Centre Meir Amit d'Information Terrorisme · Centre Meir Amit d'Information sur les Renseignements...
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216-11קל
Centre Meir Amit d'Information sur les Renseignements et le
Terrorisme
Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien
(21-27 septembre 2011)
Mahmoud Abbas brandit une copie de l'appel à reconnaître la "Palestine" comme Etat membre pendant son discours à l'ONU (Agence de presse Wafa, 23 septembre 2011)
Le 23 septembre 2011, l'appel palestinien à l'ONU a culminé avec le dépôt d'un appel au Conseil de
sécurité, remis par le Secrétaire général, appelant à reconnaître "la Palestine" comme membre à part
entière de l'organisation. Le Conseil de sécurité a débuté les délibérations, qui vont probablement durer
plusieurs semaines voire plusieurs mois.
Mahmoud Abbas a ensuite prononcé un discours polémique devant l'Assemblée générale, accusant
Israël. Benjamin Netanyahu, qui a parlé après lui, a présenté les positions fondamentales d'Israël dans le
conflit et son désir de paix et a appelé Mahmoud Abbas à le rencontrer immédiatement pour des
pourparlers de paix.
En attendant, le Quartet international a été prompt à fournir sa propre option diplomatique à l'appel à
l'ONU. Le 23 septembre, il a publié un communiqué appelant Israël et les Palestiniens à retourner aux
Résumé des événements
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négociations en l'espace d'un mois. Les Palestiniens ont officieusement exprimé des réserves, affirmant
que l'appel n'exige pas le gel de la construction dans les implantations et ne déclare pas que les
négociations seront basées sur les frontières de 1967. Israël et les Palestiniens devraient débattre de la
proposition du Quartet dans un proche avenir et donner leurs réponses officielles.
Dans la semaine, des manifestations et des protestations ont été organisées en Judée-Samarie, avec
notamment un grand rassemblement à Ramallah pendant le discours de Mahmoud Abbas. Dans la plupart
des cas, les événements ont été contrôlés, à l'exception d'une manifestation palestinienne violente dans le
secteur du village de Qasra (Sud de Naplouse), qui s'est terminée par la mort d'un Palestinien pendant
une confrontation entre des forces de Tsahal et des Palestiniens. Les tirs sporadiques de roquettes et
d'obus de mortier de la bande de Gaza continuent à viser le Néguev occidental.
Le 26 septembre, une roquette s'est abattue dans un terrain vague du Néguev occidental
sans faire ni blessés ni dégâts.
Le 22 septembre, un obus de mortier s'est abattu dans un terrain vague du Néguev
occidental sans faire ni blessés ni dégâts.
Roquettes et obus de mortier tirés en territoire israélien1
1 Les statistiques n'incluent pas les obus de mortier tirés sur les soldats de Tsahal patrouillant le long de la barrière de sécurité qui se sont abattus dans la bande de Gaza. Exact au 26 septembre 2011.
Principaux évènements au Sud d'Israël
Depuis la fin de l'Opération Plomb Durci, 549 roquettes et 358 obus de mortier ont été tirés sur Israël.
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Tirs de roquettes durant l'année écoulée
Tirs d'obus de mortier durant l'année écoulée
Judée-Samarie
Situation sur le terrain
Dans le cadre de la campagne lancée en parallèle à l'appel palestinien à l'ONU, de
nombreuses manifestations et protestations ont été organisées en Judée-Samarie. Leur point
culminant a été le 23 septembre, date du discours de Mahmoud Abbas à l'ONU. Des heurts
locaux entre Palestiniens et résidents israéliens des implantations ont été signalés aux divers
Depuis le début de l’année 2010, 504 tirs de roquettes ont été identifiés en territoire israélien
Depuis le début de l’année 2010, 250 obus de mortier ont été identifiés en territoire israélien. D'autres engins ont été tirés sur les forces de Tsahal engagées dans des activités de contre-terrorisme et se sont abattus dans la bande de Gaza.
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points de friction. Dans la plupart des cas, les manifestations et les protestations ont été
contrôlées par Tsahal et les forces de sécurité palestiniennes, déployées à l'avance.
Ci-après les principaux événements du 23 septembre :
Un grand rassemblement a été organisé à Ramallah par l'Autorité Palestinienne
pendant le discours de Mahmoud Abbas, retransmis en direct sur écran géant sur la
place principale de la ville. Des dizaines de milliers de Palestiniens ont assisté à
l'événement, scandant "Par l'esprit et le sang, nous te rachèterons, Palestine".
