PESSACN°

367du mercredi 1er septembre au mardi 28 septembre 2010 www.webeustache.com

C I N E M A J E A N - E U S TC I N E M A J E A N - E U S T A C H EA C H ELA MINI-GAZETTE

DES HOMMES ET DES DIEUX>DIM 12 SEPT À 17H : AVEC LE SECOURS CATHOLIQUE,

EN PRESENCE DU PÈRE FAYOLLE, ANCIEN MOINE TRAPPISTE.

> MER 15 SEPT À 19H30 : EN PRESENCE DE MICHAEL LONSDALE

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LE JEAN-EUSTACHE A 20 ANS ! mer 8 sept 20h : AVANT-PREMIERE de UN HOMME QUI CRIE

en présence de Mahamat Saleh Haroun

jeu 16 sept 18h : OUVERTURE UNIVERSITÉ POPULAIRE DU CINÉMA

2 E D I T OVOTRE CINE A 20 ANS !

DE LA PERTINENCE DU MODELE ASSOCIATIFIl y a donc tout juste 20 ans, (précisément le 4 septembre 1990), l’obscur petit cinémaTrianon de la rue des Poilus, fermé pendant l’été, reprenait des couleurs et changeait denom. A l’initiative de la Ville de Pessac, Le Jean Eustache était né. Pessac alors, n’avaitni médiathèque, ni stade nautique, ni restaurant sur sa place principale, ni tramway afortiori. C’était le siècle dernier. Les Pessacais ignoraient même qu’ils avaient un cinéma.Pas de sortie nationale, pas de version orginale, pas de festivals, pas de programmes,des écrans timbre-poste. Une fréquentation famélique et un personnel limité à ... uneemployée chargée de la caisse, de la projection, de l’accueil, du ménage... (la “femme-orchestre” est Joanna, toujours parmi nous, bon anniversaire Joanna). Faire tourner uncinéma en “banlieue” n’était plus rentable économiquement parlant. Il faut rappeler ici laclairvoyance et la justesse des choix culturels de l’équipe municipale, stratégieencouragée alors par un Ministère de la Culture, pour qui le cinéma était une prioritérelevant de l’exception culturelle. Le modèle associatif retenu, (pourtant peu prisé enGironde), a montré toute sa pertinence. Le succès du cinéma de Pessac (200 000 entréesen 2009 - 26 000 en 1989, 350 films par an, 4 festivals, une programmation jeunepublic de qualité...) s’est bâti sur la relation de confiance et d’indépendance entre la Villeet l’association. C’est le fruit d’une volonté politique permanente, initiée par AlainRousset, poursuivie avec constance par Pierre Auger, et aujourd’hui par le Maire Jean-Jacques Benoit, relayée par une implication sans faille des élus, en particulier de Marie-Pierre Musyt et de Danièle Le Roy. Cette volonté politique s’est traduite concrètement auquotidien par des investissements nous permettant de transformer le cinéma en un lieucomplet, confortable et nous l’espérons, chaleureux. Le soutien indéfectible de la Ville(épaulée par d’autres collectivités) au fonctionnement, aux projets successifsd’animations, de manifestations, de projets d’éducation au cinéma, a permis d’offrir auxspectateurs une programmation fournie, choisie et variée, qui vise tout autant àrassembler les publics qu’à les aiguiller vers des œuvres singulières, créatives,exigeantes. Un programme “costaud” porté par une équipe consciencieuse, épaulée pardes adhérents actifs. Pour fêter ce 200 anniversaire, et surtout ouvrir cette nouvelle décennie cinéphile, Le JeanEustache inaugure sa première UNIVERSITE POPULAIRE DU CINEMA le jeudi 16 septembre.Un projet qualitatif et civique qui rencontre un succès inespéré (400 inscrits). Lemercredi précédent, c’est avec Mahamat Haroun Saleh, que nous soufflerons les bougies.Un cinéaste ami, un prix “africain”, un grand film humaniste en avant-première (UnHomme qui crie) et un thème qui, tout comme celui Des hommes et des dieux et Hors-la-loi (les deux autres films événements de cette rentrée) annonce le thème crucial du 210

Festival du Film d’Histoire : LA FIN DES COLONIES (du 15 au 21 nov). Bonne rentrée !FRANCOIS AYMÉ NB : Jean Vautrin fait une petite pause estivale et revient avec l’été indien.

S O I R E E 2 0 ° A N N I V E R S A I R E ! 3

Un Homme qui crieGenre : tragédie africaineDe Mahamat Saleh Haroun • Prix du Jury Cannes 2010FRA - Belgique • Tchad • 2010 • 1h32 • VOSTFAvec Youssouf Djaoro, Diouc Koma, Emile Abossolo M'Bo…

> Le Tchad de nos jours. Adam, la soixantaine,ancien champion de natation est maître nageurde la piscine d'un hôtel de luxe à N'Djamena.Lors du rachat de l'hôtel, il doit laisser la placeà son fils Abdel. Le pays est en proie à la guerrecivile. Le gouvernement, en réaction, fait appelà la population pour un "effort de guerre"exigeant d'eux argent ou enfant en âge decombattre...

Mahamat Saleh Haroun fait partie de ces cinéastes“amis” du Jean-Eustache que nous avons plaisir àaccompagner tout au long de leur carrière. AprèsAbouna, Daratt (Grand Prix Spécial du Jury àVenise), la savoureuse comédie Sexe, gombos etbeurre salé, Haroun connait la consécrationcannoise, et à travers lui, c’est tout le continentafricain qui bénéficie d’une reconnaissanceinternationale amplement méritée. Haroun nousbouleverse avec sa tragédie africaine. Débarrasséde toutes fioritures, son film, qui “palpe” le Tchadà travers le noyau familial vaut tous les discourspolitiques. Maîtrisé, joué avec sobriété, il vajusqu’à faire sourdre des relations tendres etsacrificielles entre père et fils, une tensiondramatique bouleversante. F. AYMÉ

> MER 8 SEPT à 20h : SOIRÉE 20° ANNIVERSAIRE - AVANT-PREMIÈREen présence de Mahamat-Saleh Haroun

Des hommes et des dieuxGenre : vice-Palme d’Or - Cannes 2010 • De Xavier Beauvois • FRA • 2010 • 2hAvec Lambert Wilson, Michael Lonsdale, Olivier Rabourdin…

> Années 1990, un monastère dans les montagnes du Maghreb. Huitmoines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frèresmusulmans. Quand une équipe de travailleurs étrangers est massacréepar un groupe islamiste, la terreur s'installe dans la région. Les moinesdoivent-ils partir ? Ce film s'inspire librement de la vie des moinescisterciens de Tibhirine en Algérie.

