Coco, restauratrice dans le Queyras, Elise, 50 ans ...

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Monique, 59 ans, utilisatrice Novice de mon ordinateur, j’ai réussi a créer mon compte facilement et dès mes premières questions, on m’a aidé et j’ai pu mettre mon article en ligne toute seule. Autour de moi, plein de gens de mon village sont eux aussi tenté de s’inscrire. Elise, 50 ans Je ne me suis jamais inscrite sur facebook, car j’ai lu dans Télérama que tout ce qu’on marquait dessus était revendu. Lors des réunions de présenta- tion, on m’a expliqué que ce site n’avait pas de vocation commerciale. Et puis le Queyras, c’est mon pays et j’ai retrouvé mes amies sur le site. Coco, restauratrice dans le Queyras, j’ai créé un compte pour chercher du personnel pour cet été lors de la journée d’inauguration, depuis j’ai mis le site en page d’accueil de mon ordinateur comme ca je sais ce qui se fait autour de moi. Guillaume, 28 ans, musicien passionné par l’accordéon diatonique, j’ai filmé mon dernier cours de musique et je l’ai mis en ligne facilement via youtube.com (chaine 3615Queyras) et j’ai pu faire le buzz en local et ailleurs ! Nassire, retraité, élu de ma commune, j’utilise le site pour faire passer des messages, dernièrement j’ai incité mes concitoyens à voter lors des législatives, information relayée « en GRAND » sur l’écran géant de la place d’Aiguilles. Lucas, lycéen et interne je n’ai pas d’ordinateur personnel mais avec mon smartphone, je consulte, j’édite, je communique en direct avec les queyrassins. Le week end, j’ai la liste des concerts, des concours de boules.

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Monique, 59 ans,utilisatrice

Novice de mon ordinateur, j’ai réussi a créer mon compte

facilement et dès mes premières questions, on m’a aidé et j’ai

pu mettre mon article en ligne toute seule. Autour de moi,

plein de gens de mon village sont eux aussi tenté de

s’inscrire.

Elise, 50 ans Je ne me suis jamais inscrite sur

facebook, car j’ai lu dansTélérama que tout ce qu’on

marquait dessus était revendu. Lors des réunions de présenta-

tion, on m’a expliqué que ce site n’avait pas de

vocation commerciale. Et puis le Queyras, c’est mon pays et j’ai retrouvé mes amies sur le site.

Coco, restauratrice dans le Queyras,j’ai créé un compte pour chercher du personnel pour cet été lors de la journée d’inauguration, depuis j’ai mis le site en page d’accueil de mon ordinateur comme ca je sais ce qui se fait autour de moi.

Guillaume, 28 ans,musicien passionné par l’accordéon diatonique, j’ai fi lmé mon dernier cours de musique et je l’ai mis en lignefacilement via youtube.com (chaine 3615Queyras) et j’ai pu faire le buzz en local et ailleurs !

Nassire, retraité,élu de ma commune, j’utilise le site pour faire passer des messages, dernièrement j’ai incité mes concitoyens à voter lors des législatives, information relayée « en GRAND »sur l’écran géant de la place d’Aiguilles.

Lucas, lycéen et interneje n’ai pas d’ordinateur personnel mais avec monsmartphone, je consulte, j’édite, je communique en direct avec les queyrassins. Le week end, j’ai la liste des concerts, des concours de boules.

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Elle a été créée en 1982 par quelques visionnaires qui voulaientfaire de Fort Queyras la place forte de la culture Queyrassine.L’enthousiasme de ces pionniers n’a pas permis la réalisationimmédiate de ce projet mais a jeté les bases de cette association.Cette dernière est maintenant un partenaire important dans denombreux domaines et joue un rôle essentiel dans le développement de nouveaux services au bénéfi ce de la population du territoire.La culture, quotidienne et festive, le social avec l’emploi et les services à la population, la jeunesse, la famille, les nouvelles technologies,les aînés et le sport avec de nombreuses propositions en directionde tous sont les éléments essentiels de ses compétences.Elle recueille, par ailleurs, toutes les informations utiles à la popula-tion, transmises par les acteurs institutionnels et associatifs.

L’Association représente près de 550 adhérents.Parmi ces personnes beaucoup, bien sûr, habitent dans le Queyras, mais il y en dans le Guillestrois, dans les Hautes-Alpes et de bien plus loin : Grenoble, Lyon, Paris Marseille etc.

