PESSACN°

353du mercredi 9 septembre au mardi 6 octobre 2009 www.webeustache.com

C I N E M A J E A N - E U S TC I N E M A J E A N - E U S T A C H EA C H ELA MINI-GAZETTE

V O U S AV E Z R E N D E Z - V O U S AV E C L ’ H I S T O I R ELe 9 novembre prochain, l’Allemagne mais aussi l’Europe entière célèbreront le 20e

anniversaire de la Chute du Mur et par là-même celle du rideau de fer, l’effondrementdu communisme soviétique et de celui des pays d’Europe de l’Est. Le même jour,s’ouvrira le 20e Festival International du Film d’Histoire de Pessac dont le thème est :IL ETAIT UNE FOI : LE COMMUNISME. Toute l’équipe déjà en place vous prépare unprogramme d’anniversaire copieux, riche d’enseignements, de découvertes et sansnul doute de débats passionnés. Pas loin d’une centaine de films, d’invités et unebonne trentaine de rencontres seront proposés entre le lundi 9 et lundi 16novembre. Le 11 étant férié, nous vous invitons d’ores et déjà à poser deux joursde congés ( jeudi 12 et vendredi 13) afin de profiter au maximum du Festival !Mais vous pouvez déjà avoir un avant-goût de la 20e édition avec la programmationde cette mini-gazette. En effet, dès le 15 septembre, nous proposons l’avant-première du nouveau film de Robert Guédiguian (L’Armée du crime) consacré augroupe de résistants communistes étrangers de Manouchian, en présence de ClaudePennetier, chercheur au CNRS. Ce sera d’ailleurs l’occasion de présenter leprogramme pédagogique du festival aux enseignants (à 17h30). La semainesuivante, c’est au tour de Christian Carion, habitué de Pessac, de s’intéresser à uneaffaire d’espionnage étonnante (L’Affaire Farewell) qui participa à l’effondrement del’URSS. Une fresque historique donc et un thriller politique, qui magnifient le destinde héros, de résistants dont la conscience et le courage leur ont permis d’être deprécieux “contre-rouages” au totalitarisme. Les deux cinéastes français célèbrentdonc l’exception plus que la règle. Un autre film nettement moins flamboyant et,pour tout dire, radical, prend le parti inverse. Il s’agit de Ordinary People, qui montrecomment des gens ordinaires deviennent des criminels de guerre. Un filmindispensable pour JUSTEMENT comprendre l’Histoire.Mais on peut aussi raconter l’histoire culturelle d’un pays. C’est ce à quoi s’estattaché Ang Lee qui filme la fin des sixties avec son Hôtel Woodstock. C’est commela “brume” de la confiture, il a filmé la surface des choses, une sorte de concentrésucré et délicieux, qui révèle tout l’esprit d’une époque.Enfin il y a aussi l’Histoire du cinéma et nous vous donnons trois rendez-vousimmanquables : le 10 septembre, avec La Fièvre dans le sang d’Elia Kazan, le 14septembre, avec Le Corbeau, qui sera précédé d’une conférence captivante de Jean-Yves Le Naour sur le fait divers de Tulle, et pour terminer, Sportif par amour deBuster Keaton, histoire de rire un peu et de se dire que la tête c’est bien mais lesjambes aussi. Bonne rentrée ! François Aymé

Hôtel Woodstock (Taking Woodstock)Genre : power flower • De Ang Lee • USA • 2009 • 2h • VOSTFAvec Emile Hirsch, Demetri Martin, Liev Schreiber…

> 1969. Elliot, décorateur d'intérieur à Greenwich Village, traverse unemauvaise passe et doit retourner vivre chez ses parents, dans le nord del'État de New York, où il tente de reprendre en mains la gestion de leurmotel délabré. Il apprend qu'une bourgade voisine refuse finalementd'accueillir un festival de musique hippie…

Ang Lee est à la fois l’un des plus brillants et l’un des plus imprévisibles des cinéastescontemporains. Il étonne par sa capacité à changer de genre, à se fondre dans un milieu ouune ambiance culturelle qui pourrait lui sembler étrangère. Cinéaste taiwanais, il excelle àrestituer l’ambiance britannique feutrée des romans de Jane Austen dans Raisons etsentiments, il brosse avec humour et finesse un tableau de la vie new-yorkaise moderne(Garçon d’honneur), il passe allègrement du film d’arts martiaux chinois (Tigre et dragon) aufilm de super-héros américain (Hulk), et réussit enfin à s’approprier jusqu’au thème duwestern mais en le déclinant à sa façon, c’est-à-dire en nous racontant une bouleversantehistoire d’amour homosexuelle (Le Secret de Brokeback Mountain). Ainsi, il continue sur salancée et rend hommage au bouillonnement musical et culturel des sixties. Mais du concertde Woodstock proprement dit, il ne nous montrera que les coulisses et retrouvera sonthème de prédilection : le difficile mais nécessaire chemin vers l’émancipation, qu’elle soitsexuelle ou sociale. Sans casting flamboyant mais avec son sens aigu de la directiond’acteurs, son goût pour les situations incongrues, Ang Lee célèbre de manière tranquille etsûre les vertus élégiaques de la musique. FRANÇOIS AYMÉ �� p. 28 à 30

COUP DE CŒUR 3

RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIREL'Armée du crimeGenre : fresque historiqueDe Robert Guédiguian • FRA • 2008 • 2h19Avec Simon Abkarian, Virginie Ledoyen, Robinson Stévenin…