Des hommes et des dieux n’a pas reçu la Palme d’or mais c’était tout comme. Saluéunanimement par les journalistes du monde entier, il repart du Festival de Cannes avecle Grand Prix Spécial du Jury, ce qui n’est tout de même pas rien. D’où vient cetengouement ? Du sujet sans doute : de cette présence inattendue, méconnue, quelquepart improbable, de moines chrétiens en Algérie, trente ans après l’indépendance.Mais surtout le film va tout simplement à l’essentiel. Pour quoi s’engage-t-on ? Quelsens donner à sa vie ? Quoi faire face à la barbarie, à la violence ? Xavier Beauvoisrépond et il le fait avec tact, de manière posée. C’est comme s’il avait sifflé une pausede 2H dans le tohu-bohu ambiant. Et il donne la parole, la distribue à chacun de sesprotagonistes. Avec respect et écoute. Comment prend-on une décision de vie ou demort dans un groupe ? Il plane sur ces scènes de dialogue une véritable grâcespirituelle. L’autre intérêt majeur du film est dans la relation des moines avec lapopulation musulmane. Enfin, on ne peut que saluer l’interprétation des 8 acteurs, àcommencer par celle de Michael Lonsdale. FRANÇOIS AYMÉ �� p. 26 à 30

> DIM 12 SEPT À 17H : FILM+DÉBAT AVEC LE SECOURS CATHOLIQUE,EN PRESENCE DU PÈRE FAYOLLE, ANCIEN MOINE TRAPPISTE.

> MER 15 SEPT À 19H30 : FILM+DÉBAT AVEC L’ASSOCIATION MUSIQUE ET DÉBATSAVEC LA PRESENCE EXCEPTIONNELLE DE MICHAEL LONSDALE !

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The Housemaid (HANYO)Genre : drame incandescent • De Im Sang-sooCorée du Sud • 2010 • 1h47 • VOSTFAvec Jeon Do-Yeon, Lee Jung-jae…

> Euny est engagée comme aide-gouvernante dans une riche maisonbourgeoise. Le mari, Hoon, la prendpour maîtresse…

L'histoire est classique mais le traitement a une telle puissance que l'on reste, de la premièreà la dernière image, comme tétanisé par ce sulfureux drame social et sexuel. La mise enscène est d'une somptuosité glacée, détonnant avec éclat de l'incandescence du sujet. Sivous avez des a priori à propos du cinéma asiatique, balayez-les et partez à la rencontre deEuny (la “housemaid”, autrement dit la bonne). Ce film n'est pas un joli conte sentimentalplutôt un cauchemar moderne au charme vénéneux. F.RANCOIS AYMÉ �� p. 28 à 30

PoetryGenre : œuvre sublime et pénétranteDe Lee Chang-Dong • Corée du Sud • 2h19 • Prixdu Scénario - Cannes 2010 • VOSTFAvec Yoon Jung-hee, David Lee, Kim Hira…

> Corée du Sud, de nos jours, Mija vitavec son petit-fils adolescent. Alors quesa mémoire commence à lui faire défaut, elle s’inscrit à un cours de poésie.Elle apprend qu’une jeune fille de la classe de son petit-fils s’est suicidée.Voici une œuvre sublime et pénétrante, tournée dans les paysages sereins d’une petite villesud-coréenne. Lee Chang Dong pose un regard de poète d’une grande profondeur entretentation du désespoir et joie de la contemplation. Images harmonieuses, mise en scènesobre, sans recherche d’effets, interprétation éblouissante de l’actrice Yun Junghee, grandefigure du cinéma coréen depuis près d’un demi-siècle... Par son humilité, son amplitude etsa puissance, Poetry questionne cette faille grandissante entre les valeurs essentielles“invisibles à l’oeil nu”, note Lee Chang-Dong, et ces sociétés contemporaines dans lesquelles“rien de ce qui n’est pas traduisible de manière concrète, économique n’a dimportance”.

A. SCHWARTZ - LA CROIX �� p. 28 à 30

COUPS DE CŒUR 5

6

> JEU 16 SEPT à 18h (cours, COMPLET ) - film à 20h15

77

> JEU 23 SEPT à 18h(cours, COMPLET )

- film à 20h15

COUPS DE CŒUR D'amour et d'eau fraîcheGenre : révélation françaiseDe Isabelle Czajka • FRA • 2010 • 1h30Avec Pio Marmai, Anaïs Demoustier, Laurent Poitrenaux…

> Julie Bataille, 23 ans, Bac +5, cherche unvrai travail. Lors d'un entretien d'embauche,elle croise Ben qui, lui, a choisi de vivre aujour le jour d'expédients et de petits trafics…

Des films français qui arrivent à saisir au vol avec une telle acuité la température denotre époque, cela ne court pas les écrans. Isabelle Czajka, dont on peut aisément prédirequ’elle est partie pour une excellente carrière, filme ce que Pascale Ferran, a appelé “l’âgedes possibles”. Son héroïne, interprétée idéalement par Anaïs Demoustier, doit choisir cequ’elle fait de sa vie. En quelques mois, elle doit décider de son aiguillage. Et le filmmontre sans caricature que,malgré les études, malgré la famille, malgré la bonne volonté,rien n’est joué. La réalisatrice pointe avec finesse les chausse-trappes du monde dutravail et du rapport à la hiérarchie. A montrer absolument aux jeunes diplômés... et àleurs parents. FRANÇOIS AYMÉ �� p. 26 à 28

