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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018.

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1 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

RemeRciements / 2

L’édito du diRecteuR / 3

Le centRe d’exceLLence suR La Longévité du Ruis mcgiLL / 51- LE CENTRE D’EXCELLENCE SUR LA LONGéVITé 2- DATES-CLéS & PARTENAIRES 3- UNE éQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE MOBILISANT UN RéSEAU D’EXPERTS 4- LES PROGRAMMES DU CENTRE D’EXCELLENCE SUR LA LONGéVITé

PRévention en santé /14PROGRAMME ARTS & LONGéVITé / 151. LE MONTREAL ARTS & LONGéVITé LAB 1.A EFFETS DES ATELIERS DE PEINTURE SUR L’éTAT DE SANTé DES PATIENTS âGéS PRéSENTANT UNE DéFICIENCE COGNITIVE 1.B EFFETS D’INTERVENTIONS MUSICALES SUR L’éMOTION DES PATIENTS âGéS HOSPITALISéS 1.C LES EFFETS DE L’ART SUR LES PERSONNES âGéES DE 65 ANS ET PLUS AVEC LE MUSéE DES BEAUX-ARTS DE MONTRéAL : A-HEALTH, UNE éTUDE CLINIQUE

INTERVENTIONNELLE 1.D A-HEALTH RCT: EFFETS DES ACTIVITéS DE MéDIATION CULTURELLE DU MBAM SUR LE BIEN-êTRE, LA QUALITé DE VIE ET LA SANTé DES AîNES âGéS DE

65 ANS ET + : UN ESSAI CLINIQUE CONTROLé RANDOMISé 2. ART ON THE BRAIN PROGRAMME MOBILITé / 231. SyNDROME DE RISQUE COGNITIF MOTEUR 1.A LE SyNDROME DE RISQUE COGNITIF MOTEUR, DéFICIENCE COGNITIVE INCIDENTE ET ANOMALIES DE LA STRUCTURE CéRéBRALE : REVUE SySTéMATIQUE ET

MéTA-ANALySE1.B ASSOCIATION DU SyNDROME DE RISQUE COGNITIF MOTEUR AVEC UNE MALADIE CARDIOVASCULAIRE ET DES FACTEURS DE RISQUE : RéSULTATS D’UNE éTUDE

ORIGINALE ET D’UNE MéTA-ANALySE1.C SyNDROME DE RISQUE COGNITIF MOTEUR ET MORTALITé : RéSULTATS DE LA COHORTE EPIDOS1.D SyNDROME DE RISQUE COGNITIF MOTEUR : POURRAIT-IL êTRE DIAGNOSTIQUé PAR L’AUGMENTATION DE LA DURéE DU TEST «FIVE-TIME-SIT-TO-STAND», PLUTôT QUE

PAR LE RALENTISSEMENT DE LA VITESSE DE MARCHE ?1.e SyNDROME DE RISQUE COGNITIF MOTEUR ET RISQUE DE CHUTE, RéCURRENCE ET FRACTURES APRèS UNE CHUTE : RéSULTATS D’UNE éTUDE PROSPECTIVE DE COHORTE

POPULATIONNELLE1.F ASSOCIATION DE LA DéPRESSION ET DU SyNDROME DE RISQUE COGNITIF MOTEUR : RéSULTATS DE L’éTUDE LONGITUDINALE CANADIENNE SUR LE

VIEILLISSEMENT 2. STRUCTURE CéRéBRALE ET CONTRôLE DE LA MARCHE CHEZ LES AîNéS 2.A COVARIANCE DE LA STRUCTURE CéRéBRALE ASSOCIéE AU CONTRôLE DE LA MARCHE CHEZ LES PERSONNES âGéES 2.B ASSOCIATIONS DE VOLUME DE MATIèRE GRISE CéRéBRALE AVEC LA VITESSE DE LA MARCHE ET LES RéSEAUX DE COVARIANCE STRUCTURELLE ASSOCIéS CHEZ DES

INDIVIDUS SAINS SUR LE PLAN COGNITIF ET CHEZ DES PATIENTS PRéSENTANT UNE DéFICIENCE COGNITIVE LéGèRE : UNE éTUDE TRANSVERSALE 2.C ASSOCIATION DU VOLUME DE L’HIPPOCAMPE AVEC LA VARIABILITé DU PAS DANS LES STADES DE PRé-DéMENCE ET DE DéMENCE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER :

RéSULTATS D’UNE éTUDE TRANSVERSALE PROGRAMME NUTRITION / 351. GAME-D2 : PRODUIT LAITIER, SUPPLéMENTATION VITAMINO-CALCIQUE ET FONCTION COGNITIVO-MOTRICE : ESSAI CLINIQUE RANDOMISé.

continuum de soins / 37PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE / 381. PATIENTS âGéS AUX URGENCES ET éVéNEMENTS DéLèTERES LIéS à L’âGE : PROBLèMES, DéFIS ET PERSPECTIVES AVEC L’OUTIL «éVALUATION ET RECOMMANDATIONS

AUX URGENCES» ER2 1.A éVALUATION ET RECOMMANDATIONS AUX URGENCES» (ER2) : UNE éTUDE INTERVENTIONNELLE AVANT/APRèS 1.B PATIENT AGé VISITANT LES URGENCES ET FRAGILITé : FAISABILITé DE « ED-SCREENER » 1.C PRéDICTION DES HOSPITALISATIONS NON-PROGRAMMéES CHEZ LES PERSONNES âGéES VIVANT DANS LA COMMUNAUTé à L’AIDE D’UNE EGS COURTE

EN SIX ITEMS : RéSULTATS DE REPéRAGE, UNE éTUDE PROSPECTIVE DE COHORTE 2. USAGE APPROPRIé DES ANTIPSyCHOTIQUES EN CHSLD, LE PROGRAMME OPUS-AP : MESURE DES EFFETS DE LA PHASE 1 3. MESURE DES EFFETS DU PROGRAMME HELP (HOSPITAL ELDER LIFE PROGRAM) à L’HOPITAL GéNéRAL JUIF : UNE éTUDE PRé/POST INTERVENTION 4. CANNABIS – USAGE DU CANNABIS à DES FINS MéDICALES CHEZ LES PATIENTS âGéS : MISE à JOUR DES CONNAISSANCES MéDICALES PROGRAMME COGNITION / 531. éTALONNAGE ET VALIDATION D’UN TEST OLFACTIF INFORMATISé CHEZ DES SUJETS ATTEINTS DE LA MALADIE D’ALZHEIMER AU STADE DE DéMENCE LéGèRE 2. PLAN ALZHEIMER, PHASE 1 ET PHASE 2 2.A SUPERVISION ET ACCOMPAGNEMENT DE LA PHASE 2 SUR LE TERRITOIRE DU RUIS MCGILL 2.B CRéATION D’éQUIPES AMBULATOIRES SCPD 2.C COMMUNAUTéS DE PRATIQUE EN COGNITION 2.D COORDINATION INTER-RUIS POUR L’îLE-DE-MONTRéAL ET LES RéGIONS LIMITROPHES 2.e AMéLIORATION DU PARCOURS DE SOINS DES PERSONNES âGéES ET DES PROCHES AIDANTS D’AîNéS DE L’îLE-DE-MONTRéAL 2.F COORDINATION DU PLAN D’ACTION TRIENNAL DU CIUSSS CENTRE-OUEST DE L’îLE-DE-MONTRéAL 2.G CRéATION DE PROJETS PILOTES ET TRANSFERT DE CONNAISSANCE POUR LE GRAND NORD QUéBéCOIS

aidance / 63PROGRAMME SOUTIEN DES AIDANTS / 641. ATELIERS DE SIMULATION POUR PROCHES AIDANTS DE MALADES ALZHEIMER 2. ACCOMPAGNEMENT DES PROCHES AIDANTS DE MALADES ALZHEIMER, ACCEPT : UN PROGRAMME DE SOUTIEN COMMUNAUTAIRE PROGRAMME VEILLE éPIDéMIOLOGIQUE / 671. LES PROCHES AIDANTS AU QUéBEC : RECENSEMENT ET BESOINS

tecHnoLogie incLusive / 69PROGRAMME AUTONOMIE & DOMICILE / 701. MEDTEQ : BIEN VIEILLIR CHEZ SOI 2. TECHNOLOGIE D’ASSISTANCE COGNITIVE POUR ACCROîTRE LA SéCURITé AU DOMICILE: COOK PROGRAMME AUTO-éVALUATION / 731. PLATEFORME NUMéRIQUE DU CENTRE D’EXCELLENCE SUR LA LONGéVITE DU RUIS MCGILL 2. DéPLOIEMENT DU CESAM AU SEIN DE LA CLINIQUE GéRIATRIQUE DE L’HôPITAL TAN TOCK SENG DE SINGAPOUR

coLLaboRations / 761. LE CANADA GAIT CONSORTIUM, UNE TASK FORCE UNIQUE AU CANADA 2. CAMPUS LONGéVITé QUéBEC

Revue de PResse / 79

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rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill2

Un grand MeRCI...Le Centre d’Excellence sur la Longévité du RUIS McGill tient à remercier ceux qui soutiennent ses actions, accompagnent ses initiatives et contribuent ainsi à l’amélioration du bien-être, de la qualité de vie et de la santé des aînés et des proches aidants.

- Bureau de l’Avancement Universitaire, Faculté de Médecine, Université McGill

- Chaire de médecine gériatrique du Dr Joseph Kaufmann

- CIUSSS Centre-Ouest de l’Île-de-Montréal

- Comité d’Humanisation des Soins de l’Hôpital général juif

- Département des Urgences de l’Hôpital général juif

- Division de Gériatrie de l’Hôpital général juif

- Donald Berman Maimonides and Jewish Eldercare Centre

- Famille Oberfeld

- Famille Saint-Germain

- Famille Thérèse et André Bureau

- Famille Pinsky

- Fondation de Bienfaisance T.A. Saint-Germain

- Fondation de l’Hôpital général juif de Montréal

- Fondation du Musée des beaux-arts de Montréal

- Fondation Gustav Levinschi

- Fondation Henry & Berenice Kaufmann

- Groupe DeSerres

- Guarantee Company of North America

- Hôpital général juif de Montréal

- Institut Lady Davis de Recherches Médicales

- Madame Suzanne Forest et Maître Guy Fortin

- Madame Gisèle Chaput-Raymond

- Madame Mina Drimaropoulos

- Madame Pierrette Jabbour et Docteur William Jabbour

- Madame et Monsieur Jean Monty

- Monsieur Gilles Senécal

- Madame Denyse Valois

- Ministère Québécois de la Santé et des Services sociaux

- Morguard Investments

MeRCI

La Famille Louise et André B. Charron s’engage aux côtés du Centre d’Excellence sur la Longévité en soutenant durablement le développement de son Département Recherche-Action. Grâce à ce don transformationnel, le Centre d’Excellence sur la Longévité pourra initier des recherches innovantes comme le programme Arts & Longévité et mettre en œuvre des actions concrètes au bénéfice des aînés.

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3 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

DE LA LONGéVITé AUGMENTéE

2018 a été une année structurante et fédératrice pour le Centre d’Excellence sur la Longévité.Les résultats positifs de nombreuses Recherches-Actions engagées ont concrétisé les projets mis en place et permis d’initier et de structurer de nouveaux programmes. Des actions innovantes ont également été engagées dans les champs de la prévention, du continuum de soins, de l’aidance ou les technologies inclusives et déjà, les premiers résultats concluants soutiennent leur pertinence.

Durant cette année 2018, chaque jour, aux côtés de nos partenaires et soutenus par nos donateurs, nous nous sommes attachés à repousser les limites de la longévité humaine. Nous explorons désormais des territoires inconnus, nous défrichons le futur, le nôtre et celui de nos enfants, pour améliorer le bien-être, la qualité de vie et la santé des aînés. Nous sommes des explorateurs d’une santé prolongée et ouvrons de nouvelles perspectives pour «augmenter la longévité».Sur cette voie, nous comptons un allié puissant, efficace et intelligent : la technologie.Réseaux neuronaux et intelligence artificielle, auto-évaluations, mesures automatiques, modélisation, prédiction et prévention des accidents... la technologie est à notre service dans tous nos métiers.Elle nous forme, nous informe, nous alerte, oriente nos diagnostics et soutient nos décisions pour nous rendre plus efficients, plus rapides et espérons-le, meilleurs.Jusqu’où ? Au détriment du soin, de l’humain ou de l’éthique ?Au Centre d’Excellence sur la Longévité, ce n’est pas ce que nous pensons. Car, paradoxalement, la technologie nous permet de nous concentrer sur le patient, l’aidant, l’aîné. Vous.

Et de viser l’essentiel : la relation humaine soutenue par la technologie, pour conquérir une véritable longévité augmentée. Ensemble, pratiquons l’intelligence humaine augmentée par celle de la technologie.Au bénéfice de tous.

Dr Olivier BeAUCHeTDirecteur du Centre d’Excellence sur la Longévité du RUIS McGill

L’édito du DIReCTeUR

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5 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1 — LE CENTRE D’EXCELLENCE SUR LA LONGÉVITÉ DU RUIS MCGILL

www.ceexlo.ca

Missions- Améliorer la qualité de vie, l’autonomie et la santé des aînés en les rendant acteurs de leur propre santé

et en agissant sur leur environnement- Maintenir un système de santé efficace et juste

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MÉTIeRs

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6 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

2 — DATES-CLÉS & ...

2013 2014 2015 2016

janvier Analyse des ressources en

gériatrie et vieillissement sur le territoire du RUIs McGill

janvierRéflexion stratégique

septembre Discussions avec le

Centre d’excellence sur la douleur chronique

août Arrivée du

Dr Olivier Beauchet, médecin référent

décembreCréation du CeVimac et nomination de José Morais au poste de Directeur

octobreCollaboration avec

Télésanté RUIs McGill

janviernomination d’Olivier Beauchet au

poste de Directeur

septembreMise en place

des communautés de pratique

mars Consolidation de la

phase 1 de l’initiative Alzheimer pour le

CIUsss Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal

févrierIdentification et mise en place

d’actions de terrain

2012

avril Coordination de la phase 2 de l’Initiative

Alzheimer pour le territoire du RUIs McGill

mai Partenariat avec Télésanté RUIs McGill

juin Démarrage des travaux transversaux sur le continuum de soin Personnes Âgées du CIUsss Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal

septembre Création du Campus Longévité Québec

décembreOuverture de la Clinique de la

Mobilité multi-sites de la Division de Gériatrie de McGill

octobre Ouverture des

ateliers d’Art inclusif

gériatrique à l’Hôpital

général juif

novembreDémarrage des comités de travail Alzheimer avec les territoires autochtones du Grand nord

2017

janvier Vernissage de l’exposition d’Art Inclusif Gériatrique à l’Hôpital général juif

maiValidation des effets de la musique sur la réduction du risque de chute au Centre hospitalier st. Mary

juin Lancement ACCePT

avec le sAPA

juillet Démonstration d’un

réseau cortical du contrôle

de la marche relié aux troubles cognitifs chez

les personnes âgées

septembre1er atelier pilote pour les aidants

2016

août Lancement de l’étude

eR2 en partenariat avec le CHUM et

l’Hôpital général juif

décembreDébut de l’étude A-Health

octobre Le CeVIMAC

change de nom et devient le Centre

d’excellence sur la Longévité

novembreOuverture du question-naire auto-administré de santé CesAM sur la plateforme infonuagique

2018

février eR2, fin de la phase 1 et début de la phase 2 aux urgences de l’HGJ

mai Lancement et gestion

de l’appel à projets QRCP2, en partenariat

avec le CABHI

2019

septembrePartenariats avec la nanyang Technological University et la Faculté de Médecine Lee Kong Chian de singapour

2017

août Renouvellement des

ateliers pilotes sur la démence pour les

proches aidantsdécembreRésultats finaux de l’étude sur l’art inclusif gériatrique à l’HGJ

octobre Résultats finaux de l’étude A-Health

novembreFinalisation du CesAM pour les chercheurs et les cliniciens sur la plateforme Web

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7 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

... PARTENAIRESCAnADA - QUÉBeC

- Akinox Solutions - Alzheimer Group Inc. (AGI) - APPUI île-de-Montréal- APPUI National- Bureau de développement professionnel continu (DCP),

Faculté de médecine, Université McGill - Caregiver Crosswalk Inc., Montréal- Centre Cummings, Montréal- Centre d’Excellence sur le Vieillissement de Québec (CEVQ)- Centre de jour évasion, Montréal- Centre de recherche de l’Institut Universitaire de Gériatrie

de Montréal (CRIUGM)- Centre de recherche et d’études sur le Vieillissement,

Université McGill, MCSA- Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale

(CREGES) - Centre de recherche sur le vieillissement de Sherbrooke

(CDRV-IUGS)- Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM),

Montréal- Centre Perform et Département de Psychologie, Université

Concordia, Montréal- Centre pour l’Enseignement et la Formation à distance -

Programme Grand Nord - Centre Steinberg de simulation et d’apprentissage

interactif, Université McGill- Centre Universitaire de santé McGill (CUSM-MUHC)- Chaire de médecine gériatrique du Dr Joseph Kaufmann,

Université McGill- CISSS de l’Outaouais et de l’Abitibi-Témiscamingue- CISSS de Lanaudière- CISSS de Laval- CISSS de Mauricie-Centre du Québec- CISSS des Laurentides- CIUSSS de l’Estrie- CIUSSS de l’île-de-Montréal : Nord, Centre-Ouest,

Centre-Sud, Est et Ouest- Clinique Mémoire, Hôpital général juif, Montréal - Code Lion - Comité de coordination des équipes ambulatoires SCPD

de l’île-de-Montréal- Comité de mobilisation des aidants du CIUSSS Centre-

Ouest de l’île-de-Montréal- Comité de soutien aux proches aidants du CIUSSS de

l’Ouest de l’île-de-Montréal

- Comité de travail sur la mise en place des équipes ambulatoires SCPD de l’île-de-Montréal

- Comité des usagers de l’Hôpital général juif, Montréal- Comité Régional sur les Services Pharmaceutiques (CRSP)

de l’île-de-Montréal- Commission de la Santé et des Services sociaux des

Premières Nations du Québec et du Labrador- Communauté de pratique des équipes ambulatoires SCPD

de l’île-de-Montréal- Communauté virtuelle de pratique - Continuum de

services de soutien à l’autonomie des personnes âgées - Conseil Cri de la Santé et des Services sociaux de la Baie-

James- Crescendo Systems- Département d’Orthopédie, Hôpital général juif, Montréal- Département de médecine de famille, Université McGill,

Montréal- Département de Médecine, Division de médecine

gériatrique, Hôpital général juif, Montréal- Département des Urgences, CHUM, Montréal- Département des Urgences, Hôpital général juif, Montréal- Département Régional de Médecine Générale (DRMG) de

l’île-de-Montréal- Direction de la Réadaptation, CIUSSS Centre-Ouest de l’île-

de-Montréal- Direction des Services intégrés de première ligne, CIUSSS

Centre-Ouest de l’île-de-Montréal- Direction des soins infirmiers de l’Hôpital général juif,

Montréal- Direction du Programme de Santé mentale et

Dépendance, CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal- Direction du Programme de Soutien à l’Autonomie des

Personnes âgées (SAPA), CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal

- Division de Médecine Gériatrique, Université McGill - équipe 20, Consortium Canadien en

Neurodégénérescence associée au Vieillissement (CCNV)- équipe de recherche en organisation des services sur

l’Alzheimer (ROSA) - Faculté de médecine, Université McGill - Fédération québécoise des sociétés Alzheimer- Fondation canadienne pour l’amélioration des services de

santé (FCASS)- Fondation de l’Hôpital général juif, Montréal- Fondation du Musée des beaux-arts de Montréal- Hospital Elder Life Program, HELP, Jewish General Hospital- Institut Lady Davis de recherches médicales, Université

McGill ...

