Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 ....

67

Transcript of Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 ....

Page 1: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour
Page 2: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Ce congrès a été réalisé

avec le soutien de

Page 3: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

3

Sommaire

Conseil scientifique et comité d’organisation 4 Présentation du congrès 5 Programme 6 Conférences et communications – Résumés et biographies 10 Posters - Résumés 43 Pages blanches pour prise de notes 56

Page 4: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

4

Conseil scientifique Denis Bard Président de la SFSE et du CS Daniel Bley ESPACE, CNRS, Aix-Marseille Université Linda Cambon EHESP Olivier Chanel CNRS - GREQAM - Université Aix-Marseille Aurélie Charron IFSTTAR Valentine Erné-Heintz Université de Haute-Alsace Sabine Host ORSIF Séverine Kirchner CSTB/OQAI Joseph Kleinpeter ASPA / Atmo-Alsace Paolo Laj LGGE Francelyne Marano Professeur émérite, Université Paris-Diderot Nathalie Poisson ADEME Anne Roué-Le Gall EHESP Michel Thibaudon RNSA Christiane Weber LIVE CNRS, Université de Strasbourg

Comité d'organisation Matthieu Bailly (SFSE) Denis Bard (SFSE) Andrée Buchmann (OQAI) Petra Bry (ASPA / Atmo-Alsace) Frédéric De Blay (CHU Strasbourg)

Amandine Henckel-W (ASPA / Atmo-Alsace) Olja Kacanski (SFSE) Joseph Kleinpeter (ASPA / Atmo-Alsace) Christiane Weber (LIVE CNRS, Université de

Strasbourg)

Page 5: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Congrès SFSE 2016

Qualité de l’air et santé : science et échelles d’action Strasbourg, 28-29 novembre 2016 L’exposition à la pollution atmosphérique en milieu urbain est le produit de plusieurs échelles, locales, nationales ou encore transnationales, en interaction avec la qualité de l’air intérieur. Ses effets cardio-respiratoires à court et à long terme sont solidement établis. Les impacts directs (mortalité, consommation de soins, absentéisme) font l’objet d’évaluations économiques de plus en plus précises. Par ailleurs, des données scientifiques en nombre et qualité croissants indiquent que cette pollution porte d’autres risques à moyen (effets sur la reproduction) et long termes (cancers, affections neurologiques). Des incertitudes demeurent sur les impacts différenciés de cette pollution, en considérant l’effet spécifique de ses composants ou les méthodes d’attribution des sources et d’évaluation des impacts. Si les motifs d’action de santé publique avec des niveaux de preuves variés s’accumulent, les moyens d’agir restent largement débattus, alors que la politique des villes et des régions, en matière de mobilité mais aussi d’aménagement et d’urbanisme, est un levier d’action majeur pour la protection de la santé dans une perspective d’équité sociale. La définition de principes d’action soulève toutefois de nombreuses questions qui montrent le besoin d’une évolution des pratiques vers des approches plus cohérentes et intersectorielles. La SFSE souhaite, lors de son congrès 2016, rassembler durant 2 jours, scientifiques, opérateurs de terrain et décideurs pour avancer vers la formulation de principes d’action au niveau des villes et des régions. Elle propose de présenter et discuter les données scientifiques disponibles sur lesquelles s’appuyer pour prendre des décisions d’action à différentes échelles spatiales, locale, régionale, voire transfrontalières, tenant compte du contexte économique. Le congrès veut contribuer à définir les éléments d’appui aux décideurs confrontés à la complexité du sujet et les moyens d’impliquer les citoyens, acteurs nécessaires de leur propre santé.

Page 6: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

6

Programme Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles.

Jour 1 – Lundi 28 novembre

10h00 Accueil, enregistrement 10h30 – 11h30 Ouverture du congrès 11h30 – 12h30 Plénière – De la recherche à la décision en santé : le transfert des connaissances Linda Cambon, Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP) 12h30 – 13h30 : repas 13h30 – 14h30 Plénière - Urban planning for healthy cities Evelyne De Leeuw, UNSW Australia Research Centre for Primary Health Care & Equity

14h30 – 18h10 Session 1 : Expositions à la pollution atmosphérique 14h30 – 15h00 Déterminants lointains et proches de la pollution atmosphérique Augustin Colette, Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS)

15h00 – 17h10 Qualité de l'air, des données de recueil à l'information de la population, projet européen GOUV'AIRNANCE.

Dominique Chanaud, Ville de Marseille

Caractérisation chimique de la pollution de l’air à Dakar (Sénégal): une étude pilote Mahmadou Fall, Université Cheikh Anta DIOP, Dakar

Les habitants de l’espace rural : quelle exposition à la pollution atmosphérique ? Isabelle Roussel, Association pour la prévention de la pollution atmosphérique (APPA)

Dispersion des moisissures et d’Aspergillus fumigatus autour des installations de stockage des déchets non dangereux

Olivier Schlosser, SUEZ, Centre International de Recherche sur l’Eau et l’Environnement (CIRSEE)

15h40 – 16h30 Pause + Posters 17h10 – 18h10 Ateliers et discussion Joseph Kleinpeter, Association pour la surveillance et l’étude de la qualité de l’air (ASPA) –

ATMO Alsace Michaël Bertin, Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement

(DREAL), Grand Est

Page 7: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

7

14h30 – 18h10 Session 2 : Un urbanisme favorable à la santé 14h30 – 15h00 L’apport des études d’impact sur la santé Françoise Jabot / Anne Roué-Le Gall, Ecole des hautes études en santé publique (EHESP)

15h00 – 17h10 Impact du bâti sur la santé respiratoire des personnes âgées. Rôle de l’exposition aux moisissures

Hélène Niculita-Hirzel, Institut for Work and Health, University of Lausanne and Geneva

Étude relative à la conséquence sur la qualité de l’air de scénarios prospectifs transport et énergies décentralisées pour en connaître l’impact sanitaire : le cas du quartier des Deux Rives (Strasbourg) (CONS AIR TEIS)

Camille Payre, European Institute for Energy Research (EIFER)

Cartographie d’inégalités environnementales liées à la pollution particulaire atmosphérique Caroline Lanier, Université de Lille, EA4483 – IMPECS

Pollution, pollen et pollinoses Michel Thibaudon, Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA)

15h40 – 16h30 Pause + Posters 17h10 – 18h10 Ateliers et discussion Patricia Saraux, Ville de Nantes 14h30 – 18h10 Session 3 : Mobilités et pollution atmosphérique 14h30 – 15h00 Mobilités favorables à la santé Laurent Jardinier, Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et

l'aménagement (CEREMA)

15h00 – 17h10 CYCLOPOL - Etude sur l’exposition des cyclistes pendant les pics de pollution atmosphérique Corinne Praznoczy, Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS),

présenté par Nadia Herbelot, ADEME

L’exposition des enfants à la pollution aux microparticules (PM10) sur le chemin de l’école : emprunter un chemin en « zone 30 » minimise-t-il l’exposition ?

Julie Prud’homme, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Quantification des bénéfices sanitaires de la mise en place de la zone de circulation restreinte parisienne

Sabine Host, Observatoire Régional de Santé (ORS) Ile de France

Etude des perceptions des habitants de la Vallée de Seine (Yvelines) relatives à leur environnement et leur santé

Etienne Cassagne, SEPIA-Santé

15h40 – 16h30 Pause + Posters 17h10 – 18h10 Ateliers et discussion Josha Frey, député au Parlement régional du Bade Wurtemberg (Allemagne) Isabelle Coll, Laboratoire inter-universitaire des systèmes atmosphériques (LISA)

Page 8: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

8

Jour 2 – Mardi 29 novembre :

08h00 Accueil, enregistrement 8h30 – 09h30 Plénière - Expérience d’une élue municipale en charge de la santé Charlotte Marchandise-Franquet, Présidente du réseau Français des Villes-Santé 09h30 – 13h00 Session 4 : Expositions et effets de santé, air ambiant 09h30 – 10h00 Pathologies liées à l’air ambiant Mathilde Pascal, Santé Publique France

10h00 – 12h00 Développement d’un indicateur spatial (SIG) pour estimer une exposition environnementale aux dioxines et validation par comparaison avec un modèle gaussien

Thomas Coudon, Centre Léon Bérard

Approche méthodologique utilisée pour l’établissement de concentrations de référence en matière de surveillance des polluants de l’air ambiant

Corinne Charlier, CHU Sart-Tilman

Simulation de Scénarii de pollution atmosphérique pour l’Evaluation des Risques sanitaires - Application à la région de l’étang de Berre

Adrien Marchais, Numtech

La pollution de l’air modifie-t-elle l’impact du bruit des avions sur la mortalité cardiovasculaire? Résultats d’une étude écologique en France

Anne-Sophie Evrard, Institut Français des Sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR)

10h40 – 11h20 Pause + Posters 12h00 – 13h00 Ateliers et discussion Sabine Host, Observatoire régional de santé (ORS), Ile de France Laurent El Ghozy, Elus, Santé publique et territoires (ESPT) 09h30 – 13h00 Session 5 : Expositions et effets de santé, air intérieur 09h30 – 10h00 Expositions et effets de santé, air intérieur Séverine Kirchner, Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), Centre Technique et Scientifique

du bâtiment (CSTB)

10h00 – 12h00 Qualité de l’air intérieur et bâtiments performants en énergie : Points de vigilance issus du Dispositif REX BP

Mariangel Sanchez, Agence Qualité Construction

Impact des activités de proximité sur la qualité de l’air intérieur dans les logements attenants : les imprimeries

Emmanuelle Boulvert, Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS)

Évaluation quantitative de l’impact sanitaire du radon domestique en France Roula Ajrouche, Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN), Santé Publique France présenté par Olivier Laurent, IRSN

Page 9: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

9

10h40 – 11h20 Pause + Posters 12h00 – 13h00 Ateliers et discussion André Buchmann, Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) Frédéric de Blay, Pôle de pathologie thoracique, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg 09h30 – 13h00 Session 6 : Effets sur la santé de la pollution de l'air : impact socio-

économique 09h30 – 10h00 Impacts sanitaires et socio-économiques de la pollution de l’air Olivier Chanel, GREQAM, Université Aix-Marseille

10h00 – 12h00 Intervention territoriale visant à lutter contre la pollution atmosphérique et équité en matière de santé

Wahida Kihal, Laboratoire Image Ville Environnement - LIVE UMR 7362 CNRS, Université de Strasbourg

Projet Ambassad'Air Charlotte Marchandise-Franquet, Ville de Rennes

Quelle place pour la santé et le bien-être dans les évaluations d’impact? Le cas du gaz de schiste au Québec

France Gagnon, TELUQ (UQ), Groupe d’étude sur les politiques publiques et la santé, Québec, Canada

10h40 – 11h20 Pause + Posters 12h00 – 13h00 Ateliers et discussion Daniel Bley, ESPACE, CNRS, Aix-Marseille Université Elisabeth Toutut-Picard, Ville et métropole de Toulouse, CHU de Toulouse

13h00 – 14h00 : repas 14h00 – 15h30 : Table ronde et synthèse Laurent Cadou Directeur Santé Publique Agence Régionale de Santé - Grand Est Jean-François Husson Sénateur de Meurthe et Moselle ; Président ATMO Grand Est ; Président de la commission

d’enquête sur le cout économique et financier de la pollution de l’air. Françoise Schaetzel Conseillère municipale, Conseillère communautaire, déléguée à la qualité de l'air et à la

santé environnementale, Strasbourg Eurométropole Maurice Wintz Professeur de sociologie, Université de Strasbourg ; France Nature Environnement 15h45 – 16h00 : Clôture du congrès Événements associés

Conférence grand public SFSE « Qualité de l’air et santé : Agissons ensemble sur l’environnement »

Colloque PRIMEQUAL – Restitution du programme de recherche - Pollution de l’air par le secteur des transports : que faire en ville pour la réduire ?

Page 10: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

10

Conférences et communications

Résumés et biographies

Page 11: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Plénières – Lundi 28/11

11

Linda CAMBON Linda Cambon, docteure en santé publique, est professeure titulaire de la Chaire de Recherche en Prévention des cancers INCA/IReSP à l’EHESP. Ses travaux de recherche porte sur l’évaluation des interventions complexes en prévention, l’exploration des conditions d’efficacité de ces interventions et des paramètres de leur transférabilité. Elle explore également les modalités de transfert de connaissances entre les milieux de la recherche, de la décision et de la pratique. Elle a auparavant exercé des fonctions nationales et régionales au sein des ministères de la santé et de la cohésion sociale - en tant que conseillère ministérielle pour les politiques de prévention, puis en protection de l’enfance, et directrice de la santé publique et de la sécurité sanitaire en Agence Régionale de la Santé. Elle a également dirigé des associations spécialisées dans le développement local de la promotion de la santé. Ses expériences — alliant recherche, expériences pratiques de santé publique et exercice de la décision publique — a favorisé le croisement, dans ses travaux, des disciplines de santé publique et de sciences politiques. Elle est également administratrice de la Société Française de Santé Publique (SFSP) et Vice-présidente Administration de l’Union Internationale de Promotion et d’Education pour la Santé (UIPES).

« De la recherche à la décision en santé : le transfert des connaissances »

En 1601, le capitaine James Lancaster administre 3 cuillères quotidiennes de jus de citron à une partie de son expédition marine pour en tester l’effet sur l’apparition du scorbut. En 1865, la Chambre de commerce britannique adopte l'innovation, commandant des régimes corrects sur les vaisseaux marchands. Il aura fallu 264 années pour assurer le transfert de connaissances entre une recherche et sa mise en application dans la pratique. Cet exemple, certes caricatural, illustre la difficulté d’appropriation et d’utilisation des preuves dans les processus décisionnels. Pourtant cela représente un enjeu à plusieurs titres. Les preuves contribuent à améliorer les pratiques et être plus efficace et plus efficient dans les interventions et les politiques ; elles contribuent à crédibiliser la prise de parole vis-à-vis des questions de santé. Le plaidoyer en particulier se doit de s’appuyer sur des arguments objectivables. Or, la nature des connaissances produites comme les méthodes utilisées pour les produire influencent leur utilisation par les praticiens ou les décideurs de politiques publiques. L’accès et l’acquisition de connaissances ne prédisent pas leur utilisation dans la décision et la pratique Selon Gournay (Gournay 1963) « un choix politique est rarement le fait d'un homme ou d'un collège, qui, à un moment déterminé, se prononcerait de manière irrévocable entre plusieurs orientations ; il est le plus souvent constitué par une succession de décisions partielles, plus ou moins cohérentes, auxquelles ont pris part de multiples acteurs». Ainsi, les décideurs ne procèdent pas par inventaire des actions possibles en les appuyant sur les meilleures connaissances mais intègrent de multiples facteurs : formes de pressions, règles de fonctionnement organisationnel, missions se rattachant à ces organisations, évènements externes, etc. Plus précisément, l’analyse de la littérature permet de dégager un ensemble de facteurs d’influence, susceptibles d’être regroupés en 3 catégories : des facteurs liés aux connaissances elles-mêmes comme leur nature, leur logique, leur disponibilité, leur qualité scientifique ou leur crédibilité ; des facteurs liés aux caractéristiques des décideurs comme leurs représentations, leurs valeurs, leur temporalité ou leurs expériences ; des facteurs liés à leur écosystème décisionnel tels les conditions du changement, le contexte organisationnel, les évènements externes facilitants ou non. Cette multitude de facteurs renforce le caractère non linéaire entre la production de connaissances d’un côté et leur utilisation dans la décision de l’autre. Comment alors favoriser ce transfert de connaissances ? De nombreuses stratégies existent, diffusives, interactionnelles, formatives, organisationnelles. Leur choix et leur mise en œuvre dépendent à fois d’une analyse soigneuse de ce contexte et de la clarification des enjeux auxquels ce transfert répond, qu’ils soient instrumentaux, conceptuels ou stratégiques.

