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    2009-2010

    CHAPITRE II : LES

    GRANDS COURANTS

    DE LANALYSE

    ECONOMIQUE

    Christelle ZENG

    ANALYSE ECONOMIQUE ET

    HISTORIQUE DES SOCIETES

    CONTEMPORAINES

    C P G E E C E

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    CHAPITRE II : LES GRANDS COURANTS DE LANALYSE ECONOMIQUE Page 2

    INTRODUCTION GENERALE

    1) La pense conomique avant Adam Smith

    Avant A. Smith, les analyses taient partielles et ne sintressaient qu quelques problmes

    conomiques particuliers, et non lconomie dans sa globalit. Ce nest quavec les classiques quonva avoir la fois des analyses des crises, fluctuations, croissance

    Ils puisent dans les prmices philosophiques de la pense conomique, puis les prcurseurs seront

    les mercantilistes et les physiocrates.

    Le courant mercantilisteest trs htrogne (15meau 17mesicle, diversit dans le temps et

    lespace). Les thmes conomiques sont principalement la rflexion sur le commerce

    international, le rle de la monnaie et lintervention de lEtat dans lconomie.

    Le commerce internationalest vu comme un jeu somme nulle . Ce que gagnent

    les uns est gal ce que perdent les autres, lieu de comptition entre les nations.

    Selon eux, comme la richesse repose sur lor que dtient un pays, il faut exporter

    beaucoup et tre pay en or ou convertir les gains en or. Les importations sont

    limites car elles sont considres comme nfastes. Les mercantilistes dveloppent

    ainsi une pense protectionniste : en effet des barrires tarifaires sont instaures

    aussi bien au niveau national quau sein des pays.

    Le rle de la monnaie : il y a un clivage entre ceux qui pensent que laugmentation de

    la quantit de monnaie dans lconomie a des effets inflationnistes, et ceux qui

    pensent que cela permet de soutenir lactivit conomique. Chez certains

    mercantilistes, la quantit de monnaie est confondue avec la richesse du pays : un

    pays riche, pour les Bullionistes (espagnol), Ortiz en tte, est un pays qui dispose debeaucoup de monnaie (dor), cela sexplique par le fait que lEspagneen possdait

    normment grce la conqute de lAmrique du Sud et Centrale.

    A cela, on oppose les auteurs dont lanalyse est plus fine et qui sont les prcurseurs

    de la thorie quantitative de la monnaie (Bodin).

    Le rle de lEtat: il y a une justification de lintervention de lEtat travers le

    colbertisme afin de favoriser le dveloppement de grandes manufactures et qui sont

    comptitives au niveau international (ex : manufacture des gobelins pour contrer les

    britanniques).

    Le courant physiocrate(18mesicle), notamment avec Quesnay, Tableau Economique(1758)

    Ils sopposent au mercantilisme sur le commerce international, ils sont en faveur de

    lconomie librale interne et externe.

    Le seul crateur de richesse est lagriculture pour les physiocrates. Le libralisme est

    justifie par aucune entrave de lagriculture, et les agriculteurs sont appels la

    classe productive tandis que lindustrie ne cre rien, elle transforme les matires

    premires produites par lagriculture et le commerce ne fait que dplacer la

    production agricole et industrielle.

    Les physiocrates posent les bases du libralisme en considrant que la proprit

    prive est primordiale, que la rencontre dacheteur et de producteur cre le bon

    prix , sans pour autant parler de march et encore moins en tant effleur parlide dautorgulation. Ils prconisent dj le laissez faire, laissez passer , la

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    baisse des impts et la suppression de la multitude dimpts en un seul unique et bas

    qui servirait aux besoins de la Dfense Nationale, ainsi que la mise en place dune

    justice apte juger les atteintes aux intrts des particuliers.

    Le tableau conomique de Quesnay, qui regroupe la population en plusieurs agrgats,

    montre une vision synoptique de lconomie franaise son poque. Il tablit des

    flux rels ou montaires entre les diffrents agrgats, ce qui nest pas sans rappeler

    le circuit de la comptabilit nationale.

    2) Chronologie de la pense conomique et construction de lHPE

    Marc Blaug, historien de la pense conomique, dit que : le relativisme prend nimporte quelle

    thorie avance dans le pass pour un reflet plus ou moins fidle des conditions de lpoque.

    Labsolutisme na dieu que pour le strict dveloppement intellectuel du sujet considr comme uneprogression rgulire de lerreur vers la vrit.

    Mercantilistes : J. Bodin, Ortiz Physiocrates : F. Quesnay Classiques : A. Smith, D. Ricardo, J.B. Say, J.S. Mill, T. Malthus No-Classiques : L. Walras, V. Pareto, Arrow et Debreu, Friedman , F. Hayek Keynsiens : J.M. Keynes Synthse : J. Stiglitz, P. Krugman

    I)

    LE COURANT CLASSIQUE ET NEO-CLASSIQUE

    1) Equilibre et inefficience

    Premier point commun : le mode dallocation des ressources qui permet la meilleure rgulation

    conomique est le march, qui permet galement la coordination si on laisse-faire le march

    concurrentiel. Cependant le march nest pas toujours lacteur le plus efficient.

    Ex : Pour Schumpeter, sil ny avait pas de cycles (dsquilibres), il ny aurait pas defficacit.

    Chez les Classiques, la distinction quilibre /efficience est peu claire compare au No-classiques. Les

    No-classiques font la distinction mais pensent malgr tout que les deux vont ensemble.

    Prmices

    Antiquites Religion

    Prcuseurs

    Mercantilistes(XVme-XVIImesicle)

    Physiocrates(XVIIIme

    sicle)

    Classiques

    Smith (RDN1776)

    Ricardo Malthus Say

    No-

    Classiques Walras

    Pareto Arrow et

    Debreu

    Friedman

    Kynesiens

    NouveauKeynesiens(Stiglitz) Synthse

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    Bien Priv Bien Public Bien Commun Bien Collectif

    Impur

    Rivalit Oui Non Oui Non

    Exclusion Oui Non Non Oui

    Exemple Autoroute /Cinma

    Efficience du

    MarchOui Non Rgulation

    par lEtatNonRglementationpar lEtat

    Rgulation parlEtat ou par leMarch

    a) La loi des dbouchs de J.B. Say

    Jean Baptiste Say Trait dEconomie Politique (1803)

    LOFFRE CREE SA PROPRE DEMANDE

    Pour que la loi de Say soit vrifie, il faut que ces diffrentes tapes soient vrifies :

    - A chaque fois quun produit est fabriqu, il y a une distribution de revenus. Sil ny a pas de

    thsaurisation, ces revenus vont ncessairement venir alimenter une demande. Pour Say, il

    ny a aucune raison de thsauriser, il ferait mieux dpargner (au sens dinvestir).

    Chez Smith et Say, pargne et investissement sont indiffrencis : c'est l'accumulation des

    pargnes qui forme les capitaux , les pargnes reprsentent la fois une absence de

    consommation de bien et un achat de bien de production, i.e. un investissement . Lpargne

    est donc obligatoirement gale linvestissement (pas de thsaurisation)et elle reprsente

    un phnomne rel sur lequel la monnaie na pas de prise (il n'y a pas d'pargne montaire

    ou dencaisse oisive).- Il faut tre dans une conomie la plus flexible possible ce qui permet un dsquilibre

    sectoriel mais ne vas pas se traduire par un dsquilibre au niveau macroconomique.

    Loi de loffre et de la demande:

    Les crises de surproductions gnralises ne peuvent donc pas exister.

    L'argent n'est que la voiture des produits : la monnaie nest quun intermdiaire des changes,

    elle nest pas demande pour elle-mme car elle na pas de valeur en soi.

    Tous les classiques et no-classiques adhrent la loi de Say.

    b) La loi de Say et lquilibre walrasien

    Equilibre: adquation quantitative entre loffre et la demande (sur un march ou une conomie). La

    notion est la base de la science conomique au mme titre que le march auquel elle est

    troitement associe. Un march est en quilibre lorsque loffre et la demande sy galisent, au

    terme d'un processus dans lequel les mouvements du prix rsorbent progressivement les excs

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    doffre ou de la demande. On parle dquilibre partiel lorsque lon considre qu'un march et

    dquilibre gnral pour une conomie.

    La Thorie de lquilibre gnral de Walrasdveloppe dans Elments dEconomie Politique Pure

    (1874).

    Il sagit de comprendre comment une multitude dagents peuvent schanger un grand nombre de

    produits sur des marchs en situation de CPP. Le problme est pos par les trois fondateurs de

    lcole No-classique : Jevons, Walras et Menger. Cette thorie cherche expliquer comment se fixe

    le niveau de production et de consommation des biens et les prix dans une conomie.

    Si on se place dans un march en CPP, alors Walras affirme que lconomie se maintient

    automatiquement en quilibre. Afin dexpliquer le cheminement vers lquilibre, Walras cre la

    figure du commissaire-priseur, on atteint lquilibre par ttonnement mais on latteint. Chaque

    individu, par son gosme i.e. par sa volont de soit maximiser son profit ou sa satisfaction, permet

    de converger vers cet idal. Lquilibre gnral, plus tard appel quilibre-walrasien, se ralise defaon interdpendante sur les marchs des biens et services, de production et de la monnaie.

    Lquilibre gnral nest pas une situation fixe, mais un tat vers lequel lconomie doit tendre dans

    le cadre d'un rgime concurrentiel, c'est un idal en continuel mouvance. Le dsquilibre d'un des

    trois marchs bouleverse lensemble, mais la loi du march implique une tendance gnrale de

    retour l'quilibre.

    Par simple agrgation des offres et des demandes individuelles on passe aux offres et demandes

    totales exprimes sur un march donn : loffre totale est une fonction croissante du prix et la

    demande dcroit avec les prix, sil on excepte les biens Giffen. Dans ce cadre , loffre est price-

    taker et non price maker . Il dtermine sa production en fonction du prix auquel il pourracouler sa production sur le march du bien considr. Il produit la quantit qui reprsentelgalit entre le cot marginal de production et le prix impos par le march. Graphiquementcest le point dintersection entre la courbe du cot marginal et la droite dquation . C'estainsi quun producteur peut maximiser son profit.

