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CCO IMAGERIE, cours 3
Maladies transmissibles et transplantation
I. Fièvre aiguë chez l’immunodéprimé (Item 81)
1) Cause
2) Imagerie en fonction d’un point d’appel ou non
3) Rappel : technique de réalisation d’une radio et analyse
4) La toux
5) La douleur de la FID
6) Si absence de point d’appel
II. Infection à VIH (Item 85)
1) Manifestations neurologiques
A) Encéphalite VIH
B) La LEMP (Leucoencéphalopathie multifocale progressive)
C) La toxoplasmose
D) Le lymphome cérébral primitif
E) Les autres atteintes du SNC
2) Manifestations thoraciques spécifiques
A) La pneumocystose
B) La maladie de Kaposi
C) Les manifestations thoraciques liées aux modes de vie
III. Méningites et méningo-encéphalites (Item 96)
1) Célébrite tuberculeuse
2) Méningite tuberculeuse
3) Encéphalite herpétique
IV. Parasitoses digestives (Item 100)
1) Cas 1
2) Cas 2
V. Tuberculose (Item 106)
1) Tuberculose pulmonaire
2) Tuberculose digestive
3) Tuberculose osseuse
VI. Transplantation d’organes (127)
1) Imagerie du donneur
2) Imagerie du receveur
3) Etude sur le diagnostic de l’état de mort cérébrale
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Je vous ai mis toutes les images (sauf quelques unes qui étaient trèèès redondantes). Le prof nous
a aussi donné les diapos d’un autre cours qu’il n’a pas fait, et le PDF de l’étude dont il parle à la fin, je
ne les ai pas mises dans la ronéo, mais je vous les envoie avec. J’ai préféré ne pas légender les clichés
pour ne pas les masquer, j’ai préféré les décrire. Bon courage !!
I. Fièvre aiguë chez un immunodéprimé (Item 81)
1) Cause
Une fièvre aiguë chez un immunodéprimé peut être :
- Liée à l’immunodépression (infection, tumeur)
- Non liée à l’immunodépression (toxicomanie…)
Une personne immunocompétente réagit de façon adaptée à l’infection : elle a une
réaction inflammatoire de rejet. Un immunodéprimé au contraire ne développe pas de
réaction appropriée. Les signes sont souvent torpides, et les signes en imageries sont aussi
beaucoup plus frustres (exemple : une personne peut sortir d’aplasie et présenter une
pneumopathie à pneumocoque avec une radio strictement normale).
2) Imagerie en fonction d’un point d’appel ou non
Est-ce après un examen clinique COMPLET ?
- Si oui on peut faire un examen focalisé (radio, écho, TDM, IRM)
- Si nonon fait une TDM thoraco-abdomino-pelvienne
A consulter pour connaitre le bon ordre des examens à réaliser : http://www.sfrnet.org/
3) Rappel : Technique de réalisation d’une radio et analyse
Une radio thoracique de face se réalise debout (on voit
mieux le lobe supérieur), assis ou couché (on voit mal le lobe
supérieur dans ces 2 positions), en inspiration maximale, et
en apnée. Au mieux, le patient est debout, le rayon dans le
dos, et les épaules collées contre la plaque photographique
avec les mains sur les hanches pour écarter les omoplates
du cliché, on a alors une visibilité du poumon maximale.
Une radio thoracique de profil se réalise debout, le côté gauche contre la
plaque (pour diminuer la taille du cœur), les bras levés au-dessus de la tête, en
inspiration profonde, et en apnée.
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Tout d’abord, les densités différentes représentent l’interface
hydro-aérique. Un cliché représente la sommation de toutes les
structures du thorax (côtes, poumon, cœur, côtes).
-Il faut en premier regarder si la radio thoracique est de face, en
vérifiant que l’apophyse épineuse dorsale se projette à équidistance
de l’extrémité médiale des clavicules.
-Le cliché est-t-il en inspiration profonde ? Il faut pouvoir compter
au moins 6 arcs costaux antérieurs. Avec une pénétration
suffisante ? Il faut pouvoir voir le rachis.
