GRATUITJUIN - JUILLET - AOUT 2012

#10

LA COULEUR AU MILLIMÈTREARYZ POSE SES PINCEAUXÀ SAINT-DENIS

CARNET DE VOYAGE

EXTRAMUROSMA BULLE

TU FAIS QUOI DANS LA VIE ?

SPORTNEWTON SOUS SPEED

PORTRAITLE COQ LÉ

GAYAR

ON MANGE QUOI ?

CIVET PAT

COCHONMICRO-TROTT’JE NE VEUX

PAS Y ALLER !IDÉES REÇUES EN ÊTES-VOUSSI SÛRS ?

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tél. / fax : 0262 24 58 90

Ouvert du mardi au vendredi : 9h30 12h30 et 14h30 18h30, le samedi : 9h30 12h30 et 14h30 19h

et le dimanche hors vacances scolaires : 10h 12h30

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Ouvert du mardi au vendredi : 9h30 12h15 et 14h30 18h30, le samedi : 9h30 12h30 et 14h30 19h

PHOTO DE COUVERTUREMannequin : EmmaTenue : Kaporal (Antidote) Photo : Christophe PitRemerciement à Nadine Brown

BUZBUZ MAGAZINEBimestriel N° 10juin - juillet - août 2012

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONPascal Peloux

RÉDACTEUR EN CHEF Loïc Chaux

RÉDACTION Anne Rochoux, Gabrielle Charritat,Raïssa Sornom-Aï, Victoria Banes, Virginie Tressens,Loïc Chaux, LivyJuldread

DIRECTION ARTISTIQUE Pascal Peloux

GRAPHISME Pascal Peloux, Hélène Moignard

STYLISME Leila Patel, Catherine Grégoire

MODE Maquillage : Sabine Coiffure : Joanna RipouteauStylisme : Catherine Grégoire

PHOTOGRAPHES Christophe Pit

IMPRESSION Graphica

PUBLICITÉ Alexandra Lopes 06 92 55 99 98

SARL au capital de 2500 €1, rue Claude MonetAppartement n°697490 Sainte-Clotilde0692 55 99 98 (publicité)0692 61 48 43 (rédaction)contact@buzbuz.re

www.buzbuz.reISSN 2114-4923Dépôt Légal : 5310Toute reproduction même partielle interdite.

VOUS SOUHAITEZ FAIRE CONNAÎTRE UNE BONNE ADRESSE, UN BON PLAN, UNE NOUVEAUTÉ.N’HÉSITEZ PAS À NOUS ENVOYER UN COURRIEL À L’ADRESSE SUIVANTE :CONTACT@BUZBUZ.RE

édito03

On peut rire devant Florence Foresti. Ou bien devant Stéphane Guillon. Le soir, on peut regarder Nicolas Canteloup… ou attendre le samedi pour se mettre devant Groland.con. Tout est histoire de politiquement correct.Le succès de “Intouchables”, même si le fi lm n’atteint pas des sommets de cynisme, montre qu’on peut rire de tout. Que la barrière entre méchanceté gratuite et vanne drôle est bien fl oue. Qu’il n’est plus nécessaire d’en appeler à Desproges pour justifi er l’humour noir.Pour ce numéro, en plus des rubriques habituelles, la rédaction de BuzBuz s’est amusée à chercher à contrecarrer des idées reçues, à écrire franchement des choses qu’on dit généralement entre amis.À un moment où tout le monde doit être gentil, à une époque où nous nous devons d’aimer les animaux, nos voisins, les petites fl eurs, les repas sans graisses et les réseaux sociaux, BuzBuz a décidé de penser un peu différemment. Et de l’écrire. (1) Penser différent, slogan d’Apple lors de sa renaissance en 1997.

Pascal Peloux, directeur de la publication

THINK DIFFERENT(1)

le nez dehors

TEXTES RAÏSSA SORNOM AÏ — PHOTOS CHRISTOPHE PIT

DÉLIT DE GOURMANDISESLieu du délit : rue du Commerce. On s’approche d’une façade discrète pour entrevoir une petite échoppe d’un genre particulier où les saveurs du monde se concentrent dans une vingtaine de mètres carrés. Sur les étagères reposent religieusement toutes sortes de produits venus de loin ; non, vous ne rêvez pas, vous voyez bien Campbell’s, Colman’s et Worcestershire, the best of England ! Quelques pas suffi sent pour changer d’ambiance, avec falafels, kits pour tagines, épices de couscous… Allez, on tourne la tête, et ce sont les légendes de l’Ouest qui nous font les yeux doux, grâce aux pancakes, sirops d’érable ou cheesecakes. Il y a aussi des confi tures de fl eurs, des barres infernales au lait, de la crème de noisette, du sirop caramel-bonbon… des petites douceurs pour se faire du bien. Enfi n, on aime aussi les produits d’ici : le vinaigre de capucine, de canne, de géranium et autres épices rares. On peut résister à tout, sauf à la tentation !B57, 57 RUE DU COMMERCE, SAINT-PAUL. TÉL : 0262 71 25 49. OUVERTURE : DU MARDI AU SAMEDI : 9H30 - 12H // 14H30 - 18H. RUNB57@GMAIL.COM

LET THE MUSIC PLAYAu beau milieu de Saint-Leu, nous voilà au rez-de-chaussée d’une jolie maison à écouter Led Zeppelin et Incognito. Où sommes-nous ? Chez Fabrice et Fabien, deux passionnés qui ont créé un lieu de rencontre autour de la musique. Aux murs, les instruments sont accrochés comme des chefs-d’œuvre. Ils ont même leur propre marque de guitare, créée localement en collaboration avec Philippe Clain, luthier d’ici. Des pièces uniques et des petites séries à des prix corrects, de quoi rendre la musique accessible au plus grand nombre. Les cours de musique sont orchestrés par des intervenants de qualité s’adressant à tous les niveaux. Et chez eux, ça fourmille d’idées, avec des projets d’after-works, de showcases et d’événements dans les points forts de la ville avec les élèves.ATYPIK MUSIC, 53 BOULEVARD BONNIER, SAINT-LEU. TÉL: 0262 49 95 52. OUVERTURE : LUNDI : 14H - 18H, DU MARDI AU SAMEDI : 9H30 – 12H30 // 14H – 18H. COURS DE MUSIQUE TOUS NIVEAUX. EVEIL MUSICAL POUR LES 5 -7 ANS. ATYPIK@ATYPIKMUSIC.COM

WEEK-END HAUT EN COULEURSTéléphone coupé, strict nécessaire dans la valisette, nous voilà fi n prêts pour fuir l’agitation urbaine le temps d’un petit week-end. Direction le Tremblet pour un séjour inédit dans une case au doux nom de Crabe Sous la Varangue. Catherine et Juanito, un couple charmant, nous accueillent comme à la maison. Au premier regard, la façade extérieure rose laisse imaginer une décora-tion décalée. Et c’est le cas. Antiquité indienne, créole ancien et design contemporain donnent un cachet unique à la pièce prin-cipale. Chaque chambre a son propre univers. L’asiatique jaune et rouge pour les couples ; la citron et bleue, fraîche et féminine pour trois personnes. Le cabanon, lui, se fond dans les tons rose, mauve et violet avec de beaux tirages photos en noir et blanc. Les caris sont cuisinés au feu de bois et revisités à la sauce de ce duo qui connaît parfaitement les secrets d’un bon repas. Et on ne vous parle même pas des desserts… Juanito, également accom-pagnateur en montagne, pourra même vous faire découvrir des endroits cachés du Sud Sauvage. LE CRABE SOUS LA VARANGUE, CHAMBRES ET TABLE D’HÔTES, 1 RN2 LE TREMBLET, SAINT-PHILIPPE. TÉL : 0262 98 91 85 OU 0692 92 13 56. PRIX DE LA NUITÉE AVEC PETIT-DÉJEUNER: CHAMBRE DOUBLE: 65€, CHAMBRE TRIPLE: 95€, CHAMBRE POUR QUATRE : 130 €. REPAS : 24 € PAR PERSONNE AVEC APÉRITIF, ENTRÉE, PLAT ET DESSERT. RÉSERVATION CONSEILLÉE. LACAZBOYER@LAPOSTE.NET

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le nez dehors05

BIENVENUE À LA MAISON

Chez Terre Ambrée, c’est si chaleureux qu’on ne voudrait plus en partir. À peine le seuil franchi, on songe à s’installer dans le magasin, se poser dans un fauteuil, ranger le linge de maison dans une armoire, se glisser dans un plaid en laine et imaginer la déco de notre nouvel appart’. Tous les articles, du mobilier aux bijoux, sont choisis et agencés dans un style brocante chic plaisant… Sophie, la créatrice des lieux, chine ses petites merveilles aux quatre coins du monde, en Inde, en Thaïlande ou en Birmanie. Elle prend plaisir à nous ramener des petites merveilles – fabriquées à la main pour la plupart – qu’elle choisit avec soin chez des petits marchands. Et les prix sont abordables. À nous les meubles en bambou, rideaux, coussins, tapis, vaisselle et autres objets déco ! TERRE AMBRÉE, 16 RUE FÉLIX GUYON, SAINT-DENIS. TÉL : 0262 21 44 35. OUVERTURE : DU MARDI AU VENDREDI: 10H - 13H // 13H45 - 18H30 ; SAMEDI : 9H30 – 13H // 13H45 – 18H.

