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CCI Mag Le magazine des CCI de Champagne-Ardenne Dossier p.9 Grand Est : comment transformer les inconvénients en atouts ? N° 5 4 e trimestre 2015 P6 / Agro-alimentaire L’authenticité de la fromagerie Remillet P7 / Commerce Etude de l’offre commerciale Langroise P22 / Tourisme Joinville se met en Lumières Edition Le point de vue de Patrick Poivre d’Arvor, originaire de Champagne-Ardenne.

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CCI MagL e m a g a z i n e d e s c c i d e c h a m p a g n e - a r d e n n e

Dossier p.9Grand Est : comment transformer les inconvénients en atouts ?

N° 54e trimestre 2015

P6 / Agro-alimentaire L’authenticité de lafromagerie Remillet

P7 / CommerceEtude de l’offre commerciale Langroise

P22 / TourismeJoinville se met en Lumières

Edition

Le point de vue de Patrick Poivre d’Arvor, originaire de Champagne-Ardenne.

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r E n D E Z - V o U s

O C T O B R E

N O V E M B R E

D É C E M B R ED É C E M B R E

5/10/20152e Rencontres régionales du commerce et de la franchise en Champagne-Ardenne. Châlons-en-Champagne, au Capitole. 9 h - 17 h.

08/10/2015Atelier création reprise d’entreprise : Votre produit et son marché. 13 h 30 - 17 h.

15/10/2015 Atelier création reprise d’entreprise : Techniques de vente et communication.13 h 30 - 17 h.

04/11/2015 Atelier création reprise d’entreprise. Identifi er & comprendre les aspects juridiques.13 h 30-17 h.

05/11/2015 Atelier création reprise d’entreprise : Découvrir et comprendre les aspects fi scaux, s’assurer et assurer votre entreprise.13 h 30 - 17 h 30.

12/11/2015 Atelier création reprise d’entreprise : Votre produit et son marché13 h 30-17 h.

Du 16 au 18/10/2015 Les Automnales : évènement commercial avec la présence de 150 exposants au centre-ville de Chaumont.

19/10/2015Parcours Entreprise Numérique : Analyser et optimiser son site web. 9h30 - 11h30 à Saint-Dizier et 14h - 16h à Chaumont.

22/10/2015Atelier création reprise d’entreprise : Construire ses prévisions et fi nancer son projet. 13 h 30 - 17 h.

16/11/2015Parcours Entreprise Numérique : Créer et animer son site web.9h30 - 11h30 à Saint-Dizier et 14h - 16h à Chaumont.

16/11/2015 9èmes rencontres d’Initiative Haute Marne. 18h30, à Saint-Dizier, dans les locaux de la CCI.

17/11/2015Matinale technologique : Les défi s du véhicule de demain. 10 h - 12 h. Nogent.

27/10/2015Matinale technologique : Le développement durable.10 h - 12 h. Saint-Dizier.

23/10/2015Forum création reprise d’entreprise.13h - 18h. Saint-Dizier, dans les locaux de la CCI.

26/10/2015Parcours Entreprise Numérique : Créer et animer son site web. 10 h - 12 h. Langres.

30/11/2015Parcours Entreprise Numérique. Créer sa page Facebook professionnelle. Langres. 10 h - 12 h.

19/11/2015 Atelier création reprise d’entreprise.Techniques de vente & communication.13 h 30 - 17 h.

26/11/2015 Atelier création reprise d’entreprise. Construire ses prévisions et fi nancerson projet.13 h 30 - 17 h.

02/12/2015Matinale technologique : Les défi s du véhicule de demain.10 h - 12 h. Saint-Dizier.

CCI Mag, le magazine des CCI de Champagne-ArdenneEdition CCI Haute-Marne55 rue du Président Carnot - CS52012 - 52115 Saint-Dizier cedexTél : 03 25 07 32 00 - Fax : 03 25 07 32 19 [email protected] - www.haute-marne.cci.fr Directeur de publication : Michel AuerDirecteur de la rédaction : Jean-Bernard HergottJournalistes et rédacteurs : Philippe Charmont, Delphine Clerc, Loïc Le Lagadec, Frédéric Marais, Philippe SchildDossier : Agence Info à Troyes Crédits photos : CCI Haute-Marne, Dev Eco, Laurent Doubre, Focast Saint-Dizier, Eric Girardot, Pierre Hervet, Loïc Le Lagadec, Sandrine Laurent, Le Rêvorium, Frédérique Marais, Mémorial Charles de Gaulle – Philippe Lemoine, Philippe Schilde, Radio Classique, RFF

Mise en pages : LD Communication à Reims, tél. 03 26 02 31 31Impression : Imprimerie de Champagne à Langres, tél. 03 25 87 08 34Routage : BRC à Reims, tél. 03 26 85 70 25Publicité : CCI Champagne-Ardenne, tél. 03 26 69 33 48Octobre 2015 - n° 5 - Tirage : 6000 exemplairesPériodicité : trimestrielN° d’ISSN : 2417-5706Prix du numéro : 4 € - Abonnement pour 4 numéros : 15 €Tous droits de reproduction réservés.

retrouvez tous les détails de ces événements sur www.haute-marne.cci.fr

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

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p17/ PartenairesTrois femmes chef d’entreprise distinguées par le Rotary Entreprendre Pour Apprendre

p21/ RepèresQuelles retombées économiques pour le Mémorial Charles de Gaulle ?

p22/ DécouverteJoinville, de Lumières et de savoir-fer

p18-20/ CCI en actionsTransPME, Carte professionnelle d’agent immobilier, Partenariat Meuse/Haute-Marne, La Start’up est dans le pré, Salon des savoir-faire haut-marnais

p7/ TerritoiresCe que disent les consommateurs de l’offre commerciale Langroise, Le label Made in Pays de Langres

p8/ En ligneDoper votre entreprise grâce à votre site internet et aux réseaux sociaux

Edito

p4-6 / EntreprisesFocast, La Petite Boutique, le Grand Pont, Fromagerie Remillet

Michel aUErPrésidentCCI Haute-Marne

Sommaire

/ Découvrez toutes les éditions de Champagne-Ardenne !

Vers une cci interdépartementale Haute-Marne / MeuseComme je l’ai déjà évoqué dans cette tribune, les Chambres de commerce et d’industrie subissent depuis plusieurs années les conséquences des réformes territoriales engagées par le Gouvernement. L’objectif étant de faire des économies, il avait été mis à l’étude fi n 2013, la perspective de Chambre Unique en région Champagne-Ardenne au 1er janvier 2016. Mais cette proposition n’a pas rassemblé l’adhésion de la majorité des CCI de la région, dont la Haute-Marne. Le Gouvernement approuvant cependant particulièrement les projets de fusion ou de regroupements des CCI tels que l’on peut les trouver en Normandie, dans le Nord/Pas-de-Calais ou encore en Ile de France, l’idée a donc germé et mûri de nous rapprocher de la Meuse. Les migrations et échanges entre nos deux territoires sont quotidiens (échanges lieu de travail/habitation), le tissu économique et les problé-matiques qui en découlent sont identiques (nombre de sociétés inscrites au RCS proche, superfi cie identique du territoire, répartition équi-valente des entreprises, pas de grandes unités urbaines, structuration identique de la population, etc), la métallurgie et le travail des métaux ont forgé une culture commune... Et nos collaborations sur des dossiers communs ne datent pas d’hier : Cigéo, 1% logement, opérations communes de prospection d’entreprises...Cette fusion permettrait à la nouvelle entité consulaire créée d’avoir un panel de compétences et de savoir-faire plus larges, de pouvoir pro-poser aux entreprises des prestations/accompagnements que l’on ne peut plus faire seuls, de peser plus en région, de réduire les coûts de structure et d’optimiser les moyens, de diversifi er les ressources et d’être plus effi cace.Cette volonté aura pour avantage de garder un ensemble de dimension à taille humaine et contrôlable, d’être maître de notre destin, de ne pas se faire dicter les choses par Reims, Nancy ou Strasbourg qui considèrent le monde rural comme quantité négligeable, d’être en situation de décider par nous et pour nous, de conserver une proximité technique avec nos entreprises et nos territoires, de maintenir et de développer des relations étroites avec les représentants politiques des territoires, de garder des Élus chefs d’entreprises et de réussir à les mobiliser, de peser sur les donneurs d’ordre de l’énergie en ne parlant que d’une seule voix (et mieux qu’aujourd’hui).Le chemin est cependant encore long et non sans embûche dans la mesure où ce projet doit requérir l’assentiment de nos collègues des autres CCI de la future grande région. Gageons que l’intelligence des chefs d’entreprise, Élus des autres CCI, saura faire la part des choses entre l’Intérêt général et les ambitions personnelles de certains.

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CCITroyes et Aube

CCIHaute-Marne

CCIReims-Epernay

CCIArdennes

CCIChâlons / Vitry /Ste-Ménehould

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

p9Dossier régionalGrand Est : comment transformer les inconvénients en atouts ?

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Lorsque vous évoquez Focast avec les habitants de Saint-Dizier, ils vous répondent International Harvester,

Mc Cormick ou encore Case. Même si elle a changé plusieurs fois de noms et de pro-priétaires depuis sa création en 1937, cette fonderie de fonte n’en demeure pas moins une référence internationale dans le monde du machinisme agricole. Elle fournit no-tamment des pièces pour les tracteurs Claas, Massey Ferguson ou encore New Holland, pour ne citer qu’eux. Et si ce secteur occupe encore aujourd’hui 75 % de son activité, elle travaille depuis quelques années pour celui des poids lourds. C’est cette ouverture vers d’autres marchés qui a sans doute sauvé la vie de cette industrie. « Depuis 2010, Focast appartient à un groupe familiale belge, Ogepar, qui en est l’actionnaire majoritaire », explique Olivier Babilon, directeur général depuis la fin d’an-née 2014. « Ce rachat a été très positif car il a apporté beaucoup de stabilité économique à l’entreprise. Ses actionnaires sont de vrais industriels qui ont pour vocation d’investir pour développer l’entreprise et pérenniser les emplois. » Ainsi, depuis 5 ans, tous les résultats annuels sont réinjectés pour l’achat de nouvelles machines ou dans la robotisa-tion avec pour résultats l’augmentation de la productivité et de la rentabilité.

L’ouverture à de nouveaux marchésC’est Ogepar qui a forcé Focast à se diver-sifier afin d’avoir une roue de secours en cas de baisse de l’activité agricole. « C’est ainsi que nous avons commencé à fabriquer des sous-blocs de moteur pour poids lourds. Après cinq années de développement, nous sommes aujourd’hui à un rythme de pro-duction de 3 000 à 4 000 pièces par mois », poursuit M. Babilon. Et c’est également dans cette optique que depuis 2015 l’entreprise se lance dans la fabrication de pompes à compresseurs.

