CCinéma inéma inéma - La Nouvelle Revue de l'Inde · 2014. 1. 19. · Lundi 12 mai : Changement...

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Cinéma inéma inéma inéma Programme Programme Programme Programme février février février février - j j j juin 201 201 201 2014 Cycle Clemenceau et l’Asie Cycle Clemenceau et l’Asie Cycle Clemenceau et l’Asie Cycle Clemenceau et l’Asie Auditorium Guimet Musée national des arts asiatiques - Guimet 6, place d’Iéna 75016 Paris Renseignements : 01 40 73 88 18 [email protected] - www.guimet.fr En écho à l’exposition « Clemenceau, le Tigre et l’Asie » du 12 mars au 16 juin 2014 Horaire des films : 12h15. Voyageurs, rêveurs d’Asie Lundi 3 février : Les voyages en Orient du baron d’Aubonne, documentaire de Philippe Nicolet, 2007, 56’ Mercredi 5 février : L’incroyable voyage de Nicolaï Prjevalski, documentaire de Didier Parmentier et François Bertrand, 2009, 52’ Vendredi 7 février : Pierre Loti, un homme du monde, documentaire de Didier Roten, 2011, 52' Lundi 10 février : Alexandra David-Néel, du Sikkim au Tibet interdit, documentaire de Jeanne Mascolo de Filippis et Antoine de Maximy, 1993, 52’ Hommage à Nicolas Bouvier Mercredi 19 février : Le hibou et la baleine, documentaire de Patricia Plattner, 1993, 56’ Vendredi 21 février : Nicolas Bouvier - 22 Hospital Street, documentaire de Christoph Kühn, 2003, 1h20’ Lundi 24 février : Nicolas Bouvier, le vent des mots, documentaire de Joël Calmette et Olivier Bauer, 1999, 45’ Mercredi 26 février : Nomad’s Land - sur les traces de Nicolas Bouvier, documentaire de Gaël Métroz, 2008, 1h30’ Lundi 3 mars : Simkie, Paris-Delhi, documentaire de Charlotte Arrighi de Casanova, 2008, 52’ Lundi 10 mars : Le trésor de Matho, documentaire d’Eric Bacos, 2013, 52’

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  • CCCCinéma inéma inéma inéma Programme Programme Programme Programme févrierfévrierfévrierfévrier ---- j j j juuuuiiiinnnn 201 201 201 2014444 Cycle Clemenceau et l’AsieCycle Clemenceau et l’AsieCycle Clemenceau et l’AsieCycle Clemenceau et l’Asie Auditorium Guimet

    Musée national des arts asiatiques - Guimet 6, place d’Iéna 75016 Paris Renseignements : 01 40 73 88 18 [email protected] - www.guimet.fr

    En écho à l’exposition « Clemenceau, le Tigre et l’A sie » du 12 mars au 16 juin 2014

    Horaire des films : 12h15.

    Voyageurs, rêveurs d’Asie Lundi 3 février : Les voyages en Orient du baron d’Aubonne , documentaire de Philippe Nicolet, 2007, 56’

    Mercredi 5 février : L’incroyable voyage de Nicolaï Prjevalski , documentaire de Didier Parmentier et François

    Bertrand, 2009, 52’

    Vendredi 7 février : Pierre Loti, un homme du monde , documentaire de Didier Roten, 2011, 52'

    Lundi 10 février : Alexandra David-Néel, du Sikkim au Tibet interdit , documentaire de Jeanne Mascolo de

    Filippis et Antoine de Maximy, 1993, 52’

    Hommage à Nicolas Bouvier Mercredi 19 février : Le hibou et la baleine , documentaire de Patricia Plattner, 1993, 56’

    Vendredi 21 février : Nicolas Bouvier - 22 Hospital Street , documentaire de Christoph Kühn, 2003, 1h20’

    Lundi 24 février : Nicolas Bouvier, le vent des mots , documentaire de Joël Calmette et Olivier Bauer, 1999, 45’

    Mercredi 26 février : Nomad’s Land - sur les traces de Nicolas Bouvier , documentaire de Gaël Métroz, 2008, 1h30’

    Lundi 3 mars : Simkie, Paris-Delhi , documentaire de Charlotte Arrighi de Casanova, 2008, 52’

    Lundi 10 mars : Le trésor de Matho , documentaire d’Eric Bacos, 2013, 52’

  • Clemenceau, l’homme et son époque Mercredi 12 mars : La vie passionnée de Clemenceau , documentaire de Gilbert Prouteau, 1953, 1h35’

    Mercredi 19 mars : Le film du poilu , docu-fiction d’Henri Desfontaines, 1928, 1h48’

    Lundi 24 mars : Clemenceau , fiction d’Olivier Guignard, 2011, 1h28’

    Mercredi 26 mars : Ceux de chez nous , documentaire de Fréderic Rossif et Sacha Guitry, 1915-1952, 46’

    Lundi 31 mars : L’épingle rouge , fiction d’Edouard-Emile Violet, 1921, 1h19’, muet

    Mercredi 2 avril : Clemenceau, je fais la guerre , documentaire de Pierre Desfons, 1996, 52’

    Lundi 7 avril : L’héritage Albert Kahn , documentaire de René-Jean Bouyer, 1976, 58'

    Mercredi 9 avril : Monsieur Bing et l'Art nouveau , documentaire de Françoise Levie, 2004, 52‘

    L’ami Monet

    Lundi 14 avril : Monet. L’instant et la lumière , documentaire de Dominik Rimbault, 2000, 53’

    Mercredi 16 avril : Claude Monet à Giverny - La maison d’Alice , documentaire de Philippe Piguet et Jean

    Breschand, 2010, 50’

    Vendredi 18 avril : Le dessein des nymphéas , documentaire de Judith Wechsler, 2006, 44’

    Mercredi 23 avril (2 films) : Le japonisme , documentaire d’Henry Colomer, 1992, 32’, Quand le Japon s’ouvrit au

    monde , documentaire de Jean-Claude Lubtchansky, 1998, 52‘

    Mercredi 30 avril : Yoshiwara , fiction de Max Ophuls, 1937, 1h43’

    Lundi 5 mai : Rêves de cinéma, rêves de Tokyo , documentaire de Kiju Yoshida, 1997, 52’

    Le voyage de Clemenceau en Asie

    (Sri Lanka – Singapour – Indonésie – Malaisie – Bir manie – Inde)

    Mercredi 7 mai : Sri Lanka de bon augure , documentaire de Marc Mopty, 2008 ,52’

