Catalogue Tunis Capital Edel a Danse 2012

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Equipe Ness El Fen Equipe BonlieuDirection

Salvador Garcia

Coordination extra-12 TunisMarie Cassal

AdministrationOlivier Lataste

Communication:Chloé Briquet

Damien Belleville

Stagiaire OrganisationKathleen Aleton

TechniqueRémie Lamote

Contact :Bonlieu Scène national Annecy

www.bonlieu-annecy.com+33 450 334 400

Président d’honneurGuy Darmet

Direction Syhem Belkhodja

Direction ArtistiqueHafiz Dhaou

CoordinationOumaima ManaïAycha Khenissi

Relations publiquesHela BouzouitaYosra Ben Ayed

Communication et PresseNeila Gharbi

ConsultantKhemaïs Khayati

WebmasterZouheir Rahmouni

LogistiqueSalah Bhoury

Direction TechniqueSofiene Boucheche

Conception GraphiqueWassim Soltani

Jihen Mekki

RégieSami Lajmi

Taoufik Haddaoui

Carte BlancheTunisia Break To Be Free

Hamza Ben YoussefNour Mzoughi

Contact Ness El Fen :Tél : +216 71 23 00 23

[email protected]

TUNIS CAPITALE DE LA DANSE

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Edito

Tunis Capitale de la Danse

Du 1er au 6 mai 2012

Il fallait bien que cela arrive. A force de le dire avec tant de conviction, Tunis est devenue une capitale de la danse. Ce sont les autres qui nous le montre en nous proposant d’accueillir le festival Extra. Depuis trois ans, les professionnels les plus exigeants se retrouvaient à Annecy, belle ville nichée sur les rives d’un grand lac au cœur des Alpes. Ils venaient voir ce qui se créer de plus sophisti-qué, les recherches artistiques les plus à l’avant-garde de la danse contemporaine et des arts scéniques. En quelques éditions, le festival Extra est devenu incontournable. Et cette année, il vient à Tunis, mêlant sa programmation à celle des Rencontres Chorégraphiques de Carthage.

L’espace étant hors les murs, ils ont choisi Tunis. Nous sommes heureux. Il a fallu que notre festival fasse la preuve de son sérieux, que le public tunisien prouve sa maturité car en art en général et en danse en particulier. La venue à Tunis d’Extra montre que Tunis et son public est bien une Capitale de la danse ; et ce sont les autres qui le disent.

La venue d’Extra à Tunis est une reconnaissance qui nous honore. Si les artistes de l’avant-garde viennent vers nous, c’est que Tunis représente pour eux la porte d’un monde, de sensibilités et d’une culture avec lesquelles ils souhaitent dialoguer. Ce n’est pas si facile, cela ne va pas de soi. Il a fallu que chacun apprivoise l’autre, apprenne les usages de la rencontre. Il a fallu un peu de temps et quelques efforts, mais nous voilà suffisamment inscrits sur la carte des chorégraphes pour qu’ils tiennent la réaction du public de Tunis pour importante.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le mot Capitale signifie à la fois l’importance et le caractère vital. On revendique haut et fort « Je danse, donc je suis ! » face aux turbulences aujourd’hui après la révolution.

C’est capital d’être une capitale, à fortiori de la Danse. Nous affirmions un titre qu’aujourd’hui les artistes nous confirment et nous en sommes fiers d’autant qu’aux créateurs parmi les plus exigeants vont se mêler la jeune génération de créateurs tunisiens. Il y a ceux qui partis affirmer leur talent au-delà des mers sont revenus ici, il y a ceux qui défiant les difficultés et les contraintes se sont construits ici. Tous ensemble, ils constituent cette communauté de la danse tunisienne, cette petite flamme qui nous habite. C’est vrai qu’il y a un peu de prétention à affirmer Tunis, capitale de la danse. Mais aujourd’hui, d’autres nous disent que nous n’avions pas tort même si cela nous donne encore plus d’obligation pour l’avenir.

Ness El Fen

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Edito

Tunis capitale de la danse 2012 est pensée, rêvée, élaborée comme un temps fédérateur où la danse joue à plein son rôle : déployer un espace de réflexion, de recul, de rencontres et de discussions. La Tunisie a besoin de maintenir la place du corps dans l’espace public, ce qu’ont fait les Rencontres Chorégraphiques de Carthage depuis onze ans. La nécessité, aujourd’hui, est à la fois de maintenir nos acquis et d’ouvrir une perspective qui soit une caisse de résonance pour les artistes locaux et pour tous les artistes invités ; ceux qui reviennent – Nejib Khalfallah, Nelisiwe Xaba, Kettly Noël, Gilles Jobin Amala dianord – Dan Agbetou, comme ceux qui viennent pour la première fois – Rachid Ouramdane, Mathilde Monnier, Akram Khan , Anouar Chaafi.

Ness el Fenn par le bilet de sa directrice Syhem Belkhodja m’as fait confiance depuis 2009, et je suis fier de vous confier cette programmation que nous avons défendu durant une année où il fallait savoir « sur quel pied danser ».

Le déplacement du festival Extra d’Annecy est à cet égard exceptionnel. D’abord, parce que Salvador Garcia a, dès le début, soutenu le travail de notre compagnie CHATHA. Une complicité qui prend la forme de ce voyage d’Extra en Tunisie et la mise en relation de notre réseau artistique et du sien, propre à générer une ramification des projets, essentielle pour se projeter dans le futur.

J’aimerais aussi remercier les artistes de l’éditions précédente qui était là parmis nous , je penses à Maguy marin, Héla Fattoumi , Taoufique Izediou , Radhouane el Meddeb et Faustin Lynékula. Pour finir, une « confi-danse » sur ma vision de la danse, cet art de résistance : soit on avance ensem-ble et on gagne. Soit on se tait et on coule.

Hafiz Dhaou

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Edito

L’édition 2012 des Rencontres Chorégraphiques de Carthage fait une place au festival « Extra » que nous organisons traditionnellement à Annecy. C’est un grand honneur et un grand plaisir. C’est donc à un double festival que Ness el Fen et Bonlieu, la scène nationale d’Annecy, vous invitent à assister. « Extra » à Annecy est consacré, depuis le début, aux croisements des expressions artistiques NORD/SUD. C’est un espace de dialogues et de recherches, un espace de rencontres artistiques, professionnelles et publiques ouvert à tous ceux qui souhaitent continuer un dialogue équilibré malgré la frilosité et les crispations de l’époque, malgré la tentation d’un repli culturel et identitaire qui s’exprime trop souvent.

« Extra », c’est la possibilité de penser et d’approcher ce qui est « en dehors de nous », ce qui nous est étranger ; les artistes nous le permettent par le truchement de leurs œuvres et c’est une chance qu’il faut saisir.

Dans « Extra » chaque parole et chaque acte artistique ont la même valeur. A travers les pièces qui sont présentées dans le festival, ce qui se joue, c’est la formation d’une culture commune artistique, une culture qui ne se fonde pas sur le désir d’assimilation ou la recherche d’une ressemblance mais qui se fonde au contraire sur la reconnaissance des différences et des étrangetés.

C’est assurément dans le croisement du regard de l’autre, dans cette étincelle d’étonnement ou de différence avouée que se construit la plus belle part de l’identité de chacun, celle en tout cas que l’on peut partager par delà les cultures et les histoires de chaque individu et de chaque peuple.

Cela fait maintenant dix ans que nous entretenons des liens d’amitié et d’engagement avec Syhem Belkhodja et avec beaucoup d’artistes tunisiens dont bien sûr Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar, Hafiz Dhaou et Aïcha M’Barek. Nous partageons une même idée et une même passion. Ces liens précieux ont été mis au service des artistes tunisiens et ont favorisé leur expression et leur reconnaissance en Tunisie mais aussi dans l’espace artistique européen.

Depuis dix ans, grâce à l’énergie et à la conviction de ces amis entourés de bien d’autres, le chemin parcouru est magnifique ; Tunis est devenue une grande place de la Danse et de l’art en général ; l’expression des artistes tunisiens en dehors des frontières, en Europe et dans le monde est de plus en plus reconnue et appréciée, il faut continuer. Je voudrais remercier chaleureusement ces amis pour les moments magnifiques d’enthousiasme qu’ils m’ont permis de partager. Il nous reste à vous les communiquer du mieux possible à vous, public, durant ce festival.

