Bulletin Techinque Grandes Culture n°30

Bulletin Technique Productions végétales

Supplément au Chambre Infos 16 Numéro 30 / Décembre 2012

Essais variétés 2012

Synthèse tournesol

Synthèse maïs grain

Synthèse maïs en sec

Nouvelle réglementation Directive nitrates : bien raisonner sa fertilisation azotée

Bulletin rédigé par les conseillers de la Chambre d’Agriculture de la Charente.

© Stéphane LEITENBERGER

Sommaire3 Essais variétés 2012

3 Synthèse tournesol : de bons rende-ments

15 Synthèse maïs grain : des rendements moyens à médiocre avec des humidités élevées à la récolte

35 Synthèse maïs en sec : des rendements hétérogènes, reflets de situations très di-verses

40 Nouvelle réglementation Directive ni-trates : bien raisonner sa fertilisation azotée

● Composition : Chambre d’Agriculture de la Charente ● Impression : Deplanque ● Crédit photo : Couverture : © Stéphane LEITENBERGER, intérieur : Chambres d’Agriculture ● Directeur de publi-

cation : Alain LEBRET ● Dépôt légal Décembre 2012 ● Document non contractuel

Coordonnées Chambre d’Agriculture de la CharenteZE Ma Campagne - 66, impasse Nièpce 16016 ANGOULEME CEDEX Tél : 05 45 24 49 49 - Fax : 05 45 24 49 99 [email protected] www.charente.chambagri.fr

Antenne Ouest Charente7 rue du stade16130 SEGONZAC Tél : 05 45 36 34 00 - Fax : 05 45 36 34 06 [email protected]

Antenne Sud CharenteBP 14 - 35 avenue de l’Aquitaine 16190 MONTMOREAU Tél : 05 45 67 49 79 - Fax : 05 45 25 19 24 [email protected]

Antenne Charente Limousine2 et 4 allée des Freniers 16500 CONFOLENS Tél : 05 45 84 09 28 - Fax : 05 45 84 43 83 [email protected]

Antenne Nord CharenteAvenue Paul Mairat16230 MANSLE Tél : 05 45 95 25 58 - Fax : 05 45 38 74 07 [email protected]

L’équipe Grandes Cultures de la Chambre d’Agriculture de la Charente

vous adresse ses meilleurs vœux pour l’année 2013 !

Vos interlocuteurs

Marie-Christine BIDAULTTél : 05 45 24 49 62 [email protected] Basée à Angoulême

Clément BESSETTESTél : 05 45 95 25 58 [email protected] Basé à Mansle

Lise GOUAUDTél : 05 45 67 49 83 [email protected] Basée à Montmoreau

Sylvain JONETTETél : 05 45 24 49 40 [email protected] Basé à Angoulême

Estelle [email protected] Basée à Angoulême

Encore au moins façonsde parler d’agriculture

cette année

Bulletin Technique Productions végétales n°30 - Décembre 2012 3

La campagne 2012 ne marquera pas les esprits par les ren-dements qui sont moyens et hétérogènes (entre 12 et 35 qx/ha pour une moyenne régionale proche de 24 qx/ha). Mais peut-être nous souviendrons-nous du contexte de prix éle-vés qui satisfait, au final, les producteurs qui en plus, ont eu peu de frais de séchage cette année. La réussite des levées (suivant les types de sols) et la plu-viométrie avant floraison, ont été les facteurs clefs de la cam-pagne.Fin mars, les conditions sèches et chaudes ont été favo-rables aux préparations des sols dédiées aux cultures de printemps. Les sols s’étaient bien réchauffés permettant les premiers semis de tournesol. Mi-avril, la pluie, très attendue depuis 3 mois, est arrivée abondamment associée à des températures très fraîches pour la saison. Les levées de tournesol ont été freinées par ces conditions entraînant souvent des hétérogénéités, ren-forcées par d’importants et nombreux dégâts d’oiseaux. Ces attaques ont parfois décimé des parcelles entières, nécessi-tant des re-semis fréquents.Dans les terres lourdes, les importantes pluviométries de la fin du mois d’avril ont gorgé les sols d’eau, occasionnant là aussi de nombreux re-semis. Au 1er juin la réserve utile des sols était nettement plus éle-vée qu’en 2011 à la même période.Fin juin début juillet, le constat était parfois décourageant sur certaines parcelles, notamment à cause des dégâts très im-portants causés par les oiseaux… La campagne s’annonçait longue et délicate. Malgré des stades hétérogènes, beaucoup de tournesols ont fleuri dans la deuxième quinzaine de juillet. Les parcelles étaient saines, le potentiel quant à lui s’annonçait un peu plus prometteur. La croissance végétative a été rapide à la fois pour les pre-miers semis et les derniers, avec une meilleure valorisation de l’azote permise par les pluies, comparé à l’an dernier. C’est à partir du 25 juillet que les besoins de la plante ont commencé, en règle générale, à ne plus être couverts par la réserve en eau des sols.

Début août, la situation était bien différente, car les condi-tions chaudes et sèches, qui ont suivi, ont compromis le dé-veloppement des semis les plus tardifs, et limité le remplis-sage des grains en affectant donc les PMG.La phase de maturité s’est déroulée dans des conditions sèches et chaudes, qui ont permis des récoltes à des humi-dités proches des normes, voire nettement inférieures dans certains cas.Les désherbages ont été corrects dans l’ensemble, avec de bonnes efficacités compte tenu des pluies du mois d’avril et des averses survenues en mai. Les produits de post levée tels que Pulsar® et Express Sx® ont également permis un bon contrôle des flores. Les parcelles binées sont plus nom-breuses que l’an passé, ce qui a permis d’améliorer le poten-tiel sur ces parcelles.Il y aura eu peu de sclérotinia du capitule, en revanche des parcelles ont été plus fréquemment touchées par le scéroti-nia du collet et du bouton. Le phomopsis a été assez présent avec passage des feuilles à la tige, et plus ponctuellement Mildiou Albugo, et Verticillium. Le phoma sur collet et tiges a été très peu observé.Les récoltes ont débuté début septembre, le plus souvent à des humidités comprises entre 8 et 10 %. Elles ont été échelonnées en raison des hétérogénéités installées depuis le début du cycle. Certaines parcelles montraient un feuillage desséché mais affichaient des humidités du grain encore élevées. Dans les essais, les écarts entre les variétés clearfield® et express sun sont plus réduits qu’en 2011, ainsi que les écarts entre oléïques et classiques qui sont modérés.Certaines zones du Nord de la région se démarquent avec des rendements proches de 30 qx/ha, rendements que l’on retrouve également dans des parcelles de champagne des Charentes. Les rendements des différents départements et types de sols sont toutefois plus regroupés que l’an passé, ce qui a permis de réaliser une synthèse représentative des 4 départements.

Synthèse Tournesol 2012 : de bons rendements

Essais variétés 2012

Bulletin Technique Productions végétales n°30 - Décembre 20124

Essais retenus pour la synthèse :

Lieu Type sol Semis Récolte InfosSAINT MARTIAL (16) Champagne 14 mai 19 sept Retenu CETIOMCHAMPNIERS (16) Groies moyennes 15 mai 19 septSABLONCEAUX (17) Groisailles sableuses 10 mai 3 oct Retenu CETIOMVANZAC (17) Champagne légère 3 avril 12 sept Retenu CETIOM + essai complémentaireEXPIREMONT (17) Champagnes profondes 3 avril 10 sept Retenu CETIOM + essai complémentaireSt AUBIN LA PLAINE (85) Limon de plaine 5 avril 17 sept Non Retenu CETIOM + essai complémentaireUSSON DU POITOU (86) Limon moyen sableux 16avril 17 septMONCONTOUR (86) Argilo limoneux profond 12 avril 19 sept Retenu CETIOM

ROMAGNE (86) Terres rouges à châtaigniers 13 avril 12 sept

LATILLE (86) Bornais 14 mai 20 sept Retenu CETIOMST PIERRE DE MAILLE (86) Bornais profond 15 mai 23 septCHAUVIGNY (86) Bornais 2 avril 18 sept

Variétés précoces

La chambre d’Agriculture de la Charente a mis en place deux essais précoces : un essai CETIOM précoce sur terres de champagne et un essai Oléique précoce sur terres de groies. Le premier d’entre eux a été semé le 14 mai et le second le 15 mai 2012. Les températures clémentes et les pluies ont

permis des levées rapides et homogènes. Les floraisons se sont donc déroulées de fin juillet à début août. Malgré les pre-miers coups de chaud, les fécondations se sont plutôt bien passées. Par contre, le remplissage a souffert de la sèche-resse et des températures élevées d’août et de septembre. Le rendement est de 33 quintaux sur terres de champagne et de 29 qx sur terres de groies.


Dans le cadre de cet essai, la précocité des variétés n’est pas un facteur explicatif du rendement, même si une légère ten-dance en faveur des variétés tardives apparaît. On note, par contre, une certaine corrélation au PMG malgré les conditions de remplissage délicates. A noter, que les variétés les plus tardives sont également celles qui ont le meilleur PMG.


Dans le cadre de cet essai, la précocité des variétés n’est pas un facteur expli-catif du rendement.On note, par contre, une corrélation entre rendement/PMG malgré les conditions de remplissage délicates. Lorsque l’on fait les corrélations Ren-dement/Densité ou Rendement/Flo-raison ou même PMG/Humidité, cela ne met pas en évidence de liens. Le rendement de cette année s’explique bien par le potentiel de remplissage de chaque variété.


Les précoces

Commentaires variétés

Les variétés de référence

ES BIBA (EURALIS 2006)Référence toujours bien placée. Gabarit court et bon com-portement maladies, teneur en huile moyenne à faible. Fait partie des plus précoces de la série.Bon résultats quelle que soit la date de semis cette année, hormis dans un essai. VELLOX (RAGT 2008)Variété en retrait cette année. Plante relativement courte avec une floraison milieu de groupe, ce qui a pu davantage la pénaliser sur les semis tardifs. Bonne teneur en huile et bon comportement maladie.LG 5525 (LIMAGRAIN 2009)Floraison précoce. Plante courte, bonne tenue de tige, bonne teneur en huile et bon profil maladie. Poids de mille grains élevé. Résultats au-dessus de la moyenne et homogènes.

Les variétés récentes

ULLYS (Semences de France 2010) Moyenne pénalisée cette année par un rendement très dé-cevant en fort stress hydrique (limons moyens sableux et se-

mis tardif). En retrait par rapport à l’an passé où elle sortait en tête. Variété tardive à floraison avec un bon profil maladie, une bonne teneur en huile mais un petit PMG. VOLLTAGE (RAGT 2011)Résultats homogènes et variété régulière (très au-dessus de la moyenne comme l’an passé). Plante courte, comporte-ment maladie et teneur en huile correct. Bon PMG, floraison plus tardive que ES BIBA de 1 à 2 jours, mais précocité équi-valente à la récolte. Variété à suivre.

