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CLOTTES J. (dir.) 2012. — L’art pléistocène dans le monde / Pleistocene art of the world / Arte pleistoceno en el mundo Actes du Congrès IFRAO, Tarascon-sur-Ariège, septembre 2010 – Symposium « Art pléistocène dans les Amériques » Chronologie des peintures rupestres du Parc national Serra da Capivara, Brésil Niède GUIDON a , Gabriela MARTIN b , Anne-Marie PESSIS b C’est seulement en 1973 que des sites à peintures rupestres ont été découverts dans le Piauí, au sud-est de l’État, non loin des frontières avec les États de Bahia et de Pernambuco. Dans une région très accidentée, un ensemble de plateaux gréseux surplombe la plaine, couvrant environ 200 km 2 selon la direction sud-ouest/nord- ouest. C’est l’une des régions les plus pauvres du Brésil, semi-aride, avec une couverture végétale typique : la caatinga, mot indien qui signifie « forêt blanche ». Verte et fleurie pendant la saison des pluies, la caatinga perd toutes ses feuilles au mois d’août, ce qui lui donne une couleur gris blanchâtre. C’est justement l’éloignement des grands centres, le sol pauvre et pierreux, la sécheresse qui ont fait que cette partie du Piauí a gardé intact son patrimoine archéologique jusqu’aux années 1970. Ces sites sont classés par l’UNESCO sur la Liste des sites du Patrimoine mondial et, depuis 1993, comme Patrimoine national du Brésil par l’Instituto do Patrimônio Histórico e Artístico Nacional (IPHAN), en raison de leur importance archéologique. Les attributs qui justifient leur classement sont : l’âge, les caractéristiques techniques, la dimension esthétique et le caractère narratif qui fournit des indices permettant d’étudier les sociétés de leurs auteurs. Les fouilles sur les sites d’art rupestre ont permis de découvrir des fragments de paroi peinte, détachés de la paroi et enfouis dans les couches archéologiques. Certains ont été trouvés dans des couches du site Toca do Boqueirão da Pedra Furada (cf. fig. 1), datées de 29 860 ± 650 ans (GIF 6651-1984) jusqu’au sol actuel. Cette date indique l’âge minimal de la peinture, déjà présente sur le morceau de paroi rocheuse qui est tombé. Mais cette peinture aurait pu être exécutée bien avant la date de la chute, le dépôt des sédiments aurait pu être lent, des phénomènes d’érosion auraient pu mettre à nu des morceaux tombés il y a très longtemps (Pessis s.d., microfiches). Dans la vallée du Perna, qui fait partie des nombreuses entailles configurant le parc national, une série de quatre sites de peintures rupestres est disposée sur l’une a École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) Paris, France, et Fundação Museu do Homem Americano. Bourse de productivité scientifique du CNPq, Brésil. b Universidade Federal de Pernambuco – Fundação Museu do Homem Americano. Bourse de productivité scientifique du CNPq, Brésil.

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CLOTTES J. (dir.) 2012. — L’art pléistocène dans le monde / Pleistocene art of the world / Arte pleistoceno en el mundo Actes du Congrès IFRAO, Tarascon-sur-Ariège, septembre 2010 – Symposium « Art pléistocène dans les Amériques »

Chronologie des peintures rupestres du Parc national Serra da Capivara, Brésil

Niède GUIDONa, Gabriela MARTINb, Anne-Marie PESSISb

C’est seulement en 1973 que des sites à peintures rupestres ont été découverts

dans le Piauí, au sud-est de l’État, non loin des frontières avec les États de Bahia et de Pernambuco. Dans une région très accidentée, un ensemble de plateaux gréseux surplombe la plaine, couvrant environ 200 km2 selon la direction sud-ouest/nord-ouest. C’est l’une des régions les plus pauvres du Brésil, semi-aride, avec une couverture végétale typique : la caatinga, mot indien qui signifie « forêt blanche ». Verte et fleurie pendant la saison des pluies, la caatinga perd toutes ses feuilles au mois d’août, ce qui lui donne une couleur gris blanchâtre. C’est justement l’éloignement des grands centres, le sol pauvre et pierreux, la sécheresse qui ont fait que cette partie du Piauí a gardé intact son patrimoine archéologique jusqu’aux années 1970.

Ces sites sont classés par l’UNESCO sur la Liste des sites du Patrimoine mondial et, depuis 1993, comme Patrimoine national du Brésil par l’Instituto do Patrimônio Histórico e Artístico Nacional (IPHAN), en raison de leur importance archéologique. Les attributs qui justifient leur classement sont : l’âge, les caractéristiques techniques, la dimension esthétique et le caractère narratif qui fournit des indices permettant d’étudier les sociétés de leurs auteurs.