Page 12: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Plénières – Lundi 28/11

12

Evelyne DE LEEUW Professeure à The University of New South Wales, Sydney, en Australie, et directrice du Center for Health Equity Training Research and Evaluation, Evelyne de Leeuw est impliquée dans le mouvement international des Villes-Santé depuis sa création en 1986. Elle est responsable du programme de recherche des Villes-Santé de l’Organisation mondiale de la santé Europe, elle a publié un nombre important d’articles à ce sujet, notamment dans des revues de haut niveau comme Health Promotion International et Journal of Urban Health. Elle est aussi l’auteure du livre Healthy Cities. De 1992 à 2001, elle a occupé la fonction de directrice du Centre collaborateur de l’OMS pour les Villes-Santé de l’Université de Maastricht. Son parcours professionnel, son fort engagement dans la promotion et le développement de politiques locales favorables à la santé lui valent de nombreuses invitations à donner des conférences à travers le monde.

« Urbanisme, qualité de l’air et santé » Il y a un lien clair entre l’urbanisation, l’environnement et la santé. Dans cette présentation, je mettrai en évidence les liens les plus établis entre ces domaines, en prenant comme exemple les récents rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé sur la pollution de l’air – dans le monde entier et localement. J’introduirai le terme « glocal » pour décrire les liens complexes entre l’action et conséquence locale et mondiale. Cependant, comme l’explique Jaime Lerner, architecte et-Maire de Curitiba (Brésil) « les villes ne sont pas le problème, elles sont la solution ». Comment l’urbanisme peut-il créer les conditions d’une meilleure santé, non seulement par la prévention des maladies (en particulier les effets de la pollution de l’air), mais aussi en faisant des bâtiments qui développent la résilience et la santé positive ? Il est de ce point de vue utile de présenter l’évolution historique de la notion de « Villes-Santé », de la paléo-épidémiologie d’il y a environ 10.000 ans, en passant par la Grèce antique, le Moyen Orient et l’Europe médiévale, pour arriver aux « grandes urbanistes verts » du passé récent : Haussmann et Olmsted qui croyaient qu’air, vert et espace créent de meilleurs environnements urbains. Ces croyances ont maintenant été testées empiriquement. J’examinerai brièvement ces éléments de preuve avant de passer aux onze principes du mouvement mondial des villes-santé. En discutant ceux-ci, je démontrerai que les gens et la politique sont plus importants que l’environnement physique dans l’élaboration de conditions pour une meilleure santé et plus de résilience. Après une histoire de trente ans, le mouvement mondial des villes-santé se réinvente cette année sur ces bases, comme le montrent la conférence Habitat3 à Quito (Équateur) et la 9ième Conférence Mondiale sur la Promotion de la Santé à Shanghai.

Page 13: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 1 Expositions à la pollution atmosphérique

13

Conférence introductive

Augustin Colette Augustin Colette, PhD, est Responsable de l’Unité Modélisation Atmosphérique et Cartographie Environnementale de l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS). C’est un spécialiste du transport à longue distance des polluants, de leur évolution à long terme, et du lien entre qualité de l’air et changement climatique. Augustin Colette préside le groupe spécial d’experts de l’UNECE sur la mesure et la modélisation de la pollution transfrontière dans le cadre de la Convention de Genève. Il est éditeur pour la revue Geosciences Model Development (Copernicus) et membre du Conseil Scientifique de Primequal.

« Déterminants lointains et proches de la pollution atmosphérique »

La pollution atmosphérique est l’un des enjeux les plus sensibles du moment du fait de ses impacts sanitaires et environnementaux avérés. Paradoxalement, il s’agit aussi d’une question pour laquelle le dispositif réglementaire est le mieux organisé en Europe. Les législations sur les plafonds d’émissions et les concentrations à l’air ambiant portent leurs fruits, puisque les tendances depuis les 20 dernières années montrent globalement une tendance à l’amélioration, mais elles montrent aussi que beaucoup reste à faire pour limiter encore les effets néfastes sur la santé. Pour le législateur la difficulté est la détermination du périmètre d’action pertinent, pour la mise en place de mesures de gestion, qui permettra de bénéficier des impacts maximaux. En fonction des polluants ciblés, qui sont régis par des processus de chimie-transport différents, il s’agira de donner un poids plus ou moins important aux mesures sectorielles par rapport aux mesures de gestion locale, et de développer la collaboration internationale. Il est donc important de comprendre et de qualifier correctement les phénomènes de pollution atmosphérique (pollutions de fond comme situations d’épisodes), pour définir les bons leviers d’action et surtout éviter les décisions qui pourraient s’avérer contre-productives (du point de vue économique, comme du point de vue de la communication au public). Nous proposons donc un état des lieux des connaissances permettant de contribuer à la réflexion sur l’optimisation des choix de stratégies de gestion de lutte contre la pollution atmosphérique pour limiter de la façon la plus efficace l’exposition des citoyens et des écosystèmes.

Page 14: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 1 Expositions à la pollution atmosphérique

14

« Qualité de l'air, des données de recueil à l'information de la population, projet européen GOUV'AIRNANCE »

Dominique CHANAUD 1, Didier FEBVREL 1 1 Ville de MARSEILLE

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] GOUV’AIRNANCE vise à la réduction de la pollution atmosphérique urbaine en Méditerranée par la mise en place de moyens de mesures et d’une gouvernance territoriale intégrée de la qualité de l’air dans quatre métropoles méditerranéennes : Tripoli (Liban), Aqaba (Jordanie), Valence (Espagne) et Marseille (France). Le projet a ainsi pour finalité, la meilleure protection des populations, notamment les plus sensibles (enfants, personnes âgées, déficients respiratoires). Pour la Ville de MARSEILLE, l'initiative a abouti dans un premier temps, à un outil de cartographie dynamique, heure par heure, sur la qualité de l'air sur MARSEILLE pour une mise en évidence des secteurs géographiques les plus exposés à la pollution et inciter les acteurs à prendre en considération ces inégalités territoriales. Puis, dans un second temps, a été décidé par le Comité de suivi territorial, la création d'une site internet qui aborde 3 grandes thématiques : l'air à Marseille, quel enjeux ?, Qui fait quoi ? Et moi, que puis-je faire ? Un lien est disponible vers la cartographie citée supra. Donc, une réduction de l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique grace à une meilleure connaissance de la qualité de l'air portée à l'information des habitants. Le projet propose également, de favoriser l'intégration de mesures de réduction des émissions dans les documents de plannification urbaine. Entreprise multipartenariale, elle a été financée en grande partie par des fonds européens à hauteur de 1,8M€, dans le cadre de la politique de voisinage en Méditerranée.

=> http://www.air-marseille.eu/

Page 15: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 1 Expositions à la pollution atmosphérique

15

« Caractérisation chimique de la pollution de l’air à Dakar (Sénégal): une étude pilote »

Mamadou FALL1, Awa NDONG1, Anthony VERDIN2, Mathilde CABRAL1, Amadou DIOUF1 et Fabrice CAZIER2 1 Laboratoire de Toxicologie et Hydrologie, Université Cheikh Anta DIOP, Dakar, Sénégal. 2 Centre Commun des Mesures, Université du Littoral Côte d’Opale, Dunkerque, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte La pollution de l’air constitue un déterminant important des maladies respiratoires. En Afrique de l’Ouest, il n’existe pas beaucoup de données sur la qualité de l’air, à l’intérieur des locaux comme à l’extérieur particulièrement dans les grands centres urbains. Pour combler cette insuffisance de données sur la pollution de l’air et ses effets sanitaires un projet nommé ChairePol a été mis en place dans 4 villes de l’Afrique de l’Ouest à savoir Cotonou, Dakar, Abidjan et Ouagadougou et a pour but de mettre en place des stratégies de prévention à base communautaire. Cette étude pilote a été effectué Dakar dans ce cadre et avait pour objectif d’Avoir une idée sur le niveau de pollution de l’air à Dakar. Méthodes Des prélèvements de particules et de COV ont été effectuées à l’aide d’une pompe munie d’un filtre et aussi, grâce à un échantillonneur passif de polluants gazeux au niveau de 3 communes de la grande ville (Médina-Fass, HLM et Yoff). Une analyse chimique a été réalisée sur ces échantillons pour déterminer la fraction organique et inorganique sur les particules et les COV sur les filtres passifs. Résultats et discussion Les quantités de particules prélevées sur l’air extérieur ont été de 0,499 à 0,187 et de 0,042 à 0,052 à l’intérieur des habitations. Pour les particules de l’air extérieur, la somme des HAP étaient de 5,29 à 3,83 mg/m3 et pour l’air intérieur de 1,88 à 0,98 mg/m3 avec des concentrations plus élevées à Yoff et aux HLM aussi bien à l'intérieur qu’à l’extérieur. Concernant les teneurs en COV prélevés à l’aide de badge GABIE, les BTEX composés essentiellement de benzène et de toluène étaient de 1927,74 à 1066,76 µg/m3 pour l’air extérieur et de 1181,40 à 311,31µg/m3. Ces concentrations de polluants assez élevés et similaires d’un site à un autre justifient la mise en œuvre de ce projet en Ecosanté qui associe également une étude épidémiologique mais également socio-économique. Mots-clés Pollution air, particules, COV, Dakar

Page 16: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 1 Expositions à la pollution atmosphérique

16

« Les habitants de l’espace rural : quelle exposition à la pollution atmosphérique ? »

Isabelle ROUSSEL 1 1 APPA Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Quelles sont les réalités qui se cachent derrière le chiffre de 8000 décès par an dans la France rurale, annoncé par l’Institut Santé Publique France? Comment définir l’exposition des habitats de l’espace rural qui, précisément, est le moins bien couvert par la mesure et la modélisation des pollutions ambiantes? La campagne est encore largement à l’écart de l’accès à la connaissance de l’exposition individuelle qui modifie la signification de la notion même d’exposition. On peut se demander si la ruralité a encore du sens puisque, selon J.Viard: “nous sommes tous devenus urbains”. Les différents articles présentés dans un numéro special de la revue « Pollution atmosphérique », consacré à la qualité de l’air et l’agriculture, rappellent, une fois de plus, combien l’air se joue des frontières territoriales et que le brassage de l’atmosphère rend bien difficile l’identification d’un « bon air de la campagne ». Méthodes Le travail présenté a recherché quelles sont les spécificités du monde rural : conditions de dispersion des polluants et émissions agricoles, bruit de fond (ozone) et pollutions de proximité tandis que les faibles densités se traduisent pas la prédominance de l’habitat individuel et des mouvements pendulaires générant des pollutions spécifiques. Résultats et discussion Les sources sont très variées et très inégalement réparties dans cet espace rural très marqué par l’agriculture mais aussi par la ville aux limites particulièrement floues. C’est pourquoi, une différence majeure oppose la zone périurbaine au domaine intitulé « rural profond ». Souvent, à la périphérie des villes, les habitants plus nombreux sont soumis aux externalités négatives de la grande agglomération proche comme l’a montré l’exemple plus étudié de la commune de Champlan. Les populations périurbaines et rurales, plus âgées et plus jeunes sont aussi les plus vulnérables à ces pollutions diverses et diffuses, très difficiles à maîtriser. Mots-clés Espace rural, espace périurbain, émissions agricoles, exposition à la pollution atmosphérique.

Page 17: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 1 Expositions à la pollution atmosphérique

17

« Dispersion des moisissures et d’Aspergillus fumigatus autour des installations de stockage des déchets non dangereux »

Olivier SCHLOSSER 1, Samuel ROBERT 1, Catherine DEBEAUPUIS 1 1 SUEZ, CIRSEE, Le Pecq, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte L’exploitation d’une installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) entraine l’émission d’agents biologiques dans l’air. L’exposition aux moisissures et à Aspergillus fumigatus en particulier soulève la question d’un éventuel risque sanitaire chez des personnes riveraines du site et présentant des facteurs de risque individuels. Cependant, l’impact de l’exploitation d’une ISDND sur les concentrations de moisissures et d’A. fumigatus dans l’air en périphérie de site est peu documenté. Méthodes Près de 400 prélèvements de 900 L d’air ont été réalisés sur quatre sites en saisons froide et chaude. Les concentrations de moisissures mésophiles et d’A. fumigatus ont été mesurées en 6 points : sur le quai de déchargement des déchets, en limite de site, puis à 50 m, 200 m et 500 m du site dans la direction du vent, ainsi qu’en un point en amont dans la direction du vent pour référence. La méthode d’analyse des prélèvements était la culture sur gélose. Les conditions climatiques et d’exploitation ont été notées systématiquement. Résultats et discussion Les concentrations de moisissures mésophiles et d’A. fumigatus dans l’air en limite de site et à 50 m, 200 m et 500 m de la limite de site étaient significativement plus élevées que les niveaux de base de référence. Les concentrations sur le quai de déchargement chutaient de 80% à la limite du site et de 90% à 200 m. Les autres facteurs déterminants étaient le tonnage de déchets déversés, la saison, la température extérieure et la vitesse du vent. Ces résultats suggèrent que les spores de moisissures peuvent être transportées au-delà de 200 m de la limite du site. Néanmoins, les augmentations à 200 m et à 500 m, bien que significatives statistiquement, ne suggèrent pas un excès de risque sanitaire si l’on considère les larges étendues des concentrations dans l’environnement naturel rapportées dans la littérature. Mots-clés Déchets, stockage, moisissures, A. fumigatus, dispersion.

Page 18: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 2 Un urbanisme favorable à la santé

18

Conférence introductive

Anne ROUÉ LE GALL Anne Roué Le Gall est enseignant chercheur à École des hautes études en santé publiques (EHESP) au Département santé environnement travail & génie sanitaire (DSET) depuis 2010. Après un cursus en modélisation et analyse des systèmes complexes environnementaux, elle s’est familiarisée avec les approches multicritères et écosystémique en santé environnement au sein d’un groupe de recherche interdisciplinaire pancanadien impliquant chercheurs, décideurs et populations (le réseau COMERN, Collaborative mercury research network). Elle a ensuite rejoint l’Institut d’ingénierie et de gestion de l‘environnement (ISIGE) où elle a été en charge d’un programme européen pour le montage d’un post master « Environmental International Management » en collaboration entre MINES ParisTech, INSA Lyon, Tsinghua University et Upenn. En intégrant l’EHESP, elle a progressivement orienté ses travaux vers les thématiques de l’évaluation d’impact sur la santé (EIS) et la promotion d’un urbanisme favorable à la santé. Elle est responsable d’un nouveau diplôme d’établissement « Santé Publique et Aménagement des Territoires » et développe, en collaboration avec le département des sciences humaines et sociales de l’EHESP, un axe transversal de recherche et d’expertise «Urbanisme, Aménagement, Santé & Environnements à l’échelle des Territoires (UrbASET)». Il s’agit d’appréhender la complexité des territoires au regard du cumul d’exposition des populations à un ensemble de facteurs de risque ou de protection, d’ordre biophysique, social et environnemental. Un objectif majeur est le développement de méthodologies permettant d’aborder ce cumul d’exposition et d’aboutir à l’élaboration d’outils d’aide à la décision pour réduire les inégalités territoriales de santé. Elle a récemment rejoint l’unité mixte de recherche pluridisciplinaire de sciences sociales CRAPE-Arène (UMR 6051) et a pour objectif de poursuivre le développement de cet axe transversal en tissant des liens avec l’Institut de recherche santé environnement travail (UMR Inserm 1085) et l’UMR 6590 ESO- Espaces et SOciétés.

