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Bulletin n°242 Décembre 2015 Le mot du président, Chères amies, chers amis, Comme la France entière, les membres de «l’Ardenne à Paris» ont été émus et choqués par les odieux attentats du 13 novembre 2015, dans divers lieux de Paris et à Saint-Denis. Ils ont été plongés dans l’effroi, devant cette violence aveugle qui a frappé des victimes innocentes qui représentaient les forces vives et l’avenir de notre pays : une population jeune qui se détendait soit en échangeant entre amis aux terrasses de cafés ou en assistant à un concert de musique actuelle ou à un match de football. «L’Ardenne à Paris» est d’autant plus peinée que ces lâches attentats ont eu lieu, pour partie, dans le 10 e arrondissement de Paris auquel les Ardennais sont attachés, nombreux étant ceux qui ont un jour débarqué à la gare de l’Est. De plus, ils ont été perpétrés à quelques centaines de mètres de notre lieu de réunion habituel. Si heureusement, aucun de nos adhérents ou de ses proches n’a été touché directement par ces évènements, les membres de «l’Ardenne à Paris» se sont joints à la Communauté nationale pour marquer leur respect aux victimes et leur soutien à leurs familles. Ce numéro de notre bulletin est particulièrement copieux. Cela justifie d’autant les réflexions menées sur son avenir par le groupe de travail animé par notre vice-présidente Claudine BACHY. Sa maquette, son coût, sa périodicité et même son contenu font l’objet d’un examen attentif. En effet ne faut-il pas le recentrer autour des activités de l’association et réduire la place des informations consacrées au Département qui sont désormais facilement accessibles par les moyens modernes de communication ? Le chapitre consacré aux publications «ardennaises» répond-il à une attente ? Faut-il limiter la longueur des articles et des communications ? Qu’en serait-il d’une diffusion dématérialisée ? La rédaction du bulletin, dans sa forme actuelle, nécessite un important travail de veille et de mise en forme qui n’a de sens que si le bulletin est lu par les adhérents. Les remarques qui sont faites quelquefois pourraient laisser penser, que ce n’est pas toujours le cas. Comme chaque année, vous trouverez, encartés dans ce bulletin, d’une part la fiche d’inscription au repas de rentrée qui aura lieu le mardi 12 janvier 2016 au restaurant La Bastide Odéon, et d’autre part les documents nécessaires à la tenue de l’Assemblée générale ordinaire du 2 février 2016 (convocation, pouvoir et candidature au conseil d’administration). L’assemblée générale annuelle est un moment fort de la vie de notre association. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, n’oubliez pas d’envoyer votre pouvoir ! Pour conclure en cette période qui devrait être de réjouissance et de fraternité, je vous adresse avec tous les membres du Conseil d’administration nos voeux les plus chaleureux pour des fêtes familiales et pour une excellente année 2016. A bientôt… Jean-Louis LÉGER [email protected]

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Bulletin n°242 Décembre 2015

Le mot du président, Chères amies, chers amis, Comme la France entière, les membres de «l’Ardenne à Paris» ont été émus et choqués par les odieux attentats du 13 novembre 2015, dans divers lieux de Paris et à Saint-Denis. Ils ont été plongés dans l’effroi, devant cette violence aveugle qui a frappé des victimes innocentes qui représentaient les forces vives et l’avenir de notre pays : une population jeune qui se détendait soit en échangeant entre amis aux terrasses de cafés ou en assistant à un concert de musique actuelle ou à un match de football. «L’Ardenne à Paris» est d’autant plus peinée que ces lâches attentats ont eu lieu, pour partie, dans le 10e arrondissement de Paris auquel les Ardennais sont attachés, nombreux étant ceux qui ont un jour débarqué à la gare de l’Est. De plus, ils ont été perpétrés à quelques centaines de mètres de notre lieu de réunion habituel. Si heureusement, aucun de nos adhérents ou de ses proches n’a été touché directement par ces évènements, les membres de «l’Ardenne à Paris» se sont joints à la Communauté nationale pour marquer leur respect aux victimes et leur soutien à leurs familles. Ce numéro de notre bulletin est particulièrement copieux. Cela justifie d’autant les réflexions menées sur son avenir par le groupe de travail animé par notre vice-présidente Claudine BACHY. Sa maquette, son coût, sa périodicité et même son contenu font l’objet d’un examen attentif. En effet ne faut-il pas le recentrer autour des activités de l’association et réduire la place des informations consacrées au Département qui sont désormais facilement accessibles par les moyens modernes de communication ? Le chapitre consacré aux publications «ardennaises» répond-il à une attente ? Faut-il limiter la longueur des articles et des communications ? Qu’en serait-il d’une diffusion dématérialisée ? La rédaction du bulletin, dans sa forme actuelle, nécessite un important travail de veille et de mise en forme qui n’a de sens que si le bulletin est lu par les adhérents. Les remarques qui sont faites quelquefois pourraient laisser penser, que ce n’est pas toujours le cas. Comme chaque année, vous trouverez, encartés dans ce bulletin, d’une part la fiche d’inscription au repas de rentrée qui aura lieu le mardi 12 janvier 2016 au restaurant La Bastide Odéon, et d’autre part les documents nécessaires à la tenue de l’Assemblée générale ordinaire du 2 février 2016 (convocation, pouvoir et candidature au conseil d’administration). L’assemblée générale annuelle est un moment fort de la vie de notre association. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, n’oubliez pas d’envoyer votre pouvoir ! Pour conclure en cette période qui devrait être de réjouissance et de fraternité, je vous adresse avec tous les membres du Conseil d’administration nos voeux les plus chaleureux pour des fêtes familiales et pour une excellente année 2016. A bientôt… Jean-Louis LÉGER [email protected]

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Cotisation 2016 : attention nouveaux tarifs - cotisation simple : 33 ! - cotisation couple : 40 !

- personne supplémentaire (enfant, neveu, nièce) : 7 !

SOMMAIRE Vie de «l’Ardenne à Paris» p.3 Nos rencontres et visites p.3 Nouvelles de l’association et de ses membres p.8

• Carnet p.8 • Courrier des lecteurs p.9 • Contributions des membres p.9 • Les membres ont des talents p.13 • Archives et histoire de l’association p.14

Nouvelles des Ardennes, de Paris et d’ail leurs P.15

• Carnet ardennais p.15 • Les Ardennes et Ardennais à Paris p.16 • Vie économique, sociale, éducation et santé p.18

vie économique p.18 vie sociale p.24

éducation p.24 santé p.25

• Art, culture et tourisme p.26 -art et culture p.26 -tourisme p.28

• Ils font parler d’eux p.29 • De tout et de rien p.30

Publications p.34 • Livres p.34 • Revues p.37 • Audiovisuel p.40 • Presse locale et nationale p.41

Sociétés sœurs et amies p.41

Relations transfrontalières p.42 Quelques photos p.43

PROGRAMME des MOIS à VENIR ! mardi 12 janvier 2016 : repas de rentrée et galette des Rois au restaurant La Bastide Odéon (voir fiche). ! mardi 2 février 2016 : assemblée générale ordinaire (voir documents). ! mardi 1er mars 2016 : André Dhôtel par M. Roland FRANKART. ! mardi 5 avril 2016 : le général Chanzy par M. Gilles DEROCHE.

Nos réunions ont habituellement lieu à 18h précises à la Maison des Associations du 10éme arrondissement : 206, quai de Valmy 75010 Paris (Métro Jaurès).

La rédaction de ce bulletin est due principalement à Jean-Louis LÉGER, avec les contributions de Gérard ARTAUD, Claudine BACHY, Simonne GUEREMY, Michel MAIRY, Jean-Marie PECHENART et de nos conférenciers. La relecture est assurée par Annick DUFAY et Michèle MAIRY. Les photos sont d’Annick DUFAY, Françoise GENCY, Jean-louis LEGER, Anne-Marie LIQUIER, Internet et la presse locale. Le routage est assuré par Anne-Marie BODENANT, Michèle MAIRY éditant les étiquettes.

Les informations contenues dans ce bulletin ont été arrêtées, pour la plupart d’entre elles, à la mi décembre 2015.

Nous remercions la presse locale : l’Union-l’Ardennais, la Semaine des Ardennes, Le Mag’info, et les différents bulletins des sociétés Savantes ou des collectivités territoriales pour la fourniture de certaines informations.

Entre la parution de deux bulletins, est publiée La Lettre. Déjà près de 140 numéros sont parus. Mais attention, elle n’est diffusée que par courriel électronique. Pour la recevoir, faites connaître votre adresse courriel au président ([email protected]).

De la même façon, si vous le souhaitez, vous pouvez recevoir ce bulletin en fichier .pdf compressé. Il vous suffit de le demander par courriel au président.

Rappel

Si l’adresse informatique du président reste inchangée ([email protected]), l’adresse postale est désormais : 5, rue de Chaumont – Wadimont – 08220 Chaumont-Porcien- tél. : +33 3 24 72 61 70

Jean-Louis LEGER
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Vie de l’Ardenne à Paris

Nos rencontres et visites

Journées de Vacances 2015 Pauvres et Juniville (vendredi 4 septembre) – Buzancy, Barricourt et Tailly (samedi 5 septembre)

Suivant la règle de l’alternance géographique, que nous essayons de respecter, nous sommes revenus cette année vers le Sud des Ardennes, pour une journée consacrée à l’agro-alimentaire puis vers l’Est, à Buzancy, localité où «l’Ardenne à Paris» s’est rendue pour la première fois depuis la création des journées de vacances. Après l’eau en 2010 et la forêt en 2013, le thème fédérateur de la journée du 4 septembre est l’agroalimentaire. Le matin à Pauvres, nous étions une trentaine sur le site de l’entreprise LUZEAL. Tous les Ardennais de la région connaissent ce site longtemps dénommé CADSAR. L’entreprise coopérative s’appelle désormais LUZEAL, elle est issue de la fusion des coopératives Alfaluz et Euroluz en 2009. Nous sommes accueillis par M. Etienne PLANCQ, responsable du site qui, à l’aide d’un diaporama, nous présente LUZEAL, entreprise dont l’activité est la déshydratation des productions végétales des adhérents (luzerne, maïs, pulpe de betterave, oeillette, miscanthus ou herbe à éléphants, farine et pépins de raisin). La richesse de l’exposé et les nombreuses questions posées par l’assistance sur les différentes cultures ont permis à beaucoup de découvrir l’activité de LUZEAL et de mesurer son impact économique tant localement, avec l’irrigation notamment, qu’au-delà de nos frontières avec l’exportation d’une partie des produits. D’autres filiales du groupe sont installées sur le site : France Luzerne qui stocke la luzerne, Désialis qui commercialise la luzerne et la pulpe de betterave déshydratées, Agromi qui commercialise le miscanthus (qui fit l’objet de plusieurs questions) et traite en outre la farine et les pépins de raisin et produit des granulés de bois et des agro-combustibles. A noter que Pauvres n’est que l’un des sites de la coopérative LUZEAL qui possède dans la Marne d’autres unités de production : Pontfaverger, Saint-Rémy-sur Bussy, Sept-Saulx et Recy. Après cette première présentation, MM. Emmanuel COLAS, responsable de l’unité et Antoine LEDOUBLE responsable commercial nous présentent une autre filiale : NEALIA, créée en 2008 par la Copam et la Cadsar et qui est l’un des quatre sites de production d’alimentation animale du groupe, répartis dans le Grand Est. A noter que le groupe Vivescia est également actionnaire de NEALIA. Avec 435 000 tonnes d’aliments distribués par an et 8 000 clients, NEALIA représente 50% du marché des bovins et 46% de celui de la volaille. NEALIA n’est toutefois pas positionnée sur le marché des aliments pour animaux de compagnie dont la Grande-Bretagne est la principale productrice. Si un malentendu nous a privés de la visite de l’usine NEALIA, certains se sont d’ores et déjà inscrits pour une prochaine visite.(Pour en savoir plus : http://www.luzeal.fr.). A la fin de cette matinée bien remplie, nous gagnons Juniville, à quelques kilomètres pour partager le déjeuner au restaurant le Moulin de la Chut, ancien moulin avec plusieurs étangs de pêche et une aire de jeux pour les enfants. Le temps du repas nous pouvons reprendre des forces et deviser sur les présentations de la matinée. Il est temps de quitter le restaurant pour découvrir une toute autre activité agricole avec la visite de la SARL Lescieux, plus connue sous l’appellation «Les pommes de terre de la Retourne», négociant en pommes de terre. Mme Marie-Christine de VULDER, directrice de l’entreprise, et sa fille nous reçoivent. Après avoir brossé l’historique de cette entreprise familiale créée en 1994, elles ouvrent un débat sur les différentes

variétés de pommes de terre et leur usage culinaire qui suscite des échanges nourris avec quelques-unes de nos membres, sûrement habiles cuisinières. L’entreprise est le prolongement de la SCEA SOCAVAR qui produit plus de 150 tonnes de pommes de terre, en collaboration avec les agriculteurs locaux avec lesquels sont organisés les assolements. Elle produit toute une gamme de variétés, notamment «La Gourmandine», élue saveur de l’année en 2013 et 2014, «La Laurette» mais aussi «La Woinic» dont nous emporterons un filet en fin de visite. Après ces échanges, nous nous scindons en deux groupes pour visiter la société et suivre la pomme de terre de son arrivée en vrac à son conditionnement, en passant par les phases d’analyse en laboratoire, de lavage et de calibrage. La partie analyse est en effet primordiale pour répondre aux cahiers des charges imposés par les grands groupes de distributeurs. A l’issue de la visite, nous avons tous le sentiment d’avoir découvert une activité dont en tant que simple consommateur nous ne soupçonnions pas la complexité. (pour en savoir plus: socavar.isasite.net). Il n’est pas possible de venir à Juniville sans se rendre dans un lieu incontournable: l’ancienne Auberge du Lion d’Or que nous avions déjà visitée en 1972, alors qu’elle s’appelait encore l’ancien café Prévôt. Située en face de la maison que louait Verlaine, elle est devenue aujourd’hui un musée à la gloire du poète. L’auberge est membre du réseau des Maisons des Illustres et de la Fédération des Maisons d’Ecrivains. Nous y sommes attendus par M. Marc GAILLOT qui, avec sa verve habituelle et son enthousiasme, nous donne sa vision théâtrale de la vie de Verlaine, de son œuvre et de ses relations tumultueuses avec Rimbaud. C’est sous le charme que nous achevons cette première journée. (pour en savoir plus : www.musee-verlaine.fr).

Nous nous retrouvons une quarantaine, le 5 septembre à Buzancy devant la grille de l’ancien collège, vestige du château de la Cour où nous attend M. Gilles DEROCHE, président du Centre d’Etudes Argonnais qui publie l’excellente revue Horizons d’Argonne (disponible en ligne : centretudargonnais.org !). Les plus anciens adhérents se souviennent que M. DEROCHE avait donné le 7 avril 1998, une conférence sur Guy Desson. Il est actuellement en train de rédiger une biographie du général Alfred Chanzy, qu’il viendra nous présenter à Paris lorsqu’elle sera achevée. La vie et la carrière du Général Chanzy (né le 18 mars 1823 à Nouart et mort à Châlons-sur-Marne le 5 janvier 1883) sont le fil rouge de notre matinée que M. DEROCHE déroule à chacune de nos étapes dans Buzancy. M. le docteur Léopold NANJI, 1er adjoint au maire de Buzancy nous rejoint et participe à l’ensemble de notre matinée. (pour celles et ceux qui le souhaitent, le résumé d’une conférence de M. DEROCHE sur Chanzy peut être adressé au format .pdf). Notre journée commence devant l’entrée du château de la Cour, qui fut la demeure du général Chanzy qui l’acquit en 1871. Le château fut détruit lors des guerres successives et l’édifice actuel est un pavillon édifié par la petite fille du général. Collège public jusqu’à sa fermeture en juin 2014 et son

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regroupement avec celui de Grandpré, le bâtiment a été mis en vente par le Conseil départemental et il est sur le point d’être cédé. Le château domine le cimetière où nous nous rendons ensuite pour y découvrir quelques tombes remarquables, à commencer par le mausolée du général Chanzy, dont on peut constater qu’il forme une enclave sur le terrain du château. Grâce à l’obligeance de la Municipalité, nous pouvons pénétrer dans la chapelle funéraire de la famille Chanzy et admirer le gisant, oeuvre du sculpteur de Tagnon Aristide Croisy (1840-1899), qui a également réalisé le buste du mausolée et la statue en pied sur la place face à la mairie, inaugurée le 28 septembre 1884. M. DEROCHE commente quelques sépultures : le Carré militaire récemment remis en état par la municipalité où ont été déposés les restes de soldats tombés en 1870 (dont une colonne rappelle le souvenir des combats, à l’entrée du village) ; l’étonnante sépulture mauresque de la famille du général Féraud, apparentée aux Chanzy, et celle voisine de la famille Thévenet-Gérard. Nous passons devant la chapelle de la famille du géologue Edmond Nivoit dont nous reparlerons au cours du repas, avant de nous attarder devant l’enclos des sépultures de la famille Gobron, notamment celle de Gustave Gobron (né à Buzancy en 1846 et mort en tournée électorale à Wadimont en 1911, village où réside notre président). Fils de notaire, il commença sa carrière professionnelle aux établissements Godillot, fournisseurs bien connus des Armées. Il se lança ensuite dans l’industrie automobile naissante en créant la firme Gobron-Brillé qui produisit des véhicules de 1898 à 1930 (http://oldornes.free.fr/voitures/int_histoire.htm). Il fut également conseiller général du canton de Buzancy et député puis sénateur des Ardennes. Nous finissons devant l’imposant tombeau du professeur Augustin Gilbert (1858-1927), membre de l’Académie de Médecine, dont on se rappelle qu’il est à l’origine d’une grande partie des collections du musée de la Faculté de Médecine que nous avons visité lors de notre promenade sur les traces de Corvisart. Un médaillon lui rend également hommage en contrebas de l’église Saint-Germain. Redescendant vers l’église Saint-Germain nous nous attardons, au passage devant le portail d’entrée du XIIIe siècle, orné d’une statue de saint Germain . A l’intérieur, nous pouvons admirer les chapiteaux à feuilles et à fruits . On peut remarquer les stalles de chêne sculptées, deux reliquaires polychromes. Le maître-autel à baldaquin est baroque tout comme les autels latéraux , au nord dédié à la Vierge et au sud à saint Nicolas, tous deux richement décorés. De nombreuses statues attirent notre attention, notamment la Vierge à l’Enfant de Notre-Dame de Masmes, provenant de la chapelle voisine. On peut également admirer les lumineux vitraux, dus à l’atelier de Maurice Bordereau à Angers et datant de l’après-guerre. Nous gagnons ensuite le château Augeard dont nous avons du mal à imaginer la magnificence, celui-ci ayant disparu lors d’un incendie en 1804. Nous pouvons néanmoins nous faire une idée de son importance avec la Bouverie en arc de cercle, restaurée, où sont un haras privé et un musée du cheval. Sous la conduite du docteur NANJI, nous nous rendons au plan d’eau de la Samaritaine qui abrite la base de loisirs de la Commune mais qui est surtout le vestige de la monumentale pièce d’eau du château Augeard. L’heure est venue de gagner le restaurant L’Auberge du Petit Nay, à Nouart où nous retrouvons M. Alain LIZZIT, sous-préfet de Vouziers, représentant le préfet des Ardennes, chargé de remettre le cadeau offert par le Président de la République. A cette occasion quelques mots sont échangés. Le président de «l’Ardenne à Paris» souligne les deux raisons essentielles qui ont

présidé au choix de Buzancy pour cette journée. La première est qu’en 86 années d’existence «L’Ardenne à Paris» n’est jamais venue à Buzancy. Pour la seconde, nous nous sommes arrêtés devant la tombe d’Edmond Nivoit qui n’était autre que le père de Marguerite Nivoit, épouse d’Albert Lebrun à qui nous devons la tradition du cadeau du Président de la République. Au cours de son allocution le président évoque également le souvenir de l’avocat et homme politique Edmond Hannotin (1874-1965), originaire de Buzancy qui fut durant de nombreuses années un membre fidèle de «l’Ardenne à Paris». Il fut conseiller général de Buzancy et maire de la Berlière jusqu’à sa mort. Il était le grand-père de la comédienne Catherine Rich, sollicitée, en vain, pour venir parler de son métier. En conclusion le président remercie toutes celles et ceux qui l’ont aidé à préparer ces journées, en particulier M. Gilles DEROCHE pour sa disponibilité, M. NANJI, adjoint au maire, M. Jean-Achille LAURENT qui recevra l’assistance après déjeuner et M. LIZZIT, sous-préfet de Vouziers qui a pris sur son temps pour nous remettre la bonbonnière en porcelaine de Sèvres.

M. LIZZIT, de son côté dans un langage direct nous dit son plaisir d’être parmi nous et bien que nommé depuis peu de temps retrace à grandes lignes les atouts de l’arrondissement de Vouziers. Mais surtout il affirme avec vigueur son choix délibéré du service public et sa fierté de servir dans le corps préfectoral. Comme à l’accoutumée, pour ces deux jours, Annick DUFAY a confectionné les menus. A l’issue du repas, Anne-Marie LIQUIER procède à la distribution des enveloppes pour le tirage au sort de la bonbonnière et c’est M. NANJI qui est invité à procéder au tirage au sort. C’est bien volontiers que celui-ci se prête à cette opération au cours de laquelle il mystifie Anne-Marie LIQUIER en tirant deux fois le même numéro. Car pour celles et ceux qui ne le savent pas M. NANJI est médecin, 1er adjoint au maire mais aussi magicien et nous ne désespérons pas de le recevoir un jour prochain à Paris. Passant devant la plaque qui rappelle la maison natale de Chanzy, nous quittons Nouart pour Barricourt où nous faisons halte pour admirer l’église romane, son portail et sa tour carrée, décorée de baies géminées et de modillons. Si l’église a été épargnée par un glissement de terrain en 1783, l’intérieur semble désormais réservé aux pigeons et laisse les participants assez tristes de l’état de ce patrimoine. Puis nous poursuivons vers le charmant village de Tailly où le peintre aquarelliste Jean-Achille LAURENT nous attend pour présenter, avec humour, son atelier et sa maison remplie de ses œuvres charmantes et variées. Nous faisons ensuite le tour du village, admirant au passage les trois fontaines-lavoirs, la maison forte et le château de la famille Darodes de Tailly. Grâce à l’obligeance de Mme LAURENT, nous pouvons également visiter l’église Saint-Remy. La fin de l’après-midi approche et le temps se fait menaçant. C’est le moment de se dire au revoir et peut-être à l’année prochaine, à la découverte d’autres richesses du Département. PS : pour celles et ceux qui y étaient et celles et ceux qui regrettent de n’avoir pas été là, quelques photos de la journée en fin de bulletin et vous pourrez retrouver le reportage de Françoise GENCY sur le site :https://picasaweb.google.com/100334925365434893944/15_09_4et5_nosJOURNEESDeVACANCES2015?authkey=Gv1sRgCJKd6Ovv8t7_xQE&feat=directlink.

JLL

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Dessine-moi un satellite… par Gilles LABRUYERE

(mardi 6 octobre 2015)

autoportrait de G. Labruyère

C’est à une conférence quelque peu différente de nos causeries habituelles, à laquelle la vingtaine de fidèles a assisté pour notre réunion de rentrée. Si c’est bien un Ardennais résidant à Charleville-Mézières, qui animait la soirée, le sujet avait un certain rapport avec l’actualité, notamment la réunion à Paris de la COP 21 sur le climat, puisque que nous avons d’abord pu mesurer la grande diversité d’utilisation des satellites en matière de climat, avant de suivre la longue mise au point d’un nouveau satellite de mesure des vents : Aeolus. Le conférencier est ingénieur en mécanique des satellites à l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et travaille au centre de Noordwijk, au Pays-Bas, à la mise au point du satellite Aeolus.

Ce ne pas un remake du Dictateur ! (cliché AD)

Arc-en-ciel à la Maison des associations (cliché AD)

Marcel Dupont raconte… (Cliché AD)

Après une brève introduction par le président, Marcel DUPONT a rappelé comment il était entré en contact, via Internet avec Gilles LABRUYERE, se trouvant des points communs autour de Monthermé. Puis le conférencier a pris la parole pour d’abord se présenter avant de projeter et commenter une série de somptueux clichés de la terre pris par satellite. Si les couleurs peuvent être trompeuses et souvent inversées, le rouge retraçant des zones froides par exemple, nous avons pu apprécier l’étendue des études qui peuvent être faites par les scientifiques, à partir de ces clichés. Le conférencier a ensuite abordé l’étude et la mise au point du satellite Aeolus sur lequel il travaille, avec quelques clichés permettant de découvrir divers aspects techniques de la réalisation. S’il est exclu, dans le cadre de ce bulletin, de donner une description technique du projet, on peut toutefois souligner que les premières études ont débuté en 2001 et que le lancement est prévu pour 2017, si tout va bien… Cela fait dire à Gilles LABRUYERE que dans une carrière professionnelle un ingénieur ne travaille guère que sur deux projets. Les échanges qui ont suivi l’exposé ont permis d’élargir le débat à la recherche spatiale en général et bien sûr à s’interroger sur l’avenir du satellite européen de géolocalisation Galileo, face au géant GPS (Global Positioning System) développé par les Américains. Mais notre conférencier n’est pas seulement un ingénieur : c’est aussi un randonneur adhérent du Club Alpin Français. C’est également un adepte du Taï-chi-chuan, art martial chinois et du Gi Gong gymnastique traditionnelle chinoise. Enfin c’est un dessinateur humoriste qui anime un blog (https://gilscow.wordpress.com), dont il pense que c’est peut-être son activité principale. A l’issue de la conférence, Gilles LABRUYERE distribua une planche de découpage permettant de construire son propre modèle d’Aeolus, avant que les échanges se prolongent autour d’un agréable buffet.

JLL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Rencontre avec Olivier COTTET Facteur d’instruments à vent anciens

(mardi 3 novembre 2015)

Malgré le lieu inhabituel de réunion (maison des associations du 3e arrondissement) une vingtaine de fidèles participants à nos conférences se sont retrouvés le mardi 3 novembre 2015 pour écouter M. Olivier COTTET, facteur et interprète, à ses heures, d’instruments anciens (hautbois et basson). C’est grâce à l’entremise de notre ami et adhérent Jean-Marie PECHENART dont il est le beau-frère que M. COTTET a été contacté et a accepté de venir parler de son métier et de l’histoire des deux instruments qu’il fabrique ou restaure. Pour mettre en musique ses propos, M. COTTET est venu accompagné par M. Olivier SALLES, bassoniste et professeur de basson au Département de musique ancienne du Conservatoire à rayonnement départemental (CRD) de la Vallée d’Orsay. Celui-ci, tout aussi passionné que M. COTTET, a complété les propos de ce dernier par des anecdotes et des remarques tirées de son expérience d’enseignant. La conférence a débuté par une courte interprétation d’une œuvre de Méhul à deux bassons, qui a rappelé à certains des participants, nos journées Méhul de 2014. Puis M. COTTET se présenta brièvement : bien que non issu d’une famille de musiciens, il apprécia très jeune le hautbois. Ses qualités manuelles le conduisirent naturellement à la fabrication de répliques et à la restauration d’instruments anciens (il a notamment restauré la quasi totalité de la collection de hautbois et bassons du musée de la Musique de la porte de la Villette). La qualité de son travail lui a valu d’être distingué, en 2002, par le titre de Maître d’Art. En 2008 son entreprise a reçu le label Entreprise du Patrimoine Vivant. S’appuyant sur un diaporama, M. COTTET exposa ensuite successivement l’histoire du hautbois et du basson, les formes et appellations successives des instruments et les querelles de paternité entre les différentes écoles de luthiers : italienne et française pour le hautbois et allemande et française pour le basson, la querelle durant encore aujourd’hui entre les tenants de l’un et l’autre type de basson.

Jean-Louis LEGER
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Outre le diaporama, qui a permis de voir des instruments aujourd’hui tombés dans l’oubli, et les planches de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, M. COTTET, soutenu par son épouse, avait apporté de nombreux instruments pour en montrer la diversité. L’assistance, intéressée, ne manqua pas de demander quelques précisions aux conférenciers sur le métier de facteur d’instruments et sa clientèle mais aussi sur celui de soliste, de membre d’un orchestre et encore de professeur. Il était 20 heures passées quand notre réunion s’acheva par un dernier duo de bassons sur une oeuvre de Boismortier.

JLL

clichés AD Pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur M. Alexandre SALLES : http://www.fuse.asso.fr/polyphonia/docs/lesVoixDePolyphonia05.pdf?PHPSESSID=68b24ea3b8576566eb5b630287080ebd. Il est par ailleurs possible de le voir et l’entendre sur youtube. !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ecoutons le passé de l’hôpital de Charleville-Mézières… si nous voulons entendre ce que nous vivons

par Claude GRIMMER (mardi 1er décembre 2015)

C’est avec plaisir que nous avons accueilli Mme Claude GRIMMER, docteur en histoire, maître de conférence à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand et membre active du groupe de recherches du Centre Roland Mousnier à Paris IV-Sorbonne. Spécialiste de l’histoire sociale et culturelle de l’Ancien Régime, elle a publié récemment dans la collection des cahiers de la Société d’Histoire des Ardennes «Un hôpital dans la ville : l’exemple de Charleville XVIIe – XXe siècles» qui servira de trame à la conférence.

Photos Annick DUFAY Soucieuse de ne pas simplement reprendre le canevas de son livre Mme GRIMMER a souhaité axer son propos sur la récurrence et même la permanence des problèmes auxquels l’hôpital a été confronté, de sa création jusqu’à sa fusion avec l’hôpital de Mézières, en utilisant l’analyse du passé pour donner du sens à l’avenir. Et d’abord pourquoi s’intéresser à l’hôpital de Charleville ? Parce que c’est un cas d’école fort bien documenté en raison des nombreuses archives qui le concernent même si celles-ci sont dispersées entre Charleville-Mézières, Chantilly, Monaco et bien sûr Paris avec les fonds conservés par la compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul et ceux de la Bibliothèque Nationale de France. On possède ainsi les comptes et factures de l’hôpital, année par année, depuis le XVIIe siècle. Mme GRIMMER a commencé son exposé en retraçant l’histoire de l’hôpital de Charleville. Créé en 1625, dans le quartier du Saint-Sépulcre par Charles de GONZAGUE sous le nom d’Hôpital de l’Ordre de la Milice Chrétienne, il est accolé au grand prieuré de la Milice Chrétienne, qui ne sera construit qu’en partie. Plutôt qu’un hôpital, c’est en fait un hospice pour les vieillards, les vieillardes, les orphelins et les orphelines, originaires de Charleville. L’éloignement des successeurs de Charles de GONZAGUE, partis à Mantoue, entraîne une désorganisation

progressive de l’hôpital dont la ville n’est plus à même d’assurer l’entretien. Au décès, en 1709, du dernier duc de Mantoue, s’ouvre une succession longue et difficile qui verra Charleville tomber entre les mains des CONDE, la ville perdant son statut de principauté indépendante et intégrant le Royaume de France. A partir de 1738 s’ouvre donc une nouvelle page de l’histoire de l’hôpital avec Louis de BOURBON qui achète à proximité des bâtiments existants une maison qui abritera l’administration de l’hôpital et fait construire un nouvel hôpital sur le modèle de celui qu’il avait fait bâtir à Chantilly (qui existe toujours). Il rebaptise l’hôpital Hôtel-Dieu de Saint-Louis et y fait venir des religieuses de la Compagnie des Filles de la Charité (fondée par Vincent-de-Paul). L’Hôtel-Dieu n’est toutefois qu’un petit établissement privé, par rapport à l’hôpital de Mézières qui reçoit les enfants trouvés, les prostituées, les femmes enceintes et les blessés. La situation durera jusqu’à la Révolution où l’Hôtel-Dieu passera sous gestion municipale, les CONDE ayant émigré. Progressivement, au XIXe siècle, le préfet prendra une place prépondérante avec des contrôles réguliers et l’édiction de normes. En outre une rivalité larvée entre les établissements de Charleville et de Mézières aboutira à un compromis au terme duquel chaque ville devra s’occuper de ses malades, ce qui va conduire à une profonde réorganisation de l’hôpital de Charleville et la nécessité de l’agrandir.

