Chambéry : une ville carrefour sur la route de l Italie Chambéry est construite entre deux...
-
Upload
cerf-leray -
Category
Documents
-
view
109 -
download
3
Transcript of Chambéry : une ville carrefour sur la route de l Italie Chambéry est construite entre deux...
Chambéry : une ville carrefour sur la route de l ‘Italie
Chambéry est construite entre deux collines : Lemenc où les gallo-romains
avaient installé une " station ", étape sur la grande route menant de Gaule en
Italie, et Montjay sur laquelle les Sires de Chambéry ont élevé au XIe siècle
un premier château.
À partir de son acquisition par la Maison de Savoie en 1232, la ville se
développe, progressivement autour de la place Saint Léger, à l’intérieur de
l’enceinte que fait construire dès 1371 Amédée VI de Savoie dit le Comte
Vert. Mais entre les deux collines, l’espace est réduit. De plus, le terrain est
instable car marécageux et plusieurs bras d’un ruisseau descendu de
Chartreuse, l’Albanne, le traversent.
On est donc obligé de faire reposer une partie des constructions sur des
pilotis de mélèze. La ville ne pourra guère se développer et restera dans le
même espace jusqu’à la Révolution.
Une capitale du Moyen Age
En dépit de sa taille réduite, Chambéry connaît une période d’apogée
jusqu’au XVIe siècle en tant que capitale du Duché de Savoie. Des États qui
s’étendaient alors des rives du lac de Neuchâtel à celles de la Méditerranée
et des portes de Lyon à celles de Milan.
Sur la colline de Montjay, les Comtes puis Ducs de Savoie embellissent leur
château en faisant venir des artistes renommés tandis qu’à son pied les
grandes familles de Savoie se font construire des hôtels particuliers aisément
reconnaissables par leur tourelle dans laquelle se loge un escalier à vis.
Les ordres religieux sont aussi très présents (Antonins, Franciscains,
Dominicains, Clarisses…) : ils édifient de vastes couvents dont les églises
viennent suppléer les églises paroissiales de St Léger, St Pierre sous le
Château et Lemenc.
Un carrefour avec d’immenses faubourgs
Mais en 1563, lorsqu’il récupère son Duché après 23 ans d’occupation
française, Emmanuel-Philibert de Savoie décide de transférer sa capitale à
Turin. La cité piémontaise, située dans une vaste plaine, est plus éloignée
des convoitises françaises.
Chambéry reste malgré tout la deuxième ville des états, dotée de solides
administrations comme le Sénat de Savoie et la Chambre des Comptes.
Dorénavant, le cœur du Duché de Savoie
-qui deviendra au XVIIIe siècle le Royaumede Piémont-Sardaigne- bat de plus
en plus côté piémontais.
En témoignent les hôtels construits par les familles nobles aux XVIIe et XVIIIe
s. selon des plans "italiens", c’est-à-dire avec façades sur rue (hôtel de
Chateauneuf, des Marches, du Bourget, de Montjoie…). La présence des
ordres religieux s’intensifie face à la menace de la Réforme : sur le plan du
Theatrum Sabaudiae de 1682 on recense une vingtaine d’implantations
religieuses !
La vocation de carrefour de la ville se traduit par d’immenses faubourgs qui
s’étirent le long des trois directions principales : vers Genève pour le
faubourg Reclus-Nézin, la France pour le faubourg Maché et l’Italie pour le
faubourg Montmélian. Ils sont occupés par des auberges et des artisans
exerçant des métiers liés aux voyages (savetiers, maréchaux ferrants…). Sur
la route d’Italie, le faubourg Montmélian est le plus prospère.
Des bouleversements majeurs
En 1792, les Révolutionnaires français envahissent la Savoie qui devient
française jusqu’en 1815. Les biens religieux et nobiliaires sont confisqués, les
remparts détruits : la ville va enfin pouvoir sortir de son périmètre médiéval.
Mais elle le fera lentement… Au XIXe siècle, les dons du Général de Boigne,
qui permettent entre autres la percée d’une grande rue droite bordée de
portiques " à la turinoise ", puis l’arrivée du chemin de fer et l’annexion de la
Savoie à la France en 1860 vont bouleverser la ville.
Désormais, en même temps qu’elle restructure son centre ville (édification
d’une nouvelle mairie, déplacement des hôpitaux, des prisons, du cimetière,
reconstruction après le bombardement de 1944, démolition du faubourg
Maché…), Chambéry s’étend de plus en plus.