Les nouveautés

LG 5377 (LIMAGRAIN 2012)Plante assez haute à floraison et assez précoce, qui a de bons résultats, excepté dans un essai en terre de cham-pagne ou il faudra la revoir dans ces situations. PMG moyen, variété à suivre.ES VIOLETTA (EURALIS 2012)Productivité à la moyenne. Plante haute, teneur en huile cor-recte, bon profil maladie et bon PMG. Elle s’est mieux com-portée dans les sols lourds (champagnes, aubues) que dans les sols plus légers (groies et limons) où ses rendements sont un peu moins bons. Variété à suivre.FYDJI (Semences de France 2012) Variété au potentiel à la moyenne, plante courte, floraison tardive. Teneur en huile et profil maladie corrects, PMG moyen.


ES NOVAMIS CL (EURALIS 2012) Variété Clearfield, résultats à la moyenne, hétérogènes. Plante courte, précoce à floraison et à maturité plus lente. Gros PMG, teneur en huile moyenne à faible. Potentiel un peu en retrait par rapport aux meilleures conventionnelles précoces.PR 64LL41 (PIONEER, 2012)Productivité moyenne, résultats en-dessous de la moyenne, plante courte, floraison tardive et fin de cycle lente. Teneur en huile et PMG corrects. Bon comportement maladie et bonne tenue de tige.

Les oléiques

Les variétés de références

EXTRASOL (SYNGENTA 2007)Témoin précoce au potentiel proche de celui des meilleures variétés classiques précoces cette année. Variété charnière en précocité. Reste une référence avec des résultats homo-gènes. Plante courte avec un bon profil maladie. Teneur en huile moyenne.DKF 2727 (SYNGENTA 2008)Variété charnière, en-dessous de la moyenne cette année, avec des résultats plutôt hétérogènes. Plante assez haute, assez sensible au sclérotinia du collet. Teneur en huile moyenne. ES ETHIC (EURALIS 2008)Mieux que l’an passé avec un potentiel à la moyenne. Plante haute, teneur en huile correcte, petit PMG. Sensible au Sclé-rotinia du collet. Hormis un essai en champagne ou elle dé-croche, elle a des résultats assez groupés.


ES BALISTIC CL (EURALIS 2009)Variété Clearfield, potentiel décevant cette année, variété tardive à floraison. Plante haute à grosse graine, teneur en huile faible.SY VALEO (SYNGENTA 2010)Confirme un potentiel correct et une bonne régularité. Plante haute à floraison tardive. Bon comportement maladie. Te-neur en huile moyenne à faible. Variété à poursuivre.MAS 88 OL (MAISADOUR 2011) Plante de taille moyenne à courte qui confirme son bon po-tentiel dans les Charentes. Testée en comparaison aux pré-coces, elle est la plus tardive de ce groupe, ce qui la classe dans le groupe demi-précoce avec de bons résultats égale-ment. Floraison assez tardive, bon profil maladies. Variété à suivre.

Les nouveautés

ES ATLETIC (EURALIS 2012) Dans la tête du classement régional, bon potentiel homo-gène, variété précoce à floraison. Bon profil maladie, teneur en huile correcte, gros PMG, plante assez haute.SY REVELIO (SYNGENTA 2012) Variété Clearfield, plus précoce que Es Balistic CL, précoce à floraison et à maturité, bon profil maladie. Plante haute. Résultats en retrait par rapport aux conventionnels.


Variétés demi-précoces

Deux essais ont aussi été mis en place pour les variétés demi-précoces sur les mêmes sites que les précédents, c'est-à-dire un essai classique sur terres de champagne et un essai oléique sur terres de groies.


Dans cet essai il existe une corrélation entre rendement et humidité du grain à la récolte. Les variétés les plus tardives à maturité sont aussi celles qui montrent un meilleur rendement. Par contre, il n’existe pas de corrélation entre rendement et PMG. Le rendement de cette année s’explique par le potentiel de productivité de chaque variété en fonction de leur précocité à maturité.


Dans cet essai, il n’existe pas de corrélation entre rendement et humidité du grain, ni entre rendement et PMG même si une légère tendance apparaît pour les plus gros PMG. Le rendement des variétés de cette série s’explique par le réel potentiel de productivité de chacune d’elle.

De la sécurité à la performanceDe la sécurité à la performance


Les demi-précoces

Les variétés de référence

LG 5655 (LIMAGRAIN 2004)Référence dans cette série et encore bien placée dans les essais du Poitou-Charentes. Résultats homogènes dans l’ensemble. Se retrouve assez précoce dans cette série. Pe-tit PMG. Teneur en huile correcte. Bon profil maladie. Valeur sûre.NK KONDI (SYNGENTA 2007)Egalement une référence dans cette série. Variété toujours régulière, placée au-dessus de la moyenne. Confirme son potentiel. Une des plus précoces de la série demi-précoce. Variété assez sensible au sclérotinia du capitule et du collet. Plante courte au petit PMG. Teneur en huile correcte. Valeur sûre.LG 5658 CL (LIMAGRAIN 2009)Variété Clearfield avec un potentiel à la moyenne, floraison dans les plus tardives de la série. Plante haute. Variété à

petites graines et petit PMG. Bon profil maladie. Teneur en huile correcte. NK ADAGIO (SYNGENTA 2009)Variété Clearfield, en retrait dans nos essais comme l’an passé. Plante de taille moyenne. Profil maladie correct à l’exception du sclérotinia du collet. Teneur en huile faible.


KAPLLAN (RAGT 2010)Légèrement en-dessous de la moyenne cette année, moins bonne que l’an passé où elle finissait première au niveau régional. Bon profil maladie à l’exception du sclérotinia du collet. Plante assez haute. Bonne teneur en huile. Plus pré-coce que les nouveautés.

Les nouveautés

LG 5625 (LIMAGRAIN 2012)

Ressort en tête dans notre regroupement régional. Bon potentiel homogène. Plante haute. Teneur en huile correcte, avec un bon profil maladie. Bon PMG. A suivre.


BREHA (RAGT 2012)Variété tardive avec un bon potentiel. Plante haute. Bon profil maladie, bonne teneur en huile. A suivre.SY EDENIS (SYNGENTA 2012)Variété avec un bon potentiel, résultats très homogènes et groupés. Plante courte, bonne teneur en huile. Bon profil ma-ladie, gros PMG.MOBILL (RAGT 2012)Rendement à la moyenne dans nos essais, floraison dans les plus tardives de la série avec une fin de cycle plus rapide, hauteur moyenne. PMG moyen. Profil maladie qui semble correct mais à confirmer. SHERLLOK (RAGT 2012)Potentiel moyen, bonne teneur en huile. Profil maladie qui semble correct mais à surveiller vis-à-vis du sclérotinia du capitule. Plante de taille moyenne à grande. PMG faible.

Les oléiques

Les variétés de références

DKF 3333 (SYNGENTA 2008) Variété plutôt tardive qui s’essouffle. Potentiel en-dessous de la moyenne. Plante haute. Bon profil maladie, attention quand même au sclérotinia du collet. Bonne teneur en huile et acide oléique. Gros PMG.


KERBEL (RAGT 2010) Variété demi tardive qui confirme depuis 3 ans son bon potentiel, en tête dans notre classement régional. Elle est très haute, attention aux situations irriguées. Bon profil maladie. Gros PMG. Teneur en huile élevée.

LG5656 HO (LIMAGRAIN 2010)Demi tardive, rendement à la moyenne cette année comme l’an passé. Variété de taille moyenne à haute. Teneur en huile faible. PMG correct. Bon profil maladie à l’exception du sclérotinia du collet. TUTTI (SYNGENTA 2010) Résultats nettement moins bons et plus hétérogènes com-paré à 2011. Elle finit en bas de tableau dans la région. Va-riété à petites graines avec un petit PMG. Teneur en huile moyenne. Variété de taille moyenne.ES TEKTONIC CL (EURALIS 2010)Variété Clearfield qui confirme depuis 3 ans son bon potentiel dans la région : 2ème cette année, 1ère l’an passé. Variété dans les plus tardives de la série. Bon profil maladie. Gros PMG. Variété à teneur en huile faible. Plante de taille moyenne à haute suivant les situations. ES UNIC CL (EURALIS 2011)Variété Clearfield, en léger retrait du fait de sa sensibilité marquée au sclérotinia du capitule qui l’a pénalisée dans l’essai de Vendée. Exprime en général un bon potentiel bien qu’'irrégulier. Profil maladie moyen, sensible également au sclérotinia du collet. Variété à gros PMG avec une teneur en huile faible. Teneur en acide oléique élevée. Plante de taille moyenne.

Les nouveautés

DOUGLLAS (RAGT 2012) Potentiel légèrement en-dessous de la moyenne. Variété tar-dive à floraison. Bonne teneur en huile, PMG correct. Plante de taille moyenne à grande, bon profil maladie.ES AKUSTIC (EURALIS 2012)En retrait du fait de son irrégularité cette année. Variété à faible teneur en huile. Plante courte sensible au sclérotinia du collet. Petit PMG. A revoir.

Conclusion

Cette année encore, on observe peu de différences entre les classiques et les oléiques sur les rendements. De nouvelles variétés intéressantes font leur apparition. Rappelons qu’il est important, pour choisir sa variété, de prendre en compte les critères de productivité mais aussi les précocités et les comportements sanitaires de celle-ci. Il est primordial d’intégrer ces caractéristiques pour améliorer la rentabilité de cette culture. Les nouvelles variétés qui arrivent sur le marché vont dans ce sens-là depuis quelques années.

