Christian Dior, - Concours Lépine · Christian Dior, 2ème d’une fratrie de 3 garçons et 2 ﬁ...

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ADMINISTRATIONRÉDACTION - PUBLICITÉ12, rue Beccaria 75012 ParisTél. 33 01 40 02 04 50Fax 33 01 40 02 04 51e-mail : [email protected]

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(Reconnue d’utilité publique)

n° 166 janvier/février 2014 - 113e année

Tout règlement à effectuer à l’ordre de :l’A.I.F.F./Concours Lépine

INVENTION MAGAZINE décline toute responsabi-lité quant aux opinions formulées dans les articles, celles-ci n’engagent que leurs auteurs.Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite au terme de la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique, et constitue donc une contrefaçon sanc-tionnée par les articles 425 et suivant du Code Pénal.

COMMISSION PARITAIRE N° 0314 G 88847

Christian Dior,la nature pour seule muse

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Sommaire

La villa « les Rumbs », actuel musée Christian Dior©

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La villa Les rhumbs, maison d’enfance du créateur ..... 4

La passion des jardins et des fleurs ........................................... 7

Portrait de famille ................................................................................... 10

Christian Dior et les artistes ............................................................. 11

Un succès phénoménal dès sa première collection ..... 13

Parfum d’enfance : les fragrances Dior ................................... 16

Baccarat / MOF (Meilleurs ouvriers de France) .............. 19

Le musée Christian Dior, unique « Musée de France »

consacré à un couturier ................................................................... 20

Dior et les Impressionnistes ............................................................... 21

Publication de l’ouvrage Impressions Dior ............................ 26

De Christian Dior à Raf Simons :

une même vision des femmes .......................................................... 27

Nomination de Peter Philips, Directeur de la Création

et de l’Image du Maquillage Dior Parfum ............................. 28

Chronologie ............................................................................................... 28

Expositions du Musée Christian Dior depuis 1997 ............ 29

Dior, Images de légende .................................................................. 29

Actualités Dior ........................................................................................... 30

Les Arts Décoratifs mettent le XVIIIème siècle à l’honneur 33

Naissance des laques français dans le contexte

européen du XVIIème siècle, Monika Kopplin ............................. 35

Les vernisseurs du Faubourg Saint-Antoine

sous le règne de Louis XIV, Daniel Alcouffe ............................. 36

Le Lackkunst Museum, Münster, Allemagne .............................. 41

Christian Dior :

la nature pour seule muse

Les secrets de la laque

française

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Reportage

Salons & Expositions

Extrait

3Invention Magazine - janvier/février 2014

La Haute Couture au rang de l’Art. Christian Dior, la nature pour seule muse.

Christian Dior, 2ème d’une fratrie de 3 garçons et 2 fi lles, naît dans la station balnéaire de Granville le 21 janvier 1905. Leurs parents, Madeleine et Maurice Dior, appartiennent à une bourgeoisie granvillaise et côtoient au quotidien des personnalités célèbres de l’époque. Maurice possède une industrie très prospère et devient le plus célèbre de la famille Dior. Nous citerons Lucien Dior, Ministre du Commerce en 1921, puis Ministre du Commerce et de l’Industrie de 1922 à 1924. Au terme de ces mandats, il a choisi de s’associer avec son cousin Maurice pour développer dans leur usine de Donville la fabrication d’engrais phosphates et super phosphates, de l’acide sulfurique et tous les produits chimiques de l’époque. Les émanations de ces fumées vont incommoder tout particulièrement les habitants des environs.

Dans les années 20, il développe la fabrication de lessive et crée la javel Dior et la fameuse lessive Saint-Marc. Au cours de ces années, Madeleine Dior engage la restauration de la villa des Rhumbs. En parallèle, elle réhabilite le parc de la propriété avec des travaux d’horticulture en compagnie de ses enfants et, particulièrement, du futur couturier qui partage une passion pour les fl eurs, au point que Christian Dior gardera ce souvenir d’enfance et s’en émerveillera pour toujours. Ceci ira jusqu’à infl uencer ses créations très marquées par l’élégance maternelle très raffi née, ses tenues représentant le style Belle Epoque réalisées pour le théâtre. Fort de cette passion, le couturier décide de s’installer à Paris en 1947 à l’âge de 42 ans, avec la volonté de créer sa griffe : « je dessinais des femmes-fl eurs, épaules douces, bustes épanouis, tailles fi nes et jupes larges ».

Sa première collection s’est déroulée le 12 février 1947 au siège social parisien de la Maison de Couture, 30 avenue Montaigne. Ce jour-là comme les saisons suivantes, le couturier révolutionne littéralement la mode et la silhouette féminine en prônant un retour en arrière. « La couture souhaitée est de revenir à sa fonction première qui est de parer les femmes et les embellir », écrit-il. Pour autant comprendre l’engouement que suscite alors ces lignes doit être placé dans un contexte social : on est au lendemain de la seconde guerre mondiale, une période de restriction et de grèves. « En terme d’allure, les femmes arborent encore des profi ls de « zazous » et chaussures compensées, effets de bas, de jupes courtes à l’image d’une mode de tristesse et de pénurie ». Futilité et superfl u que Christian Dior n’hésite pas à mettre en avant. Ses modèles sont généreux et exigent des longueurs vertigineuses de tissus, les jupes rallongent, les broderies s’enlacent, les fl eurs partout s’épanouissent. Provocation et scandale pour les uns, miracle d’un décor qui renoue avec le plaisir et le sourire pour les autres. Toutes les femmes du monde sont sous le charme de ce retour à l’art de vivre. Pour la première fois dans l’histoire, un couturier infl uence de manière simultanée l’élite et le grand public. Lui-même en paraît surpris, mais théorise ainsi son succès. « Lorsque devenu responsable d’un mouvement, j’ai voulu l’analyser et compris qu’il incarnait avant tout le retour à l’art de plaire. » Il n’hésite pas en 1954 à démontrer sa propre mode avec la ligne haricot, baptisée aussi « fl at look », silhouette à la fois longiligne, adaptée au changement de mœurs.

En 1957, le Time offre sa « Une » à Christian Dior et son incroyable succès. Jamais auparavant un couturier n’a occupé une telle place dans la presse américaine. Son premier séjour américain en 1947 a bouleversé sa conception de la mode. Il fut invité par le directeur du Grand Magasin de Dallas afi n de recevoir un Oscar de la couture, il débarque dans un pays où sa seule et première collection l’a rendu célèbre.

Les Arts Décoratifs mettent le XVIIIème siècle à l’honneur du 13 février au 8 juin 2014 en présentant une grande exposition sur le secret de la laque française.

Le musée révèle l’engagement dans la technique qui incarne le luxe et le raffi nement du plus important au plus discret, du plus somptueux au plus modeste : meubles, panneaux, boiseries, objets d’ameublements, boîtes et étuis, carrosses et traîneaux dessinent l’histoire largement partagée par une clientèle parisienne et européenne. Cette exposition est réalisée en collaboration avec le Lackkunst Museum de Münster en Allemagne.

