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Environnement-Info Secteur de l’environnement République et canton de Genève Département du territoire Département de l’instruction publique DOSSIER PÉDAGOGIQUE L ’É N E R G I E L ’É N E R G I E

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Environnement-InfoSecteur de l’environnement

République et canton de GenèveDépartement du territoireDépartement de l’instruction publique

DOSS I ER P ÉDAGOG IQUE

L ’ ÉNERGIE

L’ÉNERGIE

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L’ÉNERGIE

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REMERCIEMENTS A Rémy Beck, Jean-Pascal Genoud, Olivier Ouzilou;aux classes des écoles de Bellevue, Confignon, Lancy, Meyrin, Plan-les-Ouates, Versoix, Vernier, Veyrier, Onex, Ville de Genève et Vandœuvres;aux classes et organismes ayant contribué au développement des activités pédagogiques «énergie» genevoises depuis 1990.

IMPRESSUMCONTENUCédric Jeanneret (TerraWatt)

MISE EN FORME DU TEXTEH. Genoud

COMITÉ DE RÉDACTIONGabrielle Huber, Suzanne Schöb (DIP/Secteur de l’environnement de l’enseignement primaire); Yves Bellégo (DT/Environnement-Info); Cédric Jeanneret (TerraWatt); Eve Siegenthaler (DT/Environnement-Info);Emile Spierer (DT/Service cantonal de l’énergie)

GRAPHISME ET MISE EN PAGESIvain Gressot, Les Studios Lolos

ILLUSTRATIONSPierre Wazem, Les Studios Lolos

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L’ÉNERGIE

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Département du territoireDépartement de l’instruction publiqueGenève 2006

L’ ÉNERGIE

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BIENVENUE DANS LE MONDE COMPLEXE ET FASCINANT DE L’ÉNERGIE !

UNE THÉMATIQUE ESSENTIELLEL’énergie est au cœur de la vie. En ce début detroisième millénaire, elle est aussi au centredes préoccupations liées à notre bien-être et à la survie des générations futures. Autant deraisons d’intégrer cette thématique, dès quepossible, dans l’apprentissage des enfants. Ce dossier pédagogique a été conçu pour lesenseignants, travailleurs sociaux et moniteursqui encadrent des jeunes âgés de 8 à 14 ans.Son but est de vous fournir les connaissancesthéoriques indispensables pour bien maîtriserle domaine, tout en proposant des exemplesconcrets d’activités pédagogiques. Nous espérons que cet outil vous aidera à sensibiliser les adultes de demain à la problématique passionnante de l’énergie, qui joue un rôle primordial dans la perspectivedu développement durable*. Car comme le rappelle le vieil adage: «La terre ne nous estpas léguée par nos parents. Elle nous est prêtée par nos enfants.»

5* Voir définition en page 46

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À QUI S’ADRESSE CE DOSSIER?

Ce dossier a été conçu pour les enseignants,travailleurs sociaux et moniteurs encadrantdes enfants âgés de 8 à 14 ans – dans lecadre scolaire ou non.

Comme plusieurs expériences l’ont montré, la démar-che «énergie» décrite dans ces pages se prête particu-lièrement bien à un projet mené à l’échelle de tout unétablissement. Mais il va de soi qu’il est également pos-sible de mettre sur pied ces activités de manière plusponctuelle, par exemple durant un camp de vacancesou lors de journées thématiques.Les travailleurs sociaux et les moniteurs permettront auxjeunes, au travers d’animations variées (jeu, enquête,rallye, observation, exposition…) d’établir un premiercontact avec la problématique de l’énergie. Ils favori-seront la collaboration de chacun pour élaborer despropositions dans une approche citoyenne.Les enseignants, de plus, porteront une attention parti-culière au suivi des activités décrites au chapitre 2: res-titution, synthèse et activités complémentaires afin depermettre aux élèves de développer des connaissanceset des compétences en lien avec les objectifs d’appren-tissage (voir p. 9).Le contenu de ce dossier est tiré, pour l’essentiel, duprogramme-pilote «OGURE-Pédago», lancé en 1997par l’Office cantonal de l’énergie dans plusieurs écolesprimaires du canton de Genève, en collaboration avecle Département de l’instruction publique et plusieurscommunes genevoises.

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EXPLICATION DES TERMES TECHNIQUESL’utilisation de termes techniques et d’unités scientifiques aété réduite au minimum afin de faciliter la compréhension dece dossier par un public non averti. On trouvera un glossaireaux pages 45-48 ainsi que des explications concernant lesunités aux pages 36-37.

MASCULIN/FÉMININPar souci de concision, et pour faciliter la lecture de ce document,nous avons renoncé à féminiser systématiquement toutes lesexpressions désignant des personnes ou des professions, ou à user d’artifices graphiques (tirets, parenthèses, barresobliques). Mais il va de soi que même formulées au masculin(enseignants, professeurs, animateurs, élèves), ces expressionss’appliquent aux deux genres.

INTRODUCTION

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COMMENT UTIL ISER CE DOSSIER?

Ce dossier se compose pour l’essentiel de deux volets – Cadre théorique, Activités pédagogiques – eux-mêmes subdivisés endeux parties:

CADRE THÉORIQUE La partie «Notions de base» fournit une vision globalede la problématique de l’énergie. Il présente dans uneprogression logique toutes les connaissances utilesdevant permettre à l’enseignant ou l’animateur de biendominer la matière. La partie «Documents complémentaires» regroupe desoutils de travail destinés à préciser et approfondir cer-taines notions clés: description des unités scientifiques,chiffres significatifs, glossaire, fiches consacrées auxdiverses formes d’énergie.

ACTIVITÉS PÉDADOGIQUESEn complément de ce dossier, figure un chapitre«Activités pédagogiques» qui propose quatre activitésludiques. Elles peuvent être menées dans les bâtimentsfréquentés par les jeunes ou en plein air et qui doiventpermettre aux participants d’acquérir et de mettre enpratique les connaissances liées à l’énergie. Les «Annexes» regroupent tous les documents utilespour l’organisation des jeux (feuilles de poste, tableaux,etc.) sous une forme prête à être photocopiée.

UNE PROGRESSION LOGIQUELes activités proposées s’inscrivent dans une suitelogique. Les notions abordées s’enchaînent selon uneprogression qui s’organise en faveur du retrait graduelde l’animateur, pour permettre aux participants de s’investir toujours davantage:

UN RYTHME MODULABLECes quatre activités durent environ 1/2 journée chacune.Il est généralement conseillé d’adopter le rythme d’uneactivité par semaine ou par quinzaine. Les activités peuvent également être menées à la suite,durant une semaine thématique, ou se décliner sur unsemestre (voire une année entière), en approfondissantles notions présentées.

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ACTIVITÉ

1. Conquête du feu

2. Rallyes de l’énergie

3. Observatoires de l’énergie

4. Consomm’acteurs de l’énergie

BUT GÉNÉRAL

Découverte de la problématique

Identification et compréhension systémique des enjeux

Expérimentation, optimisation

Action citoyenne

L IEU

Plein air, lisière de forêt

Bâtiments et alentours

Bâtiments et alentours

Bâtiments et environ(par exemple commune)

RÔLE DU PARTICIPANT

Jouer et ressentir lesenjeux clés du mondede l’énergie

Jouer, établir des liensentre consommationsquotidiennes et environnement

Observer, enquêter,formuler et vérifierdes hypothèses

Prendre une placed’acteur responsable

RÔLE DE L’ANIMATEUR

Définition des règlesdu jeu et observationparticipative

Préparation du terrainet accompagnementpédagogique

Apport voire co-élaboration desoutils d’analyse,supervision

Supervision, coordination

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OBJECTIFS DE CE DOSSIER

Les activités proposées répondent à plusieursobjectifs en matière d’éducation, de sensibili-sation et de modification des comportements :

• permettre la découverte de la problématique de l’é-nergie et la compréhension de ses principaux enjeux

• donner l’opportunité aux jeunes de vivre des expé-riences novatrices et structurantes sur le plan éducatif

• transmettre un savoir-faire, une habileté à agirconcrètement en matière d’utilisation rationnelle del’énergie et de recours aux énergies renouvelables

• générer des «non-consommations» d’énergie en identi-fiant des potentiels d’économies et en les exploitant

• contribuer à promouvoir un usage responsable de l’énergiedans la perspective du développement durable.

L’ÉNERGIE ET LES JEUNES

Les premières tentatives visant à vulgariser la notion d’efficacité énergétique sont assezrécentes. Elles explorent diverses démarches:

«Instrumentaliser» les enfants…L’enfant a parfois été considéré comme un vecteur pri-vilégié pour promouvoir des changements comporte-mentaux au sein de la population, montrer l’exemple,contribuer à ouvrir les yeux des adultes, parents oudécideurs.

… ou les outiller.D’autres approches cherchent plutôt à enrichir les cur-sus scolaires existants, en considérant l’énergie commeun support d’apprentissage privilégié.

Quoi qu’il en soit, l’énergie constitue une excellentegrille de lecture du monde contemporain et une donnée-clé en matière de développement durable.

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PLACE DU «DOSSIER ÉNERGIE»DANS LES APPRENTISSAGES DES ÉLÈVESLe «Dossier Energie» présente des activités diverses et complexes qui favorisent la poursuite de nombreux objectifsd’apprentissage, essentiellement dans les disciplines dessciences de la nature, mais aussi dans les sciences humaines(histoire et géographie). Le développement de compétences dites transversales telles quela coopération, l’argumentation, la recherche et l’organisationde l’information est également pris en compte.

POINTS FORTS DU DOSSIERLe «Dossier Energie» est en adéquation avec les éléments mentionnés dans les textes définissant les finalités et objectifsde l’enseignement primaire*1, notamment en ce qui concerne les aspects suivants:• la thématique, en lien avec le développement durable, per-

met une prise de conscience des interactions entre l’hommeet son environnement

• la démarche proposée favorise une approche souvent ludiquede la problématique; elle privilégie également la collaborationentre élèves dans le cadre de recherches et le travail engroupe

• la posture scientifique conduit l’élève à s’interroger, analyser,poser les problèmes, émettre des hypothèses, recueillir desinformations pertinentes, tirer des conclusions et soumettre celles-ci à l’épreuve des données initiales

• le débat scientifique permet de confronter des idées lorsdes recherches et durant la discussion

• les activités laissent une large place au travail sur le terrain• les activités encouragent une démarche citoyenne dans les

propositions d’amélioration qui peuvent être faites aux autorités communales.

Nul doute que les activités décrites dans ce dossier seront une source et un moteur d’intérêt pour les élèves!

OBJECTIFS D’APPRENTISSAGEEn ce qui concerne les apprentissages en sciences de la natureet en sciences humaines, nous recommandons à l’enseignantd’étoffer les activités proposées dans ce dossier par desséquences complémentaires, menées en parallèle.En sciences de la nature, il est nécessaire de consolider lesnotions abordées en mettant l’accent sur des phases d’expérimentation. On se concentrera notamment sur leséchanges de chaleur, la différence entre chaleur et température,la différence entre isolant et conducteur, le circuit électrique,l’effet magnétique, les chaînes de transformation d’énergie,sans oublier – ce n’est pas le moins important – les dangersde l’électricité.En sciences humaines, on pourra approfondir le chapitre destransports et des énergies ainsi que l’approche de l’histoire du pétrole et de l’énergie en général.Pour vérifier que les objectifs d’apprentissage ont été atteints,il conviendra de se baser plutôt sur ces dernières activités.L’ensemble de la démarche trouve donc sa place parmi les éléments permettant de répondre aux objectifs de l’éducationà l’environnement à l’école primaire: «Conduire à la découvertede concepts scientifiques fondamentaux, ceux qui permettentde s’approprier le monde, d’y vivre, de s’y mouvoir; …contribuer à développer chez les enfants des compétences etdes savoirs débouchant sur des comportements nécessaires à la vie en société et à la gestion de la planète.*2»

*1 Objectifs d’apprentissage de l’école primaire genevoise, août 2000, et Plan cadre romand, version provisoire 2004.

*2 Objectifs d’apprentissage de l’école primaire genevoise, août 2000.

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CHAPITRE 1

CADRE THÉORIQUE

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1.A

NOT IONS DE BASE

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AU CŒUR DE LA VIE

L’énergie est présente partout. Elle fait partiede notre quotidien. C’est une donnée universelleliée à toute forme de vie, de mouvement, dechaleur, de vibration ou d’information.

UNE CONQUÊTE PROGRESSIVEHormis celle du soleil, la seule énergie dont disposaientnos ancêtres était celle de leurs muscles. Au fil dutemps, ils se sont ingéniés à maîtriser d’autres énergies,pour améliorer leur confort, et surtout pour produireplus en se fatiguant moins: conquête du feu (chauffage,cuisson, production), exploitation de la force humaine(esclaves, galériens) et de la force animale (chevaux,bœufs). L’homme a également appris à utiliser les éner-gies naturelles. Au XVIIIe siècle, on dénombrait jusqu’à500’000 moulins en Europe. L’eau, le vent, la «bio-masse» rendent alors de fidèles services, mais ils ne selaissent pas toujours dompter facilement.

LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLETout change avec la bien nommée «révolution indus-trielle». Des trésors enfouis sous terre depuis desmillions d’années (charbon, pétrole, gaz) permettentsoudain à l’être humain de fabriquer objets et machinesen grandes quantités, de parcourir la terre, l’air et lesmers à des vitesses vertigineuses, de chauffer et éclai-rer toutes les pièces de la maison à profusion.Innovations et inventions se succèdent pour créer desappareils et des technologies souvent pratiques, maisparfois très «énergivores». La croissance, semble-t-il, neconnaît plus de limites.

L’AUBE D’UNE NOUVELLE APPROCHELes chocs pétroliers des années septante constituent unpremier signal sérieux qui vient freiner cette tendance.D’autres menaces bien réelles se précisent également:accroissement de la pollution atmosphérique et de l’ef-fet de serre, accidents nucléaires et problème desdéchets radioactifs, marées noires, troubles géopoli-tiques liés à la dépendance énergétique (Moyen-Orient). Une prise de conscience s’opère peu à peu. Lemode de vie des pays dits industrialisés ne s’avérantpas viable à l’échelle planétaire et à long terme, noussommes peut-être à la veille d’une nouvelle révolutionénergétique. Il s’agit aujourd’hui d’accroître l’efficacitéénergétique et de développer le recours aux énergiesrenouvelables. Le comportement des consommateursque nous sommes sera déterminant dans cette nouvellealliance entre la nature, l’énergie et l’être humain.

UN MOTEUR DE L’HISTOIRELa maîtrise de l’énergie a toujours constitué un enjeu vitalpour les sociétés humaines. Chaque époque est caractériséepar ses modes de consommation et par l’exploitation dedifférents types de ressources. La plupart des comportementshumains sont fortement conditionnés par la disponibilité ou la non-disponibilité d’énergie, son abondance ou sa pénurie.

AU CŒUR DE LA VIE

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«Rien ne se perd, rien ne se crée : tout setransforme.» Cette formule, attribuée àLavoisier *, constitue le premier principe de lathermodynamique et la base de toute réflexionsur l’énergie.

UN PRINCIPE ESSENTIELSi l’énergie est la capacité à fournir un travail, aucun tra-vail ne peut se faire sans convertir une forme d’énergieen une autre. Cette logique de transformations constitueune véritable grille de lecture du monde de l’énergie.

LES CHAÎNES DE CONVERSIONÉNERGÉTIQUEPour obtenir une prestation ou un service, nécessaire pour satisfaire un besoin, on doit toujours convertir une énergie primaire en une forme d’énergie utilisable.Un exemple :Pour se réchauffer, il faut mettre en œuvre un processusde production de chaleur, par exemple brûler un com-bustible. Ou mieux: mettre un pull, afin de conserver lachaleur dégagée par le corps tandis qu’il «brûle» dessucres ou des réserves de graisse. Il est impossible dese réchauffer sans convertir une énergie primaire enchaleur. Inversement, toute nourriture assimilée parnotre organisme est soit immédiatement utilisée, soitstockée sous forme de graisses constituant des réservesénergétiques.* Antoine Laurent de Lavoisier, chimiste français, 1743-1794.

BESOIN

TRANSFORMATION

ÉNERGIE PRIMAIRE

SERVICE

IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUE S IMPLE:

UNE LOGIQUE DE TRANSFORMATION

J’obtiens un service quisatisfera un besoin entransformant une énergieprimaire, ce qui va générer des impacts sur l’environnement.

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UNE NOTION-CLÉ S’il ne fallait retenir qu’une seule chose des activités proposées dans ce dossier, ce serait que tout ce qui a trait à l’énergie peut se lire à travers un processus de transformations successives. Cette logique permettra à l’enfant d’appréhender la problématique de l’énergie demanière évolutive. Il pourra ainsi construire, structurer etsurtout transposer ses apprentissages dans la durée. Toutesles notions présentées dans ce dossier suivent cette trame.

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LE RÔLE DU CONSOMMATEUREn tant que consommateurs, nous nous situons en boutde chaîne. De notre comportement va dépendre ou nonla mise en œuvre d’une cascade de transformations etd’effets. Deux exemples permettront d’illustrer ce phénomène,l’un concernant une chaîne de conversion énergétiqueliée au chauffage, l’autre relatif à l’éclairage et à laconsommation d’électricité.

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CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUE L IÉE AU CHAUFFAGE Exemple de chaîne de conversion énergétique mise en œuvre durant la saison froide pour se chauffer.

Besoin

Service

Transformation

Impacts sur l’environnement

Energie primaire

CHAÎNE L IÉE AU PÉTROLE

Avoir chaud

Chauffage

Chaudière

Pollution locale et globaleEmissions de gaz (CO2, oxydes d’azote, …)Risques et pollution liés au transport

Pétrole

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CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUE L IÉE À L’ÉCLAIRAGE ET À L’ÉLECTRICITÉ Pour s’éclairer ou faire fonctionner des appareils électriques, voici la chaîne de conversion énergétique la plus courante en Suisse.

Besoin

Service

Transformation

Impact sur l’environnement

Energie primaire

CHAÎNE LIÉE AU CYCLE DE L’EAU

S’éclairer Réfrigérer, cuire, écouterde la musique, etc.

Eclairage Electroménager

Centrale hydroélectrique

Barrage

Cycle de l’eau

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Non, car pour se mettre en mouvement, la turbinedevra céder au moins les 2/3 d’énergie «chaleur» àl’atmosphère.

• Moteur à explosionL’énergie fournie par un moteur à explosion ne peutpas être physiquement convertie intégralement enmouvement. En effet le moteur transforme plus des3/4 de l’énergie contenue dans l’essence en chaleur,qui sera perdue. Seul 1/4 de l’énergie est converti enmouvement pour faire avancer le véhicule.

DES ÉNERGIES PLUS OU MOINS «NOBLES»Physiquement, la chaleur est la forme la plus dégradéed’énergie. Il est facile d’en produire. Il suffit de se frot-ter les mains l’une contre l’autre, d’allumer une bûche.Disposer d’une source de chaleur est souvent bien utile,mais cela ne permet que …de se chauffer.A l’inverse, les énergies dites «nobles» telles que l’élec-tricité ou le travail mécanique (mouvement) offrent unegamme d’exploitations beaucoup plus large (moyensde transport, fonctionnement de machines, transmissionet traitement de l’information). Même si, au final, cetteénergie a toujours pour inexorable destin de se trans-former en chaleur résiduelle (freins chauds, ordinateurschauds, etc.).

UN PEU DE THERMODYNAMIQUE

Grâce à des techniques de conversion générantd’inévitables pertes, les énergies primaires puisées/captées dans l’environnement sontconverties en prestations de consommation(chauffage, éclairage, transports, etc.), avantd’être finalement et irrémédiablement dégradées en chaleur.

UN PROCESSUS DE DÉGRADATIONIRRÉVERSIBLE Aucun Joule d’énergie ne disparaît de l’univers commepar enchantement. Mais à force de transformations suc-cessives, toute énergie d’un «système fermé» (c’est-à-diresans apport extérieur d’énergie) finit par se dégrader.

QUANTITÉ ET QUALITÉ D’ÉNERGIE Pourquoi parle-t-on parfois de «crise de l’énergie»,alors que selon le premier principe de la thermodyna-mique, «rien ne se perd, rien ne se crée»? Si aucuneénergie n’est perdue, on devrait pouvoir la réutiliser«ad aeternum». Malheureusement, les transformations énergétiques nesont pas réversibles: chaque transformation entraîneune dégradation de la qualité de l’énergie (on parle entermes scientifiques d’«augmentation de l’entropie»).* Un kilowattheure d’électricité contient autant d’énergiequ’un kWh de chaleur. S’il est facile de convertir unkWh d’électricité en un kWh de chaleur, l’inverse estphysiquement impossible.

QUELQUES EXEMPLES • Electricité et vapeur

Si je fais bouillir de l’eau dans une casserole sur uneplaque électrique – pour autant que le diamètre de laplaque corresponde à celui de la casserole et que lefond de cette dernière ne soit pas trop cabossé –presque toute l’énergie passera de la plaque à la cas-serole, de la casserole à l’eau et de l’eau à la vapeur.Il n’y aura que peu de pertes. Pourrai-je pour autant– en utilisant l’énergie de la vapeur afin de faire tour-ner une petite turbine qui entraînera un alternateur –récupérer l’électricité investie en début d’opération?

* Rudolf Emmanuel Clausius (1822-1888). Ce physicien allemand a créé le terme d’«entropie» en se basantnotamment sur les travaux de Nicolas Léonard Sadi Carnot (1796-1832), physicien français qui publia en 1824 des «Réflexions surla puissance motrice du feu et sur les machines propres à développercette puissance», où il expose les deux premiers principes de lathermodynamique, science dont il est considéré comme le père.

