu d’une commissionde l’Administration des Impôts.

Toutefois, les préposés du Trésor, les greffiers, agents spéciaux, receveurs ou gérants de bureaux de postes,agents des douanes, trésoriers des Collectivités décentralisées sont habilités de plein droit à vendre ou distribuerces timbres.

Art. 02. 06. 10. - L’empreinte du timbre ne peut être couverte d’écriture ni altérée.

Art. 02. 06. 11. - Lorsqu’un effet, certificat d’action, titre, livre, bordereau ou tout autre acte sujet au timbre etnon enregistré est mentionné dans un acte public, judiciaire ou extrajudiciaire et ne doit pas être présenté aumoment de l’enregistrement de cet acte, l’officier public ou officier ministériel est tenu de déclarer expressémentdans l’acte si le titre est revêtu du timbre prescrit et d’énoncer un montant du droit de timbre payé.

Art. 02. 06. 12. - Tout acte fait ou passé en pays étranger qui n’a pas passé de convention avec laRépublique de Madagascar est soumis au timbre, avant qu’il puisse en être fait aucun usage à Madagascar, soitdans un acte public, soit dans une déclaration quelconque, soit devant une autorité administrative.

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SECTION IITimbre de dimension

Généralités

Art. 02. 06. 13. - Les contribuables doivent timbrer eux mêmes au moyen de timbres mobiles du modèleunique les papiers dont ils veulent se servir à la rédaction des actes et écrits, avant d’en faire usage.

Ils peuvent utiliser des papiers registres, des papiers des formats de la feuille ou de la demi-feuille du papiernormal, en acquittant les droits correspondants.

Art. 02. 06. 14. - Les agents des Impôts peuvent suppléer à la formalité du visa au moyen de l’apposition destimbres mobiles dont l’emploi est autorisé par l’article 02. 06. 13.

Ces timbres sont apposés et annulés immédiatement au moyen du cachet dateur du bureau.

Art .02. 06. 15. - Sont considérés comme non timbrés les actes ou écrits sur lesquels le timbre mobile a étéapposé sans l’accomplissement des conditions prescrites ou sur lesquels a été apposé un timbre ayant déjà servi.

Tarifs

Art. 02. 06. 16. - Les droits de timbre des papiers que les contribuables sont autorisés à timbrer eux-mêmes ouqu’ils font timbrer, sont fixés ainsi qu’il suit, en raison de la dimension du papier exprimée en mètre :

Hauteur Largeur FMG

Papier registre 0,42 0,594 2 000Papier normal 0,297 0,42 1 500Demi-feuille de papier normal 0,297 0,21 1 000

Toutefois, les tarifs ci-dessus sont réduits de moitié lorsqu’une seule face du papier est utilisée à la rédactiond’un écrit comportant plus d’une page, à la condition que l’autre face soit annulée par un procédé indélébile.

Art. 02. 06. 17. - Si les papiers ou le parchemin que les contribuables sont admis à timbrer dans les conditionsprévues à l’article 02. 06. 13 et ceux présentés au timbrage se trouvent être de dimensions différentes de cellesprévues ci-dessus, le timbre quant au droit établi en raison de la dimension est payé au prix du format supérieur.

Art. 02. 06. 18. - Il n’y a point de droit de timbre supérieur à celui pour le papier registre, ni inférieur à celuiprévu pour la demi-feuille de papier normal.

Actes soumis au timbre de dimension

Art. 02. 06. 19. - Sont assujettis au droit de timbre établi en raison de la dimension :1° Tous écrits, soit publics, soit privés, devant ou pouvant faire titre, ou être produits pour obligation

décharge, justification, demande ou défense ;2° Tous livres, registres et minutes de lettres qui sont de nature à être produits en justice et dans le cas d’y

faire foi, ainsi que les extraits, copies et expéditions qui sont délivrés desdits livres et registres.Pour l’application de cet article, on entend par écrits publics tous documents, plans, certificats et

autorisations délivrés par les représentants de l’Administration à des particuliers, et par écrits privés tousdocuments et déclarations dûment signés émanant des particuliers et remis soit à l’Administration, soit à des tiers,à l’exclusion des lettres adressées aux autorités administratives ne contenant aucun engagement de la part dessignataires ou n’ayant aucun caractère contentieux.

Règles spéciales aux copies d’exploits et aux photocopies

Art. 02. 06. 20. - 1- Le droit de timbre des copies, des exploits et des significations de tous jugements, actesou pièces, est acquitté par apposition de timbres mobiles du modèle unique.

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Outre le droit de timbre dû sur l’original, le droit dû sur les copies et pièces y annexées est apposé en timbresmobiles par l’officier ministériel dans la marge gauche de la première page de l’original de l’exploit et oblitéré parlui avant toute signification.

2- Les photocopies et toutes autres reproductions obtenues par un moyen mécanique, établies pour tenir lieud’expéditions, extraits ou copies sont soumises à un droit de timbre égal à celui perçu sur les écrits reproduits.

3- Le droit est acquitté par l’apposition de timbres mobiles. Ces timbres sont apposés et oblitérés comme enmatière de quittances par l’officier ou le fonctionnaire public, à la date où il revêt la pièce d’une mentiond’authentification.

SECTION IIITimbre proportionnel

effets négociables et non négociables

Généralités

Art. 02. 06. 21. - Sous réserve des exceptions prévues aux articles 02-06-24 et 02-06-31, sont assujettis audroit de timbre en raison des sommes et valeurs, les billets à ordre ou au porteur, les prescriptions, mandats,retraites, mandatements, ordonnances, warrants et tous effets négociables ou de commerce, même les lettres dechange tirées par seconde, troisième et duplicata, et ceux faits à Madagascar et payables hors de Madagascar.

Art. 02. 06. 22. - Les billets et obligations non négociables et les mandats à terme ou de place à place sontassujettis au timbre proportionnel, comme il en est usé pour les billets à ordre, lettres de change et autres effetsnégociables.

Art. 02. 06. 23. - Sont soumis au droit de timbre proportionnel indiqué aux deux articles précédents, lesbillets, obligations, délégations et tous mandats non négociables, quelles que soient d’ailleurs leur forme ou leurdénomination servant à procurer une remise de fonds de place à place.

Cette disposition est applicable aux écrits ci-dessus, souscrits à Madagascar et payables hors de Madagascaret réciproquement.

Art. 02. 06. 24. - Les lettres de change tirées par seconde, troisième ou quatrième peuvent, quoique étantécrites sur papier non timbré, être enregistrées dans le cas de protêt, sans qu’il y ait lieu au paiement du droit detimbre et à l’amende, pourvu que la première, écrite sur papier au timbre proportionnel, soit présentéeconjointement à l’agent des Impôts.

Toutefois, si la première, timbrée ou visée pour timbre, n’est pas jointe à cette mise en circulation et destinée àrecevoir les endossements, le timbre ou visa pour timbre doit toujours être apposé sur cette dernière, sous lespeines prescrites par le présent Code.

Art. 02. 06. 25. - Les effets venant d’un pays étranger qui n’a pas passé de convention avec la Républiquede Madagascar sont, avant qu’ils puissent y être négociés, acceptés ou acquittés, soumis au timbre ou au visapour timbre.

Art. 02. 06. 26. - Sont également soumis au timbre, les effets tirés de l’étranger sur l’étranger et négociés,endossés, acceptés ou acquittés à Madagascar à moins que ces effets ne proviennent d’un pays ayant passéavec la République de Madagascar une convention.

Art. 02. 06. 27. - Pour les obligations faites par acte notarié ou par acte des greffiers et des officiers publicsauthentificateurs d’actes, le droit de timbre proportionnel est apposé sur la minute de l’acte. La grosse, en ce quiconcerne l’acte notarié, et la première expédition en ce qui concerne les actes des greffiers et des officiers publicsne sont assujetties qu’au timbre de dimension. Cette première expédition doit porter, outre la mention : « premièreexpédition », l’indication du montant du droit de timbre apposé sur l’original.

- En ce qui concerne les obligations faites sous signature privée, le timbre proportionnel est apposé surl’exemplaire destiné au créancier, les autres ne sont soumis qu’au timbre de dimension

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Tarifs des droits

Art. 02. 06. 28. - Est fixé à 5 par 1.000 FMG ou fraction de 1 000 FMG, le tarif du droit proportionnel de timbreapplicable :

1° Aux lettres de change, billets à ordre ou au porteur, warrants et tous effets négociables ou de commerce ;2° Aux billets et obligations non négociables ;3° Aux délégations et tous mandats non négociables, quelles que soient leur forme et leur dénomination.

Art. 02. 06. 29. - Sauf les réserves édictées par l’article 02-06-26, les lettres de change, billets à ordre ou auporteur, mandats, retraites et tous autres effets négociables ou de commerce tirés de l’étranger sur l’étranger etcirculant à Madagascar, ainsi que tous les effets de même nature tirés de l’étranger et payables à Madagascarsont assujettis à un droit de timbre proportionnel fixé à 5 pour 1 000 FMG ou fraction de 1000FMG.

Ces effets peuvent être valablement timbrés au moyen de timbres mobiles en usage à Madagascar.

Art. 02. 06. 30. - Celui qui reçoit du souscripteur un effet non timbré, négociable ou non, est tenu de le faireviser pour timbre dans les quinze jours de sa date ou avant l’échéance si cet effet a moins de quinze jours de dateet dans tous les cas avant toute négociation.

Ce visa pour timbre est soumis à un droit porté au triple de celui qui eût été exigible s’il avait été régulièrementacquitté, et qui s’ajoute au montant de l’effet, nonobstant toute stipulation contraire.

Les dispositions des deux alinéas qui précèdent sont applicables aux lettres de change, billets à ordre ouautres effets souscrits à Madagascar et payables hors de Madagascar.

Art 02. 06. 31. - Ne sont passibles que d’un droit de timbre fixe les effets de commerce revêtus, dès leurcréation, d’une mention de domiciliation dans un établissement de crédit ou dans un bureau de chèques postaux.

Ce droit est de 50Fmg jusqu’à 100 000FMG de valeurs exprimées et de 100FMG au dessus.Les effets qui, tirés hors de Madagascar, donnent lieu à la perception du droit de timbre dans les conditions

prévues par les articles 02. 06. 25 et 02. 06. 26 du présent code, bénéficient du même régime à la condition d’êtreau moment où l’impôt devient exigible à Madagascar, revêtus d’une mention de domiciliation répondant auxprescriptions du premier alinéa du présent article.

Modes de perception

Art 02. 06. 32. - Le droit de timbre auquel sont assujettis les effets de commerce créés à Madagascar ouvenant de l’étranger peut être acquitté par l’apposition de timbres mobiles du modèle unique.

La forme et la condition d’emploi de ces timbres sont déterminées par une décision du Ministre chargé de laréglementation fiscale.

Art 02. 06. 33. - Sont considérés comme non timbrés les effets visés à l’article précédent sur lesquels le timbremobile aurait été apposé sans l’accomplissement des conditions prescrites ou sur lesquels aurait été apposé untimbre mobile ayant déjà servi.

En conséquence, toutes les dispositions pénales et autres concernant les actes, pièces ou écrits non timbréspeuvent leur être appliquées.

Art. 02. 06. 34. - Le porteur d’une lettre de change non timbrée ou non visée pour timbre conformément auxarticles 02. 06. 25, 02. 06. 30 et 02. 06. 31 ne peut, jusqu’à l’acquittement des droits de timbre et des amendesencourues, exercer aucun des recours qui lui sont accordés par la loi contre le tireur, les endosseurs et les autresobligés.

Est également suspendu jusqu’au paiement des droits de timbre et des amendes encourues l’exercice desrecours appartenant au porteur de tout autre effet sujet au timbre et non timbré ou non visé pour timbreconformément aux dispositions des mêmes articles.

Toutes stipulations contraires sont nulles.

Art 02. 06. 35. - Les contrevenants visés aux articles 02. 06. 21, 02. 06. 30 et 02. 06. 31 sont soumissolidairement au paiement du droit de timbre et des amendes prévues à l’article 02. 06. 94. Le porteur fait l’avancede ce droit et de ces amendes, sauf son recours contre ceux qui en sont passibles, pour ce qui n’est pas à sa

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charge personnelle. Ce recours s’exerce devant la juridiction compétente pour connaître de l’action enremboursement de l’effet.

Art. 02. 06. 36 - Il est interdit à toutes personnes, à toutes sociétés, à tous établissement publics, d’encaisserou de faire encaisser pour leur compte ou pour le compte d’autrui, même sans leur acquit, des effets de commerceou toutes autres valeurs à l’article 02. 06. 23 non timbrés ou non visés pour timbre.

Art. 02. 06. 37 - Toute mention ou convention de retour sans frais, soit sur titre, soit en dehors du titre, estnulle, si elle est relative à des effets non timbrés ou non visés pour timbre.

Art. 02. 06. 38 - Les dispositions des articles 02. 06. 34 et 02. 06. 37 sont applicables aux lettres de change,billets à ordre ou autres effets souscrits à Madagascar et payables hors de Madagascar.

Art. 02. 06. 39. - Les effets, billets ou obligations écrits sur papier portant le timbre de dimension ne sontassujettis à aucune amende, si ce n’est dans le cas d’insuffisance du prix du timbre et dans la proportion ci-dessus fixée.

SECTION IVTimbre des quittances

Tarifs

Art. 02. 06. 40. - Sont assujettis au timbre proportionnel prévu à l’article 02. 06. 28 les titres de quelque naturequ’ils soient, signés ou non signés faits sous quelque forme que ce soit, qui emportent libération ou quiconstatent des paiements ou des versements de sommes.

Le droit de timbre quittance sur les billets d’entrée aux spectacles, et, d’une manière générale, sur les cartesdonnant accès aux manifestations payantes de toutes sortes ouvertes au public, est fixé à deux pour cent du prixdes billets.

Art. 02. 06. 41. - Ne sont frappés que d’un droit fixe de 250 FMG :1- Les titres comportant reçu pur et simple, libération ou décharge de titres, valeurs ou objets, exception faite

des reçus relatifs aux chèques remis à l’encaissement ;2- Les reçus constatant un dépôt d’espèces effectué chez un banquier, établissement financier, ou une caisse

de crédit.

Art. 02. 06. 42. - Le droit est dû pour chaque acte, reçu, décharge ou quittance.Il n’est applicable qu’aux actes ne contenant pas de dispositions autres que celles spécifiées aux articles 02.

06. 40 et 02. 06. 41.

Modes de perception

Art. 02. 06. 43. - Le droit de timbre quittance doit être acquitté par l’apposition d’un timbre mobile.La forme et les conditions d’emploi des timbres mobiles sont déterminées par décision du Ministre chargé de

la réglementation fiscale.

Art. 02. 06. 44. - Par dérogation aux dispositions de l’article précédent, les sociétés, compagnies etparticuliers dont le chiffre d’affaires dépasse 200 000 000 FMG par an, sont tenus d’acquitter dans les vingt joursdu mois suivant, le droit de timbre applicable à l’ensemble des écrits soumis au timbre quittance et qui ont étédélivrés au cours du mois précédent. Les autres sociétés, compagnies et particuliers peuvent, si la demande enest faite, être autorisés par le Receveur territorialement compétent à bénéficier des mêmes dispositions.

A l’appui de ce versement, le redevable produit un état signé, en double exemplaire, indiquant distinctement,par rubriques, s’il y a lieu, la nature des titres emportant libération ou constatant des versements de sommes, lemontant total des sommes y exprimées et le produit de l’impôt.

Sans préjudice des sanctions prévues à l’article 02. 06. 94, tout assujetti soumis à ce mode de perception quine s’est pas conformé aux prescriptions du présent article sera imposé sur la totalité de son chiffre d’affairesmensuel, déduction faite des sommes et valeurs payées par chèques ou effets de commerce.

Page 89: Code Général des Impôts (PDF)

Art. 02. 06. 45. - Sont considérés comme non timbrés les actes, pièces ou écrits sur lesquels le timbre mobileaurait été apposé sans l’accomplissement des conditions prescrites ou sur lesquels aurait été apposé un timbreayant déjà servi.

Débiteurs du droit

Art. 02. 06. 46. - Le droit de timbre est à la charge du débiteur; néanmoins, le créancier qui a donné quittance,reçu ou décharge en contravention est tenu personnellement et sans recours, nonobstant toute stipulationcontraire, du montant des droits, frais et amendes.

Dispositions particulières aux transports publics routiers de voyageurs

Art. 02. 06. 47. - Les dispositions de l’article 02. 06. 40 ne sont applicables aux titres de transport délivrés parles entreprises de transports publics routiers de voyageurs.

Les entreprises susvisées sont, toutefois tenues de délivrer des billets extraits d’un carnet à souches à toutepersonne transportée.

SECTION VTransports publics de marchandises

Tarifs

Art. 02. 06. 48. - Le droit de timbre applicable sur chaque lettre de voiture, récépissé, bulletin de bagages,bulletin d’expédition et tous autres écrits ou pièces en tenant lieu, est fixé uniformément à 1 000 FMG, que letransport ait lieu par terre, par chemin de fer, par avion, par fleuve ou par lagune.

Ce droit couvre le droit de décharge donnée par le destinataire.

Art. 02. 06. 49. - Sont exonérés du droit prévu à l’article précédent :1- Les personnes et entreprises qui, exploitant un hôtel, possèdent des voitures particulières pour les besoins

de leur commerce ;2- Les propriétaires qui font conduire par leurs voituriers et leurs propres domestiques ou fermiers les

produits de leurs récoltes.En dehors de ces exemptions légales, les dispositions de l’article 02. 06. 48 ne sont pas applicables aux

expéditions d’un poids ne dépassant pas vingt kilogrammes, acheminées par des véhicules effectuant à titreprincipal un transport public de voyageurs.

Les diverses entreprises énumérées ci-dessus qui, en vertu des dispositions précitées, échappent àl’obligation de créer des titres de transport tombent néanmoins sous l’application du droit commun, lorsqu’ellescréent volontairement des lettres de voiture ou tous autres écrits en tenant lieu. Ces titres de transports sontdonc passibles du droit de timbre prévu à l’article 02. 06. 48 ;

3- Les personnes et entreprises exploitant un service de transport exclusivement à l’intérieur d’un mêmeFaritany.

Art 02. 06. 50. - Tout entrepreneur, commissionnaire ou intermédiaire de transports routiers est tenu :- De créer, pour chaque transport public routier de marchandises, à défaut d’une lettre de voiture, un récépissé

extrait d’un registre à souches ;- D’acquitter, pour chaque lettre de voiture ou récépissé, le droit de timbre prévu à l’article 02. 06. 48 ;- De conserver pendant un délai de cinq ans tous les documents de comptabilité et autres, nécessaires à la

vérification de l’Administration, et notamment les lettres de voiture et les souches des registres de récépissés.

Art. 02. 06. 51. - Lorsque, à l’occasion d’un transport public routier de marchandises, il est établi, pardestinataire, une lettre de voiture dans les conditions prévues à l’article 102 du code de commerce, un exemplairede cette lettre de voiture doit être obligatoirement conservé par l’entrepreneur, le commissionnaire oul’intermédiaire de transport.

A défaut de lettre de voiture, ces mêmes entrepreneur, commissionnaire ou intermédiaire sont tenus de créerpour chaque expédition, un récépissé extrait d’un registre à souches.

Le droit de timbre frappe chaque expédition effectuée au nom d’un destinataire déterminé de sorte que letransporteur est tenu d’établir une lettre de voiture ou un récépissé pour chaque destinataire.

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Le récépissé susvisé ainsi que la souche du registre dont il est extrait doit comporter les indications suivantes:

- Nom et adresse de l’expéditeur ;- Nature, poids et désignation des objets transportés ;- Nom et adresse du destinataire ;- Montant et modalités de paiement du prix du transport.

Il mentionne, en outre, si l’expédition est grevée de remboursement.Ce récépissé est établi en double exemplaire. L’un de ces exemplaires est remis à l’expéditeur. L’autre, qui

accompagne l’expédition pour être remis au destinataire, doit être présenté par le conducteur du véhicule à touteréquisition des agents de l’Administration fiscale.

Lorsqu’une lettre de voiture a été établie conformément aux prescriptions de l’article 102 du code decommerce, un double de cette lettre accompagne également l’expédition. Ce double doit être présenté par leconducteur du véhicule dans les conditions exposées ci-dessus.

Mode de paiement

Art. 02. 06. 52. - Le droit de timbre prévu à l’article 02. 06. 48 est payé par l’apposition de timbres mobiles.

Conditions d’exigibilité du droit de timbre

Art. 02. 06. 53. - Le récépissé ou la lettre de voiture prévu à l’article 02. 06. 48 couvre l’expédition jusqu’à ladestination indiquée sur ce récépissé ou cette lettre de voiture, quel que soit le nombre de transporteurs quiinterviennent successivement au cours du transport.

En ce qui concerne les expéditions en provenance de l’étranger, le récépissé est créé par l’entrepreneur, lecommissionnaire ou l’intermédiaire qui transporte, prend en charge ou reçoit les colis à leur arrivée à Madagascar.L’exemplaire habituellement destiné à l’expéditeur n’est pas établi.

Opérations de contrôle

Art. 02. 06. 54. - Le contrôle du paiement de l’impôt sera assuré par des vérifications dans les bureaux despersonnes ou collectivités assujetties et, au besoin, par des vérifications sur la route.

Déclarations d’existence

Art. 02. 06. 55. - Les dispositions de l’article 02. 06. 47 ci-dessus sont applicables aux entrepreneurs detransports routiers de marchandises.

SECTION VITransports aériens

Art. 02. 06. 56. - Le contrat de transport des marchandises par air est constaté par une lettre de voiture ou unrécépissé. Ce titre doit contenir, outre les énonciations prévues par l’article 102 du code de commerce,l’indication que le transport est effectué par aéronef.

SECTION VIITransports maritimes, connaissements

Art. 02. 06. 57. - Tout transport maritime doit être accompagné de connaissements.Les quatre originaux prescrits par l’article 282 du code de commerce sont présentés simultanément à la

formalité du timbre. Celui des originaux qui est destiné à être remis au capitaine est soumis à un droit de timbremobile; les autres originaux sont timbrés gratis, mais ils ne sont revêtus que d’une estampille sans indication deprix.

Art. 02. 06. 58. - Les connaissements venant de l’étranger sont soumis, avant tout usage à Madagascar, à desdroits de timbre équivalents à ceux établis sur les connaissements créés à Madagascar.

Il est perçu sur le connaissement en la possession du capitaine un droit minimum de 10 000 FMG,représentant le timbre de connaissement ci-dessus désigné et celui du consignataire de la marchandise.

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Ce droit est perçu par l’apposition de timbres mobiles.

Art 02. 06. 59. - S’il est créé à Madagascar plus de quatre connaissements, ces connaissementssupplémentaires sont soumis chacun à un droit de 5000 FMG, perçu au moyen de timbres mobiles apposés sur leconnaissement existant entre les mains du capitaine et en nombre égal à celui des originaux qui auraient étérédigés et dont le nombre doit être mentionné conformément à l’article 17 de l’ordonnance n° 62 007 du 31 juillet1962 sur les preuves des obligations civiles.

Dans le cas où cette mention ne serait pas faite sur l’original représenté par le capitaine, il est perçu un droittriple de celui indiqué à l’article 02. 06. 57.

Art. 02. 06. 60. - Les capitaines de navires malgaches ou étrangers doivent exhiber aux agents des douanes,soit à l’entrée, soit à la sortie, les connaissements dont ils doivent être porteurs, au terme de l’article 02. 06. 57 ci-dessus.

SECTION VIIIColis postaux

Art. 02. 06. 61. - Le droit de timbre exigible sur les bulletins d’expédition des colis postaux est fixé à 250 FMG,y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire.

- Le même droit est dû pour les colis en provenance de l’extérieur.

Envois contre remboursement

Art. 02. 06. 62. - Le droit de timbre exigible sur les renvois faits contre remboursement est fixé à 500 FMG. Cedroit couvre le droit de la décharge donnée par les destinataires ainsi que le droit proportionnel afférent aux reçusdélivrés soit aux destinataires pour constater le remise des fonds des postes, soit à ce dernier pour constater laremise des fonds à l’expéditeur.

Modes de paiement des timbres dus sur les colis postauxet les envois contre remboursement

Art. 02. 06. 63. - Le paiement des droits prévus aux articles 02. 06. 61 et 02. 06. 62 est constaté au moyen detimbres mobiles que les agents des postes oblitèrent par le cachet du service.

SECTION IXDroits de délivrance de documents

et perceptions diverses

A- Timbre de passeports

Art. 02. 06. 64. - Les droits de délivrance et de visa des documents de voyage sont perçus au moyen del’apposition de timbres mobiles de la série unique selon les tarifs fixés ci-dessous.

Chaque prorogation ou renouvellement est constaté par l’apposition d’un timbre fiscal d’une valeur égale auprix du passeport sur la formule dont le titulaire est déjà muni.

Toutefois, si le droit est supérieur à 5 000FMG, le paiement en est constaté par la délivrance d’une quittanceextraite d’un registre à souches. Les références du paiement sont portées sur le document de voyage. Les droitsainsi payés ne sont pas restituables.

Art. 02. 06. 65. - Les droits de délivrance des documents de voyage aux nationaux sont fixés à 180000 FMGpour les passeports et à 75000 FMG pour les laissez-passer ou sauf-conduits.

Les laissez-passer ou sauf-conduit délivrés aux étrangers ou aux personnes de nationalité indéterminée sontsoumis à un droit de 200000FMG.

Art. 02. 06. 66. - Chaque visa de passeport des étrangers ainsi que des personnes de nationalité indéterminéedonne ouverture aux droits ci-après en Fmg :

- Visa de voyage valable pourune durée inférieure ou égale à trois mois avec une seule entrée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 000

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- Visa valable pour un séjour inférieur ou égal à trois mois avec plusieurs entrées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300 000- Visa valable pour un séjour deplus de trois mois et jusqu’à trois ans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 000- Visa valable pour un séjour de plus de trois mois et jusqu’à cinq ans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260 000- Visa valable pour un séjour deplus de cinq ans et visa de séjour définitif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300 000- Visa de sortie et retour pour uneseule fois. . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 000- Visa non permanent valable pour plusieurs sorties et retours. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 000- Visa permanent de sortie et retour valable pour une durée inférieur ou égal à trois mois. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 000- Visa permanent de sortie etretour valable pour une duréesupérieure à trois mois etjusqu’à six mois. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260 000- Visa permanent de sortie et retour valable pour une durée supérieure àsix mois et jusqu’à un an. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300 000- Visa de sortie définitive. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 000- Visa de transit de soixante douze heures au maximum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 000- Prorogation de visa de voyage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 000

Les tarifs ci-dessus sont réduits de moitié pour les missionnaires de toutes confessions et leurs conjointsrésidant à Madagascar ainsi que pour les étudiants étrangers effectuant des études dans une des grandes écolesde la République de Madagascar.

Art. 02. 06. 67. - Les laissez-passer et sauf-conduits sont délivrés gratuitement aux insoumis de nationalitémalgache.

Les documents de voyage sont délivrés et les visas accordés gratuitement aux fonctionnaires civils etmilitaires se rendant en mission ou en stage à l’étranger ainsi qu’aux étudiants nationaux boursiers.

Les dispositions de l’alinéa précédent sont applicables aux personnes indigentes et reconnues hors d’étatd’acquitter le montant des droits de délivrance ou de visa des titres de voyage, ou encore de visa de séjour.

B- Timbres des casiers judiciaires

Art. 02. 06. 68. - Le bulletin n° 3 du casier judiciaire délivré à la personne qu’il concerne est soumis à un droitde timbre prévu pour la demi-feuille de papier normal, perçu au moyen de l’apposition d’un timbre mobile.

C- Cartes nationales d’identité et cartes d’identité consulaires

Art. 02. 06. 69. - La délivrance de la carte nationale d’identité est soumise à un droit de timbre de 100 FMG. Cetaux est réduit de moitié pour le renouvellement.

La délivrance de la carte d’identité consulaire est soumise à un droit de timbre de 50 FMG.

D- Port d’arme

Impôt annuel sur les armes à feu

Art. 02. 06. 70. - Un droit de timbre de 25 000 FMG est perçu lors de la délivrance ou du renouvellement d’unpermis de port d’arme à feu.

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Toutefois, le droit n’est pas dû si les armes sont détenues pour l’accomplissement de fonctionsadministratives.

Art .02. 06. 71. - Un droit de timbre de 500 FMG est perçu lors de la délivrance ou du renouvellement d’uneautorisation de port de sagaie.

Toutefois le droit n’est dû lorsque l’autorisation du port de sagaie est délivrée pour des fonctionsadministratives ou économiques.

Art. 02. 06. 72 . - Il est dû un impôt annuel sur les armes à feu par toute personne à raison des armes à feu,rayées ou non, qu’elle possède au 1er janvier de l’année d’imposition.

Le montant de l’impôt est fixé à 25 000 FMG par arme pour tous les genres d’armes à feu et perçu au moyen del’apposition d’un timbre mobile sur l’autorisation de détention d’arme.

Art. 02. 06. 73. - Sont exonérées de l’impôt annuel sur les armes à feu :- les armes de dotation des militaires en activité de service ;- les armes de dotation des cadres et agents de la force publique ;- les armes dont peuvent être dotés certains magistrats, fonctionnaires et agents des Administrations

publiques en exécution des dispositions de l’article 53 de la loi n° 69 011 du 22 juillet 1969 et ses textesd’application ;

- les armes à feu existant dans les magasins et entrepôts de commerce, tant qu’elles n’ont pas été mises enusage.

E- Véhicules à moteur

Art. 02. 06. 74. - I- Le droit de délivrance ou de prorogation de validité des certificats internationaux pourautomobiles et des permis internationaux de conduire visés par la convention internationale du 24 avril 1926 estfixé à 25 000 FMG et est acquitté au moyen de l’apposition sur chacun de ces titres de timbres mobiles.

Ces documents ne sont pas soumis au timbre de dimension.Ils sont revêtus de timbres de la série unique à la diligence de l’autorité chargée de leur délivrance ou de leur

renouvellement.Les timbres sont apposés lors de la délivrance sur la page n°1 du certificat ou du permis, et en cas de

prorogation de validité, en marge de chaque mention de renouvellement. Dans les deux cas, ils sontimmédiatement oblitérés dans les conditions fixées à l’article 02. 06. 20 paragraphe 3°

En aucun cas, la remise ou la restitution du certificat au titulaire ne peut avoir lieu avant que le timbrage etl’oblitération aient été effectués.

II- Le droit de timbre sur les récépissés de déclaration de mise en circulation des véhicules à moteur (cartesgrises ) est fixé à 10 000 FMG. Un nouveau droit est dû à l’occasion de la délivrance d’un duplicata. Ce droit estacquitté par l’apposition d’un timbre mobile.

Toutefois, les cartes W ( 1ere et 2 catégories ) et les cartes détachées des carnets WW ne sont soumisesqu’au droit de timbre de dimension.

III- Le droit de timbre sur les permis de conduire (carte rose ) est fixé à 2 500 FMG. Ce droit couvre toutes lesextensions de validité de conduite. Un nouveau droit est dû à l’occasion de la délivrance d’un duplicata.

F- Droit d’inscription à certains examens

Art. 02. 06. 75. - Les droits d’inscription à certains examens sont acquittés, à la diligence des candidats, parl’apposition de timbres mobiles du modèle unique sur la demande qu’ils adressent à l’autorité compétente. Cesdroits couvrent le droit de timbre de dimension, lequel est toutefois exigible sur les demandes d’inscription à desexamens et concours pour lesquels des droits spéciaux n’ont été prévus.

G- Autorisation d’exhumation ou de réinhumation

Art. 02. 06. 76. - Le droit de timbre sur l’autorisation d’exhumation ou de réinhumation (famadihana) est fixé à10 000 FMG. Le permis d’inhumer est exempt de droit de timbre.

Page 94: Code Général des Impôts (PDF)

H- Accidents de la circulation

Art. 02. 06. 77. - Les copies des procès-verbaux de constat d’accident de la circulation délivrées auxcompagnies d’assurances sont assujetties, quel que soit le nombre de feuilles qui les composent ou le nombre derôles qu’elles comprennent, au droit de timbre prévu pour le papier registre.

I- Actes de rejet d’enfant

Art. 02. 06. 78. - Les actes de rejets d’enfant sont assujettis à un droit de timbre de 25 000 FMG. Ce droit estacquitté au moyen de timbres mobiles à apposer sur l’expédition et à oblitérer par l’officier de l’état civil au moyendu cachet-dateur suivi de sa signature. Les dispositions de l’article 02. 06. 94 sont applicables aux contraventionspour défaut de timbrage.

J- Permis de coupe

Art. 02. 06. 79. - Un droit de timbre de 2 000 FMG est perçu lors de la délivrance du permis de coupe de bois àusage domestique accordé aux personnes qui ne sont pas exploitants forestiers. Ce droit couvre le droitd’enregistrement prévu à l’article 02. 02. 45 ainsi que le droit de timbre de dimension à apposer sur la demande envertu de l’article 02. 06. 19.

K- Certificat phytosanitaire

Art. 02. 06. 80. - Le droit de timbre exigé sur le certificat phytosanitaire prévu par l’ordonnance n° 62 015 du 7août 1962 réglementant la lutte contre les ennemis des cultures est fixé à 1 000 FMG.

SECTION XProhibitions

Art. 02. 06. 81. - Il ne peut être fait ni expédié deux actes à la suite l’un de l’autre sur la même feuille de papiertimbré, nonobstant tout usage ou règlement contraire.

Sont exceptés : les ratifications des actes passés en l’absence des parties, les quittances des prix de vente etcelles de remboursement de contrats de constitution ou obligation, les inventaires, procès-verbaux et autresactes qui ne peuvent être consommés dans un même jour et dans la même vacation, les procès-verbaux dereconnaissance et levée de scellés qu’on peut faire à la suite du procès-verbal d’apposition, et les significationsdes huissiers qui peuvent être également écrites à la suite des jugements et autres pièces dont il est délivré copie.

Art. 02. 06. 82. - Il est fait défense :1- Aux notaires, huissiers, greffiers, arbitres et experts d’agir, aux juges de prononcer aucun jugement et aux

Administrations publiques de rendre aucun arrêté sur un acte, registre ou effet de commerce non écrit sur papiertimbré du timbre prescrit ou non visé pour timbre ;

2- Aux Administrations des collectivités décentralisées et aux officiers publics authentificateurs d’actes :a. De délivrer copies et extraits d’actes ou documents de toute sorte soumis au timbre sans avoir, au préalable

y apposé le timbre prescrit ;b. De donner la formalité de la légalisation des signatures sur actes soumis à l’impôt du timbre et qui ne

seraient pas timbrés.Aucun juge ou officier public ne peut non plus coter et parapher un registre assujetti au timbre, si les feuilles

n’en sont pas timbrées.

Art. 02. 06. 83. - Les états de frais en matière d’assistance judiciaire dressés par les avocats, huissiers,greffiers, notaires, commis au titre de l’assistance judiciaire, doivent faire ressortir distinctement dans unecolonne spéciale et pour chaque débours, le montant des droits payés au Trésor.

Art. 02. 06. 84. - Il est également fait défense à tout receveur des Impôts :1- D’enregistrer aucun acte qui ne serait pas sur papier timbré du timbre prescrit ou qui n’aurait pas été visé

pour timbre ;2- D’admettre à la formalité de l’enregistrement des protêts d’effets négociables sans se faire représenter ces

effets en bonne forme.

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Art. 02. 06. 85. - L’endossement du warrant séparé du récépissé non timbré ou non visé pour timbre,conformément à la loi, ne peut être transcrit ou mentionné sur les registres du magasin, sous peine, contrel’Administration du magasin, d’une amende égale au montant du droit auquel le warrant est soumis

SECTION XIPoursuites et instances, prescriptions

Art. 02. 06. 86. - Les agents des services des Impôts sont autorisés à retenir les actes, registres, effets oupièces quelconques en contravention à la réglementation du timbre, qui leur sont présentés pour les joindre auxprocès-verbaux qu’ils en rapportent, à moins que les contrevenants ne consentent à signer lesdits procès-verbauxou à acquitter sur le champ l’amende encourue le droit de timbre.

Art. 02. 06. 87. - Les agents des douanes ont, pour constater les contraventions au timbre des actes ou écritssous signature privée et pour saisir les pièces en contravention, les mêmes attributions que les préposés desImpôts.

Art. 02. 06. 88. - La contravention est suffisamment établie par la présentation des pièces non timbrées etannexées aux procès-verbaux que les employés des Impôts, les officiers de police judiciaire, les agents de la forcepublique, les préposés des douanes, sont autorisés à dresser conformément aux article 02. 06. 86 et 02. 06. 87.

Art. 02. 06. 89. - Le recouvrement des droits de timbre et des amendes de contraventions y relatives estpoursuivi par voie de titre de perception et en cas d’opposition, les instances sont instruites et jugées selon lesformes prescrites par les articles 20. 01. 41 et suivant du présent Code.

Art. 02. 06. 90. - La prescription de trois ans établie par les dispositions du Titre IV du Livre III du présentCode s’applique aux amendes pour contravention à la réglementation du timbre. Cette prescription court du jouroù les préposes ont été mis à portée de constater les contraventions au vu de chaque acte soumis àl’enregistrement.

Art 02. 06. 91. - Pour les recouvrements des droits de timbre autres que les droits en sus, amendes etpénalités, le Trésor aura un privilège sur tous les meubles et effets mobiliers des redevables. Ce privilège s’exerceimmédiatement après celui des contributions indirectes.

SECTION XIIDroit de communication

Art. 02. 06. 92. - Les dispositions des articles 02. 05. 15 à 02. 05. 21 concernant le droit de communication enmatière d’enregistrement sont applicables en matière de timbre.

SECTION XIIIPénalités

A - Dispositions générales

Art 02. 06. 93. - 1- Sauf dispositions contraires toute contravention aux dispositions relatives à l’impôt dutimbre est passible d’une amende de 5 000FMG lorsqu’elle n’a pas entraîné le défaut de paiement, dans le délailégal, de tout ou partie de l’impôt.

Dans le cas contraire, la contravention est passible d’une amende égale au montant de l’impôt exigible et quine peut être inférieur à 5 000FMG.

2- Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans le présent code, sont solidaires pour le paiementde l’amende encourue, les personnes qui sont, au regard du Trésor, solidaires pour le paiement de l’impôt.Toutefois, les droits et amendes de timbre dus sur les copies et les expéditions d’acte et de jugement sont à lacharge des notaires, huissiers, officiers publics et fonctionnaires de tous ordres qui ont délivré ces documents.

B - Infractions particulières

Art. 02. 06. 94. - I- Les timbres saisis chez ceux qui s’en permettent le commerce sans commission del’Administration sont confisqués au profit du Trésor.

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Les contrevenants sont également passibles d’une amende fiscale de 5000 à 50 000 FMG non susceptible deremise.

II - Le tireur qui émet un chèque ne portant pas l’indication du lieu de l’émission ou sans date, celui qui revêtun chèque d’une fausse date, celui qui émet un chèque sans provision préalable et disponible est passible d’uneamende de 20 p100 de la somme pour la quelle le chèque est tiré sans qu’elle puisse être inférieure à 5 000 Fmg.

Cette amende est due, en outre, par celui qui paye ou reçoit en compensation un chèque entrant dans lesinfractions ci-dessus.

En cas de contravention aux articles 02. 06. 24 à 02. 06. 26 et 02. 06. 28 à 02. 06. 31, le souscripteur, l’accepteur,le bénéficiaire ou premier endosseur de l’effet non timbré ou non visé pour timbre sont passibles chacun d’uneamende de 6 p 100 avec un minimum de 5000FMG.

Si la contravention ne consiste que dans l’emploi d’un timbre inférieur à celui qui devrait être employé,l’amende ne porte que sur la somme pour laquelle le droit de timbre n’a pas été payé.

III- Les contraventions aux dispositions des articles 02. 06. 44, 02. 06. 52 et en général, toute contravention enmatière de paiement sur état, sont passibles d’une amende de 5p. 100 par mois ou fraction de mois de retard.

Cette amende ne peut excéder en totalité 100 p 100 du droit simple exigible ni être inférieure à 5 000fmg.Toute inexactitude ou omission entraînant un préjudice pour le Trésor donne lieu au paiement d’une amende

égale à 200 p. 100 du droit simple exigible.

IV- Le prix du billet de spectacle doit être constitué par un multiple de cinq. Toute contravention à cettedisposition est passible d’une amende égale à 50 p100 du montant des droits calculés d’après le tarif le plus élevéfixé à l’article 02. 06. 40 avec un minimum de 5 000FMG.

C- Obligations des imprimeurs

Art. 02. 06. 95. - Les imprimeurs, importateurs et marchands doivent déclarer leurs livraisons de billets auxexploitants de spectacles en précisant :

1- Les noms, et adresses des établissements ou des personnes destinataires ;2- Le nombre de billets livrés par catégorie de places ainsi que les numéros et la couleur des billets et le prix

des places ;Ces déclarations doivent être adressées dans les huit jours qui suivent les livraisons au receveur des Impôts

où sont exploitées les salles de spectacles.Les exploitants de spectacles qui achètent leurs billets hors du territoire de la République de Madagascar

sont considérés comme importateurs et astreints aux déclarations prévues au présent article.Tout défaut de déclaration ou toute fausse déclaration rend l’imprimeur, l’importateur ou marchand passible

des droits simples et en sus afférents aux recettes représentées par les billets non déclarés.

D- Contrôle des billets

Art. 02. 06. 96. - Les agents des services des Impôts chargés d’effectuer le contrôle ont libre accès pourtoutes vérifications utiles à toutes les places où le public est admis. Ils peuvent assister au contrôle des entréeset à l’arrêté des comptes de chaque séance ou réunion.

E- Obligations des entrepreneurs de spectacles

Art. 02. 06. 97. - Tout entrepreneur de spectacles est tenu de délivrer à toute représentation un titre depaiement extrait d’un carnet à souches, constatant le prix acquitté par le spectateur. Toute contravention estpassible d’une amende de 50 000FMG outre, le cas échéant, l’amende du double droit à percevoircumulativement.

Outre les obligations ci-dessus, tout exploitant de télé-projection (appareil vidéo) doit déposer au bureau desImpôts de son domicile, dans les deux premiers mois de l’année ou dans le mois du commencement de l’activité,une déclaration d’existence.

- La déclaration susvisée doit comporter les indications suivantes :- nom et adresse de l’exploitant;- lieu d’exploitation (numéro du lot de l’immeuble )- nombre de places- prix d’un billet d’entrée.- Le défaut ou l’inexactitude de la déclaration ainsi que toute omission sont réprimés par une amende de 200

p100 des droits dus.

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L’amende est portée à 300 p 100 en cas de récidive.

CHAPITRE VIITaxe sur les véhicules à moteur

Art. 02. 07. 01. - Il est institué sur les véhicules automobiles, les véhicules à moteur, soumis à l’obligationd’immatriculation, ainsi que les bateaux de plaisance mus par un moteur fixe ou amovible, une taxe annuelle dontle produit sera affecté au budget général.

Le tarif de la taxe est fixé, par cheval fiscal et par âge du véhicule, comme suit :

VEHICULES AYANT UNE PUISSANCE FISCALEAGE DU VEHICULE De 1 à 4 CV De 5 à 9 CV De 10 à 12 CV De 13 à 15 CV Supérieur à 15 CV

FMG FMG FMG FMG FMGVéhicules dont l’âgen’excède pas cinq ans

10 500 12 000 13 500 19 500 28 500

Véhicules âgés deplus de 5 ans à dix ansinclus

7 500 9 000 10 500 16 500 25 500

Véhicules âgés de plus dedix ans à vingt ans inclus

4 500 6 000 7 500 10 500 13 500

Véhicules âgés deplus de vingt ans

2 250 3 000 3 750 7 500 12 000

L’âge du véhicule se détermine à partir de la première mise en circulation et est apprécié au premier jour de lapériode d’imposition. La date de la première mise en circulation s’identifie avec celle de la premièreimmatriculation, quel que soit le pays dans lequel cette dernière a été effectuée.

En ce qui concerne les véhicules terrestres à usage exclusivement utilitaire ou affectés au transport encommun de personnes ou encore les automobiles de place, ainsi que les véhicules nécessaires aufonctionnement des services des organismes à but non lucratif d’assistance, de bienfaisance sociale, le taux de lataxe est fixé à 4.000 FMG.

Toutefois, les véhicules âgés de plus de dix ans ne sont imposés que sur la moitié de la valeur de leurpuissance fiscale.

Pour les aéronefs, le taux de la taxe est fixé forfaitairement à 600 000 FMG par an et par appareil.

Art. 02. 07. 02. - La taxe est exigible dans les six premiers mois de l’année pour les véhicules automobiles etbateaux en service au 1er janvier de l’année d’imposition ou dans le mois de la première mise en circulation àMadagascar ou au moment du renouvellement de l’assurance ou au moment de la visite technique ou encoredans le mois de l’acquisition lorsqu’il s’agit de véhicules ayant précédemment bénéficié d’une exonération.

Toutefois, aucune taxe ne sera exigée au titre de l’année en cours si la mise en circulation ou la mutationprévue ci-dessus intervient dans le courant du quatrième trimestre.

Les véhicules retirés de la circulation au premier jour de l’année d’imposition sont affranchis du paiement dela taxe si les propriétaires en font la déclaration auprès du bureau des Impôts de leur domicile avant le 1er févrierde la même année. Toutefois, la taxe demeure exigible au moment de la remise en circulation si cette dernièreintervient avant le 1er octobre.

Toute fausse déclaration est sanctionnée par une amende égale au montant du droit simple exigible.

Art. 02. 07. 03. - Le paiement de la taxe est constaté par la délivrance d’une quittance extraite d’un registres àsouches et sur présentation de la carte grise et du reçu de l’exercice précédent, soit au bureau des Impôts, soitauprès du délégué des Impôts dont les conditions de nomination sont fixées par arrêté du Ministre chargé de laréglementation fiscale.

- Le délégué reste personnellement et pécuniairement responsable de sa gestion.

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Art. 02. 07. 04. - Il est fait défense :1- aux compagnies d’assurances de renouveler les assurances des voitures automobiles pour lesquelles la

taxe n’est pas payée ou pour lesquelles une vignette délivrée gratuitement par le receveur des Impôts ou par ledélégué visé à l’article 02.07.03 ci-dessus, n’est pas présentée ;

2- aux chefs des centres immatriculateurs d’opérer la mutation des voitures automobiles pour lesquelles lataxe n’est pas payée ;

3- aux personnes chargées des visites techniques des voitures automobiles de procéder aux dites visites siles propriétaires de ces véhicules ne justifient pas du paiement de la taxe.

Ces dispositions ne sont pas applicables aux voitures mises en circulation après le 30 septembre.

Art. 02. 07. 05.I- Sans préjudice de la saisie du véhicule à titre conservatoire, le retard dans le paiement de la taxe est passible

d’une amende de 50 000 FMG.II- Toutes infractions aux dispositions de l’article O2.07.04 entraînent l’application de l’amende prévue à

l’article 02.07.05 ci-dessus.

Art. 02. 07. 06. - Sont exonérés de la taxe :1- Les voitures automobiles immatriculées au nom de l’Etat et des collectivités décentralisées ;2- Les voitures non soumises à taxation en application des conventions internationales ;3- Les tracteurs exclusivement affectés à l’usage agricole ;4- Les scrapers, bulldozers et autres engins de terrassement ;5- Les engins de manutention de levage et assimilés ;6- Les véhicules destinés à la vente ou à la revente détenus par les marchands d’automobiles et engins

mécaniques neufs ou d’occasion.

Art. 02. 07. 07. - Une décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale fixera les modalitésd’application de la présente taxe.

CHAPITRE VIIITaxe sur les véhicules de tourisme des sociétés

Art. 02. 08. 01. - Il est institué sur les véhicules de tourisme classés dans la catégorie des voituresparticulières pour l’établissement des récépissés de déclaration de mise en circulation ( carte grise ) etimmatriculés au nom des personnes morales visées à l’article 01.01.02 du présent Code, une taxe annuelle, perçueau profit du Budget général, non déductible de la base de l’impôt sur les sociétés.

Art. 02. 08. 02. - Le tarif de la taxe est fixé à :- 300 000 FMG pour chaque véhicule ayant une puissance fiscale inférieure ou égale à 10 CV ;- 30 000FMG par cheval fiscal pour les véhicules ayant une puissance supérieure à 10 CV.

Art. 02. 08. 03. - Pour les véhicules en circulation au premier jour de l’année, la taxe est exigible avant la findu mois de janvier. Pour les véhicules achetés neufs ou d’occasion en cours d’année, la taxe est exigible dans lemois de l’acquisition.

Toutefois, aucune taxe ne sera exigée au titre de l’année en cours si l’acquisition visée ci-dessus intervientdans le courant du mois de décembre.

Art. 02. 08. 04. - La taxe est perçue par les services fiscaux relevant de la Direction Provinciale des impôts dusiège social de la société ou de son principal établissement pour les sociétés et établissements publics dont lesiège social se trouve à l’intérieur de Madagascar, sur déclaration des gérants, directeurs généraux ou directeurs.

Art. 02. 08. 05. - Le paiement est constaté par la délivrance d’une quittance. Il sera délivré une quittance parvéhicule.

Art. 02. 08. 06. - Les dispositions des articles 02. 07. 02 3° alinéa, 02.07.04 et 02.07.05 sont applicables mutatismutandis à la présente taxe.

Page 99: Code Général des Impôts (PDF)

Art. 02. 08. 07. - Le retard dans le paiement de la taxe est sanctionné par une amende de 5p100 par mois deretard, tout mois commencé étant dû en entier.

Cette amende ne peut excéder en totalité 100. p100 du droit simple exigible ni être inférieure à 5 000FMG.Le défaut de déclaration ainsi que l’inexactitude dans les déclarations sont sanctionnés par une amende égale

à 200 p100 du droit exigible.

Art. 02. 08. 08. - Le contentieux en matière de droits d’enregistrement est applicable à la taxe sur les véhiculesde tourisme des sociétés.

Art. 02. 08. 09. - Une décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale fixera, en tant que de besoin,les modalités d’application de la taxe sur les véhicules de tourisme des sociétés.

CHAPITRE IXTaxe sur les contrats d’assurance

Assiette de la taxe

Art. 02. 09. 01. - Toute convention d’assurance ou de rente viagère conclue avec une société ou compagnied’assurances ou avec tout autre assureur malgache ou étranger est soumise, quels que soient le lieu et la dateauxquels elle est ou a été conclue, à une taxe annuelle et obligatoire, perçue au profit du Budget général,moyennant le paiement de laquelle, tout écrit qui constate sa formation, sa modification ou sa résiliation amiable,ainsi que les expéditions, extraits ou copies qui en sont délivrés sont, quel que soit le lieu où ils sont ou ont étérédigés, dispensés du droit de timbre et enregistrés gratis lorsque la formalité est requise.

La taxe est perçue sur le montant des sommes stipulées au profit de l’assureur et de tous accessoires dontcelui-ci bénéficie directement ou indirectement du fait de l’assuré.

La perception de la taxe couvre le droit de timbre de quittance exigible sur les reçus délivrés exclusivementpour constater le versement des primes ou des accessoires.

TARIF

Art. 02. 09. 02. - Le tarif de la taxe est fixé à :1° 4 p. 100 pour les assurances contre les risques de toute nature de navigation maritime, fluviale ou aérienne

;2° 20 p. 100 pour les assurances contre l’incendie ;3° 3 p. 100 pour les assurances sur la vie et assimilées, y compris les contrats de rente différée de trois ans et

plus ;4° 5 p. 100 pour les contrats de rente viagère, y compris les contrats de rente différée de moins de trois ans ;5° 4,5 p. 100 pour toutes autres assurances.Les risques d’incendie couverts par des assurances ayant pour objet des risques de transport sont compris

dans les risques visés sous le n°1 ou sous le n°5 du présent article, suivant qu’il s’agit de transport par eau etpar air ou de transport terrestre.

Art. 02. 09. 03. - Sont exonérées de la taxe :1° Les réassurances sous réserve de ce qui est dit à l’article 02. 09. 04 ;2° Les assurances bénéficiant, en vertu des dispositions exceptionnelles, de l’exonération des droits de timbre

et d’enregistrement ( notamment les actes contre les accidents du travail, les actes ayant exclusivement pourobjet le service de l’assistance aux familles nombreuses et nécessiteuses; les actes exclusivement relatifs auxservices de l’assistance médicale gratuite, les assurances passées par les sociétés ou caisses d’assurancesmutuelles agricoles; les actes intéressant les sociétés de secours mutuels approuvés, les unions de sociétés desecours mutuels, les actes intéressant les syndicats professionnels ) ;

3° Les assurances contre les risques de toute nature de navigation maritime ou aérienne en provenance ou àdestination de l’étranger.

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DISPENSE DE LA TAXE

Art. 02. 09. 04. - Sont dispensés de la taxe :1° Les contrats d’assurances sur la vie ou de rentes viagères souscrits par des personnes n’ayant à

Madagascar ni domicile, ni résidence habituelle ;2° Tous autres contrats, si et dans la mesure où le risque se trouve situé hors de Madagascar ou ne se

rapporte pas à un établissement industriel, commercial ou agricole sis à Madagascar, à défaut de situationmatérielle certaine ou de rapport certain avec un établissement industriel, commercial ou agricole, les risques sontréputés situés au lieu du domicile ou du principal établissement du souscripteur.

Mais il ne peut être fait usage à Madagascar de ces contrats, soit par acte public, soit en justice ou devanttoute autre autorité constituée, s’ils n’ont été préalablement soumis à la formalité du visa pour timbre.

Cette formalité est donnée moyennant le paiement de la taxe sur l’ensemble des sommes stipulées au profit del’assureur, afférentes aux années restant à courir.

Les réassurances de risques visés aux n°1 et 2 sont soumises aux dispositions du présent article.

LIQUIDATION ET PAIEMENT DE LA TAXE

Art. 02. 09. 05. - Pour les conventions conclues avec les assureurs malgaches ou étrangers ayant, àMadagascar, soit leur siège social, soit un établissement, une agence, une succursale ou un représentantresponsable, la taxe est perçue pour le compte du Trésor par l’assureur ou son représentant responsable ou parl’apériteur de la police si le contrat est souscrit par plusieurs assureurs et versée par lui au bureau des Impôts dulieu du siège social, agence ou succursale ou résidence du représentant responsable dans les conditionssuivantes :

Dans les vingt premiers jours de chaque trimestre, il est versé, au titre du trimestre précédent, un acomptecalculé sur le cinquième des sommes sur lesquelles a été liquidée la taxe afférente au dernier exercice réglé ou, s’iln’y a pas encore d’exercice réglé, sur le total des sommes stipulées au profit de l’assureur et de leurs accessoiresencaissés par le redevable au cours du trimestre écoulé, suivant déclaration du redevable.

Le 15 juin de chaque année, au plus tard, il est procédé à une liquidation générale de la taxe due pour l’annéeprécédente.

La taxe est liquidée sur le résultat obtenu en déduisant, du total des sommes stipulées au profit de l’assureuret de leurs accessoires encaissés par le redevable au cours de l’année, le total des sommes stipulées au profit del’assureur et de leurs accessoires remboursés au cours de la même année.

Si, de cette liquidation et compte tenu des acomptes trimestriels versés, il résulte un complément de taxe auprofit du Trésor, soit au titre de l’année écoulée, soit au titre du premier trimestre de l’année en cours, il estimmédiatement acquitté ; dans le cas contraire, l’excédent versé est imputé sur l’année.

La liquidation annuelle est effectuée au vu d’un état dont le modèle est déterminé par l’Administration.

Art. 02. 09. 06. - Pour les sociétés ou compagnies d’assurances ayant plusieurs agences, chaque agence estconsidérée pour l’application de l’article 02. 09. 05 comme un redevable distinct, à moins que la société ou lacompagnie n’ait indiqué, dans les déclarations prévues à l’article 02. 09. 10 qu’elle entend verser la taxe exigibleau bureau des Impôts du lieu de son principal établissement.

Art. 02. 09. 07. - Pour les conventions avec des assureurs n’ayant à Madagascar ni établissement, ni agence,ni succursale, ni représentant responsable, conclues par l’intermédiaire d’un courtier ou de toute autre personnequi, résidant à Madagascar prête habituellement ou occasionnellement son entremise pour des opérationsd’assurances, la taxe est perçue pour le compte du Trésor, par l’intermédiaire pour toute la durée ferme de laconvention et versée par lui au bureau des Impôts de sa résidence, sauf, s’il y a lieu, son recours contrel‘assureur; le versement est effectué dans les vingt premiers jours du trimestre qui suit celui au cours duquel laconvention est conclue sur production du relevé prévu à l’article 02. 09. 12.

Toutefois, pour les conventions qui, ayant une durée ferme excédant une année, comportent la stipulation auprofit de l’assureur, des sommes ou accessoires venant à échéance au cours des années, autres que la première,la taxe peut être fractionnée par année, si, les parties l’ayant requis, il est fait mention de cette réquisition sur lerépertoire prévu à l’article 02. 09. 12 et sur le relevé dudit répertoire. L’intermédiaire n’est alors tenu au paiementque de la taxe afférente aux sommes stipulées en faveur de l’assureur et de leurs accessoires qui viennent àéchéance au cours de la première année.

Art. 02. 09. 08. - Dans les autres cas que ceux visés aux articles 02. 09. 05 à 02. 09. 07 ainsi que pour lesannées et périodes pour lesquelles, dans le cas visé à l’article 02. 09. 07, l’intermédiaire n’est pas tenu au paiement

Page 101: Code Général des Impôts (PDF)

de la taxe, celle-ci est versée par l’assuré au bureau des Impôts du lieu de son domicile ou de sa résidence, ou dulieu de la situation matérielle ou présumée du risque, suivant les distinctions résultant de l’article 02. 09. 04 dansles trois premiers mois de l’année qui suit celle où se place chaque échéance des sommes stipulées au profit del’assureur, sur déclaration faisant connaître la date, la nature et la durée de la convention, l’assureur, le montantdu capital assuré, celui des sommes stipulées au profit de l’assureur et de leurs accessoires et la date de leurséchéances.

SOLIDARITE DES REDEVABLES

Art. 02. 09. 09. - Dans tous les cas et nonobstant les dispositions des articles 02. 09. 05 à 02. 09. 07, lesassureurs, leur représentant responsable, leurs agents, directeurs d’établissements ou de succursales ou leursreprésentants, les courtiers et intermédiaires et les assurés sont tenus solidairement pour le paiement de la taxe etdes pénalités.

OBLIGATION DES ASSUREURS

Art. 02. 09. 10. - Les sociétés et compagnies d’assurances et tous autres assureurs, les courtiers et tousautres intermédiaires visés à l’article 02. 09. 07 sont tenus de faire au bureau des Impôts du lieu où ils ont le siègede leur principal établissement ou de leur résidence, avant de commencer leurs opérations, une déclarationénonçant la nature de ces opérations et les noms du directeur de la société ou du chef de l’établissement.

Les sociétés et compagnies d’assurances ayant plusieurs agences sont tenues de faire une déclarationdistincte au bureau des Impôts du siège de chaque agence en précisant le nom de l’agent.

Art. 02. 09. 11. - Les assureurs originaires d’un Etat autre que la France et les Etats de l’Union africaine etmalgache et de l’Organisation africaine et malgache de coopération économique sont tenus, en outre, de faireagréer par l’Administration des Impôts un représentant malgache personnellement responsable de la taxe et despénalités.

Les agréments et les retraits de représentants responsables sont publiés au Journal officiel, à la diligence del’Administration des Impôts. L’Administration publie, en principe chaque année, au journal officiel une liste desassureurs ayant un représentant responsable à la date du 31 décembre précédent.

Art. 02. 09. 12. - Les courtiers et intermédiaires visés à l’article 02. 09. 07 sont tenus d’avoir un répertoire nonsujet au timbre, mais côté, paraphé et visé par un des juges du tribunal de commerce, sur lequel ils consignentjour par jour, par ordre de date et sous une série ininterrompue de numéros, toutes les opérations passées parleur entremise; ils y mentionnent la date de l’assurance, sa durée, le nom de l’assureur, le nom et l’adresse del’assuré, la nature des risques, leur situation réelle ou présumée, selon les distinctions prévues à l’article 02. 09.04, le montant des capitaux assurés ou des rentes constituées, celui des sommes stipulées au profit de l’assureuret de leurs accessoires, les échéances desdites sommes, le montant de la taxe qu’ils ont à verser au Trésor ou lemotif pour lequel ils n’ont pas à verser ladite taxe, et, le cas échéant, la réquisition de fractionnement prévue par ledeuxième alinéa de l’article 02. 09. 07 pour les conventions comportant une clause de reconduction, il est faitmention de la dite clause dans la colonne de la durée. Les avenants, police d’aliment ou d’application y portentune référence à la police primitive.

A la fin de chaque trimestre, le courtier ou intermédiaire établit un relevé du répertoire concernant le trimestreentier et dépose ce relevé à l’appui du versement prévu à l’article 02. 09. 07.

DROIT DE COMMUNICATION

Art 02. 09. 13. - Les sociétés, compagnies, assureurs, agents, représentants, responsables, courtiers etintermédiaires sont tenus de présenter à toute réquisition des fonctionnaires des Impôts, les livres dont la tenueest prescrite tant par le titre II du Code de commerce que par la législation relative au contrôle et à la surveillancedes assurances, les polices ou copies de police concernant les conventions en cours, y compris cellesrenouvelées par tacite reconduction ou venues à expiration depuis moins de six ans, le répertoire prévu à l’article02. 09. 12 ainsi que tous les autres livres ou documents pouvant servir au contrôle de la taxe.

Les assurés auprès d’assurances n’ayant à Madagascar ni établissement, ni agence, ni succursale, nireprésentant responsable sont tenus de communiquer à toute réquisition des mêmes fonctionnaires leurs policesconcernant des conventions en cours, y compris celles renouvelées par tacite reconduction ou venues àexpiration depuis moins de six ans.

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Le refus de présentation ou de communication ainsi que la déclaration que les livres, contrats ou documentsne sont tenus ou ont été détruits sont constatés par un procès-verbal et soumis à une amende de 50.000 FMG.

PENALITES

Art. 02. 09. 14. - Tout retard dans le paiement de la taxe établie par le présent chapitre, toute inexactitude,omission ou insuffisance, et toute autre infraction entraînant un préjudice pour le Trésor donnent lieu aupaiement d’un droit en sus égal à la taxe ou au complément de taxe exigible, sans pouvoir être inférieur à 5.000FMG.

Toutefois, lorsqu’il incombe à un assureur, courtier ou intermédiaire qui a souscrit la déclaration prévue àl’article 02. 09. 10, le simple retard de paiement entraîne l’application d’une amende égale à 1p. 100 par mois oufraction de mois de retard des sommes exigibles.

Les infractions à l’article 02. 09. 10 et à l’article 02. 09. 11 sont punies d’une amende de 250.000 FMG.Toute autre contravention aux dispositions prises pour leur exécution est punie d’une amende de 5.000 FMG,

sous réserve de ce qui est dit au dernier alinéa de l’article 02. 09. 13.

PRESCRIPTION

Art. 02. 09. 15. - L’action de l’Administration pour le recouvrement de la taxe et des pénalités est prescritepar un délai de trois ans, à compter de leur exigibilité.

Ce délai est porté à trente ans en ce qui concerne la taxe et les pénalités à la charge des assureurs, courtiers ouintermédiaires qui n’ont pas souscrit la déclaration prévue à l’article 02. 09. 10.

Art. 02. 09. 16. - La taxe et les pénalités payées à tort peuvent être restituées dans les trois ans du paiement.Il en est de même de la taxe payée par l’assureur dans le cas où il ne peut être procédé à l’imputation prévue

par l’avant dernier alinéa de l’article 02. 09. 05.

Art. 02. 09. 17. - Sous réserve des dispositions du deuxième alinéa de l’article qui précède, la taxe dûmentpayée ne peut être restituée qu’en cas de résiliation, d’annulation ou de résolution judiciaire de la convention àconcurrence de la fraction afférente :

a. Aux sommes stipulées au profit de l’assureur et à leurs accessoires dont le remboursement à l’assuré estordonné par le jugement ou l’arrêt ;

b. Aux sommes stipulées au profit de l’assureur et à leurs accessoires qui, ayant donné lieu à un paiementeffectif de la taxe, bien que n’ayant pas encore été payées à l’assureur ne peuvent plus, d’après les dispositionsde la décision judiciaire, être exigées par lui de l’assuré.

L’action en restitution prévue par le présent article se prescrit après une année, à compter du jour où ladécision judiciaire est devenue définitive, et en tout état de cause, trois ans au plus tard après le paiement.

Les dispositions du présent article ne font pas échec aux dispositions de l’article 02. 09. 05 relatives à ladéduction des sommes stipulées au profit de l’assureur et de leurs accessoires ayant fait l’objet d’une annulationou d’un remboursement.

POURSUITES ET INSTANCES

Art. 02. 09. 18. - Le recouvrement de la taxe et des pénalités est assuré par l’Administration des Impôts et lesinstances sont introduites et jugées comme en matière d’enregistrement.

Art. 02. 09. 19. - Les dispositions du présent chapitre ne portent pas atteinte aux dispositions en vigueurrelatives au contrôle et à la surveillance des assureurs.

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CHAPITRE XRecouvrement de l’impot

SECTION PREMIEREPaiement de l’impôt

Paiements des droits avant l’enregistrement

Art. 02. 10. 01. - Les droits des actes et ceux des mutations par décès sont payés avant l’enregistrement auxtaux et quotités réglés par la présente codification au receveur des impôts, qui est pécuniairement responsablesdes opérations dont il est chargé. A ce titre, il lui sera alloué une indemnité de caisse fixée à 0,5 p. 100 des recettesencaissées sans pouvoir dépasser 150 000 FMG par mois pour la recette auxiliaire et 250 000 FMG par mois pourla recette principale.

Art. 02. 10. 02. - Nul ne peut en atténuer ni différer le paiement sous le prétexte de contestation sur la quotité,ni pour quelque autre motif que ce soit, sauf à se pourvoir en restitution s’il y a lieu.

Art. 02. 10. 03. - I- Aucune autorité publique, ni l’Administration des Impôts, ni ses fonctionnaires nepeuvent accorder de remise ou modération des droits d’enregistrement et des peines encourues, ni en suspendreou faire suspendre le recouvrement sans en devenir personnellement responsable.

II- Toutefois, le Ministre chargé de la réglementation fiscale peut décider, par mesure de réciprocité,l’exonération ou le remboursement des droits exigibles ou perçus par application de la présente codification surdes actes passés au nom d’Etats étrangers par leurs agents diplomatiques ou consulaires lorsqu’il est justifié queles actes de même nature passés dans ces Etats étrangers par le Gouvernement malgache bénéficient de la mêmeexonération.

Art. 02. 10. 04. - La quittance de l’enregistrement est mise sur l’acte enregistré ou sur l’extrait de ladéclaration du nouveau possesseur. Il y est exprimé en toutes lettres la date de l’enregistrement, le folio duregistre, le numéro et la somme des droits perçus.

Lorsque l’acte renferme plusieurs dispositions opérant chacune un droit particulier, l’agent compétent lesindique sommairement dans sa quittance et y énonce distinctement la quotité de chaque droit perçu.

Une décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale fixera les conditions dans lesquelles serontdonnées les quittances des droits perçus par les officiers publics authentificateurs d’actes.

SECTION IIObligation au paiement

Art. 02. 10. 05. - Les droits des actes à enregistrer sont acquittés :1° Par les notaires, pour les actes passés devant eux ;2° Par les huissiers et autres ayant pouvoir de faire des exploits et procès-verbaux pour ceux de leur ministère

;3° Par les greffiers, pour les actes et jugements (sauf le cas prévu à l’article 02. 10. 06 ci-après) et ceux passés

et reçus aux greffes, ainsi que pour les procès-verbaux dressés en exécution de l’article 02. 02. 29 du présentCode ;

4° Par les fonctionnaires des Administrations centrales et des Collectivités décentralisées, pour les actes deces Administrations qui sont soumis à la formalité ;

5° Par les parties, pour les actes sous signature privée, et ceux passés en pays étranger qu’elles ont à faireenregistrer; pour les ordonnances sur requêtes ou mémoires, et les certificats qui leur sont immédiatementdélivrés par les juges; et pour les actes et décisions qu’elles obtiennent des arbitres si ceux ci ne les ont pas faitenregistrer ;

6° Et par les héritiers, légataires et donataires, leurs tuteurs et curateurs, et les exécuteurs testamentaires pourles testaments et autres actes de libéralité à cause de mort..

Art. 02. 10. 06. - Les greffiers ne sont personnellement tenus de l’acquittement des droits que dans les casprévus à l’article 02. 10. 24 paragraphe 2. Ils continuent de jouir de la faculté accordée par l’article 02. 10. 25 pourles jugements et actes y énoncés.

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Art. 02. 10. 07. - Les parties sont solidaires vis-à-vis du Trésor pour le paiement des droits simples et en susexigibles sur les jugements ou arrêts.

Toutefois, le demandeur est seul débiteur de l’impôt si le jugement ou l’arrêt le déboute entièrement de sademande.

Art. 02. 10. 08. - Les droits des déclarations de mutation par décès sont payés par les héritiers, donataires oulégataires, curateurs.

Les cohéritiers sont solidaires; chaque légataire est tenu de payer les droits exigibles sur les legs qu’ilrecueille.

Art. 02. 10. 09. - Les acquéreurs de droits réels immobiliers et de fonds de commerce doivent s’assurer, avantle paiement du prix d’acquisition de l’acquittement des impôts de toute nature concernant ces biens. A défaut derèglement des impôts dus par les vendeurs, ils sont tenus au paiement des impôts non acquittés au jour de l’actesauf leur recours contre lesdits vendeurs.

SECTION IIIContribution au paiement

Art. 02. 10. 10. - Les officiers publics qui ont fait, pour les parties, l’avance des droits d’enregistrementpeuvent, en poursuivre le paiement conformément aux dispositions de la réglementation en vigueur relative aurecouvrement des frais dus aux notaires et huissiers.

Art. 02. 10. 11. - Les droits des actes civils et judiciaires emportant translation de propriété ou d’usufruit demeubles ou immeubles, sont supportés par les nouveaux possesseurs, et ceux de tous les autres actes le sont parles parties auxquelles les actes profitent, lorsque dans ces divers cas, il n’a pas été stipulé de dispositionscontraires dans les actes.

Paiement fractionné ou différé des droits

Art. 02. 10. 12. - Sur la demande de tout légataire ou donataire ou de l’un quelconque des cohéritierssolidaires, le montant des droits de mutation par décès peut être acquitté en plusieurs versements égaux dans lesconditions et sous des garanties qui sont fixées par décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale.

SECTION IVProcédures

Dispositions diverses

Art. 02. 10. 13. - Les dissimulations visées au paragraphe 1° de l’article 02. 10. 26 peuvent être établies partous les modes de preuve admis en matière d’enregistrement.

Art. 02. 10. 14. - L’inexactitude des déclarations ou attestations de dette peut être établie par tous lesmoyens de preuve admis par le droit commun excepté le serment.

Il n’est pas dérogé en cette matière aux dispositions de l’article 02. 10. 21 sauf dans les instances necomportant pas la procédure spéciale établie par cet article.

Art. 02. 10. 15. - Concurremment, le cas échéant, avec la procédure prévue par les articles 02. 10. 21 etsuivants et dans un délai de trois ans à compter de l’enregistrement de l’acte ou de la déclaration,l’Administration est autorisée à établir, par tous les moyens de preuve compatibles avec la procédure spéciale enmatière d’enregistrement, l’insuffisance des prix exprimés et des évaluations fournies dans les actes oudéclarations passibles du droit proportionnel ou du droit progressif.

Présomption de mutation

Art. 02. 10. 16. - La mutation d’un immeuble en propriété ou d’usufruit est suffisamment établie, pour lademande du droit d’enregistrement et la poursuite du paiement contre le nouveau possesseur, soit par

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l’inscription de son nom au rôle de l’impôt foncier et des paiements par lui faits d’après ce rôle, soit par des bauxpar lui passés, ou enfin par des transactions ou autres actes constatant sa propriété ou son usufruit.

Art. 02. 10. 17. - La mutation de propriété des fonds de commerce, ou des clientèles est suffisamment établiepour la demande et la poursuite des droits d’enregistrement et des amendes, par les actes ou écrits qui révèlentl’existence de la mutation ou qui sont destinés à la rendre publique, ainsi que par l’inscription au rôle despatentes du nom du nouveau possesseur et des paiements faits en vertu de ces rôles sauf contraire.

Art. 02. 10. 18. - La jouissance à titre de ferme, ou de location ou d’engagement d’un immeuble, est aussisuffisamment établie, pour la demande et la poursuite du paiement des droits des baux ou engagements nonenregistrés, par les actes qui la font connaître ou par les paiements de contributions imposées aux fermiers,locataires et détenteurs temporaires.

Droit de préemption

Art. 02. 10. 19. - Indépendamment de l’action accordée par les articles 02. 10. 21 et 02. 10. 22 ci-dessous etpendant un délai de six mois à compter du jour de l’enregistrement de l’acte, l’Administration des Impôts peutexercer au profit de l’Etat un droit de préemption sur les immeubles, droits immobiliers, fonds de commerce ouclientèle, droit à un bail ou au bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou partie d’un immeuble dont elleestime le prix de vente insuffisant, en offrant de verser aux ayants droit le montant de ce prix majoré d’un dixième.

Ce droit s’exerce également et dans les mêmes conditions, aux ventes de biens meubles corporels.La décisiond’exercer le droit de préemption est notifiée par exploit d’huissier.

Expropriation

Art. 02. 10. 20. - Conformément à l’ordonnance sur l’expropriation pour cause d’utilité publique et notammentson titre III relatif à l’indemnité d’expropriation, le tribunal est tenu de prendre pour base de l’évaluation del’indemnité les déclarations faites par les contribuables en matière de mutation à titre onéreux ou à titre gratuitentre vifs et par décès.

SECTION VRègles spéciales aux insuffisances

Art. 02. 10. 21. - Si le prix ou l’évaluation ayant servi de base à la perception du droit proportionnel, du droitprogressif ou du droit dégressif paraît inférieur à la valeur vénale réelle des biens transmis ou énoncés,l’Administration peut exiger du redevable de l’impôt d’enregistrement la signature d’une soumission pourinsuffisance.

A défaut d’accord amiable sur l’estimation, ou si le redevable n’a pas répondu aux deux avis dont le dernierpar lettre recommandée, l’Administration peut décerner un titre de perception dans les mêmes conditions quecelles prévues aux articles 20. 01. 42 et suivants.

Cette procédure s’applique à tous les actes ou déclarations passibles des impôts, droits et taxes perçus àl’enregistrement constatant la transmission ou l’exonération :

1- De la propriété, de l’usufruit ou de la jouissance de biens immeubles, de fonds de commerce, y compris lesmarchandises neuves qui en dépendent, de clientèles, de navires ou de bateaux ;

2- D’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou partie d’un immeuble.

Art. 02. 10. 22. -1° Le tribunal saisi peut, soit d’office, soit à la demande des parties, ordonner une expertise qui peut être faite

par un seul expert. Toutefois, si le contribuable ou l’Administration le demande, l’expertise pourra être confiée àtrois experts ;

2° Si l’Administration ou les parties n’acceptent pas les conclusions de l’expert, il peut être procédé à unecontre-expertise. La demande en est faite par la partie la plus diligente et par simple requête au tribunal civil,notifiée à la partie adverse, sous peine de déchéance, dans le mois qui suit la notification que fera le greffier, parlettre recommandée, du dépôt du rapport d’expertise au greffe du tribunal ;

3° La contre-expertise est ordonnée dans les mêmes conditions et suivant les mêmes formes que la premièreexpertise; toutefois, si l’une des parties le requiert expressément, cette contre-expertise sera confiée à trois experts;

4° Le rapport d’expertise ou contre-expertise est déposé au plus tard dans les deux mois qui suivent lanotification à l’expert de la décision de justice ;

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5° Il sera statué sur l’expertise ou la contre-expertise par le tribunal.Contrôle des mutations

Art. 02. 10. 23. - Tous les renseignements relatifs aux immeubles et aux propriétaires sont réunis au fichiernational tenu par un service spécial relevant de la Direction générale des Impôts chargé de les exploiter. Undécret fixera les conditions d’application du présent article.

SECTION VIPénalités

Art. 02. 10. 24. - 1° Sauf dispositions contraires édictées par la présente codification, lorsque l’infraction aentraîné un préjudice pour le Trésor, donnent lieu au paiement de :

a. Une pénalité de 5p100 par mois ou fraction de mois, tout retard dans l’enregistrement des actes,déclarations ou écrits, dans le dépôt de déclarations, dans le paiement des droits et, en général dans exécutiondes obligations prévues dans le présent texte. Cette amende ne peut excéder en totalité 100 p. 100 du droit simpleexigible ;

b. Une amende de 200 p100 du montant du complément du droit exigible, toute inexactitude de ou omission.Dans tous les cas, il est fait application d’un minimum de 5.000 FMG.

Toute autre contravention, lorsqu’elle n’a pas entraîné le défaut de paiement de tout ou partie de l’impôt, estpassible d’une amende de 5.000 FMG.

2° Les notaires, huissiers et autres agents ayant pouvoir de faire des exploits et procès-verbaux et les greffiersqui ont négligé de soumettre à l’enregistrement, dans le délai fixé, les actes qu’ils sont tenus de présenter à cetteformalité, sont personnellement passibles de l’amende prévue au paragraphe premier. Ils sont, en outre, tenus dupaiement des droits sauf leur recours contre les parties pour ces droits seulement.

3° Sous les réserves formulées au paragraphe 2° ci-dessus, les personnes qui sont, au regard du Trésor,solidaires pour le paiement de l’impôt, sont aussi solidaires pour le paiement de l’amende et des droits en sus.

4° Indépendamment des sanctions prévues ci-dessus, tout retard ou défaut d’enregistrement des écritscontenant les résolutions des Assemblées générales des actionnaires ou des associés, de Conseilsd’Administration de société ou de gérance visés à l’article 02. 01. 15 III- 7° et révélant des dispositions passiblesde droit proportionnel est frappé d’une amende égale à 100 000FMG.

Art. 02. 10. 25. - 1° Par dérogation aux dispositions de l’article précédent lorsque les droits afférents auxjugements rendus à l’audience qui doivent être enregistrés sur les minutes et aux actes administratifs, n’ont pasété consignés aux mains des greffiers et des autorités administratives, dans le délai prescrit pourl’enregistrement, le recouvrement en est poursuivi contre les parties qui supportent, en outre, la peine du droit ensus.

A cet effet, les greffiers et les autorités administratives fournissent aux agents compétents dans la décade quisuit l’expiration du délai, des extraits par eux certifiés des actes et jugements, dont les droits ne leur ont pas étéremis par les parties, à peine d’une amende de 5 000FMG pour chaque acte et jugement et d’être, en outre,personnellement contraints au paiement des droits simples et en sus. Il leur est délivré récépissé, sur papier libre,de ces extraits. Ce récépissé est inscrit sur leur répertoire.

2° Lorsque, pour une décision judiciaire portant condamnation au profit de l’Etat, des Collectivitésdécentralisées et des établissements publics à caractère non commercial, la partie adverse n’a pas versé entre lesmains du greffier les sommes nécessaires pour l’enregistrement de cette décision, la formalité sera donnée endébet pour permettre à la personne morale de droit public de faire exécuter la décision.

Le recouvrement est effectué comme en matière d’assistance judiciaire.

Dissimulations

Art. 02. 10. 26. - 1° Est nulle et de nul effet toute contre-lettre ayant pour objet une augmentation du prix outoute convention ayant pour but de dissimuler une partie du prix d’une vente d’immeubles ou d’une cession defonds de commerce ou de clientèle ou d’une cession d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bailportant sur tout ou partie d’un immeuble et de tout ou partie de la soulte d’un échange ou d’un partagecomprenant des biens immeubles, un fonds de commerce ou une clientèle;

2° Toute dissimulation dans le prix d’une vente d’immeuble, d’une cession de fonds de commerce ou declientèle ou d’une cession d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou partied’un immeuble et dans la soulte d’un échange ou d’un partage est punie d’une amende pouvant aller jusqu’au

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montant de la somme dissimulée. Cette somme est payée solidairement par les parties, sauf à la répartir entre ellespar égale part;

3° Quiconque a été convaincu de s’être, d’une façon quelconque, rendu complice de manoeuvres destinées àéluder le paiement de l’impôt, est personnellement passible, indépendamment de sanctions disciplinaires, s’il estofficier public ou ministériel, d’une amende égale au double de la somme dont le Trésor a été frustré sans quecette amende puisse être inférieure à 50 000FMG.

Art. 02. 10. 27. - Lorsqu’il est constaté l’existence d’une contre-lettre sous signature privée, autre que cellesrelatives aux dissimulations visées à l’article 02. 10. 26 et qui aurait pour objet une augmentation du prix stipulédans un acte public ou dans un acte sous signature privée précédemment enregistré, il y a lieu d’exiger à titred’amende une somme triple du droit qui aurait dû être versé sur les sommes et valeurs ainsi stipulées, sansqu’elle puisse être inférieure à 50 000FMG.

Art. 02. 10. 28. - Lorsqu’il est amiablement reconnu ou judiciairement établi que le véritable caractère desstipulations d’un contrat ou d’une convention a été dissimulé sous l’apparence de stipulation donnant ouvertureà des droits moins élevés, il est dû un double droit en sus. Cette pénalité est due solidairement par toutes lesparties contractantes.

Art. 02. 10. 29. - Toute fausse déclaration autre que celles visées par les articles 02. 10. 26 à 02. 10. 28 ci-dessus est punie d’une amende égale à la moitié de la somme stipulée dans le contrat. Cette somme est duesolidairement par les parties contractantes.

Quiconque a été convaincu de s’être, d’une façon quelconque, rendu complice de manoeuvre tendant àpermettre la réalisation de cette fausse déclaration, est personnellement passible d’une amende d’égal montant.

Insuffisances

Art. 02. 10. 30. - Lorsqu’il s’agit d’insuffisance relevant de la procédure organisée par les articles 02. 10. 21 et02. 10. 22 ci-dessus, les parties acquittent solidairement, indépendamment du droit simple exigible sur lecomplément d’estimation :

1° En cas de souscription amiable d’une insuffisance, une amende égale au double du complément du droitexigible ;

2° Si l’insuffisance est reconnue amiablement après la signification de la contrainte mais avant l’assignationdevant le tribunal, une amende égale au quadruple du complément du droit exigible ;

3° Si l’insuffisance est reconnue amiablement après assignation devant le tribunal mais avant le dépôt augreffe du rapport d’expertise, une amende égale au quintuple du complément de droit et les frais de toute natureauxquels ont donné lieu les procédures ;

4° Dans tous les autres cas, un triple droit en sus et les frais de toute nature des procédures.

Art. 02. 10. 31. - Toutefois, aucune pénalité n’est encourue et les frais de procédure restent à la charge del’Administration lorsque l’insuffisance est inférieure au neuvième du prix exprimé ou de la valeur déclarée. Enaucun cas, les frais de procédure susceptibles d’être mis à la charge de l’Administration ne comprennent les fraisengagés par le redevable pour se faire assister ou représenter au cours de la procédure.

SECTION VIIPrivilèges

Art. 02. 10. 32. - Pour les recouvrements des droits d’enregistrement des actes et mutations, ainsi que desimpôts, droits et taxes réglementés par cette deuxième partie du du Livre I du Code, l’Etat dispose d’un privilègesur tous les meubles et effets mobiliers des redevables.

Ce privilège s’exerce immédiatement après celui des impôts directs et des taxes sur les chiffres d’affaires.

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CHAPITRE XIExemptions et régimes spéciaux

SECTION PREMIEREAdministration générale

Actes administratifs

Art. 02. 11. 01. - Sont exemptés de la formalité de l’enregistrement tous les actes, arrêtés et décisions desautorités administratives autres que ceux relatifs à des adjudications de marchés publics de toute nature et lesactes portant mutation de propriété, d’usufruit et de jouissance de biens meubles ou immeubles.

