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Pathologies de la main Olivier Goret gera janvier 2002 1 Canal carpien : (canalis carpi) anatomie : c’est un tunnel ostéo-fibreux inextensible, situé à la face antérieure du poignet et qui laisse passer les éléments nerveux et tendineux qui se rendent à la main et aux doigts * le fond est formé de : - la face antérieure des 8 os carpiens - 2 berges externe (scaphoïde) et interne (pisiforme) * le couvercle : ligament annulaire antérieure du carpe tendu transversalement entre les berges du canal en position superficielle. * Il contient : le nerf médian et le Fléchisseur Commun Superficiel des doigts (FCS). * Le conflit a lieu sous le liga- ment annulaire antérieure dans un espace inextensible où toute ex- pansion de son contenu entraîne une compression du nerf médian Canal carpien par obstacle au retour veineux entraînant une stase, une augmentation de la pression intra- canalaire ( ), un œ dème du nerf puis une anoxie qui atteint en premier les fibres sensitives de gros diamètre. Etiologie : le plus souvent idiopathique ++ (50%) chez la femme > 45 ans avec rétention hydrique et troubles hormonaux. Causes locales acquises : fracture du poignet, lipome, kyste synovial, , hypertrophie tendineuse due à des microtraumatismes répétés : maçon, repasseuses, couturières, culturisme, raquette, golf, cyclisme, auto, cyclisme) ou constitutionnelles : muscle surnuméraire, artère hypertrophique. Causes générales : polyarthrite rhumatoïde, dépôts intra-canalaires (tophus goutteux, amylose, chondrocalcinose), rétention liquidienne (grossesse, syndrome prémenstruel et traitement oestroprogestatif), hypothyroïdie, acromégalie. Clinique : douleurs, paresthésies et engourdissement de la main dans le territoire du nerf médian réveillant souvent le patient la nuit (acroparesthésies nocturnes). Les troubles sensitifs apparaissent les premiers. Un soulagement partiel peut être obtenu en secouant la main ou la laissant pendre au bord du lit. Dans les cas graves, la douleur peut irradier à l’avant-bras et survenir le jour aussi bien que la nuit. Quand l’évolution est prolongée, un déficit moteur gênant les mouvements fins apparaît : le patient lâche involontairement les objets. A l’examen qui peut être totalement négatif, on reproduit la compression du nerf médian par percussion du poignet (signe de Tinel) ou par flexion dorsale (signe de Phalen) ou extension prolongée du poignet, mais ces signes n’ont rien de spécifique. Une perte de la sensibilité au toucher ou à la piqûre dans le territoire du nerf médian. Un déficit moteur du court abducteur du FCS

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Pathologies de la main Olivier Goret

gera janvier 2002 1

Canal carpien : (canalis carpi)

anatomie : c’est un tunnel ostéo-fibreux inextensible, situé à la face antérieure du poignet etqui laisse passer les éléments nerveux et tendineux qui se rendent à la main et aux doigts

* le fond est formé de :- la face antérieure des 8 os

carpiens- 2 berges externe

(scaphoïde) et interne(pisiforme)

* le couvercle : ligamentannulaire antérieure du carpetendu transversalement entre lesberges du canal en positionsuperficielle.* Il contient : le nerf médian et leFléchisseur Commun Superficieldes doigts (FCS).* Le conflit a lieu sous le liga-ment annulaire antérieure dans unespace inextensible où toute ex-pansion de son contenu entraîneune compression du nerf médian Canpar obstacle au retour veineux entraînant une stase, une augmentatiocanalaire (), un œdème du nerf puis une anoxie qui atteint en premgros diamètre.

Etiologie : le plus souvent idiopathique ++ (50%) chez la femme >hydrique et troubles hormonaux. Causes locales acquises : fracturesynovial, , hypertrophie tendineuse due à des microtraumatismes réprepasseuses, couturières, culturisme, raquette, golf, cyclisme, auto, cconstitutionnelles : muscle surnuméraire, artère hypertrophique. Caupolyarthrite rhumatoïde, dépôts intra-canalaires (tophus goutteux, amchondrocalcinose), rétention liquidienne (grossesse, syndrome prémoestroprogestatif), hypothyroïdie, acromégalie.

Clinique : douleurs, paresthésies et engourdissement de la main daterritoire du nerf médian réveillant souvent le patient la nuit(acroparesthésies nocturnes). Les troubles sensitifs apparaissent lespremiers. Un soulagement partiel peut être obtenu en secouant la maou la laissant pendre au bord du lit. Dans les cas graves, la douleur pirradier à l’avant-bras et survenir le jour aussi bien que la nuit. Quanl’évolution est prolongée, un déficit moteur gênant les mouvementsapparaît : le patient lâche involontairement les objets. A l’examen qpeut être totalement négatif, on reproduit la compression du nerf mépar percussion du poignet (signe de Tinel) ou par flexion dorsale (side Phalen) ou extension prolongée du poignet, mais ces signes n’ontde spécifique. Une perte de la sensibilité au toucher ou à la piqûre dle territoire du nerf médian. Un déficit moteur du court abducteur

al carpienn de la pression intra-ier les fibres sensitives de

45 ans avec rétentiondu poignet, lipome, kysteétés : maçon,yclisme) ouses générales :ylose,

enstruel et traitement

ns le

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FCS

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pouce ++ ou de l’opposant du pouce, une amyotrophie de l’éminence thénar sont des signestrop tardifs.