« L’apport des évaluations d’impact sur la santé » Il est aujourd’hui largement reconnu dans le milieu académique que les choix de planification et d’aménagement du territoire influencent de façon positive ou négative la santé et la qualité de vie des populations. Ils constituent donc de véritables leviers de réduction des inégalités territoriales de santé. Cependant, en raison de la complexité des liens entre les multiples dimensions de la santé, de l’environnement et de l’urbanisme couplé à l’existence d’un système d’organisation très sectorisé, la déclinaison des connaissances scientifiques en action de terrain constitue encore un véritable défi à relever. Ainsi, les préoccupations de santé ne sont que très partiellement prises en compte dans les documents d’urbanisme et les projets d’aménagement. L’objet de cette intervention est de présenter deux nouvelles démarches qui se déploient en France depuis 2010, l’urbanisme favorable à la santé (UFS) et l’évaluation d’impact sur la santé (EIS) et de discuter comment elles permettent une meilleure prise en compte de la santé dans le champ de l’urbanisme. Nous débuterons cette intervention par la thématique de l’UFS. Après un bref rappel de la définition du concept initié par le réseau des villes santé de l’OMS Europe en 1987, nous présenterons comment il a été réinvesti en France depuis 2011, suite aux évolutions réglementaires en matière d’évaluation environnementale, par le secteur de la santé publique. Nous partagerons les principaux résultats issus des réflexions d’un groupe de travail multidisciplinaire et les outils développés à partir d’une approche globale des déterminants de la santé. Nous clôturerons cette première partie en discutant leur traduction dans les pratiques de terrain et leur appropriation par les acteurs du secteur de l’urbanisme et de l’aménagement. Dans un deuxième temps, nous entrerons plus en détail dans la démarche d’évaluation d’impact sur la santé, une démarche prospective soutenue par le secteur de la promotion de la santé et qui connaît un intérêt croissant en France depuis 2010. Nous préciserons ses origines et spécificités et clarifierons son articulation avec l’évaluation environnementale. Nous expliciterons en quoi elle se différencie de la démarche UFS dans le cadre de l’élaboration de projets d’aménagement urbain. Enfin, nous conclurons cette présentation par la mise en perspective de l’ensemble de ces travaux dans le cadre d’une nouvelle thématique de recherche et d’expertise «Urbanisme, Aménagement, Santé & Environnements à l’Echelle des Territoires » (UrbASET) en cours l’installation à l’EHESP.

Page 19: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 2 Un urbanisme favorable à la santé

19

« Impact du bâti sur la santé respiratoire des personnes âgées. Rôle de l’exposition aux moisissures »

H. Niculita-Hirzel 1, P. Wild 2, D. Savova-Bianchi 1, A. H. Hirzel 3, B. Santos-Eggimann 4 1 Institut Universitaire de Santé au Travail, Université de Lausanne, Lausanne, Suisse; 2 INRS, Nancy, France; 3 Centre Informatique, Université de Lausanne; 4 Institut Universitaire de Médecine Sociale et Préventive, Université de Lausanne, Lausanne, Suisse

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Context: La pollution de l'air intérieur a été associée à des effets indésirables sur la santé respiratoire chez les enfants, les adultes et les personnes âgées. Le rôle de l’exposition aux moisissures dans le développement de ces pathologies est beaucoup étudié chez l’enfant, mais dans une moindre mesure chez l’adulte, en particulier chez les personnes âgées. L'objectif de la présente étude était de contribuer à combler cette lacune.

Methods: Pour atteindre cet objectif, la composition des communautés de moisissures a été déterminée dans l'air intérieur de 270 résidences de 289 habitants lausannois de plus de 65 ans qui font partie de la cohorte LC65 +. Des collecteurs de poussière électrostatique (EDC) ont été utilisés pour échantillonner le microbiome entre Juin et Février 2014. La diversité des espèces fongiques a été déterminée par culture sur du milieu DG18, ainsi que par séquençage à haut débit de la région ITS1. Les données sur la santé des voies respiratoires ainsi que les caractéristiques des bâtiments ont été extraites de la base de données LC65 +. L'effet de la saison sur la diversité des espèces fongiques a été testé. L’association entre la structure des communautés de moisissures et les caractéristiques du bâti, tout comme entre ces indicateurs et les symptômes respiratoires des habitants a été déterminée par régressions logistiques.

Results and discussion: Différents modèles d'exposition aux moisissures sont décrits par la culture et le séquençage à haut débit ce qui montre l'importance de procéder à des méthodes d'échantillonnage adaptées à la pathologie respiratoire étudiée. En dépit de ces différences, les deux méthodes proposent le développement des mêmes genres de moisissures dans le bâti pendant la période froide: Penicillium et Aspergillus. Par contre, des espèces présentent dans l’air extérieur, tel que Cladosporium et Alternaria, dominent les communautés fongiques de l’espace de vie pendant la saison « chaude ». Si la saison est le facteur qui influence le plus la structure des communautés fongiques de l’environnement intérieur, certaines caractéristiques du bâti - tel que l’étage, le système de chauffage ou la surface par habitant – semblent favorisés le développement d’espèces spécifiques de l’environnement intérieur. L’association de ces mêmes indicateurs du bâti avec la santé respiratoire de l’ensemble de la cohorte Lc65+ (2'053 personnes) permet de formuler des hypothèses sur l’impact du bâti sur la santé respiratoire de cette population de personnes âgées et de proposer des solutions préventives.

Key words Caractéristiques du bâti, communauté fongique, le séquençage Illumina, fraction cultivable, effet saison.

Page 20: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 2 Un urbanisme favorable à la santé

20

« Étude relative à la conséquence sur la qualité de l’air de scénarios prospectifs transport et énergies décentralisées pour en connaître l’impact sanitaire : le cas du quartier des Deux Rives (Strasbourg) » (CONS AIR TEIS)

Camille Payre 1, Guillaume Bardeau 1, Perrine Charvolin-Volta 2, Charles Schillinger 3 1 EIFER, Karlsruhe, Allemagne 2 LMFA - Ecole Centrale de Lyon, Lyon, France 3 ASPA / Atmo-Alsace, Strasbourg, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte L’étude analyse l’influence, sur l’environnement (qualité de l’air, bruit) et la santé des habitants, de la réhabilitation et du développement de l’axe des Deux Rives (quartier de l’Eurométropole de Strasbourg - EMS), quartier anciennement industriel, en quartier d’usage mixte (résidentiel et tertiaire). Elle a été réalisée par un consortium de partenaires : EIFER, EDF - Service des Études Médicales, EMS, ASPA et Equipe AIR du LMFA de l’Ecole Centrale de Lyon.

Méthodes La méthode permet d’évaluer les conséquences environnementales et sanitaires des scénarios d’évolution du système énergétique et de mobilité. Elle est constituée d’un enchaînement de méthodes spécifiques à chaque domaine :

1. Analyse du projet urbain pour construire les scénarios d’évolution du quartier, bases des étapes suivantes. 2. Définition de l’évolution du système étudié :

a. système de mobilité, b. transformation et dimensionnement du système énergétique, c. tout autre élément notamment incinérateur ou petite industrie.

3. Caractérisation des émissions polluantes liées aux systèmes. 4. Modélisation de la dispersion de la pollution urbaine. 5. Évaluation des conséquences sanitaires (risque et impact) de l’exposition à cette pollution. 6. Évaluation globale et comparaison des différents scénarios par une évaluation monétaire des impacts sanitaires.

Résultats et discussion Les résultats suivants ont été mis en avant :

1. Le trafic routier est la principale source locale de pollution atmosphérique devant la production décentralisée d’énergie (y compris les chaufferies gaz ou biomasse).

2. L’influence d’un quartier sur l’ensemble de la ville est marginale. Cependant, chaque diminution des émissions permet de réduire les risques auxquels sont confrontées les populations, au moins au niveau très local.

Au niveau méthodologique, l’étude montre qu’il est possible d’intégrer les aspects environnementaux (pollution de l’air et bruit) et sanitaires à la réflexion sur la planification urbaine, en particulier sur les aspects liés à la mobilité et à l’énergie.

Mots-clés Air, Bruit, Santé, mobilité, énergie.

Page 21: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 2 Un urbanisme favorable à la santé

21

« Cartographie d’inégalités environnementales liées à la pollution particulaire atmosphérique »

Caroline LANIER1, Florent OCCELLI1, Damien CUNY 1 1 Univ. Lille, CHU Lille, Institut Pasteur de Lille, EA 4483 - IMPECS (IMPact of Environmental ChemicalS on human health), F-59000 Lille, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Les inégalités environnementales liées à la pollution particulaire atmosphérique restent difficiles à caractériser, notamment du fait de la complexité des mélanges de polluants à considérer. Responsable de 48000 décès en France, cette pollution est impliquée dans la survenue de maladies chroniques et touche particulièrement les populations vulnérables. L’objectif est d’élaborer un indice synthétique rendant compte du contexte global de la pollution particulaire, s’appuyant sur des données de biosurveillance.

Méthodes La zone d’étude concerne la Métropole Européenne de Lille (MEL) et la Communauté Urbaine de Dunkerque (CUD), territoires densément peuplés et présentant des profils différents d’activités industrielles et humaines. Les données d’entrée sont issues de suivis de biosurveillance sur la zone d’étude : - imprégnation des lichens épiphytes par 18 éléments traces métalliques, - eutrophisation de l’atmosphère grâce à l’indice biologique lichens épiphyte, - empoussièrement grâce à des relevés de poussières sur des feuilles de peupliers. Une interpolation spatiale est réalisée à partir des données sur l’ensemble de la zone d’étude. Puis, les cartographies géostatistiques sont agrégées à l’échelle de l’IRIS à l’aide d’un SIG. Pour chaque IRIS, l’indice composite est construit selon une méthode additive après normalisation des données. Cette transformation s’appuie sur une approche statistique de la distribution des observations.

Résultats et discussion Cette méthodologie innovante dans la prise en compte de la pollution atmosphérique particulaire a permis de caractériser à fine échelle des points noirs environnementaux sur la MEL et la CUD. Les points noirs ont été relevés principalement au centre des territoires. Afin de faciliter l’appropriation de cet indice pour la gestion des territoires, une matrice d’identification des zones à risque est proposée en rapprochant l'indicateur composite de pollution aux données de densité de population (générale, vulnérable). L’optimisation de cette méthodologie permettra une transposition aisée à d’autres territoires et la priorisation des actions en santé publique pourrait s’en trouver facilitée.

Mots-clés Indice composite, SIG, Inégalités environnementales, population vulnérable.

Page 22: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 2 Un urbanisme favorable à la santé

22

« Pollution, pollen et pollinoses »

Michel Thibaudon 1, Samuel Monnier 1, Nicolas Michelot 2 1 Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), Brussieu, France 2 Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer (MEEM), Paris, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Dans le monde entier, la qualité de l’air est un domaine préoccupant avec de plus en plus de villes ayant un air pollué. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air dans le monde est responsable d’un décès sur huit ; et en France c’est près de 42 000 morts prématurées par an qui sont liées aux particules fines. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) classe les maladies allergiques au quatrième rang mondial des affections et depuis les années 2000, les allergies dues aux pollens touchent 20 % des Français, et si rien n’est fait, ce chiffre risque de continuer d’augmenter ces prochaines années.

Méthodes L’ANSES recommande d’améliorer les connaissances sur les interactions entre pollens et pollution atmosphérique (Ozone, dioxyde d’azote, particules…). Suite au rapport « État des connaissances sur l’impact sanitaire lié à l’exposition de la population générale aux pollens présents dans l’air ambiant » sorti en janvier 2014, le MEDDE (Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie) a confié au RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) la mise en place d’un projet d’étude collaboratif mettant en relation les données pollens, les données des polluants atmosphériques et les données cliniques (fournies par les médecins, par les ventes de médicaments spécifiques ou par les patients) pour plusieurs villes de France avec des climats différents (Paris, Lyon, Toulouse, Nice, Strasbourg).

Résultats et discussion Les résultats obtenus par cette étude confirment le fort impact sanitaire des pollens (bouleau, graminées, chêne, ambroisie, cyprès, peuplier). Les données de consommations médicamenteuses fournies par OpenHealth (consommation médicamenteuse) révèlent bien ces impacts sur la santé. Le lien entre pollen et polluants est en revanche plus difficile à appréhender. Pour l’information de la population, il est important de toujours faire intervenir l’ensemble des données environnementales disponibles, qu’elles concernent les pollens ou les polluants physico-chimiques.

Key words Pollen, pollution, qualité de l’air, allergie, pollinose

Page 23: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 3 Mobilité et pollution atmosphérique

23

Conférence introductive

Laurent JARDINIER Laurent Jardinier est diplômé de l’école nationale des travaux publics de l’État. Il travaille au sein du Cerema sur les questions de transport et mobilité. Depuis le début des années 2010, il développe des travaux sur les liens entre transport et santé et sur la manière dont celle-ci peut être mieux prise en compte dans la définition de politiques de déplacements, à la fois dans la lutte contre les nuisances mais aussi dans la promotion des modes actifs. Il est également impliqué dans la mise en œuvre des actions transport du 3ème plan national santé environnement.

« Mobilités favorables à la santé »

Les enjeux sanitaires liés aux mobilités sont multiples. Le premier qui vient à l’esprit est celui associé aux nuisances et en particulier celles causées par la pollution atmosphérique. Les collectivités locales s’en sont emparées dans la définition de leurs politiques de déplacements. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte leur fournit des outils à cet effet : zones de circulation restreinte, introduction de véhicules à faibles émissions dans les parcs publics, les réseaux de transport. Le second est celui des mobilités actives pour leurs effets bénéfiques sur la santé. Ces mobilités recouvrent toutes celles qui font appel à l’activité physique pour se mouvoir, et en premier lieu le vélo et la marche à pied. L’intérêt pour la santé de ces mobilités est (au moins) triple. En premier lieu, pour leurs effets bénéfiques sur la santé, même si les environnements (notamment d’exposition aux pollutions) dans lesquelles elles se réalisent sont à prendre en compte. En second lieu, les transports sont un vecteur important d’activité physique. Ils représentent une part importante de celle réalisée par les personnes au cours d’une journée et des modes comme les transports en commun en induisent [Chaix, 2014]. Enfin, ces mobilités ont des effets sur les nuisances, en étant peu génératrices. Ces mobilités favorables à la santé font l’objet d’enjeux spécifiques. La marche à pied est le deuxième mode utilisé après la voiture [Cerema, 2016]. Si son usage peut encore progresser, l’enjeu est de mieux inscrire ce mode dans l’espace public. Pour le vélo, l’enjeu est de développer ce mode dont l’usage constaté aujourd’hui n’est pas à la hauteur de son potentiel. Et plus globalement, l’enjeu pour ces mobilités est de les articuler avec les autres, dans des politiques de déplacements multi et intermodales et dans les politiques d’aménagement et d’urbanisme

Page 24: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 3 Mobilité et pollution atmosphérique

24

« CYCLOPOL - Etude sur l’exposition des cyclistes pendant les pics de pollution atmosphérique »

Corinne PRAZNOCZY 1, 2,3 (Communication Présentée par Nadia HERBELOT, Ademe) 1 Directrice de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité 2 Consultante en santé publique, santé-environnement et développement durable, ARRIVA 3 Chercheur associée à l'équipe CEARC, OVSQ, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte L’exposition des cyclistes à la pollution atmosphérique est une question récurrente, qui resurgit particulièrement lors des épisodes de pollution, lorsque les autorités publiques demandent de privilégier les mobilités actives au détriment des mobilités thermiques polluantes. De nombreuses études ont montré que le bénéfice sanitaire de l’activité physique liée à la pratique régulière du vélo est supérieur au risque lié à l’exposition chronique à la pollution atmosphérique. Mais qu’en est-il de la pratique du vélo pendant un épisode de pollution ? Un cycliste peut-il continuer à faire du vélo ? Ses risques sanitaires sont-ils supérieurs à ceux encourus par un automobiliste dans les mêmes conditions ?