En direction du quartier d’Angleterre d’abord puis sur les collines
environnantes : Bellevue où l’Office d’Habitations à Bon Marché édifie dans
les années 30 une cité HLM, puis le Biollay dans les années 50, Chambéry Le
Haut dans les années 60 après la fusion des communes de Bissy et
Chambéry Le Vieux.
Elle se dote aussi d’une zone industrielle sur les anciens marais de Bissy,
étoffe son centre ville en reconvertissant les anciens terrains militaires de
Barbot, Curial et Joppet ainsi que l’ancienne zone artisanale en friche du
Covet. En même temps, elle restaure son centre ancien classé secteur
sauvegardé…
Chambéry : Région : Rhône-Alpes Département : Savoie
c'est une situation géographique remarquable au cœur de massifs
montagneux renommés pour leur beauté et leur naturel, au seuil de trois
parcs — les Parcs Régionaux des Bauges et de la Chartreuse et le Parc
National de la Vanoise—, proche des plus grands lacs de France, à deux
pas des plus belles stations de sky des Alpes, au carrefour alpin de
l'Europe !
Porte de l’Italie
On a coutume de dire que Chambéry, " ville moyenne ", a " tout d’une
grande " au niveau des équipements (Maison de la Culture André Malraux,
Médiathèque Jean-Jacques Rousseau, Bibliothèque Georges Brassens, Cité
des Arts, salle de spectacle du Scarabée, Théâtre Charles Dullin…) tout en
offrant une grande qualité de vie, grâce à son environnement de lacs et de
montagnes et aux infrastructures autoroutières et ferroviaires qui la
rapprochent de Paris, Lyon, Genève et de l’Italie. La ville devrait bientôt
conforter sa vocation historique de " Porte d‘Italie " par l’arrivée de la
nouvelle ligne à grande vitesse reliant Lyon à Turin via notre cité.
Quelques chiffres sur la ville de Chambéry Chambéry comptait 58200 habitants en 2004
Son rang, dans le classement des villes de l’Hexagone, est le 82 ième
Sa superficie est de 20,99 km²
La densité de la population est de 2 657 hab / km²
Le taux de chômage en 2005 était de 8%
Les habitants s’appellent les Chambériens et les Chambériennes.
Climat de Chambéry
il y a, à Chambéry, 1 950 heures d’ensoleillement et 1 136 millimètres de
pluie par an.
Il y a, en moyenne, 20 jours de neige, 30 jours d’orage et 27 jours de
brouillard, par an.
Éducation
On compte 8 lycées à Chambéry dont 4 professionnels
Il y a 1984 entreprises à Chambéry, les plus importantes sont
SAINT GOBAIN VETROTEX France et
SATM qui opèrent dans le secteur de la chimie. (fabrique de verre)
Loisirs
Il y a 9 cinémas à Chambéry, 4 musées, 3 théâtres et de nombreuses
discothèques.
Chambéry c’est encore une hôtellerie et une restauration de qualité,
offrant un grand choix aux visiteurs. C'est un commerce dynamique et
professionnel, où l'on peut aussi rencontrer des spécialités chambériennes.
Une recette :
La Tartiflette savoyardeIngrédients
Pour 4 personnes, il faut :
•1 reblochon de Savoie bien crémeux
•2 kg de pommes de terre
•250 g de poitrine de porc fumée ou de lardons
•3 oignons
•15 cl de crème fraîche
•beurre, sel, poivre
vin blanc sec de Savoie facultatif
Préparation
Faites revenir les oignons pelés et hachés dans le beurre et ajouter les
lardons.
Cuisez les pommes de terre à la vapeur à part, en diminuant un peu le temps
de cuisson car elles recuiront encore dans le four.
Coupez les pommes de terre cuites en rondelles et ajoutez les au mélange
oignons-lardons, ajoutez la crème fraîche.
Salez, poivrez.
Coupez le reblochon en 3 dans le sens de l'épaisseur, coupez des morceaux
de fromage dans la tranche du milieu et mélangez-les au reste de la
préparation, les 2 parties extérieures seront posées au dessus du plat prêt à
enfourner coté croûte au-dessus.
Arrosez de vin blanc de Savoie si vous voulez.