-On peut voir le foie à droite et la poche aérique gastrique à
gauche.
-On doit pouvoir voir :
Le cadre osseux : côte, sternum, rachis dorsal, clavicule.
Les parties molles : région cervicale, creux axillaire, glande
mammaire ou muscle pectoral.
Le diaphragme : la coupole droite (au-dessus du foie) se
projette habituellement plus haut que la coupole gauche
(au-dessus de la poche à air gastrique et de l’angle gauche
du colon), seul le sommet des coupoles est visible.
Le cœur : son axe est oblique en avant, en bas et à gauche.
Le bord droit du cœur est composé de l’oreillette droite,
et le bord gauche du ventricule gauche.L’index thoracique
(cœur par rapport au thorax) est important, le cœur doit
être 2 fois moins large que le thorax.
Le médiastin : Le bord cardio-médiastinal droit est
veineux, il est composé de : 1-Tronc veineux
brachiocéphalique, 2-Veine cave supérieure, 3-Oreillette
droite. Le bord cardio-médiastinal gauche est artériel, il
est composé de : 5-Artère sous-clavière gauche
(inconstante), 6-Bouton aortique, 7-Tronc de l’artère pulmonaire, 8-Ventricule
gauche.
La trachée : elle est médiane, voire refoulée vers la droite de manière physiologique.
Les hiles : composés des artères pulmonaires et des veines pulmonaires (une de
chaque de chaque coté qui se divisent chacune en deux). La bifurcation trachéale est
asymétrique, avec la bronche souche droite plus verticale et plus courte que la
gauche
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Les poumons : 3 lobes à droite avec la petite scissure visible de face, et 2 lobes à
gauche. Les grandes scissures sont visibles de profil.
- Les parties molles sont-elles normales (sans gaz) et symétriques ?Le cœur est-il de
taille et de forme normales ? Les bords droit et gauche du médiastin sont-ils
normaux ? La trachée médiane et la bifurcation sont-elles visibles ? Les 2 hiles sont-ils
symétriques ? Les 2 champs pulmonaires ont-ils une transparence normale et
symétrique ? Culs de sac costo-diaphragmatiques ouverts, nets et symétriques ?
-
4) La toux
Radio pulmonaire
d’une personne se
plaignant de toux :
Incidence de Face :
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Incidence de profil :
Si le patient présente une fièvre associée, on pense à une pneumopathie inférieure,
sinon on lui demande s’il fume, ou s’il a une bronchorrhée.
En effet, on remarque d’abord un gros hile pulmonaire à droite, il faut donc vérifier
que le patient se tient bien de face. De plus on remarque une opacité à la base gauche, en
faveur d’un syndrome alvéolaire des bases avec de l’œdème, et du mucus infecté dans les
alvéoles qui gène la respiration bronchopneumopathie.
Artère Bronche Artère coupée
Scanner
thoracique avec
fenêtre
parenchymateuse :
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Un scanner irradie 4 fois plus qu’une radio pulmonaire, mais ça reste faible (Il faut
tout de même faire attention à l’irradiation mammaire chez les femmes). Cet examen est
plus simple à l’interprétation, les artères accompagnent les bronches. Grâce au scanner, on
peut remarquer des nodules non vus à la radio de thorax, le diagnostic est donc plus précis.
5) La douleur de la FID
L’échographie n’est pas irradiante, mais a une
interprétation plus complexe. Si douleur de la FID
échographie
A l’écho de droite (et le scanner), le C
représente le caecum, au niveau de la flèche
blanche on distingue une image hyper échogène,
c’est un stercolithe, qui évoque une appendicite
(mais une appendicite peut être présente sans
stercolithe !). Chez une femme jeune et obèse, il faut doser les βHCG avant le scanner, pour
s’assurer qu’elle ne soit pas enceinte. A l’écho de gauche, on distingue en A les vaisseaux
iliaques et les flèches noires montrent des plaques d’athérome calcifiées (cône d’ombre
postérieur).