    Approche microconomique sur une courte priode puis longue priode

    Pi Pi Oi

    Oj P*i

    Oj

    P*j P*i Di

    P*j Dj

    Di

    Q*j Q*j Qj Q*i Q*i Qi

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    W O de L

    O de L

    W*

    W*

    D de L

    L* L* L

    Le progrs technique influe sur loffre.

    Les gouts influent sur la demande. Pas de contrainte de dbouchs dans ce modle.

    Avec

    Concurrence Pure et Parfaite

    Atomicit: il existe un trs grand nombre dacheteurs et de producteur si bien quaucun ne

    peut individuellement influer sur les prix du march.

    Transparence de linformation: linformation est disponible sans cot et pour tous;

    linformation se rsume au prix: les offreurs connaissent le prix auquel ils sont en mesure de

    vendre leur production ; de mme les consommateurs connaissent exactement le prix de

    vente.

    Libre entre/sortie : il nexiste aucune barrire (juridique, technique, commerciale ou

    financire) empchant de nouvelles firmes de pntrer ou de sortir sur le march.

    Homognit du produit : les produits offerts sont identique en tous points ; il nexiste pas

    de diffrenciation du produit, les acheteurs sont indiffrents quant lidentit de loffreur.

    Il dfinit galementlhomo economicuscomme tant un individu rationnel

    Voil les deux conditions ncessaires pour que le modle soit valide.

    Le modle de concurrence pure et parfaite reprsente un outil essentiel de lanalyse

    microconomique et ce pour deux raisons :

    Il constitue une sorte dtalon qui permet de prendre la mesure, par diffrence, delimperfection des marchs : c'est en effet partir de la CPP que l'on a pu apprhender la

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_%C5%93conomicushttp://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_%C5%93conomicushttp://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_%C5%93conomicushttp://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_%C5%93conomicus
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    nature des structures de marchs imparfaits, tels que le monopole, la concurrence

    monopolistique, loligopole. Ainsi, lorsque l'on dit le monopole vend plus cher , c'est par

    rfrence au prix dquilibre pratiquen CPP.

    Pour certains auteurs No-classiques, la CPP est non seulement un talon mais aussi une

    norme atteindre, dans la mesure o elle constitue la meilleure situation pour le

    consommateur, il revient alors a la politique dinstaurer les conditions d'une concurrence

    praticable .

    Le problme de Walras est de dterminer simultanment les quantits changes et les prix

    permettant d'galiser les offres et les demandes pour ces quantits. Formellement, puisque les

    quantits offertes dpendent positivement des prix et que les quantits demandes dpendent

    ngativement des prix, il montre que le problme peut s'crire sous la forme d'un systme

    d'quations simultanes. Puisque pour L biens, et donc L marchs, on a 2L quations donnes par les

    offres et les demandes et qu'il y a 2L inconnues (les L quantits changes et les L prix), Walras en

    dduit que ce systme, possdant autant d'quations que d'inconnues, devrait avoir une solution.

    Or, il est assez bien connu en mathmatiques que mme un systme d'quations algbrique deuxquations et deux inconnues peut ne pas avoir de solutions ou possder une infinit de solutions. Leproblme de l'existence d'une solution ce problme (dit problme d'quilibre gnral) resteralongtemps sans solution claire malgr des efforts notables d'conomistes comme Casselou Wicksell.Il faudra attendre 1953 et les contributions conjointes deKenneth Arrowet deGrard Debreupourmettre un terme cette situation. Arrow & Debreu (1954) dmontrent lexistence dun quilibregnral qui doit tre unique et stable (hypothtique).

    P1 O

    P* (Rigidit)

    P* Q*

    P2

    D

    En ralit il ny a pas dunicit dans lquilibre

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Walrashttp://fr.wikipedia.org/wiki/Walrashttp://fr.wikipedia.org/wiki/Kenneth_Arrowhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Kenneth_Arrowhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Kenneth_Arrowhttp://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Debreuhttp://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Debreuhttp://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Debreuhttp://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Debreuhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Kenneth_Arrowhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Walras
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    La seule faon pour quil y ait unicit est dintroduire un commissaire-priseur: on fait comme sil y

    avait un commissaire-priseur qui garantissait le fait que les changes auraient lieu seulement si on a

    atteint le prix dquilibre et donc il ny aurait pas dchange en P1 et P2, dvelopp par Walras. Cest

    le commissaire-priseur qui dcouvre le prix dquilibre, le prix nest plus le moyen de coordination.

    Ce modle est le modle communment admis par les No-classiques pour tudier lconomie.

    Equilibre inter-temporel avec anticipations rationnelles: Nouvelle Ecole Classique, R. Lucas

    (1972)

    La thorie de lquilibre gnral constitue le point de dpart de la NEC. Ils se placent par rapport ce

    modle. Mais l il y a une approche macroconomique fondement microconomique. Un individu

    reprsente tous les offreurs ou tous les demandeurs, et il est bien entendu rationnel.

    La NEC introduit la notion de temps (alors que lquilibre gnral est statique) ce qui permet des

    applications en termes de politique conomique. Il introduit donc le futur, et par consquent des

    anticipations, i.e. de prix, dinflation.

    Anticipation: prvisions formes par des A.E. rationnels qui connaissent le modle de

    fonctionnement de lconomie, toutes les valeurs passes et prsentes des variables conomiques

    pertinentes et les distributions des probabilits de ces variables.

    Le fondateur de lanalyse montaire des chocs a l'quilibre est Lucas, il nest pas le premier donner

    une explication montaire des cycles puisque Friedman et Schwartz ont mis en vidence que les

    variations de loffre de monnaie pouvaient tre a lorigine de des crises. Les politiques de relance

    montaire font augmenter les liquidits. Face a cette situations, les A.E. ragissent en se

    dbarrassant de leur monnaie excdentaire (achat de titres ou consommation). La consquence estsimplement une augmentation des prix des titres et des actifs rels permettant de revenir

    lquilibre. Les autorits montaires doivent donc avoir des rgles strictes de gestion de la masse

    montaire. Loffre de monnaie doit suivre lvolution de la production, ne pas lentraver, mais ne pas

    non plus la dpasser.

    Pour Lucas, loffre de monnaie est constitue de deux ensembles: une composante systmatique,

    dpendant de la production antrieure et une composante alatoire. Cest la composante

    imprvisible de loffre de la monnaie qui est lorigine du cycle. En effet, les A.E. anticipent la

    composante systmatique et la prennent en compte dans les comportements doptimisation. Elle ne

    gnre donc pas de chocs.

    Face des variations alatoires de loffre de monnaie, les A.E. sont confronts un double problme :

    la hausse des prix est-elle permanente ou transitoire ? Est-elle localise ou concerne-t-elle

    lensemble des prix?

    Hausse permanente ou transitoire: Lucas considre que les ractions des A.E. sont diffrentesselon quils anticipent le caractre permanent ou passager de la hausse de prix. Si les changements

    sont perus comme permanent, les consquences sont limites. En revanche des changements

    perus comme provisoire provoquent des variations de loffre. En effet, si le prix de vente s du jour

    est considr comme plus lev que le prix de vente du lendemain, les A.E. ont tout intrt

    accroitre immdiatement leur offre, effectuer une substitution inter-temporelle. Par exemple, si le

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_E._Lucashttp://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_E._Lucashttp://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_E._Lucas
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    salaire augmente de faon provisoire, loffreur de travail a intrt travailler maintenant et

    reporter son loisir plus tard.

    Hausse gnrale ou localise: le problme pos ici est celui de la perception de la hausse des prix.LA.E. ne sait pas ncessairement si la hausse qu'il constate concerne tout les prix ou seulement celui

    qui lintresse pour un produit donn. Dans le premier cas, elle est ncessairement sans effet. Si ellene concerne que son produit, la hausse du prix exerce un effet incitatif. En consquence, seule une

    augmentation de prix rsultant dun choc montaire, provisoire et perue comme spcifique un

    bien, conduit le producteur accroitre son offre. Le cycle dcoule de la raction des entreprises

    laugmentation des prix relatifs. Elles ragissent donc en augmentant leur offre. Puis, en prenant

    conscience de lerreur commise, elles ajustent leurs productions pour retrouver le niveau normal.

    Elles baissent alors les stocks en dessous de loptimum et y reviennent. Le cycle provient de la

    raction des A.E. un choc exogne sur loffre de monnaie.

    Ainsi lA.E. va dcider de la quantitquil va offrir ou demander en fonction de ses prvisions.

    Reprsentation habituelle de lconomie avec un trend de croissance

    Tendance de la croissance LT

    Fluctuations de lactivit conomique

    La thorie des cycles rels (Kydland & Prescott) : D'aprs cette thorie, c'est l'quilibre offre-

    demande qui se dplace, pas lactivit conomique qui scarte du trend de croissance, les

    fluctuations sont dues une variation de l'offre ou de la demande.

    c) Main invisible et optimum de Pareto

    La main invisible : Cest ne pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bire et du

    boulanger que nous attendons notre diner, mais bien du soin quils apportent leurs intrts. Nous ne

    nous adressons pas leur humanit, mais leur gosme; et ce nest jamais de nos besoins que nous

    leur parlons, cest toujours de leurs avantages. A. Smith

    Les individus dous de raison et capables de dceler leurs propres avantages doivent suivre leurs

    intrts personnels car lgosme travaille pour le bien commun. La socit atteint alors

    naturellement le bien-tre et la prosprit. C'est la main invisible de la concurrence qui consiste

    affirmer lexistence d'un ordre naturel dont la ralisation ne fait intervenir aucun pri ncipe moral,

    effet deffort naturel de chaque individu pour amliorer sa condition contribue directement au bien -

    tre gnral mme si ce ntait pas la volont de chaque individu. La confiance dans la rgulation

    quopre le march dbouche sur la conception de lEtat minimal ou rgalien. Les devoirs du

    souverain (lEtat) sont prcis et se limitent trois fonctions :

    Protger la socit contre la violence et les invasions dautres socits Dfense Nationale

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Main_invisiblehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Main_invisible
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    Protger chacun des membres de la socit contre linjustice ou loppression de tout autre

    membre de la socit Police et Justice Elever et entretenir des ouvrages et tablissement publics utiles la socit pour lesquels les

    profits ne peuvent jamais couvrir les dpenses dun individu ou dun petit groupe de citoyens

    Production dinfrastructure (fonction tutlaire)

    Cest lgosme qui maximise lintrt gnral. Chez Smith, la notion dquilibre et defficacit ne sont

    pas distinctes.