Les Moissons du ciel(DAYS OF HEAVEN)Genre : splendide élégie visuelleDe Terrence Malick • USA • 1978 • 1h35 • VOSTFAvec Richard Gere, Brooke Adams, Sam Shepard…

> En 1916, Bill, ouvrier dans une fonderie,sa petite amie Abby et sa sœur Linda quittent Chicago pour faire les moissons auTexas. Voyant là l'opportunité de sortir de la misère, Bill pousse Abby à céderaux avances d'un riche fermier, qu'ils savent atteint d'une maladie incurable…

Photographié par l'immense Nestor Almendros, Days of Heaven donne la priorité absolue àl'image pour faire le récit d'une lutte à mort (parce qu'elle engage l'avenir) pour l'amourd'une femme (Brooke Adams) entre un ouvrier de Chicago (Richard Gere) contraint de louerses bras au Texas et son patron, un baron de la prairie (Sam Shepard). La marque del'auteur : une image d'une beauté saisissante, une voix off décentrée (selon Michel Chion)qui ordonne, la Nature qui arbitre et perdure. C'est donc en toute logique que Les Moissonsdu ciel a obtenu l'oscar de la meilleure photographie en 1978 et le prix de la mise en scèneà Cannes en 1979. Le cinéma par excellence ! JEAN-MARIE TIXIER �� p. 24

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Cleveland contre Wall StreetGenre : Banquiers, levez-vous ! • De Jean-Stephane Bron • FRA - Suisse • 20101h38 • VOSTF • Avec Barbara Anderson, Keith Taylor, Michael Osinski…

> janvier 2008, Josh Cohen et ses associés, avocats de la ville deCleveland, assignent en justice les 21 banques qu'ils jugent responsablesdes saisies immobilières qui dévastent leur ville. Mais les banques de WallStreet s'opposent par tous les moyens à l'ouverture d'une procédure. Lefilm raconte l'histoire d'un procès qui aurait dû avoir lieu. Un procès decinéma dont les protagonistes et leurs témoignages sont bien réels.

Vous n'avez rien compris à la crise économique, aux subprimes ? Alors ce film est pourvous. Mais aussi pour les gens qui « croient » avoir tout compris. En choisissant de placerl'analyse de la crise des subprimes dans un prétoire, les auteurs se sont non seulementinspirés d'un procès qui aurait dû avoir lieu, mais ils ont saisi une belle opportunitédramatique (à l'instar du film Bamako). Les acteurs-protagonistes ont été soigneusementchoisis. Tempo et suspense sont rondement menés. Et surtout la clarté des débats, desexplications nous amène à JUGER par nous même, à nous forger un regard critiqueindispensable à la compréhension des travers financiers. Le début du film (une villefantôme aux milliers de maisons abandonnées) ressemble à de la SF apocalyptique ouencore à un western crépusculaire. Mais non, vous êtes bien au XXIO siècle, aux Etats-Unis.Tout cela est bien réel. Curieusement, il faut, quelquefois, un détour par la case cinéma,pour nous faire toucher du doigt les mécanismes et l'ampleur de réalités épouvantables.FRANCOIS AYMÉ �� p. 26 à 28

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Le Bruit des glaçonsGenre : Bertrand Blier va bien, ne vous en faites pasDe Bertrand Blier • FRA • 2010 • 1h27 • Avec Jean Dujardin, Albert Dupontel, Anne Alvaro…

> C'est l'histoire d'un homme qui reçoit la visite de son cancer. " Bonjour, luidit le cancer, je suis votre cancer. Je me suis dit que ça serait peut-être pas malde faire un petit peu connaissance... "

Bertrand Blier est-il VRAIMENT de retour ? La réponse, sans ambages, est affirmative.Il déclarait que Le Bruit des glaçons était l’un de ses tout meilleurs films, toutsimplement car il n’y avait plus d’enjeu “polluant” (d’argent, de reconnaissance...), qu’ilavait pu prendre du plaisir et travailler en toute liberté. Et cela se voit. Qu’un filmfrançais au casting “de luxe” se permette d’être aussi minimaliste dans la forme (unemaison, quatre acteurs et des dialogues) tout en prenant “à bras le corps” un sujetaussi tabou que le cancer, voilà qui est réjouissant. Si l’idée de départ (faire“interpréter” le cancer par Dupontel) est culottée, excitante et surtout diablement“maligne”, il fallait tenir la distance. Malgré deux ou trois trouées d’air, Bertrand Blierréussit son pari. Il y a mis ses tripes. II assume un autoportrait peu reluisant maistellement humain. Et surtout il nous dit avec ses mots à lui, que même au bord dugouffre, il faut se battre face à la maladie. Juste pour le plasir de passer un momenten tête à tête avec ses proches. Un sujet courageux, une forme originale, un proposoptimiste : bonne rentrée ! LUCIEN MATAKOVITCH,, CORRESPONDANT A GASCOUGNOLLES �� p. 24 à 30

COUP DE CŒUR10

Question de cœur(QUESTIONE DI CUORE )Genre : comédie rafraîchissante • VOSTFDe Francesca Archibugi • It • 2010 • 1h44Avec Kim Rossi Stuart, Antonio Albanese…

> Angelo, jeune carrossier romain, et son épouse Rossana attendent leurtroisième enfant et vivent paisiblement. Un soir, leur vie va croiser celled'Alberto, scénariste en vogue, dans le lieu le plus inattendu...