    Lundi 12 mai : Changement au village (Gamperaliya) , fiction de Lester James Peries, 1963, 1h48’, vostf

    Mercredi 14 mai : Be with me , fiction d’Eric Khoo, 2005, 1h35’, vostf

    Vendredi 16 mai : Bali , documentaire de Juan Gelas, 2000, 43’

    Lundi 19 mai : Java central - Jogjakarta , documentaire de Frédéric Compain, 1999, 41'

    Mercredi 21 mai : Dieu en Malaisie , documentaire de Bruno Aguila, 2006, 52’

    Lundi 26 mai : Muksin , fiction de Yasmin Ahmad, 2006, 1h34’, vostf

    Mercredi 28 mai : Le pays des bouddhas d’or , documentaire de Bernard Guérini, 1998, 52’

    Lundi 2 juin (2 films) : Le jubilé du Maharadjah de Kapurthala , Archives de la planète - musée Albert Kahn,

    opérateurs Georges Thibaud et Roger Dumas, 1927, 20’, Mémoires d'une princesse des Indes , documentaire de

    Françoise Levie, 2010, 1h16’

    Mercredi 4 juin : Promenades imaginaires en Inde : Journal de voyage avec André Malraux , documentaire de

    Jean-Marie Drot, 1966, 60’

    Vendredi 6 juin (2 films) : Bénarès , Archives de la planète - musée Albert Kahn, opérateur Roger Dumas, 1928,

    15’, Le ciel sur la terre : pèlerinages au Gange 1957-19 77, documentaire de Pierre Amado, 1h10’

    Mercredi 11 juin : Sur les pas de Guru Nanak , documentaire de Narinderpal Singh Chandok, 2012, 52’

    Mercredi 18 juin : Le fleuve , fiction de Jean Renoir, 1952, 1h40’

    Vendredi 20 juin : Autour du fleuve , documentaire d’Arnaud Mandagaran, 2004, 52’

    Lundi 23 juin : Chaleur et poussière , fiction de James Ivory, 1983, 1h53’, vostf

    Films : Billet cinéma : 5€. Tarif réduit : 4€ (membres SAMG, Pass MNAAG, détenteurs du billet du musée ou du billet jumelé). Entrée libre pour les demandeurs d’emploi et -26 ans. Abonnement pour 10 films au choix : 30€.

  • Voyageurs, rêveurs d’Asie

    ■ Lundi 3 février à 12h15 Les voyages en Orient du baron d’Aubonne Documentaire de Philippe Nicolet, 2007, 56’ Fakirs, magiciens, réceptions à la cour du Roi de Perse et du Grand Moghol, ce film nous plonge dans l'Asie du XVIIe siècle sur les traces du célèbre voyageur Jean-Baptiste Tavernier. En quarante ans de périple, il a visité tout le continent, de la Syrie à l'Extrême-Orient. Belge d'origine, né à Paris, celui qui allait devenir le baron d'Aubonne, a laissé un récit détaillé des plus belles contrées du Soleil Levant. Il a vu le Taj Mahal en construction et a ramené à Louis XIV le fameux diamant bleu. Tourné dans des palais d'époque, avec des objets authentiques, voici une histoire vécue dont le texte, d'une fraîcheur actuelle, a plus de trois siècles. ■ Mercredi 5 février à 12h15 L’incroyable voyage de Nicolaï Prjevalski Documentaire de Didier Parmentier et François Bertrand, 2009, 52’ Jacqueline Ripart, écrivain, voyageuse infatigable, nous entraîne sur les traces du plus incroyable des explorateurs russes, Nikolaï Prjevalski (1839-1888). Nicolaï Prjevalski a été le premier à explorer l'Asie Centrale jusqu'au Tibet en passant par la Mongolie et la Chine. Un destin unique, dont la postérité retiendra surtout la découverte d’un étrange petit cheval sauvage des plaines de Dzoungarie. Cheval mystérieux, jamais domestiqué par l'homme dont la silhouette particulière fut régulièrement représentée sur les parois des grottes préhistoriques européennes. Déserts arides, taïgas gelées, montagnes vertigineuses et chevaux célestes des contreforts de l’Himalaya, croiseront la route de la narratrice. Voyage initiatique pour cette ancienne concertiste de piano qui a décidé de dédier sa vie à l'écriture et aux chevaux. ■ Vendredi 7 février à 12h15 Pierre Loti, un homme du monde Documentaire de Didier Roten, 2011, 52' A Papeete, un buste de Pierre Loti a été déboulonné et jeté dans la rivière voisine. Une journaliste suit l'affaire et s'interroge. Épousant son enquête, le film convoque reconstitutions, témoignages et écrits de Loti (1850-1923), pour retracer l'itinéraire de l'écrivain voyageur à la fois ouvert sur le monde et imprégné de l'esprit colonialiste de son temps, qui continue de susciter tant l'admiration qu'une certaine défiance. Officier dans la Marine, le jeune Julien Viaud commence à sillonner les mers en 1869. Ses dessins et le journal dans lequel il documente ses premiers voyages en Méditerranée, en Amérique du Sud, en Afrique ou dans le Pacifique donneront lieu à des articles, puis à des romans : Aziyadé (1879), Rarahu (1880), Le Roman d'un Spahi (1881), premier livre qu'il signe de son pseudonyme. C'est le début d'une œuvre immense, exotique et sensuelle, mais hantée par la mort - son frère a disparu en mer. Une œuvre ambivalente aussi, qui lui vaut des sanctions lorsqu'il dénonce les exactions de l'armée française en Indochine, mais le conduit à l'Académie française en 1891.

    ■ Lundi 10 février à 12h15 Alexandra David-Néel, du Sikkim au Tibet interdit Documentaire de Jeanne Mascolo de Filippis et Antoine de Maximy, 1993, 52’ Avant 1923, le Tibet était représenté sur les cartes par une tache blanche. Alexandra David-Néel sera la première à dessiner cette face cachée du monde et la première Occidentale à entrer à Lhassa, la ville interdite. Cet exploit la rendit mondialement célèbre. Dès son plus jeune âge, Alexandra David-Néel multiplie les fugues et en tire très vite ses premiers enseignements : il faut se libérer du corps et apprendre à le maîtriser. À 43 ans, elle embarque pour un voyage en Inde de quelques semaines qui durera en réalité quatorze ans. En 1912, elle escalade l’Himalaya et parvient à rencontrer le treizième Dalaï-Lama, puis elle séjourne dans un ermitage où elle mène une vie d'ascète. En 1924, à l'âge de 56 ans, elle est la première Occidentale à pénétrer dans la cité interdite de Lhassa. Alexandra David-Néel ne posera définitivement ses malles qu'à l'âge de 78 ans à Digne dans le sud de la France. C’est là qu’elle rencontrera celle qui deviendra sa dernière amie, secrétaire et confidente, Marie-Madeleine, et qui pendant onze ans au service de l’exploratrice a connu les mille et une facettes de ce personnage maintenant mythique.