Examens complémentaires : l’EMG n’est indiqué que devant des formes atypiques avec desparesthésies débordant le territoire du nerf médian, lorsqu’il existe une pathologie associée(diabète) pour faire la part de la neuropathie associée ou chez le sujet jeune lors que se pose leproblème du syndrome du défilé des scalènes ou lorsqu’un facteur professionnel intervient. Ilconfirme le diagnostic en objectivant un ralentissement de la vitesse de conduction motrice dunerf médian dans le canal carpien et l’augmentation de la latence distale du court abducteur dupouce. Les formes mineures montrent une simple baisse du potentiel d’action sensitif ou de laconduction sensitive dans le canal carpien. Examen opérateur-dépendant. Faux négatifssurtout au début (10 à 25%). Cet examen permet aussi d’apprécier la gravité du syndrome etde suivre l’évolution après traitement

Diagnostic différentiel : atteinte C8 d’origine cervicale, syndrome du défilé des scalènes outumeur de l’apex pulmonaire.

Pronostic : amélioration spontanée lente des troubles subjectifs sauf si atteinte motrice ouapparition des signes déficitaires sensitifs objectifs (hypoesthésie). Ce syndrome peutannoncer un début de polyarthrite rhumatoïde (10%).

Traitement médical :

1) les formes secondaires à une cause précise : traiter toute affection sous-jacente (PR,hypothyroïdie, rétention hydrique : diurétiques), les causes post-traumatiques(séquelles de fractures) relèvent de la chirurgie.

2) les formes idiopathiques :. Le traitement médical est indiqué dans les formessensitives subjectives pures (paresthésies). Il comporte l’infiltration locale decorticoïdes (12,5 mg d’hydrocortisone) en utilisant une technique bien précise efficacedans 80% des cas, les orthèses de repos nocturnes maintenant le poignet en positionneutre, la physiothérapie à visée antalgiques, la mésothérapie et l’acupuncture. LesAINS sont en général inefficaces.

Traitement chirurgical :

1) Dans les formes avec troubles déficitaires objectifs, sensitifs (hypoesthésie) et/oumoteurs (25% des cas)

2) Dans les formes atypiques lorsque l’électromyogramme montre des signes decompression marquée

3) Dans les formes avec troubles sensitifs subjectifs purs après échec du traitementmédical ou récidives rapprochées (après échec de 2 infiltrations rapprochées etréapparition des troubles 4 à 5 semaines après : 40% des cas)

4) Dans les causes post-traumatiques (fracture des os du carpe et de l’extrémité inférieuredu radius).

5) La chirurgie de décompression s’effectue soit par voie endoscopique soit à ciel ouvertpar section du ligament annulaire antérieur du carpe, voire neurolyse intra-fasciculaireet synovectomie des fléchisseurs en cas de ténosynovite. La voie endoscopique estréalisée en ambulatoire sous anesthésie régionale et garrot pneumatique. Les 2techniques sont très efficaces dans des mains expérimentées.

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Canal carpien :traitement endoccopique

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Orthèses poignet-pouce(Gibaud°)

Poignet rigide : portdiurne ou nocturne

entorse et tendinites

Poignet pouced ’immobilisation :

De Quervain, entorse pouce,PR

Poignet-poucede rhizarthrose

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En Médecine Traditionnelle Chinoise, le syndrome du canal carpien correspond à une stasede sang locale avec blocage à la circulation du qi et du sang dans le méridien Shou Jue Yin(Maître du Cœur) associé à un syndrome BI Froid-Humidité local au niveau du poignet et dela main. Le Xie pervers pénètre dans le méridien tendino-musculaire Jing Jin du Maître duCœur et y provoque une plénitude.Cliniquement il existe une stase de sang locale (douleur constrictive, coups d’aiguilles,engourdissement, aggravée au repos et la nuit, améliorée par le mouvement et le massage).Le traitement pourra s’effectuer différemment selon le cadre nosologique choisi :

selon le méridien atteint : technique du méridien tendino-musculaire selon les énergies perverses : traitement des syndromes BI

1) technique du méridien tendino-musculaire Shou Jue Yin : points ashis locaux en dispersion point ting et de tonification du méridien principal : Zhongchong 9MC Yuanye 22VB : point réunion des 3 tendino-musculaires yin du membre supérieur

2) traitement selon les BI :Pour lever la stase de sang locale, on utilise la technique de dispersion des points ashisdouloureux au niveau de la face palmaire du poignet qui correspondent en général aux points6 et 7 MC. Puis on recherche le de qi et on pratique l’ électro-acupuncture sur ces points àbasse fréquence (2 Hz) pendant 30 mn ou alternativement BF – HF (100 Hz). L’intensitévarie en fonction de la tolérance du sujet.Le syndrome BI froid se traite par moxibustion des points locaux pour activer la circulationde qi et de sang localement et des points de tonification du rein yang, spécifiques dusyndrome BI Froid : 23V et 4VG .

