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Poules pondeuses

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  • Produire du poulet de chair en ABCAHIER TECHNIQUE

    TechnITAB

    Face la demande accrue de laval, la production de poulet de chair biologi-que a besoin dtre soutenue afi n de rpondre aux attentes de la fi lire. Afi n de rassurer et dencourager les leveurs intresss par le secteur de laviculture biologique, lITAB a coordonn la ralisa-tion dun cahier technique, synthse des connaissances techniques actuelles.

    Cette premire dition est le fruit dun travail collectif dans lequel se sont im-pliqus lInstitut Technique de lAvicul-ture (ITAVI), des Chambres dAgriculture, des professionnels (leveurs, fabricant daliments), lINRA, des vtrinaires, la FNAB, lAgence Bio, des interprofes-sions Llaboration de ce document prouve la complmentarit et limplica-tion de lensemble de ces acteurs dans le dveloppement de la fi lire.

    Aussi, je tiens remercier lensemble de ces partenaires pour leur aimable colla-boration et souhaite que ce cahier soit largement diffus et utilis par lensem-ble des acteurs de la fi lire.

    Alain Delebecq, Prsident de lITAB

    Ce document est compos de huit parties :I - Intgrer la fi lire franaise II - Avoir un levage performant III - Adapter son systme de productionIV - Respecter la rglementationV - Choisir des souches adaptesVI - Optimiser son systme dalimentationVII - Grer lquilibre sanitaire des animauxIIX - Amnager ses parcours

    Ceux qui souhaitent approfondir certains points ou se faire accom-pagner dans leur recherche dinformation trouveront en fi n du docu-ment des lments bibliographiques.

    Ce cahier technique sadresse lensemble des acteurs de la fi lire poulet de chair biologique et plus particulirement aux profession-nels sorientant vers la conversion ou la cration dun atelier. Il pr-sente lensemble des caractristiques techniques de la production, selon les principes de lagriculture biologique.

    Coordination : Joannie Leroyer et Stanislas Lubac (ITAB)Mise en page : Aude Coulombel (ITAB)RemerciementsChristel Pineau (CRA Pays de la Loire), Katel Guernic (Agence Bio), Pascale Magdelaine (ITAVI), Sophie Lubac (ITAVI), Laure Marze (ITAVI), Pascal Vaugarny (Fermiers de Lou), Juliette Leroux (FNAB), Herv Cha-

    puis (SYSAAF), Raoul Jacquin (Koko-pelli), Daniel Gumen (INRA SY-SAAF), Dominique Antoine (Expert), Michel Guillermin et Anne-Lise Gu-nou (Moulins Marion), Christine Filliat (Vtople), Nathalie Adam-Laroche (vtrinaire), Denis Fric (GABLIM GIE Zone Verte), Claude Chauve (Ecole Vtrinaire de Lyon), La ferme de Grand Tertre (Elevage AB), ABio-Doc, Pierre-Marc Milon (ITAB)

    ITA

    B

  • 2 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    De 100 000 399 999

    Plus de 400 000

    De 1 000 99 999

    Moins de 1 000

    Ttes

    Produire de la volaille de chair en produc-tion biologique peut se concevoir sous deux modes de fonctionnement : pro-duire et vendre ses poulets soi-mme en vente directe, du producteur au consommateur (en fi lire dite courte), ou se situer au sein dun groupement de producteurs, qui va commercialiser les volailles produites (fi lire dite lon-gue ou organise).Aujourdhui, 90% de la commercialisa-tion des volailles biologiques passe par un groupement de producteurs.

    Rdaction : Christle Pineau (Chambre dAgriculture de Pays-de-la-Loire)

    Actuellement, la rgion des Pays-de-la-Loire est leader en France, avec 39% de la pro-duction biologique nationale de volailles de chair. De 1995 2000, cette croissance a t constante et sest traduite par une augmenta-tion du nombre dexploitations et dateliers avicoles conduits en AB. A partir de 2000, une diminution de la production sest engage. Elle est notamment due la perte de marchs lexport. Malgr les incitations de lEtat (aide la conversion lAB), de nombreux arrts sont observs, dus en partie linterdiction de la mixit pour une mme espce (AB pour un atelier et conventionnel pour un autre) sur les exploitations agricoles. Lautorisation de mixit pour deux espces diffrentes sur deux units de production diffrentes tait toutefois possible.Aujourdhui, on dnombre 105 aviculteurs biologiques pour la production de chair, en Pays-de-la-Loire, dont dix en vente directe. Ils reprsentent 9% des fermes biologiques de la rgion.

    Evolution des volumes produits dans la premire rgion de production

    Evolution du nombre de poulets de chair biologiques, Agence Bio - Chiffres cls 2007 de lagriculture biologique franaise

    0

    1000000

    2000000

    3000000

    4000000

    5000000

    6000000

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    HISTORIQUE DE LA FILIRE

    Bien quelle ne reprsente quune faible part du nombre de poulets biologiques produits actuellement, la vente en circuit court (vente di-recte) existe depuis toujours et est amene se dvelopper, notam-ment par le biais des abonnements type panier hebdomadaire.

    La fi lire avicole biologique orga-nise en fi lire (groupements de producteurs et abattoirs) est ap-parue dans les annes 1970 et est reste un march de niche jusquen 1995, date des premiers scandales alimentaires. Le march a forte-ment augment ensuite et a sus-cit lintrt des GMS (Grandes et Moyennes Surfaces). Pour rpon-dre cette demande, les organisa-tions de producteurs ont incit les aviculteurs se convertir lAB. Grce aux volumes importants produits, des marchs lexport se sont ouverts, en particulier vers lAllemagne. Cependant, depuis 2000, la production nationale est en diminution, du fait de la perte de comptitivit de la fi lire fran-aise lexportation. Les diffren-ces dinterprtation du REPAB1 au sein de lUnion Europenne per-mettaient certains pays dabat-tre leur production 70 voire 56 jours, ce qui abaisse leur cot de production, aujourdhui permise en France par le nouveau rgle-ment europen (cf. p. 9).

    1 REPAB : Ancien Rglement Europen de la Production Agricole Biologique

    Rpartition sur le territoire des poulets de chair biologiques, Agence Bio Chiffres cls 2007 de lagriculture biologique franaise

    I - Intgrer la fi lire franaise

  • 3CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Rpartition sur le territoire des poulets de chair biologiques, Agence Bio Chiffres cls 2007 de lagriculture biologique franaise

    Rgion Nombre dexploitations Poulets (ttes) 2007 2007/2006

    Alsace 1 Confi dentielAquitaine 50 629036 -8%

    Auvergne 34 486058 26%

    Basse-Normandie 8 8358 281%Bourgogne 13 42220 -18%Bretagne 18 38034 -73%Centre 6 13891 -28%Champagne-Ardennes 1 C -24%

    Corse - - -

    Franche-Comt 4 1420 -66%

    Haute-Normandie 2 C -65%Ile-de-France 1 C -Languedoc-Roussillon 18 186291 13%Limousin 13 76007 5%Lorraine 2 C 12%Midi-Pyrnes 52 369540 24%Nord Pas-de-Calais 5 5323 12%Pays de la Loire 105 1714370 3%Picardie 1 C 0%Poitou-Charentes 49 710601 -2%P r o v. - A l p e s - C t e - dAzur 6 5644 -37%

    Rhne-Alpes 32 255392 -2%Outre-Mer 3 641 46%Total 424 4553579 1%

    Le SYNALAF (SYndicat NAtional des Labels Avicoles Franais), reprsente, en plus des fi lires volailles et ufs Label Rouge, les fi lires organises en volailles de chair et ufs biologiques. Son observatoire cono-mique reprsente environ 85 % de la pro-duction de poulets de chair biologiques ob-serve par lAgence Bio.Par le biais de sa Commission bio, le SYNA-LAF :- assure une concertation entre les diff-rents acteurs des fi lires organises en vo-lailles biologiques,- assure un suivi actif en matire dvo-lution de la rglementation auprs de la Commission europenne, du Ministre de lAgriculture franais et de lINAO,- participe des projets mis en place par les instituts de recherche sur lagriculture bio-logique, et y assure linterface entre les pro-fessionnels et les instituts de recherche.31 bis avenue du Marchal de Lattre de Tassigny

    94440 [email protected] - Tl. : 01 45 69 69 00

    Rpartition des lieux dachats des volailles bio en France en 2003, Programme AQS Bio, septembre 2003

    ITA

    B

    CONSOMMATION DE POULETS DE CHAIR BIOLOGIQUES

    Au dbut des annes 2000, les mar-chs lexport ont t perdus car les pays fortement demandeurs en volailles biologiques se sont mis

    les produire eux-mmes (par exem-ple lAllemagne). Les oprateurs franais ont d se recentrer sur le march intrieur, renforcer ces marchs (GMS) et investir de nou-veaux lieux de vente : restauration hors domicile, magasins spciali-

    ss Comme le montre la fi gure ci-dessous, qui reprend la totalit des achats de volailles biologiques (y compris vente directe), quatre volailles biologiques sur dix sont vendues en GMS, ce qui reprsen-tent deux fois plus que lachat sur les marchs ou dans les magasins spcialiss.

    REPRSENTATION DES FILIRES LA-BELS ORGANISES

    La grande majorit des leveurs biologiques vendent leur pro-duction par lintermdiaire dun groupement de producteurs. Ces derniers sont regroups au sein dune structure qui les soutient et reprsente les fi lires organises au niveau national : le SYNALAF.

