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Le voyage de Poéma

Un parcours de lecture proposé par Stéphanie Llory et Julie Réménoville

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2 © Éditions Magnard, 2008

PRÉSENTATION DU LIVRE

■ L’auteur

Le site http://www.cecileroumiguiere.com/ propose une biographie de Cécile Roumiguièreet permet, entre autres, de découvrir d’autres livres de l’auteur, d’écouter le premierchapitre du roman et d’apprécier le travail artistique de Claire Delvaux.

■ L’histoire

Poéma, une jeune Polynésienne, vit un véritable drame intérieur : elle n’accepte pas lanaissance de son frère Téiki. Elle décide alors de l’abandonner derrière la barrière decorail, sur un îlot désert. Ainsi, tout redeviendra comme avant !Déterminée, la fillette enlève son petit frère et embarque avec lui, sur sa pirogue. Ils na-viguent sur le lagon. Au niveau de la passe entre les récifs de corail, ils manquent de s’écra-ser sur un rocher. Au dernier moment, Poéma redresse le gouvernail, alertée par les cris deTéiki ! Le lecteur devine qu’un fil vient de se tisser entre les deux enfants. Pour autant, lafillette compte toujours mettre à exécution son terrible projet. Poéma et son frère pé-nètrent alors dans un univers fantastique : le Pays Sans Souci. Dans ce monde étrange, aqua-tique, tout est permis, et les désirs sont réalisés. Poéma aura alors l’occasion à maintesreprises de questionner son désir : souhaite-t-elle vraiment abandonner son frère ? Cedont elle est sûre, dans un premier temps, c’est de ne pas vouloir le jeter en pâture aurequin ou laisser une raie manta l’emporter. Et finalement, d’une péripétie à une autre, augré des rencontres, les liens fraternels se construisent et le désir de Poéma s’affirme : elledécide de garder Téiki.Elle retrouvera donc le monde des humains, différente, plus sereine… grandie. Poéma aaccompli un voyage, un trajet initiatique.

■ Les spécificités de l’œuvre

• Répondre aux questions des enfants et les faire grandir« Pour qu’une histoire accroche vraiment l’attention de l’enfant, il faut qu’elle le divertisseet qu’elle éveille sa curiosité. Mais, pour enrichir sa vie, il faut en outre qu’elle stimule sonimagination ; qu’elle aide à développer son intelligence et à voir clair dans ses émotions ;qu’elle soit accordée à ses angoisses et à ses aspirations ; qu’elle lui fasse prendre conscien-ce de ses difficultés, tout en lui suggérant des solutions aux problèmes qui le troublent. »(Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées).La naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur est souvent, pour les enfants, source dedifficultés extrêmes. Envie, jalousie violente, angoisse… les plus grands vivent des émo-tions fortes, qu’ils ne parviennent souvent pas à exprimer. C’est, pour reprendre un termede Catherine Dolto, une « épreuve ».La littérature, et en l’occurrence Le voyage de Poéma, peut alors aider ces enfants à s’apai-ser, à se préparer à vivre la naissance d’un frère ou d’une sœur.Cécile Roumiguière campe une héroïne en grande difficulté, désemparée, qui apprendpetit à petit à accepter le bébé, à créer des liens avec lui. En suivant l’exemple de Poéma,le jeune lecteur pourra se sentir moins seul dans la crise qu’il traverse (ou qu’il a traver-sée). Il pourra se distancier de son propre vécu et prendre du recul, mettre des mots surses émotions et mieux comprendre la situation. Il aura alors fait un chemin intérieur : ilaura grandi.Mais Le voyage de Poéma n’est pas réservé qu’aux enfants qui vivent (ou ont vécu) descrises identiques à l’héroïne ! Le roman permet la découverte de l’autre dans sa différen-ce et sa souffrance ; et en ce sens aussi, il est un livre qui fait grandir.

• Sensibiliser aux caractéristiques du genre fantastiqueL’auteur place l’intrigue de son roman au cœur d’un lieu magique : le Pays Sans Souci. C’estlà que la notion de fantastique prend tout son sens.Dans ce lieu sous-marin, où la fillette et son frère évoluent sans problème, tous les désirssont réalisés ; les animaux et les humains parlent le même langage. Enfin, comme danstout roman fantastique, il y a une distorsion du temps. On a l’impression que les aventures

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de Poéma durent alors que celle-ci revient chez elle avant même que ses parents ne sesoient réveillés.L’enseignant apprendra aux élèves que l’étrangeté, l’inexpliqué sont les spécificités dugenre fantastique.

