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Circulaire Réseau Casseur d’os n° 74. MR/LPO -04/2017

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CIRCULAIRE n° 74

- Avril 2017 -

GYPAÈTE BARBU

PYRÉNÉES VERSANT NORD

Les opérations techniques concernant le suivi et la restauration de la population de Gypaète barbu nord pyrénéenne, sont coordonnées par la LPO et réalisées par un réseau de partenaires dans le cadre du Plan National d’Actions Gypaète barbu piloté par la DREAL Nouvelle Aquitaine. Le réseau « Casseur d’os » est composé des organismes suivants en 2016: Associations naturalistes : - Association des Naturalistes Ariègeois (ANA) - Cerca Nature (CN) - Groupe Ornithologique des Pyrénées et de l’Adour (GOPA) - Groupe Ornithologique du Roussillon (GOR) - Nature Midi-Pyrénées (NMP, NMP CL 65) - Nature Comminges (NC) - Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO, LPO Aude, LPO-Aquitaine) - Saiak - Parc National des Pyrénées (PNP) - Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS / SD 64, SD 65, SD 31, SD 09, SD 66, SD11) - Office National des Forêts (ONF / SD 64, SD 65, SD 31, SD 09, SD 66, SD11) - Fédération des Réserves Naturelles Catalanes (FRNC) - Réserves Naturelles Régionales du Pibeste-Alhouet, d’Aulon et de Nyer (RNR-65 et 66) - Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes (PNR PC) - Fédération Départementale des Chasseurs de la Haute-Garonne (FDC 31) - Association des Pâtres de Haute Montagne (APHM) Plusieurs organismes pyrénéens et des observateurs indépendants coopèrent ponctuellement à ce suivi.

Sommaire

1. Bilan intermédiaire de la reproduction p.2

2. Actions de conservation p.3

3. La vie du réseau : Une newsletter pour le Gypaète ; Réunion

du comité technique pyrénéen ; Opération « sans plomb » ;

Délicates éclosions ; Nids artificiels ; Cassage d’os sur

tuile ; Mort d’un gypaète dans les Pyrénées-Orientales ;

Jeunes gypaètes de l’Aude ; Gypaète et vautours

percnoptères châtelains ; Le gypaète et l’ours ; Reproduction

en Andalousie et dans les Monts Cantabriques ; Cas de

parasitisme intra-spécifique ; Vautours moines et aigles en

dispersion : p. 4 à 7.

Photo Mickael Kaczmar - ONF


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1. BILAN INTERMEDIAIRE DE LA REPRODUCTION (fin avril 2017)

- PYRÉNÉES FRANÇAISES 44 couples/trios territoriaux présents :

- Un nouveau couple est présent en Béarn (C7) ; - Un nouveau couple (ad + imp) s’est formé dans l’Aude en avril (K2). - Sur 4 territoires des Pyrénées occidentales la situation est complexe : C6 et C7 (64) ont tenté de

s’installer sans succès dans des colonies de vautour fauve ; un adulte semble avoir disparu sur D6 (65) ; jusqu’à 4 adultes présents mais aucune reproduction sur F4 (65) ;

Dép. 64 65 31 09 11 66 Total

Couples/trios 11 13 3 9 2 6 44

Pontes 9 11 2 5 1 6 34

Pontes ? 2 2 0 2 0 0 5

Poussins éclos 5 8 1 2 1 2 19

Poussins fin avril 5 8 0 2 1 1 17

Les points forts :

- Un effort de suivi important : 42 couples sont contrôlés sur 44 fin avril. - 17 poussins sont recensés fin avril, un record résultant à la fois d’un déploiement d’actions de

conservation (cf. p.3) et de conditions météorologiques assez clémentes (bien qu’une importante tempête avec des rafales > 180 km/h ait probablement causé au moins un échec de reproduction en Ariège).

Les points faibles :

- 2 adultes avec des handicaps (G2 en Comminges, patte pendante / pas de ponte ; J2 en Vallespir, mandibule inférieure déformée / encore un échec précoce).

- La pression de dérangement est en augmentation sur les sites de reproduction : 3 échecs de reproduction sont survenus suite à des survols d’hélicoptère en ZSM en 2017 (A4 au Pays Basque, survols militaires répétés pendant l’incubation et en période d’éclosion ; B3 en Barétous, survols de la Sécurité civile en période d’éclosion ; D1 en Bigorre, survols militaires pendant l’incubation).

- De plus, 2 reproductions vulnérables se

poursuivent actuellement malgré la répétition d’incidents importants (A3 au Pays Basque où le site est surveillé quotidiennement, et H6 en Ariège).