Méthodes Pour répondre à ces interrogations, l’étude CYCLOPOL réalisée à la demande de l’ADEME a rassemblé les données existantes sur les niveaux atteints par les différents polluants lors des pics constatés, a choisi comme indicateur principal l’impact sur la mortalité et a comparé, polluant par polluant, les effets sur la santé d’une exposition chronique et d’une exposition à un pic de pollution, pour un cycliste versus un automobiliste.

Résultats et discussion Aux concentrations observées actuellement en France, l’utilisation du vélo en lieu et place de la voiture n’augmente pas le risque pour la mortalité liée à l’impact des polluants étudiés, y compris pendant les pics de pollution. Les déplacements actifs en ville, en particulier à bicyclette, sont toujours conseillés, pollution ou pas.

Mots-clés Cycliste, automobiliste, pic de pollution.

Page 25: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 3 Mobilité et pollution atmosphérique

25

« L’exposition des enfants à la pollution aux microparticules (PM10) sur le chemin de l’école : emprunter un chemin en « zone 30 » minimise-t-il l’exposition ? » Julie PRUD’HOMME, Malika MADELIN, Sophie BAUDET-MICHEL Labex DynamiTe, Paris, France CNRS UMR 8504 Géographie-Cités, Université Panthéon-Sorbonne, Paris, France CNRS UMR 8586 PRODIG, Sorbonne Paris Cité, Université Paris Diderot, Paris, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Les impacts sanitaires de la pollution sur les enfants sont bien connus. Sur le trajet de l’école, ils peuvent être exposés à des niveaux élevés de concentration de polluants dans l’atmosphère (concomitance horaire avec la période de pointe sur les routes). En France, les écoles sont souvent situées dans des « zones 30 » pour des raisons de sécurité routière. Nous avons cherché à évaluer les effets de cette limitation de vitesse sur les niveaux de pollution de l’air.

Méthodes Nous avons mis en place un protocole de mesure des concentrations de PM le long d’un trajet qui traverse des espaces morphologiquement diversifiés de deux secteurs scolaires contigus (dont un en zone 30), à Paris (14ème). Les concentrations, géolocalisées par GPS, sont relevées toutes les 5 secondes, sur un trajet d’une heure environ, le matin et l’après-midi. Nous présentons ici les résultats sur 10 circuits.

Résultats et discussion Globalement, les valeurs moyennes de chaque secteur ne permettent pas de dégager un impact net des réglementations. En revanche, on remarque que les valeurs maximales se situent plus souvent dans les rues de la zone 30 que sur les axes majeurs voisins (8 fois sur 10). Ces valeurs maximales enregistrées en zone 30 s’expliquent plus par des effets très locaux, que nous détaillerons, que par la vitesse des véhicules. Ces premiers résultats encouragent à questionner l’impact des fonctions (commerciales, résidentielles) des rues empruntées sur les émissions de polluants et l’exposition des enfants.

Mots-clés Exposition, enfants, trajet domicile/école, pollution de proximité, zone 30.

Page 26: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 3 Mobilité et pollution atmosphérique

26

« Quantification des bénéfices sanitaires de la mise en place de la zone de circulation restreinte parisienne » Sabine HOST 1, Fabrice JOLY2, Cécile HONORE 2, Sylvia MEDINA3

1 Observatoire régionale de santé Île-de-France, Paris, France 2 Airparif, Paris, France 3 Santé publique France, Saint-Maurice, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : La mise en place de zones de circulation restreinte (ZCR) a pour but d’améliorer la qualité de l’air des centres ville en limitant l’accès aux véhicules les plus polluants. L’évaluation prospective de tels dispositifs en matière de bénéfices sanitaires peut permettre de mieux dimensionner ces dispositifs et de rendre plus lisible l’action publique. Ce travail présente la méthode envisagée pour mener une évaluation quantitative d’impact sanitaire de la ZCR parisienne en matière de réduction du nombre de décès, de pathologies cardio-vasculaires et de cas d’asthme chez les enfants.

Méthodes : Le gradient d’amélioration des niveaux de NO2 et PM2,5 est caractérisé à haute résolution (50m) grâce à des outils de modélisation déterministe intégrant à la fois les niveaux en fond (modèle eulérien CHIMERE) et en proximité du trafic routier (modèle gaussien ADMS-Urban). Les tailles de populations impactées par ces diminutions selon différentes classes, ainsi que leurs caractéristiques sociodémographiques, sont ensuite estimées. Enfin, les gains sanitaires engendrés pour ces populations du fait de ces diminutions sont calculés à partir des relations exposition-risque (ER) établies dans les études épidémiologiques préalablement sélectionnées et des prévalences des événements sanitaires considérés.

Résultats et discussion : Cette méthode produira des estimations permettant d’accompagner la mise en place de ces politiques, notamment dans leur dimensionnement (périmètre de la zone, échéance de la mise en œuvre…) et de vérifier qu’elles n’exacerbent pas d’éventuelles inégalités d’exposition. Ces estimations permettent de légitimer ces mesures, lourdes à mettre en œuvre et parfois mal comprises par le grand public. Cette approche théorique a pour objectif d’aider à la décision. Il s’agit d’une démarche transparente impliquant de bien étayer les incertitudes. Par ailleurs, les bénéfices estimés sont ceux liés uniquement à l’amélioration de la qualité de l’air, or d’autres bénéfices qui peuvent découler de la mise en œuvre de telles mesures sont à mettre en avant.

Mots-clés : Zones de circulation restreinte, bénéfices sanitaires, évaluation quantitative d’impact sanitaire, aide à la décision.

Page 27: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 3 Mobilité et pollution atmosphérique

27

« Etude des perceptions des habitants de la Vallée de Seine (Yvelines) relatives à leur environnement et leur santé »

Sylvie MARTIN 1, Marie-Thérèse GUILLAM 1, Etienne CASSAGNE 1, 2Céline LEGOUT 2, Côme DANIAU 3, Claire SEGALA 1

1 SEPIA-Santé, Baud, France 2 Cire Ile-de-France, Paris, France 3 Département Santé Environnement – InVS, Saint-Maurice, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Les activités anthropiques peuvent avoir des conséquences sanitaires, par la toxicité des substances qu’elles émettent mais aussi par la gêne associée aux stimuli sensoriels (odeurs, bruit …) qu’elles provoquent. Une étude a été décidée en Vallée de Seine pour identifier les facteurs environnementaux, régulièrement objets de plaintes, sur lesquels agir pour réduire les gênes et les impacts éventuels sur la santé des habitants. Ce territoire est fortement urbanisé et industrialisé, tout en ayant de larges espaces forestiers et agricoles. Par ailleurs, de fortes disparités socioéconomiques sont constatées au sein de la zone.

Méthodes Cette étude se base sur un questionnaire dont les répondants (n = 1415) sont répartis selon leur proximité à quatre grandes sources de pollution : les activités industrielles et agricoles, les trafics routier et ferroviaire. Des scores de perception, de gêne, de qualité de vie, de symptômes irritatifs et de troubles du sommeil ont, ensuite, été créés. Enfin, des modèles multivariés ont permis d’évaluer la relation entre les perceptions et les différents indicateurs de qualité de vie et de santé.

Résultats et discussion Le trafic routier est la première source environnementale de gêne, devant les installations industrielles, les activités agricoles et le trafic ferroviaire. Les stimuli sensoriels les plus fréquemment associés à de la gêne, quelle que soit la source, sont le bruit, les odeurs et les signes de mauvaise qualité de l’air. A l’exception du trafic ferroviaire, la perception de ces sources entraîne une dégradation de la qualité de vie et de la santé. Les résultats de cette étude vont s’ajouter à ceux issus d’une étude en santé/environnement menée auprès de médecins de la Vallée de Seine et à ceux d’une étude de zone actuellement en cours pour fournir aux décideurs des recommandations destinées à améliorer la qualité de vie des habitants de cette zone.

Mots-clés Exposition environnementale, Stimuli sensoriels, Gêne, Qualité de vie.

Page 28: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Plénière – Mardi 29/11

28

Conférence introductive

Charlotte MARCHANDISE-FRANQUET Après des études en économie appliquée, j’ai travaillé en tant que coordinatrice, chargée de communication et chef de projet internet dans le secteur privé, et dans le monde associatif, dans le domaine social puis environnemental. Ayant intégré beaucoup de temps de concertation et de formation dans mes activités auprès de publics très variés (médecins, demandeurs d’asiles, femmes victimes de violences, collégiens..) j’ai consolidé ces savoirs par une reprise d’étude en ingénierie de formation à Rennes 2. Adjointe à la Maire de Rennes déléguée à la Santé et à l’Environnement depuis avril 2014, j’ai été élue à la présidence du Réseau des Villes-Santé de l’OMS en septembre 2014. Localement, la Ville de Rennes est engagée dans une politique volontariste, j’ai donc la chance de travailler directement avec de nombreux partenaires à travers un Contrat Local de Santé, le Plan Local de Santé et la Charte de la Démocratie Locale. Notre projet politique est le développement d'une politique transversale, intégrant la promotion de la santé dans les autres politiques sectorielles, visant systématiquement à réduire les inégalités sociales de santé. Au niveau national, je travaille à partager notre plaidoyer auprès des Ministères de la Santé et de l’Environnement et des agences nationales, pour faire avancer la reconnaissance de l'action locale et son importance en terme d'action sur les déterminants et les inégalités.

« Expérience d’une élue municipale en charge de la santé » La qualité de l’air est un enjeu de santé publique et une préoccupation environnementale majeure. À Rennes, comme dans les autres grandes françaises, la qualité de l’air est impactée par des pollutions au dioxyde d’azote et aux particules fines. Face à ce constat les nouvelles technologies de l’innovation numérique représentent un levier pertinent de mobilisation citoyenne pour encourager au changement de comportement.

Le projet Ambassad'Air est une démarche expérimentale de captation citoyenne de données sur la qualité de l’air. Il s’agit notamment en impliquant les habitants de trouver des solutions locales pour diminuer les pollutions quotidiennes et répétées. Cette démarche, lauréate de l’appel à projet Aact-Air 2015 de l’ADEME, s’inscrit dans l’axe 6 du Contrat Local de Santé de la ville de Rennes « promouvoir un environnement urbain favorable à la santé », en lien avec la dynamique engagée sur le territoire par la validation en mai 2015, par le Préfet, du nouveau Plan de Protection de l’Atmosphère de l’agglomération rennaise.

Ambassad’air, né d’une volonté politique de la ville de Rennes, est co-construit avec les acteurs locaux (Air Breizh, École des Hautes Études en Santé Publique, ADEME, services de l'État, associations…) et les habitants, et est animé par la Maison de la Consommation et de l’Environnement.

La démarche repose sur une animation forte initiée en septembre 2016 dans deux quartiers prioritaires de la ville. Tout au long de cette première phase, les habitants volontaires, dits « Ambassad’air » seront accompagnés par la MCE et les partenaires dans le cadre de rencontre, débats, visites, ateliers… avec pour objectif d’imaginer ensemble des solutions locales pour améliorer la qualité de l’air dans les quartiers. Dans ce cadre un prototype de capteur, permettant de collecter en temps réel des informations sur la qualité de l’air, est en cours de finalisation. Ces capteurs seront ensuite mis à disposition des « Ambassad’airs », des partenaires et des équipements de quartiers. Les données ainsi collectées seront discutées, analysées collectivement et partagées en open data, associées à une cartographie, en lien avec les données collectées par le réseau de mesure d’Air Breizh.

La démarche devrait ensuite être déployée sur l’ensemble du territoire à l’automne 2017.

Plus d’info : Facebook : Amabassad'Air Rennes Twitter : @Ambassad_Air Wiki Amabassadair Rennes

Page 29: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 4 Expositions et effets de santé, air ambiant

29

Conférence introductive

Mathilde PASCAL Mathilde Pascal est épidémiologiste, chargée des questions climatiques à la Direction Santé Environnement de Santé Publique France. Elle a notamment développé des outils pour réaliser des évaluations quantitatives des impacts sanitaires de la pollution de l’air, étudié les interactions entre pollution de l’air, climat et santé, et initié une réflexion sur les besoins d’adaptation pour la santé publique dans un contexte de changement climatique.

« Pathologies liées à l’air ambiant » Mathilde Pascal, Sylvia Medina. Les polluants de l’air favorisent le développement de nombreuses pathologies chroniques, conduisant à une baisse de la qualité de vie et à une diminution significative de l’espérance de vie. Réduire durablement les niveaux de pollution constituerait une politique de prévention très efficace pour améliorer globalement la santé de l’ensemble de la population. Deux études récentes de Santé publique France illustre l’intérêt des EQIS dans ce contexte. La première estimait l’impact sur la mortalité de l’exposition chronique aux particules fines (PM2.5) dans l’ensemble des communes de France continentale. Cette EQIS a montré qu’en France, si toutes les communes atteignaient les concentrations les plus faibles observées dans les communes équivalentes (en termes d'urbanisation et de taille), plus de 34 000 décès seraient évités chaque année en France. Les personnes de 30 ans gagneraient alors en moyenne 9 mois d’espérance de vie, soit près de 650 000 années de vie gagnées par année à l’échelle de la France continentale. Il s’agit là d’une estimation a minima. La deuxième étude s’est penchée sur l’évolution possible de l’impact de la pollution de l’air dans un contexte de changement climatique. Elle a montré que sous un scénario où chaque pays du monde appliquerait les réglementations actuelles sur les émissions, le nombre de décès pour causes cardiovasculaires liés aux PM2.5 augmenterait d’ici 2030. A l’inverse, l’implémentation de l’ensemble des technologies de dépollution disponibles permettrait d’éviter 1.5 milliards de décès par an. En Europe, la mise en œuvre de toutes les mesures technologiques disponibles pour améliorer la qualité de l’air permettrait en 2030 d’éviter deux fois plus de décès que le respect des réglementations actuels. L’étude a également montré que, si pour l’ozone, on s’attend globalement à une amélioration d’ici 2030, les effets sanitaires défavorables pourraient augmenter à nouveau en 2050, à cause du réchauffement climatique. Ces deux EQIS illustrent que des bénéfices sanitaires substantiels peuvent être obtenus, et devraient être un encouragement fort pour passer à l’action. Les efforts nécessaires à la mise en place de l’ensemble des technologies disponibles pour réduire les émissions de différents secteurs d’activités devront être mis en perspective avec les bénéfices sanitaires et économiques potentiellement associés. Les EQIS permettent d’évaluer a priori les bénéfices attendus des actions de prévention. L’enjeu pour la santé publique est désormais d’accompagner la mise en place d’actions concrètes sur le terrain, via des études observationnelles qui permettront de documenter les conséquences sanitaires de baisse effective des concentrations. Ces études devront également s’inscrire dans une approche plus globale de la santé et s’intéresser aux conséquences possibles non seulement en termes de décès évités mais également de réduction des inégalités sociales et environnementales, de promotion de l’activité physique et du lien social. Des synergies avec les actions de réductions des émissions de gaz à effet de serre doivent également être encouragées.