Indications et rôle des points couramment utilisés :Zhongchong 9MC : point ting et de tonification du méridien principal. Il disperse la chaleuret réveille le shen.Daling 7MC : point Iu et Iuan. Il calme le shen, fait circuler le qi et le sang, purifie le yin etrafraichit le sang. Il chasse le Xie qui bloque le. Il soigne surtout les plénitudes. Il fautl’utiliser toujours en dispersion. Indication dans les douleurs du poignet (point maître dupoignet).Neiguan 6MC : point Luo, point clé du Yin Wei Mai (Vaisseau Curieux qui contrôlequalitativement le Yin), calme le Shen chez des femmes souvent anxio-dépressives. Il agitsurtout en faisant circuler le qi et le sang et traite donc les stases de qi et de sang. Il faitcirculer le qi du méridien et calme la douleur.Jianshi 5MC : point Lo de groupe de 3 Méridiens Yin du membre supérieur, lutte donc contrel’entrée des Energies Perverses Xie. Il supprime les stagnations du qi et les stases de sang. Ilsoigne les traumatismes et les douleurs du bras. Il fait circuler le qi du méridien, régularise leqi, calme le Shen.Yuanye 22VB : point réunion des Jing Jin qui constitue un point de diffusion du Xie perversvers les 2 autres méridiens yin du membre supérieur. Il fait circuler le méridien et le luo.Waiguan 5TR : point clé du Vaisseau Curieux Yang Wei Mai et point Luo du méridien ShouShao Yang (Triple Réchauffeur) de liaison transversale avec le méridien Shou Jue Yin (Maîtredu Cœur). Point de commande des douleurs du poignet et des doigts. Il harmonise et faitcirculer le qi du Shao Yang.

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Formes sensitivessubjectives

pures ou débutantes

Canal carpien :protocole thérapeutique

points ashi locaux6MC et 7MCdispersion

Stase de sang

électro-acupuncture

BI Froid/humidité

23V, 4VG

Formes déficitairesobjectives

sensitives et/ou motrices

Echec ou récidives autraitement médical

guérison

Chirurgie :à ciel ouvertendoscopie

moxa

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Protocole thérapeutique

auteur typed’é-tude

nbresujets

points protocole résultats

Chen GS1990USA

EO 36 6MC et 7MC manipulation manuelle,de qi ++. EA 30 Hz siéchec ou cas opérés1 séance/j ou/2j ou2x/semaine

court terme : EVATEG = 97,2%, force deserrement améliorée +.long terme : courrierTEG = 82,8% (29 cas)

Marco Aet Al1993Turin

EO 4 7MC, 8MC, 9MC5TR, points ashilocaux

Tendino-musculaire.EMG avant et aprèstraitement2 séances/semainependant 1 mois

TEG douleur = 75%EMG améliorée chez les4 sujets en post-acupuncture

Wolfe HL1995USA

EO 16 7MC 3MC baxiehomolatéral7MC, 10 GI, 11GIcontrolatéral4GI, 5TR

moxa indirect homolaté-ral6 séances

TEG = 87,5%Plus de douleurs ni deparesthésies pendantplusieurs mois.

StephanJM1997Fra

EO 5 7MC, 6MC, 5MC,9MC, 22VB, 5TR.(tendino-muscu-laire)

EA sur 7MC et 6MC20-100Hz alterné1 séance/semaine de 20-30 mn, 5-6 séances. 1 à2 traitements

court terme : TEG =100%.suivi 6 mois à 7 ans :2 récidives (16 et 24mois) soulagées par lemême traitement

Aignier N1999Vienne

ECR 13 13

6MC, 7MC, 8MC,5TR, 6IG, PA 55,PA 67 bilatéraux

gpe laser-acupuncturegpe laser-placebo

gpe > gpe en pré-opératoire : douleurnocturne.post-op (3 mois) etparesthésies g= g

Branco KEt Al1999USA

EO 31 TENS : 7MC+4TRlaser : 7MCacu : 15IG,10GI, 11GI

laser + TENS acupuncture et phyto3 séances de 45 mn /semaine, 12-15 séances.

Melzack score douleur :avant et après traitementTEG 91,6% (p<0,001)Suivi 1-2 ans : 8,3% derechutes retraitées iden-tiquement avec succès

Vicq JL2000Fra

C 14VG, 20VB,21VB, 12V, 13V14V, 15V. 12IG,8TR, 8GI, 5TR,7MC.1C

dispersion manuelle dugroupe de points puncturer++

Gagnard CEt Al2000Fra

EO 620

sujets sains sujets atteints+ : 6MC et5MC en directiondu 7MC+ autres points

EMG avant et aprèsacupuncture sujets sainset atteints.

gpeEMG inchangégpe, paramètres EMGaméliorés de façonrapide et durable aprèsacupuncture dans 85%des cas.