Le travail de relance de l’activité de Focast, entamé par son prédécesseur, M. Maraldi, se poursuit donc avec M. Babilon. Ingénieur en aéronautique, avec une spécialisation en aérodynamique, ce dernier a justement

commencé sa carrière dans la fonderie, chez des équipementiers automobile. Des débuts qui lui donneront à jamais le goût pour ce secteur. Il se tournera cependant quelques temps vers la chimie suite à une opportunité professionnelle qui le conduit aux Pays-Bas. Pendant six ans, il travaillera sur les contraintes techniques du cuir, cô-toyant ainsi les grands noms du luxe tels que Vuitton et Gucci. En reprenant la direction générale de Focast, Olivier Babilon opère un retour aux sources. « On m’a confié la mission d’assurer le développement de

l’usine et de sa diversification. Aujourd’hui, les tracteurs sont de plus en plus gros et de plus en plus puissants. Nous sommes donc amener à faire des pièces de plus en plus imposantes. C’est pourquoi je travaille en ce moment avec les actionnaires sur un projet d’accroissement de nos moyens de production afin de répondre aux nouveaux besoins de nos clients. Si c’est accepté, un nouveau bâtiment sera construit, avec des recrutements à la clé. » Le dirigeant n’en dit pas plus, préférant rester prudent tant que rien n’est signé. Confiant en l’avenir de l’usine, M. Babilon a une estime toute particulière pour son personnel. « Je tiens à souligner la qualité des employés de cette entreprise. Sans eux, elle n’existerait plus. À mon arrivée, j’ai été surpris par leur investissement et leurs compétences. Les métiers de la fonderie sont difficiles. J’ai à faire à des gens qui connaissent bien leur métier. C’est pour-quoi je les écoute et attends d’eux qu’ils soient force de proposition ». Une reconnaissance bienvenue quand on sait l’image négative que peut avoir parfois ce secteur d’activité. n

Delphine Clerc

/ Diversification réussie pour Focast Saint-Dizier

L’histoire de cette entreprise, bien connue du paysage industriel bragard, ne ressemble en rien à un long fleuve tranquille. Mais

les stratégies mises en place ces dernières années par ses dirigeants ont permis de stabiliser l’activité

et de la remettre sur les rails du développement.

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E n t r E p r i s E s

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

Le rachat de Focast par le groupe Ogepar a apporté beaucoup

de stabilité à l’entreprise.

”“

Cette fonderie de fonte est implantée à Saint-Dizier depuis 1937.

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Le Grand PontPour la première, il s’agit plus précisément d’une réouverture. M. Francky Jumel a en ef-fet repris un restaurant bien connu, le Grand Pont, qui était fermé depuis plus de 6 ans. Ayant toujours travaillé dans la restauration, ce chef d’entreprise a fait son apprentissage à Joinville et à Colombey-les-Deux-Eglises. Il a ensuite quitté la Haute-Marne pour travailler dans divers restaurants en région lyonnaise pendant une vingtaine d’années. C’est une opportunité professionnelle qui conditionnera son retour dans le département : le patron du Vésuvio, une pizzéria de Joinville dans laquelle M. Jumel avait fait ses débuts en tant qu’apprenti, le contacte pour lui propo-ser de reprendre son affaire. Il tiendra cet établissement durant trois années, en co-gérance, avant de le quit-ter pour reprendre Le Grand Pont. Après huit mois d’importants travaux, de la plomberie à l’électricité en passant par l’ouverture des cuisines sur la salle, le restaurant a ouvert ses portes le 20 mai dernier. Du mardi au di-manche, midi et soir, le Grand Pont propose à sa clientèle, aussi bien professionnelle que familiale, des pizzas cuites au feu de bois, des grillades, des salades et des pâtes. L’établis-sement fait également le bonheur de clients fidèles, tous les matins, dès 8h30, en faisant office de café-bar. Réparti sur deux niveaux, le restaurant peut servir une centaine de cou-verts, un nombre qui peut monter à 150 l’été, grâce à sa terrasse au rez-de-chaussée et à son balcon à l’étage. Six personnes au total sont employées au sein de l’établissement : M. Jumel en cuisine, son épouse en salle, tous deux aidés de deux cuisiniers et de deux personnes au service.

Le gérant dresse un bilan positif de la fréquentation de son restaurant depuis son ouverture, notamment pour la période estivale. « La clientèle est avant tout locale mais durant les deux mois des congés d’été, nous avons eu beaucoup de visiteurs de pas-sage. » Des débuts prometteurs qui devraient se poursuivre avec les projets que le gérant a en tête.

La Petite Boutique À quelques mètres de là, c’est un magasin de prêt à porter pour hommes et femmes, La Petite Boutique, qu’a créé Mme Sandrine Laurent. A l’instar des milliers d’écoliers, elle aussi a fait sa rentrée le 1er septembre dernier, date d’ouverture de son magasin. Avant de faire le grand saut de la création d’entreprise, Mme Laurent a commencé sa carrière comme salariée dans la vente puis a travaillé dans le secrétariat pendant 11 ans. « Depuis longtemps, cela me tenait à cœur d’ouvrir ma propre boutique de vêtements. Je viens d’avoir 40 ans et comme mes enfants sont grands, ma vie familiale est plus simple. Je me suis dit que c’était le bon moment pour me lancer ! » Souhaitant se démarquer de ce que l’on peut déjà trouver à Joinville et ap-préciant elle-même certaines marques qui n’y existent pas, elle a choisi de monter une boutique proposant des articles signés Best Mountain, la Fée Maraboutée ou encore Les Petites Bombes. « Des enseignes que j’ai découvertes à Chaumont mais qui faisaient défaut dans le nord du département. Je les ai choisies pour leur bon rapport qualité-prix mais aussi parce qu’elles correspondent tout à fait à la cible que je vise, à savoir les femmes et les hommes actifs, de 25 à 55 ans,

qui jusqu’à présent n’avaient pas beaucoup de choix pour s’habiller sur Joinville. » Afin de se faire connaitre envers ses futurs clients et pour annoncer son installation au centre-ville de Joinville auprès de ses voisins, Mme Laurent a distribué quelques flyers et a invité les autres commerçants de la ville à un pot de l’amitié la veille de l’ouverture de son maga-sin. Une manière très conviviale d’intégrer la vie commerciale locale ! n

Delphine Clerc

/ Joinville : la vie commerciale de la rue Aristide Briand s’étoffe En quelques mois, cette rue du centre-ville a vu l’ouverture de deux nouvelles enseignes.

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E n t r E p r i s E s

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

La Petite Boutique de Mme Laurent.

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E n t r E p r i s E s

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L’appellation d’origine protégée pour le fromage de Langres a vu le jour en 1991. C’est l’une des 45 AOP de France. Celle-ci regroupe seulement trois producteurs, la fromagerie Remillet étant la seule à proposer du fromage au lait cru. La majeure partie du lait utilisé provient de la ferme familiale. A Genevrières, on transforme quoti-diennement 2 500 litres de lait afi n de fabriquer 1 200 fromages. Ils sont commercialisés au bout de 17 jours ou de 23 jours pour les produits vendus à la coupe.

Sylvain Remillet se félicite du dynamisme du Syndicat des produc-teurs de langres. Cette organisation fait montre d’une politique de communication off ensive comme en témoignent les sets de table que l’on découvre dans de nombreux restaurants du département. « La taille vous oblige à vous défendre et il faut tout le temps al-ler de l’avant. Car dans l’univers des fromages, il existe un choix phénoménal et il faut batailler ferme pour trouver sa place sur un plateau de fromages », explique Sylvain Remillet. « Je crois qu’on a encore du potentiel au plan national », conclut-il.

■ La France, un grand plateau de fromages ■

Chez les Remillet, on travaille en famille et cela fonctionne bien de-puis très longtemps. Une nouvelle

étape dans la vie de l’exploitation agricole a été franchie voici une vingtaine d’années lorsque cinq associés ont créé un Gaec. Il s’agissait d’asseoir le développement de cette ferme de polyculture élevage à domi-nante production lait.

L’idée est alors de valoriser sur place la production de lait. Au début des années 90, les Remillet se lancent donc dans la fabrication d’une gamme de fromages frais. « A l’époque, nous n’avions pas les moyens techniques et humains pour faire autre chose. On a commencé à travailler sur une

table de cuisine », se remémore Sylvain Remillet. Il gère la fromagerie tandis que son frère s’occupe de l’exploitation.

Au fi l du temps, les fromages se vendent comme des petits pains, tant et si bien que les Remillet décident de relever un nouveau défi . En 1995, ils se lancent dans la fabrica-tion du fromage de Langres au lait cru.« Les débuts ont été difficiles, se souvient Sylvain Remillet. Aujourd’hui, c’est encou-rageant. Ce qui est compliqué dans la pro-fession, c’est qu’il faut réaliser des investis-sements lourds et réguliers pour atteindre des critères qualitatifs et organoleptiques. »

Le succès ne se dément pasLa fromagerie a quitté le site de la ferme en 2008 pour s’installer dans des locaux mo-dernes et fonctionnels qui regroupent l’ad-ministration, la production et un magasin de vente directe, pour une surface totale de 1 100 m2. Ils offrent au personnel de bonnes condi-tions de travail. C’est d’autant plus important que les normes de fabrication sont draco-niennes. La production de fromages au lait cru est très sévèrement contrôlée afi n d’éviter tout risque sanitaire pour les consommateurs.

La société bénéfi cie d’investissements réguliers afi n de la moderniser. En 2014, l’installation d’une nouvelle chaudière a coûté 100 000 euros. Cette année, 40 000 euros ont été déboursés afin d’acquérir de nouveaux tanks à lait et 250 000 euros pour modifi er la chaîne de production.

Cette politique, liée à celle de la forma-tion du personnel, porte ses fruits puisque la fromagerie Remillet affi che une croissance de 12 % depuis quatre ans. Aujourd’hui, ses fromages sont dégustés dans toute la France et même au-delà puisque 6 % de la production est exportée en Allemagne, en Belgique et en Grande-Bretagne. nLoïc Le Lagadec

/ La fromagerie Remillet surfe sur la vague

de l’authenticité Installée à Genevrières, non loin de Fayl-Billot,

la fromagerie Remillet est le seul producteur de langres au lait cru. Depuis quelques années,

cette entreprise haut-marnaise connaît une belle croissance, fruit d’investissements continus,

d’une démarche qualité suivie et d’efforts commerciaux conséquents.

Sylvain Remillet gère la fromagerie qui emploie aujourd’hui huit salariéset un apprenti.

