Ce chapitre a pour vocation de présenter la revue ...
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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (Paris VI)
FACULTE DE MED ET MARIE CURIE ECINE PIERRE
Ann Aée 2010 TTHHEESSEE NN°° 22001100PPA0066GG004477
ddee
DDOOCCTTOORRAATT EENN MMEEDDEECCIINNEE SPECIALITE : Médecine Générale
Par
Sybille QUENTIN‐GEORGET
Née le 18 avril 1981 à Bourges
Présentée et soutenue publiquement le 11 octobre 2010
Sport et Grossesse :
Risques et bénéfices dans la littérature scientifique
Conseils aux sportives
Directeur de Thèse : Madame Le Docteur Simone RADENNE
Président de Thèse : Monsieur Le Professeur Christos CHOUAID
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Remerciements Au Professeur Christos Chouaid pour l’honneur qu’il me fait en acceptant de présider mon jury de
thèse. Merci pour ta disponibilité. Tu m’as accueillie le tout premier jour de mon internat, tu
as toujours été là durant son déroulement et tu es là pour en voir la fin…
A Madame le Docteur Simone Radenne, pour m’avoir fait l’honneur de diriger ce travail.
Au Docteur Sébastien Le Garrec pour son aide, ses conseils et sa disponibilité.
Aux Professeurs Jean Cabane et Jean-François Toussaint ainsi qu’au Docteur Carole Maître pour
avoir accepté de juger ce travail dans des délais si restreints.
Au Docteur Claire Matignon-Charbonnel et à Madame Brigitte Révelière, pour leurs relectures et
commentaires encourageants.
A Cathy et Patricia, mes chefs préférées.
A Christine Raynaud, pour les quelques phrases qui ont suivi les résultats de mon deuxième
internat.
A Ioanna, en mémoire du « NécroPost » et autres fous rires.
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A Yann, pour avoir supporté les euphories, les peines et les découragements durant ces quatre années
d’internat, pour l’apaisement que tu m’apportes, pour le bonheur que tu nous fais vivre. …A notre
amour…
A ma fille, Annwenn, c’est un peu pour toi et grâce à toi tout ça…
A ma sœur Enimie : Mimie, je me souviens des cours que tu me donnais pour jouer quand j'étais petite, du
jour où tu as découvert l'emplacement des carotides, des potions magiques que l'on fabriquait, des
week-ends détente à Paris, des petits plats congelés qui remplissaient mon frigo quand ça n'allait
pas, ... C'est grâce à tout ça que je suis là aujourd'hui. Merci
A mes parents, pour m'avoir poussé à faire médecine... sans vous je serais peut-être prof aujourd'hui !
A mon père, pour avoir pleuré le jour de mes résultats de P1.
A ma tante Micheline, pour son optimisme permanent. A mon tonton Gilles.
A mon grand-père, pour avoir fait naître en moi la vocation. J'écoutais tes récits et "les vieux qui se
grattent", j'ai fabriqué de l'oléo-calcaire, on a cueilli du millepertuis… J'ai appris la minutie. Tu
m'as offert mon premier stéthoscope. Merci
A mes beaux-parents pour leur gentillesse, leur soutien, pour le calme et le repos que me procure chaque
séjour à Chartres. A mes belles-sœurs, Merki !
A Jérémie, ton accompagnement en médecine fût bref, ... mais l’éloignement n’a rien cédé à notre amitié.
A Paula : c’est avec toi que j’ai les meilleurs souvenirs de mes études : les allers-retours en Vitara, les
conférences-brownies, les ECG en cardio, les auscultations factices… A Ivan et au thon piquant.
A Solène, pour ton soutien en P1 et ton écoute les neuf années qui ont suivi. Aux promenades en vélo en
débardeur et aux 72000 allers-retours dans l’immeuble rue Verte.
A Sophie, à tout depuis le matelas gonflable d’Ajaccio…jusqu’au « Cosmo » de ce soir. A Romain et au
clown fossoyeur.
A mes amies Noémie, Clémentine, Clémence, Sophie et Audrey qui ont suivi la saga de mon internat. A
mes amis Matthieu et Vincent pour m’avoir supportée depuis le lycée. A Malick et Erwann.
A Gaëlle, pour ton accueil angevin, nos minutes culturelles et la découverte du géocaching.
A Odile, à ma grand-mère que je n’ai pas connue, à Philippe, à Tahote et tous ceux qui sont partis trop
vite…
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Membres du jury PPrrééssiiddeenntt dduu jjuurryy ::
Monsieur le Professeur Christos CHOUAID
Professeur des Universités‐Praticien Hospitalier Service de Pneumologie de l’Hôpital St‐Antoine (Paris, France)
DDiirreeccttrriiccee ddee tthhèèssee ::
Madame le Docteur Simone RADENNE
Médecin généraliste à Paris 12ème arrondissement (France)
MMeemmbbrreess dduu jjuurryy ::
Monsieur le Professeur JeanFrançois TOUSSAINT
Président de la Commission Prévention du Haut Conseil de Santé Publique Directeur de l'institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (IRMES) Professeur de Physiologie à l’Université Paris Descartes, Hôtel‐Dieu (Paris, France)
Monsieur le Professeur Jean CABANE
Professeur des Universités‐Praticien Hospitalier Chef de service de Médecine Interne de l’Hôpital St‐Antoine (Paris, France)
Madame le Docteur Carole MAÎTRE
Médecin gynécologue à Paris, 13ème arrondissement (France) Suivi d’athlètes auprès de l’Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP) de Paris (France)
Monsieur le Docteur Sébastien LE GARREC
Médecin généraliste et Médecin du sport à Chartres (Eure‐et‐Loir, France)
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SERMENT D’HIPPOCRATE "Au moment d'être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle
aux lois de l'honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans
tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune
discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles
sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la
contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs
conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité
des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me
laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis(e) dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés.
Reçu(e) à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne
servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les
agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je
n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les
perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.
Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes
promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j'y manque".
Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie
Site Saint-Antoine
Année universitaire 2008/2009
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Liste des PU‐PH
AMARENCO Gérard Rééducation fonctionnelle et neurologique Hôpital ROTHSCHILD
AMSELEM Serge Génétique Hôpital TROUSSEAU
ANDRE Thierry Cancérologie Hôpital La Salpétrière
ANTOINE Jean Marie Gynécologie Obstétrique / Médecine de la Reproduction Hôpital TENON
ARACTINGI Sélim Unité de Dermatologie Hôpital TENON
ARLET Guillaume Bactériologie Hôpital TENON
ARRIVE Lionel Radiologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
AUCOUTURIER Pierre INSERM U 712 Hôpital Saint‐Antoine
AUDRY Georges Chirurgie viscérale infantile Hôpital TROUSSEAU
BALLADUR Pierre Chirurgie générale et digestive Hôpital SAINT‐ANTOINE
BARDET Jean (surnombre) Cardiologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
BAUD Laurent Explorations fonctionnelles multidisciplinaires Hôpital TENON
BAUDON Jean Jacques (surnombre) Néonatologie Hôpital TROUSSEAU
BEAUGERIE Laurent Gastroentérologie et Nutrition Hôpital SAINT‐ANTOINE
BEAUSSIER Marc Anesthésie – Réanimation Hôpital SAINT‐ANTOINE
BENIFLA Jean Louis Gynécologie Obstétrique Hôpital ROTHSCHILD
BENSMAN Albert Néphrologie, Dialyses et transplantations pédiatriques Hôpital TROUSSEAU
BERENBAUM Francis Rhumatologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
BEREZIAT Gilbert (surnombre) UMR 7079 Physiologie et physiopathologie Campus Jussieu
BERNAUDIN Jean François Histologie biologie tumorale Hôpital TENON
BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry Neuropédiatrie Hôpital TROUSSEAU
BOCCON GIBOD Liliane (surnombre) Anatomie pathologique Hôpital TROUSSEAU
BONNET Francis Anesthésie réanimation Hôpital TENON
BORDERIE Vincent Ophtalmologie CNHO des 15/20
BOUCHARD Philippe Endocrinologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
BOUDGHENE STAMBOULI Franck Radiologie Hôpital TENON
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Année universitaire 2008/2009
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BREART Gérard Gynécologie obstétrique Hôpital TENON
CABANE Jean Médecine interne Hôpital SAINT‐ANTOINE
CADRANEL Jacques Pneumologie Hôpital TENON
CALLARD Patrice Anatomie pathologique Hôpital TENON
CAPEAU Jacqueline Inserm U.680 Faculté de Médecine P. & M. Curie
CARBAJAL SANCHEZ Ricardo Urgences pédiatriques Hôpital TROUSSEAU
CARBONNE Bruno Gynécologie obstétrique Hôpital SAINT‐ANTOINE
CARETTE Marie France Radiologie Hôpital TENON
CASADEVALL Nicole Hématologie biologique Hôpital SAINT‐ANTOINE
CAYRE Yvon Hématologie immunologie Hôpital DEBRE
CHAZOUILLERES Olivier Hépatologie gastrœntérologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
CHOSIDOW Olivier Dermatologie – Allergologie Hôpital TENON
CHOUAID Christos Pneumologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
CHRISTIN‐MAITRE Sophie Endocrinologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
CLEMENT Annick Pneumologie Hôpital TROUSSEAU
CLERGUE François Détaché au Ministère des Affaires Etrangères Hôpital Cantonal / Anesthésiologie 24, rue Micheli‐du‐Crest Genève 14 ‐ Suisse
COHEN Aron Cardiologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
CONSTANT Isabelle Anesthésiologie réanimation Hôpital TROUSSEAU
COSNES Jacques Gastro‐entérologie et nutrition Hôpital SAINT‐ANTOINE
COULOMB Aurore Anatomie et cytologie pathologiques Hôpital TROUSSEAU
DAMSIN Jean Paul Orthopédie Hôpital TROUSSEAU
DARAI Emile Gynécologie obstétrique Hôpital TENON
DE GRAMONT Aimery Oncologie médicale Hôpital SAINT‐ANTOINE
DENOYELLE Françoise ORL et chirurgie cervico‐faciale Hôpital TROUSSEAU
DEVAUX Jean Yves Biophysique et médecine nucléaire Hôpital SAINT‐ANTOINE
DOUAY Luc Hématologie biologique Hôpital TROUSSEAU
DOURSOUNIAN Levon Chirurgie orthopédique Hôpital SAINT‐ANTOINE
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Année universitaire 2008/2009
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DUCOU LE POINTE Hubert Radiologie Hôpital TROUSSEAU
DURON Françoise Endocrinologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
DUSSAULE Jean Claude Physiologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
FAUROUX Brigitte Gastro‐entérologie et nutrition pédiatriques Hôpital TROUSSEAU
FERON Jean Marc Chirurgie orthopédique et traumatologique Hôpital SAINT‐ANTOINE
FLEJOU Jean François Anatomie pathologique Hôpital SAINT‐ANTOINE
FLORENT Christian Hépato gastro‐entérologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
FRANCES Camille Dermatologie – Allergologie Hôpital TENON
FUNCK BRENTANO Christian Pharmacologie clinique Hôpital SAINT‐ANTOINE
GARABEDIAN Eréa Noël ORL et chirurgie cervico‐faciale Hôpital TROUSSEAU
GARBARG CHENON Antoine Bactériologie virologie Hôpital TROUSSEAU
GATTEGNO Bernard (surnombre) Urologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
GENDRE Jean Pierre (surnombre) Gastro‐entérologie et nutrition Hôpital SAINT‐ANTOINE
GIRARD Pierre Marie Maladies infectieuses et tropicales Hôpital SAINT‐ANTOINE
GIRARDET Jean Philippe Gastro‐entérologie et nutrition pédiatriques Hôpital TROUSSEAU
GIROT Robert Hématologie biologique Hôpital TENON
GOLD Francis Néonatologie Hôpital TROUSSEAU
GORIN Norbert Hématologie clinique Hôpital SAINT‐ANTOINE
GRATEAU Gilles Médecine interne Hôpital TENON
GRIMFELD Alain (surnombre) Pédiatrie orientation pneumologie et allergologie Hôpital TROUSSEAU
GRIMPREL Emmanuel Pédiatrie générale Hôpital TROUSSEAU
GRUNENWALD Dominique Chirurgie thoracique Hôpital TENON
GUIDET Bertrand Réanimation médicale Hôpital SAINT‐ANTOINE
HAAB François Urologie Hôpital TENON
HELARDOT Pierre Georges Chirurgie viscérale infantile Hôpital TROUSSEAU
HOURY Sidney Chirurgie digestive et viscérale Hôpital TENON
HOUSSET Chantal Biologie cellulaire – Inserm U. 680 Faculté de Médecine P. & M. Curie
JAILLON Patrice Pharmacologie clinique Faculté de Médecine P. & M. Curie
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Année universitaire 2008/2009
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JOUANNIC Jean‐Marie Gynécologie obstétrique Hôpital TROUSSEAU
JUST Jocelyne Pneumologie et allergologie pédiatriques Hôpital TROUSSEAU
LACAINE François Chirurgie digestive et viscérale Hôpital TENON
LACAU SAINT GUILY Jean ORL Hôpital TENON
LACAVE Roger Histologie biologie tumorale Hôpital TENON
LANDMAN‐PARKER Judith Hématologie et oncologie pédiatriques Hôpital TROUSSEAU
LAROCHE Laurent Ophtalmologie CHNO des Quinze‐Vingts
LE BOUC Yves Explorations fonctionnelles Hôpital TROUSSEAU
LEBEAU Bernard Pneumologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
LEGRAND Ollivier Hématologie oncologie médicale Hôpital HOTEL DIEU
LEVERGER Guy Hématologie et oncologie pédiatriques Hôpital TROUSSEAU
LEVY Richard Neurologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
LIENHART André Anesthésie – Réanimation Hôpital SAINT‐ANTOINE
LOTZ Jean Pierre Cancérologie Hôpital TENON
LOUVET Christophe Oncologie médicale Hôpital SAINT‐ANTOINE
MARIE Jean Pierre Hématologie Hôpital HOTEL‐DIEU
MARSAULT Claude Radiologie Hôpital TENON
MASLIAH Joëlle Inserm U.538 Faculté de Médecine P. & M. Curie
MAURY Eric Réanimation médicale Hôpital SAINT‐ANTOINE
MAYAUD Marie Yves Pneumologie Hôpital TENON
MENU Yves Radiologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
MEYER Bernard ORL et chirurgie cervico‐faciale Hôpital TENON
MEYOHAS Marie Caroline Maladies infectieuses et tropicales Hôpital SAINT‐ANTOINE
MICHEL Pierre Louis Cardiologie Hôpital TENON
MILLIEZ Jacques Gynécologie obstétrique Hôpital SAINT‐ANTOINE
MIMOUN Maurice Chirurgie plastique Hôpital ROTHSCHILD
MITANCHEZ Delphine Néonatologie Hôpital TROUSSEAU
MONTRAVERS Françoise Biophysique et médecine nucléaire Hôpital TENON
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Année universitaire 2008/2009
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MURAT Isabelle Anesthésie réanimation Hôpital TROUSSEAU
NICOLAS Jean Claude Virologie Hôpital TENON
OFFENSTADT Georges Réanimation médicale Hôpital SAINT‐ANTOINE
PAQUES Michel Ophtalmologie CHNO des 15/20
PARC Yann Chirurgie générale et digestive Hôpital SAINT‐ANTOINE
PATERON Dominique Service d'Accueil des Urgences Hôpital SAINT‐ANTOINE
PAYE François Chirurgie générale et digestive Hôpital SAINT‐ANTOINE
PERETTI Charles‐Siegfried Psychiatrie d’adultes Hôpital SAINT‐ANTOINE
PERIE Sophie ORL Hôpital TENON
PETIT Jean Claude Bactériologie virologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
PIALOUX Gilles Maladies infectieuses et tropicales Hôpital TENON
POUPON Raoul Hépatologie et gastro‐entérologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
RENOLLEAU Sylvain Réanimation néonatale Hôpital TROUSSEAU
RODRIGUEZ Diana Neuro‐pédiatrie Hôpital TROUSSEAU
RONCO Pierre Marie Néphrologie et dialyses Hôpital TENON
RONDEAU Eric Urgences néphrologiques – Transplantation rénale Hôpital TENON
ROSMORDUC Olivier Hépato gastro‐entérologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
ROUGER Philippe I.N.T.S. 6, rue Alexandre Cabanel 75739 Paris cedex 15
ROUZIER Roman Gynécologie obstétrique Hôpital TENON
ROZENBAUM Willy Maladies infectieuses et tropicales Hôpital SAINT‐LOUIS
SAHEL José Alain Ophtalmologie CHNO des 15/20
SAUTET Alain Chirurgie orthopédique Hôpital SAINT‐ANTOINE
SEZEUR Alain Chirurgie générale Hôpital des DIACONESSES
SIFFROI Jean Pierre Génétique et embryologie médicales Hôpital TROUSSEAU
SOUBRIER Florent Département de génétique Groupe Hospitalier PITIE SALPETRIERE
TALBOT Jean Noël Biophysique médecine nucléaire Hôpital TENON
THIBAULT Philippe (surnombre) Urologie Hôpital TENON
THOMAS Guy Psychiatrie d’adultes Hôpital SAINT‐ANTOINE
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Année universitaire 2008/2009
~ 12 ~
THOUMIE Philippe Rééducation neuro‐orthopédique Hôpital ROTHSCHILD
TIRET Emmanuel Chirurgie générale et digestive Hôpital SAINT‐ANTOINE
TOUBOUL Emmanuel Radiothérapie Hôpital TENON
TOUNIAN Patrick Gastro‐entérologie et nutrition pédiatriques Hôpital TROUSSEAU
TRAXER Olivier Urologie Hôpital TENON
TRUGNAN Germain Inserm U538 Faculté de Médecine P. & M. Curie
TUBIANA Jean Michel (surnombre) Radiologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
UZAN Serge Gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction Hôpital TENON
VALLERON Alain Jacques Unité de santé publique Hôpital SAINT‐ANTOINE
VAYSSAIRAT Michel Cardiologie Hôpital TENON
VAZQUEZ Marie Paule Chirurgie maxillo‐faciale et stomatologie Hôpital TROUSSEAU
WENDUM Dominique Anatomie pathologique Hôpital SAINT‐ANTOINE
WISLEZ Marie Pneumologie Hôpital TENON
Liste des MCU‐PH 2008‐2009
ABUAF Nisen Hématologie Hôpital TENON
AMIEL Corinne Virologie Hôpital TENON
ANCEL Pierre Yves Département de Santé Publique Hôpital TENON
APARTIS Emmanuelle Physiologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
BARBU Véronique Biologie cellulaire Faculté de Médecine P. & M. Curie
BELLOCQ Agnès Explorations fonctionnelles Hôpital TENON
BENLIAN Pascale Biochimie B Hôpital SAINT‐ANTOINE
BERTHOLON Jean François Explorations fonctionnelles respiratoires Hôpital SAINT‐ANTOINE
BIOUR Michel Pharmacologie Faculté de Médecine P. & M. Curie
BOELLE Pierre Yves Inserm U707 Faculté de Médecine P. & M. Curie
BOFFA Jean Jacques Néphrologie et dialyses Hôpital TENON
BOULE Michèle Physiologie Hôpital TROUSSEAU
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Année universitaire 2008/2009
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CARRAT Fabrice Inserm U707 Faculté de Médecine P. & M. Curie
CERVERA Pascale Anatomie pathologique Hôpital SAINT‐ANTOINE
CHABBERT BUFFET Nathalie Gynécologie Obstétrique Hôpital TENON
COLOMBAT Magali Anatomo‐pathologie Hôpital TENON
DECRE Dominique Bactériologie virologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