Manifestation à Ramallah à l'occasion de la retransmission du discours de Mahmoud Abbas à l'ONU (Agence de presse Safa, 23 septembre 2011)
A Naplouse, un défilé a été organisé et des slogans ont été scandés contre le
Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Des marches ont également été
organisées à Bethléem et Qalqiliya (Agence de presse Wafa et Facebook, 23
septembre 2011).
Une manifestation violente de 300 Palestiniens a été organisée dans le
village de Qasra, au Sud de Naplouse. Les Palestiniens ont lancé des pierres sur les
forces de sécurité israéliennes, qui ont riposté par des mesures anti-émeute avant de
tirer à armes légères. Un Palestinien a été tué et deux autres ont été blessés.
Cinq soldats de Tsahal ont été légèrement blessés. L'événement fait l'objet d'une
enquête de Tsahal et des forces de sécurité palestiniennes (Porte-parole de Tsahal, 26
septembre 2011).
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Des Palestiniens dans le village de Qasra lancent des pierres sur les forces de Tsahal (Agence de presse Safa, 23 septembre 2011)
Une manifestation de 200 Palestiniens a été organisée au point de contrôle
de Qalandia au Nord de Jérusalem. Les Palestiniens ont lancé des pierres sur les
forces de sécurité israéliennes, qui ont riposté par des mesures anti-émeute (Porte-
parole de Tsahal, 23 septembre 2011).
Les Palestiniens au point de contrôle Qalandia affrontent les forces de sécurité israéliennes et jettent des pierres (Agence de presse Safa, 23
septembre 2011)
Au cours de la semaine écoulée, plusieurs attaques impliquant des tirs de pierres
sur des véhicules civils israéliens ont été signalées. Selon la police israélienne et Tsahal,
près de Kiryat Arba, un civil israélien et son enfant ont été tués le 23 septembre par
des pierres lancées sur le véhicule dans lequel ils se trouvaient. Le pare-brise a été
brisé par une pierre et un rocher, étranger au secteur, a été trouvé à l'intérieur du véhicule.
L'incident fait l'objet d'une enquête (10ème chaîne israélienne de télévision, 25 septembre 2011).
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Le véhicule visé par l'attaque (10ème chaîne israélienne, 25 septembre 2011)
Cargaison d'armes pour la bande de Gaza
Les forces de sécurité égyptiennes ont découvert huit missiles antiaériens et leurs lanceurs à
Ismaïlia. Les missiles étaient apparemment destinés à la Péninsule du Sinaï d'où ils auraient été
introduits en contrebande dans la bande de Gaza (Al-Gumhouria, 25 septembre 2011).
Missiles et lanceurs saisis à Ismaïlia (Al-Yawm Al-Saba'a, 25 septembre 2011)
L'appel palestinien à l'ONU – Etat des lieux
Le 23 septembre, Mahmoud Abbas a remis une requête formelle au Secrétaire général de
l'ONU Ban Ki-moon, qui devait la transmettre au Conseil de sécurité, pour l'acceptation de
l'Etat de "Palestine" comme État membre à part entière de l'ONU. Mahmoud Abbas et
les porte-parole palestiniens ont déclaré à plusieurs reprises qu'ils donnaient du temps au
Conseil de sécurité pour délibérer avant de faire appel à l'Assemblée générale. Jusqu'ici,
Développements dans la bande de Gaza
Le front diplomatique
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on ignore combien de temps les débats prendront. Parlant avec des journalistes sur le
vol retour de New York, Mahmoud Abbas a déclaré espérer que les délibérations prendront des
semaines et non des mois (Yedioth Aharonoth, 25 septembre 2011). Cependant, selon des
rapports divers dans les médias, les délibérations au Conseil de sécurité pourraient
prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
En attendant, le Quartet International a été prompt à fournir sa propre option
diplomatique à l'appel à l'ONU. Après l'appel palestinien au Conseil de sécurité, le 23
septembre, le Quartet a publié un communiqué appelant Israël et les Palestiniens à retourner
aux négociations dans l'immédiat (sans les conditions préalables exigées par l'Autorité
Palestinienne) et à organiser une réunion préparatoire en l'espace d'un mois. Le
Quartet espère que les rencontres seront mises à profit pour présenter des suggestions
globales aux questions des frontières et de la sécurité, que des progrès significatifs seront
atteints en l'espace de six mois et que les négociations seront complétées en une
année. Le Quartet a aussi appelé à la tenue d'une conférence internationale à Moscou,
mais n'a pas donné de date spécifique. Les deux côtés ont été appelés à s'abstenir
"d'actions provocatrices" qui pourraient causer l'échec des négociations et leur
engagement envers la Feuille de route leur a été rappelé.