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/ Offre commerciale langroise :ce qu’en disent les consommateurs Dans le cadre de la convention territoriale signée en avril dernier entre la CCI,l’UCIA et la Ville de Langres, un groupe de consommateurs a donné son avis sur le commerce langrois. Voici un aperçu des points forts et des pistes de travail.

t E r r i t o i r E s

Depuis 2012, l’Observatoire Econo-mique de la Haute-Marne conduit des études pour identifi er les com-

portements d’achats des consommateurs haut-marnais ainsi que leurs attentes vis-à-vis du commerce. Après Saint-Dizier, Chaumont et Joinville, les consommateurs

de la région de Langres se sont exprimés le 28 mai dernier au cours d’une réunion de groupe à laquelle ont participé huit per-sonnes, cinq femmes et trois hommes, âgés de 34 à 81 ans, habitants à Langres ou ses environs proches. Des personnes de profi ls très différents pour obtenir un large panel de points de vue.

Un potentiel existant…Si les personnes interrogées qualifient Langres de ville remarquable pour son patri-moine, ils l’aimeraient davantage attractive avec plus de commerces, d’animations et de lieux de vie. La portée touristique de la ville est reconnue par les répondants qui y voient un atout à développer pour le dynamisme de la cité. Ceux qui n’habitent pas sur place regrettent le manque de communication et souhaiteraient être mieux informés sur les animations et la vie commerciale. L’empla-cement du parking Sous-Bie est apprécié mais peu disent l’utiliser car l’ascenseur a souvent connu des pannes. La carte de fi -délité, qui rassemble tous les commerces de

Langres et de Saints-Geosmes, recueille quant à elle, toujours tous les suffrages, tout comme les offres promotionnelles transmises par Internet et SMS.

…qui ne demande qu’à être exploitéLeurs attentes s’accompagnent de propositions comme la relance de la carte de fi délité, rattachée à une proposition commerciale plus attractive, le développe-ment d’un site Internet qui présenterait tous les commerces, regrouperait leurs offres et leurs actions commerciales en lien avec l’offi ce de tourisme, la mise en place d’ani-mations événementielles pour dynamiser la ville et renforcer son attractivité touristique ou encore la création de circuits de visiteassociant patrimoine et commerce. nDelphine Clerc

Contact : Frédérique Levrero03 25 30 32 97fl [email protected]

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

Et si être fabriqué dans le Pays de Langres était reconnu comme gage de qualité et de savoir-faire ? Ce n’est pas une utopie mais bien une réalité depuis la création du « Made in Pays de Langres (ou pas loin) » en novembre 2014. Véritable marque déposée, cette appellation représente un outil de promotion du territoire et de ses entreprises. Un réseau d’acteurs économiques s’est en eff et consti-tué autour d’un logo et d’une identité visuelle commune lui permettant ainsi de mettre en valeur sa culture, son patrimoine, son savoir-faire et de les faire rayonner au-delà des frontières haut-marnaises.Soutenu par la Ville de Langres, l’Association du Pays de Langres, La Chambre d’agriculture, la Chambre de métiers et de l’artisanat, la Chambre de commerce et d’industrie, l’Offi ce de tourisme du Pays

de Langres, Actisud 52 et l’Union des commerçants de Langres et Saints-Geosmes, le « Made in Pays de Langres » vise également à mettre en relation ses adhérents, qui sont déjà plus d’une centaine, afi n de favoriser les partenariats.D.C.

Contact : Bénédicte BatierTél. : 03 25 86 86 [email protected]

■ Langres dépose sa marque ■

Le centre-ville de Langres possède des atouts, notamment touristiques, qui pourraient avoir des retombées économiques positives sur le commerce.

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En début d’année, la CCI Haute-Marne a mis en place le Parcours Entreprise Numérique. Celui-ci se

compose de 4 ateliers pratiques sur les nouveaux outils et usages du numérique dans les entreprises. Deux grands thèmes sont abordés : les sites Internet et les ré-seaux sociaux, comprenant chacun une phase de découverte et une phase d’appro-fondissement. D’une durée de 2 h, animés gratuitement par des conseillers de l’Espace Numériques Entreprises (ENE), ouvertes à tous, les séances se déroulent alternative-ment à Saint-Dizier, Chaumont et Langres. Pour les deux villes du sud du département, le parcours entreprise numérique fait partie de l’offre de service de la CCI mise en place dans le cadre de la convention territoriale qui a été signée entre les municipalités et leur UCIA respective. Au 1er semestre, une cinquantaine de personnes ont participé aux 20 ateliers qui ont eu lieu. Programme du 2e semestre : Créer et animer son site web26 octobre, de 10 h à 12 h à Langres16 novembre, de 9 h 30 à 11 h 30 à Saint-Dizier et de 14 h à 16 h à Chaumont

Créez sa page Facebook professionnelle30 novembre, de 10h à 12h à LangresAnalyser et optimiser son site web19 octobre de 9 h 30 à 11 h 30 à Saint-Dizier et de 14 h à 16 h à ChaumontAnimer sa page Facebook professionnelle21 septembre, de 14 h à 16 h à Chaumont28 septembre, de 10 h à 12 h à Langres

Tous les ateliers ont lieu dans les locaux de la CCI. �

Delphine Clerc

Contacts et inscription obligatoireSaint-Dizier : Nicolas Magnin06 77 85 13 43 - [email protected] et Langres : Cécile Feneyrol03 25 30 32 99 - [email protected]

Par ailleurs, un programme de formations dédié aux industriels est proposé par l’ENE à la Pépinière d’Entreprises de Chaumont.Toutes les dates des ateliers sur www.haute-marne.cci.frInscription obligatoire auprès de : Céline Mougel : 03 25 30 39 [email protected]

/ Doper votre entreprise grâce à votresite Internet et aux réseaux sociaux Toute entreprise qui souhaite aujourd’hui se faire connaitre,communiquer, se développer mais surtout se démarquer de ses concurrents, se doit d’intégrer le web dans sa stratégie de communication.

E N L I G N E

Jeune entreprise implantée à Neuilly l’Evèque depuis juillet 2014, Le Rêvorium conçoit, fabrique et distribue du mobilier haut de gamme pour enfant, fabriqué artisanalement et en série limitée. Passionnés de design, les deux gérants, Nathalie Dechanet et Jérôme Hernando,font une entrée fracassante dans le monde du meuble enfantin avec des créations originales et atypiques. Pour communiquer et vendre leurs produits, ils ont fait le choix de mettre sur pied une solide stratégie web. « Dès le départ notre volonté était de travailler via Internet. Nous sommes haut-marnais et n’avions pas l’intention de déménager. Conscients que notre marché ne se trouve pas ici, nous savions que nous n’avions aucun intérêt à ouvrir une boutique phy-sique ici. Grâce à notre site web et à nos comptes Facebook et Twitter, même si notre activité se trouve à Neuilly l’Evèque, notre rayonnement, lui, est national voire international. Je dirais même qu’actuellement nos

créations intéressent davantage les étrangers qui sont très demandeurs du savoir-faire artisanal français. Cela nous a d’ailleurs incité à traduire notre site en anglais. En plus de notre e-boutique, nous sommes pré-sents sur des sites marchands qui vendent plusieurs marques. J’avais connaissance des ateliers numériques organisés par la CCI par le biais de mon ancien travail. Même si j’avais les connaissances de base en site Internet et en réseaux sociaux, j’ai choisi de participer aux ateliers « Analyser et optimiser son site web » et « Animer sa page Facebook professionnelle » car cela permet de rencontrer des gens, d’échanger, de se remettre en question. C’est ainsi que j’ai pris contact avec le service ENE qui m’a apporté son expertise sur la communication digitale dans sa globalité. Pour moi, cela n’a donc pas été une perte de temps, je conseille ces ateliers à tout le monde ! » www.lerevorium.comD.C.

■ Lancer sa boite sur Internet : ils l’ont fait ! ■

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

Le Révorium conçoit et fabrique des meubles originaux pour enfants.

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Grand Est : comment transformer les inconvénients en atouts ?

/ Pour télécharger ce dossier :

/ Panorama d’Acal :l’étude CCI décryptée

/ Grand témoinPPdA : « des facteurs communs de réussite »

/ Les entreprises n’ont pas attendu...

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Etat des lieuxAvec 147 milliards d’euros (chiffre de 2012), le PIB (richesse produite) d’Acal se situe au 5e rang des 13 régions françaises. Sa popu-lation de 5,5 millions d’habitants lui offre la 6e place et elle dépasse désormais des pays tels que la Norvège, l’Irlande ou la Croatie. Sa superficie de 57 433 km2 la situe en 4e posi-tion en France. Avec ses 2,122 millions d’em-plois (chiffre 2013), elle est classée 6e dans ce domaine, soit 8 % des emplois métropolitains. Elle figure ainsi presque partout au-dessus de la moyenne des régions hexagonales, sauf en termes de densité puisque là, elle arrive 8e, avec 97 habitants au km2.Luc Florent : « Avec  sa  nouvelle  superficie et son volume de population,  le potentiel du territoire devient  intéressant. Avec une loco-motive telle que l’Alsace, le PIB est tiré vers le haut, et c’est indéniablement une chance à  saisir.  Les  comparaisons  peuvent  paraître flatteuses avec  les autres régions  françaises. Mais il faut toutefois se rappeler que l’objectif de la réforme est de pouvoir rivaliser avec les autres régions d’Europe dans un contexte de mondialisation. Ce sera toujours loin d’être le cas avec le land de Bavière, en Allemagne, par 

exemple : 70 552 km2 et 12,6 millions d’habi-tants ! Dans un classement européen des PIB par régions administratives, Acal se situe au 126e rang sur 340. Sur l’aspect taille (12e dans ce même classement), l’objectif semble atteint puisqu’Acal, c’est près de deux fois la Belgique. Sauf que notre voisin compte le double d’habitants et que la densité n’est pas du tout comparable. Acal est une grande région rela-tivement vide et elle souffre d’un problème de répartition des populations sur son territoire. Seuls les couloirs alsaciens et mosellans sont bien peuplés. La balance penche à l’est et il va falloir relever le défi de l’aménagement du territoire, redonner de la vie aux territoires ruraux qui se vident. C’est particulièrement criant en Haute-Marne et dans les Vosges. Nous souffrons du même problème que la Fin-lande, vide au nord, pleine au sud, mais pour elle, c’est un problème de milieux naturels et de climat, pas pour nous… Enfin, dans l’étude CCI, il ressort que le PIB d’Acal  correspond  à  la  moitié  de  celui  de l’Autriche et qu’il est assez proche du PIB du Portugal (165 milliards d’euros). Ce n’est pas négligeable, mais il ne faut pas oublier que ce pays est en crise... ».