Le quotidien et le cocasse, les bons sentiments et la peur des lendemains qui déchantent,l'amitié et la famille constituent l'univers de Questione di Cuore. Dans cette comédie àl'italienne, Francesca Archibugi se rapproche de l'imagerie sociale chère à des auteurs commeDino Risi, Luigi Comencini, Franco Brusati… Les deux personnages principaux, Alberto etAngelo, magnifiquement interprétés par Antonio Albanese et Kim Rossi Stuart sont filmésavec justesse, souvent en gros plans. La réalisatrice apporte un regard singulier, sensible etinterrogateur sur ces deux personnages que tout sépare à part leur infarctus et quidécouvrent et cultivent pas à pas une véritable amitié. Les rôles secondaires ne sont pasnégligés et donnent lieu à des portraits fouillés. Ils contribuent à donner plus de contenu aurécit à la fois enlevé et pudique, souvent sur le fil du rasoir. Une histoire originale et parfoistroublante avec pour décor, une ville de Rome contemporaine et vibrionnante. Une œuvreémouvante, rafraîchissante, optimiste. IERRE. POMMIER, CORRESPONDANT A SOULAGNETS �� p. 24

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Le Premier qui l'a dit (MINE VAGANTI)Genre : outing à la sauce italienneDe Ferzan Ozpetek • It • 2010 • 1h50 • VOSTFAvec Riccardo Scamarcio, Nicole Grimaudo…

> Grande réunion chez les Cantone, uneillustre famille de Lecce. Tommaso, lebenjamin, veut profiter du dîner pour avouer à tous son homosexualité. MaisAntonio, son frère aîné, le précède pour faire… la même révélation.

Sur fond d’une Italie de carte postale trés soignée par la photographie, cette comédie sansprétention est portée par un casting à la plastique tout aussi irréprochable. Les séquencesdrôlissimes (en version originale, sinon rien !) ponctuent à point nommé les questionsdouloureuses et sensibles ici soulevées. L’air de rien, avec beaucoup de pertinence,Ozpetek élargit la notion de coming out aux choix de vie de tout un chacun... N. MILÉSI

�� p. 24

COMÉDIES ITALIENNES

MiralGenre : drame conteporainDe Julian SchnabelPalestine • 2010 • 1h52 • VOSTFAvec Freida Pinto, Hiam Abbass, Willem Dafoe…

> Jérusalem, 1948. Alors qu'elle serend à son travail, Hind, une jeune

femme palestinienne, recueille un groupe d'enfants victimes d'une attaqueisraélienne. Ainsi naquit le pensionnat Dar Al Tifel. En 1978, Miral, fillette de7 ans est conduite par son père Jamal à l'institut après le suicide de sa mère…

NOTE D’INTENTION DU CINEASTE : Miral parle d’éducation, d’amour, des gens et de l’espoir. Lefilm adopte le point de vue d’une jeune Palestinienne qui grandit dans un pays en guerre etévoque ses expériences, ses émotions, et ses rapports avec ses professeurs, sa famille etses amis. C’est un récit totalement personnel. Il y a tant de points de vue divergents etcontradictoires sur l’histoire de cette région que je me contente d’adopter le regard de Miral.Je ne suis pas un homme politique. Je suis un artiste. Ce n’est pas un pamphlet. Il s’agit d’unpoème et d’un appel à la paix. �� p. 28 à 30

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City of Life and DeathGenre : fresque captivanteDe Chuan Lu • Chine • 2009 • 2h15 • VOSTFAvec Hideo Nakaizumi, Wei Fan, Liu Ye…

> 1937. Aux portes de Nankin, capitale de laChine, l’armée impériale japonaise lancel’offensive. À l’intérieur, les soldats chinoissont totalement désorganisés. Le « Massacre de Nankin » est en marche…

Au-delà du témoignage historique, la reconstitution impressionne par la puissance de samise en scène, qu'on soit au bord de l'abstraction (les combats de rue dans des ruines oùles soldats ressemblent à des fantômes anonymes), ou au coeur de l'humain et dessentiments les plus extrêmes. Difficile de ne pas songer à La Liste de Schindler de Spielberg: même noir et blanc solennel (et somptueux), même célébration de la vie qui parvient àrésister dans un environnement voué à l'extermination, même personnage (authentique)d'Allemand pronazi prêt à risquer sa peau pour porter secours aux persécutés. Quand Rabe(John Paisley, poignant) doit abandonner ses réfugiés, les condamnant à une mortcertaine, ses larmes deviennent les nôtres. TÉLÉRAMA �� p. 30

D R A M E S H I S T O R I Q U E S

Hors-la-loiGenre : saga historique • De Rachid Bouchareb • FRA - Algérie - Belgique • 2009 • 2h18Avec Roschdy Zem, Sami Bouajila, Jamel Debbouze, Bernard Blancan…

> 1925, une famille algérienne est expulsée par les colons français. Le 8mai 1945, les trois fils assistent à l'exécution de leur père pendant lesmanifestations de Sétif. 1954, dans les bidonvilles de Nanterre, Saïd estsouteneur à Pigalle, tandis que Messaoud, de retour d'Indochine, rejointAbdelkader dans sa lutte clandestine au sein du FLN…

Si Indigènes réhabilitait des « héros » oubliés de 39-45 avec un accueil consensuel ettriomphal (3 millions d'entrées), Hors-la-loi a essuyé des attaques d'une virulenceexceptionnelle à Cannes. Malgré certaines erreurs ou approximations historiques, l'intérêtcapital du film est pourtant de remettre en perspective les origines de la guerre etd'exprimer le point de vue algérien. C'est bien la première fiction à audience internationaleà évoquer les manifestations de Sétif et la répression qui a suivi, mais également la luttedu FLN, de l'intérieur, sur le territoire métropolitain. Même si l'auteur a souhaité donnerune dimension romanesque à son récit, il n'idéalise pas l'action du FLN, montrant soncaractère radical. Rachid Bouchareb a souhaité tourner une sorte de IL ETAIT UNE FOISL'ALGERIE. Sans être Sergio Leone, il est servi par un beau quatuor d'acteurs et a le mérite(et l'audace) de sortir la guerre d'Algérie des débats entre historiens ou ancienscombattants pour la mettre sur la table publique commune. Une introduction grand publicpassionnante à une page d'histoire ultrasensible avant le 21O Festival du Film d'Histoireconsacré justement à LA FIN DES COLONIES (du 15 au 21 novembre). FRANÇOIS AYMÉ �� p. 30

VEN 24 SEPT à 20h : SÉANCE CLINS D’ŒIL avec Sylvie Thénault, historienne (CNRS,IHTP), auteure de "Une drôle de justice - les magistrats pendant la guerre d'Algérie"

(La Découverte) et une "Histoire de la guerre d'indépendance algérienne" (Flammarion)

13

DÉCOUVERTE

Amore (IO SONO L'AMORE )Genre : mélodrame familial • De Luca Guadagnino • It • 2009 • 2h • VOSTFAvec Tilda Swinton, Alba Rohrwacher, Pippo Delbono...

