ÉDITION NUMÉRIQUE

Lundi 26 juin 2017 - Supplément spécial

CHALLENGE PIERRE-DANIEL2300 enfants réunis

pour la 33e édition

nPour chacune des cinq rencontres organisées cette année, de nombreuses coupes ont récompensé les enfants. Photo Christian GUILLEMINOT

nJean-Denis Ferreux et Jean-Luc Thilloux forment une équipe d'organisation efficace. Photo Christian GUILLEMINOT

nLe challenge Pierre-Daniel ? Une fête où sont partagées les valeurs du sport. Photo D. TROSSAT

nCinq journées d’intense compétition ont été proposées cette année. Photo Dominique TROSSAT

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Jean-Luc Thilloux, pour-quoi avoir lancé ce chal-lenge en 1985 ?

« J’ai l’âme assez sportive. En plus d’être instituteur, je suis entraîneur de foot, à Arc-sur-Tille. La première année,c’était juste un petit tournoi de foot et de ballon-prison-nier avec quatre écoles. »Et aujourd’hui, il y en a plus de vingt…« Oui ! Le challenge a grossi d’année en année. Trois ans après le premier challenge, nous en étions à mille élèves. Des écoles venant de plus en plus loin nous ont rejoints. Aujourd’hui, on plafonne à environ 2 300 participants : ça représente quasiment tou-tes les écoles du départe-ment. »Pourquoi ce nom ?« Pierre Daniel était le res-

ponsable de l’enseignementcatholique qui, en juin 1984, aorganisé une grande manifes-tation de soutien à l’enseigne-ment privé à Paris, après que François Mitterrand a tentéde le supprimer. J’y étais, il y avait beaucoup de monde. Pierre Daniel est quelqu’un qui nous a défendus à un mo-

ment où ce n’était pas facile. Ilest d’ailleurs venu en 1995. »À quoi sert ce challenge ?« C’est avant tout une fête du sport. On essaye de transmet-tre cette idée de respect. À la fin des matches, les enfants doivent serrer la main des ad-versaires et de l’arbitre, et des coupes sont remises aux équi-

pes qui ont eu le meilleur es-prit. Toute l’année, les en-fants s’entraînent. Ça leur laisse des beaux souvenirs. Cequi est émouvant aussi, c’est que des parents qui ont parti-cipé petits accompagnent aujourd’hui leurs enfants. »Comment se déroule l’orga-nisation du challenge ?

« Dès janvier, on réserve le stade Paul-Doumer auprès dela Ville de Dijon et de la pro-tection civile. Puis, on doit contacter les écoles, s’occu-per des inscriptions, préparer les feuilles de match, mettre en place le podium et les ter-rains le jour-même. Cela de-mande une organisation as-sez conséquente . C’est devenu de plus en plus lourd, donc Jean-Denis Ferreux, ledirecteur de l’école Notre-Dame à Dijon, m’a rejoint il y a neuf ans. Les arbitres sont les enseignants, il y a aussi desenseignants à la retraite, des étudiants, des surveillants d’école et parfois des anciens élèves qui viennent aider. »Qu’envisagez-vous pour le futur ?« Je suis arrivé à Saint-Joseph à 20 ans et j’ai organisé le chal-lenge. Si on m’avait dit qu’il existerait encore 32 ans après, je n’y aurais pas cru. Mais, maintenant, j’espère bien que l’on fêtera les 40 puisles 50 ans. Je serais encore là comme bénévole ! »

Propos recueillis par Clara Marchaud

R E N C O N T R E IL ORG A NIS E LE C H A LLE NGE P IE R R E- DA NIE L DE P UIS 19 85

J.-L. Thilloux : « La première année, c’était juste un petit tournoi sportif »Depuis 32 ans, Jean-Luc Thilloux, instituteur à l’école Saint-Joseph à Dijon, organi-se le Challenge sportif Pierre-Daniel entre les écoles pri-maires privées catholiques de Côte-d’Or.

nJean-Luc Thilloux, créateur du challenge. Photo Christian GUILLEMINOT

nDepuis 32 ans, le challenge a accueilli plus de 62 000 élèves. Infographie Clara MARCHAUD/Piktochart

