Carillon N°43 - Octobre 2011

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es biens chers amis, lors de son voyage apostolique au Portugal en mai 2010, notre Saint Père le Pape Benoît XVI s’adressa aux pèlerins sur l’esplanade du sanctuaire de Fatima : « Frères et sœurs, en ce lieu, il est étonnant d’observer que trois enfants ont cédé à la force inté- rieure qui les a envahis au mo- ment des apparitions de l’Ange et de la Mère du Ciel. Ici, où l’on nous a demandé si souvent de réciter le Rosaire, laissons-nous attirer par les mystères du Christ, les mystères du Chapelet de Marie. Que la récitation du rosaire nous permette de fixer notre re- gard et notre cœur en Jésus, com- me le faisait sa Mère, modèle iné- galable de la contemplation du Fils. En méditant les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux, tandis que nous récitons les ‘Ave Maria’, nous contemplons le mystère de Jésus tout entier, de l’Incarnation jusqu’à la Croix et à la gloire de la Résurrection ; nous contemplons l’intime participa- tion de Marie à ce mystère et no- tre vie en Christ aujourd’hui, qui apparaît tellement entremêlée de moments de joie et de souffrance, d’ombre et de lumière, d’anxiété et d’espérance. La grâce envahit notre cœur en suscitant le désir d’un changement de vie incisif et évangélique, afin de pouvoir dire avec saint Paul : « Pour moi, vivre c’est le Christ » (Ph 1, 21), dans une communion de vie et de des- tin avec le Christ. Je sens que m’accompagnent la dévotion et l’affection des fidèles me était le pape. Aujourd’hui enco- re, la barque de Pierre est malme- née. C’est une petite barque de bois, celle d’un pêcheur de Galilée. Elle a vu passer des navires qui paraît-il étaient insubmersibles. L’Empire Romain, la Réforme, les révolutions et même certains Reichs qui devraient durer mille ans… Tous ces grands navires de- vaient envoyer la petite barque par le fond. Mais ils ont sombrés et cette légère embarcation est tou- jours à flots. Quel est son mystère ? L’Église a les promesses de la vie éternelle. Non prevalebunt. Les por- tes de l’Enfer ne prévaudront pas contre Elle. Le cardinal Journet dit que l’Église a ses racines dans le Ciel et ses branches dans la tempê- te. Pour nous qui nous sommes embarqués dans cette grande aven- ture, il nous faut penser et aimer pour, avec et dans l’Église. La priè- re du chapelet qui monte dans la nuit des temps et qu’un archange a pour ainsi dire entamé, nous donne une force surnaturelle par l’inter- cession de la Mère de l’Église. Pen- dant ce mois du Rosaire, à la mai- son, en voiture, dans le bus… accrochons nous à notre chapelet et prions le tout particulièrement pour le Saint Père. Il nous le demande expressément, car les loups souvent l’entourent. Bon mois du Rosaire à tous. Que Dieu vous bénisse. Chanoine Gwenaël Cristofoli de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, votre chapelain ÉDITORIAL Par M. le chanoine G. Cristofoli HUITIÈME ANNÉE - N° 43 Octobre 2011 Lettre d’information de la chapellenie Saint François de Sales de Rennes M MESSES A 10H30 et 18H30 les Dimanches et jours de Fête. 19H le premier Vendredi du mois, adoration de 20H à minuit. 1 Éditorial, par M. le chanoine G. Cristofoli. page 1 Sortie des servants de messe. page 2 Nos anges gardiens... page 3 Le livre du mois : « Le Rhin se jette dans le Tibre ». page 4 Et aussi : Ordo liturgique, agenda... renseignements... Le Carillon de Saint François Directeur de publication : Chanoine Gwenaël Cristofoli www.saintfrancois.overblog.fr [email protected] réunis ici ainsi que celles du mon- de entier. Je porte avec moi les préoccupations et les attentes de notre temps et les souffrances de l’humanité blessée, les problèmes du monde, et je viens les déposer aux pieds de la Vierge de Fátima : Vierge Mère de Dieu et notre Mère bien-aimée, intercédez pour nous auprès de votre Fils afin que tou- tes les familles des peuples, celles qui se distinguent par le nom de chrétiennes, comme celles qui ignorent encore leur Sauveur, vivent dans la paix et la concorde jusqu’à se rassembler en un seul peuple de Dieu, à la gloire de la Sainte et indivisible Trinité. Amen. » Pour reprendre la parole du Saint Père, la prière du chapelet est une prière qui unit, c’est une prière qui manifeste l’harmonie de notre Sainte Foi. En un mot et pour paraphraser Saint Paul et le Saint Père, dire le chapelet, prier le chapelet, c’est vivre du Christ. Laissons nous toucher par les paroles du pape. A Fatima, il se confie : il se sent porté par la dé- votion et l’affection des fidèles. Il dépose aux pieds de la Vierge toutes ses intentions. Notre cha- pelet a des allures de la vision des trois colonnes de Saint Jean Bosco. Rappelez-vous. Dans un songe, le très salésien apôtre de la jeunesse turinoise vit une grande barque malmenée par les flots et des ennemis terribles. Cette barque, qui représentait l’Église ne sombrait pas grâce à trois colonnes. La première était la sainte eucharistie. La deuxième était la sainte Vierge et la troisiè- page 4 Le Rosaire, école de contemplation.