    Le SYNALAF

    G M S39%

    M arc hs20%

    B out iques s pc ialis es

    11%

    P roduc teurs14%

    A utres16%

  • 4 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Rdaction : Christle Pineau (Chambre dAgriculture de Pays-de-la-Loire)

    Lactivit dlevage a une fi nalit conomique donc elle doit permet-tre la personne travaillant de se rmunrer. Il parat important de disposer de rsultats techniques et conomiques des lots de poulets vendus afi n dtablir un diagnostic du fonctionnement de llevage et den amliorer les rsultats.Pour grer au mieux son atelier, lleveur doit suivre rgulirement ses dpenses et noter les princi-paux paramtres qui lui permet-tront danalyser ces rsultats.

    RSULTATS TECHNICO-CONOMIQUES

    Les critres techniques- Quantit daliments consomms : si laliment est achet, il est im-portant de noter chaque quantit livre et en fi n de lot den dduire les stocks non consomms. Si lali-ment est fabriqu sur lexploita-tion mais distribu volont, il est aussi important destimer la quantit daliment distribue ses animaux.- Pese danimaux : une pese heb-domadaire de 10% des animaux (pourcentage adapter selon la taille de llevage) est effectue et permet dtablir une courbe de croissance dans le but dadapter la conduite de llevage. Dans tous les cas, la pese est effectue au moins au moment de labattage ou de la vente.- Lindice de consommation (cal-cul partir des deux critres pr-cdents) : quantit daliment que

    Quelques rfrences technico-conomiques de base

    Quelques repres (moyennes de 2003 2006) Btimentsfi xes Btiments mobiles

    Dure moyenne du lot en jours 96,17 96,70Densit : poulets au m 10,00 14,90Poids moyen en kg 2,42 2,37Indice de consommation 3,24 3,29Marge poussin aliment au lot 15,04 20,49Marge brute au lot 11,71 16,54

    II - Avoir un levage performant

    Marge Poussins Aliment du lot et Marge Brute du lot en btiments fi xes et mobiles

    le poulet a d consommer pour fabriquer un kilogramme de viande.

    Les critres conomiquesEn aviculture, deux marges sont couramment utilises et permet-tent de comparer tous les levages entre eux (voir graphiques). Ces valeurs, pour tre compares, sont rapportes la surface dlevage utilise pour le lot. Il sagit de :- La Marge Poussin Aliment (MPA) du lot : les achats de poussins et les achats daliments ainsi que les frais fi nanciers du lot (sil y en a) sont dduits des recettes du lot (composes des ventes de poulets et des avoirs ventuels du couvoiret/ou du fabriquant daliment). - La Marge Brute (MB) du lot : toutes les charges oprationnelles, cest dire directement lies aux oprations dlevage du poulet : gaz, eau, lectricit, main duvre temporaire (bagage, enlvement), dpenses de sant, dsinfection, cotisations groupement, divers (grit, alvoles), litire sont ddui-tes de la MPA. Du fait de la forte

    demande, les poulets biologiques ne sont pas toujours aussi bien fi -nis quils pourraient ltre. La marge brute prend en compte laugmentation des charges ner-gtiques et sanitaires (par exemple, la visite du vtrinaire obligatoire dans le cadre de la grippe aviai-re).

    TEMPS DE TRAVAIL

    Llevage avicole est marqu par des temps forts : la prparation du btiment, la rception des pous-sins, le dmarrage du lot (premire quinzaine de jours), le suivi en p-riode de croissance, lenlvement des animaux, le vide sanitaire. Certaines tapes ncessitent un recours du personnel extrieur telles que la rception des pous-sins et lenlvement des poulets.

    Outils (Voir annexes sur www.itab.asso.fr)- Tableau denregistrement permettant de dterminer la marge brute par lot et par mtre carr.- Tableau permettant de calculer le temps pass sur un lot.

    05

    101520253035404550556065

    98/99 99/00 00/01 01/02 02/03 03/04 04/05 05/06 06/07

    M arge brute/an(euros ) bt.m obilesM arge brute/an(euros ) bt. fix es

    M P A par lot(euros ) bt.m obilesM P A par lot

    (Source : Rseau des Chambres dAgriculture des Pays-de-la-Loire )

  • 5CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Nous avons tous en mmoire la basse-cour de ferme, o coqs et poules picoraient les vers de terre, herbe et grains de crales par terre. Cest la raison pour laquelle lever des poulets peut sembler fa-cile. Cependant, pour dgager un revenu de cette production, il est ncessaire de produire plusieurs centaines danimaux lanne, et par consquent de rationaliser la production.Chez la plupart des leveurs de poulets biologiques, les poussins sont achets lclosion des cou-voirs.

    Le cycle de production est schma-tiquement divis en trois phases :- le dmarrage : priode cruciale, notamment pour le dveloppement du squelette ;- la croissance : phase de dpt des muscles pendant laquelle les oiseaux ont accs au parcours ;- la fi nition : o les volailles vont tre un peu rationnes (phase dentretien). Cest cette priode que le gras intramusculaire, qui donnera la fl aveur la viande, se forme.Le btiment doit tre adapt aux animaux pour que ceux-ci se sen-

    tent laise : ils rsisteront alors mieux au passage dun agent contaminant et pourront davan-tage exprimer leur potentiel de production.Les besoins des poulets sexpri-ment en termes de confort, de chauffage, dclairage, de temp-rature et de renouvellement dair.

    BESOINS DE CONFORT POUR UNE BONNE CROISSANCE DES POULETS

    Une litire paisseLa litire joue un rle important disolant thermique, car en pr-sence de courants dair, les pou-lets consomment pour rguler leur temprature et non pas pour grossir. La litire vite galement le contact direct des oiseaux avec un sol en terre battue, diffi cile rchauffer . Autre rle de la li-tire : labsorption des djections et de leau. Pour cela, elle doit tre paisse (minimum cinq centim-tres), tasse et rgulire. Elle doit galement tre saine (sans moisis-sure), propre et sche lors de son installation dans le btiment. Son entretien sera rgulier.

    Un btiment chauffLorsque les poussins frachement clos (depuis moins de vingt-qua-tre heures) arrivent sur lexploita-tion, leur corps est recouvert dun duvet peu pais, de capacit iso-lante trs rduite. Dnus de ca-pacits de thermorgulation, leur temprature est totalement d-pendante de celle de lambiance du btiment. De ce fait, lleveur doit imprativement chauffer le bti-ment avant larrive des animaux. Le mode de chauffage le plus r-pandu est un systme de radiants fonctionnant au gaz. Par soucis dconomie dnergie, il est possi-ble de rduire lespace chauff au sein du btiment ou de prvoir un btiment trs isol (poussinire) pour les quatre premires semai-nes de vie des animaux.Progressivement, lemplumement apparat. Sa fonction est double :- assurer une protection physique de la peau contre diverses agres-

    III - Adapter son systme de production Rdaction : Christle Pineau (Chambre dAgriculture de Pays-de-la-Loire)

    ITA

    BIT

    AB

    Tempratures respecter (en C)

    gePouletsous le radiant

    Pintadesous le radiant

    Dindesous leradiant

    Toutes espces

    En ambiance

    1re semaine2me semaine3me semaine4me semaine5me semaine6me semaine> 6 semaines

    353229262320

    15 20

    383532292623

    18 23

    383532292623

    18 23

    25 C

    20 C18 C

    15 C

  • 6 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    sions du milieu (contact avec la litire) ;- isoler effi cacement lanimal des dperditions caloriques superfl ues, en diminuant ses dpendances vis--vis de lambiance.Des normes tablies permettent de procder au rglage du chauf-fage. Mais, il doit surtout tre r-gl aprs observation du compor-tement des animaux : au repos, les poussins doivent tre rpartis de manire uniforme dans le bti-ment. Le chauffage doit rpondre aux besoins des animaux. Au fur et mesure de lemplumement, les apports calorifi ques sont diminus jusqu devenir nuls. La sortie sur parcours correspond peu prs la fi n de la ncessit de chauffer.

    Un btiment isol Lisolation a pour but de conserver la chaleur dans le local pendant lhiver et de le garder frais par temps chaud. Elle permet ainsi dviter des variations rapides de temprature trs nfastes pour la volaille et dconomiser de lner-gie.

    Un btiment ventilLa ventilation apporte loxygne ncessaire aux poulets et vacue les gaz (ammoniac, CO2, vapeur deau) rsultant de laration et des fermentations de la litire.Elle se ralise en pratiquant des entres dair sur chaque ct du btiment et un chappement dair vici en pointe de toiture.

    Attention : le poulet supporte trs mal les courants dair. Souvent dus une sur-ventilation, ils peu-vent gnrer des problmes respi-ratoires et donc de croissance. Attention aussi la sous-ventila-tion : lair aspir repart trs rapi-dement lextrieur sans avoir cir-cul. Il reste alors des zones dair confi nes et stables, susceptibles de crer une mauvaise ambiance : les voies respiratoires et les yeux seront irrits par le taux lev dammoniac.Lobservation du comportement des animaux et leur aspect sont dterminants pour adapter la ven-tilation et valuer le bien-tre de lanimal. Par exemple, ltat des plumes (sales et colles) indique une mauvaise vacuation de la va-

    peur deau issue dune litire hu-mide et en fermentation.

