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berance laterale (n" 206). Le Letradrachme de lVIiLhridate Eupator(n? 362, egalernent illustre en agrandissement p. 25) est un faux de Ca-prara.

Si I'on peut quelquefois regretter la qualite perfectible de l'eclairageutilise pour la photographie, on [elicitera I'auteur d'avoir produit uncatalogue clair, sans fioritures inutiles et dont les notices ne manquenten general pas de faire appel a la litterature recente sur le sujet.

Cette publication depasse d'ailleurs le catalogue dans la rnesure OLI

R. Ross Holloway a Iait preceder celui-ci d'une introduction qui esL unveritable essai sur I'art grec et les monnaies (p. 1-25: Greek Arl andGreek Coinage). On prend beaucoup de plaisir a lire ces pages de syn-these sur un sujet dont il est une des autorites (il est l'auteur d'u n desrares ouvrages sur la question: Arl and Coinage in Magna Graecia, Bel-linzona, 1979). Nul ne s'etormera s'il y donne la prirnaute aux series c1eGrande-Grece et, en particulier, aux monnaies c1e Syracuse pour les-quelles il a Iorrnule naguere des propositions originales.

Tony I-Iackens aurait ete fier eL emu de pouvoir tenir en main cetouvrage ecrit par son grand ami du Nouveau-lVIoncle, avec lequel ilavait Io nde la serie Archaeologia Transallanlica clans laquelle ce caLalo-gue prend place. Francois DE CALLATAY

Ulrike PETER, Die M unzen der ihrakischen Dynasien (5.-3.Jh. u. Chr.). Hinierqtunde ihrer Prtiqutiq, Berlin, AkademieVeriag, 1997, 1 vol., 17 x 24 cm, 313 p., 120 ill., 1 carte.Prix: 248 DEM. ISBN 3-05-003132-8.

Le livre c1'Ulrike Peter sur les monnayages des c1ynastes thraces estparticulierernent bienvenu. On saura gre en effet a I'auteur c1'avoirpresente et resume de Iacor: commode l'etat des connaissances aproposd'un sujet c1ont, horrnis quelques specialistes, on n'imagine generate-ment pas qu'il ait pu engenclrer une telle litterature au cours c1es trentedernieres annees, C'est que la numismatique n'echappe pas a un cons-tat plus general: en trente ans, les collegues et savants bulgares ontfait faire des progres considerables a tout ce qui touche la culturethrace. La bibliographie fournie par I'auteur, riche de plus de 700 ti-tres, est edif'iante. On y reLrouve bien sur les noms c1es meilleurs spe-cialistes, a commencer par ceux d' Alexander Fol (38 titres) et c1eMargarita Tatcheva (23 titres), qui succedent aujourd'hui aux noms fa-rneux c1es Ch. Danov, V. Velkov ou 1. Veneclikov. On y prencl la me-sure egalement c1e l'activite editorials deployee dcrnierernent par lesnurnismates bulgares: Kamen Dirnitrov (43 titres), Jordanka Jurukova(37 titres), DimiLar Draganov (25 titres) ou Boriana Rouseva (10),pour ne reprenclre que les plus prolifiques. Seule numismate non bul-gare a parLiciper activement au debat : Eclith Schoncrt-Geiss, qui setrouve precisernent etre la c1irectrice c1u c1octorat presente, en juin1994 a l'Universite von I-Iumbolclt c1e Berlin, par Ulrik e Peter, dent

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ce livre constitue la publication arnelioree. De Iacon attendue pourune culture dont les textes greco-centristes no us parlent peu, le renou-vellement est venu des vestiges rnateriels et plus particulierernent desfouilles que l'on sait avoir ete rnenees avec soin en Bulgarie. Trois si-tes sont ici principalemenL concernes : Seuthopolis, d'abord, auquel estassocie le nom de D. P. DimiLrov et donL Kamen, son fils, a publicJ'essentiel du rnateriel numismatique; Cabyle ensuite, Icuille par V.Velkov mais dont les monnaies sont avant tout connues par les tra-vaux de Dimitar Draganov; Pistiros, enfin, mis plus recemment enchantier par M. Domaradski et dont les trouvailles monetaires n'ontpas encore ete systernatiquement rendues publiques. Cette descriptionschernatique ne devrait pas faire croire en I'existence d'u n clomainecloisonne ou chacun, maitre chez soi, se bornerait a faire cormaitre denouveaux rnateriaux de « son » site. Non, la numismaLique thrace posed'incontestables problernes generaux, et d'abord ceux lies a la chrono-logie, qui divisent parfois neLtement les specialistes. Apres avoir rap-pele la maigreur des sources litteraircs (quclques passages arch i-comrnentes clans Herodote, Thucydiclc ct Xenophon forment presquetout ce que le philogue a a sa disposition) et, donc, l'interet capitaldes monnaies, source prioritaire au moins pour ce qui releve de I'his-toire clynastique, l'auteur dresse l'historiographie du sujet de Iacon in-telligente, c'est-a-dire en fonction cles debats d'idees, avant cleconsacrer quelques chapitres a planter le decor (geographie historiquede la region, econornie et commerce dans le royaume odryse, ressourcesrnetalliques cle la Thrace, type de royautc chez les Odryses, relationsentre les colonies grecques du littoral et le royaume thrace, circulationmonetaire en Thrace). Puis vient le corps du texte (p. 62-250), a sa-voir le catalogue de toutcs les emissions rnonetaires connues pour lesrois et les clynastes thraces, cle Sparaclokos (2C moitie clu 5e S.,

