Bulletin d'Information Bras sur Meuse

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Janvier 2010 N° 38 B U L L E T I N D I N F O R M A T I O N D E B R A S

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Bulletin bi-annuel de Bras sur Meuse

Transcript of Bulletin d'Information Bras sur Meuse

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Janvier 2010 N° 38

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D E B R A S

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Le mot du Maire

Notre village est reconnu en Meuse pour ses avancées dans le domaine de l’internet et plus largement des nouvelles technologies. Après l’amé-lioration significative du débit en décembre, il s’agit maintenant de porter nos efforts sur la formation à l’utilisation des outils informati-ques et internet. C’est dans ce cadre qu’a été imaginé le pôle numéri-que multimédia qui va voir le jour au printemps.

On parle communément de «fracture numérique» pour dési-gner les difficultés d’accéder à In-ternet, qu’elles soient liées à des raisons d’ordre technique, écono-mique, social, culturel ou généra-tionnel. Mais la fracture porte éga-lement sur la capacité à s’appro-prier les nouveaux usages de ces technologies. De ce point de vue, les collectivités locales, premiers interlocuteurs légitimes des popu-lations, ont un devoir de sensibili-sation et de formation. Le pôle nu-mérique répond à la nécessité de veiller à ce que le développement de ces outils ne conduise pas à accentuer les clivages existants. Qu’est-ce qu’un pôle numéri-que multimédia ? Ce sera un lieu des plus innovants avec pour objectifs la formation des publics, l’accès aux nouvelles pratiques de création multimédia, ou encore la découverte et la pro-motion de jeunes talents des arts numériques. Il sera situé dans une ancienne salle de classe à la Mai-rie. Après une adaptation et une mise à niveau des locaux, c’est près de 100 mètres carrés qui se-ront disponibles pour ce pôle nu-mérique. Pour la formation, un es-pace sera équipé de 12 ordina-teurs, d’un tableau blanc interactif, d’un système de visioconférence etc… L’objectif est de permettre au public d’être formé dans des conditions idéales. Grâce à l’inter-net et la visioconférence, des in-tervenants «en ligne» pourront dispenser des formations, des conférences, etc… des conféren-ces qui seront diffusées égale-ment sur le web. Il sera aussi pos-sible de se former à distance pour

les habitants les plus éloignés ou rencontrant des difficultés de mo-bilité. Le second espace sera consacré à l’Art du numérique où chacun pourra fabriquer des contenus multimédias (vidéo, audio, musi-que, photo etc…). Ouvert à tous, «l’Art du numérique » sera un es-pace de pratique, de production et de diffusion autour de la création. Le tout mis en ligne sur une Web-TV, véritable galerie virtuelle qui permettra également à termes de diffuser des émissions en direct, bref une sorte de télévision locale sur internet. Un espace détente verra égale-ment le jour où les personnes de tout âge pourront s’essayer aux différents jeux avec les consoles en vogue. Des «tournois en ligne» pourront être organisés avec un rayonnement territorial, départe-mental, régional voire national. Au-delà du simple fait d’offrir la possibilité de «jouer» et comme toutes les actions mises en place dans ce pôle numérique, ce sera une opportunité pour sensibiliser les jeunes à la règlementation, en passant par la connaissance des risques d’internet. On peut noter aussi que des bor-nes internet en libre accès seront disponibles dans le pôle numéri-que. Enfin, pour annoncer les rendez-vous quotidiens (différents ate-liers, formations etc…), nous nous appuierons évidemment sur les moyens de communication moder-nes. Le panneau lumineux installé

à l’entrée du village pour informer le plus grand nombre de manière très réactive est la première pierre de ce projet ambitieux. Cet affi-cheur électronique est pilotable à distance, il sera connecté au sys-tème d’envoi d’alertes SMS et au site internet www.bras-sur-meuse.fr. Il permettra d’informer simultanément les automobilistes, les abonnés aux alertes et les visi-teurs du site Internet. Même si ce pôle numérique multi-média aura un rayonnement dé-partemental, il a été pensé pour vous. Je ne peux que vous inviter à profiter de cette formidable op-portunité qui vous est donnée ! Il reste à attendre le printemps pour voir la finalité de ce projet subven-tionné à 80 % par l’Etat et la Ré-gion Lorraine. S’engager dans cette voie, c’est une réponse aux attentes et aux évolutions de la société. Pour au-tant, il n’y aura jamais de «réseau numérique sans réseau humain». Il suffit de lire les articles rédigés par nos fidèles rédacteurs dans les pages qui suivent, pour mesu-rer l’importance que nous portons aux relations humaines à Bras. En attendant, je vous souhaite à vous et vos familles, une belle an-née 2010.

Maire de Bras sur Meuse

Un village high tech !

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Comité des fêtes

De nouveaux membres ont rejoint votre comité des fêtes et nous profitons de ce numéro du BIB pour nous présenter à vous. Je remercie les photographes de «Déclics en Meuse» qui ont su faire transpa-raître un peu de notre «originalité» dans la réalisation de ces portraits. Avec l’équipe du comité des fêtes, nous vous souhaitons une bonne année joyeuse et animée ! Nous vous donnons rendez-vous le 12 février prochain à 20h30 à la Mairie pour notre assemblée générale. Dominique Richard

La Dom et Fabienne Jean-Pierre Le Dom JB

Louis José Martine Patrick

Francis Jean-Paul Thierry Thierry Robert

Jean-Claude Catherine Didier Guy Ghislain

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Culture et animations

En réflexion depuis plusieurs années, un atelier cuisine a vu le jour en 2009. Un moment de partage de connaissance culinaire en toute convivialité.

Revenons quelques mois en arriè-re, plus précisément lors du net-toyage de printemps du village, ou autour d’un repas les premières esquisses de l’atelier sont nées.

Le premier rendez-vous fut pris un samedi de printemps. Les cuisi-niers d’un jour se sont retrouvés devant les fourneaux de la Maison Familiale et Rurale. Toni nous a préparé sa brandade de morue,

Laurence son tiramisu et enfin Ma-rie-Christine sa mousse au choco-lat, tout cela dans la bonne hu-meur.

Nous avons également profité de l’occasion pour déguster un bon saucisson réalisé lors de l’atelier saucisson chez Monsieur Decha-vassine. A l’issue de l’atelier tous les cuisiniers et leurs familles ont pu déguster les réalisations, ap-

préciées de tous, petits et grands. Nous nous sommes donnés ren-dez-vous en automne pour un se-cond atelier.

Deuxième épisode le samedi 17 octobre dernier, toujours devant les fourneaux de la MFR. Au me-nu pour l’apéritif nous avons réali-

sé avec Toni des acras de morue ainsi qu’une tortilla de patatas, Maurice nous a expliqué la réali-sation d’un velouté de concombre froid au lait de coco pour la mise en bouche. Enfin Virginie nous a

proposé son «baeckehofe au poisson» en plat principal. Pour finir avec le dessert de Bernadette et sa crème pâtissière mousseuse avec ses gâteaux aux noisettes. Nous nous sommes tous réunis pour «un déjeuner presque par-fait» et tout le monde était unani-me, le déjeuner était réussi !!!