    Laliment dans des mangeoiresIl apparat ncessaire de mettre laliment dans des mangeoires et surtout dviter une distribution sur sol btonn, car les animaux sont trs sensibles au choc du bec sur une surface trop dure.Il existe du matriel adapt aux diffrentes phases du cycle de pro-duction : mangeoires de taille va-riable selon lge et la hauteur de lanimal... De plus, le poussin doit pouvoir se nourrir sans avoir se dplacer.Trs souvent, un silo et une chane dalimentation sont prsents au sein de chaque btiment : la dis-tribution est ainsi automatise. Du fait de la rglementation lie linfl uenza aviaire, les mangeoires ne peuvent plus tre disposes en libre accs sur le parcours.

    De leau en permanenceLeau est le premier aliment des vo-lailles : elles boivent presque deux fois plus quelles ne mangent.Des lignes dabreuvoirs ou de pi-pettes doivent tre disposition des animaux lintrieur des b-timents. Le matriel doit rester propre afi n de ne pas contaminer leau de boisson (moisissures, mi-cro-organismes pathognes). Lapplication dun protocole de nettoyage et de dsinfection effi -cace lors du vide sanitaire et en cours de lot, permet de limiter les

    Ferm

    iers

    de

    Lou

    ITA

    B

  • 7CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Lleveur doit constamment ob-server le comportement des ani-maux, ltat de la litire et vrifi er le bon fonctionnement du mat-riel dlevage.

    A retenir

    Avantages et inconvnients des btiments mobiles et fi xes

    Avantages Inconvnients

    Btiments mobiles

    Etant dplaables, la densit autorise est de 16 poulets par mtre carr

    Temps de travail et pnibilit du fait de labsence dautomatisation des tches Prennit dans le temps de loutil de production

    Btiments fi xes

    Btiments relativement bien quips donc confort de tra-vail avec possibilit dautoma-tisation de lalimentation

    Investissement assez important Densit limite 10 poulets/m

    pathologies digestives. Il faut ana-lyser rgulirement la qualit de leau en bout de ligne. Suivre la consommation deau des animaux est un critre dalerte de probl-mes sanitaires.A lextrieur des btiments, des abreuvoirs peuvent tre disponi-bles sils sont abrits de la venue de la faune sauvage par un toit (taule).

    QUELS BTIMENTS CONSTRUIRE ?

    En production avicole biologique, deux types de btiments se c-toient : les btiments mobiles et les btiments fi xes (non dplaa-bles).

    Les btiments mobilesIls peuvent avoir deux surfaces : 98 m ou 120 m. Ils sont de type tunnels, lgers donc dplaables sur lensemble du parcours. Pour les plus petits, le btiment est dplaable ainsi que le silo, la bonbonne de gaz et larrive deau. A lintrieur de ces btiments, il

    ny a ni chane dalimentation, ni lectricit, ce qui explique leur mo-bilit sur lensemble du parcours.En revanche, pour les btiments de 120 m, le silo, la bonbonne de gaz, lapprovisionnement en eau et lectricit sont fi xes. Ces bti-ments tournent donc autour dun point. Une ligne de pipettes et une chane dalimentation assurent de manire automatique lalimen-tation et labreuvement des ani-maux.

    Les btiments fi xesLes btiments fi xes, se dfi nissent ainsi du fait de leur conception (terrassement, soubassement en parpaings ou bton, coque en dur, charpente et silos fi xs au sol). Hormis la diffrence initiale de surface (200 ou 400 m), leur qui-pement intrieur est peu prs identique. Dans 80% des cas, la r-gulation de la ventilation est ma-nuelle, labreuvement se fait par abreuvoirs Plasson ou pipettes, et lalimentation est ralise grce une chane au sol avec assiettes.

    Btiment fi xe.

    Ferm

    iers

    de

    Lou

    Btiment mobile.

    CD

    A72

    ITA

    B

  • 8 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Rdaction : Pascal Vaugarny (Poulets de Lou) et Juliette Leroux (FNAB)

    ALIMENTATION

    Origine des matires premires (AB, conversion, conventionnel) Les animaux dlevage doivent tre nourris avec des aliments is-sus de lagriculture biologique, de prfrence provenant de lexploi-tation.A titre de drogation, lalimenta-tion des volailles biologiques peut contenir jusqu 10% de matires premires conventionnelles, et ce, lunique condition que ces ma-tires premires soient indisponi-bles en AB. Le rglement europen prvoit que ce pourcentage baisse pour atteindre 5% au 1er janvier 2010 et 0% au 31 dcembre 2011.Un aliment ne peut contenir la fois une mme matire premi-re AB et conventionnelle (ou en conversion). Laliment des volailles biologi-ques peut contenir jusqu 30% daliments en conversion sil sagit dachat extrieur, ou 60% sil sagit dautoconsommation (production sur la ferme).

    Composition : matires premires, oligolments et vitamines autorissLes matires premires pour ali-ment des animaux autorises en production biologique sont listes dans les annexes du rglement dapplication du rglement euro-pen n 834/2007. Les matires premires suivantes ne peuvent tre incorpores dans les rations des animaux en levage biologi-que : pulpes, mlasses, vinasses, citrus, drches, farines, remoula-ges et sons de crales, tourteaux de coprah, de palmiste, de coton et darachide, produits de substitu-tion des crales (manioc), proti-nes protges chimiquement. Sont galement exclus, les aliments composs dOGM ou leurs corres-pondants non traables.Les poulets doivent pouvoir pr-lever quotidiennement de lherbe dans les parcours. Sils ne sortent pas, un fourrage grossier (fi breux et peu riche en azote), frais ou sec, doit tre ajout la ration journa-lire.Lutilisation dacides amins de

    synthse est interdite et entrane le dclassement du lot concern.

    LIEN AU SOL

    Le lien au sol est un principe de base de llevage biologique. Il correspond au lien sol-plante-ani-maux. Par leurs djections (soit directement sur le parcours, soit grce lpandage des fi entes is-sues des btiments), les animaux nourrissent le sol qui nourrit les plantes produites sur la ferme, qui nourrissent leur tour les ani-maux. Les levages biologiques doivent avoir suffi samment de surfaces pour pandre les djections de leurs animaux, ou bien contractua-liser cet pandage avec une autre ferme biologique. La quantit maximale deffl uents pandue est de 170 kilos dazote par hectare. Pour limiter les excs dazote, le chargement maximal autoris est limit 914 poulets par hectare en btiment fi xe et de 1030 poulets par hectare en btiment mobile (cf. rfrences CORPEN 2006).

    Normes CORPENRpartition des djections dans le btiment et sur le parcours (en %) et quantits dlments matrisables pro-duits, aprs dduction des pertes en btiment et au stockage (en g/poulet sauf Cu et Zn en mg/poulet)

    En btiment fi xe En cabane mobileDans le btiment Sur le parcours Dans le btiment Sur le parcours

    % 75 % 25 % 60 % 40 %N 49 g 13 g/poulet 36 g/poulet 19 g/pouletP2O5 53 g 18 g/poulet 39 g/poulet 26 g/pouletK2O 50 g 17 g/poulet 36 g/poulet 24 g/pouletCaO 66 g 22 g/poulet 43 g/poulet 29 g/pouletCu 112 mg/poulet 37 mg/poulet 83 mg/poulet 55 mg/pouletZn 594 mg/poulet 198 mg/poulet 443 mg/poulet 295 mg/poulet

    In Estimation des rejets dazote, phosphore, potassium, calcium, cuivre et zinc par les levages avicoles 2006 CORPEN. Document tlchargeable depuis le site du CORPEN : www.ecologie.gouv.fr

    Rfrences tablies sur la base de trois bandes de poulets bio levs pendant 81 jours minimum.

    IV - Respecter la rglementation

    ITA

    B

    (selon le rglement europen paru le 5 septembre 2008)

  • 9CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    SOINS VTRINAIRES

    La bonne sant des poulets biolo-giques doit dabord passer par la prvention, et des conditions dle-vage satisfaisantes (cf. parties III et VII). Pour les traitements, il faut utiliser lhomopathie et la phytothrapie. En cas de non-effi cacit, il est pos-sible de recourir un seul traite-ment allopathique dans la vie dun poulet biologique, sur prescription vtrinaire. Les vaccinations et les traitements antiparasitaires ne sont pas limits en nombre. Tou-tefois, les vaccinations sont possi-bles uniquement lorsque la patho-logie concerne est prsente dans la zone de llevage.Aprs un traitement allopathi-que chimique, le poulet ne pourra tre vendu sous le label biologique quaprs un dlai correspondant au double de la priode de retrait offi cielle (variable selon les traite-ments), et dans tous les cas au mi-nimum pendant 48 heures.

    ORIGINE DES ANIMAUX

    En principe, les animaux biologi-ques devraient provenir de pro-ductions biologiques. Pourtant, il nexiste pas aujourdhui en France de production dufs couver bio-logiques et donc de poussins dun jour. Par drogation, il est donc possible dacheter des poussins conventionnels gs de moins de trois jours, qui devront subir une priode de conversion de dix se-maines (les poulets seront certifi s AB soixante-dix jours).