UNe étUde de lA CCI ChAmPAgNe-ArdeNNe

/ Le panorama d’ACAL : décryptage« Auparavant, du fait de l’attractivité de Paris et de la région Ile-de-France, la Champagne-Ardenne voyait le soleil se lever à l’ouest. Avec la réforme territoriale, elle va devoir maintenant regarder davantage à l’est... » Un jour nouveau se lève avec Acal (sigle retenu pour exprimer la nouvelle entité tout au long de ce dossier, mais qui reste provisoire dans l’attente d’un nom officiel). Cette parabole signée du docteur en géographie Luc Florent*, est assez symbolique de la manière d’envisager l’avenir pour notre territoire champardennais. même s’il a eu, à travers diverses publications, l’occasion de se montrer critique sur la fusion Alsace Champagne-Ardenne lorraine décidée par le gouvernement - sans aucune consultation préalable des acteurs du territoire -, le chercheur joue le jeu du décryptage des indicateurs économiques d’Acal. Il le fait à l’aune d’une étude de la CCI Champagne-Ardenne. en ressortent les aspects les plus porteurs. « Les handicaps d’aujourd’hui peuvent être transformés en atouts », remarque-t-il. Une union forcée, à positiver donc autour de « projets communs ». Chiffres et analyses !

Luc Florent.* Ex-directeur du programme EMVOL du Groupe ESC Troyes, Luc Florent est depuis quelques mois, directeur de l’école Maestris de Lille.

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DémographieAu sein d’Acal, la part des moins de 25 ans est de 30,3 % et celle des plus de 75 ans est de 16,8 %, contre respectivement 30 % et 18,2 % pour la France de province. le taux d’urba-nisation est de 71,3 % contre 72,5 % pour la France de province.Luc Florent : « La  part  des  jeunes  est  un atout et la confi guration d’Acal doit permettre de conserver plus de jeunes qu’avant sur le territoire. Ils vont pouvoir mettre à profi t les nombreuses grandes écoles (de commerce et d’ingénieurs, Sciences Po, Ena…) et pôles uni-versitaires maillant le territoire. Surtout si ces établissements d’enseignement travaillent da-vantage en réseau et créent des antennes. Les seniors sont moins nombreux car ils ont été attirés, pour nombre d’entre eux, vers les ré-gions littorales, ce qu’on appelle l’halieutro-pisme. Un effet pouvant se conjuguer avec le balnéotropisme.  Des  facteurs  d’attractivité pour les entreprises, également. L’écart entre 

le  taux  d’urbanisation  de  la  Champagne-Ardenne (60,3 %) et celui d’Acal (71,3 %), soit onze points,  est dû à  la présence de  la grande  métropole  qu’est  Strasbourg.  C’est une capitale européenne qui attire des entre-prises, mais qui ne devrait pas écraser de sa puissance les autres grandes cités, en raison des distances importantes. 4 h 30 par la route entre Troyes et Strasbourg ! La hiérarchie urbaine ne devrait pas évoluer sur ce  terri-toire, mais Châlons-en-Champagne, ville fortement administrative ayant déjà perdu une partie de ses régiments, pourrait être la grande perdante de la fusion. Pour éviter que la région ne se vide - solde migratoire qua-siment neutre quand on  le  combine avec  le solde naturel -, il va falloir déployer de gros efforts de marketing territorial. Construire une identité est la grande priorité. On voit bien que les régions qui gagnent sont celles qui présentent une image positive. Il ne fau-dra pas se tromper de nom. »

Tissu productifla baisse des emplois salariés du privé a été de - 1 % entre 2008 et 2013 dans le périmètre d’Acal, contre - 0,4 % pour la France de province. la part des effectifs de l’industrie reste à 23,5 % contre 20,6 % pour la France de province. Inversement, Acal est trois points derrière concernant les services (50,6 % contre 53,2 %). Luc Florent : « La conjoncture économique a occasionné des pertes d’emploi dans toute la France et plus encore dans le Grand Est. Cette crise  s’ajoutant aux effets de  la mon-dialisation,  les  industries  traditionnelles ont souffert, mais Acal a maintenu un tissu assez dense  et  c’est  certainement  un  atout  pour basculer positivement quand la reprise arri-vera.  Cette  région,  avec  ses  infrastructures autoroutières,  ferroviaires  et  fl uviales  - plu-tôt orientées nord-sud, ce qui nécessitera de créer des barreaux transversaux - a de réels atouts sur le plan de la logistique également. Il y a des bras, des  jeunes dont  les niveaux d’études progressent et il y a moyen de faire d’Acal une grande base arrière pour l’expé-dition des marchandises, agroalimentaires et métallurgiques, notamment. Les atouts existent pour attirer des industries de pointe sur le socle des savoir-faire maintenus. Grâce au massif vosgien notamment, il existe un  potentiel  pour  une  fi lière  bois  orientée haut de gamme. Pour commercer, nous avons aussi la chance d’avoir des pays riches aux frontières  immédiates  d’Acal, mais  aussi  la Grande-Bretagne toute proche. » n

Philippe Schilde

Dès le mois de mars 2015, la CCI Champagne-Ardenne a publié une étude très fouillée consacrée à l’économie, la recherche & l’in-novation et la démographie, agrémentée de données relatives aux territoires et aux infrastructures de la grande région ACAL. Cette grande région deviendra opérationnelle le 1er janvier 2016, c’est-à-dire demain. Elle a été au centre des diff érents débats de l’événement économique de la rentrée dans le Grand Est : la Foire de Châlons, début septembre. La Cerca (Chambre économique régionale de Champagne-Ardenne), qui rassemble la CCI Cham-pagne-Ardenne, la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat et la Chambre régionale d’agriculture, a d’ailleurs profi té de l’occasion pour demander aux candidats à la présidence régionale d’exprimer

leurs projets à quatre mois de l’entrée en vigueur de la réforme. Sur le terrain politique, cela commence à s’animer.Sur le plan économique, les rouages vont se mettre en place plus lentement. L’objectif de la réforme est de donner aux treize nouvelles régions un poids suffi sant pour rivaliser dans la compétition européenne et mondiale. Dès leur publication, les chiff res du « Panorama de l’Alsace Champagne-Ardenne Lorraine » mis en relief par la CCI Champagne-Ardenne n’ont pas manqué d’attirer l’attention, suscitant parfois un certain étonnement. Acal présente des statistiques intéressantes, notamment dans plusieurs classements, comparativement aux autres nouvelles régions de l’Hexagone, voire à quelques pays européens…

■ Les CCI au cœur du débat ■

Les trois présidents de région, Philippe Richert (Alsace), Jean-Paul Bachy (Champagne-Ardenne) et Jean-Pierre Masseret (Lorraine) ont commencé à travailler ensemble, en particulier pour inciter les entreprises d’Acal à exporter toujours plus. La grande région est la deuxième région exportatrice de France (58,1 milliards d’euros) et la première par habitant. Elle se classe 3e au niveau de l’excédent commercial (2,9 milliards d’euros).

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L’identité de la nouvelle région préoccupe PPDA : « Il faut maintenant que tout le monde se mette autour de la table pour trouver un joli nom pour cette région. Je ne voudrais surtout pas la voir appelée Acal ou Alca… Non, pas de sigle ! Regardez comme Paca est défi guré... Il y avait

trois beaux noms, Provence, Alpes et Côte d’Azur, et on en fait Paca. Qu’est-ce que ça veut dire ? Il faut trouver quelque chose autour de Cœur d’Europe ou de Grand Est. Ou autre. Surtout trouver un vocable qui ait un sens ».

De votre point de vue de journaliste, cette réforme territoriale est-elle cohérente ?le principe de la réforme est fondé. elle était demandée depuis fort longtemps. en re-vanche, la réalisation a été bâclée. elle a été décidée parfois même sur un coin de table, au tout dernier moment pour protéger tel ou tel leader ou pour arranger tel ou tel intérêt… résultat : beaucoup de choses ne sont pas sa-tisfaisantes. tout le monde est d’accord pour

la fusion des deux Normandie. le rapproche-ment de la Bourgogne et de la Franche-Comté est également cohérent. Avec la grande région est qui nous intéresse plus particulièrement, là, franchement, ça n’a pas de sens. Autant je vois bien une région Alsace-lorraine, qui existe d’ailleurs dans l’imaginaire collectif, pour ce que ces populations ont vécu ensemble, mais vouloir aller jusqu’à reims ?…Personnellement, la Champagne-Ardenne, je l’aurais plutôt mise avec la Picardie. On voit bien qu’à reims, par exemple, on est proche de laon, Saint-Quentin, Soissons… Il aurait été judicieux de constituer une grosse métro-pole rémoise. Ce n’est pas moi qui décide, mais j’ai le droit de donner mon point de vue.

Il faut pourtant désormais faire avec cette réforme. Pensez-vous qu’Acal puisse tenir la comparaison avec ces länder allemands qui font tant rêver en France?Je connais bien ces länder. Si vous regardez la carte, vous voyez qu’il y en a de gros, à l’image de la Bavière, mais vous en avez des petits également. la taille ne fait pas tout. Certes, la région devient plus importante dé-mographiquement et économiquement, mais je pense qu’il y a d’autres critères à prendre en considération pour la réussite de ce projet. le premier, à mon sens, c’est le goût parta-gé pour le travail qu’on trouve dans tout le

grand est. le second repose sur le fait que c’est un lieu de passages depuis le moyen-Âge, pour les invasions, certes, mais encore pour les grandes foires et marchés, pour les chemins de Compostelle, etc.

Une grande infrastructure telle que la LGV-Est conforte cette dimension de pas-sage et forme l’épine dorsale de la grande région…Incontestablement. le train reims-Strasbourg, je l’ai souvent pris dans ma jeunesse, et c’était long le voyage… Avec cette liaison tgV, les deux villes se sont bien rapprochées. Il y a des facteurs communs de réussite : des terres de vignobles réputées, un patrimoine excep-tionnel et un socle de construction de l’europe. Que le général de gaulle et le chancelier Adenauer se soient retrouvés devant lacathédrale de reims pour travailler à la réconciliation, il y a là quelque chose d’assezextraordinaire. Strasbourg est une ville tout aussi chargée de symboles. Il ne faut pas oublier la métropole d’importance que constitue metz-Nancy. Cette région a donc des atouts mais il faudra veiller à ce que la Champagne-Ardenne ne soit pas trop négli-gée par cet ensemble puisque, d’ores et déjà, il a été décidé que la capitale de cette région serait Strasbourg. n

Philippe Schilde

grANd témOIN

/ Patrick Poivre d’Arvor : « Des facteurs communs de réussite »Natif de reims et éternel Champenois de cœur, le journaliste-vedette PPdA (toujours à l’antenne, actuellement sur radio Classique) est allé effectuer une partie de ses études à Strasbourg après le Bac. À titre personnel comme sur le plan professionnel, il connaît bien la nouvelle grande région et nous apporte sa vision quant au découpage effectué. morceaux choisis !

■ « Trouver un nom qui a un sens » ■

Patrick Poivre d’Arvor.