Jean-Louis LEGER
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Alors qu’à la fin du XIXe siècle, la mode est à la construction d’hôpitaux pavillonnaires en dehors des villes, pour des raisons économiques, l’hôpital est reconstruit sur place de 1881 à 1883 (ce sont les bâtiments que l’on voit actuellement à l’angle des rues de l’Eglise et d’Aubigny). En outre, est construit à proximité un orphelinat sur des terrains donnés par Victoire COUSIN après la guerre de 1870. Le bâtiment sera à nouveau agrandi en 1910, puis réorganisé par les troupes allemandes qui dénoncent sa vétusté, en 1914. Une nouvelle extension interviendra en 1929, au moment même où l’on construit à Mézières l’hôpital de Manchester, sur des terrains issus du don de Victoire COUSIN et avec des fonds de la ville anglaise, en remerciement des soins prodigués aux soldats britanniques durant la guerre. En 1966, ce sera la réunion administrative des deux établissements de Mézières (Manchester) et de Charleville, baptisé Corvisart pour le différencier. Puis ce sera en 1987, le regroupement physique des services sur le site de Manchester qui s’achèvera entre 1988 et 2008 par la construction de l’hôpital actuel de Manchester et la désaffectation de l’hôpital Corvisart et de ses annexes pour lesquels divers projets sont en cours d’étude. A titre de comparaison, au XVIIIe siècle pour une population d’un peu moins de 10 000 habitants, les hôpitaux de Charleville et de Mézières ont une capacité de 90 lits. Aujourd’hui pour une ville d’environ 50 000 habitants, la capacité est de 820 lits. Après cette introduction, Mme GRIMMER organise son intervention autour de trois thèmes mêlant exposé historique et coupures de presse contemporaines : - Qui doit-on soigner ? - Hygiène et rigueur : un souci constant - L’argent, toujours l’argent. 1) Qui doit-on soigner ? C’est la question récurrente de l’accès aux soins. L’hôpital, ouvert en 1750 par les CONDE, est réservé aux «pauvres malades» de la ville, ce qui justifie l’appel aux Filles de la Charité dont la vocation est de s’occuper des déshérités. Les registres permettent de bien cerner la population. Ils comportent, outre l’état-civil, les dates d’entrée et de sortie. Ils sont tenus par le curé qui choisit les nouveaux admis. L’examen des registres montre que les malades sont principalement des ouvriers du textile et de la métallurgie pour les hommes et des lingères pour les femmes. Mais le règlement des Filles de la Charité exclut d’accueillir les mendiants, les prostituées, et les femmes en couche, qui sont dirigés sur Mézières et les fous, envoyés à Sedan. On relève toutefois l’admission de quelques étrangers de passage (bateliers, Savoyards…) Mais sous l’Ancien Régime le «pauvre malade», c’est celui qui est travailleur et que l’on connaît, c’est celui d’ici. Ces modalités d’admission dureront jusqu'à l’adoption du nouveau règlement de 1833 qui prévoit de recevoir «tous les habitants et enfants d’habitants domiciliés dans la ville et les faubourgs depuis plus de 3 ans, blessés ou atteints de maladie et aussi tous les étrangers pauvres et absolument indigents, sans asile, fortuitement blessés ou surpris de maladie qui ne leur permettrait pas de continuer le voyage». Toutefois, restent exclus les incurables, les maladies contagieuses, l’épilepsie, la syphilis, la démence, la fureur, les femmes enceintes. Sous la Monarchie de Juillet, le maire de Charleville, Nicolas Sébastien STEVENIN, souhaite recentrer les admissions en direction des plus pauvres. Sous la IIIe République, avec le développement des techniques médicales et des contrôles (tant de l’administration que des Filles de la Charité), l’hôpital doit accueillir tous les

malades et notamment les prostituées et les femmes enceintes. Dans la mesure où les règles des Filles de la Charité leur interdisent de traiter ces publics, ce sera le début de l’embauche de personnels laïcs et la création d’une maternité. Au début du XXe siècle, la bonne réputation de l’hôpital va y attirer des patients plus aisés, ce qui conduira, en 1920, le maire de l’époque, le docteur VASSAL, à restreindre les admissions aux plus pauvres et à créer des salles payantes pour les plus aisés. C’est la création du secteur privé. 2) Hygiène et rigueur : un souci constant. Mme GRIMMER rappelle d’abord que les questions d’hygiène ont toujours été une préoccupation constante des Filles de la Charité et elle indique les conditions de recrutement et de formation de ces religieuses qui, souligne-t-elle, ne prononcent pas de vœux. Ce sont avant tout des femmes d’action, formées à la fabrication des médicaments et aux gestes techniques de base : pansements, saignées et clystères. Le manuel des Filles de la Charité est extrêmement précis sur la manière de donner les soins et les règles de sécurité à respecter. A la fin du XIXe siècle, la préoccupation de l’hygiène est moins prégnante et un rapport d’inspection des Filles de la Charité de 1883 souligne «la pauvreté et la mauvaise tenue des salles. Vêtements, nourriture, tout est insuffisant». Dès lors on va porter plus d’attention à la nourriture des malades, à leur confort et leur environnement. Puis viendra l’attention portée à la contagion et à la désinfection avec la construction, en 1910, d’un pavillon des contagieux, des cellules d’aliénés et d’un dispensaire pour les maladies contagieuses et d’un autre pour les syphilitiques. Les Allemands, quant à eux construiront un établissement de bain. Après la guerre, les dommages de guerre permettent d’entreprendre en 1920, des aménagements tenant compte de préoccupations hygiénistes et en renouvelant l’ensemble des mobiliers. Toutefois, en 1961, un rapport des religieuses soulignera encore le hiatus qui existe entre l’état de l’immobilier et le niveau du plateau technique. 3) L’argent, toujours l’argent. C’est un des principaux débats autour des hôpitaux avec les conséquences en termes de restructurations et de suppressions de services et d’effectifs. Dès sa création, l’hôpital de Charleville a connu des problèmes financiers. C’est en effet une fondation privée qui ne vit que de l’argent de la fondation (3 000 livres par les GONZAGUE, assises sur les revenus des moulins et 3 000 livres par les CONDE gagées sur les profits de la Compagnie des Indes). L’hôpital dispose de peu de revenus fonciers (au début du XIXe siècle, l’hôpital possède quatre maisons louées dans Charleville et trois fermes). Il perçoit aussi quelques rentes et les produits de l’octroi. Enfin, comme les administrateurs le relèvent, le caractère ouvrier de la population de Charleville ne la prédispose pas aux donations qui restent donc modestes. Enfin c’est une fondation charitable assise sur le bénévolat. Divers palliatifs sont mis en œuvre : au milieu du XVIIIe siècle, les religieuses vont vendre les médicaments qu’elles fabriquent et en 1784, est créé un atelier de filature de coton où les malades vont filer et tricoter des bonnets vendus aux habitants de Charleville. Par ailleurs les compétences professionnelles des malades sont utilisées au service de l’hôpital. On prendra également des malades payants. Parallèlement des économies sont mises en œuvre par des

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suppressions de postes ou par exemple la suppression des rabats blancs des orphelins dont l’entretien coûte trop cher. Des mécènes soulagent les finances de l’hôpital, tel le président à mortier au Parlement de Paris, Jean-Antoine de MESME, fondé de pouvoir de Charles de GONZAGUE qui désintéresse les créanciers trop pressants, ou à la fin du XIXe siècle le legs de Victoire COUSIN qui donnera de nombreux biens immobiliers. Ils permettront la construction du dernier bâtiment de l’hôpital Corvisart et surtout celle de l’hôpital Manchester. Mais avec le développement de la technicité médicale et le départ progressif des Filles de la Charité, les besoins financiers s’accroissent. Et c’est toujours dans les périodes de difficultés financières que s’impose l’obligation de restructurer. Ainsi quand en 1959 les maires de Mézières et de Charleville vont défendre auprès du directeur général de la Santé un projet commun, ce dernier leur répondra de d’abord fusionner

les deux hôpitaux de Mézières et Charleville et que les crédits viendront après. La fusion administrative interviendra par décret du 20 novembre 1961 et cela ouvrira ce que Claude GRIMMER appelle l’âge d’or de l’hôpital, entre 1978 et 1988 grâce à l’action et à l’intelligence politique des deux maires. Durant cette période seront créés le SAMU, l’extension du bloc opératoire et de la radiologie, la modernisation du service de cardiologie… Mais en 1988, on reparle d’économie, ce qui conduira au regroupement des deux sites, à la fermeture de l’hôpital Corvisart, et à la construction de celui de Manchester. Après un échange avec l’assistance permettant d’apporter quelques précisons à l’exposé, c’est le moment de partager le traditionnel buffet de la Saint-Nicolas qui s’achève avec la distribution des pains d’épices à l’effigie du Saint.

JLL

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NOUVELLES DE L’ASSOCIATION ET DE SES MEMBRES

Carnet Naissances Irène est née le 3 août 2015 au foyer des enfants d’Evelyne et Jean-Marie DUBOS qui sont ainsi grands-parents pour la deuxième fois, après Julien en 2012. Décès Le médecin–colonel (H) Paul MANY est décédé le 6 août 2015 dans sa 91e année. Adhérent depuis le début des années 1960 à «l’Ardenne à Paris » il était ancien interne des hôpitaux de Strasbourg et professeur agrégé au Val-de-Grâce. En 1943, enfant de troupe, alors qu’il était élève à l’école militaire préparatoire repliée au camp de Thol dans l’Ain, il s’engagea dans la Résistance. Il participa au début des années 1960 à la création du service de rein artificiel à l’hôpital militaire d’instruction Maillot d’Alger. Le docteur MANY était chevalier de la Légion d’Honneur. Son épouse Janine MANY, née PHILIPPOTEAUX, également membre de notre association était décédée le 15 juin 2012. Jean-Louis LEGER représentait «l’Ardenne à Paris» aux obsèques.

François ERNOUX qui fut avec son épouse un fidèle adhérent de notre association jusqu’à ces dernières années est décédé le 27 août 2015, à l’âge de 89 ans. Il a été inhumé à Chatel-Chéhéry le 31 août 2015. Anne-Marie LIQUIER et Jean LANGLET représentaient «l’Ardenne à Paris» aux obsèques. François ERNOUX avait été brièvement en 1997, maire de Chatel-Chéhéry. Cliché JLL

La maman de Simonne GUEREMY, Mme Suzanne JONET née LAGNEAU est décédée dans sa 104e année. Elle a été inhumée à Bogny-sur-Meuse le 12 novembre 2015. Anne-Marie LIQUIER représentait «l’Ardenne à Paris» aux obsèques. Par ailleurs Simonne GUEREMY nous a appris le décès, à l’âge de 40 ans, de son neveu. Par Marcel DUPONT, nous avons appris le décès de Mme Alice PIA, mère de feu notre ami Yves, décédé en 2013 et belle-mère de Marie-France PIA, toujours adhérente à notre association. Elle avait écrit les mémoires de sa famille, sous le titre «Alice : destinée d’une famille ardennaise», avec une préface de M. Christian Poncelet.

Adhérente ancienne avec son époux disparu en 2013, Mme Annick BROUET (des Hautes-Rivières) a connu une fin dramatique le 4 novembre 2015, renversée par un autobus à Charleville-Mézières. Nous avions vu le couple pour la dernière fois lors de nos journées de vacances de 2009 sur le bateau La Bohème. Cliché JLL

«L’Ardenne à Paris» adresse ses sincères condoléances aux familles éprouvées.

Elections régionales Les élections pour la nouvelle région du Grand Est ont eu lieu les 6 et 13 décembre 2015 : quelques-uns de nos amis ou adhérents étaient candidats : Luc JONET, fidèle à ses convictions sur la liste Europe Ecologie Les Verts (EELV), M. Frédéric MATHIAS, qui nous avait accueillis à Boult-au Bois en 2013, sur la même liste. Notre adhérent Jean-Luc WARSMANN, quant à lui, était tête de la liste «Les Républicains» dans le département. Seul ce dernier a été élu à l’issue du second tour. """"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""

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Courriers des lecteurs De Vienne (Autriche) Jean-Marie PECHENART a manifesté son plaisir à la lecture du bulletin 241, tout comme Bernard ROUSSEAU. Notre amie Claude CLAUDET, qui habite les Vosges, nous a fait parvenir une série d’articles de presse concernant le passage de témoin à la présidence du Conseil départemental des Vosges par M. Christian PONCELET. Enfant de Blaise, celui-ci a fait toute sa carrière politique dans les Vosges, conseiller général du canton de Remiremont durant 53 ans et président du Conseil général des Vosges durant 39 ans ! Serge et Yolande ATANE, ainsi que Roseline BOCQUET, désolés de ne pouvoir participer à nos journées de vacances ont adressé un mot pour souhaiter leur réussite. Ils ont été exaucés ! A l’occasion d’un courriel dans lequel Vincent TANAZACQ exprimait le plaisir qu’il avait pris à la Cinémathèque française, à la soirée d’hommage à Victorin Jasset pionnier du cinéma né à Fumay, il a évoqué un souvenir personnel. La présence d’un jeune et talentueux pianiste qui improvisa durant la projection, lui rappela son cousin Jean Gourdon, de Maubert. Celui-ci composa la musique d'environ 250 films muets*. «Un jour qu'il était venu rendre visite à sa mère, il vint prendre l'apéritif chez ma grand-mère qui ne put s'empêcher de lui dire: "Oh, Jean, vous nous jouerez bien quelque chose."- Oui, volontiers, mais donnez-moi quelque chose de difficile ! Ma grand-mère sortit une de ces partitions qui m'effrayaient et ne me servaient qu'aux exercices de déchiffrage de notes, et lui se mit à jouer naturellement comme s'il connaissait l'oeuvre à la perfection.» * le site de la BNF conserve 77 œuvres de Jean Gourdon :

(1899-1975) dont Au Pays d’Ardenne, suite pour piano composée en 1927. Peut-être reviendrons-nous sur ce compositeur ardennais. Geneviève THIEBAULT nous rappelle la mémoire d’un Ardennais récemment disparu. Elle a relevé dans la revue Orgues Nouvelles un article sur François Leclère (1950-2015) né dans les Ardennes. "Compositeur, à l’origine d’une nouvelle grammaire musicale qu’il a dénommée «la courbure du temps», il a exposé ses conceptions nouvelles dans deux ouvrages majeurs : Premières Pierres et Harmonies et courbure du temps. Il était l’un des meilleurs connaisseurs de la musique de notre temps et il s’est inlassablement évertué à en transmettre les clefs à ses élèves, en particulier au sein de sa classe de composition du Conservatoire à Rayonnement Départemental de Charleville-Mézières. Auteur d’un grand nombre d’œuvres dont des commandes de Radio-France comme Archipel des Solitudes ou Les Villes invisibles, il était un musicien respecté, d’une grande humanité. Il nous a malheureusement quittés le 19 juillet denier». Jacques LEFEBVRE, de son côté, a adressé la copie d’une déclaration rédigée par d’anciens cadres d’EDF contestant vigoureusement les conclusions d’une enquête de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) intitulée : « 100% d’énergie renouvelable = 0% d’impact sur le climat». Cela laisserait entendre qu’il sera possible de produire toute notre électricité uniquement à partir des énergies renouvelables dès 2050 sans impact majeur sur les prix ni sur notre environnement alors que 95% de notre production d’électricité est déjà décarbonnée et que l’électricité ne représente que le quart de l’énergie finale consommée. Les rédacteurs reprochent à l’étude de l’ADEME de reposer sur des omissions et des contre-vérités.

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Contributions des membres (les textes qui suivent n’engagent que leurs auteurs)

Serge Mairy Après avoir évoqué son enfance clichoise, Serge MAIRY revient dans ce bulletin sur les origines ardennaises de sa famille paternelle, texte toujours rapporté par sa sœur, Michèle MAIRY, secrétaire générale de notre association.

MA FAMILLE PATERNELLE «Mon père, Marcel, était né le 13 juillet 1901, dans les Ardennes, à Monthermé, que la Meuse endormeuse entoure d’une boucle en fer à cheval. Mon grand-père Jules était un enfant naturel et fut donc déclaré à sa naissance sous le nom de sa mère : Elise Noiset, jeune fille qui avait servi au château dont le propriétaire n’était pas resté insensible aux charmes de sa jeunesse, mais n’avait évidemment pas reconnu le «cadeau». Après le mariage de sa maman, il fut reconnu par le mari de celle-ci. Il avait deux demi-frères, nés après mariage, dont l’un, Edouard, devint ingénieur et partit en Belgique ; l’autre, Auguste dit Henri, un plaisantin, comme il en existait alors, fut surnommé de ce fait «l’oncle Labiche» en référence à l’auteur de vaudevilles. Entre autres farces, il avait envoyé son frère demander la main d’une jeune fille à ses parents pour déclarer ensuite que c’était une plaisanterie... La région étant industrielle on y trouvait des fonderies et des clouteries. Mon grand-père était fondeur-mouleur au «Champ du Trou». Je me souviens d’y avoir vu verser dans des

moules en sable posés sur le sol, la fonte en fusion transportée par deux ouvriers dans un récipient en métal, revêtu intérieurement d’un isolant en terre cuite, fixé au centre de longues tiges dont l’une se terminait par un guidon tenu à deux mains pour faciliter la coulée. Pendant la saison on «tendait aux grives». Ces petits oiseaux venaient manger les baies rouges d’un arbrisseau et se prenaient le cou dans un collet fait d’un crin de cheval. Ces grives étaient quelquefois cuisinées une par une dans une mini cocotte en fonte. C’était paraît-il un mets de choix. Papa me parlait également d’un autre piège appelé «quatre-de-chiffre», sans doute pour les souris ou autres petits rongeurs (1). Il existait de nombreuses coopératives et des œuvres d’entraide, telle «la Ruche» (dont mon grand-père était le trésorier local). Elles garantissaient le pain (à cette époque la base de la nourriture) à ceux dont les forces n‘étaient plus suffisantes pour permettre le travail. On économisait toute sa vie et l’on achetait des actions ; l’érosion monétaire n’existait

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pas ou elle était si faible qu’avant la guerre 39-45, on pouvait voir, gravé sur les panneaux qui décoraient les vitrines d’un café sur le boulevard Jean Jaurès à Clichy, le prix du «petit noir» 10 centimes. On vivait en famille, les jeunes adultes aidaient de ce fait leurs parents à subsister et ceux-ci rendaient tant qu’ils le pouvaient des petits services tels que la garde des jeunes enfants. Lorsque j’eus trois ans, mon père me conduisit à Monthermé et je me souviens que la mère de ma grand-mère Man Nini restait couchée en permanence (je n’ai jamais su pourquoi). C’était la tradition de nommer ainsi les grands parents et papa me disait que Man Lise, sa grand-mère paternelle était douce et gentille, contrairement à Man Nini, prénommée sans doute Eugénie, qui me semblait peu aimable. Les épouses accolaient leur nom de jeune fille à celui de leur mari. Ainsi ma grand’mère se nommait Mairy-Louvet et ma tante Jeanne : Gallet-Mairy. Mon père tout jeune avait appris à se débrouiller en cuisine car ma grand-mère Julie, tomba malade à l’âge de 42 ans et fut condamnée par les médecins ce qui ne l’empêcha pas de vivre jusqu’à plus de 80 ans. C’est ainsi que papa cuisinait volontiers, habitude qu’il conserva toute sa vie. Ma grand-mère s’offrait de temps en temps une petite prise de tabac, sans doute coupé beaucoup plus fin, que celui à fumer. Je la revois disposant deux petites pincées sur le dos de sa main et aspirant alternativement dans chaque narine ce qui, assurait-elle, lui dégageait le cerveau… mais ne devait pas laisser des mouchoirs très propres ! Le frère aîné de mon père, Armand, de 17 ans plus âgé, travaillait évidemment et gâtait le petit dernier; à tel point que, lors de la foire annuelle, il achetait tous les billets de la tombola de façon à ce que le cadet gagnât forcément le gros lot. Quant à ses deux sœurs, elles le conduisaient à l’école, mais le ramenaient quelquefois en disant «il pleurait tout le long du chemin» ce qui n’était pas la meilleure façon de s’instruire. Il fut longtemps enfant de chœur et même grand enfant de chœur. Il manquait alors souvent l’école pour servir les messes d’enterrement. Cette pratique lui servit plus tard lorsqu’un dimanche alors que nous allions assister à l’office dans une église parisienne, le prêtre, guidé sans doute par l’Esprit Saint, vint lui demander directement de servir la messe, ce dont il s’acquitta facilement. Leur maison, accolée de chaque côté à une autre habitation, tels les corons du nord, était bâtie à flanc de coteau, le premier étage sur la rue donnant de plain-pied sur le jardin à l’arrière. Les «commodités» se réduisaient à une cabane en planches dans le haut de ce jardin lequel fournissait quelques légumes et abritait les lapins ainsi qu’une oie de temps en temps. On y ramassait aussi de grosses quetsches. On jetait les eaux usées dans un maigre caniveau en brique devant la porte puisque la rue n’avait pas de trottoir. L’eau propre, puisée à une fontaine distante d’une centaine de mètres, était donc économisée à l’extrême et utilisée plusieurs fois pour le lavage des mains. En face de ces maisons, une série de petits cabanons en alignement servait de débarras et celui de mes grands-parents abrita un cochon nourri de pommes de terre et des reliefs alimentaires de cette famille de six personnes. Mon père était un bel homme et l’est resté très longtemps. Je le revois sur la photo du Conseil de Révision, la cigarette entre les doigts, la pose avantageuse, coiffé d’un chapeau, alors que la majorité de ses camarades portait la casquette ou le béret. Lors de la première guerre mondiale, il avait treize ans lorsque la France fut envahie par les Allemands, que l’on appelait encore les Prussiens, (l’unité allemande étant relativement récente), les Pruscos ou les Boches. Je ne sais dans quelles circonstances il fut arrêté et

passa plus de seize mois dans un camp de discipline, à Rehon près de Longwy, où il souffrit beaucoup de la faim. Deux semaines avant l’Armistice, il rejoignit des camarades qui vivaient depuis plusieurs années dans une hutte de branchages, au milieu des bois, changeant parfois d’endroit pour échapper aux recherches et c’est un de mes regrets de ne pas l’avoir interrogé sur cette période dont j’ignorais le détail, jusqu’à ce que ma fille Catherine me transmette une photocopie d’un petit tableau peint par son grand-père avec une légende au dos. Cette région industrielle fut complètement pillée par les occupants et de ce fait, il n’y avait plus d’avenir professionnel, ce qui motiva son départ pour Clichy, la guerre terminée. De cette période, il resta très maigre ce qui le fit paraître très jeune pendant fort longtemps. Alors qu’il avait plus de 25 ans ses camarades de travail lui demandaient «Quand pars-tu au régiment ?» Il vint habiter chez sa sœur Adèle, mariée avec Georges Robin, demeurant au 40 de la rue Villeneuve. Il se lia avec un camarade de travail, Louis Poiri qui fréquentait une jeune fille Amélie Dérienick. Celle-ci avait une amie, Georgette Bachellerie : elle fit ainsi la connaissance de mon père. De santé fragile, il retourna à Monthermé pour se reposer et c’est ma future mère qui prit l’initiative d’une correspondance laquelle se termina par un mariage. Il me raconta, longtemps après leur séparation : «Je voyais que cette jeune fille n’était pas heureuse chez elle» laissant ainsi entendre qu’il l’avait épousée plus par esprit chevaleresque que par sentiment. Il travailla comme acheteur chez Mors qui fabriquait à l’époque des petites voitures, puis comme ajusteur à L’Alsacienne de Constructions Mécaniques, devenue plus tard Alsthom après sa fusion avec Thomson. Le contrecoup de la crise monétaire aux Etats-Unis, en 1929, se fit sentir en France dans les années 1930 et papa fut licencié. Etant chômeur il se contenta d’un poste de manœuvre au Gaz de Clichy où il devait porter des sacs de coke, assez lourds ; preuve qu’à cette époque nul ne rechignait devant la dureté du travail. Ensuite, il entra chez Citroën, à l’entretien des presses à emboutir les tôles des voitures. Ces machines fonctionnant 24 heures sur 24 ne s’arrêtaient que le dimanche, les ouvriers faisant donc «les trois huit». Le travail restait dangereux malgré quelques améliorations dans le domaine de la sécurité. Ma mère sténo-dactylo à l’usine des piles Leclanché, rue de Madame de Sanzillon à Clichy, se souvenait d’une ouvrière qui avait eu tous les doigts d’une main coupés par une presse : l’habitude amenait un relâchement de l’attention Malheureusement, suite à la maladresse d’un camarade, au mois d’août 1934, mon père fut gravement blessé, au majeur de la main gauche par la chute d’une pièce tombant du haut de la machine. Il fut soigné à Courbevoie, à la «Clinique de la Main» que j’ai moi-même connue à Noël 1998 m’étant blessé sérieusement avec un cutter. Je me trouvais en vacances avec maman à St. Paterne, petite localité de l’Indre et Loire. Papa vint nous rejoindre, sa main fixée sur une planchette et le bras en écharpe. Lorsque le docteur vint refaire son pansement, il fut obligé, l’os étant broyé, de lui retirer des esquilles et, à ce spectacle, maman eut un malaise. La blessure n’était pas guérissable et l’amputation fut repoussée au maximum pour éviter de lui octroyer une pension car les lois sociales étaient peu favorables aux ouvriers. Mais l’opération fut inévitable. En hiver, lorsqu’il portait des gants, le doigt manquant était rembourré de coton et il pouvait alors le manœuvrer en tout sens à la surprise des enfants. Lorsqu’il pût retravailler, il fut muté à l’ébarbage des blocs cylindres de moteurs, opération pénible qui l’obligea à donner sa démission sans indemnité aucune.

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Son beau-frère, chef d’atelier chez Hispano-Suiza le fit entrer dans cette usine qui fabriquait des moteurs d’avions, entre autres le fameux moteur canon qui tirait, dans l’axe même de l’hélice, des obus de trente millimètres. Mon père s’occupa du contrôle des segments de piston et, à ce titre, au moment des étrennes, il recevait des cadeaux des fournisseurs. Outre des outils de contrôle de précision de marque suisse, il rapporta une fois un carton de douze bouteilles de Chambolle Musigny, «de marque Vergelès» portant la mention : «Ce vin je bois et verre je laisse». Il occupait son temps libre à la maison en effectuant des découpages de contre-plaqué et je possède encore un cadre de sa fabrication. C’était un travail de patience car toutes les pièces comportaient de nombreuses ouvertures de décoration nécessitant autant de manipulations et l’utilisation de petites scies très fines. C’est seulement plus tard que son talent de peintre apparut : aquarelle, puis peinture à l’huile qui l’occupa jusqu’à la fin des années 80. Il achetait toutes ses fournitures dans une boutique boulevard Jean Jaurès, devenue aujourd’hui salon de thé arabe. »

(1) également utilisé pour le piègeage des grives dans certaines régions (NDLR).

Françoise GENCY

Dans le bulletin n° 239, Françoise GENCY évoquait la mémoire de Marie-Clémence FOURIAUX, sa cousine, héroïne de la guerre 1914-1918, décorée à ce titre de la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur. Depuis Françoise était intervenue auprès de la Municipalité de Reims, qui avait à l’époque pris en charge les obsèques, pour que la sépulture soit rénovée. C’est chose faite : la tombe de Marie-Clémence FOURIAUX et de sa compagne Blanche CAVARROT, également Chevalier de la Légion d’Honneur, a été remise en état par les soins de la ville de Reims. Cliché FG

Jean-Marie PECHENART C’est toujours de Vienne que Jean-Marie PECHENART envoie ce texte humoristique sur les pérégrinations des statues de Bayard.

