MARTINE BELLAGUE-VERRIÈRE

C H A M P A G N O L E

(JURA)

ET SES ENVIRONS

' EDITIONS MARQUE-MAILLAHB 13, Rue Lecourbe. 13

I 3 9000 LONS-LE-SAUNIER

REMERCIEMENTS

Ont aidé à l'élaboration de ce livre par amour de leur région ou d'une époque oubliée:

Bertrand et Alexandre VERRIERE-CUVILLIER, mes enfants, dont les ancêtres au XVIIIe siècle vivaient déjà dans cette région,

Paul-Noël ARMAND (cartes postales et collection), Jean-François et Constance BALLEREAU-RAMEAUX, Arlette BESSON, Bernard BICHON, Claude et Micheline CORNIER Jean-Michel DUHART (foire à la paperasse Givors) Jean-François de FALVARD, Georges EPAILLY, Abbé Gaston FAIVRE, Famille FLATTOT G., René et Annick FORT, Louis et Françoise FRACHEBOIS Jean-Claude FRACHON, Mme STERQUE-GINDRE, M. et Mme André GRUYER, Mme JACQUET-CHEN AU, L. LAMBERT, Robert LANDRE, René MATILLAT, René et Jeanine MERMET , Claude NANSENET, M. et Mme NICOLAS, Famille PELLERIER-GAMET, Gérard PERNIN, François PERRIN, M. et Mme Raymond PERRON, Berthe PICAUD, M. et Mme Narcisse PUTOD, M. et Mme Eugène ROUSSET, J.P. SINTOT, M. et Mme Raoul STEINMESSE, Annie et Michel STEINMESSE-PAYOT, Charly THEVENIN, Michelle et Gérard THEVENIN-MOREL, Albert THINLOT(cartes postales et collection),

et le Cercle Cartophile et Bibliophile Jurassien.

Madame VERRIÈRE-CUVILLIER, née Martine BELLAGUE, appartient à une vieille Famille Champagno- laise. Elle s'intéresse tout particulièrement à sa ville natale, Champagnole, située au centre d 'une région dont la variété des paysages est d 'une richesse rare. Pour mieux faire connaître la "Perle du jura", l'idée lui est venue de la présenter au moyen de cartes postales de 1898 à 1927 ce qui permet de suivre, d 'une manière vivante son évolution à travers le temps.

Quelques vestiges, peu d'écrits, permettent d'affirmer cependant que son peuplement est fort ancien. Le premier ouvrage où il en est fait mention est une vie de Saint-Valbert rédigée au dixième siècle par le moine ADSON ; on y lit "Campanola in pago scodiensium". Le pays de Scodinge dont il est question s'éten- dait alors de Pontarlier à Saint-Claude avec Clairvaux pour capitale. Les premiers Champagnolais se sont probablement installés au pied du Mont Rivel - mons rivuli, le mont de la petite rivière sous la protection de la forteresse en haut de la montagne. Après le passage des romains et autres conquérants la population se groupa entre l'Ain et la Londaine en un bourg entouré d 'une forte palissade et protégé par trois tours.

Au douzième siècle, Simon de COMMERCY édifia un château féodal au sommet du Mont Rivel et accorda en 1320, une charte de franchise aux habitants de Champagnole. En 1479 le château et le bourg furent pris et livrés aux flammes par les armées de LOUIS XI et en 1637 celles du duc de LONGVILLE s'en chargèrent. Chaque fois, les habitants reconstruisirent leur cité et peu à peu l'industrie se développa sur les bords de l'Ain : petites forges, moulins, scieries, tanneries, etc... En 1755 on construisit une nouvelle église en dehors du bourg, on y installa plus tard le retable de la chapelle des Ursulines de Poligny et les orgues du couvent des Jacobins de la même ville vendus comme biens nationaux pendant la Révolution.