Sont exemptés de timbre les registres de toutes les Administrations publiques et des établissements publics àcaractère ni commercial, ni industriel ainsi que tous les actes, arrêtés et décisions des autorités administratives àl’exception des actes portant mutation de propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubleset des cautionnements relatifs à ces actes.

Sont exemptés de droit de timbre les demandes en vue de l’obtention des titres domaniaux déclaratifs depropriété prévus par les articles 23 et 28 de la loi n° 60 004 du 15 février 1960 sur le domaine privé national etcelles en vue de l’obtention des titres de concessions domaniales gratuites prévus par l’article 52 de la même loi.

Personnes morales de droit public

Art. 02. 11. 02. - Sont exempts de timbre et enregistrés gratis tous les actes et mutations au profit de l’Etat,des Collectivités décentralisées et des établissements publics à caractère non commercial.

Toutefois, l’exonération en faveur des Collectivités autres que l’Etat et les Provinces Autonomes n’estaccordée qu’aux actes et mutations d’immeubles ou de droits immobiliers qui seront affectés à l’exercice d’unservice public de caractère administratif, scolaire et social.

Cette destination doit être précisée dans l’acte conformément aux délibérations de l’assemblée générale de lacollectivité ou du conseil d’Administration.

Art. 02. 11. 03. - Sont exempts de timbre et enregistrés gratis les conventions, contrats et, d’une manièregénérale, les actes relatifs à des adjudications de marchés publics de toute nature dont le paiement du prix est à lacharge de l’Etat, des Collectivités décentralisées ou des établissements publics.

Personnes morales de droit privé reconnues d’utilité publique

Art. 02. 11. 04. - Sauf application des dispositions de l’article 02. 03. 35 sont exempts de timbre et enregistrésgratis les actes et mutations au profit des sociétés ou associations reconnues d’utilité publique.

Missions religieuses et églises

Art. 02. 11. 05. - Le bénéfice de l’article 02. 11. 02 est également étendu aux missions religieuses et égliseslorsqu’il est constaté que les actes et mutations à leur profit ont pour objet des biens destinés à un usage cultuel,scolaire ou d’oeuvres sociales.

Pour les immeubles qui, lors de leur acquisition ne répondent pas à l’usage prescrit, l’exonération n’estaccordée que si les actes contiennent un engagement d’aménager dans un délai de cinq ans l’immeuble à l’usageauquel il est destiné. Le non-respect de l’engagement entraîne la déchéance de l’exemption et le droit devientexigible.

Les dispositions du premier alinéa du présent article sont applicables également aux associations cultuellesrégulièrement constituées dans les conditions de l’ordonnance n° 62- 117 du 1er octobre 1962.

Elections

Art. 02. 11. 06. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement tous les actes de procédure et les décisionsjudiciaires en matière électorale.

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Etat civil

Art. 02. 11. 07. - Sont exempts de timbre les registres de l’état civil et les tables annuelles et décennales deces registres.

Art. 02. 11. 08. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement, quelle que soit leur forme, les actes d’adoptionet les actes de reconnaissance d’enfants naturels.

Art. 02. 11. 09. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement tous les actes et jugements en matière d’étatcivil.

Expropriation pour cause d’utilité publique

Art. 02. 11. 10. - Sont exempts de timbre et enregistrés gratis lorsqu’il y a lieu à la formalité del’enregistrement les actes de toute nature en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique ou concernantles acquisitions poursuivies, en exécution d’un plan d’alignement régulièrement approuvé relatif aux voiespubliques, même par simple mesure de voirie.

Crédits sociaux et agricoles

Art. 02. 11. 11. - Sont exempts de timbre et dispensés de la formalité d’enregistrement les actes et contratsrelatifs aux crédits sociaux consentis par les banques et les établissements financiers ainsi que ceux relatifs auxcrédits consentis pas les entreprises à leur personnel, destinés à la construction ou l’acquisition de logementsindividuels.

Sont exempts de timbre et enregistrés gratis les actes et contrats relatifs aux crédits accordés par les banqueset établissements financiers qui sont destinés au développement de la production agricole.

Un décret fixera les conditions d’application du présent article.

Habitations économiques

Art. 02. 11. 12. - Sont exempts de timbre et enregistrés gratis les actes de vente, de location - vente et delocation concernant les habitations économiques répondant aux caractéristiques des logements à caractèreéconomique définies par la réglementation en vigueur et construites par l’Etat, les Collectivités décentralisées, laSociété immobilière de Madagascar et par toute société immobilière agréée par arrêté du Ministre chargé de laréglementation fiscale.

Il en est de même des actes de vente des droits de superficie et des actes de constitution de bauxemphytéotiques concernant la même catégorie d’habitation.

En ce qui concerne la Société immobilière de Madagascar, l’exonération couvre les opérations qu’elleeffectue, soit en qualité de propriétaire, soit en qualité de gérante pour le compte de l’Etat et des Collectivitésdécentralisées.

L’exemption n’est accordée qu’autant que les acquéreurs ou locataires, leurs conjoints ou leurs enfantsmineurs ne sont pas propriétaires, au moment de la mutation, d’immeubles ou de droits d’immobiliers et qu’ilsoccupent personnellement et d’une manière permanente les habitations économiques.

Les contraventions aux prescriptions ci-dessus entraînent pour les acquéreurs la déchéance de l’exemption.Les droits de mutation deviennent alors exigibles ainsi que des intérêts moratoires depuis la date d’exigibilité

des droits. En cas de déchéance, il peut être fait, sur demande de l’acquéreur, application de l’article 02. 02. 41.

SECTION IIAffaires économiques

sociétés d’études, de recherches et d’exploitation minière

Art. 02. 11. 13. - Les actes ou écrits qui ont pour objet la constitution ou l’augmentation de capital dessociétés ayant en vue des études, des opérations d’exploration, de prospection, de recherches, d’exploitationminière ou de transport d’hydrocarbures, à la condition que ces actes ou écrits ne portent aucune transmissionentre les associés et autres personnes, sont enregistrés au droit fixe des actes innomés, et ce, pendant toute lapériode antérieure à la production.

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Les actes d’acquisition d’immeubles directement affectés aux activités susvisées faits pendant la mêmepériode et dans les conditions prévues par le Code pétrolier, sont également enregistrés au droit fixe des actesinnomés.

Sociétés coopératives agricoles

Art. 02. 11. 14. - Pour les sociétés coopératives agricoles, le droit fixe des actes innomés est substitué audroit proportionnel sur les apports.

Chèques - Paiement par chèque

Art. 02. 11. 15. - I- Les chèques sont exempts de timbreII- Sont exemptes de timbre toutes les quittances de sommes ou valeurs payées par chèque bancaire ou postal

à condition d’y porter, outre la mention du mode de paiement, toutes références utiles à l’identification du chèqueremis en paiement.

Il en est de même du paiement par virement bancaire ou postal et par effets de commerce.Ces conditions sont également exigées pour les duplicata des factures, les bons de livraison et généralement

pour tous écrits comportant libération ou décharge des valeurs, objets ou marchandises même sans indication dela contrepartie en sommes d’argent, sous peine d’assujettissement de l’ensemble de l’écrit au timbre desquittances.

Sans préjudice des dispositions prévues par l’article 02. 06. 94 III du présent code, la non délivrance defacture régulière n’exclut pas l’obligation d’acquitter le droit de timbre quittance, même si le mode de règlements’effectue par chèque, virement bancaire ou postal ou effet de commerce.

Quittance de sommes et reçus d’objets

Art. 02. 11. 16. - I - Son exemptes de timbre les quittances de sommes ou valeurs inférieures à 50 FMG quelque soit le mode de paiement.

II- Les billets de passage par avion et par bateau qui contiennent les clauses et conditions du transport nesont pas soumis au droit de timbre proportionnel. Ils ne sont soumis qu’au droit de timbre de dimension prévupour la demi- feuille de papier normal quel que soit d’ailleurs le nombre de feuilles qu’ils comprennent. Ce droitpeut être acquitté sur état après autorisation de l’Administration des Impôts.

III- Les bons de livraison qui ne constatent que la remise matérielle des marchandises dont ils sont l’objetsont exemptés du droit de timbre.

IV- Sont exemptes de timbre les quittances de sommes qui constatent le paiement des frais de scolarité et quisont délivrées par les directeurs des écoles privées.

V- Sont exempts de timbre les billets de la loterie nationale.VI- Sont exemptes de timbre- quittance les factures délivrées aux Collectivités décentralisées et aux

coopératives de commercialisation pour l’achat de produits de première nécessité suivants : riz, sucre, huilealimentaire, savon de ménage, sel, allumettes.

Tourisme

Art. 02. 11. 17. - Les acquisitions d’immeubles qui, sans affectation ou affectés à un autre usage, doivent êtreaffectés à l’industrie touristique, bénéficient d’une réduction de moitié du droit de vente. La demande deréduction doit être insérée dans l’acte ou inscrite au pied de l’acte. La réduction n’est accordée que si l’acquéreurs’engage à fournir la décision de classement d’intérêt touristique dans le délai prévu au deuxième alinéa duprésent article.

Si dans le délai de cinq ans de l’acquisition, l’agrément du service public chargé du tourisme n’est pas obtenuou est retiré, le complément de droit proportionnel de mutation devient exigible outre un intérêt de retard calculé àraison de 0,50 FMG pour 100 FMG par mois ou fraction de mois, à compter de la date de l’enregistrement de l’acte.

Immatriculation - Cadastre

Art. 02. 11. 18. - Sont affranchies du droit de timbre :1- Les réquisitions de toute nature déposées aux conservations de la propriété foncière et aux bureaux du

cadastre ;2- Les reconnaissances de dépôts remises par le conservateur aux déposants.

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Art. 02. 11. 19. -I- Dans le cas où une provision n’a pas été versée, les décisions judiciaires rendues en matière

d’immatriculation qui déboutent l’opposant condamné aux dépens sont enregistrés en débet. Toutefois, jusqu’aupaiement du droit en suspens, le greffier ne peut délivrer qu’une expédition sur papier libre destinée à êtredéposée à la conservation foncière et qui doit porter expressément mention de cette destination sous peine d’uneamende de 5 000FMG. Nonobstant, toutes dispositions contraires, le conservateur ne peut délivrer copieauthentique de cette expédition que sur une justification du paiement des droits en suspens.

II- Les attestations et les certificats délivrés par le tribunal terrier sont exempts de timbre.III- Les décisions rendues par le tribunal terrier sont exemptes de timbre et enregistrées gratis dans le délai

prévu à l’article 02. 01. 15 III de la présente codification.

Remembrements ruraux

Art. 02. 11. 20. - Sont exempts de timbre et enregistrés gratis les actes et mutations conformes aux plansréglementaires de remembrements ruraux

SECTION IIIAffaires étrangères, aide internationale

Art. 02. 11. 21. - Sont exempts de timbre et enregistrés gratis tous les actes d’acquisition et de locationconcernant les locaux des organismes d’aide et de coopération internationale en faveur de la République deMadagascar.

Sont exempts de timbre et enregistrés gratis les marchés financés sur des fonds d’aide internationale.

Corps diplomatique

Art. 02. 11. 22. - Sont exempts de timbre et enregistrés gratis tous les actes d’acquisition et de locationconcernant les locaux des missions diplomatiques, ambassades, légations et consulats.

Art. 02. 11. 23. - Sont exemptes de droit de mutation par décès les successions mobilières des agentsdiplomatiques et des membres de leur famille qui font partie de leur ménage.

Territorialité

Art. 02. 11. 24. - Les actes et mutations intervenus à Madagascar et relatifs à des biens immeubles et à desfonds de commerce situés hors du territoire de la République de Madagascar sont enregistrés au droit fixe desactes innomés.

SECTION IVAffaires sociales

Accidents du travail

Art. 02. 11. 25. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement les actes faits en vertu et pour l’exécution destextes relatifs aux accidents du travail.

Assistance à la famille

Art. 02. 11. 26. - Sont exempts de timbre et de la formalité de l’enregistrement les demandes, certificats,recours, quittances et autres actes faits en vertu et pour l’exécution des textes relatifs à la famille et à la natalité etayant exclusivement pour objet le service de l’assistance à la famille.

Assistance médicale

Art. 02. 11. 27. - Les certificats, significations, jugements, contrats, quittances et autres actes exclusivementrelatifs au service de l’assistance médicale sont exempts de timbre et d’enregistrement sans préjudice du bénéficedes dispositions des textes sur l’assistance judiciaire.

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Caisse d’épargne

Art. 02. 11. 28. - Les imprimés, écrits et actes de toute espèce nécessaires pour le service de la Caissed’épargne sont exempts de la formalité de l’enregistrement et du timbre.

Les certificats de propriété exigés par la Caisse d’épargne pour effectuer le remboursement, le transfert ou lerenouvellement des livrets appartenant aux titulaires décédés ou déclarés absents sont enregistrés gratis.

Caisse de retraites

Art. 02. 11. 29. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement toutes les pièces exclusivement relatives à laliquidation et aux paiements des pensions acquittées par la Caisse nationale de retraites.

Indigents

Art. 02. 11. 30. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement tous les actes et documents administratifsconcernant l’état des personnes indigentes.

Art. 02. 11. 31. - Ne sont admises au bénéfice de l’article précédent que les personnes qui justifient d’uncertificat d’indigence délivré par le président du Comité exécutif du Fokontany et d’un certificat attestant qu’ellesne sont ni imposées à l’impôt sur le revenu ni inscrites aux rôles des taxes personnelles et vicinales.

Pupilles de la Nation

Art. 02. 11. 32. - Sont exemptés de timbre et d’enregistrement tous les actes ou pièces ayant exclusivementpour objet la protection des pupilles de la nation.

Le droit de mutation par décès dû sur les successions échues aux pupilles de la nation et le droit de mutation àtitre gratuit à leur profit sont réduits de 50 p. 100.

Sociétés mutualistes

Art. 02. 11. 33. - Sont enregistrés au droit fixe des actes innomés, lorsqu’il y a lieu à la formalité : tous lesactes intéressant la formation, le fonctionnement et l’extinction de sociétés mutualistes, des unions de sociétésmutualistes ainsi que des organisations professionnelles ayant prévu dans leurs statuts les recours mutuelsentre leurs membres adhérents.

Cette disposition n’est pas applicable aux transmissions de propriété, d’usufruit et de jouissance des biensmeubles et immeubles soit entre vifs, soit par décès.

Travail

Art. 02. 11. 34. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement les certificats de travail, les actes de procédure,les jugements et tous les actes nécessaires à leur exécution dans les procédures devant les tribunaux du travail.

Cette disposition est applicable aux causes portées en appel ou devant la Cour suprême.

SECTION VAffaires militaires et similaires

Armée

Art. 02. 11. 35. - Sont exempts du timbre les engagements, enrôlements, congés, certificats, passeports,quittances de prêt et fourniture, billetsd’étape, de subsistance et de logement, les actes faits en exécution desréglementations sur le recrutement de l’armée nationale.

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Justice militaire

Art. 02. 11. 36. - Toutes assignations, citations et notifications aux témoins, inculpés, visées par le Code dejustice militaire sont faites sans frais par la gendarmerie ou par tous autres agents de la force publique.

Mutations par décèsGuerre, cataclysmes nationaux

Art. 02. 11. 37. - Sont exempts de l’impôt de mutation par décès les successions des militaires des arméesmalgaches et alliées morts au service de la nation ainsi que celles des personnes victimes du devoir lors decataclysmes nationaux.

Il est justifié des circonstances du décès par un certificat administratif.

SECTION VICommerce – Banque

Faillite et règlement judiciaire

Art. 02. 11. 38. - A l’exception des décisions judiciaires, les actes rédigés en exécution des lois relatives auxfaillites et règlements judiciaires sont affranchis de la formalité de l’enregistrement et du timbre lorsqu’ils nedonnent ouverture qu’au droit fixe de 5 000FMG.

Art. 02. 11. 39. - Lorsque les deniers appartenant à la faillite ne peuvent suffire immédiatement aux frais dejugement de déclaration de faillite, d’affiche et d’insertion de ce jugement dans les journaux, d’apposition, degarde et de levée de scellés, d’arrestation et d’incarcération du failli, l’avance de ces frais est faite, parordonnance du juge-commissaire, sur la caisse du Trésor qui en est remboursé par privilège sur les premiersrecouvrements sans préjudice du privilège du propriétaire.

Cette disposition est applicable à la procédure d’appel du jugement de faillite.

Livres de commerce

Art. 02. 11. 40. - Les livres de commerce sont affranchis du timbre.

Nantissement des fonds de commerce

Art. 02. 11. 41. - Est affranchi du timbre le registre des inscriptions tenu par le greffier en exécution de la loirelative à la vente et au nantissement des fonds de commerce.

Recouvrement simplifié des petites créances commerciales

Art. 02. 11. 42. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement les certificats dont la délivrance est nécessitéepour l’exécution de la réglementation instituant pour les petites créances commerciales une procédure derecouvrement simplifié.

La notification par huissier est dispensée du timbre et enregistrée gratis; elle porte mention expresse duprésent article.

Art. 02. 11. 43. - Les attestations de non-paiement délivrées par les banques ou centres de chèques postauxaux porteurs de chèque non payé en totalité ou en partie sont dispensées de timbre et enregistrées gratis, lorsquela formalité est requise.

SECTION VIIFinances - Comptabilite publique

Comptes et quittances

Art. 02. 11. 44. - Sont exempts de timbre :1- Tous les comptes rendus par des comptables publics et les doubles de chaque compte de recette ou

gestion particulière et privée ;

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2- Les quittances d’impôts de toute nature délivrées par les comptables publics ;3- Les quittances et les acquis donnés aux comptables publics par les fournisseurs et les prestataires de

services pour les fournitures et prestations de services faites à l’Etat, aux Collectivités décentralisées ainsi queles quittances relatives au paiement des soldes et des salaires.

Recouvrement des impôts et sommes dues aux Collectivités publiques

Art. 02. 11. 45. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement :1- Les actes et pièces relatifs aux commandements, saisies et ventes à l’exception de l’acte de vente ou du

procès-verbal d’adjudication, dont les frais sont à la charge des acquéreurs éventuels, ayant pour objet lerecouvrement :

a. De tous impôts et sommes dues aux collectivités publiques ;b. Des amendes et condamnations pécuniaires dont le recouvrement est confié à la Trésorerie générale ;2- Tous actes de poursuites ou autres, tant en demande qu’en défense ayant le même objet ;3- Toutes déclarations déposées par les contribuables et destinées à la liquidation des impôts de toute nature.

Dette publique - Emprunts

Art. 02. 11. 46. - Sont exempts de tous droits de mutation par décès, les emprunts émis par la République deMadagascar lorsque l’avis d’émission comporte un telle clause.

Pensions civiles et militaires

Art. 02. 11. 47. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement les certificats de vie ou autres délivrés auxtitulaires de pensions civiles ou militaires et à leurs ayants droit ainsi que les procurations données à leursmandataires.

SECTION VIIIAssistance judiciaire

Art. 02. 11. 48. - La demande d’une personne qui sollicite l’assistance judiciaire est écrite sur papier libre.

Art. 02. 11. 49. - 1- En matière d’assistance judiciaire, l’assisté est dispensé provisoirement du paiement dessommes dues au Trésor pour droits d’enregistrement et de timbre, ainsi que de toute consignation d’amende.

2- Il est aussi dispensé provisoirement du paiement des sommes dues aux greffiers, aux officiers ministériels etaux avocats pour droits, émoluments et honoraires.

3- Les actes de la procédure faits à la requête de l’assisté sont soumis au visa prévu à l’article 02. 11. 63.Toutefois, les jugements et arrêts sont enregistrés et visés pour timbre en débet.

4- Sont enregistrés et visés pour timbre en débet les actes et titres produits par l’assisté pour justifier de sesdroits et qualités, lorsqu’ils sont au nombre de ceux soumis par leur nature au timbre ou à l’enregistrement dansun délai déterminé.

Les droits d’enregistrement et de timbre des actes produits deviennent exigibles immédiatement après lejugement définitif. Il en est de même des sommes dues pour contravention aux lois sur le timbre.

5- L’enregistrement ou le visa pour timbre en débet ou le visa spécial en tenant lieu doit mentionner la date dela décision qui admet au bénéfice de l’assistance judiciaire; il n’a d’effet quant aux actes et titres produits parl’assisté que pour le procès dans lequel la production a eu lieu.

6- Les frais de transport des juges, des officiers ministériels et des experts, les honoraires de ces derniers, lestaxes des témoins dont l’audition a été autorisée par le tribunal ou le juge et, en général tous les frais dus à destiers non officiers ministériels sont avancés sur la caisse du Trésor. Le paragraphe 4 du présent article s’appliqueau recouvrement des avances.

Art. 02. 11. 50. - En cas de condamnation aux dépens prononcée contre l’adversaire de l’assisté, la taxecomprend tous les droits, frais de toute nature, honoraires et émoluments auxquels l’assisté aurait été tenu, s’iln’avait pas eu l’assistance judiciaire.

Art. 02. 11. 51. -1- Dans le cas prévu par l’article précédent, la condamnation est prononcée et l’exécutoire est délivré, au nom

du Directeur Provincial des Impôts.

Page 115: Code Général des Impôts (PDF)

Le recouvrement en est poursuivi comme en matière d’enregistrement par l’Administration des Impôts, sauf ledroit pour l’assisté de concourir aux actes de poursuites conjointement avec l’Administration lorsque cela estutile pour exécuter les décisions rendues et en conserver les effets.

2- Les frais, faits sous le bénéfice de l’assistance judiciaire, les procédures d’exécution et des instancesrelatives à cette exécution entre l’assisté et la partie poursuivie qui auraient été discontinuées ou suspenduespendant plus d’une année, sont réputés dus par la partie poursuivie sauf justifications ou décisions contraires.L’exécutoire est délivré conformément au paragraphe 1 qui précède.

3- Il est délivré un exécutoire séparé au nom du Directeur Provincial des Impôts pour les droits qui, ne devantpas être compris dans l’exécutoire délivré contre la partie adverse, restent dus par l’assisté au Trésorconformément au paragraphe 4 de l’article 02. 11. 49.

4- L’Administration des Impôts fait immédiatement aux divers ayants droit la distribution des sommesrecouvrées.

Les sommes à répartir entre les officiers ministériels, d’une part, pour les honoraires et le budget de l’Etat, del’autre, pour les droits d’enregistrement et de timbre, dont la perception a été différée, sont mandatées au profitdes ayants droit.

5- La créance du Trésor pour les avances qu’il a faites, ainsi que pour tous droits d’enregistrement et dutimbre a la préférence sur celle des autres ayants droit.

Art. 02. 11. 52. - En cas de condamnation aux dépens prononcée contre l’assisté, il est procédé,conformément aux règles tracées par l’article précédent, au recouvrement des sommes dues au Trésor en vertudes paragraphes 4 et 6 de l’article 02. 11. 49.

Art. 02. 11. 53. - Le retrait de l’assistance a pour effet de rendre immédiatement exigibles les droits,honoraires, émoluments et avances de toute nature dont l’assisté avait été dispensé.

Dans tous les cas où l’assistance judiciaire est retirée, le secrétaire du bureau est tenu d’en informerimmédiatement le receveur qui procède au recouvrement et à la répartition suivant les règles tracées à l’article 02.11. 51.

Art. 02. 11. 54. - L’action tendant au recouvrement de l’exécutoire délivré à l’Administration, soit contrel’assisté, soit contre la partie adverse, se prescrit par dix ans.

Art. 02. 11. 55. - Les greffiers sont tenus dans le mois du jugement contenant liquidation des dépens ou de lataxe des frais, par le juge, de transmettre au receveur des Impôts l’extrait du jugement ou l’exécutoire, sous peinede 5000FMG d’amende par chaque extrait du jugement ou chaque exécutoire non transmis dans ledit délai.

Art. 02. 11. 56. - Les obligations des avocats, huissiers, greffiers, notaires en matière d’états des frais sontprécisées à l’article 02. 05. 22 ci-dessus.

Huissiers

Art. 02. 11. 57. - Les huissiers qui n’ont pas leur résidence auprès d’un bureau des Impôts sont autorisés àremplacer la formalité de l’Enregistrement de leurs actes au droit fixe de 5000 FMG par l’apposition d’un timbremobile d’égale valeur sur l’original. le montant de ce droit s’ajoute au montant du droit de timbre de dimension dûtant sur l’original que sur les copies et les pièces y annexées.

Répression de crimes, délits et contraventions

Art. 02. 11. 58. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement tous les actes de procédure en matièrerépressive.

Sont exemptes de timbre les plaintes déposées au parquet et susceptibles de donner lieu à une actionpublique ainsi que les déclarations rédigées en vertu des textes intéressant l’ordre public ou la police générale.

Art. 02. 11. 59. - Sont enregistrés ou visés pour timbre en débet, dans un délai de deux mois à compter de leurdate, les arrêts et jugements en matière criminelle, correctionnelle et de simple police.

Art. 02. 11. 60. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement les procès-verbaux constatant des délits oucontraventions quelle qu’en soit la nature.

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Responsabilité civile des Fokontany

Art. 02. 11. 61. - Sont exempts de timbre et d’enregistrement les actes de procédure et les décisions de justicerelatifs aux actions en responsabilité civile des Fokontany en ce qui concerne les dégâts et dommages résultantdes crimes et délits commis à force ouverte ou par violence sur leur territoire, par des attroupements ou desrassemblements armés ou non armés.

SECTION IXDispositions diverses

Visa pour timbre au comptant

Art. 02. 11. 62. - Lorsqu’un acte non timbré ou insuffisamment timbré est présenté à la formalité del’enregistrement, le droit de timbre exigible est perçu simultanément avec les droits d’enregistrement au moyend’un visa au comptant par le receveur des Impôts et sans préjudice de l’application des pénalités exigibles sur lespapiers non timbrés.

Visa pour timbre en débet

Art. 02. 11. 63. - La formalité du visa pour timbre en débet est effectuée au moyen d’une mention sur l’actedaté et signé du receveur des Impôts. Ce visa contient le détail des droits postérieurement exigibles, libellé enchiffres et le total des droits en toutes lettres.

Art. 02. 11. 64. - Il est admis que le visa pour timbre en débet peut être régulièrement inscrit par les officiersministériels, agents de poursuites et fonctionnaires ayant le pouvoir de dresser des actes soumis à cette formalité,le cas échéant.

Simplification des formalités d’enregistrement

Art. 02. 11. 65. - Dans le cas où, d’après les dispositions en vigueur, un acte doit être enregistré gratis endébet, ces formalités peuvent être supprimées, retardées ou simplifiées.

En cas de suppression, retard ou simplification des formalités en débet, le droit de recouvrement du Trésors’exerce sur le mêmes sommes et dans les mêmes conditions que celles prévues par la présente réglementation.

Timbre - Simplification de perception de certains droits

Art. 02. 11. 66. - Par mesure de simplification, l’acquittement de certains droits et taxes existants ou à créerpeut être effectué par l’apposition de timbres mobiles.

Les conditions dans lesquelles ces timbres doivent être apposés et oblitérés seront déterminés par décisiondu Ministre chargé de la réglementation fiscale.

Dispense des formalités

Art. 02. 11. 67. - Dans tous les cas où le présent texte prévoit une exemption des droits de timbre etd’enregistrement, cette exemption emporte également dispense de la formalité. Toutefois, si la formalité estrequise, le droit fixe des actes innomés devient exigible, sauf dispositions contraires prévues par le présent texte.

Remise des pénalités

Art. 02. 11. 68. - Les pénalités fixées par le présent texte peuvent par voie de décision gracieuse, faire l’objetde remises partielles ou totales par le Directeur général des Impôts qui pourra déléguer son pouvoir par voie dedécision aux Directeurs aux chefs de service et aux Directeurs ou chefs de services provinciaux qui rélevent deson autorité.

Art. 02. 11. 69. - Les pénalités exigibles sur les actes, déclarations, mutations de propriété, d’usufruit ou dejouissance de biens meubles ou immeubles non enregistrés dans les délais impartis avant le premier janvier 2001,sont remises de plein droit dans leur totalité à condition que lesdits actes, déclarations et écrits soient présentés àla formalité de l’enregistrement et les droits simples entièrement acquittés avant le premier janvier 2001.

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En outre, les droits afférents à des mutations verbales à titre onéreux d’immeubles qui font l’objet d’unerégularisation postérieure, pourront être liquidés sur le prix convenu lors de l’entrée en possession à conditionque ces actes portent mention expresse de cette date et que les acquéreurs justifient du paiement des impôtsfonciers à compter de l’entrée en possession.

CHAPITRE XIIImpôt sur les plus values immobilières

Art. 02. 12. 01. - Il est établi un impôt sur les plus- values immobilières, perçu au profit du Budget général del’Etat.

CHAMP D’APPLICATION

Art. 02. 12. 02. - Sont soumises à cet impôt les plus-values réalisées par les personnes physiques oupersonnes morales lors de la cession à titre onéreux de biens ou de droits immobiliers.

L’impôt est dû quelles que soient la nature et l’origine de l’acquisition de ces biens ou droits par le vendeur.

EXONERATION

Art. 02. 12. 03. - Sont exonérés de l’impôt sur les plus-values immobilières, les produits de l’aliénation debiens ou droits immobiliers de l’Etat ou des Collectivités décentralisées.

DETERMINATION DE LA PLUS VALUE IMPOSABLE

Art. 02. 12. 04. - La plus-value imposable est constituée par la différence entre :- le prix de cession, l’indemnité d’expropriation, la somme ou contre-valeur moyennant laquelle le bien est

aliéné ;- le prix de revient déterminé suivant les articles 02. 12. 05 et 02. 12. 06 du présent chapitre.Par dérogation aux dispositions ci-dessus, la plus-value provenant de la cession en cours ou en fin

d’exploitation d’un immeuble faisant partie des éléments de l’actif immobilisé est déterminée sur la base de lavaleur nette comptable.

Par contre, est affranchie de l’impôt sur les plus-values immobilières, la plus-value résultant de la cessiond’immeubles figurant au compte « stocks et en cours » et réalisée par les sociétés immobilières.

Art. 02. 12. 05. - Le prix de revient comprend :1° Le prix d’acquisition.Si le bien a été acquis à titre gratuit, le prix d’acquisition est la valeur vénale estimée à la date d’acquisition.Toutefois, si le vendeur a acquis le bien par donation remontant à moins d’un an, la plus-value est calculée à

partir de la date et de la valeur d’acquisition par le donateur.2° Les frais d’acquisition, pour leur montant réel s’ils sont révélés par des documents ayant date certaine. A

défaut de justification, ils sont fixés forfaitairement à 16p. 100 du prix d’acquisition.Constituent des frais d’acquisition :- les frais d’actes ;- les honoraires des notaires ;- les droits de mutation.3° - Les dépenses de :- grosses réparations ;- aménagement ;- rénovation ;- amélioration,dont la réalisation est justifiée. Ces dépenses sont prises pour leur montant réel sur justification de leur

paiement effectif.4° Les dépenses de construction ou de reconstruction pour leur montant réel sur justification de paiement

effectif.Elles ne sont prises en considération que pour les travaux effectués par le vendeur après l’acquisition du

bien.

Page 118: Code Général des Impôts (PDF)

Lorsque le contribuable n’est pas en mesure d’apporter des justifications, ces dépenses sont estiméesforfaitairement à :

- 80p. 100 du prix de cession pour les constructions de plus de dix ans ;- 70p. 100 du prix de cession pour les constructions de sept à dix ans ;- 60p. 100 du prix de cession pour les constructions de cinq à sept ans ;- 50p. 100 du prix de cession pour les constructions de trois à cinq ans ;- 40p. 100 du prix de cession pour les constructions de deux à trois ans ;- 30p. 100 du prix de cession pour les constructions de un à deux ans ;- 25p. 100 du prix de cession pour les constructions de moins d’un an.Ces pourcentages s’appliquent sur le prix de cession diminué du prix d’acquisition revalorisé du terrain.5° - Les intérêts des emprunts contractés pour l’acquisition, la construction ou la reconstruction.

Art. 02. 12. 06. - Chaque élément du prix de revient est affecté d’un coefficient de revalorisation déterminé enfonction de l’année de réalisation effective de la dépense.

Les coefficients applicables sont publiés par décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale.Toutefois, cette disposition ne s’applique pas :1° Aux dépenses de construction et de reconstruction qui ont été fixées forfaitairement suivant l’article 02. 12.

05 - 4° ;2° Aux intérêts des emprunts contractés pour l’acquisition, la reconstruction.

CALCUL DE L’IMPOT

Art. 02. 12. 07. - L’Impôt est calculé en appliquant aux tranches de plus-value imposables les taux qui leurcorrespondent dans le barème ci-dessous :

Tranche de plus-value Taux

- de 1 à 10 000 000 de Fmg.........……….................…. 5 p 100- de 10 000 001 à 20 000 000 de Fmg...….................... 10 p 100- de 20 000 001 à 30 000 000 de Fmg......…........…..... 15 p 100- de 30 000 001 à 40 000 000 de Fmg....…...……........ 20 p 100- Tranche supérieure à 40 000 000 de Fmg.......…......... 25 p 100

Art. 02. 12. 08. - Les bénéfices réalisés au cours des ventes antérieures entrent en ligne de compte pour lecalcul de l’impôt.

Art. 02. 12. 09. - L’impôt est liquidé par les receveurs chargés de l’enregistrement des actes et déclarationsde mutations immobilières au moment même et à l’occasion des formalités des actes d’aliénation.

Lorsqu’un acte de vente rentrant dans le champ d’application du présent texte est reçu par les officierspublics authentificateurs d’actes, ceux-ci adressent au receveur des impôts, une expédition de l’acte. Le receveurliquide les droits et adresse un avis de paiement au redevable. A défaut de paiement dans les délais légaux, lerecouvrement est poursuivi comme en matière d’enregistrement.

RECOUVREMENT

Art. 02. 12. 10. - L’impôt dû par l’aliénateur du bien ou droit immobilier bénéficiaire de la plus-value est payéauprès du receveur des impôts, en même temps que les droits d’enregistrement de l’acte, soit par les officiersministériels responsables du paiement des droits, soit par la partie qui présente l’acte sous signature privée à laformalité, sauf leur recours contre le redevable.

Il leur est délivré une quittance à souches non soumise au timbre de quittance en même temps que l’acteenregistré leur est restitué.

Art. 02. 12. 11. - L’impôt sur la plus-value liquidé sur les actes dont les droits de mutation seront supportéspar les budgets de l’Etat ou des Collectivités décentralisées sera réclamé directement aux aliénateurs par lesreceveurs. Ces fonctionnaires les réclameront également aux expropriés pour cause d’utilité publique.

Aucune somme ne pourra être ordonnancée au profit du vendeur ou de l’exproprié, s’il n’a, au préalable,justifié du paiement de l’impôt.

Page 119: Code Général des Impôts (PDF)

Toutefois, si le contrat de règlement d’indemnité ou le contrat de vente le prévoit, l’indemnité d’expropriationpeut être mandatée à l’exproprié ou au vendeur sous déduction de l’impôt qui sera mandaté au nom du receveur.

Dans ce cas, le contrat doit indiquer la somme à mandater au profit du vendeur ou de l’exproprié, d’une part etcelle à mandater au nom du receveur d’autre part.

- Les officiers publics et ministériels et les fonctionnaires investis d’attribution de même ordre sont, dans tousles cas, et sauf exceptions mentionnées à l’article suivant, tenus responsables du paiement de l’impôt révélé parles actes qu’ils reçoivent ou documents qu’ils annexent ou dont ils font usage.

Art. 02. 12. 13. - Les greffiers des tribunaux de l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif, pour les jugementsrendus à l’audience sont déchargés de cette responsabilité, si les redevables, invités par eux à consigner lemontant de l’impôt exigible en même temps que les droits d’enregistrement négligent d’y satisfaire.

Dans ce cas, le recouvrement de l’impôt est poursuivi directement contre les intéressés par le receveur desimpôts. A cet effet, les greffiers adressent à ce fonctionnaire, dans les quinze jours qui suivent le prononcé de lasentence, des extraits certifiés par eux des jugements ou autres notes révélant l’exigibilité de l’impôt.

OBLIGATION DU CONTRIBUABLE

Art. 02. 12. 14. - Les actes ou déclarations de mutation devront obligatoirement faire mention, dans l’originede la propriété, des renseignements tant sur la date et le mode d’acquisition que sur la valeur des immeubles oudroits immobiliers à l’époque de leur acquisition par le vendeur. Ces renseignements devront être complétés par ladate à laquelle les actes, pièces, jugements ou documents relatifs aux biens ou droits immobiliers auront étéenregistrés, et autant que possible, par la relation d’enregistrement.

Art. 02. 12. 15. - Les parties sont tenues de préciser dans l’acte s’il existe ou non des ventes par lots ou parparcelles, consenties antérieurement par le vendeur et, dans l’affirmative, le prix de ces lots ou parcelles, les datesde l’acte et de son enregistrement, le cas échéant, le montantde l’impôt sur la plus-value payé sur ces lots ouparcelles. A défaut de ces précisions, l’impôt est perçu au taux de la tranche la plus élevée.

PENALITES

Art. 02.12.16. - L’omission d’indication dans l’origine de propriété contenue dans les contrats ou dedéclaration de mutation immobilière, des renseignements prescrits par l’article 02.12.14 ci-dessus, est sanctionnéed’une amende

de 5 000 FMG qui reste personnelle à l’officier ministériel rédacteur ou à la partie qui aliène ces terrains par actesous signature privée.

L’indication d’une valeur d’acquisition reconnue fausse est sanctionnée d’une pénalité égale au double de lataxe exigible sur la plus-value calculée en tenant compte de la véritable valeur d’acquisition sans que la pénalitépuisse être inférieure à 5 000 FMG.

Toute manoeuvre ayant pour but d’éluder le paiement de la taxe sera poursuivie et sanctionnée conformémentaux dispositions des articles 02.10.26 à 02.10.29 du présent Code.

Les intérêts de retard prévus à l’article 02.10.24 et perçus à titre de pénalités pour défaut d’enregistrement desactes dans les délais, porteront sur les droits simples d’enregistrement majorés de la taxe de plus-value.

Art. 02.12.17. - Toutes les questions relatives au droit de communication, à l’expertise, au mode de preuve, aurecouvrement, aux restitutions des droits indûment perçus, aux remises et modérations en matière d’amendes etde pénalités, à la prescription, aux poursuites et, en général, à tout ce qui touche le mode de perception et lecontentieux de la taxe seront résolues comme en matière de droits d’enregistrement.

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TROISIEME PARTIEIMPOTS INDIRECTS

TITRE PREMIERDroit d’accises (DA)

CHAPITRE PREMIERChamp d’application

SECTION PREMIEREPrincipes

Art. 03. 01. 01. - Les produits récoltés, extraits, fabriqués ou importés à Madagascar figurant au tableauannexé ou au tableau tarifaire, sont soumis à un droit d’accises perçu au profit du Budget Général et dont les tauxsont fixés par ces mêmes tableaux.

Toutefois, pour les cigarettes dont le prix de référence ne dépasse pas celui fixé par Arrêté du Ministre chargéde la réglementation fiscale, il est appliqué un abattement de 50 p 100.

SECTION IIProduits exonérés

Art. 03. 01. 02. - Sous réserve de l’accomplissement des formalités édictées par les dispositions de l’article05.03.01 peuvent bénéficier de l’exonération du droit d’accises :

- Les produits qui entrent comme matières premières dans la fabrication d’autres produits soumis eux-mêmesau droit d’accises ;

- Les produits n’ayant pas acquitté le droit d’accises, enlevés et transportés du territoire à destination del’étranger et voyageant sous le lien d’un acquit-à-caution ;

- L’alcool nature destiné à la préparation des médicaments ou utilisé par les établissements sanitaires ouscientifiques ainsi que l’alcool éthylique dénaturé dans les conditions réglementaires ;

- les produits et matières entrant dans la fabrication des médicaments ;- Les réfrigérateurs, congélateurs, conservateurs, machines et appareils pour la production du froid

nécessaires à l’équipement d’une exploitation professionnelle.

CHAPITRE IIFait générateur

Art. 03. 01. 03. - Le fait générateur du droit d’accises est constitué :1° Pour les produits importés, par la déclaration en douanes lors de l’importation ;2° Pour les produits de fabrication locale, par la fabrication ou la mise à la consommation ;3° Pour les produits bénéficiant du régime suspensif, par la mise à la consommation. Le régime suspensif est

celui qui s’applique aux produits taxables voyageant en suspension du paiement du droit d’accises sous le liend’un acquit-à-caution ;

4° Pour les livraisons à soi-même, par la livraison du produit.

CHAPITRE IIIRégime de taxation

Art. 03. 01. 04. - La valeur taxable pour les produits soumis à un droit d’accises ad valorem est :a. Pour les produits importés, la valeur que ces produits ont dans le lieu et au moment où ils sont déclarés à la

douane c’est-à-dire la valeur imposable en matière de taxe d’importation ;b. Pour les produits de fabrication locale, la valeur de production majorée de la marge industrielle, droit

d’accises non compris, à savoir pour un produit donné, son prix de vente effectivement pratiqué auprès des tiersau lieu même de production sans que ce prix puisse être inférieur au coût de production majoré de la margebénéficiaire industrielle.

Page 121: Code Général des Impôts (PDF)

Les emballages intérieurs et extérieurs des produits taxés à la valeur suivent le régime du contenu.Pour l’application des dispositions qui précèdent, sont considérés comme des emballages les contenants

intérieurs et extérieurs, les conditionnements, enveloppements et supports contenus dans les colis, à l’exclusiondes cadres et conteneurs.

Art. 03. 01. 05. - Le régime de taxation en matière de droit d’accises est le régime du chiffre d’affaires réel.

CHAPITRE IVDispositions diverses

Art. 03. 01. 06. - Les fabricants des produits soumis au droit d’accises doivent déclarer les quantitésimposables et payer le droit correspondant auprès du receveur des Impôts dans les vingt premiers jours du moisqui suit le bimestre de la fabrication ou de la mise à la consommation.

Tout versement tardif est passible d’une pénalité de recouvrement de 5p. 100 par mois de retard, sans excéder100 p. 100, tout mois commencé étant dû en entier.

Art. 03. 01. 07. - Les dispositions de la cinquième partie du présent Livre I sont applicables aux produitssoumis au droit d’accises.

Art. 03. 01. 08. - La liquidation, le recouvrement et le contentieux du droit d’accises suivent les règlesédictées par le Titre IV du Livre III du présent Code.

Art. 03. 01. 09. - Les pénalités prévues aux articles 05. 05. 07 et 05. 05. 11 sont applicables, mutatis mutandis,aux infractions relevées en matière de droit d’accises.

Art. 03. 01. 10. - Toute infraction aux dispositions relatives à la fabrication et à la vente des produitsassujettis au droit d’accises autres que les tabacs et les alcools et produits alcooliques, toute manœuvre ayantpour but ou pour résultat de frauder ou compromettre les droits, sont punies d’une amende en principal de 500000 FMG et d’un emprisonnement de un à six mois ou de l’une de ces deux peines seulement, d’une amendefiscale égale au double des droits fraudés ou compromis, sans préjudice de la confiscation des produits oumarchandises saisis en contravention.

Art. 03. 01. 11. - Outre les pénalités visées aux articles 03.01.09 et 03.01.10 du présent Code serontobligatoirement ordonnés par le juge :

1° Le remboursement du droit fraudé ;2° La confiscation des produits saisis ainsi que des récipients les contenant ;3° A titre d’amende fiscale, le paiement du double du droit d’accises chaque fois qu’il existe des droits

fraudés.

Page 122: Code Général des Impôts (PDF)

AANNNNEEXXEETABLEAU DU DROIT D’ACCISES

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DA18 06 - Chocolat et autres préparations alimentaires contenant de cacao.

Autres, présentés en tablettes, barres ou bâtons :31 N 00 - Fourrés . 2032 R 00 Non fourrés 2090 R 00 Autres 2019 02 Pâtes alimentaires, même cuites ou farcies autrement préparées telles

quespaghetti, macaroni, nouilles, lasagnes, gnocchi, ravioli, cannelloni,couscous, même préparé.Pâtes alimentaires non cuites ni farcies ni autrement préparées

20 H 00 Pâtes alimentaires farcies (mêmes cuites ou autrement préparées 2030 K 00 Autres pâtes alimentaires 2040B00 Couscous 20

20 08 Fruits et autres parties comestibles de plantes, autrement préparées ouconservés, avec ou sans addition de sucre ou d'autres édulcorants oud'alcool non dénommés ni compris ailleursFruits à coques, arachides et autres graines même mélangés entre eux :

20 -AnanasL 10 avec addition d'alcool 2030 - AgrumesX 10 - avec addition d'alcool 2040 -PoiresB 10 - avec addition d'alcool 2050 - AbricotW 10 - avec addition d'alcool 2060 - CerisesR 10 - avec addition d'alcool 2070 - PêchesL 10 - avec addition d'alcool 2080 - FraisesX 10 - avec addition d'alcool 20

- Autres, y compris les mélanges à l'exception de ceux du N°2008.1991 - Cœurs de palmiersB 10 - avec addition d'alcool 2092 - MélangesW 10 - avec addition d'alcool 2099 - AutresK 10 - avec addition d'alcool 20

21.06 - Préparations alimentaires non dénommées ni comprises ailleurs90 - AutresK 10 - Vanilline présentée sous forme de comprimés et en petites doses 180

22 01 Eaux, y compris les eaux minérales naturelles ou artificielles et les eauxgazéifiées, non additionnées de sucre ou d'autres édulcorants niaromatisés; glace et neige

10 - Eaux minérales et eaux gazéifiéesK 20 - Eaux minérales naturelles, eaux minérales artificielles, eaux gazeuses

non aromatisées ni sucrées5

22 02 Eaux, y compris les eaux minérales et les eaux gazéifiées ,additionnées desucre ou d'autres édulcorants ou aromatisées, et autres boissons nonalcooliques, à l’exclusion des jus de fruits ou de légumes du n° 20.09

Page 123: Code Général des Impôts (PDF)

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DA10 B00 - Eaux y compris les eaux minérales et les eaux gazéifiées ,additionnées

de sucre ou d'autres édulcorants ou aromatisées20

90 L 00 Autres 2022 03 00 Bières de malt

K 10 - D'un titre alcoolique de 4° ou moins 30K 90 - D'un titre alcoolique de plus de 4 30

22 04 Vins de raisins frais, y compris les vins enrichis en alcool; moûts deraisins autres que ceux du n°20.09

10 - Vins mousseuxW 10 - De champagne 150W 90 - Autres 150

- Autres vins ; moûts de raisins dont la fermentation a été empêchée ouarrêtée par addition d'alcool

21 F 00 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l 3029 - Autres

- Vins (autres que les vins de liqueur et assimilés et les vins mousseux)provenant exclusivement de la fermentation des raisins frais ou du jus deraisin frais

N 11 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l .30N 19 - Autres 30

- Vins de liqueur, mistelles ou moûts mutés à l'alcool, provenantexclusivement de raisin frais ou du jus de raisin frais

N 21 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l 135N 29 - Autres135

- Vins vinésN 31 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l 30N 39 - Autres 30N 90 - Autre.3030 L 00 - Autre moüts de raisin 30

22 05 Vermouths et autres vins de raisins frais préparés à l'aide de plantes oude substances aromatiques

10 N 10 - Vermouths135N 90 - Autres 13590 - AutresK 10 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l 135K 90 - Autres 135

22 06 00 Autres boissons fermentées(cidre ,poiré, hydromel, par exemple) ;mélanges de boissons fermentées et mélanges de boissons fermentées etde boissons non alcooliques, non dénommées ni compris ailleursCidre, poiré et hydromel présentés

W 11 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l 30W 19 - Autres 30W 90 - Autres boissons fermentées (betsabetsa, jus, fermenté de cocotier, etc)

22 07 Alcool éthylique non dénaturé d'un titre alcoométrique volumique de 80p.100 vol. ou plus ; alcool éthylique et eaux-de-vie dénaturés de toustitres

10 F 00 - Alcool éthylique non dénaturé d'un titre alcoométrique volumique de80p.100 vol. ou plus180

20 H 00 - Alcool éthylique et eaux-de-vie dénaturés de tous titres 18022 08 Alcool éthylique non dénaturé d'un titre alcoométrique volumique de

moins de 80 p.100 vol ; eaux- de- vie, liqueurs et autres boissonsspiritueuses

20 - Eaux-de-vie de vin ou de marc de raisinX 10 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l 135

Page 124: Code Général des Impôts (PDF)

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DAX 90 - Autres 13530 - WhiskiesB 10 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l 100B 90 - Autre 10040 - Rhum et tafiaW 10 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l 100W 90 - Autres 10050 - Gin et genièvreR 10 - En récipients d'une contenance n'excédant pas 2l 135R 90 - Autres 13560 L 00 - Vodka 13570 X 00 - Liqueurs 13590 - Autres

- Boissons spiritueuses, titrant en alcool (acquis et en puissance)W 11 - moins de 15 135W 12 - 15° et plus 135W 90 - Autres 135

24 02 Cigares(y compris ceux à bouts coupés), cigarillos et cigarettes, en tabacou en succédanés de tabac

10 W 00 - Cigares(y compris ceux à bouts coupés), et cigarillos, contenant dutabac

60

20 R 00 - Cigarettes contenant du tabac 6090 X 00 - Autres 60

24 03 Autres tabacs et succédanés de tabac, fabriqués ; tabacs"homogénéisés" ou "reconstitués" ; extraits et sauces de tabac

10 N 00 - Tabac à fumer ,même contenant des succédanés de tabac en touteproportion

60

- Autres91 B 00 - Tabacs "homogénéisés" ou "reconstitués" 6099 - AutresX 10 - Tabac à mâcher 20X 20 - Carottes, poudre à priser (poudre pure) 60

29 12 Aldéhydes, même contenant d'autres fonctions oxygénées ; polymèrescycliques des aldéhydes paraformaldéhyde- Aldéhydes acycliques ne contenant pas d'autres fonctions oxygénées- Aldéhydes-éthers, aldéhydes-phénols et aldéhydes contenant d'autresfonctions oxygénées

41 L 00 - Vanilline (aldéhyde méthylprotocatéchique) 12033 03 00 Parfums et eaux de toilettes

- LiquidesW 11 - Non alcooliques. 20W 12 - Alcooliques 135W 20 - Concrets 20

33 04 Produits de beauté ou de maquillage préparés et préparations pourl'entretien ou les soins de la peau autres que les médicaments, y comprisles préparations anti-solaires et les préparations pour bronzer,préparations pour manucures ou pédicures.

10 F 00 - Produits de maquillage pour lèvres .2020 H 00 - Produits de maquillage pour les yeux 2030 K 00 - Préparations pour manucures ou pédicures 20

- Autres91 W 00 - Poudres, y compris les poudres compactes .2099 B 00 - Autres 20

33 05 Préparations capillaires

Page 125: Code Général des Impôts (PDF)

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DA10 L 00 - Shampooings 2020 X 00 - Préparations pour l'ondulation ou le défrisage permanents 2030 B 00 - Laques pour cheveux 2090 W 00 - Autres 20

33 07 Préparations pour le prérasage, le rasage ou l' après rasage,désodorisants corporels, préparations pour bains, dépilatoires, autresproduits de parfumerie ou de toilette préparés et autres préparationscosmétiques, non dénommés ni compris ailleurs désodorisants delocaux, préparés, même non parfumés, ayant ou non des propriétésdésinfectantes

10 X 00 - Préparation pour prérasage, le rasage ou l'après rasage 2020 B 00 - Désodorisants corporels et antisudoraux 2030 W 00 - Sels parfumés et autres préparations pour bains 20

- Préparations pour parfumer ou pour désodoriser les locaux, y comprisles préparations odoriférantes pour cérémonies religieuses

41 F 00 - "Agarbatti" et autres préparations odoriférantes agissant parcombustion

20

49 N 00 Autres 2090 R 00 - Autres 2040 11 Pneumatiques neufs en caoutchouc10 N 00 - Des types utilisés pour les voitures de tourisme (y compris les voitures

du type « break » et les voitures de course)10

20 F 00 - Des types utilisés pour autobus ou camions 1030 H 00 - Des types utilisés pour avions 1040 K 00 - Des types utilisés pour motocycles 1050 B 00 - Des types utilisés pour bicyclettes 10

- Autres91 B 00 - A crampons, à chevrons ou similaires 1099 X 00 - Autres 10

40 12 Pneumatiques rechappés ou usagée en caoutchouc, bandages, bandesde roulement amovibles pour pneumatiques et « flaps » en caoutchouc.10- Pneumatiques rechapés

R 10 - Des types utilisée pour les voitures de tourisme (y compris les voituresdu type « break » et voitures de les course)

10

R.20 - Des types utilisés pour autobus ou camions 10R.30 - Des types utilisés pour avions 10R.40 - Des types utilisés pour motocycles 10R.50 - Des types utilisés pour bicyclettes 10R.90 - Autres 1020 - Pneumatiques usagésL.10 - Des types utilisés pour les voitures de tourisme (y compris les voitures

du type « break » et les voitures de course)10

L.20 - Des types utilisés pour autobus ou camions 10L.30 - Des types utilisés pour avions 10L.40 - Des types utilisés pour motocycles 10L.50 - Des types utilisés pour bicyclettes 1090 - AutresB.10 - Bandages pleins ou creux (mi-pleins) 10

- « Flaps » et » boyaux » d’un poids unitaire présentés isolement deB.21 - Plus de 70 Kg10B.22 - 15 kilogrammes exclus à 70 kg inclus10B.23 - 2 kilogrammes à 15 kg inclus10B.29 - Autres10B.90 - Autres10

Page 126: Code Général des Impôts (PDF)

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DA63 09 00 R 00 - Articles de friperie .20000

F/Kg - net63 10 Chiffons, ficelles, cordes et cordages, en matières textile, sous forme de

déchets ou d'articles hors d'usages10 - TriésK 10 - Utilisés comme intrants dans les industries textiles (1) ExK 90 - Autres 20000

F/Kg - net90 - AutresF 10 - Utilisés comme intrants dans les industries textiles (1) ExF 90 - Autres 20000

F/Kg - net71 01 Perles fines ou de culture, même travaillées ou assorties mais non

enfilées, ni montées, ni serties ; perles fines ou de culture, en filéestemporairement pour la facilité du transport

10 X 00 - Perles fines 75- Perles de culture

21 B 00 - Brutes 7522 W 00 - Travaillées 7571 02 Diamants, même travaillés, mais non montés ni sertis10 K 00 - Non triés 75

- Industriels21 W 00 - Bruts ou simplement sciés, clivés ou débrutés 7529 B 00 - Autres 75

- Non industriels31 R 00 - Bruts ou simplement sciés, clivés ou débrutés 7539 W 00 - Autres 75

71 03 Pierres gemmes (précieuses ou fines) autres que les diamants, mêmetravaillées ou assorties mais non enfilées, ni montées, ni serties ; pierresgemmes (précieuses ou fines) autres que les diamants, non assorties,enfilées temporairement pour la facilité du transport

10 - Brutes ou simplement sciées ou dégrossiesB 10 - Rubis 75B 20 - Saphirs 75B 30 - Emeraudes 75B 90 - Autres 75

- Autrement travaillées91 - Rubis, saphirs et émeraudesH 10 - Rubis 75H 20 - Saphirs 75H 30 - Emeraudes 7599 - AutresF10 - Cristal de roche pour l'optique 75F 20 - Cristal de roche limpide pour la taille, cristal de roche rose ou coloré,

amazonites et pierres et pierres d'ornement analogues75

F 30 - Cristal de roche pour la fonte, cristal gris ou opaque ou enfumé,calcédoine et analogues (agates, zircons)

75

F 40 - Grenats de pivoterie 75- Autres- Pour usages industriels

F 91 - Articles en quartz piézo-électrique 75TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DA

F 92 - Autres 75F 99 - Autres 75

Page 127: Code Général des Impôts (PDF)

71 06 Argent (y compris l’argent doré ou vermeil et l’argent platiné), sousforme brutes ou mi- ouvrée en poudre

.

10 N 00 - Poudres 75- Autres

91 B 00 - Sous formes brutes 7592 B 00 - Sous forme mi- ouvrées 75

71 08 Or (y compris l’or platiné) sous formes brutes ou mi-ouvrées, en poudre.- A usage non monétaire :

11 L 00 - Poudres 7512 H 00 - Sous autres formes brutes 7513 X 00 - Sous autres formes mi-ouvrées 7520 H 00 - A usage monétaire 75

71 10 Platine, sous formes brutes ou mi-ouvrées, ou en poudre- Platine

11 B 00 - Sous formes brutes ou en poudre 7519 X 00 - Autres

71 12 Déchets et débris de métaux précieux ou de plaqué ou double de métauxprécieux ; autres déchets et débris contenant des métaux précieux ou descomposés de métaux précieux du type de ceux utilisés principalementpour la récupération des métaux précieux.

10 B 00 - D’or, même de plaqué ou double d’or, à l’exclusion des cendresd’orfèvre contenant d’autres sion des cendres d’orfèvre contenantd’autres métaux précieux

75

20 N 00 - De platine, même de plaqué ou double de platine, à l’exclusion descendres d’orfèvre contenant d’autres métaux précieux

75

90 H 00 - Autres 7571 13 Articles de bijouterie ou de joaillerie et leurs parties, en métaux précieux

ou en plaqués ou doublés de métaux précieux- En métaux précieux, même revêtus, plaqués ou doublés de métauxprécieux

11 N 00 - En argent, même revêtus, plaqués ou doublés d'autres métaux précieux 7519 - En autres métaux précieux, même revêtus, plaqués ou doublés de

métaux précieuxB 10 - En or 75B 20 - En platine 75

71 14 Articles d'orfèvrerie et leurs parties, en métaux précieux ou en plaqués oudoublés de métaux précieuxEn métaux précieux même revêtus plaqués ou doublés de métauxprécieux

11 R 00 - En argent, même revêtu, plaqué ou doublé d'autres métaux précieux 7519 - En autres métaux précieux, même revêtus, plaqués ou doublés de

métaux précieuxW 10 - En or 75W 20 - En platine 75

71 15 Autres ouvrages en métaux précieux ou en plaqués ou doublés demétaux précieux

10 R 00 - Catalyseurs sous forme de toiles ou de treillis en platine 7590 AutresB 10 - En or 75B 20 - En platine 75

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DAB 30 - En argent vermeil 75B 90 - En plaqués ou doublés de métaux précieux. 75

84 18 Réfrigérateurs, congélateurs-conservateurs et autres matériels, machineset appareils pour la production du froid, à équipement électrique ou autre

Page 128: Code Général des Impôts (PDF)

; pompes à chaleur autres que les machines et appareils pour leconditionnement de l'air du n° 84.15

10 W 00 - Combinaisons de réfrigérateurs et de congélateurs- conservateursmunis de portes extérieures séparées

30

- Réfrigérateurs de type ménager21 F 00 - A compression 3022 L 00 - A absorption, électriques 3029 N 00 - Autres 3030 L 00 - Meubles congélateurs- conservateurs du type coffre d'une capacité

n'excédant pas 800 l30

40 X 00 - Meubles congélateurs- conservateurs du type armoire, d'une capacitén'excédant pas 900

l30

50 B 00 - Autres coffres, armoires, vitrines, comptoirs et meubles similaires, pourla production du froid.

30

- Autres matériels, machines et appareils pour la production du froid ;pompes à chaleur

61 N 00 - Groupes à compression dont le condenseur est constitué par unéchangeur de chaleur

30

69 B 00 - Autres 30- Parties

91 K 00 - Meubles conçus pour recevoir un équipement pour la production dufroid

30

99 H 00 - Autres 3085 19 Tourne-disque, électrophones, lecteurs de cassettes et autres appareils

de reproduction du son, n'incorporant pas de dispositif d'enregistrementdu son

10 R 00 - Electrophones commandés par l'introduction d'une pièce de monnaieou d'un jeton

30

- Autres électrophones21 H 00 - Sans haut-parleur 3029 - AutresF 10 - Fonctionnant sur piles ou à alimentation mixte 30F 90 - Autres 30

Tourne-disques31 K 00 - A chargeur automatique de disques 3039 - AutresH 10 - Fonctionnant sur piles ou à alimentation mixte 30H 90 - Autres 3040 B 00 - Machines à dicter 30

85 20 Magnétophones et autres appareils d'enregistrement du son, mêmeincorporant un dispositif de reproduction du son

10 H 00 - Machines à dicter ne pouvant fonctionner sans une source d'énergieextérieure

30

20 K 00 - Répondeurs téléphoniques 30- Autres appareils d'enregistrement et de reproduction du son, surbandes magnétiques

32 - NumériquesN 10 - A l'usage de la Radio télévision malagasy. 30N 90 - Autres 3033 - Autres, à cassettes

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DAR 10 - A l'usage de la Radio télévision malagasy. 30R 90 Autres 3090 N 00 - Autres 30

85 21 Appareils d'enregistrement ou de reproduction vidéophoniques, même

Page 129: Code Général des Impôts (PDF)

incorporant un récepteur de signaux vidéophoniques10 - A bandes magnétiquesX 10 - Magnétoscopes à l'usage de la Radio télévision malagasy 30X 90 - Autres 3090 R 00 - Autres 30

85 23 Supports préparés pour l'enregistrement du son ou pour enregistrementsanalogues, mais non enregistrés, autres que les produits du chapitre 37- Bandes magnétiques

11 - D'une largeur n'excédant pas 4 mmB 10 - En cassettes 2012 - D'une largeur excédant 4 mm mais n'excédant pas 6,5 mmW 10 - En cassettes 2013 - D'une largeur excédant 6,5 mmN 10 - En cassettes 2020 W 00 - Disques magnétiques 2030 R 00 - Cartes munies d'une piste magnétique 2090 L 00 - Autres 20

85 24 Disques, bandes et autres supports pour l'enregistrement du son oupour enregistrements analogues, enregistrés, y compris les matrices etmoules galvaniques pour la fabrication des disques, mais à l'exclusiondes produits du chapitre 37

10 B 00 - Disques pour électrophones 20- Disques pour systèmes de lecture par faisceau laser

31 L 00 - Pour la reproduction des phénomènes autres que le son ou l'image 2032 H 00 - Pour la reproduction du son uniquement 2039 R 00 - Autres 2040 H 00 - Bandes magnétiques pour la reproduction des phénomènes autres que

le son ou l'image20

- Autres bandes magnétiques51 B 00 - D'une largeur n'excédant pas 4 mm 2052 B 00 - D'une largeur excédant 4 mm mais n'excédant pas 6,5 mm 2053 W 00 - D'une largeur excédant 6,5 mm 2060 B 00 - Cartes munies d'une piste magnétique 20

85 28 Appareils récepteurs de télévision, même incorporant un appareilrécepteur de radio diffusion ou un appareil d'enregistrement ou dereproduction du son ou des images ; moniteurs vidéo et projecteursvidéo- Appareils récepteurs de télévision, même incorporant un appareilrécepteur de radio diffusion ou un appareil d'enregistrement ou dereproduction du son ou des images

12 H 00 - En couleur 3013 X 00 - En noir et blanc ou en autres monochromes. 30

- Moniteurs vidéo21 X 00 - En couleurs 3022 K 00 - En noir et blanc ou en autres monochromes .3030 K 00- Projecteurs vidéo 30

87 01 Tracteurs (à l'exclusion des chariots-tracteurs du n° 87.09)20 - Tracteurs routiers pour semi-remorquesX 10 - Neufs ex

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DAX 20 - Occasions 20

87 02 Véhicules automobiles pour le transport de dix personnes ou plus,chauffeur inclus

10 - A moteur à piston à allumage par compression (diesel ou semi-diesel)H 10 - Neufs ex

Page 130: Code Général des Impôts (PDF)

H 20 - Occasions. 2090 - AutresN 10 - Neufs exN 90 - Occasions 20

87 03 Voitures de tourisme et autres véhicules automobiles principalementconçus pour le transport de personnes (autres que ceux du n°87.02), ycompris les voitures du type "break" et les voitures de courses- Autres véhicules à moteur, à piston alternatif à allumage par étincelles

21 - D'une cylindrée n'excédant pas 1.000 cm3 :- Autres

B 20 - Neufs 15B 90 - Occasions 3522 - D'une cylindrée excédant 1.000 cm3 mais n'excédant pas 1.500 cm3 :

- AutresW 20 - Neufs 15W 90 - Occasions 3523 - D'une cylindrée excédant 1.500 cm3 mais n'excédant pas 3.000 cm3 :

- AutresN 20 - Neufs 15N 90 - Occasions 3524 - D'une cylindrée excédant 3.000 cm3

- AutresR 20 - Neufs 15R 90 - Occasions 35

- Autres véhicules, à moteur à piston à allumage par compression (dieselou semi- diesel) :

31 - D'une cylindrée n'excédant pas 1.500 cm3 :- Autres

N 20 - Neufs 15N 90 - Occasions 3532 - D'une cylindrée excédant 1.500 cm3 mais n'excédant pas 2.500 cm3 :

- AutresR 20 - Neufs 15R 90 - Occasions 3533 - D'une cylindrée excédant 2.500 cm3 :

- AutresF 20 - Neufs 15F 90 - Occasions 3590 R 00 - AutresR 10 - Neufs 15R 90 - Occasion 35

87 04 Véhicules automobiles pour le transport de marchandises- Autres, à moteur à piston à allumage par compression ( diesel ou semi-diesel ) :

21 - D'un poids en charge maximal n'excédant pas 5 tW 10 - Neufs. ex

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DAW 90 - Occasions 2022 - D'un poids en charge maximal excédant 5 t mais n’excédant pas 20 tN 10 - Neufs exN 90 - Occasions 2023 - D'un poids en charge maximal excédant 20 t

- Autres à moteur à piston à allumage par étincelles :R 10 - Neufs ex

Page 131: Code Général des Impôts (PDF)

R 90 - Occasions 2031 - D'un poids en charge maximal n'excédant pas 5 tR 10 - Neufs exR 90 - Occasions 2032 - D'un poids en charge maximal excédant 5 t.F 10 - Neufs exF 90 - Occasions 2090 - AutresF 10 - Neufs exF 90 - Occasions 20

87 11 Motocycles (y compris les cyclomoteurs) et cycles équipés d'un moteurauxiliaire, avec ou sans side-cars, side-cars

40 R 00 - A moteur à piston alternatif, d'une cylindrée excédant 500 cm3 maisn'excédant pas 800 cm325

50 L 00 - A moteur à piston alternatif, d'une cylindrée excédant 800 cm3 2590 R 00 - Autres 25

87 16 Remorques et semi-remorques pour tous véhicules ; autres véhiculesnon automobiles ; leurs parties- Autres remorques et semi-remorques pour le transports demarchandises

10 - Remorques et semi-remorques pour l'habitation ou le camping, du typecaravane

N 10 - Neufs exN 20 - Occasions 2020 - Remorques et semi-remorques auto chargeuses ou auto déchargeuses,

pour usages agricolesF 10 - Neufs exF 20 - Occasions 20

- Autres remorques et semi-remorques pour le transport de marchandises.31 - Citernes

- De 4 tonnes et plus de charge utileX 10 - Neuf. exX 20 - Occasions .20

- Autres.X 91 - Neufs exX 99 - Occasions .2039 – Autres :

- Spécialement conçus pour le transport des cannes à sucreL 10 - Neufs exL 20 - Occasions 20

- Autres :- De 4 tonnes et plus de charge utile

L 90 - Neufs exL 91 - Occasions .20

- AutresTARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS DA

L 92 - Neufs exL 99 - Occasions 20

87 16 40 - Autres remorques et semi-remorques :- De 4 tonnes et plus de charge utile

K 10 - Neufs exK 20 - Occasions. 20

- AutresK 91 - Neufs exK 99 - Occasions 20

Page 132: Code Général des Impôts (PDF)

TITRE IIDroits et taxes divers

CHAPITRE PREMIERTaxe spéciale sur les boissons alcooliques,

les tabacs manufactures et les jeux de hasard

SECTION PREMIEREDispositions générales

Art. 03. 02. 01. - Il est institué une taxe spéciale sur les boissons alcooliques, les tabacs manufacturés et lesjeux de hasard. Cette taxe est due par les fabricants et les importateurs de boissons alcooliques et de tabacsmanufacturés ainsi que les exploitants des jeux de hasard et est perçue au vu d’une déclaration déposée auprèsdu Centre fiscal du lieu d’exploitation.

SECTION IITaux et modalités de perception de la taxe spéciale

Art. 03. 02. 02. - Les taux et les modalités d’assiette et de recouvrement de la taxe spéciale seront fixés pararrêté conjoint du Ministre chargé de la réglementation fiscale et du Ministre chargé de la jeunesse et des sports.

SECTION IIIAffectation du produit de la taxe spéciale

Art. 03. 02. 03. - Le produit de la taxe spéciale sur les boissons alcooliques, les tabacs manufacturés et lesjeux du hasard est perçue au profit du Fonds National pour la Promotion et le Développement de la Jeunesse desSports et des Loisirs ( FNPDJSL )

SECTION IVDispositions diverses

Art. 03. 02. 04. - Les redevables de la présente taxe doivent déclarer les quantités ou montant imposables etpayer le droit correspondant auprès du Receveur des Impôts du ressort dans les vingt premiers jours du mois quisuit le trimestre de la fabrication ou de l’encaissement des recettes.

Tout versement tardif est passible d’une pénalité de recouvrement de 5. p 100 par mois de retard sans excéder100 p 100, tout mois commencé étant dû en entier.

Art. 03. 02. 05. - Les pénalités prévues aux articles 05. 05. 07 à 05. 05. 11 seront applicables mutatis mutandisen matière de taxe spéciale.

CHAPITRE IIRedevance de surveillance

SECTION IDispositions générales

Art. 03. 02. 06. - Il est institué une redevance sur les opérations de surveillance que les agents des Impôtseffectuent auprès des fabriques ou des lieux de récolte en application de l’article 05. 01. 09 du présent Code endehors des heures normales de service.

Art. 03. 02. 07. - Pour ces travaux de surveillance supplémentaires que les agents doivent opérer parroulement, il leur est alloué des indemnités.

Art. 03. 02. 08. - Au sens de l’article 03. 02. 06 ci-dessus, on entend par heures normales de service celles quiont lieu les jours ouvrables entre six heures et dix - huit heures et dont la durée n’excède pas huit heures.

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SECTION IITaux de la redevance

Art. 03. 02. 09. - Le taux de la redevance est fixé à 750 FMG par heure de surveillance.Pour le calcul de la redevance, toute fraction inférieure ou égale à une demi-heure doit être négligée, toute

fraction supérieure est comptée pour une heure.

SECTION IIIRépartition du produit de la redevance

Art. 03. 02. 10. - Le produit de la redevance supporte en premier lieu les indemnités prévues à l’article 03. 02.08 ci-dessus et dont le taux horaire est fixé à 50 p. 100 de celui de la redevance. Le montant des indemnités estattribué mensuellement aux agents intéressés proportionnellement au nombre d’heures de surveillancesupplémentaires effectuées.

Le surplus est affecté pour son dixième au budget général et pour le reste au fonds commun qui est attribuéchaque année aux agents des Impôts.

SECTION IVObligations des assujettis

Art. 03. 02. 11. - Les fabricants et les récoltants sont tenus d’acquitter sur déclaration le montant de laredevance dans les vingt premiers jours du mois qui suit le mois de surveillance.

A défaut de paiement dans le délai sus-indiqué, les dispositions prévues à l’article 03. 01. 06, sont applicablespour le recouvrement de la redevance.

CHAPITRE IIIPrélèvements sur les maisons et produits de jeux

SECTION PREMIEREDroit de timbre

Art. 03. 02. 12. - L’accès dans les salles des jeux donne lieu à la perception au profit du Budget général d’undroit de timbre dont la quotité est fixée comme suit :

- 50 000 Fmg si l’entrée est valable pour une journée ;- 200 000 Fmg si l’entrée est valable pour une semaine ;- 700 000 Fmg si l’entrée est valable pour un mois ;- 3 000 000 Fmg si l’entrée est valable pour un an.

Le droit de timbre applicable à l’ensemble des cartes d’entrée délivrées au cours d’un mois donné est acquittéau bureau des Impôts territorialement compétent avant le 10 du mois qui suit.

A l’appui de ce versement, l’exploitant produit un état en double exemplaire indiquant le nombre de cartesdélivrées par catégorie et le droit de timbre y correspondant ainsi que le montant total exigible.

SECTION IIPrélèvement spécial

Art. 03. 02. 13. - Toute opération offerte au public qui fait naître l’espérance d’un gain qui serait acquis par lavoie du sort est soumise à un prélèvement spécial, libératoire de taxe sur les chiffres d’affaires, de 12 pour cent,perçu au profit du Budget général de l’Etat.

Ce prélèvement spécial, assis sur le montant brut des enjeux collectés, est retenu par les organisateurs, sousleur responsabilité, et versé par eux au bureau des impôts territorialement compétent dans les dix jours quisuivent le tirage, au moyen d’un état de versement établi en double exemplaire.

Sans préjudice des peines édictées par l’article 02. 06. 94 III, ni du paiement des droits simples exigibles, ledéfaut de présentation de l’état est passible d’une amende de 200.000 Fmg.

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Les gains de pari mutuel de toute nature ainsi que les sweep et sweepstake ne sont pas soumis auprélèvement spécial prévu ci-dessus.

Les sommes devant revenir aux organisateurs de ces jeux sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée.

TITRE IIIDe la liquidation et du recouvrementen matiere de contributions indirectes

CHAPITRE PREMIERLiquidation et recouvrement

Art. 03. 03. 01. - La liquidation et le recouvrement des droits, taxes et autres recettes en matière decontributions indirectes sont assurés au niveau de la Recette principale ou auxiliaire de chaque centre fiscalouvert selon la réglementation en vigueur.

Art. 03. 03. 02. - Les droits, taxes et autres perceptions en matière de contributions indirectes sont réclaméssur un titre de liquidation émis au vu de la déclaration souscrite dans les délais impartis pour les autres droits,taxes et perceptions. Toutefois, l’Administration peut exiger, si besoin est, le paiement préalable des droits ettaxes avant enlèvement des produits.

A cet effet, l’agent liquidateur tient un registre de titres de liquidation à souches.

Art. 03. 03. 03. - Par dérogation aux dispositions qui précèdent, toutes les sommes à percevoir en matièrerépressive (montant des transactions avant ou après jugement, produits de la vente des objets saisis dontl’abandon au service a été stipulé par transaction ou dont la confiscation a été prononcée par jugement) sontencaissées par le receveur des Impôts sur pièces justificatives tenant lieu de titres de perception :

Copie de la transaction ou du jugement, procès-verbal de la vente.

Art. 03. 03. 04. - Le receveur est personnellement et pécuniairement responsable des opérations dont il estchargé aux termes des articles 03. 03. 01 à 03. 03. 03 ci-dessus. A ce titre, il lui sera alloué une indemnité de caissefixée à 0,5 p. 100 des recettes encaissées sans pouvoir dépasser 150 000FMG par mois pour la recette auxiliaire et250.000 FMG par mois pour la recette principale.

Art. 03. 03. 05. - Nonobstant les dispositions de l’article 03. 03. 03. ci-dessus, les droits d’accises sontliquidés et perçus par le service des Douanes dans les mêmes conditions et suivant les mêmes règles que lesdroits de douane, en ce qui concerne les produits d’importation et les produits de fabrication locale voyageantde port à port en suspension des droits.

Art. 03. 03. 06. - Au moment de la liquidation du droit d’accises, il sera déduit du montant des taxes duesaprès allocation, s’il y a lieu, des déductions réglementaires, le produit des droits d’accise afférents aux matièrespremières libérées des droits.

Art. 03. 03. 07. - L’agent liquidateur doit procéder à l’enregistrement au « registre des comptes ouverts » destitres de liquidation émis et renseigner ce même registre du numéro et de la date de la quittance ainsi que dumontant de la somme recouvrée.

CHAPITRE IIPoursuites

Art. 03. 03. 08. - A défaut de paiement dans les délais prescrits, une contrainte est décernée par l’agentliquidateur des Services fiscaux du ressort. Elle est, à peine de nullité, visée et rendue exécutoire par le DirecteurProvincial des Impôts.

La contrainte est signifiée :- soit par un agent des Impôts ;- soit selon les règles de signification des actes judiciaires ;- soit par voie administrative ou par recommandée avec accusé de réception.

Page 135: Code Général des Impôts (PDF)

La notification contient sommation d’avoir à payer sans délai les droits réclamés.

Art. 03. 03. 09. - La contrainte régulièrement décernée visée et notifiée conserve toute sa valeur légale tantqu’elle n’a pas été annulée par une décision judiciaire ou atteinte par la prescription trentenaire. Elle peut servirde base à une saisie-arrêt, à une saisie-exécution, à une saisie-brandon ou à une saisie immobilière dans les formesprescrites par le droit commun.

Toutefois, la vente des objets saisis ne doit avoir lieu qu’avec l’autorisation expresse du Ministre chargé dela réglementation fiscale ou, dans le cas où la valeur des objets ne dépasserait pas 20 000 FMG, ou s’il s’agitd’objets périssables, avec l’autorisation préalable du président du Comité exécutif du Faritany agissant pardélégation du Ministre chargé de la réglementation fiscale.

Art . 03. 03. 10. - La contrainte est exécutoire nonobstant opposition et sans y préjudicier. Mais la vente nepeut être exécutée avant qu’il ait été statué sur ladite opposition.

Toutefois, s’il s’agit d’une obligation souscrite en garantie des droits, la vente ne sera suspendue que sil’opposant consigne le montant des droits exigibles en attendant la décision à intervenir.

Art. 03. 03. 11. - Les poursuites procédant de la contrainte et allant jusqu’à la vente exclusivement, ont lieusoit par ministère d’huissier, soit par la diligence de l’agent chargé du recouvrement.

Les actes sont soumis au point de vue de la forme aux règles du droit commun.

Art. 03. 03.12. - Le produit de la vente est affecté par ordre de priorité dans les conditions suivantes :1° A due concurrence :a. au règlement des frais et autres dépenses accessoires de toute nature engagés pour la vente des objets

saisis ;b. au recouvrement des droits et taxes exigibles y compris les pénalités de retard ;2° Lorsque le produit de la vente est suffisant, l’excédent est versé en dépôt au Trésor où il reste pendant

deux ans à la disposition du propriétaire des objets saisis ou de ses ayants droit. Passé ce délai, il est acquis auBudget de l’ Etat.

3° Lorsque le produit de la vente est insuffisant pour régler le montant des créances visées à l’alinéa 1° ci-dessus, les sommes sont versées en dépôt au Trésor et réparties, s’il y a lieu, selon la procédure de distribution àla diligence de l’Administration. Le juge du lieu de dépôt est compétent.

CHAPITRE IIICautionnement des droits

Art. 03. 03.13. - Les droits, taxes et autres recettes visés à la présente partie doivent être liquidés et perçusdès leur constatation par le service. Toutefois, les produits voyageant sous le lien d’acquits-à-cautionbénéficient d’un crédit de liquidation permettant de différer la liquidation et l’exigibilité des droits, sous réservede présentation de cautions solvables.

Art. 03. 03. 14. - Les cautions doivent, suivant acte dont modèle figure en annexe I du présent titre,s’engager conjointement et solidairement avec les assujettis au paiement des droits d’accise sur les manquantsdont ils pourront être redevables à l’égard du Budget général.

Art. 03. 03. 15. - Les Directeurs Provinciaux des Impôts ont la qualité pour accepter les cautions, ils sonttenus de s’assurer que la caution présentée remplit les conditions exigées par l’article 2011 du Code civil.

Art. 03. 03. 16. - Les actes de cautionnement sont établis pour une période de douze mois en troisexemplaires sous seing privés et dûment timbrés aux frais des redevables, chaque signature devra être légalisée.

- Le cautionnement peut être résilié à toute époque soit par la caution, soit par le service concédant.

Art. 03. 03. 17. - Les receveurs des Domaines, conservateurs de la propriété foncière et du cadastre sonttenus de délivrer gratuitement aux Directeurs Provinciaux des Impôts sur leur réquisition écrite, le relevé dessituations hypothécaires des redevables et des cautions et de leur fournir sans frais les indications qu’ilspossèdent sur la situation de fortune des redevables eux-mêmes et des personnes qu’ils présentent pourcautions.

La réquisition est établie conformément au modèle figurant en annexe II du présent titre.

Page 136: Code Général des Impôts (PDF)

Art. 03. 03. 18. - En cas d’insuffisance de cautions, il pourra être exigé la garantie des manquants et autresdroits une nouvelle caution ou un supplément de cautionnement.

Art. 03. 03.19. - En ce qui concerne les redevables qui, à toute époque, ne peuvent soit renouveler leurscautions ou leurs engagements, soit verser les suppléments exigés les droits sont immédiatement liquidés sur lesquantités de produits devant constituer les restes d’après la comparaison des entrées et des sorties.

Les Directeurs Provinciaux des Impôts peuvent, en cas de nécessité :1° Faire procéder immédiatement à la saisie des restes en entrepôt ou magasin pour solder les droits afférents

aux constatations antérieures non recouvrées ;2° Proposer à l’Administration Centrale des Impôts le retrait de l’autorisation de fabrication.

CHAPITRE IVCrédits d’enlèvement - Crédits des droits

Art. 03. 03. 20. - Aucune quantité de produits ne peut, dans les usines, fabriques, entrepôts et dépôts desImpôts être livrée à la consommation sans paiement des droits d’accises ou garanties suffisantes moyennantsouscription d’obligations cautionnées permettant l’octroi par le Directeur du Trésor du crédit d’enlèvement oudu crédit des droits dans les conditions ci-après.

Art. 03. 03. 21. - Les fabricants de produits bénéficiant de l’entrepôt fictif doivent s’acquitter des droits mis àleur charge dans le délai imparti. Ils peuvent néanmoins être admis à présenter pour le paiement des taxes dessoumissions cautionnées et bénéficier du crédit des droits dans les conditions fixées aux articles 03. 03. 25. etsuivants.

a. Crédit d’enlèvement

Art. 03. 03. 22. - Les soumissions cautionnées présentées pour le paiement des droits d’accises sur lesproduits sortis des entrepôts et dépôts doivent comporter obligation :

1° De payer une remise de 3p. 1000 (trois pour mille) du montant des droits liquidés ;2° - D’opérer le versement de la totalité de ces droits dans un délai de huit jours francs à partir de la date

d’inscription au registre des comptes ouverts tenu par l’agent liquidateur.Entre la date d’enlèvement des produits et celle de l’inscription au registre des comptes ouverts, il ne devra

pas s’écouler plus de quatre jours.

Art. 03. 03. 23. - Le Directeur du Trésor a seul qualité pour autoriser la concession des crédits d’enlèvement.Cette autorisation n’est valable que jusqu’à la fin de l’année en cours. Elle est renouvelable au début de chaqueannée.

L’agent liquidateur veille à ce que les sorties des produits ne dépassent pas les limites du crédit accordé.

Art. 03. 03. 24. - La remise de 3p. 1000 prévue à l’article 03. 03. 22. ci-dessus est payable en même temps quele montant des droits qui en font l’objet. Elle est répartie comme suit :

- 1,50 p. 1 000 au Budget général ;- 0,50 p. 1 000 au trésorier principal ;- 0,50 p. 1 000 à l’agent liquidateur ;- 0,50 p 1 000 au receveur des Impôts.

b. Crédit des droits

Art. 03. 03. 25. - Les titulaires d’entrepôts fictifs et de dépôts, admis à présenter pour le paiement des taxes,des soumissions cautionnées, ont la faculté de payer en traite à quatre mois d’échéance ou bien en numéraire.

En ce qui concerne les titulaires d’entrepôts fictifs, ces redevables peuvent s’acquitter pendant le mois quisuit la liquidation.

Dans ce cas, la traite qui doit être déposée avant l’expiration de la période sus-indiquée ne porte intérêt quedu jour du paiement c’est-à-dire de son dépôt.

Page 137: Code Général des Impôts (PDF)

En ce qui concerne les dépositaires, le délai de quatre mois court de la date de la traite qui sera celle del’inscription des droits au registre des comptes ouverts. S’il y a réunion de plusieurs liquidations, celle-ci porterala date de la liquidation la plus ancienne et l’intérêt de retard sera calculé à partir de cette date.