Le dernier atelier a eu lieu début décembre, mais contrairement aux autres, il était uniquement dédié à la confection de gâteaux de Noël et s’est déroulé en deux temps. Le vendredi soir nous avons réalisé les différentes pâtes et la cuisson

s’est faite le samedi après midi avec une dégustation de petits sablés avec du vin chaud.

Concrètement, cet atelier est basé sur le partage de connaissances. Si comme nous vous souhaitez faire profiter de vos connaissan-ces en matière de cuisine, ou si

vous souhaitez tout simplement apprendre de nouvelles recettes, venez nous rejoindre !

Virginie Légeret

Gâteaux noisettes

• 250 g de beurre (doux ou salé) • 250 g de sucre semoule

• 350 g de farine • 2 cuillère à café de levure • 1 paquet de sucre vanillé

• 2 œufs • 3 gouttes d’amande amère

• 250 g de noisettes (mixées légèrement)

——————————————— Mélanger le sucre avec le beurre ramolli pour obtenir une pâte bien

homogène. Ajouter les œufs entiers, la farine,

la levure, le sucre vanillé et les noisettes.

Fariner la table et faire un boudin avec la pâte.

A mettre rapidement au frigo (1/2 heure)

Couper des rondelles avec le fil à foie gras

Cuire au four entre 5 et 10 minutes à 200 °

Retirer du four dès le début de la coloration

Atelier cuisine

Atelier gâteaux

Les hommes minutieux...

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Culture et animations

Il est très tôt et les exposants, accueillis par les bénévoles qui offrent des croissants et du café, sont déjà afférés. Il fait encore frais, mais la journée promet d’être belle. Cette année, une touche parti-culière avec des exposants d’art contemporain. Janick et Liliane commencent à arranger des objets et des vête-ments qu’elles souhaitent vendre. Janick s’intéresse à son voisin qui propose de magnifiques et origi-naux vêtements de bébés. Les premières affaires commencent. Quelques euros s’échangent contre de jolies parures pour nou-veaux nés. Ce qui intrigue le plus Janick et Liliane, ce sont leurs autres voi-sins qui occupent l’angle de la route. - Janick : «Bonjour, vous expo-sez des objets peu ordinaires... » - F. Juraszek : «Ce sont mes pe-tits arrangements» dit-il avec un sourire malicieux. En s’approchant on découvre un très gros cône recouvert de ca-drans de montres. Clin d’œil au temps qui passe, au temps aléa-toire, à l’heure des différents pays, à la relativité, à l’instant... Et ces nombreux dès à coudre : collés de façon à ce qu’on y voie un visage ?

- F. Juraszek : «La tête à Dé-dé évidemment ! Savez vous que je ne suis pas venu seul exposer de l’art contemporain ? Tout au

long du marché aux puces de Bras-sur-Meuse, grâce à la volon-té du maire de votre village et la mise en place par J.F Scripac, nous sommes six artistes à pro-poser nos œuvres au public. Nous savons que ce vide grenier a toujours beaucoup de succès, alors nous y apportons notre tou-che artistique que nous appelons «ART D’OBJETS». Nous venons de Nancy, de Metz et du CUBE de Briey. Aujourd’hui c’est une double manifestation exception-nelle». Mais déjà des visiteurs entrent sous la tente et viennent poser des questions. Un peu plus loin, Janick et Liliane vont à la ren-contre de Daniel Herbourg et s’é-merveillent devant l’assemblage de ses outils métalliques. Ainsi organisés, ils ressemblent plus ou moins à des personnages ou des animaux. - Daniel Herbourg : «Beaucoup de personnes me demandent comment je procède pour souder ou coller, d’autres prennent des idées pour faire « leur » œuvre d’art chez eux plus tard. C’est parfait, car le but est atteint : donner envie de communiquer, et donner l’envie d’essayer de faire. Certains ont acheté mes sculptu-res et sont très heureux de pos-séder une œuvre d’art contempo-rain». Ciseaux, engrenages, bou-lons, vis se rassemblent, s’organi-

sent et deviennent un être parti-culier ! Quel talent ! Peu avant la buvette, prise d’as-saut car il fait 25 degrés à l’om-bre, c’est Jean-Paul Checinski qui p r o p o s e s a c o l l e c -tion «renaissance». - Jean-Paul Checinski : «Je re-donne vie aux objets destinés à une mort certaine. Regardez ces bustes habillés ou déshabillés ! Ils plaisent à beaucoup de per-sonnes. Une grande marque de

spiritueux vient de me demander d’assumer, avec ces bustes, la publicité de leur marque. C’est un vrai contrat, très inattendu pour moi et qui me donne beaucoup de joie. Il est formidable de pou-voir exposer ainsi au milieu des autres vendeurs et de rencontrer de nombreuses personnes de tous les horizons et de tous les âges. Notre but est de faire dé-couvrir une des facettes de l’Art contemporain en gardant le thè-me du marché aux puces ; c'est-à-dire de travailler avec des ob-jets récoltés ou récupérés, com-me ceux dont veulent se débar-rasser les exposants, nombreux aujourd’hui». Après avoir dégusté un délicieux sandwich et des frites inimitables, c’est vers Philippe Gwizdz que Janick et Liliane se dirigent. La conversation s’installe tout natu-rellement et Philippe est intaris-sable.

Un vide grenier particulier

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- Philippe Gwizdz : «J’appelle mon travail : une œuvre singuliè-rement «brute». Vous pouvez y trouver des petits personnages, des objets cassés, des matières mélangées, bois, plastique, caout-chouc, ardoise, ferraille et bien

d’autres jouets et casseroles ! Re-gardez bien ce support où on trouve une pancarte véritable si-gnalant un danger de mort. Vous pouvez y associer cette idée de mort dans tous les objets qui gra-vitent dans cette œuvre. Je me définis comme artiste, poète, col-lagiste, voyeur, menteur. - Janick : «Avec une telle descrip-tion, les imaginaires peuvent se développer très vite et en regar-dant attentivement les objets de chaque œuvre, reconstruire cha-cun à sa manière une histoire per-sonnelle». En se dirigeant vers TYM, Janick et Liliane sont surprises par ses engrenages colorés qu’il appel-le «mécanismes compréhensi-bles».