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8 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

- Institut National d’Excellence en Santé et Services Sociaux (INESSS)

- Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ)- Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal (IUGM) - Institut Universitaire de Gériatrie de Sherbrooke (IUGS) - Institut Universitaire en santé Douglas, Université McGill- International Laboratory for Brain, Music and Sound

Research (BRAMS), Université de Montréal- Ligne Aide Abus Aînés- Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec

(MSSS) - Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) - Régie régionale de la Santé et des Services sociaux du

Nunavik- Regroupement Québécois des Résidences pour Aînés

(RQRA) - Réseau canadien pour la déprescription (ReCad)- Réseau Québécois de Recherche sur le Vieillissement

(RQRV)- RUIS McGill, RUIS Sherbrooke, RUIS Université de

Montréal, RUIS Laval- Service de médecine gériatrique, Hôpital général juif- Services d’accompagnement et de répit aux personnes

âgées à domicile (SARPAD)- Société Alzheimer de l’Abitibi-Témiscamingue- Société Alzheimer de l’île-de-Montréal- Société Alzheimer de l’Outaouais- Table de concertation des aînés de Côte-des-Neiges,

Montréal- Table de concertation des ainés du quartier Peter McGill,

Montréal- Table de coordination des Services médicaux et

professionnels de première ligne, CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal

- Table locale de coordination des pharmaciens - RLS De la Montagne - CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal

- Table santé et bien-être des personnes âgées du CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal

- Télésanté RUIS McGill, Montréal- Unité d’évaluation gériatrique du Centre hospitalier

St. Mary, Montréal- Unités Gériatriques, Hôpital général juif, Montréal

CANADA - AUTRES PROVINCES

- Aging, Mobility and Cognitive Neuroscience Laboratory, University of British Columbia, Vancouver, BC

- Andrew and Marjorie McCain Human Performance Laboratory, Richard J. Currie Center, Faculty of Kinesiology, University of New Brunswick, Fredericton, NB

- Baycrest Health Sciences Centre, Toronto, ON- Centre for Aging and Brain Health Innovation (CABHI),

Toronto, ON

- Department of Medicine, Division of Neurology, University of Alberta, Edmonton, AB

- Department of Physical Therapy, College of Rehabilitation Sciences, University of Manitoba, Winnipeg, MB

- Faculty of Medicine and Dentistry, University of Alberta, Edmonton, AB

- Neuromechanical Research Centre, Faculty of Kinesiology and Health studies, University of Regina, SK

InTeRnATIOnAL

Australie- Australian Institute for Musculoskeletal Science (AIMSS),

University of Melbourne and Western Health, St. Albans, Victoria

- Menzies Institute of Medical Research, University of Tasmania (M.L.C.), Tasmania

- Stroke and Ageing Research Group, Department of Medicine Southern Clinical School, Monash University, Victoria

Belgique- Department of Geriatrics and Department of Primary and

Interdisciplinary Care (ELIZA), University of Antwerp and AZ St-Maarten Mechelen, Antwerp

- Geriatric Department, Liege University Hospital- Laboratory of Human Motion Analysis, Liege University

états-Unis- Cleveland Arts and Medicine Institute, Cleveland- Department of Neurology, Division of Cognitive & Motor

Aging, Albert Einstein College of Medicine, yeshiva University, New york

- Department of Psychiatry and Rehabilitative Medicine, New-york University, New york

- Museum of Modern Art, New york

France- Département de Neuroscience, Division de Médecine

gériatrique, Centre Hospitalo-Universitaire, Angers- Dynseo, Paris- Gérontopôle des Pays de la Loire, Nantes- Musée d’Art moderne et d’Art contemporain, Nice- Ministère de la Culture, Parisa- Pôle Réhabilitation Autonomie Vieillissement, Centre

Hospitalo-Universitaire, Nice

Israël- Department of Internal Medicine, Hadassah University,

Jerusalem- Israel Museum, Jerusalem

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Japon- Arts Alive, Tokyo- Department of Physical Therapy, School of Health

Sciences, Narita International University of Health and Welfare, Kobe

Luxembourg- Centre for Memory and Mobility (CeM2) Luxemburg-City

Norvège- Clinic for Clinical Services, St. Olav University Hospital,

Trondheim- Department of Neuroscience, Faculty of Medicine,

Norwegian University of Science and Technology, Trondheim

Royaume-Uni- Artocene, Oxford- Cornelius Foundation For Arts, London- Loughborough University, Loughborough

Russie- Department of Data Analysis and Artificial Intelligence,

National Research University Higher School of Economics, Moscow

Singapour- Lee Kong Chian School of Medicine of Singapore - Nanyang Technological University- National Museum, Singapore- National Gallery, Singapore- Tan Tock Seng Hospital, Geriatric Clinic, Singapore

Suisse- Department of Neurology, Geneva University Hospital

and University of Geneva- Department University Center for Medicine of Aging

(S.A.BRWK), Felix Platter Hospital and University of Basel- Technology for human wellbeing institute HumanTech,

Fribourg

Taiwan- Kaohsiung Veterans General Hospital, Centre for

Geriatrics and Gerontology, Kaohsiung City

Ukraine- Center for Reliability and Sustainability of Structures,

Dnipropetrovsk National University- Computational Mathematics and Mathematical

Cybernetics, Department of Applied Mathematics Faculty, Dnipropetrovsk National University

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10 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

3 — UNE ÉQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE MOBILISANT UN RÉSEAU D’EXPERTS

Le Directeur Olivier Beauchet, MD, PhD,Le Dr Olivier Beauchet, certifié en neurologie, en médecine interne et en gériatrie a pris la direction du Centre d’Excellence sur la Longévité en Janvier 2016. à 51 ans, Olivier Beauchet est Professeur à l’Université McGill, gériatre de la Division de Gériatrie de l’Hôpital général juif et titulaire de la Chaire de médecine gé-riatrique du Dr Joseph Kaufmann. Olivier Beauchet possède une Maîtrise en pharmacologie, un Master en neuropsychologie ainsi qu’un doctorat en neurosciences. En 27 ans de pratique clinique et de recherche clinique, le Dr Beauchet a exploré plus particulièrement le déclin cognitif et moteur lié au vieillissement, les effets neurologiques de la vitamine D et le parcours de soin des patients âgés. Il est aujourd’hui l’un des plus grands spécialistes mondiaux des troubles de la marche et de l’équilibre et de leurs interactions avec le déclin cognitif. Il a fondé et dirige deux consortiums fédérant des équipes internationales de recherche et cliniciens spécialistes du vieillissement humain. En 2018, le Dr Beauchet a été nommé Professeur Invité à l’Université technologique Nanyang et à la Faculté de Médecine Lee Kong Chian School de Singapour.

Les experts du Centre d’excellence sur la Longévité Parce qu’il mobilise autour de lui des expertises de haut niveau, des pratiques professionnelles complé-mentaires, des environnements différents, le Centre d’Excellence sur la Longévité est en mesure d’adres-ser tous les champs de la longévité humaine. Ainsi, le Centre d’Excellence sur la Longévité implique dans ses projets, de manière occasionnelle ou per-manente, une communauté d’experts provinciaux, nationaux et internationaux apportant des regards complémentaires et maîtrisant les différentes spécialités impliquées dans la longévité humaine.Ces experts – chercheurs universitaires, enseignants, entrepreneurs, sociologues, infirmières, ergothéra-peutes, designers, aidants professionnels, conseillers en communication ou en marketing, spécialistes en développement territorial, gériatres, gérontologues, médecins, spécialistes de la domotique, formateurs, représentants des personnes âgées et politiques… – sont issus du monde associatif, universitaire, de la communauté, des services publics, des secteurs économiques ou des pouvoirs publics.

...

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11 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

Dr Jonathan Afilalo, MD, MSc, FACC, FRCPC Chercheur, Institut Lady Davis de recherches médicalesDirecteur des Divisions de cardiologie et d’épidémiologie,Professeur adjoint, Département de médecine, Université McGillMembre associé, Département d’épidémiologie et de biostatistiques, Université McGill—Dr Marc Afilalo, MD, MCFP (EM), CSPQ, FACeP, FRCPPrésident du Comité exécutif de la médecine d’urgence, Université McGill,Professeur, Faculté de médecine, Université McGill, Directeur du Service des Urgences, Hôpital général juif—Dr Ben Albright, MD, CM, CCFP (COE)Directeur, Programme des soins aux personnes âgées et Professeur adjoint, Département de Médecine de Famille, Université McGill—Isabelle AumontChef de service, Exploitation de l’information et évaluation de la performance, CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal—Dr John Barden, PhDProfesseur agrégé, Faculté de kinésiologie et d’études sur la santé, Centre de recherche neuromécanique, Université de Regina, SK—Dr Olivier Beauchet, MD, PhDProfesseur titulaire de gériatrie, Université McGillTitulaire de la Chaire Dr Joseph Kaufmann en médecine gériatrique, Faculté de médecine, Université McGillChercheur Senior, Institut Lady Davis de recherches médicalesGériatre, Département de médecine, Division de gériatrie, Hôpital général juif Sir Mortimer B. DavisPrésident du comité scientifique du Congrès de la Société canadienne de gériatrie (Montréal, 2018)Co-président du Comité québécois OPUS-APProfesseur Invité à l’Université technologique Nanyang et à la Faculté de Médecine Lee Kong Chian School de Singapour—

nouha Ben Gaied, PhDDirectrice Recherche et Développement, Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer, Montréal—Dr Howard Bergman MD, FCFP, FRCPCDirecteur, Département de médecine de famille, Professeur de médecine de famille, de médecine gériatrique et d’oncologie, Université McGill—Dr Louis Bherer, PhDNeuropsychologue, Professeur titulaire, Département de Médecine, Université de Montréal,Centre de recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal,Centre de Médecine Préventive et d’Activité Physique (Centre EPIC),Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal—Pr nathalie Bier, erg., PhDProfesseure agrégée, école de réadaptation, Faculté de Médecine, Université de MontréalChercheure, Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal—erica Botner, Msc RsGestionnaire de programmes, Centre CummingsMaître de conférences, Sciences humaines appliquées, Université Concordia—Christine BougieInfirmière de recherche & Analyste clinique IT, Hôpital général juif—Dr Richard Camicioli, MD,Faculté de Médecine et de Dentisterie, Université de l’Alberta, Edmonton, AB

Isabelle Caron, Msc, nDirectrice associée en soins infirmiers gériatrie, documentation et informatisation, Direction des soins infirmiers, Hôpital général juif, CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de Montréal—Dr Julia Chabot, MDProfesseur adjoint, Division de Médecine Gériatrique, Centre hospitalier de St. Mary—

Dr Victoria Chester, PhDDirectrice Associée du Laboratoire de performance humaine McCain, Faculté de kinésiologie, Université du Nouveau-Brunswick, Fredericton, NB—Dr Ming-Yueh Chou, MDDirecteur de la Division de Gériatrie, Kaohsiung Veterans General Hospital, Taiwan—Dr Benoit Cossette, B.Pharm, PhDProfesseur adjoint, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de SherbrookeChercheur, Centre de recherche sur le vieillissementPharmacien, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie – Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke—Carmen Desjardins, Bsc InfChef de service, Programme de démence avec comorbidités psychiatriques, Institut Universitaire en santé mentale Douglas, CIUSSS de l’Ouest de l’île-de-Montréal—Rita Di Girolamo, BscnChef d’Unité de Médecine gériatrique, NSA et clinique externe de Gériatrie, Hôpital général juif—Dr Gustavo Duque, MD, PhD, FRACP, FGsAProfessor and Chair of Medicine, Western HealthDirector, Australian Institute for Musculoskeletal Science (AIMSS)President, Australian and New Zealand Society for Sarcopenia and Frailty Research (ANZSSFR), Melbourne Medical School, University of Melbourne —Dr Ruby Friedman, MD, FRCPDirecteur de Site, Division de Gériatrie, Hôpital général juif—Kévin Galéry, Ms, GérontologueDirecteur Scientifique Adjoint, Coordinateur de recherches médicales internationales, Centre d’Excellence sur la Longévité—Camille Gagnon, PharmDDirectrice adjointe, Réseau canadien pour la déprescription—

... Les experts du Centre d’Excellence sur la Longévité

...

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12 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

Dr sébastien Grenier, PhDInstitut Universitaire de Gériatrie de Montréal, Université de Montréal, Montréal, QC—Pr Vasilii A. Gromov, PhD, Dsc Senior Researcher and Research Officer of Center for Reliability and Sustainability of Structures of Dnipropetrovsk National University, UkraineAssociate Professor of Computational Mathematics and Mathematical Cybernetics Department of Applied Mathematics Faculty, Dnipropetrovsk National University, UkraineFull Professor, Department of Data Analysis and Artificial Intelligence, National Research University Higher School of Economics, Moscow, Russia —Dr Paul C. Hebert, MD, MHsc, FRCPCChef du Département de médecine et Chercheur régulier au Centre de recherche du CHUMProfesseur, Faculté de Médecine, Université de MontréalDirecteur scientifique adjoint, Recherche clinique CRCHUM, Centre hospitalier de l’Université de Montréal—Dr Cyrille Launay, MD, PhDService de médecine gériatrique et de réadaptation gériatrique, Département de Médecine, Hôpital universitaire de Lausanne, Suisse—Marie-Christine Le BourdaisDirectrice, Programmes et services, Société Alzheimer de Montréal - Alzheimer Society of Montreal—Dr Guillaume Léonard, PhDCentre de Recherche sur le Vieillissement de Sherbrooke, Université de Sherbrooke, QC—Dr Teresa Liu-Ambrose, PhDLaboratoire sur le vieillissement, la mobilité et les neurosciences cognitives, Université de la Colombie-Britannique, Vancouver, CB.—Dr Josefina Maranzano, MDProfesseure régulière, Département d’Anatomie, Université de Québec à Trois-RivièresChercheuse, Institut et Hôpital neurologiques de Montréal, Centre d’imagerie cérébrale McConnell, Laboratoire d’images par résonance magnétique, Université McGill—

Éric Maubert, LLB, Msc Coordonnateur de projets, Centre d’Excellence sur la Longévité, RUIS McGill Chargé de projet Initiative ministérielle sur la maladie d’Alzheimer et autres troubles cognitifs majeurs, Territoire du RUIS McGill—Dr Mary Mittelman, PhDResearch Professor, Departments of Psychiatry and Rehabilitative MedicineDirector, NyU Alzheimer’s Disease and Related Dementias Family Support ProgramNyU Langone Health, NyU School of Medicine—Dr Maxime Montembeault, PhDCentre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de MontréalDépartement de Psychologie, Université de Montréal—Dr José Morais, MD, FRCP, CsPQDirecteur, Division de Médecine gériatrique, Université McGill, Hôpital général juif & Hôpital général de Montréal (CUSM)

Pam Orzeck, MsW, PhDProfesseure Adjointe, Directrice Adjointe, MSW/Qy program, école de Service Social Université McGill—Dr soham Rej, MD, MscPsychiatre Gériatrique et Professeur Adjoint, Département de Psychiatrie, Hôpital général juif, Institut Lady Davis de recherches médicales, Université McGill—samantha RemondièreArt-Thérapeute, GérontologueResponsable des Ateliers d’Art Inclusif Gériatrique, Hôpital général juif, Université McGillArt-thérapeute, Centre évasion—Julie Roy, B.Pharm, Msc, PhDAdjointe au Chef, Recherche et Enseignement, Département de Pharmacie, Hôpital général juif, CIUSSS Centre-Ouest de l’île de Montréal—Dr Patrice Tremblay, MD, CCFP (COE)Professeur adjoint de la Faculté de Médecine de l’Université McGill, Département de médecine familialeDirecteur de l’éducation prédoctorale de médecine familiale du Centre hospitalier de St.-Mary—

Valérie Schneidman, MSc (A) ENC(C)Coordonnatrice des soins infirmiers Urgence, Infirmière Chef d’Unité Urgence, CIUSSS de Centre-Ouest de l’île-de-Montréal, Hôpital général juif—Christine Touchette, MsWDirectrice-adjointe, CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-MontréalDirection Soutien à l’autonomie des Personnes âgées (SAPA), volet CLSC—Katy Shadpour, MSc (IT)Coordonnatrice, Centre d’expertise et de coordination de Télésanté (CECoT), CUSM, Montréal

Maude sigouin Coordonnatrice Réseau Conseil de la Société Alzheimer de Montréal—Cindy starnino, MsWDirectrice des Affaires académiques, CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal —Dr Tony szturn, PhDDépartement de Physiothérapie, Collège des sciences de la réadaptation, Université du Manitoba, Winnipeg, MB—Maria VeresAnalyste en Informatique, Service de Gestion de l’Information, Hôpital général juif —Christine Vilcocq, Msc, Bsc Comm, GérontologueDirectrice des Partenariats, Centre d’Excellence sur la Longévité, RUIS McGillDirectrice Opérationnelle Biomathics, consortium de recherche en modélisation biomathématique appliquée à la longévité humaine—Claire WebsterConseillère et Formatrice certifiée en soins pour l’AlzheimerConseillère certifiée sur le vieillissement, CPCAPrésidente Caregiver Crosswalk Inc.— 

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13 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

4 — LES PROGRAMMES DU CENTRE D’EXCELLENCE SUR LA LONGÉVITÉ

Prévention en santé

Continuum de soins

Aidance

Technologie inclusive

1. Arts & Longévité

2. Mobilité

3. Nutrition

4. Soins de courte et longue durées, ACCE

5. Cognition

6. Soutien des aidants

7. Veille épidémiologique

8. Autonomie & Domicile

9. Auto-évaluation

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14 RAPPORT D’ACTIVITé 2018 / CENTRE D’EXCELLENCE SUR LA LONGéVITé RUIS McGILL

PRévention en santé.

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15 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMMe ARTs & LOnGÉVITÉ

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16 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

— contexte Le vieillissement humain est associé à de nombreux effets délétères pour l’individu : déclin de l’état de santé et fonctionnel, retrait social, risque accru d’une mauvaise qualité de vie. La pratique de l’art, et en particulier être impliqué dans des activités artistiques participatives, augmente le bien-être et la qualité de vie des aînés suggérant un effet sur leur santé.

Dans ce contexte, le Centre d’Excellence sur la Longévité a préfiguré avec la Fondation de l’Hôpital général juif, la Faculté de Médecine de l’Université McGill et le Musée des beaux-arts de Montréal un programme novateur alliant l’art et la santé : le Montréal Arts & Longévité Lab.

— objectifs - Améliorer le bien-être, la qualité de vie, l’état de santé et l’inclusion sociale des aînés via

l’art- Créer et développer des interventions innovantes complémentaires et inclusives basées

sur la pratique d’activités artistiques participatives- Confirmer, valider et transférer les résultats dans la vie de tous les jours- Transférer les nouvelles connaissances auprès des professionnels de l’art et de la santé- Disséminer les interventions créées et validées à une échelle internationale au bénéfice

de tous les aînés

Le MOnTRÉAL ARTs & LOnGÉVITÉ LAB

PROGRAMME ARTS & LONGéVITé

1.

Partenaires Fondation de l’Hôpital

général juifFaculté de Médecine,

Université McGillMusée des beaux-arts de

Montréal—

Prospects - Nouvelles orientations de

recherche et développement d’un programme original de la promotion de la santé en

utilisant des approches non-pharmacologiques

- Partenariats entre universités, centres de recherche, lieux

de culture : création d’un réseau international

- Promotion de la santé et du vieillissement actif

- Prévention primaire et secondaire en santé

- Diminution du fardeau économique induit par les

conséquences délétères du vieillissement populationnel

- Diminution de la consommation de médicaments et de la

consommation de soins de santé

ReCHeRCHe ACTIOn

COURTAGe De COnnAIssAnCes

enseIGneMenT

InFORMATIOn

ARTs VIsUeLs

MUsIQUe

MOUVeMenT

MO

nTR

ÉAL

ART

s &

LO

nG

ÉVIT

É LA

B

MÉTIeRsDOMAInes D’APPLICATIOns

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17 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

— contexte Les personnes âgées constituent le groupe de patients admis à l’hôpital qui augmente le plus rapidement. Comparés aux patients hospitalisés plus jeunes, ils souffrent de multiples comorbidités et d’une incapacité associée entraînant une charge de morbidité élevée. Parce que les hôpitaux sont en grande partie configurés pour traiter une seule maladie aiguë plutôt que de multiples comorbidités et incapacités associées, les multi-pathologies maladies liée à l’âge sont l’un des principaux défis auxquels ils sont confrontés. Il est donc indispensable d’évaluer les besoins du nombre croissant de patients âgés hospitalisés et d’y répondre de manière adaptée.Les patients atteints de démence sont extrêmement vulnérables. Comparés aux patients hospitalisés sans troubles cognitifs, ils présentent un taux plus élevé d’effets indésirables, notamment de mortalité, de confusion et de séjours plus longs à l’hôpital. Les options pharmacologiques disponibles pour les patients hospitalisés atteints de démence entraînent de nombreux effets indésirables et peuvent aggraver la maladie. Ainsi, les approches non-pharmacologiques ont leur place dans le traitement de ces patients : elles doivent toujours être classées par ordre de priorité et utilisées en association avec des médicaments uniquement si cela est nécessaire.L’art-thérapie a été utilisée comme approche non-pharmacologique chez plusieurs types de patients. Il a été démontré que l’utilisation des activités artistiques participatives en thérapie pouvait avoir des effets positifs sur la santé et le bien-être des patients.En revanche, peu d’études ont été publiées sur les effets de l’art-thérapie, en particulier de la peinture, sur les patients hospitalisés présentant un déclin cognitif.