6) Si absence de point d’appel
On distingue une opacité qui vient
masquer partiellement le bord droit du cœur,
on fait donc une radio de profil pour connaître
le lobe touché.
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A la radio pulmonaire de profil, pour
savoir si une opacité est présente, on
regarde le rachis. On sait que celui-ci est
physiologiquement aussi dense en haut
qu’en bas. Sur ce cliché, on voit qu’en bas
c’est hyperdense, c’est une
pneumopathie du lobe inférieur droit.
Au scanner, on
distingue une
pneumopathie
postérieure de la base
droite qui évoque dans
un contexte
d’immunodépression
une légionellose.
II. Infection à VIH (Item 85)
1) Manifestations neurologiques
Le maitre mot est l’IRM+++Le scanner est utile pour
le débrouillage d’urgence seulement.
A) L’encéphalite VIH
Rappel : 2 modes :
- T1 (image ci contre) : où les liquides (donc le LCS)
sont noirs.
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- T2 (image ci contre) : où les liquides (donc le
LCS) sont blancs.
En T2, on voit des plages d’hyper signal
diaphane dans la substance blanche. Ces lésions
sont visibles seulement en T2.
En T1 : altération de la myéline
B) La LEMP (Leucoencéphalopathie multifocale progressive)
En T1 et en T2, on
voit une LEMP lié
au polyomavirus
JC.
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C) La Toxoplasmose
Crise d’épilepsie à climat fébrile. On réalise tout d’abord un scanner sans et avec
injection de produit de contraste. En T1, on distingue des lésions aux contours flous.
Ci-dessus : Prise de
contraste annulaire sous-
corticale, et œdème péri-
lésionnel à gauche. En effet,
sur l’image de droite la
corne ventriculaire gauche
est refoulée par la lésion abcédée et œdémateuse.
Ci-dessous : Prise de
contraste dans le tronc
cérébral.
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Toxoplasmose de plus en
plus atypique.
D) Lymphome cérébral primitif
Le lymphome cérébral primitif est caractérisé par une infiltration tumorale du
parenchyme cérébral partant des ventricules, associé à de l’œdème. Sur le cliché de gauche,
les « billes » en avant du cerveau représentent une sinusite frontale chronique.
E) Les autres atteintes du SNC
Criptococcose
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Tuberculomes
-neuro-méningées : la
méningite tuberculeuse va
secondairement aller dans
les sillons, au fond des
circonvolutions.
-tuberculose milliaire chez
les immunodéprimés : par
voie hématogène, présence
de tuberculomes intra-
parenchymateux.
2) Manifestations thoraciques spécifiques
- PCP (PneumoCystose Pulmonaire)
- Tuberculose
- Kaposi
- Liées aux modes de vie (pyocyanique, staph, EP)
A) La pneumocystose
Exemple d’un Homme, 29 ans,
homosexuel, atteint du SIDA. Il présente
une toux avec une hyperthermie à 39°.
Parenchyme pulmonaire clair à la radio.
Aspect de verre dépoli au scanner, qui
définit une atteinte interstitielle bilatérale,
typique de la pneumocystose.
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B) La maladie de Kaposi
La maladie de Kaposi (également connue sous
le nom de syndrome de Kaposi) est une tumeur
liée à l’infection par l’herpès virus humain de type
8. La forme classique provoque des tumeurs
cutanées des extrémités. L'atteinte viscérale fait
toute la gravité de la maladie de Kaposi, en
particulier l'atteinte pulmonaire. Les signes
cliniques sont peu
spécifiques : toux, dyspnée, fièvre prolongée. Les
signes radiologiques, visibles sur ces clichés sont
tardifs, sous forme de nodules flous, mal limités,
symétriques, en « arbre en fleurs » avec
éventuellement un épanchement pleural.
C) Les manifestations thoraciques spécifiques liées au mode de vie
Exemple de cette patiente
toxicomane. Risque d’infection
par staphylocoque ou par
Pseudomonas Aeruginosa
(pyocyanique) si elle ne se
désinfecte pas avant de se
piquer.Cette patiente présente
une pneumopathie nécrosante
bulleuse dûe au P. Aeruginosa:
présence d’une opacité du lobe
inférieur gauche + petite
opacité du lobe inférieur droit.