Chez Terre Ambrée, c’est si chaleureux qu’on ne voudrait plus en partil il f hi à ’i ll d l i d

CE QUE VEULENT LES HOMMES

Il y a ceux qui suivent la même rue pour un shopping sans odeur ni saveur. Et il y a ceux qui savent où dénicher des pièces rares, encore bien planquées dans une boutique toute fraîche. Cette boutique, c’est Le Vestiaire, à la fois minimaliste et authentique. Une boutique rien que pour les hommes ! Prêts pour une petite leçon de mode ? Un style looké et so british idéal pour une journée au bureau : Ben Sherman est fait pour vous. Vous ne connaissez pas American Vintage ? C’est sobre et confor-table. Fred Perry ne fait pas dans la dentelle, mais plutôt dans le classique. Vestes pastels, chinos multicolores : osez le style rock et branché avec Eleven. Et en exclu-sivité, les baskets Veja, la marque de commerce équitable. Vous l’aurez compris, Le Vestiaire est un véritable condensé de tendances et de styles différents. Pour ceux qui seraient en panne d’inspiration, des silhouettes “prêtes à emporter” feront très bien l’affaire. Pour le bureau, une balade en ville ou même pour les vacances, Le Vestiaire prend le pari de vous habiller de la tête aux pieds !LE VESTIAIRE, 93 RUE FRANÇOIS DE MAHY, SAINT-PIERRE, EN FACE DE LA BOUTIQUE LES JOLIES CHOSES. TÉL : 0262 25 53 23. OUVERTURE : DU MARDI AU SAMEDI : 10H00 - 12H30 // 14H30 - 18H00.

Il y a ceux qui suivent la même rue pour un shopping sans odeur ni save

TEAT CHAMP FLEURIDU 12 AU 15 SEPTEMBRE

PAR L’AUTEURDE KIRIKOU

D'après les contes de MichelOcelot, ce spectacle féériquemarie à merveille ombreschinoises, projection animée enpapier découpé et apparitionsurprise de huit comédiens surla scène.Un voyage particulièrementadapté aux enfants !

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0262 419 325www. hththeatreu inion.re

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PRINCES ETPRINCESSES

ÉVÉNEMENT

le nez dehors

SAM DANS TOUS SES ÉTATSSam’Chiffonne, ça vous dit quelque chose ? Souvenez-vous des ventes privées de Samantha ! On l’a retrouvée autour d’un café, toujours aussi dynamique et stylée. Elle est casual chic décontracte, tout comme sa nouvelle marque de vêtements, Ça m’est égal. Il faut dire que le milieu de la mode, ça la connaît, puisqu’elle a été styliste sur les plateaux télés et attachée de presse en maison de disques. Pour sa nouvelle collection, elle a imaginé les modèles qui sont ensuite passés entre les mains d’Elodie Nirlo, une couturière de renom à la Réunion. Robe, tunique, top pour toutes les tailles en voile de coton, en chaîne et trame, couleurs pastels, rayures, c’est frais et dans l’air du temps. Pour notre plus grand bonheur, on retrouve ses créations chez Simone, B.Attitude, Jordane Lou, Paula, La Petite Marque, Lokobé et Roselys Boutik. Des pièces entre 39 et 65 euros qui ne peuvent que faire du bien à notre garde-robe.ÇA M’EST ÉGAL, SHOWROOM PERMANENT, 86 ROUTE DES CANOTS, ETANG-SALÉ-LES-HAUTS. TÉL : 0692 23 01 99. COLLECTION À RETROUVER DANS LES BOUTIQUES PARTENAIRES.

RÉSERVE DE SHOES BRÉSILIENNESFinis les stilettos et autres chaussures inconfortables ! On est tombés sur une réserve de shoes incroyables. Vous voulez l’adresse ? Dans la rue Pasteur à Saint-Denis, chez Não do Brasil. Leur secret ? Chaussures de ville et de détente, elles sont composées de 70 % de matières recyclées, faites à la main à 100 %, par des adultes et non par des enfants. Elles ressemblent à quoi ? Elles sont légères, souples presque comme des petites pantoufl es avec plus de 200 coloris disponibles ! On a craqué sur les modèles strass, léopard, écailles de serpent et vintage. Elles sont unisexes et peuvent même habiller les plus petits. Oui, enfi n des pointures du 18 au 47 ! Le top c’est aussi la boutique : noire du sol au plafond, le tout embelli avec toutes les paires multicolores, rangées par taille, dans des niches et vous vous servez seul. En plus, seuls trois prix sont à retenir : 49, 64 et 79 euros. BuzBuz sent déjà la révolution dans les rues ! NÃO DO BRASIL, 53 RUE PASTEUR, SAINT-DENIS. TÉL : 0262 20 38 09. OUVERTURE : DU MARDI AU JEUDI : 10H - 19H ; VENDREDI ET SAMEDI : 10H - 20H.

PETITS PLAISIRS AVOUÉSIci, point de culpabilité. On mange bien, bon et frais, chez Nature et Gourmandises. Maryline, la reine de la bonne nourriture et des saveurs, mitonne dans sa cuisine petit-déjeuner, déjeuner et douceurs pour le thé. Le matin, c’est vitaminé ou énergétique pour moins de sept euros. À midi, on craque sur les sandwiches déstructurés, les salades minute ou les tartes décoiffées ; on jubile devant les légumes grillés et autres choix végétariens. Les viandes et le poisson ne sont pas oubliés, revisités qu’ils sont, tel le poulet sauce tamarin ou les sushis. Les rafraîchis-sements sont faits maison, sans trop de sucre : le trio orange - citron - cannelle est une merveille ! Sensible à l’éthique et à la nature, Nature et Gourmandises propose aussi des ateliers d’art de la récupération et des ventes privées de créateurs le deuxième samedi de chaque mois. NATURE ET GOURMANDISES, 70 RUE SUFFREN, SAINT-PIERRE. TÉL : 0262 70 09 08. OUVERTURE : LUNDI, MARDI, JEUDI, VENDREDI : 8H - 15H ; MERCREDI ET SAMEDI : 8H - 17H. FORMULE BRUNCH LE SAMEDI MATIN. EPICERIE FINE AVEC DES PRODUITS LOCAUX. ATELIER D’ART DE LA RÉCUPÉRATION POUR LES ENFANTS TOUS LES MERCREDIS MATIN À LA RENTRÉE.

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ART DESIGN MULTIMEDIA

TEXTES ANNE ROCHOUX, GABRIELLE CHARRITAT, LIVY— PHOTOS CHRISTOPHE PIT

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LA COULEUR AU MILLIMÈTRE “Faire grand, c’est bien mais il y a le risque que plus personne ne regarde votre technique.” Aryz, street artist barcelonais, a posé ses pinceaux et rouleaux au Petit-Marché de Saint-Denis le mois dernier pour le Big Up. Graffeur ? Le jeune homme de 23 ans n’utilise plus que le rouleau et la peinture. Surtout, il a dépassé les codes couleurs de la discipline. Il gère les complémentaires (1), joue sur les teintes chaudes et froides. Soyez ainsi attentif à son travail sur les dégradés de bleus, rehaussés par le jaune du bas de la fresque. L’artiste n’a pas voulu complètement peindre le fond, l’alchimie bleue-jaune aurait été moins forte. À son arrivée, il n’a demandé que les trois couleurs primaires en plus du noir et blanc. Ses mélanges, il les fera au fur et à mesure, souvent à même le mur. Voici pour la technique. Mais Aryz n’est pas qu’un maniaque des couleurs, c’est un artiste qui se reconnaît par son univers graphique. Un faux air de surréalisme (l’univers de ses personnages, l’absurdité des mises en scène) et une affi liation avec le classicisme par cette obses-sion des crânes et des squelettes : “On peut tellement plus travailler les détails.” Reste un des principes phares du graffi ti, en mettre plein la vue. En quarante-huit heures de travail, il a réalisé un “singe” de 26 x 12 m, qu’il a facturé 1000 euros. Pour un artiste reconnu internationalement, c’est peu.

1. Deux couleurs complémentaires sont opposées sur le cercle chromatique. Leur association les souligne.

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ART DESIGN MULTIMEDIA09

VINGT ANS ET TOUTES SES DENTSLa – nouvelle – Galerie Australe accueillait les vingt ans du Gouzou au mois de mai. Vingt ans que cet être, dont le nom est tiré de la bande de potes que fréquentait son créateur, Jace, est sur les murs Réunionnais. Tous les murs. “Dans les années 90, deux supports étaient courtisés par les graffeurs : les trains et les murs blancs. Pour ma part, je préférais la matière, le vivant : de la rouille, des affi ches lacé-rées, des failles, de la vieille peinture craquelée, du bois, de la tôle...”En vingt ans, le Gouzou est même allé se balader loin. Facile ? “Ça s’est fait naturellement, sans calcul. Je ne béné-fi cie que très rarement d’aides, j’auto-fi nance mes projets. Surtout, j’évite de pleurer comme le font certains qui n’ont pas eus de subventions et qui n’ont «pas de moyens pour créer.” Vive le système D !”Reconnu dans le monde entier, le Gouzou de Jace l’est aussi par le milieu artistique. Faisant partie de la collection Gallizia (du nom du collec-tionneur spécialisé dans le street-art Alain-Dominique Gallizia) depuis 2006, le Gouzou a pu voir en vrai le Grand Palais ou le Grimaldi Forum de Monaco. Et même atteindre les 25 000 euros lors d’une vente chez Artcurial. Pas mal, pour un petit per-sonnage né au Squat à Saint-Denis.