DELHOMMEAU François Hématologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
DELISLE Françoise Bactériologie virologie Hôpital TENON
DEVAUX Aviva Biologie de la Reproduction GH Pitié‐Salpétrière
DEVELOUX Michel Parasitologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
EL ALAMY Ismaïl Hématologie biologique Hôpital TENON
ESCUDIER Estelle Département de Génétique Hôpital TROUSSEAU
FAJAC‐CALVET Anne Histologie embryologie Hôpital TENON
FERRERI Florian Psychiatrie d'Adultes Hôpital SAINT‐ANTOINE
FLEURY Jocelyne Histologie embryologie Hôpital TENON
FRANCOIS Thierry Pneumologie et réanimation Hôpital TENON
GARÇON Loïc Hématologie biologique Hôpital SAINT‐ANTOINE
GARDERET Laurent Hématologie clinique Hôpital SAINT‐ANTOINE
GEROTZIAFAS Grigoris Hématologie Hôpital TENON
GONZALES Marie Génétique et embryologie médicales Hôpital TROUSSEAU
GOZLAN Joël Bactériologie virologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
HAYMANN Jean Philippe Explorations fonctionnelles Hôpital TENON
HENNEQUIN Christophe Parasitologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
JOHANET Catherine Immunologie et hématologie biologiques Hôpital SAINT‐ANTOINE
JOSSET Patrice Anatomie pathologique Hôpital TROUSSEAU
JOYE Nicole Département de Génétique Hôpital TROUSSEAU
KIFFEL Thierry Biophysique et médecine nucléaire Hôpital SAINT‐ANTOINE
LACOMBE Karine Maladies infectieuses Hôpital SAINT‐ANTOINE
LAGRANGE Monique Immunologie et hématologie biologiques Hôpital SAINT‐ANTOINE
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Année universitaire 2008/2009
~ 14 ~
LAPILLONNE Hélène Hématologie biologique Hôpital TROUSSEAU
LASCOLS Olivier Inserm U.680 Faculté de Médecine P. & M. Curie
LEWIN ZEITOUN Maïté Radiologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
MANDELBAUM Jacqueline Histologie embryologie cytogénétique orientation biologie de la reproduction Hôpital TENON
MAUREL Gérard Biophysique et médecine nucléaire Faculté de Médecine P. & M. Curie
MAURIN Nicole Histologie Hôpital TENON
MOHAND‐SAID Saddek Ophtalmologie CHNO des 15/20
MORAND Laurence Bactériologie virologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
NETCHINE Irène Explorations fonctionnelles Hôpital TROUSSEAU
PARISET Claude Explorations fonctionnelles et endocriniennes Hôpital TROUSSEAU
PICARD Arnaud Chirurgie Maxillo‐faciale Hôpital TROUSSEAU
PLAISIER Emmanuel Néphrologie Hôpital TENON
POIRIER Jean Marie Pharmacologie clinique Faculté de Médecine P. & M. Curie
POIROT Jean Louis Parasitologie Faculté de Médecine P. & M. Curie
PORTNOI Marie France Département de Génétique Hôpital TROUSSEAU
RAINTEAU Dominique Inserm U.538 Faculté de Médecine P. & M. Curie
RAVEL DARRAGI Nadège Histologie biologie reproduction Hôpital TENON
ROBERT Annie Hématologie biologique Hôpital SAINT‐ANTOINE
ROSSIGNOL Sylvie Explorations fonctionnelles Hôpital TROUSSEAU
ROUX Patricia Parasitologie Faculté de Médecine P. & M. Curie
SEBE Philippe Urologie Hôpital TENON
SEBILLE Alain Physiologie Faculté de Médecine P. & M. Curie
SELLAM Jérémie Rhumatologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
SEROUSSI FREDEAU Brigitte Département de Santé Publique Hôpital TENON
SIBONY Mathilde Anatomie pathologique Hôpital TENON
SIMON Tabassome Pharmacologie clinique Faculté de Médecine P. & M. Curie
SOUSSAN Patrick Virologie Hôpital TENON
STANKOFF Bruno Neurologie Hôpital TENON
Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie
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Année universitaire 2008/2009
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SVRCEK Magali Anatomie et cytologie pathologiques Hôpital SAINT‐ANTOINE
TANKOVIC Jacques Bactériologie virologie Hôpital SAINT‐ANTOINE
THOMAS Ginette Biochimie Faculté de Médecine P. & M. Curie
VAN DEN AKKER Jacqueline Embryologie pathologique et cytogénétique Hôpital TROUSSEAU
VAYLET Claire Médecine nucléaire
Hôpital TROUSSEAU
VIBERT Jean François Inserm U 444 Faculté de Médecine P. & M. Curie
VIGOUROUX Corinne Inserm U680 Faculté de Médecine P. & M. Curie
WEISSENBURGER Jacques Pharmacologie clinique Faculté de Médecine P. & M. Curie
WOLF Claude Laboratoire de spectrométrie de masse Faculté de Médecine P. & M. Curie
Liste des ASSISTANTS ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
CHENAIS Joël Biophysique Faculté de Médecine P. & M. Curie
Liste des MCU‐PH EN DISPONIBILITE
DEHEE Axelle Bactériologie virologie Hôpital TROUSSEAU
FOUQUERAY Bruno Explorations fonctionnelles Hôpital TENON
KHOSROTEHRANI Kiarash Dermatologie Hôpital TENON
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Sommaire IInnttrroodduuccttiioonn ggéénnéérraallee .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 2200
PPrreemmiièèrree ppaarrttiiee :: RReevvuuee ddee llaa ll iittttéérraattuurree 1199990022001100 .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 2211
IInnttrroodduuccttiioonn ........................................................................................................................................................................................................................................................................ 2222
CChhaappiittrree II–– RReeccoommmmaannddaattiioonnss aaccttuueelllleess .......................................................................................................................................................... 2233
CChhaappiittrree IIII –– MMéétthhooddee bbiibblliiooggrraapphhiiqquuee .................................................................................................................................................................. 2266
CChhaappiittrree IIIIII–– RReecchheerrcchhee eenn pphhyyssiioollooggiiee dduu ssppoorrtt eett ddee llaa ggrroosssseessssee ...................................................... 3300
CChhaappiittrree IIVV –– AAccttiivviittéé pphhyyssiiqquuee eett ccoonnssééqquueenncceess mmaatteerrnneelllleess ............................................................................ 3322
CChhaappiittrree VV –– AAccttiivviittéé pphhyyssiiqquuee eett ccoonnssééqquueenncceess ffœœttaalleess//nnééoonnaattaalleess .................................................. 3399
CChhaappiittrree VVII –– LL’’aaccccoouucchheemmeenntt ddeess ssppoorrttiivveess .............................................................................................................................................. 4444
CChhaappiittrree VVIIII –– QQuueellqquueess ddoonnnnééeess dduu ppoossttppaarrttuumm .......................................................................................................................... 4455
CChhaappiittrree VVIIIIII –– CCaass ppaarrttiiccuulliieerr ddeess aatthhllèètteess ddee hhaauutt nniivveeaauu ...................................................................................... 4466
CChhaappiittrree IIXX –– PPrrooppoossiittiioonnss ddee mmiissee eenn aapppplliiccaattiioonn ........................................................................................................................ 4477
DDiissccuussssiioonn ................................................................................................................................................................................................................................................................................ 4499
DDeeuuxxiièèmmee ppaarrttiiee :: LLeess rriissqquueess ddooccuummeennttééss ddaannss llaa ll iittttéérraattuurree5500
IInnttrroodduuccttiioonn ........................................................................................................................................................................................................................................................................ 5511
MMaattéérriieell eett MMéétthhooddee .......................................................................................................................................................................................................................................... 5522
RRééssuullttaattss .................................................................................................................................................................................................................................................................................... 5533
DDiissccuussssiioonn ................................................................................................................................................................................................................................................................................ 5577
TTrrooiissiièèmmee ppaarrttiiee :: PPrrooppoossiittiioonnss ddee mmiissee eenn pprraattiiqquuee .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 5599
IInnttrroodduuccttiioonn ........................................................................................................................................................................................................................................................................ 6600
RRaappppeellss ddee pphhyyssiioollooggiiee ................................................................................................................................................................................................................................ 6622
PPrréésseennttaattiioonn ddeess aaccttiivviittééss lleess pplluuss ééttuuddiiééeess ................................................................................................................................................ 6633
CCoonnsseeiillss àà ddéélliivvrreerr aauuxx ffeemmmmeess ddééssiirraanntt ccoommmmeenncceerr oouu ppoouurrssuuiivvrree uunnee aaccttiivviittéé
ssppoorrttiivvee ppeennddaanntt lleeuurr ggrroosssseessssee ............................................................................................................................................................................................ 6688
~ 18 ~
CCoonncclluussiioonn ggéénnéérraallee .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 7711
LLiissttee ddeess aabbrréévviiaattiioonnss .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 7733
BBiibblliiooggrraapphhiiee.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 7755
AAnnnneexxeess .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 8833
AAnnnneexxee II LLiivvrreett HHAASS rreeccoommmmaannddaattiioonnss 22000055
AAnnnneexxee IIII RReeccoommmmaannddaattiioonnss ddee ll’’AACCOOGG
AAnnnneexxee IIIIII CCoonnttrreeiinnddiiccaattiioonnss ééddiittééeess ppaarr ll’’AACCOOGG
AAnnnneexxee IIVV CCllaassssiiffiiccaattiioonn ddeess aarrttiicclleess
AAnnnneexxee VV CCaarraaccttéérriissttiiqquueess ddeess aaccttiivviittééss pphhyyssiiqquueess ééttuuddiiééeess
~ 19 ~
Introduction générale
~ 20 ~
De manière historique et en se basant sur des habitudes socioculturelles plus que sur
des données scientifiques, on encourage les femmes à réduire leur activité physique
pendant la grossesse.
Pourtant, si l’on en croit les chiffres des licences sportives qui connaissent une
croissance exponentielle ces dernières années, les femmes s’impliquent de plus en plus
fréquemment dans des activités physiques. Elles représentent 37,5 % des licenciées. Leurs
sports de prédilection sont l’équitation, le basketball, le handball, la gymnastique, le
badminton, le volleyball, le ski, l’athlétisme, la natation, la randonnée pédestre, et ce sans
dénombrer les non inscrites qui pratiquent régulièrement le running par exemple.
Dans ce contexte, et devant l’émergence de l’éducation thérapeutique ou de notions
de bien‐être, les demandes de conseils sont aujourd’hui nombreuses et il convient
d’encadrer au mieux la pratique avec des schémas d’entraînements adaptés.
Mais quelle est la part de risque et de bénéfice ? Quelles activités conseiller ?
Pour répondre à ces questions, nous présenterons tout d’abord une revue de la
littérature des vingt dernières années sur le thème « Sport et Grossesse ». Nous aborderons
ensuite les complications obstétricales détaillées dans la littérature. Enfin, nous proposerons
une synthèse des caractéristiques des activités physiques que l’on peut proposer aux
femmes enceintes.
PREMIERE PARTIE Revue de la littérature 1990‐2010
~ 21 ~
Introduction
~ 22 ~
Cette partie de notre travail a pour objectif de lister et analyser différentes études
réalisées ces dernières années afin de les comparer aux habitudes médicales et aux
recommandations.
En nous appuyant sur la littérature des deux dernières décennies, période
témoignant d’une ferveur nouvelle pour le sport, nous présenterons successivement les
recommandations actuelles, puis les conséquences physiologiques, maternelles, fœtales et
périnatales de l’activité physique. Nous poursuivrons par une présentation succincte du cas
des sportives de haut niveau avant de terminer par des suggestions d’amélioration des
pratiques des sportives face au sport… et du praticien face aux conseils à prodiguer.
~ 23 ~
CHAPITRE I Recommandations actuelles
A. Recommandations françaises
En France, les recommandations éditées par la Haute Autorité de Santé datent d’avril
2005. Le paragraphe consacré à l’activité physique figure, sur quelques lignes, dans le
chapitre « Mode de Vie » et s’apparente en tous points aux recommandations éditées en
2003 par le NICE, « National Institute for health and Clinical Excellence » (Royaume‐Uni).
Elles sont également basées sur la revue systématique de la « Cochrane Collaboration »
publiée par Kramer et al. [56].
Voici les recommandations telles qu’elles figurent dans le guide « Comment mieux
informer les femmes enceintes ? » (Annexe I) :
Commencer ou continuer une activité sportive modérée pendant la grossesse est possible.
Les femmes enceintes doivent être mises en garde contre les dangers potentiels de certains
sports, comme les sports de contact, les sports violents et les jeux de raquettes énergiques
qui peuvent provoquer des traumatismes au niveau de l’abdomen, des chutes et de trop
grandes contraintes sur les articulations. Pour exemple, la pratique de l’aérobic est
déconseillée car elle entraîne une augmentation du risque d’accouchement prématuré (grade
A). La plongée sous‐marine est contre‐indiquée en raison du risque de malformations fœtales
ou d’accidents de décompression (grade C).
Il est regrettable que ce chapitre soit si peu détaillé. Il ne l’est guère plus dans
l’argumentaire. Ce constat montre qu’il y a peu d’éléments disponibles pour les médecins
français pour conseiller leurs patientes lors de leur grossesse.
On remarquera également le ton presque alarmant de ces recommandations avec
des termes tels que « mises en garde » ou « dangers potentiels ». Les exemples ne
concernent de plus que des pratiques supposées néfastes pour lesquelles nous verrons que
les études menées dernièrement ne sont pas aussi intransigeantes.
B. Recommandations américaines
C’est aux États‐Unis que les recommandations sont les plus riches. C’est en effet de là
qu’est parti, avec les pays du Nord de l’Europe, l’engouement sportif que nous connaissons
depuis quelques années.
Ainsi, les premières recommandations datant de 1995 étaient assez réservées,
mentionnant simplement qu’il fallait éviter les activités intenses de plus de 15 minutes à plus
de 140 de fréquence cardiaque. Mais depuis, la revue systématique de la « Cochrane
Collaboration » [56] consacrée au sujet mentionne que, malgré le manque de données
suffisantes, pratiquer régulièrement une activité physique semble améliorer ou au moins
maintenir la forme physique.
En outre, l’« American College of Obstetricians and Gynecologists » a édité de
nouvelles recommandations en 2002 (Annexe II). La tendance est à la promotion du sport
pour les bénéfices escomptés à plus ou moins long terme. Parmi les nouveautés, nous
pouvons lire qu’il est possible de débuter voire d’augmenter un programme d’entraînement
pendant la grossesse chez une femme en bonne santé.
Les recommandations vont même plus loin : pour la première fois, les bénéfices
attendus pour la prise en charge de l’obésité, de l’hypertension gravidique, du diabète
gestationnel y sont mentionnés. Il en est de même pour la compétition puisque maintenir
une activité physique semble améliorer les performances en post‐partum des athlètes de
haut niveau. Enfin, il est précisé que la plupart des risques potentiels encore craints
aujourd’hui sont hypothétiques et non recensés.
Ces recommandations sont comparables à celles éditées en Australie notamment et
au Canada.
Les conclusions des recommandations telles qu’elles figurent dans le « Committe
Opinion » de l’ACOG n°267 sont présentées ci‐dessous. Elles datent de 2002, soit trois ans
avant la parution du guide de l’HAS en France.
~ 24 ~
Les athlètes occasionnelles et faisant de la compétition, poursuivant une grossesse
sans complication peuvent rester actives pendant leur grossesse mais doivent modifier leur
activité physique quotidienne comme prescrit médicalement. L’information sur un exercice
contraignant est pauvre ; cependant, les femmes s’engageant dans une telle activité
requièrent un suivi médical.
Les femmes auparavant inactives et celles ayant une complication médicale ou
obstétricale doivent être évaluées avant que des recommandations sur l’activité physique
pendant la grossesse soient émises.
L’exercice durant la grossesse peut apporter des bénéfices supplémentaires en termes
de santé aux femmes déclarant un diabète gestationnel.
Une femme physiquement active ayant un antécédent ou un risque d’accouchement
prématuré ou de retard de croissance intra‐utérin doit se voir conseiller de réduire son
activité aux deuxième et troisième trimestres.
Ainsi, l’article intégral est plus détaillé et le ton général est tourné à la faveur de
l’activité physique.
Comme dans les recommandations françaises, la pratique de la plongée sous‐marine
est formellement contre‐indiquée et des mises en garde existent vis‐à‐vis des sports avec
risque de chute ou de traumatisme abdominal direct.