Je voudrais également remercier les partenaires institutionnels comme le Ministère de la Culture, la Région Rhône-Al-pes, l’Institut Français, l’ONDA, les autorités tunisiennes qui ont permis l’organisation de cet événement. Permettez-moi enfin de rendre hommage à l’engagement et au courage de tous ces individus qui à l’intérieur des institutions culturelles, des groupes d’artistes et des différentes instances officielles ont mis toute leur énergie pour que cette édition des Rencontres soit possible.

Salvador Garcia

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Edito

Lors d’une plateforme organisée par El Teatro, à Tunis autour de compagnies issues du Bassin Méditer-ranéen , je fais la connaissance d’une jeune femme, Syhem Belkodja, incroyablement dynamique et passionnée de danse et qui très rapidement me propose d’aller visiter son Centre où des cours de danse contemporaine sont dispensés aux enfants et aux adultes , une compagnie de Ballet répète les spectacles qui tourneront dans tout le pays, une école de cinéma pour jeunes futures réalisateurs , cinéastes ou vidéastes, bref un fourmillement de jeunes avides d’apprendre se partage les espaces .

Très impressionnée, je propose à Syhem de rejoindre le réseau international des Repérages que j’ai mis en place et qui favorise les échanges et la circulation des œuvres chorégraphiques. Nous conve-nons de procéder par étape et elle propose d’accueillir la résidence d’été des chorégraphes des Repérages*. Formidable réussite. De là est né son Festival, Les Rencontres Chorégraphiques de Carthage (RCC). Ce Festival pour offrir à son public tunisien des spectacles venus de partout, public nombreux et enthousiaste et qui en redemande... Une large diversité d’écritures est ainsi proposée, des débats et rencontres jalonnent ce temps fort. L’élève a très vite dépassé le maître.

Nous souhaitons vraiment pouvoir continuer à découvrir des talents que Syhem a formé, tel que Hafiz Dhaou et Aïcha M’Barek, ou découvert lors des RCC comme Radhouane El Medeb, Nacera Belaza etc... Cette année, la compagnie tunisienne n’a pu honorer l’invitation que nous lui avions faite, faute d’obtention de visas, quel dommage.

Je souhaite à ce Festival de continuer ce formidable travail en faveur de la danse contemporaine et je remercie par ces quelques lignes Syhem Belkodja pour ce qu’elle donne au monde chorégraphique, tunisien mais aussi français et international.

Catherine DUNOYER DE SEGONZAC Repérage Danse à Lille

Fondatrice de Danse à Lille/CDC *Les Repérages, rencontres internationales de la jeune chorégraphie

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JE NE ME RECONNAIS PLUS 25' (Création)

Selim Ben Safia (Tunisie)

Tout a commencé par un danseur harassé, que son métier ne nourrit pas et qui n’a pour tout potentiel que son corps. Un corps à récupérer malgré la faim et la faiblesse.Je ne me reconnais plus » est d’abord la récupération du corps : fonction-nant sur une ré investigation de cet instrument » fondamental au danseur, outil et objet de sa pratique.

Ness El FenMardi 1er mai à 17h30

Chorégraphie et Interprétation : Selim Ben SafiaScénographie : Imed Jemaa

Avec le soutient du CCN de montpellier languedoc-roussillon

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And so et alors 50'

Seif Manaï (Tunisie)

Elle est dédiée à la révolution tunisienne de 2011, elle parle de l'espoir de la jeunesse et elle est inspirée d'une réalité du vécu au quotidien. Dans ce spectacle s’affirme la jeunesse, acteur majeur des évène-ments de la révolution, à travers des séquences de "battle", des sauts et des chutes évoquant un vécu quotidien fait de violence, de révolte et de frustration, avec, en final, une transe libératrice.

A la fois chorégraphe et danseur interprète, Seifeddine Manai, d’origine tunisienne découvre très tôt l’univers de la danse. Après s’être formé à la scène avec la Compagnie Sybel Ballet Théâtre dirigée par Syhem Belkhodja, il intègre en 2003 le jeune ballet national de Tunisie. En 2005 il obtient une bourse de l’État français pour intégrer la formation d’Artiste chorégraphique au sein de l'Ecole Nationale Supérieure de Danse Contemporaine d’Angers où il étudie et rencontre des chorégra-phes tels que Trisha Brown, Ko Murobushi, David Zambrano. Loic Touz et Verra Montero. Très intéressé par le monde de la vidéo et du cinéma il participe en 2004 au long métrage "Making off " réalisé par Nourri Bouzid et nominé Tanit d'Or aux journées cinématographiques de Carthage, danse dans « Fire-Men » en 2006, puis participe au projet vidéo (D.A.N.C.E.R.S ) de Bud Blumenthal. En 2007 il rejoint la Cie Osmosis Physical Dance Theater d'Ali Salmi et danse dans Autoroute Du Soleil, T R A N S I T, (Des) astres du monde ainsi que pour le projet Hôtel Dance Room international en Allemagne. Il enrichit son parcours en dansant et en rencontrant divers autres artistes français mais aussi européens tels que les chorégraphes Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, Emmanuelle Huynh, Aicha M’barek & Hafiz Dhaou , « les Ballet C de la B »,« Ultima Vez ». Il créé dernièrement un solo : « Maktoub ». Il fonde parallèlement le Collectif Upper Underground Crew à Tunis qui sera amené à participer à divers projets en collaboration avec des compa-gnies locales. Le collectif est très vite repéré pour son travail essentiellement orienté.

MondialVendredi 4 mai à 19h30

Ness El FenMardi 1er mai à 17h30

Chorégraphie : Seifeddine Manai Interprétes : Ali Selimi, Hichem Chebli, Hamdi Didri, Yassine Boukania, Hamza Ben Youssef, Seifeddine Manaï, Rami Nefzi Technique : Jean Muck

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Paroles de femme 20' (Création)

Oumaima Manaï (Tunisie)

Depuis que le monde est monde, la femme est la productrice des générations ; elle est la mère, la grand-mère, l’épouse et la fille. Dans la période préhistorique (jehilia), la femme n’avait aucun droit, et pour les hommes, à cette époque, elle n’existait que pour s’astreindre aux besoins, elle était pour eux un être de seconde-zone. Aujourd’hui, la femme est le centre du monde, on la voit partout, la femme objet qu’elle était s’est transformée. C’est la femme artiste, la femme démocrate, la femme libre. Mais cette lute pour la liberté continue toujours dans les pays arabo-musulmans.

ISADMardi 1er mai à 17h30

Chorégraphie et interprétation : Oumaima ManaiLecture de texte : Aïcha Khenissi

Voix : Ines Chkimi

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Egale 20' (Création 2012)

Hamdi Dridi (Tunisie)

Pour sa deuxième création et après une formation au CMDC et chez Maguy Marin Hamdi passe du danseur à l'interpréte. Il fait le pas vers une forme plus sensible et cherche l’occasion pour s’exprimer à travers une gestuelle qui vient d’une combinaison entre le Hip Hop et la danse contemporaine. Il présente un travail plein d’émotion, drôle, bizarre, basé sur le thème : la révolution et moi.

Ness El FenMardi 1er mai à 17h30

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It shocks me but not you 40' Cela me choque mais pas vous

Ali Moini (Iran)

"Comment réagissent différentes personnes lorsqu’elles se retrouvent en état de choc, de stress aigüe ou de traumatisme ?" Je regardais une vidéo qu’un ami a filmée quelques jours après le tremblement de terre à Bam. Pendant le visionnage de ce film très émouvant et assez remarquable j’ai pensé, « et si cela se produisait à un autre endroit du globe, dans un pays montagneux? En bord de mer, dans un pays nordique ou en Afrique du sud…? ».Au-delà de tout ce qui peut être lié à la culture, à l’éducation, à la structure de la ville, à l’architecture... comment différentes personnes pourraient réagir à cet évènement. Si il y a des différences, sont-elles liées aux lieux et à leur géographie ? aux lieux où ces personnes ont grandi? Le climat, l’altitude de ces lieux?”.La guerre, les génocides, les catastrophes naturelles. Je me suis plongé dans des mémoires, des témoignages de civils ayant vécus la guerre, le génocide et les guerres civiles.