— objectif - Déterminer si les ateliers de peinture d’art inclusif gériatrique (AIG) peuvent réduire 1) le

nombre quotidien de classes thérapeutiques suivies et 2) la mortalité à l’hôpital chez les patients hospitalisés présentant une déficience cognitive.

— méthode Essai clinique prospectif, non-randomisé, contrôlé, ouvert, avec intention de traiter, avec deux bras parallèles (Intervention et Contrôle), comparatif (comparaison de deux groupes de participants : un groupe Intervention qui participera aux ateliers d’AIG et un groupe Contrôle qui aura les soins habituels).Les participants recrutés étaient des patients âgés (≥ 65 ans) avec une déficience cognitive, séparés en deux groupes : 1) le groupe Intervention a assisté aux ateliers de peinture GIA, 2) le groupe Contrôle n’a pas assisté aux ateliers de peinture GIA et était apparié selon l’âgeet le sexe.

— RésultatsLes ateliers de peinture réalisés avec des patients âgés présentant une déficience cognitive diminuent la mortalité à l’hôpital.Les ateliers de peinture réalisés avec des patients âgés présentant une déficience cognitive diminuent le nombre de médicaments prescrits lors de leur sortie de l’hôpital.

eFFeTs Des ATeLIeRs De PeInTURe sUR L’ÉTAT De sAnTÉ Des PATIenTs ÂGÉs PRÉsenTAnT Une DÉFICIenCe COGnITIVe

1.a PROGRAMME ARTS & LONGéVITé

PartenairesDivision de Médecine Gériatrique, Hôpital général juifGroupe DeSerresComité des usagers de l’Hôpital général juif—

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18 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

— contexte Il est de plus en plus évident que la musique constitue une intervention non-pharmacologique simple à mettre en œuvre chez les patients hospitalisés en gériatrie. Chez les patients atteints de démence, plusieurs études ont démontré que les interventions musicales peuvent améliorer la cognition, en particulier l’orientation spatio-temporelle, la mémoire épisodique et la mémoire de travail. Il existe également des preuves de l’efficacité de l’utilisation de la musique dans le traitement des symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (BPSD).Indépendamment de ces résultats dans la population gériatrique, très peu d’études ont été réalisées de manière générale et notamment en milieu hospitalier. Il était donc nécessaire d’explorer plus avant l’effet de la musique dans les unités gériatriques de court séjour.Depuis octobre 2014, des concerts de musique en direct se déroulent dans le service de gériatrie de l’Hôpital St. Mary à Montréal. Des musiciens bénévoles ont donné en moyenne quatre séances de musique d’une heure par semaine. La plupart de ces musiciens sont des étudiants de l’Université McGill jouant du piano, de la guitare, du saxophone, du violon ou chantant. En moyenne, quatre à six patients ont assisté à ces concerts à chaque fois sur une base volontaire.

— objectif - Déterminer si les patients participant à des ateliers de musique par rapport à un groupe

témoin ont démontré une augmentation/amélioration de leurs émotions positives à la fin de l’atelier

— méthode Essai clinique contrôlé, prospectif, ouvert, ouvert, avec deux groupes parallèles (Intervention versus Contrôle). Les participants recrutés étaient des patients hospitalisés âgés (≥ 65 ans) séparés en deux groupes : 1) le groupe Intervention assistant à une session de musique en direct et 2) le groupe Contrôle qui regardait la télévision.

— RésultatsLes participants à la session de musique ont démontré une augmentation plus importante des émotions positives que ceux regardant la télévision.

eFFeTs D’InTeRVenTIOns MUsICALes sUR L’ÉMOTIOn Des PATIenTs ÂGÉs HOsPITALIsÉs

PROGRAMME ARTS & LONGéVITé1.b

Partenaires Service d’évaluation gériatrique

de l’Hôpital St. Mary Université McGill

Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son (BRAMS),

Université de Montréal—

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19 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

— contexte Le vieillissement d’un individu est souvent associé à une détérioration de l’état de santé, ce qui augmente le risque d’une mauvaise qualité de vie. Il a été rapporté que la pra-tique de l’art et/ou la participation à des programmes culturels, en particulier des activités artistiques participatives, améliorent la qualité de vie des patients, quel que soit leur âge. Cependant, aucune étude n’a porté sur la santé et la qualité de vie chez les habitants de la communauté vivant de manière autonome à la maison. Depuis Octobre 2015, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) a lancé avec succès une série d’activités artistiques participatives pour les aînés de la communauté, « Les Beaux Jeudis ». Ce programme de création artistique comprend plusieurs activités dont des ateliers de médiation culturelle participatifs. C’était donc une occasion unique d’examiner si et comment le programme d’activités artistiques du MBAM influait sur le bien-être, la qualité de vie et la santé des aînés vivant dans la communauté.

— objectifs - Examiner les caractéristiques de bien-être, de qualité de vie et de santé des aînés parti-

cipant avant, pendant et après leur participation au programme d’activités artistiques du MBAM

- Examiner la compliance aux ateliers- Examiner la faisabilité de l’auto-évaluation de la santé et de la qualité de vie à l’aide d’une

application web, accessible en ligne sur la plateforme Web du Centre d’Excellence sur la Longévité

— méthode étude prospective, longitudinale à un seul bras.150 participants et une période de suivi de 3 mois, soit la durée d’une session du pro-gramme d’activités artistiques participatives du MBAM

— RésultatsConfirmation des effets positifs de l’art sur le bien-être et sur la qualité de la vie des aînésL’amélioration de ces deux résultats a évolué différemment au cours de la session de trois mois : - Amélioration du bien-être après chaque atelier, quel que soit le nombre d’ateliers réalisés - Amélioration progressive de la qualité de la vie au cours de la session de 3 mois- Efficacité sur les habitants âgés de la communauté- Pour la première fois, démonstration d’une amélioration de l’état de santé

Les séances d’activités artistiques participatives du Musée des beaux-arts de Montréal ont des effets positifs multidimensionnels sur la santé des participants âgés vivant dans la communauté montréalaise. Ces résultats confirment que les musées pour-raient devenir un partenaire-clé pour mener à bien des initiatives de politique de santé publique visant à promouvoir la santé des personnes âgées.

Les eFFeTs De L’ART sUR Les PeRsOnnes ÂGÉes De 65 Ans eT PLUs AVeC Le MUsÉe Des BeAUX-ARTs De MOnTRÉAL : A-HeALTH, Une ÉTUDe CLInIQUe InTeRVenTIOnneLLe

1.cPROGRAMME ARTS & LONGéVITé

PartenairesMusée des beaux-arts de MontréalFondation du Musée des beaux-arts de MontréalFondation de l’Hôpital général juif—

Perspective En 2019, le Musée des beaux-arts de Montréal, la Fondation de l’Hôpital général juif et le Centre d’Excellence sur la Longévité maintiendront ce partenariat afin de confirmer ces résultats à l’échelle internationale, en menant une étude contrôlée randomisée internationale (A-Health RCT) préfigurant la création du Montréal Arts & Longévité Lab, une entité de recherche pionnière dédiée spécifiquement à l’étude des effets de l’art sur la santé.

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20 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

— contexte Les conclusions de l’étude A-Health, une étude pilote menée par le Centre d’Excellence sur la Longévité en 2018, a indiqué qu’une activité artistique participative dans un musée, orga-nisée, soutenue et menée par un professionnel pouvait de manière significative améliorer le bien-être, la qualité de vie et la santé des aînés vivant dans la communauté.Le succès de cette première étude a conduit à l’étendre sous la forme d’un essai clinique international contrôlé randomisé (RCT) d’une durée de 36 mois visant à tester son effica-cité pour l’amélioration de la santé chez les personnes âgées dans différentes sociétés et différents groupes culturels. Ce RCT impliquera plusieurs centres en binômes (musées + centres de recherche) dans plusieurs pays.Le Centre d’Excellence sur la Longévité, en partenariat avec les universités et les musées, élaborera et mettra en œuvre les différentes versions nationales d’A-Health RCT. Les don-nées de recherche générées seront analysées localement puis fusionnées avec l’ensemble des données internationales pour des analyses finales globales et comparatives.Par ailleurs, à Montréal, et afin de mieux comprendre les résultats cliniques antérieurs observés au plan neurophysiologique, nous examinerons les modifications de la connecti-vité fonctionnelle du réseau cérébral du mode par défaut associées à une activité artistique participative chez les aînés de la communauté.

— objectifs - Comparer les changements dans 1) le bien-être, 2) la qualité de vie et 3) l’état de santé des

personnes âgées vivant dans la communauté participant à l’activité artistique participative du MBAM.

- Examiner comment l’activité artistique participative modifie la connectivité fonctionnelle du réseau cérébral du mode par défaut et si les changements rapportés sont liés à l’amé-lioration de la santé mentale et physique des participants.

A-HeALTH RCT : eFFeTs Des ACTIVITÉs De MÉDIATIOn CULTUReLLe DU MBAM sUR Le BIen-êTRe, LA QUALITÉ De VIe eT LA sAnTÉ Des AÎnÉs ÂGÉs De 65 Ans eT + : Un essAI CLInIQUe COnTRôLÉ RAnDOMIsÉ

PROGRAMME ARTS & LONGéVITé

1.d

Partenaires identifiés

Institut neurologique de Montréal, Montréal

Université du Québec à Trois-Rivières

Université Baycrest, Toronto, ONMinistère français de la culture,

Paris (France)Centre-Hospitalier Universitaire,

Nice (France)Artocène, Oxford (Royaume-Uni)

Fondation Cornelius pour les Arts, Londres (Royaume-Uni)Université de Loughborough,

Loughborough (Royaume-Uni)Département de psychiatrie et de médecine de réadaptation,

Université de New york, New york (états-Unis)

Cleveland Arts and Medicine Institute, Cleveland (états-Unis)

Département de médecine interne, Université Hadassah,

Jérusalem (Israël)Musée d’Israël, Jérusalem (Israël)

Arts Alive, Tokyo (Japon)Université technologique

Nanyang, école de médecine Lee Kong Chian, Singapour

Musée national et Galerie nationale, Singapour

Musée d’Art Moderne, New york, états-unis

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21 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1.dPROGRAMME ARTS & LONGéVITé

Perspectives - Recréer un lien entre les personnes âgées et leur environnement- Améliorer leur bien-être, leur qualité de vie et leur état de santé- Prouver le concept d’une solution peu chère et simple à mettre en œuvre pour la promotion d’un vieillissement actif et en bonne santé à grande échelle : préventions primaire et secondaire- Ouverture de nouvelles orientations de recherche et développement en promotion de la santé en utilisant des approches non-pharmacologiques- Diffusion internationale d’un programme de promotion de la santé basé sur la médiation culturelle participative- Diminution du fardeau économique induit par le vieillissement populationnel- Diminution de la consommation de médicaments et de la consommation de soins de santé

— méthode Essai clinique de supériorité unicentrique (chaque centre est autonome), randomisé, contrôlé, en simple aveugle (investigateurs), avec deux bras parallèles (groupes Inter-vention et Contrôle), comparatif (comparaison des groupes Intervention et Contrôle) et analysé avec intention de traiter.Les aînés du groupe Intervention participeront à l’activité participative du MBAM. Les aînés du groupe Contrôle ne participeront pas à l’activité d’art participative du MBAM.La période de suivi sera de 3 mois, soit la durée d’une session de l’activité artistique participative du MBAM. L’évaluation du bien-être, de la qualité de vie et de l’état de santé sera réalisée au début du premier, deuxième et troisième mois, puis à la fin du troisième mois. À la fin de l’étude, les données de chaque centre seront fusionnées, une analyse internationale sera effectuée.

1 Canada> Montréal: Université McGill, Hôpital général juif> Toronto: Université Baycrest

2 USA> New york City: NyU> Cleveland: Institut Arts & Médecine

3 France > Paris: Ministère de la Culture> Nice: Université de Nice

4 Suisse > Bâle: Université de Bâle

5 Royaume Uni > Londres: Fondation Cornélius pour les Arts> Loughborough: Université de Loughborough> Oxford: Artocene

6 Israël> Jérusalem: Université Hadassah

7 Singapour> Singapour: Université Technologique Nanyang

8 Taïwan> Kaohsiung: Hôpital général de Kaohsiung

9 Japon> Tokyo: Arts Alive

12

5

34

6

7

8

9

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22 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

— contexte S’engager dans des activités de loisirs est associé à de nombreux bénéfices pour la santé des personnes âgées (amélioration du bien-être, amélioration de la santé physique, di-minution du risque de démence et utilisation réduite des ressources de soins de santé). Malgré l’importance reconnue et les avantages bien documentés des activités de loisirs, il existe plusieurs obstacles connus qui peuvent rendre la participation difficile : problèmes de mobilité, distance, état dépressif. Ainsi, la technologie de santé mobile «mhealth» repré-sente une alternative intéressante pour potentiellement atténuer ces obstacles en appor-tant l’activité jusqu’à l’utilisateur.Récemment, l’équipe de l’Université Baycrest à Toronto a créé une nouvelle solution de santé mobile appelée ArtontheBrain (AotB); AotB est une application Internet visant à promouvoir la santé cognitive des personnes âgées dont le vieillissement cognitif est «normal» et jusqu’à la survenue d’une démence précoce. La création d’AotB a été initiée autour des bénéfices démontrés d’une interven-tion participative fondée sur les arts sur la santé des aînés. En effet, de nombreuses études montrent qu’une amélioration de l’humeur incite les personnes à se socialiser davantage, à consulter moins leur médecin et sont en capacité de résoudre des problèmes avec plus de facilité.AotB a été modélisée à partir d’interventions participatives en face-à-face, intégrant trois activités de base : apprendre (histoire du travail artistique), jouer (raconter des histoires, des jeux de mots) et être ensemble (interagir avec d’autres utilisateurs). L’utilisateur d’AotB peut jouer individuellement, avec un partenaire ou dans des groupes dirigés par des ani-mateurs. De plus, AotB encourage les interactions plurigénérationnelles ainsi que celles avec les partenaires de soins et les professionnels de la santé afin de réduire la stigmati-sation et de promouvoir la socialisation autour d’un sujet fédérateur, indépendant de l’âge et de l’état de santé.

— objectifs - établir et valider les impacts positifs d’ArtontheBrain sur la santé des utilisateurs- évaluer comment l’application répond aux besoins et capacités de l’utilisateur- Comparer les éventuels résultats positifs d’AotB sur la santé avec ceux des interventions

artistiques présentielles

— méthode Essai clinique multicentrique comprenant : a) un post-test simple pré-test; b) pré-test ran-domisé post-test Intervention versus Contrôle actif; et c) pré-test randomisé post-test Inter-vention versus Contrôle actif / contrôle de liste d’attente.

ART On THe BRAIn

PROGRAMME ARTS & LONGéVITé2.

PartenairesUniversité Baycrest,

TorontoMAB-Mackay du CIUSSS du

Centre-Ouest de l’île-de-Montréal

Perspectives - Les solutions de santé mobile peuvent induire des réductions

de coûts de santé importants pour la société.

- Fournir aux professionnels de la santé un outil qu’ils

pourraient «prescrire» à leurs patients pour promouvoir leur

santé et leur bien-être- Diminuer le nombre de

visites chez le médecin et retarder les besoins en soins de

longue durée pour libérer des ressources de soins de santé

destinées aux personnes les plus fragiles, avec des répercussions importantes sur la disponibilité

des ressources de santé en général.

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23 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMMeMOBILITÉ

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24 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

— contexte La démence est un problème de santé important en raison de sa prévalence élevée et de son incidence estimée à 20% chez les personnes âgées, mais également de ses consé-quences néfastes pour les patients (handicap, institutionnalisation...), leurs proches, les aidants et pour le système de santé dans son ensemble.Repérer précocement les personnes à risque de démence offrirait la possibilité d’agir sur les facteurs de risque majeurs dans le but de réduire le taux de survenue de la démence.Une vitesse de marche lente et une déficience cognitive subjective (SCI), définies comme des changements perçus dans la cognition en l’absence de déficience objective, sont deux caractéristiques cliniques qui ont été associées de manière indépendante à un risque ac-cru de démence.Le risque cognitif moteur (MCR) présente toutes les caractéristiques requises pour une éva-luation clinique du risque de démence chez les patients en soins primaires. Cinq ans après sa première description, l’utilité et la pertinence du MCR pour la prévision de la démence sont toujours sujets à discussion. Par exemple, une récente revue non-systématique de la littérature a souligné la possibilité d’un paradoxe du MCR considérant ce syndrome comme «une maladie à traiter ou un simple sujet de recherche». Pourtant, les données accumulées depuis sa première description semblent infirmer cette hypothèse.

— objectifs - Approfondir les connaissances sur le syndrome MCR- Confirmer l’utilité clinique du syndrome MCR

— méthode Revue systématique de la littérature et méta-analyse des publications scientifiques sur le MCR et des analyses de données de l’étude canadienne longitudinale sur le vieillissement (CLSA) et de l’étude EPIDOS.

Le sYnDROMe De RIsQUe COGnITIF MOTeUR

PROGRAMME MOBILITé 1.

Partenaires Hôpital général juif, Montréal

Université McGill, MontréalUniversité McMaster,

Hamilton, ON, CanadaCollège de médecine

Albert Einstein, New-york, états-Unis

—.

Perspectives - Mieux comprendre la relation entre le MCR et les effets néfastes sur la santé : démence, déficience cognitive, structures cérébrales anormales, chute et mortalité - étendre la connaissance et la prise en compte du syndrome MCR dans les soins primaires- Améliorer le dépistage des aînés présentant un risque de démence au stade primaire- Faire une percée épidémiologique majeure en identifiant le syndrome MCR au sein de la population canadienne- Créer un réseau unique, innovant et fédérateur sur les relations entre les interactions de la marche et de la cognition pour les chercheurs et les cliniciens du Canada, des états-Unis et Europe

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25 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1.a PROGRAMME MOBILITé

sYnDROMe De RIsQUe COGnITIF MOTeUR, DÉFICIenCe COGnITIVe InCIDenTe eT AnOMALIes De LA sTRUCTURe CÉRÉBRALe : ReVUe sYsTÉMATIQUe eT MÉTA-AnALYse

— contexte Le syndrome de risque cognitif moteur (MCR) est un stade de pré-démence associant une vitesse de marche lente à une déficience cognitive subjective (SCI). L’utilité clinique du MCR pour la prédiction de la démence et sa physiopathologie est toujours remise en question.

— objectif - Examiner l’association du MCR avec une déficience cognitive incidente, la performance

cognitive et la structure cérébrale

— méthode Revue systématique de la littérature réalisée en utilisant les termes : «Marche» et «Troubles de la cognition» combinés aux termes «déficience cognitive subjective», «déclin cognitif subjectif» et «risque cognitif moteur». Au total, 12 études ont été incluses dans la revue systématique et la méta-analyse : 4 pour la démence, 4 pour la déficience cognitive incidente et l’association à la performance cognitive, et 4 pour l’association avec les structures cérébrales.

— Résultats Le MCR a été associé à une déficience cognitive incidente et à la démence.Le MCR était également associé à un faible volume de matière grise touchant les cortex prémoteur et préfrontal ainsi qu’à des lésions lacunaires au niveau du lobe frontal. Cependant, aucune association significative avec une anomalie de la substance blanche n’a pu être constatée. Son association significative avec un faible volume de matière grise dans le cerveau et des lésions lacunaires rend la physiopathologie du MCR peu claire.En revanche, le MCR prédit avec succès une déficience cognitive, y compris la démence, suggérant que son dépistage pourrait être utilisé pour prédire la démence en milieu de soins primaires.

PartenairesHôpital général juif, MontréalUniversité McGillCanada Gait Consortium—

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26 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

AssOCIATIOn DU sYnDROMe De RIsQUe COGnITIF MOTeUR AVeC Une MALADIe CARDIOVAsCULAIRe eT Des FACTeURs De RIsQUe : RÉsULTATs D’Une ÉTUDe ORIGInALe eT D’Une MÉTA-AnALYse

PROGRAMME MOBILITé1.b

PartenairesHôpital général juif,

MontréalUniversité McGill

Canada Gait Consortium —

— contexte Le syndrome de risque cognitif moteur (MCR) a été associé à la maladie cardiovasculaire et à des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (CVDRF) chez des populations non-européennes. Il y a un manque d’informations dans la population européenne et aucune évaluation critique structurée n’a enquêté sur cette association.

