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Cenu·e Africain d'Elu des Supérieures en Geslion CE SAG Institut Su r ie ur de Santé Contribution à l'amélioration de la gestion des déchets biomédicaux: Cas de l'Hôpital de SIKASSO Mémoire de lin de formation pour l'obtention du D iplôme d'Eh1Cle Supérieure Spt:cialiséc en Gestion Hospitalière Présenté et so utenu publiquement par Monsieur Almoustapha OUA TT A RA Le 21:\ Juillct20(H Directeur de mémoire: Monsieur Boubacar WADE l\A'P<1PI"in rnJnnP.] M0015GH04 ies Armées · Dakar Sénégal

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Cenu·e Africain d'Eludes Supérieures en Geslion

CE SAG

Institut Supérieur de Santé

Contribution à l'amélioration de la gestion des déchets biomédicaux:

Cas de l'Hôpital de SIKASSO

Mémoire de lin de formation pour l'obtention du D iplôme d'Eh1Cle Supérieure Spt:cialiséc en Gestion Hospitalière

Présenté et soutenu publiquement par Monsieur Almoustapha OUA TT A RA

Le 21:\ Juillct20(H

Directeur de mémoire: Monsieur Boubacar WADE l\A'P<1PI"in rnJnnP.]

M0015GH04

ies Armées · Dakar Sénégal

Je dédie ce travail

À ma femme et à nos enfants

Que de peines et de souffrances avez vous endurées

par ces longs mois d'absence ; trouvez en ce

travail un réconfort et un exemple.

À mes parents

Vous avez été pour moi d'un soutien inestimable.

À mon ami et à ses conjointes

Les mots me manquent pour vous signifier ma

sympathie. Que ce travail soit le témoignage de ma

profonde reconnaissance.

À tous mes camarades de promotion

Que de péripéties avons-nous vécues ensemble. Je

souhaite à toutes et à tous un bel avenir.

Nous remercions tout le personnel de l'hôpital de Sikasso sans l'appui duquel ce

travail n'aurait pas vu le jour. Vous nous avez accueillis dans votre structure

comme des vôtres. Nos remerciements s'adressent particulièrement à:

Docteur Mamadou DOLO, Médecin Directeur

de l'hôpital de Sikasso

Monsieur Nangazié SANOGO, Adjoint

Administratif

Monsieur Drissa KONE, Surveillant général

Madame Haïdara Fatoumata GANO, Chef du

Service Social

Nous associons à nos remerciements la Direction régionale de la santé et la

Direction régionale de l'assainissement et du Contrôle de la pollution et des

nuisances de Sikasso.

À notre directeur de mémoire, Professeur Boubacar WADE, Médecin Colonel,

Directeur Adjoint de l'hôpital Principal de Dakar ;

Aux membres du jury ;

Malgré vos multiples occupations, vous avez trouvé

le temps de nous guider dans notre travail. Votre

grande expérience dans la gestion des hôpitaux, vos

qualités intellectuelles et humaines ont été d'un grand

apport à la réalisation de ce travail. Nous vous en

remercions profondément.

Vous avez accepté de juger ce travail. Soyez-en

remercié.

BNDA: Banque Nationale de Développement du Mali

CP: Comité de Pilotage

CROCEPS : Comité Régional d'Orientation de Coordination et d'Evaluation des programmes sociaux sanitaires

CSCom : Centre de Santé Communautaire

CSRef : Centre de Santé de Référence

DASRI: Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux

DBM : Déchets Biomédicaux

DRACPN : Direction Régionale de 1 'Assainissement et du Contrôle de la Pollution et des Nuisances

DRS : Direction Régionale de la Santé

GDBM : Gestion des Déchets Biomédicaux

GIE: Groupement d'Intérêt Economique

GTA: Générale des Travaux et d'Assainissement

IEC : Information Education Communication

IFP: Institut de Formation Professionnelle

PEY : Programme Elargi de Vaccination

PO: Plan Opérationnel

TOL : Taux d'Occupation des Lits

Pages

Tableau n°l : Outils de collecte, technique et cible ................................. 23

Tableau n°2 : Répartition de 1 'échantillon selon la structure socioprofessionnelle du personnel soignant ........................................... 25

Tableau n°3 : Répartition du personnel par catégorie socioprofessionnelle ..... 33

Tableau n°4: Répartition des ressources financières par source de financement ............................................................................... 3 3

Tableau n°S: Activités hospitalières ................................................... 36

Tableau n°6 : Répartition des dépenses d'amélioration de l'hygiène hospitalière ................................................................................ 41

Tableau croisé n°7 : niveau de qualification * formation initiale en GDBM * formation continue en GDBM ........................................................ .46

Tableau n°8 : Niveau de connaissance du personnel soignant sur la classification des DBM ................................................................. .47

Tableau croisé n°9 : niveau de qualification * classification des déchets biomédicaux .............................................................................. 4 7

Tableau n°10 :Niveau de connaissance du personnel soignant sur les étapes de la filière d'élimination des DBM ..................................................... .48

Tableau croisé n°ll : niveau de qualification * étapes de la filière d'élimination des DBM ................................................................ .48

Tableau croisé n°12 : niveau d'étude * formation reçue ........................ .49

Tableau n°13 : Répartition du personnel soignant selon le lieu d'acheminement des déchets ................................................................................. 4 9

Tableau n°14: Répartition du personnel soignant selon les risques liés aux DBM ....................................................................................... 50

Tableau n°1S: Répartition du personnel d'entretien et de nettoyage selon les risques liés aux DBM ....................................................................................... 50

Tableau n°16: Port de gants par le personnel d'entretien et de nettoyage ................................................................................... 51

Tableau n°17 : Port de blouse par le personnel d'entretien et de nettoyage ................................................................................... 51

Tableau n°18 Port de bavette par le personnel d'entretien et de nettoyage ...... 51

Tableau croisé n°19 : unité observée * présence de récipients pour coupants/piquants/tranchants ............................................................ 52

Tableau croisé n°20: poste d'affectation personnel d'entretien et de nettoyage *mélange des déchets biomédicaux et ménagers .................................... 53

Tableau n°2l : Répartition des unités selon la distance des récipients de collecte du lieu de soins ........................................................................... 54

Tableau n°22 : Répartition des unités selon le niveau de remplissage des récipients de collecte des déchets ...................................................... 55

Tableau n°23 : Moyen de transport des déchets utilisé par le personnel. ........ 55

Tableau n° 24: Primarisation des causes ............................................. 61

Tableau n°25: Cadre logique de la mise en œuvre ................................. 69

Tableau n° 26 :Récapitulatif du coût de la mise en œuvre ........................ 76

Tableau n°27 : Chrono gramme des activités ........................................ 78

Pages

Introduction Générale ----------------------------------------------------------------1

Pre mi ère partie ------------------------------------------------------------------------3 A - Problématique------------------------------------------------------------------4 B - Objectif de 1' étude-------------------------------------------------------------6 C Justification de 1 'étude--------------------------------------------------------6 D - Intérêt de 1 'étude---------------------------------------------------------------7 E - Cadre théorique de la gestion des déchets biomédicaux------------------8

I) Définitions des déchets biomédicaux---------------------------9 II) Classification des déchets biomédicaux -----------------------10 III) Filières d'élimination des déchets biomédicaux--------------Il IV) Choix de la filière d'élimination--------------------------------19 V) Contrôle de gestion de la filière---------------------------------20

Deuxième partie-------------------------------------------------------------------------21 A- Méthodologie adoptée---------------------------------------------------------22

I) Type d'étude-------------------------------------------------------22 II) Différentes étapes de 1 'étude------------------------------------22

1 Identification du problème---------------------22 2 Identification de la cause-----------------------22 3 Validation et primarisation des causes--------25 4 Analyse et choix des solutions-----------------25 5 Plan de mise en œuvre--------------------------25

B - Contexte de 1 'étude------------------------------------------------------------26 I) Cadre historique et situation géographique--------------------26 II) Cadre juridique et institutionnel---------------------------------2 7 III) Missions------------------------------------------------------------28 IV) Structure organisationnelle--------------------------------------28 V) Population couverte et structures environnantes--------------34 VI) A cti vi tés------------------------------------------------------------3 6 VII) Choix du problème------------------------------------------------36 VIII) Organisation de la cellule de surveillance---------------------40

Troisième partie-------------------------------------------------------------------------44 A -Analyse, interprétation des résultats et plan de mise en œuvre-----------45

I) Résultats de 1 'étude-----------------------------------------------45 II) Analyse et choix des causes du problème----------------------58 III) Analyse et choix des solutions----------------------------------63 IV) Plan de mise en œuvre--------------------------------------------68 4.1 Le cadre logique-----------------------------------------------------69

4 .1.1 L'objectif général------------------------------69 4.1.2 Les objectifs spécifiques----------------------69

4.1.3 Les activités------------------------------------70 4.1.4 Les indicateurs objectivement vérifiables--70 4.1.5 Les ressources humaines, matérielles et

financières--------------------------------------7 0 4.1.6 Les conditions critiques-----------------------70

4.2 Le calendrier d' exécution------------------------------------------78

B -Conclusion générale------------------------------------------------------------80

C - Recommandations--------------------------------------------------------------82 Bibliographie----------------------------------------------------------------------------83

Annexes-----------------------------------------------------------------------------------84

INTRODUCTION GENERALE

Un hôpital génère chaque jour des quantités importantes de déchets. En

moyenne, le traitement d'un patient peut produire quotidiennement 5,5

kilogrammes de déchets ( 4 ). En France, les déchets issus des activités de soins

sont estimés à un million de tonnes par an sur une production totale de 580

millions de déchets ; toute origine confondue (11). En Afrique, particulièrement

au Mali, les quantités produites ne sont pas connues du fait que la pesée n'est

pas encore systématique. Cependant, des études ponctuelles menées permettent

une estimation approximative de la production des déchets hospitaliers dans les

structures de soins. C'est ainsi qu'une étude menée en 1997 estimait à 49,262

tonnes la quantité des déchets hospitaliers produits dans les hôpitaux de Bamako

et de Kati (9). En 2001, la production de la seule ville de Bamako est estimée à

35 tonnes (8); la même étude estime la quantité de déchets hospitaliers à

54,761 tonnes pour les hôpitaux de Bamako et ceux de Sikasso et Gao. La

production de l'hôpital Régional de Sikasso est estimée à 14,627 tonnes par an.

Les déchets produits dans les hôpitaux sont d'un type particulier et se

divisent en plusieurs catégories, comme les déchets ménagers, les déchets

biomédicaux (les déchets biomédicaux infectieux, les déchets chimiques et

toxiques et les déchets pharmaceutiques). Les déchets biomédicaux représentent

environ 5 % des déchets hospitaliers. Pendant cette décennie, leur production a

connu un accroissement exponentiel dans nos structures sanitaires sans que les

mesures d'une gestion adéquate suivent.

Les conséquences de pratiques désuètes et d'organisation approximative

des systèmes de gestion des déchets biomédicaux sont incalculables et vont, des

préjudices environnementaux; préjudices sociaux et économiques. Peu ou prou

d'études, ont été menées pour évaluer l'impact du problème dans notre contexte

particulier malgré que les risques sont palpables.

1

À l'heure des démocraties et de la réforme hospitalière, nos hôpitaux

gagneraient à mettre en place des systèmes de gestion durables des déchets

biomédicaux. Ceci aura pour avantages : la diminution des risques pour la

population, le personnel et 1 'environnement, la diminution des frais

d'exploitation et d'entretien et la diminution de responsabilité civile vis-à-vis

des populations.

Le domaine de la gestion des déchets biomédicaux est très vaste, c'est

pour cette raison que notre étude va se limiter aux déchets biomédicaux

infectieux qui constituent d'ailleurs l'essentiel de la production de cette

catégorie de déchets. Ne seront pas concernés :

les déchets radioactifs

les déchets chimiques et toxiques (mercure,

dioxine, chlorure de polyvinyle ... ).

Le travail va s'articuler sur trois parties essentielles à savoir:

Une première partie, qui est consacrée à la problématique, aux objectifs à

la justification, à 1 'intérêt et au cadre théorique de 1 'étude.

Une deuxième partie qui comprend la méthodologie et le contexte de

l'étude.

Enfin une troisième partie qui comprend le résultat de l'étude, l'analyse et

le choix des causes et solutions ainsi que le plan de mise en œuvre.

2

3

A. PROBLÉMATIQUE

La gestion des déchets biomédicaux est une des exigences de qualité dans

les établissements hospitaliers. Lorsqu'elle est bien menée, elle permet la

protection non seulement du personnel et des usagers, mais aussi de

1 'environnement et un gain économique en rentabilisant les ressources

mobilisées à cet effet.

L'organisation des activités de gestion des déchets biomédicaux est liée à

des aspects techniques, structurels, réglementaires et financiers dont la maîtrise

est cruciale pour l'amélioration du fonctionnement hospitalier. Mais, face à

l'accroissement de plus en plus important de la population hospitalière, à la

multiplicité des types et des postes de soins, à la diminution des ressources

allouées, au comportement des agents et au manque de coordination des actions

entreprises, des difficultés de réalisation d'une gestion adéquate des déchets

biomédicaux apparaissent. L'identification des zones d'ombre est essentielle

pour une réorganisation pertinente centrée sur l'efficience.

Au cours de notre stage d'immersion à l'hôpital régional de Sikasso, la

gestion des déchets issus d'activités de soins a été identifiée comme activité

problématique dans le domaine de 1 'hygiène hospitalière. En 200 1, une étude sur

la gestion des déchets biomédicaux dans des établissements sanitaires

sélectionnés en République du Mali (incluant l'hôpital régional de Sikasso) a

aussi révélé d'énormes dysfonctionnements (7). Depuis la direction de l'hôpital

essaie de mettre en place un plan de gestion durable des déchets liés aux soins,

mais sans succès.

4

En effet, nous avons pu constater :

- 1 'absence de tri des différentes catégories de déchets

- le mélange des déchets ménagers et des déchets d'activité de soins à

risque infectieux

- 1 'utilisation d'un incinérateur en mauvais état

- 1' absence de traitement pour les déchets liquides évacués

directement dans les fosses septiques servant aux déchets ménagers

ou déversés à même le sol

- la remise aux parents des pièces anatomiques pour ensevelissement

- la récupération des tubulures et des flacons vides à des fins d'usage

domestique

- le personnel chargé de la manutention ignorant les risques et

dangers liés aux déchets biomédicaux

- 1 'évacuation au niveau des décharges publiques de déchets

d'activité de soins à risque non traités

- la méconnaissance des quantités produites et des coûts

Au vu de ces constats, nous sommes en droit de poser des questions

à savoir:

- Une analyse en profondeur avait-elle été menée?

- Réalistes étaient-elles les actions entreprises ?

- Y a-t-il eu un suivi ?

Le travail que nous allons faire aura à répondre à ces différentes

interrogations. Pour cela, nous allons mettre en pratique la méthode de

résolution des problèmes comme approche. Il s'agit d'une étude descriptive.

5

B. OBJECTIF DE L'ETUDE

I. Objecti(général

C'est de contribuer à l'amélioration de la gestion des déchets biomédicaux

à l'hôpital de Sikasso.

II. Objectifs spécifiques

2.1 Décrire le mode de gestion actuelle des déchets biomédicaux

2.2 Décrire les connaissances, attitudes et pratiques du personnel en

matière de gestion des déchets biomédicaux

2.3 Identifier les causes de mauvaise gestion des déchets biomédicaux

2.4 Identifier des solutions durables de gestion des déchets

biomédicaux

2.5 Mettre en œuvre les solutions concrètes pour l'amélioration de la

gestion des déchets biomédicaux.

C. JUSTIFICATION DE L'ETUDE

Dans le cadre de la reforme hospitalière entreprise, le Ministère de la

Santé du Mali a initié comme mesure d'accompagnement la formation de

gestionnaires d'hôpitaux. Cette étude entrant dans le cursus de formation,

permettra de tester les capacités managériales de futur gestionnaire hospitalier et

du même coup d'apporter des solutions aux multiples problèmes auxquels font

face les hôpitaux.

En même temps, la gestion des déchets biomédicaux est actuellement une

préoccupation majeure des départements de la santé et de 1 'environnement.