    ORGANISATION DES BTIMENTS ET ACCS LEXTRIEUR

    Les btiments dlevage destins aux volailles biologiques doivent respecter certaines caractristiques :- un tiers de la surface doit tre en dur, et couverte par une litire ;- une partie du btiment doit tre destine rcolter les djections ;- ils doivent tre munis de trappes dune surface totale de quatre m-tres pour 100 m de btiment ;- la surface maximale des bti-ments dlevage de volailles de chair sur une mme unit ne doit pas dpasser 1600 m utilisables.- le nombre dindividus maximal est de 4800 poulets par btiment.Les parcours peuvent tre partiel-lement couverts. Un vide sanitaire doit tre pratiqu pour le btiment et le parcours. La dure minimale de vide sanitaire est fi xe par chaque Etat-membre ceci ne sapplique pas llevage en bandes multiples.La volaille doit avoir accs au par-cours pendant au moins la moiti de la dure de sa vie.

    GE DABATTAGE

    En France, les poulets biologiques doivent tre levs jusqu un ge minimum, et donc provenir de souches croissance lente (annexe liste positive tlchargeable sur www.itab.asso.fr ds parution). Sil ny a pas usage de souches croissance lente, le poulet doit ac-tuellement tre abattu 81 jours minimum. Chaque Etat-membre doit, soit donner une dfi nition de souches croissance lente , soit tablir une liste de souches croissance lente .

    A lintrieur(superfi cie nette dont disposent les animaux) A lextrieur

    (m de superfi cie disponible en rotation / tte)Nombre danimaux / m Cm perchoir / animal

    Volailles de chair(installations

    fi xes)

    10 avec un maximum de 21 kg de poids vif / m

    20 (pour les pintades uniquement)

    4 par poulet de chair et par pintade4,5 par canard10 par pintade15 par oiePour toutes les espces prcites, la limite de 170 kg N/ha/an ne doit pas tre dpasse

    Volailles de chair(installations

    mobiles)

    16 dans des btiments avico-les mobiles avec un maximum de 30 kg de poids vif / m

    2,5, condition de ne pas dpasser la limite de 170 kg N/ha/an

    Rgles respecter pour les levages et les parcours

    ITA

    B

    TraabilitIl est indispensable de mettre en place un systme documentaire co-hrent sur llevage biologique, pour justifi er :- auprs du contrleur et des consom-mateurs, la traabilit des poulets produits ;- auprs de ladministration, les prati-ques sanitaires mises en uvre. Ces documents permettent gale-ment lleveur de recueillir des r-frences techniques et conomiques qui vont le guider dans ses choix.

  • 10 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Rdaction: Herv Chapuis (SYSAAF)

    ORGANISATION DE LA SLECTION

    Les slectionneurs volaille en France sont majoritairement des petites ou moyennes entreprises qui possdent plusieurs popula-tions (ou lignes ). Ils vendent aux accouveurs des poulets issus de leur slection. Les accouveurs multiplient ces animaux et ven-dent les poussins aux leveurs.

    Les gnotypes slectionns diff-rent selon le type de production (poulets standards, labels ou bio-logiques).Les poulets Label Rouge ou fermiers commercialiss en France, et majoritairement utili-ss pour la production de poulets biologiques, sont issus de ce sch-ma de croisement pyramidal. Les lignes pures lorigine dun pro-duit Label Rouge doivent tre slectionnes selon le rfrentiel dpos par le SYSAAF (Syndicat des Slectionneurs Avicoles Aqua-coles Franais). Il ny a pas encore de slection spcifi que llevage de volailles biologiques en France.

    La diversit des phnotypes ob-serve sexplique par lassemblage particulier de la parentale femelle. Il sagit le plus souvent dune fe-melle porteuse de nombreux g-nes rcessifs. Lors du croisement de cette parentale avec des mles dun phnotype donn, le produit aura les caractristiques hrites de son pre (couleur des pattes, du sous-plumage, du plumage,). Les efforts de slection sont ainsi concentrs sur les lignes consti-tuant la parentale femelle.

    SLECTION DE RACES ANCIENNES

    Quelques schmas de slection (Gline de Touraine, Barbe-zieux,) sappuient sur des races anciennes restaures. Dans ce cas, si le produit commercialis est de race pure, les performances des animaux commercialiss sloi-gnent de celles des animaux avant restauration. Les races anciennes sont diffi ci-lement commercialisables dans les schmas de commercialisation classiques actuels. Lorganisation de la slection a t conue pour rpondre un type dlevage intensif et ne correspond pas forcment aux attentes de tous les leveurs. Un travail sur les ra-ces anciennes, sur lvaluation de leur performance, de leur croissan-ce, etc., mriterait dtre men.

    SLECTION EN CLAUSTRATION

    Pour simplifi er le travail de slec-tion, les futurs reproducteurs du noyau de slection sont levs en claustration totale, de lclosion la rforme, et soumis un pro-tocole de prophylaxie, et ce bien que le produit terminal doit avoir accs un parcours. Ils sont ga-lement nourris ad libitum avec un aliment complet jusqu leur premire pese afi n quils expri-ment leur rel potentiel gntique de croissance (mme sil sagit de poulets croissance lente). Lhy-pothse sous-jacente forte est lab-sence dinteraction gnotype x environnement : on considre que la hirarchie des animaux sera

    V - Choisir des souches adaptes

    Barbezieux.

    Bresse blanche.

    SY

    SA

    AF

    Jacq

    uin

    Pyramide de slection.

    Par Raoul Jacquin (Kokopelli)

    La slection la ferme prsente des atouts intressants pour lagri-culture biologique. En effet, les souches industrielles actuelles ne sont pas slectionnes spcifi que-ment pour la vie au grand air. Les schmas de slection en claustra-tion grvent les volailles dune par-tie de leur rusticit gntique. Les volailles de souche de ferme ont une meilleure capacit de valo-risation des parcours. Lanalyse du contenu des jabots permet des-timer que certains lots peuvent sauto-alimenter majoritairement partir des ressources disponibles sur le parcours.La slection-closion au sein dune mme structure permet ga-lement la transmission directe des rsistances (par frquentation du mme milieu bactriologique, viral et structurel), en mme temps que gntique, rduisant la plupart du temps le poste charge vtrinaire zro. Il faut cependant noter que les souches fermires proches de races pures ont une morpholo-gie spcifi que (masse musculaire des fi lets en longueur et cuisses moins rebondies) qui surprend le consommateur. Autre point important : leur dure de croissance est allonge (dix-huit semaines) et la fi nition nces-siterait une priode de claustration (deux semaines) incompatible avec le cahier des charges de lagricul-ture biologique.

    Slectionneurs

    Accouveurs

    Eleveurs

    Consommateurs

    Slection la ferme

  • 11CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Cous-nus noirs.

    conserve si lon change denviron-nement et que les animaux carts de la slection en claustration ne se seraient pas bien comports non plus dans des conditions de type la-bel ou biologique. Ce postulat nest cependant pas dmontr et des ex-primentations en levage biolo-gique (pour les poules pondeuses) visent mettre en vidence cette relation1.

    SLECTION INDIRECTE

    Pour sabstraire de linteraction gnotype x environnement , une solution consiste utiliser une slection drive : une partie des animaux du noyau de slection sont sortis du schma de slection. Ils sont identifi s comme les ani-maux du noyau mais levs selon un mode alternatif. Leurs perfor-mances sont enregistres et utili-ses pour tablir le classement de leurs apparents levs en claus-tration. Un tel schma de slection est trs coteux et ne peut tre envisag quen vue dun march consquent. Nanmoins, en tudiant les parti-cularits du mode dlevage biolo-gique, il est possible de dcrire les performances dun poulet idale-ment adapt et dtudier comment les schmas de slection actuels pourraient permettre de sen ap-procher.

    CRITRES DE SLECTION

    Rsistance aux maladies et parasitesLutilisation de poulets plus rsis-tants aux maladies permet de li-miter les besoins en mdicaments. Pour de nombreux pathognes, une variabilit gntique a t mise en vidence, que ce soit entre popula-tions ou au sein dune population. Pour amliorer la rsistance de ses poulets, le slectionneur dis-pose de plusieurs critres : le taux de survie dans chaque famille ou la dure de survie. Une slection indirecte est thoriquement possi-1 Risk factors for feather pecking in organic laying hens-starting points for prevention in the housing environment, Knierim U. et al, du Dpartment Elevage et Comportement animal de lUniversit de Kassel Allemagne (www.uni-kassel.de/agrar.fnt) ; Evaluation of laying hen strains for biodynamic farms, Zeltner E. du FiBl Suisse (www.fi bl.org)

    ble en faisant natre des lots qui seront exposs au pathogne pour juger leur rsistance. Son cot le-v la rend toutefois inapplicable pour des marchs restreints.

    Rsistance aux troubles locomoteursCette slection est mise en oeuvre de faon routinire. Les animaux prsentant des dfauts daplomb sont carts de la reproduction. En cas de frquence plus leve, une slection familiale est pratique.

    Aptitude valoriser lalimentDes diffrences gntiques ont t tablies, titre exprimental, dans la capacit des poulets va-loriser un aliment (crale) peu digeste. Une telle variabilit pour-rait tre mise profi t pour slec-tionner des animaux adapts au rgime alimentaire conforme au cahier des charges REPAB. Plus gnralement, lamlioration de leffi cacit alimentaire (rduction de lindice de consommation IC) est un objectif commun tous les slectionneurs.