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Le Carillon de Saint François

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es biens chers amis, lors de son voyage apostolique au Portugal en mai 2010,

notre Saint Père le Pape Benoît XVI s’adressa aux pèlerins sur l’esplanade du sanctuaire de Fatima : « Frères et sœurs, en ce lieu, il est étonnant d’observer que trois enfants ont cédé à la force inté-rieure qui les a envahis au mo-ment des apparitions de l’Ange et de la Mère du Ciel. Ici, où l’on nous a demandé si souvent de réciter le Rosaire, laissons-nous attirer par les mystères du Christ, les mystères du Chapelet de Marie. Que la récitation du rosaire nous permette de fixer notre re-gard et notre cœur en Jésus, com-me le faisait sa Mère, modèle iné-galable de la contemplation du Fils. En méditant les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux, tandis que nous récitons les ‘Ave Maria’, nous contemplons le mystère de Jésus tout entier, de l’Incarnation jusqu’à la Croix et à la gloire de la Résurrection ; nous contemplons l’intime participa-tion de Marie à ce mystère et no-tre vie en Christ aujourd’hui, qui apparaît tellement entremêlée de moments de joie et de souffrance, d’ombre et de lumière, d’anxiété et d’espérance. La grâce envahit notre cœur en suscitant le désir d’un changement de vie incisif et évangélique, afin de pouvoir dire avec saint Paul : « Pour moi, vivre c’est le Christ » (Ph 1, 21), dans une communion de vie et de des-tin avec le Christ. Je sens que m’accompagnent la dévotion et l’affection des fidèles

me était le pape. Aujourd’hui enco-re, la barque de Pierre est malme-née. C’est une petite barque de bois, celle d’un pêcheur de Galilée. Elle a vu passer des navires qui paraît-il étaient insubmersibles. L’Empire Romain, la Réforme, les révolutions et même certains Reichs qui devraient durer mille ans… Tous ces grands navires de-vaient envoyer la petite barque par le fond. Mais ils ont sombrés et cette légère embarcation est tou-jours à flots. Quel est son mystère ? L’Église a les promesses de la vie éternelle. Non prevalebunt. Les por-tes de l’Enfer ne prévaudront pas contre Elle. Le cardinal Journet dit que l’Église a ses racines dans le Ciel et ses branches dans la tempê-te. Pour nous qui nous sommes embarqués dans cette grande aven-ture, il nous faut penser et aimer pour, avec et dans l’Église. La priè-re du chapelet qui monte dans la nuit des temps et qu’un archange a pour ainsi dire entamé, nous donne une force surnaturelle par l’inter-cession de la Mère de l’Église. Pen-dant ce mois du Rosaire, à la mai-son, en voiture, dans le bus… accrochons nous à notre chapelet et prions le tout particulièrement pour le Saint Père. Il nous le demande expressément, car les loups souvent l’entourent. Bon mois du Rosaire à tous. Que Dieu vous bénisse.