DESIGN MADE IN RÉUNIONCéline Delacourt, architecte, signe une première collection de sept meubles beaux et fonctionnels qui sont une véritable invitation au rêve. Cette série de prototypes répond à la passion de Céline pour le design et à l’intérêt que la jeune femme porte au travail des artisans. De la table Buissonnière à la coiffeuse Madame, en passant par le tabouret Monsieur, la table d’apéro/tapas ou le siège fabriqué avec des frites de piscine, Céline invente des meubles qui ra-content une histoire. Métal, bois, cuir et laine se mêlent ainsi pour proposer des réalisations robustes et singu-lières. Sa collection sera présentée à la Galerue (21, rue de Nice) du 24 juin au 7 septembre. Une projection off de photos aura lieu pendant l’exposition, afi n de voyager dans l’univers de ces créations au travers de la mise en scène de l’artiste. Céline a déjà en tête une nouvelle gamme de meubles, accessible pour toutes les bourses, avec un concept ultra modulaire. Cette future série sera proposée dans la boutique Hôtel**** de Saint-Gilles.P

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UN BON BUSINESS À LA BONOFacebook entre en bourse et le bon sieur Bono va passer à la caisse et devrait récupérer douze fois la mise. Le chanteur du groupe U2, ou son fonds d’investissement Elevation Partners pour être précis, avait fait ses emplettes à hauteur de 1,5 % du capital de Facebook il y a deux ans. C’est donc l’heure du bonus pour le bon Bono. Un «business» vraiment “rock’n’roll”.

POUPÉES PUNKJohnny Rotten, Sid Vicious, et Steve Jones, trois trublions du rock, trois cracheurs dans la soupe du système, se retrouvent eux aussi mâchouillés par la cynique et sinistre machine à récup’.

JOHNNY FAIT SON BEURREJohn Lydon aka Johnny le pourri Rotten, chanteur des Sex Pistols, récidiviste en la matière, cachetonne pour du beurre dans une pub télé. Elle en prend un coup, l’icône punk.

La sélection buzbuz 10

TEXTES JULDREAD

Managers, les faces cachéesdu rock

Ils ont pour noms Oldham, Grossman, Colonel Parker, Grant, Meaden, Epstein, McLaren, entre autres, et sont pour la plupart de fameux anonymes. Chacun à leur place, dans l’ombre de l’incandescente rock star, ils ont œuvré, manipulé, pouponné, vampirisé, façonné et fi nalement porté aux nues leurs poulains. Andrew Loog Oldham découvre les Stones alors qu’il n’a que 19 ans. En pleine Beatlemania, il convainc, à raison, la bande à Jagger que leur ascension se fera au prix d’une opposition avec les Fab Four. Première étape, le contrat d’enregistrement se fera chez Decca avec Dick Row, célèbre pour avoir refusé les Beatles. Enfi n, le look “badboy” pour faire la nique aux proprets Beatles. Albert Grossman représente Dylan et Joplin. Connu pour son sens des affaires et sa fi nesse en matière de négociation. “Quand quelqu’un me parle, grâce à moi il devient 10 % plus intelligent qu’avant. Donc je rajoute 10 % partout où les abrutis ne tarifent rien.”Le plus célèbre d’entre eux reste le Colonel Tom Parker, l’impresario d’Elvis Presley, qui verrouille tous les contrats du King. Elvis quitte ainsi la scène quelque temps pour devenir “bankable” à Hollywood. Le colo-nel obtient le contrôle médiatique absolu et maîtrise la vente massive des produits déri-vés. Elvis devient ainsi la plus féconde poule aux œufs d’or du show business et une star internationale sans s’être produit une seule

fois hors des Etats-Unis. Peter Grant, convic-tion et dévotion le caractérisent. Albums et concerts contre “singles” et promos. Grant se démarque des pratiques de son époque. Il façonne l’aura trouble de Led Zep en limitant ses apparitions et interviews. De plus, Grant s’acharne à protéger les intérêts fi nanciers du groupe. L’essentiel des profi ts doit revenir à la musique et aux musiciens, n’hésitant pas à faire le coup de poing pour éviter le piratage et les reventes illégales de produits dérivés.Peter Meaden, le prophète, place The Who à la pointe du mouvement Mod, ce qui lui confé-rera d’emblée un public conquis et convaincu. Brian Epstein découvre les Beatles, leur dé-croche l’audition déterminante avec George Martin chez EMI et fabrique l’icône Beatles pour l’éternité. Sa mort en 1967 précipite la chute du groupe. Lennon déclarera plus tard : “Nous n’y serions jamais arrivé sans lui.” Malcom McLaren est une sorte de Dr Frankenstein du rock. En 1975, il monte de toutes pièces un combo malfaisant de gamins hirsutes et insolents : les Sex Pistols sont nés. De coups d’éclat en coups tordus, Malcom McLaren tire les marrons du feu qu’attise sa créature, mais elle lui échappera fi nalement.Divins devins, vénaux visionnaires, excen-triques égocentriques, ou dévoués cerbères, les managers du rock portent en eux le mys-tère des hommes de l’ombre. Alors éminence grise ou âmes damnées ?

★★★★JACK WHITEBlunderbussThird Man Records / ColumbiaOn se sent quelque peu engoncé dans son costume de chroniqueur lorsqu’il s’agit de poser de bien futiles assertions sur la première œuvre solo de celui qui est sans doute un des créateurs pop-rock les plus fascinants du siècle numéro 21. Jack White, fondateurs des essentiels The White Stripes, The Raconteurs ou encore The Dead Weather, a conçu en treize chapitres une dramaturgie rock à vif, le tout trempé dans l’humeur sudiste de Nashville la mythique.

★★★★ELVIS COSTELLOThe Return of the Spectacular Spinning SongbookHIP - OLe frétillant Elvis Cosello pourrait prétendre à une retraite amplement méritée pour faits d’armes extraordinaires sur tous les fronts. Mais voilà, le bougre a encore largement de quoi faire mordre la poussière à quelques jeunes présomptueux et renvoyer à leurs études ces vieilles badernes à clous ou à épingles. J’en veux pour preuve cet album des plus accomplis. The Return of the Spectacular Spinning Songbook est une sorte d’Arche de l’alliance du rock. Toute la puissance, toute l’essence de cette musique qui changea la face du monde y est contenue. Alléluia ! Elvis is alive !

★★★★

GREGORY PORTERBe Good Motéma MusicPorter, à pas de géant. À peine un opus (Water) et Greg le débonnaire, celui qu’une blessure tenace a tenu défi nitivement éloigné des brutes millionnaires “créatinées” et casquées du Superbowl, a su sans effort s’imposer comme the best jazzvocalist. À son écoute, tout est facile, sa voix, son interprétation et ses textes. Il a tous les talents, tout d’un grand. Be Good n’est que son deuxième album et déjà Greg Porter nous paraît indispensable. Guidant de la voix son précieux quatuor, le mastard de Brooklyn cisèle avec luxe et volupté un jazz authentique. Merveille parmi les merveilles : une reprise a capella du classique de Billie Holiday God Bless The Child !

“Laisseriez-vous votre fille sortir avec un Rolling Stone ? ”(1) Voici une formule piquante qui symbolise le trait de génie de ces

hommes qui ont façonné l’histoire du rock. Revue des faits d’armes et prouesses de ces catalyseurs de succès.

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12tu fais quoi dans la vie ?

Comment êtes vous devenu boucher-charcutier ?“J’ai commencé des études en Métro-pole pour devenir moniteur d’auto-école, ça me plaisait bien. Mais quand mon père, qui était à son compte, a eu un problème cardiaque, je suis revenu à La Réunion. Pendant dix ans, j’ai travaillé avec lui dans le magasin, puis j’ai pris la suite. Ensuite, j’ai suivi une formation en boucherie - charcuterie pour passer le CAP. Je me suis alors passionné pour le métier.

Avez-vous une particularité ?Comme je suis Tamoul, je ne travaille ni le bœuf, ni le veau. C’est ce qui me différencie d’une boucherie classique.

Les clients mangent-ils les mêmes choses que dans le passé ?La clientèle locale a changé : les gens voyagent, goûtent des spécialités diffé-rentes de ce qu’ils ont l’habitude de manger ici. Ils sont ensuite plus ouverts, et aiment que l’on innove dans les prépara-tions. Il y a quelques années, les Réunion-nais ne cuisinaient que les plats créoles traditionnels. Aujourd’hui, ils aiment aussi les rillettes, les galantines, les pâtés, les saucissons, les terrines, les paupiettes…

Votre métier, du coup, a-t-il évolué ?Il est moins diffi cile qu’autrefois, quand il fallait aller chercher les bêtes chez l’éleveur pour les amener à l’abattoir. Maintenant, nous passons commande et nous allons chercher directement la viande à la coopérative. Seuls l’agneau et le cheval viennent de Métropole.

Il faut donc le conseiller aux jeunes ?C’est une profession en devenir. Nous avons même des problèmes pour recruter. Avec de bonnes connais-sances techniques, une solide forme physique et un savoir-faire, on y arrive. Mais il faut travailler le samedi, savoir être réactif, et continuer à se former au fi l du temps. Je fais des stages tous les ans, qu’il s’agisse de gestion ou de savoir-faire technique. En tant que patron, je fais au moins cinquante heures par semaine. Quand j’ai repris l’affaire, je n’ai pas pris de vacances pendant cinq ans. Et je travaillais même le dimanche matin. Il y a deux ans, je me suis affi lié à la Confédération nationale des charcutiers traiteurs. Cela me permet d’accéder à des formations spéci-fi ques, que ce soit en Métropole ou à La Réunion.

Avec douze employés, on imagine même une petite entreprise…J’ai beaucoup fait évoluer l’organisation du travail, pour optimiser notre équipe. Souvent, la pression monte, quand les comités d’entreprise passent leurs commandes, ou les restaurateurs, en fi n de semaine. Nous avons mis en place des emballages sous vide pour les envois en Métropole, car nous avons pas mal de clients qui envoient des produits péi comme les saucisses ou le boucané. Nous avons d’ailleurs agrandi l’espace épicerie pour compléter ces colis avec des rhums arrangés, des épices ou des confi tures péi.

C’est ce qui vous donne un avantage sur les grandes surfaces ?Aujourd’hui, la clientèle revient vers les magasins de quartier. On offre le conseil pour la préparation et la cuisson, on échange des recettes.

Quels sont les principes professionnels que vous a laissés votre père ?Savoir respecter tout le monde, des salariés aux clients en passant par les fournisseurs et les institutionnels, payer en temps et en heure, savoir observer et tenir compte des remarques des clients.”