    Loptimum de Pareto: Une situation est optimale, au sens de Pareto, lorsque lon ne peut pas

    amliorer le bien tre dun individu sans dtriorer celui dau moins un autre. Cest une notion

    defficacit collective et non de justice sociale.

    1er thorme de lconomie du bien-tre : lorsque lon est un quilibre gnral, alors cest un

    optimum de Pareto.

    2)

    Commerce international et libre-change

    La thorie des avantages absolus dAdam Smith (1776) justifie le libre-change, chaque pays sespcialise et laisse les autres se spcialiser dans dautres produits. Un avantage absolu signifie que le

    cot de production est le plus faible par rapport aux autres pays. Cest un jeu somme positive .

    Tout le monde est gagnant, les pays vont pouvoir importer un cot plus faible que ce quils

    pourraient produire. Mais il arrive quun pays nait aucun avantage absolu et nait donc aucun intrt

    souvrir. Ou au contraire un pays qui a tous les avantages absolus. En termes de prix.

    La thorie des avantages relatifs (ou comparatifs) de Ricardo (1846) est encore plus optimiste quela thorie des avantage absolus car elle ne laisse aucun pays en marge. Elle pallie la principale

    faiblesse de lavantage absolu en disant que la production doit tre oriente l o le cout de

    production relatif est le plus faible. Ce sont les couts relatifs qui servent de critre de la structure de

    production dun pays. Il ny a plus aucunes limites aux bienfaits du libre -change (Ex : le drap et vin).

    En termes de productivit. Hypothses du modle ricardien :

    Cot de transport nul ou ngligeable

    Mobilit parfaite des facteurs de production au niveau dun pays

    Immobilit des facteurs de production au niveau mondial Rendement constant

    Le thorme HOS (dbut XXme sicle) dHeckscher, Ohlin et Samuelson. Ils prolongent la thorie deRicardo en disant quun pays doit se spcialiser en fonction de la structure des facteurs de

    production, i.e. que si un pays a beaucoup de capitaux, alors il doit se spcialiser dans un domaine

    forte intensit capitalistique, et au contraire si un pays a beaucoup de main duvre, alors il doit se

    spcialiser dans un secteur qui demande beaucoup de facteur travail. Problme de dfinition des

    facteurs de production : comment les mesures-t-on ? Comment savoir vers quelle voie sorienter?

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    La seule hypothse qui change est que chez les Classiques, les techniques ne circulaient pas. Ici, la

    technologie se diffuse au niveau international. Les hypothses sont nanmoins contestable (HOS =

    CPP)

    Thorie de Linder: lchange linternational dpend de la taille du march intrieur(demande

    intrieur). Si le march intrieur est important alors le taux douverture est faible et donc le paysnest pas dpendant de la conjoncture internationale.Empiriquement

    Le Japon et les Etats-Unis ont des taux d'ouverture de seulement 10 % : les Etats-Unis du fait

    de l'importance de leur march intrieur, et le Japon du fait de la faible ouverture de leur

    conomie (faiblesse des importations).

    Les pays europens sont plus dpendants des changes internationaux du fait entre autre de

    l'importance des changes intra-communautaires lis au processus d'unification du march

    europen. Le but de lU.E. est dtre moins dpendante des cycles extrieurs.

    Les "petits pays" sont plus ouverts que les "grands pays" car les entreprises exportent plus

    pour compenser l'troitesse de leur march intrieur. Les NPI ont des taux d'ouverture trs levs car ils ont fond leur dveloppement sur le

    dveloppement des exportations en direction des pays dvelopps ce qui les rend

    particulirement dpendant de l'activit conomique de leurs principaux clients.

    Du fait de l'existence de cette contrainte extrieure, l'activit d'un pays va fluctuer en partie en

    fonction du rythme d'activit de ces principaux partenaires conomiques.

    Thorie de Vernon,les innovations sont l'origine du cycle de vie d'un produit. Elles se produisentdans des pays stock de capital physique et humain lev. Le cot lev de l'innovation est amorti

    car ces biens nouveaux peuvent s'couler sur un march suffisamment grand et solvable. Une foismatris, le march domestique exporte le produit. Au fur et mesure que l'innovation est connue, la

    concurrence se durcit et le cot des facteurs de production redevient prdominant. La production est

    alors transfre vers des pays bas salaires. (Expliquer les changes grce aux PT)

    Thorie de lchange intra-branche : Krugman dclare que nous nchangeons que des produitssimilaire avec des pays de niveau de dveloppement comparable (ex : Triade). Il contredit Ricardo en

    affirmant quon ne vend des produits qui existent dj, on copie en diffrenciant, pas de

    spcialisation. Il y a une demande diffrenci, i.e. que les gens cherchent acheter des biens

    lgrement diffrents du voisin. Par ailleurs, chez Krugman, on a une justification politique du

    protectionnisme (permet certains pays en retard de se dvelopper comme Airbus et Boeing)

    Thorie de la protection dans le cadre des industries naissantes de List: justification dunprotectionnisme ducateur le temps quun pays rattrape son retard. Pour faire change armes

    gales, il faut dabord que les armes soient gales do la justification du protectionnisme dans un

    premier temps.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Listhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Listhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_List
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    CHAPITRE II : LES GRANDS COURANTS DE LANALYSE ECONOMIQUE Page 12

    3) Politique structurelle au service du march et rejet de la rgulation conjoncturelle

    La seule chose qui garantisse lquilibre gnral est le laisser -faire total, il ne faut pas dintervention

    de lEtat. La politique conjoncturelle na aucune justification, les crises de surproductions impossibles

    (Loi de Say) et les crises sectorises durent plus longtemps sil y a des rigidits sur les diffrents

    marchs.

    Lintervention de lEtat peut tre justifie au travers des rgles quil impose pour garantir la CPP.

    Lconomie de march repose sur 2 rgles: le respect de la proprit et la libre-concurrence. Chez

    les No-classiques, lopinion est que lEtat doit tre la pour garantir ces 2 rgles (loi anti -trust). Elle

    peut aussi tre accepte pour des raisons naturelles c'est--dire lorsque le march est dfaillant.

    On reconnait 3 types de dfaillances :

    Les biens collectifs: ils sont dfinis par la non-rivalit(c'est--dire que lutilisation de ce bien

    par un individu ne diminue pas lutilisation par dautres individus) et la non-exclusion(on ne

    peut exclure un individu de lusage du bien). Exemple : la dfense nationale

    LEtat doit grer la monnaie car il a toute les caractristiques dun bien collectif, cest la

    monnaie en tant quinstitution. Il y anon-rivalit. Chez les montaristes, on retient surtout

    comment on doit grer la monnaie, et ils sopposent aux Keynsiens sur ceci.

    Les externalits: il y a externalit lorsque lactivit dun individu influence involontairement

    le bien tre dun autre individu sans que cela se traduise par une transaction marchande.

    Exemple : la pollution (externalit ngative)

    Il y a donc un quilibre sous-optimal au sens de Pareto car si on laisse faire les choses, le

    niveau de pollution est plus lev que celui qui correspondrait au bien-tre collectif

    maximis. Les monopoles naturels(pour les No-classiques) : concernent la production dun bien dont

    le cout moyen est dcroissant en fonction de la quantit produite, et cela quelque soit la

    quantit produite. Cela conduit une situation dfavorable au consommateur, il y a une

    perte de bien-tre collectif, on nest pas loptimum de Pareto. Toute diminution des

    changes se fait au dtriment des biens collectifs : il y a une dfaillance du march. Attention,

    il ne faut pas confondre monopole naturel et monopole non-naturel (= comportement de

    prdation). Exemple : Les infrastructures ferroviaires, pas de concurrence possible.

    4) Diversit du courant classique et no-classique

    a) Opposition parmi les Classiques

    Quest-ce quil fait quun bien a plus de valeur quun autre? A partir de cette question se forme 2

    thories.

    La thorie de la valeur-utilit considre que la valeur dun bien rside dans lutilit que lui

    procure ce bien. Cest une thorie subjective tourne vers le consommateur. ( Say et Mill y

    adhrent)

    La thorie de la valeur-travailconsidre que la valeur dun bien dpend de la quantit detravail ncessaire pour produire ce bien. Cest la thorie la plus communment admise,

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    notamment par Smithet Ricardo. Exemple : paradoxe de la valeur de leau et du diamant de

    Smith : leau a beaucoup dutilit et peu de valeur alors que le diamant a peu dutilit et

    beaucoup de valeur.

    Confusion entre valeur dusage (qui dpend de lutilit) et dchange dun bien (le prix quun

    bien prend sur le march qui dpend du L utilis).

    Chez Ricardo, les conditions pour que la thorie du travail soit juste sont :

    - Bien reproductible par le travail

    - La situation de CPP sur le march du bien

    Selon les classiques anglais, lutilit n'est pas une condition suffisante la dfinition de la valeur

    d'change puisquelle ne peut rendre compte du paradoxe de leau et du diamant : Smithexplique

    en effet que leau, bien que trs utile, ne dispose que dune faible valeur dchange; pour ce qui est

    de la valeur-raret, les classiques anglais ladmettent dans le cas des biens non reproductibles, qui ne

    relvent cependant pas de lanalyse conomique, centre sur le domaine du reproductible.

    En adhrant la valeur-travail, on se place du cote de loffre qui serait le seul dterminant lors de la

    formation du prix puisque il ny a pas de contrainte de dbouche, mais un ajustement automatique

    entre offre et la demande avec le prix. Ainsi le prix fix par la valeur-travail gravite autour du prix de

    naturel (i.e. une notion ricardienne ). Les difficults demesure de la valeur-travail en altrent la porte pratique. De plus, sous la plume de Marx, cette

    approche prend une toute autre tournure. En effet, il affirme que la valeur dchange du travail nest

    pas bien tablie. Son analyse cherche nous montrer que la valeur cre par la force de travail est

    bien suprieure la valeur dont on rmunre la force de travail i.e. que les salaris ne sont pas pays

    leur productivit marginale comme il devrait ltre.

