Catalogue expo chateaubriand otsi juin 2013

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exposition chateaubriand, Office du tourisme, savigny sur orge

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Chateaubriand et Koroll Breizh

« Un épicurien à l'imagination catholique » C 'est le portrait raccourci et combien saisissant que fait Jean d'Ormesson de Chateaubriand dans sonmagnifique ouvrage, « Une autre histoire de la littérature française ».Chateaubriand lui-même dans sa préface testamentaire des Mémoires d'outre-tombe ordonnait les 3 grandespériodes de sa vie en disant : « Quand la mort baissera la toile entre moi et le monde, on trouvera que mondrame se divise en trois actes. Depuis ma première jeunesse jusqu'en 1800 j'ai été soldat et voyageur,depuis 1800 jusqu'en 1814, sous le consulat et l'empire, ma vie a été littéraire ; depuis la restaurationjusqu'à aujourd'hui, ma vie a été politique ».C'est à la charnière de la deuxième période à l'été 1801 que Chateaubriand et sa soeur Lucile arrivent àSavigny-sur-Orge dans la maison de Courte-Rente louée par Pauline de Beaumont et qu'il décrit dans sesmémoires ainsi : «La maison était située à l'entrée du village du côté de Paris, près d'un vieux grandchemin qu'on appelle dans le pays le chemin de Henri IV ; elle était adossée à un coteau de vignes et avaiten face le parc de Savigny, terminé par un rideau de bois et traversé par la petite rivière de l'Orge. Sur lagauche s'étendait la plaine de Viry jusqu'aux fontaines de Juvisy. Tout autour de ce pays on découvre desvallées où nous allions le soir à la découverte de quelques promenades nouvelles».C'est durant ce séjour d'été qu 'il remania le « Génie du Christianisme » qui sera publié en 1802. AvecPauline de Beaumont ils s'étaient jurés de revenir en 1802 mais cela ne fut pas possible ayant voyagédans le sud de la France avec retour par Fougères et devant partir ensuite pour Rome où il y était nommésecrétaire de légation.Né à Saint-Malo, ayant vécu à Combourg, étant allé à l'école à Dol et Dinant il était naturel etconforme à notre tradition d'associer un homme et une région. C'est la Bretagne que nous avons retenue.Nous ne pouvions laisser passer le 10ème anniversaire de la création du Cercle Celtique Koroll Breizh(qui signifie danse de Bretagne en français). Cette Association Savinienne a pour objet principal lapromotion et la diffusion de la culture Bretonne sous toutes ses formes. Issu de l'atelier de danse de l'amicale des bretons de Savigny-sur-Orge Koroll Breizh se constitue fin2002. Fort d'une centaine d'adhérents, musiciens, danseurs et historiens elle se met à travailler dur, franchitles étapes de classement de la fédération Kendalc'h pour se retrouver en 2ème catégorie après avoir étéchampionne de Bretagne en 3ème catégorie.Parmi ces passionnés on trouve également un peintre de la Bretagne (Alain Nanquette).

Alors ce sont eux qui au travers d'objets et de costumes de tradition, de peintures de sites et monumentsillustreront l'autre volet de l'exposition. Et bien entendu ils seront là le jour de l'inauguration de l'exposition pour régaler nos yeux et nos oreilles.

Georges Grulois.

Chateaubriand, extraits d'outre-tombe A Mirabeau, Robespierre, « idoles » aux convictions fortes, figures de proue de deux grandesépoques révolutionnaires - l'aristocratie pour le premier, la démocratie pour le second -, succèdent M. de Talleyrand et Fouché, personnages interlopes des compromissions, des conspirations…La puissance évocatrice de Chateaubriand est l ’essence même de son œuvre. Spectateur impuissant face à la force des choses et à la marche de l ’histoire, en quelque sorte « assommé » par les bouleversements politiques de son temps, il paraît néanmoins saisir les conséquences ultimes et « infernales » des évènements, dans ses plus infimes soubassements,comme en témoignent le savoureux échange avec Louis XVIII à Saint-Denis, et plus encore peut-être, le passage sous ses yeux du couple boiteux Talleyrand Fouché, « la vision infernale » du « vice appuyé sur le bras du crime ».Dans cette vie grevée d’exils, après sa brève carrière militaire à l ’armée de Condé et ses annéesd’indigence anglaise, sa retraite chez Mme De Beaumont à Savigny - La fille deMontmorin, le ministre de Louis XVI, mort poignardé pendant les massacres à la prison del ’abbaye du 2 septembre 1792 -, élève les souvenirs de cette passion tourmentée à des sommetspoétiques, où les cieux romain et savinien se confondent, étreignent l ’enchanteur d’une indicibledouleur dans sa contemplation rétrospective. Sa vision romantique du pavillon de Hanovre, née de ces rendez-vous improbables au café Velloni, vestige d’un monde disparu et comme ressurgi du néant de la terreur, devenu le « paradis » des Merveilleuses, traduisent par le vers pathétique de Chénier, cette intense envie de vivre dans la nouvelle société (printemps 1800)…« Chateaubriand est le carrefour crucial de l'histoire de France, comme de celle de l'Europe etdu monde, » comme l ’écrit Philippe Sollers.