Les statues de BAYARD : deux ou quatre ? «Dans le dernier numéro de Juillet de notre bien aimé Bulletin, page 28, on peut lire que la Municipalité de Charleville–Mézières renonçait à remettre en place l´une des deux statues de BAYARD qui, jusqu´alors, ornaient le toit de l´Hôtel de Ville de Mézières et qui avait été déposée, car elle menaçait de s´écrouler. Voilà que le «preux chevalier» faiblissait sur ses assises ? Non, plutôt le budget de notre bonne ville. Ingratitude à l´égard de son vaillant défenseur ? Non, plutôt des moyens qui ne vont pas sans peur, sinon sans reproche(s). Espérons que meilleure fortune permettra bientôt un retour de la symétrie. Cette anecdote m´en rappelle une autre. Ce même mois de Juillet, tandis que j´étais de passage à mon domicile pisciacais (de Poissy, cité de St Louis, excusez du preux…), la section locale de la Légion d´Honneur avait organisé pour ses membres la visite, à Saint Denis, de la Maison d´Education des jeunes-filles, les «Demoiselles de la Légion d´Honneur» comme on dit. Magnifique bâtiment du 17ème siècle, qui abritait autrefois une abbaye de Bénédictins, à l´ombre de la non moins magnifique Basilique, dont on sait que l´Abbé Suger a fait d´elle la première église de style gothique du monde. C´est aussi, on le sait, la nécropole des rois de France et la galerie des monuments qui rappellent leurs heures de gloire. C´était donc le lieu de la Légitimité ; Napoléon lui-même avait prévu d´y trouver sa sépulture. Pour la suite de mon récit, je précise que parmi tous ces gisants, on peut admirer le célèbre catafalque de François 1er, où on le voit adoubé à Marignan par le capitaine BAYARD,

scène édifiante pour les enfants des écoles, mais contestée par les historiens. L´Abbaye Royale et la basilique représentent un vaste domaine, qui s´ouvre sur un parc ombragé et de grandes pelouses, relativement peu verdoyantes en ce mois de Juillet. Mais la vue est prestigieuse, car elle permet d´admirer la basilique dans toute sa perspective. Arrivés à cette place, notre guide nous signale la présence d´une statue, à environ une centaine de mètres et qui n´avait pas particulièrement attiré notre attention : la statue de BAYARD. Ou plutôt, nous dit notre guide, la «seconde statue» de Bayard, enfin revenue sur ses terres ! Ah bon, pourquoi la seconde statue ? Avait-elle donc disparu ? En effet, il semble qu´un matin, alors que les jeunes filles s´ébattaient dans le parc, petit déjeuner pris, on s´aperçut que Bayard avait quitté sa place habituelle. Enquête menée immédiatement, mais en vain. Les Demoiselles interrogées ont toutes nié s´être emparé du grand Capitaine. On comprend cela, si l´on songe au poids du bronze. Et puis on est plutôt «fan» d´autres célébrités, plus proches de son âge… à cet âge. Je passe sur les détails pour en venir tout de suite à la surprenante issue de l´aventure. Ce sont de nos Macériens qui avaient fait le coup ! En effet, vous le savez comme moi, les Etablissements Clément–Bayard installés ici depuis longtemps déjà, se sont toujours identifiés à notre chef-lieu et présentaient dans leurs locaux une statue de leur «Protecteur». Or cette statue avait été confisquée et fondue. Il fallait la refaire, mais sur quel modèle ? Il n´en restait qu´un seul : celui de Saint-Denis. Je ne sais s´ils ont demandé l´autorisation de faire un

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moule et si la réponse a été repoussée, mais ne restait que la solution de l´enlèvement clandestin. C´est du moins ce que nous a raconté notre guide. Si non e vero, bene trovato, comme on dit à Marignan. Une autre version, sans doute plus vraisemblable, aurait été de remplacer la statue de Bayard, enlevée une première fois lors de la guerre de 14/18, puis reposée, puis de nouveau retirée et fondue lors de la seconde guerre mondiale. Quelle est la bonne version ? En tout cas, la statue, ayant contribué à la satisfaction ardennaise, fut rendue et revint à sa place dans le parc de Saint-Denis. Ainsi, il n´y donc pas une mais deux statues identiques de Bayard, ou mieux peut-

être quatre avec celles de l´Hôtel de Ville, et peut-être d´autres copies, ailleurs en France qui en compte déjà de nombreuses. Mais grâce au site de «l´Ardenne à Paris», il est désormais possible de l’admirer définitivement, comme étant la plus disputée et la plus aventureuse. Il n´y a pas que le bronze des cloches pascales qui aime les voyages.»

JMP

$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ Gérard ARTAUD Gérard ARTAUD revient sur des faits qui ont marqué le hameau du Grand Douaire au cours de chacun des deux conflits mondiaux. «Peut-être ne connaissez-vous pas ce haut lieu de la Thiérache ardennaise ? Vous êtes bien excusables. Il s’agit d’une clairière isolée sur un plateau bordé de forêts profondes, appartenant à la commune de Beaulieu, devenue Neuville-lez-Beaulieu, proche de Signy-le-Petit. De la demeure seigneuriale, rien ne subsiste depuis la Révolution. Seules quelques maisons isolées appartiennent à ce hameau, haut lieu historique méconnu que nous allons tenter de découvrir. Les commémorations sont à l’ordre du jour. Ces retours en arrière servent peut-être à masquer la médiocrité de notre présent. Ce n’est pourtant pas le cas des Ardennes, domaine de la joie de vivre et du dynamisme, alors que, de par sa position de marche frontalière, notre département est particulièrement riche en épisodes plus ou moins héroïques, vu les différentes hostilités qui s’y sont déroulées depuis des siècles. Nous avons l’embarras du choix ! Faisons sortir de l’oubli immérité dans lequel il est plongé le hameau du Grand Douaire. Le centenaire de la Grande Guerre (1914-1918) étant à l’honneur, voici un fait d’armes qui mérite d’être remis en mémoire. Les Allemands passèrent par la Belgique, là où l’Etat-major français ne les attendait point et enfoncèrent les lignes françaises insuffisamment garnies. Il fallut que nos troupes reculent en toute hâte pour se regrouper plus au sud. C’était le cas de la 23e Compagnie du 205e Régiment d’Infanterie, commandée par le capitaine de Colbert, en poste à Coucy-le-Château dans l’Aisne. Hélas l’estafette chargée d’apporter l’ordre de repli fut tuée par une patrouille de Uhlans, de sorte que cette compagnie resta en place alors que les Allemands la débordaient assez au large sur sa gauche comme sur sa droite. Résultat : 250 fantassins furent piégés et se retrouvèrent au-delà du front, sans avoir combattu ! Que faire ? La guerre n’allait pas durer ! Le capitaine de Colbert connaissait bien les Ardennes et avait un ami, Fernand Crétu, résidant au Grand Douaire, dans un site forestier propice pour s’y faire oublier. Il prit la décision de s’y réfugier pour attendre le retour des forces françaises qui ne saurait tarder. Marchant de nuit, se camouflant le jour, ces 250 hommes accomplirent l’exploit de rejoindre la forêt de Signy-le-Petit, après un périple d’une centaine de kilomètres, derrière les lignes ennemies, contournant Laon, Vervins, Hirson occupées. Ils se cachèrent là avec armes et bagages. Premier fait d’armes assez extraordinaire. Alors commença une période trouble dotée d’une survie difficile. Malgré l’aide discrète apportée par les voisins, tant français que belges, rapidement les vivres de première nécessité vinrent à manquer, le rationnement organisé par l’occupant ne favorisant pas les choses. Il fallut aviser. On récupéra quelques vêtements civils et, à deux ou trois, on se

rendit régulièrement à l’épicerie de Signy pour s’approvisionner, à la barbe des quelques Allemands stationnant dans le village. La situation dura ainsi près de six mois. Second fait d’armes admirable. Quelques habitants de Signy s’alarmèrent, prirent peur et avertirent le commandant du petit détachement allemand resté sur place de cette présence incongrue et dangereuse. Informé du nombre indéterminé mais élevé de soldats français ainsi installés à proximité et ne disposant pas de troupes en quantité suffisante pour s’attaquer à toute une compagnie, cet officier eut recours à la menace. Il se rendit au Grand Douaire et informa les quelques habitants du lieu que si les soldats français ne se constituaient pas prisonniers dans les 24 heures, passé ce délai, les civils du Grand Douaire et de Signy seraient fusillés. 200 d’entre eux furent pris en otages et rassemblés sur la place de Signy. Averti de cet ultimatum et l’arrivée de l’hiver rendant la position encore plus inconfortable, le capitaine de Colbert, la mort dans l’âme, décida d’obtempérer. La reddition eut lieu le lendemain matin. La compagnie, son capitaine en tête, marchant au pas, arme sur l’épaule, défila fièrement et arriva sur la place du village. L’ensemble des armes et munitions fut déposé en tas. Et nos compatriotes prirent le chemin d’un stalag lointain, au grand soulagement des otages et des Signaciens qui avaient craint pour leur vie. Seulement voilà, une trentaine d’irréductibles avaient refusé cette attitude dégradante. Restant terrés dans la forêt, survivant comme ils le purent, dépenaillés, ils bénéficièrent encore de l’assistance efficace des voisins, jusqu’à l’été 1916, donc pendant deux ans. Là encore, une dénonciation signala leur présence . Des renforts allemands en nombre intervinrent et attaquèrent ce maquis improvisé.Nos compatriotes disparurent à tout jamais sans laisser de trace, nul ne le revit ni connut leur sort. On ne découvrit jamais de charnier par la suite. Pour sa conduite héroïque, le capitaine de Colbert après la guerre fut cité à l’ordre de l’armée, Fernand Crétu décoré de la Croix de guerre à titre civil. Le souvenir de cette odyssée fut fêté le 30 août 2014 par les descendants des soldats et des habitants du hameau du Grand Douaire*. De 1940 à 1944, ce lieu fut à nouveau le théâtre de l’imprévu, du grandiose et du chaos. En mai 1940, la trouée de Sedan mérite bien son nom et déverse les hordes teutoniques dans le dos de notre ligne Maginot. Les blindés de Guderian foncent vers l’ouest pour encercler les troupes françaises stationnant malencontreusement en Belgique. On connaît la suite de la manœuvre, dirigée depuis Brûly-de-Pesche par Hitler et son aréopage de maréchaux. La campagne de France achevée brutalement, reste au IIIe Reich à venir à bout de

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l’Angleterre qui, seule, s’oppose à la volonté d’hégémonie teutonne. Goering propose un plan à Hitler : faire plier et capituler la Grande-Bretagne en faisant raser Londres et le sud de la perfide Albion par les escadrilles de la Luftwaffe (Blitzkrieg), partant d’un lieu discret et difficilement repérable par l’espionnage anglais. Le choix de l’Etat-major allemand se porte sur la clairière du Grand Douaire, assez isolée pour rester ignorée des vols de reconnaissance de la R.A.F. Dès la fin de 1940, la population civile active de Beaulieu et des environs immédiats est réquisitionnée, les Allemands lui font aménager deux larges pistes d’aviation, en forme de V. les fossés de drainage préexistants sont remplis de fagots et recouverts de larges plaques métalliques perforées, celles-là même que les habitants récupérèrent après la guerre. Certaines subsistent encore sous forme de clôtures ou de portes. La population civile est alors évacuée sur Beaulieu, à 4 km, avec interdiction formelle de pénétrer dans cette zone rigoureusement gardée. Seul le propriétaire des pâtures est autorisé à venir en charrette, une fois par jour, panser et traire le bétail, bovin et ovin. Il en profite, bien sur pour siphonner discrètement un peu d’essence dans les réservoirs des avions au repos. Surtout, il observera la présence de murs impressionnants, de part et d’autre des pistes, faits d’empilement de bombes avant leur dépose dans les soutes des avions. Les habitants de Chimay qui ont connu cette période bien sombre, se souviennent encore du vacarme assourdissant

occasionné par le passage de ces escadrilles de la mort prenant de l’altitude. Devant l’insuccès remporté par cette opération, ces pistes seront totalement désaffectées courant 1942. A la Libération, en 1944, elles recelaient encore une vingtaine de carcasses de ces bombardiers, dont les photographies de l’époque apportent témoignage. L’histoire n’en reste pas là. A partir de 1943, ces pistes reprirent du service pour le compte de la R.A.F. qui venait y recueillir les pilotes dont les engins avaient été abattus et pour les maquisards de Signy-le-Petit et du Brûly-de-Pesche qui y recueillaient précieusement les parachutages organisés à leur intention. Un voisin, encore, participait au ravitaillement des résistants en chassant régulièrement des sangliers, partagé ensuite équitablement entre occupants et maquisards, à l’insu les uns des autres. Voici brossée l’histoire du destin d’un petit coin ardennais et d’un passé prestigieux – passé encore bien proche de nous dans le dernier cas. Preuve de l’intérêt qu’il y a à recueillir, tant que cela est encore possible, les témoignages de ces modestes acteurs qui racontent d’ailleurs difficilement leurs exploits, car cela leur paraît tout naturel. Dans un pays où règne une adversité quasi permanente naissent ainsi des caractères bien trempés qui font de l’Ardenne et de la France, une région admirable, à nulle autre pareille».

G. A.

* En 1914, un fait similaire, concernant moins de soldats, s’est déroulé au Radois, commune de Fraillicourt, ou quelques soldats isolés derrière les lignes allemandes ont vécu plusieurs mois dans les bois avec le soutien de la population. L’arrière grand-mère d’Annick de Saint Gilles fut déportée en Allemagne où elle mourut, pour ces faits. Cet épisode fera l’objet d’une conférence des Vendredis de l’Histoire de la Société d’Histoire des Ardennes, le 10 juin 2016 par Philippe LECLER. %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%&&&&&&&&&

Les membres de «l ’Ardenne à Paris» ont des talents

Depuis plusieurs numéros, notre amie Simonne GUÉRÉMY nous adresse des poèmes dont les derniers viennent d’être réunis dans un recueil intitulé Sur les chemins de ma poésie (voir rubrique livre). Elle prépare son troisième recueil et nous livre en avant-première l’un de ses poèmes : Les Fougères Qu’elles sont jolies les fougères De mon enfance D’un beau vert tendre Elles s’étalent sous mes yeux

Elles envahissent Les abords du bois Et sentent bon La terre fraîche Je me souviens Des moments heureux

Passés à fabriquer des couronnes Des bracelets et autres Ce sont des souvenirs riches En émotion

Que j’aimerais à retrouver Mais le temps a passé Qu’elles sont jolies les fougères De mon enfance.

Mais Simonne GUEREMY écrit également des courts textes en prose qu’elle appelle des scènes de vie, un exemple suit :

Sur la plage, j’observe un couple de personnes d’un certain âge Tous les deux sont assis, face à la mer, sur un pliant très confortable.

Lui, lit son journal du jour Elle, avec sérieux, lit un roman à la mode

De temps à autre, il tend son bras et lui caresse le sien très tendrement. Elle le regarde, lui sourit. Ils reprennent leur lecture.

Mais à les voir, on devine qu’ils sont heureux Ils savent profiter de l’instant présent.

Je ne peux que les envier. Ce fut terrible pour les jeunes gens.

C’est dans La beuquette du 28 juin 2015 qu’est relaté le courrier adressé par notre adhérent Bernard BOUCHER à Yanny Hureaux, dans lequel il exprime ses états d’âme quant à la reprise du CSSA par un groupe saoudien.

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Luc JONET a, d’une part été réélu président de l’association des Amis de l’Ermitage de Saint-Walfroy et d’autre part a participé au 3e Festival des soupes de Charleville-Mézières, avec une recette de soupe à l’ortie.

Cliché L’Ardennais

Jean-Marie PECHENART est amoureux de la Chine et aquarelliste. Sous le nom de So Ma Li, une exposition de ses œuvres a été organisée à Pimasens, en Allemagne en septembre 2015, et une autre à Poissy où il réside, en novembre. Pour la deuxième année consécutive, Vincent TANAZACQ, archidiacre de l’Eglise orthodoxe de France a célébré un office de requiem sur la tombe d’Arthur Rimbaud, le 10 novembre 2015. Il a eu les honneurs de l’Ardennais du 11 novembre 2015. Il prépare déjà la cérémonie de 2016 et travaille sur l’éventuelle conversion de Rimbaud au catholicisme, sur son lit de mort.

Cliché JLL Organisateur de l’exposition «Les 100 ans d’entreprises familiales ardennaises» à la vitrine des Ardennes, place Ducale, à Charleville-Mézières, Claude CARTON, censeur aux comptes de «l’Ardenne à Paris», a donné une conférence sur le même thème à Attigny, le 23 octobre 2015, en insistant sur les entreprises du secteur, la menuiserie Pierrard de la Sabotterie et le moulin à couleur d’Ecordal. Le Cercle du Bibliophile ardennais a organisé les 21 et 22 novembre 2015, la 19e édition du Salon du Livre ancien à Charleville-Mézières. Nos adhérents Claude CARTON (éditions du Monts de Jeux) et Philippe MAJEWSKI (librairie le Temps des Cerises) y tenaient un stand .

Le 17 octobre 2015, à la salle Louis Jouvet du Manège, à Givet, notre vice-présidente Claudine BACHY a présenté avec André BAUDINIERE la lecture théatralisée autour de «Jouvet l’Ardennais» dont nous avions eu l’avant-première lors de notre réunion du 7 avril 2015. Evelyne et Jean-Marie DUBOS, Danièle et Rémi VIENOT et Jean-Louis LEGER soutenaient nos amis par leur présence.

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Archives et histoire de «l’Ardenne à Paris»

Albert CAQUOT Jean-Claude MARTIN signale la parution dans le n° 71 de la revue "14-18 Le magazine de la Grande Guerre" un article sur un aspect moins connu de l’œuvre d’Albert Caquot et sur le rôle qu'il a joué dans la conception et la mise au point des ballons aérostatiques. Rappelons qu’Albert Caquot fut jusqu’à sa mort un membre éminent de notre association. René LEMAIRE Dans notre dernier bulletin, nous évoquions la mémoire de René LEMAIRE qui fut un membre éminent de notre association. Un correspondant nîmois, M. Michel GERMAIN, a adressé le témoignage suivant : «Natif de Fumay, mais ayant passé mon enfance et mon adolescence à Château-Regnault, devenu depuis Bogny-sur-Meuse, où résidaient mes parents, j'ai particulièrement été intéressé par le dernier bulletin de votre association que vous avez bien voulu annexer à votre message. Y est évoqué notamment, à propos de l'accident récent d'un Airbus A 320 d'une Cie allemande dans les Alpes du Sud, une grande figure ardennaise M.René LEMAIRE, ingénieur général des ponts et

chaussées, qui fut Secrétaire Général à l'Aviation Civile, et qui pendant de longues années présida les commissions d'enquête sur les accidents d'avion dans notre Pays. En 1966, alors jeune ingénieur des travaux publics en poste au Ministère de la Coopération, j'eus la grande chance d'être désigné pour accompagner M. LEMAIRE lors de plusieurs missions d'études en Afrique. C'était un homme très ouvert, d'une intelligence vive et d'un esprit critique très développé. Il relevait souvent ses propos d'une pointe de malice qui les faisait passer plus facilement. Car M. LEMAIRE était quelqu'un qui ne mâchait pas ses mots. J'ai souvenance d'entretiens plutôt tendus avec le Président BOKASSA de la République de Centrafrique, à Bangui et avec un ancien Premier Ministre du Congo à Brazzaville. M. LEMAIRE eut de nombreuses responsabilités. Dans les années 60, il a notamment présidé une Commission chargée de définir le modèle d'avion dont auraient besoin les compagnies dans le futur. Et ce fut l'AIRBUS A 300, point de départ d'une saga industrielle remarquable et exceptionnelle. De cela, la France et l'Europe en sont redevables à un Ardennais : René LEMAIRE».

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Albert-Paul OLLIVET

Maison Wonder (cliché l’Union)

Un article paru dans l’Ardennais du 20 octobre 2015 est consacré aux maisons Wonder (du nom du procédé de construction américain Wonder Building) qui ont été construites à Mouzon. Il y est rappelé que ces constructions semi-circulaires, couvertes en tôle galvanisée, avaient été construites par la société Ziegler, héritière du laminoir de Mouzon et de la Galvanisation, entreprises toutes deux fondées par Albert OLLIVET (1854-1931), la première en 1885 et la seconde en 1901. Le petit-fils d’Albert OLLIVET, Albert-Paul (1906-1972), par sa politique de rapprochement entre les sociétés Ziegler et de Wendel, conduisit une industrialisation des tôles galvanisées. La mise en oeuvre d’un laminoir à froid selon le procédé Sendzimir permit de produire, à partir de 1958, des tôles profilées de 0,5 à 2,5 mm utilisables pour la construction de bâtiments selon le procédé Wonder Building. Plusieurs furent ainsi édifiés à Mouzon, dont au moins un est toujours habité. La société Ziegler appartient aujourd’hui au groupe Mittal. Quant à Albert-Paul OLLIVET, il décéda en 1972, alors qu’il était membre de «l’Ardenne à Paris» depuis une dizaine d’années (http://www.mouzon.fr/la-famille-ollivet.html).

René TATON Pour célébrer le centenaire de la mort de M. René TATON (1915-2004), la municipalité de l’Echelle , village où il est né, a décidé de donner son nom à une rue. Ce sont ses petits-enfants qui ont dévoilé la plaque, début novembre 2015, avant qu’une réception dans la salle du château permette à ses filles de retracer la carrière de ce mathématicien et historien des sciences, auteur de nombreux ouvrages. Ancien élève de l’Ecole Normale supérieure de Saint-Cloud, docteur ès lettres et agrégé de mathématiques, il a fini sa carrière comme directeur de recherche au CNRS. Chevalier de la Légion d’Honneur et Commandeur des Palmes académiques, de

nombreux prix et distinctions ont récompensé ses travaux. Mais René TATON fut de 1954 au début des années 1980, un membre fidèle de «l’Ardenne à Paris». Parmi ses oeuvres, il avait rédigé une thèse sur l’œuvre scientifique de Monge qui lui avait valu le prix Paul Peillot. Il avait donné plusieurs ouvrages sur le calcul dans la célèbre collection Que sais-je. Enfin il avait dirigé la publication d’Une Histoire générale des Sciences en 4 volumes (Pour en savoir plus : René Taton, article de Danièle Fauque in Revue d’histoire des sciences – 2005- volume 58 – p. 267-304 - http://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_2005_num_58_2_2248#).

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NOUVELLES des ARDENNES, de PARIS et d’ail leurs

Carnet ardennais Naissances Directrice des Archives départementales jusqu’au début 2015, Mme Violette ROUCHY-LEVY a été nommée à Paris où elle a donné naissance à Arthur le 14 novembre 2015. Sans nul doute un clin d’œil à son passage dans les Ardennes où son mari est toujours journaliste à l’Ardennais. Décès M. Jean-Pol SCHERRER, qui fut juge Tribunal de Commerce de Sedan à partir de 1972 puis président de 1987 à 2004, est décédé à Reims, le 30 juillet 2015, à l’âge de 85 ans. M. Gilles PREAUX, maire d’Aussonce depuis 2008 est décédé le 8 août 2015, à l’âge de 56 ans. M. Bruno PONSIN, agriculteur dans la commune, jusque-là 1er adjoint, a été élu maire. Conseiller municipal de Mouzon et conseiller communautaire des Portes du Luxembourg, M. Richard WIBLET était une figure appréciée de sa commune. Il est décédé le 31 août 2015, à l’âge de 62 ans. Il avait été conseiller général du canton de Mouzon de 2008 à 2015. Maire de Foisches pendant plus de 30 ans (1983-2014), M. Octave SAXE est décédé dans sa 90e année en août 2015. M. Jean-Claude ANDREY, maire de Montgon est décédé le 22 août 2015. C’est son épouse Danielle ANDREY qui a été élue première magistrate de la commune. Mme Yvette VAILLANT, veuve de M. Jean-Paul VAILLANT, fondateur de la Société des écrivains ardennais, est décédée à l’âge de 96 ans en septembre 2015. Elle a été inhumée à Saulces-Monclin.

Daniel SCHMITT était une figure incontournable du monde associatif caritatif ardennais. Le président d’honneur du «Noël des privés d’emploi les plus démunis» est décédé le 3 octobre 2015. Il allait avoir 66 ans. Figure locale très connue à Bogny-sur-Meuse où il avait créé son entreprise de chaudronnerie, le père du sculpteur Eric SLEZIAK est décédé le 17 octobre 2015. Ladislas SLEZIAK, surnommé Woinouche avait donné, avec son épouse Nicole, son nom à WOINIC (contraction de WOInouche et NICole), l’oeuvre monumentale d’Eric, qui avait ainsi tenu à rendre hommage à ses parents. Gérard GIULIANO, ancien professeur d’histoire au lycée Bazin, était un historien, spécialiste des combats de la dernière guerre dans les Ardennes, auxquels il a consacré plusieurs ouvrages. Il est décédé le 10 novembre 2015, à l’âge de 64 ans. La revue Terres Ardennaises à laquelle il était abonné depuis le premier numéro et dans laquelle il avait publié de nombreux articles lui rendra hommage dans une prochaine livraison. Distinctions M. Pierre N’GAHANE, qui fut préfet des Ardennes de 2011 à 2013 a été nommé chevalier de la Légion d’Honneur, lors de la promotion du 14 juillet 2015. Nominations Par décret du 8 juillet 2015, M. Emmanuel YBORRA, sous-préfet de Sedan depuis deux ans, a été nommé directeur de cabinet du préfet de la région Franche-Comté, préfet du Doubs. Il est remplacé à Sedan par Mme Julia CAPPEL-DUNN, conseillère d'administration de l'Intérieur et

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de l'Outre-Mer, elle était jusque-là secrétaire générale de la sous-préfecture de Torcy (Seine-et-Marne). Nommée par décret du 30 juillet 2015, elle a pris ses fonctions le 31 août 2015. A Rethel, c’est M. Emmanuel COQUAND qui a été nommé sous-préfet par décret du 2 octobre 2015, en remplacement de M. Olivier GINEZ, nommé secrétaire général adjoint de la préfecture du Nord. M. COQUAND était jusque-là directeur adjoint de la cohésion sociale à la préfecture du Maine-et-Loire. Succédant à Mme Violette ROUCHY-LEVY, nommée à Paris, M. Eric MONTAT est le nouveau directeur des Archives départementales. Agé de 35 ans, originaire de Roanne dans la Loire, il a pris ses fonctions le 1er juillet 2015. Arrivant de Reims, où il était procureur adjoint au pôle criminel du tribunal de Grande Instance, M. Laurent de CAIGNY a pris ses fonctions de procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Charleville-Mézières le 14 septembre 2015, succédant à M. Daniel BOURIAUD, parti en retraite. Officier de Gendarmerie à la retraite, M. Pascal LAHOCHE a été nommé délégué du Défenseur des Droits. Il partage cette fonction avec M. Jean-Claude HADDAG. Christophe DEUTSCH-DUMOLIN est le nouvel attaché de conservation du musée du feutre de Mouzon. Agé de 26 ans et originaire de Thionville, il arrive d’Auxerre. Le bulletin du parc naturel Régional des Ardennes d’octobre 2015 nous apprend la nomination du nouveau directeur, M. Mathieu PEROZ. Il connaît bien la structure

dont il était chargé de mission Aménagement depuis 2007.

Démission C’est pour manifester son opposition à la fermeture de l’école du village que M. Régis GILLOUX, maire de Lonny a démissionné au mois de juillet 2015. Il a considéré la suppression de l’école, après 150 ans d’existence, comme un échec personnel. M. Mickaël LECLERE, 43 ans, assistant de conservation au Conseil départemental des Ardennes, a été élu maire à sa place. Départ Après 35 années passées à la tête des musées carolomacériens, Alain TOURNEUX, conservateur, a pris sa retraite en octobre 2015. Il a été notamment au cœur de la création du Musée de l’Ardenne, de la Maison des Ailleurs et du renouveau du Musée Rimbaud. Elections Chef du bureau «Promotion du volontariat» au Service Départemental d’Incendie et de Secours des Ardennes (SDIS 08), le commandant Pascal CHRISTOPHE a été élu président, pour trois ans, du Groupement Interrégional des Unions de Sapeurs-Pompiers d’Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine (GIRACAL), qui regroupe 41 000 sapeurs-pompiers de la nouvelle région. A la suite de la démission de M. Bruno RAUSSIN, maire de Fléville depuis mars 2014, c’est M. Damien GEORGES qui a été élu maire en novembre 2015.

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Les Ardennes et les Ardennais à Paris

Nous ne reviendrons pas sur les attentats du 13 novembre 2015. Notons simplement que des Ardennais assistaient au match de football au Grand Stade. Entre autres un groupe d’enfants de l’école de football de Theux, des supporteurs d’EDF, le maire de Charleville-Mézières et celui de Montcy-Notre-Dame qui a été contusionné dans la bousculade… Une Revinoise a été blessée au Bataclan . Le fils du maire de Givet, quant à lui, est sorti indemne de la salle de spectacle. Une soixantaine de militaires de la 2e compagnie de combat du 3e RG a été appelée en renfort dans la capitale dès le 19 novembre 2014. Visites parisiennes Les membres du Conseil municipal des jeunes de Charleville-Mézières se sont rendus, fin juin 2015, au Sénat où le sénateur Marc Laménie les a reçus et guidés. Quant à la section UNC de Vivier–au-Court, en juillet, elle a effectué la traditionnelle promenade sur le canal Saint-Martin avant de visiter les égouts. C’est à l’invitation du comité de l’Union Ardennaise des Forces Françaises de l’Intérieur (UAFFI) que les lauréats du Concours national de la Résistance et de la Déportation 2015 se sont rendus à Paris où ils ont visité le Mont-Valérien, l’Arc de Triomphe et le Sénat, sous la conduite de Marc Laménie. Un groupe d’étudiants de 2e année de BTS Management des Unités Commerciales (MUC) du lycée de Bazeilles s’est également rendu à Paris début septembre : il a visité l’Assemblée Nationale avant un tour des principaux monuments de la Capitale. Les anciens des Mazures ont effectué un voyage ludique et gastronomique pour leur voyage d’automne, accompagnés par les jeunes en service civique, ils ont visité l’Assemblée nationale et les égouts avant d’effectuer une promenade en bateau-mouche et de terminer par une représentation théâtrale. L’association Donchery Animation

s’est rendue à Paris le 28 novembre pour assister à la comédie musicale «Résiste» et profiter des illuminations de Noël. Les membres du Conseil municipal des jeunes de Floing, quant à eux, ont visité en novembre 2015 l’Assemblée nationale et la ménagerie du Jardin des Plantes. C’est un voyage plus culturel qu’organisera l’association ART’dennes 2000 le 30 janvier 2016 avec une visite de l’exposition «Picassomania» au Grand Palais et du quartier Latin. 22 éco-collégiens des classes de 6e, 5e et 4e du collège de Signy-l’Abbaye/Chaumont–Porcien étaient parmi les mille collégiens reçus dans le grand auditorium de Radio-France par la Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le PDG de Radio-France pour présenter leurs propositions devant le comité climat de Radio-France. Les Ardennais ont présenté un projet visant à moins gaspiller de pain à la cantine avec l’installation d’une poubelle transparente dans le réfectoire. Les 25 espoirs ardennais de badminton ont assisté à Paris aux Internationaux de France de Badminton et participé à un stage de perfectionnement, début novembre 2015.

Exposition Jusqu’au 11 janvier 2016 est présentée au Grand-Palais une rétrospective de l’œuvre d’Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), connue principalement comme portraitiste. Mais elle fut aussi paysagiste et notre amie Odile Jurbert que nous avions reçue le 6

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novembre 2012 signale que sont exposés plusieurs pastels dont l’un représentant l’église de Mohon et quatre autres la vallée de la Meuse (Etude de ciel, 1821. Paysage des Ardennes, 1826. Etude de ciel avec un arbre, dans la vallée de la Meuse, 1826. La vallée de la Meuse avec un village et des personnages (?), 1826 (http://le-beau-vice.blogspot.fr).