  • Hommage à Nicolas Bouvier « On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt, c’est lui qui vous fait ou vous défait. » N. Bouvier

    ■ Mercredi 19 février à 12h15 Le hibou et la baleine Documentaire de Patricia Plattner, 1993, 56’ Entretien intime avec Nicolas Bouvier qui place le film sous les emblèmes totémiques du hibou et de la baleine, deux animaux qui se sont introduits mystérieusement dans ses rêves lors de la naissance de son premier enfant. C’est considérer le film comme un autre enfant et lui donner ainsi le prix d’un engagement personnel. De fait, cette collaboration avec Patricia Plattner est un travail de complicité où le grand voyageur photographe confie fraternellement ses raisons d’être, raisons qui font de lui un grand écrivain.

    ■ Vendredi 21 février à 12h15 Nicolas Bouvier - 22 Hospital Street Documentaire de Christoph Kühn, 2003, 1h20’ Documentaire contemporain sur les traces du terrible voyage à Ceylan que l'écrivain Nicolas Bouvier effectua en 1955 et qu'il raconta dans son livre Le Poisson-Scorpion. Au terme d'un voyage de deux ans à travers les Balkans, la Turquie, l'Iran et la moitié de l'Asie, Nicolas Bouvier arrive à la pointe méridionale du Sri Lanka. Son compagnon de voyage, Thierry Vernet, repart définitivement en Europe et la chance qui l'a accompagné jusque-là l'abandonne. Dans une ville qui semble n'être peuplée que de démons, tambours et insectes, le jeune homme de 26 ans est confronté pendant neuf mois à l'immobilité, à la maladie puis à la folie. Entre de très intéressants entretiens, des photos et un reportage sur la ville en question, le film nous permet de comprendre ce qui lui est arrivé à l'époque, sur l'île du Sourire. La voix profonde de Jean-Luc Bideau qui lit le texte du Poisson-Scorpion nous plonge alors complètement dans l'imaginaire de Bouvier.

    ■ Lundi 24 février à 12h15 Nicolas Bouvier, le vent des mots Documentaire de Joël Calmette et Olivier Bauer, 1999, 45’ Présenté comme un « nomade moderne », un « écrivain voyageur », ou tout simplement comme « l'inspirateur d'une nouvelle génération de travel-writers », Nicolas Bouvier était, après une trentaine d'années, sollicité dans le monde entier. C'est à ce personnage disparu le 17 février 1998, mi-dandy, mi-vagabond, artiste de l'objectif et de l'Orient, que les deux réalisateurs rendent hommage, entre deux principaux pôles

    de son existence, la Suisse et le Japon. Une introspection qui s’est faite en sa compagnie grâce à de longs entretiens réalisés au mois de janvier 1998. Le portrait intemporel d'un écrivain dont l'esprit se promène encore le long des routes... ■ Mercredi 26 février à 12h15 Nomad’s Land - sur les traces de Nicolas Bouvier , documentaire de Gaël Métroz, 2008, 1h30’ Le jeune réalisateur suisse Gaël Métroz part seul, caméra au poing, sur les traces de l'écrivain Nicolas Bouvier. Il découvre que l'Orient n'est plus la terre insouciante des années 50 relatée dans L'Usage du Monde : Iran en crise, Pakistan agité par les violences tribales, talibans, guerre civile au Sri Lanka. Ce monde dont Bouvier avait l'usage semble avoir disparu sous le voile du temps. Déçu, le réalisateur quitte les grands axes tracés par la fameuse Topolino et poursuit par les chemins de traverse avec les nomades. En dessinant sa propre route, Gaël Métroz révèle la philosophie du voyage prônée par l'écrivain. « À force de rêver l’Orient de Nicolas Bouvier, il m’a fallu passer de la poussière des livres à celle des routes. Je suis parti seul pour tourner pendant cinq ou six mois un documentaire sur le trajet effectué en 1952 par l’écrivain. Un an plus tard, je n’étais toujours pas rentré. Si j’ai quitté les grands axes tracés par sa Topolino, j’ai rejoint l’écrivain sur sa philosophie du voyage : « Un voyage se passe de motif. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. ». » G. Métroz

  • ■ Lundi 3 mars à 12h15 Simkie, Paris-Delhi Documentaire de Charlotte Arrighi de Casanova, 2008, 52’ Simone Barbier, jeune pianiste française, rencontre à Paris en 1926 le jeune danseur indien Uday Shankar. Du jour au lendemain, Simone la pianiste devient Simkie, la danseuse indienne. Partenaire d’Uday Shankar pendant une vingtaine d’années, Simkie a connu la gloire à ces cotés, des tournées mondiales de l’entre-deux-guerres, à la fondation de l’école de danse d’Almora en Inde, elle a été à la fois la partenaire, la muse et le soutien d’Uday Shankar. Quatre-vingts ans plus tard, sa petite-nièce part à sa recherche. A travers ceux qui l’ont connue, qui ont travaillé avec elle, d’Amala Devi à Ravi Shankar, de sa fille Minnie à sa rivale Amala Shankar, Simkie revit sous nos yeux. Guidé par les mots de sa petite-nièce, on voyage de Paris à Delhi, au cœur du monde de Simkie.

    ■ Lundi 10 mars à 12h15 Le trésor de Matho , documentaire d’Eric Bacos, 2013, 52’ Matho est un monastère qui ne fait pas partie des circuits visités par les touristes au Ladakh. Pourtant à 3 700m d’altitude, il renferme un trésor composé de Tangkas (peintures sur tissus) et de statuettes en bronze. Les moines ont fait appel à une jeune Française, Nelly Rieuf, experte en art himalayen, pour restaurer ces œuvres et construire un musée. Au cœur de l’hiver, dans des conditions de vie rude et après deux années d’efforts, Nelly a constitué une équipe d’experts épaulés par de jeunes femmes du village qu’elle a patiemment formées tout en essayant de réunir les fonds pour aller au bout de cette aventure.