Page 30: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 4 Expositions et effets de santé, air ambiant

30

« Développement d’un indicateur spatial (SIG) pour estimer une exposition environnementale aux dioxines et validation par comparaison avec un modèle gaussien »

Thomas Coudon1,2, Elodie Faure1, Aurélie Danjou1,2, Françoise Clavel-Chapelon3,4,5, Pietro. Salizzoni4, Béatrice Fervers1 1 Département Cancer & Environnement, Centre Léon Bérard, Lyon, 69008, France 2 Université Claude Bernard Lyon 1, Villeurbanne 69100, France 3 Inserm, Centre for research in Epidemiology and Population Health (CESP), U1018 Team "Lifestyle, genes and health ", 94805, Villejuif, France 4 Paris Sud University, UMRS 1018, 94805, Villejuif, France 5 Gustave Roussy Institute, 94805, Villejuif, France 6 Laboratory of Fluid Mechanics and Acoustics, Ecole Centrale de Lyon, Ecully 69134, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Dans le cadre du projet GEO3N, cette étude a pour but de classer les sujets de la cohorte E3N selon leurs expositions historiques aux dioxines (période 1990-2008) évaluées avec un indicateur spatial (SIG). La précision de cet indicateur spatial a été évaluée via une comparaison systématique avec les concentrations en dioxine modélisées par SIRANE, un modèle atmosphérique gaussien urbain.

Méthodes Les sources industrielles sont les contributeurs majeurs de l’exposition aux dioxines sur notre période d’étude (1990-2008). Elles ont été identifiées et caractérisées grâce à un outil pour l’identification et la quantification des rejets en dioxine et furannes créé par le programme des nations-unies pour l’environnement (UNAP). Les analyses de sensibilités réalisées sur les résultats de SIRANE nous ont permis d’identifier les paramètres qui impactent fortement les niveaux de concentration en dioxines évaluée pour chacun de nos 710 sujets. Ces paramètres clefs ont été intégrés dans l’indicateur spatial pour évaluer le plus précisément possible l’exposition aux dioxines. Pour comparer les résultats fournis par le modèle SIRANE et notre indicateur spatial, nous avons classé les sujets en quintile d’expositions. Nous avons utilisé des kappas pondérées pour estimer le degré d’agrément entre ces deux classifications avant et après l’ajout de ces paramètres clefs. L’indicateur spatial a ainsi été testé dans 3 zones et sur plusieurs années : Lyon (zone urbaine), le Bugey (zone rural) et le Havre (ville côtière).

Résultats et discussion Les résultats montrent que le dégrée d’agrément, entre les 2 classifications (indicateur spatial vs. modèle SIRANE), est très élevé avec des valeurs de kappas pondérées allant de 0.71 à 0.81 (accord fort si > 0.6). Sans l’ajout des paramètres clef identifiées dans SIRANE, les résultats sont systématique inférieur à 0.55 (accord moyen). De plus, ces résultats sont constant quelques soit les sites (rural/urbain/côtier), la période ou encore le nombre de sources. En l’absence de base de données nationale des émissions de dioxine, nous avons donc pu développer un indicateur spatial de l’exposition aux dioxines, pour classer les sujets de la cohorte E3N, qui présente un agrément fort avec le modèle de dispersion urbain SIRANE. Cet indicateur spatial est actuellement utilisé au sein du projet GEO3N et peut être utilisé pour évaluer l’exposition à d’autres polluants carcinogène.

Mots-clés Dioxines, GIS, modèle de dispersion, évaluation des expositions, SIRANE

Page 31: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 4 Expositions et effets de santé, air ambiant

31

« Approche méthodologique utilisée pour l’établissement de concentrations de référence en matière de surveillance des polluants de l’air ambiant »

Corinne CHARLIER 1, Catherine PIRARD 1, Stéphane COOLS², Jean-Marc BROUHON 2 1 Service de Toxicologie, CHU Sart-Tilman, B 4000 Liège Belgique 2 Agence wallonne de l’Air et du Climat, Service public de Wallonie, B 5100 Jambes Belgique

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé publique sont connus depuis longtemps. La multiplication des sources d’émissions industrielles génératrices de nombreux polluants, l’augmentation du transport routier, l’accroissement du nombre d’installations de combustion, les décharges municipales, …expliquent la pollution de l’air ambiant. L’évaluation du risque pour les populations exposées est indispensable et il convient de mettre en place des mesures correctives. Nous sommes responsables et victimes de cette pollution.

Méthodes Les progrès concomitants de la toxicologie et de la chimie analytique permettent de préciser les modes d’action des toxiques, quantifiables à des niveaux de concentration très faibles. Divers organismes ont déterminé des valeurs toxicologiques de référence, utilisables dans la législation locale (les normes européennes ne portent aujourd’hui que sur une dizaine de substances). L’objectif du travail présenté ici est d’établir une base de données définissant des critères de qualité de l’air (CQ), càd des concentrations tolérables sur la vie entière qui, selon les connaissances scientifiques les plus récentes, offrent un ample niveau de protection de la santé humaine, et des critères d’intervention (CI), càd des concentrations au-delà desquelles une réduction des sources doit être entreprise prioritairement. Différentes sources d’information toxicologique ont été consultées, et confrontées aux possibilités analytiques en matière de dosage des polluants dans l’air ambiant, puis comparées aux concentrations habituellement mesurées dans l’air ambiant et disponibles dans la littérature scientifique.

Résultats et discussion Nous avons fixé les CQ/CI pour environ 650 substances chimiques. Pour les substances cancérogènes, le CQ est équivalent au niveau estimé de concentration correspondant à un excès de risque de cancer de 1 pour 1 million de personnes exposées par inhalation, toute leur vie de façon continue. Pour les substances non cancérogènes, la prise en compte des sous-groupes les plus sensibles a été déterminante. Plusieurs exemples illustrent cette méthodologie.

Mots-clés Critères de qualité de l’air; air ambiant; population générale.

Page 32: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 4 Expositions et effets de santé, air ambiant

32

« Simulation de Scénarii de pollution atmosphérique pour l’Evaluation des Risques sanitaires - Application à la région de l’étang de Berre »

BouAlem MESBAH 1, Adrien MARCHAIS 2, 1 AirPACA, Marseille, France, 2 NUMTECH, Aubière, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte AirPACA est l’Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air de la zone PACA. Afin de réduire et de contrôler les expositions nocives à la pollution atmosphérique ayant un impact sur la santé des populations, AirPACA a lancé le projet SCENARII en 2013 dans le cadre du PRSE1. L’objectif opérationnel fixé pour ce projet s’articule autour de quatre actions :

1) modéliser la pollution atmosphérique dans la région de l’Etang de Berre, 2) évaluer l’exposition des populations liée aux concentrations de polluants nocifs présents dans l’atmosphère, 3) utiliser les données produites par le projet dans une démarche d’ERS : documenter la méthodologie et l’appliquer à un

scénario de pollution : année de référence 2013, 4) développer et valider une application informatique qui permet de simuler des démarches d’ERS pour d’autres scénarii :

autres années de référence et autres zones géographiques de la région PACA.

Méthodes La méthodologie classique des ERS a été suivie dans le cadre de ce projet. Par rapport à une étude réglementaire, les spécificités de ce projet sont les suivantes :

1) Le domaine d’étude est vaste (3200 km²) 2) Les substances retenues sont celles renseignées dans le cadastre d’émission d’AirPACA. 3) Des campagnes de mesures ont permis de valider les résultats obtenus et/ou d’apporter les corrections nécessaires aux

résultats de modélisation. Les niveaux d’exposition appréhendent donc l’ensemble des sources d’exposition des populations.

4) La quantification des risques et la génération de cartes de risque ont été automatisées par l’outil OSIRIS.

Résultats et discussion Les résultats obtenus ont permis de classer les substances en termes d’impacts sanitaires, et de localiser les populations les plus impactées par la pollution atmosphérique. Par ailleurs, l’outil OSIRIS développé dans le cadre du projet permet une mise à jour aisée des cartes d’exposition sur le domaine entier ou sur des zones plus restreintes.

Mots-clés ERS, pollution atmosphérique, cartographie, PACA, scénario d’émission.

Page 33: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 4 Expositions et effets de santé, air ambiant

33

« La pollution de l’air modifie-t-elle l’impact du bruit des avions sur la mortalité cardiovasculaire? Résultats d’une étude écologique en France »

Anne-Sophie EVRARD 1, Liacine BOUAOUN 1,2, Marie LEFÈVRE 1, Patricia CHAMPELOVIER 3, Jacques LAMBERT 3,4, Bernard LAUMON 5 1 Univ Lyon, IFSTTAR, Univ Lyon 1, UMRESTTE, UMR_T9405, F-69675, Bron, France 2 Maintenant à : International Agency for Research on Cancer, F-69372 Lyon, France 3 IFSTTAR, Département Aménagement, Mobilités et Environnement, Laboratoire Transport et Environnement (LTE), F-69675 Bron, France 4 Maintenant à la retraite 5 IFSTTAR, Département Transport, Santé et Sécurité, F-69675 Bron, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte La réduction des nuisances sonores dues aux avions a longtemps été considérée comme une préoccupation majeure des pouvoirs publics. Mais depuis quelques années, la problématique liée à la pollution de l’air à proximité des aéroports est venue s’ajouter à celle des nuisances sonores, ce qui soulève évidemment la question de la dissociation des effets du bruit de ceux de la pollution de l’air, en particulier sur les maladies cardiovasculaires.

Méthodes Nous avons réalisé une étude écologique s’intéressant non seulement à l’existence d’une association entre l’exposition au bruit des avions et la mortalité cardiovasculaire, mais aussi à l’impact de la pollution de l’air sur celle-ci. Cette étude a porté sur 161 communes situées à proximité de trois aéroports français majeurs : Paris-Charles de Gaulle, Lyon Saint-Exupéry et Toulouse-Blagnac. Les données de mortalité ont été transmises par le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm. L’exposition moyenne au bruit des avions, pondérée par la population, a été calculée au niveau de chaque commune à partir des cartes de bruit produites par la Direction Générale de l’Aviation Civile. L’exposition moyenne à la pollution de l’air en termes de NO2 et de PM10 a été estimée grâce à des modèles de dispersion.

Résultats et discussion L’association entre la mortalité cardiovasculaire et la concentration en NO2 ou PM10 est à la limite de la signification. Une association significative a été mise en évidence entre l’exposition au bruit des avions et la mortalité cardiovasculaire. Elle n’est pas atténuée lorsque la concentration en NO2 ou PM10 est prise en compte dans les modèles. Ces résultats confirment ainsi ceux d’études récentes qui suggèrent que la pollution de l’air ne modifie pas l’impact de l’exposition au bruit des avions sur la mortalité cardiovasculaire. Cependant d’autres études individuelles sont nécessaires pour mieux comprendre les associations mises en évidence dans cette recherche.

Mots-clés Pollution de l’air ; bruit des avions ; mortalité; santé.

Page 34: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 5 Expositions et effets de santé, air intérieur

34

Conférence introductive

Séverine KIRCHNER

Docteur en Chimie de la Pollution Atmosphérique et Géophysique de l'Environnement, Séverine KIRCHNER est directrice adjointe de la Direction Santé Confort au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Elle participe à ce titre à la structuration des actions de recherche et d’expertise sur la sécurité sanitaire et le confort dans les bâtiments et les villes : qualité de l’air intérieur, bruit, vibration, éclairage, radiofréquences. Elle est également la coordinatrice scientifique de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), dispositif national missionné par les ministères en charge de l’Ecologie, du Logement et de la Santé sur la qualité de l’air et le confort des bâtiments. Cofondatrice de la Société Française de Santé et Environnement (SFSE), elle est Vice-présidente du Comité d’Experts Spécialisés « Evaluation des risques liés aux milieux aériens » à l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses) et préside le conseil scientifique de Primequal, Programme de Recherche Inter organisme pour une Meilleure Qualité de l'Air, sous l’égide du Ministère en charge de l'Ecologie et de l’ADEME. Enfin, membre du comité d’orientation du programme “Development of WHO Guidelines for Indoor Air Quality” de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle a participé à de nombreux consortium de recherche dans le cadre de projets européens et d’actions collaboratives sur les questions d’air intérieur.

« Expositions et effets de santé, air intérieur » La qualité de l’air est un axe de progrès en santé environnement en France et dans de nombreux pays. Dans les environnements bâtis, fréquentés près de 80% du temps par l’ensemble de la population tout au long de la vie, l’air respiré joue un rôle crucial sur la santé, la capacité d’apprentissage des enfants et l’absentéisme au travail. De nombreux effets sur la santé ont ainsi été documentés comme associés à la pollution intérieure. Aux problèmes plus anciens et toujours d’actualité, tels que les intoxications au monoxyde de carbone et la tuberculose, liées pour partie à la promiscuité ou à l’insalubrité, ont succédé des effets en lien avec les nouveaux modes de vie et l’évolution des techniques de construction. Certains polluants cancérigènes, neurotoxiques ou perturbateurs endocriniens sont ainsi retrouvés dans nos lieux de vie. L’augmentation des allergies et de réactions d’hypersensibilité a été associée à la détérioration de l’environnement intérieur, du fait de la présence plus importante d’agents irritants ou d’allergènes (acariens, animaux domestiques ou moisissures). Enfin, une mauvaise qualité d’air intérieur est associée à des symptômes non spécifiques du type irritations, maux de tête, fatigue, baisse de performance, souvent associés au syndrome des bâtiments malsains. Dans l'Europe des 26, deux millions d'années de vie en bonne santé sont perdues du fait de l'exposition à la pollution dans les bâtiments. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) chiffraient, pour l’année 2004, à environ 28 000 le nombre de nouveaux cas de pathologies et à plus de 20 000 le nombre des décès liés à six polluants de l’air intérieur, soit un coût d’environ 19 milliards d’euros pour le pays. Sujet de société, la qualité de l’air intérieur mobilise aujourd’hui la communauté scientifique. Plusieurs recherches ont ainsi été menées qui ont contribué à l’évaluation des risques et à l’élaboration des politiques de gestion des risques. On peut citer notamment les connaissances, acquises ou en cours, à l’échelle du parc de bâtiments, par l’OQAI, sur les agents physiques, chimiques et microbiologiques présents en mélange dans les logements, les écoles, les bureaux ou les établissements de loisirs. En 2005, l’OQAI estimait que 34% des logements en France, soit près de 8 millions de logements, présentaient des niveaux de contamination élevés par rapport au reste du parc de logements. Les substances et agents mesurés sont retrouvés à des concentrations supérieures à celles mesurées dans l’air extérieur.

Page 35: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 5 Expositions et effets de santé, air intérieur

35

La pollution trouve sa source dans les émissions des matériaux utilisés pour la construction des bâtiments, l’aménagement et la décoration des espaces, la localisation des bâtiments en lien avec les pollutions liées au sol et à l’air extérieur. Au-delà du contexte technique associé aux bâtiments, à leurs environnements de proximité ou à leurs équipements, la question de l’air intérieur s’ancre très largement dans les comportements individuels et collectifs, les modes de vie, avec une part active des occupants via leurs activités (tabagisme, bricolage, utilisation de masquants d’odeurs, etc.). La connaissance acquise sur l’état de la pollution dans le parc de bâtiment, couplés aux travaux aujourd’hui disponibles sur ses déterminants environnementaux et comportementaux sont autant de données qui ont servi l’action : Plan Qualité de l’Air Intérieur/PNSE3, étiquetage des produits de construction et de décoration, valeurs guides de l’air intérieur, surveillance des écoles et des crèches, évaluation des risques liés au formaldéhyde. L’air intérieur est aussi au cœur de l’innovation et ouvre un marché qui se déploie progressivement. C’est aujourd’hui une composante de toutes les certifications environnementales dans le monde. Alors que les enjeux se multiplient pour le secteur de la construction en termes notamment d’énergie et d’environnement, les travaux se focalisent sur les bâtiments neufs ou réhabilités, performants en énergie, afin d’orienter les acteurs de la construction vers des pratiques en faveur de la qualité de l’air intérieur. L’attention s’est aussi portée sur des substances à fortes incertitudes, comme les composés organiques semi-volatils ou les bioaérosols, ou sur des innovations, nouveaux matériaux et nouveaux systèmes, dits intelligents ou actifs, et dont les performances sont dopées par des technologies qui questionnent la qualité de l’air, comme les nanotechnologies. L’ensemble des recherches menées alimentent progressivement l’image encore incomplète de l’exposome des populations et apporteront à terme des données utiles pour aborder de manière plus holistique la gestion des différents environnements.