NOTE D’INTENTION DU CINÉASTE : Réaliser aujourd’hui un film sur les partisans du groupeManouchian, c’est d’abord réactiver la mémoire de ces étrangers qui ont combattu entre 40et 44 pour la Libération de la France. Une France dont ils voulaient sauvegarder l’imageidéale qui les avait conduit à choisir d’y vivre. Républicains espagnols, Italiens antifascistes,juifs venus des pays de l’Est, Arméniens rescapés du premier génocide du vingtième siècle...Ils portent tous en eux une part des tragédies en gestation de ce siècle, et considèrent laFrance comme le bastion de la liberté. Au nom de cet idéal, ils vont de-venir des héros.Comment ces idéalistes passionnés se sont emparés d’un enjeu historique qui les dépassait,d’un défi inimaginable au début des années 40 : abattre le nazisme qui dominait alorsl’Europe et menaçait le monde ? Pour approcher au plus près la vérité profonde del’engagement des étrangers dans la résistance française, j’ai du modifier certains faits etbousculer la chronologie. C’était nécessaire afin que cette histoire vraie devienne unelégende pour aujourd’hui, pour qu’elle nous aide à vivre ici et maintenant. ROBERT GUÉDIGUIAN

�� p. 24 à 30 MAR 15 SEPT à 19h30 : AVANT-PREMIÈREen présence de Claude PENNETIER, historien, chercheur au CNRS

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L'Affaire FarewellGenre : thriller politiqueDe Christian Carion • FRA • 2008 • 1h53Avec Emir Kusturica, Guillaume Canet, Alexandra Maria Lara…

> Moscou, au début des années 80, en pleine Guerre Froide. SergueïGrigoriev, colonel du KGB déçu du régime de son pays, prend contact avecun jeune ingénieur français en poste à Moscou, Pierre Froment. Lesinformations extrêmement confidentielles qu'il lui remet ne tardent pasà intéresser les services secrets occidentaux. Mitterrand lui-même estalerté et décide d'informer le président Reagan : un gigantesque réseaud'espionnage permet aux Soviétiques de tout connaître des recherchesscientifiques, industrielles et militaires à l'Ouest !

Comme l’a écrit Ronald Reagan, c’est l’une des plus importantes affaires d’espionnagedu XXème siècle. Les spécialistes de la Guerre Froide estiment que trois événementsont porté un coup fatal au bloc soviétique qui s’essoufflait lentement depuis lesannées 70. Il y a d’abord la nomination, en 1978, du pape Jean-Paul II, qui a mis laPologne catholique en ébullition. Difficile d’imaginer la création de Solidarnosc àGdansk, sans un pape polonais à Rome… La guerre d’Afghanistan, ensuite, fut undésastre pour Moscou, le Vietnam des Russes. C’était la première fois que l’ArméeRouge rentrait au pays, vaincue. Un mythe d’invulnérabilité s’effondrait dans l’espritdes Soviétiques… Enfin, Farewell, en révélant aux Occidentaux le mode d’emploi duKGB, a privé l’URSS de son arme absolue : le renseignement. Et a achevé de fragiliserle système. CHRISTIAN CARION, RÉALISATEUR �� p. 28 à 30

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RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE6

Ordinary PeopleGenre : Est-ce ainsi que les hommes vivent ?De Vladimir Perisic • Serbie / FRA / Suisse • 2009 • 1h20 • VOSTFAvec Relja Popovic, Boris Isakovic, Miroslav Stevanovic…> Tôt le matin. Un bus avec sept soldats roule vers une destinationinconnue. Parmi les passagers se trouve Dzoni, vingt ans. Il est nouveaudans cette brigade qu'il a du mal à intégrer. Le bus arrive devant une fermeabandonnée entourée d'un champ. Dzoni, inquiet par le mystère de leurmission, essaie de savoir ce qu'on attend d'eux. Pas de réponse. L'attentecommence, dans un champ brûlé par le soleil...

Ordinary People s’inscrit dans une durée inhabituelle au cinéma. Le quotidien du soldatDzoni, jeune recrue enrôlée dans la guerre de l’ex-Yougoslavie, se déroule sans ces ellipsesqui, ailleurs, rendent les récits haletants. Pourtant, nous sommes bien ici au sein d’unconflit, mais un conflit qui s’inscrit dans un réel impavide, une nature aussi prégnantequ’indifférente. Ce parti-pris de mise en scène est d’une force prodigieuse : loin dedésincarner l’acte criminel, il lui redonne toute sa dimension politique, à hauteurd’homme. Entre distanciation et approche frontale des scènes les plus glaçantes, c’estla responsabilité individuelle vis à vis de l’acte criminel qui est au cœur de ce film, pournotre plus grand malaise. Comment en effet renier la notion de crime d’Etat à partir dumoment où l’on réalise que des hommes ordinaires sont capables du pire ? Ordinary Peopleest une œuvre à la forme radicale et à la pertinence effrayante. N. MILÉSI �� p. 26

LUN 21 SEPT à 20h : SÉANCE-DÉBAT AVEC AMNESTY INTERNATIONAL

NOUVEAUTÉ GRAND PUBLIC 7

Le Petit NicolasGenre : recommandé de 7 à 77 ansDe Laurent Tirard • FRA • 2008 • 1h30Avec Maxime Godart, Valérie Lemercier, Kad Merad…> Nicolas a des parents qui l'aiment, une bande de chouettes copains aveclesquels il s'amuse bien, et il n'a pas du tout envie que cela change... Maisun jour, il surprend une conversation entre ses parents qui lui laissepenser que sa mère est enceinte...

Si vous avez découvert Le Petit Nicolas de Goscinny, grâce aux dessins de Sempé, vousconstaterez qu’à part un nez un peu moins long, c’est quand même une belle surprisede le retrouver incarné au cinéma. Et puis, c’est aussi pas mal d’avoir gardé ainsi, à50 ans, son âme d’enfant ! L’adaptation, fidèle à l’esprit des aventures illustrées, meten scène la famille et surtout la bande des copains d’école : Alceste, Agan, Eudes,Clotaire, Rufus et les autres... Les interprètes, petits et grands, sont à la hauteur danscette comédie où l’on retrouve, dans une bouffée d’enfance où souffle un air de Tati,la fraîcheur et l’intelligence de l’oeuvre originelle. Et c’est très chouette !!! B. BEAUVY

MER 30 SEPT à 14h : CINÉLIVRES avec la librairie MAXIMOTS �� p. 30

NOUVEAUTÉ GRAND PUBLICNeuilly sa mère !Genre : comédie socialeDe Gabriel Julien-Laferrière • FRA • 2008 • 1h30 • Dès 10 ansAvec Samy Seghir, Rachida Brakni…

> Le destin arrache un jour Sami Benboudaoud, 14 ans, à sa cité deChâlon et le propulse dans l'enfer de... Neuilly-sur- seine ! Confié àsa tante Djamila, qu'il rencontre pour la première fois, il va devoirprouver à tous qu'il n'est pas une racaille de banlieue, prête à pillerl'hôtel particulier, rançonner ses nouveaux copains, et brûler desvoitures...