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nMardi 23 mai, ce sont 400 enfants qui se sont confrontés en ballon prisonnier et ballon chronomètre sur les terrains du stade Doumer à Dijon. Photo Philippe BRUCHOT

nLe challenge Pierre-Daniel se vit passionnément. Photo Philippe BRUCHOT

nOn donne tout lors du challenge Pierre-Daniel ! Photo Philippe BRUCHOT nCette fois-ci, ce sont les noirs qui ont gagné. Photo Philippe BRUCHOT

nGagnant ou perdant, on salue son adversaire. Photo Philippe BRUCHOT

nLa coupe du vainqueur remise par Christophe Varault, capitaine du DFCO. nLes relais rencontrent toujours le succès. Photo Philippe BRUCHOT

Les CP ont lancé l’édition 2017

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nMardi 30 mai, pour la deuxième journée du challenge 2017, les CE1de dix écoles privées catholiques de Côte-d’Or avaient rendez-vous à Dijon. Photo Dominique TROSSAT

nLa sportivité caractérise le challenge Pierre-Daniel.

nChaque challenge proposait un tournoi de foot. Photo Dominique TROSSAT nLes rencontres sont suivies par les copains… et les adversaires.

nLes tableaux de résultats sont mis à jour toute la journée.

nLa protection civile pansait les petits et gros bobos. nDe nombreuses récompenses étaient distribuées. Photo Dominique TROSSAT

417 élèves de CE1 réunis au stade

nLe coach est content !

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nMardi 6 juin, les CE2 de Côte-d’Or disputaient le challenge Pierre-Daniel au stade Paul-Doumer de Dijon. Photo Dominique TROSSAT

nLes valeurs du sport sont irremplaçables. Photo Dominique TROSSAT

nCours et ne te retourne pas ! Photo Dominique TROSSAT nDu jeu et des sourires, c’est le challenge Pierre-Daniel. Photo Dominique TROSSAT

nAlors, but ou arrêt du gardien ? Photo Dominique TROSSAT

nElles ont gagné ! Photo D. TROSSAT nQuelle équipe de CE2 repartira avec la grande coupe ? Photo Dominique TROSSAT

Les CE2 étaient plus de 400 !

nNe pas se faire toucher...

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nCes enfants issus de onze écoles côte-d’oriennes étaient rassemblés le 13 juin pour le challenge Pierre-Daniel des CM1. Photo Dominique TROSSAT

nL’esprit sportif est toujours mis en avant. Photo Dominique TROSSAT

nNotre-Dame a remporté le ballon prisonnier. Photo Dominique TROSSAT nLes CM1 à l’heure (attendue) des récompenses Photo Dominique TROSSAT

nFiers de ramener une coupe à l’école. Photo Dominique TROSSAT

nEn avant les champions ! Photo Dominique TROSSAT nOn s’entraîne déjà pour les remises de diplômes ? Photo Dominique TROSSAT

500 élèves de CM1 venus de 11 écoles

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nLes six-cents élèves de CM2 réunis mardi 20 juin à Dijon pour cette trente-troisième édition du challenge Pierre-Daniel. Photo Christian GUILLEMINOT

n9 équipes à égalité pour le challenge de l'esprit sportif, tout un symbole.Ph C.G.

nLa joie communicative du buteur. Photo Christian Guilleminot

nAvec J.-D. Ferreux, l’organisation est rôdée. Photo Christian GUILLEMINOT

nLa remise des récompenses va débuter.Photo Christian GUILLEMINOT

nOn encourage ses copains ! Photo Christian GUILLEMINOT

nLa prisonnière va-t-elle esquiver ? Photo Christian GUILLEMINOT

22 classes de CM2 : quel succès !

PLUS D’IMAGES EN CLIQUANT ICI http://c.bienpublic.com/edition-dijon-ville/2017/06/20/dijon-clap-de-fin-pour-le-challenge-pierre-daniel

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1 Il existe différents types d’écoles privées catholiques

VRAIEn Côte-d’Or, quasiment toutes les écoles privées dépendent de la direc-tion diocésaine de l’Enseignement ca-tholique, située au 9 bis, boulevard Vol-taire à Dijon. Ces établissements sont liés par un contrat avec l’État. Les pro-grammes de l’Éducation nationale y sont appliqués et les établissements re-çoivent des subventions de l’État et descollectivités.« La moitié de ces établissements est sous tutelle diocésaine, c’est-à-dire de l’évêque. L’autre est liée à différentes communautés religieuses qui ont un projet propre » explique Gilbert Gi-rieu, directeur diocésain par intérim qui doit coordonner ce petit monde. Il existe également une minorité d’écolesprivées catholiques (ou non) hors con-trat avec l’État qui n’applique pas les programmes scolaires nationaux.