Quelques décennies seulement après l’arrivée des premiers laques chinois et japonais en Europe, les artisans dont le nom est parvenu jusqu’à nous, ont ouvert des ateliers spécialisés dans la fabrication d’objets laqués en utilisant le vernis Martin. Etant donné la nouveauté de la technique, des vernisseurs pionniers méfi ants s’installeront principalement dans le Faubourg Saint Antoine comme l’avaient fait les premiers ébénistes. Le Faubourg jouissait du privilège de l’exemption du contrôle des corporations, peu favorable aux innovations. Que faut-il penser des secrets des Martin ? Peut-on considérer qu’il y avait un véritable secret ? Peu importe la recette, la différence de leur ouvrage réside dans un savoir-faire d’exception.

Point de Vue

Gérard Dorey, Président

« Je ne pense jamais au futur, il vient bien assez tôt » Albert Einstein (1879-1955)

Christian Dior nous dévoile en exclusivité sa dernière création, la Dior VIII Grand Bal « Fil de Soie ».

Lorsqu’on agite le boîtier en céramique noire, or rose et dia-mants, le spectacle commence. La masse oscillante tendue de fi l de soie et ourlée de diamants se met comme par magie à tour-noyer sur le cadran en nacre, tels les jupons des somptueuses robes de bal que Monsieur Dior aimait tant.

Soulignons le travail qui se dissi-mule derrière cet effet de style, celui d’une tisseuse capable de tendre son fi l d’un diamant à un autre sans le casser. Christian Dior disait « La soie est la reine des matières, la plus ravissante, la plus féminine, la plus enchan-teresse… ». Bel hommage.

Bracelet en veau verni noir, mouve-ment automatique, série limitée à 88 exemplaires. 46 500 euros.

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Reportage

Le Musée Christian Dior de Granville a récemment pré-senté « Impressions Dior », une exposition qui témoigne des liens per-manents unissant la Maison Dior au mou-vement impressionniste, des premières créations de Monsieur Dior en 1947 à celles de Raf Simons en 2012. Cette exposition fut également l’opportunité de découvrir l’amour profond que portait Christian Dior à la nature, aux fl eurs et aux jardins et à quel point elle fut une source d’inspiration inépuisable pour le créateur.

Affi che de l’exposition « Impressions Dior »

Christian Dior :la nature pour seule muse

La villa Les rhumbs, maison d’enfance du créateur

« La maison de mon enfance… j’en garde le souvenir le plus tendre et le plus émerveillé. Que dis-je ? Ma vie, mon style, doivent presque tout à sa situation et à son architecture ».

Christian Dior.

La villa « Les Rhumbs »

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La Villa « Les Rhumbs »

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Reportage

Motif de la rose des vents, « Les Rhumbs »

Vue sur Jersey depuis la mer

Vue sur la pointe de Granville et vers les îles Chausey depuis

la terrasse du musée Christian Dior

Christian Dior a été fortement marqué par la villa « Les Rhumbs », sa

maison d’enfance située à Granville, en Normandie. Acquise en

1905, le futur couturier est encore un nourrisson lorsque sa mère

Madeleine, persuade son mari Maurice Dior, d’acheter cette

villa anglo-normande qui surplombe la mer et depuis laquelle

on peut apercevoir les îles Chausey et Jersey. Christian Dior y

passera les cinq premières années de sa vie puis ses vacances.

La villa « Les Rhumbs » doit son nom au terme de marine

désignant les trente-deux divisions de la rose des vents qui

orne la mosaïque au sol de l’une des entrées de la villa.

Vue sur les îles Chausey

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de communication – Ville de Granville. G. Gontier

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Reportage

Cette imprégnation du jardin clos qui a protégé son enfance déterminera en Christian Dior un idéal de vie. Il n’est pas étonnant qu’il avoua ensuite une vocation d’architecte. Son goût pour les maisons et la décoration, son sens de l’art de vivre et son appétit pour les grandes et belles tables ne l’en ramènent pas moins et tout au long de sa vie à ses rêves de confort, de bien-être, à un mode de vie simple et raffi né qu’il avait connu enfant dans sa famille. Lieu de mémoire très évocateur de l’art de vivre à la Belle Epoque, la Villa accueille le musée Christian Dior depuis 1997 et regroupe au-tour de la personnalité multiple de Christian Dior, des collections illus-trant l’art de la mode et restituant le contexte artistique et culturel du couturier. Christian Dior a lui-même dessiné les plans de la pièce d’eau et de la Pergola autour de 1925.

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En 1956, lorsqu’il publie à 51 ans ses mémoires , Christian Dior se réfère avec précision au souvenir de Granville et de sa pre-mière demeure. Il y décrit la rosace du plafond de sa chambre, les panneaux peints d’après des estampes japonaises, la ma-gnifi que salle à manger Henri II et le bureau de son père, où il est interdit d’entrer. C’est Madeleine Dior, la mère du couturier, qui pendant deux

années, supervisera les travaux de rénovation intérieure et ex-térieure de la villa. La villa se trouve au milieu d’un jardin situé sur une crête de falaise dominant la mer. Il est l’un des rares jardins d’artistes du début du XXème siècle encore conservé, et restauré par Guillaume Pellerin dans le respect des aménage-ments réalisés par Madeleine, passionnée par l’art des jardins.

Intérieur de la villa avec vue sur le jardin

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Christian Dior & moi

Editions Vuibert

Peu avant sa mort en 1957, Christian Dior entreprit de publier ses Mémoires où il retrace le destin exceptionnel d ’ un homme qu i , i n c o n n u u n j o u r, célèbre dans le monde entier le lendemain, révolutionna la mode.

C’est ce parcours hors du commun que Christian Dior nous fait

découvrir. Il invite le lecteur à passer les portes du 30, avenue Montaigne pour assister à la naissance d’une collection ou pénétrer dans les coulisses d’un défi lé. Et, surtout, il dit ses intuitions géniales, avoue ses doutes, ses audaces, son obsession du détail et du travail soigné, tout ce qui en fi t l’un des plus grands noms de la haute couture.

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Reportage

A Granville, Christian Dior donne libre cours à ses envies de jardin d’eau et met en pratique les conseils lus dans les catalogues VILMORIN.

Sa pergola entoure un miroir d’eau ceinturée de briques rouges. Il opte pour un jardin de plantes vivaces aménagé à la façon des parterres simples et sauvages. Il veut retrouver la poésie des fl eurs qui bordent

les sentiers de campagne. « Pour planter un lilas, un poirier, un saule, choisir les oignons de tulipes, les couleurs des cosmos et des zinnias, connaître les mœurs des petits pois ou celles de l’estragon, Christian

Dior n’a pas son pareil… Après la couture, ce qu’il préfère, c’est son retour hebdomadaire à la terre », analyse Marika Genty dans la biographie Christian Dior de Marie-France Pochna.

Christian Dior et son frère Raymond au bord du bassin dans la Pergola de la villa « Les Rhumbs »

La passion des jardins et des fleurs

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Vue de la Pergola et de la pièce d’eau du jardin Christian Dior.

