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Chapitre 4: La politique de stabilisation macroéconomique DEAMAP- Finances publiques DEAMAP- Finances publiques Yves Flückiger

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Chapitre 4:La politique de stabilisation

macroéconomique

DEAMAP- Finances publiquesDEAMAP- Finances publiques

Yves Flückiger

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4.1. Les buts de la politique de stabilisation

• Au niveau macroéconomique, la production mesurée par le biais du PIB ne correspond pas nécessairement à un niveau de production de plein-emploi

• Dès lors, des personnes qui souhaiteraient travailler, aux conditions actuelles du marché du travail, ne trouvent pas d’emploi

• Le chômage (C) est mesuré par la différence entre la population active (A) et le nombre de personnes employées (E)

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4.1. Les buts de la politique de stabilisation

• Le chômage représente non seulement un problème social mais aussi un gaspillage de ressources mesuré comme la différence entre le PIB potentiel et le PIB effectif

• Le chômage global peut provenir de différents phénomènes économiques :

Chômage frictionnel: il est lié à une situation où, sur un marché du travail donné, on observe la présence simultanée de chômeurs et de places vacantes

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4.1. Les buts de la politique de stabilisation

• Cette coexistence provient d’un problème d’information

• Elle est liée surtout aux frictions qui existent toujours sur le marché du travail

• Ces frictions proviennent du temps que les entreprises s’accordent pour recevoir tous les candidats à un poste

• Elles sont dues aussi au temps que les chômeurs se laissent avant de se décider à prendre un emploi

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4.1. Les buts de la politique de stabilisation

• Ce chômage est en général de courte durée; il peut être même bénéfique en permettant une meilleure adéquation entre les chômeurs et les postes disponibles

Chômage structurel: il est lié à une inadéquation entre le profil des chômeurs et les places disponibles

• C’est un chômage de longue durée qui pose un problème de mobilité régionale, sectorielle ou de qualifications inadéquates

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4.1. Les buts de la politique de stabilisation

• Le nombre de places vacantes permettrait de résorber le chômage existant mais l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail empêche les chômeurs d’occuper, à court terme, ces emplois

Chômage conjoncturel: dans ce cas, il existe une insuffisance globale de places vacantes par rapport au nombre de chômeurs

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4.1. Les buts de la politique de stabilisation

• Il est dû à la situation macroéconomique et sa durée est liée au temps que dure la récession économique

• Si la situation de stagnation se perpétue, le chômage d’origine conjoncturelle peut se muer en un problème structurel

• Pour lutter contre cette forme de chômage, une action de l’Etat peut, dans certaines circonstances, se justifier pour tenter de stabiliser l’activité macroéconomique

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4.1. Les buts de la politique de stabilisation

• Cette action peut prendre différentes formes: Action sur la demande globale par le biais

de la politique budgétaire ou de la politique monétaire

Action sur l’offre globale qui peut prendre la forme d’une politique de l’offre ou de politiques structurelles

• Chaque forme de chômage doit être combattue par des moyens spécifiques

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4.1. Les buts de la politique de stabilisation

• Une simple politique macroéconomique ne peut pas supprimer le chômage frictionnel ou le chômage structurel

• Le chômage frictionnel en soi n’est pas un problème majeur; il peut être réduit par le biais d’une meilleure information sur les postes disponibles

• Le chômage structurel doit être combattu par le biais de politiques préventives ou des mesures actives

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Rappel macroéconomique• Condition d’équilibre macroéconomique:

Dg = C + I + G + (X-M) = Og PIB Y

où G: demande finale adressée au secteur public; variable exogène

et I : investissement; il dépend du taux d’intérêt et des prévisions des entreprises

et X : exportations; elles dépendent de la conjoncture mondiale et des taux de change

et M : importations; elles dépendent de la conjoncture nationale et des taux de change

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Rappel macroéconomiqueet C : consommation privée; elle dépend du

revenu disponible des ménages • Dans la version la plus simple du modèle

macroéconomique, on suppose que:1 X est exogène2 I est exogène et le taux d’intérêt est supposé

constant3 C = a + b(Y - tY) où t est le taux d’imposition

moyen supposé constant (l’élasticité de l’impôt par rapport au PIB est unitaire)

