Citadel fabrique couteaux et sabres à la main au Cambodge

L’Écho du Cambodge n° 169 janvier 2015

Les couteaux pliants, de chasse ou de combat sont aussi au catalogue. L’acier en barres nécessaire à l’élaboration des sabres et couteaux provient de France ou bien d’Allemagne. L’acier inoxydable en plaques est quant à lui importé d’Autriche. Une deuxième vie, voire une énième réincarnation, est offerte aux lames de ressorts de suspension arrière prélevées sur des véhicules locaux à quatre roues ayant atteint la limite d’âge automobile.

Les objets tranchants produits dans l’atelier ne sont pas seulement destinés à quelque collectionneur averti en mal d’orner les murs de son salon, ils possèdent une utilité pratique. Leur maniabilité ergonomique alliée à leur robustesse en font, pour ce qui est des sabres, des armes appropriées à la pratique des compétitions de tameshigiri (voir article, en anglais, p. 15). Débutée au Viêt-Nam 22 ans auparavant, la fabrication de couteaux de table associée aujourd’hui à celle de couteaux de cuisine très tranchants se poursuit.

Créée à Phnom Penh en 2003 par Dominique Éluère, Citadel l’a tout d’abord été, par le même, 11 ans plus tôt au Viêt-Nam. L’entreprise est spécialisée dans la fabrication, entièrement manuelle, de couteaux et sabres de toutes catégories. Elle les

exporte dans le monde entier, tout en les commercialisant au Cambodge par le biais de deux boutiques : l’une dans la capitale, l’autre dans la Cité des temples, Siem Reap.

ARTISANAT

Forgeage d’une lame

Préparation d’une lame à la trempe sélective

Mise en forme d’une lame au marteau

Trempage d’une lame

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La mise en forme de la matière première se fait à la forge et au marteau, puis l’on procède au façonnage de ce qui deviendra lame après quelques avatars successifs. Une trempe sélective – l’entière masse de métal n’est pas intégralement trempée – est infligée aux lames, leur permettant de présenter deux duretés distinctes. Ce procédé leur confère une certaine souplesse calibrée.