• Faire découvrir la culture polynésienneLa romancière a choisi de situer son œuvre en Polynésie Française. Le livre permet doncde découvrir un milieu lointain :– un espace caractéristique : les îles et ses récifs coralliens, les lagons, la flore polynésien-ne et la faune sous-marine ;– des habitudes de vie différentes : les habitations, les vêtements traditionnels, l’alimenta-tion, les coutumes (le tatouage).Les élèves pourront comparer ce milieu au leur et réaliser à quel point il est différent ;mais ils s’apercevront aussi que les soucis des enfants polynésiens sont identiques à leurspropres préoccupations.

■ Le parcours

Ce livret propose un parcours de lecture rapide : une séquence d’exploitation pédago-gique constituée de 7 étapes. Les étapes 2 à 6 se font selon un dispositif de dévoilementprogressif.Étape 1 : création d’un horizon d’attente.Étape 2 : présentation de la situation initiale.Étape 3 : travail autour des liens initiaux entre les personnages et acquisition d’un voca-bulaire spécifique au roman.Étape 4 : réflexion sur le fantastique et la complexité des relations fraternelles.Étape 5 : travail sur l’évolution des relations entre Poéma et son frère et mise en voix d’unpassage.Étape 6 : étude de la fin du roman et réflexion sur le thème « Grandir ».Étape 7 : retour et bilan sur les relations fraternelles et mise en réseau de l’œuvre.

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4 © Éditions Magnard, 2008

Étape 1 Découverte du romanOBJECTIFS

• Donner envie de lire le roman.

• Prélever des indices dans la couverture permettant de se créer

un horizon d’attente, d’anticiper la suite du roman en

mobilisant sa culture, son imagination et ses représentations.

■ Première approche du romanLe maître distribue le livre aux élèves et propose une production d’écrit individuelle.« Vous avez sous les yeux un nouveau livre. Ne l’ouvrez pas. Uniquement à partir de lacouverture et du résumé de la 4e de couverture, vous essaierez de répondre aux deuxquestions qui vous sont posées dans la fiche que je vais vous distribuer. »

■ Mise en communLes élèves lisent leurs réponses. L’enseignant les incite à justifier leurs propos : ils explici-teront donc leurs stratégies (par exemple, un élève pourra dire : « J’ai commencé par lirele titre », un autre : « J’ai regardé l’illustration ») et verbaliseront les indices sur lesquels ilsse seront appuyés.

Le titre : première installation d’une atmosphèreLe titre présente l’héroïne et donne un premier renseignement sur l’intrigue : le romanraconterait l’histoire d’un voyage. Les élèves repéreront certainement que le prénom« Poéma » n’est pas d’origine française ; l’enseignant explique qu’il est polynésien.

L’illustrationL’illustration situe le cadre spatial du roman : les îles polynésiennes, précisera le maître.Les personnages sont dans une mer turquoise, entourés de poissons exotiques. La filletteporte un paréo : un vêtement traditionnel polynésien. La petite fille et le bébé ont unepeau hâlée et Poéma conduit une pirogue.

La mention : « fantastique »Il est fort probable que les enfants ne la repèrent pas, ou tout au moins qu’ils ne la pren-nent pas spontanément en compte. En cycle II, les élèves font rarement le lien entre cetype d’indice porté en couverture et le genre littéraire du texte.L’enseignant pourra mettre en lien cette mention avec l’illustration. C’est d’ailleurs l’imagequi interpellera les enfants : « Comment se fait-il que les personnages respirent sous l’eau ? »Le maître expliquera que l’histoire est « fantastique » : il s’y passe des choses inexplicables,étranges.

Le résuméLe texte est lu à haute voix. Il permet de dégager le thème et le propos : personnages,cadre et intrigue.

■ Trace écrite

L’enseignant propose aux élèves de reprendre le thème et le propos du roman et d’en gar-der une trace écrite qui tiendra compte à ce moment là de tous les éléments repérés etexpliqués :C’est l’histoire d’une petite fille, Poéma, qui n’accepte pas la naissance de son frère Téikiet qui décide de l’abandonner pour que tout redevienne comme avant.

Remarques• La décision envisagée par Poéma ne laissera certainement pas les élèves indifférents.L’enseignant les laissera s’exprimer librement. À la séance 2, il organisera un débat structuré.• La Polynésie-Française sera située au cours de la séance. Le maître peut distribuer àchaque enfant une carte sur laquelle il demande de colorier et de nommer la France et laPolynésie-Française.

➡ FICHE 1P. 13

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➡ FICHE 2P. 14

Étape 2 L’état d’esprit du personnage principal Chapitre 1, p. 3-8

OBJECTIFS

• Comprendre la situation initiale du roman :

– l’explicite : le thème et le propos ;

– l’implicite : à quel stade de développement affectif

et psychologique en est Poéma.