Cette nouvelle création de l’Iranien Ali Moini, It shocks me but not you, part d’une idée plutôt simple : confronter les réactions physiques de différentes personnes soumises à un choc émotionnel, un stress intense, un traumatisme. Comment réagir, vivre ensemble au-delà de ces moments de perdition, affronter le lende-main – et soi-même - dans des situations psychologiques qui peuvent vous mettre à l’écart du monde. Et la danse que peut-elle ? C’est sans doute à travers le corps de ces interprètes qu’Ali Moini trouvera un début de réponse. Ona Fuste, Nadia Beugré, Émilie Combet et Ali Moini, les quatre danseurs, sont les “passeurs” de ce projet à l’engagement singulier.

Ennejma EzzahraMercredi 2 mai à 14h

Conception : Ali MoiniInterprétation : Emilie Combet, Ona Fuste, Ali Moini, Fabio BelloCréation : Festival Montpellier Danse 2012Coproduction : Festival Montpellier Danse 2012, Bonlieu Scène Nationale d'Annecy.Production déléguée Centre National de Danse Contemporaine Angers

It Shocks Me But Not You sera créé au Festival Montpellier Danse en juin 2012

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Trait 40' (étapes de travail)

Nacera Belaza (Algérie)

Le Trait, comme la ligne qui unit les trois pièces de la nouvelle création de Nacera Belaza. Deux solos et un duo, comme un écho au parcours de la chorégraphe franco-algérienne. Après avoir dansé des années au côté de sa sœur Dalila, Nacera Belaza met sa danse à l'épreuve du solo. Une façon d'expérimenter plus avant la solitude, ce sentiment qui lui paraît nécessaire pour «rester poreuse à son environnement et pouvoir accueillir le monde en soi». Pour Le Trait, Nacera et Dalila Belaza signent donc chacune une pièce, pour elles et elles seules. Séparées sur le plateau, elles n'en seront pas moins unies par la relation qu'elles entretiennent toutes deux au corps, à l'espace et au vide. Mais cette création croise également une autre histoire : celle de la chorégraphe et de son pays natal, l'Algérie. À travers Le Trait, avec deux jeunes danseurs rencontrés de l'autre côté de la Méditerranée, Nacera Belaza explore aussi les liens entre certaines danses traditionnelles d'Algérie, certains rituels sacrés, et sa propre écriture que l'on qualifie volontiers d'hypnotique. Une écriture, une ligne, que l'on retrouve de pièce en pièce, toujours présente, mais sans cesse réinventée. Celle d'une artiste qui aspire à «trouver l'endroit où le temps n'est plus décompté, à toucher du doigt l'infini pour accéder à cet espace où l'on peut enfin partager». Car si elle emprunte une forme minimaliste, la danse de Nacera Belaza est infiniment généreuse, invitant le spectateur à faire un chemin en soi pour mieux aller à sa rencontre. Toute sa puissance réside là, hors du spectaculaire, dans l'intensité de l'infime, laissant se développer une expérience du sensible, révélant une poésie propre à faire surgir mille et une images, sans jamais en représenter aucune.

Source fournie par le festival d’Avignon

Ness El FenMercredi 2 mai à 17h

Chorégraphies : Nacera BelazaInterprètes : Nacera Belaza, Dalila Belaza, Mohamed Ali Djermane, Lotfi Mohand ArabLumière : Éric SoyerRégie lumière : Christophe RenaudCoproduction (en cours) Festival d’Avignon, Bonlieu Scène nationale Annecy, Pact Zollverein Essen-Allema-gne, Moussem, Anvers -Belgique, Moussem.eu, Fabbrica Europa Florence-Italie, Mercat de les Flors Barcelone-Espagne, Le Théâtre de l’Olivier à Istres / résidence Pact Zollverein Essen-Allemagne, Moussem, Anvers -Belgique, Moussem.eu, Fabbrica Europa Florence-Italie, Mercat de les Flors Barcelone-Espagne, Le Théâtre de l’Olivier à Istres

Le Trait sera créé au Festival d’Avignon en juillet 2012

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Tsunami 40' (étapes de travail)

Fadhel Jaïbi & Jalila Baccar (Tunisie)Distribution en cours

Nous vivons une époque bénie des Dieux !Troisième volet de la trilogie sur le pouvoir en Tunisie, « TSUNAMI »interrogera les boulever-sements radicaux qu’a engendré la révolution tunisienne et le nouveau chaos qu’entrainerait la déferlante islamiste, si jamais un régime théocratique totalitaire s’installait à la place du régime « mafiocratique » qui vient de tomber.Plus que jamais cette révolution, relativement non sanglante, prépare, si tout se passe comme le craint la majorité, de véritables bains de sang, dressant les uns contre les autres deux populations, l’une jalouse de ses conquêtes et de ses acquis progressistes, laïcisantes et farouchement modernistes, et l’autre, passéiste, rétrograde et obscurantiste, qui veut replonger le pays dans un nouveau moyen-âge au nom des valeurs triomphantes d’une civilisation longtemps finissante, agonisante, qui n’a cure d’avoir touché le fond.

Ce projet est le lieu d’un retour sur soi, de la confrontation à soi, à ses propres démons mais aussi à l’altérité…« L’homo tunisianus » se mirant dans l’autre est en train de découvrir sa propre schizophré-nie, de la plus ordinaire à la plus pathologique, de l’autisme le plus inquiétant à la négation de soi par la fusion dans la « Ouma », la nation, la tribu, dépositaires de l’ordre total et de la vérité absolue au risque de perdre le peu d’anatomie et de libre arbitre conquis au prix d’un rêve de liberté qui l’a poussé dans la rue et lui a permis de chasser le tyran.Affronter, s’affronter, s’affranchir pour guérir, mûrir, se construire…

Mais se battre contre qui ? Contre soi et (ou) contre l’autre ? Et qui est-il cet autre ? Le frère, la sœur, le cousin, le voisin… ? Pour le dénier, le nier, l’anéantir et s’asseoir sur son cadavre fumant ? Jusqu’où ce combat peut-il aller ? Dans « qui es-tu ? » il y a « qui suis-je ? » « TSUNAMI » est le lieu d’un chambardement…de soi.

De quoi demain sera-t-il fait ? Vers où ce combat nous mène-t-il ? Vers un chaos insurmonta-ble nous rejetant dans le plus insondable des précipices ? Ou vers un avenir de concorde et de paix dans un monde moins injuste et moins laid ? Plus que jamais l’art doit témoigner, prendre position, s’engager, alerter et résister…Plus que jamais les temps orageux qui menacent, engagent la responsabilité individuelle face à celle du plus grand nombre… Plus que jamais les lois de la Cité doivent se mobiliser face aux lois d’une religion bafouée, instrumentalisée, rendue hégémonique et meurtrière…Antigone contre Créon mais à l’envers, société civile contre ceux qui veulent gouverner selon la loi divine…

MondialMercredi 2 mai à 18h

Familia Production

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Spider Galaxies 60'

Gilles Jobin (Swisse)

Dans cette nouvelle pièce, Gilles Jobin se concentre essentiellement sur le mouvement sans structure narrative, ouvrant ainsi d'autres territoires à la pensée. Cette écriture d'une extrême précision privilégie la sensation plutôt que le sens. Sur le plateau, les corps déroulent leurs mouvements jusqu'à leur point d'exténuation. Les pas sont tantôt rapides et courts, tantôt d'une lenteur extrême, et toujours fluides. Nous ne savons pas où ils nous mènent, mais leur attraction est irrésistible, comme s'ils nous apprivoisaient, nous révélant des partitions secrètes. Sans relâchement, l'intensité oscille, et la tension demeure permanente. Nous naviguons à deux pas de l'égarement, tout près de la dérive et pourtant c'est un calme absolu qui nous envahit. Le corps devient une matière totale, spatiale et littéralement sensationnelle. Gilles Jobin agence les corps comme les espaces d'une architecture sensible, attentive aux croise-ments et aux circulations. Accompagné de 4 danseurs iconographes, il conçoit de complexes générateurs d'abstraction figurative. Cristian Vogel est aux commandes du son, et avec Carla Scaletti, ils invoquent les particules tandis que Daniel Demont décompose le spectre. Protéiformes, infiniment grandes ou infiniment petites telles sont les Spider Galaxies.