Marie-Christine BIDAULTClément BESSETTES

Lise GOUAUD


Synthèse maïs grain : des rendements moyens à médiocre avec des humidités élevées à la récolte

Si l’année dernière, dans les commentaires, les saisons étaient inversées, cette année la hiérarchie a bien été res-pectée.Pour qualifier cette année, nous pouvons la résumer ainsi :●● ● Semis très précoces●● ● Levée très lente●● ● Eté très sec●● ● Récolte humide

Les récoltes 2011 se sont faites dans des conditions opti-males pour les sols car en octobre ils étaient desséchés. Le froid intense de février a permis de faire des préparations de sols de très bonnes qualités et de commencer les semis dès la dernière décade de mars.Les semis battaient leur plein les tous premiers jours d’avril. Au 10 avril, la majeure partie des semis était finie. A la mi-avril, le printemps pluvieux et froid s’installe. En effet, durant 15 jours plus de 150 mm de pluie tombent sans discontinuer, avec des températures maxi ne dépassant pas les 12-13 °C et des mini autour de 5-6 °C.Avec de telles conditions, les plantes ont mis près d’un mois pour émerger avec, en corollaire surtout dans les limons, des pertes de pieds importantes voir des semis à refaire.Les deux premières décades de mai plutôt fraiches, et une situation quasiment de gelée le 16 mai n’ont pas permis une croissance rapide du maïs.Il a fallu attendre le réchauffement après le 20 mai pour voir les maïs décoller, et enfin, voir le développement des plantes. Sur mai et juin, les pluies régulières et soutenues ont continué de remplir les nappes et d’assurer les besoins en eau du maïs jusqu’au 25 juin où les premières irrigations ont commencé. La première quinzaine de juillet a été fraiche, surtout pour les températures maxi, et les floraisons tardaient à venir. Celles-ci se sont étalées du 15 au 25 juillet, soit 10 jours plus tard qu’en 2011.Une pluie significative sur l’ensemble de la région le 16 juillet a momentanément fait arrêter l’irrigation. Durant le mois d’août, une pluie plus importante au Sud de la région a eu lieu le 5, mais elle a été anecdotique au Nord. Les tempéra-tures ont grimpé après cette date et il n’y a pas eu de pluie

jusqu’à la fin septembre. Le mois de septembre a été très chaud, surtout pour les maxi avec des jours à plus de 30°C et toujours sans pluie. Les maïs ont souffert à cette époque alors que les irrigations se sont arrêtées les tous premiers jours de septembre, et rapidement les plantes ont grillées. Le retour de l’eau, le 24 septembre a été trop tardif. Les plantes étaient « mortes ». Octobre très pluvieux a perturbé les récoltes. Les pluies in-cessantes ont affecté les humidités du grain. L’arrêt précoce de fonctionnement des plantes avait laissé le grain avec des humidités élevées, et celles-ci sont restées élevées mais stables durant un mois. Avec les fortes pluies, nous avons même vu des remontées d’humidité.Au final :●● ● Pour les semis précoces, les rendements

sont corrects mais en deçà de ceux de 2011. Ils en sont d’autant plus éloignés que la densité de pied était plus faible et les humidités récoltes étaient élevées.●● ● Pour les semis tardifs, les rendements sont

médiocres avec 10 à 15 qx de moins que pour les semis précoces. Les écarts d’humidités liés à la précocité ne sont presque pas visibles.

Dans 3 sites où les séries 13 et 14 étaient présentes dans le même lieu, les différences de rendements moyens vont de 1 à 4 qx/ha en faveur de la série la plus tardive. Dans l’essai de Sablonceaux (17), il y a depuis 3 ans deux conduites d’ir-rigation ; cela nous permet d’analyser le comportement des variétés en irrigation limitée.


Essai Nord Charente

L’essai mené par la Chambre d’Agriculture de la Charente se situe dans les marais de Fouqueure. Les conditions clima-tiques de l’année ayant retardé les semis, cet essai n’a été semé que le 10 mai. La levée a été assez rapide et homo-gène, mais les températures douces de la fin du printemps et

de l’été n’ont pas permis de rattraper le retard lié au semis. La floraison s’est déroulée la première décade d’août. Mal-gré la chaleur retrouvée du mois d’août, les plantes ont peu souffert et le potentiel a été maintenu. La pluie a perturbé les récoltes durant le mois d’octobre. Le rendement moyen est de 137,5 qx/ha pour une humidité de 35%.

La série 13 : les demi-précoces


Pour cet essai, l’humidité du grain est un facteur explicatif du rendement. Les variétés les plus tardives ont dans l’ensemble les meilleurs rendements.

Les dates de floraisons expliquent, comme la précocité, le rendement de cet essai. Les conditions particulières (marais) de cet essai, malgré les premiers coups de chaud, montrent que les variétés à floraison tardive ont de meilleurs rendements.



Variétés de référence

DK 315 (Dekalb/Monsanto, 2002)Variété commune aux séries 12 et 13. Au fil des années, avec le progrès génétique, ses performances reculent. Le progrès génétique, et surtout l’inscription dans cette série de produits fin de série avec plus de potentiel mais plus tardifs, la font reculer en classement. Désormais, elle finit à 93,3% de la moyenne.DKC 4371 (Dekalb/Monsanto, 2007)Variété de hauteur moyenne, à insertion assez basse et ré-gulière. C’est une des plus précoces pour la série. Elle se

trouve donc distancée par les variétés de fin de groupe. Elle dessèche très fortement en fin de cycle. C’est une variété à petit PMG mais avec une forte programmation de grains/m². Elle finit maintenant bien en deçà de la moyenne à 94,8%.MAS 37V (Maïsadour, 2007)Plante haute, à insertion haute régulière. Plante qui reste verte longtemps. Sa dessiccation est lente (grain corné). Ses résultats sont à la moyenne, et un peu mieux que les trois dernières années. Avec un arrêt d’irrigation précoce, en 2010, elle avait montré sa faiblesse en rusticité. Du fait de sa taille, une surdensité peut la fragiliser à la verse.MAXXIS (RAGT, 2005)Plante haute, à insertion assez haute régulière. Cette variété

Synthèse régionale maïs grain série 13 Réseau Poitou-Charentes / Vendée - 2012

Synthèse des essais de la série 13 - Réseau Poitou-Charentes - Vendée 2012


est connue pour sa sensibilité à la tige creuse et son peu de rusticité face aux arrêts d’irrigation précoces. Par contre, en bonne situation, elle est capable de s’exprimer avec de très bons rendements, largement au-dessus de la moyenne. Dans les essais, cette année, elle finit à peine à la moyenne à 98,8%. Elle tend à être supplantée par de nouvelles va-riétés. Avec ce printemps difficile, elle a eu une très bonne vigueur de départ.ROXXY (RAGT, 2007)C’est le témoin de tardiveté, issue de la série 14. Plante au port équilibré, à forte programmation de grains mais à petit PMG. Cette année, elle finit un peu au-dessus de la moyenne à 100,5%.

Variétés présentes depuis 3 ans et plus

DKC 4590 (Dekalb/Monsanto, 2009)Avec ce printemps pluvieux et froid, elle a eu une très mau-vaise vigueur de départ qui dans bien des situations a fait chuter sa densité. Plante moyennement haute à insertion moyennement haute à basse. Variété à forte programmation de grain avec un peu de régulation en bout d’épis. Comme ces dernières années, elle finit dans le groupe de tête de la série à 103,8 %. Mais c’est une variété de fin de série avec une floraison tardive. Quand les écarts d’humidité sont plus marqués, elle finit avec une humidité des plus élevées. En fin de cycle, les années précédentes avec de la sur matu-rité nous avons vu pas mal de tige creuse, ce n’est pas le cas cette année avec une récolte à humidité plus élevée. A sur maturité, nous avions vu de la chute d’épis à l’avant des cueilleurs. Elle a un excellent comportement en cas d’arrêt d’irrigation précoce.ES FLATO (Euralis, 2009) Plante moyennement haute à insertion assez basse. Ces dernières années, elle avait de très bonnes performances bien au-dessus de la moyenne. Elle avait un bon comporte-ment avec des arrêts d’irrigation précoces. Elle a une vigueur de départ moyenne. Sa floraison est précoce, une des plus précoces de la série. Cette année, la fin de cycle très dure l’a affectée, elle finit moins bien que les années précédentes à 98 % de la moyenne des essais. Avec les pluies d’octobre et des tiges bien vidangées, celles-ci étaient assez affais-sées à la récolte. Au regard de son comportement de tige, les années précédentes, c’est une variété qu’il ne faut pas densifier.SHEXXPIR (RAGT 2009) Plante moyennement haute ainsi que l’insertion, sa floraison est calée sur la moyenne de la série. Dans les essais, son gabarit était moins développé qu’en 2011. Elle a une très bonne vigueur de départ. Cette variété à gros grains ne doit

pas être densifiée. Sa finition est lente et termine donc avec une humidité un peu plus forte que la moyenne. Ses perfor-mances sont à 99,5 % avec des résultats groupés. Sa ver-sion en Duo Système en fait un atout pour lutter contre les graminées difficiles.P 9578 (Pionner 2010) Plante à grand gabarit alors que son insertion est plus mo-deste mais un peu irrégulière. Sa floraison et son humidité récolte sont calées sur la moyenne de la série. Cette année, elle a moins programmé de grains/m² qu’en 2011 d’où un PMG un peu plus élevé. C’est une variété à réserver aux bonnes situations au vu des trois dernières années. Elle finit à 104,3 % de la moyenne et paraît régulière depuis trois ans.PR37K92 (Pionner 2008)Variété issue de la série 14 mais sa précocité lui permet d’être conduite en série 13 depuis plusieurs années. Variété à gros grains, bien connue, avec une bonne vigueur de dé-part, c’est une valeur sûre sans défaut majeur. Elle termine à 101,9 %.FUTURIXX (RAGT 2009)Variété testée depuis trois ans en série 14 mais du fait de sa précocité, elle a sa place en série 13. C’est une plante haute à insertion haute avec des petits grains. Replacée dans la série 13, elle a des performances qui rivalisent avec les meilleures de cette série à 104 % de la moyenne. Depuis trois ans, en irrigation limitée elle avait eu de bons résultats, en moyenne du niveau du DKC 4950 tout en étant plus pré-coce.

Variétés présentes depuis 2 ans

VENITIO (Semences de France, 2011)Plante assez haute mais avec une insertion basse régulière. C’est une variété à gros grains au caractère corné en bout d’épis qui régule peu. Sa floraison est calée sur la moyenne de la série. Comme en 2011, elle a pris pas mal de feu fu-sarien en fin de cycle car les plantes se sont arrêtées très tôt avec les coups de chaleur de septembre. Elle finit donc avec une humidité assez basse avec un peu de tige creuse mais bien moins que le dessèchement du feuillage le lais-sait entrevoir. Malgré tout, ses résultats sont calés près de la moyenne à 99,2 % et un peu plus groupés qu’en 2011.ORGANDI CS (Caussades Semences 2011)Plante haute à insertion haute irrégulière et à épis pédon-culés. C’est une variété à très bonne vigueur de départ. Elle programme peu de grains donc elle a un gros PMG. La fin de cycle difficile a handicapé son remplissage. La floraison est assez tardive mais finit très vite en raison d’un feuillage qui dessèche très rapidement, et ce d’autant plus vite que la


fin de cycle a été très sèche et chaude. A la récolte, elle avait de la tige creuse. Cette variété préfère les bonnes situations surtout dans la deuxième partie de son cycle. Nous avions déjà vu ce type de comportement mais moins accentué en 2011. Ses performances moyennes sont à 98,5 %OBIXX (RAGT 2011)Plante haute dont l’insertion est haute et régulière. Cette va-riété programme beaucoup de grains, d’où un peu de régula-tion et un petit PMG. En fin de cycle, elle ne supporte pas un climat chaud et stressant, son feuillage flambe, comme nous l’avions vu en 2011. Si en 2011 l’offre climatique avait permis de soutenir son PMG, cette année, la fin de cycle beaucoup plus difficile ne l’a pas permis d’où une contre-performance par rapport à 2011. Par contre, elle finit avec une humidité très basse pour l’année. Sa très bonne vigueur de départ ne lui a pas permis de garder son avance. La fin de cycle lui a été fatale. Il faut réserver cette variété à des sols profonds capables de temporiser en fin de cycle. Son pourcentage élevé de tige creuse à la récolte en est la révélation.LBS 3882 (Lur Berri 2011)Plante haute à insertion régulière et moyennement haute. Avec les conditions difficiles du printemps, sa vigueur de dé-part a été très mauvaise ce qui explique en partie sa bien moindre performance. Cette variété à gros grains n’a pas pu refaire son handicap avec l’offre climatique mauvaise de septembre. Elle finit à 97 %, ce qui est inférieur aux résultats de 2011 où les conditions de fin de cycle l’avaient favorisée. Le potentiel de la variété n’est pas mis en cause, mais il lui faut plutôt de bonnes conditions.DKC 4408 (Dekalb/Monsanto 2011) Inscription en Hongrie. Variété courte à insertion basse, régu-lière. Epi assez court par contre avec beaucoup de rangs. En bout d’épis, il n’y a pas de régulation. Variété à gros grains. Elle présente une vigueur de départ assez faible. Elle fleurit en deuxième partie de la série. A la récolte, son humidité la place en fin de série, elle peut avoir un peu de tige creuse. En rendement, elle termine à 101 %.

