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Rev. Sc. ph. th. 84 (2000) 513-544 BULLETIN DE LITURGIE par Pierre-Marie GY Recueils de textes. - La prem1ere édition, en 1968, du recueil bien connu Prex eucharistica, Textus e variis liturgiis selecti, publié sous la direc- tion du liturgiste suisse A. HANGGI, bientôt évêque de Bâle, et de l'allemande I. PAHL 1, marqua une date à la fois par la qualité de l'oeuvre et par sa signi- fication dans le ressourcement de la réforme liturgique de Vatican II ainsi que, conformément à une directive précise de Paul VI, dans l'attention por- tée par le rite romain aux traditions de l'Orient, tout en veillant à être fidèle à son génie propre. On sait aussi les échos qu'une telle attitude a eus au- delà des frontières de l'Église catholique. Voici maintenant, après une deuxième édition inchangée (1978) une troisième, publiée sous la respon- sabilité de deux liturgistes allemands bien connus, A. GERHARDS et H. BRACKMANN. On a jugé préférable - ce qui me semble regrettable - de reproduire telles quelles les éditions précédentes, y compris ce qui est dé- passé, par exemple dans toute une partie des bibliographies, en se conten- tant de numéroter les paragraphes et de renvoyer par astérisque aux corrections et compléments groupés dans un deuxième volume et aux commentaires qui forment un troisième. De ce recueil on me permettra de rapprocher en quelque mesure le manuel américain pour ce qu'on appelle là-bas des theology majors - des étudiants de second cycle, me semble-t-il - du luthérien Maxwell E. JOHNSON sur The Rites of Christian Initiation . Their Evolution and lnterpre- tation 2 L'ouvrage est de fort bonne qualité pour l'information historique et la connaissance de l'état actuel des questions, ce dont les enseignants tire- ront profit avec leurs élèves, tandis que ceux-ci trouveront aussi dans le volume de larges citations de textes en anglais. En même temps M. E. J. cherche à présenter les vues tant catholiques que protestantes et ortho- doxes sur l'unité de l'initiation et la distinction entre baptême et Confirma- tion 3. 1. Spicilegium Friburgense 12. Fribourg Suisse, ~ditions universilaires. 2. A Puebla Book. Collegeville, The Liturgical Press, 1999: 15,5 • 22,5, XXll-414 p. 3. On ne manquera pas d'y joindre le livre de P. CASPANt sur la perti11e11za teologi- ca de /a nozione di iniziazione cristiana, Milan 1999 (cf. Bulletin, Re,•.Sc-.ph.1/1. 83 (1999), p. 577). - Sur l'âge de la Confirmation, cf. infra, p. 535, n. 97.

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Rev. Sc. ph. th. 84 (2000) 513-544

BULLETIN DE LITURGIE par Pierre-Marie GY

Recueils de textes. - La prem1ere édition, en 1968, du recueil bien connu Prex eucharistica, Textus e variis liturgiis selecti, publié sous la direc­tion du liturgiste suisse A. HANGGI, bientôt évêque de Bâle, et de l'allemande I. PAHL 1, marqua une date à la fois par la qualité de l'œuvre et par sa signi­fication dans le ressourcement de la réforme liturgique de Vatican II ainsi que, conformément à une directive précise de Paul VI, dans l'attention por­tée par le rite romain aux traditions de l'Orient, tout en veillant à être fidèle à son génie propre. On sait aussi les échos qu'une telle attitude a eus au­delà des frontières de l'Église catholique. Voici maintenant, après une deuxième édition inchangée (1978) une troisième, publiée sous la respon­sabilité de deux liturgistes allemands bien connus, A. GERHARDS et H. BRACKMANN. On a jugé préférable - ce qui me semble regrettable - de reproduire telles quelles les éditions précédentes, y compris ce qui est dé­passé, par exemple dans toute une partie des bibliographies, en se conten­tant de numéroter les paragraphes et de renvoyer par astérisque aux corrections et compléments groupés dans un deuxième volume et aux commentaires qui forment un troisième.

De ce recueil on me permettra de rapprocher en quelque mesure le manuel américain pour ce qu'on appelle là-bas des theology majors - des étudiants de second cycle, me semble-t-il - du luthérien Maxwell E. JOHNSON sur The Rites of Christian Initiation . Their Evolution and lnterpre­tation 2• L'ouvrage est de fort bonne qualité pour l'information historique et la connaissance de l'état actuel des questions, ce dont les enseignants tire­ront profit avec leurs élèves, tandis que ceux-ci trouveront aussi dans le volume de larges citations de textes en anglais. En même temps M. E. J. cherche à présenter les vues tant catholiques que protestantes et ortho­doxes sur l'unité de l'initiation et la distinction entre baptême et Confirma­tion 3.

1. Spicilegium Friburgense 12. Fribourg Suisse, ~ditions universilaires. 2. A Puebla Book. Collegeville, The Liturgical Press, 1999: 15,5 • 22,5, XXll-414 p. 3. On ne manquera pas d'y joindre le livre de P. CASPANt sur la perti11e11za teologi­

ca de /a nozione di iniziazione cristiana, Milan 1999 (cf. Bulletin, Re,•.Sc-.ph.1/1. 83 (1999), p. 577). - Sur l'âge de la Confirmation, cf. infra, p. 535, n. 97.

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Antiquité tardive. La fonction liturgique de l'évêque éclairera son contexte dans la table ronde de Rome sur L'évêque dans la cité du 4' au 5' s. 4. Ce contexte marque fortement à la fois l'importance sociale de l'évêque et son importance par rapport à l'ensemble de son clergé. La présente table ronde n'a pas spécialement cherché à analyser les catégories de l'officium publicum et de la sacralité qui, si je ne me trompe, seront dans la suite un apport du droit romain et canonique à la réflexion sur les rôles liturgiques respectifs des clercs et des laïcs 5.

A Gabriele WINKLER, spécialiste de liturgie arménienne ancienne et de li­turgie comparée, continuant Baumstark, sont offerts des Mélanges dont la richesse fait écho à la compétence de celle à laquelle ils sont offerts. Ils seront à étudier non seulement pour la liturgie arménienne mais en nom­bre de questions touchant d'autres liturgies ou les rapports entre elles 6•

4. E. REBIUARD el Cl. SOTINEL ed., l'évêque dans /a cité du IV' au V' s. Image et au­torité (Collection de l'École française de Rome, 248). Rome, École française, 1998 ; )6,5 X 24, )67 p.

Sommaire : L. CRAcco RUGGINI, • Vir sanctus : il vescovo e il suo pubblico ufficio sacra nella cillà • {son rôle à la fois religieux el social; développement de sa fonction charismatique et sacrale), 3-15. - Cl. LEPELLEY, c Le patronat épiscopal aux IV' et V' siècles : continuités et ruptures avec le patronat classique • {apparentement avec le patronat classique; recrutement fréquent des évêques parmi les notables), 17-33. -A. Dl BERARDINO, • L'immagine del vescovo auraverso i suoi tiloli nel Codice Teodo­siano • (titres et emblèmes), 35-48. - G. BARONE-ADESI, • L'urbanizzazione episcopale nella legislazione tardo-imperiale • (articulation entre la fonction épiscopale el le droit}, 49-58. - A. MARTIN, • L'image de l'évêque à travers les Canons d'Athanase : devoirs el réalités • (dans ces canons coptes de la fin du IV' s., l'évêque protecteur des démunis), 59-70. - E. WIPSZYCKA, • L'allivilà caritativa dei vescovi egiziani •. 71-80. - R. LIZZI, • 1 vescovi e i patentes della terra : definizione e limite del rolo episcopale nelle due partes imperii fra IV e v secolo d. C. •. 81-104. - Cl. SOTINEL. c Le personnel épiscopal. Enquête sur la puissance de l'évêque dans la cité • {fragilité des frontiêres entre clercs et laïcs), 105-126. - E. REBILLARD, • Augustin et le rituel épistolaire de l'élite sociale et culturelle de son temps. Éléments pour une analyse processuelle des relations de l'évêque et de la cité dans l'Antiquité tardive •, 127-152.

5. Précisément à celle époque, dans un recueil du Rollenburger Jahrbuch für Kir­chengeschichte 18 (1999) considérant les différents aspects de la personnalité el de l'œuvre de S. Martin; cf. p. 61-76 l'intéressanl article d'A. HEINZ,• Bischof Martin von Tours (370/71 - 397) und die Liturgie seiner Zeit •.

6. H.-J. FEULNER, E. VELKOVSKA & R. F. TAFT ed., Crossroad of Culrures. Studies in Liturgy and Patristics in Honor of Gabriele Winkler {coll .• Orientalia Christiana Periodica • 200). Rome, Pontificio lstilulo Orientale, 2000; J 7 ,5 x 24, 7 44 p.

Sommaire: • Gabriele Winkler al Sixty. Vila el opera•, J 1-29. - H.-J. FEULNER, • List of Publications of G. Winkler •, 31-42. - L. ABRAMOWSKI, c Narsai, Ephram und Kyrill über Jesu Verlassenheilsruf. Mt 27.46 •• 43-67. - H. BECKER, • Aspiciens -Aspiciebam. Tradition und Transformation des Anliphonale Officii im Miuelalter • (le répons Aspiciens a longe du premier dimanche de l'Avenl dans la tradition latine), 69-88. - G. BERTONNl~RI!, • Four Liturgical Canons of Elias Il of Jerusalem •, 89-149. -H. BRACKMANN, • è Upakanrè rou Kuriou. Christi Lichtmess im frühchristlichen Jeru­salem ,, 151-172. - S. P. BROCK,, Towards a Typology of the Epikleses in the West Syrian Anaphoras •, 173-192. - A. DROST·ABGARJAN - H. GOLTZ, • Eine armenische ûbersetzung des Hymnos Akathistos. Einleitung. Edition, deutsche Überselzung und armenisch-griechisches Glossar ,, 195-249. - H.-J. Fl!ULNl!R, , Zu den Editionen orientalischer Anaphoren , (répertoire des éditions el traductions), 251-282. -M. D. FINDIKYAN,, On the Origins or the Armenian Office or Sunrise •, 283-314. -

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T ique à cet égard, comme le montre ici la contribution de M. Johnson, est s%:: approche de l'origine du Sanctus de l'anaph~r~,. q~e pour sa part _elle propose de situer. e.n Syrie, d~_ns le ca?re _de. l. lmuauon. Dans le meme contexte elle a invite, ces dermeres annees, a reevaluer tout le contenu de l'épiclèse eucharistique 7, mais, si importante que soit cette question, elle appellerait un développement qu'il n'est pas possible de faire dans le cadre du présent bulletin. Naturellement, ici comme ailleurs, le théologien éprouve le besoin de faire une distinction entre l'étude d'une genèse histo­rique et celle d'un développement dogmatique.

C'est à l'époque où l'Occident passe de )'Antiquité tardive au moyen âge que prend place l'œuvre du grand latiniste suédois Dag NORBERG, mort en 1996, particulièrement connu pour ses travaux sur l'histoire de la poésie

A. GERHARDS, c Akklamationen im Eucharistiegebet • (diverses formes d'acclamation au cours de la prière eucharistique. Le problème qu'elles posenl par rappon au canon romain), 315-329. - St. GERO, • What were the Holy Images of the Icono­clasts? • (Pour eux l'Eucharislie est la seule image véritable du Christ. Importance de la Croix), 321-343. - G. M. HANKE, • Der Odenkanon des Tagzeitenritus Konstantino­pels im Licht der Beitrâge H. Schneiders und O. Strunks - eine Relecture •. 345-367. - A. HEINZ, • Sonntagsfrômmigkeit in der heutigen Liturgie der Syrisch­Maronitischen Kirche •, 369-393. - S. JANERAS, c Chrysostome et la "Grande En­trée" • (il atteste qu'elle existe à Antioche), 395-403. - M. E. JOHNSON, • The Origins of the Anaphoral Use of the Sanctus and Epiclesis Revisited : The Contribution of Gabriele Winkler and ils Implications •. 405-442. - F. KOHLSCHEIN, c Konturen der Liturgiewissenschaft. Zur Berücksichtigung der ôstlichen Liturgien bei den Autoren liturgiewissenschallicher Handbücher Franz Xaver Schmid (1800-1871) und Johann Baptist Lüft (1801-1871) •, 443-460. - Chr. MARKSCHIES, • Origenes und die Kom­mentierung des paulinischen Rômerbriefs - einige Bemerkungen zur Rezeption von antiken Kommentartechniken im Christenlum des dritten Jahrhunderts und ihrer Vorgeschichte •, 461-491. - R. MESSNER, c Zu Eucharistie in den Thomasakten. Zugleich ein Beitrag zur Frühgeschichte der eucharistischen Epiklese •. 493-513. -M. METZGER, • Pages féminines des Constitutions apostoliques•. 515-541. - St. PARENTI, • Mesedi - Mesôdion • (le chant entre les lectures de la messe arménienne), 543-555. - Th. POTT, c Réforme monastique et évolution liturgique. La réforme stou­dite •. 557-589. - E. RENHART, • Zu einem Gebetseinschub in der jüngeren armeni­schen Redaktion der Basiliusanaphora •. 591-601. - Ch. RENOUX, • Le Gloria in excelsis Deo de l'~glise arménienne • (des panicularités onl été introduites dans le texte, peul-être à partir du vr• s.). 603-618. - S. K. SAMIR, • L'encyclopédie liturgique d'lbn Kabar (t 1324) el son apologie d'usages coptes •, 619-655. - H.-J. SCHULZ, • Die Spiegelung urkirchlicher Taufmystagogie und Taufpraxis in Joh J,J-21 und Ml 28,19 •. 659-674. - R.F. TAFT,• The bèmatikion in the 617th c. Narration of tire Abbots John and Sophronius (BHGNA 1438w). An Exercise in Comparative Liturgy • (ces moines palestiniens font déjà voir la distinction entre office cathédral el office mo­nastique. Interrogation sur le sens de bèma dans la liturgie hiérosolymitaine), 675-692. - R. W. THOMSON, • Saint Ephrem and an Armenian Homily on the Passion •. 963-703. - E. Vl!LKOVSKA, , I dodici prokeimtna del matullino cauedrale bizantino ,, 705-716. - B. L. Zl!KIYAN, • L'Armenia Ira Bizanzio e l'Iran dei Sasanidi e momenti della fondazione dell'ideologia dell'Armenia cristiana (secc. v-vn). Preliminari per una sintesi •, 717-744.

7. Cf. c Nochmals zu den Anfiingen der Epiklese und des Sanctus im Eucharistis­chen Hochgebet •, Tlreol Quartalsclrr. 174 (1994), p. 177-229; • Weitere Beobach­tungen zur frühen Epiklese (den Doxologien und dem Sanctus). Ober die Bedeutung der Apokryphen für die Erforschung der Enlwicklung der Rilen ,, Ori,ms Christ. 80 ( \ 996). p. 177-200.

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liturgique et sur l'évolution du latin médiéval vers les parlers vernaculaires, ainsi que par son rôle fondateur dans la création du Corpus Troporum. Après un premier recueil de ses travaux paru en 1974, en voici un second, réunissant les travaux qu'il a publiés au cours des vingt années suivant~~­On sera heureux de retrouver là certaines contributions importantes diffi­cilement accessibles, et la vue de l'ensemble permet de reconnaître en D. N. le grand maître d'une connaissance renouvelée de ce qu'il convient d'ap~e­ler le passage de la latinité tardoantique à la latinité médiévale : c'est dire combien il faut en tenir compte, non seulement lorsqu'on cherche à mesu­rer à quelle époque, dans les différents pays d'Occident, on a cessé de com­prendre le latin - bien plus tard en Italie qu'en Gaule -, mais égalem_ent pour l'étude des textes liturgiques et de leur transmission. Ainsi ce q~'il a écrit sur le style de S. Grégoire est à considérer dans l'étude des oraisons qui lui sont attribuables.

Homélies de S. Grégoire le Grand. - Au lendemain de la grande époque d'édition des sacramentaires 9, voici une publication qui en est proche: les

8. Au seuil du Moyen Âge. Il. Études linguistiques, métriques et littéraires 1975-95. Publiées par R. JACOBSSON et F. SANDGREN (• Filologiskt Arkiv • 40). Stockholm. Kungl. Villerhets Historie och Antiqvitets Akademien, 1998 ; 16,5 x 24,287 p.

Sommaire : • Latin scolaire et latin vivant • (1977) (différence fondamentale en­tre le latin médiéval et celui de !'Antiquité), 9-21. - • Une hymne de type irlandai.s en Italie • (1979) (sur l'abbé de Bobbio Bobulenus, vu• s,), 23-33. - • Qui a compose les lettres de S. Grégoire le Grand?• (1980) (style personnel, style administratif), 35-51. - • Ein Erasmushymnus aus Italien• (1981) (S. Érasme de Gaëte, xi• s.). 53-60. -• Étymologie et changement de sens. (1981), 61-79. - • Mètre et rythme entre 1~ Bas-Empire et le haut Moyen Âge. (1981) (passage de la versification quantitative a la versification accentuelle), 81-96. - • Coniectanea • (1983) (corrections proposées à l'édition de poésies latines médiévales), 97-109. - • Carmen oder Rhythmus? • (1984) (abandon de la poésie métrique dans les différents pays d'Occident), 111-20. - ~ ~ne hymne de procession de l'Italie du Nord. (1985) (vm·-x· s.?), 121-126. - • Ongmal ou fautes de copie?• (1985) (hymne de S. Flavien, Abruzzes, xr s.?), 127-137._-: • Glanure lexicographique• (1985), 139-147. - • Zwei Reichenauer Lieder De ord1m­bus angelorum und De S. Marco• {1986), 149-160. - • Style personnel et style admi­nistratif dans le Registrum epistularum de S. Grégoire le Grand •. (1986) (styles nette­ment différents; lettres administratives faites par un secrétaire), 161-169. - • La versification de Commodien • (1988) (tenta sans succès de créer une nouvelle versifi­cation), 171-176. - • Le Pange lingua de Fortunat pour la croix• (1988), 177-185. -• Observations sur le latin de S. Victrice de Rouen• (1988) (De /aude sanctorum de cet évéque de la fin du IV' s.). 187-194. - • Christe, lux mundi, sa/us et potestas • (1988) (hymne hispanique ou gallicane inspirée de Prudence, allestée au x· s.). 195-203. -, E.. R. Curtius in den angelsachsischen und skandinavischen Llindern • ( 1989), 205-210. - , Der kleine Sigfred von Corbie und Gregor der Grosse. (1990) (le moine­poète de Corbie puise dans les Moralia de Grégoire), 211-223. - , Dyname, patrice de Marseille• (1991) (préfet de Marseille à la fin du vr s.), 225-230. - • Une hymne italienne en l'honneur des saints Côme et Damien• (1991) (début xr s.?), 231-238. -, Paulin d'Aquilée et le pape Adrien I" • (1992), 239-243. - , Problèmes métriques dans les séquences, les offices et les tropes • ( 1993), 245-253. - • Le vers Térentia­néen • (1995) (Terentianus Maurus sur le vers latin), 255-266. - Bibliographie de D. Norbcrg, 1937-1995, 267-279.