— objectifs - Déterminer si le syndrome MCR était associé à des CVDRF chez les personnes âgées

résidant en communauté française- Synthétiser quantitativement avec une revue systématique et une méta-analyse

l’association du syndrome MCR avec les CVDRF

— méthode étude clinique transversale.238 personnes âgées non atteintes de démence et vivant dans la communauté (71,4 ± 3,6 ans; 37,4% de femmes) ont été sélectionnées dans l’étude française «Gait and Alzheimer Interactions Tracking» (GAIT). En outre, une recherche systématique en anglais et en français dans Medline et Embase (sans limitation de date de publication) a été effectuée en février 2017 en utilisant les termes «syndrome de risque cognitif moteur» OU «risque cognitif moteur» OU «risque moteur». La revue systématique et la méta-analyse comprenaient 8 études. Les CVDRF ont été définies comme les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, le diabète, les accidents vasculaires cérébraux, l’obésité et un rapport taille-hanche anormal.

— Résultats Le syndrome MCR est associé de manière significative à des CVDRF. Ces résultats suggèrent qu’un mécanisme vasculaire pourrait sous-tendre la physiopathologie du syndrome MCR.

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27 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1.c PROGRAMME MOBILITé

PartenairesHôpital général juif, MontréalUniversité McGillCanada Gait Consortium —

— contexte Les troubles cognitifs, une vitesse de marche lente et le syndrome de risque cognitif mo-teur (MCR) ont été associés à un risque accru de mortalité à court terme.

— objectif - Examiner l’association du MCR et de ses composants (c’est-à-dire plainte cognitive subjec-

tive et vitesse de marche lente) avec la mortalité à court, moyen et long termes chez les personnes âgées vivant dans la communauté.

— méthode étude de cohorte observationnelle prospective.3 778 participants à l’étude EPIDOS (EPIDémiologie de l’OStéoporose) ont été sélectionnés. Le MCR a été défini comme la combinaison de la vitesse de marche lente et de la plainte cognitive subjective chez les participants sans troubles neurocognitifs majeurs. Les décès ont été enregistrés de manière prospective à l’aide de questionnaires téléphoniques et/ou postaux et/ou du registre national des décès de France tous les 5, 10, 15 et 19 ans (fin de la période de suivi).

— Résultats Une vitesse de marche lente et le MCR étaient associés à un risque accru de mortalité à moyen et long termes, alors qu’aucune association n’a pu être fait avec la plainte cognitive subjective.

sYnDROMe De RIsQUe COGnITIF MOTeUR eT MORTALITÉ : RÉsULTATs De LA COHORTe ePIDOs

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28 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

sYnDROMe De RIsQUe COGnITIF MOTeUR : POURRAIT-IL êTRe DIAGnOsTIQUÉ PAR L’AUGMenTATIOn De LA DURÉe DU TesT «FIVe-TIMe-sIT-TO-sTAnD», PLUTôT QUe PAR Le RALenTIsseMenT De LA VITesse De MARCHe ?

PROGRAMME MOBILITé1.d

— contexte Une vitesse de marche lente, le temps nécessaire pour réaliser le test FTSS (Five-Times-Sit-to-Stand) et le syndrome de risque cognitif moteur (MCR) ont été utilisés séparément pour dépister des personnes âgées à risque de démence.

— objectifs - Comparer les caractéristiques des personnes âgées atteintes de MCR, comme une vitesse

de marche ralentie et/ou l’augmentation du temps du test FTSS- Examiner la relation entre le MCR, ses composants moteurs et les déficiences cognitives

légères (MCI) amnésiques (a-MCI) et non-amnésiques (na-MCI)

— méthode étude transversale sur la base de l’étude «Gait and Alzheimer Interactions Tracking» (GAIT).633 personnes sans démence ont été sélectionnées à partir de l’étude transversale GAIT. Une vitesse de marche lente et une augmentation du temps FTSS ont été utilisées comme critères pour la définition du MCR. Les participants ont été répartis en cinq groupes, en fonction du statut MCR : MCR, tel que défini par (1) vitesse lente exclusivement (MCR), (2) augmentation du temps FTSS exclusivement (MCRf), (3) vitesse lente et temps FTSS accru (MCRsaf ), (4) MCR, quel que soit le test de mobilité utilisé (MCRsof) et (5) absence de MCR. L’état cognitif (a-MCI, na-MCI et en bonne santé cognitive) a également été déterminé.

— Résultats Les individus avec MCRf sont distincts de ceux avec MCRs. L’état MCRf n’est pas lié à l’état MCI de la même manière que les MCR. Les MCR étaient négativement liés à a-MCI et positivement à na-MCI. Ces résultats suggèrent que FTTS ne peut pas être utilisé pour définir le MCR lorsque l’objectif est de prédire un risque de déclin cognitif tel que la démence.

Partenaires Hôpital général juif,

MontréalUniversité McGill

Université McMaster, Hamilton, ON

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29 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1.e PROGRAMME MOBILITé

sYnDROMe De RIsQUe COGnITIF MOTeUR eT RIsQUe De CHUTe, RÉCURRenCe eT FRACTURes APRès Une CHUTe : RÉsULTATs D’Une ÉTUDe PROsPeCTIVe De COHORTe POPULATIOnneLLe

— contexte Le syndrome de risque cognitif moteur (MCR) est un stade pré-démentiel associé à un risque accru de chutes. Il existe des résultats contradictoires concernant son association avec des chutes récurrentes et aucune information concernant son association avec des fractures postérieures à la chute.

— objectif - Examiner l’association du MCR et de ses composants (c’est-à-dire vitesse de marche

lente et plaintes cognitives subjectives) avec la survenue de chutes, leur récurrence et les fractures chez les personnes âgées vivant dans la communauté

— méthode étude de cohorte observationnelle prospective et longitudinaleLes données de 5 958 participants de l’étude EPIDémiologie de l’OStéoporose (EPIDOS) ont été analysées. Le MCR a été défini à la fois par la présence de plaintes cognitives subjectives et par une vitesse de marche lente chez les femmes non-atteintes de troubles neurocognitifs majeurs. Les chutes (≥1), les chutes récurrentes (≥2) et les fractures post-chute ont été enregistrées de manière prospective à l’aide de questionnaires par courrier et/ou par téléphone tous les 4 mois pendant 4 ans.

— Résultats Il existe bien un risque accru de chute, de chutes récurrentes et de fractures de hanche après une chute, risque associé au syndrome MCR (mais pas à ses composantes individuelles).

Partenaires Hôpital général juif, MontréalUniversité McGillUniversité McMaster, Hamilton, ON—

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30 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

AssOCIATIOn De LA DÉPRessIOn eT DU sYnDROMe De RIsQUe COGnITIF MOTeUR : RÉsULTATs De L’ÉTUDe LOnGITUDInALe CAnADIenne sUR Le VIeILLIsseMenT

PROGRAMME MOBILITé1.F

— contexte Le syndrome de risque moteur cognitif (MCR), ainsi que la dépression et les symptômes dépressifs (anxiété, symptomatologie dépressive et/ou dépression clinique - ADSCD) sont associés à des troubles cognitifs subjectifs et à une vitesse de marche lente. Le chevauchement avec d’autres syndromes (tels que la dépression et/ou les symptômes dépressifs) peut influencer la valeur prédictive du MCR.

— objectifs - Déterminer s’il existe une association entre ADSCD et MCR chez les participants à l’étude

longitudinale canadienne sur le vieillissement (CLSA)- Déterminer si la nature des symptômes dépressifs et l’âge peuvent influencer cette

association

— méthode étude transversale utilisant l’évaluation de base de la CLSA.29 569 participants à l’étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (CLSA) ont été inclus, exclus ceux dont manquait la vitesse de marche et/ou dont le diagnostic de démence ou maladie d’Alzheimer avait été posé. Les participants ont été classés par groupes d’âge et par diagnostic MCR. Les comparaisons entre groupes ont été effectuées à l’aide d’un t-test non-apparié ou du Chi square. Des régressions logistiques multiples ont également été effectuées pour examiner l’association entre le MCR et la symptomatologie dépressive, tout en tenant compte de plusieurs autres variables.

— Résultats La MCR peut être une manifestation clinique de la dépression ou d’une symptomatologie dépressive chez les personnes plus jeunes, alors qu’elle peut être liée à la fois à la dépression ou au stade pré-démentiel chez les personnes âgées.

Partenaires Hôpital général juif,

MontréalUniversité McGill

Université McMaster, Hamilton, ON

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31 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

sTRUCTURe CÉRÉBRALe eT COnTRôLe De LA MARCHe CHeZ Les AÎnÉs

2. PROGRAMME MOBILITé

— contexte La vitesse de la marche est une mesure clinique simple et pertinente de la performance, de la fiabilité et du contrôle de la marche. Elle reflète les performances intégrées de divers systèmes d’organes périphériques (par exemple, la perception, système nerveux périphérique, muscles, os et/ou articulations) contrôlés par le système nerveux central. L’implication de nombreuses régions du cerveau pour le contrôle de la marche lors de la marche autonome est nécessaire pour maintenir une performance de marche sécuritaire et optimale.La lenteur de la marche est un marqueur de la locomotion avec facultés affaiblies associée au vieillissement normal et pathologique. La vitesse de la marche est plus lente chez les patients présentant une déficience cognitive par rapport aux personnes sans déficience cognitive (CHI), même dans les stades précoces de la déficience cognitive, comme une déficience cognitive légère (MCI). Cette association de la vitesse de la marche et de la déficience cognitive suggère que les processus cérébraux pathologiques responsables de la MCI et entraînant une perte de volume cérébral affectent également le contrôle de la marche.Des volumes moindres de matière grise cérébrale ont également été associés de manière indépendante à de mauvaises performances cognitives et locomotrices. La perte de volumes de matière grise peut être retrouvée à la fois dans le vieillissement normal et pathologique tel que le MCI. Cependant, des volumes bas de matière grise liés au MCI ne sont pas un vieillissement normal. Récemment, une revue systématique a examiné les anomalies cérébrales structurelles liées au MCI : outre les faibles volumes de cortex hippocampique et entérohinal qui sont rapportés le plus souvent, la perte de volume de matière grise cérébrale a également été démontrée dans un réseau de régions cérébrales étendu (par exemple: lobe temporal, cingulum, insula, parula, lobes frontaux et occipitaux). Peu d’études ont examiné l’association des volumes de matière grise cérébrale avec la vitesse de la marche mais elles ont démontré une association positive entre les volumes de la région frontale et hippocampique avec la vitesse de la marche. La perte de volume de matière grise cérébrale associée à la réduction de la vitesse de marche lors du vieillissement normal n’est pas encore complètement établie.

— objectif - Mieux comprendre le changement du contrôle de la marche avec le vieillissement

physiologique et pathologique (déficience cognitive, par exemple)

— méthode étude transversale utilisant l’évaluation de base de l’étude «Gait and Alzheimer Interactions Tracking» (GAIT).

PartenairesHôpital Universitaire d’Angers, FranceDépartement de neurologie, Hôpital universitaire de Genève, SuisseInstitut Universitaire de Gériatrie de Montréal, Université de Montréal—

Perspectives - Mieux comprendre l’organisation topographique du contrôle de la marche dans le vieillissement en utilisant la covariance structurelle anatomique- Fournir une justification pour une intervention clinique ciblant ces régions spécifiques impliquées dans le contrôle de la marche afin d’améliorer la marche chez les personnes âgées non atteintes de démence- Améliorer le dépistage des patients à risque de troubles de la marche et de troubles cognitifs

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32 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

COVARIAnCe De LA sTRUCTURe CÉRÉBRALe AssOCIÉe AU COnTRôLe De LA MARCHe CHeZ Les PeRsOnnes ÂGÉes

PROGRAMME MOBILITé 2.a

— contexte Les méthodes d’imagerie cérébrale structurelles et fonctionnelles ont permis d’identifier les modifications liées à l’âge des structures cérébrales impliquées dans le contrôle de la marche.

— objectif - étudier les réseaux de matière grise associés au contrôle de la marche chez les personnes

âgées à l’aide d’une analyse de covariance structurelle

— méthode étude transversale.La vitesse de marche a été mesurée chez 326 membres âgés de la communauté âgés non-atteints de démence (71,3 ± 4,5 ans; 41,7% de femmes) dans trois conditions de marche différentes : marche normale, marche normale + deux tâches exigeantes : moteur (vitesse rapide) et une attention intense en situation de double tâche (compter à rebours).

— Résultats Trois régions principales de la substance grise étaient positivement corrélées à la vitesse de marche (c’est-à-dire qu’une vitesse de marche plus lente était associée à des volumes cérébraux plus faibles) : thalamus droit, noyau caudé droit et gyrus frontal moyen gauche pour la marche normale, la marche rapide et les conditions de marche à deux tâches, respectivement. L’analyse de covariance structurelle a révélé que les régions préfrontales faisaient partie des réseaux associés à chaque condition de marche; le caudé droit était as-socié spécifiquement à l’hippocampe, à l’amygdale et à l’insula pour la condition de marche rapide et le gyrus frontal moyen gauche avec un réseau impliquant le cuneus pour la condi-tion de tâche double.Ces résultats suggèrent que les réseaux cérébraux associés au contrôle de la marche va-rient en fonction de la vitesse de marche et dépendent de chaque condition de marche. Le contrôle de la marche chez les personnes âgées dépend d’un réseau de régions cérébrales étendu comprenant des régions de contrôle des émotions sollicitées dans des conditions de marche difficiles.

Partenaires Hôpital Universitaire d’Angers,

FranceDépartement de neurologie,

Hôpital universitaire de Genève, Suisse

Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal,

Université de Montréal—

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33 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

2.b PROGRAMME MOBILITé

AssOCIATIOns De VOLUMe De MATIèRe GRIse CÉRÉBRALe AVeC LA VITesse De LA MARCHe eT Les RÉseAUX De COVARIAnCe sTRUCTUReLLe AssOCIÉs CHeZ Des InDIVIDUs sAIns sUR Le PLAn COGnITIF eT CHeZ Des PATIenTs PRÉsenTAnT Une DÉFICIenCe COGnITIVe LÉGèRe : Une ÉTUDe TRAnsVeRsALe— contexte La vitesse de la marche est plus lente chez les personnes âgées présentant une déficience cognitive par rapport à celles ayant une cognition normale, ce qui suggère que les processus cérébraux pathologiques conduisant à une perte de volumes cérébraux et à une déficience cognitive affectent également le contrôle de la marche.

— objectif - Examiner les modèles de covariance volumique de la matière grise du cerveau (GM)

associés à la vitesse de la marche chez des individus sains sur le plan cognitif (CHI) et chez des patients présentant une déficience cognitive légère (MCI).

— méthode étude transversale.Un sous-ensemble de 96 CHI (âge moyen 69,9 ± 3,7) et de 99 patients atteints de MCI (âge moyen 70,7 ± 4,61) recrutés dans l’étude «Suivi de la marche et de la maladie d’Alzheimer» a été sélectionné. Les volumes GM cérébraux mesurés avec une morphométrie à base de voxel et une vitesse de marche adaptée ont été utilisés comme résultats.

— Résultats Les volumes de matière grise cérébrale du gyri frontal moyen et pré-central droit étaient positivement associés à la vitesse de la marche dans le CHI (c’est-à-dire que la vitesse lente de la marche était associée à des volumes GM faibles). Les volumes de striatum (c’est-à-dire le putamen gauche et les noyaux caudés bilatéraux) étaient positivement associés à la vitesse de la marche chez les patients atteints de MCI. Le volume du gyrus frontal moyen droit coïncidait avec le volume de la région corticale frontale chez les CHI, tandis que le volume du putamen gauche coïncidait avec les volumes du putamen gauche et du noyau caudé droit chez les patients atteints de MCI. De plus, chez les patients atteints de MCI, le noyau caudé droit était associé aux volumes du noyau caudé droit, des régions frontales droites et du gyrus frontal médial supérieur gauche.Une vitesse de marche lente est associée à de faibles volumes cérébraux sollicitant un réseau de régions de matière grise dans le cortex frontal des participants CHI et dans le striatum chez les participants MCI.

Partenaires Hôpital Universitaire d’Angers, FranceDépartement de neurologie, Hôpital universitaire de Genève, SuisseInstitut Universitaire de Gériatrie de Montréal, Université de Montréal—

Page 35: Centre d’ C l rapport D’activitÉ · activity report 2018. rapport D’activitÉ 2018. Centre d’ e x C ellen C e sur la l ongévité - r apport d’a C tivité 2018 / Centre

34 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

AssOCIATIOn DU VOLUMe De L’HIPPOCAMPe AVeC LA VARIABILITÉ DU PAs DAns Les sTADes De PRÉ-DÉMenCe eT De DÉMenCe De LA MALADIe D’ALZHeIMeR : RÉsULTATs D’Une ÉTUDe TRAnsVeRsALe

PROGRAMME MOBILITé2.c

— contexte La diminution du volume de l’hippocampe est un biomarqueur de la maladie d’Alzheimer (AD). L’association du volume de l’hippocampe et de la variabilité du pas dans tout le spectre de la MA, en particulier aux stades précoces, a été cependant peu étudiée.

— objectif - Examiner l’association entre le volume de l’hippocampe et le coefficient de variation de

la vitesse du pas chez les individus présentant une déficience cognitive subjective (SCI) légère ou modérée à grave, une déficience cognitive légère non-amnésique (na-MCI), une déficience cognitive légère amnésique (a-MCI) et une démence AD légère à modérée.

— méthode étude transversale.271 personnes (79 SCI légère, 68 SCI modérée à sévère, 47 na-MCI, 42 a-MCI et 35 démences AD légères à modérées) ont été incluses dans cette étude transversale. Le volume de l’hippocampe a été quantifié à partir d’une IRM tridimensionnelle pondérée en T1. Le CoV de la vitesse du pas a été enregistré à un rythme déterminé par un tapis de marche électronique. L’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle, le nombre de médicaments pris quotidiennement, les antécédents de chute, la vitesse de marche, le type de scanner IRM, le volume intracrânien total et les anomalies de volume de substance blanche ont été utilisés comme covariables.

— Résultats Les participants avec une SCI modérée à sévère avaient un CoV de vitesse du pas supérieur à celui des patients avec une SCI légère et du na-MCI (P <0,010) et un volume de l’hippocampe plus élevé par rapport aux autres groupes (P <0,001). Les participants atteints de SCI modérée à sévère ont également présenté une augmentation du volume de l’hippocampe associée à une augmentation du CoV de la vitesse du pas (coefficient de régression ß = 0,750 avec P = 0,041), tandis que les autres groupes n’ont montré aucune association significative.Une association positive entre un volume hippocampique plus important (c’est-à-dire une meilleure structure morphologique du cerveau) et une variabilité accrue de la vitesse du pas (c’est-à-dire une moins bonne performance de la marche) chez les individus atteints de SCI modérée à sévère est rapportée. Cette association confirme le rôle-clé de l’hippocampe dans le contrôle de la marche et suggère un mécanisme compensatoire inefficace aux premiers stades du vieillissement pathologique tel que dans la maladie d’Alzheimer. 

Partenaires Hôpital Universitaire d’Angers,

FranceDépartement de neurologie,

Hôpital universitaire de Genève, Suisse

Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal,

Université de Montréal— a

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35 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMMenUTRITIOn

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36 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

— contexte Les troubles de la marche et de la posture sont très fréquents chez les sujets âgés de 65 ans et plus, avec une prévalence estimée entre 25 et 30%. Ils résultent en grande partie de troubles neuromusculaires et cognitifs. De nombreuses études ont montré que 1) la carence en vitamine D est très fréquente chez les sujets âgés de 65 ans et plus avec une prévalence qui peut atteindre 80% chez les femmes, 2) les sujets carencés en vitamine D ont des performances musculaires, de marche et exécutives plus basses, et chutent plus que les sujets non-carencés, l’ensemble de ces effets étant plus marqué chez les femmes, 3) la prise de vitamine D3 plus ou moins combinée à du calcium peut améliorer la force musculaire et les performances cognitives. Ces effets dits «non-osseux» de la supplémentation vitamino-calcique sont en partie dépendants du niveau initial de carence en vitamine D des sujets. Plus les sujets sont carencés, plus l’effet de la supplémentation est important.

— objectif - étudier la relation entre les variations de la concentration sérique de 25-hydroxyvitamine D

(25OHD) et les variations des performances de marche, de posture et des fonctions exécutives, entre avant et après une supplémentation vitamino-calcique orale

— méthodeEssai clinique de supériorité, randomisé, contrôlé, en simple aveugle, mono-centrique, en intention de traiter, comparant 2 groupes : le premier groupe (Intervention) consommant chaque jour deux pots de yaourt supplémenté en vitamine D3 et calcium (soit une prise journalière de 400 UI de vitamine D3 et de 800 mg de calcium); le second groupe (Contrôle) consommant chaque jour deux pots de yaourt équivalent mais non-supplémenté en vitamine D3 et calcium après 12 semaines.