BAVARDAGESAVEC YOLAND VIRACAOUNDIN

BOUCHER - CHARCUTIER

Succédant à son père, Yoland Viracaoundin a fait évoluer sa boucherie – charcuterie dionysienne. Entre amour des bons produits et innovation.

TEXTE ANNE ROCHOUX — PHOTO CHRISTOPHE PIT

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PHOTO CHRISTOPHE PIT STYLISME LEILA PATEL CATHERINE GREGOIRE

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JE NE VEUX PAS Y ALLER !

Alexandre J’éviterai à tout prix la Métropole, il y fait trop froid. Je suis né là-bas mais ça ne m’empêche pas de préférer les lieux ensoleillés. Pour mes vacances, je préfèrerais un truc du genre Tahiti.

Ludivine Tout les endroits avec de la grosse neige glaciale sont à éviter. Je ne veux pas passer mes vacances sur la banquise avec des igloos et des Esquimaux.

AntoineJ’éviterai la Métropole à tout prix. La manière d’aborder la vie, de stresser, de ne pas sourire ne me correspondent pas. Les gens ne prennent le temps de rien. Alors quoi ? Moi aussi, je travaille, ça ne m’empêche pas de prendremon temps.

MathieuEn Egypte. J’ai vu les pyramides une fois déjà. Maintenant je ne veux plus que les admirer à la télévision. Là-bas, on est des billets sur pattes. Je reconnais que cela doit peut-être être différent si on quitte les milieux touristiques.

Christelle et Cécile Nous ne voudrions pas passer nos vacances dans un en-droit sans beaux mecs et sans plage. Il faut fuir les endroits tristes car les vacances, c’est “faire la fête”. À La Réunion, nous n’aimerions pas passer nos vacances au Port.

Néné Il y a de multiples endroits à éviter. Tout ceux où vous croisez des gens fermés d’esprit. Pour moi, cela est représenté par les grandes mégalopoles comme Paris. Nous sommes origi-naires de Marseille… (Ce week-end là, se jouait le dernier choc Paris-Marseille (2-1) de la saison de football, ndlr).

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Fabien Je ne voudrais surtout pas aller dans une centrale nucléaire japonaise ou dans un pays en guerre, comme la Syrie.

Nicolas Je ne veux pas aller en Afghanistan. Il n’y a pas de vagues là-bas, trop de désert (rires). C’est surtout un pays avec trop de problèmes politiques et religieux.

Franck (Du tac-o-tac). À Rebeuville dans les Vosges (Oui, ça existe ! ndlr). C’est un tout petit village à côté de chez moi et il n’y avait pas grand chose à y faire.

NorbertMes vacances ? Pas à la Réunion, parce que j’ai vécu toute ma vie ici, plus précisément à la Plaine Saint-Paul.

Jeanne et Benjamin Spontanément, je pense aux Etats-Unis. Plutôt à certaines grandes villes que nous fuirions. Nous ne voulons pas y aller parce qu’il y a trop d’Américains. Après réfl exion, la Russie ne nous tente pas non plus, les gens ont l’air d’yêtre très spéciaux.

Salima et Tachifi ne Nous pensons qu’il faut fuir les pays du Moyen-Orient où il y a la guerre, Israël par exemple. Nous n’irions pas non plus au Sahara, il y a trop de sable, ça manque d’eau pour se rafraîchir.

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Le Manapany surf festival, début avril, a vu la victoire de Roxane Bonet, rideuse locale dans ses vagues. Assis à regarder sur le muret de Manapany, entouré de tentes et de hamacs, écoutant de la musique, BuzBuz s’est dit que ça sentait les vacances. On était bien, alors notre esprit contradictoire s’est demandé “Où n’aimeriez-vous pas passer vos vacances ?” TEXTES GABRIELLE CHARRITAT — PHOTOS CHRISTOPHE PIT

IDÉES REÇUES 20

EN ÊTES-VOUS SI SÛRS ?

On appelle cela des idées reçues. Ou encore du “politiquement correct”. C’est ce qu’il faut dire devant les amis et la famille, parce que penser l’inverse,

c’est parfois un peu tabou. BuzBuz s’est amusé à faire une liste – loin d’être exhaustive – de ce qui est de bon ton… et de le démonter. Parce que, franchement, des fois,

ça fait de bien d’être un peu cynique. Ou juste réaliste, c’est selon. TEXTES ANNE ROCHOUX, VIRGINIE TRESSENS, VICTORIA BANES, LOÏC CHAUX — ILLUSTRATIONS NIMBUS

LES HOMMESPISSENT DEBOUTDeux arguments viennent

contrecarrer ce symbole de virilité. Le premier vient des mamans/amies/concubines.

L’une d’elles explique : “J’ai appris qu’une amie à moi

avait obligé son mari et ses fi ls à s’asseoir sur les toilettes pour

faire pipi parce qu’ils en mettaient partout. J’ai imposé la même règle à la maison, et après quelques grognements,

tout le monde s’y est mis.” Le deuxième argument vient d’Aurélien : “Je m’assois parce que j’aime bien prendre mon temps. Il y a toujours un truc à

lire, un texto à passer.” En revanche, nous ne pouvons expliquer pourquoi les hommes

cherchent toujours un arbre quand ils font ça dehors.

LA FOLIE DES GRANDEURS

Quand on voit une personne rouler dans une grosse berline décapotable, le dernier iPhone

à l’oreille ou un pote faire l’acquisition d’un bel écran plat et d’un home cinéma, on se dit WHAOU. Premier réfl exe : on

pense que les fi nances doivent être bonnes et que nous aussi, un jour, on pourra se payer ce

que l’on veut. Mais, derrière cet élan d’enthousiasme se cache

souvent une autre réalité, les apparences sont trompeuses.

Pour tous ces superbes acces-soires, ils ont juste contracté des prêts à la consommation

à 21 % sur les vingt prochaines années et mangent des pâtes quotidiennement depuis trois

ans comme les 900 000 ménages français surendettés !

MIEUX VAUT AVOIR UN ENFANT QU'UN CHIEN

L’un n’empêche pas l’autre ! La joie d’avoir des enfants, c’est très personnel. Les élever pour

qu’ils vous renient à l’adolescence, qu’ils vous expliquent que vous êtes trop ci ou trop ça, et

qu’enfi n adultes, ils règlent leurs comptes avec vous sur la façon dont vous les avez éduqués,

merci bien ! Avec un tableau pareil, on en vient à comprendre la mère de famille désabusée, qui ne croit plus en rien, sauf en sa Pépette,

magnifi que yorkshire terrier à nœud rouge sur la tête. Douce, affectueuse et fi dèle, le seul écart

qu’elle s’autorise, c’est de mâchouiller les baskets du fi ls indigne. Maman avait sans doute

besoin d’avoir l’impression d’être utile à quelqu’un ; comme ses enfants n’y mettent pas du leur, ce sera Pépette qui héritera du manoir

avec piscine à sa mort.

IDÉES REÇUES 21

IL FAUT MANGER CINQ FRUITS ET LÉGUMES PAR JOUR

Ça s’appelle un slogan et c’est n’importe quoi. Rappelons d’abord qu’il a été conçu par l’Association interprofessionnelle des fruits et des légumes frais ; ce n’est donc rien d’autre qu’un gimmick commercial visant à vendre. On pourra toujours dire

que manger des fruits et des légumes ne fait de toute façon pas de mal. Mais alors lesquels ? L’avocat est très gras, la betterave très sucrée. Et une pizza poivrons-olives-sauce tomate-oignons n’a pas un grand intérêt nutritionnel. Alors autant se sortir

de la tête ce genre de crédo fourre-tout. Pourquoi cinq, et pas six, ou quatre ? Je bousille ma santé en ne respectant pas ce leitmotiv ? Bof. Mangeons avec plaisir, plutôt, sans écouter les conneries qu’on nous raconte.

IDÉES REÇUES 22

VOTER, C’EST UTILEEt pourtant… Il y a d’irréductibles abstentionnistes. Certains le sont par désintérêt, d’autres par conviction. C’est le cas

de Gérard, professeur de philosophie. “La plupart des gens votent en fonction de ce que disent les médias, qui s’emparent des élections et manipulent les gens. Ils peuvent faire et défaire un homme politique. Je ne vote pas car je suis affl igé par le système. Et puis je trouve que la démocratie actuelle ne fonctionne pas, alors je ne veux pas y participer. Il faudrait qu’elle

évolue. Un homme politique a trop de pouvoir, sans que les citoyens aient leur mot à dire. En plus, les promesses électorales ne sont pas tenues. Lors des élections, on devrait comptabiliser les votes blancs, qui représentent une vraie revendication, et on ne

le fait pas : c’est considéré comme de l’abstention. Je trouve que la situation personnelle et fi nancière des hommes politiques n’est pas en cohérence avec leurs discours : de droite ou de gauche, ils ne renoncent pas à leurs privilèges.

Bref, je suis trop écœuré par tout ça pour voter”.

SANS FACEBOOK NI TWITTER,PAS DE VIE SOCIALE

“Quoi? T’as ni Facebook, ni Twitter, ni portable?” Sous-entendu : “D’où sort cet homme de Cro-Magnon ?”

Contrairement aux apparences, Flo, 27 ans, n’est pas resté bloqué dans les années 80, il n’est juste pas vraiment

intéressé par Internet et par les réseaux sociaux. Il a bien une adresse mail qu’il consulte quand il y pense…

Et depuis peu, il n’a plus de portable et ne semble pas motivé à l’idée d’en racheter un. “J’ai un fi xe chez moi, ça

suffi t. En cas d’urgence, les gens appellent sur le télé-phone de ma copine”. Bref, Flo n’est pas le mec qu’on peut

qualifi er de joignable. No life au courant de rien ? Et bien non, il vous remercie, mais sa vie sociale est riche

même s’il ne reçoit pas d’invit’ Facebook. Tant qu’il ne ressort pas son minitel et son Tam Tam,

pas besoin de s’inquiéter.