9. Du regrellé J. DESHUSSES, osb, on public • Quelques remarques (posthumes) sur les oraisons de S. Grégoire le Grand•, Re11. Mabillon NS 9 • 70 (1998), p. 5-15. J'avoue avoir plus de peine que lui à me laisser convaincre par A. Chavasse que le

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homélies faites par S. Grégoire le Grand en 590-592 sur les évangiles -ceux des messes dominicales de la liturgie romaine - sont d'un intérêt majeur pour les historiens modernes de la liturgie, à cause de leur impor­tance spirituelle à la fois pour le moyen âge latin et pour l'histoire du bré­viaire jusqu'à la réforme de Vatican II. L'édition en est due à un grand mé­diéviste, le P. Raymond ÉTAIX 10• Outre la qualité critique du texte (dans les deux états attribuables à S. Grégoire lui-même) - auquel il sera désormais indispensable de recourir - R. E., en dialogue (et sur quelques points, en désaccord) avec les travaux antérieurs d'A. Chavasse, propose aux histo­riens des précisions sur la datation liturgique (datation suivant les cas cer­taine, probable ou douteuse) de ces homélies et donne par ailleurs des indications sur la manière dont elles ont été livrées au cours de la célébra­tion, soit prononcées par Grégoire lui-même, soit lues par un lecteur : c'est dire qu'on rejoint là la problématique, largement étudiée par Dom A. OUVAR dans son ouvrage d'ensemble sur La prédication chrétienne anti­que 11, des conditions pratiques de la prédication des Pères et corrélative­ment de la manière dont ceci affecte la transmission des textes.

Alcuin. - Les liturgistes tiendront grand compte, dans la Clavis scripto­rum latinorum medii aevi, du volume entier de M.-H. JULLIEN et F. PERELMAN

sur les écrits d'Alcuin 12. Même les spécialistes auront besoin de recourir à leur compétence, à la fois pour les écrits directement liturgiques - oraisons, ~Y~nes 13, lectionnaires bibliques, recueils d'homélies - et aussi pour les ecnts sur la liturgie, ainsi que pour les écrits vraisemblablement à considé­r~r comme post-alcuiniens. Grâce à cette Clavis on pourra mesurer l'évolu­llon des questions et les nuances qu'on a pensé pouvoir y apporter depuis les contributions de Wilmart et de Bischoff 14, magistrales dans leurs champs respectifs. Puis-je avouer que pour ma part je n'hésiterais pas à lui attribuer la première liturgie de la Toussaint, dont je pense qu'il adressa à Arnon de Salzbourg le libellus comprenant l'ensemble des textes de la messe et de l'office, y compris notamment le sermon Legimus in ecclesiasti­c1s historiis 1s_

Éditions et répertoires de textes liturgiques médiévaux. - A propos des missels de St-Gall le liturgiste américain M. G. WITCZAK reprend la question, si importante pour la manière de voir le rôle du prêtre à la messe, de !'Ordo

sacramentaire grégorien n'est pas de S. Grégoire, nonobstant la parenlé littéraire si forte de tant de textes.

10. Corpus Chris1ia11orum, Series Latina 141, Turnhout, Brepols, 1999; 17,5 x 26, LXXIV-435 p.

11. Barcelone 1991. Cf. ma recension Rev.&-.ph.1/i. 77 (1993), p. 113-115. 12. Corpus Christia11oru111, Co111i11ua1io mediaeva/is, Clavis, Auctores Galliae 735-967,

Il. Turnhout, Brepols, 1999. 13. Nonobslanl la distinction faite ici entre hymni et carmi11a, j'aurais pour ma

part donné plus de relief au rôle d'Alcuin dans l'usage des hymnes au delà de l'OIUce proprement monas1ique, comme cela apparait dans le recueil des Libelli l're<·um édités par Wilmart (cf. mon indication dans la Mai.,on-Dieu 173, 1988, 25).

14. Cf. à litre d'exemple, la notice de la séquence de S. Michel. p. 98. 15. Sur le /ibellus de la Touss11in1 à Salzbourg au IX' s. (Munich Clm 14704, 121·

144), cf. ma contribution • The Different Forms of Lilurgical Libelli • (G. AUSTIN ed. Foun1ai11 of life. /11 memory of N. K. Rasmussen. Washington 1991. spécialemenl p. 24).

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Missae rhénan du X' s. 16, Eu égard à la date du texte sangallien qu'il édite (milieu du xr s.) il y aura lieu de vérifier si cet Ordo Missae est un apport de la réforme du monastère venue de Belgique 17•

Les tropaires, dont la science de notre temps a pris une ample connais­sance grâce au Corpus Troporum de Stockholm, s'enrichissent maintenant d'un complément documentaire de valeur pour Vic en Catalogne, grâce au recueil de M. S. GROS I PUJO! .. Els tropers prosers de la catedral de Vic, Estudi i edici6, qui prend place dans les publications de la Société catalane d'études liturgiques 18. M. G. édite le texte de deux tropaires de Vic, dont il estime que le plus ancien (Archives du chapitre, 105 /CX/1) a été copié en cette ca­thédrale au premier quart du XII' s. 19 Il situe les textes édités dans le large contexte des tropaires qu'on a coutume de grouper sous l'appellation ap­proximative de Saint-Martial de Limoges, pour chacun desquels il propose un lieu et une date.

R. JUROT a édité !'Ordinaire de Besançon d'après le ms. de 1346 (Besan­çon 101)20, tout en le comparant aux autres témoins. Ce travail de haute qualité comporte en outre trois compléments : une enquête d'ensemble sur les livres liturgiques de Besançon - mss et imprimés, y compris les livres de chanoines réguliers et les fragments, il y en a une centaine - ; une étude détaillée sur le calendrier des saints, prenant appui sur la méthode ~u • fonds commun du sanctoral • telle qu'elle a été mise au point en derni~r lieu par le P. François Huot; enfin l'analyse de plusieurs éléments susceptl· bles d'offrir des variantes liturgiques diocésaines, en particulier les versets d'alleluia des messes dominicales au temps pascal et après la Pentecôte. Dans son ordre nous avons là un travail exemplaire. .

Outre les éditions de textes liturgiques, Je vingtième siècle a produit d'une part des catalogues catégoriels pour tel ou tel pays - en particulier les catalogues de Leroquais - et des catalogues de bibliothèque portant au_x mss liturgiques l'attention qu'ils méritent - on en signalera plusieurs Cl·

après - mais une entreprise comme celle de M. Huglo pour cataloguer à travers le monde entier une catégorie de livres - les processionnaux 21 - est exceptionnelle par son ampleur et aussi par sa qualité. Un tel catalogue est intéressant de trois points de vue : d'abord sur la frontière interdiscipli­naire entre science liturgique et musicologie - frontière dont on peut dire que M. H. est un des meilleurs spécialistes - ; en second lieu et principale­ment, sur le genre propre du processionnai (dont je me suis moi-même

16. • S1. Gall Mass Orders (1) : Ms Sangallensis 338. Searching for the Origins of the "Rhenish Mass Order· •. Ecclesia Orans 16 (1999), p. 393-410.

17. Cf. ma Note _sur ~ le~ premiers bréviaires de St-Gall (deuxième quart du XI' s.) •, W. DORtG ed. Liturgie. (,estait und Vorzug. Mélanges Pascher, München 1963, 104-113.

18. Biblioteca liturgica Catalana, 2. Barcelona, Institut d'estudis catalans, 1999; 15,5 X 21,5, 351 p.

19. li y joint une vingtaine de fragments contenant des tropes ou des proses. 20. Romain JUROT, L'ordinaire liturgique du diocèse de Besançon (coll.

• Spicilegium Friburgense • 38), Fribourg 1999. 21. Les manuscrits du procession,1al. Vol. 1, Autriche à Espagne (Répertoire inter­

nationanl des sources musicales). München, G. Henle, 1999; 16,5 x 24, 75*-322 p. -Le présent volume catalogue 469 mss (dont 254 en Allemagne) sur les quelque 1000 connus. Les mss conservés en France, en Grande Bretagne, en Italie et au Vatican prendront place dans le second volume.

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occupé naguère dans cette Revue 22); enfin sur la géographie d'ensemble des mss liturgiques actuellement conservés. Sur ce dernier point je ne sau­rais dire si les pourcentages constatés à propos des processionnaux se­raient valables tels quels pour d'autres catégories de mss liturgiques. Dans son introduction M. H. signale les processionnaux les plus anciens (x· s.) et retrace leur évolution. Il signale au passage l'importance relative des pro­cessionnaux dominicains (14% du total), due à mon avis au rôle de cet Ordre dans le passage de !'oralité liturgique à l'usage des livres pour chan­ter.

En ce qui concerne les catalogues de manuscrits, les liturgistes doivent une vive attention à l'entreprise canadienne des Monumenta Liturgica Bene­ventana dont voici, de Virginia BROWN, • A Second New List of Bene-ventan Manuscripts » 23. Comme V. B. le dit elle-même, la majorité des fragments catalo~és ici concernent la liturgie. On en rapprochera, dans la collection • Est~ehques et rituels des cathédrales d'Europe • dirigée par M. Pérès, le recu~~l. magnifiquement présenté et décoré, sur La cathédrale de Bénévent pubhe _sous la direction du musicologue Thomas Forrest KELLY (Harvard) 24,

a~ec divers collaborateurs, en particulier V. BROWN et plusieurs autres pa­le?g~aphes et liturgistes de Toronto 25_ L'histoire de la liturgie et du chant à ~en~vent, si intéressante eu égard à son originalité par rapport à Rome, est raltee avec une haute compétence et avec les nuances voulues.

L?in de Bénévent, tout au nord de l'Italie actuelle, F. DELL'ORO s.d.b. a P~bh~ plusieurs études monographiques de grande qualité sur des manus­cn~s hturg1ques de la région de Turin 26 : ainsi, dans un volume commémo­ratif sur le monastère bénédictin de San Michele della Chiusa 27 dans la vallée de Suse, sur • Il "breviario - messale votivo" de San Michele della Chiusa », dont sont conservés deux témoins manuscrits, l'un dans une pa-

22 Rev.Sc.ph.th. 44 (1960), p. 466 s. 23. Mediaeva/ Studies 61 (1999), p. 325-392. 24. Royaumont, Ceri mm, & Gent, Ludion, 1999; 23,5 x 30,5, 238 p. Sommaire: Th. F. KELLY,. Introduction•. 9-13. - F. BOVE,, L'architecture de la

cathédrale de Bénévent •. 15-43. - C. LEPORE, , L'Église de Bénévent el la puissance publique : relations et conflits (des origines au Vil' s.) •. 45-65. - R. F. GYUG, • Du rite bénéventain à l'usage de Bénévent •. 67-97. - Th. F. KELLY, , La musique de la ca­thédrale de Bénévent •. 99-131. - R. F. GYUG, , Les bibliothèques du chapitre et de l'archevêque •, 133-147. - V. BROWN, , Origine et provenance des manuscrits béné­ventains conservés à la bibliothèque capitulaire,, 149-165. - R. E. REYNOLDS,• Les cérémonies liturgiques de la cathédrale de Bénévent •, 167-205.

25. On est étonné de ne trouver aucune mention des volumes des bénédictins J. MALLET et A. THIBAUD sur Les manuscrits en écriture bb,éventaine de la bibliotlièque capitulaire de Bénévent (cf. mon bulletin de 1998, p. 465).

26. Cf. déjà, en 1995, dans les Miscel/anea Saldarini (a Archivio Teologico Torineme 1 ), 401-450 : • Il manuale dell'antica cattedrale di San Giovanni Battista in Torino • = Torino Archivio capito/are, ms 8 (2' moitié du XV' s.).

27'. 1. RUFFINO et M. L. REVIGLIO DELLA VENERtA dir., // Millenw ComposilO di San Michele della Cliius<L Documenti e Studi interdisciplinari per la conoscenza della vita monastica clusina Il, Borgone Susa, Editrice Melli, 1998. 17,5 x 24, 230 p. L'étude du P. Dell'Oro y occupe les p. 83-147.

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roisse de S. Ambrogio Torinese (de 1315), l'autre à la bibliothèque nationale de Turin (D. VI.//, du XV'·XVI' s.) 28.

La Wallers Art Gallery de Philadelphie, une des plus riches des États­Unis en manuscrits médiévaux, développe grâce à Lilian RANDALL un cata­logue décrivant, selon le cas, avec toute la précision souhaitable, leur contenu liturgique et leur décoration. Après les mss provenai:it de trance voici deux volumes sur les mss provenant de l'actuelle Belgique 2 · On? joindra l'étude 30 dans laquelle le français François AVRIL montre que e W. 130 de la Wallers Art Gallery et le BNF lat. n.a. 251 I font partie tous deux d'un bréviaire noté exécuté à Toulouse pour Agen (vraisemblablement po~r la cathédrale), au seuil du XIV' s. Parmi les 85 mss présentement ca~alog~es par L. Randall, qui prennent place de la seconde moitié du XIII' s. JUS~U au XIV', il y a 11 livres liturgiques au sens absolument strict 31• 60 livres ~ ~eu­res et 7 ou 8 livres de prières (en ce sens, si je comprends bien la distm~­tion de L. R., qu'ils ne contiennent pas l'Office de la Vierge Marie) 32, c'estj~­dire que les neuf dixièmes d'entre eux sont destinés à la prière. Une !e e proportion, beaucoup plus forte qu'en n'importe quelle biblioth~q~e. d :u­rope, moderne ou médiévale, s'explique, me semble-t-il, par l'mtere_t _es collectionneurs américains pour les manuscrits à peintures 33. Elle invite surtout à s'interroger sur la corrélation entre la place faite aux peinture! et l'affaiblissement de la connaissance du latin : dans quelle mesure le deve­lo~pement des images dans les manuscrits liturgiques et ceux qu'on. P?ur­rau ~ppeler les manuscrits de piété est-il à rattacher au dogme de N1~ee Il (le hen entre les images et la foi en l'Incarnation) _ peut-être insuffisam·

28. Du même signalons en outre • Un libellus _ rituale del secolo XI in area pi~­mont~se •, Archivi_o _Teologico Torinese 5 (1999), p. 25•50 (ms Torino B. Reale Varra /4~, ntuel de la Pemtence et viatique, de La Novalesa o.s.b., avec édition du texte). -• L ~rdo ad missam ce~brandam secundum consue1udinem Romane Ecclesie de_lla Btbhoteca cap11olare d1 Trento • (Miscellanea (Mgr] /ginio Rogger) = Trento Btbl cap. 27. 13~0c/l 315c. Cf. par ailleurs, ci-dessous p. 525 les manuscrils des Carmes et des Templiers. '

~9. Me~ieval and Renaissance ManuscriplS in lhe Wallers Arl Gallery, Volume Ill. I'ff & Il parlles, par L. RANDAU., assistée de J. H. OLIVER, Chr. CLARKSON el Cl. MARX (conseillers J. PLUMMER et J. H MARROW) Ball" L d J h H k"ns Univ

1 · · 1more - on res, o n op 1 · Press & Wa ters Art Gallery, 1997 · 23 5 x 30 XXXII 719 b d ·11 1·on ·1· . ' • • • p., a on ante I ustra t ·

30. • Un e ement retrouve du bréviaire choral w 130 d I w I A I Gallery : le ms Na.lai. 251 Ide la Bibliothèque nationale de F · ~ha J, a te7 /h Wa/ters Art Gallery 55-56 (1997-1998), p. 123•132_ rance•. e ourna o t e

3L W 83: ~révi~ire portatif (été) de Liège cathédrale, 142oc; w /59-/6/ : anti-phonaire des c1sterc1ennes de Beaupré 1290c à l'usa d 1 · ( upplé· , . • , ge e a prieure avec s ment du XVIII s. W 162), intéressant ~ar les sujets de ses images; six psautiers (W 36. W 68, W II 7, W 35. W I /~, W 82) copiés et décorés en Flandre fin XIII' ou début XIV', mais dont deux sont passes de bonne heure en Angleterre. . 32. Aucun de ces mss n'est mentionné dans le répertoire _ par ailleurs si pré­

cieux - de K. ÜTTOSEN, The Responsor1es and versicles of 1he Latin Office of the Dead. Aarhus 1993 (cf. ma rec~nsio_n dans Rev:Sc.p~.lh. 78 (1994), p. 282-284).

33. A cet égard les h1stonens de la hturg1e seront en admiration devant le catalo­gue de l'exposition (106 mss), qui eut lieu en 1997-1998 à New York à la Pierpont Morgan Library - bibliothèque qui ne contient pas moins de 370 livres d'Heures manuscrits ou imprimés -. catalogue dû à un spécialiste de valeur, Roger S. Wll!CK : Painted Prayers. The Book of Hours in Medieval and Renaissance Art. New York. George Braziller, 1997; 14,5 x 19,5, 145 p.

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t honoré en Occident -, à l'instructio rudium telle que la comprenaient re:7ntellectuels médiévaux 34, ou simplement au développement de la dévo­tion? Par ailleurs les livres d'Heures du présent catalogue font progresser la connaissance de la place faite dans ces livres à la langue vernaculaire 15.

Les manuscrits médiévaux suisses de la Stadtbibliothek de Schaffhau­sen et ceux qui sont conservés à Porrentruy et dans le canton du Jura ont été présentés en des volumes de bonne qualité scientifique accompagnés de plusieurs reproductions en couleur, les premiers par R. GAMPER avec la collaboration de S. MARTI 16, les seconds par R. GAMPER et R. JUROT17,

Du côté hispanique un volume de Mélanges d'une qualité exceptionnelle a été offert au chanoine Angel Fàbregas, qui a dirigé pendant de longues années les archives de la cathédrale de Barcelone 18. Ce volume, qui forme l'année 1998 des Analecta Sacra Tarraconensia, a, suivant l'usage de notre Revue, été analysé en détail dans notre Recension des Revues. li convient d'en souligner, non seulement la haute qualité de science médiévale, no­tamment dans le domaine hagiographique - la spécialité du Dr Fàbregas -, mais la richesse d'archives médiévales, ecclésiastiques en particulier, qui sont conservées et étudiées en Catalogne 19.