Chanoine Gwenaël Cristofoli de l’Institut du Christ Roi

Souverain Prêtre, votre chapelain

ÉDITORIAL Par M. le chanoine G. Cristofoli

HUITIÈME ANNÉE - N° 43 Octobre 2011

Lettre d’information de la chapellenie Saint François de Sales de Rennes

M

MESSES A

10H30 et 18H30 les Dimanches et jours de Fête.

19H le premier Vendredi du mois, adoration de 20H à minuit.

1

Éditorial, par M. le chanoine G. Cristofoli. page 1

Sortie des servants de messe. page 2

Nos anges gardiens... page 3

Le livre du mois : « Le Rhin se jette dans le Tibre ».

page 4 Et aussi : Ordo liturgique, agenda... renseignements...

Le Carillon de Saint François

Directeur de publication : Chanoine Gwenaël Cristofoli

www.saintfrancois.overblog.fr [email protected]

réunis ici ainsi que celles du mon-de entier. Je porte avec moi les préoccupations et les attentes de notre temps et les souffrances de l’humanité blessée, les problèmes du monde, et je viens les déposer aux pieds de la Vierge de Fátima : Vierge Mère de Dieu et notre Mère bien-aimée, intercédez pour nous auprès de votre Fils afin que tou-tes les familles des peuples, celles qui se distinguent par le nom de chrétiennes, comme celles qui ignorent encore leur Sauveur, vivent dans la paix et la concorde jusqu’à se rassembler en un seul peuple de Dieu, à la gloire de la Sainte et indivisible Trinité. Amen. »

Pour reprendre la parole du Saint Père, la prière du chapelet est une prière qui unit, c’est une prière qui manifeste l’harmonie de notre Sainte Foi. En un mot et pour paraphraser Saint Paul et le Saint Père, dire le chapelet, prier le chapelet, c’est vivre du Christ. Laissons nous toucher par les paroles du pape. A Fatima, il se confie : il se sent porté par la dé-votion et l’affection des fidèles. Il dépose aux pieds de la Vierge toutes ses intentions. Notre cha-pelet a des allures de la vision des trois colonnes de Saint Jean Bosco. Rappelez-vous. Dans un songe, le très salésien apôtre de la jeunesse turinoise vit une grande barque malmenée par les flots et des ennemis terribles. Cette barque, qui représentait l’Église ne sombrait pas grâce à trois colonnes. La première était la sainte eucharistie. La deuxième était la sainte Vierge et la troisiè-

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Le Rosaire, école de contemplation.

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10 - 11 septembre : Journées Nationales Europa Scout à l’Institution l’Angélus dans le Cher. Les maîtrises des différentes unités de Rennes se forment pour mieux servir ! Samedi 17 septembre : Première messe de M. le chanoine Brieuc de la Brosse à Saint Brieuc. La grande famille de l’Institut du Christ Roi entoure ce jeune lévite de sa prière et de son amitié.

Dimanche 18 septembre : Pique nique de rentrée au Thabor : Il a fait presque beau ! Le même jour, messe de district pour toutes les unités Europa Scout de Rennes, montées à la troupe et à la com-pagnie et arrivées aux meutes.

Mercredi 21 septembre : A 19h le presbytère se remplit d’étudiants et de lycéens venus approfondir leurs connaissances de la doctrine catholique.

Samedi 24 septembre : Sortie des servants de messe au château de la Bourbansais. Piété et enthousiasme ont fait bon ménage. Comme dans toute bonne entreprise, une journée de cohésion permet de créer des liens !

Lundi 26 septembre : Journée de communauté à Laval avec le chanoine Landais.

Mercredi 28 septembre : Les enfants des groupes de formation religieuse se retrou-vent à la chapelle Saint François pour un temps d’adoration du Saint Sacrement et un goûter.

Jeudi 29 septembre : Diner des nouveaux paroissiens au presbytère. Mme Davost (qui fait partie des anciennes…) nous donne une petite causerie sur les paroissiens de Saint François à travers les âges.

Vendredi 30 septembre : Journée de rentrée à la Maison Diocésaine. Comme vous le savez, notre chapelain est archiviste de l’archidiocèse de Rennes depuis trois ans. Cette quatrième rentrée est marquée par le départ d’Hubert Robine, dévoué directeur de la communi-cation du diocèse depuis sept ans, responsable notamment de la revue Église en Ille-et-Vilaine et de la radio RCF Alpha.