Když se 12. února 1947 vyzývavě prošla Paříží žena v rozhoupané plisované sukni a s kloboukem lehce posazeným na stranu, bylo jasné, že v této ztělesněné koketerii se válkou zdecimovaná Francie vrací k obnově svého proslulého umění žít. Christian Dior se stal okamžitě slavným, i když pravým strůjcem jeho úspěchu byli Američané, zhlížející se v tradicích staré Evropy. První životopis tohoto módního návrháře se pokouší nastínit jeho pečlivě střežený soukromý život, z něhož probleskovaly na veřejnost jiskry jeho smyslu pro humor. K úplné spokojenosti mu po deseti letech vyčerpávající práce stačilo jedno: odpočinek. Christian Dior zemřel ve dvaapadesáti letech na vrcholu slávy.(Voir traduction page 30)

Modèle de haute couture et de prêt-à-porter, souliers, chapeaux, bijoux fl acons de parfums… et de nombreux autres accessoires d’autres couturiers ainsi qu’un riche fond documentaire rassemblant photographies et des-sins de mode.Composé d’un parc à l’anglaise renfermant des essences rares et exotiques, deux roseraies, des bam-bous et des pins parasols, ce jardin touche le visiteur parce qu’il a été le lieu d’expérimentation du jeune couturier. Féru de dessin et d’archi-tecture, il a réalisé autour de 1925, les plans de la pièce d’eau et de la pergola toujours en place.

Christian DiorMarie-France Pochna

Edition Garamond, 2009 (éditeur tchèque)©

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Reportage

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Pois de senteur

Le muguet blanc, fl eur fétiche du couturier devenue emblème de la Maison Dior

Son premier déf ilé au 30 avenue Montaigne,

le 12 fév rier 1947 est aussi

un hommage rendu aux f leurs :

les visiteurs sont accueillis dès l’entrée par des palmiers-quincias, des delphiniums bleus, des pois de senteur roses ou encore par le fameux muguet blanc.

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Jardin du Musée Christian Dior Jardin du Musée Christian Dior

Christian Dior pose en gentleman farmer

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Reportage

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Roseraie du jardin de la villa

« Les Rhumbs »

Couturier, il demandera au brodeur

Rébé des motifs fl oraux empreints de

simplicité et de fraicheur. Il ne fait

aucun doute que Christian Dior a

commencé son « herbier » dans le

jardin de son enfance et qu’il fut

marqué par la roseraie plantée

par sa mère. Plusieurs variétés

de roses ont d’ailleurs été

créées pour le couturier et

l’une d’entre elles a été

baptisée « Miss Dior »

en hommage à la fra-

grance du même

nom. Plus que tout

autre, la rose est

sa fl eur préfé-

rée et repré-

sente « un

voyage en

soi ».

Rose « Miss Dior »

Etoile porte-bonheur de Christian Dior

Détail de la robe «May» Christian Dior, collection printemps/été 1953

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Reportage

La couture de Christian Dior est inspirée par les lianes fi nes et les jupes corolles de la collection « New-Look » mais aussi, de saison en saison, les modèles aux noms de fl eurs, les motifs et ornements de soie comme des pétales de rose, les impressions pâquerette, les entrelacs de feuilles, le rouge coquelicot, le bleu myosotis ou bleuet, le gris de la falaise de Granville. Sans oublier le muguet, fl eur fétiche du couturier devenue emblème de la maison. Il en fi t son parfum favori, avec Edmond Roudnitska, un des grands nez du siècle, qui créa « Diorissimo » en 1956.

Christian Dior est né à Granville, le 21 janvier 1905. Son père Maurice Dior est un industriel prospère. Parmi les personnalités célèbres de la famille Dior, citons Lucien Dior, ministre du commerce en 1921, puis ministre du commerce et de l’industrie de 1922 à 1924, et Marguerite Dior (épouse Lanos) qui fut une des premières femmes médecins en 1901. Maurice Dior développe avec son cousin Lucien une entreprise de fabrication d’engrais. Dans les années 1920, c’est le lancement de la fabrication des lessives. La javel Dior et la fameuse lessive Saint-Marc sont créées.

Portrait de famille

Lucien Dior, Ancien ministre du commerce, cousin de Maurice Dior, le père du couturier

Le grand parfumeur Edmond Roudnitska

La famille Dior

Raymond, Christian et Jacqueline, vers 1910La famille Dior, debout de droite à gauche : Raymond, Bernard, Jacqueline et Christian. Au premier plan, entre Madeleine et Maurice, Catherine.

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Reportage

Donville, panorama sur Granville. Vue prise des carrières.

Usines Dior à Donville (Manche)

Papier à entête Dior frères et fi ls

Publicité d’époque pour les engrais dissous Dior

Portrait de Christian Dior par Bernard Buffet en 1954

Dior dessiné par Marc Chagall 1957

Le poète, graphiste, dessinateur, dramaturge et cinéaste français Jean

Cocteau (1889-1963)

C’est dans ce contexte de prospérité grandissante que Christian vient au monde, second après Raymond d’une lignée qui comptera encore Jacqueline, née en 1908, Bernard en 1910 et Catherine en 1917. Elevée par une mère soucieuse des apparences, notamment celles de son intérieur et de son jardin, Madeleine Dior marque et infl uence le futur couturier. Il partagera avec elle ses travaux d’horticulture et la même passion des fl eurs. Christian Dior admire aussi l’élégance maternelle. Issue d’une bourgeoisie raffi née, il est impressionné par ses tenues recherchées et caractéris-tiques de la mode Belle Epoque. C’est la mode de sa mère qui va commencer par l’inspirer, avant celle des Parisiennes.

Son ami Jean Cocteau dira de lui dans les années 40, qu’il était « ce génie léger propre à notre temps dont le nom magique com-porte celui de Dieu et or ». Mais avant de devenir couturier et de connaître le succès, Christian Dior aura longtemps parcouru les chemins buissonniers au fi l des-quels, à la manière d’un prome-neur contemplatif, il s’imprègne du paysage alentour, de la vie, de l’époque et surtout des arts.

Son guide donc, c’est Madeleine, sa mère, jusqu’à sa mort prématurée en 1931 d’une septicémie. Année fatale, puisque c’est à cette même date que la roue tourne pour l’entreprise familiale. Victime de la crise de 29, c’est le début de la ruine qui se solde en 1938 par la vente de la villa. Son mobilier est dispersé et la villa est achetée en 1938 par la ville de Granville.

Le jardin de la villa sera ouvert au public dès 1938.Maurice est contraint de se réfugier avec sa plus jeune fi lle Catherine, dans le Var, chez leur fi dèle employée qui y pos-sède une petite maison. Jusqu’à la mort de son père en 1946, Christian Dior fait en sorte de leur venir en aide autant qu’il le peut.

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Christian Dior et les artistes

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Reportage

De retour de Granville à Paris, au lendemain de la grande guerre, il a une quinzaine d’années et de la curio-sité à revendre : « Offi ciellement, je préparais mon bachot (…) mais déjà je faisais clan avec les camarades épris de peinture, de toutes les manifestations de l’art nouveau (…) ». Pour mener à bien cette nouvelle existence, Christian Dior négocie avec ses parents. Il accepte d’entrer à Sciences Po, rue Saint Guillaume, en échange de quoi il est autorisé à apprendre la musique (notamment le piano). Il rencontre ainsi le musicien Henri Sauguet, qui lui présente le peintre Christian Bérard ou encore l’historien Pierre Gaxotte.

Contraint en 1927 de faire son service militaire, Christian Dior en revient convaincu qu’il doit ouvrir une galerie de tableaux à Paris. Années de folie, encore, pendant lesquelles, associé à son ami Jacques Bonjean, il expose Picasso, Matisse, Dufy, Bérard, Dali et les néo-humanistes.