4ème ARTMercredi 2 mai à 19h

Chorégraphie : Gilles Jobin Interprètes : Susana Panadès Diaz, Isabelle Rigat, Louis-Clément da Costa, Martin Roehrich Musique : Carla Scaletti et Cristian Vogel jouée en direct par Cristian Vogel Lumière : Daniel Demont Costumes : Karine Vintache Assistante chorégraphique : Margaux MonettiProduction : Cie Gilles Jobin – Genève Co-production : Bonlieu Scène nationale - Annecy Avec le soutien de La Loterie Romande, Pro Helvetia Fondation suisse pour la culture, Electric Claudio Merlo - Lighting Equipment S.A la Villle de Genève Soutien à la tournée Corodis, Pour-cent culturel Migros En collaboration avec ADC-Genève, Arsenic-Lausanne, Beirut International Platform Of Dance - Beyrouth, Damascus contemporary dance plateform - Damas. Festival Latitudes Contemporaines - Lille, Festival Evidanse - DelémontGilles Jobin bénéficie d’une convention de soutien conjoint pour la période 2010-2011 de la Ville de Genève, de la République et Canton de Genève et de Pro Helvetia. Gilles Jobin est artiste associé à Bonlieu Scène nationale, AnnecySpider Galaxies a été créé à Bonlieu Scène nationale en mars 2011

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Kharbga, jeu de pouvoir 60'

CHATHA Hafiz Dhaou - Aïcha M’Barek (Tunisie)

Le couple franchit avec la création Kharbga - jeu de pouvoir une nouvelle étape nourrie de leurs allers-retours le monde la Tunisie. Le kharbga est un jeu ancestral très populaire en Afrique du Nord, un jeu de stratégie qui se joue au sol, sur la terre, où chacun fait briller son intelligence, sa virtuosité à anticiper, à interpréter l’autre. Concurrence, rivalité, performance : autant de notions que les chorégraphes envisa-gent d’explorer avec six interprètes. Il est ici question de lutte, de jeu et de pouvoir. Les résonances avec la Tunisie et les bouleversements du monde Arabe sont nombreu-ses, même si cette pièce n’a aucune vocation politique. Il n’empêche : impossible de créer aujourd’hui comme si la Révolution n’avait pas eu lieu.Le sol jonché de pierres est mouvant, grinçant, difficile à appréhender et à apprivoiser. Des amas de pierre forment aussi ça et là des obstacles à franchir, des îlots, ou pourquoi pas encore des sépultures. Un sol instable comme une métaphore du monde dans lequel nous vivons et ses enjeux stratégiques ? Des règles qui régissent notre société ?La danse et la musique œuvrent de concert à une montée en puissance salvatrice. Seuls, en duos puis en groupes, les six joueurs tracent leur propre chemin, écrivent leur destin, leur «maktoub». L’un des six évolue à part, dans un autre monde qui tantôt lui résiste tantôt le protège : un comédien à qui la cécité confère une présence singulière, une écoute, une attention aux autres et à l’espace toute particulière.

Théâtre Municipal Jeudi 3 mai à 20h30

Conception, Chorégraphie scénographie : Aïcha M’Barek & Hafiz DhaouInterprètes : Johanna Mandonnet, Oumaima Manai, Rolando Rocha, Amala Dianor, Hafiz dhaou, Melchior DerouetCréation lumières : Xavier LazariniCréation musique : Éric Aldea, Ivan Chiossone, Hafiz dhaou. Maktoub ya maktoub Paroles : Abdelrazak Karabaka Composer par Hédi Jouini en 1965 Interprétée en 2001 par Sonia M'Barek pour le Wakan Théâtre Direction artistique : Dominique Touzé Régie son : Christophe ZurfluhPhotographe : Jeff RabillonAdministration-production : Évelyne NédélecDiffusion les indépendances : Philippe Chamaux Production : Cie CHATHACoproduction : Maison de la Danse, Lyon / CDC-Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées / La Rampe-La Ponatière, Echirolles / CCN-Centre Chorégraphique National-Ballet de Lorraine, Nancy / CCN-Centre Chorégraphique National, Caen/Basse-Normandie / Théâtre Louis Aragon, Tremblay-en-France // accueil studio : CCN-Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne/Cie Käfig // soutien : Modul-Dance/Union Européenne-programme «culture», Ministère de la Culture et de la Communication-DRAC Rhône-Alpes, FIACRE-Région Rhône-Alpes, Ambassade de France en Tunisie-Institut français de coopération de Tunis, Rencontres Chorégraphiques de Carthage/Espace Ness El Fenn // prêt de studio : Centre chorégraphik Pôle Pik, Bron 2012 / La compagnie est subventionnée par le Conseil Régional Rhône-Alpes, par la DRAC Rhône-Alpes au titre de l’aide à la compagnie chorégraphiqueElle est en résidence au CC Le Toboggan, Décines depuis septembre 2009, au Théâtre Louis Aragon, Tremblay-en-France depuis janvier 2012

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Do you believe me?CHATHA Hafiz Dhaou - Aïcha M’Barek (Tunisie)

Do you Believe me Ecoutez-moiRetournez-vousJe suis làIci NonPar là IciJe t’aimeNon, pas toi ? Vous… Suivez-moiVous-êtes encercléPartout où je vais ! C’est un jeuJe te prometsTu vas mourirOn va tous mourirJe t’aimeJe vous aimeVous êtes avec moi ?Vous me suivez ?je suis là juste là ! avec toi !Combien de temps ce jeu va durer ?Oui Nous sommes pris !!Il m’a dit que je te comprendC’est quoi ce manège ? Tu sais que je t’aime !Tu sais que je t’aime ?Non ? Pas toi ?Je rêve !Mes yeux ouverts Vous êtes là ?Ecoutez-moiTrop tard

Hey !Listen to me

Turn backI am here

NoLookHere

I love youNot you

YouFollow me

You are encircledWherever I go!

It is a gameI promise

You will dieWe all will die

I love youI love you all

Are you here with me?Follow me, I am here, right here with you

For how long will this game go on?Yes

We are caught!He told me that I understood you

What is this circus?What am I saying?

You know that I love youNo

Not youI am dreaming

With my eyes openAre you here?Listen to me

Too lateIt is over.

HammametJeudi 3 mai à 15h

Meeting Point 6 est un événement international et pluridisciplinaires, dont la direction artistique est assurée par Okwui Enwezor.Texte & son : Hafiz Dhaou & Aïcha M’Barek

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My paradoxical knivesAli Moini (Iran)

Concept et Interprétation : Ali MoiniAccompagnement : Loïc TouzéSpectacle conçu dans le cadre du programme PEPCC de Forum Dança

Dans My Paradoxal Knives, Ali Moini se donne à corps perdu dans une chorégraphie giratoire. Au sol, des mots qu'il chante et efface au fur à mesure de la performance. Sur lui, une « maille » à même la peau d'où pendent des couteaux. On comprend rapidement que Moini veut repousser autant qu'attirer les spectateurs avec cette transe aux accents du poème de Rûmï, mystique musulman qui a profondément influencé le soufisme. Une danse politique autant que poétique, un souffle de vie.