Les fouilles sur les sites d’art rupestre ont permis de découvrir des fragments de paroi peinte, détachés de la paroi et enfouis dans les couches archéologiques. Certains ont été trouvés dans des couches du site Toca do Boqueirão da Pedra Furada (cf. fig. 1), datées de 29 860 ± 650 ans (GIF 6651-1984) jusqu’au sol actuel. Cette date indique l’âge minimal de la peinture, déjà présente sur le morceau de paroi rocheuse qui est tombé. Mais cette peinture aurait pu être exécutée bien avant la date de la chute, le dépôt des sédiments aurait pu être lent, des phénomènes d’érosion auraient pu mettre à nu des morceaux tombés il y a très longtemps (Pessis s.d., microfiches).

Dans la vallée du Perna, qui fait partie des nombreuses entailles configurant le parc national, une série de quatre sites de peintures rupestres est disposée sur l’une

a École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) Paris, France, et Fundação Museu do Homem Americano. Bourse de productivité scientifique du CNPq, Brésil.

b Universidade Federal de Pernambuco – Fundação Museu do Homem Americano. Bourse de productivité scientifique du CNPq, Brésil.

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des falaises qui s’étend le long du bord du canyon. Autrefois, par climat humide, le ravin, sec aujourd’hui, fut sillonné par le ruissellement des eaux de pluie. Cette vallée étroite reste toutefois plus humide que les aires de la plaine et sa végétation en témoigne : la caatinga arborea est dominante. Quelques vestiges de la forêt tropicale humide sont parsemés dans le paysage à proximité des olhos d’água. Les sites portent le nom de Toca do Baixão do Perna, et se différencient par une numérotation spécifique (Martin 2005, p. 100 ; Guidon s.d., microfiches).

Fig. 1. Situation géographique du Parc National Serra da Capivara.

Toca do Baixão do Perna I (cf. fig. 1) est le seul site qui présentait une couche de sédiments qui permit sa fouille intégrale. Il se trouve sur une plate-forme rocheuse de grès à grain moyen. Sur la paroi, des panneaux de peintures rupestres présentent de nombreuses figures assez caractéristiques pour permettre de distinguer leur identité particulière. Quelques rares superpositions sont observables. À part quelques figures de petite taille, la moyenne est de dix centimètres. Ce sont des figures suffisamment reconnaissables pour identifier des figures humaines et diverses espèces animales. L’abri, long de 64 m, s’étend en direction est/ouest et s’ouvre au sud. Les figures peintes ont été divisées en quatre panneaux. Le plus haut se trouve 3,10 m au-dessus du sol actuel tandis que le plus bas est à 1 m.

En 1980, un sondage permit l’identification de quelques niveaux archéologiques. Des échantillons de charbon, obtenus à partir d’un foyer situé au niveau le plus bas atteint à cette occasion, ont fourni une datation 14C : 9540 ± 170 BP (GIF 5414).

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Fig. 2. La fouille réalisée dans le site Toca do Baixão do Perna I a permis la découverte de figures peintes enterrées, datées par des charbons trouvés dans les sédiments : 9650 ± 100 BP (Beta Analytic 32972).

Fig. 3. Figures peintes sur la paroi du fond de la Toca do Baixão do Perna I, juste au-dessus du sondage réalisé pour retirer la couche sédimentaire recouvrant les peintures.

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La fouille de ce site a permis de faire une découverte surprenante et importante pour la connaissance des peintures rupestres de la région du Parc. À 1,40 m de profondeur, des peintures rupestres furent découvertes (fig. 2-3) in situ dans un état de conservation remarquable. Ces nouveaux panneaux sont 16,30 m à l’est des premiers. Le secteur le plus bas des peintures atteint 2,40 m sous le sol actuel. À la hauteur d’une couche de sédiments datée de 4920 BP, un panneau peint fut également découvert. Cette trouvaille permet de disposer d’une dation post quem des peintures du panneau couvertes par le sédiment.

Il s’agit, bien entendu, d’une donnée de chronologie relative, fondée sur l’histoire de la formation du site et sur le rapport entre les différentes étapes détectables à partir des indices géo-archéologiques observables. Par ailleurs, la couche inférieure du sédiment, qui correspondait au niveau des peintures sur la paroi le plus proche du sol, fut datée par une séquence chronologique située entre 10 000 et 7000 BP. Ces données suggèrent que la réalisation des peintures a eu lieu pendant une période située entre ces deux dates.