Variété présentes pour la première année

FERARIXX (RAGT 2012) Variété haute à insertion haute régulière. Epi avec peu de rangs mais longs et avec des gros grains qui peut réguler en bout. Elle a une bonne vigueur de départ, une florai-son tardive pour la série et elle finit lentement mais dans la moyenne des humidités de la série. A maturité, elle a un peu de tige creuse. Ses rendements sont légèrement supérieurs à la moyenne à 100.7 % et très groupés.

KASSANDRAS (KWS 2012) Variété haute à très haute avec une insertion haute, régu-lière. Plante avec une bonne vigueur de départ et une vi-gueur de levée très bonne. Du fait de son gabarit, il ne faut pas la densifier. C’est une variété avec de la régulation en bout d’épis. Sa floraison est tardive, la plus tardive de la série mais elle finit avec une humidité assez basse car elle prend du feu fusarien en fin de cycle et finit rapidement. Son ren-dement moyen est de 99,3 %. Par contre, son potentiel s’ex-prime beaucoup mieux dans les situations Sud au printemps plus chaud. Placée dans l’essai de Sablonceaux, elle rivalise avec des variétés de la série 15.DKC 4522 (Dekalb/Monsanto 2012) Variété courte à insertion basse régulière. Epis à très forte programmation de grains sans régulation. Ce sont des grains cornés dentés avec PMG moyen. La floraison est calée sur la moyenne de la série. La vigueur de départ est faible voire catastrophique en situation difficile. A la récolte, son humidité la place dans la moyenne de la série. Elle a pas mal de tiges creuses car les plantes claquent à la fin de cycle malgré un aspect tardif du feuillage. Elle finit à 100,7 % de la moyenne des rendements.MARTELLI (Caussade Semences 2012) Plante moyennement haute à insertion basse régulière. C’est une variété à très gros grains avec peu de régulation dans les bonnes situations. Sur peu d’essais, ses résultats sont bons à 102,7 % de la moyenne, elle préfère les bonnes situations. Vu le peu de lieux où elle a été testée, il faudra revoir cette variété, mais son potentiel est indéniable.P9838 (Pioneer 2012) Plante à insertion moyennement haute, qui régule très peu. Variété à très bonne vigueur de départ. Les épis ont beau-coup de rangs mais avec un PMG moyen. Il ne faut pas la densifier. Sa floraison est assez tardive. C’est une variété de fin de série. Malgré peu de résultats, elle semble performante à 104,8 % de la moyenne. Dans l’essai de Sablonceaux, en irrigation limitée, elle a montré une bonne rusticité. Il faudra la revoir pour confirmer ceci.MAS 35 K (Maïsadour 2012)Plante haute à insertion haute avec une bonne vigueur de départ. Malgré une floraison très précoce, sa finition est très lente puis s’accélère très rapidement. Elle finit avec une hu-midité de quasi fin de série et un peu de tige creuse à la ré-colte. Sans régulation, les épis présentent des petits grains. Ses résultats à 99,8 % sont assez hétérogènes. Ce sont plutôt les dates de semis tardives qui l’ont désavantagée et les sols limoneux. En irrigation limitée elle a eu un bon com-portement en première année. C’est une variété qu’il faudra revoir.


Essai Nord Charente

L’essai de Charente a été mis en place sur des groies moyennes à Mouton. Cet essai a été conduit en irrigation limitante pour connaître le comportement des variétés de la série 14. Le déclenchement de l’irrigation s’est fait à partir des données des tensiomètres implantés dans la parcelle et des besoins de la plante.

La série 14 : les demi-tardifs

-5

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Evolution de la climatologie sur Mouton

Pluies

Irrigation

T° mini

T° maxi

L’essai a été semé fin mars dans le sec. Les pluies et la fraîcheur du mois d’avril ont entraîné des levées longues et difficiles. C’est à partir de la mi-mai que les maïs vont reprendre une croissance « normale ». Au cours de la campagne, il a été effectué quatre tours d’eau : un tour d’eau fin juin, deux tours autour de la floraison (24 juillet et 1er août) et un dernier à la mi-août pour limiter l’effet de la chaleur sur le remplissage du grain. Malgré ces 110 mm, le rendement moyen est de 100 qx/ha pour une humidité de 21,5%.


Ce graphique montre que les variétés les plus précoces ont en moyenne de meilleurs rendements que les plus tardives.

Les dates de floraisons expliquent bien les rendements obtenus. Les variétés, qui ont fleuri le plus tôt, ont de meilleurs résul-tats dans cet essai. Les variétés les plus précoces à floraison ont bénéficié de la pluie du 12 et 13 juillet et des températures plus douces par rapport aux conditions plus difficiles de fin juillet et ce malgré l’irrigation.



Variétés de référence

MAXXIS (RAGT, 2005) Témoin de précocité issu de la série 13. En 2011, elle finis-sait à 2,5 points d’humidité de moins que les variétés les plus tardives de la série 14, tant les récoltes s’étaient faites à des humidités très basses. Cette année, les écarts d’humidités sont beaucoup plus faibles. Elle finit à 101 % de la moyenne en rendement, sa précocité l’a avantagée avec une finition difficile. En effet, si dans la série 13, elle est plutôt moyenne, étonnamment elle tire son épingle du jeu dans la série 14 cette année. Variété plutôt rustique en stress hydrique, mais dans ces conditions, elle a de la tige creuse.PR38A24 (Pioneer, 2003)Variété historique de la série 14 mais de début de série. En rendement, elle est dépassée par les nouveautés, elle finit à 94,6 % de la moyenne.

ROXXY (RAGT, 2007)Variété présente depuis 6 ans. Plante de hauteur moyenne, à insertion d’épis moyenne également. Sa floraison qui était une des plus précoces de la série ne l’est plus aujourd’hui avec l’arrivée de nouvelles variétés sur ce créneau. C’est une variété à petits grains. Cette variété précoce est dépas-sée par les nouveautés et bien que plus tardive elle se classe à 98.8 %.DKC 4950 (Dekalb/Monsanto, 2004) La variété de référence de la série. Variété à gabarit moyen et à insertion assez basse. Les années précédentes, nous avions noté son très bon comportement en irrigation limitante en fin de cycle. Ses résultats, qui étaient habituellement bien au-dessus de la moyenne étaient plus moyens en 2011. Le stress précoce l’avait handicapé dans la programmation du nombre de grains/m². Cette année, elle retrouve ses perfor-mances, elle est mieux qu’en 2011. Ce qui en fait une valeur sûre avec des résultats groupés à 102,3 %.




ES ARCHIPEL (Euralis, 2004)Variété témoin de tardiveté issue de la série 15. Plante moyennement haute, à insertion plutôt basse. Bien qu’elle soit normalement plus tardive, elle dessèche vite en fin de cycle, elle termine plus sèche que certaines variétés de la série 14. En termes de rendement, cette année, elle est moins bien que les années précédentes à 96,6 %, les condi-tions difficiles de fin de cycle l’ont désavantagée.

Variétés présentes depuis 3 ans et plus

DKC 4608 (Dekalb/Monsanto, 2010) Plante trapue, à insertion assez basse régulière avec des épis ayant très peu de régulation. Dans la série 14, elle fleu-rit assez précocement. Son humidité récolte la cale bien au cœur de la série. Elle a la particularité d’avoir des grains très ronds faisant penser à un caractère corné. En 2010, elle avait des résultats très groupés, les plus groupés de la série et au-dessus de la moyenne. Cette année, ses résultats sont plus étalés (comme en 2011), sont au-dessus de la moyenne à 104,1%, et meilleurs qu’en 2011. Sur 3 ans elle a un bon comportement en situation limitée en eau.P0222 (Pioneer, 2010) Plante haute mais avec une insertion assez basse. Variété dont la floraison, bien que calée sur la série, finit très lente-ment ce qui en fait une variété de la série 15 (nous avions déjà vu cela en 2010 et 2011). C’est dans celle-ci qu’elle devrait être testée. Dans la série 14, ses résultats sont à 102,4 % de la moyenne et très groupés. Elle semble être peu tolérante aux stress précoce et avait montré dans quelques essais de la fusariose des épis en 2010. Elle a en effet des spathes très serrées. Sa zone de prédilection est dans le sud de la région.DKC 4795 (Dekalb/Monsanto, 2009) Variété de hauteur moyenne à basse à insertion basse et régulière. Grains d’aspect corné en haut d’épis à forte pro-grammation en nombre de rangs. En début de cycle, elle a eu une des plus faibles vigueurs de départ. Sa floraison est une des plus précoce de la série mais cette année avec une plage d’humidité très resserrée, nous avons moins vu sa précocité récolte. En rendement, ses performances sont très bonnes à 106 % de la moyenne. Elle confirme ses résultats des trois dernières années. De plus, elle confirme sa rusti-cité en cas de coupure d’irrigation précoce comme en stress précoce. Elle est devenue avec ses résultats des 4 dernières années, la référence en stress hydrique de la série 14.DKC 4995 (Dekalb/Monsanto, 2009)Comme la précédente, c’est une plante équilibrée à inser-tion basse régulière au port dressé. Sa vigueur de départ est faible. La floraison est calée sur la série. Elle finit à 102,2 % de la moyenne avec des résultats assez groupés mais un

peu moins bien qu’en 2011. Comme « ses sœurs » elle a eu un bon comportement en irrigation limitée.TEXXEL (RAGT, 2009)Plante haute à insertion moyenne à basse et régulière. Va-riété à floraison calée sur la moyenne de la série mais elle fi-nit habituellement avec une humidité de fin de groupe. Cette année, à Sablonceaux, elle a mal supporté la conduite en stress hydrique, contrairement à 2011. C’est son PMG qui a été particulièrement affecté. Dans le classement régional, elle finit à la moyenne.DKC 4990 (Dekalb/Monsanto, 2010) Dans la ligne des variétés actuelles de Monsanto, c’est une plante équilibrée avec une insertion basse, régulière et un port assez dressé. Elle a une faible vigueur de départ. A la ré-colte, elle a souvent un peu de tiges creuses. Ses résultats, qui étaient bien au-dessus de la moyenne en 2011, retrou-vent ceux de 2010 à 102,5 % de la moyenne et ils sont grou-pés. Elle confirme un excellent comportement en conduite d’eau limitée.