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Le gouvernement a écouté les doléances de la bientôt ex-préfecture de région. Le siège de la Draaf, direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, sera bien implanté à Châlons-en-Cham-pagne. Un choix logique dicté par le poids de l’agriculture et de la vi-ticulture en Champagne-Ardenne. L’ancien préfet d’Alsace, Stéphane Bouillon, souligne que ses eff ectifs, actuellement dispersés, auront vo-cation à être regroupés sur un seul site. La Draaf devrait gagner au pas-sage « une vingtaine ou une trentaine de postes », grâce à la réforme.Pour faire passer la pilule de la fermeture de ses casernes, Châlons hérite aussi de l’un des sept centres de service militaire volontaire créés au niveau national. Une centaine de personnes y seront aff ectés.

Voici le siège des nouvelles directions régionales :- Dreal (environnement, aménagement et logement) : Metz- Direccte (entreprises, concurrence, consommation, travail et emploi) : Strasbourg- DRJSCS (jeunesse, sports, cohésion sociale) : Strasbourg- Drac (aff aires culturelles) : Strasbourg- DRFIP (fi nances publiques) : Strasbourg- Chambre régionale des comptes : Metz- Rectorat de région : Nancy (mais Reims et Strasbourg gardent leur rectorat)- ARS (Agence régionale de santé) : Nancy- Insee : Strasbourg - Zone de défense : Metz- Draaf : Châlons-en-Champagne

Proximité, réactivité, équilibre du terri-toire, développement économique… » : le discours du préfet Bouillon est

vendeur. l’ancien préfet d’Alsace (il est au-jourd’hui préfet de la région Paca) a durant trois mois préparé la nouvelle organisation territoriale de l’etat dans la future Acal. Fu-sionner trois régions qui jusqu’à présent « n’étaient pas tournées les unes vers les autres » nécessite certains ajustements de la part de l’administration, qui doit veiller aussi à sauvegarder les intérêts de chaque compo-sante, sinon à ménager les susceptibilités.

Pour éviter de concentrer tous les pouvoirs à Strasbourg, déjà désignée préfecture de région, les directions régionales ont été réparties sur l’ensemble du territoire (voir encadré). Chacune d’entre elles vaudra pour les dix départements et devra se spécialiser par métier. Un point qui reste à préciser. Ce sont toutefois les directions départementales qui feront offi ce de « porte d’entrée de l’État au niveau local ». histoire de ne pas trop éloi-gner l’usager de base des centres de décision et d’un échelon régional qui tend à s’éloigner.globalement, le nombre de fonctionnaires est appelé à diminuer. « La réforme a été engagée pour faire des économies », rappelle Stéphane Bouillon. Une centaine de postes devraient être concernés au niveau d’Acal sur trois ans, par le jeu naturel des mutations et des départs à la retraite. Pour les deux tiers, ils seront pré-levés sur les actuelles directions régionales. d’autres sources d’économie seront trouvées à travers l’immobilier, la mutualisation des moyens entre services déconcentrés de l’état et la mise en place de plateformes régionales d’achat. Pour quel gain ? « Il est trop tôt pour le traduire en chiffres ».L’Etat se donne jusqu’à fi n 2018 pour mettre en place cette nouvelle organisation. la balle est désormais dans le camp des élus, qui doivent à leur tour défi nir leur propre mode de fonctionnement. et pour commencer, par

choisir le siège du futur conseil régional, dont la première mandature débutera le 1er janvier prochain. « Je souhaite que les trois régions soient animées du même état d’esprit que les pères de l’Europe lorsqu’ils ont fondé le Marché commun en 1957 », souligne le préfet Bouillon. À Strasbourg, capitale européenne, ce type de message devrait pouvoir être entendu. n

Frédéric Marais

/ Pour l’État, des économies escomptéesla réforme territoriale se traduit par une répartition des services déconcentrés de l’état entre les principales villes de la nouvelle région. mais la dispersion et l’éloignement des directions régionales seront compensés par un renforcement de l’échelon local.

■ Châlons, «capita le» agr icole ■

Ancien préfet d’Alsace, Stéphane Bouillon a été chargé de “préfi gurer” la nouvelle organisation territoriale de l’État en Acal. Il a passé cet été le relais à Stéphane Fratacci.

Stéphane Fratacci.

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la 1re Université d’été d’Initiative Alsace-lorraine-Champagne-Ardenne s’est déroulée fi n septembre,

réunissant les 27 animateurs et présidents des plateformes qui ont décidé d’y élire le président de la nouvelle coordination régio-nale. Avec la fusion des régions, nombre d’organismes, institutions et associations doivent revoir leur organisation pour tenter de coller au mieux au nouvel espace admi-nistrativo-politico-géographique. le Club i3A regroupant les acteurs des industries agroalimentaires champardennaises a montré qu’il savait évoluer. Né dans

l’Aube à l’origine, il est devenu régional faisant toujours preuve d’esprit d’ouverture. « On ne peut pas rester replié sur soi, note le vice-président didier lincet, en rappe-lant que des initiatives ont déjà été menées à l’échelle du grand est, et qu’elles ont été « positives ». « La  Lorraine  et  l’Alsace sont  également  de  grandes  régions  sur  le plan  agroalimentaire.  L’addition  des  trois composantes donne un ensemble qui pèse, représente beaucoup d’emplois au  sein de fi lières d’appellation d’origine renommées. Ce tissu est dense et l’on peut faire de belles choses ensemble. » 

Ne pas ruiner les efforts déployéstoutefois, il s’inquiète de l’éloignement géo-graphique et davantage encore du devenir de « Savourez la Champagne », la bannière col-lective construite de toute pièce, aujourd’hui appréciée. « Nous avons énormément travail-lé,  investi  - en argent et en  temps -, et bâti les outils de promotion. Nous avons un logo qui commence à être reconnu par nos clients et  les consommateurs. Nous  souhaitons ar-demment pouvoir conserver cette  identité », insiste-t-il. Continuer à exister dans un en-semble aussi vaste et disparate risque « d’être compliqué », selon lui. Pour le pôle de compétitivité materalia un bout du chemin est déjà fait puisqu’il est bi-régional, champardennais et lorrain, de-puis l’origine. « L’avantage qu’a notre pôle, c’est  qu’il  ne  s’agit  pas d’un pôle marché. Orienté matériaux et procédés,  il  est nette-ment en capacité de  jouer une complémen-tarité avec les autres pôles présents dans la grande région (Fibres-Energivie, Hydreos, Biovalley…). Au niveau national, le Grand Est  a  longtemps  eu  une  image  de  parent pauvre. Nous allons pouvoir changer cette image », estime Catherine maieron. la direc-trice de materalia est convaincue qu’en croi-sant plus d’expertises, on va pouvoir mettre davantage d’entreprises sur le chemin de la compétitivité. n

Philippe Schilde

/ Enclencher de nouvelles dynamiquesAvec la nouvelle grande région, les cartes sont rebattues et nombre d’organismes se préparent à d’inéluctables évolutions. Passée une période de fl ou, voire de craintes parfois, de nouvelles dynamiques peuvent émerger.

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Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 4e t r imestre 2015 - N°5

Si, comme dans l’hypothèse initiale du gouvernement, la Champagne-Ardenne avait été mariée à la Picardie, elle aurait gagné un débouché sur la mer… En fusionnant avec la Lorraine et l’Alsace, elle reste bien calée à l’intérieur des terres, mais se « rapproche » d’un coup de trois nouvelles frontières (luxembourgeoise, allemande et suisse). Ce qui fait quatre au total puisque la Belgique, via la région wallonne, était déjà transfrontalière avec les Ardennes. Acal devient ainsi la région française la plus large-ment ouverte sur l’Europe et ses espaces de coopération. Cette nouvelle situation ouvre-t-elle des perspectives économiques aux entreprises de notre région ? Pour les dirigeants de la BPALC (Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne) l’intérêt des frontières est évident. La banque, après les fusions successives Champagne /Lorraine (en 2002)

et Champagne-Lorraine/Alsace (en 2014), est devenue elle aussi « quadruplement frontalière ». Elle compte en tirer parti « pour son déve-loppement à l’international ». « Il y a 3 ans nous avons acquis une banque commerciale au Luxembourg, un pays comptant parmi les plus riches et enregistrant une croissance annuelle de 2,6 % », observe le DG Domi-nique Wein, en soulignant l’importance des fl ux de populations de part et d’autre des frontières. Il espère accroître les courants d’aff aires de la même manière tant côté belge que suisse et allemand. Le portefeuille clients de l’ex-BPLC, comptait 400 entreprises allemandes. La fusion avec la BP Alsace lui permet de voir plus grand : « Les liens naturels entretenus par l’Alsace avec des länder d’Outre-Rhin nous permettent d’ambitionner de dépasser le millier ». Ph.S.

■ De nouvel les f ront ières à nos portes ■

Catherine Maieron, directrice de Materalia.

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le leader français de la production- transformation de chou à choucroute n’est pas un Alsacien, comme on

pourrait le croire. Il est Aubois, implanté depuis longtemps (1906 !) dans le Briennois. Avec une fabrication totale de 8 000 t/an de choucroute - vendue crue ou cuisinée, en sachet ou en conserve -, il représente 20 % de la production hexagonale. Ce n’est pas neutre pour une Pme qui doit se battre pour maintenir ses marges dans les négociations avec la grande distribution, notamment. dès 1999, la Choucrouterie laurent est allée saisir une opportunité d’accroître ses volumes - et, parallèlement, de gagner en notoriété - en allant reprendre une entreprise de geispolsheim (près de Strasbourg), alors en difficulté. « Il s’agissait d’une coopérative dont  les adhérents voulaient éviter  la  liqui-dation.  Ils  connaissaient  notre  réputation de qualité et nous ont  fait confiance », note Agnès le runigo. Pour la Pdg de la Pme champenoise, la nouvelle grande région ne changera rien dans la façon de travailler sur chacun des deux sites. elle poursuit la démarche engagée en vue d’obtenir à geispolsheim l’IgP Choucroute d’Alsace qui serait un bon complément au « label rouge » détenu dans l’Aube. « Pour valori-ser nos produits auprès des consommateurs, de telles références sont importantes ». Ces labels l’aideront-ils à percer sur le marché allemand ? « Non, c’est un pays gros pro-ducteur de chou et l’Alsace ne nous sert pas de tremplin Outre-Rhin ». en revanche, elle poursuit les efforts côté grand export, vers les USA, Singapour ou le Japon… Jean-luc Clauss a pour sa part fait le chemin inverse. le patron d’ItC à Kilstett (Bas-rhin) est venu reprendre en 2008 la fonderie la donchéroise dans les Ardennes. « Je savais y trouver tous les partenaires nécessaires et  les compétences humaines », indique-t-il, pas déçu et prêt à investir dans un nouveau bâtiment devant être opération-nel mi-2016, toujours à donchery.

