Catalogue général du Musée du Caire Miroirs

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    SERVICE DES ANTIQUITS DE L'EGYPTE

    ' ^

    CATALOGUE GENERALDES

    ANTIQUITS GYPTIENNESDU MUSE DU CAIRE

    r^ 44001-44102

    MIROIRSPAR M. GEORGES

    BNDITE

    LE CAIRE

    IMPRIMERIE DE L'INSTITUT FRANAIS

    D'ARCHOLOGIE ORIENTALE

    1907

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    ANTIQUITS GYPTIENNES

    DU MUSE DU CAIRE

    MIROIRS

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    SERVICE DES ANTIQUITS DE L'EGYPTE

    r r

    CATALOGUE GENERALDES

    ANTIQUITS GYPTIENNESDU MUSE DU CAIRE

    N ^ 44001-44102

    MIROIRSPAR M. GEORGES BNDITE

    LE CAIRE

    IMPRIMERIE DE L'INSTITUT FRANAIS

    D'ARCHOLOGIE ORIENTALE

    1907

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    mdu mot A~*-A^. trs voisine du mot ^^, aperire, aperluin ease, et (|u exprimele copte OYfl2, OYAri2, oppairre, pal(facrr(;'''K

    Les disquks coxsidius dans lkih coNTOun. Trois classes de disques. Lesdisques ne se ramnent pas un type unique. Si on les envisage sous leur prin-

    cipal aspect, c'est--dire leur contour, on peut les faire rentrer dans trois classes:

    les circulaires, les solaires et les cordij'ornws.

    Miroirs eircalaires. Les miroirs circulaires constituent et cela peutparatre singulier au ])remier abord l'espce la plus rare, dans les musestout au moins. Birch allait mme jusqu' prtendre qu'il fallait descendre pouren trouver aussi bas que l'poque romaine*-'. Le vrai est qu'ils se prsentent

    trs rarement sous la forme d'un cercle parfait; mais ils s'en rapproclient si

    sensiblement que le nom de cercle est celui qui les dfinit le moins inexac-leiiient (pi. I, n hkooky Comme la confection des disques fondus ou dcoupscomportait de toute manire un travail de retouclie, la puret gomtrique

    du contour |)ouvait trs bien s'en ressentir.

    Miroirs solaires. Le modle le plus ordinaire, on peut mme dire de j)r-dileclion, du miroir gyptien est le solaire. Par l il faut entendre cette disposi-

    tion oblongue qui n'est ni circulaire ni elliptique''^', mais qu'il n'est pas ncessaire

    dtre grand observateur, pour reconnatre comme l'aspect sous lequel se prsentele soleil au-dessus de la ligne de l'horizon, soit qu'il y rentre, soit qu'il en sorte.

    Les Egvptiens v avaient ce point retrouv la forme propre du disque solaire,

    1 O, que tous les dieux solaires depuis R et ses drivs jusqu'aux divinits

    (jue les thologiens solarisrent pour les faire entrer dans le cadre de l'ennade

    liliopolitaine, le portent comme coiffure ou comme principal accessoire de leurcodliii'c. L( bien-fond de cette remarque chappera, est-il besoin de le faire

    remar(|uer, ceux qui en chercheront la V('rifl('a(ion sur les reproductions liahi-luelles des monuments gv[liens. L, d une manire presque invariable, le dessi-nateur moderne a substitu une circonfrence excute au couipas celte ligure

    courbe caractrise par l'aplatissement des p()les, (|ui est propi'ement le (lis(|ue

    ''' Cesl ropinion do Hnifiscii, f)irt. anpjA. , p. l'x-^. V. Lorol \oil dans \c sijjne ? la (oriiip |iii-inilive du miroir, avaiil ICinpIoi des iiirlaiix. Sjiliui.v, (. V, p. liiS-i'iO.

    '-' Dans WiLKiNsox, Mninicrs and Cusloiiis, d. 1878, t. II. p. .'.'jo.>'' l'our ne cilfr (|ii( les plus caraclriss, n' /i/ioi5 (pi. 11), /l'ioSi (pi. 111), VioiS ^|ii. IV),

    44o2o (pi. V), 'i'.o3/i (pi. VII), 4/io'.?8 (pi. VIII), /.Ao35 (pi. I.\), /i/.o;{8 (pi. X), /l'io'iC. (pi. XI),/i'i.)'i8 < Vk.'u) (pi. XV). /i'io8> cl yn.S/, (pi. XXI) ol /i'io8:i (pi. XXIH.

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    solaire selon la conception gyptienne. Quant la raison qui parat avoir

    dtermin les anciens Egyptiens en faire choix, il n'y a aucune prsonifition

    dire qu'elle n'est pas de celles qui nous cliappent. On saisit facilement le rap-port que l'esprit peut tablir entre le soleil, source de lumire, foyer d'irradia-

    tions, et le miroir dont le pouvoir rllcliissant est dou des

    mmes proprits. Il tait donc assez naturel que le miroirpasst aux yeux des Egyptiens pour le plus exact des sym-

    boles solaires, en ce sens que non seulement il mettait des

    rayons aussi ardents que ceux du dieu R, mais qu'il avait le

    pouvoir mystrieux de reproduire toutes les formes de la vie

    soumises son action rilcbissante, ce qui pouvait et devait

    trs vraisemblablement passer pour un caractre divin. Le

    miroir, microcosme du soleil, tait un jeu d'esprit tout indi-

    qu, en laissant mme de ct les raisons mystiques qui sont insparables detout ce qui est symbole en Egypte. Nous en trouverons la confirmation quand

    nous aurons nous occuper de la couleur consacre du

    disque (p. x), de sa dorure (p. xi) et des principales

    formes adoptes pour le manche (p. xvi-xxiv). Une

    association d'ides toute naturelle avait galementamen l'identification du miroir avec le disque lunaire et

    les consquences qu'on en tira se dvelopprent parall-

    lement aux prcdentes ou mme se fondirent avec elles.

    Fir. A.

    Miroirs cordiformes. La troisime classe, je dois lereconnatre, est la plus imparfaitement dfinie, car elle com-

    prend divers types qui n'ont qu'un trait de commun, savoir

    l'amincissement progressif du bord infrieur, qui s'abaisse et

    ])ai-fois s'trangle vers la tige. Ils se subdivisent eux-mmes en

    deux groupes : les larges et les longs. Si l'on considre les pre-

    miers, on voit qu'ils sont susceptibles d'une certaine varit.

    Nous connaissons le disque bord suprieur surlev (pi. IV,

    n 44o3G), le dis

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    l'image, produisait des anamorphoses et ils s'ingnirent les corriger. Le pro-

    cd qu'ils employrent ne pouvait gure sortir, nous l'admettons a priori, de

    l'empirisme qui caractrise les crations de leur gnie, il n'en atteste pas moinsleur ingniosit.

    On serait tent de supj)oser qu'ils attaqurent principalement le centre de lasurface lenticulaire par une retouche la meule ou de faon analogue : ils firent

    autrement. Avant remarqu que certaines diffrences dpaisseur mnages

    symtriquement dans le corps du miroir rtablissaient non les dimensions

    relles, mais les proportions de l'image en attnuant la rductibilit des derniers

    plans, ils appliqurent ce principe avec plus ou moins de bonheur et, dans ces

    conditions, la valeur du rsultat dpendit toujours de l'habilet du tour de

    main. Un disque russi servait, par le surmoulage, de matrice toute une srie,et il ne tenait qu' l'ouvrier de ne pas compromettre le fragile quilibre de ce

    rsultat dans les retouches multiples que comportait ncessairement la galette

    de mtal aprs la fusion.

    En attendant qu'un spcialiste, attir par lintrt de la question, nous donnela formule mathmatique du procd, je vais exposer ici trs brivement les

    observations que j'ai faites en maniant les miroirs du Caire et du Louvre. Je

    prendrai comme exemple un disque appartenant ce dernier muse. Si l'on

    observe par la tranche les miroirs convexes, on remarque que, indpendam-ment du centre qui prsente un renilement bien caractris, le pourtour n'a

    pas sur toute son tendue une paisseur uniforme, qu'il est gnralement plus

    fort aux deux ples, comme si la protubrance du centre se prolongeait ens'attnuant bien entendu suivant l'axe vertical. Ce dtail est rendu d'autant plus

    sensible que c'est prcisment dans le voisinage immdiat de celle plus forte pais-

    seur, que se manifeste la moindre paisseur. Considrons donc le miroir n 2 i 6^ du

    Louvre (fig. E et F). Ici le renflement du centre mesure 7 millimtres; il se rduitprogressivement jusqu' h millimtres trois quarts, presque 5, mesure aux

    deux ples, c'est--dire tout en haut et tout en bas du disque; mais, si l'on part

    du haut, celte paisseur tombe, en parcourant le pourtour, 3 millimtres,

    pour se relever lgrement d'un demi-millimtre (3 millimtres et demi),

    puis se fixe quatre et ne s'accrot lgrement (/i millimtres et (juart)

    qu'en se rapprochant de la tige. Une lgre dyssymtrie provenant, sans invrai-

    semblance, des retouches conscutives la fonte, s'observe sur l'autre ct. Le

    miroir ayant conserv son pouvoir rflchissant, on peut s'assurer que le rsultat

    obtenu est satisfaisant: car on aperoit son visage sensiblement rduit avec un

    minimum de dformation qui choquait les Egvptiens beaucoup moins ([ue nous.

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    Au reste, pour porter un jugement dfinitif sur la valeur relle de ces rsultats,il faudrait restituer leur teinture d'or ou d'argent et leur poli un nombre suf-

    fisant de miroirs convexes; or, nous sommes loin de compte avec la collection duCaire dont le seul exemplaire ayant conserv nettement son pouvoir rll-

    p' 00^70

    C Q032S.

    O OOh.

    .0 ' 003

    0' 0035

    ^' OO'f

    ....jO' 00'*

    0 OC /

    .....0 '00'f25

    ^ OOi+75

    E.

    chissant, est non pas convexe, mais plan (n khoh%). Des miroirs ternis etoxyds comme le sont presque tous ceux que l'antiquit nous a transmis consti-tuent une documentation trop imparfaite pour que nous nous attardions sur

    cette partie pourtant si importante de notre sujet. Il me reste ajouter qu'il

    /enflement du milieu O 'ooy

    F ,.:. Y.

    existe des miroirs o l'paisseur la plus forte s'observe, l'inverse de l'exemple

    du Louvre, sur les cts, et la plus failile la partie suprieure du dis([uo. Tel

    est, [)iu' exemple, le n iq5o8.

    Miroirs concarca. Les miroirs concaves rpondent un liesuiii oppos : ilsagrandissent et exagrent l'image. Mais leur action grossissante peut remplir

    son rle dans la toilette. Nous voyons par la collection du Caire que les Egyptiens

    les ont connus. Trois de ses miroirs rentrent dans cette catgorie, le n /i'1073,

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    concave des deux faces, les n' 4io66 et UfiojS, concaves d'un cote et convexesde l'autre. Il faut dire pourtant que dans tous les trois, la dpression est extr-

    mement faible et ne dpasse pas un millimtre au centre; on pourrait mme laconsidrer comme accidentelle'''. Il nen est pas de mme d'unesrie toute diffrente, dont un exemplaire est au Muse de

    Turin et plusieurs autres au Muse du Louvre. Ici le disque

    (fig. G.) est intentionnellement plus dprim dans le centre

    que sur les bords et la cavit ainsi forme se traduit sur le

    revers par une convexit qui achve de donner l'objet l'aspect

    d'une cupule. C'est d'ailleurs sous ce nom ou son analogue

    que Devria, tromp par la forme, a enregistr les exem-plaires du Louvre, sans prendre garde qu'ils ne diffraient en

    rien dun dernier spcimen, encore pourvu de son manche enbois, dans lequel s'enfonce la longue tige mtallique et qu'il

    n'a pas hsit qualifier de miroir (fig. H).