Ennejma EzzahraJeudi 3 mai à 15h

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Uncles and angelsXaba Nelisiwe (Afrique du sud)

Oncles, les rois, les grands hommes, des présidents, des hommes puissants, les hommes d'accueil pour VIP, des vieilles femmes, des tantes strictes, les jeunes filles, la pureté, le respect, le patrimoine, la tradition ... En 2011, plus de 30.000 jeunes filles zoulous ont participé à la danse Reed. Le président Zuma a planté un arbre,à l'invitation de Bantu Holomisa, et en a promis 29 999 de plus. Le Roi Goodwill Zwelithini célébré40 ans de sa royauté. 2012 verra la Danse 20ème Reed puisque le roi a rétabli le la tradition, en réponse à l'émergence de la crise du sida à la fin des années 80. Aujourd'hui, la ligne de raisonnement que, culturellement, l'application de la chasteté sexuelle pour les filles sera un moyen efficace de freiner la propagation du VIH est encore très répandu, à une époque où les jeunes giratoires des corps féminins sont utilisés lors de l'élection campagnes, et la danse Reed est devenu une attraction touristique. Oncles & Angels est une collaboration entre la chorégraphe et danseuse Nelisiwe Xaba et expérimentale vidéaste Mocke J van Veuren, en explorant des questions autour de la chasteté, la virginité tests, la pureté, et la tradition, tandis que dans le même temps en jetant un regard amusé sur les relations de pouvoir codée dans l'interaction du corps et de projections sur scène.

l n'y avait rien d'autre dans Dube, Soweto pour Nelisiwe Xaba à faire, mais danser et danser, elle a fait jusqu'à ce qu'elle a obtenu son accolade seule à ce jour-un point d'or - à son pré-primaire cérémonie d'études secondaires. Cet or était tout point elle avait besoin pour se ramifier dans une dynamique 20 ans de carrière dans la danse. En 1997 Xaba rentrés chez eux pour rejoindre la compagnie de danse Pacte et a travaillé avec la société pour une année et une moitié. En 1998, elle a quitté l'entreprise et a lancé sa carrière solo, qui a vu son free-lance et collaborer avec une variété de chorégraphes, y compris chorégraphe Robyn Orlin. En 2008, Xaba collaboré avec haïtienne Noel danseur et chorégraphe Ketty pour créer un duo intitulé "Correspondances" - un regard satirique sur la politique des femmes à des relations des femmes. Dans la même année, elle produit Xaba La Vénus, la combinaison de deux de ses pièces en solo, le travail plus tôt "Ils me regardent .." et "Sakhozi dit non à la Vénus", initialement commandé par le Musée du Quai Branly. "Sakhozi dit non .." Est-ce qu'un travail plus ouvertement politique par Xaba. La pièce est un commentairelois sur l'immigration et des politiques européennes, qui sont devenus de plus en plus anti-autresplus spécifiquement anti-africaine.

Ness El FenJeudi 3 mai à 17h

Chorégraphie et interprétation : Nelisiwe Xaba / vidéaste Mocke J van VeurenCoproduction : Bonlieu Scène nationale Annecy

Uncles and Angels a été créée en février 2012 au festival Dance Umbrella Johannesburg, Afrique du Sud

Xaba Nelisiwe (Afrique du sud)

(solo) 50'

Vive, mordante et sans complexe, la chorégraphe sud-africaine Nelisiwe Xaba aime raconter des histoires tout en aiguisant sa silhouette de danseuse élégante. Avec Sakhozi says « NON » to the Venus, elle met en scène une fiction extravagante dont certains épisodes font écho à son propre parcours. Une jeune femme, Saartjie Baartman, la Vénus hottentote (1789-1815), revient dans son pays, l’Afrique du Sud, après plusieurs années passées en France. Changements à vue et chamboule-tout, elle ne reconnaît plus son environnement et pire, ne trouve plus ses marques. Pire, retourner en France s’annonce difficile, voire impossible. Sakhozi lui refuse l’entrée sauf celle d’un musée où elle peut s’exhiber pendant trois mois.

ISADVendredi 4 mai à 16h

Chorégraphie et interprétation : Nelisiwe Xaba Son et musique : Mocke J Van Veuren

Vidéo : Lukasz Pater Mise en scène : Toni Morkel

Avec le soutien du Musée du Quai Branly et l’IFAS

Sakhozi Says "NON" to the venus

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Three Level 60'

Tchekpo Dan Agbetou (Bénin)

Est-ce que le corps est l'instrument qui nous permet de projeter nos idées et nos rêves sur scène? Comment dépend le corps de l'âme? Est-ce qu´il est guidé par les sentiments ou est-ce l'âme qui guide les sentiments? Est-ce que le corps est vraiment le miroir de l'âme? Dans sa nouvelle pièce, le chorégraphe Tchekpo Dan Agbetou traite ces questions sur l'interaction de corps, sentiment et âme. THREE LEVELS (ou THREE LEVEL comme le texte ?) demande dans quelle mesure cette interaction est guidée émotionnellement et si le mécanisme de survie darwinien en dépend. THREE LEVEL unit cinq danseurs et chorégraphes très indépendants de la même génération qui traduisent ces questions dans un langage de la danse contemporaine et qui essayent de trouver conjointement une réponse. Leur voyage vers les hauteurs mystérieuses où le corps, sentiment et l'âme se rencontrent, promesse aventure et cognition (il manque un verbe dans la phrase …). Après de nombreux voyages d'exploration en Afrique, Tchepko Dan Agbetou interroge la notion populaire en Europe du corps africain, parce qu'il voit derrière le stéréotype la différence que les régions et les groupes ethniques produisent. Les cinq danseurs africains de THREE LEVELS sont la preuve vivante de sa thèse.

Tchekpo Dan Agbetou, danseur, chorégraphe et professeur, commence son apprentissage avec la danse tradition-nelle dans son pays d'origine, le Bénin / Afrique de l'Ouest. Adolescent, il vient en France et étudie la danse Modern et Jazz à Paris et New York, notamment au Alvin Ailey Dance Theater et Steps sur Broadway à New York. En 1991, il fonde la Tchekpo Dance Company en France et se rend en Allemagne en 1995 où Il ouvre à Bielefeld le centre pour danse + créativité DAN’S ART et poursuit le travail avec sa compagnie. En 2002, il a accepté le rôle de directeur artistique pour le « Festival de danse de Bielefeld », qui est organisé chaque année par l'Office culturel de la Ville de Bielefeld. En 2005, il a élargi son centre de danse « DansArt Tanznetworks » sur 1400 mètres carrés. En plus des quatre studios de danse et d'une cafétéria, il ouvre un théâtre privé de 200 places et un salon de théâtre, dont la scène n'est pas seulement une plate-forme pour la danse contemporaine. En 2006, il créa le Festival de danse contemporaine d'Afrique « Biennale Passages » qui depuis est reconnue de plus en plus. Pour cette réalisation culturelle particulière, il a été décerné par la presse régionale la star de l'année.

MondialJeudi 3 mai à 18h

Concept : Tchekpo Dan Agbetou Chorégraphie : Tchekpo Dan Agbetou en Cooperation avec les danseurs Assistence chorégraphique : Ulla Agbetou, Michel Kouakou Dramaturgie : Gilda Rebello Danseurs : Michel Kouakou,PAPE Ibrahima N’diayes „Kaolack“,Doudet Grazai Lebeau Boumpoutou, Nestor Kouame Scénographie, éclairage, son, vidéo : Chris Umney Tchekpo Dan Agbetou Création costume : Sabrina Strunk, Ulla Agbetou Musique, Komposition et Sound Mix : Chris Umney Création Lumière : Chris Umney et Tchekpo Dan Agbetou Production : Tchekpo Dance Company Co-Production : Dansartanznetworks Soutient Land Nordrhein Westfalen, Verein Der Förderer Der Tanzkunste.v.

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Jailbreak Mind 60'

Fabien Prioville Dance Company (F/D) (Allemagne)

De quoi sont imprégnées les pensées meurtrières d'un être sur le point de massacrer tant d'autres. Quelles sont ces motivations et influences. Comment les nouvelles technologies et jeux video comme "Grand Theft Auto", ou le jouer peux à tout moments diverger de son but et se retrouver dans un monde semblable au notre pour s'adonner à une violence extrême dépassant tout valeur morales, peuvent-el-les influencer nos choix et actions, et comment affectent-elles la perception de notre réalité. Pour son solo "Jailbreak Mind", Fabien Prioville, ancien danseur du "Tanztheater Wuppertal Pina Bausch" et "Lalala Human Steps", c'est inspiré d' un article largement annoncé dans la presse au sujet d'un homme ayant aléatoirement poignardé des douzaines de personnes dans un quartier populaire de Tokyo. En collaboration avec Frank Schulte, artiste de media et son, et Uli Sigg, artiste visuel, Fabien Prioville recherche une perspective abstraite, sans en négliger les aspects émotifs. Quelles sont les conséquen-ces de telles images subjectives et pourtant si puissantes, et quels en sont les effets sur la personne."Jailbreak Mind" est le premier solo de Fabien Prioville en collaboration avec la Tanzhaus-NRW Dussel-dorf. Il a travaillé en tant que danseur avec "Lalala Human Steps" et Tanztheater Wuppertal Pina Bausch". Depuis 2006,il crée ses propres chorégraphies, pour l'ecole de Juilliard à New-York ainsi qu'au Japon et travaille avec des artistes tel que Josef Nadj et Davis Freeman.