Dans l’un et autre cas, le montant d’un même décompte peut être acquitté partie en numéraire, partie en traite.

Art. 03. 03. 26. - Les obligations sont souscrites à l’ordre du directeur du Trésor et garanties par une ouplusieurs cautions. Les cautions s’engagent solidairement au même titre que le principal obligé. Une secondecaution est indispensable lorsque le principal obligé ou la première caution n’habite pas la même localité quel’agent liquidateur.

Toutefois, les établissements de crédit soumis à la patente bancaire peuvent être autorisés par le Directeur duTrésor à donner leur aval bien qu’ils ne soient pas représentés à la résidence. Dans ce dernier cas, les cautionsseront dispensées de signer la traite et leur engagement résultera de la soumission générale souscrite avantconcession du crédit et jusqu’à concurrence de la somme garantie.

Art. 03. 03. 27. - Le Directeur du Trésor a seul qualité pour accorder le crédit des droits.En aucun cas, le paiement en traite à quatre mois ne peut constituer un droit pour les redevables, la

concession de ce mode de paiement restant subordonnée, sans aucun recours, à l’appréciation du Directeur duTrésor qui n’est jamais tenu de faire connaître le motif de son refus.

Art. 03. 03. 28. - Le crédit de droits ainsi accordé donne lieu au paiement d’intérêt de retard de 10p. 100 par anet d’une remise de 0,50 p. 100 sur le montant des droits liquidés.

Le taux de l’intérêt de retard peut être modifié par arrêté du Ministre chargé de la réglementation fiscale.L’intérêt de retard s’ajoute aux droits liquidés pour former le montant total de la traite. La remise est payable

au moment du dépôt de la traite au préposé du Trésor. Elle ne grève que le montant des droits en principal àl’exclusion de l’intérêt de retard.

Comme les effets de commerce, la traite est soumise à l’impôt du timbre sur le chiffre total de la somme relatéedans son libellé.

La traite est payable, en principe, au bureau du représentant du Trésor dont relève au point de vue comptablel’agent des impôts ayant établi le titre de liquidation.

Art. 03. 03. 29. - La remise de 0,50p. 100 prévue à l’ article précédent est répartie :- un cinquième au Receveur des Impôts de la place, soit 0,10 p. 100 ;- un cinquième à l’Agent liquidateur, soit 0,10 p. 100 ;- un cinquième au Trésorier principal, soit 0,10 p. 100 ;- un cinquième au Directeur Provincial des Impôts, soit 0,10 p. 100 ;- un cinquième , soit 0,10 p. 100, au Directeur du Trésor.

Art. 03. 03. 30. - Le crédit de droits n’entraîne pas ipso facto la faculté pour le redevable d’enlever desdépôts sans paiement ou garantie préalable des droits, des marchandises au fur et à mesure des déclarations desortie. Cette faculté est toujours concédée par crédit d’enlèvement après soumission cautionnée à cet effet.

Toutefois, lorsqu’un dépositaire est à la fois titulaire d’un crédit de droit et d’un crédit d’enlèvement, ildemeure libre à l’expiration du délai de huit jours francs prévu à l’article 03. 03. 22 de payer les droits liquidés soiten numéraire, soit en traites. Dans le cas de paiement en numéraire, il acquitte la remise afférente au créditd’enlèvement; dans le cas de paiement en traites, il acquitte la remise pour le crédit des droits. En aucun cas, il nepaie cumulativement les deux remises pour les mêmes liquidations.

Art. 03. 03. 31. - En cas de non-paiement des droits à l’échéance, le Trésorier principal procédera ou feraprocéder aux poursuites selon les règles générales concernant la matière.

Le débiteur, indépendamment des poursuites ainsi prévues, sera assujetti sur la créance principale à desintérêts moratoires à compter du lendemain du jour de l’échéance jusqu’au jour inclus de l’acquittement. Le tauxde cet intérêt sera celui pratiqué pour ses avances par la Banque Centrale de la République de Madagascar aulendemain du jour de l’échéance, majoré de 2p. 100.

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ANNEXE IMODELE D’ACTE DE CAUTIONNEMENT POUR LE PAIEMENT DES DROITS

RELATIFS AUX ENLEVEMENTS DE PRODUITS PAR LES ACQUITS-A-CAUTION

Le. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . deux mille. . . . . . . . . . . . . . . . . . .M. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . (1) demeurant à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Provincede . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . déclare que, relativement aux acquits-à-caution qui lui seront délivrés pour le transport des. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (2) il présente comme caution, en exécution des règlements, M. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . demeurant à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , Province de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . lequel, après acceptation de M. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 soussigné,s’engage conjointement et solidairement avec M. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1° (1). à rapporter dans le délai de deux mois qui suit l’expiration du délai définitif de transport si la destination indiquée est à l’intérieur de Province, et dans le délaide quatre mois, si elle est en dehors, un certificat de décharge délivré pour chacun de ces acquits-à-caution, et, à défaut de représentation du certificat de décharge dans lesdélais déterminés ci-dessus, à payer sans délai les droits qui deviennent légalement exigibles .

2° (1) à payer jusqu’à concurrence de la somme de ……………………………………………. les droits et taxes, y compris les droits sur les manquants, dont M.………………………………………………….. pourra être redevable relativement à ces enlèvements.MM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1) déclarent, en outre, que leurs signatures mises au bas du présent engagement auront la mêmeforce et devront produire les mêmes conséquences que si elles étaient apposées à la souche des registres d’acquits-à-caution .

Le présent acte de cautionnement aura son effet pendant une période de douze c’est à dire, pour tout acquit-à-caution délivré mois à compter de. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .jusqu’au . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Toutefois, à toute époque de ladite période et sans qu’il soit tenu à aucune formalité, le service des Impôts aura la faculté de rejeter la caution admise si, pour une causequelconque, il paraît utile de reprendre de nouvelles garanties dans l’intérêt du Budget général .

De même, il sera loisible à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . caution, de se délier de son engagement pourvu qu’il notifie au Directeur Provincialdes Impôts, le retrait du présent cautionnement par une déclaration expresse, signée de lui, dont il recevra un accusé de réception . Sa responsabilité ne resterait engagée àpartir de ce moment que pour les acquits-à-caution qui, antérieurement cautionnés par lui, ne rentreraient pas déchargés.

Fait en triple exemplaire, à. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Le. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . deux mille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .(Signature du redevable) ( Signature de la caution )

_________________ Le Directeur Provincial des Impôts(1) - Nom et profession(2) Nature du produit

ANNEXE II

Page 139: Code Général des Impôts (PDF)

REQUISITION

Adressée par. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . à M. le receveur des Domaines, conservateur de la propriété foncière et du cadastre( Article 03-03-17 du présent Code )

NOM, PRENOMS ET PROFESSION

Nature et situation précisedes biens présentés en

garantie

Nom de la propriété etnuméro du titre foncier

Ces biens sont-ils la propriétépersonnelle de la personnedésignée

colonne 1 ou Colonne 2 ?

Dans l’affirmative,quelle est la valeur deces biens ?

OBSERVATIONSETRENSEIGNEMENTSDIVERS

indiquer si possible, lerégime matrimonial des

parties et , d’unemanière générale, tousautres renseignementspermettant d’apprécier

leur solvabilité1 2 3 4 5 6 7

Fait à. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , le. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

( Signature )

Remis au receveur des Domaines de. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ,le. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

( Désignation de l’agent qui a remis la réquisition )

Renvoyé le. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à titre de renseignements par le receveur des Domaines à. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .( Désignation de l’agent à qui le renvoi est effectué )

NOTA : Les colonnes 1 à 3 seront remplies par le service des impôts et les colonnes 4 à 7 par les receveurs des Domaines .

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QUATRIEME PARTIEDES REDEVANCES SUR LES PRODUITS

CHAPITRE PREMIERChamp d’application

SECTION PREMIEREPrincipes

Art. 04. 01. 01. - Il est institué une redevance sur les produits, perçue au profit du Budget général, dans lesconditions et selon les modalités fixées par le présent titre.

Art. 04. 01. 02. - Les redevances s’appliquent aux tabacs manufacturés, aux allumettes chimiques, aux huilesde graissage et lubrifiants, aux farines de froment ou de méteil, aux boissons alcooliques, à l’exclusion desboissons alcooliques du deuxième groupe traditionnelles telles que betsabetsa, trembo, sora, hydromel, et auxsucres de fabrication locale ou d’importation.

D’autres produits peuvent être soumis à des redevances, par décret pris en conseil des Ministres, surproposition du Ministre chargé de la réglementation fiscale.

Art. 04. 01. 03. - Les redevances sont dues par toute personne physique ou morale se livrant à la productionou à l’importation des produits visés ci-avant, ainsi que par celle procédant à la vente de ces mêmes produitsayant bénéficié du régime suspensif, qu’elle agisse pour son compte ou pour le compte d’autrui.

SECTION IIExonérations

Art. 04. 01. 04. - Sont exonérés de la redevance :- les produits destinés à l’exportation et voyageant sous le lien d’un acquit-à-caution ;- les produits utilisés comme matières premières dans la fabrication des produits eux-mêmes soumis à la

redevance.

SECTION IIIFait générateur

Art. 04. 01. 05. - Le fait générateur de la redevance est constitué :1° Pour les produits importés, par la déclaration en Douanes, lors de l’importation.2° Pour les produits de fabrication locale, par la mise à la consommation.3° Pour les produits bénéficiant du régime suspensif, par la mise à la consommation. Le régime suspensif est

celui qui s’applique aux produits taxables voyageant en suspension du paiement de la redevance sous le liend’un acquit-à-caution.

4° Pour les livraisons à soi-même, par la livraison des produits.

CHAPITRE IIRégime d’imposition

SECTION PREMIEREDispositions générales

Art. 04. 01. 06. - Le régime d’imposition à la redevance est celui de l’exercice ou de l’effectif

Art. 04. 01. 07. - Le régime de l’effectif est celui auquel est soumis l’assujetti à la redevance calculée d’aprèsles résultats réels de l’exploitation qu’il est tenu de déclarer aux Services des Impôts territorialement compétents.

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SECTION IIDétermination de la base taxable

1-Taxation spécifique

Art. 04. 01. 08. - En matière de redevance, quand l’unité de perception est le brut ou le demi-brut, lesemballages intérieurs ou extérieurs ne sont pas soumis à une redevance propre.

Le poids demi - brut est le poids cumulé du contenu et de ses emballages intérieurs.Lorsque l’unité de perception est le demi-brut et qu’il n’existe qu’un seul emballage, le poids demi-brut n’est

autre que le poids brut.Les emballages des produits imposés au net ou au litrage sont en franchise.

2- Taxation ad-valorem

Art. 04. 01. 09. - La base de la redevance pour la taxation ad-valorem est constituée :- par le prix sortie - usine majoré du droit d’accises, pour les produits de fabrication locale ;- par la valeur CAF majorée des droits et taxes douaniers, y compris les droits d’accises, pour les produits

importés.

SECTION IIITaux des redevances

Art. 04. 01. 10. - Les taux des redevances sont fixés par décision du Ministre chargé de la réglementationfiscale.

SECTION IVExercice des fabriques et des exploitations

Art. 04. 01. 11. - Les dispositions des articles 05. 01. 29 à 05. 01. 35 du présent code sont applicables auxfabricants et exploitants des produits soumis à la redevance.

SECTION VDe l’entrepôt fictif et du dépôt

Art. 04. 01. 12. - Les dispositions des articles 05. 01. 37 à 05. 01. 45 relatives au régime de l’entrepôt fictif et dudépôt en matière de produits alcooliques et de tabacs sont applicables aux produits soumis à la redevance.

CHAPITRE IIIFormalités à la circulation

Art. 04. 01. 13. - Les documents accompagnant les produits taxables mis en circulation sont soumis auxformalités prévues aux articles 05. 03. 01 à 05. 03. 14 et doivent être présentés à première réquisition par letransporteur à tous agents habilités à constater des infractions en matière de redevance et de taxes indirectes.

CHAPITRE IVObligations particulières

Art. 04. 01. 14. - Toute personne se livrant à la fabrication, à l’importation ou à la commercialisation desproduits soumis à la redevance, ainsi que tout utilisateur de ces produits doit pouvoir justifier l’origine et laprovenance des produits qu’elle détient quelle qu’en soit la quantité.

Elle reste soumise au droit de visite, au contrôle et à la vérification des agents des Impôts.

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CHAPITRE VDe la liquidation et du recouvrment des redevances

Art. 04. 01. 15. - Les redevances sont liquidées et perçues par le Centre fiscal des Impôts du ressort au vu dela déclaration souscrite par le redevable.

Art. 04. 01. 16. - Les redevables doivent souscrire la déclaration visée à l’article précédent et payer laredevance correspondante :

- avant enlèvement en Douanes pour les produits importés ;- dans les vingt premiers jours du mois qui suit celui de la mise à la consommation, pour les produits de

fabrication locale et ceux bénéficiant du régime suspensif.

Art. 04. 01. 17. - Le règlement de la redevance est effectué auprès du Receveur des Impôts territorialementcompétents :

- soit au comptant, en espèces ;- soit par chèque bancaire visé pour provision ou par chèque de banque ;- soit par chèque postal ou mandat postal.- soit par obligations cautionnées souscrites dans les formes prescrites par la réglementation en vigueur pour

les redevables bénéficiaires du crédit des droits et du crédit d’enlèvement fixés par les dispositions des articles03. 03. 20 à 03. 03. 31 du présent code.

Art. 04. 01. 18. - A défaut de paiement de la redevance dans le délai imparti et indépendamment durecouvrement des sommes dues par voie de contrainte, il est appliqué une pénalité égale à 5p. 100 du montantexigible par mois de retard, tout mois commencé étant dû en entier.

Toutefois, cette pénalité ne pourra excéder le montant du principal.La pénalité de retard prévue ci-dessus peut faire l’objet de remise partielle ou totale dans les conditions

prévues au Livre III du présent code.

Art. 04. 01. 19. - La liquidation et le recouvrement des redevances sont assurés par les Receveurs installés auniveau des Centres fiscaux.

Le Receveur est personnellement et pécuniairement responsable des opérations dont il est chargé.A ce titre, il lui sera alloué une indemnité de caisse fixée à 0,5 p. 100 des recettes encaissées sans pouvoir

dépasser 150 000 francs par mois pour la recette auxiliaire et 250.000 francs par mois pour la recette principale.A titre de fonds commun, 0,5 % des recettes encaissées est repartie périodiquement suivant les modalités

fixées par décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale.

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CINQUIEME PARTIEDISPOSITIONS SPECIALES AUX PRODUITS SOUMIS

AU CONTROLE ADMINISTRATIF

TITRE PREMIERRégime de la récolte ou de la fabrication des tabacs

et des produits alcooliques

CHAPITRE PREMIERDispositions générales

Art. 05. 01. 01. - Nul ne peut se livrer à la récolte ou à la fabrication de tabacs et de produits alcooliquessoumis à contrôle administratif, sans en avoir fait la déclaration à l’agent des Impôts du ressort et sans en avoirpréalablement obtenu l’autorisation du Directeur Technique des Impôts. Celui-ci peut déléguer son pouvoir auDirecteur Provincial des Impôts.

L’autorisation est donnée par décision écrite fixant la nature de l’activité et les jours et heures de travail del’entreprise.

Art. 05. 01. 02. - Pour les produits destinés à la consommation de bouche, il peut être prescrit la fabrication, àtitre d’essai, d’échantillons destinés à être soumis au préalable aux analyses des laboratoires compétents.

L’autorisation est subordonnée aux résultats positifs des analyses desdits échantillons prélevés à la diligencede l’Administration des Impôts.

Art. 05. 01. 03. - L’autorisation visée à l’article 05. 01. 01 ci-dessus est personnelle. Elle peut être suspendueou retirée sur décision de l’autorité concédante en cas d’infractions graves à la présente réglementation ou deconstatation d’irrégularité dans la situation fiscale de la personne ou de l’entreprise concernée.

Art. 05. 01. 04. - Toute mutation dans la personne du titulaire de l’autorisation ou toute translation de lafabrique d’un lieu à un autre est soumise à la décision du Directeur Technique des Impôts qui peut déléguer sonpouvoir au Directeur provincial ou au chef de l’inspection divisionnaire des Impôts du ressort.

Art. 05. 01. 05. - Toute personne physique ou morale ayant l’intention de fabriquer ou de récolter desproduits soumis au présent régime doit adresser au Directeur Provincial des Impôts une demande indiquant :

1° Le lieu de la fabrique ou de la récolte et les bâtiments qui doivent y être affectés ;2° Les procédés de fabrication ou de récolte qui seront mis en usage, ainsi que la quantité approximative que

le fabricant ou le récoltant compte obtenir par jour, mensuellement ou par campagne ;3° Le régime de la fabrique ou de la récolte quant aux jour et heure de travail ;4° La description du matériel employé ;5° S’il s’agit d’une société ou d’une coopérative, les noms et adresses des gérants ou des délégués

responsables.

A chaque demande doivent être annexés en double expédition :1° Un croquis indicatif de l’intérieur de la fabrique ou des zones de délimitation de l’exploitation, avec légende

de toutes leurs parties ;2° S’il s’agit d’une société ou d’une coopérative, la justification de sa constitution régulière, les statuts, les

nom, prénoms et adresse du gérant de la société ou des membres composant la coopérative, une copieauthentique des pouvoirs conférés au gérant de la société ou aux délégués ;

3° La cas échéant, un plan détaillé des locaux destinés à usage de bureau et de logement de l’agent desurveillance des Services des Impôts.

Art. 05. 01. 06. - La fabrication ou la récolte des tabacs et des produits alcooliques est soumise au régime del’exercice de l’Administration fiscale.

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Art. 05. 01. 07. - L’exercice d’une fabrique, avec présence permanente et effective des Agents del’Administration des Impôts sur les lieux de production, relève de la décision du Ministre chargé de laréglementation fiscale qui peut déléguer son pouvoir au Directeur général des Impôts.

CHAPITRE IIAgencement des locaux

Art. 05. 01. 08. - Les locaux affectés à la récolte ou à la fabrication ainsi que les magasins y dépendantsdoivent être parfaitement clos et réunis dans une même enceinte telle quelle sera déterminée par le DirecteurProvincial des Impôts ou par son représentant de façon à faciliter la surveillance des agents des Impôts.

Est interdite et doit être supprimée toute communication intérieure de ces mêmes locaux professionnels avecles maisons voisines occupées ou non par le fabricant et le récoltant ou leur personnel.

Toute modification apportée à l’agencement des locaux professionnels doit faire l’objet d’une déclarationappuyée d’un nouveau plan et recevoir l’agrément du Directeur Provincial des Impôts, indépendamment desautres formalités éventuellement requises par les textes en vigueur.

Art. 05. 01. 09. - Si l’importance de la récolte ou de la fabrique nécessite la permanence d’un ou plusieursagents des Impôts le Directeur Provincial des Impôts peut exiger du récoltant ou du fabricant de fournir à ses fraisdans l’enceinte de la fabrique ou de l’exploitation, ou en dehors mais aussi près que possible de l’entrée de lafabrique ou de l’exploitation un logement comportant au moins quatre pièces (un living-room, deux chambres, unbureau) avec des dépendances (salle d’eau, cuisine, lavoir, WC) pour servir d’habitation et de bureau au Chef deposte de la surveillance de l’entreprise.

Les logements doivent être agréés par le Directeur Provincial des Impôts et entretenus en bon état deconservation par le fabricant ou le récoltant.

Au cas ou d’autres agents des Impôts seraient affectés à la surveillance de l’entreprise, le fabricant ou lerécoltant sera également tenu de leur fournir une maison d’habitation comportant au moins trois pièces avecdépendances (salle d’eau, cuisine, lavoir, WC )

CHAPITRE IIIDu matériel de récolte ou de fabrication

I- Agencement et destination du matériel

Art. 05. 01. 10. - Le matériel destiné à la récolte ou à la fabrication reçoit avant son usage un numéro d’ordreavec indication de la contenance en litres, s’il y a lieu.

Les numéros et l’indication de la contenance sont peints à l’huile en caractères d’au moins cinq centimètresde hauteur par les soins et aux frais des fabricants ou des récoltants.

Les contenances des chaudières, alambics, citernes, vaisseaux, cuves et tous autres récipients sont vérifiéespar le jaugeage métrique et, au besoin par empotement par les agents des Impôts.

En opérant par empotement, les agents des Impôts procèdent en présence du fabricant ou du récoltant aumesurage par tranches avec indication du volume des récipients.

Les instruments de mesurage ou de pesage dûment contrôlés par le service chargé de la métrologie sontaffranchis de cette formalité.

Il est dressé de ces opérations un procès-verbal qui contient toutes les indications et références nécessaireset qui est signé contradictoirement par les deux parties.

Art. 05. 01. 11. - Aucune modification ne pourra être apportée au matériel ainsi agencé sans une nouvelledéclaration faite par écrit à l’agent des Impôts du ressort.

Cette déclaration contient engagement de ne faire usage des récipients qu’après que leur contenance aura étévérifiée.

Art. 05. 01. 12. - Pour la pesée des matières premières et des produits finis et, éventuellement, le dosage deces derniers, tout récoltant ou fabricant est tenu de fournir le matériel ainsi que les ouvriers nécessaires pour lesvérifications et recensements auxquels les agents des Impôts jugent utile de procéder.

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II- Régime particulier des alambics

Art. 05. 01. 13. - Tout fabricant ou marchand d’appareils ou portions d’appareils propres à la distillation, à lafabrication et au repassage de l’alcool ou des produits alcooliques est tenu, avant le commencement de lafabrication ou du commerce, de faire la déclaration de sa profession à l’agent des Impôts du ressort dans lequel ilse trouve et de désigner le nombre, la nature et la capacité des appareils ou portions d’appareils qu’il a en sapossession.

Art. 05. 01. 14. - Le fabricant ou marchand d’alambics doit tenir un « registre des alambics » sur lequel sontinscrites notamment la date de leur fabrication et leurs réceptions successives, celle de la livraison, ainsi que lesmentions contenues dans les permis de circulation desdits appareils.

Ces inscriptions ont lieu au fur et à mesure de l’achèvement, de la réception ou de la livraison des appareils ouportions d’appareils. Tous les appareils ou portions d’appareils neufs, usagés ou en réparation doivent figurer àce compte.

Art. 05. 01. 15. - Un particulier qui fabrique un alambic destiné à son usage personnel doit au préalabledéclarer à l’agent des Impôts du ressort la fabrication à laquelle il compte se livrer. Une fois l’appareil terminé, ildoit en faire une déclaration de possession qui sera reçue par l’agent des Impôts dans un «registre de déclarationd’alambics ».

Art. 05. 01. 16. - Tout détenteur est tenu dès son entrée en possession d’alambics de faire une déclarationénonçant le nombre, la nature et la capacité de ces appareils, ou portions d’appareil et qui sera reçue par l’agentdes Impôts du ressort dans le registre de déclaration d’alambics.

Art. 05. 01. 17. - La déclaration visée à l’article précédent doit porter sur tous les appareils ou portionsd’appareils de distillation quel que soit leur type ou leur capacité.

Il n’est fait exception à cette règle qu’à l’égard des alambics d’essai.Doivent être considérés comme alambics d’essai, les appareils à chargement intermittent, dépourvus de tout

organe de rectification ou de rétrogradation dont la chaudière n’a pas une capacité supérieure à un litre.

Art. 05. 01.18. - Toute déclaration effectuée au « registre de déclaration d’alambics » fera l’objet de la part del’agent des Impôts d’une ampliation qui sera détachée de ce registre et adressée sans délai au DirecteurProvincial des Impôts qui tient le répertoire général des alambics détenus dans la Province.

Art. 05. 01. 19. - A l’exception des alambics d’essai, tels qu’ils ont été définis à l’article 05. 01.17 ci-dessus,les appareils ou portions d’appareils susceptibles d’être utilisés à la fabrication, à la rectification ou au repassagedes alcools ou des produits alcooliques ne peuvent circuler en tous lieux en dehors des propriétés privées, etquelle que soit la cause du déplacement, qu’en vertu d’un permis de circulation délivré par l’agent des Impôts duressort.

Ce permis sera exigé par le service des Douanes avant l’enlèvement en ce qui concerne les appareils etportions d’appareils importés de l’extérieur.

Art. 05. 01. 20. - Indépendamment des noms et adresses des expéditeurs et destinataires, les permis decirculation doivent énoncer le nombre, la nature et la capacité ou les dimensions des appareils ainsi que tous lesrenseignements prévus à ce titre de mouvement.

Art. 05. 01. 21. - En cas de non-representation de ces objets dans les conditions prescrites figurant auxpermis de circulation, un procès-verbal pourra être rapporté contre le destinataire.

Art. 05. 01. 22 - Les appareils ou portions d’appareils à distiller doivent demeurer scellés par les soins del’agent des Impôts pendant les périodes où il n’en est pas fait usage.

Ils peuvent être conservés à domicile ou déposés dans un local agréé par l’Administration.Les scellés doivent être représentés intacts, sauf le cas prévu à l’article 05. 01. 23. ci-après ; ils ne peuvent être

enlevés qu’en présence d’un agent du service des Impôts.

Art. 05. 01. 23. - Les demandes de descellement énoncent les motifs pour lesquels le service est requis deprocéder à cette opération; elles sont faites à l’agent des Impôts du ressort au moins huit jours à l’avance, et sontreçues au « registre des déclarations de scellement et de descellement des alambics ».

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Si l’agent n’est pas intervenu pour rompre les scellés vingt-quatre heures après celle qui a été fixée par ledéclarant, celui-ci peut les briser sauf à remettre les plombs et les bris de scellés à l’agent des Impôts.

Art. 05. 01. 24. - Les déclarations de scellement, de descellement, ainsi que celles de destruction, sont reçuesau « registre des déclarations de scellement et de descellement des alambics ».

Art. 05. 01. 25. - Toute destruction d’alambics ne peut avoir lieu que sur déclaration préalable souscrite par ledétenteur auprès de l’agent des Impôts chargé de la recevoir au « registre des déclarations de scellement et dedescellement des alambics».

Art. 05. 01. 26. - Sauf le cas prévu à l’article 05. 01. 23 ci-dessus, les opérations de scellement, dedescellement ainsi que celles de destruction ne peuvent avoir lieu qu’en présence d’un agent des Impôts qui endresse procès-verbal.

Art. 05. 01. 27. -Les fabricants, marchands et détenteurs d’alambics sont tenus dès qu’ils en sont requis deles représenter à toute réquisition des agents des Impôts et astreints tant qu’ils ont la libre disposition desappareils au contrôle de ces mêmes agents dans les mêmes conditions que les fabricants ou récoltants deproduits soumis au régime de la présente section.

Ils doivent faciliter les vérifications et déclarer par eux-mêmes ou par leurs délégués les quantités et espècesainsi que la capacité ou les dimensions des appareils ou portions d’appareils en leur possession.

Art. 05. 01. 28. - Toutefois, peuvent être dispensés de la formalité du scellement et des visites de nuit :1°- Les détenteurs d’alambics d’essai ;2°- Les établissements scientifiques et d’enseignement pour les appareils exclusivement destinés à des

expériences ;3°- Les pharmaciens diplômés ;4°- Les personnes qui justifient de la nécessité de faire l’emploi de façon continuelle d’appareils de distillation

pour les usages déterminés et qui ne mettent en oeuvre aucune matière alcoolique.

Le bénéfice de cette exemption n’est acquis qu’aux détenteurs pourvus d’une autorisation personnelle etrévocable du Directeur Provincial des Impôts.

CHAPITRE IVExercice des fabriques et des exploitations

Art. 05. 01. 29. - En matière de tabacs et de produits alcooliques, on entend par exercice l’ensemble desopérations que les agents des Impôts sont chargés de surveiller en vue de garantir et de constater les droits.

Ces opérations sont :- l’introduction dans la fabrique ou au lieu de récolte ou ses dépendances des matières premières ;- la fabrication, la récolte, le repassage, la rectification ou la refonte ;- la mise en entrepôt fictif ou en dépôt ;- les manipulations de toutes sortes effectuées dans la fabrique, au lieu de récolte, dans l’entrepôt fictif ou le

dépôt ;- l’expédition et la circulation des produits.

Art. 05. 01. 30. - Toute introduction dans la fabrique ou au lieu de récolte ou ses dépendances des matièrespremières destinées à la fabrication des produits taxables doit être justifiée.

Au fur et à mesure de leur entrée, les diverses matières premières doivent être prises en charge, en nombre,poids ou volume, valeur et par espèce par le fabricant ou le récoltant au compte des matières premières duregistre de fabrication. Ce compte est déchargé par le fabricant ou le récoltant au fur et à mesure des quantités dematières mises en oeuvre ou expédiées en l’état au dehors sous titre de mouvement.

Art. 05. 01. 31. - Les agents des Impôts peuvent intervenir pour arrêter la situation des restes des matièrespremières et opérer la balance du compte aussi souvent qu’ils le jugent nécessaire.

Les excédents dégagés de cette balance sont ajoutés aux charges. Les manquants qu’elle fait apparaître sontportés en sortie. Si le fabricant justifie que les manquants de matières premières proviennent des pertesmatérielles, le Directeur Provincial des Impôts les affranchit des droits dont ils pourraient être passibles.

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Les pertes matérielles non justifiées sont immédiatement imposables. Les droits sont calculés sur lerendement moyen de la fabrication obtenue pendant le mois précédent ou pendant le mois qui suit laconstatation.

Art. 05. 01. 32. - La fabrication ou la récolte proprement dite et toutes opérations s’y rapportant directementou indirectement doivent, de la part du fabricant ou du récoltant, faire l’objet de déclarations qui sont reçues auregistre de fabrication ou du récolte, pour permettre de suivre les chargements des appareils, de constater et defixer les rendements, les déchets et les résultats obtenus.

Art. 05. 01. 33. - Les produits achevés peuvent à leur sortie de la fabrique ou de la récolte être livrésdirectement au commerce ou placés en entrepôt fictif ou en dépôt agréé par l’Administration des Impôts dans lesconditions fixés aux articles 05. 01. 37 ci-après.

Les produits imparfaits doivent être gardés dans un magasin spécial en attendant leur remise en fabrication.

Art. 05. 01. 34. - Au lieu de fabrique ou de récolte, des recensements des produits finis peuvent êtreeffectués à toute époque et aussi fréquemment que le service des Impôts le juge nécessaire.

Le fabricant ou récoltant doit déclarer les quantités existantes. Tout obstacle, tout refus, tout retard de sa partconstitue un refus d’exercice.

En cas de déficits constatés à la suite des recensements, le paiement de droits sur les manquants noncouverts par l’allocation prévue à l’article 05-01-35 ci-après est de plein droit exigible. Toutefois, les déficitsprovenant de cas de force majeure dûment justifié ne doivent faire l’objet d’aucune sanction, ni de recouvrementde droits.

Les excédents reconnus sont immédiatement pris en charge au «registre de fabrication ou de récolte ». En casde soupçon de fraude, procès-verbal peut être dressé, pour défaut de déclaration.

Art. 05. 01. 35. - Il pourra être accordé à titre de déchets de fabrication (dessiccation, évaporation, refonte,etc. . . ) une déduction calculée sur le montant brut des fabrications et dont le taux variable selon la nature duproduit sera fixé par décision du Directeur Provincial des Impôts, après expériences contradictoires.

Art. 05.01. 36. - Les dispositions prévues par les articles 05. 01. 29 à 05. 01. 35. ci-dessus ne sont pasapplicables à l’entreprise individuelle, qui utilise le méthode artisanale dans son exploitation.

CHAPITRE VDe l’entrepôt fictif et du dépôt des services fiscaux

I- Dispositions générales

Art. 05. 01. 37. - L’entrepôt fictif ou entrepôt à domicile est la faculté accordée aux fabricants ou récoltantsd’introduire en suspension du paiement des droits, les produits achevés provenant de leur fabrication, dans unmagasin situé soit dans l’enceinte de la fabrique, soit dans toute localité où existe une inspection, un contrôle, uncentre ou un poste relevant de la Direction Provinciale des Impôts, soit dans toute localité de communicationfacile avec ces mêmes centres.

Les voies d’accès à l’entrepôt fictif ne sont soumises à aucune condition spéciale de sécurité.

Art. 05. 01. 38. - Le dépôt des Impôts est la faculté accordée aux fabricants et aux récoltants d’introduire ensuspension du paiement de droits, les produits achevés provenant de leur fabrication, dans un magasinnécessairement implanté dans une localité où il existe un bureau des Impôts et pourvu d’une seule issue à deuxserrures dites de sûreté, chacune d’elles ayant une clef unique : une clef restant entre les mains des dépositaires,la seconde étant remise à l’agent des Impôts du ressort. Toutes les autres ouvertures ( autres portes, jours etfenêtres ) doivent être scellées ou condamnées intérieurement ou munies d’un grillage à mailles serrées.

Les dépôts des Impôts ne peuvent être ouverts qu’en présence de l’agent des Impôts. Les heures pendantlesquelles il est procédé à l’enlèvement des produits sont fixées suivant le genre et l’importance des transactionscommerciales par l’agent des Impôts.

Art. 05. 01. 39. - L’entrepôt fictif ou le dépôt en matière de tabacs et produits alcooliques est le prolongementde la fabrique et, à ce titre, il est géré par le fabricant lui-même.

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Par dérogation aux dispositions qui précèdent, la gérance par des tiers des entrepôts fictifs ou des dépôtsinstallés dans toutes localités autres que le lieu de la fabrique peut être autorisée par le Directeur Provincial desImpôts à la condition que ces établissements soient placés au nom et sous l’entière responsabilité du fabricant.

II- Conditions d’ouverture d’entrepôt fictif ou de dépôt des Impôts

Art. 05. 01. 40. - L’ouverture d’un entrepôt fictif ou d’un dépôt de tabacs et de produits alcooliques estsoumise à une autorisation du Directeur Provincial des Impôts sur demande expresse du fabricant.

Le nombre d’entrepôts fictifs ou de dépôts susceptibles d’être dans une même province ouverts au nom d’unmême fabricant peut, suivant la localité et la nature des produits, être limité par décision du Directeur Provincialdes Impôts.

III- Reconnaissance des produits à l’arrivée

Art. 05. 01. 41. - Les produits ne peuvent être admis dans les entrepôts fictifs ou les dépôts des Impôtsqu’après déclaration du destinataire et représentation par ce dernier à l’agent des Impôts expéditeur. Cettedéclaration d’entrepôt ou de dépôt doit être faite immédiatement dès l’arrivée des produits au lieu de destination;elle porte engagement de placer en entrepôt ou en dépôt les quantités de produits reconnues à la vérification,sous réserve des droits de l’Administration pour le cas de constatation de contravention.

Avant toute introduction de produits en entrepôt fictif ou en dépôt, il doit être procédé par les soins del’agent des Impôts du lieu de destination à une vérification de détail portant sur la nature, quantité, poids,volume, etc. . .

Cette reconnaissance doit, dans tous les cas, précéder la décharge du titre de mouvement.

IV- Mouvements des produits - Manipulations diverses

Art. 05. 01. 42. - Les mouvements des produits sont consignés dans le registre d’entrepôt fictif tenu parl’agent des Impôts du ressort.

Les quantités de produits à prendre en charge sont celles reconnues à l’arrivée par l’agent des Impôts, tandisque les sorties sont constituées par les quantités expédiées sous le lien des titres de mouvement ainsi que lespertes et manquants admis en décharge.

Art. 05. 01. 43. - Sauf le cas des opérations soumises à des réglementations particulières, peuvent êtreeffectuées en entrepôt ou en dépôt, toutes manipulations tendant à donner aux produits une présentationcommerciale jugée nécessaire sans toutefois que de telles pratiques entraînent une altération quant à la naturedesdits produits.

Restent cependant soumises à autorisation par décision du Directeur Provincial des Impôts les opérations deconditionnement et d’étiquetage faites sur les boissons alcooliques.

V- Recensement des produits

Art. 05. 01. 44. - Des recensements des produits mis en entrepôt peuvent avoir lieu à des époquesindéterminées et aussi fréquemment que le service des Impôts le juge nécessaire.

La différence entre les entrées et les sorties constitue le stock devant exister dans l’entrepôt fictif, lequelstock doit concorder avec le stock réel.

Si à la suite d’un recensement, il ressort de la balance du compte un excédent matériellement constaté ouformellement reconnu par l’entrepositaire, cet excédent est saisissable et donne lieu à un procès-verbal.

S’il apparaît un manquant, ce manquant est passible des droits, à moins qu’il ne soit couvert par lesdéductions réglementaires. Il peut aussi donner lieu à un procès-verbal.

Les déficits provenant des pertes accidentelles signalées sans délai et constatées par un agent des Impôts nefont l’objet d’aucune taxation.

Art. 05. 01. 45. - Dans les dépôts des Impôts, des recensements peuvent également être effectués à laconvenance du service des Impôts. Sauf les manquants provenant de vol ou de manoeuvres frauduleuses, tousles déficits et pertes constatés à la suite des opérations de recensement sont admis en décharge et exempts dedroits.

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Art. 05. 01. 46. - Le régime de l’entrepôt fictif et du dépôt prévu en matière d’impôts indirects est applicableaux produits soumis à la redevance.

TITRE IIRégime de la dénaturation des produits alcooliques

CHAPITRE PREMIERDispositions générales

Art 05. 02. 01. - Toute personne qui se propose de dénaturer des produits alcooliques doit adresser unedemande au Directeur Provincial des Impôts qui statue.

La demande doit indiquer :- le lieu où doit s’effectuer la dénaturation et les magasins qui y seront affectés ;- la nature, l’espèce, la quantité de produits à dénaturer et les usages auxquels ces produits sont destinés ;- la nature des substances dénaturantes ;- le régime de la fabrique quant aux jours et heures de travail.A cette demande doit être annexé le plan de la fabrique et ses dépendances avec légende de toutes leurs

parties.

Art. 05. 02. 02. - Si des fraudes ou des irrégularités graves viennent à être constatées à la charge desdénaturateurs, le Directeur Provincial des Impôts peut retirer l’autorisation accordée.

Art. 05. 02. 03. - La dénaturation peut être effectuée soit au lieu de production ou d’extraction, soit dans lesétablissements où les produits sont mis en oeuvre, soit dans les entrepôts fictifs ouverts au nom dudénaturateur.

Art. 05. 02. 04. - Chaque opération de dénaturation doit être précédée d’une déclaration faite à l’agent desImpôts du ressort, lequel fait connaître au déclarant le jour et l’heure auxquels il peut assister aux opérations.

La dénaturation doit être effectuée aux frais des dénaturateurs en présence d’un agent des Impôts.Si pour une cause quelconque, une dénaturation venait à être retardée, ce retard ne pourrait donner lieu à

aucune demande d’indemnité de la part des dénaturateurs.

Art. 05. 02. 05. - Les produits destinés à être dénaturés dans un établissement autre que la fabrique ouentrepôt fictif sont expédiés sous le plomb de l’Administration des Impôts et sous le lien d’un acquit-à-caution,dont la charge est expressément subordonnée à la reconnaissance des produits par les agents des Impôts.

Art. 05. 02. 06. - La dénaturation des produits reçus dans les conditions de l’article 05-02-05 ci-dessus doitêtre effectuée immédiatement après la reconnaissance des produits.

S’il ne peut en être ainsi, les produits doivent être emmagasinés dans un local spécial placé sous la clef desagents des Impôts.

Les produits ne peuvent être extraits de ce lieu qu’en présence des agents des Impôts et sans qu’au préalablele dénaturateur ait fait une déclaration de dénaturation.

Art. 05. 02. 07. - Les dénaturateurs doivent se procurer directement les dénaturants nécessaires à leurindustrie.

Les substances dénaturantes détenues sont, le cas échéant, vérifiées par le laboratoire officiel d’après leséchantillons prélevés à titre gratuit par le service des Impôts qui peut se faire communiquer les factures d’origineou tout autre document.

Art. 05. 02. 08. - Chaque fois qu’il le juge convenable, le service des Impôts prélève gratuitement dans lesateliers ou magasins des échantillons sur les produits mis en oeuvre, sur les substances dénaturantes ainsi queles produits dénaturés ou en préparation. Il peut également prélever, lors de l’enlèvement et en cours detransport, des échantillons sur les produits expédiés.

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CHAPITRE IIObligations des dénaturateurs

Art. 05. 02. 09. - Les dénaturateurs autorisés sont soumis aux mêmes règles d’exercice, de surveillance et devisite que les fabricants et récoltants des produits alcooliques. Ils sont, en outre, tenus aux mêmes obligationsque ces derniers notamment en ce qui concerne le tenue des registres, le paiement des droits, le régime del’entrepôt fictif ou de dépôt, la circulation des produits.

Art. 05. 02. 10. - Tout dénaturateur qui cesse sa profession ou dont l’autorisation a été retirée en vertu del’article 05-02-02 doit expédier ses stocks de produits en nature et ceux dénaturés à d’autres dénaturateurs, oupayer immédiatement des droits et taxes sur la valeur ajoutée dus selon la nature des produits.

CHAPITRE IIIDe l’autorisation d’emploi de produits dénaturés

Art 05. 02. 11. - Toute personne qui se propose de faire emploi dans l’industrie ou dans l’agriculture desproduits taxables dénaturés doit en faire une demande au Directeur Provincial des Impôts qui accorde ou refusel’autorisation.

La demande indiquera la quantité de produits dénaturés et l’usage auquel ces produits seront destinés.

Art. 05. 02. 12. - Pour les usages qui exigeraient l’emploi dans l’industrie ou dans l’agriculture de produitstaxables sans dénaturation préalable, le Directeur Provincial des Impôts peut autoriser l’emploi des produits ennature sous réserve que l’utilisateur :

1. Justifie de la nécessité d’emploi des produits non dénaturés par l’un des procédés autorisés ;2. Tienne un registre d’entrées et de sorties des produits non dénaturés.Les agents des Impôts peuvent à tout moment vérifier les quantités existantes. Si la vérification fait ressortir

un excédent, cet excédent est ajouté aux charges. Si elle fait apparaître un manquant, ce manquant soumis auxdroits dans sa totalité.

TITRE IIIRégime de la circulation des produits alcooliqueset des tabacs en feuilles et manufacturés

CHAPITRE IDispositions générales

I - Principes

Art. 05. 03. 01. - Tout enlèvement ou déplacement, tout transport de tabacs et de produits alcooliques nepeut être effectué dans toute l’étendue du territoire que s’il est accompagné d’un titre de mouvement :

1° Bon d’enlèvement pour les produits dont les droits et taxes sont exigibles à l’enlèvement ;2° Laissez-passer, pour les produits déjà libérés des droits ;3°Acquit-à-caution pour les produits voyageant en suspension de l’exigibilité et du paiement de droits et

taxes ;4° Passavant pour les produits qui circulent en franchise des droits.

Art. 05. 03. 02. - Par dérogation aux dispositions qui précèdent :1° Sont affranchis des formalités à la circulation :a. Les produits ou objets transportés, expédiés ou vendus par les marchands détaillants à destination des

particuliers seulement ;b. Les produits ou objets déjà libérés des droits et taxes déplacés par les particuliers ;c. Les produits à base de vin ou d’alcool exclusivement médicamenteux et ne pouvant être consommés comme

boissons.

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Pour l’application des dispositions prévues aux alinéas a et b du présent article, la franchise n’est accordée ence qui concerne les boissons alcooliques que dans la limite de cinq litres en volume pour les boissons distilléeset assimilées et de dix litres pour les boissons fermentées.

2° Voyagent sous le lien d’un acquit-à caution :- du lieu d’enlèvement au port d’embarquement, les produits n’ayant pas acquitté les droits et taxes, enlevés

et transportés à destination de l’étranger ;- les produits circulant à l’intérieur du territoire sous le régime du port à port.

Art. 05. 03. 03. - Toute expédition de tabacs et de produits alcooliques, qu’ils soient importés ou fabriquésdans le territoire, donne lieu à une déclaration préalable d’enlèvement souscrite par l’expéditeur et d’aprèslaquelle le titre de mouvement est établi.

Les indications de la déclaration d’enlèvement portent en particulier sur l’espèce des produits, le nombre descolis, leurs marques et numéros s’il y en a, leur contenance, poids, ou volume effectif, la tare, la valeur, etc.., lesnom, prénoms, profession et domicile de l’expéditeur et du destinataire, les jour, millésime et heure d’enlèvementen toutes lettres, les moyens et la durée du transport et la signature du déclarant.

Pour les alcools, la déclaration mentionnera en outre le degré alcoolique à la température de 15° centigrades, etle chiffre en alcool pur.

La détermination de la quantité d’alcool pur doit être faite en centilitres. Lorsque le calcul de l’alcool faitapparaître des fractions de centilitre, celles au-dessous de cinq sont négligées.

Art. 05. 03. 04. - La déclaration de mise en entrepôt souscrite par le fabricant vaut titre de mouvement pour laprise en charge des produits expédiés de l’usine à destination de l’entrepôt à domicile.

Art. 05. 03. 05. - Les titres de mouvement devant accompagner le transport de produits taxables doiventreproduire les indications de la déclaration d’enlèvement suivant un modèle conçu par l’Administration. Ils sontdétachés d’un registre à souches comportant trois parties :

- une souche pouvant, selon le cas, valoir déclaration d’enlèvement ;- une ampliation accompagnant les produits ;- et un bulletin de sortie devant être envoyé à l’agent des Impôts du lieu de destination au moment même de

l’enlèvement des produits, en vue du contrôle des expéditions et des transports.La souche et l’ampliation des titres de mouvement doivent être exactement identiques.

Art. 05. 03. 06. - Les registres d’acquits-à caution et de passavants sont tenus par les agents des Impôts.Les registres de titres de mouvement mis à la disposition des fabricants, des récoltants, des entrepositaires et

dépositaires sont fournis par l’Administration des Impôts. Les commerçants sont tenus de se pourvoir à leursfrais les registres de laissez-passer dont ils ont besoin pour l’expédition des produits.

Les registres de titres de mouvement, doivent, avant leur usage, être cotés et paraphés par le DirecteurProvincial des Impôts du ressort.

Art. 05. 03. 07. - Tout transporteur de tabacs et de produits alcooliques, soumis à contrôle administratif, esttenu de représenter à première réquisition des agents habilités à verbaliser en matière fiscale, les titres demouvement accompagnant les produits mis en circulation. Le transporteur doit, en outre, faciliter la vérificationdes chargements des produits par les agents habilités à cet effet qui viseront en conséquence les titres demouvement.

II- Délai de transport

Art. 05. 03. 08. - Les produits doivent être conduits à la destination déclarée dans le délai porté surl’expédition.

Ce délai est fixé en fonction de la distance à parcourir, des modes et moyens de transport. La durée destransports par chemin de fer et voitures automobiles est déterminée par horaire des trajets officiels.

Art. 05. 03. 09. - Lorsqu’un chargement de produits doit emprunter divers modes de transport, un délaispécial est fixé pour chacun des parcours à effectuer.

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III-Transit

Art. 05. 03. 10. - En matière de fiscalité indirecte, on doit entendre par transit l’exception relative à toutchargement de produits dont on est forcé d’interrompre le transport et qui, dans cette circonstance, séjourne au-delà de quarante huit heures dans le même lieu.

Le régime du transit ne s’applique qu’aux titres de mouvement délivrés aux fabricants, récoltants,entrepositaires et dépositaires de produits taxables.

Art. 05. 03. 11. - Le conducteur d’un chargement dont le transport est suspendu par suite d’uneimmobilisation temporaire ou totale du véhicule est tenu d’en faire la déclaration à l’agent des Impôts ou du postede gendarmerie le plus proche dans le délai de quarante-huit heures et avant le déchargement des produitstransportés.

Le délai accordé pour le transport est prolongé de tout le temps pendant lequel le transport a été interrompu.Il n’y a pas d’exception au déchargement des produits avant déclaration qu’au cas où un accident de force

majeure nécessite l’opération.

Art. 05. 03. 12. - Les déclarations de transit doivent être faites par écrit et énoncer le lieu exact où se trouve lechargement et les circonstances de l’interruption.

Pour qu’il y ait lieu à réclamation du transit, il faut que les produits soient sortis de chez l’expéditeur et que lestitres de mouvement qui les accompagnent indiquent pour destination un lieu autre que celui où le transport estinterrompu. Lorsque les produits sont refusés par le destinataire, ils peuvent donner lieu à une déclaration detransit, mais leur dépôt ne peut se faire chez ce destinataire.

Une déclaration de transit est également nécessaire relativement aux produits dont le transport est interrompupar suite d’accident.

Art. 05. 03. 13. - Les expéditions représentées par les transporteurs restent déposées au bureau dedéclaration jusqu’à la reprise du transport.

La responsabilité des dépositaires subsiste jusqu’au moment fixé pour la reprise du transport. Ce moment (jour et heure ) est indiqué en toutes lettres au verso des titres de mouvement.

La durée du séjour, telle qu’elle résulte des annotations de l’agent des Impôts ou du poste de la gendarmerie,s’ajoute au délai porté sur les expéditions, le chargement se trouve quant à ce qui reste du délai, dans la positionoù il était au moment du dépôt des expéditions.

Art. 05. 03. 14. - Les produits en transit doivent être emmagasinés de telle sorte qu’ils demeurent séparés detous les autres produits en la possession du dépositaire.

Pendant le transit, les produits doivent rester dans l’état où ils étaient lors de leur arrivée.Sont seules autorisées, à la condition expresse qu’elles aient lieu en présence d’un agent des Impôts, les

opérations nécessaires à la conservation de ces produits, sauf en cas d’accident de force majeure qui doit êtreconstaté sans retard par un agent des Impôts ou, à défaut, par la gendarmerie.

CHAPITRE IIDes bons d’enlèvement et des laissez-passer

Art. 05. 03. 15. - Les bons d’enlèvement sont délivrés par les fabricants, récoltants, entrepositaires etdépositaires.

Les laissez-passer sont établis par les commerçants et, pour les enlèvements de produits taxables opérés endouane à destination de la consommation, par les agents des Impôts ou, à défaut de ces agents par le receveurdes douanes ou par toute personne qui effectue des opérations en douane pour son compte ou pour le comptedes tiers.

Les registres de bons d’enlèvement et de laisser-passer sont, avant tous usage côtés et paraphés par lesagents des Impôts du ressort.

Art. 05. 03. 16. - La déclaration d’enlèvement prévue à l’article 05-03. 03 du présent titre n’est pas exigéelorsque le Directeur Provincial des Impôts a autorisé la remise aux déclarants de registres de laissez-passer ou debons d’enlèvement. Dans ce cas, la souche de l’expédition vaut déclaration d’enlèvement et doit contenirobligatoirement les indications que nécessite son libellé.

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CHAPITRE IIIDes acquits-a-caution

I - Généralités

Art. 05. 03. 17. - En cas de délivrance d’un acquit-à-caution, le fabricant, le récoltant, l’entrepositaire ou letitulaire de dépôt s’engage à rapporter dans le délai prévu à l’article 05. 03. 22 ci-après un certificat constatantl’arrivée des produits à leur destination déclarée ou leur sortie du territoire de Madagascar, et s’engage à payer àdéfaut de cette justification le double des droits et redevances que l’acquit-à-caution a pour objet de garantir.

Il doit, en outre, présenter une caution solvable qui s’oblige, solidairement avec lui, à rapporter le certificat dedécharge ou à payer le montant de la double des droits, taxes et redevances susvisés.

A défaut de caution, le souscripteur de l’acquit-à-caution sera tenu de consigner le montant de ce double desdroits.

Art. 05. 03. 18. - Les registres d’acquit-à-caution sont, avant leur utilisation, cotés et paraphés par leDirecteur Provincial des Impôts du ressort qui peut déléguer son pouvoir.

Art. 05. 03. 19. - Avant de détacher l’acquit-à-caution de la souche, le service fera signer le registre par ledéclarant et par une caution solvable si le montant visé à l’article 05. 03. 17 ci-dessus n’est pas consignée.

Mais la signature de l’expéditeur et celle de la caution peuvent être remplacées par la déclaration prévue àl’article 05-03. 03 du présent Code.

Toutefois, pour faciliter les opérations relatives au transport des produits visés au présent chapitre, lesfabricants, récoltants, entrepositaires, dépositaires ont la faculté de faire souscrire par leurs cautions unengagement général s’appliquant indistinctement à tous les acquits-à-caution qui peuvent être demandéspendant la durée d’une année.

Art. 05. 03. 20. - Dans le cas où au lieu d’enlèvement ou dans ses environs, il n’existe pas d’agent desImpôts pour délivrer les acquits-à-caution, les fabricants, récoltants, entrepositaires ou dépositaires qui ont desexpéditions à faire sous le lien de ces titres de mouvement, pourront être autorisés par le Directeur Provincial desImpôts à se délivrer eux-mêmes des bons d’enlèvement provisoires jusqu’au premier bureau de passage desImpôts.

A cet effet, le service des Impôts leur remet un registre de bons d’enlèvement dont ils sont tenus de justifierl’emploi. Ces bons d’enlèvement doivent comprendre toutes les indications que comporte leur libellé.

Au premier endroit où se trouve un agent des Impôts, les bons d’enlèvement provisoires sont échangéscontre des acquits-à-caution délivrés dans la forme ordinaire.

Lorsqu’il n’existe aucun agent des Impôts sur la route à parcourir ni au lieu de destination, aucun bond’enlèvement provisoire ne doit être délivré. L’expéditeur, dans ce cas, se pourvoit avant l’enlèvement d’unacquit-à-caution sous peine d’être passible des pénalités prévues pour les transports sans titre de mouvement.

Tous produits circulant avec un bon d’enlèvement provisoire au-delà de l’endroit où il doit être échangé sontconsidérés comme n’étant accompagnés d’aucun titre de mouvement et partant passibles de la saisie. Il en est demême lorsque le bon d’enlèvement provisoire n’est pas entièrement applicable au chargement.

II- Certificat de décharge

Art. 05. 03. 21. - Les acquits-à-caution délivrés pour accompagner des produits taxables à destination del’étranger sont déchargés après embarquement de ces produits, lequel embarquement est constaté et certifié parle service des douanes. Ceux délivrés pour l’intérieur, et quel que soit le mode de transport, ne sont déchargésqu’après prise en charge des quantités énoncées, si le destinataire est assujetti aux exercices des agents desImpôts ou qu’après le paiement des droits et taxes dans le cas où ils sont dus à l’arrivée, ou qu’après lareconnaissance matérielle des produits s’il n’y a ni prise en charge, ni acquittement des droits et taxes.

Lorsque le transport est effectué d’un bureau des douanes à destination d’une localité où se trouve un autrebureau des douanes, soit que dans cette localité il n’existe pas de centre d’inspection ou de contrôle ou de postedes Impôts, soit que le destinataire dans ce centre, cette inspection, ce contrôle ou ce poste ne bénéficie pas del’entrepôt fictif, ou régime de dépôt des Impôts, la décharge des acquits-à-caution est faite par le receveur desdouanes qui a procédé à la liquidation des droits.

Cette décharge est opérée concurremment avec celle des acquits de douanes accompagnant la marchandise.

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Art. 05. 03. 22. - Les certificats de décharge doivent être rapportés dans un délai de deux mois qui suitl’expiration du délai définitif de transport, si la destination indiquée est à l’intérieur de la Province et dans celui dequatre mois si la destination est en dehors de cette Province.

Art. 05. 03. 23. - Lorsque les acquits-à-caution ont été revêtus de certificat de décharge en bonne forme, ou,en cas de perte de ces expéditions lorsqu’il a été produit des duplicata réguliers desdits certificats de décharge,les engagements des soumissionnaires et de leurs cautions sont annulés ou les sommes consignées restituéessauf la retenue, s’il y a lieu, pour droit sur les manquants reconnus à l’arrivée.

Art. 05. 03. 24. - Lorsqu’il y a différence dans la quantité et qu’il est reconnu que cette différence provient dela substitution, d’addition ou de soustraction, l’acquit-à-caution est déchargé pour la quantité représentéeindépendamment du procès-verbal qui peut être rapporté.

Si la différence est en moins, l’expéditeur est tenu de payer sur la quantité manquante après allocation, s’il y alieu, du creux de route, la somme résultant de l’application du tarif prévu à son engagement. Si la différence est enplus, le destinataire est tenu d’acquitter sur l’excédent la somme, résultant du même tarif.

Art. 05. 03. 25. - Les certificats de décharge sont enregistrés au lieu de destination. Duplicata doit être délivréà toute réquisition.

III - Refus du certificat de décharge

Art. 05. 03. 26. - Les agents des Impôts ne peuvent délivrer des certificats de décharge pour les produits quine sont pas représentés ou qui ne le sont qu’après l’expiration du terme fixé par l’acquit-à-caution, ni pour ceuxqui ne sont pas de l’espèce énoncée à l’acquit-à-caution.

IV- Prescription

Art. 05. 03. 27. - Si les certificats de décharge ne sont pas rapportés dans les délais fixés par l’article 05-03-22du présent titre et s’il n’y a pas eu consignation au départ, le service des Impôts délivre un titre de liquidationcontre les expéditeurs et fait décerner contrainte contre les expéditeurs et leurs cautions pour le paiement desdroits prévus à l’engagement.

L’action du service des Impôts doit être intentée, sous peine de déchéance, dans le délai de six mois à partirde l’expiration du délai fixé pour le transport.

Art. 05. 03. 28. - Si les expéditeurs rapportent, dans le terme de six mois après l’expiration des délais fixés parla déclaration, des certificats de décharge en bonne forme, les sommes qu’ils ont payées leur sont remboursées.

Après ce délai de six mois, aucune réclamation n’est admise et les droits sont acquis au Trésor commeperception ordinaire jusqu’à concurrence du montant de l’impôt, et le surplus à titre d’amende.

Art. 05. 03. 29. - Lorsque les certificats de décharge sont reconnus faux, les expéditeurs et leurs cautions nesont tenus que des condamnations purement civiles conformément à leur déclaration, sans préjudice despoursuites à exercer contre qui de droit, comme en matière de falsification ou altération d’écritures.

Le service des Impôts a quatre mois pour s’assurer de la validité des certificats de décharge et intenterl’action. Après ce délai, il n’est plus recevable à former aucune demande.

Art. 05. 03. 30. - La prescription de quatre mois édictée ci-dessus ne s’applique pas à l’action correctionnellequi résulte de contraventions aux réglementations en matière de Impôts. Cette action est exercée dans les délaiset formes ordinaires.

V - Creux de route et pertes en cours de transport

Art. 05. 03. 31. - Il peut être accordé, hors le cas de soupçon de fraude et l’abus, sur les produits expédiéssous lien d’un acquit-à-caution, le bénéfice d’une allocation en franchise lorsque les déficits sont expliqués parl’état des chargements et les distances parcourues.

La quotité du ceux de route suivant la nature des produits sera fixée par décision du Directeur Général desimpôts.

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Art. 05. 03. 32. - Sauf perte accidentelle dûment établie, tous les déficits au dessus de ces taux sontimposables et il en est de même de ceux qui, bien que couverts par l’allocation prévue ci-dessus mais n’étant pasjustifiés, ne seront pas admis par le service des Impôts.

En aucun cas, la déduction prévue pour creux de route ne peut être donnée lorsque le manquant constaté nepeut être attribué à une avarie survenue en cours de transport.

Art. 05. 03. 33. - Lorsqu’une perte accidentelle survient sur un chargement de produits taxables qui circulesous le lien d’un acquit-à-caution, les conducteurs doivent immédiatement la faire constater par un agent desimpôts ou, à défaut, par un fonctionnaire dûment assermenté.

L’agent ou fonctionnaire est tenu de s’assurer que le produit perdu est bien celui énoncé à l’acquit-à-caution,qu’il a bien les caractéristiques énoncées dans le titre de mouvement, que le produit suit l’itinéraire fixé et que ledélai accordé pour le transport n’est pas expiré.

Il est tenu d’examiner, le cas échéant, si les traces du liquide répandu existent sur le sol, si le bouchon descontenants est intact et s’ils ne comportent pas de faussets ou de traces de liquide pouvant donner lieu à uneprésomption de soustraction.

Si la perte n’est que partielle, le transport peut être continué avec le même acquit-à-caution auquel est annexéle procès-verbal administratif descriptif de l’accident.

Lorsque la perte est totale, l’agent des Impôts ou le fonctionnaire qui effectue les constatations, retientl’acquit-à-caution et le transmet avec le procès-verbal administratif au Directeur Provincial des Impôts.

CHAPITRE IVDes passavants

Art 05. 03. 34. - Il est délivré par l’agent des Impôts du ressort des passavants pour tout enlèvement deproduits affranchis de droits.

Les registres de passavant sont cotés et paraphés par l’inspecteur ou le contrôleur des Impôts avant leuremploi.

Lorsqu’un passavant est délivré pour le transport des produits importés, il doit être obligatoirement soumis,avant l’enlèvement, au visa du receveur des douanes.

De même au lieu de destination, le visa de ce titre doit être requis auprès de l’agent des Impôts du ressortdans lequel se trouve le lieu de destination.

La libre disposition des produits est subordonnée au visa prévu ci-dessus.

TITRE IVObligations diverses des assujettis

aux impots indirects

CHAPITRE PREMIERTenues des registres

I - Registre de fabrication

Art. 05. 04. 01. - Tout fabricant, préparateur ou récoltant de tabacs et de produits alcooliques soumis aurégime de l’exercice doit tenir à jour un registre de fabrication.

La contexture de ce registre sera fixée par décision du Directeur Provincial des Impôts, en accord avec lefabricant, et ce, selon la nature des produits fabriqués.

Art. 05. 04. 02. - Le registre de fabrication visé à l’article ci-dessus doit, avant usage, être coté et paraphé parl’agent du service des Impôts du ressort, être servi sans blanc ni interligne.

Les grattages sont interdits et les ratures ou surcharges doivent être approuvées.

Art. 05. 04. 03. - Pour les produits nécessitant une tenue particulière des comptes, la contexture des registresde fabrication pourra être autorisée par le Directeur Provincial des Impôts.

Art. 05. 04. 04. - Les registres de fabricant sont fournis par les assujettis concernés et à leurs frais.

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II - Registres des titres de mouvement

Art. 05. 04. 05. - Pour toute expédition de produits taxables, le fabricant, le récoltant, l’entrepositaire ou ledépositaire est tenu de délivrer ou se faire délivrer un titre de mouvement dans les conditions prévues par lesarticles 05-03-01 et suivants du présent Code.

CHAPITRE IIVisites et contrôle

Art. 05. 04. 06. - Tout fabricant, récoltant, entrepositaire ou dépositaire de produits taxables doit sesoumettre aux visite et contrôle que les agents des Impôts effectueront dans le cadre des dispositions relativesau contentieux répressif du présent code.

CHAPITRE IIIReprise d’activité saisonnière

Art. 05. 04. 07. - Tout récoltant ou fabricant autorisé doit, chaque année, un mois avant le commencementdes travaux, s’il ne travaille pas d’une façon permanente, faire au Directeur Provincial des Impôts une déclarationconcernant la reprise des travaux de récolte ou de fabrication et, le cas échéant, les modifications apportées auxexploitations depuis l’arrêt des derniers travaux.

CHAPITRE IVCessation d’activité

Art. 05. 04. 08. - Tout fabricant, récoltant, entrepositaire ou dépositaire qui cesse son activité doit faire unedéclaration à l’agent des Impôts du ressort, lequel procédera, en conséquence, à l’inventaire des produits restanten magasin et le fabricant, récoltant, entrepositaire ou dépositaire est tenu d’acquitter les droits, taxes etredevances dues sur les quantités inventoriées ainsi que sur les manquants, s’il y a lieu.

TITRE VPénalités

CHAPITRE PREMIERInfractions fiscales sur la culture

et la fabrication de tabacs

Art. 05. 05. 01. - Indépendamment des infractions en matière de tabacs importés, lesquelles sont constatées,poursuivies et réprimées conformément à la législation douanière, les infractions aux dispositions législatives etréglementaires concernant la culture et la fabrication des tabacs sont réprimées dans les conditions suivantes :

1° Semis et plantations illicites :Sont considérés comme semis et plantations illicites :

a. Dans les zones non autorisées à la culture, tous semis et plantations établis sans autorisationparticulière ;

b. Dans les zones autorisées à la culture, les semis et plantations établis :- par les planteurs non autorisés ;- par les planteurs autorisés, en dehors des terres déclarées ou sur les terres appartenant à des planteurs

interdits à moins qu’il n’y ait un bail ayant date certaine antérieure aux faits qui ont motivé l’interdiction ;c. Les semis et plantations maintenus en végétation après abandon ou retrait des cartes de planteurs.

Ces infractions sont réprimées dans les conditions suivantes :

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- par vingt pieds de tabacs ou fraction de vingt pieds plantés illicitement, amende égale à 700 FMG si laplantation est faite sur un terrain ouvert, et 1.400 FMG si la plantation est faite sur un terrain enclos de murs,et emprisonnement de un à six mois ou l’une de ces deux peines seulement.

- pour les semis illicites, le mètre carré sera compté pour cent pieds maximum.En outre, les semis et plantations établis dans les zones non autorisées à la culture, sans autorisation

particulière, les semis et plantations maintenus en végétation après abandon ou retrait des cartes deplanteurs ainsi que les tabacs qui auraient déjà été récoltés sur ces plantations et les tiges et souchesconservés seront détruits sans délai aux frais du planteur; toutefois, l’Administration peut, si elle le juge àpropos, saisir les tabacs au lieu de les détruire et en poursuivre la confiscation ;

2° Conservation de tabacs d’une quantité supérieure à celle autorisée par les dispositions réglementaires envigueur après l’époque fixée pour la livraison :

Amende égale, par kilogramme de tabacs irrégulièrement détenus, à la somme de 1.400 FMG avec minimum de5.000 FMG indépendamment de la confiscation des tabacs saisis ;

3° Détention de tabacs en feuilles dans les conditions autres que celles prévues par les règlements en vigueur:

Amende égale, par kilogramme de tabacs en feuilles, à 2.000 FMG avec un minimum de 10.000 FMG etemprisonnement de un à six mois ou l’une de ces deux peines seulement, indépendamment de la confiscation destabacs saisis ;

4° Cession à titre gratuit ou onéreux à domicile ou par colportage de tabacs en feuilles, commercialisation outrafic de récolte entre exploitations :

Amende égale, par kilogramme de tabacs en feuilles, cédé, vendu ou se trouvant encore en la possession ducontrevenant, à 2 500 FMG avec un minimum de 12 500 FMG et emprisonnement de un à six mois ou l’une desceux deux peines seulement, indépendamment de la confiscation des tabacs saisis, ainsi que celle des ustensilesservant à la vente et, en cas de colportage, de celle des moyens de transport, mais en garantie de l’amendeseulement ;

5° Détention d’ustensiles de fabrication de tabacs par une personne n’ayant pas fait au service des Impôtsune déclaration de possession de ces ustensiles :

Amende de 50 000 FMG indépendamment de la confiscation des ustensiles saisis ;

6° Fabrication de tabacs sans autorisation ou détention simultanée d’appareils et de tabacs en feuilles outabacs en cours de fabrication ou de tabacs fabriqués non vignettés, quelle qu’en soit la quantité :

Par kilogramme de tabacs, amende de 2000FMG avec un minimum de 15 000 FMG et emprisonnement de un àsix mois ou l’une de ces deux peines seulement, indépendamment de la confiscation des tabacs, appareils etustensiles de fabrication ;

7° Fausse déclaration, défaut de déclaration, refus d’exercice :Par kilogramme de tabacs, amende égale à 2000 FMG avec un minimum de 15 000 FMG et confiscation des

tabacs trouvés en fraude, des ustensiles et des emballages ;

8° Détention, mise en vente par les fabricants, les commerçants ou autres personnes, des tabacsmanufacturés dans les conditions autres que celles prévues par les textes régissant la commercialisation destabacs :

Par kilogramme de tabacs, amende égale à 3000 FMG avec un minimum égal à 20 000 FMG et confiscation destabacs saisis ;

9° Détention, emploi de banderoles et de vignettes ayant déjà servi, impression, détention et emploi debanderoles et vignettes fausses :

Amende de 200.000 FMG indépendamment de la confiscation des banderoles et vignettes, des paquetsfrauduleux, du matériel employé et emprisonnement de un à six mois ou l’une de ces deux peines seulement sanspréjudice, en ce qui concerne l’impression des banderoles et vignettes fausses, des peines édictées par lesarticles 142 et 143 du Code pénal ;

10° Toutes autres infractions aux dispositions réglementaires prises en exécution du présent titre seront punied’une amende de 200.000 FMG.

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CHAPITRE IIInfractions sur la fabrication

des alcools et des produits alcooliques

Art. 05. 05. 02. - Sera punie d’une amende de 5 000 FMG par litre de boisson fabriquée avec un minimum de50 000 FMG et obligatoirement d’un emprisonnement de un à deux ans, la fabrication sans autorisation deboissons alcooliques du premier groupe.

Art. 05. 05. 03. - Sera punie d’une amende de 2 000 FMG par litre de boisson fabriquée avec un minimum de20 000 FMG et obligatoirement d’un emprisonnement de six mois à un an, la fabrication sans autorisation deboissons alcooliques du deuxième groupe.

Art. 05. 05. 04. - Toute revivification ou tentative de revivification d’alcool dénaturé, toute manœuvre ayantpour objet soit de détourner les alcools dénaturés ou présentés à la dénaturation, soit de faire accepter à ladénaturation des alcools déjà dénaturés, seront punies d’une amende de 500 000 FMG et d’un emprisonnementobligatoire d’un an à deux ans.

Art. 05. 05. 05. - Sera punie d’une amende de 500.000 FMG et d’un emprisonnement de un à deux ans ou l’unede ces deux peines seulement, toute fraude commise dans les distilleries à l’aide de souterrain ou de tout autremoyen d’adduction ou de transport dissimulé de l’alcool ou de produits alcooliques.

Art. 05. 05. 06. - Sera punie d’une amende de 500.000 FMG et d’un emprisonnement de un à six mois ou del’une de ces deux peines seulement :

1° Tout défaut d’inscription ou toute fausse inscription sur les registres prescrits ;2° Tout refus de représenter les mêmes registres aux agents des Impôts ;3° Tout refus de laisser, à toute époque et à première réquisition, procéder aux visites et vérifications des

agents des Impôts ;4° Tout refus d’accompagner ces agents dans leurs visites, de déclarer les quantités et les degrés de l’alcool

et des produits alcooliques, d’ouvrir sur leur demande, les magasins, caves, celliers, tous autres locaux ;5° Tout refus de laisser prélever des échantillons, de laisser reconnaître les produits fabriqués, transportés,

détenus, mis en vente ou vendus ;6° Toute détention, vente ou mise en vente des alcools et des produits alcooliques pour lesquels des droits

n’ont pas été acquittés.

CHAPITRE IIIInfractions sur la circulation

des tabacs et des produits alcooliques

Art. 05. 05. 07. - Sera punie d’une amende de 200 000 FMG toute infraction relative à la circulation des tabacset produits alcooliques notamment :

1° Tout enlèvement, déplacement ou transport de produits sans titre de mouvement ou avec un titre demouvement incomplet, irrégulier ou inapplicable ;

2° Tout défaut de délivrance de titre par toute personne dûment autorisée à le faire, ou toute délivrance detitre dont les énonciations ne concordent pas avec celles portées sur la souche ou contiennent des ratures,surcharges ou interlignes ;

3° Tout établissement de déclaration d’enlèvement ou de titre de mouvement sous un nom supposé ou sousle nom d’un tiers sans son consentement ou ayant pour but de simuler un enlèvement de produits taxables noneffectivement réalisé.

Toutefois, pour les tabacs manufacturés, les infractions prévues aux alinéas 1°, 2° et 3° du présent articleseront punies d’une amende de 2 000 FMG par kilogramme de tabacs avec un minimum de 20 000 FMG;

4° Tout refus de laisser vérifier les produits en cours de transports, d’en faciliter la vérification et dereprésenter à la première réquisition des agents habilités les titres de mouvements ;

5° Tout enlèvement, déplacement ou transport de produits pour lesquels les droits n’auront pas été acquittés.

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CHAPITRE IVDispositions communes aux différentes pénalités

Art. 05. 05. 08. - Le jugement prononçant les peines prévues dans le présent titre peut en outre ordonner lafermeture temporaire de l’établissement ou le retrait définitif de l’autorisation.

Dans tous les cas où la fermeture temporaire ou définitive est prescrite par voie de jugement ou par décisionadministrative, non seulement cette mesure ne donne pas lieu à restitution des taxes versées, mais elle rendexigible sans délai les taxes restant dues.

Art. 05. 05. 09. - Les peines prévues aux articles 05. 05.01 à 05. 05. 07. du présent titre sont égalementapplicables à toute personne convaincue d’avoir sciemment facilité la fraude ou procuré les moyens de lacommettre.

Art. 05. 05. 10. - Le maximum de l’amende et de l’emprisonnement lorsque cette dernière peine est prévue,sera toujours prononcé contre toute personne qui, ayant déjà encouru les peines prévues aux articles 05-05-01 à05. 05. 09 ci-dessus, commet de nouveau, dans le délai d’une année à compter de la date du procès-verbalconstatant la première contravention, une infraction de même nature.

Art. 05. 05. 11. - Les infractions aux dispositions du présent titre entraîneront à défaut de caution solvable oude la consignation du maximum de l’amende encourue, la saisie des voitures, chevaux, et autres véhiculesservant au transport mais seulement en garantie de l’amende.

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SIXIEME PARTIETAXES SUR LES CHIFFRES D’AFFAIRES

TITRE PREMIERTaxe sur la valeur ajoutée (TVA)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art. 06. 01. 01. - Il est institué une taxe dénommée "Taxe sur la valeur ajoutée" dont le produit est affecté aubudget général.

CHAPITRE IIChamp d'application

SECTION PREMIEREAffaires taxables

Art. 06. 01. 02. -Les affaires réalisées à Madagascar par les personnes physiques ou morales qui,habituellement ou occasionnellement, achètent pour revendre ou accomplissent des actes relevant d'une activitécommerciale, industrielle, artisanale, minière, hôtelière, de prestation de services ou de professions libérales, sontsoumises à la taxe sur la valeur ajoutée sauf exonération expresse prévue par le présent texte.

Art. 06. 01. 03. - Sont également soumises à la taxe :1° Les importations quelle que soit la qualité de l'importateur ;2° Les livraisons de biens que se fait ainsi que les livraisons de services que se rend à lui-même un assujetti à

la taxe et qu'il utilise pour les besoins autres que ceux nécessités pour son exploitation ;3° Les livraisons de produits extraits, prélevés ou fabriqués par lui que se fait à lui même un assujetti à la taxe

et qu'il utilise pour les besoins de ses diverses exploitations.

SECTION IIPersonnes et entreprises assujetties

Art. 06. 01. 04. - Toute société au sens de l'article 01.01.02 du CGI et relevant du régime du bénéfice réel estassujettie à la taxe quel que soit le montant du chiffre d'affaires total annuel.

Les entreprises individuelles dont le chiffre d'affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à 250 MillionsFmg sont soumises obligatoirement à la TVA.

Sont notamment assujettis à la taxe :1- Les importateurs et les exportateurs quelle que soit leur qualité ;2- Les producteurs ;3- Les personnes exerçant une activité d'achat revente ;4- Les entreprises d'assurances ;5- Les entreprises bancaires et financières ;6- Les entreprises de transports terrestre, fluvial, maritime, aérien et ferroviaire ainsi que les prestataires de

services portuaires et aéroportuaires ;7- Les entreprises de droit public et de droit privé exerçant une activité de télécommunications ou de diffusion

et redistribution de programmes de radiodiffusion ou de télévision ;8- Les entreprises de travaux immobiliers, d'installation et de travaux publics ;9- Les hôtels et restaurants ainsi que toutes autres entreprises exerçant des activités liées au tourisme ;10- Les personnes réalisant des ventes d'objets d'or, d'argent ou de pierres précieuses en l'état ou après

ouvraison ;11- Les personnes agissant pour le compte d'entreprises étrangères qui livrent ou vendent des marchandises à

Madagascar ou qui y rendent des services ;12- Les lotisseurs, marchands de biens et assimilés ;

Page 161: Code Général des Impôts (PDF)

13- Les professions libérales ;14- Les prestataires de service de toute espèce.

Art. 06. 01. 05. - Les personnes exerçant à la fois des opérations exonérées et des opérations taxables ne sontassujetties que sur leurs opérations taxables.

SECTION IIIPersonnes et opérations exonérées

ou hors du champ d'application de la taxe

Art. 06. 01. 06. - Ne donnent pas lieu à application de la taxe :1° Les recettes réalisées à l'entrée des terrains de sport par les clubs d'amateurs ;2° Les importations visées aux articles 2 à 33 de l'arrêté n°1945 du 17 Novembre 1960 pris en application de

l'article 163 du Code des Douanes ;3° Les intérêts versés par le Trésor public et la Caisse d'Epargne de Madagascar ;4° Les apports d'éléments d'actif faits par une personne physique ou morale à une société de droit malgache ;5° La fourniture d'eau et d'électricité :- aux collectivités publiques pour l'usage gratuit du public au moyen de bornes-fontaines, lavoirs et

installations similaires, ainsi que pour l'éclairage des voies et places publiques ;- aux particuliers pour leur usage domestique jusqu'à concurrence respectivement de 10 m3 pour l'eau et 80

Kwh pour l'électricité ;- aux centres et formations sanitaires ;- aux établissements scolaires.

6° a- les contrats d'assurance mixte populaire souscrits auprès d'une compagnie d'assurance ayant son siège àMadagascar ;

b- Les contrats d'assurance - groupe souscrits auprès d'une compagnie d'assurance ayant son siège àMadagascar et constituant un complément de retraite ou donnant droit à un capital forfaitaire en cas de décès encours de carrière ;

7° Les prestations fournies dans le cadre de la profession de la santé ;8° Les écolages payés en rémunération des cours d'enseignement général, technique ou professionnel ;9° Les médicaments, les articles pharmaceutiques, les matériels à usage médical, suivant la liste en annexe (2).Les matières et intrants destinés à la fabrication de médicaments ainsi que les articles d'emballage

exclusivement conçus pour leur vente au détail.Le bénéfice de l'exonération ne saurait être accordé que lorsque ces matières et intrants ont fait l'objet d'une

attestation de destination établie par des fabricants de médicaments agréés et visée au préalable par les servicesfiscaux.

10° Les intérêts des créances, dépôts et cautionnements perçus auprès des établissements bancaires ayantleur siège à Madagascar ;

11° Le papier journal ; l'importation, l'édition et la vente de journaux et périodiques, à l'exclusion des recettesprovenant des insertions de publicité et d'annonces ;

12° Les timbres postes et les monnaies ayant cours légal ;13° Les livres, brochures et imprimés similaires ;14° Sous réserve de la réciprocité, les marchandises, travaux ou prestations qu'acquièrent ou dont bénéficient

auprès d'assujettis à la taxe, les missions diplomatiques ou consulaires et leurs membres accrédités à Madagascarayant le statut de diplomate.

Art. 06. 01. 07. - Les services directement liés aux exportations sont soumis au régime des exportations.Les modalités d'application de cette disposition seront fixées par voie réglementaire.

Art. 06. 01. 08. - Sont exemptés de la taxe :1° Les salariés de toutes professions en ce qui concerne leur activité de salarié ;2° La Banque Centrale de Madagascar (BCRM) :- pour ses opérations d'escompte aux banques et aux établissements de crédits ou ses prises en pension

d'effets ;- pour ses opérations d'escompte aux banques et aux établissements de crédit d'effets représentatifs de prêts à

moyen terme ayant pour objet le développement des moyens de production ou la construction d'immeubles ;

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- pour ses opérations d'escompte de traites et obligations cautionnées souscrites à l'ordre du Trésor malgacheet ayant moins de quatre mois à courir ;

3° Les Centres de chèques postaux ;4° La Caisse d'Epargne de Madagascar.

CHAPITRE IIITerritorialité

Art. 06. 01. 09. - La taxe sur la valeur ajoutée s'applique aux opérations réalisées à Madagascar. Parl'expression "Madagascar" il faut entendre le territoire de la République de Madagascar et ses eaux territoriales.

L'opération est réputée réalisée à Madagascar :1° S'il s'agit d'une vente, lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de livraison de la marchandise à

Madagascar.2° S'il s'agit de prestations de service :- lorsqu'elles y sont matériellement exécutées,- ou, si les prestations fournies ne sont pas matériellement localisables, lorsque le service rendu, le droit cédé,

l'objet loué sont utilisés ou exploités à Madagascar.

Art. 06. 01. 09. bis - Toute personne n'ayant pas d'établissement à Madagascar et y effectuant des opérationstaxables doit faire accréditer auprès du Ministère chargé de la réglementation fiscale un représentant domicilié àMadagascar, qui s'engage à se conformer aux obligations auxquelles sont soumis les redevables exerçant àMadagascar, et à payer la taxe sur la valeur ajoutée exigible. A défaut, la taxe est retenue et reversée auprès duReceveur des Impôts territorialement compétent par la partie à qui le service est effectivement rendu etmatériellement exécuté à Madagascar.

CHAPITRE IVFait générateur

Art. 06. 01. 10. - Le fait générateur de la taxe est constitué :1° Pour les importations, par la déclaration en douane lors de l'importation ;2° Pour les opérations ayant bénéficié des régimes suspensifs ci-après : entrepôt, admission temporaire,

transit, transbordement, dépôt en Douanes, par la mise en consommation ;3° Pour les livraisons à soi-même et pour les ventes, par la livraison de la marchandise ;4° Pour les prestations de service et toutes les affaires non prévues aux 1°, 2°, 3° ci-dessus, par l'encaissement

du prix.

CHAPITRE VBase taxable

Art. 06. 01. 11. - La taxe est établie :1° Sur la valeur des importations, y compris les frais et les taxes autres que la taxe sur la valeur ajoutée ;2° Sur les montants des affaires taxables, ou sur la valeur des biens remis ou des services rendus en paiement,

y compris les frais et taxes autres que la taxe sur la valeur ajoutée ;3° Sur la valeur des marchandises, biens ou services que se livre ou se rend à lui-même un redevable de la

taxe.Cette valeur est égale au prix de revient des marchandises, biens ou services, ou à défaut, au prix normal au

consommateur ou à l'utilisateur, pratiqué au lieu de la livraison ou de la prestation, y compris les frais et les taxesautres que la taxe sur la valeur ajoutée.

Au cas où les marchandises, fournitures, denrées, biens non soumis à amortissement sont cédés à un prixinférieur à leur prix de revient, ont été donnés ou ont disparu, la valeur soumise à la taxe ne saurait être inférieure àleur prix de revient. Cette disposition ne s'applique pas aux destructions ayant reçu l'autorisation del'Administration fiscale et effectuées en présence d'un représentant de cette dernière.

Au cas où les biens, machines et matériels ayant donné lieu à déduction sont cédés avant completamortissement, la valeur soumise à la taxe ne saurait être inférieure à leur valeur comptable.

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CHAPITRE VITaux de la taxe

Art. 06. 01.12. - Le taux normal de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 20 pour cent.Les exportations sont taxées au taux de zéro pour cent.

CHAPITRE VIILieu d'imposition

Art. 06. 01.13. - La taxe est due pour l'ensemble des entreprises exploitées à Madagascar par un mêmeredevable au siège de la direction des entreprises ou, à défaut, au lieu du principal établissement.

Toutefois, pour les entreprises relevant de la compétence d'un centre fiscal, il est fait application desdispositions particulières prévues dans les textes portant création dudit centre.

CHAPITRE VIIIRégime d'imposition

Art. 06. 01.14. - La taxe due au titre des opérations d'importation est liquidée et perçue par le service desDouanes.

La taxe due à raison de toute opération faite à l'intérieur du territoire est versée à la caisse du receveur desImpôts territorialement compétent.

La taxe sur la valeur ajoutée ne peut pas faire l'objet de crédit d'enlèvement ou de crédit de droit.Le régime d'imposition est le régime du chiffre d'affaires réel dénommé régime de l'effectif.

Art. 06. 01.15. - L'imposition s'effectue soit sous le régime de la déclaration mensuelle soit sous le régime dela déclaration trimestrielle.