6

D. INTÉRÊT DE L'ÉTUDE

Cette étude a comme intérêt :

4.1 la prise de conscience de 1 'ampleur des problèmes de 1 'hôpital

4.2 la mise en application d'une démarche participative dans la

résolution de problème à l'hôpital

4.3 la possibilité d'utiliser les résultats de cette étude dans d'autres

structures.

7

E. CADRE THEORIQUE DE LA GESTION DES

DECHETS BIOMEDICAUX

I. Définitions

1.1 Définition des déchets biomédicaux (1 0)

Les déchets biomédicaux sont les déchets issus d'activités de diagnostic,

de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la

médecine humaine et vétérinaire.

Sont assimilés aux DBM, les déchets issus d'activités d'enseignement, de

recherches et de productions industrielles ainsi que ceux issus des activités de

thanatopraxie.

Ils comprennent :

c:> Les déchets assimilés aux déchets ménagers (déchets de restauration,

secrétariat, emballages de matériel à usage unique, de matériel

stérilisé ... )

c:> Les déchets à risques :

• infectieux ;

• pièces anatomiques ;

• chimiques et toxiques ;

• radioactifs.

Tout déchet assimilé aux déchets ménagers devient à risques quand il est

en contact avec un déchet à risques, soit directement, soit parce que le

déchet n'est pas dans un emballage bactériologiquement étanche.

8

1.2 Définition des déchets biomédicaux infectieux (11)

Tout rebut d'origine biologique, contenant un agent infectieux, pathogène

pour l'humain, ainsi que tout rebut d'origine non biologique contaminé par un

tel agent.

Par exemple :

~ Les déchets anatomiques humains ; tissus, organes, sang, matériel

imbibé des liquides corporels, etc.

~ Les déchets anatomiques animaux provenant des laboratoires de

recherche en santé humaine.

~ Les déchets non anatomiques et non désinfectés constitués par :

• Le sang ou les autres liquides biologiques provenant des soins

d'un patient;

• Le matériel jetable provenant de soins chirurgicaux ou

obstétricaux ;

• Le matériel jetable ayant été en contact avec du sang ou d'autres

liquides biologiques ;

• Le matériel jetable provenant de soins reliés à la dialyse ;

• Les cultures d'agents infectieux et le matériel de laboratoire

jetable en contact avec ces cultures provenant de laboratoires de

microbiologie ou de pathologie ( ... ), des laboratoires de

recherche ou d'analyse micro biologique;

• Les vaccins inutilisables ainsi que tout ce qui a été en contact

avec eux;

• tous les objets piquants et tranchants (aiguilles, seringues, lames,

verrerie, lamelles ou tout objet pouvant provoqué des piqûres ou

des coupures) ayant servi à des soins médicaux ou ayant été

utilisé dans les laboratoires effectuant de la recherche, du

diagnostic, du dépistage, des autopsies ...

9

1.3 Synonymes :

Déchets biomédicaux à risques infectieux

Déchets biomédicaux infectieux

Déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI).

II. Classification

Deux critères permettent de classer un déchet d'activité de soins dans la

catégorie des déchets à risques infectieux : sa nature et son origine.

• Sont classés DASRI en fonction de leur nature :

- Les matériels ou matériaux piquants, coupants, ou tranchants

destinés à l'abandon, dès leur utilisation, qu'ils aient été ou non en contact

avec un produit biologique.

- Les produits sanguins ou incomplètement utilisés ou arrivés à

péremption.

- Tout article de soins ou tout objet souillé (ou contenant) du sang

ou un autre produit biologique.

- Les déchets anatomiques.

- Certains déchets de laboratoires.

• Sont classés DASRI en fonction de leur origine:

- Les déchets avec suspicion ou confirmation du statut infectieux

d'un patient.

En fonction de leur état les DASRI sont classés:

- Déchets liquides

- coupants/piquants, tranchants

- Déchets solides -mous

- déchets anatomiques

10

III. Filière d'élimination des D BM

C'est l'ensemble des étapes depuis la production des déchets dans

l'établissement de santé, jusqu'à leur élimination finale. La chronologie des

étapes varie selon que le déchet serait liquide ou solide.

Déchets solides Déchets liquides

Collecte Collecte

Évacuation Traitement

Traitement

D Élimination Élimination

3.1 La collecte

Elle est la première phase de la gestion des déchets biomédicaux. Elle

comprend : le tri, le conditionnement et le stockage primaire.

3.1.1 Le tri

Le tri consiste à faire une sélection des déchets selon leur catégorisation. Un

tri rigoureux des DBM permet de garantir :

- le respect des règles d'hygiène ;

- la sécurité des personnes (le personnel de l'établissement

de soins, le personnel de la filière d'élimination et le grand

public);

- la protection de 1 'environnement ;

- le respect de la réglementation ;

11

- le contrôle de 1 'incidence économique de 1 'élimination des

DBM.

Quand effectuer le tri ?

Le déchet unitaire n'est visible qu'à la source. Après le premier geste qui

est de le jeter, il n'existe plus de possibilité de le récupérer et de le classer.

A cet effet le tri se fait à la source même du déchet ou le plus près du lieu

de production. Ainsi, le tri à la production est le garant de la sécurité tout le long

de la filière d'élimination.

Critères de pérennité du tri des DBM

Pour que le tri soit fiable et durable, il doit :

- être d'une simplicité :faire l'objet de consignes simples,

faciles à mémoriser ; avoir une typologie claire connue de

tous sans contraintes inacceptables pour le personnel ;

- être sécuritaire: absence de DASRI dans les déchets

ménagers;

- être en cohérence avec les contraintes de 1 'organisation des

soins et des locaux, avec la réglementation, avec les

différentes étapes de la filière d'élimination ;

- faire l'objet d'un suivi: effectuer des contrôles réguliers,

faire des évaluations périodiques des conditions de tri à

l'aide d'indicateurs;

- être stable dans le temps : toute modification des critères

de tri peut être source d'erreurs.

3.1.2 Le conditionnement primaire

C'est le conditionnement avec lequel le déchet est en contact direct. Il

constitue une barrière physique contre les déchets blessants et les micro­

organismes pathogènes. Il se fait dès le tri, sur le lieu de production du déchet. Il

12

ne doit plus être ouvert, afin d'éviter toute contamination à l'intérieur et à

l'extérieur de l'établissement de santé.

Les DBM sont conditionnés dans les emballages à usage unique qui

doivent : être conformes aux normes :

- pouvoir être fermés temporairement lors du tri effectué au

sein du service producteur;

- être fermés définitivement avant leur enlèvement ;

- être étanches, résistants à la perforation et à la traction,

facilement identifiables ;

- être facilement décontaminables et destructibles;

- être testés au préalable par le personnel pour garantir une

bonne adéquation avec les situations réelles d'utilisation.

L'emballage doit être adapté au type de DASRI.

3.1.2.1 Emballage pour DASRI solides ou mous

Ce sont des caisses en carton à usage unique, dont la paroi intérieure est

doublée d'un film plastique ; des sacs en plastique ou en papier doublé

intérieurement de matière plastique. Tout autre matériel approuvé respectant les

conditions fixées plus haut peut être utilisé.

3.1.2.2 Emballages pour DASRI

perforants/piquants/coupants/tranchants

Ce sont des boîtes de sécurité et mini collecteur ou tout autre matériel qui

répondent aux exigences suivantes : la résistance à la perforation, la résistance à

la chute, le maintien de l'étanchéité, la résistance du système de fermeture.

3.1.2.3 Emballage pour DASRI liquides

Le conditionnement se fait dans les fûts et de jerricanes en plastique

13

3.1.3 Le stockage primaire

Il consiste au recueil des déchets biomédicaux dans des récipients

appropriés au lieu de production avant leur enlèvement. Il concerne

spécialement les DASRI solides et mous. Il se fait dans des récipients à

fermetures, étanches, lavables et dans les quels les déchets sont recueillis dans

leur conditionnement. Le stockage primaire ne doit pas dépasser 24 heures.

3 .1.4 Recommandations générales

D'une manière générale, les recommandations suivantes sont obligatoires

dans la collecte des DBM :

- le contenant doit être placé à proximité du soin (moins de

50 cm)

- le déchet doit y être inséré immédiatement après le soin

- il doit pouvoir être fermé provisoirement entre deux

utilisations

- il doit être changé fréquemment

- il ne doit pas y avoir de dépassement du niveau de

remplissage (2/3)

- considérer que le soin n'est pas terminé, avant que le

déchet ait été mis en sécurité et éliminé.

3.2 L'évacuation

Cette étape permet 1 'enlèvement des déchets des lieux de production. Elle

comprend le stockage et le transport.

14

3.2.1 Le stockage

Il consiste à regrouper les déchets biomédicaux en un lieu avant leur

traitement. Le stockage peut se faire à l'intérieur de l'établissement de soins ou à

l'extérieur si le traitement est fait en dehors de la structure. Dans tous les cas, le

stockage est réglementé à travers deux grands thèmes: la sécurité incendie et

l'hygiène.

En terme de sécurité incendie, le local de stockage est considéré comme

un local à risque particulier. Ceci entraîne différentes mesures de prévention et

de sécurité qui doivent être respectées et notamment :

- les planchers hauts et parois verticales, coupe-feu de degré

une heure (risque moyen) ou deux heures (risque

important)

- aucune communication directe avec les locaux et

dégagements accessibles au public.

En terme d'hygiène:

- le local doit être à l'abri des intempéries et de la chaleur;

comporté toiture, ventilation et éclairage corrects

- dispositif empêchant l'accès et la prolifération d'animaux

- parois et sols lavables

- local réservé exclusivement aux produits sales es souillés

- local identifié par rapport à son utilisation

- local nettoyé de façon régulière

- local n'acceptant que les déchets préalablement

conditionnés.

15

Les pièces anatomiques si elles sont stockées, elles doivent 1 'être à une

température comprise entre 0 et 5 ° c. Ce stockage doit impérativement se faire

dans une chambre mortuaire ou bien une enceinte réfrigérée réservée à cet usage

(un casier frigorifique de la morgue peut être réservé à cet usage)

Le délai de stockage doit être déterminé. Il ne doit pas dépasser 48 heures

si les conditions requises sont réunies. Il peut être de six jours pour les pièces

anatomiques si elles sont entreposées dans une enceinte frigorifique.

3.2.2 Le transport

Le transport est le transfert des DBM d'un lieu à un autre en empruntant

la voie publique.

Les conditions de transport doivent répondre aux exigences suivantes :

- éviter le contact accidentel avec les déchets pour tout

acteur de la filière d'élimination

- limiter au maximum les manipulations

- limiter les risques en cas d'accident de la circulation

- répartir et fixer les obligations et les responsabilités de

chaque interlocuteur: producteur, transporteur,

responsable du traitement

- permettre à chaque intervenant le suivi et le contrôle de la

filière

Les DASRI sont considérés comme des matières dangereuses et font

l'objet de conventions le plus souvent. Dans tous les cas, ils doivent être

transportés dans des conditionnements particuliers garantissant le respect des

exigences. Les moyens utilisés pour le transport des déchets biomédicaux

doivent être réservés exclusivement à cet usage. Après chaque usage, les

16

véhicules et contenants sont nettoyés et désinfectés, tant à l'extérieur qu'à

1 'intérieur.

3.3 Le traitement

Le traitement permet d'enlever le pouvoir pathogène aux déchets avant

leur élimination définitive dans la nature. Le traitement peut se faire par

incinération ou par désinfection. Il peut être réalisé à 1 'intérieur de

l'établissement de soin ou à l'extérieur.

3.3 .1 L'incinération

Elle consiste à porter à combustion les déchets biomédicaux combustibles

dans des installations spécifiques. La température de combustion à 1 'intérieur du

four ne doit pas être en dessous de 850 ° c. Quelque soit le type d'installation

utilisé certains critères doivent être observés notamment concernant les résidus

et les émanations de gaz. Le taux d'imbrûlé ne doit pas être élevé. Des

dispositions doivent être prises pour réduire les quantités de dioxines produites

qui se trouvent être élevées par la présence de chlore dans le flux de déchets. Les

valeurs suivantes sont précisées en France (11): imbrûlés (6 p.lOO); poussières

(200 mg/Nm3 ; acides chlorhydriques < 250 mg/Nm3

; composés organiques (20

mg/Nm3 ...

Les incinérateurs artisanaux utilisés in situ présentent très souvent les

problèmes suivants (11) :

- la conduite de l'incinération difficile du fait de

l'hétérogénéité des déchets entraînant des variations du

pouvoir calorifique intérieur qui détériore la qualité de la

combustion ;

- le mode de fonctionnement mal adapté (fonctionnement

discontinu, arrêt fréquent pour panne ou maintenance

préventive), ceci entraînant une mauvaise combustion des

déchets et une dégradation accélérée des fours ;

17

- la sous-qualification des agents qui n'ont généralement pas

reçu de formation pour la conduite de l'incinération;

- vétusté générale de conception des fours ;

- absence de dispositifs efficaces pour 1 'épuration des

fumées.

La tendance actuelle est à 1 'incinération centralisée extérieure

professionnalisée.

La pratique de l'incinération est reconnue pour les DASRI suivants: les

déchets anatomiques humains ; les déchets animaux provenant des laboratoires

de recherche en santé ; les déchets non anatomiques (le sang et les liquides

biologiques contenus dans les poches, les objets piquants ou tranchants, tous les

autres déchets non anatomiques)

3.3.2 La désinfection

C'est une alternative à l'incinération. Il existe plusieurs types de

désinfection reconnue.

3.3.2.1 La désinfection physique

Elle consiste à la stérilisation à l'autoclave ou aux micro-ondes. Elle peut

concerner les déchets piquants ou tranchants qui seront ensuite broyés avant leur

élimination.

3.3.2.2 La désinfection chimique

On peut utiliser dans ce cas l'hypochlorite de sodium (eau de javel). Cette

technique de désinfection est reconnue pour les DASRI liquides qui seront

ensuite éliminés dans des fosses spécifiques à parois étanches.

18

3.3.2.3 La désinfection biologique

Elle utilise le principe d'épuration par le nitrobacter qui en présence de

1 'oxygène transforme les germes pathogènes en substances chimiques et gaz

carbonique. Deux techniques peuvent être utilisées:

- le lit bactérien

- la boue activée

Ces techniques nécessitent une infrastructure spécifique.

3.4 L'élimination définitive

Les déchets biomédicaux ne peuvent être éliminés sans traitement

approprié préalable. Plusieurs procédés sont possibles : ils vont de

l'enfouissement sanitaire dans des fosses aménagées étanches à la mise sous

scellés. Les Déchets liquides ayant été traités par épuration peuvent être éliminés

dans le système d'égout. Les grandes pièces anatomiques peuvent faire l'objet

d'inhumation dans un cimetière.

IV. Choix de la filière d'élimination

Plusieurs options technologiques et stratégiques sont possibles en matière

de gestion des déchets biomédicaux. Le choix de la filière d'élimination va

dépendre de plusieurs facteurs qui sont:

4.1 La réglementation et les normes

Une bonne gestion des déchets biomédicaux ne peut se concevoir en

dehors d'un cadre réglementaire et normatif. Le respect des règles en vigueur est

un garant de la protection et de la sécurité.

4.2 La typologie des déchets produits

Une étude préalable est nécessaire pour connaître les quantités de déchets

produits et en faire une classification.

19

4.3 Les contraintes structurelles

Le statut de 1 'établissement, les ressources humaines disponibles, vont

jouer sur le choix à faire. Par exemple, les établissements de soins ayant plus

d'autonomie peuvent aller vers une contractualisation de certaines étapes de la

filière.

4.4 Les contraintes organisationnelles

Le choix des matériels de collecte et de stockage et celui des circuits

internes des déchets devront être en conformité avec les contraintes de

1 'organisation des soins et des locaux. La gestion du personnel et celle des

approvisionnements doivent être en adéquation avec 1 'organisation mise en

place.

4.5 Les filières d'élimination disponibles

L'existence ou non de prestataire privé certifié ou d'établissement de

santé environnant plus équipé.

4.6 Le contexte sociopolitique et économique

Les us et coutumes du milieu, 1 'implication ou non des pouvoirs

décentralisés, les conditions économiques vont fortement influer sur le choix de

la filière.