— Résultats Cet essai clinique confirme en partie l’hypothèse initialement émise, car il montre que la prise de vitamine D3 à la dose journalière de 400 UI via deux pots de yaourt permet, non pas d’augmenter comme cela avait été supposé initialement, mais de 1) stabiliser les taux sériques de 25OHD, et 2) cette stabilisation du taux sérique est à l’origine d’un maintien de la performance de marche (plus précisément d’une variabilité du pas basse), et de la performance cognitive globale. Au contraire, dans le groupe Contrôle sur la même période de temps, le taux sérique de 25OHD a diminué significativement et les performances motrices et cognitives se sont dégradées.

GAMe-D2 - PRODUIT LAITIeR, sUPPLÉMenTATIOn VITAMInO-CALCIQUe eT FOnCTIOn COGnITIVO-MOTRICes : essAI CLInIQUe RAnDOMIsÉ

PROGRAMME NUTRITION 1.

PartenairesCHU d’Angers (France)

Université d’Angers Université McGill

yoplait FranceGroupe General Mills (USA)

Perspective

- L’amélioration des performances de marche, de

posture, musculaires et exécutives suite à la

consommation de deux pots de yaourt par jour pourrait réduire le risque de chute de la femme

âgée de 65 ans et plus carencée en vitamine D.

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37 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

continuumde soins.

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38 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMMe sOIns De COURTe eT LOnGUe DURÉes, ACCe

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39 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PATIenTs ÂGÉs AUX URGenCes eT ÉVÉneMenTs DÉLÉTèRes De sAnTÉ LIÉs à L’ÂGe : PROBLèMes, DÉFIs eT PeRsPeCTIVes AVeC L’OUTIL «ÉVALUATIOn eT ReCOMMAnDATIOns AUX URGenCes» eR2

PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE 1.

— contexte Les services d’urgence (ER) en Amérique du Nord sont soumis à des contraintes en raison de la surpopulation, des retards et des mauvaises orientations, qui augmentent de manière exponentielle. Le vieillissement de la population canadienne amplifie la situation, car les patients âgés constituent les utilisateurs les plus en demande et qu’ils des besoins complexes et spécifiques. Quelle que soit la raison de leur visite à l’urgence, les comorbidités et les handicaps caractérisent les patients âgés. Ces deux caractéristiques expliquent en grande partie les événements de santé délétère liés à l’âge survenant lors d’une visite à l’urgence, tels que des séjours prolongés à l’urgence et à l’hôpital, ou un taux d’hospitalisation et une mortalité à l’hôpital plus élevés comparativement aux patients plus jeunes. Étant donné que les urgences sont configurées pour proposer un accueil ponctuel et axé sur la maladie plutôt que sur le traitement des comorbidités et des incapacités chroniques, les conséquences négatives à court terme constituent l’un des principaux défis auxquels sont confrontés les services d’urgence. Évaluer les besoins spécifiques du nombre croissant d’utilisateurs âgés des services d’urgence est une priorité pour réduire l’occurrence des effets indésirables à court terme liés à l’âge survenant aux urgences.

Les effets indésirables à court terme sont pertinents pour le dépistage rapide. Le dépistage des personnes présentant un risque élevé d’effets indésirables à court terme liés à leur visite aux ER est donc la première étape d’un plan de soins efficace. Cependant, les outils de dépistage existants aux ER, tels que l’identification des personnes âgées à risque (ISAR) ou l’outil de dépistage du risque de triage (TRST) utilisé dans les ER du Canada ou encore le “Programme de Recherche sur l’Intégration des Services pour le Maintien de l’Autonomie” (PRISMA-7) utilisés dans les salles d’urgence du Québec ne permettent pas de prédire les résultats défavorables à court terme liés à l’âge. Le Centre d’Excellence sur la Longévité a développé un outil appelé «évaluation et Recommandations aux uRgences» (ER2), spécialement conçu pour prédire les conséquences négatives à court terme liées à l’âge lors d’un passage aux ER. Cet outil a été conçu pour améliorer le dépistage des utilisateurs âgés en salles d’urgence présentant un risque de survenue à court terme de résultats indésirables liés à l’âge afin de les prévenir en mettant en œuvre la bonne intervention auprès du bon patient au bon moment.

En effet, les évidences cliniques démontrent qu’une intervention simple et précoce dans le processus de traitement peut prévenir les troubles confusionnels et le déconditionnement moteur chez les patients âgés. La réconciliation médicamenteuse est également une intervention efficace pour prévenir les réactions et interactions indésirables. En outre, une évaluation précoce du soutien à domicile est une étape cruciale pour ajuster les services à domicile en vue d’un retour rapide à domicile.

PartenairesFaculté de Médecine, Université McGill Département des Urgences, Hôpital général juif—

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40 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE

Sur la base de ces observations, nous avons intégré à ER2 une partie interventionnelle suivant la partie évaluation. La partie interventionnelle dépend des résultats de l’évaluation et repose sur des recommandations d’interventions visant à prévenir la confusion, le déconditionnement moteur, les médicaments à effets indésirables et un soutien à domicile inadéquat. Ces recommandations sont basées sur les réponses aux questions de ER2. Les effets des recommandations de l’ER2 sur les effets indésirables liés à l’âge n’ont pas encore été examinés et doivent donc être déterminés dans le cadre d’un essai contrôlé randomisé.

— objectifs - Examiner l’utilisabilité d’ER2 dans la situation particulière des urgences- Examiner le lien entre le niveau de stratification du risque d’ER2 et les effets indésirables

à court terme liés à l’âge- Comparer la valeur prédictive d’ER2 avec celle les outils de dépistage existants- Étudier les effets des interventions d’ER2 sur les effets indésirables à court terme liés aux

urgences

1.

Perspective Une avancée cruciale en termes de dépistage et de soins des patients âgés utilisateurs des services des Urgences

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41 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

ÉVALUATIOn eT ReCOMMAnDATIOns AUX uRgENCES (ER2) : uNE éTuDE INTERVENTIONNEllE AVAnT/APRès

PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE 1.a

— contexte Le Département des Urgences de l’Hôpital général juif (HGJ) est l’un des plus achalandés d’Amérique du Nord, et dans lequel le groupe d’utilisateurs âgés représente 50% des visiteurs. Les soins de haute qualité dispensés aux urgences de l’HGJ dépendent de la coopération et de la coordination d’une équipe multidisciplinaire de professionnels, du soutien de l’administration, des directives médicales et infirmières ainsi que des départements médicaux et techniques. Le personnel travaille côte-à-côte en équipes spécialisées pour dispenser des soins efficaces et de qualité aux patients tout en restant à la pointe de la médecine d’urgence universitaire. Ainsi, le Département des Urgences de l’Hôpital général juif (HGJ) était le bon endroit pour mettre en œuvre et examiner l’utilisabilité et les effets de l’outil ER2.

— objectifs - Examiner la prévalence des usagers âgés des Urgences avec un score PRISMA-7 et la

prévalence des items PRISMA-7 avec des cases cochées dans le cas d’un outil partiellement rempli pour les usagers âgés des Urgences de l’HGJ.

- Examiner la prévalence des usagers âgés des Urgences avec un score ER2 et la prévalence des items ER2 avec des cases cochées dans le cas d’un outil partiellement rempli pour les usagers âgés des Urgences de l’HGJ.

- Examiner le lien entre un score PRISMA-7 anormal (c’est-à-dire ≥ 3/7) et la durée du séjour chez les usagers âgés des Urgences admis dans les services de médecine ou de chirurgie de l’HGJ.

- Examiner le lien entre les niveaux de risque (c’est-à-dire faible, modéré et élevé) d’ER2 et la durée de séjour des usagers âgés des Urgences admis dans les services de médecine ou de chirurgie de l’HGJ.

- Examiner le lien entre un score PRISMA-7 anormal (c’est-à-dire ≥ 3/7) et des événements médicaux aigus chez les usagers âgés des Urgences admis dans les services de médecine ou de chirurgie de l’HGJ.

- Examiner le lien entre les niveaux de risque d’ER2 (faible, modéré et élevé) et les événements médicaux aigus chez les usagers âgés des Urgences admis dans les services de médecine ou de chirurgie de l’HGJ.

- Examiner les effets de PRISMA-7 sur la durée du séjour des usagers âgés des Urgences admis dans les services de médecine ou de chirurgie de l’HGJ.

- Examiner les effets recommandés d’ER2 sur la durée du séjour des usagers âgés des Urgences admis dans les services de médecine ou de chirurgie de l’HGJ.

- Examiner les effets de PRISMA-7 sur l’apparition d’événements médicaux aigus (par exemple, nouvelle défaillance d’un organe ou nouvelle chute) chez les usagers âgés des Urgences admis dans les services de médecine ou de chirurgie de l’HGJ.

- Examiner les effets des recommandations d’ER2 sur l’apparition d’événements médicaux aigus (par exemple, nouvelle défaillance d’un organe ou nouvelle chute) chez les usagers âgés des Urgences admis dans les services de médecine ou de chirurgie de l’HGJ.

PartenairesFaculté de Médecine, Université McGill Département des Urgences, Hôpital général juif—

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42 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1.a PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE

— méthode étude de cohorte observationnelle prospective en deux phases (pour le recrutement des participants) : - Phase 1: PRISMA-7 et ER2 avec uniquement le volet évaluation ont été réalisés pendant

3 mois.- Phase 2: PRISMA-7 avec son volet évaluation et ER2 avec ses deux composantes (à savoir,

l’évaluation et les recommandations) ont été réalisés pendant une durée de 3 mois. Les participants sont des patients âgés de 65 ans et plus et dont la visite aux Urgences de l’HGJ n’était pas prévue. Pour les deux outils (ER2 et PRISMA-7), les résultats des patients avec l’évaluation ont été comparés à ceux d’un groupe de référence de patients âgés admis aux Urgences et pour lesquels aucune des deux évaluations n’a été effectuée. L’analyse de leur dossier médical après leur sortie a permis aux chercheurs de suivre le séjour des patients à l’HGJ. Ils ont également examiné leur dossier médical afin de s’assurer qu’ils répondaient aux critères d’inclusion de l’étude.

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43 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

sTRATIFICATIOn DU RIsQUe D’ÉVÉneMenTs InDÉsIRABLes à COURT TeRMe LIÉs à L’ÂGe PAR eR2

— contexte Depuis 2012, nous avons développé et validé un outil clinique simple, appelé « évaluation gériatrique standardisée à 6 items» (EGS), utilisé pour dépister les patients âgés des urgences exposés à un risque d’effets indésirables à court et à moyen termes. L’EGS fournit une stratification du risque en trois niveaux (faible, modéré et élevé), qui prédit les effets indésirables à court terme liés à l’âge aux Urgences (à savoir, long séjour aux Urgences, long séjour à l’hôpital et mortalité hospitalière). La principale différence avec les autres outils de dépistage aux Urgences réside dans le fait que nous avons introduit une pondération pour deux éléments, explorant la cognition et la mobilité, car nous avons démontré que ces éléments sont des facteurs-clés de risque pour les effets indésirables liés aux âges à court terme. Récemment, nous avons amélioré l’EGS en ajoutant une partie interventionnelle à la partie évaluation. La partie interventionnelle dépend des résultats de l’évaluation et repose sur des recommandations visant à poursuivre les interventions pour prévenir le confusion, le déconditionnement moteur, les effets indésirables médicamenteux et l’aide à domicile inappropriée. Ces recommandations sont basées sur les réponses aux questions de l’EGS. En raison de cette évolution de l’EGS, son nom a été changé en «évaluation et Recommandations aux uRgences», ER2. La stratification du risque ER2 n’a jamais été associée à un événement indésirable à court terme lié à l’âge aux Urgences au Québec.

— objectif - Examiner si les trois niveaux de stratification d’ER2 sont associés à des événements

indésirables à court terme liés à l’âge chez des patients âgés aux Urgences.

— Résultats Les niveaux de risque ER2 sont corrélés avec les durées de séjour aux Urgences et à l’hôpital, mais aussi aux taux d’admissions à l’hôpital. L’outil ER2 est prédictif.

PartenairesFaculté de Médecine, Université McGill Département des Urgences, Hôpital général juif—

1.a1 PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE

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44 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

MIse à JOUR De L’OUTIL De DÉPIsTAGe ÉVALUATIOn GÉRIATRIQUe sTAnDARDIsÉe à 6 ITeMs POUR Les PATIenTs HOsPITALIsÉs ÂGÉs à RIsQUe De sÉJOUR PROLOnGÉ : RÉsULTATs D’Une ÉTUDe OBseRVATIOnneLLe eT PROsPeCTIVe De COHORTe

PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE1.a2

— contexte évaluer les besoins d’un nombre croissant de patients âgés hospitalisés est une priorité pour réduire la survenue d’effets indésirables. Le dépistage des personnes présentant un risque élevé d’effets indésirables est la première étape d’un plan de soins efficace. ER2 est un outil normalisé et validé de dépistage des patients hospitalisés présentant un risque d’événements indésirables liés à l’âge survenant au cours d’une hospitalisation. Les réponses aux items de ER2 dépendent d’informations objectives, à l’exception de celle qui concerne l’historique des chutes. Il peut être difficile d’obtenir des informations valides pour cet élément en raison de la prévalence élevée de troubles cognitifs chez les patients hospitalisés âgés. L’historique des chutes a été choisi parce que c’est un bon marqueur de la perte de mobilité et de la dépendance. L’utilisation d’une aide à la marche est un marqueur similaire, mais plus objectif et plus facile à collecter. Ainsi, nous avons émis l’hypothèse que l’utilisation d’une aide à la marche au lieu de l’historique de chutes ne modifierait pas la valeur prédictive de l’EGS à 6 items pour un séjour de longue durée à l’hôpital.

— objectif - évaluer si l’outil ER2 modifié (i.e.; modification de l’historique de chute par l’utilisation

d’aide à la marche) prédit avec succès la durée de séjour à l’hôpital pour des patients gériatriques admis dans l’unité d’évaluation gériatrique

— Résultats La stratification du risque de l’EGS à 6 items modifiée permet de mieux prédire la durée du séjour à l’hôpital par rapport à la stratification du risque a priori en utilisant l’historique des chutes comme paramètre. Un biais de rappel relatif à l’historique des chutes peut être considéré comme une limitation lors de l’utilisation de la méthode EGS a priori. Les chutes sont généralement sous-déclarées en raison du déclin cognitif des chuteurs qui oublient de les signaler. Ce biais peut sous-évaluer la valeur prédictive relative à la durée du séjour à l’hôpital. L’utilisation d’une aide à la marche, qui a une valeur similaire en termes de marqueur de marche et/ou d’équilibre est plus objective que les antécédents de chutes et peut donc détecter efficacement les patients hospitalisés les plus exposés, comme le suggèrent nos résultats.

PartenairesFaculté de Médecine, Université

McGill Département des Urgences,

Hôpital général juif—

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45 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PRIsMA-7 eT RIsQUe D’ÉVÉneMenTs InDÉsIRABLes à COURT TeRMe LIÉs à L’ÂGe AUX URGenCes

PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE 1.a3

— contexte Un dépistage rapide permettant d’estimer le risque de longue durée de séjour aux Urgences ainsi qu’à l’hôpital après une admission via une consultation aux urgences chez les patients hospitalisés âgés est pertinent car il peut conduire à des interventions préventives simples. Le dépistage lors de la visite aux Urgences des patients âgés présentant un risque élevé de longue durée de séjour est donc la première étape d’un plan de soins hospitaliers efficace. Plusieurs outils cliniques ont été proposés, mais la plupart d’entre eux permettent de dépister la fragilité ou les événements indésirables liés à la fragilité survenant après la sortie des Urgences. Au Québec, le « Programme de recherche sur l’intégration des services de maintien de l’autonomie » (PRISMA-7) est l’outil de référence du Ministère de la Santé et des Services sociaux utilisé aux Urgences et dans les services de services de soins intensifs. Cet outil, stratifiant les patients âgés selon deux niveaux de risque de limitations (faible versus élevé), n’a jamais été validé pour sa valeur prédictive du risque de séjour de longue durée. Par conséquent, examiner l’association des niveaux de risque PRISMA-7 avec une longue durée de séjour aux urgences pourrait être utile pour faire le bon choix en termes d’outil pronostique à utiliser.

— objectif - Évaluer l’association de la stratification du risque de PRISMA-7 avec la durée de séjour aux

Urgences pour les patients âgés visitant les Urgences de l’Hôpital général juif

— Résultats Un score PRISMA-7 ≥ 7 est associé à une durée de séjour prolongée aux Urgences et à l’hôpital après un passage aux Urgences.

PartenairesFaculté de Médecine, Université McGill Département des Urgences, Hôpital général juif—

Perspective - Comparer la valeur prédictive de PRISMA-7 et d’ER2 concernant la durée de séjour en analysant la base de données de l’étude interventionnelle avant-après.

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46 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1.a4 PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE

COMPARAIsOn De PRIsMA-7 eT D’eR2 POUR LA PRÉDICTIOn D’ÉVÉneMenTs InDÉsIRABLes à COURT TeRMe LIÉs à L’ÂGe APRès Une VIsITe AUX URGenCes POUR Les PATIenTs ÂGÉs

— contexte Plusieurs outils cliniques ont été proposés pour dépister les patients âgés présentant un risque d’effets indésirables après une visite à l’urgence, mais la plupart d’entre eux ne permettent de dépister que les états fragiles ou les problèmes et manifestations indésirables liés à la fragilité après la sortie de l’hôpital. Aucun outil pronostique d’événements indésirables sur le plan de la santé, à l’exception d’ER2, ne permet de prédire les événements indésirables à court terme tels que la longue durée de séjour quel que soit le lieu de l’évaluation (c’est-à-dire aux Urgences ou lors de l’admission aux soins intensifs). ER2 a été validé en France et fournit une stratification du risque en trois niveaux (faible, modéré et élevé), qui prédit les événements indésirables à court terme en milieu hospitalier : longs séjours à l’urgence et à l’hôpital, mortalité hospitalière. Au Québec, le « Programme de recherche sur l’intégration des services de maintien de l’autonomie » (PRISMA-7) est l’outil de référence du Ministère de la Santé et des Services sociaux utilisé aux Urgences et dans les services de soins intensifs. La comparaison de l’association des niveaux de risque PRISMA-7 avec les niveaux de risque ER2 pour une longue durée de séjour et une hospitalisation pourrait s’avérer utile pour faire le bon choix en ce qui concerne l’outil de pronostic à utiliser.

— objectif - Comparer l’association de la stratification du niveau de risque de PRISMA-7 et d’ER2 pour

la durée de séjour et l’hospitalisation après une visite à l’urgence chez des patients âgés

— Résultats Le caractère prédictif d’ER2 concernant la durée de séjour et l’admission à l’hôpital est supérieur à celui de PRISMA-7.

PartenairesFaculté de Médecine, Université

McGill Département des Urgences,

Hôpital général juif—

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47 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

UTILIsABILITÉ D’eR2 PAR Les InFIRMIèRes DU DÉPARTeMenT Des URGenCes

PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE 1.a5

— contexte Un bon outil prédictif pour les événements indésirables liés à l’âge à court terme aux Urgences doit être basé sur des informations cliniques fiables (c’est-à-dire objectives, normalisées et communicables) et valides, qui peuvent facilement être obtenues aux Urgences et doit pouvoir être utilisé par toutes les infirmières. Un tel outil pourrait servir de langage commun entre professionnels afin de fournir des informations utiles et opportunes permettant un continuum de soins efficace aux Urgences et des sorties appropriées en temps opportun. L’utilisabilité d’ER2 par une infirmière aux urgences n’a jamais été examinée au Québec.

— objectif - évaluer l’utilisabilité d’ER2 par les infirmières des Urgences pour le dépistage des usagers

âgés des Urgences à risque d’événements indésirables à court terme liés à l’âge

— Résultats ER2 est utilisable par les infirmières des Urgences.

PartenairesFaculté de Médecine, Université McGill Département des Urgences, Hôpital général juif—

1.a6InTeRVenTIOns LIÉes à eR2 eT eFFeTs sUR Le RIsQUe D’ÉVÉneMenTs InDÉsIRABLes à COURT TeRMe

— contexte Quelle que soit la raison de la visite à l’urgence, les patients âgés sont multi-morbides et présentent des limitations fonctionnelles. Ces deux caractéristiques expliquent en grande partie les événements indésirables liés à l’âge aux urgences, à savoir une durée de séjour plus longue, un taux d’hospitalisation plus élevé et une durée d’hospitalisation plus longue par rapport aux personnes plus jeunes qui nécessitent des soins médicaux aux urgences. Étant donné que les hôpitaux sont configurés pour prendre en charge des maladies aiguës uniques plutôt que de multiples morbidités et incapacités, les effets indésirables liés à l’âge aux Urgences sont l’un des principaux problèmes auxquels les Urgences sont confrontées. Le dépistage des personnes présentant le risque le plus élevé d’événements indésirables liés à l’âge aux Urgences et l’introduction dès que possible d’interventions gériatriques simples et appropriées sont les deux étapes consécutives et complémentaires d’un Plan de prise en charge aux Urgences efficient (capacité à définir le bon objectif) et efficace (capacité d’atteindre l’objectif défini) pour les utilisateurs âgés.