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Rappel macroéconomique3 Dans la fonction de consommation, b

symbolise la propension marginale à consommer; elle indique l’augmentation de la consommation privée lorsque le revenu disponible augmente (marginalement) de 1.-; 0 b 1 et 0 t 1

4 M = m.Y, où m représente la propension marginale à importer; elle est supposée constante et comprise entre 0 et 1

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Rappel macroéconomique• Dans ce modèle très simple, on peut dériver

la valeur du PIB d’équilibre et on obtient la formule suivante qui va nous permettre ensuite de déterminer les effets d’une variation des différentes composantes de la demande globale

mtb

XGIaYe

)1(1

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4.2. Instruments de la politique de stabilisation

• Pour agir sur le PIB d’équilibre, l’Etat peut, selon les termes de l’équation précédente, soit modifier G soit t soit encore les deux à la fois

Action sur les dépenses publiques (G) :

publiques dépenses desteur multiplica 1

)1(1

ge

e

kG

Y

mtb

GY

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A. Action sur les dépenses publiques

• Effet sur le PIB est d’autant plus fort que:– la propension marginale à consommer est

élevée– le taux moyen d’imposition est faible– la propension marginale à importer est faible• Le solde budgétaire se détériore mais moins

que la hausse initiale des dépenses publiques

• Dans ce cas, l’Etat adopte une politique discrétionnaire …...

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A. Action sur les dépenses publiques

• … mais on peut aussi supposer que G est une fonction décroissante de Y. Dans ce cas, si Y diminue, le chômage s’accroît, et G augmente automatiquement en raison notamment des indemnités de chômage versées aux personnes dépourvues d’emploi

• Cette hausse automatique de G permet de réduire la baisse du PIB; ce mécanisme est connu sous le nom de stabilisateur automatique

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A. Action sur les dépenses publiques

• Cet effet s’exerce aussi par le biais des variations automatiques des recettes fiscales

• La variation du solde budgétaire provient également des variations automatiques de G et de T qui suivent une modification du PIB

• Il s’agit donc de se demander quelle est la part conjoncturelle et structurelle d’une variation du solde budgétaire

• Il ne faudrait en tous cas pas chercher à corriger un déficit purement conjoncturel

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B. Action sur les recettes fiscales

Action sur le taux moyen d’imposition (t) :

fiscales recettes desteur multiplica 0

)1(1

te

e

e

ktY

Y

mtb

tYbY

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B. Action sur les recettes fiscales

• Une diminution du taux moyen d’imposition se traduit par une hausse du PIB

• Cette action sur le PIB est indirecte: elle passe par le biais d’une augmentation de la consommation qui devrait suivre la hausse du revenu disponible des ménages

• Cet effet est d’autant plus fort que :– b est élevé– t est faible– m est faible

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B. Action sur les recettes fiscales

• Cette action est moins efficace que celle exercée par une hausse de G, pour une variation donnée du solde budgétaire (avec G = -t.Y)

• Cette différence d’efficacité s’explique par le fait que la variation de G agit directement sur la demande globale alors que la politique fiscale n’a qu’un effet indirect lié à la réaction des consommateurs

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C. Action simultanée sur G et T

Action simultanée sur G et T• Dans ce cas, le budget reste équilibré car la

hausse de G est compensée par une hausse simultanée et identique de T (G = t.Y)

• L’action exercée par G sur la demande globale dépassant l’effet restrictif joué par le hausse de t, le PIB croît du même montant que la hausse de G

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D. Limites de ce modèleTaux d’intérêt supposé constant • Cela revient à supposer que l’apparition d’un

déficit budgétaire n’a pas d ’effet sur le marché financier

• Une hausse du taux d’intérêt consécutive à une hausse des dépenses publiques pourrait réduire l’effet positif espéré sur le PIB

Le niveau des prix est supposé constant

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D. Limites de ce modèle• Cela revient à admettre que les entreprises

répondent à l’accroissement de la demande globale par une hausse de la production sans modifier le niveau de leurs prix