    Fi '. G.

    Miroirs combines. Dans ce qui prcde, nous avons raisonn comme si lesmiroirs taient double face, ce qui est le cas pour la gnralit. En dehors desmiroirs d'une certaine catgorie qui portent des reprsenta-

    lions sur une des deux faces ainsi transforme en revers,

    les disques taient polis et rflchissants sur leurs deux

    faces. Cependant comme la remarque vient d'en tre faite,il pouvait arriver que toutes deux ne fussent pas, au point

    de vue optique, construites de la mme manire. Len' tiho'jb est plus renfl sur lune que sur l'autre; lef,'t

    n /l'ioyc), qui est un miroir grav, est [)lan du ct face et

    convexe du ct revers; les n * ^'io66 et '1^078 ont une face

    concave et l'autre convexe, mais d'une manire moins prononceque dans les miroirs de Turin et du Louvre. Ces observations

    gagneraient tre continues sur les disques des autres collections.

    Fi,T. II.

    Tige du disque. La tige qui fait presque toujours partie int-granle du disque est une languellc de 9 i centimtres de long. Le moins

    quelle puisse' avoir est 10 ou 16 millimtres, sa force rsidant principalement

    ' CVsl, en eicl, ce que nous rvle un passa

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    dans sa largeur (prs de 2 cenlimlres sa naissance) et son paisseur (|ui

    est ordinairement gale la plus grande paisseur du disque. Quand elle dpasse

    5 6 centimtres de long, elle change de forme et samincit en soie decouteau (n i4o3G). Les trous de cheville ne s'observent en gnral que sur les

    tiges les plus courtes : encore est-il qu'aucun des disques spars de leur

    manche, dans la collection du Caire, ne prsente cette particularit.

    MiTAL\ DES DisQiEs : Cuivic. Une des questions les plus essentielles (pii seposent au sujet des miroirs est celle des mtaux dont ils sont forms. Cest

    malheureusement une de celles sur lesquelles les archologues sont encore le

    plus mal renseigns. Il n'en a, jusqu' prsent, t fait aucune analyse mtho-

    dique. Il ne suflisait pas, en effet, d'envoyer occasionnellement dans le labora-

    toire d'un chimiste, comme cela a toujours eu lieu, un chantillon isol Ce quiaurait d tre soumis son examen, cest une srie suivie d chantillons des

    divers alliages accomjiagne autant ([ue possible de dates et de certificats d'ori-

    gine. Cette exprience est donc encore faire. Les fouilles entreprises ces der-

    nires annes sur les emplacements archaques de la Moyenne-Egvpte et de la

    rgion abvdnienne ont produit un certain nombre de disques de miroirs qii on

    nous atteste tre non en bronze, mais en cuivre pur. Tels sont les disques

    n ' /i/io54, 4-^io6i, 4^o64 et /i4o68''', provenant des fouilles de Garstang Mahasnh. Ptrie et Mace reproduisent pi. XXXI de leur Dio.spolii^ Pavra, quatredisques trouvs dans un groupe de tombes de la rgion et qui sont donns

    comme tant galement en cuivre. On en peut dire autant des disques n ' 5 et 6de la planche XXII de VAbijdos de FI. Ptrie (t. II)'-'. Tous ces disques renhvnl

    dans la premire classe, c'est--dire celle des miroirs circulaires : ils sont plans ou

    trs faiblement convexes. Ce ([ui caractrise cette srie, c'est qu'elle ne prsente

    aucune trace de dorure. Disons, en passant, que le fait de miroirs non dors

    ' Meiilionn en bronze, par erreur.t-' Un miroir allribui' la XI' (Ixnasiic et f'nv(>\('' par M. de Morjjan Berlliclol, a foui-ni

    l'analyse les n'-sullals suivants (Hkhtiiki.ot, liiilc mr les mi'laii.r , clc, clans Foinlirs Ditlirlioiir.

    p. 139) :

    ttlt Miroir d'Ament, XI' dynaslie.

    rCe miroir est conslilu par du cuiNre pres(|uo pur, exempt d'lain. de ploinh. de zinc, mais

    (rconicnant des traees d'arsenic.

    r L'absence de i'lain dans ce iniioir mrite d'tre notre; car aux ('pO([U(S posliieures les

    rmiroirs onl t gnralement l'abricjus en bronze ou en argent, ces mtaux tant susceptibles d un

    trplus beau jioli cl se conservant mieux (|ue le cuivre au contact de l'air. -^ Celte lude a t rim-

    prime par lerllielot dans sa public;ilion Arrhi'nloi'ir et llisinire les iSrieiires , Paris, if)o().

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    et avant la coiileLir rougetro du cuivre natif est prouv, au surplus, par

    quelques rejjrsentations anciennes'''.

    BioiKo. Les disques en bronze sont videmment les plus nombreux, maisici que de distinctions faire. i La proportion de cuivre et d'tain devait sensi-

    blement varier si Ton lient compte des diverses nuances de la patine qui passent

    du marron sombre toute une gamme de tons clairs; a de l'oxydation qui n'estpas du mme vert uniforme d'un miroir l'autre et qui tourne tantt au noir,tantt au vert cendr; 3 de la sonorit qui varie d'un disque l'autre pour des

    raisons qui ne sont pas seulement de poids et de volume' -'. Rien de plus suggestif

    cet gard que la lecture des recettes du papyrus X de Leyde. Bien qu'aucune

    ne se rapporte, proprement parler, au\ miroirs, le catalogue des alliages quele fondeur g\ptien avait su combiner nous montre par la comparaison avec

    les recettes de l'industrie moderne, qu'il n'avait plus grand chose a[)prendre' ''.

    Une des teintes les plus habituellement recherches et dont les miroirs du

    Nouvel Empire nous ont conserv d'excellents spcimens, est cette couleur jaune

    sombre, un peu rougelre, qui est aussi celle des miroirs chinois. Lue analyse

    compare de ces deux tvpcs labors sans aucune inlluence de l'un sur l'autre

    serait des plus instructives.

    Mclal rose. J'a|[)elle aussi l'altention sur l'alliage auquel j'ai donn, fautedon connatre la composition, le nom de mtal rose. Il semble bien que l'argentjoue un rle dans cet alliage de nuance ple comme certains laitons, mais avecje ne sais quoi de prcieux dans la nuance qui les rapproche de l'lectrum. Onsait par les documents magiques auxquels j 'ai fait allusion que la contrefaon de

    Vasovios ou lectrum fut prcisment une des proccupations les plus obsdantes

    ' rll disoo coloialo di rosso, modo usalo, come altra voila dissi, pcr indicaio il ramc.i

    r.osKLLiM, Moiiiiiii. mil., t. U, p. 4-i8, et pi. LXWI, n 29. Voir aussi Lepsils, Les Mtaux dans ksinsrriiJliniis gupcnnes (irad. Berend), pi. 11, n ao.

    '-' Voici (luolqucs analyses de bronze miroir :

    1 Leilre de \'au(]uelin Passalacqua, dans le Catalogue raisonn cl historique des antiqaiis dcou-

    vertes en I^gili>ti', par M. Joseph Passalacqua, dcTricste, Paris, iSaG, p. 238 : Le miroir n Cg

    est compos sur 100 parlics : 1 de cuivre, 85; 2 d'tain, 1 4 ; 3 de fer, environ 1.- Le miroir

    n G60 esl, de mme, compos de cuivre, d'tain el d'un peu de i'er.2 Miroir rdalant du xvii'' ou du xvni sicle avant noire ren, c'est--dire du Nouvel Empire,

    anaivs par Oerlhelot en 18O7 sur la demande de Marlelle : 9 parties d'tain et 9 1 de cuivre.

    lKiiTiiKLOT, Alchimistes grecs, I. 1, p. 220-221 el du mme, .Irc/ic'o/og-te, p. 60.3 Autre miroir tfd'poquc incertaine- : cuivre 78.67; lain 11.27. Archol., p. Oo.

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    et (le faon trs ingale. 11 n'y a pas en tre surpris : largent, mtal trs alt-

    rable, flevait, appliqu on couche lgre, offrir moins de rsislance (jue lor.

    iicii.MQUE : Dis/iaes. Les disques de miroirs comptent parmi les produitsles plus pleinement russis de l'industrie des anciens Egyptiens. La main-dVeuvre

    en est si parfaite qu'il faut un il trs averti pour y retrouver la- trace du

    procd. Tel est, par e\em[)le, le cas de ces disques pais et lenticulaires au

    centre, llexibles, au contraire, sur les bords, dont on ne saurait dire avec certi-

    tude s'ils ont t dcoups dans une plaque de mtal, ou fondus au moule.

    D'une manire gnrale, il y a grande chance pour que les disques ne mesurant

    pas plusdun

    millinitre et demi d'paisseur soient dcoups de la sorte.Au

    del de ce degr d'paisseur la fonte tait prfrable''', sans pourtant qu'on

    puisse assurer que l'usage n'en souffrt pas d'exception. Les Egyptiens taient

    passs matres dans l'art de fondre le bronze et les mtaux prcieux. Les figurines

    de bronze gtes par des souillures sont l'exception et rien ne nous prouve que

    la plu[)art de ces ol)jets tars ne soient pas des pices de rebut. 11 en est de

    mme des miroirs : je ne me souviens pas d'avoir constat sur aucun de ceuxque l'oxydation a pargns, la moindre trace de ce dfaut. 11 fallait les russir

    du premier jet, car le bronze ne supporte pas le recuit. Aucun des creuxdestins la fonte des miroirs ne nous est jusqu' prsent parvenu, mais par

    les moules d'orfvrerie qui ne sont pas aussi rares, nous pouvons nous en faire

    ide. Ils devaient tre en deux pices, soit en terre cuite, soit en cette pierre

    saponaire spciale ce genre d'appareils.

    Tics. -r La tige, ainsi qu'il a t dj dit, fait presque toujours pice avec

    le disque. Le Muse possde plusieurs disques o elle a t rapporte et brase' '^'.

    H ne s'agit pas ici, est-il besoin de le faire remarquer, de ces tiges surajouteset grossirement rives qui ne sont que des raccommodages.

    Rclouches, polissage et ciselure. Avec quels instruments procdait-on ensuiteaux retouches et au polissage, nous lignorons. Pour cette dernire phase de la

    main-d'uvre, l'Egyptien disposait de pierres dures qui faisaient d'excellents

    polissolrs. La ciselure, quand l'une des faces tait dcore, venait aprs coup.

    Les seuls motifs connus de nous sont des scnes d'olTrandes et se rapportent au

    ''' Un argument en faveur de la fonte, nous est, en outre, fourni par le miroir n hhohh , dontle disque, ainsi qu'il est dit en son lieu, rsulte du surmoulago d'un vieux disque, prsentant prs

    de la bordure un changement de niveau.'-' Voir notamment le miroir n hhoi^.

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    caractre volil dune certaine catgorie de miroirs' '. Mais rien ne prouve quedes miroirs dpourvus de tout caractre religieux, n'aient pas reu une dco-

    ration exclusivement profane, inspire des motifs ordinaires dans les objets detoilette. La dcoration de la bote miroir de la reine Honttou est trs sug-

    gestive cet gard. Le miroir de la dame Hthor-hotep, prtresse dllthor

    (n hho']^) est orn au burin d'une bordure imitant la natte qui ne s'explique

    que par l'imitation d'une catgorie de miroirs pourvus d'un encadrement natt

    en cuir ou toute autre substance approprie.