4ème ARTJeudi 3 mai à 19h

Concept, Chorégraphie, Danse : Fabien PriovilleMusique : Frank SchulteVidéo : Selma Gültoprak. Une production par Fabien Prioville, coproduit par le nrw de tanzhaus et Trafó, Budapest Soutenu par : Kunststiftung NRW, NRW Landesbüro freie Kultur, Stiftung Van Meeteren

Contact: Fabien Prioville Dance CompanyAlexandra Schmidt Lindenstr. 22340235 DüsseldorfM 0179 / [email protected]

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Vertical Road 70'

Akram Khan (United Kingdom)

Inspiré par la tradition soufie et le poète et philosophe persan Roumi, Vertical Road nous parle autant de combat que de transe, d’extase mystique autant que de l’ivresse d’une vie vécue à une vitesse suffocante. Vertical Road est une pièce forte, puissante, mystique même, qui évite de tomber dans la facilité en traitant le sujet de l’élévation et la spiritualité. Au centre, entouré de danseurs époustouflants et versatiles, un homme part à sa propre quête spirituelle. Il est à la fois tourmenté, pris dans ses terrestres préoccupations, et intrigué, puis peu à peu changé, par ces statues qui, à son contact, prendront vie. Une relation qui peu à peu, l’amènera, comme Khan l’a exprimé, de la « gravité vers la grâce ». Akram Khan est né à Londres dans une famille originaire du Bangladesh. Il monte très jeune sur les scènes de théâtre, puis fait une apparition remarquée avec le rôle d'Ekalavya dans The Mahabharata de Peter Brook , Il étudie ensuite dans le cadre du projet X-Group aux P.A.R.T.S. fondés par Anne Teresa De Keersmaeker à Bruxelles. En 2000, il fonde sa propre compagnie de danse à Londres, l'Akram Khan Company, et crée sa première chorégraphie notable, Rush1. Ces dernières années il est devenu un des réels chefs de file de la danse contemporaine britannique, notamment grâce à une danse excessivement énergique et spectaculaire, fusionnant la tradition du kathak indien, apprise dès l'âge de sept ans auprès de Sri Pratap Pawar, et la danse contemporaine occidentale. En 2005, il crée et danse, avec le chorégraphe marocain et flamand Sidi Larbi Cherkaoui, le duo Zero Degree qui confirme le grand succès international des deux chorégraphes montants de la scène européenne. L'année suivante, à la demande de Sylvie Guillem. L’année 2008, il danse un duo avec Juliette Binoche qui marque la première apparition sur scène de l'actrice en tant que danseuse mais aussi chorégraphe, la pièce ayant été intégralement écrite à deuxDébut janvier 2012, Akram Khan se blesse sérieusement au tendon d'Achille lors d'une répétition de Desh. Il doit annuler un grand nombre de représen-tations et se tenir éloigné de la scène pour plusieurs mois.

Théâtre MunicipalJeudi 3 mai à 20h30

Vendredi 4 mai à 20h30

Choreographie : Akram Khan Interprétation : Eulalia Ayguade Farro, Konstandina Efthymiadou, Salah El Brogy, Ahmed Khemis, Elias Lazaridis, Yen-Ching Lin, Andrej Petrovic, Sung Hoon Kim Musique : Nitin Sawhney Lumiére : Jesper Kongshaug Costume : Kimie Nakano Producteur : Farooq Chaudhry Directeur technique : Fabiana Piccioli Dramaturge : Ruth Little Répétiteur : Andrej Petrovic Sponsor officiel : COLAS Co-production : ADACH (Abu Dhabi Authority for Culture and Heritage),Curve Theatre Leicester, Sadler’s Wells London, Theatre de la Ville Paris,National Arts Centre Ottawa, Mercat de les Flors Barcelona. / Residence Curve, Leicester et DanceEast, Ipswich Avec le soutien de Arts Council England

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Je m'appelle Fanta Kaba 50' (Solo)

kettly Noël (Mali/Haiti)

Une femme, la nuit, l’Afrique. Fanta Kaba, déjà tout un personnage rien que par son nom. Son errance dans la ville, Bamako peut-être, son corps serpentant avec la musique et les lumières, se diluant dans des fantasmagories secrètes. Sa quête d’un ailleurs, d’une fête, d’une métamorphose, d’une aventure, d’un homme, qui bouleverseraient sa réalité. Kettly Noël transpose à la scène cette « confusion de corps, de la femme à la danseuse, de la danseuse à l’interprète, de l’interprète au caractère, du caractère à la transfor-mation, de la transformation à la performance », selon ses mots, s’inspirant de l’univers transgressif des bars et des boîtes, sous la forme d’un « récit intime qui sonde les rapports entre la femme et les fantasmes qu’elle suscite ». S’avoue ce désir qui fait boire jusqu’à plus soif de voir le rêve contaminer la réalité, et la transe la modifier. Il y a du grotesque en jeu quand une femme mue en créature nocturne, voire en demi-mondaine ; il y a du soulèvement dans l’air quand elle n’aspire au fond qu’à aller au bout d’elle-même, au plus loin des clichés de la courtisane. Qu’elle ne finisse plus, cette nuit du diable, ou alors que le diable l’emporte ! Fanta Kaba n’a plus peur des forces obscures, de la brèche ouverte dans le monde du jour, de la solitude, de la révolte, de l’urgence à survivre.

Ness El FenVendredi 4 mai à 17h

Chorégraphie, conception interprétation et text : Kettly Noël "Carnet de bal d'une courtisane" de Grisélidis Réal * Costumes, accessoires : Sahar Freemantle Photographies : Sarah Hickson Regard extérieur : Nelisiwe Xaba Assistante / Répétitrice : Lydia Carillo Création lumières : Cyril Givort Concept vidéo : Maksaens Denis Coach : Joanna Shaw Production : Donko Seko Coproduction : Le Quartz-Scène nationale de Brest Bonlieu-Scène nationale d’Annecy INSTITUT FRANÇAIS - Ministère des Affaires étrangères et européennes, Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Mali - Institut Français de BamakoRemerciements particuliers à Fanta Kaba pour avoir prêter son nom, Hélène Hazéra, Jacques Blanc et l’équipe des anticodes’11, Salvador Garcia et l’équipe d’extra-11

Je m’appelle Fanta Kaba a été créé à Bonlieu Scène nationale dans le cadre d’extra-11

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Tu vois ce que j'ai vu 60'

Anouar Chaâfi Chorégraphie Néjib Khalfallah (Tunisie)Centre des Arts Dramatiques et Scéniques de Médenine

Cette œuvre, la première d’Anouar Chaâfi, s’inscrit dans un théâtre qui fait l’éloge de la diversité tout en faisant appel à des formes esthétiques nouvelles. Dans ce théâtre en mouvement, l’expression corporelle et l’art du mime jouent un rôle important, la parole reste en arrière plan. Tu vois ce que j’ai vu ? est un spectacle ayant pour thème l’émigration vers l’autre rive. Un poète qui se sent à l’étroit dans son époque partage l’embarcation de candidats à l’exil. Leur barque subit des avaries et dérive durant plusieurs jours. Le poète se retrouve alors dans un hôpital mais à une autre époque. Le rêve et la réalité, le réel et le virtuel se mêlent alors…

4ème ARTVendredi 4 mai à 18h

D'après des textes de Kamel Bouagila Scénographie et mise en scène : Anouar Chaâfi Avec : Jelel Abid - Fatma Banour - Walid Khadhraoui - Nawress Chaâbane - Hamza Ben Oun - Makram Mensi - Jihed Fourti - Wafa Derbel - Anna Plaideau (virtuel) Production : Centre des Arts Dramatiques et Scéniques de Mednine - Production 2011

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Crossroads Création 2012

Amala Dianor (Sénégale France)

« Crossroads » est le fruit d’une réflexion sur la matière hybride, une recherche sur le mouvement issue de la rencontre et du frottement d’univers différents : celui du hip hop, de la danse contem-poraine, des expériences et personnalités de chaque artiste. Sans artifice mais avec force et tonicité, cette pièce mélange, confronte, influence la matière, danse sous ses formes multiples. L’écriture chorégraphique se base sur une proposition dansée qui évolue vers une forme de distor-sion, d’ajustement rythmique et énergétique, de traduction de mouvement à la fois individuelle et collective afin de se lire et être lus différemment. « Crossroads » tente de proposer un langage commun au sein d’une cacophonie gestuelle, un langage qui se veut à la fois lisible et unique ».