> Dans la propriété des Recchi, riche famille d'industriels milanais, Emmacoule des jours monotones, enfermée dans son mariage et son sens du devoir.Au printemps, elle fait la connaissance d'Antonio, surdoué en cuisine etmeilleur ami de son fils...

Voici une œuvre saisissante dès ses premières images, littéralement orchestrées par lamusique du célèbre compositeur John Adams. Dans une Milan enneigée, des cadrages augraphisme élaboré poussent les portes d’une vaste demeure. Nous voici au sein de la grandebourgeoisie italienne, pour des séquences impressionnantes que n’aurait pas reniéesVisconti. À l’occasion de son anniversaire, le patriarche va désigner ses successeurs. Onpense aux Damnés, mais aussi au Guépard - le fils aîné s’appelle Tancrède ! - tant ce mondeminéral paraît peu à peu voué à la statufication. Et c’est au parcours d’Emma - vivante,organique - que le film s’attache graduellement, tandis qu’une passion amoureuseimpérieuse la fait se débattre contre sa réification programmée. En dépit de ses atoursstylisés et d’une grande élégance, Amore est un film âpre et d’une grande sensualité. Unmélodrame, certes, mais qui en dit long sur l’occident moderne et ses ancestrales famillesd’industriels aux prises avec l’économie mondialisée. Entre lyrisme et tragédie, la mise enscène assume des effets soignés et parfois grandiloquents. Un film opératique, moderne, etqui donne la part belle aux femmes. NICOLAS MILÉSI �� p. 30

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DÉCOUVERTESLe FilGenre : mélodrameDe Mehdi Ben Attia • Belgique - FRA • 2008 • 1h33Avec Claudia Cardinale, Antonin Stahly-Vishwanadan…

> De retour en Tunisie, après la mort deson père, Malik, la trentaine, doit ànouveau vivre chez sa mère. Il voudraitlui dire qu'il aime les hommes, mais iln'y arrive pas et s'enfonce dans sesmensonges…Dans ce film qui s'apparente plus à une comédie romantique qu'à un drame gay, leréalisateur matérialise ce secret par un artifice : un fil, qui surgit dans les moments destress, accroché au personnage, et qui vient entraver sa liberté de mouvement. (...) Avecune brochette de personnages secondaires sympathiques, Mehdi Ben Attia fait un tableau,plutôt joyeux au bout du compte, de la scène homosexuelle tunisienne. LE MONDE �� p. 24

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When You're StrangeGenre : premier documentaire en long métrage consacré auxDoors • Avec la voix de Johnny Depp…De Tom DiCillo • USA • 2009 • 1h30 • VOSTF

> A l'origine, il y a “Les portes de la perception”,le livre d'Aldous Huxley sur son expérience de lamescaline et d'autres drogues hallucinogènes. Lacitation inspira également Jim Morrison et Ray

Manzarek pour le nom de ce qui allait devenir l'un des groupes les plusimportants et les plus influents du rock américain...When You’re Strange est l’anti-The Doors d’Oliver Stone. Là où la fiction stonienne étaitartificielle, boursouflée, réduisant le groupe à un scénario hollywoodien caricatural, le docest authentique, musical, exsude le parfum particulier des années 60, rend compte de lapuissance sulfureuse du groupe, fait descendre les Doors de leur nuage mythologique pourles ramener vers leur réalité de groupe de blues sexy et singulier. (...) Comme Marilyn ouBrian Jones, Morrison était un ange fragile, un ado en rupture de ban avec sa famille, unIcare rapidement brûlé par le soleil qu’il a tutoyé trop vite, trop fort. Le voir ici passer enquelques années de la jeunesse radieuse à la déchéance physique et psychique puis à lamort serre le coeur. LES INROCKUPTIBLES �� p. 24

Crime d'amourGenre : thrillerDe Alain Corneau • FRA • 2009 • 1h44Avec Kristin Scott Thomas, Ludivine Sagnier…

> Dans le décor aseptisé desbureaux d'une puissantemultinationale, deux femmess'affrontent… La jeune Isabelletravaille sous les ordres deChristine, une femme de pouvoirqu'elle admire sans réserve.

Convaincue de son ascendant sur sa protégée, Christine entraîne Isabelledans un jeu trouble et pervers de séduction et de domination...

Il y a d'abord cette femme froide, très dévoreuse, plutôt antipathique (Kristin ScottThomas). On sent bien que c'est par elle que le drame arrive. Et à côté d'elle, unegamine surdouée mais totalement dominée, harcelée, laminée… et contente de l'être(Ludivine Sagnier). Pas de mystère: tout cela doit se terminer très mal puisqu'au boutdu compte, c'est de crime qu'il s'agit. D'assassinat même car il y a préméditation. Lavictime, on la connaît mais l'assassin aussi. Elémentaire. Donc ni le spectateur ni lepolicier chargé de l'enquête ne seront menés en bateau. Au risque de tuer lesuspense. On tient le (la) coupable et tout devrait s'arrêter là, que la justice passe.Mais non justement, c'est là que tout commence. Une première vraie fausse erreurjudiciaire se trame sous nos yeux. On se met à y croire à ce montage alambiqué, àcette accumulation de preuves tellement flagrantes qu'elles vont finalement plaider enfaveur de la coupable présumée. Comment va-t-elle s'en sortir ? Comment peut-elle s'ensortir ? Au prix d'une vraie erreur judiciaire cette fois ? La morale n'est pas sauve danscette affaire mais ce n'est pas le sujet. Corneau fait passer quelques messages assezsimples sur les grandes entreprises, les multinationales, la puissance américaine, lecynisme, le mensonge, l'ambition, sur la justice, la police, les médias, les donneurs deleçons, la précipitation à boucler des affaires en balançant le coupable idéal. Lesmécanismes de ce petit morceau du monde d'aujourd'hui sont assez bien démontéset remontés à l'envers. Le réalisateur fait oeuvre de pédagogue car il aiguise notresens critique : apprenons à ne pas tout gober. Quant à Ludivine Sagnier, la jeuneIsabelle, elle grandit dans son jeu au fur et à mesure du récit. Grande comédienne àdéfaut d'être totalement divine. PIERRE-MARIE CORTELLA �� p. 24 à 26