Les leaders israéliens et palestiniens devraient délibérer de la proposition du Quartet
International dans un proche avenir et donner leurs réponses officielles. En attendant, les
Palestiniens ont exprimé des réserves concernant la proposition du Quartet, bien
qu'ils ne l'aient pas rejetée franchement. Parlant à des journalistes à son retour à Ramallah,
Mahmoud Abbas a déclaré que la proposition du Quartet était inacceptable parce qu'elle
n'exige pas le gel de la construction dans les implantations et parce qu'elle n'appelle
pas aux négociations basées sur les frontières de 1967 (Yedioth Aharonoth, 25
septembre 2011). De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu,
interrogé sur la proposition du Quartet, a répondu qu'il était certainement en faveur de la
reprise des négociations. Il a ajouté que le calendrier du Quartet International semblait
réaliste, malgré les difficultés impliquées (2ème chaîne israélienne, 24 septembre ; Radio Reshet
Bet, 26 septembre 2011).
Le 25 septembre, le Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas est rentré à
Ramallah et s'est exprimé devant une foule de plusieurs milliers de personnes venues
l'accueillir. Il a souligné qu'il avait envoyé un message à l'ONU sur le "besoin pressant" d'un
Etat palestinien indépendant dans le cadre du "printemps palestinien". Faisant
référence indirectement à l'appel du Premier ministre israélien à des pourparlers de paix
inconditionnels, il a déclaré : "Nous voulons réaliser nos droits pacifiquement par les
négociations, mais pas toutes négociations à tout prix". Il a ajouté que le processus
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diplomatique avait débuté, mais qu'il y avait toujours une longue route pavée de crevasses
(Télévision palestinienne, 25 septembre 2011).
Discours de Mahmoud Abbas à l'Assemblée générale de l'ONU
Le 23 septembre, le Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a
prononcé un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, après avoir
remis au Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon la requête palestinienne que "la Palestine"
rejoigne l'ONU comme nation membre. Le discours était polémique et abondant en
accusations contre Israël. Ci-après ses points principaux :
En introduction, il a déclaré que la Palestine, la Terre Sainte, était la terre des
religions divines, la terre de l'ascension de Mahomet et le lieu de naissance de Jésus
Christ [sans faire mention du judaïsme]. Il a dit être venu parler pour le compte des
Palestiniens, dans "la patrie" et "en diaspora", dire qu'après 63 ans de souffrance [cf.,
depuis 1948], ils en avaient assez. Il est temps, a-t-il, pour les Palestiniens d'avoir la
liberté et l'indépendance.
Les buts des Palestiniens : Le but des Palestiniens, a-t-il dit, est la réalisation de
leurs droits nationaux inaliénables en leur État indépendant la Palestine, avec
Jérusalem Est pour capitale. Il sera situé sur toute la terre de Cisjordanie, y compris
Jérusalem Est et la bande de Gaza, qu'Israël a occupé dans la guerre de Juin 1967,
conformément aux résolutions légitimes internationale. Mahmoud Abbas a affirmé que
les efforts palestiniens n'étaient pas destinés à isoler Israël ou à le délégitimer mais
seulement à délégitimer les activités d'implantation, l'occupation et
l'apartheid. Les Palestiniens sont prêts à établir un Etat indépendant, décision qui a été
confirmée par plusieurs institutions internationales.
Accusation d'Israël pour l'échec des négociations : Mahmoud Abbas a souligné
ce qu'il a appelé les efforts intensifs des Palestiniens pour renouveler les négociations,
qui se sont effondrées à cause des positions du gouvernement israélien. Le cœur du
problème, a-t-il dit, est le refus du gouvernement d'Israël de s'engager dans des
négociations basées sur des résolutions internationales et onusiennes légales.
Cependant, les Palestiniens tendent la main aux Israéliens pour la conciliation.
Dénonciation des actions d'Israël contre les Palestiniens : Mahmoud Abbas a
dénoncé l'expansion des implantations israéliennes, la construction à Jérusalem Est, la
construction du "mur de séparation raciste" et le "blocus" israélien de la bande de Gaza.