Dans le résumé, il est possible de lire les conseils de pratique suivants : « En l’absence
de contre‐indication médicale ou obstétricale [Annexe III], trente minutes ou plus d’activité
physique modérée par jour, si possible tous les jours de la semaine, est recommandé pour
les femmes enceintes. »
Pour conclure sur les recommandations, et bien que les françaises ne soient guère
développées, nous retenons qu’il est possible de faire du sport pendant la grossesse. Il est
même conseillé depuis longtemps outre‐Atlantique d’intégrer trois séances courtes
hebdomadaires à ses habitudes pour espérer tirer des bénéfices tant sur la santé psychique
que physique.
~ 25 ~
~ 26 ~
CHAPITRE II Méthode bibliographique
Nous avons vu dans le premier chapitre les textes de référence disponibles pour
conseiller les femmes enceintes.
Voyons alors plus en détail les articles scientifiques sur lesquels s’appuyer pour
approfondir nos connaissances dans ce domaine.
Les modalités des exercices physiques testés sont détaillées en annexe IV.
A. Introduction
Ce chapitre a pour vocation de présenter la revue bibliographique sur laquelle ce
travail a été fondé.
La rédaction de cet état de l’art est essentielle et répond à deux objectifs : tout
d’abord, présenter de façon adaptée à notre problématique les travaux sur lesquels nous
nous sommes appuyés, et ensuite, permettre la vérification de notre travail en répertoriant
les documents utilisés.
B. Méthodologie générale
Rappelons le contexte général de l’étude :
Le sport connait un véritable essor à la fin du XXème siècle, mais à l’ère où l’on prône
l’activité physique et le sport de masse, les femmes enceintes sont bien souvent freinées par
des mots comme « danger », « traumatismes », « accouchement prématuré ».
En outre, on peut s’interroger sur l’importance respective du savoir collectif et des
connaissances scientifiques dans les conseils prodigués.
Ainsi, l’objectif de cette recherche bibliographique est de faire un état des lieux des
travaux scientifiques pertinents publiés depuis le début des années 90, date à laquelle nous
observons un changement dans les habitudes sportives féminines.
1.1. Recherche documentaire Recherche documentaire
1.1 Source d’information
Toutes les données présentées dans cette partie du manuscrit ont été collectées sur
internet et plus particulièrement à l’aide de deux sources.
Premièrement, la base de données automatisée « PubMed », principal moteur de
recherche de données bibliographiques de l'ensemble des domaines médicaux. Grâce à ce
dernier, nous avons en effet pu avoir accès à la base de données bibliographique
« Medline » (National Library of Medicine, Etats‐Unis)1, rassemblant plus de 15 millions de
citations publiées depuis 1950 dans environ 5000 revues biomédicales distinctes.
Deuxièmement, la « Cochrane Library » et plus particulièrement la « Cochrane
Database of Systematic Review » (Royaume‐Uni).
1.2 Stratégie de Recherche
Pour répondre à la problématique, un certain nombre de mots clés ont été définis
afin d’interroger la base « Medline ».
Choix des motsclés Initialement, les mots français « sport » et « grossesse », choisis pour englober le
sujet de manière large et non spécifique, ont été traduits en anglais dans l’outil de
terminologie « Cismef » :
- Grossesse se traduisant par « Gestation » ou « Pregnancy » ;
- Sport se traduisant par « Sport » ou « Athletic ».
Les termes ainsi obtenus ont été cherchés dans un thésaurus, la « Mesh Database »,
et situés dans l’arborescence. « Gestation », « Pregnancy » et « Pregnant » sont inclus dans
« Pregnancy », « Pregnant Women » ou « Prenatal care » tandis que « Sport » et « Athletic »
sont compris dans « Sport » ou « Exercise ».
A partir des cinq mots‐clés ainsi retenus, nous avons créé six équations de recherche :
Equation 1 : “Sports” [Mesh] AND “Pregnancy” [Mesh]
Equation 2 : “Exercise” [Mesh] AND “Pregnancy” [Mesh]
Equation 3 : “Sports” [Mesh] AND “Pregnant Women” [Mesh]
Equation 4 : “Exercise” [Mesh] AND “Pregnant Women” [Mesh]
Equation 5 : “Sports” [Mesh] AND “Prenatal Care” [Mesh]
Equation 6 : “Exercise” [Mesh] AND “Prenatal Care” [Mesh]
Des limites ont été appliquées : elles ont été définies pour ne garder que les bases du
raisonnement scientifique pertinent, sur la période d’étude choisie (cf. Figure 1).
1 consultée le 12 juin 2010
~ 27 ~
~ 28 ~
2.. Classification 2 Classification
Les articles ont été classés selon deux axes pour évaluer leur pertinence scientifique
d’une part, et le type de sujet médical traité d’autre part.
A la première phase du travail, nous nous sommes aidés de la base de données
« WEB OF SCIENCE ».
Pour chaque article retenu, une classification via les indications suivantes est
effectuée :
- l’année de publication ;
- le ou les auteurs ;
- l’« impact factor » (IF) de la revue ainsi que le nombre de citations de cet
article (Annexe V).
Ensuite, une première puis une seconde lecture ont permis de répertorier les sujets
médicaux traités, titres de nos chapitres.
C. Résultats
1.. Recherche dans la « Cochrane Database of Systematic Review » atic Review »1 Recherche dans la « Cochrane Database of System
Il n’existe qu’une revue systématique répondant au sujet, trouvée dans l’item
suivant : « Pregnancy And Childbirth »
« Behavior /Advice during Pregnancy »
« Work and Physical Activity »
2.. Recherche dans « Pubmed » 2 Recherche dans « Pubmed »
Une représentation synthétique sous forme d’un schéma (cf. Figure 1) reprend les
étapes successives et souligne les résultats en termes de nombre d’articles retenus.
Les six équations de recherche mentionnées plus haut, additionnées des limites
choisies ont permis d’individualiser 117 articles avec abstract. Seuls 60 articles traitaient
notre question. Nous avons pu étudier intégralement 34 de ces 60 articles.
Figure 1 : Stratégie de recherche documentaire
Après les explications sur la méthodologie de cette revue bibliographique, voyons
désormais les conclusions des auteurs. ~ 29 ~
~ 30 ~
CHAPITRE III Recherche en physiologie du sport et de la grossesse
Deux articles, dont la description correspond aux mots‐clés, présentent des résultats
de recherche en physiologie du sport et de la grossesse. Bien que pouvant faire l’objet d’un
sujet de recherche bibliographique à part entière, nous avons constaté qu’ils répondaient à
notre questionnement et les avons analysés.
Ces deux articles sont des travaux australiens menés en 2006 sur bicyclette
ergométrique par une équipe de cardiologie sous la direction de O’Neill [71]. En voici les
principales conclusions.
Tout d’abord, les modifications de la température et du rythme cardiaque fœtal
surviennent pour des activités intenses ou longues. Il n’y a pas de modification pour les
activités courtes ou de faible intensité. La température centrale maternelle augmente en
moyenne de 0.3 à 0.6 degrés selon l’exercice sans jamais dépasser 38°. De même, le RCF
augmente avec l’activité physique. Il n’y a toutefois aucune bradycardie fœtale ou
décélération après l’exercice et la fréquence des épisodes d’accélération du RCF est la même
avant et après l’exercice. De plus, les effets observés durent moins de vingt minutes.
En outre, mesurer le RCF pendant l’exercice n’est pas aisé et prendre la mesure après
l’effort ne reflète pas ce qui se passe pendant. Néanmoins, O’Neill rapporte les conclusions
d’une étude dans laquelle les mesures prises par échographie ne montraient pas de
modification du RCF pendant l’exercice et des modifications par contre similaires après
l’exercice. Enfin, si le RCF n’augmente pas avec la température, les raisons de ces variations
sont encore inconnues (contractions utérines, décharges de catécholamines ?).
La seconde question est plus spécifique. L’article compare les effets d’un exercice sur
vélo droit et sur vélo semi‐couché, sur des femmes au troisième trimestre de leur grossesse.
Contrairement aux croyances générales, les deux positions obtiennent les mêmes
résultats en termes de fréquence cardiaque maternelle, consommation en oxygène,
consommation en oxygène rapportée au poids, ventilation minute, débit cardiaque, volume
d’éjection systolique, PAM, PAD, différence artério‐veineuse en oxygène et rythme
cardiaque fœtal : tous ces paramètres augmentent avec l’exercice sauf le volume d’éjection
systolique. L’accélération du rythme cardiaque fœtal et l’activité utérine sont indépendantes
de la position.
Les seules différences notées concernent la ventilation minute qui est meilleure à la
fin de l’exercice et la pression systolique qui est meilleure pendant l’exercice pour les vélos
semi‐couchés.
En conclusion, ces travaux n’ont objectivé aucune différence physiologique
significative entre les deux postures.
Ces constations sur la physiologie du sport et de la grossesse sont à replacer dans
leur contexte. Elles ont été réalisées en laboratoire, pour des exercices ponctuels, courts et
modérés. En aucun cas elles ne peuvent servir à établir des recommandations pour la
pratique sportive. Elles ont toutefois l’originalité de montrer le contraire de nos attentes et
révèlent à quelle point la recherche dans ce domaine pourrait bouleverser nos croyances.
En aparté, nous rappelons, comme mentionné dans les travaux publiés par l’ACOG,
d’éviter la position allongée à partir du deuxième trimestre. La gêne au retour veineux
entraîne une baisse du débit cardiaque, et il existe un risque d’hypotension orthostatique.
Par ailleurs, une étude de petite envergure a étudiée les taux d’hormones agissant
sur l’équilibre hydro‐sodé [39]. Aucune variation, autre que celles liées à la physiologie de la
grossesse, n’a été enregistrée.
~ 31 ~
~ 32 ~
CHAPITRE IV Activité physique et conséquences maternelles
Les résultats obtenus dans les différents essais concernent plusieurs champs de la
santé. Certains intéresseront particulièrement les femmes enceintes puisqu’ils traitent des
petits maux du quotidien de la grossesse. D’autres, à développer, offrent des perspectives
intéressantes dans les domaines de la diabétologie, de l’éclampsie et de l’incontinence
urinaire.
A. Prise de poids pendant la grossesse
Peu d’études portent sur l’effet du sport sur la prise de poids durant la grossesse.
Cependant, Clapp (2000) [23] compare deux groupes de femmes présentant les
mêmes caractéristiques (poids, pourcentage de masse grasse) en début de grossesse dont
un seulement réalise, dès le début de la grossesse et à alimentation équivalente, des
exercices à poids de corps (marche sur tapis roulant, stepper ou step).
Il n’observe alors pas de différence significative, c'est‐à‐dire aucune variation de
poids supérieure à 10 % entre les deux groupes.
Néanmoins, lors d’une seconde étude en 2002, Clapp [22] montre qu’à mêmes
intensité (60 % de la VO2 max) et fréquence (5 fois par semaine), la durée des exercices n’a
pas le même retentissement selon le stade de la grossesse. En effet, il apparaît que les
femmes ayant pratiqué une activité légère (20 minutes) en première partie de grossesse
(< 20 SA), puis plus longue (60 minutes) en seconde partie de grossesse ont pris moins de
poids et moins de masse grasse que les autres groupes (pratique inverse (60 puis 20
minutes) ou constante (40 minutes) durant toute la grossesse).
Ainsi, la pratique d’une activité sportive peut avoir des conséquences sur la prise de
poids. Son influence est fonction de deux variables : l’avancée de la grossesse et les
caractéristiques de l’exercice. C’est l’adéquation entre ses deux facteurs qui détermine le
gain de poids. Clapp montre avant tout que la durée d’un exercice à même intensité n’a pas
la même conséquence s’il est pratiqué en début ou en fin de grossesse.
Cela met en évidence l’importance de comprendre la cinétique de ces mécanismes
afin de mettre en place un plan d’entrainement détaillé et graduel.
Toutefois, nous verrons l’influence de cette étude sur la croissance fœtale.
B. Œdèmes
Il apparaît que la pratique de la gymnastique aquatique, ou même simplement
l’immersion, permet de diminuer l’incidence et l’importance des œdèmes. En effet, l’étude
de Kent et al. (1999) [51] montre qu’une immersion, active ou non, d’une durée de 30
minutes entraîne une augmentation de la diurèse liée à la pression hydrostatique exercée
sur les parties immergées du corps. La rétention d’eau s’en voit ainsi diminuée. D’autre part,
l’immersion réduit l’effet de la gravité et offre ainsi un support pour l’utérus. En outre, le
milieu aquatique permet une meilleure dissipation de la chaleur corporelle lors de la
pratique sportive.
La gymnastique aquatique apparaît comme étant une alternative thérapeutique
intéressante pour la réduction des œdèmes liés à la grossesse.
C. HTA gravidique et prééclampsie
Une équipe a mené une étude sur les effets de l’activité physique dans la survenue
d’une pré‐éclampsie.
Yeo et al. [91,92, 93] ont réalisé un essai contrôlé randomisé comparant l’incidence
de la pré‐éclampsie parmi un groupe de marcheurs et un groupe de stretchers. Ils ont mis en
évidence que la pratique du stretching réduisait la fréquence des pré‐éclampsies plus que la
marche et que la marche réduisait la fréquence de l’HTA gravidique plus que le stretching.
D’autre part, les stretchers présentent la particularité d’avoir un taux de transferrine plus
élevé or cet antioxydant semble avoir un rôle protecteur dans la survenue de la pré‐
éclampsie.
Dans un second temps, ils ont constaté que la pratique du stretching était plus suivie
et appréciée que la marche. Aussi, les auteurs conseillent cette pratique aux femmes à
risque de pré‐éclampsie.
~ 33 ~
Enfin, il existe actuellement un essai randomisé en double aveugle en cours en
Colombie [76] sur l’effet d’un entrainement régulier sur deux axes connus de la pré‐
éclampsie : la fonction endothéliale et la résistance à l’insuline.
D. Douleurs pelviennes et dorsolombaires
Les douleurs lombaires et pelviennes sont fréquentes (au moins 50 % des femmes
enceintes) et occasionnent de nombreux arrêts de travail. Ces derniers n’améliorent
généralement pas les douleurs mais représentent un réel coût pour la société.
Kihlstrand [52] et son équipe suédoise ont montré en 1999 lors d’une étude
prospective randomisée les bienfaits de la gymnastique aquatique. En comparant deux
groupes de 129 femmes, dont l’un pratique des exercices aquatiques à raison d’une fois par
semaine durant la deuxième partie de la grossesse et l’autre aucune activité, il s’est avéré
que, bien que les douleurs aient augmenté en corrélation avec l’avancement de la grossesse
dans les deux groupes, celles ressenties dans le groupe test ont été moins fortes selon
l’échelle EVA. Il est à noter que ces effets ne sont sensibles qu’à partir de 32 SA et que le
nombre d’arrêt maladie a été moindre dans le groupe test. Ce dernier aspect a inspiré à
Kihlstrand et al. la comparaison entre les dépenses liées aux arrêts maladie et le coût d’un
abonnement à la piscine : il ressort une économie possible d’environ 100 € par femme
enceinte…
Toutefois, cette étude est à replacer dans son contexte. Ce n’est qu’en 2004 que Wu
et al. définissent et différencient les douleurs de la ceinture pelvienne (« pregnancy related
pelvic girdle pain » ‐ PPP) des douleurs lombaires (« pregnancy‐related low back pain » ‐
PLBP) aussi il peut apparaître un biais dans la description même de la douleur et ces résultats
sont à confirmer en tenant compte de ces nouvelles définitions.
Depuis, seuls Granath et al. (2006) [34] ont mené une étude en comparant deux
groupes réalisant des exercices similaires, l’un en milieu aquatique, l’autre terrestre, et
aboutissent aux mêmes conclusions. Cependant, ces travaux n’ont pas été menés en double
aveugle et ne permettent pas de conclure.
~ 34 ~
E. Sport et santé psychique
Peu d’études ont été consacrées aux effets psychologiques de la pratique du sport. Il
est pourtant admis que la pratique sportive est bénéfique pour l’organisme tant sur le plan
physique que psychique.
La grossesse représente en outre une période à risque. En quelques mois à peine, la
femme doit accepter les modifications qui éloignent son corps de la silhouette idéale dans
une société pour laquelle l’image de soi peut être une préoccupation importante. Dans ce
contexte, la pratique sportive pourrait être un soutien : si elle peut éventuellement
participer à un meilleur contrôle de la prise de poids, elle aura sans doute son rôle à jouer
dans le bien‐être général.
Une étude sur 15 femmes menée par Marquez‐Sterling et al. en 2000 [65] apporte
néanmoins des axes de recherches intéressants. Si l’on propose à deux groupes de femmes
une heure de séance de renforcement musculaire en salle avec pour l’un des groupes un
coach et pour le second un accès libre aux agrès, les femmes qui sont encadrées viennent de
plus en plus fréquemment et se sentent globalement en meilleure forme. Elles ressentent un
regain d’énergie, une plus grande force musculaire et ont le sentiment d’avoir un corps
sculpté. Par contre, elles ne font pas part d’amélioration du sommeil et leur activité sexuelle
est inchangée. Pour l’autre groupe, non seulement elles viennent de moins en moins aux
séances, mais elles ne font pas part d’un sentiment de mieux être et leur activité sexuelle
décroît. A noter que cette étude a porté sur des femmes auparavant sédentaires.
Lawani et al. [58], une équipe béninoise qui s’est attachée à décrire l’effet de la
gymnastique prénatale sur l’accouchement, rapporte une diminution du stress de
l’accouchement et une meilleure tolérance psychologique.
De plus, il est écrit dans les recommandations américaines que la reprise précoce
d’une activité physique en post‐partum réduit l’incidence des dépressions post‐partum.
F. Les sportives et l’incontinence urinaire
La survenue des incontinences urinaires dans le post‐partum est directement liée à la
tonicité pelvienne.
Ainsi, la rééducation périnéale débutée en post‐partum a montré un effet bénéfique
sur les incontinences urinaires à long terme. En outre, la pratique d’exercice de musculation
~ 35 ~
pelvienne pendant la grossesse permettrait d’observer une réduction de l’incontinence
urinaire à 3 mois.
Néanmoins, les conséquences de cette musculation précoce vis‐à‐vis du déroulement
du travail font l’objet de controverses. En effet, certains pensent que celle‐ci prolonge la
durée du travail tandis que d’autres considèrent qu’un pelvis bien musclé facilite la rotation
de la tête et diminue le travail.