Lorsque, ruiné, dans les années 30, il doit chercher un emploi, tous ses amis l’hébergent, le conseillent, et plus tard, ne manquent pas de l’aider lorsqu’il crée sa maison.Il créera des costumes pour le cinéma et la scène : pour l’écran, le Lit à colonnes de Roland Tual, Lettres d’amour de Claude Autant-Lara. Pour le théâtre, il travaille à la pièce de Giraudoux, pour Lucrèce présentée par Madeleine Renaud, Edwige Feuillère et Simone Valère.

C’est lui qui conçoit les smokings de Marlène Dietrich, l’habille par-fois à l’écran, notam-ment dans le Grand Alibi d’Alfred Hitchcock.Christian Dior réalise aus-si des maquettes aqua-rellées de 1942 à 1950 pour le cinéma et la scène.

Sciences Po, la

célèbre insti-tution de la rue

Saint Guillaume où étudia Christian Dior

Christian Dior, maquette de costume pour le fi lm « le lit à colonnes » de Roland Tual, 1941

L’actrice française de théâtre et de cinémaEdwige Feuillère (1907-1998)

L’actrice et chanteuse allemande naturalisée américaine Marlène

Dietrich (1901-1992)

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« Dans ce climat bigarré, non seulement je me formais le gout,

mais je nouais les amitiés graves qui ont composé et composeront

jusqu ’a mon dernier jour le fond sérieux de ma vie, écrit Christian Dior.

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Reportage

Christian Dior connaît un succès phénoménal dès sa première collection, le 12 février 1947. Ce jour-là, comme les saisons suivantes, le couturier révolutionne littéralement la mode et la silhouette féminine en prônant un… retour en arrière.

Atelier Christian Dior

Le tailleur «Bar» premier défi lé Christian Dior le 12 février 1947

Collection “New Look”

Christian Dior, 1947

Le tailleur «Bar» page du cahier de fabrication printemps-été 1947

Un succès phénoménal dès sa première collection

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Christian Dior, tailleur « Bar », ligne «Corolle» - 1947

« La couture souhaitait revenir au bercail et retrouver sa fonction premierequi est de parer les femmes et les embellir. »

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Reportage

Maison Christian Dior du 30, avenue Montaigne

Christian Dior drapant un tissu sur le mannequin Sylvie

Chaussures dites «ZAZOU» avec dessus un superbe rou-leau clouté,talon de 9 cm et semelle pla-teau de 1 cm

Pour autant, comprendre l’engouement que suscitent alors ses lignes, doit être replacé dans un contexte social : on est au lende-main de la seconde guerre mondiale, une période de restrictions et de grèves. En termes d’allures, les femmes arborent encore des profi ls de « zazous », chaussures compensées, effets de bas et jupes courtes, à l’image d’un monde de tristesses et de pénuries.Futilité et superfl u que Christian Dior n’hésite pas à mettre en avant : ses modèles sont généreux, exigent des longueurs vertigi-neuses de tissu, les jupes rallongent, les broderies s’élancent, les fl eurs partout s’épanouissent.

Provocation et scandale pour les uns, miracle d’un décor qui renoue avec le plaisir et le sourire pour

les autres. Toutes les femmes du monde sont sous le charme de ce retour à l’art de vivre

fastueusement bien et beau. Toutes les femmes de la rue se font confectionner des robes à l’image de celles de la maison du 30 de l’avenue Montaigne.

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Reportage

Pierre Cardin, premier tailleur de Christian Dior,engagé dès 1946 par le couturier

Programme de la ligne Y, Christian Dior,collection automne-hiver 1955-1956

Yves Saint Laurent.

Pour la première fois dans l’histoire, un couturier infl uence de manière simultanée l’élite et le grand public. Lui-même en paraît surpris mais théorise ainsi son succès :

L’homme a de l’instinct, voire de la prémonition. C’est ce sens-là qui lui permet d’engager dès fi n 1946 un certain Pierre Cardin comme premier tailleur et de remarquer le frêle jeune homme qui rejoint en 1955 sa maison : Yves Saint Laurent.

Même attitude vis-à-vis de Marc Bohan qu’il place à la tête de la fi lière londonienne. Christian Dior est encore là mais n’hésite pas à devancer l’avenir.

Assistant de Christian Dior en 1955, il prend la direction artistique de la maison Dior à la mort de ce dernier, en 1957. Il présente sa première collection, dite « Trapèze », en janvier 1958, qui connaît un immense succès. Il restera à la maison Dior jusque 1960.

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« Lorsque devenu responsable d’un mouvement, je voulus l’a nalyser,je compris qu ’ il incarnait avant tout le retour a l’a rt de pla ire ».

Le grand couturier Marc Bohan qui a passé presque trente ans (1961-1989) à la tête de la direction artistique de la maison Dior

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Reportage

Parfum d’enfance : les fragrances Dior

«« Le parfum c’est le complément indispensable de la personnalité féminine, c’est le f inishing touch d’une robe, c’est la rose dont Lancret signait ses toiles ». Christian Dior

Le parfum « Poison » a été créé en 1985 par le parfumeur Édouard Fléchier

Le parfum Miss Dior

Alambics, musée Dior

Le décorateur Victor Grandpierre aux côtés de Christian Dior

Le couturier disait tout devoir à Granville, cette ville balnéaire et au jardin secret de son enfance.

Il n’était pas le seul : Serge Heftler-Louiche, fondateur des parfums Christian Dior, passa lui aussi, ses premières années dans la « Monaco du Nord ». Lorsqu’il propose à son ami Christian Dior de lancer un parfum assorti à sa première collection, le couturier n’hésite pas un instant : « Sa longue expérience en cette matière, jointe au fait qu’il était un compagnon de ma plus tendre enfance me fi t accepter d’emblée. De nombreux amis voulurent tout de suite y

participer ». Le projet se monte à la manière d’une chaine de l’amitié. La fragrance de « Miss Dior » allie parfums de rose et notes vertes du jasmin. Le dessinateur René Gruau conçoit l’affi che publicitaire, le cygne blanc habillé d’un collier de perles et d’un ruban noir qui a, depuis, fait le tour du monde. Autre proche, le musicien Henri Sauguet compose une valse en l’honneur de « Miss Dior ».

Quant au décorateur VictorGrandpierre, qui a signé les décors de l’avenue Montaigne, il propose en guise de motifs pour la boîte, de reproduire le tissu pied-de-poule présent dans la collection. Une géniale stra-tégie d’image et de marketing construite sur le seul instinct. Dès son premier défi lé, le célèbre New Look dévoilé le 12 février 1947, tous les spectateurs sont par-fumés à « Miss Dior ». C’est un succès !

Pour le jus de « Diorissimo », Christian Dior choisit des notes basées sur l’exaltation du muguet, sa fl eur fétiche. L’univers du parfum est proche de celui de la mode Dior, cette élégance faite de poé-sie nostalgique et de féminité au sens le plus éternel du terme :

Un parfum est une porte ouverte sur un univers retrouvé. Voila pourquoi je su is devenu parfumeur, pour qu ’ il suff ise de déboucher un f lacon pour voir surgir toutes mes robes et pour que chaque femme que j’ habille la isse derriere elle un sillage de désirs. »

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Reportage

Situé près de Grasse, le château de la Colle Noire fut la maison

de villégiature de Christian. Le couturier s’y installa dès 1955

Les fl eurs, qu’il adore plus que tout, vont inspirer toutes ses créations, robes comme parfums. Et il se rend dès qu’il peut dans sa maison de la Colle Noire dans cette région grassoise qu’il aime tant. Entouré d’un jardin de roses et de jasmin qu’il cultive passionnément, il s’y ressource entre deux collections.