OBJECTIF ZÉRO PERTE : UNE MISSION IMPOSSIBLE Même dans les cas les plus favorables, même en cherchant àréduire au maximum les frottements, l’objectif de 100% derendement reste physiquement inatteignable. Les nombreusestentatives visant à générer un «mouvement perpétuel» sesont révélées parfois originales, souvent inventives, maisinexorablement infructueuses.

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Les énergies primaires se classent en deuxcatégories selon leur caractère inépuisable oulimité. Le souci du développement durable nousinvite à privilégier l’utilisation des énergiesrenouvelables, tout en exploitant de manièreplus rationnelle les énergies non renouvelables.

UN CHOIX CRUCIALL’installation de nouveaux capteurs solaires ne prive desoleil ni le voisinage ni les générations futures. Demême, l’utilisation d’éoliennes n’empêche pas le ventde souffler. Par contre, les réserves de pétrole, de char-bon, de gaz naturel et d’uranium diminuent irrémédia-blement lorsqu’elles sont exploitées.

ÉNERGIES RENOUVELABLES ET NON RENOUVELABLES

ÉNERGIES NON RENOUVELABLES

• elles s’épuisent lorsqu’on les utilise (stocks limités)• les réserves se sont formées au cours de millions d’années

Produits pétroliers :– Carburants: essence, diesel, kérosène, GPL– Combustibles: mazoutCharbon: issu des mines (à ne pas confondreavec le charbon de bois)Gaz naturel et gaz issus du raffinage de pétrole (butaneet propane): formés dans les mêmes conditionsque le pétrole, il y a des centaines d’années Uranium: formé en même temps que notre planète,il y a des milliards d’années

ÉNERGIES RENOUVELABLES

• leur disponibilité ne diminue pas lorsqu’on les utilise• elles s’inscrivent souvent dans un cycle naturel

Soleil : à la base de tous les cycles naturelsCycle de l’eau: (soleil + force de gravitation)Vent : selon la météo, le lieu et la rotation de la terreBiomasse: la forêt suisse produit plusieurs millions dem3 de bois par an. Les aliments sont disponibles enfonction des saisons mais pas infiniment.Géothermie : chaleur du cœur de la terre, captéeentre quelques dizaines et quelques milliers de mètres de profondeurAutres : marées, vagues, courants marins

POUR EN SAVOIR PLUSVoir les «fiches-énergie», pages 51 à 77.

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ÉNERGIES FOSSILES Pendant des milliers d’années, les êtres humains ontvécu en domestiquant les énergies renouvelables (feu,traction animale, moulins, navigation à voile, forcehumaine, etc.). Depuis la révolution industrielle, l’hom-me puise abondamment dans le sous-sol pour en extrai-re les énergies non renouvelables, appelées égalementénergies fossiles, que la planète a mis des millions d’an-nées à former.Le pétrole, le gaz et le charbon se sont formés dans desconditions climatiques particulières et à des époquesbien définies. Il n’est pas certain que de telles condi-tions se reproduisent. Et quand bien même ce serait lecas, des millions d’années seraient nécessaires pourreconstituer des stocks exploitables. Le charbon consti-tue la plus grande réserve fossile, mais son utilisation ades impacts lourds sur l’environnement et la santé.

ÉPUISEMENT DES RESSOURCES Au rythme où nous utilisons les énergies fossiles, il n’yen aura bientôt plus. Ou plus exactement, quand lesgisements les plus accessibles seront épuisés, il faudraprospecter et forer dans des conditions plus difficiles etcela coûtera de plus en plus cher. D’ici 20 ans? 50ans? 100 ans? 200 ans? Nul ne le sait exactement. Aujourd’hui nous ne savons pas si la fin de l’utilisationdes énergies non renouvelables résultera de la difficulté às’en procurer ou de la difficulté à en supporter les effets.

UN DÉSÉQUIL IBRE FLAGRANT Ramenée à une durée symbolique d’un an, l’histoiredes énergies fossiles laisse apparaître un déséquilibreflagrant entre le temps de formation et la durée d’ex-ploitation. C’est ce qu’illustre le tableau ci-dessous, quisera repris dans les activités pratiques.

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DATE

-300 millions d’années-200 millions-65 millions-23 millions-1 million-300’000 ans-40’000 ans1175018591973Début du XXIe siècle2050?

CORRESPONDANCE TEMPS SUR UNE ANNÉE

1er janvier 0 hFin avrilMi-octobre3 décembreHier (30 déc.)Il y a 9 heuresIl y a 1 heure 1/4Il y a 3 minutes 1/2Il y a 25 secondesIl y a 15 secondesIl y a 3 secondes31 décembre, minuitDans 5 secondes

EVÉNEMENTS

Début de la formation des énergies fossilesApparition des dinosauresDisparition des dinosauresFormation des AlpesPremiers hommesMaîtrise du feuHomo SapiensNaissance du ChristMachine à vapeurPremier puits de pétrole, PennsylvaniePremier choc pétrolierAujourd’huiFin des réserves pétrolières attestées

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES DE DEMAIN

Soleil (capteurs solaires, solaire passif, agriculture de l’énergie)Cycle de l’eau (turbines hydroélectriques)Energie humaine (vélo, trottinettes)Vent (éoliennes)Bois (chauffage à copeaux de bois)Géothermie

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES D’HIER

Soleil (solaire passif)Poids de l’eau (moulins)Force animale et humaine (agriculture, esclavage)Vent (moulins, navigation à voile)Bois (cuisson, chauffage)

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IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT

Depuis la révolution industrielle, l’hommepuise abondamment dans le sous-sol pouren extraire les énergies non renouvelablesformées au cours de millions d’années. C’est ainsi que plusieurs milliards de tonnesde carbone sont «destockées» chaque annéedu sous-sol pour être «restockées» dansl’atmosphère.

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DIVERS TYPES D’ IMPACTSLes principaux impacts sur l’environnement découlantde notre consommation d’énergie sont les suivants:• diminution des ressources naturelles• accroissement des pollutions locales• accroissement de la pollution globale (perturbation

des milieux naturels et modifications climatiques). • accroissement des déchets, notamment des déchets

nucléaires.

• POLLUTIONS LOCALESExemples de pollutions locales :

Smog estival: le rayonnement solaire associé à la cha-leur et notamment aux oxydes d’azote produits par lesvéhicules à moteur provoque des taux élevés d’ozone.

Smog hivernal: les inversions de températures asso-ciées aux émissions des chauffages et des véhiculesà moteur aboutissent à de hauts niveaux de pollutionde l’air (oxydes d’azote, oxydes de soufre, oxydes decarbone, carburants imbrûlés, etc.).

Dans les villes suisses, 53% des maladies et des décèsdus à la pollution de l’air ont pour origine le trafic.Coût annuel: près de 3,43 milliards de francs*2.

• POLLUTION GLOBALE Une tonne de pétrole contient 800 kg de carbone, quise convertissent lors de la combustion en trois tonnes degaz carbonique (CO2). Une TEP (tonne équivalentpétrole) de gaz dégage environ deux tonnes de gazcarbonique et une TEP de charbon environ trois tonnesde gaz carbonique. Chaque année, plusieurs milliards de tonnes de carbo-ne sont ainsi «déstockées» du sous-sol pour être «res-tockées» dans l’atmosphère. La quantité de carbone atmosphérique est estimée à 760milliards de tonnes. La quantité de carbone contenuedans les réserves prouvées d’énergies fossiles peut êtreestimée à 500 milliards de tonnes, avec un potentiel de3’300 milliards de tonnes de ressources additionnelles.Le problème est de savoir s’il nous sera possible, sansconséquences majeures pour le climat, de multiplier parquatre ou cinq le taux de carbone contenu dans notreatmosphère*3.

*2 Source: Vivi la tua città, Dipartimento della sanità e della sociali-tà, Bellinzone, promotion santé suisse 2002.

*3 Source: Gruebler cité in Favrat, Maîtrise de l’énergie dans l’in-dustrie, cycle postgrade en énergie, EPFL 1998-2000.

UN ÉQUIL IBRE MENACÉToute énergie est prélevée dans l’environnement (ressour-ces énergétiques), puis transformée pour fournir une pres-tation et restituée à l’environnement sous une autre forme.La vie sur la planète repose sur des équilibres et des fluxtrès sensibles. L’activité humaine met en œuvre des quan-tités d’énergie et de matières très importantes, qui fontpeser une grave menace sur ces équilibres naturels. Enconsommant principalement des énergies fossiles (85%de l’énergie consommée en Suisse est non renouvelable),les sociétés industrialisées épuisent les ressources etmodifient les cycles naturels de manière préoccupante.

LE RÔLE DE TOUSAfin de convertir les énergies primaires en prestationsutiles, nous mettons en œuvre chaque jour de nombreu-ses technologies, de manière plus ou moins consciente.De la pile électrique à la centrale nucléaire en passantpar le moteur à explosion et le capteur solaire, chaquetechnologie a ses avantages et ses inconvénients.Ainsi, on peut dire qu’appuyer un peu sur l’accélérateurfait légèrement diminuer les réserves de pétrole et quelaisser une télévision en mode veille nécessite la fissionde quelques atomes d’uranium supplémentaires dansune des cinq centrales nucléaires suisses*1.

*1 Depuis 2004, les Services industriels du canton de Genève (SIG)fournissent une électricité garantie non nucléaire. L’électricité vendueaux particuliers provient des barrages, de la valorisation desdéchets, de capteurs solaires, etc.

Nous puisons toujours notre énergie dans l’environnement; ce faisant, nous le transformons,souvent de manière irréversible. L’utilisationde l’énergie est aujourd’hui le premier facteurde modification de la planète.

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* Meadows D.H. et al.,The limits to Growth, 1972.

LE PRINCIPE DE PRÉCAUTIONNous n’avons pas le droit à l’erreur. La marge de manœuvredont nous disposons aujourd’hui doit permettre d’éviter dedétruire, a priori de manière irréversible, les fragiles équilibresqui conditionnent l’existence des sociétés humaines.«Décider de ne rien faire, c’est décider d’accroître le risqued’effondrement.»*

• DÉCHETS Les cinq centrales nucléaires suisses produisent chaqueannée 735 tonnes de déchets faiblement et moyenne-ment radioactifs et 12 tonnes de déchets hautementradioactifs (emballages compris)*. La durée d’activitéde ces déchets se compte en dizaines de milliers d’an-nées. Les déchets faiblement radioactifs sont traités auWellenberg (NW) ou sur le site de Würenlingen (PaulScherrer Institut). Les autres déchets nucléaires sontexportés à l’étranger (La Hague/France etSelafield/Grande-Bretagne). Aucun lieu de stockagen’existe à l’heure actuelle en Suisse.

IMPACTS DES ÉNERGIES RENOUVELABLESL’utilisation des énergies renouvelables entraîne égale-ment des impacts sur l’environnement. Ces conséquen-ces sont certes nettement moins importantes que cellesliées aux énergies non renouvelables, mais elles sontbien réelles. Les barrages ont un impact environnemental et humain(vallées noyées); ils présentent un risque en cas de rup-ture; ils modifient le régime de la rivière en aval et per-turbent les écosystèmes, sans oublier l’impact visuel.La combustion du bois entraîne une diminution de laqualité de l’air. Une exploitation inadaptée peut provo-quer des phénomènes de déforestation, désertification,érosion des sols ou glissements de terrain.Les éoliennes génèrent du bruit et des impact visuels surle paysage (crêtes, collines).

* Source: INFEL – Electricité romande, 1995. Le Miroir écologiquesuisse avance le chiffre de 80 tonnes annuelles de déchets hautement radioactifs.

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RÉCHAUFFEMENT CL IMAT IQUE ET EFFET DE SERRE

On parle beaucoup aujourd’hui du réchauffe-ment climatique. En un siècle, le climat de laterre s’est réchauffé de 0,5 degré. Il apparaîtde plus en plus certain que les activités humai-nes sont en cause, notamment la production deCO2 liée à la consommation d’énergie.

UN L IEN AVÉRÉIl est établi aujourd’hui que le taux de carbone dansl’atmosphère et le réchauffement climatique sont liés. Lelien de cause à effet entre émissions de CO2 et boule-versements climatiques est très sérieusement pris encompte par les autorités internationales compétentes(notamment le Groupe intergouvernemental d’expertssur l’évolution du climat GIEC/IPCC).

UN RÉCHAUFFEMENT GLOBALDurant le XXe siècle, le climat s’est réchauffé d’un demi-degré. En Suisse, les températures ont augmenté de 1,5degré entre l’année 1900 et 2000*.Il est encore troptôt pour dire avec certitude si c’est l’augmentation del’effet de serre qui en est responsable. Mais malgréleurs différences, les modèles des climatologues mont-rent tous qu’au rythme où nous émettons du gaz car-bonique, le climat risque bien de se réchauffer de 2 à4 degrés avant 2050. Cela peut paraître peu. Il fautsavoir cependant que durant les grandes glaciations duquaternaire, la température de la surface terrestre étaitinférieure de 5 ou 6 degrés à celle d’aujourd’hui. Cecisuffisait à ce que les glaciers couvrent toute l’Europe duNord, Suisse comprise, et que le niveau des mers soitplus bas de 100 mètres.

DES CONSÉQUENCES INQUIÉTANTES Un changement de température en apparence mineurpeut influencer de manière importante l’évolution duniveau des mers, des courants marins (Gulf Stream), levolume des précipitations et l’écosystème tout entier.Plus que son amplitude, c’est la rapidité de cette varia-tion de température qui préoccupe les scientifiques. Eneffet, le rythme du changement prévisible est plusieursdizaines de fois plus rapide que celui qu’a connu laterre jusqu’ici; d’où des inquiétudes concernant lacapacité des systèmes agricoles et forestiers à préser-ver les équilibres propices à la vie de l’être humain. La montée du niveau des océans de cinquante centi-mètres à un mètre, par exemple, aurait des conséquen-ces graves pour les innombrables populations vivant surdes zones côtières très basses (Bangladesh, delta duNil, etc.).Les scientifiques évoquent également la probabilitéd’une diffusion de maladies tropicales endémiques(déplacement de virus parallèlement au déplacementdes zones climatiques).

QU’EST-CE QUE L’EFFET DE SERRE? La fine couche d’atmosphère qui entoure la terre laisse passerla lumière du soleil, mais empêche une partie de la chaleur de repartir dans l’espace. Cet «effet de serre» naturel estimportant pour la survie de la planète. Il permet d’avoir unetempérature moyenne de 15° C, contre -18° C si ce phénomènen’intervenait pas. Depuis la révolution industrielle, l’homme consomme etconsume des quantités d’énergies fossiles toujours plusimportantes. La combustion de ces ressources produit des gaz(par exemple le CO2) qui renforcent l’effet de serre naturel et entraînent un réchauffement excessif de la planète. Augmenter la quantité de «gaz à effet de serre» dans l’atmosphère, c’est un peu comme poser un double vitrage ou mettre un pull: à quantité d’énergie équivalente, la température intérieure augmente.

* Source: M. Rebetez, La Suisse se réchauffe, coll. Le savoir suisse,2002.

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DES DISPARITÉS AU NIVEAU DE LA CONSOMMATION

La consommation d’énergie varie fortementd’un continent à l’autre, voire d’un pays àl’autre.

DES CHIFFRES RÉVÉLATEURSUn Américain moyen consomme 8 tonnes de pétrolepar an, contre 300 kilos pour le citoyen de certainspays d’Afrique ou d’Asie. On estime que deux milliards de terriens vivent sansélectricité. Au rythme actuel de l’électrification dans lesrégions rurales des pays dits en développement – etcompte tenu de leur croissance démographique impor-tante – le nombre d’habitants non raccordés au réseaurisque fort d’augmenter au lieu de diminuer.Parmi les habitants d’Afrique, ceux qui sont connectésau réseau consomment en moyenne 100 fois moinsd’électricité qu’un citoyen suisse.En Occident, un taux de 500 à 600 voitures pour1’000 habitants est courant. En Chine ou en Inde, cetaux est actuellement de 2 à 3 voitures pour 1’000habitants.

LE DÉSÉQUIL IBRE NORD-SUDDans le domaine de l’énergie, comme dans d’autres*,la surconsommation cohabite avec la pénurie.

* 20% d’habitants vivant dans les pays les plus riches consomment84% du papier et disposent de 88% des véhicules. Les 3 personnesles plus riches du monde ont une fortune supérieure au ProduitIntérieur Brut des 48 pays les plus pauvres.

ENERGIE ET ÉQUITÉAujourd’hui, les sept pays les plus industrialisés consommentprès de 50% des ressources énergétiques mondiales. On peut s’interroger sur la compatibilité de ce modèle dedéveloppement avec les objectifs du développement durable.

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1990

2020

Réserves de pétrole en exaJoules

42 EJ 630 EJ 4’830 EJ

réserves prouvéesréserves à découvrir

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Les énergies primaires ne sont pas répartiesde manière uniforme sur la planète. Certainspays dépendent des autres pour leur approvisionnement. Cette situation entraîne deséchanges économiques importants et influenceles relations entre Etats au niveau politique.

UNE SOURCE DE TENSIONSLes principales réserves énergétiques du globe sontsituées, pour la majeure partie, à l’extérieur des zonesde forte consommation. La dépendance des pays indus-trialisés vis-à-vis des pays exportateurs peut générer degraves crises, susceptibles de menacer l’équilibre socio-économique mondial (chocs pétroliers des années sep-tante, guerres du Golfe, etc.).

UNE RÉPARTITION INÉGALE DES RESSOURCES

LES CHOCS PÉTROLIERSEn 1973, suite à la guerre du Kippour entre Israël, la Syrie etl’Egypte, les principaux pays exportateurs de pétrole regroupésau sein de l’OPEP* décident un embargo vis-à-vis des paysfavorables à Israël. Il s’ensuit un quadruplement du prix dubaril, en trois mois. A cette époque, en Suisse, les autoritésont notamment décrété des «dimanches sans voitures»; cesjournées ont fait la joie des cyclistes et des skaters, qui ontpu profiter durant trois dimanches des routes et autoroutespour leur seul plaisir…En 1979, la révolution iranienne fait craindre une autre pénurieet les prix s’envolent à nouveau: c’est le deuxième choc pétrolier.Ces crises pétrolières ont constitué des chocs dans la mesureoù les sociétés occidentales ont brutalement pris conscience deleur dépendance vis-à-vis des pays exportateurs de pétrole. Il est dès lors devenu prioritaire de diversifier l’approvisionnement énergétique, d’accroître la part des énergies renouvelables et de faire des économies d’énergie.

* L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) a étécréée en 1960 par l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Iran, l’Irak etle Venezuela. Par la suite, huit autres pays ont rejoint les rangsde l’OPEP, portant à treize le nombre de ses membres: EmiratsArabes Unis, Qatar, Algérie, Libye, Nigeria, Gabon, Equateur,Indonésie (l’Equateur a quitté l’OPEP en 1992, le Gabon en 1996).

2060

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26

L’utilisation d’énergie comporte des risques liés soit au mode d’exploitation (explosions, accidents nucléaires, etc.), soit au mode detransport (marées noires, etc.).

RISQUES L IÉS AUX TECHNIQUES DE CONVERSIONL’histoire de l’homme et de ses efforts incessants pourdomestiquer les forces de la nature est jalonnée decatastrophes et d’accidents en tous genres. Nous avonstous en mémoire le naufrage du Titanic en 1912, à uneépoque où la confiance dans les progrès de la tech-nique était totale, voire aveugle. Quelques décenniesplus tard, l’enveloppe du dirigeable Hindenburg, plei-ne d’hydrogène, s’embrasait au-dessus de New York. Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’utilisation de l’énergie atomique civile a fait évoluer les risques del’échelle locale à l’échelle continentale, voire mondiale.

ÉNERGIE ET RISQUES

LE «PRINCIPE DE MURPHY»En 1949, alors que l’électronique débutait, l’ingénieur enaéronautique Murphy eut ce commentaire désabusé: «If anything can go wrong, it will !» En d’autres termes, «Si quelque chose peut aller de travers, ça ira de travers.»

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LA RUPTURE DU BARRAGE DE FRÉJUSAu lendemain de la guerre 1939-45, l’équipementhydraulique était au premier plan des préoccupationsdes responsables de la région Var/Provence. L’objectifétait notamment de répondre aux besoins agricoles, àl’augmentation de la démographie et au développe-ment touristique du littoral. La décision de construire unbarrage voûte sur le Reyran, à 10 km au nord de Fréjus,fut prise en 1950 et la mise en eau commença en 1954.A l’automne 1959, des pluies torrentielles s’abattirentsur la région; vers la mi-novembre, alors que le niveauétait à environ sept mètres sous la crête, des suinte-ments apparurent sur la rive droite de l’ouvrage.La situation devenant inquiétante, l’ordre fut donnéd’ouvrir la vanne de délestage, le 2 décembre 1959 à18 heures. Vers 21 heures, le barrage explosa littéra-lement, libérant une vague destructrice de 60 mètres dehaut qui mit 21 minutes pour atteindre Fréjus, dévastanttout sur son passage.Bilan de la catastrophe:• 423 morts• 951 immeubles touchés, dont 155 entièrement détruits• 1’350 hectares de terres agricoles touchées, dont

1’030 hectares totalement ravagées.

LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYLInscrit dans la liste des plus grandes catastrophes del’histoire, l’accident de la centrale nucléaire deTchernobyl a touché de plein fouet l’Europe.Le 26 avril 1986, à 1h23, après une succession demanipulations erronées et proscrites, le réacteur N° 4de la centrale ukrainienne explose. Suite à une pannedans le circuit de refroidissement et à la neutralisationdes systèmes de sécurité, une réaction en chaîne s’en-clenche. La température grimpe très rapidement etentraîne une explosion de vapeur, la fonte du cœur dela centrale et un embrasement général de toutes lesenceintes de sécurité. L’incendie du réacteur durera unedizaine de jours, rejetant des tonnes de produits radio-actifs dans l’atmosphère. 130’000 personnes ont été évacuées. Le bilan officielfait état de 200 personnes gravement irradiées, dont32 sont décédées dans les mois suivants. En réalité,l’ampleur des conséquences de l’accident nucléaire deTchernobyl sur la santé de la population exposée auxradiations demeure mal connue. Des cancers, notam-ment au niveau de la glande thyroïde, se déclarentencore plusieurs années après l’irradiation.Une génération d’enfants nés à l’époque de l’explo-sion, aujourd’hui jeunes adultes, souffriront leur viedurant des séquelles de la radioactivité sur les fonctionsvitales de leur organisme (cerveau, cœur, poumons,foie, etc.). En Suisse, la consommation de certains produits (sala-des, champignons) a été proscrite après la catastrophe.

Diffusion par le mouvement naturel des masses d’air des poussièresradioactives produites par l’explosion du réacteur nucléaire de lacentrale de Tchernobyl.

* Source: La Recherche, novembre 1989.

26 avril 1986 12 h

28 avril 1986 12 h

30 avril 1986 12 h

2 mai 198612 h

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MARÉES NOIRES ET DÉGAZAGESPlus que les naufrages et les collisions de pétroliersgéants, c’est la pratique du dégazage (nettoyage dessoutes) en mer qui explique la régularité du taux de pol-lution sur les grandes routes commerciales du pétrole –du Moyen-Orient vers l’Europe, les Etats-Unis et les paysdu Sud-Est asiatique. A eux seuls, ces dégazages représentent près de 1,5million de tonnes de pétrole déversées chaque annéedans les océans. A cela s’ajoutent 1,5 million de tonnes supplémentairesprovenant des forages en mer ou des installationsindustrielles dont les rejets d’hydrocarbures transitentpar les rivières jusqu’à la mer*. 1,5 million de tonnes,c’est à peu près la consommation annuelle de produitspétroliers de la région genevoise.

28

RISQUES L IÉS AU TRANSPORT DE RESSOURCES ÉNERGÉTIQUESPour pouvoir exploiter les ressources énergétiques pri-maires, il faut en règle générale les collecter, les trans-porter, les transformer et/ou les stocker. Cet approvi-sionnement nécessite de l’énergie, provoque des char-ges sur l’environnement et génère des risques (acci-dents, marées noires, etc.).

* Source: UNESCO, Commission océanographique internationale, 1985.

PRODUCTION, TRANSPORT ET CONSOMMATION DE PÉTROLE

principaux axes pétroliers

réserves prouvées de pétrole

consommation de produits pétroliers

production de pétrole

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Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la consommation d’énergie de nos sociétés aquasiment quintuplé. Et la tendance ne semblepas près de s’inverser…

DIVERS FACTEURS CONCOMITANTSDans les sociétés européennes préindustrielles, essen-tiellement agricoles et marchandes, l’homme disposaitde l’équivalent énergétique du travail de 8 esclaves. Ce potentiel atteint aujourd’hui, dans les pays d’Europeet d’Amérique du Nord, l’équivalent de 150 à 200esclaves*1.Une étude de l’université de Berne*2 met en évidenceles éléments qui ont contribué à cette «explosion» de laconsommation:• augmentation importante de l’espace habitable

chauffé par habitant (accroissement des surfacesd’habitation par personne, augmentation du nombrede ménages, implantation de chauffages centrauxchauffant chaque pièce, construction de résidencessecondaires, etc.)

• transport à large échelle de marchandises en vrac,bon marché, par la route et par voie aérienne

• augmentation considérable de la mobilité individuelle• diffusion massive de biens de consommation tech-

niques (électroménager, bureautique, électronique dedivertissement)

• allongement du temps libre et des vacances, démo-cratisation de loisirs fortement liés à l’utilisation de lavoiture (golf, ski, etc.), éloignement des destinationstouristiques

• mécanisation de l’agriculture, élevages industriels, etc.

UNE CONSOMMATION EN PLEIN ESSOR

*1 Radanne et Puiseux, L’énergie dans l’économie, 1989.*2 Pfister, 1995.

*3 Source: L’environnement en Suisse 1997: chiffres, faits, perspectives, Berne, Office fédéral de la statistique et Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage, 1997.*4 Source: Statistique globale suisse de l’énergie, 2004.

LE CAS DE LA SUISSE De 1950 à 2000, la consommation d’énergie en Suissea pratiquement quintuplé. Cette augmentation desbesoins a été couverte principalement par les produitspétroliers (combustibles et carburants), dont la consom-mation a été multipliée par douze.Si tous les pays consommaient autant de ressources quela Suisse, il faudrait cinq planètes pour subvenir à nosbesoins. Pour diminuer cet écart, la Suisse devrait réduire de 3à 8 fois sa consommation actuelle en énergie, en eauet en matières premières, ainsi que son utilisation dusol. Cela équivaudrait par exemple à rejeter 4 foismoins de CO2, utiliser 17 fois moins d’aluminium etmanger 3 fois moins de viande*3 (l’élevage de bétailnécessaire à la production de protéines animales est de7 à 10 fois plus coûteux en énergie et en ressources –fourrages importés, etc. – qu’une production de protéi-nes végétales équivalente du point de vue nutritionnel).

CONSOMMATION F INALE 1910-2004 EN SUISSE* 4

1’000’000

800’000

600’000

400’000

200’000

0

TJ

1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2004

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Les problèmes abordés jusqu’ici constituentautant d’excellentes raisons d’apprendre àmieux consommer l’énergie. Voici une démarchesimple pour traquer les gaspillages, c’est-à-diretoute prestation énergétique inutile, quelle quesoit son importance.

DES GESTES SIMPLESIl existe une multitude de gestes élémentaires permettantd’économiser l’énergie dans la vie de tous les jours, enaccroissant souvent le bien-être de ceux qui les prati-quent et de leur entourage.

QUATRE QUESTIONS-CLÉSLa stratégie du «traqueur de gaspillages» s’articule autour de quatre questions essentielles.

1 . REMISE EN QUESTIONQuel est mon besoin? Puis-je le remettre en question?De quelles prestations ai-je besoin? Ce besoin est-il légi-time/rationnel? Est-il envisageable de le réduire? Puis-je vivre aussi bien, voire mieux, en consommant moins?Les réponses à ces interrogations sont parfois évidentes(une lumière allumée dans un local vide ne sert à rien),mais parfois plus difficiles, voire dérangeantes, car ellesremettent en question des modes de vie bien établis. ExemplesFaut-il chauffer à 19° ou 23° C? Passer ses vacances auxantipodes ou dans la région? Choisir des produits de sai-son, surgelés ou transportés sur de longues distances?

2. SUBSTITUTIONPourrais-je utiliser une énergie naturelle?Les énergies disponibles dans l’environnement prochepourraient-elles répondre directement à mes besoins?

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Il est facile de percevoir le moment où nous recevonstrop d’énergie du milieu ambiant; nous utilisons alorsdes «filtres» pour nous en protéger (exemple: des storeslorsqu’il y a trop de soleil). Par contre, lorsqu’unmanque d’énergie se fait sentir (ombre, froid), nousavons tendance à recourir à la technique (lampes,radiateurs) en oubliant souvent d’utiliser des moyensnaturels, gratuits et non polluants (lumière du jour, pull).

3. CHOIX OPTIMUMEst-ce que j’utilise des appareils performants?Les techniques que je mets en œuvre utilisent-elles peud’énergie par rapport au service rendu? Me fournis-sent-elles juste la prestation dont j’ai besoin? Leur ren-dement est-il bon? ExemplesLes lampes à incandescence et les lampes halogènesproduisent plus de 90% de chaleur, alors qu’on les uti-lise pour s’éclairer! Elles entraînent donc une consom-mation excessive d’électricité. Inversement, une lampefluorescente de 20 W – dite aussi ampoule économiqueou fluocompacte – consomme 5 à 8 fois moins d’éner-gie. Autant de critères à prendre en compte au momentde l’achat. Les appareils que j’utilise consomment-ils en priorité desénergies renouvelables ou à faible impact environne-mental?Pour se déplacer au quotidien, vaut-il mieux utiliser lestransports publics, prendre un véhicule privé, rouler àvélo, marcher?

4. DIMINUTION DES PERTESY a-t-il des pertes? Y a-t-il un «obstacle» entre la fourniture d’énergie et lebesoin? ExemplesUne fenêtre ouverte au-dessus d’un radiateur chaud. Dela poussière sur un luminaire.

L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AU QU0TIDIEN

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DIFFÉRENTS NIVEAUX D’INTERVENTIONLa stratégie du «détective de l’énergie» permet d’agirà différents niveaux dans une chaîne de conversionénergétique:

1. REMISE EN QUESTION

4. DIMINUTION DES PERTES

3. CHOIX OPTIMUM

2. SUBSTITUTION

BESOIN

TRANSFORMATION

ÉNERGIE PRIMAIRE

SERVICE

IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

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QUATRE DOMAINES OÙ NOUS POUVONS TOUS AGIROn peut décliner ces différents niveaux d’interventiondans les quatre principaux secteurs d’utilisation quoti-dienne de l’énergie:• Thermique: chauffage (ou rafraîchissement) des bâti-

ments, eau chaude sanitaire, cuisson.• Déplacements : véhicules individuels, choix des moyens

de transport, destinations (par exemple de vacancesou de loisirs).

• Appareils électroménagers: éclairage, réfrigération/congé-lation, traitement du linge et de la vaisselle, bureau-tique, loisirs.

• Consommations indirectes «cachées»:– production de biens et de services de consommation(industrie alimentaire, eau, voyages, sports, commerce)– consommations publiques (enseignement, santé,armée, administration).

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UN OUTIL PÉDAGOGIQUE Une première mise en pratique de cette logique d’interventionsera possible durant le jeu «La Conquête du feu» (chapitre 2,p. 7-11, voir notamment p. 10, dernière ligne du tableau«Sur le vif»). Mais c’est surtout lors de l’activité«Observatoires de l’énergie» (chapitre 2, p. 39-61) que cetteapproche sera expérimentée et déclinée en s’appuyant sur lespratiques de la vie quotidienne.

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1. REMISE EN QUESTION DES BESOINS ET DU NIVEAU DE PRESTATIONS• Chauffage: une question de degrés

Il est réjouissant de constater que le domaine danslequel nous consommons le plus d’énergie (mis à partcelui de l’énergie grise) est aussi celui qui présentel’un des plus grands potentiels d’économies liéesdirectement au comportement.Une diminution de la température moyenne des loge-ments constitue une mesure efficace. Un degré enmoins, c’est près de 7% d’économies de combustible.La température moyenne des logements à Genève estestimée à 22,5° C*1. Au niveau national, en abaissantcette moyenne à 19° C, on diminuerait la consom-mation nationale de 28’000 TJ environ, soit 600’000tonnes équivalent pétrole (contenance de deux pétro-liers)*2.

• Autopartage: la voiture en communAujourd’hui, en Suisse, 59’000 clients partagent uneflotte de 1’750 voitures Mobility*3. Si tous ceux quiavaient la possibilité de recourir à l’autopartage fai-saient le pas, cela permettrait d’économiser environ100’000 tonnes équivalent pétrole par an. Cettemobilité intelligente présente un potentiel d’écono-mies de carburant de 4’200 TJ par an pour le traficmotorisé individuel*4. Pour en savoir plus: www.mobility.ch.

• Electroménager et bureautique : bye-bye stand-byIl existe d’importants potentiels d’économies liés à lasuppression d’une partie des stand-by et à la moder-nisation du parc d’appareils. La consommation élec-trique des appareils en mode veille et celle de leurstransformateurs représente en moyenne environ 15%de la consommation électrique d’un ménage*5.

2. PLUS GRAND RECOURS AUX ÉNERGIES NATURELLES• Mobilité douce : deux jambes et deux roues

30% des déplacements en voiture représentent moinsde 3 km et 10% s’achèvent déjà au bout d’1 km*6…Pourquoi ne pas utiliser davantage nos jambes et nosvélos?

• Energie solaire : une idée brillantePlus d’un million de m2 de capteurs solaires ont étéinstallés en Suisse. Ils produisent surtout de la chaleur(principalement pour le séchage du foin) et un peud’électricité. Ces capteurs fournissent à l’heure actuel-le moins de 1% de la consommation d’énergie glo-bale du pays. Un chauffe-eau solaire correctementdimensionné permet de diminuer de moitié la quanti-té de combustible nécessaire pour chauffer l’eau d’unménage. Et il n’y a pas besoin de capteurs pour pro-fiter de la lumière du jour…

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POTENTIELS D’ÉCONOMIES AU NIVEAU SUISSEQUELQUES EXEMPLES-CLÉS

*1 Sources: La maîtrise de l’énergie, rapport d’évaluation, commissariat général du Plan, Paris, 1998, et Lachal Bernard –CUEPE, communication personnelle, 2001.*2 Source: Jeanneret C., Comportement et efficacité énergétique:quelle marge de manœuvre pour le consommateur et quel potentielpour le pays?, EPFL, 2001*3 Source: Coopérative Mobility, 2004.*4 Source: Energie 2000, Secteur Carburants, Muheim & Partners,1998.*5 Source: Réflexe énergie Economies en puissance! –Environnement-Info, Genève, 2005.*6 Source: L’énergie au futur, ADER, 1997.

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3. RECOURS À DES TECHNOLOGIES PLUS EFF IC IENTES• Déclaration E: ouvrez l’œil, et le bon

L’étiquette «Déclaration E», obligatoire pour de nom-breux appareils électroménagers, indique notammentla consommation d’énergie. C’est la garantie d’unbon rendement énergétique par rapport à la prestation.Pour en savoir plus: www.etiquetteenergie.ch et www.topten.ch.

• Déplacements: priorité à la mobilité combinée La mobilité combinée (utiliser sa voiture jusqu’à unparking d’échange, puis poursuivre son trajet entransports publics) laisse entrevoir d’intéressantes per-spectives au niveau des économies d’énergie.

• Parc automobile: rouler plus propreLe renouvellement progressif du parc de véhicules pardes modèles plus efficients constitue une mesure inté-ressante. Actuellement, toutes les voitures sont labelli-sées de manière à indiquer leur consommation decarburant, ce qui donne une idée de leur efficacitéénergétique. Les voitures les plus économes sont clas-sées dans la catégorie A, les plus gourmandes dansla catégorie G. A Genève, depuis 2002, les voituresneuves moins polluantes sont exonérées de la taxeauto durant la première année d’immatriculation etles deux années suivantes. Pour en savoir plus: www.geneve.ch/voiturepluspropre et www.etiquetteenergie.ch.

• Eclairage: pleins feux sur le fluorescentEn remplaçant l’éclairage traditionnel à incandescen-ce (lampes à filament) ou halogène par l’éclairagefluorescent, on pourrait aisément abaisser d’un quartla consommation liée à l’éclairage*1.

• Ventilation: la bonne mesureLa maîtrise de la ventilation des locaux peut égalementconstituer un potentiel d’économies intéressant*2.

4. DIMINUTION DES PERTES ÉNERGÉTIQUES• Calfeutrage: échec au froid

Fermer stores et rideaux durant les nuits d’hiver per-met de réaliser des économies d’énergie*3.

• Eco-conduite: pédale douceL’éco-conduite permet de réaliser des économies d’é-nergie importantes. Les règles d’or sont les suivantes: – rouler à bas régime– passer le plus vite possible le rapport de vitesse

supérieur– éviter les manœuvres de freinage et d’accélération

brusques (conduire en maintenant les distances eten anticipant les ralentissements)*4.

Une conduite «pédale douce» permet d’économiser jusqu’à un plein tous les huit pleins.

Pour en savoir plus: www.eco-drive.ch

• Energie grise: l’énergie cachéeLes consommations «cachées» recèlent d’importantspotentiels d’économies d’énergie. Pour plus de détails sur les différents domaines d’intervention,voir la fiche «Energie grise», page 60.

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*1 Source: Jeanneret C., op. cit., EPFL 2001.*2 Des mesures effectuées dans le cadre du programme de rechercheeuropéen Joule ont montré que la plupart des immeubles de bureauxeuropéens sont sur-ventilés. En amenant tous les bâtiments mesurésà un débit de ventilation correct, on aurait pu réaliser une économiede 20% sur la consommation d’énergie de la ventilation, sans porterpréjudice à la qualité de l’air.

*3 L’économie d’énergie dépend du type de vitrage: les stores peuvent doubler l’isolation d’un simple vitrage, mais ils ne diminuentles déperditions d’un bâtiment à double vitrage que d’environ 10%.L’effet est presque négligeable sur les bons vitrages modernes. Source: Roulet C.-A.(communication personnelle)*4 Les conducteurs Eco-Drive® consomment 10 à 15% de carburant enmoins que les personnes sans formation – avec une vitesse légèrementplus élevée. Cette méthode de conduite économique améliore leconfort de conduite et limite l’usure du véhicule. Les conducteurs Eco-Drive® obtiennent des résultats nettement meilleurs que ceuxsans formation et gardent durablement leurs bonnes habitudes.Même si les cours ont été suivis plusieurs années auparavant, lesconducteurs Eco-Drive® consomment nettement moins de carburantque les autres. Source: Energie 2000 Secteur Carburants.

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35

1.B

DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES

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Symbole

EPTGMkh

da–dcmµ

Facteur

1018

1015

1012

109

106

103

102

101

10-1

10-2

10-3

10-6

Préfixe

exa pétatéragigamégakilo

hectodéca

–décicentimilli

micro

L’unité d’énergie officielle est le Joule (abréviation: J), baptisé ainsi en mémoire deJames Prescott Joule (1818–1889), l’un despères fondateurs de la thermodynamique. Le physicien anglais a mis en évidence les équivalences entre énergie «chaleur» et énergie«travail» à une époque relativement récente.Mais de nombreux corps de métiers et savantsne l’avaient pas attendu pour s’intéresser àl’énergie. Il existe donc une multitude d’autresunités encore en usage.

UNITÉS D’ÉNERGIE

LE JOULE (J )Un Joule, c’est à peu près le travail fourni par le cœurd’un adulte à chaque pulsation.C’est également l’énergie libérée par une plaque debeurre de 100 grammes tombant d’une hauteur de1 mètre. Ingérer cette même plaque de beurre correspond à unapport énergétique de 2’000’000 J ou 2 mégaJoulespour l’organisme (qui a besoin d’environ 10 méga-Joules journaliers pour vivre).

LE KILOWATTHEURE (KWH)Le kiloWattheure (noté kWh) est une unité très priséedes électriciens. 1 kWh correspond à l’énergie dégagée par uneplaque électrique de 1 kiloWatt (1’000 Watts) pendantune heure.Que peut-on faire d’autre avec un kiloWattheure?• Faire fonctionner un congélateur de 250 litres durant

24 heures • Faire fonctionner une fois un lave-vaisselle économique• Faire une lessive à 60° C• Regarder la télévision pendant 12 heures• Laisser le téléviseur en mode veille durant 4 jours• Préparer 40 tasses de café dans un automate à expresso• Rouler 1,2 km avec une voiture de catégorie moyenne.Un ménage suisse moyen consomme chaque jour envi-ron 10 kWh d’électricité.

LA «TONNE ÉQUIVALENT PÉTROLE» (TEP)L’industrie pétrolière et bon nombre d’énergéticiens pri-vilégient la TEP, qui correspond à l’énergie contenuedans une tonne standard de pétrole. On compte égale-ment en barils de pétrole. Un baril équivaut à 159 lit-res ou environ 134 kg de pétrole.

LA CALORIE (CAL)La calorie est encore utilisée pour mesurer la valeurénergétique des aliments, mais le Joule est bien l’unitéofficielle.

36

LES PRÉFIXES SILes préfixes du Système International (SI) se placent devant les unités. Tout le monde sait qu’un kilogramme représente 1’000 grammes (ou 103 grammes). De même, 1 mégaJoule – abrégé MJ – correspond à 1 million de Joules (ou 106 J, soit 1’000’000 J).

1 . UNITÉS USUELLES

Page 39: CCA ENERGIE couv pdf

TABLE DE CONVERSION

Exemple:1 kWh = 3,6 MJ

AUTRES UNITÉS COURANTES

LE WATT (W)Le Watt est une unité de puissance. La puissance représente la quantité d’énergie convertiepar un système, par unité de temps. 1 Watt = 1 Joule par secondeDans le domaine électrique, la puissance se calcule enmultipliant la tension par le courant: P = U x I.

LE CHEVAL-VAPEUR«Dédaigné par les tenants de la stricte rigueur scienti-fique, le bon vieux cheval (0,7355 kiloWatt) revient augalop lorsqu’il s’agit de causer mécanique. Il demeurela valeur culturellement la plus lisible et la plus valori-sante. Le cheval-vapeur fait plus authentique que l’aus-tère kiloWatt. La publicité, la presse et le monde de lacompétition recensent les chevaux des nouveaux modè-les et indiquent plus discrètement, quelquefois jamais,la correspondance en kiloWatts. Dans l’imaginaireautomobile, 100 chevaux (73,5 kW) valent mieux que100 kW. Sur une fiche technique, idem. Pourtant, lecheval n’est pas un modèle de rigueur. On lui a repro-ché d’être calculé selon des méthodologies plus oumoins fluctuantes et de favoriser les effets dits «de gon-flette», pratique vieille comme l’automobile consistantà arrondir allégrement les puissances calculées enchevaux.»*1

LE VOLT (V)Le Volt est une unité de tension électrique. Une pile électrique (invention d’Alessandro Volta*2)fournit une tension généralement comprise entre 1,5 et4,5 V. Une prise électrique européenne fournit un cou-rant électrique alternatif sous une tension de 230 V. Afin d’amener l’électricité de son lieu de production àson lieu de consommation sans trop en perdre par«effet Joule» (production de chaleur à partir d’électrici-té), on peut la transporter dans des lignes à haute ten-sion, à des tensions dépassant parfois les 100’000 V.