4.7 Les résultats économiques des scénarii possibles

L'expérience des autres, peut-être profitable. La cohérence dans le choix de la filière d'élimination dépend de la

concertation de tous les acteurs. La cohérence devra également être assurée entre les différentes étapes de la filière.

V. Contrôle de gestion et suivi

L'organisation de la gestion des déchets biomédicaux doit se faire autour

d'un plan de gestion qui doit être piloté par une structure ayant les compétences

nécessaires. Des indicateurs devront être élaborés pour un suivi régulier de la

filière.

20

DEU

21

A. METHODOLOGIE

I. Tvpe de l'étude

Il s'agit d'une étude descriptive basée sur la méthode de résolution des

problèmes. Elle se caractérise par une démarche participative tout le long de sa

réalisation. Elle se déroule en plusieurs étapes.

II. Différentes étapes de l'étude

2.1 Étapes d'identification du problème

Elle s'est déroulée du 8 décembre 2003 au 9 février 2004 et a consisté en

l'immersion dans les différents services de l'hôpital. À défaut d'objectifs

spécifiques des services, elle a eu pour socle l'observation, la recherche

documentaire, les différentes interviews et rencontres réalisées avec les acteurs.

Cette étape a pemùs de cibler le domaine de 1 'hygiène hospitalière au sein du

quel la gestion des déchets biomédicaux a été choisie comme activité

problématique.

2.2 Étape d'identification des causes

Elle a consisté à :

2.2.1 La recherche documentaire pour répertorier les causes probables du

problème et poser des hypothèses. Elle s'est faite à partir des études déjà

réalisées sur le sujet et sur le net.

2.2.2 L'élaboration des outils de collecte des données. Sept outils de

collecte ont été élaborés afin de tester les hypothèses. Ceux sont :

• Quatre guides d 'entretien qui portent sur 1 a collecte, 1 'évacuation

des lieux de production, 1 'incinération et la réglementation.

• Une grille d'observation qui porte sur la collecte

• Deux guides de collecte des données qui portent sur les dépôts

d'évacuation et les textes réglementant le domaine.

22

Tableau no 1 : Outils de collecte, technique et cible

Technique Outils Cible Entretien dirigé Guides d'entretien Personnel soignant

Personnel de nettoyage et d'entretien Responsable incinérateur Responsables DRACPN et Division Hygiène et Assainissement DRS

Observation Guides de collecte de Textes réglementaires Annotation données Dépôts Observation Grille d'observation Personnel au travail

Unités techniques

Les outils de collecte ont été testés au Service Socio sanitaire du cercle de

Sikasso et validés.

2.2.3 La population étudiée (cible)

• les unités techniques : dans le cadre de cette étude nous avons

considéré comme unité technique, tous les centres de soins y compris les

bureaux de consultation des médecins. Cette étude a concerné les

Unités techniques suivantes :

- unité d'hospitalisation médecine

- unité d'hospitalisation pédiatrie

- unité d'hospitalisation chirurgie I

- unité d'hospitalisation Chirurgie II

- unité d'hospitalisation Nouveau Pavillon

- unité de soins cabinet dentaire

- unité de soins ORL

- unité de soins intensifs

- unité de soins aux urgences

maternité

- unité de soins ophtalmologie

- bloc opératoire (2)

- laboratoire

23

- kinésithérapie

- un bureau de consultation gynécologique

- deux bureaux de consultation médecine

- deux bureaux de consultation chirurgie

L'observation a concerné 1 'unité et le personnel de soins en activité. Le

personnel de soins étant constitué par l'agent de garde pour les unités et le

médecin de consultation le jour de l'observation. Ce qui a permis d'inclure 16

agents dans l'étude.

• le personnel soignant : il a porté sur le personnel médical,

paramédical et les aides. La taille de 1' échantillon a été établie selon la formule

classique ( 6) :

N= 12

Avec:

P = Fréquence du phénomène étudié

Q =Fréquence du non-phénomène (1-P)

I =Intervalle de confiance

E =Écart- réduit pour un risque d'erreur x

Soit P = 0,30 (proportion de personnel ayant une bonne connaissance

attitude et pratique en matière de gestion des déchets biomédicaux), E = 1,96

pour un risque d'erreur de 5% et un intervalle de confiance de± 0,15 on a N =

35,8 = 36 agents.

Cet échantillon a été reparti selon la structure socioprofessionnelle du

personnel soignant (voir tableau n° 2) par quota de catégorie.

24

Tableau n° 2 : Répartition de 1 'échantillon selon la structure socioprofessionnelle du personnel soignant

Catégories socioprofessionnelles Pourcentaee Médecins 26.26 Assistants Médicaux 13.13 Techniciens Supérieurs 15.16 Sages Femmes 07.07 Techniciens de Santé 12.12 Agents Tech de Santé 13.13 Aides Saignants 13.13 Total 100

Effectif 9 5 6 2 5 5 5

36

Le personnel inclus dans l'étude a été choisi par tirage aléatoire simple à

partir d'une liste du personnel disponible. Le jour de 1 'enquête 31 personnes

étaient disponibles sur un effectif de 36.

• .Le personnel de nettoyage et d'entretien: il a concerné les agents

des GIE au nombre de 17. Tous de façon exhaustive ont été inclus dans l'étude

• Les responsables de la réglementation du suivi et du contrôle: il a

concerné le chef de division de la réglementation et du contrôle de la DRACPN

et le chef de division de l'hygiène et de l'assainissement de la DRS.

• Le responsable de l'incinérateur: il a concerné l'agent désigné par

l'administration comme étant celui qui s'occupe du fonctimmement de

1 'incinérateur.

2.2.4 Analyse des résultats

Les données ont été recueillies et traitées sur le logiciel SPSS.

2.3 Validation et primarisation des causes

Elle a été faite par les acteurs impliqués dans la gestion des DBM

2.4 Analyse et choix des solutions

Elle a été réalisée à partir de la revue de la littérature et du benchmarking

2.5 Plan de mise en œuvre

Elle a été réalisée selon le cadre logique.

25

l 1

1

, B CONTEXTE DE L'ETUDE

1. Cadre historique et situation géographique (2)

1.1 Historique

L'hôpital régional de Sikasso prend ses origines à partir des années 1930.

À l'époque, il s'appelait« Assistance Médicale Indigène» (AMI) et était

constitué de deux bâtiments comprenant une maternité et un dispensaire. Il fut

transformé en« Assistance Médicale Africaine» (AMI) à la suite d'un

agrandissement par la construction d'un pavillon d'hospitalisation de bureaux et

d'un logement pour médecin.

C'est en 1960 après 1' indépendance que la dénomination « Assistance

Médicale » fut donnée à la structure qui par la suite devient « Hôpital

Secondaire » en 1962. La structure est enfin érigée en 1972 en « Hôpital

Régional». Ces changements de dénomination ont été plus ou moins

accompagnés d'investissements en matière d'infrastructure.

En 2003 à la suite de la réforme hospitalière (loi n°02-050 du 22

juillet2002 portant loi hospitalière), l'Hôpital Régional de Sikasso a de nouveau

changé de dénomination et est devenu« l'Hôpital de Sikasso »par la loi n° 03-

0 18/du 14 juillet 2003.

1.2 Situation géographique

L'hôpital régional de Sikasso est une structure de troisième référence de la

pyramide sanitaire du Mali. Il est situé au niveau du chef lieu de la troisième

région du pays.

La région de Sikasso, située à l'extrême sud dans une zone située entre la

zone soudanienne et celle qui est guinéenne, couvre une superficie de 71790 km2

soit 5.57 % du territoire national. Ses limites sont :

o Au nord, la région de Ségou

o Au sud, la République de Côte d'Ivoire

o A l'est, le Burkina Faso

26

o Au nord-ouest, la région de Koulikoro.

o Au sud - ouest, la République de Guinée

L'hôpital Régional de Sikasso couvre une superficie d'environ quatre

hectares, véritable carrefour situé en plein cœur de Sikasso et limité :

- Au sud par le grand marché

- Au sud-ouest par le centre Social de la mission

catholique

- Au nord par le dispensaire central du service socio -

sanitaire du cercle de Sikasso, le Commissariat de

police et l'Institut de Formation Professionnelle (IFP)

- A 1 'est par le groupe scolaire « A.B », la Banque

Nationale de Développement Agricole (BNDA) et la

Direction Régionale des Impôts.

II. Cadre juridique et institutionnel

2.1 Statut

C'est un service administratif rattaché à la Direction régionale de la santé.

Il est régit par le décret n° 233 PGRM du 3 novembre 1977 et n° 243 PG RM du

19 septembre 1983 et l'arrêté no 395/MSP- AS/CAB de la même année.

En 2002, 1 'Assemblée nationale du Mali a voté la Loi hospitalière qui

apporte un changement notoire au statut des hôpitaux en général ; leur accordant

la personnalité juridique et une certaine autonomie de gestion. C'est ainsi que

sont nés la loi n° 03 -018/du 14 juillet 2003 et le Décret n° 03 -340/P-RM du 7

août 2003 fixant 1 'organisation et les modalités de fonctionnement de 1 'Hôpital

de Sikasso. Jusqu'à présent, il manque beaucoup de textes d'application et aucun

organe d'administration et de gestion n'est mis en place. L'organisation traverse

en ce moment une phase de transition; pour cette raison, la description que nous

allons faire se limitera au statut de l'hôpital régional.

27

2.2 Rapports avec le Ministère de la Santé

L'hôpital est sous la tutelle du Ministère de la Santé. De ce fait, il est sous

la responsabilité directe de la direction régionale de la santé, au même titre que

les services socio- sanitaires des Cercles. Celle-ci joue un rôle d'appui

technique et sert de relais entre 1 'hôpital et les structures centrales.

2.3 Rapports avec le Ministère des Finances

Le Directeur régional du budget est 1 'ordonnateur délégué des dépenses

de 1 'hôpital qui reçoit de l'État une dotation budgétaire trimestrielle. Les recettes

générées sont en partie perçues par le Trésor public.

2.4 Rapports avec l'administration générale

Selon les dispositions de 1 'arrêté no 395/MSP- AS/CAB et du Décret

233/PGRM du 3 novembre 1977, le Gouverneur de la région est désigné par le

ministre de la Santé pour présider la Commission administrative qui fixe les

grandes orientations annuelles et statue sur le budget.

III. Missions

Établissement de santé assurant le service public, ses missions sont

triples:

- la prise en charge des malades

- la formation initiale et continue du personnel de santé

- la recherche dans le domaine de la santé.

IV. Structure organisationnelle

4.1 Organes administratifs et de gestion (voir organigramme en annexe)

4.1.1 La Commission administrative

C'est 1 'organe délibérant chargé d'adopter le budget de 1 'hôpital, de

veiller sur l'hygiène et l'action sociale à l'intérieur de celui- ci, d'adopter le

Règlement intérieur. C'est l'organe décisionnel qui de par ses délibérations peut

améliorer l'état de la structure. Elle se réunit une fois l'an. La dernière assise

s'est tenue le 29 février 1996 à cause de la caducité qui la crée.

28

4.1.2 La Direction

Elle est 1 'organe d'exécution de toutes les décisions de la commission

administrative et comprend :

Le Directeur : il est nommé par arrêté du ministre chargé de la santé, il

est le représentant juridique de l'hôpital, il présente le rapport d'activités et le

projet de budget de 1 'hôpital devant la Commission administrative

Il est chargé de la coordination et de la supervision des services

techniques, dont les chefs sont responsables devant lui. Il exécute les décisions

de la commission administrative.

L'Adjoint- administratif: nommé par arrêté du ministre chargé de la

santé et celui des finances. Il seconde le Médecin- Directeur qu'il remplace en

cas d'absence ou d'empêchement. Il est chargé de la gestion du personnel et du

matériel, il exécute toutes les tâches administratives. Il est le chef du service

administratif, donc 1 'économe de 1 'hôpital.

Le Surveillant général : nommé par arrêté du ministre chargé de la santé,

sur proposition du Médecin- directeur, il est chargé d'organiser, de superviser

et de contrôler les tâches du personnel paramédical, des manœuvres et autres

agents d'entretien, de veiller à tout moment à la bonne marche du service de

garde, de veiller au respect de la profession infirmière et du personnel para­

médical, de veiller à la discipline générale et à la propreté de tout 1 'hôpital, de

superviser la qualité de 1 'accueil des malades et leur orientation, de veiller à la

sécurité des malades et à l'amélioration de leur condition de séjour, de jouer

concomitamment avec le service social l'intermédiaire entre l'établissement et

1 'extérieur pour tous les cas sociaux.

4.1.3 Le Comité de gestion

C'est un organe consultatif chargé d'assister le Directeur dans ses tâches

de gestion. Il émet son avis sur toutes questions touchant 1 'organisation, la

gestion, et la bonne marche du service. Il est consulté sur toutes les mesures

liées aux conditions de travail, sur le plan de formation, de perfectionnement, au

29

budget ainsi qu'au Règlement intérieur à soumettre à l'approbation de la

commission administrative.

Les réunions du comité de gestion sont mensuelles.

Le comité de gestion élargi est composé:

- du Directeur

- de 1 'Adjoint administratif

- des Chefs d'unité de soins

- des Chefs de service

- du Gestionnaire

- du Surveillant général

- du Délégué du Comité syndical

- du responsable du service social

- du chargé de statistiques

4.1.4 Le Comité syndical

Il a pour devoir la défense des intérêts matériels et moraux des

travailleurs, de créer une saine atmosphère au sein du service. Il peut saisir à tout

moment la direction de 1 'hôpital de tous les problèmes socioprofessionnels et

ceux relatifs au bon fonctionnement de 1 'hôpital

4.2 Organisation des Services et cadre architectural

L'hôpital régional de Sikasso comprend des services administratifs et de

soutien ainsi que des services médico- techniques. Chaque service est dirigé par

un chef de service et comprend une ou plusieurs unités dirigées par les chefs

d'unité de soins. Les chefs de service et chefs d'unité de soins sont nommés par

le directeur de l'établissement. La structure comprend les services suivants.

30

i

1

4.2.1 Le service administratif

Il est dirigé par l'adjoint administratif et comprend:

- un secrétariat

- une comptabilité matière

- un bureau des entrées

- un système d'information sanitaire

4.2.2 La surveillance

Il est dirigé par le surveillant général. Il s'agit en fait d'une cellule à la

quelle sont rattachés :

- la cuisine

- l'unité de maintenance

- la morgue

- les GIE chargés du nettoiement et du gardiennage

4.2.3 Le service social :

Ce service assure la mise en œuvre de la politique de prise en charge des

indigents, des personnes démunies et du personnel ainsi que 1 'IEC en matière de

santé. Le chef du service social assure en plus les charges de chef personnel.

4.2.4 Les services médico - techniques :

Ils comprennent :

• Le service de chirurgie qui est composé de

deux pavillons d'hospitalisation (chirurgie I et

Chirurgie II)

le bloc opératoire

la kinésithérapie

le centre d'appareillage orthopédique

31

• Le service de médecine comprenant un pavillon

d' hospitalisation

• Le service de pédiatrie comprend un pavillon d'hospitalisation.

• Le service de gynécologie obstétrique

• Le service d'ophtalmologie

• Le service d'odontostomatologie

• Le service du bloc des urgences

• Le service de réanimation

• Le service de laboratoire pharmacie

• Le service d'imagerie médicale

Sur le plan architectural, 1 'hôpital est bâti selon le style pavillonnaire,

occupant un grand espace. Il est constitué d'une vingtaine de bâtiments aussi

bien anciens que nouveaux éparpillés dans une cour de quatre hectares. Les

différents services et unités cités sont logés dans ces bâtiments le plus souvent

de façon éparse. Une allée dallée relie les différents pavillons.

4.2 Les ressources

4.3 .1 Ressources humaines

L'effectif du personnel de 1 'hôpital régional de Sikasso est de 126 agents,

comprenant des fonctionnaires (82 personnes), des contractuels (16 personnes),

des agents relevant de la convention (16 personnes) et des assistants techniques

(11 personnes dont 8 Chinois et 3 Cubains). La répartition du personnel par

catégories professionnelles est présentée dans le tableau suivant.