34. Cf. S. Thomas d'Aquin, Ill Sent., d. 9, q. 1, art. 2, sol. 3, ad 3m, et surtout l'épi­tre de S. Grégoire le Grand à Serenus, évêque de Marseille (IX, 105 = PL 77, 1028; éd. D. Norberg. IX, 209 = CClat. 140A, 768): c Idcirco enim pictura in ecclesiis adhibetur, ut qui liueras nesciunt sahem in parietibus videndo leganl quae legere in codicibus non valent ( ... ) quatenus ( ... ) lillerarum nescii haberent unde scientiam hisloriae colli­gerent •.

35. Cf. en son temps E. BRAYER, • Livres d'Heures contenant des textes en fran­çais •, Bulletin d'information de l'lrutilut de recherche et d'histoire des textes 12, 1963 (1964), p. 31-102.

36. Katalog der miuelalterlichen Handschri{ten der Stadtbibliothek Schaffhausen. Dietikon-Zürich, Urs Graf Verlag 1998 ; 23,5 x 29,5, 176 p. - Aux mss de la Stadtbi­bliothek (42 mss, dont 2 psautiers (Gen. 5 de Konstanz, Gen. 6 augustinien), 2 bréviai­res franciscains (Gen. 1 J temporal, Gen 22 sancloral) el un livre d'Heures de Rouen (Gen 4) sont joints quelques mss ou fragments du Staatsarchiv, un ms. de Neunkirch et un autre, conservé dans le Klostergut Paradies de l'Eisenbibliothek. - En ce qui concerne, dans les Heures de Rouen, le c psautier de la Vierge Marie • dit d'Étienne Langton - genre important pour le développement de la piété mariale el la genèse du rosaire - il eût fallu renvoyer à G. G. MEERSSEMAN, Der Hymnos Akatliistos im Abendland Il, Fribourg 1960.

37. Catalogue des manuscrits médiévaux conservés à Porrentruy et dans le canton du Jura, même éditeur 1999; 23,5 x 29,5, 160 p. Étant donné que Porrentruy rut, du xvr s. à la Révolution française, la résidence des évêques de Bâle, sur les 29 mss de la • bibliothèque cantonale jurassienne • ici décrits, il y en a 9 de la liturgie de Bâle (mss 1 [missel épiscopal l 462-63c), 2-3 (pontifical, de la même date!, 5 (missel. 1300c), 7 [missel festif épiscopal, 1502/1527), 17 (psautier, 2' moitié du XV' s.j, 19 [missel Bâle - Lausanne, XV' s), 22 [bréviaire de Bâle 1451 / 14581, 27 [bréviaire d'hiver Spire - Bâle XV' s.j, ainsi qu'un psautier du XV' s. à la collégiale St-Ursanne. C'est dire l'importance de ce fonds el de ce catalogue très précis pour l'histoire de la liturgie de Bâle. Y ont place aussi un pontifical de Besançon de 1463 / 1498 (ms 10) ainsi qu'un graduel prémontré du milieu du XII' s. (ms 18).

38. Misce/-lània Angel Fàbregas = Analecta Sacra Tarraconensia 71, 1998. 39. J'ai mentionné dans mon bulletin précédent (1999, p. 564) l'édition par

M. GROS, d'un fragment de liber misticus hispanique. Est aussi à mentionner la Nole de Dom A. OLIVAR sur l'historicité du martyre de S. Ignace d'Antioche, historicité

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En France le décès du maitre paléographe André Vernet (8. 3. 1999), dans les jours où lui a été offert un important volume de Mélanges 40, invite à évoquer les deux volumes publiés jusqu'à présent sous sa direction sur_ la bibliothèque de Clairvaux 41. Le catalogue de 1472, paru dans le_prem1er volume, permet de constater qu'au XV" s. les mss liturgiques forma1~~t _p_lus du cinquième ( 491 sur 2318) de cette bibliothèque, et que selon I ed1uon Vernet il en reste 80 42 - donc le fonds le plus important de France - dont 55 ont déjà été examinés par Leroquais. Comme c'est souvent le ~as en France ce sont les livres du chant choral - les corali. diraient les Italiens -qui ont le moins été conservés, du fait sans doute qu'on n'a pas pris la peine de les transporter jusqu'à Troyes. En même temps ceux qui c~er~ chent à situer historiquement la liturgie cistercienne doivent être att~n!ifs_ a ses premiers développements, tels que les étudie le cistercien amencam Chr. WADDELL 43_

L'étude des manuscrits liturgiques ne doit pas oublier de prendre pl~c~ dans l'ensemble plus vaste des manuscrits médiévaux en général, _ce ui précisément qui a fait l'objet, à Fermo en 1997, du colloque Libro, scnttur~ •. documenta della civiltà monastica e conventuale nel basso medioevo (seco. 1

x111-xv)44. Pour ce qui est des religieuses italiennes, on aimerait en savoir

do_nt nous n'avons pas d'autre preuve que le témoignage du charisme propre de ce samt.

. 40. D. N~BBIA!·DALU GUARDA et J. F. GENEST ed., Du copiste au colle~tionneU~­Melanges d h1sto1re des textes et des bibliothèques en l'honneur d'Andre Verne · Turnhout, Brepols (coll. ~ Bibliologia • 18), 1998; 20,5 x 27, 686. . . du

. Dans le secteur pa~t1cuher des manuscrits liturgiques on y relèvera, a la fois pomt _de vue des psautiers augustiniens, de l'apprentissage de la lecture au moyen du Psautier el des rappor:is entre Danemark et Angleterre, la contribution (p. JOJ-3! 8) de P. STJRN~MANN, • Histoire tripartite : un inventaire des livres de Pierre Lombard, un ex_emplaire de ses Sentences et le destinataire du Psautier de Copenhague • : le psauher Copenh~gue K. B. Tho11 143 a pu être copié et décoré par un artiste franc~­anglais pour le Jeune roi Knut VI de Danemark couronné en 1 1 70 alors qu'il avait sept ans. '

~ 1 · Le d_e~xième volume de La bibliothèque de l'abbaye de Clairvaux du XII' au XVIII ~-· ~éahse par!--~- BOUHOT et J.-F. GENEST, Paris -Turnhout 1997, porte sur les mss bibhqu~_s. patnsti_ques et théologiques, et ne comporte des éléments liturgiques que de mamere occas1onnelle.

_42. Il ~ a lieu d'y ajouter le ms. Montpellier Fac. de médecine 314 missel votif ab· ~at_ial el ntu,el de S. Élienne de Caen. Eu égard à l'absence de la dédicace de cette egh~e. (I07? .). dan_s le calendrier de ce ms., on peut se demander s'il a été copié anteneurement, voire dans les années 1063 70 • I' bb' L f ,. · core parti pour Cantorbéry. - , ou a e an ranc n etall pas en

. 43. • La Vierge _Marie. dans_ la liturgie cistercienne au xn• s .•. J. LONGtRI! éd .. La Vi~rge dans la trad1110n ctst~rcren~e (Société française d'études mariales). Paris, Mé· d1aspaul 19~9, 123-1_36. A_ loccas1on de cet article Chr. w. fait le point sur l'arrière­plan _de la hturg1e c1~ter_c1enne à Molesmes, sur la première réforme liturgique par S. Étienne Hardmg (ams1, vers 1132, dans le bréviaire de Cileaux _ La Bussière), puis la réforme dmgée par S. Bernard vers 1142-1147. . _44. A ~ra di G.

0AVARUCCI'. R. M. BORRACINI VBRDUCCI e G. BORRI, Spoleto, Centro

nahano d1 stud1 sull alto med1oevo, 1999; 17,5 x 23,5, xv-528 p. Le volume comporte des illustrations nombreuses et fort utiles.

Sommaire : R. M. BORRACINI Vl!RDUCCI, • Presentazione •, Xl·XV. - G. PICASSO, • Monachesimo e ordini mendicanli tra papato, impero e società civile (secc. xm­XV) • (souligne surtout le XIV' s. vu comme temps de crise), 1-18. - D. FRIOLI. • 1

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davantage sur leur aptitude à prendre part à l'Office en latin 45. Et a-t-on comparé le développement culturel féminin au sud et au nord des Alpes?

Chant grégorien. - Voici que le problème du chant grégorien à l'époque carolingienne est étudié à nouveau par Kenneth LEVY dans son livre Grego­rian Chant and the Carolingians. 46 , où sont pour une part repris des travaux antérieurs 47, en même temps que paraissait un important recueil de Ruth STEINER, Studies in Gregorian Chant 4B, groupant des études parues sur une

cisterciensi e il libro • (leurs bibliothèques en Italie), 19-98. - L. PERRIA, • Libri e scrilture del monachesimo italo-greco nei secoli XIII e xv • (catégories de mss copiés, liturgiques ou autres; bibliographie détaillée), 99-132. - L. MIGLIO, • Lettere dal monastero. Scrittura e cultura scritta nei conventi femminili toscani del '400 • (au XV" s. le nombre des religieuses sachant écrire va croissant), 133-164. - S. MADDALO, • Immagini del libro, imagini nel libro • (signification, positive ou négative, du livre sur les images de S. François et de S. Dominique, surtout au xnr s.), 165-182. -M. BAGLIO, M. FERRARI, M. PETOLETTI, • Montecassino e gli umanisti • (sur la base de mss, à partir du xnr s.), 183-239. - I. HEULL\NT-DONAT,. Livres et écrits de mémoire du _premier XIV" s. : le cas des autographes de fra Elemosina • (ce franciscain re­cueille la mémoire hagiographique de Gualdo Taldino en Ombrie), 239-262. -M. S~GNORINI, • Osservazioni paleografiche sull'apprendimento della scrittura in amb1ente ecclesiastico. Alcuni esempi in latino e in volgare •. 263-284. - P. SUPINO ~ARTINI, • De regimine principum e Somme le rai : tipologie librarie e lettori • (modali­tes de production en relation avec le public visé), 285-306. - M. DEU.'OMO, • D?cumen~azion~ tardomedievale a Montecassino : aspetti della produzione, conser­vaz1one e llpolog1a delle fonti • (vue d'ensemble de la documentation), 307-339. -D. PUNCUH, • Cartulari monastici e conventuali : confronti e osservazioni per un censimento •• 341-380. -A. BARTOLI LANGELI, N. D'ACUNTO, • I documenti degli ordini ~endi~anti •, 381-415. - B. BREVEGUERI, • I repertori di sepolture degli ordini men­d1canll • (par exemple chez les Dominicains et les Franciscains de Bologne à la fin du xm· s.). 417-436. - G. BRAGA, G. OROFINO, M. PAUdA, • I manoscrilti di Guglielmo Il, vescovo di Troia, alla Biblioteca nazionale di Napoli : primi risultati di una ricer­ca • (premier tiers du x1r s.), 437-470. - St. ZAMPONI,. Esperienze di catalogazione di manoscritti medievali • (méthodes pratiquées en Italie; débat sur la datation des mss), 471-498.

45. L. Miglio évoque, pour le XV" s., la fréquence croissante de l'image de la femme tenant un livre. Dans sa thèse restée malheureusement inédite sur Le contute oral de la liturgie médiévale et le rôle du tute écrit (Paris 1988) l'australien Th. Elich a notamment une étude très poussée (examinant près de 400 documents) sur la place du livre de la Vierge Marie dans l'iconographie de la Vierge lors de !'Annonciation: le livre Y apparaît important à partir du XIII' s. Et ce serait une erreur historique d'ou­blier les efforts des ecclésiastiques pour favoriser l'alphabétisation des femmes en vue de la prière liturgique. Cf. à ce sujet Humbert de Romans o.p .. Sermones ad sta­tus, 97 (Bibliotheca maxima Patrum XXV, 504b), et mon article sur • Les femmes et la liturgie au moyen âge •. La femme au moyen age, Faculté de droit Jean Monnet, Paris, Documentation française, 1992.

46. Princeton, University Press, 1998 ; 16,5 x 24,272 p. 47. Chapitres 2 à 7: • A Gregorian Processional Antiphon • (1982) (l'antienne De­

precamur te, chantée, selon Bède, par les moines envoyés en Angleterre . par s. Grégoire). - • Toledo, Rome and the Legacy of Gaul • (1984) (hypothèse dune origine gallicane de certains offertoires non psalmiques). - • Charlemagne's Arche­type of Gregorian Chant (1987). - • On the Origin of Neumes, (1987). - •_On Gre­gorian Orality • ( 1990) (exemple de l'offertoire de S. !::tienne). - • Abbot Hehs~char's Antiphoner • ( 1995) (l'antiphonaire qu"il envoie vers 820 à l'évêque Nebr1d1us de Narbonne).

48. Variorum Collected Studies Series 685. Aldershot 1999; 15,5 x 22,5, Xl-3 t 2 P·

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trentaine d'années, auxquelles sont jointes quelques pages apportant des compléments ou des correctifs. Les liturgistes doivent porter une vive at­tention à cet ensemble de recherches, en particulier au fait majeur que le chant romain a été importé dans les pays francs par tradition orale, c~ en quoi il est permis aux théologiens de voir une lumière sur la nature meme de la Tradition chrétienne. Cela étant, on peut débattre tant sur l'existence et la date d'un archétype du texte noté, que K. L place dès le temps de Charlemagne49 que sur l'unité de la tradition textuelle grégorienne ent~e l'ouest franc e; l'est : l'est franc n'est-il pas une correction effectuée aprèS

œ~? . . r Dans le livre de R. Steiner les hturgistes ne manqueront pas de const

ter combien ta grande musicologue américaine est attentive au dialogue interdisciplinaire - encore à développer 50 - entre les deux disciplines, et d'autre part qu'elle et moi nous convergeons en orientant la recherche vers ~ne. géographie des tr_aditio~s. liturgiq':1es locales. - alo~s, aj?':1tera~-je, q~: 1 uniformisation romame a ete un fruit progressif de I eccles10Iog1e de

Sommaire (sans pa~nation générale autre_ que celle des études reproduil~ 5/ ~ Chams of the Divine Office : General : • The Music for a Cluny Office of St BenedrC (1984) (les deux fêtes de S. Benoit dans des mss du x1• s. dépendant de Cluny). : lnvitatory Tones and An1iphons : • Tones for the Palm Sunday Invitatory • (1984) .. • Local and Regional Traditions of the Invitatory Chant • (1985). _ • Reconstructtng the Repertory of the lnvitatory Tones and Their Uses at Cluny in the Late 11 th Ce_n­tury • (1987). - • The Twenty-two Invitatory Tones of the Manuscript Toledo. Bib/iof teca Capitula,, 44. 2. (1997). - Antiphons: • Antiphons for Lauds on the Octave of Christmas • (1995) (celles en rapport avec la tradition grecque). _ • The Parable 0

the Talents in Liturgy and Chant• (1990). - • Antiphons for the Benedicite a} Lauds • ( 1984). - Responsories and Prosulae : • Matins Responsories and Cycles 0

lllustralions of Saint's Lives• (1986) (les cas de S. Benoit et des. Martin de Tours). -• The Gregorian Chant Melismas of Christmas Matins. (1979). _ • Sorne Melismas for Office Responsories. Sancte Stephane. sydus martyrum Christo preclarus : awli voces nostras • (1973) (le dernier répons de matines pour S. ~tienne à Sens el des pièces analogues). - • :he Responsories a~d Prosa for St Stephen's Day al Salisbury.' (1970). - Mass Chants : • Sorne Questions ahout the Gregorian Offertories and therr Verses• (1993). - • The Prosulae of the ms Paris BN lat. 1118. (1969) (prosules -déve~oppeme~ts textuels sur des mélodies préexistantes _ dans un ms. de Saint· Martial de Lrmogesr - • N_on-Psalm Verses for lntroits and Communions • ( t 993) (ces ve!sels, el aussi les antiennes non psalmiques, dans quelques graduels du XI' s. e!' Italie et dans le sud de la France). - • The Canticle of the Three Children as a Chant of the Roman Mass• (1982). Chant Sources: • The Litu · 1 and Musical Tradition of Bec• (1988) (d'a.près le graduel ms. St Petersbourg o.~~•c; Son influence en Angleterre après la conquete normande).

49. Sur ce point précis cf. l'hésitation de Dom D. Saulnier (Solesmes) Êlude.î Gré-goriennes 27, 1999, 185-194. '

50. Par exemple, à propos de l'antienne O admirabi/e commercium du jour octave de Noël il eût pu être bon de faire mention de la thèse de M. Hl!RZ Sacrum Commer­cium, ~~nchen 1958. De l'étude musicale sur les prosules est à rapprocher le volume du la11ms1e O. MARCUSSON sur le_ç prosules de la meHe. Stockholm 1976. Pour le rapport entre l'office el la vie de S. Martin, cf. mon étude sur • Les répons de l'office nocturne pour la fête de S. Martin •. dans G. FARNl!DI ed. Mélanges Nocent, Rome 1988. Quant à l'antiphonaire aquilain de Tolède, R. S. sait mieux que moi que les 1ravaux de Dom Le Roux sur les répons de matines du triduo ante Pa.çcha permettent de le situer de maniêre relalivement précise dans la géographie liturgique de son temps.

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réforme grégorienne. R. S. est d'autant plus sensible à la diversité des textes et des mélodies qu'elle a spécialement étudié les invitatoires, création mo­nastique et non directement romaine, introduite après coup dans l'office non monastique.

Liturgie des Carmes. - Sous le titre Praising God in Carmel, Studies in Carmelite Liturgy 51, le P.J. BOYCE a réuni un ensemble d'études faites dans le cadre d'un doctorat en musicologie et publiées depuis une bonne dizaine d'années, marquant une étape nouvelle par rapport aux Fontes Liturgiae Carmelitanae de P. KALLENBERG (1962). Son analyse de la tradition liturgi­que médiévale de cet Ordre, la fait voir moins uniforme que celle des Do­minicains, avec des éléments provenant de Terre Sainte et un développe­ment des fêtes mariales. Le contexte hiérosolymitain sera probablement plus aisé à apprécier lorsqu'on aura connaissance de la thèse doctorale de Cristina DONDI (Oxford) sur la liturgie du Saint-Sépulcre 52 : sujet qui mérite une attention particulière dans la géographie de la liturgie latine médié­viale, eu égard aux liens qui existaient dans les deux sens. Pour ce qui est des Carmes en Occident, le travail de J. B. permet déjà de mieux connaître les pratiques médiévales de leur chant en relation avec le développement de leur spiritualité.