"Paysage des Ardennes avec l'église de Mohon", 1826

© Photo Éric Simon http://www.actuart.org

"La vallée de la Meuse avec un village et des personnages", 1826

© Photo Éric Simon http://www.actuart.org Barreau de Paris Maître Emilie CHANDLER est une jeune avocate, spécialisée en droit de la santé et du dommage corporel. Elle sera la prochaine présidente, en 2016 de la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA). Native des Ardennes, où elle a grandi, elle n’oublie pas son département d’origine qu’elle a vanté lors de son discours de candidature, tout en citant les premiers mots du poème Voyelles de Rimbaud, dont elle a dit qu’il avait bercé son enfance carolomacérienne. Manifestations Plus de 150 agriculteurs ardennais étaient à Paris le 2 septembre 2015, pour participer à la grande manifestation organisée par les syndicats agricoles pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail et de leurs revenus. Les adhérents de l’Association des conjoints survivants et parents d’orphelins ont participé à la manifestation nationale organisée à Paris le 6 octobre 2015. Le 14 octobre 2015, une vingtaine de policiers ardennais participaient à la manifestation nationale devant le Ministère de la Justice. 14 juillet 28 militaires du 3e Régiment du Génie de Charleville-Mézières, ayant été projetés lors de l’opération de sécurisation Sangaris, en République Centrafricaine, ont participé au défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées, avec la 1ère Brigade Motorisée. Boris RAVIGNON, maire de Charleville-Mézières qui fut un temps membre de notre association, participait pour sa part à la réception donnée au Palais de l’Elysée, à l’invitation du Président de la République. Opéra de Paris Loïck PIRAUX, Carolomacérien de 21 ans, a intégré le corps de ballet de l’Opéra de Paris comme 1er danseur, après plusieurs années de formation au sein de l’école de danse de cette institution. Il a organisé, le 6 septembre 2015, un gala de danse aux Vieilles Forges, avec les danseurs du ballet de l’Opéra de Paris : une première dans les Ardennes. Les Jardins du Oui Les Jardins du Oui est une expérience culturelle proposée à toutes les communes de France. Elle consiste pour celles qui participent à créer des jardins éphémères ou pérennes à partir d’un plan immuable mais tous différents. Depuis plusieurs années, la commune d’Aiglemont s’inscrit dans cette opération, avec un jardin réalisé près de la salle polyvalente et renouvelé chaque année. Du 4 au 7 juin 2015, le Jardin du Oui d’Aiglemont a été transporté, en photographies, dans le Jardin des Tuileries, dans le cadre d’une exposition «la France des Jardins du Oui» (http://www.lafrancedesjardinsduoui.com).

Secours populaire Une cinquantaine de petits ardennais a pu découvrir la capitale, le 19 août 2015, dans le cadre de la traditionnelle journée des «oubliés de vacances» organisée par le Secours populaire à Paris pour 70 000 enfants. Design Nous avons rapporté dans un précédent bulletin la création du groupement Ardennes Design Industrie (ADI) qui rassemble 11 sociétés ardennaises et deux particuliers et qui s’est associé avec des étudiants de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design (ESAD) de Reims pour proposer des produits au désign novateur. Ces produits originaux ont été présentés à Paris du 5 au 12 septembre 2015 au cours de la Paris Design Week. Reste maintenant à trouver des industriels pour la fabrication en série. Fête de l’Humanité L’élu d’opposition de Charleville-Mézières, Sylvain DALLA ROSA était, avec d’autres, à la Courneuve, début septembre pour participer au montage du stand de la Fédération ardennaise du Parti Communiste. Par ailleurs, deux groupes ardennais, l’un de chanson traditionnelle : Le Bal à Jojo, l’autre rock : Sens Unique, se sont produits lors de la fête. Cinéma Le 2 octobre 2015, la Cinémathèque française a rendu hommage à Victorin Hyppolite JASSET, pionner du cinéma, né à Fumay en 1862 et mort en 1913. Trois de ses films étaient projetés avec un accompagnement au piano : Dans les ruines de Carthage (1910), Le Val d’enfer (1913) et sa dernière œuvre Protéa (1913). Notre ami Vincent Tanazacq qui assistait à la représentation est ressorti enthousiaste de cette séance. Photographie Originaire de Novion-Porcien, Nicolas AUVRAY est photographe d’art. De début octobre au 6 décembre 2015, 19 de ses clichés, en noir et blanc, ont été accrochés aux grilles de la mairie du 1er arrondissement, rue du Louvre. En cherchant bien peut-être aurez-vous pu reconnaître des endroits cachés de Novion-Porcien. Cerise sur le gâteau, les supports et les éclairages ont été réalisés par l’entreprise Luzurier de Saulces-Monclin. Les tirages originaux étaient exposés et en vente à l’intérieur de la mairie. Le supplément dominical du quotidien

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L‘Ardennais du 8 novembre 2015, lui a consacré un reportage (www.nocolasauvray.com). Comédie musicale Depuis sa participation à la Star Academy en 2006, le Carolo Bastien JACQUEMART a continué à se former au chant et à la danse. Il figure dans la distribution du spectacle Miss Carpenter, au côté de Marianne James, au théâtre du Gymnase, jusqu’en janvier 2016. Midest Le salon annuel de la sous-traitance s’est tenu au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte du 17 au 20 novembre 2015. Le stand de la CCI de Champagne Ardenne accueillait une douzaine d’entreprises ardennaises venues

chercher des commandes (Ardenne CM de Nouzonville ; Barré-Servais des Hautes-Rivières ; Drumel de Bogny ; Fab 21 de Fumay ; Fétrot Industry de Remilly-Aillicourt ; Hamel de Haybes ; Nicolas de Nouzonville ; Vignon de Haraucourt ; Rollinger de Nouvion-sur-Meuse ; Forgex-Raguet de Monthermé ; Stévenin-Nolleaux des Hautes-Rivières et pour la première fois : Avenir Sirène de Rocroi). Mobilier urbain C’est l’entreprise ardennaise Marcel France Mécano Galva de Vrigne-aux-Bois qui s’est vu confier par le groupe Bolloré la confection des abris du Bluetam, bus électrique sans rail ni caténaire qui se recharge en vingt secondes, à chaque arrêt. 9 stations sont présentées sur les Champs-Elysées depuis la mi-novembre où Bluetam est en démonstration.

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VIE ECONOMIQUE ET SOCIALE, EDUCATION et SANTE DANS LES ARDENNES

VIE ECONOMIQUE Région Champagne-Ardenne Nouvelle carte régionale La loi n° 2015-29 du 16 janvier 2015 relative, entre autres, à la délimitation des régions, a retenu la désignation pour la nouvelle région du Grand Est Alsace, Lorraine, Champagne Ardenne (ALCA) et fixé le chef-lieu à Strasbourg. Par ailleurs au cours du Conseil des Ministres du 29 juillet 2015, le Gouvernement a fait connaître la première redistribution des services de l’Etat. Châlons–en-Champagne, au centre de la région agricole recevra la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF). L’un des sept centres du Service Militaire Volontaire (SMV) y sera créé. Il occupera les casernes laissées vacantes par la dissolution des unités militaires d’active. Conseil régional Le 22 juin 2015, en session plénière le Conseil régional a adopté le contrat de plan Etat/Région pour la période 2015/2020. Il porte sur 924 M", dont 306,5 M" de crédits contractualisés apportés par l'Etat, et 308,7 M" de crédits contractualisés apportés par la Région Champagne-Ardenne. Le reste des sommes correspondant aux différents projets est financé par les autres collectivités et partenaires. Les priorités d’interventions sont : la mobilité durable (comprenant l’achèvement de l’A 304 et la modernisation de la ligne Charleville/Givet) ; la transition écologique et énergétique ; l'aménagement numérique du territoire ; le développement des filières d'avenir et de l'usine du futur ; l'action en faveur de l'emploi et le soutien des dynamiques territoriales. A l’occasion de la prise de fonction de la nouvelle directrice régionale de la SNCF, le président du Conseil régional est revenu sur le rétablissement de la 3e liaison quotidienne par TGV entre Paris, Charleville et Sedan. En outre, prenant acte du fait que le TGV ne circule à grande vitesse qu’entre Paris et Reims, il a réclamé une modulation tarifaire entre Reims et Sedan par analogie avec les tarifs du TER. Le Conseil régional de Champagne Ardenne a tenu sa dernière réunion le 27 octobre 2015. Chacun a tiré le bilan de l’action de l’assemblée et s’est exprimé sur l’avenir. Une photo de famille a été prise. La prochaine réunion aura lieu début janvier, à Strasbourg. L’assemblée champardennaise a connu 5 présidents : Jacques Sourdille (1974-1981), Bernard Stasi (1981-1988), Jean Kaltenbach (1988-1998), Jean-Claude Etienne (1998-2004) et Jean-Paul Bachy (depuis 2004).

Réunions de la commission permanente Jusqu’à la fin de l’année, la commission permanente s’est réunie chaque mois pour répartir entre les différents départements les moyens financiers dans les domaines de compétence du Conseil régional. Elle a ainsi attribué au profit des Ardennes 2.624.945,83 " en juillet, 7.892.628,66 " en septembre. La dernière réunion avant la mise en place des nouvelles assemblées a affecté 1 273 295,03 " à notre Département. Arts de vivre et métiers du luxe Le Conseil régional et les partenaires de l’export ont identifié le secteur du «luxe» et des «métiers d’art» comme une filière à fort potentiel, autour de diverses activités telles que le textile, les métiers d’art, la décoration, etc… Le Conseil régional, en partenariat avec Business France, l’Association régionale des industries agroalimentaires (Club I3A), le Club Textile Intégral et la Confédération nationale de l’artisanat et des métiers de service et de fabrication (CNAMS), ont organisé en Belgique et au Luxembourg un évènement de promotion des filières du textile, de l’agroalimentaire et des métiers d’art. 23 entreprises ont participé à cette opération de «Promotion des Arts de Vivre de Champagne-Ardenne», les 7, 8 et 9 octobre 2015. Chaque entreprise a pu bénéficier de rendez-vous, de la visite de points de vente et de l’exposition de ses produits dans le cadre prestigieux de l’Ambassade de France à Bruxelles. Sur les 23 ambassadeurs, 2 étaient ardennais : Anne-Laure COULLOMB, tisserande à Charleville-Mézières (www.annelaurecoullomb.com) et Hervé TONGLET, sculpteur à Laifour ([email protected]).

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Centre d’Excellence de Biotechnologies et de Bioéconomie (CEBB) La première pierre de ce centre, sur le site proche des Ardennes de Pomacle-Bazancourt, avait été posée le 20 juin 2014. Le 30 octobre 2015, le Président du Conseil régional de Champagne-Ardenne, le Président du Conseil départemental de la Marne et la Présidente de Reims Métropole l’ont inauguré, en présence de nombreuses personnalités. Le Centre d’Excellence de Biotechnologies et de Bioéconomie est la véritable vitrine du pôle de recherche et d’enseignement supérieur qui permettra l’arrivée de grandes écoles d’ingénieurs, la mutualisation et la fertilisation croisée des compétences avec celles de l’université de Reims Champagne-Ardenne et de l’Ecole de management. Le CEBB accueillera rapidement une cinquantaine de chercheurs de l’Ecole Centrale Paris, d’AgroParisTech, de NEOMA Business School et de l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Le bâtiment de 2400 m#, constitué de laboratoires et de bureaux, est exclusivement consacré à la recherche fondamentale.

!Fonds européens Le Programme de Développement Rural de la Champagne-Ardenne (PDR) a été approuvé le 30 octobre 2015 par la Commission européenne. Ce programme est doté

de plus de 320 M", dont 201,76 M! au titre du FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural), qui sont mis en œuvre sur le territoire régional entre 2014 et 2020, dans le cadre du second pilier de la politique agricole commune. Le PDR de la Champagne-Ardenne est construit autour des objectifs suivants : - Renouveler et renforcer la présence des exploitants et des salariés des secteurs agricole, agroalimentaire et sylvicole ; - Améliorer et favoriser les créations de valeur ajoutée des ressources agricoles et forestières ; - Accompagner et accélérer la mutation écologique et environnementale des secteurs agricole, agroalimentaire, viticole et sylvicole ; - Impulser une plus forte organisation des filières et accroître l’implication des producteurs ; - Rendre les territoires ruraux plus performants pour renforcer l’attractivité régionale. Organisations professionnelles Les quatre chambres syndicales territoriales de l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie), se sont regroupées le 3 juillet 2015 pour ne plus constituer qu’un seule unité : l’UIMM Champagne-Ardenne, à l’instar de ce que leurs consoeurs de Lorraine et d’Alsace ont déjà réalisé.

Département des Ardennes Conseil Départemental Depuis plusieurs mois, Benoît HURE, président du Conseil départemental plaide pour obtenir de l’Etat une aide financière exceptionnelle. C’est en sa nouvelle qualité de président du Groupe des départements de droite, du centre et des indépendants, au sein de l’Assemblée des Départements de France (ADF) que Benoît HURE a participé à une délégation reçue au Palais de l’Elysée, le 24 juillet 2015. Rappelons qu’en 2010 et 2011, le Département avait perçu deux allocations exceptionnelles de l’Etat, d’un total de 18 M" et 7 M" en 2013. Lors de sa session du 28 septembre 2015, le Conseil départemental a adopté, à l’unanimité, l’Agenda départemental d’Accessibilité (Ad’AP) destiné à mettre en conformité d’ici 2024 (!), la soixantaine de bâtiments (dont 30 collèges) propriétés du Département. Le coût total de l’opération s’élève à 25 M ". De son côté Ardenne Métropole devra consacrer environ 2 M " pour les 51 bâtiments sous sa main. Agence technique départementale de développement. Créée fin 2014 par la Direction des routes et des Infrastructures du Conseil départemental pour accompagner techniquement les communes dans leurs projets d’aménagement, l’Agence technique départementale de développement a été lancée le 6 juin 2015 avec la réunion de son assemblée constituante. Ouverte à toutes les communes, l’agence, à sa création comprend déjà 104 communes adhérentes qui moyennant une cotisation de 1 "/habitant peuvent recourir à ses services. Agriculture Comme leurs collègues, les agriculteurs et les éleveurs ardennais ont manifesté, en juillet, leur désarroi face aux cours de la viande et du lait. Nestlé à Challeranges, UCANEL à Rouvroy-sur-Audry ont ainsi fait l’objet de blocages, tout comme les carrefours routiers névralgiques du Piquet et de Lonny sur la RN 43. Par ailleurs des opérations de filtrage et de contrôle des camions de marchandises ont été organisés à la frontière avec la Belgique à Gué-d’Hossus. Le restaurant interadministratif de Charleville-Mézières a également été

inspecté par les manifestants. Le 19 août, une nouvelle opération de déversement de fumier a été menée devant différents supermarchés du département. La canicule et la sécheresse n’ont pas, non plus, épargné les Ardennais avec cependant des différences selon les secteurs. Néanmoins les éleveurs ont dû prélever sur le stock de fourrage prévu pour l’hiver et l’engraissement des animaux a été ralenti. Comme de nombreux départements, les Ardennes ont connu des restrictions à l’usage de l’eau jusqu’au 31 octobre 2015, par décision du préfet, après avis du comité «sécheresse». La coopérative laitière de Fléville (80 producteurs et 35 M de litres collectés) qui faisait partie de l’Union laitière du Nord Est a rejoint le 1er janvier 2016, la Société coopérative agricole laitière Nord Aisne Ardennes (Laitnaa) de La Capelle. Le groupe ainsi créé comprend 450 points de collecte et vise les 230 M de litres de lait collectés. Du 23 novembre au 22 décembre 2015, a été soumise à l’enquête publique sur 18 communes, l’extension d’une porcherie à Leffincourt, pour porter sa capacité à plus de 7 000 porcs. Le projet, qui prévoit une unité de méthanisation, suscite curiosité et inquiétude, voire même l’opposition d’associations locales de défense de l’environnement. Autoroute A 304 Le chantier ne sera pas arrêté à Haudrecy, un compromis a été trouvé avec les riverains, réunis dans l’association «Bien vivre à Haudrecy», pour réduire l’impact acoustique et paysagé de l’ouvrage. Chambre de Commerce et Industrie La Chambre de Commerce et d’Industrie a publié en septembre 2015, la nouvelle édition de l’annuaire Le Savoir-Faire Industriel des Ardennes (SFIA) qui recense les 342 entreprises industrielles de plus de cinq salariés. L’ouvrage est tiré à 2 000 exemplaires et il est également consultable en ligne (http://www.cci.sfia.fr).

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Déneigement hivernal Une nouvelle polémique s’est ouverte dans le Département avec la décision du Conseil départemental de confier la viabilité hivernale d’une partie du réseau secondaire au secteur privé, les services départementaux n’assurant plus que le déneigement des axes stratégiques de premier niveau. Les personnels ont aussitôt dénoncé un risque d’abandon de certains itinéraires, le président du Conseil départemental assurant, quant à lui, que cette organisation serait d’une part plus économique mais aussi plus rationnelle, permettant aux services départementaux et aux services concédés d’intervenir en même temps sur les deux catégories d’axes. Le président du Conseil départemental garantit en outre le déneigement d’au moins une route par commune !!! C’est à un groupement d’entreprises conduit par la société Urano et associant les entreprises Colas Est, Richard, Etienne et Locmat’ qu’a été confié le déneigement des axes de deuxième niveau. Emploi Le département des Ardennes ne fait pas exception. Après un léger recul en juillet, le nombre des demandeurs d’emploi s’est à nouveau accru en août 17 673 personnes, soit une hausse de 0,6% (+105 personnes) et de 4,1% sur 12 mois. Eoliennes L’implantation de parcs éoliens est souvent à l’origine de polémiques et de désaccords locaux. Mais ce peut également être l’occasion de montages financiers innovants. En 2014, la Communauté de communes des Crêtes préardennaises a décidé la création du parc de trois éoliennes «les Ailes des Crêtes » sur les communes de Bouvellemont et Chagny, uniquement financé par les habitants ou des associations qui deviennent actionnaires de la société d’exploitation. Mais particularité, l’une des éoliennes est financée uniquement par des actionnaires de moins de 18 ans, regroupés au sein de la société «l’Eolienne des enfants», qui investissent par l’intermédiaire de leur tuteur légal. Forêt Le quotidien l’Ardennais du 22 septembre 2015 nous apprend que l’Office National des Forêts (ONF) a lancé une vaste opération d’épandage aérien par hélicoptère de calcaire et de magnésium sur les forêts domaniales de Francbois, de la Croix Scaille et de Heez Manise. Les parcelles ont été retenues après une étude de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). Gendarmeries Les rumeurs concernant une réorganisation du réseau des Gendarmeries courent depuis plusieurs mois. Le préfet a reconnu, début septembre, que des études étaient bien en cours dont il a informé les élus concernés. Il semblerait qu’à terme seraient touchées la Compagnie de Charleville-Mézières et les brigades de Rimogne, Novion-Porcien et Margut ainsi que la communauté de brigade de Nouzonville-Monthermé. Le débat sur les services publics de proximité est loin d’être achevé, même si les services de l’Etat déclarent ne poursuivre qu’une amélioration de l’efficacité. Grande distribution L’information est tombée en septembre 2015 : le groupe Vivarte qui exploite entre autres des magasins sous l’enseigne La Halle a décidé de fermer 200 magasins en France. Parmi ceux-ci figurent ceux de Charleville-Mézières et Sedan.

Politique de la ville Le 6 juillet 2015, le préfet des Ardennes a signé les cinq nouveaux contrats de ville avec la grande agglomération de Charleville-Mézières/Sedan (qui compte désormais sept quartiers prioritaires) et la commune de Rethel (quartier Coeur de vie). L’investissement de l’Etat dans ces quartiers sera de 1,1 M" en 2015. Bogny-sur-Meuse, Revin, Fumay. Nouzonville et Vivier-au-Court, sortent du dispositif mais sont classées en état de veille active. Richesse L’hebdomadaire La semaine des Ardennes dans sa livraison du 26 novembre 2015 publie un tableau comparatif de la richesse relative des communes du département, classées selon les revenus médian annuel et mensuel des ménages résidant sur leur territoire. S’il n’est pas possible de reproduire la totalité de ce classement, établi d’après les sources fournies par l’INSEE, notons tout de même que les trois communes dont les ménages résidents sont «les plus riches» sont : Puiseux, Mesnil-Lépinois et Warnecourt et les trois «plus pauvres» : Wasigny, Fligny et Rumigny. Entre la première et la dernière le rapport du revenu médian mensuel par ménage est des 1 à 3 (1 058 " contre 3 060,90 "). A noter que c’est dans l’ouest du département (Thiérache notamment) que les revenus des ménages sont les plus faibles (www.lasemainedesardennes.fr). Sites classés SEVESO Les menaces terroristes répétées ont conduit les autorités départementales à renforcer la sécurité des sites industriels classés SEVESO. Dans le Département cinq sites sont concernés : Métalblanc à Bourg-Fidèle (recyclage de batteries au plomb) ; ITW Spraytec à Vireux-Molhain (produits de nettoyage et dépoussiérage) ; Brenntag à Cliron (distribution de produits chimiques industriels) ; Actega-Rhenecoat à Glaire (chimie fine) et la Coopérative de Juniville au Châtelet-sur–Retourne (stockage de produits agricoles), sans oublier la centrale de Chooz. Transports publics Depuis le 1er septembre 2015, la Régie départementale des Transports des Ardennes et le Conseil départemental ont mis en place un système de transports de voyageurs à la demande (TAD), sur réservation, qui vient compléter et prolonger les lignes régulières. 9 lignes ont ainsi été créées, totalisant 100 points d’arrêt possibles.

infographie L’Union

Visites ministérielles Le vendredi 24 juillet 2015, le Ministre de l’Intérieur, M. Bernard CAZENEUVE était dans les Ardennes. Après une réunion de travail, à Revin, sur la lutte contre la radicalisation et le terrorisme ; le ministre s’est rendu à Rethel où il a inauguré la nouvelle caserne de gendarmerie, tenant ainsi la promesse faite par son prédécesseur à ce poste, M. Manuel VALLS. A cette occasion le ministre avait promis

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de revenir dans notre département en septembre ou octobre pour rencontrer les élus sur les problèmes de sécurité. Il a ajouté avoir, à titre personnel, une affection particulière pour les Ardennes où il a de la famille et où il vient régulièrement à l’occasion de manifestations culturelles. Thierry BRAILLARD, secrétaire d’Etat chargé des sports, était à Charleville-Mézières le 23 octobre 2015 pour signer des conventions facilitant l’emploi de jeunes dans les secteurs du sport et de l’animation.

Le 2 novembre 2015, c’était Mme Myriam EL KHOMRI, ministre de travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social qui était à Charleville-Mézières pour une visite du pôle de formation des industries technologiques, suivie par une rencontre avec les salariés de Pôle Emploi. Elle a également visité l’usine Stevenin Novellaux des Hautes Rivières, spécialisée dans la forge, l’estampage et l’usinage depuis 1927. M. Jean-Marc TODESCHINI, secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants était à Sedan le 20 novembre 2015.

Communautés de communes Schéma départemental de coopération communale Le préfet des Ardennes a présenté le nouveau schéma de coopération intercommunale pris en application de la loi du 7 août 2015 portant Nouvelle Organisation territoriale de la République (NOTRe) qui devra entrer en vigueur au 1er janvier 2017. Au terme de cette loi, aucune intercommunalité, sauf dérogation devra avoir moins de 15 000 habitants. Trois intercommunalités ardennaises sont concernées : Ardennes Thiérache ; Porte de France et Meuse et Semoy. Si les deux premières devraient rester en l’état, il n’en va pas de même pour Meuse et Semoy qui devra soit fusionner avec une voisine, soit éclater entre ses voisines, soit encore absorber une ou plusieurs communes limitrophes. Le problème, s’il est d’organisation territoriale avant tout, est également politique, Meuse et Semoy étant la seule intercommunalité dirigée par une équipe de gauche. En outre les maires des communes concernées envisagent une démission collective. En tout état de cause les 42 élus réunis dans la Commission départementale de coopération communale le 21 septembre 2015 sous la présidence du Préfet ont voté à l’unanimité contre le projet, votant en outre une motion de défiance envers le préfet ! Le préfet a, de nouveau, réuni ladite commission le 12 octobre 2015 et proposé la fusion des Communautés de communes Ardenne Rives de Meuse avec celle de Meuse et Semoy d’une part, et Ardenne Thiérache avec Portes de France. La séance fut houleuse, les élus craignant notamment une forte hausse de la fiscalité. Seul le président de la Communauté de communes Ardenne Thiérache n’a pas semblé totalement hostile à la proposition préfectorale et ce qui concerne son secteur alors

que le conseil communautaire de Portes de France a, quant à lui résolument voté contre. Nous aurons l’occasion d’y revenir… Communauté d’agglomération de Charleville-Mézières-Sedan : Ardenne Métropole Le 29 septembre 2015, le Conseil communautaire a adopté le nouveau nom de l’agglomération : Ardenne Métropole. Ce choix résulte d’une étude effectuée par un cabinet privé ! Comme toujours, il y a ceux qui sont pour et sont qui sont contre (5) et ceux qui s’abstiennent (16) ! Le même cabinet travaille désormais sur la future identité graphique qui devait être prête pour la fin de l’année. Communauté de commune des Portes du Luxembourg. Candidate à l’utilisation des fonds européens du programme Leader, la Communauté de communes, après concertation, a défini les axes prioritaires d’actions. Un premier volet vise à faciliter l’ancrage territorial des entreprises (mise en réseaux - services de proximité). Le second volet est concentré sur le développement touristique. Si les orientations sont désormais fixées, reste à trouver les porteurs de projet. Communauté de communes du Pays rethélois. La communauté de Communes s’est dotée d’un chargé de communication. M. Damien TRESCARTES, 38 ans, après un parcours diversifié, arrive de la Nièvre où il était attaché territorial au Conseil départemental.

Intercommunalité Syndicat intercommunal d’études et de travaux pour l’aménagement de la Vence (SIETAV) Rien ne va plus au sein du syndicat destiné à l’aménagement en commun de la Vence. Depuis plusieurs années les budgets étaient présentés en équilibre en inscrivant des recettes fictives que l’on ne retrouvait pas au compte administratif. Pour 2015, le conseil syndical a voté un budget en déséquilibre que le préfet a naturellement déféré à la Chambre régionale des comptes. Mais de plus, la ville de Charleville-Mézières, membre du syndicat depuis 1991, qui assure 45% des recettes alors qu’elle ne représente que 10% du cours de la rivière a décidé de se retirer du SIETAV. Cette décision n’est pas du goût du président du syndicat qui, de son côté, assure que 30% des travaux sont réalisés sur la commune chef-lieu et que le syndicat s’opposera à son retrait. L’affaire se réglera au plus tard en 2018 quand l’agglomération Ardenne métropole récupérera une partie des compétences du SIETAV.

Communes Communes nouvelles La Loi n° 2015-292 du 16 mars 2015 relative à l'amélioration du régime de la commune nouvelle, pour des communes fortes et vivantes prévoit la possibilité pour les communes de se regrouper sur la base d’un consensus local et aussi de stabiliser les dotations de l’Etat. Le préfet a tenu une série de réunions avec les élus afin d’exposer le nouveau dispositif. Les réflexions se sont donc engagées dans divers secteurs du département, notamment autour de Signy-le-Petit et de Vouziers qui pourrait regrouper les communes de

l’ancien canton plus Savigny-sur-Aisne. Grandpré et Termes souhaireraient fusionner, ainsi que Le Chesne, Les Alleux et Louvergny ou encore Carignan et Blagny dont le Conseil municipal s’y oppose vivement ! Mouzon, Yoncq et Amblimont, quant à elles, l’envisageaient mais seules Mouzon et Amblimont ont fusionné le 4 janvier 2016, tout comme Donchery et Vrigne-Meuse. Par délibérations de leurs conseils municipaux du 11 septembre 2015, les élus de Douzy et Mairy ont approuvé la fusion des deux communes qui devient la commune nouvelle

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de Douzy avec une mairie déléguée à Douzy, l’autre à Mairy mais avec un seul conseil municipal. Mme Charline CLOSSE, jusque-là maire de Douzy a été élue maire de la commune nouvelle. Toutefois l’instinct de clocher reste fort dans de nombreuses (petites) communes, hostiles à tout regroupement. Barby Aux Serres de Barby est une entreprise horticole bien connue du Rethélois, depuis 1969, qui vend en gros et aux particuliers et tient un magasin de détail à Rethel. Elle subit, elle aussi, les contrecoups de la crise et a été placée en redressement judiciaire le 24 septembre 2015. Cinq emplois sont concernés. Bogny-sur-Meuse Les Ateliers de Janves, entreprise créée en 1925 qui emploie 250 personnes, ont reçu début septembre, la visite du préfet. Cela a été l’occasion pour le dirigeant Jean-Michel Lesire d’annoncer de prochains investissements dans l’entreprise pour moderniser la fabrication des bielles automobiles, produit phare de l’entreprise. En 2016/2017, ce sont 5 à 6 M" que prévoit d’investir l’entreprise pour installer deux lignes de laminage entièrement robotisées (http://www.estampage.eu). L’ancienne entreprise Lenoir et Mermier a failli disparaître en 2008. Reprise et devenue AFFEL’M (holding AAAL’TO), elle se porte bien et développe sa production de pièces métalliques d’ancrage pour les stades, les musées, les mines, les ponts et les tunneliers, avec un chiffre d’affaires annuel de 2,5 M". Charleville-Mézières La récession dans le secteur du bâtiment continue d’avoir des conséquences sur le tissu économique local. KDI-Roussy (propriété du groupe allemand Klôckner), négociant d’acier a annoncé la fermeture du site carolomacérien et le licenciement des 19 salariés. Installée d’abord à Grenoble puis à Paris avant de venir dans les Ardennes, terre d’origine du fondateur, l’association Micado, spécialisée dans l’ingéniérie numérique a mis au point un logiciel révolutionnaire qui, à partir d’une modélisation en 3 D des visages, permet de fabriquer des lunettes sur mesure. La société est aussi présente dans l’aéronautique, l’automobile, le médical… (http://www.simulation-numerique.fr). Pierre HUART a été au centre d’une polémique lorsque sa société qui exploitait plusieurs boulangeries a été placée en liquidation judiciaire en décembre 2014. Mais l’entrepreneur n’a pas dit son dernier mot et en juin 2015, il a créé avec un associé une SARL, la société Maisans-Huart qui souhaite rouvrir quatre ou cinq des neuf boulangeries liquidées. A noter que les séquelles de l’ancienne société Huart-Pain sont toujours pendantes devant le tribunal de Prud’hommes. Les officines de pharmacie subissent aussi les contrecoups de la crise et de l’évolution des modes de consommation. Ainsi, la pharmacie Daumont, place Ducale qui emploie 8 salariés, a été placée en redressement judiciaire en janvier 2015. En octobre 2015, le tribunal de Commerce de Sedan a finalement accepté un plan de continuation. Le PDG du groupe japonais Amada (fabrication de machines pour le travail des métaux en feuilles) était à Charleville-Mézières fin octobre. Il a annoncé 25 M" d’investissement sur le site ardennais pour rénover et étendre l’usine existante.