Jean-François Lupi.

Année de ma vie, 1801. Eté à Savigny,,,La nuit quand les fenêtres de notre salon champêtre étaient ouvertes, madame de Beaumontremarquait diverses constellations, en me disant que je me rappellerais un jour qu'elle m'avaitappris à les connaître: depuis que je l'ai perdue, non loin de son tombeau, à Rome, j'aiplusieurs fois, du milieu de la campagne, cherché au firmament les étoiles qu'elle m'avaitnommées; je les ai aperçues brillant au dessus des montagnes de la Sabine; le rayon prolongéde ces astres venait frapper la surface du Tibre. Le lieu où je les ai vues sur les bois deSavigny, et les lieux où je les revoyais, la mobilité de mes destinées, ce signe qu'une femmem'avait laissé dans le ciel pour me souvenir d'elle, tout cela brisait mon cœur. Par quel miraclel'homme consent-il à faire ce qu'il fait sur cette terre, lui qui doit mourir?

Paris, 1837

Jeunesse de Madame Récamier.Interrompant le récit de l'auteur d' Adolphe(Benjamin Constant), je dirai que dans cette société succédant à la Terreur, to ut le monde craignait d'avoir l'air de posséder un foyer. On serencontrait dans les lieux publics, surtout au Pavillon de Hanovre : quand je vis ce pavillon, ilétait abandonné comme la salle d'une fête d'hier, ou comme un théâtre dont les acteurs étaient àjamais descendus. Là s'étaient retrouvées des jeunes échappées de prison à qui André Chénier avait fait dire :

Je ne veux point mourir encore .(La jeune captive)

Paris, 1839— « Je n’ai rien fait pour la postérité » — disait André Chénier sur les degrés del ’échafaud révolutionnaire — « et pourtant j’avais quelque chose là » ajouta-t-il ense frappant le front. Ce poids qui retardait sa marche vers la mort, qui seul lui inspirait quelque regret de cette vie, ce poids, c’était son génie. Un pied dans la tombe, il ne donnait point ses larmes aux jouissances vulgaires de ce monde : il pleurait seulement la gloire dont il aurait couvert son nom dans une plus longue carrière.

Console-toi, Chénier, ce que tu nous as laissé suffit pour que ton nom parvienne à vaincre l ’oubli des âges ! C’en est assez de quelques échos échappés de ta lyre pour te donner l ’Immortalité !

Charles Maurras

La Jeune Captive « L’épi naissant mûrit de la faux respecté ; Sans crainte du pressoir, le pampre tout l ’été Boit les doux présents de l ’aurore ; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui, Quoi que l ’heure présente ait de trouble et d’ennui, Je ne veux point mourir encore.

Qu’un stoïque aux yeux secs vole embrasser la mort :Moi je pleure et j’espère. Au noir souffle du nordJe plie et relève ma tête.S’il est des jours amers, il en est de si doux !Hélas ! quel miel jamais n’a laissé de dégoûts ?Quelle mer n’a point de tempête ?

L’illusion féconde habite dans mon sein.D’une prison sur moi les murs pèsent en vain,J’ai les ailes de l ’espérance.Echappée aux réseaux de l ’oiseleur cruel,Plus vive, plus heureuse, aux campagnes du cielPhilomèle chante et s’élance.

Est-ce à moi de mourir ? Tranquille je m’endorsEt tranquille je veille ; et ma veille aux remordsNi mon sommeil ne sont en proie.Ma bienvenue au jour me rit dans tous les yeux ;Sur des fronts abattus, mon aspect dans ces lieuxRanime presque de la joie.