32

\

1

Tableau D0 3 : Répartition du personnel par catégorie socioprofessionnelle

CATEGORIES FONCTIONN CONVENTION CONTRACTU ASSISTANTS TOTAL ES AIRES NAIRES ELS TECHNIQUE

s Effectif o;o Effectif % Effectif % Effecti % Effectif

f

Médecins 15 57,69 0 0 0 0 11 42,31 26 Assistants Méd 13 100 0 0 0 0 0 0 13 Tech.Sup. Santé 15 100 0 0 0 0 0 0 15 Sages Femmes 7 lOO 0 0 0 0 0 0 7 Tech. Santé 12 100 0 0 0 0 0 0 12 AgentTech Sante 13 100 0 0 0 0 0 0 13 Aides Soignants 0 0 13 100 0 0 0 0 13 Personnel de soutien et administratif 7 25,92 3 11,11 15 55,55 2 07,41 27

TOTAL 82 65 16 12.69 15 11.90 13 10.31 126

4.3.2 Ressources financières

L'hôpital reçoit son financement à partir du crédit alloué par l'État, des

produits de la tarification, et de 1' apport des partenaires au développement. Le

crédit alloué par 1 'État concerne quatre chapitres du budget national qui sont : le

chapitre 11 (le salaire), le chapitre 12 (le fonctionnement), le chapitre 16 (le

transport), et le chapitre 18 (l'entretien des bâtiments). Le tableau suivant

montre les financements reçus au cours de ces trois dernières années.

Tableau o0 4: Répartition des ressources financières par source de

financement

SOURCES DE ANNEE 2001 ANNEE2002 ANNEE2003

%

20,63 10,32 11,90 05,56 09,52 10,32 10,32

21,43

100

FINANCEMENT Montant Pourcentage Montant Pourcentage Montant Pourcentage

ETAT 75.340.000 38.95% 666.444.000 77.11% 102.537.000 42.78%

! TAR.WICATION 94.282.000 48.74% 139.928.000 16.19% 119.262.000 49.76%

P ARTENAIR.ES 23.805.000 12 .. 31% 57.931.000 06.70% 17.891.000 07.46%

TOTAL 193.427.000 100% 864.303.000 100% 239.690.000 100%

33

i

4.3.3 Ressources matérielles

Elles sont acquises à partir des mêmes sources que les ressources

financières. Le budget spécial d'investissement financé par l'État est géré au

niveau national. En 2002 en vue de la Coupe d'Afrique des Nations de Football

d'importants investissements ont été effectués.

Les médicaments et dispositifs médicaux gérés au niveau de la pharmacie

hospitalière, sont acquis à partir du schéma directeur national.

V. Population couverte et structures environnantes

5.1 Population couverte

La population de la région est estimée à 1.820.983 habitants en 1999 avec

un taux d'accroissement annuel de 2.30 %. Selon la politique sanitaire nationale,

l'hôpital régional est une structure de deuxième référence. À cet effet, il reçoit

les évacuations des centres de santé de référence (C.S.Ref) des 8 cercles qui

constituent la région. Dans la pratique, 1 'hôpital couvre en totalité la population

de la commune de Sikasso (120.000 habitants) où elle joue presque le rôle de

première référence. Les cercles les plus proches de la capitale comme Bougouni

et Yanfolila font leurs évacuations sur les structures de troisième référence à

Bamako. L'hôpital couvre une partie des régions frontalières avec la Côte

d'Ivoire et le Burkina Faso.

5.2 Clientèle

La clientèle de l'établissement de santé est constituée par les C.S.Ref, les

mutuelles de santé, les écoles de formation socio - sanitaire et les patients.

34

L'hôpital reçoit les références et évacuations des C.S.Ref, en même

temps elle réalise pour ces centres des examens complémentaires disponibles

grâce à son plateau technique plus fourni. Il participe à la supervision intégrée

des agents des C.S.Ref en vue d'assurer leur formation continue. Cette activité

est prise en charge par les partenaires au développement.

L'hôpital a une convention pour assurer des prestations de soins aux

adhérents de trois mutuelles de santé. Ces prestations concernent les

consultations, les hospitalisations les examens complémentaires et les

médicaments.

Les Patients des mutuelles ne représentent pas plus de 1 % du total des

patients de l'hôpital. La quasi-totalité des patients fait un payement direct des

prestations sollicitées. Le payement est fait à 1' acte et a priori.

Les écoles de formation en santé (Faculté de Médecine, Ecole Secondaire

de Santé, Ecole de Spécialisation et Ecole des Infirmiers) envoient leurs

étudiants en stage à 1 'hôpital. En plus de cela, les professionnels de 1 'hôpital y

dispensent des cours.

5.3 Structures environnantes

Les structures complémentaires sont les C.S.Ref des cercles et les

C.S.Com de la Commune. Il existe une convention de prise en charge des

urgences obstétricales avec partage des coûts entre le C.S.Ref du cercle de

Sikasso la communauté et 1 'hôpital. Les références et évacuations de la structure

sont faites eu niveau des hôpitaux nationaux à Bamako à 380 kilomètres de

Sikasso.

Au niveau de la ville de Sikasso il existe une clinique, des cabinets

médicaux et de soins et une quinzaine d'officines pharmaceutiques privées.

35

1

VL Activités

Hôpital de 120 lits, il réalise en moyenne annuellement 4448

hospitalisations et 41473 consultations. Le volume des principales activités des

trois dernières années est donné dans le tableau suivant :

Tableau n°5: Activités hospitalières (1)

Nature des Prestations Nombre d'actes par an Année 2001 Année 2002 Année 2003 1

Hospitalisation 3894 3937 55141 ! Consultation 30408 37399 56613 Admission Maternité 3745 4190 3675 1

Examens Radio 1495 895 2723 Examens de Labo 15484 22066 42349 Soins dentaires 849 817 2236 Interventions Chirurgicales 1039 1068 2061 Examens Echo 1110 1211 1977 Soins Kinésithérapie 1271 1171 2486! Actes petite chirurgie 649 649 429

· Accouchements 4190 4034 36751

Quelques indicateurs hospitaliers permettent de suivre l'évolution de ces

activités :

- la durée moyenne de séjour (DMS) pour tout l'hôpital

varie de 5.40 en 2001à 3.60 en 2003 ; elle atteint 10

dans certains services.

- le taux d'occupation des lits (TOL) varie de43.37 en

2001 à 48.62 en 2003, il a atteint 52.61 en 2002.

VII Choix du problème

Les plans opérationnels (PO) et les rapports d'activités disponibles ne

permettent pas une analyse du fonctionnement hospitalier à cause des

insuffisances qu'ils comportent à savoir :

- 1 'absence d'objectifs clairement définit

36

- l'adoption de canevas de présentation destiné aux

C.S.Ref, lors des CROCEPS, ne répondant pas aux

besoins de 1 'hôpital

- l'absence d'activités de gestion.

Pour ces raisons, notre analyse des activités a eu pour fondement la phase

d'immersion que nous avons faite dans les différents services.

À partir de 1 'observation directe, des entretiens que nous avons eus avec

le personnel des services et de différents documents de travail disponibles ; nous

avons constaté les dysfonctionnements suivants :

1. Au niveau de l'accès, l'accueil et de l'orientation des usagers:

on note une mauvaise qualité qui se manifeste par un long temps

d'attente, l'encombrement du bureau des entrées.

2. Au niveau de 1 'hygiène hospitalière, on note un déficit

important se traduisant par l'existence de pratiques à haut risque

infectieux (stérilisation défectueuse, mauvaise gestion des

déchets biomédicaux ... ), l'absence de structures

promotionnelles

3. Au niveau de la maintenance, on note d'énormes difficultés

d'ordre organisationnel entraînant un fonctionnement non

optimal des équipements en service, un mode d'intervention au

coup par coup ...

4. Au niveau de la communication interne aussi bien qu'externe, on

note une absence de structure formelle et de plan de

communication se traduisant par un déficit d'information du

personnel et des usagers sur 1 'organisation et le fonctionnement

des services.

37

5. Au niveau de la logistique hospitalière, on note une

insuffisance de la comptabilité matière, la quasi-absence de

procédures d'acquisition et de sortie des consommables non

médicaux et du matériel, aboutissant à des ruptures de stock, la

non-préservation du patrimoine de la structure et la non-maîtrise

des coûts.

6. Au niveau des ressources financières, on note l'absence d'une

comptabilité générale, les irrégularités dans le fonctionnement

des guichets et des encaissements, se traduisant par des

procédures disparates et une surconsommation en ressources et

en temps

7. Au niveau de la gestion du personnel, on note l'absence de

gestion prévisionnelle, une politique sociale insuffisante se

traduisant par de profondes disparités dans le traitement des

différentes catégories de travailleurs et une sensible

démotivation du personnel.

8. Au niveau de la prise en charge des malades hospitalisés, on

note l'absence de procédures de qualité, une coordination

inadéquate entre services, une logistique hospitalière ne

répondant pas à la satisfaction du client ; tout ceci ayant pour

conséquence un circuit long et compliqué, une mauvaise qualité,

et les coûts élevés de la prise en charge.

9. Au niveau de la prise en charge des urgences, on note le

détournement des urgences de leur rôle, un accueil insuffisant,

une mauvaise organisation du temps de travail des médecins, un

circuit long ; se traduisant par 1 'encombrement des services

d'urgence avec des délais d'attente longue.

lO.Au niveau général, on note l'absence d'objectifs assignés aux

services, l'absence de procédures de gestion écrite, l'absence de

38

dispositif de contrôle de gestion, un système d'information

médicale inadapté non centré sur le patient, des relations

hiérarchiques non formalisées à 1 'intérieur des services et entre

les services; se traduisant par une insuffisance de coordination

et de contrôle des activités.

Cette liste a été soumise au comité de direction de l'hôpitallors d'une

réunion. Après discussion, le choix a porté sur 1 'hygiène hospitalière compte

tenu du fait que c'est un problème transversal à presque tous les services et en

plus de sa récurrence.

En effet depuis quelques années les responsables de la structure essaient

de mettre en œuvre une politique d'amélioration de l'hygiène hospitalière. Les

axes de cette politique concernent notamment la gestion des déchets

biomédicaux, la lutte contre les infections nosocomiales et la mise en place de

structures promotionnelles de l'hygiène hospitalière. L'axe central qui est la

gestion des déchets biomédicaux a été retenu comme point focal et connaît

d'énormes difficultés. Pendant longtemps, les déchets biomédicaux sont restés

cachés. Ils ceux sont révélés à la face ces dernières années du fait de

l'accroissement de la quantité produite. Cet accroissement ne s'est pas

accompagné par un système de gestion capable de faire face au problème.

Il s'en est suivi une démobilisation du personnel n'ayant d'autre souci que

sa propre protection et ignorant de ce fait les effets pervers de son attitude. On

note un accroissement des infections nosocomiales avec comme corollaire

l'augmentation de la durée de séjour des patients, le coût élevé des prestations.

Au même moment, les plaintes des populations auprès des responsables de

l'hôpital augmentent du fait de l'évacuation des DBM dans les décharges

publiques à proximité des habitations. Des sommes importantes ont été investies

avec des résultats incertains. En moins de cinq ans quatre incinérateurs

artisanaux ont été construits à raison de 600.000 francs CF A 1 'unité.

Aujourd'hui, aucun de ces incinérateurs n'est en état de fonctionner

39

convenablement. Continuer avec de telles pratiques correspondrait à construire

un incinérateur par an.

D'après la revue documentaire les causes de la mauvaise gestion des

déchets biomédicaux pourraient être:

1. L'absence de réglementation

2. Le déficit en formation du personnel

3. Le déficit en information et en sensibilisation des agents

impliqués dans la gestion des DBM à différents niveaux et

des bénéficiaires des soins

4. L'utilisation d'options technologiques peu fiables de la

production à l'élimination des DBM

5. L'absence de tri des DBM a la source

6. Les insuffisances qualitatives et quantitatives des

infrastructures utilisées pour la collecte primaire

7. L'absence d'une politique et d'un plan de gestion

8. La non-primarisation de la gestion des DBM

9. Le manque de moyens financiers

1 O.L'absence de contrôle de gestion de la filière d'élimination

desDBM.

À la suite d'une rencontre avec les acteurs impliqués dans la gestion des

DBM nous avons retenu comme hypothèses de départ les causes 1, 2, 3, 4, 5 et

6. La mauvaise gestion des DBM à 1 'hôpital de Sikasso serait due aux causes

sus-citées.

VIII Organisation de la cellule de surveillance

L'organisation de la filière d'élimination des déchets biomédicaux est

pilotée par la cellule de surveillance. Elle fait intervenir toutes les unités de soins

et de diagnostic, les GIE chargés de 1 'entretien et du nettoiement,

l'administration et les structures techniques régionales telles que la division

40

hygiène et assainissement de la Direction régionale de la santé (DRS) et la

division réglementation et contrôle de la Direction Régionale de

1 'Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DRACPN).

8.1 Support structurel

8.1.1 Ressources humaines

Le personnel est constitué du Surveillant général et de trois chefs d'unité

de soins (pédiatrie, imagerie médicale et système d'information sanitaire). Il

s'agit surtout d'un groupe ad hoc qui se réunit sur les questions diverses

concernant 1 'hygiène hospitalière, la qualité et la continuité des soins, la

formation du personnel et 1 'encadrement des stagiaires. Le surveillant général a

sous sa responsabilité 1 'unité de maintenance, la buanderie, la cuisine, la morgue

et les GIE.

8.1.2 Ressources financières

Il n'existe pas de budget spécifique prévu pour la cellule de surveillance.

Cependant les dépenses effectuées dans le cadre de 1 'hygiène hospitalière sont

connues et représentées dans le tableau suivant.

Tableau no 6: Répartition des dépenses d'amélioration de l'hygiène

hospitalière (1)

Année Somme Prévue Somme Reçue Somme Dépensée 1

J

2001 8.000.000 5.370.000 5.370.ooo: 2002 15.600.000 11.486.000 11.486.000:

'2003 13.113.000 4.997.000 4.997.000\

41

8.2 Organisation et objectifs

8 .2.1 Organisation

Comme nous l'avons dit plus haut cette structure est beaucoup plus un

groupe ad hoc qu'un service structuré. Il se réunit régulièrement autour des

différents points de son domaine de compétence et fait des propositions à la

direction.

Elle a sous sa responsabilité les GIE responsables du nettoiement et de

l'entretien de la cour et des locaux, de l'évacuation des déchets hospitaliers, de

l'alimentation et du gardiennage. Quatre GIE se partagent ses activités:

8.2.2 Objectifs

Ceux sont:

- GTA « la générale des travaux et d'assainissement»,

pour le nettoyage de la cour, du bloc opératoire, de la

morgue, de 1 'entretien des parterres, des fleurs et le

service de bran cardage.

- «Solidarité Agissante», pour le nettoyage des

pavillons d'hospitalisation et des bureaux.

- « Lave-garde », pour le service de gardiennage.

- «Restaurant Salam», pour la restauration.

a) veiller au respect des normes d'exécution des pratiques de

soms

b) renforcer l'hygiène hospitalière

c) veiller au respect de la qualité de 1 'accueil et des

conditions de séjour des malades et des gardes malades

d) participer à la formation continue du personnel et initiale

des élèves et étudiants des écoles te facultés de santé

42

8.2.3 Activités

Elles concernent :

a. la mise en place d'un plan de gestion durable des déchets

biomédicaux

b. 1 'entretien et le nettoiement des locaux et de la cour

c. l'aménagement du cadre de séjour

d. le fonctionnement permanent et optimal des différentes

installa ti ons

e. la réglementation de l'accès à l'enceinte de l'hôpital

f. 1 'amélioration de la qualité des repas

g. la mise en place d'espace de concertation entre

paramédicaux

h. 1 'organisation de la permanence des soins

1. le renforcement de la qualité des soins

J. la mise en place du dossier de soins infirmiers

k. 1 'organisation de la gestion de 1 'information

43

44

A ANALYSE INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS ET PLAN DE MISE EN ŒUVRE

1 Résultats de l'étude 1 . 1 Réglementation

Le cadre réglementaire de la gestion des déchets biomédicaux demeure pauvre au Mali. Les textes en vigueur sont:

• Loi no 91 04/AN-RM du 23 février 1991, portant sur la protection de l'environnement et du cadre de vie.