- TYM «Le mécanisme compré-hensible a de moins en moins sa place autour de nous. Des dissi-mulateurs armés des pouvoirs de la haute et des nouvelles techno-logies se sont emparés de sa sim-plicité élémentaire. Nos vies qu'ils prétendent simplifier, s'en trou-vent bouleversées et très dépen-dantes avec au final, infiniment plus de complications. Nous su-bissons plus que nous désirons l'amélioration excessive des conforts de toutes sortes, physi-ques, esthétiques, mécaniques et autres. L’ objet ne cherche rien et surtout pas qu’on ne l’oublie pas. Ce n’est pas une raison pour l’ou-blier». Pantoises devant ces fils et ces roues crantelées, ajustées, multi-colores et qui s’articulent facile-ment. Que de créativité et que de dérivés pour réussir à passer des messages au travers de ses œu-vres inimitables. C’est donc très pensives que Ja-nick et Liliane vont s’adresser au sixième artiste Bernard Moritz. Artiste très agréable et très avide de raconter comment peu à peu ses œuvres se composent. Lui aussi utilise beaucoup d’objets de récupération et il y associe des journaux ou des écrits. Une de ses compositions comporte des poèmes écrits à sa femme, qui d’ailleurs est près de lui et nous demande de remercier la commu-ne de l’accueil qui leur a été fait. - Bernard Moritz. : «Avec mes pe-tits riens, je crée ! Vous trouverez là le fruit du hasard, d’une impul-sion et d’un besoin intérieur. J’ai apporté un échantillon de mon travail, mais il y a beaucoup d’au-tres œuvres à découvrir. J’aime dénicher un objet cassé ou d’une forme particulière et tout de suite se met en moi un mécanisme de création qui m’entraîne dans des assemblages improbables, des réalisations surnaturelles et qui soudain me disent que l’œuvre est terminée ». - Janick : «Vous créez tous les jours ?» - Bernard Moritz : «Oui presque

tous les jours et même la nuit. Au-jourd’hui tout en parlant avec les visiteurs enchantés, j’ai fait quel-ques récoltes et commencé à imaginer ce que cela pourrait de-venir». - Liliane : «Nous venons de ren-dre visite à tous les artistes et tous semblent contents de partici-per à cet évènement». - Bernard Moritz : «Oui c’est une exposition/vente d’art contempo-rain dans les rues du village au sein d’un vide-grenier, ce qui est en soi déjà très intéressant com-me idée. Il est un peu dommage que les gens n’osent pas encore poser des questions. Il faut conti-nuer à apporter l’art dans les rues et gratuitement à tous !» Plein de choses dans les yeux et la tête, Janick et Liliane retrouvent leur stand pour y faire quelques ventes. Encore imprégnées de ces bons moments, elles disser-tent déjà sur l’année prochaine et ayant écouté chacun, pensent qu’il faudrait évidemment recom-mencer, mais regrouper les artis-tes dans un carré au milieu des exposants, afin que ceux-ci se sentent moins isolés. Elles pen-sent aussi qu’un pôle artistique permettrait plus aux visiteurs d’en-trer et de poser des questions, de comprendre et d’apprécier cet art très déroutant. Rendez-vous est pris pour 2010 ! A SUIVRE…………………

Liliane MOUTON

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Office de Tourisme

Le 7 décembre dernier, l'Office de Tourisme du Pays Verdunois inaugurait sa vitrine «Meuse et Merveilles» en présence d'élus du territoire, de producteurs et d'ambassadeurs potentiels : le point de départ d'un partenariat visant à faire découvrir et ven-dre tout au long de l'année les produits du terroir meusien.

Présidée par Fréderic Bianchi, «Meuse et Merveilles» créée en 2003 n'est pas une marque com-merciale mais une marque collec-tive identitaire qui permet de valo-riser le savoir-faire de notre dé-partement. L'association regroupe actuellement 43 producteurs ou artisans avec plus de 150 produits référencés, et 16 points de vente agréés en Meuse, dont l'OT de Bras. «Sans équivalent dans le département, elle a permis d'affi-cher une identité de gastronomie propre au terroir meusien et rem-plit une fonction touristique majeu-re dans une société en quête de réconciliation alimentaire» a expli-qué Marie Claude Guichard venue représenter la structure. «La re-cherche d'identité et de racines, le plaisir du « fait maison» sont au-tant de tendances qui favorisent les relations entre gastronomie et

tourisme et permettent parallèle-ment au touriste de s'intégrer so-cialement et culturellement au ter-ritoire qu'il visite. »

Magali Maciejacz directrice de l'Office du Tourisme et Marie Jac-quinet avaient prévu une dégusta-tion d'un certain nombre de pro-duits vendus à Bras. Parmi la sé-lection on retiendra des boissons allant du brut de cerise de Mont-grignon à la bière de Charmoy en passant par des vins des côtes de Meuse additionnés de sirop de pain d'épices et côté salé des ter-rines à la truffe, au cabri ou la tar-tinade de fondant d’artichauts aux truffes qui enchanteront vos papil-les. Les amateurs de sucré préfé-reront des confitures originales comme celles au physalisau ci-tron, au cynorrhodon d'été, au potiron–bière-whisky, à la seu-

gnette, ou encore des douceurs tels les rochers, les croquets ou les samielloises.

Petit plaisir personnel ou cadeau original à offrir, une visite s'impo-se, d’autant qu’en ce moment c’est les soldes.

Office de Tourisme du pays ver-dunois, 14 bis rue Raymond Poin-caré 55100 Bras sur Meuse, tel : 03.29.85.41.52. mail : [email protected]

L’accueil est ouvert de 9 heures à midi et de 13 heures à 17 heures du lundi au vendredi pendant la basse saison.

A découvrir également sur le site h t t p : / / w w w . m e u s e - e t -merveilles.com

Dominique DOLE

Goûtons la Meuse sans modération

CCAS

Dès le mois de septembre, les rencontres hebdomadaires autour des jeux de cartes et jeux de socié-té ont repris activement à la salle d’animation. Emilie est toujours présente pour vous accueillir et vous servir un bon café. Daniel, quant à lui veille au bon déroulement du jeu de bridge.

L’organisation du repas mensuel, le premier vendredi du mois a quelque peu changé. En effet, c’est un bulletin d’inscription qui est maintenant distribué avec ré-ponse à adresser à la Mairie, qui réserve auprès du restaurateur. Les membres du CCAS, sou-cieux d’apporter des aides et des services aux administrés, ont mis en place l'aide aux formalités ad-ministratives. Cette aide est assurée le samedi matin sur rendez vous par l'un

des membres du CCAS suivant la disponibilité de chacun. Le 28 novembre dernier, c’est une présentation de matériel de confort qui a eu lieu à la salle d'animation. En vue d’organiser des séances de cinéma, le CCAS et la Mairie ont signé une convention cinéma occasionnel 2 fois par an. La pre-mière séance devrait être fixée au cours du premier trimestre 2010 Le repas de fin d'année de nos

Le plein d’animations du côté des aînés

8 Présentation de matériel de confort

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Anciens combattants du TALOU

Les cérémonies annuelles ont été suivies avec assi-duité comme d'habitude. Toutefois, je tiens d'abord à féliciter les maires et les conseillers municipaux de nos six communes pour leurs participations ainsi que M Yves Peltier, maire de Belleville. Je n'oublie-rai surtout pas, et je les félicite ici pour leur participa-tion, ces enfants nombreux qui ont donné des fris-sons à l'assistance en interprétant le chant de la Marseillaise qui a rehaussé cette cérémonie du 11 novembre 2009. Bien sûr je dirai un grand merci également à leurs institutrices et instituteurs pour leur encadrement et leur dévouement. Cela fait chaud au cœur et a été ressenti par l'assistance pré-sente.