Chooz Le PDG d’EDF souhaite remplacer tout le parc nucléaire actuel par des réacteurs de nouvelle génération. Ainsi le réacteur nucléaire de Chooz pourrait, d’ici à 2050, être remplacé par un EPR de nouvelle génération. Des discussions et des polémiques en perspective. Deville On pensait les fonderies Collignon sorties des difficultés, après la longue période de redressement, mais en l’absence de nouveau partenaire financier l’entreprise a été placée en redressement judiciaire, le 12 novembre 2015. 108 salariés sont concernés. Douzy Le quotidien l’Ardennais du 10 décembre 2015 nous apprend que la société Forges de Magne est un des derniers fabricants français d’outils à main. Créée en 1834, elle emploie 32 salariés pour un CA annuel d’environ 5 M ". Mais surtout elle produit entre 50 et 150 000 pelles à neige chaque année, selon les caprices du temps ! Fromelennes Nous avons rendu compte dans notre précédent bulletin de la décision du groupe propriétaire de fermer l’unité KME de Fromelennes menaçant ainsi 280 emplois. Les responsables politiques locaux n’ont pas manqué de se mobiliser, ainsi le président du Conseil régional avait-il saisi le ministre de l’Economie et de l’Industrie pour que l’Etat facilite toute solution de reprise. Après un comité d’entreprise tenu les 2 et 3 septembre 2015 qui n’avait pas apporté d’éléments nouveaux, lors du comité d’entreprise du 29 septembre, la direction avait annoncé avoir une offre de reprise émanant du groupe finlandais CUPORI qui a concrétisé le 6 novembre 2015 la reprise du site et de 214 salariés, sans baisse de salaire. Fumay Le Tri’Ode, scooter électrique à trois roues portait en 2012, les espoirs de la jeune société Vel-Ardennes, soutenue par l’Etat et la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse. Tablant sur les commandes des entreprises et des collectivités publiques, la prévision de production était de 500 unités en 2014 puis de 4 000 en 2015. Hélas ces objectifs n’ont pas été atteints et la société a été placée en redressement judiciaire en juin 2015. Givet Lors de nos journées de vacances 2013, nous avions visité le port de Givet. L’ancien port de Trois–Fontaines, face aux carrières de pierre bleue, vient d’être rénové. Le quai de 180 mètres permettra de recevoir des péniches de 1 350 tonnes. Les barges de pierre pourront désormais y être chargées évitant la traversée de Givet par 4 000 poids lourds par an ! Ces travaux d’un montant de 2,5 M" s’inscrivaient dans le cadre du Contrat de plan Etat-Région et ont été cofinancés par l’Etat, le Conseil régional, le Conseil départemental, la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse et Voies navigables de France. Epilogue de 7 années de procédure, la Cour de Cassation a rejeté le 14 octobre 2015, le pourvoi du groupe Gascogne dans l’affaire de la fermeture de la SOPAL. Déniant le caractère fondé des licenciements économiques, la Cour a ainsi confirmé les indemnités de licenciements et les dommages et intérêts que la SOPAL avait été condamnée à verser aux salariés licenciés, soit un total de 1,2 M".

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Les Ayvelles Carlos TAVARES, PDG de PSA était dans les Ardennes le 29 septembre 2015. Il a annoncé 65 M" d’investissement sur 3 ans dans la fonderie des Ayvelles, notamment pour la production de nouvelles culasses. Les Hautes –Rivières Entreprise spécialisée dans la forge depuis les années 1920, et aujourd’hui intégrée au Groupe Farinia, ESTAMFOR, a bénéficié d’une double page dans le supplément économique du 8 décembre 2015, du quotidien l’Ardennais. L’article insiste particulièrement sur le management de l’entreprise dirigée par Mme Jacqueline MARCHAND. Mouzon Le syndicat mixte créé en 2008, Synergie Ardenne (qui regroupe la Communauté de Communes des Portes du Luxembourg et les communes de Glaire et Donchery), continue sa politique immobilière en faveur des entreprises. Il a lancé la construction d’un deuxième village pour les PME de près de 3 500 m2, répartis en 3 bâtiments artisanaux auxquels s’ajoute un bâtiment de service avec salles de réunions. Nohan-sur-Semoy L’entreprise MSR Estampage a failli disparaître du paysage économique local si l’un de ses anciens salariés, Mickaël RODRIGUEZ, ne l’avait reprise, après mûre réflexion. Il bénéficiera toutefois de l’appui de l’ancienne dirigeante pendant quelques années. Novion-Porcien Les élus de la commune se mobilisent contre le projet de fermeture de la brigade locale de gendarmerie, composée de 6 militaires, dont trois habitent Novion avec leur famille. Les élus sont d’autant plus inquiets que des rumeurs circulent également sur la suppression du centre technique routier, dépendant du Conseil départemental. Le 16 octobre 2015, ils ont établi un barrage filtrant au centre du village tout l’après-midi (sous la surveillance des gendarmes !) La députée Bérengère POLETTI a posé une question sans débat au ministre de l’Intérieur : mais le Gouvernement a confirmé la décision. Elle a néanmoins été reçue par des collaborateurs du Ministre. Nouzonville C’est à Reims que l’on a rouvert le 4 décembre 2015 le dossier Thomé-Génot avec le procès de deux repreneurs américains du groupe, en fuite aux Etats-Unis. Comme lors de l’audience de février, le procès a été renvoyé, cette fois au 1er juillet 2016 en l’absence de retour d’information dans le cadre de la commission rogatoire internationale qui a été lancée. Régniowez Par arrêté du Ministre de l’Intérieur du 28 juillet 2015, paru au Journal officiel de le République Française le 6 août 2015, le circuit de vitesse du Pôle mécanique des Ardennes, à Régniowez a été homologué pour une durée de quatre ans pour toutes les catégories de véhicules, exceptés ceux de Formule 1. L’arrêté précise, entre autres, les conditions d’utilisation et le nombre des véhicules admis simultanément. Le pôle offre les prestations suivantes aux amateurs : entraînements et essais ; évènements ; formation à la sécurité routière ; baptême de conduite… Pour ce faire, les équipements suivants sont à disposition : un circuit de vitesse de 2,6 km avec une ligne droite de 703 m ; une piste d’accélération de 2 500 m ; deux anneaux pour école de pilotage de 63 m et 180 m ; une piste

spéciale WRC (World Rally Championship) de 2,1 km et divers parcours 4X4. Pour 2016, le pôle prévoit la création d’une piste de rallycross. Rethel Depuis la reprise de la marque le Prince Blanc par la charcuterie Demoizet, cette dernière était quasiment la seule à Rethel à proposer cette spécialité au-delà des frontières du Département. La société Duhem après sa mise en liquidation judiciaire avait été reprise en mars 2015 par la SARL Distrial de Tournes (voir notre bulletin 240 de mars 2015). Après plusieurs mois, la production a repris dans un laboratoire remis aux normes. Les dirigeants indiquent commercialiser leurs produits dans les grandes et moyennes surfaces du Nord-Est et de l’Ile-de-France, sous la marque le Prestige. Nous avions évoqué dans un précédent bulletin, la collection de crèches et de théâtres d’automates rassemblée par l’italien Primo FILIPUCCI et acquise dans un premier temps par Paul CHALAND. En 2009, c’est le Rethélois Jean-Claude HENNEGUELLE qui, avec d’autres investisseurs, se portait acquéreur de la collection et créait la société Primfil Europe, aujourd’hui Primfil International qui produit des expositions dans le monde entier. Le dirigeant qui vient de créer une filiale aux Etats-Unis a décidé d’en faire le vecteur d’aide à la recherche de stages aux USA pour les jeunes. Le supplément dominical de quotidien l’Ardennais du 6 septembre 2015 consacre une pleine page à M. Ezio BOTTONI, rethélois d’adoption. Non content d’avoir repris le Moderne, adresse emblématique de la place de la Gare à Rethel et de l’avoir rénové, il dirige une société de distribution de produits alimentaires haut de gamme et s’apprête à commercialiser sa propre production d’huile d’olive d’Italie, où il a racheté une oliveraie à ses oncles. Mais surtout il crée des robes en métal, avec l’aide d’un horloger pour le montage. Sa première création était en 2014 pour Miss Champagne Ardenne. Aujourd’hui sa collection comporte 8 modèles qu’il a présentés à New-York dans le cadre de la Fashion Week où il a remporté un deuxième prix dont le quotidien L’Ardennais du 23 septembre 2015 a rendu compte avec deux pages entières. En application de la Loi Macron, libéralisant les transports par autocar, Rethel est désormais à 3h16 de Paris (place de l’Opéra). Ce sont les transports Jacqueson qui ont mis en place cette ligne aller-retour, les lundi, mercredi, vendredi et samedi via Reims pour un tarif compris entre 23 et 32,50 " AR. Le transporteur réfléchit à d’autres lignes intra-ardennaises. Revin Après plusieurs semaines d’attente, la période estivale a permis à la direction de SELNI, d’installer enfin les chaînes pour la fabrication du nouveau moteur universel pour l’électroménager (Brushless DC electric motor – BLDC). Après une période de formation des salariés, les premiers moteurs devaient sortir des chaînes en décembre 2015, prévoyant la production 1,2 M de moteurs d’ici mars 2016. Si cet investissement a permis, par le déblocage de 5,4 M " par le groupe Electrolux, précédent propriétaire du site, fin 2015 la nouvelle chaîne n’était toujours pas opérationnelle. Elle devrait l’être pour l’été 2016 et l’entreprise continue à fabriquer des machines à laver pour Electrolux. Installée depuis 2004, avant la rénovation du quartier dont la réalisation a fait chuter son chiffre d’affaires, la pharmacie d’Orzy a définitivement fermé en septembre 2015, faute d’avoir obtenu une autorisation de transfert dans un quartier plus peuplé.

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La ville de Revin a concédé pour 10 ans à la Société d’Equipement et d’Aménagement des Ardennes (SEAA) le réaménagement et la commercialisation de l’ancien site Idéal Standard. La participation financière de la Commune puis de la Communauté de communes, durant cette période, sera d’environ 1 M". Signy-l’Abbaye Lors de nos journées de vacances de 2008, nous avions visité la tuilerie Monier, alors tout juste entrée en activité. Le supplément économie du quotidien l’Ardennais du 29 septembre 2015, indique que cette unité qui appartient au groupe Braas-Monier est une des plus modernes d’Europe et produit 30 M de tuiles par an, même si elle peine à développer son marché en France. Vivier-au-Cour Le supplément économie du quotidien l’Ardennais du 6 octobre 2015 publie un reportage sur l’entreprise «La Fonte ardennaise», première fonderie de sous-traitance française qui

doit investir en permanence pour moderniser son outil de production, afin de rester compétitive. En 2015, 1,58 M" ont été investis. Fondée en 1927, l’entreprise est aujourd’hui un groupe international qui emploie 2 900 salariés dont 1 200 en France et qui réalise la moitié de son chiffre d’affaires hors des frontières. Dans les Ardennes, elle dispose de trois unités de production : la fonderie, l’unité d’usinage Fondatex et l’usine de plasturgie Ceva. Vrigne-aux-Bois Le supplément économie du quotidien l’Ardennais du 13 octobre 2015 a consacré un reportage à l’entreprise France Flamme qui fabrique des poêles à bois et à pellets personnalisables. En effet, le client peut choisir le motif du galbe et les couleurs intérieures et extérieures de l’appareil. France Flamme est la marque commerciale de l’entreprise JCMT et les poêles sont fabriqués, en sous-traitance, par Marcel France Mécano Galva (http://www.franceflamme.com).

VIE SOCIALE

Entreprises d’insertion Les Maraîchers d’Arduinna, à Eteignières, sont une entreprise d’insertion gérée par le Groupement d’économie solidaire Coopélis de Revin. Spécialisée en culture biologique de fruits et de légumes, elle emploie quatre salariés en insertion et un encadrant. Elle vise un doublement des effectifs. Accueil des migrants Devant l’afflux de migrants en provenance d’Irak, de Syrie, d’Erythrée et d’Afghanistan, les Communes et Communautés de communes des Ardennes ne sont pas restées indifférentes et plusieurs d’entre elles ont proposé d’accueillir quelques familles sur leur territoire. Il en va ainsi des communes de Charleville-Mézières, Nouzonville, Sedan, des Communautés de communes d’Ardenne Thiérache, de Meuse et Semoy… Mais tous les maires insistent sur le nécessaire engagement des services de l’Etat à leurs côtés. D’autres idées circulent comme la reconversion des collèges désaffectés en centres d’hébergement. Les présidents des deux associations de maires ardennaises ont participé à la réunion organisée le 12 septembre 2015, par la Ministre de l’Intérieur à Paris. Les Ardennaises et les Ardennais ont massivement participé à la collecte de vêtements et produits de première nécessité. Au total ce sont 104 réfugiés que le département des Ardennes accueille sous la coordination du sous-préfet de Vouziers. Cependant la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse reste réticente, invoquant l’absence de logements disponibles. Par ailleurs des inscriptions hostiles à l’accueil des

réfugiés ont été trouvées dans quelques communes comme Floing dont l’ancienne maison de retraite pourrait être utilisée, dans un contexte très hostile comme l’a montré la réunion de la population animée par la sous-préfète de Sedan où se sont mêlés rumeurs, fantasmes et aussi racisme…Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris n’ont pas contribué à apaiser les tensions. Service civique Le service civique permet aux jeunes qui le souhaitent de développer un projet personnel et professionnel en s’engageant auprès de structures associatives. Déjà 2 000 contrats ont été signés dans la Région et le 2 000e signataire est sedanais. Il a conclu son contrat en présence du préfet des Ardennes, à la Mission locale de Sedan. Festival des théâtres de Marionnettes L’association pour la formation, l’emploi, l’insertion des personnes en situation de handicap (AFEIPH) gère l’hôtel et le restaurant Le Clèves à Charleville-Mézières, qui est une entreprise adaptée. Après avoir signé une convention avec le Crédit agricole qui a fermé son restaurant d’entreprise, le responsable s’est rapproché des organisateurs du festival et ce sont quelque 6 000 repas qu’a pu servir l’entreprise adaptée durant le festival. Mais l’association, connaît des difficultés et s’interroge sur l’avenir du Centre équestre des Mazures, activité fortement déficitaire (www.afeiph.fr).

EDUCATION

Résultats du baccalauréat Comme chaque année, le baccalauréat permet à quelques lycéens de se distinguer. Pour l’édition 2015, c’est le jeune Mattéo MAGGIO, 18 ans, de Thélonne qui est à l’honneur. Elève au lycée Pierre-Bayle, à Sedan il a obtenu la meilleure note de l’Académie de Reims dans la filière «économie et social (ES)», avec une moyenne de 20,14 !!! Il s’est inscrit à Sciences-Pô. Paris et vise une carrière internationale. Toutefois, ce brillant résultat ne doit pas masquer la piètre performance globale des lycéens ardennais, qui sont les derniers de l’Académie. Tant pour le bac général (taux de

réussite de 85,4% contre 91,5% au plan national) que pour le bac technologique (taux de réussite de 86% contre 90,6% au niveau national). Consolation pour le bac pro où les Ardennes tirent leur épingle du jeu devançant la Marne et la Haute-Marne (taux de réussite de 79,5%, à un point de la moyenne nationale : 80,3%). Résultats du diplôme national du brevet Le même constat doit malheureusement être fait pour le brevet. Avec 82,7% de réussite, les collégiens ardennais sont aussi les derniers de l’Académie.

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Rentrée scolaire 2015 Ce sont 27 500 élèves qui ont effectué la rentrée le 1er septembre 2015 dans les établissements primaires et secondaires ardennais. Seuls, les écoliers d’Asfeld et de Saint-Germainmont sont rentrés 7 jours plus tôt, en application d’une expérimentation d’une durée de trois années, modifiant leur emploi du temps : 23h par semaines contre 24 pour les autres écoles, durée de cours plus longue le mercredi matin et trois heures de nouvelles activités périscolaires (NAP). Charleville-Mézières Nous rapportions, dans notre dernier bulletin, les ambitions du maire de Charleville-Mézières pour créer un véritable pôle universitaire (8 000 étudiants à terme). Le Conseil régional a décidé d’aider ce projet et d’apporter 1 M", à égalité avec l’Etat, pour le développement du campus. En outre, le président du Conseil régional a annoncé la création future d’une chaire spécialisée dans la production industrielle. Enfin le président du Conseil régional souhaite appuyer la création dans la zone du Moulin Leblanc d’un pôle d’excellence régional autour de l’imprimante 3D. 2,5 M" de crédits européens et régionaux seront mobilisés. En outre Ardenne Métropole a adhéré à la Fondation universitaire créée par l’Université Champagne Ardenne (URCA) de Reims où elle a rejoint la Caisse d’Epargne, la Banque Populaire et l’agglomération de Châlons-sur-Marne. Enfin, à la rentrée 2016, l’IFTS ouvrira sa filière d’ingénieurs «procédés de fabrication innovants» en coopération avec l’URCA et l’Université de Technologie (UTT) de Troyes. Givet C’est officiel, la cité scolaire Vauban est sous l’autorité du proviseur du lycée de Revin qui sera représenté sur place par deux adjoints, l’un pour le collège et l’autre pour le lycée. C’est un nouveau coup dur pour le lycée qui a déjà perdu une classe de seconde à la rentrée.

Mais le lycée Vauban est le seul établissement à proposer un bac professionnel «Techniques d’intervention sur installations nucléaires spécialisé en prévention des risques». La première promotion de 18 élèves, entrée en septembre 2013, a connu 100% de réussite au bac en juin 2015 et 11 lauréats ont déjà signé un CDI. Hannogne-Saint-Rémy Dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre a organisé un concours «Petits artistes de la mémoire». Le premier prix départemental a été remporté par les élèves du pôle scolaire Pierre-Cochart. Il fallait retracer le parcours d’un soldat du pays. Les enfants ont choisi Jules GAUTHIER (né à Hannogne en 1887 et mort en 1974) et ont reconstitué son carnet de guerre. Fantassin-mitrailleur, grièvement blessé à deux reprises durant le conflit, Jules GAUTHIER a repris son métier d’agriculteur après la guerre et épousé sa marraine de guerre. Sedan Baptisé depuis 1974, lycée Jean-Baptiste Clément, l’établissement ne disposait d’aucune figuration de l’illustre syndicaliste, auteur, entre autres, du Temps des cerises. C’est désormais chose faite depuis juin 2015. Une fresque réalisée par les lycéens, encadrés par leur professeur d’art plastique, en collaboration avec l’association Créativ color a été dévoilée. Pour l’occasion, le proviseur avait invité ses prédécesseurs à la tête du lycée. Le Pôle de formation des industries technologiques de Champagne-Ardenne a ouvert un nouveau centre de formation à Sedan-Wadelincourt. Celui-ci forme aux métiers de la sécurité et de la prévention. Il peut accueillir des salariés dans le cadre de la formation continue, des demandeurs d’emploi en reconversion et des apprentis.

SANTE

Bien –vivre Le journal Les Echos a compilé un certain nombre de critères sur 304 zones d’emploi définies par l’INSEE pour en déduire un classement du bien vivre. Pour les Ardennes, le bassin de Charleville-Mézières a été analysé. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’attractivité du chef-lieu des Ardennes n’est pas son point fort. Globalement le bassin de la cité de Gonzague arrive au 291e rang sur 304. Si l’on détaille par critère : croissance de la population (-0,34%) 294e rang ; espérance de vie (H : 75,6 ans /F : 82,5 ans) respectivement 271e et 278e rangs ; revenu des ménages (23 891 ") 262e rang ; taux de pauvreté (19,2%) 268e rang ; pourcentage de familles monoparentales (13,7%) 193e rang ; taux de chômage (12,6%) 272e rang : pourcentage de salariés en situation de précarité (15,21%) 138e rang ; pourcentage de diplômés de l’enseignement supérieur (6,2%) 249e rang ; pourcentage de la population titulaire d’une licence sportive (12,7) 159e rang. Si on constate un assez bon classement en matière sportive, on remarque le retard pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Par ailleurs tous les indicateurs économiques classent le bassin en fin de tableau de même que l’espérance de vie de ses habitants. Dans le quotidien L’Ardennais du 1er août 2015, M. Jean-François LECLET, médecin et Conseiller départemental impute ce dernier résultat à de mauvaises habitudes d’hygiène de vie et d’alimentation soulignant que «les territoires les plus pauvres sont ceux où la consommation

d’alcool et de tabac est la plus élevée» et que «les habitudes diététiques des Ardennais sont mauvaises, ils mangent trop g gras.» http://www.lesechos.fr/politique-societe/regions/021154921859-ou-fait-il-bon-vivre-en-france-1137323.php Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse Le président de la Communauté de Communes et le directeur de l’Agence Régionale de santé Champagne-Ardenne ont signé le 22 octobre 2015 un Plan stratégique de santé qui définit quatre axes prioritaires d’intervention (améliorer l’accès aux médecins généralistes et spécialistes en facilitant leur installation ; faciliter et développer l’accès aux soins dans les hôpitaux ; rendre plus lisible l’offre de soins du secteur ; et développer l’accueil des personnes âgées ou en perte d’autonomie. Ces axes devront se traduire en actions concrètes présentées le 17 décembre 2015. Charleville-Mézières Le cabinet des radiologues libéraux de Charleville-Mézières vient de mettre en service un nouvel appareil d’imagerie à résonnance magnétique (IRM) de la dernière génération. Celui-ci a été installé à l’hôpital Manchester, l’un des quatre sites où consultent les radiologues (avec la

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polyclinique du Parc, et deux cabinets à Mohon et Cours Briand). A noter qu’un autre IRM est installé à la clinique du Parc. Rethel Le quotidien l’Ardennais du 11 août 2015, nous apprend qu’avec une population de près de 8 000 h, la sous-préfecture ne dispose plus que de quatre cabinets de médecins généralistes. Heureusement, reste le service des urgences de l’hôpital du Groupe hospitalier Sud Ardennes. Celui-ci a entamé durant le dernier trimestre 2015 divers travaux d’amélioration : extension du service d’accueil et réaménagement de celui des urgences qui a accueilli près de 13 000 patients en 2014. L’Agence Régionale de Santé (ARS) a pris en charge 80% de l’investissement total, qui se monte à 300 000 ". Revin L’ancien collège Briand a commencé une nouvelle vie le 2 novembre 2015. Après transformations, il abrite désormais un hôpital de jour psychiatrique de 5 lits, dépendant du Centre Hospitalier Spécialisé de Bel Air. Il accueille, en consultation, les patients de la vallée de la Meuse. Par ailleurs

un Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) fonctionne également dans les locaux. Rimogne C’est en présence de nombreux élus que le préfet des Ardennes a inauguré le 26 septembre 2015, la maison de Santé de Rimogne. Celle-ci fonctionne depuis avril 2015 avec 4 médecins, 3 kinésithérapeutes, 2 orthophonistes, 1 podologue, 2 dentistes, 3 infirmières, 1 diététicienne et une secrétaire. Le bâtiment de 710 m2, financé par l’Etat, les fonds européens, le Conseil régional, le Conseil départemental et la Communauté de communes Portes de France a coûté près de 1,6 M". La Commune de Rimogne a pris en charge les travaux de viabilité. Sedan Le nouvel Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du Centre hospitalier de Sedan a ouvert le 5 novembre 2015. Il remplace l’ancien Ehpad de Floing devenu vétuste. L’établissement dispose de 76 chambres individuelles et de 2 chambres doubles. Il est équipé d’un salon de coiffure, d’une salle d’animation, d’une salle de kinésithérapie et d’ergothérapie, d’une salle multiculte et d’un pôle de soins adaptés (PASA) de 12 à 14 places pour malades souffrant de troubles cognitifs.

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ART, CULTURE et TOURISME DANS LES ARDENNES

ART et CULTURE

Bogny-sur-Meuse Eric SLEZIAK a eu une fin d’été chargée. Après une exposition à Rocamadour au profit de la lutte contre la trisomie 21, il est parti pour Milan afin d’honorer la commande des industriels de l’Unione Produttori Italiana Viteria et Bullioneria qui lui a demandé la réalisation de 25 arbres d’une trentaine de cm de haut, constitués de pièces métalliques fabriquées par les membres de l’Union. Ces sculptures ont été remises aux différentes délégations invitées par les industriels italiens, lors d’une soirée de gala dans le cadre de l’Exposition universelle de Milan.

Boulzicourt

Si vous voulez aider à la réfection de l’église Saint-Michel de Boulzicourt, la Municipalité a lancé une souscription avec le soutien de le Fondation du Patrimoine (https://www.fondation-patrimoine.org/fr/champagne-ardenne-8/tous-les-projets-421/detail -eglise-de-boulzicourt-32167).

Charleville-Mézières

Dans le cadre du projet européen «Europe Création», la municipalité envisage d’inscrire la ville dans le projet «Ames sœurs – le réseau européen des maisons de la poésie», créé à l’initiative de la Fondation britannique Rimbaud Verlaine. L’objectif serait, à terme, d’organiser un festival de poésies qui aurait lieu en alternance avec le Festival international des Marionnettes Le «Château» du cours Briand fut construit par l’architecte Edouard RACINE à la demande d’Emile CORNEAU pour abriter le siège du journal Le Petit Ardennais, qu’il avait fondé. Il y restera du 19 juin 1885 jusqu’en 1992, année où le groupe Hersant qui avait repris le titre céda le bâtiment au Conseil général. Depuis 2005, il a abrité l’agence économique régionale CADEV, récemment supprimée. Aussi le Conseil départemental a-t-il décidé d’y regrouper les services sociaux du département. C’est une vente aux enchères particulière qui a eu lieu le 5 septembre 2015, à la salle des ventes de Charleville-Mézières. Etaient proposés aux amateurs, d’une part des objets de culte catholique (habits sacerdotaux, statues…) et d’autre part des croix de mission et des statues de la Vierge en fonte, provenant des fonderies Deville. Le Festival mondial des théâtres de marionnettes est toujours l’occasion pour certaines personnalités de faire le déplacement à Charleville-Mézières, à titre privé ou officiellement. Ainsi le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a fait une visite privée de quelques heures le 27 septembre. Il a notamment assisté au spectacle Rahoo et visité le musée Rimbaud. La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, quant à elle, est venue le 25 septembre 2015 : elle a posé la première pierre de la future Ecole Supérieure Nationale des Arts de la marionnette (ESNAM) et visité le musée Rimbaud. Dans un entretien accordé au journal «l’Ardennais», elle a confirmé l’engagement de l’Etat à hauteur de 900 000 " pour le musée Rimbaud et le soutien de son ministère à l’ESNAM ainsi que l’accompagnement du projet d’annexe du musée d’Orsay dans les anciens locaux de la manufacture du Point de Sedan, lorsque celui-ci aura pris corps. Mais surtout elle a annoncé la création d’un véritable statut de la profession de marionnettistes dans la future loi sur la Culture. Si votre bulletin n’est pas très disert sur le Festival, c’est qu’un numéro ne suffirait pas à retracer toute sa richesse (in et off) et qu’il est par ailleurs largement couvert par la presse régionale et nationale.

Jean-Louis LEGER
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Enfin il semble que le bilan de la fréquentation n’ait pas été à la hauteur des espoirs … des commerçants qui ont déploré le manque d’animation, le soir, et des camelots qui ont vite déserté le cours Briand qui leur avait été assigné, faute de passage. Depuis 2011, l'Institut International de la Marionnette dans son action de développement des arts de la marionnette remet, tous les deux ans, 3 prix en relation avec ses missions, attribués par un jury international composé d'artistes, d'universitaires, journalistes, directeurs de festival. Ces prix ont été dévoilés le 25 septembre 2015 : Claire Heggen, a reçu le prix de la Transmission ; Uta Gebert, celui de la Création/Expérimentation et deux prix de la Recherche ont été attribués à Adriana Schneider Alcure, et Li Guo pour des ouvrages de recherche apportant un nouvel éclairage sur les arts de la marionnette. Le 5 novembre 2015, le préfet des Ardennes a signé avec le maire de Charleville-Mézières, la convention concrétisant l’obtention, le 18 novembre 2013, du label «Ville d’Art et d’Histoire». Par cette convention, conclue pour 10 ans, la ville s'engage à développer une politique culturelle autour de l’architecture et du patrimoine. Elle prévoit, notamment de recruter un(e) animateur(trice) de l'architecture et du patrimoine et de créer un Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine (CIAP). Rappelons que le maire de Sedan, vice-président d’Ardenne Métropole, est également vice-président de l’association nationale des Villes d’Art et d’Histoire. La précédente municipalité avait envisagé un projet ambitieux pour les anciens locaux de la Macérienne en y installant la future Smac (Scènes de musique actuelle). La nouvelle équipe n’abandonne pas le projet mais l’a revu à la baisse, ramenant l’enveloppe financière de 10 M" à 7 M ", renonçant notamment à la salle de spectacles de 600 places jugée inutile. Absente depuis des années, la Grande Roue a retrouvé la place Ducale du 5 décembre 2015 au 13 janvier 2016. Le Cabaret Vert a encore été distingué dans le cadre du «Festivals Award 2015», remportant la troisième place dans la catégorie Meilleur Grand Festival, des manifestations recevant plus de 70 000 visiteurs.

Givet Pour les passionnés d’architecture et d’histoire militaire et locale, une nouvelle association vient de se

créer. L’association Les Sentinelles de Charlemont souhaite œuvrer à la promotion, à la mise en valeur et à la sauvegarde du patrimoine du Fort de Charlemont et des ouvrages fortifiés implantés sur le domaine public du territoire de la Communauté de Communes Ardenne Rives de Meuse, à l’échelle régionale, nationale et internationale. Le patrimoine autre que militaire pourra aussi faire l’objet de travaux de l’association. Pour tous renseignements : Association "Les Sentinelles de Charlemont" 31 rue Guillaume Navoigille - 08600 Givet.

Juniville L’association «Auberge Verlaine» qui anime le musée installé dans l’ancien café que fréquentait le poète

et où nous avons achevé notre première Journée de Vacances, l’été dernier, a été distinguée par le Prix Gauby-Lagauche 2015, décerné par le Conseil économique social et environnemental régional (Ceser). Ce prix d’un montant de 15 000 " représente $ du budget de l’association et lui permet d’envisager l’avenir avec sérénité.

La Cassine Cette année, le spectacle Son et Lumière de La Cassine a présenté une adaptation de l’œuvre d’Hector

Malot : Sans famille. 8 représentations ont été données et plus de 11 000 entrées ont été comptabilisées. Le spectacle sera repris en 2016 avec quelques aménagements.

L’Hermione Finalement, le maire de Charleville-Mézières a cédé à l’amicale pression des industriels Jean-Claude PECHEUX et Robert BOULITROP, par ailleurs membres de la Société d’Histoire des Ardennes. S’il a maintenu sa décision de ne pas faire personnellement le déplacement à New-York, il a mandaté un groupe de passionnés pour représenter la Ville et les Ardennes lors des cérémonies de juillet 2015, et notamment le 4, jour de l’Independance Day, la Fête nationale américaine. L’honneur est sauf. Mouzon L’association Les Amis du Patrimoine de Mouzon que préside Paul MOTTE a acquis l’été 2015, «Le Miracle de saint Nicolas», une œuvre du XVIIIe siècle, qui avait disparu de l’abbaye de Mouzon depuis 1789. Le tableau est en cours de restauration et l’association fait appel aux dons pour la financer ([email protected]).

Musées L’hebdomadaire La Semaine des Ardennes a publié durant l’été, une série de suppléments de quatre pages, consacrés aux musées ardennais. Ont ainsi été successivement visités : le musée Rimbaud de Charleville-Mézières, le musée de la Métallurgie de Bogny-sur-Meuse, le musée du feutre de Mouzon, le musée du château de Sedan, le musée de l’Ardenne à Charleville-Mézières et le musée de l’aviation à Douzy. Musée Guerre et Paix en Ardennes Stéphane ANDRE, directeur de l’action culturelle, éducative et sportive du Conseil départemental l’annonce dans l’Ardennais du 29 juillet 2015 : le musée rénové ouvrira ses portes le 11 novembre 2016, date prévue pour la fin des travaux de réhabilitation d’un coût de 3 M", qui ont commencé en septembre 2015.