c. 440?) juqu'a Aclaios (2C et 3c quarts clu 3c s.), auquel l'auteur ajouteles alexandres du 3e s. aux noms de Orsoaltios et Kersibaulos. Elle clif-Ierencic fermemen t deux periodes a J'in terieur de ceLte sequence: lesclynastes du royaume odryse d'abord (jusqu'en 340 environ), les clynas-tes thraces ensuite clont les regnes ont du s'accomoder de la mcntee enpuissance du pouvoir macedonien. Chaque roi ou dynaste est presentede Iacon tres cia ire, avec une illustration de bonnc qualite pour chaquetype rnorietaire et le commentaire historico-numisma Lique qu'il a sus-cite. Certains cle ces monnayages sont bien docurnentes clans nos me-dailliers et ont d'ailleurs, pour quelques-uns d'entre eux, fait l'objetd'une publication specifique reprenant rnerne une etude clc coin (parexemple SkosLokos ou Seuthes Ill). En ce cas, I'auteur n'a cu qu'a re-sumer ce qui se trouve expose cle Iacon plus detaillee ailieurs. D'autrcs- et c'est un cles interets de l'ouvrage - sont beaucoup plus rares ouviennent seulernent d'etre publies (voir le riche materiel ajoute par Sta-vri Topalov en 1994). En realitc, lcs rncrites cle l'auteur sont grancls:elie rend bien sur service a la cornmunaute cles chercheurs en rassem-blant eL synthetisant une litterature enorrne souvent d'acces malaise.ElIe va surLout plus loin en prenant calmement parti sur cles points qui

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opposent, parfois furieusement, les specialistes bulgares. II fallait uncertain courage pour aborder ainsi, de fa con sobre et depassionnce, undomaine propice, faute de textes litteraires, a tant d'hypotheses, dontcertaines clairement influencees par l'histoire recente de la Bulgarie.L'ouvrage d'Ulrike Peter offre une voie ponderee entre deux visionsopposees de la culture thrace: une vision jugee exagerernen t deprecia-tive dictee par le greco-centrisme et, en retour, une crispation identi-taire qui n'evite pas toujours le chauvinisme.

Francois DE CALLATAY

Leo MrLDENBERG, Vestigia Leonis. Studien zur anlikenNumismaiik lsraels, Palastinas und der osllichen MiLlelmeer-welt, U. HUBNER et E.A. KNAUF (ed.), (Novum Testamen-tum et Orbis Antiquus, 36), Fribourg-Gottingen, Universi-tatsverlag Freiburg Schweiz-Vandenhoeck & Ruprecht Got-tingen, 1998,25 x 18 cm, xXI-266 p., 72 pI. Prix: 140 CHFj171 DEMj1.247 OS. ISBN 3-7278-1155-2.

Ulrich Huhner et Ernst Axel Knauf, tous deux professeurs d'archeo-logie biblique, respectivement a Kiel et a Berne, ont pris I'initiative dereediter un Ilorilege d'articles de Leo lVIildenberg. Sous le titre heureuxde « Vesligia Leonis », ce recueil reunit 34 etudes du toujours petillant« vieux lion ».

Les merites numismatiques de Leo lVIildenberg sont connus et insi-gnes. Fondateur du departernent numismatique de la banque Leu, eta ce Litre auLeur ou co-auteur de tres nombreux catalogues de venteadmires de tous (les 41 premieres ventes organisees au nom de labanque Leu et les 50 realisees conjointernent avec la maison [-less),L. Mildenberg a aussi developpe une grande activite a des fins plusstrictement scientifiques. 11 Iut, durant quinze ans, l'editeur de la Re-vue Suisse de Numismalique (1966-1980). J I est egalement l'auteurd'une riche bibliographie, dont le detail esL du reste den ne en tete desVestigia (p. XV-XXI: 1 livre et pas moins de 66 articles). Une telle ac-tivite n'a pas manque d'etre honoree, On se souvient du recueil demelanges offert par ses am is pour ses 70 ans (Studies in Honor of LeoMildenberg, WeLLeren, 1984). Il est devenu, plus recemment, en 1995,docLeur honoris causa de l'univcrsitc de Tubingen.

L'idec de rassembler les articles, epars, d'un auteur esL sans doute leplus grand service que l'on puisse rendre a la pen see de celui-ci. D'au-tant que, dans le cas de Leo lVIildenberg, ces articles ont sou vent eteedites dans des publications qui ne sont pas proprement numismati-ques.

On ne peut qu'etre d'accord avec les regroupements thernatiquesoperes par les cditcurs : une premiere seric d'ctudes concerne la Tra ns-euphratcnc a l'cpoque achcrncnide (11 articles). On y retrouve les su-jets chers a l'auteur que sont les monnaies philisto-arabes, I'atelier de