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Le Queyras, parc naturel régional, zone rurale de hautes montagnes, des Hautes-Alpes, s’étale de 1350 mètres d’altitude avec le villagede Château Ville-Vieille jusqu’à 2040 mètres avec Saint-Véran.Il se décline en quatre vallées et huit communes : le Haut Guil (Abriès, Aiguilles, Château-Ville Vieille, Ristolas) ; l’Aigue Agnel et l’Aigue Blanche (Molines, Saint-Véran, Arvieux) et la vallée de Ceillac.

SocialesNombre d’habitants : 2500 La Communauté de Communes couvre une superfi cie totale de514 km2. La densité de population est faible, caractérisant une zonede montagne : 5 hab/km2 sur la zone d’étude contre 22 hab/km2

sur le département.Une commune présente une densité supérieure à la moyenneconstatée sur la Communauté de communes :Aiguilles avec 11 hab/km2 chef lieu du Canton.

Répartition géographique de la populationL’habitat est, soit concentré au sein des villages anciens et des stations, soit globalement dispersé (habitats traditionnels dispersés : maisons isolées ou hameaux).

Répartition de la population permanente en fonctiondu type d’habitatSur l’ensemble de la Communauté de communes, la population per-manente est majoritairement concentrée sur les villages (village-station) ou sur des hameaux importants : 69 % en habitat dense contre 31 %.

ÉconomiquesL’activité économique du

Queyras est organisée autour de trois pôles : le Tourisme

(majoritaire), l’Artisanat,commerce et BTP (forte représen-

tation hôtellerie/restauration,BTP : nombreuses entreprises

individuelles, et TPE. Filière bois, coopératives), l’Agriculture(fragilisée par le tourisme).

ConséquencesLa spécifi cité des activités des

Queyrassins a des conséquences sur le lien social : La prépondé-rance du tourisme d’une part

et de la saisonnalité qu’il induitet d’autre part l’éclatement de

l’habitat, contribuent àl’apparition de problèmes liés à l’éloignement et au manque de

communication. En effet, chacun dispose d’un vaste espace qui

favorise l’appauvrissement des relations sociales et familiales.

Ce phénomène est renforcé par des liaisons entre villages diffi ciles.

On constate, alors, un territoire éclaté en entités distinctes.

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A l’origine de cette initiative, une réfl exion est engagée sur la nécessité d’améliorer la diffusion des informations culturelles, événementielles, services à la population, initiatives privées, etc. à l’échelle de la vallée du Queyras. Le premier projet, pendant quelque temps, a été de convertir des panneaux d’affi chage en écrans numériques interconnectés.

Les panneaux d’affi chage en bois présents dans les 8 communes et placés dans les points stratégiques et autres lieux de passages (école, poste, pharmacie, commerces, etc.) sont alimentés par des bénévoles dans chaque commune en relation avec l’ACSSQ. Cette structure com-pile les informations reçues par les acteurs institutionnels et associatifs et les adresse par voie postale aux correspondants 2 fois par mois.

Au regard des nombreuses sources d’informations disponibles pour les habitants, d’un accroissement de la fréquence de celles-ci et afi n de réduire les étapes « papier », le passage au numérique a été envisagé.

Il s’est, alors, posé la question de l’ouverture des ces espaces decommunication au grand public.Ce sujet a fait l’objet d’un débat : comment ouvrir aux habitants des espaces d’échanges et comment enrichir les informations sur la vie locale sans craindre des dérives.

C’est la genèse du projet « 3615queyras ».

Dans un monde de plus en plus connecté, les habitants sont déjà des utilisateurs de réseaux plus ou moins « sociaux ». Ils sont en grande partie déjà auteurs des informations sur la vie locale, celle qui est utile au quotidien, à proximité du domicile, du lieu de travail, etc.Ce ne sont pas nécessairement les mêmes informations que cellesdiffusées par les « institutionnels ».

Est alors envisagé la mise en œuvre d’un réseau d’informations agré-geant des contenus d’échanges d’informations sur écrans de diffusion fi xes et mobiles. Ce projet donne ainsi, aux utilisateurs, le pouvoir de produire et de diffuser leurs contenus en autorégulation (une modéra-tion est effectuée à posteriori et par une équipe composé d’utilisateurs volontaires pour cette aventure).

D’une information offi cielle à une information grand public

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La mise en œuvre est décidée avec en parallèle deux actions structurantes : • engager une tournée des communes à la rencontre deshabitants pour présenter le projet et recueillir les avis et observations des futurs utilisateurs. Cette démarche de proximité renforce les étapes de conception et participe de l’animation autour du projet, • concevoir le réseau d’informations aussi bien du point de vue des fonctionnalités que de l’architecture technique des écrans. Les 11 rencontres avec les futurs utilisateurs ont été riches d’enseigne-ment. Dans un format oscillant entre café-philo et présentation péda-gogique, les participants se sont réunis dans des lieux emblématiques de la vie locale (bibliothèque, café, boulangerie, hôtel, etc.).