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Rhizarthrose du pouce :

L’arthrose de l’articulation trapèzo-métacarpienne, ou rhizarthrose du pouce, vient enfréquence après l’arthrose des doigts. Elle prédomine nettement chez la femme, après 40 anset est souvent bilatérale. Cliniquement, on note des douleurs de la base du pouce de typemécanique, provoquer par les gestes de serrer ou de pincer, gênant les travaux fins(couture++). Un point douloureux exquis est retrouvé à la base du pouce. Sa mobilité estlimitée notamment en abduction. Il existe souvent une atrophie de l’éminence thénar.L’évolution est marquée par des poussées fluxionnaires douloureuses. Progressivement, ladéformation du pouce en adduction devient permanente pour réaliser un pouce en « Z ».Eliminer une ténosynovite de De Quervain (douleur plus haute sur l ’avant-bras), une fracture,pseudarthrose ou ostéonécrose primitive du scaphoïde. La phase évolutive de la maladie dure2 à 6 ans pour laisser une articulation indolore mais enraidie, avec une gêne fonctionnellemodérée. Radiologiquement, on note un pincement de l’interligne articulaire, uneostéosclérose sous-chondrale et une discrète ostéophytose. La rhizarthrose est souventassociée à une arthrose sus-jacente, scapho-trapèzienne.Le traitement médical le plus efficace sont les infiltrations locales de corticoïdes. Lesmédicaments antiinflammatoires per os sont peu efficaces. La physiothérapie, la mésothérapieet l’acupuncture sont des alternatives aux infiltrations. En période de poussée inflammatoire,une orthèse amovible évite les sollicitations douloureuses en immobilisant l’articulationtrapèzo-métacarpienne.

En Médecine Traditionnelle Chinoise, l’arthrose ou atteinte cartilagineuse et osseusecorrespond à une atteinte du Rein qui régit le cartilage et les os. Il peut s’agir soit d’un vide derein yang, soit d’ un syndrome BI froid, soit le plus souvent de l’association des deux. Auniveau du pouce, le traitement consistera à disperser les points ashi locaux en phaseinflammatoire (électro-acupuncture à basse fréquence) ou à les tonifier hors des poussées(moxibustion), à tonifier les points locaux (5GI, 7P) et les points de tonification du rein yang(23V et 4VG) en moxibustion.

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Rhizarthrose du pouce

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2 Rhizarthrose dupouce

points ashis locauxen dispersion

23V, 4VGen moxa

BI Froid/humidité

électro-acupuncture

points locaux 5GI,7 P en moxa

rhizarthrose

protocole séance de 15-20 minutes2 séances par semaine15 séances

Proposition

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Maladie de Dupuytren :

C’est une slérose rétractile de l’aponévrose palmaire superficielle dont la pathogénie demeureinconnue. Sa fréquence est de 2% de la population, touchant les hommes surtout (80 à 90%),entre 50 et 60 ans, avec une forme familiale dans 20 à 30% des cas. Des facteurs favorisantssont évoqués : autre affection du tissu collagène (rétraction de l’aponévrose plantaire),éthylisme chronique, diabète et épilepsie. Elle est bilatérale dans 40% des cas.Cliniquement, elle se localise de préférence aux 3ème et 4ème doigts. Elle débute par une gênefonctionnelle de la main ou la perception de nodules, rarement douloureux. A l’examen, ondécouvre le signe essentiel le plus précoce : les nodules palmaires en face desquels la peau estindurée, fixée au plan aponévrotique. Au cours de l’évolution apparaissent des brides, tandisque les articulations métacarpo-phalangiennes et inter-phalangiennes sont le sièges d’unerétraction irréductible. Il n’y a pas d’anomalies radiologiques, ni biologiques. L’évolution estimprévisible : parfois rapide, elle fixe irrémédiablement les deux derniers doigts en flexion,s’étend aux autres doigts et devient bilatérale ; plus lente, elle s’étend sur des dizainesd’années sans apporter de gêne fonctionnelle. Le traitement utilise la physiothérapie pourramollir parfois un nodule et les infiltrations locales de corticoïdes. Mais le seul traitementmédical actif est l’infiltration d’un mélange de corticoïdes et de xylocaïne, suivie d’unedissection du nodule par les mouvements de l’aiguille. L’acupuncture trouve sa place au stadede nodules palmaires sans rétraction. Au stade de rétraction, seule la chirurgie, délicate, maisefficace, apporte une solution en excisant à la demande le tissu pathologique par aponévrecto-mie de la paume de la main. Ses résultats sont d’autant meilleurs que le déficit d’extension estplus faible.