Variétés présentes pour la deuxième année

DK 4814 (Dekalb/Monsanto, 2011)Plante trapue à insertion basse régulière. Variété program-mant au nombre et rangs élevés avec un peu de régulation. Le PMG est élevé. Contrairement aux génétiques Monsanto, sa vigueur de départ est correcte. Ses résultats sont très bons à 103 %.Par contre, elle a une contre-performance dans l’essai de Mouton (16) en situation avec peu d’irrigation, alors qu’à Sablonceaux l’unique irrigation début août, lui a permis de conserver un très bon potentiel. Variété plutôt rustique supportant moins bien les gros stress en fin de cycle. Nous l’avons vue sensible aux pucerons dans certains essais.LBS 4324 (Lur Berri, 2011)Plante moyennement haute à insertion assez basse régu-lière. Variété à floraison tardive et restant verte longtemps. C’est une variété de fin de série. Les résultats sont très hété-rogènes, cette année avec une forte programmation de grain en général. Son PMG, plutôt élevé, la fait se classer mieux qu’en 2011 pour finir à la moyenne.LBS 4148 (Lur Berri, 2011) Plante haute et à l’insertion assez haute. Cette année, elle a fleurit comme la moyenne de la série. Nous avions vu en 2011 une finition lente avec une humidité élevée, la classant presque au début de la série 15. Ses résultats sont au-des-sus de la moyenne à 101 %. Ils confirment ceux de 2011 mais ils sont plus dispersés.


PIXXTOL (RAGT, 2011) Variété haute à insertion haute pas trop régulière, l’épi est décollé de la tige. Une tige qui reste verte longtemps mais qui prend de la tige creuse à la fin. Plante à bonne vigueur de départ. Epi à petits grains qui régule un peu avec une forte programmation de grains. Floraison assez tardive cette année, contrairement à 2011. Elle finit rapidement en fin de cycle car elle a une des plus basses humidités. Ses résultats sont à 98,5 % de la moyenne. Légèrement en retrait par rap-port à 2011 mais le nombre d’essais était faible.

Variétés présentes pour la première année

MILANNO (Semences de France, 2012) Plante haute à insertion moyennement haute régulière. Vi-gueur de départ moyenne. Floraison assez tardive. Epi à petits grains avec peu de régulation. Plante qui fleurit assez tardivement mais qui prend du coup de feu fusarien d’où une finition rapide avec une humidité basse. Elle finit à 99,8 % de la moyenne. Comportement très correct en rendement en cette année de stress mais malheureusement avec beau-coup de tiges creuses.PARADISIO (EURALIS, 2012)Variété moyennement haute à insertion assez basse, un peu irrégulière, à port dressé avec une vigueur de départ moyenne. Epi avec de la régulation, beaucoup de grains avec un PMG moyen. Bien que sa floraison soit calée à la moyenne de la série, elle finit lentement avec une humidité élevée de fin de série. En rendement elle se classe à 97,7 % de la moyenne. Elle semble peu tolérante au stress hydrique.KIMBERLEY (ADVANTA, 2012)Variété haute à très haute, à insertion haute irrégulière. Epi sans régulation avec de gros grains très ridés. Vigueur de départ moyenne. La floraison est calée à la moyenne de la

série. Cette variété prend beaucoup de coup de feu fusa-riose, et malgré cela elle finit lentement. Son humidité récolte est à la moyenne de la série. Elle présente un peu de tiges creuses en fin de cycle. Ses performances en rendement sont à 98% de la moyenne. Elle manque de potentiel en bonnes situations comme en situations limitées en eau.LG 30491 (Limagrain 2011)Variété haute à insertion haute. Epi avec peu de régulation à très gros grains très ridés. Floraison tardive finissant avec une humidité élevée de fin de série. Vigueur de départ faible malgré une vigueur de levée correcte. Ses résultats sont à la moyenne mais très hétérogènes. Variété qui préfère les bonnes situations pour s’exprimer.CITIXXO (RAGT, 2012) Variété moyennement haute, à insertion moyennement haute à basse mais assez irrégulière. Elle programme beaucoup de grains/m² et a donc un PMG assez faible. Elle n’a pas de régulation en bout d’épis. Bonne vigueur de départ. Flo-raison plutôt précoce, elle finit à une humidité à la moyenne de la série. Si la densité monte, elle prend de la tige creuse. En rendement, elle termine à la moyenne avec des résultats groupés.DEVOLVI CS (Caussade Semences, 2012)Plante haute à insertion haute plutôt irrégulière. Epi avec peu de régulation, des gros grains. Vigueur de départ très moyenne alors que la vigueur de levée était très bonne. Flo-raison tardive, mais elle finit assez vite. L’humidité récolte est à la moyenne de la série. Elle prend beaucoup de coup de feu fusarien en fin de cycle. Son rendement moyen la classe à 94%.


Essais Nord Charente

Deux essais étaient présents sur le Nord Charente. Le premier a été conduit à Mouton dans les mêmes conditions que l’essai 14. Le rendement est légèrement inférieur à celui de la série 14 (97 qx/ha) pour une humidité de 23%.

La série 15 : les tardifs

Comme pour l’essai précédent en série 14, ce sont les variétés les plus précoces qui ont tiré leur épingle du jeu cette année.


Les variétés à floraisons tardives ont souffert des conditions climatiques chaudes et sèches.Le deuxième essai a été conduit à Cou-ture en conditions d’irrigation normale. Cet essai a été semé fin mars et a eu une levée tout aussi difficile qu’à Mou-ton. L’irrigation a débuté le 1er juillet et 240 mm ont été nécessaires cette an-née. Le rendement est de 115 qx/ha et l’humidité de 30%.


Dans cet essai, la précocité à la récolte n’explique pas le rendement des variétés présentes.

Les dates de floraisons montrent une tendance pour expliquer les rendements.


Essai Sud Charente

Cet essai a été mis en place sur des terres de champagne à Saint Félix. Le semis a été réalisé fin mars à 5-6 cm de pro-fondeur alors que les conditions étaient encore sèches. Les épisodes de froid et de pluie, qui ont suivi, ont ralenti la levée qui s’est étalée sur 4 semaines mais sans perte de pieds au final. L’irrigation a été lancée début juillet et au total l’essai a

reçu 6 tours d’eau de 30 mm chacun soit 180 mm. La florai-son a bien été encadrée par ces apports permettant la mise en place du nombre de grains/m². Le dernier passage a été réalisé le 31 août alors qu’il faisait encore très chaud. Un tour d’eau supplémentaire, début septembre, aurait certainement permis au PMG d’être légèrement supérieur. Le rendement moyen de cet essai est de 116,6 qx/ha pour une humidité de 27,6 %.

Dans le cadre de cet essai, la précocité des variétés n’est pas un facteur explicatif du rendement !


L’humidité à la récolte est importante et impacte sur le rendement économique final (rendement aux normes moins la perte en quintal occasionnée par le séchage). Cette année, avec des humidités comprises entre 25 et 30,5 %, les pertes dues au coût de séchage vont de 10 à 15 qx. Certaines variétés peuvent ressortir avec de bons rendements aux normes mais avec un rendement économique impacté par les frais de séchage.

117,1110,7

108,8108,7

107,9107,3

106,6106,1

105,9105,1

104,7103,3103,2

102,1102,1101,9

100,199,8

99,598,6

97,096,0

92,588,7

15,013,2

13,513,916,2

14,117,0

12,711,4

14,912,9

12,813,6

13,914,8

12,213,2

12,014,0

13,015,5

13,512,2

9,9

80 90 100 110 120 130 140

DKC5222MAS 51GPR35F38DKC4950DKC5717

P0725MAS 57RDKC5190

DKC5783LBS 5124

SY OKLANDZOOM

PR35A52P0222

ES ANTALYAES ARCHIPELAAPOTHEOZ

LG3490

SY ONESTI

Comparaison économique des variétés de maïs tardives (S15)Essai CA16 2012 à St Félix

RDT EcoQx/ha

PerteQx/ha



Variétés de références

DKC 4950 (Dekalb/Monsanto, 2004)Variété témoin de précocité issue de la série 14. Habituelle-ment, elle a deux points d’humidité de moins que le cœur de la série. Cette année, la différence est beaucoup plus faible voire inexistante. En rendement, elle finissait en-dessous de la moyenne. Cette année avec une fin de cycle difficile, sa rusticité la replace au-dessus de la moyenne à 102,5 %.ES ARCHIPEL (Euralis, 2004)Variété témoin. C’est une plante assez haute mais à l’inser-tion assez basse et régulière. Elle fait partie des variétés les

plus précoces de la série. En série 14, en témoin de tardi-veté, elle ne finit qu’à 96,6 % de la moyenne de rendement, alors que dans cette série, elle finit à la moyenne et mieux qu’en 2011.PR35F38 (Pioneer 2008)Variété de référence dans cette série. C’est une plante moyennement haute avec une insertion d’épis assez basse. Elle a une faible vigueur de départ. Sa floraison est précoce pour la série et finit avec une humidité plutôt basse. Variété à petits grains. Ses résultats sont à 101,2 % de la moyenne.ES ANTALYA (Euralis, 2008) Plante moyennement haute à courte avec une insertion basse régulière. Ses résultats sont légèrement en-dessous de la moyenne à 95,6 % comme en 2011. Elle avait montré




en 2009-2010 un comportement assez rustique en situation limitée en eau, du niveau d’un DKC 4950 à Sablonceaux. Elle manque un peu de potentiel en bonnes situations. Elle est stable en rendement sur plusieurs années.DKC 5783 (Dekalb/Monsanto, 2004)Témoin de tardiveté de la série 16. Plante moyennement haute à insertion assez basse pour ce type de précocité et un port dressé. Elle finit effectivement avec une humidité plus élevée que la série mais les écarts sont inférieurs à ceux de 2011 bien que sa floraison soit calée sur la moyenne de la série. En rendement, elle finit cependant à peine à la moyenne alors qu’en 2011 elle sortait bien mieux. La fin de cycle l’a pénalisée. Comme les deux dernières années, elle présente une forte sensibilité à la tige creuse.