Encore infiniment merci.

Cette année 2009, nous n'avons pas eu de voyage faute de participant. En 2010, il y en a un de prévu en Italie, il est en cours de lancement. Pour les per-sonnes intéressées, il suffit de contacter Bernard Gallone ou moi-même.

Le 8 mai dernier, M Alain Lorette recevait la médaille du Titre de Reconnaissance de la Nation à Bras sur Meuse.

Depuis le 2 octobre 2009, jour de l'assemblée géné-rale de la section du Talou, un nouveau suppléant porte drapeau nous a rejoint. Il s'agit de mon petit

fils Johan Lefevre de Charny, qui m'avait fait part de sa candidature un peu avant. Sa première sortie s'est déroulée le samedi 5 décembre à Champneu-ville pour la journée dédiée aux combattants d'AFN. L'an dernier comme je l'avais indiqué à la dernière assemblée générale, nous avions eu le bonheur de ne pas déplorer de décès au sein de la section, mais hélas les années se suivent et ne se ressemblent pas.Nous venons de perdre notre camarade Geor-ges Claudel de Bras, décédé en octobre dernier à l'âge de 94 ans, puis M Gaston Demarche demeu-rant à Charny décédé à l'hôpital de Verdun dans la nuit du 5 au 6 décembre dans sa 79ème année. Ré-cemment le 15 décembre dernier, c'est notre porte drapeau Guy Charpentier de Bras qui nous a quitté à 71 ans.

Les membres de l'association et moi-même adres-sons à leurs familles nos meilleures pensées. Je vous adresse tous mes vœux pour 2010.

Le Président,

Marcel ROLLIN

Chaque année, c'est avec grand plaisir que je vous informe de la vie de notre association qui est saine et conviviale jusqu'à présent et qui, j'espère, le sera de même ultérieurement .

aînés s’est tenu à la Maison du temps libre le 29 dé-cembre 2009 avec une prestation de la Chorale de Sainte Catherine et un spectacle de Claude François (sosie). Pour l’occasion, cinq brasiliènnes se sont transformées en clodettes pour le plaisir des partici-pants.

Le 2 février 2010, un après midi goûter crêpes sera organisé par les élèves de la MFR. Emilie continue à rendre visite aux personnes de Bras qui ne peuvent se déplacer et aux anciens bra-siliens qui séjournent en maison de retraite.

Régine ROLLAND

Le plein d’animations du côté des aînés (suite)

Le repas annuel, un moment de convivialité Qui se cache derrière ces clodettes Brasilienes...

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Sport/Loisirs

Printemps 2009, nous recevons une invitation de membres du Comité des fêtes de Charny, qui dési-rent organiser une après-midi de football. On ras-semble les amateurs de ballon rond, de part et d’autre du pont, et une double confrontation Char-ny-Bras a lieu le samedi 5 septembre.

En termes de résultats, c’est Char-ny qui remporte la journée. Nos jeunes Brasiliens ne déméritent pas en ne perdant que d’un but face à une équipe composée d’un bon nombre de joueurs de club. Pour les plus anciens, le score est anecdotique…c’est le comporte-ment général de l’équipe qui mar-que les esprits. Malgré la défaite, les joueurs Brasiliens font preuve d’un esprit courtois et fair-play, qui fait plaisir, et surtout qui donne des idées… !

Merci donc à Charny pour cet agréable après-midi, mais on ne va pas en rester là !

C’est alors que tout se précipite… On rassemble quelques énergu-mènes amateurs de crampons, on invite le Maire, et c’est parti, on crée une association. Les idées fusent, les expériences parlent, les projets s’annoncent, mais un concept ressort devant toute autre chose : «se faire plaisir». C’est de cette idée qu’émergera le nom de

l’association «Onz’fait plaisir».

C’est décidé, on va jouer au foot-ball, chaque dimanche matin, de 10H à 12H.

Le public concerné, est celui de la partie rurale de la Codecom.

Les habitants de Bras et Charny, peuvent adhérer à l’association, sans autres conditions que de res-pecter les préceptes de la charte de bonne conduite élaborée com-me référent de ce fair-play tant apprécié. Avec le parrainage d’un membre de ces 2 communes, il est bien évidemment possible à quiconque d’adhérer au groupe.

L’association n’a pas de vocation de compétition. Cela lui permet donc d’intégrer des joueurs de tout âge, et de tout niveau. C’est une richesse que de pouvoir se faire plaisir en mélangeant les généra-tions. Les jeunes apportent de l’enthousiasme, et les anciens, leur expérience.

Cela dit, en terme d’enthousias-me, il y a un ancien, qui n’a rien à envier aux jeunes… il s’agit de notre premier magistrat, Julien, pour qui le football comme chacun sait, est sa deuxième passion (après la Mairie).

Même si pour l’instant, sa présen-ce sur le terrain est plutôt virtuelle, son impact sur la création de l’as-sociation est énorme. Il en a dans un premier temps rédigé les sta-tuts, puis nous a inscrit sur Face-book, pour la partie communica-tion.

Après nous avoir donné les moyens de démarrer, Julien nous a mis à disposition un local dans l’ancienne salle de classe.

C’est également grâce à lui, que nous avons obtenu notre premier jeux de maillots jaunes, comme les couleurs de la commune. Man-querait plus qu’un terrain, et nous serions les plus heureux du mon-de ? Nous pouvons dire à ce jour, que ce n’est pas tombé dans l’o-reille d’un sourd !

Alors si le cœur, vous en dit, ve-nez goûter à nos séances du di-manche matin, orchestrées par Gilles secondé de Laurent. Venez voir les exploits de notre président Tony et de ses acolytes du bu-reau. Venez mesurer les progrès des tout jeunes, Romain et Eddy, venez éventuellement avec une bombe de froid, pour soigner les plus vieux.

Venez simplement avec le sourire, soutenir cette nouvelle association Brasilienne, le « Onz’fait plaisir ».

Christophe BONNET

Onz’Fait Plaisir !

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Enseignement

La Maison Familiale accueille depuis cette ren-trée plus de 110 élèves en formation BAC PRO. Malgré les difficultés que peut rencontrer la profession à l’heure actuelle, la filière agricole montre des effectifs stables tant en élevage qu’en culture.

La passion pour le métier l’empor-te et les jeunes continuent d’y trouver leur compte. Le contrat de professionnalisation se démocrati-se, il est une opportunité pour des jeunes pressés d’acquérir de l’au-tonomie tout en poursuivant leurs études. L’insertion des diplômés à l’issue de la formation est bonne quelque soient les secteurs de la filière. Sortir des jeunes compé-tents, entreprenants et autonomes reste le point d’honneur de la mai-son.