2 L’enseignement y est le même que dans le public

VRAI ET FAUXLes établissements de l’Enseignement catholique sont sous contrat et donc appliquent les programmes de l’Édu-cation nationale. Les professeurs sont

payés par l’Etat et possèdent le même diplôme que leurs collègues du public. Cependant, des cours d’histoire des re-ligions, de catéchisme ou des célébra-tions religieuses sont proposés aux élè-ves – mais jamais imposés. « Au-delà des cours, le but est aussi de créer des moments qui permettent un dialogue interreligieux » précise Gilbert Girieu. Des projets de solidarité sont égale-

ment proposés « pour encourager la générosité des enfants ». Cela peut êtredes récoltes de dons pour des pays en guerre, des aides ponctuelles à la ban-que alimentaire ou aux personnes âgées.

3 Il faut être catholique pour étudier dans un établissement privé catholique

FAUX

« 25 à 30 % des élèves scolarisés dans leprivé catholique à Dijon ne sont pas catholiques », assure Gilbert Girieu. « C’est aussi ça qui fait notre richesse. On essaye de promouvoir le dialogue entre les communautés au nom d’une fraternité qui permet le vivre ensem-ble ».

4 Avant toute inscription, une rencontre avec la famille est nécessaire

VRAI

L’inscription se fait toujours suite à un dialogue entre un représentant de l’éta-blissement, la famille et l’élève. « Nous devons vérifier qu’il y a une adéqua-tion entre le projet de l’établissement, ce que veulent les parents et ce dont l’enfant a besoin », explique Gilbert Girieu. Comme partout en France, les familles doivent verser des contribu-tions qui sont, à titre d’exemple, d’envi-ron 350 euros par an pour le primaire.

Clara Marchaud

INFO www.ecbourgogne.fr

C Ô E T- D ’ O R LE V R A I DU FA U X

L’Enseignement catholique privéà la loupeLe challenge Pierre-Daniel, lancé en 1985, réunit les 21 écoles primaires privées catholiques de Côte-d’Or. L’occasion de faire un point sur ce type d’enseignement souvent méconnu.

nLa maison diocésaine de Dijon accueille la direction diocésaine au 9bis boulevard Voltaire. Photo Clara MARCHAUD

Gilbert Girieu est le directeur diocésain de Côte-d’Or, par intérim (1), nommé il y a un an par l’évê-que de Dijon. Il coordonne l’enseignement ca-tholique au sein du diocèse.Gilbert Girieu, quel est votre rôle ?« Tout d’abord, animer les établissements et ac-compagner des chefs d’établissements et les équi-pes éducatives. Je dois également veiller à ce queles établissements soient fidèles à la mission édu-cative qu’ils ont reçue de l’église. Enfin, mon rôleest de promouvoir le projet de l’Enseignementcatholique dans les établissements sous tutelledu diocèse. C’est un projet de formation intégralede la personne, physiquement, intellectuelle-ment et spirituellement. »En quoi consiste ce projet plus précisément ?« Nous cherchons à être au plus proche des be-soins de l’élève. Nous formons des personnes

toutes entières, pas seulement des cerveaux surpattes. La foi ne s’arrête pas aux portes des éta-blissements. Au-delà des enseignements et célé-

brations religieuses proposées, nous proposonsune ouverture à la générosité et à une recherchede sens. »Comment fonctionne l’enseignement catholi-que à l’échelle du diocèse ? Cette structurejoue-t-elle le même rôle que l’académie dans lepublic ?« Le diocèse est à l’échelle du département. Nousavons une structure au niveau de la région : leComité académique. Par ailleurs, nous fonction-nons de manière collégiale. Le directeur diocé-sain n’est pas le “patron” de l’enseignement ca-tholique en Côte-d’Or, ni l’inspecteur : leprincipe de subsidiarité préside. Si les décisionspeuvent être prises sur le terrain, elles sont prisessur le terrain. S’il y a un problème dans un établis-sement, c’est le chef d’établissement le responsa-ble car il est le plus proche du terrain. »

(1) Il sera remplacé par Jean-Claude Fourmaux-Lainé le 1er septembre 2017.

« Nous cherchons à être au plus proche des besoins de l’élève »Gilbert Girieu, directeur diocésainde Côte-d’Or

nGilbert Girieu, directeur diocésain de Côte-d’Or. Photo C. M.

14,52 c’est, en pour-centage, la part d’élèves, collé-giens et lycéens, scolarisés dans le privé en Côte-d’Or en 2016 (éta-blissements hors contrats inclus). Cela correspond à 13 549 élèves.