Les travaux de Agur et al. (2007) [1] montrent, en analyse secondaire d’un essai
contrôlé portant sur l’influence de la tonicité pelvienne pendant la grossesse sur les
incontinences urinaires à 3 mois de 268 primipares randomisés à 20 SA, qu’il n’y a pas
d’influence sur la durée de la deuxième partie du travail.
Une autre étude (Fritel et al. (PHRC) [32]), actuellement en cours, a pour but de
préciser si la rééducation périnéale prénatale est susceptible de réduire le nombre de
consultations médicales et de séances de rééducation postnatales.
Il est donc important d’expliquer aux femmes enceintes l’importance de la tonicité
pelvienne dans la prise en charge des incontinences urinaires. De plus, bien que les
recommandations actuelles préconisent la rééducation post‐natale, il semble qu’une
musculation pré‐natale soit encore plus bénéfique et qu’il n’est par ailleurs pas démontré
que cela puisse avoir une quelconque influence sur le déroulement du travail.
G. Effets de l’activité physique sur les glycémies
Depuis les travaux de Jovanovic‐Peteron et al. (1989) [45], Bung et al. (1991) [17] et
Brankston et al. (2004) [15], un lien a pu être établi entre pratique sportive et diabète
gestationnel.
Bien qu’ayant porté sur de faibles échantillons (essai contrôlé randomisé portant sur
32 femmes) et qu’il existe un doute sur la comparabilité initiale des groupes, l’étude menée
par Brankston et al. (2004) [15] a mis en évidence que la pratique d’un renforcement
musculaire est bénéfique à raison de trois séances par semaine et accompagné de
recommandations diététiques. En effet, si la glycémie à deux heures est identique dans les
deux groupes, celle à une heure est moins élevée pour le groupe test. De même, le nombre
de prescriptions d’insuline reste identique entre les deux groupes mais avec une instauration
plus tardive et des posologies moindres pour les femmes pratiquant une activité sportive.
~ 36 ~
Ces effets seraient d’autant plus marqués pour les femmes ayant un BMI > 25 avant
la grossesse. Ces considérations sont reprises dans les recommandations de l’ACOG pour une
valeur seuil de BMI > 32.
Davenport et al. (2007) [27] obtiennent des résultats similaires lors d’une étude cas‐
témoins avec une pratique de la marche de faible intensité. Il observe également des
glycémies plus faibles mais uniquement pour la semaine précédant l’accouchement.
Seul Avery et al. [5] n’obtiennent pas de résultats en faveur du sport mais son
échantillon est petit et il n’observe pas non plus d’incidents liés à la pratique du sport.
En 2006, le département de médecine générale de Harvard (Oken et al, 2006 [70]) a
observé 1805 femmes ayant une pratique sportive régulière avant la grossesse et a montré
une diminution du risque de diabète gestationnel et d’intolérance au glucose en
comparaison aux femmes sédentaires. La poursuite de l’activité sportive, d’une intensité
légère à intense, et ce dès le début de la grossesse, est en outre plus bénéfique pour les
femmes sportives qu’une cessation de l’activité. De plus, les nullipares tirent un bénéfice
plus important que les multipares.
Concernant le BMI, il s’avère que, sur cette population de femmes sportives, celles
ayant un BMI < 25 avant la grossesse et poursuivant une pratique sportive durant celle‐ci
sont moins sujettes à l’intolérance au glucose et au diabète gestationnel.
Ainsi, il ressort de ces études que face au diabète gestationnel, les sportives minces
continuant leur activité sportive durant la grossesse sont plus protégées que celles en
surpoids, et parallèlement que les femmes présentant un surpoids avant la grossesse sont
plus protégées si elles démarrent une activité sportive que les femmes minces sans activité
physique. Cela suggère une physiopathologie du diabète gestationnel différente chez les
femmes minces ou en surpoids, chez les sportives ou les non‐sportives (part de l’insulino‐
résistance versus déficit en cellules beta ?). Ainsi, afin de conseiller et adapter au mieux les
activités sportives selon les risques des femmes, il conviendra de définir précocement la
population cible. En outre, les effets de l’activité s’observant rarement avant la quatrième
semaine, il serait judicieux de débuter le plus tôt possible.
C’est dans ce contexte que « The Cochrane Collaboration » a publié une méta‐analyse
en 2010 (Ceysens et al. [19]). Malheureusement, seuls quatre essais répondant aux critères
~ 37 ~
scientifiques habituels de la Cochrane ont pu être inclus et ne peuvent à eux seuls conduire à
une modification des pratiques.
Cependant, les tendances exprimées pour les femmes enceintes pratiquant une
activité physique sont les suivantes : la prise de poids est moindre, le recours à l’insuline très
légèrement inférieur, le nombre de césariennes quasiment identique, le poids de naissance
légèrement inférieur, le nombre de macrosomie quasiment identique et l’âge gestationnel
légèrement inférieur.
Des essais randomisés contrôlés débutés en 2009 sont en cours. Ramirez‐Vélez et al.
(2009) [76] cherchent à déterminer l’effet d’exercices aérobiques réguliers sur l’insulino‐
résistance et les complications de la grossesse. Chasan‐Taber et al (2009) [20] proposent de
créer un programme à l’intention des femmes enceintes pour appliquer les
recommandations de l’ACOG.
Un aparté concerne l’activité « télévision ». Contrairement à ce qui aurait été montré
auparavant, Oken et al. (2006) [70] ne font pas de lien entre la survenue du diabète
gestationnel et le temps passé devant la télévision.
Enfin, les travaux de Davenport et al (2008) [27] proposent une mise en application
pratique avec la marche. Ce type d’activité est simple à mettre en œuvre, demande un
équipement minimum pour s’approcher des objectifs, le podomètre, qui peut être fourni
dans le cadre d’un programme d’entraînement. Il reste à définir les horaires. En effet, la
principale action de l’activité physique réside dans le blocage du pic d’insuline normalement
présent en post‐prandial.
~ 38 ~
~ 39 ~
CHAPITRE V Activité physique et conséquences fœtales/néonatales
La question primordiale à l’origine des réticences à l’égard du sport pendant la
grossesse, est « Quel est le risque de fausse couche spontanée (FCS) et de menace
d’accouchement prématuré (MAP) pour les femmes enceintes sportives ? ».
Cette question n’est pas entièrement élucidée aujourd’hui.
C’est en effet la prématurité qui est la plus grande cause de morbi‐mortalité et les
préventions actuelles sont peu satisfaisantes.
Les conseils prodigués sont en réalité basés sur des observations portant sur des
activités professionnelles pénibles où les stations debout sont supérieures à trois heures par
jour et le port de charges lourdes inadapté. Les femmes exposées à ce genre d’activité font
plus de MAP et les fœtus sont plus enclins à un retard de croissance intra‐utérin que les
femmes ayant des activités plus sédentaires.
Il est bien évident qu’une activité physique encadrée, contrôlée et adaptée n’est en
rien comparable avec cette situation.
Ceci met en avant les besoins de recherche dans ce domaine.
A. Risques pour la grossesse
Dans ce contexte, une revue systématique élaborée par Bonzini et al. [14] paraît en
2007.
L’auteur s’applique à démonter la relation existant entre trois complications
majeures (accouchement prématuré, petit poids de naissance et pré‐éclampsie/HTA
gravidique) et cinq occupations communes et habituelles (travail selon un volume horaire
important, travail posté en horaire décalé, travaux physiques avec levage, station debout et
port de charges lourdes).
Selon ses recherches, il existe de nombreuses publications rapportant l’incidence des
accouchements prématurés. Le risque relatif dépasse rarement 1,4 et la plus grosse des
études publie un risque relatif proche de 1.
Pour ce qui concerne le poids de naissance, les travaux sont moins nombreux, et les
articles traitant de l’hypertension gravidique dans ce contexte sont beaucoup trop rares
pour trouver un lien avec l’activité physique.
Il est à noter que ces publications ne font pas non plus mention de conséquences
bénéfiques de la pratique du sport.
Toutefois, l’étude de Barakat et al. [7] publiée en 2008 est intéressante. Elle concerne
142 patientes d’un essai contrôlé randomisé en simple aveugle avec comme critère de
jugement principal l’âge gestationnel. Entre deux groupes, dont l’un seulement suit un
programme d’entraînement de résistance, aucune différence d’âge gestationnel n’a été mise
en évidence. Il conclut que les femmes enceintes en bonne santé, auparavant sédentaires,
peuvent sans problème entrer dans un programme d’entraînement modéré jusqu’à la fin de
la grossesse. D’autre part, pratiquer une activité physique modérée n’affecte pas de manière
négative le déroulement de la grossesse.
Ainsi, il semblerait que les études publiées à ce jour ne justifient pas les attitudes
relativement alarmantes et pourtant si répandues du corps médical vis‐à‐vis de la pratique
du sport pendant la grossesse.
B. Le poids des nouveaunés
D’après les observations de Clapp et al. [23] en 2000 publiées dans l’ACOG, débuter
une activité physique dès le début de la grossesse n’a pas de conséquence sur l’âge
gestationnel, comme cela a pu être observé dans les autres études de cette bibliographie.
D’autre part, ils n’ont pas observé de poids de naissance inférieur au 10ème percentile ou
supérieur au 90ème percentile, constatation somme toute rassurante.
Par contre, les nouveau‐nés de mères sportives sont plus légers et plus grands. Cette
différence de poids s’observe aux dépens d’une augmentation de la masse maigre
essentiellement, la croissance restant harmonieuse.
Parallèlement, le pourcentage de masse grasse baisse avec la fréquence de pratique
du sport.
~ 40 ~
Dans une autre configuration, comme notamment des femmes sportives qui
continuent une activité intense pendant la grossesse, les bébés sont plus petits et plus
minces, et ce d’autant plus que le nombre d’entrainements hebdomadaires augmente.
Ces données suggèrent qu’il existe un gradient selon la fréquence de la pratique.
Il serait intéressant d’affiner ces données. L’application majeure serait en effet de
dispenser des conseils adaptés et spécifiques aux femmes issues de population à risque de
RCIU ou au contraire de macrosomie.
En ce sens, les résultats d’une étude publiée très récemment (2010) en Nouvelle‐
Zélande apportent des éléments nouveaux : Hopkins et al. [42] observent non seulement
que le poids des nouveau‐nés de mères sportives est inférieur à celui des sédentaires, mais
aussi que la concentration en IGF du sang fœtal est réduite suggérant un impact endocrine
chez le fœtus et non un effet sur la sensibilité maternelle à l’insuline.
Lors de sa première étude [9], Bell et al., cité quelques fois dans la littérature,
quantifiaient à 315 g cette différence de poids de naissance, c’est‐à‐dire pour les nouveau‐
nés dont les mères avaient une activité physique au moins quatre fois par semaine à haute
intensité au deuxième trimestre. Cependant, ils n’observent pas ces différences lors de sa
deuxième étude, de plus faible puissance [8].
Néanmoins, celle‐ci met en avant un problème de santé publique dans lequel les
médecins généralistes peuvent jouer un grand rôle : les femmes enceintes ne sont bien
souvent pas raisonnables dans leur pratique.
Là encore, il apparait un besoin d’encadrement.
Au niveau placentaire, il existe des modifications de deux ordres : la taille, d’une part,
augmente avec une croissance plus rapide au deuxième trimestre ; les fonctions
placentaires, d’autre part, sont meilleures du fait d’un développement plus important du
tissu villeux placentaire fonctionnel (villi intermédiaires et terminaux, gros villi selon Jackson
et al. [44]).
Par contre, si l’activité physique est débutée après 16 SA, cet effet n’est plus observé. ~ 41 ~
Le placenta s’implante globalement au même endroit.
Attention cependant : l’influence de l’alimentation et des activités physiques annexes
éventuelles n’a pas été quantifiée.
Deux ans plus tard, Clapp et al. [22] publient une étude dans la continuité de la
première en vue d’en affiner les résultats.
Un nouveau plan d’étude regroupant trois types d’exercice a ainsi été proposé à
80 femmes enceintes.
Les résultats préliminaires ne montraient pas de différence en terme de croissance
placentaire, de volume placentaire, de poids de naissance quelle que soit l’intensité du
sport.
Si l’analyse est affinée selon le terme de la grossesse, il observe en fait une
différence : la pratique d’un sport intense en deuxième partie de grossesse ou modérée
pendant toute la grossesse diminue la croissance fœto‐placentaire (nouveau‐né plus petit,
plus mince et plus léger). Par contre, si l’intensité est diminuée en deuxième partie de
grossesse, la croissance augmente aux dépens de la masse grasse uniquement.
Si l’intensité est augmentée en début de grossesse, la croissance placentaire est
meilleure.
En résumé, la fréquence et l’intensité de la pratique physique ont deux types de
conséquences : la croissance placentaire et la croissance fœtale.
Le début de la grossesse concerne plutôt la croissance placentaire.
La fin de la grossesse concerne plutôt la croissance fœtale.
Il est amusant de constater que les observations de Lawani et al. [58] en 2003 sur des
femmes béninoises sont identiques avec cependant la mise en avant de bébés plus gros chez
les femmes non sportives là où les occidentaux parlent de bébés plus minces chez les
femmes sportives.
~ 42 ~
C. Conséquences Néonatales
Pour ce qui concerne le score d’APGAR, aucun des articles ne fait mention d’une
différence quelque soit l’intensité ou le durée de l’activité physique (Clapp et al. [22, 23, 24],
Barakat et al. [6, 7], …).
Lawani et al. [58] font même part d’une tendance à un score plus élevé de manière
non significative.
Hatoum et al. [37] sont les seuls à parler de mouvements actifs fœtaux. Au cours
d’une étude en cross over comparant l’effet de vingt minutes de repos contre vingt minutes
d’aérobic, ils ont mis en évidence une diminution des mouvements respiratoires après
l’exercice. Il n’existe par contre aucune différence en ce qui concerne les mouvements
d’épaule ou les coups de pieds.
~ 43 ~
~ 44 ~
CHAPITRE VI L’accouchement des sportives
Voici un autre sujet pour lesquelles toutes les études vont dans le même sens.
Cependant, les données sur le déroulement du travail sont souvent le fruit d’une analyse
secondaire et ne permettent pas de conclure à un lien de cause à effet.
Agur et al. en 2007 [1] présentent un travail issu d’une étude randomisée contrôlée
portant sur l’intérêt d’exercices de musculation pelvienne pour réduire la survenue de
l’incontinence urinaire en post‐partum chez des femmes à risque. Il apparait qu’il n’y a pas
de différence en termes de nombre de césariennes, de voies basses, ni de voies basses avec
instruments. On dénombre autant de déclenchements, d’épisiotomies, d’épidurales et de
traumatismes pelviens. Enfin, les durées de dilatation et d’expulsion sont identiques (Klein et
al., 1997 [55]).
Barakat [6] et son équipe obtiennent en 2009 des résultats similaires : l’analyse des
accouchements de femmes suivant un entraînement en résistance légère aux deuxième et
troisième trimestres de grossesse montre qu’elles accouchent de manière normale, ou
instrumentale, ou par césarienne en nombre comparable aux non‐sportives. Il trouve un
temps d’expulsion identique.
D’autre part, il existe dans cette étude une remarque intéressante des femmes
entrées dans un programme d’entraînement : elles sont globalement motivées et souhaitent
recommencer lors d’une prochaine grossesse. En conclusion, il existe en matière de coaching
une place à pourvoir pour l’entraînement des femmes enceintes.
Brankston et al. [15] en 2004 dénombrent autant de césariennes dans ses groupes et
prédit une meilleure qualité des poussées.
Lawani et al. [58] en 2003 obtiennent même des chiffres en faveur des sportives : il
existe dans son étude moins de césariennes et de déchirures pelviennes.
Là encore, les résultats des récentes études mettent à mal les habitudes actuelles et
peuvent faire penser qu’il s’agit d’a priori.
~ 45 ~
CHAPITRE VII Quelques données du post‐partum
Notre recherche n’ayant pas ciblé le post‐partum, nous n’avons que peu de
renseignements à ce sujet.
L’un des articles de Clapp et al. (1998) [24] comprenait toutefois quelques
informations. En effet, lors d’une précédente étude, cette équipe avait obtenu des résultats
inattendus sur le développement des enfants nés de femmes sportives. A cinq ans, leurs
enfants pesaient toujours moins lourd, avaient un taux de masse grasse moindre, ils
obtenaient par ailleurs de meilleures réponses aux tests d’intelligence, de langage,
d’intégration visuelle et de motricité.
C’est dans ce contexte que la deuxième étude est née. L’hypothèse testée était la
suivante : continuer une activité physique régulièrement pendant la grossesse modifie le
développement morphométrique et le neurodéveloppement de l’enfant.
Même s’ils constatent que les enfants nés de femmes sportives sont plus petits et
plus minces à la naissance comme expliqué ci‐dessus, il n’existe plus aucune différence à un
an. Leurs précédents résultats concernant le développement psychomoteur ne sont pas
confirmés : les enfants de mères sportives ont une croissance et un développement normal
pendant leur première année de vie.
Par ailleurs, il semblerait que la reprise précoce du sport soit associée à une
réduction du risque de dépression du post‐partum.
~ 46 ~
CHAPITRE VIII Cas particulier des athlètes de haut niveau
Les résultats obtenus par Kristin R. Kardel en 2005 [49] ne sont pas sans rappeler ce
qui avaient été, dans les années 80, à l’origine du phénomène de grossesse dopante. Pour
mémoire, ce débat portait sur la possible mise enceinte d’athlètes pour améliorer leurs
performances athlétique. De cette pratique archaïque, il subsiste la prise de conscience de
l’adaptation physiologique des femmes enceintes vis‐à‐vis du sport. Les athlètes
d’aujourd’hui n’ont ainsi plus à assimiler grossesse à fin de carrière.
En effet, dans son étude, un entraînement intensif pendant la grossesse permet un
retour plus rapide à la compétition. Les effets sont surtout ressentis au niveau de la VO2 max
qui augmente en post‐partum et qui peut, si l’on en croit également les travaux de Clapp et
al. [25], persister jusqu’à un an après l’accouchement. D’autre part, cette progression de la
VO2 max est supérieure chez les femmes suivant un programme d’entraînement de haute
intensité (HEG) et qui poursuivent un entraînement intensif au delà.