Jean-Louis LEGER
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Patois Dans une page spéciale, consacrée aux patois champenois et picard, à l’occasion du débat sur la ratification éventuelle de la Charte européenne des langues régionales, l’Ardennais du 30 août 2015 nous apprend que Bernard POPELINEAU, président de l’association «Culture, histoire et langue champenoise» qui publie la revue Lou Champaignat, donne des cours de patois dans deux écoles primaires, à Vouziers et Brieulles-sur-Bar, dans le cadre des nouvelles activités pédagogiques. Rimogne C’est un festival original qu’a organisé l’association «Joue au Verdoux» de Rimogne pour la première fois, le 13 septembre 2015. L’association, créée il y a deux ans, réunit une quarantaine de membres. Elle a proposé divers jeux de société sur une cinquantaine de tables. Sedan Après la médiathèque Voyelles de Charleville-Mézières, la médiathèque Georges Delaw de Sedan a rendu hommage au poète et homme de radio Luc Bérimont (1915-1983) dont la famille était originaire des Gernelle. A cette occasion, l’éditeur François Quinart a publié un recueil à tirage très limité de poèmes de Luc Bérimont évoquant les Ardennes,

qu’il a intitulé Le pays vert, avec des illustrations de Pierre Zanzucchi (éditions Arch’Libris – 60 "). La Municipalité souhaiterait transformer les anciens bains douches, bâtiment datant de 1913, en Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) lieu d’accueil, d’exposition et de valorisation du patrimoine. L’investissement qui devrait être limité à 1,5 M" fait encore débat au sein du Conseil municipal. L’objectif, à terme, pour la Commune serait de créer dans le secteur un quartier culturel avec le CIAP, la Médiathèque G. Delaw et la MJC Calonne. Enfin, l’emplacement du futur musée semble être trouvé : avenue de Verdun à la place de l’ancienne concession Renault, à côté du cinéma Turenne qui bénéficierait ainsi d’une extension. Mais pas d’impatience, la première pierre pourrait n’être posée qu’en 2020 ! Vouziers Souhaitant restaurer le tableau de l’église Saint-Maurille : la Sainte Famille, la commune de Vouziers a lancé une souscription. Le tableau, classé en 1995, est attribué à l’atelier du champenois Georges Lallemant (1575-1635). Le feuillet de souscription a été encarté dans le bulletin municipal (http://www.ville-vouziers.fr).

TOURISME

Guide vert Michelin La fin août est souvent le moment de la sortie des nouvelles éditions de la célèbre bible verte des touristes. Cette année, Sedan a décroché pour la première fois une étoile, indiquant aux touristes que la visite de la cité est «intéressante». Le château-fort, quant à lui, est gratifié de deux étoiles et ainsi «vaut le détour». La ville de Rocroi a également obtenu sa première étoile, tout comme celle de Monthermé. Terres ardennaises La 31e édition de la fête «Boire et Manger en Ardennes…» qui se tenait chaque année à Launois-sur-Vence n’a pas eu lieu cette année, faute de commerçants en nombre suffisant. Créée en 1964, cette fête, devenue incontournable, a accueilli plus de 60 000 personnes durant ces 30 dernières années. Tourisme durable Le tourisme durable est une démarche qui prend en compte les intérêts économiques, sociaux et environnementaux d’un territoire. Il recouvre de nombreuses formes de tourisme alternatives telles que : l’écotourisme (plus axé sur la protection de l’environnement et la découverte de la nature) ; le slowtourisme (où l’on favorise l’itinérance douce) ; le tourisme responsable (caractérisé par un comportement éthique et transparent des entreprises et des personnes), existent aussi les tourismes solidaire, équitable, etc. L’Agence de développement touristique des Ardennes, qui a pris la suite du Comité départemental du tourisme, a créé un Club du tourisme durable, composé d’une vingtaine de membres qui ont adhéré à une charte. Les prestataires touristiques s’engagent sur les trois piliers du développement durable : - l’économie, pour valoriser l’économie ardennaise (tourisme et produits locaux) et œuvrer pour que les retombées du tourisme profitent à l’emploi local ; - le social, en valorisant le tourisme pour tous : tourisme social, Tourisme et Handicap ; - et bien entendu l’environnement, en aidant les professionnels du tourisme à réduire l’impact de leur

activité sur l’environnement et en sensibilisant les touristes à la protection de l’environnement. Voie verte du Sud Ardenne Si la voie verte Trans Ardenne qui longe la Meuse connaît un succès qui ne se démentit pas, les élus du sud du département ont relancé le projet de voie verte du Sud Ardenne qui épouserait, plus ou moins, sur 103 km, les cours de l’Aisne et du canal des Ardennes, de Brienne-sur-Aisne à Pont-à-Bar (rejoignant le voie verte Trans Ardenne). Les premières études datent de 2008 et les premiers travaux pourraient commencer en 2018, à condition, bien sûr de trouver les financements (8,5 M" valeur 2008). Une réunion de travail présidée par le préfet a eu lieu le 11 juin 2015 et un comité de pilotage a été mis en place. Balaives-et-Butz L’offre touristique se diversifie : à la ferme de Flamanville à Butz, ce sont cinq kotas qui sont proposés aux touristes. Le kota est un chalet en bois finlandais, traditionnel. Quatre sont réservés à l’hébergement et un est dédié à la restauration (www.kotas-espritnordique.fr). Fagnon Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’abbaye et du golf de Sept Fontaines, fermés depuis décembre 2014, suite à la déconfiture des affaires du repreneur, M. Jean-Louis PETIN. Ce dernier revient sur le devant de la scène en juillet 2015, en réglant 600 000 " aux créanciers des sociétés en règlement judiciaire, juste avant leur liquidation par le Tribunal de Commerce de Sedan. Affaire à suivre car il reste d’autres impayés et la réouverture de l’établissement ne semble pas à l’ordre du jour. Givet Le 30 juin 2015, le préfet des Ardennes et le président de la Communauté de communes Ardenne-Rives de Meuse ont enfin signé l’acte de transfert de la propriété du Fort de Charlemont à la collectivité territoriale pour l’Euro

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symbolique, après que la SNCF ait accepté de conserver à sa charge l’entretien du tunnel ferroviaire qui passe sous le fort. Une fois les problèmes de protection de certaines espèces endémiques levés, l’aménagement de la base de loisirs va pouvoir se développer pour une ouverture au printemps 2016. Hargnies Lors de nos journées de vacances 2014, nous avions pu assister à une démonstration de débardage par un cheval grâce à l’entremise de M. Jean-François BAYENAY, par ailleurs animateur de la célèbre fête du cheval qu’il n’avait pu organiser cette année-là, faute de moyens financiers suffisants. Les choses sont revenues à la normale et l’édition 2015 a pu avoir lieu à la satisfaction des habitués, le 5 juillet. Lac des Vieilles Forges C’est une patrouille de deux gendarmes à cheval qui a assuré la sécurité des abords du lac les mercredis, samedis et dimanches, durant la période estivale. Les montures étaient mises à la disposition de la Gendarmerie nationale par le Conseil départemental. Rethel Sécurité oblige, le point culminant de Rethel, le célèbre Belvédère qui, depuis 80 ans, offre une vue magnifique à 360° va être interdit au public. La ville envisage toutefois

d’effectuer des travaux permettant de continuer à accéder à la plate-forme en béton qui le supporte. Signy-le-Petit En novembre 2015, à Signy-le-Petit, le Conservatoire des Espaces Naturels de Champagne-Ardenne, le Parc naturel régional des Ardennes, l'Office National des Forêts et la commune de Signy-le-Petit ont signé une convention de cogestion de l'étang de la Motte. Office du tourisme de Charleville-Sedan en Ardenne Conséquence de la création de la grande agglomération de Charleville-Mézières/Sedan, les trois offices de tourisme de Charleville-Mézières et sa région ; du Pays sedanais et du Pays des sources du Val-de-Bar fusionnaient officiellement le 8 juillet 2015 pour devenir l’Office du tourisme de Charleville-Sedan en Ardenne. Mais si l’Office de Charleville-Mézières a bien voté sa dissolution, celui du Pays Sedanais s’y est repris à deux fois. De plus, conséquence de la fusion, la collectivité a décidé la mise en vente de la manse abbatiale d’Elan qui, outre le siège de l’office du Pays des sources du Val-de-Bar, abrite le restaurant loué à M. Cedric LESIEUR qui a vu son bail résilié pour le 31 décembre 2016. Autre difficulté en perspective : la désignation du ou de la directeur /directrice du nouvel office, viendra-t-il (elle) de Sedan, de Charleville-Mézières ou de l’extérieur ? Le premier appel de candidatures s’est soldé par un échec, le candidat retenu, n’étant pas venu prendre le poste.

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ELLES, ILS FONT PARLER D’EUX

Elles étaient onze à concourir pour le titre de Miss Sainte-Anne à Rethel, le 4 juillet 2015 : quatre Rethéloises, trois habitantes de Sault-les-Rethel et les quatre dernières résidant à Charleville-Mézières, Aire, Seraincourt et Menil Annelles. C’est Manon LEMAIRE de Charleville-Mézières qui a été élue. Mais elle a précisé avoir des attaches à Rethel où résident son oncle et sa tante. La jeune fille est étudiante en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS). Martial LECRIQUE, lycéen en Section d'Enseignement Professionnel du Lycée polyvalent François-Bazin à Charleville-Mézières est l’un des trois lauréats de l’Académie de Reims du Concours général des lycées et métiers qui a pour fonction de distinguer les meilleurs élèves ou apprentis et de valoriser leurs travaux dans le cadre d'épreuves plus exigeantes et plus longues que celles du baccalauréat. Il a obtenu un 3e prix dans la discipline fonderie. Toutes les disciplines organisent des championnats. Il en est ainsi du cerf-volant et c’est un Ardennais, Gilles CHARLET, de Vivier-au-Court, qui a été sacré champion de France, le 6 juillet 2015 à Notre-Dame-des-Monts, en Vendée, alors qu’aucun club n’existe dans les Ardennes ! Cela lui a ouvert les portes des championnats d’Europe en individuel 4 lignes, en septembre à Dunkerque.

Il a fallu plus d’un an d’attente à François DENIS, président et instructeur du Club ULM Roger-Sommer de Douzy, pour que la Commission Internationale de Lausanne homologue les deux records du monde qu’il a battus en avril 2014. Il est désormais recordman mondial de vitesse en ULM pendulaire à deux places sur 100 km (170,05 km /h) et 500 km (162,03 km/h).

Originaire de Bogny-sur-Meuse, le jeune comédien de 32 ans, Romain HENRY, était au festival off d’Avignon où il a donné son one-man-show : «Romain Henry, c’est lui !» Victorine GIAMMARIA, 22 ans, de Charleville-Mézières, a été élue Miss Ardennes 2015, le 4 septembre 2015, à Sedan, en présence notamment de Sylvie Tellier, directrice générale de Miss France Organisation, de Miss France 2014 et de Miss Ardenne 2014. Dès le 24 septembre, elle était à Reims pour le titre de Miss Champagne Ardenne qu’elle n’a pas remporté. Frédérick TRISTAN (Jean-Paul Frédéric TRISTAN BARON) est un écrivain ardennais méconnu bien qu’il ait reçu le prix Goncourt en 1983 pour son roman Les Egarés. Né à Sedan en 1931, il habite la région parisienne où Catherine Frey l’a rencontré. Le quotidien L’Ardennais lui a réservé une page entière dans son édition dominicale du 20 septembre 2015. Dans la foulée, Yanny HUREAUX lui a consacré sa beuquette du 25 septembre. Il vante le fonds Frédérick Tristan constitué par la Médiathèque Georges Delaw de Sedan. Le supplément dominical du quotidien l’Ardennais du 27 septembre 2015 consacre sa dernière page au portrait d’Arlette SAUVAGE et de son mari, habitant Warcq depuis une quarantaine d’années qui consacrent leur vie à aider les réfugiés et les migrants au sein de la CIMADE. Nous avions rapporté la création de l’association des Vignerons de Servion qui, en 2013, a créé un vignoble participatif, encépagé de 600 plants de pinot noir et 300 plants de chardonnay au départ avec la perspective, d’avoir 1 800 pieds sur les 20 ares de la vigne, à terme. Le temps de la première vendange est arrivé le 4 octobre 2015. Les animateurs

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espèrent obtenir 300 litres de vin qui serviront à régaler les visiteurs et participants aux différentes manifestations qu’organise l’association des Compagnons de Saint-Etienne dans l’église et dans le village de Servion. A noter que dans le passé de nombreuses vignes existaient dans les Ardennes et notamment autour de la chartreuse du Mont-Dieu, ce que l’on appelle aujourd’hui le prieuré de Neuville-Daÿ étant en fait la cense viticole de la chartreuse. On oublie trop souvent les pratiquants de handi-sport. Trois ardennais du Club nautique de Charleville-Mézières ont terminé troisièmes des championnats de France de sprint organisés à Macon. Les Ardennes regorgent d’inventeurs ingénieux. Jean-Pierre GILLARD, de Monthermé crée des loupes pour «voir de loin». Il propose déjà onze modèles différents (http://laloupedeloin.e-monsite.com). Installée à Givonne, Marine DI BELLA s’est reconvertie dans le «belly painting». Elle propose aux futures mamans de peindre leur ventre durant la grossesse puis de le photographier. Connaissez-vous le short-track ? Il s’agit de patinage de vitesse sur glace, sur distance courte. Véronique PIERRON de Francheval collectionne les succès dans ce sport peu connu dont elle est capitaine de l’équipe de France. Née à Nice mais ayant passé son enfance en Argonne, après une première vie d’agent immobilier à Reims, Karine FUSARI est revenue dans les Ardennes et poursuit désormais une carrière d’auteur-compositeur-interprète. Elle a déjà publié un premier album (Teuch’) et en prépare un deuxième (http://k-fusari.com/). Habitant discret de la Hardoye, Georges LIVET, après une carrière militaire dans la marine est l’un des responsables de la Fédération française d’études et de sports sous-marins, dont il supervise la formation. Il a été décoré de la Médaille d’Or de la Jeunesse et des Sports. En avril 2016 aura lieu la finale du Concours national de meilleur apprenti de France en pâtisserie. Isamhane SOULIMANI, jeune carolomacérienne de 20 ans y défendra les couleurs de la Région et du Département.

Après un périple à vélo de 14 000 km à travers l’Alaska, Philippe CLAYES a regagné les Ardennes en novembre 2015. Il en a tiré un film présenté à Charleville–Mézières et a fondé l’association Ardennes Terravenir pour inciter les gens à se rapprocher de la nature ([email protected]). Retraité et passionné de généalogie, René BARE a reconstitué la chronologie des 30 maires qui ont dirigé Charleville, de 1800 à nos jours, en les resituant dans le contexte historique de l’époque. C’est assez rare pour le souligner, mais certains choisissent délibérément de s’installer dans les Ardennes. C’est le cas de Fabien HOMINAL qui, séduit par notre Département, a quitté Toulon pour Monthermé où il souhaite animer des ateliers d’art urbain (fabien-hominal.wix .com). Connaissez-vous Starball ? C’est la nouvelle mascotte de l’Etoile de Charleville-Mézières qui a fait son apparition sur le parquet le 28 novembre 2015.

cliché l’Ardennais – Aurélien Laudy

Après une vie professionnelle de secrétaire de mairie, Agnès ANTOINE, la retraite venue s’est reconvertie dans l’aide aux personnes. Lassée de manipuler des produits ménagers souvent toxiques, elle a créé sa propre entreprise de fabrication de produits naturels ([email protected] - 8, rue Charles Marée 08140 Rubécourt). Elève au lycée Sévigné de Charleville-Mézières, Julie RENAUD écrit des nouvelles policières. Elle a reçu, à Reims, le premier prix du Festival Interpol’art pour son récit intitulé Kyofu (Terreur en Japonais). Enseignante au collège de Vouziers, Anne-Sophie Da COSTA pratique la boxe anglaise depuis 13 années. Ses efforts ont payé, elle est devenue championne du monde de la fédération WBS (World Boxing Series), le 21 novembre 2015, à Reims, en catégorie mi-mouche.

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DE TOUT ET DE RIEN Rimbaud, toujours Rimbaud Si l’on en croit Yanny HUREAUX dans La beuquette du 29 juin 2015, l’inauguration du musée Rimbaud rénové fut d’abord une suite de discours qui dura plus d’une heure et demie, avant de refermer les lieux jusqu’au 21 juillet pour permettre l’achèvement des travaux. La date du 29 juin aurait été maintenue pour ne pas perdre les aides européennes qui tombaient le 1er juillet !!! Néanmoins, même inachevés, les premiers visiteurs ont semblé satisfaits des nouveaux aménagements.

cliché Semaine des Ardennes

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La réouverture du musée Rimbaud a été l’occasion pour l’hebdomadaire La Semaine des Ardennes, datée du 17 juillet 2015 de publier un supplément de 4 pages consacré à l’événement. Toutefois l’ouverture du 21 juillet ne fut qu’une entr’ouverture, l’après-midi seulement et sur réservation car les aménagements n’étaient pas terminés. C’est donc par groupe de 19 et toutes les demi-heures que le public a été admis a visiter sous la conduite d’un guide, jusqu’au 7 septembre 2015 date à laquelle le musée a fermé provisoirement ses portes pour permettre le total achèvement des travaux. L’ouverture presque définitive a eu lieu le 19 septembre 2015 pour la durée du Festival international des théâtres de marionnettes. Ce n’est finalement que le 20 octobre 2015 que l’ouverture complète a pu avoir lieu au moment où une polémique s’ouvrait autour du départ à la retraite d’Alain Tourneux, quelques semaines avant l’ouverture, qu’il n’a pu mener à bien. On se souvient que quelques jours avant l’inauguration du musée, le comédien Fabrice LUCHINI a donné à Charleville-Mézières son spectacle «Poésies ?» dans lequel l’œuvre d’Arthur Rimbaud est largement représentée. Revenant sur sa venue et sur le musée dans l’hebdomadaire Télérama, le comédien a ironisé sur le coût de la rénovation du musée par rapport à l’achat d’un livre de poche des poèmes de Rimbaud : 5 M" contre 2,30 ". Décidement, Arthur est mis à toutes les sauces ou plutôt à tous les liquides. La brasserie d’Arthur de Warcq, a lancé une nouvelles boisson : le cola d’Arthur. Il a travaillé avec une brasserie de Pont-à-Mousson qui produit déjà le Lorraine, cola à la mirabelle. La brasserie produit également la limonade d’Arthur. Le 20 octobre 2015, M. Jacques BIENVENU donnait à la Médiathèque Voyelles une conférence sur le thème de l’iconographie de Rimbaud, à l’occasion de l’ouverture du Musée éponyme. En plein exposé, il a été entarté par un plaisantin, au cri de «Bon anniversaire Rimbaud», celui-ci étant effectivement né le 20 octobre 1854 ! L’entarteur s’est éclipsé tranquillement. Il s’agirait d’une rivalité entre Rimbaldiens… Voir également les rubriques Livres (Romans et Livres d’art) et Histoire et archives de l’association. Et aussi Mermoz Comme Rimbaud, Mermoz est partout. Notre ami Christian Libes signale une verrière de l’église de Châtillon-sur-Saône dans les Vosges. Ce vitrail a été offert en 1937 par un groupe d'Officiers, en souvenir de Jean Mermoz et de ses Compagnons. Il a été réalisé par l'Atelier Benoît Frères de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Au-dessus des deux Saints Patrons : Saint-Jean à gauche et Saint-Jacques-le-Majeur, se trouve un oculus qui représente, stylisé, "La Croix-du-Sud", le Latécoère 300 sur lequel Mermoz avait effectué plus de 24 traversées de l'Atlantique Sud entre 1934 et 1936 (http://www.aerosteles.net/stelefr-chatillonsursaone-mermoz).

Saint Hubert Cette année encore, la célébration de la Saint-Hubert a été l’occasion de donner un caractère automnal et forestier à plusieurs églises du département, décorée pour l’occasion de fougères, houx, sapins, genêts… Le sanctuaire de Saint-

Antoine–de-Padoue des Hauts-Buttés et l’église Notre-Dame de Revin ont notamment été décorés. Centenaire de la Guerre de 1914-1918 En 2015, trois projets ont reçu le label officiel du comité départemental des Ardennes que préside le préfet et qu’anime la sous-préfète de Sedan. La ville de Sedan a été retenue pour son projet concernant le monument allemand du cimetière Saint-Charles dont nous avons déjà parlé, et deux projets scolaires portés par la communauté de communes du Pays rethélois ont également été labellisés (Sault-les-Rethel et Juniville). On connaît l’engagement des troupes américaines dans l’Argonne ardennaise en 1918. L’ONF et les communes de Fléville et Cornay se sont associés pour solliciter des fondations américaines afin de proposer l’aménagement de trois lieux de mémoire : la croix du Bayle à Cornay avec table d’orientation, un circuit pédagogique avec aire d’accueil et le développement des visites du cimetière américain de Romagne. La commune de Noyers-Pont-Maugis a trouvé une façon originale de célébrer la Grande Guerre en proposant une patisserie en forme d’étoile, perlée de sucre, parfumée à la fleur d’oranger, avec des fruits confits. . Caisse d’Epargne Arena Après la polémique née du nom donné à la nouvelle salle de basket de Charleville-Mézières, sponsorisée par le groupe des Caisses d’épargne, l’inauguration a eu lieu le 2 septembre 2015, avec au programme deux matches de gala disputés par les équipes phares : l’Etoile de Charleville a été battue par le BCM Gravelines-Dunkerque et les Flammes Carolo ont gagné face au Belfius Namur. La nouvelle salle a été officiellement inaugurée le 23 octobre 2015 par M. Thierry BRAILLARD, secrétaire d’Etat chargé des Sports qui s’est également arrêté à Rethel. Champagne pouilleuse Pour beaucoup le nom de Champagne pouilleuse viendrait de la pauvreté des sols qui, jusqu’à l’introduction des intrants, ne permettaient que l’élevage extensif des moutons sur des landes, alimentant les filatures de la région. Or le célèbre Hubert le Jardinier lors d’une récente visite à Juniville a donné une autre explication à ce qualificatif de pouilleuse. L’origine serait une plante aromatique, endémique sur ces terres crayeuses, qu’elle égayait de ses fleurs roses : le pouliot (ou menthe pouliot), connu depuis l’antiquité. Dans son Dictionnaire du monde rural – Les mots du passé (1997), Marcel Lachiver précise que le pouliot était réputé pour chasser les puces. Chasse Tant le quotidien l’Ardennais que l’hebdomadaire La Semaine des Ardennes ont publié des encarts spéciaux à l’occasion de l’ouverture de la chasse, le 27 septembre 2015. On apprend ainsi que 250 personnes sur 362 candidats ont été reçues à l’examen du permis de chasser et qu’en 2014/15, il y avait 8 878 chasseurs dans le Département dont l’âge moyen est de 53 ans. Le 3 septembre 2015, pour la première fois, une chasse à l’arc qui a réuni une vingtaine de participants a été organisée à Sécheval. Intempéries Comme beaucoup d’autres régions, les Ardennes n’ont pas été épargnées par la tempête qui a balayé la France, les 15 et 16 septembre 2015. S’il n’y a pas eu de victimes, 300

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foyers de la région de Poix-Terron ont été privés d’électricité plusieurs heures et de nombreuses toitures ont souffert. En outre, une rupture de caténaire a immobilisé le TER près de Launois-sur-Vence pendant plus de deux heures. Sanglier Après le Cabaret Vert, la Foire de Sedan 2015 a également eu recours au sanglier pour la promotion de la manifestation.

Polémique Une polémique est née dès l’annonce par la PDG de Canal+ de la suppression de l’émission phare Les Guignols de l’Info, décision sur laquelle il est d’ailleurs revenu. Mais le maire de Charleville-Mézières avait saisi la balle au bond, en invitant les Guignols au festival des marionnettes, qualifiant sa cité de terre d’asile. Après l’émission Plus belle la vie qui avait assimilé un voyage scolaire à Charleville-Mézières, à de la maltraitance, c’est Laurent WAUQUIEZ, candidat aux élections régionales en Rhône-Alpes–Auvergne qui a suscité l’ire des Carolomacériens. Il a en effet suggéré d’arrêter les formations de marionnettiste qu’il juge «fantaisistes» et ne débouchant pas sur de vrais jobs. Le maire de Charleville-Mézières lui a envoyé un SMS de désapprobation, tandis que l’Institut international de la marionnette a publié une lettre ouverte de protestation. Un peu de football. A l’issue du 4ème tour de la Coupe de France de football, quatre clubs ardennais étaient encore en lice : Rethel, Prix-les-Mézières, Villers-Semeuse et le CSSA de Sedan qui n’est entré dans la compétition qu’au cinquième tour qui a été fatal à Rethel. Après le 6ème tour étaient encore qualifiés les clubs de Prix-les-Mézières éliminé par Wasquehal et de Sedan qui a battu Creil et accédé ainsi au tour suivant, au cours duquel il a battu Croix (2 à 1) et s’est ainsi qualifié pour les

32èmes de finale. Sedan rencontrera le Sporting de Bastia en janvier 2016. CSSA Le feuilleton continue. Alors que les fonds saoudiens se faisaient attendre et que le président du club menaçait de tout laisser tomber si les collectivités territoriales et les entreprises ne s’engageaient pas, le Conseil départemental a voté fin Septembre 2015, 100 000 " de complément de subvention, s’ajoutant au 380 000 " déjà décidés. Mais ce vote a montré de fortes dissensions entre les élus et surtout a mis en évidence que certains joueurs inscrits à Pôle Emploi touchaient des indemnités de chômage en sus de leur salaire. Situation tout à fait légale selon la direction de Pôle Emploi, même si… Par ailleurs lors de sa session de novembre 2015, le Conseil départemental a voté, à l’unanimité, le principe de la réserve d’un terrain de 38 ha près de la Maison des sports de Bazeilles, pour que le club puisse y construire son centre sportif. Celui-ci, représentant un investissement de 20 à 25 M" pourrait être opérationnel en 2018 et permettre la création d’une centaine d’emplois. L’actuel centre de Montvilliers serait quant à lui reconverti en projet hôtelier pour un coût financier équivalent ! Mais quels seront les résultats du club d’ici là ? Nouvel événement : Farid FOUAZI, entraîneur du club depuis 2013 et ancien joueur vedette du club, a été brusquement écarté par les dirigeants le 30 novembre 2015. La Bohème Nouveau rebondissement dans le dossier de la Bohème, cette péniche sur laquelle nous avions fêté le 80e anniversaire de notre association et que nous avons pu voir l’an passé à Givet. Après avoir été relaxé en première instance par le TGI de Charleville-Mézières, le propriétaire a été condamné en appel par la Cour d’Appel de Reims à quatre mois de prison avec sursis pour faux et escroquerie, au détriment du conseil départemental des Ardennes. Loterie Nous avons suivi le jeu qu’avait organisé une habitante de Prez-la-Cerleau pour vendre sa maison qu’elle n’arrivait pas à céder par les procédures normales. Elle avait donc lancé une loterie avec des billets à 10 ", espérant rapidement obtenir le montant espéré, avant de tirer au sort l’heureux gagnant entre les souscripteurs. Mais jamais il n’y a eu d’engouement pour cet achat et de reports en reports, la propriétaire a dû se résoudre à annuler le jeu qui n’a attiré que 12 604 joueurs alors qu’elle en attendait au moins 100 000 ! Elle va donc devoir rembourser les joueurs par chèque et elle estime en avoir pour 8 mois pour mener à bien l’opération. Une opération qui, finalement, sera coûteuse pour elle.

Emoi à Rocroi (suite) Nous avons relaté, dans notre dernier bulletin, la polémique née de la proposition du principal du collège de Rocroi de lui donner le nom de Jean-Christophe Ruffin, écrivain et diplomate, au lieu de celui d’Andrée VIENOT, qu’il portait à l’origine, celle-ci ayant fait don du terrain d’assiette pour sa construction. Une pétition a été lancée à l’initiative de Terres Ardennaises et de la Société d’Histoire des Ardennes que de nombreux membres de notre association ont signée. Dans La beuquette du 14 septembre 2015, répondant aux propos quelque peu désobligeants du principal qui a justifié sa proposition en disant qu’il valait mieux donner le nom d’une personnalité de dimension nationale et internationale de préférence à quelqu’un du coin, Yanny Hureaux a suggéré, dès lors, d’adjoindre le nom de son mari, Pierre Viénot, à celui d’Andrée pour baptiser le collège André-Pierre-Viénot. Par ailleurs, Remi VIENOT, fils d’Andrée VIENOT et membre du conseil d’administration de «l’Ardenne à Paris» a adressé le 28 septembre 2015 au président du Conseil départemental la lettre ouverte que nous reproduisons ci-après :

Monsieur le Président,

J'ai longtemps hésité à vous écrire cette lettre, dans la mesure où elle concerne ma mère, car j'ai toujours scrupule à intervenir pour quelqu'un qui m'est proche, et plus encore pour moi-même. Cependant, la polémique relative à la dénomination du collège de Rocroi et ce que je peux lire à ce sujet sur les réseaux sociaux m'obligent à rappeler quelques faits qui plaident en faveur de la candidature d'Andrée VIENOT.

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Le premier est que, contrairement à ce qui est invoqué à son encontre, il ne s'agit pas uniquement d’une personnalité locale. Membre de l'assemblée consultative au titre du parti socialiste de la résistance en octobre 1944 puis députée des Ardennes, elle fut, en 1946, la première femme, élue au Parlement, à accéder à des fonctions ministérielles. Cela resta longtemps exceptionnel puisque seules Germaine POINSO-CHAPUIS et Jacqueline THOME-PATENOTRE furent ensuite dans ce cas avant 1958.

A une époque où l'on privilégie la parité, elle est un symbole de l'accès des femmes aux responsabilités politiques.

En second lieu, le fait que son nom ait été attribué à un collège illustre le lien qui l'unissait à l’Éducation Nationale. Elle fut en effet, dans les gouvernements Bidault et Blum homogène, sous-secrétaire d’État à l’Éducation Nationale, avant de siéger pendant de longues années au comité directeur de la Ligue de l'Enseignement.

Le troisième, qui la différencie de Jean-Christophe RUFFIN, est son implication dans la vie des Ardennes, tant par son action au Conseil Général où, de 1945 à 1970, elle contribua à ces réalisations exemplaires en faveur de l'enfance que sont Pauvres et Belleville-sur-Bar, que par son rôle à la tête de la mairie de Rocroi, de 1953 à sa mort, en 1976.

Le quatrième enfin est ce que lui doit cet établissement. C'est elle, en effet, qui a acquis personnellement, et fait don à la ville de Rocroi, du terrain de cinq hectares sur lequel sont construits le collège et les équipements sportifs utilisés par les élèves.