    Comme le mettra en vidence Walras, lutilit constitue une condition ncessaire mais non suffisante

    la dfinition de la valeur, tandis que le travail ne vaut que par sa raret. Par rapport la thorie

    anglaise de la valeur fonde sur l'offre, les No-classiques privilgient une approche fonde sur la

    demande. La valeur dchange se dtermine sur le lieu dchange, i.e. sur le march, par

    confrontation de loffre et la demande. Cette thorie de la valeur-utilit-raret sappuie sur des outils

    mathmatiques comme la courbe dindiffrence et lutilit marginale. Selon J. Robinson, la thorie

    No-classique de la valeur constitue une rponse la vision conflictuelle dveloppe par Marx. Alors

    que la thorie marxiste met au jour une exploitation du facteur travail, le marginalisme renoue avec

    une vision de lchange juste : le travailleur est rmunr sa productivit marginale et le profit estla juste rmunration du capital. En outre, lapproche No-classique parvient expliquer les

    ingalits de revenus, elles ne rsultent pas dune quelconque exploitation mais renvoient des

    diffrences dans la raret des comptences.

    Marshall opre la synthse entre la thorie de la valeur anglaise et marginaliste considrant que les

    deux ne sont pas incompatibles, car les Classiques anglais ont considr la valeur sous langle de

    loffre tandis que les No-classiques lont considr sous langle de la demande. A partir de l,

    Marshall montre quen courte priode ce sont essentiellement les conditions de la demande qui

    influent sur les prix dun bien, puisque les capacits de productions sont donnes (la courbe doffre

    est une droite vertical) ; linverse, en longue priode, le cot de production est dterminant dans lamesure de la valeur (la courbe doffre tend vers lhorizontale).

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Joan_Robinsonhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Joan_Robinsonhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Joan_Robinson
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    Malthuset la loi de Say Essai sur le principe de population(1798). Cest un des rares classiques avoir

    mis des doutes sur la loi des dbouchs. Il remet en doute limpossibilit de la thsaurisation. Pour

    Malthus, la thsaurisation a des chances dapparaitre dans les catgories leves comme les rentiers.

    Une partie de leur budget est consacr aux biens de luxe ; or cette demande nest pas constante, elle

    est volatile. De plus, ils pargnent plus qu'ils ninvestissent donc la relation I=S nest pas toujours

    vrifie, cest notamment en cela qu'il remet en cause la loi de Say et met en vidence la possibilit de

    crise de sous-consommation par excs d'pargne (qui est finalement thsaurise).

    Dautre part toute pargne nest pas forcement investie donc thsaurisation, elle peut tre

    conserve pour elle-mme. La crise de sous consommation se traduit par une baisse des prix qui

    engendre une baisse des revenus mise en place dun cercle vicieux. A ce titre , Malthus peut-treconsidr comme le prcurseur de la rvolution keynsienne. De plus, il est le premier introduire la

    notion de demande effective. Pour lui, la production dpend de la demande effective, du dsir

    dachat du consommateur qui conditionne les volutions de la production et non du flux de produits

    offerts sur le march. Ainsi il prconise une relance par la demande. Il y a donc un risque

    dengorgement gnral des marchs.

    b) Diffrences entre les classiques et no-classiques

    Chez les Classiques, on part des faits, tandis que chez les No-classiques, on part dune approche

    hypothtico-dductive. Cette diffrence de mthode saccompagne dune diffrence de la socit

    quon dcrit.

    La socit est vue comme des individus diffrents les uns des autres chez les No-classiques,

    alors que chez les Classiques, il y a 3 grandes classes que sont les rentiers, les travailleurs et

    les entrepreneurs capitalistes. Chez les No-classiques, on dcrit une socit atomistique. Les

    individus peuvent remplir une multitude de rles dans lconomie. On considre que

    lanalyse des Classiques est plus macroconomique.

    Marc BlaugAlors que la pense classique tait presque essentiellement macroconomique,

    la pense no-classique est avant tout microconomique.

    Chez les No-classiques, il reste la thorie de la valeur mais elle na pas le mme sens: de la

    cause de la valeur la formation des prix, on reste encore dans le mme objectif que les

    classiques mais chez les 1ernoclassiques, il y a une rhabilitation de la thorie valeur-utilis

    par Walras : elle se fait au travers lintroduction du marginalisme. Lhomo-economicus faitdes raisonnements la marge. La valeur dun bien ne dpend pas de lutilit totale mais de

    lutilit marginale du bien (exemple: le diamant a beaucoup de valeur car il apporte

    beaucoup de satisfaction et car il est rare). On abandonne la vieille conception de la thorie e

    la valeur au profit dune conception moderne, qui est lquilibre de loffre et de la demande.

    Cela est rsum par Pareto (point de vue de Pareto sur la valeur).

    Analyse dynamique vs analyse statique : Marc Blaug Aprs 1870, la thorie classique du

    dveloppement conomique fut remplac par le concept dquilibre gnral dans un cadre

    essentiellement statique.

    L'conomie statique : L'conomie est considre comme statique lorsque les relations entre

    les agents sont analyses sans se proccuper de la dimension temps. Ainsi, les quilibres ne

    changent pas, tant donn les conditions observes. L'analyse statique de l'conomie est

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    une phase importante, mais elle fait abstraction des changements qui surviennent lorsque

    les dcisions relles sont mises en pratique : le monde conomique n'est pas une

    abstraction.

    L'conomie dynamique : L'conomie est considre dans sa dynamique lorsque lesdiffrents agents sont mis en relations continues et mouvantes. Ainsi, deux agents peuvent

    s'influencer mutuellement et leur interaction donne des rsultats souvent inattendus.

    Ces diffrences ne doivent cependant pas masquer les continuits entre les auteurs Classiques et

    No-classiques. Tout dabord, les deux courants se font les dfenseurs de l'conomie de march,

    reposant sur la proprit prive et la libert individuelle. Ensuite, lexception de quelques auteurs

    (Malthus puis Hayek), Classiques et No-classiques adhrent d'un mme lan la thorie

    dichotomique de la monnaie : la monnaie est neutre et toute augmentation de la masse montaire

    qui n'est pas la consquence d'une augmentation pralable de la production engendre une inflation.

    La limitation de l'intervention tatique aux fonctions essentielles constitue un troisime point de

    convergence entre ces deux traditions librales : lEtat doit assurer les fonctions rgaliennes (police

    et dfense) et offrir des biens collectifs, au del de ces fonctions, toute politique conomique est au

    mieux inutile, au pire nfaste. Enfin, lexception des libraux de l'cole de Vienne, les No-

    classiques reprennent leur compte la thse de J. B. Saysur limpossibilit des crises gnrales et

    durables : la dpression cre elle-mme les conditions de la reprise, la crise tant perue comme un

    simple accident. La proccupation des classiques dbouche souvent sur une analyse de la croissance

    et une prvision. Les analyses des No-classiques restent statique (TEG). Solow(1956) pour retrouver

    de la dynamique LT, dynamise lquilibre.

    c) Diffrences parmi les No-classiques

    Les Classiques et No-classiques sont souvent regroups sous le terme gnrique de libraux,laissant supposer une parfaite continuit entre les deux courants ; la porte du prfixe no doit

    tre cependant relativise, dans la mesure o lcole No-classique ne constitue pas simplement un

    prolongement, une ractualisation de la pense classique

    Les No-classiques ont cette particularit de naitre simultanment en trois lieus diffrents :

    Manchester (Jevons), Lausanne (Walras)et Vienne (Menger)durant les annes 70.

    Ecole de Lausanne: les deux reprsentants les plus clbres sont Walraset Pareto, elle labore la

    thorie de lquilibre gnral et de loptimum. Louvrage fondateur de cette cole est Elments

    dconomie pureest publi par Walrasen 1874. Les conomistes de l'cole de Lausanne ont aussi

    apports leurs explications pour tenter de rsoudre le problme de la valeur d'un bien en fondant le

    principe de lutilit-raret

    Ecole de Cambridge: souvre en 1871 avecla Thorie de lconomie politiquede Jevons, cette cole

    anglaise est lorigine de l'quilibre partiel et des imperfections du march, sous la plume de

    Marshall, Jevons et Pigou (effet Pigou). En mettant l'accent sur les limites du march, ils

    revendiquent un libralisme tempr. Marshallva effectuer la synthse entre la thorie marginaliste

    et l'approche anglaise de la valeur, en affirmant que les Classiques ont considr la valeur sous

    langle de l'offre, tandis que les No-classiques privilgient la demande. Marshall montre alors qu

    CT c'est la demande qui influe sur les prix (utilit) et sur le LT c'est l'offre (travail). Il a galement jetles fondements de l'analyse en quilibre partiel. Il s'agit d'tudier le fonctionnement d'un march en

    http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Stanley_Jevonshttp://fr.wikipedia.org/wiki/William_Stanley_Jevonshttp://fr.wikipedia.org/wiki/William_Stanley_Jevonshttp://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Walrashttp://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Walrashttp://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Walrashttp://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Mengerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Mengerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Mengerhttp://www.wikiberal.org/wiki/%C3%89cole_de_Cambridgehttp://www.wikiberal.org/wiki/%C3%89cole_de_Cambridgehttp://www.wikiberal.org/wiki/%C3%89cole_de_Cambridgehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Mengerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Walrashttp://fr.wikipedia.org/wiki/William_Stanley_Jevons
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    faisant l'hypothse que l'quilibre quantit/prix obtenu ne dpend pas de l'quilibre obtenu sur les

    autres marchs. Pigoumet en vidence les dfaillances du march reprsentes par les externalits

    i.e. la situation dans laquelle l'acte de consommation ou de production d'un A.E. influe positivement

    (cas de l'innovation) ou ngativement (cas de la pollution) sur le niveau d'utilit d'un autre agent,

    sans que cette interaction ne transite par le march, i.e. par le mcanisme de prix. L'effet externe

    renvoie donc une situation d'imperfection des droits la proprit prive. Dans le cas d'un effet

    externe positif, le march conduit un sous-investissement par rapport la situation qui aurait

    prvalue si les droits de proprit taient parfaitement assurs. Dans le cas d'un effet externe ngatif,

    le seul mcanisme de march se traduit par une surproduction par rapport la situation qui aurait

    prvalue si les droits de proprit taient parfaitement assurs. Il justifie du mme coup

    l'intervention tatique. Pigou est aussi lorigine de laThorie du chmageen 1931. Dans ce livre, il

    explique que c'est cause des salaires minimum qu'il y a du chmage car ils crent une rigidit la

    baisse des prix donc l'ajustement naturel opr par le march ne peut avoir lieu, do la rgulation a

    par les quantits i.e. le chmage.