■ Lecture du chapitre et production d’écrit individuelle

Selon le niveau de lecture des enfants, le chapitre est lu silencieusement ou à haute voix.Suit une lecture magistrale. Libérés des problèmes de déchiffrage et de mise en voix dutexte, les élèves seront pleinement dans l’écoute.L’enseignant distribue l’exercice et annonce la tâche : « Claire Delvaux, l’illustratrice, areprésenté Poéma en train de tracer une grande spirale sur le sable » (montrer l’image dela page 5). « Essayez d’imaginer ce que la fillette est en train de se dire et écrivez-le dansla bulle – comme s’il s’agissait d’une bande dessinée. »

■ Mise en commun

Les élèves lisent ce qu’ils ont écrit.Réponses possibles :– « Je suis malheureuse. » / « J’en ai marre. »

– « Je voudrais disparaître. »

– « Il faut que Téiki disparaisse. » / « Je vais abandonner mon frère. », etc.La correction de l’exercice est l’occasion de verbaliser le mal-être de l’héroïne et d’enexpliciter la cause : Poéma a eu un petit frère. Depuis, rien ne va plus.Le maître joue alors l’étonnement pour mettre les élèves en état de questionnement : « Moiqui croyais que la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur était une joie ! Je necomprends pas bien la position de Poéma ! »

■ Débat

• L’enseignant propose de débattre du sujet suivant (qu’il écrit au tableau) : la naissanced’un petit frère ou d’une petite sœur est-elle un problème ?

Les élèves qui ont eux-mêmes un petit frère ou une petite sœur font part de leur propreexpérience. Ceux qui n’en ont pas parce qu’ils sont enfants uniques ou derniers-nés peu-vent imaginer ce que l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur implique. L’exemplede Poéma est utile aussi aux élèves pour donner un avis sur la question.Voici des exemples de réponses de la part des élèves :– La naissance d’un petit frère (ou d’une petite sœur) est une joie : un nouveau-né, c’estmignon ! Il faut s’occuper de lui, lui donner le biberon, le protéger…

– Mais les parents sont fatigués, parfois énervés ; ils se mettent fréquemment en colère, ilsn’aiment plus leurs autres enfants…

Ces différents arguments révèlent une grande confusion de sentiments : face à la naissan-ce d’un petit frère ou d’une sœur, les aînés ressentent de la joie, mais aussi de la jalousie,de la colère, de la haine, de la tristesse, voire du désespoir, etc.Les élèves peuvent s’appuyer sur le cas de Poéma. Les pages 3 et 4 témoignent du profondmal-être de la fillette qui « voudrait se faire toute petite et disparaître dans la mer ».Bien entendu, objectivement parlant, la situation n’est souvent pas telle que les enfants ladécrivent. En l’occurrence, l’amour des parents pour leurs premiers-nés n’a pas changé ;mais l’angoisse des aînés n’est surtout pas à négliger parce que légitime.Il peut d’ailleurs être intéressant de faire remarquer que le père de Poéma s’intéresse tou-jours à sa fille puisqu’il essaie à table de la faire rire, de lui changer les idées.Par contre, il ne mesure peut-être pas à quel point elle est malheureuse. Pourquoi ?

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Une réponse possible est que Poéma ne parle pas de ses difficultés : elle reste « silencieuse »(p. 7), elle n’appelle pas sa mère après avoir fait un terrible cauchemar (p. 8).L’enseignant peut questionner les élèves à ce sujet : « Pourquoi ce silence, ce repli sur soi ? »

Réponses possibles :– Poéma n’ose pas parler.

– Elle ne sait pas que discuter avec ses parents pourrait l’aider. Ce n’est qu’une enfant !

• L’enseignant fera remarquer que Poéma a trouvé une solution radicale pour résoudreson problème ! Les élèves exprimeront d’ailleurs très certainement leur réprobation :« C’est pas bien. » / « C’est mal. ». Preuve qu’ils ont conscience de la gravité de la décisionde Poéma : elle va tuer le bébé.L’enseignant essaie alors de faire comprendre aux élèves l’immaturité de la fillette.« Abandonner un bébé est terrible. Que pensez-vous de Poéma ? » Le maître peut relire unpassage éloquent : « Demain, le bébé ne sera plus là […] pour qu’il puisse manger. » (p. 7)Les élèves peuvent estimer que Poéma a perdu la raison. Mais, aidés par l’enseignant, ilspourront prendre conscience de l’immaturité affective et psychique de la fillette : Poémaest un peu « bébé » elle aussi. Elle ne mesure pas la gravité de sa décision. À noter qu’ellene souhaite pas la mort de son frère. Pour elle, laisser le bébé tout seul sur un îlot n’est pastoucher à son intégrité physique. Elle veut simplement écarter « le problème », d’un « coupde baguette magique ».

■ Trace écrite

Le maître distribue la fiche 3 et note sur une affiche où en est Poéma vis-à-vis de son frère.Les élèves font de même sur leur fiche, qu’ils complèteront au fur et à mesure de leur lec-ture.