Variétés présentes depuis 3 ans et plus.

PR35A52 (Pioneer, 2008)Plante moyennement haute à insertion basse et régulière. Avec une floraison calée à la moyenne de la série, elle finit avec une humidité élevée et supérieure à celle du témoin issu de la série 16, série où elle devrait être plutôt testée. Avec une fin de cycle difficile, elle a beaucoup régulé au bout d’épis. En rendement, elle ne finit qu’à 97,6 % de la moyenne. Donc, avec de la tardiveté, elle est peu adaptée à la région sauf à son extrême sud.DKC 5190 (Dekalb/Monsanto, 2009)Plante courte à insertion basse, régulière. Avec une floraison précoce, elle finit avec une humidité basse. C’est une des variétés des plus précoces de cette série à peine plus hu-mide que du DKC 4950. Ses résultats sont à 102,5 % de la moyenne. Précocité et performance en font deux éléments importants de choix. Malgré une fin de cycle difficile, cette variété à gros grains n’a pas été pénalisée, sa précocité l’a avantagé.LG3490 (Limagrain, 2009) Plante haute à insertion haute et régulière. Sa floraison est assez tardive dans cette série mais sa finition rapide lui permet de finir avec une humidité de début de série. La structure de ses grains, très dentés et ridés, accélère sa dessiccation. Ses résultats sont à la moyenne et très réguliers depuis plusieurs années. Elle parait particuliè-rement adaptée aux terres du Sud des Charentes. C’est la meilleure variété en stress mais également en irrigué depuis 4 ans sur la plateforme de Sablonceaux : c’est une référence en irrigation limitée pour les Charentes.

Variétés présentes depuis 2 ans

PO222 (Pioneer, 2010)Variété décrite aussi dans la série 14. En résultat, elle finit à la moyenne des rendements avec une humidité précoce pour la série. Elle avait plutôt un bon comportement en stress en 2011 et 2010.APOTTHEOZ (Advanta, 2011) Plante très haute à insertion haute plutôt régulière. Avec une floraison dans la deuxième partie de la série. Si la récolte se fait à humidité basse, cette variété aura une humidité riva-lisant avec les plus précoces. Par contre, avec une récolte autour de 30 %, elle sera une des plus tardives. C’est une variété à gros grains. En rendement, elle finit à 101 % de la moyenne mais ses résultats sont très dispersés. Elle avait montré un côté rustique en 2009 et 2010 du niveau d’un DKC 4 950 à Sablonceaux.SY ONESTI (Syngenta, 2011) Plante haute, à insertion moyennement haute régulière. Variété à floraison tardive mais qui finit avec des humidités basses. C’est une variété à gros grains avec des épis longs et peu de rangs. Elle finit à 95 % de la moyenne. Comme en 2011, elle est en-dessous de la moyenne. Elle ne parait pas rustique tant elle décroche vite en fin de cycle.LBS 5124 (Lur Berri, 2011)Plante et insertion moyennement haute. Variété à faible vi-gueur de départ et à floraison tardive. Son humidité récolte est cependant à la moyenne. C’est une variété à assez petits grains mais avec une assez forte programmation du nombre de grains/m². Elle finit à 97,7 % de la moyenne alors qu’en 2011 elle était à la moyenne.

Variétés présentes pour la première année

DKC 5222 (Dekalb/Monsanto, 2012)Plante courte à insertion basse régulière. Variété à gros grains avec un aspect corné en bout d’épi. L’épi a beaucoup de rang et régule un peu. La floraison est précoce, en fin de cycle le stay green est très bon. A la récolte, l’humidité est basse, des plus précoces. En rendement, elle finit à 106 % de la moyenne avec des résultats très groupés.DKC5717 (Dekalb/Monsanto, 2012) Plante assez courte à insertion basse régulière. Variété à gros grains avec une assez forte régulation en bout d’épi. La floraison est calée sur la moyenne. A la récolte, l’humidité est à peu près calée sur la moyenne. Elle finit à 101,5 % de la moyenne avec des résultats assez dispersés.


Conclusion

Les expérimentations menées dans le cadre du réseau régional Poitou-Charentes-Vendée, nous permettent de tester un grand nombre de variétés dans des conditions pédoclimatiques différentes. Ces différents essais nous permettent ensuite de vous présenter des synthèses les plus exhaustives possibles. De nombreuses nouveautés sont présentes dans ces synthèses et cela permet de les comparer aux références du secteur. Attention tout de même, ne jugez pas les variétés sur une seule année. Il faudra qu’elles fassent leurs preuves en 2013.


Lise GOUAUD

SY OKLAND (Syngenta, 2012)Plante équilibrée de hauteur moyenne avec une insertion plutôt basse. La floraison est assez tardive. Elle finit avec une humidité basse. Sur plusieurs essais, nous avons vu pas mal de charbon commun (ustilago) sur les épis. En rende-ment, elle finit à 95 % de la moyenne.ZOOM (Euralis, 2012) Plante équilibrée d’une hauteur et insertion moyenne. Sa flo-raison est calée sur la moyenne de la série. C’est une variété avec un PMG moyen qui régule un peu. A la récolte, son humidité est calée sur la moyenne sauf à humidité élevée où elle est tardive. C’est une variété qui finit très vite en deçà de 30 % d’humidité. En rendement, elle finit à 105 % mais avec une assez forte variabilité. Il faudra revoir cette variété qui a du potentiel mais dont il faudra mieux cerner la constance. Elle semble sensible à la tige creuse.P0725 (Pioneer, 2010)Plante assez haute mais à insertion plutôt basse. Cette va-riété fleurit tardivement mais finit avec une humidité plutôt basse pour la série. En situation de stress, elle a beaucoup régulé en bout d’épis. C’est une variété à petits grains. En rendement, elle finit à la moyenne mais avec une contre-performance forte à Bois (17) où le stress a été fort. Cette contre-performance s’explique mieux par un manque de grains par m². En 2011, elle avait bien supporté les condi-tions stressantes de fin de cycle à Sablonceaux.MAS51G (Maïsadour, 2011)Plante assez haute mais à insertion assez basse. Variété à floraison précoce qui à maturité finit avec une humidité assez

basse pour la série. En rendement, elle finit à 101,7 % avec des résultats groupés. Sa précocité récolte lui permet de se confronter avec les tardives de la série 14. Elle combine un bon potentiel en situation bien irriguée depuis 2 ans à Sa-blonceaux et une excellente rusticité (2 à 3 pts de plus qu’un DKC 4 950). Mais elle n’avait pas été testée dans beaucoup d’autres sites.SY PROVIAL ( Syngenta 2012)Plante haute à floraison tardive qui a un bon stay green. Elle a une bonne qualité de tige à la récolte même en situation stressante. Son humidité à la récolte en fait une variété pré-coce pour la série. Par contre en rendement, elle n’est pas très performante et elle finit à 97% de la moyenne. Elle pré-fère les bonnes situations et pas trop les stress de fin de cycle comme cette année. Son pourcentage de tige creuse est dans la moyenne mais il ne se dégrade pas en situations stressantes. Elle est d’un potentiel un peu décevant pour ce niveau d’indice plus proche, en moins rustique, d’un potentiel d’un DKC 4950.EUFORI CS (Caussade semences 2011) Plante à gabarit moyen. Variété à floraison précoce. Sa des-siccation est lente ; c’est une variété de fin de groupe. En rendement elle finit à la moyenne des essais. Très bonne tenue de tige et plutôt rustique vis-à-vis du stress hydrique depuis 2 ans sur la plateforme de Sablonceaux (proche du DKC 4950). Elle préfère les stress de fin de cycle que de tout début de cycle, et manque un peu de potentiel en bonnes situations.

Essai ensilage

L’essai ensilage n’est pas intégré à ce bulletin, mais est disponible sur le site internet de la Chambre d’Agri-culture : www.charente.chambagri.fr rubrique «Chambre d’Agriculture», «publications».


Après un début de campagne chaotique, pluvieux et froid, les maïs ont retrouvé un bon état végétatif en début d’été. L’été a été sec et marqué par des fortes températures de la mi-août à début septembre ce qui a accéléré les fins de cycles des maïs non irrigués. Ces maïs ont quand même tiré leur épingle du jeu avec des rendements moyens pour la région autour de 70 qx (allant de 40 à 85 qx voire plus en marais).Les semis de maïs ont commencé de façon importante fin mars. Les conditions étaient alors sèches mais les petites pluies de la mi-mars avaient permis, dans la plupart des si-tuations, d’amener un peu de fraîcheur dans les quelques premiers centimètres de sols. Au vue de ces conditions et avec l’expérience de l’année passée, nombreux sont ceux à avoir adapté la profondeur de semis, n’hésitant pas à mettre la graine à 5-6 cm de profondeur. Ce début de campagne sec n’a pas duré… Le mois d’avril a stoppé net toute com-paraison avec la campagne précédente. Il fut exceptionnel en termes de pluviométrie, de froid et de vent. Les premiers maïs semés courant mars ont levé, ils ont pu subir quelques gelées matinales avant de végéter. Les maïs semés début avril, ont eu plus de mal à lever ayant dans certaines situa-tions mis jusqu’à 4 semaines avant de sortir avec des pertes sur le peuplement. Certaines parcelles ont même dû être re-semées suite à un excès d’eau. Cette climatologie printanière reste inhabituelle et a accen-tué les risques ravageurs. Nous avons ainsi pu constater que les protections insecticides contre taupins ont été moins ef-ficaces en raison des forts cumuls de pluies observés après les semis. Les dégâts de corvidés ont été fréquents et ont accentué des levées hétérogènes. Les désherbages ont également été délicats à gérer. Cer-taines adventices étaient déjà présentes tôt en saison notam-ment les dicotylédones alors que les graminées sont appa-rues plus tard avec le froid. Les désherbages de pré-levées ont pu être positionnés dans certaines situations où il y avait suffisamment de fraîcheur. Quand cela n’a pas été possible, le passage en post précoce avec des racinaires pouvait encore se faire, mais à condition de laisser au maïs le temps de se « remettre » des stress subis lors du mois d’avril.