Mon beau voyage encore est si loin de sa fin !Je pars, et des ormeaux qui bordent le cheminJ’ai passé les premiers à peine.Au banquet de la vie à peine commencé,Un instant seulement mes lèvres ont presséLa coupe en mes mains encor pleine.Je ne suis qu’au printemps, je veux voir la moisson,Et comme le soleil, de saison en saison,Je veux achever mon année.Brillante sur ma tige et l ’honneur du jardin,Je n’ai vu luire encor que les feux du matin ;Je veux achever ma journée.

O mort ! tu peux attendre ; éloigne, éloigne-toi ;Va consoler les cœurs que la honte, l ’effroi,Le pâle désespoir dévore.Pour moi Palès encore a des asiles verts,Les Amours des baisers, les Muses des concerts ;Je ne veux point mourir encore. »

Ainsi, triste et captif, ma lyre toutefoisS’éveillait, écoutant ces plaintes, cette voix,Ces vœux d’une jeune captive ;Et secouant le faix de mes jours languissants,Aux douces lois des vers je pliai les accentsDe sa bouche aimable et naïve.

Ces chants, de ma prison témoins harmonieux,Feront à quelque amant des loisirs studieuxChercher quelle fut cette belle.La grâce décorait son front et ses discours,Et comme elle craindront de voir finir leurs joursCeux qui les passeront près d’elle.

Cercle Celtique KOROLL BREIZH de Savigny-sur-Orge

Le Cercle Celtique KOROLL BREIZH est né en 2002 après 21 ans passés en tant qu’atelier de danses de l’Amicale des Bretons de Savigny-sur-Orge fondée en 1981 par Job Le Juge (médaille).

Le Cercle Celtique KOROLL BREIZH est une association loi 1901 qui a pour but de promouvoir la culture bretonne sous toutes ses formes. Actuellement, elle propose à ses adhérents des cours de danse bretonne, répartis en 3 niveaux : débutants, continuants (groupeloisirs) où l’on apprend essentiellement les danses pour les festou-noz et confirmés pour les danseurs qui participent aux spectacles et aux concours de danse.

Depuis 1996, KOROLL BREIZH est affilié à la fédération Kendalc’h (médaille) qui assure la formation des moniteurs de l’association et qui organise, chaque année, un concours de danse composé de 2 parties : la partie traditionnelle où est jugée la technique de la danse et la partie scénique où est jugée la chorégraphie d’une suite de danses de 10 à 25 minutes.Actuellement, le Cercle Celtique KOROLL BREIZH est en 2ème catégorie (il en existe 5 de la 4ème à l’Excellence) après avoir décroché l’an passé un titre de champion de Bretagne en 3ème catégorie (assiette Henriot de Quimper). Ce titre est dû en grande partie aux excellents résultats dans les 3 danses présentées en concours traditionnel et pour lesquelles il a obtenu 3 trophées . Depuis 2010, le concours traditionnel a lieu mi-avril à Vannes au cours du Tradideiz (affiche). Le concours scénique, lui, s’est toujours déroulé dans les fédérations de régions, pour nous la fédération Kendalc’h Ile-de-France. En 2002, il a eu lieu à Boulogne-sur-Mer (assiette), en 2004 aux Ulis (assiette) et en 2012 à Rueil-Malmaison (affiche). En 2006, c’est le Cercle Celtique KOROLL BREIZH qui a organisé le concours pour la Fédération Kendalc’h IdF grâce au soutien et à l’aide de la Municipalité de l’époque. C’est à cette occasion, que Jean Marsaudon, Maire, a remis à l’association la médaille de la ville.C’est aussi en 2006 que le peintre savinien Jean-Marc Le Jeune a créé le nouveau logo du Cercle Celtique KOROLL BREIZH à partir d’une de ses œuvres représentant un couple de danseurs du groupe (tableau).

Le Cercle Celtique KOROLL BREIZH organise des manifestations culturelles diverses (concerts, festou-noz, expositions, concours de danse…) et assure différentes prestations aussibien privées (mariages, soirées…) que publiques (festivals, pardons, Saint-Patrick…) (affiche). En 2006, il monte à la bibliothèque de Savigny-sur-Orge une exposition sur la broderie et les costumes en Bretagne (affiche) avec l’intervention du brodeur briecois Paul Balbous.En 2009, il organise une grande exposition de costumes à la médiathèque d’Antony. Pour nousremercier, il nous est offert deux superbes livres, l’un sur les dentelles et l’autre sur les broderies en Bretagne.