Le Service en Milieu Rural a le vent en poupe, les effectifs ont encore progressé lors de cette rentrée. Les lieux de stages sont variés et font la richesse de cette formation. Les excellents résultats obtenus aux examens et la réussi-te affichée à différents concours font la fierté de la maison. De nombreuses actions profession-nelles sont conduites par les jeu-nes sur le territoire. La dernière en date est le loto organisé en parte-nariat avec l’association AfricaMa-daBras au profit des enfants de Madagascar, activité qui a ren-contré un franc succès. « Ces ac-tions donnent du sens à la forma-tion des jeunes, apportent une bonne dynamique, créent l’ouver-ture aux autres, mettent en confiance, responsabilisent, et permettent aux jeunes d’acquérir de l’autonomie. ».

Un pôle formation continue qui trouve ses marques

L’année passée a permis d’as-seoir les bases d’un pôle forma-tion continue à travers des actions cour tes : fo rmat ion SST (sauveteur secouriste du travail) conduite par Nadège LECOINTE,

la préparation au CACES « chariot télescopique » conduite par Véro-nique PETTINGER.

Le club « info débrouille » conduit par Arnaud HURLAIN fruit d’un partenariat avec la MJC du Verdu-nois bat des records d’affluence depuis la rentrée !

Des nouveautés

Armelle REBAUD a quitté la ré-gion au mois de juillet pour pren-dre la direction de la MFR d’Uzès dans le Gard. Un nouveau direc-teur a donc rejoint les rangs de la MFR de Bras sur Meuse lors de cette rentrée et va poursuivre les travaux en cours : préparer au mieux la structure à la réforme de la filière professionnelle (la réfor-me du BAC PRO CGEA est en cours, celle du BAC PRO SMR est prévue pour la rentrée 2011), per-pétrer le travail en réseau, faire vivre l’existant et développer de nouveaux partenariats, développer le pôle formation continue dans les deux cœurs de métiers de la maison.

Emmanuel MARTIN, le nouveau directeur, a œuvré auparavant 14 ans à la MFR de Damvillers com-

me moniteur forestier, puis comme directeur adjoint. Il a déclaré lors de l’Assemblée Générale du 27 novembre avoir été accueilli par une équipe dynamique, volontaire et disponible. Ce jour là, lors du rapport d’activités, il a souligné cette volonté forte de valoriser les jeunes à travers les compétences acquises en milieu socioprofes-sionnel et l’aboutissement de pro-jets collectifs à travers les actions pro, les voyages d’études, les ac-tions en lien avec le territoire.

Julie FLOCMOINE, nouvelle moni-trice vient renforcer l’équipe péda-gogique. Titulaire d’un MASTER d’agronomie, elle intervient essen-tiellement sur la filière agricole.

Cécile REIGNIER ancienne élève de la maison intègre l’équipe. Elle est embauchée en contrat de pro-fessionnalisation dans le cadre de sa formation BTS. Elle travaille entre autre sur les activités d’ani-mation conduites avec les élèves tout au long de l’année.

Virginie GALAVAUX, est embau-chée comme agent de service. Patrick CLOTAGATIDE est renou-velé dans ses fonctions d’agent d’entretien.

Vous êtes sans doute nombreux, habitants de Bras, à ne pas connaître la Maison Familiale. No-tre journée « Portes Ouvertes » qui a lieu traditionnellement en mars peut être pour vous l’occa-sion de la découvrir de l’intérieur. Alors n’hésitez pas, venez nous voir !

Emmanuel MARTIN

MFR, des effectifs qui progressent

Emmanuel Martin, nouveau directeur

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Histoire

Depuis près de cinquante ans, les accouchements se déroulent en quasi totalité dans un service hospi-talier spécialisé, encadrés par une équipe de plus en plus pointue sous responsabilité médicale. Moni-toring, péridurale, déclenchement : ces mots témoins de la science moderne, plus sure et malheureu-sement parfois plus impersonnelle, n'avaient pas cours à l'époque des naissances à domicile, aux conditions très différentes de celles que nous connaissons actuellement.

Il a fallu attendre la seconde moi-tié du XVIIIe siècle pour que des cours d'accouchement soient dis-pensés aux sages-femmes. En Lorraine, à compter de 1773, une dame Du Coudray, « maîtresse-accoucheuse de la ville de Paris envoyée par le Roy », fit un cours d'accouchement de deux mois à Neufchateau et deux cours de mê-me durée à Nancy l'année suivan-te . Elle se servait d'une machine mannequin en soie de son inven-tion pour simuler les différentes présentations de l'enfant. Ce n'est qu'à la révolution que l'Etat légifé-ra sur la nécessité d'une formation par l'article 36 de la loi du 19 ven-tose an XI stipulant que les fem-mes reconnues coupables d'exer-cer sans diplôme paieraient cent francs d'amende et encourreraient une amende double et l'emprison-nement en cas de récidive. Auparavant, on se préoccupait plus de la bonne moralité et des sentiments religieux de la future praticienne que de ses compéten-ces obstétricales. La natalité était importante, la mortalité avant l'âge adulte considérable et la qualité première attendue d'elle était de faire de l'enfant un mem-bre de l'Eglise quand cela se pas-sait mal. Ainsi « en cas de décès, l'âme du petit être, désormais la-vée du péché originel pouvait aller directement au paradis, et son corps être inhumé en terre béni-te ». Les accoucheuses étaient élues aux voix par l'assemblée des fem-mes sous la présidence du curé et prêtaient serment à l'église . Avant le vote, le curé avait fait invoquer l'Esprit Saint, comme les évêques à l'ouverture d'un concile. On pré-tendait alors que les qualités et les

défauts d'une sage-femme « passent » sur les nouveaux-nés. Ce qui incitait la gente féminine à choisir sa sage-femme moins pour son expérience, insignifiante, que pour son heureux caractère. « Peut etre bien que les candida-tes avaient déjà prêté la main à une matronne en titre dans quel-que foyer et s'y entendait un peu en palpation et en exploration. Peut être bien qu'elles avaient une idée sur la façon dont l'enfant de-vait se présenter pour que le pas-sage se fasse sans anicroche. L'interrogatoire ne portait pas là-dessus. Le prêtre exigeait seule-ment de la postulante qu'elle soit bonne chrétienne, conformément aux statuts de Monseigneur l'évê-que. Il s'assurait surtout, par une répétititon, de sa parfaite connais-sance du rite du baptême, puisque la tâche lui incombait d'administrer ce sacrement en cas de nécessité. Il était plus important pour elle aux yeux du curé et de ses électrices, de savoir baptiser un moribond bleuissant que de savoir le réani-mer ». La prestation de serment donnait toujours lieu à une mention sur les registres paroissiaux, comme l'at-teste les registres paroissiaux de Bras dans l'extrait suivant : « L'an mil sept cent quatre vingt sept le douze du mois d'août à l'issue de la messe paroissiale au prone de laquelle nous avions an-noncé l’election a faire d'une sa-ge-femme, Catherine Giraux agée de trente quatre ans, femme de Nicolas Hautmont, maitre cordon-nier, nos paroissiens habitants de Bras, a été élue dans lassemblée des femmes convoquées a cet effets et d'une voix unanime pour sage-femme de la paroisse. La-