En Médecine Traditionnelle Chinoise, il s’agit d’un syndrome BI froid figeant localement ledrainage circulatoire dans les méridiens Luo. Le qi et le sang ne nourrit plus les tissus locaux(aponévrose++) et une scléro-atrophie de l’aponévrose s’ensuit avec stase de sang locale(nodosités++). Le traitement consiste à activer localement la circulation de qi et de sang parmoxibustion sur les nodosités et les points locaux (8C et 8MC) et à tonifier le rein yang (23,4VG en moxas).

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3 Maladie deDupuytren

Maladie de Dupuytren

23V, 4VGen moxa

BI Froid

moxibustion sur lesnodosités : 3 et 4èmes

doigts

points locaux 8MC,8 C en moxa

protocole séance de 15-20 minutes 2 séances par semaine 15 séances

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Doigt à ressaut :

C ’est une tendinite fibrosante localisée d ’un tendon fléchisseur d ’un doigt. Elle estconstituée par un nodule fibreux qui, dans les mouvements de flexion-extension, vient sebloquer contre la coulisse de réflexion. Elle peut succéder à une ténosynovite chronique desfléchisseurs (inflammation de la membrane synoviale qui constitue la gaine des tendons) dansune PR, mais le plus souvent elle est spontanée et peut atteindre plusieurs doigts.Cliniquement, on observe un blocage du doigt dans les mouvements d ’extension, qui ne cèdequ ’avec effort, provoquant une sensation de ressaut parfois douloureuse. On perçoit souvent àla palpation un nodule palmaire en regard de l ’articulation métacarpo-phalangienne.Le traitement consiste en des infiltrations de corticoïdes au voisinage du nodule avec uneaiguille très fine et 1/4 à 1/2 ml de liquide. L’acupuncture peut être une alternative à celles-ci.En cas d ’échec, la résection chirurgicale de la poulie de réflexion est un geste simple etdéfinitif.

En Médecine Traditionnelle Chinoise, cette tendinite fibrosante correspond à une stase desang locale associée à un BI froid. Le traitement consiste à disperser la stase locale (point ashimanuellement) et à tonifier par moxibustion locale (8C, 8MC) et générale aux points 23V et4VG (tonifier le rein yang).

Protocole de Sternfeld M (voir ci-joint).

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Doigt à ressaut

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Doigt à ressaut

Sternfeld. M (the Hebrew University of Jerusalem, Israël)Trigger finger relieved by activation of distal ashi pointsin the area of the pericardium and heart meridians :a pilot etude. American Journal of Acupuncture. 1991. 19(4).319-22. [84182]

techniquepuncture perpendiculaire à la peau à 1 - 3 mm de profondeurde qipas de manipulation.

protocoleséance de 30 minutes4 à 21 séances, moyenne de 8,5 séances.

Doigt à ressaut

point ashi du doigt atteint

atteinte 5ème doigt : près du 8C (circulation méridiennecollatérale de Voll ’s)atteinte 3ème doigt : près du 8MC

8MC8C

Pointsashi

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Ténosynovite de De Quervain :

En Médecine Occidentale, c’est la plus fréquente des tendinites du poignet. C ’est unesynovite sténosante des tendons du long abducteur et du court extenseur du pouce au niveaudu premier canal ostéofibreux du carpe en regard de la styloïde radiale. Elle survient surtoutchez la femme, après des travaux ménagers difficiles, chez les pianistes et certains sportifs(tennis, aviron, golf). Cliniquement, il existe une douleur de l ’extrémité inférieure du radiusau niveau de la styloïde radiale qui se projette à la face externe dorsale du pouce. Au début, ladouleur est réveillée par les mouvements du pouce et du poignet, puis permanente, voirenocturne. L ’inspection mets en évidence une tuméfaction allongée fusiforme au niveau de lastyloïde radiale correspondant au bord externe de la tabatière anatomique à sa partie haute. Lapalpation douce précise qu ’elle est indépendante de la peau qui a un aspect normal. On noteune douleur exquise à la pression et pathognomonique dans le test de Finkelstein : poignet eninclinaison cubitale, les doigts longs étant fléchis sur le pouce, lui-même placé en opposition àla base du 5ème doigt. L ’échographie confirme le diagnostic : épaississement du tendon et desa gaine avec formation liquidienne éventuelle. Le traitement comporte des infiltrations « locodolenti » en essayant de pénétrer dans la gaine synoviale des tendons qui donnent un résultatrapide dans plus de 50% des cas. Sinon la physiothérapie, la mésothérapie, l’acupuncture etl’immobilisation par attelle amovible sont des alternatives intéressantes aux infiltrations. Larésection de la gaine est exceptionnelle.