POLAR FRANÇAIS16

The Killer Inside MeGenre : film noir “coup de poing”De Michael Winterbottom • USA - GB • 2009 • 2h • VOSTF • Int - 12 ans • AvertissementAvec Casey Affleck, Jessica Alba, Kate Hudson…

> Lou a un tas de problèmes. Des problèmes avec les femmes. Desproblèmes avec la loi. Trop de meurtres commencent à s'accumuler dansla juridiction de sa petite ville du Texas. Et surtout, Lou est un tueursadique et psychopathe. Lorsque les soupçons commencent à peser surlui, il ne lui reste pas beaucoup de temps avant d'être démasqué...

Jim Thompson, romancier noir américain pur jus, ne fait pas dans la dentelle. Ce quil’inspire, en général, n’est pas joli, joli. Il ausculte le mal. Et il le fait tellement “bien”que les cinéastes amateurs de polar ne s’y trompent pas, avec à l’arrivée, trèssouvent, des perles noires : Alain Corneau (de la page d’à côté) avec l’inoubliable SérieNoire ; Bertand Tavernier avec le savoureux Coup de torchon ; Stephen Frears avec LesArnaqueurs, Sam Peckimpah avec The Getaway. Que du bon ! Michael Winterbottom nedépareille cette série noire. Il y va franco. Partant du principe que le mal se niche dansle quotidien, derrière les belles gueules sympathiques, derrière l’autorité, derrièremême les personnes les plus proches. II prend le contrepied de la représentationclassique du “méchant”, une représentation confortable. Le méchant, c’est l’autre.C’est au cinéma. Pour Thompson et Winterbottom, la violence est maladive etinsidieuse. Il faut l’infiltrer et la montrer pour la comprendre. Attention, certainesscènes sont particulièrement éprouvantes, malgré l’utilisation partielle du hors-champ.Casey Affleck est magnifiquement infect.FRANÇOIS AYMÉ �� p. 24 à 26

POLAR U.S. 17

Joseph et la filleGenre : polarDe Xavier De Choudens • FRA • 2009 • 1h26Avec Jacques Dutronc, Hafsia Herzi, Aurélien Recoing…

> Il sort de prison, elle est la fille d’un taulardqui vient de mourir en lui léguant sa maison. Ensemble, Joseph et la fillemontent le casse pour lequel le défunt rêvait de les voir réunis.…NOTE D’INTENTION DU RÉALISATEUR : Joseph et la fille se rapproche évidemment du film noirsans pour autant adopter une esthétique spécifique. (...) Ce qui m’intéressait dans ce film,c’est la gestion du silence et la simplicité de l’histoire : avec simplement une intrigue principaleet une sous-intrigue, il tient en haleine. J’avais le même genre d’envie : raconter une histoired’amour dans le cadre plus vaste d’un casse en préparation. (...) Je ne glorifie pas ce mondede truands, je les montre comme des minables (ce qu’ils sont fondamentalement), ce qui vaun peu à rebours de ce qu’on peut généralement voir au cinéma. XAVIER DE CHOUDENS�� p. 26

Salt Genre : espionnageDe Phillip Noyce • USA • 2010 • 1h41AvertissementAvec Angelina Jolie, Liev Schreiber…

> Evelyn Salt est l'un des meilleurs agents que la CIA ait jamais comptés dansses rangs. Pourtant, lorsque la jeune femme est accusée d'être une espionneau service de la Russie, elle doit fuir... L'héroïne en question est interprétée par Angelina Jolie, la femme la plus connue du monde,ce qui donne une idée de l'efficacité du suspense : Russe ou pas Russe ? Méchante, gentille ?On arrête vite de se poser la question, pour se concentrer sur le plaisir procuré par uneintrigue en forme de bottage de fesses non-stop. (...) Avec cet avantage que le film donne àvoir des scènes d'action "en dur" où les techniciens d'ILM rendent la vedette aux cascadeurs,aux vrais. PREMIÈRE �� p. 24 à 26

NOUVEAUTÉS18

Inception Genre : film d’action renversantDe Christopher Nolan • USA - GB • 2010 • 2h25 • Avec Leonardo DiCaprio…

> Voleur confirmé dans l'art de l'extraction ("inception" enanglais), Cobb s’approprie les secrets d'une personne pendantqu'elle rêve. L’'espionnage industriel le convoite…

Adeptes des films compliqués où l’on ne s’y retrouve plus, vous allez être servi ! Avec enprime action, violence et le rêve d’amour entre DiCaprio et Cotillard ! V. AYMÉ �� p. 24 à 26

Un poison violentGenre : Mon petit amoureux - Prix Jean VigoDe Katell Quillévéré • FRA • 2010 • 1h32Avec Clara Augarde, Lio, Michel Galabru…

> Cet été-là, à son retour de l'internat, Anna,14 ans, découvre que son père a quitté lamaison. Sa mère trouve refuge auprès duprêtre du village...Chronique de l'adolescence à la campagne, Un poison violent raconte le quotidien d'une familleà la fois unique et comme les autres. Le cadre plonge le récit dans un thème d'actualité trèspertinent : la religion de nos jours. Un film d'une justesse émouvante. P. AYMÉ �� p. 28