— objectif - Examiner si l’outil «évaluation et Recommandations aux uRgences» (ER2), composé à la

fois d’une partie évaluation et d’une partie intervention, peut réduire les effets indési-rables liés à l’âge aux Urgences chez les utilisateurs âgés.

— Résultats L’intervention ER2 diminue de 2 jours la durée de séjour après admission à l’hôpital via une visite aux Urgences.

PartenairesFaculté de Médecine, Université McGill Département des Urgences, Hôpital général juif—

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48 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1.bPROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE

PATIenT ÂGÉ VIsITAnT Les URGenCes eT FRAGILITÉ : FAIsABILITÉ De «eD-sCReeneR»

— contexte L’utilisation des services des Urgences par les personnes âgées est en augmentation constante, principalement en raison du vieillissement de la population. Cependant, les services d’Urgence ne sont pas en mesure de répondre efficacement aux besoins complexes et spécifiques des personnes âgées fragiles. L’utilisation d’outils d’évaluation des risques standardisés et d’une planification des sorties basée sur l’identification de ce risque pourrait avoir des bénéfices importants, non seulement pour les patients, tels que la réduction de la durée du séjour ou le maintien de l’autonomie, mais également pour les services des urgences : réduction des retours aux urgences d’un même patient et des temps d’attente.

— objectifs Cette étude devrait faire progresser les connaissances et la pratique clinique relatives à l’évaluation et à l’identification des patients à risque élevé de survenue d’événements délétères de santé dans le système hospitalier de soins de courte durée. Plus spécifiquement, les objectifs sont : - déterminer les temps moyens d’administration pour tous les outils de dépistage;

déterminer si certains outils sont inutilisés en raison de contraintes de temps du personnel ou de la fatigue du patient

- Déterminer le pourcentage d’utilisation de l’outil (complétion prévue versus réelle) - Déterminer la proportion de patients âgés de 75 ans et plus ayant un score ED-Screener

de 5 ou 6. - Déterminer la proportion de patients présentant des scores ED-Screener nécessitant

une évaluation gériatrique complète et donc, déterminer le taux de «faux positifs» d’ED-Screener. Tester également le taux de faux négatifs (ou le seuil pour des évaluations plus détaillées) en effectuant des évaluations ED-CA sur des patients dont les scores ED-Screener sont de 4 à 6.

- Déterminer le lien entre ED-Screener (ou score AUA) de 5 et 6 et les résultats cliniques tels que : durée de séjour à l’hôpital, admission en soins intensifs, mortalité, dispositions à la sortie, déficit cognitif, confusion, perte d’autonomie en IADL et ADL (groupe et objets individuels), chutes, visite préalable à l’hôpital et dénutrition. L’examen de ces associations nous permettra de déterminer quels domaines bénéficieraient le plus d’interventions ciblées pour améliorer les résultats centrés sur le patient.

— méthode étude observationnelle prospective qui évalue l’utilisation du dépistage interRAI, de l’évaluation interRAI Emergency Department Contact Assessment (ED-CA) et de l’évaluation interRAI AcuteCare (AC) en tant qu’approche systémique normalisée permettant d’identifier et de répondre aux besoins des personnes âgées fragiles au sein du département des Urgences d’un hôpital. Ceci est possible grâce à la mise en œuvre de ces outils dans près de 15 hôpitaux à travers le Canada. Les patients de 75 ans et plus admis dans un service d’urgence sont inclus dans l’étude. En fonction de la durée du séjour, certaines parties d’interRAI Acute Care pourraient être complétées jusqu’à un maximum de quatre fois (prémorbide, admission, visite et sortie). Les évaluations ne seront effectuées que lorsque le patient sera à l’hôpital. Le nombre total estimé d’ED-Screener complétés est de 5 000. Cette étude ne comporte que la réalisation de questionnaires : un ED-Screener à remplir pour tous les patients et des évaluations plus détaillées pour les patients ayant obtenu une note d’au moins 5 sur ED-Screener.

Partenaires Faculté de Médecine, Université

McGillDépartement des Urgences,

Hôpital général juifDépartement des Urgences,

Centre Hospitalier Universitaire de Montréal, CHUM

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49 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PRÉDICTIOn Des HOsPITALIsATIOns nOn-PROGRAMMÉes CHeZ Les PeRsOnnes ÂGÉes VIVAnT DAns LA COMMUnAUTÉ à L’AIDe D’Une ÉVALUATIOn GÉRIATRIQUe sTAnDARDIsÉe COURTe en sIX ITeMs : RÉsULTATs De RePÉRAGe, Une ÉTUDe PROsPeCTIVe De COHORTe

PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE 1.c

— contexte Nous avons précédemment développé et validé un outil clinique simple, appelé ER2, utilisé à l’entrée de l’hôpital lors d’une visite à l’urgence pour dépister les utilisateurs âgés susceptibles de subir des effets indésirables. ER2 fournit une stratification du risque en trois niveaux (faible, modéré et élevé), qui prédit une durée de séjour prolongé à l’hôpital, les réadmissions après une visite à l’urgence, la mortalité à l’hôpital et à long terme. ER2 remplit les nombreux critères nécessaires pour une stratification efficace et effective des risques d’hospitalisation non-programmée : facile à utiliser, objectif, standardisé et basé sur la collecte d’informations cliniques). Par conséquent, son utilisation dans les soins primaires pourrait être utile pour le continuum de soins. ER2 n’a pas encore été utilisé en soins primaires pour identifier les patients âgés de la communauté à risque d’hospitalisation non-programmée. Nous avons émis l’hypothèse que l’utilisation d’ER2 avec sa stratification a priori des risques pourrait prédire des hospitalisations non-programmées chez des patients âgés en soins primaires, qui consultent leur médecin de famille.

— objectif - Examiner le lien entre les niveaux de stratification de risque a priori d’ER2 réalisés par un

médecin de famille lors d’une consultation de soins primaires et les hospitalisations non-programmées à la suite d’incidents chez les personnes âgées vivant dans la communauté.

— méthode étude observationnelle de cohorte prospective basée sur la population générale.668 participants (âge moyen 84,7 ± 3,9 ans; 64,7% de femmes) ont été recrutés par leur médecin de famille lors d’une visite de référence en soins primaires. ER2 a été réalisé lors de l’évaluation initiale et fournit une stratification du risque a priori en trois niveaux (faible, modéré, élevé).

— Résultats Les hospitalisations non-programmées ont été enregistrées au cours d’une période de suivi de six mois. L’incidence des hospitalisations non-programmées était corrélé avec le niveau de risque déterminé grâce à la stratification de l’ER2, la prévalence la plus élevée (35,3%) ayant été rapportée pour le niveau de risque élevé (p = 0,001). Le risque d’hospitalisation non-programmée pour le niveau de risque élevé était significatif (rapport de cotes brut (OR) = 5,48, P = 0,001 et OR complètement ajusté = 3,71, P = 0,032, ratio de risque (HR) brut = 4,20; P = 0,002 et HR complètement ajusté = 2,81; P = 0,035). Les répartitions de Kaplan-Meier concernant les hospitalisations non-programmées à la suite d’un incident différaient considérablement entre les trois niveaux de risque (valeur de p = 0,002). Les participants présentant un niveau de risque élevé étaient plus fréquemment admis à l’hôpital que ceux présentant un niveau de risque faible (P = 0,001).

Partenaires Gérontopôle des Pays de la Loire, FranceLaboratoires MSD France—

Perspective Des recherches complémentaires sont nécessaires pour confirmer ce premier résultat, avec comme perspectives de recommander l’utilisation de cet outil clinique en soins primaires le plus tôt possible afin de mettre en place une action préventive ou curative sur le facteur de risque amenant à une hospitalisation non-programmée.

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50 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

UsAGe APPROPRIÉ Des AnTIPsYCHOTIQUes en CHsLD, Le PROGRAMMe OPUs-AP : MesURe Des eFFeTs De LA PHAse 1

2. PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE

— contexte Les antipsychotiques (AP) sont fréquemment utilisés dans les centres de soins de longue durée (CHSLD) du Québec, en particulier chez les résidents âgés atteints de troubles neurocognitifs majeurs (MNCD) et de symptômes psycho-comportementaux de démence (BPSD), avec une prévalence allant jusqu’à 50%. Il existe des problèmes liés à la prescription d’AP: ils sont associés à des effets indésirables sur la santé, à des coûts élevés et à une qualité de vie médiocre. Leur pertinence est souvent mise en doute en raison de problèmes d’efficacité et de sécurité modestes. Leur prévalence élevée est un indicateur de soins sous-optimaux. En 2017, le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, en partenariat avec la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé, a lancé la phase pilote d’OPUS-AP dans 24 centres de soins de longue durée dans le but 1) d’améliorer la pertinence de l’utilisation des AP chez les résidents âgés atteints de MNCD et BPSD et 2) d’augmenter le recours aux interventions non-pharmacologiques. OPUS-AP est un programme de formation (connaissances intégrées), basé sur des conférences et une série de webinaires avec mentorat pour le personnel de santé : médecins, pharmaciens, infirmiers, physiothérapeutes, assistants bénéficiaires qui : 1) améliore les connaissances sur l’utilisation optimale des AP, 2) fournit des lignes directrices sur la déprescription des AP, l’utilisation de soins centrés sur le patient et les interventions non-pharmacologiques pour traiter les BPSD. OPUS-AP est une solution pour développer des meilleures pratiques objectives et normalisées utilisant une évaluation en ligne structurée avec des enregistrements répétitifs de l’état de santé et de la prescription d’AP chez les résidents de soins de longue durée, ainsi que de la survenue d’effets indésirables sur la santé, notamment les chutes, les hospitalisations et les décès. OPUS-AP est une surveillance épidémiologique de l’évolution de la prescription et de l’état de santé des AP chez les résidents âgés vivant en CHSLD et de l’évolution des pratiques professionnelles.

— objectifs - Examiner les effets d’OPUS-AP sur les modifications de la prescription d’AP, de l’état de

santé et du recours à des interventions non-pharmacologiques chez les résidents de CHSLD âgés atteints de MNCD et de BPSD

- Réaliser une analyse qualitative de l’implantation d’OPUS-AP dans la pratique quotidienne du personnel des CHSLD

— méthodeétude de cohorte longitudinale, prospective et multicentrique avec des mesures répétitives. Les variables quantitatives et qualitatives sont enregistrées. Le programme OPUS-AP est composé de deux phases consécutives : une phase pilote dans 24 CHSLD suivie d’une phase d’extension à 136 CHSLD et concernera environ 3 000 résidents au total.

PartenairesCIUSSS de l’Estrie – CHUS et les

CISSS et CIUSSS du QuébecMinistère de la Santé et des

Services sociauxFondation canadienne pour

l’amélioration des services de santé

L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux

Regroupement provincial des comités des usagers

Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer

Perspectives - Amélioration des pratiques

cliniques, notamment la déprescription des AP par le

personnel travaillant dans les centres de soins de longue

durée.- Soutien des modifications

des meilleures pratiques en matière de prescription d’AP

par le biais de méthodes de formation appropriées

et d’évaluations de suivi normalisées.

- Développer la plate-forme en ligne OPUS-AP, un outil

spécifique conçu pour diffuser les connaissances

du programme OPUS-AP et maintenir les connaissances

acquises.

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51 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

3. PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE

— contexte Le programme Hospital Elder Life Program (HELP) est un programme complet de soins hospitaliers qui garantit des soins optimaux aux personnes âgées hospitalisées. Les principaux objectifs du programme HELP sont les suivants : maintenir le fonctionnement cognitif et physique des personnes âgées à haut risque tout au long de l’hospitalisation, maximiser l’indépendance à la sortie, faciliter la transition de l’hôpital à la maison et prévenir les réadmissions non-programmées à l’hôpital. Ces objectifs ont été atteints grâce à une stratégie d’intervention transversale. Outre une évaluation gériatrique interdisciplinaire ciblée, le programme utilise un modèle de bénévolat novateur pour porter une attention personnelle et positive aux patients âgés et vulnérables hospitalisés. Le programme HELP a été intégré dans la pratique des soins à l’HGJ en 2016. Les effets de ce programme sur la prévention des événements indésirables pour la santé des patients gériatriques hospitalisés à l’HGJ doivent être évalués.

— objectifs - Examiner si le programme HELP réduit l’incidence de la confusion et l’incidence des chutes - Déterminer si le programme HELP réduit l’incidence des séjours prolongés chez les

patients hospitalisés âgés (≥ 65 ans) admis dans un service d’orthopédie pour une chirurgie de la hanche après une fracture

— méthode L’étude est une étude pré/post intervention, séquentielle, à un seul bras, ouverte, non-contrôlée et prospective.Deux périodes consécutives ont été distinguées : une phase observationnelle (pré-intervention), utilisée comme période de référence, suivie d’une phase interventionnelle qui a été séparée en deux sous-phases : phase de déploiement et phase complète.51 sujets ont été inclus, 28 en phase observationnelle et 23 en phase interventionnelle

— Résultats Les principaux résultats sont : - Les populations des phases observationnelle et interventionnelle sont presque identiques, à l’exception du fait que les sujets les plus à risque ont été sélectionnés au cours de la phase interventionnelle. - Aucun effet concluant de l’intervention sur la durée de séjour n’est montré. Au vu du faible nombre de sujets inclus et de l’impossibilité de statuer sur les effets de l’intervention HELP, une nouvelle étude peut être menée. Il peut s’agir d’un protocole rétrospectif concernant tous les patients, déments ou non, du Département d’Orthopédie de l’Hôpital général juif et opérés pour toutes sortes de fractures. 

PartenairesFondation de l’Hôpital général juifDépartement d’Orthopédie de l’Hôpital général juifProgramme Hospital Elder Life Program - HELP, Hôpital général juif—

MesURe Des eFFeTs DU PROGRAMMe HeLP (HOSPITAl ElDER lIFE PROgRAM) à l’HôPITAl GÉnÉRAL JUIF : Une ÉTUDe PRÉ/POsT InTeRVenTIOn

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52 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMME SOINS DE COURTE ET LONGUE DURéES, ACCE4.

— contexte En 2001, le Canada a été le premier pays au monde à autoriser le cannabis à des fins médicales (c’est-à-dire un terme utilisé à l’étranger pour désigner l’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques), également appelé marijuana à des fins thérapeutiques. Plus récemment, il y a eu une nouvelle légalisation canadienne du cannabis à utiliser à des fins récréatives, le Canada devenant le second pays à le faire après l’Uruguay. Cette récente légalisation a ramené le cannabis dans la liste de prescriptions des médecins. De plus en plus de données scientifiques suggèrent que le cannabis serait bénéfique pour un large éventail de conditions médicales. Les médecins doivent être tenus informés des avancées des connaissances médicales (indications, doses sécuritaires et propriétés) avant de prescrire du cannabis aux patients âgés qui sont a priori davantage sujets aux effets indésirables du cannabis que les patients plus jeunes. Une revue de la littérature scientifique a été menée pour examiner les éléments de la consommation de cannabis médical chez les patients âgés.

— méthode L’étude est une recherche systématique en anglais et en français dans Medline (Pubmed), limitée du 1er janvier 2001 au 15 octobre 2018, qui a été réalisée à l’aide des termes MeSH «Cannabis» OU «Abus de marijuana» OU «Marijuana Médicale» OU «Fumer de la Marijuana» avec les termes MeSH («âgés») OU «âgés de 80 ans et plus». Au total, 451 études ont été identifiées et tous les articles pertinents ont été récupérés et analysés.

— Résultats Même avec un nombre croissant de données montrant les effets positifs de la consommation de cannabis à des fins médicales, les résultats obtenus restent mitigés. En outre, la taille de l’échantillon de participants est souvent réduite et le nombre d’essais contrôlés randomisés est très faible. Ce manque de preuves sur les effets positifs de la consommation de cannabis à des fins médicales est particulièrement élevé chez les patients âgés qui ont été peu examinés. En conclusion, il existe peu de données et elles sont souvent contradictoires sur la consommation de cannabis à des fins médicales chez les patients âgés rendant difficile d’orienter la prescription de cannabis pour ces patients particuliers.

CAnnABIs – UsAGe DU CAnnABIs à Des FIns MÉDICALes CHeZ Les PATIenTs ÂGÉs : MIse à JOUR Des COnnAIssAnCes MÉDICALes

PartenairesFondation de l’Hôpital

général juif Université McGill

Perspective - Développer des interventions basées sur l’utilisation du cannabis médical pour traiter les comorbidités des aînés

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53 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMMe COGnITIOn

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54 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

ÉTALOnnAGe eT VALIDATIOn D’Un TesT OLFACTIF InFORMATIsÉ CHeZ Des sUJeTs ATTeInTs De LA MALADIe D’ALZHeIMeR AU sTADe De DÉMenCe LÉGèRe

1. PROGRAMME COGNITION

— contexte Le vieillissement de la population est associé avec une augmentation du nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (MA). Cela entraîne une croissance exponentielle du coût des soins auprès de ces personnes. Afin d’améliorer la prévention et de retarder les effets de la maladie, nous manquons de marqueurs de signes biologiques précoces. Les recherches scientifiques sont unanimes et ont toutes validé que l’identification olfactive constitue un véritable biomarqueur en stade pré-clinique de la maladie, ou phase de déclin cognitif léger. Le trouble olfactif est d’ailleurs admis comme un signe précurseur de la transformation du déclin cognitif léger en MA, et cela de manière aussi sensible que les autres marqueurs biologiques. Cependant, ces études ont également mis en évidence qu’il n’existe aucun étalon ni aucune référence absolue dans l’étude de l’olfaction spécifiquement dans la maladie d’Alzheimer et les cliniques de mémoire n’utilisent que très rarement un test olfactif dans leur pratique clinique. L’étalonnage et la validation d’un test élaboré suivant les recommandations des professionnels au sein des cliniques mémoire sont nécessaires.

— objectifs - étalonner un test olfactif informatisé réalisé selon les recommandations des professionnels

travaillant au sein des Centres Mémoire français- Vérifier sa validité en comparant les résultats obtenus chez les sujets témoins avec ceux

obtenus par les sujets malades d’Alzheimer- Identifier les odorants les plus discriminants au sein du test olfactif- Vérifier si une variabilité culturelle existe en comparant les résultats Québecois recueillis

à l’HGJ à ceux recueillis par le Centre Mémoire Ressource et Recherche de Nice en France- Vérifier s’il existe une corrélation entre les résultats obtenus au test olfactif et ceux

obtenus dans une batterie d’évaluation globale de la cognition (MMSE)- Vérifier s’il existe une corrélation entre les résultats obtenus au test olfactif et l’état de

fragilité déterminé par les résultats obtenus avec l’auto-questionnaire de santé CESAM.

— méthode étude contrôlée monocentrique (Hôpital Général Juif ; Montréal, Québec, Canada), composée de deux groupes de sujets : un groupe témoin et un groupe de sujets présentant une maladie d’Alzheimer au stade de démence légère. La passation de chaque test olfactif (Bellecôte et Champ des odeurs) est réalisée une seule fois et dure environ 15 minutes chacun. Les patients recrutés dans le groupe Contrôle sont âgés de 60 ans et plus, sans démence vasculaire ou mixte ou trouble cognitif isolé et ne doivent pas présenter d’état psychiatrique ou physique instable, aigu ou suffisamment grave pour les empêcher de participer à l’étude ni présenter de handicap visuel ou auditif majeur non-corrigé ou une anosmie (perte d’olfaction totale). Les patients recrutés dans le groupe Intervention présentent les mêmes restrictions, mais doivent avoir été diagnostiqués atteints d’une maladie d’Alzheimer au stade de démence légère.

PartenairesCentre Hospitalier Universitaire

de Nice, FranceClinique Mémoire, Hôpital

général juifService de médecine

gériatrique, Hôpital général juif—

Perspectives - Une mise en place

systématique d’un test olfactif (mesure non-invasive) dans

l’aide au diagnostic de la MA- Un diagnostic plus précoce

de la MA- Une prise en compte du

déficit olfactif dans la prise en charge de la MA

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55 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PLAn ALZHeIMeR, PHAse 1 eT PHAse 2

PROGRAMME COGNITION 2.