Photo Bernard Vinas - LPO

ALPES (Sources : Etienne Marlé / ASTERS – mars 2017 ; VCF – avril 2017)

Hautes-Alpes et Alpes Maritimes : 4 couples présents, 3 pontes (PN Mercantour) Savoie : 5 couples, 5 pontes (PN Vanoise). Un conflit intra-spécifique cause un échec de la reproduction et la mort de l’intrus : http://rapaces.lpo.fr/gypa-te-barbu/combat-de-gypa-tes-en-maurienne Haute-Savoie : 5 couples, 4 pontes (ASTERS). TOTAL ALPES FRANÇAISES : 14 couples dont 12 ont pondu. Plus d’info sur http://www.asters.asso.fr et www.gypaete-barbu.com TOTAL ARC ALPIN : au moins 46 territoires occupés (3 couples en Autriche + 20 en Suisse + 9 en Italie + 14 en France). Au moins 39 couples ont pondu. Plus d’info sur https://www.4vultures.org/2017/04/10/bearded-vultures-in-the-alps-on-course-for-another-record-breaking-breeding-season/


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ACTIONS DE CONSERVATION En 2017, un important effort de conservation est mis en œuvre dans les Pyrénées en faveur de la sauvegarde du gypaète barbu, s’appuyant sur les connaissances apportées par les opérations de suivi et les études qui en ont résulté (cf. article en PJ sur les causes d’échec de reproduction). LE PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES développe l’application ALAIR. (Extrait). « Après une année de test et d’intégration de données de localisation recueillies par les gardes-moniteurs, l’application de localisation des zones sensibles pour les grands rapaces permet de faire connaître en temps réel les sites de reproduction utilisés aux utilisateurs préalablement sensibilisés et conventionnés. Soucieux des enjeux environnementaux liés à leurs activités, les sociétés d’héliportage SAF, HéliBéarn, HDF et AIR+ viennent de signer une convention qui les engage à prendre en compte les rapaces ». Le territoire du Parc national des Pyrénées constitue le noyau central de la population nord-pyrénéenne de gypaète barbu (15 couples) dont le niveau de protection sera ainsi nettement renforcé. Plus d’info sur www.pyrénées-parcnational.fr/fr/ LA DREAL NOUVELLE AQUITAINE qui pilote le Plan National d’Action en faveur du gypaète barbu pour le compte du Ministère en charge de l’Environnement, est tenue de mettre à disposition les zones de sensibilité majeure (ZSM) délimitant un périmètre de protection pour chaque période de reproduction. Luc Albert (DREAL-NA) nous informe que « l’initiative du PNP d’automatiser cette mise à disposition grâce à l’application ALAIR est soutenue par la DREAL-NA qui prend le relais pour l’étendre à l’aire de répartition française des gypaètes avec comme objectif une mise en œuvre pour 2018 ». LA LPO a recruté Vadim Heuacker en janvier 2017, pour 18 mois, dans le cadre du programme EcoGyp et des PNA Vautour percnoptère, Gypaète barbu et Milan royal. Contact : [email protected] En ce qui concerne le gypaète, il est principalement chargé du suivi des conventions nationales avec le Ministère de la Défense (il a dû intervenir à plusieurs reprises auprès de l’Etat Major des Armées du Sud-Ouest suite aux 12 incursions constatées en ZSM depuis janvier 2017), EDF (3 conventions à animer et 5 à finaliser) et RTE (convention à renouveler).

De plus, il est intervenu en urgence suite à l’incendie intentionnel d’une ZSM au Pays Basque, l’écobuage d’une autre, participe aux réunions de gestion et instruit les dossiers en lien avec la préservation des ZSM.