Parallèlement, les athlètes qui interrompent leur entraînement pendant la grossesse
ont des performances moins bonnes qu’auparavant lorsqu’elles retournent à la compétition.
Un point important : il n’a pas été noté d’évènement indésirable pour le fœtus lors
du programme d’entraînement et ce malgré le niveau d’exercice nettement supérieur aux
programmes proposés dans la plupart des autres études.
L’ACOG consacre un paragraphe aux athlètes. Il n’existe pas d’études aujourd’hui
ayant mentionné des complications liées à une reprise trop rapide de la compétition en
post‐partum. Cependant, et donc uniquement sur le principe de précaution, il est conseillé
de reprendre l’activité de manière progressive et de veiller à ne pas perdre de poids trop
rapidement pour le bien‐être du bébé allaité.
~ 47 ~
CHAPITRE IX Propositions de mise en application
Différentes mises en application pour le conseil sportif ont été proposées.
L’information passe avant tout par l’édition de livrets d’informations [33], voire de
CD‐ROM interactifs et donc plus pédagogiques [38]. Les conseils attendus concernent aussi
bien le type de sport praticable que l’intensité recommandée.
En attendant la parution d’études présentant chaque sport et ses conséquences,
travail d’envergure difficilement réalisable actuellement, pourquoi ne pas proposer des
programmes d’entraînement types ?
En effet, plusieurs remarques mentionnent l’adhésion croissante des femmes aux
activités encadrées, soit pour garder une forme physique, soit pour améliorer leurs
performances. La parution de tels guides, délivrés au terme d’une consultation médicale,
voire une orientation vers un coach spécialement formé seraient motivantes.
Ainsi, Aittasalo et al. (2008) [2] et Kinunnen et al. (2008, 2007) [53, 54] innovent en
adaptant la méthode du « counseling » pour femmes enceintes.
Le « counseling » est un terme consacré au Royaume‐Uni n’ayant pas sa traduction
exacte en français. Il est apparu au début des années 90 et regroupe des actions comme
orienter, aider, informer, soutenir, traiter.
Les deux auteurs nous font part de l’exemple de maternités et PMI de Finlande où
une séance primaire, puis quatre séances de rappel sont intégrées dans les visites de
routine. Une option est offerte pour participer soit à un groupe d’activité physique, soit à un
groupe contrôle où seuls les conseils de routine sont dispensés. Ils observent à la fin de leur
étude une augmentation de la fréquence d’activité physique dans le premier groupe de 43 %
et une augmentation de la durée hebdomadaire de 154 % par rapport au groupe contrôle. Il
n’y a aucune différence au début de l’étude et dans le cas où le conseil est débuté dans le
post‐partum non plus.
Ce type d’intervention à l’avantage d’être parfaitement réalisable en routine.
En outre, en aval de ces conseils ciblés et en partenariat avec les maternités et PMI,
se crée une place à pourvoir par des coachs sportifs.
Enfin, il est aisé de conseiller l’achat d’un équipement minimum, peu coûteux :
podomètre, cardiofréquencemètre ou encore de prendre des abonnements en piscine. Dans
le meilleur des cas, une prise en charge par la sécurité sociale pourrait représenter un gain
économique devant les bénéfices escomptés…
~ 48 ~
Discussion
~ 49 ~
La quasi unanimité sur les bienfaits du sport observée dans les études citées peut
interpeller. Les explications apportées sont pour nous de deux ordres. Tout d’abord, les
articles sont publiés dans un climat de croyance en la culture physique et peut‐être les
études sont‐elles construites pour obtenir des résultats à la faveur du sport. D’autre part, il
existe de nombreux « free‐articles » dont la facilité d’obtention, par rapport aux autres, peut
biaiser l’exhaustivité et la fiabilité des résultats.
Toutefois, il est intéressant de constater que les essais émanent aussi bien de
structures de recherche tournées vers le sport, que d’établissements de santé publique ou
de service de gynéco‐obstétrique dont les intérêts communs initiaux ne sont pas évidents
(cf. Annexe V).
La limitation aux langues anglaise et française peut être un biais de sélection des
études mais force est de constater que nos habitudes de vie sont intimement influencées
par les pays anglo‐saxons. Leurs conclusions sont en général applicables à nos populations.
D’autre part, les études majeures pour la science sont habituellement rédigées en anglais.
Par ailleurs, les conclusions présentées sont issues pour la plupart d’études de faible
échantillon et de puissance statistique limitée. Cependant, il n’a pas été mis en évidence de
résultats contradictoires et ceci pousse au minimum à s’interroger sur les habitudes
profondément ancrées dans les croyances populaires.
Enfin, les activités proposées ne sont pas comparables, ni en fréquence ou en
intensité, ni en type d’exercice, et les résultats obtenus dans les différents essais cliniques ne
sont pour la plupart pas sommables. Il y a toutefois une unité : chaque activité est issue d’un
programme d’entraînement adapté et contrôlé. Peut‐être est‐ce par là, à l’époque du
« coaching », qu’il faut commencer à adapter nos pratiques.
DEUXIEME PARTIE Les risques documentés dans la
littérature
~ 50 ~
Introduction
~ 51 ~
Nous avons présenté dans une première partie des travaux objectifs analysant les
conséquences de la pratique sportive sur la grossesse.
Bien que les résultats obtenus soient encourageants et optimistes pour les sportives,
force est de constater que nos connaissances dans ce domaine sont déficientes et
incomplètes.
Aussi, dans le souci permanent de conseiller au mieux nos patientes en se basant sur
les données récentes de la science, nous avons décidé d’élargir notre bibliographie pour
aborder spécifiquement les risques liés à la pratique sportive durant la grossesse.
Aujourd’hui, les plus grands pourvoyeurs de mortalité infantile et de retard de
développement psychomoteur sont la prématurité, le retard de croissance intra‐utérin et ce
qui leur est lié : le petit poids de naissance. Des mesures de prévention ont été élaborées,
comme pour les menaces d’accouchement prématuré par exemple, mais leur impact est
bien souvent trop faible. L’une des principales explications est l’intrication de nombreux
facteurs environnementaux rendant complexe l’identification des facteurs de risque.
Ainsi, de nombreuses hypothèses sur les conséquences directes du sport ont été
avancées. Dans le cas des fausses couches spontanées, on a incriminé l’hyperthermie
secondaire, la réduction du débit placentaire, l’hypoxie fœtale qui en découle, la libération
d’hormones stimulant la contraction utérine et l’hypoglycémie fœtale [64]. Néanmoins,
aucune de ces hypothèses n’a réellement été confirmée. Il est même possible que les
femmes enceintes apportent une réponse physiologique adaptée à ces phénomènes pour
protéger leur grossesse [86]. A noter que l’objectif n’est pas ici de présenter la physiologie
de la grossesse, l’adaptation de l’organisme maternel à l’exercice physique étant bien
détaillée dans de nombreux manuels de physiologie [10, 12, 16, 21, 29, 77] et résumée dans
la troisième partie.
Le but dans cette partie sera ainsi d’identifier les complications directement
imputables à l’activité physique et ayant un impact sur le déroulement de la grossesse.
Matériel et Méthode
~ 52 ~
Nous avons réalisé une recherche bibliographique dans la base Medline à l’aide de
huit nouvelles équations composées de mots‐clés issus du thesaurus Mesh.
Les mots‐clés choisis sont les suivants : « menace d’accouchement prématuré »,
« prématurité », « avortement spontané » et « petit poids de naissance ». Ils ont été traduits
en anglais dans l’outil de terminologie Cismef : « Premature birth », « Abortion » et « Low
birth weight » puis replacés dans l’arborescence mesh pour créer les équations de
recherche.
Les limites appliquées lors de notre première étude ont été élargies pour pallier à la
paucité des essais publiés dans ce domaine.
Equation 7 : "Sports"[Mesh] AND "Obstetric Labor, Premature"[Mesh]
Equation 8 : "Exercise"[Mesh] AND "Obstetric Labor, Premature"[Mesh]
Equation 9 : "Sports"[Mesh] AND "Premature Birth"[Mesh]
Equation 10 : "Exercise"[Mesh] AND "Premature Birth"[Mesh]
Equation 11 : Sports"[Mesh] AND "Abortion, Spontaneous"[Mesh]
Equation 12 : "Exercise"[Mesh] AND "Abortion, Spontaneous"[Mesh]
Equation 13 : "Sports"[Mesh] AND "Infant, Low Birth Weight"[Mesh]
Equation 14 : "Exercise"[Mesh] AND "Infant, Low Birth Weight"[Mesh]
76 articles sont ressortis de cette recherche dont 26, après lecture des abstracts,
traitaient notre sujet. 11 articles ont pu être imprimés intégralement.
La plupart sont des études de cohorte, seul un article est référencé comme un essai
clinique randomisé contrôlé [7] et un seul autre comme méta‐analyse [14].
Résultats
~ 53 ~
Deux équipes sont à l’origine de nombreuses publications dans ce domaine : l’équipe
américaine de Clapp, et le registre danois duquel sont issues des études de cohorte portant
sur plus de 90 000 patients.
Une méta‐analyse présentée en première partie rappelle que les données sont
insuffisantes pour conclure à un surrisque ou à des bénéfices [14].
A. La prématurité
Sur le plan de la prématurité, aucune étude n’a, à notre connaissance, réussit à
prédire la survenue d’un accouchement prématuré. Ces naissances représentent pourtant
près de 5% des nouveau‐nés au total [48].
Dans notre recherche, nous avons analysé trois articles dont le critère de jugement
principal portait sur la prématurité. Il en ressort ainsi que le sport n’affecte pas l’âge
gestationnel [7], que les activités de loisir, c'est‐à‐dire plus de 90 minutes d’activité physique
par semaine tout au long de la grossesse, semblent même protéger contre la prématurité
[30] et enfin les cohortes les plus importantes (environ 87 000 patientes), montrent même
qu’en dehors de l’équitation, n’importe quel type de sport, surtout s’il est pratiqué en fin de
grossesse, réduit le risque de prématurité [48, 73].
Une étude sur les nageuses au début et au milieu de grossesse transmet même l’idée
que le sport permet non seulement la réduction du risque d’accouchement prématuré mais
aussi de celui de malformations congénitales [46].
Le seul élément traduisant un surrisque est la position debout maintenue plus de
cinq heures par jour avec un Odd Ratio à 3.3. Cette conclusion que nous apporte Henriksen
et al. [40] porte néanmoins sur les conditions de travail et non sur une pratique sportive
encadrée.
Là encore, les articles étudiés ont tendance à s’opposer aux idées habituellement
promulguées. Aucun article ne mentionne une relation néfaste du sport sur la prématurité et
certains mentionnent même un lien bénéfique.
B. Le poids de naissance
Les travaux actuellement référencés admettent qu’un poids inférieur à 2500 g est
associé à des risques de retard de développement et de comorbidités.
Certains auteurs ont cherché à déterminer le retentissement de l’activité physique
sur la croissance fœtale. Ainsi, si l’une des études présente des poids de naissance
identiques entre un groupe de sportives et un groupe témoin [73], les autres rapportent des
bébés plus petits mais moins gros avec une perte de poids aux dépends de la masse grasse
[47]. Cet effet est d’autant plus notable que le sport est pratiqué trois fois par semaine au
troisième trimestre ou que les sportives habituelles arrêtent leur entrainement pendant la
grossesse [59].
Dans l’une des études, il ressort que la marche pratiquée à raison de 50 minutes par
jour en début de grossesse protège contre le petit poids [86].
Comme nous avons pu le mettre en évidence dans la première partie, ces résultats
confirment l’effet du sport sur le pourcentage de masse grasse du nourrisson. Sans revenir
sur les travaux de Clapp et al. [22, 23, 25] concernant la relation entre l’intensité sportive et
âge gestationnel, cette recherche bibliographique ciblée met en avant un axe nouveau :
l’influence du sport chez les fumeuses enceintes.
En effet, alors que les données de cette population sont bien souvent exclues des
analyses, les résultats de Juhl et al. [47] montrent l’intérêt de s’intéresser à cette population
cible pour laquelle le sport pourrait être bénéfique sur le poids de naissance. Il ressort de
cette étude que les sportives fumeuses ont des bébés plus gros que les fumeuses non
sportives.
A nouveau, le maintien de la position debout plus de deux heures et demi par jour
augmente le risque de petit poids de naissance par 3,23 au deuxième trimestre [86]. La
différence n’est pas significative au premier et au troisième trimestre. Il ne s’agit là encore
pas d’une pratique sportive mais d’une posture liée au travail. Le seul résultat négatif ne
peut donc être attribué au sport.
~ 54 ~
C. Les faussescouches
Les fausses‐couches spontanées, c'est‐à‐dire perte fœtale avant 22 SA,
représenteraient environ 12 % des grossesses de la population générale [11].
Certaines études rapportent une augmentation du risque de fausse‐couche
spontanée liée à l’activité sportive durant la grossesse. C’est le cas de l’équipe de Madsen
[64] suite à une pratique de plus de sept heures par semaine ou intense en début de
grossesse. Cette corrélation n’a néanmoins pas été mise en évidence après 18 SA. C’est aussi
le cas, selon Hjollund et al., si l’exercice est intensément poursuivi pendant la période de
nidation, soit 6 à 9 jours après l’ovulation [41].
Par contre, Clapp et al. [26] nous présentent dans leur étude une activité physique
débutée avant la conception et poursuivie en début de grossesse à raison d’une intensité
maximum envisageable de 50 à 85 %. Celle‐ci n’entraine non seulement pas de
complications mais semble aussi protéger contre la survenue des fausses‐couches.
Ainsi, deux points de vue opposés ressortent de ces études. Une pratique trop
intense ou trop longue sans entrainement préalable durant les premières semaines, et tout
particulièrement les premiers jours de la grossesse, pourrait accroitre le risque de fausse‐
couche A l’inverse, si l’activité sportive est débutée avant la grossesse et maintenue à une
intensité modérée, le risque semble alors diminuer. Il n’est par conséquent pas aisé de
conclure sur l’impact du sport vis‐à‐vis de l’occurrence des fausses‐couches. Néanmoins, la
plupart des essais proposant une pratique modérée raisonnable et sous contrôle médical,
bien que ne cherchant pas à mesurer directement l’incidence des fausses‐couches, n’ont pas
montré de majoration du risque significative.
En parallèle, un sport est particulièrement étudié : la plongée subaquatique. Ainsi,
selon les travaux de St Leger Dowse et al. [81] et de Bolton et al. [13], ce sport a occasionné
14,6 % de FCS parmi les grossesses au cours desquelles les patientes ont plongé. Cependant
aucune différence n’a pu être mise en évidence en raison de données trop pauvres. Par
contre, quelques complications fœtales ont été observées sans que les taux diffèrent de
ceux de la population générale. Jusqu’à présent, seules des études rétrospectives avaient
cherché à étudier le retentissement des plongées mais les plus récentes et importantes
datent déjà des années 1980. Il convient donc de rester prudent vis‐à‐vis de cette pratique,
la seule formellement contre‐indiquée à ce jour, en attendant des données plus précises.
~ 55 ~
D. Les contractions
Notre recherche bibliographique a permis d’aborder un autre thème : celui des
contractions utérines. Il semblerait que, de manière normale, un enregistrement
tocométrique réalisé sur des femmes enceintes lors de leurs activités quotidiennes
enregistre des contractions de 31 à 180 s à raison de 1,3 à 1,5 fois par 30 mn au 6ème et
7ème mois pour 4,8 fois au 9ème mois [3]. Un seul travail, une étude pilote portant sur dix
personnes, a réalisé le même type d’enregistrement lors de la pratique sportive. Il apparaît
que les modifications de l’activité utérine sont minimes [66] voire même que le nombre de
contractions de faux travail diminue [4]. Aucune autre information n’est disponible sur ce
sujet et notamment sur l’enregistrement des contractions utérines selon le groupe
musculaire sollicité.
~ 56 ~
Discussion
~ 57 ~
Il nous apparait qu’un certain nombre d’éléments doivent être commentés pour
complémenter notre présentation.
L’une des critiques les plus notables concerne le manque de prise en compte des
facteurs socio‐économiques. En général, les milieux socio‐économiquement défavorisés, les
femmes jeunes, les femmes issues d’un mélange ethnique [30] souffrent d’un plus grand
nombre de fausses‐couches. Les informations comme le régime diététique, l’héritage
génétique, l’environnement familial, le tabac, sont autant de facteurs confondants qu’il
conviendrait d’individualiser au mieux afin d’écarter les complications obstétricales qui leur
sont propres [18, 84, 86]. En effet, les essais sont principalement menés sur des sportives
habituelles, en bonne santé et non fumeuses.
D’autre part, si le type d’activité testée est globalement décrit, l’intensité de l’activité
est rarement évaluée car la plupart des réponses sont le fruit d’un questionnaire et donc
d’une autoévaluation [74].
Parfois, des données se rapportant aux femmes qui ne peuvent poursuivre l’activité
physique tout au long de la période d’étude sont éliminées sans explications.
Un fait est à souligner : la plupart des études ayant un avis négatif sur la pratique
sportive sont issues d’une part d’études rétrospectives qui sont bien souvent plus
pessimistes que les études prospectives, et d’autre part d’études ayant porté soit sur
l’animal, soit sur l’activité professionnelle et non sur un programme sportif contrôlé. C’est
notamment le cas de la position debout et des tâches ménagères (lavage du linge à la main,
cuisiner longtemps…) [86] pourvoyeuses de réticences à l’égard de l’activité physique que
l’on assimile à tort au sport.
La physiopathologie des complications n’est toujours pas clairement élucidée.
Peu d’articles, même sur les critères de jugement secondaires, ont rapporté des
malformations congénitales [46]. Il ne semble pas y avoir plus de dystocies.
L’étude de cohorte de Takito et al. [86] est réellement critiquable sur la définition du
petit poids de naissance qu’ils établissent à moins de 3000 grammes, or les complications
secondaires sont rencontrées pour des poids inférieurs à 2500 grammes.