La petite chronique... � ACTUALITEACTUALITEACTUALITEACTUALITE �

Servants de messe :

Une journée à la Bourbansais.

� Une sortie qui ravi petits et grands !

� Notre chapelain tente l’évangélisation des lémuriens...

Lequel de ces deux personnages est servant de

messe à Saint François ? �

Samedi 24 septembre les servants de messe de la chapel-le Saint François se sont retrouvés pour une journée de rentrée mais néanmoins récréative au château et parc zoologique de la Bourbansais, entre Rennes et Saint Malo. Après la célébration de la messe dans la chapelle du château, les enfants de chœur et grands clercs, accompagnés de quelques parents et du chanoine Cristofoli sont partis à la découverte des animaux exotiques et ont pu assister à des spectacles présentant oiseaux de proie et chiens de chasse. Une journée sympa-thique pour redémarrer l’année dans la joie et la bonne humeur !

Des enfants de chœur attentifs et des �

grand clercs en pleine méditation !

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- Le Carillon de Saint François n°43 - Octobre 2011 -

� HOMÉLIEHOMÉLIEHOMÉLIEHOMÉLIE �

Mes biens chers frères, Étais-je éveillé ? Je ne le sais, Dieu le sait… Était-ce un rêve ? Je ne le sais, Dieu le sait… Com-ment expliquer alors quand j'en-tamais ma deuxième plaque de chocolat et mon troisième café en suppliant le Saint Esprit de m'éclairer pour cette prédication. Oui, comment expliquer qu'il se tint là dans une lumière, une joie, un chant qu'il n'est pas donné à l'homme d'entendre. Il se tenait là, paisible et rayon-nant, l'ange gardien de la chapelle Saint François de Rennes. Nous nous dévisageâmes (façon de par-ler de mon côté car j'avais en face un esprit qui ne possède pas de corps grossier). Je n'osais pas ou-vrir la bouche. Puis, dans un grand geste de salutation par le-quel il voulait signifier sa révéren-ce pour le caractère sacerdotal imprimé dans mon âme de prêtre, il m'adressa la parole.

Je voudrais, ce matin, pouvoir vous retranscrire ce que fut cette conversation angélique. Elle avait quelque chose du miel et de la lavande, quelque chose d'un chant d'enfant et d'une brise légère, la fraîcheur d'un lac de Savoie et la chaleur de la garrigue quercynoi-se.

Pendant qu'il parlait, je taillai ma plume et me mis à l'ouvrage. Je pris des notes, mais, en les relisant ce matin, je sens bien que ce n'est pas la même chose. Permettez toutefois, qu'en dépit de ma mala-dresse et de mon style particulier, je me fasse l'écho de cet hôte céles-te de la troisième hiérarchie.

Au début, notre entretien prit une tournure qui me fit présager quel-ques reproches : "Ah! Monsieur le chanoine ! Vos ouailles sont bien braves mais prier leurs anges gar-diens, c'est bon pour trouver une place de parking, remédier à une panne de réveil ou encore affron-ter un patron patibulaire ; nous autres les anges, nous écopons de la sale besogne." Suivit un reproche personnel sur la manière dont je conduisais ma Deux Chevaux qui épuisait mon ange gardien, sujet à de fréquen-tes baisses de tension spirituelle. Mon ange me regardait, souriant, mais un peu las. Osant alors m'adresser à lui, je lui demandai : "Cher ange gardien de Rennes, expliquez moi, je vous prie, un peu mieux votre rôle, ce que vous faites. Mais, qui êtes vous, en fait ? Je voudrais pouvoir expli-quer tout cela à nos chers parois-siens."

"Monsieur le chanoine, s'il est vrai que la dignité du prêtre dé-passe celle des anges car vous avez un pouvoir sur le corps même de Jésus-Christ, nous sommes, après Vous et la Sainte Vierge, des créa-tures dont le bon Dieu peut-être à juste titre très fier. Nous sommes des êtres spirituels, possédant l'intelligence et la volonté, inférieurs à Dieu, supé-rieurs aux hommes. Nous avons des adversaires qui ne croient pas en notre existence, les sadducéens autrefois, les anabaptistes, les protestants et les modernistes. Certains pré-tendent que nous sommes une légende babylonienne qui a influencée notre sainte foi. Ont-ils seule-ment ouvert leur évangile ? En vérité, com-me le rappelle Pie XII dans "Humanae generis", nous sommes des créatures personnelles, c'est-à-dire qu'un ange n'est pas un autre ange. Nous avons donc notre prin-cipe d'individualité. Nous sommes des myriades et des myriades pour servir, adorer, louer notre créateur et maître.