    Clemenceau, l’homme et son époque

    ■ Mercredi 12 mars à 12h15 La vie passionnée de Georges Clemenceau Documentaire de Gilbert Prouteau, 1953, 1h35’ Avec l’aimable autorisation de la ville des Herbiers Né en 1841 en Vendée, Clemenceau a marqué l’histoire de France contemporaine par son tempérament fougueux, son patriotisme exacerbé et son dévouement à la République. Après avoir parcouru le monde, il devint journaliste, pris parti contre Adolphe Thiers pendant la commune, travailla à la réhabilitation de Dreyfus, occupa le poste de sénateur du Var et de ministre de l’Intérieur, fut président du Conseil, puis contribua à la victoire de la France et des Alliés pendant la Première Guerre mondiale. Après l’armistice, il se retira progressivement des affaires politiques et vécut dans sa maison de Saint-Vincent-sur-Jard en Vendée, avant de mourir

    en 1929. Gilbert Prouteau, le réalisateur vendéen, mêle des prises de vues réelles à des documents d'archives, il a visionné près de 100 000 mètres de pellicule tout en recueillant les confidences des trois hommes qui étaient les plus proches du « Tigre » : son fils Michel, son petit-fils Georges et son valet de chambre Albert. La vie passionnée de Georges Clemenceau fut sélectionné au Festival de Cannes et obtint le Grand Prix du Festival d'Edimbourg. ■ Mercredi 19 mars à 12h15 Le film du poilu Docu-fiction d’Henri Desfontaines, 1928, 1h48’, muet avec intertitres Marcel Lambert, ancien combattant de la Grande Guerre, propose à un ami cinéaste de faire un film sur la guerre, afin de faire prendre conscience aux enfants de la gravité de celle-ci. Le film du poilu dépeint d’abord en détail la première année de la guerre : l’attentat de Sarajevo, la mobilisation générale, l’entrée en guerre des forces alliées, la participation militaire des colonies, le départ des taxis de la Marne pour contrer l’avancée des troupes ennemies. Les batailles déterminantes sont ensuite retracées dans leurs grandes lignes. Il rappelle également le quotidien des soldats, les tranchées, les mutilés et les morts. La population n’est pas non plus épargnée : villes et villages sont dévastés, les familles sont contraintes à l’exode. A l’arrière, les femmes participent elles aussi à l’effort de guerre. Enfin, l’engagement des Etats-Unis et la coopération des forces alliées sur les différents fronts, où l’on voit s’investir personnellement les hauts dignitaires de toutes les nations, contribuent à la défaite de l’Allemagne. La fin du conflit est célébrée lors d’un défilé sur les Champs Elysées, où sont représentées toutes les armées victorieuses. Sous l’Arc de Triomphe, la flamme du tombeau du Soldat inconnu honore désormais la mémoire des hommes morts au combat. A la fin de la projection, la salle est bouleversée : le message pacifiste a été entendu. Excellent document historique et pacifiste sur la guerre 14-18 nourri par des images (noir et blanc teinté et colorié au pochoir) d’archives du Service des armées. On y aperçoit le musée Guimet en 1917 lorsque Clemenceau, ministre de la Guerre, inspecte les armées. Henri Desfontaines inaugure un style novateur pour l’époque : « le docu-fiction ».

  • ■ Lundi 24 mars à 12h15 Clemenceau Fiction d’Olivier Guignard, 2011, 1h28’ 1917. L’année terrible. Rien ne va, l’ennemi menace Paris. Les alliés sont battus sur tous les fronts. L’armée française se révolte. Le pouvoir politique est impuissant. C’est l’année où les gouvernants vont chercher l’homme qu’ils détestent, pour son intégrité, sa puissance, son refus du compromis : Clemenceau. Une enquête menée en 1924 par une jeune journaliste québécoise nous fait découvrir ce personnage complexe, hors du commun. Ainsi rencontre-t-on Raymond Poincaré, Pétain, alors commandant des armées, Georges Mandel, chef de cabinet de Clemenceau, Claude Monet, Léon Blum, le Général Foch… Avec Didier Bezace dans le

    rôle-titre. Les archives, traitées de manière originale, nous font plonger dans les années 1917 – 1924. ■ Mercredi 26 mars à 12h15 Ceux de chez nous Documentaire de Sacha Guitry et Frédéric Rossif, 1915-1952, 46’ Entre 1914 et 1915, Sacha Guitry filme avec une caméra amateur quelques-uns de ses plus glorieux contemporains, pour « graver en images » pour les générations futures, les grandes personnalités qui contribuent au rayonnement de la France. En 1952, Frédéric Rossif réunit ces documents muets. Dans le bureau de son hôtel particulier, entouré d’œuvres d’artistes illustres, Sacha Guitry présente lui-même ces grandes personnalités de la culture française. Il en dresse un rapide portrait à l’aide d’anecdotes personnelles. On peut ainsi voir : le sculpteur Auguste Rodin dans son parc, dans son atelier puis taillant un marbre ; Edmond Rostand écrivant le sonnet à la cathédrale de Reims mutilée par les Allemands ; le peintre Claude Monet dans son jardin de Giverny, puis devant une toile ; Maître Henri Robert imitant une plaidoirie ; l’écrivain Anatole France dans sa bibliothèque, puis à son bureau ; Edgar Degas marchant sur le boulevard de Clichy ; le metteur en scène André Antoine dirigeant deux acteurs dans une scène de L’Ecole des femmes ; Octave Mirbeau discutant ; Sarah Bernhardt parlant avec Guitry, puis récitant des vers ; Camille Saint-Saëns jouant du piano, puis dirigeant un orchestre imaginaire ; le peintre Auguste Renoir peignant avec l’aide de son fils Jean ; le comédien Lucien Guitry posant…

    ■ Lundi 31 mars à 12h15 L’épingle rouge Fiction de Edouard-Emile Violet, 1921, 1h19’, muet Après avoir fait fortune en Extrême-Orient, l’armateur Forest a ouvert une banque à Marseille. Il est le tuteur de l’orpheline Madeleine Wills, dont il convoite le cœur. Lors d’une promenade en auto, celle-ci renverse malencontreusement un Chinois nommé Tchang Keou. Madeleine le fait soigner et lui trouve une place de domestique au service de Paul Valmont, dont elle est amoureuse. Tchang Keou est en réalité à la recherche de l’homme qui, armé d’une épingle rouge, a assassiné son père parce qu’il

    avait été témoin du meurtre du père de Madeleine par Forest. Émile Édouard Châne, dit Édouard-Émile Violet (1880-1955) est un acteur, devenu metteur en scène, qui a principalement travaillé dans les années 1910 et 1920, avant de se retirer du milieu du cinéma après l'arrivée du parlant. Il a réalisé avec des interprètes chinois le film aujourd’hui disparu Le voile du bonheur de Georges Clemenceau.