➡ FICHE 3P. 15

Étape 3 Le cadre de l’histoire Chapitre 2, p. 9-12

OBJECTIFS

• Acquérir un vocabulaire spécifique afin de comprendre le texte.

• Interpréter le texte afin de saisir :

– l’importance du danger encouru par les personnages ;

– la nature des relations qui unissent Poéma et son frère.

■ Lecture des pages 9 et 10 (jusqu’à « de sa vie ») et acquisition du vocabulaire spécifique

Les élèves lisent le texte à haute voix. Le lexique employé posant des problèmes de com-préhension, le maître a recours à des photographies pour que les enfants sachent ce quesont des atolls, un lagon, des récifs coralliens. Ainsi, ils pourront visualiser et comprendrele voyage que Poéma est censée effectuer pour abandonner sont frère. Le maître peut dis-tribuer aux élèves la photocopie d’une photographie et la faire légender. Les enfantsauront ainsi une trace écrite des mots découverts lors de la séance.

■ Lecture de la fin du chapitre

L’enseignant lit le texte à haute voix.Des contrôles réguliers de la compréhension sont faits au moyen de la reformulation et del’interprétation :

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– Page 10 : « Pourquoi le bébé pleure-t-il ? »

Le maître fait prendre conscience aux élèves que la situation est dangereuse : Poéma etTéiki risquent leur vie.– Page 11 : « Qu’ont permis les cris de Téiki ? »

Les enfants doivent comprendre que le petit Téiki a aidé sa grande sœur et aller plus loindans l’interprétation, c’est-à-dire prendre conscience que les relations fraternelles peu-vent prendre la forme de l’entraide.L’enseignant demande ensuite aux élèves de compléter la fiche 3 (chapitre 2).

Production écriteLe texte permet de prolonger le travail par une production d’écrit : « Poéma et Téiki sontsortis du lagon. Maintenant tout peut arriver. » À ton avis, que va-t-il leur arriver ?

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➡ FICHE 3P. 15

Étape 4 Approche du genre fantastique Chapitres 3 et 4, p. 13-24

OBJECTIFS

• Se sensibiliser aux caractéristiques du genre fantastique.

• Interpréter le texte pour percevoir l’évolution des relations

entre Poéma et son frère.

■ Résumé des chapitres 1 et 2

Le maître montre le livre et interroge :« De qui et de quoi parle ce livre ? »

Il est important à ce niveau de rappeler l’état d’esprit de Poéma :– elle est profondément malheureuse (cf. illustration p. 5) ;– elle est décidée à mettre à exécution son projet.Le maître relit un extrait de la page 12 :Poéma « jette un regard sur son frère […]. Tu seras très bien sur cet atoll, tu verras. »

■ Réflexion et problématisation avant la lecture

La compréhension fine des chapitres 3 et 4 est difficile du fait :– de l’évolution des personnages dans un monde imaginaire ;– de la complexité des sentiments de Poéma envers son frère.Pour lever tout obstacle à la compréhension, l’enseignant propose aux enfants de s’inté-resser d’emblée à l’illustration de la page 23.Que remarquez-vous sur cette illustration ?

Réponses possibles :– Les élèves repèrent un changement d’attitude chez Poéma : elle rit, elle tient son frèresur ses genoux et le laisse jouer avec ses cheveux. Poéma semble partager avec Téiki unmoment de complicité.– Les élèves en déduisent que la fillette n’est plus dans le même état d’esprit qu’au débutet ils ne comprennent pas ce revirement.En conséquence, ils se posent des questions :– Pourquoi Poéma est-elle heureuse maintenant avec son frère ?

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– Que s’est-il passé ?

– Veut-elle toujours l’abandonner ?

Ils formulent des réponses, des hypothèses pour tenter d’expliquer cette évolution.Les élèves remarqueront également que la scène se passe sous l’eau. Spontanément, lesenfants peuvent manifester leur surprise et s’interroger :– Pourquoi sont-ils sous l’eau ?

– Comment se fait-il qu’ils puissent respirer ?

Le maître a pu en parler dès la séance 1 mais n’hésitera pas à redéfinir le genre « fantas-tique ».

À l’issue de cette phase de travail, l’enseignant synthétise les propos des élèves en problé-matisant la lecture :« Poéma et Téiki sont sous l’eau. Poéma semble heureuse !

– Où sont-ils ? Que leur est-il arrivé ?

– Comment expliquer que Poéma ait changé ? Veut-elle toujours abandonner son frère ? »

Cette synthèse peut être écrite au tableau et recopiée par les élèves sur leur cahier.Pour répondre aux questions que se sont posées les enfants, l’enseignant lit les chapitres3 et 4 à voix haute de façon expressive.