Eglise Sainte Honoré d’Eylau Place Victor Hugo, Paris 16ème

François Demachy, parfumeur créateur de la maison Dior depuis 2006.

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Le 29 octobre 1957, les fl eurs envahissent Paris. Muguet, aubépine, œillets, camélias, tubéreux, enlacent les avenues de la capitale. Christian Dior est décédé, une messe est célébrée à l’église Sainte Honoré d’Eylau, les bouquets affl uents du monde entier. La maison a reçu tant de gerbes et de couronnes que la ville délivre l’autorisation exceptionnelle de les exposer au pied de l’Arc de Triomphe devenu, pour l’occasion, somptueux massif de couleurs et de parfums. Ce dernier et majestueux hommage, à celui qui, en 1947, réinvente une silhouette de « femme fl eur », est d’une magnifi que justesse.

J’adore est né d’une vision : celle d’un bouquet lumineux, composé des plus belles fl eurs qui s’épanouissent sur les meilleurs terroirs.

Emblématique de la philosophie des parfums Dior, J’adore conjugue le foisonnement de la belle matière, l’expertise des fl eurs au service de la création et une architecture olfactive exigeante et distinctive. Comme Christian Dior, François Demachy dans l’amour d’une belle matière. Il s’appuie sur sa maîtrise technique pour laisser libre cours, sans contrainte. Poète terrien, il perpétue ainsi l’histoire d’amour de Dior pour les femmes et les fl eurs.

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Reportage

Charlize Theron, égérie du parfum J’adore depuis 2004. La maison Dior explique son choix en déclarant que Charlize Theron incarne la fémi-nité moderne et qu’elle incarne à merveille l’es-prit et l’énergie de Dior.

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Dès sa première col lect ion en février 1947, Christian Dior révolutionne la mode ; sa « ligne en 8 », bientôt rebaptisée New Look, célèbre le corps féminin. La taille est marquée, les formes sont soulignées. L’amphore choisie par le couturier pour être l’écrin de ses premiers parfums possède cette même féminité. La rondeur du fl acon de J’adore, son cou élancé, délicatement cerclé d’or, ainsi que la perle en suspension de sa coiffe font de J’adore une évocation moderne de l’amphore.

Pour Christian Dior, les matériaux nobles, la précision du geste de l’artisan, le temps long donnent à l’ouvrage toute sa qualité. Ainsi, depuis toujours, la maison Dior fait appel aux meilleurs artisans d’art pour ses éditions d’exception. La cristallerie française Baccarat qui crée dès 1947 les premières amphores en cristal pour Dior réalise aujourd’hui pour « J’adore » des écrins de

cristal entièrement souffl és à la bouche, travaillés à la main par des artisans Meilleurs Ouvriers de France.

Le col Massaï du fl acon s’orne d’une parure bijou facettée par les artisans de la haute joaillerie Dior. Une coiffe en or massif qui requiert les techniques manuelles les plus fi nes, autour de laquelle vient s’enrouler une chaîne forçat diamantée.

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Reportage

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Création du MOF (Meilleurs Ouvriers de France) Pour retracer une partie de la Grande Histoire du Concours Lépine, il faut se reporter à 1913 quant Lucien Klotz, critique d’art

et journaliste, lança l’idée l’une Exposition Nationale du Travail, ceci afi n de valoriser les métiers manuels. En 1923, sera donc organisée une Exposition des Travaux d’Habileté Professionnelle et des Chefs d’œuvre des Métiers, initiée par l’Association des Petits Fabricants et Inventeurs Français qui organise le Concours Lépine depuis 1901.

La première manifestation offi cielle aura lieu en 1924, dans le cadre du Concours Lépine où cent quatorze candidats obtiennent le titre de « Meilleur Ouvrier de France ».

Ils se réuniront par la suite au sein d’un groupement, créé par arrêté du 25 mai 1935. Celui-ci deviendra, à partir de 1961, le COET (Comité Départemental d’Organisation des

Expositions du Travail) et sera régi, à compter de cette date, par la Loi de 1901 sur les Associations.

« Pour la première fois depuis 1935, et pour les 110 ans du Concours Lépine, les Meilleurs Ouvriers de France ont rejoint notre Institution lors de nos salons Concours Lépine International Paris et Concours Lépine Européen

Strasbourg.Le M.O.F. renoue ainsi avec cette tradition du passé et s’expose à nouveau chaque

année dans nos salons ».

La cristallerie Baccarat présente son travail et son savoir-faire dans deux lieux aussi passionnants que complémentaires. L’un est situé sur le site industriel de Baccarat, en Meurthe-et-Moselle. Il permet de retracer l’histoire de la manu-facture depuis 1764 et de découvrir les différentes étapes de la fabrication : travail à chaud, taille, gravure, dorure…

Le deuxième, installé depuis 2003 au 11, place des Etats-Unis dans le seizième arrondissement de Paris, s’articule autour de cinq grands thèmes qui incarnent la signature de la marque. Riche d’une collection de 5000 objets exception-nels, certains réalisés pour les expositions universelles, d’autres pour des

commandes prestigieuses, de verres à armoiries, de fl acons de parfum, c’est la prodigieuse histoire de Baccarat que raconte ce musée. Conçu comme un lieu de rêve et de magie, le musée propose une scé-nographie inédite sachant mettre en valeur la place toute particulière que dé-tient le cristal de Baccarat dans le domaine des Arts Décoratifs travaillés à la main par des artisans « Meilleurs Ouvriers de France ».

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Reportage

Labellisé « Musée de France », la villa a également obtenu le label « Maison des Illustres » en juin 2012. Ce label honore les maisons d’hommes et de femmes ayant marqué l’histoire française dans tous les domaines de la création. Aujourd’hui, l’association « Présence de Christian Dior » œuvre à la conservation des collections et à leur enrichissement, son objectif étant de préserver et de faire connaître l’œuvre de Christian Dior à travers des expositions, des manifestations culturelles. Une partie des collections s’est constituée autour de la personnalité de Christian Dior : sa famille, ses goûts artistiques, son parcours dans la mode avant 1947. Mais le cœur de la collection est bien sur consacrée à la griffe Dior avec des modèles Haute Couture et boutique (entre 1947 et 1957) et des acces-soires (chapeaux, sacs, bijoux).

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Souliers Christian Dior par Delman en mousseline de soie imprimée de fl eurs de chardons. Vers 1953. Collection Quidam de Revel.

Les « Dior de Christian Dior », montres, stylos et briquets

Détail d’une robe

Robe Aladin Christian Dior, collection automne hiver 1947

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Jean-Luc Dufresne, le petit cousin Granvillais du créateur

Le musée Christian Dior, unique « Musée de France »

consacré à un couturier

Unique « Musée de France » consacré à un couturier, le musée Christian Dior expose depuis 1997 des modèles de Haute Couture sur ses trois niveaux. Le Musée est abrité dans la villa « Les Rhumbs », maison d’enfance du créateur.