Faites gratiner à four très chaud.
né Leborgne, ce jeune soldat, enseigne dans un régiment irlandais de Louis
XV, il s'engagera au service de Catherine II de Russie avant d'être fait
prisonnier à Constantinople par les Turcs.
Après trois années où l'on perd sa trace, entre Bagdad et Saint-Pétersbourg,
il réapparaît aux Indes au service des Anglais.
En 1796, après la mort de Mahadji Scindia qu’il a servi et qui a fait sa
richesse, Benoît de Boigne, malade, rentrera en Europe.
Sollicité par Napoléon pour commander un corps expéditionnaire aux Indes,
celui qui, le premier, se soucia de la conservation du Taj Mahal, préféra
consacrer la fin de sa vie à des oeuvres de bienfaisance dans sa ville natale
de Chambéry qui élèvera à sa mémoire la célèbre Fontaine des Éléphants
Le général de Boigne
La fontaine des Eléphants fut érigée en 1838 par le sculpteur grenoblois
Sappey, à la gloire du Général de Boigne (1751-1830) qui acquit gloire et
fortune aux Indes.
Revenu dans sa ville natale, il sut être généreux et montra qu'il était un
urbaniste avisé en perçant au centre de la vieille ville la monumentale "rue
de Boigne" bordée de portiques à la mode turinoise.
Cette statue représente quatre éléphants tronqués, placés en forme de croix
de Savoie, qui soutiennent une colonne symbolisant un tronc de palmier et
sur laquelle se dresse le général de Boigne.
La fontaine des Éléphants
est né à Chambéry en 1753. Son père était président du Sénat de Savoie,
province alors dépendante du royaume de Sardaigne.
Lui-même fut magistrat puis sénateur.
C’est un réactionnaire, ennemi acharné du libéralisme de la Révolution
française de 1789, et de la révolution jacobine de Robespierre.
En 1792, lors de l'invasion française, il quitte son pays pour se réfugier en
Suisse puis à Turin, capitale du royaume.
De 1803 à 1817 il représente à Saint-Pétersbourg, comme envoyé
extraordinaire et ministre plénipotentiaire, le roi de Sardaigne, son prince,
Victor-Emmanuel 1er.
Revenu à Turin en 1817, il est nommé premier président des Cours
Suprêmes. Il décède à Turin en 1821.
Le comte Joseph de Maistre
Écrivain et philosophe français, né à Genève, en 1712, dans une famille
calviniste. Jean-Jacques Rousseau, qui est orphelin de mère, est abandonné
par son père à l'âge de 10 ans et élevé par son oncle. Son éducation se fait
au gré de ses fugues, de ses errances à pied, et de ses rencontres, en
particulier Mme de Warens. Sa maîtresse et bienfaitrice qui influencera son
œuvre s'attache à parfaire son éducation et le contraint à se convertir au
catholicisme. En 1741, Jean-Jacques Rousseau devient précepteur des
enfants de Mme de Mably à Lyon. Passionné de musique, il élabore un
système de notation musicale qui ne rencontre pas le succès espéré à Paris.
Après un séjour à Venise, il retourne à Paris et se lie d'amitié avec Diderot
qui lui demande d'écrire des articles sur la musique pour l'Encyclopédie
Jean-Jacques Rousseau
Jean-Jacques Rousseau acquiert la gloire en 1750 avec son "Discours sur les
sciences et les arts". Il y prend comme hypothèse méthodologique ce qui va
devenir le thème central de sa philosophie : l'homme naît naturellement bon
et heureux, c'est la société qui le corrompt et le rend malheureux. Il réfute
ainsi la notion de péché originel.
Son oeuvre principale, "Du contrat social", analyse les principes fondateurs
du droit politique. Pour Rousseau, seule une convention fondamentale peut
légitimer l'autorité politique et permettre à la volonté générale du peuple
d'exercer sa souveraineté. Il va plus loin que Montesquieu et Voltaire dans la
défense de la liberté et de l'égalité entre les hommes.
Cet écrivain et philosophe français habitait rue Saint Réal à Chambéry. Une
statue le représente en "promeneur solitaire" sur la butte de Lémenc. Sa
présence dans l'histoire de Chambéry est due à sa vie auprès de Madame
de Warens vers 1735 aux Charmettes, propriété qui a gardé au fil du temps
toute son identité.
Rousseau meurt à Ermenonville dans la maladie et l’isolement en 1778.
Blason Vieille
Rue
Tour
du
Château
Chapelle
Retour à Pinerolo