Page 36: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 5 Expositions et effets de santé, air intérieur

36

« Qualité de l’air intérieur et bâtiments performants en énergie : Points de vigilance issus du Dispositif REX BP »

Philippe ESTINGOY 1, Mariangel SANCHEZ URIETA 1 1 Agence Qualité Construction, Paris, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] ; [email protected] Contexte La qualité de l’air intérieur est un sujet de préoccupation majeur. La course à la performance énergétique a induit un renforcement de l’étanchéité de l’enveloppe du bâtiment, qui peut conduire dans certains cas au confinement de l’air intérieur. Le nouveau défi de la performance énergétique n’est plus seulement d’atteindre le niveau visé, mais de le faire en garantissant à l’occupant un environnement intérieur sain. L’accompagnement des acteurs dans les nouveaux enjeux de la construction est une préoccupation majeure de l’Agence Qualité Construction dans la prévention de nouveaux désordres. C’est ainsi qu’elle a mis en place en 2010 le Dispositif REX Bâtiments Performants (REX BP), qui intègre depuis 2013 les préoccupations sanitaires.

Méthodes Le Dispositif REX BP a pour objectif d'identifier les non-qualités qui impactent les performances prévues et empêchent d'atteindre les objectifs fixés initialement (consommation, confort, qualité sanitaire, etc.). Il prend la forme d’une enquête de terrain qui vise à développer l'apprentissage par l'erreur, afin que la filière construction bâtisse une stratégie orientée vers la promotion de l'amélioration de la qualité. Il porte actuellement sur plus de 800 opérations en France, représentatives de l'ensemble des typologies de bâtiments performants en énergie et/ou à haute qualité environnementale. La méthode de collecte de l’information consiste à visiter des opérations novatrices et à rencontrer les acteurs du bâtiment afin de faire remonter les difficultés, les dysfonctionnements et les bonnes pratiques constatés sur le terrain.

Résultats et discussion Les remontées issues du Dispositif REX BP ont permis de mettre en exergue les points de vigilance et les bonnes pratiques en termes de qualité de l’air intérieur, qui résultent de la combinaison de quatre « leviers » principaux :

- les matériaux de construction ; - les équipements techniques ; - les interactions et les interfaces entre les acteurs ; - et le comportement de l’occupant.

Mots-clés Bâtiment performant, QAI, retour d’expérience.

Page 37: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 5 Expositions et effets de santé, air intérieur

37

« Impact des activités de proximité sur la qualité de l’air intérieur dans les logements attenants : les imprimeries »

Caroline MARCHAND1, Hélène PARTAIX1, Jessica QUERON1, Heidi CARRILHO1, Emmanuelle BOULVERT1 1 Institut de INERIS, Verneuil-en-Halatte, FRANCE

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Dans le cadre de ses missions d’appui au Ministère de l’Ecologie et du plan d’actions sur la Qualité de l’Air Intérieur, l’INERIS étudie les impacts potentiels des petites activités industrielles de centre urbain sur la qualité de l’air intérieur des logements attenants et sur la santé des riverains. Après les travaux sur les pressings, le secteur de l’imprimerie a été investigué. Très peu d’études et de données pertinentes sont à recenser dans la bibliographie. Afin de pallier à ce manque, l’INERIS a effectué une campagne de mesure exploratoire dans une imprimerie de labeur parisienne utilisant la technologie offset-feuilles (activité majoritaire selon l’UNIC) et labellisée Imprim’VERT®.

Méthodes Plusieurs points de mesures ont été investigués, dans l’imprimerie et deux logements attenants, pour réaliser un large screening de composés (COV, métaux, PM). Des techniques de mesures « intégratives » passives et actives ont été couplées à des techniques « en temps réels » afin de garantir une bonne représentativité temporelle et spatiale. Les résultats ont été croisés et comparés, entre autres, à des valeurs de référence de l’OQAI. L’origine des substances mesurées a également été recherchée (Fiches de Données Sécurité des produits de l’imprimerie et liste INRS). Par la suite, la démarche d’Evaluation des Risques Sanitaires (ERS) a été déclinée pour les substances identifiées comme de potentiels traceurs d’un transfert imprimerie-logements, et ce pour une exposition chronique des habitants des logements attenants.

Résultats et discussion Une « liste socle » de substances-traceurs a pu être définie (25 substances et familles). Sur la base des concentrations mesurées dans les logements attenants, une apparition d’effets sanitaires ne peut être exclue pour certaines substances mais le risque reste modéré pour le site investigué. Les solvants de nettoyage ont été identifiés comme étant possiblement la source principale des substances susceptibles d’être transférées de l’imprimerie vers les logements attenants.

Mots-clés Imprimerie, Air Intérieur, Screening, ERS.

Page 38: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 5 Expositions et effets de santé, air intérieur

38

« Évaluation quantitative de l’impact sanitaire du radon domestique en France »

Roula AJROUCHE 1,2, Candice ROUDIER 2, Olivier LAURENT 1, Enora CLERO 1, Géraldine IELSCH 1, Didier GAY 1, Jérôme GUILLEVIC 1, Dominique LAURIER 1, Alain LE TERTRE 2 1 Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN), Fontenay-aux-Roses, France 2 Santé publique France, F-94415 Saint-Maurice, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle qui se concentre dans l’habitat mal ventilé. C’est un agent cancérigène pulmonaire certain chez l’homme. La première évaluation quantitative d’impact sanitaire (EQIS) du radon au niveau national a été réalisée par l’IRSN en 2004. Toutefois, plusieurs éléments sur lesquels reposent ce travail ont connu des mises à jours au cours des dernières années. Notre objectif est de réaliser une mise à jour de l’EQIS du radon domestique en prenant en compte les données les plus récentes, et en utilisant des données géographiques plus fines.

Méthodes Les estimations moyennes de concentration du radon domestique au niveau de la commune ont été obtenues par modèle de co-krigeage à partir des données de la campagne de mesure nationale dans l’habitat (IRSN/DGS 1982-2003) et de la carte du potentiel radon géogénique. Les données de mortalité par cancer des bronches et du poumon ont été obtenues pour chaque commune auprès du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès pour l’année 2012. La fraction attribuable et le nombre de décès ont été estimés en se basant sur l’estimation du risque, et son intervalle de confiance à 95%, issu de l’analyse conjointe européenne des études cas-témoins du risque de cancer du poumon associé au radon domestique.

Résultats et discussion La concentration de radon moyenne pondérée sur la population de 2012 est de 69 Bq/m3. Le nombre annuel de décès par cancer du poumon attribuable à l’exposition domestique au radon en France métropolitaine est de 3001 [1033-5205], ce qui correspond à une fraction attribuable de 9,6% [3,3%-16,7%]. Parmi ce nombre de décès estimé, 66% surviendrait pour des expositions inférieures à 100 Bq/m3. Nos résultats confirment que l’exposition domestique au radon constitue toujours un enjeu majeur de santé publique en France. Ils pourront alimenter la réflexion sur les modalités de surveillance de l’exposition de la population au radon.

Mots-clés Radon domestique, cancer du poumon, fraction attribuable.

Page 39: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 6 Effets sur la santé de la pollution de l'air : impact socio-économique

39

Conférence introductive

Olivier CHANEL Après une thèse d’économie mathématique et un séjour post-doctoral à l’Université Libre de Bruxelles (Belgique), Olivier Chanel entre au CNRS en 1994, au Groupement de Recherche en Economie Quantitative d'Aix-Marseille (GREQAM). Il est également membre de l'Aix-Marseille School of Economics (AMSE) et de l’Institut d’Economie Publique (IDEP). Ses recherches portent essentiellement sur l'économie de l'environnement et de la santé. Depuis 1996, il a dirigé plusieurs rapports sur la valorisation des effets de la pollution atmosphérique, a effectué des travaux d’expertise pour l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Union Européenne, l’Institut de Veille Sanitaire (INVS, devenue Santé Publique France depuis), l’INSERM, le HCSP et fut membre du Conseil Scientifique de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement (AFSSE, devenue depuis ANSES). Il a co-édité avec Guillaume Faburel « L'environnement dans la décision publique » chez Economica, et est l’auteur d’une centaine de publications dont soixante articles scientifiques. Il participe activement depuis vingt ans à l’aide à la décision auprès d’instances publiques.

« Impacts sanitaires et socio-économiques de la pollution de l’air »

Résumé de conférence « Impacts sanitaires et socio-économiques de la pollution de l’air» En octobre 2016, lors de la remise du rapport parlementaire d'information sur l'offre automobile française, son rapporteur, Delphine Batho remarquait que la norme Euro pouvait laisser penser que « l’Europe avait deux cerveaux, le climat d’un côté, la qualité de l’air de l’autre, ne communiquant jamais » (Le Monde, 2016). Effectivement, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de polluants locaux sont analysées de manière indépendante non seulement lors de la fixation des normes d’émissions, mais également dans l’analyse économique. Elles sont pourtant issues des mêmes sources (combustibles fossiles), en particulier dans le domaine des transports. Nous étudierons les conséquences d’un traitement conjoint sur le choix d’une politique de transport optimale. Dans un premier temps, nous mettrons en évidence les relations existant entre les impacts sanitaires et socio-économiques associés à ces deux sources de pollution. Nous présenterons ensuite une évaluation économique des effets sanitaires associés au non respect des directives de l'Organisation Mondiale de la Santé concernant les particules PM2.5 pour la France (sur la base de résultats récents de Santé Publique France). Nous présenterons également un ordre de grandeur des dommages socio-économiques à attendre d’une augmentation de 2°C de la température moyenne terrestre. Nous terminerons par la recherche d’une politique de transport optimale, grâce à un modèle prenant en compte conjointement les GES et les polluants locaux, et intégrant l’incertitude, les irréversibilités et l’arrivée d’information. Référence Le Monde (2016) « Diesel : les députés exigent une fiscalité neutre et des contrôles aléatoires », source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/12/diesel-la-mission-d-information-exige-une-fiscalite-neutre-et-des-controles-aleatoires_5012303_3244.html

Page 40: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 6 Effets sur la santé de la pollution de l'air : impact socio-économique

40

« Intervention territoriale visant à lutter contre la pollution atmosphérique et équité en matière de santé »

Wahida Kihal1, Cindy Padilla2, Séverine Deguen1 1 Département DSET&GS, EHESP School of Public Health, INSERM U1085 (IRSET), Rennes, France 2 Département METISS, EHESP School of Public Health, Rennes, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte Depuis la prise de conscience des enjeux environnementaux dans les années 1970, les interventions publiques visant directement ou indirectement à protéger l’environnement se sont multipliées. En France, de nombreuses interventions de lutte contre la pollution atmosphérique sont mises en place à différentes échelles du territoire. La question soulevée est la suivante: « les bénéfices sur la santé des interventions visant à améliorer la qualité de l’air diffèrent-ils selon les caractéristiques socioéconomiques des populations ? ».

Méthodes Pour approcher cette question, nous avons interrogé par des entretiens conduits auprès de 14 professionnels et acteurs politiques, l’enjeu de l’équité en matière de santé dans l’élaboration et la mise en œuvre des interventions territoriales sur l’agglomération de Lyon. La grille d’entretien s’est structurée autour de trois axes principaux : i) Quelles sont les actions et politiques publiques mises en œuvre visant à diminuer la pollution atmosphérique ? ii) Existe-il une évaluation de ces actions au regard de leurs impacts sur la santé et sur les inégalités sociales de santé (ISS) ? iii) Quelles recommandations pourraient être formulées pour qu’une telle évaluation puisse être mise en œuvre ?

Résultats et discussion Les différents acteurs et professionnels rencontrés font unanimement état de l'absence i) d’évaluation des actions territoriales en terme d’équité en matière de santé et ii) de politiques ciblées à l'égard des populations défavorisées en matière de lutte contre la pollution atmosphérique. De plus, certain acteurs ont clairement pointé le cloisonnement des politiques publiques (santé, environnement et politique urbaine) comme un frein à la prise en compte des ISS dans les politiques environnementales. Notre étude confirme le défaut de prise en considération des caractéristiques socioéconomiques des populations dans la réflexion et la priorisation des interventions territoriales mise ou à mettre en place pour lutter contre la pollution atmosphérique. Nous suggérons d’évaluer systématiquement dans quelle mesure les interventions pourraient involontairement accroitre la vulnérabilité des populations défavorisées par une approche de type Evaluation d'Impact sur l'Equité en matière de Santé.

Mots-clés /

Page 41: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 6 Effets sur la santé de la pollution de l'air : impact socio-économique

41

« Projet Ambassad'Air »

Charlotte MARCHANDISE1 1 Adjointe déléguée à la santé, Ville de Rennes, France Contexte La qualité de l'air est une préoccupation sanitaire et environnementale majeure qui nécessite de nouveaux modes de mobilisation pour encourager des changements de comportement auxquels les nouvelles technologies de l’innovation numérique peuvent répondre. La démarche Ambassad'Air consiste pour les habitants à devenir eux-mêmes une partie de l’infrastructure de mesure de la qualité environnementale de leur ville, usagers et co-concepteurs des services générés à partir de ces données. Ils pourront également être force de proposition concernant les actions à entreprendre pour améliorer la ville en termes de qualité d’usage et de vie.

Méthodes Ce projet a été co-construit avec des acteurs locaux (associations, représentants de la communauté scientifique, services de l'État, etc.). Il consiste à concevoir un prototype de capteur permettant de collecter en temps réel des informations sur la qualité de l’air. Puis de mettre ces capteurs à la disposition des habitants et des partenaires en s’appuyant notamment sur le réseau des Espaces numériques municipaux présents dans les quartiers de la ville, au sein desquels les capteurs pourront être assemblés par les habitants. Les données recueillies seront diffusées en open data, et associées à une cartographie via internet, en lien avec les données recueillies par Air Breizh (données de référence).

Résultats et discussion Cette démarche actuellement en cours de préfiguration sera mise en place dans deux quartiers à partir d'octobre 2016 pour une phase test, avant un déploiement sur toute la ville. L'animation de la démarche est lancée dans ces quartiers, dans un premier temps par une prise de contact avec les associations de quartier, puis elle se poursuivra à travers des animations à partir de la rentrée. Les capteurs sont actuellement en phase d'élaboration, en s'appuyant sur les acteurs du numérique et les experts scientifiques présents sur le territoire. Ils seront mis à disposition dans les quartiers tests cet automne.

Mots-clés Capteurs, Citoyens, Sciences, Comportements, Ambassad'air.