Le plus difficile, cette année a été de trouver le bon compro-mis entre les stades et l’état végétatif du maïs, la pression des adventices ainsi que les conditions froides de la saison. Le maïs ayant eu du mal à recouvrir les inter-rangs, plusieurs rattrapages ont été parfois nécessaires, avec en plus dans certaines situations des efficacités minimes. Fin mai, les maïs sont pour la plupart au stade 6-8 feuilles, sauf pour les resemis ou les semis tardifs du mois de mai. Les épisodes pluvieux du mois de juin et les températures douces ont été bénéfiques aux maïs, permettant notamment aux plantes de « décoller » même si nous restions sur des sommes de températures plus basses qu’à l’accoutumé. Les floraisons ont été un peu plus tardives que ces dernières années, soit autour du 15-25 juillet pour les semis de mars et d’avril et plutôt du 25 juillet à début août pour les semis de mai. De fin juin jusqu’à début octobre, les pluies ont été quasi absentes sur l’ensemble de la région. La dernière décade d’août a été marquée par de fortes températures provoquant des dessèchements brutaux de végétation notamment en petites terres et dans les situations les plus tardives. Les récoltes ont commencé début septembre avec des hu-midités entre 20 et 25 % pour les maïs non irrigués. Elles se sont par contre étendues jusqu’à la fin du mois d’octobre à cause des retard de semis et de la pluviométrie qui a fait

Synthèse maïs en sec : des rendements hétérogènes, reflets de situations très diverses

Un début froid, une fin très chaude… Encore des rendements hétérogènes reflétant des situations très différentes.


Les variétés confirmées

P 9175 (Pioneer, 2011, Indice 320)3ème de la synthèse 2011, elle ressort 1ère en 2012. Variété assez courte à insertion basse et typée grain. Elle possède un bon PMG avec des gros grains. Très bonne vigueur dé-part avec une finition plutôt lente, elle a une floraison précoce et possède une bonne tenue de tige. Variété confirmée, à insérer dans la sole.DKC 4408 (Monsanto, 2011, Indice 360)1ère en 2011, elle ressort 2ème en 2012. Variété à bon potentiel et surtout très régulière. Vigueur de départ très moyenne et avec une floraison mi-précoce, elle finit lentement son cycle. Bon comportement en tiges creuses, bon PMG, c’est l’une des nouvelles références en sec.OXXYGEN (Ragt, 2009, Indice 380)Dernière de la série tardive en 2011, elle ressort bien en comparaison des précoces. Bonne vigueur départ et une floraison dans les plus tardives, elle a bien fini son cycle pour assurer un bon remplissage. Bonne régularité de ren-dements mais très sensible aux tiges creuses.PR38N86 (Pioneer, 2010, Indice 320)Variété de référence les années passées, elle ressort moins bien cette année. Plante moyenne et typée grain, elle a une très bonne vigueur départ. Petit PMG avec une floraison très précoce.DKC 4490 (Monsanto, 2009, Indice 380)Résultats homogènes quels que soient les types de sol. Plante assez courte avec une vigueur de départ moyenne. Floraison et finition mi-précoces, elle possède un bon PMG et une bonne composante en nombre de grains/épi. C’est une des valeurs sûres.

La nouveauté à revoir

DKC 4012 (Monsanto, 2012, Indice 320)Plante courte et trapue avec une bonne vigueur de départ. Floraison plutôt précoce et avec une finition assez rapide. PMG moyen. A revoir.

Les variétés en deçà cette année

NK COBALT (Syngenta, 2009, Indice 340)Variété référence les années passées, elle ressort juste en-dessous de la moyenne cette année. Plante courte avec une très bonne vigueur de départ. Floraison mi-précoce par rap-port à son indice, elle assure des rendements relativement réguliers tous les ans. A conserver.KWS 9361 (KWS, 2011, Indice 340)Variété intéressante en situation irriguée, elle semble man-quer de rusticité en conditions sèches dans les sols avec une faible réserve utile. Assez grand gabarit et avec une bonne vigueur de départ, elle a une floraison plutôt tardive. Plante à bon comportement en tiges creuses, elle « flambe » rapide-ment puis finit plus lentement son cycle.FISIXX (Ragt, 2010, Indice 350)Résultats en baisse par rapport à ceux d’il y a 2 ans. Plante courte avec une très bonne vigueur de départ. Floraison mi-précoce et avec un petit PMG, c’est une variété qui reste verte assez longtemps. Variété assez sensible aux tiges creuses et qui semble manquer de « jus » pour aller cher-cher du rendement.KRYSALIS (KWS, 2012, Indice 340)Variété assez courte avec une vigueur de départ moyenne. Elle manque de potentiel en petites terres mais s’exprime-ra bien mieux dans des terres plus profondes grâce à de meilleures conditions en début de cycle. Floraison mi-pré-coce et avec un faible PMG, elle a un bon comportement en tiges creuses.

Les variétés tardives : séries 14 et 15

Avec seulement 2 essais récoltés pour les variétés mi-tar-dives/tardives en maïs culture sèche dans le réseau mis en place avec les différents partenaires, nous ne pouvons pas vous présenter de regroupement d’essais. Nous resterons sur des commentaires variétaux, indiquant les principales caractéristiques que nous avons notées en culture.

Commentaires sur les variétés communes de ces essais

son retour fin septembre. Les rendements sont hétérogènes allant de 40 qx dans les situations qui ont souffert à la fois

des situations difficiles du printemps et de la sécheresse de fin de cycle, jusqu’à 90 qx dans les meilleures situations.


Essais maïs sec Sud CharenteCet essai a été mis en place par la Chambre d’Agriculture de la Charente sur des terres de champagne à Saint Martial de Montmoreau. Le semis a été réalisé fin mars à 5-6 cm de profondeur alors que les conditions étaient encore sèches. Les épisodes de froid et de pluie qui ont suivi a ralenti la le-vée qui s’est étalée sur 4 semaines mais sans perte de pieds au final. Les faibles pluviométries de l’été et les températures fraîches lors de la floraison ont eu des conséquences sur le

nombre de grains/m². Toutes les variétés ont été touchées par les grosses chaleurs de la fin août qui ont desséché toutes les plantes très rapidement. Le rendement moyen de cet essai est de 59,2 qx/ha pour une humidité de 20.8 %. Des résultats décevant pour ce type de sol mais montrant bien les difficultés cumulés du début et de la fin de cycle qu’à subit cette culture.

Dans le cadre de cet essai, la précocité des variétés est un facteur explicatif du rendement. Une tendance en faveur des variétés précoces apparaît.


On note également une certaine cor-rélation entre PMG et précocité malgré les conditions de remplissage déli-cates. A noter, que les variétés les plus tardives sont également celles qui ont le meilleur PMG.

On ne note pas, par contre, de cor-rélation entre PMG et rendement. Le PMG n’est pas un facteur explicatif du rendement. Ces résultats nous confirment bien que le rendement s’est fait par un nombre de grains/m² et non par le PMG. Cela est dû aux conditions météo tout au long du cycle (démarrage, floraison, fin de cycle).

Variétés de références

LG 3490 (Limagrain, 2009, Indice 520) Variété tardive début de groupe 500 avec un potentiel hété-rogène selon les années. Variété décevante en sec en 2012, en retrait dans les essais. Plante haute à insertion haute. Elle possède une bonne tenue de tige et une bonne tolérance aux maladies du feuillage. DKC 4950 (Dekalb, 2004, Indice 480)Variété demi-tardive avec un potentiel régulier dans la plu-part des situations depuis plusieurs années. Bon comporte-ment en culture sèche mais qui tend à se faire dépasser par les nouveautés. Une plante courte avec une bonne tenue de tige. DKC 4795 (Dekalb, 2009, Indice 430)Variété qui ressort bien encore cette année. Variété rustique avec un bon potentiel et une dessiccation rapide en fin de

cycle. Plante courte au bon PMG. Variété avec un bon profil pour être cultiver en sec, une référence depuis 3 ans. Sort très bien dans les données brutes de l’essai de Charente-Maritime en terres de champagne qui n’a pas été traité.OXXYGEN (RAGT, 2009, Indice 380)Variété demi-tardive avec un bon potentiel et une bonne vi-gueur. Elle sort bien cette année régulièrement placée dans la tête des classements des essais en cultures sèches. Plante haute à insertion d’épi moyenne. Floraison dans les plus précoces. Sensible à la tige creuse.

Variétés en 2ème année d’expérimentation

DKC 5190 (Dekalb, 2009, Indice 520)Variété tardive, elle ressort en tête dans tous les essais. Elle a un bon potentiel en cultures sèches et une bonne régula-rité, ainsi qu’une bonne tolérance à la fusariose tige et aux maladies de fin de cycle. Plante haute. Variété avec un bon profil pour être cultivé en sec.


Variétés en 1ère année d’expérimentation

P 0725 (Pionner, 2010, Indice 490)Variété demi-tardive. Bonne vigueur de départ. Elle a été tes-tée pour la première fois dans les essais en situations sèches et donne une production dans la moyenne avec des écarts suivant les situations. Floraison tardive et dessiccation lente. Elle a une bonne programmation mais des petits PMG.DKC4990 (Dekalb, 2010, Indice 480)Variété demi-tardive. Rendement à la moyenne (inférieur à DKC4950). Plante équilibrée avec une insertion basse. Bonne vigueur de départ. Beaucoup de tiges creuses cette année.

P 0222 (Pionner, 2010, Indice 480)Variété demi-tardive. Plante haute avec une insertion basse. Bonne vigueur de départ. Première année où nous la testions dans nos essais sans irrigation. Elle affiche un rendement dans la moyenne avec des écarts suivant les situations. Va-riétés programmant un grand nombre de grains mais au petit PMG. Présente un peu de fusariose épi du fait de spathes très serrées.TEXXEL (RAGT, 2009, Indice 480)Variété demi-tardive. Variété aux rendements décevants cette année en sec alors qu’elle est mieux en irrigué. Elle a un potentiel irrégulier en sec et ne présente pas de rusticité. Bonne vigueur de départ. C’est une variété à gros grains qui régule. Peu sensible à la tige creuse.DKC 4814 (Dekalb, 2011, Indice 470)Variété demi-tardive. Elle a été testée pour la première fois dans les essais en situation sèche et donne une production dans la moyenne avec des écarts suivant les situations. Vi-

gueur de départ moyenne. Plante trapue à insertion basse avec une dessiccation rapide. Attention quand même au stress de fin de cycle. A poursuivre dans les essais en culture sèche. Semble bien se comporter en champagne. FUTURIXX (RAGT, 2009, Indice 410)Variété de tout début de groupe demi-tardive. Variété qui res-sort bien cette année avec un bon potentiel de rendements la classant dans les premières. Bonne régularité sur l’ensemble des essais. Plante haute à insertion d’épi moyenne. Bonne vigueur au départ. Nouvelle variété à suivre en conditions sèches. Un peu de tige creuse cette année. DKC 4590 : (Dekalb, 2009, indice 390)Variété dentée avec un bon niveau de rendements dans toutes les situations. Faible vigueur au démarrage. Bon état sanitaire et bonne régularité d’insertion des épis. Elle fait par-tie de la gamme ORGANDI CS (Caussade semences, 2011, Indice 380)Variété demi-précoce. Décevante cette année avec de petits potentiels en-dessous de la moyenne sur les essais. Vigueur de départ moyenne. Variété programmant peu de grains avec un PMG moyen cette année. C’est une variété qui a souffert du stress hydrique à floraison, puis des coups de chaleur en fin de cycle. Plante haute à insertion haute. Bon comportement en tige creuse. Variété à réserver dans les bonnes situations. Mas 35K : (Maïsadour, 2012, indice 380)Variété demi-tardive avec un bon niveau de rendements pour cette première année d’expérimentation. Hybride avec une bonne programmation des épis et une bonne régularité d’in-sertion des épis.