Les déclarations mensuelles ou trimestrielles doivent englober l'ensemble des opérations réalisées par unmême assujetti.

Sont obligatoirement imposés sous le régime de la déclaration mensuelle, les assujettis dont le chiffred'affaires hors taxe réalisé au cours de l'année écoulée est égal ou supérieur à un milliard de francs.

Les assujettis dont le chiffre d'affaires annuel hors taxe est égal ou supérieur à 500 millions de francs maisinférieur à un milliard, et qui en font la demande avant le 1er février, sont autorisés à être imposés sous le régimede la déclaration mensuelle.

Les redevables qui ne remplissent pas les conditions ci-dessus sont imposés sous le régime de la déclarationtrimestrielle.

Art. 06. 01. 16. - La taxe est calculée par le redevable lui-même à la fin de chaque période, mensuelle outrimestrielle, à raison des opérations réalisées au cours de cette période, compte tenu des déductions de la taxeprévue aux articles 06. 01. 17 et suivants ci-après ; elle est versée entre le 1er et le 20 du mois suivant la période àl'agent chargé du recouvrement à l'aide de la déclaration établie sur un imprimé fourni par l'Administration.

La déclaration doit être faite dans le même délai même si le redevable n'a pas de versement à effectuer au titred'un mois ou d'un trimestre donné.

CHAPITRE IXRégime des déductions

A - DISPOSITIONS GENERALES

Art. 06. 01. 17. - Sous réserve des dispositions de l'article 06. 01. 20 ci-dessous, les redevables sont autorisésà déduire de leur versement de la taxe due au titre des opérations de la période d'imposition visée à l'article 06. 01.15 ci-dessus :

1° La taxe sur la valeur ajoutée qui figure distinctement sur leurs factures d'achats de produits non exonérésou de services nécessaires à l'exploitation normale de l'entreprise. Les factures doivent mentionnerobligatoirement le numéro d'identification fiscale du fournisseur ;

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2° La taxe sur la valeur ajoutée acquittée à l'importation au cours de la même période concernant les matièresou produits nécessaires à l'exploitation normale de l'entreprise.

Seule peut être déduite la taxe afférente à des opérations taxables.a) Les assujettis qui effectuent exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction sont autorisés à

déduire la totalité de la TVA qui a grevé les biens constituant des immobilisations.Pour les assujettis qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction, les biens

constituant des immobilisations sont réputés faire l'objet d'utilisation mixte. Dès lors, le montant de la taxedéductible est calculé en fonction du rapport existant entre le montant annuel des opérations taxables et lemontant annuel du chiffre d'affaires afférent à l'ensemble des opérations réalisées selon les modalités ci-après.

- Au numérateur, le montant du chiffre d’affaires soumis à la TVA au titre des opérations taxables, y compris lemontant des opérations réalisées avec les personnes et entreprises bénéficiant légalement du régime desuspension de la taxe ainsi que le montant des exportations de biens ou de services.

- Au dénominateur, le montant du chiffre d’affaires figurant au numérateur augmenté du montant du chiffred’affaires exonéré provenant des opérations placées dans le champ d'application de la taxe sur la valeur ajoutéequi n'ouvrent pas droit à déduction.

Les chiffres d’affaires à retenir s'entendent tous frais et taxes compris à l'exclusion de la TVA.Le prorata ainsi défini est calculé provisoirement en fonction des chiffres d'affaires de l'année précédente.Pour les entreprises nouvellement créées ou nouvellement assujetties à la TVA ce rapport est calculé

provisoirement en fonction des chiffres d'affaires prévisionnels de l'année en cours.Le montant des taxes déductibles est définitivement arrêté avant le 20 mai de l'année suivante.b) En ce qui concerne les biens ne constituant pas des immobilisations et les services :- Les assujettis qui réalisent exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction sont autorisés à déduire

la totalité de la TVA qui a grevé ces mêmes biens et services:- Les assujettis qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction sont autorisés à

déduire la TVA ayant grevé ces biens et services dans les conditions ci-après :- Lorsque ces biens et services sont affectés exclusivement à la réalisation d'opérations ouvrant droit à

déduction , la taxe qui les a grevés est déductible intégralement ;- Lorsque ces biens et services sont affectés exclusivement à la réalisation d'opérations n'ouvrant pas droit à

déduction, la taxe qui les a grevés n'est pas déductible.- Lorsque ces biens ou services sont utilisés concurremment pour les besoins d'opérations dont les unes

ouvrent droit à déduction et les autres n'ouvrent pas droit à déduction, la taxe déductible est déterminée parapplication du prorata de déduction défini ci-dessus.

B - PRODUITS PETROLIERS

La société de transformation et de distribution de produits pétroliers soumis à la taxe sur la valeur ajoutée estautorisée à déduire la taxe sur la valeur ajoutée qui a grevé les opérations d'importation, de transformation ainsique les services de toute nature utilisés pour la fabrication et la mise à la consommation sur le marché intérieur,figurant sur les quittances délivrées par le service des Douanes.

Les entreprises industrielles qui s'approvisionnent auprès de la société de transformation et de distribution enproduits pétroliers relevant de la position 2710.00 N 32 du tarif des Douanes, utilisés dans des moteurs fixes pourleurs opérations de production, sont autorisées à déduire la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les facturesd'achat délivrées par ladite société.

Art. 06. 01. 18. - La taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les biens et services, ci-après utilisés parl'entreprise n'est pas déductible :

- La taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d'acquisition ou de construction d'immeubles autresqu'industriels, artisanaux, commerciaux, hôteliers, de restauration, agricoles ou miniers ;

- La taxe sur la valeur ajoutée, figurant sur les factures d'achat, ou acquittée lors de l'importation de véhiculesdésignés sous le nom de voitures particulières sauf si elles sont exclusivement affectées à la location ou autransport à titre onéreux ;

- La taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d'achat ou acquittée lors de l'importation de meublesmeublants ; cette limitation ne s'applique pas aux activités hôtelières ou de restauration ;

- La taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures de fournitures et de services s'appliquant aux biensvisés aux trois alinéas qui précèdent ;

- La taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d'énergie non liée à l'exploitation ;

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- La taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d'achats des denrées alimentaires destinées à êtreconsommées dans l'entreprise ;

- La taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d'achat des produits pétroliers suivants : Essencetourisme, super carburant, gasoil, jet fuel, fuel-oil ; cette exclusion ne s'applique pas aux produits visés et utiliséscomme il est dit à l'article 06. 01. 17 B".

Art. 06. 01. 19 . - Les personnes nouvellement assujetties sont autorisées à déduire la taxe initialementacquittée ayant grevé les biens en stock à la date de prise de position d'assujetti.

Elles peuvent également déduire la fraction de la taxe acquittée correspondant à la valeur non amortie desbiens, machines et matériels en leur possession à la même date sous réserve des dispositions de l'article 06.01.18ci-dessus.

Art. 06. 01. 20. - En cas d'abandon de la qualité d'assujetti, les entreprises doivent reverser la taxe ayantgrevé les biens en stock et dont la déduction a été effectivement opérée.

Art. 06. 01. 21. - La taxe sur la valeur ajoutée ne peut être déduite que lorsque l'exigibilité intervient chez lefournisseur des biens ou services.

La TVA n'est déductible chez la personne qui a reçu la facture que dans la mesure où le fournisseur estlégalement autorisé à la faire figurer sur la facture.

La TVA facturée dans les conditions définies aux articles 01. 01. 20 - 4°alinéa, 06, 01, 17 - 17° alinéa et 06. 01.18 ne peut faire l'objet d'aucune déduction par la personne qui a reçu la facture ou le document en tenant lieu.

Les assujettis opèrent globalement l'imputation mais doivent procéder à une régularisation dans le cas définisci-dessous.

Le montant de la taxe dont la déduction a été déjà opérée doit être reversé dans les cas ci-après :- lorsque les marchandises ont disparu avant qu'elles n'aient été affectées à une opération taxée ;- lorsque les immeubles sont cédés avant le délai de cinq années à compter de la date d'acquisition. Le

reversement est égal à une somme égale au montant de la déduction initialement opérée au titre desdits biens,diminuée d'un cinquième par année ou fraction d'année écoulée depuis leur date d'acquisition ;

- lorsque les biens ou services ayant fait l'objet d'une déduction de la taxe qui les avaient grevés ont étéutilisés pour une opération non soumise à la taxe.

Pour l'application de cette disposition, une opération légalement effectuée en suspension du paiement de lataxe sur la valeur ajoutée est considérée comme en ayant été grevée à concurrence du montant de la somme dontle paiement a été suspendu.

Art. 06. 01. 22. - En cas d'omission dans les déductions de la taxe, les redevables sont autorisés à régulariserpar voie d'imputation sur l'un quelconque des versements effectués au cours des six mois qui suivent leversement relatif à une période donnée, la taxe qui figure sur les factures d'achat ou de services ou sur lesquittances d'importation de cette période et dont la déduction a été, en tout ou en partie, initialement omise.

Les redevables devront faire état de cette imputation sur la déclaration visée à l'article 06. 01. 16 relative à larégularisation.

- Si la taxe sur la valeur ajoutée a été versée au Trésor à l'occasion de ventes qui sont par la suite résiliées ouannulées ou encore de services qui restent impayés, elle est imputée sur la taxe due sur l'un quelconque desversements effectués au cours des six mois qui suivent la période au titre de laquelle le versement de la taxe a étéfaite.

L'imputation est subordonnée à la justification de la rectification préalable de la facture initiale, ou à lajustification du non recouvrement de la créance. La déclaration devra faire état de cette régularisation.

Art. 06. 01. 23. - Lorsque le montant des déductions prévues à l'article 06. 01. 17 ci-avant est supérieur aumontant de la taxe due à raison des opérations réalisées au cours d'une période donnée, la différence constitue uncrédit de taxe qui peut être reporté sur les échéances mensuelles ou trimestrielles suivantes.

Sauf dans les cas prévus à l'article 06. 01. 24, le crédit de taxe ne peut en aucun cas donner lieu à reversementpar le Trésor.

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CHAPITRE XRemboursement du crédit de taxe

Art. 06. 01. 24. - 1° Quand une entreprise assujettie habituellement à la taxe sur la valeur ajoutée, soumetd’une manière régulière une déclaration périodique qui fait ressortir un crédit de taxe, provenant de l’acquisitionde biens tels que définis à l’article 01.01.07 du présent Code, cette entreprise peut demander le remboursement ducrédit de Taxe sur la valeur ajoutée déductible acquittée sur ces biens.

2° Sous réserve des paragraphes suivants, les entreprises exportatrices peuvent demander le remboursementdes crédits de taxe qui ressortent de leur déclaration périodique de taxe sur la valeur ajoutée.

Le montant du crédit remboursable est déterminé en fonction de la proportion des ventes et services taxés autaux zéro par rapport aux ventes taxables.

La proportion de crédit remboursable par application de l'alinéa précédent est fixée à l'annexe 1 au présentarticle.

3° Le pourcentage déterminé par application du paragraphe 2 est appliqué sur la somme des crédits résultantdes investissements et des crédits résultant d'autres opérations donnant droit à déduction.

Néanmoins, si la proportion des ventes et services taxés au taux zéro par rapport au total des ventes etservices est inférieure à 3/10, l'entreprise peut bénéficier, si le cas y échet, des dispositions du paragraphe 1 ci-dessus.

4° Toute demande de remboursement doit être effectuée dans les délais et dans les formes prévues selon lesdispositions réglementaires en vigueur et soumise en même temps que la déclaration périodique de taxe sur lavaleur ajoutée.

5° Quand une demande de remboursement est réalisée, le montant réclamé ne peut être inscrit parmi les créditsde taxe reportables pour la période taxable suivante, sous peine des pénalités fixées à l'article 06.01.29 ci-après.

6° Le remboursement du crédit de taxe sur la valeur ajoutée doit être réalisé dans les 30 jours de la date deréception de la demande prévue au paragraphe 5 par le Directeur Général des Impôts.

7° Le crédit de taxe est versé dans un compte spécial ouvert auprès d'une institution financière et dont lesmodalités de fonctionnement sont fixées par voie réglementaire.

CHAPITRE XIObligations des assujettis

Art. 06. 01. 25. - Toute personne physique ou morale assujettie à la taxe à titre obligatoire ou volontaire esttenue d'adresser une déclaration d'existence au bureau du service fiscal compétent dans les dix jours qui suiventle commencement de son activité taxable ; les changements de profession, cession, cessation et modificationd'activité doivent être déclarés dans les mêmes délais.

Art. 06. 01. 26. - Les redevables sont astreints à la tenue d'une comptabilité régulière.Par ailleurs les factures d'achats, de ventes et de services, les quittances des droits et taxes payées à

l'importation ainsi que toutes les pièces présentant un intérêt dans la détermination de la taxe due doivent êtreprésentées sur toute demande de l'Administration fiscale dans le délai où elle peut exercer son droit de reprise.

Art. 06. 01. 27. - A tous les stades, les redevables doivent calculer leur marge bénéficiaire sur un prix derevient qui ne doit en aucun cas comprendre la taxe sur la valeur ajoutée.

Tout assujetti à la TVA qui livre des biens ou rend des services à un autre assujetti, ou qui réclame desacomptes donnant lieu à exigibilité de la taxe doit délivrer une facture ou un document en tenant lieuconformément aux dispositions de l'article 20.06.18 du présent Code, en faisant apparaître distinctement le prixhors taxe de la marchandise ou du service et le montant de la taxe correspondante.

Art. 06. 01. 27. bis - Par dérogation aux dispositions qui précèdent, un assujetti peut dans des conditions quiseront fixées par décision du Ministre chargé de la Réglementation fiscale, être chargé des obligations incombantnormalement à d'autres assujettis en ce qui concerne la collecte et le reversement de la taxe afférente à desproduits ou des activités spécifiquement déterminés.

Page 167: Code Général des Impôts (PDF)

CHAPITRE XIITaxation d'office

Art. 06. 01. 28. - 1° Les personnes et entreprises qui n'ont pas souscrit la déclaration de leur chiffre d'affairesdans le délai légal, sont mises en demeure, par lettre recommandée avec accusé de réception, d'avoir à fournircette déclaration dans le délai de huit jours, suivant la date de réception de la lettre.

La mise en demeure peut être adressée par fax.A défaut de production de la déclaration dans ce délai, l'Administration notifie au redevable, par lettre

recommandée avec accusé de réception ou par fax, la base qu'elle a évaluée d'office et sur laquelle le redevablesera imposé d'office.

2° Les personnes et entreprises qui se soustraient au paiement de la taxe en se livrant à des achats ou à desventes sans facture, en utilisant ou en délivrant des factures ou des documents ne se rapportant pas à desopérations réelles, ou en omettant de passer des écritures ou en passant des écritures inexactes ou fictives dansles documents comptables, ou, d'une manière générale, ne tiennent pas une comptabilité régulière ou dont lacomptabilité présente des irrégularités graves et répétées qui établissent manifestement un défaut de sincérité dela comptabilité, sont taxées d'office.

La base d'imposition, évaluée d'office d'après les éléments en possession de l'Administration, est notifiée auredevable par lettre recommandée avec accusé de réception ou par fax.

3° Le contribuable qui fait l'objet de taxation d'office conserve le droit de formuler une réclamation dans leshuit jours à compter de la réception de la notification en apportant les preuves de l'exagération du montant de labase retenue.

L'Administration statue en dernier ressort sur le montant de la base retenue.4° La notification est interruptive de prescription. Elle contient les motifs de la procédure de taxation d'office.

CHAPITRE XIII

I- PENALITES

Art. 06. 01. 29. - 1° Tout versement spontané effectué en retard est passible d'une pénalité de recouvrementde 5 pour cent par mois sans excéder 100 pour cent ; tout mois commencé étant dû en entier ;

2° Tout défaut de déclaration du chiffre d'affaires, toute omission, insuffisance, inexactitude ou minorationdans les déclarations de recettes ou d'opérations taxables, toute déduction abusive, toute manœuvre tendant àobtenir indûment le bénéfice de remboursements, sont passibles d'une amende de 50 pour cent de la taxe fraudée,éludée ou compromise ou dont la déduction ou le remboursement a été indûment opéré ou obtenu.

L'amende est portée à 100 pour cent en cas de récidive.3° Toute vente pour laquelle il n'est pas délivré de facture régulière ou qui n'est pas régulièrement passée

dans les écritures comptables, est passible, outre le paiement de la taxe correspondante, d'une amende de 100pour cent du montant de la taxe.

L'amende est portée à 200 pour cent en cas de récidive.4° Toute vente effectuée sans facture entre assujettis est passible d’une amende égale à 200 pour cent du

montant de la taxe sur la valeur marchande des biens ou des services ainsi vendus.5° Toute délivrance de facture ne se rapportant pas à des opérations réelles est passible d'une amende égale à

100 pour cent de la valeur indiquée sur ladite facture, s'il s'agit d'une première infraction, et égale à 200 pour centen cas de récidive.

6° Toute inexactitude sur le montant des crédits reportables est passible d'une amende égale à 50 pour centdes crédits déclarés mais non justifiés.

L'amende est portée à 100 pour cent en cas de récidive.7° Toute facturation de la taxe sur des produits ou prestations exonérés entraînera, outre le paiement de la

taxe facturée, l'application de la peine fiscale prévue au paragraphe 2 ci-dessus ;8° Les infractions aux dispositions de l'article 06.01.27 du présent Code seront punies d'une amende égale à

10.000 Fmg par facture non réglementaire ;9° Le contribuable qui a omis de facturer la taxe sur un ou des produits normalement taxables est passible,

outre le paiement de la taxe correspondante, d'une peine fiscale telle que prévue au paragraphe 2 ci-dessus ;10° La déduction d'une taxe qui ne figure pas distinctement sur une facture est passible, outre le versement de

la taxe déduite à tort, du paiement d'une amende de 100 pour cent de ladite taxe.

Page 168: Code Général des Impôts (PDF)

Toutes autres infractions aux dispositions légales et réglementaires qui régissent la taxe sur la valeur ajoutéeseront punies d'une amende de 200.000 Fmg en sus de la peine fiscale prévue par le paragraphe 2 du présentarticle.

L'opposition au contrôle fiscal est passible d'une amende de 100 pour cent de la taxe déterminée sur la basedes éléments en possession de l'Administration.

II- SANCTIONS ADMINISTRATIVES ET PENALES

Art. 06. 01. 30. - 1° Nonobstant les dispositions de l'article 06.01.29 ci-dessus, lorsque le redevable omet dedéposer sa déclaration périodique prévue à l'article 06.01.16 ou omet de payer la taxe correspondante, malgré lamise en demeure qui lui a été faite, l'Administration peut lui notifier par lettre recommandée avec accusé deréception ou par fax, son intention de prononcer la fermeture de tout ou partie de l'entreprise pendant unepériode ne pouvant pas excéder quinze jours.

2° A défaut de régularisation de la situation dans le délai de huit jours à compter de la réception de lanotification ci-dessus visée, la fermeture de tout ou partie de l'établissement est prononcée par décision duDirecteur Général des Impôts.

Il est procédé à la fermeture totale ou partielle sous scellés des locaux de l'entreprise par un huissier de justicemandaté à cet effet.

Le motif de la fermeture est affiché de manière très apparente sur la façade ou la porte de l'établissementpendant la durée de la fermeture.

3° Toute opposition par quelque personne que ce soit aux opérations précédentes, ou toute manœuvre ayantpour effet de poursuivre l'activité d'une manière ou d'une autre constitue un délit pénal passibled'emprisonnement de un à trois mois.

4° Si avant l'expiration de la période de fermeture, le redevable satisfait à ses obligations de déclaration et depaiement, ou s'il présente une caution solvable acceptée par l'Administration qui s'oblige solidairement avec leredevable à payer le montant des droits et pénalités exigibles, l'huissier de justice est mandaté pour procéder à laréouverture de l'établissement.

Art. 06. 01. 31. - Toute minoration dans les déclarations de recettes ou d'opérations taxables, toute omissiond'écritures ou passation d'écritures fictives ou inexactes, et, d'une manière générale, tout procédé ayant pour effetde faire apparaître des crédits de taxe non justifiés, notamment si ledit procédé a été réalisé ou facilité au moyend'achats ou de ventes sans factures ou de factures ne se rapportant pas à des opérations réelles, entraînent deplein droit annulation de l'intégralité des crédits déclarés.

Les crédits indûment remboursés doivent être reversés dans la Caisse du Trésor dans le délai de huit jours àdater de la réception de la notification de l'annulation des crédits. Le défaut de paiement dans ce délai estsanctionné par la fermeture de tout ou partie de l'établissement dans les conditions définies à l'article 06.01.30 ci-dessus.

CHAPITRE XIVDispositions diverses

Art. 06. 01. 32. - Le contentieux de la taxe perçue à l'importation suit les règles propres au service desDouanes.

Le contentieux de la taxe due à raison des opérations réalisées à Madagascar suit les règles énumérées auxarticles 20. 02. 105 et suivants du présent Code, les actions et poursuites ayant lieu au nom de la loi, poursuites etdiligences du Directeur Général des Impôts. Les agents habilités à constater les infractions aux dispositions duprésent titre et à dresser procès-verbal sont ceux définis aux articles 20. 02. 46 à 20. 02. 48 du même Code.

Art. 06. 01. 33. - A titre exceptionnel et à l'occasion des fléaux et cataclysmes naturels, le Ministre chargé dela Réglementation fiscale est autorisé à accorder, par voie d'arrêté une exonération partielle ou totale de la taxeprévue aux articles suivants: 06.01.02, 06.01.03 et 06.01.05.

Art. 06. 01. 34. - Des arrêtés pris par le Ministre chargé de la Réglementation fiscale fixeront en tant que debesoin l'application du présent texte.

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Fiscalisation du PIP

Art. 06. 01. 35. - Les marchés ainsi que les acquisitions liés aux projets inscrits dans le Programmed'Investissement Public (PIP), financés sur fonds d'origine extérieure sont passibles de la Taxe sur la ValeurAjoutée.

La Taxe sur la Valeur Ajoutée afférente à ces marchés et acquisition locaux est prise en charge par la lignebudgétaire (TTL) programmée au niveau de chaque projet par le ministère de tutelle ou organismes bénéficiairesdu projet.

La mobilisation de la ligne de crédit suit les procédures normales de celle des ressources de l’Etat.

Annexe 1 : Remboursement des crédits de taxe sur la valeur ajoutée

Proportion des ventes etservices taxés au taux de Proportion de créditzéro par rapport au total TVA remboursabledes ventes taxables

9/10 ou plus 100 p. 100entre 7/10 et 9/10 80 p. 100entre 3/10 et 7/10 50 p. 100moins de 3/10 Néant

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TITRE PREMIER (bis)Liste des produits exonérés de la TVA

TARIF NUMERO DESIGNATION DES PRODUITS

I. MEDICAMENTS

29.36 Provitamines et vitamines, naturelles ou reproduites par synthèse (y compris les concentrats naturels),ainsi que leurs dérivés utilisés principalement en tant que vitamines, mélangés ou non entre eux, même ensolutions quelconques.

29.37 Hormones, naturelles ou reproduites par synthèse ;leurs dérivés utilisés principalement commehormones ; autres stéroïdes utilisés principalement comme hormones.

30.01 Glandes et autres organes à usages opothérapiques, à l'état desséché, même pulvérisés ; extraits, àusages opothérapiques, de glandes ou d'autres organes ou de leurs sécrétions; héparine et ses sels autressubstances humaines ou animales préparées à des fins thérapeutiques ou prophylactiques non dénommées nicomprises ailleurs.

30.02 Sang humain ; sang animal préparé en vue d'usages thérapeutiques, prophylactiques ou de diagnostic ;antiserums,autres fractions du sang,produits immunologiques modifiés, même obtenus par voiebiotechnologique ; vaccins, toxines, cultures de micro-organismes (à l'exclusion des levures) et produitssimilaires .

30 03 Médicaments (à l'exclusion des produits des n°s 30.02, 30.05 ou 30.06) constitués par des produitsmélangés entre eux, préparés à des fins thérapeutiques ou prophylactiques, mais ni présentés sous forme dedoses, ni conditionnés pour la vente au détail.

30.04 Médicaments (à l'exclusion des produits des n°s 30.02, 30.05 ou 30.06) constitués par des produitsmélangés ou non mélangés, préparés à des fins thérapeutiques ou prophylactiques,présentés sous forme dedoses ou conditionnés pour la vente au détail

II. ARTICLES PHARMACEUTIQUES

30.05 Ouates, gazes, bandes et articles analogues (pansements, sparadraps, sinapismes, par exemple),imprégnés ou recouverts de substances pharmaceutitiques ou conditionnés pour la vente au détail à des finsmédicales, chirurgicales, dentaires ou vétérinaires.

30.06 Préparations et articles pharmaceutiques visés par la Note 4 du Chapitre.

33 06 Préparations pour l'hygiène buccale ou dentaire, compris les poudres et crèmes pour faciliterl'adhérence des dentiers ; fils utilisés pour nettoyer les espaces interdentaires (fils dentaires), emballés pour lavente aux particuliers.

40 14 Articles d'hygiène ou de pharmacie (y compris les tétines), en caoutchouc vulcanisé non durci, mêmeavec parties en caoutchouc durci.

40 15 Vêtements et accessoires du vêtement (y compris les gants) en caoutchouc vulcanisé non durci, pourtous usages. - Gants : 11 X 00 - Pour chirurgie

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III. MATERIELS A USAGE MEDICAL

37 01 Plaques et films plans, photographiques, sensibilisés non impressionnés, en autres matières que lepapier, le carton ou les textiles, films photographiques plans à développement et tirage instantanés sensibilisés,non impressionnés, même en chargeurs. 10 L 00 - Pour rayons X

37 02 Pellicules photographiques sensibilisées, non impressionnées, en rouleaux, en autres matières quepapier, le carton ou les textiles ; pellicules photographiques à développement et tirage instantanés, en, rouleaux,sensibilisées, non impressionnées. 10 H 00 - Pour rayons X

84 19 Appareils et dispositifs, même chauffés électriquement, pour le traitement de matières par desopérations impliquant un changement de température telles que le chauffage, la cuisson, la torréfaction, ladistillation, la rectification, la stérilisation, la pasteurisation, l'étuvage, le séchage l'évaporation, la vaporisation, lacondensation ou le refroidissement autres que les appareils domestiques ; chauffe-eau non électriques, àchauffage instantané ou à accumulation. - Chauffe-eau, non électriques, à chauffage instantané ou à accumulation. 20 F 00 - Stérilisateurs médico-chirurgicaux ou de laboratoires

87 12 00 Bicyclettes et autres cycles (y compris les tri-porteurs), sans moteur. H 10 - Bicyclettes pour infirmes

87 13 Fauteuils roulants et autres véhicules pour invalides, même avec moteur ou autre mécanisme depropulsion. 10 B 00 - Sans mécanisme de propulsion

90 18 Instruments et appareils pour la médecine, la chirurgie, l'art dentaire ou l'art vétérinaire, y compris lesappareils de scintigraphie et autre appareils électromédicaux ainsi que les appareils pour tests visuels.

90 19 Appareils de mécanothérapie ; appareils de massage ; appareils de psychotechnie; appareilsd'ozonothérapie, d'oxygénothérapie, d'aérosolthérapie, appareils respiratoires de réanimation et autresappareils de thérapie respiratoire.

90 20 00 W 00 Autres appareils respiratoires et masques à gaz, à l'exclusion des masques de protectiondépourvus de mécanismes et d'élèment filtrant amovible

90 21 Articles et appareils d'orthopédie, y compris les ceintures et bandages médico-chirurgicaux et lesbéquilles; attelles, gouttières et autres articles et appareils pour fractures; articles et appareils de prothèse ;appareils pour faciliter l'audition aux sourds et autres appareils à tenir à la main,

90 22 Appareils à rayons X et appareils utilisant les radiations alpha, bêta ou gamma, même à usage médical,chirurgical, dentaire ou vétérinaire, y compris les appareils de radiophotographie ou de radiothérapie, les tubes àrayons X et autres dispositifs générateurs de rayons X, les générateurs de tension, les pupitres de commande,les écrans, les tables, fauteuils et supports similaires d'examen ou de traitement.

IV. AUTRES EXONERATIONSsuivant l'article 06.01.06 du CGI alinéas 11è, 12è et 13è

48 01 00 H 00 Papier journal, en rouleaux ou en feuilles

49 01 Livres, brochures et imprimés similaires, même sur feuillets isolés. 10 B 00 - En feuillets isolés, même pliés ........... - Autres : 91 H 00 . Dictionnaires et encyclopédies, même en fascicules ............................................. 99 . Autres : F 90 . Autres ........................................

Page 172: Code Général des Impôts (PDF)

49 02 Journaux et publications périodiques imprimés, même illustrés ou contenant de la publicité.

49 07 00 Timbres-poste, timbres fiscaux et analogues non oblitérés, ayant cours ou destinés à avoir cours dansle pays de destination ; papier timbré ; billets de banque; chèques; titres d'actions ou d'obligations et titressimilaires. R 10 -Timbres-poste, timbres fiscaux, papiers timbrés, billets de banque................................

TITRE IITaxe sur les transactions (TST)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art 06. 02. 01. - Il est institué une taxe dénommée "Taxe sur les Transactions" perçue au profit desCollectivités territoriales décentralisées selon une répartition qui sera fixée par arrêté du Ministre chargé de laRéglementation fiscale.

CHAPITRE IIChamp d'application

SECTION PREMIERE

Art 06. 02. 02. - Sont soumises à la taxe sur les transactions les entreprises individuelles réalisant des affairestaxables à la taxe sur la valeur ajoutée dont le chiffre d'affaires total annuel hors taxe est inférieur à 250 millions defrancs.

SECTION IIPersonnes et opérations taxables

Art. 06. 02. 03. - Sont notamment assujetties à la taxe sur les transactions lorsqu'elles ne sont pas soumises àla taxe sur la valeur ajoutée, les personnes visées à l'article 06. 01. 04 du présent Code.

Elles peuvent toutefois opter pour l'assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée.L'option, valable annuellement, doit être formulée ou dénoncée au plus tard dans les trois derniers mois de

l'année qui précède celle de l'option. Elle est renouvelable par tacite reconduction.

SECTION IIIPersonnes et opérations exonérées

ou hors du champ d'application de la taxe

Art. 06. 02. 04. - Ne donnent pas lieu à l'application de la taxe sur les transactions les biens et services définisà l'article 06.01.06 du présent Code, ainsi que les personnes ou opérations déjà soumises à l'impôt prévu à l'article01. 06. 02 du CGI.

Art. 06. 02. 05. - Sont exemptés de la taxe :1° Les salariés de toutes professions en ce qui concerne leur activité de salarié ;2° Les établissements visés à l'article 06. 01. 08. 2°, 3°, 4° du présent Code et dans les conditions y spécifiées.

SECTION IVTerritorialité

Art. 06. 02. 06. - La taxe sur les transactions frappe les affaires réalisées à Madagascar ; le terme"Madagascar" comprend le territoire national de la République de Madagascar et ses eaux territoriales.

Page 173: Code Général des Impôts (PDF)

Les prestations de service sont imposables à Madagascar lorsqu'elles y sont matériellement exécutées. Lesprestations de service non matériellement localisables sont imposables à Madagascar lorsque le service rendu, ledroit cédé, l'objet loué sont utilisés ou exploités à Madagascar.

CHAPITRE IIIFait générateur de la taxe

Art. 06. 02. 07. - Le fait générateur de la taxe est constitué :1° Pour les ventes, par la livraison de la marchandise ;2° Pour les prestations de service et toutes les affaires autres que les ventes, par l'encaissement du prix.

CHAPITRE IVBase de la taxe

Art. 06. 02. 08. -La taxe sur les transactions est établie sur le montant des affaires taxables ou sur la valeurdes objets remis ou des services rendus en paiement y compris les frais et taxes, sauf sur la taxe sur lestransactions dues.

Au cas où les marchandises, fournitures, denrées, biens non soumis à amortissement sont cédés à un prixinférieur à leur prix de revient, ont été donnés ou ont disparu la valeur soumise à la taxe ne saurait être inférieure àleur prix de revient. Cette disposition ne s'applique pas aux destructions volontaires ayant reçu l'autorisation del'Administration fiscale et effectuées en présence de son représentant.

CHAPITRE VLieu d'imposition

Art. 06. 02. 09. - La taxe sur les transactions est due au lieu où l'entreprise dispose d'un établissement dans lesens de la réglementation concernant la taxe professionnelle. Pour les assujettis ne disposant pas d'établissementfixe, elle est due au lieu d'imposition à la taxe professionnelle.

CHAPITRE VIRégime d'imposition

Art. 06. 02. 10. - La taxe due est versée à la caisse du receveur des Impôts territorialement compétent.Le régime normal d'imposition est le régime du chiffre d'affaires réel ci-après dénommé régime de l'effectif.Sont notamment soumises au régime de l'effectif les entreprises imposées au régime du résultat réel ou au

régime des petites et moyennes entreprises en matière d'impôt général sur le revenu.Les personnes dont le chiffre d'affaires annuel ou porté à l'année n'excède pas les limites fixées à l'article 01. 02.

24 du présent Code sont soumises à un régime de versements forfaitaires dont le mode de détermination sera fixépar décision du Ministre chargé de la Réglementation fiscale. Elles peuvent toutefois sur simple demande opterpour le régime de l'effectif à condition de remplir toutes les obligations y afférentes. Elles doivent ainsi rester sousce régime jusqu'à la fin de l'année suivant celle au cours de laquelle elles ont fait cette option.

SECTION PREMIERERégime de l'effectif

Art. 06. 02. 11. - Le redevable soumis au régime de l'effectif calcule lui-même la taxe due à la fin de chaquebimestre civil à raison des opérations réalisées au cours de ce bimestre et la verse entre le 1er et 20 du moissuivant le bimestre auprès de l'agent du recouvrement à l'aide d'un bordereau de versement fourni parl'Administration.

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SECTION IIRégime des versements forfaitaires

Art. 06. 02. 12. - Les personnes admises au régime des versements forfaitaires doivent acquitterspontanément chaque bimestre dans le délai fixé au premier alinéa de l'article 06. 02.11 ci-avant, la taxe forfaitairedont elles sont redevables et correspondant aux termes échus.

Les versements forfaitaires sont déterminés au vu de la déclaration souscrite par le redevable sur un impriméspécial fourni par l'Administration fiscale . Cette déclaration est déposée au bureau du Service fiscalterritorialement compétent avant le 15 novembre de chaque année.

Les versements forfaitaires sont calculés pour la période d'une année civile. En cas de début d'activité encours d'année, ils sont calculés pour la période allant du premier jour de l'activité à la fin de l'année civileconsidérée.

Art 06.02.13. - Les versements forfaitaires doivent être révisés dans le cas d'adjonction ou de cessationpartielle d'activité ou de changement dans la nature de l'activité.

La révision peut intervenir à l'initiative de l'intéressé dans les dix jours de l'événement, à défaut celle del'Administration fiscale pendant le délai de reprise.

La révision prend effet le premier jour du mois qui suit la modification de l'activité.

Art. 06. 02.14. - Le régime des versements forfaitaires devient caduc :1° Lorsque la déclaration ayant servi de base à l'établissement des versements forfaitaires fait état des

renseignements inexacts. La caducité prend effet le premier jour de la période considérée.La remise en cause peut intervenir pendant toute la durée du délai de reprise.De nouveaux montants forfaitaires sont notifiés aux redevables dans la mesure où il peut encore bénéficier de

ce régime. Dans le cas contraire, le redevable se trouve de droit placé sous le régime de l'effectif et le cas échéant,passible des sanctions prévues à l'article 06.02.18 ci-dessous.

2° Lorsque le redevable opte pour le régime de l'effectif, le régime s'applique à compter du premier jour du moisqui suit la demande; l'option peut être formulée à toute époque de l'année.

En cas de cessation définitive de la totalité de l'activité taxable le dernier versement exigible est celui dû autitre du bimestre de cessation.

CHAPITRE VIITaux de la taxe

Art. 06. 02. 15. - Le taux de la taxe sur la transaction est fixé 5 pour cent.

CHAPITRE VIIIObligations des assujettis

Art. 06. 02. 16. - Toute personne physique ou morale assujettie à la taxe est tenue d'adresser une déclarationd'existence au bureau territorialement compétent de l'Administration fiscale dans les dix jours qui suivent lecommencement de son activité taxable; les changements de profession, cession, cessation et modificationd'activité doivent être déclarés dans le même délai.

Art. 06. 02. 17. - Les redevables qui ne tiennent pas de comptabilité régulière sont astreints à la tenue d'unregistre des achats et des recettes préalablement coté et paraphé par le chef du bureau des Impôtsterritorialement compétent.

CHAPITRE IXPénalités

Art. 06. 02. 18. - 1° Tout versement spontané effectué en retard est passible d'une pénalité de recouvrementde 5 pour cent par mois, tout mois commencé étant dû en entier ;

2° Seront punis d'une amende de 100.000 Fmg :- Toute omission ou inexactitude dans les déclarations prévues à l'article 06.02.16 du présent Code.

Page 175: Code Général des Impôts (PDF)

- Le défaut du registre visé à l'article 06.02.17 ci-dessus ou la tenue incorrecte ou incomplète de ce registre,lorsque la comptabilité ne permet pas de distinguer d'une part, le chiffre d'affaires taxable et d'autre part le chiffred'affaires non taxable ;

3° Le défaut ou l'insuffisance de versement relatif à un bimestre donné est passible en plus du paiement de lataxe éludée, d'une amende de 200. 000 Fmg et d'une peine fiscale obligatoire 50 pour cent de la taxe fraudée oucompromise s'il s'agit d'une première contravention, et de 100 pour cent en cas de récidive, le tout, sans préjudicede la confiscation des objets, produits ou marchandises saisis en contravention.

4° Toute facturation de la taxe sur des produits ou prestations exonérés entraînera, outre le paiement de lataxe facturée, l'application de la peine fiscale prévue au paragraphe 3 ci-dessus.

5° Les infractions aux dispositions de l'article 06.02.20 ci-dessous seront punies d'une amende égale à 10. 000Fmg par facture non règlementaire.

6° Toutes autres infractions aux dispositions légales et réglementaires régissant la taxe sur les transactionsseront punies d'une amende de 200. 000 Fmg en sus de la peine fiscale prévue par le paragraphe 3 du présentarticle.

CHAPITRE XDispositions diverses

Art. 06. 02. 19. - Le contentieux de la taxe suit les règles énumérées aux articles 20.02.105 et suivant duprésent Code, les actions et poursuites ayant lieu au nom de la loi, poursuites et diligences du chef du servicefiscal dont relève l'agent verbalisateur. Les agents habilités à constater les infractions aux dispositions du présenttitre et à dresser procès-verbal sont ceux définis aux articles 20.02.46 à 20.02.48 du même Code.

Art. 06. 02. 20. - Pour les détaillants, les marges bénéficiaires doivent toujours être calculées sur le prix derevient comprenant tous frais et taxes, notamment la taxe sur la valeur ajoutée.

Les assujettis à la taxe sur les transactions ne sont pas tenus à l'établissement d'une facture pour chacune desopérations qu'ils réalisent. Toutefois s'ils sont amenés à émettre des factures, celles-ci seront établies taxecomprise et ne devront en aucun cas faire apparaître distinctement la taxe sur les transactions.

Art. 06. 02. 21. - A titre exceptionnel et à l'occasion des cataclysmes naturels, le Ministre chargé de laréglementation fiscale est autorisé à accorder, par voie de décision, une exonération partielle ou totale de la taxeprévue aux articles 06.02.02 et 06.02.03.

Art. 06. 02. 22. - Des décisions prises par le Ministre chargé de la Réglementation fiscale fixeront en tant quebesoin l'application du présent texte.

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LIVRE IIIMPOTS LOCAUX

TITRE PREMIERTaxe professionnelle (TP)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art. 10. 01. 01. - Il est institué une taxe professionnelle (TP) sur toutes les activités exercées à Madagascar,perçue au profit du Budget de la Province autonome.

SECTION PREMIEREAnnualité

Art. 10. 01. 02. - La taxe professionnelle est due pour l’année entière par toute personne exerçant au 1erjanvier de l’année d’imposition une activité taxable.

Art. 10. 01. 03. - Dans le cas où en cours d’année, une personne entreprend une activité taxable nouvelle ouplus fortement imposée que celle qu’elle exerçait, ouvre un autre établissement ou exerce dans des locaux d’unevaleur locative plus grande, les droits résultant de ces modifications sont dus à compter du premier jour du moisau cours duquel l’événement s’est produit. Toutefois, la taxe professionnelle est due pour l’année entière,lorsque l’activité taxable était exercée l’année précédente ou est par nature saisonnière.

Art. 10. 01. 04. - En cas de cession d’établissement en cours d’année, le transfert des droits peut êtreeffectué du cédant au cessionnaire sur demande justifiée adressée au bureau des Impôts territorialementcompétent et présentée conjointement par les deux parties.

En cas d’abandon de l’activité taxable par suite de décès, de liquidation judiciaire, de faillite déclarée,d’expropriation ou d’expulsion, les droits ne sont dus que jusqu’à la fin du mois au cours duquel l’événements’est produit. Il appartient aux intéressés ou à leur ayant droit de demander le bénéfice de ces dispositions parvoie de réclamation présentée dans les trois mois suivant celui au cours duquel s’est produit l’événement quimotive la demande.

SECTION IIPersonnalité

Art 10. 01. 05. - La taxe professionnelle est personnelle et ne peut servir qu’à ceux qui exercent effectivementl’activité taxable. Les collecteurs salariés ainsi que les voyageurs- représentants- placiers qui agissent pour lecompte de leurs employeurs doivent être en possession d’un certificat délivré par le service des Impôts attestantque leur activité a bien donné lieu à établissement d’une taxe professionnelle au nom de leurs employeurs.

Par dérogation à cette disposition, les voyageurs- représentants- placiers de commerce opérant pour lecompte d’entreprise n’ayant pas d’établissement à Madagascar sont assujettis personnellement à la taxeprofessionnelle à titre de commerçant.

Art. 10. 01. 06. - Les époux mariés sous le régime de la séparation de biens ne doivent qu’une taxeprofessionnelle s’ils exercent dans un seul et même établissement fixe.

Art. 10. 01. 07. - Les assujettis qui transportent des marchandises et les vendent soit pour leur compte, soitpour le compte d’autrui ou qui collectent des produits, sont tenus d’avoir une taxe professionnelle personnelle.

Art. 10. 01. 08. - Pour les sociétés en nom collectif ou en commandite ainsi que pour les sociétés ouassociations de fait, les droits sont établis comme suit : l’associé ou commandité principal ou premier en nom estassujetti normalement à la taxe professionnelle, chaque associé secondaire est assujetti à un droit égal au quart dudroit fixe dû par l’associé principal.

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CHAPITRE IIChamp d’application

SECTION PREMIEREPersonnes et activités assujetties

Art. 10. 01. 09. - Toute personne physique ou morale exerçant à Madagascar un commerce, une industrie, unmétier ou une activité non comprise dans les exemptions déterminées par le présent titre est assujettie à la taxeprofessionnelle.

Tout titulaire d’un ou plusieurs marchés administratifs sera également soumis à la taxe professionnelle mêmeen l’absence d’établissement à Madagascar, s’il s’agit d’opérations ne rentrant pas dans le cadre d’une activitépour laquelle il est déjà taxé. Cette taxe est toujours déterminée d’après la catégorie de population la plus élevée.Nonobstant les dispositions de l’article 10.01.03 du présent Titre, les droits auxquels sont assujettis les titulairesde marchés n’ayant pas de résidence à Madagascar sont dus pour l’année entière.

Art. 10. 01. 10. - Les commerces, industries, métiers ou professions non dénommés au tableau B annexé auprésent Code n’en sont pas moins assujettis à la taxe professionnelle.

SECTION IIPersonnes et activités exonérées

Art. 10. 01. 11. - Sont exemptés de la taxe professionnelle :1° Les salariés du secteur public ou privé en ce qui concerne seulement leurs activités de salariés ;2° Les restaurants universitaires et les cantines installées dans l’enceinte des établissements publics ou

privés, exploités par ces mêmes établissements et ne recevant pas de personnes qui leur sont étrangères ;3° Les commanditaires des sociétés en commandite ;4° Les exploitants agricoles pour la vente et la manipulation des récoltes provenant des terrains qui leur

appartiennent ou par eux exploités et pour les animaux qu’ils élèvent, à condition que les ventes aient lieu dans laCommune du lieu de production ;

Le terme « exploitant » ne s’étend donc pas :- à la personne qui achète des animaux pour les revendre ensuite ;- à la personne qui achète des récoltes sur pied ou des coupes de bois et vend tout ou partie des produits qui

en proviennent ;- aux concessionnaires, exploitants des forêts appartenant au domaine de l’Etat ;- aux viticulteurs qui assurent la vinification des raisins provenant de leur propre récolte ;5° Les pêcheurs et les chasseurs travaillant seuls ou avec l’aide de cinq personnes au plus, et vendant

exclusivement le produit de leur pêche ou chasse, à l’état frais, fumé, séché ou salé ;6° Les entrepreneurs à façon de travaux agricoles ;7° Les adjudicataires en titre de marchés publics de fournitures financés sur fonds d’aide extérieure n’ayant

pas d’établissement à Madagascar ;8° Les directeurs d’écoles libres d’enseignement général et technique ; 9° Les vendeurs de feuilles périodiques ;10° Les peintres, sculpteurs, graveurs, dessinateurs, musiciens, chanteurs, comédiens, et danseurs

considérés comme artistes et ne tirant recette que de leur activité artistique individuelle ;11° Les Fokontany pour leurs opérations de ravitaillement des membres du Fokontany en produits de

première nécessité : riz, sucre, huile alimentaire, savon de ménage, sel, allumettes ;12° Les organisations sanitaires d’entreprises ;13° Les cercles mess mixtes militaires, les foyers de l’Armée et les maisons de repos réservés aux militaires et à

leur famille.

Art. 10. 01. 12. - Sont exonérés de 5/10e des droits dus, les tenanciers de buffets et de buvettes établis dansles stations du réseau ferroviaire et dans les aérogares ;

Art. 10. 01. 13. - Les hôteliers restaurateurs peuvent, sur demande présentée dans les formes définies auxarticles 20. 02 .01 et suivants du présent Code, obtenir une réduction de taxe selon les mêmes conditions et dans

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les mêmes proportions que pour l’impôt de licence telle qu’elle est définie aux articles 10.06.01 et suivants duprésent Code.

CHAPITRE IIIBase et calcul de la taxe

SECTION PREMIEREPrincipe

Art. 10. 01. 14. - La taxe professionnelle comporte :a. Un droit fixe établi d’après les tableaux A et B annexés au présent Code et réglés eu égard :- à la nature de l’activité taxable ;- au chiffre de la population de la localité où s’exerce l’activité sauf exception touchant certaines activités

définies au tableau B ;- au nombre de salariés et à l’importance du matériel utilisé.b- Un droit proportionnel établi à raison de la valeur locative des locaux ou de l’outillage utilisé y compris le

matériel d’exploitation et de transport.La base de taxation tient compte de tous les biens affectés aux besoins de la profession, dont le contribuable

a disposé au cours de l’année précédente.En ce qui concerne les entreprises créées en cours d’année, l’assiette s’effectuera sur les éléments figurant à

la déclaration prévue par l’article 10. 01. 33 ci-après.

SECTION IILe droit fixe

Art. 10. 01. 15. - Pour la détermination du droit fixe, les activités sont classées en cinq catégories :1- Commerce ;2- Industries ;3- Métiers ;4- Prestations de service ;5- Professions libérales.

Art. 10. 01. 16. - Un droit fixe est établi à raison de chaque établissement distinct où l’activité taxable estexercée. Par établissement distinct, on entend un centre d’affaires ou de production généralement caractérisé parun local distinct, un préposé spécial et une comptabilité propre, un seul des éléments suffisant.

En ce qui concerne la détermination du nombre de salariés à retenir pour l’assiette du droit fixe, toutes lespersonnes occupant une fonction quelconque dans l’entreprise sont prises en compte, à l’exception du chef del’entreprise individuelle, de son conjoint et des enfants mineurs travaillant avec leur père ou mère. Toutefois,pour les activités exploitées en coopérative, quatre coopérateurs sont comptés comme l’équivalent d’un salarié.

Art. 10. 01. 17. - Sous réserve des dispositions du deuxième alinéa de l’article 10. 01. 09 et des exceptionsprévues au tableau B, le chiffre de la population à retenir pour l’établissement du droit fixe est celui del’agglomération où l’activité taxable est effectivement exercée.

Art. 10. 01. 18. - L’assujetti qui exerce dans un même établissement des activités taxables cumulables estimposé au droit fixe afférent à l’activité la plus imposée.

L’assujetti qui exerce dans un même établissement des activités taxables non cumulables est imposé de lafaçon suivante en partant de l’activité la plus imposée :

- première imposition : droit entier ;- deuxième imposition : réduction d’un quart ;- troisième imposition : réduction de deux quarts ;- quatrième imposition : réduction de trois quarts ;- cinquième imposition et suivantes : exemption.L’assujetti qui exerce dans un même établissement des activités taxables spécialement définies au tableau B

par la mention " DE " est taxé au droit entier pour l’exercice de chacune de ces activités. Celles-ci n’entrent pasen ligne de compte dans le calcul des réductions prévues au présent article.

Page 179: Code Général des Impôts (PDF)

Art. 10. 01. 19. - Sont cumulables entre elles, sauf mention " DE " portée au tableau B :- les activités classées dans la catégorie commerce; toutefois, les commerces de gros ne sont pas cumulables

avec les commerces de détail ;- les activités classées dans la catégorie commerce et qui sont le prolongement normal de l’exercice d’une

activité classée dans une autre catégorie ;- les activités classées dans la catégorie des métiers ou des prestations de service et qui sont le prolongement

normal du commerce exercé.

Art. 10. 01. 20. - Ne sont pas cumulables entre elles, sous réserve de mention contraire au tableau B :- Les activités classées dans des catégories différentes sauf si l’activité classée dans la catégorie commerce

est le prolongement normal de l’exercice d’une activité relevant d’une autre catégorie ou si l’activité classée dansla catégorie des métiers ou des prestations de service est le prolongement normal du commerce exercé ;

- les activités classées dans la catégorie des industries ;- les activités classées dans la catégorie des métiers ;- les activités dans la catégorie des professions libérales.

Art. 10. 01. 21. - Sont imposables comme détaillants, les commerçants qui ne vendent qu’à desconsommateurs, et comme grossistes ceux qui ne vendent qu’à des revendeurs.

Sont également imposables comme grossistes, les personnes qui donnent des marchandises en consignationà des personnes imposées ou non à la taxe professionnelle.

- Par exception aux dispositions ci-dessus, le commerce de boissons alcooliques est considéré commecommerce de gros lorsqu’il porte sur des quantités supérieures à douze litres ou douze bouteilles d’une mêmeboisson.

De même, sont réputés grossistes, les assujettis qui vendent leurs marchandises en exécution de marchés oucontrats passés avec des utilisateurs importants tels que l’Etat, les Collectivités décentralisées et les entreprisesde travaux publics.

Toute vente effectuée par un grossiste à des personnes non assujetties à la taxe professionnelle estconsidérée comme une vente au détail et traitée comme telle au regard de tous impôts et taxes.

SECTION IIILe droit proportionnel

Art. 10. 01. 22. - Le droit proportionnel est établi sur la valeur locative des bureaux, magasins, boutiques,usines, ateliers, hangars, remises, chantiers, terrains de dépôts, wharfs et autres locaux ou emplacements servantà l’exercice des activités taxables, à l’exclusion des locaux servant de logement.

Art. 10. 01. 23. - La valeur locative imposable est celle de l’établissement pris dans son ensemble, muni detous ses moyens matériels de production et d’exploitation, fixes et mobiles.

Elle est déterminée :- soit au moyen de baux authentiques ou de conventions verbales passées dans des conditions normales ;- soit par comparaison avec des éléments dont le loyer aura été régulièrement constaté ou notoirement connu

;- soit par voie d’appréciation directe.

Art. 10. 01. 24. - Le droit proportionnel est établi en appliquant à chaque élément le taux afférent à l’activitéexercée. Lorsque plusieurs activités taxables passibles de droits proportionnels différents sont exercées dans deslocaux non distincts, il est fait application du taux fixé pour l’activité qui comporte le taux le plus élevé.

Art. 10. 01. 25. - Le taux du droit proportionnel est fixé comme suit :- un cinquième pour les professions libérales ;- un dixième pour les commerces de 1ère, de 2e, et de 3e classes ;- un quinzième pour les industries, les métiers, et les prestations de service de 1ère classe ;- un vingtième pour les industries, les métiers, et les prestations de service de 2e et 3e classes ainsi que les

commerces de 4e et de 5e classes ;- un trentième pour les autres activités, pour les locaux équipés mécaniquement, ainsi que pour les chambres

et dépendances des établissements hôteliers.

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Art. 10. 01. 26. - En aucun cas, le droit proportionnel ne peut être inférieur aux limites ci-après :- moitié du droit fixe pour les taxes de 1ère, 2e et 3e classes ;- tiers du droit fixe pour les taxes de 4e et 5e classes ;- cinquième du droit fixe pour la taxe de 6e classe.C’est sur ces bases que le droit proportionnel dû par les assujettis à la taxe professionnelle n’ayant pas

d’établissement fixe est calculé.- Sont exemptés du droit proportionnel les assujettis de 7e et 8e classes ainsi que ceux de 6e classe exerçant

dans les agglomérations de moins de 2 000 habitants.

CHAPITRE IVRégime de taxation

SECTION IPrincipe

Art. 10. 01. 27. - Tout assujetti doit avoir acquitté la taxe préalablement à l’exercice d’une activité.

SECTION IIPaiement par anticipation

Art. 10. 01. 28. - La taxe doit être immédiatement acquittée par les assujettis ci-après :- les personnes visées à l’article 10. 01. 03 ci-avant ;- les colporteurs, les marchands en ambulance, forains, et, d’une manière générale, les professionnels sans

établissement fixe ;- les personnes exerçant dans un établissement fixe qui n’auront pas déposé la déclaration prévue à l’article

10. 01. 33 ou qui n’auront pas demandé leur inscription sur le registre de recensement prévu à l’article 10. 01. 34.

Art 10. 01. 29. - Les assujettis visés à l’article 10.01.28 ci-dessus doivent demander au bureau des Impôtsterritorialement compétent un certificat justifiant la régularité de leur situation au regard de la taxeprofessionnelle. Ce certificat comportant leur numéro d’identification fiscale, ne leur est délivré que surproduction des quittances constatant le paiement intégral des droits exigibles, des taxes sur le chiffre d’affaires etdes impôts sur les revenus. Ce certificat n’est valable que pour une année d’imposition.

SECTION IIIPaiement par voie de rôles

Art. 10. 01. 30. - Les assujettis exerçant dans un établissement fixe doivent figurer annuellement sur un rôlede taxe professionnelle.

Art. 10. 01. 31. - Les contribuables portés sur le rôle de taxe professionnelle établi au titre d’une annéedonnée doivent avoir intégralement apuré leur situation avant le 31 Mars de ladite année.

Toutefois, les assujettis de 6è, 7è et 8è classes peuvent s’acquitter de la taxe par versements fractionnésjusqu’au 30 juin de l’année d’imposition.

Art 10. 01. 32. - Les assujettis visés à l’article 10. 01. 30 doivent demander auprès du bureau des Impôtsterritorialement compétent le certificat défini à l’article 10. 01. 29. Ce certificat comportant leur numérod’identification fiscale ne leur est délivré que sur production des quittances constatant le paiement intégral desdroits exigibles, des taxes sur le chiffre d’affaires et des impôts sur les revenus .

CHAPITRE VObligations des assujettis

Art. 10. 01. 33. - Toute personne qui envisage d’exercer pour la première fois une activité passible de la taxeprofessionnelle doit souscrire et déposer avant le commencement de l’activité une déclaration sur un impriméfourni par l’Administration.

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Le contribuable qui exerce déjà une activité taxable et qui désire la poursuivre au cours de l’année suivante,est tenu de souscrire et de déposer, avant le 15 octobre de l’année précédant celle de l’imposition, unedéclaration sur un imprimé qui est mis à sa disposition par l’Administration.

Toute modification dans les conditions d’exercice, des activités, des matériels et locaux d’exploitation, ainsique la cessation d’une activité taxable doivent faire l’objet d’une déclaration dans les dix jours de l’événement.

Toutes ces déclarations doivent être déposées au bureau des Impôts territorialement compétent .Dans tous les cas, tout assujetti doit justifier la régularité de sa situation antérieure au moment où il

renouvelle sa demande de soumission à la taxe professionnelle pour la poursuite ou la modification de sonactivité.

Art 10. 01. 34. - Indépendamment des déclarations prévues à l’article 10. 01. 33 ci-dessus, tout assujetti à lataxe doit demander avant le 15 décembre de l’année précédant celle de l’imposition son inscription sur un registreouvert à la Commune du lieu d’exercice de son activité.

Ce registre est visé annuellement par l’agent des Impôts territorialement compétent.

Art. 10. 01. 35. - L’attestation de paiement de la taxe professionnelle, imprimé modèle NG/CD-N 257 bis IN1310/93, doit être apposée d’une manière apparente dans le local ou au lieu d’exercice de l’activité taxable.

Art. 10. 01. 36. - Les redevables sont tenus de présenter à toute réquisition des représentants et déléguésdûment mandatés des Collectivités décentralisées, des agents commissionnés de l’Administration fiscale et detous représentants de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, le certificat et l’attestation définisrespectivement aux articles 10. 01. 29 et 10. 01. 35 ci-dessus.

Art. 10. 01. 37. - Toute facture délivrée par un fournisseur à un client assujetti à la taxe professionnelle doitporter d’une manière apparente le numéro d’identification fiscale ainsi que les numéro et date du certificat derégularité fiscale de ce client. Le double de la facture, gardé par le fournisseur, doit comporter les mêmesmentions.

Les entreprises peuvent s’assurer de la validité des éléments ci–dessus de leurs contractants auprès duservice compétent des impôts.

CHAPITRE VIDispositions diverses

Art. 10. 01. 38. - Les assujettis doivent payer en sus de la taxe professionnelle un montant égal :- au double de celle-ci pour les assujettis des 6°, 7°, et 8° classes ;- au triple de celle-ci pour les assujettis de 5e classe ;- au quadruple de celle-ci pour les assujettis de 4e classe.Cette somme est représentative et libératoire de l’impôt sur les revenus non salariaux.Toutefois, ces dispositions cessent d’être applicables dès lors que le contribuable réalise un chiffre d’affaires

annuel supérieur aux seuils prévus par l’article 01.02.24 du présent Code.Les marchands de bestiaux doivent payer en sus de la taxe professionnelle une somme égale au quadruple de

celle-ci, représentative et libératoire de l’impôt sur les revenus non salariaux .La somme représentative de l’Impôt sur les revenus non salariaux greffée à la taxe professionnelle dans les

conditions définies dans le présent article sera perçue au profit du Budget général de l’Etat.

Art. 10. 01. 39. - Les compagnies d’assurances, les organismes chargés des visites techniques et les centresimmatriculateurs ne doivent en aucun cas renouveler le contrat d’assurances, procéder aux visites techniques ouaux mutations de voitures automobiles affectées au transport public de personnes ou au transport demarchandises que sur présentation de la vignette prévue par l’arrêté n°4 932 du 29 décembre 1970 valable pourl’année en cours et dont le numéro doit être porté sur les attestations délivrées par ces organismes.

Le service des Eaux et Forêts ne doit en aucun cas délivrer ou renouveler le permis de coupe des exploitantsforestiers sans la présentation par ces derniers du certificat prévu à l’article 10. 01. 29 et 10. 01. 32 ci-dessus.

Les commissions chargées d’examiner les offres en matière de marchés administratifs ne doivent en aucunefaçon prendre en considération celles présentées par des personnes non munies desdits certificats en cours devalidité.

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Les autorités chargées de délivrer les passeports de bestiaux sont tenues d’exiger le certificat prévu à l’article10. 01. 29 ci-dessus dont le numéro doit être porté sur lesdits passeports.

Art. 10. 01. 40. - Il est établi au profit des budgets des Régions et des Communes des Centimes additionnels àla Taxe Professionnelle dont le taux est fixé respectivement à 15 p. 100 des droits principaux.

CHAPITRE VIIPénalités

Art. 10. 01. 41. - L’absence ou l’inexactitude des déclarations visées à l’article 10. 01. 33 ci-avant est passible,en plus du paiement des droits dus, d’une amende pouvant aller jusqu’au quadruple du montant desdits droitssans pouvoir être inférieure à 20 000 FMG.

L’immatriculation d’office prévue à l’article 20. 05. 02 soumet l’assujetti à une amende obligatoire de 50000Fmg.

Art. 10. 01. 42 - L’impossibilité de produire le certificat prévu à l’article 10. 01. 29 ci-dessus et le défautd’apposition de l’attestation n° 257 Bis prévue à l’article 10. 01. 35 entraînent l’exigibilité immédiate des droits dusassortis d’une amende de 100 p. 100 de la Taxe professionnelle. L’amende est portée à 300 p.100 en cas derécidive.

Art. 10. 01. 43. - Toute irrégularité au regard des dispositions relatives à l’assiette et au recouvrement de lataxe professionnelle est passible d’une amende pouvant atteindre le quadruple droit.

Art. 10. 01. 44. - Toute infraction aux dispositions de l’article 10. 01. 37 est constatée et répriméeconformément aux dispositions des articles 20. 02. 45 et suivants du présent Code, et entraîne à l’encontre dufournisseur l’application d’une amende pouvant aller jusqu’à 20 p. 100 du montant de la facture.

Toute infraction aux dispositions de l’article 10. 01. 39 est punie d’une amende de 50 000FMG par infraction.

Art. 10. 01. 45. - Les infractions énumérées aux articles 10. 01. 41 à 10. 01. 44 ci-avant sont constatées etpoursuivies conformément aux dispositions des articles 20. 02. 45 et suivants du présent Code.

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TAXE PROFESSIONNELLE

TAXE PROFESSIONNELLE - TABLEAU A

CLASSEAGGLOMERATION Pop.

Catég1 2 3 4 5 6 7 8

75 000 habitants et plus 1 240 000 180 000 120 000 70 000 35 000 15 000 8 000 5 000 50 001 à 75 000 2 215 000 150 000 100 000 56 000 28 000 12 000 6 000 4 50030 001 à 50 000 3 180 000 130 000 85 000 46 000 23 000 11 000 5 000 4 00015 001à 30 000 4 165 000 120 000 70 000 40 000 20 000 10 000 4 500 3 5005 001 à 15 000 5 145 000 90 000 60 000 35 000 18 000 9 000 4 000 3 0002 001 à 5 000 6 125 000 75 000 48 000 32 000 16 000 8 000 3 500 2 8001 001 à 2 000 7 110 000 65 000 40 000 24 000 12 000 7 000 3 000 2 500501 à 1 000 8 95 000 55 000 32 000 20 000 10 000 6 000 2 500 2 000501 et en dessous 9 70 000 45 000 24 000 15 000 8 000 4 000 2 000 1 500

TAXE PROFESSIONNELLE - TABLEAU B

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables1 Abats d’animaux ( voir Boyaux) - - - - -6 Abattoir industriel ( Exploitant d’)

occupant plus de 50 salariés 1 1re 1re - -- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - -- occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - -- occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - -- occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - -- occupant 5 salariés au plus 1 6e - - -

11 Accumulateurs( Fabricant d’) :- occupant plus de 50 salariés 1 1re 1re - -- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - -- occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - -- occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - -- occupant 6 à 10 salariés 1 5e- - -- occupant 5 salariés au plus 1 6e - - -

21 Accumulateurs ( Réparateur et chargeurd’) :

4771

- occupant plus de 10 salariés PS 4e - -- occupant 6 à 10 salariés PS 5e - -- occupant 2 à 5 salariés PS 6e - -- occupant 5 salariés au plus PS 7e - -

23 Acupuncture (voir Médecin) - - - - -25 Aérobic (tenant un centre d’) : PS 5è - - -31 Affaires ( Agent d’) :

Page 184: Code Général des Impôts (PDF)

- occupant plus d’un salarié PL 3e - - 1841,2021,2031

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droit depopulatio

n

N° desactivités

cumulables- occupant 1 salarié au plus PL 4e - - 2041,2571,4501

41 Alcool de menthe ( Fabricant d’) :( voir Produits Chimiques ) - - - - -

51 Aliments du bétail ( Fabricant d’)( voir Produits Chimiques ) - - - - -

61 Aliments du bétail ( Marchand de)(voir Marchandises générales ) - - - - -

62 Aluminium ( Fabricant d’objets en )(voir Industries non prévues n° 2591 ) - - - - -

71 Appareils automatiques ( exploitant d’) demusique, postes radio, magnétoscopes,postesautomatiques, jeu d’adresse, etc :- avec plus de 5 appareils PS 1re - - -- 3 à 5 appareils PS 2e - - -- 1 ou 2 appareils PS 3e - - -

81 Appareils et appareils électriques et deprécisions ( Marchand d’) ( voir Marchand d’appareils domestiques)

- - - - -

91 Appareils ou matériels mécaniques(loueur d’)- occupant plus de 2 salariés C 4e - DE -- occupant 2 salariés au plus C 5e - - -

101 Appareils ou matériels mécaniquesindustriels ou agricoles (Marchand d’ )(voir Marchand d’automobiles) - - - - -

111 Appareils ou matériels pour industrie etgros travaux ( Loueur d’) : - avec plus de 10 appareils C 2e 1re - - - avec 5 à 10 appareils C 3e 1re - - - avec moins de 5 appareils C 4e - - -

121 Appareils domestiques ( Marchand d’) [Réfrigérateurs, cuisinières, machines àcoudre, machines à laver ] (voir Pièces détachées mécaniques ) - - - - -

131 Appareils électriques, mécaniques oudomestiques (Montage, pose, entretien,réparation d’) (voir Réparateur - - - - -

135 Appareils électriques, mécaniques oudomestiques ( Fabricant d’) :- occupant plus de 50 salariés . 1 1re 1re - - - occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - -

Page 185: Code Général des Impôts (PDF)

- occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables - occupant 5 salariés au plus 1 6e - - -

141 - Approvisionneur de navires C 4e - -143 Arbres ( Entrepreneur d’abattage d’) (

voir Entreprises générales )- - - - -

151 Architecte : - occupant plus de 5 salariés PL 2e 1re - - - occupant 3 à 5 salariés PL 3e 1re - - - occupant 2 salariés au plus PL 4e - - -Armes, articles de sport, de chasse ou depêche (Marchand d’)

161 - en gros ( voir Marchandises générales ) - - - - -162 - au détail :

- occupant plus de 5 salariés C 2e 1re - - - occupant 3 à 5 salariés C 3e « - - - occupant 2 salariés au plus C 4e « - -

171 Armurier M 5ème - - -181 Arrosage ( voir nettoiement ) - - - - -

191 Art ( Marchand d’objets d’) (voirMarchand de nouveautés )

- - - - -

201 Art local ( Marchand d’objets d’),souvenir :- avec boutique, occupant plus de 2salariés

C 5e - - -

- avec boutique, occupant 1 salarié auplus

C - - -

- en étalage C 6e - - -211 Art local ( Fabricant d’objet d’), souvenir

:- occupant plus de 3 salariés M 5e - - -- occupant 3 salariés au plus. M 6e - - -

221 Articles de fumeur (Marchand d’) (voirTabac)

- - - - -

231 Assurances ( Entreprise d’) :- occupant 15 salariés et plus C 1re 1re DE -- occupant 10 à 14 salariés C 2e 1re DE -- occupant moins de 10 salariés C 2e - DE -

241 Assurances (Agents généraux et agentsd’) :- occupant 20 salariés et plus PL 1re 1re - -- occupant 15 à 19 salariés PL 2e 1re - -- occupant 10 à 14 salariés PL 3e - - -- occupant 5 à 9 salariés PL 4e - - -- occupant moins de 5 salariés PL 5e - - -

Page 186: Code Général des Impôts (PDF)

252 Assurances (Sous agent d’) dépendantd’un agent ou agent général résidant àMadagascar :- avec salarié PL 5e - - -- sans salarié PL 6e - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de service

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables261 Attraction foraine (Entrepreneur d’)

utilisant une force motrice :- supérieure à 10CV . PS 1re 1re - -- égale ou inférieure à 10CV PS 5e 1re - -- n’utilisant pas de force motrice PS 7e 1re - -

271 Automobiles (Loueur d’) :- avec plus de 10 voitures PS 2e 1re - -- avec 6 à 10 voitures PS 4e1re - -- avec 2 à 5 voitures PS 5e - - -- avec 1 voiture PS 6e - - -

281 Automobiles et engins mécaniques neufs(Marchand d’) C 1re 1re - -

291 Automobiles et engins mécaniquesd’occasion -(Marchand d’)

C 1re 1re - -

295 - (Exportateur de ) C 1re 1re DE301 Automobiles et engins mécaniques

(Entreprise de montage d’)1 1re 1re DE

311 Avions : entretien et réparations. | 1re 1re - -321 Avions : pièces détachées (Marchand

de).C 1re 1re - -

325 Avions, aéronefs ( Loueur d’) : - avecplus de 3 appareils

PS 1re 1re DE

- avec 2 appareils au plus PS 3e 1re331 Avocat : - occupant plus de 5 salariés. PL 1re 1re - -

- occupant 5 salariés au plus. PL 2e - - -332 Audit (tenant un cabinet d’) (voir expert

comptable)- - - - -

335 Babyfoot (voir appareil automatique n°71).

341 Balayage (voir Nettoiement )351 Banquier. C 1re DE 3661352 Banque ( Bureaux auxiliaires de) :-

occupant 5 salariés et plus.C 3e - DE -

- occupant moins de 5 salariés. C 4e - DE - 361 Barques (Radoub, entretien, réparation

de) (voir Radoub) - - - - -

371 Batelage portuaire ou fluvial(Entrepreneur de) utilisant des bateaux de: - plus de 400 tonneaux de jauge brut

PS 1re - DE -

- 201 à 400 tonneaux de jauge brut PS 3e - DE - - 101 à 200 tonneaux de jauge bru. PS 4e - DE -

Page 187: Code Général des Impôts (PDF)

- 46 à 100 tonneaux de jauge brut PS 5e - DE - - 45 tonneaux de jauge brut au plus PS 6e - DE -

381 Bâtiment (Entrepreneur de) (voirEntreprises générales)

- - - - -

391 Beignets(Marchand de) (voir Menuscomestibles).

- - - - -

401 Bestiaux (Marchand de) (voir Produitslocaux) -

- - - -

N° Professions , Industries, Métiers,Commerces , Prestations de services

Nature classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables411 Betsabetsa ( Fabricant de) [plus taxe de

7e classe (C) à raison de chaque dépôtouvert ]

M 5e

421 Beurre, fromage, yaourt (Fabricant de) :-occupant plus de 10 salariés

M 2e 1re - -

- occupant 6 à 10 salariés M 5e - - - - occupant 2 à 5 salariés. M 6e - - - - occupant 1 salarié au plus M 7e - - -

431 Bicyclettes, motocyclettes (Loueur de)(voir Loueur d’engins de transport)

- - - - -

432 Bicyclettes, motocyclettes (Fabricant de)(voir Entrepreneur de fer

- - - - -

441 Bière (Fabricant de) (voir Boissonsfermentées).

» » » » »

451 Bijoux, horlogerie, orfèvrerie, articlesd’optique (Marchand de ) : - avec plus de5 salariés.

C 2e - DE -

- avec 5 salariés au plus C 3e - DE -461 Bijoux en faux (Marchand de ). C 5e - - -471 Bijoux (Fabricant et réparateur de) : -

occupant plus de 10 salariés.M 2e - - -

- occupant 6 à 10 salariés . M 3e - - - - occupant 2 à 5 salariés. M 5e - - - - occupant 1 salarié au plus M 6e - - - - sans établissement fixe M 7e - - -

471 Billets (ventes de billets de transports bisaériens, maritimes…)

PS 5e

472 Biscuits (Fabricant de)(voir Confiseur). - - - - -481 Blanchisseur, dégraisseur, teinturier : -

avec outillage mécanique :- occupantplus de 10 salariés PS

2e - - -

. occupant 10 salariés au plus PS 4e - - - - sans outillage mécanique. PS 7e - - -

491 Bobinage de fils à coudre (Entrepreneurde) (voir Filature).

- - - - -

501 Bois (Entrepreneur du travail du),carrossier, charpentier de marine, charron, ébéniste, matelassier, menuisier,tourneur, tapissier, brossier, exploitant de

2111, 3111,1951

Page 188: Code Général des Impôts (PDF)

scierie, fabricant de pirogue- occupant plus de 50 salariés 1 1re 1re - - occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - - occupant 2 à 5 salariés 1 6e - - - occupant 1 salarié au plus 1 7e - -Bois de chauffage ou de charbon de bois(Marchand de)

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

511 - de gros C 4e - - - 521 - au détail C 6e - - -

Bois d’oeuvre ou en grumes (Marchandde) :

531 - de gros C 3e - - - 541 - au détail C 5e - - -551 Boissons alcooliques (Marchand de) :

vente en gros : - toutes boissons (licencede 1re catégorie, 1er classe ).

C 1re - DE -

- boissons alcooliques de 2e groupe, etseulement boissons alcooliques de 1ergroupe d’origine locale( licence de 1ercatégorie, 2e classe)

C 2e - DE -

- boissons alcooliques du 2e groupe( licence 1ere catégorie, 3e classe ).

C 3e - DE -

561 Vente au détail à emporter par quantitéségales ou inférieures à 11 litres : - toutesboissons (licence de 2e catégorie, 1reclasse).

C 3e - DE -

- boissons alcooliques du 2e groupe, etseulement boissons alcooliques du 1ergroupe d’origine locale ( licence de 2ecatégorie, 2e classe).

C 4e - DE -

- boissons alcooliques du 2e groupe(licence de 2e catégorie, 3e classe)

C 5e - DE -

571 Vente à consommer sur place et au détailà emporter dans la limite de 3 litres ou 3bouteilles de boissons par opération devente : - toutes boissons (licence de 3ecatégorie, 1re classe).

C 1re - DE -

- boissons du 2e groupe, et seulementboissons de 1er groupe d’origine locale(licence de 3e catégorie, 2e classe ).

C 3e - DE

- boissons du 2e groupe seulement(licence de 3e catégorie, 3e classe ).

C 4e - DE

581 Boissons fermentées (Fabricant de) : -occupant plus de 50 salariés

1 1re 1re - -

Page 189: Code Général des Impôts (PDF)

- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - - - occupant 5 salariés au plus . 1 6e - - -

591 Boîte de nuit (Exploitant de)(voirDancing).

- - - - -

601 Bonbons (Marchand de) (voir Menuscomestibles .

- - - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables611 Bonneterie(Marchand de (voir

Nouveautés).- - - - -

621 Bottier (voir Chaussures. - - - - -Boucher :

631 - en gros C 1re - - 1091 641 au détail : - occupant plus de 5 salariés . C 2e - - 3741

- occupant 4 ou 5 salariés C 3e - - 3741 - occupant 2 ou 3 salariés C 4e - - 3751 - occupant 1 salarié au plus C 5e - - 4131

651 Boulanger avec pétrin mécanique : -occupant plus de 10 salariés

1 2e - - -

- occupant 10 salariés au plus. 1 3e - - - 661 Boulanger sans pétrin mécanique | 6e - - - 671 Bourrelier. M 4e - - - 681 Bouteilles (marchand de ) :- en gros (voir

marchandises générales )- - - - -

691 - au détail (voir brocanteur) - - - - - 701 Boutres ( radoub, entretien, réparation

de) (voir radoub)- - - - -

Boyaux, abats d’animaux autres que lecuir et le laine

711 Préparateur de : M 5e - - - marchand de :

721 - en gros C 5e - - - 722 - au détail C 7e - - - 731 Briques, carreaux, dalles, tuiles, objets en

terre ou en ciment (Fabricant de ) : -occupant plus de 50 salariés

1 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - - - occupant 5 salariés au plus1 6e - - -

735 Briquets (Réparateur et chargeur de) . PS 7e - - - Brocanteur :

Page 190: Code Général des Impôts (PDF)

741 - en gros .C 3e - - - 751 - au détail C 6e - - - 761 - sans emplacement fixe. C 7e - - -771 Broderies ou dentelles (Fabricant de) M 7e - - -

Broderies ou dentelles (Marchand de) : 781 - en gros . C 5e - - - 791 - au détail C 6e - - -801 Brossier (voir Bois). - - - - -811 Broyage (Entrepreneur de ) (voir Grains ). - - - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables821 Bureau de placement (Tenant un) PL 6e - - -831 Cacahuètes (Marchand de ) (voir Menus

comestibles).- - - - -

841 Café (Entrepreneur de torréfaction de ) : -occupant plus de 50 salariés

M 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés .M 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés M 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés M 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés M 5e - - - - occupant 5 salariés au plus M 6e - - -

851 Caoutchouc (Industrie du ) : - occupantplus de 50 salariés

1 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés . . 1 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - - - occupant 5 salariés au plus 1 6e - - -

861 Capitonneur (voir Travaux de bois ) - - - - -871 Carburant (Marchand de) (voir Essence) - - - -881 Carreaux (Fabricant de) (voir Briques). - - - - -891 Carrières (Exploitant de) (voir Entreprises

générales ).- - - - -

901 Carrossier (voir Bois ou Fer ). - - - - -911 Cartomancien. PL 4e - 2821,3961921 Cartonnage (Entrepreneur de) : -

occupant plus de 50 salariés1 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - -- occupant 21 à 35 salariés. 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - - - occupant 5 salariés au plus 1 6e - - -

931 Casino (Tenancier de ) C 1re 1re DE - 941 Casques (Fabriquant de ou marchand de)

(voir Chapeaux)- - - - -

Page 191: Code Général des Impôts (PDF)

942 Cassettes vidéo et vidéo (Marchand de)(voir Marchand de nouveautés)

- - - - -

943 Cassette audio (Reproducteur de) PS 5è - - - 944 Cassette vidéo (loueur de) PS 4è - - - 945 Cassette vidéo (Reproducteur de) PS 4è - - - 946 Cassette vidéo (Reportage de) M 4è - - - 951 Centre d’accueil, pension de famille. PS 5e - - -961 Céramique (Fabricant d’objets en) (voir

Briques).- - - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables 971 Chaland (Radoub, entretien, réparation

de) (voir Radoub).- - - - -

Chandelles et bougies (Fabricant de) : 981 - par procédés mécaniques : - occupant

plus de 50 salariésM 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés M 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés M 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés M 4e 1re - - - occupant 6 à 10 salariés M 5e 1re - - - occupant 5 salariés au plus M 6e - - -

991 - sans procédé mécanique M 7e - - -1001 Change (Agent de) C 3e - - -

1011 Changeur C 3e - - -

1021 Chanteurs (voir spectacles) - - - - -1031 Chapeaux, casques (fabricant de ) -

occupant plus de 50 salariés1 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - - - occupant 2 à 5 salariés 1 6e - - - - occupant 1 salarié au plus 1 7e - - -

1041 Chapeaux et casques( Marchand de)(voir Marchandises générales

- - - - -

1051Charbon de bois (Marchand de) ( voirBois de chauffage

- - - - -

Charbon de terre (Marchand de)

1061 - en gros C 2e - - -

1071 - au détail C 5e - - -

1081 Charcuterie (Marchand de) (voir - - - - -

Page 192: Code Général des Impôts (PDF)

Boucher)1091 Charcuterie (Préparateur) - occupant

plus de 10 salariésM 2e 1re - 631,641

- occupant 6 à 10 salariés M 3e - - 3741,3751 - occupant 2 à 5 salariés M 5e - - 4131 - occupant 1 salarié au plus M 6e - -

1101 Charpentes et cadres métalliques(Fabriquant de) (voir Fer)

- - - - -

1111 Charpentier (voir Bois) - - - - -

1121 Charpentier de marine (voir Bois) - - - - -

1131 Charrettes (Loueur de) (voir Engins detransport )

- - - - -

1141 Charron (voir Bois) - - - - -N° Professions, Industries, Métiers,

Commerces, Prestations de servicesNature Classe Catégorie de

populationDroitentier

N° desactivités

cumulables

1151 Chasse (Entreprise de) M 5e - - -

1161 Chasse (Marchand d’articles de)(voirArmes)

- - - - -

1171 Chaufournier M 5e - - -1181 Chaussures (Fabricant de) : 1191,1556

- occupant plus de 50 salariés 1 1re 1re - - - occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - -- occupant 6 à 10 1 5e - - - - occupant 5 salariés au plus 1 6e - - -

1191 Chaussures (Réparateur de), cordonnier : 1181, 1556 - avec plus de 1salarié PS 6e - - - avec 1 salarié PS 7e - - - sans salarié PS 8e - -

1201 Chaux et ciments (fabricant de) | 1re 1re - -

Chaux et ciments, fer, matériaux deconstruction (Marchand de) :

1211 en gros C 1re

1221 au détail (voir quincaillier)

1231 Chemisier (voir Couturier)

1235 Chevaux (Loueur de) : plus de 5chevaux

PS 6e

- 1 à 5 chevaux PS 7e - - -

1241Chimiste avec laboratoire d’analyse PL 4e - - -

1251 Chocolatier (voir Confiseur) - - - - -

1261 Cinématographe (Exploitant de) : - format C 1re - DE -

Page 193: Code Général des Impôts (PDF)

standard 35 mm, salle de 300 places etplus - format standard, salle de moins de 300places C

2e - DE -

- format réduit 16 mm C 3e - DE - - format inférieur à 16 mm C 4e - DE -

1271 Cinématographe ambulant (Exploitant de),par appareil utilisé

M 5e - - -

1281 Cirages et encaustiques (Fabricant de )(voir Produits Chimiques

- - - - -

1291 Clinique médicale (Exploitant de) PS 3e - - -

1301 Cocons (Marchand de) C 8e - - -

1321, 2841N° Professions, Industries, Métiers,

Commerces, Prestations de servicesNature Classe Catégorie de

populationDroitentier

N° desactivités

cumulables

1311 Coiffeur pour dames : - occupant plus de5 salariés

PS 1re - -

- occupant 4 à 5 salariés PS 2e - - - occupant 2 à 3 salariés PS 4e - - - occupant 1 salarié PS 5e - - - travaillant seul PS 6e - -

1311, 2841

1321 Coiffeur pour messieurs : - occupant plusde 5 salariés

PS 2e - -

- occupant 3 à 5 salariés PS 3e - - - occupant 2 salariés au plus PS 5e - - - travaillant seul, avec emplacement fixe . PS 6e - - - travaillant seul, sans emplacement fixe PS 7e - -

1325 Colis, courrier (Expédition et distributionde ) : Réseau international : - occupantplus de 35 salariés : (voir PS non prévues)

- - - -

- occupant 35 salariés au plus PS 3e - Réseau intérieur : (voir Prestations deservices non prévues)

- - - -

1331 Colle (Fabriquant de)(voir ProduitsChimiques)

- - - - -

1341 Collecteur :a. Collecteur salarié : Tout commerçantou industriel employant des collecteurssalariés régulièrement déclarés àl’Inspection du Travail et à la CNaPS estassujetti, pour chaque collecteur, en susde sa taxe d’établissement, à un droit fixeégal à celui de la 5e classe (1re catégoriede population) à l’exclusion de tout droitproportionnel. Cette disposition n’est pasapplicable aux collectes portant sur des

C 4e 4e - -

Page 194: Code Général des Impôts (PDF)

bestiaux b. Collecteur travaillant pour le compted’un commerçant ou d’un industriel, maisne remplissant pas les conditions requisespour être un collecteur salarié, et dont lacollecte porte sur un ou plusieurs desproduits suivants : vanille, café, poivre,girofle, raphia, peau, arachides, cacao,cannes à sucre, plantes à parfum, tabac .. Collecte portant sur : paddy, maïs,haricot, pois du cap, manioc, légumes etfruits etc ainsi que sur des volailles, oeufs,etc

C 5e 3e

Collecte portant sur des bestiaux (voirMarchand de bestiaux)

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables Collecte portant sur des animaux decollection (papillons, oiseaux, reptiles,batraciens, lémuriens) ainsi que sur desproduits artisanaux

C 6e 1re DE

c. Collecteur travaillant pour son proprecompte (voir Marchand de produitslocaux).d. Lorsque la collecte porte sur plusieursproduits classés dans des groupesdifférents, il est établi une seule taxecorrespondant au produit appartenant à laclasse la plus élevéee. Collecte portant sur des produitsd’agriculture

C 4e 4e - -

1351 Colporteur (voir Marchand forain) - - - - -1361 Comédien (voir Spectacles) - - - - -1371 Commerces non prévus au présent tarif

(voir Marchandises générales)- - - - -

1381 Commissaire-priseur PL 2e - DE -

1391 Commissionnaire en douane (livrant desmarchandises dédouanées dans les limitesdu Fivondronampokontany) :

4551

- occupant plus de 20 salariés C 2e - - - occupant 11 à 20 salariés C 3e - - - occupant 6 à 10 salariés C 4e - - - occupant 5 salariés au plus C 5e - -

1401Le commissionnaire en douane livranthors des limites du Fivondronampokotanyest, en outre, assujetti à la taxe

Page 195: Code Général des Impôts (PDF)

d’entrepreneur de transport.1411 Commissionnaire en marchandises (voir

Courtier)- - - - -

1421 Commissionnaire en transport C 4e - - -1431 Comptable et comptable agréé :

occupant plus de 10 salariésPL 2e 1re - -

- occupant 6 à 10 salariés PL 3e - - -- occupant 3 à 5 salariés PL 4e - - -- occupant 2 salariés au plus PL 5e - - -

1441Conditionnement (Entrepreneur detravaux de) : - occupant plus de 50salariés

PS 1re 1re

- occupant 36 à 50 salariés PS 2e 1re - -- occupant 21 à 35 salariés PS 3e 1re - -- occupant 11 à 20 salariés PS 4e - - -

N° Professions , Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Droit entier Droitentier

N° desactivités

cumulables- occupant 6 à 10 salariés PS 5e - - -- occupant 5 salariés au plus PS 6e - - -

1445Confection (Fabricant de)(voir Vêtementsconfectionnés)

- - - - -

1451 Congélation (Entreprise de) : 1481- occupant plus de 50 salariés 1 1re 1re -- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re -- occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re -- occupant 11 à 20 salariés 1 4e - -- occupant 6 à 10 salariés 1 5e - -- occupant 5 salariés au plus 1 6e - -

1461 Confiseur, Chocolatier :- Avec outillagemécanique :- occupant plus de 50 salariés 1 1re 1re - -- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - -- occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - -- occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - -- occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - -- occupant 5 salariés au plus 1 6e - - -

1471 - Sans outillage mécanique :- avecsalariés

M 7e

- sans salarié M 8e

1481 Conserves (Fabricant de) : 1451 - occupant plus de 50 salariés 1 1re 1re - - occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re -- occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - -

Page 196: Code Général des Impôts (PDF)

- occupant 5 salariés au plus 1 6e - -

1485Consultant : (voir Bureaux d’études - - - - -

1491 Cordes (Fabricant de) : - occupant plusde 50 salariés

1 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - - - occupant 2 à 5 salariés 1 6e - - - - occupant 1 salarié au plus 1 7e - - -

1501 Cordonnier [(voirChaussures)(Réparateur de)]

- - - - -

1511 Courtier en marchandises,commissionnaire, facteur de denrées decommerce, démarcheur : - occupant plusde 5 salariés

C 2e - - -

- occupant 3 à 5 salariés-

C 3e - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables - occupant 2 Salariés au plus C 4e - - - - sans salarié C 6e - - -

1521 Courtier en or et pierre précieuse (voirOr)

- - - - -

1531 Couturier, modiste, tailleur, chemisier : -Ne travaillant que sur des matièresfournies par les clients : - occupant plusde 10 salariés

PS 3e - - -

- occupant 6 à 10 salariés PS 4e - - - - occupant 3 à 5 salariés PS 5e - - - - occupant 2 salariés PS 6e - - - - occupant 1 salarié au plus PS 7e - - - - sans salarié et sans emplacement fixe PS 8e - - -

1541 - Travaillant sur des matières leurappartenant et ne vendant que les produitsde leur travail : - occupant plus de 10salariés

M 2e - - -

- occupant 6 à 10 salariés M 3e - - - - occupant 3 à 5 salariés M 4e - - - - occupant 2 salariés M 5e - - - - occupant 1 salarié au plus M 6e - - - - sans salarié M 7e - - - - sans salarié et ne vendant que les joursde marché

M 8e - - -

1551 - Travaillant sur des matières leurappartenant et vendant, en sus desproduits de leur travail, d’autres articles : -occupant plus de 10 salariés

C 1re - - -

Page 197: Code Général des Impôts (PDF)

- occupant 6 à 10 salariés C 2e - - - - occupant 3 à 5 salariés C 3e - - - - occupant 2 salariés au plus C 4e - - -

1556 Cuir et matières similaires (Fabricantd’objets en) :

1181,1191

- occupant plus de 50 salariés 1 1re 1re - - occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - - occupant 2 à 5 salariés 1 6e - - - occupant 1 salarié au plus 1 7e - -

1561 Cuisinières (Marchand de) (voir Appareilsdomestiques

- - - - -

1562 Cuivre (Fabricant d’objets en)(voir Fer) - - - - -

1571 Dalles (Fabricant de)(voir Briques) - - - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables1581 Dancing (Exploitant d’un) : -

fonctionnant plus de deux jours parsemaine

C 1re 1re DE -

- fonctionnant deux jours par semaine auplus

C 4e Ire DE -

1591 Danses, ballets (Tenant une école de) PS 5e - - -1601 Danseurs ( voir Spectacles) - - - - -1611 Décorateur PS 4e - - 31011621 Décortiqueur (voir Grains) - - - - -1631 Démarcheur (voir Courtier) - - - - -1641 Dentelles (Fabricant de ou marchand de)

(voir Broderies)- - - - -

1651 Dentiste mécanicien : - avec salarié PS 3e - - - - sans salarié PS 4e - - - - sans établissement fixe PS 5e - - -

1661 Dentiste (Médecin et chirurgien ) : -occupant plus de 2 salariés

PL 3e - - -

- occupant 2 salariés au plus PL 4e - - -1671 Dépôt de teinturerie C 5e - - -

1673Dépôt - vente : C 4è - - -

1675 Dératisation (Entreprise de)(voirNettoiement)

- - - - -

1681 Désinfectant (Fabricant de) (voir Produitschimiques)

- - - - -

1683Désinsectisation (Entreprise de) (voirNettoiement) =

- - - -

Page 198: Code Général des Impôts (PDF)

1691 Dessinateur en bâtiment : - occupant plusde 5 salariés

PL 2e - - -

- occupant 2 à 5 salariés PL 3e - - - - occupant 1 salarié au plus PL 5e - - -Disques (Fabricant de) : - occupant plusde 50 salariés

1 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e 1re - - - occupant 6 à 10 salariés 1 5e 1re - - - occupant 5 salariés au plus 1 6e 1re - -Disques (Marchand de) :

1711 - en gros (voir Marchandises générales) - - - - -

1721 - au détail :- occupant plus de 10 salariés C 2e - - -

- occupant 2 à 10 salariés C 3e - - - - occupant 1 salarié au plus C 5e - - -

1731Distillateurs : Le distillateur est assujetti àune taxe de 6e classe, 1re catégorie depopulation, par alambic.