quelle a preté entre nos mains le serment ordinaire ainsi qu'il y est porté dans le rituel du diocese, le tout en presence de Pierre Robert, maire de la communauté, de Nico-las Robert echevin, tous les deux laboureurs, et de Jean Pierre Ri-chier pareillement echevin de la fabrique, tous habitans de Bras lesquel ont signé ainsi que la dite Giraux et nous curé (Collin). » Nous parlons d'une époque où la femme enceinte était véritable-ment le souffre douleurs de la tra-dition. Son état faisait d'elle quel-qu'un d'impur, de vulnérable, de-vant se surveiller constamment, sortir le moins possible, ne pas regarder n'importe où, ne pas pen-ser à n'importe quoi, sous peine de voir le fruit de ses entrailles porter les marques physiques et mentales de ce prétendu déver-gondage. Certes, ses proches lui épargnaient en général les gros-ses fatigues pendant les 3 pre-miers mois, mais on l'enfermait dans un réseau d'interdictions et de peurs tellement serré qu'elle perdait le privilège de respirer à l'aise pendant toute sa grossesse et vivait dans la hantise de « l'accident ». Souvent impuissante dans les si-tuations délicates, la matrone était autorisée par les statuts synodaux à ondoyer les enfants en danger de mort. Ceux qui survivaient étaient aussitôt portés à l'église paroissiale pour y recevoir les saintes onctions. Il ne fait pas de doute que nombre d'enfants morts avant la naissance ont tout de mê-me été baptisés afin de pouvoir recevoir la sépulture à laquelle l'esprit religieux de l'époque tenait. Dans nos campagnes, « le comble de la désolation ne consistait pas

Le miracle de la naissance avant la révolution

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à perdre un enfant en bas âge, mais à le perdre avant qu'on ait tracé sur son front, avec l'eau lus-trale, le signe de la croix qui lui ouvrait à deux battants les portes du paradis. Car les enfants morts-nés ou morts sans baptême, véri-tables sacrifiés selon le dogme, habitaient pour l'éternité dans les limbes, à l'écart des rayons de la divinité ». Révoltés par cette diffé-rence de traitement dans l'ordre surnaturel, les parents, même les plus dociles à la volonté du Sei-gneur, contournèrent pendant des siècles cette fatalité par des para-des. Certaines statues de la Vier-ge passèrent pour ressusciter quelques secondes les enfants morts-nés que l'on posait à leurs pieds, le temps d'un baptême à l'esbroufe, au milieu d'un buisson de cierges incandescents. « Dans les chapelles, on reconnaissait ordinairement la résurrection pas-sagère à la sudation du cadavre, à une hémorragie nasale ou au fait qu'une plume, un duvet d'oiseau, placé sous les narines du miraculé s'élevait légèrement dans les airs, preuve d'une ... respiration. La fraude contribua plus d'une fois à améliorer les effets attendus, la suppression des cloisons entre les limbes et le paradis étant à ce prix. » Tout près de nous, le registre pa-roissial de Marre nous confirme la véracité de ces faits sur notre terri-toire en retraçant l'inhumation le 30 avril 1756 du fils de Nicolas Oury et d'Ursule Lienard, mariés et habitants du village. « Lequel apres avoir été trouvé mort né, au sortir du sein de sa mere, selon le temoignage expres de Pierette Aubry sage-femme de cette paroisse et d'Anne Jonvaux, le vingt neuf avril de la presente année a été porté a la tres Ste Vierge de St Victor à Verdun par Marie Burton, veuve de Jean De-nis et ayant été exposé sur l'autel de la Ste Vierge, a été ramené chez Jean Pierson fermier des dames de Sainte Claire et ayant été mis auprès du feu pr tacher de le re-

chauffer a été vu bailler trois ou quatre fois, puis a été baptisé avec la forme ordinaire par la ditte Marie Burton ». L'acte précise la présence de té-moins, dont Catherine Martin, qui declarat « avoir vu bailler l'enfant deux fois et jetter du sang par le bas », de même que Jeanne Ro-ger veuve de Jacques Gabriel « trois ou quatre fois » ainsi que Barbe Aubry, veuve de Jacques Pierson, qui le vit « remuer deux fois la langue ». « En consequen-ce duquel témoignage et ne vou-

lant rien faire de mon autorité pri-vée, Je pretre soussigné vic. Et administr. De la paroisse de mar-re, voyant que les parents du dit enfant desiroient le faire enterrer en terre Ste, j'ay recouru à Mon-seigneur et aux vicaires generaux de notre diocese, leur ay envoyé le certificat et l'extrait des registres des baptemes de la paroisse St Victor, bien et duement signé et vérifié par M Louis François Ha-nus curé de St Victor en date du vingt neuf avril mil sept cent cin-quante six, aussi bien que par les dittes femmes qui ont servis de temoins au dit bapteme et ayant reponse de Mr de Seve vicaire général de notre diocese, que Monseigneur l'eveque etoit d'avis que l'on enterrat cet enfant en ter-re sainte comme il conste par sa lettre à moy ecrite dattée du trente avril mil sept cent cinquante six, le

dit enfant fils de Nicolas Oury et d Ursule Lienard mariés ensemble a été inhumé par moy vicaire et ad-ministrateur soussigné dans le cimetiere de cette paroisse, le dit enfant agé d'un jour, en presence de son pere et autres parents, qui not signés avec nous le present acte à marre ce trente avril mil sept cent cinquante six.H.F. Le Begue ». De siècle en siècle l'Eglise lutta contre ces subterfuges, mais ne réussit pas à les abolir partout ni tout à fait. Pour en venir à bout il aura fallu attendre le milieu du XIXe siècle que l'évolution des esprits entame la foi au miracle en général. Par la suite, la sage fem-me fut choisie par l'assemblée municipale issue de la Révolution, toujours sur proposition des fem-mes de l'assemblée. Elle prêtait serment devant « le citoyen-maire », jurant de « remplir avec fidélité les fonctions de sa pla-ce « et devait suivre pendant quel-ques semaines des cours d'accou-chement donnés par un chirugien. Elle dut faire ses preuves sous son contrôle et reçut un diplôme en bonne et due forme. Ce qui n'empêcha pas « les clientes » de préférer longtemps les anciennes aux diplômées indépendantes du curé.