L’AMPÈRE (A)L’Ampère est une unité de courant électrique. 1 Ampère correspond à un courant composé d’un peuplus de 6 milliards de milliards d’électrons par secon-de, circulant dans un fil conducteur. Dans la vie de tous les jours, si on parle d’un fusible de6 A, il s’agit d’un fusible qui a été dimensionné pour nepas tolérer un courant supérieur à 6 A.

37

Cal(calorie)

0,2389

0,239 x 106

0,239 x 1012

0,8598 x106

0,86 x 1012

1010

1

1

J

MJ

TJ

kWh

GWh

TEP

Cal

GWh(gigaWatt par heure)

0,278 x10-12

0,278 x 10-6

0,2778

1 x 10-6

1

11,7 x 10-3

1,163 x10-12

TEP(tonne équiva-lent pétrole)

23,8 x10-12

23,8 x 10-6

23,81

8,55 x 10-5

85,47

1

10-10

kWh(kiloWatt par heure)

0,278 x 10-6

0,278

0,2778 x106

1

1 x 106

11,7 x 103

1,163 x 10-6

MJ(mégaJoule)

1 x 10-6

1

1 x 10-6

3,6

3,6 x 106

42’000

4,19 x 10-6

J(Joule)

1

1 x 106

1 x 1012

3,6 x 106

3,6 x 1012

4,2 x 1010

4,186

TJ(téraJoule)

1 x 10-12

1 x 10-6

1

3,6 x 10-6

3,6

0,042

4,19 x 10-12

*1 Source:Jean-Michel Normand, Le Monde, 5 juin 2003*2 Alessandro Volta (1745-1827). Physicien et chimiste italien.Inventeur de l’électrophone (1775), du condensateur (1782) et surtout découvreur de l’appareil électrique à colonne appelé «pilevoltaïque», ancêtre de nos piles électriques. Le «Volt», unité de tension électrique, a été baptisé ainsi en son honneur.

Page 40: CCA ENERGIE couv pdf

Il n’est pas toujours facile de se représenter la somme d’énergie mise en œuvre dans tel outel phénomène. Les deux tableaux ci-dessousvous permettront de mieux évaluer les ordresde grandeur.

POUVOIR CALORIF IQUE* 1

DE QUELQUES AGENTS ÉNERGÉTIQUES

*1 Pouvoir calorifique inférieur: sans condensation des fumées (chaleur des fumées perdue)*2 1 stère de feuillus = env. 500 kg, 1 stère de résineux = env. 360 kg

38

2 . ORDRES DE GRANDEUR

1 litre d’huile extra légère (mazout)1 kg d’huile extra légère (mazout)1 litre d’essence1 kg de diesel1 kg de kérosène aviation1 m3 de méthane (gaz naturel)1 m3 de propane1 m3 de butane1 kg de charbon ou coke1 kg de bois sec*2

1 kg d’ordures ménagères (variable)1 kg de chocolat

MJ

3642,73142,836,335,993,223,53015,11121,8

1

kWh

1011,9

8.611,910,11025,934,3

8,34,23,16,1

UNE MÊME UNITÉ POUR TOUT MESURER (…OU PRESQUE)

Energie consommée par un ménage suisse moyen en 1 an . .Un vol aller-retour Genève-Tahiti (par passager) ………….Chauffer un appartement durant un hiver …………………3 heures d’éclairage halogène indirect durant 1 an …………Produire et acheminer 1 kg d’agneau frais de N-Zélande (avion)Un aller-retour à son lieu de travail en voiture (1 litre d’essence)Ration alimentaire journalière d’un adulte ……………………..Chauffer l’eau d’une douche ……………………………………Energie fournie par 10 secondes de pédalage …………………………

100 GJ70 GJ32 GJ3,6 GJ

300 MJ36 MJ10 MJ1 MJ1 kJ

100’000’000’000 Joules70’000’000’000 Joules32’000’000’000 Joules3’600’000’000 Joules

300’000’000 Joules36’000’000 Joules10’000’000 Joules1’000’000 Joules

1’000 Joules

Page 41: CCA ENERGIE couv pdf

39

3 . CONSOMMATION D’ÉNERGIE EN SUISSE

autres électroménagers(sauf chauffage de l’eau chaude

sanitaire et cuisson)5%

transport privé(route)16%

chaleur des ménages (chauffage, eau chaude

sanitaire, cuisson)25%

En Suisse, dans la vie de tous les jours, nousconsommons principalement de l’énergie pournos besoins domestiques (chauffage, eau chaudesanitaire, cuisson, éclairage, électroménager),pour nous déplacer ou transporter des marchandises. A cela s’ajoute l’énergie nécessaire au fonctionnement des industriesqui produisent les biens et les services quenous consommons.

LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE EN SUISSE VUE DU CONSOMMATEUR* 1

biens et services deconsommation indirecte

31%

biens et services de consommation directe

16%

consommation du secteur/service public

7%

CHAUFFAGELa Suisse compte actuellement 2,2 millions de bâtimentstotalisant une surface brute de plancher d’un peu plus de700 millions de mètres carrés. La moitié de cette surfaceest dédiée au logement, l’autre moitié aux services, àl’industrie et à l’agriculture*2. Ces bâtiments sont chauf-fés environ 5’000 heures par an. (1 an = 8’760 h).La moitié de l’énergie primaire consommée en Suissel’est pour les bâtiments, à savoir 30% pour les besoinsdu chauffage. Avec 30’000 unités d’habitation supplé-mentaires chaque année, le parc immobilier continuede croître.*3

Voir également «Rallyes de l’énergie», chapitre 2, poste c1 «Cache-cache radiateurs», annexe 1

EAU CHAUDE SANITAIREL’énergie utilisée pour produire l’eau chaude sanitaire(douches, bains, vaisselle, etc.) représente une partimportante de la consommation annuelle, de 20 à 40%de l’énergie consommée par un bâtiment (dépend de laqualité de l’isolation et du comportement des usagers)*4.

*1 Source: Jeanneret C. op.cit., EPFL 2001.*2 Source: Gay in CISBAT’99*3 Source: OFEN, Energeia, 2005*4 Source: Fiche-conseil C5, Service d’information sur les économiesd’énergie, OFEN

Page 42: CCA ENERGIE couv pdf

BIENS ET SERVICES DE CONSOMMATION DIRECTEIndustrie alimentaire, eau potable, voyages, sports,commerce, etc.

Voir également la fiche-énergie 8.5 «Energie grise», p. 59

CONSOMMATION DU SERVICE PUBLICEnseignement, santé, armée, administration, etc.

Voir également la fiche-énergie 8.5 «Energie grise», p. 59

BIENS ET SERVICES DE CONSOMMATION INDIRECTEIndustrie lourde, fabrication de machines et d’équipe-ments, etc.

Voir également la fiche-énergie 8.5 «Energie grise», p. 59

40

eau chaude sanitaire(ménages)

13%

éclairage(ménages)

2%

réfrigération,congélation(ménages)

4%

lavage du linge,vaisselle

(ménages)4%

bureautique,divers

(ménages)2%

transport privé(route)35%

cuisson(ménages)

3%

chauffage résidentiel(ménages)

37%

CUISSONConsommation d’électricité pour la cuisson dans un ména-ge suisse moyen: 450 kWh/an ou 1’600 MJ/an*1. EnSuisse, six ménages sur sept cuisinent à l’électricité*2.

TRANSPORTS PRIVÉSChaque personne domiciliée en Suisse parcourt enmoyenne 17’400 kilomètres par an. Les Suisses utilisentla voiture pour près de 70% de leurs déplacements.Voitures de tourisme en Suisse (2003): 3’753’890 (multiplié par 1,7 en 20 ans)Motos et scooters en Suisse (2003): 567’358 (multiplié par 4 en 20 ans)En additionnant les voitures, motos et scooters enSuisse, on arrive à un total de 117 véhicules individuelspour 100 ménages.

Voir également la fiche-énergie 8.3 «Transports», p. 55

LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE EN SUISSE VUE DU CONSOMMATEUR SANS L’ÉNERGIE GRISE* 3

*1 Source: RAVEL, OFQC, 1995*2 Source: RAVEL, OFQC, 1993*3 Source: Jeanneret C. op.cit., EPFL 2001.

Page 43: CCA ENERGIE couv pdf

Les brûleurs de chaudières (à mazout ou à gaz)constituent la technologie de conversion d’énergie la plus utilisée en Suisse.

BRÛLEURSPlus du 1/3 de toute l’énergie consommée en Suisse estconvertie en chaleur. Ce processus émet divers gaz,dont certains sont à effet de serre et d’autres sont pol-luants. Une chaudière moderne a un rendement supé-rieur à 90%. On brûle également du gaz naturel pourcuisiner.

MOTEURS THERMIQUESLes moteurs à explosion des véhicules routiers consom-ment plus du 1/4 de toute l’énergie utilisée en Suisse.Ils convertissent des carburants tirés du pétrole en mou-vement et en chaleur (perdue). Ce processus émet diversgaz, dont certains sont à effet de serre et d’autres sontpolluants. Rendement maximum: environ 1/4 de mouve-ment et 3/4 de chaleur (rendement moyen: 10%).

TURBORÉACTEURSIl est difficile d’estimer la quantité de kérosène (carbu-rant des avions) brûlée dans l’espace aérien suisse. Atitre indicatif, la quantité de kérosène livrée à desavions en partance de Genève-Cointrin est du mêmeordre de grandeur que le carburant vendu par les sta-tions services genevoises.

CENTRALES HYDROÉLECTRIQUESLa Suisse possède plusieurs centaines de centraleshydrauliques:– environ 250 centrales à accumulation, qui couvrent

35% de la consommation d’électricité– 190 centrales au fil de l’eau, qui couvrent 25% de la

consommation d’électricité.L’ensemble de ces centrales produit environ 60% de l’é-lectricité consommée, soit près de 15% de la consom-mation d’énergie totale, avec des rendements prochesde 100%.

CENTRALES NUCLÉAIRESEnviron 7% de l’énergie consommée en Suisse est tiréede l’uranium dans 5 centrales nucléaires, qui couvrentprès de 40% de notre demande d’électricité et produi-sent des déchets radioactifs. Comme dans le cas descentrales à charbon, à pétrole ou à gaz qui existent depar le monde, plus des 2/3 de la chaleur produite dansune centrale nucléaire est inutilisée et s’évacue par lescheminées de refroidissement ainsi que dans les coursd’eau. Genève n’a plus aucun contrat d’approvisionne-ment en énergie nucléaire depuis 2004.Voir également la fiche-énergie 8.10 «Energie nucléaire», p. 71

APPAREILS ÉLECTRIQUESLes appareils électriques (moteurs électriques, lampes,cuisinières, robots ménagers, etc.) convertissent finale-ment l’électricité en travail mécanique, en éclairage, encuisson, en information, etc. Ceci représente 21% de laconsommation globale d’énergie en Suisse.

CORPS HUMAINEn Suisse, chaque habitant consomme en moyenne 10MJ d’énergie par jour sous forme de nourriture. Lecorps humain produit surtout de la chaleur et du mou-vement, mais il exerce aussi d’autres activités: commu-nication, apprentissages, etc. Voir également la fiche-énergie 8.1 «Energie du corps humain», p. 52

SOLAIREOn a installé en Suisse plus d’un million de mètres car-rés de capteurs solaires qui produisent surtout de lachaleur (notamment pour le séchage du foin et la pro-duction d’eau chaude sanitaire) ainsi qu’un peu d’élec-tricité. Ces capteurs fournissent moins de 1% de laconsommation d’énergie globale. Certains types d’ar-chitecture favorisent l’utilisation de l’énergie solaire.C’est la technique dite du solaire passif.Voir également la fiche-énergie 8.6 «Energie solaire», p. 62

41

4 . TECHNIQUES DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUE EN SUISSE

Page 44: CCA ENERGIE couv pdf

BOISOn dénombre en Suisse plus de 650’000 installationsde chauffage au bois, toutes catégories confondues. Cenombre ne cesse de s’accroître.Voir également la fiche-énergie 8.13 «Autres énergies», p. 77

POMPES À CHALEURLes pompes à chaleur transfèrent la chaleur de l’envi-ronnement (eau, sol ou air). Une pompe à chaleur utili-se 1/3 d’énergie de haute qualité, en général de l’é-lectricité, pour capter 2/3 de chaleur dans l’environne-ment et fournir de la chaleur à l’utilisateur.

VENTLa Suisse, dont l’exposition au vent est peu favorable,possède peu d’éoliennes, contrairement à d’autres par-ties de l’Europe où cette technologie est en pleineexpansion.Voir également la fiche-énergie 8.12 «Energie éolienne», p. 75

PILES, BATTERIES ET ACCUMULATEURSLes piles électriques, qui convertissent de l’énergie chi-mique en électricité, produisent beaucoup de déchets ettrès peu d’énergie. L’énergie fournie par une pile est 50fois inférieure à l’énergie nécessaire à sa production.Les piles rechargeables et les accumulateurs sont beau-coup plus rentables.

* Source: Terrawatt, adapté de Statistique globale suisse de l’énergie, OFEN, 2003

42

réacteur/turbine à vapeur

résis

tanc

e él

ectro

niqu

eba

rrag

e/tu

rbin

e hy

drau

lique

mot

eur

élec

triqu

e

SERVICES

TRANSFORMATION

ÉNERGIES PRIMAIRES

diverschaudièreturbo-réacteur et moteur à explosion

autres10%

gaz naturel

9%

essencekérosène

diesel26%

mazout21%

énergie hydrau-lique 10%

uranium 24%

élec

tro-

mén

ager

13%

mac

hine

s17

%

écla

irage

1%

trans

ports

10%

chauffage, eau chaude sanitaire

59%

alternateur

RENDEMENTS ET PERTES À L’ÉCHELLE SUISSE*Schématiquement, les principales chaînes de transformation énergétique au niveau suisse peuvent se représenter ainsi:

EXPLICATIONSGrâce à des techniques de conversion générant certai-nes pertes et certains impacts sur l’environnement, lesénergies primaires puisées/captées dans l’environne-ment sont converties en prestations de consommation(chauffage, éclairage, transports, etc.) avant d’êtrefinalement et irrémédiablement dégradées en chaleur. Comme on peut le constater sur le schéma ci-dessous,à l’heure actuelle, plus de la moitié de l’énergie est per-due en cours de route lors de ces processus de trans-formations (principalement à cause des mauvais rende-ments des moteurs et turbines thermiques).

Page 45: CCA ENERGIE couv pdf

URANIUMConverti en électricité, il concerne 8% de la consomma-tion d’énergie (env. 40% de la consommation d’électrici-té). Chaque Suisse consomme en moyenne une dizainede grammes d’uranium par an.

ALIMENTSPour vivre, un être humain doit consommer en moyen-ne 10 MJ d’énergie par jour sous forme de nourriture.En Suisse, cela correspond approximativement à 3% dela consommation globale.

AUTRES ÉNERGIES PRIMAIRESLe rayonnement solaire reçu par notre territoire est envi-ron 100 fois supérieur à toutes les autres énergies quiy sont consommées.La Suisse produit un peu de biodiesel et de biogaz ettire de l’énergie de la combustion des déchets (chauf-fage à distance). Le bois est, à nouveau, de plus en plus utilisé. Chaqueseconde, la forêt suisse en produit en moyenne 100 kg.On utilise encore un peu de charbon.

Pour en savoir plus sur les différents types d’énergies primaires, voirles «fiches-énergie», p. 51 à 77.

* Source (sauf aliments): Statistique globale suisse de l’énergie,Office fédéral de l’énergie 2004, OFEN

En 2004, la consommation d’énergie finale en Suisse s’est élevée à plus de 877’000téraJoules (TJ). Chaque Suisse consomme doncdirectement et indirectement 33’000 kWh/an(0,12 TJ).

Cette consommation d’énergie par individu pourraitêtre théoriquement fournie par:• 1’800’000 m3 d’eau avec un dénivelé de 10 m

(3400 litres par seconde)• 4 tonnes de charbon• 2,8 tonnes de mazout• 140 g d’uranium• 50 m2 de capteurs solaires thermiques • 300 m2 de capteurs photovoltaïques• 55’000 plaques de chocolat (150 plaques par jour).

HYDROCARBURESIl n’y a pas de gisement de pétrole exploité en Suisse.Tous les agents fossiles (kérosène, pétrole, essence,mazout, gaz) sont importés. Deux raffineries de pétrolesont en activité, une à Collombey (VS), l’autre àCressier (NE).

A. CarburantsLa consommation annuelle de carburants en Suisse cor-respond à un convoi de wagons-citernes long de 800km. Les transports privés et publics représentent 33% dela consommation nationale (19,6% essence, 7,6% car-burant d’aviation et 6,1% diesel).

B. Combust ib les pétro l ie rs27% de l’énergie consommée en Suisse provient dumazout tiré du pétrole.

C. Gaz nature lIl produit 11% de l’énergie consommée en Suisse, prin-cipalement pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire etla cuisson.

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5 . ÉNERGIES PRIMAIRES EN SUISSE

Page 46: CCA ENERGIE couv pdf

44

électricité23%

gaz naturel12%

essence18%

kérosène6%

mazout25%

diesel8%

autres8%

PRINCIPALES ÉNERGIES CONSOMMÉES EN SUISSE*

* Source: Statistique globale suisse de l’énergie 2004, OFEN

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ALTERNATEUR:Machine qui convertit de l’énergie mécanique (mouve-ment) en énergie électrique. Egalement appelée «géné-ratrice».

BIODIESEL/BIOCARBURANT:Carburant issu de la biomasse. L’un des plus utilisés enSuisse est l’huile végétale (par exemple le colza) per-mettant d’alimenter les moteurs de type diesel. On parleégalement de Diester.

BIOMASSE: Masse de matière vivante (par ex.: bois, aliments).

BUTANE:Gaz issu du raffinage du pétrole (C4H10). A températu-re ordinaire et sous pression atmosphérique, le butanese présente à l’état gazeux. Il peut facilement être liqué-fié, à des pressions relativement faibles. Cette proprié-té facilite son stockage et son transport.

CAPTEURS Dispositif recueillant l’énergie solaire pour la transfor-mer en énergie thermique (capteurs thermiques) ou enélectricité (capteurs photovoltaïques).

CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUE :Chemin remontant de la consommation d’énergie à l’é-nergie primaire. Exemple: cuisson – flamme du gaz –rejets de CO2 – conduite de gaz – gazoduc – métha-nier – gisement. Représentation d’une suite simultanéede transformations énergétiques avec éventuellementles enjeux qui lui sont liés.

CO 2 :Gaz carbonique. Il s’agit d’un produit issu des processusd’oxydation du carbone. L’utilisation d’énergie fossile(produits pétroliers, charbon et gaz) génère chaqueannée des milliards de tonnes de CO2, qui sont trans-férées dans l’atmosphère et contribuent à l’accroisse-ment de l’effet de serre.

CONDUCTION :Transfert de chaleur dans la matière. La conductionthermique est le mode de transfert de chaleur provoquépar une différence de température entre deux régionsd’un même milieu ou entre deux milieux en contact,sans déplacement appréciable de matière. C’est en faitl’agitation thermique qui se transmet de proche en pro-che, une molécule ou un atome cédant une partie deson énergie cinétique à son voisin (la vibration de l’a-tome se ralentit au profit de la vibration du voisin).

CONVECTION :Transfert de chaleur via le déplacement d’un fluide.Exemples: air chauffé par un radiateur, eau (courantsmarins), courants atmosphériques (création de nuagesdéclenchés par un réchauffement du sol par le soleil).

COUPLAGE CHALEUR-FORCE : Production simultanée et valorisation de force (en géné-ral de l’électricité) et de chaleur.

COURANT ÉLECTRIQUE: Le courant est un déplacement d’électrons, sous l’effetd’une tension électrique. Un courant électrique se mesu-re en Ampère.

DÉGAZER :Débarrasser des citernes ou des soutes de résidus depétrole.

DÉVELOPPEMENT DURABLE :En anglais «sustainable development». «Le développement durable satisfait les besoins desgénérations présentes sans compromettre la possibilitépour les générations à venir de satisfaire leurs propresbesoins» (Rapport Brundtland). Le développement durable comporte trois «piliers»: soli-darité sociale, efficacité économique, responsabilitéenvironnementale.

ECS :Abréviation d’«eau chaude sanitaire» (eau chaude dela douche et du robinet).

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6 . GLOSSAIRE

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ÉCOSYSTÈME :En écologie, un écosystème désigne l’ensemble formépar une association ou une communauté d’êtres vivantset son environnement. Les éléments constituant un éco-système développent un réseau d’interdépendancespermettant le maintien et le développement de la vie.

EFFET DE SERRE :Effet qui influence la température d’équilibre d’un corpscouvert d’une matière moins transparente au rayonne-ment infrarouge qu’au rayonnement qu’elle reçoit dusoleil et de celui qu’elle émet (rayonnement infrarouge)vers l’espace froid. Voir aussi «Rayonnement», p 47.Les gaz à effet de serre (tels le dioxyde de carboneCO2 et le méthane CH4) ralentissent ce rayonnementinfrarouge.