    ■ Mercredi 2 avril à 12h15 Clemenceau, je fais la guerre Documentaire de Pierre Desfons, 1996, 52’ Surnommé le « Père la Victoire », Clemenceau est ce républicain intègre et victorieux qui a su prendre dans l'histoire du XXe siècle figure mythique avant Charles de Gaulle. De sa naissance vendéenne en 1841 à sa mort en 1929, Clemenceau fut un témoin privilégié d'un des rares moments de l'histoire où le monde bascule. Ce film rassemble la vie de Clemenceau dans les deux ans (1917-1919) où il s'est trouvé confronté à la guerre et à la paix, porteur des espoirs de son pays. Naturellement ces deux années décisives, qui donnent au personnage son ampleur, s'expliquent par une

    vie entière, dont les principales étapes – la Commune de Paris, l'Affaire Dreyfus, le ministère de 1906 – seront évoquées en leur temps pour faire comprendre dans quelles conditions Clemenceau est appelé au pouvoir, en novembre 1917, comme le dernier recours de la République en guerre. C'est ce destin du monde, et non seulement celui de la France, qui fait tout l'intérêt et toute l'actualité du personnage de Clemenceau.

  • ■ Lundi 7 avril à 12h15 L’héritage Albert Kahn Documentaire de René-Jean Bouyer, 1976, 58' A la naissance du cinématographe, Albert Kahn, banquier devenu milliardaire, décida de constituer « Les archives de la planète », à savoir filmer la vie des peuples du monde, leurs mouvements et leurs conflits. Composé de ses films et de témoignages de ses collaborateurs, ce documentaire retrace la vie d'un idéaliste qui fit du reportage social et politique son sacerdoce, parce qu'il croyait qu'informer pouvait améliorer le monde. Ce grand voyageur découvrit avec surprise que le monde n'était pas tel que les livres le lui avaient décrit : il décida donc de le montrer. 140 kms de pellicule, 70 000 photographies et de nombreuses publications d'analyses distribuées gratuitement témoignent de cette profession de foi singulière. Amateur de jardins et de philosophie (il était l'ami d'Henri Bergson), spéculateur au grand flair, Kahn était un petit homme discret et mystérieux, qui refusait paradoxalement d'être pris en photo. Grèves, crises économiques, batailles, congrès,

    situation du Tiers-Monde et de l'Extrême-Orient, montée du nazisme, ses films sont les témoins acharnés de l'histoire politique et sociale du début du XXe siècle. Marc Ferro commente leur valeur et leur originalité.

    ■ Mercredi 9 avril à 12h15 Monsieur Bing et l'Art nouveau Documentaire de Françoise Levie, 2004, 52’ Le mouvement de l'Art nouveau fut dominé par l’ascendant et l'influence de la galerie « L'Art nouveau », qui donna son nom au mouvement populaire et qui était dirigée par la figure emblématique de Siegfried Bing (1838-1905). Le documentaire nous invite à revisiter le personnage de Siegfried Bing, instigateur d'un style nouveau qu'il tentera de promouvoir à travers des expositions, des ventes et du mécénat. Ses objets d’art et ses peintures ou travaux sur papiers reflètent étonnement bien, malgré la variété de style et d'échelle, son sens artistique de l’agencement harmonieux et de l’équilibre. Le

    film rend à Bing le rôle qu’il joua dans la propagation de l'Art japonais en Europe, en particulier au « personnage-clef » qu'il fut dans la découverte de Vincent Van Gogh. Il retrace également ses liens avec des peintres, notamment Les Nabis, Édouard Vuillard, Pierre Bonnard et la capacité de Bing à nouer des relations étroites avec des créateurs et dessinateurs américains, comme Louis Comfort Tiffany. La réalisation du Pavillon Bing à l'Exposition Universelle de 1900 démontre la sensibilité d’un homme, d’un marchand d’art, à devenir l’arbitre du goût dont la collection d’objets allait inspirer tous les arts à travers l’Europe et les Etats-Unis.

    L’ami Monet

    ■ Lundi 14 avril à 12h15 Monet. L’instant et la lumière Documentaire de Dominik Rimbault, 2000, 53’ Un voyage poétique et musical à travers toute l’œuvre de Claude Monet, ponctué de citations de son ami Georges Clemenceau. La reconstitution des tableaux de Monet dans la nature : les berges de la Seine, les falaises d’Étretat, les trains de la gare Saint Lazare, les meules de foin, les cathédrales de Rouen, Venise, Giverny, le jardin de Monet, les nymphéas... Monet et sa tentative permanente de saisir l’instant et la lumière... « Voir n’est-ce pas comprendre et pour voir, rien de tel que d’apprendre à regarder. Regarder au-dehors, au-dedans, regarder de toute part pour exalter les sensations de l’homme dans tous les frémissements de l’univers. » Georges Clemenceau ■ Mercredi 16 avril à 12h15 Claude Monet à Giverny - la maison d’Alice Documentaire de Philippe Piguet et Jean Breschand, 2010, 50’ A travers l’intimité des lettres d’Alice Hoschedé et des photos familiales – pour la plupart inédites – le film relate la vie de Claude Monet à Giverny et la création de son jardin. Quarante-trois années durant, de 1883 à sa mort en 1926, Claude Monet a vécu à Giverny. Exactement la moitié de sa vie. En s’installant dans sa maison de Normandie, une nouvelle vie commence pour le peintre. Il y développe une aventure picturale inédite : la pratique de la série, développée notamment à travers les Meules, les Peupliers, les Cathédrales, enfin les Nymphéas, la plus importante de toutes qui occupa l’artiste quelque vingt-cinq ans. A Giverny, Monet fonde aussi une nouvelle famille. Veuf, deux enfants, il s’y installe avec Alice Hoschedé, six enfants, qu’il épouse en 1892. A l’écart des rumeurs de la capitale, Claude Monet a trouvé ses marques et porté la peinture au plus haut d’une aventure prospective qui devait éclairer le XXème siècle.