C’est grâce à la détermination du petit cousin Granvillais de Christian Dior, Jean-Luc Dufresne que la villa va devenir un musée. Ce dernier était alors conservateur d’un des deux musées municipaux, le musée d’art moderne Anacréon, situé dans le quartier historique de la Haute Ville de Granville. En 1987, il y organise une exposition intitulée « Christian Dior, l’autre lui-même » à l’occasion du quarantième anniversaire du premier défi lé du couturier. Cette exposition sera le point de départ du projet de musée. Le fonds Christian Dior est également constitué, d’abord de dons de ses deux sœurs, Catherine et Jacqueline, puis de collaborateurs et d’achats fi nancés par la ville de Granville.

En 1991, l’association « Présence de Christian Dior » est créée pour soutenir l’activité du musée et progressivement, des collections sont constituées et des travaux de rénovation effectués dans la villa. En 1993, le jardin d’hiver est reconstitué et en 1997, la villa est prête à devenir un musée. Le jardin a gardé son plan d’origine et présente des espaces restaurés à l’identique (Pergola, salle de jeux, ancienne roseraie).

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Reportage

Depuis 1987, plus de 30 expositions ont été présentées au Musée. Une des dernières expositions fut notamment consacrée aux liens étroits qui unissent le couturier au mouvement impressionniste. Intitulée « Impressions Dior », elle a accueilli plus de 45 000 visiteurs.

Dior et les Impressionnistes

L’exposition Impressions Dior était récemment à l’honneur dans la villa Les Rhumbs pour témoigner des liens permanents de la Maison Dior au mouvement impressionniste, de 1947 à 2012. Ce parallèle entre l’œuvre du couturier et celles du peintre ont été l’occasion de présenter plus de 70 robes aux côtés d’une impressionnante sélection de chefs d’œuvre de maîtres impressionnistes : Degas, Monet, Renoir, Berthe Morisot…

«« Je dessinais des femmes f leurs, épaules douces, bustes épanouis, tailles f ines comme lianes

et jupes la rges comme corolles ». Christian Dior

Edgar Degas, Femme se coiffant. Pastel, vers 1887-1890, collection particulière

Pierre-Auguste Renoir, Femme à l’ombrelle dans un jardin, 1875

Monet, Déjeuner sur l’herbe, 1865-1866huile sur toile

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Affi che de l’exposition « Impressions Dior »

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Reportage

Le thème de la nature est central chez les impression-nistes et il l’est aussi chez Christian Dior. Dès 1947, le couturier lance le « New-Look », avec des robes qui traduisent l’idée pour le couturier d’une femme fl eur et la création d’une ligne toute en courbes (jupes amples ou très étroites s’inspirant de la corolle d’une fl eur).

Berthe Morisot, Tulipes, aquarelles, 1890, Musée Marmottan-Monet, Paris

Robe d’après-midi habillée, en organdi bleu pâle, brodée de myo-sotis bleus et roses. Collection Haute Couture printemps-été 1953, ligne Tulipe

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Marie Bracquemond Trois femmes aux ombrelles, dit aussi Les Trois Grâces, huile sur toile, 141,30 x 89,50 cm, entre 1841 et 1916. Paris, musée d’Orsay

Ces œuvres exceptionnelles ont été prêtées par le musée d’Orsay et le musée Marmottan. L’exposition a cherché à démontrer à quel point la révolution picturale de la fi n du XIXème siècle s’est répandue jusque dans le milieu de la haute couture.

Pour démontrer le lien entre les créations du couturier et l’impressionnisme, l’exposition a été conçue comme un face-à-face entre les modèles de la Maison Dior et les œuvres des Impressionnistes, originales ou reproduites.

Robe du soir Fête, en faille rose boréal, collection Haute Couture printemps-été 1948, ligne Envol.

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Reportage

Robe à danser Helvétie, en organdi blanc brodé de croissants de lune en dentelle bleue et paillettes, collection Haute Cou-ture, printemps-été 1956. Ligne Flèche

Robe du soir Jour de fête, en organza blanc, collection Haute Couture, printemps-été 1955, ligne A.

Edgar Degas, Le Bal dit aussi Le souper au bal, huile sur bois, 45,5cm x 65,5cm, vers 1879.

Christian Dior portait un amour profond à la nature comme les artistes impressionnistes qui ont inventé la peinture de plein air. Avant d’être couturier, il aimait les fl eurs et les jardins et il les transposa dans ses robes tout au long de sa carrière. Comme ces peintres, il a aussi choisi la Normandie comme source d’inspiration et hymne à la beauté féminine.

Soixante-dix robes, de la première collection de Dior en 1947 jusqu’à son dernier successeur Raf Simons en 2012, ont été exposées, ainsi que douze tableaux de grands maîtres de ce mouvement pictural (Degas, Renoir, Monet...).

Des accessoires, des photographies et divers documents ont aussi été présentés, toujours pour témoigner de la force des liens esthétiques entre la mode et l’art.

Monet près du bassin aux nymphéas, 1905

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Robe du soir en Organza blanc brodé de bande de mousseline dégradées rose pâle, collection haute couture automne-hiver 2012/2013, Christian Dior par Raf Simons.

Edgar Degas, Etude de ciel, pastel sur papier gris-bleu, vers 1869, Paris, musée d’Orsay.

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Robe rose pompon en mousseline de soie imprimée de roses, collection haute Couture printemps-été 1952, ligne Sinueuse

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Reportage

Auguste Renoir. Roses mousseuses, huile sur toile, vers 1890. Paris, Musée d’Orsay.

Henri de Toulouse Lautrec

Toulouse Lautrec, Jardin de Paris, Jane Avril

Robe d’après-midi Rose France, en taffetas imprimé de roses de couleur, collection Haute-Couture printemps été 1956, ligne Flèche.

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Le goût pour l’Impressionnisme, chez Dior et ses successeurs, d’Yves Saint-Laurent à John Galliano, en passant par Gianfranco Ferré ou Marc Bohan, se tra-duit aussi clairement au travers d’hom-mages rendus aux grands peintres : les danseuses de Degas, l’Arlequin de Cézanne ou les Parisiennes de Toulouse-Lautrec.

Paul Cézanne, Arlequin

1890,huile sur toile,

92 x 65 cm,National

Gallery of Art,Washington

Manteau Arlequin 1880-1890, à losanges matelassés noirs et grenat. Collection Haute Couture automne-hiver 1995, Christian Dior par Gianfranco Ferré.

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Edgar Degas, La Classe de Danse, huile sur toile, 85 x 75 cm, musée d’Orsay Paris.

Edgar Degas, Danseuse, arabesque, vers 1882-1895. Bronze, modèle en cire. Collection particulière.

Henri de Toulouse Lautrec, Au moulin rouge. 1890

Modèles Amber Valletta inspirée par Renoir, Anna Mikhaylik inspiré par Seurat et Viviane Orth inspiré par Manet. Collection Haute Couture, automne-hiver 2007. Christian Dior par John Galliano

Robe Margot, en tulle jaune brodé de laine et de raphia multicolores, collection Haute Couture automne-hiver 2005. Christian Dior par John Galliano

Robe Cygne noir, en faille noire garnie de plumes d’autruches noires, Collection Haute Couture automne-hiver 1957, ligne Fuseau.