L'Arbre (THE TREE) Genre : fable étrange et réalisteDe Julie Bertuccelli • FRA - It - Australie • 2009 • 1h40 • VOSTFAvec Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies…

> En Australie, Dawn et Peter vivent heureuxavec leurs quatre enfants à l'ombre de leurgigantesque figuier. Lorsque Peter meurtbrutalement... Un film très attachant. À côté de latoujours irradiante Charlotte Gainsbourg, la petiteMorgana Davies (Simone) est particulièrement troublante de maturité et d’intelligence.NICOLAS MILÉSI �� p. 24 à 26

Yo, También (HAPPINESS)Genre : te gusta ? Yo, también ! • VOSTFDe Álvaro Pastor et Antonio Naharro • ESP • 2009 • 1h43Avec Lola Dueñas, Pablo Pineda, Antonio Naharro…

> Séville, de nos jours. Daniel est trisomique...et diplômé à l’université... et amoureux de sacollègue des services sociaux pour handicapés... Ce film dit que les trisomiques ne sont paséternellement des grands enfants mais deviennent desadultes avec des sentiments, des désirs. Le tout raconté avec beaucoup d’empathie, detendresse, avec un sens du rythme et du dialogue cocasse. F. AYMÉ �� p. 24

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En promenade...Genre : Programme de 6 courts métragesd'animation • Europe du Nord • 2004-2009 • 0h36 • Dès 3 ans

> LE MOINEAU QUI NE SAIT PASSIFFLER : Au pays des couleurs, tout

le monde sait siffler sauf le petit moineau orange. DÉCROCHER LA LUNE : Unenuit, un petit homme part attraper la lune. GROS POIS ET PETIT POINT DANS LATEMPÊTE DE NEIGE : Deux amis lapins découvrent la neige qui commence àtomber de plus en plus fort. ROULENT LES POMMES ! : En cueillant ses pommes,Mamie-chat découvre un bien étrange œuf dans le verger. LE PETIT CORBEAU :Petit Corbeau n'a pas de plumes au derrière. Comment faire ? BOOO : Dans lescollines, Booo, un placide lapin blanc, cherche à se faire des amis. Des films récents d'Europe du nord, accessibles aux plus petits. Certaines des réalisatricessont déjà connues pour leurs autres films Laban ou Les Pierres d'Aston. �� p. 28 à 30MER 15 SEPT à 14h30 : AVANT-PREMIÈRE et présentation de la saison !SAM 18 SEPT à 16h10 : AVANT-PREMIÈRE !

L'Apprenti Sorcier(THE SORCERER'S APPRENTICE)Genre : Harry Potter rencontre Spider-ManDe Jon Turteltaub • USA • 2010 • 1h44Avec Nicolas Cage, Jay Baruchel…

> Balthazar Blake est un grand sorciervivant de nos jours à Manhattan. Il tente de défendre la ville contre sonennemi juré, Maxim Horvath. Balthazar ne pouvant y arriver seul, il engageDave Stutler, un garçon apparemment ordinaire…

Trouvant en New York un terrain de jeu idéal, L’Apprenti sorcier est un modèle d’insoucianceet de légèreté, où chaque recoin de décor semble offrir la possibilité d’un enchantement.Une gargouille du Chrysler Building, un dragon de papier à Chinatown, un panneaupublicitaire de Times Square : les cartes postales prennent vie (à grand renfort d’effetsnumériques), et la somme de plaisirs forcément coupables qui en résulte rappelle quel’émerveillement peut être une raison suffisante (à défaut d’être nécessaire) pour aimerun film. LES INROCKUPTIBLES �� p. 24

Les tout P’tits Amoureux du Ciné20

Toy Story 3Genre : ça Woody ? Nous aussi ! • De Lee Unkrich • USA • 2010 • 1h40 • Dès 4 ans

> Andy a grandi. Il va entrer à l’université. Que va-t-il faire de Woody, de Buzz et de sesautres jouets ? Les monter au grenier ? Les jeter ? Ou bien les donner à une garderie ?

Tout à fait à la hauteur des deux premières parties, ce 3e épisode est trépidant àsouhait, la complicité et la solidarité entre les jouets y est savoureuse. Comme àchaque fois, Pixar nous sert une bonne idée à la minute. Le secret de Pixar ? En dehorsde leur génie technique, c’est de croire à ce qu’ils font. Woody et Buzz existent. Dansl’imagination des auteurs et dans la nôtre. Et derrière le divertissement, il y a unejolie fable sur le temps qui passe et sur ce que l’on fait de sa part d’enfance. F.AYMÉ

.ATTENTTION : TOY STORY 3 EST UNIQUEMENTEN 2D SUR CETTE GAZETTE. �� p. 24 à 28

Le Voyage extraordinaire de Samy Genre : aventures sous-marines • De Ben StassenBelgique • 2009 • 1h25 • Dès 5 ans

> Alors qu'il se hisse hors de son nid surune plage de Californie, Samy, tortue des mers, trouve et perd l'amour desa vie : la jeune Shelly. Au cours de son périple à travers les océansqu'accomplissent toutes les tortues de mer avant de retrouver la plagequi les a vus naitre, Samy n'a de cesse de retrouver Shelly...�� p. 24 à 30

EN 3D : SAM 4 ET DIM 5 SEPT - EN 2D, LES 3 SEMAINES SUIVANTES.

Les P’tits Amoureux du Ciné 21

SOIRÉE COURTS-MÉTRAGES

Découvrez EN AVANT-PREMIÈRE 3 courts-métrages soutenus par la RégionAquitaine, en présence des réalisateurs (sous réserve).

MARDI 28 SEPTEMBRE à 21h

3ème B 4ème gauche de Stéphanie Vasseur • 0h26> Salomé, y’a que « ça », qui l’intéresse. Nicolas aussi. Mais lui, il le fait avec pleinde filles qu’il ramène dans son appart, juste au-dessus de chez Salomé. Saloméaimerait bien être avec une de ces filles. Mais Salomé a 14 ans...