Dominique DOLE Bibliographie Registre paroissial de Bras 2 E 76 ADM Registre paroissial 5Mi1161 Marre ADM Registre des baptêmes de la paroisse Saint Victor en date du 29 avril 1756 « L'art ancien des accouchements et son enseignement dans la jeune Lor-raine française, Nancy ». Dr Jean Hartemann. (1966) « La vie quotidienne en Lorraine au XIXes : chapitre 1er : sage-femme en Moselle et autres lieux : les mémoires de la « mère terrible » par Jean Var-tier « Naître, vivre et mourir à la fin du XVIIe s et au début du XVIIIes » par Raymond Dollard

Le miracle de la naissance avant la révolution (suite)

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Le jardin a porté ses fruits. Le jury régional a récemment décer-né à notre commune la troisième fleur espérée timidement après une année blanche, rassurant notre maire, s'il en était besoin, sur la qualification de son équipe de jardiniers malgré le départ de Fabrice.

C'est à Tomblaine le 12 novem-bre dernier en présence du prési-dent de Région Jean-Pierre Mas-seret qu'accompagné de Jean Bernard et Ludo, Julien est allé recevoir cette distinction remise à trois communes lorraines en 2009 : Bras, Aingeville (88) et Il-lange (57). Le jury venu visiter Bras en août dernier a été sensi-ble « au thème du potager », re-marquant par t icu l ièrement « l’excellent aménagement des usoirs, la très belle palette végé-tale, la qualité des jardinières et les entrées du village, originales et variées ».

Si l'embellissement du village vise avant tout le plaisir d'un cadre de vie agréable pour ses habi-tants en dehors de tout concours, cette récom-pense n'en consacre pas moins le travail mé-ritoire réalisé depuis plusieurs années sur l 'aménagement de Bras : notamment de la zone de loisirs, de la RD 964, de l'avenue de Douaumont, de la place de la mairie et des abords de la salle du Temps libre. Côté fleuris-sement, on note une évolution des massifs qui gagnent en nom-bre, en volume et en harmonie. Ils offrent un écrin de choix aux éléments décoratifs réalisés avec

talent par notre « trio » en accord avec le thème annuel, grâce à l'investissement de la commis-sion embellissement majoritaire-ment féminine, qui allie avec bonheur les talents de quelques unes et l'abnégation de mains vertes ouvrières plus modestes. Un terreau de qualité, des plans commandés à l’avance aux pro-ducteurs et des jardinières plus conséquentes avec réserve d’eau, suivant les conseils fournis précédemment par M. Jacquemin sont aussi pour beaucoup dans cette progression.

Le potager gourmand du merlon, la cabane au fond du jardin et les multiples silhouettes de jardiniers gardant enfin « la tête sur les épaules » ont été fortement admi-rés par les utilisateurs de la RD, portant cette année encore la re-nommée de Bras sur l'arrondisse-ment.

Mais assez de «cocoricos». Pour tenir bon la barre, il y a encore du pain sur la planche. Comme les étoiles des grands chefs, il nous faut désormais maintenir ce ni-veau pour éviter que nos trois fleurs ne se fanent. La douceur de l’automne 2009 a permis de

profiter d’un fleurissement dura-ble avec la mise en place de 80 chrysanthèmes aux entrées de village et sur le merlon où le jar-din potager avait gardé fière allu-re. Chalet, bonhomme de neige, pere Noël, sapins et lutins les ont remplacé pour un décor hivernal en attendant la sortie des bulbes

printaniers.

En parallèle à la semaine du cyclotourisme à Verdun et ses abords, la petite rei-ne sera sur le podium bra-silien en 2010, déclinée sous diverses formes et accessoires. Une façon de rendre hommage à ce moyen de locomotion privi-légié au siècle dernier, ou-til de travail indispensable des colporteur, facteur ou garde champêtre de nos campagnes. Les idées fourmillent, y'a plus qu'à !

Nous vous promettons de faire tout notre possible pour que « ça roule ». …………………

Dominique DOLE

Et de trois !

Embellissement

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Conseil Municipal des Jeunes

Le CMJ s'est réuni à plusieurs reprises depuis la rentrée de septembre. Le maire a assisté aux ré-unions afin de redynamiser l’équipe. Les jeunes ont vu ensemble les différentes actions « traditionnelles » mais également essayé d'innover.

Le groupe est constitué de jeunes de 7 à 17 ans, ce qui est une ri-chesse mais peut aussi être un inconvénient, car les attentes sont différentes.

Ils ont décidé avec leurs anima-teurs de privilégier des actions en petits groupes, choisies par les jeunes en fonction de leur centre d'intérêt. Nous avons vérifié cette nouvelle formule par la prépara-tion du «Karthon» (qui n'a pu avoir lieu à cause du temps), mais qui a été préparé avec sé-rieux et où chacun s'est senti im-pliqué.

Grâce au projet du pôle numéri-que, les jeunes ont à leur disposi-tion une console de jeux. Ils ont organisé un après-midi d'initiation avec collation, mais le nombre de participants n’était pas à la hau-teur de leurs attentes. La prochai-ne fois, ils feront plus de publicité sur l’opération.

En fin d’année, quelques mem-

bres du CMJ ont servi le repas du CCAS le 29 décembre.

Une sortie est en cours de prépa-ration.

Pour le «Karthon», le travail ef-fectué par nos jeunes ne sera pas vain car il sera proposé aux beaux jours. C'est une véritable

course de karts à pédales qu'ils ont organisé. Tout est prêt il ne manque plus que le soleil.

Pour tous ceux qui ont des sou-haits ou des idées, n'hésitez pas à vous rapprocher des jeunes du CMJ en contactant la mairie.

Sylvie MACQUART

De nouveaux projets

Premier tournoi sur WII à la salle d’animations

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Ma chère Poiemataki,

Il est des temps dédiés aux voyages, d’autres au travail, aux plaisirs ou aux recueillements.

Si mes lettres précédentes sont toutes faites de gaieté, de joies parfois, c’est le plaisir de te raconter mon vécu, mon village et ses acteurs, des petits tracas, parfois aussi mes motifs d’inquiétude, comme celle de ne plus revoir notre héron, qui, de plus en plus encerclé, entre disparition et brefs retours désemparés, pleure son espace perdu. Et je te les relate sachant le sourire qui accompagne alors ta lecture. Accepte aujourd’hui que je change de ton pour te parler d’un autre village. Comme beaucoup qui avons un jour ou l’autre choisi Bras pour y vivre, nous gardons toujours nos jours d’enfants au cœur et retournons tous vo-lontiers où ces jours se sont déroulés souvent avec bonheur, surtout si nos proches gardent encore ces sanctuaires de l’enfance. Parfois aussi le destin nous y rappelle durement.

C’est ce dont je te fais part dans ces vers :

Nous étions tellement habitués à sa présence,

A sa réserve, à son humour, son bon sens.

Nous n’irons plus au pied de la grande tour,

Dire pourquoi, dire comment à tout alentour

Ses roues immenses de la rouille sont la proie.