Par ailleurs, suite aux conventions passées par le PNP avec les 4 compagnies privées d’héliportage, une convention est en cours rédaction entre la DREAL-NA et la LPO avec ces compagnies, pour prise en compte généralisée des ZSM Gypaète barbu et Vautour percnoptère sur le massif. La mise à disposition des ZSM est communiquée sur l’extranet du site www.pourdespyreneesvivantes.fr et synchronisée entre le PNP et la LPO (en lien avec le réseau) à chaque fin de mois. D’autres enjeux sont liés à l’héliportage : le PGHM (Gendarmerie), la Sécurité civile et l’Aviation civile, et d’autres types de survols sont à gérer : parapentes, ULM, drones, etc. LOCALEMENT : Le PNR des Pyrénées Catalanes a négocié un accord à l’amiable avec une ACCA de Cerdagne (I2). La Generalitat de Catalunya sollicitée, a transmis la carte de 2 ZSM à éviter (I2, I3) au responsable d’un aérodrome de planeurs proche de Puigcerda. Le Comité des Ecologistes Ariégeois nous a alerté et s’oppose à un projet de prospection minière par hélicoptère d’une ZSM/ZPS en Ariège (H3E) incompatible avec la préservation du gypaète barbu, et dénonce aux autorités les perturbations générées sur une autre ZSM (H6) par des survols liés à un projet d’extension de station de ski. Dix sites de nourrissages ont été alimentés cet hiver par l’ONF, l’APHM, l’ANA, la FRNC, Saiak et la LPO et ont favorisé la survie de plusieurs poussins, de même que la campagne de surveillance mise en place au Pays Basque et réalisée par Bertrand Lamothe (LPO).

En dehors des espaces protégés, les constats de perturbation réalisés par l’ensemble des observateurs du réseau Casseur d’os au cours du suivi de reproduction sont transmis à Vadim Heuacker [email protected] et à Luc Albert (DREAL-NA) et sont traités en fonction de leur précision et des urgences, les interventions nécessaires étant incessantes.


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LA VIE DU RÉSEAU

1. Une newsletter pour le Gypaète (Manon Muñoz, LPO mission rapaces) « Nouveauté sur le site du PNA Gypaète ! Vous pouvez vous inscrire dès à présent à la newsletter et recevoir par mail les dernières actualités du gypaète. Pour cela, il vous suffit de rentrer votre adresse mail sur le site http://rapaces.lpo.fr/gypaète-barbu/ en cliquant sur le bouton « s’abonner aux actualités ». Vous recevrez un mail dès qu’une nouvelle actu est publiée aussi bien sur le Life Gypconnect, le gypaète dans les Pyrénées, dans les Alpes, en Corse et dans les autres pays. Partagez la nouvelle et à bientôt sur ce site ! »

2. Réunion du comité technique pyrénéen Les membres du comité « Casseur d’os » se sont réunis le 31/03/2017 à Tarbes sous l’égide de la DREAL-Nouvelle Aquitaine. Un bilan des opérations techniques et de la situation des oiseaux a été présenté, ainsi que les actions du nouveau programme transfrontalier Ecogyp et les missions de conservation de Vadim Haeucker (LPO) en lien avec le PNA gypaète/Pyrénées. Un compte-rendu de cette réunion a été diffusé aux membres de ce comité, représentants du réseau Casseur d’os.

3. Opération «sans plomb »

Les résultats de l’opération Vigilance Poison menée dans les Pyrénées depuis 2005 ont mis en évidence que le saturnisme (issu du plomb de munitions) est la 2ème cause de mortalité des rapaces nécrophages pyrénéens, après le risque d’empoisonnement (Berny & al, 2015). Un projet de sensibilisation a donc été conçu par le réseau dans la suite logique des résultats obtenus. Des munitions alternatives seront testées durant les 2 prochaines saisons de chasse dans les Pyrénées, par des agents des services de l’État et des espaces protégés, des chasseurs et ACCA volontaires, à l’instar des projets menés par Asters et la FDC-74 dans les Alpes, et par le PN Cévennes et la FDC-48 dans le Massif central, dans le cadre de 2 programmes Life et du PNA gypaète barbu. Dans les Pyrénées, des munitions « vertes » seront testées sur des sites pilotes et les participants répondront à une enquête de satisfaction dont les résultats seront traités de façon anonyme par l’Instituto de investigacion en Recursos Cinegeticos (IREC).

4. Délicates éclosions (Alex Llopis, VCF – réseau EEP)

« Début février, un poussin de gypaète est mort juste avant l’ouverture de la coquille dans le centre de reproduction de Vallcalent (Catalunya). Ces cris pouvaient s’entendre 4 jours avant la date de l’éclosion, mais leur intensité décroissait au fil des heures qui passaient et il est mort au bout de 2 jours. Quelques jours plus tard, une situation similaire est apparue dans le centre de Guadalentin (Andalousie) … l’équipe locale a réagi en ouvrant un petit trou dans la coquille pour laisser passer assez d’air pour que le poussin puisse respirer et continuer à pépier. Plus tard, la même situation s’est représentée à Vallcalent. Un poussin s’est mis à pépier après avoir crevé la poche d’air de la coquille et comme le temps passait, ses cris sont devenus plus intenses, et il a été nécessaire d’ouvrir un petit trou dans la coquille pour donner de l’air au poussin. Aussitôt le trou percé, le poussin a cessé de pépier. Malheureusement il était incapable de casser la coquille lui-même et le lendemain, entendant que les pépiements avaient baissé d’intensité, il fut nécessaire de l’extraire de l’œuf. Mais en ouvrant l’œuf, le poussin était mal positionné et respirait avec son bec grand ouvert. Aussitôt en dehors de l’œuf, le poussin s’est mis à respirer normalement, bec fermé ».