Liturgie de la Fête-Dieu 53• - L'institution de la fête à Liège en 1246 a été commémorée à la fois par un Colloque et par l'édition de la biographie de sainte Julienne du Cornillon, la religieuse liégeoise qui fut à l'origine de

51. Washington, The Carme lite Institute, 1999; 15,5 x 23, XIV-369 p., avec un Fo­reword de R. Steiner.

Sommaire:• The Liturgy of the Carmelites. (Carme/us 1996), 1-45. - • Medieval Carmelite office Manuscripts. A Liturgical Inventory. (Carme/us 1996), 47-70. -• The Carmelite Choirbooks of Mainz and the Liturgical Tradition of the Carmelile Order • (Archiv für Millelrheinische Kirchengeschicltte 1987) (5 antiphonaires et 1 graduel du XV" s.), 48-114. - • The Carmelite Choirbooks of Florence and the Litur­gical Tradition of the Carmelite Order • (Carme/us 1988) (fin du XIV" s.), 115-150. -• Two Antiphonals of Pisa: Their Place in the Carmelite Liturgy • (Manuscripta 1987) (première moitié du XIV" s.), 151-179. - • From Rule to Rubric. The Impact of Car­melite Liturgical legislalion upon the Order's Office Tradition • (Ephem. Liturgicae 1994), 180-230. - • The Medieval Carmelite Office Tradition • (Acta Musicologica t 990), 231-278. - • The Office of the Presentation of Mary in the Carmelite Litu'1!}' • (P. CHANDLER - K. EGAN ocd ed., The Land of Carmel, Essays in honor of J Smet, 1991 ). 279-298. - • The Search for the Early Carmelite Liturgy : A Templar Manuscript reassessed •. Revis/a de Musicologia 1993) (estime que le bréviaire Paris BN lat. 10478 est le seul témoin de la liturgie des Carmes au xnr s.), 299-327. - • Carmelite Litur-gical Spiritua)ity •, 3~9-369. . . . . . . . . . . .

52. Cf. déJà son etude • Manoscntt1 hturg1c1 dei Templan e degh Osp11ahen : le nuove prospeuive aperte dal sacramentario templare di Modena (Biblioteca capitolare O JI /3) •. S. CERRINI ed, / Templari, la gue"a e la santità, Rimini, li Cerchio, 2000, 85-l 3 t. Outre ce ms. - dans lequel la fête de S. Thomas de Cantorbéry est indiq_uée de

onde main - C. D. traite également du très important ms. Vatican Barbennr 659, se~inaire de Jérusalem servant aux Templiers, qu'elle place dans les années _1153-57. or . ce faire elle a profité notamment des papiers inédits du regrellé Gabriel Beys· pou•

sac. 53_ comme on sait cette désignation française de 1~ l'ère du. Corpus Climti _est ~p-au XIV" s. Sur sa portée dévotionnelle et théologique cr. mfra ma con1nbu11on a rue

P colloque, p. 118. IJU

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l'institution de la fête dans le diocèse de Liège, sur l'invitation du Christ en une apparition, et qui composa un premier office de cette fête avec un clerc qui était au service de son monastère, encouragée dans la suite par un archidiacre de Liège qui allait devenir le Pape Urbain IV, ainsi que par le cardinal dominicain Hugues de Saint-Cher 54. Le dossier historique de la Fête-Dieu liégeoise a été si bien étudié, voici un demi-siècle, par le bénédic· tin C. Lambot, que le colloque n'avait guère à y apporter : il s'attache sur­tout à en considérer largement le contexte eucharistique, en risquant par· fois de se laisser absorber par les problèmes de sociologie religieuse d'au· jourd'hui. J'espère ne pas avoir cédé pour ma part à une difficulté ana_lo~; en soulignant la tension théologique de Thomas d'Aquin avec Urbain_ ' dont comme théologien il me semble avoir contesté J'approche dévottt· nelle de !'Eucharistie dans le temps même où il composa sur son o_r. re l'office • romain • de la Fête-Dieu (dont je prépare actuellement l'édillr critique). C'est, je pense, dans le contexte de cette tension que Je Pape, e lui-même ou sur la suggestion de Thomas, introduisit en dernière minute dans la bulle Transiturus. la notion nouvelle de « présence réelle • pou~ remi:,lacer ~elle de • présence corporelle • que Thomas contestait 55. ~n to~e cas il serait nettement anachronique de chercher dans la promouon , l'autorité papale le motif de l'institution de la fête comme en a été tel!~e (p. 170) un des auteurs du catalogue, par ailleurs r~marquable et scienll · quement imi;iortant, de l'exposition de la National Gallery de Londres, The Image of Chnst. The catalogue of the exhibition Seing Salvation 56 .

. 54· Fête-Dieu (~246-.1996) (Publications de l'institul d'études médiévales 19). Lou· vam-la-Neuv~, Umvers11é catholique de Louvain, 1999; 17,5 >< 24, 244 & 282 '!'" -1. A. HAOUIN e~ .. Act_e~ du Colloque de Liège, 12-14 septembre 1996 Il. Vie de Sie Jut1enne ddetCordrul/lo2n6, ed. cnllque par J.-P. DELVILLE (avec traduction d~ ce texte qu'on peut

a er e 1-64). Sommaire du Colloque . A HA te so·

cio-culturel du XIII' s . . OUIN, • Préface •, 7-9. - J. LE GOFF, • ConteX s de Julienne de Cornil~~n~uri°.f.;;· ~l-lS. - J. L. KUPPER, • La cité de Li~ge au tf~~­mière de son biographe •, •27_53 :_ J.-P. DELVILLI!, • Julienne de Co~mllon à ~ s .•• 55-79. - J. LAMBl!RTS • Litur i · M: ~AR~LI. • Les femmes et l'Êghse au XIII _ B PRANGER Le ' g e el spmtuahté de l'eucharistie au xnr s. •, 81-9 5-

. , • sacrement de l'Euchar· I' 1 . 97· 116 - P-M GY om l"é . •s 1e et a prolirération de l'imaginaire•, Ch ·M A CAS~ER~ • M •ce I geais el orfice romain de la Féte-Dieu • 117-126. -

. . . ' • eum summum desidJ!r· h ' . omme sacrement de la rencontre ave D' · 1um est te abere : l'eucharistie c ) 127-151. - J. OLIVER, • lma e ce ie~ P?ur _ious !es croyants (ca 1200 - c~ 1500 •, Féte-Dieu •• 153-172. _ A. G~ssl devoll~n · le raie de l'art dans l'instituuon de la âge•. 191. - Ch. CASPERS _ M :Ns, • Resonances eucharistiques à la fin du moyen 1997 •. 193-225. . CHNEIDl!RS, • Bibliographie de la Fête-Dieu 1946·

55 Dom Lambot a fait connaitre l· · · d S. Thomas, contenue dans un bréviair a première version provisoire de l'office . e de Slrahov à Prague (ms Strah DE~ de tempore n~té appartenant aux Prémontres dans une étude accompag . 0 ~. · ' 7). Une ~us,cologue hongroise, J. Szl!NDR_EI,

. . nee une reproduction de l'of[ice du Corpus Christi (• Brev1anum notalum sec. XIII• [Mus1ca danubiana 17) Bud .1 1998) d' ue

1 d · h · d'E , apes , reven 1q pour e iocese ongrms sztergom ce ms dont les pale" h · · à · , 1 , , · · ograp es auraient peine cro1r_e qu I na pas ~le a~porlé d'l~alie vers le temps d'Urbain IV. Une analyse appro· fond1e du conlenu hlurg1que esl d autant plus souhaitable que ce ms. a été considéré à plus1e.urs reprises dans les études de géographie liturgique du solesmien R. LI! Roux (ainsi Etudes Grégoriennes 18, 1979).

56. London, National Gallery & Yale, University Press, 2000 ; 25,5 x 25, 224 p.

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Durand de Mende. - Voici le troisième et dernier volume de l'édition scientifique du Rationale divinorum officiorum de Gu1L1.AUME DURAND par A. DAVRIL et T. M. THIBODEAU, aidés par B.-G. GUYOT 57, dont j'ai encouragé le propos et la méthode en préfaçant le premier volume, et loué largement la réalisation à propos du T. II 58. Dans ces deux livres, y compris le L. VIII, on retrouve les compléments - à vrai dire d'importance secondaire - ajoutés par Durand dans la seconde édition de son œuvre : dois-je avouer n'avoir pas encore réussi à me convaincre de l'opinion du P. Ménard et de Dom Davril 59 selon laquelle le L. VIII aurait d'abord existé à l'état indépendant!

En toute hypothèse, une telle remarque est secondaire par rapport à la qualité générale de l'œuvre, à la manière dont le texte est établi, à l'apparat canonique reproduisant celui de Durand, au repérage des sources par l'érudit américain T. M. Thibodeau. Soulignons qu'un tel travail trouve son aboutissement dans les différents Indices : index biblique, celui des auteurs utilisés, celui des sources canoniques mentionnées en marge par Durand lui-même, celui enfin des pièces liturgiques. Les médiévistes qui en notre temps bénéficieront d'un tel instrument de travail n'oublieront pas pour autant que les bénéficiaires d'autrefois n'avaient pas une claire conscience de ces richesses.

De cette édition on rapprochera la thèse doctorale d'une protestante al­lemande, Mme K. FAUPEL-DREVS, sur l'usage des images dans le lieu liturgi­que selon Durand 60. A juste titre elle donne tout son relief au fait qu'au moyen âge l'intelligence de la liturgie prend place dans le cadre plus géné­ral des sens de l'Écriture tels que les a étudiés quelqu'un comme le P. de Lubac. Elle souligne de façon fort intéressante ce qui, dans la manière dont D~rand_ interprète les réalités liturgiques, est en continuité avec Hugues de S~mt-V1ctor et avec les autres liturgistes des x11·-x11r s. 61 La réflexion se developpe en dialogue entre les catégories rationnelles utilisées par Durand et celles de la pensée d'aujourd'hui, sans chercher à y faire intervenir la problématique du second concile de Nicée par rapport au débat sur l'ico­noclasme.

. L'exposition est remarquable à la fois par son souci de situer les œuvres expo­sees dans le contexte religieux qui les inspire tout en respectant - cela est indiqué expressément dans l'introduction - ceux des visiteurs qui sont incroyants, et par sa qualité scientifique d'ensemble. Celle-ci facilite la réflexion de l'historien et du théo­logien sur les variations - notamment dans le second moyen âge - dans l'approche du mystère du Christ et dans le rapport à !'Eucharistie et à l'unité du mystère pascal. que la dévotion à la Passion risquait de perdre de vue (d. mes pages sur • La Passion du Christ dans la piété et la théologie aux XIV' et XV' s. •. N. NABERT dir., Le mal et le diable. Leurs figures à la fin du moyen âge, Paris 1996, 173-185).

57. Livres VII-VIII, Préface et Indices. Corpus Christianorum, Continuatio Me-diaevalis CXL B. Turnhout, Brepols, 2000; 5,5 x 24. 470 p.

58. Journal of Theological Studies. 1999, 200-203. 59. Cf. l'introduction, p. 205. 60. Vom rechten Gebrauch der Bi/der im /iturgischen Raum. Mittelalterliche Funk­

tionsbestimmungen bildender Kunst im Rationale divinorum o/ficiorum des Duran­dus von Mende (1230/1 - 1296). Leiden-Boston-Koln, Brill (coll. • Studies in the History of Christian Thought • 89)., 2000 ; 15.5 x 24, xvn-432 p.

61. K. F.-D. me pardonnera de ne pas oser me prononcer sur une question dont la portée chez les médiévaux est roui autre que chez les modernes : comment Durant utilise-1-il ses sources? les comprend-t-il bien? Il est probable en tout cos qu'en ce temps-là les canonistes y étaient plus a11enlifs que les théologiens.

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Études médiévales diverses. - Vingt ans après son livre sur les « Ordres du Christ »62 - question étonnante à première vue pour un moderne, mais qui n'est pas sans importance pour saisir la vision médiévale de la christo­logie des ordinations - et à la suite d'un premier recueil sur Law and Litur­gy in the Latin Church, Roger E. REYNOLDS (Toronto) réunit diverses études qu'il a publiées sur les Clerical Orders in the Early Middle Ages. Duties and Ordination 63 : échelonnées sur les trois dernières décennies, elles ont une grande unité et montrent, en un temps qui s'attache à mettre en valeur la face ecclésiologique de la liturgie et des ministères, l'attention du haut moyen âge à ce qu'on pourrait appeler sa face doxologique.

La thèse de Mme Maria SPANIER sur la liturgie du mariage au diocèse_de Trèves 64, dirigée par M. Probst (Vallendar), concerne à la fois le moyen a~e - dont, à partir du x·-xr s., on conserve quelques documents pour cette r~­gion 65 (là comme ailleurs on voit la célébration entrer à l'intérieur de l'égh-

62. The Ordinals of Christ /rom their Origins 10 the Twelth Century. Berlin-New York 1978.

63. Variorum Collected Studies Series CS 670, Aldershot, Ashgate, 1999: 14,5 x 22,5, x-334 p. . Sm~maire : .• The Pseudo-Hieronymian De septem ordinibus Ecclesiae : Notes on 11~ C?ngms, Abndgments and Use in Early Medieval Canonical Collections • (Rev. !:ned,ctrne 197_0) (hispanique, du premier tiers du vn• s.). - • The De of/iciis vii gra-

um · Ils On~ms and Early Medieval Development • (Mediaeval Studies 1972) (vers ?~~· d~ns .les •_les Britanniques ou dans le champ d'influence irlandaise). - • The Ds,~onan Eprstula ad Leudefredum: An Early Medieval Epitome of the Clerical . t•es: (Meddiaeval Studies 1979) (écrit wisigothique postérieur à Isidore, du IX", peut­~ re meme u vnr s.). - • lsidore's Texts on the Clerical Grades in an Early Medieval E om5a8n3Manus~ript • (Classical Folia 29, Worcester, Mass. 197 5) (ms. Rome B. Nat, Viti.

m. , peut-etre du X'-XI' s) A N" h · · Office and o d" · r h . · · - • mt Century Treatise on the Ongms, • peut-é~r~~~~~~ ~ 1 ~ Bishop.• (~ev. Bénédictine 1975) (édition de ce texte du IX' s., 19414 . Testim ais). N'. A Flonleg1um on the Ecclesiastical Grades in [München) Clm

· ony to mth-Century Cl · 1 1 L R J 970) (édition du texte). _ • An E . enca nstruction • (Harvard Theo ev. Rev. 1979) (Vat. Reg. 845 94::ly Medteval Tract on the Diaconale • (Harvard _Th~ol. 11lustration of Modi[ication .' Reims fin IX' s.). - , Image and text : A Car?hng1an 1983) (couverture en ivoir: ~: the Early Roman Eucharistie Ordines • (V1ator 14, Charlemagne). _ , Marginalia O sacramentaire de Drogon de Metz, fils naturel d_e cers • (PENNINGTON _ SOMERVILt a Tent~-Century Text on the Ecclesiastical ~Cfi­de divinis o/ficiis). _ • !von· ; ed., Me/anges Kullner 1977) (Pseudo-Alcuin, Liber G. Fransen (Sludia Gratiana •;~) 1~~~~ula on the Ecclesiastical Officers • (Mél~nges Ages • (en abrégé dans le Dictionar oi h • The Ordination of Clerics in the M1ddl_e cal Ordination of the Sacramentu y C t1 e_M,ddleAges, 1987). - cThe Ritual ofClen­thern Italy • (De CLERCK _ PALAZ; ::.~:.;,:num saec. VIII: Early Evidenc~ fr~m Sou­m Medieval Spain : Hispanie Ro d lang~s Gy, 1990). - • The Ordmauon RUe Denis and Saint Peter: The Recep~an a{ hHybnd • (R._ P. REILLY ed., Santiago, Saint­New York 1985). _ , A South llal"wn;; ;. e ~aman L11urgy in Le6n-Castille in /080. (dérivanl des canonisles du xi• s.).tan r mauon Allocution• (Medieva/ Studies 1985)

64. Liturgische Ehesegnung und Ehesch/iessun i ( · · · · Eos-Verlag (coll .• Dissertationen Th 1 . h K. m Erz-) Bwum Trier. St. Otuhen, p. eo og,sc e Re1he •. 79), 1999; 14,5 x 21, xvn-41 7

. 65. L'interrogation des deux époux, telle qu'elle est auestée au XIV'-XV' s. est b~eve =: H.(E.) cup1s E.(H.) ducere matrrmonialiter? • Dans les rituels d'après le décret tnd_entm Tametst, lors_que la présence du prétre sera devenue sacramentellemenl md1spensable, la quesuon sera formulée en langue vulgaire.

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se) _ et l'époque moderne jusqu'à la Collectio Rituum de 1950 après la suc­cession des rituels diocésains. M. S. s'attache à y discerner valeurs commu­nes et valeurs propres à ce diocèse, ainsi que tel ou tel élément d'évolution.

Liturgie et société au moyen âge. - C'est sous ce titre qu'E. PALAZZO pu­blie une présentation d'ensemble de la place de la liturgie en perspective de sociologie historique et d'« histoire totale• du moyen âge 66, décloisonnant par là les disciplines 67. Il s'agit, selon ses propres termes, d'• une synthèse à visée problématique •. richement documentée - y compris pour les travaux scientifiques en allemand, ne cherchant pas nécessairement à vérifier le bien-fondé des études qui l'ont précédé, lesquelles suivant les cas se situent d'emblée dans les catégories de la sociologie de notre temps ou dans les catégories religieuses médiévales - étant admis, je pense, qu'il y a là ma­tière à un dialogue qui de nos jours a beaucoup progressé. Pour ma part je me réjouis vivement d'une telle présentation et je souhaite que la • visée problématique • ainsi offerte suscite de nouvelles recherches et se renou­velle grâce aux fruits des travaux mêmes qu'elle ne va pas manquer de susciter 68• J'ajouterai qu'un tel regard d'ensemble invite l'historien à mesu­rer sur quels points telle ou telle recherche sera à reprendre : dans le contexte du présent livre je me contenterai d'évoquer la raideur de telle ou telle interprétation de liturgistes de la dernière génération, en ajoutant que les historiens de la liturgie - nonobstant l'exemple de Durand de Mende -ont parfois trop compartimenté leur domaine par rapport à l'histoire du droit canonique.

66. liturgie et société au moyen âge (Collection historique), Paris, Aubier, 2000 ; 15,5 X J 8,5, 280 p.

Cf. dans le Dictionnaire raisonné de l'Occident médiéval, publié sous la direction de J. LE GOFF et J .-Cl. SCHMITI (Paris, Fayard, 1999), l'article de ce dernier sur les • _Rites • (969-984), dans lequel ce terme est considéré dans son acception sociolo­gique d'aujourd'hui.