Cheveu de Julien Hallard • 0h15> Mathieu, la quarantaine, découvre qu’il est en train de devenirchauve. Pour ce musicien, adolescent attardé, la perte de sescheveux est une véritable catastrophe... (sélectionné au festival de Clermont Ferrand 2010)

Un homme à la mer de Fabien Gorgeart • 0h17> Tristan n’est pas un aussi bon pêcheur que son père. En plus de revenir bredouille,il s’est planté un hameçon dans la main. Mais sa blessure n’est rien comparée à cequ’il va ressentir en croisant cette jeune femme qui passe sans le reconnaître...(Mention spéciale du jury au festival de Bratislava - Projeté au festival de Vendôme)

Mes petites amoureusesGenre : chef-d’œuvreDe Jean Eustache • FRA • 1974 • 2h03Avec Martin Loeb, Ingrid Caven

> Daniel vit dans un village avec sagrand-mère. Un jour sa mère décide dele prendre avec elle à Narbonne et le place comme apprenti.…

C’est l’autre grand film de Jean-Eustache, réalisé grâce au succès critique et public deLa Maman et la putain. Jean Eustache y raconte son passage de l’enfance à l’âge adulte,avec une adolescence presque escamotée. Trop jeune pour déjà travailler, Daniel seréfugie au cinéma et découvre les rites amoureux. Il voit s’enfuir l’univers de son enfanceet de sa grand-mère. Un film bouleversant de simplicité, qui gagne en valeur avec letemps. Vous retrouverez la séquence de façade du ciné, côté rue des Poilus.

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DIMANCHE 19 SEPT à 17h

avec

JOURNÉES DU PATRIMOINE

LES NUITS DU RAMADAN

OUVERTURE ANIMASIA 2010

Coup de foudre à Bollywood(BRIDE AND PREJUDICE )Genre : Bollywood • De Gurinder Chadha • USA - GB • 2004 • 1h52 • VOSTFAvec Aishwarya Rai, Martin Henderson…

> Mme Bakshi souhaite marier sa fille Lalita à un homme indien et riche.Celle-ci tient tête à sa mère et rencontre un dénommé Darcy, américain etdéjà fiancé... Kitsch et voluptueux, le film invite à s'abandonner à des plaisirs simples ;il s'étire langoureusement d'un sanctuaire hindou au Grand Canyon, avec un charmeindéniable. Mais une autre façon de s'y divertir est de chercher comment la réalisatrices'acharne à ne laisser (...) personne de côté. (...) Aucun risque (...) d'égarer les spectateursavec cette comédie sociale où se multiplient les rebondissements romanesques. LE MONDE

LUNDI 27 SEPTEMBRE à 19h30" Héros, contes et légendes " - www.an imas ia .org

19h30 : INAUGURATION et BUFFET (salle Ellul, 3e étage)20h15 : SPECTACLE DE BHARATHA NATYAM (DANSE INDIENNE)par Indira Bucha et sa compagnie.20h45 : Film “ Coup de foudre à Bollywood ”

La Pépinière du désertGenre : documentaireDe Laurent Chevallier • FRA - Maroc • 2009 • 1h30

> L’histoire d’une rencontre : celle de deuxMarocains, l’un vivant en France, dans la citéd’Evry, l’autre vivant au Sud-Est du Maroc, dans ledésert de Mengoub. Deux hommes qui vont tenter

un pari fou : créer, en plein désert, une pépinière pour empêcher les jeunespaysans de leur région de céder aux rêves d’immigration vers l’Europe…(Prix du public au Festival International du Documentaire à Agadir- FIDADOC )

Suivi d’un débat en présence de Mostafa AFFI,protagoniste du film (Association Solidamoun) - Tarif : 4 €

PROGRAMME COMPLET DES NUITS DU RAMADAN : www.mairie-pessac.fr

MARDI 14 SEPTEMBRE à 18h30

23avecUnion M

avecMandora

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Le cinéma Jean-Eustache, propriété de la Ville de Pessac est géré par l’Association CinémaJean-Eustache. Il est également adhérent à l’AFCAE et à l’Association des Cinémas deProximité de la Gironde... et en Aquitaine

5 salles Art & EssaiLabel Jeune Public, Patrimoine et

RecherchePlace de la V° République336OO PESSAC - CentreRÉP. INTÉRACTIF : 08 92 68 70 21* RENS. : 05 56 46 00 96FAX : 05 56 15 00 46cine.eustache@wanadoo.fr

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TOUS LES FILMSAMORE p. 14CLEVELAND CONTRE WALL STREET p. 9COUP DE FOUDRE À BOLLYWOOD p. 23CRIME D'AMOUR p. 16D'AMOUR ET D'EAU FRAÎCHE p. 8DES HOMMES ET DES DIEUX p. 4EN PROMENADE p. 20HORS-LA-LOI p. 13INCEPTION p. 18JOSEPH ET LA FILLE p. 18LA PÉPINIÈRE DU DÉSERT p. 23L’APPRENTI SORCIER p. 20L'ARBRE p. 19LE BRUIT DES GLAÇONS p. 10LE CAMERAMAN p. 6LE FIL p. 15LE PREMIER QUI L’A DIT p. 11LES MOISSONS DU CIEL p. 8LE VOYAGE… DE SAMY p. 21LES GLANEURS ET LA GLANEUSE p. 7MES PETITES AMOUREUSES p. 22MIRAL p. 12POETRY p. 5QUESTION DE CŒUR p. 11SALT p. 18SOIRÉE COURTS MÉTRAGES p. 22THE HOUSEMAID p. 5THE KILLER INSIDE ME p. 17TOY STORY 3 p. 21UN HOMME QUI CRIE p. 3UN POISON VIOLENT p. 19YO, TAMBIÉN p. 19WHEN YOU’RE STRANGE p. 15

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