    Paline. Le pouvoir rllcliissant n'tait [)as uniquement o])lenu par le polidu mtal sous son aspect le plus brillant. On savait aussi l'obtenir d'une patine

    sombre. Les Egyptiens apprciaient au moins autant que nous la beaut dontune patine naturelle ou artificielle pare les mtaux. En cela comme en tout cequi touche la mtallurgie du cuivre et l'orfvrerie, ils taient passs uiatres.

    Us en faisaient principalement usage dans les bronzes incrusts de mtaux

    prcieux. Toutes ces patines n'avaient ni le mme caractre, ni la mme com-position : les unes taient mates et rsineuses, les autres luisantes et, pour ainsi

    dire, incorpores dans l'piderme du mtal' -^'. Tel devait tre le cas des miroirs.

    Le dis({ue n ^^079 est un bon spcimen de ce procd.

    Miroir fouin'. Le miroir n ^i4o8o prsente tous les caractres d'un objetfourr. C'est, ma connaissance, l'unique exemple de ce procd dans les miroirs.Le mtal de l'enveloppe extrieure qui est du bronze et non de l'or ou de l'argent,

    exclut ride d'une supercherie. Ce qu'on semble avoir poursuivi dans ce cas, c'est

    l'allgement du poids. L'habilet avec laquelle le noyau d'tain est habill de sa

    feuille de bronze montre que l'ouvrier n'en tait pas son coup d'essai'''.

    Dimensions. Les dimensions des miroirs sont sans relation avec la formeou la matire.

    11y a cependant quelques principes

    fixes qui se di'gagent d un

    examen compar des dimensions. Celui qui soulfre le moins d'exception, cest (jue

    la dimension prdominante du miroir gyptien est la largeur' '. Le dis(|ue,

    quel (jue soit son tvpe, circulaire, solaire ou cordiforme, est jdiis largo que haul.

    ' Deux disques de miroirs reprseiils sur des sarcophages du Moyen Rnipire porlent un o^il ->-.

    Cf. Laai;, op. rit., pi. XWVII, n i35 et i45.'^' Cf. Bkrtiiklot, Archologie , ]i. 8761 seq.l^' Voir Pline, U. N., XXXIII, G; Beiitiielot, Alchimistes ffirm, t. I, p. 5-'i.

    (*' Nous mettons pari les miroirs-raquettes dont le Muse du Caire ne possde d'ailleurs aucun

    exemplaire.

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    TABLEAUPAR ORDRE DE LARGEUR DES DISQUES DE MIROIR DU MUSK DU CAIRE' .

    NUMRO.

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    MMRO.

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    Fig. J.

    hraldique de la Haule-Eoypte. Il est beaucoup moins rpandu que son con-

    gnre. Le Muse du Caire n'en possde qu'un exemplaire, le

    manche n /lioiG (pL III), qui provient d'une tombe deCheikh Abd el-Qournah. On y retrouve le collier qui enserrela tige a la jonction avec le chapiteau, mais non les feuilles

    engainantes la base du bulbe. Un exemplaire du Muse deTurin est intressant en ce qu'il souligne la parent avec le

    par une reproduction anormale des spales la base du cha-

    piteau (fig. J).

    Que certains drivs du I n'aient plus qu'un vague rapport

    de silhouette avec ce signe, c'est ce que montre, entre autres,

    le manche du miroir n /iioi5 d'un dcor assez barbare dans sa gomtrie par

    trop rectiligne et qu'on serait tent de considrer comme trs bas d'poque,presque copte, si le lieu de la trouvaille et d'autres objets similaires ne le pla-

    aient au temps de la reine Tii.

    Manche en forme ih \^- Le driv le plus important, celui mme qui estdevenu le modle le plus caractristique, la forme par excellence du manche de

    miroir gyptien est la colonnette T^, dont le chapiteau s'vase jusqu' formerdeux cornes retombantes. Comment cette hypertrophie du chapiteau a-t-elle prisnaissance? La meilleure explication qu'on en puisse donner est tire de la forme

    mme du miroir. La tendance des disques du type solaire tant de s'largir outremesure, il est bien vident que le chajteau ordinaire devait paratre trop grcle

    et qu'on s'effora de le mettre en harmonie avec la forme oblongue du disque

    en lui donnant un peu plus d'ampleur de chaque ct. Il en rsulta \\n type

    hvbride (jui est rare dans les collections modernes, car le Caire n'en possde

    aucun exemplaire ''^ mais qu'on peut voir frcjuemment reprsent sur les sar-

    cophages et stles du Moven Empire'^'. On reconnut ds lors que l'exagration dece principe, bien loin de nuire l'effet cherch, y contribuait de la manire la

    plus heureuse et le type fut consacr.

    ' Ce Ivpc de cliapileau apparat dans le miroir du Louvre n I. fJio, dans le miroir n ihhi

    de la collection Hillou Price (/l catalogue of llie Effijpliau Antiquities in tlie posscssiun oj E. L. Hilton

    l'rirc, London, (Juariich, 1897. p. i4i) ainsi que dans le miroir manche de pierre indit et

    dj cit (p. Il) que M. Garslanjj a dcouvert Abydos.'-' Cf. Lacau, Catalogue gnral, Sarcophages antrieurs au \ouvcl Empire, pi. XXWII, n ' i33 et

    i3i et pi. XXXVIIl, n ' 1/19 et i5o et mme publication, L.vNfiE et Schfer, Grabstcin der M. R.,pi. LXXXVIlLn '5oo, 5o2.

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    mvstiijue et talismanique de l'ustensile ainsi compris est soulign par la prsence

    de l'il

    ^^qui ne fait pour ainsi dire dfaut aucun de ces manches'''.

    L'agencement du disque et du support donne lieu quelques observations.

    Tantt la tige mtallique senfonce dans larbre

    de l'enseigne formant la poigne proprement

    dite, et ce doit tre le cas des miroirs ayant un

    caractre usuel comme le miroir du Brilish Mu-sum reprsent ci-contre (fig. L), tantt elle

    s'enfonce au milieu de la traverse horizontale de

    manire former un assemblage entirement

    conforme au groupe ^^. Mais l ne se bornentpas les particularits dont ce genre de miroirs est

    susceptible. Il en est peu, au contraire, qui com-

    portent une aussi grande varit de types, varit qui tient

    surtout aux diverses formes que peut prendre l'assemblage

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    S.1II

    formes simples, c'est--dire tlaiis lesquelhis la tte de la divinit tient lieu de

    chapiteau sans insertion d'un autre lment sont rares. Le Muse du Caire n'enpossde aucun exemplaire; le plus caractristique par sa simplicit est reproduit

    par FI. Ptrie parmi ses dcouvertes de Kahoun'''. Il est tte d'Htlior. Par

    contre, la combinaison des deux figures divines avec les types de manclies dj

    numrs, i)av jiu-laposilion ou insertion est des plus frquentes. La tte grima-

    ante de Bs se superpose au chapiteau de la colonnette T (n Aio 1 7). La double

    face d'Hthor aux oreilles de vache s'incorpore dans le chapiteau en sorte que le

    cintrage de la garde parat la coiffer d'une paire de cornes (n ' 'i/io35 et klioic^).

    Manche en forme de T^ surmont des deux Ik . Un autre arrangementassez frquent qui fait intervenir une troisime divinit, est celui qui consiste percher sur le dos de chacune des grandes volutes l'oiseau d'Horus, le bec tourn

    en dehors et par consquent adoss au disque. Sur l'un des miroirs, les faucons

    vont mme par paire. Il semble bien qu'il y ait l une allusion au *JU et Horusl'horizonien, Harmachis, reprsent graphiquement parles deux horizons oues

    deux Horus' '. C'est donc son amulette qui est attach au miroir. La tte de

    faucon, de mme ([ue la tte d'Htlior, entre dans la dcoration d'un mode demonture qui ne nous est connu jusqu prsent que par deux miroirs de la trou-

    vaille de Mt-Rahnh (n ' ^1^076 et 4/1077)'^' et par le miroir du Louvre

    n E. io5c)8, provenant vraisemblablement du mme endroit*''. Mais il se poui--rait qu'ici nous eussions affaire un autre dieu, une forme hiracocphale de

    Khonsou. La monture en question consiste en effet en un croissant mtalli([ue

    dans lequel vient s'engager le bord de la moiti infrieure du disque, ce ([ui est

    la manire ordinaire de reprsenter la lune dans les emblmes divins'^'. Tousles miroirs de cette srie ont perdu leur poigne'*^'.

    Manche h poigne plaie. Pour faire suite ce qui vient dln; dit des' Il a t'i trouve Kalioiiii. Fl. I*KTniE, Illaliun , Knhuii and Gurob, i cSSg- 1890, publi eu 1891,

    pi. XFII, u8.'-' D'apW's 1(> Ivpe |, le.'*' Pour la bibliojjrapliic, voir p. 37.''' A un assez grand inlervalle de temps, car le miroir liu [.ouvre a t donn ce Muse; par

    M la vicomtesse dAunav en i8f)fl, c'est--dire onze ans avant les loiiilics de Daninos (1901).'*' C'est la reprsentation du croissant de la Nouvelle Lune surmont de la iiimirc cendre. 11

    est bon de noter que le signe liirogUphiejue de la lune est la reprsentation de la lune renaissante,

    comme celui du soleil, le discjuc oblong sortant de l'iiorizon, c'est--dire renaissant.' La poigne du miroir du Louvre est des [ilus suspectes.

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    miroirs de Mit-Ralinli, nous constaterons dans les numros qui ont conserv

    une partie de leur monture, qu'au point de jonction, la section prsente la forme

    d'un anneau cras (j'carte avec intention l'expression d'ellipse) analojjue au

    limbe du cartouche royal, ce (jui suppose une poigne deux faces plates se rejoi-

    gnant par des cts arrondis. Cette anomalie tire son explication du caractre

    mme de l'objet, et qui plus est, d'une reprsentation grave sur le revers dudisque. On y voit trs nettement que le manche du miroir offert par l'oranle ladesse, est un support coud angle droit, ou (dans les exemplaires les plus

    dtaills) pos sur (c'est--dire enfonc dans) un socle rectangulaire de forme

    trs oblongue et analogue celui des statues et statuettes. Ce socle, cons-

    quence du caractre votif de l'objet, excluait le profil bulbiforme et traditionneldu manche et rclamait au contraire une disposition analogue celle duntenon, destin tre assujetti dans sa mortaise.

    Manche dcov d'aintilelles. Dans cette pnurie de formes, le mancheouvrag du miroir n /i^oi8 vient nous avertir, sans nous surprendre, que le

    caractre d'amulette recherch dans certains objets, bien loin de faire obstacle

    la fantaisie dcorative, s'y prtait tout particulirement. Dans une sorte de

    carcasse ajoure et reproduisant extrieurement la silhouette du signe j, un

    ouvrier habile a tir un parti dcoratif d'idogrammes dont on trouvera le dtail

    ailleurs (p. 7 et 8). Cet objet tait-il le seul de son espce? C'est peu probable.

    Combien, au contraire, ont pu nous chapper de ces petites merveilles d'ing-

    niosit et d'habilet manuelle, et enrichies en bien des cas de toutes les res-

    sources de l'orfvrerie.