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables1741 Dock (voir Entrepôt) - - - - -1751 Douanes (Agent en ) (voir

Commissionnaire en douane)- - - - -

1761 Droguiste (voir Marchandises générales) - - - - -1771 Eaux (Producteur et distributeur d’) (voir

Electricité)- - - - -

1781 Eaux, limonades gazeuses et jus de fruits(Fabricant d’) - occupant plus de 50salariés

1 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 1 4e - - -- occupant 6 à 10 salariés 1 5e - - -- occupant 5 salariés au plus 1 6e - - -

1791 Eaux, limonades gazeuses et jus de fruits(Marchand d’)(voir Marchandisesgénérales)

- - - - -

1801 Eaux, limonades gazeuses et jus de fruits,glace, thé, café, à consommer sur place(Marchand d’)- tenant un salon - occupantplus de 5 salariés

C 2e - - -

. occupant 3 à 5 salariés C 4e - - - . occupant 2 salariés au plus C 5e - - - - ne tenant pas de salon C 7e - - -

1811 Eaux minérales (Exploitant de source d’). . | 3e 1re - -

Page 199: Code Général des Impôts (PDF)

1821 Ebéniste (voir Bois) - - - - -1831 Ecole de conduite (Tenant une) ayant : -

plus de 5 véhiculesPS 2e - - -

- 4 ou 5 véhicules PS 3e - - -- 3 véhicules PS 4e - - -- 2 véhicules PS 5e - - - - 1 seul véhicule PS 6e - - -

1841 Ecrivain public : - avec plus d’un salarié PL 4e - - 31,2021

- avec 1 salarié PL 5e - - 2031,2041 - sans salarié PL 6e - - 2571,4501

1851 Editeur imprimeur (voir Imprimeur) - - - - -1861 Editeur non imprimeur M 5e - - -1871 Electricité et eau (Producteur ou

distributeur d’) - dans les agglomérationsde plus de 20 000 habitants

I 1re 1re - -

- dans les agglomérations de 7 000 à 20000 habitants

I 4e 2e - -

- dans les agglomérations de moins de 7000 habitants

I 6e 4e -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables

1881 Emailleur (Voir Fers) - - - - -

1891 Emballage (Entrepreneur d’) :- occupantplus de 10 salariés

PS 3e - - -

- occupant 6 à 10 salariés PS 4e - - -- occupant 5 salariés au plus PS 5e - - -

1901 Emballage (Fabricant d’) : - en carton(Voir Cartonnage)

- - - - -

- en bois (Voir Bois) - - - - - métallique (Voir Fers) - - - -

1911 Embarcations( Loueur de) : - pourtransports de marchandises (voirBatelage)

- - - - -

- pour transports de personnes (voirTransports maritimes et fluviaux)

- - - -

1921 Encaustique (Fabricant d’) (voir Produitschimiques )

- - - - -

1931 Engrais (Fabricant d’)(voir Produitschimiques) - - - - -

1941 Entrepôt et stocks (Exploitant d’) C 3e - - -

1951 Entreprises générales 501 , 2111 (voir entreprises générales deconstruction)

3721

1952 Entreprises générales de construction 1 1re 1re - -

Page 200: Code Général des Impôts (PDF)

utilisant un matériel fixe ou mobile d’unepuissance : - Supérieure à 300 CV ou plusde 50 salariés .. - De 201 à 300 CV ou de 36 à 50 salariés 1 2e 1re - - - De 101 à 200 CV ou de 21 à 35 salariés 1 3e 1re - - - De 100 CV au plus ou de 20 salariés auplus

4e - - -

1961 Epicier (voir Marchandises générales) - - - - -

1971Eponges métalliques (Fabricant d’)(voirFers)

- - - - -

Essence, huile et carburants pour moteur(Marchand d’) :

1981 - en gros C 1re - - -

1991- au détail 4281 - occupant plus de 5salariés

C 3e - -

- occupant 3 à 5 salariés C 4e - -- occupant 2 salariés C 5e - - - occupant 1 salarié au plus C 6e - -

2001 Esthéticienne (voir Manucure) - - - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables 2011 Etudes (Tenant un bureau d’)(voir

Architecte- - - - -

2021 Expert-comptable : - occupant plus de 10salariés

PL 1re 1re - 31,1841

- occupant 6 à 10 salariés PL 2e 1re - 2031, 2041 - occupant 3 à 5 salariés PL 3e - - 2571, 4501 - occupant 2 salariés PL 4e - - - occupant 1 salarié au plus PL 5e - -

2031 Expert habituel en écriture 31,1848 (voir Expert-comptable) - - - - 2021,2041

,2571,4501 2041 Expert habituel près les tribunaux 31,1841

(voir Expert-comptable) - - - - 2021,2031,25,4501

2051 Expert maritime (voir Expert-comptable) - - - - - 2061 Exploitant forestier : - occupant plus de

50 salariésM 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés M 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés M 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés M 4e 1re - - - occupant 6 à 10 salariés M 5e - - - - occupant 5 salariés au plus M 6e - - -

Page 201: Code Général des Impôts (PDF)

2071 Exportateur (voir Produit locaux) - - - - 3899 2081 Facteur de denrées et marchandises

(voir Courtier ) -- - - -

2091 Féculerie (Exploitant de ) : - occupantplus de 50 salariés

I 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés I 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés I 3e - - -- occupant 11 à 20 salariés I 4e - - -- occupant 6 à 10 salariés I 5e - - - - occupant 5 salariés au plus I 6e - - -

2101 Ferraille (voir Brocanteur) - - - - -2111

:

Fers et autres métaux (Entrepreneur detravail des) carrossier ferblantier,forgeron, émailleur, maréchal-ferrant,mécanicien, nickeleur, soudeur, serrurier,tôlier, zingueur

501, 1951, 3721

- occupant plus de 50 salariés 1re 1re - - - occupant 36 à 50 salariés 2e 1re - -- occupant 21 à 35 salariés 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés 5e - - - - occupant 5 salariés au plus 6e - - - - sans salarié et ambulant 8e - - -

2121 Fers (Marchand de )(voir Chaux) - - - - -2131 Ferblantier (voir Fers) M 8e - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables2141 Filature et tissage (Entrepreneur de) : -

occupant plus de 50 salariésI 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés I 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés I 3e 1re - -- occupant 11 à 20 salariés I 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés I 5e - - - - occupant 2 à 5 salariés I 6e - - - - occupant 1 salarié I 7e - - - - sans salarié et ambulant I 8e - - -

2151 Films (Loueur de) - plus de 10 films paran - format standart de 35 mm

C 1re 1re - -

- format réduit de 16 mm C 3e 1re - - - moins de 10 films par an C 4e 1re - -

2161 Fils de fer (Fabricant de)(voir Fers) - - - - -Fleuriste

2171 - avec boutique : - occupant plus de 3salariés

C 3e - - -

- occupant 2 à 3 salariés C 4e - - - - occupant 1 salarié ou plus C 5e - - -

2181 - sans boutique C 8e - - -

Page 202: Code Général des Impôts (PDF)

2182 Fonderie (voir Fers) - - - - -2191 Forgeron (voir Fers) - - - - -2192 Fournitures de bureau ou scolaires

(Fabricant de) : - occupant plus de 50salariés

I 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés I 2e 1re - - - occupant 21 à 35 salariés I 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés I 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés I 5e - - - - occupant 5 salariés .au plus I 6e - - -

2201 Fourrages (Marchand de) C 6e - - -2211 Frigidaires (Marchand de) (voir

Appareils domestiques)- - - - -

2221 Fripier (voir Marchandises générales) - - - - -2231 Fromages (Fabricant de)(voir Beurre) - - - - -

Fruits et légumes : 2241 - en gros (voir Produits locaux) - - - - - 2251 - au détail (voir Menus comestibles) - - - - -2261 Fruits et légumes frais (Exportateur de)

(voir Produits locaux)- - - - -

2271 Gardiennage (Exploitant un office de) M 5e 1re - -2281 Gargotier (voir Restaurateur) - - - - -2291 Gâteaux secs (Marchand de) (voir

Menus comestibles)- - - - -

2301 Gaufrettes (Marchand de) (voir Menuscomestibles)

- - - - -

2311 Gélatine (Fabricant de) (voir Produitschimiques)

- - - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables2312 Géomètre : - occupant plus de 5 salariés PL 3e - - -

- occupant 2 à 5 salariés PL 4e - - -- occupant 1 salarié au plus PL 5e - - -

2321 Glace à rafraîchir, glace aromatisée(Fabricant de) :

1781

- occupant plus de 50 salariés M 1re - - - occupant 36 à 50 salariés M 2e - - - occupant 21 à 35 salariés M 3e - - - occupant 11 à 20 salariés M 4e - - - occupant 6 à 10 salariés M 5e - - - occupant 5 salariés au plus M 6e - -

2341 Glace aromatisée (Marchand de) (voirMenus comestibles)

- - - - -

2351 Glace, eau congelée (Marchand de) C 6e - - -2361 Glace à consommer sur place

(Marchand de) (voir Eaux et limonadesgazeuses)

- - - - -

2371 Goélettes (Radoub, entretien, réparation - - - - -

Page 203: Code Général des Impôts (PDF)

de) (voir Radoub)2381 Graines de ver à soie (Marchand de C 8e - - -

Grains, fruits et racines (Entrepreneur debroyage, décorticage ou réparation de,sauf féculier et rizier )

2391 - par procédé mécanique : d’unepuissance supérieure à 15 CV

I 3e - - -

d’une puissance inférieure ou égale à 15CV

I 5e - - -

2401 - sans procédé mécanique | 6e - - -2411 Graphologue (voir Cartomancien) - - - - -2421 Graveur : - occupant plus de 10 salariés PS 4e - - -

- occupant 6 à 10 salariés PS 5e - - - - occupant 5 salariés au plus PS 6e - - -

2431 Greffier-notaire : - près les Coursd’appel

PL 4e - - -

- près les tribunaux de première instance PL 5e - - - - près les sections de tribunal PL 6e - - -

2441 Grillages métalliques (voir Fers) - - - - -2451 Guérisseurs et assimilés PS 7e - - -

2461 Holding (Entrepreneur de) (voirPlacement financier et immobilier)

- - - - -

2471 Horloger (voir Bijoutier) - - - - -2481 Horloger ne vendant que des articles en

plaqué chroméC 5e - - -

2491 Horloger ne faisant que des réparations :- avec établissement fixe

PS 7e - - -

- sans établissement PS 8e - - -2501 Hôtel : 4061

- de cinq étoiles PS 1re - - -- de quatre ou trois étoiles PS 2e - - -

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables - de deux étoiles PS 3e - - -- de une étoile ou trois ravinala PS 4e - - - - de deux ravinala PS 5e - - - - de un ravinala PS 6e - - -

2511 Huiles d’autos (Marchand d’)(voirEssence).

- - - - -

Huiles et savons (Fabricant d’) : 2521 - avec procédé mécanique :- occupant

plus de 50 salariésI 1re 1re - -

- occupant 36 à 50 salariés I 2e 1r - - - occupant 21 à 35 salariés I 3e 1re - - - occupant 11 à 20 salariés I 4e - - - - occupant 6 à 10 salariés I 5e - - - - occupant 5 salariés au plus I 6e - - -

Page 204: Code Général des Impôts (PDF)

2531 - sans procédé mécanique M 7e - - -2541 Huissier : - occupant plus de 3 salariés PL 3e - -

- occupant 2 à 3 salariés PL 4e - - -- occupant 1 salarié au plus PL 5e - - -

2551 Hydromel(Fabricant de)(voir «Betsabetsa») ..

. - - - - -

2561 Hygiène (marchand d’articles d’) (voirparfumerie )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘ ’

2571 Immobilier (Agent) - occupant plus de 3salariés

C 3è ‘’ DE 1841,2021

- occupant 2 ou 3 salariés C 4è ‘’ ‘’ 2031,2041 - occupant 1 salarié au plus C 5è ‘’ ‘’ 4501

2581 Imprimeur : - occupant plus de 50salariés

| 1re ‘’ ‘’ 3511,3521

- occupant 36 à 50 salariés | 2è ‘’ ‘’ 4021 - occupant 21 à 35 salariés | 3è ‘’ ‘’ - occupant 11 à 20 salariés | 4è ‘’ ‘’ - occupant 6 à 10 salariés | 5è ‘’ ‘’ - occupant 5 salariés au plus | 6è ‘’ ‘’

2591 Industries non prévues au présent tarif : -occupant plus de 50 salariés

| 1re 1re ‘’ ‘’

- occupant 36 à 50 salariés | 2è 1re ‘’ ‘’ - occupant 21 à 35 salariés | 3è 1re ‘’ ‘’ - occupant 11 à 20 salariés | 4è ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 6 à 10 salariés | 5è ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 5 salariés au plus | 6è ‘’ ‘’ ‘’

2601 Infirmier PL 6è ‘’ ‘’ 2951 2611 Ingénieur civil (voir géomètre ) ‘’ ‘ ‘’ ‘’ ‘’ 2621 Investigations (exploit un office d’) (voir

Police privée)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2622 Jardinage (entreprise de) (voir entreprisesgénérales )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2631 Jeux d’adresse (loueur de) (voirappareils automatiques )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables 2641 Jeux de hasard (entrepreneur de) - en

salle (voir Casino)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

- en plein air C 4è 1re DE ‘’ 2651 Kinésithérapeute (voir masseur) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 2661 Lait, laitage (marchand de) (voir menus

comestibles )‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘ ’

2671 Lapidaire - occupant plus de 50 salariés M 1re ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 36 à 50 salariés M 2è ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 21 à 35 salariés M 3è ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 11 à 20 salariés M 4è ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 6 à 10 salariés M 5è ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 5 salariés au plus M 6e ‘’ ‘’ ‘’

Page 205: Code Général des Impôts (PDF)

2675 Leasing (location-vente)- Sur biensimmeubles (y compris bateaux etaéronefs )

PS 1re 1re ‘’ ‘’

- Sur biens meubles : - véhicules, enginsmécaniques neufs

PS 1re 1re

- véhicules, engins mécaniquesd’occasion

PS 2e 1re

- matériels industriels, informatiques PS 3e ‘’2681 Légumes (voir Fruits) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Libraire 2691 - en gros 3è ‘’ ‘’ ‘’ 2701 - au détail : - occupant plus de 5 salariés C 3è ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 3 à 5 salariés C 4è ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 2 salarié au plus C 5è ‘’ ‘’ ‘’

2711 Libraire éditeur PS 3è ‘’ ‘’ ‘’ 2721 Limonades gazeuses (marchand de) (voir

eaux et limonades gazeuses )‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2731 Lingerie (marchand de)(voir nouveautés ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 2741 Livres d’occasion (marchand de) C 7è ‘’ ‘’ ‘’ 2751 Location d’immeubles ou appartements -

( exploitant une agence de) (voir Agenceimmobilière)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2752 - ( sous location ) voir AgenceImmobilière

2753 Logiciels (développeur de, ou derestaurateur de): - occupant plus de 5salariés

PS 2è 1re ‘’ ‘’

- occupant 3 à 5 salariés PS 3è 1re ‘’ ‘’ - occupant 2 salarié au plus PS 4è 1re ‘’ ‘’

2761 Loueur de chambre et appartementmeublés PS

6 è 1re ‘’ ‘’

2771 Loueur de fonds de commerce (parfonds ) PS

5è ‘’ ‘’ ‘’

2772 Loueur de meubles (vaisselles , tables,chaises, bâches, etc ..)

PS 5è ‘’ ‘’ ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables2781 Machines à cartes perforées ,matériels

informatiques ,matériels micrographiques(exploitant de) - occupant plus de 10salariés

PS 2è 1re DE ‘’

- occupant 6 à 10 salariés PS 4è 1re DE ‘’ - occupant 5 salariés au plus PS 5è 1re DE ‘’

2782 Machines à cartes perforées, matérielsinformatiques ,matériels micrographiques(exploitant de) - En gros

C 1re 1re ‘’ ‘’

- au détail : - occupant plus de 10 salariés C 1re 1re ‘’ ‘’

Page 206: Code Général des Impôts (PDF)

- occupant 6 à 10 salariés C 2e 1re ‘’ ‘’ - occupant 2 à 5 salariés au plus C 3e 1re ‘’ ‘’

2791 Machines à cartes perforées, matérielsinformatiques ,matériels micrographiques(loueur de)

PS 1re 1re DE ‘’

2801 Machines à coudre (marchand de) (voirappareils domestiques )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2811 Magasins généraux (exploitant de) (voirentrepôt)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2821 Magnétiseur PL 4è ‘’ ‘’ 911,3961 2831 Manioc (marchand de) (voir menus

comestibles )‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2841 Manucure –pédicure : - occupant plusde 3 salariés

PS 3è ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 2 salariés au plus PS 4è ‘’ ‘’ ‘’- occupant moins de 2 salariés PS 5è ‘’ ‘’ ‘’

2851 Marais salants (exploitant de) - occupantplus de 50 salariés

C 1re 1re ‘’ ‘’

- occupant 21 à 50 salariés C 2e 1re ‘’ ‘’ - occupant 6 à 20 salariés C 3e 1re ‘’ ‘’ - occupant 5 salariés au plus C 4e ‘’ ‘’ ‘’

2861 Marchand en ambulance (voir marchandforain)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2871 Marchand en étalage (celui qui nedispose pas d’une boutique , mais occupegénéralement dans une place fixe sur lesmarchés se tenant plus d’une fois parsemaine ) : - de marchandises générales

C 6e ‘’ ‘’ ‘’

- de nouveautés C 6e ‘’ ‘’ ‘’ Marchand forain (celui qui vend dans ouen dehors de l’agglomération de sarésidence avec ou sans place fixe ) : I-De toutes marchandises

2881 a- en gros C 3e 1re DE ‘’ 2882 b- au détail : - dans tout le territoire C 4e 1re DE ‘’

- dans un Faritany C 4e ‘’ DE ‘’ - dans un Fivondronampokontany C 6e ‘’ DE ‘’ II- De menus comestibles

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables 2891 a. en gros C 4e DE 2892 b. au détail : - dans tout le territoire C 4e

- dans un Faritany C 5e

- dans un Fivondronampokontany C 6e

Les marchands forains peuventdemander leur inscription à la taxe pourun ou plusieurs Fivondronampokontany,un ou plusieurs Faritany. Les marchandsforains qui utilisent des véhicules affectés

Page 207: Code Général des Impôts (PDF)

spécialement au transport, à l’étalage et àla vente de leurs marchandises aurontleur taxe majorée de 25p 100 parvéhicules que ces véhicules leurappartiennent ou non

2901 Marchands-tailleur (voir couturier,modiste tailleur

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2911 Marchandises générales (marchand de )- en gros : - occupant plus de 10 salariés

C 1re ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 6 à 10 salariés C 2e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 3 à 5 salariés C 3e ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 2 salariés au plus C 4e ‘’ ‘’ ‘’

2921 - au détail - occupant plus de 10 salariés C 2e ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 6 à 10 salariés C 3e ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 3 à 5 salariés C 4e ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 2 salariés C 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 1 salarié au plus C 6e ‘’ ‘’ ‘’

2931 Maréchal-ferrant (voir fers ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 4061(7e et 8eclasses)

2941 Maroquinier (voir cuirs ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 671 2951 Masseur PL 5e ‘’ ‘’ 2601 2961 Matelassier (voir bois ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 2971 Matériaux de construction (marchand

de) (voir chaux et ciments )‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2981 Matériaux (marchands de vieux ) (voirbrocanteur )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2991 Matériel de bureau et de laboratoire(marchand de ) (voir pièces détachéesmécaniques )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

2995 Matrimoniale ( Agence) PS 4e

3001 Mécanicien (voir fers ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3011 Mécanicien garagiste : - occupantplus de 50 salariés

PS 1re ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 36 à 50 salariés PS 2e ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 21 à 35 salariés PS 3e ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 11 à 20 salariés PS 4e ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 6 à 10 salariés PS 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 1 à 5 salariés PS 6e ‘’ ‘’ ‘’ - sans salarié et sans établissement fixePS

7e ‘’ ‘’ ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables 3021 Médecin , docteur en médecine : - avec

salariéPL 3e ‘’ ‘’ ‘’

- sans salariés PL 5e ‘’ ‘’ ‘’ 3031 Médicaments (tenant un dépôt de ) C 6e ‘’ ‘’ ‘’ 3041 Menuisier (voir bois ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Page 208: Code Général des Impôts (PDF)

3051 Menus comestibles (marchand de) : nevendant que beignets, bonbons,cacahuètes , crèmes et glacesaromatisées, fruits, gaufrettes, gâteauxsecs, légumes, laitages, maniocs, oeufs,patates, pommes de terre, plantesmédicinales, poissons secs ou salés et riz :- avec boutique ou en étalage

C 7e ‘’ ‘’ ‘’

- sans boutique C 8e ‘’ ‘’ ‘’3052 Menus comestibles (fabricant de) :

beignets, cacahuètes, sambos, nems,amuse-gueule, etc - occupant plus de 5salariés

M 4e ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 1 à 5 salariés M 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 1 salarié au plus M 6e ‘’ ‘’ ‘’ - sans salarié M 7e ‘’ ‘’ ‘’

3061 Mercier (voir marchandises générales ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 3071 Métiers non prévus au tarif (voir

industries non prévues au tarif )‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3081 Métreur (voir géomètre ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 3091 Meubles (fabricant de ) - en bois (voir

bois )‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

- métalliques (voir fers ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘ ’ 3101 Meubles (marchand de )- occupant plus

de 3 salariésC 3e ‘’ ‘’ 1611

- occupant 3 salariés au plus C 4e ‘’ ‘’ ‘’ 3111 Meubles et objets mobiliers (loueur de ) PS 6e ‘’ ‘’ 501 3116 Mines (prospecteur de ) M 6e 1re ‘’ ‘’3117 Mines (exploitant de :) - occupant plus de

50 salariésM 1re 1re ‘’ ‘’

- occupant 36 à 50 salariés M 2e 1re ‘’ ‘’ - occupant 21 à 35 salariés M 3e 1re ‘’ ‘’- occupant 11 à 20 salariés M 4e 1re ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés M 5e 1re ‘’ ‘’ - occupant 5 salariés au plus M 6e 1re ‘’ ‘’

3121 Miroitier - occupant plus de 10 salariés M 2e ‘’ ‘’ ‘’ - occupant 6 à 10 salariés M 3e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus M 4e ‘’ ‘’ ‘’

3131 Modes (marchand d’art de) (voirnouveautés ).

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3141 Modiste (voir couturier ) ‘‘ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables 3151 Mousse en latex ou polyester (fabricant

de) (voir caoutchouc)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3152 Mûrisserie (entreprise de ) M 5e ‘’ ‘’ ‘’3161 Musicien (voir spectacles ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Page 209: Code Général des Impôts (PDF)

3171 Musique automatique (loueur d’appareilsde) (voir appareils automatiques )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3181 Navigation aérienne (représentantgénéral de compagnie de )

PS 5e ‘’ DE 3191,.3201

3191 Navigation maritime (Représentant decompagnie de )

PS 4e ‘’ DE 3181,.3201

3201 Navigation maritime ou aérienne(représentant de compagnie de )

PS 1re ‘’ DE 3181,.3191

3211 Navires (radoub , entretien , réparation)(voir Radoub)

3221 Nettoiement ou entretien public ou privé(entrepreneur de) : arrosage, balayage,enlèvement des boues et ordures ,vidanges

PS 3e ‘’ ‘’ ‘’

- Travaillant seul PS 6e ‘’ ‘’ ‘’3231 Nickeleur (voir fers ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3241 Notaire : - occupant plus de 5 salariés PL 2e ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 3 à 5 salariés PL 3e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 2 salariés au plus PL 4e ‘’ ‘’ ‘’Nouveautés (marchand de) lingerie,articles de modes, bonneterie, objets d’art,parfumerie, articles de toilette

3251 - en gros (voir marchandises générales ) C 1re ‘’ ‘’ ‘’3252 - au détail : - occupant plus de 10 salariés C 1re ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 6 à 10 salariés C 2e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 3 à 5 salariés C 3e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 2 salariés au plus C 4e ‘’ ‘’ ‘’

3261 Oeufs (marchand d’) (voir comestibles ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3271 Or ou pierres précieuses (marchand ou

courtier)C 3e 1re DE ‘’

3281 Opticien (voir Bijoutier) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3291 Ordures ménagères ( Enlèvement des

boues et des)(voir nettoiement)‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3301 Orfèvre(voir Bijoutier) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3311 Pain et pâtisserie(Machand de) (voir

Marchandises générales)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3321 Papeterie(voir Librairie) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’Papier (fabricant de )

3331 - occupant plus de 50 salariés | 1re 1re ‘’ ‘’- occupant 36 à 50 salariés | 2e 1re ‘’ ‘’- occupant 21 à 35 salariés | 3e 1re ‘’ ‘’- occupant 11 à 20 salariés | 4e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés | 5e ‘’ ‘’ ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables- occupant 5 salariés au plus | 6e ‘’ ‘’ ‘’

3332 Papier (Fabricant d’emballages en ) : -occupant plus de 3 salariés

M 6e ‘’ ‘’ ‘’

Page 210: Code Général des Impôts (PDF)

- occupant 1 à 3 salariés M 7e ‘’ ‘’ ‘’- sans salarié M 8e ‘’ ‘’ ‘’Papier abrasif (fabricant de )

3333 - occupant plus de 10 salariés | 3e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés | 4e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 2 à 5 salariés | 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 1 salarié au plus | 6e ‘’ ‘’ ‘’- sans salarié| 7e ‘’ ‘’ ‘’

3340 Parasol (Loueur de) PS 6è ‘’ ‘’ ‘’3341 Parasolerie (fabricant, réparateur de) -

occupant plus de 10 salariésM 3e ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 6 à 10 salariés M 4e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 2 à 5 salariés M 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 1 salarié au plus M 6e ‘’ ‘’ ‘’- sans salarié M 7e ‘’ ‘’ ‘’- sans salarié et sans établissement M 8e ‘’ ‘’ ‘’

3351 Parfumerie , articles de toilette(marchand de) (voir nouveautés )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3361 Parfumerie (fabricant de produits de )occupant plus de 50 salariés

| 1re 1re ‘’ ‘’

- occupant 36 à 50 salariés | 2e 1re ‘’ ‘’- occupant 21 à 35 salariés | 3e 1re ‘’ ‘’- occupant 11 à 20 salariés | 4e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés | 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus | 6e ‘’ ‘’ ‘’

3371 Patates (marchand de) (voir menuscomestibles

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3381 Pâte à papier (fabricant de) : - occupantplus de 50 salariés

| 1re 1re ‘’ ‘’

- occupant 36 à 50 salariés | 2e 1re ‘’ ‘’- occupant 21 à 35 salariés | 3e 1re ‘’ ‘’- occupant 11 à 20 salariés | 4e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés | 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus | 6e ‘’ ‘’ ‘’

3391 Pâtes alimentaires (fabricant de) : - occupant plus de 50 salariés

| 1re 1re ‘’ ‘’

- occupant 36 à 50 salariés | 2e 1re ‘’ ‘’- occupant 21 à 35 salariés | 3e 1re ‘’ ‘’- occupant 11 à 20 salariés | 4e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés | 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus | 6e ‘’ ‘’ ‘’

3401 Pâtisserie (marchand de) (voir pain) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3411 Pâtisserie : - avec salon de thé M 3e ‘’ ‘’ ‘’

- sans salon de thé :- avec plus de 5 salariés M 4e ‘’ ‘’ ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables- avec 3 à 5 salariés M 5e ‘ ’ ‘’ ‘’

Page 211: Code Général des Impôts (PDF)

-avec 2 salariés M 6e ‘’ ‘’ ‘’- avec 1 salariés M 7e ‘’ ‘’ ‘’- sans salarié M 8e ‘’ ‘’ ‘’

3421 Peaux (marchand de) (voir produitslocaux ) .

. ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3431 Pêches (entreprises de) - utilisant desembarcations jaugeant plus de 200tonneaux

M 1re 1re ‘’ ‘’

- utilisant des embarcations jaugeant de101 à 200 tonneaux

M 2e 1re ‘’ ‘’

- utilisant des embarcations jaugeant de51 à 100 tonneaux

M 3e 1re ‘’ ‘’

- utilisant des embarcations jaugeant de31 à 50 tonneaux

M 4e 1re ‘’ ‘’

- utilisant des embarcations jaugeant de10 à 30 tonneaux

M 5e ‘’ ‘’ ‘’

- utilisant des embarcations jaugeantmoins de10 tonneaux

M 6e ‘’ ‘’ ‘’

3441 Pêche (marchand de) (voir armes ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3451 Peintre (voir plâtrier ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3461 Peinture (fabricant de) (voir produits

chimiques)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3471 Pétrole (raffinerie de) I 1re 1re ‘’ ‘’3475 Pétrole ( recherche de, exploration de ) -

occupant plus de 50 salariésI 1re 1re

- occupant de 40 à 50 salariés I 2e 1re- occupant de 20 à 40 salariés I 3e 1re- occupant 20 salariés au plus | 4e

3481 Pharmaceutiques (fabricant de produits )(voir produits chimiques )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3491 Pharmaceutiques (marchand de produits)(voir produits chimiques )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3501 Pharmacien : - occupant plus de 7salariés

C 2e ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 7 salariés au plus C 3e ‘’ ‘’ ‘’3511 Photocopie (exploitant de machine pour ) PS 5e ‘’ ‘’ 2581,35213521 Photographe : 3511

- occupant plus de 2 salariés PS 4e ‘’ ‘’- occupant 2 salariés PS 5e ‘’ ‘’- occupant 1 salarié PS 6e ‘’ ‘’- sans salarié PS 7e ‘’ ‘’- sans salarié et sans établissement fixe PS 8e ‘’ ‘’Photographiques (marchand d’appareils,accessoires et produits ):

3531 - en gros (voir marchandises générales ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3541 - au détail : - occupant plus de 5 salariés C 2e ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 3 à 5 salariés C 3e ‘’ ‘’ ‘’N° Professions, Industries, Métiers,

Commerces, Prestations de servicesNature Classe Catégorie de

populationDroitentier

N° desactivités

Page 212: Code Général des Impôts (PDF)

cumulables- occupant 2 salariés au plus C 4e ‘’ ‘’ ‘’Pièces détachées mécaniques (marchandde)

3551 - en gros C 1re 1re ‘’ ‘’3561 - au détail : - occupant plus de 10 salariés C 1re ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 6 à 10 salariés C 2e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 2 à 5 salariés C 3e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 1 salarié au plus C 4e ‘’ ‘’ ‘’

3571 Pièces détachées mécaniques d’occasion(marchand de ) - occupant plus de 3salariés

C 3e ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 3 salariés au plus C 4e ‘’ ‘’ ‘’3581 - en ambulance C 6e ‘’ ‘’ ‘’3591 Pierre précieuse (voir or ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3601 Piles électriques (fabricant de) (voir

accumulateurs )3611 Piles électriques (marchand de ) (voir

marchandises générales )‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3621 Pilotage (école de ) PS 3e ‘’ ‘’ ‘’3631 Pirogues (fabricant de) (voir bois et fers

).‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3641 Pirogues (radoubs, entretien, réparationde) (voir Radoubs )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3651 Piscine (exploitant de) PS 5e ‘’ ‘’ ‘’3661 Placement financier et immobilier

(entreprise de)C 1re 1re DE 351

3671 Plan (tireur de) (voir photocopie) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 3511,38013681 Plantes médicinales (marchand de) (voir

produits locaux )‘’ ‘’ ‘’ ‘ ’ ‘’

3691 Plantes médicinales (exportateur de )(voir produits locaux)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3701 Plastiques ( entrepreneur de travaux d’impression sur matières )(voir graveur) ..

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘ ’

3711 Plastiques (fabricant d’ouvrages enmatières) : - occupant plus de 50 salariés

| 1re 1re ‘’ ‘’

- occupant 36 à 50 salariés | 2e 1re ‘’ ‘’- occupant 21 à 35 salariés | 3e 1re ‘’ ‘’- occupant 11 à 20 salariés | 4e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés | 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 2 à 5 salariés | 6e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 1 salarié | 7e ‘’ ‘’ ‘’- sans salarié | 8e ‘’ ‘’ ‘’

3721 Plâtrier, peintre, vitrier - occupant plus de50 salariés

M 1e 1re ‘’ 501,1951,2111

- occupant 36 à 50 salariés M 2e 1re ‘’- occupant 21 à 35 salariés M 3e 1re ‘’- occupant 11 à 20 salariés M 4e ‘’ ‘’

Page 213: Code Général des Impôts (PDF)

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables- occupant 6 à 10 salariés M 5e ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus M 6e ‘’ ‘’

3731 Plombier (voir fers) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’Poissons frais (marchand de) 631,641,1091

3741 - en gros C 3e ‘’ ‘’3751 - au détail : - occupant plus de 5 salariés C 3e ‘’ ‘’

- occupant 2 à 5 salariés C 4e ‘’ ‘’- occupant moins de 2 salariés C 6e ‘’ ‘’

3761 - en ambulance C 7e 1re ‘’ ‘’Poissons secs ou salés (marchand de)

3771 - en gros C 5e 1re ‘’ ‘’3781 - au détail (voir menus comestibles ) ‘’ ‘’ ‘ ‘’ ‘’3791 Police privée (exploitant un office de ) -

occupant plus de 5 salariésPS 2e ‘’ ‘’ ‘’

- occupant 2 à 5 salariés P S 4e ‘’ ‘’- occupant 1 salarié au plus PS 5e ‘’ ‘’ ‘’

3801 Polycopie (exploitant de machine pour) 2581,3511(voir photocopie ) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 3521,3671

3811 Pommes de terre(marchand de) (voirmenus comestibles )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3821 Pompes funèbres (entrepreneur de) -occupant plus de 10 salariés

PS 1re ‘’ DE ‘’

- occupant 6 à10 salariés PS 2e ‘’ DE ‘’- occupant 3 à 5 salariés PS 3e ‘’ DE ‘’- occupant 2 salariés au plus PS 4e ‘’ DE ‘’

3831 Pneumatiques (entreprise de rechapagede) (voir caoutchouc ).

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3841 Pousse pousse (loueur de) (voir engins detransport )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Produits chimiques (fabricant de)3845 Prestations de service non - prévues au

présent tarif : - occupant plus de 50salariés

PS 1re 1re DE

- occupant 36 à 50 salariés PS 2è 1ère DE- occupant 21 à 35 salariés PS 3è 1ère DE- occupant 11 à 20 salariés PS 4è ‘’ ‘’- occupant 5 à 10 salariés PS 5è ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus PS 6è ‘’ ‘’

3851 Produits chimiques (fabricant de) : -occupant plus de 50 salariés

I 1re 1re ‘’ ‘’

- occupant 36 à 50 salariés I 2e 1re ‘’ ‘’- occupant 21 à 35 salariés I 3e 1re ‘’ ‘’- occupant 11 à 20 salariés I 4e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés I 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus I 6e ‘’ ‘’ ‘’

3861 Produits chimiques ,engrais (Marchand

Page 214: Code Général des Impôts (PDF)

de) : - en gros :- occupant plus de 10 salariés C 1re ‘’ ‘’ ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables- occupant 6 à 10 salariés C 2e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus C 3e ‘’ ‘’ ‘’

3871 - au détail (voir Marchandises générales) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3881 Produits d’entretien (Fabricant de ) (Voir

produits chimiques).‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Produits locaux (Marchand de ) : 1-Bestiaux:

3891 – exportateur C 2e 1re DE ‘’3892 - revendant sur place C 3e 2e DE ‘’

Les taxes sont cumulables entre elles.2-Autres produits:- Vanille, café, girofle, poivre, arachides,cacao, cannes à sucre, raphia, plantes àparfum, tabac, peaux, ailerons de requins,etc…

3893 - exportateur C 2e 1re DE ‘’- revendant sur place:

3894 - en gros C 3e ‘’ DE3895 - au détail (voir marchandises générales)

Riz, paddy, maïs, fruits et légumes, oeufs:3896 - exportateur . C 3e 1re DE

- revendant sur place :3897 - en gros C 4e ‘’ ‘’3898 - au détail (voir classification

correspondant à chacun des produits)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Produits artisanaux et animaux decollection :

3899 - exportateur C 4e 1re ‘’ ‘’3900 - en gros C 4e ‘’ ‘’ ‘’3901 - au détail (voir classification

correspondant à chacun des produits‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Or, pierres précieuses3902 - exportateur C 1re 1re DE ‘’3903 - revendant sur place (voir or ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Pierres industrielles3904 - exportateur C 2e 1re DE ‘’

- revendant sur place3905 en gros C 3e ‘’ ‘’ ‘’3906 au détail C 6e ‘’ ‘’ ‘’3907 Produits manufacturés et tous autres

produits non dénommés ni prévus ailleurs: - exportateurs

C 3e 1re ‘’ ‘’

- revendant sur place ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3908 en gros (voir marchandises générales) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Page 215: Code Général des Impôts (PDF)

3909 au détail (voir classification correspondantà chacun des produits).

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulablesLes activités visées dans les rubriques3907 3908 et 3909 sont cumulables entreelles, sous réserve de l’application desdispositions du deuxième alinéa del’article 10.06.20 du présent coderelatives aux commerces de gros et dedétail

3910 Profession libérale non prévue au présenttarif (voir Expert comptable)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3911 Prothèse dentaire(fabricant de) - avecsalariés

PS 4e ‘’ ‘’ ‘’

- sans salarié PS 5e ‘’ ‘’ ‘’- sans établissement fixe PS 6e ‘’ ‘’ ‘’

3921 Provende (voir aliments du bétail) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’3931 Publicité (entrepreneur de) par panneaux,

réclames, affiches et enseigneslumineuses :- occupant plus de 5 salariés PS 2e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 3 à 5 salariés PS 3e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 2 salariés au plus PS 4e ‘’ ‘’ ‘’- sans salarié PS 5e ‘’ ‘’ ‘’

3941 Publicité ou renseignements(Agent de) C 5e ‘’ ‘’ ‘’3951 Quincaillier ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

- en gros : (voir Marchandises générales) - au détail : occupant plus de 5 salariés

C 4e ‘’ ‘’ ‘’

occupant 1 ou 2 salariés C 5è ‘’ ‘’ ‘’. sans salariés ou en étalage C 6è ‘’ ‘’ ‘’

3961 Radiesthésiste PL 4e ‘’ ‘’ 911, 28213970 Radio (Exploitant de chaîne privée de ) PS 3è ‘’ ‘’3971 Radio et télévision (Loueur de poste de)

(voir appareils automatiques‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3981 Radio et télévision (Montage, pose,entretien, réparation de poste de) ( voirréparateur)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

3991 Radoub, entretien, réparation de navires | 1re ‘’ ‘’ ‘’4001 Radoub, entretien, réparation de barques,

boutres, goélettes, chalands, pirogues.PS 5e ‘’ ‘’ ‘’

4011 Recruteur de main-d’oeuvre (voir bureaude placement)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4021 Relieur de livres PS 7e ‘’ ‘’ 25814031 Renseignements(agent de) (voir

publicité)..‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4041 Réparateur (effectuant le montage, la PS 1re

Page 216: Code Général des Impôts (PDF)

pose, l’entretien et la réparation)d’appareils électriques) - occupant plusde 50 salariés- occupant 36 à 50 salariés PS 2e

- occupant 21 à 35 salariés PS 3e

- occupant 11 à 20 salariés PS 4e

N° Professions, Industries, Commerces,Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

- occupant 6 à 10 salariés. PS 5e

- occupant 5 salariés au plus PS 6e

4051 Représentant de commerce (voir Coutier) - - - - -4052 Représentant salarié (voir voyageur-

représentant- placier).‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4061 Restaurateur et gargotier : 2501- occupant plus de 10 salariés PS 3e

- occupant 6 à 10 salariés PS 4e

- occupant 3 à 5 salariés PS 5e

- occupant 2 salariés au plus PS 6e

- sans boutique et sans salarié PS 7e

4071 Revêtement (entrepreneur de ) ( voirplâtrier)..

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4081 Rhum (Fabricant de) (voir boissonsfermentées

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4091 Riz (marchand de) ( voir menuscomestibles)..

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4101 Rizier :- Utilisant une puissance supérieure à 50CV

I 2e

- Utilisant une puissance de 25 à 50 CV I 3e

- Utilisant une puissance de 11 à 24 CV I 4e

- Utilisant une puissance inférieure à 11CV

I 6e

4111 Sable (marchand de C 7e ‘’ ‘’ ‘’4121 Sage-femme PL 6e

4131 Saindoux(fabricant de) M 6e 631 6414135 Saisie et traitement de texte (Exploitant

de) :‘’ ‘’

(Voir Eploitant de machines à cartesperforées)

‘’ ‘’ ‘

4141 Salaison (fabricant de)( voir charcutier) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ 10914151 Salle de réunion (Loueur de) PS 5e4155 Sauna (Exploitant un centre de) PL 3è ‘’ ‘’4161 Savon (Fabricant de)( voir Huiles) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4171 Scierie ( Exploitant de)( voir Bois) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4175 Secrétariat (Entreprise de travaux de) -

utilisant d’appareil informatique (voirExploitant de machines à cartesperforées)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

- n’utilisant pas d’appareil informatique ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Page 217: Code Général des Impôts (PDF)

(voir Prestations de services non prévues)4177 Sécurité (Exploitant entreprise privée de) PS 4è ‘’ ‘’4181 Sel préparé (fabricant de) (voir produits

chimiques )‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4182 Sérigraphie (voir imprimeur) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4191 Sellier (voir bourrelier) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4201 Serrurier (voir Fers ) ‘’ ‘’ ‘‘ ‘‘ ‘’4211 Son (Marchand de) C 6e ‘’ ‘’ ‘’N° Professions, Industries, Métiers,

Commerces, Prestations de servicesNature Classe Catégorie de

populationDroitentier

N° desactivités

cumulables4221 Soubique- vannerie (Marchand de) C 7e ‘’ ‘’ ‘’4231 Soudeur (voir Fers) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4241 Souvenirs (Marchand de)( voir Art local) ‘’ ‘’ ‘ ‘’ ‘’4251 Spectacles (Entrepreneur de) musiciens,

chanteurs, comédiens, danseurs, filmsvidéo- cassette : - salle de plus de 200places

PS 2e

- salle de 200 places au plus PS 3e

- forains et ambulants PS 6e

4261 Sport (Marchand d’articles de) (voirArmes )

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4271 Staff (entrepreneur de travaux de) (Voirplastiques, fabricant d’ouvrages enmatières)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4281 Station-service pour automobile(Exploitant de)avec ou sans distributionde carburants :1991 - occupant plus de 5salariés

PS 3e

- occupant 3 à 5 salariés PS 4e

- occupant 2 salariés au plus PS 5e

4291 Stores (Fabricant de) : - en tissus (voirbâches) - en matières plastiques (voirplastiques) .- métalliques (voir Fers)- en bois (voir bois)

4301 Sucre malgache (fabricant de) M 7e ‘’ ‘’ ‘’4311 Sucrerie | 1re 1re ‘’ ‘’4321 Suif (fabricant de) ( voir Saindoux) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4331 Tabacs (Fabricant de): - occupant plus de

50 salariés« 1re 1re »

- occupant 36 à 50 salariés « 2e 1re »- occupant 21 à 35 salariés » 3e 1re »- occupant 11 à 20 salariés » 4e » »- occupant 6 à 10 salariés. » 5e » »- occupant 5 salariés au plus » 6e » »

4341 Tabacs ( marchand grossiste agrée de) C 4e ‘’ ‘’ ‘’4351 Tabacs à fumer, cigarettes et articles de

fumeurs (marchand de) (voir‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Page 218: Code Général des Impôts (PDF)

marchandises générales)4361 Tabacs en poudre à mâcher (marchand

de)C 7e ‘’ ‘’ ‘’

4371 Tailleur (voir couturier) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4381 Tanneur :

- occupant plus de 20 salariés M 1re 1re » »- occupant 11 à 20 salariés. M 2e 1re » »- occupant 6 à 10 salariés M 3e 1re » »- occupant 2 à 5 salariés M 5e » » »

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables- occupant 1 salariés M 6e » » »- sans salariés M 7e » » »

4391 Tapissier (voir Bois) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4401 Taxis (voir transports terrestres) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4411 Teinturier- dégraisseur (voir blanchisseur) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4415 Téléphone ( loueur de service par

appareil ).PS 2e

4416 Téléphone public (exploitant un réseau) PS 1re 1re

4421 Télévision (montage, pose entretien,réparation de poste de)( voir réparateur)

» » » »

4425 Télévision ( exploitant de chaîne privéede)

PS 2e

4428 Télex, fax, (loueur de service par ) PS 4e » DE4429 Télex, fax, minitel, internet et assimilés

(exploitant une entreprise detélécommunication par )

PS 1re 1re DE

4431 Terre cuite (fabricant d’objets en) (voirbriques)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4441 Thé (marchand de) (voir Eaux etlimonades gazeuses)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4451 Tissage (voir filature) ‘’ ‘’ ‘’ ‘ ‘’4461 Topographe (voir géomètre) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4471 Toilette (marchand d’articles de) (voir

Nouveautés)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4481 Tôlier (Voir fers) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4491 Tourneur (voir bois) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4501 Traducteur-juré PL 6e ‘’ ‘’ 1841 2021 2031

204125714511 Transitaire (voir commissionnaire en

douane) Le transitaire livrant hors deslimites du Fivondronampokotany est, enoutre, assujetti à la taxe d’entrepreneurde transport

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4521 Transport (Loueur d’engins de) àl’exclusion des automobiles, embarcationset aéronefs:- louant plusieurs véhicules

PS 7e » DE »

- ne louant qu’un seul véhicule PS 8e » DE »

Page 219: Code Général des Impôts (PDF)

4531 Transports maritimes et fluviaux :- de marchandises (voir Batelage)- de personnes :. plus de 300 personnes ‘’. de 201 à 300 personnes PS 2è ‘’ DE ‘’. de 101 à 200 personnes PS 3è ‘’ DE ‘’. de 51 à 100 personnes PS 4è ‘’ DE ‘’. de 20 personnes au plus PS 6è ‘’ DE ‘’. par pirogue PS 7è ‘’ DE ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables4551 Transport terrestre de marchandises par

véhicules à traction mécanique(entrepreneur de) utilisant des véhiculesayant une charge utile :

1391

- supérieure à 50 tonnes PS 1re ‘’ DE 1391- de 30 à 50 tonnes PS 2e ‘’ ‘’- de 15 à 30 tonnes exclus PS 3e ‘’ ‘’- de 5 à 15 tonnes exclues PS 4e ‘’ ‘’ ‘’- de 1 à 5 tonnes exclues PS 5e ‘’ ‘’- inférieur à 1 tonne PS 6e ‘’ ‘’

4561 Transport terrestre en commun depersonnes par véhicules à tractionmécanique (entrepreneur de) - disposantde plus de 300 places autorisées

PS 1re ‘’ ‘’

- disposant de201 à 300 places autorisées PS 2e ‘’ ‘’ ‘’- disposant de 101 à 200 places autorisées PS 3e ‘’ ‘’ ‘’- disposant de 51 à 100 places autorisées PS 4e ‘’ ‘’ ‘’- disposant de 21 à 50 places autorisées PS 5e ‘’ ‘’ ‘’- disposant de 20 places autorisées auplus

PS 6e ‘’ ‘’ ‘’

4571 Transport terrestre de personnes par taxisà traction mécanique (entrepreneur de)Par véhicule

PS 6e ‘’ ‘’ ‘’

4581 Transport terrestre à traction autre quemécanique (entrepreneur de)- avec plusde 5 véhicules

PS 6e ‘’ ‘’ ‘’

- avec 2 à 5 véhicules PS 7e ‘’ ‘’ ‘’- avec 1 véhicule PS 8e ‘’ ‘’ ‘’

4591 Tuiles (voir briques) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4601 Vanille (préparateur façonnier de) PS 7e 4e E ’4611 Vanille (préparateur acheteur de) PS 6e 1re DE ‘’4612 Vanille (mandataire pour l’achat de) PS 8e 4e ‘’ ‘’4621 Vannerie (marchand de ) (voir soubique

vannerie)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4631 Ventes d’immeubles (agent de) (voir ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Page 220: Code Général des Impôts (PDF)

agent immobilier)4641 Ver à soie (marchand de graines de) (voir

graines)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4651 Verre (fabricant d’ouvrages en ) -occupant plus de 50 salariés

| 1re 1re ‘’ ‘’

- occupant 36 à 50 salariés | 2e 1re ‘’ ‘’- occupant 21 à 35 salariés | 3e 1re ‘’ ‘’- occupant 11 à 20 salariés | 4e 1re ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés | 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus | 6e ‘’ ‘’ ‘’

4661 Vêtements confectionnés par procédésmécaniques(fabricant de) occupant plusde 50 salariés

| 1re 1re ‘’ ‘’

N° Professions, Industries, Métiers,Commerces, Prestations de services

Nature Classe Catégorie depopulation

Droitentier

N° desactivités

cumulables- occupant 36 à 50 salariés | 2e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 21 à 35 salariés | 3e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 11 à 20 salariés | 4e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 6 à 10 salariés | 5e ‘’ ‘’ ‘’- occupant 5 salariés au plus | 6e ‘’ ‘’ ‘’

4671 Vétérinaire PL 4e ‘’ ‘’ ‘’4681 Vidange (voir nettoiement) ‘’ ‘’ ‘’4691 Vin (fabricant de) (voir boissons

fermentées)‘’ ‘’ ‘’

4701 Vinaigre (fabricant de)(voir boissonsfermentées)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4711 Vitrier (voir peintre) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4721 Voitures (Loueur de) (voir Loueur

d’engins de transport)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4725 Voitures (Exploitant de gardiennage de) PS 5è ‘’ ‘’ ‘’4731 Volailles (marchand de) (voir marchand

de poissons frais)‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4741 Volailles (exportateur de) (voirexportateur de fruits et légumes frais)

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

4751 Voyage (agence de)- avec plus de 5 salariés PS 4e ‘’ ‘’ ‘’- avec 2 à 5 salariés PS 5e ‘’ ‘’ ‘’- avec 1 salarié au plus PS 6e ‘’ ‘’ ‘’

4761 Voyageur Représentant- Placier a-Salarié d’une entreprise installée àMadagascar. Toute personne ouentreprise qui utilise le service d’un ouplusieurs voyageurs représentants -placiers est assujettie pour chaquevoyageur- représentant- placier, et en susde sa taxe d’établissement, à un droit fixeà égal à celui de la 5e classe (1recatégorie de population) à l’exclusion detout droit proportionnel) ; b- Voyageur-

‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Page 221: Code Général des Impôts (PDF)

représentant- placier travaillant pour lecompte d’entreprise n’ayant pasd’établissement à Madagascar (voirmarchand forain)

4771 Vulcanisateur- occupant plus d’un salarié PS 6e ‘’ ‘’ 21(6e et 7e

classes)- occupant 1 salarié au plus PS 7e ‘’ ‘’

4781 Yaourt (fabricant de) (voir beurre) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’4791 Zingueur (voir fers) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’

Page 222: Code Général des Impôts (PDF)

TITRE IIImpot foncier sur les terrains (IFT)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art. 10. 02. 01. - L’impôt foncier sur les terrains (IFT) est un impôt annuel établi en raison des faits existantau 1er Janvier de l’année d’imposition et perçu au profit du budget des Communes d’implantation.

CHAPITRE IIChamp d’application

SECTION PREMIEREPropriétés imposables

Art. 10. 02. 02. - Sous réserve des exemptions prévues à l’article 10. 03. 03 ci-après, tous lesterrains quelles que soient leur situation juridique et leur affectation, sont imposables au nom despropriétaires ou des occupants effectifs au 1er Janvier de l’année d’imposition .

SECTION IIPropriétés exonérées

Art. 10. 02. 03. - Sont exonérés d’une manière permanente de l’impôt foncier sur les terrains :1° Tous les terrains appartenant à l’Etat, aux Collectivités décentralisées, aux autres établissements publics

qui sont affectés à un service public ou à un service reconnu d’utilité publique et sont improductifs de revenus ;2° Les terrains gratuitement et exclusivement affectés :- à des oeuvres gratuites à caractère médical ou socia l;- à l’enseignement ou à l’exercice du culte ;3° Les terrains formant dépendance nécessaire et immédiate des bâtiments tels que cour, passage, jardin,

n’excédant pas 20 ares.4° Les terrains visés par l’article 10. 04. 02, 2° du présent Code imposés à l’IFPB.

Art. 10. 02. 04. - Les terrains nouvellement mis en culture et constituant une extension effective de la surfacecultivée, ne sont imposés qu’à compter de la sixième année qui suit celle de la mise en valeur. La mêmeexonération est accordée pour les terrains plantés en café et sur lesquels on a procédé au recépage des caféiersainsi que pour les terrains déjà exploités et nouvellement plantés en culture arbustive.

Pour les terrains reboisés dont la densité minimum de reboisement est de 1 500 arbres vivants par hectare,l’exonération est prolongée jusqu’à la fin de l’année au cours de laquelle la première coupe est effectivementréalisée.

Art. 10. 02. 05. - Pour bénéficier des exonérations prévues à l’article 10. 02. 04 ci-dessus, le propriétaire oul’occupant effectif doit adresser au bureau des Impôts territorialement compétent une déclaration indiquant lasituation et la superficie du terrain, la nature de culture ainsi que la date du commencement des travaux de miseen valeur ou de recépage avant le 15 Octobre de chaque année.

CHAPITRE IIILieu d’imposition

Art. 10. 02. 06. - L’impôt foncier sur les terrains est assis au chef-lieu de la Commune où est situé le terrain.

Page 223: Code Général des Impôts (PDF)

CHAPITRE IVCalcul de l’impôt

Art. 10. 02. 07. - Pour le calcul de l’Impôt, les terrains sont classés en six catégories, suivant leur affectation.- L’impôt est obtenu par application d’un tarif exprimé en FMG par ha de la première à la cinquième catégorie

voté pour quatre ans par le Conseil municipal pour chaque catégorie ci-dessus et un pourcentage de la valeurvénale pour la sixième catégorie.

A défaut d’un vote de tarif et taux, sont reconduits ceux de la période antérieure :Première catégorie ( en plantation unique ou associée )- cacao, café, cannes à sucre, cocotiers, coton, girofle, palmiers à huile, plantes à parfum, poivre, sisal, vanille.Deuxième catégorie- bois, forêts, lacs, marécages ;Troisième catégorie ( en plantation unique ou associée )- cultures maraîchères et vivrières, riz et autres plantations non dénommées au présent article.Quatrième catégorie- pâturages naturels et artificiels, terrains non exploitables, terrains en jachères.Cinquième catégorie- terrains exploitables non exploités.Sixième catégorieTerrains à usage autre qu’agricole, terrains non bâtis situés dans le périmètre urbanisé de la Commune fixé par

arrêté du Maire en conformité, s’il existe, avec le schéma d’urbanisme ainsi que les terrains d’implantation d’uneconstruction hors d’état d’usage et les terrains d’implantation d’une construction de caractéristique sans rapportavec la surface et la localisation du terrain, à l’exclusion des terrains destinés à la culture rizicole, maraîchère,vivrière et à la culture d’arbres fruitiers qui restent soumis au taux fixé pour leur catégorie : 1p 100 de la valeurvénale du terrain.

Cette valeur vénale est déterminée d’après les actes translatifs les plus récents, ou, à défaut, par comparaisonavec des valeurs types fixées par la commission prévue à l’article 10. 03. 08 du présent Code.

L’Impôt calculé dans les conditions prévues au présent article ne peut en aucune façon être inférieur à 2 500FMG par taxation.

CHAPITRE VObligations des contribuables

Art. 10. 02. 08. - Les propriétaires ou les occupants effectifs des terrains imposables doivent adresser aubureau des Impôts territorialement compétent, avant le 15 Octobre de chaque année, une déclaration écriteindiquant entre autres :

1° La situation du terrain ou des terrains2° La superficie par nature de culture ou autres affectations;3° Les nom et prénoms des locataires ainsi que le montant du loyer.Toutefois, dans les Communes rurales, les déclarations visées ci-dessus peuvent être remplacées par une

simple déclaration verbale qui sera consignée sur un registre réservé à cet effet tenu en deux exemplaires par leMaire ou son représentant, lequel doit transmettre le double au bureau des Impôts territorialement compétentavant le 31 Octobre.

Si entre le 15 Octobre et le 1er Janvier de l’année d’imposition des changements interviennent dans lesconditions de la location, les propriétaires sont tenus de souscrire une déclaration rectificative avant le début del’année d’imposition.

Art. 10. 02. 09. - Dans tous les cas, si besoin est, les agents de l’Administration fiscal, ou, des agentsmandatés par l’Administration fiscale, peuvent procéder à des recensements ou vérifications sur place, desmatières imposables.

Page 224: Code Général des Impôts (PDF)

CHAPITRE VIPénalités

Art. 10. 02. 10. - Le retard dans le dépôt de la déclaration prévue à l’article 10. 02. 08 ci-dessus est passibled’une amende de 10 p.100 de l’impôt dû pour le premier mois de retard et de 5 p.100 pour chacun des moissuivants, sans pouvoir excéder 300 p.100.

Le défaut ou l’inexactitude de ladite déclaration sera puni d’une amende pouvant aller de 50p.100 de l’Impôtéludé sans pouvoir être inférieure à 50 000 FMG.

L’amende est portée à 300 p.100 en cas de récidive.

CHAPITRE VIIDispositions diverses

Art. 10. 02. 11. - En cas de perte totale ou partielle des plantations ou des récoltes due à descirconstances indépendantes de la volonté du contribuable, tels que cyclone, inondation, invasion acridienne ,incendie, éboulement, etc..., celui- ci peut demander décharge ou réduction de l’impôt frappant les terrainscultivés en cause.

La réclamation produite dans les formes prévues par les articles 20. 02. 01 et suivants du présent Code doitêtre adressée au service chargé de l’assiette des Impôts dans les trois mois qui suivent l’événement qui l’amotivée. Le dégrèvement accordé est proportionnel à la perte de revenu brut constaté au cours de l’annéed’imposition.

Dans le cas d’une calamité qui atteint la totalité ou la majorité des terrains d’une Commune, le Maire de lacommune concernée peut formuler une demande collective de décharge ou réduction de l’impôt pour le comptede l’ensemble des contribuables de son territoire. Une décision de dégrèvement collectif de tout ou partie del’impôt établi peut alors être prise dans les formes prévues par le présent Code.

TITRE IIIImpôt foncier sur la propriété bâtie (IFPB)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art. 10. 03. 01. - L’impôt foncier sur la propriété bâtie est un impôt annuel établi en raison des faits existantau 1er janvier de l’année d’imposition et perçu au profit des Communes.

CHAPITRE IIChamp d’application

SECTION PREMIEREPropriétés imposables

Art. 10. 03. 02. - Sous réserve des exemptions prévues à l’article 10. 03. 03 ci-après, sont imposables au nom dupropriétaire au 1er janvier de l’année d’imposition ou de l’usufruitier dont le nom doit figurer sur le rôle à la suitede celui du nu-propriétaire en cas d’usufruit ou à défaut, du propriétaire apparent.1° toutes les constructions quelle que soit la nature des matériaux utilisés. En cas d’achèvements successifs desdiverses parties d’un immeuble, chaque partie est imposable isolément dès qu’elle est achevée.Est considéré comme achevé l’immeuble ou partie d’immeuble habitable ou habité en fait ;2° les terrains employés à usage industriel ou commercial tels que chantiers, lieu de dépôt de marchandises,matières ou produits, et autres emplacements de même nature, soit que les propriétaires les occupent soit qu’ilsles fassent occuper par d’autres personnes à titre gratuit ou onéreux ;3° l’outillage des établissements industriels fixé à perpétuelle demeure dans les conditions indiquées auparagraphe 1er de l’article 525 du Code civil ou reposant sur des fondations spéciales faisant corps avecl’immeuble ainsi que toutes installations commerciales assimilées à des constructions.

Page 225: Code Général des Impôts (PDF)

SECTION IIPropriétés exonérés

Art 10. 03. 03. - Sont exonérés de manière permanente de l’impôt foncier sur la propriété bâtie :1° Tous les immeubles appartenant à l’Etat, aux Collectivités décentralisées ou aux autres établissements

publics qui sont affectés à un service public ou d’intérêt général et sont improductifs de revenus.2° Les immeubles ou partie d’immeubles gratuitement et exclusivement affectés :- à des oeuvres gratuites à caractère social et médical,- à l’enseignement, - à l’exercice du culte.

Art. 10. 03. 04. - Sous réserve des dispositions de l’article 10. 03. 05, les constructions nouvelles, lesreconstructions, les additions de constructions, sont exonérées pendant cinq ans à compter de l’annéed’achèvement.

L’exonération est personnelle, elle est caduque dès que l’immeuble change de propriétaire; toutefois leshéritiers continuent à bénéficier de l’exonération accordée au de cujus jusqu’à l’expiration du délai de cinq anscompté à partir de la date d’achèvement de l’immeuble.

Art. 10. 03. 05. - Pour bénéficier de l’exonération prévue à l’article 10. 03. 04 ci-dessus, le propriétaire doitadresser au bureau des Impôts territorialement compétent le permis d’habiter ou d’occuper, ou un duplicata pourl’immeuble ou partie d’immeuble dont il demande l’exonération.

Dans les agglomérations où cette formalité d’occupation n’est pas exigée, le propriétaire doit produire uneattestation du Maire de la Commune où est implanté l’immeuble, suivant laquelle la construction en cause estbien achevée.

Dans tous les cas, l’exonération est accordée à partir de l’année suivant celle au cours de laquelle le permisd’habiter ou l’attestation a été produit, et se termine à la fin de la cinquième année suivant celle de l’achèvement.

Toutefois, lorsque la construction a été achevée au cours du dernier trimestre civil, l’exonération est accordéedès l’année suivante si le permis d’habiter ou l’attestation est produit avant le 1 avril de ladite année.

CHAPITRE IIIBase taxable

Art 10. 03. 06. - La base taxable est constituée par la valeur locative des immeubles imposables.Cette valeur locative est égale :1° Au montant des loyers déclarés ramenés à l’année, laquelle ne doit pas être inférieure à celle obtenue par

application des critères d’évaluation consignés au procès-verbal de la commission prévue à l’article 10. 03. 08.2° 30 p.100 de la valeur locative obtenue par application des critères d’évaluation consignés au procès-verbal

de la commission prévue à l’article 10. 03. 08 ci-dessous, pour l’ immeuble occupé par le propriétaire lui-même, àtitre de résidence principale.

CHAPITRE IVLieu d’imposition

Art. 10. 03. 07. - L’impôt foncier sur la propriété bâtie doit être assis dans la Commune où est situél’immeuble.

CHAPITRE VRégime d’imposition

Art. 10. 03. 08. - Les évaluations devant servir de base à l’impôt foncier sur la propriété bâtie sont établies parl’Administration fiscale après avis de la commission Municipale composée comme suit :

Président :Le Maire ou son AdjointMembres :

Page 226: Code Général des Impôts (PDF)

Le Sous-préfet ou son Adjoint- Les représentants de la population à raison de deux personnes par tranche de 50 000 habitants désignés

pour moitié par le Maire et pour moitié par le sous-préfet.Deux techniciens du service de la voirie ou des Travaux publics.Le représentant de l’Administration fiscale qui est secrétaire de la commission.Les décisions de la commission seront valables si elles ont été prises en présence d’au moins 50p.100 des

membres de la commission. Les propriétaires doivent être informés en temps utile si la commission estimenécessaire une vérification sur place.

La commission peut également demander l’avis des techniciens de la voirie, des travaux publics ou de toutautre service compétent pour déterminer la valeur locative.

La commission se réunit sur la convocation de son Président au lieu désigné par ce dernier.Cette réunion doit se tenir dans les trente jours de la réception du projet d’évaluation présenté par le service

chargé de l’assiette des impôts.Dans le cas où la commission n’approuve pas le projet, elle le renvoie avec ses observations au service de

l’assiette dans les quinze jours qui suivent la réunion.Le service de l’assiette dispose d’un délai de trente jours à compter de la réception du dossier pour présenter

un nouveau projet ou fournir de nouveaux éléments tendant au maintien du projet initial.La commission dispose d’un délai de quinze jours à compter de la réception du dossier pour présenter ses

observations. Après ce délai, le service établit l’évaluation définitive avec ou sans les observations de lacommission.

Art 10. 03. 09. - Les évaluations servant de base à l’Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie (IFPB) peuvent êtrerévisées, chaque année, sur proposition de la Collectivité intéressée.

En l’absence de révision, une majoration de 5 p . 100 de la base sera appliquée pour une nouvelle période detrois ans. Si toutefois la révision est effectuée dans le courant de cette période, la valeur qui en résulte seraimmédiatement applicable.

CHAPITRE VICalcul de la taxe

Art. 10. 03. 10. - La taxe est calculée par application d’un taux proportionnel à la valeur locative fixée par lesdispositions de l’article 10.03.06. Le taux est voté par le Conseil Municipal ou Communal dans la limite des tauxmaxima et minima fixés ci-après : 5 p 100 et 2 p 100

Toutefois, l’Impôt dû ne doit pas être inférieur à 5000 FMG par immeuble.

CHAPITRE VIIObligations des contribuables

Art. 10. 03. 11. - Les propriétaires d’immeubles imposables doivent adresser au bureau des Impôtsterritorialement compétent, avant le 15 octobre de chaque année, une déclaration écrite sur un imprimé fourni parl’Administration, indiquant entre autres :

1° Les nom et prénoms des locataires, la consistance des locaux loués nus d’une part, celle des locaux louésmeublés d’autre part, et le montant du loyer ;

2° La consistance des locaux occupés par le déclarant;3° Les nom et prénoms des occupants à titre gratuit et la consistance des locaux qu’ils occupent ;4° La consistance des locaux vacants.Toutefois, dans les localités autres que les Chefs-lieux des Communes, les déclarations visées ci-dessus

peuvent être remplacées par une simple déclaration verbale qui sera consignée sur un registre réservé à cet effet,tenu en deux exemplaires par le Maire de chaque Commune ou son représentant, lequel doit transmettre le doubleau bureau des Impôts territorialement compétent avant le 31 octobre.

Si entre le 15 octobre et 1er janvier de l’année d’imposition, des changements interviennent dans lesconditions de la location, les propriétaires sont tenus de souscrire une déclaration rectificative avant le début del’année d’imposition.

Art. 10. 03. 12. - Tout acte de transfert de propriété présenté au service des Impôts doit être accompagnéd’un certificat de situation juridique.

Page 227: Code Général des Impôts (PDF)

Art. 10. 03. 13. - Dans tous les cas, si besoin est, les agents de l’Administration fiscale ou les agentsmandatés par l’Administration fiscale peuvent procéder à des recensements ou vérifications sur place desmatières imposables.

CHAPITRE VIIIPénalités

Art. 10. 03. 14. - Le retard dans le dépôt de la déclaration prévue à l’article 10. 03. 11 ci-dessus est passibled’une amende de 10p.100 de l’impôt dû pour le premier mois de retard et de 5p.100 pour chacun des moissuivants sans pouvoir excéder 300p.100.

Le défaut ou l’inexactitude de ladite déclaration sera puni d’une amende de 50p.100 de l’impôt éludé sanspouvoir être inférieure à 50 000 FMG. L’amende est portée à 300p.100 en cas de récidive.

Les infractions ci-dessus sont constatées, poursuivies et réprimées conformément aux dispositions desarticles 20.02.45 et suivants du présent Code.

Tout refus d’accès prévu à l’article 10. 03. 13 ci-dessus sera puni d’une amende de 100.000 Fmg.

TITRE IVTaxe annexe a l’impôt foncier sur la propriété bâtie (TAFB)

CHAPITRE PREMIERPrincipe

Art. 10. 04. 01. - Les Communes peuvent voter, chaque année, l’application d’une Taxe Annexe à l’ImpôtFoncier sur la Propriété Bâtie (TAFB) établie sur les immeubles existant au 1er janvier de l’année d’imposition.

CHAPITRE IIChamp d’application

PROPRIETES TAXABLES

Art. 10. 04. 02. - Sont taxables au nom des propriétaires ou usufruitiers, et à défaut, des occupants effectifs:- les immeubles assujettis à l’impôt foncier sur la propriété bâtie ou productifs de revenus ;- les immeubles jouissant d’une exemption temporaire ainsi que ceux bénéficiant d’une exemption permanente

de l’impôt foncier sur la propriété bâtie et qui sont affectés à usage d’habitation.

CHAPITRE IIIBase taxable

Art. 10. 04. 03. - La base taxable est constituée par la valeur locative déterminée comme celle devant servirpour le calcul de l’impôt foncier sur la propriété bâtie.

CHAPITRE IVLieu d’imposition

Art. 10. 04. 04. - La taxe annexe doit être assise dans la Commune où est situé l’immeuble en cause.

Page 228: Code Général des Impôts (PDF)

CHAPITRE VCalcul de la taxe

Art. 10. 04. 05. - Le Conseil Municipal peut voter un taux dans la limite des taux minima et maxima fixés ci-après : 2p.100 à 5p.100 appliqué sur la valeur locative fixée conformément aux dispositions de l’article 10. 03. 06 duprésent Code.

Cette taxe n’est pas cumulable avec la Redevance sur les ordures ménagères (ROM) instituée par la loi n° 95-035 du 3 Octobre 1995.

CHAPITRE VIObligations des contribuables

Art. 10. 04. 06. - Les propriétaires d’immeubles taxables à la taxe annexe à l’impôt foncier sur la propriété bâtie(TAFB) mais bénéficiant de l’exonération prévue aux articles 10. 03. 03 et 10. 03. 04 du présent Code doiventsouscrire la déclaration prévue à l’article 10. 03. 11.

CHAPITRE VIIPénalités

Art. 10. 04. 07. - Les pénalités prévues à l’article 10-03-14 du présent Code sont applicables mutatis mutandisen matière de taxe annexe à l’impôt foncier sur la propriété bâtie.

TITRE VTaxe additionnelle aux droits d’enregistrement

Art. 10. 05. 01. - Est perçue, au profit du budget des Communes, une taxe additionnelle aux droitsd’enregistrement exigibles sur les mutations à titre onéreux ;

1° D’immeubles et de droits immobiliers situés sur leur territoire ;2° De fonds de commerce ou de clientèle établis sur leur territoire et de marchandises neuves dépendant de

ces fonds ;3° De meubles corporels vendus aux enchères publiques dans les Communes.

Art. 10. 05. 02. - La perception de la taxe additionnelle dont le taux est fixé à 2p.100 est confiée au service desimpôts territorialement compétent ou à l’officier public chargé de l’authentification des actes et contrats dans leslocalités dépourvues de bureau des Impôts.

Art. 10. 05. 03. - La taxe additionnelle est soumise aux règles qui régissent l’exigibilité, la restitution et lerecouvrement des droits d’enregistrement auxquels elle s’ajoute.

TITRE VIImpot de licence sur les alcools et

les produits alcooliques

CHAPITRE PREMIERDispositions générales

Art. 10. 06. 01. - La vente des alcools et des produits alcooliques est soumise à un impôt de licence de ventedont le taux est fixé au tableau des taux annuels des impôts de licence annexé au présent titre.

Page 229: Code Général des Impôts (PDF)

Art. 10. 06. 02. - Les alcools et les produits alcooliques sont, en vue de la réglementation de leur fabricationet de leur vente, répartis en deux groupes :

- Premier groupe : boissons distillées, eaux-de-vie, liqueurs, etc..., ainsi que les vins de liqueur, les vermouthset les apéritifs à base de vin ;

- Deuxième groupe : boissons fermentées à l’exclusion des vins de liqueur, des vermouths et des apéritifs àbase de vin.

Art. 10. 06. 03. - La fabrication des alcools et produits alcooliques est soumise au régime des produits sous-contrôles administratifs prévu par le présent code.

Art. 10. 06. 04. - La vente des boissons alcooliques qui peut être autorisée soit à titre permanent soit à titreoccasionnel ( licence foraine ) est régie par les dispositions du présent titre.

Art. 10. 06. 05. - La vente d’alcools ou de produits alcooliques est faite en gros lorsqu’elle porte sur desquantités égales ou supérieures à douze litres ou douze bouteilles d’une même boisson, par opération de vente.Toute vente desdits produits par quantités inférieures à douze litres ou douze bouteilles constitue une vente audétail.

Art. 10. 06. 06. - Par dérogation aux dispositions de l’article 10. 06. 01 ci-dessus, sont exonérés de l’impôt delicence de vente

1° Les distillateurs, pour les ventes en gros d’alcools provenant exclusivement de leur fabrication au lieu defabrication, dans les entrepôts fictifs et les dépôts du service des Impôts ouverts à leur nom ;

2° Les fabricants des boissons du deuxième groupe, lorsqu’ils se bornent à vendre les produits de leurfabrication en gros au lieu de production ou dans les entrepôts fictifs ou en gros et au détail dans les dépôtsouverts à leur nom dans les conditions fixées par les articles 10-06-52 et suivants du présent titre.

3° Les cantines, foyers et cercles attachés à l’armée qui vendent des boissons des premier et deuxièmegroupes et ne reçoivent que les militaires ;

4° Les mess d’officiers et sous-officiers, à la double condition qu’ils soient établis dans l’enceinte des campsou casernes et que leur entrée soit interdite aux civils et notamment aux familles des militaires ;

5° Les restaurants universitaires ;6° Les buvettes de l’Assemblée nationale ;7° Les pharmaciens diplômés et les dépositaires de médicaments, pour les ventes au détail d’alcool nature ;8° Dans une proportion ne pouvant pas excéder 50p.100, les tenanciers des buffets et buvettes dûment

autorisés dans les stations du réseau ferroviaire et dans les aérogares;9° Dans la proportion de 50p.100, les cercles et les cantines attachés aux entreprises privées et organismes

publics ou parapublics dont l’accès est exclusivement réservé au personnel de ces établissements ;10° Les restaurateurs et hôteliers- restaurateurs, dans les proportions et conditions suivantes :a. A concurrence de 30p.100, pour les établissements de toute localité, selon les efforts réalisés en matière

d’investissement, d’accueil et de propreté ;b. En outre, à concurrence de 40p.100, pour ceux établis dans les localités ou lieux où il est reconnu que le

mouvement des voyageurs et des touristes est insuffisant pour couvrir leurs frais normaux d’exploitation etprésentant un caractère utilitaire

( relais ou tourisme ). En tout état de cause, les établissements situés dans les zones urbaines de plus de 30000 habitants ne peuvent bénéficier de cette deuxième tranche de réduction.

Art. 10. 06. 07. - Les réductions prévues à l’alinéa 10° de l’article 10. 06. 06 ci-dessus seront accordéesannuellement par arrêté du président du Comité exécutif du Faritany agissant par délégation du Ministre chargéde la réglementation fiscale sur demande du restaurateur ou hôtelier- restaurateur intéressé, après avis de lacommission du tourisme du Faritany. La demande doit être déposée avant le 1er mai de l’année au titre de laquellela réduction est sollicitée ou dans le mois du commencement de l’exploitation effective de la licence, pour lesnouveaux débitants. Tout retard dans le dépôt de la demande de réduction, quel qu’en soit le motif, entraîne sonirrecevabilité, le cachet de la poste faisant foi, le cas échéant.

A défaut de décision prise avant le 1er juillet de l’année au titre de laquelle la réduction est sollicitée, le tauxde réduction demandée dans les limites légalement fixées est accordé de plein droit au requérant. Toutefois, cedélai est fixé à trois mois comptés de la date du dépôt de la demande de réduction lorsque le début del’exploitation de la licence y ouvrant droit a lieu au cours du quatrième trimestre.

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CHAPITRE IIRégime d’imposition

IMPOTS DE LICENCE DE VENTE

Art. 10. 06. 08. - Les taux annuels des Impôts de licence de vente sont fixés conformément au tableau annexéau présent titre. Ils varient suivant la catégorie des licences et les chiffres de population des localités rurales etceux des zones urbaines d’exploitation. Le chiffre de population à retenir pour l’imposition est celui résultant dudernier recensement. Toutefois, lorsque le déplacement des limites d’un centre urbain ou les résultats dudénombrement entraîneront un changement de catégorie de population de la localité intéressée, les modificationsne porteront effet qu’à partir du 1er janvier qui suivra le recensement ou le déplacement des limites.

Aux taux fixés au tableau susmentionné, il sera appliqué une majoration de 50p.100 pour les établissements denuit : night-club, dancing et établissements similaires.

L’impôt de licence de vente est payable par trimestre et d’avance, tout trimestre commencé étant dû en entier.

Art. 10. 06. 09. - Les taux des licences foraines sont fixés par période de douze heures à :a. 5 000 FMG pour la vente des boissons des premier et deuxième groupes ;b. 2 000 FMG pour la vente des boissons du deuxième groupe seulement.Ces droits sont exigibles d’avance.