Dans cette milice céleste il y a trois hiérarchies : - La première voit la raison de l'ordre de la providence de Dieu. On compte parmi ses membres les Séraphins qui voient Dieu comme fin de toute choses et brûlent d'Amour pour Lui, les Chérubins qui connaissent la raison de la providence dans la forme divine elle-même et les Trônes qui consi-dèrent la disposition elle-même des jugements divins. - Dans la deuxième hiérarchie qui connaît l'ordre de la providence divine dans les causes universelles s'illustrent les Dominations qui commandent aux autres ce qu'ils exécutent, les Vertus qui exécu-tent avec force les commande-ments divins et les Puissances qui conservent l'ordre de la providen-ce divine. - Enfin la troisième hiérarchie connaît l'ordre de la providence divine dans les causes particuliè-res, ce sont les Principautés, qui veillent sur les dispositions des royaumes et des princes, c'est-à-dire sur le bien commun ; les Ar-changes qui s'occupent du bien humain qui consiste dans les cho-ses à croire et à pratiquer et pour terminer en beauté, nous les An-ges qui veillons sur le bien de cha-que homme.

A ce moment là l'ange fit une pause; mon poignet me faisait mal

mais je me sentais l'âme d'un saint Denis l'aréopagite ou encore d'un saint Grégoire, je lui fis donc cette question : "Mais comment pouvez-vous intervenir dans nos vies ?" Ma question dut lui paraître sau-grenue car ses grandes ailes plei-nes de couleurs et brillantes com-me dix mille diamants lui tombè-rent dans le dos. "Mais M le chanoine, n'avez-vous jamais lu Tintin au Tibet ou le sceptre d'Ottokar ? Nous sommes là à tout instant pour vous guider, vous soutenir dans vos faiblesses ; quand Milou hésite entre un os et

le sceptre, c'est son bon ange qui l'aide à po-ser le bon acte. Nous sommes des êtres incor-porels. Nous ne sommes pas dans le lieu comme vous, nous sommes dans le lieu par un contact de

vertus et de puissance ce qui peut-être pratique pour des interven-tions rapides. Par exemple : vous trouver une place de stationne-ment le dimanche matin à 10h27 devant l'église. Nous avons une connaissance en acte pour chaque chose, nous nous connaissons d'abord nous même et notre essen-ce. Mais nous ne raisonnons pas à l'inverse de vous qui cherchez toujours par de beaux discours à vous tirer d'un mauvais pas. Nous connaissons les faits présents et dans leurs traces les faits passés ou futurs mais nous ne pouvons pas connaître les secrets des cœurs. Ainsi, vous le voyez, votre libre arbitre est pleinement res-pecté. Nous sommes des guides, nous ne sommes pas votre cons-cience, mais nous l'aidons par nos bonnes inspirations. Cela relève parfois de la compétence d'un cascadeur, d'un moraliste, d'un théologien ou bien encore cela requiert une patience à toute épreuve. Nous avons de terribles ennemis : ces anges qui à l'origine choisirent dans le second instant de leur création de ne pas servir et qui suivirent Lucifer, ce séraphin si proche de Dieu qu'il voulut lui-même être adoré. Les démons ne cessent de vouloir vous entraîner à leur suite dans la perdition. Ils sont prêts à user de tous les moyens, ils ne supportent pas l'idée que vous preniez leur place au ciel. Mais souvent, ils n'ont pas besoin de beaucoup travailler car beaucoup de chré-tiens même parmi les meilleurs ne nous prient pas ; les anges gar-diens, c'est bon pour les mystico-dingos, les grenouilles de béni-

tiers ! Pourtant Notre Seigneur nous rappelle, dans le saint évangile, que les anges de Dieu qui protè-gent chacun de ses enfants voient la face du Père. En vérité M. l'abbé, nous sommes une invita-tion à vivre en la Sainte Présence de Dieu. Compagnons fidèles, nous vous guidons et protégeons toute votre vie car nous désirons vous retrouver au ciel.