    Manche-slalHelle. A ct de ces motifs combins, il existe des jnanchesnon seulement orns de figures symboliques, mais constitus plus ou moins

    intgralement par la figure elle-mme, mythologi({ue ou non : en d'autres

    termes, le manche prend la forme d'une statuette. Ln miroir dj cit du BritishMusum est mont sur une statuette de Bs''^. Une splendide statuette, de lamme divinit, prive malheureusement de son disque, est peut-tre le plusartistique des manches de miroir, de mme que lun des plus beaux ivoires''^Mlalhor en pied nous manque, mais on peut bien dire qu'il en existe jusqu

    un certain point l'quivalent dans ce type de jeune femme ou de jeune fille

    entirement nue, debout, les jambes runies, les bras colls au corps, moins

    que l'un (le gauche) ne tienne blottie sous la gorge une colombe, inspire,

    1 Voir p. IV (fijj. B). P' Voir pi. XIII.

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    ou une dcoration polychrome quelque peu complique. Nous en avons la preuve

    parles manches n ' iqooS et /i6o35. Le premier est rehauss avec beaucoupd'apparat d'un placage partiel d'or travaill au repouss et dont le caractre

    barbare n'est pas sans beaut. Le contraste entre l'or appliqu en bandes larges,

    rectilignes et sans dcoupures et le bois simplement poli, est videmment unpeu droutant pour notre esthtique. Pour lui restituer sa vraie beaut, il faut

    rtablir par la pense cet objet dans son cadre, c'est--dire parmi ces insignes et

    parures d'une orfvrerie brutale, destins produire tout leur effet dans la

    pouipe d'un crmonial africain. Le second manche n'est pas non plus e\emptd'une certaine tranget ni de quelque sauvagerie par ses effets sans transition.

    Le bois ne joue dans cet exemple que le rle de noyau et un placage d'argenten recouvre toutes les parties qui ne sont pas rserves auK ptes vitrifies. Des

    miroirs de Dahshor il ne reste que les accessoires mtalliques (en or). Enquelle matire tait le support? Toutes les prsomptions sont plus en faveur

    du bois que de l'ivoire.

    Ivoire. L'ivoire, en effet, se suffisait lui-mme, soit qu'il et t rehaussd'un lger travail de ciselure (n /i/ioaG), soit qu'une main habile, le traitanten ronde bosse, lui et donn les diverses figures ci-dessus numi'es. On sebornait en pareil cas le polir, et c'est tout au plus si les tailles et incisions

    gomtriques qui agrmentent certaines parties (j)erruques, colliers, bracelets,

    pubis) sont rehausses de ces niellures vertes, bleues, rouges ou noires qui ne

    sont qu'une sorte de mastic. Ce n'est pas que les Egyptiens aient eu scrupule de

    colorier l'ivoire (bien au contraire : tmoins ces rehauts d'un admirable vert

    malachite si frquents sur les dbris de cuillers parfum et autres objets de

    toilette en cette matire), mais aucun des manches connus de moi n'a bnfici

    de cette ressource dcorative. Le manche n hhoh'] longuement dcrit ''', peut

    passer, au point de vue technique, pour lun des plus beaux ivoires connus del'ancienne Egypte. Etait-il colori? On serait tent de le supposer, vu la nature deson pidmie d'un poli qui n'est pas conduit jusqu'au luisant; mais de couleurs,

    pas d'autres traces qu'un nuage rose (du rouge dcolor) sur les lvres et la langue.

    Bronze. Le bronze fournissait un complment de solidit que les Egyptiensne ddaignaient pas, si on en juge par le nombre et la varit des manchesfondus, car ils ont tendu son usage toutes les formes cres. Il en est mmequ'ils ne semblent avoir cres que pour le bronze; tel est le cas du manche

    ''' \oir pajjes ai-oS.

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    n Aio 1 8. Les fontes sont toujours d'une seule pice et sans noyau, comme cellesdes petites statuettes. Cette opration faite, l a toi lett e de l'objet tait complte

    par le dcapage et la ciselure. Aucun des manches en bronze possds par le

    Caire et Paris, et je crois bien, si mes souvenirs ne me trompent pas, par aucundes grands muses dEurope, ne porte d'incrustation en forme de filets d'or,

    d'argent et d'lectrum, la manire de certaines statues et statuettes de bronze

    cl autres objets, tels que l'tui de la reine Shapenapil. Mais c'est l une question

    de l'ait, plutt qu'un principe d'art. Un point ne pas oublier est que le bronzedes manclies, dans la majorit des cas tout au moins, diffre sensiblement et

    mme premire vue, du mtal des disques. L'alliage en est certainement dif-

    frent et doit principalement rsulter d'une tout autre teneur en tain. La for-mule n'en doit gure diffrer de celles du bronze des statuettes. Le mtal n'avait

    pas remplir les mmes conditions dans les deux cas. La duret, l'aptitude au

    poli absolu, taient plutt des qualits contre-indiques pour la fonte des manches

    qui s'oprait en des creu\ de forme plus ou moins complique et mme pour laciselure'''.

    Manche fondu la n'ir perdue. On a, en son lieu, appel l'attentionsur les diflicults que le manche n /i-'ioiS a prsentes la fonte. L'excution

    en est inexplicable sans le procd dit la cire perdue. Par ce procd, au contraire,

    elle devient d'une extrme sim[)licit. En voici les diverses phases : tout ce qui

    est bronze tait cire modele sur un noyau de matire sableuse, puis envelopp

    de la quantit de la mme matire destine former le creux. La fonte obtenue

    par substitution de la coule mtallique la cire, il ne restait qu' dtruire le

    novau, ce qui tait ais grce au jeu des dcoupures. C'est d'ailleurs pour y aider

    que la base du manche est reperce comme le reste. La patine a certainement

    eu sa part dans la mise en tat de ces manches de bronze, mais comme le temps

    a accompli son uvre et modifi plus ou moins parl'oxydation ou le frottement

    l'uvre de la main gvptienne, nous n'en pouvons rien dire. Le manche en

    cramique n h'io'M) ne prsente aucune particularit intressante; son [)rin-

    cipal mrite est sa raret.

    Modes d'assesmlvi; :. Je rsumerai en quelques mots les observations faites,au cours de ce travail, au sujet des procds d'assemblage des deux j)arties

    constitutives du miroir. Ils sont fort simples : i l'enfoncement pur et sinq)le de

    la lige dans la cavit du manche, le forage en assurant la solidit; :> mme

    ( Li iiiiMiii'iiro |)iiMi\c (Ml isl fournie par la yravure (]iii (hVorc les disques de Mil-llalifnli. Le

    Irail on csl (l([]i)iir\u (iii s()U|iloss('. Iiarin'.

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    opration dans une cavit tapisse au pralable d'un mastic calcaire; 3 enfon-

    cement avec serrage coins, ceux-ci tant en bois; dans les manches en deux par-

    ties (poigne et chapiteau), une encoche tait faite dans le tenon de la poigne'''

    et la tige mtallique du disque s y engageait. Enfin ces prcautions taient par-

    fois compltes par le chevillage : une petite broche de mtal (bronze ou or, selon

    le cas) grosse tte traversait chapiteau et tige et venait se river du ct oppos.

    MinoiR EX FORME DE ^. Je nai donn aucune place en ce (|ui prcde, un miroir d'une fantaisie assez inattendue, unique en son genre, et que sa forme

    exclut de tous nos classements. Il s'agit du miroir en feuille de lotus n ^4.o5i.

    En se reportant ce qui est dit pages 27 et 28, on sera, je pense, sullisammentdifi sur la structure et la technique de ce curieux objet. A-t-il t jamais dou

    d'un pouvoir rflchissant intense ? On peut se le demander. L'aspect mat etpresque rugueux de la partie plane du disque permet d'en douter, mais il faut

    compter avec une couche de vernis d'or ou d'argent qui aurait disparu empor-

    tant avec elle la vertu rflchissante.

    Poids des miroius. J ai d rserver jus(ju' la fin de cet examen la questionrelative au poids des miroirs. Faute d'avoir pu sparer les disques des manches,

    les peses opres ne m'ont donn pour la pluralit que le poids total. Aussi

    ai-je renonc recueillir, pour toutes les pices de la srie, une donne d'une

    utilit si peu immdiate. Mais les rsultats partiels obtenus suflront nous

    montrer d'abord la diversit de poids d'objets en apparence assez semblables,

    ensuite l'cart considrable existant entre le plus lger et le plus lourd; enfin

    quel invraisemblable degr de lourdeur pouvait atteindre un ustensile dont il ne

    semble pas au premier abord que ce puisse tre une de ses caractristiques. Sur

    vingt-huit miroirs mis dans la balance :

    3 psent moins de 200 grammes;

    U 3oo 1 Aoo 4 000 3 600 5 700 1 800 1 900

    ' Voir les n ' iioig, iio25 et 4io96.

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    IJI\

    Si\ psent plus d'un kilogramme :

    le n 64oo/i pse i kilogr. 080;

    'i^o33 1 kilogr. 809;44o53 1 kilogr. 872 ; /iio'ii 1 kilogr. ^35; 19008 1 kilogr. 721; liUo^h 1 kilogr. 81^.

    Un pse plus de 2 kilogrammes : le n 44o32 pse 2 kilogr. 825.

    Entre ce dernier miroir et le plus lger, le n /i/1021, qui ne pse ([ue

    187 grammes, on voit la diffrence. Il est juste de reconnatre que sur les septmiroirs pesant plus d'un kilogramme, cinq ont leur manche en bronze. Quant

    aux deux autres, on observera que l'un, le n likooti possde la poigne la plus

    massive de la collection qui, emmanche; un disque de i3 centimtres sur

    i5 avec 6 millimtres d'paisseur runissait toutes les conditions requises pour

    remplir aussi aisment le rle de masse d'armes que celui d'objet de toilette;

    tandis que l'autre, le n igSoS, rachte les faibles diamtres de son disque par

    la plus forte paisseur observe : 9 millimtres et a le bois volumineux et natu-

    rellement peu lger de son manche, couvert d'une quantit d'or qu'un connais-

    seur pourrait approximativement valuer.

    Etuis miroirs. Les miroirs mtalliques des Anciens, malgr leur soliditapparente, taient dous d'un pouvoir rllcbissant plus fragile que celui de

    nos miroirs tams, car, tandis que ceux-ci ne seraient vulnrables qu'au revers

    de la glace, dans la couche d'amalgame, si elle n'tait protge d'une manire

    permanente contre tout contact, les miroirs des Anciens taient exposs non

    seulement perdre plus ou moins la nettet de leur poli dans les chocs multi-

    plis de l'usage quotidien, mais encore subir toutes les altrations dues auxagents almosphri(}ues. Il y avait donc certaines prcautions prendre pour les

    empcher de se rayer, de s'iriser, de se ternir. Platon'*' nous parle d'une ponge

    attache certains miroirs et destine les poncer et aviver leur poli. Il semble

    toutefois que le moyen le plus efficace tait de les munir de couvercles; tel est

    le cas de ces miroirs grecs, trusques, romains, ([ui nous sont parvenus embots

    dans un couvercle de bronze en forme de patre, fix sur le ct au mo\en

    d'une charnire. Ni les monuments, ni les sries le miroirs npparlonaiit au

    ' Timi'c, |). 79 r.