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Radio de la patiente de profil à droite. On distingue bien l’opacité.
Au scanner ci-dessous on distingue une image cavitaire
dans le foyer infectieux à gauche, et un épanchement pleural
infecté qui appuie sur le poumon et le foyer, et qui ne prend
pas le contraste, à l’inverse de la pneumopathie. (Clichés à
différentes hauteur).
III. Méningites et méningo-encéphalites (Item 96)
1) Tuberculose méningée
La méningite prend le contraste en T1 avec injection, les méninges sont épaissies et
inflammatoires, et abcédées à droite.
C’est une tuberculose
méningée (ou cérébrite
tuberculeuse), avec
des tuberculomes.
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2) Méningite tuberculeuse
Appelée aussi « BCGite », cette infection est une complication du traitement des
tumeurs urothéliales par le BCG. Sur ces clichés, on distingue une prise de contraste autour
des pédoncules cérébraux.
3) Encéphalite herpétique
Atteinte de l’encéphale par l’infection, de préférence le lobe temporal.
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IV. Parasitoses digestives (Item 100)
1) Cas 1
Ictère cutanéo-muqueux, d’apparition brutale,
survenu dans un contexte douloureux sans fièvre.
Ce peut être un abcès amibien, ou un kyste
hydatique.
Dans ce contexte, l’échographie est l’imagerie de première intention. Elle confirme une
pathologie biliaire. En effet, c’est une hydatidose rompue dans la voie biliaire principale.
En cas de soupçon d’hydatidose, il ne faut pas ponctionner avant de recevoir une
sérologie d’hydatidose négative, car il y a un risque de dissémination.
Sur les clichés ci-dessous, on distingue des calcifications produites par le kyste.
Au scanner, on distingue un gros kyste
hydatique calcifié dans le foie.
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2) Cas 2
Homme de 32 ans, maghrébin, présentant une pesanteur de l'hypochondre gauche, avec
une hépato-splénomégalie.
Sur ce scanner ci-contre, on peut
voir un kyste hydatique
hépatique sans cloison, un
énorme kyste splénique multi-
paroi, et un kyste au centre
cloisonné.
Il existe différentes formes
d’hydatidose : leur paroi est
différente en fonction du stade :
il est d’abord sans cloison, puis
cloisonné, puis multi-paroi.
Le kyste amibien ci contre ressemble au
kyste hydatique en imagerie, mais sa
clinique est différente (diarrhée, fièvre,
douleur hépatique).
Infection pyogène ci-contre.
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V. Tuberculose (Item 106)
Cette infection peut donner une atteinte multifocale :
- Pulmonaire
- Ganglionnaire
- Hépatosplénique
- Séreuse
- Cérébrale
- Musculaire
Pour étudier l’appareil neurologique et le rachis on utilise préférentiellement l’IRM,
dans les autres cas on utilise le scanner.
1) Tuberculose pulmonaire
Stade précoce :
Sur ces radios de
thorax, on
distingue des
petites clartés
bilatérales.
Au scanner, on
identifie les
clartés vues à la
radio comme de
l’emphysème.
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Stade plus évolué (les 3 clichés
ci-contre): Le lobe supérieur droit,
lieu privilégié du foyer tuberculeux,
est opacifié, il est bien moins drainé à
cause du foyer, et il est très
emphysémateux. On peut distinguer
une caverne.
Les 2 clichés ci-dessous désignent le stade pleural : on distingue des plaques
pleurales, et une diminution du volume de l’hémithorax droit, car l’atteinte pleurale est
rétractile et attire donc le médiastin.
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Cas clinique :
Un Sénégalais de 27 ans, habite en France depuis 6 mois. Il présente une altération
de l'état général, une hyperthermie à 39°, une toux, des douleurs thoraciques, et des sueurs
nocturnes.