À Toca da Bastiana (cf. fig. 1), des figures rouges étaient couvertes par des couches de calcite. Sur quelques-unes, la couche était mince (fig. 4-5), tandis que sur une grande figure humaine, bras ouverts, il y avait une couche épaisse de plusieurs centimètres (fig. 6). La calcite de ces deux dépôts a été datée par les Pr. Shigueo Watanabe et Oswaldo Baffa, tous deux de l’Institut de Physique de l’Universidade de São Paulo (campus São Paulo et campus Ribeirão Preto). En 1991, le Pr. Baffa avait obtenu une date de 17 000 ± 2000 BP pour la calcite de la couche fine qui couvrait quelques menues figures humaines (Baffa 1991). En 2001, S. Watanabe et son équipe prélevèrent un nouvel échantillon de calcite sur les mêmes figures et l’utilisèrent pour procéder à des analyses de diffraction de Rayons X, afin d’identifier la composition de la calcite, pour les besoins de la TL, ainsi que pour la datation avec EPR (Watanabe et al. 2003). Des mesures d’uranium, thorium et potassium de la paroi et des dépôts de calcite servent de référence. La figure 6 représente le même ensemble de figures après le prélèvement de l’échantillon. La calcite prélevée correspond au secteur inférieur des figures. L’échantillon de calcite fut pilé pour atteindre une taille comprise entre 0,08 et 0,180 mm ; sans les soumettre à d’autres transformations, les grains furent datés au EPR. Les dates obtenues dans les deux cas se situent entre 33 000 et 35 900 ans.

En 2002, de nouvelles peintures furent découvertes sous une épaisse couche de calcite et furent également datées selon des techniques de TL et EPR. Les échantillons furent pilés comme pour les datations antérieures. Dans les deux cas, les résultats obtenus sont respectivement de 48 286 et 39 442 ans. Ces résultats de datation des cristaux de calcite situeraient cette figure rupestre à une période encore plus reculée.

Steelman, Rickman et Rowe (Steelman et al. 2002) ont daté par le 14C la calcite de la couche fine et trouvé un âge de 2490 ± 30 BP. Ces auteurs ont aussi daté le pigment de quatre figures du même site et ont obtenu les dates suivantes : 1880 ± 60, 2280 ± 110, 2970 ± 300 et 3320 ± 50 BP. Afin de vérifier ces résultats avec d’autres techniques de datation, M. Rowe a prélevé un échantillon d’une des figures humaines et de la calcite qui les avait recouvertes. La figure 6c illustre l’ensemble des figures après la prise de l’échantillon au moyen d’un grattage de la surface. Bien qu’il reconnaisse que l’oxalate de calcium déposé sur la paroi retient aussi d’autres éléments contemporains, comme le carbone, il a daté les échantillons par des techniques radiocarbone, avec pour résultat 2490 ± 30 BP.

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Fig. 4. Toca da Bastiana : deux figures anthropomorphes recouvertes par une plaque de calcite de 0,2 cm d’épaisseur et l’état de ces figures juste après le premier prélèvement de l’échantillon, a permis de réaliser les datations par EPR en 1991, par Oswaldo BAFFA (Instituto de Fisica, Universidade de São Paulo, Ribeirão Preto). La partie prélevée de cette couche de calcite a été datée de 17 000 ans.

Fig. 5. Toca da Bastiana : une grande figure humaine, couverte par la plaque de calcite qui recouvrait également les anthropomorphes de la figure 4.

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a b c

Fig. 6. Toca da Bastiana : a. paroi couverte par l’épaisse couche de calcite ; quelques traits rouges sont visibles ; b. même partie de la paroi, en processus de nettoyage ; c. après le nettoyage, la moitié du corps de la

figure anthropomorphe est visible.

Un bilan sanitaire, réalisé en 2007-2008 par F. Bousta et S. Touron (2009), a permis d’identifier des formes d’altération d’origines microbiologiques ou minérales, et de spécifier les agents responsables de déséquilibres visibles sur les sites. À Toca da Bastiana, sept échantillons de la paroi ont été prélevés, dont quatre avec du pigment rouge et noir. Les résultats microbiologiques obtenus indiquent que les agents biologiques qui recouvrent les sites sont majoritairement des lichens noirs de petite taille qui appartiennent au genre Verrucaria sp., très commun sur les roches calcaires et siliceuses. Les échantillons d’algues ne se sont pratiquement pas développés au laboratoire, et font partie de la famille des Chlorophycées. Lichens, algues et bactéries qui vivent sur la paroi des abris meurent lors des périodes très sèches, mais réapparaissent lors des premières pluies. La matière organique s’accumule donc constamment sur la paroi et se mélange avec les dépôts plus anciens, ce qui rend imprécises les datations par le 14C.