Dans une perspective un peu différente, J.-Ph. GENET étudie La mutation de l'édu­cation et de la culture médiévales Occident chrétien. XII' s.-milieu du XV' s. 2 vol. Paris, Seli Arslan, 1999; 15,5 x 22, 569 p. : Le développement de la civilisation urbaine, de la culture écrite et des langues vernaculaires ainsi que l'accès aux études d'une nou­velle couche sociale libèrent l'université de la tutelle de l'~glise (s'agit-il d'une ques­tion médiévale?) et amorcent une nouvelle phase de la culture qui sera celle de la Renaissance et de la Réforme.

67. Cf. dans une perspective un peu différente, la place faite à la liturgie par A. ANGENENDT dans sa Geschichte der Religiositat im Mille/a/1er {cf. mon bulletin de 1999, p. 560), mais la différence tient-elle à autre chose qu'à la diversité moderne des contextes entre la France et l'Allemagne?

68. En une telle visée problématique méritent d'être développées les recherches sur l'articulation, au moyen âge, entre ce que nous appelons aujourd'hui l'illettrisme et les modalités de participation à la liturgie, notamment dans le culte des images. Cf. dans le présent bulletin le colloque de Fermo, et par ailleurs le colloque tenu en 1996 à Fribourg en Suisse Pfa/fen und Laien - ein mi11elalterlicl1er Antagonismus ?, publié par E. C. LUTZ et E. TREMP. Freiburg Schweiz, Universitàtsverlag {coll. • Scrinium Friburgense • 10), 1999; 15,5 x 23, 263 p., 16 pl. Sans contester que de tels antagonismes aient pu exister on peut se demander si le clivage médiéval majeur n'était pas principalement, presque autant parmi les clercs que parmi les laïcs, celui des niveaux de culture, avec les fortes conséquences que cela pouvait avoir pour la vie liturgique.

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Dans une perspective analogue, E. Palazzo étudie par ailleurs, en pre­nant appui à la fois sur de nombreux mss et sur une riche documentation scientifique, sur la frontière entre liturgie et iconographie, la fonction litur· gique de l'évêque médiéval 6 9, travail interdisciplinaire qui nécessite. en même temps attention aux données paléographiques 70. Après un chapitre récapitulant l'histoire et la théologie de l'évêque et du ponti~cal 71 et ~n autre sur le mécénat épiscopal 12, il traite l'illustration du pontifical dan~ a diversité de ses types iconographiques, en se basant sur une documen.tauo~ manuscrite allant de l'époque carolingienne jusqu'à la fin du moyen agr e_ d'une richesse exceptionnelle, que celui qui désire comprendre en pro on deur la liturgie médiévale aura avantage à fréquenter. ·fi al

Au cœur de cet ensemble, E. P. constate que le second type _d~ ~o~~·n;u. de la Curie romaine - celui qui adopte la désignation de ponufica abon· gure, dans la seconde moitié ou à la fin du x1rr s. 73, un type nouv_eau leur damment enluminé. Ceci m'amène immédiatement à donner pleine va ls à 1 · . . • , • • oque les seu

a _sugge~u~n exp!1~ee p. 149 : étant donne qu a . ~ette ep 960 n'a·t· cardmaux-eveques eta1ent les suburbicaires le ponufical BNF lat. . st il p ·1· f · ' · 1 ggesuon e . as e e. ait pour le Pape lui-même?7 4 Pour savoir s1 a su . I va-a~equate t1 serait nécessaire de réexaminer dans l'édition Andrieu es riantes propres à ce ms .

Da I d · · · . · est le sien ns e omame a proprement parler iconographique qui uté

E. f-prend ~ppui sur le conflit, à longueur de moyen âge, entre la paP\re ~!hi:t p~uvoir temporel, tel qu'il a été étudié par le P. Congar et r0 :urs

. onens. Il rencontre aussi la question - que j'ai étudiée à P us I tin :e~::t~s d de la diffuA sion de la liturgie romano-curiale dans l'Occident :ap· pelés :u Pu _x1_11·. s. cet égard trois points me paraissent devoir ~tre u'au

rec1ses : 1 la do · f d . r ·que 1usq missel de S. Pie V . · 1 . nnee on amentale du droit 1turgt . 'r. e 1s, la consuetudo Roma me ~s1ve11:1en!, est la coutume de l'Église parucu 1er Iésio·

nae ccles1ae etant elle-même particulière; 2. en ecc

69. L'évêque e1 son ima e L''/1 . J999; 155 >< 23.5, 380 p., 103 pl. g · 1 us1ra11on du po111ifical. Turnhout, Brepols

70. Ceci pose une quesr . n· nem;nt royal BNF la11246: ~?an itf1h~ate pour l'interprétation du libellus du couro . . I. E. P. es1 familier du liv; e S. Louis ou de son fils? •

11fical (d. bulletin 1999, 563-56~{on_damenlal de N. RAsMUSSEN sur la genèse du _pone

Fdeldla complémentarité entre le po- ,tl·ra personnellement bien connu N. R. - ainsi qdue u a - sur lequ 1 1 · n • 1cal rom · taire . . e ut-même fait . . ain-germanique et le sacramen . é

avec une clarte suffisante la disti a~tonte. - E. P. me semble n'avoir pas ellplzQU

~:t:e~r:;:;;:i;::. ~: f~~::t~~~iri~:~;rp1:;i:~;u~~!~ t.~~êc;i:1r;~t~:a 1;/i:~~:1i:: a~~~lion précise à la distinction, en n~'::~' de • l'histoire totale • n'ellcluait pas une P .. qu.es e'. ceux qu,, aux yeux des intér re_ de cas, entre les facteurs propremez:it de I ep1sco_pat ou de la primauté papale essés, relevaient directement de la théologie

72. S1 Je ne me trompe tous les · t Tb · · e"empl d _o-ce e rallon de l'évêque. N'en existe-1-il =~ onnés se situent en perspective d'au· son service se s11uen1 en perspective pro cun en lesquels l'évêque ou l'artiste à

7 3. Ainsi Pari.î BNF lut 960 et moins prehment théologale> 74 D'· è A · · rtc ement 1 · . . apr s VRIL - GOUSSET, Mss enlurnin . •. es mss _va,. lui. 5791, l l.'i5, 4747 . .

Rev &·ph.th. 69 fi 985], p. JI O) il semblerait ~: d ori~1ne Italienne Il, p. 135-J 36 (cl. servir a Boniface VIII. q cet important ms. ail été fait pour

75. Cf. sur ce point l'indication très claire de D · sur la tradition canonique dans le prolog d Rurand de _Mende, prenanl appui • ue e son atwna/e, § 13 (CCCM 140. S).

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1 · ost-grégorienne le pape estime pouvoir légiférer pour l'ensemble ~es l~~e p particulières mais, mise à part la réservation papale des canomsa­t' g ~:e~I ne le fait qu'exceptionnellement (ainsi Urbain IV pour l'office de la ~~te-Dieu); 3. la romanisation liturgique de l'Église d'Avignon dans les an­nées 1310-1340 est le fait non d'une règle générale mais de l'adage ubi Papa ibi Roma . A quoi il me semble devoir ajouter qu'à la différence des autres livres liturgiques, qui sont ceux d'une Église, le pontifical est à quelque degré un livre personnel de l'évêque 76.

S'agissant de la décoration des mss liturgiques on salue le livre magnifi­que d'Albert CHATELET L'âge d'or du manuscrit à peintures en France au temps de Charles VI el les Heures du maréchal Boucicaut 11, qui porte principale­ment sur le développement artistique des enluminures. Il reproduit inté­gralement, en couleur, les enluminures des Heures de Boucicaut, ms. data­ble des années 1412-14, actuellement à Paris au musée Jacquemart-André. Comment ne pas regretter qu'un ouvrage de celte valeur n'ait nullement cherché à préciser la localisation liturgique exacte de l'office marial et de l'office des défunts qui y sont contenus! 78 En pareil cas ne risque+on pas de subordonner ce qui comptait pour les médiévaux aux intérêts des histo­riens de l'art d'aujourd'hui?

Des travaux d'E. Palazzo on peut rapprocher en quelque mesure diver­ses études situant la liturgie médiévale dans son contexte, par exemple l'ouvrage collectif sur l'écrit et la culture qui a été recensé plus haut, ou le livre, s'adressant avec talent au grand public, de Mme ALEXANDRE-BIDON sur la mort au moyen âge - surtout dans les derniers siècles de celui-ci 79.

76. Ce genre de cas a été étudié par B. STROMBERG, Den Pontifikala Liturgin i Lund och Roskilde under Medeltiden, Lund 1955.

77. Paris, Institut de France, Editions Faton, 2000 ; 23,5 x 30, 340 p. 78. Châtelet 220 donne, en référence à Durrieu, quelques indications sur le calen­

drier. Par ailleurs il reproduit (p. 325) une prière en français attribuée à S. Albert le Grand. . 79. Danièle ALEXANDRE-BIDON, La mort au moyen àge (12'-JS), Paris Hachene Lit­

teratures 1998; 13,5 x 20, 333 p. D. A.-8. constate les questions d'argent de la part des prêtres, en marquant à

peine combien la théologie et l'autorité ecclésiale onl combauu la simonie. De même, sans aborder la nouveauté de l'appellation d'• extrême onction ,, elle signale que le recours à ce sacrement se répand lentement, mais n'aborde pas la question - impor­tante dans la théologie pastorale médiêvale - de savoir à quels sacrements il est nécessaire que les fidèles recourent. - Avec d'autres historiens elle s'oppose à la manière dont Ph. Ariès, réagissant contre ce qu'il appelait • la mort inversée ,, a souligné la possibilité chrétienne d'un véritable accueil de la mort (cf. La Maison Dieu 101, 1970, 89, sa citation du Proficiscere anima christiana de la• recommandation de l'âme , du mourant : • Va-t-en, âme chrétienne, au nom de Dieu • (traduction exigée par Ph. A.). Pour la messe lors des funérailles j'aurais marqué plus nettement qu'elle a été imposée par les fidèles aux prêtres, à une époque où l'usage était d'enterrer les défunts le jour même. Enfin la manière dont est présentée la • naissance du purga­toire , ne tient pas compte de la distinction chrétienne, constante depuis les premiers siècles, entre ceux des défunts dont on invoque la prière el ceux pour lesquels on pri~ .

Je n'ai pu prendre connaissance de Markus J. WENNINGER ed. • du ,:uoter tôt ,. Sterben im Mille/a/1er. ldeal und Rea/itiit. Akten der Akad. Friesach. Klagenfurt Wieser Verlag 1998.

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La liturgie n'a guère de place dans le livre de Robert GANE sur Le chapi­tre de Notre-Dame de Paris au x1v· s. Étude sociale d'un groupe canonial 80. A dire vrai on trouvera là le contexte ecclésial et social de la vie des chanoi­nes, l'indication brève de leurs obligations en ce qui concerne l'office divin ou telle ou telle fonction capitulaire particulière (chantre, sous-chantre), mais en même temps on y constate qu'un historien très sérieux n'a pas eu le sentiment de manquer à sa tâche en étudiant les personnes et leurs car rières ecclésiastiques en ne faisant qu'une mention occasionnelle de a place que l'office liturgique du Chapitre a pu avoir dans leur vie 81-

Réforme liturgique tridentine. - La réédition des livres tridentins P.r les soins des liturgistes salésiens M. Som et A. M. TRIACCA, après le pont~ · cal 82, a fait paraitre en 1998 le missel de 1570 83, en 1999 le bréviaire . ~ 1568 84 . On sait que pour le missel. l'editio princeps est en fait doub~e. puis qu'elle a fait l'objet de corrections en cours d'impression introduites p~r des papillons dans deux exemplaires sur neuf. En pareil cas, il sernbl~ ne; cessaire soit de dédoubler l'appellation d'editio princeps en introd~ 1:~~o l'appellation d'editio princeps bis soit de faire une distinction entre I e. 111

princeps (au sens éditorial) et Î'editio typica (au sens du droit l_ï!urgiq~: moderne), cette seconde distinction impliquant que l'édition prern1ere a_ e t ~emplacée par l'édition bis. Sur tout ce problème, M. S. et A. M. T. renvf'e~s a Mgr L. Duval-Arnould qui l'a tiré au clair en deux articles - rern_P ac il depuis lors par une étude plus complètess. Dans une édition anastau_que n''t ·1 "hl d d et il sera e a1 pas poss1 e e présenter ensemble les deux états u texte, d nécessaire de se référer à L. D.-A. En même temps on me permett~a . ~ souligner _com?ien. le mi~s~l t_ridentin invite les catholiques d'auj?u.rd hu~e: ne pas d1ssoc1er I autonte d un tel livre du fonctionnement general règles liturgiques. . ·

. La réimpression anastatique du bréviaire de 1568 se base sur l'edlllO princeps i~ f~~io. L'l_n~ro~uction n'a pas évoqué le fait, pourtant _intéressa~!· que c~tte edu1on a etc faite en trois formats : in-folio, in-quarto, in-octavo ' ~e. q~u. me semble correspondre à la division entre bréviaire de chœur,

rev1a1re de camera87 et bréviaire portatif.

80. Saint-Étienne Univ ·1 · Ce c réga-l" d . . • ersi e, nlre européen de recherches sur les ong ions el or res rehg1eux (CERCOR), 1999· 16 5 x 24 432

81. AmslJe · · · · ' ' · p. M -· . d C n Y ai pas trouve mention du livre considérable de Craig WRIGHT, u sic an eremony at Notre Da f p · 1993 · · d . me O aris 500-1550. Cambridge University Press, • m e ce que Leroqua1s a écrit 1 1 . ' • · · s capitulaires. sur e ca endner FestiF, compte tenu des dehbérauon

82. CL bulletin de liturgie, Rev.Sc.ph.th. 82 (1 998 ) 83. Mmale Romanum Editio p · . • p. 479 ·

dice a cura di M s _ A M T p ~inceps_{J570). Ed1zione anastatica, lnlrod. e Appen-. · · · · rezen1az1one di C· d c M M v · Libre-ria Editrice Valicana 1998 . 17 5 24 ar · · . ARTINI. aucano,

. . • • , . X , XLVl-720 p. 84. Breviarium Romanum Ed1110 Princeps (/568' Ed a .. 1 p d' C· d v NOÉ 1999; xxu-1 os6 p. ,. . nas ... res. 1 ar . . ...

_85. • Les premières éditions italiennes du missel tridentin •• Mi.<cel/anea Bibliu­thecae Apostoltcae Vatrcanae VI ~ Collectanea Boyle (coll • Studi e Tesli 383) 1998 121-172. . • • •

86. CF. F. BARBER!, Paolo Manu1.io e la Stamperia tkl Populo Romanu (/561-H70) con documenti inediti, Rome 1942. ·

87. Cf. Gesamtkatalog der Wiegendrucke V, Leipzig 1932, art. Breviarium p exemple n• 5105 (1494), 5109, 5168, 5170, etc. ' ar

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BULLETIN DE LITURGIE 533

Le mouvement liturgique en route vers Vatican 11. - Un Cahier de Ma­ria Laach publie des conférences, dues r~spectivement à G_unda B.R~SKE, Karl LEHMANN (évêque de Mayence et pres1dent de la conference ep1sco: pale) et Martin KLôCKENER, sur Drei grosse Gollesgelehrte : Romano Guardm1, Karl Rahner. l/defons Herwegen 88 . Comme on sait, Herwegen fut abbé de Maria Laach de 1913 à 1946, y lança dans les études liturgiques son cadet Odo Casel. et joua un rôle majeur dans le mouvement liturgique, en un temps où Guardini fréquentait souvent le monastère. Par ailleurs, le litur­giste de Laach, A. Haussling, travailla sous la direction du grand théologien jésuite K. Rahner, dont Lehmann fut le collaborateur. G. Brüske, qui vient de publier une étude sur l'anthropologie de R. Guardini 89, donne plein relief à l'expérience nouvelle qu'il fit de la liturgie à l'abbaye de Beuron d'abord, puis en une liturgie du samedi saint à Monreale en Sicile. Herwe­gen, Guardini, Case! marquent ensemble le passage de l'insistance rubricale et cérémonielle de la liturgie immédiatement post-tridentine au ressource­ment mystérique, et le philosophe Guardini marque pour sa part que « la liturgie est l'homme devenu art », et que • seul celui qui connait Dieu connait l'homme » : l'homme existe « von über sich her •.

Keith F. PECKLERS s.j., professeur de liturgie à Rome, retrace l'histoire du mouvement liturgique aux U.S.A. dans les décennies d'avant le concile 90,

plus précisément depuis le commencement du mouvement liturgique dans ce pays avec Virgil Michel. moine de Collegeville, d'ascendance allemande, rentrant de ses études en Europe où il avait découvert l'apostolat liturgique des Bénédictins allemands et belges (1925). Mouvement marqué par les Bénédictins, d'abord peu universitaire, où se développaient la messe dialo­guée et l'usage du missel. K. P. en suit le développement et en signale les personnalités les plus importantes jusqu'à la restauration de la veillée pas­cale en 1955.

Parmi les travaux liturgiques qui ont préparé la réforme liturgique de Vatican II, ceux du grand jésuite J. A. Jungmann ont une place considéra­ble. C'est ce que veut marquer le recueil commémoratif publié sous la di­rection de Joanne M. PIERCE et Michael DOWNEY91, lequel emprunte son

88. Laacher Hefte n"5. Maria Laach, 1999; 15,5 x 21, 77 p. 89. Anruf der Freiheit. Anthropologie bei Romano Guardini, Paderborn 1998. 90. The Unread Vision. The Liturgical Movement in the United States of America:

1926-1955. Collegeville, The Liturgical Press, 1998; 15,S x 23. xvu-333 p. 91. Source & Summit. Commemorating J. A. Jungma1111. Collegeville, The Liturgical

Press, 1999; 15,5 x 23, x-275 p. Sommaire : Balthasar FISCHER, , Introduction ,, IX-X. - lmporlant Fea/llres of

Jungmann's, The Defeat of Teutonic Aria11is111 a11d the Revolutio11 in Religious Culture in the Early Middle Ages• : J.-M. PIERCE, , "Christocentric" and "Corporate": Heretical Reverberations and Living Reform in Western Christian Liturgy •. 7-20. - Jungma,i­n's f,if/uence ,,,, Vatica,i Il: K. HUGHES, , Meticulous Scholarship al the Service of a Living Liturgy ,, 21-32. - Historical a,id Theological Considera11ons: Liuirgica/ Histo­ry: G. AUSTIN, • Restoring Equilibrium after the Struggle with Heresy ,, 35-47. -Eucharist : J. BALD0VlN, • The Body of Christ in Celebration : On Eucharistie Liturgy, Theology, and Pastoral Praclice • (regards de J. A. J sur la réforme liturgique), 49-61. _ Preaching: J. _A. MELLOH, • A Prophet Vindicated : Proclaiming the Good News ,, 63_ 77. - Ecclesw/ogy: Th. P. RAUSCH, , A Second Revolution : The Church and lis 0 dained Ministry ' (J. A. J._ a décrit une première révolution entre S. Grégoire et S.r Bernard. passant d'une hturgic communautaire à une liturgie sacerdotale dans

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titre à la formule conciliaire « Source et sommet • <Jons et culmen) dési­gnant la liturgie, et plus précisément !'Eucharistie. Ceux qui comme moi ont bien connu J. A. Jungmann et ont apprécié Je religieux et Je savant ainsi que son rayonnement pastoral. se réjouiront d'un tel hommage tout en regrettant qu'il soit centré sur un point discutable : la raideur avec laquelle il s'oppose à la prière liturgique ad Christum en voyant dans la place que lui fait la liturgie byzantine une réaction anti-arienne exagérée. La critique que j'exprime ici était partagée par le P. Congar, et l'amendement con~i­liaire à l'article 7 de Sacrosantum Concilium (addition de la prière ad Chns­tum) a eu raison de corriger J. A. J. sur ce point. Dans son introduction au présent volume le Professeur Fischer, principal correcteur de J. A. J. en même temps que son disciple respectueux, indique avec délicatesse qu'avec les années son maitre a modifié sa position. Il serait sûrement d'acco~~ avec moi si j'ajoute que le maitre d'lnnsbruck n'accueillait pas autant qu il l'aurait dû les valeurs liturgiques de l'Orient chrétien 92 .