    Comportement exploratoireLes animaux ont accs un par-cours. Pourtant peu de donnes sont disponibles sur laptitude des animaux explorer lenvironne-ment offert. Combien sortent ? A quelle distance sortent-ils ? Existe-t-il des familles de casaniers et des familles de poulets aventuriers, ce qui pourrait permettre une slec-tion intra ligne ? il semble que certains gnotypes, telle que la Gline de Touraine, seraient ex-plorateurs, mais ceci ne constitue pas un bilan exhaustif.

    Comportement socialLes animaux sont levs dans des groupes de grandes tailles per-mettant des interactions entre individus. Le picage est un phno-mne social favoris par le milieu mais une composante gntique a t mise en vidence. La slec-tion danimaux non piqueurs a t ralise titre exprimental, mais cette approche est dlicate mettre en uvre lchelle indus-trielle.

    Cous-nus blancs.

    SY

    NA

    LAF

    ITAV

    I

    A lheure actuelle, les poulets utili-ss pour llevage biologique plein air sont des poulets de type label ou fermier qui sont ensuite le-vs selon le cahier des charges de lagriculture biologique. Lob-tention des lignes lorigine du produit terminal rpond au cahier des charges SYSAAF qui valide les bonnes pratiques, tant sanitaires que gntiques, du propritaire des lignes. Il parait diffi cile, lheure actuelle, denvisager une fi lire qui soit conforme au cahier des charges de lagriculture biolo-gique depuis ltage de slection celui de production car la part de march des volailles biologi-ques reste infi me.

  • 12 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    VI - Optimiser son systme dalimentationRdaction : Dominique Antoine (Expert)

    VARIABILIT DES BESOINS

    Les besoins nutritionnels des pou-lets varient fortement en fonction du gnotype des animaux (choisi selon type de systme de produc-tion), hormis les besoins du pou-let dmarrage (0-28 jours) qui sont peu diffrents selon la souche (en production biologique) et le contexte de llevage.En revanche, les exigences du pou-let croissance-fi nition vont dif-frer selon :- les objectifs de production (ge labattage) ;- lenvironnement (climat, condi-tions dexploitation du parcours) ;- le choix de la souche.Avec des souches croissance lente et abattues au-del de onze-douze semaines, la concentration de la ration en nutriments, en particu-

    lier en acides amins essentiels, va diminuer. Il sera donc judicieux de prvoir, dans ce cas-l, une ration fi nition (Cf tableau : Exemple de rations) qui sera relativement facile raliser la ferme.A contrario, il faudra veiller au respect rigoureux des exigences nutritionnelles du poulet dmar-rage : ainsi une carence en lysine, chez les animaux jeunes, nest pas compense plus tard.

    PRINCIPALES DIFFICULTS REN-CONTRES DANS LTABLISSEMENT DES RATIONS

    En pratique, il est diffi cile dappor-ter en suffi sance dans la ration, les acides amins soufrs (mthionine et cystine). Il faudra veiller, en particulier chez le poulet dmar-rage , apporter ces nutriments

    limitants, tout en vitant dappor-ter en excs des protines car il est trs important de respecter les quilibres entre acides amins (Cf tableau : Besoins alimentaires du poulet).Par ailleurs, il faut tenir compte du caractre alatoire des apports nu-tritionnels du parcours (herbe, pe-tits animaux...), bien quil dpende la fois des conditions de produc-tion de celui-ci et du comporte-ment du poulet. En consquence, en conditions diffi ciles (hiver ri-goureux, scheresse prolonge) et avec des poulets passifs , il fau-dra prvoir des complments, no-tamment en vitamines A et D3.

    MATIRES PREMIRES UTILISES

    Parmi les crales, il faudra privi-lgier le mas, le bl tendre et le triticale et utiliser avec prcaution, le seigle et lorge qui contiennent des facteurs anti-nutritionnels.Lutilisation de la fverole et du pois est possible, mais il faudra rserver les varits pauvres en tanins ( fl eurs blanches) dans les rations poulet dmarrage . En revanche, le lupin blanc prsente peu dintrt (pauvre en acides amins essentiels, au gard sa richesse en protines brutes).Concernant les graines dolagi-neux, on utilisera surtout le soja, condition de lui avoir fait subir un traitement thermique (extrusion ou toastage) pour dtruire les fac-teurs anti-trypsiques. Le colza 00 et le tournesol prsentent moins dintrt.Parmi les tourteaux de pression, le tourteau de soja, trait thermi-quement, est le plus apprci (bien quil prsente un ratio lysine / aci-des amins soufrs (AAS) ds-quilibr par rapport au besoin du poulet). Les tourteaux de colza 00 et de tournesol ont un profi l daci-des amins intressant (relative richesse en AAS) mais leur utilisa-tion, pour des raisons diffrentes (dapptence pour le colza et de taux de cellulose pour le tourne-sol), restera plus limite. Le tour-teau de ssame serait trs intres-sant sil tait plus disponible.

    Exemple de rations

    Matires premires (en %)

    Dmarrage (1-4 sem.)

    Croissance-fi nition (abattage prcoce)

    (5-12 sem.)

    Finition (abattage tardif) (9-16 sem.)

    Mas bio 59,5 48 50Triticale bio - 16 15Fverole bio (fl eurs colores) - 10 7Pois protagineux bio 5 - -Tourteau soja bio extrud 18 14,5 12Tourteau tournesol bio 5 - 12Gluten mas non OGM 4 7 -Concentr protique pomme de terre 4 - -Levure brasserie dshydrate 1 1 1Carbonate calcium 1,2 1,6 1,6Phosphate bicalcique 1,9 1,5 1,5Sel de mer 0,4 0,4 0,4Caractristiques nutritionnellesEMA (kcal/kg) 2820 2885 2735Protines brutes (%) 20,9 19 16Matires grasses (%) 4,1 3,3 4,4Lysine digestible (%) 0,92 0,74 0,65Mthionine digestible (%) 0,35 0,30 0,25Calcium (%) 1,1 1,1 1,1Phosphore disponible (%) 0,42 0,37 0,37Sodium (%) 0,15 0,15 0,15

    CD

    A 85

  • 13CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Pour les apports de minraux, le calcaire (apport de calcium), le phosphate bi-calcique (apport de phosphore et de calcium) et le sel marin (apport de sodium et de chlore) sont les plus utiliss.Pour satisfaire les autres besoins en oligo-lments et en vitamines, il est plus fi able et plus commode dacheter un CMV (Complment Minral Vitamin) du commerce. Il est possible, aussi, dutiliser de la levure de brasserie dshydrate (source de protines galement), pour apporter la plupart des vita-mines du groupe B.

    FABRICATION DALIMENTS LA FERME

    Intrt conomiqueA priori, surtout si lleveur pro-duit une partie des matires pre-mires ncessaires, les conomies ralises avec laliment Crois-sance-fi nition peuvent savrer signifi catives. En revanche, le ca-ractre dlicat de la mise au point de la formule, les diffi cults pour sapprovisionner en certaines ma-tires premires et la faible quanti-t consomme par poulet (un kilo), rendent la fabrication daliment d-marrage moins intressante.

    Exigences qualitativesImportance de la granulomtrie de la rationIl faudra rechercher, pour les c-rales, une granulomtrie grossi-re afi n doptimiser la digestibilit des protines et de prvenir les ul-cres et problmes respiratoires.Pour les protagineux et les ola-gineux, il est prfrable de prati-quer un broyage fi n.

    Importance de la fracheur des ma-tires premires Les tourteaux de pression doivent tre consomms rapidement aprs leur fabrication, car leurs mati-res grasses ( teneur relativement leve) peuvent soxyder : il en r-sulte la production de peroxydes qui donnent de mauvaises perfor-mances.Conditions de stockage des matires premiresDes crales humides mal conser-ves favorisent la prsence de mycotoxines (ochratoxine A, vomi-toxine,...) qui peuvent provoquer des chutes de production et des problmes sanitaires (troubles di-gestifs et diminution de la consom-mation).

    INCIDENCE DE LVOLUTION DE LA RGLEMENTATION SUR LES CONTRAINTES NUTRITIONNELLES

    La rfl exion sur une alimentation 100 % biologique ne peut se disso-cier du choix des souches car linci-dence conomique est importante (cot du kilo de crot, indice de

    consommation).La suppression du recours aux matires premires dorigine conventionnelle rendra plus diffi -cile lquilibre de la ration, notam-ment en acides amins essentiels : faudra-t-il autoriser lutilisation des acides amins de synthse et/ou avoir des objectifs de production diffrents (ge dabattage) ?La premire hypothse parat, a priori, improbable puisque la plu-part des pays de la communaut refusaient lutilisation des pro-duits de synthse ( lexception des vitamines). Mais il faut prci-ser quen contrepartie, ces mmes pays sautorisaient lutilisation des matires premires conven-tionnelles jusqu 20 % de la ration (en 2008 : 10 % et en 2011 : 0 %). La suppression de cette drogation va, sans doute, les amener recon-sidrer le problme.Enfi n, le contexte conomique ac-tuel constitue un frein majeur au recours des souches moins exi-geantes, aussi bien pour la slec-tion que pour les couvoirs.

    ITA

    B

    ITA

    B

    BESOINS ALIMENTAIRES DU POULET

    ge du poulet Dmarrage (1-4 sem.)

    Croissance-fi nition (abattage prcoce)

    (5-12 sem.)

    Finition (abattage tardif)

    (9-16 sem.)nergie mtabolisable (en kcal EMA) 2750-2850 2800-2900 2700-2800Protines brutes (%) maxi 21 19 16Lysine digestible (%) minimum 0,90 0,74 0,65Mthionine digestible (%) minimum 0,35 0,30 0,25Mthionine + cystine digestible (%) minimum 0,68 0,56 0,49

    Matires grasses (%) 2-5 2-7 2-7Calcium (%) minimum 1,1 1 1Phosphore disponible (%) minimum 0,42 0,35 0,35Sodium (en %) minimum 0,15 0,15 0,15

  • 14 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Gestion de la santRdactrice : Christine Filliat (vtrinaire)

    VII - Grer lquilibre sanitaire des animaux

    La sant des animaux est fonde principalement sur la prvention, notamment par la bonne gestion des fac-teurs alimentation, accs au plein-air, btiment, densit dlevage, respect du comportement animal Lab-sence de souches rellement adaptes la conduite en levage biologique et de couvoirs biologiques constituent un facteur de risque supplmentaire en production avicole.En cas de problmes sanitaires, les mdecines naturelles seront uniquement ou prfrentiellement utilises en fonction du Cahier des Charges.

    PARAMTRES DE LA GESTION DE LA SANT

    LogementQuelle que soit sa conception (tunnel, en dur, en bois, fi xe ou dplaable), il faut veiller lhygine et la salubri-t du logement, son aration et son ensoleillement. La bonne qualit et le confort de la litire rduisent les accumulations de gaz lourds la nuit (NH4 / CO2) et laugmentation de lhygromtrie. La litire doit tre sche, confortable et absorbante afi n de limiter les risques de contamina-tions par les champignons de type aspergillus. Limportance de la qualit de la litire se prvoit ds la rcolte de la paille au champ et lors de son stockage. Des huiles essen-tielles peuvent tre employes au dmarrage, de manire squence, en pulvrisation, titre prventif.Dautres pratiques prventives sont galement possibles :- fl ambage du sol aprs retrait de la litire ;- dplacement de cabanes mobiles et compostage de la litire ;- brlage de la litire sur place lors du vide sanitaire.

    Technique de conduite et bien-trePar le choix de ses pratiques, lle-veur peut favoriser le bon tat de sant et le bien-tre de son cheptel par une prvention maximale diff-rents niveaux : logement, alimenta-tion et abreuvement, mais aussi gr-ce une observation attentive de ses animaux et des amnagements sur les parcours. La rpartition homo-gne des poussins au repos indique

    une bonne temprature ambiante. Ils sagrgent en cas de frilosit. Des plumes sales ou colles tmoignent dune mauvaise circulation de lair, dune qualit mdiocre de la litire ou dautres sources de stress.Le bon tat des amnagements ex-trieurs et le respect des indications minimales proposes dans le cahier des charges de lagriculture biologi-que (Cf. chapitre IV) participent la prvention des risques pathog-nes. Des lments complmentaires tels que le drainage des parcelles et lvacuation des eaux pluviales auront galement un effet positif sur lquilibre sanitaire de llevage.

    AlimentationIl faut veiller lquilibre de la ra-tion en macro et micro-nutriments en fonction de lge des poulets (Cf. chapitre VI) et sassurer de la qua-lit microbiologique de laliment (risques bactriens et mycotoxines notamment). En gnral, ce dernier point est contrl lors de la fabrica-tion en usine, mais il faut le prvoir si laliment est fabriqu la ferme. La qualit des parcours, leur enher-bement, les ombrages mis la dispo-sition des animaux favorisent laccs lextrieur, donc galement une diversifi cation alimentaire (vers de terre, insectes), facteur de sant.

    AbreuvementDans le cas de captages privs (fo-rage, puits), il faut penser sassu-rer de la qualit bactriologique et chimique des points dapprovision-nement au moins une fois par an. Dans le cas dun abreuvement partir de leau communale, on doit sassurer, malgr la garantie du rseau, du maintien de la qualit. Les canalisations extrieures, avec de nombreux coudes subissent des variations thermiques importan-tes et sont parfois favorables aux multiplications microbiennes. Il est par ailleurs possible dutiliser des corrections : chlore alimentaire, pe-roxyde dhydrogne, UV, aimants. Lacidifi cation de leau de boisson a souvent un effet positif et prventif vis--vis des pathologies digestives des monogastriques.

    SOURCES DE MALADIES

    Parasites internesLes risques se grent par la gestion des sols, des parcours et en fonction de la densit dans le btiment. Des solutions alternatives sont adaptes aux petits levages.Il existe un programme prventif en phytothrapie : solution adminis-

    Logement

    Alimentation

    Abreuvement

    Technique deconduite et bien-tre

    Faune sauvage

    Parasites : internes et externes

    Microbes : bactries, virus, moisissures

    Para

    mtr

    es de g

    estion de la sant Sources de maladies

    Stress

    Anim

    al en quilibre

    ITA

    B

    Elments constutifs de la sant animale : facteurs de vie, facteurs de risque.

  • 15CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    tre dans leau de boisson (ou dans laliment) aux priodes sensibles. De plus, mlanger laliment un jour par mois de lail broy limite les infestations parasitaires internes. Pour les coccidies, ds le dixime jour, jusqu lge de huit semaines, rpter cette opration toutes les trois semaines. Certains leveurs utilisent le vinaigre de cidre. Pour les helminthes (Ascaris, Htrakis, Capillaires, Tnias), on peut proc-der la mme opration partir du 28me jour, puis toutes les semaines.

    Parasites externesIl semble important de mettre disposition des animaux des bacs poussires (sable + cendres). Bien que peu dlments scientifi ques en expliquent les raisons, ce bain pr-vient de nombreux problmes de pa-rasites externes.Les principaux parasites externes sont les dermanysses, encore nom-ms poux rouges, et la gale (notam-ment des pattes).Pour les poux, il existe un program-me par pulvrisation base de py-rthre et dhuiles essentielles, ou bien un programme administrant par leau de boisson, une solution phytothrapique (macras de plan-tes) ayant un effet rpulsif : les poux quittent les oiseaux et meurent dans lenvironnement par privation des repas de sang.Pour la gale, il existe des prpara-tions de mlanges dhuiles essen-tielles (granium + lavande + can-nelle).

    BactriesIl existe quatre entits bactriennes majeures : pasteurelles (P. multoci-da), mycoplasmes (M. gallisepticum Synoviae), salmonelles : (S. enteri-tidis Typhimurium), colibacilloses. Des vaccins ont t mis au point, mais en levage biologique (< 500 individus), les prophylaxies hygini-ques et les stimulants immunitaires sont privilgier car les bactries sont des germes denvironnement. De plus, les vaccins injectables crent un stress d la manipula-tion et ils ont un cot important.Exemple de pathologies :- La salmonellose est une maladie dclaration obligatoire. Il faut appliquer une prophylaxie de type MRLC (Maladie Rpute Lgale-ment Contagieuse) si les analyses sont positives.- Dans le cas de surinfections bac-

    triennes associes ou non une pathologie virale, il est possible de recourir effi cacement aux mdecines alternatives (phytothrapie, homo-pathie, aromathrapie).

    VirusLes principaux virus pathognes de lespce Gallus gallus peuvent se rencontrer sur un levage avicole. La faune sauvage peut en apporter dautres. Mais cela ne constitue pas le risque majeur de maladies dans les levages.Les virus pathognes majeurs (virus de la maladie de Marek, de Gum-boro, de Newcastle, de la rhino tra-chite infectieuse) ont pour cons-quence directe la mort des animaux. Indirectement, les consquences sont dordre conomique, avec dimi-nution des indices de performance et de la production. Pour se prmu-nir contre les virus, il existe un pro-gramme vaccinal optimis ou mini-mal en fonction de limportance du lot (< 250 ou > 500 individus) et du contexte environnemental en ma-tire de coexistence de volailles proximit. Il est toutefois important de rappeler que la vaccination nas-sure pas une protection 100%.

    MoisissuresElles peuvent provenir soit den-droits humides et/ou mal ars, par exemple la litire, les silos dali-ments ou les mangeoires, soit de contaminations par des spores de champignons (type aspergillus) lors de mauvaise qualit des pailles ou de copeaux, associe une ambiance du local dfaillante.Dans tous les cas, la prvention pas-se par lhygine de lenvironnement des animaux (matriels alimen-

    taires et loge-ment), et au niveau de la qualit des rcoltes de crales et de paille.En cas de pathologie dclare, il est possible dutiliser de liode ou du sul-fate de cuivre dans leau de boisson, ou de recourir des huiles essen-tielles aux proprits antifongiques (Granium, Menthe, Cannelle) par voie arienne.

    Faune sauvageLa protection contre les nuisibles et oiseaux sauvages (prdateur et en tant que contaminants potentiels) seffectue surtout au travers de la gestion des parcours. Il est intres-sant de limiter les points dalimen-tation pour les oiseaux lextrieur, car ce sont des sources dattraction pour les oiseaux sauvages et les rats, et des zones dexposition pour les oiseaux de llevage. Toutefois, la proximit avec la faune sauvage nest pas le facteur prdomi-nant dans lapparition de maladies (stress, alimentation, logement).

    StressLe stress peut engendrer dimpor-tants dgts sur la sant (et les performances) des animaux. Les sources de stress sont multiples : inconfort (temprature, humidit...), agressivit (picage entre animaux, mauvais traitement par lleveur...), malnutrition (dsquilibre alimen-taire, carences...).

    Nathalie Adam Laroche (Aude) Lhomopathie soccupe davantage du contexte de llevage. En ce sens, on utilise des symptmes qui ne font pas partie du diagnostic viral par exemple, et donc sont propres ce groupe de volailles. Voici un exemple qui a effectivement bien russi mais qui nest pas pour autant pas une recette contre les retards de croissance. En fvrier 2008 dans le Maine et Loire face un lot htrogne de poulets de chair : Les poussins meurent de temps en temps. Lleveur signale que ds leur arrive, il a eu limpression davoir reu une fi n de lot, pas homogne. Les poussins grandis-sent sans grande motivation, ils sortent peu et sont frileux (ils tremblent sil fait froid dehors, se mettent facilement sous les lampes chauffantes). A lautopsie, on observe un caillot sanguin important dans le pricarde (poche du cur). Lleveur dcrit un levage au ralenti. Face ces symptmes (lenteur, retard de croissance, trouble circu-latoire, frilosit), jai prescrit Baryta carbonica. Au bout de quelques jours, lleveur a rapport une nette amlioration.

    Tmoignage dune vtrinaire homopathe

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  • 16 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Rdaction : Sophie Lubac (ITAVI)

    Laccs un parcours est un l-ment important de la production biologique. Toutefois, les poulets le visitent et lutilisent de faon va-riable, en surexploitant certaines zones : zone situe devant les trap-pes jusqu vingt mtres du bti-ment, zones ombrages loignes de moins de trente quarante m-tres du btiment. Dautres zones sont par contre dlaisses, comme au-del de quarante mtres du btiment en labsence damnage-ment.Une bonne gestion est ncessaire pour que le parcours devienne un vritable atout pour :- permettre une bonne matrise de ltat sanitaire du lot ;- rpartir au mieux les djections accumules sur le parcours ;- limiter la dgradation physique et esthtique du parcours ;- permettre au poulet dexprimer au maximum ses comportements ;- favoriser lintgration paysagre de llevage, voire pour jouer un rle cologique sur lexploitation.

    FAVORISER LA SORTIE DES VO-LAILLES ET LEUR RPARTITION

    Pour une gestion optimale des paramtres prcdents, il est im-portant de favoriser la rpartition la plus homogne possible des vo-lailles sur le parcours.Un poulet nest pas un animal de pture, son anctre vit en jungle. Des plantations ou des amnage-ments de type abris sont ncessai-res pour :

    - lui fournir de lombre,- le protger du vent,- jouer le rle de repres,- tre un guide de dplacement,- le protger des rapaces.Cet ensemble offre un aspect es-thtique permettant une bonne intgration paysagre.Lors de sa premire sortie du bti-ment, le poulet a besoin dune pha-se de dcouverte et dapprentis-sage avant dexplorer de grandes zones herbeuses. Des arbres situs bien au-del de vingt mtres du btiment ne seront pas immdia-tement frquents. Une large zone de vgtation ligneuse trs cou-vrante moins de dix mtres des trappes est trop proche et limitera lexploration. Le poulet frquente peu les zones au del de quarante mtres, surtout si aucun ombrage ne soffre lui. Les plantations et abris doivent tre rpartis sur le parcours et des buissons ou abris peuvent complter des zones d-nudes, pour les guider et les ame-ner explorer plus loin. Le couvert herbac doit enfi n tre rsistant au pitinement des volailles.Certaines plantations sont aussi rpulsives quand leur vgtation est trop dense pntrer (cultures de bl...).A noter le rle des cltures ou haies qui guident les poulets dans leurs dplacements.Enfi n, il ne faut confondre abris et encombrants, matriels ou d-tritus, favorisant la prsence de rongeurs, rapaces, ou autre faune sauvage.

    Les amnagements et plantations sont adapter chaque territoire, en fonction du sol, des espces v-gtales localesLassociation de couverts vgtaux de haut jet (plus de trois mtres) et bas (trente cinquante centim-tres), type buissons, petits abris, ou herbaces, est trs intressante et rpond aux exigences des vo-lailles (exemple de taillis ars de feuillus, des pins et fougres dans les Landes, ). La mise en place de plantations exploitables peut permettre une double utilisation du parc (type vergers, mas,..) mais est valider auprs de votre DSV locale.

    SUR LE PLAN SANITAIRE

    Le parcours est un rservoir de microorganismes de types para-sites, bactries pathognes ou vi-rus, apports par la faune sauvage (oiseaux, chiens, rats, renards ) et par les fi entes de volailles (re-contamination dune bande lautre, dune volaille lautre), pouvant tre consomms par les poulets. Les coccidies sont les principaux parasites de volailles identifi s systmatiquement sur les par-cours. Les ascaris, capillaires et tnias sont moins frquents et en plus faible quantit. La zone situe sur les vingt mtres devant les trappes du btiment est toujours la plus riche en patho-gnes et parasites, ainsi que les autres zones de forte accumulation de volailles. Les taux de contami-

    VIII - Amnager ses parcours

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  • 17CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    nation du sol sont variables selon les saisons (par exemple, selon la rgion : intrt des chaleurs esti-vales pour dtruire les coccidies, plutt prsentes dans un sol hu-mide) et selon le type de sol. Un vide sanitaire de deux mois permet une dcontamination im-portante du sol pour les parasites et germes pathognes, mais insuf-fi sante et les contaminations res-tent prsentes au-del de ce dlai. Un parcours restera toujours un rservoir de microorganismes. Une rotation des parcs peut tre alors pertinente pour un vide sanitaire plus long (trappes des deux cts du btiments, ouvertes en alter-nance, cabanes mobiles, cltures mobiles).Pour une prvention maximale des maladies sur les volailles, il est indispensable de limiter au maxi-mum les conditions de survie voire de multiplication des parasites et pathognes : limiter lhumidit, la formation de fl aques deau, de zo-nes de boue, vritables bouillons de culture, par le drainage de la parcelle, par lvacuation des eaux du toit du btiment loin des trappes, voire hors du parcours, par des amnagements (trottoirs au minimum sur un trois m-tres de large devant les trappes, mais aussi galets par exemple, ou grilles au sol pour conserver une zone saine,). Ces amnagements ncessiteront de lentretien. Les parasites et virus peuvent

    tre apports par la faune sauva-ge. Pour limiter sa prsence, une clture (grillage ou fi ls lectriques sur trois niveaux) est une mesure effi cace. Enfi n, les zones les plus frquentes par les poulets n-cessitent, comme les btiments, dtre dsinfectes en fi n de lot laide de chaux vive (400 kilos pour 1000 m) ou de soude caustique (50

    100 kilos pour 1000 m).

    La prvention des risques au sein des levages en plein air est une problmatique dactualit, dans le cadre de la prvention des risques de Toxi-Infections Alimentaires (exemple des salmonelles ou des campylobacters, germes vivants dans la terre environnante).

    Poulaillers mobiles

    Avantages- Utilisation fl exible du terrain- Utilisation effi cace du parc- Pression des parasites et pathognes rduite en raison des changements de parcelle- Charge en Azote et en phosphore rduite par unit de surface

    Inconvnients- Surplus de travail en raison de lalimentation manuelle, du dplacement des poulaillers, et des cltures- Problme de gel deau en hiver- Diffi cult de gestion de ltanchit du sol du btiment et risques dhumidit excessive de la litire lors de prcipitations abondantes

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  • 18 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    SUIVI ENVIRONNEMENTAL

    La rpartition variable des poulets sur les diffrentes zones engendre une accumulation de djections variable, avec de forts taux dazote et de phosphore en zones surex-ploites et des taux peu lis aux djections en fond de parcours.Laccumulation de ces djections est prendre en compte car un les-sivage des lments a lieu au cours des pluies (le lessivage concerne lazote essentiellement, le phos-phore a davantage tendance saccumuler en surface) dans les profondeurs, qui peuvent tre sen-sibles, et le ruissellement en sur-face (phosphore essentiellement) vers des zones sensibles. Limiter ces taux localement est possible : - par une alimentation matrise au mieux avec utilisation maxi-

    male de lazote et du phosphore de la ration ;- par la prsence dun couvert v-gtal pour favoriser une meilleure rpartition des volailles et donc des fi entes, pour absorber les mi-nraux prsents (par exemple des taillis trs courte rotation) ;- par la prsence de bandes enher-bes, de haies pour freiner le ruis-sellement hors de la parcelle ;- par la prsence de gouttires du ct des trappes, dun trottoir de-vant les trappes avec une rcup-ration des fi entes accumules des-sus, et dune couverture au dessus du trottoir ;- en prenant en considration la prsence de nappes phratiques, de fosss ou ruisseaux, de zones sensibles proximit (> trente mtres) et la topographie du par-cours (entranement des minraux le long des pentes) ;

    - en prenant en considration les caractristiques du sol (fi ltrant, peu profond, argileux) et son drainage.

    LES PRDATEURS

    Les prdateurs engendrent des pertes qui peuvent tre importan-tes.A cause des renards et des martes, les poulets doivent passer la nuit dans le poulailler. Les cltures doi-vent tre enterres vingt centi-mtres de profondeur dans le sol et leur tat contrl rgulirement.La mise en place dun fi l lectrifi quinze centimtres du sol et vingt centimtres de la clture (d-gage dherbes) est un bon barrage contre les renards. Cette installa-tion peut tre complte par un fi l lectrique ou fi l barbel sur le haut de la clture (le renard grimpe fa-cilement un grillage). Parfois, une radio peut aussi tre installe en limite de clture pour loigner les prdateurs sauvages.Contre les buses et perviers, la prsence darbres ou dabris peut protger certaines volailles. Il est possible dinstaller des objets r-fl chissant la lumire. Quand les pertes dues aux rapaces devien-nent problmatiques, il faut cou-vrir ventuellement le parc avec des fi lets.

    RECOMMANDATIONS POUR LE CHOIX DES ESSENCES

    - Connatre la composition du sol sur un mtre de profondeur.- Choisir une essence adapte au sol, mais aussi la hauteur dsire et au dveloppement des autres espces proches.- Pour les arbres proches du bti-ment, viter une hauteur qui d-passerait le bas des entres dair.- Choisir une espce adapte aux volailles ayant une forte capacit dabsorption de lazote et une r-sistance au pitinement (faux aca-cia, aulne glutineux, ).- Eviter les espces toxiques (if, cytises, houx, .) et celles qui pr-sentent des pines.- Et ne pas oublier que cest ce qui pousse dj autour qui pren-dra le mieux .Fe

    rmie

    rs d

    e Lo

    uPremier groupe de mesures obligatoires toute lanne sur tous les levages quel que soit le niveau de risque pizootique :- Approvisionnement des oiseaux en aliment et eau de boisson lintrieur ou au moyen de distributeurs disposs lextrieur mais protgs des oiseaux sauvages. - Alimentation directement au sol interdite. - Action de faucher, plier, ou coucher des crales cultives sur le parcours interdite.Deuxime groupe de mesures appliquer selon le niveau de risque et la zone dlevage en alternative au confi nement :- Parcours protgs intgralement par des fi lets.- Parcours clturs, avec une distance minimale de vingt mtres des points deau ou cours deau. - Absence de trous deau, mare sur les parcours. - Parcours propres et dgags : absence de dbris, dtritus, tas de bois ou fumiers, matriel.- Respect des mesures globales de surveillance et de bioscurit (se repor-ter la lgislation en vigueur ; ce jour, arrt du 5 fvrier 2007).

    Infl uenza Aviaire

  • 19CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Quelques essences adaptes aux parcours et leurs caractristiques

    Essence Nom latin Type de Sol Rapidit de pousseHauteur ma-

    turit

    Adapt aux volailles (azote

    Remarques

    Acacia Robinia psudo acacia

    Sol acide (pH 6

    Rapide si ir-rigation

    > 8-10 m Aime lazote Les feuilles viennent relati-vement tard et tombent tt

    Pcher OuiPoirier Pyrus pynaster Tolre le calcium Moyenne 4-6 m OuiPommier Malus sp Tolre le Caclium Moyenne 4-6 m OuiPrunier Prunus sp Assez profond Rapide 5-6 m Oui Rustique, le pied est de

    taille modesteSorbier des oiseaux

    Sorbus aria Indiffrent Lente 6-aot

    Sycomore Acer pseudo platanus

    Sol profond, riche, frais

    Rapide 10-15 m Oui Ombre dense

    Tilleuls Tilia sp Sol frais, profond, Tolre le Calcaire

    Rapide 8-oct Oui

    La prsence de poulets dans un verger a un effet bnfi que contre les ravageurs, notamment du p-cher. Les Forfi cules (perces oreilles) et Phyllobes se trouvant la base des arbres voient leur popula-tion diminuer. De plus, les poulets peuvent liminer en grande partie les adventices entre les arbres.Soulignons lexprience de Jean-Yves Filltre (ar-boriculteur de Normandie) : il a introduit dans son verger totalement enherb une trentaine doies dAlsace, choisies pour leur fort esprit de couvai-son, des poules et des canards (et des moutons shropshire). Lobjectif est de ractiver la fl ore mi-crobienne, de briser le cycle des parasites dans le sol et de retrouver ainsi un quilibre naturel. Les animaux tondent , fertilisent le sol de leurs d-jections, et rduisent la population de parasites en consommant les fruits infests tombs au sol. Les animaux acclrent la dcomposition des feuilles et donc la rduction de linoculum primaire de ta-velure. Les dindes ont t testes mais ne sem-blaient pas assez rustiques.Trs peu de rfrences scientiques existent sur ce thme, des recherches sont donc ncessaires.

    Le saviez-vous ? Le poulet, auxiliaire en arboriculture

    Sorbier.

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  • 20 CAHIER TECHNIQUE - Produire du poulet de chair en AB

    Avril 2009

    1- Organisation et situation de la fi lire en France

    - LAgriculture Biologique franaise Chiffres 2007, Agence Bio, 2008- Laviculture biologique communautaire face au rglement europen pour les productions animales biologiques : comptitivit et pers-pectives dvolution, 2 tomes. ITAVI, 2002- Etat des lieux de la fi lire avicole biologique en Pays de la Loire, Chambres dAgriculture des Pays de la Loire, 2006

    2- Systmes de production et mode de conduite des animaux

    - Volailles biologiques : Typologie du rseau de fermes de rfrences, Chambres dAgriculture des Pays de la Loire, 2003.- La volaille de chair en circuit court, Chambres dAgriculture des Pays de la Loire, 2006- Performances techniques et rsultats cono-miques des productions avicoles sous label en 2007, ITAVI, 2008

    3- Rglementation - Textes BIO : Rglement CE n 2092/ relatif la production biologique et ltiquetage des produits biologiques- Rglement CE n834/2007 du Conseil relatif la production biologique et ltiquetage des produits biologiques en ce qui concerne la pro-duction biologique, ltiquetage et les contr-les et ses rglements dapplication- Avis de lINAO relatifs la production biologi-que et ltiquetage des produits biologiquesTextes volailles de chair - Rglement CE n 1234/2007 DU CONSEIL du 22 octobre 2007 portant organisation com-mune des marchs dans le secteur agricole et dispositions spcifi ques en ce qui concerne certains produits de ce secteur (rglement OCM unique)

    - Rglement CE n 543/2008 DE LA COMMIS-SION du 16 juin 2008 portant modalits dap-plication du rglement (CE) no 1234/2007 du Conseil en ce qui concerne les normes de commercialisation pour la viande de volaille- Biofi l Nouveau rglement bio en vigueur ds janvier 2009 N59 juillet-aot 2008 - P.13-14

    5- Alimentation - Fabriquer son aliment la ferme en levages de volailles biologiques, quelles conomies possibles ?, Chambres dAgriculture des Pays de la Loire, 2005- Nutrition et alimentation des volailles, Lardier M. et Leclercq B., INRA Editions, 1992- Tables de composition et de valeur nutritive des matires premires destines aux ani-maux dlevage, Sauvant D., Perez J.-M. et Tran G. coord., INRA Editions, 2002

    6- Gestion des parcours- Effet de la prsence de taillis de saule trs courte rotation sur loccupation des parcours par les poulets et sur les marqueurs minraux et microbiologiques du sol, Lubac S., Senecaille M., Sperandio D. Desquennes A., Arnould C., Faure J.-M., Chauve C., Mirabito L., Science et Techniques Avicoles n45, pp. 14-23, 2003- Impact de la prsence de vergers de pchers et dobjets familiers dans les parcours sur loc-cupation de lespace par les poulets type label rouge, Mirabito L., Joly T., Lubac S., Aubert C., Mathieu V., Hilaire C., Faure J.-M., Arnould C., Chauve C., Sciences et Techniques Avicoles n39, pp. 29-45, 2002- Etude descriptive de loccupation des par-cours par les poulets type label rouge dans cinq levages du Sud - Est de la France, Mira-bito L., Lubac S., Sciences et Techniques Avico-les n33, pp. 5-10, 2000- Arrt du 5 fvrier 2007 relatif aux niveaux

    du risque pizootique en raison de linfection de la faune sauvage par un virus de linfl uenza aviaire caractre hautement pathogne et au dispositif de surveillance et de prvention chez les oiseaux dtenus en captivit. JO n31 du 6 fvrier 2007, page 2188.- La gestion des parcours en poules et poulets bio, Lubac S., Plaquette Pep Volailles Rhne-Alpes, 6 p., 2008

    7- Gestion de la sant - Maladies des volailles, Villate D., Editions France Agricole, 2002- Maladies des animaux, collectif, Editeurs Bouve & Leroy, 1999

    8- Economie et temps de travail - Volailles biologiques : rsultats technico-co-nomiques 2006/2007 et analyse du prix de revient, Chambres dAgriculture des Pays de la Loire, 2008

    Sites Internet- www.itab.asso.fr : Institut Technique de lAgriculture Biologique- www.itavi.asso.fr : Institut Technique de lAviculture- www.synalaf.com : Syndicat National des Labels Avicoles de France- www.sysaaf.org : Syndicat des Slection-neurs Avicoles et Aquacoles Franais- www.apca.chambagri.fr : Rseau des chambres dagriculture- www.fnab.fr : Rseau des groupements locaux dagriculteurs biologiques (Fdra-tion Nationale de lAgriculture Biologique)- www.inra.fr : Rseau des Instituts Natio-naux de Recherche Agronomique- www.vet-lyon.fr : Ecole Nationale Vtri-naire de Lyon

    BIBLIOGRAPHIE

    Pour tout renseignement technique ou li la conversion, contacter les acteurs biologiques locaux. Pour des complments de bibliographie, consulter la base documentaire dABioDoc sur www.abiodoc.com