• Si les prix s’accroissent, l’effet sur le PIB s’en trouvera réduit

Les taux de change sont supposés constants ce qui revient à admettre que les variations des importations n’ont pas d’effets sur le marché des changes

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D. Limites de ce modèle• Suite à une hausse de G, les importations

risquent d’augmenter entraînant une dépréciation de la monnaie nationale sur le marché des changes

• Une telle dépréciation devrait stimuler les exportations nationales devenues moins chères ce qui aura un effet positif sur le PIB

Le modèle suppose un lien univoque entre les variations du PIB et de l’emploi

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D. Limites de ce modèle• Il suppose également que les variations de

l’emploi se traduisent nécessairement par une baisse du chômage et un niveau des salaires qui reste constant

Le modèle suppose que les entreprises répondent à une hausse de la demande globale par une hausse de la production sans variation de leurs stocks; une baisse des stocks peut annuler les effets attendus d’une hausse de G sur le PIB

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E. Modèle à taux d’intérêt variables

• Pour analyser ce modèle, il faut introduire le marché monétaire

• Il est en équilibre lorsque l’offre réelle de monnaie est égale à la demande de monnaie

• L’offre de monnaie (la masse monétaire) est contrôlée par la Banque centrale par le biais de la base monétaire

• La demande de monnaie dépend de deux motifs :

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E. Modèle à taux d’intérêt variables1 Le motif de transaction: lorsque le PIB

augmente, la demande de monnaie s’accroît en raison de la hausse des transactions réalisées par les acteurs économiques

2 Le motif de spéculation: si le taux d’intérêt augmente, les agents économiques réduisent les liquidités détenues dans leur portefeuille au profit des titres et la demande de monnaie diminue

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E. Modèle à taux d’intérêt variables• Le marché monétaire est en équilibre

lorsque :)()()( iDYD

P

MST

YY

ii LMLM

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E. Modèle à taux d’intérêt variables• La courbe LM indique toutes les

combinaisons <taux d ’intérêt,revenu> qui assurent l’équilibre du marché monétaire pour une offre monétaire donnée en termes réels

• Une hausse de l’offre monétaire se traduit par un déplacement à droite de LM; pour un niveau de taux d’intérêt constant, l’équilibre du marché monétaire est atteint pour un PIB supérieur

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E. Modèle à taux d’intérêt variables• Du côté du marché des biens et services, la

condition d’équilibre reste la même mais Y n’est plus le seul déterminant de l’équilibre

• Les investissements dépendent du taux d’intérêt: une hausse de i se traduit par une diminution des investissements

• Cela provient du fait que le coût de financement des investissements augmente si bien que certains projets ne sont plus rentables et les entreprises y renoncent

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E. Modèle à taux d’intérêt variables

)()()1( YMXGiIYtbaY ee

YY

ii

ISIS

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E. Modèle à taux d’intérêt variables• La courbe IS indique toutes les

combinaisons <taux d ’intérêt,revenu> qui assurent l’équilibre du marché des biens et services

• Une hausse des dépenses publiques se traduit par un déplacement à droite de IS; pour un niveau de taux d’intérêt constant, le PIB augmente en raison de l’effet multiplicateur de G mis en évidence auparavant

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F. Politique budgétaire dans un modèle à taux d’intérêt variables

YY

iiLMLM

ISIS

YYee00

iiee00

IS ’IS ’

Effet d’une politique budgétaire dans un modèle à i constant

YYee11

iiee11

Effet d’une politique budgétaire dans un modèle à i variable

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F. Politique budgétaire dans un modèle à taux d’intérêt variables

• Dans ce cas, l’effet expansif de la politique budgétaire est freiné par la hausse du taux d’intérêt qui contribue à réduire les investissements privés (effet d’éviction)

• La politique budgétaire devient moins efficace. L’effet d’éviction est d’autant plus fort que:

– les investissements sont très sensibles à i– la demande de monnaie transaction est très

sensible au revenu

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F. Politique budgétaire dans un modèle à taux d’intérêt variables

– la demande de monnaie spéculation est peu sensible à i

• Plutôt que d’agir sur la demande globale par le biais des variations discrétionnaires des dépenses publiques, on peut choisir d’utiliser la politique monétaire pour influencer indirectement la demande globale par le biais des variations du taux d’intérêt qui agissent sur les investissements