« Le contact passe fort bien avec les élus de proximité, qui me soutiennent dans mes pro-jets de développement ». Concernant l’appui pouvant être fourni à une Pme de 15 salariés comme la sienne par la future grande région, il se montre plus sceptique : « Plus c’est grand, plus c’est ingérable. Qui fait quoi ? Il aurait peut-être fallu nous l’expliquer avant. Là, on y perd son latin... ». 

Fusion dans les alliagesle 1er juillet dernier, michel dumont a fu-sionné Alsafil (basée à Sélestat) et Le Bronze Industriel (Suippes), toutes deux filiales du groupe lebronze Alloys. les regrouper dans une même société a pour objectif, selon lui, de gagner en lisibilité et en moyens. dans cette même logique, il voit plutôt d’un bon œil la formation de la grande région Acal dans la mesure où, plus puissante économi-quement, elle « doit pouvoir renforcer ses aides aux entreprises, en particulier dans le domaine de l’innovation ». toutefois, pour lui, le défi qu’aura à relever le futur président d’Acal sera « d’entretenir un  lien étroit avec les entreprises » vu la taille de la nouvelle entité. Surtout, cet industriel espère que l’on ne va pas « casser les dynamiques mises en place sur les territoires ». Il pense en premier lieu au cluster antimicrobien très

prometteur dont le Bronze Industriel est un des acteurs majeurs. « Nous avons eu un bon appui de la Région Champagne-Ardenne et il serait dommage de ne pas pouvoir aller au bout de tels projets... » Pour sa part, le groupe Plurial, premier bailleur social de Champagne-Ardenne, s’est construit depuis cinq ans autour de l’axe Paris-Strasbourg, qui est celui de la lgV est. A la manière de la BPAlC dans le secteur bancaire (qui couvre le territoire d’Acal à l’exception du département des Ardennes), le bâtisseur a anticipé la grande région. « Le siège de la collecte du 1 % logement est à Metz, le président du groupe est un Alsacien et son directeur, un Rémois », souligne Alain Nicole. le projet Plurial 2020 a servi de creuset et permis de fédérer l’ensemble des composantes, quelle que soit leur origine. « Il est important de se caler rapidement sur une histoire nouvelle, sinon les occasions ne manquent pas de  trouver des différences », témoigne le dg, qui attend des élus de la nouvelle grande région qu’ils se rassemblent autour d’un projet. Projet auquel son groupe pourra alors se conformer, en termes d’offre de logement et de parcours résidentiel pour les salariés des entreprises. n

Philippe Schilde et Frédéric Marais

/ Les entreprises n’ont pas attendu...guidées par des logiques de complémentarités de savoir-faire et/ou par la nécessité d’atteindre une taille critique, des entreprises nées en Champagne-Ardenne n’ont pas attendu pour élargir leurs horizons côté grand est.

Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 4e t r imestre 2015 - N°5

Agnès Le Runigo, Pdg de la Choucrouterie Laurent.

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Pour se procurer le document Panorama de l’Alsace Champagne-Ardenne Lorraine réalisé par la CCI Champagne-Ardenne :- directement sur le site www.champagne-ardenne.cci.fr

A lire aussi :• le 1er rapport commun des conseils économiques, sociaux et environnementaux (Ceser) des trois régions sur les Premiers éléments sur la situation économique, sociale et environnementale Alsace Champagne-Ardenne Lorraine 2015 : www.ceser-champagne-ardenne.fr en rubrique « L’Actualité »

• L’étude de France Stratégie Réforme territoriale et cohérence économique régionale :www.strategie.gouv.fr/publications/reforme-territoriale-coherence-economique-regionale• « Une diversité de secteurs agro-industriels porteuse d’emplois » - Agreste - Fiche N°7 : les Industries Agroalimentaires dans la nouvelle région : www.draaf.alsace.agriculture.gouv.fren rubrique « Information statistique > Région ACAL »• La nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : neuf grandes villes au cœur de l’Europe – Insee Analyses n° 19 (avril 2015) : www.insee.fr en rubrique « Publications »

létat, dans le cadre des Investis-sements d’avenir, et les régions Alsace, Champagne-Ardenne et

lorraine, à travers leurs PrI (Partenariats régionaux d’innovation) mettent ensemble la rondelette somme de 20 m€ à la disposi-tion des entreprises du territoire ayant des projets d’innovation. Cette enveloppe est disponible que ce soit pour fi nancer des études de faisabilité (sous forme de sub-ventions, comprises entre 100 et 200 k€) ou pour soutenir des phases de dévelop-pement industriel (sous forme d’avances remboursables, comprises entre 200 et 500 k€). les projets doivent être innovants et porter sur l’une des thématiques suivantes : gestion durable des ressources, matériaux, santé et silver économie, bioéconomie, usine du futur. les entreprises ont jusqu’au 30 juin 2016 pour postuler à cet appel à pro-jets dont le traitement est confi é à bpifrance. Cet organisme s’est engagé « à répondre aux demandes, à contractualiser et à débloquer les crédits dans un délai de six semaines ». 

Simplicité et réactivité« Nous traitons tous les dossiers au fi l de l’eau et les décisions n’attendent pas », promet Jérôme Bouquet, dont le maître mot est : « réactivité ». le directeur régional suit

en cela les préconisations de « simplicité et de  rapidité d’instruction des dossiers » formulées par le Commissaire général à l’Investissement, louis Schweitzer (ancien Pdg de renault), lors de sa venue à reims en juillet dernier afi n de lancer ce nouveau dispositif national. Acal est l’une des cinq grandes régions à l’expérimenter et la toute première à le mettre en œuvre. « Hormis le caractère innovant des projets, il n’y a pas de conditions particulières a priori », soutient Jacques meyer, vice-président du conseil régional de Champagne-Ardenne, en incitant les entreprises « à postuler ». n

/ 20 M€ pour les PME innovantesAcal se montre généreuse avec les Pme innovantes implantées sur son territoire. Une enveloppe de 20 m€ est en effet débloquée par l’état (10 m€) et les trois régions concernées (à hauteur de 3,4 m€ chacune).

■ Pour en savoir plus ■

d o s s i e r

TGV : jusqu’à Strasbourg en avril prochain

Le second tronçon de la ligne à grande vitesse Est européenne, entre Baudrecourt (Moselle) et Vendenheim (nord de Strasbourg, Bas-Rhin), sera mis en service le 3 avril 2016, trois mois après la naissance d’Acal. Simple hasard du ca-lendrier. Ces 106 km de voies supplémentaires mettront Strasbourg à 1h50 de Paris, soit un gain de 30 minutes par rapport au temps de trajet actuel. Deux aller-retour quotidiens reliant d’une part Strasbourg à Bruxelles et d’autre part Strasbourg à Luxembourg seront inaugurés le même jour.L’achèvement de la LGV Est (406 km de ligne au total) permet de rapprocher les grandes métro-poles d’Acal - Reims, Metz, Nancy, Strasbourg - les unes des autres, renforçant ainsi la cohésion territoriale de ce nouvel échelon administratif.

Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 4e t r imestre 2015 - N°5

Louis Schweitzer, commissaire général à l’in-vestissement et Jacques Meyer, vice-président du conseil régional de Champagne-Ardenne.

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p a r t E n a i r E s

/ Trois femmes chef d’entreprise

distinguées par le Rotary

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Le 9 juin dernier, le Rotary Club Dis-trict 1790 de Saint-Dizier, en parte-nariat avec Initiative Haute Marne et

Créez comme elles, ont mis à l’honneur trois créatrices d’entreprise. Dans le cadre de ses actions en faveur du développement écono-mique local, ce club a en effet souhaité récompenser, par trois chèques de 1000 € chacun, des femmes dont l’implication à la tête de leur entreprise est exemplaire. Les trois personnalités primées étaient les suivantes :

Isabelle Colin, qui a créé en 2000 à Rachecourt une entreprise d’ébarbage - fini-tions avec son mari. En 2012, au décès de celui-ci, elle a repris l’entreprise seule et a du se faire une place dans un métier d’hommes.

Patricia Duwoye, qui a ouvert avec son époux en février 2014 un restaurant de spécialités portugaises. Leur fille Léonie a rejoint l’entreprise en juin 2015, lors de l’agrandissement de l’établissement. Passant de 34 à 130 couverts, il a étendu son offre en complétant sa carte de plats brésiliens. Le Porto Grill participe à l’ani-mation de la vie bragarde en organisant chaque week-end des soirées aux rythmes brésiliens.

Delphine Weber, qui a mis sur pied, à Montier-en-Der, en décembre 2012, un centre de formation et une école de conduite pour personnes en situation de déficience in-tellectuelle. L’objectif est de rendre ces per-

sonnes plus autonomes en leur permettant de circuler dans les meilleures conditions de sécurité.

Pour choisir ces trois lauréates, le Rotary Club a fait appel à la CCI. Celle-ci s’est appuyée sur l’association de prêt d’honneur Initiative Haute Marne et sur l’association de femmes créatrices d’entreprise Créez comme elles, toutes deux hébergées dans ses locaux. C’est Mme Coralie Waluga, sous-préfète de Saint-Dizier, qui avait pour mission de remettre à chacune leur prix.

La CCI tient à remercier le Rotary Club qui, au travers de ce geste, reconnaît la place de toutes les femmes chefs d’entreprise dans le monde économique local. nDelphine Clerc

Contact : Edwige Schmitt03 25 07 32 00 - [email protected]

Association loi 1901 à but non lucra-tif, Entreprendre Pour Apprendre (EPA) favorise l’esprit d’entre-

prendre des jeunes de 8 à 25 ans grâce au soutien des professionnels de l’entreprise et du corps enseignant.

L’objectif est de proposer aux jeunes une expérience pratique et complémentaire aux apprentissages académiques afin de leur permettre d’appliquer leurs connaissances, de leur faire découvrir des métiers, de les initier à la vie économique et au travail en groupe tout en développant leur autonomie, leur responsabilité et leur créativité.

Pour l’année scolaire 2014-2015, 4 mini-entreprises ont vu le jour en Haute-Marne dans les domaines d’activités suivants : fabrication de clés USB à partir

d’objets de récupération (collège Montmo-rency à Bourbonne-les-Bains), fabrication et commercialisation d’un livre de recettes (collège Henry Vincent à Chalindrey), pa-niers garnis de produits locaux (collège des Trois Provinces à Fayl-Billot) et fabrication et commercialisation de boissons gazeuses (École de la deuxième chance de Chaumont).

Pour mener à bien cette mission, si l’im-plication des enseignants est indispensable, celle d’entrepreneurs l’est tout autant. En effet, pour fonctionner, les entreprises ima-ginées par les jeunes doivent être parrainées par une personne issue du monde profes-sionnel. Pendant toute la durée du montage du projet, celui-ci aura pour mission de les coacher et de leur ouvrir les yeux sur la réa-lité du monde du travail.