■ Compréhension globale des chapitres 3 et 4

Le maître demande aux élèves de reformuler le contenu des chapitres :« Qu’avez-vous appris de nouveau ? »

Cette reformulation des grandes lignes de l’intrigue permettra aux élèves de s’approprierl’histoire.

■ Compréhension fine du texte : retour aux questions posées

• L’enseignant relit les interrogations laissées en suspens :« – Où sont Poéma et Téiki ?

– Les deux enfants sont au Pays Sans Souci.

– À quoi ressemble le Pays Sans Souci ?

– Poéma et Téiki sont entrés dans « un étrange nuage de brouillard blanc qui semblaitposé sur l’eau » (p. 13), un nuage qui ressemblait à « du coton brillant ». À l’intérieur, ilfait très clair et on n’entend plus le bruit de l’eau. (p. 14)– Après avoir été aspirés par la tornade, ils se retrouvent sous l’eau… Mais est-ce vraimentsous l’eau ?

– On ne sait pas. Poéma se pose la question parce qu’elle trouve l’endroit “étrange”, “siclair”. (p. 22)– Qui peut-on rencontrer dans ce monde ?

– Un requin qui parle.

– Qu’est-ce qui peut arriver au Pays Sans Souci ?

– Il se passe des choses pour le moins étranges : Poéma rencontre un requin, prêt à ava-ler son petit frère si elle le souhaite. Après la tornade, elle et son frère vivent au milieu despoissons. Au Pays Sans Souci, “tout est permis, et les désirs sont réalisés” » (p. 15). Les termes « souci » et « désir » seront définis par l’enseignant.

• À cet instant, une question mérite d’être posée :« Pourquoi, selon vous, l’auteur a-t-elle créé un monde où l’on peut tout faire et où l’onpeut avoir tout ce qu’on veut ? »

Cette question, difficile, exige que les enfants aient bien intégré les motivations profondesde Poéma – se débarrasser de Téiki pour retrouver une vie heureuse – et qu’ils considè-rent en conséquence la proposition du requin comme une formidable opportunité.Ils pourront alors mesurer combien la réaction de la fillette est inattendue : elle refuse dedonner son frère en pâture au requin ! Elle aurait pu ainsi se débarrasser de lui !

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• Le maître fait glisser la discussion sur les sentiments de Poéma à l’égard de son frère,autre zone d’ombre laissée en attente.« Poéma a-t-elle changé à l’égard de son frère ? Veut-elle toujours l’abandonner ?

– Oui, Poéma est toujours décidée à laisser son frère sur un atoll (les élèves repèrent lespropos tenus par l’héroïne, page 22 : “Mais ne crois pas que cette aventure va changermes projets.”) Mais les relations entre le frère et la sœur se sont améliorées. Pour preuve :l’illustration de la page 23 ».

Mieux, les relations entre le frère et la sœur existent. Au début du livre il n’existait pourainsi dire pas de lien entre les deux enfants : tout était à construire.L’enseignant explique alors qu’avoir un frère ou une sœur permet de partager de bonsmoments : des rires, du bonheur… Et Poéma qui pensait que Téiki lui avait tout pris !(« Téiki le bébé a mangé le temps, il a mangé le bonheur de Poéma. », p. 3)

■ Production d’écrits et mise en commun.

Le maître propose aux élèves de travailler en binômes et de s’intéresser aux relations dePoéma et de Téiki afin de mieux déterminer les liens qui dorénavant les unissent.Il distribue la fiche 4 et fait lire à haute voix la consigne puis explique le dispositif de travail.Pour répondre, les élèves relèveront les indices iconographiques et textuels.À l’issue de la mise en commun, la fiche 3 est complétée (chapitres 3 et 4).

➡ FICHE 4P. 17

➡ FICHE 3P. 15

Étape 5 Mise en voix d’un passage Chapitres 5 et 6, p. 25-32

OBJECTIFS

• Se sensibiliser aux caractéristiques du genre fantastique.

• Interpréter le texte pour percevoir l’évolution des relations entre Poéma et son frère.

• Prélever dans un texte des indices pertinents pour répondre à des questions.

• Mettre en voix un texte littéraire afin de mieux en saisir le sens et la portée.

■ Lecture du chapitre 5 et interprétation

• Le maître lit le chapitre aux élèves puis leur demande de reformuler son contenu.• Après cette reformulation, l’enseignant fait réfléchir les élèves sur le comportement del’héroïne suite à l’enlèvement : « Comment Poéma réagit-elle à l’enlèvement de sonfrère ? »

Il demande aux enfants de justifier leur propos par des mots du texte.Dans un premier temps, Poéma « crie », « hurle » puis se sent très abattue, ses épaules sont« lourdes », « comme si trois éléphants s’étaient posés sur son dos ».Les élèves peuvent remarquer que Poéma ne sait pas vraiment ce qu’elle veut. Le maîtredemande alors d’expliciter cette contradiction et de lui donner sens : « Pourquoi ne sesent-elle pas heureuse maintenant que son frère n’est plus là ?