ÉLECTRON :L’électron est une particule subatomique portant unecharge électrique négative. Il est considéré comme uneparticule «fondamentale» (qui ne peut être brisée enplus petites particules). Les atomes sont constitués d’un noyau atomique (lui-même formé de protons et de neutrons) entouré d’unnuage d’électrons. La masse d’un électron est d’environ9,11 x 10-31 kg, ce qui correspond à environ 1/1’800de la masse d’un proton.

ÉNERGIE :Ce que possède un système s’il est capable de produiredu travail.L’énergie existe sous de nombreuses formes: – énergie électrique: énergie stockée dans un

condensateur ou dans une bobine et transportée par les circuits électriques

– énergie cinétique: énergie associée au mouvement – énergie thermique: forme microscopique de

l’énergie cinétique (excitation de molécules)– énergie rayonnante (électromagnétique): transportée

par la lumière (énergie lumineuse) – énergie de masse: avec la théorie de la relativité,

Einstein nous a appris que masse et énergie sontéquivalentes (le fameux E = Mc2). Lors de la fissionnucléaire par exemple, la masse totale de matièrediminue légèrement: elle est convertie en énergiecinétique. Dans les centrales nucléaires, cette énergie est ensuite convertie en énergie thermique etfinalement en électricité.

– énergie gravitationnelle: forme avec l’énergie cinétique ce qu’on appelle l’énergie mécanique

– énergie potentielle chimique.

ÉNERGIES FOSSILES :Energies primaires non renouvelables ayant une loin-taine origine végétale et/ou animale (pétrole, charbon,gaz naturel).

ÉNERGIE GRISE :Energie «cachée» nécessaire à la fabrication d’un bien,à son conditionnement, son transport, son stockage etsa destruction.

ÉNERGIE NON RENOUVELABLE :Energie primaire dont la disponibilité diminue lorsqu’onl’utilise (réserves limitées). Energie formée, concentréeet stockée durant des millions d’années. Exemple:pétrole, gaz naturel, charbon, uranium.

ÉNERGIE PRIMAIRE :Energie se trouvant à l’état brut dans la nature.Ressource énergétique puisée dans l’environnement.Exemple: soleil, pétrole brut, gaz naturel, uranium.

ÉNERGIE RENOUVELABLE :Energie primaire dont la disponibilité ne diminue paslorsqu’on l’utilise. Souvent issue de cycles naturelsinépuisables (à l’échelle de la vie de l’homme).Exemples: énergie hydraulique, énergie éolienne, bio-masse.

ENTROPIE :L’entropie est une mesure de la dégradation de l’éner-gie. Un système isolé a naturellement tendance à voirson niveau d’entropie augmenter (voir le second princi-pe de la thermodynamique).

GÉOTHERMIE:Chaleur du sous-sol. La température du globe terrestres’accroît avec la profondeur (en moyenne 3 degrés par100 m). Il existe un flux de chaleur qui monte de l’inté-rieur de la terre vers la surface. Différentes technologiespermettent de capter cette énergie à des fins de chauf-fage ou/et de production d’électricité.

GPL: Le gaz de pétrole liquéfié (GPL) est un mélange d’hy-drocarbures légers stocké à l’état liquide et issu du raf-finage du pétrole ou du traitement du gaz naturel. LesGPL, accessoirement utilisés dans les briquets, sont sur-tout utilisés comme combustible – cuisine, productiond’eau chaude ou chauffage –, ou comme carburantpour les véhicules. Exemples: éthylène, propylène,butadiène, propane, butane.

46

Page 49: CCA ENERGIE couv pdf

JOULE:Unité légale d’énergie (abrév. J). Voir «Unités usuelles», p. 36.

KILOWATT:Unité de puissance correspondant à 1’000 Watts(abrév. kW). Voir «Unités usuelles», p. 36.

KILOWATTHEURE:Unité d’énergie surtout utilisée pour la mesure del’électricité (abrév. kWh). Voir «Unités usuelles», p. 36.

MASSE CRIT IQUE:Masse nécessaire à l’enclenchement d’une réactionnucléaire en chaîne. La fission du noyau d’un atome(dans un réacteur nucléaire par exemple) produit de l’énergie sous forme de dégagement thermique, deradiations et d’émission de neutrons. Dans certainesconditions, les neutrons vont entrer en collision avecd’autres noyaux, créant une réaction en chaîne. Pourque cette réaction en chaîne puisse avoir lieu, il fautqu’une quantité suffisante de matière fissible soit pré-sente. Cette quantité est appelée masse critique.

MÉTHANE:Le méthane (CH4) est le composant principal du gaznaturel. On peut également l’obtenir par fermentation(méthanisation); il s’agit alors de «biogaz». Le méthaneest un gaz à effet de serre.

NOX :Oxydes d’azote. Produits issus principalement de l’oxy-dation de l’azote de l’air lors de la combustion d’a-gents énergétiques fossiles à haut température. Peutprovoquer des maladies des voies respiratoires. Lesémissions de NOX sont en régression en Suisse (grâceaux catalyseurs et aux brûleurs «low NOX»).

OZONE: L’ozone est un composé chimique comportant trois ato-mes d’oxygène. Au niveau du sol, l’ozone se formesous l’action de la lumière du soleil, à partir de pol-luants précurseurs: les composés organiques volatils(COV), appelés aussi hydrocarbures, et les oxydes d’a-zote (NOX). Très oxydant, il pose un problème de santépublique (irritation des voies respiratoires). En hauteatmosphère, il est très utile car c’est un filtre con-tre les rayons ultra-violets du soleil.

PILE À COMBUSTIBLE :Système qui permet de convertir directement de l’éner-gie chimique en énergie électrique. Alimentée en com-bustible (hydrogène, méthane, etc.) en continu, ellefournit du courant de manière ininterrompue.

PROPANE: Gaz issu du raffinage du pétrole également connu sousl’appellation GPL, pour «gaz de pétrole liquéfié». A tem-pérature ordinaire et sous pression atmosphérique, lepropane se présente à l’état gazeux. On peut facilement le liquéfier en le soumettant à despressions relativement faibles. Cette propriété faciliteson stockage et son transport. 1 litre de propane liqui-de correspond à environ 260 litres de propanegazeux. Le propane se vaporise jusqu’à des tempéra-tures extrêmes (-44° C).

PUISSANCE: Quotient du travail (énergie) par le temps. Se mesure en Watts. Voir «Unités usuelles», p. 36.

PPM:Unité de densité: part par million.

RADIOACTIVITÉ :Propriété d’un noyau atomique de se transformer spon-tanément en noyau d’un autre élément, en émettant lorsde cette transformation un rayonnement (rayon X ougamma) ou une particule (alpha ou bêta).Voir également la fiche-énergie 8.10 «Energie nucléaire», p. 71.

RAYONNEMENT:Particules ou ondes (vibrations) électromagnétiques per-mettant de propager l’énergie. Le soleil émet un rayon-nement sous forme de rayons lumineux visibles et d’on-des invisibles comme les ondes radar, les micro-ondes,les infrarouges, les ultraviolets, les rayons X. En fonction de leurs longueurs d’ondes, on distingue: – les rayons infrarouges (supérieurs à 0,8 µm de

longueur d’onde) – les rayons lumineux visibles (0,8 µm à 0,4 µm) – les rayons ultraviolets (inférieurs à 0,4 µm) et les

rayons X.A température normale, les objets émettent spontané-ment des radiations dans le domaine des infrarouges.L’intensité du rayonnement IR augmente avec la puis-sance 4ème de la température de la matière.

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SO 2:Dioxyde de soufre. Principalement issu du souffre conte-nu dans le charbon et le pétrole. Grâce à la désulfuri-sation du mazout et du carburant diesel, le SO2 est endiminution constante en Suisse depuis 1980. Favoriseles maladies respiratoires.

SOLAIRE PASSIF :Utilisation passive (sans mise en œuvre de système actifde capteur) de l’énergie solaire, par exemple grâce àun concept architectural (serre, véranda, vitrages bienorientés).

SYSTÈME: Ensemble de corps ou de phénomènes susceptiblesd’interagir entre eux. Un système fermé est un ensembletotalement isolé (notre planète n’est pas un systèmefermé, puisqu’elle reçoit continuellement un flux d’éner-gie solaire).

TEMPÉRATURE:La température est la mesure du niveau d’agitation (demouvement) des corpuscules qui constituent la matière.Elle se mesure en degrés Celsius (° C)

TENSION ÉLECTRIQUE:Il y a tension électrique dès que le nombre d’électronsentre deux points est différent. Les électrons vont natu-rellement être attirés par ce déséquilibre (cette tension)et peuvent de ce fait créer un courant électrique. Unetension électrique se mesure en Volt.

TEP:Abréviation de «tonne équivalent pétrole». Unité d’é-nergie. Voir «Unités usuelles», p. 36.

THERMODYNAMIQUE:

La thermodynamique est la discipline qui étudie lestransformations de l’énergie faisant intervenir l’énergiethermique. Le premier principe de la thermodynamiquestipule que l’énergie se conserve (notion de quantitéd’énergie); le second principe énonce les limitations dela transformation (irréversibilité) de l’énergie thermiqueen énergie mécanique, électrique ou autre (notion dequalité d’énergie).

TL :Tube lumineux fluorescent, anciennement appelé «tubenéon».

WATT:Unité de puissance (abrév. W). Voir «Unités usuelles», p. 36.

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Page 51: CCA ENERGIE couv pdf

www.aee.gouv.qc.ca/section2/EURE.htmProgramme d’éducation à l’efficacité énergétique québécois

www.ademe.fr/particuliersAgence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

www.aee.chAgence des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique

www.agir21.orgCalculer son empreinte écologique online

www.aseb.chAssociation suisse pour l’énergie du bois

www.aspic.chAssociation pour les intérêts des cyclistes genevois

www.ate.chAssociation transports et environnement

www.bp.comBP Company Homepage, A leading provider of energy and petrochemicals

www.environnement-suisse.chOffice fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP)

www.larevuedurable.comSite de «La Revue Durable» – savoirs, société, écologie, politiquespubliques

www.ciele.orgCentre d’information sur l’énergie et l’environnement

www.courant-vert.chPromotion de l’offre de courant vert

www.crde.chConférence romande des délégués à l’énergie

www.dams.orgCommission mondiale des barrages

www.eco-drive.chL’éco-conduite

www.educ-envir.chFondation suisse d’éducation pour l’environnement

www.educapoles.org/fSite éducatif de la fondation polaire internationale

www.eea.eu.intEuropean Environment Agency

www.electricite.chSite des électriciens suisses romands avec matériel pédagogique

www.energie-cites.orgEnergie-Cités, Association de municipalités européennes pour la maîtrise de l’énergie en milieu urbain

www.energie-environnement.chPlateforme d’information des cantons romands sur les questions del’environnement et de l’énergie

www.energie-schweiz.chOffice fédéral de l’énergie

www.esigge.ch/primairePetit bazar: plateforme d’échange des écoles primaires genevoises

www.etiquetteenergie.chTout sur le label énergétique

www.footprint.chCalculer son empreinte écologique avec le WWF

www.gaz-naturel.chGazNat suisse

www.ge.ch/agenda21L’Agenda 21 du canton de Genève

www.ge.ch/scaneService cantonal de l’énergie genevois (ScanE)

www.geneve.ch/airQualité de l’air à Genève

www.geneve.ch/environnement-infoTout savoir sur l’environnement à Genève

www.globaleducation.chEducation et développement

www.greenpeace.be/ecohouseGuide pratique de la consommation d’énergie

www.iea.orgAgence internationale de l’énergie

www.lamap.frEnseigner les sciences à l’école maternelle et élémentaire française: la main à la pâte

www.ipcc.chLa référence internationale en matière d’observation climatique

www.novatlantis.chNovatlantis: les hautes écoles suisses réfléchissent à la consommation d’énergie des sociétés de demain

www.oee.rncan.gc.caActivités éducatives de l’office de l’efficacité énergétique du Canada

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7 . SÉLECT ION DE S ITES INTERNET EN RAPPORT AVEC L’ÉNERGIE

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www.ozone-info.chLes problèmes (et solutions) liés à l’ozone

www.pemf.frPresse édition du mouvement Freinet

www.penser-avec-les-mains.chRéseau romand de l’enseignement des sciences à l’école primaire

www.planetere.orgRéseau francophone des acteurs de l’éducation à l’environnement

www.poweron.chSite de l’union des producteurs suisses d’électricité

www.rmi.orgRocky Mountain Institute (facteur 4)

www.sappro.chLe pipeline genevois

www.sig-ge.chLes fournisseurs d’énergies de réseau à Genève

www.statistik.admin.chOffice fédéral de la statistique

www.suisse-energie.chProgramme fédéral Suisse Energie

www.swissolar.ch/index_f.htmlRéseau suisse pour la chaleur et l’électricité solaire

www.topten.chLes meilleurs appareils électroménagers du marché suisse

www.ulog.chTout sur la cuisson solaire

www.un.org/esaProgrammes des Nations unies (ONU)

www.unep.org/themes/energyProgramme des Nations unies pour l’environnement

www.unige.ch/cuepeCentre universitaire d’étude des problèmes de l’énergie

www.viterra-es.frQuelques trucs à l’intention des utilisateurs de bâtiments

www.wwf.chWWF suisse

50

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51

8 . F ICHES-ÉNERGIE

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Afin de maintenir une température constante,le corps humain compense ses pertes de chaleur en produisant sa propre chaleur, à partir de réactions physiologiques qui consomment de l’énergie. Cette énergie estpuisée soit dans les réserves corporelles, soit directement dans la nourriture. Ce sontdonc les aliments qui fournissent l’énergie du corps humain – en plus de leurs fonctionsde construction, de réparation et de régulationde l’organisme.

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUEDU CORPS HUMAIN

MÉTABOLISME Grâce à l’oxygène absorbé par les poumons, les ali-ments sont «brûlés» (oxydés) et dégagent l’énergienécessaire au métabolisme de nos cellules. La ration ali-mentaire normale d’un organisme de 65 kg correspondà environ 10 MJ par jour (environ 2’400 kcal/jour). Lapuissance du métabolisme humain est d’environ 1 Wattpar kilo. Si notre corps consomme la majeure partie deson énergie pour se réchauffer, il en utilise bien sûr éga-lement pour se mouvoir, penser ou communiquer.

CONSOMMATION ET PUISSANCE Les besoins en énergie varient selon le sexe, l’âge etl’activité de l’individu.Au repos: environ 50 W En position assise: environ 100 W A vélo: environ 250 W Les athlètes de haut niveau, en effort de pointe, peuventdévelopper des puissances de plusieurs centaines deWatts.La consommation d’énergie nécessaire à la satisfactionde nos besoins (chaleur, déplacements, lumière, etc.)est aujourd’hui environ 30 fois plus élevée que l’éner-gie, provenant des aliments, consommée par notrepropre corps.

RENDEMENTLa «machine» humaine offre-t-elle un bon rendement?Cela dépend de la manière de définir l’efficacité éner-gétique. Parle-t-on du rendement d’un cycliste ou decelui d’un téléspectateur assis dans son salon? Il est dif-ficile d’établir une unité de référence, mais on estimeque le rendement du corps humain (métabolisme/éner-gie ingérée) représente en général entre 40 et 60% del’énergie totale dépensée pour un travail biologiqueutile.

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8.1

ÉNERGIE DU CORPS HUMAIN

VIVRE

CORPS HUMAIN

ALIMENTS

CHALEUR, MOUVEMENT

CO2 , EXCRÉMENTS

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CARENCES ET EXCÈSLe corps humain possède la capacité de rationaliser sadépense d’énergie lorsque les conditions l’exigent, enadaptant le métabolisme aux restrictions ou aux excèsalimentaires. Si un individu ne mange pas assez pourcouvrir ses besoins, il entame ses réserves: il maigrit.S’il mange trop, il constitue des réserves: il grossit, carl’énergie non utilisée se transforme en graisse. Ici encores’applique la loi «rien ne se perd, rien ne se crée, toutse transforme.» Dommage que les autres machines nepuissent en faire autant! Imaginez une voiture qui, cons-tatant la hausse des prix de l’essence, se mettrait à faireplus de kilomètres avec la même quantité de carburant…

UN ACCÈS INÉGAL AUX RESSOURCESSur notre planète, 2 milliards de personnes souffrent demalnutrition, et 24 millions de personnes environ sontvictimes de famine chaque année. L’OrganisationMondiale de la Santé (OMS) estime que plus d’unmilliard de personnes présentent un excès de poids etque si la tendance actuelle est maintenue, leur nombrepourrait encore augmenter d’un demi-milliard d’ici2015. L’excès pondéral et l’obésité sont d’importantsfacteurs de risque de maladie cardio-vasculaire, à l’o-rigine de plus de 17 millions de décès annuels.

L’ÉNERGIE DU CORPS HUMAIN EN BREF

DU MUSCLE!Le corps humain compte 639 muscles. Le plus volumi-neux est le muscle fessier; le plus petit (à peine 1 milli-mètre de long) est le muscle stapédien, situé à l’intérieurde l’oreille.La conversion d’énergie dans notre organisme est régiepar une chimie complexe qui repose principalement surune molécule nommée «adénosine triphosphate» (ATP).Le travail fourni par une contraction musculaire s’ac-compagne d’un dégagement de chaleur environ 3 foissupérieur. Ceci signifie que pour effectuer un travail de1’000 Joules*, il est nécessaire de dépenser 4’000Joules de plus que l’énergie consommée par le méta-bolisme de base (ici, le rendement = travail mécaniquefourni/énergie thermique dégagée).

* Pour grimper les escaliers du rez-de-chaussée au 3e étage par exemple. En appliquant la formule de l’énergie potentielle E = m x g x h (où m est la masse, g l’accélération terrestre et h lahauteur), on obtient 70 kg x 9.81 x 14 m = environ 1’000 Joules.Avec un rendement du métabolisme de 1/4, l’organisme convertitdonc environ 4’000 Joules pour accomplir cette prestation, ce qui équivaut à … 0,2 g de graisse (ou de chocolat).

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INCONVÉNIENTS

Energie grise nécessaire à la production, au transport et au stockage des aliments

Puissance limitée du corps humain

Malnutrition/obésité

AVANTAGES

Renouvelable

Peu ou pas polluant

Chacun produit sa propre énergie

L’activité physique est un bienfait pour la santé.

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L’énergie thermique se diffuse selon trois phé-nomènes physiques: la conduction, la convectionet le rayonnement. La chaleur s’écoule toujoursdu plus chaud vers le moins chaud, jusqu’à l’é-quilibre des températures. Elle s’échappe parexemple de la chambre à 20° C vers l’extérieurà 5° C. Pour compenser cette perte il fautavoir recours à une installation de chauffage.

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUELIÉE AU CHAUFFAGE

Voir également «Chaînes de conversion énergétique liées au chauffage», p. 15

LE FROID ? ÇA N’EXISTE PAS !Physiquement, seul le chaud existe. Le froid est simple-ment l’absence de chaleur, l’absence d’agitation molé-culaire. Lorsqu’il n’y a plus aucune agitation moléculai-re, c’est le «zéro absolu», qui correspond à une tem-pérature de - 273,16° C.

AVOIR CHAUD

CHAUDIÈRE

PÉTROLE

AGENTS ÉNERGÉTIQUES UTILISÉS POUR LE CHAUFFAGEDES BÂTIMENTS RÉSIDENTIELS Â GENÈVE* 1

Mazout: 71%Gaz naturel: 24,4.%Electricité: 2%*2

Bois: 0,3%Autres: 2,3% (chauffage à distance, pompe à chaleur, capteur solaire, géothermie)

En Suisse, près de la moitié de la consommation d’é-nergie totale est absorbée par nos besoins en matièrede chauffage et d’eau chaude.Voir également «Techniques de conversion énergétique en Suisse», p. 41.

POURQUOI PLACE-T-ON LES RADIATEURS SOUS LES FENÊTRES?En passant au contact des radiateurs, l’air ambiant seréchauffe, se dilate et tend à monter. Cela empêcheque l’inverse se produise au contact d’une surface froi-de (la fenêtre) et évite un courant d’air, qui donneraitune sensation de froid aux occupants de la pièce.

ISOLATIONOn peut freiner les échanges thermiques en plaçant desisolants entre deux corps. L’air immobile est un très bonisolant thermique. Dans un duvet ou un pull en laine, cene sont ni les plumes, ni la laine qui gardent la chaleur,mais l’air emprisonné dans leurs fibres. Idem pour lesmatériaux synthétiques légers (sagex par exemple), lalaine de roche ou entre deux vitrages.

COMBIEN D’ÉNERGIE DANS MON RADIATEUR ?4,19 Joules (ou une calorie) sont nécessaires pour augmen-ter la température d’1 gramme d’eau d’1 degré Celsius. Si un radiateur a une contenance de 20 litres et quel’on souhaite augmenter sa température de 25° (afin dela faire passer de 10° à 35° par exemple), environ 2MJ d’énergie seront nécessaires (20’000 gr x 25° x4,19 = 2’095’000 J).Voir également activité «Rallye chaleur», postes c1 «Cache-cacheradiateurs» et c2 «Chauffe qui peut!», chapitre 2, p. 17-20.

*1 Source: Office cantonal de la statistique, Service cantonal de l’énergie, 2000*2 En Suisse, 4% des appartements, dont de nombreuses résidencessecondaires, sont chauffées à l’électricité, selon l’Association neuchâteloise d’information en matière d’énergie (ANIME). A Genève, le chauffage électrique est soumis à une autorisation,délivrée à titre exceptionnel.