    Ecole autrichienne : (Menger, Bhm-Bawerk, Von Wieserpour la premire gnration et Hayek et

    Schumpeter pour la seconde gnration) dveloppe une thorie du capital ( le dtour de

    production ) et des crises conomiques. Son point de dpart se situe en 1871 avec la publication des

    Fondements de lconomie politiquede Menger.

    Par loriginalit de ses auteurs, lcole autrichienne se situe aux frontires de lorthodoxie No-

    classique. Les No-classiques autrichiens, longtemps rests en marge de la science conomique, se

    distinguent nettement de l'cole de Lausanne par leur mfiance affiche vis--vis de la

    mathmatisation et de toute formalisation mathmatique et par leur intrt pour la dimension

    psychologique des comportements conomiques (on parle dailleurs de subjectivisme autrichien).

    L'cole de Vienne est constitue de deux gnrations dauteurs. La premire gnration est lorigine de la thorie de lutilit marginale, sous la plume de Menger, et dveloppe une thorie du

    capital et du taux dintrt, avec Bhm-Bawerk.

    Schumpeter reprsente avec Hayek la figure la plus clbre et emblmatique de la deuxime

    gnration de l'cole de Vienne. Dans lhistoire de la pense librale, Schumpeter occupe un place a

    part : il apparait souvent aux yeux des libraux eux-mmes comme un auteur si atypique, que l'on a

    coutume de le placer cot de Marx, parmi les penseurs htrodoxes. Il se focalise sur la dynamique

    du systme capitaliste et non comme les autres auteurs No-classiques sur l'tude de l'quilibre, il

    dveloppe une thorie de la crise endogne au systme capitaliste, alors que la pense No-

    classique orthodoxe apprhende la crise comme un accident i.e. comme exogne, Schumpeterestime bien que dsol que le capitaliste est un mode de production dat, auquel succdera le

    socialisme. La thorie de l'volution conomique s'ouvre avec une description d'un tat de

    l'conomie que Schumpeter dfinit comme tant un circuit stationnaire. Les individus se comportent

    de manire routinire : lhabitude et la tradition guident leurs actions. Au niveau de la production, les

    biens fabriqus sont toujours les mmes et la combinaison productive ne change pas. On aboutit a

    un fonctionnement de l'conomie qui sapparente une simple reproduction lidentique. Le circuit

    va connaitre une rupture soudaine, l'innovation qui remet en cause les comportements routiniers en

    crant un nouveau cycle de croissance (destruction cratrice + grappe d'innovations). La pense de

    Schumpeter quelque peu dlaisse durant les Trente Glorieuses connait un regain d'intrt

    aujourd'hui, loccasion de la crise des annes 70 ; certains auteurs qualifis de no-schumpetriensont affirm que la croissance des Trente Glorieuses correspondait la phase d'innovation

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_autrichiennehttp://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_autrichiennehttp://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_autrichienne
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    (automobile, lectromnager, medias) tandis que la crise contemporaine serait lie la diffusion de

    l'innovation.

    Malgr tout il subsiste des diffrences mineures entre la branche anglaise et franco-suisse et plus

    importante avec lautrichienne.

    Au dbut du 20me sicle se dveloppe une macroconomie chez les No-classiques. A cot de la

    thorie de lquilibre gnral (micro pour expliquer le comportement macro), on trouve la

    microconomie no-classique avec Fisheret Pigou

    Pigou(effet dencaisse relle)ou encore Fischer(Thorie Quantitative de la Monnaie)

    Avec M=Masse montaire P=Niveau gnral des prix Y=Volume de la production

    V=vitesse de circulation de la monnaie i.e. le nombre de fois quune unit montaire change de main

    au cours dune anne.

    Exemple : une conomie ne produit que 100 bananes quelle vend 2, avec une masse montaire de

    50 pices, il faut une vitesse de 4.

    Hypothses de ce modle :

    M est exogne car dcid par le Banque Centrale via sa politique montaire

    V est constant Y est fixe dans le cadre de cette quation , la masse montaire peut expliquer le

    niveau de la production

    Masse montaire Niveau des prix Masse montaire

    Niveau des prix Ainsi le rle de la politique montaire est de fournir la juste quantit de monnaie dont lconomie a

    besoin : plus il y a de production, plus il faut de monnaie pour raliser les transactions et vice versa.

    Augmentation proportionnelle de la masse montaire par rapport la production.

    Dichotomieentre sphre montaire et conomie relle.

    Les No-classiques scindent trs nettement lconomie relle et lconomie montaire : seul lesecteur rel compte. Aprs avoir dfini les rapports dchange entre les biens (ou prix relatifs), ils

    introduisent la monnaie (approche dichotomique) afin de dterminer les prix absolus (ou montaire)

    Sphre montaire Economie relle

    Dans la TEG, il ny a que n-1 march qui sont indpendants. On peut donc fixer arbitrairement le prix

    sur le nime march. On peut choisir arbitrairement un bien qui va servir dunit de compte (de

    numraire), i.e. dunit de compte (la monnaie). Les prix des autres biens vont dpendre du prix de

    ce bien. Ainsi toute variation de ce bien va entrainer une variation proportionnelle qui va aboutir

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_quantitative_de_la_monnaiehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_quantitative_de_la_monnaiehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_quantitative_de_la_monnaiehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_quantitative_de_la_monnaie
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    un changement de lquilibre nominal mais lquilibre des prix rels restera le mme. Les prix relatifs

    restent inchangs.

    Puisque les prix relatifs dpendent des seuls cots relatifs exprims en heures de travail ( Ricardo) ou

    de lutilit relative des diffrents produits (Say) : la monnaie est neutre. En outre, elle nest jamais

    demande pour elle-mme : elle reprsente un simple instrument de numration qui rend lestransactions plus aises, un simple lubrifiant pour Hume, une huile pour Say; et Millnhsite

    pas crire Il nest pas dans lconomie dune socit chose moins importante en elle-mme que la

    monnaie. Les Classiques lui attribuent deux fonctions : elle permet de mesurer et de faire circuler

    les valeurs. En aucun cas elle nest considre comme une rserve de valeur conserve sous la forme

    dencaisses liquides. Neutralit de la monnaieLe courant montariste (Friedman)Lanalyse de Friedman se construit en raction celle de Keynesqui va malgr tout linfluencer. Il

    introduit le rle des anticipations dans lanalyse No-classique, qui ne sont pas encore rationnelles.Hypothses danticipation adaptative

    Erreur danticipation pour t-1

    Capacit qua lindividu se corrigera, anticipation P, facteur anticip.

    Pour Friedman, lanalyse de Keynes conduit dassez bon rsultats sur le CT mais est inefficace sur le

    LT. La politique conomique montaire va avoir des effets sur lactivit CT mais LT elle na deffet

    que sur le niveau gnral des prix.

    Soit M

    M O Y O Y

    P pas percupas les A.E.

    illusionmontaire

    Fin del'illussion

    Sur le CT Sur le LT

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    Lanalyse keynsienne est vrifie sur le CT et lanalyse de Fisher et Friedman sur le LT.

    Laugmentation de la masse montaire na fait que crer un cycle.

    Thorie du chmage chez les montaristes :

    Frictionnelle sil ny a aucune rigidit sur le march du travail ; ce chmage sexplique par le lapsde temps avant que les marchs squilibrent (thorie gnrale de lquilibre) Structurel sil est du a des rigidits sur le march du travail.

    Nouvelle macroconomie classiqueLa Nouvelle conomie classique ou Nouvelle macroconomie classique est un courant de pense

    conomique qui s'est dveloppe partir des annes 1970. Elle rejette le keynsianisme et se fonde

    entirement sur des principes noclassiques. Sa particularit est de reposer sur des fondations

    micro-conomiques rigoureuses, et de dduire des modles macroconomiques partir des actions

    des agents eux-mmes modliss par la micro-conomie.

    Lucas(1972) et Muth(1961), hypothse danticipations rationnelles.

    Si l'on tend la reprsentation de l'conomie de sorte admettre que les agents maximisent leurutilit espre, c'est--dire considrer le monde comme probabiliste, il est ncessaire pour dcrireconvenablement le fonctionnement d'une conomie de march d'intgrer la faon dont les agentsforment leur valuation des grandeurs conomiques futures (linflation, les taux d'intrt, le niveaude leur revenus futurs, etc.). Diverses solutions ont t proposes.

    On a d'abord introduit les anticipations constantes, qui considrent que les grandeurs conomiques

    sont constantes en esprance entre deux priodes successives. On conoit aisment que cettepremire approche soit insuffisante : elle ne permet pas d'anticiper des chocs structurels (guerre,chance lectorale, etc.)

    D'autres ont propos des sophistications de cette premire approche. On peut notamment citerl'hypothse des anticipations adaptatives des montaristes, selon laquelle l'erreur de prvisionfuture est directement proportionnelle aux erreurs de prvisions passes. Dans ce cadre, lecoefficient de proportionnalit peut s'interprter comme le poids de la prise en compte du pass.

    Lucas a introduit un concept plus puissant : celui des anticipations rationnelles. L'ide est que lesagents sont capables de tirer parti de toute l'information disponible pour former leur anticipations,

    de sorte qu'en moyenne stochastique, ils ne se trompent pas. Autrement dit, ils valuent lesgrandeurs conomiques futures leur esprance conditionnelle l'espace des informations connues.

    Ceci ne signifie pas que les agents sont omniscients, simplement qu'ils ont la mme connaissance del'conomie que le modlisateur. Ceci ne signifie pas non plus qu'ils sont de parfaits prdicateurs : letirage des grandeurs chaque priode n'est pas systmatiquement gal l'esprance de sa loi deprobabilit (la loi de probabilit nest pas dgnre en une constante, sinon la grandeur serait alorsdterministe).