Cette radio pulmonaire
montre un élargissement du
médiastin dû à des
adénopathies tuberculeuses.
Ce scanner est caractéristique de la
tuberculose : on distingue une
adénopathie nécrosée caséeuse.
Souvent, l’infection reste dans
l’adénopathie, et au moment de sa
réactivation, le BK du ganglion
s’éveille et migre dans la bronche
souche à côté.
2) Tuberculose digestive
Elles peuvent se présenter comme des
abcès, des tuberculomes, ou des granulomes
(présents dans la sarcoïdose aussi)
tuberculeux, ou bien des adénopathies.
La rate présente un aspect bigarré, et des
abcès sont visibles dans le foie.
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Cas clinique :
-AEG avec douleur de
l’hypochondre
gauche : tuberculose
splénique (miliaire).
-AEG et fébricule :
Sur le cliché ci-contre, les flèches
désignent une adénopathie à centre
nécrotique, donc avec du caséum (centre
hypodense), qui bouche la voie biliaire et
donc dilate la voie biliaire principale.
Sur le cliché à gauche, les flèches
montrent des adénopathies à centre
nécrotique (caséum).
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3) Tuberculose osseuse
Ces clichés montrent une spondylodiscite, c’est une « carie » osseuse, qui peut être dûe
à une infection tuberculeuse (70%). Le scanner est plus performant dans cette indication car
il distingue bien la cicatrisation (calcification), alors que l’IRM est performant, mais pour le
diagnostic.
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VI. Transplantation d’organes (Item 127)
1) Imagerie du donneur
Le donneur peut être en état de mort cérébrale : c'est-à-dire qu’il a 2 EEG plats à 6h
d’intervalle (ou par TDM : voir infra). Dans ce cas on lui fait un scanner corps entier pour
voir ce que l’on peut prélever (cornée, cristallin, mandibule… qui sont souvent prélevables
après un AVP) et pour repérer les variantes fréquentes.
Le donneur peut aussi être une personne vivante de la famille du receveur dans le cas
d’une transplantation rénale : dans ce cas on fait une IRM des artères rénales, car il vaut
mieux que le rein à prélever et le rein à échanger aient la même vascularisation, ce qui peut
poser problème. Il vaut mieux prélever un rein avec toutes ses afférences. En effet, on peut
avoir jusqu’à 8 artères rénales pour chaque rein, qui peuvent provenir de l’aorte abdominale
jusqu’à l’artère iliaque.
2) Imagerie du receveur
De même, on fait différentes imageries en fonction de l’organe à transplanter.
- Transplanté rénal : écho, IRM si suspicion de rejet
- Transplanté cardiaque : coronarographie, TDM ou IRM
- Transplanté hépatique : Echo-Doppler si possible, TDM
Sites à consulter : Edicerf,Iconocerf
3) Etude sur le diagnostic de l’état de mort cérébrale
Le PDF joint est un article sur cette étude, vous pouvez le lire si vous êtes curieux, mais
voici ce qu’en a dit le prof :
Le diagnostic de référence d’un état de mort cérébrale (EMC) repose sur 2 EEG plats à 6h
d’intervalle, mais il faut attendre 6h.
Cette étude cherche à savoir si on peut faire le diagnostic d’EMC par imagerie, et plus
rapidement. On fait un scanner cérébral sans puis avec injection.
Normalement : le polygone de Willis s’injecte très vite, on peut aussi voir les artères
superficielles, corticales, et temporales sous scalpe.
En EMC : Les artères temporales et ophtalmiques sont injectées, mais pas les artères
citées chez le sujet normal ci-dessus, et on ne distingue pas non plus le réseau veineux. On
attend alors un peu pour voir si on a finalement un retour veineux, si non, c’est que l’apport
artériel n’est pas assez important, et on peut diagnostiquer fidèlement l’EMC. Cette
technique permet de ne pas attendre 6h pour savoir si le patient est réellement en EMC.
Cette indication donnerait un rôle important à l’imagerie, qui n’était nullement utilisée
auparavant dans cette indication (mais ce n’est qu’une étude pour l’instant).