Page 42: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

Session 6 Effets sur la santé de la pollution de l'air : impact socio-économique

42

« Quelle place pour la santé et le bien-être dans les évaluations d’impact ? Le cas du gaz de schiste au Québec »

France GAGNON 1-2, Carole CLAVIER 3, Steve JACOB 4, Patrick LEVALLOIS 4-5, Saliha ZIAM 1, Pierre ANDRÉ 6, Geneviève BRISSON 7, Omer CHOUINARD 8, Sarah CURTIS 9 1 TÉLUQ (UQ) 2 Groupe d’étude sur les politiques publiques et la santé, Québec, Canada 3 Université du Québec à Montréal, Québec, Canada 4 Université Laval, Québec, Canada 5 Institut national de santé publique du Québec, Québec, Canada 6 Université de Montréal, Québec, Canada 7 Université du Québec à Rimouski, Québec, Canada 8 Université de Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada 9 Durham University, Durham, Royaume-Uni

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte L’exploration du gaz de schiste est récente au Québec. Les activités qu’elle requiert, dont le recours à la fracturation hydraulique, ont donné lieu rapidement à des réactions de divers groupes, incluant les citoyens, puis à une série d’actions publiques : audience publique, évaluation environnementale stratégique, projets de loi et autres. Une diversité d’acteurs des milieux économiques, environnementaux ou de la santé publique a été appelée à se prononcer sur le développement de cette ressource gazière. Quelles perceptions ces acteurs ont-ils des effets sur la santé et le bien-être des activités liées au gaz de schiste? Comment ces effets sont-ils pris en compte? Cette recherche s’est intéressée à ces questions à travers le processus de consultation et d’évaluation d’impact, qui s’est tenu au Québec, entre 2010 et 2014.

Méthodes Notre stratégie de recherche s’inscrit dans une approche qualitative combinant : 1) une mise en perspective comparée du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse (2 autres provinces canadiennes); 2) une analyse approfondie du cas du Québec basée sur un corpus documentaire thématique (QDA Miner) et des groupes de discussion. Les résultats de cette analyse retiendront principalement notre attention.

Résultats et discussion Les effets sur la santé et le bien-être ont peu été pris en compte explicitement dans le cadre de l’exercice de consultation et d’évaluation au Québec. Ils n’ont pas été écartés pour autant, car ils sont abordés à travers les déterminants de la santé que sont l’environnement physique naturel et bâti et l’environnement social. Le manque de connaissances empiriques sur les risques et les effets des activités liées au gaz de schiste apparaît comme préoccupation. Les mécanismes et procédures, touchant les aspects légaux, financiers ou le mode de gouvernance, ressortent comme préoccupations transversales. Cette recherche a permis de documenter un cas complexe et controversé qui met en scène l’économie, l’environnement et la santé.

Mots-clés Évaluation prospective d’impact; Santé et bien-être; Gaz de schiste; Québec; Controverse et incertitude.

Page 43: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

43

Posters -

Résumés

Page 44: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

44

POSTERS

« Cardiovascular effects of air pollution: a review »

T. Bourdrel*1, T. Reeb1, O. Morel 2, JF. Argacha 3

1 Service de Cardiologie, Clinique RHENA 2 Service de Cardiologie, CHU Strasbourg, Strasbourg, France 3 Cardiology, UZ Brussels, Bruxelles, Belgique

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : Ambient air pollution is a mixture of particulate matter (PM) and gaseous pollutants such as sulphur dioxide, nitric dioxide (NO2) and ozone (O3). PM2.5 have an aerodynamic diameter <2.5 μm, while PM10 have an aerodynamic diameter <10 μm. Whereas the pulmonary and carcinogenic effects of air pollution are widely identified, the cardiovascular effects of air pollution remain misestimated by the medical community.

Méthodes : In line with the campaign launched in 2015 by the European Society of Cardiology, which aims to “raise awareness of the detrimental effects that the environment can have on the heart”, we performed an extensive review of epidemiological and experimental studies regarding the cardiovascular effects of air pollution.

Résultats et discussion : Epidemiological studies looking at long term exposure effects reported an average increase of 11% of cardiovascular mortality for a 10 µg/m3 increase in PM2.5. Strongest effect was observed for ischemic mortality and myocardial infarction. Cardiovascular mortality was also increased after short term exposure to air pollutants with an average increase of 1% for a 10 µg/m3 increase in PM. Independently of air pollutant concentration, traffic exposure has been strongly associated with cardiovascular mortality. In a meta-analysis, acute exposure to traffic was the highest population-attributable risk factor for the triggering of nonfatal myocardial infarction. Experimental studies found also some positive associations between air pollution and atherosclerosis, endothelial dysfunction, autonomic dysregulation, inflammation and oxidative stress. Arrhythmia, out of hospital cardiac arrest and heart failure have also been positively linked with air pollution. Carbonaceous PM2.5 and NO2, both derived from combustion sources, have the strongest cardiovascular effects. Conclusion At the light of the epidemiological and clinical studies, air pollution is a strong and independent risk factor of cardiovascular disease. Mots-clés : Air Pollution and cardiovascular disease

Page 45: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

45

POSTERS

« Particules d’usure des freins : Caractérisation physico-chimique et toxicologique »

Chloé PUISNEY 1, Evdokia OIKONOMOU 1, Sophie NOWAK 1, Alexandre CHEVILLOT 1, Jean-François BERRET 1, Armelle BAEZA-SQUIBAN 1 1 Université Paris Diderot, Unité de Biologie Fonctionnelle et Adaptative (BFA), UMR CNRS 8251, Laboratoire de Réponses Moléculaires et Cellulaires aux Xénobiotiques (RMCX), Paris, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : L’exposition aux particules atmosphériques de l’air ambiant est associée à des effets cardiorespiratoires. La concentration particulaire en milieu urbain est dépendante du trafic. Si la toxicité des particules liées à l’échappement en particulier diesel a fait l’objet de nombreuses études, les particules liées à l’usure des freins ont pour l’instant été peu étudiées. Pourtant ces dernières peuvent représenter jusqu’à 55% des émissions en masse non liées à l’échappement. Une meilleure caractérisation de celles-ci tant pour leurs propriétés physico-chimiques que toxicologiques est nécessaire pour contribuer à une meilleure évaluation des risques liés à cette source particulaire.

Méthodes : Des particules issues du processus d’usure des freins ont été recueillies sur véhicule entier après roulage sur circuit et sur banc d’essai de freins. Plusieurs techniques ont été mises en œuvre pour leur caractérisation physico-chimique. La principale voie d’exposition aux particules de freinage étant la voie respiratoire, l’étude toxicologique est réalisée sur un modèle de cellules bronchiques humaines : Calu-3. La cytotoxicité des particules et leur effet pro-inflammatoire ont été évalués par des tests de viabilité et des mesures de cytokines.

Résultats et discussion : Les observations microscopiques ont permis d’identifier quelques gros objets semblables à des copeaux métalliques mais surtout une majorité de fines particules dont la distribution en taille a été étudiée. L’analyse des échantillons par thermogravimétrie montre une composition carbonée très faible dans les poussières d’usure des freins comparativement aux teneurs décrites dans les garnitures de freins suggérant une perte de ces composés carbonés lors du processus de freinage. Par contre la fluorescence X a mis en évidence une composition multi-métallique (fer et cuivre principalement) des particules. Malgré une différence dans le mode de production, les deux types de particules d’usure semblent induire des effets semblables au niveau cellulaire.

Mots-clés : Particules d’usure, Respiratoire, Bronchique, Toxicologie, Usure des freins .

Page 46: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

46

POSTERS

« Reconstructing past and present dioxin atmospheric pollution scenarios in the city of Lyon »

Thomas COUDON 1,2, Pietro. SALIZZONI 3, Chi-Vuong. NGUYEN 3, Nicolas. DALLEAU 4, Beatrice. FERVERS 1 1 Unité Cancer & Environnement, Centre Léon Bérard, Lyon, 69008, France 2 Université Claude Bernard Lyon 1, Villeurbanne 69100, France 3 Laboratory of Fluid Mechanics and Acoustics, Ecole Centrale de Lyon, Ecully 69134, France 4 Air Rhône-Alpes -Association Agréée pour la Surveillance de la Qualité de l’Air, Bron, 69500, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : Dioxins are environmental and persistent organic pollutants, with endocrine disrupting properties and classified as human carcinogen (TCDD). Dioxins are produced in many combustion processes and released into the atmosphere from different types of sources. In France, we observed a 90% decrease of the atmospheric dioxin emissions over the period 1990-2013. The objectives of the study were to determine the impact of different dioxin emitting sources on urban air and their variation over the period 1990-2008 in the Lyon urban area in order to estimate of dioxin exposure levels in an epidemiological study.

Méthodes : Dioxin dispersion and deposition were modeled with SIRANE, an urban Gaussian model, for four representative years (1996, 2002, 2007 and 2008), integrating a specific module to simulate pollutant dispersion within a built environment. Industrial dioxin sources were characterized with the Standardized Toolkit for Identification and Quantification of Dioxin and Furan Releases of the United Nation Environment Program. Others emissions (traffic, domestic heating) from area and line sources were estimated through the dioxin emission cadaster by Air Rhône-Alpes (Air Quality association of the Rhône-Alpes Region). Simulation results for years 2007 and 2008 can be compared to weekly averaged concentrations, provided continuously by a measurement station placed in the city center, and to additional short term measurements.

Résultats et discussion : Comparisons with measured data showed that numerical simulations met validity criteria. Our result shows that in 2002 simulated annual average concentrations were 2 times higher than in 2008. In 2008, industrial sources (6%) are a weak contributor to dioxin concentration than in 2002 industrials sources are the main contributor. Domestic heating and traffic remains weak contributor during all the study period. Our research highlights the contribution of industrials sources to dioxin concentrations and the difficulty to appropriately identify and characterize non-industrial sources and background. Mots-clés : Dioxins, dispersion modelling, exposure assessment, SIRANE

Page 47: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

47

POSTERS

« Environmental dioxin exposure and breast cancer risk in a case-control study nested within the French E3N prospective cohort: considering time of exposure in the risk estimate »

Aurélie DANJOU 1,2, Thomas COUDON 1,2, Karen LEFFONDRE 3, Emilie LEVEQUE 3, Elodie FAURE 1, Marie-Christine BOUTRON-RUAULT 4,5,6, Françoise CLAVEL-CHAPELON 4,5,6, Laure DOSSUS 7 and Béatrice FERVERS 1,2 1 Département Cancer et Environnement, Centre Léon Bérard, Lyon, France 2 Université Claude Bernard Lyon 1, Villeurbanne, France 3 Université de Bordeaux, Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de Développement, Centre Inserm U1219 Epidemiology and Biostatistics, Bordeaux, France 4 Inserm, Center for Research in Epidemiology and Population Health (CESP), U1018, team « Lifestyle, genes and health », Villejuif, France 5 Université Paris-Sud, UMRS 1018, Villejuif, France 6 Gustave Roussy, Villejuif, France 7 Nutritional Epidemiology Group, Nutrition and Metabolism Section, International Agency for Research on Cancer, Lyon, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : We investigated a potential association between environmental dioxin exposure and breast cancer (BC) risk, using statistical methods allowing to consider temporal dimensions of exposure in the risk estimate.

Méthodes : We designed a case-control study nested within the E3N prospective cohort that involves 98,995 French female volunteers, adherent to a health insurance plan (MGEN) and regularly followed-up since 1990 by self-administered questionnaires. Between 1990 and 2008, we identified 5,455 invasive BC cases that were matched to randomly selected controls on age, department of residence, menopausal status and existence of biological sample. For the present study, the study population was restricted to 429 cases and 786 controls living in the Rhône-Alpes region over the study period. Assessment of dioxin exposure was based on a detailed inventory of dioxin emitting sources and residential history of the study subjects. Exposure was evaluated individually with a Geographic Information System (GIS)-based environmental dioxin exposure index including proximity to and technical characteristics of dioxin emitting sources, exposure duration and wind direction. We first studied BC risk in relation to cumulative exposure index using conditional logistic regression models. We then used a weighted cumulative exposure index and estimated a time-dependent weight function using spline functions.

Résultats et discussion : Preliminary results showed no association between dioxin exposure and BC risk, adjusting for BC risk factors (P-trend=0.42). The weight of exposure was higher for exposures received 3 years before BC diagnosis than that for exposures received 5 to 10 years before BC diagnosis. While past exposures, with a 10-year minimum latency period, are generally considered more relevant than recent ones for solid cancers, our data suggest that dioxin exposure within few years prior to diagnosis could have a greater impact on BC risk. This is consistent with the promotion properties of dioxins. Analyses must be replicated in larger populations.

Mots-clés : Breast cancer, dioxins, environmental exposure, geographic information system, weight function.

Page 48: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

48

POSTERS

« Evaluation de l’effet de l’urbanisation sur l’écologie et la physiologie d’organismes vivants en utilisant une espèce bio-indicatrice, la mésange charbonnière »

Sylvie MASSEMIN 1, Emilio ROJAS 1 & Maurice MILLET 2 1 Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien, CNRS, Unistra, Strasbourg 2 Institut de chimie et procédés pour l'énergie l'environnement et la santé, CNRS, Unistra, Strasbourg

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : Le suivi et la préservation de la qualité de l’air sont devenus une des priorités pour la protection de l’environnement et ont fait l’objet de mesures nationales et internationales (Protocole de Kyoto en 1997) visant à réduire les émissions atmosphériques industrielles et du transport routier. Le projet montre de quelle façon l’urbanisation et plus particulièrement le taux de certains polluants vont impacter sur « l’état de santé » d’un modèle particulier ; les oiseaux. Méthodes : Nous nous proposons alors d’évaluer certains paramètres physiologiques (stress oxydatif et télomères) et certains caractéristiques écologiques (nombre de jeunes/nichée, croissance) chez la mésange charbonnière (Parus major) dont les populations sont soumises à des facteurs environnementaux différents sur un gradient urbain-périurbain (niveau de pollution et qualité de la nourriture) dans la communauté urbaine de Strasbourg et dans une zone dans les Vosges où la quantité de polluants devrait être plus faible (zone témoin). Une équipe de chimiste a mesuré en parallèle les différents polluants (HAPS, pesticides et PCBs) à partir de capteurs passifs placés sur les différents sites. Résultats et discussion : Les données accumulées entre 2014 et 2016 sont en cours d’analyse. Nous ne pouvons pas à la date de soumission fournir de résultats et d’interprétation des analyses mais cela sera disponible dans 15 jours. Cependant les résultats attendus sont une reproduction moins importante, un stress oxydant plus élevé et une longueur de télomères plus affectée en ville comparés aux autres sites placés sur le gradient d’urbanisation. Les défenses anti-oxydantes mesurées nous permettront de savoir si les individus sont capables de les augmenter et compenser ou pas les radicaux libres provoqués par la pollution. Mots-clés : Captage de CO2, contacteur membranaire, chaudières industrielles, quotas CO2.

Page 49: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

49

POSTERS

« Life in urban areas and breast cancer risk in the French E3N cohort » Blandine BINACHON 1, Laure DOSSUS 2, Aurélie DANJOU 1,3, Françoise CLAVEL-CHAPELON 4,5,6, Béatrice FERVERS 1,3 1 Département Cancer et Environnement, Centre Léon Bérard, Lyon, France 2 Nutritional Epidemiology Group, Nutrition and Metabolism Section, International Agency for Research on Cancer, Lyon, France 3 Université Claude Bernard Lyon 1, Villeurbanne, France 4 Inserm, Center for Research in Epidemiology and Population Health (CESP), U1018, team « Lifestyle, genes and health », Villejuif, France 5 Université Paris-Sud, UMRS 1018, Villejuif, France 6 Gustave Roussy, Villejuif, France

Adresse courriel pour correspondance : Auré[email protected] Contexte : It has been suggested that women living in urban areas are at higher risk of breast cancer (BC) compared to women living in rural areas. However, most published studies on this topic are ecological and did not adjust for individual BC risk factors. We investigated this hypothesis in a French prospective cohort.

Méthodes : Cox proportional hazards regression models were used to evaluate the association between birth or residence in an urban area and BC risk among 75,889 women of the French E3N cohort (aged 38-66 years at recruitment in 1990) before and after adjustment for known BC risk factors and stratifying on birth cohort.