    Le concept d'anticipations rationnelles ne fait que prolonger l'hypothse du consommateur rationnel.

    Ces deux concepts doivent tre interprts comme des tendances limites, et non comme une

    description fidle de la ralit du fonctionnement des conomies ; l'conomiste force le trait dans sa

    modlisation du monde pour pouvoir dgager des tendances.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Lucashttp://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Lucashttp://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Lucas
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    CHAPITRE II : LES GRANDS COURANTS DE LANALYSE ECONOMIQUE Page 20

    Il ny a pasderreurs car lindividu est rationnel.

    .Lesprance derreur est nulle, mais les individus peuvent se tromper si linformation disponible nestpas parfaite.

    Kydland & Prescott, cycles rels et notion dincohrence inter-temporelles, tentation forte de la part

    du gouvernement de mener des politiques surprises car ce sont les seules qui marchent i.e. non

    anticipe par les A.E. Avant une lection, il y a une relance pour influencer llectorat (ci-dessous)

    (Nordhaus en 1973), on constate empiriquement ce phnomne : avant les lections il y a des

    expansions puis aprs des rcessions. Les cycles conomiques sont rythms par les lections

    politiques.

    Politique de rgleUn cap est fix et on sy tient

    Politique de discrtionOn dcide au gr des vnements

    Politique dite passives, lobjectif nest pas de rguler la conjoncture par opposition au x politiques

    actives qui cherchent la rguler.

    LEtat est-il meilleur ou pire que le march ?Au niveau conjoncturel, lintervention de lEtat est rejeter mais il y a des oppositions quant aux

    prescriptions des politiques conomiques, et touche surtout aux politiques structurelles.

    Les No-classiques sont pus ou moins favorables linterventionde lEtat. On a une diffrence entre

    conomie du bien-tre et le Public Choice

    -

    Issu de Pigouet son ouvrage : Economie du bien-tre,1920. On sattache aux problmes de

    lintervention de lEtat pour rsoudre les problmes sociaux et lorsque le march est

    dfaillant (bien collectif, rendement croissant, monopole naturel, externalit). Cette cole

    postule que lintervention de lEtat est ncessaire ds que le march est dfaillant. Un bien

    collectif, par exemple (sans rivalit et sans exclusion) est un bien dont lusage par un A.E.

    nempche pas lusage simultan par dautres A.E. (la radio, la dfense nationale). Dans ce

    cas, les A.E. qui sont rationnels, ne vont pas rvler leurs prfrences pour ce type de bien,

    esprant ainsi en jouir sans en supporter le cot. On aboutit alors un paradoxe : comme

    personne nexprime de demande pour ce type de biens, aucune offre nmerge, alors mme

    que ces biens collectifs sont souhaits par le consommateur. Face a cette dfaillance du

    march, il revient a lEtat de prlever un impt (par nature obligatoire) pour financer ces

    biens collectifs. Au de-l des fonctions rgalienne de ltat, Pigou va justifier l'intervention de

    lEtat comme A.E. apte a rguler le march.

    - Ceci va tre remis en cause par lcole du Public Choice, notamment par Buchanan et Tullock

    qui vont rejeter ce postulat. Tullock: Nombreux sont les conomistes qui ont argu

    limperfection du march et par suite conseille de laisser a lEtat le soin de rgler les

    problmes, cest une erreur manifeste, on connait la lgende de lempereur romain qui ayant juger un concours opposant deux chanteurs, ncouta que le premier et attribua le prix au

    http://fr.wikipedia.org/wiki/William_D._Nordhaushttp://fr.wikipedia.org/wiki/William_D._Nordhaushttp://fr.wikipedia.org/wiki/William_D._Nordhaushttp://fr.wikipedia.org/wiki/William_D._Nordhaus
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    second supposant quil ne pouvait pas tre pire . Ils doutent que lEtat ait pour objectif de

    maximiser lintrt gnral. La thorie des choix publics est une discipline de l'conomie qui

    dcrit le rle de l'tat et le comportement des lecteurs, hommes politiques et

    fonctionnaires. Elle entend ainsi appliquer la thorie conomique la science politique. La

    politique y est explique l'aide des outils dvelopps par la microconomie. Les hommes

    politiques et fonctionnaires se conduisent comme le feraient les consommateurs et

    producteurs de la thorie conomique, dans un contexte institutionnel diffrent. La

    motivation du personnel politique est de maximiser son propre intrt, ce qui inclut l'intrt

    collectif (du moins, tel qu'ils peuvent le concevoir), mais pas seulement. Ainsi, les hommes

    politiques souhaitent maximiser leurs chances d'tre lus ou rlus, et les fonctionnaires

    souhaitent maximiser leur utilit (revenu, pouvoir, etc.), c'est parce que cest A.E. sont des

    postes cl de la socit et que les dcisions (forcement goste) qu'ils prendront influencera

    lensemble de la socit que lcole du Public Choice remet en cause la lutte pour lintrt

    gnral que sest fixe lEtat.

    Par exemple dans le contexte des annes 1970 (arbitrage inflation-chmage), l'conomisteamricain William D. Nordhaus cherche prvoir quel type de politiques conjoncturelles

    seront choisies dans un systme dmocratique stylis, en fonction du cycle lectoral :

    l'approche des lections, les gouvernements sont tents de crer de l'inflation (pour faire

    baisser le niveau du chmage court terme, et remporter ainsi les lections) qu'ils

    combattent ensuite. Nordhausconclut que les systmes dmocratiques vont choisir long

    terme une politique de moindre chmage et de plus grande inflation que le niveau optimal,

    lie au cycle lectoral.

    II)

    KEYNES ET LES KEYNESIENS

    1) La thorie gnrale de Keynes

    a) Introduction : J.M. Keynes (1883-1946)

    Keynes est trs impliqu dans la vie conomique et politique de son pays : Ex : Bretton

    Woods

    Keynes le thoricien : Trait sur la monnaie, 1930,Thorie gnrale de lemploi, de lintrt

    de la monnaie,1936 Keynes le spculateur : une partie de sa fortune va tre acquise sur les marchs financiers

    b) Incertitude et anticipation

    Selon lui, les A.E. effectuent leurs dcisions dans un cadre dincertitude radicale. Knight(1921) avait

    dj mis en avant la diffrence entre le risque et lincertitude: le risque est probabilisable,

    lincertitude ne lest pas. Lhomo-oeconomicus est perdu dans ce cadre car il na rien quoi se

    raccrocher, il ne peut pas savoir. Dans ce contexte, les anticipations deviennent un phnomne

    collectif, intersubjectives. Keynesremet en cause lusage des probabilits dans son ouvrage intitul,

    Trait des probabilits(1921).

    http://fr.wikipedia.org/wiki/William_D._Nordhaushttp://fr.wikipedia.org/wiki/William_D._Nordhaushttp://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woodshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woodshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_l%27emploi,_de_l%27int%C3%A9r%C3%AAt_et_de_la_monnaiehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_l%27emploi,_de_l%27int%C3%A9r%C3%AAt_et_de_la_monnaiehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_l%27emploi,_de_l%27int%C3%A9r%C3%AAt_et_de_la_monnaiehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_l%27emploi,_de_l%27int%C3%A9r%C3%AAt_et_de_la_monnaiehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_l%27emploi,_de_l%27int%C3%A9r%C3%AAt_et_de_la_monnaiehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woodshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woodshttp://fr.wikipedia.org/wiki/William_D._Nordhaus
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    CHAPITRE II : LES GRANDS COURANTS DE LANALYSE ECONOMIQUE Page 22

    c) La prfrence pour la liquidit

    Chez Keynes, la monnaie est demande pour elle-mme. Dans un cadre dincertitude radicale, la

    monnaie est le seul actif qui permet de se prmunir des alas (

    liquidit) ou de saisir des

    opportunits. Do lintrt de thsauriser. Quand on a des ressources, on prfre les liquidits.

    Le taux dintrt va tre comme le prix de la renonciation la liquidit :

    (Thsaurisation) liquidit pargne (placement financier)Cette vision par rapport la thsaurisation remet en cause de la loi de Say : selon Keynes la

    thsaurisation est possible et justifiable.Il ny a plus dichotomie chez Keynes.

    Sphre Montaire Sphre relle

    i O de monnaie

    i*

    D de monnaie

    Qt de monnaie

    d) La demande effective

    La demande dfinit le niveau de lactivit conomique. Linvestissement est le plus instable, or il

    dpend de la demande anticipe. La demande effective dcoule des anticipations des entrepreneurs.

    La demande est aussi dtermine par lanticipation des mnages. Pour Keynes, la consommation

    nest pas sensible aux vagues de pessimisme ou optimisme, elle dpend juste du revenu (CT)

    e) Equilibre de sous-emploi et chmage involontaire

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    CHAPITRE II : LES GRANDS COURANTS DE LANALYSE ECONOMIQUE Page 23

    Les embauches vont dpendre de loptimisme ou non des entrepreneurs donc baisse de lemploi en

    mauvaise priode.

    Chmage involontaire : demandeurs qui ne parviennent pas satisfaire leur demande demploi car

    ne trouvent pas demploi aux taux de salaire en vigueur.

    Chez les No-classiques, le chmage est du soit des rigidits la baisse ou un salaire trop lev

    Ngociations collectives

    f) La relance de la demande par lEtat

    On sintresse aux politiques conjoncturelles: la politique budgtaire (et fiscale) et la politique

    montaire (injecter des liquidits et baisser le taux dintrt).

    Pour Keynes, il ny a quune seule limite la politique montaire: la trappe liquidit. Toute offre de

    monnaie est thsaurise. Ce comportement sexplique par la relation demande de monnaie-taux

    dintrt. On introduit la spculation dans cette relation chez Keynes: lorsque les taux dintrts

    baissent sur le march des obligations, on considre que les anticipations se dveloppement (lesgens anticipent une augmentation du taux dintrt), plus la propension lgard du haussier

    augmente. Quand le taux dintrt augmente, il y a une baisse du taux dobligation, ce qui entraine

    une thsaurisation (conserve les ressources sous forme liquide). La relation taux dintrt - demande

    de monnaie est donc plus complique. La trappe liquidit est lie cette relation.

    Le multiplicateur : la politique budgtaire est plus efficace, surtout en situation de dpression grave

    car cest une politique de relance direct. Le but est de crer de la dpense. On cre donc

    dlibrment un dficit public.

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    2)

    Les courants keynsiens aujourd'hui : nouveaux keynsiens et post-keynsiens

    a) Les nouveaux kneysiens

    On reprsente lconomie dansun cadre trs proche des No-classiques.

    Influence de la thorie des dsquilibres: sest dveloppe en parallle avec les travaux desnouveaux keynsiens. On fait lhypothse de rigidit des prix, do un ajustement par les quantits.

    Autrement, il y aurait sans doute un quilibre comme dans le modle walrasien. Dans ce modle il y

    a une tentative de synthse entre les raisonnements keynsiens et No-classiques. Les principaux

    auteurs sont Barro, Grossman(1971) et Malinvaud (1977)

    Dans cette perspective, des situations de dsquilibre sont alors possibles et diffrentes formes de

    crises sont analyses :

    March B et S

    L march

    O>D D>O

    O>D (chmage) Chmage keynsien Chmage classique

    D>O Sous consommation Inflation contenue

    Limportance des asymtries dinformation sur le marchLes nouveaux keynsiens vont chercher lever lune des hypothses de la CPP, qui dit quil y a

    symtrie, transparence de linformation. Cela conduit deux phnomnes:

    Slection adverse: situation qui apparait lorsque soit loffre ou la demande ne peut observer

    les caractristiques prcises du bien ou service qui sont lobjet de lchange, notamment sa

    qualit, qui peut tre dfavorable aux demandeurs. Si on laisse faire le march, seul les B et S

    dfaillant vont schanger, Akerlof (1970). Ex : march des vhicules doccasion au Etats-Unis,

    lasymtrie de linformation est favorable loffreur. Un demandeur ne va pas prendre le

    risque de payer plus cher, alors quil peut obtenir un vhicule moins cher sur le march de

    loccasion.

    Ala moral: relation offreur et demandeur qui dure dans le temps via un contrat (tacite ounon), lasymtrie dinformation portesur le comportement dun des deux aprs la conclusion

    du contrat. Si on laisse faire le march, il risque de ne slectionner que les mauvais risques,

    RotschildetStiglitz(1976).

    Thorie du signal: aprs la prise de conscience de lasymtrie de linformation, les offreurs et

    les demandeurs vont senvoyer des signaux afin de diminuer cette asymtrie . Concrtement,

    lusage de CV lors des entretiens est un signal de la productivit du demandeur demploi. Un

    autre signal de qualit : les prix ; ici le prix est considr comme vecteur dinformation, la

    publicit comme signal de qualit ou encore linclinaison plaider en justice comme volont

    dtre lgitim et reconnu comme tel, Spence(1973).

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    Rigidits sur le march des biens et des servicesRaisonnement microconomique pour expliquer les rigidits sur les prix, qui vont conduire un

    ajustement par les quantits et non par les prix, cest une remise en cause de la loi de loffre et de la

    demande.

    P

    D

    D

    Y Y Y

    Baisse de la demande prix inchang, rcession car quantit produite en baisse.P

    P

    P D

    D

    Y

    le progrs technique permet de baisser les cots de productions sur le LT.Cause de la rigidit sur le LT

    -

    Effets externes de marchs abondants

    (Diamond, 19982) : lachat dentrant (= matires

    premires) peut tre plus facile en priode de forte activit : cot unitaire, si rcession

    cot unitaire.

    -

    Imperfection des marchs de capitaux (Gertler et Bernanke, 1989) : il y a une asymtrie

    dinformation entre prteurs et emprunteurs qui conduisent des taux levs.

    - Cot de menu (Mankiw, 1989) : La transaction marchande, elle mme est coteuse. Ex de

    Lvy : 5 chaines de supermarch, tude lie aux changements de prix, cots daffichage, cots

    li au fait dinformer les fournisseurs et les clients. Ces cots reprsentent 0,7% de leur chiffre

    daffaire net soit 35% de leur marge net, chaque changement coute en moyenne $0,52.Lorsquune entreprise, cause des cots de menu, ne va ne pas changer ses prix, cela va

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    avoir des rpercussions sur les autres entreprises auxquelles elle est lie. Il ont donc une

    importance macroconomique du fait des externalits que produisent les rigidits de prix

    dans une entreprise.

    Rigidits sur le march sur le march du travail(macroconomie fondement microconomique)

    Thorie du salaire defficience: situation dasymtrie dinformation favorable aux offreurs

    qui connaissent leur productivit alors que le demandeur nen quune estimation. Le salaire

    defficience met laccent sur le fait que cest le salaire (son niveau) qui dtermine la

    productivit et non linverse (H. Ford $5 a day ),J. L. Yellen(1984).

    w

    D

    D

    L L L

    , on suppose K fixe, ici on ne sy intresse pas.

    Si w et chmage e car incit et crainte du chmage

    Si w et chmage e car crainte du chmage

    Etc.

    En priode de rcession un employeur qui baisserait les salaires peut craindre de perdre en

    productivit et donc en profit car la baisse de la masse salariale ne compensera peut tre pas la

    baisse de productivit. Il a tout intrt licencier. Si la dpression dure trop longtemps, baisse des

    salaires. Les salaires crent une certaines cohsion au sein de l, baisser les salaires peut romprecette cohsion. Do le fait que lon prconise un ajustement par les quantits.

    Thorie des contrats implicites: le salaire ne va pas fluctuer en fonction de la conjoncture. En

    priode dexpansion il va augmenter mais moins vite que la productivit et va diminuer

    moins vite lors dun ralentissement. Ceux sont les employeurs qui assument le risque de

    fluctuations, en expansion, l est gagnante et en ralentissement perdante car ,C. Azariadis(1975). Thorie des insiders-outsiders: march du travail segment entre ceux qui ont une relation

    stable avec leur employeur et ceux qui nen ont pas. Les insiders i.e. par exemple en

    France ceux qui ont sign un CDI, font tout pour garder leur emploi, ils sont aids par laction

    des syndicats, les rigidits institutionnelles. Supplment de salaire contre diminution de

    lasymtrie dinformation qui cre une barrire alentrecar , A. LindbecketD. Snow(1988)

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    Effets dhystrseSelon les keynsiens, le taux de chmage naturel n'est pas unique, contrairement a la thse

    dveloppe par Friedman. Selon la thorie de lhystrse, dveloppe par Blanchard & Summers, le

    taux de chmage naturel n'est pas invariant et peut augmenter durablement. Prcisons que ce

    concept dhystrse appartient au domaine de la physique : on dit d'une variable x quelle provoqueun effet dhystrse sur la variable y lorsque, la suite d'une variation de y cause par x, le retour de

    x son tat initial nentraine pas un retour de y son tat originel. Appliqu au chmage, ce concept

    exprime le fait que la valeur du taux de chmage naturel dpend de la valeur des taux de chmage

    observs dans le pass : il existe un phnomne dirrversibilit au niveau du chmage naturel.

    Plusieurs explications ont t avances :

    Un niveau lev de chmage fait perdre une partie de la main duvre son capital humain

    ou la stigmatise . Dans ces conditions, les employeurs potentiels considrerons les

    chmeurs et tout particulirement les chmeurs de longues dures - commeinemployables.

    Les insiders disposent d'un pouvoir de ngociation dans la fixation des salaires par rapport

    aux outsiders. Les insiders vont donc ngocier des niveaux de salaire qui ne prennent pas en

    compte la situation des chmeurs : on peut montrer alors que lvolution des salaires ne

    dpend plus du niveau de chmage mais uniquement de sa variation.

    En cas de rcession, les firmes investissent moins. La progression du stock de capital est donc

    ralentie. Lorsque la reprise se fait jour, linsuffisance de capital peut empcher le plein-

    emploi, mme en cas de baisse significative des cots salariaux.

    Les effets dun phnomne persistent mmelorsque les causes ont disparu.De la vielle synthse la nouvelle synthseLE COURANT DE LA SYNTHESE : Courbe de Philips, modle IS-LM

    quilibre sur le march des B et S quilibre sur le march de la monnaie

    i LM

    , D pour transaction , D pour spculation

    IS

    Y

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    Soit M

    i

    i

    i LM

    IS

    Inflation Courbe de Philips

    Linflation dpend du

    Chmage

    chmage

    Lorsque le taux de chmage diminue, les ngociations tournent en faveur des employs car moins

    doffre de travail, Lorsque le chmage augmente, les salaris ne peuvent demander pas demander plus.

    La courbe de Philips est incompatible avec la thorie No-classique car le salaire nvolue pas en

    fonction de la productivit.

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    CHAPITRE II : LES GRANDS COURANTS DE LANALYSE ECONOMIQUE Page 29

    Le courant de la synthse correspond aux contextes des Trente Glorieuse car lensemble permet

    dexpliquer comment les salaires voluent et fluctuent en fonction de lemploi. Les gouvernements

    peuvent arbitrer entre un peu dinflation au prix de moins de chmage ou l'inverse quand la courbe

    de Philips est valide : Politique de Stop & Go i.e. politiques conjoncturelles.

    NOUVELLE SYNTHESE :

    Point de vue de Mankiw: elle intgre les anticipations rationnelles (quilibre gnral inter temporel)

    et lhypothse dincertitude radicale de march avec asymtrie de linformation. Elle permet aux

    nouveaux keynsiens dinterprter les fluctuations conomique par non seulement le choc doffre

    mais aussi de demande ? Lconomie peut rester assez durablement en dehors de lquilibre (le

    cheminement prend un certain temps, pour que la rigidit des prix disparaisse). Chez Keynes, le

    passage du CT au LT nest pas explicit dans lanalyse. Dans la nouvelle synthse, il est expliqu.

    Mankiw : Le long terme nest pas si loign que lon puisse dclarer cavalirement, comme le fit

    Keynes, qu long terme nous sommes tous morts

    b) Les post-keynsiens

    Considr comme htrodoxes, ils ne misent pas sur les politiques conjoncturelles pour avoir une

    croissance quilibre, ils ont peu de foi dans ces politiques. Ils sattachent dabord des notions

    telles que le contexte dincertitude radicale et danticipation.