Si vous souhaitez participer au dévelop-pement de jeunes talents devenez parrain d’une mini-entreprise pour la saison 2015-2016 ! nDelphine Clerc

Contact : Entreprendre pour apprendreLeila Benyahia : 03 26 50 62 [email protected]

Plus d’information sur www.champagne-ardenne.entreprendre-pour-apprendre.fr et sur la page Facebook d’entreprendre pour apprendre Champagne-Ardenne.

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

De gauche à droite : Isabelle Colin, Léonie Pereira, Patricia Duwoye et Delphine Weber.

/ Entreprendre pour Apprendre : la saison 2015-2016 est lancée

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c c i E n a c t i o n s

/ TransPME : le site nationaldes entreprises à céder

La CCI Haute-Marne s’est récemment dotée d’un accès professionnel à une base d’opportunités nationale

« TransPME » (www.transpme.fr) qui per-met de publier les offres d’entreprises à céder du domaine de l’industrie, du commerce de gros ou des services à l’entreprise. Les chefs d’entreprises y ont la possibilité de diffuser leur offre de cession de façon anonyme. Géré par les Chambres de commerce et d’industrie de France, les annonces déposées bénéfi cient d’une large diffusion grâce à un référence-ment Internet d’une excellente visibilité. Les offres recensées par le réseau des CCI, ainsi que par leurs partenaires, notaires et agents immobiliers, sont actualisées quo-tidiennement. Validées par un pré-diagnos-tic, elles peuvent être illustrées par des photos ou des vidéos et complétées par une présentation de leur environnement. Pour les personnes qui cherchent une en-treprise à reprendre, un moteur de recherche propose de nombreux critères de sélection : zone géographique, prix de vente, activité, mot clé, référence, CA, effectif... On trouve également sur ce site, des té-moignages de repreneurs ayant mené à bien leur projet, un agenda, des actualités juri-diques, fi scales et sociales mais aussi des guides pratiques de la transmission et de la reprise en téléchargement.

Cédant, le dépôt d’une offre est gratuit jusqu’au 31 décembre 2015 : profi tez-en ! Pour ce faire, il vous suffi t de remplir le formulaire disponible sur www.haute-marne.cci.fr, rubrique « Infos pratiques » et de le retourner à la CCI Haute-Marne par courrier au 55 rue du président Carnot - CS52012 - 52115 Saint-Dizier Cedex, par fax au 03 25 07 32 19 ou par mail à [email protected]

Porteurs de projet, vous cherchez une en-treprise à reprendre ? Connectez-vous vite sur www.transpme.fr et créez un compte dans l’espace repreneurs. nDelphine Clerc

Contact : Edwige Schmitt 03 25 07 32 00 - [email protected]

Depuis le 1er juillet 2015, tout professionnel immobilier ayant son siège social dans le département de la Haute-Marne et souhaitant obtenir la délivrance ou le renouvellement d’une carte d’agent im-mobilier (ou une attestation collaborateur) devra s’adresser aux services du Centre de formalités des entreprises de la CCI Haute-Marne. La Loi « n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové » (Loi ALUR) et le décret du 19 juin 2015 opèrent un transfert de compétence concernant l’ins-truction des demandes et de renouvellement de la carte profes-sionnelle des professions immobilières (y compris le récépissé de déclaration préalable d’activité et l’attestation des négociateurs)

des Préfectures aux Chambres de commerce et d’Industrie. Le traitement de ces demandes est, depuis le 1er juillet 2015, un service payant dont les tarifs sont consultables auprès de la CCI ou sur www.haute-marne.cci.fr, rubrique « infos pratiques ». nDelphine Clerc

CCI Haute-Marne55 rue du Président CarnotCS52012 - 52115 Saint-Dizier CedexTél. 03 25 07 32 [email protected]

■ Demande de carte professionnelle d’agent immobilier : adressez-vous à votre CCI ■

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/ Haute-Marne, Meuse : des intérêts convergents, des actions de développement conjointes !

/ La Start’up est dans le pré

Depuis de nombreuses années, les réalités humaines et les intérêts économiques du nord Haute-Marne

et du sud meusien ont gommé les limites départementales. Au-delà des déplacements quotidiens au sein du même bassin de vie et des services à la personne partagés, la métallurgie et le travail des métaux ont for-gé une culture commune qui se matérialise parfois par les mêmes actionnariats, des échanges commerciaux, des partenariats et des négociations sociales communes.

Le projet Cigéo et l’action d’accompagne-ment économique des producteurs et fournis-seurs d’énergie ont renforcé ce sentiment de destiné partagée et de volonté de coopérations.

La dynamique engagée dans la construc-tion d’un nouveau pôle en compétence nu-cléaire en est un bon exemple. Elle s’appuie

en effet sur des infrastructures et des ser-vices présents sur les deux départements : plateforme de maintenance chaude de Saint-Dizier (prévue pour 2017), plateforme logistique de Velaines, centre d’archives industrielles de Bure, centre d’entraine-ment d’essai non destructif de Saint-Dizier, formations spécialisées du Lycée Blaise Pascal de Saint-Dizier et du Lycée Ligier Richier de Bar-le-Duc, sans oublier l’ani-mation conjointe menée au sein du Cluster Energic S/T 52-55, qui regroupe les CCI et les entreprises de Haute-Marne et de Meuse pour répondre aux marchés du nu-cléaire.

C’est ainsi que de nouvelles collabora-tions entre les deux territoires voient le jour pour accompagner la réalisation technique de Cigéo. Notons les actions tripartites

menées par l ’Andra , Haute-Marne Expansion et Meuse Entreprise pour attirer des compétences industrielles non présentes et complémentaires sur le bassin d’activités. Une politique de présence conjointe sur des salons professionnels est ainsi engagée : World Nuclear Exhibition en 2014 au Bourget, le salon Nukléa en 2015 à Orléans… Les deux territoires et leur équipe respective sont désormais réunis autour d’un objectif commun d’implantation de nouvelles acti-vités sur un même bassin : la base arrière industrielle du projet Cigéo.

De nouveaux partenariats doivent être mis en place pour tirer pleinement partie de l’opportunité que représente ce projet. n

Philippe Charmont

C’est sous un soleil de plomb et dans une ambiance conviviale que l’Es-pace créateurs d’entreprises de la

Communauté d’Agglomération de Saint-Di-zier, Der & Blaise a accueilli les 4 et 5 juillet dernier la 7e édition de la Start’up est dans le pré. Détecter et garder les talents locale-ment, dans des territoires ruraux ou rurbains, faciliter et accélérer la création d’entreprises constituent la raison d’être de ce concept ori-ginal créé en 2012 à Lunel et qui tourne dans

plusieurs régions de France. Organisé à l’ini-tiative de la Communauté d’Agglomération et de la CCI Haute-Marne, cet événement avait pour but de rassembler des porteurs de projets de création d’entreprise le temps d’un week-end et de les confronter, seuls ou en équipes, aux différentes étapes de la création d’entreprises. Grâce aux différentes activités proposées, ils ont pu tester la faisabilité de leur projet et poser les premiers jalons de leur concrétisation, accompagnés par les diffé-

rents acteurs économiques et institutionnels locaux. Au total ce sont 15 porteurs de pro-jets, réunis en 12 équipes qui se sont affron-tés pour ce concours, aidés par 17 équipiers et coachés par 21 personnes.

C’est Franck Robichon qui a remporté le 1er prix, soit 1 an d’hébergement gratuit à la pépinière d’entreprises de Saint-Dizier Der et Blaise, offert par l’Agglomération et un chèque de 500 € octroyé par la CCI. Responsable de l’entreprise Prologs- Consultants, il a pour projet de créer un logi-ciel permettant la rationalisation des stocks. Les 2e et 3e lauréats ont chacun remporté six mois de mise à disposition des locaux de la Pépinière.

En faisant venir ce concept sur son ter-ritoire, l’Agglomération de Saint-Dizier, Der & Blaise et la CCI souhaitaient attirer des ta-lents extérieurs et les inciter à venir implanter leur entreprise sur un territoire qui dispose de nombreux atouts. Pari réussi compte tenu du succès de cette première édition. n

Delphine Clerc

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

Franck Robichon a remporté le 1er prix de ce concours.

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/ Savoir-faire industriels de Haute-Marne un salon très mobilisateur et prometteur Remis sur les rails par la CCI Haute-Marne et Nogentech, avec le soutien de nombreux partenaires*, le Salon des savoir-faire industriels de Haute-Marne (SFIHM), qui a eu lieu à Nogent, a été un succès les 12 et 13 juin derniers. Conçu et orchestré à la fois comme une vitrine de l’industrie départementale et une convention d’affaires, il a touché différentes cibles, y compris les jeunes en recherche de formation ou d’entreprise d’accueil pour un contrat en apprentissage. Il a surtout permis de réaffirmer l’excellence industrielle haut-marnaise.

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c c i E n a c t i o n s

Immatriculée au registre du commerce et des sociétés en mars 2015, Holeum est une entreprise innovante basée à

Saint-Dizier qui n’a pas perdu de temps pour se faire connaître auprès des autres entreprises haut-marnaises ni des acteurs institutionnels et politiques. Trois mois après le démarrage officiel d’Holeum, son fondateur et dirigeant, Laurent Albert, dis-posait d’un stand bien visible sur le Salon des savoir-faire industriels haut-marnais. Il y présentait un essieu agricole, actuellement en phase d’industrialisation, lequel pourrait bien révolutionner le genre. C’est en effet, comme l’indiquait son inventeur, « le pre-mier essieu agricole au monde sans flexible hydraulique, intégrant quatre fonctions : di-rection, suspension, propulsion et freinage ». Brevetée, la technologie qu’il a mise au point est en passe d’équiper des enjambeurs et des pulvérisateurs. Mais il reste à Laurent Albert à trouver des fournisseurs dans différents domaines : forge, fonderie, usinage et mé-canique de précision, etc. Quelle aubaine ! Le quatrième SFIHM rassemblait autour de lui une cinquantaine d’entreprises, de toutes tailles et très actives dans de multiples sec-teurs industriels, pour certaines en capacité d’apporter des réponses concrètes et rapides à ses besoins de sous-traitance. Au milieu des poids lourds de l’industrie locale (Marle, Forges de Courcelles, Lisi, pour ne citer qu’eux), il a affiché son audace créatrice et son dynamisme. Des valeurs partagées, très mobilisatrices et prometteuses.

Expertises multiples à portée de main« Pourquoi aller chercher à l’autre bout de la planète ce que l’on peut trouver près de chez soi », avait indiqué Jean-Paul Hasse-ler, vice-président de la CCI Haute-Marne lors des discours inauguraux. Pour lui, la renaissance de cet événement porté par l’or-ganisme consulaire et ses partenaires, était une « exceptionnelle occasion de mettre en lumière les compétences et savoir-faire d’entreprises du département, de favoriser les achats locaux, de rencontrer et sélection-ner de nouveaux fournisseurs », et plus glo-balement de « faciliter les contacts » entre tous. Un véritable melting-pot d’idées, de produits, de solutions industrielles et d’en-trepreneurs, tous prompts à faire jouer les synergies.