• Décret no 95 325/P-RM du 14 septembre t 991, portant l 'application de la loi 91 047/AN-RM.

• Ordonnance n° 00 035/P-RM du 14 septembre 2000, portant sur 1 'adhésion du MaJi à la Convention de Bâle sur le Contrôle des Mouvements Transfrontaliers des Déchets Dangereux et leur Élimination.

Récemment, le 30 mai 2001 la Loi n° 01 -020 relative aux PolJutions et aux Nuisances a été votée et promulguée. Cette loi évoque le principe du pollueur payeur en son chapitre I, article 2, paragraphe 4. La section 4 du chapitre V est consacrée aux déchets biomédicaux et industriels. Les décrets d'applications sont en cours d'élaboration.

1.2 Formation

1.2. L Formation du personnel soignant Diagrammes en secteur représentant l'effectif des agents ayant reçu respectivement une formation initiale et continue en GDBM.

oui

non

45

oui

non

Tableau croisé D 0 7 : niveau de qualification * formation initiale en GDBM * formation continue en GDBM

niveau de qualification formation initiale en GDBM lfotal

~ormation OUl non ~ontinue en GDBM

sage femme 1 1 bui

Total 1 1 médecin 1 6 7

assistant médical 5 5

technicien supérieur 1 4 5

iflon sage femme 1 1

1~.echnicien de santé 3 3

~gent technique de 1 4 5 santé aide soignant 5 5

Total 3 28 31

Seuls 12)5 o/o (4 agents sur 32) se souviennent avoir reçu une formation

initiale en gestion des déchets biomédicaux (GDBM). Parmi eux il y a un

médecin) un technicien supérieur) une sage femme et un agent technique de

santé. Un agent seulement (3, 1 %) a reçu une formation continue en GDBM lors

46

d'un cycle de formation sur les normes et procédures en matière de santé de la

reproduction.

Tableau no 8 : Niveau de connaissance du personnel soignant sur la

classification des DBM

Nombre de catégories citées Fréquence Pour cent %cumulé Deux catégories 3 9,4 9,4

1

Une seule catégorie 2 6,3 15,6

INe sait pas 27 84,4 100,0 tfotal 32 100,0

Parmi les agents interviewés, 84,4% ne connaissent pas la classification

des DBM. Seuls 9,4% des agents arrivent à citer deux catégories. Aucun n'a pu

citer toutes les catégories de DBM.

Tableau croisé no 9 : niveau de qualification * classification des déchets biomédicaux

1

Niveau de qualification Nombre de catégories citées Total 1

Deux catégories Une seule Ne sait ~atégorie pas

Médecin 1 2 4 7 Assistant médical 5 5 Technicien supérieur 5 5 Sage femme 1 1 2 lfechnicien de santé 3 3 ~gent technique de santé 1 4 5 Aide soignant 5 5 Total 3 2 27 32

Selon le niveau de qualification, les aides soignants, les techniciens de

santé, les techniciens supérieurs de santé et les assistants médicaux ignorent

totalement la classification des déchets biomédicaux.

47

1

i

1

i

Tableau n°1 0 : Niveau de connaissance du personnel soignant sur les

étapes de la filière d'élimination des DBM

Nombre d'étapes citées Fréquence !Pour cent Pourcentage cumulé

Deux étapes 7 21,9 21,9 Une seule étape 12 37,5 59,4 Ne sait pas 13 40,6 100,0 Total 32 100,0

59,4% des agents citent au moins une étape d'élimination des DBM, par

contre aucun ne parvient à citer toutes les étapes.

Tableau croisé n° 11 : niveau de qualification * étapes de la filière d'élimination des DBM

!

lNombre d'étapes de la filière d'élimination Total kies DBM citées

Peux étapes ~ne seule INe sait étape tpas

niveau de !médecin 3 2 2 7 qualification

assistant 2 3 5 médical echnicien 1 3 1 5

supérieur sage femme 1 1 2 technicien de 2 1 3 santé agent technique 2 2 1 5 de santé aide soignant 1 4 5

!rotai 7 12 13 32

Tous les corps de santé représentés citent au moins une étape de la filière.

La fréquence est plus élevée chez les agents techniques de santé où elle est de

80% (4/5).

48

Pendant ces trois dernières années, 40,6% du personnel soignant (13/31)

n'ont reçu aucune formation continue. Ceux qui ont bénéficié de formation

continue 59,4% (19/32), l'ont été sur les aspects techniques de la prise en

charge de certaines pathologies.

1.2.2 Formation du personnel d'entretien et de nettoyage

Tableau croisé no 12: niveau d'étude *formation reçue

Niveau d'étude Formation reçue Total Non

Âllalphabète 10 Fondamental 6 1Secondaire 1 trotal 17

1

1

10 1

6 i

1 i

17 i

Aucun agent d'entretien et de nettoyage n'a reçu de formation en GDBM.

Un peu plus de la moitié de ces agents est analphabète, soit 58,8% (10/17).

1.3 Information et sensibilisation du personnel

1.3.1 Personnel soignant

Le personnel n'est pas au même niveau d'information en ce qui concerne

l'organisation de la filière, 28,1 o/o (9/32) ne savent pas où sont acheminé les

déchets enlevés des lieux de production (tableau n° 20)

Tableau no 13 : Répartition du personnel soignant selon le lieu

d'acheminement des déchets

[Lieu d'acheminement des déchets lFréquence Pour cent !Pourcentage cumulé

i

~ncinérateur 15 46,9 46,9 1

[Dépôt 2 6,3 53,1 i

ii/2 fût dans la cour 6 18,8 71,9

!Ne sait pas 9 28,1 100,0

lfotal 32 100,0

49

Tableau n° 14: Répartition du personnel soignant selon les risques liés

auxDBM

Risques liés aux déchets biomédicaux lFréquence !Pour cent Pourcentage ~cumulé

Çontamination humaine 27 84,4 84,4 ~ontamination humaine et 5 15,6 100,0 ~nvironnementale

rrotal 32 100,0

Si le personnel soignant est unanime sur l'existence de risques de

contamination humaine, seuls 15,6 o/o pensent que la contamination

environnementale est aussi un risque. Parmi les personnes concernées par le

risque de contamination, ils citent par ordre décroissant : le personnel soignant,

les manœuvres, les accompagnateurs de malades, les malades et la population en

général.

1.3.1 Personnel d'entretien et de nettoyage

Tableau no 15 :Répartition du personnel d'entretien et de nettoyage

Selon les risques liés aux DBM

Les risques cités par le personnel d'entretien et Fréquence Pour Pourcentage de soutien cent cumulé

Contamination humaine 12 70,6 70,6 Contamination humaine et environnementale 1 5,9 76,5 Ne sait pas 3 17,6 94,1 J\.utre 1 5,9 100,0 rrotal 17 100,0

Le personnel d'entretien et de nettoyage reconnaît à 76,5% le risque de

contamination humaine. Parmi ce groupe, un seul soit 5,9 °/o associe à la

contamination humaine celle de l'environnement. Trois personnes soit 17,6%

ignorent les risques.

50

!

1

1

Tableau n° 16: Port de gants par le personnel d'entretien et de nettoyage

~ort de gants Fréquence !Pour cent !Pourcentage cumulé 1

! i Oui 9 52,9 52,9 1

Non 8 47,1 100,0 !

Total 17 100,0 1

Près de la moitié des agents, 47,1% ne portent pas de gants. Ceux qui les

portent utilisent les vieux gants déjà utilisés par le personnel de soins. Aucun

d'eux ne dispose de gants de ménage épais.

Tableau n° 17 : Port de blouse par le personnel d'entretien et de nettoyage

Port de blouse !Fréquence Pour cent !Pourcentage cumulé

pui 4 23,5 23,5

~on 13 76,5 100,0

ifotal 17 100,0

Les agents ne disposant pas de blouses sont au nombre de 13 soit 76,5 %.

Les blouses sont le plus souvent en piteux état.

Tableau n° 18: Port de bavette par le personnel d'entretien et de nettoyage

IPort de bavette Fréquence Pour cent !Pourcentage cumulé

K:>ui 9 52,9 52,9

IN on 8 47,1 100,0

[rotai 17 100,0

Un peu moins de la moitié des agents ont une bavette. Il faut signaler qu'aucun agent ne dispose de bottes. L'absence de ses moyens de protection n'est pas due à une méconnaissance, mais plutôt à difficultés financières selon les responsables des GIE qui sont les employeurs des manœuvres. Ces derniers conscients du risque qu'ils encourent utilisent des rn oyens de fortune pour se protéger. Certains ont sur eux des flacons d'une solution d'eau de javel pour se frotter les mains.

51

1 i

i

1

1.4 Options technologiques et organisationnelles

1.4.1 La collecte

1.4.1.1 Le tri

Le tri des déchets biomédicaux n'est pas systématique dans les unités. Il

concerne les aiguilles et le placenta. Les unités pratiquant le tri des aiguilles sont

au nombre de 8 sur 20 observées soit 40% (voir tableau n° 23). Les autres

déchets coupants/piquants/tranchants ne font pas 1 'objet de tri. Seule la

maternité pratique le tri des pièces anatomiques. Tous les autres déchets sont

mis ensemble. Le personnel ignore la définition des déchets biomédicaux ; par

exemple les emballages des dispositifs de soins, les flacons de sérum vide,

plâtre, morceaux de papier. . . sont cités fréquemment. Les déchets ménagers

sont considérés comme étant seulement les restes d'aliments.

Tableau croisé D0 19: unité observée* présence de récipients pour coupants 1 . t /tr h t ptquan s anc ans

Unités observées 1 Présence de récipients pour ~otal ' coupants/piquants/tranchants i

oui non l

!Hospitalisation médecine 1 1 ~onsultation médecine 1 1 !Petite chirurg_ie 2 2 !Bloc opératoire 1 1 2 [Kinésithéra_p!_e 1 1 Soins intensifs 1 1 Pavillon chirurgie I 1 1 Pavillon chirurgie II 1 1 .waboratoire 1 1 Maternité 1 1 Consultation gynécologigue 1 1 Consultation chirurgicale 2 L 2 !Cabinet dentaire 1 1 1 Nouveau _Q_avillon 1 1 Çonsultation externe 1 1 QRL 1 1 Hospitalisation pédiatrie 1 1 Total 1 8 12 20

52

1

Le personnel d'entretien et de nettoyage chargé de la cour affirme

retrouver très souvent des aiguilles dans les balayures.

De façon générale, les déchets biomédicaux et ménagers sont mélangés ;

76,5 o/o des agents confirment cet état de fait.

Tableau croisé D0 20: poste d'affectation personnel d'entretien et de nettoyage * mélange des déchets biomédicaux et ménagers

Poste d'affectation Les déchets biomédicaux et ménagers sont mélangés

Oui Non Pavillon d'hospitalisation 3 1 Bloc opératoire et morgue 1 2

Laboratoire 1 Cour 4 1 Brancardage 4 Total 13 4

Le constat varie en fonction du poste d'affectation de l'agent.

Il n'existe pas de protocole de tri écrit.

1.4.1.2 Le conditionnement

Il n'existe pas d'emballage pour le conditionnement des déchets

biomédicaux. Ils sont mis directement dans les récipients de collecte.

1.4.1.3 Les récipients de collecte

Total

4 3

1 5 4 17

Il existe au moins un récipient de collecte dans chaque unité observée. La

nature des récipients est hétéroclite.

Pour chaque catégorie de déchets les récipients recensés sont :

• Coupants/piquants/tranchants : ils sont constitués par des bidons

de 10 litres vides portant une ouverture sur un des côtés afin d'y

insérer les aiguilles ; les flacons vides de sérum en plastique dont

le goulot est tailladé en vue de contenir les aiguilles ; les flacons

vides d'eau de javel en plastique dont le goulot est tailladé en

53

vue de contenir les aiguilles ; une boîte de sécurité en plastique

est utilisée au laboratoire.

• Pièces anatomiques: il s'agit d'un seau métallique inox avec un

couvercle

• Déchets liquides : il n'existe pas de récipients de collecte des

déchets liquides.

• Autres déchets biomédicaux : toute sorte de récipients sont

utilisés; allant des grands paniers à ordure en plastique, petits

paniers à ordure en plastique, seaux métallique, seaux en

plastique aux poubelles à pédale. Ils servent aussi à la collecte

des déchets ménagers.

• Déchets ménagers: il n'existe pas de récipients de collecte

spécifiques pour les déchets ménagers à 1 'intérieur des unités.

Des demi-fûts sont disposés dans la cour pour recevoir les restes

d'aliments et les balayures des salles d'hospitalisation et bureaux

de consultation.

Le plus grand nombre de récipients n'ont pas les caractéristiques requises

pour contenir les déchets biomédicaux : les paniers ne sont pas étanches ni

résistants à la chute, les flacons de sérum et d'eau de javel vides ne sont pas

résistants à la chute.

Les récipients ne sont pas fermés entre deux soins

Les récipients de collecte des déchets sont éloignés des lieux de soins.

Tableau D0 21 : Répartition des unités selon la distance des récipients de

Collecte du lieu de soins

Pistance du lieu de soins des récipients de !Fréquence !Pour Pourcentage collecte des déchets ~ent cumulé Moins de 50 centimètres 13 65,0 65,0

Plus de 50 centimètres 7 35,0 100,0

Total 20 100,0

54

i

1

Dans 35 % des unités les récipients sont situés à plus de50 centimètres. La

distance la plus longue atteint dix mètres dans une unité. Dans la pratique, les

déchets sont d'abord recueillis dans les plateaux et haricots de soins puis sont

remis dans les récipients appropriés.

1.4.2 Évacuation

1.4.2.1 Fréquence d'enlèvement

Les déchets sont enlevés des lieux de production par les manœuvres.

Tableau n° 22 : Répartition des unités selon le niveau de remplissage des

récipients de collecte des déchets

Niveau de remplissage des récipients de ~réquence !Pour cent !Pourcentage collecte des déchets cumulé

Plein 1 ~,0 5,0 Vide 1 5,0 10,0 Moins de 2/3 18 90,0 100,0 Total 20 100,0

Au cours de l'observation, seul un récipient était rempli. Ils sont vidés

régulièrement.

1.4.2.2 Moyen de transport

Tableau no 23 : Moyen de transport des déchets utilisé par le personnel

Moyen de transport iFréquence Pour cent Pourcentage cumulé Manuellement 11 64,7 64,7 pn brouette 6 35,3 100,0 Total 17 100,0

Les déchets sont transportés à la main par 64,7% des manœuvres et à

l'aide de brouette par 35,3 %. Le contenu des récipients (demi-fûts placés dans

la cour) est vidé directement dans la brouette.

55

1.4.2.3 Entreposage

Il n'existe pas d'installation pour l'entreposage transitoire des déchets

biomédicaux. Ils sont mis directement dans 1 'incinérateur pèle-mêle par les

manœuvres. Les déchets ménagers sont déposés à proximité de l'incinérateur, à

même le sol et contiennent des déchets biomédicaux.

1.4.3 Traitement

Les techniques de traitement utilisées sont 1 'incinération et la désinfection

dans une moindre mesure.

1.4.3.1 L'incinération

L'incinération concerne tous les déchets biomédicaux solides. Elle est

réalisée in situ. Il existe actuellement à l'hôpital quatre incinérateurs dont un

seul est fonctionnel. Un cinquième incinérateur est en construction (type

Montfort). L'incinérateur en fonction est artisanal de type Bailleul. Son état

n'est pas bon, les couvercles des ouvertures sont détruits, la cheminée est

effondrée. Il n'existe aucun aménagement permettant de protéger l'incinérateur

contre les intempéries et de sécuriser le secteur.

Il existe un responsable désigné pour l'incinération qui a reçu une

formation d'une journée en 2002 à Ségou. C'est un manœuvre qui travaille aussi

au bloc opératoire et il s'occupe en plus de la surveillance des installations

d'oxygène. En réalité il s'occupe très peu de l'incinération dont le

fonctionnement incombe aux agents chargés de 1 'enlèvement des déchets.