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8.2

ÉNERGIE DE CHAUFFAGE

CHAUFFAGE CO2 ,AUTRES POLLUANTS

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La Suisse rejette chaque année dans l’atmosphèreenviron 45 millions de tonnes de CO2 (entenant compte du chauffage, des transports au sein du territoire et de l’industrie), soit 7,5tonnes par habitant. La part des transports est de 15 millions de tonnes de CO2, soit prèsd’un tiers de toutes les émissions (sans tenircompte du trafic aérien international).Maîtriser la consommation d’énergie dans lestransports est donc l’un des enjeux majeurs dela politique énergétique, aussi bien en Suissequ’au niveau mondial, où ce secteur connaît un taux de croissance particulièrement élevé.

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUELIÉE AUX TRANSPORTS

CONSOMMATION DES DIFFÉRENTS MODES DE TRANSPORT EN SUISSE

en téraJoulesTransports publics, ferroviaire et routier, de personnes 11’000 Transport privé, routier, de personnes 133’100 Transport routier de marchandises, poids lourds et voitures de livraison 35’700 Transport aérien, personnes et marchandises 59’500

QUELQUES CHIFFRESChaque personne domiciliée en Suisse parcourt enmoyenne 17’400 kilomètres par an, dont: 10’000 km en voiture2’600 km en avion2’000 km en train630 km à pied520 km en tram et en bus350 km à vélo300 km en autocar1’000 km avec d’autres moyens de transport.La population suisse parcourt ainsi chaque jour au totalune distance égale à plus de 8’000 fois le tour de laterre. Près de la moitié des déplacements (44%) concer-nent les activités de loisirs.

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8.3

TRANSPORTS

SE DÉPLACER,TRANSPORTER

MOTEUR À EXPLOSION

ESSENCE (T IRÉE DU PÉTROLE)

MOUVEMENT CO2 ,AUTRES POLLUANTS

Transport routier:véhicules privés

55,5%

Transport aérien:personnes etmarchandises

25%

Transports de marchandises:ferroviaires et routiers

(poids lourds et voitures de livraison)15%

Transports publics:ferroviaires et routiers

4,5%

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VOITURE, MOTO, SCOOTERLes véhicules individuels motorisés satisfont nos rêvesde mobilité et de confort. Des rêves légitimes. Mais onne pourra pas reproduire le niveau de motorisationatteint en Suisse dans les pays fortement peuplés sansque cela n’entraîne des conséquences imprévisibles surle climat terrestre, et sans épuiser toutes les ressourcesnaturelles de matières premières en l’espace dequelques générations.Quelques chiffres• Voitures de tourisme en Suisse (2003):

3’753’890 (+ 68% en 20 ans) • Motos et scooters en Suisse (2003):

567’358 (4 fois plus en 20 ans)• En additionnant les voitures, motos et scooters en

Suisse, on arrive à un total de 117 véhicules individuels pour 100 ménages.

• 80% des ménages possèdent une voiture. • Voitures pour 1’000 habitants à Genève: 520 • Voitures pour 1’000 habitants en Suisse: 452 • 34% des trajets parcourus en voiture n’excèdent pas

3 km et le taux moyen d’occupation des voitures estde 1,6 personne.

TRANSPORTS PUBLICSPour limiter la consommation de ressources énergé-tiques, réduire les émissions de gaz comme le CO2 etdésengorger le centres des villes, les autorités s’effor-cent de promouvoir l’utilisation des transports publics.C’est le cas notamment à Genève avec le développe-ment du réseau de trams. Outre le fait qu’il consomme beaucoup moins d’énergiepar passager transporté, le tram utilise une électricitéd’origine renouvelable (hydroélectricité).

VÉLOLe vélo, comme la marche à pied, est une forme de«mobilité douce» qui permet à chacun de préserverl’environnement tout en améliorant sa santé. Quelques chiffres• Près d’un milliard de vélos pour 500 millions de

voitures sont recensés dans le monde. • Chaque personne domiciliée en Suisse effectue en

moyenne 350 kilomètres à vélo par an. • On compte 185 vélos pour 100 ménages suisses.

AVIONL’avion permet de transporter rapidement et à des prixde plus en plus bas des personnes et des marchandisesdans le monde entier. Mais ce mode de déplacementcause de graves atteintes à l’environnement.Aucun secteur des transports ne s’est développé demanière aussi fulgurante que le trafic aérien durant lesvingt dernières années. Les prix ayant fortement dimi-nué, l’avion est devenu un moyen de transport demasse. Les voyages d’affaires augmentent en nombre eten durée, en raison des réseaux internationaux. Les loi-sirs prennent de l’importance et de plus en plus de per-sonnes consacrent leur temps libre aux petits ou auxgrands voyages. Conséquences négatives • Les émissions polluantes du trafic aérien renforcent

l’effet de serre• Les avions consomment de grandes quantités

d’énergie, contribuant ainsi à dilapider les réservesd’énergies fossiles

• Les populations riveraines des aéroports souffrent du bruit, des émanations polluantes, des odeursainsi que des atteintes au paysage.

Quelques chiffres• Passagers au départ de Genève (2002): 3’742’806• Passagers en Suisse (2002): 28’717’001 • Nombre de vols/mouvements en Suisse (2002): 468’890

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BON POUR LE CŒUR30 minutes d’activité physique par jour favorisent le maintien en bonne santé. Se déplacer à pied ou à vélo pour se rendre au travail ou accomplir ses tâches quotidiennes peutpermettre d’effectuer cette demi-heure d’activité physiquefort bénéfique pour la santé. Au niveau des quartiers, diminuer le nombre de voitures favorise la création de lieuxplus conviviaux.

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De nos jours, les appareils électriques sontomniprésents. C’est pourquoi beaucoup de genscroient que l’électricité est l’énergie la plus utiliséedans nos sociétés, alors que quantitativement,elle représente à peine un petit quart de notreconsommation énergétique globale. L’énergie électrique joue néanmoins un rôlecrucial, car elle permet le fonctionnement d’unemultitude d’appareils et d’équipements, duplus petit (par exemple un microprocesseur) au plus grand (par exemple le système de ventilation d’un centre commercial).

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUELIÉE AUX APPAREILS ÉLECTRIQUES

LA PANNE GÉNÉRALE D’ÉLECTRICITÉ : UN SCÉNARIO CATASTROPHEL’électricité est une énergie à usages multiples. Elle per-met de faire fonctionner une très grande diversité d’ap-pareils et d’équipements. Impossible de dresser ici uneliste exhaustive de ces fidèles compagnons du quoti-dien. Afin de mesurer l’ampleur des services qu’ils nousrendent, imaginons de vivre une journée sans eux…

Dur réveil: ce matin, au lieu de l’habituelle douce voixde ma présentatrice favorite dans le radio-réveil, cesont les appels d’une personne coincée dans l’ascen-seur qui m’ont tiré des bras de Morphée. Tiens? La lumière ne fonctionne pas non plus ! Il doit s’agir d’une panne d’électricité.Bon… pas de panique! D’abord un bon café, on yverra plus clair ensuite. Ah zut ! Pas moyen de chauffer l’eau, ma cuisinière nefonctionne pas.Tant pis; une petite douche fera l’affaire pour se remet-tre d’aplomb.Ah?… pas beaucoup de pression ce matin … et c’estfroid en plus !?! Ma parole, mon immeuble n’est pourtant pas chauffé àl’électricité… Non... mais la flamme de la chaufferie est commandéeélectriquement… Mmmmh, c’est sans doute pour cela qu’il fait un peufrisquet ce matin !Tiens, en parlant d’eau… quelle est donc cette flaquedans la cuisine? Le congélateur! Evidemment…Décidément, cette journée s’annonce plutôt mal!Allons voir dehors comment se présentent les choses (enpassant, je rassure l’habitant provisoire de l’ascenseur:dès que le téléphone sera rétabli, j’appellerai les pom-piers, promis…).Attention en traversant la route: les feux de signalisa-tion sont hors service.

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8.4

ÉLECTRICITÉ ET APPAREILS ÉLECTRIQUES

S’ÉCLAIRER

CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE

POIDS DE L’EAU

ÉLECTRICITÉ

LUMIÈRE

LAMPE

IMPACT PAYSAGE, FAUNE/FLORE

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Et que de bouchons!! C’est vrai qu’il n’y a pas beau-coup de transports publics, alors tout le monde a prissa voiture… jusqu’à ce que les réservoirs soient vides,puisque les pompes des stations-service fonctionnentelles aussi à l’électricité !A propos de vide, je mangerais bien un morceau,moi… dommage que les portes du supermarché restentcloses. Mais au fait… comment aurais-je payé? Les caissesenregistreuses ne s’ouvrent plus… …sans parler des distributeurs de billets !…et le code d’entrée de mon immeuble !?!C’est malin, me voilà coincé dehors…Quelle histoire!Un drôle de sentiment m’envahit… Afin de ne pas per-dre courage, je pense à ma grand-mère qui a passétoute son enfance sans courant électrique… elle a vécuheureuse jusqu’à 99 ans !Voir également activité «Rallye électricité», poste é1 «Des électrons partout», chapitre 2, p. 31.

DES LABELS POUR S’Y RETROUVERLes appareils électriques sont labellisés: de G (comme«gaspilleurs») pour les moins recommandables en ter-mes de consommation d’énergie à A, A+ ou A++ pourles plus efficients.Des listes sont disponibles sous:www.etiquetteenergie.chwww.energy-plus.orgwww.topten.chVoir également «Hit parade électrique», chapitre 2, p. 51-52.

ÉTE INDRE LES APPAREILS INUTILES Il ne faut pas oublier d’éteindre les appareils inutiles…Malgré un mythe qui a la vie dure, ils consomment àpeine plus d’énergie lors de l’allumage que durant leurutilisation. D’une manière générale, il vaut la peine d’éteindre leséquipements électriques après 5 minutes de non-utili-sation… même les tubes lumineux et les ampouleséconomiques !

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L’énergie grise, c’est de l’énergie «cachée».Par exemple l’énergie nécessaire à la fabricationd’un produit, à son emballage, à son transport,à son stockage, à sa distribution et à son élimination. Il s’agit donc de l’énergie que nousconsommons indirectement. En Suisse, cetteénergie «cachée» représente un peu plus de lamoitié de l’énergie consommée par chaqueménage. Il est donc très important de bienchoisir les produits et services que nous utilisons.Voir également le schéma «La consommation d’énergie en Suissevue du consommateur», p. 39

ACTIVITÉS SPORTIVESSelon l’équipement et les installations nécessaires,chaque activité consomme de l’énergie sans rapportavec celle du métabolisme du sportif. Consommation énergétique de quelques installations sportives par sportif et par séance d’entraînement*Tennis:10 MJ Football:12,2 MJGymnastique/handball/badminton:15,5 MJPatinage:30 MJFitness/aérobic:34 MJPiscine:53 MJ

EAU POTABLELe traitement de l’eau (pompage, filtrage, épuration)nécessite beaucoup d’énergie. Une raison de plus d’é-conomiser cette précieuse ressource. Quelques chiffres• Consommation moyenne suisse: 425 litres par jour et

par habitant (y compris la consommation industrielleet artisanale sans captage propre, ainsi que les per-tes de réseau).

• Plus de la moitié de l’eau potable est consommée parles ménages et le petit artisanat.

• Consommation électrique du service de l’eau desServices industriels de Genève: 45 GWh/an*1 ou162 TJ (1,8% de la consommation électrique genevoise).

• Il faut 2 à 3 MJ pour rendre 1’000 litres d’eau prop-res à la consommation. Cette valeur dépend aussi dela topographie; en montagne, il faut parfois beaucoupd’électicité pour pomper l’eau si elle vient de la vallée.Sans compter l’énergie qui sera nécessaire à son épu-ration après usage (STEP).

Quelques idées pour réduire la consommation d’eau• Prendre des douches plutôt que des bains:

Energie grise de 30 litres d’eau (une douche): 0,08 MJEnergie grise de 150 litres d’eau (un bain): 0,4 MJ

• Installer des limitateurs de débit d’eau sur les doucheset les robinets. Réduction de la consommation d’eau:jusqu’à 50%*2.

• Installer des W.-C. avec chasse d’eau à consomma-tion réduite ou «stop-eau».

• Arroser occasionnellement et abondamment les jar-dins, en dehors des périodes chaudes et des périodespluvieuses, afin que les plantes développent des raci-nes profondes.

• Faire réparer les robinets et chasses d’eau qui fuient.

Pertes d’eau diverses*3

Robinet qui suinte 0,1 l/h 1 m3/an

Petit goutte à goutte 0,5 l/h 5 m3/an

Robinet qui goutte 1,5 l/h 15 m3/an

Fuite légère de chasse d’eau 3 l/h 30 m3/an

Filet d’eau au robinet 10 l/h 90 m3/an

Chasse d’eau qui coule 30 l/h 250 m3/an

*1 Source: SIG, 2000*2 Source: campagne HappyShower, OFEN-OFEFP 2000*3 Source: Salomon, Bedel, 1999

59

8.5

ÉNERGIE GRISE

* Source: Weilenmann 1994, cité in L’énergie facteur-clé de notretemps, 1998

Page 62: CCA ENERGIE couv pdf

EAU DU ROBINET / EAU EN BOUTEILLEPour amener un litre d’eau minérale sur une table, ilfaut 700 fois plus d’énergie que si l’on boit de l’eau durobinet. Eau minérale: 3,9 MJ/litre*1. Eau du robinet: quelques millièmes de MJ/litre.

MOBIL IERSuivant le matériau utilisé (type de bois, provenance) etle mode de fabrication, les meubles que nous achetonspeuvent «cacher» une quantité plus ou moins importan-te d’énergie grise. Exemples d’énergie grise pour une armoire*2

Armoire en bois massif achetée au marché aux puces:36 MJArmoire en pin massif de Finlande: 900 MJArmoire en hêtre massif indigène sur mesure: 900 MJArmoire en panneaux d’aggloméré recouverts de rési-ne artificielle: 1’800 MJ

ORDINATEURSExemple d’un ordinateur de gamme moyenne*3

Energie grise (au moment de l’achat): 22’600 MJ Consommation en 5 ans: 2’300 MJ(2 heures par jour, puissance de 160 W)Consommation stand-by en 5 ans: 1’000 MJ (7 W à raison de 22 heures par jour)Consommation totale pour 5 ans: 25’900 MJ 87% de l’énergie totale consommée est de l’énergiegrise. Si on garde l’ordinateur pendant dix ans, saconsommation horaire est presque divisée par deux! Un ordinateur portable ou un écran plat «contiennent»beaucoup moins d’énergie grise, du fait qu’ils sont pluslégers. De même, ils consomment 4 à 6 fois moins d’é-nergie.

PAPIERLe choix du papier recyclé ne se justifie pas uniquementpar le souci de préserver les forêts. Il permet égalementde limiter la consommation d’énergie (et d’eau) néces-saire à sa fabrication. Energie grise en fonction du type de papier*4

Papier à photocopie, sans bois, non couché: 0,3 MJ/feuille: 57,3 MJ/kgPapier universel recyclé, traité, blanchi: 0,2 MJ/feuille: 40 MJ/kgPapier à écrire recyclé, non désencré: 0,1 MJ/feuille: 29 MJ/kg

PILESLes Suisses utilisent 70 millions de piles par an, soit 10piles par personne en moyenne. Une pile ne fournit quele cinquantième de l’énergie qui a été nécessaire à safabrication*5. Estimation de l’énergie grise moyenne pour une pile:2,27 MJ*6. Quelques conseils pour limiter l’utilisation de piles– brancher l’appareil sur le secteur au lieu d’utiliser des

piles– si un usage mobile est requis: préférer les accumula-

teurs rechargeables aux piles à usage unique.

PNEUSLe rechapage des pneus constitue un très bon exemplede valorisation de matières premières. La productiond’un pneu rechapé nécessite trois fois moins d’énergie(équivalent de 27 litres de pétrole – près de 1’000 MJ– pour un pneu neuf contre 9 litres – 325 MJ – pour unpneu rechapé)*7.

PRODUITS FRAIS , SURGELÉS ET IMPORTÉS Le transport des produits alimentaires, tout comme lacongélation, peuvent être très gourmands en énergie.Autant de raisons de privilégier dans la mesure du pos-sible les produits frais, du pays et de saison.Quelques exemples d’énergie grise*8

Légumes:1 kg de haricots frais du pays (août, en vrac): 3,6 MJ100 g de haricots secs importés de Chine: 9 MJ1 kg de haricots surgelés du pays: 13 MJ 1 kg de haricots du pays en boîte: 15 MJ1 kg de haricots frais d’Egypte: 46 MJProtéines:1 kg de tofu (à base de lait de soja): 18 MJ1 kg de gigot d’agneau suisse: 70 MJ1 kg de gigot d’agneau congelé de Nouvelle-Zélande: 110 MJ1 kg de gigot d’agneau frais de Nouvelle-Zélande: 290 MJ, soit l’équivalent de 8 litres de pétrole

60

*1 Source: A l’affût de l’énergie grise, analyse de notre quotidien,Annexes, Zurich, 1999*2 Source: Save our planet, OFEFP – DDC, 1996*3 Source: Energie et climat: poussée de fièvre, ADER 2002*4 Source: A l’affût de l’énergie grise, analyse de notre quotidien,Annexes, Zurich, 1999*5 Source: magazine romand L’énergie, N°4, été 1995*6 Source: A l’affût de l’énergie grise, analyse de notre quotidien,Annexes, Zurich, 1999*7 Source: Michelin in magazine romand L’énergie, N° 4, été 1995*8Source: Save our planet, OFEFP – DDC, 1996

Page 63: CCA ENERGIE couv pdf

Energie grise et fleurs*1

1 bouquet de dahlias indigènes en septembre: 7 MJ1 bouquet d’immortelles indigènes en février: 7 MJ1 bouquet de tulipes indigènes en novembre (hors saison): 86 MJ 1 bouquet de roses indigènes en mars (hors saison): 140 MJ1 bouquet de tulipes hollandaises en janvier (hors saison): 145 MJ1 bouquet de roses d’Amérique du Sud en mars:160 MJ

RECYCLAGE DES DÉCHETSLe recyclage permet généralement des économies d’é-nergie d’environ 50%, voire 90% dans le cas de l’alu-minium. D’où l’intérêt de trier les déchets afin de valo-riser tout ce qui peut l’être. C’est également un bonmoyen d’épargner les ressources naturelles. Quelques chiffres (2004)• Déchets urbains non triés en Suisse: 2,6 millions de

tonnes. • Déchets urbains triés: 1,7 million de tonnes. • Une tonne de papier récupéré permet de fabriquer

900 kg de papier recyclé.• Avec 27 bouteilles en PET, on fabrique 1 veste polaire.

RÉPARTIT ION DES DÉCHETS URBAINS DU CANTON DE GENÈVE, 2004

*(Pet, textiles, aluminium, fer blanc, piles, huiles, bois, ferraille)

Il est indispensable de recycler les déchets, pour per-mettre de réduire le coût environnemental de la pro-duction et de la destruction de biens comme le papier,le verre, l’aluminium, etc. La valorisation énergétiqued’un déchet doit être la toute dernière étape de son«cycle de vie».

ÉVOLUTION DU TAUX DE RECYCLAGE PAR HABITANT (en kilogrammes par habitant par année)

TONNES % Ordures ménagères incinérées 173’696 60.8 %Compost 40’249 14.1 %Papier 54’304 19.0 %Verre 13’498 4.7 %Divers* 3’845 1.4 %Total 285’592 100 %

Le recyclage du verre a entraîné en un temps relative-ment court une diminution significative de la pollutionde notre environnement. Grâce au recyclage du verreet aux innovations technologiques qui en découlent, laconsommation d’énergie, les rejets dans l’atmosphèreet la charge de déchets ont diminué de près de 75% aucours des 25 dernières années.L’économie d’énergie résultant de l’emploi de grandesquantités de verre usagé est considérable. Elle peut êtrede l’ordre de 25%. En 2003, on a utilisé en moyenne80% de verre usagé pour la production de verre neuf,l’économie se montant à 20%.

VACANCES ET LOISIRSLes transports nécessitent beaucoup d’énergie. Par lechoix des destinations (proches ou lointaines) et dumode de transport (train, avion, etc.), chacun peutcontribuer à réduire cette consommation. Voir également la fiche-énergie 8.3 «Transports», p. 55.

Quelques chiffres• 60% des voyages aériens sont liés aux loisirs ou auxvacances*2. • Près de la moitié des déplacements (44%) sont moti-vés par les loisirs. La population suisse parcourt quoti-diennement l’équivalent de 300 fois la distance de laterre à la lune pour les seules activités de loisirs*3. • Un voyage sur 10 au départ de la Suisse conduit horsd’Europe• Une semaine à Sydney «fly and drive» équivaut àconsommer 150’000 MJ*4. • Transporter une personne en avion à destination duBrésil consomme à peu près autant d’énergie quechauffer un appartement durant toute une année.Quelques exemples de consommation d’énergie*5

Transport d’une personne en train + bateau à destination des îles Lipari (Sicile): environ 2’200 MJTransport d’une personne en avion + train vers St-Pétersbourg et Moscou: 9’900 MJ Transport d’une personne en avion vers l’Erythrée: 19’000 MJTransport d’une personne en avion vers le Brésil: 40’000 MJ

VIANDE ET PRODUITS VÉGÉTARIENSL’élevage de bétail nécessaire à la production de pro-téines animales consomme 7 à 10 fois plus d’énergie etde ressources (fourrages cultivés ou importés, etc.) quela production de protéines végétales équivalentes dupoint de vue nutritionnel.Voir également la fiche-énergie 8.1 «Energie du corps humain», p. 52.