Pou~ la liturgie et pour tout le concile, la personnalité de Paul VI est un facteur important, dont les historiens d'aujourd'hui doivent rassembler les dossiers dans leur ensemble, sans chercher à exprimer des jugements trop hâtifs. C'est dire l'intérêt du beau recueil des Discorsi e Scrilli Milanesi (/954-1963) de Giovanni Battista MONTINI, publiés par l'lstituto Paolo VI de Bres-

une ~glise hiérarchique: la révolution actuelle fait le chemin inverse), 79-90. - Tri­nuy : ~- A. DALUVALLE, • Fides Trinitatis : Liturgical Practice and the EconomY of ~alvallon: 91-105. - Diverse Perspectives: Protestant Perspectives: K. B. WESTERFIELD C~CKE:· • Praise God from Whom Ali Blessings Flow" : Trinitarian Euchology in the • .te es of the ~eformalion •. 109-120. - Anglican Perspectives: K. STEVENSON, tuai°~ewh~re Behi~~ th~ World of Sensible Appearances·: The Liturgy as Contex_­ves '. P e;o~onal, Tnmtanan, and Baptismal •• 121-131. - Eastern Catholic Perspectr­les iit~r ·ietK,_ • Ju~gmann:s Challenge and the Churches of the East • (souhaite _q':1e Perspectrves ,0~e~~~~:e_ reforme~t dans l'esprit de Vatican II), 133-145. - FemrnlS~ rai Liturgy and the Fe R ~MITH,. • The We of the Liturgy• : Liturgical Reform. Pasto Implications. Liturgical ~~ms,• Lilurgical Movemenl •, 47-157. - Present and Future théologie de ·la liturgie) 16~~ i°:r : N. _D. MITCHELL. • Ri tuai as Reading • (redéfin!r la gy and Characler Ethi~s . As w' - Luurf:! and Ethics : D. E. SALIERS, • Pastoral ~1t_ur­baroque entre liturgie el dé r e ~orsh1p So We Shall Be • (contre la dissoc1auon House for the Church •. 19;~2;~n :._183-194. - Spiritua/ity: M. DOWNEY, • Building a of Visual Aesthelic Arianism • l'.ari Art and Arc_huecture : M. E. WE.DIG, c The Defeat par le subjectivisme), 211 _223_ ~ M ams~e esthellque remplace le sens du mystère for Theologia Prima • (applique . '::'c · J. K. LEONARD, • Liturgical Singing : A Case orandi theologia prima à la lex :~e~ a~t la règle_ énoncée par P. De Clerck : de la /eJC Culture: R. A. DUFFY, • "Lands R' he~ 1 th_eologra secunda), 225-241. - Liturgy and (importance du contexte soci~-cu'i~ 1~ dWme and _Oil": Culture and Conversion • maniques, de celle de toute culturet;~ 3_2e la première évangélisation des pays ger-

92. J. Baldovin estime p. 61 qu'~vec I' 62· . gemenl le plus imponant de la réform ~~plo~ de la langue vernaculaire, le chan­versus popu/um. Quoi qu'il en 501-1 de la re .b•lturgiqdue est l'adoption de la célébration

· a1 esse e l'argum · h" · d KI Gamber ou de L. Bouyer sur ce point, l'usa e de I· . en~at1on 1stonque e . b_eauc~up !11us l'effet pratique du dialogue ~vec le: 1.~~~;a11on v~rsus_ po~ulum_ est regle hturg1que nouvelle. Cf. seulement en quelque s t sb~ue I apphcat1on d une I . . . . • or e au enéfice d I' é · nsmutw general,s Mrssa/iç, n°62, et Caeremoniale Episcoporum, n• 48. e exp rience.

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cia 91, la ville d'où ce Pape est originaire. En étudiant ces pages, on relèvera d'abord bien des souvenirs ayant marqué la personnalité du futur Paul VI94; une interprétation positive et dynamique de l'encyclique Mediator Dei95 ainsi que son adhésion à la vigile pascale restaurée (p. 1395) et le souci d'une piété • liturgique • et • charismatique • offerte à tous (p. 627). On pourra aussi y mesurer, dans le domaine liturgique et dans bien d'au­tres, en quoi G. B. M. marque par rapport à Pie XII une étape nouvelle 96, en quoi il rend déjà le même son que le concile et en quoi le concile est allé plus loin 97. Un tel recueil ne cherche pas à commenter les documents qui y sont réunis, ni à les situer dans leur contexte, mais il me semble déjà y déceler quelque chose de cette attention à la manière de voir des autres qui se manifestera, lors des débats conciliaires et ensuite dans les travaux de la réforme liturgique, en son souci de tenir compte de la « minorité • 98 .

Mise en œuvre du concile et réactions post-conclllalres. - Comme le précise le titre de l'édition originale en allemand de 1996, le petit livre du cardinal Christophe SCHONBORN o.p., Liturgie et Sacrements 99, réunit un ensemble de causeries, d'abord publiées dans le Bulletin de !'archidiocèse de Vienne, sur la partie du Catéchisme de l'Église catholique qui traite de la liturgie et des sacrements. Un tel livre, œuvre d'un des principaux ouvriers

93. Introduction de G. COLOMBO, éd. coordonnée par X. TOSCANI, texte établi par G. E. MANZONI, 4 volumes. Brescia, Istituto Paolo VI - Roma, Edizioni Studium, 1997; 15,5 x 24, XXXVlll-5942 et 295 p. - Les indices du dernier volume seront précieux à qui voudra se renseigner sur la culture théologique personnelle du futur Pape : par exemple en ce qui concerne les écrits de Maritain, Journet, Congar (y compris - ce qui est significatif - Vraie et fausse Réforme), de Lubac, le liturgiste Jungmann (no­tamment son texte essentiel du congrès liturgique d'Assise sur • La pastorale, clé de l'histoire de la liturgie •. cité d'après la Maison-Dieu, dont j'ai constaté que G. B. Montini la lisait régulièrement), Daniélou une seule fois (mais pas Rahner).

94. Ainsi les chants grégoriens d'une messe dominicale à l'abbaye du Mont César de Louvain (1, 617; il visita aussi Maria Laach et Beuron); plus anciennement il y avait eu la relation quasi-vocationnelle de G. B. M. adolescent avec les Bénédictins de Marseille (plus tard Hautecombe et Ganagobie) réfugiés à Chiari (cf. R. CLAIR osb dans Bulletin d'Hautecombe 1978 & Js1i1u10 Paolo VI Notù.iario 9, 1984, 7-45 et surtout P. MAHIEU, • La formation liturgique de J.-B. Montini - Paul VI •. le11re aux amis de Solesmes ( 1997) 2, p. 5-15); par ailleurs son attachement et son admiration envers l'oratorien G. Bevilacqua, que plus tard il fera cardinal.

95. Cf. son exposé à la Semaine liturgique de Vérone (p. 1587-1605). 96. Je ne nie pas pour autant que l'œuvre liturgique de Pie XII soit déjà bien

proche de la réforme conciliaire. Cf. A. HEINZ, • Liturgiereform vor dem Konzil. Die Bedeutung Pius XII. ( 1939-58) für die gottesdienstliche Erneuerung •, Liturgisch~s Jahrbuch 49 ( 1999), p. 3-38.

97. Cf. ses lellres à Milan au commencement du concile, et par ailleurs son inter­vention dans le débat conciliaire. - Le recueil est par ailleurs éclairant sur l'hypo­thèse théologique de la Confirmation sacrement de l'âge adulte, à laquelle Paul VI sera finalement obligé de renoncer pour mieux mettre en lumière dans la constitu­tion Divinae consortium naturae l'unité de l'initiation chrétienne.

98. Celle attitude a beaucoup frappé le P. Congar pour le concile, et moi-même pour la réforme liturgique. Elle n'a pas toujours été comprise dans la • majorité •-Cf. par exemple G. MATAGRtN (évêque émérite de Grenoble), • Une expérience de dissen­timent,, lumière et Vie 45 (1996), n°229, p. 39-52.

99. Traduction par A. Hildebrandt et W. Linnig. Versailles, ~ditions S. Paul, 1999; 12,5 x 19, 167 p. L'ouvrage est dédié au card. J. Ratzinger pour ses 75 ans.

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du Catéchisme, se recommande par sa qualité théologique et spirituelle, en adéquate consonance avec celle du Catéchisme lui-même. Ici ou là p~ut­être, le livre se situe dans le contexte de piété et de musique de l'Autnche (p. 40), et ses lecteurs français seront attentifs pour leur part à pratiquer les règles du chant liturgique distribuant les rôles entre l'assemblée et la cho­rale.

Tant par son titre, qui reprend l'idée essentielle de la constitutio_n conciliaire, selon laquelle la liturgie doit à la fois être restaurée et recevoir sa pleine valeur (/ovenda et instauranda), que par so~ con!enu le b~au ;~: !urne de Mélanges offerts, avec de larges collaborations, a P. FARNeS, cd noine de Barcelone, à l'occasion du 75' anniversaire de sa naissance _e! du 50' de son ordination, exprime bien les mérites de l'homme et la qual!te u travail liturgique du grand diocèse catalan 100. En exprimant le souhait que

100. Fovenda Sacra Liturgia. Miscelànea en honor del Dr. Pere Famés. Barcelona, Centre de Pasloral Liturgica, 2000; 15,5 x 21,5, 532 p. . . n

Sommaire : P. TENA (évêque auxiliaire de Barcelone, président de la commissio liturgique d'Espagne), • Ofenorio • (préface), 11-13. - J. A. GRACIA, • Perfil • ~e~so:; nali1é de P. F.), 15-19. - • Fechas, actividades y publicaciones •, 21-32. - Histoire réforme liturgique : P. LLABRÉS, • La reztauraci6n de la Catedral de Mallorca por iniciativa del obispo Pere-Joan Campins en 1904 • 35-52. _ M. GONZALEZ,• Nos_ve~o "in commune" Dominum deprecamur. Una contribuciôn al estudio del Ordinano. : la Misa en la obra de Beato de Liébana • (indications dans les écrits de ce ?1°1~ and_alou ?u v~n· s.), 53-75. - F. X. PARÉS,• Els rituals presbiterals • (sur la genese : ce h~re h!urg1que), 77-88. - A. M. FRANOUESA, • Preparando la votaci6n del esquem_ de hturgia. Conferencia al Episcopado Espaiiol • ( J 9 octobre 1962), 89-96. . H. RAGUER, • La celebraciôn de la eucaristia en las congregaciones del Concilio Vall­cano 11 •. 97-104. - E. VILANOVA, • El inicio de la reforma lilurgica del Vaticano II (Segunda mtersesi6? conciliar, 1963-1964) • (dans les différentes parties du monde), I0 5-l2_1. - _A; G~RCiA, • "El segundo grado del ministerio sacerdotal". En torno a la expresi6n hturg1ca "secundi meriti munus". (sa panée théologique), 123-14 4- -Théologie /1turg1que · F M ARoc La 1. . ( 'est la r · · · · ENA, • llurg1a : su ser para adentro • ce qu . iturgi~). ~47-!62. - M. CEREZO, • Vox Ecclesiae, vox Christi • (la prière de l'Éghse,

panicipation à celle du Christ), 163-174. - A. CAYôN • La plegaria mayor de los siete sacramelndtos. El memorial Y la epiclesis sacramental~s. 175-188 - J LLOPIS, • Valor pastora e les · b · ' · · 1 Missa • 1 . ru nques •. 189-199. - Eucharistie : J. BELLAVISTA, • Comença a • .< ~ debut de 1~ me~se dans la réforme de Paul VI), 203-219. - I. M. FOSSAS, SaLlo~ ml •mstlrosl?be la lnurgia de la Palabra. Los formularios de bendicion de lector Y mis a en os I ros r1 . . fical de Paul VI) 221_~:;g'.'.'.os romanos • (du sacramentaire gélasien jusqu'au ponU­. . . · J. ALDAZABAL, • El lenguaje corporal en el relato de la lmcs11tuc16n •E(lau momen1 de la consécration de !'Eucharistie) 241-260 - J. M. SOLER

ANALS • cant d · · 1 ' . fl . 1 Lô M e co~u? 10 1 a mistagogia liturgica •. 261-273. - Liturgie des

eu~es · : PEZ' . ARTIN (eveque de Ciudad Rodrigo), • La Liturgia de las Horas. san11f1cac16n del llempo de los hombres' •, 277-294. _ F. X. ARôSZTl!GUI, • La liturgia de las Horas : de l.a Sacrosanctum Concilium a la lnstitutio Generalis Liturgiae Hora­ru~ ~ (prog~ès_de llns111u110 par rap~ort à la constitution), 295-308. - G. RAMIS,• Les c1tac1ons b1bhqu_es de la_ ln.mtut,_o generafü Liturgiae Horarum •. 309-329. -~- VE_LADO, •_Senlldo Y func16n del h1mno en la Liturgia de las Haras renovada por el Conc1ho_Vat1cano Il•. 331-338. - R. M. GRANDEZ,. Himnario de los ap6stoles. (dans

0la_ Luurgta '!orar~m et 1~ tex!e cast~llan), B9-356. - M. S. GROS, • L'antiga admonici6 dies dom1mcus de I ofic1 mallnal h1spànic •. 357-365. - Année liturgique : R. GONZALEZ, • El sentido di tiempo en el cristianismo : de la Tertio millenio adve· nieme (TMA) y la Dies Domini (DM) a la Liturgia de la lglesia •, 369-387. -J. A. GOENAGA, • La originalidad del primer tiempo pascual • (de Tertullien à Atha·

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des liturgistes d'ailleurs bénéficient des richesses de ce recueil qui unit heureusement, dans son sens de la Tradition, le regard sur l'histoire et l'at­tention aux tâches de la réforme liturgique, je le prolongerai par des re­marques sur l'un ou l'autre point particulier. C'est ainsi que liturgistes et théologiens tiendront compte, mieux que certains théologiens d'autrefois, de l'importance, en plus des paroles d'administration de tel ou tel sacre­ment, de la • grande prière » (plegaria mayor) que le rite comporte. On ap­préciera ce qui est dit de la dimension anthropologique des gestes et l'at­tention à la mystagogie 101. Pour ce qui est, si j'ose dire, d'articuler entre eux, voire de confronter, en regard de théologie liturgique sur le prêtre, les deux formules in persona Christi et in virtute Spiritus Sancti, il conviendrait de peser à nouveau l'origine et le bien-fondé de l'interprétation pneumato­logique de la réponse kai meta tou pneumatos sou = et cum Spiritu tua, que le regretté P. Jungmann a sans doute indûment comprise comme équiva­lant seulement à • et avec vous aussi • 102_

C'est sous le titre Célébrer Dieu dans une société postchrétienne, avec comme sous-titre • La dimension missionnaire de la liturgie • que quel­q~es-uns des principaux liturgistes allemands - universitaires plus souvent laies que dans d'autres pays - proposent de réfléchir sur la vie liturgique au1ourd'hui 103 : à les lire, on est frappé de voir combien ils estiment que leur pays est déchristianisé et que la célébration doit en tenir compte.

nase. Intensité eschatologique du dimanche en général et du temps pascal), 389-400. - A. G. GôMEZ, • El Espiritu Santo en la liturgia de las horas. VII semana del tiempo pascual •. 401-418. - A. ÜLIVAR,. De corn predicadors bizantins explicaven l'episodi de l'anunciaci6 el 25 de març • (l'homélie de Germain de Conslantinople (716-7291: dramatisation du dialogue avec !'Ange et émotion de la foi), 419-426. - J. EsOUERDA, • El afio liturgico en los sermones de san Juan de Avila •. 427-442. - A. PUIG. • L'ordre de lectures dominicals durant el temps pasqual •. 443-454. - Spirirualilé: P. MONTAGUT, • Desafios espirituales ante el nuevo milenio •. 457-476. -P. FERNANDEZ,• La liturgia, acontecimiento y fuente de vida espiritual •. 477-491. -J. CASTELu\NO, • El sacerdote homo spirirua/is, hombre del Espirilu. De la liturgia de la ordenaci6n a la vivencia del ministerio •, 493-505. - J. GONzALEZ PADRôS, • Litur­gos para el tercer milenio. Una propuesta de formaci6n liturgica para los futuros sacerdotes •. 507-522. - G. SOLER, • Las celebraciones litùrgicas en el coraz6n de los ejercicios espiriluales •, 523-532.

101. Puis-je rappeler à ce propos l'antienne de communion du dimanche après Pâques Mitre manum tuam el cognosce /oca clavorum, qui date d'un temps où les fidèles qui entendaient cette antienne ou qui la chantaient présentaient leur main pour recevoir la Communion?

102. On mentionnera aussi, dans la perspective de cette sorte de pédagogie trini­taire progressive adoptée pour préparer l'année jubilaire 2000, le petit livre d'un liturgiste italien, Mgr Enzo LODI, li Padre de Gesù Christo 11ella_ Umrgia. Bologn_a. _1998; 14,5 x 21, 111 p. E. L. tient particulièrement compte des poss1b1htes que les d1fferents temps de l'année liturgique offrent à une telle problématique.