  • ■ Vendredi 18 avril à 12h15 Le dessein des nymphéas Documentaire de Judith Wechsler, 2006, 45’

    La Grande Guerre est sur le point d’éclater quand Monet, le patriarche de l’impressionnisme, se jette à corps perdu dans un rêve fou qu’il couve depuis près de vingt ans. Soudain, au printemps 1914, il se lance dans sa bataille des Nymphéas. Cette aventure au-dessus de ses forces de vieillard, il va la vivre dans l’isolement, avec une formidable persévérance, à travers la guerre, le deuil, les misères physiques du grand âge, l’insatisfaction qui le tenaille en permanence devant l’objectif démesuré qu’il s’est fixé, avec le soutien infaillible de son ami Clemenceau. ■ Mercredi 23 avril à 12h15 (2 films)

    Le japonisme , documentaire de Henry Colomer, 1992, 32’ Le mot « Japonisme » apparaît dans les années 1870 pour définir l'influence considérable exercée par le Japon sur l'art et les artistes de cette époque. Emprunts de thèmes iconographiques et de motifs ornementaux, appropriation de formats insolites, renouveau de l'art décoratif, cet engouement touche tour à tour les impressionnistes, les symbolistes, les nabis à la recherche de solutions nouvelles.

    Quand le Japon s’ouvrit au monde, documentaire de Jean-Claude Lubtchansky, 1998, 52 ‘ En 1876, à contre-courant du mouvement de modernisation du Japon, Émile Guimet, missionné par le gouvernement français, entreprend un long voyage dans l’ancien Japon afin d’étudier ses religions. Récit accompagné de dessins et d’images d’archive, promenade dans les temples et les paysages préservés du Japon d’aujourd’hui...

    …Ou comment furent réunies les collections de l’actuel musée Guimet. A l'époque du premier voyage de Guimet, le gouvernement japonais prenait des mesures pour revenir à la pureté du shinto primitif : les temples bouddhiques étaient saccagés et leurs trésors détruits. Ces circonstances permirent au chercheur d’acheter une importante collection d’objets rituels et de manuscrits qu’il expédia en France. En 1877, lors d'un deuxième voyage, il rapporta plus de 300 peintures religieuses, 600 statues et une collection de 1000 volumes. Édifié à Lyon, son musée sera transféré à Paris et inauguré en 1889.

    ■ Mercredi 30 avril à 12h15 Yoshiwara , fiction de Max Ophuls, 1937, 1h43’ A la fin du XIXème siècle, à la veille de la guerre sino-japonaise, dans le quartier de Yoshiwara à Tokyo, une jeune Japonaise d’origine noble est contrainte de devenir geisha pour sauver le patrimoine familial. Un officier russe, qui doit récupérer des documents secrets, tombe amoureux de cette belle geisha. Amour et espionnage pour une aventure exotique comme l’aimait le cinéma des années 30. Reconstitution du quartier de Yoshiwara dans les studios de Joinville-le-Pont, avec

    Sessue Hayakawa, la première star internationale asiatique et le plus français des acteurs japonais.

    ■ Lundi 5 mai à 12h15 Rêves de cinéma, rêves de Tokyo Documentaire de Kiju Yoshida, 1997, 52’ En 1898, Gabriel Veyre, opérateur des Frères Lumière, filme le Japon de l’ère Meiji. Un siècle plus tard, le cinéaste japonais Kiju Yoshida rend hommage à ce pionnier qu’il considère comme le premier cinéaste digne de ce nom. Fils d'un comptable, Philippe Jaquier (producteur, galeriste) se préparait à reprendre le cabinet paternel, lorsque, en 1989, il tombe dans la maison familiale sur un paquet de lettres de son arrière-grand-père, Gabriel Veyre. Il découvre un aventurier, le premier opérateur des Frères Lumière, qui, en 1896, un an après l'invention du cinématographe, a filmé et projeté sur place les premières images du Mexique, de Cuba, du Maroc, du Japon. Il réussit à convaincre le cinéaste japonais Kiju Yoshida de tourner un film sur son arrière-grand-père.

  • Le voyage de Clemenceau en Asie

    Clemenceau ne fit qu’un seul et unique voyage en Asie, après son retrait définitif de la vie politique, en 1920, grâce, notamment, au maharaja de Bikaner qu’il avait rencontré à la conférence de la Paix de Paris. Le maharaja connaissait la passion de Clemenceau pour la chasse, et invita celui qu’on surnommait le « Tigre » à chasser l’animal dont il portait le nom. Toutefois, Clemenceau ne se rendit pas en Inde directement mais traversa Ceylan, la Birmanie, la Malaisie et Singapour, avant de gagner le sous-continent où, fasciné par le Bouddha, il se rendit sur les lieux saints du bouddhisme. Un immense périple, dont témoignent de nombreuses photographies, pour lequel son ami Monet, pourtant invité, avait refusé de l’accompagner. La découverte du Gange à Bénarès fut, pour Clemenceau, particulièrement bouleversante. Seule l’évolution de la situation politique en Extrême-Orient l’empêcha de se rendre en Chine et au Japon.

    Sri Lanka – Singapour – Indonésie – Mal aisie – Birmanie – Inde

    ■ Mercredi 7 mai à 12h15 Sri Lanka de bon augure Documentaire de Marc Mopty, 2008, 52’ « Quand j'évoque cette île magique, des images surgissent immédiatement : plages, éléphants, jungle, sourires, rizières, varans, temples, cannelle, lumières fortes, pluies chaudes... Tout se mêle dans ma tête dès mon arrivée à l'aéroport. Mythes ou réalités? Je décide de filer les yeux fermés vers ces cieux promis. Connaissez-vous le Gale Face Hotel où Lord et Lady Mountbatten ont séjourné, Thomas Lipton et son « or vert » d'Hatton juchée à 2000m d'altitude, Kitulgala et le « pont de la rivière Kwaï », Kandy et « la dent de Bouddha », les mille éléphants de Pinnawela, la montagne sacrée de Sigiriya, les jeux d'ombre et de lumière des marionnettes sri-lankaises, Galle et son passé hollandais, Colombo enfin, tentaculaire et intime à la fois ? »

    ■ Lundi 12 mai à 12h15 Changement au village (Gamperaliya) Fiction de Lester James Peries, 1963, 1h48’, VOSTF Amoureuse de l’instituteur, une jeune femme est contrainte par sa famille d'épouser un riche héritier, dont elle finit par se prendre d’affection. Mais le déclin de la petite bourgeoisie rurale est tel que celui-ci doit bientôt quitter le village pour chercher du travail ; il disparaît. Entre-temps, après avoir fait fortune à Colombo, l’instituteur éconduit retourne au village, et épouse la jeune veuve. Mais le souvenir du premier mari vient hanter le couple. Lester James Peries est une figure majeure du cinéma sri-lankais. Il a initié le néoréalisme et une culture cinématographique sri-lankaise.