– Elle ne veut pas que son frère reste au Pays Sans Souci car elle ne sait pas ce qui pour-rait lui arriver. Elle craint peut-être pour sa vie. De plus, Poéma ne veut pas que son frèremeure. Elle veut uniquement l’abandonner ».

On peut faire remarquer qu’elle-même se sent abandonnée par ses parents. Ne veut-ellepas alors faire vivre à son frère ce qu’elle vit elle-même depuis la naissance du bébé ?

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Dans un second temps, Poéma se ressaisit : elle décide de retrouver Téiki. Les élèves pour-ront souligner le caractère déterminé de la fillette, qui transparaît dans la dernière phrasedu chapitre : « Et maintenant, en avant… » clame-t-elle bien fort.

• À l’issue de cette étape, la fiche 3 est complétée.

■ Lecture du chapitre 6 et mise en voix d’un passage

L’enseignant lit le chapitre 6 d’une voix neutre puis demande aux élèves de reformulerson contenu.Le maître explique ensuite le projet et le dispositif de travail :« Vous allez mettre en voix le dialogue entre Poéma et les poissons. Vous travaillerez pardeux. »

Préparation de la mise en voix• L’enseignant distribue la fiche 5. Une première lecture à voix haute est effectuée par lesélèves.Des difficultés apparaîtront. Le maître expliquera qu’une lecture oralisée se prépare.• Les élèves doivent, dans un premier temps, bien comprendre le sens du texte. Il s’agitici de se mettre d’accord sur l’interprétation à donner aux paroles de Poéma et à celles despoissons. L’enseignant pose alors la question : « Dans quel état d’esprit sont les poissons etPoéma ? »

« – Les poissons sont-ils taquins ?

– Oui, ils n’arrêtent pas de répéter “Parti, Téiki !”

– Sont-ils provocateurs ?

– Oui, ils provoquent Poéma lui disant que son frère est laid, sale et qu’il sent mauvais.Peut-être pour la faire réfléchir ?

– Sont-ils méchants ?

– Oui, ils disent des méchancetés sur Téiki et se montrent de plus en plus agressifs verba-lement. »

Les élèves devront aussi prendre en considération les informations données dans les pro-positions incises, notamment celles contenues dans les verbes introducteurs : « chanter àl’unisson », « chuchoter », etc.Quant à Poéma, elle est très intéressée par ce que les poissons ont l’air de savoir. Elle lesinterroge avec empressement puis avec colère : « …crie-t-elle ».Elle défend son frère avec un certain calme puis se fâche.L’enseignant parlera de « crescendo » qu’il sera intéressant de faire apparaître lors de lamise en voix.La fiche 5 pourra être annotée des remarques faites.

• Dans un second temps, les élèves doivent repérer à qui se rapporte telle ou telle parole.L’enseignant demande aux enfants de prendre un crayon de couleur rouge. Le texte estrelu et chaque phrase prononcée par Poéma est soulignée en rouge.Le même travail est fait avec le texte des poissons que l’on souligne en vert.Le maître compose ensuite les groupes. Les enfants travaillent leur texte et l’enseignantpasse pour les aider.

Mise en voix devant la classe et bilanLes groupes lisent le texte. La lecture peut être faite tout au long de la semaine, à différentsmoments.Les auditeurs donnent leur avis :– Le texte a-t-il été correctement lu ?– Les lecteurs ont-ils respecté les émotions des personnages ?À l’issue de la séance, la fiche 3 sera complétée.Au final, l’enseignant propose une lecture expressive du texte.

➡ FICHE 3P. 15

➡ FICHE 5P. 18

➡ FICHE 3P. 15

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© Éditions Magnard, 200811

Étape 6 Le voyage de Poéma : un trajet initiatique Chapitre 7 à la fin, p. 33-47

OBJECTIFS

• Interpréter le texte pour percevoir l’évolution

des relations entre Poéma et son frère.

• Comprendre que ce voyage a été initiatique

pour Poéma et qu’il lui a permis de grandir.

■ Lecture des chapitres 7 et 8

Ces deux chapitres sont lus à haute voix par les élèves avec contrôle régulier de la com-préhension par l’enseignant.• Au cours de la lecture du chapitre 7, le maître travaille surtout sur les points suivants :– Page 35 : « Téiki ! C’est mon petit frère […] chez moi… ».

Poéma franchit encore une étape dans sa relation fraternelle : elle est fière d’être une gran-de sœur. Elle prend conscience que Téiki a besoin d’elle et que, dans l’état actuel de lasituation, elle ne peut répondre à son attente. Elle comprend qu’elle doit rentrer chez elle.– Page 36 : « Je vais vous coiffer […] chez toi ».