Résultats et discussion : From 1990 to 2008, a total of 5,145 BC cases were diagnosed. Being born in an urban area was associated with BC risk before (HR 1.11, 95% CI 1.05-1.18) and after (HR 1.07, 95% CI 1.01-1.14) adjustment for known BC risk factors. Living in an urban area in 1990 was not associated with BC risk. Being born in an urban area is associated with a weak increase in BC risk. This may be suggestive of higher exposure to air pollution and to other environmental exposures, to be investigated in future studies. These results have been published: Binachon B, Dossus L, Danjou AM, Clavel-Chapelon F, Fervers B. Life in urban areas and breast cancer risk in the French E3N cohort. Eur J Epidemiol. 2014 Oct;29(10):743-51. Mots-clés : Breast cancer, rural, urban, environmental exposure, prospective study.

Page 50: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

50

POSTERS

« Quel air respirent les suisses romands dans leurs habitations économes en énergie ? Mesqualair, un projet pour y répondre » Joëlle Goyette Pernot 1, Corinne Hager Jörin 1, Hélène Niculita Hirzel 2, Vincent Perret 3 1 Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg, Fribourg, Suisse 2 Institut universitaire romand de santé au travail, Lausanne, Suisse 3.TOXpro SA, Carouge, Suisse

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : Les mesures prises en faveur des économies d’énergie dans le bâtiment ne risquent-t-elles pas d’induire une détérioration du cadre bâti, neuf (label Minergie) ou rénové, au détriment de la santé des occupants ?

Méthodes : Trois campagnes de mesures accompagnées d’un questionnaire détaillé, se sont succédées entre 2013 et 2016 pour répondre à cette question. Radon, composés organiques volatils (COV) et moisissures ont été quantifiés et identifiés dans un grand nombre de villas (650 au total).

Résultats et discussion : 10% de l’ensemble des habitations dépasse la valeur de référence de 300 Bq/m3 d’air de radon parmi lesquels seuls 1/10ème sont des bâtiments neufs. La géologie impacte fortement le bâtiment. Plus de 70 substances chimiques différentes ont été identifiées à au moins une reprise dont 3 dans tous les logements, à savoir : toluène, formaldéhyde et hexaldéhyde. Environ 8% des bâtiments dépassent la recommandation de 1’000 μg/m3 de COV totaux (OFSP1). Les maisons neuves sont moins touchées par les moisissures que les maisons rénovées. La fréquence de leur détection augmente avec l’âge du bâtiment. La catégorie construite entre 1975-1999 présente plus souvent des sources de moisissures cachées dans l’espace de vie. Le fait que les résidents ne puissent identifier ces moisissures est inquiétant car leur prolifération cachée peut conduire aussi bien à une détérioration du bâti qu’à l’altération de la santé des habitants. Lorsque la source de moisissure est proche de l’espace de vie, la contamination de cet espace est possible mais aucun lien n’a pu être établi avec la ventilation. Enfin, les habitants des logements Minergie surestiment la présence de moisissures (32% positifs contre 56% dans les bâtiments rénovés) et la confondent avec d’autres détériorations du bâti telles que la présence de salpêtre. 1 OFSP : Office fédéral de la santé publique Mots-clés : Air intérieur, polluants, efficacité énergétique, santé publique, ventilation

Page 51: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

51

POSTERS

« Potentiel allergisant des espèces végétales » Michel Thibaudon 1, Charlotte SINDT 1 1 Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), Brussieu, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : L’allergie au pollen dépend de plusieurs facteurs comme la quantité de pollen dans l’air, la sensibilité des individus et le potentiel allergisant de chaque plante. Le conseil scientifique du RNSA a été saisi pour mettre à jour le potentiel allergisant (PA) des espèces végétales pouvant être mises en place en zone urbaine.

Méthodes : Le potentiel allergisant est donné en fonction des qualités du pollen. Pour mettre à jour le potentiel allergisant des espèces végétales le RNSA a utilisé des travaux scientifiques sur le sujet, ainsi que l'avis des allergologues et des botanistes.

Résultats et discussion : Les espèces anémophiles sont des espèces dont leur pollen est transporté par le vent. Elles produisent beaucoup de grains de pollen pour que leur fécondation due au hasard ait plus de chance d’être efficace. La plupart des espèces allergisantes sont anémophiles. Le potentiel allergisant du pollen d’une espèce végétale est la capacité de son pollen à provoquer une allergie pour une partie non négligeable de la population. Trois niveaux de potentiels allergisants ont été retenus : - Faible ou négligeable : cela signifie qu’il faut une très grande quantité de pollen pour déclencher une allergie et cela ne concerne que les personnes les plus sensibles. - Modéré : ces espèces peuvent être présentes de manière ponctuelle pour amener de la diversité dans des plantations mais elles ne doivent pas représenter la majorité des espèces plantées. - Fort : Quelques pollens suffisent à provoquer une réaction allergique. Les espèces ou genres retenus comme ayant un PA fort doivent être étiquetées comme « A ne pas planter en zone d’habitation ou de séjour », celle ayant un PA modéré doivent être étiquetées comme « A ne pas planter en grandes quantités en zone d’habitation ou de séjour ». Les autres espèces ayant un PA faible ou négligeable peuvent ne pas être concernées par une information du public. Mots-clés : Pollen, allergie, espèces végétales

Page 52: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

52

POSTERS

« Potentiel allergisant des espèces végétales » Michel Thibaudon 1, Samuel MONNIER 1 1 Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), Brussieu, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : Une étude du projet Européen AIS Life a été mise en oeuvre à Paris afin de déterminer l’exposition de proximité des utilisateurs d'espaces verts publics et d’aider les paysagistes et les décideurs locaux pour une pratique prenant en compte la composante santé dans le choix des espèces et l’entretien des espaces verts. Le RNSA a participé à cette étude afin d’évaluer la nature et la quantité des pollens que respirent les usagers vivant en milieu urbain.

Méthodes : Durant cette étude, deux types de capteurs ont été utilisés : - Les capteurs de fond (capteurs HIRST) sont des capteurs qui vont permettre l’aspiration d’une quantité d’air similaire à celle de la respiration humaine grâce à un moteur avec une pompe aspirante (10L/min). - Les capteurs de proximité SLT (Sigma Like Trap) sont des capteurs qui fonctionnent sans moteur, les particules sédimentent et s’impactent sur une lame enduite disposée en partie basse. Quatre capteurs de proximités ont été placés à Paris au niveau de trois lieux publics (parcs et jardins). Cette étude a été réalisée au cours des années 2015 et 2016, durant la majeure partie de la période de pollinisation des différentes espèces végétales (Mars-Juin).

Résultats et discussion : Les résultats de cette étude montrent qu’il y a beaucoup d’espèces allergisantes dans les parcs et jardins de Paris : bouleaux, platanes, cyprès…. mais sont variables d’un jardin à l’autre ou même d’un coin de jardin à un autre. Les résultats obtenus permettent ainsi de formuler des recommandations, afin de protéger les personnes allergiques aux différents pollens. Il est important de toujours prendre en considération le facteur santé en évitant de planter des espèces allergisantes dans les parcs et jardins. Ce travail a été réalisé en partenariat avec les services de la direction des espaces verts et de l’environnement de Paris, ainsi que le LHVP. Mots-clés : Pollen, santé, espèces allergisantes

Page 53: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

53

POSTERS

« Impactair : un projet de recherché-action pour améliorer la qualité de l’air dans les écoles et crèches de La Rochelle » Anne-Laure LEGENDRE 1, Béatrice CORMERAIS 1, Guillaume FAUVEL 1 1 Ville de La Rochelle

Adresse courriel pour correspondance : [email protected], bé[email protected], [email protected]

La Ville de la Rochelle conduit, dans le cadre de l’appel à projet AACT-AIR de l’ADEME et avec le soutien de la Ligue contre le Cancer, un projet de recherche-action sur la qualité de l’air intérieur (QAI) dans les écoles et les crèches. L’objectif du projet IMPACTAIR est d’améliorer la qualité de l’air dans ces établissements recevant de jeunes enfants. Les premières phases du projet s’appuient sur des mesures de surveillance de la qualité de l’air, de collecte de données sur le patrimoine bâti et l’observation des pièces. Elles permettent à la Ville de disposer d’un panorama assez large de la situation de ces établissements vis-à-vis de la qualité de l’air, sur les indicateurs réglementaires (benzène, formaldéhyde, indice de confinement). Ce projet se distingue par son caractère « recherche », puisque les réflexions portées par le service de santé publique de la Ville sont accompagnées par un laboratoire spécialisé dans la qualité de l’air intérieur de l’université de La Rochelle (le LaSIE) et l’association agréée pour la surveillance de la qualité de l’air (ATMO Poitou-Charentes). Par ailleurs, des mesures en continu de polluants ont été mises en œuvre dans trois salles de classes, dans l’optique de mieux comprendre l’influence de différents déterminants sur la QAI, les contributions de différentes sources de polluants, leur dynamique au fil d’une journée et d’une semaine à l’autre, ainsi que l’influence de différentes stratégies d’aération. A l’heure du bilan, le projet IMPACTAIR se concentre désormais sur l’exploitation de toutes ces données pour identifier des pistes d’actions à décliner selon différents publics et acteurs (élus, services de la ville, responsables d’établissements et occupants, autres acteurs pouvant relayer des messages de prévention et de promotion de la santé, etc.). Dans l’optique d’un partage d’expérience, la Ville de La Rochelle propose de présenter le projet, ses objectifs, la méthodologie de travail, et surtout les principaux enseignements à tirer de cette démarche exploratoire et scientifique. Parmi ces enseignements, le projet IMPACTAIR nous confirme que la qualité de l’air intérieur est un sujet complexe qui ne peut être abordé de manière cloisonnée et experte. Derrière les données techniques des mesures de QAI, nous souhaitons témoigner de l’importance de connecter le sujet à une vision plus large des bâtiments sains et durables et aussi et surtout aux occupants des espaces, ceux-là même à qui s’adresse ce projet de santé publique. Mots-clés : Qualité de l’air intérieur, plan d’action, aération, formaldéhyde, promotion de la santé

Page 54: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

54

POSTERS

« Effects of cerium oxide nanoparticles on the respiratory epithelium in vitro » Mathilde DELAVAL1, Lan MA-HOCK3, Wendel WOHLLEBEN², Robert LANDSIEDEL3, Armelle Baeza-SQUIBAN1, Sonja BOLAND 1 University Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, Unit of Functional and Adaptive Biology (BFA) UMR CNRS 8251, 5 Rue Thomas Mann, 75205 Paris cedex 13, France 2 BASF SE, Material Physics GMC/R, 67056, Ludwigshafen, Germany. 3 Experimental Toxicology and Ecology Department, BASF SE, 67056 Ludwigshafen, Germany

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : Due to their high catalytic properties, cerium oxide nanoparticles (NPs) are used or in development for many applications including diesel fuel additives leading to the emission of CeO2 NPs in the air. Therefore, there is a need to assess whether CeO2 NPs could induce adverse pulmonary effects and to understand the underlying mechanisms. The aim of this study was thus to determine in vitro the effects of CeO2 NPs on the respiratory tract in comparison to benchmark NPs (Mn2O3, TiO2 and BaSO4 NPs).

Méthodes : The physico-chemical properties of NP suspensions were thoroughly characterized. To assess the role of the oxidative potential of these NPs as mechanism of toxicity, we determined the intrinsic oxidative ability of the NPs with various acellular assays (DTT, cytochrome c and antioxidant depletion assay). The induction of cell death (LDH and WST-1 assay), pro-inflammatory responses (expression and secretion of cytokines) and antioxidant defence (induction of antioxidant enzyme expression) were evaluated in human bronchial epithelial cells. The effects of the different NPs were studied using the bronchial epithelial cell line NCI-H292 and primary cells (undifferentiated and differentiated into mucociliary epithelium).

Résultats et discussion : The acellular tests revealed that only Mn2O3 NPs are highly oxidative whereas CeO2, TiO2 and BaSO4 NPs showed no intrinsic oxidative potential. Nevertheless, CeO2 NPs induced cell death, pro-inflammatory responses and an antioxidant defence in NCI-H292 and undifferentiated primary bronchial epithelial cells after short term exposures (6, 24 and 48 hours). The cellular effects were similar to those of TiO2 NPs, higher compared to BaSO4 NPs and low compared to responses induced by Mn2O3 NPs. We also performed long term treatments (up to 28 days) of differentiated human primary bronchial epithelial cells after unique or repeated exposures to CeO2 NPs which induced no cytotoxicity but a late pro-inflammatory response. Mots-clés : Cerium oxide nanoparticles, bronchial epithelial cells, cytotoxicity, short and long term exposures, repeated treatments

Page 55: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

55

POSTERS

« Bioaccessibility in OP assays: insights from temporal series in 5 French locations » Aude CALAS 1, Gaëlle UZU 1, Jean Martins 1 and Jean-Luc Jaffrezo 2 1 LTHE, Grenoble, France 2 LGGE, Grenoble, France

Adresse courriel pour correspondance : [email protected] Contexte : Studies have shown that effects of airborne particles on human health can be mainly attributed to their inflammatory potential due to the oxidative species they carry. Particulate matter (PM) can transport or induce the production of reactive oxygen species (ROS) in the airways and, if these exceed the available defences, oxidative stress ensues. Thus, a parameter to investigate is the oxidative potential (OP) of PM. In this respect several, non–invasive screening assays (in vitro) have been developed. However, in those tests, particles are mostly extracted in methanol or in Milli-Q water, which is not representative of physiological conditions (ionic strength, bioaccessibility…).

Méthodes : Here, an improvement of the OP assays using solutions of extraction mimicking more closely the lung fluid composition so as, to take into account the bioaccessibility, has been made .Three simulated lung fluid solutions plus Milli-Q water have been compared and their impacts on the OP assays have been evaluated by studying specific compounds encountered in PM and ambient PM collected on filters. Two acellular assays (Dithiothreitol and Ascorbic acid assay) have been carried out on five different locations with diverse atmospheric chemistry and on one year sampling (one sample every three days).

Résultats et discussion : Taking into account bioaccessibility has an impact on the OP assays; indeed the composition of the SLF solutions induces a complexation with some chemical compounds and a possible reduction of the OP, this phenomenon has been observed with specific compounds but also with ambient PM. As a result, extractions in Milli-Q water may lead to overestimate OP of PM. The study on the five locations allows important comparisons, over a long time and with an extensive chemistry data: EC, OC, PAH, ETM… OP differences are observed between locations and multivariate statistical analyses should allow pointing out compounds responsible of these differences. Mots-clés : PM, health, Oxidative potential, Dithiothreitol, Ascorbic acid.

Page 56: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

56

Notes

Page 57: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

57

Page 58: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

58

Page 59: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

59

Page 60: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

60

Page 61: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

61

Page 62: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

62

Page 63: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

63

Page 64: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

64

Page 65: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

65

Page 66: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

66

Page 67: Ce congrès a été réalisé - SFSEsfse.org/userfiles/files/Congres_2016/Presentations... · 6 . Programme . Le congrès est prévu sur deux jours avec 6 sessions parallèles. Jour

La Société Française de Santé et Environnement (SFSE) a été créée en 2008 à l'initiative de chercheurs et de professionnels en

Santé Environnement en tant qu’organisation à but non lucratif. L'ambition de SFSE est d'être le lieu où les connaissances, le savoir-faire et

le faire-savoir peuvent se combiner.

Siège social

SFSE – Université Paris Diderot-Paris7 Département Sciences du Vivant

Laboratoire RMCX, Unité BFA 4 rue Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé

Case 7073 75205 Paris cedex 13

Site Internet

http://www.sfse.org

Courriel

[email protected]

Téléphone +33 (0)6 50 58 69 37