La dévotion envers les saints an-ges est propre à vous rappeler au cours de vos journées les préve-nances et la tendresse d'un Dieu d'Amour." Ayant dit cela, l'ange s'arrêta et récita à voix haute un Ave Maria, c'était un ami à lui, un certain Gabriel, qui l'avait composé pour la Reine des anges. En cette solennité du Saint Rosai-re, la prière de l’ange atteignit tout droit mon cœur, depuis 2011 ans, cette salutation répétée et priée sans cesse est un lien qui unit d’une manière toute particu-lière les anges aux hommes. Oui les anges sont très fiers que nous répétions avec ferveur la salutation de l’archange Gabriel. Pendant que je serrais mon chape-let, mon hôte avait un ravissant sourire. Il avait fait bénir le sien à Fatima grâce à un ami, l’ange du Portugal.

M. le chanoine, me souffla-t-il sur le ton de la confidence, Ah ! que vos ouailles ne se couchent pas sans avoir honoré une Mère qui leur a tout donné. Nous sommes bien placés, nous les anges gardiens, pour savoir le temps qu’ils perdent pour des futilités… et pas une minute pour celle qui a donné chaque instants de sa vie et son Fils Bien-aimé sur la Croix.

Alors il me laissa : "Je retourne dans le Carillon de Saint François" me dit-il en éclatant d'un rire sonore comme une casca-de et doux comme du velours. Seul dans le petit bureau où je travaillais, je contemplai les feuil-lets que je venais de noircir quand une petite voix se fit entendre : "Vous feriez bien d'aller dormir…"

Ah ces anges ! Heureusement qu'ils sont là avec leur Reine notre mère pour veiller sur vous. Heureusement qu'ils étaient là hier soir car j'ignore ce que je vous aurais dit ce matin.

Adorons avec eux le Dieu Trine et Unique qui vit et règne pour les siècles des siècles

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Ainsi soit-il !

Nos anges gardiens. Chanoine G. Cristofoli

Dimanche 2 octobre 2011.

Page 4: Carillon N°43 - Octobre 2011

POUR JOINDRE

NOTRE CHAPELAIN

RENSEIGNEMENTS

Monsieur le chanoine Gwenaël Cristofoli Institut du Christ

Roi Souverain Prêtre 20 rue Saint Louis

35000 - RENNES � 02 99 31 74 92 � 06 98 31 31 23

ORDO LITURGIQUE

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LE LIVRE DU MOIS

INTENTIONS DE PRIÈRES

SE SONT UNIS DEVANT DIEU PAR LE MARIAGE

Mademoiselle Sybil du Plessis et Monsieur Vianney du Boislouveau

� Samedi 22 octobre : Première messe du chanoine Matthieu Thermed en l’Église Saint Pierre de Ploumagoar (22) à 11h.

� Dimanche 23 octobre : Première messe du chanoine Thermed à 10h30 à la chapelle Saint François de Rennes, suivie d’un vin d’honneur sur le parvis. � Du 29 au 1er Novembre : Route de Cléry avec les Europa Scouts. � Mercredi 19 octobre : 19h00. Cours de doctrine pour les lycéens. 20h00 Cours de doctrine pour les étudiants. � Du 24 au 28 octobre : Retraite spirituelle des prêtres de la province de France de l’ICRSP au monastère Notre Dame de Randol. � Mardi 1er Novembre : Fête de la Toussaint. Fête d’obli-gation. Messes à 10h30 et 18h30. Complies à 20h. � Mercredi 2 novembre : 19h00 : Messe des défunts. � Vendredi 4 novembre : Premier vendredi du mois. 19h00 messe. Adoration de 20h à minuit. � Samedi 5 novembre : Premier samedi du mois. Exceptionnellement, messe à 9h00.

HORAIRES DES OFFICES

• En semaine : Consulter le site Internet de la chapelle ou les horaires affichés sur le tableau au fond de la chapelle et sur la porte extérieure de la chapelle de la Madone.

• DIMANCHE 10h30 : Messe chantée 18h30 : Messe basse 20h00 : Office des Complies

• Chaque 1er vendredi du mois : Messe du Sacré Cœur à 19h00, suivie le l’adoration du Saint-Sacrement jusqu’à minuit.