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Publication de l’ouvrage Impressions Dior

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A l’occasion de cette exposition, un bel ouvrage « Impressions Dior » a été publié aux éditions Rizzoli NY retraçant au fi l des pages les liens tissés entre la maison de couture et le mouve-ment impressionniste. Florence Müller et Barbara Jeauffroy-Mairet, commissaires de l’exposition, signent ce livre intitulé Impressions Dior en collaboration avec l’historien de la mode

Farid Chenoune, les conservateurs Brigitte Richart du musée de Granville et Philippe Thiébaut du musée d’Orsay ainsi que le créateur des parfums Dior François Demachy. Richement illustré, cet ouvrage confronte 70 robes de la maison de cou-ture aux toiles de maîtres provenant de collections privées, du musée Marmottant-Monet et du musée d’Orsay.

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Auguste Renoir, Jeune femme assise dans un jardin. Huile sur bois, vers 1875. Paris, Musée d’Orsay

Robe Petit Dîner, en faille noire, Collection Haute Couture automne-hiver 1948,Ligne Ailée

Le jardin de l’artiste à Giverny, huile sur toile, Claude Monnet, 1900 Musée d’Orsay.Livre « Impressions Dior »

Florence Müller & Barbara Jeauffroy-Mairet,Editions Rizzoli, New-York

Robe du soir en organza blanc brodé de mousseline dégradée façon pointilliste, collection haute Couture automne-hiver 2012. Christian Dior par Raf Simons

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De Christian Dior à Raf Simons : une même vision des femmes

Cette idée d’une femme qui ressemblerait à une fl eur est encore très présente chez Dior, et se transmet au fi l du temps. En janvier 2005, John Galliano, alors directeur artistique de la maison Christian Dior confi ait « Il m’est diffi cile de croire que cent années se sont écoulées depuis la naissance de Monsieur Dior car pour moi, comme pour cette maison, il reste toujours très présent. J’aurais tant voulu le connaître et quelque fois il m’arrive encore de lui de-mander conseil. Je pense que nous aurions eu beaucoup de choses en commun : notre amour de la nature et de la beauté - et, avant tout, le désir de faire s’épanouir les femmes comme des fl eurs. Il a semé des graines magni-fi ques et je suis honoré d’être celui qui nour-rit et entretient ses fl oraisons en cueillant, à chaque saison, de nouveaux petits boutons ». Christian Dior et le couturier belge Raf Simons,

Directeur artistique de haute couture, de prêt-à-porter et d’accessoires de la maison Christian Dior

John Galliano applaudi par ses mannequins, défi lé Haute couture Christian Dior, printemps/été 1997

Véritable métaphore du printemps, la deuxième collection de Raf Simons qui a été présentée aux Tuileries témoigne aussi de cet héritage. Lors de ce défi lé, on a pu retrouver toute la vision de la féminité de Monsieur Dior, symbolisée par ces femmes-fl eurs que le couturier avait imaginées pour son premier défi lé de haute couture, en 1947. Des femmes épanouies, romantiques, jeunes et assumées, qui racontent le printemps autant qu’elles racontent la vision des femmes de Christian Dior.

Jules Chéret : l’inventeur del’affi che publicitaire moderne

La carrière de Jules Chéret s’ins-crit dans le contexte économique de la seconde révolution indus-trielle.La fi n du XIXème siècle ouvre l’ère de l’image avec la diffusion massive d’illustrations, rendue possible par le développement des techniques d’imprimerie, en particulier la lithographie. L’illustration est omniprésente dans la vie quotidienne : journaux, livres, affi ches, menus, éventails, étiquettes, etc.La libéralisation de la presse, l’émergence du chemin de fer et des grands magasins contribuent à l’intensifi cation des échanges et à l’élargissement des marchés, qui créent une demande toujours plus grande pour l’affi che et l’illustration.La passion pour les spectacles qui gagne l’ensemble de la société française est à l’origine de milliers d’affi ches.Considéré par ses contemporains comme le « père de l’affi che en couleur » et « l’inventeur de l’affi che moderne », Jules Chéret est au cœur de cet essor.

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Portrait de Jules Chéret, 1900,

Le déjeuner sur l’herbe, 1904 - Huile sur toile, Nice, musée des Beaux-Arts

Affi che, Folies-Bergère, La Loïe Fuller 1893 Lithographie couleur

Robe de bal « Eugénie » Christian DiorCollection automne-hiver 1948

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Reportage

Nomination de Peter Philips, Directeur de la Création

et de l’Image du Maquillage Dior Parfum

Chronologie

Le 10 mars 2014, le compatriote de Raf Simons, le belge Peter Philips a été nommé directeur de la création et de l’image du ma-quillage chez Dior. « Je suis extrêmement honoré des fonctions qui me sont aujourd’hui confi ées au sein du Maquillage Christian Dior dont je partage les valeurs de savoir-faire et d’innovation », a dé-claré Peter Philips. « Je suis très enthousiaste à l’idée de travailler avec l’ensemble des équipes et de me plonger dans l’univers de la Maison Dior. » Après cinq années passées à la direction artistique de Chanel, l’artiste maquilleur, diplômé de l’Académie de beaux-arts d’Anvers comme Raf Simons, pilote désormais le développe-ment produits, l’image et l’esthétique des défi lés de Christian Dior.

1895 Construction de la villa « Les Rhumbs » par l’armateur Beust achetée par la famille Dior en 1906.

1905 Le 21 janvier, naissance de Christian Dior.

1910 La famille partage sa vie entre Granville et Paris.

1923 Christian Dior rentre à l’Ecole des Sciences Politiques - Il y restera jusqu’en 1926.

1928 Christian Dior ouvre une galerie de tableaux avec Jacques Bonjean où il expose Bérard, Tchelitchev, Utrillo, Braque, Laurencin, Léger, Picasso, Dali, Zadkine, etc.

1931 Mort de sa mère et début de la ruine de Maurice Dior.

1932/34 Fermeture de la Galerie de tableaux - Vente de la villa « Les Rhumbs » à la ville de Granville.

1935 Premiers dessins de mode de Christian Dior.

1938 Christian Dior entre comme modéliste chez Robert Piguet - Il y dessine trois collections.

1940 Démobilisé à Callian - Culture maraîchère et dessins pour le Figaro.

1941 Christian Dior entre comme modéliste chez Lucien Lelong - Il y reste jusqu’en 1946.

1942-46 Christian Dior réalise des costumes pour le cinéma notamment pour Roland Tual, Autant-Lara et René Clair.

1946 8 octobre, rencontre avec Marcel Boussac, industriel français et naissance de la maison « Christian Dior » au 30, avenue Montaigne. Trois ateliers de couture. 85 personnes.

1947 Le 12 février, présentation de la ligne « Corolle » dont le style est qualifi é de « New Look » par la journaliste du Harper’s Bazaar, Carmel Snow. Succès planétaire.

Ouverture de deux ateliers supplémentaires.

1948 Création de « Christian Dior New York Inc ».

1949 Premières licences avec les bas et les cravates

1950 Remise de la légion d’honneur par le Ministère du commerce.

1951 Création de « Dior Sport » - La maison emploie désormais 900 personnes.

1954 Ouverture de la première boutique à Londres. La maison Christian Dior emploie 1000 personnes, occupe cinq immeubles, 28 ateliers et représente la moitié des exportations de la haute couture française.

1955 Ouverture de la boutique à l’angle de l’avenue Montaigne et de la rue François 1er - Conférence de Christian Dior à la Sorbonne sur « L’esthétique de la mode » - Yves Saint-Laurent est engagé au studio.