Baignant dans les eaux de La vie est un long fleuve tranquille, cette comédieestivale satirique est très rafraîchissante avec ses dialogues acidulés et soncasting bien frappé. (PARIS MATCH)

Neuilly sa mère ! est une irrésistible comédie qui joue avec les multiplesfacettes de notre société, ses castes, ses excès et ses préjugés. Bien vu,amusant et audacieux. (LE PARISIEN) �� p. 26

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District 9Genre : science-fictionDe Neill BlomkampAfrique du Sud / Nouvelle-Zélande2009 • 1h50 • Avec Sharlto Copley, Jason Cope…> Il y a vingt-huit ans, desextraterrestres entrèrent en contactavec la Terre… Ces visiteurs étaient desréfugiés et furent installés dans le

District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde sequerellaient pour savoir quoi en faire… Depuis, la MNU, une société privée,cherche à faire fonctionner leur extraordinaire armement afin d’en tirerd'énormes bénéfices...

Le box-office américain connaît chaque été un succès surprise. Cette année, c’estDistrict 9 (produit par Peter Jackson) qui a créé l’événement. Ce premier film duréalisateur sud-africain Neill Blomkamp a été longuement applaudi lors de saprojection à la ComicCon de San Diego (l’incontournable rendez-vous des amateurs decomics et films basés sur les super-héros). Le film est apparemment aussi original,loin des sentiers battus d'Hollywood, qu'intelligent et gore. Plusieurs critiquesaméricains parlent même d'une claque similaire à Alien ou Robocop en leur temps.

�� p. 26 à 30

Numéro 9Genre : science-fiction au graphisme innovant De Shane Acker • USA • 2009 • 1h20> Dans un futur proche, la Terre a été ravagéepar une grande guerre entre les hommes et lespuissantes machines qu'ils avaient crées.Sachant l'humanité condamnée, unscientifique créé 9 petites créatures, fragiles etsans défense à partir d'objets divers ramassésdans les décombres…

L'ambitieux travail de Shane Acker sur les couleurset les contrastes trouve ici son prolongement dans une mise en scène dont lavirtuosité d'exécution demeure au seul service de l'émotion et de la poésie. Unartiste est né. LE NOUVEL OBSERVATEUR �� p. 24

9SCIENCE-FICTION

DÉCOUVERTES D’ISRAËL

Tu n'aimeras pointGenre : drame amoureuxDe Haim Tabakman • FRA - All - Israël • 2009 • 1h30 • VOSTFAvec Zohar Strauss, Ran Danker, Ravit Rozen…> Aaron est un respectable boucher dela communauté juive ultra-orthodoxe de Jérusalem, marié et pèrede quatre enfants. Un jour, il rencontre Ezri, un jeune étudiantdont il tombe amoureux...Cette histoire, titrée pour son exploitation française d’un commandement intenable –le film était présenté à Un Certain Regard sous le titre Eyes Wide Open – peut semblermaintes fois visitée par le cinéma. Reste cette communauté – dans laquellel’homosexualité n’existe officiellement pas – dont les préceptes imprègnent ici la miseen scène. L’étreinte impossible des deux protagonistes s’inscrit dans un mondeclaustrophobe où la solitude le dispute paradoxalement au sentiment de vivre enpermanence sous le regard d’autrui. C’est cet aspect-là du film qui séduit le plus,avec un tempo particulier qui rend plausible ce qui, là-bas, est impensable. Que cesoit par l’espace confiné de la boucherie ou le rendu très graphique de l’habittraditionnel des personnages, Tu n’aimeras point sait traquer dans le réel un universvisuel fort et persistant. Comme un mauvais rêve qui serait un bon film, en somme.

NICOLAS MILÉSI �� p. 26

Le temps qu’il resteGenre : légitime défense artistiqueDe Elia Suleiman • FRA / Palestine • 2009 • 1h45 • VOSTFAvec Saleh Bakri, Yasmine Haj…

> La vie d'une famille palestinienne de1948 à nos jours...

Elia Suleiman est un véritable auteur, singulier, exigeant, dont la démarche emprunte à lafois à la poésie, à la satire et à la chronique intimiste. Avec son humour tragicomique, EliaSuleiman raconte en tableaux successifs sa vie de famille palestinienne en Israël. Avecbeaucoup de sensibilité et de délicatesse pour les rapports familiaux, Elia Suleiman n'oubliejamais de traquer les absurdités, les abus de pouvoir au quotidien. Il filme le temps quipasse, le vieillissement mais aussi la permanence, l'étouffement progressif de l'occupation.Il faut voir cette séquence qui en dit plus long que tous les discours au cours de laquelleun jeune palestinien portable à l'oreille est suivi par un tank. Une forme de légitime défenseartistique, intelligente et salutaire, au moins intellectuellement. FRANÇOIS AYMÉ �� p. 24