LE CARI, C'EST AVEC DU RIZ

Cela fait quelques mois que les boutiques proposent des sandwiches au cari. C’est bizarre et surtout cela

confi rme qu’à La Réunion, on fait des sandwiches avec n’importe quoi. Après le pain-bouchon, l’américain

gratiné (mais qui a eu cette idée d’aller foutre du gruyère sur des frites ?), le thon-maïs ou le poulet petit-pois

(constaté à la buvette d’une fi nale de handball, il y a quelques années), voilà donc le cari dans le pain. Pas forcément plus mauvais pour la santé que le riz (après

tout, le problème du cari n’est pas ce qui l’accompagne, mais l’huile utilisée pour cuire la viande), c’est surtout

l’aspect pratique qui pose question : une viande en sauce dans une baguette, on s’en fout un peu de partout. “En tous cas, ça marche. Les jeunes aiment bien les sand-wiches” nous a-t-on dit au Chaudron. Une révolution

culinaire, on vous dit.

IDÉES REÇUES 23

SAINT-GILLES EST UN LIEU-DIT COMME LES AUTRESSon supermarché a la réputation d’être le plus cher de l’Île. On y va pour trouver une boulangerie ouverte le dimanche

après-midi. Le samedi soir, on se fait reluquer à l’entrée des bars, au cas où on ne serait pas assez bien habillé. Pour fi nir par boire un mojito à 8 euros. On peut y trouver des sushis, des dosettes pour la cafetière de Georges Clooney, du pain à la

farine d’antan, des camions de pizzas et des gens qui grognent quand les fi les d’attente n’avance pas assez vite. Indira Lacour en parle comme une “réserve de zoreils.” C’est Saint-Gilles, et ce n’est pas comme ailleurs.

IDÉES REÇUES 24

LES SITES DE RENCONTRES, C'EST POUR L'AMOUR

On aura toujours, dans son entourage, quelqu’un qui est tombé amoureux sur un site de rencontre. Mais franche-ment… “Faut être réaliste, la plupart du temps, c’est de la

drague pure et dure, pas forcément pour un coup d’un soir, mais pour des plans cul la plupart du temps…” C’est une fi lle qui nous le dit. “T’es une fi lle, à peine connectée, t’es assaillie par les mecs. Et tu comprends vite que c’est pas pour le grand amour.

Faut pas se tromper : beaucoup de fi lles cherchent aussi ça. Sauf qu’elles le font

avec un peu plus de fi nesse.” Un peu moins fi n ? Demandons ça à un garçon : “T’imagines pas le nombre

de fi lles que j’ai chopées avec Badoo.” Voilà.

Merci bien.

TOUS LES BÉBÉS SONT BEAUX

Peu de sujets semblent aussi tabous que celui-ci. Enfi n, un bébé, c’est forcément beau ! Nous avons demandé à une infi rmière qui a l’habitude d’en voir. “Non, franche-

ment, tu ne peux pas écrire qu’il y a des bébés moches. Ils sont tous mignons !” On

lui propose de ne pas mettre son nom dans le magazine.

“On ne le dit pas aux mamans, mais c’est vrai que

des fois, il y en a, ils ont de ces têtes…”

LE PLUS IMPORTANT, C’EST LA BEAUTÉ INTÉRIEURE

Un magazine féminin réunionnais, il n’y a pas longtemps, ventait sur quatre pages ceux qui “en ont marre des régimes”, avec force photos de ces résistants ayant arrêté de faire attention

à la bouffe. Ailleurs, il s’agissait de dire que les femmes aiment les “bad boys”, et, de manière générale, que l’apparence et l’argent ne sont pas si importants. Soit.

Seulement, dans la cinquantaine de pages restantes, c’est une profusion de corps minces, de plats sans graisses, de robes hors de prix. Soyons donc un peu moins hypocrites et

écoutons le sage Coluche : “Dieu a dit : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux

et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile… Et puis il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur !”

ETRE RADIN EST UN DÉFAUTUn sou est un sou. Économisez trois pièces d’or, la quatrième vous

tombera dans la main. Il n’y a pas de petites économies. Abondance de biens ne nuit pas. Les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Qui prête aux amis perd le double. Ami au prêter, ennemi au rendre. Ce sont les petites pluies qui gâtent les grands chemins.

Qu’on se le dise, la radinerie n’est pas un vilain défaut. Être radin, c’est même un art car il est préférable que personne ne remarque cette force qui sommeille en vous en ces temps de crise. Bref, on ne vous en voudra pas si la prochaine fois au restaurant, vous préférez

payer séparément et éviter le célèbre et fameux moit’- moit’ : il ne faut pas exagérer, l’autre a pris un dessert et un verre de vin, alors que

vous vous êtes contenté du plat du jour et d’une carafe d’eau.

ÊTRE RICHE N'EST PAS UNE QUALITÉ

Celle-là, elle fait un peu mal au bide. Mais c’est statistiquement prouvé. Une université américaine, qui a sorti ses travaux en janvier, en est arrivée à

cette conclusion : plus l’homme est riche, plus il a de chances que sa partenaire soit jeune. Et plus la

femme est belle, plus riche sera l’homme. Cette étude, comme de nombreuses autres, a été

rapportée dans l’excellent bouquin L’animal social écrit par un journaliste du New York Times.

Sur ce point, la conclusion est simple : la beauté de la femme est un excellent indicateur de la

richesse de son mari. Ouïe.

IDÉES REÇUES

L’AVENIR DE LA PLANÈTE, C’EST LE TRI SÉLECTIFAh, le tri sélectif ! Si on veut faire les choses bien, il faut déjà quatre ou cinq poubelles. Dans un studio, cela donne l’impression de

vivre à plusieurs alors qu’on y vit seul. Et le jeu ne s’arrête pas là. À la moindre erreur de tri (oui, cela arrive), c’est tout le contenu de votre poubelle qui est rejeté. Autant dire, c’est la loose. N’étant pas vraiment joueuse, Germaine, heureuse retraitée, avoue : “Je ne trie pas, et non, je ne culpabilise pas car la planète ne va pas mourir par ma faute. Et pourquoi serait-ce au consommateur de tout

faire ? J’ai une proposition et je pense que tout le monde y gagnera : les grands industriels de l’agro-alimentaire n’ont qu’à bannir le plastique de leurs emballages. On préservera ainsi notre grande bleue sans effort. Car recycler le plastique pour créer de nouvelles

bouteilles, des jouets, et même des vêtements, c’est vraiment le serpent qui se mord la queue!”. Et toc !

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portrait 26

Si vous ne connaissez pas Coqlakour, marque parisienne d’inspiration réunionnaise, il est temps de suivre une séance de rattrapage avec Clovis et Clark, les deux fondateurs

du coq le plus stylé de France. TEXTE VICTORIA BANES — PHOTO CHRISTOPHE PIT

Vêtements, soirées, riddim(1)

et bientôt web radio... Co-qlakour s’étend aussi vite que l’ombre de son em-blème. En seulement cinq

ans, ses deux créateurs ont réussi à atteindre les objectifs qu’ils s’étaient fi xés : faire connaître et imposer leur marque dans le milieu du street-wear et des jeunes. Coqlakour est né d’une amitié et d’une envie commune. Au départ, Clovis était responsable d’un magasin de vinyls à Paris, Clark était graphiste. C’est en 2006, au cours de vacances dans son île natale, que Clovis a dessiné les premières lignes

de ce projet. Il a tout de suite proposé à son ami de se joindre à lui dans cette aventure, de créer le logo et de s’occuper de l’image de la marque. “Je voulais un nom avec “la kour”. J’ai quitté La Réunion dans les années quatre-vingt et j’ai gran-di dans un quartier populaire à Paris. Je suis un gars du peuple et ce nom me pa-raissait adéquat. Le coq est l’emblème de la France, c’est charismatique et ça im-pose le respect. On a voulu l’interpréter à notre manière. À la base, le terme “coq la kour” est un peu péjoratif, ça fait “ca-niard”. On a voulu le mettre en valeur. On veut donner l’idée qu’un coq est quelqu’un d’ambitieux, ça peut aussi

bien être le sportif que le mec qui a fait bac +7” explique Clovis autour d’un café au Barachois.Facilement identifi able grâce aux visuels réalisés par Clark, Coqlakour a long-temps été un signe de ralliement pour la communauté réunionnaise en Métropole. Elle est également repérable par les phrases écrites dans la langue de Shake-speare qui ornent les tee-shirts, genre Respect and Protect ou Love Unity And Peace. “On communique en anglais pour donner une dimension universelle à la marque. On a essayé d’adopter une cer-taine philosophie de vie et un état d’esprit

que l’on tente de transmettre à travers nos slogans. Co-qlakour s’adresse à cette nouvelle France métissée qui vient d’un peu partout” raconte Clark, joint depuis Paris par téléphone.Les deux associés ont déjà ouvert deux magasins. Un à Paris en face du Comité national d’accueil et d’ac-tions pour les Réunionnais en mobilité, et une à Saint-

Denis. Mais leur succès ne s’arrête pas aux vêtements. Issus du monde du hip-hop et passionnés de musique, ils ont donc développé les “Coqlakour riddim” qu’ils vendent sur leur site. Kaf Malbar, Admiral T ou Loïc Painaye, des proches, en réalisent. “On fait ensuite des clips que l’on produit nous-mêmes où les ar-tistes portent du Coqlakour. C’est à titre promotionnel pour nous et pour les ar-tistes. Notre marque a bien décollé car on travaille avec deux choses que les gens aiment, la musique et Internet. C’est uni-versel et sans frontière” précise le Réunionnais. Il existe aussi des soirées Coqlakour qui ont lieu trois fois par an

au Cabaret Sauvage à Paris. Rendez-vous incontournable, ces soirées font fu-reur et rassemblent à tous les coups plus d’un millier de personnes. “On travaille beaucoup sur les shows et on ne donne pas le nom des artistes présents à l’avance pour surprendre le public. On garde de la passion, on ne veut pas que ça devienne un business” souligne Clark. La prochaine aura lieu en octobre, avis aux amateurs !Jamais à court d’idées, ils se sont lancés un nouveau défi , la création d’une “Coqlakour radio” sur le web sans pub. En ligne depuis mai, elle diffuse aussi bien du hip-hop et du reggae dancehall que des émissions live ou des mix de dj. “On ne veut pas être des moutons, on veut passer ce que l’on aime” conclut Clovis. “Un coq, ça peut

aussi bien être le sportif que le mec qui a fait bac +7”

LEUR PLAYLIST

TARRUS RILEY Contagious

DR. DREThe Chronic 2001

OXMO PUCCINOOpéra Puccino

MORGAN HERITAGEFull Circle

CULTSCults

Le coQ Lé gayar

(1) Séquence musicale utilisée par plusieurs artistes avec des textes différents. Les riddims sont fréquemment utilisés dans le reggae, le ragga et le hip-hop.