En pratique les déchets supposés biomédicaux par les agents de nettoyage

et d'entretien sont déversés au fur et à mesure de leur acheminement dans

l'incinérateur. Lorsque celui-ci est plein, un opérateur y déverse du pétrole avant

d'y mettre le feu. Cette opération a lieue généralement l'après-midi, aux environ

de seize heures trente minutes. Une fois que le feu a pris, l'opérateur s'éloigne et

ne revient que le lendemain. Selon le responsable de 1 'incinération, on trouve les

restes d'aliments dans l'incinérateur.

56

Les résidus de l'incinération contiennent des taux élevés d'imbrûlés: les

aiguilles, les seringues, les ampoules, les flacons, etc. La température de

combustion est ignorée. Il existe dans toute la région un seul testeur détenu par

la Division Hygiène et Assainissement de la DRS. Les résidus restent dans

l'incinérateur jusqu'à ce qu'ils atteignent un volume considérable.

La pratique en cours est le brûlage plutôt que l'incinération.

1.4.3.2 La désinfection

Elle n'est pas une pratique commune. Dans certaines unités les déchets

liquides sont mélangés à 1 'hypochlorite de sodium quand il est disponible sans

tenir compte du dosage nécessaire pour cette technique.

1.4.4 Élimination

Les résidus de l'incinération sont enlevés par un manœuvre. Celui-ci les

transporte hors de l'hôpital à l'aide d'une charrette en même temps que les

déchets ménagers. Ils sont déversés dans une décharge publique.

Les déchets liquides sont déversés le plus souvent dans les fosses

septiques sans traitement préalable, ou dans la cour lorsqu 'ils sont remis aux

parents des patients.

57

II. Analyse des causes du problème

Au vu de ces résultats, les causes principales suivantes de la mauvaise

gestion des déchets biomédicaux peuvent être retenues (voir arbre des causes

page 62):

2.1 L'absence de réglementation

Le cadre réglementaire lacunaire de la gestion des DBM s'explique par le

manque de textes spécifiques. D'autre part, il n'existe pas de norme. Cette

situation ne peut avoir les solutions souhaitées qu'à un niveau de décision

supérieur. Elle dépend de la volonté des autorités et des procédures de

légalisation.

2.2 Un déficit important en formation du personnel

Il existe un déficit criard en formation du personnel (seulement 3,1 %

du personnel soignant a reçu une formation continue et 0 o/o pour le personnel

d'entretien et de nettoyage). La formation en gestion des déchets biomédicaux

n'est pas considérée comme une prioritaire par rapport aux formations

techniques. En plus de cela, la formation continue n'est pas systématique pour

tout le personnel. Les aides soignants et manœuvres sont les laissés pour compte

dans ce domaine. Les ressources allouées à l'hygiène hospitalière sont

insuffisantes. Il n'existe pas de guides de formation spécifique à chaque type

d'intervenant dans la filière. Les compétences humaines locales sont presque

inexistantes. Seul le surveillant de l'hôpital a reçu une brève formation sur la

filière d'élimination des DBM.

2.3 L'insuffisance dans la collecte des DBM

En ce qui concerne le tri hormis le cas des aiguilles et du placenta la

collecte des déchets se fait en vrac; 76,5 o/o des agents reconnaissent le mélange

des déchets ménager et biomédicaux ; 100 % des poubelles observées

contiennent aussi bien les déchets ménagers et biomédicaux. Le tri des aiguilles

58

n'est même pas systématique puisqu'on les retrouve partout. Il n'existe pas une

définition commune des déchets biomédicaux pour l'ensemble des intervenants

(seuls 40% des unités font le tri des aiguilles, les emballages des dispositifs de

soins sont considérés comme déchets biomédicaux pour l'ensemble du

personnel). Ceci a pour effet d'augmenter inutilement la quantité des DBM en y

ajoutant des déchets normalement considérés comme étant ménagers. Il en est de

même pour les règles de classification qui sont d'ailleurs limitées. Par exemple,

les aiguilles seulement sont considérées comme étant les

coupants/piquants/tranchants. Nulle part, il n'existe un protocole de tri écrit.

Chacun agit selon la façon qui lui semble être la meilleure.

Il n'existe pas d'emballage pour recueillir les DBM. Le conditionnement

des aiguilles ne peut être considéré comme étant un emballage puisqu'il n'est pas

conforme et en plus il est réutilisé.

Les récipients de collecte ne répondent pas aux normes de conformité

garantissant leur sécurité d'utilisation (fermeture, étanchéité, nature). Ils ne sont

pas adaptés aux types de DBM qu'ils sont sensés recueillir ni à l'organisation des

soins. Ils sont en plus distants du lieu de production des déchets (35% des

récipients sont situés à plus de 50 centimètres), la mise du déchet en sécurité

n'est pas immédiate. La disponibilité des récipients de collecte sur le marché

local n'est pas garantie.

L'évacuation des déchets hors des lieux de productions n'est pas sécurisée.

Le transport est manuel dans 64,7% des cas. Le personnel d'entretien et de

nettoyage est insuffisamment protégé (23,5% portent des blouses usées, 52,9%

portent des bavettes, 52,9 o/o portent des gants de soins inappropriés, 0% portent

des bottes).

59

2.4 Une incinération insatisfaisante

L'incinération pose problème. Les infrastructures sont de mauvaises

qualités et ont ainsi une durée de vie très courte. L'absence de tri rend la

conduite de l'incinération difficile du fait de l'hétérogénéité des déchets

entraînant des variations du pouvoir calorifique intérieur qui détériorent la

qualité de la combustion. Le mode de fonctionnement est mal adapté. Il y a une

sous- qualification des agents. L'agent qui est supposé être formé s'occupe très

rarement de l'incinérateur, occupé à faire autre chose.

La direction de 1 'hôpital a procédé à la primarisation des causes ainsi

identifiées selon les critères suivants :

- Touche toute la filière

- Action immédiate possible

- Liée à la structure

- Agis sur les autres causes

Les quatre membres de la direction ont utilisé la technique du groupe

nominal en attribuant chacun des points compris entre 5 et 20 à chaque item en

fonction des causes identifiées par ordre de priorité. Le tableau suivant montre le

total des points obtenus par cause.

60

Tableau n°24 : Primarisation des causes

Critères de Causes de mauvaise _gestion des DBM primarisa ti on Absence de Déficit en Insuffisance Incinération

réglementation formation dans la insatisfaisante , collecte

: Touche toute la filière 70 80 40 40 Action immédiate 20 65 60 75 possible Liée à la structure 20 75 80 75 Agis sur les autres 75 80 60 20 causes Total 185 300 240 210

Le déficit en formation vient en première position suivie par l'insuffisance

dans la collecte puis l'incinération insatisfaisante et l'absence de réglementation.

Compte tenu de la particularité de la gestion des déchets biomédicaux, il a

été décidé de porter le choix sur les trois premières causes afin d'escompter un

résultat satisfaisant.

61

L-A_b_s_e_nc_e __ de __ tr_i __ ~~ Sous qualification des agents

Absence de normes

Lois et décrets inexistants

ARBRE DES CAUSES

Mauvaise qualité des infrastructures

Non disponibilité des compétences

Mode de fonctionnement mal adapté

Formation en GDBM non prioritaire

Absence de manuel de formation

Budget insuffisant

Distant du lieu de soins

Non-conformité normes

Insuffisance en qualité et en quantité du matériel de collecte

oe.de colleet~. ·œsDIJM

nrotPnP

Absence de stockage intermédiaire

Absence de protocole de tri écrit

Absence de définition des déchets

Absence de tri

Moyen de transport inadapté Règles de classification

limitées

Evacuation non sécurisée

62

III Analvse et choix des solutions

Les solutions à envisager sont nombreuses. Elles concernent la formation

et la sensibilisation, la collecte, le traitement des DBM et l'appui institutionnel.

3.1 La formation et la sensibilisation

Le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la gestion des

DBM permet d'améliorer la situation de façon notable. Le cas de l'hôpital

Bicêtre, un établissement français de 11281its de court séjour est éloquent. En

effet, après avoir mis tous les moyens humains et matériels nécessaires à la

bonne réalisation des prestations, l'ensemble du personnel a reçu une formation

spécifique au tri des déchets au mois de février 1996. Une évaluation faite 6

mois plus tard a permis de constater une baisse significative de 1 'ordre de 20

tonnes des quantités de DASRI au profit des déchets ménagers. Une seconde

formation spécifique au tri des déchets a été délivrée au personnel de 1 'hôpital à

la fin de 1 'année 1997. Cette action a permis de réduire le pourcentage de

DASRI de 39% en 1997 à 26% en mars 1998.

3.2 La collecte et le traitement des déchets

En ce qui concerne la collecte, la séparation des déchets biomédicaux et

ménagers est essentielle. Il n'est pas question de retrouver les déchets à risques

dans les déchets ménagers. La mise en place du tri est donc indispensable et sa

réussite est intimement liée à la définition et à la classification que l'on fera des

déchets biomédicaux.

Une première classification (2) permet de regrouper les déchets en deux

grandes familles :

- les déchets contaminés (anatomiques, matières

souillées)

- les autres déchets non contaminés assimilables aux

ordures ménagères.

63

Ces termes et les définitions s'y rapportant sont beaucoup trop imprécis

pour l'élaboration de protocoles de tri.

Une autre classification propose trois catégories :

- les déchets domestiques à éliminer dans la filière des

déchets ménagers,

- les déchets spécifiques hospitaliers qui sont tous les

déchets issus des services d'hospitalisation ou des

unités de soins, sauf les déchets à risques. Ces déchets

ne présentent pas de risque de contamination au plan

sanitaire,

- les déchets à risque, présentant des risques de

contamination vérifiés ou potentiels qui peuvent

provoquer un rejet"psychologique". Les principaux

services concernés par cette catégorie sont les services

de chirurgie, gynéco obstétriques, les laboratoires

d'anatomopathologie de biologie, de biochimie, les

services de néphrologie, de maladies infectieuses,

hépatologie, et les unités d'isolement et de physiologie.

Cette classification si elle a le mérite d'introduire la notion de risque,

présente des difficultés d'application. En effet, la différence entre les déchets à

risques et les déchets spécifiques hospitaliers n'est pas toujours aisée à faire.

Enfin, la troisième classification s'en tient à la notion de déchets

d'activités de soins à risques. Ici, le raisonnement à tenir privilégie la notion de

risques liée à la filière d'élimination et non plus seulement celle du caractère

infectieux.

64

Dans cette classification, les déchets sont répartis en plusieurs

catégories :

matériels et matériaux coupants, piquants et tranchants

destinés à l'abandon, qu'ils aient été ou non en contact avec un

produit biologique ;

produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement

utilisés ou arrivés à péremption ;

matériels et matériaux, destinés à être jetés ayant été en

contact avec du sang ou tout autre produit pathologique ;

déchets anatomiques humains, correspondant à des

fragments humains non aisément identifiables ;

déchets assimilés aux déchets ménagers.

La mise en place du tri n'est possible qu'après la mise à disposition des

moyens techniques et matériels adéquats. Nous pouvons citer comme exemple le

cas du centre hospitalier de Valenciennes en France. C'est un établissement de

2000 lits dont 50 % de lits de court séjour et une production de DASRI

inférieure à 20 °/o du total des déchets produits. On y a mis en place un système

de tri des déchets en cinq catégories. Les déchets piquants sont en boîte à

aiguille de grande capacité (7 litres); les verres sont mis dans un carton rigide

doublé d'un sac en polyéthylène ; les DASRI mous portés en sac jaune ; les

déchets assimilés ménagers sont en sac vert ; les pièces anatomiques sont

également en carton rigide doublé d'un sac de polyéthylène ; tous montés sur un

chariot « déchets mobiles » spécialement conçu permettant le tri à la source.

Les boîtes de sécurités en carton modèle OMS UNICEF sont utilisées

depuis plus de 1 0 ans dans les campagnes de vaccination. Ces boîtes servent à

recueillir les aiguilles seringues et les flacons. Elles sont facilement

destructibles.

65

Les sacs spécialement conçus pour le conditionnement des déchets mous

et des pièces anatomiques ne sont pas disponibles sur le marché local. Il existe

néanmoins des sacs en polyéthylène de consistance assez solide pouvant

contenir les déchets mous et les pièces anatomiques.

Quant au traitement des déchets solides par incinération il existe

différentes sortes d'incinérateurs qui sont:

- la pyrolyse sous vide (incinérateur industriel) avec,

une capacité de traitement de 500 à 3000 kilogrammes

par jour, une température de combustion comprise

entre 1200 et 1600 degrés Celsius, un coût très élevé

en investissement et en entretien, un personnel

hautement qualifié. Ce type d'incinérateur est très

performant et peu polluant,

- 1 'incinérateur pyrolytique (incinérateur moderne) avec,

une capacité de traitement de 200 à 1000 kilogrammes

par jour, une température de combustion comprise

entre 800 et 900 degrés Celsius, un coût relativement

élevé en investissement et en entretien, un personnel

qualifié. Il est très performant et peu polluant,

- 1 'incinérateur à deux chambres de combustion type

Montfort, réalisé de façon artisanale. Il a les

caractéristiques suivantes : une température de

combustion allant jusqu'à 800 degrés Celsius, un coût

modeste en investissement et en entretien, un

personnel peu qualifié. Ce type d'incinérateur a

cependant une durée de vie très limitée, il est assez

performant et très polluant.

Les résidus de l'incinération sont enfouis dans une fosse étanche. Cette

méthode a été mise en œuvre au Csref de Sikasso.

66

Après des séances de travail avec tous les acteurs impliqués et à la lumière

des expériences décrites, il a été décidé d'entreprendre des actions cohérentes

qui permettront à terme un changement de comportement, une gestion

écologiquement durable des déchets et une protection des acteurs impliqués

contre les risques. La stratégie d'intervention comporte les points suivants :

1 La sensibilisation et la formation des catégories d'acteurs.

2 Le renforcement des moyens techniques et matériels de

collecte et de traitement.

3 L'appui institutionnel.

Les actions à entreprendre vont s'échelonner sur le court, le moyen et le

long terme. Elles seront décrites dans le plan de mise en œuvre.

67

IV. Plan de mise en œuvre

Des actions préalables à la mise en œuvre sont nécessaires. Il s'agit de:

- la désignation d'un comité de pilotage. Au niveau de l'hôpital, la

direction rn et sur pied un comité de pilotage. Ce comité de pilotage

(CP) sera composé de la cellule de surveillance ( 4 personnes) élargie

aux chefs d'unité de soins de la maternité, du bloc opératoire et de la

chirurgie 1 (3 personnes). Il sera appuyé par nous-mêmes, un membre

de la commission médicale d'établissement et une ressource extérieure

constituée par un agent de la division hygiène et assainissement de la

DRS soit un total de 10 personnes. Le comité de pilotage est

responsable de la coordination et de la réalisation des activités. Il gère

les ressources financières, supervise les activités initiées, rédige les

termes de référence et assure un «contrôle qualité». Il est animé par

un coordinateur interne qui est le surveillant général. Son financement

est assuré par les ressources de l'hôpital ;

- l'information de l'ensemble du personnel. Tout le personnel de l'hôpital

sera informé sur la création du comité de pilotage, les raisons qui ont

prévalu à sa création, ses objectifs et son plan de travail.

Le plan de mise en œuvre comporte deux volets qui sont le cadre logique

et le chronogramme.

4.1 Le cadre logique

Le cadre logique comprend quatre parties essentielles :

- les objectifs dont l'objectif général et les objectifs spécifiques,

- les activités à mener

- les indicateurs objectivement vérifiables

- les ressources à mettre en œuvre

- les conditions critiques.

Les informations relatives au cadre logique sont contenues dans le tableau

suivant.

68

Tableau n°25: Cadre logique de la mise en œuvre ,-·····

Objectifs Activités Indicateurs Ressources Conditions

objectivement Ressources Ressources Ressources critiques

vérifiables humaines matérielles financières

1 Objectif général: Améliorer la gestion des déchets biomédicaux à 1 'hôpital de Sikasso 2 Objectifs spécifiques: 2.1 Renforcer les connaissances attitudes et pratiques des acteurs impliqués dans la gestion des DBM à l'hôpital de Sikasso d'ici un an. 2.2 Renforcer les capacités techniques et matérielles d'élimination des DBM à 1 'hôpital de Sikasso. 2.3 Développer les capacités institutionnelles de l'hôpital en matière de GDBM.