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    mobilier funraire des tombes ou trouvs en des emplacements non exclusive-

    ment funraires ne nous font rien connatre de semblable en Egypte, o les

    miroirs sont tous pourvus d'un manche et rentrent prcisment dans la catgoriequi exclut, mme chez les Grco-Latins, le dispositif en question. Mais on voitsouvent reprsenter sur les stles funraires parmi Tattirail qui accompagne le

    plus ordinairement le portrait du dfunt assis sur sa chaise, le miroir enfonc

    jusqu' la garde dans une gaine semi-circulaire qui est place sous le sige''' ou

    mme suspendue par une bretelle au ct du sige' '. Cette gaine est d'ailleursl'accessoire si habituel du miroir'''' qu'elle figure encore parmi les trs nom-breux objets de toute sorte reprsents l'intrieur des cercueils du Moyen Em-

    pire. P. Lacau qui en fait le relev pi. XXXVII et XXXVIII de son Calalop-m dessarcophages n'est pas tomb dans l'erreur commise par d'autres de la confondre

    avec un objet dune forme trs voisine, lventail. Le miroir en sa gaine [' f^

    I'*' forme un assemblage j)lus long que large, invariablement muni de sa

    bretelle de suspension; l'ventail, au contraire, de son nom '^' '^ , (racine

    NGH, JJare,suffJare''''^), est un objet tout en largeur, si l'on peut dire, et dpourvude tout cordon ou lanire die suspension. L'un et l'autre, la gaine comme l'ven-tail, paraissent premire vue confectionns par des procds semblables, d'une

    part en vannerie, c'est--dire en fibres de feuille de palmier ou de tige de

    papyrus tresses, d'autre part en peau non dgarnie de son poil (reconnaissable

    ses tachetures) tendue sur une carcasse en bois de la forme approprie. Pour

    nous en tenir au seul Yi, nous observons que son volume parat sensible-

    ment plus grand que le grand diamtre du disque reconstitu hvpothliquementd'aprs la forme et les dimensions du manche et qu'il est oin d'une largebordure qui, dans les deux cas, vannerie et peau, est d'une technique et proba-

    blement d'une matire autre que celle employe dans le corps de la gaine. Il

    C' Cf. Lanok uiid ScHAFKR, Op. cit., licil I\, les siles n ' 9o5i5 (miroir n ^97), 2o'i70(u 498), 9o6G4 (n igg), etc. On trouvera la suite de ta liste p. 1 1 de celte puldicatioa.

    -' IbicL, stle n aooia (n 5o5). Un miroir dans son tui (lequel est peint comme s'il taitcouvert d'une peau tachete ) est suspendu par sa bretelle l'paule d'une porteuse d'offrandes

    dans G. STKnboiiKF, Giab les Mcnliihotrp -Mitllieilunjjen aus den orient. Saminl., Mil-, pi. \t, llj;. i.'^' Le miroir est reprsent hors et ct de sa gaine, galement sous le sige du dfunt, sur

    une stle du Muse de Florence au nom de 't* J- ('' I^ACAi-, op. nt.. Index t. 11. p. 108 et siib voce v^ J', p. iCi.(*' UmL, p. iC/i.'^' IjC dterminatir supplique aux objets en peau non tanne : ri , le mol j^^ ' ^ qui se

    trouve dans la mme liste.

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    XXXI

    serait malais de s'en reprsenter compltement la structure, si le Muse du

    Cairene

    possdait prcisment les dbris de deux de ces accessoires fabriqusen

    vannerie (n* ^^099 et 44 100, pi. XXIV). L'troite bordure de cuir cousu enourlet sur ces fragments correspond au large galon des objets figurs. En secondlieu, l'effet de polychromie trois et quatre tons ol)tenus dans les fragments du

    Caire par le treillis de fibres diversement teints nous rend exactement compte

    du dcor linaire qui garnit le centre des modles envisags. Reste la question

    de la structure intrieure. On serait tent de croire la poche rigide de manire serrer le disque du miroir et, de plus, rembourre intrieurement en vue

    d'un frottement doux; mais ces prcautions de notre minutie ne venaient mmepas l'esprit des anciens Egyptiens. On verra en se reportant la descri[)tion deces deux gaines fragmentaires, qu'elles n'ont conserv trace de rien de semblable,

    les deux parois taient cousues l'une contre l'autre sans la moindre doublure.

    Ces gaines d'un usage courant pour les miroirs usuels, semblent avoir fait

    place des crins d'une tout autre espce pour les

    miroirs de prix. Aucune reprsentation n'en subsiste

    sur les monuments, mais les muses de Florence et du

    Caire en possdent chacun un exemplaire, provenant

    l'un et l'autre d'un mobilier funraire de la fin de ladeuxime poque ihbaine. L'exemplaire de Florence

    (fig. M), publi par Champollion''' et parRosellini'-',

    est un crin en bois pousant approximativement la

    forme d'un miroir du type W et muni d'un couvercleplat pivot '''. Pour toute dcoration extrieure, il est

    badigeonn d'une couche de lait de chaux. L'exem-

    plaire du Caire est, tout au contraire, dans cet ordre,

    l'une des plus belles pices dontpuisse s'enorgueillir

    ce muse. Nous ne reviendrons pas sur la description

    (|iii en esl faite pages 5o-5a, et nous nous bornerons retenir que la lidiesse

    ''S-

    ' CiiAMPOLiiox, Monitmenls, I. IV, pi. (IDXXXIV.(2' IJosKi.i-iM, Muniim. Civlll, |>1. LXWI, a 37 et toxle, l. II, p. '159.'3' HosF.u-iM, /. /. : -Il pi perlello (spccc-hio) clie llnor si conosca .[m'IIo clie (la me lu lro\alo

    a Tebc, nclla loinba della nuliice di una fi|jlia dell^araone Tabiaka (cf. vol. t, De' Mon. Civ., [t. lo'i

    e sc{j. ). l'osava presse la cassa della inummia, cbiuso in una cuslodia, asluccio di lejjiio, laUo

    esallanienU per eoiilcncilo, roii il roperciiio clic per aprirsi jjirasi daireslrcmilii al vcrlice : di

    leyno pure rele{;aiilc i iianiro; e le due l'accie del iiiclallo coiiscrvansi ancora abbaslanza Ibrbile e

    lucide da polcrvisi speccbiare. n

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    de cet objet est extrieure, l'intrieur n'y montrant ni plus de soin, ni plus de

    confort quecelui

    de Florence. Lemiroir

    auquelil tait

    destin a disparu et toutce qu'on en peut dire c'est que son manche n'tait pas du mme type que leprcdent.

    A ct de ces deux crins, il convient de citer un objet qui me parat avoirjou un rle analogue. C'est la planchette n 6^109 (pi. XXV). Plus je la con-sidre, plus elle me semble avoir form un petit ncessaire de toilette compre-nant un logement pour le miroir et deux pour les pots kohol : c'est l

    rbvpothse vers laquelle j'incline le plus. La disposition est d'ailleurs conforme

    celle des ncessaires de la crmonie de l'embaumement et de Vouap-ro et par

    consquent rpond bien la ncessit de runir sur une mme tablette tous lesustensiles ou instruments destins une mme opration ou un mme usage.

    Age des MiROir.s. Peut-on fixer 1 ge des miroirs? Si l'on fait abstractiondes donnes fournies par la provenance, il faut reconnatre que les miroirs ne

    comptent pas parmi les antiquits d un classement facile et que l'on peut dater

    premire vue. Les caractres plus ou moins permanents qui sont de vrita-

    bles indices d'poque manquent un tro[) grand nombre d'exemplaires et mme(le types, pour lgitimer dans un catalogue un autre classement que le classe-ment par forme et par matire, quitte le complter par un expos chrono-

    logique. C'est ce que nous allons faire ici.

    Les plus anciens miroirs connus sont reprsents par les disques de cuivre

    trouvs par Garstang dans la ncropole situe entre les villages de Mnhasnch et

    de Maslahct Hantn''^^ et, en particulier, dans une srie de tombes que l'investi-

    gateur place dans une priode pouvant s'tendre de la IV* la V* dynastie. Peut-

    tre mme serait-il permis, quelques indices, de faire remonter ses dbuts la 111'' dynastie. C'est de cette ncropole que proviennent les disques portant les

    n' kho^k, /i4oGi, MxoGh et /i'io68. Deux de ces miroirs sont plans et lesdeux autres lgrement convexes. Ils ont la tige trs courte sans traces de cheville

    et, en somme, ne prsentent, en ce qui concerne leurs dimensions, aucune par-ticularit; de mme en ce qui concerne la prdominance du diamtre horizontalsur le vertical. Les dbris des manches de bois trouvs dans les tombes M tooet M 386 n'ont pas t reproduits dans la publication : c'est une regrettableomission. Quoi qu'il en soit, nous constaterons que, ds la priode mempliile, le

    miroir ne peut tre considr comme tant ses dbuts, moins qu'on n'admette

    ' Voir J. Gaustaxg, MaluUna ami Bt Kltallf, 1908, p. ag, 3o, 3-2 et pi. XLIII, XL, XXXVII.

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    lte dHllior, la desse la plus en vogue de celte poque, combine avec le

    manche en forme de |rpond au

    mmeordre d'ides. Le manche ouvr,

    garnid'ornements hiroglyphiques, du miroir n 'l'ioiS, trouv Drali Abou'l-

    Neggah, est un joli spcimen de l'industrie thbaine la mme poque. Le soinet mme le luxe apport alors dans ces objets apparat dans le miroir n .'i^o35qui, malgr sa fragilit, nous est parvenu dans un tat satisfaisant de conser-

    vation et dans les miroirs de la trouvaille de Dahslior, dont nous ne possdons

    malheureusement que les dbris.

    Aucune forme nouvelle n'appartient en propre au Nouvel Empire; il semble-

    rait mme que la varit qui est l'un des signes distinctifs de l'poque prcdente,se restreint notamment en ce qui concerne les manches-amulettes. Le ^ , ant-

    rieurement si frquent, disparat compltement. Ce qui caractrise les miroirs

    de la seconde poque thbaine, ce sont certaines particularits de style tenant

    la fois aux proportions des formes et au tour de main de la technique. Les oreilles

    du chapiteau ^fi s'accentuent (n * Uhoi^, (xho^a, etc.); une prdilection pourles manches forts et parfois mme en disproportion avec le disque se constate enbien des cas, et notamment dans les miroirs n ' i gboS (pi. VI), ^i^o i g (pi. VII),liko'^ (pi. IX). On aleclionne aussi les miroirs lourds; les disques pais, trsconvexes, les manches tout en bronze sont nombreux. Les manches ornements

    natts, ceux qui sont surmonts de l'oiseau \k sont tous des produits des

    tombes de la XVIII et de la XIX* dynastie. Enfin pendant toute la dure de la

    deuxime poque thbaine se gnralise l'emploi des manches-statuettes en

    ivoire, en bois et en bronze, dont les orig-ines sont peut-tre aussi anciennes

    que celles des miroirs. Avec ces figurines et principalement avec celles qui repr-

    sentent des jeunes filles ou jeunes femmes en un dshabill peu prs complet,

    s'introduit un prcieux lment de classement fourni par la perruque (n* ^^o3o,

    /i/io4G).

    Les seuls miroirs de lpoque sate portant, en quelque sorte, avec eux, leur

    date sont les disques de Mt-Rahinh (n ' i^ioy- 'ioSo); mais comme ils ap-partiennent une catgorie trs spciale, celle des miroirs votifs, ils ne nous

    apprennent rien d'apprciable sur les tendances de l'poque. Il est vraisemblable

    (jue le got de l'archasme qui domine toutes les crations de l'art sate remit

    alors la mode des formes anciennes, c'est--dire de l'Ancien et du Moyen

    Empire; il est vraisemblable aussi

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    Les scnes lituryiquos de l'offrande des miroirs de lu [e'riode greo-roinaine

    (temples do Pliihc, dEdfou, de Denderah, dEsiili, etc.) nous mettent on

    prsence d'un type reprsent dans la collection du Caire [)ar le n Vioo'i :dis(|ue petit, circulaire, mont sur un manche de proportions dmesures enforme de f . Voil dans t[uelles limites on peut dterminer lge des miroirs :

    plus de prcision serait tomber dans larLitraire.