CHAPITRE IIIAffectation du produit des impôts de licence

Art. 10. 06. 10. - Le produit des impôts de licence de vente est mis à la disposition du budget desCollectivités décentralisées dont dépend la localité d’implantation du débit dans les conditions suivantes :

- 20 p. 100 du montant de l’impôt à la Région ;- 80 p. 100 du montant de l’impôt à la Commune du lieu d’exploitation .

Art. 10. 06. 11. - Le produit de l’impôt de licence foraine est mis à la disposition du budget de la Commune dulieu d’exploitation..

CHAPITRE IVRégime de la vente des alcools et des produits alcooliques

SECTION PREMIEREVente d’alcools

Art. 10. 06. 12. - La vente en gros de l’alcool éthylique non dénaturé s’effectue exclusivement à la distillerie, àl’entrepôt fictif ou au dépôt des Impôts et sur présentation par les utilisateurs d’une autorisation d’achat délivréepar le service des Impôts.

La vente au détail d’alcool éthylique non dénaturé se fait en pharmacie; elle peut également avoir lieu chez lesdépositaires de médicaments dûment nantis d’une autorisation du président du Comité exécutif du Faritany sousles réserves suivantes :

1° L’alcool devra leur être fourni exclusivement sous conditionnement et cachet d’un pharmacien diplômé, lesflacons ne devant en aucun cas dépasser la contenance maximum de cent cinquante centimètres cubes ;

2° Les dépositaires devront inscrire sur un registre coté et paraphé par le service des Impôts au fur et à mesurede leurs opérations, les quantités d’alcool entrées et sorties de leur dépôt.

Art. 10. 06. 13. - Nul ne peut se livrer au commerce des alcools dénaturés s’il n’en a obtenu l’autorisation duprésident du Comité exécutif du Faritany. Avis des autorisations délivrées est donné au Directeur Provincial desImpôts.

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L’autorisation de vendre en gros de l’alcool dénaturé ne peut être accordée qu’à des commerçants titulairesd’une carte professionnelle de grossiste.

L’autorisation de vendre au détail ce produit ne peut être accordée qu’aux épiciers et droguistes à l’exclusiondes commerçants titulaires de licence pour la vente de boissons à consommer sur place.

Dans l’un et l’autre cas, les demandes d’autorisation soumises à l’avis du Président du Comité exécutif duFivondronampokontany et du service des Impôts doivent énoncer la nature du commerce déjà exercé par ledemandeur et comporter la désignation des locaux où les alcools dénaturés seront entreposés et vendus. Ladétention des alcools dénaturés en dehors des locaux désignés à la requête est rigoureusement interdite.

Art. 10. 06. 14. - Toute vente d’alcool dénaturé ne peut être effectuée que sur présentation d’uneautorisation d’achat délivrée par Directeur Provincial des Impôts pour la vente en gros et par le Maire ou toutfonctionnaire désigné par ce dernier, pour la vente au détail.

Il est tenu compte pour l’évaluation des quantités nécessaires, de la condition sociale du bénéficiaire ainsique du métier ou de la profession qu’il exerce.

L’autorisation d’achat au détail est établie sur un registre à souches. L’ampliation destinée à l’acheteur doitêtre remise au débitant au moment de la vente et conservée par ce dernier pour être présentée aux agentsvérificateurs.

Art. 10. 06. 15. - Les agents des Impôts peuvent procéder chez les marchands à des prélèvementsd’échantillons soit d’alcool dénaturé, soit d’autres produits alcooliques, lorsque ces derniers produits sontprésumés renfermer de l’alcool dénaturé.

Art. 10. 06. 16. - Les marchands d’alcool dénaturé sont tenus de supporter dans les conditions déterminéespour les marchands et débitants de boissons alcooliques les visites et les vérifications des agents des Impôts.

SECTION IIVente des boissons alcooliques

I- Des catégories de licences de vente

Art. 10. 06. 17. - Les licences de vente des boissons alcooliques sont réparties en trois catégories :1° Première catégorie : Licence de vente en gros.Cette licence comprend trois classes :a. Licence de première catégorie, première classe, permettant la vente en gros de toutes les boissons

alcooliques ;b. Licence de première catégorie, deuxième classe, permettant la vente en gros des boissons alcooliques du

deuxième groupe et seulement des boissons alcooliques du premier groupe d’origine locale ;c. Licence de première catégorie, troisième classe, permettant la vente en gros des boissons alcooliques du

deuxième groupe.2° Deuxième catégorie : Licence de vente au détail à emporter.Elle comporte trois classes :a. Licence de deuxième catégorie, première classe, permettant la vente au détail à emporter de toutes les

boissons alcooliques;b. Licence de deuxième catégorie, deuxième classe, permettant la vente au détail à emporter des boissons

alcooliques du deuxième groupe et seulement des boissons alcooliques du premier groupe d’origine locale;c. Licence de deuxième catégorie, troisième classe, permettant la vente au détail à emporter des boissons

alcooliques du deuxième groupe.

3° Troisième catégorie : Licence donnant droit à la vente à consommer sur place et au détail à emporter dans lalimite de trois litres ou trois bouteilles de boissons par opération de vente.

Cette licence comporte trois classes :a. Licence de troisième catégorie, première classe, permettant la vente de toutes les boissons alcooliques;b. Licence de troisième catégorie, deuxième classe, permettant la vente des boissons alcooliques du deuxième

groupe et seulement des boissons alcooliques du premier groupe d’origine locale ;c. Licence de troisième catégorie, troisième classe, permettant la vente des boissons alcooliques du deuxième

groupe seulement.

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La licence de troisième catégorie peut être attachée au fonds de commerce des établissements suivants : bar,restaurant, bar- restaurant, hôtel- restaurant, hôtel -bar- restaurant.

Dans les restaurants et hôtels- restaurants, les opérations de vente sont autorisées seulement à l’occasiondes principaux repas et comme accessoires de la restauration (licences restreintes).

Par dérogation aux dispositions du présent article, la vente en récipient de vingt litres au plus de vinsordinaires ainsi que de la betsabetsa et des boissons fermentées assimilées est autorisées pour les titulaires deslicences de deuxième et troisième catégories.

Art. 10. 06. 18. - La catégorie de la licence avec mention en toutes lettres de sa signification, exploitée dansl’établissement, doit être indiquée de façon apparente, soit par un panonceau visible de l’extérieur, soit par unécriteau placardé à l’intérieur et présenté en caractères d’au moins cinq centimètres de hauteur.

Art. 10. 06. 19. - Les licences foraines couvrent l’exploitation des buffets et buvettes à l’occasion des fêtes,foires, bals, kermesses, courses, etc. Elles sont accordées par priorité aux titulaires des licences de troisièmecatégorie telles qu’elles sont définies à l’article 10. 06. 17 ci-dessus.

Les tenanciers de ces débits ne peuvent vendre que des boissons alcooliques à consommer sur place.

Art. 10. 06. 20. - Les licences visées à l’article 10. 06. 17 ci-dessus ne peuvent se confondre entre elles, etl’exercice des licences de catégories différentes entraîne le paiement des droits afférents à chacune d’elles.

Art. 10. 06. 21. - En aucun cas, une licence ne peut couvrir l’exploitation des débits situés dans desétablissements distincts. Par Etablissement distinct, on entend un centre d’affaires généralement caractérisé parun local distinct et une comptabilité propre, un seul des éléments suffisant.

II- Autorisation

Art. 10. 06. 22. - Aucun débit de boissons alcooliques à emporter ou à consommer sur place ne peut êtreouvert sans autorisation préalable.

- L’autorisation visée ci-dessus est accordée sur demande écrite, par les autorités compétentes prévues àl’article 10-06. 27 ci-dessous.

Art. 10. 06. 23. - Les licences foraines, sont octroyées par le Maire agissant par délégation du président ducomité exécutif du FARITANY.

Le Maire fixe également l’heure d’ouverture et de fermeture des débits de boissons alcooliques.

Art. 10. 06. 24. - La décision de translation, de transformation, de mutation, de gérance ou changement degérance d’une licence déjà existante relève de la compétence du Directeur provincial des Impôts ou du Chef duCentre fiscal du ressort.

Art. 10. 06. 25. - En cas de changement de la classe au sein d’une même catégorie de licence, le débitant esttenu d’en faire une déclaration écrite auprès de l’agent des Impôts du ressort. Cette option de classe ne seradéfinitive qu’après décision prise par le Directeur Provincial des Impôts ou le Chef de Centre fiscal du ressort.

Art. 10. 06. 26. - En aucun cas, l’autorité concédant l’autorisation n’est tenue de justifier sa décision.

III- Conditions d’octroi de licences de vente

A- Demande

Art. 10. 06. 27. - Toute personne physique ou morale ayant l’intention de vendre à consommer sur place ou àemporter des boissons alcooliques doit adresser au Directeur Provincial des Impôts ou Chef de Centre fiscal duressort une demande indiquant :

1° Les nom, prénoms, date et lieu de naissance, profession et domicile du postulant ;2° La localité où doit être ouvert l’établissement et son emplacement exact.3° Si le postulant entend exploiter son établissement ou le confier à un gérant salarié.Dans ce dernier cas, les nom, prénoms, profession, domicile, date et lieu de naissance du gérant ;4° Le cas échéant, s’il s’agit d’une société, la raison sociale et le siège de la société.

Page 233: Code Général des Impôts (PDF)

A la demande doivent être joints :a. Un extrait du casier judiciaire datant moins de trois mois du requérant ou, le cas échéant, du gérant proposé

à l’agrément de l’Administration;b. Un plan des locaux qui doivent être affectés au commerce des boissons alcooliques avec indication de la

salle de vente, des magasins, du lieu de dépôt, et engagement de signaler toutes modifications ultérieures;c. S’il s’agit d’une société, une copie authentique des statuts et des pouvoirs confiés au gérant.

Art. 10. 06. 28. - Toute personne physique ou morale qui sollicite l’octroi d’une licence de troisième catégoriedoit, avant tout commencement de construction ou d’aménagement des locaux où doit être exploitée la licence,constituer le dossier prévu à l’article 10-06-27 ci-dessus et le compléter par l’indication du montant et de la naturedes travaux qu’il compte entreprendre, des moyens dont il dispose pour en assurer le financement et durendement approximatif de l’exploitation.

B- Capacité juridique du requérant

Art. 10. 06. 29. - Quiconque sollicite l’autorisation d’ouvrir un débit de boissons alcooliques doit justifier saqualité de citoyen malagasy.

Des dérogations peuvent être accordées par le président du Comité exécutif du Faritany pour permettre auxétrangers d’exercer la profession de débitant de boissons alcooliques.

Art. 10. 06. 30. - Ne peuvent exercer la profession de débitant de boissons des premier et deuxième groupes àemporter ou à consommer sur place, pour leur propre compte ou pour le compte d’autrui, les personnes âgées demoins de vingt et un ans révolus, sauf celles émancipées par le mariage, les interdits, tout individu condamnépour quelque cause que ce soit à une peine d’emprisonnement et toute personne condamnée pour infractiongrave à la réglementation fiscale.

C- Exploitations multiples

Art. 10. 06. 31. - Aucune personne physique ne peut, sous réserve des droits acquis, posséder ni exploiterdirectement ou indirectement ou par commandite plus d’un débit de troisième catégorie.

Art. 10. 06. 32. - Aucune société ne peut, sous réserve des droits acquis, posséder ni exploiter directementou indirectement ou par commandite plus d’un débit de boissons de troisième catégorie à moins qu’il ne s’agissed’une chaîne d’établissements d’intérêt touristique, situés dans des localités différentes et gérés par desemployés ou agents de ladite société.

D- Agencement des locaux à usage de débits de boissons alcooliques.

Art. 10. 06. 33. - Le local de tout débit de boissons alcooliques doit ouvrir sur la voie publique et êtrefacilement accessible aux agents de l’autorité.

Art. 10. 06. 34. - Les locaux abritant des débits de boissons alcooliques à consommer sur place doivent êtreconstruits de sorte que la sécurité du public soit assurée contre les accidents de tous ordres.

Ces locaux doivent être appropriés à leur destination et ne peuvent servir à des usages domestiques.

Art. 10. 06. 35. - Lorsque les licences de première ou deuxième catégorie et les licences de troisième catégorieseront exploitées dans un même établissement, les débits ne pourront être installés que dans les locaux distinctssans communications intérieures.

E- Contingentement du nombre de débits

Art. 10. 06. 36. - Le nombre de débits de boissons alcooliques susceptibles d’être ouverts dans une localitédéterminée sera fixé par décision du Ministre chargé de la réglementation fiscale qui peut déléguer son pouvoirau Directeur général des Impôts, compte tenu de la catégorie de la licence et de l’importance du chiffre depopulation de ladite localité.

- Aucun débit de boissons alcooliques ne pourra être autorisé lorsque le contingent ainsi fixé est atteint.- Toutefois, il peut ne pas être tenu compte de cette limitation pour l’octroi de licences de troisième catégorie

dans les centres ou étapes touristiques.

Page 234: Code Général des Impôts (PDF)

- De même, la limitation ci-dessus ne concerne pas, en raison de leur caractère temporaire, les débits forainsétablis à l’occasion des foires, fêtes, kermesses, bals, courses, etc...

F- Zones protégées

Art. 10. 06. 37. - Sous réserve des droits acquis, aucun débit de boissons alcooliques à consommer sur place,à usage de bar et au détail ne peut être établi dans un rayon inférieur à cent cinquante mètres :

- autour des édifices consacrés à un culte quelconque, des cimetières, des hospices, de tout établissementd’enseignement public ou privé, des hôpitaux, postes médicaux, sanatoria et préventoria, des organismes publicscréés en vue du développement physique de la jeunesse et de la protection de la santé publique, desétablissements pénitentiaires, des casernes, arsenaux et de tous bâtiments occupés par les armées de terre, demer et de l’air, par des forces de police ainsi que le personnel des services publics ;

- autour d’un autre débit de même nature déjà existant.Cette distance est mesurée de porte à porte par la voie publique la plus courte.

Art. 10. 06. 38. - A titre exceptionnel, il peut être dérogé aux dispositions de l’article 10-06-37 ci-dessus pourdes motifs d’ordre essentiellement touristique.

Art. 10. 06. 39. - Les dispositions relatives aux zones protégées ne sont pas applicables aux débits forains.

IV- Procédure d’instruction des demandes de licence

Art. 10. 06. 40. - Tout dossier de demande d’octroi de licence constitué dans les conditions fixées aux articles10. 06. 27 et 10. 06. 28 doit être remis au Directeur Provincial des Impôts ou du Centre fiscal du ressort qui lecommunique, pour avis, au Président du Comité exécutif du Fivondronam-pokontany du ressort.

- Pour les licences de troisième catégorie, l’avis du Directeur du tourisme doit être requis. Cette autoritéformule son avis sur l’opportunité de l’ouverture de l’établissement, sur les aménagements et travaux projetés.

V- Caractère des licences

Art. 10. 06. 41. - La licence est personnelle. Le titulaire d’une licence doit exploiter lui-même et pour soncompte son établissement à moins qu’il n’en confie la gérance à un employé salarié agréé par l’Administrationselon les règles fixées à l’article 10-06-24 ci-dessus.

La gérance- location ou gérance libre n’est pas autorisée; dans le cas où l’établissement où est exploitée lalicence est cédé en location ou en sous-location, le locataire doit obtenir la mutation en son nom de la licence.

Art. 10. 06. 42. - Le représentant légal d’une succession peut continuer, pour le compte de cette dernière,l’exploitation de la licence jusqu’à la liquidation des stocks de boissons existant au moment de l’ouverture de lasuccession.

En cas de faillite ou de règlement judiciaire, le syndic ou l’administrateur peut continuer l’exploitation de lalicence jusqu’à la clôture des opérations.

VI- Caducité, suspension ou retrait des licences

Art. 10. 06. 43. - Sauf le cas de force majeure, un délai de trois mois à compter de la notification del’autorisation de vente est donné aux intéressés pour commencer l’exploitation de la licence accordée. Ce délaiest porté à un an pour les licences de troisième catégorie. Passé ces délais, la licence est annulée de plein droit.

En outre, est considéré comme définitivement fermé et ne pouvant être rouvert, sans une nouvelleautorisation administrative, tout débit de boissons alcooliques qui aura cessé son exploitation depuis six mois aumoins, sauf dans le cas de réparation des locaux, de transformation ou d’agrandissement ou dans les cas de forcemajeure.

Art. 10. 06. 44. - L’autorisation de vente peut, à toute époque, être suspendue ou retirée par décision del’autorité compétente prévue à l’article 10-06-27 ci-dessus, pour défaut de paiement des impôts de licence devente ou pour infractions graves à la réglementation fiscale ou sur rapport du Directeur du tourisme en cas non-respect des règles prescrites par les lois et règlements en vigueur.

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Art. 10. 06. 45. - Quel qu’en soit le motif, la fermeture provisoire ordonnée par décision administrative nedispense par le débitant de l’acquittement des impôts de licence de vente.

Le non-paiement de l’intégralité des droits majorés du montant de l’intérêts de retard y afférent, dans un délaide un an à compter de la date de la décision prononçant la fermeture provisoire, entraîne la caducité de la licence.

Art. 10. 06. 46. - Le retrait de l’autorisation de vente des alcools et produits alcooliques ne donne lieu ni àremise ni à remboursement des impôts de licence.

VII- Interdictions

Art. 10. 06. 47. - Il est interdit sous peine des sanctions prévues par les articles 10-06-83 et 10-06-84 ci-dessous :

a. Aux titulaires de licences autres que celles donnant droit à consommer sur place, de placer dans les locauxoù ils exercent leur commerce et leurs dépendances, des tables, chaises, verres et autres meubles ou ustensilespouvant donner lieu à présomption de vente à consommer sur place ;

b. Aux titulaires d’une licence de boissons du deuxième groupe de détenir dans les locaux destinés à la vente,des boissons du premier groupe ;

c. A toute personne non titulaire d’une licence de troisième catégorie exploitant un restaurant ou une gargote,de détenir ou de laisser consommer dans son établissement, des boissons alcooliques.

Art. 10. 06. 48. - Sont interdits et tombent sous le coup de l’article 10. 06. 83 du présent titre, la remise mêmeaccidentelle des boissons des premier et deuxième groupes en échange de marchandises, le paiement même à titreaccessoire par le patron ou son employé, de ses ouvriers quelconques, à l’aide desdites boissons et la cession,même au prix de revient de ces mêmes boissons par le patron à son personnel. indépendamment des poursuitesencourues, les contrevenants seront assimilés, suivant le cas, aux titulaires de licence vendant à consommer surplace ou à emporter et astreints à payer les droits fraudés de licence et pénalités prévues à l’article 10. 06. 84

Art. 10. 06. 49. - Sont interdits dans les débits de boissons alcooliques à consommer sur place, les loteries,tombolas, jeux de hasard et, d’une manière générale, toute manifestation de nature à troubler l’ordre et le repospublics.

Art. 10. 06. 50. - La vente en ambulance des boissons alcooliques est interdite.

SECTION IIIDes dépôts de vente des boissons alcooliques du deuxième groupe

Art. 10. 06. 51. - Les fabricants des boissons alcooliques du deuxième groupe autres que la bière peuventvendre en gros ou au détail, en exemption du paiement de l’impôt de licence de vente, les produits de leurfabrication exclusivement dans des dépôts ouverts à leur nom et sous leur entière responsabilité dans lesconditions déterminées ci-après.

Art. 10. 06. 52. - L’autorisation d’ouverture de dépôts de vente est accordée sur demande expresse dufabricant, par décision du Maire soumise à l’approbation du président du Faritany.

En ce qui concerne le nombre de dépôts de vente ouverts au nom d’un même fabricant compte tenu del’importance de la fabrication, il sera déterminé par décision du Directeur général des impôts. Il doit être réviséchaque année ou par campagne.

Art. 10. 06. 53. - Aucun dépôt de vente ne peut être ouvert dans l’enceinte même de la fabrique.

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CHAPITRE VObligations des assujettis

SECTION PREMIERETenue des registres

Art. 10. 06. 54. - Tout débitant titulaire d’une licence doit tenir un registre ( modèle annexe 32 ) des entrées etsorties d’alcools ou produits alcooliques destinés à la vente.

Art. 10. 06. 55. - Ce registre doit être régulièrement servi sans blancs ni ratures. Il doit en outre être coté etparaphé par le Chef du Centre fiscal du ressort avant usage.

Les ratures, surcharges et grattages doivent être approuvés.

Art. 10. 06. 56. - Des recensements de produits et matières peuvent être effectués à des époquesindéterminées par le service des Impôts.

Les excédents injustifiés peuvent être saisis et donner lieu à un procès-verbal.Les manquants, sauf cas de fraude dûment constaté, sont portés en sortie pour la balance du compte.

Art. 10. 06. 57. - Les marchands d’alcool dénaturé sont assujettis à la tenue d’un registre d’entrées et desorties où ils doivent inscrire leurs réceptions et leurs ventes en précisant les nom et domicile de l’acheteur, lenuméro et la date de l’autorisation d’achat ainsi que la quantité d’alcool dénaturé vendu.

Art. 10. 06. 58. - Les débitants doivent délivrer des laissez-passer détachés d’un registre à souches tenu pareux pour toute expédition de boissons alcooliques dont la quantité dépasserait les limites fixées à l’article 10.06.17du présent Code ou lorsque la cession desdits produits serait faite à la destination d’autres débitants.

Art. 10. 06. 59. - Nonobstant les dispositions de l’article 10. 06. 58 ci-dessus, les débitants de boissonspeuvent être autorisés par le Directeur Provincial des Impôts à utiliser les factures qui, revêtues du numéro et dela date de l’autorisation, tiennent lieu de titre de mouvement.

Art. 10. 06. 60. - Le registre d’entrées et de sorties d’alcool ou de produits alcooliques ainsi que le registredes laissez-passer doivent être mis sur place à la disposition des agents des Impôts. En cas de procès-verbal, ilspeuvent être saisis aux fins de preuve.

SECTION IIVisites et contrôles

Art. 10. 06. 61. - Les débitants et marchands d’alcools ou de produits alcooliques doivent se soumettre auxvisites et contrôles que les agents des Impôts peuvent effectuer toutes les fois qu’ils le jugent nécessaire dansles entrepôts, dépôts ou débits et leurs dépendances.

Ces assujettis doivent déclarer les quantités et les degrés des alcools et produits alcooliques qu’ilsdétiennent

Art. 10. 06. 62. - Chaque fois qu’il est dressé un procès-verbal pouvant donner lieu à des contestations surl’espèce, la nature et le degré alcoolique des alcools ou produits alcooliques, les agents des Impôts ont la facultéde procéder contradictoirement au prélèvement de trois échantillons des produits litigieux dont le premier estconservé pour les cas de contestation judiciaire, le deuxième destiné à être soumis à l’analyse du laboratoireofficiel de chimie et le troisième remis à la partie intéressée, si elle le demande.

Ces échantillons sont revêtus du cachet de l’agent des Impôts et l’empreinte à la cire de ce cachet est ensuiterelevée en marge du procès-verbal . Le contrevenant doit être sommé d’y apposer le sein; en cas de refus decelui-ci, mention en est faite à cet acte.

Les mesures prescrites ci-dessus sont applicables en cas de litige aux alcools ou produits alcooliquesrencontrés en cours de transport.

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SECTION IIIPaiement des impôts de licence

Art. 10. 06. 63. - Les débitants de boissons alcooliques doivent acquitter directement à la caisse du receveurdu Centre fiscal des impôts du ressort, l’impôt de licence de vente dans les délais ci-après :

- Dans les vingt premiers jours de chaque trimestre, pour les licences de vente existantes ;- Dans les vingt premiers jours de l’exploitation, pour les nouvelles licences de vente.

Art. 10. 06. 64. - L’impôt de licence foraine doit être payé avant l’exploitation du commerce.

Art. 10. 06. 65. - Les assujettis visés aux articles 10-06-63 ci-dessus doivent demander au receveur du Centrefiscal des Impôts du ressort un certificat justifiant la régularité de leur situation au regard des impôts de licence.Ce certificat ne leur est délivré que sur production des quittances constatant le paiement intégral des impôtsafférents aux trimestres échus.

Art. 10. 06. 66. - Toute facturation d’alcool ou de produits alcooliques entre assujettis aux impôts de licencedoit faire apparaître nettement les références du certificat visé à l’article 10. 06. 65 ci-dessus.

SECTION IVModification de l’agencement des débits

de boissons alcooliques

Art. 10. 06. 67. - Tout projet de modification touchant à l’agencement d’un débit de boissons alcooliques doitfaire l’objet d’une déclaration écrite dûment appuyée d’un nouveau plan des locaux.

Pour les débits de boissons alcooliques à consommer sur place, la Direction du Tourisme peut, sur le vu duplan, prescrire des travaux d’aménagement qu’elle juge nécessaire d’apporter sur les locaux.

Le débitant doit les exécuter sauf faculté pour lui de renoncer expressément à son projet de modification.

SECTION VManipulations des boissons alcooliques

Art. 10. 06. 68. - A l’exception des alcools et produits alcooliques reçus en bouteilles et cruchons marqués,bouchés et capsulés par les fabricants, les alcools et produits alcooliques de toutes sortes introduits au débitpeuvent donner lieu par les soins des débitants grossistes, embouteilleurs, à des coupages et mélanges, sousréserve d’effectuer au registre des entrées et sorties des déclarations écrites de ces opérations.

Art. 10. 06. 69. - Les débitants et marchands des boissons doivent apposer d’une manière apparente, sur lesrécipients, emballages, casiers ou fûts une inscription indiquant la dénomination sous laquelle sont mis en venteou détenus en vue de la vente, les alcools et produits alcooliques et, pour les eaux-de-vie et les esprits de toutessortes, l’indication du degré alcoolique.

Art. 10. 06. 70. - A l’exception des fabricants et débitants récoltants, il est interdit à tout débitant de se livrer àla vente en vrac des alcools et produits alcooliques ayant une richesse alcoolique de 51 degrés et plus.

SECTION VICessation d’activité

Art. 10. 06. 71. - Tout entrepositaire ou dépositaire d’alcools ou de produits alcooliques qui cesse sonactivité est tenu de se soumettre aux obligations prévues à l’article 05. 04. 08 du présent Code.

- En cas de cessation d’activité, le débitant des boissons alcooliques doit aviser par écrit l’agent des Impôtsdu ressort. Si aucune déclaration écrite de cesser n’a été souscrite, dans l’année de cessation, l’impôt de licencereste dû pour l’année entière.

Art. 10. 06. 72. - La suspension temporaire d’activité, pour le cas de force majeure, entraîne l’exemption del’impôt de licence de vente correspondant à la période de fermeture, sans qu’il n’y ait lieu à remboursement desdroits déjà payés.

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CHAPITRE VIPublicité

Art. 10. 06. 73. - La publicité en faveur des boissons du deuxième groupe est libre sous réserve que cesproduits ne soient pas présentés comme ayant une influence favorable sur la santé et la longévité.

Art. 10. 06.74. - La publicité, sous quelque forme qu’elle se présente, en faveur des boissons alcooliques dupremier groupe, est interdite.

Demeurent toutefois autorisés sous la même réserve que celle prévue pour les boissons du deuxième groupe :1° L’envoi aux détaillants et débitants de boissons alcooliques par les importateurs, fabricants et

entrepositaires de circulaires commerciales indiquant les caractéristiques des produits qu’ils vendent et lesconditions de leur vente;

2° La distribution aux détaillants et débitants de boissons alcooliques par les importateurs, fabricants etentrepositaires d’articles publicitaires en faveur des boissons alcooliques;

3° L’affichage, à l’intérieur des débits de boissons et autres lieux de consommation ou de vente à emporter,des noms des boissons autorisées avec leur composition, le nom et l’adresse du fabricant et leur prix à l’exclusionde toute qualification et notamment de celles qui tendraient à les présenter comme possédant une valeurhygiénique et médicale;

4° La circulation de journaux et périodiques régulièrement autorisés et contenant des annonces en faveur desboissons alcooliques;

5° La publicité relative aux vins de quinquina, aux vins de liqueur et aux vermouths à base de vin titrant moinsde 23 degrés lorsqu’elle indique exclusivement la dénomination et la composition du produit, le nom et l’adressedu fabricant, des agents et dépositaires.

Le conditionnement de ces boissons ne pourra être reproduit que s’il comporte exclusivement ladénomination et la composition du produit, le nom et l’adresse du fabricant, des agents et dépositaires.

CHAPITRE VIIProhibitions

Art. 10. 06. 75. - Sont interdites sur tout le territoire la détention, la circulation, la mise en vente ou l’offre àtitre gratuit et la consommation :

1° Des vins ayant fait l’objet d’une addition d’alcool.Toutefois, ne sont pas frappés par cette interdiction les vins loyaux et marchands et titrant naturellement

moins de 12 degrés, lorsqu’ils font l’objet d’une addition d’alcool, provoquant un enrichissement desdits vins,inférieur à 1, 5 degré sans que leur titre dépasse 12 degrés, à condition que l’addition d’alcool ait été effectuéeavec des esprits ou des eaux-de-vie provenant de la distillation exclusive du vin et d’un titre marchand supérieurà 45 degrés ;

2° De l’absinthe et des liqueurs similaires.Doivent être considérés comme liqueurs similaires tous les spiritueux dont la saveur et l’odeur dominantes

sont celles de l’anis et qui donnent par addition de quatre volumes d’eau distillée à 15 degrés, un trouble qui nedisparaît pas complètement par une nouvelle addition de trois volumes d’eau distillée à 15 degrés.

Doivent être également considérés comme liqueurs similaires les spiritueux anisés ne donnant pas de troublepar addition d’eau dans les conditions ci-dessus fixées mais renfermant une essence cétonique et notammentl’une des essences suivantes : grande absinthe, tanaisie, carvi, ainsi que les spiritueux anisés présentant unerichesse alcoolique supérieure à 40 degrés.

Par dérogation aux dispositions qui précèdent, ne sont pas considérés comme liqueurs similaires d’absinthe,les liqueurs anisées d’une richesse alcoolique comprise entre 41 et 45 degrés donnant un trouble qui disparaîtcomplètement par une nouvelle addition de seize volumes d’eau distillée à 15 degrés et qui remplissent lesconditions suivantes :

- être obtenues par l’emploi d’alcools renfermant au plus vingt-cinq grammes d’impuretés par hectolitre ;- être préparées sous le contrôle des agents de l’administration des Impôts ;- être livrées par le fabricant en bouteilles capsulées d’une capacité maximum d’un litre et recouvertes d’une

étiquette portant le nom et l’adresse dudit fabricant ;3° Des boissons dites « apéritives » à base de vin ainsi que des boissons dites « digestives » qui comportent

une teneur totale en essence supérieure à un demi gramme par litre ou contenant des essences ou produitsprohibés ;

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4° De toutes les boissons dites «apéritives » à base d’alcool à l’exception des boissons anisées d’unerichesse alcoolique comprise entre 41 et 45 degrés, qui donnent par addition de quatorze volumes d’eau distillée à15 degrés un trouble qui disparaît complètement par une nouvelle addition de seize volumes d’eau distillée à 15degrés, obtenues par l’emploi d’alcool renfermant au plus vingt-cinq grammes d’impuretés par hectolitre,préparées sous le contrôle d’agents de l’Administration et livrées par le fabricant en bouteilles capsulées d’unecapacité maximum d’un litre et recouvertes d’une étiquette qui porte le nom et l’adresse dudit fabricant.

CHAPITRE VIIIPénalités

Art. 10. 06. 76. - A défaut de paiement dans les délais prescrits par l’article 10-06-63 ci-dessus, une pénalitéde retard de 5p.100 par mois de retard sans toutefois excéder 100p.100 est appliquée à tout versement des impôtsde licence, tout mois commencé étant dû en entier.

Toutefois, les dispositions du présent article ne s’appliquent pas à l’impôt de licence foraine en raison de soncaractère temporaire.

Art. 10. 06. 77. - Sera punie d’une amende de 5 000 FMG par litre de boisson détenue ou vendue avec unminimum de 50 000 FMG et obligatoirement d’un emprisonnement de un à deux ans, la détention ou la vente deboissons alcooliques du premier groupe d’origine frauduleuse, indépendamment de la confiscation par jugementdu tribunal des produits et marchandises saisis ainsi que des récipients les contenant.

Art. 10. 06. 78. - Sera punie d’une amende de 2 000 FMG par litre de boisson détenue ou vendue avec unminimum de 20 000 FMG et obligatoirement d’un emprisonnement de six mois à un an, la détention ou la vente desboissons alcooliques du deuxième groupe d’origine frauduleuse, indépendamment de la confiscation parjugement du tribunal des produits et marchandises saisis ainsi que des récipients les contenant.

Art.10. 06. 79. - Sera punie d’une amende de 100 000 à 500 000 FMG et obligatoirement d’un emprisonnementde un à deux à ans, toute vente ou détention de produits alcooliques dans la préparation desquels seront entrésdes alcools dénaturés.

Art. 10. 06. 80. - Sous réserve des dispositions spéciales prévues aux articles 10. 06. 77 à 10. 06. 79, serontpunis d’une amende de 200 000 FMG :

1° Ceux qui auront enlevé ou déplacé et transporté de l’alcool ou des produits alcooliques non accompagnésd’un titre de mouvement ou accompagnés d’un titre de mouvement incomplet, irrégulier ou inapplicable ;

2° Ceux qui, dûment autorisés à se délivrer des titres de mouvement, n’en auront pas délivré ou qui en aurontdélivré mais dont les énonciations ne concordent pas avec celles portées sur la souche, ou contiennent desratures, surcharges ou interlignes ;

3° Ceux qui auront établi soit une déclaration, soit un titre de mouvement sous un nom supposé ou sous lenom d’un tiers sans son consentement ou ayant pour but de simuler un enlèvement d’alcool ou de produitsalcooliques non effectivement réalisé ;

4° Ceux qui auront refusé de laisser vérifier l’alcool ou produits alcooliques en cours de transport, d’enfaciliter la vérification et de représenter, à la première réquisition, les titres de mouvement ;

5° Ceux qui seront convaincus d’avoir transporté, détenu ou vendu de l’alcool ou des produits alcooliquespour lesquels les droits n’auront pas été payés.

Art. 10. 06. 81. - Sera puni :a- D’une amende de 200 000 FMG :1- Tout défaut d’inscription ou toute fausse inscription sur les registres prescrits ;2- Tout refus de représenter les mêmes registres aux agents des Impôts.b- D’une amende de 200 000 FMG :1- Toute introduction dans les magasins, caves et celliers, d’alcool ou de produits alcooliques sans titre de

mouvement ou avec un titre de mouvement incomplet, irrégulier ou inapplicable ;2- Tout recel de ces mêmes produits dans les locaux autres que ceux affectés à la vente et non déclarés ;3- Tout refus, pour chaque réception d’alcool ou de produits alcooliques, de représenter un titre de

mouvement justifiant leur transport régulier ,4- Tout refus de laisser à toute époque et à première réquisition, procéder aux visites et vérifications des

agents des Impôts ;

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5- Tout refus de laisser prélever des échantillons, de laisser jauger et reconnaître les produits introduits ;6- Tout refus d’accompagner ces agents dans leur visite, de déclarer les quantités et les degrés de l’alcool et

produits alcooliques, d’ouvrir sur leur demande, les magasins, caves, celliers et tous autres locaux, autres queceux destinés à la vente.

c- D’une amende de 10 000 FMG- Toute cession d’alcool ou de produits alcooliques faites en violation des dispositions de l’article 10-06-66

du présent Code.

Art. 10. 06. 82. - Les contraventions aux dispositions de l’article 10. 06. 06 seront punies d’une amende de200 000 FMG.

Art 10. 06. 83. - Les infractions aux articles 10. 06. 22 à 10. 06. 25 seront punies d’une amende de 200 000FMG, et d’un emprisonnement de un à six mois ou l’une de ces deux peines seulement.

En outre, le jugement prononçant ces peines peut ordonner le retrait de la licence et la fermeture temporaire oudéfinitive de l’établissement.

Dans tous les cas où la fermeture temporaire ou définitive est prescrite par voie de jugement ou par décisionadministrative, non seulement cette mesure ne donne pas lieu à restitution des droits versés mais elle rendexigibles sans délai, pour le trimestre en cours et, le cas échéant, pour le trimestre écoulé, quelle que soit l’époquede la fermeture, ceux qui n’auraient pas encore été payés.

Le trimestre en cours s’entend de celui au cours duquel le jugement rendu aura acquis autorité de la chosejugée ou la décision administrative aura été reçue par le contrevenant ou son représentant.

Art. 10. 06. 84. - Outre les pénalités prévues aux articles 10. 06. 79 à 10. 06. 83, seront obligatoirementordonnés par le juge :

1° Le remboursement des droits fraudés ;2° La confiscation des produits et marchandises saisis ainsi que des récipients les contenant ;3° A titre d’amende fiscale, le paiement de la double licence

Art. 10. 06. 85. - Les infractions aux dispositions du présent titre autres que celles déjà sanctionnées ci-dessus et à celles des textes réglementaires pris pour leur application seront punies d’une amende de 200 000FMG et d’un emprisonnement de un à six mois ou l’une de ces deux peines seulement.

Art. 10. 06. 86. - Les peines prévues par les articles 10. 06. 76 à 10. 06. 85 ci-dessus sont égalementapplicables à toute personne convaincue d’avoir sciemment facilité la fraude ou procuré les moyens de lacommettre.

Art. 10. 06. 87. - Le maximum de l’amende et de l’emprisonnement, lorsque cette dernière peine est prévue,sera toujours prononcé contre toute personne qui, ayant déjà encouru les peines prévues ci-dessus, commet denouveau, dans le délai d’une année à compter de la date du procès-verbal constatant la première contravention,une infraction de même nature.

Art. 10. 06. 88. - Les infractions aux dispositions du présent titre entraîneront, à défaut de caution solvableou de la consignation du maximum de l’amende encourue, la saisie des voitures, chevaux et autres véhiculesservant au transport, mais seulement en garantie de l’amende.

CHAPITRE IXOrganisme d’études sur l’alcoolisme

Art. 10. 06. 89. - Il est créé :- auprès de la République de Madagascar un organisme qui prend le nom de «Haut comité d’Etudes et

d’Information sur l’alcoolisme à Madagascar » ;- auprès des Présidents des Comités exécutifs des Provinces, un organisme qui prend le nom de «Comité

d’Etudes et d’Information sur l’alcoolisme du Faritany ».

Art. 10. 06. 90. - La composition et les règles de fonctionnement de ces organismes sont fixées conformémentà la réglementation en vigueur.

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Art. 10. 06. 91. - Ces organismes ont notamment pour mission de réunir tous les éléments d’information surles questions relatives à l’alcoolisme, de proposer aux autorités auprès desquelles ils sont placés les mesures detous ordres susceptibles de diminuer l’importance de l’alcoolisme et d’informer le public des dangers dudéveloppement de l’alcoolisme et, en général, de proposer à ces autorités toutes suggestions d’ordre pratique ettout concours utile.

TITRE VIIRégime fiscal des jeux

CHAPITRE PREMIERDispositions générales

Art. 10. 07. 01. - Les jeux de hasard autorisés dans les maisons de jeux sont soumis au régime fiscaldéterminé ci-dessous. Les taxes ,droit et prélèvement ci-après sont perçus au profit des Budgets des Collectivitésdécentralisées.

CHAPITRE IITaxe annuelle sur les appareils automatiques

Art. 10. 07. 02. - Les appareils automatiques sont soumis à une taxe annuelle dont la quotité est fixée commesuit :

- appareils dits :« machines à sous » : 2 000 000 Fmg /appareil- autres appareils......: 500 000 Fmg / appareilLe produit de la taxe est affecté au Budget de la Commune dans la circonscription de laquelle l’appareil est mis

en service.La taxe annuelle est exigible d’avance au moment de la déclaration de mise en service. Quelle que soit la durée

de l’exploitation ,elle est perçue au tarif plein pour les appareils mis en service au cours du premier semestre ,et audemi-tarif pour ceux mis en service au cours du second semestre.

CHAPITRE IIIPrélèvement sur les produits des jeux

Art. 10. 07. 03. - Le produit brut des jeux d’argent pratiqués dans les cercles et maisons de jeux est soumis àdes prélèvements fiscaux ,libératoires de la TVA sur les bases et selon les modalités déterminés ci-après.

- Par palier de recettes annuelles :- jusqu’à 10 000 000 de Fmg : 10p.100- de 10 000 001 à 30 000 000 Fmg : 20p.100- de 30 000 001 à 60 000 000 Fmg : 40p.100- de 60 000 001 à 100 000 000 Fmg : 50p.100- au-delà de 100 000 000 de Fmg : 60p.100

Toutefois, lorsque le casino est inséré dans un complexe hôtelier ouvert principalement au tourismeinternational, les taux sont fixés comme suit :

- Par palier de recettes annuelles :- Jusqu’à 10 000 000 de Fmg : 5 p. 100- De 10 000 001 à 30 000 000 de Fmg : 10 p. 100- De 30 000 001 à 60 000 000 de Fmg : 15 p. 100- De 60 000 001 à 90 000 000 de Fmg : 20 p. 100- De 90 000 001 à 120 000 000 de Fmg : 25 p. 100- De 120 000 001 à 150 000 000 de Fmg: 30 p. 100

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- Au delà de 150 000 000 Fmg : 40 p. 100

Le produit du prélèvement perçu au profit des Collectivités décentralisées est réparti dans les proportions àfixer par arrêté du Ministre chargé de la Réglementation fiscale.

Art. 10. 07. 04. - Les recettes annuelles passibles des prélèvements sont constituées par le montant intégralde la cagnotte de jeux d’argent pratiqués dans les cercles et maisons de jeux.

La cagnotte comprend le produit brut des jeux, à savoir le montant total des droits fixes, prélèvements ouredevances encaissés au profit du cercle ou de la maison de jeux à l’occasion des parties engagées.

Art. 10. 07. 05. - Les cercles et maisons de jeux sont astreints à la tenue d’une comptabilité conformément auplan comptable général en vigueur.

Ils sont, en outre, astreints, en ce qui concerne les jeux, à la tenue d’une comptabilité annexe conformémentaux prescriptions à préciser par décret.

Art. 10. 07. 06. - Les recettes de chaque période décadaire sont déclarées au bureau des Impôtsterritorialement compétent par le président du comité de jeux.

L’impôt afférent à la dizaine écoulée est exigible dans le délai de trois jours à compter de l’expiration de lapériode décadaire et doit être acquitté à la caisse du receveur du Centre fiscal des Impôts du ressort.

CHAPITRE IVPénalités

Art. 10. 07. 07. -Les dispositions de l’article 06. 01. 28 sont applicables, « mutatis mutandis » aux infractionsrelatives au prélèvement visé ci-dessus.

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LIVRE III

DISPOSITIONS COMMUNES AUX IMPOTS,DROITS ET TAXES

REDEVANCES COMPRIS DANSLES LIVRES I ET II DU PRESENT CODE

TITRE IRecouvrement de l’impôt

CHAPITRE PREMIERRecouvrement par le service du trésor

SECTION IExigibilité de l’impôt

Art. 20. 01. 01. - Les impôts directs et taxes assimilées émis par voie de rôles ou avis de paiement sontexigibles le dernier jour du mois suivant celui de la mise en recouvrement.

Tout contribuable a la faculté de se libérer de ses impôts en devançant les délais prescrits ci-dessus.

Art. 20. 01. 02. - Sur décision du Maire de la Commune concernée les impôts fonciers dus au titre d’uneannée donnée peuvent faire l’objet d’une perception par acomptes calculés sur les impôts figurant dans les rôlesde l’année précédente suivant des modalités fixées par le Comité exécutif des Faritany Mizaka Tena et agrééespar le Ministre chargé de la réglementation fiscale.

Art. 20. 01. 03. - Par dérogation aux dispositions qui précèdent, le paiement de l’impôt peut être différé pardécision des Présidents dudit Comité exécutif de façon à tenir compte du moment où les contribuables disposentdans l’année du maximum de ressources. Toutefois, ces décisions ne peuvent avoir pour effet de reporter la datelimite de paiement au delà du 1er novembre.

Art. 20. 01. 04. - La totalité de l’imposition est immédiatement exigible dans les cas suivants :1° changement de domicile ou de résidence hors de la Commune2° Départ définitif du territoire de la République de Madagascar en cours d'année. Dans ce cas, lorsque le

contribuable ne figure pas encore sur un rôle ou état, la perception de ses cotisations est faite suivant étatnominatif à reprendre sur un rôle ou état de régularisation.

3° Vente volontaire ou forcée.4° Faillite ou règlement judiciaire.5° Absence d’établissement fixe en ce qui concerne les personnes passibles de la taxe professionnelle.6° A titre de sanction, lorsque les cotisations sont assorties d’une majoration de droits pour insuffisance ou

défaut de déclaration.

SECTION IIPaiement de l’impôt

Art. 20. 01. 05. - Les impôts directs et taxes assimilées sont portables et quérables.

Art. 20. 01. 06. - Les impôts directs et taxes assimilées sont payables en espèces ayant cours légal àMadagascar ou suivant les modes de paiement autorisés par le Ministre chargé de la réglementation fiscale à lacaisse du comptable du Trésor public chargé du recouvrement des impôts directs détenteur du rôle.

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SECTION IIIPrivilège du trésor

Art. 20. 01. 07. - Le privilège du Trésor public en matière de contributions directes et taxes assimiléess'exerce, avant tout autre, pendant une période de deux ans, comptée, dans tous les cas, à dater de la mise enrecouvrement du rôle ou de l'avis de paiement, sur les meubles et effets mobiliers appartenant au redevable, enquelque lieu qu'ils se trouvent.

Art. 20. 01. 08. - Le privilège établi à l'article précédent s'exerce, en outre, dans les mêmes conditions, pour lesimpôts à caractère foncier sur les récoltes, fruits, loyers et revenus des biens immeubles sujets à la contribution.

Art. 20. 01. 09. - Il s'exerce également lorsqu'il n'existe pas d'hypothèque conventionnelle sur le matérielservant à l'exploitation d'un établissement commercial, même lorsque ce matériel est réputé immeuble enapplication des dispositions du dernier alinéa de l'article 524 du Code civil.

Art. 20. 01. 10. - Le principe défini aux articles 20.01.08 et 20.01.09 ci-dessus s'étend au recouvrement despénalités, amendes, astreintes et majorations fiscales, aux frais de poursuites et aux majorations pour retard depaiement .

Art. 20. 01. 11. - En cas de faillite ou de règlement judiciaire, le Trésor conserve la faculté, de poursuivredirectement le recouvrement de sa créance privilégiée sur tout l'actif sur lequel porte le privilège.

Art. 20. 01.12. - Le privilège attribué au Trésor public pour le recouvrement des contributions directes ettaxes assimilées ne préjudicie point aux autres droits qu'il pourrait exercer sur les biens des redevables commetout autre créancier.

Art. 20. 01. 13. - Les dispositions qui précèdent sont applicables aux impôts, taxes et contributions établis auprofit du Budget général, et ceux des Collectivités décentralisées et des établissements publics.

Le privilège créé au profit du Budget général prend rang avant celui dont bénéficient les budgets desCollectivités décentralisées ; celui créé au profit des budgets des Collectivités décentralisées prend rang avantcelui dont bénéficient les budgets des établissements publics.

Art. 20. 01. 14. - 1° Le privilège attribué au Trésor doit être publié dans les conditions prévues au chapitre Vdu Décret sur la publicité du crédit mobilier pour le montant des sommes restant dues à titre privilégié par descommerçants et personnes morales de droit privé même non commerçantes.

2° La publicité est faite à la diligence de l'administration chargée du recouvrement.3° L'inscription ne peut être requise, selon la nature de la créance, qu'à partir de la date à laquelle :a. le redevable a encouru une majoration pour défaut de paiement pour les impôts directs ;b. un titre de perception a été émis en application de l'article 2.0.01.43 pour les impôts recouvrés par les

services fiscaux.4° La publicité est obligatoire lorsque les sommes dues par un redevable à un même poste comptable ou

service assimilé et susceptibles d'être inscrites dépassent 150.000.000 fmg au dernier jour d'un trimestre civil. Lessommes qui ne dépassent pas le montant minimum peuvent également être inscrites.

5° En cas de paiement avec subrogation, le subrogé au droit du Trésor est tenu des obligations et formalitésmises par le présent article à la charge de l'administration, quelque soit le montant du paiement.

Si le paiement par le subrogé a lieu sans émission de titre exécutoire prévu au 3., l'inscription ne peut êtrerequise que six mois au moins après le paiement.

6° Les frais de l'inscription du privilège sont à la charge du trésor.7° En cas de faillite, de règlement judiciaire, de redressement ou de liquidation judiciaire du redevable ou d'un

tiers tenu légalement au paiement des sommes visées au 1., le Trésor ou son subrogé ne peut exercer sonprivilège pour les créances qui étaient soumises à titre obligatoire à la publicité prévue aux 1. à 5. et dontl'inscription n'a pas été régulièrement requise à l'encontre du redevable.

8° Les inscriptions prises en application des 1- à 5- conservent le privilège pendant deux ans. Elles peuventêtre renouvelées.

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Art. 20. 01. 15. -1° L’inscription des sommes privilégiées dues au Trésor public et aux services fiscaux estfaite :

a. Si le redevable est une personne physique, au greffe du tribunal de commerce dans le ressort duquel setrouve son principal établissement commercial ;

b. Si le redevable est une personne morale de droit privé immatriculée au registre du commerce et des sociétés,au greffe du tribunal de commerce dans le ressort duquel se trouve son siège social ;

c. Si le redevable est une personne morale de droit privé non immatriculée au registre du commerce et dessociétés, au greffe du tribunal de commerce dans le ressort duquel se trouve son siège social.

2° Lorsque la publicité est faite à titre obligatoire, en application du 4 de l’article précédent, l’inscription dessommes déterminées dans les conditions fixées au 3 dudit article doit être requise au plus tard :

a. Le 28 ou le 29 février pour les sommes dues au 31 décembre de l’année précédente ;b. Le 31 mai pour les sommes dues au 31 mars de l’année courante ;c. Le 31 août pour les sommes dues au 30 juin de l’année courante ;d. Le 30 novembre pour les sommes dues au 30 septembre de l’année courante.L’octroi de délais de paiement ne fait pas obstacle à l’application des dispositions du présent article.

3° Pour requérir l’inscription des sommes privilégiées dues au Trésor, le comptable public chargé durecouvrement remet ou adresse par lettre recommandée avec demande d’avis de réception , au greffier compétent,un bordereau établi en double exemplaire et comportant les indications suivantes :

a. Date à laquelle il est établi ;b. Désignation du comptable public requérant ;c. Nom, prénoms, raison ou dénomination sociale, adresse de l’établissement principal ou du siège du

redevable ;d. Montant des sommes dues au Trésor au dernier jour du trimestre civil précédent l’inscription.Le comptable avise le contribuable qu’il a requis une inscription à son encontre.4° Un des exemplaires du bordereau prévu au 3 est restitué ou renvoyé au comptable par le greffier, après

avoir été revêtu de la mention d’inscription qui comprend la date de celle-ci et le numéro sous lequel elle a étéfaite. Le second exemplaire portant les mêmes mentions est conservé au greffe pour constituer le registre desinscriptions ; le greffier tient en outre un répertoire alphabétique.

5° Lorsqu’un redevable a contesté une imposition ayant fait l’objet d’une inscription et qu’il bénéficie dusursis de paiement, il peut faire mentionner par le greffier l’existence de la contestation ; cette mention est portéeen marge de l’inscription.

Le redevable doit produire à cet effet une attestation délivrée par le comptable chargé du recouvrement del’imposition contestée.

La fraction non encore payée d’une imposition contestée ayant fait l’objet d’une mention au registre publicfigure d’une manière distincte sur le bordereau établi par le comptable en vue d’une nouvelle inscription dans lesconditions prévues au premier alinéa du 6.

6° Chaque nouvelle inscription requise par un même comptable à l’encontre du même redevable rend caduquel’inscription précédente.

En dehors du cas prévu au 7, une inscription peut faire l’objet à tout moment d’une radiation totale à ladiligence du redevable, sur présentation au greffe d’une attestation constatant le paiement et établie par lecomptable ayant requis l’inscription. Une radiation partielle ne peut être faite que pour une somme au moinségale au montant minimum prévu pour l’inscription.

Toute radiation consécutive à un dégrèvement est faite à l’initiative du comptable qui avait requisl’inscription. Il est de même procédé à radiation sur l’initiative du comptable en cas d’erreur commise par celui-cisur le montant des sommes privilégiées ou sur l’identité du redevable.

Le greffier mentionne les radiations en marge de l’inscription correspondante.7° Pour inscrire son privilège, le subrogé dans les droits du Trésor ou des services fiscaux produit au greffier

un certificat établi par le comptable public chargé du recouvrement et attestant la subrogation. Si la créance quifait l’objet d’une subrogation est comprise dans une inscription, le certificat vaut radiation de cette inscription àdue concurrence.

8° Les attestations ou certificats prévus aux 5, 6 et 7 sont remis en double exemplaire ou adressés aux greffierspar lettre recommandée avec demande d’avis de réception. L’un des exemplaires est rendu ou renvoyé à titre derécépissé au requérant, après avoir été revêtu, dès réception, d’une mention indiquant la date d’accomplissementde la formalité requise. Le deuxième exemplaire est conservé au greffe.

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9° Les greffiers sont tenus de délivrer à tous ceux qui le requièrent et aux frais du requérant soit un état desinscriptions existantes, soit un certificat indiquant qu’il n’existe aucune inscription. Chaque réquisition ne peutviser qu’un redevable nommément désigné.

L’état des inscriptions délivré par le greffier doit comporter l’indication du comptable ou du tiers subrogéayant requis l’inscription, la date de l’inscription, le montant des sommes inscrites et, le cas échéant, lesmentions de contestations.

10° Le modèle des bordereaux, attestations, certificats, réquisitions et états des inscriptions prévus aux 3, 5 ,6,7 et 9 est fixé par arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances et du Garde des sceaux, Ministre de la Justice.

SECTION IVObligations des tiers

Art. 20. 01. 16. - Le rôle ou avis de paiement, régulièrement mis en recouvrement, est exécutoire nonseulement contre le contribuable qui y est inscrit, mais encore contre ses ayants cause. Les héritiers sontsolidairement responsables du paiement des impôts directs et taxes dus par le de cujus.

Art 20. 01. 17. - Les fermiers, locataires, receveurs, économes et autres débiteurs de deniers provenant duchef des contribuables et affectés au privilège du Trésor public, sont tenus, sur la simple demande de l'agentpercepteur, de verser pour le compte du redevable, les fonds qu'ils détiennent ou qu'ils doivent.

Art. 20. 01. 18. - Les dispositions de l'article précédent s'appliquent aux gérants, administrateurs, directeursou liquidateurs de sociétés pour les impôts dus par celles -ci .

Art. 20. 01. 19. - Les huissiers de justice, commissaires-priseurs, notaires, syndics, administrateurs desrèglements judiciaires et autres dépositaires de fonds constitués dans l'exercice obligé de leurs fonctions,détenteurs des deniers appartenant aux redevables, ne peuvent remettre à leurs propriétaires les sommesdéposées ou séquestrées qu'en justifiant du paiement des contributions privilégiées dues par les personnes duchef desquelles proviennent les deniers.

Art. 20. 01. 20. - Les acquéreurs de droits réels immobiliers et de fonds de commerce doivent s'assurer, avantle paiement du prix d'acquisition, de l'acquittement des impôts de toute nature concernant ces biens. A défaut derèglement des impôts dus par les vendeurs, ils sont tenus au paiement des impôts non acquittés au jour de l'acte,sauf leurs recours contre lesdits vendeurs.

SECTION VMajoration pour retard de paiement

Art. 20. 01. 21. - Les impôts, contributions, droits et taxes de toute nature perçus par voie de rôle ou avis depaiement, qui n'auront pas été acquittés à l'expiration d'un délai de trois mois compté à partir du premier jourouvrable suivant celui de la prise en charge du rôle ou avis de paiement par l'agent de recouvrement serontassortis d'une majoration de 5 p. 100 par mois sans excéder 100 p. 100, tout mois commencé étant décompté enentier.

Art. 20. 01. 22. - Les majorations de droits et les amendes édictées à l’article 20.01.21 ci-dessus sontindépendantes des frais afférents aux poursuites dont les contribuables pourront être l'objet en vue durecouvrement des mêmes impôts.

SECTION VIProcédure de poursuites

Art. 20. 01. 23. - Le contribuable qui n'a pas acquitté à l'échéance fixée par la loi, la portion exigible de sescontributions, peut être poursuivi .

Art. 20. 01. 24. - Indépendamment de l'avertissement nominatif ou de la publication des rôles ou avis depaiement, l'agent percepteur chargé du recouvrement des impôts directs est tenu d'envoyer au contribuable unesommation sans frais, vingt jours avant notification du premier acte devant donner lieu à des frais .

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Art. 20. 01. 25. - Les poursuites avec frais procédant d'une contrainte administrative décernée par l'agentpercepteur détenteur du rôle ou avis de paiement et les modalités de leur exercice sont fixées par décret.

Les actes sont soumis, au point de vue de la forme, aux règles du droit commun.Toutefois, les commandements peuvent être notifiés par la poste; ces actes de poursuite échappent alors aux

conditions générales de validité des exploits telles qu'elles sont retracées par le Code de procédure civile.

Art. 20. 01. 26. - Tout acte de poursuite est réputé être notifié non seulement pour le recouvrement de laportion exigible des cotes qui y sont portées, mais encore pour celui de toutes les portions des mêmes cotes quiviendraient à échoir avant que le contribuable se soit libéré de sa dette.

Art. 20. 01. 27. - En matière d’impôts directs privilégiés, l’opposition sur les deniers provenant du chef duredevable est effectuée par la demande prévue à l’article 20.01.17 qui revêt la forme d’un avis à tiers détenteurs .Cet avis peut faire l’objet d’une notification dans les formes prévues à l’article 20.01.25 pour la signification descommandements. La notification de l’avis à tiers détenteur rend obligatoire la remise, entre les mains de l’agentpercepteur, des sommes dont il est redevable envers le contribuable saisi jusqu’à concurrence du montant desimpôts directs privilégiés.

Art. 20. 01. 28. - Les agents percepteurs chargés du recouvrement des impôts directs et taxes assimilées quin’ont fait aucune poursuite contre un redevable retardataire pendant trois années consécutives, à partir du jourde la mise en recouvrement du rôle, perdent leurs recours et sont déchus de tous droits et de toutes actionscontre ce redevable.

Art. 20. 01. 29. - Les agents percepteurs chargés du recouvrement des impôts directs et taxes assimilées,sont responsables du recouvrement des cotisations dont ils ont pris les rôles ou avis de paiement en charge ettenus de justifier de leur entière réalisation dans les conditions fixées par les règlements en vigueur .

SECTION VIIOppositions à poursuites

Art. 20. 01. 30. - Les réclamations relatives aux poursuites revêtent la forme soit d’une opposition à l’acte depoursuites, soit d’une opposition à la contrainte administrative.

L’opposition, doit à peine de nullité, être formée dans le mois de la notification de l’acte et, s’il s’agit d’uneopposition à contrainte, dans le mois de la notification du premier acte qui procède de cette contrainte .

Art. 20. 01. 31. - L’opposition à l’acte de poursuites ne peut viser que la validité en la forme de l’acte . Elle estportée devant les tribunaux judiciaires .

Toute contestation portant sur l’existence de l’obligation, sa quotité ou son exigibilité constitue uneopposition à contrainte. Elle est portée devant le tribunal administratif.

Toutefois, lorsqu’un tiers, mis en cause en vertu du droit commun, contestera son obligation à la dette ducontribuable inscrit au rôle ou avis de paiement, le tribunal administratif surseoira à statuer jusqu’à ce que lajuridiction civile ait tranché la question de l’obligation. La juridiction civile devra, à peine de nullité, être saisiedans le mois de la notification de la décision de sursis à statuer.

Art. 20. 01. 32. - Qu’il s’agisse d’opposition aux actes de poursuites ou d’opposition à contrainte, lescontribuables ne peuvent saisir le tribunal judiciaire ou le tribunal administratif avant d’avoir soumis leurdemande appuyée de toutes justifications utiles, au Ministre chargé de la réglementation fiscale.

La demande doit être présentée sous la forme d’un mémoire, qui peut être rédigé sur papier libre, soit par lesopposants eux-mêmes, soit par leurs représentants ou mandataires qualifiés, justifiant de leurs pouvoirs.

Les mémoires doivent, à peine de nullité être déposés dans les délais fixés à l’article 20.01.30 ci-dessus.Dans le cas où la décision, du Ministre chargé de la réglementation fiscale ne lui donne pas satisfaction,

l’opposant peut porter l’affaire devant la juridiction compétente . Il en est de même si la décision n’a pas étérendue dans le mois du dépôt du mémoire.

SECTION VIIIRevendication d’objets saisis

Art. 20. 01. 33. - Lorsque, dans le cas de saisies de meubles et autres effets mobiliers pour le paiement descontributions, il s’élèvera une demande de revendication de tout ou partie desdits meubles et effets, elle ne

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pourra être portée devant les tribunaux judiciaires qu’après avoir été soumise par l’une des parties intéressées, àl’autorité administrative suivant une procédure qui sera fixée par décret .

SECTION IXAstreintes et sanctions

Art. 20. 01. 34. - Sera puni d’une peine de prison et d’une amende dans les conditions fixées par les articles 13 à15 de l’ordonnance n° 62-065 du 27 septembre 1962, quiconque aura, en quelque circonstance que ce soit, pardes voies ou des moyens quelconques, notamment par une attitude de résistance ostentatoire aux mesuresprévues par la loi, incité directement ou indirectement, explicitement ou implicitement, les contribuables à refuser,négliger ou retarder le paiement de l’impôt.

SECTION XFrais de poursuites

Art. 20. 01. 35. - Les frais de poursuites à la charge des contribuables sont calculés sur le montant desimpositions exigibles d’après un tarif fixé par décret.

Art. 20. 01. 36. - Les frais accessoires aux poursuites à la charge des contribuables sont déterminés par décret.

Art. 20. 01. 37. - Les frais de poursuite à la charge des contribuables constituent un accessoire de l’impôts’ajoutant à la dette du contribuable retardataire et comme tel, suivent le sort du principal.Le recouvrement des frais de poursuites peut être poursuivi au même titre que l’impôt, même dans le cas où ledébiteur ayant intégralement réglé le principal aurait négligé ou refusé de payer ces frais.

Art. 20. 01. 38. - Pour chacun des actes de poursuites notifiés par leurs soins, les agents de poursuite ont droit àun salaire dans les conditions et suivant les tarifs fixés par décret.

SECTION XIDes sanctions administratives

Art. 20. 01. 39. - A titre de garantie de paiement des impôts, droits ou taxes exigibles, les sanctionsadministratives prévues par les dispositions de l’article 20. 02. 130 sont infligées en cas de non paiement dessommes dues à l’expiration des délais de recours.

CHAPITRE IIRecouvrement par les services fiscaux

SECTION PREMIEREPrincipe

Art. 20. 01. 40. - Sous réserve des dispositions spéciales prévues par le présent Code, les impôts, droits ettaxes, redevances ou sommes quelconques dus à l’intérieur du territoire et dont la perception incombe aux agentsde l’Administration des Impôts sont déclarés et payés à la diligence du redevable, auprès du service chargé de lagestion des grandes entreprises pour les personnes et entreprises relevant de ce service, et auprès des centres etbureaux fiscaux territorialement compétents en ce qui concerne les autres personnes et entreprises.

Tout contribuable a la faculté de se libérer de ses impôts par le paiement d’acomptes en devançant les délaisprescrits par le présent Code.

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SECTION IIPaiement de l’impôt

IBS – IRNS

A– ACOMPTES PROVISIONNELS

Art. 20. 01. 41. - L’impôt sur les bénéfices des sociétés et l’impôt général sur les revenus non salariaux despersonnes physiques dus sur les revenus de l’année en cours par les contribuables font l’objet d’une perceptionpar acomptes calculés sur les impôts dus au titre de l’année précédente dans des conditions qui seront fixées pardécision du Ministre chargé de la réglementation fiscale.

Si un des acomptes n’a pas été intégralement perçu à la date réglementaire prévue, les impôts cités à l’alinéaprécédent sont exigibles en totalité.

Le contribuable qui estime que le montant de l’acompte payé est égal ou supérieur aux cotisations dont il serafinalement redevable, pourra se dispenser de tout autre versement d’acompte pour l’année en cours en remettantà l’agent chargé du recouvrement des impositions de l’année précédente, avant la date exigée pour leditversement, une déclaration datée et signée.

S’il s’avère que le droit réellement dû est inférieur aux acomptes réglés suivant les dispositions ci-dessus, letrop perçu ouvre droit à un crédit d’impôt à certifier par l’administration des impôts et qui peut être imputé sur lesrèglements ultérieurs de droits de même nature.

B- ACOMPTES AU CORDON DOUANIER

Art. 20. 01. 42. - Par dérogation aux dispositions qui précédent toute importation de matières premières, debiens, de produits de consommation doit faire l’objet d’une perception d’un acompte d’IBS ou d’IGR nonsalariaux selon le cas, égal à 3p.100 de la valeur en douanes des marchandises importées pour les sociétés et lespersonnes physiques ayant satisfait aux conditions de l’article 20. 05. 07 du présent Code.

Ce taux est de 5p.100 pour tout importateur non immatriculé suivant les dispositions des articles 20.05.01 etsuivants du présent Code.

Pour les personnes non immatriculées, l’acompte est perçu sans plafonnement sur la valeur totale desimportations effectuées au cours de l’année.

Si en application du premier alinéa, le montant total des acomptes perçus au cordon douanier est supérieur aumontant de l’impôt dû de l’année précédente, effectivement dû ou minimum de perception, la perception del’acompte peut être suspendue sur présentation au receveur des douanes d’une attestation signée parl’administration des impôts ou son représentant dûment mandaté.

SECTION IIITitre de perception

Art. 20. 01. 43. - Les créances visées à l’article 20. 01. 40 feront, à défaut de paiement, dans les délais impartis,l’objet d’un titre de perception individuel ou collectif, établi par les agents du Service de recouvrementcompétent, visé et déclaré exécutoire par le Directeur chargé du contentieux avec faculté pour ce dernier dedéléguer sa signature.

La notification du titre de perception est effectuée par lettre recommandée avec accusé de réception . Elle alieu par extrait s’il s’agit d’un titre de perception collectif . Elle contient sommation d’avoir à payer sans délai lessommes énoncées dans le titre de perception.. Celles-ci sont immédiatement exigibles.

La notification du titre de perception interrompt la prescription courant contre l’Administration et y substituela prescription de droit commun.

Tout titre de perception est réputé notifié pour le recouvrement non seulement de la somme exigible qui y estportée, mais encore pour celui de tous impôts, droits ou taxes de même nature qui viendraient à échoir ou dontl’exigibilité serait révélée par la suite, avant que le contribuable se soit libéré de sa dette.

Le titre de perception régulièrement décerné, visé et notifié conserve toute sa valeur légale tant qu’il n’a pasété annulé par une décision judiciaire ou atteint par la prescription trentenaire . Il peut servir de base à une saisie-arrêt, à une saisie-exécution, à une saisie-brandon ou à une saisie immobilière dans les formes prescrites par ledroit commun . Toutefois, la vente des objets saisis ne doit avoir lieu qu’avec l’autorisation expresse du Ministrechargé de la réglementation fiscale, qui peut déléguer son pouvoir de décision au Directeur Général des Impôtsou au Directeur chargé du Contentieux.

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Le titre de perception est exécutoire non seulement contre le contribuable qui y est inscrit, mais encore contreses représentants légaux ou ses ayants cause .

SECTION IVOpposition au titre de perception

Art. 20. 01. 44. - Toute contestation portant sur l’existence de l’obligation, sa quotité ou son exigibilité,constitue une opposition au titre de perception.

Le redevable qui conteste le bien-fondé du titre de perception ou la quotité des sommes réclamées peutformer opposition dans le délai de un mois de la réception de la notification du titre de perception.

L’opposition motivée, présentée dans les formes et conditions précisées à l’article 20.01.47 est portée devantles tribunaux compétents.

L’opposition n’interrompt pas l’exécution du principal du titre de perception ; les amendes, pénalités, droitsen sus et tous accessoires sont réservés jusqu’à décision définitive.

Toutefois, le redevable peut surseoir au paiement de la somme principale contestée s’il le demande dans sonopposition en fixant le montant de la somme qu’il estime devoir payer avec indication des bases correspondanteset à condition de constituer des garanties propres à assurer le recouvrement de cette somme.

L’Administration peut, à tout moment, exiger un complément de garantie.A défaut de garantie ou si les garanties sont estimées insuffisantes par l’Administration, le recouvrement de

la fraction contestée en principal peut être poursuivi jusqu’à la saisie inclusivement pour la partie contestée enprincipal, sans qu’il y ait lieu d’attendre une décision définitive sur la réclamation.

Les actes constatant la constitution de garantie, la mainlevée des inscriptions hypothécaires ou dunantissement, ou la restitution des valeurs mobilières données en gage sont signés pour l’Administration, par lecomptable chargé du recouvrement.

La vente des biens saisis ne peut être effectuée tant qu’une décision définitive n’a pas été rendue concernantle sort de la créance contestée.

Toutefois, s’il s’agit d’une obligation souscrite en garantie des droits, la vente ne sera suspendue que sil’opposant consigne le montant des droits exigibles en attendant la décision à intervenir.

SECTION VPoursuite

1- Délai- Forme

Art. 20. 01. 45. - Les poursuites procédant du titre de perception peuvent être engagées un mois après lanotification de ce titre, à défaut de paiement ou d’opposition assortie d’une demande de sursis de paiement avecconstitution de garanties suffisantes.

Elles ont lieu par ministère d’huissier ou de tout autre agent habilité de l’Administration des impôts à exercerdes poursuites à la requête du comptable chargé du recouvrement.

Les actes de poursuites sont soumis au point de vue de la forme aux règles de droit commun.Toutefois, les commandements peuvent être notifiés par la poste, par lettre recommandée avec accusé de

réception, ces actes de poursuites échappent alors aux conditions générales de validité des exploits tellesqu’elles sont fixées par le Code de procédure civile.

2- Opposition aux actes de poursuite

Art. 20. 01. 46. - L’opposition aux actes de poursuite ne peut être fondée que, soit sur l’irrégularité de laforme de l’acte, soit sur la non exigibilité de la somme réclamée résultant du paiement effectué ou de laprescription acquise ou de tout autre motif ne remettant pas en cause l’assiette et le calcul même de l’impôt . Elledoit à peine de nullité, être formée dans le mois de la notification de l’acte.

Une opposition aux actes de poursuite remettant en cause l’exigibilité de l’impôt réclamé par un titre deperception auquel il n’a pas été fait opposition dans le délai légal est irrecevable et impuissante à empêcherl’exécution du titre de perception.

Sous réserve des dispositions prévues à l’article 20.01.49, l’opposition aux actes de poursuite est portéedevant les tribunaux compétents.

Doivent être soumises au Directeur chargé du Contentieux, à peine de nullité, dans le délai d’un mois à partirde la notification de la saisie et dans les conditions prévues à l’article 20. 01. 49 ci-après, les demandes appuyéesde toutes justifications utiles présentées par :

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- le tiers mis en cause en vertu des dispositions du droit commun contestant son obligation à la dette ducontribuable poursuivi ;

- les personnes qui revendiquent les objets saisis pour le paiement des impôts, droits et taxes dus par lecontribuable.

Les revendiquants ne sont admis ni à soumettre au tribunal des pièces justificatives autres que celles qu’ilsont déjà produites à l’appui de leurs mémoires, ni à invoquer dans les conclusions des circonstances de fait autresque celles exposées dans leurs mémoires.

SECTION VIDispositions communes aux oppositions

Art. 20. 01. 47. - Qu’il s’agisse d’opposition au titre de perception ou d’opposition aux actes de poursuite,les contribuables ne peuvent saisir le tribunal compétent avant d’avoir soumis leur demande appuyée de toutesjustifications utiles au Directeur chargé du Contentieux.

La demande revêt la forme d’un mémoire rédigé sur papier libre soit par les opposants eux-mêmes, soit parleurs représentants ou mandataires qualifiés justifiant de leurs pouvoirs.

Les mémoires doivent à peine de nullité être déposés dans les délais fixés aux articles 20. 01. 44 et 20. 01. 46.Le Directeur statue dans les trois mois du dépôt ou de la réception du mémoire . Il peut déléguer son pouvoir

de décision . La décision est aussitôt notifiée à l’opposant par lettre recommandée avec accusé de réception.La décision doit contenir, en cas de rejet total ou partiel, un exposé sommaire des motifs de la décision.Dans le cas où la décision du Directeur ne lui donne pas satisfaction, l’opposant peut porter l’affaire devant

la juridiction compétente dans le délai d’un mois de la réception de la décision, avec assignation à jour fixe . Il enest de même si la décision n’a pas été rendue dans les trois mois du dépôt ou de la réception du mémoire ;dans cedernier cas, le délai d’un mois court à compter de l’expiration du délai prévu à l’alinéa 4 ci-dessus.

L’assignation lancée avant l’expiration du délai de trois mois précité ou avant la notification de la décision duDirecteur ou encore après l’expiration du délai imparti aux opposants pour saisir le tribunal est entaché de nullitéet irrecevable.

SECTION VIIPrivilèges des services fiscaux

Art. 20. 01.48. - 1° Le privilège des services fiscaux, pour les impôts droits et taxes, redevances dont lerecouvrement leur incombe, s’exerce immédiatement après celui du Trésor public sur les meubles et effetsmobiliers ainsi que sur les immeubles appartenant au redevable, en quelque lieu qu’ils se trouvent à l’exceptiondes frais de justice, de ce qui sera dû pour six mois de loyer seulement et sauf aussi la revendication formée etmotivée par les propriétaires de marchandises en nature qui seront encore revêtues d’étiquettes, marques,numéros et autres signes distinctifs permettant de constituer leur identité et de déterminer leur origine et leurprovenance.

Il s’exerce également s’il n’existe pas d’hypothèque conventionnelle sur tous les matériels et mobiliersservant à l’exploitation d’un établissement industriel ou commercial ;

Le principe défini ci-dessus s’étend au recouvrement des pénalités, amendes, intérêts de retard, astreintes etmajorations fiscales, aux frais de poursuites.

2° En cas de faillite ou de règlement judiciaire, les services fiscaux de l’Administration des Impôts conserventla faculté de poursuivre directement le recouvrement de leur créance privilégiée sur tout l’actif sur lequel porte leprivilège.

Le privilège attaché aux impôts, droits et taxes, redevances dont le recouvrement est confié aux services del’Administration des Impôts ne préjudice point aux autres droits que, comme tout créancier, ils peuvent exercersur les biens des contribuables ;

Les dispositions des articles 20.01.14 et 20.01.15 sont applicables mutatis mutandis aux services fiscaux.

SECTION VIIIObligations des tiers

Art. 20. 01. 49. - L’opposition à paiement sur les deniers provenant du chef du redevable effectuée dans lesconditions prévues aux alinéas 3 et suivants du présent article revêt la forme d’un avis à tiers détenteur. Cet avisest notifié par lettre recommandée avec accusé de réception . La notification de l’avis à tiers détenteur rend

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obligatoire la remise entre les mains de l’agent chargé du recouvrement des sommes qu’ils doivent ou détiennentjusqu’à concurrence du montant des impôts, droits ou taxes privilégiés.

L’opposition ainsi faite est dénoncée au débiteur saisi dans la huitaine si le saisi est domicilié dans lacirconscription du bureau qui émet le titre de perception, dans la quinzaine s’il est domicilié dans toute autrepartie du territoire national, et dans le mois s’il est domicilié à l’étranger; cette notification peut être faite dans lesformes prévues pour les significations des commandements.

Tous fermiers, locataires, receveurs, économes et autres dépositaires et débiteurs de deniers provenant duchef des contribuables et affectés au privilège des Services fiscaux, sont tenus sur la demande qui leur en estfaite par l’agent chargé du recouvrement, de verser pour le compte des contribuables les fonds qu’ils doivent ouqu’ils détiennent jusqu’à concurrence de tout ou partie des contributions dues par ces derniers.

Ces dispositions s’appliquent aux gérants administrateurs, directeurs ou liquidateurs de société pour lesimpôts dus par celle-ci.

Les huissiers, commissaires-priseurs, notaires, syndicats, administrateurs de règlements judiciaires, lesétablissements bancaires, organismes d’assurances et tous autres dépositaires publics de deniers ne peuventremettre aux héritiers, créanciers et autres personnes ayant droit de toucher les sommes déposées ou séquestréesqu’en justifiant du paiement des contributions dues par les personnes du chef desquelles lesdites sommesproviennent, sans en devenir personnellement responsables, sauf leur recours contre les redevables ; ils seront,en outre, passibles d’une amende de 25 000 FMG.

Lesdits dépositaires et séquestres sont autorisés, en tant que de besoin, à payer directement les contributionsqui se trouveraient dues avant de procéder à la délivrance des deniers, les quittances leur étant passées encompte.

Tout acquéreur de droits réels immobiliers ou de fonds de commerce situés à Madagascar, qu’il s’agissed’une vente forcée ou volontaire, ne pourra se libérer du prix d’acquisition si ce n’est sur la présentation d’uncertificat délivré sans frais par les services de la Direction chargée des recettes fiscales et constatant que lepropriétaire ne reste redevable d’aucun droit, taxe ou amende dont le recouvrement est confié à ces services.

Il en est de même pour les acquéreurs de voitures automobiles pour lesquelles la taxe annuelle sur lesvéhicules à moteur ou la taxe sur les véhicules de tourisme des sociétés ne sont pas acquittées.

Quiconque a contrevenu à ces dispositions est personnellement tenu des droits et pénalités exigibles saufrecours contre le redevable.

Par dérogation aux dispositions qui précèdent, le chef du service chargé du recouvrement peut, pardélégation du Ministre chargé de la réglementation fiscale, si la nature de l’impôt le permet, ordonner leremboursement des indus par voie d’imputation sur les droits et taxes dont il est redevable envers le service.

En cas de contestation sur la recevabilité de la demande, il appartient au contribuable de porter l’actiondevant les tribunaux.

L’action en restitution du redevable est jugée conformément aux dispositions des articles 20.01.42 et suivants

SECTION IXDispositions particulières

Art. 20. 01. 50. – En matière d’enregistrement ne sont pas sujets à restitution les droits régulièrement perçussur les actes ou contrats ultérieurement révoqués ou résolus pour les causes suivantes :

1° Révocation des donations entre vifs, pour cause d’inexécution des conditions ou pour caused’ingratitude;

2° Révocation de la convention par suite de l’accomplissement d’une condition résolutoire ;3° Résolution d’un contrat synallagmatique pour le cas où l’une des parties ne satisfait point à son

engagement ;4° Résolution de la vente pour défaut de paiement du prix ;5° Exercice de la faculté de rachat ou réméré au profit du vendeur.En cas de rescision d’un contrat pour cause de lésion, ou d’annulation d’une vente pour cause de vices

cachés, et, au surplus, dans tous les cas où il y a lieu à annulation, les droits perçus sur l’acte annulé, résolu ourescindé ne sont restituables que si l’annulation, la résolution ou la rescision a été prononcée par un jugement ouun arrêt passé en force de chose jugée.

L’annulation, la révocation, la résolution ou la rescision prononcée, pour quelque cause que ce soit, parjugement ou arrêt ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de mutation.

En cas de retour de l’absent, les droits payés conformément à l’article 02.01.23 ci-dessus sont restitués sous laseule déduction de celui auquel a donné lieu la jouissance des héritiers.

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TITRE IIContentieux de l’impôt

GENERALITES

CHAPITRE PREMIERDomaines respectifs de la juridiction contentieuse

et de la juridiction gracieuse

Art. 20. 02. 01. - Les impôts, droits et taxes, redevances ou sommes quelconques dus à l’intérieur du territoirepeuvent faire l’objet de réclamation de la part des assujettis ou de dégrèvement d’office de la part del’Administration des Impôts.

Art. 20. 02. 02. - Les demandes sont qualifiées contentieuses lorsqu’elles tendent à obtenir soit la réparationd’erreurs commises dans l’assiette ou le calcul des impôts, soit le bénéfice d’un droit résultant d’une dispositionlégislative ou réglementaire de payer, ou l’exigibilité de la somme réclamée.

Art 20. 02. 03. - Les demandes sont qualifiées gracieuses lorsqu’elles se bornent à faire appel à labienveillance de l’Administration, dans le cas où l’assujetti est hors d’état à la fois de s’acquitter des impôtsrégulièrement établis à son nom et de faire face aux besoins normaux de l’existence.

Art. 20. 02. 04. - Constituent également des demandes gracieuses les demandes présentées par les agents deperception et visant à l’admission en non - valeur des cotes irrécouvrables et celles déposées par les

contribuables tendant à une remise totale ou partielle des pénalités fixées par le présent code et mises à leurcharge.

CHAPITRE IIJuridiction gracieuse

Art 20. 02. 05. - Les demandes en remise ou modération sont adressées aux Services fiscaux dont dépend lelieu d’imposition pour les impôts directs établis sur rôle, à la recette des impôts chargée du recouvrement pour lesautres impôts prévus par le présent Code par le contribuable, par ses ayants droit, ou par la personne misepersonnellement en demeure d’acquitter les impôts directs visés dans la demande . Toute personne qui introduitou soutient une demande pour un tiers doit, à peine de nullité, produire en même temps que le demande unmandat régulier rédigé sur papier timbré et enregistré avant la présentation de la demande. La production d’unmandat n’est toutefois pas exigée des avocats régulièrement inscrits au barreau.

Art. 20. 02. 06. - Les demandes timbrées au tarif fixé pour la demi- feuille de papier normal doiventmentionner, à peine de nullité, la nature de l’impôt, l’article, l’exercice et le montant de la cote visée, contenir unexposé sommaire des motifs et être signées de leur auteur ; elles sont instruites par l’inspecteur des Impôtsdétenteur du dossier.

Art 20. 02. 07. - Le pouvoir de décision appartient au Directeur Général des Impôts qui peut déléguer tout oupartie de son pouvoir de décision.

Art. 20. 02. 08. - La décision est notifiée au demandeur qui peut adresser un recours au Ministre chargé de laRéglementation Fiscale.

Art. 20. 02. 09. - Les recours devant le Ministre chargé de la réglementation fiscale est rédigé sur papiertimbré au tarif fixé pour la demi- feuille de papier normal et doit contenir l’exposé des motifs.

Le Ministre chargé de la réglementation fiscale statue en dernier ressort.

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Art. 20. 02.10. - Les agents chargés du recouvrement des impôts directs établis sur rôle et ceux chargés decelui des autres impôts prévus par le présent Code peuvent demander l’admission en non valeur des cotes et desdroits et amendes irrécouvrables dans la limite de la prescription triennale.

Art 20. 02.11. - Ces demandes d’admission en non valeur sont adressées au Directeur chargé du Contentieuxsous le couvert du chef du service du contentieux avec un exposé sommaire des motifs . Elles sont instruites parl’Inspecteur des Impôts détenteur des dossiers .

Art. 20. 02. 12. - Le Directeur chargé du Contentieux statue par délégation du Ministre chargé de laréglementation fiscale sur les demandes présentées par les agents chargés du recouvrement . IL peut déléguer entotalité ou en partie son pouvoir de décision aux Chefs des Services Fiscaux.

CHAPITRE IIIJuridiction contentieuse

RECLAMATIONS

Art. 20. 02.13. - Les demandes en décharge ou en réduction sont adressées aux services fiscaux dont dépendle lieu d’imposition pour les impôts directs établis sur rôle.

Les demandes portant contestation pour les impôts prévus par le présent code sont présentées à la recettedes impôts chargée du recouvrement.

Elles sont déposées par le contribuable, par ses ayants droit ou par la personne mise personnellement endemeure d’acquitter la contribution visée par la demande.

Toute personne qui introduit ou soutient une réclamation pour un tiers doit, à peine de nullité, produire enmême temps que la réclamation un mandat régulier, rédigé sur papier timbré et enregistré avant la présentation dela réclamation.