CoQlakour 27

sport

NEWTON SOUS SPEEDSur les routes de campagne, c’est un bruit de frottements qui précède

des cris d’encouragements et des sons de dérapages. Récit d’un sport qui fonctionne à la gravité et à l’adrénaline.

TEXTE LOÏC CHAUX — PHOTO CHRISTOPHE PIT

Isaac Newton est assis dans son jardin. Il s’ennuie un peu, boit un thé. Et se prend une pomme sur la fi gure. Les lois de la gravitation universelle sont nées.Trois cents ans plus tard, il ne s’agit plus

de gugusses poudrés à perruques blanches qui font de la compote avec le haut de leurs crânes. Juste de quelques Réunionnais debout sur des planches à roulettes faisant marcher à plein le principe de la gravité. William est l’un d’eux,

membre d’un team, Roulettes et châtiments. “C’est le principe de base, il faut une route qui des-cend.” C’est en effet la pente qui donne la vitesse à cette sorte de skateurs à longue planches. La première fois qu’ils avaient fait un peu de ramdam, c’était en 2008. La Route des Tamarins n’était pas encore ouverte, et une vidéo d’eux circulait sur Internet. On les voyait debout sur leurs planches, casqués, penchés en avant, le vent de l’Ouest en

pleine fi gure. Ils avaient été parmi les premiers à sentir sous leurs roues ce doux bitume pas en-core foulé par des pneus mal odorants. Un dé-lire, sans plus. “À La Réunion, on peut pratiquer partout où le bitume est de qualité, continue William. Et sur ce plan là, pas de problème. Nous sommes l’île aux mille spots.” Mais maman s’in-quiète. C’est pas un peu dangereux, ces histoires ?

Jamais un arrêté préfectoral n’a réservé une route au moins une journée, ou même une heure, aux longboarders. Il faut partager avec la déesse bagnole. Légalement considérés comme piétons, les pratiquants, à l’image de William, “savent qu’ils peuvent être une cible. Il faut donc bien rester à droite, être vigilants à tout instant.” “Après, les dangers sont les mêmes qu’en moto, concède Jean-Jacques. Tu tombes, tu glisses, ça va. Mais tu peux aussi aller te prendre un arbre, une chèvre, un trou au bord de la route…”“Attention, hein, on n’est pas des tarés” veut à tout prix préciser Jean-Jacques, dit “Le Che”. Habillé de cuir, bardé de protections renforcées par ses soins, il a, comme ses collègues, le souci de ses os et de son épiderme. Les gants sont ren-forcés, les fessiers sont bardés de matières so-lides et les articulations coquées. Pour tous, le shoot d’adrénaline ne peut se faire que dans une gangue qui limite au maximum les dégâts. Après, le cadre et les coups d’éclat font le reste… On se souvient avec avidité d’un “type qui a tapé les 95 km/h sur la Nationale de Plateau-Caillou”, des “courbes de la descente avant la Plaine-des-Sables”, des “barbecues après une journée de ride.” Principalement masculin et trentenaire, le longboard local est pratiqué par deux groupes, Roulettes et Châtiments et Taka rider. Tous à la recherche de vitesse, de belles courbes, de crissements de roulettes et d’em-ballements cardiaques.

“Attention, hein,

on n’est pas des tarés”

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“Normal ”, allez-vous dire quand on réhabilite le Palaxa, salle de concert mythique de Saint-Denis. Mais peut-être pensiez-vous que ça ne concernait que l’acoustique de la salle. De l’extérieur, Le Palaxa s’est aussi voulu une salle discrète. TEXTES GABRIELLE CHARRITAT — PHOTOS CHRISTOPHE PIT

TOUT EST UNE QUESTION DE SON

“Il a fallu essayer de conserver l’histoire du Palaxa en améliorant son confort technique et acoustique” raconte Jean-Marc Bouchut. Son entreprise I2M fut le mandataire du groupement de maîtrise d’œuvre pour la rénovation de la salle de concert. Il a réuni autour de lui une équipe pour concevoir l’acoustique de la salle et son insonorisation. Entrent alors en scène AIEE et son acousticien, Lucas Anastasujevitch. “Le problème était d’obtenir un son le plus mat possible” décrit-il. Il faut donc gérer plusieurs choses, la réverbération et la fréquence (ne paniquez pas, on va vous expliquer). Il s’est donc attelé à travailler sur la première, soit “le temps que le son met à s’éteindre”. Au Palaxa, le son disparaît en une seconde grâce notamment à la laine minérale qui recouvre ses cloisons et son plafond. Pour les murs, aucun problème : “Ce sont des pierres de 70 cm d’épaisseur et lorsque nous avons effectué quelques percements, nous avons découvert qu’elles étaient saines” décrit Jean-Marc Bouchut. Pour que le toit supporte le poids de la laine minérale compressée, 150 kg / m2 quand même, il a fallu renforcer. Lucas Anastasujevitch a choisi de travailler avec du bois. Celui-ci, perforé, maintient la laine des murs. “Ce sont des matériaux simples” justifi e-t-il. Mais qui ont d’autres avantages : “Celui de ne pas renvoyer trop de basses ou d’aigus”, la fameuse fréquence. La laine, quant à elle, est un bon isolant. Derrière le tout, mettez un vide (“plenum” pour les initiés) et le son ne sort plus de là. Reste à ajouter un limiteur sonore électronique pour contenir l’intensité de la musique ; pour avoir du bon son “il ne faut pas que des baffl es à 500 watts qui crachent dans tous les sens” insiste Jean-Marc Bouchut. Mission 1 accomplie. Les murs

du Palaxa sont des pierres de 70 cm

reliées entre elles avec de la chaux.

Il fera normalement toujours 28° dans la salle de concert. La climatisation s’adapte ainsi au nombre de personnes présentes.

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EXTRAMUROS31

Une Scène de musiques actuelles

Mais question son, il faut aussi gérer l’extérieur et … le bruit de la climatisation. “Le Palaxa représente un gros volume qui peut accueillir jusqu’à six cents personnes” expose Cyril Vuatelet, conducteur de travaux chez Cotel, l’entreprise en charge de tous les fl uides. Qui dit “gros espace” dit “grosse climatisa-tion”, donc “gros bruit”. “Nous avons donc canalisé le bruit côté mer et créé des barrières phonétique et naturelle.” La climatisation est donc recouverte par une baffl e acoustique ouverte pour laisser passer l’air, munie d’isolant. Patricia Marais-Tessier, architecte, propose alors d’utiliser un mur végétal pour un – bel – isolement supplémentaire. La Sapef prend le relais et installe des plantes grasses qui suivent la course du soleil. Bruit et tuyauterie camoufl és, mission 2 accomplie.

L’ambition du Palaxa ne s’arrête pas là, car pour être Smac (Scène de musiques actuelles), il faut aussi fournir aux artistes un certain confort. Coup de chance : “Le bâtiment, à ma grande surprise, n’est pas classé au patrimoine” explique Jean-Marc Bouchut. Ils ont donc pu sans problème augmenter l’arrière-scène et ainsi ajouter des loges avec une nouvelle sortie. Ils ont aussi pu se concentrer sur le confort du personnel avec des coursives tout autour du bâtiment permettant avec des escaliers extérieurs de rejoindre les bureaux au deuxième étage. Enfi n, l’accessibilité aux personnes handicapées a été réfl échie, notamment par des éclairages tout le long de la fi le d’attente. En regardant tomber l’Espace Jemont, il y a quatre ans, nous avons cru qu’un pan de la ville s’en allait. Finalement, nous en sommes satisfaits. Mission 3 accomplie.

Un petit regret de l’architecte Patricia Marais-Tessier : “Ils ont dû détruire de très beaux murs en moellons.”

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carnet de voyage 32

PARIS ROCKS !Ah, Paris, sa Tour Eiffel, ses macarons Ladurée et ses balades en amoureux sur

le Pont des Arts… Prenons plutôt le métro pour dénicher les ambiances rock, de la bière dans la gorge, un vinyle sous le bras et des trous dans le jean. N’oublions

pas que Jimi Hendrix y a vécu et que Jim Morrison y est mort.TEXTE VIRGINIE TRESSENS

BORn BaDFinis les CD et autres MP3… Vous aimez le vrai son, vous avez investi pour de magnifi ques platines. Il ne vous manque qu’une seule chose : les vinyles. Rendez-vous chez Born Bad pour trouver des petites merveilles : de Roxy Music, aux Doors, en passant par Led Zepplin, ou encore The Velvet Underground, tout y est.17 rue Keller - 11e - Tél : 0143 38 41 78Ledru-Rollin

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Ma BuLLe 36

TEXTE ANNE ROCHOUX — PHOTOS CHRISTOPHE PIT

Perchée dans le village du Tévelave, la maison de la créatrice de bijoux Marion Rouaux flirte avec la nature. A l’intérieur de l’atelier,

situé à l’étage de la case, on se sent comme dans un cocon niché en pleine campagne, avec vue sur le lagon de L’Étang-Salé.