D'autre part, en 1976, avec le soutien d'Alice SAUNIER-SEITE, alors recteur de l'académie de Reims, elle réussit à imposer au préfet, dans un contexte administratif compliqué, la programmation et le financement de la construction de ce collège. Ce fut d'ailleurs son dernier combat.

J'ajouterai que le collège de Rocroi portait son nom, avant de se fondre dans le collège multisites de Rocroi-Maubert puis de reprendre son autonomie. Dès lors, donner à ce collège le nom d'un autre personnage ne peut être perçu que comme un rejet, et une offense à sa mémoire, tout comme il me paraîtrait inconcevable que le collège de Douzy perde le nom de Marie-Hélène CARDOT.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma haute considération.

Rentrée solennelle du Tribunal de Grande Instance de Charleville-Mézières La rentrée 2015 revêtait un caractère particulier. En effet c’était une première tant pour le président, Pascal CARLIER, que pour le procureur de la République, Laurent de CAIGNY, tous deux récemment nommés. En outre quatre nouveaux magistrats étaient installés, ne comblant toutefois pas la totalité des postes vacants. Place Ducale Le Tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc a clos une procédure vieille de six années qui est allée jusqu’en cassation. Jacques Jeanteur, que nous avions reçu en décembre 2008 à l’occasion de la publication de l’ouvrage de Claude Carton sur l’histoire de son entreprise, bien connue des habitués de la Place Ducale, a été définitivement condamné pour diffamation envers la Municipalité carolopolitaine. Mécontent de la suppression du stationnement sur la Place Ducale, il avait publiquement dénoncé une «mafia ardennaise» voulant la mort de «l’institution Jeanteur», ce qui avait déplu à la maire de l’époque qui avait déposé plainte. Six ans plus tard, Jacques Jeanteur renonce à faire appel, le stationnement est toujours réduit sur la Place Ducale et les grands Magasins Jeanteur sont toujours là. Vandalisme La mardi 24 septembre 2015, le rez-de-chaussée de la Librairie Rimbaud à Charleville-Mézières a été saccagé par un forcené qui a été interné à la suite de cet exploit. Deux employés ont été blessés et l’auteur reconnu irresponsable au moment des faits par le Tribunal. A l’occasion du 11 novembre, a été inaugurée une nouvelle mise en lumière tricolore du Monument aux Morts de Manises, à l’initiative de la Municipalité de Revin. Il

n’aura fallu que trois jours pour que la nouvelle installation soit vandalisée ! Linda de Suza Le quotidien L’Ardennais du 8 octobre 2015 rend compte de la publication d’un deuxième livre de souvenirs de la chanteuse aujourd’hui quelque peu oubliée Linda de Suza. Dans «Des larmes d’argent» (éditions Carnetnord), elle raconte que serveuse dans un établissement de Fumay vers 1975, la patronne l’encourageait à être gentille avec les clients, ce qui l’avait incitée à quitter les Ardennes pour Paris où son sort ne sera guère plus enviable. Doyenne Alors que son propriétaire venait d’annoncer, à Hocmont, la mort à presque 21 ans de Jamaïque, une vache pie noire Prim’Holstein, doyenne du cheptel ardennais ; un éleveur de Sery a revendiqué pour Ganichon, une vache croisée toujours au pré, la qualité de doyenne, étant l’aînée de 8 mois de Jamaïque. Tout se dérobe Une nouvelle fois, M. Guy CHATRY, éleveur à Aire s’est fait voler une vingtaine de porcelets dans sa porcherie de Bois-Verin. C’est la huitième fois depuis 2005 ! Brasserie Une nouvelle venue dans le paysage brassicole ardennais. «La bière du 3» a été brassée à l’initiative du chef de corps du 3e RG. Présentée à la caserne Dumerbion, elle titre 6,5° et a été produite à 2 600 bouteilles. Vendue 2" la bouteille uniquement à la caserne, les profits seront affectés au Fonds d’entraide du 3e RG et serviront au soutien des blessés et de leurs familles.

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Attention le montant de la cotisation annuelle est de :

33 ! pour les cotisations simple, et de 40 ! pour les couples,

(7 ! pour les enfants neveux ou nièces)

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PUBLICATIONS

Les rubriques qui suivent : livres, revues, audiovisuel, ne prétendent pas à l’exhaustivité : elles souhaitent simplement vous mettre l’eau à la bouche…

Livres Avertissement : cette rubrique n’est pas une critique littéraire. Plus modestement, elle vise à donner un aperçu de l’intense activité éditoriale des

Ardennais et sur des sujets touchant aux Ardennes.

M. Henri CAMBON de Saint-Germain-en-Laye est le petit-fils de M. Paul TUFFRAU, homme de lettres, qui fut un ami et le dépositaire de l’œuvre de l’écrivain, poète et auteur de théâtre ardennais Bernard MARCOTTE (né à Saint-Germainmont en 1887 et mort à l’hôpital militaire de Vannes en 1927). M. Henri CAMBON a repris le travail de son aïeul pour faire connaître l’oeuvre de Bernard MARCOTTE . Une biographie résumée de Bernard MARCOTTE, due à Paul TUFFRAU, a été publiée en février 2010 dans le n°10 de la revue L’Oeil bleu (http://www.scopalto.com/revue/l-oeil-bleu). De son côté M. Henri CAMBON a fait publier les œuvres suivantes de Bernard Marcotte : - La dernière chevauchée des Rois Mages – contes et récits (éditions Thélès – 2011) - Théâtre (éditions Thélès – 2011 – éditions Publibook – 2015 – 20 ,95 ") - Les Fantaisies Bergamasques (éditions Thélès – 2012) seul ouvrage paru du vivant de l’auteur - Les Cahiers d’Esope – essai (éditions Publibook – 2013 – 19 ") - Poèmes (éditions Publibook – 2013 – 175 p. – 19 ") A noter que les ouvrages publiés aux éditions Thélès ne sont plus disponibles du fait de l’arrêt de l’activité de l’éditeur. M. Henri CAMBON recherche un éditeur pour les ouvrages publiés chez cet éditeur. Pour les autres : www.publibook.com. M. Henri CAMBON souligne que Bernard MARCOTTE qui avait des proches à Gespunsart, fut un ami de Louis JOUVET, avec lequel il échangea une correspondance, déposée à la BNF et dont une partie a été publiée dans la revue L’Oeil Bleu de mai 2015 (n°14-15). Enfin, le Cercle Pierre Bayle de Sedan, donnera un spectacle consacré à Bernard MARCOTTE en mars 2016 : «Bernard Marcotte, le rêve par-delà les tranchées».

http://bernard-marcotte.blogspot.fr/ 1- Souvenirs d’Ardennais «ROUILLE» PAR FRANÇOISE LOUISE DEMORGNY. Avec la rouille pour fil rouge, brodant «à points menus des temps et des visages, des gens et des villages», Françoise Louise Demorgny fait ici revivre des hommes et des femmes aux «vies minuscules» dans les Ardennes de son enfance. L’auteur, enseignante retraitée, ardennaise vit aujourd’hui en Ardèche. «Rouille» est son premier ouvrage (Ed. Isabelle Sauvage – coll. singuliers Pluriel – 92 p. – 15 !). «L’ENFANT JETE AUX BETES» PAR JEAN-PAUL VAILLANT. Les éditions de la Grive ont eu l’heureuse idée de republier ce récit de l’écrivain ardennais paru en 1935, dans lequel il raconte sa guerre de 1914-1918 (Ed. de la Grive – 286 p. – 15 "). «EUGENE LANTENOIS, SOUVENIRS DE CAPTIVITE 1914-1918» PAR PATRICK LE BARZIC. Ce sont deux carnets noirs, remis par une voisine, fille d’Eugène Lantenois qui les conservait, que l’auteur a décidé de publier en les assortissant de commentaires et précisions (tiré à 100 ex. le livre est disponible chez l’auteur à Chaumont-Porcien - 03 24 72 86 82). «LES CARNETS D’EMILE FAYNOT - THILAY OCCUPE – LA VIE QUOTIDIENNE PENDANT LA GUERRE 1914-1918» PAR CLAUDE CARTON. ILLUSTRATIONS REALISEES PAR LES ELEVES DE CE2, CM1 ET CM2 DE L’ECOLE PRIMAIRE DE THILAY. Prolongeant le premier ouvrage «Semoy, l’autre vallée» dans lequel il racontait, entre autres, l’histoire d’une «famille industrieuse»: la famille Thévenin, à l’origine d’une dynastie industrielle qui dure encore avec l’entreprise Faynot de Thilay,

Claude CARTON publie les carnets de guerre d’Emile FAYNOT qui, dès le 1er août 1914, consigna sur un petit carnet tout ce dont il était témoin. (Monts de Jeux éditions 2015 - 160 p. - 10 "). 2- Histoire et patrimoine «LA BELLE FONTE, LA FONDERIE CORNEAU DE CHARLEVILLE A LA FIN DU XIXE SIECLE» PAR RENE COLINET AVEC DES PHOTOGRAPHIES DE CARL GUSTIN. Dans la continuité de l’exposition organisée par le musée de l’Ardenne pendant l’été 2012, ce catalogue présente les plus belles réalisations de la fonderie Corneau, devenue ensuite la fonderie Deville, Paillette et Cie à la fin du XIXe siècle. Ce catalogue, publié en 2014, décrit des productions à la haute qualité esthétique, témoignant notamment du savoir-faire des modeleurs et des mouleurs au temps d’Albert Deville (1844-1913), gendre de feu Alfred Corneau. Il invite à redécouvrir l’art de la belle fonte dans les collections du musée de l’Ardenne (Ed. Silvana editoriale – 48p. - 12 ".) «LAVAL-DIEU, UNE ABBAYE PREMONTREE DANS LES ARDENNES, 1128-1791» PAR BERNARD SCHRUB. Lors de nos journées de vacances de 2009, Bernard SCHRUB nous avait commentés les fresques de l’église Saint-Léger de Monthermé. Il vient de publier une somme sur l’histoire d’un autre édifice remarquable de la commune : l’abbaye de Laval-Dieu où, rappelons-le, Méhul fut un temps pensionnaire (300 p. – 25 " - auprès de l’auteur : 03 24 53 09 04). «LES CANTONS DE CARIGNAN ET MOUZON EN 1914» PAR MANUEL TEJEDO CRUZ. Auteur prolifique sur l’histoire locale, Manuel TEJEDO CRUZ propose dans ce nouvel ouvrage un arrêt sur la vie locale à la

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veille de la Grande Guerre, dans les cantons de Carignan où il réside et de Mouzon où il est né (130 p. – 17 "). «GIVET ET SA REGION A TRAVERS LES SIECLES» PAR ALAIN SARTELET. ILLUSTRATIONS DE L’AUTEUR. Comme l’écrit l’auteur, cet ouvrage est une invitation à découvrir Givet et sa région à travers les grandes heures de son histoire et ses édifices, civils, religieux ou militaires, dessinés ici pour aider le lecteur à les comprendre et surtout les voir, restitués pour la première fois dans tout leur éclat. La seconde partie de l’ouvrage est consacrée aux sites majeurs de la région de Givet, avec quelques incursions en Belgique voisine. (Editions Terres Ardennaises - Format 24 x 30 cm - 200 pages environ - 350 illustrations en quadrichromie - 38 " + 6,30 " de frais de port.) «GIVET, PORTE DE FRANCE» PAR PATRICE BERTRAND. PHOTOGRAPHIES DE PATRICE THOMAS. De son côté, la Direction régionale des Affaires culturelles a initié la publication d’un petit livre très documenté et illustré pour découvrir toutes les richesses architecturales de Givet. (Editions du Lieux-Dits – collection Parcours du Patrimoine n° 399 – 80 p. – 8,00 "). «L’ANCIEN DOYENNE DE CHATEAU-PORCIEN – EGLISES DU CANTON» PAR MAURICE PLANTIN. Plus qu’un ouvrage historique ou d’architecture, l’auteur s’est livré, pour chaque édifice, à une compilation des informations contenues dans divers ouvrages antérieurs, en y ajoutant la relation des visites effectuées par les autorités ecclésiastiques, concernant tant les églises et leurs cloches que les différents calvaires (chez l’auteur : 5 rue Basse – 08360 Saint-Fergeux – 286 p. - 30 " - tirage limité). «LES ARDENNES» PAR JEAN-PIERRE MARBY. C’et un recueil de cartes postales s’étalant entre 1914 et 1960 que propose Jean-Pierre MARBY, résultat de ses achats dans les brocantes ou sur Internet (Editions Sutton – Collection Les petits Mémoire en Images – 128 p. - 11 "). A noter que l’auteur propose simultanément, dans la même collection un recueil de cartes postales du département de la Marne. «JERUSALEM ET BYZANCE» PAR ELIANE GORSIRA-RONNET. En octobre 2013, nous avions reçu Eliane GORSIRA-RONNET qui nous avait présenté Hodierne de Rethel, deuxième opus de sa saga sur «Les reines de Jérusalem et les princesses de Terre sainte». L’auteure vient de publier le cinquième tome «Jérusalem et Byzance» et elle achève la rédaction du sixième et dernier volume de la série (éditions ABCD’r – 344 p. – 21,00 "). «GENS DU BOIS EN ARDENNE» PAR LISE BÉSÈME-PIA. L’auteure, avec ce nouvel ouvrage poursuit inlassablement la défense du patrimoine vernaculaire des Ardennes. Cette fois c’est à la forêt et au travail dans la forêt, du milieu du XIXe siècle aux années 1960, qu’elle s’attache. Mais elle aborde également la gastronomie et l’usage des produits de la forêt et des plantes (imp. Soupault Sedan ou auprès de l’auteure - 200 p. – 30"). «LES FRERES LAURANT, ENTRE TEXTILE ET FOOTBALL, UN DEMI-SIECLE DE PASSION SEDANAISE» PAR OLIVIER LAURANT. L’auteur, petit-fils de Lucien Laurant raconte, à travers la vie des trois frères Laurant «l’histoire du XXe siècle, des derniers

grands patrons du textile et des footballeurs ouvriers». Il s’appuie sur des souvenirs de famille et cherche à comprendre «comment cette famille a vécu sa fulgurante ascension sociale». Lucien, Maurice et Jean-Claude Laurant étaient fils d’un immigré belge, maçon de profession. «30 ans plus tard, la famille Laurant se retrouve à la tête d’une usine de 600 salariés et d’un club de foot !» (Société d’Histoire et d’Archéologie du Sedanais – 136 p. – 19 " - http://www.histoire-sedan.com). «LES MEMOIRES DE MON VILLAGE» Après avoir organisé une exposition en juin 2015, l’Association Pouru-aux-Bois animation a décidé de publier un ouvrage reprenant le résultat des recherches effectués par les membres. C’est un tirage limité en souscription. Quelques exemplaires sont néanmoins disponibles au prix de 20 ", auprès de Mme Stéphanie REMY ; 13, Grande Rue 08140 Pouru-aux-Bois. «PERTHES, VILLAGE ARDENNAIS» PAR JEAN-MARIE, CLAUDE ET MARIE PAULE CARUEL. Les auteurs ont rédigé la monographie de leur village. Mais attention : le tirage est limité et ne sera pas renouvelé (380 p. – 25 " - à commander en mairie : Grande Rue 08300 Perthes). «LE GUIDE DU TERROIR, AISNE CHAMPAGNE-ARDENNE» C’est à un parcours à la recherche des spécialités régionales que convie ce numéro hors série du quotidien l’Ardennais, avec en complément un livret de recettes de quelques chefs de la région (140 p.) 3- poésie «SUR LES CHEMINS DE MA POESIE» PAR SIMONNE GUEREMY-JONET. Notre adhérente Simonne GUEREMY-JONET, choriste, peintre et poétesse publie son deuxième recueil de poèmes, série de courts textes sur la vie, ses tristesses et ses bonheurs dont les Ardennes ne sont pas absentes. (Editions du Bord du Lot – 211 p. – 17 "). «EMPREINTES AUTOMNALES, SONNETS N°4 A VOUZIERS» PAR DANIEL DOYEN. Habitant Vouziers, Daniel DOYEN publie son quatrième recueil de sonnets aux accents résolument écologistes (52 p. - 10"). «COLUCHE REVIENS» PAR BRUNO FEUCHER DIT BUBUNE. Avec ce deuxième recueil de 50 poèmes, Bubune poursuit son errance poético-humoristique (chez l’auteur http://bubune.over-blog.com/2014/10/coluche-reviens.html- 2" au profit des Restos du cœur). 4- romans policiers «INCERTITUDES ET PASSIONS» PAR LAETITIA TITEUX. Si l’auteure est ardennaise, infirmière de profession, l’action de ce premier roman policier se déroule dans la région parisienne (Edilivre – 264 p. – 21 " ou 12,60 " en version numérique - http://www.edilivre.com/librairie/incertitudes-et-passions-laetitia-titeux.html#.VbHvpyhZGUo). «SERIAL KLOSTER» PAR SANDRA NOËL. Si elle ne réside plus dans les Ardennes, l’auteure en est originaire. Elle publie son premier roman qui, comme son titre l’indique, est un roman policier dont l’action se passe dans un couvent de sœurs franciscaines, en Bavière (Coëtquen éditions

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– collection policier – 162 p. – 15 "). Pour en savoir plus sur Sandra Noël : http://sandranoel.fr. 5- nouvelles «MERS» PAR LUDOVIC FERRY. Originaire des Ardennes mais résidant à Toulon l’auteur est amoureux de la mer. Il publie une série de courtes nouvelles autour de ce thème (Editions Société des Ecrivains – 192 p. – 18, 95 " - http://www.societedesecrivains.com). 6- livres pour enfants «MADELEINE AU BOUT DE SON REVE» PAR YANNY BH. FLAMANVILLE. C’est Yanny HUREAUX, dans sa beuquette du 17 septembre 2015 qui signale cet ouvrage dont l’auteur, de son vrai nom Yannick GROSIEUX, est actuellement professeur des écoles dans le Puy-de-Dôme. Il fut élève à Charleville-Mézières. Il propose une biographie romancée de Sœur Emmanuelle (éditions du Siamois – collection des hommes et des femmes extraordinaires - 261 p. – 14,90 " - http://www.editionsdusiamois.fr/produit/madeleine). « MME EIFFEL » PAR ALICE BRIERE-HAQUET – ILLUSTRATIONS DE CSIL. Directrice artistique dans une agence de communication, originaire de Deville et résidant à Reims, Cécile Bernard dite Csil est également illustratrice de livres pour enfants. Son dernier ouvrage «Mme Eiffel, The Love Story Behind the Eiffel Tower» a été distingué parmi les 10 meilleures publications pour enfants par le New York Times. L’édition française «Mme Eiffel» conte l’histoire de deux jeunes mariés qui parcourent la terre et les réalisations d'Eiffel (éditions Frimousse - 26 p. - 16 "). 7- romans «LE CRIME DU COMTE NEVILLE» PAR AMELIE NOTHOMB. Ecrivain prolifique belge, l’auteur dans ce nouvel ouvrage nous entraîne à la suite d’un aristocrate ardennais dont une prédiction a prévu qu’il devrait assassiner un de ses invités lors d’une garden-party donnée dans son château des Ardennes belges. (Ed. Albin Michel – 144 p. – 15 "). «ET FAIRE TAIRE LES MURMURES DU ROC» PAR PHILIPPE DIDIER, ILLUSTRATIONS DE YANN LOVATO. L’auteur, originaire de Monthermé publie un premier roman qui se passe autour de sa ville natale, histoire d’un couple et de son enfant autiste (éditions Border line – 184 p. - 18 " - http://editionsborderline.com/et-faire-taire-les-murmures-du-roc). «LA LUMIERE ET LE FEU – 1 LE SECRET DE GUILLAUME» PAR LUCILE CARAMEAUX. C’est une saga historique à l’aube du 12e siècle qu’entreprend l’auteure qui publie son premier roman. La famille imaginaire d’Evigny côtoie celles des comtes de Rethel et de Bourcq aux Croisades et dans le royaume de Jérusalem. Il devrait y avoir trois tomes suivants (Les éditions du net – 204 p. - 16 " ou 9,80 " en édition numérique : http://www.leseditionsdunet.com). «RIMBALDO» PAR SERGE FILIPPINI. A partir de la photographie retrouvée de Rimbaud sur le perron du Grand Hôtel de l’Univers, l’auteur imagine la vie des différents personnages durant les deux heures précédant la prise du cliché. L’ouvrage a été distingué par le Prix Marcel

Aymé 2015 de l’Association du livre et des auteurs comtois (éditions de la Table ronde- 2014 – 16 "). «LES ELUS ET LES PIERRES STELLAIRES - TOME V - LES SEPT FILS D’APOLLON» PAR SAMAR HACHEM. Sedanaise âgée de 22 ans, Samar Hachem est passionnée par la science-fiction. Elle écrit depuis l’âge de 13 ans et a entrepris la rédaction d’une saga, Les Elus et les Pierres stellaires, dont le premier tome est paru en 2007 et le cinquième et avant-dernier vient d’être publié (éditions du bout de la rue – 224 p. 15 " - http://www.editionduboutdelarue.fr). «LA MELANCOLIE DU RENARD» PAR PHILIPPE LEMAIRE. Pour son 14e roman, l’auteur qui réside à Saint-Laurent nous entraîne dans la France de la Libération, en 1946, en Ardèche où une femme est traquée par des inconnus. (Calmann-Lévy – collection France de toujours et d’aujourd’hui – 296 p. - 19 "). « LE TROUBADOUR DE L’ARDENNE, ENGUERRAND DE CASTRICE, SEIGNEUR DE MANICOURT» PAR PAUL DUNEZ. C’est à nouveau la légende des Quatre Fils Aymon qui fournit la trame de ce roman historique dans lequel le jongleur Enguerrand de Castrice écrit la biographie de son maître (L’Harmattan – 194 p. – 19 "). A noter que l’auteur a déjà donné deux romans historiques avec Les Grandes Hazelles, l’émeraude des Ardennes (2011), dont l’action se situe durant la guerre de 1870, et L’écuyer du colisée féodal, le château de Montcornet en Ardenne (2007). « DEMAIN, DES L’AUBE » PAR SYLVINE PLOIX-HUGE (TOMES 1 LA COLONIE ET 2 DISSIDENCE). Après «My Senior Year» en 2013, la jeune Junivilloise, passionnée de science-fiction récidive avec «Demain dès l’aube», ouvrage en deux tomes. Si le titre fait référence à un poème de Victor Hugo, il ne s’agit nullement de poésie mais d’aventures de deux adolescents rebelles (éd. Lansdalls – 320 et 356 p. - chaque volume 16 "). 8- Essais «TENTATIVE D’EVASION (FISCALE)» PAR MICHEL PINÇON ET MONIQUE PINÇON-CHARLOT. Le sociologue d’origine ardennaise et son épouse poursuivent l’étude du monde des riches et des moins riches. Au-delà des scandales qui font la une, ils publient une enquête vivante et accessible permettant de comprendre les rouages de l’évasion fiscale et ses enjeux politiques. Une investigation éclairante dont l’objectif est de battre en brèche le pouvoir symbolique lié à l’opacité de la spéculation financière, à la cupidité et au cynisme des plus riches, mobilisés pour accumuler toujours plus d’argent (éditions La Découverte – 240 p. – 17 " - également en version numérique). 9- Livres d’art «POUR L’AMOUR DE L’AMOUR. FIGURES DE L’EXTASE» PAR ANDRE WELTER. ILLUSTRATIONS D’ERNEST PIGNON-ERNEST. C’est Yanny HUREAUX, dans La beuquette du 28 octobre 2015, qui signale la parution de cet ouvrage dans lequel l’auteur et l’illustrateur cherchent à représenter ce qui ne peut se voir au travers de dix mystiques : Marie-Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila, Marie de l'Incarnation, Louise du Néant et Madame Guyon? (Ed. Gallimard – 176 p. – 35 ").

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«POESIES : UNE SAISON EN ENFER – ILLUMINATIONS, A LA LUMIERE DE LA PEINTURE MODERNE AU TOURNANT DU XXE SIECLE» PAR ARTHUR RIMBAUD, AVANT-PROPOS DE DIANE DE SELLIERS, INTRODUCTION PAR STEPHANE BARSACQ, NOTICES ET NOTES D’ANDRE GUYAUX. Edition d’art magnifiquement illustrée des deux recueils d’Arthur Rimbaud, avec une présentation critique due au directeur de l’édition de la Pléïade. 184 peintures de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle illustrent les textes (éditions Diane de Selliers – 432 p. sous coffret illustré 24,5x33 cm – 195 " jusqu’au 31 janvier 2016 puis 230 " ensuite - http://editionsdianedeselliers.com). 10- Bandes dessinées «CARICATURES 2» PAR LORENZZO. Le succès du premier volume paru en 2011 a incité le caricaturiste givonnais Lorenzzo ( de son vrai nom Laurent Repele) a renouveler l’expérience. Le Cabaret vert a été l’occasion de présenter ce nouvel opus de caricatures (www.lorenzzocaricatures.web.flow.io) 11- varia «LES 100 MEILLEURES ARMES DE CHASSE DU MONDE» PAR FRANCIS GRANGE. Il y a chez beaucoup d’Ardennais un chasseur qui sommeille. Ce livre leur permettra, comme aux non chasseurs d’admirer les œuvres d’art que sont certains fusils ou carabines. L'arme de chasse a généré un artisanat et une industrie très créatifs. Après une introduction consacrée à l'industrie et à l'artisanat armuriers mondiaux, le livre traite aussi bien des modèles destinés à un large public que des sublimes créations artisanales d’ateliers renommés. Chaque chasseur, chaque amateur d'armes y trouvera une quantité d'informations historiques et techniques (Terre éditions - Le Chasseur français – 224 p . – 39 ,90 "). «LE SANGLIER, RENCONTRE PRIVILEGIEE AVEC LA BETE NOIRE» PAR CAROLINE ETIENNE. Ce livre, rédigé par une jeune naturaliste dresse un bilan des connaissances sur le plus mystérieux des ongulés d'Europe (Biotope Editions – 352 p. - 35 "). «LES BEAUX DISCOURS» PAR PASCAL TRESSON. L’auteur de cette tragi-comédie en six scènes est professeur agrégé au collège Rimbaud de Charleville-Mézières. La pièce dont le texte est consultable sur le site http://pascal.tresson.free.fr/beaux_discours_texte.pdf, est également rééditée dans le 26e volume de la collection théâtrale des éditions Ecritures théâtrales du Grand Sud-Ouest (ETGSO). Pascal TRESSON est un auteur prolifique de théâtre, poésie, nouvelles… Rappelons qu’il est également le scénariste du spectacle «Un Ardennais nommé Rimbaud»,

donné au château de La Cassine en 2001 et 2002 (http://pascal.tresson.free.fr). «ARDWEN, HISTOIRE D’ARDENNAIS» PAR DANIEL GUERIN ET PHILIPPE VOLUER. PREFACE DE YANNY HUREAUX. Après dix années d’existence, la brasserie Ardwen, à Launois-sur-Vence est désormais bien installée dans le paysage brassicole ardennais et écrit déjà son histoire ! Rappelons que nous avions visité la brasserie et y avions déjeuné, lors de nos journées de vacances 2008 (éditions DEFG SWQ– 20 " - http://editionsdefg.com/). «LA CUISINE DU SANGLIER DES ARDENNES» PAR FRANÇOISE THOMAS. Ayant dû annuler la 32e édition de Lire, boire et Manger en Ardennes, les éditions Terres Ardennaises ont profité du marché de Noël et de la Saint-Nicolas pour proposer leur nouvel ouvrage. 45 recettes sont proposées (Ed. Terres Ardennaises – 132 p. – 20 " + frais de port). «LE SAVOIR-FAIRE INDUSTRIEL ARDENNAIS – SFIA 2016» Edition 2016, d’un annuaire publié par la Chambre de Commerce et d’Industrie des Ardennes depuis 1980. Il recense les 342 entreprises industrielles du Département employant plus de 5 salariés et est tiré à 2 000 exemplaires (auprès de la CCI des Ardennes : 0324 56 62 90 ou en ligne : www.cci.sfia.fr). «MA CUISINE ARDENNAISE DE SAISON» PAR MARIE-JOSEPHE GARAND-BRIARD. Lors de nos Journées de vacances 2014, nous avions déjeuné, le 5 septembre, au restaurant la Table de Pays à Hargnes, créé il y a une vingtaine d’années par Marie-Jo. Cédant à l’insistance de Jean-Marie LECOMTE, elle publie un recueil de 150 recettes illustrées de photographies de Céline LECOMTE (Editions Noires Terres – 220 p. – 28 " ). «13EME REPERTOIRE DES PLAQUES DE MUSELETS DU CHAMPAGNE». De nombreux Ardennais sont placomusophiles. Cette nouvelle édition du catalogue Lambert leur permettra de faire le point sur leur collection (Lambert collections – 38, Grande Rue 51240 Aulnay l’Aître – 384 P. – relié : 35 "-à spirale : 40 " + 6 " de frais de port). «JEAN-LUC FELIX, SCULPTEUR» PAR PHILIPPE VAILLANT. Jean-Luc Félix, fils de Jacques FELIX, qui été membre notre association, a pris la suite de son père à la Présidence du Festival de Marionnettes, dont il était le fondateur. Mais Jean-Luc Félix est également sculpteur et c’est cet aspect de son talent que met en avant Philippe VAILLANT, en y associant la mémoire de Paul Bialais, qui fut son maître et dont de nombreuses œuvres peuvent être vues dans les Ardennes (éd. les 3 Mondes – 20" - http://leseditionsdes3mondes.fr)

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REVUES 1- bulletins et revues d’histoire régionale Ardenne Wallonne Le n° 141 (juin 2015) d’Ardenne Wallonne poursuit la commémoration du centenaire de la grande Guerre, avec au sommaire : les combats du Bac du Prince à Agimont par H. Léonard ; Le bataillon des douaniers d'août 1914 à Hargnies par Th. Maquet ; Les problèmes du rattachement de la Pointe de Givet à la Belgique allemande par E. Neveux ; La résistance du 348e RI au Trou du Diable, à la fin du mois d'août 1914 par G. Lépine ; Les entreprises de la vallée, pillée et dévastée par G. Kaczmarek. Au sommaire du n° 142 de la même revue (septembre 2015) : un dessin de Jean-Paul Surin : La chapelle Saint-Nicolas de Ham-sur-Meuse ; une recherche de Patrice Bertrand sur «l’exécution» militaire de mai 1675 à Givet ; Un testament chirographié de