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    / r

    CATALOGUE GENERALDES

    ANTIQUITS GYPTIENNESDU MUSE DUCAIRE.

    MIROIRS.

    44001. Miroir. Mtal jaune et ivoire. liant, o m. 4o9 niiH. (o m. a i cent.pour le manche), largeur du disque o m. 20 cent. Akhmm.

    Disque plat, llexibie, sans ornement.

    Manche fusifomie deux faces : le devant trs renll, le clos presque plat. La base,

    circulaire, est rapporte. A sa jonction avec le manche, ipiatre filets inciss.

    Technique. Le disque est dcoup dans une feuille de cuivre jaune ou de laiton, battue

    au marteau et polie. Le manche est poli : aucune trace de l'emploi du tour.

    Conservation. Disque : patine bistre avec des crotes d'oxydation. La tige ou soie

    manque. Pour remonter la pice, on a rapport, de nos jours, une tige de cuivre. Manche : jauni et macul de bitume. La matire est clate et fendue par endroits.

    BiBL. : Journal d'entre du Muse, q 25782.

    44002. Miroir.

    Bronze et bois.

    Haut, o m. 29B mil . (0 m. 170 mill. pour

    le manche), largeur du disque o m. 182 mill.

    Disque plat, rigide, sans ornement.

    Manche en forme de f, sans ornement.

    Technique. Le disque est dcoup dans une feuille de bronze ou peut-tre fondu; la

    tige, courte (0 m. 02 cent.), tait sertie dans le manche par des lamelles de bois

    enfonces en coin. Le bois (acacia) est poli. Aucune trace de l'emploi du tour.

    Conservation. Disque intact , mais couvert d'une crote d'oxydation. Manche lg-rement fendill.

    BiDL. : Maspero. fiche n' Zoo-3.

    Calai, du Mute, n*/i'

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    2 CATALOGUE DU MUSE DU CAIRE.

    44003. Miroir. Bronze et bois. Haut, o m. 982 niill. (o m. ogB mill.pour le manche), iargeur du disque o m. 20 cent., paisseur du

    disque m. 002 mill. Abydos, 1862 (?) (pi. 1).Disque plat, rigide, sans ornement.

    Manche fusiforme, trapu, sans ornement.

    Technique. Le disque est fondu et poli sur les deux faces. La tige, longue de

    m. 082 mil ., tait maintenue dans le manche par un serrage avec coins. Le

    bois du manche (acacia) est poli.

    Conservation. Disque intact, mais oxyd par places. Le manche est fendu et neserre plus la tige.

    BiBL. : Journal d'entre du Muse, n i854i (?); Maspero, fiche n 2835.

    44004. Miroir. Bronze et bois. Haut, o m. 3d2 mill. (o m. 222 mill.pour le manche), largeur du disque m. iSa mill., paisseur du

    disque m. 006 mill.; poids 1 kilogr. 080 gr. (pi. I).

    Disque i^\at, pais, sans ornement apparent.

    Manche fusiforme pied de vase, trs massif, sans ornement.

    Technique. Le disque est fondu. Le manche (acacia), parfaitement fusel et poli, semble

    avoir t travaill au tour. La tige est fortement assujettie dans le manche et l'assem-

    blage a rsist au temps.

    Conservation. Le disque est couvert d'une paisse crote d'oxydation mle de sable et

    de parcelles de gravois. Le manche est fendill et fortement clat la base.BiBL. : Maspero, fiche n 282/1.

    44005. Miroir. Bronze et bois. Haut. m. 210 mill. (0 m. 090 mill. pourle manche), largeur du disque m. 120 mill.; poids i/to grammes.

    Gdra.Disque plal, un peu flexible, sans ornement.

    Manche fusiforme, aplati et pied rapport, sans ornement.

    Technique. Le disque est fondu ou plus vraisemblablement dcoup dans une feuille

    de bronze. Tige assujettie dans le manche au moyen de coins. Manche en sycomore

    pob. Aucune trace d'emploi du tour.

    Conservation. Le disque, oxyd, porte encore des dbris de toile de momie. Les traces

    du reste de la toile sont imprimes dans l'oxydation. Le manche est rong : sonpied manque.

    BiBL. : Journal d'entre du Muse, n 29770.

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    MIROIRS. 5

    perce la mche, mise en mouvement par un violon, ainsi cpi'on peut s'en rendrecompte la dviation de l'axe de rotation. La tige devait tre maintenue au moyende mastic ; aucune trace de trou de cheville.

    Conservation. L'ohjet, fendu depuis son orifice suprieur jusqu' 3 centimtres de la

    hase, a perdu, par clatement, prs d'une moiti de son volume; encoches la base.L'ivoire est jauni.

    BiBL. : Journal d'entre du Muse, n 3oq/i3.

    44012. Manche fragmentaire de miroir (il est en forme dey ).

    Bois. Haut. G m. 10 cent. Qournah(?) (pi. XXV).

    Technique. Finement tourn , en bois d'acacia. La tte est arrondie ; une large fente yrecevait la tige du disque maintenue par une cheville transversale du mme bois,dont un dbris est encore en place.

    Conservation. Fendu par le milieu, il a toute une joue enleve.

    44013. Fragment de manche de miroir. Ivoire. Haut, o m. loa mill. Qaou el-kl)ir, 188;

    Ce fragment est la moiti infrieure d'un manche en forme dey

    qui a subi au cours

    des temps quelques modifications.Technique et conservation. Cette moiti de manche est encore fortement rduite par

    une entaille verticale qui dcouvre, au cur, le fond de la cavit destine recevoir

    la tige. D'aprs le galbe du fragment on peut supposer que ce canal avait environ

    de G 7 centimtres de profondeur. La cassure remonte aux temps anciens, ainsi

    que le prouve lutilisation qui fut faite de ce dbris, comme manche d'un autremiroir ou d'un outil quelconque. Un trou de centimtres de profondeur a t, eneffet, creus aprs coup dans la base ainsi transforme en tte. De plus, la partie

    clate a t, au moins en un endroit, galise au couteau, de manire ne pas

    blesser la main. On y a mme introduit un rudiment de dcor form de deux lignesparallles incises la pointe.

    BiBi.. : Journal d'entre du Muse, 11* Soais.

    44014. Miroir. Bronze. Haut, o m. G cent. (0 ni. l 'i cent, pour lemanche), lar^jeur du disque m. i3-2 mill.; poids lioz ^n-ammes. Saqtjrah, 1898 (pi. II).

    Disque mince, plat, rigide et prescjue rond, sans ornement.

    Mancliv en forme de colonnctie J. Le chapiteau,aplati, porte le dcor papyriforme

    ordinaire. A la jonction, collier de trois traits. Au bas de la poigne, les spales

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    6 CATALOGUE DU MUSE DU CAIRE.

    rendus par une seule range (le type ordinaire en comporte deux) de quatre

    ornements chevronns. A la base est enfonc un clou de bronze large tte.

    Tecunique. Le disque est dcoup dans une feuille de mtal o un alliage d'une naturespciale se trahit par une sonorit dont je n'ai pu trouver l'quivalente dans aucun

    autre miroir du muse. Sous la patine, lgre, peu tenace, apparaissent des traces

    de dorure. Le manche est fendu; les ornements sont pousss au burin. Assemblage

    ordinaire : rivet et mastic.

    Conservation. Intact. Patine vert sombre, plus sombre sur le disque; quelques crotes

    d'oxydation.

    BiBL. : Journal d'entre du Muse , n 807^9.

    44015. Miroir. Bronze et bois. Haut, o m. aSamill.

    (o m.i

    4imil],

    pourle manche), largeur du disque o m. 182 mill. Mdnet-Gorb,fouilles Loat. 190/1. numrot 5 A (pi. II).

    Disque plat, flexible, sans ornement.

    Manche en forme de colonnelte | trs interprte. Le chapiteau, le collier et la base

    sont orns de lignes gomtriques entailles profondment et larges de prs de 2 mil-

    limtres.

    Technique. Le disque est dcoup dans une feuille de bronze et dor. Le manche, en

    sycomore , est grossirement taill sans emploi du tour et n'est pas poli. Assemblageordinaire : cheville et mastic.

    Conservation. Sous la patine vert sombre du disque apparaissent de grands lambeaux

    de dorure ; manquent la cheville et le mastic.

    BiBL. : Journal d'entre du Muse , n 36842.

    44016. Manche de miroir. Bois et ivoire. Haut, o m. o i 5 mill. CheikhAbd el-Qournah, tombeau de --^l\^U ^ (p^- IH)-

    Sa forme est ce lle d'une colonnette d'une seule pice, peinte en rouge, avec chapiteau volutes rondes (la fleur emblmatique de la Haute-Egypte?). Pour toute ornemen-

    tation, quatre boutons d'ivoire plants deux deux dans le cur de chaque volute,

    plus deux fleurettes de la mme matire plantes sous les coussinets et les cinq filetsincrusts du collier.

    Technique. Bois du Soudan faonn avec une prcision qui suppose l'emploi du tour;

    polissage et peinture en pourpre sans stuc. Assemblage au mastic.

    Conservation. Intact dans l'ensemble. Le chapiteau, clat en deux morceaux, est

    recoll. La couleur pourpre ou cochenille a tourn au brun rouge.

    BiBL. : Journal d'entre du Muse, n 3i388: Daressy, Rapport sur la trouvaille de ^^ i jk ^ | M^,dans Annales du Set-vice des Antiquits, t. II (1901). ]). 12 el fig. i3.

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    MIROIRS. 7

    44047. Miroir. Bronze et bois. Haut, o m. 2 5b miU. (o m. 1 b cent, pourle manche), largeur du disque o m. 120 niill., paiss. m. oo3 mill.;

    poids 56 grammes. Saqqrah, tombeau de^^^*^, janvieri863(pi. IV).Disque pais, plat, sans ornement.

    Manche en forme de colonnetle T surmont de la tte de Bs.face grimaante et tirant

    la langue qui tait rapporte en une autre substance. Dans chaciue oredle tait

    pi([u lin bouton d'ivoire. La perruque, visible seulement sur le revers, est forme

    de stries longitudinales runies par paire et embotes l'une dans l'autre.La dco-

    ration de la colonnette est conforme au type rgulier. On y constate, pourtant,

    comme particularit, une cte ou arte, non sur les cts, mais sur le devant et le

    derrire de la tige vgtale. Au bas. un petit tenon cylindrique servait fiver un

    bouton terminal, sans doute en ivoire.

    Technique. Le disque est fondu. Le manche est faonn la main, sans emploi dutour,

    et poli, sauf la partie destine h tre peinte, c'est--dire levisage de Bs. Les

    entailles du dessin gomtrique taient garnies de mastic de couleur. L'assemblage

    suppose, indpendamment du mastic visible, une cheville de mtal enfonce dans

    la bouche, mais n'allant pas jusqu' la surface oppose. La tte de cettecheville est,

    dans l'tat actuel, masque par l'enduit sur lequel tait pose la langue.