    Satyajit Ray classait Gamperaliya parmi ses films préférés.

    ■ Mercredi 14 mai à 12h15 Be with me Fiction d’Eric Khoo, 2005, 1h35’, VOSTF A Singapour, un mariage de trois histoires construites autour des thèmes de l'amour, de l'espoir et du destin. Les personnages de Be with me mènent des vies séparées, mais sont liés par un même désir : vivre auprès de l'être aimé. La première histoire évoque un commerçant vieillissant aux prises avec la solitude. La deuxième histoire décrit la vie ordinaire d'un agent de sécurité quinquagénaire qui a deux amours dans la vie : la gastronomie et une femme. La troisième histoire est la chronique douce-amère d'une idylle adolescente entre deux filles. Sans se connaître, ces différentes personnes vont se retrouver sur une même scène qui aborde les thèmes de l'amour, de la tragédie et de la rédemption. Quinzaine des Réalisateurs, Film d'ouverture, Cannes 2005.

  • ■ Vendredi 16 mai à 12h15 Bali Documentaire de Juan Gelas, 2000, 43’ Dans l'immense archipel en majorité musulman, Bali est la seule île hindouiste. Recette de cuisine express, ascension d'un volcan sacré, orchestre de gamelan, dons aux dieux et aux démons, cérémonies de mariage et sculptures grandioses, au fil de ses rencontres, Juan Gelas raconte Bali entre tradition et modernité. « Bali. Je dis ce nom et tout de suite apparaissent des images de volupté, d'abandon et de douceur de vivre. Pourquoi le nom de cette petite île entourée de milliers d'autres a-t-il fait le tour du monde ? » Juan Gelas ■ Lundi 19 mai à 12h15 Java central – Jogjakarta Documentaire de Frédéric Compain, 1999, 41' Java la volcanique... fumante... brûlante... pétaradante. Une marmite en ébullition, prête à exploser. Tout se mélange, fête foraine et fastes princiers. Le palais du sultan de Jogjakarta, semble être le centre du chaos et son point d'équilibre. Borobudur. Personne ne sait vraiment ce que c'est, Borobudur. Un « sanctuaire » bouddhique... et quoi encore? Patrimoine de l'humanité, Borobudur prépare l'arrivée en trombe des tours opérateurs. De grands spectacles sont prévus pour le réveillon de l'an 2000. D'autres temples. Et d'autres ruines toujours, et le silence enfin. Le vent, le pas d'un buffle, une vieille femme qui lave du linge, des ruines et des ruines encore.

    ■ Mercredi 21 mai à 12h15 Dieu en Malaisie Documentaire de Bruno Aguila, 2006, 52’ La Malaisie est un pays islamique mais on y pratique aussi le bouddhisme, l'hindouisme, le christianisme, et d'autres religions dont la variété reflète la diversité ethnique du pays. La liberté de culte est garantie par la Constitution ; la loi stipule cependant que les Malaisiens du groupe ethnique malais – les Malais – sont tous musulmans. Pour bénéficier d'une bonne vision géopolitique de la Malaisie, le réalisateur Bruno Aguila a rencontré les responsables des principaux cultes et spécialement ceux qui œuvrent dans le dialogue interreligieux. C'est cette humanité profondément traditionnelle et totalement moderne que le film nous fait découvrir dans une approche très riche d'interrogations sur le monde et sur nous-mêmes. ■ Lundi 26 mai à 12h15 Muksin Fiction de Yasmin Ahmad, 2006, 1h34’, VOSTF Au cœur d’un village malais, la famille d'Orked suscite critiques et jalousie par son comportement atypique. Ses parents ne craignent pas d'exposer leur amour au grand jour et l'élèvent comme un garçon. En faisant la connaissance du jeune Muksin, Orked va vivre une amitié particulière. Doublement distingué lors du Festival de Berlin 2007, Muksin est le portrait doux, sensible et atypique d’une jeune ado débarrassée de tout cliché.

    ■ Mercredi 28 mai à 12h15 Le pays des bouddhas d’or Documentaire de Bernard Guérini, 1998, 52‘ Le long du golfe du Bengale se trouve une contrée mystérieuse et mystique : la Birmanie, sans doute le pays le plus profondément bouddhiste au monde. U Way Pula est un moine. Pour lui, les préceptes de Bouddha l’ont emporté sur une carrière réussie et une vie de famille heureuse. Un jour, il décida d’abandonner tous ses biens matériels et ses proches pour endosser la robe safran des moines bouddhistes. Commença alors sa quête du véritable sens de la vie. Celle-ci l’entraîne dans un pèlerinage aux plus grands sites sacrés de Birmanie, depuis les

    cités royales de Pagan et Mandalay, le long de la rivière Irrawady jusqu’au Rocher d’or. Le pays des bouddhas d'or est le récit passionnant d’un périple au cœur d’un monde de pagodes dorées, de temples en ruines, de rochers magiques et de jardins flottants. C’est le portrait exceptionnel d’un homme à la recherche d’un bon karma dans un pays oublié du temps.

  • ■ Lundi 2 juin à 12h15 (2 films)

    Le jubilé du Maharadjah de Kapurthala Archives de la planète- Musée Albert Kahn Opérateurs Georges Thibaud et Roger Dumas, 1927, 20’ En 1927, le maharajah Jagatjit Singh régnait depuis cinquante ans sur l’Etat du Kapurthala. Des fêtes somptueuses furent données en l’honneur de son jubilé auquel assistèrent les principaux mahara-jahs du Punjab, du Cachemire et du Rajasthan, ainsi que des personnalités de la couronne anglaise tel que le vice-roi Lord Irwin.