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G. Politique monétaire dans un modèle à taux d’intérêt variables

• La banque centrale peut accroître l’offre monétaire en augmentant sa base monétaire par l’achat d’actifs tels que des titres ou des devises

• L’augmentation de la masse monétaire peut aussi être obtenue par le biais d’une diminution du ratio de trésorerie imposé aux banques commerciales ou par le biais d’une baisse du taux de réescompte pratiqué par la banque centrale

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G. Politique monétaire

YY

iiLMLM

ISIS

YYee00

iiee00

Effet de la baisse du taux d’intérêt sur le PIB qui s’accroît grâce à

l’augmentation des investissements

YYee22

iiee11

Effet initial de la hausse de la masse

monétaire sur le taux d’intérêt

LM’LM’

iiee22

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G. Politique monétaire• L’augmentation de l ’offre de monnaie se

traduit par une baisse des taux d’intérêt (et un accroissement du cours des titres)

• La baisse de i se traduit par une augmentation des investissements privés qui stimule la demande globale

• Cet excès de demande sur le marché des biens et services entraîne une hausse du PIB et une hausse de la demande de monnaie pour le motif de transaction

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G. Politique monétaire• La hausse de la demande de monnaie

transaction provoque une nouvelle hausse du taux d’intérêt qui réduit partiellement l’effet expansif sur les investissements

• Cette politique est d’autant plus efficace que:– la propension marginale à consommer est

élevée– le taux moyen d’imposition est faible– la propension marginale à importer est faible

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G. Politique monétaire– les investissements sont très sensibles au

taux d’intérêt– la demande de monnaie transaction est peu

sensible au revenu– la demande de monnaie pour le motif de

spéculation est très peu sensible aux variations du taux d’intérêt

• Le choix entre la politique monétaire et budgétaire dépend de deux paramètres:

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G. Politique monétaire– La sensibilité des investissements au taux

d’intérêt– La sensibilité de la demande de monnaie

pour le motif de spéculation au taux d’intérêt• La politique monétaire est caractérisée par

les mêmes limites que celles déjà mises en exergue pour la politique budgétaire

• En particulier, une des limites essentielles des politiques de stimulation de la demande globale tient aux éventuelles hausses de prix

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H. Politique de l’offre globale• Pour éviter l’effet inflationniste lié à une

stimulation de la demande globale, on peut opter pour une politique de l’offre globale

• Cette politique s’efforce de relancer l’activité économique en diminuant le niveau général des prix par le biais d’une baisse des coûts de production (diminution de la fiscalité sur les entreprises) ou par le biais d’une augmentation de la productivité du travail

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H. Politique de l’offre globale

YY

PPOOgg

DDgg

YY11

PP11

DDgg’’

YY22

OOgg’’PP22

PP22

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4.3. Problèmes liés à l’application d’une politique budgétaire active en SuisseEn Suisse, les dépenses totales des trois

niveaux de collectivités publiques représentent moins de 30% du PIB et sur ce montant, la Confédération n’en maîtrise que un tiers environ

• La masse budgétaire contrôlée par la Confédération est très petite

• Elle ne peut pas non plus imposer aux cantons et aux communes une politique anticyclique

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4.3. Problèmes liés à l’application d’une politique budgétaire active en SuisseA cette caractéristique liée au fédéralisme

vient s’ajouter encore le problème des délais. Ils sont liés au :

délai de perception entre un renversement conjoncturel et sa perception par le politique

• Ce délai est plus long en Suisse qu’ailleurs en raison notamment des insuffisances de l’appareil statistique en matière de prévision macroéconomique

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4.3. Problèmes liés à l’application d’une politique budgétaire active en Suisse

délai d’engagement d’une politique active qui est en Suisse plus long qu’ailleurs en raison notamment du référendum facultatif qui pèse sur une modification de la fiscalité

délai de réaction de l’économie à une politique de stimulation macroéconomique qui est en Suisse plus long qu’ailleurs en raison notamment du système de perception des impôts à l’échelle fédérale