Elles tournaient si vite pourtant autrefois.

Si ces vers aujourd’hui je compose,

C’est qu’ils chantent comme parfois l’impose

Aussi la tristesse, et la toute puissance.

Un vieux mineur a tiré sa révérence.

Il était une tour en mon village

Immense et sévère croix

S’imposant à des lieues à la ronde

Sémaphore immobile d’un ancien monde

Elle se dresse par-dessus les toits

Il était une tour en mon village

Dans son puits toujours à l’heure

Elle avale et rejette ses noirs mineurs

Ses remontées sont de fatigue et de joie

Mais elles furent de douleur parfois

Cette tour en mon village

Prodigue autrefois de son charbon

A mon amie Mohicane, rencontrée un jour par hasard à l’Imaginaire aux bords de la Banquise de Thulé qui depuis son monde blanc comme cette page il y a un instant, me demande des nouvelles de l’automne. Je lui conte alors comment le peuple des Gueules Noires vient de perdre encore un peu de sa mémoire.

Voyage

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Aujourd’hui n’élève plus que son abandon

Mais toujours nous dirons

Il était une tour en mon village

Il avait posé depuis longtemps lampe et casque,

Laissé au puits haveuse, wagonnets, et masque

Noir, la gorge durcie de silice et le feu aux yeux.

Cependant d’endroits divers et nombreux,

De brique rouge ce haut chevalement

Devenu silencieux si mystérieusement,

En paysage et cœur toujours s’attachait ;

Lieu d’une vie d’âpre convivialité

Où trop souvent s’invitait la tragédie.

Il était une tour en mon village

C’était presque le siècle sa longue vie,

Sa naissance connut ces bruits sourds

Que nos collines et ravins tout autour

Rappellent ici aux visiteurs,

Bruits sourds nouveaux qui mirent à terre

Un jeune soldat, au réveil captif.

La fuite du réfractaire,

A l’habit gris plus que rétif.

Mémoire à l’enfant racontée,

Tant de fois réclamée contre sa modestie

Qu’il savait toujours de rire habiller,

Avec lui à l’automne partie.

Le vieux mineur s’en est allé.

Et de se souvenir à son tour

Des lieux, des visages, des jours,

L’enfant porte depuis tant d’ans

Le poil gris du père-grand.

L’enfant n’a plus de cartable à bretelles,

Culottes courtes et godillots à crochets,

Il cherche parfois les ruelles

Où il faisait bon gambader.

D’ici, par-dessus côtes et rivières, du village

Reste une agreste et douce image.

Où est le garde champêtre à guêtres,

Où le curé murmurant dans son bréviaire,

Où la forge, où l’étameur de gamelles ?

Le premier a troqué clochette contre mail,

Le second a loué son presbytère,

Et vieux et vieilles au couarail des usoirs

Sont partout enterrés sous les trottoirs.

Les vieux murs sont de neuf colorés,

Le vieux mineur n’ira plus jardiner,

Plaisantant aux uns, répondant à d’autres,

Aimable à tous, pioche à l’épaule

Le chien à la voiturette attelé

Par les rues jusqu’au Neuf Pré.

Dans la poussière, la sueur, la pénombre,

Le piqueur chaque jour prie un peu

Le Dieu du ciel bleu ou l’esprit des Ombres.

Sa mine intérieure, il en parle si peu.

Tu vois encore l’eau noire envahir de surprise

Où chacun court le sauve-qui-peut,

Tu vois la flamme de ta lampe grise

Où le grisou forme le halo de son aveu.

Tu sens encore sur ta nuque la menace

De la roche pesante à l’humeur fugace.

Cette tour en mon village !

Aujourd’hui le vieux mineur

A laissé l’ombre et la lueur.

Ne soyez pas tristes, fit tout rond

La voix étonnée d’un tout petit enfant,

Là haut nous le reverrons

Puisqu’ il nous attend.

Roland Jourdain

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1er rang Jeanne TAXIN – Pierre TAXIN – Antoinette VALLET – Christiane ROUYER – Jeanine BLANCHET – Jeanne LOCHQO – Jeanine SIRANTOINE – Alain TAILLON – Alain GERARD 2ème rang Jean Pierre ESSCEVICH – Eliane BOIGEGRIN – Micheline BLANCHET – Pierre VALLET – Arlette POUS-SEVIN – Colette RENAUX – René MAHUT – Maurice GERMONT – Jean OLIVIER – Bernard COLSON – Paul LARCHER – Jean RENAUX – Henri VALLET – Bernard ARNAUX 3ème rang Jean GERVASONI – Emile GERVASONI – Gérard RENAUX – Louis OLIVIER – Michel PRESIDENT – Ber-nadette ARNOUX – Nicole MONCHANIN – Pierre LOCHQO – Nicole PARMENTIER – Charlotte RICHY – Jeanne GERVASONI – Josette DESPLANQUE – Michel PERIGNON – Michèle LATROMPETTE

La rubrique "photo de classe" initiée dans le BIB de Juillet 2005, se poursuit. Nous vous proposons de faire un tour dans les années 50 avec une classe de 1951.

Retour en 1951

Souvenir

En haut et en partant de la gauche

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Julien DIDRY DÉLÉGUÉ à la COMMUNICATION : Xavier COLSON Ont collaboré à ce numéro

Julien DIDRY / Dominique DOLE / Christophe BONNET / Joachim CORDEIRO / Dominique RICHARD, Ro-land JOURDAIN / Virginie LEGERET / Sylvie MACQUART / Liliane MOUTON / Régine ROLLAND / Marcel

ROLLIN / Emmanuel MARTIN et «Déclics en Meuse» Les articles sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs.

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Etat civil Naissances Célia GIRARDET le 10 juillet 2009 Charly COLLET le 22 juillet 2009 Laura PERIN le 13 novembre 2009 Perrine KLAINE le 17 novembre 2009

Nathan HUMBERT le 28 novembre 2009 Elisa JEDAR le 7 décembre 2009 Lenny GUIDON le 25 décembre 2009

Mariages Jonathan GODARD et

Florence COLLIN le 12 juillet 2009 à Juvigny sur Loison.

Décès Georges CLAUDEL le 17 octobre 2009 Lidio RAFFA le 22 octobre 2009

Alfred BETEMPS le 23 octobre 2009 Viviane CAMIAT veuve CASTELLA le 1 novembre 2009 Guy CHARPENTIER le 15 décembre 2009 Julien BIC le 17 décembre 2009

Page 19: Bulletin d'Information Bras sur Meuse

2 avenue Raymond Poincaré 55100 Bras sur Meuse

Tél./Fax : 03.29.84.10.52 Portable : 06.07.84.78.64

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MAIRIE 3 place de la Mairie - 55100 Bras sur Meuse

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Site Internet : www.bras-sur-meuse.fr Mail : [email protected]

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Photo du samedi 21 novembre 2009

Photo réalisée par «Déclics en Meuse»