    Mémoires d'une princesse des Indes Documentaire de Françoise Levie, 2010, 1h16’ Gayatri Devi, fille et petite-fille de maharajahs, fut la plus emblématique des princesses indiennes. Le magazine Vogue la salua comme l’une des dix plus belles femmes du monde. En 1940, à vingt ans, elle épouse par amour le séduisant maharadjah de Jaipur dont elle devient la troisième épouse. Soucieuse d’émanciper les femmes du Rajasthan qui vivent encore en « purdah », elle crée la première Public School pour filles des Indes. En 1947, elle vit aux côtés de son mari le fascinant processus de l’indépendance de l’Inde et le démantèlement du pouvoir des Etats Princiers. Dans leur palais de Rambagh, le couple princier reçoit la reine d’Angleterre et le prince Philip, Jackie Kennedy, Madame Roosevelt, Boulganine et Kroutschev. En 1962,

    Gayatri Devi rejoint le parti Swatantra et, aux élections, obtient un incroyable nombre de votes de préférence. Celle que l’on appelait la Rajmata Sahiba, la « mère du peuple », écrivit son autobiographie Une princesse se souvient qui connut un immense succès. Elle s’est éteinte le 29 juillet 2009.

    ■ Mercredi 4 juin à 12h15 Promenades imaginaires en Inde : Journal de voyage avec André Malraux Documentaire de Jean Marie Drot, 1966, 60’ Quelques années après Clemenceau, André Malraux se rend pour la première fois en Inde en 1929. Il est alors un jeune homme de 28 ans. Il y retournera dans les années 60. Cette émission fait partie d'une série qui retrace l'histoire de la passion d'André Malraux pour les arts du monde entier, sous la forme d'un voyage à travers plusieurs civilisations. Pour Malraux, « l'Inde appartient à l'ancien Orient de notre âme ». Ses écrits dans les Antimémoires témoignent à la fois d'une compréhension métaphysique de la spiritualité hindouiste et d'une connaissance extraordinaire des lignes de la sculpture en Inde. En parcourant l'Inde musulmane et Bénarès de sa première rencontre en 1929, les statues de Bouddha « l'extatique aux yeux clos » du Gandhara, de Mathura et de Sarnath, les chefs-d’œuvre de l'art hindouiste d'Elephanta et d'Ellora, les temples de Madourai... Malraux nous invite à un voyage s'étendant sur des millénaires, des milliers de kilomètres, à l'espace intérieur.

    ■ Vendredi 6 juin à 12h15 (2 films)

    Bénarès , Archives de la planète- Musée Albert Kahn. Opérateurs Roger Dumas, 1928, 15’ Pour les hindous, Bénarès (l’actuelle Varanasi) est la ville sainte par excellence, située sur la rive gauche du Gange, fleuve sacré, bordé des escaliers, les ghâts, dont les marches descendent jusqu’à l’eau. C’est un lieu de pèlerinage pour l’Inde toute entière car on prétend que celui qui meurt à Bénarès échappe au cycle des réincarnations.

    Le ciel sur la terre : pèlerinages au Gange 1957-19 77, documentaire de Pierre Amado, 1h10’, CNRS Visite des plus grands centres de pèlerinage au Gange, en remontant de l'Océan aux sources du fleuve sacré. A Gangâ-Sagar, arrivée des pèlerins par bateaux et rites du bain ; à Calcutta, rites individuels de pèlerins ; à Bénarès, prière et méditation individuelles de pèlerins, rites funéraires avec des prêtres, offrande des lumières au Gange ; à Prayâg, où la Khumba Mela a lieu tous les douze ans, activités des pèlerins dans les villages de tentes, cortèges des ashrams et des organisations religieuses vers le confluent, déplacements de foules immenses mais organisées ; à Hardwâr, une Khumba Mela aussi avec prières sur le fleuve et offrande des lumières. A partir de Dewsprayag (le « confluent divin » des trois sources du Gange), les pèlerins sont très peu nombreux pour les pèlerinages aux sources dans les torrents glacés et autour des temples. Le but du pèlerinage (purification, régénération, union aux éléments) est sans cesse présent derrière le grand spectacle rendu en mille scènes courtes, qui montrent les rites individuels et collectifs des pèlerins comme leur vie quotidienne.

  • ■ Mercredi 11 juin à 12h15 Sur les pas de Guru Nanak Documentaire de Narinderpal Singh Chandok, 2012, 52’ Partons à la découverte de la dernière grande religion monothéiste qui vit le jour au XVe siècle dans la région du Punjab. Nous irons sur les traces du premier Maître spirituel de la religion Sikh « Guru Nanak » dans l’actuel Pakistan.

    ■ Mercredi 18 juin à 12h15 Le fleuve Fiction de Jean Renoir, 1952, 1h40’ Dans la région de Calcutta, au Bengale, une famille d’expatriés britanniques vit sur les bords du fleuve sacré où le père dirige une presse à jute. Sa fille aînée, Harriet, une jeune adolescente romantique, partage ses loisirs avec Valérie, la fille unique d’un riche propriétaire. Toutes deux sont amies avec leur voisine Mélanie, née de père anglais et de mère indienne. Un jour d’automne arrive le capitaine John. Les trois jeunes filles ne tardent pas à tomber amoureuses de cet étranger…

    ■ Vendredi 20 juin à 12h15 Autour du fleuve Documentaire d’Arnaud Mandagaran, 2004, 52’ La vie de Jean Renoir fut un incessant va-et-vient entre la France et l'Amérique à l'exception des cinq années (de 1946 à 1951) où l'Inde fut le centre de gravité de son existence : la durée nécessaire à l'élaboration de son premier film en couleur, Le Fleuve. Cinquante ans après, le réalisateur Arnaud Mandagaran découvre fortuitement un « making-of » de dix minutes de ce film. C'est en cherchant à en savoir plus sur les circonstances du tournage du Fleuve, qu’il décèle une histoire hors norme. Satyajit Ray participa aux repérages et c'est un fleuriste qui produisit ce film refusé par tous les studios d'Hollywood... Tout en racontant la genèse du Fleuve, ce film est aussi un hommage au courage dont Renoir fit preuve du début à la fin de ce parcours semé d'embûches qui aboutira à l'un des chefs-d'œuvre du cinéma mondial.

    ■ Lundi 23 juin à 12h15 Chaleur et poussière Fiction de James Ivory, 1983, 1h53’, VOSTF Jeune journaliste à la BBC, Anne Rivers est fascinée depuis toujours par le passé de sa tante Olivia, qui, dans les années 20, alors qu'elle avait épousé un haut fonctionnaire britannique en mission aux Indes, choisit de quitter son mari pour un prince indien, le Nawab de Khatm. Anne décide un jour de gagner l'Inde pour en savoir plus. Tandis que le destin tragique d'Olivia s'éclaire peu à peu - enceinte, mise au ban de la communauté britannique, elle disparut de la société avant de mourir dans l'oubli -, Anne s'éprend à son tour d'un Indien, Inder Lal, dont elle attend bientôt un enfant. L'histoire semble se répéter...