Amala Dianor est né à Dakar en 1976 et arrive en France à l'âge de 7 ans. Il vit alors en Haute Savoie et danse souvent avec ses amis à la manière de Michael Jackson. Un premier déclic se produit quand l'institutrice d'Amala, frappée par son talent précoce, propose de lui offrir des cours de danse. Plus tard connu et reconnu dans le monde Hip Hop, Amala part en quête d'autres horizons. C'est alors qu'il s'intéresse à la danse contemporaine. Sa rencontre avec ce courant inconnu pour lui, survient lors d'une création Hip Hop, «Œil du temps», où il tient le premier rôle. Fasciné par cette danse et sans avoir pratiqué la danse classique ni contemporaine, Amala se présente à l'audition du CNDC en septembre 2000. Durant les deux ans de formation, il y parfait sa technique en approchant des univers variés comme la danse classique, le Butô mais aussi, le théâtre et rencontre de nombreux chorégraphes contemporains. Cette formation et ces rencontres éveillent chez Amala une toute autre dimension artistique qui l'a conduit à travailler auprès de nombreux chorégraphes tels que Régis Obadia, Abou Lagraa, Farid Berki, Françoise et Dominique Dupuy, Georges Momboye , aicha m’barek,hafiz dhaou Emanuel Gat.

Ness El FenSamedi 5 mai à 17h

Chorégraphie : Amala Dianor Assistante chorégraphie : Rindra RasoavelosonDanseurs : Rindra Rasoaveloson, Amala Dianor, Pansun Kim, Brice Jean-Marie et François Przybylski, Musiques : Eric Aldéa et Yvan ChiossoneLumières : Tom Klefstad Production : Collectif C dans CEn coproduction avec le Parc de la Villette (WIP Villette), le Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig dans le cadre de l’Accueil Studio, et la Maison Folie Wazemmes – Lille Avec le soutien du CNDC d’Angers, de la Maison Folie Moulins (Lille), du Conseil Général 49 et du Conseil Régional Pays de la Loire.

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Pudique acide ExtasisMathilde Monier - Jean François Duroure (France)

Le remontage inédit, que proposent Mathilde Monnier et Jean-François Duroure pour Montpellier Danse, des deux premières pièces qu’ils créent ensemble - Pudique acide et Extasis - s’inscrit précisément dans le désir de réappropriation et de transmission d’un matériau de création - deux nouveaux danseurs prenant la place des créateurs initiaux, les chorégraphes eux-mêmes. C’est aussi la réaffirmation d’un engagement spécifique, témoignage de folle jeunesse et d’emballement, pour exister à découvert. De fait, les deux pièces créées, la première à New York en 1984, la seconde à Lyon un an plus tard, saisissent la danse - et la figure du duo en particulier - là où se cristallisent, à l’époque, formes archétypales et interrogations nouvelles. Conçues par ailleurs en pleine période d’abstraction américaine - inévitable héritage cunninghamien auprès des danseurs européens -, les deux pièces affirment la primauté d’un corps à corps à deux comme un acte plus théâtral que simplement formaliste. Certes, la danse y est-elle exécutée sans paroles, mais son caractère fonciè-rement expressionniste, combatif et humoristique, fait en réalité que la danse y "parle" d’une autre façon. Les références distinctes à Kurt Weill, et à un imaginaire que les auteurs disent "espiègle", prêtent à ces actes dansés les revendications des mouvements punk et hip hop pour les traduire dans un univers bourré d’énergie. Atmosphère haletante sous les sunlights d’un cabaret berlinois…

Mathilde Monnier occupe une place de référence dans le paysage chorégraphique. Sa démarche est en constant renouvellement, déjoue les attentes, et explore une danse qui est expérience avant toute chose. Formée tardivement, elle l’est par Viola Farber, l’une des figures essentielles de la compagnie de Merce Cunningham. Aussi Mathilde Monnier s’est toujours focalisée sur les fondamen-taux de la danse même. Mais, non abstraite, elle renvoie aux interprètes, affichant des personnali-tés trempées, la charge de faire émerger la forme, dans la confrontation au monde, avec un esprit tenant de la performance.

4ème ARTSamedi 5 mai à 18h

Chorégraphie : Mathilde Monnier & Jean-François DuroureMusique : kurt Weill, Bernard HerrmannDanse : Sonia darbois, Jonathan PranlasLumière : Eric WurtzRéalisation costumes : Laurence AlquierCoproduction de Hexe . Maison de la Danse de LyonRemerciements : Institut français de copenhagueCoproduction Recréation Théâtre de la Cité Internationale - Paris . Théâtre Garonne - Toulouse . CCN de Montpellier Languedoc-Roussillonavec l'aide du conservatoire de Strasbourg, Cité de la Musique et de la Danse

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Des Témoins OrdinairesRachid Ouramdane (France algérie)

Avec sa pièce Des témoins ordinaires, Rachid Ouramdane débute là où son précédent solo Loin… l’avait laissé, face aux traces laissées par les violences de l’Histoire. Il a rencontré des personnes ayant subi des actes de torture et les a questionnées sur leur rapport à la vie, aux autres et à l’acte de témoigner. Sur scène, cinq silhouettes marchent et se croisent. Elles marquent le temps qui s’étire avec leurs lents déplacements. Des voix se font entendre, des visages d’anonymes apparais-sent sur des nappes de brume et viennent se mélanger à ces corps. Dans un coin, l’un d’entre eux s’effondre, et fond lentement sur le sol. Notre regard se perd devant la métamorphose en direct de ce corps effondré. Dans Des témoins ordinaires, Rachid Ouramdane met en scène des voix et des visages filmés qui racontent les violences subies et les stigmates laissés dans les corps et les imaginaires. Les corps en scène font résonner les mots, se tordent et se disloquent jusqu’à la limite du regardable. Dans l’espace vide de la scène, c’est l’histoire de l’humanité qui se reflète. Les histoires singulières et la grande Histoire s’y entremêlent. Comment témoigner de cet indicible ? s’interroge Rachid Ouramdane. Les interviews projetées sur scène nous rappellent que l’Histoire se répète inlassable-ment. En interrogeant l’acte même du témoignage, Rachid Ouramdane fait écho à une certaine actualité, à notre époque du « tout dire », où le témoignage individuel est surexploité. Il propose une réflexion sur les frontières entre l’humanité et la barbarie, mais aussi entre soi et les autres.

Mondial Samedi 5 mai à 19h

Conception : Rachid OuramdaneInterprétation : Georgina Vila Bruch, Lora Juodkaite, Mille Lundt, Wagner Schwartz ou Jean-Claude Nelson, Yeojin Yun ou Xavier Kim ou Jean-Baptiste AndréMusique : Jean-Baptiste JulienLumières : Yves GodinVidéo : Jenny Teng et Nathalie GasdouéAide technique à la vidéo : Jacques HoepffnerCostumes, maquillage : La BouretteRégie générale : Sylvain GiraudeauRégie lumières : Stéphane GraillotAccompagnement à la dramaturgie : Camille LouisAvec le regard de Erell MelscoëtProduction : L'A.Coproduction : Bonlieu Scène nationale Annecy, Théâtre 2 Gennevilliers, Festival d’Avignon, Festival d’Automne à Paris, Festival d’Athènes, Centre chorégraphique national de Grenoble, l’accueil-studio Centre chorégraphique national du Havre, Centre chorégraphique national de Créteil.L’A. est subventionnée par le Ministère de la culture et de la communication / DRAC Ile de France au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique conventionnée et par la Région Ile de France. Elle est soutenue par l’Institut français pour ses projets à l’étranger.