Lors de ses prestations, le Cercle Celtique KOROLL BREIZH porte soit des costumes de différentes régions de Bretagne (coiffes des années 1950 de Pont-Aven, de Quimper et de Lorient, coiffe de deuil des années 1930) soit un costume unifié du pays glazig des années 1880 (couple de mannequins). Il est toujours accompagné par ses propres musiciens issus de trois formations : un groupe de musique et de chants « Hi Dro Meilh », un groupe de chants à danser « Les Caliornes » et un couple de sonneurs B&B (Bruneau et Barbot). Philippe Barbot joue de la cornemuse écossaise, du binou koz (cornemuse bretonne) et de la veuze (corneuse du pays nantais). Quant à Gilles Bruneau qui sonne de la bombarde, il joue aussi au bagad de Quimperlé, patrie de Matilin An

Dall (Mathurin l’aveugle) sonneur de bombarde d’exception (1789-1859). Le groupe Les Caliornes a été fondé en 2005 par Didier Cornec, Guy Caunet et Laurent Bérenger, trois musiciens qui se sont rencontrés au sein de Koroll Breizh. En 2009, Alain Nanquette les a rejoints menant de front, pour ses loisirs, les répétitions et les prestations avec Les Caliornes et sa carrière de peintre, sous le nom d’Alan, dont vous pouvez découvrir les œuvres dans cette exposition.

En 2006, le Cercle Celtique KOROLL BREIZH commence ses prestations hors de l’Ile-de-France et qui plus est en Bretagne en participant au Pardon de La Baule. En 2007, il sera au Festival Kann Al Loar de Landerneau et en 2011, ce sera l’apothéose avec une première participation au défilé du Festival Interceltique de Lorient (photo) au sein de la délégation de Kendac’h IdF. Un énorme succès national puisque la télévision consacrera 6 minutes d’antenne à notre délégation ! C’est ainsi qu’en 2012, nous avons été invités à participer aux Tonnerres de Brest : un grand honneur puisque très peu de groupes de danses ont été demandés pour cette manifestation.En 2009, le Cercle celtique KOROLL BREIZH se rend pour la première fois à l’étranger. Il participe au festival de Folklore International de Prague qui a lieu tous les ans en juillet, le « Prague Folklore Days » (badge). En 2010, il fait une prestation très remarquée et très appréciée au Festival de folklore international de Berstett, près de Strasbourg, intitulé « La Fête ensemble ».

En février 2010, le Cercle Celtique KOROLL BREIZH crée un spectacle sur l’histoire de la danse, « Hentoù dañs », avec la compagnie semi-professionnelle Le Ballet Breton, qui remporteun vif succès (grande affiche).

En 2012, le Cercle Celtique KOROLL BREIZH a fêté ses 10 ans. A cette occasion, il a organisé un grand repas avec toutes les personnes avec lesquelles il avait travaillé ainsi qu’un très grandfest-noz animé entre autres par le groupe mythique des Sonerien Du (affiche). Soirée mémorable réalisée grâce à l’aide et au soutien de la Municipalité de Savigny-sur-Orge, du service des sports, du service culturel, du service de la communication et du service informatique dont l’installation de grands panneaux lumineux de chaque côté de la scène a séduit l’ensemble des participants.

En avril dernier, le Cercle celtique KOROLL BREIZH a organisé, tout comme il l’avait déjà faiten 2008, une soirée au profit de l’OASIS, association savinienne s’occupant d’enfants autistes. A cette soirée intitulée « Penn an Hent… » (Au bout du chemin) ont également participé le groupe « Vol de Nuit » et Les Caliornes (affiche).

Le 16 novembre 2013, le Cercle Celtique KOROLL BREIZH organisera son prochain grand fest-noz à la salle des Fêtes de Savigny-sur-Orge avec le groupe breton Startijenn, les Caliornes, Hi Dro Meilh et B&B. Nous espérons vous y retrouver nombreux.

Contacts : tél. : 06.24.38.45.54, e-mail : [email protected] site : http://savigny.gwalarn.org .