— contexte Suite à la publication du rapport « Relever le défi de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, une vision centrée sur la personne, l’humanisme et l’excellence » publié à la demande du gouvernement du Québec, sous la direction du Dr Howard Bergman en Mai 2009, le Ministère de la Santé et des Services sociaux a supervisé pendant deux ans le déploiement d’une première phase comportant 19 projets locaux, dont l’objectif était d’améliorer l’accès aux services de santé et sociaux pour les patients souffrant de maladie d’Alzheimer et d’autres troubles neurocognitifs majeurs.Ces projets ont été répartis sur l’ensemble du territoire québécois et financés d’Avril 2013 à Mars 2016. C’est dans ce contexte que le RUIS McGill a été sollicité, au même titre que les 3 autres RUIS du Québec pour assurer un soutien à ces projets. Le bilan provincial effectué à l’automne 2015 a permis de souligner le succès de cette initiative. Il a donc été décidé que l’expérience de ces projets servirait de modèle pour le reste du Québec. L’initiative ministérielle sur la maladie d’Alzheimer et autres troubles neurocognitifs majeurs est alors devenue un projet provincial en Avril 2016 et a pris le nom de « Phase 2 ». Un guide de mise en œuvre contenant les lignes directrices de la Phase 2 pour la période 2016-2019 a été publié pour que les pratiques issues de la Phase 1 soient déployées à grande échelle, notamment au sein de tous les Groupements de Médecins de Famille (GMF) du Québec. Pour le territoire du RUIS McGill, le Ministère de la Santé et des Services sociaux a spécifiquement demandé au Centre d’Excellence sur la Longévité de superviser cette Phase 2.

— objectifsGénéral > Soutenir l’intégration de l’initiative ministérielle sur la maladie d’Alzheimer et autres troubles neurocognitifs majeurs auprès des GMF, des services du Soutien à l’Autonomie des Personnes âgées (SAPA) et de tous les autres professionnels des secteurs sanitaires et sociaux intervenant auprès des personnes âgées du territoire du RUIS McGill. Spécifiques > 1) Superviser et accompagner l’implantation de la Phase 2 avec une vision provinciale et régionale,2) Conseiller et accompagner le CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal,3) Assurer le transfert de connaissance et soutenir l’adaptation culturelle des outils du MSSS pour les territoires du Grand Nord québécois,4) Mener de actions innovantes pour améliorer la prise en charge des patients malades et soutenir leurs aidants, notamment en veillant à une bonne coordination des 5 CIUSSS de l’île-de-Montréal.

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56 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

2.a PROGRAMME COGNITION

sUPeRVIsIOn eT ACCOMPAGneMenT De LA PHAse 2 sUR Le TeRRITOIRe DU RUIs MCGILL

— contexte Le Centre d’Excellence sur la Longévité est membre du Comité consultatif de mise en œuvre de la Phase 2 de l’initiative ministérielle sur la maladie d’Alzheimer et autres troubles neurocognitifs majeurs qui a pour objectif de piloter l’initiative ministérielle sur la maladie d’Alzheimer au niveau provincial. Il participe, au travers de rencontres régulières avec le Ministère de la Santé et des Services sociaux et les autres centres d’expertise, aux travaux collectifs de transfert de connaissance et de production d’outils cliniques, et assure un rôle d’interface entre le Ministère et les acteurs du territoire du RUIS McGill.

— objectifs - Favoriser l’appropriation des meilleures pratiques cliniques et organisationnelles validées

au niveau provincial- Offrir un soutien aux gestionnaires comme aux cliniciens en participant à la préparation

des plans d’action des CISSS et des CIUSSS, à leur mise à jour et à leur déploiement opérationnel

— RésultatsRévision du processus clinique interdisciplinaire pour la 1ère ligne Création d’une formation sur le mentorat clinique pour les infirmières exerçant auprès de personnes atteintes de troubles cognitifs : 20 personnes formées Organisation de 4 formations en ligne pour les infirmières et travailleurs sociaux en GMF : 58 personnes formées Organisation de 3 journées régionales d’échange avec les GMF : 235 participants Traduction en anglais du protocole de soin Alzheimer publié par le MSSS

Partenaires Centre d’Excellence sur le Vieillissement de Québec

(CEVQ)CISSS de l’Outaouais et de

l’Abitibi-Témiscamingue CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal et Ouest de l’île-

de-Montréal Département de médecine de

famille, Université McGill Fondation Canadienne pour

l’Amélioration des Services de Santé (FCASS)

Institut National d’Excellence en Santé et Services Sociaux

(INESSS) Institut National de Santé

Publique du Québec (INSPQ) Institut Universitaire de

Gériatrie de Montréal (IUGM)Institut Universitaire de

Gériatrie de Sherbrooke (IUGS)Institut Universitaire en santé

Douglas, Université McGill Ministère de la Santé et des

Services sociaux Réseau canadien pour la

déprescription (ReCad) RUIS des Universités de Laval, de Montréal et de Sherbrooke

Perspectives - Participation à la rédaction d’un bilan de la Phase 2 - Proposition d’organisation et de priorités d’action pour la mise en place d’une Phase 3

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57 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

CRÉATIOn D’ÉQUIPes AMBULATOIRes sCPD

PROGRAMME COGNITION 2.b

— contexte Dans le cadre de l’initiative ministérielle sur la maladie d’Alzheimer et autres troubles neurocognitifs majeurs, tous les CISSS et CIUSSS doivent s’assurer de l’existence et de l’efficacité d’une équipe ambulatoire de gestion des symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD). Afin d’accompagner les régions qui n’ont pas encore d’équipe constituée, le Centre d’Excellence sur la Longévité joue un rôle central regroupant en son sein les experts, outils, expériences et bonnes pratiques pertinentes pour leur création et leur gestion. En s’appuyant sur le cadre général d’intervention défini par les paramètres organisationnels du MSSS publiés en 2014, il propose un travail d’analyse des besoins et des ressources disponibles et pointe l’organisation et les axes de développement qui seraient les plus pertinents pour la population concernée. C’est un travail important de préparation et de co-construction qui permet de constituer des équipes ambulatoires SCPD multidisciplinaires adaptées à leur territoire d’intervention.

— objectifs - Participer au développement et/ou au renforcement des expertises locales- Soutenir la stabilisation et l’optimisation de l’organisation des équipes- Proposer des solutions sur mesure, adaptées aux besoins de la clientèle

— RésultatsCréation d’une formation sur le mentorat clinique pour les équipes ambulatoires SCPD : 22 personnes formées Mise en place d’une communauté de pratique des équipes ambulatoires SCPD de l’île-de-Montréal : 40 participants Rédaction d’un algorithme d’intervention pour les équipes SCPD

PartenairesCISSS de l’AbitibiCISSS de l’Outaouais CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-MontréalCIUSSS de l’Estrie CIUSSS Ouest de l’île-de-MontréalComité de travail sur la mise en place des équipes ambulatoires SCPD de l’île-de-MontréalInstitut Universitaire de Gériatrie de Montréal (IUGM)RUIS Universités de Laval, de Montréal et de Sherbrooke —

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58 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

2.c PROGRAMME COGNITION

COMMUnAUTÉs De PRATIQUe en COGnITIOn

— contexte Créée en 2014, la communauté de pratique infirmiers et infirmières en cognition McGill est rapidement devenue une communauté inter-régionale et inter-RUIS couvrant les territoires du RUIS McGill et du RUIS de l’Université de Montréal. Le succès obtenu lors de la Phase 1 s’est maintenu lors de la Phase 2 et cette communauté est passée de quelque cinquante membres à plus de deux cents. Au début de l’année 2018, il a été décidé de transformer cette activité de partage d’expérience en plusieurs communautés régionales et inter-régionales.

— objectifs - Organiser des rencontres régionales entre les cliniciens prenant en charge une clientèle

avec des troubles cognitifs- Proposer un nouveau mode d’organisation pour maintenir une dynamique de partage

d’expérience au niveau inter-régional

— RésultatsCréation d’une communauté de pratique interrégionale sur l’inaptitude : 53 participants Mise en place d’une communauté de pratique cognition interdisciplinaire dans le CIUSSS de l’Ouest de l’île-de-Montréal : 21 participantsMise en place d’une communauté de pratique pour les ressources territoriales Alzheimer de Montréal et des régions limitrophes : 18 participants

Partenaires 5 CIUSSS de l’île-de-Montréal :

Nord, Centre-Ouest, Centre-Sud, Est et Ouest

CISSS de l’Abitibi, de Lanaudière, des Laurentides, de Laval, de

Mauricie-Centre du Québec et de l’Outaouais

Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal (IUGM)

Perspective - Création d’une communauté de pratique pour les ressources territoriales Alzheimer du territoire du RUIS McGill

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59 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

COORDInATIOn InTeR-RUIs POUR L’ÎLe-De-MOnTRÉAL eT Les RÉGIOns LIMITROPHes

PROGRAMME COGNITION 2.d

— contexte Le Centre d’Excellence sur la Longévité et l’Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal (IUGM) ont mis en commun leurs compétences pour travailler à la coordination des plans d’action triennaux des 5 CIUSSS qui composent le territoire de l’île-de-Montréal et de 4 CISSS qui composent les régions limitrophes. La proximité de ces territoires et les comportements de soin de la population rendent indispensable le besoin d’harmoniser et de coordonner l’activité de ces CISSS et CIUSSS. C’est une étape complémentaire aux actions spécifiques mises en place dans chaque territoire et nécessaire pour permettre un meilleur continuum de la prise en charge de la clientèle.

— objectifs - S’assurer de la complémentarité, la transférabilité et l’accessibilité aux actions

d’amélioration de la prise en charge de la clientèle de chaque CIUSSS- Développer une collaboration inter-CIUSSS pour harmoniser la prise en charge de

la clientèle et assurer son continuum à l’échelle de la ville de Montréal et des régions limitrophes

— RésultatsMise en place d’une communauté d’échange de pratiques pour les ressources territoriales Alzheimer de Montréal et des régions limitrophes : 18 participantes Publication d’une lettre d’information trimestrielleRédaction d’outils de mentorat et d’évaluation des interventions cliniques en 1ère ligne Harmonisation des contenus de formation entre les ressources territoriales infirmières

Partenaires5 CIUSSS de l’île-de-Mon-tréal : Nord, Centre-Ouest, Centre-Sud, Est et OuestCISSS de Lanaudière, des Laurentides, de Laval et de Mauricie-Centre du QuébecComité Régional sur les Services Pharmaceutiques (CRSP) Département régional de médecine générale (DRMG) Institut Universitaire de Gériatrie de l’Université de Montréal (IUGM)—

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60 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

2.e PROGRAMME COGNITION

AMÉLIORATIOn DU PARCOURs De sOIns Des PeRsOnnes ÂGÉes eT Des PROCHes AIDAnTs D’AÎnÉs De L’ÎLe-De-MOnTRÉAL

— contexte L’amélioration du parcours de soin des personnes âgées et des proches aidants d’aînés est à la fois un enjeu incontournable pour le réseau de la santé, mais c’est également un des deux axes prioritaires de l’initiative ministérielle sur la maladie d’Alzheimer et autres troubles neurocognitifs majeurs. à partir de l’expérience acquise dans le cadre de cette initiative, le Centre d’Excellence sur la Longévité est devenu un acteur sollicité et porteur de plusieurs projets transversaux menés sur l’île-de-Montréal. En complétant son activité auprès des cliniciens du réseau de la santé par des rencontres régulières avec le milieu communautaire, le Centre d’Excellence sur la Longévité du RUIS McGill permet aux différents acteurs de mieux comprendre les besoins médicaux et sociaux de cette population et ainsi de mieux les prendre en charge. Il manque aujourd’hui des outils offrant un langage commun entre les différents partenaires, leur permettant ainsi de se coordonner au sein d’un parcours de soin fonctionnel et pertinent pour les personnes âgées et leurs proches.

— objectifs - Améliorer la communication et les mécanismes d’accès aux soins et aux services pour

les personnes âgées grâce à une meilleure collaboration entre les différents acteurs intervenant auprès d’elles

- Proposer des outils d’observation, de prévention, de repérage et d’accompagnement pour les personnes âgées et les proches aidants d’aînés

— RésultatsCréation du Comité de soutien aux proches aidants du CIUSSS de l’Ouest de l’île-de-Montréal Déploiement du programme d’accompagnement des proches aidants de malades d’Alzheimer (ACCEPT) à l’ensemble de l’île-de-Montréal

Partenaires Akinox solutions

Alzheimer Group Inc. (AGI) APPUI île-de-Montréal

Centre Cummings Centre de jour évasion Centre de recherche et

d’expertise en gérontologie sociale (CREGES)

CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal

CIUSSS Ouest de l’île-de-Montréal

Direction régionale de santé publique de l’île-de-Montréal

Services d’accompagnement et de répit aux personnes âgées à

domicile (SARPAD) Société Alzheimer de l’île-de-

Montréal —

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61 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

COORDInATIOn DU PLAn D’ACTIOn TRIennAL DU CIUsss CenTRe-OUesT De L’ÎLe-De-MOnTRÉAL

PROGRAMME COGNITION 2.F

— contexte Le Centre d’Excellence sur la Longévité soutient le CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal pour l’implantation de la Phase 2 de l’initiative ministérielle sur la maladie d’Alzheimer et autres troubles neurocognitifs majeurs. Outre son rôle de conseil, il initie et accompagne le déploiement d’actions innovantes. En mettant la personne âgée au cœur du dispositif de prise en charge, la stratégie proposée par le Centre d’Excellence sur la Longévité permet à la fois d’adapter les modèles de prise en charge de maladies chroniques aux spécificités de la clientèle ayant des troubles cognitifs et à leurs proches, et de les intégrer dans une démarche plus globale d’approche adaptée à la personne âgée en 1ère ligne qui soit coordonnée avec l’ensemble des acteurs intervenant dans sa trajectoire de soin.

— objectifs - Accompagner et soutenir les gestionnaires du CIUSSS pour le pilotage local de l’Initiative

Alzheimer et la coordination des différentes directions cliniques- Accompagner les cliniciens de 1ère ligne pour outiller, former et encadrer les différents

intervenants qui agissent auprès des personnes malades et leurs proches

— RésultatsRédaction d’un état des lieux de l’implantation de la Phase 2 dans le CIUSSS Centre-Ouest-de-l’île-de-MontréalCréation d’une formation interdisciplinaire accréditée en GMF Formation et accompagnement de la nouvelle ressource territoriale Alzheimer Mise en place d’une stratégie de suivi d’indicateurs d’activité à partir des dossiers médicaux électronique en GMF Mise en place d’un projet pilote d’intégration d’une pharmacienne GMF dans le processus clinique interdisciplinaire  

PartenairesDirection du CIUSSS Direction de la Réadaptation Direction des Soins Infirmiers Direction du Programme de Santé mentale et Dépendance Direction des Services intégrés de première ligne Direction du Programme de Soutien à l’Autonomie des Personnes âgées (SAPA) Table de coordination des Services médicaux et professionnels de première ligne Table locale de coordination des pharmaciens - RLS De la Montagne —

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62 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

2.g PROGRAMME COGNITION

CRÉATIOn De PROJeTs PILOTes eT TRAnsFeRT De COnnAIssAnCe POUR Le GRAnD nORD QUÉBÉCOIs

— contexte L’amélioration des conditions de vie des populations autochtones du Grand Nord québécois a engendré une augmentation importante de leur longévité et l’apparition de nouveaux facteurs de morbidité, dont la maladie d’Alzheimer et des autres troubles neurocognitifs majeurs. Face au manque d’outils et de ressources, le Ministère de la Santé et des Services sociaux a demandé au CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal et au Centre d’Excellence sur la Longévité de mettre en commun leurs ressources pour développer une stratégie de transfert de connaissance et d’adaptation culturelle des outils Alzheimer auprès de ces territoires.

— objectifs - Assurer, avec l’aide du CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal, le transfert de

connaissance issues des travaux provinciaux et expériences régionales aux territoires autochtones du Grand Nord québécois

- Adapter les outils existants aux besoins et à la culture des communautés autochtones

— RésultatsCréation de formations sur les troubles cognitifs culturellement adaptées et validées par les communautés concernées Mise en place de groupes d’appui aux aidants dirigés par des membres des communautés concernées Intégration de l’Hopital de Chisasibi dans la démarche OPUS-AP Obtention d’un financement de l’APPUI Rehaussement des compétences clinique des membres du groupe pilote de Chisasibi avec l’aide de l’Institut Universitaire en santé mentale DouglasCréation de liens et de groupes de travail autochtones aux niveaux québécois et canadien

Partenaires APPUI National

Centre pour l’Enseignement et la Formation à distance :

Programme Grand Nord Télésanté McGill

CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-Montréal

Commission de la Santé et des Services sociaux des Premières

Nations du Québec et du Labrador

Conseil Cri de la Santé et des Services sociaux de la Baie-

James équipe 20, Consortium

Canadien en Neurodégénérescence associée

au Vieillissement (CCNV) : Populations autochtones

Institut Universitaire en santé mentale Douglas, Université

McGill Régie régionale de la Santé et

des Services sociaux du Nunavik —

Perspective - Validation d’un outil d’évaluation cognitive adapté aux communautés autochtones du Canada.

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63 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

aidance.

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64 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMMesOUTIen Des AIDAnTs

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65 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMME SOUTIEN DES AIDANTS

ATeLIeRs De sIMULATIOn POUR PROCHes AIDAnTs De MALADes ALZHeIMeR

— contexte Avec le vieillissement de la population, les soins se déplacent hors du contexte hospitalier au domicile des patients. Les soins à domicile constituent une option pour les patients après un séjour à l’hôpital ou afin d’éviter une admission. Ce choix repose sur le souhait de conserver le plus longtemps possible leur autonomie de façon sécuritaire, dans leur milieu de vie habituel malgré la maladie.Souvent prodigués par des professionnels de la santé comme les infirmières, les ergothérapeutes et les physiothérapeutes, les soins à domicile peuvent aussi être assurés par des proches aidants ou des soignants qui accompagnent la personne dans sa vie quotidienne en l’aidant à faire sa toilette, à se nourrir, à faire le ménage et à préparer les repas.Pour préparer les cliniciens et les proches aidants à leur rôle respectif en soins à domicile, le Centre d’Excellence sur la Longévité et le Centre de simulation et d’apprentissage interactif Steinberg de l’Université McGill se sont associés à Claire Webster, conseillère spécialisée en soins pour l’Alzheimer et Fondatrice de Caregiver Crosswalk Inc., ainsi qu’à Olivia Monton, étudiante en médecine de l’Université McGill, afin de concevoir un projet pilote visant à former et à soutenir les proches aidants d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de maladie neuro-dégénérative.

— objectifs- Offrir un soutien aux proches aidants par la formation et l’autonomisation- Leur faire prendre conscience de l’importance de leur propre état de santé- Leur procurer les ressources nécessaires pour trouver un appui

— méthodeLe projet pilote (2017/2018) a consisté à élaborer un atelier d’une demi-journée visant à renseigner les proches aidants sur la maladie. L’atelier comprend un volet théorique qui aide les proches à prendre soin d’une personne atteinte de démence et à prendre soin d’eux-mêmes comme aidants. Cet atelier comprend aussi un volet de simulation qui se déroule dans un appartement simulé et qui vise à enseigner des moyens d’assurer la sécurité de la personne aidée à la maison.

— RésultatsPar la formation et l’autonomisation, cet atelier offre un soutien aux proches aidants et leur procure les ressources nécessaires pour aller chercher un appui dans leur milieu. L’atelier pilote renouvelé en 2018 a remporté un immense succès auprès des participants.

Partenaires Centre de simulation et d’apprentissage interactif Steinberg de l’Université McGillCaregiver Crosswalk Inc.Olivia Monton, Représentante des étudiants, Université McGillChaire de Médecine Gériatrique du Dr Joseph KaufmannFaculté de Médecine, McGill—

1.

Perspective - Cet atelier sera couramment dispensé en 2019 et d’autres ateliers seront créés pour aborder de nouveaux thèmes comme les comportements à risque, la sécurisation du domicile ou les aspects juridiques...

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66 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMME SOUTIEN DES AIDANTS

— contexte La maladie d’Alzheimer (MA) affecte les malades ainsi que leurs conjoints qui agissent comme aidants. Prendre soin d’une personne atteinte de la MA est exigeant et stressant, ce qui influe sur l’état de santé des aidants, surtout lorsque ces derniers sont âgés et que l’on considère les effets cumulatifs des maladies chroniques liées à l’âge et au déclin physiologique. En outre, ces aidants âgés ont tendance à concentrer leur attention sur leur conjoint atteint de la maladie d’Alzheimer et, par conséquent, ils se désintéressent de leur propre santé. Tout ceci contribue à un cercle vicieux menant à une qualité de vie médiocre et à une fragilité accrue pour la dyade (le couple l’aidant-malade). Ainsi, les interventions axées sur le maintien et/ou l’amélioration de la santé et du statut fonctionnel des aidants conjoints des personnes malades d’Alzheimer sont une priorité afin de maintenir le plus longtemps possible l’autonomie et la qualité de vie de la dyade.Il a été rapporté que les personnes âgées sont capables d’évaluer leur propre état de santé à partir d’un questionnaire auto-administré, et qu’elles peuvent utiliser sa forme numérique accessible sur une plateforme web, ce qui ouvre de nouvelles perspectives en termes de soutien aux aidants et d’amélioration de leur état de santé.