MA DERNIÈRE ACQUISITION

Perchée dans le village dubijoux Marion Rouaux flirte

situé à l’étage de la case, en pleine campagne, a

DES LIGNES CLAIRES

Ma BuLLe 37

Votre coin favori ? La terrasse de l’étage : assise contre le mur, je vois à la fois la mer, l’intérieur de l’atelier et ”mon” arbre. Comment avez-vous déniché ce lieu ? C’est mon mari qui a trouvé le terrain il y a seize ans. À l’époque, nous ne nous connaissions pas… Il voulait être au milieu de la nature, avoir de l’espace. La maison, conçue par l’architecte Antoine Perrault, est entourée de 1500 m2 de terrain. Les tangues viennent même s’y promener ! Ce qui vous inspire dans votre déco ? La nature, encore et tou-jours. J’aime aussi ce qui est net, les transparences, l’alliance du brillant et du mat. Je suis une adepte des lignes claires, en dessin comme en déco. Pour l’intérieur, qu’est-ce qui vous fe-rait craquer ? Un canapé et des poufs Smarin en forme de nénuphars, que je pourrais installer dans l’atelier, pour bavarder, ou se vautrer. Vous faites quoi de votre temps libre ? Dès que nous avons des vacances, nous par-tons en voyage en famille. À la mai-son, je bricole beaucoup de choses : de la déco, des objets ou des jouets en bois pour mes enfants. Je fais aussi de la couture, du jardinage. J’aime beau-coup aller au cinéma. En ce moment, avec mon bébé, j’ai moins de temps… Alors, dès que j’ai un moment, je vais dans l’atelier travailler à la création de mes bijoux, ou je me passe un épi-sode de Mad Men ! Votre livre de che-vet du moment ? Un homme, de Philippe Roth. Et, pour m’amuser, un livre de fi lles, La théorie de la Contor-sion, de Margaux Motin. Vous cuisi-nez ? Oui, à peu près tout, sauf pour les grillades : là, c’est mon mari qui s’y met. En ce moment, nous profi tons de l’hiver pour les faire cuire dans la che-minée. Je cuisine créole ou métro : le cari poulet, le rougail saucisses, mais aussi les cassolettes de poisson, les viandes mijotées, les préparations en papillotes. Ou encore des douceurs, comme les cannelés et les sablés au thé, qui sont dégustés dans la foulée. Où aimeriez-vous habiter si vous ne viviez pas ici ? Dans un chalet, très haut dans la montagne, avec des pâ-turages tout autour. Pourquoi pas en métropole, au milieu des bouquetins et des marmottes. Un refuge bien douillet avec de grandes baies vitrées, du parquet, une cheminée, des peaux de bête. Il y aurait du froid dehors, mais une belle nature à contempler. Qu’est-ce que vous ne voudriez pas avoir chez vous ? Une nappe en toile ci-rée, une horloge sous une cloche en verre, des bibelots enfermés à clef dans une vitrine et des lustres avec des am-poules imitation bougies.

L’INTERVIEW EXPRESS

MON OBJET FÉTICHE

Une création de Guy Lefèvre, sculpteur et maître verrier.

Marion Rouaux est la créatrice de la marque La pluie fait des claquettes. Ses bijoux sont exposés sur le site de vente en lignehttp://fr.dawanda.com/, qui lui permet de les envoyer partout dans le monde. Quelques-unes de ses créations sont également en vente chez Casa Saba (Saint-Pierre), à La Petite Marque (Saint-Leu), à La Tête dans les Etoiles (Saint-Gilles), chez Case Nature (L’Éperon) et à la boutique & Concept Store (Saint-Denis).

on mange quoi ? 38

Civet pat cochonVoici une recette réunionnaise rustique et peu coûteuse, parfaite pour

réchauffer les mois d’hiver. Pas d’hésitation: tout est bon dans le cochon !TEXTE ANNE ROCHOUX — PHOTO CHRISTOPHE PIT

POUR 4 PERSONNESPRÉPARATION : 10 MINUTES

CUISSON : 2 HEURES

• Un pied de porc avec son jarret (à faire découper par le charcutier)

• 4 oignons • 2 belles tomates bien mûres• 3 gousses d’ail • un clou de girofl e pilé au

mortier • du thym écrasé et une feuille de quatre-épices séchée • Huile

• Une bouteille de bon vin rouge (Bordeaux ou Bourgogne de préférence)

• Sel, poivre, muscade

1. Faire revenir les pieds de porc et le jarret dans un peu d’huile

avec du thym et un peu de sel.2. Une fois les pieds dorés, couper les

oignons. Les ajouter à la préparation.3. Saler, poivrer, et ajouter la muscade, le clou de girofl e pilé, l’ail et le thym écrasés et la feuille de quatre-épices séchée.

4. Laisser mijoter cinq minutes en remuant.5. Ajouter les tomates, la moitié de la

bouteille de vin et un peu d’eau.6. Laisser cuire à petit feu pendant deux heures.7. À la fi n de la cuisson, ajouter 20 cl de vin et laisser encore mijoter dix minutes.8. Servir accompagné de riz, de grain et de rougail tomates.

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D’AJOUTER LE MORCEAU DE

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ÉTIRER LES CHAIRS.

Remerciements à Yoland Viracaoundin et sa charcuterie de Saint-Denis pour sa recette péi.

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FESTIVAL

Les amateurs à l’honneurUn rendez-vous désormais de tradition aux Bambous : Festhea, le Festival national de théâtre amateur. Plus exactement la sélection régionale pour la grande fi nale qui aura lieu à Saint-Cyr-sur-Loire en octobre. L’occasion pour le public réunionnais de découvrir les talents qui se nichent au sein des compagnies de théâtre amateur de l’Île. Cette année, sept compagnies monteront sur la scène des Bambous pour tenter de succéder à la compagnie L’Entracte qui avait représenté la Réunion en 2011 avec Jocaste Reine ou le silence des femmes ?Festhéa, Festival national de théâtre amateur – sélection régionale du 8 au 10 juin aux Bambous. www.lesbambous.com

AU PROGRAMME (SOUS RÉSERVE DE MODIFICATION)

PROGRAMMELe 11 juin à 19h30 : projection gratuite sur la Plage de Cap Homard à Saint-Gilles.Le Gouzou met les voiles de Sami Chalak (en présence de Jace) ; Makay, les aventuriers du monde perdu de Pierre Stine (en présence d’Evrard Wendenbraun).

Le 12 juin au Théâtre Luc Donat et le 18 juin au Téat Champ Fleuri à 20h : Vertical Sailing Greenland de Sean Villanueva ;La Voie du Pôle de Thierry Robert.Invités : Sean Villanueva, Nicolas Favresse et Rodolphe André.

Le 13 juin au Théâtre Luc Donat et le 19 juin au Téat Champ Fleuri à 20h : Jokolia, l’odyssée des “Bras Cassés” de Chloé Henry-Babiaud ;I believe I can fl y de Sébastien Montaz Rosset.Invités : Eric Bellion, Olivier Brisse, Julien Millot et Tancrède Melet.

Le 14 juin au Théâtre Luc Donat et le 20 juin au Téat Champ Fleuri à 20h : Dragon Ladies, nous irons à Venise de S. Barbe et Y. Debeaumarché ;6 mois de cabane au Baïkal de Sylvain Tesson et Florence Tran. Invités : Sylvie Barbe, Véronique Morand et Sylvain Tesson.

FESTIVAL

Aventures à partagerPrêt pour un grand voyage ? Direction le Baïkal avec pour guide Sylvain Tesson, à moins que vous ne préfériez les frissons des hauteurs avec quelques funambules d’un genre nouveau. Pour les amoureux de la mer, option croisière féminine à Venise ou voyage entre Lorient et l’île Maurice avec un équipage atypique. Sinon, vous pouvez aussi grimper au Groenland ou traverser le Pôle Nord à la voile pure. En tous cas, les invités du huitième Festival du fi lm d’aventure l’ont fait et viennent partager leurs incroyables histoires avec le public réunionnais. Entre sensations fortes, émotions et frissons, partez pour l’aventure !8e Festival du fi lm d’aventure du 11 au 20 juin au théâtre Luc Donat et au Téat Champ Fleuri.

Vendredi 8 juin : 18h15 : Rencontre de Michel Laquaz Cie l’envol (Alefpa) – IME Raymond Allard (Saint-André)19h00 : Femmes entre parenthèses de Catherine Levy-Marié – Théâtre Saint-Paul20h00 : À la cour du Bon Grois Roi René de Olivier Martin – Cie Furiosa

Samedi 9 juin :18h30 : L’Azote de René De Obaldia – Cie Azot’ Anou20h30 : Sous contrôle de Frédéric Sonntag – Cie l’Arbre du Voyageur

Dimanche 10 juin :18h30 : Le Mulâtre de Marine Andy – Cie Grand Chemin20h30 : Fonnkèr pou in Zézèr – textes de poètes de La Réunion – Troupe Véli

MUSIQUE

Zenzile, le retourAprès un passage plus que remarqué il y a quelques années sur les scènes réunionnaises, Zenzile revient au grand complet. Alors on note dans nos agendas et souligne trois fois ! Pas question de rater leur dub colossal. Surtout que le groupe ne se contente pas de ses seuls rythmes, il se frotte aussi aisément au reggae, au post-punk ou au rock planant. Zenzile retrouve à la Réunion leur dalon Yann Costa qui ouvrira les soirées avec le dub rock de Zon.Zenzile + Zon le 29 juin à 21h à la Petite Ravine (Saint-Leu) et le 30 juin à 21h au Palaxa.