69

2.1 2.1.1 sensibiliser le Module de formation Formateurs = 2 Module de 420.000 Disponibilité

personnel d'entretien sur les comportements Participants = 17 formation des formateurs

et de nettoyage sur les adéquats disponible Durée 2jours adapté, Disponibilité

risques liés aux Tous les agents projection de financière

DASRI d'entretien sont film

sensibilisés

.2.1.2 Former le Module de formation Formateurs = 1 Module de 60.000 Disponibilité du

responsable de sur la conduite de Participant == 1 formation formateur

l'incinérateur dans la l'incinération Durée = 2 jours Disponibilité

conduite de disponible financière

1' incinération Le responsable de

1 'incinération est formé

2.1.3 Former le Module de formation Formateurs= 3 Fournitures de 12.240.000 Disponibilité

personnel médical et sur la gestion des DBM Participants 86 bureau, des formateurs

paramédical dans la disponible Durée =6 jours modules de Disponibilité

gestion des DBM Tout le personnel par session ( 4 formation sur financière

médical et paramédical sessions) la collecte,

est formé dans la 1' entreposage

gestion des DBM ,le traitement

70

2.1.4 Former les aides Module de formation Formateurs = 3 Fournitures de 820.000 Disponibilité

soignants dans le tri disponible Participants = 13 bureau, des formateurs

des déchets Tous les aides Durée = 3 jours modules de Disponibilité

biomédicaux soignants sont formés formation sur financière

au tri des DBM le tri

2.1.5 Former les Module de formation Formateurs 4 Fournitures de 1.520.000 Disponibilité

responsables de disponible Membres du bureau, des formateurs

1 'hôpital sur la Tous les responsables comité de modules de et des

gestion des DBM de l'hôpital sont direction, chefs formation sur responsables

formés sur la gestion de service (13) laGDBM Disponibilité

des déchets financière

biomédicaux

2.2 2.2.1 Equiper les Toutes les unités Responsable: Poubelles 5.520.000 Disponibilité

unités techniques de disposent d'outils de comité de plastiques petit sur le marché

collecteurs appropriés pré collecte pilotage, adjoint modèle à Disponibilité

administratif pédale ; boîtes financière

de sécurité type

PEV ; sachets

plastiques,

panier à ordure

petit modèle

71

2.2.2 Doter les unités Toutes les unités Responsable : Poubelles de 300.000 Disponibilité

techniques de techniques disposent comité de pré stockage sur le marché

poubelles appropriés de poubelles de pré pilotage, adjoint grand modèle Disponibilité

de pré stockage des stockage administratif financière

DASRJ

2.2.3 Doter les Tous les pavillons Responsable : Chariots 1.750.000 Disponibilité

pavillons disposent de chariot comité de «déchets sur le marché

d'hospitalisation de « déchets mobiles » pilotage, adjoint mobiles» Disponibilité

chariot « déchets administratif financière

mobiles»

2.2.4 Maintenir les Toute les unités Responsable : Paniers à Existant Disponibilité

paniers à ordure dans disposent de paniers à comité de ordure grand sur le marché

les unités pour la ordure grand modèle pilotage, adjoint modèle Disponibilité

collecte des déchets pour le pré stockage administratif financière

assimilés aux déchets des déchets assimilés

ménagers déchets ménagers

72

2.2.5 Maintenir les La maternité et les Responsable : Seaux Existant

seaux métalliques blocs opératoires comité de métalliques

pour la collecte des disposent de seaux pilotage, adjoint

déchets anatomiques métalliques pour la administratif

à la maternité et aux collecte des déchets

blocs opératoires anatomiques

2.2.5 Doter les Tous les pavillons Responsable : Brouettes 100.000 Disponibilité

pavillons d'hospitalisation sont comité de financière

d'hospitalisation équipés en brouettes pilotage, adjoint

d'équipement administratif

roulants pour

1 'évacuation des

DASRivers

1 'incinérateur

2.2.6 Doter le Tout le personnel Responsable: Gants, bottes, 396.000 Disponibilité

personnel d'entretien d'entretien et l'agent comité de cache nez, financière

et le responsable de de l'incinération sont pilotage, adjoint blouse

1' incinérateur équipés en moyens de administratif d'isolation

d'équipement de protection

protection adéquats vestimentaire

73

2.2.7 Construire un Un abri de stockage Responsable : Matériaux de PM Disponibilité

abri de stockage des des DASRI est comité de construction financière

DASRI construit pilotage, adjoint

administratif,

architecte, ' . mgemeur

2.2.8 Aménager une Une fosse Responsable: Matériaux de PM Disponibilité

fosse étanche pour d'élimination des comité de construction financière

1' élimination des cendres est aménagée pilotage, adjoint

cendres de administratif,

l'incinération architecte,

ingénieur

2.2.9 Doter la La structure dispose Responsable : Bac de pré 300.000 Disponibilité

structure d'un bac de d'un bac de pré comité de stockage des financière

pré stockage des stockage des déchets pilotage, adj oint déchets

déchets ménagers ménagers administratif ménagers

2.2.1 0 Acquérir un La structure dispose Responsable : Incinérateur 40.000.000 Disponibilité

incinérateur moderne d'un incinérateur directeur, futur moderne financière

moderne conseil

d'administration

74

2.3 2.3.1 Mettre en place Note de service de 7 personnes Bureau, outil Existant Risque de

un comité de pilotage création du comité de permanentes informatique redéploiement

pilotage 3 personnes

ressources

2.3.2 Mettre en place Protocole affiché dans Comité de Fournitures de 2.850.000 Disponibilité

un protocole de tri toutes les unités pilotage, bureaux, financière

interne techniques commiSSion documentation

médicale

d'établissement

2.3.2 Recruter et Un agent recruté pour Chef personnel, - 1.454.400 Disponibilité

former un agent l'incinération directeur financière

chargé de

l'incinération

2.3.3 Faire un suivi Quatre rapports de Directeur et staff Guide de - Disponibilité du

trimestriel des supervision des supervision directeur

activités activités disponibles

par an

75

Tableau n°26 : Récapitulatif du coût de la mise en œuvre

Désignation Unité Quantité Prix unitaire

(franc CFA)

Poubelles plastiques Unité 40 15.000

petit modèle à pédale

IZl Boîtes de sécurité Unité 1.920/an/5 1000

""" ;:::l

Sachets plastiques Unité 31.025/an/5 50

Il) Poubelles plastiques Unité 10 30.000 +->

(.) grand modèle

Il) Petit panier à ordure Unité 40 2000 .........

........ 1 Chariot «déchets Unité 7 250.000

0 mobiles» u

Bac de pré stockage Unité 1 300.000

Sous total collecteur

! Brouettes Unité 4 25.000

~ Sous total

Incinérateur moderne Unité 1 40.000.000

j Sous total incinérateur

+-> Abri de stockage unité 1 3.000.000 (.)

2 Fosse d'enfouissement !Unité 1 1.500.000 +-> IZl

"" IZl ~ Il) Sous total infrastructure 0 """ - ;:::l

(!) Gants Paire 90 3000 "'0

Bottes Paire 18 10.000 +->

1Cache-nez Unité 90 500 0 (!) 0 s 0 .....

Blouse d'isolement Unité Il) +-> 90 5000 0.. (.) ..... (!) ;:::l +-> cr' 2 Sous total protection ~ 0..

Prix Total·

(franc CFA)

600.000!

9.600.000

7.756.250 i

300.000

80.000

1.750.000

300.000

20.386.250 1

100.000

100.000

40.000.0001.

40.000.000 1

3.000.000

1.500.000!

4.500.000

270.000 1

180.000

45.000

450.000

945.000

76

1 ~ J l

1 ~

s:: 0 ·-1\j

a 0 ~

-tl) s:: s:: 0 ·-+-' ;::::s

+-' ·-+-' ri)

s:: ·-·-;::::s o.. o.. <

1 Responsables de la Heure 304 5.000 1.520.0001

! structure

Personnel médical et Heure 2448 5.000 12.240.000

paramédical

! Aides soignants Heure 328 5.000 820.000 i

Personnel d'entretien Heure 168 2.500 420.000

Agent de Heure 24 2500 60.000

1 'incinéra ti on

Sous total formation 15.060.000

Elaboration de Heure 120 5.000 600.000

protocole de tri des

•DBM !

Confection d'affiche Unité 150 8.000 1.200.000

. du protocole de tri i

Suivi mensuel Heure 48/an; 5 ans 5.000 1.200.000

Salaire agent de Mois 60 35.000 2.100.000 1

•1 'incinération

Sous total appui 5.100.000

Total Général 86.091.250

Le budget de la mise en œuvre est estimé à la somme de quatre-vingt-six

millions quatre-vingt-seize mille deux cent cinquante francs CFA

(86.091.250) composé comme suit;

- équipements et infrastructures ................................ 65.931.250

- formation ......................................................... 15.060.000

- appui institutionnel. .............................................. 5.1 00.000

77

1

!

4.2 Calendrier d'exécution

Tableau n°27 : Chronogramme des activités

Activités i

Chronogt"amrne Première Deu;ième 1 Troi,sième Quatrième 1 Cinquième

. année annee annee année année i

1

Sensibiliser les agents d'entretien sur les risques ..

s::: l Former le responsable de 0 l'incinérateur .. ..... - • Former le personnel médical et (<;! i

8 . paramédical -1-< • Former les aides soignants 0 Ç.t... -Former les responsables -• Equiper les unités techniques de

r:ll collecteurs

QJ Doter les unités techniques de 1-< ;:_j poubelles de pré stockage - i Doter les pavillons 0 ;:_j d'hospitalisation de chariot 1-< - « déchets mobiles » r:ll

(<;! Doter les pavillons 1-<

'+-< d'hos~italisation de brouettes s::: ..... Doter le personnel d'entretien et le - ·responsable de l'incinérateur QJ

~ip_ement de protection r:ll - Construire un abri de stockage des -s::: .DASRI QJ

8 Aménager une fosse étanche pour -QJ

.l'élimination des cendres c.. ..... i Doter la structure d'un bac de pré ;:_j -0" i stockage des déchets ménagers

lîl Acquérir un incinérateur moderne i

- Mettre en place d'un comité de Q)

. ~ilotag_e â 0

1 Mettre en place un protocole de tri ·-:î i interne ·'= -1

Recruter et former un agent chargé r:ll s::: ·- • de l'incinération ·-;:_j c.. Faire un suivi trimestriel des c.. < activités

78

Le budget est reparti comme suit par année :

- première année------------------------------25.954.250

- deuxième année---------------------------------4.284.250

- troisième année--------------------------------7 .284.250

- quatrième année--------------------------------4.284.250

- cinquième année------------------------------44.284.250

79

B CONCLUSION GÉNÉRALE

Le travail que nous avons mené nous a permis de répondre aux objectifs

de départ à savoir:

q Décrire le mode de gestion actuelle des déchets biomédicaux à

1 'hôpital de Sikasso.

q Décrire les connaissances, attitudes et pratiques du personnel en

matière de gestion des déchets biomédicaux.

q Identifier les causes de mauvaise gestion des déchets biomédicaux.

q Identifier les solutions à mettre en œuvre.

Si ces objectifs ont été atteints, il reste cependant le plus important qui est

celui de la mise en œuvre. La réalisation de cet objectif est imminente compte

tenu de la volonté affichée des responsables de la structure d'opérer le

changement.

Les causes suivantes de mauvaise gestion des déchets biomédicaux à

1 'hôpital de Sikasso, ont été identifiées :

q une absence de réglementation,

q une insuffisance en formation du personnel,

q une insuffisance dans la collecte des déchets biomédicaux,

q une incinération insatisfaisante,

Ceci confirme les résultats des études précédentes (7 ,8).

L'amélioration de la situation actuelle en matière de gestion des déchets biomédicaux à l'hôpital de Sikasso nécessite la prise de mesures adéquates à différents niveaux. Décrites, dans le plan de mise en œuvre ces mesures concernent :

• Sur le plan de la formation

la réalisation d'un programme de formation en gestion des déchets biomédicaux de tous les acteurs impliqués (personnel soignant, personnel d'entretien et de nettoyage, responsable de l'incinérateur et personnel administratif)

la sensibilisation des intervenants.

80

• Sur le plan de la collecte

la dotation des unités en nombre suffisant de contenants répondant

aux normes de sécurité pour la collecte,

la dotation des unités en matériels de conditionnement adéquats,

la dotation en équipements vestimentaires adéquats pour le

personnel d'entretien et de nettoyage,

la dotation en matériels de transport adéquats.

• Sur le plan du traitement et de l'élimination

la dotation en un incinérateur performant,

le recrutement d'un agent formé s'occupant uniquement de

1 'incinérateur,

1 'aménagement d'un site d'entreposage intermédiaire et d'un site

d'enfouissement des résidus issus de l'incinération in situ.

En résumé, il s'agira de mettre en œuvre un plan de gestion durable des

déchets biomédicaux tenant compte des points cités ci-dessus. Ce plan, devant

s'insérer dans le cadre du projet d'établissement, permettra de fixer des objectifs

à atteindre dans le court, moyen et long terme. Il devra faire 1 'objet de suivi et

d'évaluations périodiques.

81

C. RECOMMANDATIONS

L'amélioration, de la situation actuelle en matière de gestion des déchets

biomédicaux à l'hôpital de Sikasso, nécessite la prise de mesures adéquates à

différents niveaux. Ces mesures décrites dans le plan de mise en œuvre ne seront

efficaces que si des dispositions d'accompagnement sont prises. Pour cette

raison, nous formulons les recommandations suivantes à l'endroit du ministère

de la Santé et de la direction de 1 'hôpital.

• Au niveau du ministère de la Santé, les recommandations sont :

- Renforcer la législation nationale par la préparation et la

mise en application des textes réglementaires.

- Mettre en place des procédures de contrôle.

- Développer la recherche en matière de GDBM

- Susciter le développement de petites et moyennes

industries (PMI) spécialisées dans la fabrication de

matériels de conditionnement et de collecte des DBM.

• Au niveau de la direction de l'hôpital, il s'agit de:

- Inscrire une ligne de crédit spéciale pour la gestion des

DBM, permettant de garantir une durabilité dans les

améliorations à apporter.

- Mettre en place des mécanismes internes de contrôle

devant permettre de sanctionner ou de récompenser les

pratiques en matière de gestion des DBM.

- Mettre en place un système de traitement des déchets

biomédicaux liquides.

82

BIBLIOGRAPHIE

1- Anonyme, Plan opérationnel et Rapport d'activité de 1 'hôpital de

Sikasso, 2001-2002 -2003

2- Anonyme, Projet d'établissement de l'hôpital de Sikasso, 2004-2008

3- Anonyme, Règlement sur les déchets biomédicaux, Loi portant sur la

qualité de 1 'environnement au Canada, 2003

4- Centre Canadien pour la prévention de la pollution, A Resource Guide

to Pollution Prevention in Health Care Sector, 1999

5- CHARDON B, Directives pour la mise en place d'un plan

d'élimination des déchets d'activité de soins à risques infectieux

6- C Rumeau Rouquette, G Bréart, R Padieu, Méthodes en

Epidémio1ogie, Flammarion édition Paris 1985

7- KONE Siaka, Etude sur la gestion des déchets biomédicaux dans les

établissements sanitaires sélectionnés en République du Mali, Mai et

Juin 2001

8- MEITE Fatima, Etude sur la gestion des déchets biomédicaux dans les

établissements sanitaires de Bamako et les hôpitaux de Gao et de

Sikasso, Avril2001

9- MFCAC, Etude des déchets hospitaliers des établissements sanitaires

du district de Bamako et de 1 'hôpital de Kati, Rapport final Mai 1997

1 0- Ministère de la Santé et des Services Sociaux et Ministère de

1 'Environnement du Canada, Politique de Gestion des déchets

biomédicaux infectieux

11- Le MEN P, LAJONCHERE J P, Gestion des déchets d'activité de

soms.

83

ANNEXES

Annexes 1 : Outils de collecte des données

Guide d'entretien sur la collecte des déchets biomédicaux

Destiné aux prestataires de soins

Date de 1' entretien--------------------------------------------------------------------------Niveau de qualification------------------------------Age-----------------Sexe-----------s . u . , ervtce---------------------------------------- ntte-----------------------------------------

Nature des déchets produits

1) Pouvez vous citer les déchets biomédicaux que vous produisez ?