1956 Parution de « Christian Dior et moi », autobiographie de Christian Dior.

1957 Christian Dior meurt d’une crise cardiaque lors d’une cure à Mon-tecatini en Italie Yves Saint-Laurent est nommé directeur artistique.

Le make-up artist Peter Philips, Directeur de la Création et de l’Image du Maquillage Dior Parfum Christian Dior Peter Philips

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Christian Dior avec un mannequin essayant le modèle « Bleuette »

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Reportage

1997 La Femme Mise en scène Exposition inaugurale autour des grandes clientes de la maison.

1998 La Tradition de l’élégance Exposition sur le thème des métiers de la haute-couture.

1999 La Mode en Voyage Exposition sur le thème des voyages avec participation de la maison

Vuitton.

2000 Dior : Modes de Vie Exposition sur le thème des grands passages de la vie (baptême, communion, catherinettes, mariage, maternité).

2001 Dior, Côté Jardin Exposition sur le thème des jardins dans la haute-couture.

2002 Dior, Faune et Flore Exposition sur le thème animal dans la haute-couture.

2003 Dior, Architecte de la Mode Exposition sur la construction textile.

2004 Dior, Mode et Uniformes Exposition sur le thème de l’uniforme en rapport avec le 60ème anniversaire du Débarquement.

2005 Christian Dior....Homme du siècle L’exposition 2005.

2006 Christian Dior et le monde Exposition sur le thème des sources d’inspiration de Christian Dior avec les cultures du monde et des échanges de la maison Dior avec l’international.

2007 Dior 60 années hautes en couleurs Exposition célébrant les 60 ans de la création de la maison Dior sur le thème de la couleur.

2008 Dandysmes de Barbey d’Aurevilly à Christian Dior 1808-2008

2009 Dior, les années Bohan. Trois décennies de styles et de stars Hommage à Marc Bohan.

2010 Le Grand Bal Dior

2011 Le Bal des Artistes

2012 Stars en Dior

2013 Impressions Dior. Dior et l’impressionnisme

2014 Dior, Images de légende

Expositions du Musée Christian Dior depuis 1997

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Charlize Théron, Egérie du parfum « J’adore »

Affi che de l’exposition « Dior, images de légende » qui se tiendra au Musée Christian Dior de Granville du 3 mai au 21 septembre 2014

Affi che de l’exposition « Dior, le bal des artistes » qui s’est tenuau Musée Christian Dior de Granville du 14 mai au 25 septembre 2011

Affi che de l’exposition « Star en Dior » qui s’est tenuau Musée Christian Dior de Granville du 12 mai au 23 septembre 2012

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Reportage

Actualités Dior

Exposition à venir

Dior, images de LégendeLes grands photographes et Dior.

Musée Christian Dior de Granville, du 3 mai au 21 septembre 2014.

Dior, Images de légende

La prochaine exposition du musée Christian Dior de Granville intitulée « Dior Images de légendes » explorera une nouvelle fois les liens qui unissent Christian Dior aux plus grands artistes mais en se concentrant cette fois-ci sur l’univers photographique. Une sélection de deux cent photographies permettront au visiteur de traverser plus de soixante ans d’histoire de la photographie de mode et d’admirer les œuvres des plus grands noms de la photographie (Richard Avedon, Irving Penn, Helmut Newton entre autres).

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Présentation des Peugeot 402 coupé

et Cabriolet dans les Jardins de

Bagatelle (période art déco).

Dior, Images de légende « Les Grands Photographes et Dior »

Editions Rizzoli New YorkChristian Dior

Edition Flammarion, collection les Grandes Biographies

Ce livre rend compte de l’infl uence de Christian Dior qui fut l’un des couturiers les plus marquants de notre siècle. Le 12 février 1947 il entre dans la grande histoire de la mode en imposant le New-look, une nouvelle silhouette follement féminine qui contribua à ressusciter l’art de vivre de l’après-guerre. Premier couturier à fonder l’industrie du luxe, il fait de sa maison un nom qui reste le symbole du goût et de l’élégance propre à la culture française. Cette biographie dresse un portrait de Christian Dior (1905-1957), créateur du style «new look» et de la griffe la plus célèbre du monde. Les témoignages et journaux intimes réunis ici montrent les diffi cultés du couturier qui connut la misère puis la gloire pendant dix ans.

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Reportage

Tout en grâce aérienne, Marion Cotillard révèle, devant l’ob-jectif du photographe Jean-Baptiste Mondino, l’élégante légèreté de sa féminité. Libre de ses mouvements, la star semble prendre son envol, emportée par l’élan d’une danse insouciante. A son bras, le Lady Dior est à son image : d’une élégance intemporelle, il se réinvente avec une liberté et une créativité toujours renouvelées. Pop, en cuir fuchsia, ou précieux, en crocodile brun, il s’habille aussi d’un imprimé fl oral rose aux tons délicats et aux lignes graphiques.

Sources : Dossier de Presse « Impressions Dior », Agence Samson Communications - Musée Christian Dior, Granville / Publication Parfum Christian Dior « j’adore, le parfum » (Paris 2013)

Musée d’art et d’Histoire de Granville / Offi ce de tourisme de Jersey Coll. Service Communication Ville de Granville. G. Gontier

Concours Lépine, revue Invention Magazine n° 115, juillet/août 2005

Pour DIOR, Robert Pattinson est de ces acteurs rares qui incarnent avec élégance et une certaine désinvolture, une modernité évidente. Sans effort ni posture, il projette désormais une image déterminée, située au croisement d’une séduction ténébreuse, d’une volonté d’authenticité et d’un désir d’intensité. Il choisit aujourd’hui d’évoluer là où bon lui semble. Libre de revendiquer des choix cinématographiques aussi pointus qu’audacieux.Il entame avec détermination de nouvelles conquêtes artistiques, en même temps que l’homme Dior rentre dans une nouvelle ère. La rencontre était inévitable…Filmé par Romain Gavras, il incarne une certaine idée de la masculinité à contre-courant des idées reçues, comme ses aînés mythiques, Marlon Brando, James Dean, Paul Newman ou Monty Clift. Une virilité où la vulnérabilité fait leur différence, la sensibilité leur force. Il semble hériter avec évidence de tous ceux qui ont roulé vite, aimé fort et vécu avec comme seule règle d’être libres, envers et contre tout.

Christian Dior nous dévoile en exclusivité sa dernière création, la Dior VIII Grand Bal « Fil de Soie ».

Lorsqu’on agite le boîtier en céramique noire, or rose et diamants, le spectacle commence. La masse oscillante tendue de fi l de soie et ourlée de diamants se met comme par magie à tournoyer sur le cadran en nacre, tels les jupons des somptueuses robes de bal que Monsieur Dior aimait tant.Soulignons le travail qui se dissimule derrière cet effet de style, celui d’une tisseuse capable de tendre son fi l d’un diamant à un autre sans le casser. Christian Dior disait « La soie est la reine des matières, la plus ravissante, la plus féminine, la plus enchanteresse… ». Bel hommage.

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Cette année encore, Marion prête son aura de star internationale au LADY DIOR, le sac iconique de la maison.

Dior a choisi Robert Pattinson pour incarner le parfum DIOR HOMME COLOGNE.

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