Club Ouvrages d’Art du Grand...
Transcript of Club Ouvrages d’Art du Grand...
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Club Ouvrages d’Art du Grand Sud-Ouest
Investigations sur MatériauxPont Camille de Hogues
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Sommaire
• Contexte de l’étude • Prévisite : désordres observés• Programme d’investigations• Résultats & Analyse
• Évaluation des caractéristiques mécaniques• Analyse des caractéristiques physico-chimiques• Évaluation du risque de corrosion des armatures
• Conclusions & Préconisations
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Contexte
En 2003, réalisation par l’unité OA du LRPC d’Angers d’une expertise des matériaux du pont Camille deHogues sur la Vienne à Chatellerault (86).
Objectif : déterminer l’état du béton et des armatures des éléments structurels de l’ouvrage dans le cadre du projet de réparation de l’ouvrage.
Réalisation d’un programme d’investigations comprenant essais in situ et laboratoire pour apprécier l’état des matériaux.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Pré-visite : Désordres observés
Sur les colonnettes :
éclats de béton & aciers corrodés
au niveau du fût, en tête et plus particulièrement à la
base.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Pré-visite : Désordres observés
Sur les longerons :
faïençage avec traces d’humidité et de calcite activeprésence de nombreux éclats de béton et d’aciers corrodés.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Pré-visite : Désordres observés
Sur l’intrados du tablier :
faïençage important souligné de traces d’humidité et de stalactites
(dissolution de la chaux du béton par l’eau qui traverse le tablier du fait de l’absence d’étanchéité)
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Pré-visite : Désordres observés
Sur les poutres de l’arc :
fissures ou fractures longitudinales, plaques de béton décollées et aciers corrodés notamment au niveau du talon de la poutre amont de la travée de rive gauche.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Pré-visite : Désordres observés
Sur l’extrados de l’arc :
localement aciers apparents corrodés du fait d’un enrobage quasi nul.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Programme d’investigations
Arc : essais de résistance mécanique sur prélèvements de béton et d’acier.
Tablier : essais de teneur en chlorure
Colonnettes et les longerons : sur aciers apparents, mesure de section résiduelle, d’enrobage et essai de résistance mécanique sur armature.
analyses métallographiques sur deux armatures prélevées sur une colonnette et sur le talon de la poutre amont de l’arc rive gauche.
analyse minéralogique complète sur une carotte de béton prélevé sur l’arc rive droite
Extrados de l’arc (à proximité des essais de 1989) : mesures de profondeur de carbonatation
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Résultats et analyses :Évaluation des caractéristiques mécaniques
Résistance mécanique à la compression du béton
Résultats très dispersés : signe d'un béton en place de qualitétrès hétérogène. Résistance moyenne obtenue sur 5 prélèvements : 15 MPa avec tout de même 3 valeurs plus proches de 20 MPa ( 2 carottes d’élancement < 2)
Résistance du béton de l’arc très hétérogène et en moyenne très modeste.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Résultats et analyses :Évaluation des caractéristiques mécaniques
Résistance mécanique à la traction d’armature Essai mécanique qui permet de retrouver la classe de résistance de l’armature selon la norme NF A 35015 pour un éventuel recalcul de structure
Armatures prélevées très corrodées ; Diamètre moyen de 14 mm pour l’armature verticale de colonnette (minimum de 11 mm (dissolution))Diamètre moyen de 29 mm pour l’armature longitudinale du talon de l’arc, (minimum de 28,5).
Après usinage aux diamètres 12 et 20 mm, les essais montrent que les caractéristiques mécaniques des 2 armatures sont conformes à la classe de résistance Fe E 235 de la norme NF A 35-015.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Résultats et analyses :Analyse des caractéristiques physico-chimiques
Analyse minéralogique complète du béton- Béton assez fortement dosé en ciment Portland (380 kg +/- 40 /m3)- Porosité élevée (20%) et masse volumique faible (2,1 t/m3) : signes d’un béton de mauvaise compacité qui favorise les transferts au sein du matériau- Teneur en alcalins actifs très faible et absence de produit pathogène : béton pas atteint par une réaction de gonflement interne.