2) Savez vous quelle est la quantité produite ?

ouio non D Si oui combien par jour 7-------------------------ou par semaine?-----------------

Contenant

3) Quels types de contenants utilisez vous pour la collecte des déchets biomédicaux ?

4) Pour chaque contenant quelle est la nature des déchets à recueillir?

5) Pour chaque contenant quels sont le nombre et la qualité (état, constitution , h'' ')? etanc ette .---------------------------------------------------------------------------------

6) Ces contenants servent ils à la collecte des déchets ménagers ?

om D non D Conditionnement

6) Existe t il des emballages pour la collecte ?

Si oui OUI D non D

7) Quel type d'emballage utilisez vous par catégorie de déchets?

84

8) Comment peut on identifier le contenu des emballages ?

9) Combien d'emballages utilisez vous quotidiennement?

Pratique courante

1 0) Pouvez vous décrire comment vous organisez la collecte ?

11) Vous referez vous à un manuel ou tout autre document ? OUI D non D Si oui

12) Lequel ? ----------------------------13) Depuis quand ? ---------------------

14) Est il disponible ? OUI D non CJ

5) Qui s'occupe de l'enlèvement des déchets biomédicaux?

16) Quelle est la fréquence d'enlèvement?

17) Quelles sont les horaires d'enlèvement des déchets biomédicaux?

18) Où sont amenés les déchets biomédicaux enlevés des lieux de production ?

19) Remettez vous certains déchets biomédicaux aux patients ou aux parents?

oui CJ non CJ

20) Si oui les quels ?

21) Dans quelles conditions sont ils remis ?

22) Quelles en sont les raisons?

85

Connaissance générale

23) Avez vous reçu des formations en gestion des déchets biomédicaux?

Si oui om D non D

24) Formation initiale?

Si oui OUI D non D

26) Dans quel établissement?---------------------------------------------------------

27) Formation continue ? OUI D non

Si oui 28) En quelle année ?-------------------29) En quel lieu?--------------------------

3 0) Durée de la forma ti on ? ------------------------------------------------------------

31) Quelles autres formations continue avez vous reçu ces trois dernières années?

32) Quelle définition donnez vous aux déchets biomédicaux ?

33) Pouvez vous décrire la classification des déchets biomédicaux?

34) Pouvez vous énumérer les différentes étapes de la filière d'élimination des déchets biomédicaux ?

35) Quels sont les risques liés aux déchets biomédicaux?

36) Qui sont concernés par ces risques?

86

Guide d'entretien sur l'évacuation des déchets biomédicaux des lieux de production destiné au personnel de nettoyage et

d'entretien

Ni veau d'étude----------------------------------Age----------------Sexe-----------------­Servi ce d'affecta ti on--------------------------------U ni té---------------------------------Service employeur--------------------------------------------------------------------------

Activité

Depuis combien de temps travaillez vous à ce poste?---------------------------------

Avez vous reçu une formation dans ce domaine ? oui D nonO

Si oui Quand ? -------------------Où ? ---------------------Durée ? --------------------------------

P d , . . . , ? ou vez vous ecnre vos activites . -------------------------------------------------------

Quels sont les déchets que vous enlevez le plus souvent?----------------------------

Les déchets sont ils enlevés dans des emballages ? oui 0 non 0 Si oui les quels ? ----------------------------------------------------------------------------

Comment le transport est il fait ? ---------------------------------------------------------

Les déchets biomédicaux et ménagers sont ils mélangés ? oui D non D Quelle est la destination des déchets que vous transportez 7-------------------------­Quelles sont la fréquence et les horaires d'enlèvement des déchets ?---------------

Sécurité

Quels sont les risques liés aux déchets biomédicaux?---------------------------------

A quels niveaux de la filière existent ces risques 7-----------------------------------­Quelles sont les mesures de protection que vous utilisez?----------------------------

87

Guide d'entretien avec le responsable de l'incinérateur

Date de 1 'entretien--------------------------------------------------------------------------N. d'' . A 1 veau mstructt on------------------------------------- ge--------------Sexe----------

Nombre et état des incinérateurs

1) Combien d'incinérateurs existe til ?--------------------------------------------------

2) Nombre d'incinérateurs en panne?--------------------------------------------------

3) Causes des pannes ? ---------------------------------------------------------------------

4) Nombre d'incinérateurs fonctionnels?-----------------------------------------------

5) Types des incinérateurs fonctionnels?-----------------------------------------------6) Capacité des incinérateurs fonctionnels?--------------------------------------------7) Lieu d'implantation des incinérateurs?----------------------------------------------

Organisation du travail

8) Depuis combien de temps vous occupez vous de l'incinération?----------------

9) Avez vous reçu une formation dans ce domaine ? oui D non D Si oui 1 0) Quand ? ----------------------11) Où ? -----------------------12) Durée ? ------------

13) Quelle autre activité menez vous?--------------------------------------------------

14) Pouvez vous me décrire comment est organisé votre travail ?-------------------

15) Comment procédez vous pour l'utilisation de l'incinérateur?-------------------

16) Quelle est la fréquence d'utilisation?-----------------------------------------------

17) Quelles sont les horaires de fonctionnement?-------------------------------------

18) Quels types de déchets mettez vous dans l'incinérateur?------------------------

88

19) Comment mettez vous les déchets dans 1' incinérateur ? --------------------------

20) Les déchets vous arrivent ils sous conditionnement ? oui D nonO

21) Si oui les quels ?------------------------------------------------------------------------

22) Retrouve t on des déchets ménagers dans ceux destinés à être incinérés ?

Ouio non D 24) Si oui les quels ? ------------------------------------------------------------------------

25) Retrouve t'on des déchets biomédicaux imbrûlés dans les résidus de 1 'incinération ? oui 0 non 0 26) Les quels ?-------------------------------------------------------------------------------

27) Quel est le sort des cendres résultant de l'incinération?--------------------------

Sécurité

28) Quels sont les risques liés aux déchets biomédicaux?----------------------------

29) A quels niveaux de la filière se situent ces risques ?------------------------------

30) Quelles sont les mesures de protection que vous utilisez?-----------------------

89

Grille d'observation de la collecte des déchets biomédicaux

Date de l'observation----------------------------------------------------------------------­Service-------------------------------------------------lJnité--------------------------------Niveau de qualification de l'agent observé-----------------------Age--------Sexe----

Récipients 1) Existe t il des récipients de collecte?

Oui D Non

Si oui existe t il des récipients pour :

2) -Coupants/piquants/tranchants ?

Oui ,__1 _ _.. Non D Si oui:

3) Nom bre---------------------------4) Nature---------------------------------------------

5) Etanchéité : Oui D Non D 6) Fermeture : Oui D Non D

D 7) Distance du lieu de soins : moins de 50 cm 0 plus de 50 cm

8)Plein D DébordeD Vide D Moins de 2/3 D

9) -Déchets solides et mous?

OuiD Nonl ,__ _ _.. Si oui: 1 0) Nombre-------------------------------11) Nature--------------------------------------

12) Etanchéité :Oui D Non D 13) Fermeture; Oui D Non D

14) Distance du lieu de soins: moins de 50 cm D plus de 50 cm D

15)Plein 0 Déborde D Vide 0 Moins de 2/3 D

90

1 i

1

1 1

17) -Déchets liquides?

OuiD Non D 18) Nombre-------------------------------19) Nature--------------------------------------

20) Etanchéité: Ou~ 1 Non D 21) Fermeture: Ou~ l Non D 22) Distance du lieu de soins: moins de 50 cm D plus de 50 cm D

23) Plein D Déborde D Vide D Moins de 2/3 D

24) -Pièces anatomiques?

OuiO Non

25) Nombre--------------------------------26) Nature-------------------------------------

27) Etanchéité: Ouc=J Non D 28) Fermeture: Oui D Non D

29) Distance du lieu de soins: moins de 50 cm D plus de 50 cm D

30)Plein D Déborde D Vide D Moins de 2/3 D

31) -Déchets ménagers ?

Oui D Non D 3 2) Nombre---------------------------------3 3) Nature------------------------------------

34) Etanchéité: Ou~ 1 Non D 35) Fermeture; Oui D Non D

36) Distance du lieu de soins: moins de 50 cm D plus de 50 cm D

37)Plein D Déborde D VideO Moins de 2/3 D

91

38) Tous les déchets sans distinction? ouiD Non D

39) Nombre---------------------------------40) Nature-----------------------------------

41) Etanchéité: Ou~~-----~~ Non D 42) Fermeture: Oui DNon D 43) Distance du lieu de soins: moins de 50 cm D plus de 50 cm D

44)Plein D Déborde D Vide D Moins de 2/3 0

Conditionnement

45) Existe t il des emballages ?

Oui Non

Si oui existe t il des emballages pour :

46) -Coupants/piquants/tranchants ?

Oui!~---_ __. Non

4 7) Couleur ----------------------------48) Nature-----------------------------------------

49) Etanchéité : Ou~'---__.INon D 50) Résistance : Oui L...-----J!Non D 51) -Déchets solides et mous ?

Oui D Non D 52) Couleur----------------------------53) Nature-----------------------------------------

54) Etanchéité: Ou~~---__.! Non D 55) Résistance: Oui D Non D 56) -Pièces anatomiques

Oui ~~------~ Non !'----___.

57) Couleur----------------------------58) Nature-----------------------------------------

92

1

1

59) Etanchéité : OuÜ..._ _ __.I Non CJ 60) Résistance : OuiCJ Non CJ

61) -Déchets ménagers

Oui Non

6 2) Couleur----------------------------63) Nature-----------------------------------------

64) Etanchéité : ouij...__--.~1 Non D 65) Résistance :Oui C]Non D Pratique

66) L'emballage est il pré positionné dans le récipient de collecte?

Oui Non

67) L'agent procède til à la sélection des déchets biomédicaux? Oui 1 1 Non 1.__ _ __,

68) L'agent met il immédiatement les déchets dans le récipient?

Oui CJ Non CJ

69) L'agent mélange t ill es déchets biomédicaux et les déchets ménagers ?

OuiC] Non CJ

70) L'agent ferme t ille récipient après les soins ?

auiD NonO

71) L'agent soustrait il des déchets de la collecte ?

Oui 1.______, Non !..______,

72) Si oui les quels ?------------------------------------------------------------------------

93

Guide de collecte de données sur les dépôts des déchets biomédicaux

1 Dépôt transitoire des déchets biomédicaux Date de recueil des données--------------------------------------------------------------­Heure de recueil des données--------------------------------------------------------------Situation du dépôt

1) Le dépôt est il situé à l'intérieur de l'hôpital? Oui 0 Non O

2) Distance des lieux de production-----------------------------------------------------3) Distance du lieu de traitement--------------------------------------------------------Type d'infrastructure

4) Le type d'infrastructure est : A ciel ouvert 0 Cuvette 0 Bac 0 Aménagé 0 A t

' , . u res a prectser-------------------------------------------------------------------------Si aménagé:

• 6) Plancher lavable : Oui O

• 7) Murs lavables : Oui 0 • 8) Toiture:

• 9) Bonne aération :

ouio

OuiO

• 10) Porte avec fermeture: Oui 0 • 11) Clôture grillagée : Oui 0

Non

Non

Non

Non

0 0 0 0

NonO

Non 0 • 12) Indication de la nature du danger encouru:

Oui O Non 0 Etat du dépôt

13) Les déchets sont ils sous conditionnement? Oui 0 NonO

94

1 i i

14) Les déchets sont ils séparés ? Oui D Non D 15) Le dépôt est il entretenu ? Oui D Non D 16) Le dépôt est :

Plein D Débordant D Vide D II Dépôt d'élimination définitive des déchets biomédicaux

Date de recueil des donnés----------------------------------------------------------------­Heure de recueil des donnés---------------------------------------------------------------

Situation du dépôt

1) Le dépôt est il situé à 1 'intérieur de 1 'hôpital ? Oui CJ Non CJ

Sinon

2) Distance des lieux d'habitation?-----------------------------------------------------

3) Distance de 1 'hôpital ? -----------------------------------------------------------------

Type d'infrastructure 4) L'élimination définitive est elle faite?

• A ciel ouvert : D • Par enfouissement : CJ

A ' , . • utre a prectser------------------------------------------------------------------------

6) L'infrastructure est aménagé elle aménagée? Oui CJ Non CJ Si oui, comprend t'elle?

D D • 7) Plancher étanche : Oui Non

• 8) Murs étanches : Oui D Non D • 9) Porte avec fermeture : Oui D Non

D 95

• 1 0) Clôture grillagée : Oui Non D • 11) Indication de la nature du danger encouru :

Oui CJ Non D Transport des déchets au dépôt final

12) Quel est le moyen de transport utilisé?

Manuel CJ Charrette CJ Brouette CJ Véhicule CJ Autre CJ 13) Qui est responsable du transport?

Hôpital CJ GIE D Mairie CJ Autre D 14) Quelle est la fréquence d'évacuation? Par jour---------------------Par semaine----------------------Par mois-------------------N d

, . , on eterm1nee------------------------------------------------------------------------------

16) Quelles sont les mesures de protection pendant le transport?------------------­

Etat du dépôt

17) Y a t'il la présence de déchets biomédicaux non traités?

Oui CJ Non CJ 18) Y a t'ilia présence d'imbrûlés?

Oui CJ Non CJ 19) Y a t'ilia présence de déchets ménagers?

Oui D Non CJ 20) Y a t'il la présence d'animaux?

Oui D Non CJ 21) Y at 'il la présence de chercheurs d'ordure de recyclage?

Oui D Non D 96

' t 1

1

1

Guide d'entretien sur la gestion des déchets biomédicaux (cadre réglementaire)

I>ate de l'entretien--------------------------------------------------------------------------Qualité de la perso1111e interrogée---------------------------------------------------------Service---------------------------------------------------------------------------------------

A. Missions et relation avec l'hôpital

1) Quelles sont les missions de votre service ?

--------------------------------------------------------------------2) Quelles sont vos relations avec 1 'hôpital ?

--------------------------------------------------------------------3) Existe t'il des textes qui réglementent vos relations avec l'hôpital?

Cadre institutio1111el

4) Existent ils des textes législatifs et administratifs en matière d'hygiène hospitalière et de gestion des déchets biomédicaux ?

5) Ces textes législatifs et administratifs existants en matière d'hygiène hospitalière et de gestion des déchets biomédicaux sont ils en votre possession ?

6) Ces textes sont ils appliqués ?

7) Qui veille à leur application ?

8) Quels sont les problèmes posés par leur application ?

Activités 9) Avez vous fait des visites à l'hôpital ces trois dernières a1111ées?

1 0) Combien de visites avez vous fait ?

11) A quelle période ?

12) Qu'avez vous constatez lors de ces visites?

13) Qu'avez vous pris comme mesures à l'issu de ces visites?

97

14) Qu'en ait il advenu de ces mesures?

15) A vez vous un document relatif à vos actions entreprises ?

Suivi et contrôle

16) D'après vous y at il eu une amélioration ou une détérioration de la gestion des déchets biomédicaux ces trois dernières années ?

17) Comment le savez vous ?

18) Quelles indicateurs utilisez vous pour 1 'évaluation ?

19) Quelles sont les normes dont vous disposez en matière de gestion des déchets biomédicaux :

- collecte (contenant, conditionnement, entreposage) ?

- transport (contenant, conditionnement, moyen de transport)?

- traitement (modalité de traitement)?

- évacuation (modalité d'évacuation, lieu d'évacuation)?

98

ORGANIGRAMME DE L'HOPITAL REGIONAL DE SIKASSO

COMMISSION ADMINISTRATIVE

Médecin - Directeur Comité de gestion

Equipe médicale chinoise Service social

Brigade médicale cubaine

ardien Secrétariat

Morgue Bureau des entrées

1 Cuisine général

1 Atelier

Buanderie

Médecine Péclil'ltrie 1 1 Gvneco 1 1 N Pavillon 1 1 TJrPences 1 1 racliolopie

Manœuvre

[ Rloc onératoire J ·······--~-------...... ___ ..

.__K_i_ne_' _____.l 1 Ortho 1 lahoratoire Stomato

99