Grâce au peigne de sa mère, Poéma va pouvoir rentrer chez elle. Le fait d’aider les ané-mones était une épreuve supplémentaire et elle l’a réussie. Les anémones appellent lepoisson clown qui pourra la renvoyer chez elle.

• Au cours de la lecture du chapitre 8, le maître demande aux élèves de reformuler la déci-sion qu’a prise l’héroïne : elle ne souhaite plus abandonner Téiki. Il propose de s’attardersur le passage suivant, page 40 : « Tu ne veux plus l’abandonner (…) Au revoir ! ».Poéma exprime clairement son souhait à la raie manta. Son désir sera exaucé !À la fin de ces deux chapitres, la fiche 3 est complétée.

■ Lecture du chapitre 9 et interprétation en petit groupe

• Le maître lit le chapitre de façon expressive.Le vocabulaire est expliqué. Les élèves reformulent ce qu’il vient de se passer sans entrerdans l’interprétation.• L’enseignant place ensuite deux groupes en autonomie autour de deux activités :– une fiche de vocabulaire sur les animaux du roman : le maître compose une fiche avecla photographie d’une raie, d’un dauphin, d’une anémone de mer, d’un requin et de petitspoissons rayés et donne pour consigne de nommer chaque animal ;– une fiche d’images séquentielles : l’enseignant fait la photocopie des dessins qui il-lustrent chaque nouveau chapitre du roman et invite les élèves à les remettre dans l’ordre.• Le maître appelle le troisième groupe afin de travailler sur une question précise : l’in-terprétation du passage : « Attends […] ajoute le dauphin », pages 42 et 43.Il demande aux enfants de reformuler ce passage sans attendre de réponse concernant lebaiser brûlant du poisson car les élèves ne pourront le comprendre qu’au chapitre 10. Ils’agit ici de leur faire interpréter la phrase « Enfant tu es entrée au Pays Sans Souci, gran-die tu en sortiras ! ».Le maître peut poser des questions : « Pourquoi le dauphin dit-il ceci ? En quoi Poémaa-t-elle grandi ? »

– « Elle a décidé de ne plus abandonner Téiki. »

– « Elle a compris qu’un bébé avait besoin de ses parents pour vivre. »

– « Elle a décidé de garder son frère même si ses parents s’occuperont moins d’elle. »

Le voyage qu’a effectué Poéma lui a permis de résoudre son problème : elle est apaisée.L’enseignant revient sur les épreuves qu’elle a traversées et qui l’ont fait grandir : la tor-nade, le requin, la raie manta, les anémones.

➡ FICHE 3P. 15

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12 © Éditions Magnard, 2008

■ Bilan

Le maître conclut avec la classe que grandir, c’est accepter l’autre : ici, un petit frère oud’une petite sœur et c’est aussi prendre conscience de ses difficultés et apprendre à lessurmonter.L’enseignant lit l’épilogue et laisse émerger les réactions.Il retient les points suivants :– Poéma a un tatouage qui prouve qu’elle a grandi (le maître explique qu’il s’agit d’unecoutume polynésienne) ;– l’héroïne aime son frère et elle a envie de partager des choses avec lui ;– le temps s’est arrêté pendant le voyage. Les deux enfants vont pouvoir rentrer chez euxavant que les parents ne se réveillent. C’est un élément des romans fantastiques, le tempsest « extensible ».

La fiche 3 est complétée.➡ FICHE 3P. 15

Étape 7 Réflexion autour des relations fraternellesOBJECTIFS

• Se servir du roman pour débattre d’un sujet philosophique :

les relations fraternelles.

• Mettre le roman en lien avec des albums jeunesse traitant du même sujet.

■ Réflexion autour des relations fraternelles

L’enseignant propose un travail écrit :« Vous allez travailler par groupes de quatre. En faisant appel à votre propre vie et à voslectures, vous répondrez à la question suivante : quelles relations a-t-on entre frères etsœurs ? Vous écrirez vos réponses sur une feuille ».

■ Mise en commun

Correction possible :Quand on est frère et sœur, on s’aime, on s’aide, on se protège, on rit ensemble, on joue,on partage des secrets. Mais c’est aussi ressentir de la jalousie, ne pas toujours s’entendre,et se disputer.

■ Mise en réseau

Le maître pourra lire aux élèves Le tunnel et Tout change d’Anthony Brown.• Le tunnel, Antony BrownUn frère et une sœur ne s’entendent pas – ils sont très différents l’un de l’autre. Un jour,leur mère, excédée par leur chamaillerie, les envoie dehors. Ils découvrent dans un terrainvague un tunnel. Le frère s’y engouffre… C’est le début d’une expérience fantastique quichangera les relations des deux enfants.• Tout change, Anthony BrownCe matin, le papa de Joseph est parti chercher sa maman en annonçant que les chosesallaient bientôt changer. Changer ? Comment ça ? La bouilloire va-t-elle se transformer enchat ? Le fauteuil en gorille ? Joseph est angoissé. À la fin du livre : le changement annon-cé est beaucoup plus « réaliste » : papa et maman ramènent à la maison une petite sœur ;mais n’y avait-il pas de quoi s’inquiéter ?