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DÉCOUVERTES D’ASIE

Sri Lanka NationalHandball Team (MACHAN)Genre : Good-bye Sri LankaDe Uberto Pasolini • IT / All / Sri-Lanka2008 • 1h40 • VOSTF • Avec Dharmapriya Dias…> Sri Lanka, de nos jours. Quelques amis vivant dans une extrême pauvreté,font le projet un peu fou de créer une équipe nationale de handball afind’émigrer clandestinement....Le producteur des Full Monty a retenu sa leçon : la comédie est encore l’un desmeilleurs genres pour traiter des sujets graves ; et les gens de peu recèlent unpotentiel dramatique souvent insoupçonné. Si l’auteur a évité de s’appuyer sur lamisère du Sri Lanka, il ne l’élude pas pour autant. Nous sommes ainsi de tout coeuravec cette joyeuse équipe improbable de handball (qui a réellement existé !) etl’exotisme est plus dans les tenues de sport que dans la photogénie du Sri Lanka !Le film, plutôt enlevé, souvent drôle, quelquefois naïf, génère une sympathie de tous

les instants. F.AYMÉ �� p. 24

Memory of LoveGenre : drame amoureuxDe Wang Chao • Chine • 2009 • 1h32 • VOSTFAvec Yan Bingyan, Naiwen Li, Jiao Gang…

> Une jeune femme, He Sizhu, et sonamant, Chen Mo, ont un accident de voiture. Quand elle se réveille à l'hôpitaloù Li Xun, son mari, travaille comme chirurgien, He Sizhu a tout oublié. Sonamant est devenu un inconnu pour elle...

Wang Chao (Voiture de luxe) ne perd pas de vue la thématique qui lui est chère : leschangements sociaux de son pays liés au développement économique. (...)On peutvoir le film comme l’illustration d’un vieux proverbe chinois : «Fais un pas en arrière,et tu verras un avenir plus clément.» Il s’agit de dépasser la situation banale del’adultère et d’atteindre une forme de rédemption. La fragilité de l’amour transparaîtdans une atmosphère douloureuse (mais sans larmes excessives), servie parl’interprétation de qualité des deux comédiens - la ténacité du personnage de Xhuest exemplaire - et la sobre mise en scène, accompagnée de quelques notes au pianode Ravel et Piazzolla. Entre la douceur du néoclassicisme et la fougue du tangoargentin, l’amour s’efforce de trouver sa cadence. LIBÉRATION �� p. 24

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PartirGenre : drame amoureuxDe Catherine Corsini • FRA • 2008 • 1h25 Avec Kristin Scott Thomas, Sergi López,Yvan Attal…> Suzanne a la quarantaine. Femme de

médecin, elle décide de reprendre son travail de kinésithérapeute qu'elleavait abandonné pour élever ses enfants. À cette occasion, elle fait larencontre d'Ivan. Leur attraction mutuelle est immédiate et violente…

NOTE D’INTENTION DE LA RÉALISATRICE : J’ai essayé de montrer ce qu’était le désir,son irruption dans une vie ordinaire et rangée, sa puissance, son côté inéluctable…J’ai souhaité faire une mise en scène épurée, pour accorder une grande place à lasensualité, à la nature… Au sens où l’amour débarrasse le film de toute psychologieet lui donne une impulsion pure, celle des corps qui cherchent à se rejoindre ous’enfuir et donc lui imprime un mouvement. (...) Je tenais aussi à cette dimensionsociale, politique qui dénonce la place de la femme dans ce couple. Il y a un point devue féministe revendiqué dans le film. CATHERINE CORSINI �� p. 24

JoueuseGenre : conte social • De Caroline Bottaro FRA • 2009 • 1h40 • Avec Sandrine Bonnaire, Kevin Kline…> Corse, de nos jours. Une femme de ménagedécouvre la passion du jeu d’échecs...

C’est avec méthode et un soin tout particulierapporté à la mise en scène et au scénario queCaroline Bottaro signe ici son premier film. Après plusieurs collaborations fructueusesavec Jean-Pierre Améris (notamment pour C’est la vie), l’auteur nous offre un contesocial à la morale régénérante et quelque peu féministe. De manière originale, CarolineBottaro a choisi de décrire la passion du jeu d’échecs comme pouvant être, pour unefemme, à la fois dévorante et émancipatrice. Ce jeu de stratégie qui renvoie à unimaginaire plutôt masculin est, pour Hélène, un tremplin intellectuel pour changer.Pour Hélène, le jeu, c’est avoir en fin “une chose à soi”. C’est aussi remettre en causeles schémas sociaux et réussir à progresser dans la réflexion. C’est peu de dire quele casting est à la hauteur du propos. Le face à face entre Sandrine Bonnaire et KevinKline est à la fois soutenu et savoureux. F. AYMÉ �� p. 26MARDI 22 SEPT à 20h30 : SÉANCE-DÉBAT en présence de la réalisatrice Caroline BOTTARO

N O U V E A U T É S12

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Un ProphèteGenre : du grand cinéma !De Jacques AudiardFRA • 2009 • 2h29Avec Tahar Rahim, NielsArestrup, Adel Bencherif…

> Condamné à six ans deprison, Malik El Djebena,ne sait ni lire, ni écrire. Àson arrivée en Centrale,seul au monde, il paraîtplus jeune, plus fragileque les autres détenus.

Il a 19 ans. D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonnierscorses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite...

Jacques Audiard s'était fait plus que remarquer avec Un héros très discret, puis avecSur mes lèvres et surtout avec De battre mon cœur s'est arrêté. Mais ces trois premiersopus apparaissent aujourd'hui à côté du Prophète, au mieux comme de vulgairesexercices de style et au pire comme des jeux de bac à sable pour apprenti cinéaste.Pendant le dernier Festival de Cannes, pas un spectateur, pas un journaliste, pas unexploitant qui n'ait encensé le dernier titre de Jacques Audiard. Et sans réservesaucune. Car comme on dit aujourd'hui, c'est du lourd. Ou plutôt, c'est “du long”. Le filmdure en effet 2h28 qui passent comme une lettre à la poste ou plutôt comme un colisbourré de solides surprises. Qu'est-ce qui fait tout le prix de ce film ? Le scénariod'abord, un vrai serpent narratif qui ressemble à une couleuvre, vous file entre lespattes pour réapparaître comme un boa retors. En effet, le cadre du film de prisonsemble balisé, l'auteur retourne malgré tout chacun des clichés comme des gants jetésau spectateur. Ensuite, il faut reconnaître au cinéaste une véritable audace à traiterdu communautarisme corse et arabe en cellule. Attention, sujet brûlant. Ayant vu lefilm, même si Jacques Audiard m'invite dans sa résidence secondaire d'Ajaccio, je nesuis pas certain d'être du voyage ! Enfin, de temps en temps, un film révèle un acteur,un talent, et là c'est rien de la dire, mais Tarhar Rahim (retenez bien ce nom) est sansaucun doute la révélation de l'année. Il porte toutes les scènes de A à Z, entre humilitéet ténacité, entre maladresse feinte et esprit stratège.Allez voir Un prophète, vous retrouverez le goût du cinéma qui surprend, malmène etfinalement réjouit. FRANÇOIS AYMÉ �� p. 24 à 30

T O U J O U R S À L ’ A F F I C H E

Inglourious BasterdsGenre : Tarantino • De Quentin Tarantino •USA - All • 2009 • 2h28 • VOSTFAvec Brad Pitt, Mélanie Laurent, ChristophWaltz ( Prix d’interprétation à Cannes )…> Dans la France occupée de 1940,Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution desa famille tombée entre les mains ducolonel nazi Hans Landa. Shosanna

s'échappe de justesse et s'enfuit à Paris où elle se construit une nouvelleidentité en devenant exploitante d'une salle de cinéma...

Bavard, violent, filmé au cordeau, très découpé, arythmique, désinhibé quant à toutevraisemblance historique, le film de Tarantino se regarde comme un pur divertissementémaillé d’un humour cinéphile souvent très ironique (Voir comment il règle la problématiquede la langue qui doit être parlée dans le film !). Le recul permanent du réalisateur sur sonstatut de star hollywoodienne mondiale emporte l’adhésion. Quoi de plus séduisant qu’unsale gosse surdoué si préoccupé à vous convaincre ? NICOLAS MILÉSI �� p. 24 à 26

Non ma fille, tu n'iras pas danserGenre : chronique intimisteDe Christophe Honoré • FRA • 2009 • 1h45Avec Chiara Mastroianni, Marina Foïs,Marie-Christine Barrault, Jean-Marc Barr…> Deux sœurs, Léna et Frédérique, se retrouvent dans la maison familialede leurs parents, à la campagne. Depuis qu'elle s'est séparée de son mariNigel, Léna traverse la vie non sans difficulté, avec ses deux enfants. Maisil lui reste encore à affronter le pire : l'implacable bonté de sa famille quia décidé de faire son bonheur à tout prix...

Peu de chansonnettes, pas de portraits d’ados amoureux… mais que les fans d’Honorése rassurent, il y a encore mieux ! Il offre enfin à Chiara Mastroianni un rôle superbe,où elle exprime une personnalité singulière, voire inquiétante. (...) Le cinéaste a eu labrillante idée de collaborer avec la romancière Geneviève Brisac pour le scénario. Cefilm complexe et inspiré prend le risque de la maladresse, et s’en sort avec grâce. ELLE

�� p. 24 à 30

T O U J O U R S À L ’ A F F I C H E14

La RépubliqueGenre : documentaire • De Denis Gheerbrant • FRA • 2009 • 1h30> La République, à Marseille, c'est une artère del'époque haussmannienne rachetée par deuxgroupes immobiliers. Alors elle se doit d'êtreembellie et la mairie la pare d'un tramway pouren faire le symbole d'une « reconquête du centre-ville ». Les habitants se réunissent pour échanger leurs expériences etapprendre à se défendre... MER 23 SEPT à 20h30 :

AVANT-PREMIÈRE avec le réalisateur, dans le cadre du Forum du Regard. >> La projection du documentaire « ÇA BRÛLE » de Claire Denis (1h50), sera égalementouverte au public : JEU 24 SEPT à 20h, en présence de la réalisatrice. �� p. 28

S É A N C E S U L T I M OGood Morning England (THE BOAT THAT ROCKED) • Genre : comédie déjantéeDe Richard Curtis • GB • 2009 • 2h15 • VOSTFAvec Philip Seymour Hoffman, Rhys Ifans…> Sa mère envoie Carl auprès de son parrain,patron d’une radio pirate qui émet depuis unbateau en mer du Nord ... Il flotte à bord du bateauun air de liberté qui gagne le continent. Pas d'hésitation, allezvoir ce film comme une bouffée d'air en pleine mer et nepartez pas au générique : une surprise vous attend sur lasuite de l'histoire. PIERRE. POMMIER �� p. 24

Les Beaux gossesGenre : à nous les petites françaisesDe Riad Sattouf • FRA • 2009 • 1h30Avec Vincent Lacoste, Anthony Sonigo…> Hervé, 14 ans, a un physqiue ingrat. Sortiravec une fille, voilà qui mobilise toute sapensée… Ni farce potache, ni burlesque délirant.Le premier film de l’auteur de BD Riad Sattouf montreun terreau culturel et social frappant par sonréalisme sans chichis. Ses Beaux Gosses obtiennenthaut la main notre brevet. LIBÉRATION �� p. 24

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Là-haut (UP)Genre : CinémaDe Pete Docter et Bob PetersonUSA • 2009 • 1h35 • Dès 4 ans

> Carl, un grincheux de 78ans, décide de réaliser le rêve de sa vie en attachant des milliers deballons à sa maison pour s'envoler vers l'Amérique du Sud. Il embarquemalgré lui Russell, un jeune explorateur de 9 ans assez envahissant...Là-Haut est bien un film d’aventures, drôle, avec des rebondissements, destrouvailles, des méchants, des situations incongrues... mais ce qui en fait tout leprix est ce mélange de poésie et de tendresse qui nous rappelle les meilleursDisney (Pinocchio, Les Aristochats). L’excellence de l’animation, la fluidité desmouvements, tout le savoir-faire technique des studios est bien au service d’unehistoire originale, d’un scénario dense et d’une morale simple et attachante. De Là-Haut, on peut dire «ça c’est du cinéma». Un cinéma plein d’allant qui fera rêver lesenfants. FRANÇOIS AYMÉ �� p. 24 à 30

Les P’tits Amoureux du Ciné

B U R L E S Q U E Campus Campus - Sportif par amour- Sportif par amour (COLLEGE)(COLLEGE)Genre : burlesque • De James W. Horne • USA • 1927 • 1h10• muet, N&B • Avec Buster Keaton, Ann Cornwall…Pour tous publics, dès 7 ans

> Buster Keaton, alias Ronald, est un brillant élève trèsapprécié de ses professeurs. D’un naturel peu enclin à lapratique du sport, il change d’avis lorsqu’il tombeamoureux d’une jeune fille qui semble lui préférer les jeunes sportifs…Buster Keaton, réalisateur et acteur incontournable du cinéma burlesque, avait un sensdu rythme, du gag et de la mise en scène minutieusement réglée qui lui fit connaîtreun immense succès. Parmi tous ses films, on retient encore aujourd’hui Sherlock Junior,Les Fiancées en folie, Le Mécano de la Général… comme autant de chefs-d’œuvre absolusde finesse et de drôlerie. Campus – Sportif par amour, s’il ne fut pas réalisé par Keaton,se situe dans cette lignée de films dont chaque minute se déguste avec délectation. Etpour les plus jeunes spectateurs, c’est une introduction parfaite à l’art de Buster Keatonet du burlesque. ANNE-CLAIRE GASCOIN �� p. 26

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L'Ours et le MagicienGenre : 3 courts métrages (marionnettes animées)De Maris Brinkmanis, Janis Cimermanis, Evald LacisLettonie • 2008-2009 • 0h51 • Dès 4 ans

> L'EAU MAGIQUE : Munk et Lemmy tententde cultiver un pommier au beau milieu dudésert… L'OURS ARRIVE ! : Un ours pêche sursa banquise lorsque celle-ci commence à sefissurer et à dériver vers l'Europe…

LE MAîTRE DES GLACES : Un étrange magicien s'invite aux festivitésorganisées par le roi. C'est le maître des Glaces et sa spécialité consiste àgeler tout ce qui l'entoure…Des marionnettes très attachantes évoquent des thèmes en rapport avec l'eau, la nature etl'écologie (comme par exemple le réchauffement climatique). Ces films ont été produits parles studios d'animation lettons AB, à qui l'on doit notamment Le Bal des lucioles et les bienconnus Munk, Lemmy et Compagnie. BLANDINE BEAUVY

MERCREDI 23 SEPT à 15h30 : AVANT-PREMIÈREsuivie d’un goûter (avec la boulangerie-pâtisserie artisanale Kermabon).

Les tout P’tits Amoureux du Ciné

Monsieur et monsieurGenre : 3 courts métrages (marionnettes animées)De Bretislav Pojar et Miroslav StepanekRépublique Tchèque • 1965-1973 • 0h43 • Dès 3 ans

> Monsieur et Monsieur sont deux oursinséparables qui vont vivre ensemblede multiples aventures. Avec eux, unepartie de pêche se transforme en sauvetage de princesse, laplantation d'un potager n'est pas de tout repos à cause du voleurBlaise le Balaise, et l'hibernation en compagnie des pingouins duPôle Nord va se révéler bien surprenante…

Inspirés par le théâtre de marionnettes, très présent dans la Tchécoslovaquie de lafin du XIXe et du début du XXe siècles, les réalisateurs tels que Jiri Trnka, HerminaTyrlova ou Bretislav Pojar sont devenus de véritables stars du film d'animation.Voici donc l'occasion de découvrir (ou de redécouvrir) ces trésors de l'animationtchèque. BLANDINE BEAUVY �� p. 26 à 30

18 Les P’tits Amoureux du Ciné

Pierre et le Loup (PETER AND THE WOLF)Genre : Animation de marionnettes. D'après le conte musical de Sergueï ProkofievDe Suzie Templeton • GB / Pologne • 2006 • 0h41 • sans paroles • Dès 7 ansPrécédé du film d'animation "Le Loup blanc" de Pierre-Luc Granjon

> Pierre a bravé l'interdiction que lui a faite son grand-père de s'aventurerau-dehors de la maison, non loin du bois où rode le loup gris. Accompagnépar l'oiseau, le canard et le chat, le garçon s'approche de l'étang…

Ce moyen métrage est un enchantement de tous les instants. La narration, quenous connaissons bien dans les enregistrements musicaux, disparaît au profit despersonnages animés et de la seule musique - chacun des protagonistes étanttoujours associé à un instrument. La cinéaste s'est réapproprié le conte, choisissantd'en modifier la fin et de raccourcir la pièce musicale. Son Pierre et le Loup, situédans les décors de la Russie moderne, est d'une tonalité plutôt sombre mais d'uneintensité poétique rare. Un vrai chef-d'œuvre, récompensé notamment par le GrandPrix du Festival de cinéma d'animation d'Annecy en 2007, et l'Oscar du meilleurcourt métrage d'animation en 2008. ANNE-CLAIRE GASCOIN �� p. 28 à 30

En partenariat avec l’ACPG : MER 30 SEPT à 14h30 : « Ciné, Goûtez ! » Première partie musicale par BENIMODO, groupe de cinq musiciens

du Jeune Orchestre Symphonique de l'Entre-Deux-Mers, et suivi d'un goûter ! En présence de la librairie Maximots

Sita chante le blues (SITA SINGS THE BLUES)Genre : film d’animation jouissif à déguster au cinéma

De Nina Paley • USA • 2008 • 1h22> Sita, déesse indienne etépouse dévouée, est répudiéepar son mari, Rama. Nina (laréalisatrice elle-même, auxEtats-Unis) voit son propremari, installé en Inde, mettrefin à leur mariage par e-mail... Adaptation du Râmâyana, célèbreépopée de la mythologie indienne,Sita chante le blues mêle tragédieancienne et comédie contemporaine.

Galerie de personnages hilarants, mille détails flamboyants sont chorégraphiés avecla musique d'Annette Hanshaw, chanteuse jazz des années 20. Et quel luxe de le voirsur grand écran ! �� p. 28

En présence de la réalisatrice NINA PALEY et du distributeur du filmSéance suivie d’un CONCERT par le groupe libre SHARITAH MANUSH

(www.dogmazic.net/sharitah_manush)

SAM 26 SEPT à 21h : SOIRÉE CINÉ + CONCERT = 6€

19SAM 26 SEPT : JOURNEE DES CULTURES LIBRES

Films libres • Musiques libres • Atelier découverte de logicielslibres • Atelier de création musicale collective • Mini-concerts

• Débats en présence de Nina Paley, de Roland C Wagner, d’artistes libres…Apportez une clé USB, votre PC, votre instrument de musique acoustique !Organisé par Taro Ochiaï. Partenaires : Rencontres Mondiales du Logiciel Libre,l’Espace Infomédia, Dogmazic, Pessac Animation, Giroll

ENTRÉE GRATUITE • PROGRAMME COMPLET : http://descultureslibres.info

En 1985, la 1ère licence libre est créée sur un fondement éthique et citoyen.Aujourd'hui, des millions d’auteurs, artistes, programmeurs, photographes,musiciens, réalisateurs libèrent leurs créations. Tous envisagent la cultureautrement… VENEZ DÉCOUVRIR LA RICHESSE DES CULTURES LIBRES ETPARTICIPEZ AU PHÉNOMÈNE !

de 10h à 19h :

Land of Thorns :la lutte pour la survie en KaramojaGenre : documentaireDe Steffen Keulig et Sacha Kagan • FRA • 2008 • 0h49Proposé par l'ACTED - Agence d'Aide à la CoopérationTechnique et au Développement> En crise chronique depuis 30 ans, la région

Karamoja (Ouganda) est connue comme le «cimetière des idées». À traversles parcours de trois femmes Karimojong, rencontrées à Kampala, uneenquête détaillée en Karamoja et les interviews de nombreux experts,deux activistes-chercheurs dessinent les interconnections entre lesdifférents mécanismes du «développement insoutenable» dans cetterégion aux frontières du Kenya et du Soudan. Une vision systémique et transdisciplinaire émerge, qui révèle les difficultés du «développement»et de la paix pour les peuples pasteurs d'Afrique de l'Est.

Suivi d’une rencontre avec le réalisateur Sacha Kagan et un chercheur de l'IEP Bordeaux.Avec « pot sympathique » à la sortie.

SOIRÉE CINÉ-RÉSEAUX

Quand ouverture de saison rime avec audace, qu’est-cequ’il se passe ?

Pour le savoir, rejoignez-nous et croquezavec gourmandise et curiosité dans La Nuit Défendue !

Dès 20h des propositions artistiques dans le domaine duspectacle vivant, de l’art contemporain, de la photogra-phie, du multimédia… et les projections défendues par lecinéma Jean Eustache. ENTRÉE GRATUITE23h 45 - TEX AVERY - The Blitz Wolf • 1e partie0h45 - PEE WEE de Tim Burton • USA • 1985 • 1h30 • Dès 10 ans2h30 - Pause Gourmande3h00 - TEX AVERY - The Blitz Wolf • 2ème partie3h30 - TARNATION de Jonathan Caouette • USA • 2004 • 1h28 • Int- 12 ans • VOSTF5h30 - Petit déjeuner pour les plus courageux !

Programme détaillé : www.mairie-pessac.fr

L A N U I T D É F E N D U EVEN 2 OCT à la MÉDIATHÈQUE JACQUES ELLUL

JEUDI 17 SEPTEMBRE à 20h :

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El Mercurio mentGenre : documentaire politiqueDe Ignacio AgüeroChili • 2008 • 1h20 • VOSTF

> Le quotidien « El Mercurio » jouitd'un grand pouvoir au Chili malgré son soutien passé aux politiquescriminelles et répressives de Pinochet. « El Mercurio » n'a jamais hésité àfaire appel au mensonge et à la désinformation pour soutenir la dictaturemilitaire. Comment ce quotidien peut-il avoir encore autant d'influencealors que son présent repose sur une insupportable impunité ?Corail d'Argent 2008 au Festival de La Havane / Meilleur documentaire latino-américain2008 au Festival Atlantidoc d’Uruguay / Prix Altazor 2009 pour la meilleure réalisationdocumentaire, Chili.

SÉANCE-DÉBAT avec France Chili Aquitaine et FAL 33

> Grignotage chilien avant le filmRenseignements : www.fal33.org

S O I R É E C H I L I

L.627 • Genre : stupéfiantDe Bertrand Tavernier • FRA • 1992 • 2h25> Lucien Marquet, enquêteur de police de 35 ans,croit, contrairement à bon nombre de ses collègues,encore en son métier. À travers ses investigations, sesdécouragements et ses espoirs, l'évocation du milieudes policiers affectés aux brigades des stupéfiants.Ce film coup de gueule a plus de quinze ans et on ne sait si les conditions de travaildes flics de terrain se sont améliorées depuis. Qu'importe, L.627 étonne encore parson réalisme nerveux qui découle du parti pris de Tavernier d'éviter les conventionsscénaristiques et techniques du film policier classique. (...) Avec son castingimpressionnant de naturel et son rythme constant, comme alimenté par la rage deTavernier, L.627 est un brûlot passionné et passionnant. TÉLÉRAMA

Séance-débat avec la brigade des stupéfiants de la Gironde

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VENDREDI 11 SEPTEMBRE à 21H

RENCONTRES DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUEDE LA GIRONDE ET DU FILM POLICIER

JEUDI 24 SEPTEMBRE à 19H

S O I R É E G R A N D C R U Une fois par mois, le jeudi, un grand film accompagné d’un grand vin.

La FièvrLa Fièvre dans le sange dans le sang (SPLENDOR IN THE GRASS)(SPLENDOR IN THE GRASS)Genre : mélodrame

De Elia Kazan • USA • 1961 • 2h05 • VOSTFAvec Natalie Wood, Warren Beatty, Pat Hingle…

> Dans une ville du Kansas des années 20, que le pétrole et la spéculationvont bouleverser, Deanie et Bud sont passionnément attirés l'un parl'autre. Soumis aux pressions familiales et sociales, ils luttent à la foispour conserver leur amour, résister à leur désir charnel et exister face aupoids de leur entourage. Ils devront affronter la séparation pour renaîtreadulte et accepter leur vie future…

À partir d'un scénario fort et complexe, Elia Kazan réalise ici l'un de ses plus beauxfilms. On y retrouve des thèmes qui lui sont chers, mais que l'intelligence duscénario, la précision et le lyrisme de la mise en scène portent ici à l'incandescence: l'indécision amoureuse des adolescents, la nécessité de faire un choix pour''devenir ce que l'on est'', le conflit entre l'ancien et le nouveau, le hiatus entre lespratiques d'une société corrompue par l'argent et la morale dépassée qu'elleprétend perpétuer. Analyse sociale pertinente, superbe poème d'amour et réflexionsensible sur l'écoulement du temps, le film inscrit, avec une émotion rarementatteinte, un destin individuel dans l'histoire collective. MICHEL SINEUX, DICTIONNAIRE MONDIAL DES FILMS

Présentation par Noémie Benayoun de l’Espace Histoire Images de Pessac.

JEUDI 10 SEPTEMBRE à 19h30

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OUVERTURESAISON

2009 - 2010

C I N É + C O N F É R E N C E

Le CorbeLe CorbeauauGenre : classiqueDe Henri-Georges ClouzotFRA • 1943 • 1h32Avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc…> Années 40, une petite villefrançaise, le Dr Germain estobligé, lors d’accouchementsdifficiles, de choisir entresauver la mère ou l’enfant.Des lettres anonymesinsultantes se répandent dansla bourgade...

Ce lundi 14 septembre, vous avez tout simplement l’assurance de participer à unesoirée passionnante à tous égards. Grâce au chef d’œuvre de Henri-Georges Clouzot,bien sûr, qu’on ne se lasse pas de revoir. Une intrigue puissante et resserrée, un noiret blanc ténébreux, les plus belles gueules du cinéma français, des premiers rôles(Pierre Fresnay, Ginette Leclerc) aux fameux seconds rôles si pittoresques de l’époque(Micheline Francey, Jeanne Fusier-Gir, Noël Roquevert, Pierre Larquey), une atmosphèrevénéneuse nourrissant un suspense à toute épreuve.Mais le film lui-même a également sa propre histoire. Produit par une sociétéallemande en 1943, avec pour sujet la délation, Le Corbeau vaudra à son réalisateur unprocès et une interdiction de travailler à la Libération. Et pourtant, le cinéaste et sonscénariste Louis Chavance avaient écrit leur film à partir d’un fait divers totalementexceptionnel : L’affaire de Tulle. Pendant 5 ans, de 1917 à 1922, une épidémie delettres anonymes s’abat sur la préfecture de Corrèze, apparemment tranquille. Jean-Yves Le Naour, historien de la première Guerre Mondiale, a mené l’enquête, notammenten retrouvant toutes les archives qui dormaient à Poitiers. C’est peu dire que le faitdivers réel est aussi troublant et fascinant que le film de Clouzot. Nous aurons leprivilège d’écouter Jean-Yves Le Naour en première partie de la projection avecsignature dans la foulée proposée par la librairie Encre Blanche. F. AYMÉ

19h : CONFÉRENCE DE JEAN-YVES LE NAOUR : Le Corbeau, histoire vraie d’une rumeur( avec la librairie Encre Blanche suivie d’une signature et d’une dégustation )

20h : PROJECTION du film «Le Corbeau »

LUNDI 14 SEPTEMBRE à 19h

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Le cinéma Jean-Eustache, propriété de la Ville de Pessac est géré par l’Association CinémaJean-Eustache. Il est également adhérent à l’AFCAE et à l’Association des Cinémas deProximité de la Gironde... et en Aquitaine

5 salles Art & EssaiLabel Jeune Public, Patrimoine et

RecherchePlace de la V° République336OO PESSAC - CentreRÉP. INTÉRACTIF : 08 92 68 70 21* RENS. : 05 56 46 00 96FAX : 05 56 15 00 46cine.eustache@wanadoo.fr

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tous les filmsCAMPUS - SPORTIF PAR AMOUR p. 16DISTRICT 9 p. 9 !EL MERCURIO MENT p. 21GOOD MORNING ENGLAND p. 15HÔTEL WOODSTOCK p. 3INGLOURIOUS BASTERDS p. 14JOUEUSE p. 12L.627 p. 21LA FIÈVRE DANS LE SANG p. 22LA NUIT DÉFENDUE p. 20LA RÉPUBLIQUE p. 15L'AFFAIRE FAREWELL p. 5LÀ-HAUT p. 16LAND OF THORNS p. 20L'ARMÉE DU CRIME p. 4LE CORBEAU p. 23LE PETIT NICOLAS p. 7LES BEAUX GOSSES p. 15LE TEMPS QU’IL RESTE p. 10L'OURS ET LE MAGICIEN p. 17MEMORY OF LOVE p. 11MONSIEUR ET MONSIEUR p. 17NEUILLY SA MÈRE ! p. 8NON MA FILLE... p. 14NUMÉRO 9 p. 9 !ORDINARY PEOPLE p. 6PARTIR p. 12PIERRE ET LE LOUP p. 18SITA CHANTE LE BLUES p. 19SRI LANKA HANDBALL TEAM p. 11TU N'AIMERAS POINT p. 10UN PROPHÈTE p. 13

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L E S TA R I F S p. 26

RETROUVEZ NOTREPROGRAMMATION

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PROCHAINEMENT• LES REGRETS • CENDRES ET SANG • HUMPDAY

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