103. B. KRANEMANN, KI. RICHTER, F. P. TEBARTZ-VAN ELST ed .. Go/1 /eier11 in 11ach­chrisrlicher Gese/Lçcha/1. Die missionarische Dimension der Liturgie. Stuttgart, Verlag Katholisches Bibelwerk. 2000 (publié d'abord en deux fascicules successifs). 1 S.5 <

2 I, 124 p. d b KI R HT · L. . . h h . t· h G. li Sommaire : Données e ase : . IC ER, • 11urg1e m nac c nst 1c er . ese -. haft 7 •, 9-19. - A. Gl!RHARDS, • Men~ch"':erden durch Gottesdienst_> _Zur Pos1t1ons­sc . ng der I ilurgie zwischen k1rchhchem Anspruch und mdrv1duellem Erle-bestimmu • · · ) 20 31 K H B E I b · G ·d· · ben • (la liturgie constitue I homme, - . - .- . tERtTZ, • r e ms ottes 1enst.

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Anthropologie sacramentelle et liturgie fondamentale. - De ces deux termes, le premier a été mis en avant dès 1974 par le P. Chenu dans un cours à l'Institut supérieur de Liturgie 104. M. TURRINI s'en est inspiré pour sa remarquable thèse sur L'anthropologie sacramentelle de S. Tho~ d'Aquin dans Summa Theol /Il qq. 60-65 105 . Voici que deux autres Ital~ens se situent dans une perspective analogue: Crispino VALENZIANO dans LI/Ur· gia e Antropologia 106 et le Salésien Stefano Rosso dans Un popolo d1 sacer· doti. Saggio di liturgia fondamentale 107, le sous-titre exprimant son_ propo~ de manière adéquate. De ces différents ouvrages celui du P. Valenz1ano t5 à la fois plus difficile d'accès et celui qui est porteur du dialogue le P_ u; approfondi avec les spécialistes français contemporains de la réflexi~e anthropologique. Inversement la • Liturgie fondamentale » du P. Rosso an­double mérite de tenir ensemble ce qu'on pourrait appeler un versant a e thropologique et un versant de théologie et d'histoire des doctrines. De ie dernier point de vue son travail est d'excellente qualité, étant enten1ub.ili­l'historien ou le liturgiste-anthropologue d'aujourd'hui relit le donne 1

que et anthropologique à la lumière de Vatican II.

Erlebnis Kultur und gottesdienstliche "Kultur des Lebens· ,, 32-44. -. H.-J. H~~:: • W1der das Schwmden der Smne! Impulse für eine zeitkritische Astheuk des G . _ bens •. 45-59. - Réalisalions concrètes : T. BERGER, • Das Wort des Lebens. Zur rni: sionarischen Dimension goltesdienstlicher Sprache • (langue liturgique), 60-6 9-. n B. KRANEMANN, • Glaubensfeier und Lebensdeutung. Zur missionarischen Dimens!O des Kirch_enjahres • (année liturgique), 70-83. _ D. EMEIS, • Liturgie und Diako~:; D1e gememsame Herkunh • (diaconat), 84-92. - w. BRETSCHNEIDER, • Stimffi~ ue). Sehnsucht und der Klage, Klage des Unsagbaren : Musik im Gottesdienst • (musiq 93-105. - St. RAU,• Sie traten ein - und fühlten sich im Himmel! Der Kirchenrau~ ais Ort der Verkündigung •, 106-120. - Th. STERNBERG • In Bildern schweigen reden. Kunstwerke ais Medium des Glaubensvermittlung ~ (images), 121-134. - Le5 rites contre la lilurgie?: E. NAGEL, • Nicht jede Feier ist Liturgie. Von neuentdeckien al1en und von erfundenen neuen Ritualien •. II, 9-1 S. - Quand les sacrements ne son; pas encore possibles : F.-P. TEBARTZ-VAN ELST, • Vor der Taufe den Glauben feiern · Kalechumenale Stufonriten ais Paradigmen für eine missionarische Lilurgie •, 16-3 .. 1· UR. HA~KE, \D,e Fe,er der Lebenswende. Eine chrislliche Hilfe zur Sinnfindun~ fu~

_ngeta_u le •, 2·48· - F.-P. TE_BARTZ-VAN ELST, • Aus der Taufe den Glauben feiern · Tahufef nnnerung ais Weg zu emer christlichen ldenlitat in nachchrisllicher Gesell­se a t •, 49-59. - D ZIMMERMANN S f · 7 f -p T · • • egens e1er stall Trauung •, 60-6 . - ·

· EBARTZ-VAN ELST,.· Au( dem Weg zu einer chrisllichen Umkehrlilurgie. Ein pasio­rall1turg1scher Vergle1ch ais Perspeklive •, 68-79. _ KI. RICHTER, • Nach Einlrill des Todes •. 80-83. - KI. RICHTER, • Bestallung, wenn · k. hl. h B ,·bn,·s nichl ·· r h · 82 8 em ITC 1c es egra mog ,c •st •, · 1. - H. J. SPITAL [évêque de Trèves],• Abendlob im Trierer Dom •, 88-93. - H.-H. RIEPE, • Stadtgebet. Erlahrungen mil einer neuen Go11esdiens1form •, 92-99. - R. HAUKE, • Nachtliches Weihnachtsloh für Nichtchristen • 100-102. -R. BLEISTEIN, • Jugend und Liturgie. Neue Thesen zu einem alten The~a, 103-111. - K. WEIGEL, • Die missionarische Dimension von Go11esdiens1en mil T~uristen •, 112-122.

104. • Pour une anlhropologie sacramentelle •. La Maison-Dieu 119, p. 85-100. 105. Instilul Catholique de Paris & Sorbonne. Villeneuve d'Ascq, Presses univer­

sitaires du Septenlrion, 1996. 106. Colleclion • S1udi e ricerche di liturgia •. Balogna, Edizioni Dehoniane

1997; 14,5 x 21,S, 320 p. , 107. • Biblioteca di Scienze Religiose • 1 SS. Rome, Libreria A1eneo Salesiano,

1999; 16,5 x 24,396 p.

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Pour ce qui est du contexte anthropologique des théologiens de l'épo­que de Vatican Il, par exemple celui des PP. Chenu et Congar, dans lequel réfléchit C. Valenziano, peut-être serait-il utile de vérifier à nouveau si les bases patristiques et liturgiques de la réflexion de ces deux maîtres sur le sacré ont été suffisamment profondes.

Un autre théologien italien, Andrea GRILLO, qui a déjà publié un livre sur Teologia fondamentale e Liturgia (1995), offre maintenant une lntrodu­zione alla teologia liturgica. Approccio alla liturgia e ai sacramenti cristia­ni 108, qui dans son esprit est à la fois un manuel et un itinéraire d'explora­tion, à partir de la progression du mouvement liturgique en notre siècle, particulièrement marquée en Italie par la réflexion du P. Marsili, puis du P. Vagaggini, et par une insistance globale sur la ritualité considérée dans son ensemble. Sur ce point précis on peut se demander si la base d'une telle insistance est l'expérience chrétienne en général, ou plutôt l'expérience monastique. En toute hypothèse est offert ici un espace de réflexion impor­tant sur le • rôle fondamental • de l'expérience rituelle, dont à la fois la théologie et l'expérience de la communauté chrétienne auront à apprécier la valeur.

Le P. Maurice GRUAU, curé de campagne et en même temps enseignant d'anthropologie dans la ligne de Michel de Cerleau, étudie l'« homme ri­tuel •. à la fois dans les catégories de sa discipline universitaire, de son expérience des fidèles en monde rural et avec une connaissance sérieuse de la liturgie actuelle dont il est le ministre 109_ li me semble qu'il aidera, d'une part, nombre de liturgistes et de théologiens à tirer profit de cette anthro­pologie - sans pour autant lui attribuer un magistère. li aidera d'autre part ses collègues anthropologues à éviter les risques d'a priori négatif que peut comporter telle ou telle catégorie 110. li invite aussi à réfléchir sur la coexis­tence, qui n'est pas rare en milieu rural, entre certains éléments de pratique populaire marqués de superstition et une tendance relativement nouvelle à l'incroyance. De ces deux aspects le premier au moins renvoie à ce que je ne crains pas d'appeler une donnée fondamentale de l'inculturation dans l'ensemble de la Tradition, à savoir la patiente évangélisation de l'homme rituel par la mystagogie 111.

En perspective vigoureusement post-conciliaire, F. KABASELE LUMBALA, professeur à Kinshasa, présente l'inculturation liturgique en Afrique sub­saharienne, ses besoins et ses principes ainsi que les réalisations existantes dans les différents domaines sacramentels 112. Ainsi pour l'initiation chré­tienne, pour la célébration de !'Eucharistie au • rite zaïrois • el ailleurs,

108. Caro salutis cardo, Sussidi, 3. Padoue, Edizioni Messaggero, 1999; 145 x 21.

288 p. h 1 · d · 1 h 1· f . P . M' ·1·é !09. L'homme rituel. Ani ropo og1e u ntue cal o 1que rança1s. ans, eta11 , 1999; 15,5 x 21,5, 240 p. .

11 o Cf par exemple, p. 59 à propos des • paroles mythiques •. 111 · cr. mes pages sur • L'inculturalion de la liturgie en Occident • (LMD 179 ~

/" · · dan.î l'hi.îtoire, 59· 72) et, au Congrès international de Séville sur la religiosi­La uurg:e- e (octobre 1999), celles sur la • Pastorale liturgique de la piété populaire, té popu air ne et à Lourdes, à l'époque de Vatican Il • (262-265). à la ca;ir.arebrating Jesus Christ in A{rica. Lilurgy and lnculturation. Foreword by Da-

1 l · e r O m 1· Maryknoll, Orbis Books, 1998; 15,5 • 23, 5. xvr-128 p. vid N. Powe · · ·

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pour les rites de pénitence et de mariage chrétien pour l'ordi·nat· 1 b · ·d· · . · ion, pour es ene 1cllons et consecrations. L'exposé est riche d'inform 1·

d . . • . a ions, ne manque pas e v1vac1te et nsq~e parfois de perdre de vue les tensions entre les val~urs c~lturelles de I Afrique. t~lles qu:il les ressent et ce que le me~sage de I Évangile demande aux chrellens et a ceux qui désirent le de­venir.

Ces dernières années, plusieurs publications ont entrepris une critique de la réforme liturgique d'un point de vue doctrinal ou spirituel. Particuliè­rement intéressant est le livre de Catherine PICKSTOCK qui, si je comprends bien, est une philosophe anglicane de l'université de Cambridge. Dans le titre de son livre A/ter Writing. On the Liturgical Consummation of Phi/oso­phy 113 apparait, par la formule de la « liturgical consummation of philoso­phy •. en vive réaction - postmoderne si l'on veut - contre la philosophie • moderne •. et les théologiens qui fréquentent Thomas d'Aquin sympathi­seront assurément avec son dépassement de la réflexion rationnelle par l'adoration et le culte divin, et constateront que C. P., consciemment ou non, rejoint avec profondeur la place faite, en Occident comme en Orient, à la connaissance de Dieu. Mais d'autre part, sa connaissance de la liturgie mé­diévale et de la réforme liturgique de Vatican II est gravement inadéqu~t~. Pour l'une comme pour l'autre elle s'attache à des détails et ignore les ele­ments les plus importants. Pour le missel de Paul VI connait-elle le Pro­emium placé aussitôt après la constitution apostolique Missale Ro':'an~~? Les théologiens catholiques avec lesquels elle est en relation l'ont-~ls _a1dee à connaitre ce dont elle parle? Ajoutons encore une remarque : s agissa~t de la réforme liturgique et de la pastorale liturgique des années après V~u­can Il, on admettra que dans l'Église catholique en Occident l'effort de mise en valeur a porté principalement sur la participation active des ~dèle~ à la liturgie, sans toujours marquer autant qu'il le fallait que cette hturgie est par essence tournée vers Dieu et doit être vécue comme telle 114•

Publié en 1993, quelque vingt ans après Je missel de Paul VI, le Book of Common Worship (1993) des Presbytériens américains et le Common Order (1994) de la Church of Scotland - cette dernière issue directement de Cal­vin et de Genève par John Knox - font l'objet, sous la direction de Bryan D. SPINKS (Yale) et Iain R. TORRANCE (Aberdeen) d'un recueil d'études To Glorify God . Essays on Modern Reformed Liturgy 11 s. décrivant et suivant

113. Oxford, Blackwell 1998; 14,5 x 23. xv-292 p. 114. Ce poini esl souligné par le cardinal Ratzinger - s'exprimant, me semble-a-il,

à tilre personnel au moins pour une pari - dans sa conférence sur • L'ecclésiologie de Lumen Gentium • lors du congrès de tévrier 2000 sur la mise en œuvre de Vatican Il (Documentation Catholique 2000, 304).

115. Edinburgh. T. & T. Clark, 1999; 13.5 x 21.5. xv-272 p. Sommaire : Ch. ROBERTSON, • Common Order : An introduction • (Church of Scol­

land, presbytérienne, 1994), 1-11. - H. ALLEN. • Book of Common Worship (1993): The Presbylerian Church (USA), ·Qrigins and anlicipalions" •, 13-29. - H. M. DA­Nll!LS,, The making of the Book of Commo'! Worship (1993_) •, 31-53. - T.D. KELLY, • Common Order (1994): Pioneering spmt or renec11ve mode?•. 55_68. _ W. STORRAR, , From Braveheart to faint-heart : Wors~1p and culture in postmodern Sco1land • 69-84. - J. GOLDINGAY, • Canon and lect,on • (le leclionnaire protestant

' 1 R · d Commun Lecllonary issu de Val' . britannique des années 60 el e. ~vtS; ·tory? The doctrine ol Godin tan Il), 85-97. - K. GRl!l!NE-McCRl!IGHT, • Whal s I e s ommon Order

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les cas justifiant, voire combattant, ce travail de "réforme liturgique", la manière dont il a cherché à être fidèle aux valeurs doctrinales el ecclésiales réformées. En tout respect pour ce qui est décrit et pour les auteurs on relèvera ici, d'un point de vue de sociologie historique, l'analogie entre certaines résistances et celles qui se sont opposées à la réforme liturgique catholique, el par ailleurs l'influence de cette dernière. Du point de vue de l'histoire de la liturgie, la contribution du liturgiste suisse Bürki est impor­tante pour situer la réforme dont il s'agit dans une perspective d'ensemble des liturgies calvinistes. On notera également le large succès du lection­naire de la messe de Vatican II chez les protestants américains.

Dans le contexte œcuménique des études liturgiques aux U.S.A. on sa­l~era _les Mélanges offerts à Don E. Saliers, professeur de théologie et de hturg1e à l'université d'Emory (Géorgie). Ils se concentrent sur le thème le plus i:na~~u~nt ~e son œuvre, celui du lien entre liturgie et éthique comme des reahtes mtrmsèquement liées 116. Il a exprimé ce lien en 1979, dans un

:d in_ the Book of Common Worship •, 99-114. - A. D. DUBA, « The Book of Common borshrp - the book of Common Order; What do they say and what do they assume

a out Christ?•, 115-141. - D. C. SEARLE, « Universalism in Common Ortler (1994) f~d the Book of Common Worship (1993) •. 143-157. - I. TORRANCE. « Fear of being ; t 0t _and confidence in being included : The liturgical celebration of ecclesial (i°9~~) anes. A comment on the baptismal liturgies of the Book of Common Worship

and Common Ortler (1994) ,, 159-172. - K. STEVENSON (évêque anglican), • ~he1 n~w marriage rites: Their place in the tradition•, 173-186. - B.D. SPINKS, ~- cc esiology and soteriology shaping eschatology : The funeral rites in perspec­;~~-; !87-199. - J.F. KAY, « The new rites of baptism: A dogmatic assessment •, i 12· - G. WOOLFENDEN, • "Everyday will I bless you, and praise your name ho.rever and ever·. Daily Prayer in Common Order and the Book of Common Wors­(11~9•, 213-2~5. - B. B~RKI, • The Celebration of the Eucharist in Common Order d 4/ and m the Continental Reformed liturgies •• 227-239. - B. NtCHOLS, • Free-

~m 1.n ?rder :_ The language of Common Order (1994) •. 241-253. - D. MACLEOD, d• alvi~ mto Hippolytus? • (la liturgie d'Hippolyte esl incompatible avec la théologie

e Calvm), 255-267. 1_ 16. E. Byron ANDERSON et Bruce T. MORRtLL ed., Liturgy and the Moral Self Hu­

mamty ~t Full Stretch Before God. Essays in Honor of Don E. Saliers (Puebla Book). Collegev1lle'. The Liturgical Press, 1998; 15,5 x 23, xn-231 p.

~omma1re : The Prophetic Challenge : E. B. ANDERSON & B. T. MORRILL. • Intro­duction•, 3-13. - D. R. SALIERS, « Liturgy and Ethics: Some New Beginnings • (1979), 15-35. - Liturgical Theology: Tradition, Practice, and Belief: G. l.ATHROP, • ·o Taste and See·: The Geography of Liturgical Ethics ,, 41-53. - J.F. WHITE.• How do We Know lt ls Us?•, 55-65. - B.T. MORRILL. • The Struggle for Trddition •, 67-77. -H. H. KNlGHT Ill & St. J. LAND, • On being a Witness : Worship and Holiness in the Wesleyan and Pentecostal Traditions •. 79-93. - St. HAUERWAS, • Worsh1p, Evange­lism, _Ethics : On Eliminating the 'And' ,, 95-106. - Formatio~ of Clrara~ter: Pers?n. Pracllce, and Affection : E. B. ANDERSON, • ·o for a hearl 10 pra1se my God : Hymnmg the Self Before God ,, 111-12125. _ P. E. FINK,. Life as Prayer: Conlemplation and Action ,, 127-138. - M. E. STAMPS, • Lives of Living Prayer: Chrisromorphis_m and the Priority of Prayer in the Rule of Sr. Benedict,, 139-151. - R. BONDI,• Praymg the Lord's Prayer: Truthfulness, lntercessory Prayer, and Formation in Lo~e •, 153:167. - G. RAMSHAW, « Pried Open by Prayer,, 169-175. - Ward a'.111 Mime: Fo':"ung a Liturgical Aes1he1ic : B. WREN, • Clunky Prayers und Christian L,vmg : Re_nectmns on Wriling. Prayer, and Praclice •. 181-192. - P. WESTERM. • Li1urg1cal ~us,c: So~, DeCJ Gloria ,, J 93-208. - Don E. SALIERS, , Afterword : Liturgy and E1h1cs Rev1S1ted •, 209-224. - Bihliogruphy of Don E. Saliers,, 225-231.

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pour les rites de pénitence et de mariage chrétien, pour l'ordination, pour les bénédictions et consécrations. L'exposé est riche d'informations, ne manque pas de vivacité et risque parfois de perdre de vue les tensions entre les valeurs culturelles de l'Afrique telles qu'il les ressent et ce que le message de l'Évangile demande aux chrétiens et à ceux qui désirent le de­venir.