La famille des métallurgistes MULLER de Lyon, reprit en 1782 les modestes forges des bords de l'Ain à Champagnole et les développa. Détruites par l 'incendie qui anéantit complètement la petite ville en 1798, elles furent rapidement reconstruites et développées pour permettre de nouvelles fabrications. De son côté la municipalité fit de gros efforts pour rebâtir la cité et la moderniser. Comme il se doit, on commença par un château d'eau, des canalisations, des fontaines, des égoûts et la création du corps des pompiers. On construi- sit aussi une mairie, des écoles, des halles, des chalets, etc..., aménagea une promenade publique et des rues nouvelles, organisa un service des transports et de la poste. Par suite, la gare fut ouverte en 1867 en direction d'Andelot, en 1891, de Lons-le-Saunier, en 1900, de Morez, en 1912, de Saint-Claude. En 1893 on inaugura le même jour la nouvelle adduction d'eau, l'électricité, l'hôpital et l'abattoir.

Au dix-neuvième siècle, le tourisme et l'hôtellerie ont pris place en cette agréable région où il y a tout à voir: forêts, rivières, lacs, grottes, panoramas, etc, spécialement dans la région de Champagnole si riche en mçrveilles de la nature.

Député-Maire de Champagnole Jean CHARROPPIN

HISTOIRE DE LA CARTE POSTALE

« En 1869, Emmanuel HERMANN (1838-1902), professeur à l'académie militaire autrichienne de Wienner-Neustad, reprend l'idée d 'un feuillet cartonné de correspondance devant circuler à découvert, idée déjà émise en 1865 à Karlsruhe par le conseiller d'état prussien VON STEPHAN.

L'Autriche-Hongrie inaugure le mode de correspondance que nous appelons aujourd'hui "entier postal" le 1er octobre 1869.

La nouveauté sera adoptée par la France en 1872.

La Société NEURDEIN dépose le 12 novembre 1887, les marques destinées à "être apposées sur des photographies, sur des cartes servant à les montrer et sur leurs emballages, au Greffe du Tribunal de commerce de la Seine".

C'est à la carte postale LIBONIS que l 'on accorde le titre envié de "Première carte postale illustrée fran- çaise", édition spéciale imprimée dans la Tour Eiffel en septembre 1889.

Dès 1896, événements et actualités illustrent les cartes postales, l 'édition se développe rapidement. Les cartes illustrées, dessins ou photos deviennent très nombreuses.

En 1899, avec un léger retard sur l'usage, l'illustration des cartes postales est officiellement acceptée par l'administration des postes.

Cette même année la première exposition française de cartes est organisée à Nice.

En 1897, on entre dans "l'Age d'Or" qui va durer jusqu'aux années qui suivront la première guerre mondiale.

Vers 1910 la production française dépasse 100 millions et va atteindre 800 millions en 1914.

Cet essor peut s'expliquer par les voyages, le tourisme qui se développent avec le train et l'automobile.

Avec la banalisation du tourisme et des voyages depuis 1921 on constate une accalmie dans l'usage de la carte postale.

Depuis 1970, on constate un soudain renouveau d'intérêt des collectionneurs pour les cartes de l'"Age d'Or", un moment dédaignées ".

Les premières cartes postales illustrées concernant Champagnole apparaissent vers 1896.

CHAMPAGNOLE et ses environs (JURA) se présente chronologiquement pour les faits et pour l'impression de la carte à partir des clichés des éditeurs, leurs fabrications et ventes.

8 Juin 1898 Nous sommes arrivés à Champagnole venant de Lons-le-Saunier. Voici une vue de cette petite ville de 3676 habitants, traversée par la rivière d'Ain, dominée par le Mont Rivel.

9 Juin 1898 La Grande Rue est traversée par la route nationale 5 de Paris à Genève. Seulement trois maisons échappèrent à l'incendie du 28 avril 1798. La ville fut reconstruite de chaque côté de cette route avec de larges trottoirs, des fontaines. Le marchand de vins GlRAUD- SAUVEUR vient de nettoyer ses fûts.

9 Juin 1898, 9 h En descendant la rue principale, nous rencontrons devant l'octroi la voiture de ramas- sage des ordures ménagères. Henri PAILLARD, le propriétaire du café favori des Champagnolais, a déjà sorti sa terrasse.

BIBLIOGRAPHIE

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