Il a aussi dénoncé la "guerre d'agression" de 2008 [cf., l'Opération Plomb Durci] qui a
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abouti à la destruction massive de maisons, d'écoles, d'hôpitaux et de mosquées [Note :
Le terrorisme de la bande de Gaza et les tirs massifs et incessants de roquettes en
territoire israélien qui ont précédé l'Opération ont été passés sous silence].
La catastrophe palestinienne [Nakba] de 1948 : Mahmoud Abbas a affirmé que
la catastrophe palestinienne de 1948, qui a mené à la création du problème des réfugiés,
était une des pires opérations de déracinement [et] de destruction jamais vue.
Cependant, les Palestiniens veulent seulement un Etat sur les terres occupées
par Israël en 1967.
Le problème des réfugiés palestiniens : Mahmoud Abbas a déclaré que les
Palestiniens ont adhéré à l'option de négociations et à tous les accords signés avec Israël
jusqu'ici, afin d'atteindre une solution finale à toutes les questions ouvertes, dont une
solution au "problème des réfugiés" palestiniens conformément à la
Résolution 194 de l'ONU (qui, selon les Palestiniens, reconnaît le "droit au retour" des
réfugiés).
Dénonciation du terrorisme, particulièrement du terrorisme d'Etat [cf.,
israélien] : Les Palestiniens adhèrent à la renonciation à la violence et au rejet et à la
condamnation du terrorisme sous toutes ses formes, particulièrement le terrorisme
d'Etat. Cependant, les Palestiniens continueront leur résistance pacifique populaire à
l'occupation israélienne et à sa politique d'implantation et d'apartheid.
Réaction du Hamas
Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas dans la bande de Gaza, a
dénoncé l'appel palestinien à l'ONU et a précisé que du point de vue du Hamas, un Etat
palestinien ne serait pas atteint par la prière mais par "la libération". Il a qualifié l'ONU
d'organisation "gouvernée par l'Amérique et d'autres", à laquelle il n'y a aucune raison de faire
appel (Agence de presse Ma'an, 23 septembre 2011).
Discours de Benjamin Netanyahu à l'Assemblée générale de l'ONU
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est exprimé devant
l'Assemblée générale après Mahmoud Abbas. Il a présenté les positions fondamentales
d'Israël sur le conflit palestino-israélien, a souligné les aspirations d'Israël à la paix
et a appelé Mahmoud Abbas à le rencontrer immédiatement pour des pourparlers de
paix.
Ci-après les points principaux de son discours :
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Israël aspire à la paix : Netanyahu a rappelé qu'Israël avait "tendu la main à la
paix dès le moment où il a été établi", et qu'il la tendait maintenant. Il a ajouté qu'Israël
était prêt à faire "des compromis douloureux" si une paix véritable était garantie et a
appelé Mahmoud Abbas à le rencontrer "maintenant, aujourd'hui," à l'ONU, et à parler
directement. Cependant, "Israël veut la paix avec l'Etat palestinien, les Palestiniens
veulent un Etat sans paix".
Leçons tirées du retrait unilatéral de la bande de Gaza : Israël "s'est retiré du
Liban en 2000 et de chaque centimètre carré de Gaza en 2005. Cela n'a pas calmé la
tempête islamique, la tempête islamique militante qui nous menace. Chaque fois
qu'Israël s'est retiré", a-t-il dit, "les modérés n'ont pas battu les radicaux, les
modérés ont été dévorés par les radicaux". Quand Israël s'est retiré de la bande de
Gaza aux frontières de 1967, "nous n'avons pas obtenu de paix. Nous avons obtenu la
guerre. Nous avons obtenu l'Iran, par lequel son mandataire le Hamas a promptement
donné un coup de pied à l'Autorité Palestinienne. L'Autorité Palestinienne s'est effondrée
en une journée - en une journée".
Le besoin de mesures de sécurité réelles dans le cadre d'un accord de paix :
Netanyahu a souligné que pour se défendre, Israël a besoin de "maintenir une présence
militaire israélienne à long terme dans des secteurs stratégiques critiques en Judée-
Samarie" et de garantir des mesures de sécurité prévenant des menaces contre
ses citoyens et son espace aérien. Donc, "les Palestiniens devront d'abord faire la
paix avec Israël avant de recevoir leur Etat".