Le poussin peut mettre 24h à s’extraire de l’épaisse coquille.


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5. Nids artificiels Dans la dernière circulaire, nous vous informions qu’un nid artificiel aménagé en 2008 avait été rechargé par un couple de gypaète au Pays Basque. Pour diverses raisons (hélicos, etc.), ce couple s’est finalement désintéressé de ce nid artificiel et en a occupé un autre, construit dans une cavité approfondie « à la main » en 2002 par le Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne (PGHM) afin de mieux abriter le nid des intempéries et de la neige. Malheureusement, les survols répétés de l’Armée de Terre en ZSM constatés par Bertrand Lamothe (en surveillance) en période d’éclosion, ont mené ce couple à l’échec !

6. Cassage d’os sur tuile (Mickaël Kaczmar, ONF-Ariège) « Info du jour : chez le fils d'un papy d'Ax que je connais ou plutôt sur son toit à Verdun, un gros bruit sec ... ils vont voir le toit et là : un gros os et 3 tuiles cassées... port du casque bientôt obligatoire dans les rues du village... Ce n'est pas dans les habitudes du gypa de faire du cassage sur tuile... peut-être une mauvaise manip avec du corvidé ou autre aux fesses ! »

7. Mort d’un gypaète dans les Pyrénées-Orientales (Olivier Guardiole, Fédération des R Catalanes)

8. Jeunes gypaètes de l’Aude (Yves Roullaud, LPO-Aude) ROC GENÈSE : Le 25/04/2016, le jeune gypaète audois « Roc Genèse » était équipé d’un émetteur GPS/VHF par la LPO-Aude et la VCF dans le cadre du Life Gypconnect. Le jour de l’intervention, un subadulte a fait le plaisir des observateurs postés sur le site, et vu son comportement et son âge, cet oiseau était probablement « Jaillou », le 1er jeune gypaète né dans l’Aude, sauvé grâce à une intervention à l’aire en 2012 (cf. Circu n°61). Roc Genèse, issu d’une ponte précoce (avant le 30/11/15), est parti en dispersion peu après son envol, dès son 1er printemps : un comportement inédit (la dispersion des jeunes est généralement progressive et intervient durant l’hiver suivant l’envol) ! Roc Genèse a passé une année dans les Pyrénées centrales (Vall d’Aran, Mont Valier, Parc national des Pyrénées, Haut Aragon, Catalogne), puis il est revenu sur son site de naissance le 21/04/2017, soit un an après son équipement, et y est toujours début mai !

FLAMADEL : Après le choix de son nom par les enfants du regroupement pédagogique de Bugarach / Rennes les Bains, le jeune né cette année dans l’Aude, Flamadel a été bagué le 24/04/2017. Lors de cette manipulation, il était prévu de poser une bague Muséum et une bague darvic et de l’équiper d’une balise GPS/VHF, mais en raison d’un développement pas assez avancé, seule une bague Muséum a pu être posée. En effet au regard du stade de croissance du jeune, le réglage du harnais de la balise aurait été hasardeux et aurait présenté un risque d’entrave au cours de son développement final. Face à ce risque, il a donc été décidé de privilégier la sécurité de l’oiseau et de ne pas l’équiper.

Fin décembre, un chasseur des Pyrénées orientales photographiait ce cadavre de gypaète avec son téléphone portable (merci à lui). Le temps que l’information remonte, une épaisse couche de neige est tombée et a recouvert la montagne. Les restes de cet oiseau seront recherchés pour analyses.

Photo Mathieu Vaslin - LPO-Aude


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9. Gypaète et vautours percnoptères châtelains (photos des oiseaux : Françoise Dupont)

Un gypaète adulte a été observé durant 2 jours sur les contreforts du château de Montségur par une habitante du village, Françoise Dupont, début mars ; l’oiseau a été attiré par une opportunité alimentaire, probablement un vieux cadavre de poule jeté-là, mais il n’a pas été le seul convive : 2 vautours percnoptères ont été observés au même endroit peu après.