• Chaque 1er samedi du mois : Messe de la Sainte Vierge à 11h00. Les confessions sont entendues à partir de 10h00.

Offrandes de messe dans l’Archidiocèse de Rennes :

Messe : 18 € Neuvaine : 180 € Trentain : 630 €

Plus d’informations sur le site Internet de la chapelle : www.saintfrancois.overblog.fr

Recevez par courriel toutes les informations de la chapelle en vous adonnant à la lettre d’information sur le site Internet.

Octobre 2011 Sa 1er Saint Rémi Di 2 16è Dimanche après la Pentecôte Lu 3 Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus Ma 4 Saint François d’Assise Me 5 Saint Placide Je 6 Saint Bruno Ve 7 Notre Dame du Saint Rosaire Sa 8 Sainte Brigitte Di 9 17è Dimanche après la Pentecôte Lu 10 Saint Daniel Ma 11 Maternité de la TS Vierge Marie Me 12 Saint Wilfrid Je 13 Saint Edouard Ve 14 Saint Calixte Sa 15 Sainte Thérèse d’Avila Di 16 18è Dimanche après la Pentecôte Lu 17 Sainte Marguerite Marie Ma 18 Saint Luc Me 19 Saint Pierre d’Alcantara Je 20 St Jean de Kenty Ste Adeline Ve 21 Saint Hilarion Sainte Céline Sa 22 Sainte Marie-Salomé Di 23 19è Dimanche après la Pentecôte Lu 24 Saint Raphaël Ma 25 Saints Chrysanthe et Darie Me 26 Saint Evariste Je 27 Saint Florent Ve 28 Saints Simon et Jude Sa 29 Saint Narcisse Di 30 20è Dimanche après la Pentecôte Lu 31 Saint Quentin

Le Rhin se jette dans le Tibre Père Ralph M. Wiltgen

L’ouvrage du Père Wiltgen est un témoi-gnage de pre-mier plan sur le déroulement du second conci le du Vatican (11 octobre 1962 -

8 décembre 1965) Ce livre n’est plus édité mais se trouve facile-ment chez les bouquinistes ou sur Internet. Il nous offre l’occasion de replonger dans l’atmosphère de ces années 60 pleines d’efferves-cence, d’idéalisme et de courants théologiques très divers… C’est une lecture nécessaire pour mieux aborder les textes conciliaires dans l’optique de l’herméneutique de la continuité enseignée par notre Saint Père le Pape Benoît XVI. _______________________ Le Rhin se jette dans le Tibre Ed du Cèdre - 1973

A NOTER... CITATION DU MOIS

Saint Augustin Père et Docteur de l’Église (354 + 430)

- Le Carillon de Saint François n°43 - Octobre 2011 -

FIORETTI DE SAINT FRANÇOIS

C’était au temps où les hospices étaient tenus par de braves et dévouées religieuses. Un vieil homme sans le sou se présenta un jour à l’accueil d’une de ces véné-rables institutions. « - Cher monsieur, lui dit la religieuse, je peux vous proposer une chambre individuelle confor-table et bien chauffée pour 300 Francs par mois. - C’est que, lui dit le vieil homme, je ne pourrai pas payer si cher… - Sinon, nous avons aussi des chambres de 4 ou 5 lits, moins bien chauffées, mais à 200 Francs par mois, propose alors la sœur. - Non, je ne pourrai vraiment pas payer si cher, répond-il. - Et bien il reste le dortoir de 50 lits, sans chauffage, mais à 100 Francs par mois. - Non, vraiment, c’est encore trop cher pour moi… - Mais enfin, monsieur, n’avez-vous pas quelqu’un qui peut vous aider financièrement ? Des amis,

Sous de bons hospices... de la famille ? - J’ai bien une sœur, répond-il, mais elle est encore plus pauvre que moi, elle est carmélite ! - Plus pauvre que vous, oui, rétor-que la religieuse, mais elle a tout de même épousé Notre Seigneur ! Le vieil homme réfléchit un instant et répond avec un grand sourire : - C’est vrai, vous avez raison ! Alors donnez-moi une chambre individuelle bien chauffée et envoyez la note à mon beau frère ! »

P.L.

« Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois. »