Des témoins ordinaires a été créé à Bonlieu Scène nationale dans le cadre d’extra-10

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Daphnis é ChloéJean Claude Gallotta

Les personnages de Daphnis é Chloé, aux origines enfouies, nés d’un roman grec attribué à Longus, sont venus jusqu’à nous essentiellement par la musique de Maurice Ravel écrite en 1912 pour les Ballets russes, où triompha Nijinski dans le rôle-titre. Quand, en 1982, quelques mois après son ballet Ulysse, Jean-Claude Gallotta présente ce pas de trois, il en a moins retenu l’argument (Chloé, épouse du jeune berger Daphnis, enlevée par des pirates est ramenée à lui par un miracle du Dieu Pan) qu’il n’a cherché à en travailler le mouvement, à saisir l’énergie, la douceur, la violence de la joute amoureuse. Créée pour le Festival d’Avignon, interprétée à l'époque par Mathilde Altaraz, Jean-Claude Gallotta et Pascal Gravat, mise en musique et jouée sur scène par Henry Torgue, cette chorégraphie émeut par sa capacité à mêler cérébralité, animalité, humour et joie des sens. Elle reçut alors un accueil enthou-siaste de la presse : « Sorte de petit chef d’œuvre » pour Libération ; « L’une des plus belles choses qu’il ait été donné de voir » pour Attentif à faire vivre le répertoire du Centre chorégraphique national de Grenoble, et après la recréation d’Ulysse, devenu Cher Ulysse en 2007, Jean-Claude Gallotta a confié à trois nouveaux danseurs (Francesca Ziviani, Nicolas Diguet, Sébastien Ledig) le soin de redon-ner vie à ce Daphnis é Chloé à la fois intime et libre, sensuel et ludique, sauvage et espiègle (jusque dans son titre, où le « é » vient faire un pied de nez respectueux à l’œuvre initiale).

Claude-Henri Buffard - Mars 2010

Après un séjour à New-York où il découvre notamment le travail de Merce Cunningham et aussi Lucinda Childs, Steve Paxton, Trisha Brown, Stuart Sherman, Yvonne Rainer, Jean-Claude Gallotta – avec Mathilde Altaraz – fonde en 1979 à Grenoble le Groupe Émile Dubois, qui s’insère en 1981 dans la Maison de la Culture de Grenoble, comme cellule de création chorégraphque. C’est là que va naître Ulysse, ballet ludique qui joue avec les vocabulaires classique et moderne.Devenu Centre chorégraphique national, le Groupe Emile Dubois reprend Ulysse en 1984, pour le Festival des Jeux Olympiques de Los Angeles, l’American Dance Festival, le Festival de Hollande et le Festival d’Avignon.

Théâtre MunicipalSamedi 5 mai à 20h30

Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta Assistante à la chorégraphie : Mathilde AltarazInterprètes : Francesca Ziviani, Nicolas Diguet, Sébastien Ledig, Alexandre Galopin Musique de et enregistrée : Henry Torgue, piano Costumes : Jacques Schiotto et Marion Mercier d’après Jean-Yves Langlais Dramaturgie : Claude-Henri Buffard Lumière : Dominique Zape assisté de Pierre EscandeProduction : Centre chorégraphique national de Grenoble coproduction Théâtre de la Ville / Théâtre des Abbesses – Paris avec le soutien de la MC2 : Grenoble

Daphnis é Chloé à Tunis bénéficie du soutien de la Région Rhône-Alpes

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Break to be free 2

The Ruggeds, Momentum Crew, Predatorz, Abidi Yann et Esiid Razy Kais.

Théâtre MunicipalDimanche 6 mai de 10h à 18h

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Electro kif 70'

Blanca Li (France)

Après Macadam Macadam, dont le succès avait ouvert de nouveaux espaces de représentation au hip-hop, et plus récemment Quel Cirque ! pour le Collectif Jeu de Jambes, pionnier du jazz-rock en France, Blanca Li poursuit sa mise en scène des formes de la “street culture” en investissant l’Electro Dance. Il y a des rencontres qui sonnent comme d’excitants défis, et donnent un coup d’accélérateur à l’imagination. Avec Elektro Kif, la chorégraphe se plonge à nouveau dans l’univers de la danse urbaine, sa diversité stylistique, son inventivité créative constamment renouvelée. Aujourd’hui Blanca Li fait sortir la « danse electro » de la performance pure pour l’installer sur la scène d’un théâtre, au travers d’un projet chorégraphi-que contemporain. « J’ai toujours aimé l’exercice stimulant et inventif de soumet-tre une de mes créations à une contrainte musicale ou gestuelle pourvoyeuse de sens et de créativité, de faire naître un spectacle à la frontière de différents univers, susceptible de renouveler des genres a priori cloisonnés. »

(Blanca Li)

4ème ARTDimanche 6 mai à 17h

Mise en scène, chorégraphie : Blanca Li Danseurs : Khaled Abdulahi, Jeremy Alberge, Arnaud Bacharach, Roger Bepet, William Falla, Slate Hemedi, Alou Sidibe, Adrien Sissoko Musique originale : Tao Gutiérrez Création lumières : Jacques Châtelet Assistante chorégraphie : Glyslein Lefever Costumes : Françoise Yapo Régie générale et lumière : Sylvie Debare Régie plateau : Luigi TotaroCoproduction : Compagnie Blanca Li, Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne/Cie Käfig, Ville de Créteil, L’Avant-Seine/Théâtre de Colombes, avec le soutien de la DRAC Ile-de-France (Ministère de la Culture et de la Communication).

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Théâtre Municipal 20h30

Kharbga

Aïcha M’barek & Ha�z Dhaou

Théâtre Municipal 20h30

Vertical Road

Akram Khan

4ème Art19h

Spider Galaxies

Gilles Jobin

4ème Art19h

Jailbreak Mind

Fabien Prioville

ISAD17h30 - 20h

Jeune création tunisienne

Oumaima Manaï

Ness El Fen17h

Le Trait

Nacera Belaza

Ness El Fen17h

Uncles and Angels

Nelisiwe Xaba

Ness El Fen17h30-20h

Jeune création tunisienne

Seif Manaï, Hamdi Dridi, Selim Ben Sa�a

Le Mondial18h

Tsunami

Jalila Baccar & Fadhel Jaïbi

Le Mondial18h

Three Levels

Dan Agbetou

Mardi 1er mai Mercredi 2 mai Jeudi 3 mai

Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes (Ennejma Ezzahra)

11h Rencontre 1 : Conditions de création des

artistes en Tunisie15h

It shocks Me But Not You (Ali Moini)

Maison de la Méditerranée : Centre Culturel International de Hammamet

11hRencontre 2 : Production et di�usion au sein des réseaux Maghreb/Proche orient/Europe

15hMy paradoxical knives (Ali Moini)

Do you Believe Me (Cie Chatha)

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Le Mondial19h30

And so et alors

Seif Manaï

Théâtre Municipal 20h30

Daphnis é Chloé

Jean Claude Gallotta

4ème Art18h

Tu vois ce que j’ai vu

Anouar Chaa� Centre Dramatique de Médenine

Le Mondial19h

Des témoins ordinaries

Rachid Ouramdane

ISAD16h

Sakhozi Says "NON" to the venus

Nelisiwe Xaba

Ness El Fen17h

Crossroads

Amala Dianor

Théâtre Municipal 10h à 18h

Break To be Free

Speddbattles

Ness El Fen11h Rencontre 3

17hJe m’appelle Fanta Kaba

Kettly Noël

4ème Art18h

Pudique acide / Extasis

Mathilde Monnier

4ème Art17h

Elektro Kif

Blanca Li

Vendredi 4 mai Samedi 5 mai Dimanche 6 mai

Théâtre Municipal 20h30

Vertical Road

Akram Khan