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FICHE 1

1. Quels sont les personnages du roman ?

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2. Que dit-on à propos de ces personnages ?

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Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

FICHE 1

1. Quels sont les personnages du roman ?

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2. Que dit-on à propos de ces personnages ?

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Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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FICHE 2Écris dans la bulle ce que Poéma se dit.

FICHE 2Écris dans la bulle ce que Poéma se dit.

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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FICHE 3Poéma et Téiki : quelles relations ?

Prénom : Poéma Âge : . . . . . . . . . . . Nationalité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : Téiki Âge : . . . . . . . . . . . Nationalité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Chapitre 1 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre 2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre 3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre 4 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre 5 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre 6 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre 7 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre 8 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre 9 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre 10 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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CORRIGÉ DE LA FICHE 3

Prénom : Poéma Âge : jeune fille Nationalité : Poéma est Polynésienne

Prénom : Téiki Âge : bébé Nationalité : Téiki est Polynésien

Chapitre 1 : Poéma n’aime pas son frère : elle dit qu’il est affreux.

Elle veut l’abandonner sur un îlot.

Chapitre 2 : Poéma se rend compte que son frère l’a aidée.

Chapitre 3 : Poéma protège son frère du requin.

La fillette le gronde parce qu’il fait une bêtise.

Chapitre 4 : Poéma se sent responsable de son frère : elle s’assure que rien ne puisse lui arriver.

Elle le rassure dans les moments difficiles. Elle partage des moments de bonheur avec son frère.

Chapitre 5 : La fillette est très triste que son frère ait disparu.

Chapitre 6 : Poéma défend Téiki : elle ne supporte pas qu’on dise du mal de lui.

Chapitre 7 : Poéma ressent de la fierté pour son frère.

Elle est heureuse de le retrouver.

Chapitre 8 : Poéma ne veut plus abandonner son frère. Elle a besoin de sa présence.

Elle trouve sa peau douce. Elle sait que son frère lui fait confiance. Elle l’aime.

Chapitre 9 : Poéma rit aux éclats avec son frère.

Chapitre 10 : La fillette a des projets pour son frère et elle.

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FICHE 4

Mais un grand requin surgit de la mer. […] Poéma sur-

saute et s’installe devant son frère pour le protéger.

Elle défie le poisson géant : « Va-t-en ! On ne veut pas te

pêcher, on veut juste traverser jusqu’à l’atoll. Laisse-nous

tranquilles !

– Mais, mais, mais… chantonne le requin en fouettant

l’eau de sa queue pour battre la mesure. C’est qu’ici, ici,

yeah, on ne passe pas comme ça, ha, ha. […] »

Le requin stoppe sa danse tout net. […]

« Tu es au Pays Sans Souci. Ici, tout est permis, et les

désirs sont réalisés. Tu pourrais me donner celui-là à

manger ? Je te laisserai passer.

– Tu es fou ? s’écrie Poéma. C’est mon frère, je veux

l’abandonner, pas le transformer en sandwich à requin ! »

Que penses-tu de l’attitude de Poéma à l’égard de son frère ? : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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FICHE 5

Des milliers de minuscules poissons rayés sortent des algues et foncent sur Poéma. […]

« Vous savez où il est ? demande-t-elle.

– Parti, Téiki… » chantent les poissons à l’unisson. […]

— Attends ! Dis-moi : où est-il parti ? » crie-t-elle. […]

Les poissons chuchotent tous ensemble : « Tu as raison de l’abandonner, il est laid.

— Non ! Il n’est pas laid, c’est mon frère, il me ressemble », dit-elle. […]

— Il est sale, il sent mauvais, ajoutent-ils plus fort.

— Comment ça sale ? C’est moi qui le lave quand maman veut bien. Et puis, ce n’est qu’un bébé !

lance Poéma.

— Il est bruyant ! hurlent les poissons en produisant des grosses bulles.

— C’est vous qui faites du boucan ! Téiki pleure et ne crie que quand il a quelque chose à dire.

La preuve, il m’a avertie, pour le rocher. »

Les poissons s’immobilisent et l’entourent : « Alors pourquoi l’abandonner ? L’abandonner ? » inter-

rogent-ils.

Puis ils font demi-tour tous ensemble et « hoé, piti, toru… », ils disparaissent en un clin d’œil,

comme évaporés.

« Quelle folie ! Dans quel monde suis-je tombée ? »

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .