Cabaret, Rive Gauche, Paris - Paradis Latin Cabaret · LES TABLEAUXHISTOIRE Au commencement, Dieu...

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Cabaret, Rive Gauche, Paris.

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Cabaret, Rive Gauche, Paris.

PARADIS LATIN [ paradi latɛ ̃] n. m. 1889 - invariable -

1 Définition originale - Théâtre digne du Jardin d’Eden, né de l’ima-gination de Gustave Eiffel, alliant élégance et hauteur afin que puissent s’y ébattre pour l’éternité de divines créatures, sur et devant la scène ( sans oublier les coulisses...Surtout pas les coulisses !!!)

2 Définition actuelle - Cabaret historique du Quartier latin, au-jourd’hui doyen des grands cabarets du monde entier, peuplé de dan-seuses angéliques, d’acrobates célestes, de techniciens zélés, de serveurs séraphiques (...Euh, plus ou moins !), où se rendent femmes et hommes élus par la Déesse Chance ainsi que des gastronomes avertis pour y trou-ver le soir venu divertissements inoubliables et délices du palais.

3 Expressions - (1) Faire son paradis (latin) en ce monde : inscrire à jamais dans sa mémoire la soirée rare passée dans notre temple de la beauté et se sentir « Ravi » comme Rabelais à Thélème ou « Heureux » comme Dieu en France (proverbe allemand). (2) Ne pas l’emporter au Paradis (latin) : Dante clamait aux Portes de l’Enfer : “Voi che entrate, lasciate ogni sperenza.” («Vous qui entrez, laissez toute espérance»). « Hôtes de notre cabaret : vous qui entrez ici, laissez tout souci, toute peine, toute contrariété (qui de toute manière disparaissent dès que vous faites votre premier pas sur notre tapis rouge)». (3) Oiseau de paradis (latin) : Artiste mirifique formé dans les meilleures écoles et se produisant au Paradis Latin.

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Peut-on…Doit-on... encore présenter le Paradis Latin ? Ma réponse est Oui ! Et j’aimerais vous expliquer pourquoi.

Les spectateurs de nos revues ont été nombreux et fidèles. Ils sont dans leur grande majorité français. Cette fidé-lité, nous devons la leur rendre par la qualité inattaquable de notre accueil, de notre gastronomie, de notre service, valeurs essentielles de notre enseigne. Paris est la première destination touristique de la planète, ( on y vient des cinq continents) et la capitale mondiale du cabaret. Les nouveaux arrivants seront tentés par un spectacle de cabaret.

Le Paradis Latin, c’est d’abord un spectacle. Pas n’importe lequel. Il a un nom : la Grande Revue Parisienne. Nous en sommes l’un des dépositaires. L’ancêtre de la grande revue était un spectacle figé : une chanteuse de talent et autour d’elle, assises en cercle, « en corbeille » des beautés faire-valoir ( comme on le disait ), le plus souvent immobiles. Tout ceci s’est peu à peu, puis très vite, mis en mouvement, porté par des musiques entraînantes. Puis l’une d’elle a explosé – Merci, Monsieur Offenbach ! – et épousé une protest dance de l’époque : aux bals du samedi soir, les cousettes levaient haut la jambe et montraient leurs dessous pour se moquer des bourgeoises engoncées dans leur crinoline - qui maintenaient les hommes à distance. « Par ici les hommes ! » dansaient les jeunes ouvrières, rieuses et provocantes, en dévoilant des jupons qu’elles avaient brodés en catimini dans leurs ateliers. Le French Cancan était né. Paris devint la capitale européenne du plaisir.

La cancaneuse est devenue une icône de la France « au même titre que la baguette, liberté-égalité-fraternité et la dedeuche ».

Je le dis, nous entendons rester fidèle au noyau dur de la grande revue parisienne. Il est dans l’ADN du Paradis Latin.

Notre salle, à l’architecture eiffelienne offre d’abord un long passé, de vraies racines historiques, elle est à la fois un joyau unique et un écrin de notre capitale « Paris Ville Lumières ». Comme vous le savez probablement, construit entre 1887 et 1888, inauguré en janvier 1889, le Paradis Latin est le doyen des grands cabarets du monde et nous pourrions même évoquer une ancienneté encore plus longue...

Mais c’est aussi une part du destin de la nuit parisienne elle-même qui s’est nouée ici. C’est l’une de ses légendes, Jean-Marie Rivière, maître de cérémonie du mythique Alcazar, qui inaugure en 1977 le renouveau de la maison, avec “Paris Paradis”, une revue pleine d’esprit. Entre les murs élégants du Paradis Latin se succèdent, au fil des revues (Paridisiac, Hello Paradis, Viva Paradis, Para-dis d’Amour...), des soirées légendaires et festives, où chacun vient profiter du plaisir d’un grand spectacle, d’un bon dîner ou de fêtes interminables.Le poète a clamé : « La mer, la mer… toujours recommencée »… S’il avait connu le Paradis Latin, nous aurions souhaité qu’il écrive : « La Fête, la Fête…toujours recommencée… ».

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Sidney IsraëlPrésident du Paradis Latin

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BIENVENUE

1. Préparation des danseuses avant le tableau du Caroussel. 2. Christopher, le trapéziste du Paradis Latin ovationné par le public après avoir exécuté ses folies aeriennes. 3. Bougies en têtes, les danseuses fêtent les 50 ans d’anniversaire d’une grande marque de luxe. 4.Le Paradis à la Folie, Grand Final : l’adieu des Anges blancs.

5. Angelo Balland, artiste acrobate, vous salue bien bas à l’entrée de notre cabaret. 6.Langoureux pas de deux d’un couple de jeunes amants... Adam et Ève. 7. Bal Mas-qué dans un Palais de Véronne. 8. Beauté des formes et échauffement avant le spectacle. 9. Les Pom Pom de...Paradis à la Folie. 10. Un coeur gros comme ça !

L’ADN DU PARADIS LATINBIENVENUE

HISTOIRELES TABLEAUX

Au commencement, Dieu créa les roses. De délicieuses danseuses les incarnent dans un jardin d’Eden pop. Au commencement, cette première fête fut, déjà, arrosée de champagne par de joyeux jardiniers dan-seurs, de roses également vêtus. Une chan-teuse belle comme un coeur invite à la vie en rose, tandis qu’Adam et Eve célèbrent la naissance d’un monde si glamour...

PROLOGUE

LA CHANSON DE LA BRIGADEAu Paradis, plus qu’ailleurs, on communie entre scène et salle. Une joyeuse brigade de serveurs, complices des artistes, se pré-sente au public avant de l’accompagner dans la fête.

L’échauffement aussi, peut-être sexy... Pen-dant que les garçons s’adonnent aux arts martiaux, pour les filles : danse classique et Modern Jazz. Sous la férule d’une meneuse coquinement maîtresse. Training qui se ter-mine dans des vestiaires voluptueusement embués où l’on se dénude avec nonchalance.Et parce qu’ils ont la danse chevillée au corps, garçons et filles se retrouvent aussi la nuit, costumés, dans un club aux vibrations électro...

Ouh la! La!, La chanteuse du Paradis ne fait pas semblant de chanter. Six belles statues musclées l’entourent et la servent. Elle fait des envieuses dans la salle, notre belle voix.

OUH LA LA !

L’HOMME OISEAUChristopher, trapéziste inspiré, brode ses folies aériennes dans notre cathédrale «eiffe-lienne» qu’on dirait faite à sa mesure. Vol im-pressionnant au-dessus d’un public au souffle coupé... jusqu’à l’explosion des applaudisse-ments. Spectaculaire et poétique.

Un palais à Véronne, un bal masqué, la ren-contre et le langoureux pas de deux d’un couple de jeunes amants, beaux, passionnés, mythiques ( dont nous ne vous donnerons pas le nom ). Des costumes dignes d’un grand drame de Shakespeare.

Bal à Véronne

Angelo Balland, serveur bipède sur une roue unique, surgit juché sur un immense mono-cycle. Jonglages et acrobaties se succèdent. Une telle adresse laisse coi. Au final, pour le public, un itinéraire rare : étonnement, stupé-faction, vertige, admiration... Grands Bravos.

LE SPECTACLE

Sur un Manège éclatant de lumières paradent immobiles des créatures de rêve, qui bientôt se dénudent...

Elles sont friponnes les Marquises du Paradis. Leurs crinolines cachent des charmes liber-tins... qu’elles dévoilent avec facétie.

CHANSONS FRANÇAISESDe celles qui ont tant voyagé dans le monde mais qui adorent se poser au Paradis... où le public tout entier devient choriste.

Un tourbillon de French Cancan, cette signa-ture indémodable de Paris, éblouissante et joyeuse. Une gaîté qui envahit danseuses et danseurs dans un crescendo irésistiblement endiablé.

La troupe sur son « trente-et-un » se présente sur un air très Pom Pom... et « So Paradis ! ».

«POM POM DE RÊVE»

Au Paradis les Anges blancs - couleur hom-mage au grand Jean-Marie Rivière - chantent leurs adieux à la fête, sous une pluie de bal-lons et pétales... Jusqu’au lendemain soir !

CAROUSSEL

MARQUISES

TRAINING

FRENCH CANCAN

FINAL PARADIS À LA FOLIE

C’EST PARTI POUR LE SHOW

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L’HOMME VÉLO

...ET SON PROGRAMME

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EXPLOSIVEFORMATION TERRESTRE Enfant, Dana allie grâce, passion et puissance. A dix ans, elle est championne de Roumanie en gymnastique sportive. Mais la danse lui sourit. La jeune pousse va se changer en belle orchidée sur les bancs et les planches de l’école de danse classique de Bucarest. Elle sera ensuite ballerine à l’opéra de Constanza. Puis décidera, un jour, de changer de destin.

MONTÉE AU PARADISA 18 ans, elle part vivre à Paris. Elle est remarquée dès sa première audition au Paradis Latin. Sa beauté, son talent, son énergie et son caractère la distinguent. La durée d’une revue pour aprendre son métier et bientôt elle ceint la couronne de meneuse. L’Étoile du cabaret.

PASSION CÉLÈSTE N° 1 « La scène ! C’est pour elle que j’ai préféré le cabaret à la danse classique. Et aussi, avoue-t-elle avec un sourire irrésistible, pour le glamour, pour les costumes féeriques et les styles de danse aux travers desquels j’adore me transformer. Tantôt muse orientale, ou ballerine jazz, marquise romantique ou coquine, archange flamboyant. » Champagne !

CREDO DE DANA MOUR« J’aime faire découvrir l’univers, riche, fort, du cabaret. On le connaît trop mal aujourd’hui. J’invite souvent des amis plus ou moins proches à venir voir le spectacle du Paradis Latin. J’adore découvrir leur émerveillement que je perçois souvent depuis la scène.

LE PARADIS LATIN SELON DANA MOUR « Un lieu familial, où l’on s’aime beaucoup, une revue pleine de folies : les clins d’oeil dont les créateurs ont parsemé le spectacle sont remplis de poésie et de glamour. Ça me plaît ! »

IDOLES SECRÈTES« Mikhail Baryshnikov. Et mon frère! C’est aussi un très bon danseur classique. J’ai toujours trouvé spectaculaires les danses des garçons. »

MOMENT D’EXTASE « Le Cancan ! C’est le moment du spectacle où je danse seule, sans partenaire. J’aime cette liberté où je donne tout de moi-même... »

PÉCHÉS MIGNONS « Le Bikram Yoga, pour lequel je me passionne. Je vais jusqu’à Los Angeles pour le pratiquer, quand je le peux. J’aime aussi les comédies légères et romantiques où l’amour est aussi beau que difficile à trouver ! ».

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DANA MOUR

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Métamorphose

D’abord, un dialogue avec un miroir... Suit une mise en beauté lente et attentive. Dans un ballet de brosses, de blush, de tube de rouge, des petites mains s’activent. Au final un regard... qui n’annonce pas les métamorphoses de l’artiste qui ne prendront que quelques secondes.

PORTRAIT

GENÈSE D’UNE VOIX D’EXCEPTIONNée à Paris, mais promenée dans le monde entier, avec sa mère et ses deux soeurs, par un père expatrié, Nora enfant déborde de vitalité mais aussi de créativité, qu’elle exprime aussi bien avec la peinture que la danse balinaise... Revenue à Paris à dix ans, elle passe l’audition de la maîtrise de Radio France, et, admise, devient une toute jeune chanteuse lyrique dans ce choeur mythique. Ce sont sept années riches, où se mélangent école traditionnelle le matin, conservatoire de piano, cours de musique et d’harmonie l’après-midi. Et très vite des concerts et des tournées. Une vie de troupe avec la maîtrise.

LES TUMULTES DE LA VIE TERRESTREAvec le jeune âge adulte vient le doute. Nora quitte la maîtrise, mais décide de continuer à vivre de la musique, devenue son unique passion. Elle se tourne vers le jazz, tombe amoureuse des voix de Betty Carter, Anita O’Day, Dinah Washington, et par dessus toutes, de celle de Nina Simone. Et chante à toutes les occasions des standards de jazz ou de variété, souvent dans des groupes. Elle ne gagne que peu d’argent, mène une vie de bohème et un jour décide d’aller « tenter sa chance ailleurs ». Ailleurs, c’est Tahiti. Elle y pose quelques temps ses bagages. Son timbre de velours lui ouvre les estrades de quelques restaurants chics. Insuffisant tout de même : elle rentre à Paris où, elle décide de parfaire ses études de musicologie.

LA MONTÉE AU PARADISRevenue ainsi à la pratique du chant lyrique qu’elle adore, Nora, continue de se produire dès qu’elle le peut. Elle compose aussi pour elle-même, même si ses doutes ne la quittent pas. Mais les chérubins qui ont fait pleuvoir le talent sur son berceau ne l’abandonnent pas. Et lui soufflent d’essayer le Paradis. Audition et bonheur retrouvé. Sa voix séduit et elle devient la ravissante chanteuse de la revue « découvrant cet univers peuplé de danseuses superbes, et de magie ». Malgré la concurence, sa beauté fait mouche et elle s’épanouit « à chanter différents styles de la chanson française » du rétro à des sons plus anglo-saxons... ». Nora Joli a trouvé son Paradis, et le Paradis a trouvé une voix !

MétamorphosePour transformer les décors, ou métamorphoser les danseuses en quelques secondes, un chef électricien, un ingénieur lumière, un ingénieur du son, un menuisier, un chef de plateau-scène et son équipe, un chef costumier et ses «petites mains» s’activent sous la direction d’un régisseur général.

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VOIX CÉLÈSTE ET REGARD ENVOUTANT

NORA JOLI

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LES GRANDS CIRQUES DEPUIS SON BALCONLes trapézistes, souvent, sont des enfants de la balle. Christopher, lui, est fils de facteur. A la périphérie d’Angoulême où il grandit, petit garçon, des grands cirques font succéder leurs tentes sous ses fenêtres. Il les voit, et veut en être. Il va au cirque comme on respire, attend les artistes après le spectacle, pour leur parler. Hésite entre le trapèze et le dressage de lions, mais pour rentabiliser les nombreux portiques cassés en faisant des numéros pour sa grand-mère, choisit le trapèze. Rêve de l’école du cirque qu’il ne peut pas payer, monte un club de cirque au lycée, fait fructifier ses évidentes capacités de gymnaste. Continue de fréquenter les cirques. Un jour, au cirque Pinder, il croise l’administrateur, s’avance pour lui parler. « Puisque tu es si passionné, lui dit finalement ce dernier, curieux, viens passer l’été avec nous, tu jugeras sur pièce. » Christopher passe les deux étés suivants chez Pinder. Il observe, dort dans une caravane. On lui confie même un petit boulot de caissier.

PAS DE TRAPÈZE SANS BAC !Le troisième été, tout a changé : maintenant qu’il a son bac, ses parents le laissent décider, seul, de la suite. De retour chez Pinder, il se livre dès qu’il en a l’occasion à des exercices de trapèze sous le chapiteau. La femme et la fille du PDG passent par là. « Ils nous manque un numéro aérien, lui disent elles. Tu veux essayer ? ».Il ne peut qu’accepter. Le public est séduit. Ensuite, c’est comme dans les contes de fée : le début d’une belle carrière aux Cirque de Paris, Cirque Amar, et puis chez Diana Moreno, dont la soeur Régina est trapéziste dans un cabaret, le Paradis Latin.

Un jour, Régina se blesse et propose à Christopher de la remplacer. Tacitement, il devient son suppléant, si bien que c’est tout naturellement, lorsque Régina fait ses adieux au cabaret, que la direction du Paradis Latin propose le contrat à Christopher. Comment refuser ? C’est la vie de troupe qu’il aime, avec un cadre ravissant « comme une bonbonnière » et surtout une hauteur sous plafond de cathédrale, permettant des numéros aériens comme dans nul autre cabaret parisien.

ESTHÉTIQUE PARFAITE ET EFFETS VERTIGINEUXDepuis, Christopher enchante la revue de son exceptionnel numéro qu’il peaufine sans relâche. Il l’a conçu lui-même jusqu’à la musique et les costumes. Puis, Christopher l’a fait évoluer, de revue en revue, mais a gardé ces petites choses qui en font aujourd’hui sa rareté. Sa recherche : monter jusqu’au trapèze à l’équerre, sur une corde, « ce qui se faisait beaucoup dans les années 80, contrairement à aujourd’hui car cela demande une énergie folle ». Enfin, une vraie chorégraphie aérienne, sur ce trapèze ballant qu’on ne voit en principe qu’au cirque, avec une recherche évidente de la perfection qu’il trouve dans l’équilibre entre esthétique parfaite et effets vertigineux pour le public. Aussi timide à la ville qu’il est sûr de lui dans les airs, il puise une énergie sans cesse renouvelée dans l’émotion et les frissons de peur qui parcourent ceux qui le regardent fendre les airs au dessus de leur tables. Et le public le lui rend bien : à l’applaudimètre du Paradis Latin, il est toujours sur le podium.

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L’OISEAU DU PARADIS

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L’ACROBATIE AU SOL, À CHEVAL, À BICYCLETTE...Angelo est né neveu d’un Bouglione et cousin d’un Grüss. Il est aussi le digne héritier de sept générations successives d’acrobates. Elevé par des aïeules, pendant que ses parents, acrobates (à vélo), font le tour des pistes de France et d’ailleurs, il rend visite à ces derniers à chaque vacances. A 16 ans, il arrête l’école et les rejoint pour de bon. Dans sa nouvelle troupe le futur acrobate fait le clown. A 18 ans, le trio familial rejoint le cirque de ses cousins Bouglione et, huit ans durant l’ex-clown apprend son nouveau métier : acrobatie au sol, puis à cheval, à bicyclette. S’y ajoutent, le jonglage et les équilibres... « Tous les jours, je m’entraînais dès le matin, parce que je voulais rattraper le retard que j’avais sur mes cousins. Et tous les soirs, j’apprenais sur la piste, en me produisant. » Cela s’appelle une formation continue ! A 25 ans, il est prêt.

DU CIRQUE DU SOLEIL AU CIRQUE D’HIVER Il part donc seul à l’assaut des cirques du monde. Après trois ans dans un cirque allemand, il est recruté par un jeune cirque naissant et nouveau : Le Cirque du Soleil « excitant et enrichissant avec son concept très moderne ». Il se produit partout en Amérique du Nord, puis en Europe, trois années durant. C’est à la fin de cette aventure qu’Angelo aborde pour la première fois le cabaret, appelé « variétés » en Allemagne. Et c’est là que, délaissant chevaux et vélos, il crée pour la première fois son numéro de monocycle, «une discipline inventée il y a longtemps, oubliée, mais qui plaît toujours. J’ai mis au point le numéro en regardant de vieilles illustrations, dans des livres de cirque.» Et puis Angelo tombe amoureux. Sa belle étudiante, lâche tout pour le suivre. Elle devient même son assistante. Et puisqu’ils se sont élus, les tourtereaux décident de rentrer à Paris pour fonder, à leur tour, une famille. Deux enfants naissent, pendant que le numéro de monocycle fait florès au Cirque d’Hiver, tenu par ses cousins Bouglione et sur de nombreuses pistes de France et d’ailleurs. On l’aime beaucoup, on l’invite partout, jusque, bien sûr, dans les émissions de télévision dédiées aux numéros de cabaret. On l’y verra très vite.

LA TÊTE DANS LE LUSTRE, LA ROUE DANS L’ESCALIER« Un jour, mon cousin, Sampion Bouglione, qui faisait un numéro de jonglage avec balles et claquettes au Paradis Latin, m’a dit que le cabaret cherchait un nouveau numéro ». Angelo ne quittera plus le Paradis. Parce que le cabaret « possède un esprit de famille, une excellente ambiance entre les membres de la troupe qui se reflètent sur le public, car ça se ressent, je pense. ». Le numéro évolue sans cesse, et le serveur fou incarné par Angelo exécute les tours les plus incroyables : toujours en équilibre sur son monocycle géant, empiler les tasses sur sa tête, ou les verres et y jeter des glaçons, servir un verre de champagne dans les conditions les plus périlleuses du monde... Le public passe de l’amusement à l’admiration à la fascination et à l’enthousiasme. Lorsqu’il n’est pas au cabaret, Angelo soigne sa famille, comme sa fille que, le soir après l’école il entraîne à l’acrobatie dont elle est mordue. Son fils se passionne déjà pour la comédie. Angelo entraîne, s’entraîne, s’échauffe, bricole tout et en particulier ses accessoires de scène. Avec toutes ses familles réunies autour de lui, et l’un des meilleurs numéros de Paris, Angelo est peut-être le plus heureux des acrobates.

ENTRE TERRE ET CIEL

ANGELO BALLAND

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tout en fredonnant la musique que le haut parleur diffuse « mu-sique qu’elle a entendue environ 1460 fois depuis qu’elle danse ici », se fabrique un chignon parfait en vingt six secondes.

22 h14. Dana, la meneuse, Vénus de Milo pour la beauté, made in Roumanie pour l’origine, British pour l’humour, répète ses po-sitions de bikram yoga dans sa petite loge particulière : « C’est ma passion après la danse. J’ai le temps de le bosser un peu pen-dant le spectacle ». Traditionnel-lement, si le rôle de meneuse est le plus visible d’une revue, ses présences en scène sont plus rares que pour n’importe lequel des autres danseurs et danseuses. D’où la position du lotus de Dana entre deux partitions d’Offen-bach.

22h17. C’est le numéro de Chris-topher, le trapéziste. Interdit de survol des tables à ses débuts , il a imposé sa conception du trapèze

volant en salle. C’est un des piliers du Paradis, au même titre que les colonnes métalliques d’Eiffel qui soutiennent la mezzanine. Mais ça ne rate jamais : depuis les ser-veurs en salle jusqu’aux techni-ciens, qui le reste du temps, tirent des poulies où poussent des dé-cors, quand il vole, tout le monde est scotché le nez en l’air. Fran-chement, il y a de quoi !

22h35. Dana et Nikolaï de très bons danseurs classiques exé-cutent un impressionnant pas de deux. Dos au public pour un instant, portant Dana au ciel au bout de ses bras, il tourne discrè-tement la tête vers les coulisses offre une grimace du plus bel effet à la pléiade de marquises en grand habit qui va bientôt entrer en scène.

22h48. Le Cancan ! L’oriflamme, depuis plus d’un siècle de la gran-de revue française. Clairement le moment préféré des danseurs, sans doute parce qu’il est le plus

acrobatique et le plus spectacu-laire. « Chauffés », les artistes s’en donnent à cœur joie : les filles crient, les garçons tournoient, bouquet tourbillonnant de cou-leurs et de rires. Éclatant. Depuis un siècle.

22h54. C’est le Final. Toutes les filles, métamorphosées en anges blancs par la magie des sorcières habilleuses, occupent le plateau. Les danseurs sont rejoints par des garçons de la Brigade de salle en fracs blancs. Tout le monde chante. Les ballons et les pétales tombent du ciel, en ondée rose. Pluie de paradis !

23h06. Le rideau est tombé. L’ambiance est déjà « hyper cool » en loge. En se démaquillant, les filles échangent des confidences (« Je n’arrive pas à lui dire ce que je pense, parce que je ne sais pas ce que je pense. Qu’est-ce que t’en penses ? »). Exode de corps dénudés vers la douche !

23h30. Le public a quitté la salle. Les filles, cheveux tirés et teint frais, sortent une à une, saluées par Sidney Israël, le président qui veille au grain, « Ici, tous les jours, de 9 h à 2 h du matin, de-puis 40 ans : pas d’autre secret ! » Certains artistes se regroupent pour aller dîner. D’autres choi-sissent de rentrer chez eux. Mais personne ne dormira tout de suite. Au paradis on vit la nuit. Et on recommence le lendemain.

DERRIÈRE LE RIDEAU

18h. Etonnament, le Paradis est silencieux, ou presque. Les tapis-series rouges atténuent les pre-miers bruits, encore ténus, de la machine à divertir. Dans les ate-liers, - deux étages sous la scène - les ciseaux et les aiguilles de Philippe, le chef costumier, re-joint bientôt par ses couturières, glissent pourtant depuis deux heures déjà sur des costumes à ajuster, des sequins à refixer, des perruques à étoffer… A l’autre bout du théâtre, les fourneaux, en cuisine, grimpent en tempéra-ture.

19h30. Retour en sous-sol. Les loges des artistes. Franck, qui est à la revue ce que Monsieur Loyal est au cirque ( « C’est aussi par-fois le cirque ici ! », grogne-t-il à l’occasion, prenant le risque d’affronter une serviette ou une brosse de danseuses qui volent pour sanctionner son imperti-nence ) Monsieur Franck donc, qui a son espace personnel, jette un vingtième et dernier coup d’oeil

sur son maquillage à paillettes, puis grimpe quatre à quatre les deux étages qui conduisent sur la scène, de là dans la salle, enfin dans le hall d’accueil. Ici, il va remplir la première moi-tié de sa mission : accueillir les « visiteurs du soir » - moins poéti-quement : les spectateurs.

20h20. Isshogai, l’un des « grands » de la photographie de mode, se restaure ( saumon fumé, verre de vin, après un long shoo-ting sous la grande coupole « his-torique » du plafond mezzanine. En veine de confidences : « Cet endroit est dingue. Peut-être le plus beau cabaret que j’ai vu de ma vie !». Sur scène, derrière le rideau, ombres chinoises de dan-seuses effectuant les dernières mises en place.

21h15. « Quinze minutes », an-nonce le haut-parleur dans les loges des artistes. On commence à enfiler les costumes, à fixer les

perruques. Maeva, une des dan-seuses, s’est fait une contracture douloureuse à hauteur des reins, la veille, dans « Divines mar-quises ». Explication : « Beaucoup de portés dans ce tableau. Parfois le corps proteste ! » Elle révise avec Vanina, la dance captain, quelques nouveaux pas qui sou-lageront son dos.

21h20. Le haut-parleur : « Dix minutes ». Les sweat-shirts tombent, les (jolis) seins nus des danseuses topless apparaissent. La routine…

21h30. Début du show. La mu-sique lance la revue. Au Paradis, comme il se doit, la vérité tombe du ciel. Dana / Ève monte dans sa nacelle. Descente lente pendant qu’en coulisses les filles se ruent pour rejoindre la scène. Les dan-seurs y sont déjà, vêtus en jardi-niers. L’un révise ses claquettes, l’autre ajuste son nœud « pap» et son « foutu string » (sic), un troi-

-sième, manipule son arrosoir ( il ne doit pas l’utiliser souvent à la maison ). Le rideau amorce son lever… C’est parti pour quatorze tableaux dansés, des chansons, des attractions. Plus de deux heures de rêve.

21h42. Comme des abeilles rose bonbon, - espèce rare - filles et garçons entrent et sortent de scène, changent de costume à une vitesse effarante, que freine à peine un éventuel incident. Sandra, blonde, jambes sans fin, peste contre la clim; Philippe, chef costumier de profession et pince sans rire de vocation lui propose de lui faire un « string en moumoute » pour le lende-main. Commentaire de Max, le danseur russe, dont l’oreille trai-nait : « Très bon contre rhume de cerveau ».

21h58. Dans les loges. Fin de la courte pause accordée aux filles par le numéro de serveur équili-briste déjanté d’Angelo. Vanina,

UNE NUIT AU PARADIS

BACKSTAGE

1918

AU DÉBUT ÉTAIT LA GUERRE DE CENT ANS...Et même avant la guerre proprement dite. Anglais et Français se rentraient déjà joyeusement dedans à la moindre occasion. Motif : les rois anglais, déjà en Normandie et en Aquitaine, voulaient être rois de France. Les Français, pas tous d’ailleurs, ne voulaient pas. en entendre parler. Première chose à faire pour les réfractaires : protéger Paris. Le roi de France, Philippe Auguste, s’y colle. Il lance la construction, rive gauche de la Seine, d’une grande muraille de protection. Elle passa à l’histoire sous le nom d’Enceinte de Philippe-Auguste. Elle commençait à hauteur de l’emplacement actuel de l’Académie Française. Elle s’achevait sur les rives de la Seine là où s’élève aujourd’hui (et depuis six cents ans) le restaurant la Tour d’Argent. On peut encore voir de nos jours un important fragment de l’Enceinte à moins de trois cents mètres du Paradis Latin, à hauteur du 1, rue Clovis. L’enceinte était elle-même protégée par des douves remplies d’eau de la Seine. Comblées il y huit siècles, elles s’appellent désormais Rue du Cardinal Lemoine. Cet homme d’’église fit en effet construire sur ce même emplacement ce qui allait devenir un prestigieux établissement d’enseignement : le Collège du Cardinal Lemoine. Les fondations du Paradis Latin s’ancrent depuis 1888 sur les ruines enfouies de l’Enceinte de Philippe-Auguste. Et sur une plaque de marbre apposée juste à gauche de l’entrée de notre cabaret, on peut lire : « Le collège fondé en 1302 [Règne de Philippe Le Bel, le premier des Rois maudits, ] par le cardinal Jean Lemoine fut ici, jusqu’à sa fermeture en 1793 l’un des plus renommés de l’Université de Paris ». Jetez également un coup d’œil à travers la grille voisine : vous découvrirez là une belle cour pavée (pierres garanties d’origine) et les restes – habités - d’un bâtiment datant du 14ème siècle.

MONSIEUR VINCENTQuatre siècles plus tard, un des bâtiments du collège a été transformé en hospice. Louis XIII règne au Louvre, un Saint officie dans l’hospice. Lui aussi laissera son nom dans l’histoire. C’est Vincent Depaul, dont l’abnégation et le dévouement envers les malades et les pauvres seront salués par toute la chrétienté. Le Pape Clément XII le canonisera en 1737 sous le nom de Saint Vincent de Paul . Monsieur Vincent, au cinéma, avec un inoubliable Pierre Fresnay dans le rôle du futur Saint. Deux siècles et demi plus tard, en 1793, sous la Révolution, le collège est fermé et le vieil hospice est aménagé en hâte en prison. Elle sera, pour beaucoup de ses occupants, l’antichambre de la guillotine.

Bonaparte, Premier Consul, fait raser le bâtiment pour insalubrité. Puis il le fait bientôt rebâtir pour en faire un théâtre. Il l’inaugura lui-même à l’automne 1803 sous le nom de Théâtre Latin.

Honoré de Balzac, dans Les Illusions Perdues, situe un de ses récits au Théâtre Latin, mais pas là où on l’attendait. Ni sur scène ni dans le promenoir : au sous-sol. La grande salle du sous-sol du Théâtre Latin, autoproclamée haut-lieu de la vie parisienne par sa clientèle hétéroclite où se côtoient artistes de tout poil, intellectuels, journalistes, hommes politiques, étudiants, ouvriers, bourgeois en goguette et aristocrates de tous bords ne dédaignant pas de s’encanailler. Ils ont aussi baptisé l’endroit l’Abreuvoir Littéraire. Il devient rapidement un établissement à la mode où se croisent désormais Balzac lui-même, Victor Hugo, Alexandre Dumas Père et Fils, plus tard Mérimée, Daumier, et bien d’autres encore. Abreuvoir Littéraire : le nom chantait les champs, l’alcool et la poésie. Il conduisit le Théâtre Latin et sa cave vers la postérité. La cave existe toujours.

DÉTRUIT AU CHAMP D’HONNEUR, REBÂTI POUR LA FÊTEAutomne 1870. La guerre franco-prussienne éclate. Les Uhlans de Bismarck arrivent sous les murs de Paris. Le siège commence. Un obus perdu envoie le théâtre cher à Napoléon rejoindre les Tuileries au cimetière des monuments incendiées. De 1870 à 1887, ses ruines calcinées témoignèrent des malheurs de la Nation.

1887 : la France se prépare à accueillir l’Exposition Universelle programmée pour 1889. Peut-on donner rendez-vous au monde entier en laissant des pierres et des poutres calcinées à cinq cents mètres de Notre-Dame ? La question appelle la réponse : évidemment, non ! Décision est prise de reconstruire. Appel d’offres. Un consortium d’entreprises, qui compte dans ses rangs une filiale du Groupe Gustave Eiffel, emporte le marché. Le chantier s’ouvre. Il dure deux ans et bat même la Tour Eiffel de vitesse. Le théâtre rebâti est inauguré en janvier 1889, la Tour en mai. Alors que Paris grogne sur l’esthétisme de la « grande », on loue l’audace de l’architecture et « l’élégance de cathédrale » de la salle. On souligne l’équilibre des volumes, la perfection des finitions.

OPÉRETTE, BALLET, PANTOMIME, EXCENTRICITÉS »Les invités à l’inauguration s’arrêtent longuement devant une assez grande coupole, fixée au plafond, au plus haut de la salle. On peut y lire, aux quatre points cardinaux, « Opérette », « Ballet », « Pantomime », « Excentricités » - on dirait aujourd’hui « Attractions ». Cette coupole doit justifier le changement de nom : l’ancien théâtre, même superbement reconstruit, doit désormais s’effacer derrière une nouvelle ambition : il devient un lieu de plaisirs variés. Après les tragédies et les comédies, il doit maintenant faire sa place aux opérettes, aux ballets et à d’autres « excentricités ». L’époque l’exige. Le Théâtre devient Paradis. Le Théâtre Latin est mort, Vive le Paradis Latin ! Cette coupole sauvera un jour le Paradis Latin de la disparition.

Après l’inauguration, le succès est immédiat. On affiche complet tous les soirs. On y crée des spectacles qui font des triomphes à l’époque mais qui séduiront moins la postérité. La mémoire de Paris retiendra qu’ Yvette Guilbert, qui deviendra la première grande star internationale française, chante à ses débuts au Paradis Latin. Et que l’une des premières pièces qui y sera jouée - Théâtre pas mort ! - fut La Mandragore, adaptation d’un conte libertin de...Machiavel. Le grand penseur politique florentin de la Renaissance n’imaginait certainement pas qu’il serait un jour joué au cabaret !

HISTOIRESURPRISE

DE PHILIPPE AUGUSTE À MACHIAVEL...

LE PARADIS LATIN AVANT LE PARADIS LATIN

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De 1201 à 1899

PUIS VINT LA GUERRE DES DEUX RIVESDepuis 1850, la géographie du plaisir nocturne dans la capitale à com-mencé à bouger : lente migration de la rive gauche vers la rive droite. Les grands établissements à la mode, l’Eldorado, la Scala, l’Alhambra, sont sur les grands boulevards, Les Folies Bergère, dans le quartier Bergère. Le premier Alcazar d’été de Paris a été construit au bas des Champs Elysées, l’Olympia ouvre ses portes en 1899…. Le quartier vraiment à la mode, c’est désormais Montmartre. Le peintre Toulouse-Lautrec y entraîne ses amis noctambules, des fils de famille français, le Prince Héritier d’An-gleterre, des grands ducs russes ou des milliardaires sud-américains. Le Paradis Latin va vivre mal ces nouveaux temps. Ils sont source pour lui, de perte de clientèle, donc de difficultés financières. Il va chercher son salut dans divers voies. Toutes des impasses. Une ultime défaillance financière oblige ses propriétaires à vendre. Le repreneur ne sera plus un homme de spectacle mais un industriel, Charles Leune, un faïencier-verrier qui y installe deux fours. Il décide aus-si de protéger la belle coupole. Mise en place d’un faux plafond pour la préserver de la chaleur et de la suie. Un demi-siècle plus tard, la coupole ainsi épargnée sauvera le Paradis Latin… Charles Leune revend ensuite son établissement à un entrepreneur spécialisé dans le conditionnement pharmaceutique. C’est lui qui met définitivement la clé sous la porte. Il abandonne, derrière lui, seize mille pipettes et éprouvettes. 1930, fin d’une légende.

LE MIRACLE DE LA COUPOLEQuarante trois ans, une guerre mondiale, un long après-guerre plus tard…En 1973, un promoteur, Jean Kriegel, se porte acquéreur des immeubles situés aux 28 et 28 bis de la rue du Cardinal Lemoine. Apparemment les murs ne valent pas grand chose et l’intérieur encore moins ! Une remise de grande taille, un point c’est tout. Et ce ne sont pas les seize mille pipettes sous leur épaisse couche de poussière qu’il découvre, intactes, qui feront sa fortune : il loue trois semi-remorques pour s’en débarrasser. La destruction du bâtiment débute par l’intérieur. Il commence par vider ce qu’il croit être un entrepôt industriel pour procéder à l’examen des lieux. Et, à sa grande surprise, il va de découverte en découverte. C’est d’abord la structure métallique de la « cathédrale », qui apparaît après la destruction de vieilles cloisons en plâtre et de faux planchers. On retrouve aussi des fragments d’affiches et des restes de décors. Au premier étage, en abattant un faux plafond, une surprenante trouvaille : une belle coupole peinte, on l’a vu, à la gloire « de l’opérette, du ballet, de la pantomime et autres excentricités ». Pour l’homme d’affaires, c’est la stupéfaction. Recherches, en particulier à la Bibliothèque Nationale… où l’on découvre les plans originaux de la reconstruction du Théâtre Latin. Fuite dans la presse : un journal titre : « On a retrouvé le Paradis Latin ». Le chantier est immédiatement arrêté : défense du patrimoine parisien ! Contraint et forcé mais séduit par la magie des lieux, il décide alors de rendre sa salle à sa vocation première : le spectacle. Entrée des artistes : pour la direction, la réalisation et l’animation artistique, le «propriétaire malgré lui» fait appel à un maître du genre : Jean-Marie Rivière. Les deux hommes se rencontrent. Conversation en style télégraphique. Jean Kriegel : « Vous avez du talent et une troupe ; j’ai un théâtre. On fait quelque chose ensemble ? Jean-Marie Rivière « D’accord. Topons-la ! » Comédien, animateur à Saint–Tropez - qu’il a contribué à « inventer », - puis à l’Alcazar de Paris, où l’ont finalement conduit ses succès de la Place des Lices du port méridional, Jean-Marie Rivière connaît mieux que personne les ficelles de la grande revue parisienne, qu’il recrée dans une joyeuse dérision. Fils de mai 68, ses fausses danseuses et ses vrais travestis se mêlent à d’authentiques talents du ballet, de la chanson et de la scène. En novembre 1977, au jour de la réouverture officielle du Paradis Latin, Rivière présente Paris Paradis, un « spectacle poétique et burlesque ». Succès total. C’est la deuxième naissance du Paradis Latin.

HISTOIRE

« ON A RETROUVÉ LE PARADIS LATIN ! »

LA SECONDE VIE DU PARADIS LATIN

JEAN-MARIE RIVIÈRE DANS SON NOUVEAU PARADISLes revues qui suivent sont signées de grands noms de la création musi-cale: Jean-Jacques Debout et Roger Dumas pour Nuit de Paradis en 1979. Fredéric Botton, ensuite, de nouveau lui, mais assisté cette fois de Francis Lai, qui délaisse un temps la musique de film. Pour Paradisiac en 1981, se joint à eux le plus prometteur des jeunes talents, Michel Berger. La star de ces revues, c’est la belle danseuse hollandaise Herma Vos, 1.85 m, « la plus grande meneuse de revue du monde ». Elle débute au Lido au sein des Bluebell Girls. Itinéraire éclaire : dix-huit mois plus tard, l’Americain Donn Arden, le plus grand créateur de revue de l’époque, veut la faire venir à Las Vegas. Elle choisit le Paradis Latin et Jean-Marie Rivière, qui en fait la « meneuse » de ses revues. Pendant cinq ans elle est la reine de la Fête ! Jean-Marie Rivière se retire aux Antilles, « the show goes on » avec Champagne en 1984, qui marque les débuts de Christian Dura, jeune auteur de grand talent. Dans la foulée, il donnera entre autre au Paradis Latin Hello Paradis en 1987 et la Revue du Centenaire en 1989. En mai 1995, fier d’avoir produit six revues, jouées pendant mille six cents soirées « paradisiaques », et d’avoir accueilli plus de deux millions de spectateurs, Jean Kriegel s’efface.

NOUVELLE DÉCENNIE, NOUVELLES AMBITIONSUne nouvelle équipe dirigeante, animée par Sidney Israël et son fils Harold, prend en main les destinées du Paradis Latin. Né en Egypte, dans une famille qui sera bientôt expulsée par Nasser et les nouveaux dirigeants du pays, Sidney Israël découvre Marseille comme réfugié. Il monte bientôt à Paris. Parti de rien, confiant dans sa capacité de travail, ses dons commerciaux, sa gestion toujours rigoureuse et son « culte du client » il se fait bientôt une place enviable dans le monde des affaires parisien. Elle le conduira à la direction de l’Alcazar de Paris, où il rencontre Jean-Marie Rivière. Par commodité personnelle et pour goûter à l’aventure américaine, il opte pour la présidence de la filiale américaine de l’Alcazar à Las Végas. 1992, retour en France. Dans les mois qui suivent, Sidney Israël fait part à Jean Kriegel de son intérêt pour un rachat du Paradis Latin. En 1995, un accord est trouvé. Israël se porte acquéreur du « Doyen des grands cabarets du monde ». Les nouvelles revues s’appellent Viva Paradis, Paradis d’Amour, Paradis à la folie, encore signé Christian Dura. Elles franchissent allégrement les frontières du nouveau siècle et sa première décennie.Son fils Harold va rapidement le rejoindre. Diplômé de la grande école de cuisine le Cordon Bleu, à cette première vocation, où il à fait ses preuves, il en ajoute une seconde, celle du management. Après avoir fait du Paradis Latin une des bonnes tables de Paris, il fait entrer le marketing et internet au cabaret. Aujourd’hui Directeur Général, il développe en associant politique vigoureuse de marketing, nouvelles technologies et communication, en France Métropolitaine comme à l’International,tout en restant « le plus français des grands cabarets ».XXIème siècle : nouveaux temps, nouveaux succès, nouvelle aventure, nouveaux clients, plus précieux que jamais. A suivre. A vivre.

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De 1900 à nos jours

HISTOIRE

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1 Maître des cérémonies. Présentateur de notre spectacle, l’ambiance d’une soi-rée repose aussi sur ses épaules : scène et salle doivent communier. Le Maître de cérémonie est une spécificité du Paradis Latin.

25 artistes mobilisés en moyenne chaque soir par la revue Paradis à la Folie. Plus de 2000 danseurs et danseuses se sont produits sur la scène du Paradis latin depuis sa « renaissance » en novembre 1977. Ils viennent du monde entier, d’abord de France, mais aussi d’Italie, de Russie, d’Angleterre, d’Australie et des diverses Amériques.

92 salariés au Paradis Latin, troupe, personnel technique et services compris. Sachez par exemple que pour transformer les décors, métamorphoser les dan-seuses en quelques secondes et « activer la machinerie » sont nécessaires un chef électricien, ingénieurs lumières, ingénieurs du son, menuisiers, un chef de plateau-scène et son équipe, un chef costumier et ses «petites mains»…

250mètres de tissus sont nécessaires pour réaliser le « frou-frou » d’une robe de French Cancan.

500 bâtons de rouge à lèvres utilisés chaque année par nos danseuses.

Et 750 flacons de fond de teint.

700 places dans la salle..

7 000 paires de collants portés et renouvelés. Des milliers de paillettes cou-sues à la main !

15 000 ballons lâchés sur la salle. Et plus d’un demi-million de pétales de fleurs sur le Final.

30 000 bouteilles de champagne consommées en une année. S’y ajoutent plus de 25 000 bouteilles de vin de Bordeaux. Elles arrosent les deux tonnes de foie gras servies, la tonne et demie de saumon fumé et les dix tonnes de filet de bœuf « Premier Choix ».

Et pour apprécier tout ceci , une clientèle cosmopolite mais depuis toujours majoritairement française à 77% en 2011.

Curieux des chiffres?

INTERVIEW

LIFESTYLE

«GOURMANDISE» Par Carl Marletti

Le Paradis Latin, une pâtisserie unique créée par le pâtissier de renom Carl Mar-letti pour fondre de plaisir. Une douceur pétillante composée d’un léger biscuit aux agrumes assorti d’une compotée onctueuse de framboises et de roses dans un crémeux de vanille de Madagascar aux fruits rouges.A déguster au Paradis Latin, mais également à la pâtisserie de Carl Marletti au tarif de 5 euros.51, rue Censier Paris - Rive Gauche - 75005

«FRESH-CANCAN»Un Cocktail Pétillant

20 cl de Champagne Rosé5 framboises fraîches

2 cl de liqueur de framboises1 feuille de menthe fraîche

À déguster au Paradis Latin.

SUR LA TOILEUne nouvelle pétillante en cette fin d’année : le lancement du nouveau site Internet du Paradis Latin invitant l’internaute à découvrir les backstages de ce lieu mythique.Des photos insolites et drôles, des infos exclusives, une navigation ludique, des rendez-vous in-contournables ainsi que de belles surprises seront proposées. Le célèbre Cabaret fête 2012 en entrant dans la tendance 3.0 avec un site entièrement HTML5, s’adaptant aux navigateurs les plus anciens et bénéficiant de toutes les fonctionnalités des plus récentes. Le site est évidemment optimisé pour Ipad et Iphone. Un nouveau look à cette institution parisienne.Découvrez le nouvel univers décalé du Paradis Latin sur: http://www.paradislatin.com

Le Paradis Latin, dans l’assiette, joue la carte du plaisir vrai : saveurs de terroir, viandes tendres ou poissons frais à la cuisson parfaite, relevés d’une émulsion légère aux subtiles aromates... Les grands classiques à la carte sont réalisés avec le soin et l’amour que seule dispense une bonne cuisine, et toujours anoblis d’une touche de modernité qui fait de chacun une singulière réussite. Pour son Chateaubriand comme pour son filet de bar, pour son foie gras comme pour son tournedos Rossini, le chef Simon met les petits plats dans les grands, et son armée de cuisiniers, sous-chefs, chefs, commis, au service d’un talent rigoureux.

GASTRONOMIELIFESTYLE

Bienvenue sur « CabaretBlog.com » , un voyage en images au coeur de l’Univers Cabaret. Au programme, des photos in-solites et drôles, des infos inattendues, des portraits d’artistes passionnants, des chroniques improbables, des conseils et secrets de maquillage de scène, des visites exclusives dans les coulisses et archives du cabaret… Un blog qui veut et qui va vous surprendre !Rendez-vous sur www.cabaretblog.com

VOYAGE......au coeur du Cabaret

TENDANCE

«BOUTIQUE»La Nouvelle Boutique

du Paradis Latin

GRAPHIQUET-Shirts Collectors

Le Paradis Latin fait revivre ses plus belles affiches sur une collection de T-shirts intem-porelle. La Blogueuse Parisienne Tendanceuse, alias Tendance-Parsienne les a déjà adop-tés. En vente dans la nouvelle Boutique du Paradis Latin - 30 €

«LE PARADIS DES GOURMETS»

Quelque soit leur intensité les rêves hélas ,s’ef-facent trop vite. Comment les ancrer dans notre mémoire ? La nouvelle boutique du Paradis Latin vous y aidera !À découvrir d’urgence, sa toute nouvelle collection de T-Shirts graphiques ainsi que son Shopping Bag.Pour les collectionneurs : les plus belles affiches des Revues du Paradis Latin et d’autres surprises !28, rue du Cardinal Lemoine 75005 Paris

Beaucoup des photos qui illustrent ces pages que vous feuilletez sont signées de l’étoile montante de la photographie de mode.

Un face à face appareil photo/Paradis Latin, ça donne quoi ? Un photographe doit toujours s’imprégner de l’esprit du lieu et du monde qu’il approche. Au Paradis Latin, ces émotions sont d’autant plus fortes qu’elles ont une double origine : 1) une histoire riche et séculaire, qui demande souvent une mise en forme, donc un travail important de préparation. 2) Des hommes et des femmes en majorité atypiques, dont l’attrait premier est la prise sur le vif.

Le défi à relever ? Mes photos sont toujours telles que je les ai « shootées ». Illustration : la photo centrale de cette brochure. Si on la regarde avec attention, on découvre que les filles ne portent rien, mais on ne voit rien. Imaginez simplement les positions que chacune des danseuses a du tenir un certain temps pour que je puisse appuyer sur le déclencheur de mon appareil et obtenir ce résultat. On est très proche de la philosophie du Paradis Latin : du nu, mais de la pudeur… et beaucoup de travail.

Le personnage qui vous a le plus séduit ? Le French Cancan ! A l’origine, c’était une alchimie de personnages, de musique, de mouvement, d’humour, d’insolence et d’appétit du public Avec le temps, l’alchimie, devenu ballet, n’a plus élu qu’une seule musique, celle d’Offenbach, qui s’est fondue en lui. Elle s’est aussi épurée en éliminant les postures accessoires. Il a ensuite dévoré les danseuses et les danseurs, qui ont perdu toute individualité : regardez un French Cancan, on ne remarque pas tel ou telle artiste, on aperçoit simplement un tourbillon musical, chatoyant de couleurs, qui saute aux visages des spectateurs, qui en veulent toujours davantage et rêvent eux aussi de se fondre dans ce « brasier festif ». Résultat : la Cancanneuse est devenue une icône de notre culture Et son exigence d’icône fait que la photo parfaite d’un French cancan n’existe pas.»

Isshogai / Photographe de Mode

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FLASH SUR UN DIALOGUE

http://www.facebook.com/pages/Paradis-Latinhttps://twitter.com/#!/Paradis_Latinhttp://vimeo.com/channels/paradislatin

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HISTOIREGÉNÉRIQUE

Auteur et metteur en scène, Christian Dura est l’un des maîtres de la revue parisienne. Le Para-dis Latin lui doit quelques uns de ses plus grands succès, les revues Champagne, Hello Paradis, la Revue du Centenaire, Paradis d’Amour…et l’ac-tuelle Paradis à la folie. Il débuta très jeune par le cinéma. Il n’avait pas vingt ans quand il se vit confier la version française du « Dictateur » de Charlie Chaplin. Assez vite, la FOX, géant du ci-néma américain, le charge d’adapter ses grands succès. Parmi ceux-ci la série des « Planetes des singes », les premières « Guerre des étoiles », « le Titanic », de James Cameron. Steven Spielberg, à partir de 1980 lui confie l’adaptation française de la plupart de ses films, jusqu’au tout récents « Les aventures de Tintin ». Au cours des trois dernières décennies, les plus grands metteurs en scène lui ont fait confiance. Leur liste a des allures de cérémonie des Oscars à Hollywood : Georges Lukas, Ridley Scott, Clint Eastwood, Alan Parker, Oliver Stone, Pedro Almodovar et d’autres encore, du même calibre…Dialoguiste de films musicaux – Autour de minuit ( Taver-nier), Cotton Club (Coppola), Bird ( Eastwood ). Il est aussi le directeur artistique de la série télé-visée Les Simpson depuis 1989.

Cet homme-là à une double vie et une passion cachée. Première vie : c’est un « grand » – mais discret – de la musique moderne : il a orchestré et dirigé musicalement les disques de quelques légendes de la chanson française (Trenet, Dali-da, Antoine, Voulzy, Souchon). Il a composé la musique de grands films ( Tom Sawyer, les Trois mousquetaires ) arrangé celle de feuilletons télé-visés à succès (la musique d’Arsène Lupin ) çà vous dit quelque chose ?Il a fait chanter l’Amérique par Broadway (Les Incroyables), Paris par Séoul ( Rendez-vous à Paris ) les « hits » de Y, la célèbre comédie musi-cale, par Londres… On arrête là. ! Sa deuxième vie et sa passion cachée, c’est la revue parisienne. Initié par Jean-Marie Rivière (« Il m’a vraiment appris mon métier »), il cosigne avec ce dernier la musique de sa première revue Nuits de Paradis. Trente ans plus tard, celle de Paradis à la Folie, l’actuelle revue, porte encore la sienne. Entre temps, il y a eu Champagne, Hello Paradis, Viva Paradis, Paradis d’Amour. Deux millions de spec-tateurs pour ces deux dernières.

MARQUISES

Christian Dura

Jean Daniel Mercier

Molly MolloySa renommée est mondiale, son talent éclectique. Elle a chorégraphié « Chess « à Broadway, « Y » à Londres, des ballets pour l’Opéra de Paris et, plus inattendu, pour la Comédie Française, sans ou-blier des concerts de Johnny Halliday. Molly Mol-loy adore aussi la revue…et le Paradis Latin. Déjà chorégraphe de « Hello Paradis », « Champagne », « Paradis d’Amour », l’actuelle revue « Paradis à la Folie » signe sa plus récente collaboration avec notre cabaret.

Ingrid Israël et Roberto Rossello

CRÉATEUR LUMIÈRESJacques Rouveyrollis

Direction Artistique & Réalisation

[email protected]

Contributeurs & CréateursPhotographes :

Laurent Baheux, Denis Boulanger, Marie-Sophie Tékian, IsshogaiRetouche d’Art : benedikte-meslin.com

TékianCréation

Honneur aux dames. Adoubée par Rome et Pa-ris ( Diplômes prestigieux de l’Institut de Haute Couture Cataldo de Rome et de l’Ecole Jeoffrey Byrs dans notre capitale), Ingrid Israël a été très vite regardée comme une des jeunes stylistes les plus prometteuses de sa génération. Profession-nellement, elle fait ses classes de costumière de revue dans « Viva Paradis » aux cotés de Roberto Rossello, « costumier star » des revues de l’Alca-zar de Paris, d’Holliday on Ice… et du Paradis Latin ( créateur des costumes de cinq revues ).Examen réussi : Roberto Rosello pris par d’autres contrats Ingrid Israël s’est vue confier la conception de l’ensemble des costumes de la revue suivante, « Paradis d’Amour ». Et, pour « Paradis à la Folie », le flamboyant duo a repris les commandes.

Deux Molières pour les meilleures lumières de deux spectacles. C’est dire son talent. Il éclaire « Ben Hur » au Stade France, « Roméo et Juliette », au Colisée de Rome, coté comédies musicales. Et les spectacles de Jean-Michel Jarre, ces « Rapsodies de lumières », de Charles Aznavour, de Johnny ( Halliday) au Champs de Mars, de Souchon, de Dutronc, de Cabrel et de combien d’autres ! Voila, tout est dit ! Non, une chose en-core : le Paradis Latin lui dit « Merci » pour avoir mis en lumière plusieurs de ses revues. Respect, Monsieur Fidélité.

CONTACTS

28 rue du Cardinal Lemoine - 75005 PARIS

TEL + 33 (0)1 43 25 28 28 FAX +33 (0)1 43 29 63 63

[email protected]://www.paradislatin.comhttp://www.cabaretblog.com

BUREAU DE PRESSE PASCALE VENOT

6 rue Paul Baudry - 75008 PARISPascale Venot : [email protected]

TEL + 33 (0)1 53 66 64 44

Jean-Luc SimoniniCe talentueux fils de Pierre Simonini et grand complice de Jean-Marie Rivière. Devenu à son tour scénographe réputé en France et dans le monde (Festivals d’Avignon, de Saint-Petersbourg, Musée Historique russe de Moscou…), il se voit choisi par le Paradis Latin pour créer les décors de « Viva Paradis ». Travail remarqué ! Il était normal que le Paradis Latin le rappelle pour « plancher », en collaboration avec Francis Sourbié, sur la scé-nographie de « Paradis à la Folie ». Double fidélité.

METTEUR EN SCÈNE

COMPOSITEUR

CHORÉGRAPHE

COSTUMIERS

DÉCORATEUR

ÉQUIPE ARTISTIQUE

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