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la cour de justice de Ham et Aubrives (1419) par Damien Sainmont ; Voyage d'exploration de Théophile Gautier sur la Meuse par le chaland «La Beauté», présenté par François Renaud ; L'église Saint-Georges de Vireux-Wallerand par Alain Sartelet ; Les pompiers d'au Pied-Selle par Auguste Saladin ; L'album aux souvenirs du Pied-Selle par Michel Génin et François Lorent ; La 1ère guerre mondiale et les forges et fonderies Morel de Saint-Nicolas par Grégory Kaczmarek ; L'année 1915 à Fumay (témoignage) par Elise Maucort ; Vireux-Wallerand sous la botte allemande (6ème partie) par Emile Neveux ; Bibliographie régionale ; Notes et Archives. Dans une seconde partie, avant que le nouveau chapitre de l'abbé Antoine ne fasse découvrir les chanoines de Molhain, ce sont le château de Hierges et la ballade sur la Meuse qui replongent le lecteur dans l'ambiance estivale des vacances : Le château de Hierges a été dessiné par Remacle le Loup au milieu du XVIIIe siècle : Alain Sartelet fait découvrir tous les aspects de la gravure et les compare au village d'aujourd'hui. Quant à Théophile Gautier, il continue sa descente de la Meuse sur le chaland «La Beauté» : Les dessins originaux qui sont reproduits évoquent remarquablement la vallée au XIX° siècle : et Th. Gautier clôture d'une façon fort romantique : «on croirait descendre un de ces fleuves du nouveau monde dont les eaux solitaires sont sillonnées seulement par les pirogues des Indiens...» Au Pays des Rièzes et des Sarts Le n° 218 (2ème trimestre 2015), célèbre le 25e anniversaire de la libération des camps et publie des témoignages de survivants rencontrés à Buchenwald et Dora (Lili Leignel, Albert Lemal, Jean Michel) par Jacky Mathy ; Marcel Delvaux donne la première partie de son article sur les précurseurs de Hitler (1-Les commémorations doivent-elles mobiliser ou figer l’Histoire) ; La situation économique des Ardennes lors des visites de Napoléon 1er (1ère partie) par Marie-France Barbe ; Des mines métalliques du sud Entre Sambre et Meuse : prospérité et décadence (3è partie) par André Colonval ; la suite de la Vie à l’Escaillère, il y a un demi-siècle (théâtre, télévision et jeux d’enfants) par Dominique Lion ; Quand on allait à l’école les samedi et dimanche en 1950 et La fête du nouvel an en famille vers 1950 par Paul Blocteur. Le numéro 219 ( 3ème trimestre 2015), à l’occasion du 70e anniversaire de la libération des camps et de Couvin, sous la plume de Jacques Mathy rend hommage aux martyrs couvinois de la seconde guerre mondiale en publiant de nombreux témoignages et biographies. Marcel Delvaux poursuit sa recherche des précurseurs de Hitler : 2 - Vers un nouveau délire ? Marie-France Barbe donne la suite de son analyse de la situation économique des Ardennes lors des visites de Napoléon 1er . Françoise Mottiaux et Jean-François Brihay présentent la première partie du carnet de campagne d’A. Mahy, en septembre 1918. Enfin est donné le programme de la journée du 15 octobre 2015 célébrant 209 ans de tradition au Gué d’Hossus (1805-2015). Horizons d’Argonne Le n° 92 (juin 2015) de la revue du Centre historique argonnais est en ligne (http://centretudargonnais.org/HorizonsdArgonne.shtml) et achetable en version papier dans le Vouzinois. Au sommaire : Jean-Pierre Fave : Editorial ; Jean-Paul Amat, Patrick Corbet, Jackie Lusse et François Stupp : Sortie culturelle, Aux limites de l’Argonne et du Barrois , le 13 octobre 2013 ; Daniel Hochedez et Catherine Schuster-Hochedez : Deux visites estivales : La Neuville-au-Pont et Vienne-le-Château ; Daniel Hochedez et Catherine Schuster-Hochedez : Journée culturelle éclectique en Argonne meusienne en juin 2014 ; Michel Coistia : Les églises des reconstructions dans les Ardennes ; Gilles Deroche : l’Argonne du nord dans la guerre de 1870 ; Daniel Hochedez et Catherine Schuster-Hochedez : Clermont-en-Argonne au XVIIIe siècle ; François Stupp, Marie-Christine Jannin, Michel Godard : Echos d’Argonne ; Gilles Deroche : Compte-rendu de l’assemblée générale du 22 juin 2014 à Aubréville ; Jacques Hussenet, Gilles Deroche : Bibliographie argonnaise ; François Stupp et Gilles Deroche : Colloque en l’honneur de Georges Clause ; Bernard Schneider : Mise en pages et table des matières. Le Curieux vouzinois Au sommaire du n° 99 du (septembre 2015) : Un Togeard sur tous les fronts (1914/1918) par Raymond Hardy qui analyse la correspondance de Gustave Richer ; En effeuillant mes souvenirs par Jacqueline Ambroise ; Vulgarité et distinctions par Sellig Ehcored ; Vient de paraître par Robert Darcq Le Petit Cassinois Le n° 39 paraît entièrement en couleurs. Florent Simonet balaie l’histoire locale de Vendresse depuis les premiers occupants de l’âge du fer sur les lieux-dits Navay, Les Longues Fauchées et Buchardin, jusqu’au haut Moyen-Âge en passant par la période romaine. Françoise Parizel retrace l’histoire des deux maisons fortes sises au lieu-dit Morteau et Marie-France Barbe revient sur les évènements survenus au mois d’août 1914 à Vendresse, Chémery-sur-Bar et Sauville. Le Pays Sedanais Le numéro 33 (2015) de la revue de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Sedan est paru. Au sommaire : La Tour d'Auvergne : Histoires de familles (2ème partie : Les La Tour d’Auvergne et les Rohan) par le Dr Daniel Jacquemin ; Sedan, un tremplin inespéré pour Pierre Bayle (1675-1681) par Aurélien Behr ; Le dernier Seigneur de Villers-devant-Mouzon et sa’ descendance par Valérie et Roger Hohmann ; 30 août 1914, La bataille du Tourteronnais par Goéry Valance ; Le Conseil général des Ardennes face à la Grande Guerre par Alexandre NIESS ; « … un trou de verdure où chante une rivière… » La vallée de l’Ennemane, couloir d’usines, chemin de fer… et voie verte pour finir… ou continuer ? par Jean-Marie Totot ; Actualités du Musée Municipal de Sedan par Karine Loison ; La vie de la Société. Revue Historique Ardennaise Le n° 42 de la revue publiée par la Société d’Histoire des Ardennes est entièrement consacré à la Grande Guerre et a reçu le label du Centenaire. Au sommaire : Carole Marquet-Morelle : Éditorial ; Pascal Sabourin : Premiers contacts avec l’envahisseur : Mohon, Issancourt, 23-29 août 1914 ; Gérard Guillin – Jean-Luc Guillaume : Le drame de Margny ; Anne François : Jules Fortier : un GVC dans la Grande Guerre ; Florent Simonet : Sept ans avec l’uniforme (1912-1919) : le récit du 2e classe Maurice Couvert de Lametz ; Florent Simonet : Deux frères dans la guerre : Eugène et Charles Crépeaux ; Romane Naudin, Loïc Pierrot et Pascal Sabourin : Trois cahiers d’écoliers de Landres-et-Saint-Georges (1914-1919). Édition et commentaire inédits ; Philippe Lecler :

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L’affaire du Radois. Des soldats français derrière les lignes allemandes (août 1914-janvier 1918) ; Florent Simonet : Mézières en 1914-1918 à travers le registre des délibérations du conseil municipal ; Nicolas Charles : Oncle Franz : un regard sur la propagande allemande dans les territoires occupés entre 1914-1918 ; Claude Grimmer : Les enfants de l’orphelinat et de l’hôpital de Charleville : un enjeu politique entre Français et Allemands pendant la Grande Guerre ; Jérémy Dupuy : La prostitution dans les Ardennes pendant la Première Guerre mondiale ; Karen B. Upright : Une femme décrit la guerre : les journaux intimes de Marie- Madeleine Chaineaux ; Karen B. Upright : L’histoire de la CRB racontée par Tracy B. Kittredge ; Carole Marquet-Morelle : Un poème allemand ; Marie-France Barbe : L’inauguration du monument aux morts de Charleville (19 août 1923) ; Jean-François Saint-Bastien : Sentinelles de guerre, sentinelles de paix : le symbolisme de monuments aux morts figuratifs des Ardennes ; Didier Bigorgne : Le pacifisme militant et la célébration du 11 Novembre dans les Ardennes pendant l’entre-deux-guerres ; Bruno Prati : D’une invasion à l’autre, les fonderies ardennaises dans la tourmente 1914-1940 ; Florent Simonet : La commémoration du cinquantenaire de 1914 à Charleville : l’exposition de 1964 au musée de l’Ardenne ; Xavier Chevallier : Une journée en Argonne ; Violette Rouchy-Lévy : Archives départementales des Ardennes. Bilan qualitatif de l’année 2014 et perspectives pour l’année 2015 ; Frédérique Laverrière : Bilan des grandes collectes 2013 et 2014 ; Jean-Luc Guillaume : Les projets labellisés par la Mission du Centenaire dans les Ardennes (416 p. – 25 " - www.histoire-ardennes.fr ). Terres Ardennaises Le n° 131 (juillet 2015) s’ouvre sur un hommage à Paulette Lhuillier, une amie de Terres Ardennaises par Jacques Lambert et Jacques Théret. Le sommaire comprend ensuite une suite d’articles consacrés à Jules Leroux, à l’occasion du centenaire de sa mort : Jules Leroux (1880-1915) dans la tourmente de la Première Guerre mondiale par Françoise Lizot ; Une fille de rien, le premier ouvrage de Jules Leroux par Alice Calvoz ; Le lexique hors norme de Jules Leroux, dans Léon Chatry instituteur (1913) par Michel Tamine. Les articles suivants abordent : La gestion des déchets au Cabaret Vert par Marie-Odile Harter ; l’Histoire des théâtres à Charleville et Mézières par Jean-Claude Risse ; De la convertibilité des sites et des hommes au temps de la proto industrie (l’exemple de la vallée de l’Ennemane : de Moulins en bocards, forges, ateliers monétaires, poliries, fouleries, filatures…et réciproquement) par Jean-Marie Totot ; Deux frères d’armes par Guy Patoureaux ; Le trompette de Gravelotte par Dominique Mariage ; Pierre Meugy, médecin et bienfaiteur de la ville de Rethel par Alain Chapellier ; Le Fréty-Saint Gorgon, une balade en Thiérache par Jacques Théret ; et un encart en couleurs pré »sentant l’ouvrage en souscription d’Alain Sartelet : Givet et sa région à travers les siècles. Le n° 132 (octobre 2015) est entièrement consacré à la famille de Gonzague. Galiléen, un sobriquet bien mérité à Charleville par Jacques Théret ; Les Gonzague chez eux, Charleville-Mantoue par Henri Manceau (réédition d’un article paru en 1955) ; Charleville au temps des Gonzague : Glanures dans le cartulaire du Saint-Sépulcre par Michel Tamine ; Les Gonzague à La Cassine par Françoise Parizel ; Quelques portraits monétaires des Gonzague par Jean Diel ; Les Gonzague et le Bois de la Fontaine texte de Jean-Baptiste Intra commenté et annoté par Stéphane Jeunehomme ; Un centon entre Baroque et modernité : Charles de Gonzague par Stéphane Jeunehomme qui donne une biographie fort documentée. Un encart en couleurs comprend notamment un arbre généalogique de Charles de Gonzague, un plan des fortifications de Charleville. Et les rubriques habituelles… 2- bulletins et revues des collectivités territoriales Charbogne Infos, n°35 (31 mai 2015) retrace la vie du village depuis la précédente livraison et poursuit la publication des »Petits carnets 1943-1945 » de Pierre Habert et d’un nouvel épisode des aventures de Snif par Daniel Casanave. Le n° 36 (30 septembre 2015) poursuit la suite de la publication des carnets de Pierre Habert et donne des informations variées sur la vie quotidienne du village et de ses habitants, avec de nombreuses photographies. On y retrouve bien sûr les aventures de Snif. Le n° 25 (juillet 2015) de 2C2A mag’ (magazine de la Communauté de communes de l’Argonne ardennaise) comprend un dossier sur le tri des ordures ménagères et un autre sur la future piscine communautaire en cours de construction dont le chantier a été ouvert à la visite à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine. Par ailleurs le bilan de 10 années de fonctionnement du Parc Argonne Découverte est donné. Le n° 26 (octobre 2015) lance un appel pour susciter des projets pour le programme européen Leader. SEDANmag de juillet/août 2015 (n°120) fait le point sur la saison culturelle 2015/2016 et revient sur le Périmètre de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du centre ancien qui va être révisé. L’article historique de Gérald Dardart est consacré à un Sedanais aujourd’hui oublié, le dramaturge et critique Stève Passeur, de son vrai nom Etienne Morin. Le n° 121 (septembre/octobre) met à l’honneur, en couverture, le Salon Européen du Modèle Réduit (RAMMA 2015). Les dossiers d’actualité font le point l’un sur la rentrée scolaire, l’autre sur les transferts de compétence consécutifs à la création de la Grande Agglomération. L’article historique de Gérald Dardart est consacré à «La Belle Epoque de la

publicité, les réclames dans la presse de Sedan». Quant au numéro d’hiver (n°122 novembre-décembre 2015), il comprend notamment un dossier sur la déconstruction de la tour Rubis, un autre sur la réorganisation de la collecte des déchets. L’article historique de Gérald Dardart est consacré à «La route Paris-Sedan aux XVIIe e- XVIIIe siècles». Le numéro de rentrée (automne 2015) de Les Ardennes en marche (le Magazine du Département) met l’accent sur l’agriculture ardennaise (élevage, biomasse, diversification) en y incluant les Ateliers de Janves, dont les bielles équipent les tracteurs américains John Deere. Un autre dossier est consacré aux transports à la demande et le président du Conseil départemental présente le rôle du Sénat. Comme à chaque numéro un tour de quelques cantons est effectué pour présenter les dernières réalisations de l’assemblée départementale (Carignan, Nouvion-sur-Meuse, Rocroi et Sedan 1). Le numéro d’hiver 2016 fait le point sur le dossier polémique de la viabilité hivernale et poursuit la valorisation des actions du Conseil départemental dans les nouveaux cantons d’Attigny, Bogny-sur-Meuse ; Revin ; Vouziers ; Signy-l’Abbaye. RCA MAG, le magazine de la région Champagne Ardenne dans son numéro d’automne (n° 94) publie un dossier sur les élections régionales et sur les nouvelles régions. Parmi les nombreuses autres informations, on relève un article sur Flaxpreg, mis au point notamment par la société Faurecia (filiale de PSA) dont nous avions visité le Techcenter lors des Journées de Vacances 2012. Flexpreg est un voile de lin enduit de résine qui devrait permettre l’allégement du poids des véhicules automobiles à partir de 2018. Il a été mis au point durant 4 années, avec la participation du laboratoire CRESPI

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de l’Université de Reims, de la startup Linéo et l’aide financière du conseil régional. Le n° 193 (octobre 2015) de Carolo Mag retrace les évènements qui ont marqué la cité depuis la dernière parution : Festival international des théâtres de marionnettes, inauguration de la Maison de la culture et des loisirs Ma Bohème, ouverture de la salle de basket Caisse d’Epargne Arena…Un article fait le point sur le projet de campus universitaire du Moulin Leblanc et un autre revient sur l’histoire de l’hôpital Corvisart. 3- bulletins et revues littéraires Les Amis de l’Ardenne Le n° 47 (mars 2015) de la revue animée par notre ami Claude Carton est consacré aux Pipes des Ardennes et d’ailleurs.

4- bulletins et revues divers La Gazette à suc Dans le n° 15 (juillet 2015) du bulletin de la Confrérie de la galette à suc et du gâteau mollet, outre les nouvelles de la confrérie, il est indiqué que l’historien Gérald Dardart prépare un ouvrage sur le gâteau mollet. Mémoire de Mermoz Au sommaire des bulletins de l’association Mémoire de Mermoz (juillet/août 2015 – septembre 2015 – octobre 2015 - novembre 2015) : toujours de nombreuses informations sur Mermoz, sur les activités de l’association et l’actualité aéronautique en général ([email protected]).

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Audiovisuel et nouveaux médias (cette rubrique ne relate pas les sujets quotidiens consacrés aux Ardennes par la chaîne FR3 Champagne-Ardenne)

Tableau d’honneur Dans le cadre de l’émission «Territoires de réussite» que diffuse la chaîne Public Sénat, la société Fège de Vouziers a été retenue, sur recommandation de la CCI des Ardennes, pour illustrer un sujet sur les entreprises qui marchent bien dans des secteurs qui ne sont pas mis en valeur. La société Fège est spécialisée dans l’ingéniérie des lignes d’emballage et de conditionnement. Le reportage a été diffusé en septembre 2015. Téléréalité Faut-il avoir besoin du filtre de l’écran pour communiquer ? C’est en tout cas le choix fait par Kevin, un jeune Givetois, pour révéler à ses parents son homosexualité. Cela s’est passé au cours de l’émission «Tellement vrai», le 2 août 2015 sur la chaîne NRJ 12. Vacances C’est une semaine entière, du 27 au 31 juillet 2015, que France Info a consacré aux Ardennes en demandant à la journaliste Alice SERRANO de passer quelques jours de vacances dans notre département. Ainsi ont été successivement mis en valeur : la Voie verte, le camping de la Motte à Signy-le-Petit, Charleville et la place Ducale, Fumay et le Fantasticable et enfin le château de Sedan, par des reportages de 5 mn, diffusés trois fois chaque jour sur l’antenne. A réécouter sur http://www.franceinfo.fr/emission/les-defis-france-info, jusqu’en 2018. La DorMeuse Duval Le roman Les Bottes Rouges de Franz BARTELT fait l’objet d’une adaptation cinématographique dont le tournage, sous la direction du réalisateur ardennais Manuel SANCHEZ, a commencé à Monthermé fin août 2015, en présence de l’écrivain et s’est terminé à Charleville-Mézières, fin septembre. La comédienne Delphine DEPARDIEU tient le rôle-titre, et Dominique PINON et Antoine DULERY figurent également au générique. C’est le deuxième long-métrage de Manuel SANCHEZ. Relais de Poste de Launois-sur-Vence Dans l’émission Secrets d’histoire du 18 août 2015 consacrée à la Marquise de Sévigné était intégré un reportage sur le relais de poste de Launois-sur-Vence.

Plus belle la vie (suite) Après la bronca créée lors de l’assimilation d’un voyage scolaire à Charleville-Mézières à de la «maltraitrance», comme ils l’avaient promis, lors de leur venue dans le chef-lieu, les dialoguistes du feuilleton ont intégré dans l’épisode diffusé le 3 septembre 2015, un clin d’œil de promotion pour le Festival mondial des Marionnettes. Ca roule en cuisine C’est un Mouzonnais, Romain DEPLAINE qui anime depuis septembre sur FR3 Champagne Ardenne la nouvelle émission culinaire «Ca roule en cuisine», au cours de laquelle il sillonne la région au volant de son «food-truck». Celle–ci est diffusée le dimanche matin à 11H25 (également sur FR 3 Paris Ile-de-France). Il a également tourné une séquence à Reims pour l’émission de Vincent Ferniot «Midi en France» diffusée également sur FR3. Fort de Charlemont Après avoir été le théâtre de l’enregistrement d’une émission de téléréalité, c’est le tournage d’un long-métrage humoristique qu’a accueilli le fort de Charlemont. La folle histoire de Max et Léon, réalisée par Jonathan, a réuni en septembre 2015 , entre autres, Christophe LAMBERT, également producteur, Florence FORESTI et Bernard FARCY. Des Racines et des Ailes Le 23 septembre 2015, la célèbre émission de FR3 allait de la Champagne aux Ardennes et bien sûr notre département a été survolé tant par ULM qu’avec des drones. 3e Régiment du Génie Présenté en avant-première à Charleville-Mézières, le documentaire réalisé par Fitzerald Jego sur l’opération Sangaris, en République Centrafricaine, à laquelle le 3e RG a participé, a été diffusé le 1er décembre 2015 sur la chaîne RMC Découverte. Bicentenaire de la bataille de Rocroi Les festivités organisées pour commémorer le bicentenaire de la bataille de Rocroi font l’objet d’un DVD de plus d’une heure et demie, en vente à l’Office du Tourisme au prix de 18 " (www.otrocroi.com - 03 24 54V 20 06).

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L’Ours noir L’Ours noir est un court métrage de Méryl Fortunat-Rossi, tourné à Monthermé dont l’action se passe en réalité au Canada ! Les réalisateurs ont trouvé une similitude entre les paysages de la vallée de la Meuse et du Parc naturel régional des Ardennes et ceux d’Amérique du Nord, et peut-être aussi un budget plus accessible. Quoi qu’il en soit la diffusion du film sur ARTE était réservée aux couche-tard ou aux lève-tôt car il a été projeté le samedi 7 novembre à 0H55 et le dimanche 8 à 3H30, avec séance de rattrapage possible sur ARTE TV en replay. A noter que le film a été présenté à plusieurs festivals et a été distingué à Taïwan, au Kaohsiung film festival. Cuisine et terroir La chaîne D8 rediffuse régulièrement l’émission animée par Grégory Galiffi «A vos régions» du 10 septembre 2013, intitulée «Les Ardennes, un territoire entre deux frontières» et tournée en grande partie à Givet. Le reportage a

été réalisé ave la participation du chef Julien Ricail, de l’Auberge de la Tour à Givet, où nous avions déjeuné lors des Journées de Vacances de l’année 2014. Outre les paysages et les monuments sont mis en avant les produits locaux (dinde rouge, bière, cidre et tarte au sucre). Il est possible de visionner ce reportage de 52 mn sur Youtube (https://www.youtube.com/watch?v=cJTTJDhG1BI). C’est sur FR3, dans l’émission quotidienne «Météo à la carte» présentée par Marine Vignes et Laurent Romejko diffusée le 24 novembre 2015 que le président du Cercle culinaire carolo : Philippe LEFEVRE a présenté une recette de la cacasse à cul nu. Notre amie Françoise GENCY n’a pas apprécié le commentaire ironique et surtout elle a souligné que la recette donnée, avec de la viande, n’était pas la recette traditionnelle (http://www.france3.fr/emissions/meteo-a-la-carte).

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Dans la presse locale Abandonnant ses chroniques quotidiennes dans l’Ardennais, tantôt poétiques, tantôt caustiques, Yanny HUREAUX a ranimé dans La beuquette du 6 au 18 juillet 2015, Firmin, héros ardennais priapique.

Après plusieurs mois d’absence, Le Mag’info, hebdomadaire gratuit a fait un bref retour avec une rédaction renouvelée et toujours avec de nombreux reportage sur la vie locale. Malheureusement, la parution a cessé en décembre 2015 avec le n° 131.

Dans la presse nationale

Le projet de Loi relatif à la liberté de création à l’architecture et au patrimoine présenté au conseil des ministres du 8 juillet 2015, inquiète fortement les élus locaux en ce qu’il va reporter sur les collectivités territoriales la responsabilité de la protection du patrimoine urbain et paysager, avec la mise en œuvre d’une mesure unique : «la cité historique». Dans un article publié par le quotidien Le Monde dans son édition datée du 11 juillet 2015, le maire de Sedan, Didier HERBILLON exprime ses doutes sur cette nouvelle procédure : «Je ne suis pas un ayatollah du patrimoine. Mais si les collectivités choisissent seules les régimes de protection de leur patrimoine, elles iront au moins contraignant. C’est le vrai souci de cette loi. La décision doit rester celle de l’Etat». Dans son édition datée du 16 octobre 2015 le quotidien Le Monde a publié un supplément de 4 pages sur les élections régionales dans la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine. L’article principal est intitulé «Un mariage à trois qui passe mal» alors qu’un autre article souligne que «Strasbourg, l’européenne, tire son épingle du jeu». Enfin une carte détaillée souligne l’hétérogénéité des territoires et les enjeux de ce regroupement. ((((((((((((((((((((((((((((((((((((((((((((((((((((((

Sociétés soeurs et amies

Sociétés sœurs Amicale des Ardennais de Vendée Entretenant ses liens d’amitiés avec les Ardennes, l’Amicale a transporté son exposition sur l’exode de 1940, à Vivier-au-Court où elle a été présentée du 14 au 20 octobre 2015, dans la salle Jean Jaurès. Outre le vernissage, auquel Anne-Marie LIQUIER et Jean-Louis LEGER représentaient «l’Ardenne à Paris», la semaine a été ponctuée par un repas ardennais à la Ferme de Monthimont, le 18 octobre 2015. Amicale des Ardennais du Sud-Ouest : l’Ardenne à Bordeaux Comme toujours notre ami Gilles BOIZARD a transmis le compte-rendu de l’Assemblée générale de l’association du samedi 5 décembre 2015. «Conformément aux statuts et à la tradition de la Saint-Nicolas, l'Assemblée Générale de l'Amicale se tient cette année dans les locaux du Restaurant «Auberge du Marais» – 22, Route de Latresne – 33270 Bouliac. Gilles BOIZARD, président, rappelle les décès qui ont touché notre Amicale en 2015 (André Prévot au printemps, et Marie-Paule Caruel tout récemment, épouse de notre fidèle adhérent Jean-Pierre Caruel) et regrette l’absence de certains de nos amis retenus, dont Michel Dupuy, Thérèse et Jean Martinot pour raison de santé. Il est fait ensuite un rappel des activités de l'Amicale en 2015 et propose un calendrier pour 2016 :

- Assemblée générale et banquet de la Saint-Nicolas, le dimanche 7 Décembre 2014 : 12 adhérents, au «Le Münich» – 66, Quai de Palutade – 33000 Bordeaux,

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- Repas du samedi 28 février : Repas au Restaurant «Golf Blue Green» - 1, Rue de la Princesse – 33600 Pessac, a réuni 10 participants.

- Sortie du samedi 6 Juin : Repas au Restaurant «Ô Sésame» 261, Avenue Pasteur – 33600 Pessac, a réuni 10 participants. - Sortie du samedi 19 Septembre : Repas au Restaurant «Robinson» 232 Esconac – 33360 Quinsac, en bordure de Garonne, a réuni 10 participants. Nous abordons ensuite le calendrier des rencontres pour 2016. Nous conservons le samedi, comme jours de nos sorties, sauf exception … Projets et calendrier pour 2016 : - Sortie le samedi 5 mars

- Sortie le samedi 28 mai - Sortie le samedi 8 octobre

- Assemblée générale le dimanche 4 décembre. La cotisation reste fixée à 20 Euros pour 2016, payable lors de notre prochaine rencontre. Gilbert DELVILLE, le trésorier expose ensuite la situation financière qui peut se résumer comme suit : Avoir au 02/10/2014 : 2 100,00 * Recettes : 1 794,00 dont : cotisations : 200,00 participations : 1 594,00 * Dépenses : - 1 827,90 dont : sorties : -1 763,00 Avoir au 31/10/2015 : 2 066,10 Les rapports moral, financier sont approuvés à l'unanimité. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée vers 13h00, nous démarrons notre Banquet de la Saint-Nicolas. Le temps vient ensuite de se séparer dans l'attente des prochaines rencontres pour 2016».

(Compte-rendu établi par Gilles BOIZARD, Président) Sociétés amies Société d’Histoire des Ardennes Au programme des Vendredis de l’Histoire du premier semestre 2016 (le vendredi soir à 18 heures aux Archives départementales) - 15 janvier : L’aviation allemande dans le département des Ardennes pendant la Première Guerre mondiale par Xavier Chevallier, - 26 février : la recherche en paléométallurgie, recherches et perspectives par Maxence Pieters, - 11 mars : le récolement des collections ou la redécouverte de l’histoire du musée municipal de Sedan par Karine Loison, - 22 avril : les églises ardennaises des reconstructions. Le renouveau de l’art sacré au XXe siècle dans les Ardennes par Michel Coistia, - 20 mai : Paris au XVIIIe siècle : une ville attirante pour les déshérités venus des campagnes. Quel destin pour eux ? par Arlette Farge - 10 juin : l’affaire du Radois : des soldats français derrière les lignes allemandes (1914-1918) par Philippe Lecler. En outre le 30 avril 2016, la SHA organise une sortie dans l’Aisne, à Marle et Laon sous la conduite de Xavier Chevallier, Carole Marquet-Morelle et Pascal Sabourin. Mais à côté de ce cycle de conférence, la Société d’histoire des Ardennes propose aux plus jeunes de 9 à 13 ans des ateliers de découverte de l’histoire du département, abordant chaque mercredi un aspect de l’histoire des Ardennes. Les ateliers sont animés par les membres de la SHA et notre ami Jean-Luc GUILLAUME interviendra le 24 février 2016 sur les cartes anciennes des Ardennes.

Relations transfrontalières

A l’occasion du Cabaret vert, le samedi 22 août, les élus et acteurs culturels de Namur étaient à Charleville-Mézières pour rencontrer leurs homologues carolomacérien et réfléchir à la création de partenariats culturels. Une nouvelle rencontre a eu lieu à Namur début novembre 2015 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Les rédacteurs et contributeurs espèrent que vous avez pris plaisir à la lecture de ce bulletin. Ils attendent vos réactions et vos remarques

éventuelles.

Le prochain bulletin de «l’Ardenne à Paris» sortira en mars 2016.

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Ce bulletin est le vôtre ! N’hésitez pas à transmettre les informations dont vous avez connaissance et qui peuvent intéresser l’ensemble des membres. Vous pouvez également adresser des textes concernant vos activités que nous nous ferons un plaisir

de publier

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Journées de Vacances 2015Quelques images

Moulin de la ChutBuzancy

Le Petit Nay

Tirage au sort par le docteur NANJI, maire-adjoint de Buzancy

Le gagnant: Jean-Marie GEHIN

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ENSEMBLE, ÉLARGISSONS LE CERCLE DE NOTRE AMICALE Vous êtes membre de l’Ardenne à Paris et vous connaissez des Ardennais ou des sympathisants qui souhaitent nous rejoindre. Communiquez-nous leurs coordonnées afin que nous prenions contact avec eux. Nom…………………………………………………………… Prénom………………………………………………….. Nom de jeune fille (s’il y a lieu)……………………………Profession……………………………………………… Localité d’origine……………………………………………… …………………………………………………………. Adresse……………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Téléphone fixe………………………………………………..Portable………………………………………………... Adresse courriel………………………………………………………………………………………………………….. )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

ADHÉSION

L’adhésion emporte le service du bulletin Nom……………………………………………………………………………………………………………………………….. Prénom……………………………………………………………………………………………………………………………. Nom de jeune fille (s’il y a lieu)………………………………………………………………………………………………. Localité d’origine……………………………………………………………………………………………………………….. Adresse…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Téléphone fixe……………………………………………………..Portable…………………………………………………. Adresse courriel………………………………………………………………………………………………………………… J’ai connu l’Ardenne à Paris grâce à………………………………………………………………………….. " Adhésion simple : 33 euros/an " Adhésion couple : 40 euros/an " Personne supplémentaire (enfant, neveu ou nièce) : 7 !

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Le directeur de la publication: Jean-Louis LÉGER

Pour communiquer avec l’Ardenne à Paris Nous vous conseillons : - soit d’écrire à notre siège social:

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206, quai de Valmy 75010 Paris

- soit de contacter par Internet le président : [email protected]

ou notre site Internet http://ardenneaparis.free.fr où vous pourrez également prendre connaissance de nos

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