10. Le gypaète et l’ours (Max Hunot, Nature Comminges)

Vendredi dernier (21/04) : « Vers 13 h, je suis un gypaète aux jumelles dans les Pyrénées centrales, dans un vol rectiligne plutôt rapide. Et à un moment donné, j’aperçois en arrière fond une piste dans la neige qui me fait penser, après l'avoir observée avec la longue vue, à de l'ours.

J'ai envoyé des photos à l’Équipe Ours ONCFS qui m'a rappelé pour me dire que cela ressemblait beaucoup à une piste d'ours sans toutefois, bien sûr, pouvoir l'attester à 100% et que cela les intéressait beaucoup. Si cela en était en effet, cela correspondrait avec les indices de présence trouvés mi-avril, ce qui contribuerait à confirmer l'extension de l'aire de présence vers l'ouest ce qui est une très bonne nouvelle. Alors merci au gypaète qui m'a amené sur cette piste…! On va pouvoir l'intégrer au Réseau de suivi Ours brun…! »

11. Reproduction en Andalousie et dans les Monts Cantabriques (Quercus 373, Mars 2017)

Alors qu’un 3ème cycle de reproduction se poursuit en Andalousie (2 poussins éclos en 2017), une première tentative de nidification a été constatée dans les Monts Cantabriques par un couple composé d’un mâle adulte provenant naturellement des Pyrénées (baptisé « Don Juan ») et de la femelle « Deva » issue du projet de réintroduction mené par la FCQ controversé par la communauté scientifique : les jeunes réintroduits sont issus de pontes prélevées dans la nature en Aragon depuis 2008 alors que des alternatives ne nécessitant pas le prélèvement d’une population source en danger existent (Margalida & al, 2016).

12. Cas de parasitisme intra-spécifique (Quercus 375, Mai 2017) Six cas de parasitisme intra-spécifique ont été observés en Aragon entre 2006 et 2014 dont le plus parlant est celui d’un immature et d’un jeune de 3 mois observés dans la même aire : l’immature s’est nourrit dans l’aire, le jeune a tenté de le chasser sans succès et s’est tapis au fond de l’aire. Dans chacun des 6 cas, le parasite était un jeune gypaète non adulte entrant dans un nid (FCQ).


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13. Vautours moines et aigles en dispersion (Mickaël Kaczmar, ONF ; Bertrand Lamothe et Bernard Vinas,

LPO)

25/04/2017 (Cize, Pays Basque) : « Gaffe au vautour moine ! J’ai observé un jeune (2ème année) cette semaine, il était en compagnie de VF et est repassé en Espagne par le col frontière. Donnée homologuée par le CHA. J’ai une mauvaise photo du piaf ». (Bertrand Lamothe, LPO).

26/04/2017 (Bigorre, Hautes-Pyrénées) : « E1, ce jour GB sur aire mais surtout à quelques km un vautour moine ! Comme nous étions au lieu-dit …, nous avons été intrigués par des grands corbeaux puis des VF qui volaient bas. Nous y sommes allés et quelques VF se sont envolés dont un très... sombre qui était en fait un vautour moine et je te joins quelques photos. Super contents de cette observation totalement imprévue. Il a décollé tranquillement pour survoler le site (carcasse bien entamée) avant de disparaître. Il ne semble pas avoir d'antenne ni de bague ». (Bernard Vinas, LPO).

En vous remerciant tous pour votre coopération à ce programme de sauvegarde,

Martine Razin Coordination Casseur d’os

Contact : [email protected] – Tel : 05 59 41 99 90 ou 06 43 77 94 79 –

10/03/2017 (Plateau de Beille, Ariège): « un jeune aigle royal cercle au-dessus du dépôt d’os où plus rien ne l’intéresse, il porte une bague rouge, code S » (Mickaël Kaczmar, ONF).

Il s’agit d’un jeune aigle royal né et bagué dans les Cévennes ! (PN Cévennes).

11/04/2017 (Plateau de Beille, Ariège): « le moine apparait droit dans l’axe depuis l’aval, une boucle au-dessus du dépôt d’os ; à 17h00 il disparait sur fond de neige en direction du sud, vers l’Andorre et l’Espagne ». (Mickaël Kacsmar, ONF).

« Ce vautour moine FSG est bien des Causses, il s’appelle TIBET, né en 2015 dans les Gorges du Tarn. Il a été observé dans les Alpes en Maurienne le 11/07/2016, et la dernière obs. dans les Causses remonte au 23/11/2016 » (Thierry David, LPO Grands Causses).

Photo Bernard Vinas -LPO

Photo Bruno Berthémy - LPO

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