Conclusion

Cette année encore, les essais mettent en avant des variétés plus adaptées que d’autres aux conditions sèches. Il est important de tenir compte de la rusticité avant et pendant la floraison afin de s’assurer d’une bonne élaboration des composantes de rendement. Par contre il faut également tenir compte de la capacité à faire un bon PMG même si les conditions de phase de remplissage sont délicates : la dessiccation ne doit alors pas être trop précoce.


Lise GOUAUD


Dans le cadre de la Directive Nitrates en Poitou-Charentes, un Arrêté régional (disponible sur notre site rubrique «Envi-ronnement ») est entré en vigueur depuis le 1er septembre 2012. Il concerne le programme d’actions au sein des zones vulnérables, dont l’objectif est de diminuer la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole.Pour chaque îlot cultural exploité en zone vulnérable, le plan de fumure prévisionnel est obligatoire, excepté sur les cultures recevant moins de 50UN/ha pour leur fertilisation, sur les CIPAN (cultures intermédiaires) et les cultures déro-bées sans apport d’engrais minéraux.

La dose d’azote à apporter sera calculée selon la méthode du bilan azoté présentée ci-après, dont la date d’ouverture est le 1er février. L’objectif premier de cette méthode est de raisonner la dose à apporter en fonction des besoins de la culture et de la fourniture du sol afin d’atteindre un équilibre pour éviter tout excédent d’azote. De plus, rappelons (Arrêté du 19/12/2011) qu’une analyse de sol annuelle est obliga-toire pour tout agriculteur exploitant plus de 3 ha en zone vulnérable. Cette analyse peut porter à votre choix sur le reli-quat azoté en sortie d’hiver ou, le taux de matière organique ou l’azote total présent dans les horizons cultivés du sol.

Nouvelle réglementation Directive nitrates

Dans la méthode suivante, vous trouverez entre parenthèses les abréviations utilisées dans l’annexe 1 de l’Arrêté de Ré-gion. Nous avons volontairement modifié les appellations des différents postes pour plus de compréhension.Le calcul des besoins de la culture se réalise en fonction du rendement prévisionnel (Pf) et de l’azote restant dans le sol à la récolte (Rf). Le rendement moyen au cours des 5 dernières années pour la culture considérée doit être pris en compte. En cas d’absence d’historique de rendements sur l’exploitation, des références selon les cultures et les types de sol sont fournies en annexe 1 de cet Arrêté. Pour cer-taines cultures (cultures porte graine, carottes) un forfait peut être retenu.La fourniture d’azote par le sol se calcule à l’aide de plu-sieurs critères dont les valeurs sont fournies dans des ta-

bleaux au sein de l’annexe 1 de l’Arrêté. Des adaptations de ces valeurs à la situation de votre exploitation sont possibles (si justifiées par analyse).De cette dose calculée à apporter sera déduit éventuel-lement, l’effet direct des engrais organiques apportés : Xa = Teneur de la matière organique (kg N/T) x Keq (coeffi-cient d’équivalence engrais) x Quantité épandue (T/ha). En cas d’absence de données sur les engrais organiques et pour connaître les coefficients d’équivalence, il faut se réfé-rer à l’annexe 10 de l’Arrêté.Enfin, les quantités d’azote apportées par les engrais miné-raux répondent à la dose nécessaire restante pour parfaire l’équilibre de la fumure azotée prévue. Tout apport d’azote supérieur à la dose prévisionnelle calculée sera à justifier.

Bien raisonner sa fertilisation azotée


A titre d’exemple, nous allons prendre le cas d’une culture sèche de blé tendre sur groies moyennes. Le précédent est

du tournesol dont les pailles ont été enfouies. Voici le bilan selon la méthode expliquée précédemment.

EXEMPLE DE CALCUL DE FUMURE AZOTEE/BLE TENDRE :

Besoins :

Objectif de rendement qtx /ha (y)………..….……………………

Besoin d’azote par quintal (b)..………………..…………………. × Voir l’annexe 1 pour les coefficients/cultureBesoin en azote de la culture (unité/ha) (Pf)…………………….. =

Fournitures du sol :

Azote absorbé par la culture à l’ouverture du bilan (Pi)………….. + Stade du blé au 1er février: Aucune ou 1 talle Reliquat azoté à l’ouverture du bilan (Ri)……………………….... + Pour un Hiver normal : 380mm du 01/09 au 31/01 Minéralisation de l’humus du sol (Mh)………………………..….. + Sol argilo-calcaire céréales sans élevage : page 8 annexe 1 Minéralisation nette due à un retournement de prairies (Mhp)……. + Pas de prairie Minéralisation nette des résidus de culture du précédent (Mr)……. + Pailles enfouies Minéralisation nette des résidus de culture intermédiaire (MrCi)…. + Pas de Culture intermédiaire Azote apporté par l’eau d’irrigation (Nirr)……………….............. +

Reliquat azoté post récolte à la fermeture du bilan (Rf)……...…... - Voir page 12 de l’annexe 1Total des Fournitures ………………………………………... =

Dose à apporter :

Besoin de la culture…………………………………….

Fournitures ………….…………………………………. -

Dose à apporter ………………………………………… =

Apports :

Effet effluent d’élevage, nature : Fumier bovin

Teneur (kgN/T) x Keq x Qté épandue (T/ha) : effet direct - 5,4UN/T X 0.15 X 30t/ha Quantité apportée par les engrais minéraux …………… -

BILAN …………………………………………………. =

65

3

195

30

10

5

30

0

0

0

0

15

195

30

24

141

165

0

Les apports réalisés pourront être dans cette situation les suivants : Apport de fumier bovin avant le semis à hauteur de 30T/ha●● ● début février : 90 kg d’ammonitrate (30U)●● ● début mars : 80 U d’azote /ha●● ● début avril : 30 U d’azote /ha

Nous vous joignons une feuille de calcul vierge au verso et quelques abaques pour vos propres calculs.

L’ensemble des tables, permettant ces calculs, est consul-table sur le site de la Chambre d’Agriculture, rubrique « En-vironnement et Energie » puis « directive nitrates » dans les annexes de l’Arrêté de Région. Nous restons à votre dispo-sition pour tout conseil de fumure.

Estelle TANIERESylvain JONETTE

Exemple de calcul de fumure azotée/blé tendre


Minéralisation de l’humus (Mh) sur céréales à pailles en UN/ha : Annexe 1 de l’Arrêté de Région Poitou-Charentes du 30/08/2012

Azote restant dans le sol à la fermeture du bilan (Rf) en UN/ha : Annexe 1 de l’Arrêté de Région Poitou-Charentes du 30/08/2012

Source: Arvalis-Institut du Végétal

Type de sol Élevage Hors sol

30 35 40 4530 35 40 45

30 35 40 45

35 40 45 50Limons battants 35 40 45 50

35 40 45 50

45 50 50 60

54045303eéllav ed essarret ed sloSSol sableux 35 40 45 50

35 40 45 5035 40 45 50

Sols sur arène granitique 35 35 35 3504040404ssieng uo etsihcs rus snomiL

Céréales sans élevages

Polyculture sans historique prairie

prairie polyculture élevage bovin

Sols argilo-calcaires (groies)Sols sur craie Nord Vienne (Aubues)Sols sur craie Sud Charente et Charente-Martime (Terres de champagne)Terres rouges à chataigniers

Sols sablo-argileux hydromorphes (brandes)Terres noires de vallées et marais argileuxMarais tourbeux ou fond de vallée

Sols limonoargileuxSols Argilolimoneux

Source: Arvalis-Institut du Végétal

Type de sol et Réserve Utile (RU)

025151025151

025151

030251Limons battants 030251

0251

0403

030251eéllav ed essarret ed sloSSol sableux 51015

030251030251

Sols sur arène granitique 030251030251ssieng uo etsihcs rus snomiL

Sols superficielsRU < 80 mm

Sols moyennement profonds80 mm <RU<120mm

Sols profondsRU>120 mm

Sols argilo-calcaires (groies)Sols sur craie Nord Vienne (Aubues)Sols sur craie Sud Charente et Charente-Martime (Terres de champagne)Terres rouges à chataigniers

Sols sablo-argileux hydromorphes (brandes)Terres noires de vallées et marais argileuxMarais tourbeux ou fond de vallée

Sols limonoargileuxSols Argilolimoneux

Questionnaire L’expérimentation 2012 en Grandes Cultures

1] Saviez-vous que la Chambre d’Agriculture de la Cha-rente réalise des expérimentations en Grandes cultures : □ Oui □ Non2] Si Oui, par quel canal ou quels canaux d’information en avez-vous eu connaissance ?□ Bulletin technique□ Réunion□ Bouche à oreille□ Autre (précisez) : ................................................3] Donnez une note d’intérêt (de 1 : peu important à 5 : très important) aux thèmes traités :

4] Donnez votre note de satisfaction globale sur l’en-semble de ce programme d’expérimentation (de 1 à 5) : □ 1 □ 2 □ 3 □ 4 □ 5

5] Quels sont, selon vous, les thèmes à travailler en prio-rité à l’avenir ? Votre ou vos thèmes (à définir par chacun)....................................................................... □....................................................................... □....................................................................... □....................................................................... □....................................................................... □....................................................................... □....................................................................... □....................................................................... □....................................................................... □....................................................................... □

6] Seriez-vous prêt à accueillir un essai sur votre exploi-tation ? □ Oui □ Non □ A voir, après un contact avec le technicien

Si oui, veuillez noter vos coordonnées afin que l’on vous recontacte : NOM : ........................................................................................................................................................................Prémon : .....................................................................................................................................................................Adresse : .............................................................................................................................................................................................................................................................Téléphone : .......................................................................

L’expérimentation a pour but de répondre à vos préoccupations techniques. Afin d’optimiser notre service, nous vous remercions de prendre quelques minutes pour répondre à ce questionnaire.

Thèmes grandes cultures 1 2 3 4 5Variétés MaïsVariétés TournesolVariétés ColzaVariétés Blé tendreDésherbage MaïsDésherbage TournesolDésherbage Blé tendreFongicides Blé tendreStratégie de fertilisation azotée sur Blé

(cochez les cases correspondantes)

Note de priorité (de 1 à ……)

Questionnaire à retourner

à la Chambre d’AgricultureMarie-Christine BIDAULT - Département Grandes Cultures

66 impasse Nièpce – ZE Ma Campagne 16016 ANGOULEME Cedex

Ou compléter en ligne

sur

www.charente.chambagri.fr

Bulletin Techinque Grandes Culture n°30

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Transcript of Bulletin Techinque Grandes Culture n°30