    Conservation. Intact dans l'ensemble. Le disque est fortement oxyd; il portesur le

    revers un lambeau de toile de momie. Le manche n'a conserv que de trs rares

    traces de couleurs. Manquent, en outre : le l)Outon d'ivoire de l'oreille droite,la

    moiti du haut de l'oreille gauche, la langue et l'ornement terminal dubas du

    manche.

    BiBL, : Journal d'entre du Muse, n aoSsi; Mariette, Catalogne, 186/1, p. iSg,n 353. avec

    l'indicalion : -Mempliis-Saqqi-ali, trouv dans une tombe de rAneien-enipire^ ; Catalogue, 1876,

    p. 191, n '176, avec la surindication : -rSrapum'-;Maspero, fiche n' 33a6: Guide, i883,

    11 332(3, p. 110 (Gbbaut, Catalogue, p. i43, mme numro); Guide, 1908,11 8/17, p. a/16

    et 1906. mme numro, p. 23 1.

    44018. Miroir. Bronze. Haut, o m. 222 mill. (o m. i3i mil), pour lemanche), largeur du disque o m. 12 cenL, paiss. m. oo3 mil .;poids 61 B grammes. Qournah. juillet 18.59 (P^- ^^^)-

    Disque pais, plat, sans ornement.

    Mande en forme de colonneltc |, orn de ligures sur fond ajour, en sorte quel'inf-

    rieur du manche est compltement vid. Chapiteau : le mme motif y est repr-

    sent sur les deui faces, consistant en deux rois affronts, dansla mme attitude.

    Ils sont demi agenouills sur le signe -c^, tenant d'une main la massue J

    l'paule et de l'autre le sceptre |; leur coiffure est une perruque, longue par

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    CATALOGUE DU MUSE DU CAIRE.

    derrire, sans aile sur le devant el dcouvrant l'oreille; pas d'urus au front. Par

    contre, l'urus fait de chaque ct du chapiteau, avec sa tte love, un ornement en

    forme d'anse. La poigne est peu prs cylindrique : immdiatement au-dessous du

    collier (cinq Tdets), elle est divise en quatre bandes ou fuseaux garnis des quatre

    divinits ^^. \^ , t J et ^p. superposes et tournes invariablement vers la droite.Ces divinits sont poses sur le signe -^w et forment la combinaison suivante : ( )

    A la base, motif floral des spales, trs rduit; le

    dessous en est perfor. L'emmanchement des deux ^^^ .^^ ^^^^ ,^^parties du miroir est obtenu au moyen d'une gaine j||| j|^ j| J^intrieure abrite dans le chapiteau. Cette gaine se ^^^ '^^

    dtache de la vote du chapiteau et n'a pas d'autre jk^ ' J j^ ' Jcontact avec le manche ''. '^^ ^^ ^^

    Technique. Le disque est fondu et dor. Le manche SJ_ Jct SI Jga t fondu cire perdue en une seule pice, car ,^j^ ^ ^\ ^il est impossible de dcouvrir la moindre trace de J|| {Jl ^^ {Jlsoudure. Si l 'on tient compte de l'appendice que forme

    l'intrieur du chapiteau la gaine ci-dessus men-

    tionne, on reconnatra que cette fonte n'tait pas sans prsenter de srieuses

    difficults. Il n'est donc pas surprenant que, et l, on constate quelques

    adhrences dans les parties ajoures. Le travail de ciselure, par contre, ne semble

    pas avoir t pouss trs loin ; les traces les plus manifestes en sont visibles dans le

    chapiteau : perruques des rois, dtails ordinaires des deux ttes d'urus. Cependantil se pourrait que ces traces aient disparu ailleurs, par suite d'usure. En effet,

    dans les parties abrites du contact de la main et trs dilliciles atteindre dans le

    nettoyage, on constate que les entailles du burin sont les plus nettes. Assemblage

    ordinaire : rivet et mastic.

    Conservation. Intact dans l'ensemble. Disque marbr d'une jolie patine reflets,

    beaucoup plus accentue sur l'une des faces. Manche : patine bronze florentinsombre. A l'intrieur, oxydation verte.

    BiBL. : Journal d'entre du Muse, n 601 3: Notice du Muse de Boidaq, i864, p. 209; Maspero,

    fiche n 33oo; Notice Gizek, 1899, p. i43, n* 33oo; Virey, Catalogue, n 85o; Maspero, Guide,1902, p. 168. n 85o; dit. igoS. p. 266 et 1906, p. a3i, mt'me numro.

    44019. Miroir. Bronze et bois. Haut, o m. 26 cent. (0 m. 16 cent,pour le manche), largeur du disque o m. 12 cent., paiss.

    o m. oo5 mil .; poids 667 grammes. Drah Abou'l-Neggah,fvrier i863 (pl.V).

    Disque pais, t rs renfl au centre (le plus lenticulaire de la srie), sans ornement.

    ' Cette curieuse disposition a t malheureusement sacrifie dans le dicli do la planche IV. J'y reviendrai

    dans l'introduction.

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    MIROIRS. 9

    Manche en forme de r olonnette ^T * avec une dcoration sommaire : les spales du

    chapiteau sont figurs sur chaque face par un ornement unique consistant en

    cinq filets disposs en chevrons; le collier se compose aussi de cinq filets. A la base

    du manche, rptition du motif des spales trait de la mme manire.

    Technique. Le disque est fondu et bruni avec le plus grand soin sur les deux faces et

    la tranche. Le bronze doit contenir un fort alliage d'tain. La disposition lenticu-

    laire rduit sensiblement l'image reflte. Pas de trace d'argenture la surface. La

    tige est assujettie dans la mortaise du manche : i''par l'exactitude de l'assemblage;

    9 par une cheville en bois qui traverse le chapiteau en haut et dans l'axe; 3 par un

    mastic dont les traces sont encore apparentes. Le manche, d'acacia, est en deux

    pices : le chapiteau et le ft ou, si l'on aime mieux, la Heur et sa tige,

    assembles au moyen d'un tenon de q centimtres. Une particularit de

    ce tenon est qu' son sommet il est entaill pour emboter le bout de

    la tige mtallique du disque (fig. i). Les filets de l'ornementation

    taient garnis d'une pte aujourd'hui dcolore qui devait tre verte

    ou bleu turquoise. D'une manire gnrale, le manche n'est pas d'une p. ^

    technique aussi prcise et soigne que le disque.

    Conservation. Le disque a conserv son poli et presque son pouvoir rflchissant;

    nuages d'oxvdation trs lgre et irise qui sont peut-tre les restes de l'argenture.

    Dans le manche, fissures et brisures en divers endroits.BiBL. : Journal d'entre du Muse, n ai 'ni; Maspero, fiche n 3i84.

    44020. Miroir. Bronze, bois et argent. Haut, o m. a i cent, (o m. 1 15 mili.pour le manche), largeur du disque o m. i o cent., paiss. o m. oo3 niill. ;

    poids 36o grammes (pl-V).

    Disque pais, renfl au centre, sans ornement.

    Manche en forme de colonnette J^,dcor sommairement de quelques filets : un vers

    le milieu, quatre autour du bulbe. De ces quatre derniers filets, deux sont ou taient

    incrusts d'un fil d'argent plat; les deux autres sont recouverts et en mme temps

    accuss par une feuille d'argent enveloppant la base. Une petite bandelette dumme mtal, large de li millimtres, est cloue le long du manche sur une lon-

    gueur de k centimtres et d'un seul ct.

    Technique. Le disque, fondu, est de l'alliage propre aux miroirs de cette espce. 11 a

    t ensuite dor et poli. 11 est fortement assujetti dans son manche par une cheville

    et du mastic encore en place. Le chapiteau est form de deux morceaux superposs;

    la tige du manche, autrement dit le fiit, est d'une seule pice, travaille au tour.

    La feuille de mtal, probablement d'argent, qui enveloppe le pied est grossire-

    ment martele, et maintenue sans soudure. Les fils plats de la garniture qui sont

    du mme mtal, sont maintenus dans leurs filets en point de couture, c'esl--dire

    par leurs deux extrmits qui se runissent et se pi([uenl ensemble dans le bois.

    Catal. du ^fute, n 4iooi. *

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    10 CATALOGUE DU MUSE DU CAIRE.

    La petite bande longitudinale est cloue par neuf petites pointes enfonces et

    rives trs irrgulirement. En examinant de prs cette petite bande, on constate

    qu'elle est l'arrachement d'une feuille de revtement rgnant sur toute cette partie

    du manche, ce que rvle d'ailleurs la diffrence de couleur du bois en cet endroit.

    L'argent employ devait contenir une forte proportion de cuivre. Sur le chapiteau,

    deux clous d'un ct et un de l'autre, consolidant l'assemblage, sont modernes. 11 ne

    serait pas impossible que le chapiteau, dont le bois est rugueux, ait t galement

    revtu d'une feuille d'argent.

    Conservation. Le disque a perdu , avec son poli , son pouvoir rflchissant. Le mancheest dpouill de la plus grande partie de sa feuille de revtement : quelques menus

    clats et des trous d'pong dparent le chapiteau.

    BiBL. : Maspero, fiche n 8169.

    44021. Miroir. Bronze et bois. Haut. m. t 72 niill. (0 m. oc)5 mill. pourle manche), larjifeur du disque m. 096 mill.; poids 187 grammes.

    Disque plat, rigide, sans ornement.

    Manche en forme de colonnetle T , sans ornementation ni autre particularit qu'unraccommodage et des traces d'ocre jaune sur le chapiteau.

    Technique. Le disque est fondu ou dcoup dans un mtal qui. sous l'oxydation qui le

    tapisse presque entirement d'une couche verdtre, laisse transparatre des lots de

    dorure. Le manche, malgr sa nudit, est soign : il a t fait au tour. Assemblage

    ordinaire.

    Conservation. Le disque est fortement oxyd; il joue dans son manche dont le chapiteau

    dtrior au passage de la cheville, a t raccommod dans l'antiquit, l'aide

    d'une colle rsineuse, preuve ajoute tant d'autres, que le mobilier funraire ne

    se composait pas exclusivement d'objets neufs.

    44022. Miroir. Bronze. Haut, o m. :23o mill. (0 m. 118 mill. pour lemanche), largeur du disque o m. lab mill., paiss. m. oo3 mill.;poids 698 grammes (pl-V).

    Disque lgrement renll au centre, sans ornement.

    Manche en forme de colonnette j d'une seule pice, orn de trois filets la ligature

    du chapiteau. La tige du disque est assujettie par une cheville en bronze.

    Technique. Le disque est fondu. L'alliage a produit une patine bistre diffrente de

    celle du manche. Le manche est fondu, les filets sont tirs au burin. La cheville enbronze est enfonce au

    marteauet

    sommairementrive. L'assemblage a

    dtre

    complt par du mastic.

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    MIROIRS. 11

    Conservation. En bon tat. Assemblage des deux parties rsistant. Crotes d'oxydation

    et traces de toile de momie sur les deux faces du disque et sur celles du cha-

    piteau.

    BiBL. : Maspero, fiche n SaSG.

    44023. Miroir. Bronze. Haut, o m. i65 mill. (o m. 080 mill. pour lemanche), lar^jeur du disque o m. 120 mill., paiss. o m. 001 miil.;

    poids 176 grammes. El Amrah, novembre 189/1.Disfjitc plat, rigide, sans ornement; le contour suprieur trs surbaiss et presque

    horizontal.

    Manche en forme de colonnette j dune seule pice, sans ornement. La tige du

    disque est assujettie par une cheville en bronze.