    Davidson(1991) Je nentends pas simplement distinguer ce qui est connu pour tre certains de ce

    qui est probable. Le jeu de la roulette nest pas en ce sens sujet lincertitude. Le sens dans lequeljutilise les termes est quil n'y a aucune base scientifique sur laquelle fonder une probabilit

    calculable : tout simplement nous ne savons pas

    Pour eux, il y a une multiplicit dquilibres et lconomie apparait comme instable.

    Les post-keynsiens expliquent assez bien la logique dinstabilit des marchs instables comme les

    marchs de financiers et montaire. Comme ils ne croient pas en la rgulation par les politiques

    conjoncturelles, ils prconisent les politiques structurelles : limite la libert des A.E. afin que cela ne

    dbouche pas sur une trop grande instabilit.

    Dans une conomie caractrise par lincertitude radicale, la monnaie est lactif privilgi. Davidsonparle de labsence de liquidit car la politique est trop restrictive. Si les entrepreneurs font face un

    problme de liquidit, la croissance LT des emplois sera compromise mme si la demande effective

    est suffisante pour garantir lexpansion. Un manque de monnaie peut bloquer lexpansion du produit

    rel en dpit des perspectives de profit.

    III) RATIONALITE, RAPPORTS SOCIAUX ET INSTITUTIONS

    Introduction : la thorie standard

    a) Lhomo-oeconomicus

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    CHAPITRE II : LES GRANDS COURANTS DE LANALYSE ECONOMIQUE Page 30

    L'homo-oeconomicus est une reprsentation thorique du comportement de l'tre humain, qui est

    la base du modle no-classique en conomie. L'origine de cette expression est incertaine. On la

    trouve chez Paretoen 1906, mais elle a peut-tre t employe auparavant. L'homo-oeconomicus

    est considr comme rationnel. Autrement dit, cet individu :

    -

    a des prfrences et qu'il peut ordonner. Ainsi sil prfre les pommes aux poires et aussi lespoires aux bananes, alors il prfrera les pommes aux bananes. C'est la transitivit.

    -

    est capable de maximiser sa satisfaction en utilisant au mieux ses ressources : il maximisera

    son utilit (et non pas son profit).

    - sait analyser et anticiper le mieux possible la situation et les vnements du monde qui

    l'entoure afin de prendre les dcisions permettant cette maximisation

    La notion d'utilit s'assimile frquemment en conomie la notion de bien-tre. Ainsi la somme des

    utilits des individus d'une socit est considre comme le bien-tre social.

    En attribuant tous les agents conomiques ces caractristiques rationnelles, et si le march estentirement libre, on peut btir des modles conomiques maximisant l'utilit de chacun ;

    autrement dit conforme la sous-hypothse de l'efficience du march. Il y a une adquation des

    moyens en fonction des objectifs donns, individu optimisateur. Hypothse de travail : quelles sont

    les consquences de la lev de cette hypothse sur le fonctionnement de l'conomie ?

    b) Le lien marchand

    Dans la thorie standard, on fait lhypothse que le march lie les individus (coordinatio n) aussi bien

    chez Keynsiens que chez les No-classiques. La coordination se fait par le march.

    Exceptions : Akerlof et le phnomne de slection adverse : il affirme que la relationoffreur/demandeur se fait aussi grce la confiance (phnomne social), i.e. que la coordination

    n'est pas que marchande, il y a des lments exognes qui viennent faciliter cette coordination

    c) Des institutions au service de lefficacit marchande

    Chez les No-classiques, on admet que certaines rgles sont ncessaires pour que le march soit

    efficace. Mais ces institutions ne sont cens merger que car elles permettent davoir une conomie

    efficace.

    Ces rgles mergent spontanment des relations marchandes, il ny a pas besoin dune socit qui

    tablisse au pralable ces rgles. Cest le march lui mme qui produit les rgles.

    Dfinition gnrale des institutionsSelon North,prix Nobel en 1993, une institution est un ensemble de rgles, communment admises

    au sein d'une socit et des moyens mis en uvre pour faire respecter ces rgles. Ces rgles peuvent

    tre explicites ou implicites (ex : rgles de politesse). Par ailleurs, les rgles nexistent que sil y a des

    sanctions.

    Rgles de base pour une conomie de march :

    respect du droit a la proprit prive.

    respect de la concurrence et la libert dentreprendre.

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    moyen de payement accept par tous (monnaie).

    organiser/mettre en place des institutions financires (pour financer l'conomie).

    Pour North, le facteur premier de la croissance est les institutions.

    Lauto-institution du march (Hayek)Hayek prsente lorigine de ces rgles. Les rgles mergent spontanment des relations marchandes. Auto-institutionnalisation du march

    Autorgulation du march (Say)

    La monnaie est une institution au sens o c'est une rgle communment admise. Quelque soit la

    socit laquelle on sintresse, on assiste au passage dune conomie de troc a une conomie de

    march, sans qu'il y ait ncessairement un tat qui impose la monnaie comme unit de change.

    Contre exemple : aprs la chute de lURSS, passage dune conomie socialiste planifi une conomiergie par le march, il a fallut un Etat pour que cela se produise.

    Pour Boyer, il n'y a pas que le march qui institutionnalise le march, il y a aussi lEtat qui est

    linstituteur du march, il y a complmentarit.

    On peut noter quun certainnombre de rgles conomiques existent indpendamment d'un souci

    defficacit du march.

    Le rle des cots de transactionsNe sous la plume de Coase, en 1937, la thorie des cots de transactions montre que le recours aumarch comme mode dallocation des ressources peut engendrer un cot d'usage, dnomm cot

    de transaction. Analytiquement, deux catgories de cots de transaction sont distingues : il existe

    tout dabord des cots ex ante, lis la connaissance et la slection des partenaires qui sont

    dautant plus levs que la transaction est complexe et potentiellement conflictuelle ; l'acte

    d'change sur un march peut occasionner des cots ex postcorrespondant aux cots de contrle et

    ventuellement aux cots juridiques lis au non respect du contrat. Ds lors que le recours au

    march s'avre trop couteux, le faire-faire (i.e. le recours la transaction marchande) cde le pas

    au faire soi-mme i.e. l'intgration de la transaction au sein de la firme. L'intgration peut

    prendre la forme d'une intgration vers lamont -l'incertitude sur le prix du produit intermdiaire

    tant juge trop forte par la firme produisant le bien final ou vers laval, le fabricant ne pouvantconnaitre par exemple le prix pratique par le dtaillant, qui saccapare ainsi une rente.

    Coase et Williamson se demande pourquoi autre chose que la coordination marchande va tre

    privilgi. Ils restent sur une logique ne reposant que sur lefficacit conomique.

    Exemple des entreprises : lentreprise en tant quinstitution nexiste pas. Les couts de transaction

    sont les couts de spcification et de mise en uvre des contrats qui sous-tendent tout change

    (North)

    Coase met en vidence que toute transaction marchande est couteuse en elle-mme. Le cout

    principal est le cout dinformation li la rencontre entre loffreur et le demandeur: ka rencontre

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    suppose de collecter des informations, prendre connaissance des diffrentes offres Cela rend la

    transaction couteuse.

    1) Rationalit limite et efficacit conomique

    Il existe dautres reprsentations comme celle de Simons: la rationalit procdurale. Pour Simons, sion veut comprendre les comportements conomiques individuels, il faut sappuyer sur une

    rationalit moins stricte que chez les No-classiques (qui est la rationalit substantive). Il critique la

    rationalit substantive car on fait une hypothse lgard des individus qui ont un comportement

    cognitive et computationnel, il a une capacit de collecte et de traitement dinformations sans

    bornes, capacit de calculs illimits et justes pour dterminer quelle est la bonne dcision prendre.

    Ce modle ne reflterait pas les capacits relles des individus. Si l'on veut dcrire plus

    adquatement le comportement des individus, il faut avoir recours la rationalit procdurale qu'il a

    lui mme dfini i.e. que les individus mettent en uvre des procdures de dcision qui sont

    cohrentes. Ils n'ont pas dobjectif bien dterm in, mais leur dcision va leur permettre d'atteindre

    des solutions satisfaisantes. Il y a ici une remise en cause de lhomo-oeconomicus.

    Kahneman et Tversky montrent en quoi les individus peuvent tre irrationnels mais ne

    proposent pas de modle plus pertinent. Exemple : des oprations/radiothrapies et du

    changement des prsentations des statistiques de Mc Neil & alli(1982).

    Principe dinvariance : les choix de varient pas en fonction de prsenter les problmes de

    dcision. Cela montre que les individus sont victimes de ces illusions doptiques.

    Smith (1962), reproduit un march de biens laboratoires et avec des individus ayant pour

    rle d'tre des offreurs ou des demandeurs. Le prix qui tend naturellement simposer et le

    prix prvu par la thorie, donc la quantit change est celle prvue par la thorie, on atteint

    un optimum. Ces sont les individus eux-mmes qui ont obtenu cette quilibre et cetteefficacit.

    Smith & alli (1988) : sur un march financier, on change un titre qui a une dure de vie

    limite et qui rapporte des dividendes. On connait l avance la distribution des probabilits

    de gain sur chaque titre. On donne l'offre et la demande du cash et des titres. Si les

    individus taient rationnels, il n'y aurait pas de transaction ou alors en fonction de leur

    aversion au risque plus ou moins grande les individus vendraient tout puis c'est tout. Or les

    titres passent de main en main, on assiste la formation d'une bulle qui clate juste avant la

    fin de la dure de la vie du titre. Les marchs financiers ne fonctionnent pas ici comme le

    prdisait la thorie.

    2) Rapports de domination : lanalyse de Karl Marx

    Certains rapports sociaux sont pralables aux rapports marchands qui na aucun intrt en lui mme

    car c'est un rapport de domination dans un systme capitaliste selon K. Marx(1818-1883). Expliquer

    les phnomnes conomiques par le march n'a pas de sens car il est bas sur la domination d'une

    classe sur une autre.

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    a) Le capitalisme : un mode de production fond sur lexploitation

    Le mode de production capitaliste ne peut exister que s'il existe un clivage de la socit entre la

    bourgeoisie et les proltaires. Ceci est rendu possible par laccumulation primitive du capital par

    certains individus, visibles lors de la Rvolution Industrielle au 19mesicle.

    Hyp