Ces dernières années, plusieurs publications ont entrepris une critiq~e de la réforme liturgique d'un point de vue doctrinal ou spirituel. Particul~­rement intéressant est le livre de Catherine PJCKSTOCK qui, si je compren 15

bien, est une philosophe anglicane de l'université de Cambridge. Dai:is e titre de son livre A/ter Writing. On the Liturgical Consummation of Phrloso· phy 113 apparaît, par la formule de la • liturgical consummation of philo~~­phy •. en vive réaction - postmoderne si l'on veut - contre la philosop h1.~ • moderne •, et les théologiens qui fréquentent Thomas d'Aquin sympat 1 seront assurément avec son dépassement de la réflexion rationnelle par l'adoration et le culte divin, et constateront que C. P., consciemment ou ~or, rejoint avec profondeur la place faite, en Occident comme en Orient, a .a connaissance de Dieu. Mais d'autre part, sa connaissance de la liturgie me· d .. I d I 'f · déquate. 1eva e et e a re orme liturgique de Vatican Il est gravement ina 'J' · Pour l'une comme pour l'autre elle s'attache à des détails et ignore les;, e_ ments les plus importants. Pour le missel de Paul VI connaît-elle le O,

emium placé aussitôt après la constitution apostolique Missale Ro':'an~:: · Les théologiens catholiques avec lesquels elle est en relation I'ont-1ls _ai eet · · d • gissan a connaitre ce ont elle parle? Ajoutons encore une remarque : sa . de la réforme liturgique et de la pastorale liturgique des années après v~u; can II, on admet~ra ~ue. dans l'Église catholique en Occident l'effo_rt _de ~'fa en va~eur a porte_ prmc1palement sur la participation active des ~dele~ est liturgie, sans touJours marquer autant qu'il le fallait que cette liturgie par essence tournée vers Dieu et doit être vécue comme telle 114 -

, Publié en 1993, quelque vingt ans après le missel de Paul VI, le Bookdo[ fi°9';~ 0; fors:ip (1993) des Presbytériens américains et le Common O~ ~-. e a c. urch of Scotland - cette dernière issue directement de a

vin et de Geneve par J h K f . . . d Bryan . 0 n nox - ont l'obJet, sous la direction e

D. SPINKS (Yale) et 1am R TORRAN''E (Ab d ) d' ·i d'e'tudes Ta Glorif G d E · '- er een un recue1 Y o . ssays on Modern Reformed Liturgy i 1s, décrivant et suivant

1 13. Oxford, Blackwell 1998. 14 5 23 114. Ce point est souligné ~r 1 •· x . '~V- 292 . p. . I • -il,

à titre personnel au moins p p e cardinal Ratzmger - s'expnmanl, me semb f 1 . de Lumen ·Gentium • lors du our uène pari - dans sa conférence sur • L'ecclésio ogie

congr s der· · d V· t'can Il (Documentation Catholique 2000 30 evner 2000 sur la mise en œuvre e a • 115. Edinhurgh, T. & T. Clark i 99 :)- 1 Sommaire : Ch. ROBERTSON ' C · 3,5 x 21,5, xv-272 p. .

land, presbytérienne 1994) 1 _'1; um;;wn Order: An introduction • (Church ol Scot· The Preshyterian Church (USA) ·• -0 . : ALLEN, • Book of Common Worship (1993) :

' ngms and ant· · · • 3 29 H M DA-NIELS , The making of the B k f C 1c1pat1ons •, 1 - . - . . • oo u ommon W h · ( K Y

• Commun Order (1994) : Pioneerin .. ors tp 1993_) •, 31-53. - T. D. El.L , W. STORRAR, • from Braveheart to aing- spmt or r~flec11ve mode?•, 55-68. -Scotland •. 69-84. _ J. GOLDtNGAY (, ci hearr · Worsh1p and culture in postmodern

, • anon and lect1on • (le 1 t · · t t t britannique des années 60 t 1 R - d • . . ec 1onna1re pro es an _ _ _ . e e ~vise Com~on Lectwnary issu de Vatican JI), 85-97.

K. GREEN!! McCREIGHT, • What s the story ! The doctrine o! God in Common Order

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les cas justifiant, voire combattant, ce travail de "réforme liturgique", la manière dont il a cherché à être fidèle aux valeurs doctrinales et ecclésiales réformées. En tout respect pour ce qui est décrit et pour les auteurs on relèvera ici, d'un point de vue de sociologie historique, l'analogie entre certaines résistances et celles qui se sont opposées à la réforme liturgique catholique, et par ailleurs l'influence de cette dernière. Du point de vue de l'histoire de la liturgie, la contribution du liturgiste suisse Bürki est impor­tante pour situer la réforme dont il s'agit dans une perspective d'ensemble des liturgies calvinistes. On notera également le large succès du lection­naire de la messe de Vatican II chez les protestants américains.

Dans le contexte oecuménique des études liturgiques aux U.S.A. on sa­luera les Mélanges offerts à Don E. Saliers, professeur de théologie et de liturgie à l'université d'Emory (Géorgie). Ils se concentrent sur le thème le plus marquant de son oeuvre, celui du lien entre liturgie et éthique comme des réalités intrinsèquement liées 116. Il a exprimé ce lien en 1979, dans un

:d in_the Book ofCommon Worship ,, 99-114. - A. D. DUBA, • The Book ofCommon borship - _the book of Common Order; What do they say and what do they assume

a out Christ?•. 115-141. - D. C. SEARLE, • Universalism in Common Order (1994) ~~d the Book of Common Worship (1993) •, 143-157. - I. TORRANCE, • Fear of being : t out _and confidence in being included : The liturgical celebration of ecclesial ci°9~ndanes. A comment on the baptismal liturgies of the Book of Common Worship •T/) and Com_mon ~rder (19_94)•, 159-172. - K.STEVENSON (évéque anglican),

E el n~w marnage rues: The1r place in the tradition•. 173-186. - B.D. SPINKS, •. cc esiology and soteriology shaping eschatology : The funeral rites in perspec­~~r-~ l8 7-199. - J.F. KAY, • The new rites of baptism: A dogmatic assessment •. f 12· - G. WOOLFENDEN, • "Everyday will I bless you, and praise your name ho_rever and ever·. Daily Prayer in Common Order and the Book of Common Wors­ci': •. 213·2~5. - B. B~RKI, • The Celebration of the Eucharist in Common Order d 94~ and m the Continental Reformed liturgies •• 227-239. - B. NICHOLS, • Free-

~m •.n ?rder: The language of Common Order (1994) •. 241-253. - D. MACLEOD, d• alvi~ mto Hippolytus? • (la liturgie d'Hippolyte es1 incompatible avec la théologie

e Calvm), 255-267. l_ 16. E. Byron ANDERSON et Bruce T. MORRILL ed., liturgy and the Moral Self Hu­

mamty a_t Full Stretch Before Gad. Essays in Honor of Don E. Saliers (Puebla Book). Collegev11le'. The Liturgical Press, 1998; 15,5 x 23, xn-231 p.

~omma1re : The Prophetic Challenge : E. B. ANDERSON & 8. T. MORRILL, • ln1ro­duct1on •, 3-13. - D. E. SALIERS, • Liturgy and Ethics: Sorne New Beginnings • (1979), 15-35. - Liturgical Theology : Tradition, Practice, and Belief: G. l.ATHROP, • ·o Taste and See•: The Geography of Liturgical Ethics •. 41-53. - J.F. WHITE.• How do We Know 1t ls Us?•, 55-65. - B.T. MORRILL.. The S1ruggle for Tradi1ion •. 67-77. -H. H. KNIGHT Ill & St. J. LAND, • On being a Witness : Worship and Holiness in rhe Wesleyan and Pentecostal Traditions •, 79-93. - SI. HAUERWAS, • Worsh1p, Evange­lism, Ethics: On Eliminating the 'And' •. 95-106. - Formlllion of Charaaer: Persan. Practice, and Affection : E. B. ANDERSON, • ·o for a hearl to praise my Gad" : Hymning the Self Before Gad •. 111-12125. - P. E. FINK, , Life as Prayer : Contemplation and Action •, 127-138. - M. E. STAMPS, • Lives of Living Prayer: Christomorphism and the Priority of Prayer in the Rule of SI. Benedic1 •. 139-151. - R. BONDI, • Praying the Lord's Prayer: Truthfulness, lntercessory Prayer. and Formation in Love•. 153-167. - G. RAMSHAW, • Pried Open by Prayer•, 169-175. - Word 11~d Music: Fomiing a liturgical Aesthetic : B. WREN, , Clunky Prayers und Christian Lt~mg : Re_nrct1ons on Writing. Prayer, and Praclice •, 181-192. - P. WESTERM, • Lilurgtclll ~us1c: Soit INo Gloria •• 193-208. - Don E. SALIERS, , Af1erword : Liturgy and E1h1cs R~v1s11ed •. 209-224. - Bibliogrophy of Don E. Saliers•. 225-231.

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article dont on nous explique qu'il a été reçu comme un • prophetic chal­lenge • et qui est reproduit en tête du volume. li y affirme très fortement que • les affects et les vertus (du moral self) sont formés et exprimés dans la prière commune • (p. 17). Ici le lecteur non américain est frappé à la fois par l'affirmation intense du lien entre personnalité morale et engagement liturgique et par la constatation que cette affirmation fait en quelque sorte abstraction d'une part de la sacramentalité et d'autre part de tout engage­

ment ecclésial déterminé.

Pour célébrer le 40""' anniversaire de la fondation (en 1956) de l'Instit~t supérieur de Liturgie de Paris, celui-ci a organisé un colloque sur La liturgie lieu théologique 117. A dire vrai les contributions de ce colloque traitent no_n seulement de liturgie lieu théologique et de l'histoire du dit Institut, mais plus largement, à l'occasion de telle ou telle perspective que l'Institut, a développée - ainsi en anthropologie et en linguistique - des composantes intellectuelles de l'étude de la liturgie en notre temps.

Dans ce riche ensemble, j'aimerais souligner d'abord la contribution d~ P. DE CLERCK : après avoir rejeté à juste titre l'erreur qui consisterait ~ re­duire la science liturgique (Liturgiewissenscha/t) à sa dimension historique, il marque les trois acceptions de la théologie de la liturgie, à savoir 1. la théologie cherchant à comprendre ce qu'est la liturgie; 2. la liturgie comme source de théologie (/ex orand1); enfin 3. la liturgie comme acte de théolo­gie.

Par ailleurs, je voudrais noter la contribution du P. Taft et poser une question au sujet de Dom Botte dans son rapport à la pastorale liturgique. Tout e~ ma_rqua~t, d'un~ manière non polémique, le risque d'un rornan­usme htu~g1que 1denuta1re en Orient, il pose, d'une manière qu'il Y aur~ he_u d: med_iter, le~. q~esti~ns que l'histoire liturgique de l'Orient lui pos~ ~ lm-meme amsi qua 1 ~ccc1dent. _Naturellement cela pourrait être corn.pie!~ par u~ _regard sur les echanges liturgiques entre les uns et les autres a tra vers 1 h1sto1re.

h 1 17 ( ~tu~gi_e lieu théologique. Sous la direction de Paul DE CLERCK. Paris. Beau­c es5ne co : • c1ences lhéologiques et religieuses • 9) 1999 . 13 5 " 2 I 5 245 p.

omma,re · P DE CL • • • • ' ' Cl BRES . . ERCK, • Présentalion •. 1-4. - Un Institut et son histoire : . de l'I~~~~;\: 41;s_4~ns _de 1'17-stitu_t supérieur de Liturgie, t 956-1996 • (historiq~e la science liiur i ·ue au science rturgique: Trois avancées : A. HEINZ, • Les apport~. _e tiation chrétie;n~ des r~n~uvelle~ent _de l'initiation chrétienne • (le rituel de I ini­éludes sur l'anaphore etal u eshet ha science allemande), 45-66. - E. MAZZA, • Les

a rec erc e sur l'e h · · L' pport des lilurgies d'Orienl à 1,. 1 li" uc anslle •, 67-96. - R. TAFT, • a concert des disciplines th1~ ~ igence du culte chrétien •, 97- 122. - La liturgie da!"s le gique •, 125-142. _ , u,:~ ~!~t-s · _P. DE C1;-ERCK,_ • La liturgie comme lieu theolo-143 146 Ll·t . hg. eth,que •. semma1re sous la direc1ion de A. TALBOT,

· · - • urg1e et c nstologie ·é · . 147 152 L. . . . •. s mma,re sous la direction de J.-L. SOULETIE,

- . - • 1turg1e et ecclesiologie é . . 153-158 _ , Litu ie e B'bl . •·. s mma1re sous la direclion de H. LEGRAND,

Y M ·8 rg ! 1 e •, séminaire sous la direction de M. QUESNEL 159-t 65. - .- . LANCHARD • Canon et l"t ' ( . . !" d bï,1", 1 urgie • role de la leclure liturgique dans la forma-wn u canon I igue), 167-173. - le r6/e de ['a111hropologie dans les études liturgi-

ques : M. BRULIN, ~ Le parcours d'anthropologie à l'Institut supérieur de Liturgie 1968-1997 • (son developpement et ses perspectives). t 77-187. _ 1. RENAUD-CHAMSKA. • Linguistique et hturg1e •. 189-197. - La liturgie à l'avenir: L.-M. CHAUVET, , La litur­gie demain: essai de prospec1ive •. 201-229. - Cl. DAGENS, évêque d'Angoulême, , En guise de conclus1on : comprendre el servir la liturgie de l'tglise •. 231-240.

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Quant à Dom Botte, quoi qu'il en soit de ses difficultés de caractère, il y avait lieu de souligner, à mon avis, sa taille tout à fait exceptionnelle comme historien de la liturgie, même s'il n'avait guère le don de faire com­prendre à des apprentis pasteurs ce que l'histoire pouvait leur apporter. Quoi qu'il en soit à cet égard, ne peut-on penser que c'est la conjonction de ces deux aspects qui a fait la valeur de l'I.S.L.?

En conclusion de ce bulletin il convient de mentionner divers ouvrages concernant des liturgistes contemporains. A Angel Fàbrega y Grau, chanoi­ne de Barcelone, longtemps archiviste de la cathédrale en même temps que grand spécialiste de l'hagiographie hispanique, a été offert un beau volume de Mélanges, concernant l'histoire de la liturgie en même temps que l'archi­vistique, qui forme l'année 1998 des Analecta Sacra Tarraconensia 118. A l'occasion du centenaire de la fondation de l'abbaye du Mont César - Kei­zersberg, une livraison des Questions liturgiques de Leuven retrace la contribution de cette communauté au Mouvement liturgique, en particulier par Dom Lambert Beauduin, ainsi qu'à la science liturgique 119, et regroupe quelques articles importants publiés par des moines . En même temps, il faut saluer plusieurs liturgistes décédés récemment : outre Dom Cyprien Va~aggini (1909-1999) 120, deux autres ouvriers de la réforme liturgique de Vahc_an II: Mgr Johannes Wagner (Trèves){l908-1999) et Mgr Aimé-Georges Martlmort (Toulouse) ( 1911-2000), ainsi que le P. Robert Amict (Lyon) (1911-2000), surtout connu par ses recherches sur les livres liturgiques tant ~anuscrits qu'imprimés. Avec eux, il faut mentionner le regretté dom Eli­gius Dekkers, abbé bénédictin de Steenbrugge, liturgiste en même temps que _patrologue, auquel rend hommage le volume XXXVIII (1998-99) de Sacri~ Erudiri 121• Il faut également faire place ici au prince Constantin An­drom~of ( 1916-1997), de souche géorgienne se rattachant peut-être aux C?mnene de Constantinople et de Trébizonde, grand nom si je comprends bien dans la Russie d'avant 1917 venu en France en 1918, dans la suite é!udi~nt à l'Institut orthodoxe p~risien de théologie Saint-Serge sous la direction du P. Boulgakov, ordonné sous-diacre; à partir de 1945, interprète russe du gouvernement français et spécialement du général de Gaulle; à partir des années 1980, il enseigna la liturgie à Saint-Serge dont il fut

118. Cf. l'analytique dans la Recension des Revues, Rev.Sc.ph.th. 84 (2000) 367-368. 119. G. MICHIELS, • L'abbaye centenaire du Mont César (Keizersberg) el le mou­

vement liturgique. Un bilan •. Questions liturgiques 80, 1999, 157-195. 120. Cf. Ephernerides liturgicae 113, 1999/6, avec l'article biographique

d'A. M. TRIACCA (p. 449-465} et un autre de C. BRAGA sur • La Genesi del primo capi­tolo della Sacrosancturn Conciliurn •. chapitre dans la préparation duquel Dom Va­gaggini a joué un rôle fort important.

121. Dans ce volume de Sac ris Erudiri (p. 15-35) la contribulion en néerlandais du P. S. De Smet évoque les différents intérêts lilurgiques d'E. D. ainsi que ses contributions en ce domaine.

D'aulre pari la Tijdschri/t voor liturgie (83, 1999) a fêté deux lilurgistes de langue néerlandaise : A. Hollaardt o.p. (né 1923} el S. De Smel s.j. (né 1924) principalement par les articles de G. LUKKEN, • Augustinus Hollaardl : een lang leven in dienst van de li1urgie • (298-307) el A. GOOSSENS, • Silveer De Smet en het liturgisch_ gebe_d • (308-320}. Invité à m'associer à cet hommage, j'ai traité • L'âge de la C_onhrmahon dans la tradition de l'tl.glise latine el sa discipline acluelle • • De leef111d voor hel vormsel in de tradilie van de Lalijnse kerk en volgens de huidige liturgische we1ge­ving • (330-336}.

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doyen de 1991 à 1993. Dans ses écrits comme dans son ens.eig~ement, il a peut-être été, dans l'orthodoxie et bien au-delà, le meille~r te~om ~u re~s de dissocier l'une de l'autre piété liturgique et intellectualité theologique ·

Couvent Saint-Jacques 20, rue des Tanneries

75013 Paris

122_. l..e prince ~arc ANDRONIKOV, son fils, a publié le recueil L'oreille du Logos. ln memoriam Con.rtantm Andronikof. Paris, L'Age d'homme, 1999; 15,5 x 21, 176 p. -Les 15 contributions du volume concernent le plus souvent la biographie politique du prince ou ses relations avec le général de Gaulle. Sont spécialement à menlionner les pages biographiques {94-100) et bibliographiques {101-109). Le liturgiste a été évoqué par moi(• Théologien de la liturgie•, 52-55) et par A. Lossky, qui lui succéda dans cet enseignemenl (• Homme d'Église et liturge; le témoignage d'un ancien élu­diant •. 55-74).