Une remarque concernant les fumeuses mérite notre attention d’autant qu’elle est
issue d’une étude de cohorte du volumineux registre danois : les fumeuses peuvent gagner à
~ 58 ~
pratiquer une activité physique en terme de poids de naissance de leur enfant. Cette
information devrait attirer des chercheurs à définir des populations cibles pouvant bénéficier
d’un programme d’entrainement individualisé.
Il conviendrait aussi d’affiner, comme nous l’avions pressenti dans la première partie
de notre travail, les notions de durée et d’intensité de l’entraînement [26, 64]. Chacune
semble avoir une influence différente selon le stade de la grossesse.
Le risque de fausse‐couche très précoce rapporté à un entrainement intense pendant
la période de nidation est difficilement contrôlable en pratique courante et demande à être
approfondi.
Quand à la célèbre question de la survenue des contractions pendant l’effort, il
conviendrait d’affiner les enregistrements selon le groupe musculaire sollicité et tout
particulièrement la ceinture abdominale et pelvienne afin de clore le débat.
Enfin, les données sur l’attitude des femmes vis‐à‐vis de la plongée sont en partie
rassurantes : de plus en plus de femmes écoutent les recommandations puisque le nombre
de plongées par grossesse a très nettement régressé entre les deux phases de l’étude de St
Leger Dowse [81].
Par ailleurs, nous n’avons pas détaillé ici tous les bénéfices tels que l’amélioration de
la constipation, la diminution des vergetures, l’amélioration du sommeil, la meilleure
régénération de la sangle abdominale et le bien‐être physique mais ces effets sont
secondaires en terme de gravité et reconnus par les praticiens et les pratiquantes. De même
pour les complications n’affectant pas le pronostic obstétrical, comme les blessures bénignes
de la mère et les conséquences d’une mauvaise hydratation ou alimentation, pour lesquelles
des conseils avisés sont disponibles.
Pour conclure, rappelons ce que Bonzini et al. nous précisent : « les données
actuelles de la science sont insuffisantes pour modifier en profondeur nos pratiques » [14].
Mais encore une fois, même si l’ont étudie les essais publiés sans limite de temps, bien
qu’issus d’une seule base de recherche, les tendances sont à la faveur d’une activité
physique durant la grossesse.
Enfin, s’il est un chiffre alarmant à retenir, et malgré toutes les données existantes,
près de deux tiers des femmes enceintes n’ont aucune activité physique durant la grossesse
[43, 48] …
TROISIEME PARTIE Propositions de mise en pratique
~ 59 ~
Introduction
~ 60 ~
A la lumière des informations présentées dans les deux premières parties de notre
travail, nous avons souhaité proposer un programme d’entraînement type correspondant
aux attentes de chacune et qui peut être proposé au sein du cabinet médical.
Pour cela, il convient d’individualiser trois groupes de patientes selon leur pratique
avant la grossesse :
- les sportives de haut niveau (> 8 h d’activité hebdomadaire) ;
- les sportives habituelles entraînées (de 4 à 8 h) ;
- les sédentaires (< 4 h).
Les sportives de haut niveau font l’objet de conseils spécifiques individualisés. Les
objectifs diffèrent selon qu’elles souhaitent reprendre une activité de compétition en post‐
partum ou non. Les objectifs sont de proposer des séances d’entraînement adaptées en
fréquence et en intensité, de modifier l’alimentation en conséquence et de proposer un
sport de substitution quand leur sport de prédilection n’est pas conseillé.
Pour les sportives habituelles, le défi consiste à leur faire poursuivre une activité
quand bien trop souvent elles cessent précocement leur entraînement croyant qu’il est nocif
pour le fœtus.
Pour elles, l’enjeu est important : nous avons vu qu’elles sont plus vulnérables devant
la prise de poids et le diabète gestationnel. Leur santé psychique peut être également
affectée par l’inactivité et la modification de leur image.
Enfin, pour les sédentaires, la grossesse est l’occasion d’améliorer leur hygiène de
vie. Il faut insister sur le fait que démarrer une activité est possible et conseillé. C’est
l’occasion d’ancrer une activité hebdomadaire qui, si elle répond aux attentes des femmes
enceintes, a toute les chances d’être poursuivie en post‐partum.
A ce jour et devant l’incroyable variété des pratiques, il est impossible d’étudier les
risques et les bénéfices sport par sport. Cependant, il existe des catégories dont on sait
qu’elles sont indiquées ou contre‐indiquées durant la grossesse.
Nous nous attacherons ici à présenter les activités physiques qui ont fait l’objet
d’études et par conséquent les plus fiables en termes de risque et de bénéfice. Puis nous
résumerons les caractéristiques d’une séance d’entraînement (Annexe V).
~ 61 ~
Rappels de physiologie
~ 62 ~
Avant de fournir des conseils sportifs, il nous apparaît important de résumer
brièvement les modifications physiologiques liées à la grossesse ayant un retentissement sur
les performances physiques [12]. En effet, elles sont à l’origine d’un surcroit d’endurance en
début de grossesse (+10 à 20 %) et expliquent la stagnation des performances au deuxième
trimestre (contrebalance du développement fœto‐placentaire, poids…). Attention donc à
l’euphorie des trois premiers mois…
Adaptation cardiovasculaire
- Volume cardiaque : + 10 – 35 %
- Débit cardiaque : + 30 % (FC 50 % / VES 50 %)
- Résistance périphérique : ‐ 30 à ‐ 40 %
- Volume plasmatique : + 50 %
- Capacité veineuse : + 30 – 40 %
- Volume érythrocytaire : + 20 %
Adaptation respiratoire
- Capacité vitale : + 5 – 10 %
- Volume résiduel : + 10 %
Modifications statiques
- Prise de poids : 10 à 15 kg en moyenne
- Protrusion de l’utérus
- Hyperlordose
- Bascule en avant du bassin
- Rehaussement du centre de gravité
- Hyperlaxité ligamentaire
Présentation des activités les plus étudiées
~ 63 ~
Chacune des activités ci‐dessous peut‐être pratiquée en loisir simple, pour le pur
plaisir de se dépenser, ou entrer dans un désir de performance physique sans toutefois
entrer dans la compétition.
Pour l’entraînement, l’empirisme d’autrefois est remplacé aujourd’hui par des
connaissances solides. Aussi, les conseils dispensés et supervisés au sein du cabinet peuvent
être relayés par des coachs attachés à une structure ou indépendants.
Il convient cependant d’en connaitre les bases d’autant que le médecin généraliste
ou le gynécologue de ville n’est pas nécessairement sportif, et qu’il est bien souvent le seul
interlocuteur au cours de la grossesse.
Quelques notions simples fréquemment sous entendues dans les études nous
apparaissent importantes à connaitre :
la notion de performance physique, qui est la communion de différents
items : force, vitesse, endurance, résistance, mobilité et adresse.
Force et endurance sont les plus aisées à travailler en cours de grossesse.
l’adaptation physiologique à l’activité, qui se crée aux dépens de trois processus fournissant de l’énergie : le processus aérobie (endurance1), le
processus anaérobie lactique (résistance2), le processus anaérobie alactique
(vitesse).
Il est conseillé de ne travailler qu’en aérobie pendant la grossesse.
La capacité maximale de production d’énergie par le métabolisme aérobie
peut être estimée par la mesure du débit de consommation maximale
d’oxygène (VO2 max). Or, il existe une relation linéaire entre le VO2 max et la
fréquence cardiaque et il est donc possible d’exprimer l’intensité d’une
1 Endurance : capacité de maintenir un effort d’intensité faible à modérée pendant un temps relativement long (plus de 20 minutes).
2 Résistance : capacité de maintenir un exercice d’intensité élevée égale ou proche de la capacité maximale de l’individu pendant un temps relativement court (20 secondes à 3 minutes).
activité en pourcentage de la fréquence maximale théoriquement atteinte à
VO2 max1.
la fréquence maximale théorique, qui se calcule ainsi : FMT = 220 ‐ âge
le déroulement de la séance, qui doit comprendre trois parties distinctes :
l’échauffement, l’activité réalisée à l’intensité prévue et la phase de
récupération.
A. Les exercices de force
Le renforcement musculaire
Activité de musculation, il consiste en la répétition de contractions isométriques à
faible charge ou à poids de corps (weight‐bearing2). Il correspond principalement au gainage
et s’oppose à la musculation avec charge dont la répétition de raccourcissements et
d’allongements du muscle correspond à des mouvements anisométriques. Bien souvent, ces
deux activités sont confondues dans les études et regroupées sous ce même terme.
Schématiquement, les temps de travail doivent être inférieurs à 15 secondes et les
temps de récupération sont six fois supérieurs au temps de travail. Les exercices s’articulent
ainsi :
- soit par une série de 8 à 10 mouvements pour débuter et 20 au maximum
répétée 8 à 10 fois ;
- soit par le maintien d’une posture pendant 6 à 8 s répété 3 fois (gainage).
Ce rythme est variable en fonction des groupes musculaires travaillés mais ce schéma
est le plus fréquent pour les exercices mobilisant les muscles des membres. Les temps de
contractions isométriques doivent rester courts comme dans l’exemple. S’ils sont maintenus
trop longtemps, ils peuvent augmenter la pression artérielle.
1 Le MET « Metabolic Equivalent Tasks », unité de mesure de la dépense énergétique de référence (gold standard) est utilisé dans certaines études. 1 MET correspond à la dépense énergétique moyenne de repos (soit 1 kcal/kg de poids/h). Une activité sédentaire est ainsi définie par un MET inférieur à 1,5 tandis que s’il est supérieur à 6, l’activité est intense. Néanmoins, cette unité est difficilement utilisable en pratique car nécessitant une chambre de calorimétrie.
2 Le weight‐bearing renvoie aux activités dans lesquelles le corps lutte contre la gravité, ainsi les pieds, les jambes ou les bras supportent le poids du corps.
~ 64 ~
Lors de l’utilisation de machines, celles‐ci doivent être réglées sur un poids inférieur
au poids de corps.
Les appareils de renforcement musculaire sont divisés en groupe travaillant le haut
du corps, les dorsaux et abdominaux ou le bas du corps. Le plus représenté est le stepper.
L’idéal est de travailler un groupe de muscle différent à chaque séance.
La fréquence des séances est variable allant d’une fois par semaine à tous les jours.
Le toning
Forme d’exercice physique aidant à sculpter légèrement son corps, les exercices et
les mouvements faisant travailler les muscles de manière douce. L’aérobic, la gymnastique
suédoise ou les pilates sont des formes de toning.
L’aérobic (gymnastique rythmique)
Cette activité correspond à un enchainement fréquent et peu intensif de
mouvements de musculation à poids de corps. Elle permet de développer à la fois la force
physique et l’endurance. En effet, les répétitions de mouvements imposées par le rythme de
la musique constituent un bon exercice de cardio‐trainning.
Le stretching
Technique issue de pratiques comme le yoga ou la gymnastique visant à développer
la souplesse. Il est particulièrement intéressant pour préparer le corps à l’exercice ou
améliorer les phases de récupération. Il se pratique essentiellement sans matériel.
Tous ces exercices peuvent se pratiquer en groupe ou seule, en salle de sport ou à la
maison.
B. Les exercices d’endurance
Pour la plupart des activités d’endurance, il est conseillé d’utiliser un
cardiofréquencemètre.
La marche
Elle ne nécessite pas d’équipement particulier hormis de bonnes chaussures et
éventuellement un podomètre (compteur de mouvements = « actimétrie ») si un objectif est ~ 65 ~
fixé. C’est le cas dans la prise en charge du diabète gestationnel par exemple. Elle est de loin
l’activité la plus pratiquée et est particulièrement facile à conseiller aux femmes
habituellement sédentaires pour commencer une activité physique. Les objectifs de la
population générale sont transposables aux femmes enceintes en adaptant le nombre de
pas à chaque femme en fonction de ses habitudes sportives.
Les objectifs définis pour la population générale sont présentés dans le tableau 1.
Nombre de pas par jour Niveau d’activité physique
≤ 4 999 Inactif
5 000 – 7 499 Faiblement actif
7 500 – 9 999 Un peu actif
≥ 10 000 Actif
> 12 000 Très actif
Tableau 1 : Equivalence entre le nombre de pas par jour et le niveau d’activité physique
d’après Tudor‐Locke C. et al., 2004.
La course à pied
De même que la marche, elle ne nécessite que de bonnes chaussures. Le terrain doit
être adapté aux risques de chute et le plus amortissant possible même s’il existe de nos jours
des semelles antichoc qui atténuent les effets des chocs répétés sur le sol. En effet, il ne faut
pas oublier que la grossesse est une période à risque de blessures liées à l’hyperlaxité ostéo‐
ligamentaire d’origine hormonale.
Sa pratique est possible jusqu’au cinquième mois de grossesse [75].
Le vélo
Qu’il soit debout ou semi‐couché, d’intérieur ou d’extérieur, le vélo est un excellent
moyen de travailler son endurance.
L’aquagym
C’est une forme de gymnastique se pratiquant dans l’eau. Elle présente des intérêts
en termes d’œdèmes, de fréquence cardiaque et de pression artérielle systolique. En effet,
Katz et al. [50] comparant une même activité sur vélo dans l’eau ou sur terre trouvent une
~ 66 ~
FC et PAS moindres dans l’eau. Ils rappellent également l’effet sur l’augmentation de la
diurèse et donc de la diminution des œdèmes.
Cette activité est à privilégier en cas d’œdèmes rétentionnels ou de sportives
débutantes.
La danse
Elle permet de travailler à la fois l’endurance et le renforcement musculaire
puisqu’elle entraine la répétition de mouvements. Elle diffère de l’aérobic par sa dimension
artistique et nécessite un minimum d’agilité.
C. Autres
La vitesse
Une seule étude, celle de Kardel [49] réalisée sur des sportives de haut niveau
présente un travail de vitesse.
Elle propose aux athlètes deux types de séance de fractionné sur vélo, en running ou
en ski de fond :
- soit 45s/15s, c'est‐à‐dire 45 secondes à 80‐85% de la FMT puis 15 secondes à
vitesse lente ;
- soit 15s/15s.
Ces séries sont répétées 2 fois 10 mn pour le groupe « moyenne intensité », et 2 fois
15 minutes pour le groupe « haute intensité » avec 5 minutes de repos entre chaque.
Cet entraînement n’est proposé qu’une fois par semaine de 19 SA jusqu’au terme.
Les sports collectifs
Nous voyons que les sports collectifs sont peu représentés dans les études
scientifiques même s’ils ne sont pas contre‐indiqués. La difficulté de mise en place de ces
activités dans des études comparatives est vraisemblablement en cause.
Les risques à appréhender sont ceux des chutes et/ou des traumatismes abdominaux
directs.
~ 67 ~
Conseils à délivrer aux femmes désirant commencer ou poursuivre une activité sportive pendant leur grossesse
~ 68 ~
A. La fréquence
Les programmes s’échelonnant sur trois à cinq séances par semaine sont les plus
représentés. L’important est de ne pas répéter deux jours de suite un entraînement long
et/ou intense, ceci pour les femmes enceintes comme pour tous les sportifs.
Globalement, et selon les activités testées dans la littérature, les exercices de
renforcement musculaire peuvent être pratiqués tous les jours, les exercices d’endurance
trois fois par semaine, les exercices de vitesse une fois par semaine.
Avant 18 SA, la fréquence recommandée des séances d’entrainement est de 3 fois
par semaine (intensité modérée). Cette fréquence sera ensuite stabilisée ou augmentée à 5
fois par semaine (cf. risque FCS).
B. L’intensité
L’intensité recommandée pour le corps de séance est au maximum de 70 % de la
VO2 max ou 75 % de la FMT.
L’intensité testée le plus fréquemment est en effet de 70 % de la FMT en variant de
50 à 85 %.
Seuls les grands sportifs ayant fait un test d’effort connaissent leur VO2 max.
Il semble donc que la FMT, fréquence maximale théorique soit l’unité de mesure la
plus appropriée pour calculer l’intensité d’une activité. Il faut toutefois posséder un
cardiofréquencemètre.
Cible (bpm) (70 % de la FMT)
Age
140 – 155 < 20 ans 135 – 150 20 à 29 ans 130 – 145 30 à 39 ans 125 – 140 > 40 Ans
Tableau 2 : Fréquence cardiaque cible selon l’âge (70 % de la FMT)
Il existe, en pratique courante, une autre façon de quantifier le degré d’intensité,
certes moins précise mais sensible : le test de la parole. Une activité d’intensité adéquate
doit pouvoir permettre de parler en même temps.
Parfois, la mesure de la fréquence cardiaque après l’effort par une simple prise de
pouls est un bon reflet de l’effort fourni et doit idéalement redescendre en dessous de 120
en 1 minute.
En tous les cas, il faut conseiller une activité aérobie et éviter les activités anaérobies.
C. La durée
Pour les séances d’endurance ou de vitesse, la durée de l’entraînement ne doit pas
dépasser 30 mn à la fréquence maximale théorique cible et peut être portée à 45 mn pour
les sportives entraînées.
Les séances de musculation sans cardio‐training ou de stretching peuvent durer de
1 heure à 1h30.
L’activité physique est possible et conseillée tout au long de la grossesse, soit de
8‐9 SA jusqu’à terme.
D. Les sports conseillés
Tous les sports peuvent être conseillés selon les habitudes antérieures de la patiente.
Une attention spéciale sera portée aux sports à haut risque de chute, rapporté à
l’ancienneté de la pratique.
Par exemple, pour le ski de fond, très pratiqué dans les pays nordiques et intéressant
pour travailler l’endurance, les conseils diffèreront selon qu’il s’agit d’une activité régulière
ou d’un séjour au ski occasionnel. Dans le premier cas, le risque de chute peut être considéré
comme nettement inférieur au deuxième.
De même pour l’équitation ou le patinage, les conseils seront donnés au cas par cas
selon le risque de chute.
En outre, ces activités sont relativement tolérées jusqu’à quatre mois de grossesse
pour les femmes très entraînées.
~ 69 ~
Quoi qu’il en soit, il est conseillé de refaire un point avant six mois de grossesse pour
éventuellement réorienter la pratique vers des sports dans lesquels le poids sera moins
ressenti (arrêt du running pour le vélo ou la natation par exemple).