61

*1 Source: Save our planet, OFEFP – DDC, 1996*2 Source: L’Energie au futur, ADER, 1997*3 Source: ARE/ODT, OFS, 2000*4 Source: Energie 2000, secteur carburants*5 Source: Save our planet, OFEFP – DDC, 1996

2001 2004 Ordures ménagères incinérées 440.5 396.1Total valorisé 229.4 255.2Total 669.9 651.3Taux de recyclage 34.2 % 39.2 %

Page 64: CCA ENERGIE couv pdf

Le soleil «déverse» sur nous chaque année10’000 fois plus d’énergie que l’humanitén’en consomme. Un cadeau énorme qui ne survient pas toujours à point nommé et donton ne sait pas toujours tirer profit. En théorie,il suffirait de couvrir de capteurs solaires unmillième de la surface terrestre – quelquesdizaines de milliers de km2 tout de même! –pour satisfaire l’intégralité de nos besoins.

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUELIÉE AU SOLEIL

LE SOLEIL , SOURCE DE VIELe soleil est l’une des étoiles qui peuplent le ciel parmilliards. C’est aussi un réacteur nucléaire géant (fusiond’atomes légers comme l’hydrogène). Tout ce qui vit surterre dépend de lui. La photosynthèse permet la crois-sance des végétaux, des arbres, des céréales, des légu-mes. Le soleil est à l’origine du cycle de l’eau. Moteurde l’énergie hydraulique, il anime aussi les massesd’air qui produisent le vent faisant tourner les éolien-nes. Son rayonnement nous chauffe et nous éclairedepuis des millénaires.Voir également le schéma «Chaînes de conversion énergétiqueéclairage/électricité», p. 16, et la fiche-énergie 8.9 «Energie hydroélectrique» p. 69.

UTIL ISATIONS DE L’ÉNERGIE SOLAIREVoici trois manières courantes d’exploiter l’énergie quenous recevons du soleil:1) La méthode directe, dite «solaire passive»Chauffage et éclairage naturels favorisés par unconcept architectural (serre, véranda, vitrages spéciale-ment isolants). L’énergie thermique du soleil passant àtravers 1 m2 de vitre, par exemple du salon, représente1’000 Watts. 2) Le chauffage solaire «actif»On trouve désormais dans le commerce presque aussifacilement des chauffe-eau solaires que des chauffe-eauà gaz ou électriques. En Suisse, il s’agit le plus souventde capteurs solaires, vitrés ou non, parcourus par unfluide transportant la chaleur du soleil. Les capteurssolaires servent à chauffer ou préchauffer l’eau sanitai-re (douche, vaisselle, etc.). A la campagne, ils sèchentégalement le foin. Les capteurs non vitrés suffisent pourles piscines, dont l’eau peut demeurer à 25° C. Le ren-dement d’une installation solaire thermique se situeentre 50 et 80%. Se chauffer grâce au soleilUn système de capteurs thermiques d’une surface de 4à 6 m2 couvre, d’avril à septembre, la majeure partiedes besoins en eau chaude sanitaire d’une famille de 4à 5 personnes; la moitié durant l’entre-saison. Cetteinstallation permet de réaliser une économie de 2 à300 litres de mazout (ou 2 à 300 mètres cubes de gaznaturel) par an.

62

SE LAVER

CAPTEURSTHERMIQUES

SOLEIL

EAU CHAUDE

8 .6

ÉNERGIE SOLAIRE

Page 65: CCA ENERGIE couv pdf

3) L’électricité photovoltaïqueLes capteurs photovoltaïques transforment l’énergiesolaire en électricité. Ils peuvent être reliés à des batte-ries qui stockent l’énergie captée; le courant peut éga-lement être injecté directement dans le réseau de distri-bution d’électricité.Quelque 2 milliards de personnes dans le monde n’ontpas accès au réseau électrique. Pour elles, le solairephotovoltaïque serait une solution souvent moinscoûteuse que l’électrification avec fils et poteaux, par-fois même la seule solution. Plus près de nous, pensonsnotamment à nos calculettes, à l’alimentation des cam-ping-cars et autres installations mobiles ainsi qu’à celledes panneaux indicateurs.4 m2 de capteurs photovoltaïques couvrent le dixième dela consommation d’un ménage moyen. Un tel équipe-ment fournit environ 400 W en plein soleil – ce qui estinsuffisant pour un fer à repasser, mais permet de fairefonctionner l’éclairage, la radio, le réfrigérateur, etc.Un capteur photovoltaïque a un rendement de 10 à 15%.

L’ÉNERGIE SOLAIRE EN BREF

63

INCONVÉNIENTS

Intermittent: dépend des cycles nuit/jour, hiver/étéDépend des conditions météorologiques

Difficile à stocker, notamment pour les véhicules

Peu concentrée

AVANTAGES

Renouvelable

Indigène

Non polluante

Indépendante des aléas géopolitiques et des fluctuations du marché

Prix stable dans le temps(amortissement d’installation)

Page 66: CCA ENERGIE couv pdf

Le pétrole fournit environ 40% de toute l’énergie consommée par les sociétés humaines(hormis celle du soleil). Economiquement parlant, il s’agit d’un marché de plus de 1’000milliards de dollars américains par an. Mais lesréserves de pétrole ne sont pas infinies. Onestime qu’un quart des réserves mondiales ad’ores et déjà été consommé et qu’au rythmeactuel, les gisements exploitables seront épuisés d’ici la fin de ce siècle. A cela s’ajoutele problème de la concentration des principalesréserves au Moyen-Orient, ce qui génère destensions géopolitiques aiguës.

64

8.7

PÉTROLE

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUE L IÉE AU PÉTROLE

Voir également le schéma «Chaîne de conversion énergétique liée au chauffage», p. 15.

AVOIR CHAUD

CHAUFFERIE

PÉTROLE

CHAUFFAGE

IMPACTSPAYSAGE

CO 2 ,AUTRESPOLLUANTS

MAZOUT

RAFFINERIE

Page 67: CCA ENERGIE couv pdf

GENÈSE DU PÉTROLELe pétrole est une énergie «fossile». Il s’agit à l’originede matière organique (restes de plantes et de micro-organismes) qui s’est accumulée au fond des océans eta été recouverte par de nombreuses couches de sédi-ments, d’où une augmentation des pressions et des tem-pératures. Il faut plusieurs centaines de millions d’an-nées dans des conditions bien particulières (à l’abri del’oxygène) pour que se forme du pétrole (étymologi-quement «huile de pierre»).Voir également la rubrique «Energies renouvelables et non renouve-lables», p. 18.

EXTRACTIONPour extraire l’«or noir» du sous-sol, on fore avec destrépans placés dans des «derricks» – ou tours de fora-ge – à des profondeurs allant de quelques dizaines àplusieurs milliers de mètres. Si l’on trouve un gisementde pétrole, il sera exploité pendant 10, 20, 30 ans ouplus. Il sera ensuite abandonné, alors qu’il y reste sou-vent plus de la moitié de la quantité de pétrole initiale.Pourquoi? Le pétrole est dilué dans la roche; il ne seprésente pas sous forme de lacs souterrains et plus il estdilué, plus il est difficile de l’extraire.

RAFFINAGELe pétrole brut est une matière sombre, généralementvisqueuse. Pour pouvoir l’utiliser, il faut le raffiner. Leraffinage est une opération assez complexe qui permetde transformer le pétrole brut en:• gaz (comme le butane ou le propane) que l’on peut

utiliser pour la cuisson (à ne pas confondre avec legaz naturel issu directement du gisement)

• essence pour les véhicules à moteur• kérosène pour les avions (ou pour les lampes à pétrole)• diesel pour les camions/véhicules et mazout pour le

chauffage• autres produits (nécessaires à la fabrication de lubri-

fiants, solvants, matières synthétiques, colles, filmsplastiques, revêtements de sol, résines, caoutchoucs,pneus, tuyaux, vernis, détergents, engrais, produitsde soins corporels, médicaments, colorants)

• résidus, sous forme de fuel lourd et de bitume (pourle goudronnage des routes).

LES PRODUITS PÉTROLIERS EN SUISSE EN 2003

Consommation suisse: 15 milliards de litres par an. Environ 2’000 litres par habitant, chaque année…presque 6 litres par jour.

Voir également la rubrique «Energies primaires en Suisse», p. 43.

TRANSPORTPlusieurs millions de tonnes de pétrole sont acheminéeschaque jour dans le monde.Près de la moitié de ce pétrole est transporté parpétroliers.Plus d’un million de kilomètres d’oléoducs sont égalementen service.Voir également «Rallye chaleur», poste c4 «Transport du pétrole»,chapitre 2, p. 23-24.

PRINCIPALES RÉSERVES DE PÉTROLE* 1:Arabie Saoudite: 25%Irak: 11%Koweït: 9%Venezuela: 7%Voir également la rubrique «Une répartition inégale des ressources»,p. 25.

PRINCIPAUX PAYS CONSOMMATEURS* 2:Etats-Unis d’Amérique: 25%Chine: 7%Japon: 7%Allemagne: 4%Voir également la rubrique «Des disparités au niveau de la consommation», p. 24.

IMPACTS SUR L’ATMOSPHÈRE La combustion d’une tonne de produits pétroliers déga-ge environ 3 tonnes de gaz à effet de serre dans l’at-mosphère, ce qui accroît le réchauffement global et lesrisques de perturbation du climat.Voir également la rubrique «Réchauffement climatique et effet deserre», p. 23.

65

*1 Source: BP 2002*2 Source: idem

Essence31%

Autres produits5%

Huile de chauffage

42%

Diesel11%

Kérosène11%

Page 68: CCA ENERGIE couv pdf

PÉTROLE ET EAULe pétrole est plus léger que l’eau. Un peu plus de 2millions de tonnes de pétrole et produits dérivés sontdéversés chaque année dans les mers; les accidents depétroliers représentent 5% de cette quantité. La majeure partie du pétrole polluant les mers provientde rejets industriels et de la pratique illégale du déga-zage ou déballastage. Les pétroliers disposent de plu-sieurs compartiments que l’on remplit d’eau pour stabi-liser et rendre plus manœuvrables les navires vides.Ces compartiments contenant des restes de pétrole destransports antérieurs sont parfois vidés avant le pom-page des nouveaux chargements.

LE PÉTROLE EN BREF

66

INCONVÉNIENTS

Risques liés au transport (marées noires, dégazage)

Sa combustion dégage du CO2 et des gaz nocifspour la santé

Les réserves sont concentrées dans certaines zonessensibles (Moyen-Orient)

Non renouvelable

Energie non indigène (dépendance vis-à-vis des paysproducteurs)

AVANTAGES

Facilement stockable et transportable

Energie concentrée

Réseau de distribution étendu

Nombreux usages

Page 69: CCA ENERGIE couv pdf

Aujourd’hui, en Suisse, le gaz naturel fournitpresque autant d’énergie que l’ensemble desbarrages hydroélectriques.

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUELIÉE AU GAZ NATUREL

QU’EST-CE QUE LE GAZ NATUREL?Le gaz naturel est une molécule très simple, plus légèreque l’air, composée principalement de méthane (CH4),molécule elle-même constituée d’un atome de carboneet de quatre atomes d’hydrogène.Lors de la combustion, cette molécule se combine faci-lement avec l’oxygène de l’air et libère de l’énergie(chaleur), du CO2 et de la vapeur d’eau.On qualifie parfois cette combustion de «propre». Maisce gaz a beau être «naturel», il ne s’agit pas moinsd’une énergie fossile non renouvelable et sa consom-mation contribue à accroître l’effet de serre.Voir également la rubrique «Réchauffement climatique et effet deserre», p. 23.

LOCALISATION DES RESSOURCESOn trouve généralement du gaz naturel dans les gise-ments de pétrole (c’est la pression du gaz qui permetde faire jaillir le pétrole hors de terre). Les principalesréserves mondiales sont localisées en Russie et en Iran.En Europe, il est extrait principalement au Royaume-Uni, en Norvège et aux Pays-Bas.Le gaz naturel est transporté par des gazoducs qui par-courent notamment toute l’Europe. On le transporteégalement dans de gros navires, les «méthaniers».

UTIL ISATIONSLe gaz a longtemps servi à l’éclairage des villes; sonutilisation a grandement contribué à la diminution de lachasse à la baleine, dont l’huile était très appréciéepour faire fonctionner les lampadaires européens etaméricains. Aujourd’hui, il est utile à la cuisson, au chauffage etmême au transport (véhicules à gaz). On l’utilise éga-lement pour produire de l’électricité dans des centralesthermiques, des couplages «chaleur-force» ou des pilesà combustible.Les pays qui consomment le plus de gaz naturel sont*:les Etats-Unis d’Amérique: 26%la Fédération de Russie: 15%le Royaume-Uni: 4%.

67

8.8

GAZ NATUREL

AVOIR CHAUD

CHAUDIÈRE

GAZ NATUREL

CHAUFFAGE CO 2

* Source: BP 2002

Page 70: CCA ENERGIE couv pdf

GAZ NATUREL ET GAZ DE VILLEOn confond souvent gaz naturel et gaz de ville. Ce der-nier était obtenu par le procédé de «craquage» ducharbon ou par distillation de la houille. Suite à desaccidents plus ou moins spectaculaires (explosions,intoxications), le gaz de ville a été progressivementabandonné.

UNE ODEUR ARTIF IC IELLELe gaz naturel est parfaitement inodore. C’est pour desraisons de sécurité (détection des fuites) qu’on lui donneune odeur artificielle.

LE GAZ NATUREL EN BREF

68

INCONVÉNIENTS

Non renouvelable

Sa combustion dégage du CO2, gaz qui contribue à l’accroissement de l’effet de serre

Energie importée

Risques d’explosion accidentelle

Plus difficile à stocker que le pétrole

AVANTAGES

Combustion «propre» (pas d’émissions d’oxydes de soufre pour les chaudières modernes, peud’oxydes d’azote)

Diminue la dépendance par rapport au pétrole

Nombreux usages possibles

Page 71: CCA ENERGIE couv pdf

L’énergie hydroélectrique couvre environ 12%de la consommation suisse d’énergie (plus dela moitié de la consommation d’électricité*) ;elle représente environ 3% de la consomma-tion d’énergie mondiale.

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUELIÉE À L’ÉNERGIE DE L’EAU

* Centrales à accumulation: 30% et centrales au fil de l’eau: 25%.Source: Statistique suisse de lélectricité, OFEN, 2004

LE CYCLE DE L’EAUL’eau est la seule substance que l’on trouve dans sestrois phases à l’état naturel: solide (glace, neige), liquide(eau liquide) et gazeux (vapeur d’eau).L’eau s’évapore, se condense et se précipite continuel-lement dans un cycle qui entraîne d’énormes échangesd’énergie.L’eau s’évapore de toutes les étendues d’eau, de la sim-ple flaque jusqu’aux océans. Elle s’évapore égalementde la végétation: on parle alors d’évapotranspiration.Lorsque la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphèredevient suffisamment grande, la vapeur se condensesur des particules en suspension dans l’air et forme desnuages. Les nuages précipitent sous forme de pluie, deneige ou de grêle. L’eau qui est libérée retourne au sol,où elle est absorbée par la végétation ou ruisselle vers lesrivières et les fleuves, si elle ne s’infiltre pas dans le sol.

L’ÉNERGIE DE L’EAUComment le cycle de l’eau transporte-t-il de l’énergie? Il faut une grande quantité d’énergie solaire pour trans-former des molécules d’eau en vapeur. Cette énergieest ensuite libérée lorsque la vapeur se condense,retourne à l’état liquide et tombe du ciel, pour créerrivières et fleuves. Le poids de l’eau peut alors fairetourner des roues ou des turbines, qui elles-mêmes peu-vent entraîner des alternateurs, afin de produire de l’électricité.Voir également le schéma «Chaînes de conversion énergétique liéesà l’éclairage et à l’électricité», p. 16.

La quantité d’énergie disponible dépend du débit del’eau et de la hauteur de la chute. En montagne, on retient l’eau derrière des barrages,puis on l’amène jusqu’aux centrales électriques dansdes «conduites forcées» dont le dénivelé peut atteindre2’000 mètres.En plaine, le manque de dénivellation est compensépar les débits plus importants qui alimentent les centra-les au fil de l’eau.Voir également la rubrique «Techniques de conversion énergétiquesen Suisse», p. 41.

69

8.9

ÉNERGIE HYDROÉLECTRIQUE

S’ÉCLAIRER

ÉLECTRICITÉ

LUMIÈRE

LAMPE

CENTRALEHYDROÉLECTRIQUE

POIDS DE L’EAU

IMPACT PAYSAGE, FAUNE/FLORE

Page 72: CCA ENERGIE couv pdf

L’équivalent d’une baignoire d’eau (300 litres) stockédans le Lac des Dix (complexe de la Grande Dixence)produit, après sa chute de 1900 mètres et son turbina-ge, environ 1,2 kWh (de quoi faire cuire un repas fami-lial sur une cuisinière électrique).

POTENTIEL HYDROÉLECTRIQUE SUISSELa Suisse exploite plus de 90% de son potentiel hydro-électrique, sans problème majeur de coût et d’environ-nement. Le «potentiel réalisable» représente seulementun quart du potentiel technique. Cela s’explique par ladensité d’habitation des hautes vallées et par la néces-sité de préserver la beauté des paysages.

L’ÉNERGIE HYDROÉLECTRIQUE EN BREF

70

INCONVÉNIENTS

Impacts sur les paysages, la faune et la flore

Risques de rupture des barrages

Impacts sociaux et culturels (lorsqu’il s’agit de déplacer une population)

Peu de potentiel en Suisse pour augmenter l’exploitation

AVANTAGES

Pas d’émissions dans l’atmosphère

Renouvelable

Nombreux usages possibles

Energie indigène

Energie stockable et modulable en fonction de lademande (réserves d’énergie et de puissance)

Aménagement souvent à buts multiples: énergie, irrigation, contrôle des crues, etc.

Page 73: CCA ENERGIE couv pdf

En Suisse, près de 40% de l’électricité est d’origine nucléaire. Chaque fois que nous utilisons un appareil électrique (TV, ordinateur,ascenseur, lampe), nous contribuons à transformer un peu d’uranium en énergie.*L’énergie nucléaire représente environ 3% de la consommation mondiale d’énergie.

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUELIÉE À LA F ISSION NUCLÉAIRE

*Le canton de Genève utilise une électricité non nucléaire depuis 2004

QU’EST-CE QU’UNE CENTRALE NUCLÉAIRE?Le réacteur nucléaire est chargé avec plusieurs centai-nes de kilos d’uranium sous forme de barres, afin d’at-teindre une «masse critique». Chaque particule libéréepar la désintégration des atomes casse d’autres ato-mes, qui libèrent d’autres particules, et ainsi de suite.Cette réaction en chaîne génère un grand frottement dematière ainsi que des rayonnements à l’intérieur duréacteur, d’où un accroissement de la température.Cette chaleur chauffe de l’eau et la transforme envapeur, qui fait tourner des turbines. Les turbines entraî-nent des alternateurs, qui produisent de l’électricité.

CENTRALES NUCLÉAIRESLes cinq centrales nucléaires suisses couvrent près de40% de la demande d’électricité et produisent desdéchets radioactifs. Plus des 2/3 de la chaleur produi-te dans une centrale nucléaire est perdue (cheminéesde refroidissement ou cours d’eau).

DÉCHETS RADIOACTIFS Les atomes d’uranium «cassés» sont appelés «déchetsradioactifs», car ils continuent d’émettre de l’énergie;cette énergie n’est malheureusement plus utilisable,mais elle restera extrêmement dangereuse pour la viedurant des milliers d’années.Chaque année (durant l’été, période de basse consom-mation d’énergie sous nos latitudes), ces déchets radio-actifs sont évacués des centrales nucléaires et les réac-teurs rechargés en combustible neuf.Les déchets nucléaires suisses sont envoyés en France eten Allemagne, car à l’heure actuelle, aucune communesuisse n’est d’accord de les stocker sur son territoire.Voir également la rubrique «Impacts sur l’environnement», p. 20-22.

71

8.10

ÉNERGIE NUCLÉAIRE

S’ÉCLAIRER

DÉCHETSRADIOACTIFS ,CHALEURDANS L’ENVI-RONNEMENT

ÉLECTRICITÉ

LUMIÈRE

LAMPE

CENTRALENUCLÉAIRE

URANIUM

Page 74: CCA ENERGIE couv pdf

GENÈVE, UN CANTON SANS NUCLÉAIREEn acceptant, en 1986 déjà, l’initiative «L’énergie,notre affaire», les Genevois inscrivaient dans leurConstitution la volonté de renoncer au nucléaire et defonder leur politique énergétique sur les principes d’é-conomies d’énergie et le recours accru aux sourcesrenouvelables.Le canton de Genève a ainsi été amené à se doter demoyens concrets pour atteindre les objectifs d’utilisationrationnelle de l’énergie et de développement des éner-gies renouvelables.En 2004, les Services industriels de Genève (SIG) ontproposé une offre d’électricité dont la totalité est d’ori-gine certifiée (énergie renouvelable ou provenant dugaz naturel), ce qui permet désormais d’affirmer queles sources d’approvisionnement du canton de Genèvene sont plus d’origine nucléaire.

L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE EN BREF

72

INCONVÉNIENTS

Problème du stockage

Risques d’accidents*

Non-renouvelabilité de l’uranium

Absence de gisements d’uranium exploitables enEurope

Centrales nucléaires peu modulables en fonction de la demande (réglage lent)

Réchauffement des cours d’eau et problèmes de refroidissement durant les périodes de canicule

Gestion des déchets «longue durée»

AVANTAGES

Energie très concentrée, permet d’alimenter des villes entières

Pas de rejets de CO2

*Sur les risques nucléaires, voir également la rubrique «Energie etrisques», p. 26-28.