— objectifs - Offrir aux aidants de malades Alzheimer la possibilité d’utiliser le CESAM, auto-questionnaire

d’évaluation de la qualité de vie et de la santé des proches aidants- évaluer leur état de santé- Connaître les principaux points de fragilité personnelle à observer- Bénéficier pour eux-mêmes de conseils et de recommandations de prise en charge en

partenariat avec les organismes communautaires partenaires

— RésultatsMise en place de projets pilotes avec le Centre Cummings et le Centre de jour évasion Ajustement de la procédure d’accompagnement des aidants pendant l’utilisation du CESAM et lors du soutien et des recommandations qui leur sont proposées Ouverture du projet ACCEPT aux aidants faisant appel au SARPAD et aux 5 conseillers de la Société Alzheimer de l’île-de-Montréal Mise en place d’une étude de suivi de l’utilisation du CESAM au sein de la Société Alzheimer de l’île-de-Montréal 

ACCOMPAGneMenT Des PROCHes AIDAnTs De MALADes ALZHeIMeR, ACCePT : Un PROGRAMMe De sOUTIen COMMUnAUTAIRe

Partenaires Akinox

Centre Cummings, MontréalCentre de jour évasion, Montréal

Services d’accompagnement et de répit aux personnes âgées à

domicile (SARPAD), MontréalSociété Alzheimer de l’île-de-

Montréal—

2.

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67 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMMe VeILLe ÉPIDÉMIOLOGIQUe

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68 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1. PROGRAMME VEILLE éPIDéMIOLOGIQUE

Les PROCHes AIDAnTs AU QUÉBeC : ReCenseMenT eT BesOIns

— contexteSelon «L’Enquête sociale générale sur les soins donnés et reçus» menée par l’Institut Statistique du Québec, quelque 1 675 000 Québécois de 15 ans et plus étaient proches aidants en 2012.Ces données doivent être mises à jour. Qui sont réellement les proches aidants aujourd’hui au Québec ? Combien sont-ils ? Se reconnaissent-ils comme tels ?Aidants au long cours de proches atteints de maladie chronique ou aidants ponctuels ? Aidants d’aînés, d’enfants, de proches en situation de handicap, de malades atteints de troubles neuro-dégénératifs ou d’une maladie mentale ?

— objectifs - Recenser et caractériser les proches aidants pour dresser une cartographie provinciale- Mesurer l’état de santé et la qualité de vie des proches aidants pour les sensibiliser à leur

propre condition et repérer les points de fragilité personnels à observer

— méthode Depuis 2016, le Centre d’Excellence sur la Longévité a créé et opère une plateforme Internet destinée aux professionnels de la santé et visant à améliorer le parcours de soin des aînés et des proches aidants. Cette plateforme nommée CESAM sera accessible au grand public dans l’ensemble du Québec au printemps 2019. Le proche aidant doit être identifié, accompagné et suivi. Pour cela, il doit lui-même considérer qu’il a besoin d’aide et s’impliquer dans sa santé. Dans cette perspective, le Centre d’Excellence sur la Longévité mettra gratuitement CESAM à la disposition des proches aidants de tous âges qui auront ainsi accès des outils et questionnaires simples et validés scientifiquement pour évaluer eux-mêmes leur qualité de vie et leur état de santé. CESAM permettra de recenser les proches aidants, d’établir leur profil socio-démographique, d’évaluer leurs besoins et donnera les clés pour mieux les accompagner, les soutenir et les aider à aider.

Perspectives - évaluer le bien-être, la qualité de

vie et l’état de santé des proches aidants afin d’améliorer leur santé et d’accroître éventuellement leur

longévité au bénéfice de tous,- Organiser une veille

épidémiologique afin d’être en mesure de prédire le

vieillissement pathologique des Québécois,

- Anticiper les besoins des proches aidants sur l’ensemble

du territoire provincial et les mettre en adéquation avec les

ressources nécessaires.

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69 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

tecHnoLogie incLusive.

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70 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMMe AUTOnOMIe & DOMICILe

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71 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMME AUTONOMIE & DOMICILE

MeDTeQ : BIen VIeILLIR CHeZ sOI

— contexte à partir de l’âge de 75 ans, plus de 70% des personnes âgées présentent des incapacités limitant la réalisation de leurs activités quotidiennes. Malgré ces incapacités, les aînés désirent rester à domicile le plus longtemps possible et cet objectif de vieillir chez soi est l’une des grandes priorités des gouvernements du Québec et du Canada. Dans ce contexte, il est primordial de développer des solutions innovantes qui permettront aux personnes âgées de vieillir dans le milieu de leur choix. Dans un contexte de rareté des ressources humaines et financières, les technologies sont incontournables pour soutenir le système de santé public, et tout son écosystème, dans cet objectif.

— objectifs- Identifier les facilitateurs et les obstacles à l’autonomie fonctionnelle- Identifier les technologies existantes et à développer/adapter/intégrer pour réduire ou

éliminer les obstacles à l’autonomie fonctionnelle- Identifier les attentes de tous les acteurs impliqués envers la technologie pour optimiser

l’autonomie fonctionnelle- Vérifier l’acceptabilité de la technologie chez tous les acteurs impliqués

— méthodeCette étude pilote, de type recherche-action en design, utilisera un devis mixte (qualitatif et quantitatif). Des groupes de discussions focalisés seront réalisés auprès des gestionnaires de la Fondation et des intervenants des Résidences. Des entrevues individuelles seront réalisées avec 65 personnes âgées et leurs proches. Des technologies existantes seront déployées chez ces résidents âgés. Les mesures d’efficacité préliminaires, prises avant, pendant et après l’installation des technologies, seront centrées sur l’amélioration de l’autonomie, l’utilisation et la satisfaction envers la technologie. Les coûts du système seront également évalués, ainsi que la possibilité de mise en marché.

Partenaires Université de Montréal, CRIUGMCEFRIOFondation Berthiaume-Du TremblayFondation Luc MauriceLaboratoire Domus, Université de SherbrookeUniversité McGill, CIUSSS COMTLHEC MontréalUniversité du Québec à ChicoutimiUBIOSHospitalisAccreonTechnoMontréalVideotron—

1.

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72 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMME AUTONOMIE & DOMICILE

— contexte Maintenir la capacité de préparer les repas de manière indépendante lorsque l’on souffre de la maladie d’Alzheimer est d’une importance primordiale pour les personnes elles-mêmes et pour leurs aidants. Au-delà de la nécessité de se nourrir soi-même, la préparation des repas favorise l’estime de soi et le maintien des rôles sociaux. Cependant, de nombreuses difficultés dans l’exécution des tâches et des problèmes de sécurité inhérents, tels que les brûlures et les risques d’incendie, en font une activité à haut risque pour les personnes présentant des déficits cognitifs. L’équipe de recherche du CRIUGM a récemment mis au point un assistant culinaire appelé COOK. Ce projet, financé par le programme IRSC/CRSNG (2013-2017), consistait à développer une première version de COOK et à mettre en œuvre ce système pour trois personnes atteintes de lésions cérébrales traumatiques graves. Depuis la mise en œuvre du projet, ces trois personnes ont recommencé à cuisiner et préparent actuellement leurs propres repas plusieurs fois par semaine. De nouvelles fonctionnalités doivent donc être développées dans l’assistant COOK pour l’optimiser pour cette clientèle.

— objectifs- Identification des principales difficultés rencontrées lors de la préparation du repas ainsi

que du type d’assistance verbale nécessaire pour favoriser une plus grande indépendance et une plus grande sécurité lors de la préparation d’un repas chaud en utilisant une cuisinière à la maison

- Test d’utilisabilité d’un assistant de cuisine existant, nommé COOK, dans un contexte de laboratoire avec des participants souffrant de troubles cognitifs léger ou d’une maladie d’Alzheimer, des familles et des cliniciens

- Développement technologique pour améliorer et étendre le répertoire de COOK

— méthodeétude participative avec 3 sessions d’évaluationLa première séance d’évaluation comprend une présentation du projet ainsi que des tests neuropsychologiques. Les deuxième et troisième séances d’évaluation ont lieu au domicile de la personne et consistent en l’administration à deux reprises de l’évaluation. Les participants atteints de la maladie d’Alzheimer ont été recrutés aux stades précoces de la maladie, c’est-à-dire aux étapes 2 à 4 selon l’échelle FAST.

TeCHnOLOGIe D’AssIsTAnCe COGnITIVe POUR ACCROÎTRe LA sÉCURITÉ AU DOMICILe : COOK

Partenaires Clinique Mémoire, Hôpital

général juif CRIUGM, Centre de Recherche

de l’Institut de Gériatrie de Montréal

Perspectives - Identification de schémas spécifiques d’erreurs et de difficultés pour les participants atteints de troubles cognitifs légers et de malades d’Alzheimer dans plusieurs activités liées à la préparation des repas afin d’aider à mieux comprendre l’impact de ces maladies sur la vie quotidienne- Guider le développement d’interventions, y compris de solutions technologiques- Faire progresser la recherche sur l’incitation à la prise en compte du contexte basée sur des analyses du comportement finement détaillées en conditions réelles

2.

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73 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMMeAUTO-ÉVALUATIOn

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74 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1. PROGRAMME AUTO-éVALUATION

PLATeFORMe nUMÉRIQUe DU CenTRe D’eXCeLLenCe sUR LA LOnGÉVITÉ DU RUIs MCGILL

Partenaires Akinox inc.Code Lion

Direction du Programme de Soutien à l’Autonomie des

Personnes âgées (SAPA) du CIUSSS Centre-Ouest de l’île-de-

MontréalTélésanté McGill

En plus de cette refonte technique, la plateforme est complétée par de nouveaux questionnaires permettant d’accroître l’autonomisation et le renforcement de la prise en main des personnes âgées en ce qui concerne leur propre santé, mais aussi de soutenir le diagnostic des professionnels de santé. Ces nouveaux questionnaires explorent le bien-être, la qualité de vie, le risque de chute, l’humeur et l’état d’esprit, etc.

— objectif - Proposer à tous les publics concernés

(personnes âgées, aidants, cliniciens, professionnels du milieu sanitaire ou non) un service d’e-santé gratuit et performant

Perspective Organiser une veille

épidémiologique afin d’être capable de prédire le vieillissement

pathologique de la population et de mettre en place des actions

préventives ciblées précoces grâce à un algorithme extrapolant

ces informations en s’appuyant sur l’intelligence artificielle et les

réseaux neuronaux artificiels.

— contexte Avec le vieillissement de la population, identifier précocement les maladies et leurs conséquences est désormais un enjeu majeur de santé publique. Ce repérage précoce permet de proposer des interventions adaptées préventives et/ou curatives limitant les effets délétères des maladies sur la santé et la qualité de vie des aînés.Les individus, jeunes ou âgés, accèdent désormais à ces outils numériques testant leur état de santé. Ils sont en demande de conseils, d’avis et d’informations en lien avec leur état de santé pour en devenir des acteurs véritables, impliqués, concernés et actifs. Développé par le Centre d’Excellence sur la Longévité, l’auto-questionnaire CESAM (Centre d’Excellence sur la Longévité Self-AdMinistered questionnaire) est le premier outil scientifiquement validé d’auto-évaluation de l’état de santé général et fonctionnel d’une personne âgée. Le CESAM, qui comporte une partie évaluation de l’état de santé général et fonctionnel d’une personne âgée, et une partie intervention basée sur des recommandations formulées à partir de l’analyse automatique des réponses fournies aux questions, a été développé dans la perspective de prédire des événements délétères de santé et de détecter précocement les personnes âgées à risque de rupture dans leur parcours de soin, afin de mettre en place des interventions préventives.Depuis sa création en 2016, l’intérêt de la population générale et des partenaires du Centre d’Excellence sur la Longévité pour le CESAM a été grandissant. Afin de donner un accès libre et élargi à la version numérique du CESAM, il a été décidé de développer une nouvelle version de la plateforme infonuagique, optimisée tant au niveau technique que graphique.Cette nouvelle version permet au grand public d’accéder à la plateforme, avec ou sans inscription préalable, depuis les moteurs de recherche mais permet également une plus grande souplesse d’utilisation pour les professionnels de santé.

MÉTIeRs

ReCHeRCHe ACTIOn

COURTAGe De COnnAIssAnCes

enseIGneMenT

InFORMATIOn

QUesTIOnnAIRe & APPLICATIOns

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75 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

PROGRAMME AUTO-éVALUATION 2.

DÉPLOIeMenT DU CesAM AU seIn De LA CLInIQUe GÉRIATRIQUe De L’HôPITAL TAn TOCK senG De sInGAPOUR

Partenaires Tan Tock Seng Hospital Geriatric Clinic, SingapourLee Kong Chian School of Medicine, SingapourNanyang Technological University, SingapourCode Lion, Montréal—

— contexte Le CESAM (Centre d’Excellence sur la Longévité Self-AdMinistered questionnaire) est un outil numérique conçu pour permettre aux personnes âgées d’auto-évaluer leur état de santé fonctionnelle et cognitive afin de devenir véritablement acteurs de leurs propres soins de santé avec un niveau élevé d’implication.Développé par le Centre d’Excellence sur la Longévité, le CESAM est le premier outil d’auto-évaluation validé scientifiquement à être appliqué à l’état de la santé générale et fonctionnelle des personnes âgées. Il fournit des recommandations à suivre sur la base des informations fournies. Il a été mis au point pour prévoir les effets néfastes sur la santé et fournir une alerte précoce aux personnes risquant de subir une modification importante de leur état de santé général afin de mettre en œuvre des mesures préventives.

— objectifs- Examiner la faisabilité, l’utilisabilité et la compliance des participants au remplissage

des questionnaires chez les patients âgés se rendant au centre de soins ambulatoires gériatriques de TTSH Singapour

- Comparer le score CESAM avec les autres outils validés d’évaluation de la fragilité utilisés dans la pratique quotidienne de TTSH

- Examiner l’exactitude et la complémentarité des recommandations CESAM par rapport aux recommandations des médecins

- évaluer si le transfert du CESAM en pratique clinique est pertinent à Singapour- Évaluer la valeur prédictive du CESAM quant à la survenue d’effets indésirables de santé

sans et avec les recommandations du CESAM en plus des soins habituels

— méthodeétude transversale.Le plus grand nombre de patients possible sera recruté, selon les critères d’inclusion suivants : les participants sont des patients âgés de 65 ans et plus, qui se rendent pour la première fois à la clinique de consultation externe en gériatrie du TTSH.

Perspectives- Initier la démarche d’un patient acteur de sa santé à travers un auto-questionnaire- Modifier les pratiques de prise en charge des patients âgés et mettre en place des actions préventives précoces adaptées et ciblées- évaluer l’impact culturel sur la démarche auto-évaluative du patient- Développer et mettre en œuvre de modules, de questionnaires et de recommandations adaptés à la population singapourienne

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76 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

COLLABORATIOns

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77 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

1. COLLABORATIONS

— contexteCréé en Septembre 2015 par le Dr Olivier Beauchet, le Canada Gait Consortium (CGC) est un consortium de recherche scientifique pancanadien qui fédère 9 équipes de chercheurs dans le champ du vieillissement et de la motricité humaine, constituant ainsi le plus grand réseau canadien d’experts des troubles de la marche et de l’équilibre.

Le Directeur du CGCDr Olivier Beauchet, Directeur du Centre d’Excellence sur la Longévité, Université McGill, Montréal, QC

Les membres du CGCDre Teresa Liu-Ambrose, PhD, Aging, Mobility and Cognitive Neuroscience Laboratory, University of British Columbia, Vancouver, BCDr Richard Camicioli, MD, Faculty of Medicine and Dentistry, University of Alberta, Edmonton, ABDr John Barden, PhD, Associate Professor, Faculty of Kinesiology and Health Studies, Neuromechanical Research Center, University of Regina, SKDr Tony Szturn, PhD, Department of Physical Therapy, College of Rehabilitation Sciences, University of Manitoba, Winnipeg, MBDre Victoria Chester, PhD, Co-Director of McCain Human Performance Laboratory, Faculty of Kinesiology University of New Brunswick, Fredericton, NBDr Guillaume Léonard, PhD, Centre de Recherche sur le Vieillissement de Sherbrooke, Université de Sherbrooke, QCDr Sébastien Grenier, PhD, Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal, Université de Montréal, Montréal, QCDr Louis Bherer, PhD, Université de Montréal, QC

— objectifs - développer des programmes conjoints de recherche sur les troubles de la marche et de l’équilibre liés au vieillissement

humain,- offrir aux chercheurs impliqués la possibilité de partager, d’interconnecter leurs bases de données pour démultiplier la

portée de leurs travaux et la pertinence des résultats,- initier des actions de recherche innovantes basées sur la modélisation mathématique de la recherche clinique,- génèrer et/ou rejoint des initiatives de recherche internationales dans le champ de la mobilité du sujet âgé.

Le CAnADA GAIT COnsORTIUM, Une TAsK FORCe UnIQUe AU CAnADA

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78 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

COLLABORATIONS 2.

— contexte Face à l’évolution rapide de la technologie et des comportements des patients en matière de santé, le Centre d’Excellence sur la Longévité a réuni les centres d’excellence et de recherche sur le vieillissement du Québec au sein d’un campus commun. Cette coordination autour de l’activité opérationnelle des gestionnaires et des cliniciens du réseau de la santé vient compléter l’action du Réseau Québécois de Recherche sur le Vieillissement. En effet, le Campus Longévité Québec permet d’anticiper les innovations, de nourrir les projets de recherche en cours ou favorise l’émergence de nouveaux projets de recherche conjoints. Des rencontres régulières permettront de partager les informations, pour une concertation qui favorisera le travail collaboratif et le courtage de connaissance au Québec.

— objectifs - Réunir les directions de chaque centre de recherche et d’excellence du Québec, et du

RQRV pour faciliter les relations entre toutes ces structures. - être un forum d’échanges entre les experts de la longévité, les décideurs et acteurs des

politiques de santé, les services sociaux et les citoyens, afin de partager et transmettre les connaissances issues des forums d’échanges.

- Aider le RQRV dans la promotion de la recherche québécoise sur le vieillissement au Canada et dans le monde.

CAMPUs LOnGÉVITe QUÉBeC

Partenaires Centre de recherche de l’Institut Universitaire de

Gériatrie de Montréal (CRIUGM) Centre de recherche et

d’études sur le Vieillissement de l’Université McGill

Centre d’Excellence sur le Vieillissement de Québec

(CEVQ) Centre de Recherche sur le

Vieillissement de Sherbrooke (CDRV-IUGS)

Réseau Québécois de Recherche sur le Vieillissement

(RQRV)—

Réalisation 2018Le Centre d’Excellence sur la Longévité du RUIS McGill a initié et concrétisé un partenariat avec le Centre for Aging + Innovation en Santé Cognitive (CABHI) de Toronto. Ce partenariat unique et syner-gique au Québec a réuni les centres universitaires et de recherche sur le vieillissement provincial pour financer jusqu’à 800 000CA$ les innovations québécoises en matière de soins aux aînés.Ce Programme de Partenariat Chercheurs-Cliniciens du Québec (QRCP2) exceptionnel avait pour vocation de soutenir des initiatives québécoises émergentes dans les thématiques du vieillissement à domicile, des proches aidants, de la santé mentale, du continuum de soins et des populations autochtones et rurales.Dans le cadre du QRCP2, le CABHI a contribué au financement des projets afin d’accélérer la transposition de la recherche vers des produits, services et nouvelles pratiques qui répondent aux besoins et aux enjeux de la longévité croissante au Québec.Deux projets ont été sélectionnés par le CABHI au terme de cet appel à projets : ils seront annoncés prochainement.

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79 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

ReVUe De PResse

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80 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

LE DEVOIR 14 NOVEMBRE 2018

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81 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

CIUSSS INFOS – SEPTEMBRE 2018

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82 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

METRO – 13 novembre 2018

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83 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

METRO – 13 NOVEMBRE 2018

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84 rapport d’activité 2018 / centre d’excellence sur la longévité ruis mcgill

DE LA PROCHE AIDANCE À LA BIENVEILLANCE – JUILLET 2018