La nature juive de l'État d'Israël : Netanyahu a appelé les Palestiniens à
reconnaître la nature juive de l'État Israël, comme l'ONU l'a fait il y a 64 ans. Il a
également appelé les Palestiniens à "renoncer à la fantaisie d'inonder Israël avec
des millions de Palestiniens" [cf., renoncer au "droit au retour").
La source du conflit : Netanyahu a déclaré que le conflit israélo-palestinien existait
"un demi-siècle avant qu'il y ait une seule implantation israélienne en Judée-Samarie". Le
cœur du conflit n'est pas les implantations israéliennes en Judée-Samarie : les
implantations sont le résultat du conflit, pas son cœur.
Condamnation du traitement négatif d'Israël par l'ONU : L'ONU possède "une
majorité automatique" qui peut décider de tout. Netanyahu a déclaré espérer que "la
vérité verra finalement le jour", même dans l'arène hostile de l'ONU.
Crainte de la hausse d'un "islam militant" dirigé par les Iraniens qui
cherchent la nucléarisation. Il a dit craindre "les 10000 missiles et roquettes Grad fournis
par l'Iran" et les armes qui arrivent dans la bande de Gaza de la Péninsule du Sinaï. Il a
demandé ce qui pouvait garantir qu'un tel scenario ne se produise pas en Judée-Samarie,
avec des villes israéliennes à "quelques centaines de mètres" des rives de la Judée-
Samarie.
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Netanyahu a fait référence au soldat israélien Gilad Shalit, détenu par le
Hamas à l'encontre la loi internationale et sans visite de la Croix-Rouge Internationale et
a appelé l'ONU à agir en faveur de sa libération.
Réaction du Hamas
Les hauts responsables du Hamas ont dénoncé le discours de Netanyahu. Ismail Haniya,
le chef de l'administration de facto du Hamas, a affirmé qu'il était "arrogant, visant à
commercialiser 'une version fausse' d'Israël et à défendre 'le siège de la bande de Gaza', qui est
"le crime cet ère". Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, a affirmé que le discours était
"plein de mensonges... et une tentative de faire passer les Israéliens pour la victime" (Agence
de presse Safa et site Internet du Hamas Palestine-Info, 24 septembre 2011).
Discours du Président américain Obama devant l'Assemblée générale de l'ONU
Le 21 septembre, le Président américain Barack Obama a prononcé un discours
devant l'Assemblée générale de l'ONU dans lequel il a fait référence au conflit
israélo-palestinien. Il a déclaré que "les Palestiniens méritent leur propre Etat", ajoutant
qu'une "paix réelle entre les Israéliens et les Palestiniens ne peut être établie que
par ces derniers". Il a appelé les deux côtés à atteindre un accord compréhensif sur les
questions de sécurité, des frontières [sans mention de 1967], Jérusalem et les réfugiés.
Il a déclaré qu'il n'y avait aucun "raccourci" à la paix et qu'elle ne serait pas réalisée
par des déclarations et des résolutions aux Nations unies. Il a exprimé l'engagement
des États-Unis envers les visions d'un Etat palestinien et de la sécurité d'Israël, un Etat entouré
par des voisins qui menacent de le rayer de la carte. Il a ajouté qu'Israël avait droit à la
reconnaissance de ses voisins et à des relations normales avec eux et que les amis
d'Israël devaient aspirer à une solution à deux Etats pour deux peuples (Site Internet
de l'ONU, 21 septembre 2011).
De hauts responsables de l'Autorité Palestinienne ont exprimé leur déception
suite au discours d'Obama. Ainsi, Yasser Abd Rabbo, membre du comité exécutif de l'OLP, a
dénoncé la demande d'Obama que les Palestiniens débutent de "vagues et peu réalistes"
négociations sans base claire. Réagissant spontanément au discours, les Palestiniens ont
organisé des manifestations et des défilés dans toute la Judée-Samarie et dans la bande de
Gaza, où ils ont brûlé des drapeaux américains et le portrait du Président Obama (Agence de
presse Safa, 20 septembre ; Agence France Presse, 21 septembre 2011).
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Deux manifestations anti-américaines le 23 septembre. A gauche : Des Palestiniens brûlent le drapeau américain à une manifestation au point de contrôle de Qalandia, où ils ont affronté les forces de sécurité
israéliennes. A droite : Les Palestiniens brûlent des drapeaux israéliens et le portrait du Président américain Barack Obama à une manifestation dans le village de Saleh Al-Nebi (Agence de presse Safa, 23
septembre 2011)