E. Les sports déconseillés
Il faudra surveiller les sports de contact, les sports de combat, les sports mécaniques
et certaines activités aquatiques (plongeon, kite‐surf) dès que la grossesse dépasse la
ceinture pelvienne (risque de traumatisme direct).
F. Les sports contreindiqués
Seule la plongée sous‐marine avec bouteille reste aujourd’hui formellement contre‐
indiquée.
Les sports nécessitant le passage à la position couchée sur le dos sont à éviter après
le 5ème mois de grossesse.
G. Les recommandations générales
1) Demander une évaluation et une autorisation médicale préalable afin de pratiquer
son activité en respectant les limites et contre‐indications éventuelles.
2) Effectuer un suivi médical répété.
3) Respecter le programme proposé.
4) Adapter sa pratique au climat.
5) Adapter son alimentation et son hydratation1.
6) Prévoir un matériel adapté (soutien‐gorge de sport, chaussures adéquates…).
7) Prévoir un arrêt de la compétition à 8 – 12 SA.
8) Poursuivre si possible une activité physique jusqu’au terme ! 1 Si diabète gestationnel : prévoir 4 repas minimum, arrêter les sucres rapides, sucres lents à chaque repas, augmenter la dose de fibres, collation selon les glycémies.
~ 70 ~
Conclusion générale
~ 71 ~
Plusieurs articles concernant la pratique sportive de la femme enceinte paraissent ces
dernières années dans des revues lues aussi bien par les médecins généralistes que les
gynécologues‐obstétriciens ou encore les médecins de PMI. Certains la récusent, d’autres
l’encensent, bien souvent selon les habitudes personnelles de l’auteur.
Afin d’éclaircir les zones d’ombre existantes quant à la véracité des croyances, nous
avons fait un état des lieux des essais cliniques publiés sur le sujet.
Bien qu’encore en faible nombre et de pertinence limitée, nous avons dénombré
trois grands axes d’intérêt à savoir le diabète gestationnel, l’hypertension artérielle
gravidique et la prise de poids maternel.
De nombreux chapitres méritent tout autant d’attention comme la prise en charge
des œdèmes, des douleurs lombaires ou de l’incontinence urinaire. Les données sur le poids
des nouveau‐nés commencent à être nombreuses et rassurantes ainsi que les informations
sur le déroulement de la grossesse et du travail.
Les complications répertoriées ne sont pas aussi clairement établies qu’il le faudrait
et que l’on ne le croît et montrent comme il est fondamental de lutter contre les idées
reçues.
Un aspect important semble se dégager : le conseil individualisé. S’il faut se poser la
question d’un entretien spécifique à l’hygiène de vie au cours du suivi de grossesse, il serait
également opportun voire sage de se rapprocher de structures sportives déjà en place.
Enfin, si tous ces travaux ne sont pas assez pertinents pour modifier en profondeur
nos pratiques, ils ont l’intérêt de définir des axes de recherche judicieux.
Au minimum, rappelons‐nous que la grossesse est un moment privilégié pour
modifier les habitudes de vie.
Et changer les habitudes, c’est aussi changer les représentations communes… car les
attitudes véhiculées par les images sont plus pourvoyeuses de conduites tenues que toutes
les recommandations médicales…
Pendant…
… et après !
~ 72 ~
Liste des abréviations
~ 73 ~
ACOG : American College of Obstetricians and Gynecologists
ATCD : Antécédents
BMI : Body Mass Index
EVA : Echelle Visuelle Analogique
FCS : Fausse Couche Spontanée
FMT : Fréquence Maximal Théorique (battements par minute)
HAS : Haute Autorité de Santé
HTA : Hypertension Artérielle
IF : Impact Factor
IGF : Insulin‐like Growth Factor
MAP : Menace d’Accouchement Prématuré
MET : Metabolic Equivalent Tasks
NICE : National Institute for health and Clinical Excellence
PAD : Pression Artérielle Diastolique
PAM : Pression Artérielle Moyenne
PHRC : Programme Hospitalier de Recherche Clinique
PMI : Protection Maternelle Infantile
PLBP : Pregnancy related Low‐Back pain
PPP : Pregnancy related Pelvic girdle Pain
RCIU : Retard de Croissance Intra‐Utérin
RFC : Rythme Cardiaque Fœtal
SA : Semaines d’Aménorrhée
UPMC : Université Pierre et Marie Curie (Faculté de Médecine Paris VI)
VO2 max : Consommation maximale d’oxygène (litre d’oxygène par minute)
~ 74 ~
Bibliographie
~ 75 ~
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ANNEXES
~ 83 ~
AAnnnneexxee II LLiivvrreett HHAASS rreeccoommmmaannddaattiioonnss 22000055
AAnnnneexxee IIII RReeccoommmmaannddaattiioonnss ddee ll’’AACCOOGG
AAnnnneexxee IIIIII CCoonnttrreeiinnddiiccaattiioonnss ééddiittééeess ppaarr ll’’AACCOOGG
AAnnnneexxee IIVV CCllaassssiiffiiccaattiioonn ddeess aarrttiicclleess
AAnnnneexxee VV CCaarraaccttéérriissttiiqquueess ddeess aaccttiivviittééss pphhyyssiiqquueess ééttuuddiiééeess
ANNEXE I
HAS Comment mieux inf mmes enceintes ? Recommandations p essionnels de santé
ormer les feour les profAvril 2005
VI.6. Sport pendant la grossesse
La pratique ou la poursuite d’une activité physique ne modifie pas l’évolution de la grossesse et n’influence pas le pronostic néonatal (6.). Une méta‐analyse regroupant 10 études (n = 688) a montré que la pratique d’un sport améliorait la forme physique des femmes. Cependant 3 études (n = 421) évaluant la pratique de l’aérobic montraient une augmentation du risque d’accouchement prématuré (RR : 2,29 ; IC à 95 % : 1,02 à 5,13) mais sans différence d’âge gestationnel entre les deux groupes (63.).
En conclusion, la poursuite ou le début d’une activité sportive modérée pendant la grossesse peut être conseillée en précisant que certains sports, comme par exemple, les sports de contact, les sports violents et les jeux de raquettes énergiques peuvent provoquer des traumatismes au niveau de l’abdomen, des chutes, et de trop grandes contraintes sur les articulations. Pour exemple, la pratique de l’aérobic est en revanche déconseillée car elle entraîne une faible augmentation du risque d’accouchement prématuré. La plongée sous‐marine est contre‐indiquée en raison du risque de malformations fœtales ou d’accidents de décompression.
6. National Institute for Clinical Excellence. Antenatal care. Routine care for the healthy pregnant woman. London : NICE ; 2003. 63. Kramer MS. Aerobic exercise for women during pregnancy. Cochrane Database Syst Rev 2002 ; (Issue 2)
ANNEXE II
Committee Opinion ACOG (2002)
ANNEXE III
Contre‐indicat ique du sport ions à la pratselon l’ACOG
CCoonnttrreeiinnddiiccaattiioonnss aabbssoolluueess ::
‐ Pathologie cardiaque à retentissement hémodynamique. ‐ Pathologie pulmonaire restrictive.
‐ Antécédent de MAP
‐ MAP ‐ Béance cervicale/Cerclage ‐ Métrorragies persistantes au second ou troisième trimestre. ‐ Placenta Prævia après 26 SA. ‐ Rupture des membranes ‐ Pré‐éclampsie/HTA gravidique
CCoonnttrreeIInnddiiccaattiioonnss rreellaattiivveess ::
‐ Anémie sévère ‐ Arythmie cardiaque non évaluée ‐ HTA
‐ Bronchite chronique ‐ Diabète de type 1
‐ Obésité morbide ‐ Cachexie (BMI<12)
‐ ATCD de sédentarité importante ‐ ATCD de RCIU ‐ Pathologie orthopédique ‐ Epilepsie ‐ Dysthyroïdie ‐ Tabagisme important
SSiiggnneess aallaarrmmaannttss ccoonndduuiissaanntt àà ll’’aarrrrêêtt ddee ll’’aaccttiivviittéé ::
‐ Saignements vaginaux ‐ Dyspnée avant l’exercice ‐ Lipothymies ‐ Céphalées ‐ Douleur thoracique ‐ Faiblesse musculaire ‐ Douleur ou œdème du mollet ‐ Menace d’accouchement prématuré ‐ Diminution des mouvements actifs fœtaux ‐ Perte de liquide amniotique
ANNEXE IV
Caractéristiques des activités physiques étudiées
Auteur(s), Année Titre de l’article Type d’étude Groupe Forme Physique avant grossesse
Type de Sport Principe des exercices
Equipement Durée des exercices
Fréquence Schéma Intensité Durée de
l’étude % VO2max (gold standard)
% FMT (bpm)
[1] Agur et al.
2008
Does antenatal pelvic floor muscle training affect the outcome of labour ? A randomised
controlled trial
Etude randomisée contrôlée (analyse
secondaire)
268 femmes réparties en deux groupes : ‐ PFMT : 139 ; ‐ contrôle : 129.
‐ Renforcement musculaire pelvien
‐ De 20 à 34 SA :3 x 8 contractions de 6 sec. avec 2 mn de repos entre chaque ; ‐ De 34 SA jusqu’au terme :
3 x 12 contractions de 6 sec. avec 2 mn de repos entre chaque
‐ ‐ x 2/jour ‐ ‐ ‐ 20 SA jusqu’au
terme
[2] Aittasalo et al.
2008
Physical activity counseling in maternity and child health care‐a
controlled trial
Essai contrôlé
132 femmes enceintes réparties en deux groupes : ‐ Exercice : 69 ; ‐ Contrôle : 63. ET 92 femmes en post‐partum réparties en deux groupes : ‐ Exercice : 53 ; ‐ Contrôle : 39.
Sans indication mais définissant des critères d’exclusion
Marche, aérobic, circuits
d’entrainement
En autonomie hors séance.
Carte de conseil individuelle.
‐
Décompte cumulé à la semaine
20‐30 mn pour la
séance préliminaire.
10‐15 mn pour les
séances additionnelles
Variable mais suivi par les conseillers
1 séance préliminaire
puis 4 séances de conseil
incluses aux visites de routine
Evalué par les conseillers selon un système
d’équivalent métabolique basé sur la durée des
exercices.
8 SA jusqu’au terme
ET post‐partum de 2 à 10 mois
[6, 7] Barakat et al. 2008, 2009
Does exercise training during pregnancy affect gestational age ? A
randomised controlled trial.
Essai randomisé comparatif
142 femmes réparties en deux groupes : ‐ Test : 72 ‐ Contrôle : 70
Sédentaires
Entretien physique,
stretching et musculation
légère
‐ Echauffement : 7‐8 mn
‐ Corps de séance : 20 mn (sollicitation de tous les groupes musculaires)
‐ Retour au calme : 7‐8 mn
Haltère et appareils de musculation
35 mn x 3/semaine ~ 80 sessions
≤ 80 % FMT De 12 à 39 SA
[8] Bell et al. 2000
Antenatal exercise and birthweight.
Essai randomisé comparatif
117 femmes réparties en deux groupes :
Entrainées ‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Intensif : 56 x 5/semaine ou +
‐ Allégé : 61 x 3/semaine ou ‐
[14] Bonzini et al.
2007.
Risk of prematurity, low birthweight and pre‐
eclampsia in relation to workikng hours and physical activities: a systematic review
Recherche systématique
‐ Travail physique (debout, lever de poids, stress,…
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
Intensité Forme Physique Principe des exercices
Durée des Durée de Auteur(s), Année Titre de l’article Type d’étude Groupe Type de Sport Equipement Fréquence Schéma
avant grossesse exercices l’étude % VO2max % FMT (bpm)(gold standard)
[15] Brankston et al.
2004.
Resistance exercise decreases the need for insulin in overweight
women with gestational diabetes mellitus
Essai randomisé
38 femmes présentant un diabète gestationnel réparties en deux groupes : ‐ régime seul ‐ régime + exercice de
résistance
Non impliquées dans un
programme sportif régulier
Salle de sport sur machines
‐ 8 exercices avec répétitions de mouvement,
‐ 1 mn de repos entre chaque,
‐ difficulté progressivement croissante (2x15 à 3x20 répétitions)
Pas de poids utilisés mais des tubes en gomme
Variable x 3/semaine ‐ ‐ < 140 bpm De 26 à 32 SA
[20] Chasan‐Taber
et al. 2009
A Randomized controlled trial of prenatal physical
activity to prevent gestational biabetes : design and methods
Essai randomisé comparatif
364 femmes réparties en deux groupes : ‐ Exercice : 182 ‐ Contrôle : 182
Femmes à fort risque de diabète
gestationnel
Danse ou marche au choix
Augmentation régulière de la
pratique de 10 % chaque semaine
Podomètre Jusqu’à 30 mn Jusqu’à
x 5/semaine ‐ ‐ ‐
De 10 SA jusqu’au terme
[22] Clapp et al.
2002
Continuing regular exercise during
pregnancy: Effect of exercise volume on
foetoplacental growth
Essai randomisé prospectif
80 femmes
Activité physique régulière
(≥ 3 séances par semaine)
Tapis roulant, stepper, montée
d’escalier
Intensité moyenne d’effort avec durée évoluant dans le
temps
‐
1. 20 mn puis augmentation jusqu’à 60 mn
x 5/semaine ‐
Intensité standard établie durant la 8ème SA à 55‐60 %
‐
De 8 à 20 SA puis 24 SA
jusqu’au terme
2. 40 mn De 8 SA jusqu’au
terme 3. 60 mn puis diminution jusqu’à 20 mn.
De 8 à 20 SA puis 24 SA
jusqu’au terme
[23] Clapp et al.
2000
Beginning regular exercise in early
pregnancy: Effect on fetoplacental growth
46 femmes réparties en deux groupes : ‐ Exercice : 22 ‐ Contrôle : 24
Sans activité physique particulière
Exercices à poids de corps (marche, step)
3 types d’exercices :‐ Tapis roulant, ‐ Step, ‐ Escalier.
Tapis roulant, stepper.
20 mn x 3 à 5/semaine 12 à 20 sessions /mois
55 ‐ 60 % ‐ De 8 SA
jusqu’au terme
[25] Clapp et al.
1998
The one‐year morphometric and neurodevelopmental
outcome of the offspring of women who
continued to exercise regularly throughout
pregnancy
‐
104 femmes réparties en deux groupes : ‐ Exercice : 52 ‐ Contrôle : 52
Activité physique régulière à importante
Course (19), aérobic (23), stepper (10)
‐
Sans équipement pour la course et
l’aérobic, machine
« stepper »
> 20 mn > x 3/semaine ‐ ‐ > 55 %
Connues avant d’être enceinte jusqu’au terme et suivi des
enfants à 1 an.
[27] Davenport et al.
2008
A walking intervention improves capillary glucose control in
women with gestational diabetes mellitus : a pilot
study
Etude Cas‐témoin
30 femmes réparties en deux groupes : ‐ Marche (W) : 10 ‐ Contrôle (C) : 20
Femmes présentant un
diabète gestationnel
Marche
Augmentation progressive de la durée des marches
de 2 mn par semaine
Podomètre 25 mn 40 mn x 3‐4/semaine Minimum 6 semaines
‐
30 % du Heart Rate Reserve
calculé par la méthode Karvonen
Du diagnostic de diabète
gestationnel jusqu’au terme
Intensité Forme Physique Principe des Durée des Durée de Auteur(s), Année Titre de l’article Type d’étude Groupe Type de Sport Equipement Fréquence Schéma
avant grossesse exercices exercices l’étude % VO2max % FMT (bpm)(gold standard)
[34] Granath et al.
2006
Water aerobics reduces sick leave due to low back pain during
pregnancy
Essai randomisé comparatif
266 femmes réparties en deux groupes :
Sans activité physique particulière
Stretching et aquagym
Musique 45 mn d’exercice
et 15 mn de relaxation
x 1/semaine ‐ ‐ ‐ De 11 SA
jusqu’au terme ‐ Stretching : 134
‐ Mouvements en musique : course légère, assis‐debout, sollicitation du périnée.
‐ Aquagym : 132
‐ Sollicitation des mêmes groupes musculaires de façon adaptée
[39] Heenan et al.
2003
Effects of human pregnancy on fluid
regulation responses to short‐term exercise
‐
39 femmes réparties en deux groupes : ‐ Test : 22 femmes
enceintes (PG) ‐ Contrôle : 17 femmes
non‐enceintes (CG)
Activité physique régulière
Vélo
1. Echauffement 4 mn à 20 W puis augmentation par 20 W/min jusqu'à la FMT.
2. 3 mn à 0 W puis augmentation de la puissance par 30 sec. jusqu'à 70/100 % du VT
Bicyclette ergométrique
Les deux tests sont réalisés avec au minimum un jour d’intervalle.
70 – 110 % 170 bpm De 34 à 38 SA
[42] Hopkins et al.
2010
Exercise training in pregnancy reduces
offspring size without changes in maternal insulin sensitivity
Essai randomisé comparatif
84 femmes réparties en deux groupes : ‐ Exercice ‐ Contrôle
Sans activité physique particulière
Vélo ‐ Vélo stationnaire 40 mn x 5/semaine au
maximum ‐ ‐ ‐
De 19 SA jusqu’au terme
[49] Kardel, 2005
Effects of intense training during and after pregnancy in top‐level
athletes
‐
41 femmes réparties en trois groupes :
Bien entrainées (haut niveau)
Trois types d’exercices réalisés sur chacun des groupes :
De 19 SA jusqu’au terme puis de 6 à 12 semaines en post‐partum
‐ HEG (High volume exercise) : 20
1. Renforcement musculaire
18 exercices travaillant chaque groupe musculaire, 20 à 40 fois le geste puis maintien de la contraction isométrique pendant 6sec x 3
Sans équipement 1h12 x 2/semaine
‐ MEG (Medium volume exercise) : 21
2. Vitesse Fractionné : ‐ 15sec/15sec ‐ 45sec/15sec
Vélo stationnaire / Running /
Marche rapide / Ski de fond
‐ MEG : 10 mn x 2, repos 5 mn
‐ HEG : 15 mn
x 2, repos 5 mn
x 1/semaine chaque
programme en 4 à 6 jours
170‐180 bpm
‐ non‐exercising control group : 0 (refus)
3. Endurance
Vélo, Marche rapide, Ski de
fond
‐ MEG : 1,5 h ‐ HEG : 2,5 h
x 2/semaine
120‐140 bpm
Intensité Forme Physique Principe des Durée des Durée de Auteur(s), Année Titre de l’article Type d’étude Groupe Type de Sport Equipement Fréquence Schéma
avant grossesse exercices exercices l’étude % VO2max % FMT (bpm)(gold standard)
[51] Kent et al.