En Médecine Traditionnelle Chinoise, les atteintes tendineuses et synoviales correspondentà une stase locale de sang associée en phase aiguë à un syndrome BI chaleur/humidité(œdème inflammatoire) ou à un syndrome BI froid en phase sténosante chronique(ténosynovite chronique) avec atteinte osseuse de la styloïde radiale.Le traitement consistera : en phase aiguë : à disperser les points ashi locaux (manuelle, électro-acupuncture à

basse fréquence ou saignée par marteau fleur de prunier) et les points locaux 5GI, 4GI,5TR, 7P.

en phase chronique : à tonifier les points ashi et les points locaux par moxibustion et àtonifier le rein yang par 23V et 4VG en moxibustion.

Protocoles d’acupuncture:1. Institut de MTC de ShangaïPoints ashi sensibles à la pression en dispersion manuelle.Points locaux : 5GI, 7P, 4GItechnique de puncture : insérer 2 à 4 aiguilles à partir du centre-douleur, transversalementdans différentes directions.Moxibustion 10-20 minutes une à 3 fois par jour en phase chronique sténosante.Une séance par jour ou tous les 2 jours pendant 10 à 15 séances.2. Li Dongheng (voir protocole 5).

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5 Ténosynovite deDe Quervain

Li Dongsheng (hôpital de la Croix Rouge de Hangzhou, Chine)The summary of therapeutic effect of moxibustion with moxa-cone in 30 cases with tenosynovitis.In selections from article abstracts on Acupuncture and Moxibustion, Beijing. 1987.213. [22071]

Ténosynovite deDe Quervain

point le plus douloureux

Point situé au niveau du 8P, à un cun au-dessus du 9P,en dehors de l’artère radiale, sur la styloïde radiale.

techniquemoxibustion sans puncture directement sur le même point. faire brûler successivement 5 cônes de moxa par séance

protocoleun traitement de 3 séances de moxaun deuxième traitement 15 jours plus tard si nécessaire.

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Kyste synovial :

C ’est une tuméfaction à contenu liquidien développée non pas aux dépens de la membranesynoviale, mais par dégénérescence myxoïde du tissu conjonctif capsulaire. Elle siège le plussouvent à la face dorsale du carpe.Cliniquement, elle apparait spontanée, augmente lentement de volume et se présente commeune masse arrondie, fixée, et de consistance liquidienne, indolore.L ’évolution est bénigne mais imprévisible.Le seul traitement est l ’ablation chirurgicale (exérèse du kyste et capsulectomie) sinécessaire. Les manœuvres d ’écrasement, les ponctions avec ou sans infiltrations sont tropsouvent suivies de récidives.

En Médecine Traditionnelle Chinoise, il s’agit d’une stase locale de liquides organiques soitpar vide de qi et sang (vide de rate) où la rate ne transforme plus l’humidité dans les tissuscréant une stase tissulaire locale, soit par un syndrome BI humidité qui bloque la circulationdu qi et du sang dans les méridiens Luo de la région du kyste.Le traitement aura pour but de lever la stase par dispersion et saignée des points ashi afin dedésobstruer les méridiens et d’activer la circulation du qi et du sang par moxibustion locale.En cas de vide de rate, on tonifie la rate par 20V et 36E en moxa.

Protocole : Institut de Médecine Traditionnelle de ShangaïUn point local unique. Puncturer avec une grosse aiguille (n°20-24) et l ’implanter au point leplus élevé du kyste. Manipuler puis ôter celle-ci. Exprimer par le hiatus crée par la puncture,du liquide épais et gluant et appliquer un pansement compressif 3 à 5 jours; une semaine aprèssi le kyste est encore présent, puncturer à nouveau selon la même technique puis appliquerune moxibustion.

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Kyste synovial

Pao Xian (Hôpital de Dong Chueng,Yun Nan, Chine).Observacion clinica en 78 casos de sinovitis y quiste sinovial tratados con acupunctura y moxibustion.Enerqi. 1998.1.44 [73343]

Kyste synovial

point central du kysteet 4 points autour

techniquepuncture perpendiculaire avec une aiguille de 28x1 stimulation fortedeqipuis puncturer 4 aiguilles obliquement de 15 à 30°

des bords vers le centre du kystedispersion manuelle par enfoncement-retraitmoxas au retrait des aiguilles

protocoleséance de 30 minutes + 10-15 minutes de moxaune séance par jour3 séances

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Algodystrophie de la main et du poignet :