Examen métallographique d’une armature- Les ronds lisses sont constitués de grains de structure et de taille homogènes dans le sens transversal. - En acier à très faible teneur en carbone, ils sont ductiles et soudables sans risque de fissuration.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Résultats et analyses :Évaluation du risque de corrosion des armatures
Teneur en chlorures du béton
Les teneurs en chlorures mesurées permettent d’affirmer que le béton de peau n’est pas pollué par les chlorures.
10 20 30 40 50
0,100
0,000
[Cl-] (%)
Profondeur de béton (mm)
seuil d’amorçage de la corrosion
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Résultats et analyses :Évaluation du risque de corrosion des armatures
Profondeur de carbonatation du béton
Valeur moyenne de profondeur de carbonatation est : 9 mm(maxi 18 mm).
Valeurs très dispersées : signe d’un béton hétérogène et plus ou moins compact
Les mesures réalisées montrent que le béton est revêtu d'un enduit de ciment qui n'offre pas de protection efficace contre la carbonatation (zone très atteinte alors que l'enduit très épais).
Comparaison avec les résultats des essais réalisés dans les mêmes zones en 1989 ou 2000 : le front de carbonatation n’avance pas significativement.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Résultats et analyses :Évaluation du risque de corrosion des armatures
Épaisseur d’enrobage d’armature (sur colonnettes et longerons)
Enrobage moyen des armatures verticales situées en pied de colonnette, apparentes et corrodées : 24 mm (15 mm mini). Enrobage moyen des armatures horizontales, apparentes et corrodées : 21 mm (15 mm mini).
Pour les colonnettes, comparaison épaisseurs d’enrobage /profondeurs de carbonatation mesurées en 2000 (5 à 30 mm) : réserve d’alcalinitéest quasi nulle. Conclusion : le béton a éclaté sous la poussé des aciers corrodés pardépassivation.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Résultats et analyses :Évaluation du risque de corrosion des armatures
Mesure de section résiduelle d’armature (colonnettes et longerons)
- Colonnettes Diamètre résiduel minimum des armatures verticales, apparentes et corrodées : 14 mm.
- Longerons Diamètre résiduel des armatures horizontales, apparentes et corrodées : 14 mm.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Conclusions & Préconisations
Tablier :
Conclusions : - Très dégradé du fait de l’absence d’étanchéité- Présente un bon enrobage & n’est ni carbonaté ni pollué par
les chlorures.
Réparation proposée : béton projeté pour les surfaces importantes ou mortier de ragréage à la marque NF 030 de type liant hydrauliquemodifié convient.
ATTENTION : cette réparation devra être réalisée après traitement des venues d’eaux par enlèvement de la chaussée et des trottoirs, injection des fissures ouvertes (> 5/10 mm) avec un produit d’injection à la marque NF 030, étanchement de l’extrados du tablier et réalisation de dispositifs de recueil et d’évacuation d’eau.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Conclusions & Préconisations
Colonnettes & Longerons :
Conclusions :carbonatés + enrobage insuffisant des armatures surtout en pied
les aciers se corrodent et font éclater le béton de peau.
Réparation proposée : ragréage au mortier à la marque NF de type liant hydraulique modifié (LHM) après purge et nettoyage des aciers corrodés.
En complément, l’application généralisée sur toutes les colonnettes et longerons d’un revêtement de protection de type LHM d’épaisseur d’au moins 1 mm permettra de renforcer très sensiblement la protection vis-à-vis de la carbonatation et apportera une uniformité de teinte intéressante sur le plan esthétique.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Conclusions & Préconisations
Poutres des Arc dégradées pourront également être réparées par ragréage au mortier NF
de type liant hydraulique modifié (LHM) après purge et nettoyage des aciers corrodés.
CROA du Sud Ouest - 9 juillet 2008 Gladys VANHEMELSDAELE – LRPC d’Angers
Merci de votre attention