1999
Edema of pregnancy : a comparison of water aerobics and static
immersion.
‐ 18 femmes ‐ Piscine
(Aquagym)
3 types de séances :
30 mn 3 séances
réalisées à 48h d’intervalle
‐ ‐ ‐ De 20 à 33 SA
‐ Debout sur le sol
‐ Debout dans l’eau à la taille
‐ Aquagym (5 mn échauffement + 10 mn course dans l’eau + 10 mn eau profonde avec flotteur + 5 mn flexions)
Flotteur
[52] Khilstrand et al.
1999
Water‐gymnastics reduced the intensity of back/low back pain in pregnant women
Essai randomisé comparatif
258 femmes réparties en deux groupes : ‐ Exercice : 129 ‐ Contrôle : 129
Sans activité physique particulière
Aquagym
Séance répartie équitablement : ‐ 30 mn d’exercices‐ 30 mn relaxation
Musique 1 h x 1/semaine 17 à 20 sessions
< 19 SA jusqu’au terme
[58] Lawani et al.
2003.
L’effet de la gymnastique pénatale sur
l’accouchement : étude sur 50 femmes
béninoises sédentaires au cours des deuxième et troisième trimestres
de grossesse
‐
50 femmes réparties en deux groupes : ‐ Exercice : 25 ‐ Groupe contrôle : 25
Sédentaires ‐
‐ Echauffement (marche, vélo) 15 mn
‐ Exercices respiratoires 12 mn
‐ Renforcement musculaire 6 mn
‐ Etirement / Relaxation 12 mn.
‐ 45 mn x 2/semaine Variable de 3 à 12 séances
‐ 60 % De 20 SA
jusqu’au terme
[65] Marquez‐Sterling
et al. 2000
Physical and psychological changes
with vigorous exercise in sedentary primigravidae
Essai randomisé
15 femmes réparties en deux groupes : ‐ Exercice E : 9 ‐ Groupe Contrôle C : 6
Sédentaires depuis au moins
1 an
Endurance et résistance
Echauffement de 5 mn puis combinaison des différents appareils.
Salle de sport : vélo stationnaire, tapis roulant, aviron, puis après quelques semaines step, lever de genou, talon‐fesse et longues foulées
1 h x 3/semaine pendant
15 semaines ‐ ‐
‐ ‐ phase légère 120‐130 bpm
‐ phase modérée 140‐150 bpm
‐ phase intense 150‐156 bpm
[67] Mc Auley et al.
2005
Effects of human pregnancy and aerobic conditioning on alveolar gas exchange during
exercise
Etude contrôlée
28 femmes réparties en deux groupes : ‐ Groupe Exercice EG: 14 ‐ Groupe Contrôle CG: 14
Sédentaires Vélo
Echauffement 4 mn à 20 W puis augmentation par 20 W/min jusqu'à la FMT.
Bicyclette ergométrique
‐
x 1/semaine pour EG en plus du renforcement musculaire classique
‐ Mesuré 170 bpm
et/ou fatigue volontaire
De 14 à 36 SA
[70] Oken et al.
2006
Associations of physical activity and inactivity before and during
pregnancy with glucose tolerance
Etude de cohorte
prospective 1805 femmes
De sédentaires à sportives
Variable activité légère à
modérée et activité intense
Variable Variable
Déclaration par questionnaire
Variable Déclaration par questionnaire
‐ ‐ ‐ De 10 SA
jusqu’au terme
Auteur(s), Année Titre de l’article Type d’étude Groupe Forme Physique avant grossesse
Type de Sport Principe des exercices
Equipement Durée des exercices
Fréquence Schéma Intensité Durée de
l’étude % VO2max (gold standard)
% FMT (bpm)
[65] O'Neill et al.
2006.
Postural effects when cycling in late pregnancy
‐
50 femmes réparties en deux groupes :
Population générale
Vélo
Rythme régulier (métronome) avec augmentation
progressive de la résistance jusqu’à la FMT puis maintien au moins 10 mn
Bicyclette ergométrique
12 mn 1 seul test ‐ ‐ 135‐145 bpm De 34 à 38 SA ‐ Groupe 1 : 27 ‐ semi‐allongée
(45°)
‐ Groupe 2 : 23 ‐ Droite (assis)
[71] O'Neill ME.
1996
Maternal rectal temperature and fetal heart rate responses to upright cycling in late
pregnancy
11 femmes
4 sportives, 5 sédentaires, 2 intermédiaires
Vélo
3 tests : 3 types d'exercice
Bicyclette ergométrique
droite.
Fait en laboratoire
30 mn puis retour au
calme lentement x 1/semaine
Les tests se déroulent le lendemain
du précédent.
Moyenne intensité : 62,5 W
Haute intensité : 87,5 W De 34 à 37 SA
1. 15 mn à moyenne intensité, repos 1 h, 15 mn à haute intensité
2. 15 mn à moyenne intensité, pause 1 mn 30 puis
3. 30 mn à moyenne intensité.
[76] Ramirez‐Vélez
et al. 2009
Clinical trial to assess the effect of physical
exercise on endothelial function and insulin resistance in pregnant
women
Essai randomisé comparatif
64 femmes réparties en deux groupes : ‐ Exercice : 32 ‐ Contrôle : 32
Sans activité physique particulière
Marche, aérobic,
stretching.
‐ Marche : 10 mn ‐ Aérobic : 30 mn ‐ Stretching : 10 mn‐ Relaxation : 10 mn
Bicyclette ergométrique (test initial)
1 h x 3/semaine ‐ ‐ 60 ‐ 70 % De 12 SA
jusqu’au terme
[85] Stuebe et al.
2009
Associations of diet and physical activity during pregnancy with risk for excessive gestational
weight gain
Etude de cohorte
prospective 1388 femmes ‐ Variable
Marche, activité légère à modérée, activité intense
Variable Variable
Déclaration par questionnaire
Variable Déclaration par questionnaire
‐ ‐ ‐ < 22 SA
jusqu’au terme
[91, 92, 93] Yeo et al.
2006‐2008‐2009
A comparison of walking versus stretching
exercises to reduce the incidence of
preeclampsia : a randomized clinical trial.
Essai randomisé comparatif
79 femmes réparties en deux groupes :
Sédentaires à risque
préeclampsie
De 18 SA jusqu’au terme
‐ Marche : 41 Marche Intensité modérée Podomètre 36 mn à 18 SA34 mn à 28 SA 31 mn ensuite
x 5/semaine ‐ 35 % à 18 SA22 % à 28 SA17 % ensuite
‐ Stretching : 38 Stretching entre l'aérobic et le
renforcement musculaire
Vidéo 40 mn x 4/sem. à 18 SA x 4/sem. à 28 SA x 3/sem. ensuite
‐
‐
ANNEXE V
Classification des articles
Titre de l’article 1er auteur
Année de parution
Equipe Pays, Ville Revue Impact
factor 2008
nombre de citation de l’article
23 Beginning regular exercise in early pregnancy : effect on
foetoplacental growth CLAPP III James F. 2000
Département médecine de la reproduction et gynéco‐obstétrique
Cleveland, Ohio, USA American Journal of obstetric
Gynecology 3.453 46
22 Continuing regular exercise during pregnancy : effect of exercise
volume on foetoplacental growth CLAPP III James F. 2002
Département médecine de la reproduction et gynéco‐obstétrique
Cleveland, Ohio, USA American Journal of Obstetric &
Gynecology 3.453 36
18 Recreational exercise and occupational activity during pregnancy
and birth weight: a case‐control study. CAMPBELL Karen M. 2001
Departments of epidemiology and biostatistics, Obstetrics and Gynecology,
and Pediatrics Ontario, Canada
American Journal of Obstetric & Gynecology
3.453 29
74 Potential effects of maternal physical activity on birth weight: brief
review. PIVARNIK James M. 1998
Departments of Kinesiology and Osteopathic Surgical Specialities
Michigan State university East Lansing, USA
Medecine & Science in sports & Exercise
3.399 29
14 Risk of prematurity, low birthweight and pre‐eclampsia in relation
to working hours and physical activities: a systematic review BONZINI Matteo 2007 Epidémiologie Southampton, UK Occup Environ Med 3.302 28
70 Associations of physical activity and inactivity before and during
pregnancy with glucose tolerance OKEN Emily 2006 Département de médecine générale Boston, Massachusetts, USA Obstetr Gynecol 4.397 28
52 Water‐gymnastics reduced the intensity of backàlow back pain in
pregnant women KIHLSTRAND Mari 1999 Département gynéco‐obstétrique Uppsala, Suède
Acta Obstetricia et gynecologica scandinavica
1.356 26
65 Physical and psychological changes with vigorous exercise in
sedentary primigravidae MARQUEZ‐STERLING Sylvia 2000
Exercise and Sport Sciences et département d'anthropology
Miami, Floride, USA Medicine and Science in Sport
and Exercise 3.399 26
15 Resistance exercise decreases the need for insulin in overweight
with gestational diabetes mellitus BRANKSTON Gabrielle N. 2004
Centre de recherche périnatale‐Université
Edmonton, Canada American Journal of Obstetric &
Gynecology 3.453 20
25 The one‐year morphometric and neurodevelopmental outcome of
the offspring of women who continued to exercise regularly throughout pregnancy
CLAPP III James F. 1998 Département médecine de la
reproduction et gynéco‐obstétrique Cleveland, Ohio, USA
American Journal of Obstetric & Gynecology
3.453 15
72 Maternal rectal temperature and fetal heart rate responses to
upright cycling in late pregnancy O’NEILL Maureen E. 1996 Centre cardiologie Deakin, Australie Br J Sports Med 2.126 11
8 Antenatal exercise and birthweight (abstract) BELL R. 2000 Département de médecine périnatale
Royal Women's Hospital Melbourne, Australie aust NZJ obstet gynaecol 1.139 10
64 Leisure time physical exercise during pregnancy and the risk of miscarriage: a study within the Danish National Birth Cohort.
MADSEN Mia 2007 National Institute of Public Healt
Department of Child Healt Copenhague, Danemark
BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gyneacology
3.301 10
7 Does exercise training during pregnancy affect gestational age? A
randomised controlled trial BARAKAT R. 2008 Institut d'éducation physique Madrid, Espagne Br J Sports Med 2.126 9
48 Physical exercise during pregnancy and the risk of preterm birth: a
study within the Danish National Birth Cohort. JUHL Mette 2008
National Institute of Public Healt Department of Child Healt
Copenhague, Danemark American Journal of
Epidemiology 5.45 8
49 Effects of intense training during and after pregnancy in top‐level
athletes KARDEL Kristin R. 2004 Département de nutrition Norvège, Oslo
Scandinavian Journal of Medicine and Science in sports
2.264 8
51 Edema of pregnancy: a comparison of water aerobics and Satic
immersion KENT Tami 1999 Centre médical Portland, Oregon, USA Obstetrics and Gynecology 4.397 7
84 Exercise in pregnancy. Part 1: Update on pathophysiology. STEVENSON Lisa 1997 Sport Care
Women's College Hospital Toronto, Canada Canadian Family Physician 1.060 7
Titre de l’article 1er auteur
Année de parution
Equipe Pays, Ville Revue Impact
factor 2008
nombre de citation de l’article
92 A comparison of walking versus stretching exercises to reduce the incidence of preeclampsia: a randomised clinical trial (abstract)
YEO Seon A. 2008 School of nursing Chapel Hill, North Carolina,
USA Hypertension in Pregnancy 1.138 6
39 Effects of human pregnancy on fluid regulation responses to short‐
term exercise HEENAN Aaron P. 1995
Département éducation en santé, Département physiologie, Service
obstétrique et gynécologie Kingston, Ontario, Canada Journal of Applied Physiol 3.658 5
86 Maternal posture and its influence on birthweight. TAKITO Monica Y. 2005 Departamento de Nutrição Faculdade de Saúde Pública
São Paulo, Brésil Rev Saúde Pública ‐ 5
34 Water Aerobics reduces sick leave due to low back pain during
pregnancy GRANATH Aina B. 2006
Département recherche médecine ambulatoire
Mölndal, Suède JOGNN Journal of Obstetric gynecologic and neonatal
nursing 0.892 4
93 A randomized comparative trial of the efficacity and safety of
exercise during pregnancy: Design and methods YEO Seon A. 2006
Département promotion santé et rééducation risques
Ann Arbor, Michigan, USA Contemporary Clinical trials 1.415 4
19 Exercise for diabetic pregnant women CEYSENS G. 2010 Département gynéco‐obstétrique et
service de diabétologie Mons, Belgique
The Cochrane collaboration (Cochrane database of systematic reviews)
5.182 3
43 Women's compliance with nutrition and lifestyle
recommendations before pregnancy: general population cohort study
INSKIP Hazel M. 2009 MRC Epidemiology Resource Centre,
University of Southampton Southampton, Roayume‐Uni BMJ ‐ 3
1 Does antenatal pelvic floor muscle training affect the outcome of
labour? A randomised controlled trial AGUR Wael 2007 Recherche en urogynécologie Plymouth, UK Int Urogynecol J 2.375 2
58 L'effet de la gymnastique prénatale sur l'accouchement : étude de
50 femmes béninoises sédentaires au cours des deuxième et troisième trimestres de grossesse
LAWANI Mohamed M. 2003 INJEPS, Faculté des sciences Cotonou, Bénin Cahier d'étude et de recherche
francophone/ Santé ‐ 2
67 Effects of human pregnancy and aerobic conditioning on alveolar
gas exchange during exercise Mc AULEY Sonja E. 2005
Ecole pour éducation physique , département gynéco‐obstétrique
Kingston, Canada Can. J. Physiol Pharmacol 1.763 2
71 Postural effect when cycling in late pregnancy O’NEILL Maureen E. 2006 Cardio/Obstétrique St. Leonards, Australie Women and Birth ‐ 2
91 Adherence to walking or stretching, and Risk of preeclampsia in
sedentary pregnant woman YEO Seon A. 2009 School of nursing
Chapel Hill, North Carolina, USA
Research in nursing & health 1.457 2
20 A randomized controlled trial of prenatal physical activity to
prevent gestational diabetes: Design and Methods CHASAN‐TABER Lisa 2009
Départements d'épidémiologie, comportement humain, kiné et nutrition
Amherst, Massachusetts, USA Journal of Women's health 1.943 1
27 A walking intervention improves capillary glucose control in women with gestational diabetes mellitus: a pilot study
DAVENPORT Margie H. 2008 Département gynéco‐obstétrique, endocrinologie et métabolisme
London, Ontario, Canada Applied Physiology Nutrition
and Maetabolism 1.591 1
53 Feasibility of a controlled trial aiming to prevent excessive pregnancy‐related weight gain in primary health care
KINNUNEN Tarja I. 2008 Département santé publique et institut
recherche en santé Tampere, Finlande BMC Pregnancy and childbirth ‐ 1
69 Factors associated with women's perceptions of physical activity
safety during pregnancy MUDD Lanay M. 2009
Département de kinésithérapie et d'épidémiologie
Michigan, USA Preventive medicine 2.757 1
‐ Exercise during pregnancy and the postpartum period ACOG Committee opinion 2002 American college of obstetricians and
gynecologists Washington DC, USA
ACOG committee Opinion (American College of Obstetricians and
‐ 0
2 Physical activity counseling in maternity and child health care‐ a
controlled trial AITTASALO Minna 2008
Département santé publique et institut recherche en santé
Tampere, Finlande BMC Women's Health ‐ 0
Titre de l’article 1er auteur
Année de parution
Equipe Pays, Ville Revue Impact
factor 2008
nombre de citation de l’article
6 Type of delivery is not affected by light resistance and toning
exercise training during pregnancy: a randomized controlled trial BARAKAT R. 2009 Faculté des sciences et des sports Madrid, Espagne
American Journal of Obstetric & Gynecology
3.453 0
30 Leisure time physical activity during pregnancy and preterm birth
in Brazil. DOMINGUES Marlos R. 2008 Université fédérale de Pelotas Pelotas, Brésil
International Journal of Gynecology and Obstetrics
1.228 0
32 Prevent postnatal urinary incontinence by prenatal pelvic floor exercise? Rationale and protocol of the multicenter randomized
study PreNatal Pelvic floor Prevention (3PN) FRITEL Xavier 2008 Service Gynéco‐Obstétrique La Réunion, France
Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la
reproduction ‐ 0
42 Exercise training in pregnancy reduces offspring size without
changes in maternal insulin sensitivity HOPKINS Sarah A. 2010
Liggins Institute, The University of Auckland
Auckland, New Zealand Journal of Clinical
Endocrinology & Metabolism 6.325 0
47 Physical exercise during pregnancy and fetal growth measures: a
study within the Danish National Birth Cohort. JUHL Mette 2010
National Institute of Public Healt Department of Child Healt
Copenhague, Danemark American Journal of Obstetric &
Gynecology 3.453 0
76 Clinical trial to assess the effect of physical exercise on endothelial
function and insulin resistance in pregnant women RAMIREZ‐VELEZ Robinson 2009
Groupe nutrition, groupe cardiovasculaire
Floridablanca, colombia Trials 1.743 0
85 Associations of diet and physical activity during pregnancy with risk
for excessive gestational weigh gain STUEBE Alison M. 2009
Service Gynéco‐Obstétrique Département de médecine générale
Boston, Massachusetts, USA American Journal of Obstetric &
Gynecology 3.453 0
81 Scuba diving and pregnancy: can we determine safe limits? ST LEGER DOWSE M. 2006 Diving Diseases Research Center
Hyperbaric Medical Centre Plymouth, Royaume‐Uni
American Journal of Obstetric & Gynecology
3.453 ‐