La production d’un mandat n’est toutefois pas exigée des avocats régulièrement inscrits au barreau.

Art. 20. 02. 14. - Le délai de réclamation est de six mois suivant celui au cours duquel a eu lieu la mise enrecouvrement ou, en ce qui concerne les impôts versés sans titre de perception, le versement de l’impositioncontestée, ou à partir du premier jour du mois suivant la destruction ou l’ouverture des travaux de démolitionpour les immeubles soumis à l’IFPB.

Art. 20. 02. 15. - Les réclamations doivent à peine d’irrecevabilité :- être individuelles ;- ne concerner qu’une seule cote ;- mentionner la nature de l’impôt, l’article, l’exercice et le montant de la cote litigieuse ;- contenir l’exposé sommaire des moyens et les conclusions des parties ;- porter la signature de l’auteur ;- être timbrées au tarif fixé pour la demi- feuille de papier normal.

Art. 20. 02. 16. - L’Administration des Impôts peut prononcer d’office le dégrèvement d’impositions pourréparer les erreurs incombant aux services .

Art. 20. 02. 17. - Les réclamations et les dégrèvements d’office sont instruits par l’inspecteur des impôtsdétenteur du dossier du requérant .

Art. 20. 02. 18. - L’administration doit statuer sur les réclamations et les dégrèvements proposés d’office parles agents chargés de l’assiette ou du recouvrement dans un délai de six mois à compter de la date de leurprésentation.

Le pouvoir de décision appartient au Directeur Général des Impôts qui peut déléguer tout ou partie de sonpouvoir de décision .

Art. 20. 02. 19. - Cette décision est notifiée au contribuable par lettre recommandée et doit contenir en cas derejet total ou partiel un exposé sommaire des motifs de la décision.

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CHAPITRE IVProcédure devant les tribunaux

SECTION PREMIERETribunaux compétents

Art. 20. 02. 20. - Les décisions rendues par l’Administration sur les réclamations contentieuses et qui nedonnent pas satisfaction au réclamant peuvent être portées devant les tribunaux.

Le réclamant possède aussi cette faculté s’il n’a pas reçu avis de décision dans le délai de six mois suivant ladate de présentation de sa demande.

L’Administration peut soumettre d’office au Tribunal la réclamation présentée par un contribuable . Elle doiten informer ce dernier.

Art. 20. 02. 21. - L’action doit être introduite dans le délai de un mois à partir du jour de réception de lanotification de la décision ou de l ’expiration du délai de six mois prévu ci-dessus .

Art. 20. 02. 22. - En matière d’impôts directs, l’action est introduite devant le Tribunal administratif.En matière de droits d’enregistrement, de taxe de publicité foncière, de droits de timbre et d’impôts indirects et

taxes assimilées, notamment les taxes sur les chiffres d’affaires, le Tribunal compétent est le Tribunal de l’ordrejudiciaire.

SECTION II

I- TRIBUNAL ADMINISTRATIF

Art. 20. 02. 23. - La demande doit être présentée sur papier timbré au tarif fixé pour la demi- feuille de papiernormal et accompagnée le cas échéant de l’avis du Directeur Général des Impôts . Elle est adressée au greffier dela Cour suprême qui en accuse réception . Les autres conditions de forme édictées aux articles 20.02.13 et 20. 02.15 sont exigibles pour les requêtes portées devant la Cour suprême . Le montant du dégrèvement demandé nepeut en aucun cas être supérieur à celui figurant sur la réclamation initiale.

Art. 20. 02. 24. - L’instruction est assurée par un conseiller à la Cour suprême.

Art. 20. 02. 25. - Les demandes sont transmises au Chef du Service du contentieux qui les renvoie au greffierde la Cour suprême après y avoir mentionné son avis .

Art. 20. 02. 26. - Le greffier de la Cour suprême invite l’intéressé à prendre connaissance de l’avis du Chef duService du Contentieux dans un délai de dix jours à compter de la réception par le requérant de la lettre d’avis dugreffier de la Cour suprême.

Art. 20. 02. 27. - Si le requérant fournit des observations, elles sont communiquées au Chef du Service duContentieux qui a la faculté de répondre dans les dix jours de la réception de ces observations . Si à cetteoccasion, le chef du service fait état de faits ou de motifs nouveaux , la procédure fixée à l’article 20.02.26 ci-dessus est à nouveau suivie.

Art 20. 02. 28. - Le réclamant et le Chef du service du contentieux doivent être avertis par le greffier de laCour suprême, du jour où l’affaire sera appelée à l’audience . Cet avertissement est donné au plus tard huit joursavant l’audience .

Art 20. 02. 29. - Après le rapport qui est fait par l’un des conseillers de la Cour suprême, les parties peuventprésenter des observations orales.

Le commissaire à la loi présente ses conclusions.

Art. 20. 02. 30. - Les requêtes relatives aux impôts basés sur le revenu sont jugées en audience non publique.

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Art. 20. 02. 31. - Tout réclamant peut se désister avant jugement par lettre sur papier libre adressée au greffierde la Cour suprême . Ce désistement doit être pur et simple et signé du requérant ou de son mandataire.

Art. 20. 02. 32. - L’expertise est la seule mesure spéciale d’instruction qui peut être prescrite en matièred’impôts directs . Elle peut être ordonnée par le tribunal, soit d’office, soit sur demande du requérant soit surdemande du chef du Service du Contentieux . La Cour suprême fixe avec précision la mission des experts .Toutefois, en aucun cas, l’expert ne peut être substitué au Service du Contentieux pour l’évaluation de la baseimposable.

Art. 20. 02. 33. - L’expertise est faite par un seul expert nommé par la Cour suprême . Toutefois, elle estconfiée à trois experts si l’une des parties le demande.

Dans ce cas, chaque partie désigne son expert et le troisième est nommé par la Cour suprême . Ne peuventêtre désignés comme experts, les fonctionnaires qui ont pris part à l’établissement de l’impôt contesté, ni lespersonnes qui sont intervenues à quelque titre que ce soit dans l’affaire litigieuse.

Art. 20. 02. 34. - A la demande du président de la Cour suprême, le Chef du Service du contentieux désigneun agent chargé de diriger l’expertise . Ce dernier fixe la date, l’heure et le lieu du début des opérationsd’expertise et les porte à la connaissance des experts et du requérant, dix jours au moins à l’avance.

Art. 20. 02. 35. - Les experts effectuent la mission qui leur a été confiée et rédigent un rapport. S’il y a troisexperts, chacun d’eux rédige un rapport. Le directeur de l’expertise rédige un procès-verbal relatant lesconditions dans lesquelles l’expertise s’est déroulée et joint à ce procès-verbal son avis sur le ou les pointslitigieux. Les rapports et le procès-verbal doivent être déposés au greffe de la Cour suprême dans les dix jours dela clôture des opérations.

Dans tous les cas, les opérations d’expertise doivent être terminées dans un délai de six mois compté à partirdu jour où l’expert a reçu notification de la décision de sa désignation. L’expert qui n’aura pas terminé lesopérations d’expertise et déposé le rapport correspondant dans les délais fixés au présent article sera, sauf cas deforce majeure reconnue par le tribunal, passible d’une amende dont le montant sera fixé par ce dernier mais qui nepourra être inférieur à 200.000 Fmg.

Art. 20. 02. 36. - Le greffier de la Cour suprême invite le requérant à prendre connaissance de ces documentsau greffe dans un délai de dix jours, à compter de la réception par le demandeur de la lettre du greffier de la Coursuprême. Le requérant peut formuler des observations.

Art. 20. 02. 37. - A l’expiration de ce délai, le dossier auquel sont jointes, le cas échéant, les observations durequérant, est transmis au chef du Service du Contentieux qui en fait retour au greffier de la Cour suprême dansles conditions fixées par les articles 20.02.35 et suivants ci-dessus .

Art. 20. 02. 38. - Si la Cour suprême estime que l’expertise a été irrégulière ou incomplète, elle peut ordonnerune nouvelle expertise dans les formes fixées aux articles 20. 02. 32 à 20. 02. 36 ci-dessus.

Art 20. 02. 39. - Les frais d’expertise sont supportés par la partie qui succombe .Ils peuvent en raison del’instruction de l’affaire, être compensée en tout ou en partie.

Art. 20. 02. 40. - Les règles générales de procédure administrative devant la Cour suprême sont applicablesau contentieux des impôts directs en ce qu’elles n’ont pas de contraire au présent texte.

Art. 20. 02. 41. - Les délais prévus par le présent texte sont des délais francs.

II- TRIBUNAL JUDICIAIRE

INTRODUCTION ET JUGEMENT DES INSTANCES

Art. 20. 02. 42. - Avant l’introduction de toute instance, les litiges relatifs à la perception des droits et taxessont soumis à l’administration des Services fiscaux .

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Art. 20. 02. 43. - Les contestations qui peuvent s’élever sur le fond des droits recouvrés par l’administrationdes services fiscaux à l’exception des impôts directs sont portés devant les tribunaux civils de première instanceou, les sections de tribunal de première instance dans le ressort desquels se trouve le bureau territorialementcompétent. L’instruction se fait par simple mémoire respectivement signifié.

Toutefois, le contribuable a le droit de présenter, par lui même ou par le ministère d’un ou plusieurs avocatsinscrits au tableau des explications orales .

La même faculté appartient à l’Administration .Il n’y a d’autres frais à supporter pour la partie qui succombeque ceux des significations et du droit d’enregistrement des jugements.

Les tribunaux accordent soit aux parties, soit à l’Administration, le délai qu’elles leur demandent pour produireleur défense ;il ne peut néanmoins être de plus de trois décades.

Les jugements sont rendus dans les trois mois, au plus tard à compter de l’introduction des instances, leministère public entendu.

III- SURSIS DE PAIEMENT

Art. 20. 02. 44. - Le dépôt d’une réclamation ou d’une requête devant les Tribunaux n’est pas suspensif durecouvrement des impositions .Toutefois, le contribuable qui présente une réclamation contentieuse obtient lesursis au paiement de la partie litigieuse des impositions s’il en fait la demande formelle dans sa réclamation, s’ilfixe le montant ou précise les bases du dégrèvement auquel il prétend, et s’il produit, en même temps que saréclamation, une attestation faisant foi du paiement au préalable de garanties en moyens légalement admis enpaiement d’impôt, non productive d’intérêt et dont le montant est égal à la moitié de l’imposition litigieuse.

L’autorité fiscale compétente doit notifier la suite réservée à la demande de sursis au paiement dès saréception .En cas de rejet de la demande le réclamant à la faculté, dans le délai de dix jours à partir de la date où il areçu notification de cette décision, de faire un recours devant la Chambre Administrative de la Cour suprême quistatuera d’urgence.

La décision de sursis au paiement produit effet jusqu’au règlement définitif de la réclamation contentieuse oude la requête devant les Tribunaux .Le remboursement éventuel des sommes déposées à titre de garantie à lacaisse de dépôts et consignations auprès du Trésor Public ne peut être effectué qu’après le règlement définitif del’affaire litigieuse, concrétisé par la notification à ce comptable de l’arrêté de dégrèvement.

Les dispositions du présent article sont applicables en ce qui concerne la constitution de garanties à toutesles réclamations contentieuses et à toutes requêtes en instance, soit auprès du Directeur général des Impôts, soitauprès des Tribunaux.

CHAPITRE VContentieux repressif

SECTION PREMIEREDéfinition des infractions

Art. 20. 02.45. - Par infraction en matière fiscale, on entend les violations aux prescriptions du Code Généraldes Impôts régissant les services fiscaux et aux textes d’application .Elles constituent des infractions d’ordreéconomique ou touchant à l’ordre public économique.

SECTION IIRecherche et constatation des infractions

Art. 20. 02. 46. - Les infractions aux dispositions régissant les impôts, droits et taxes, redevances ou sommesquelconques dus à l’intérieur du Territoire et dont la perception incombe aux agents des services fiscaux ainsique les obligations des personnes physiques ou morales visées aux articles 20. 06. 12 et suivants du CodeGénéral des Impôts, sont constatées par procès-verbal.

Les agents des Services fiscaux ayant au moins le grade de contrôleur assermentés et dûment commissionnéssont seuls habilités à constater toutes les infractions visées ci-dessus.

Les agents fiscaux de la catégorie II dûment assermentés assurant la fonction d’un Chef de Poste ou deContrôle des services fiscaux, fonction normalement dévolue aux Contrôleurs Fiscaux exercent juridiquement etadministrativement la fonction des Contrôleurs fiscaux dans leur circonscription administrative .Ils procèdent àdes contrôles et vérifications, puis dressent des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.

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Sont également aptes à verbaliser pour les infractions en matière de tabacs et allumettes ainsi que de boissonsalcooliques d’origine frauduleuse ou de caractère frauduleux sauf pour celles nécessitent des vérifications chezles assujettis, tous les agents des catégories II à VIII des Douanes, de la Gendarmerie, des Mines et tous lesofficiers de la police judiciaire.

Art. 20. 02. 47. - Les agents fiscaux et ceux des autres cadres de l’Etat énumérés à l’article précédentappartenant à la catégorie I n’ayant pas qualité pour verbaliser peuvent concourir à la répression comme auxiliairedes agents verbalisateurs ; toutefois, ils peuvent rédiger des rapports ayant valeur de renseignements de nature àservir de base à la rédaction des procès-verbaux.

Le serment peut-être reçu en audience publique ou par écrit. Le serment est valable pour toute l’étendue duTerritoire.

Art. 20. 02. 48. - Les agents habilités à la constatation des infractions en matière fiscale doivent être porteursde leur nomination ou d’une carte certifiant leur qualité et leur identité .S’ils en sont requis, ils doivent exhiberl’une de ces pièces.

Art. 20. 02. 49. - Les procès-verbaux constatant toute contravention aux textes régissant les services fiscauxdoivent être fait en autant de copies qu’il est jugé utile ; celles-ci sont certifiées conformes par les verbalisateurs.Le procès-verbal est rapporté au nom de la Loi, poursuites et diligences du Directeur Général des Impôts.

Art. 20. 02. 50. - Les procès-verbaux en matière fiscale sont dispensés de formalités de timbre etd’enregistrement.

Art. 20. 02. 51. - Les procès-verbaux peuvent être rédigés au bureau des services fiscaux ou au lieu de laconstatation des infractions.

Ils peuvent être également rédigés au poste de la Gendarmerie ou au bureau d’un fonctionnaire des Financesou au bureau des Collectivités Décentralisées.

Art. 20. 02. 52. - Les procès-verbaux doivent énoncer :1° Le lieu et la date de la saisie.2° La cause exacte de la saisie c’est à dire la nature précise de la contravention constatée.3° La déclaration du contrevenant et le cas échéant de la saisie.4°Les noms, prénoms, qualités et domicile des contrevenants, ainsi que leur signalement et leur état civil.5° Les noms, prénoms, qualités et domicile des verbalisateurs ou saisissants.6° Les noms et demeure du Directeur Général des Impôts chargé des poursuites et l’élection de son domicile.7° Les descriptions des objets saisis : espèce, poids ou mesure et leur évaluation ou l’énumération des

infractions et le montant des impôts, droits et taxes, redevances fraudés ou compromis ainsi que les textes fiscauxviolés et les dispositions réprimant les infractions commises.

8° La sommation qui aura été faite au contrevenant ou à son représentant ou mandataire d’assister à larédaction du procès-verbal en un lieu qui y sera indiqué.

9° Les explications du contrevenant, de son représentant ou mandataire sur les infractions relevées ou àdéfaut la mention que le contrevenant, son représentant, ou son mandataire n’a aucune déclaration à faire.

10° L’offre de mainlevée des moyens de transport saisis pour garantie de l’amende ainsi que l’offre demainlevée des objets saisis.

11° Les nom, qualité et demeure du gardien lorsqu’il y a saisie réelle.12° L’invitation qui aura été faite au contrevenant ou à son représentant ou mandataire de signer le procès-

verbal. L’acte mentionnera l’acceptation ou le refus de signer.13° La date et l’heure de la clôture du procès-verbal.

Art. 20. 02. 53. - Si le prévenu est présent lors de la rédaction du procès-verbal, celui-ci précisera qu’il en aété donné lecture et qu’il a été sommé de signer et d’en recevoir copie .L’acte mentionnera le refus oul’acceptation de la partie.

Tout procès-verbal rédigé en l’absence du contrevenant doit lui être notifié soit à domicile, soit en parlant à sapersonne en quelque lieu qu’il se trouve, soit affiché à la porte du bureau du Fokontany, du Fivondronana ouFaritany du ressort de son domicile ou de la Mairie.

Procès-verbal et notification pourront être faits tous les jours indistinctement .Le domicile décliné auverbalisateur par le délinquant est légalement opposable à ce dernier.

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Art. 20. 02. 54. - Dans le cas où le motif de la saisie porte sur le faux ou l’altération d’un titre de mouvementou autres titres de perception, le procès-verbal énonce le genre de faux, les altérations ou surcharges .

Lesdits titres de mouvement ou autres titres de perception, signés et paraphés des saisissants ne varietur,sont annexés au procès-verbal qui contient la sommation faite à la partie de les parapher et de répondre.

Art. 20. 02. 55. - Lorsque les délinquants ont pris la fuite sans être reconnus ou en cas d’abandon d’activité,le procès-verbal est dressé contre inconnu et adressé au Directeur Général des Impôts qui requiert la saisie ou laconfiscation des biens meubles et immeubles au Tribunal compétent.

En cas de décès du contrevenant avant l’exécution d’un jugement définitif ou la conclusion d’unetransaction, les services fiscaux exerceront contre les ayants droit une action tendant à faire prononcer par letribunal la condamnation au paiement d’une somme égale au droit éludé, sauf si la succession demande lebénéfice d’une transaction et respecte les clauses stipulées dans ladite transaction.

Art. 20. 02. 56. - Les procès-verbaux dressés par un seul agent visé à l’article 20. 02. 46 en matière fiscale fontfoi jusqu’à preuve du contraire et jusqu’au inscription de faux s’ils sont dressés par deux agents au moins. En casd’infraction constatée à la suite d’un contrôle d’écriture, la preuve contraire ne peut être apportée qu’au moyende documents de date certaine antérieure à celle d’écriture.

Si le prévenu demande à faire cette preuve, le tribunal renvoie la cause à quinzaine au moins.Dans le délai de trois jours francs à compter de l’audience où le renvoi a été prononcé, le prévenu doit

déposer au Greffe la liste des témoins qu’il veut faire entendre, avec leurs noms, prénoms, profession et domicile.

Art. 20. 02. 57. - En cas d’insuffisance ou nullité de forme des procès-verbaux, les infractions subsistent etpourront être poursuivies par tous les moyens de droit.

Dans le cas où les procès-verbaux portant saisie d’objets prohibés sont annulés la confiscation desditsobjets est néanmoins prononcée sans amende sur les conclusions de la partie poursuivante ou du procureur dela République.

SECTION IIIDes visites et des perquisitions

1- Sur la voie publique et dans les locaux ouverts au public

Art. 20. 02. 58. - Les vérifications et constatations peuvent être effectuées à toute heure du jour et de la nuitet sans restriction ni formalité sur la voie publique ; elles peuvent également être effectuées sans formalité dansles lieux ouverts au public mais seulement aux heures où ces lieux sont ouverts au public.

Art. 20. 02. 59. - Les agents répressifs peuvent sans l’accomplissement d’aucune formalité, faire sur lesbarques, pirogues, chalands, voitures automobiles, charrettes, aéronefs et autres moyens de transport, enquelque lieu et à quelque moment qu’ils les rencontrent toutes les visites, recherches, perquisitions nécessairespour assurer qu’il n’existe rien qui soit transporté en fraude .Les conducteurs sont tenus de faciliter lesvérifications des agents, sous peine de contravention pour refus d’exercice ou d’opposition aux fonctionsprévues à l’article 20.02.106 du présent titre.

Art. 20. 02. 60. - Les agents ont libre accès aux quais et dans les gares, stations, magasins et autresétablissements ou lieux dépendants des chemins de fer ou d’un service quelconque de voitures ou de transportspublics.

Ils peuvent également dans l’exercice de leurs fonctions et munis de pièces justifiant leur qualité, traverser ouparcourir les voies de chemin de fer toutes les fois que l’exige la répression en se conformant cependant auxmesures de précaution qui auront été prescrites.

Ils ont le droit d’opérer des visites dans les gares ou stations ou au siège de l’exploitation de chaque serviceou compagnie de transports et ils peuvent étendre leurs recherches et vérifications à toutes les opérations decomptabilité concernant les transports.

Art. 20. 02. 61. - Dans l’exercice de leurs fonctions, les agents ont de jour comme de nuit sans être assistésd’un officier de police judiciaire et sans ordre spécial droit de passage sur les propriétés privées, champs, prés,bois, terrains même clos qui ne sont pas compris dans l’enceinte d’une habitation.

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2- Prélèvement d’échantillons et des expertises

Art. 20. 02. 62. - Toutes contestations relatives :- à la nature,- à l’espèce,- à la qualité,- à la variété,- à la marque,- à la constitution,- à l’origine,- au mode de fabrication,- ou à tout autre caractéristique technique des marchandises et produits transportés, soumis à la redevance,

détenus, mis en vente ou vendus, peuvent à tout moment être déférées par le Service de l’Administration Fiscale,à l’examen d’experts agréées auprès des Tribunaux ou à l’analyse des laboratoires officiels compétents.

Art. 20. 02. 63. - L’examen d’experts ou l’analyse du laboratoire s’exerce sur les marchandises ou produitseux-mêmes ou sur des échantillons prélevés dans les conditions décrites aux articles ci-après.

Art 20. 02. 64. - Tout prélèvement d’échantillons de produits ou de marchandises soumis à la redevance àn’importe quel stade de la commercialisation doit comporter quatre échantillons identiques et autant que possibletrès homogènes destinés :

1- à l’examen de l’expert ou à l’analyse ;2- en prévision d’une contre-expertise ;3- à la personne chez qui a eu lieu le prélèvement d’échantillons ;4- aux services fiscaux.Les échantillons ainsi prélevés sont placés sous scellés et étiquetés .

Art. 20. 02. 65. -Tout prélèvement d’échantillons donne lieu séance tenante à la rédaction d’un acte dit «Procès-verbal de prélèvement d’échantillons » qui doit porter les mentions suivantes :

1- la date et l’heure du prélèvement ;2- les noms, prénoms, grade et fonction de l’agent qui a opéré les prélèvements,3- les noms, prénoms, profession, qualité et domicile de la personne chez qui a eu lieu le prélèvement ;4- le motif du prélèvement ;5- le lieu, le mode de détention, la qualité et l’origine des marchandises et produits sur lesquels le prélèvement

a été effectué ;6- la description détaillée des opérations de prélèvement :7- la quantité et la valeur des échantillons prélevés ;8- l’indication de la présence ou de l’absence de la personne chez qui le prélèvement a eu lieu et la sommation

qui lui a été faite de signer l’acte, de son acceptation ou de son refus de s’exécuter ;9- la date et l’heure auxquelles l’opération de prélèvement a été terminée ;10- la signature de l’agent qui a opéré le prélèvement ;11- la destination donnée aux échantillons prélevés.L’empreinte de scellé apposé sur les échantillons et les étiquettes de prélèvement est reproduite sur l’acte .

Art. 20. 02. 66. - En cas de fraude dûment établie à la suite de l’expertise ou de l’analyse, procès-verbal à finsrépressives est dressé.

Les frais occasionnés par l’expertise ou l’analyse sont mis à la charge du contrevenant, le tout sans préjudicedes autres peines prévues par le droit commun ou par les réglementations en vigueur.

3- Des visites domiciliaires

A- Visite chez les particuliers

Art. 20. 02. 67. - Sous réserve des dispositions spécialement prévues, les visites que les agents sontautorisés à faire ne peuvent avoir lieu que pendant, le jour de 6 à 18 heures.

Néanmoins, toute opération commencée avant 18 heures peut se poursuivre après 18 heures si les agentsjugent convenables de continuer leurs investigations et notamment s’il s’agit de la rédaction d’un procès-verbal.

Il peut être procédé aux visites domiciliaires en plusieurs vacations.

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Art. 20. 02. 68. - Toute visite ou perquisition dans les locaux privés des particuliers non assujettis ne peutêtre effectuée sans l’assentiment exprès de la personne chez laquelle l’opération a lieu ou sans ordonnance duPrésident du Tribunal du ressort du lieu où doivent opérer les agents.

L’assentiment doit faire l’objet d’une déclaration écrite de l’intéressé, soit d’une attestation de deux témoinsdont l’un peut être l’officier de police judiciaire ou le Président du Fokontany, ou du Maire ou de leur délégué quiassiste à la visite.

L’ordonnance du Tribunal est subordonnée à la remise au Magistrat d’une requête écrite des agents exposantsommairement les motifs sur lesquels se basent leurs soupçons de fraude.

Art. 20. 02. 69. - Toute visite doit faire l’objet d’une déclaration de visite dans laquelle l’agent déclaré vouloirprocéder en personne à cette opération.

Art. 20. 02. 70. - Toute visite ou perquisition à l’intérieur des habitations doit être assistée soit du Présidentdu Fokontany, ou du Maire ou de leur Délégué soit d’un officier de police judiciaire lesquels sont tenus, sous lespeines de droit, de déférer à la réquisition écrite qui leur est faite et qui doit être transcrite en tête du procès-verbal.

Art. 20. 02. 71. - Toutefois, les marchandises transportées en fraude qui au moment d’être saisies serontintroduites dans une habitation pour les soustraire aux agents peuvent y être poursuivies par eux sans qu’ilssoient tenus dans ce cas d’observer les formalités prescrites aux articles 20. 02. 67 à 20. 02. 70 ci-dessus.

Art. 20. 02. 72. - La déclaration de visite prévue à l’article 20. 02. 64 doit être nominative, datée et signée. Elledoit sous peine de nullité, indiquer sommairement les motifs sur lesquels les agents basent leur soupçon defraude.

Art. 20. 02. 73. - Après les visites domiciliaires effectuées dans les conditions prévues par les articlesprécédents, les agents doivent remettre en état les locaux visités .

L’officier de police judiciaire ou le président du Fokontany, ou le Maire ou leur délégué consigne lesprotestations qui peuvent se produire dans un acte motivé dont copie est remise à l’intéressé.

Art. 20. 02. 74. -Toute visite domiciliaire infructueuse doit être constatée par un rapport indiquant la date etl’heure de la visite, les noms et grades des agents qui l’ont effectué, les nom, prénoms, profession et domicile duparticulier soupçonné, les motifs de la visite et l’heure précise à laquelle elle a été terminée.

Ce rapport signé par les agents qui ont effectué la visite et éventuellement visé par l’autorité qui y a assistéest adressé au Directeur chargé du Contentieux.

Art. 20. 02. 75. - En cas d’empêchement le fonctionnaire ayant demandé l’ordonnance du Tribunal peutdéléguer par ordre de visite, un agent placé sous ses ordres pour le remplacer.

B- Visites chez les contribuables

Art 20. 02. 76. - On entend par contribuable toute personne physique ou morale qui de par sa profession ouses activités doit se soumettre à la réglementation fiscale .

Art. 20. 02. 77. - Tout contribuable de l’Administration fiscale est soumis tant de jour que de nuit, maisseulement pendant le temps où son établissement est ouvert au public aux visites et vérifications des agentsfiscaux . Les Directeurs ou Gérants de l’établissement sont tenus de leur ouvrir à toute réquisition leurs maisons,ateliers, magasins, caves et celliers.

Art. 20. 02. 78. -Le droit de visite ci-dessus s’étend non seulement à toutes les parties et locaux affectés ounon à l’industrie ou au commerce et à leurs dépendances dans l’enceinte, l’enclos, la cour ou le jardin, maisencore aux bâtiments même non professionnels dépendant de ces établissements et situés à moins de 300 mètresde leur enceinte, si au moment de la visite, il n’est pas présenté un bail authentique établissant la location à untiers.

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C- Visites corporelles

Art. 20. 02. 79. - a) Les visites corporelles ne doivent être faites que dans le cas de soupçons de fraude fondésur des apparences extérieures.

b) ou en fonction des éléments extérieurs de son train de vie : immeuble occupé à titre de résidence principaleou secondaire, construction d’immeuble, achats d’immeubles, de fonds de commerce ou de biens assimilés, devoitures, d’aéronefs et de bateau de plaisance, véhicules automobiles, domestiques, voyages à l’étranger dontles frais sont supportés par le contribuables eux-mêmes, transfert de devises à l’étranger.

Art. 20. 02. 80. - Les visites corporelles auront lieu sur place ou sur la demande des intéressés, dans lesbureaux du Fokontany, Fivondronana ou Faritany soit dans les bureaux de la Commune, soit de la Police ou de laGendarmerie, soit dans les bureaux fiscaux .Si la personne soupçonnée refuse de suivre les agents fiscaux, ceux -ci peuvent l’y contraindre par la force.

L’assistance d’un Officier de Police Judiciaire n’est pas exigée pour la régularité de la visite .Toute visitecorporelle ne peut être effectuée que par une personne de même sexe. Il peut être procédé aux visites corporellesde jour comme de nuit

SECTION IVDes saisies et de la confiscation

Art. 20. 02. 81. - Les infractions à la réglementation fiscale entraînent la saisie des objets réputés en fraude.La saisie est réelle lorsqu'elle porte sur le corps même du délit appréhendé par le saisissant. Si les agissements

des contrevenants mettent les verbalisateurs dans l'impossibilité de pratiquer la saisie réelle des objets defraudes, les verbalisants doivent en prononcer la saisie fictive. La saisie fictive produit les mêmes effets que lasaisie réelle.

Art. 20. 02. 82. - Il peut être donné mainlevée des objets ou produits saisis autres que ceux prohibés,moyennant cautionnement personnel ou versement en numéraire et, le cas échéant, sous la seule cautionjuratoire du contrevenant après estimation de gré à gré des objets saisis.

Art 20. 02. 83. - En garantie de l'amende, à défaut de caution solvable ou de consignation du maximum del'amende, la saisie des embarcations, des aéronefs, chevaux et autres véhicules ou animaux servant au transportdes objets de fraude est opérée.

Toutefois, si le propriétaire des moyens de transport est aussi propriétaire des objets frauduleux ou si par saparticipation aux faits de fraude, il est considéré comme co-auteur de l'infraction, les moyens de transport sontsaisissables au même titre que les objets de fraude eux-mêmes . Il peut être donné mainlevée des dits moyens detransport moyennant cautionnement ou consignation de leur valeur déterminée contradictoirement ou d'office .

Art 20. 02. 84. - Lorsque la saisie porte sur des animaux ou sur des objets périssables, la mainlevée provisoirepeut être donnée sous les réserves prévues à l'article 20. 02. 41

Art. 20. 02. 85. - Dans le cas où le procès-verbal portant saisie d'objets prohibés est annulé pour vice deforme, leur confiscation est néanmoins prononcée sans amende sur les conclusions des services fiscaux ou duProcureur de la République. La confiscation des objets saisis en contravention est également prononcéenonobstant la nullité du procès-verbal si la contravention se trouve suffisamment constatée par l'instruction.

Art. 20. 02. 86. - La confiscation des objets saisis peut être poursuivie et prononcée contre les conducteursou transporteurs sans que l'Administration soit tenue de mettre en cause les propriétaires de ces objets, sauf siles propriétaires intervenaient ou étaient appelés par ceux sur lesquels les saisies ont été faites, à statuer, ainsique de droit, de leur intervention ou réclamation.

Art. 20. 02. 87. - Les objets, soit saisis pour fraude ou contravention, soit confisqués ne peuvent êtrerevendiqués par les propriétaires, ni le prix, qu'il soit consigné ou non, réclamé par aucun créancier mêmeprivilégié, sauf leur recours contre les auteurs de la fraude.

Art. 20. 02. 88. - Les objets, marchandises ou produits faisant partie du chargement qui ne sont pas enfraude, doivent être rendus à leur propriétaire sauf ceux ayant servis à masquer la fraude .

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Art. 20. 02. 89. - Les services fiscaux peuvent demander au Tribunal sur simple requête la confiscation desobjets de fraude saisis sur des inconnus en vue de leur vente aux enchères publiques .

Art. 20. 02. 90. - Les moyens de transport saisis dont la remise sous caution aurait été offerte par procès-verbal mais n'aura été acceptée par la partie ne peuvent être gardés plus d'un mois.

Passé ce délai, et en vertu d'une ordonnance du Tribunal, il sera procédé à la vente par enchère des véhiculessaisis et ce à la diligence de l'Administration fiscale.

Art. 20. 02. 91. - L'ordonnance autorisant la vente sera signifiée à la partie adverse avec déclaration qu'il seraimmédiatement procédé à la vente tant en son absence qu'en sa présence . L'ordonnance du Tribunal seraexécutée nonobstant opposition ou appel .

Art. 20. 02. 92. - Le produit de la vente sera déposé à la caisse du Receveur des impôts pour être disposéainsi qu'il sera ordonné par jugement définitif .

SECTION VResponsabilité et solidarité

Art. 20. 02. 93. - Le détenteur des marchandises en fraude est réputé responsable de la fraude . Toutefois, lespropriétaires de marchandises sont responsables du fait de leurs employés, facteurs, agents ou domestiques ence qui concerne les droits, confiscations, amendes et dépens.

Art. 20. 02. 94. - Les transporteurs ne sont pas considérés, eux et leurs préposés ou agents, commecontrevenants lorsque par une désignation exacte et régulière de leurs commettants, ils mettent les servicesfiscaux en mesure d'exercer utilement des poursuites contre les véritables auteurs de la fraude.

Art. 20. 02. 95. - Les propriétaires des lieux où sont trouvés les objets de fraude sont réputés auteurs desinfractions qui en résultent à moins qu'ils mettent les services fiscaux en mesure d'atteindre les véritables auteursde ces infractions.

Art. 20. 02. 96. - Lorsque deux ou plusieurs personnes sont co- auteurs de l'infraction, les condamnationscontre ces personnes pour un même fait de fraude sont solidaires.

Art. 20. 02. 97. - Sont considérés comme co-auteurs de l'infraction, toute personne convaincue d'avoirsciemment facilité la fraude ou procuré les moyens de la commettre .

Art. 20. 02. 98. - Les peines d'emprisonnement édictées par le présent code ne sont pas applicables auxpropriétaires et aux transporteurs visés aux articles 20. 02. 94 et 20. 02. 95 qu'en cas de co-auteurs.

SECTION VIDe l'arrestation

Art. 20. 02. 99. - Lorsqu'une infraction fiscale est punie d'une peine d'emprisonnement, le contrevenantsurpris en flagrant délit est arrêté et constitué prisonnier. Il est conduit sur le champ devant un officier de PoliceJudiciaire ou remis à la Force Armée qui le conduit devant le Juge Compétent lequel statue de suite par unedécision motivée sur son emprisonnement ou sa mise en liberté. Les ordonnances de mise en liberté doivent êtresignifiées à l'Administration Fiscale dans les délais et conditions prévues par le Code d'Instruction Criminelle.

SECTION VIIRefus d'exercice

Art. 20. 02. 100. - Le droit de visite ou d'exercice ne peut être retardé ou paralysé par un obstaclequelconque, prétexte, excuse, opposition verbale ou de fait, menace ou acte de rébellion.

Art. 20. 02. 101. - Quiconque de quelque manière que ce soit, met les agents habilités à constater lesinfractions à la législation fiscale dans l'impossibilité d'accomplir leurs fonctions, est puni d'une amende de 50.000Fmg à 500.000 Fmg sans préjudice des pénalités à appliquer éventuellement par le ministère public.

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Cette amende est indépendante de l'application des autres pénalités prévues par les textes en vigueur toutesles fois que l'importance de la fraude peut être évaluée.

En cas de récidive, le maximum de l'amende sera toujours prononcé.

Art 20. 02. 102. - Tout refus de visite ou d'exercice, de production ou de communication est constaté par unprocès-verbal qui doit mentionner que le contrevenant a été requis ou sommé de se soumettre à ces obligations etqu'il s'y est opposé.

Les actes de rébellion, voies de fait, injures, outrages, et menaces contre les agents fiscaux sont constatés aumoyen d'un simple rapport adressé au Directeur Général des Impôts et poursuivis devant les tribunaux en vue del'application des peines prévues par le Code Pénal, indépendamment des amendes et confiscations encourues parles contrevenants.

Si cependant, une infraction fiscale est constatée, il est dressé procès-verbal suivant les formes prescrites enmatière fiscale et dans cet acte sont relatés : rébellion, voies de fait, injures, outrages ou menaces.

Art. 20. 02.103. - Si les actes de rébellion, voies de fait, injures, menaces outrages ont été commis par toutepersonne physique ou morale assujettie de l'Administration Fiscale, le Tribunal ordonnera obligatoirement lafermeture de l'établissement pendant une durée de un mois au moins et de six mois au plus.

Dans tous les cas, et pour tous contribuables, l'Administration Fiscale peut retirer par mesure d'ordre public,soit temporairement, soit définitivement, l'autorisation de fabriquer, d'exploiter, de produire ou de vendre,accordée au contrevenant et cela sans préjudice de l'application des pénalités encourues et du paiement desdroits, impôts et taxes ou redevances dont l'intéressé pourrait être redevable.

SECTION VIIIDes circonstances atténuantes

Art 20. 02.104. - En matière fiscale et par application de l'article 463 du Code Pénal, si les circonstancesparaissent atténuantes, les tribunaux sont autorisés, lorsque la bonne foi du contrevenant sera dûment établie eten motivant expressément leurs décisions sur ce point, à modérer le montant des amendes et libérer lecontrevenant de la confiscation, sauf pour les objets prohibés, par le paiement d'une somme que le tribunalarbitre. En aucun cas, les condamnations prononcées ne peuvent être inférieures au montant des droits fraudésou compromis.

Cette disposition cesse d'être applicable en cas de récidive dans le délai d'un an .

SECTION IXPoursuites

1- DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Art. 20. 02. 105. - Toutes les actions et poursuites en matière fiscale pour violations aux réglementationslégales contenues dans le Code Général des Impôts régissant les impôts, droits et taxes, redevances et aux textesd'application en vigueur ont lieu au nom de la loi, poursuites et diligences du Directeur Général des Impôts.

Art. 20. 02. 106. - Sous réserve des dispositions de l'ordonnance N° 77.068 du 30.09.77 et de celles contrairespropres à chaque impôt, droit et taxe, redevance, les infractions aux dispositions des Livres I, II, du présent Codesont poursuivies devant les tribunaux de l'ordre judiciaire.

Art. 20. 02.107. - Devant le tribunal et pour tous les actes de poursuite le Directeur Général des Impôts peutdéléguer ses pouvoirs à un avocat défenseur ou à tout fonctionnaire relevant de ses départements .

Art. 20. 02. 108. - Au cas où l'auteur d'une infraction vient à décéder avant intervention d'une transaction oud'un jugement définitif, l'Administration Fiscale est fondée à exercer contre la succession du défunt une actiontendant à faire prononcer par le tribunal la confiscation de ses biens meubles ou immeubles ou des objets saisis.

Art. 20. 02. 109. - L'assignation à fin de comparaître est donnée dans un délai d'un an à compter de la date declôture de procès-verbal, à peine de déchéance.

En tout état de cause, en cas de demande expresse de transaction avant jugement de la part du délinquant, lesdélais prévus ci-dessus sont suspendus jusqu'à la date du retour au service chargé des poursuites, des dossiersde recouvrement renvoyés par le comptable chargé d'encaisser la transaction.

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Art. 20. 02. 110. - Lorsque les auteurs des infractions sont en état d'arrestation l'assignation doit êtredonnée dans le délai de deux mois à partir de la date d'arrestation à peine de déchéance.

Art. 20. 02. 111. - L'assignation interrompt la prescription de deux mois ou d'un an visé ci- dessus.

Art. 20. 02. 112. - Toutefois, si la comparution devant le tribunal à la date visée ci-dessus ne peut avoir lieu,une nouvelle citation dite "avenir" est à servir dans les mêmes conditions que celles de l'assignation.

Art. 20. 02. 113. - L'assignation à fin de comparaître peut être donnée soit par ministère d'huissier, soit partout agent habilité à constater des infractions en matière fiscale.

2- TRANSACTION

Art. 20. 02. 114. - Les infractions à la réglementation fiscale peuvent faire l'objet de transaction avant ouaprès jugement. Avant jugement définitif, la transaction a pour effet d'arrêter les poursuites des infractionsprévues par la réglementation en vigueur, même celles qui sont passibles d'une peine d'emprisonnement. Aprèsjugement définitif, il ne peut être transigé que sur les condamnations pécuniaires.

Art 20. 02.115. - Le pouvoir de transiger appartient au Ministre chargé de la Réglementation fiscale qui peutdéléguer son pouvoir de décision .

3 - PRESCRIPTIONS

Art. 20. 02.116. - Les contraventions à la réglementation fiscale peuvent être constatées tant que le délai deprescription relatif aux dispositions générales ou particulières pour l'émission des titres de perception ou autres.(acquit à caution) acquis au redevable pour les Impôts, droits et taxes, redevances et autres perceptions quel'administration fiscale n'a pas réclamés dans le délai de trois ans à compter de la date à laquelle ces Impôts, droitset taxes ou autres perceptions étaient exigibles, n'est pas encore expiré.

Art. 20. 02.117. - Les peines portées par les jugements ou arrêts rendus pour contravention à laréglementation fiscale y compris les droits fraudés, sont prescrits après trois ans révolus du jour où la décisionjudiciaire a acquis l'autorité de la chose jugée conformément à l'article 676 du Code d'Instruction criminelle.

SECTION XProcédure devant les tribunaux

Art. 20. 02. 118. - Les infractions sont portées devant les tribunaux conformément aux dispositions desarticles 20. 02 .20 et suivants.

Art 20. 02.119. - Les règles en vigueur à Madagascar concernant l'appel et les pourvois en cassation quelque soit le tribunal saisi ( ordre administratif ou judiciaire) sont applicables pour les infractions commises enmatière fiscale.

Art. 20. 02.120. - Tant en première instance, tant en appel, l'instruction est écrite sur présentation desconclusions ou mémoires. Toutefois, le Tribunal peut autoriser les parties à présenter soit par elles-mêmes, soitpar le ministère d'un avocat, des explications orales.

Les audiences sont non publiques .

Art. 20. 02.121. - Les Agents fiscaux peuvent faire tous exploits et autres actes de justice que les huissiersont coutume de faire; et peuvent toutefois se servir des tels huissiers notamment pour les ventes des objetssaisis.

Art 20. 02.122. - Les juges ne peuvent à peine de répondre de leurs deniers personnels modérer les droitséludés.

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SECTION XIDe l’exécution des jugements et arrêts

Art. 20. 02. 123. - L'exécution des jugements et arrêts rendus en matière fiscale peut être poursuivie partoutes les voies de droit et même par corps.

Art. 20. 02. 124. - La signification des jugements et arrêts, l'opposition et l'exécution de ces décisions ainsique tous les actes de procédure tracés par le présent code sont régis par le droit commun.

Art. 20. 02. 125. - Les jugements et arrêts portant condamnation à des amendes fiscales en réparation civileaux frais des dépens, sont exécutés selon les dispositions des textes en vigueur.

Les condamnations pécuniaires prononcées contre plusieurs personnes pour un même fait de fraude sontsolidaires.

SECTION XIIRépartition du produit des amendes et confiscations

Art. 20. 02.126. - Le produit total des amendes, confiscations et autres sommes recouvrées en matièred'impôts, droits et taxes, redevances en exécution des transactions consenties ou condamnations prononcéespar les tribunaux supportera avant tout partage les prélèvements suivants :

1° Les droits fraudés qui seront versés au profit du Budget Général ou de budget des collectivités territorialesdécentralisées, selon le cas.

2° Les frais de toute nature; le surplus forme le produit disponible.3° La part revenant au Budget Bénéficiaire des impôts, droits et taxes, redevances, fixées à 25p.100 du produit

disponible.4° La somme restante après ces divers prélèvements constitue le produit net qui sera réparti entre le fonds

commun et autres ayants droit sur décision du Ministre chargé de la Réglementation fiscale.

SECTION XIIIDispositions diverses

Art. 20. 02.127. - Les peines prévues à l'article 373 du code pénal sont applicables à tout individu convaincud'avoir verbalement ou par écrit dénoncé à tort et de mauvaise foi de prétendues infractions à la réglementationfiscale.

Art. 20. 02. 128. - Les agents fiscaux dans l'exercice de leurs fonctions répressives ont le droit au portd'armes.

Ils peuvent en faire usage en cas de légitime défense.Les autorités civiles et militaires et la Force publique doivent prêter aides et assistances aux agents fiscaux

toutes les fois qu'elles en sont requises.

Art. 20. 02. 129. - Dans tous les cas non prévus dans le présent code, les règles de droit commun sontapplicables en matière répressive des services fiscaux.

SECTION XIVDes sanctions administratives

Art. 20. 02.130. - Quelle que soit la nature de règlement de l’affaire faisant l'objet du procès-verbal, lessanctions administratives suivantes sont simultanément infligées à titre de garantie en paiement des impôts,droits et taxes ou redevances fraudés ou compromis et des peines fiscales encourues :

1° Fermeture pour une durée déterminée qui ne peut excéder 3 mois des établissements, usines, ateliers oumagasins du contribuable.

Cette sanction est, après en avoir informé le Président de la Délégation spéciale du Faritany du lieu d'exercicede l'activité ou le Représentant Régional de l'Etat, prononcée sur décision du Ministre chargé de laRéglementation fiscale qui peut déléguer son pouvoir:

- au Chef du service du contentieux lorsque la durée de la fermeture n’excède pas un mois ;- au Directeur chargé du contentieux pour une durée supérieure à un mois.

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Pendant la durée de cette sanction, le contribuable est tenu de servir à son personnel les salaires,appointements, indemnités et avantages de toutes natures auxquels ce dernier avait droit jusqu'alors.

2° Saisie et vente des biens du contribuable.3° Interdiction de sortie du territoire du contribuable concerné ou du représentant légal de la société.L'interdiction est prononcée sur simple requête des services de la Direction chargée du Contentieux au

Ministre chargé de l'intérieur et ne sera levée qu'après obtention d'un quitus fiscal.

Art. 20. 02.131. -Pour la fermeture des magasins, boutiques ou ateliers, l’agent de poursuites est assisté à sa demande par les

autorités ayant pouvoir de police. Le contribuable est désigné en qualité de gardien.Les ventes d’objets saisis ne peuvent s’effectuer qu’en vertu d’une autorisation spéciale du Directeur

Général des Impôts, délivrée sur une demande du receveur des impôts.Les ventes ne peuvent avoir lieu que vingt et un jours après la saisie ou fermeture des magasins, boutiques

ou ateliers.L’application des mesures de saisie ou de fermeture peut être levée moyennant le versement préalable, outre

le montant de l'impôt exigible, des pénalités y afférentes.Dans tous les cas il est dressé procès-verbal de saisie, de fermeture, de vente ou de mainlevée.

Art. 20. 02.132. - Sans préjudice aux dispositions particulières du code général des impôts, quiconque s'estfrauduleusement soustrait ou a tenté de se soustraire à l'établissement ou paiement total ou partiel des impôts,droits et taxes, redevances visés dans le présent code, soit qu'il ait volontairement omis de faire sa déclarationmalgré les rappels effectués, soit qu'il ait volontairement dissimulé une part des sommes sujettes à l'impôt enomettant de passer des écritures ou en passant des écritures inexactes ou fictives au livre journal ou au livred'inventaire ou dans des documents en tenant lieu, notamment au moyen d'achats ou de ventes sans factures oudes factures ne se rapportant pas à des opérations réelles, soit qu'il ait organisé son insolvabilité ou mis obstaclepar d'autres manoeuvres au recouvrement d'impôts, droits et taxes, redevances, peut être puni, indépendammentdes sanctions fiscales, d'un emprisonnement de deux mois à un an.

En cas de récidive dans le délai de 3 ans, le contribuable est passible d'une peine d'emprisonnement de un an.

TITRE IIIRégime d’imposition

DISPOSITIONS COMMUNES

Art. 20. 03. 01. - Les revenus ou bénéfices imposables ainsi que les éléments servant au calcul des taxes surle chiffre d'affaires, des droits d'enregistrement et taxes assimilées, et des droits d’accises sont évalués ou taxésd'office dans les conditions prévues ci-dessous.

I- TAXATION D'OFFICE

A - DEFAUT OU RETARD DE DEPOT DE DECLARATION

Art. 20. 03. 02. - Sous réserve des dispositions de l'article 20.03.03 ci-après, sont taxés d'office :1° à l'impôt général sur le revenu ou, suivant le cas, à l'impôt sur les bénéfices des sociétés, les personnes ou

entreprises :- qui n'ont pas déposé dans le délai légal leur déclaration annuelle ;- qui n'ont pas fourni, dans le délai imparti les justifications ou les explications demandées par l'agent chargé

de l'assiette ;- qui ne tiennent pas une comptabilité régulière lorsqu'elles sont astreintes d'en tenir par les dispositions du

présent Code, ou dont la comptabilité présente des irrégularités graves et répétées qui établissent manifestementun défaut de sincérité ;

2° Aux taxes sur le chiffre d’affaires, les personnes et entreprises qui n’ont pas déposé dans le délai légal lesdéclarations qu’elles sont tenues de souscrire en leur qualité de redevable de ces taxes, ou qui ne tiennent pasune comptabilité régulière lorsqu’elles sont astreintes d’en tenir par les dispositions du présent Code, ou dont lacomptabilité présente des irrégularités graves et répétées qui établissent manifestement un défaut de sincérité.

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3° aux droits d'enregistrement et aux taxes assimilées, les personnes qui n'ont pas déposé une déclaration ouqui n'ont pas présenté à la formalité de l'enregistrement un acte dans le délai légal ;

4° au droit d'accises les personnes qui n'ont pas déposé dans le délai légal la déclaration de produits taxables.

Art. 20. 03. 03. - La procédure de taxation d’office est engagée si le contribuable n’a pas régularisé sasituation dans les quinze jours de la réception de la notification d’une mise en demeure.

La notification indique les motifs de la procédure employée.Toutefois, il n'y a pas lieu de procéder à la mise en demeure si le contribuable change fréquemment de lieu de

séjour ou d'adresse ou si un contrôle fiscal n'a pas pu avoir lieu du fait du contribuable ou de tiers.

B- DEFAUT DE REPONSE AUX DEMANDES D'ECLAIRCISSEMENT OU DE JUSTIFICATIONS

Art. 20. 03. 04. - Les contribuables qui se sont abstenus de répondre aux demandes d'éclaircissement ou dejustifications prévues par le présent Code sont taxés d'office à l'impôt sur le revenu ou sur le bénéfice.

Cette disposition est applicable en matière de taxes sur les chiffres d'affaires, de droits d'enregistrement ettaxes assimilées ainsi qu'en matière de droit d’accises, et de redevances fiscales .

Art. 20. 03. 05. - La procédure est engagée conformément aux dispositions de l'article 20. 03. 03 ci-dessus .

II- EVALUATION D'OFFICE

Art. 20. 03. 06. - Sous réserve des dispositions de l’article 06. 01. 28 ci-après, sont évalués d’office lorsque ladéclaration correspondante n’a pas été déposée dans les quinze jours suivant l’échéance réglementaire

1° Le revenu ou le bénéfice imposable des personnes qui perçoivent des revenus provenant de l'exerciced'une activité professionnelle ;

2° la taxe due au titre des taxes sur les chiffres d'affaires ;3° les droits de mutation de propriété ou de jouissance, à titre onéreux ou à titre gratuit ainsi que les taxes

assimilées ;4° le droit d'accises sur les produits fabriqués ou mis à la consommation ;5° les bases d'imposition lorsque le contrôle fiscal ne peut avoir lieu du fait du contribuable ou de tiers.

Art. 20. 03. 07. - L'évaluation est établie d'après les éléments en possession du service .

III- PROCEDURE

Art. 20. 03. 08. - Les motifs de la procédure d’imposition d’office ainsi que les bases ou les éléments servantau calcul de l’imposition sont portés à la connaissance du contribuable au moyen d’une notification effectuée parlettre recommandée avec accusé de réception ou par fax.

La notification est interruptive de prescription.

Art. 20. 03. 09. - Le contribuable qui a fait l'objet d'une imposition d'office conserve le droit de formuler uneréclamation dans les trente jours à compter de la réception de la notification en apportant les preuves del'exagération du montant de l'impôt retenu.

L'Administration statuera en dernier ressort sur le montant de l'impôt à payer.

TITRE IVLes délais de prescription

I - DISPOSITIONS GENERALES

Art. 20. 04. 01. - Les insuffisances, les inexactitudes ou les erreurs d'imposition, les omissions totales oupartielles constatées dans les déclarations relatives aux impôts, droits et taxes, redevances, le défaut oul'insuffisance de versement des impôts, droits et taxes, redevances peuvent être réparés par l'Administration desImpôts dans les conditions et dans les délais fixés ci-dessous, sauf dispositions spéciales.

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II - IMPOTS DIRECTS ET TAXES ASSIMILEES

Art. 20. 04. 02. - Pour les impôts sur le revenu des personnes physiques et l'impôt sur les bénéfices dessociétés, le droit de reprise de l'Administration des Impôts s'exerce jusqu'à la fin de la troisième année qui suitcelle au titre de laquelle l'imposition est due.

Nonobstant les dispositions ci-dessus, le droit de vérification de l'Administration peut porter sur des annéesprescrites lorsque les opérations correspondantes ont influencé les impositions d'une période postérieure noncouverte par la prescription. Il en est ainsi notamment, pour le contrôle des reports de déficits.

Art. 20. 04. 03. - Le délai de reprise prévu à l'article 20. 04. 02 ci-dessus s'applique également à l'impôt sur lerevenu des capitaux mobiliers, à la Taxe d'incorporation de réserves ou de bénéfices au capital et à la taxeforfaitaire sur les transferts . Ce délai a pour point de départ la date d'exigibilité de l'impôt.

Toutefois, la prescription ne court contre l'Administration que du jour où elle a pu constater l'exigibilité del'impôt, au vu d'un acte soumis à l'enregistrement ou au moyen de documents régulièrement déposés au bureaucompétent pour la prescription de l'impôt.

Art. 20. 04. 04. - Les omissions, les erreurs ou les insuffisances d'imposition concernant la Taxeprofessionnelle et ses taxes annexes et celles concernant les impôts fonciers et les taxes annexes peuvent êtreréparées par l'Administration jusqu'à l'expiration de la troisième année suivant celle au titre de laquelle l'impositionest due .

III - TAXES SUR LES CHIFFRES D'AFFAIRES

Art. 20. 04. 05. - En matière de taxe sur les chiffres d'affaires et de taxes assimilées, le droit de reprise s'exercejusqu'à l'expiration de la troisième année suivant celle au cours de laquelle la taxe est devenue exigible.

Si l'exercice social ne correspond pas à l'année civile, le délai part du début de la première période sur laquelles'exerce le droit de reprise en matière d'impôt sur le revenu ou sur le bénéfice et expire le 31 Décembre de latroisième année suivant celle au cours de laquelle se termine cette période.

Art. 20. 04. 06. - Nonobstant les dispositions de l'article 20. 04. 05 ci-dessus, le droit de vérification del'Administration peut porter sur des années prescrites lorsque les crédits de taxe dont le contribuable demande àbénéficier ont leur origine au cours de ces années.

IV - DROITS D'ENREGISTREMENT, TAXE DE PUBLICITE FONCIERE, DROITSDE TIMBRE ET TAXES ASSIMILEES

Art. 20. 04. 07. - L'action en reprise de l'administration se prescrit à l'expiration de la troisième année suivantcelle au cours de laquelle l'exigibilité des droits ou taxes a été suffisamment révélée par l'enregistrement d'un acteou d'une déclaration sans qu'il soit nécessaire de recourir à des recherches ultérieures.

Art 20. 04. 08. – Il y a prescription après un délai de 20 ans :a) à compter du jour du décès, s'il s'agit d'une absence de déclaration de succession ;b) à compter du jour de l’enregistrement s’il s’agit d’une omission de biens dans une déclaration de

succession;c) à compter du jour de l’enregistrement de la déclaration de succession pour l’action en recouvrement des

droits et amendes exigibles, par suite de l’inexactitude d’une attestation ou déclaration de dettes,d) à compter du jour de l’enregistrement de la déclaration de succession, pour toute réclamation relative à

l’impôt sur les profits immobiliers ;e) à compter du jour de l'enregistrement de l'acte de donation ou de la déclaration de succession, pour l'action

en recouvrement des droits et amendes exigibles par suite de l'indication inexacte du lien ou du degré de parenté

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entre le donateur ou le défunt et les donataires ou héritiers, ainsi que du nombre d'enfants du défunt ou del'héritier donataire ou légataire.

Toutefois, pour les successions vacantes, le délai de prescription ne court qu'à compter de la date à laquelle lasuccession a été appréhendée.

Art. 20. 04. 09. - En l'absence de déclaration ou d'acte présenté à la formalité de l'enregistrement, l'action enreprise de l'administration se prescrit à l'expiration d'un délai de dix ans compté à partir de l’événement qui donnenaissance à l'exigibilité de l'impôt.

Art. 20. 04.10. - Pour la taxe sur les contrats d'assurances, il est fait application des dispositions relatives auxtaxes sur les chiffres d'affaires.

Art. 20. 04. 11. - Pour le décompte du délai de prescription des droits et peines encourues, la date des actessous seings privés ne peut être opposée à l'Administration, à moins que ces actes n'aient acquis une date certainepar le décès de l'une des parties ou autrement.

V- IMPOTS INDIRECTS

Art. 20. 04. 12. - Sous réserve des dispositions spéciales relatives aux acquits-à-caution, l'action de reprise del'administration est prescrite à la fin de la troisième année comptée à partir de la date à laquelle les droits, taxes,redevances et les taxes assimilées étaient exigibles.

VI- DISPOSITIONS COMMUNESA L'ENSEMBLE DES IMPOTS

Art. 20. 04. 13. - Même si les délais de reprise prévus dans les articles précédents sont expirés, les omissionsou insuffisances d'imposition révélées par une réclamation contentieuse ou par une instance devant lestribunaux, peuvent être réparées par l'Administration des Impôts jusqu'à la fin de l'année qui suit celle au cours delaquelle la décision qui a clos l'affaire a été prise.

Art. 20. 04. 14. - Même si les délais de reprise fixés dans les articles précédents sont expirés, toute erreurcommise sur la nature de l'impôt applicable peut être réparée jusqu'à la fin de l'année qui suit celle au cours delaquelle la décision qui a prononcé la décharge de l'imposition initiale a été prise.

Art. 20. 04. 15. - Lorsque l'Administration a déposé une plainte contre un contribuable qui s'est livré à desagissements frauduleux, elle peut procéder à des contrôles et à des rehaussements au titre des deux années quiexcèdent le délai ordinaire de prescription.

Toutefois, il est sursis au recouvrement des impositions complémentaires établies dans les conditions ci-dessus si le contribuable constitue des garanties suffisantes propres à assurer le recouvrement des impositionscomplémentaires et des pénalités exigibles.

Art. 20. 04.16. - Le délai de prescription applicable aux amendes fiscales concernant l'assiette et le paiementdes impôts, droits et taxes redevances et autres impositions est le même que celui qui s'applique aux droitsprincipaux.

Art. 20. 04.17. - Dans tous les cas où il n'est pas prévu un délai de prescription plus court, le droit de reprisede l’administration s'exerce pendant trois ans à compter du jour du fait générateur de l'impôt.

Art. 20. 04. 18. - La prescription a pour effet d'éteindre l'obligation du contribuable par le seul fait que le délaiest écoulé, et équivaut lorsqu'elle est acquise, au paiement de l'impôt.

Art. 20. 04.19. - Les prescriptions sont interrompues par la notification d'une proposition de redressement,par la déclaration ou la notification d'un procès-verbal, par le versement d'un acompte, par le dépôt d'uneréclamation, par le dépôt d'une pétition en remise de pénalité, par tout acte comportant reconnaissance de la partdu contribuable et par tous les actes interruptifs du droit commun.

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Art. 20. 04. 20. - L'interruption de la prescription a pour effet d'annuler la prescription commencée et de fairecourir à compter de l'acte interruptif, un nouveau délai de même nature et de même durée, que celui auquel il sesubstitue.

Par dérogation aux dispositions ci-dessus, la notification du titre de perception interrompt la prescriptioncourant contre l'Administration et y substitue la prescription de droit commun.

TITRE VImmatriculation des contribuables

PRINCIPE

Art. 20. 05. 01. - Un numéro d'immatriculation fiscale est attribué à toute personne physique ou morale dontles activités, les biens ou les revenus sont imposables à Madagascar, au titre d'un impôt, droit, redevance ou taxeprévus par le présent code. Le numéro d'immatriculation fiscale est personnel, unique et permanent pour uncontribuable.

Art. 20. 05. 02. - Le numéro d'immatriculation fiscale est attribué par le Service de l'Administration fiscalechargée d'identifier et de répertorier les contribuables

- soit au vu d'une déclaration souscrite par le contribuable- soit d'office pour les contribuables répertoriés à l'occasion d'opération fiscale décelée par l'Administration.

OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES

Art. 20. 05. 03. - Toute entreprise, quelle que soit sa forme juridique ou son secteur d'activité, doit souscrireune déclaration spéciale d'immatriculation dont le modèle est fixé par l'Administration.

Art. 20. 05. 04. - Tout document dont la production à l'Administration Fiscale est rendue obligatoire par leprésent code doit mentionner le numéro d'immatriculation fiscale du contribuable.

Art. 20. 05. 05. - Le contribuable doit également mentionner son numéro d'immatriculation fiscale dans toutdocument à l'intention des autres Administrations et qui peut avoir une incidence fiscale sur son patrimoine, sesrevenus ou ses chiffres d'affaires ainsi que sur ceux des tiers, notamment sur tous soumission et contrat pour unmarché public et sur les déclarations en douane.

SANCTIONS

Art 20. 05. 06. - Tout manquement aux dispositions du présent titre sera constaté et poursuivi conformémentaux dispositions du présent code et sera puni :

1° d'une amende de 50. 000 francs par infraction aux dispositions des articles 20. 05. 03 et 20. 05. 04 ci-dessusainsi que pour toute immatriculation fiscale d'office ;

2° d'une amende fiscale égale à la valeur de l'opération concernée pour le cas d'infraction aux dispositions del'article 20. 05. 05 ou d'utilisation frauduleuse d'un numéro d'immatriculation fictif ou erroné.

DISPOSITIONS DIVERSES

Art. 20. 05. 07. - Les certificats prévus par les articles 10. 01. 29 et 10. 06. 65 du présent code doiventmentionner obligatoirement de façon apparente le numéro d'immatriculation fiscale du titulaire.

Art. 20. 05. 08. - Un arrêté du ministre chargé de la Réglementation Fiscale fixera en tant que de besoin lesmodalités pratiques d'application des dispositions contenues dans le présent chapitre.

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TITRE VIDroit de communication - droit de controle et de verification -

secret professionnel (DC-DV-SP)

SECTION PREMIEREDroit de communication

Art. 20. 06. 01. - Les agents des Impôts ont le droit général d'obtenir, des personnes physiques ou morales,publiques ou privées, communications de toutes pièces ou documents ainsi que de tous renseignementsnécessaires à l’établissement des impôts prévus par le présent code.

Art. 20. 06. 02. - En aucun cas, les administrations de l’Etat, des Collectivités décentralisées ainsi que lesentreprises concédées ou contrôlées par l’Etat et les Collectivités décentralisées, de même que tous lesétablissements ou organismes quelconques soumis au contrôle de l’autorité administrative ne peuvent opposerle secret professionnel aux agents des Impôts ayant au moins le grade de contrôleur, qui leur demandentcommunication des documents de service qu'ils détiennent.

Art. 20. 06. 03. - Les notaires, huissiers, greffiers et autres titulaires de charges et offices sont tenus decommuniquer sans frais aux agents des Impôts ayant au moins le grade de contrôleur, les renseignements,extraits et copies qui leur sont nécessaires.

Art. 20. 06. 04. - L'autorité judiciaire doit donner connaissance aux services de l’Administration fiscale detoute indication qu'elle peut recueillir, de nature à faire présumer une fraude commise en matière fiscale ou unemanœuvre quelconque ayant eu pour objet ou résultat de frauder ou de compromettre un impôt, qu'il s'agissed'une instance civile ou commerciale ou d'une information criminelle ou correctionnelle, même terminée par unnon lieu.

Dans la quinzaine qui suit le prononcé de toute décision rendue par les juridictions civile, administrative,consulaire, du travail et militaire, les pièces restent déposées au greffe à la disposition des services fiscaux.

Art. 20. 06. 05. - Toutes les personnes dont l 'activité entre dans le champ d'application des impôts visés auprésent Code sont tenues de fournir tous renseignements qui leur sont demandés par des services fiscaux.

Les agents des Impôts, ayant au moins le grade de contrôleur ont droit ,dans l’exercice de leurs fonctions, dedemander communication des livres dont la tenue est prescrite par la réglementation fiscale ainsi que tous autreslivres, pièces et documents annexes.

Les mêmes agents peuvent, en outre procéder dans les formes réglementaires à des visites ou perquisitions envue de la vérification des locaux professionnels, des matériels et des stocks .

Art. 20. 06. 06. - Les agents ayant qualité pour exercer le droit de communication peuvent se faire assister pardes fonctionnaires d'un grade inférieur, astreints comme eux, et sous les mêmes sanctions, au secretprofessionnel, en vue de leur confier des travaux de pointage, relevés et copies de documents .

Art. 20. 06. 07. - Les personnes qui, mises en demeure par lettre recommandée, ne se conforment pas auxdispositions des articles 20. 06. 01 à 20. 06.16 du présent texte sont punies d'une amende fiscale de 10 000 à 100000 FMG et condamnées à se conformer aux dites dispositions sous astreinte fiscale de 1 000 à 10 000FMG parjour à compter de la condamnation et jusqu'au jour où le service fiscal concerné a pu exercer normalement sondroit de communication .

Art. 20. 06. 08. - Les amendes et astreintes fiscales prévues à l’article précédent sont prononcées par la Coursuprême statuant sur requête présentée sans frais par le service des Impôts.

La copie de la requête est notifiée aux contrevenants par les soins de la Cour suprême.Les amendes et astreintes sont recouvrées par titre de perception établi par les agents de recouvrement

compétent .

Page 273: Code Général des Impôts (PDF)

SECTION IISecret professionnel

Art. 20. 06. 09. - Les agents des services des Impôts et, d'une façon générale, toute personne appelée àl’occasion de ses fonctions ou attributions à intervenir dans l’établissement, la perception, le contentieux ou laconfection matérielle des titres de perception des impôts basés sur les revenus, les bénéfices ou le chiffred'affaires, sont soumis au secret professionnel dans les termes de l’article 378 du Code pénal et passibles despeines prévues audit article.

Art. 20. 06.10. - Les règles du secret professionnel ne sont pas opposables :- au Ministre chargé de la réglementation fiscale, au Directeur général des Impôts, aux Directeurs, chefs de

services, ou de centres fiscaux sans qu'aucun d'eux puisse déléguer son pouvoir d'examiner des dossiers détenusdans les divisions, inspections, contrôles et centres fiscaux. Les documents ne seront adressés par lesinspecteurs à leurs supérieurs hiérarchiques que sur ordre écrit ;

- au juge d'instruction qui enquête sur les faits faisant l'objet d'une plainte régulière portée parl’Administration contre un assujetti ;

- à l’autorité judiciaire statuant sur la fixation des indemnités ou dommages -intérêts, réclamés par un assujettià l’Etat, ou à une Collectivité décentralisée lorsque le montant de ces indemnités ou dommages-intérêts dépenddirectement ou indirectement des bénéfices ou revenus des intéressés.

Par ailleurs, lorsqu'une plainte a été portée par l'Administration Fiscale contre un contribuable et qu'uneinformation a été ouverte, les agents des services fiscaux sont déliés du secret professionnel vis – à - vis du Juged'Instruction qui les interroge sur les faits faisant l'objet de la plainte.

Art. 20. 06.11. - Les règles du secret professionnel ne s'opposent pas à l 'échange de renseignements entreles administrations fiscales de la République de Madagascar et celles des Etats ayant conclu avec elle uneconvention d'assistance réciproque en matière d'impôt, ni à l 'échange avec la Caisse Nationale de PrévoyanceSociale ( CNAPS ) des renseignements se rapportant aux salaires comptabilisés.

SECTION IIIDes obligations des personnes physiques

ou morales versant des sommes imposables

Art. 20. 06. 12. - Toute personne physique ou morale qui doit et verse des commissions, honoraires,courtages, ristournes, vacations, rémunérations des travaux immobiliers, de sous-traitance, de tâcheronnage, detransports, de locations diverses et d'une manière générale, toute rémunération habituelle ou occasionnelle deprestation de service, est tenue de remettre avant le 1er mars de chaque année, au service chargé de l’assiette del’impôt, une déclaration des sommes payées au cours de l’année précédente.

Cette déclaration doit être souscrite sur un état ad hoc en double exemplaire et sur des bulletins individuelsdont les modèles sont fournis par l’Administration. Elle doit faire apparaître pour chaque bénéficiaire lesrenseignements suivants :

- nom, prénoms et adresse complète au 1er janvier de l’année de déclaration ;- profession ou qualité ;- numéro d’immatriculation fiscale ;- numéro d'identification statistique et numéro du certificat visé à l’article 10.02.29 ci - avant ;- nature de la rémunération servie ;- montant total hors taxe des sommes versées.

Art. 20. 06.13. - Les entreprises, sociétés ou associations qui procèdent à l’encaissement et au versement desdroits d'auteurs ou d'inventeurs sont tenues de déclarer dans les conditions prévues à l’article 20. 06.11, lemontant des sommes dépassant 150.00 FMG par an qu'elles versent à leurs membres ou à leurs mandants.

Art. 20. 06.14. - Les personnes physiques ou morales qui ne produisent pas dans le délai légal la déclarationdes sommes visées aux articles 20. 06.12 et 20. 06.13 ou qui ont souscrit des déclarations non conformes auxdispositions desdits articles, sont passibles d'une amende fiscale de 5 à 25 p.100 du montant des rémunérationsversées sans pouvoir être inférieure à 25 000 FMG, constatée et appliquée conformément aux dispositions desarticles 20. 02.45 et suivants du présent Code.

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SECTION IVDes obligations des industriels

commercants et artisans

Art. 20. 06. 15. - Les industriels, commerçants et artisans sont tenus de déclarer le montant par client desventes effectuées au cours de l’année civile à des conditions autres que celles de détail, ainsi que le total desventes à l’Administration, le total des ventes au détail à des particuliers, et les ventes à l’exportation.

Ces déclarations doivent être adressées au Chef du service chargé de l’assiette des impôts sur les revenusavant le 1er mars de chaque année pour les ventes réalisées pendant l'année précédente . Elles sont rédigées surdes imprimés ad hoc fournis par l’Administration et doivent comporter les nom, prénoms, adresse exacte, lenuméro d’immatriculation fiscale et les numéros d'identification statistique de chaque client.

Art. 20. 06. 16. - Les industriels, commerçants et artisans qui ne produisent pas la déclaration de ventesprévue à l’article 20. 06.15 dans le délai légal ou qui produisent des déclarations comportant des inexactitudes soitdans les noms, prénoms, adresse, soit dans les numéros d’identification fiscale et les numéros d'identificationstatistique du client sont passibles d'une amende fiscale de 5 à 25 p.100 du montant du chiffre d'affaires annueltraité avec le ou les clients en question, sans pouvoir être inférieure à 25.000 FMG constatée et appliquéeconformément aux dispositions des articles 20. 02. 45 et suivants du présent code.

Art. 20. 06.17. - Les personnes qui collectent ou qui achètent des produits de l’agriculture ou de l’élevage oude la cueillette ou des produits destinés à être réutilisés soit comme emballages soit comme matières premières oupour tout autre usage sont tenues de déclarer auprès du service chargé de l’assiette avant le 1er mars de chaqueannée, le montant des achats effectués au cours de l’année civile précédente à quelque condition que ce soit.

La déclaration établie sur un modèle d'imprimé fourni par l’Administration doit comporter les nom, prénoms,adresse exacte et numéros d’immatriculation fiscale et d'identification statistique de chaque vendeur, s'il enexiste.

Les personnes qui omettent de faire leur déclaration dans le délai légal ou qui produisent des déclarationscomportant des inexactitudes dans l’identification d'un vendeur sont sanctionnées par une amende pouvant allerjusqu'à une somme égale au montant des achats effectués avec le vendeur en question au cours de l’année encause. Cette infraction est constatée et réprimée conformément à la procédure prévue par les articles 20. 02. 45 etsuivants du présent Code .

Art. 20. 06.18. - Les industriels ,artisans, prestataires de services et les commerçants vendant à desconditions autres que celles de détail sont tenus de délivrer des factures régulières ou des documents en tenantlieu pour ceux qui utilisent un système informatisé pour toutes les ventes effectuées et pour tous les servicesrendus . Seules sont reconnues comme régulières les factures :

- rédigées en double exemplaire ;- datées et signées par le vendeur ou prestataire de service ;- numérotées chronologiquement au fur et à mesure de l ‘émission des factures et de façon continue par année

;comportant obligatoirement et lisiblement :- le nom ou la raison sociale, le numéro d’identification statistique et le numéro d’immatriculation fiscale du

vendeur ou du prestataire de service, ainsi que les mêmes éléments pour le client ;- la quantité, les prix unitaires et le prix total des marchandises vendues et des prestations effectuées ;- la date à laquelle le règlement doit intervenir ;- le mode de paiement.Les industriels, commerçants, artisans et prestataires de services sont tenus de réclamer des factures telles

qu'elles sont définies à l’alinéa précédent pour tous les achats de produits qu'ils destinent à la revente en l’état ouaprès transformation, et pour tous les services commandés . Ces factures doivent être présentées à toutesréquisitions des agents de la Direction générale des impôts ayant au moins le grade de contrôleur ou occupant lafonction de chef de contrôle.

L'infraction aux dispositions du présent article est sanctionnée par une amende égale au montant du prix devente des produits pour le vendeur, au montant du prix du service rendu pour le prestataire de service, ou du prixd'achat pour les clients en cas de non présentation de factures ou de présentation de factures non conformes auxconditions qui précèdent.

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SECTION VObligations des experts comptables,

comptables agrées et assimilés

Art. 20. 06.19. - Les experts comptables, les comptables agréés, les conseillers fiscaux et d'une façongénérale, toutes les personnes qui à un autre titre que celui de salarié se substituent aux contribuables ou lesassistent dans l’établissement de leurs déclarations fiscales, dans la confection de leurs documents comptablesou dans les différentes obligations prévues dans le présent Code, sont solidairement responsables avec cesderniers des conséquences que peuvent entraîner les actes ainsi accomplis.

Le fait pour les personnes visées à l’alinéa précédent d'avoir établi, ou aidé à établir, utilisé ou incité à utiliserpour l’assiette des impôts, des documents comportant des éléments inexacts, constitue une manœuvrefrauduleuse passible d'une amende pouvant aller de la moitié au double de l’impôt, droit ou taxe correspondant àl’insuffisance de base taxable résultant des inexactitudes constatées sans pouvoir être inférieure à 50 000 FMG.

Cette amende est constatée et appliquée conformément aux dispositions des articles 20.02.45 et suivants duprésent Code.

Cette amende est établie sans préjudice des sanctions encourues dans le cadre de la réglementation propre àla profession.

SECTION VIResponsabilité des organes de gestion et de direction

Art. 20. 06. 20. - Indépendamment des sanctions prévues et applicables à l’égard des entreprises qui n'aurontpas rempli les obligations fiscales prévues par la loi, les organes de gestion et de direction de ces entreprisespeuvent faire l’objet de poursuites et de sanctions dans des conditions qui seront définies par voieréglementaire.

SECTION VIIVérifications

Art. 20. 06. 21. - Les agents de la Direction générale des impôts, assermentés et dûment commissionnés,ayant au moins le grade de contrôleur, ont le droit de vérifier sur place l’ensemble de la situation fiscale descontribuables et le pouvoir d'assurer l’assiette de l’ensemble des impôts droits ou taxes dus par le contribuablequ'ils vérifient.

Art. 20. 06. 22. - Le contribuable a le droit de se faire assister au cours et pour la suite des vérifications decomptabilité ou de l’examen de la situation personnelle au regard de tous impôts, droits et taxes d'un Conseil deson choix et doit être averti de cette faculté, à peine de nullité de la procédure.

En cas de contrôle inopiné, le contribuable est informé par écrit de son droit au début des opérations decontrôle et de vérification .

Art. 20. 06. 23. - La vérification sur place des pièces, livres et documents ne peut s'étendre sur une duréesupérieure à un mois par année vérifiée . Ce délai commence à courir à compter du jour où les documents dont lacommunication est demandée sont mis à la disposition du vérificateur.

Toutefois, l’expiration de ce délai n'est pas opposable à l’Administration pour l 'instruction des observationsou des requêtes présentées par le contribuable après l’achèvement des opérations de vérification .

Art. 20. 06. 24. - Les résultats de la vérification sont portés à la connaissance du contribuable, même enl’absence de redressements.

Lorsque des redressements sont envisagés, le vérificateur adresse au contribuable une notification donnantles éléments d'imposition permettant à ce dernier de formuler ses observations ou de faire connaître sonacceptation.

Toute proposition de rehaussement est nulle si elle ne mentionne pas la faculté laissée au contribuable de sefaire assister par un Conseil de son choix pour discuter de cette proposition ou pour y répondre.

En tout état de cause, le contribuable dispose d'un délai de trente jours francs à compter de la date deréception de la notification pour y répondre.

Art. 20. 06. 25. - A défaut de réponse dans le délai prescrit, l’impôt est liquidé sur la base fixée parl’Administration, sous réserve du droit de réclamation du contribuable.

Page 276: Code Général des Impôts (PDF)

Lorsque le désaccord persiste sur les redressements proposés, la liquidation est assurée selon la mêmeprocédure que ci-dessus, mais l’Administration doit au préalable notifier au contribuable les éléments retenuscomme base d'imposition en indiquant le motif du rejet des observations de ce dernier. La notification contientinformation des voies de recours ouvertes au contribuable.

La charge de la preuve est réglée selon les dispositions des articles 01. 01.14 et 01. 16. 28 du présent Code.

Art. 20. 06. 26. - Lorsque la vérification de la comptabilité pour une période déterminée au regard d'un impôtou taxe est achevée, l’Administration ne peut plus procéder à une nouvelle vérification de ces écritures au regarddes mêmes impôts ou taxes et pour la même période.

Toutefois, il est fait exception à cette règle lorsque la vérification a été limitée à des opérations déterminées eten cas d'agissements frauduleux.

Art. 20. 06. 27. - La vérification doit être considérée comme achevée lorsque les redressements sont devenusdéfinitifs.

S'il n'y a pas lieu à redressement, la vérification, est considérée comme achevée lorsque le contribuable a étéaverti de cette situation.

Si la vérification a été limitée à des opérations déterminées celles qui n'ont pas été contrôlées peuvent l’êtreultérieurement dans la limite du délai de prescription.

Art. 20. 06. 28. - Nonobstant les dispositions de l’article 20. 06. 27 l’Administration conserve au regard desimpôts sur lesquels ont porté les vérifications, son droit de reprise et les conclusions initiales d'une vérificationachevée peuvent être modifiées dans le délai de reprise sous la seule réserve que les modifications proposées nerésultent pas de constatations faites à l’occasion d'investigations nouvelles dans les écritures ou documentscomptables.

Toutefois, aucun rehaussement ne peut être poursuivi sur la base d'un changement de doctrine si lesconclusions initiales sont fondées sur l’interprétation du texte fiscal formellement admise à l’époque parl’Administration.

Art. 20. 06. 29. - Si le contrôle fiscal ne peut avoir lieu du fait du contribuable ou de tiers, il est procédé àl’évaluation d'office des bases d'imposition selon la procédure prévue pour chaque impôt ou taxe.

L 'opposition au contrôle est constatée par procès-verbal.

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CONVENTIONS FISCALES

CONVENTION ENTRE MADAGASCAR ET LA FRANCE

Le Gouvernement de la République françaiseetle Gouvernement de la République Démocratique de Madagascar,

désireux de conclure une convention en vue d’éviter les doubles impositions, de prévenir l’évasion fiscale etd’établir des règles d’assistance administrative en matière civile,

sont convenus des dispositions suivantes :

Article 1Personnes visées

La présente Convention s’applique aux personnes qui sont des résidents d’un Etat ou des deux Etats.

Article 2Impôts vises

1. La présente Convention s’applique aux impôts sur le revenu perçus pour le compte d’un Etat quel que soit lesystème de perception.

2. Sont considérés comme impôts sur le revenu les impôts perçus sur le revenu total ou sur des éléments durevenu, y compris les impôts sur les gains provenant de l’aliénation de biens mobiliers ou immobiliers ainsi queles impôts sur les plus-values.

3. Les impôts actuels auxquels s’applique la Convention sont :

a) en ce qui concerne la France :(i) l’impôt sur le revenu ;(ii) l’impôt sur les sociétés ;y compris toutes retenues à la source, tous précomptes et avances décomptés sur les impôts visés ci-dessus ;

(ci-après dénommés «impôt français») ;

b) en ce qui concerne Madagascar :(i) impôt sur les bénéfices des sociétés ;(ii) impôt sur les revenus non salariaux des personnes physiques ;(iii) impôt sur les revenus salariaux et assimilés ;(iiii) impôt sur le revenu des capitaux mobiliers ;y compris toutes retenues à la source, tous précomptes et avances décomptés sur les impôts visés ci-dessus ;

(ci-après dénommés «impôt malgache»).

4. La Convention s’applique aussi aux impôts de nature identique ou analogue à ceux qui sont visés auparagraphe 3 du présent article, qui seraient établis après la date de signature de la Convention et quis’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les remplaceraient. Les autorités compétentes des Etats secommuniquent les modifications importantes apportées à leurs législations fiscales respectives.

5. La présente Convention ne fait pas obstacle à l’application par Madagascar des dispositions particulières de salégislation concernant les activités d’extraction d’hydrocarbures.

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Article 3Définitions générales

1. Au sens de la présente Convention, à moins que le contexte n’exige une interprétation différente :a) les expressions «un Etat» et «l’autre Etat» désignent, suivant les cas, la France et Madagascar ;b) le terme «personne» comprend les personnes physiques, les sociétés et tous autres groupements depersonnes ;c) le terme «société» désigne toute personne morale ou toute entité qui est considérée comme une personnemorale aux fins d’imposition ;d) les expressions «entreprise d’un Etat» et «entreprise de l’autre Etat» désignent respectivement une entrepriseexploitée par un résident d’un Etat et une entreprise exploitée par un résident de l’autre Etat ;e) l’expression «trafic international» désigne tout transport effectué par un navire ou un aéronef exploité par uneentreprise dont le siège de direction effective est situé dans un Etat, sauf lorsque le navire ou l’aéronef n’estexploité qu’entre des points situés dans l’autre Etat, ainsi que tout transport effectué par conteneur lorsque cetransport n’est que le complément d’un transport effectué en trafic international ;f) l’expression «autorité compétente» désigne :(i) dans le cas de la République française, le Ministre chargé du Budget ou son représentant autorisé ;(ii) dans le cas de la République Démocratique de Madagascar, le Ministre chargé des Finances ou sonreprésentant autorisé.

2. Pour l’application de la Convention par un Etat toute expression qui n’y est pas définie a le sens que luiattribue le droit de cet Etat concernant les impôts auxquels s’applique la Convention, à moins que le contexten’exige une interprétation différente.

Article 4Résident

1. Au sens de la présente Convention, l’expression «résident d’un Etat» désigne toute personne qui, en vertu dela législation de cet Etat, est assujettie à l’impôt dans cet Etat, en raison de son domicile, de sa résidence, de sonsiège social statutaire ou de tout autre critère de nature analogue. Toutefois, cette expression ne comprend pasles personnes qui ne sont assujetties à l’impôt dans cet Etat que pour les revenus de sources situées dans cetEtat.

2. Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1, une personne physique est un résident des deux Etats, sasituation est réglée de la manière suivante :

a) cette personne est considérée comme résident de l’Etat où elle dispose d’un foyer d’habitation permanent ; sielle dispose d’un foyer d’habitation permanent dans les deux Etats, elle est considérée comme un résident del’Etat avec lequel ses intérêts personnels et économiques sont les plus importants (centre des intérêts vitaux) ;b) si l’Etat où cette personne a le centre de ses intérêts vitaux ne peut pas être déterminé, ou si elle ne disposed’un foyer d’habitation permanent dans aucun des Etats, elle est considérée comme un résident de l’Etat où elleséjourne de façon habituelle ;c) si cette personne séjourne de façon habituelle dans les deux Etats ou si elle ne séjourne de façon habituelledans aucun d’eux, elle est considérée comme un résident de l’Etat dont elle possède la nationalité ;

d) si cette personne possède la nationalité des deux Etats ou si elle ne possède la nationalité d’aucun d’eux, lesautorités compétentes des Etats tranchent la question d’un commun accord;

3. Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1, une personne autre qu’une personne physique est unrésident des deux Etats, elle est considérée comme un résident de l’Etat où est situé son siège social statutaire.

Article 5Etablissement stable

Le terme «établissement stable» désigne une installation fixe d’affaires où une entreprise exerce tout ou partie deson activité.

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1. Constituent notamment des établissements stables :

a) un siège de direction ;b) une succursale ;c) un bureau ;d) une usine ;e) un atelier ;f) une mine, carrière ou autre lieu d’extraction de ressources naturelles ;g) un chantier de construction.

2. On ne considère pas qu’il y a établissement stable si :

a) des marchandises appartenant à l’entreprise sont entreposées aux seules fins de transformation par une autreentreprise ;

b) une installation fixe d’affaires est utilisée aux seules fins de fournitures d’information, de recherchesscientifiques ou d’activité analogue qui ont pour l’entreprise un caractère préparatoire ;

c) une installation fixe d’affaires est utilisée aux fins de stockage ou d’exposition de marchandises appartenant àl’entreprise ;

d) des marchandises appartenant à l’entreprise sont entreposées aux fins de stockage ou d’exposition ;

e) une installation fixe d’affaires est utilisée aux fins d’acheter des marchandises ou de réunir des informationsfaisant l’objet même de l’activité de l’entreprise ;

f) une installation fixe d’affaires est utilisée à des fins de publicité.

3. Une personne agissant dans un Etat contractant pour le compte d’une entreprise de l’autre Etat contractantautre qu’un agent jouissant d’un statut indépendant, visé au paragraphe 5 ci-après, est considérée comme«établissement stable» dans le premier Etat si elle dispose dans cet Etat de pouvoirs qu’elle y exercehabituellement lui permettant de conclure des contrats au nom de l’entreprise.

Est notamment considéré comme exerçant de tels pouvoirs l’agent qui dispose habituellement dans le premierEtat contractant d’un stock de produits ou de marchandises appartenant à l’entreprise au moyen duquel ilexécute régulièrement les commandes qu’il a reçues pour le compte de l’entreprise.

4. Une entreprise d’assurance de l’un des Etats contractants est considérée comme ayant un établissement stabledans l’autre Etat contractant dès l’instant que, par l’intermédiaire d’un représentant ayant pouvoir de l’engager,elle perçoit des primes sur le territoire dudit Etat ou assure des risques situés sur ce territoire.

5. On ne considère pas qu’une entreprise d’un Etat contractant a un établissement stable dans l’autre Etatcontractant du seul fait qu’elle y effectue des opérations commerciales par l’entremise d’un courtier, d’uncommissionnaire général ou de tout autre intermédiaire jouissant d’un statut indépendant à condition que cespersonnes agissent dans le cadre ordinaire de leur activité. Toutefois, si l’intermédiaire dont le concours estutilisé dispose d’un stock de marchandises en consignation à partir duquel sont effectuées les ventes et leslivraisons, il est admis que ce stock est caractéristique de l’existence d’un établissement stable de l’entreprise.

6. Le fait qu’une société domiciliée dans un Etat contractant contrôle ou est contrôlée par une société qui estdomiciliée dans l’autre Etat contractant ou qui y effectue des opérations commerciales (que ce soit parl’intermédiaire d’un établissement stable ou non) ne suffit pas en lui-même à faire de l’une quelconque de cesdeux sociétés un établissement stable de l’autre.

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Article 6Revenus immobiliers

1. Les revenus qu’un résident d’un Etat tire de biens immobiliers (y compris les revenus des exploitationsagricoles ou forestières) situés dans l’autre Etat, sont imposables dans cet autre Etat.

2. L’expression «biens immobiliers» a le sens que lui attribue le droit de l’Etat où les biens considérés sont situés.L’expression comprend en tout cas les accessoires, le cheptel mort ou vif des exploitations agricoles etforestières, les droits auxquels s’appliquent les dispositions du droit privé concernant la propriété foncière,l’usufruit des biens immobiliers et les droits à des paiements variables ou fixes pour l’exploitation ou laconcession de l’exploitation de gisements minéraux, sources et autres ressources naturelles ; les navires etaéronefs ne sont pas considérés comme des biens immobiliers.

3. Les dispositions du paragraphe 1 s’appliquent aux revenus provenant de l’exploitation directe, de la locationou de l’affermage ainsi que toute autre forme d’exploitation de biens immobiliers.

4. Les dispositions des paragraphes 1 et 3 s’appliquent également aux revenus provenant des biens immobiliersd’une entreprise ainsi qu’aux revenus des biens immobiliers servant à l’exercice d’une profession indépendante.

5. Sont aussi considérés comme des revenus immobiliers les revenus assimilés à des revenus immobiliers par lalégislation fiscale de l’Etat dont ils proviennent.

Article 7Bénéfices des entreprises

1. Les bénéfices d’une entreprise d’un Etat ne sont imposables que dans cet Etat, à moins que l’entreprisen’exerce son activité dans l’autre Etat par l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est situé. Si l’entrepriseexerce son activité d’une telle façon, les bénéfices de l’entreprise sont imputables dans l’autre Etat maisuniquement dans la mesure où ils sont imputables à cet établissement stable.

2. Sous réserve des dispositions du paragraphe 3, lorsqu’une entreprise d’un Etat exerce son activité dans l’autreEtat par l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est situé, il est imputé, dans chaque Etat, à cetétablissement stable les bénéfices qu’il aurait pu réaliser s’il avait exercé en toute indépendance vis-à-vis del’entreprise dont il constitue un établissement stable.

3. Pour déterminer les bénéfices d’un établissement stable, sont admises en déduction les dépenses exposées auxfins poursuivies par cet établissement stable : une quote-part des frais généraux de siège est imputée auxrésultats des différents établissements stables au prorata du chiffre d’affaires réalisé dans chacun d’eux.

4. S’il est d’usage, dans un Etat, de déterminer les bénéfices imputables à un établissement stable sur la based’une répartition des bénéfices totaux de l’entreprise entre ses diverses parties, aucune disposition duparagraphe 2 n’empêche cet Etat de déterminer les bénéfices imposables selon la répartition en usage ; laméthode de répartition adoptée doit cependant être telle que le résultat obtenu soit conforme aux principescontenus dans le présent article.

5. Aucun bénéfice n’est imputé à un établissement stable du fait qu’il a simplement acheté des marchandisesdestinées à l’entreprise.

6. Aux fins des paragraphes précédents, les bénéfices à imputer à l’établissement stable sont déterminés chaqueannée selon la même méthode, à moins qu’il n’existe des motifs valables et suffisants de procéder autrement.

7. Lorsque les bénéfices comprennent des éléments de revenu traités séparément dans d’autres articles de laprésente Convention, les dispositions de ces articles ne sont pas affectées par les dispositions du présent article.

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Article 8Navigation maritime et aérienne

1. Les bénéfices provenant de l’exploitation, en trafic international, de navires ou d’aéronefs ne sont imposablesque dans l’Etat où est situé le siège social statutaire de l’entreprise ou, si celui-ci diffère du siège de directioneffective, dans l’Etat où est situé ce siège de direction effective.

2. Si le siège de direction effective d’une entreprise de navigation maritime est à bord d’un navire, ce siège estconsidéré comme situé dans l’Etat où se trouve le port d’attache de ce navire, ou à défaut de port d’attache, dansl’Etat dont l’exploitant du navire est un résident.

3. Les dispositions du paragraphe 1 s’appliquent aussi aux bénéfices provenant de la participation à un groupe,une exploitation en commun ou un organisme international d’exploitation.

Article 9Entreprises associées

Lorsque

a) une entreprise d’un Etat participe directement ou indirectement à la direction, au contrôle ou au capital d’uneentreprise de l’autre Etat, ou que

b) les mêmes personnes participent directement ou indirectement à la direction, au contrôle ou au capital d’uneentreprise d’un Etat et d’une entreprise de l’autre Etat,et que, dans l’un et l’autre cas, les deux entreprises sont, dans leurs relations commerciales ou financières, liéespar des conditions convenues ou imposées, qui diffèrent de celles qui seraient convenues entre des entreprisesindépendantes, les bénéfices qui, sans ces conditions, auraient été réalisés par l’une des entreprises mais n’ontpu l’être en fait à cause de ces conditions, peuvent être inclus dans les bénéfices de cette entreprise et imposésen conséquence.

Article 10Dividendes

1. Les dividendes payés à un résident d’un Etat contractant par une société qui est un résident de l’autre Etatsont imposables dans cet autre Etat.

2. Toutefois, l’impôt ainsi établi ne peut excéder :

a) 15 pour cent du montant brut des dividendes si le bénéficiaire effectif est une société (autre qu’une société depersonnes) qui détient directement au moins 25 pour cent du capital de la société qui paie les dividendes ;

b) 25 pour cent du montant brut des dividendes, dans tous les autres cas.

Le présent paragraphe n’affecte pas l’imposition de la société pour les bénéfices qui servent au paiement desdividendes.

3. Le terme «dividendes» employé dans le présent article désigne les revenus provenant d’actions, actions oubons de jouissance, parts de mine, parts de fondateurs ou autres parts bénéficiaires à l’exception des créances,ainsi que les revenus d’autres parts sociales soumis au même régime fiscal que les revenus d’actions par lalégislation de l’Etat dont la société qui paie les dividendes est un résident.

4. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif des dividendes,résident d’un Etat, exerce dans l’autre Etat dont la société qui paie les dividendes est un résident, soit uneactivité industrielle ou commerciale par l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est situé, soit uneprofession indépendante au moyen d’une base fixe qui y est située, et que la participation génératrice desdividendes s’y rattache effectivement. Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou de l’article 14, suivant lescas, sont applicables.

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Article 11Intérêts

1. Les intérêts provenant d’un Etat et payés à un résident de l’autre Etat sont imposables dans le premier Etat.

2. Toutefois, si la personne qui reçoit les intérêts en est le bénéficiaire effectif, l’impôt ainsi établi ne peut excéder15 pour cent du montant brut des intérêts.

3. Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et 2, les intérêts provenant d’un Etat et payés à l’autre Etat,l’une de ses collectivités territoriales ou à la Banque Centrale de cet Etat en vertu d’une créance à taux privilégiéfinancée directement ou indirectement par un organisme public de financement du commerce extérieur de cetautre Etat sont exonérés d’impôt dans le premier Etat.

4. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif des intérêts,résident d’un Etat, exerce dans l’autre Etat d’où proviennent les intérêts, soit une activité industrielle oucommerciale par l’intermédiaire d’un établissement stable qui est situé, soit une profession indépendante aumoyen d’une base fixe qui y est située et que la créance génératrice des intérêts s’y rattache effectivement. Dansce cas, les dispositions de l’article 7 ou de l’article 14, suivant les cas, sont applicables.

5. Lorsque, en raison de relations spéciales existant entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que l’un etl’autre entretiennent avec de tierces personnes, le montant des intérêts compte tenu de la créance pour laquelleils sont payés, excède celui dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif en l’absence de pareillesrelations, les dispositions du présent article ne s’appliquent qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partieexcédentaire des paiements reste imposable selon la législation de chaque Etat et compte tenu des autresdispositions de la présente Convention.

Article 12Redevances

1. Les redevances provenant d’un Etat et payées à un résident de l’autre Etat sont imposables dans le premierEtat. Toutefois, l’impôt ainsi établi ne peut excéder :

- 10 % du montant brut, pour les rémunérations de toute nature payées pour l’usage ou la concession de l’usaged’un droit d’auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou scientifique, y compris les œuvres cinématographiques,les oeuvres enregistrées pour la radio-diffusion ou la télévision et toutes autres œuvres audiovisuelles.

- 15 % du montant brut, pour les rémunérations de toute nature payées pour l’usage ou la concession de l’usaged’un brevet, d’une marque de fabrique ou de commerce, d’un dessin ou d’un modèle, d’un plan, d’une formuleou d’un procédé secrets ainsi que pour des informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaineindustriel, commercial ou scientifique.

2. Les rémunérations provenant d’un Etat et payées à un résident de l’autre Etat qui fournit, dans le premier Etat,exclusivement des services techniques, des travaux d’ingénierie y compris les plans y afférents, ou des servicesde consultation ou de surveillance, sont imposables dans le premier Etat. Toutefois, l’impôt ainsi établi ne peutexcéder 10 % du montant brut de ces rémunérations.

3. Les dispositions du paragraphe 1 ne s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif des redevances, résidentd’un Etat, exerce dans l’autre Etat d’où proviennent les redevances, soit une activité industrielle ou commercialepar l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est situé, soit une profession indépendante au moyen d’unebase fixe qui y située, et que le droit ou le bien générateur des redevances s’y rattache effectivement. Dans cecas, les dispositions de l’article 7 ou de l’article 14, suivant les cas, sont applicables.

4. Lorsque, en raison de relations spéciales existant entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que l’un etl’autre entretiennent avec de tierces personnes, le montant des rémunérations, compte tenu de la prestation pourlaquelle elles sont payées, excède celui dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif en l’absencede pareilles relations, les dispositions du présent article ne s’appliquent qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, lapartie excédentaire des paiements reste imposable selon la législation de chaque Etat et compte tenu des autresdispositions de la présente Convention.

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Article 13Gains en capital

1. Les gains provenant de l’aliénation de biens immobiliers visés à l’article 6, ou de l’aliénation de parts, d’actionsou d’autres droits analogues dans les sociétés ayant pour objet soit la construction ou l’acquisition d’immeublesou groupes d’immeubles en vue de leur division par fractions destinées à être attribuées à leurs membres enpropriété ou en jouissance, soit la gestion de ces immeubles ou groupes d’immeubles ainsi divisés et attribués,ou dans les sociétés dont l’actif est composé principalement de biens immobiliers, sont imposables dans l’Etatcontractant où sont situés les biens immobiliers. Pour l’application de cette disposition, ne sont pas pris enconsidération les immeubles affectés par cette société à sa propre exploitation industrielle, commerciale, agricoleou à l’exercice d’une profession non commerciale.

2. Les gains provenant de l’aliénation de biens mobiliers qui font partie de l’actif d’un établissement stablequ’une entreprise d’un Etat a dans l’autre Etat, ou de biens mobiliers qui appartiennent à une base fixe dont unrésident d’un Etat dispose dans l’autre Etat pour l’exercice d’une profession indépendante, y compris de telsgains provenant de l’aliénation de cet établissement stable (seul ou avec l’ensemble de l’entreprise) ou de cettebase fixe, sont imposables dans cet autre Etat.

3. Les gains provenant de l’aliénation de navires ou aéronefs exploités en trafic international ou de biensmobiliers affectés à l’exploitation de ces navires ou aéronefs, ne sont imposables que dans l’Etat où est situé lesiège social statutaire de l’entreprise.

4. Les gains provenant de l’aliénation de tous biens autres que ceux visés aux paragraphes 1, 2 et 3 ne sontimposables que dans l’Etat dont le cédant est un résident.

Article 14Professions indépendantes

1.Les revenus qu’un résident d’un Etat tire d’une profession libérale ou d’autres activités de caractèreindépendant ne sont imposables que dans cet Etat, à moins :

- que ce résident dispose de façon habituelle dans l’autre Etat d’une base fixe pour l’exercice de ses activités. S’ildispose d’une telle base fixe, les revenus sont imposables dans l’autre Etat mais uniquement dans la mesure oùils sont imputables à cette base fixe ;

- que, en l’absence de base fixe, il exerce effectivement, en totalité ou en partie, son activité dans l’autre Etat.Dans ce cas, la rémunération de cette activité qui provient de cet autre Etat est imposable dans cet Etat, maisl’impôt ainsi établi ne peut excéder 15 % du montant brut de la rémunération.

2. L’expression «profession libérale» comprend notamment les activités indépendantes d’ordre scientifique,littéraire, artistique, éducatif ou pédagogique, ainsi que les activités indépendantes des médecins, avocats,ingénieurs, architectes, dentistes et comptables.

Article 15Professions dépendantes

1. Sous réserve des dispositions des articles 16, 18, 19 et 20, les salaires, traitements et autres rémunérationssimilaires qu’un résident d’un Etat reçoit au titre d’un emploi salarié ne sont imposables que dans cet Etat, àmoins que l’emploi ne soit exercé dans l’autre Etat. Si l’emploi y est exercé, les rémunérations reçues à ce titresont imposables dans cet autre Etat.

2. Nonobstant les dispositions du paragraphe 1, les rémunérations qu’un résident d’un Etat reçoit au titre d’unemploi salarié exercé dans l’autre Etat ne sont imposables que dans le premier Etat si :

a) le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat pendant une période ou des périodes n’excédant pas au total 183jours au cours de l’année fiscale considérée, et

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b) les rémunérations sont payées par un employeur ou pour le compte d’un employeur qui n’est pas un résidentde l’autre Etat, etc) la charge des rémunérations n’est pas supportée par un établissement stable ou une base fixe que l’employeura dans l’autre Etat.

3. Nonobstant les dispositions précédentes du présent article, les rémunérations reçues par un résident d’unEtat, au titre d’un emploi salarié exercé à bord d’un navire, ou d’un aéronef, exploité en trafic international ne sontimposables que dans cet Etat.

Article 16Tantièmes

Les tantièmes, jetons de présence et autres rétributions similaires qu’un résident d’un Etat reçoit en sa qualité demembre du conseil d’administration ou de surveillance d’une société qui est un résident de l’autre Etat sontimposables dans cet autre Etat.

Article 17Artistes et sportifs

1. Nonobstant les dispositions des articles 14 et 15, les revenus qu’un résident d’un Etat tire de ses activitéspersonnelles exercées dans l’autre Etat en tant qu’artiste du spectacle, tel qu’un artiste de théâtre, de cinéma, dela radio ou de la télévision, ou qu’un musicien, ou en tant que sportif, sont imposables dans cet autre Etat.

2. Lorsque les revenus d’activités qu’un artiste du spectacle ou un sportif exerce personnellement et en cettequalité sont attribués non pas à l’artiste ou au sportif lui-même mais à une autre personne, ces revenus sontimposables, nonobstant les dispositions des articles 7, 14 et 15, dans l’Etat où les activités de l’artiste ou dusportif sont exercées.

3.Nonobstant les dispositions du paragraphe 1, les rémunérations ou bénéfices, et les traitements, salaires etautres revenus similaires qu’un artiste du spectacle ou un sportif, qui est un résident d’un Etat, tire de sesactivités personnelles exercées dans l’autre Etat et en cette qualité, ne sont imposables que dans le premier Etatlorsque ces activités dans l’autre Etat sont financées pour une part importante par des fonds publics du premierEtat, de l’une de ses collectivités territoriales, ou de l’une de leurs personnes morales de droit public.

4. Nonobstant les dispositions du paragraphe 2, lorsque les revenus d’activités qu’un artiste du spectacle ou unsportif exerce personnellement et en cette qualité dans un Etat sont attribués non pas à l’artiste ou au sportif lui-même mais à une autre personne, ces revenus ne sont imposables, nonobstant les dispositions des articles 7,14 et15, que dans l’autre Etat lorsque cette autre personne est financée pour une part importante par des fondspublics de cet autre Etat, de l’une de ses collectivités territoriales ou de l’une de leurs personnes morales de droitpublic, ou lorsque cette autre personne est un organisme sans but lucratif de cet autre Etat.

Article 18Pensions

1. Sous réserve des dispositions du paragraphe 2 de l’article 19, les pensions et autres rémunérations similairespayées à un résident d’un Etat au titre d’un emploi antérieur, ne sont imposables que dans cet Etat.

Article 19Fonctions publiques

1. Sous réserve des dispositions d’accords particuliers, les rémunérations, autres que les pensions, payées parun Etat ou l’une de ses collectivités territoriales, ou par l’une de leurs personnes morales de droit public à unepersonne physique, au titre de services rendus à cet Etat ou à cette collectivité, ou à cette personne morale dedroit public, ne sont imposables que dans cet Etat.

2. Les pensions payées par un Etat ou l’une de ses collectivités territoriales, ou par l’une de leurs personnesmorales de droit public, soit directement soit par prélèvement sur des fonds qu’ils ont constitués, à une personne

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physique, au titre de services rendus à cet Etat ou à cette collectivité, ou à cette personne morale de droit public,ne sont imposables que dans cet Etat.

3. Les dispositions des articles 15, 16 et 18 s’appliquent aux rémunérations et pensions payées au titre deservices rendus dans le cadre d’une activité industrielle ou commerciale exercée par un Etat ou l’une de sescollectivités territoriales ou par l’une de leurs personnes morales de droit public.

Article 20Etudiants

1. Les sommes qu’un étudiant ou un stagiaire qui est, ou qui était immédiatement avant de se rendre dans unEtat, un résident de l’autre Etat et qui séjourne dans le premier Etat à seule fin d’y poursuivre ses études ou saformation, reçoit pour couvrir ses frais d’entretien, d’études ou de formation ne sont pas imposables dans cetEtat, à condition qu’elles proviennent de sources situées en dehors de cet Etat.

2. Nonobstant les dispositions des articles 14 et 15, les rémunérations qu’un étudiant ou un stagiaire qui est, ouqui était immédiatement avant de se rendre dans un Etat, un résident de l’autre Etat et qui séjourne dans lepremier Etat à seule fin d’y poursuivre ses études ou sa formation, reçoit au titre de services rendus dans lepremier Etat, ne sont pas imposables dans le premier Etat à condition que ces services soient en rapport avec sesétudes ou sa formation ou que la rémunération de ces services soit nécessaire pour compléter les ressourcesdont il dispose pour son entretien.

Article 21Autres revenus

1. Les éléments du revenu d’un résident d’un Etat, d’où qu’ils proviennent, qui ne sont pas traités dans lesarticles précédents de la présente Convention ne sont imposables que dans cet Etat.

2. Les dispositions du paragraphe 1 ne s’appliquent pas aux revenus autres que les revenus provenant de biensimmobiliers tels qu’ils sont définis au paragraphe 2 de l’article 6, lorsque le bénéficiaire de tels revenus, résidentd’un Etat exerce dans l’autre Etat, soit une activité industrielle ou commerciale par l’intermédiaire d’unétablissement stable qui est situé, soit une profession indépendante au moyen d’une base fixe qui y est située, etque le droit ou le bien générateur des revenus s’y rattache effectivement. Dans ce cas, les dispositions del’article 7 ou de l’article 14, suivant les cas, sont applicables.

Article 22Dispositions pour éliminer les doubles impositions

La double imposition est évitée de la manière suivante :1. En ce qui concerne Madagascar,

a) Sont exonérés des impôts malgaches mentionnés à l’alinéa b) du paragraphe 3 de l’article 2 les revenusimposables en France en vertu de la présente Convention ;

b) Nonobstant les dispositions de l’alinéa a), l’impôt malgache est calculé sur les revenus imposables àMadagascar en vertu de la présente Convention au taux correspondant au total des revenus imposables selon lalégislation malgache.

2. En ce qui concerne la France,

a) Les revenus autres que ceux visés à l’alinéa b) ci-dessous, sont exonérés des impôts français mentionnés àl’alinéa a) du paragraphe 3 de l’article 2, lorsque ces revenus sont imposables à Madagascar en vertu de laprésente Convention.

Toutefois, aucune exonération n’est accordée si les revenus en cause ne sont pas imposables à Madagascar envertu de la législation interne de cet Etat ;

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b) Les revenus visés aux articles 10, 11, 12, 16 et 17 provenant de Madagascar sont imposables en Franceconformément aux dispositions de ces articles, pour leur montant brut. L’impôt malgache perçu sur ces revenusouvre droit au profit des résidents de France à un crédit d’impôt correspondant au montant de l’impôt malgacheperçu mais qui ne peut excéder le montant de l’impôt français afférent à ces revenus. Ce crédit est imputable surles impôts visés à l’alinéa a) du paragraphe 3 de l’article 2, dans les bases d’imposition desquels les revenus encause sont compris ;

c) Nonobstant les dispositions des alinéas a) et b), l’impôt français est calculé sur les revenus imposables enFrance en vertu de la présente Convention, au taux correspondant au total des revenus imposables selon lalégislation française.

Article 23Non-discrimination

1. Les nationaux d’un Etat ne sont soumis dans l’autre Etat à aucune imposition ou obligation y relative, qui estautre ou plus lourde que celles auxquelles sont ou pourront être assujettis les nationaux de cet autre Etat qui setrouvent dans la même situation. La présente disposition s’applique aussi, nonobstant les dispositions del’article 1, aux personnes qui ne sont pas des résidents d’un Etat ou des deux Etats.

2. Le terme «nationaux» désigne :

a) Toutes les personnes physiques qui possèdent la nationalité d’un Etat ;

b) Toutes les personnes morales, sociétés de personnes et associations constituées conformément à lalégislation en vigueur dans un Etat.

3. Les apatrides qui sont des résidents d’un Etat ne sont soumis dans l’autre Etat à aucune imposition ouobligation y relative qui est autre ou plus lourde que celles auxquelles sont ou pourront être assujettis lesnationaux de cet Etat qui se trouvent dans la même situation.

4. L’imposition d’un établissement stable qu’une entreprise d’un Etat a dans l’autre Etat n’est pas établie danscet autre Etat d’une façon moins favorable que l’imposition des entreprises de cet autre Etat qui exerce la mêmeactivité. La présente disposition ne peut être interprétée comme obligeant un Etat à accorder aux résidents del’autre Etat les déductions personnelles, abattements et réductions d’impôt en fonction de la situation ou descharges de famille qu’il accorde à ses propres résidents.

5. Les entreprises d’un Etat, dont le capital est en totalité ou partie, directement ou indirectement, détenu oucontrôlé par un ou plusieurs résidents de l’autre Etat, ne sont soumises dans le premier Etat à aucune impositionou obligation y relative, qui est autre ou plus lourde que celles auxquelles sont ou pourront être assujetties lesautres entreprises similaires du premier Etat.

6. Les dispositions du présent article s’appliquent, nonobstant les dispositions de l’article 2, aux impôts de toutenature ou dénomination.

Article 24Procédure amiable

1. Lorsqu’une personne estime que les mesures prises par un Etat ou par les deux Etats entraînent ouentraîneront pour elle une imposition non conforme aux dispositions de la présente Convention, elle peut,indépendamment des recours prévus par le droit interne de ces Etats, soumettre son cas à l’autorité compétentede l’Etat dont elle est un résident ou, si son cas relève du paragraphe 1 de l’article 21 à celle de l’Etat dont ellepossède la nationalité. Le cas doit être soumis dans les trois ans qui suivent la première notification de la mesurequi entraîne une imposition non conforme aux dispositions de la Convention.

2. L’autorité compétente s’efforce, si la réclamation lui paraît fondée et si elle n’est pas elle-même en mesure d’yapporter une solution satisfaisante, de résoudre le cas par voie d’accord amiable avec l’autorité compétente del’autre Etat, en vue d’éviter une imposition non conforme à la Convention. L’accord est appliqué quels que soientles délais prévus par le droit interne des Etats.

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3. Les autorités compétentes des Etats s’efforcent par voie d’accord amiable de résoudre les difficultésauxquelles peut donner lieu l’application de la Convention.

Les autorités compétentes des Etats peuvent notamment se concerter pour s’efforcer de parvenir à un accord :

a) pour que les bénéfices imputables à un établissement stable situé dans un Etat d’une entreprise de l’autre Etatsoient imputés d’une manière identique dans les deux Etats ;

b) pour que les revenus revenant à un résident d’un Etat contractant et à une personne associée visée à l’article 9,qui est un résident de l’autre Etat, soient attribués d’une manière identique.

Elles peuvent aussi se concerter en vue d’éliminer la double imposition dans les cas non prévus par laConvention.

Elles peuvent aussi se concerter en vue de régler les difficultés d’application de l’assistance au recouvrementprévue par l’article 26 de la présente Convention.

4. Les autorités compétentes des Etats peuvent communiquer directement entre elles en vue de parvenir à unaccord comme il est indiqué aux paragraphes précédents. Si des échanges de vues oraux semblent devoir facilitercet accord, ces échanges de vues peuvent avoir lieu au sein d’une commission composée de représentants desautorités compétentes des Etats.

5. Les autorités compétentes des Etats règlent d’un commun accord les modalités d’application de la Convention,et notamment les formalités que devront accomplir les résidents d’un Etat pour obtenir, dans l’autre Etat, lesréductions ou les exonérations d’impôt prévues par la Convention. Les autorités compétentes des Etats peuventégalement se concerter sur les aménagements qu’il convient d’apporter à la présente Convention en raison desmodifications intervenues dans la législation fiscale interne de l’un ou l’autre Etat.

Article 25Echange de renseignements

1. Les autorités compétentes des Etats échangent les renseignements nécessaires pour appliquer lesdispositions de la présente Convention.

2. L’échange de renseignements s’effectue d’office ou à la demande. Les renseignements échangés sont tenussecrets et ne sont communiqués qu’aux personnes concernées ou aux autorités compétentes intéressées soit parl’assiette ou le recouvrement des impôts visés par la Convention, soit par les procédures ou les poursuitesconcernant ces impôts, ou par les décisions sur les recours relatifs à ces impôts.

3. Les dispositions du paragraphe 1 ne peuvent en aucun cas être interprétées comme imposant à un Etatl’obligation :

a) de prendre des mesures administratives dérogeant à sa législation et à sa pratique administrative ou à celles del’autre Etat ;

b) de fournir des renseignements qui ne pourraient être obtenus sur la base de sa législation ou dans le cadre desa pratique administrative normale ou de celles de l’autre Etat ;

c) de fournir des renseignements qui révèleraient un secret commercial, industriel, professionnel ou un procédécommercial ou des renseignements dont la communication serait contraire à l’ordre public.

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Article 26Assistance au recouvrement

1. Les Etats contractants conviennent de se prêter mutuellement assistance et appui en vue de recouvrer, suivantles règles propres à leur législation ou réglementation respective les impôts visés par la présente Conventionainsi que les majorations de droits, droits en sus, indemnités de retard, intérêts et frais afférents à ces impôtslorsque ces sommes sont définitivement dues en application des lois ou règlements de l’Etat demandeur.

2. A la demande de l’Etat requérant, l’Etat requis procède au recouvrement des créances fiscales dudit Etatsuivant la législation et la pratique administrative applicables au recouvrement de ses propres créances fiscales, àmoins que la présence Convention n’en dispose autrement.

3. Les dispositions du paragraphe précédent ne s’appliquent qu’aux créances fiscales qui font l’objet d’un titrepermettant d’en poursuivre le recouvrement dans l’Etat requérant et qui ne peuvent plus être contestées.

4. L’Etat requis ne sera pas obligé de donner suite à la demande :

a) si l’Etat requérant n’a pas épuisé sur son propre territoire tous les moyens de recouvrement de sa créancefiscale ;

b) si et dans la mesure où il estime que la créance fiscale est incompatible avec les dispositions de la présenteConvention.

5. La demande d’assistance en vue du recouvrement d’une créance fiscale est accompagnée :

a) d’une attestation précisant que la créance fiscale concerne un impôt visé par la Convention et ne peut plusêtre contestée ;

b) d’une copie officielle du titre permettant l’exécution dans l’Etat requérant ;

c) de tout autre document exigé pour le recouvrement et,

d) s’il y a lieu, d’une copie certifiée conforme de toute décision y relative émanant d’un organe administratif oud’un tribunal.

6. Le titre permettant l’exécution dans l’Etat requérant est, s’il ya lieu, et conformément aux dispositions envigueur dans l’Etat requis, admis, homologué, complété ou remplacé dans les plus brefs délais suivant la date deréception de la demande d’assistance par un titre permettant l’exécution dans l’Etat requis.

7. Les questions concernant le délai de prescription de la créance fiscale sont régies exclusivement par lalégislation de l’Etat requérant.

8. Les actes de recouvrement accomplis par l’Etat requis à la suite d’une demande d’assistance et, qui, suivant lalégislation de cet Etat, auraient pour effet de suspendre ou d’interrompre le délai de prescription, ont le mêmeeffet au regard de la législation de l’Etat requérant. L’Etat requis informe l’Etat requérant des mesures prises àcette fin.

9. La créance fiscale pour le recouvrement de laquelle une assistance est accordée jouit des mêmes garanties etprivilèges que les créances de même nature dans l’Etat requis.

10. Lorsqu’une créance fiscale d’un Etat fait l’objet d’un recours et que les garanties prévues par la législation decet Etat n’ont pu être obtenues, les autorités fiscales de cet Etat, peuvent, pour la sauvegarde de ses droits,demander aux autorités fiscales de l’autre Etat de prendre les mesures conservatoires que la législation ou laréglementation de celui-ci autorise.

S’il estime que l’imposition n’a pas été établie en conformité avec les dispositions de la Convention, cet autreEtat demande sans délai la réunion de la commission mixte visée à l’article 25.

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Article 27Recouvrement des créances non fiscales

1. Les mesures d’assistance définies à l’article 26 s’appliquent également au recouvrement de tous impôts et taxesautres que ceux visés par la présente Convention, ainsi que, d’une manière générale, aux créances de toutenature des Etats contractants.

2. Pour l’application de l’article 27 de la Convention sont considérées comme accord réalisé au sens de l’article24, les dispositions de la convention du 2 juin 1960 relative aux relations entre le trésor français et le trésormalgache qui concernent le recouvrement des créances des Etats contractants.

Article 28Fonctionnaires diplomatiques et consulaires

1. Les dispositions de la présente Convention ne portent pas atteinte aux privilèges fiscaux dont bénéficient lesmembres des missions diplomatiques et leurs domestiques privés, les membres des postes consulaires, ainsi queles membres des délégations permanentes auprès d’organisations internationales en vertu soit des règlesgénérales du droit international soit de dispositions d’accords particuliers.

Article 29Champ d’application territorial

1. La présente Convention s’applique

a) en ce qui concerne Madagascar, à l’ensemble du Territoire Malgache, y compris les eaux territoriales, ainsiqu’aux zones situées en dehors de ses eaux territoriales et sur lesquelles, en conformité avec le droitinternational, la République Démocratique de Madagascar a des droits souverains aux fins de l’exploration et del’exploitation des ressources des fonds marins et de leur sous-sol et des eaux surjacentes.

b) aux départements européens et d’outre-mer de la République française y compris la mer territoriale et au-delàde celle-ci aux zones sur lesquelles, en conformité avec le droit international, la République française a des droitssouverains aux fins de l’exploration et de l’exploitation des ressources des fonds marins et de leur sous-sol, etdes eaux surjacentes.

2. La présente Convention peut-être étendue, telle quelle ou avec les modifications nécessaires, aux territoires oucollectivités d’outre-mer de la République française, qui perçoivent des impôts de caractère analogue à ceuxauxquels s’applique la Convention. Une telle extension prend effet à partir de la date qui est fixée d’un communaccord entre les Etats par échanges de notes diplomatiques ou selon toute autre procédure conforme à leursdispositions constitutionnelles. Cet accord prévoit également les modifications nécessaires à la convention et lesconditions de son application aux territoires d’outre-mer auxquels elle est étendue.

3. A moins que les deux Etats n’en soient convenus autrement, la dénonciation de la Convention par l’un d’euxen vertu de l’article 31, mettra aussi fin, dans les conditions prévues à cet article, à l’application de la Convention àtout territoire auquel elle a été étendue conformément au présent article.

Article 30Entrée en vigueur

1. Chacun des Etats notifiera à l’autre l’accomplissement des procédures requises en ce qui le concerne pour lamise en vigueur le premier jour du deuxième suivant le jour de réception de la dernière de ces notifications.

2. Ses dispositions s’appliqueront pour la première fois :

a) en ce qui concerne les impôts perçus par voie de retenue à la source, aux sommes mises en paiement à compterde la date d’entrée en vigueur de la Convention ;

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b) en ce qui concerne les autres impôts sur le revenu, aux revenus réalisés possédés pendant l’année civile aucours de laquelle la Convention est entrée en vigueur ou afférents à l’exercice comptable clos au cours de cetteannée.

3. La Convention du 29 septembre 1962 tendant à éliminer les doubles impositions et à établir des règlesd’assistance administrative en matière fiscale cessera de s’appliquer :

- en ce qui concerne les impôts sur les revenus, à la date à laquelle les dispositions correspondantes de laprésente Convention entrent en vigueur ;

- en ce qui concerne les impôts sur les successions, aux successions ouvertes postérieurement au 31 décembrede l’année au cours de laquelle la présente Convention entre en vigueur ;

- en ce qui concerne les autres droits d’enregistrement et les droits de timbre, aux actes et aux jugementsintervenus postérieurement au 31 décembre de ladite année.

Article 31Dénonciation

1. La présente Convention demeurera en vigueur sans limitation de durée. Toutefois, chacun des Etats pourra,moyennant un préavis minimum de 6 mois notifié par la voie diplomatique, la dénoncer pour la fin d’une annéecivile.

2. Dans ce cas, ses dispositions s’appliqueront pour la dernière fois :

a) en ce qui concerne les impôts perçus par voie de retenue à la source, aux sommes mises en paiement au plustard le 31 décembre de l’année civile pour la fin de laquelle la dénonciation aura été notifiée ;

b) en ce qui concerne les autres impôts sur le revenu, aux revenus réalisés pendant l’année civile pour la fin delaquelle la dénonciation aura été notifiée ou afférente à l’exercice comptable clos au cours de cette année.

EN FOI DE QUOI les soussignés, dûment autorisés à cet effet, ont signé la présente Convention.

Fait à Tananarive, le 22 juillet 1983 en double exemplaire original

Pour le Gouvernement de Pour le Gouvernement dela République française la République Démocratique de Madagascar

Paul BLANC Didier RATSIRAKA

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CONVENTION ENTRE MADAGASCAR ET MAURICE

Le Gouvernement de la République de Mauriceet le Gouvernement de la République de Madagascar

Désireux de conclure une Convention tendant à éviter les doubles impositions et la prévention de l’évasionfiscale en matière d’impôts sur le revenu.Sont convenus des dispositions suivantes :

Article premierPERSONNES VISEES

La présente Convention s’applique aux personnes qui sont des résidents d’un Etat contractant ou des deux Etatscontractants.

Article 2IMPOTS VISES

1. La présente Convention s’appliquant aux impôts sur le revenu perçus pour le compte d’un Etat, quel que soitle mode de perception.

2. Sont considérés comme impôts sur le revenu, les impôts perçus sur le revenu total, ou sur des éléments durevenu, y compris les impôts sur les gains provenant de l’aliénation de biens mobiliers ou immobiliers, ainsi queles impôts sur les plus values.

3. Les impôts actuels auxquels s’applique la Convention sont:

(a) en ce qui concerne Maurice :impôts sur le revenu(income tax) :

(ci-après dénommé «impôt mauricien»)

(b) en ce qui concerne Madagascar : (I) Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS) ; (II) Impôt Général sur les Revenus des Personnes Physiques (IGR) ; (III) Impôt sur le Revenu des Capitaux Mobiliers (IRCM) ; y compris toutes les retenues à la source, tous lesprécomptes et avances décomptés sur les impôts visés ci-dessus ;

(ci après dénommés «impôts malagasy»).

4. Cette Convention s’applique aussi aux impôts de nature identique ou analogue qui seraient établis après ladate de signature de la Convention et qui s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les remplaceraient.

5. La présente Convention ne fait pas obstacle à l’application par Madagascar des dispositions particulières de salégislation concernant les activités d’extraction d’hydrocarbures et de produits miniers.6. Les autorités compétentes des deux Etats contractants s’engagent à se communiquer toute modificationimportante apportée à leurs législations respectives.

Article 3DEFINITIONS GENERALES

1. Au sens de la présente Convention, à moins que le contexte n’exige une interprétation différente :

(a) le terme «Maurice» désigne tous les territoires, y compris toutes les îles qui, suivant les lois de Maurice,constituent l’Etat Mauricien et inclut : (I) la mer territoriale de Maurice, et

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(II) toute superficie en dehors de la mer territoriale de Maurice qui, en vertu du droit international, a été oupeut subséquemment être définie par les lois de Maurice, comme superficie, y compris le plateau continental , surlaquelle peuvent s’exercer les droits de Maurice en ce qui concerne la mer, les fonds marins, le sous sol de la meret les ressources naturelles ;

(b) le terme «Madagascar» désigne tous les territoires, y compris toutes les îles qui suivant les lois deMadagascar, constituent l’Etat Malagasy et inclut : (I) la mer territoriale de Madagascar, et (II) toute superficie en dehors de la mer territoriale de Madagascar qui, en vertu du droit international, a été oupeut subséquemment être définie par les lois de Madagascar, comme une superficie, y compris le plateaucontinental, sur laquelle peuvent s’exercer les droits de Madagascar en ce qui concerne la mer, les fonds marins,le sous sol de la mer et leurs ressources naturelles ;

(c) le terme «nationaux» désigne : (I) en ce qui concerne Maurice, toute personne physique qui est un citoyen de Maurice et toute personnemorale, société de personnes ou association, ainsi que toute autre entité dont le statut dérive des lois en vigueurà Maurice. (II) en ce qui concerne Madagascar, toutes les personnes physiques qui possèdent la nationalité Malagasy,ainsi que toutes les personnes morales, sociétés de personnes et associations constituées conformément à lalégislation en vigueur à Madagascar ;

(d) (I) les expressions «un Etat contractant» et «l’autre Etat contractant» signifient, suivant les cas, Maurice ouMadagascar ; (II) l’expression «les deux Etats contractants» signifie Maurice et Madagascar ;

(e) le terme «personne» comprend les personnes physiques, les sociétés, les trusts et tous autres groupementsde personnes ;

(f) le terme «société» signifie toute personne morale ou toute entité qui est considérée comme une personnemorale aux fins d’imposition. Il signifie également une «compagnie» (company) au sens de la législation deMaurice ;

(g) les expressions «entreprise d’un Etat contractant» et «entreprise de l’autre Etat contractant» signifientrespectivement une entreprise exploitée par un résident d’un Etat contractant et une entreprise exploitée par unrésident de l’autre Etat contractant ;

(h) l’expression «trafic international» signifie tout transport effectué par un navire ou un aéronef exploité par uneentreprise dont le siège social ou siège de direction effective est situé dans un Etat contractant, sauf lorsque lenavire ou l’aéronef n’est exploité qu’entre des points situés dans le territoire de l’autre Etat contractant ;

(i) l’expression «l’autorité compétente» signifie : (I) dans le cas de Maurice, le Ministre des Finances ou son représentant autorisé ; (II) dans le cas de Madagascar, le Ministre chargé des réglementations ou son représentant autorisé ;

2. Pour l’application de la Convention par un Etat contractant, toute expression qui n’y est pas définie a le sensque lui attribue le droit de cet Etat concernant les impôts auxquels s’applique la Convention, à moins que lecontexte n’exige une interprétation différente.

Article 4RESIDENT

1. Au sens de la présente Convention, l’expression «résident d’un Etat contractant» signifie toute personne qui,en vertu de la législation de cet Etat, est assujettie à l’impôt dans cet Etat, en raison de son domicile, de sarésidence, de son siège social ou de son siège de direction effective ou de tout autre critère de nature analogue.Toutefois, cette expression ne comprend pas les personnes qui ne sont assujetties à l’impôt dans cet Etat qu’àraison des revenus provenant de sources situées dans cet Etat. Les termes «résident de Maurice» et «résident deMadagascar» seront interprétés en conséquence.

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2. Lorsque, selon les dispositions du paragraphe premier, une personne physique est un résident des deux Etatscontractants, sa situation est réglée de la manière suivante :

(a) cette personne est considérée comme un résident de l’Etat où elle dispose d’un foyer d’habitation permanent,si elle dispose d’un foyer d’habitation permanent dans les deux Etats contractants, elle est considérée comme unrésident de l’Etat contractant avec lequel se trouvent des liens personnels et économiques les plus étroits (centredes intérêts vitaux) ;

(b) si l’Etat contractant où cette personne a le centre de ses intérêts vitaux ne peut être déterminé, ou si elle nedispose d’un foyer d’habitation permanent dans aucun des Etats contractants, elle est considérée comme unrésident de l’Etat contractant où elle séjourne de façon habituelle ;

(c) si cette personne séjourne de façon habituelle dans les deux Etats contractants ou ne séjourne de façonhabituelle dans aucun d’eux ; elle est considérée comme un résident de l’Etat contractant dont elle possède lanationalité ;

(d) si cette personne possède la nationalité des deux Etats contractants ou si elle ne possède pas la nationalitéd’aucun d’eux, les autorités compétentes des deux Etats contractants tranchent la question d’un communaccord.

3. Lorsque selon les dispositions du paragraphe premier, une personne autre qu’une personne physique estrésident des deux Etats contractants, elle est considérée comme un résident contractant où se situe son siègesocial de direction effective.

Article 5ETABLISSEMENT STABLE

1. Au sens de la présente Convention, l’expression «établissement stable» signifie une installation fixe d’affairespar l’intermédiaire de laquelle une entreprise exerce tout ou partie de son activité.

2. L’expression «établissement stable» comprend notamment :

(a) un siège de direction ;(b) une succursale ;(c) un bureau ;(d) une usine ;(e) un atelier;(f) un entrepôt; concernant une personne qui pourvoit des facilités de stockage à d’autres personnes ;(g) une mine, un puits de pétrole ou de gaz, une carrière ou tout autre lieu d’extraction de ressources naturelles ;(h) une installation ou structure servant à l’exploitation de ressources naturelles, et(i) une exploitation agricole ou une plantation.

3. Un chantier de construction ou de montage ne constitue un établissement stable que si sa durée dépasse sixmois. On considère aussi qu’une entreprise a un établissement stable dans un Etat contractant si elle exerce desactivités de surveillance pendant plus de six mois dans le cadre d’un chantier de construction ou de montageinstallé dans cet Etat .

4. Nonobstant les dispositions précédentes du présent article, on considère qu’il n’y a pas «établissementstable» si :

(a) il est fait usage d’installations aux seules fins de stockage, d’exposition ou de livraison de marchandisesappartenant à l’entreprise ;

(b) des marchandises appartenant à l’entreprise son entreposées aux seules fins de stockage, d’exposition ou delivraison ;

Page 294: Code Général des Impôts (PDF)

(c) des marchandises appartenant à l’entreprise sont entreposées aux seules fins de transformation par une autreentreprise ;

(d) une installation fixe d’affaires est utilisée aux seules fins d’acheter des marchandises ou de réunir desinformations, pour l’entreprise ;

(e) une installation fixe d’affaires est utilisée aux seules fins de publicité, d’information, de recherche scientifiqueou d’exercice pour l’entreprise, de toute autre activité de caractère préparatoire ou auxiliaire ;

(f) une installation fixe d’affaires est utilisée aux seules fins de l’exercice cumulé d’activités mentionnées auxalinéas (a) à (e), à condition que l’activité d’ensemble de l’installation fixe d’affaires résultant de ce cumul gardeun caractère préparatoire ou auxiliaire ;

5. Nonobstant les dispositions des paragraphes premier et 2, lorsqu’une personne autre qu’un agent jouissantd’un statut indépendant auquel s’applique le paragraphe 7 agit pour le compte d’une entreprise et dispose dansun Etat de pouvoirs qu’elle y exerce habituellement lui permettant de conclure des contrats au nom del’entreprise, ou si elle n’a pas cette autorité d’agir mais habituellement maintient un stock de produits ou demarchandises aux fins de livraisons régulières, cette entreprise est considérée comme ayant un établissementstable dans cet Etat pour toutes les activités que cette personne exerce pour l’entreprise à moins que les activitésde cette personne ne soient limitées à celles qui sont mentionnées au paragraphe 4 et qui, si elles étaient exercéespar l’intermédiaire d’une installation fixe d’affaires ne permettraient pas de considérer cette installation comme unétablissement stable selon les dispositions de ce paragraphe.

6. Une entreprise d’assurance de l’un des Etats contractants est considérée, sauf en ce qui concerne laréassurance, comme ayant un établissement stable dans l’autre Etat contractant dès l’instant que, parl’intermédiaire d’un représentant ayant pouvoir de l’engager, elle perçoit des primes sur le territoire dudit Etat ouassure des risques situés sur ce territoire.

7. (a) Une entreprise n’est pas considérée comme ayant, dans un Etat contractant, du seul fait qu’elle y exerceson activité par l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire général ou de tout autre agent jouissant d’unstatut indépendant, à condition que ces personnages agissent dans le cadre ordinaire de leur activité ;

(b) Nonobstant les dispositions de l’alinéa (a), une entreprise d’un Etat est considérée comme ayant unétablissement stable dans l’autre Etat contractant si un agent, quoique jouissant d’un statut indépendant, exerceson activité dans cet autre Etat d’une façon exclusive ou quasi exclusive pour l’entreprise et s’il est contrôlé parelle.

8. Le fait qu’une société qui est résident d’un Etat contractant ou est contrôlée par une société qui est résidentde l’autre Etat contractant ou qui exerce son activité (que ce soit par l’intermédiaire d’un établissement stable ounon) ne suffit pas, en lui-même, à faire de l’une quelconque de ces sociétés un établissement stable de l’autre.

Article 6REVENUS IMMOBILIERS

1. Les revenus qu’un résident d’un Etat contractant tire des biens immobiliers situés dans l’autre Etatcontractant, sont imposables dans cet autre Etat.

2. L’expression «biens immobiliers» a le sens que lui attribue le droit de l’Etat contractant où les biens considéréssont situés. L’expression comprend en tout cas les accessoires, le cheptel mort ou vif des exploitations agricoleset forestières, les droit auxquels s’appliquent les dispositions du droit privé concernant la propriété foncière,l’usufruit des biens immobiliers et les droits à des paiements minéraux, sources et autres ressources naturelles.Les navires, bateaux et aéronefs ne sont pas considérés comme des biens immobiliers.

3. Les dispositions du paragraphe premier s’appliquent aux revenus provenant de l’exploitation directe de lalocation ou de l’affermage, ainsi que toute autre forme d’exploitation de biens immobiliers.

4. Les dispositions des paragraphes premier et 3 s’appliquent également aux revenus provenant des biensimmobiliers d’une entreprise ainsi qu’aux revenus

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des biens immobiliers servant à l’exercice d’une profession indépendante.

5. Nonobstant les dispositions susmentionnées, les revenus provenant d’une exploitation agricole ou forestièreou de plantation seront traités conformément aux dispositions de l’article 7.

Article 7BENEFICE DES ENTREPRISES

1. Les bénéfices d’une entreprise d’un Etat contractant ne sont imposables que dans cet Etat contractant, à moinsque l’entreprise n’exerce son activité dans d’autre Etat contractant par l’intermédiaire d’un établissement stablequi y est situé. Si l’entreprise exerce son activité d’une telle façon, les bénéfices de l’entreprise sont imposablesdans l’autre Etat mais uniquement dans la mesure où ils sont imputables à cet établissement stable.

2. Sous réserve des dispositions du paragraphe 3, lorsqu’une entreprise d’un Etat contractant exerce son activitédans l’autre Etat contractant par l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est situé, il est imputé danschaque Etat, à cet établissement stable les bénéfices qu’il aurait pu réaliser s’il avait constitué une entreprisedistincte exerçant des activités identiques ou analogues dans des conditions identiques ou analogues et traitanten toute indépendance avec l’entreprise dont il constitue un établissement stable .

3. Pour déterminer les bénéfices d’un établissement stable, sont admises en déduction toutes les dépenseseffectuées aux fins poursuivies par cet établissement stable, y compris les dépenses de direction et les fraisgénéraux d’administration ainsi effectués, soit dans l’Etat contractant où est situé cet établissement stable, soitailleurs. Toutefois les paiements effectués par l’établissement stable à l’entreprise, sous forme de redevances oude paiements similaires pour l’usage de brevets ou de droits analogues ou sous forme de commissions pourservices spécifiques rendus ou sous forme d’intérêts sur des prêts de l’entreprise à l’établissement stable ne sontdéductibles que si elles correspondent à des dépenses effectives de l’entreprise.

Les dispositions de l’alinéa ci-dessus ne s’appliquent pas, dans le cas des établissements bancaires, aux intérêtsversés par l’établissement stable à l’entreprise.

4. S’il est d’usage dans un Etat contractant de déterminer les bénéfices imputables à un établissement sur la based’une répartition des bénéfices totaux de l’entreprise entre ses diverses parties, aucune disposition duparagraphe 2 n’empêche cet Etat de déterminer les bénéfices imposables selon la répartition en usage ; laméthode de répartition adoptée doit cependant être telle que le résultat obtenu soit conforme aux principescontenus dans le présent article.

5. Aucun bénéfice n’est imputé à un établissement stable du fait qu’il a simplement acheté des marchandises pourl’entreprise.

6. Aux fins des paragraphes précédents, les bénéfices à imputer à l’établissement stable sont déterminés chaqueannée selon la même méthode, à moins qu’il n’existe des motifs valables et suffisants de procéder autrement.7. Lorsque les bénéfices comprennent des éléments de revenus traités séparément dans d’autres articles de laprésente Convention, les dispositions de ces articles ne sont pas affectées par les dispositions du présent article.

Article 8NAVIGATION MARITIME ET AERIENNE

1. Les bénéfices provenant de l’exploitation, en trafic international, de navires ou d’aéronefs ne sont imposablesque dans l’Etat contractant où est situé le siège social de l’entreprise ou, si celui-ci diffère du siège de la directioneffective, dans l’Etat où est situé ce siège de direction effective.

2. Si le siège de direction effective d’une entreprise de navigation maritime est à bord d’un navire, ce siège estconsidéré comme situé dans l’Etat contractant où se trouve le port d’attache de ce navire, ou à défaut de portd’attache, dans l’Etat contractant dont l’exploitant du navire est résident.

3. Les dispositions du paragraphe premier s’appliquent aussi aux bénéfices provenant de la participation à ungroupe, une exploitation en commun ou un organisme international d’exploitation.

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Article 9ENTREPRISES ASSOCIEES

1. Lorsque :(a) une entreprise d’un Etat contractant participe directement ou indirectement à la direction, au contrôle ou aucapital d’une entreprise de l’autre Etat contractant, ou que

(b) les mêmes personnes participent directement ou indirectement à la direction, au contrôle ou au capital d’uneentreprise de l’autre Etat contractant,

et que, dans l’un et l’autre cas, les deux entreprises sont, dans leurs relations commerciales ou financières, liéespar des conditions convenues ou imposées, qui diffèrent de celles qui seraient convenues entre des entreprisesindépendantes, les bénéfices qui, sans ces conditions, auraient été réalisés par une des entreprises mais n’ont pul’être en fait à cause de ces conditions, peuvent être inclus dans les bénéfices de cette entreprise et imposés enconséquence.

2. Lorsqu’un Etat contractant inclut dans les bénéfices d’une entreprise de cet Etat et impose en conséquencedes bénéfices sur lesquels une entreprise de l’autre Etat contractant a été imposé dans cet autre Etat et que lesbénéfices ainsi inclus sont des bénéfices qui auraient été réalisés par l’ entreprise du premier Etat et lesconditions convenues entre deux entreprises indépendantes, l’autre Etat procède à un ajustement approprié dumontant de l’impôt qui y a été perçu sur ces bénéfices. Pour déterminer cet ajustement il est tenu compte desautres dispositions de la présente Convention et, si nécessaire, les autorités compétentes des Etats contractantsse consultent.

3. Un Etat contractant ne peut pas rectifier des bénéfices d’une entreprise dans le cas visé au paragraphe premieraprès l’expiration du délai de cinq ans à dater de la fin de l’exercice comptable au cours duquel les bénéfices quiferaient l’objet d’une telle rectification auraient été réalisés par une entreprise de cet Etat.

4. Les dispositions des paragraphes 2 et 3 nes’appliquent pas en cas de fraude, d’omission volontaire ou de négligence.

Article 10DIVIDENDES

1. Les dividendes payés par une société qui est résident d’un Etat contractant à un résident de l’autre Etatcontractant sont imposables dans cet autre Etat.

2. Toutefois, ces dividendes sont aussi imposables dans l’Etat contractant dont la société qui paie les dividendesest un résident, et selon la législation de cet Etat, mais si la personne qui reçoit les dividendes en est lebénéficiaire effectif, l’impôt ainsi établi ne peut excéder :

(a) 5 pour cent du montant brut des dividendes si la société qui distribue les dividendes est une entrepriseéligible au titre du Code des Investissements ou une société à capital à risque ;

(b) 10 pour cent du montant brut des dividendes dans tous les autres cas.

Le présent paragraphe n’affecte pas l’imposition de la société au titre des bénéfices qui servent au paiement desdividendes.

3. Le terme «dividendes» employé dans le présent article désigne les revenus provenant d’actions, actions oubons de jouissance, parts de mine, parts de fondateur ou autres parts bénéficiaires à l’exception des créances,ainsi que les revenus d’autres parts sociales soumis au même régime fiscal que les revenus d’actions parlégislation de l’Etat contractant dont la société distributrice est un résident.

4. Les dispositions des paragraphe premier et 2 ne s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif desdividendes, résident d’un Etat contractant, exerce dans l’autre Etat contractant dont la société qui paie lesdividendes est un résident soit une activité industrielle ou commerciale par l’intermédiaire d’un établissementstable qui y est situé, soit par une profession indépendante au moyen d’une base fixe qui y est situé, et que la

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participation génératrice des dividendes s’y rattache effectivement. Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 oude l’article 14, suivant les cas, sont applicables.5. Lorsqu’une société qui est un résident d’un Etat contractant tire des bénéfices ou des revenus de l’autre Etatcontractant, cet autre Etat contractant ne peut percevoir aucun impôt sur les dividendes payés par la société,sauf dans la mesure où ces dividendes sont payés à un résident de cet Etat ou dans la mesure où la participationgénératrice des dividendes se rattache effectivement à un établissement stable ou à une base fixe située dans cetautre Etat, ni prélever aucun impôt, au titre de l’imposition des bénéfices non distribués, de la société, même si lesdividendes payés ou les bénéfices non distribués constituent en tout ou en partie en bénéfices ou revenusprovenant de cet autre Etat.

Article 11INTERETS

1. Les intérêts provenant d’un Etat contractant et payés à un résident de l’autre Etat contractant son imposablesdans cet autre Etat.

2. Toutefois, ces intérêts sont aussi imposables dans l’Etat contractant d’où ils proviennent et selon lalégislation de cet Etat mais si la personne qui reçoit les intérêts en est le bénéficiaire effectif, l’impôt ainsi établine peut excéder 10 pour cent du montant brut des intérêts.

3. Nonobstant les dispositions du paragraphe 2, les intérêts mentionnés au paragraphe premier ne sontimposables que dans l’Etat contractant dont la personne qui reçoit les intérêts en est le bénéficiaire effectif et siceux-ci sont payés à un organisme public de cet Etat ou à la Banque Centrale de cet Etat.

4. Le terme «intérêts» employé dans le présent article désigne les revenus des créances de toute nature, assortiesou non de garanties hypothécaires ou d’une clause de participation aux bénéfices du débiteur, et notamment lesrevenus des fonds publics et des obligations d’emprunt, y compris les primes et lots attachés à ces titres. Lespénalisations pour paiement tardif ne sont pas considérés comme intérêts au sens du présent article.

5. Les dispositions des paragraphes premier, 2 et 3 ne s’appliquent pas, lorsque le bénéficiaire effectif desintérêts, résident d’un Etat contractant, exerce dans l’autre Etat contractant d’où proviennent les intérêts, soitune activité industrielle ou commerciale par l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est situé, soit uneprofession indépendante au moyen d’une base fixe qui y est située, et que la créance génératrice des intérêts s’yrattache effectivement.

Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou de l’article 14, suivant les cas, sont applicables.

6. Les intérêts sont considérés comme provenant d’un Etat contractant lorsque le débiteur est cet Etat lui-même,une collectivité territoriale, une personne morale de droit public ou un résident de cet Etat. Toutefois, lorsque ledébiteur des intérêts, qu’il soit ou non un résident d’un Etat contractant a dans un Etat contractant unétablissement stable, ou une base fixe pour lequel la dette donnant lieu au paiement des intérêts a été contractéeet qui supporte la charge de ces intérêts, ceux-ci sont considérés comme provenant de l’Etat où l’établissementstable ou la base fixe , est situé.

7. Lorsque, en raison de relations spéciales existant entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que l’un etl’autre entretiennent avec de tierces personnes, le montant des intérêts, compte tenu de la créance pour laquelleils sont payés, excède celui dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif en l’absence de pareillesrelations, les dispositions du présent article ne s’appliquent qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partieexcédentaire des paiements reste imposable selon la législation de chaque Etat contractant et compte tenu desautres dispositions de la présente Convention.

Article 12REDEVANCES

1. Les redevances provenant d’un Etat contractant et payées à un résident de l’autre Etat contractant sontimposables dans cet autre Etat.

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2. Toutefois, ces redevances sont aussi imposables dans l’Etat contractant d’où elles proviennent et selon lalégislation de cet Etat, mais si la personne qui reçoit les redevances en est le bénéficiaire effectif, l’impôt ainsiétabli ne peut excéder 5 pour cent du montant brut des redevances.

3. Le terme «redevance» employé dans le présent article désigne les rémunérations de toute nature payées pourl’usage ou la concession de l’usage d’un droit d’auteur sur une oeuvre littéraire , artistique ou scientifique, ycompris les films cinématographiques et les oeuvres enregistrées pour la radiodiffusion ou la télévision, d’unbrevet, d’une marque de fabrique ou de commerce, d’un dessin ou d’un modèle, d’un plan, d’une formule oud’un procédé secret, ainsi que pour des informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaineindustriel, commercial ou scientifique.

4. Les dispositions des paragraphes premier et 2 ne s’appliquent pas, lorsque le bénéficiaire effectif desredevances, résident d’un Etat contractant, exerce dans l’autre Etat contractant d’où proviennent les redevances,soit une activité industrielle ou commerciale par l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est situé, soit uneprofession indépendante au moyen d’une base fixe qui y est située et que le droit ou le bien générateur desredevances s’y rattache effectivement. Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou l’article 14, suivant les cas,sont applicables.

5. Les redevances sont considérées comme provenant d’un Etat contractant lorsque le débiteur est cet Etat lui-même, une collectivité territoriale, une personne morale de droit public ou un résident de cet Etat. Toutefois,lorsque le débiteur des redevances, qu’il soit ou non un résident d’un Etat contractant, a dans un Etatcontractant un établissement stable, ou une base fixe, auquel se rattache effectivement le droit ou le biengénérateur des redevances et qui supporte la charge de ces redevances, celles-ci sont considérées commeprovenant de l’Etat contractant où l’établissement stable est situé.

6. Lorsque, en raison de relations spéciales existant entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que l’un etl’autre entretiennent avec les tierces personnes, le montant des redevances, compte tenu de la prestation pourlaquelle elles sont payées, excède celui dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif en l’absencede pareilles relations, les dispositions du présent article ne s’appliquent qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, lapartie excédentaire des paiements reste imposable selon la législation de chaque Etat contractant et compte tenudes autres dispositions de la présente Convention.

Article 13GAINS EN CAPITAL

1. Les gains qu’un résident d’un Etat contractant tire de l’aliénation de biens immobiliers visés à l’article 6, ou del’aliénation de parts, d’actions, ou de droits analogues, dans les sociétés ayant pour objet, soit la construction,soit l’acquisition d’immeubles ou groupe d’immeubles en vue de leur division par fractions destinées à êtreattribuées à leurs membres en propriété ou jouissance, soit la gestion de ces immeubles ou groupes d’immeubles,ainsi divisés et attribués, ou dans les sociétés dont l’actif est composé principalement de biens immobiliers, sontimposables dans l’autre Etat où sont situés les biens immobiliers. Les dispositions de ce paragraphe nes’appliquent pas aux biens immobiliers dont dispose une société pour l’exercice de ses activités industrielles,commerciales ou agricoles ou de ses professions non commerciales.

2. Les gains provenant de l’aliénation de biens mobiliers qui font partie de l’actif d’un établissement stablequ’une entreprise d’un Etat contractant a dans l’autre Etat contractant ou de biens mobiliers, qui appartiennent àune base fixe dont un résident d’un Etat contractant dispose dans l’autre Etat contractant pour l’exercice d’uneprofession indépendante, y compris de tels gains provenant de l’aliénation de cet établissement stable (seul ouavec l’ensemble de l’entreprise) ou de cette base fixe, sont imposables dans cet autre Etat.

3. Nonobstant les dispositions du paragraphe 2, les gains de l’aliénation de navires ou aéronefs exploités entrafic international ou de biens mobiliers affectés à l’exploitation de ces navires ou aéronefs, ne sont imposablesque dans l’Etat contractant où le siège social de l’entreprise est situé ou si celui-ci diffère du siège de la directioneffective dans l’Etat où ce siège de direction effective est situé.

4. Les gains provenant de l’aliénation de tous biens autres que ceux visés aux paragraphes premier, 2 et 3 ne sontimposables que dans l’Etat contractant dont le cédant est un résident.

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Article 14PROFESSIONS INDEPENDANTES

1.Les revenus qu’un résident d’un Etat contractant tire d’une profession libérale ou d’autres activités decaractère indépendant ne sont imposables que dans cet Etat, à moins que ce résident ne dispose de façonhabituelle dans l’autre Etat contractant d’une base fixe pour l’exercice de ses activités. S’il dispose d’une tellebase fixe, les revenus sont imposables dans l’autre Etat contractant mais uniquement dans la mesure où ils sontimputables à cette base fixe.

2. L’expression » profession libérale» comprend notamment les activités indépendantes d’ordre scientifique,littéraire, artistique, éducatif ou pédagogique, ainsi que les activités indépendantes des médecins, avocats,ingénieurs, architectes, dentistes et comptables.

Article 15PROFESSIONS DEPENDANTES

1. Sous réserve des dépositions des articles 16, 18 et 19, les salaires, traitements et autres rémunérationssimilaires qu’un résident d’un Etat contractant reçoit au titre d’un emploi salarié ne sont imposables que dans cetEtat contractant, à moins que l’emploi ne soit exercé dans l’autre Etat contractant. Si l’emploi y est exercé, lesrémunérations reçues à ce titre sont imposables dans cet autre Etat contractant.

2. Nonobstant les dispositions du paragraphe premier, les rémunérations qu’un résident d’un Etat contractantreçoit au titre d’un emploi salarié exercé dans l’autre Etat contractant ne sont imposables que dans le premier Etatsi :

(a) le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat pendant une période de ou des périodes n’excédant pas au total 183jours au cours de l’année fiscale considérée, et

(b) les rémunérations sont payées par un employeur ou pour le compte d’un employeur qui n’est pas un résidentde l’autre Etat, et

(c) la charge des rémunérations n’est pas supportée par un établissement stable ou une base fixe que l’employeura dans l’autre Etat.3. Nonobstant les dispositions précédentes du présent article les rémunérations reçues au titre d’un emploisalarié exercé à bord d’un navire ou d’un aéronef exploité en trafic international sont imposables dans l’Etatcontractant où le siège social de l’entreprise est situé ou, si celui-ci diffère du siège de la direction effective, dansl’Etat où ce siège de la direction effective est situé.

Article 16TANTIEMES

Les tantièmes, jetons de présence et autres rétributions similaires qu’un résident d’un Etat contractant reçoit ensa qualité de membre du conseil d’administration ou de surveillance d’une société qui est un résident de l’autreEtat contractant sont imposables dans cet autre Etat.

Article 17ARTISTES ET SPORTIFS

1. Nonobstant les dispositions des articles 14 et 15, les revenus qu’un résident d’un Etat contractant tire de sesactivités personnelles exercées dans l’autre Etat contractant en tant qu’artiste du spectacle, tel qu’un artiste dethéâtre, de cinéma, de la radio ou de la télévision, ou qu’un musicien, ou en tant que sportif, sont imposablesdans cet autre Etat.

2. Lorsque les revenus d’activités qu’un artiste du spectacle ou un sportif exerce personnellement et en cettequalité sont attribués, non pas à l’artiste ou au sportif lui-même mais à une autre personne, ces revenus sontimposables, nonobstant les dispositions des articles 7, 14 et 15, dans l’Etat contractant où les activités del’artiste ou du sportif sont exercées.

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3. Les dispositions du paragraphe premier ou 2 de cet article ne s’appliquent pas aux revenus mentionnés ci-dessus si les activités des artistes ou des sportifs dans l’Etat contractant sont financées entièrement ou pour unepart importante par des fonds publics de l’autre Etat contractant, de l’une de ses collectivités territoriales, ou del’une de leurs personnes morales de droit public.

Article 18PENSIONS

1. Sous réserve des dispositions du paragraphe 2 de l’article 19, les pensions et autres rémunérations similairespayées au titre d’un emploi antérieur, et les annuités payées à un résident d’un Etat contractant ne sontimposables que dans cet Etat.

2. Le terme «annuité» désigne une somme indiquée payable périodiquement à des moments déterminés, à vie oudurant une période spécifiée ou déterminée en vertu d’une obligation d’effectuer les paiements en retour deconsidération suffisante et complète en argent ou valeur.3. Nonobstant les dispositions du paragraphe premier, les pensions et autres sommes payées en application de lalégislation sur la sécurité sociale d’un Etat contractant ne sont imposables que dans cet Etat.

Article 19FONCTIONS PUBLIQUES

1. (a) Les rémunérations, autres que les pensions, payées par un Etat contractant ou l’une de ses collectivitésterritoriales ou par l’une de leurs personnes morales de droit public, à une personne physique, au titre deservices rendus à cet Etat ou à cette collectivité ou à cette personne morale de droit public, ne sont imposablesque dans cet Etat.

(b) Toutefois, ces rémunérations ne sont imposables que dans l’autre Etat contractant si les services sont rendusdans cet Etat et si la personne physique est un résident de cet Etat qui :(I) possède la nationalité de cet Etat, ou(II) n’est pas un résident de cet Etat à seule fin de rendre les services.

2. (a) Les pensions payées par un Etat contractant ou l’une de ses collectivités territoriales, ou par l’une de leurspersonnes morales de droit public, soit directement, soit par prélèvement sur les fonds qu’ils ont constitués, àune personne physique, au titre de services rendus à cet Etat ou à cette collectivité, ou à cette personne morale dedroit public, ne sont imposables que dans cet Etat.

(b) Toutefois, ces pensions ne sont imposables que dans l’autre Etat contractant si la personne physique est unrésident de cet Etat et ne possède pas la nationalité.

3. Les dispositions des articles 15, 16 et 18 s’appliquent aussi aux rémunérations et pensions payées au titre deservices rendus dans le cadre d’une activité industrielle ou commerciale exercée par un Etat contractant ou l’unede ses collectivités territoriales ou par l’une de leurs personnes morales de droit public.

Article 20ETUDIANTS

1. Les sommes qu’un étudiant ou un stagiaire qui est, ou qui était immédiatement avant de se rendre dans un Etatcontractant, un résident de l’autre Etat contractant et qui séjourne dans le premier Etat à seule fin d’y poursuivreses études ou sa formation reçoit pour couvrir ses frais d’entretien, d’études ou de formation ne sont pasimposables dans cet Etat, à condition qu’elles proviennent de sources situées en dehors de cet Etat.

2. Nonobstant les dispositions des articles 14 et 15, les rémunérations qu’un étudiant ou un stagiaire qui est ouqui était immédiatement avant de se rendre dans un Etat contractant, un résident de l’autre Etat contractant et quiséjourne dans le premier Etat à seule fin d’y poursuivre ses études ou sa formation, reçoit au titre de servicesrendus dans le premier Etat, ne sont pas imposables dans le premier Etat à condition que ces services soient enrapport avec ses études ou sa formation ou que la rémunération de ces services nécessaire pour compléter lesressources dont il dispose pour son entretien.

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3. Les dispositions du paragraphe 2 de cet article s’appliquent seulement pour la période raisonnablementnécessaire à l’étudiant ou au stagiaire pour compléter ses études ou sa formation, mais n’excédant pas, dans lecas :

(a) d’un étudiant, sept années consécutives ;

(b) d’un stagiaire, trois années consécutives.

Article 21AUTRES REVENUS

1. Sous réserve des dispositions du paragraphe 2 de cet article, les éléments du revenu d’un résident d’un Etatcontractant, d’où qu’ils proviennent, qui ne sont pas traités dans les articles précédents de la présenteConvention ne sont imposables que dans cet Etat.

2. Les dispositions du paragraphe premier ne s’appliquent pas si le bénéficiaire du revenu, résident d’un Etatcontractant exerce dans l’autre Etat contractant soit une activité industrielle ou commerciale par l’intermédiaired’un établissement stable qui y est situé, soit une profession indépendante au moyen d’une base fixe qui y estsituée et que le droit ou le bien générateur des revenus s’y rattache effectivement. Dans ce cas, les dispositionsde l’article 7 ou de l’article 14, suivant les cas, sont applicables.

Article 22DISPOSITIONS POUR ELIMINER LES DOUBLES IMPOSITIONS

La double imposition est évitée selon les dispositions des paragraphes suivants :

1. En ce qui concerne Maurice :

(a) sous réserve des dispositions des alinéas de ce paragraphe et de la législation mauricienne relative àl’imputation sur l’impôt mauricien des impôts payés à l’étranger (conformément au principe général de la présenteConvention) lorsqu’un résident de Maurice reçoit des bénéfices, revenus ou gains provenant de Madagascar etqui conformément à la législation malagasy et en vertu de cette convention sont imposables ou peuvent êtreimposés à Madagascar soit directement soit par retenue à la source, Maurice accorde un crédit imputable surl’impôt mauricien calculé sur la base des mêmes bénéfices, revenus ou gains que ceux qui ont servi à calculerl’impôt malagasy ;(b) en ce qui concerne le dividende, le crédit prévu à l’alinéa (a) ci-dessus ne prend en considération que l’impôtsur le dividende qui s’ajoute à l’impôt dû à Madagascar par la société distributrice sur les bénéfices qui ont serviau paiement du dividende ;

(c) lorsqu’ une société qui est résident à Madagascar paie un dividende à une société qui est résident à Maurice etqui est en contrôle directement ou indirectement au moins 10 pour cent du capital de la société qui paie ledividende, le crédit prend en considération (en sus d’un impôt pour lequel un crédit est accordé en vertu desdispositions des alinéas (a) et (b) ci-dessus) l’impôt malagasy dû par la première société sur les bénéfices qui ontservi au paiement du dividende.

2. En ce qui concerne Madagascar :

(a) sont exonérés des impôts malagasy mentionnés à l’alinéa (b) du paragraphe 3 de l’article 2, les revenusimposables ou qui peuvent être imposés à Maurice, en vertu de la présente Convention.

(b) nonobstant les dispositions de l’alinéa (a), l’impôt malagasy est calculé sur les revenus imposables àMadagascar en vertu de la présente Convention au taux correspondant au total des revenus selon la législationmalagasy.

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Article 23 NON DISCRIMINATION

1 . Les nationaux d’un Etat contractant ne sont soumis dans l’autre Etat contractant à aucune imposition ouobligation y relative qui est autre ou plus lourde que celles auxquelles sont ou pourront être assujettis lesnationaux de cet autre Etat qui se trouvent dans la même situation.

2 . Les apatrides qui sont résidents d’un Etat contractant ne sont soumis dans l’autre Etat contractant à aucuneimposition ou obligation y relative qui est autre ou plus lourde que celles auxquelles sont ou pourront êtreassujettis les nationaux de cet Etat qui se trouvent dans la même situation.

3 . L’imposition d’un établissement stable qu’une entreprise d’un Etat contractant possède dans l’autre Etatcontractant, n’est pas établie dans cet autre Etat d’une façon moins favorable que l’imposition des entreprises decet autre Etat qui exercent la même activité.

4 . Les entreprises d’un Etat contractant dont le capital est en totalité ou en partie, directement ou indirectement,détenu ou contrôlé par un plusieurs résidents de l’autre Etat contractant ne sont soumises dans le premier Etat àaucune imposition ou obligation y relative, qui est autre ou plus lourde que celles auxquelles sont ou pourrontêtre assujetties les autres entreprises similaires du premier Etat.

5. Aucune disposition du présent article ne peut être interprétée comme obligeant un Etat contractant à accorderaux résidents de l’autre Etat contractant les déductions personnelles, abattements et réductions d’impôt qu’ilaccorde à ses propres résidents.

6 . Dans cet article le terme ‘imposition’ signifie impôts de toute nature et dénomination.

Article 24PROCEDURE AMIABLE

1. Lorsque le résident d'un Etat contractant estime que les mesures prises par un Etat contractant ou par les deuxEtats contractants entraînent ou entraîneront pour lui une imposition non conforme aux dispositions de laprésente Convention, il peut, indépendamment des recours prévus par le droit interne de ces Etats, soumettreson cas à l'autorité compétente de l'Etat contractant dont il est un résident.

2. L'autorité compétente s'efforcera, si la réclamation lui paraît fondée et si elle n'est pas elle-même en mesure d'yapporter une solution satisfaisante, de résoudre le cas par voie d'accord amiable avec l'autorité compétente del'autre Etat contractant en vue d'éviter une imposition non conforme à la Convention.

3. Les autorités compétentes des Etats contractants s'efforceront, par voie d'accord amiable, de résoudre lesdifficultés ou dissiper les doutes auxquels peuvent donner lieu l'interprétation ou l'application de la Conventionafin de faciliter l'ajustement d'une créance.

4. Les autorités compétentes des Etats contractants peuvent communiquer directement entre elles en vue deparvenir à un accord comme il est indiqué aux paragraphes précédents.

Article 25ECHEANCE DE RENSEIGNEMENTS

1. Les autorités compétentes des Etats contractants échangent les renseignements nécessaires pour appliquerles dispositions de la présente Convention ou celles de la législation interne des Etats contractants relative auximpôts visés par la Convention dans la mesure où l'imposition qu'elle prévoit n'est pas contraire à la Conventionen particulier concernant la lutte contre la fraude ou l'évasion fiscale. L'échange de renseignements n'est pasrestreint par l'article premier. Les renseignements reçus par un Etat contractant sont tenus secrets de la mêmemanière que les renseignements obtenus en application de la législation interne de cet Etat mais ne sontcommuniqués qu'aux personnes ou autorités (y compris les tribunaux ou organes administratifs) concernées parl'établissement ou le recouvrement des impôts visés par la Convention, par les procédures ou poursuitesconcernant ces impôts ou par les décisions sur les recours relatifs à ces impôts. Ces personnes ou autoritésn'utilisent ces renseignements qu’à ces fins. Elles peuvent faire état de ces renseignements au cours d'audience

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publiques de tribunaux ou dans des jugements. Les autorités compétentes décident en commun sur lesconditions, méthodes et techniques appropriées devant faciliter les échanges des renseignements y compriscelles visant à lutter contre la fraude fiscale.

2. Les dispositions du paragraphe premier ne peuvent en aucun cas être interprétées comme imposant à un Etatcontractant l'obligation :

a) De prendre des mesures administratives dérogeant à sa législation et à sa pratique administrative ;

b) De fournir des renseignements qui ne pourraient être obtenus sur la base de sa législation ou dans le cadre desa pratique administrative normale ;

c) De fournir des renseignements qui révèleraient un secret commercial, industriel, professionnel ou un procédécommercial ou des renseignements dont la communication serait contraire à l'ordre public.

Article 26DIPLOMATIE

Les dispositions de la présente Convention ne portent pas atteinte aux privilèges fiscaux dont bénéficient lesmembres des missions diplomatiques ou des postes consulaires en vertu soit des règles générales du droit desgens, soit des dispositions d'accords particuliers.

Article 27ENTREE EN VIGUEUR

1. Chacun des Etats notifiera à l'autre l'accomplissement des procédures requises en ce qui le concerne pour lamise en vigueur de la présente Convention. Celle-ci entrera en vigueur le premier jour du deuxième mois qui suitle jour de réception de la dernière de ces notifications.

2. Les dispositions de la présente Convention s'appliqueront pour la première fois :

a) A Maurice, l'impôt sur le revenu des années fiscales commençant après le 1er juillet qui suit immédiatement ladate d'entrée en vigueur de la Convention ;b) A Madagascar.(I) en ce qui concerne l'impôt sur les revenus salariaux, aux sommes mises en paiement à partir du 1er juillet quisuit immédiatement la date d'entrée en vigueur de la Convention ;(II) en ce qui concerne l'impôt sur les revenus des capitaux immobiliers, aux sommes mises en paiement à partir dusemestre civil qui suit immédiatement la date d'entrée en vigueur de la Convention ;(III) en ce qui concerne les autres impôts sur les revenus, aux revenus réalisés au cours des périodes d'impositionprenant fin à partir du 31 décembre de l'année fiscale qui suit immédiatement celle de l'entrée en vigueur de laConvention.

Article 28DENONCIATION

La présente Convention demeurera en vigueur tant qu'elle n'aura pas été dénoncée par un Etat contractant.Chaque Etat contractant peut dénoncer la Convention par écrit et par la voie diplomatique à l'autre Etatcontractant avec un préavis minimum de 6 mois avant la fin de chaque année civile postérieure à la cinquièmeannée suivant celle de l'entrée en vigueur de la Convention ; dans ce cas, la Convention s'appliquera pour ladernière fois :

(a) A Maurice, à l'impôt sur le revenu de l'année fiscale commençant après le 1er juillet qui suit immédiatement lanotification de la dénonciation ;

(b) A Madagascar.(I) aux impôts perçus à la source sur les revenus mis en paiement au plus tard le 31 décembre de l'année de ladénonciation.

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(II) aux autres impôts établis sur les revenus de périodes d’imposition prenant fin avant le 31 décembre del’année qui suit immédiatement celle de la dénonciation

EN FOI DE QUOI les soussignés, dûment autorisés à cet effet par leur Gouvernement respectif ont signé laprésente Convention.

Fait en double et de bonne foi à Port Louis, ce 30 août 1994 en présence de Son Excellence, Monsieur leProfesseur Albert Zafy, Président de la République de Madagascar et de Sir Anerrood Jugnauth. PC, KCMGF,QC, Premier Ministre de la République de Maurice.

Pour le Gouvernement de la République de Maurice :

Le Ministre des FinancesRamakrishna SITHANEN

Pour le Gouvernement de la République de Madagascar

Le Ministre des Affaires EtrangèresJacques SYLLA

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Protocole d’accord relatif à la Convention entre le Gouvernement de la République deMaurice et le Gouvernement de la République de Madagascar tendant à éviter les doubles

impositions en matière d'impôts sur le revenu.

Les soussignés sont convenus les dispositions suivantes :

Article premier

Le présent protocole fait partie intégrante de la Convention entre le Gouvernement de la République de Mauriceet le Gouvernement de la République de Madagascar tendant à éviter les doubles impositions en matière d'impôtssur le revenu.

Article 2

Les taux d'imposition prévus aux articles 10,11 et 12 de la Convention sont révisables sur demande expresse desautorités compétentes de l'un des deux Etats contractants aux termes d'une période de cinq ans à partir de la dated'entrée en vigueur de la Convention citée à l'article premier.

Article 3

Le présent protocole demeurera en vigueur aussi longtemps que ladite Convention demeurera en vigueur.

Fait en double et de bonne foi à Port Louis, ce 30 août 1994 de Son Excellence, Monsieur le Professeur AlbertZafy, Président de la République de Madagascar et de Sir Anerrood Jugnauth. PC, KCMG. QC, Premier Ministrede la République de Maurice.

Pour le Gouvernement de la République de Maurice :

Ramakrishna SITHANENMinistre des Finances

Pour le Gouvernement de la République de Madagascar

Jacques SYLLAMinistre des Affaires Etrangères

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