Dans un contexte économique complexe, elles sont nécessaires pour aller toujours plus loin, gagner de nouveaux marchés, créer de la valeur et embaucher. Pari gagné puisque durant deux jours, de la start-up au grand groupe industriel, les échanges ont été constants et enrichissants au sein du centre culturel et sportif Robert Henry transformé en halle industrielle. « La relance d’un tel sa-lon est porteuse d’un message fort, a lancé le député Luc Chatel. Oui, il y a un avenir pour l’industrie et oui, il y a un avenir pour l’industrie en Haute-Marne ! » De son côté, le président du Conseil départemental Bruno Sido félicitait les organisateurs de ce salon du « faire ensemble ». « L’avenir s’écrit dès à présent au pluriel, qui fait la part belle au

collaboratif, au coopératif… », dit-il. Enfin, toujours en insistant sur le besoin « d’addi-tionner les compétences » dans un bassin qui sait « jouer les complémentarités », An-ne-Marie Nédelec, Maire de Nogent, a voulu dépoussiérer l’image des métiers : « L’indus-trie, ici, ce n’est plus Zola ! Nous démon-trons clairement qu’elle est performante, innovante, présente au plus haut niveau, dans des secteurs de pointe, qu’elle offre des perspectives et des emplois. » nPhilippe Schilde et Frédéric Marais

* GIP, antenne de l’UTT à Nogent, UIMM et Communauté de communes de Nogent.

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

Environ 150 savoir-faire industriels étaient représentés sur le salon qui, pour sa renaissance, a connu un beau succès.

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r E p È r E s

/ Mémorial Charles de Gaulle :quelles retombées économiquespour la Haute-Marne ? Inauguré en octobre 2008 par Nicolas Sarkozy, alors présidentde la République, et Angela Merkel, chancelière allemande,ce site touristique fait partie des incontournables du département.Sept ans après son ouverture au public, l’Observatoire économiquede la Haute-Marne dresse un état des lieux de son impact local.

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Construit au pied de la Croix de Lorraine, le Mémorial est abrité par un bâtiment moderne, d’une surface de 4000 m2, dont 1600 d’ex-position permanente, qui surplombe la campagne haut-marnaise qu’aff ectionnait tant le Général. Ce site constitue une rencontre avec Charles de Gaulle dans son intimité mais également un véri-table rendez-vous avec l’histoire du vingtième siècle. Les visiteurs

peuvent compléter leur périple en se rendant sur la tombe de ce grand Homme et à « la Boisserie », bâtisse du début du XIXe siècle que Charles de Gaulle a acquis en 1934 pour son calme et parce qu’elle se trouvait à mi-chemin de Paris et de ses garnisons de l’Est et du Nord.

■ Colombey- les-Deux-Egl ises : un v i l lage dédié à De Gaul le ■

L es haut-marnais ont un attachement particulier pour celui qui, en plus d’avoir sauvé la France lors de la

2e guerre mondiale, apporte une renommée nationale voire internationale à leur territoire. Pour comprendre cet illustre homme politique français et son rôle dans l’histoire de France, Colombey-les-Deux-Eglises, commune où il a vécu avec sa famille de 1934 jusqu’à sa mort en 1970, a souhaité lui rendre hommage en lui dédiant un lieu de mémoire. Après 6 années d’exploitation et afi n de connaître l’impact du Mémorial sur l’écono-mie du département, la Maison du tourisme et le Conseil départemental ont mandaté l’Observatoire économique pour réaliser une enquête. Celle-ci s’est concentrée sur un périmètre d’1 h autour du Mémorial : Haute-Marne, Est de l’Aube jusqu’à Troyes, partie Nord-Est de la Côte d’Or et communes fron-talières du sud Haute-Marne. Etaient étudiées les retombées économiques associés aux vi-siteurs, individuels et groupes, pour identifi er leurs comportements touristiques et mesurer leurs dépenses, mais aussi celles relatives au fonctionnement du site. Onze entretiens ont également été réalisés auprès des commerces et hôtels-restaurants de Colombey-les-Deux-Eglises afi n de connaitre l’évolution de leur activité à partir de 2008. Ce travail a été ré-alisé d’août 2014 à avril 2015. Les résultats

présentés en juillet 2015 ont permis de donner les indications suivantes. Ouvert toute l’année, le site accueille envi-ron 80 000 visiteurs par an, de nationalité fran-çaise pour 90 % et provenant pour la moitié du quart Nord-Est de la France. Cette clientèle, plutôt âgée (60 % a plus de 55 ans) vient de manière individuelle dans 80 % des cas. Le Mémorial constitue pour la plus grande partie des visiteurs le principal motif de venu et la visite de Colombey-les-Deux-Eglises s’effec-tue généralement sur une journée.Le premier poste de leur dépense est la restauration, suivi du transport et de l’hébergement. Le budget moyen des visiteurs du Mémorial est de 58€, soit 4,8 millions d’euros dépensés sur le terri-toire en une année.Les dépenses du Mémorial sont constituées essentiellement des charges sociales, de celles dues à l’entretien du bâtiment et à l’achat de fournitures diverses. 11 établissements situés sur la commune de Colombey ont répondu à l’enquête. Ce sont ceux qui s’adressent à une clientèle tou-ristique qui ont le plus bénéfi cié de l’ouver-ture du Mémorial. Les café-hôtels-restaurants ont en effet vu leur fréquentation augmenter et deux commerces et deux cafés-restaurants ont vu le jour. 40 % déclarent que leur chiffre d’affaires a progressé, quand les autres af-fi chent des résultats stables. Sur les activités

d’hébergement et de restauration plus par-ticulièrement, il a été noté le recrutement de personnel permanent et saisonnier. Ce sont ces mêmes types d’établissements qui sont sollicités directement par le Mémorial pour des prestations qui relèvent de la restauration (repas, buffets,…). L’étude a permis de faire ressortir un solde positif de 3 771 765 € pour le territoire. La création de ce site touristique re-présente donc un atout pour l’économie locale. Retrouvez l’intégralité de cette étude sur www.haute-marne-éco.fr. n

Contact : Observatoire économique03 25 30 08 13 – [email protected]

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 4e t r imestre 2015 - N°5

Le Mémorial et la Croix de Lorraine surplombe la campagne haut-marnaise.

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D É c o U V E r t E

Àl’offi ce de tourisme de Joinville, on ne cache pas sa satisfaction. Daniel Schmitt, le président et les deux

membres du personnel, François Griot, directeur et Floriane Gérin, conseil-lère en séjour, sont ravis. Les mois de travail passés sur l’événement principal de l’été, la seconde édition des Lumières de Joinville, a remporté un vif succès à en croire le nombre impres-sionnant de personnes qui se sont déplacés pour assister aux deux jours de spectacle. De mémoire de commerçants, on n’avait pas vu cela depuis la victoire des bleus à la Coupe du Monde, c’est dire !

Valoriser le patrimoine de Joinville« La mission première d’un offi ce de tou-risme est de promouvoir son territoire. Pour la saison estivale 2014, nous voulions créer une animation qui nous permette de mettre en valeur Joinville. L’idée d’un spectacle son et lumière nous paraissait être un bon moyen de valoriser le patrimoine du centre-ville » explique François Griot. Renseignements

pris auprès du Mémorial Charles de Gaulle, qui organise depuis 3 ans un son et lumière sur la Croix de Lorraine, les 1er et 2 août 2014 voit la première édition des Lumières de Joinville consacrées à l’histoire de cette ville. Le bilan satisfaisant de ces 2 jours incite l’offi ce de tourisme à souhaiter lui donner une fréquence annuelle. « Nous ne le faisons pas uniquement pour nous. Les commer-çants de la ville étaient très satisfaits car cette animation leur a été bénéfi que. Ils ont été les premiers à nous demander de renou-veler cette opération ». Dès l’automne 2014, les organisateurs planchent donc sur la 2e édi-tion et pour ce faire, se mettent en recherche de partenaires. « Nous avons été étonnés lorsque la CCI et l’UIMM nous ont manifes-

té leur soutien. À partir de là, tout est allé plus vite : ce sont eux qui nous ont suggé-ré le thème de la métallur-gie et ils ont convaincu les entreprises de participer » raconte avec enthousiasme Pierre Schmitt. Cette année, les illumina-tions ont donc été baptisées

De lumière et de savoir-fer. « C’est un sujet qui intéresse les gens. Mais ce que veulent montrer les fondeurs c’est une image de la métallurgie d’aujourd’hui » poursuit M. Griot. Les visiteurs ont donc découvert l’univers de ce secteur grâce au mapping vi-déo, une technologie multimédia permettant de projeter de la lumière ou des vidéos sur des structures en relief. Sept sites de projec-tion (contre 4 en 2014), d’une durée de 3 à 4 minutes chacune et traitant d’une théma-tique différente, ont été mis en œuvre. Dès 22 h, les façades du cœur historique de la ville se sont illuminées pour emmener les specta-teurs dans l’aventure du fer et des hommes.

Cette 2e édition s’est étoffée d’un marché de produits du terroir le samedi 1er août de 15 h à 22 h. Parallèlement, une exposition de 9 photos, imprimées sur des bâches géantes de 3 m2, installée en plein air le long du bief jusqu’à la fi n de l’été, rendait hommage aux fl eurons de la métallurgie haut-marnaise.

La Haute-Marne, département de « lumières »Les membres de l’offi ce de tourisme ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin et pensent déjà à la suite : « Nous aimerions poursuivre notre travail avec les institution-nels qui nous ont accompagnés cette année. Nous pourrions garder cette thématique et l’étendre à d’autres communes où existaient des sites d’intérêt qui ont aujourd’hui disparu. Nous pourrions même nous inscrire dans une manifestation départementale afi n de développer une activité touristique sur tout le territoire, tout au long de l’été, qui aurait pour fi l rouge des spectacles son et lumière. La Haute-Marne est connue pour ses Lu-mières philosophiques. Mais elle pourrait faire un saut dans le temps et devenir célèbre pour ses lumières technologiques » se met à rêver le président de l’offi ce du tourisme… nDelphine Clerc

/ « Joinville, de lumières et de savoir-fer »

C’est le nom choisi pour la 2e édition des Lumières de Joinville, manifestation initiée par l’Offi ce de tourisme de

la ville qui s’est déroulée le 31 juillet et le 1er août dernier. Retour sur l’un des succès des animations

touristiques de l’été.

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Les façades du coeur historique de la ville se sont illuminées pour emmener les spectateurs dans l’aventure du fer et des hommes.

« La métallurgie est un sujet qui

intéresse les gens »

Les visiteurs sont venus en nombre.

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