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L’appellation «charbon» regroupe toute unefamille de produits énergétiques qui sont abondamment utilisés dans le monde, mais ne sont quasiment plus consommés en Suisse.Il ne faut pas confondre ce charbon d’origineminérale avec le charbon de bois (d’originevégétale).

Voir également la fiche-énergie 8.13 «Autres énergies», p. 77.

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUELIÉE AU CHARBON

QU’EST-CE QUE LE CHARBON? La raison principale de la diversité des charbons tientdans leurs processus de formation géologique.L’anthracite, la houille, le lignite et la tourbe sont lesrésidus d’énormes quantités de débris végétaux qui sesont décomposés à l’abri de l’air durant des centainesde millions d’années.Les réserves de cette ressource non renouvelable sontjugées abondantes: on parle de centaines de milliardsde tonnes, réparties principalement aux Etats-Unis, enRussie, en Chine et en Australie.

CONSOMMATIONLes plus gros consommateurs de charbon au monde sont:1. Etats-Unis: 543 MTEP/an2. Chine: 511 MTEP/an 3. Inde: 150 MTEP/an4. Russie:109 MTEP/anLe mode d’exploitation du charbon le plus courant depar le monde est la production d’électricité. En Chine,80% de la production d’électricité utilise comme éner-gie primaire le charbon, lequel, brûlé dans de très gros-ses chaudières, chauffe de l’eau pour générer de lavapeur à haute température et haute pression. En se«détendant» dans une turbine, cette vapeur produit uneénergie mécanique qui entraîne un alternateur, lequelfournit de l’énergie électrique. Citons également les industries fortes consommatricesde chaleur, telles que les cimenteries, les papeteries etles réseaux de chauffage à distance.

LE CHARBON, ÉNERGIE DE LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLEL’invention des machines à vapeur a entraîné uneexploitation massive des mines de charbon, d’abord enGrande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle, puis dans lereste de l’Europe, en Russie et au Japon au XIXe siècle:c’est l’essor des filatures industrielles, des chemins defer, de la construction métallique, etc. Le système socialet économique s’est alors modifié profondément etdurablement: naissance du capitalisme, réorganisationdes entreprises et des modes de production et de tra-vail, émergence de la société de consommation.

73

8.11

CHARBON

S’ÉCLAIRER

CO 2 ,FUMÉES

ÉLECTRICITÉ

LUMIÈRE

LAMPE

CENTRALE THERMIQUE

CHARBON

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74

INCONVÉNIENTS

Non renouvelable

Polluant atmosphérique: sa combustion dégage SO2,NOX, CO, CO2 (accroissement de l’effet de serre)

Non indigène

AVANTAGES

Réserves importantes

Stockage et transport relativement aisés

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DIVERS TYPES D’ÉOLIENNESIl existe deux grandes classes d’éoliennes:– à axe horizontal– à axe vertical. Au sein de ces deux familles, on trouve divers typesd’installations. Aujourd’hui, pour qu’une éolienne soit rentable, le ventdoit souffler à travers ses pales à une vitesse moyenned’environ 20 km/h durant une année.

L’ÉNERGIE ÉOLIENNE DANS LE MONDEL’exploitation de l’énergie éolienne trouve bien évidem-ment un terrain idéal dans les régions balayées par lesvents telles que les côtes maritimes, les déserts et les crê-tes de montagne. L’énergie éolienne produit déjà unequantité appréciable de courant électrique enCalifornie, au Danemark, en Allemagne et enAngleterre. Le Danemark produit 10% de son électrici-té grâce à l’énergie éolienne; son objectif est de couvrir50% de sa consommation électrique en 2030. Ce payspossède 1’500 éoliennes et en installe 300 de plus parannée.

L’ÉNERGIE ÉOLIENNE EN SUISSEEn Suisse, la densité du peuplement et l’irrégularité desvents, jointes à l’exiguïté du territoire et au relief acci-denté, limitent le potentiel de développement de l’énergieéolienne. Les vents sont plus exploitables dans le Jura etdans quelques endroits des Alpes ou des Préalpes quedans le reste du territoire.

LA CENTRALE DU MONT-CROSIN (BE)La plus grande centrale éolienne du pays est située surles pentes du Mont-Crosin, dans le Jura bernois, prèsde St-Imier. Culminant jusqu’à des hauteurs de 100 mèt-res, ces 8 éoliennes produisent de quoi couvrir lesbesoins en électricité de quelques 3’000 ménages.Cette expérience concluante ouvre des perspectivesintéressantes pour notre pays.

75

8.12

ÉNERGIE ÉOLIENNE

Bien avant Don Quichotte et Maître Cornille, lesmoulins à vent peuplaient déjà notre universquotidien. Nombreuses sont les régions dumonde qui utilisent encore l’énergie éoliennepour broyer le grain ou pomper l’eau. Depuisquelques années, les progrès de la techniquedécuplent la capacité des éoliennes. Le dessinde leurs hélices s’inspire de la forme des ailesd’avion, et des génératrices permettent detransformer en électricité l’énergie mécaniquetirée du vent.

EXEMPLE DE CHAÎNE DE CONVERSION ÉNERGÉTIQUELIÉE À L’ÉNERGIE DU VENT

S’ÉCLAIRER

ÉOLIENNE

VENT

ÉLECTRICITÉ

LUMIÈRE

LAMPE

IMPACT SONORE ET VISUEL

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DÉVELOPPEMENTS ACTUELSLa tendance est aujourd’hui au développement d’éo-liennes géantes. Des éoliennes de près de 70 m dediamètre (env. l’envergure d’un Boeing 747), déployantdes puissances de 1,5 million de watts ont été installées.

L’ÉNERGIE ÉOLIENNE EN BREF

76

INCONVÉNIENTS

Irrégularité et non prévisibilité du vent

Impacts visuels et sonores

AVANTAGES

Renouvelable

Potentiel de développement important en Europe(compétitivité économique)

Ne génère pas de dépendances entre Etats

Pas de pollution

Il y a aussi du vent en hiver et la nuit (complément au soleil)

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Aujourd’hui, la technique permet d’utiliserdivers types d’énergies qui sont essentiellementdes énergies de récupération et dont l’impactsur l’environnement est quasiment nul.

ÉNERGIE GÉOTHERMIQUE & CHALEUR DE L’ENVIRONNEMENT Les «entrailles» de la terre sont animées de courants deconvexion. Il existe un flux de chaleur qui monte de l’in-térieur vers la surface pour ensuite redescendre. La tem-pérature de notre planète s’accroît avec la profondeur(en moyenne 3 degrés par 100 mètres). Différentestechnologies permettent de valoriser cette énergie, parexemple les pompes à chaleur.Les applications de la géothermie en Suisse concernentessentiellement la basse température (50 à 80° C),c’est-à-dire le chauffage des locaux et la préparationd’eau chaude sanitaire, ainsi que le chauffage de pis-cines ou de serres.En Italie et en Islande, la géothermie sert également àproduire de l’électricité.Dans les Alpes et le Jura, ainsi que sur les rives duRhône et du Rhin, on connaît une quinzaine de sourcesthermales dont la température varie entre 25 et 62° C.

VALORISATION DES DÉCHETS350’000 tonnes de déchets tous types confondus(urbains, industriels et spéciaux) sont traitées chaqueannée par l’usine d’incinération des Cheneviers.Les Cheneviers produisent de la chaleur qui est exploi-tée dans le cadre de CADIOM SA, une société créée enpartenariat avec des entreprises privées. Cette énergiethermique, équivalant à la consommation de 23’000habitants, alimente un réseau de chauffage à distancedesservant les communes voisines (Onex, Lancy).Ce système permet d’économiser chaque année13’000 tonnes de mazout, donc de réduire considéra-blement les rejets de CO2 et de NOX dans l’atmosphère.De l’électricité est également produite grâce à l’inciné-ration des déchets. L’usine des Cheneviers est le 3e pro-ducteur du canton de Genève.

BOIS ET BIOMASSELa production d’un hectare de maïs soit 6 tonnes, permetde faire rouler une voiture pendant environ une annéeou, utilisé comme nourriture, d’alimenter 25 personnespendant la même période.La valorisation énergétique du bois résulte de l’appli-cation de trois procédés: la combustion, la pyrolyse etla fermentation. La combustion fournit directement del’énergie sous forme de chaleur tandis que la pyrolyseet la fermentation sont des procédés utilisés pour obte-nir des combustibles et des carburants.En Suisse, de nombreux bâtiments sont chauffés aubois, par exemple à Genève l’école de BoisGourmand. Le combustible (plaquettes forestières) estproduit en face de l’école et fourni par l’association despropriétaires de forêts de Veyrier, créée en 2001.Dans la plupart des pays dits en voie de développe-ment, le bois et le charbon de bois*1 représentent lecombustible principal.

GRÂCE AU BOIS, LE DIOXYDE DE CARBONE PRODUIT DE L’OXYGÈNE*2

«Ecouter, admirer, humer, apprécier, sentir et ressentir la forêt, faireintervenir tous ses sens pour mieux la vivre. Et avant tout, respirer,respirer à fond. A n’en pas douter, la forêt crée de la qualité de vie.Les arbres fabriquent de l’air pur, et ne font pas dans la demi-mesu-re, comme l’illustre par exemple tel ou tel magnifique sapin rouge:100 ans d’âge, 30 mètres de haut, cinq cent mille aiguilles repré-sentant la surface de deux terrains de football. Le dioxide de carbo-ne y pénètre, de l’oxygène en ressort. Et le bois se renouvelle sansrelâche. Le procédé est simple, il se nomme photosynthèse. Un arbre«traite» près de 20 kilos de CO2 par jour. Inutile de dire que les 500millions d’arbres qui poussent en Suisse transforment des quantitésinimaginables de ce gaz plus ou moins nocif pour l’homme. Et le cli-mat en est amélioré, voire préservé. Quant à l’être humain, il doit sasurvie à ces grands végétaux. Et les forêts en se développant, ajou-tent de l’efficacité jour après jour au cycle naturel. Le bois est utile dediverses manières: il nous sert aussi bien à bâtir, à fabriquer desoutils et des meubles qu’à nous chauffer. Le bois, c’est effectivementde l’énergie. Sa chaleur est naturelle, saine et franche; elle bénéficieà l’homme sans nuire à la nature, car les arbres vivants continuent àabsorber du CO2, dans des proportions au moins égales à celle pro-duites par la combustion. Nous avons donc un droit légitime à utili-ser le bois dans le cadre du vaste écosystème de la nature.»

77

8.13

AUTRES ÉNERGIES

*1 Le pouvoir calorifique du charbon de bois est environ le doublede celui du bois.*2 Source: Lignum, 2000

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TABLE DES MAT IÈRES

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INTRODUCTION …………………….……………………………………………… p. 6A QU I S ’ADRESSE CE DOSS I ER ? …………………………………………………………………………………… p. 6COMMENT UT I L I SER CE DOSS I ER ? ………………………………………………………………………………… p. 7OBJECT I FS DE CE DOSS I ER ………………………………………………………………………………………… p. 8L’ ÉNERG IE E T L ES J EUNES ………………………………………………………………………………………… p. 8PLACE DU DOSS I ER ………………………………………………………………………………………………… p. 9

CHAPITRE 1 • CADRE THÉORIQUE1.A NOTIONS DE BASE ……………….………………………………………… p.12AU CŒUR DE LA V I E ………………………………………………….…………………………………………… p. 13UNE LOG IQUE DE TRANSFORMAT IONS ……………………………………………………………………………… p. 14UN PEU DE THERMODYNAMIQUE …………………………………………………………………………………… p. 17ÉNERG IES RENOUVELABLES E T NON RENOUVELABLES ……………………………………………………………… p. 18IMPACTS SUR L’ ENV IRONNEMENT …………………………………………………………………………………… p. 20RÉCHAUFFEMENT CL IMAT IQUE E T E FFET DE SERRE ………………………………………………………………… p. 23DES D I SPAR I TÉS AU N IVEAU DE LA CONSOMMAT ION ……………………………………………………………… p. 24UNE RÉPART I T ION INÉGALE DES RESSOURCES ……………………………………………………………………… p. 25ÉNERG IE E T R I SQUES ……………………………………………………………………………………………… p. 26UNE CONSOMMAT ION EN PLE IN ESSOR …………………………………………………………………………… p. 29L’ EFF I CAC I T É ÉNERGÉT IQUE AU QUOT ID I EN ……………………………………………………………………… p. 30POTENT I E LS D ’ ÉCONOMIES AU N IVEAU SU ISSE …………………………………………………………………… p. 33

1.B DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES .………………………………………… p.351 UNITÉS USUELLES ………………………………………………….……………………………………………… p. 362 ORDRES DE GRANDEUR …………………………………………………………………………………………… p. 383 CONSOMMAT ION D ’ ÉNERG IE EN SU ISSE ………………………………………………………………………… p. 394 TECHNIQUES DE CONVERS ION ÉNERGÉT IQUE EN SU ISSE ………………………………………………………… p. 415 ÉNERG IES PR IMA IRES EN SU ISSE ………………………………………………………………………………… p. 436 GLOSSA IRE ………………………………………………….……………………………………………………… p. 457 SÉLECT ION DE S I T ES INTERNET EN RAPPORT AVEC L’ ÉNERG IE ………………………………………………… p. 49

F ICHES-ÉNERGIE ….……………………………………………………………………………… p. 51 8 .1 ÉNERG IE DU CORPS HUMAIN ………………………………………………………………………………… p. 528 .2 ÉNERG IE DE CHAUFFAGE ……………………………………………………………………………………… p. 548 .3 TRANSPORTS ………………………………………………….………………………………………………… p. 558 .4 ÉLECTR IC I TÉ E T APPARE I LS É LECTR IQUES ……………………………………………………………………… p. 578 .5 ÉNERG IE GR ISE ………………………………………………….……………………………………………… p. 598 .6 ÉNERG IE SOLA IRE ……………………………………………………………………………………………… p. 628 .7 PÉTROLE ………………………………………………….……………………………………………………… p. 648 .8 GAZ NATUREL ………………………………………………….……………………………………………… p. 678 .9 ÉNERG IE HYDROÉLECTR IQUE …………………………………………………………………………………… p. 698 .10 ÉNERG IE NUCLÉA IRE ………………………………………………………………………………………… p. 718 .11 CHARBON ………………………………………………….…………………………………………………… p. 738 .12 ÉNERG IE ÉOL I ENNE …………………………………………………………………………………………… p. 758 .13 AUTRES ÉNERG IES …………………………………………………………………………………………… p. 77

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CHAPITRE 2 • ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUESINTRODUCT ION ………………………………………………………………………………… p. 3

2.A DESCRIPTION DES ACTIVITÉS ……………………………………………… p. 5ACTIVITÉ N° 1: JEU «LA CONQUÊTE DU FEU» ……………………………………………… p. 7PR INC IPE …………………………………………………………………………………………………………… p. 7OBJECT I FS …………………………………………………………………………………………………………… p. 7DONNÉES PRAT IQUES ………………………………………………………………………………………………… p. 8PRÉPARAT ION ………………………………………………………………………………………………………… p. 9DÉROULEMENT DU J EU ……………………………………………………………………………………………… p. 9PROLONGEMENTS DE L’ACT IV I T É …………………………………………………………………………………… p. 11

ACTIVITÉ N° 2: RALLYES DE L’ÉNERGIE ………………………………………………… p. 13PR INC IPE …………………………………………………………………………………………………………… p. 13OBJECT I FS …………………………………………………………………………………………………………… p. 13DONNÉES PRAT IQUES ………………………………………………………………………………………………… p. 13PRÉPARAT ION ………………………………………………………………………………………………………… p. 14DÉROULEMENT DES RALLYES ………………………………………………………………………………………… p. 14PROLONGEMENTS DE L’ACT IV I T É …………………………………………………………………………………… p. 14

RALLYE «CHALEUR» …………………………………………………………………………… p. 15POSTE C1 CACHE -CACHE RAD IATEURS ………………………………………………………………………… p. 17POSTE C2 CHAUFFE QUI PEUT! ………………………………………………………………………………… p. 19POSTE C3 CHAUFFAGE E T ENV IRONNEMENT ………………………………………………………………… p. 21POSTE C4 TRANSPORT DU PÉTROLE ………………………………………………………………………… p. 23POSTE C5 PLUS V I EUX QUE LES D INOSAURES ……………………………………………………………… p. 25POSTE C F INAL CHASSE AU TRÉSOR ………………………………………………………………………… p. 27

RALLYE «ÉLECTRICITÉ» ………………………………………………………………………… p. 29POSTE É1 DES É LECTRONS PARTOUT ! ……………………………………………………………………… p. 31POSTE É2 TRANSPORT/D ISTR IBUT ION ……………………………………………………………………… p. 32POSTE É3 … ET L’ É LECTR IC I T É FUT ! ………………………………………….………………………… p. 33POSTE É4 ÉNERG IES PR IMA IRES …………………………………………………………………………… p. 34POSTE É5 DÉBAT PRO/ANT IBARRAGE ……………………………………………………………………… p. 35POSTE É F INAL CHASSE AU TRÉSOR ………………………………………….………………………… p. 37

ACT IV I TÉ N° 3 : OBSERVATOIRES DE L’ ÉNERGIE …………………………………… p. 39PR INC IPE …………………………………………………………………………………………………………… p. 39OBJECT I FS …………………………………………………………………………………………………………… p. 40DONNÉES PRAT IQUES ……………………………………………………………………………………………… p. 40PRÉPARAT ION ……………………………………………………………………………………………………… p. 40DÉROULEMENT DE L’ACT IV I T É …………………………………………………………………………………… p. 40

1 . J EUX SUR ACÉTATES «ALLUME PAS TOUT» E T «ÇA CHAUFFE EN CLASSE» …………………………… p. 412 . TRAVA I L AVEC L ES GR I L LES D ’OBSERVAT ION …………………………………………………………… p. 473 .H I T-PARADE É LECTR IQUE …………………………………………………………………………………… p. 514 .M ISE EN PLACE DES OBSERVATO IRES E T ORGANISAT ION DANS LA DURÉE …………………………… p. 53

PROLONGEMENTS DE L’ACT IV I T É ………………………………………………………………………………… p. 61

ACTIVITÉ N° 4: CONSOMM’ACTEURS D’ÉNERGIE ………………………………………… p. 63PR INC IPE …………………………………………………………………………………………………………… p. 63OBJECT I FS ………………………………………………………………………………………………………… p. 63DÉROULEMENT DE L’ACT IV I T É …………………………………………………………………………………… p. 64

1 .CHOIX DES MESURES À PROMOUVOIR …………………………………………………………………… p. 642 .COMMUNICAT ION/ INFORMAT ION …………………………………………………………………………… p. 64

PROLONGEMENTS DE L’ACT IV I T É ………………………………………………………………………………… p. 65

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2.B ANNEXES ………………………….………………………………………… p. 67

ACTIVITÉ N° 2: RALLYES DE L’ÉNERGIE ………………………………………………… p. 69 FEUILLES DE POSTE RALLYE «CHALEUR»

POSTE C1 CACHE -CACHE RAD IATEURS ……………………………………………………………… ANNEXE 1 POSTE C2 CHAUFFE QU I PEUT ! …………………………………………………………………… ANNEXE 2POSTE C3 CHAUFFAGE E T ENV IRONNEMENT ……………………………………………………… ANNEXE 3 POSTE C4 TRANSPORT DU PÉTROLE ……………………………………………………………… ANNEXE 4POSTE C5 PLUS V I EUX QUE LES D INOSAURES ………………………………………………… ANNEXE 5 POSTE C F INAL CHASSE AU TRÉSOR …………………………………………………………… ANNEXE 6

FEUILLES DE POSTE RALLYE «ÉLECTRICITÉ»POSTE É1 DES É LECTRONS PARTOUT ! …………………………………………………………… ANNEXE 7POSTE É2 TRANSPORT/D ISTR IBUT ION ……………………………………………………………… ANNEXE 8POSTE É3 … ET L’ É LECTR IC I T É FUT ! …………………………………………………………… ANNEXE 9POSTE É4 ÉNERG IES PR IMA IRES …………………………………………………………………… ANNEXE 10POSTE É5 DÉBAT PRO/ANT IBARRAGE …………………………………………………………… ANNEXE 11POSTE É F INAL CHASSE AU TRÉSOR ………………………………………………………… ANNEXE 12

ACTIVITÉ N° 3: OBSERVATOIRES DE L’ÉNERGIEGRILLE D ’OBSERVAT ION PERSONNELLE ……………………………………………………………… ANNEXE 13 GR I L LE D ’OBSERVAT ION PERSONNELLE S IMPL I F I É E ………………………………………………… ANNEXE 14 H I T-PARADE É LECTR IQUE …………………………………………………….………………………… ANNEXE 15GR I LLE COMPLÉMENTA IRE …………………………………………………….…………………………… ANNEXE 16GR I LLES DES «DÉTECT IVES» DE L’ ÉNERG IE …………………………………………………………… ANNEXE 17GR I LLE DE CALCUL …………………………………………………….………………………………… ANNEXE 18EXEMPLE POUR L’ É LECTR IC I T É ………………………………………………………………………… ANNEXE 19MATÉR I EL PÉDAGOGIQUE ………………………………………………………………………………… ANNEXE 20

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Environnement-Info6, chemin de la Gravière1227 Genève

Tél. 022 327 47 11www. geneve.ch/environnement-infoAccueil : 9 - 12 h et 14 -17 h

Accès TPG: lignes 2, 10, 19, 20 et 22, arrêt Bâtieligne 11, arrêt Queue d’Arve En

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Info

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