La paroi et les peintures recouvertes d’agents biologiques laissent supposer l’existence de facteurs d’erreurs non contrôlables sur les tentatives de datations par des techniques de radiocarbone. Ce phénomène vaut pour toute l’aire des sites archéologiques.

Dans le cas des datations par EPR, ce sont les cristaux d’oxalate de calcium qui sont datés. Cela pose un problème en ce qui concerne la prise d’échantillons des plaques de calcite qui recouvrent les peintures. Les premiers échantillons ont été obtenus par grattage de la surface, et le produit résulte du mélange de tous les niveaux de dépôts confondus, de sorte que le résultat est la moyenne de l’âge des cristaux. Il est naturellement possible que des cristaux plus anciens, et même des cristaux de la roche, puissent se glisser dans l’échantillon. Il est aussi possible que

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dans le processus de dilution des plaques de calcite et la cristallisation postérieure, des cristaux plus anciens puissent également se glisser et distordre l’échantillon. Un ajustement des procédés dans la prise des échantillons s’impose. La ségrégation des diverses strates de déposition permettrait de choisir les cristaux de chaque strate qui seraient alors datés séparément. Dater les cristaux permettrait d’obtenir un résultat plus fiable pour les datations indirectes des peintures recouvertes par les plaques calcaires. Les chercheurs travaillent actuellement pour définir de façon définitive l’âge des peintures de la région du Parc National Serra da Capivara.

Le positionnement chronologique des peintures, malgré les progrès des techniques développées par des laboratoires spécialisés, pose encore des difficultés aux archéologues sur le plan de la précision. Pourtant, le dialogue entre les archéologues, les physiciens et autres disciplines métrologiques a permis de surmonter la distance entre les partenaires du domaine de la mesure. Les archéologues ont des nécessités croissantes de fiabilité et précision sur le terrain à l’heure du prélèvement des échantillons, pour comprendre les limites des procédés de laboratoire pour répondre à leurs besoins. Les physiciens, les chimistes et les géophysiciens ont aussi besoin de connaître les problèmes des utilisateurs de leurs services pour pouvoir leur fournir des réponses pertinentes. Un dialogue qui ne fait que s’accroître au bénéfice de la fiabilité de l’interprétation.

BIBLIOGRAPHIE BOUSTA F. & TOURON S. 2009. — Rapport de mission. Paris : Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques de

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GUIDON N. s.d. — Les abris Toca do Baixão do Perna I et II, sites du Style Várzea Grande, Sud-est du Piauí, Brésil. Paris : Institut d’Ethnologie. (Microfiches).

MARTIN G. 2005. — Pré-História do Nordeste do Brasil. Editora Universitária Recife : Editora Universitária da Universidade Federal de Pernambuco, 4e edição.

PESSIS A.-M. s.d. — Étude en couleurs des superposition de la Toca do Boqueirão do Sítio da Pedra Furada. Paris : Institut d’Ethnologie. (Microfiches).

STEELMAN K.L., RICKMAN R., ROWE M.W., , BOUTTON T.W., RUSS J., GUIDON N. 2002. — Accelerator Mass Spectrometry Radiocarbon Ages of an Oxalate Accretion and Rock Paintings at Toca do Serrote da Bastiana, Brazil. In : JAKES K.A. (ed.), Archaeological Chemistry : Materials, Methods, and Meaning, p. 22-35. Washington : American Chemical Society. (ACS Symposium Series ; Vol. 831).

WATANABE S., AYTA W.E.F., HAMAGUCHI H., GUIDON N., LA SALVIA E.S., MARANCA S., BAFFA FILHO O. 2003. — Some Evidence of a Date of First Humans to Arrive in Brazil. Journal of Archaeological Science, 30, p. 351-354.

Citer cet article GUIDON N., MARTIN G., PESSIS A.-M. 2012. — Chronologie des peintures rupestres du Parc national Serra da Capivara,

Brésil. In : CLOTTES J. (dir.), L’art pléistocène dans le monde / Pleistocene art of the world / Arte pleistoceno en el mundo, Actes du Congrès IFRAO, Tarascon-sur-Ariège, septembre 2010, Symposium « Art pléistocène dans les Amériques ». N° spécial de Préhistoire, Art et Sociétés, Bulletin de la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées, LXV-LXVI, 2010-2011, CD : p. 711-717.