C’est une affection fréquente, d’origine multicausale (traumatismes locaux ++, affections devoisinage et générales : hyperthyroïdie, diabète,..) ou idiopathique (30 à 50% des cas),souvent méconnue car déroutante dans son expression clinique. Une atteinte associée épaule-main réalise le syndrome épaule-main, souvent provoqué par une pathologie cardiaque(infarctus du myocarde) ou d’origine médicamenteuse (Gardénal, isoniazide). Il s’agit d’unvrai déséquilibre vasomoteur qui perturbe la motricité de tous les tissus. Il n’y a pas desyndrome inflammatoire biologique. L’imagerie est négative au début, mais apporte ensuitedes éléments diagnostics (radios, scintigraphie, voire tomodensitométrie ou résonancemagnétique nucléaire). La multiplicité des méthodes thérapeutiques témoigne de l’efficacitéincertaine de chacune d’entre elles (calcitonine et antalgiques ++, griséfuline,.. en phasedouloureuse inflammatoire, puis traitements physiques : électrothérapie et kinésithérapie enphase sclérosante, froide) . Son évolution cyclique se fait spontanément vers la guérison auprix parfois de lourdes séquelles scléreuses.L'algodystrophie du poignet et de la main post-traumatique ou post-chirurgicale se présentedans sa forme typique en 2 phases successives bien distinctes que ce soit en MédecineOccidentale ou en Médecine Traditionnelle Chinoise :1) une phase "chaude" ou fluxionnaire, aiguë, inflammatoire et exsudative qui peut durerplusieurs semaines à plusieurs mois où l'on observe 4 signes cliniques : une impotencedouloureuse, un épanchement synovial, des modifications tégumentaires (peau chaude,hypersudation), une raideur articulaire sans fièvre ni adénopathie ni signe biologiqueinflammatoire. En Médecine Traditionnelle Chinoise, les signes chaleur associés à ungonflement et une raideur articulaire (atteinte Humidité) correspondent à un syndrome BiHumidité-Chaleur par pénétration du « Xie » pervers en surface. Celui-ci peut se traiter parsaignée aux points ashi (marteau fleur de prunier) et dispersion des points locaux 5GI (yangxi) et 4IG (wan gu), 4TR (yang shi), 5TR (wai guan) et Baxie en saignée. L’ électro-stimulation à basse fréquence sur les points 4TR et 5GI peut être utilisée.2) Une phase "froide" ou dystrophique qui survient à la suite de celle-ci et qui est marquée parla disparition des douleurs, de l’œdème et l'accentuation des troubles trophiques avecmajoration de l'impotence fonctionnelle. Ceci correspond en Médecine TraditionnelleChinoise à une pénétration du « Xie » pervers dans les couches profondes (Shao Yin) avecatteinte des Reins (os). Il s'agit d'un syndrome Bi Froid/humidité associé à un vide de ReinYang avec amélioration par la chaleur, aggravation par le mauvais temps, sensation de froidaux lombes et aux membres inférieurs. Ce tableau clinique se traite par moxas aux pointslocaux 5GI (yang xi) et 4IG (wan gu), 4TR (yang shi), 5TR (wai guan) et Baxie avec unetonification des Reins par moxibustion aux points 23V (Shenshu) et 4VG (Mingmen).Les 2 phases sont bien à distinguer cliniquement pour effectuer un traitement adéquat.

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8Algodystrophie

points ashi locaux

dispersion,EA bf sur 4TR

et 5GI

saignées (marteau fleurde prunier )

1. Phase « chaude »:BI chaleur/humidité

2. Phase « froide »:BI froid/humidité

5 GI, 4IG, 4TR,5TR, Baxie

moxibustion

Synthèse. Proposition

23V 4VG

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Entorse métacarpo-phalangienne du pouce :

L’entorse du ligament latéral interne du pouce (L.L.I) est la plus fréquente des entorses dedoigts. Les mouvements forcés d’abduction (ski, volley-ball, hand-ball) sont responsablesd’un étirement voire d’une rupture du L.L.I. Aucune cicatrisation spontanée n’est possible encas de rupture d’où la nécessité de rechercher des signes de gravité : craquement, impressionde déboîtement suivi d’une remise en place, œdème local et ecchymose, instabilité latérale envalgus-varus empêchant de prendre une bouteille. La radiographie comparative et bilatéralemontre dans les formes graves un arrachement osseux distal phalangien et lors des clichésdynamiques en valgus forcé un bâillement articulaire interne. Le traitement des formesbénignes passe par le glaçage, l’immobilisation par contention adhésive ou orthèse amovible,la mésothérapie, l’acupuncture et les AINS per os pendant 15 jours suivie d’une rééducationassociée à de la physiothérapie. Dans les formes graves qu’il faut savoir détecter, seule lasuture chirurgicale est logique suivie d’un plâtre 1 mois. Même correctement traitée, desséquelles (gonflement et douleurs résiduelles) peuvent apparaître. Les entorses graves vuestardivement aboutissent à un handicap lié à une instabilité majeure de l’articulationconduisant inéluctablement à une arthrose du pouce.

En Médecine Traditionnelle Chinoise, l’atteinte ligamentaire traumatique correspond à unestase locale de sang associée à un BI Chaleur/humidité (œdème inflammatoire) provoquantune obstruction loco-régionale à la circulation du qi et du sang dans les méridiens Luo et uneaccumulation d’Humidité. Le traitement consiste à lever la stase par dispersion et saignée despoints ashi et dispersion des points locaux 4GI, 10P, 5TR. On peut utiliser l’ électro-stimulation à basse fréquence (20 Hz) sur les points ashi.