Au cœur des discussions, plusieurs thématiques ont été mises en exergue autour, de la dépendance aux écrans (temps passé devant la TV …), du risque désolant d’une société qui n’échangerait que par écrans interposés en passant par la notion de valeur marchande de l’information ou encore des stratégies des éditeurs de contenusinformationnels.

Tous ces sujets ont mis en évidence que la « société de l’information » n’allait pas de soit. L’ambition du projet et son aspect innovant sont là : expérimenter sur un territoire enclavé rural de hautes montagnes les opportunités comme les risques de création et d’entretien du lien social par des outils numériques.

L’exemplarité du projet repose sur une volonté forte de pouvoiradapter à d’autres territoires ou à d’autres porteurs de projet cenouveau réseau d’informations.

Les grandes lignes du projet que les futurs utilisateurs ont collectivement validées : • permettre à chacun d’être acteur de ce site et pouvoir le transformer en place de village, lieu séculaire de partage de valeurs et d’émotions, • évaluer la contribution de ce projet comme dispositifcontribuant au lien social, • produire des contenus aussi bien via le site web3615queyras.com qu’avec l’application mobile éponyme, • visualiser les échanges en directs sur des écrans installés dans les communes, • accompagner les publics demandeurs vers l’usage deces outils et promouvoir les lieux d’accès publics à internet.

l’Association Culturelle Sociale et Sportive du

Queyras constatant que les habitants n’accèdent pas tou-jours facilement aux informa-

tions qui pourraient les intéres-ser et les faire réagir, qu’ils

manquent de temps pour se rendre dans les lieux publics,

valide ce projet.

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Le réseau d’information (site web, application mobile, écrans de consultation) est édité par l’ACSSQ et s’inscrit comme un projet inno-vant, fi nancé par le programme européen LEADER.

Le nom de ce service est issu d’une maxime locale : « Dans le Queyras, on a 30 ans de retard ... » ; d’un clin d’œil à la naissance du minitel en France (il y a une trentaine d’année) comme à l’année de sa fer-meture (2011) … Le nom 3615queyras, non sans humour, est retenu. Autre référence au célèbre terminal télématique, il a été détourné par les utilisateurs qui se le sont appropriés pour des usages que les concepteurs n’avaient pas prévus … C’est un destin possible pour 3615queyras.com.

Principe d’utilisationChaque utilisateur connecté en son nom, livre l’information qu’il souhaite sur la vie dans le Queyras, rendez-vous importants (réunions, fêtes, bonnes affaires..) vie politique des villages, partage d’expérience et d’histoire sur la vie des habitants et de leur territoire …Cette information est ainsi livrée et peut-être commentée avec éga-lement la notion du « j’aime/je n’aime pas » pouce vert ou pouce rouge.

Ces commentaires apportent une valeur complémentaire à l’informa-tion et permettent de créer de la convivialité et de l’émotion entre les membres.

Le site internet est décliné pour tous les types d’écrans (tablettes, smartphones, etc.) pour favoriser les usages et contributions en mobi-lité entre les membres. Afi n que 3615queyras ne soit pas que consul-table « on line », un écran géant expérimental est installé à Aiguilles sur la place du village, pour que les passants puissent « dans la vraie vie » prendre connaissance des échanges en temps réel et discutent des sujets du moment. Il est aussi possible de se connecter dans les lieux publics (bibliothèque, offi ce de tourisme, ERIC, etc.).

Une inscription obligatoire en 3 clics

Rendez-vous sur le site www.3615queyras.com

Comme tous les services en ligne il convient de se créer un profi l

nominatif grâce à un nomd’utilisateur et un mot de passe.

Le compte ainsi créer donne accès à l’ensemble des rubriques et fonctions personnalisables et

surtout, de participer en publiant des messages et commentaires

par exemple.

L’utilisateur a désormais un profi l avec photo permettant de

l’identifi er et de le géolocaliser,si il le souhaite.

3615queyras.com est mis en œuvre sur la base de la plateforme

de gestion de contenu Open Source « Drupal », augmentée de

modules spécifi ques.

Les applications mobiles sontutilisables sur iPhone, Android et

dans une version plus basique, sur tous smartphones.

Le délai de mise en œuvre de la conception à la publication de la

version 1 est d’environ 120 jours.

Le budget globaldu projet

est de 51 540 €.

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Chef de projet ACSSQ : Laëtitia Pras 04 92 46 85 [email protected]

Coordinateur et conseil du projet : Alexandre Forest 06 09 20 81 [email protected]

Réalisation web et appli mobile : Web Senso 04 92 44 21 [email protected]