    Technique. Le disque est fondu ou, plus vraisemblablement, dcoup dans une feuille

    de bronze d'un alliage qui parait sensiblement le mme que celui du manche. Lemanche est fondu et ne porte pas trace de travail au burin. L'assemblage est

    obtenu au moven d'un rivet et probablement aussi de mastic introduit dans la

    mortaise.

    Conservation. En bon tat. Assemblage rsistant. Croiites d'oxydation et nombreuses

    traces de toile de momie sur les deux faces du disque et diverses parties du

    manche. Aucune trace de dorure ou d'argenture sur le disque.

    RiBL. : Journal d'entre du Muse. n SogSS.

    44024. Miroir. Bronze et bois. Haut. m. 876 mill. (0 m. 190 mill.pour le manche), largeur du disque o m. 91^ mill.; poids

    698 grammes. Deir el-Bahari, cercueil de la ^ Sl'^T'i

    Disque plat, flexible, sans ornement.

    Manche en forme de colonnette j . sans ornement.

    Techniqce. Le disque est dcoup dans une feuille de bronze. Le manche (acacia) en

    deux pices (chapiteau et poigne) est excut avec soin; la poigne est tourne; le

    tout est poli. Assemblage coins avec addition de mastic.

    Conservation. Intact dans l'ensemble. Croules d'oxydation et trace d'rosion dans le

    disque. Petite pice rapporte dans le chapiteau.

    Observation. Provient le l'assemblage qui constiluait la lausse momie de la princesse.

    BiBL. : Maspero, Guide, i883, n .TaOo, p. 33o; Virev. Catalogue, 1897, n 85q.

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    12 CATALOGUEDU MUSE DU CAIRE.

    44025. Miroir. Argent et bois. Haut, o m. 236 mill. (0 m. 110 mill. pourle manche), largeur du disque o m. i3o mill., paiss. m. 001 mill.

    Berchh.Disque trs lgrement renfl au centre, sans ornement.

    Manche en forme de colonnelte T^ sans ornement (fig. a) : chapiteau court et ramass;la poigne quatre ctes ou nervures donnant en section un losange.

    Technique. Le disque est fondu dans l'alliage spcial d'argent et de cuivre que j'ai

    appel mtal rose. Le manche (sycomore) est en deux

    pices selon la rgle. Faonnage la main sans polissage,

    ce qui suppose l'emploi de la peinture dont quelques traces

    l'ocre jaune sont visibles. Assemblage coins; mais ici,les coins ou coussinets sont forms par les tenons de la

    poigne engage dans la mortaise du chapiteau et fendue

    de manire pouvoir mordre la tige en mtal.

    Conservation. Le disque est intact. Une couche de bitume noir l'a protg contre

    l'oxydation. Dans les parties dcouvertes, le mtal a la teinte rose, avec irisation.

    Le manche est en moins bon tat : le chapiteau est clat dans toute sa lon-gueur et la perte d'une des deux faces dcouvre le mode d'assemblage; la poigne

    est fendue dans toute sa longueur.

    BiBL.:

    Journal d'entre du Muse, u 82857.

    19508. Miroir. Bronze, bois et or. Haut, o m. Bac mill. (o m. 196 mill.pour le manche), largeur du disque o m. i^b mil ., paiss.

    o m. 009 mill. sur les cts, allant jusqu' m. 008 mill., volutes du

    manche d'une extrmit l'autre m. 1 35 mill.; poids 1 kilogr. 72 1 gr.

    Drah Abou'l-Neggah , cercueil de la reine (^ ^ , janvier iSSg(pi. VI).

    Manche en forme de colonnette T , dcor de feuilles d'applique en or et de deux ttesde clous du mme mtal, par lesquelles s'accuse la cheville mtallique qui lie lesdeux parties. Le placage est rparti de la manire suivante : Chapiteau : 1 troite

    bordure ourlant les deux artes suprieures; 2 gaines habillant les oreilles des

    volutes; 3 autre gaine recouvrant la campane depuis le collet jusqu' la naissance

    des volutes. Pointe : i Manchon de o m. 027 mill. recouvrant le collet et leprolongeant m. i5o mill. plus bas; 2 calotte ogivale tronque par un mplat

    recouvrant le bulbe de la tige. Sur ce placage masquant la plus grande partie

    du bois, les ornements habituels de la colonnette, savoir les spales de la campane

    et du bulbe et les cinq anneaux du collier (ici quatre), reproduits au repouss,

    contribuent la richesse de l'effel.

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    MIROIRS. 13

    Technique. Le disque est fondu, poli et dor au bain. Dans le manche, la poigne

    faonne et polie au tour, endjote hermtiquement son tenon cylindriciue dans la

    douille du chapiteau, lequel est faonn la main. Ce tenon est probablement

    entaill de manire mordre la tige du disque, comme cela a t observ dans lemiroir n 'lAoi. La runion des trois parties est ainsi plus intime et il suffisait

    d'un peu de forage pour maintenir la sol id it. Le placage est d'une orfvrerie

    quelque peu barbare. Sans doute la feuille est soigneusement lamine et dcoupe

    avec une prcision gomtrique, le repouss des ornements correct, enfin la

    soudure difficile dcouvrir; mais la juxtaposition de l'or nu au bois nu est

    barbare et rentre dans la donne de l'orfvrerie africaine ; plus barbare encore et

    plus gauche est la faon dont les gaines des deux oreilles chevauchent sur les extr-

    mits de la double bordure mtallique qui orne le dessus du chapiteau. Chacune

    de ces pices de placage a t traite sparment et mise son point sur un

    gabarit mtallique de la forme du manche. Les ornements inciss ou repousss

    sur le placage ne font, probablement, que reproduire des ornements gravs sur

    le novau. Pour les anneaux du collier, repousss profondment, le fait n'est pas

    douteux.

    Conservation. Intact dans l'ensemble. Le disque a consei'v sa dorure, mais s'est terni

    et a perdu son pouvoir rflchissant. Le bois du manche est intact, un petit

    accident prs survenu l'extrmit de l'une des oreilles. L'or du placage est lg-

    rement bossel. 11 V a rupture l'endroit o s'est produit l'accident et aussi dans le

    manchon formant collier.

    RiBL. : Journal d'entre du Muse, n iG64 ; Mariette, Cnliihifue , 186/1, n 27, p. 22G; Cata-

    logue, 1876, n 836, p. aSi: Album du Muse de Boula-], pi. XXX; Maspero. Guide, i883,

    p. 83, 11 3628: Grbadt, Catalogue, 1899, p. ia5 ,mme numro; Notice Gizeh, 1892, p. 210,n 9^; dit. 1897, p. qi8: Maspero, Guide, 1902. p. 429, u 99: Guide, 1903, p. 821.

    44026. Manche de miroir. Ivoire et hois. Haut, o m. 117 niill.(pi. 111).

    11 est en forme de colonnette fascicule. A son sommet, o manque le chapiteau,

    mobile, est fix un tenon en bois dans lequel est pratique une mortaise o venait

    s'engager la tige du disque; le chapiteau, formant virole, maintenait avec sa che-

    ville transversale l'assemblage des deux parties. Au collet, cinq rainures; la base,

    quatre spales montant jusqu' la naissance du bulbe et du sommet de ces orne-

    ments chevronns jusqu'au collet, quatre cordelettes graves au trait comme le reste

    et divisant ainsi la surface de la colonnette en quatre fuseaux.

    Techniolk. Le manche est faonn au tour et poli; le trait des incisions est men avec

    rgularit. Le tenon porte des traces de colle.

    Conservation. Etat intact ; patine jaune.

    BiBi.. : Parait correspondre au n 287/10 du Journal d'entre du Muse,iadi(|iiaDt

    comme provenanceKation.

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    14 CATALOGUEDU MUSEE DU CAIP.E.

    44027. Miroir. Bronze. Haut, o m. 198 mill. (o ni. 099 mill. pour lemanche), largeur du disque o m. io5 mill., paiss. o m. oi5 mill.;

    poids 2 I 5 grammes (pi. VIII).Disque plat, rigide, sans ornement.

    Manche en forme de colonnctle T , surmont, des deux cts du chapiteau, de l'oiseaud'IIorus. A la ligature du chapiteau, trois fdets. Au centre du chapiteau, trou de

    cheville.

    Technique. Le disque est fondu ou dcoup dans une plaque de bronze du mmealliage (jue la tige. Le manche est fondu d'une seule pice, y compris les deux

    oiseaux. Travail rudimentaire. aucune trace de ciselure. Assemblage ordinaire :

    rivet et mastic.

    Conservation. Bon tat. Assemblage flexible ; crotes d'oxydation ; dbris de toile encore

    adhrents jusqu' la bordure du disque. Aucune trace de dorure ou d'argenture.

    BiBL. : Maspero, ficlie n 8299.

    44028. Miroir. Bronze. Haut, o m. 19 cent. (0 m. 10 cent, pour lemanche), largeur du disque cm. 12 cent., paisseur du disque

    m. oo3 mill.; poids /i8o grammes (pi. VIII).

    Disque pais, renfl au centre, sans ornement.

    Manche en forme de colonnette j , surmont, des deux cts du ciiapiteau, de l'oiseau

    (l'Horus.

    A la ligature, filets habituels. Le chapiteau et le bas de la colonnette sont dcors desornements en chevrons figurant les spales.

    Technique. Le disque, fondu, est de l'alliage spcial (jui se traduit par une oxydation

    noirtre. Le manche, avec son chapiteau et les deux oiseaux qui le surmontent,est fondu d'une seule pice. Les filets de la ligature et les chevrons sont inciss

    au burin. Assemblage ordinaire : rivet et mastic.

    Conservation. Fortement oxyd.

    44029. Miroir. Bronze. Haut. m. 9o5 mill. (0 m. 11 cent, pour lemanche), largeur du disque m. 11 cent., paiss. o m. oo3 mill.;poids 898 grammes (pi. IX).

    Disque pais, renfl au centre et dor, sans ornement sur la face nue.

    Manche en forme de colonnette T , surmont, des deux cts du chapiteau, de l'oiseaud'IIorus, perch lout fait sur le rebord de la volute. La poigne du manche est

    dcore d'un treillis natt qui s'arrte au bulbe, non dcor. Aucun ornement sur le

    chapiteau.

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    MIROIRS. 15

    Technique. Le disc|ue. fondu, est de l'alliage spcial. Il a t dor la surface. Le

    manche a t fondu d'une seule pice et relouch au hurin. Assenihlage ordinaire :rivet unique et niaslio.

    Conservation. Bon tat. Assemblage branlant par suite de la disparition du niasti:. Ledisque est encore en trs grande partie couvert, sur l'une de ses faces, de la toile

    et de la substance momilianle. mal tendue et formant des nodosits. La toile et la

    substance dbordent lgrement sur l'autre face. D'autres dbris de mme naturesont visibles sur le chapiteau et la poigne. Une grande partie de celte dernire,prcisment du ct oppos, est recouverte de toile de momie. L'exemple est

    frappant pour dmontrer cpie l'ustensile tait entirement emmaillot. Le miroir,

    bien conserv, est encrass par le bitume. Oxydation de surface. La dorure du

    disque, dcouverte par place, est d'un jaune d'or franc, qui fait contraste avec le

    rouge du cuivre du manche.

    BiBL. : Le Journal d'entre du Muse porte aux n 18971 la t iale de mars 18G2 et a8858 sans datenienlion de deux miroirs coiTes[)ondant au type dcrit, avec i'indicalion de provenance de

    Oournali, dans les deux cas. l'eut-lre un de ces deux numros se rapporte-t-il au miroirn ii'jo-jg.

    44030. Miroir. - Fironze. liant, o m. : i 8 mil , (^o in.