Hanitra(World Malagasy)Samedi 14 Avril à 21h

Anthony Josephand the Spasm Band

(Soul-Afro beat / UK)Jeudi 19 Avril à 21h

Mélanzik :La Mine de Rien + Abazdabu

(Chanson-Reggae dub… / France-Réunion)Samedi 21 Avril à 21h

Le Son du Bahut 1ère sélection(Scène ouverte Lycéens / Tous styles)

Samedi 5 Mai à 21h

Reggae 974 United(Reggae Peï)

Vendredi 11 Mai à 21h

Le Son du Bahut 2ème sélection(Scène ouverte Lycéens / Tous styles)

Vendredi 18 Mai à 21h

Fréquence(s) PéiSabiah + Radiozako + Ti-Fock

(Sega maloya sans frontières / Réunion)Mercredi 16 Mai à 20h

Carmen Maria Vega(Chanson / France)

1ère partie: Héléna EsparonSamedi 16 Juin à 21h

La Fête de la MusiqueMercredi 20 Juin

Zenzile(Electro Dub / French Touch)

1ère partie: ZONSamedi 30 Juin à 21h

Finale le Son du Bahut(Scène ouverte lycéens / Tous styles)

Vendredi 6 Juillet à 21h

Fréquence(s) PéiLaskars Posse + Roots Band+ Futur Crew / Atep / Aamir

Papa Giro / DJ Driss(Urban roots / 100% local)

Samedi 7 Juillet à 20h

Toute l’actu de nos spectacles surwww.palaxa.re

Hanitra(World Malagasy)Samedi 14 Avril à 21h

Anthony Josephand the Spasm Band

(Soul-Afro beat / UK)Jeudi 19 Avril à 21h

Mélanzik :La Mine de Rien + Abazdabu

(Chanson-Reggae dub… / France-Réunion)Samedi 21 Avril à 21h

Le Son du Bahut 1ère sélection(Scène ouverte Lycéens / Tous styles)

Samedi 5 Mai à 21h

Reggae 974 United(Reggae Peï)

Vendredi 11 Mai à 21h

Le Son du Bahut 2ème sélection(Scène ouverte Lycéens / Tous styles)

Vendredi 18 Mai à 21h

Fréquence(s) PéiSabiah + Radiozako + Ti-Fock

(Sega maloya sans frontières / Réunion)Mercredi 16 Mai à 20h

Carmen Maria Vega(Chanson / France)

1ère partie: Héléna EsparonSamedi 16 Juin à 21h

La Fête de la MusiqueMercredi 20 Juin

Zenzile(Electro Dub / French Touch)

1ère partie: ZONSamedi 30 Juin à 21h

Finale le Son du Bahut(Scène ouverte lycéens / Tous styles)

Vendredi 6 Juillet à 21h

Fréquence(s) PéiLaskars Posse + Roots Band+ Futur Crew / Atep / Aamir

Papa Giro / DJ Driss(Urban roots / 100% local)

Samedi 7 Juillet à 20h

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Les rendez-vous de piLs !retrouvez toute la programmation culturelle sur www.pils.re

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MUSIQUE

Le maloya en héritageOn peut dire qu’Urbain Philéas est tombé dans la marmite du maloya quand il était petit. Fils de Gramoun Lélé, Urbain rend hommage à cet héritage sous les étoiles du Téat Plein Air. Plus qu’un simple concert, c’est un grand spectacle auquel l’artiste nous convie : cent choristes, dix roulèr, de la danse, des invités de Madagascar et de La Réunion et 2h30 de show où la transe n’est jamais loin.Urbain Philéas – Tsianoza Ombiary Tour 2012 le 30 juin à 20h au Téat Plein Air.

THÉÂTRE

Jolie “menteuse”Qui est Carmen Maria Vega ? Une chanteuse, répondront certains. Une comédienne diront d’autres. En fait, Carmen Maria Vega est tout cela à la fois, parce qu’elle a toujours navigué entre musique et théâtre. Alors sur scène, Carmen Maria Vega livre un set de “comédie acoustique”, faisant de chaque chanson une scène de théâtre. Double ration de plaisir donc pour le public qui ira la découvrir, la redécouvrir, l’écouter, la voir, bref l’apprécier au Palaxa.Carmen Maria Vega en concert le 18 juin à 21 h au Palaxa.

THÉÂTRE

Conte danséBlanche Neige, tout le monde connaît et c’est bien le postulat qui intéresse le chorégraphe Angelin Preljocaj. Ne reste donc plus pour le public qu’à se laisser porter par la danse, les corps, la musique, les décors et les costumes réalisés par Jean-Paul Gaultier. Du grand art par un chorégraphe renommé que l’on ne présente plus pour un spectacle haut en couleurs qui devrait conquérir tous les cœurs. Car il n’y a pas d’âge pour apprécier les belles histoires.Blanche Neige par le ballet Preljocaj du 13 au 15 juin à 20h, le 16 juin à 14h et 20h et le 17 juin à 16h au Téat Champ Fleuri.

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THÉÂTRE

Shakespeare musicienDe William Shakespeare, on connaît les grandes tragédies qui ont marqué à jamais l’histoire du théâtre. Mais Cécile Garcia Fogel a exploré les chefs-d’oeuvre du célèbre dramaturge autrement : à travers les sonnets, les chansons, elle donne à entendre toute la musicalité de la langue et de l’œuvre de Shakespeare. Un spectacle en forme de rêve comme une plongée au plus près de l’âme de l’auteur, ponctuée par la musique et les chants.Fous dans la forêt – Shakespeare songs le 7 juin à 19h et les 8 & 9 juin à 20h au Théâtre du Grand Marché.

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À VOIR :

Tarte Tatin (danse-théâtre) par la cie TétradanseComment Wang-Fô fut sauvé (marionnettes et dessins) de la cie Mungo

Chat Chatouille (peinture, objets, bruitages, chant et marionnettes) de la cie Mille et Une Façons

Ninna Ô (danse, théâtre d’ombres) par la cie LunasolPoints de suspension (cirque) par la cie Cirquons Flex

Bzz Bzz (ciné-concert) par Eric KsouriIl était une fois les vacances du 7 au 28 juillet à Saint-André, Les Avirons, Saint-Paul,

Saint-Pierre, Saint-Benoît, Saint-Denis, Saint Joseph. Tout le programme sur www.iletaitunefoislesvacances.com

VOYAGE CULTUREL

En juillet, les vacances riment avec spectacles ! Parce qu’il n’y a pas de raison de ne pas s’amuser

lorsque l’on ne part pas, Il était une fois les vacances fait le bonheur de ceux qui restent. Sept communes de l’île ont, cette année, répondu présent pour accueillir les six spectacles de la programmation. Cirque, ciné-

concert, marionnettes, chant, bruitages, danse, théâtre d’ombre : c’est un vrai concentré d’arts en tous genres

que les enfants pourront découvrir. Alors on ouvre grand les yeux et les oreilles !

Les rendez-vous de piLs !retrouvez toute la programmation culturelle sur www.pils.re

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PLEIN LES YEUX !Et si on allait faire un tour dans les musées et les galeries ? Ces temps-ci, les expositions se

déclinent en couleur, entre peintures, photographies et estampes. Sans oublier la prochaine Nuit d’Art de la Pleine Lune qui installe à nouveau ses quartiers au Musée de Villèle.

EXPO

Saintes fi gures - Saint ExpéditL’oeil d’Annie Decupper s’est déjà posé sur nos traditionnelles boutiques chinoises, a exploré les cases abandonnées qui se nichent dans les sentiers et au bord des routes de la Réunion. Cette fois, la photographe laisse le noir et blanc pour la couleur et livre une galerie de portraits où la star est Saint-Expédit : une autre manière de voyager au cœur de la Réunion.Du 19 mai au 30 septembre à l’hôpital des esclaves du Musée historique de Villèle.

EXPO

BâchesDes bâches “grand format” tendues sur les murs du quartier de la Cathédrale, à St-Denis, ont servi de support à Nimbus pour travailler en public. Confrontés à la vie passante, les sujets se sont imposés. Des thèmes directement issus du discours quotidien, “bulldozerizés” par un traitement sans concession, ignorant les bons sentiments autant que le politiquement correct, enlevant les vernis bien-pensants pour affi cher des âmes plus torturées que maquillées…Du 14 juin au 14 juillet à La Galerue (LolaK10 Saint-Denis).

EXPO

BleuA la bibliothèque de la Montagne, le photographe Olivier Borson décline son oeuvre en bleu : des paysages croisés lors de ses voyages et dont il révèle la poésie à travers ses photographies, loin de tout cliché. Voyage dans le grand bleu du monde…Du 6 juin au 10 juillet à la Bibliothèque de la Montagne.

EXPO

Noir c’est noir“Le noir est une couleur qui résume et consume toutes les autres” affi rmait Matisse. Et la visite de ce cabinet d’arts graphiques et d’estampes devrait bien fi nir de nous en convaincre. La beauté et la richesse du noir à découvrir, entre lithographies, estampes et gravures.Du 22 mai au 2 septembre au Musée Léon Dierx.

L’ ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

*Desperados est une bière aromatisée à la Tequila.

Pour bénéficier du Programme Brakeur de Bon Plan, vous devez présenter le texto Brakeur de Bon Plan ou envoyer sur place PLAN au 675. Pour participer aux instants gagnants vous devez vous identifier sur le site www.bepapareil.com grâce à votre code personnel dans la rubrique « Accès Bons Plan ». Programme NRJ Mobile Brakeur de Bon Plan réservé aux clients NRJ Mobile exclusivement. Voir conditions complètes du programme Brakeur de Bon Plan en points de vente SFR ou sur www.bepapareil.com.

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