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9Entorse du pouce

4GI 10P 5 TR

Entorse LLI pouce

Proposition

œdème inflammatoire :BI chaleur/humidité

points ashi locaux enregard du L.L.I

dispersion, EA bf dispersion manuelle

Entorse LLI pouce

glace, strapping

protocoleséance de 15 minutesune séance tous les 2 jours pendant 8 jours puis 2

séances par semaine15 séances

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Points de la main :

5TR : waiguansitué à 2 cun du pli dorsal du poignet, entre le radius et le cubitus.Piquer à 0,5-1 cun de profondeur, perpendiculairement.

3IG : hou xisitué sur le bord cubital de la main ; lorsque le poing est serré, le point se trouve à l’extrémitéinterne du pli de flexion, en arrière de l’articulation métacarpo-phalangienne de l’auriculaire.Piquer vers le 8MC à 1,5-2 cun de profondeur dans le torticolis ou à 0,8-1 cun. Recherche dude qi avec auto-mobilisation douce per-puncturale du rachis cervical.

PC20 : luozhensitué entre le 2ème et 3ème métacarpiens du dos de la main, à 0,5 cun en arrière de l’articulationmétacarpo-phalangienne.Piquer perpendiculairement à 0,5-1 cun de profondeur.

6 MC : neiguansitué à 2 cun du milieu du pli antérieur du poignet, entre petit et grand palmaire.Piquer perpendiculairement à 0,5-1,5 cun de profondeur. Pour le canal carpien, dirigerl’aiguille vers le côté radial, à 0,3-0,5 cun ; sensation de décharge électrique vers les doigts.

7 MC : dalingsitué au milieu du pli antérieur du poignet, entre les tendons du grand et petit palmaire.Piquer perpendiculairement à 0,3-0,5 cun de profondeur. Pour le canal carpien, dirigerobliquement l’aiguille ; sensation de décharge électrique qui diffuse à l’extrémité des doigts.

8 MC : lao gongsitué entre le 3ème et le 4ème métacarpien, à l’endroit où le majeur touche la paume de la mainlors de la flexion complète des doigts.Piquer perpendiculairement à 0,5 cun.

9MC : zhongchongsitué à 0,1 cun en arrière de l’angle unguéal externe (côté radial) du majeur.Piquer à 0,2 cun.

8C : shao fuentre les deux derniers métacarpiens, à l’endroit que touche l’extrémité du 5 ème doigt lors dela flexion complète des doigts.Piquer perpendiculairement à 0,5 cun.

4 GI : he gusitué sur la face dorsale de la main, entre le 1er et le 2 ème métacarpien, près du bord radialdu 2 ème métacarpien.Piquer vers 3IG hou xi, à 2-3 cun de profondeur ou obliquement vers le fond de l’angle des 2métacarpiens, à 1 –1,5 cun de profondeur.

5GI : yang xisitué en haut du pouce, au fond de la tabatière anatomique.Piquer à 0,3-1 cun de profondeur.

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7P : lie quesitué à la face antérieure de l’avant-bras, au bord externe de la gouttière radiale, à 1,5 cun dupli du poignet et de 9P tai yuan.Piquer obliquement vers le coude, à 0,5-1 cun de profondeur. En cas de tendinite, dirigerl’aiguille vers la lésion à 0,5-1 cun de profondeur.

4 IG : wan gusitué sur le bord cubital, la main fermée, entre la base du dernier métacarpien et de l’ospyramidal. Piquer perpendiculairement à 0,5-1 cun de profondeur.

10P : yu jisitué à la face palmaire, au milieu du premier métacarpien, sur son bord externe. Piquerperpendiculairement à 0,5-1 cun de profondeur.

PC 18 : baxiesitués au dos de la main, aux commisures digitales, 4 points à chaque main. Piquer, la mainfermée en dirigeant l’aiguille vers le poignet, entre les métacarpiens à 1 cun de profondeur.

PC 19 : shang baxiesitués la main tendue dans les creux en arrière des articulations métacarpo-phalangiennes à0,5 cun. Piquer perpendiculairement à 0,3-0,5 cun. 4 points de l’extérieur vers l’intérieur : 4GIwai lao gong 1, wai lao gong 2 et 3 TR.

PC 21 : si feng4 points à chaque main, situés au milieu du pli palmaire de tous les doigts, sauf le pouce, entre1ère et 2 ème phalange. Piquer rapidement superficiellement.

Yao tong : 2 pointsSitués sur la face dorsale de la main. Le yaotong 1 sur le côté radial du tendon extenseur del’index dans un creux entre les 2 têtes de métacarpiens du 2 et 3ème doigts. Le yaotong 2 sur lecôté cubital du tendon extenseur de l’annulaire. Piquer l'aiguille vers le centre de la main, à0,5 - 1 cun de profondeur en faisant exécuter des mobilisations lombaires (point lumbago).

47V : hun mensitué à 3 cun en dehors de la pointe de l’apophyse épineuse de la 9ème vertèbre dorsale (à 1,5cun de 18V gan shu ). Piquer obliquement à0,5-0,8 cun de profondeur (crampe de l’écrivain).