BTS OPTICIEN LUNETIER ANALYSE DE LA VISION U.5 SESSION … · ANALYSE DE LA VISION – U.5 SESSION...
Transcript of BTS OPTICIEN LUNETIER ANALYSE DE LA VISION U.5 SESSION … · ANALYSE DE LA VISION – U.5 SESSION...
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 1
BTS OPTICIEN LUNETIER
ANALYSE DE LA VISION – U.5
SESSION 2018
Note : ce corrige n’a pas de valeur officielle et n’est donne qu’a titre informatif sous la
responsabilité de son auteur par Acuité.
Corrige propose par les professeurs d'analyse de la vision :
Cécile FRANCES, Sandrine LACHARME et Sylvie VETTESE
de l’Institut et Centre d’Optométrie de Bures-sur-Yvette
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 2
PROBLEME A
A.1. HISTOIRE DE CAS
A-1.1. Parmi les informations recueillies
a) Les trois qui permettent de suspecter une myopie forte sont :
- Sans lunettes, voit très flou au loin et un peu mieux au près
- Port de la première lunette à 5 ans
- Avait tendance à plisser les yeux quand elle regardait au tableau et à se rapprocher
anormalement de sa feuille pour écrire et dessiner
- Mère fortement myope
b) L’element permettant de suspecter un astigmatisme important est le fait de ne pas voir très
net même en se rapprochant beaucoup alors que la myopie est avérée.
A-1.2. Un suivi regulier chez l’ophtalmologiste est particulièrement recommandé dans un cas de
forte myopie car la choroïde et la rétine peuvent être touchées. Le plus souvent, elles se distendent,
peuvent se décoller et se déchirer. Les complications principales sont donc un décollement de rétine
ou une apparition de zones atrophiques.
A-2. EXAMENS PRELIMINAIRES
A-2.1. Pour l’œil droit, la direction 10-4 devient nette à 14 cm. Cela signe la presence d’un
astigmatisme.
On peut déduire cette mesure :
- l’orientation des deux meridiens principaux : 30° et 120°
- la position de rémotum du méridien le moins myope ici à -14cm et donc sa réfraction
principale d’après l’annexe 1 ℛ120°=1
𝐻𝑅120° =
1
−14.10−2= −7,25𝛿
- l’orientation de ce meridien est à 120° ( perpendiculaire à la direction vue nette 10-4
correspond à 30° en extériorisation)
- l’axe du cylindre negatif compensateur de cet œil qui sera alors à 120°
La formule sphéro-cylindrique sera donc la suivante : -7,25 (-1,75)120°
A-3. EMMETROPISATIONS MONOCULAIRES
A-3.1. Méthode du brouillard
a) Le rôle du brouillage initial pratiqué dans cette méthode est de créer artificiellement une
myopie de l’ordre de -2,50δ à -1,50δ. L’oeil voyant flou, on va procéder ensuite à une
diminution progressive de cette myopie artificielle (debrouillage par pas de 0,25δ) dans
le but de faire relâcher le maximum d’accommodation au client.
b) Lors de ce debrouillage si entre deux verres successifs, l’acuite visuelle augmente de
plus d’un inverse, le sujet aura relâche de l’accommodation.
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 3
c) Lorsque l’on a atteint la sphère de meilleure acuite (sphère au palier), tout débrouillage
supplementaire n’entrainera pas un gain d’acuite visuelle. On est alors au debut du palier
d’acuite coherente avec la valeur de l’astigmatisme residuel (tableau experimental).
A-3.2. Pour l’œil droit uniquement, verification de l’axe du cylindre porte au CCR +/-0,25δ.
a) Au debut de la verification de l’axe :
Formule portée à la fin de la méthode du brouillard -7,75 (-1,75)120°
b) Connaissant l’axe final obtenu :
✓ Lors du premier essai, la cliente a déclaré mieux voir en position 1.
✓ L’erreur d’axage est symetrique par rapport à l’axe à verifier (120°) mais
dissymétrique par rapport à l’axe parfait (115°). L’erreur était moins importante en
position 1 qu’en position 2 lors du retournement du CCR.
c) Le principe de la vérification de l’axe au CCR est base sur l’interpretation de la variation
de l’acuite visuelle en fonction de l’erreur d’axage. Plus l’erreur d’axage est faible,
meilleure est l’acuite visuelle.
A-4. EQUILIBRE BIOCULAIRE
A-4.1. Dissociation
a) Les prismes verticaux permettent d’obtenir la dissociation de la vision binoculaire en
brisant la fusion motrice.
Pour compenser l’effet des prismes verticaux et conserver une vision simple, la cliente
devrait fournir un effort fusionnel vertical de 6 ∆ or cet effort est supérieur aux réserves
fusionnels verticales normales. La cliente perçoit donc deux lignes de lettres avec ces
prismes dissociateurs.
Position 1
+0,25(−0,50)75°
Position 2
+0,25(−0,50)165°
Axe à vérifier :120°
Axe à vérifier :120°
Axe parfait :115°
Axe parfait :115°
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 4
b) On considérera que le couple oculaire est orthophore dans le plan vertical donc en
position passive les lignes de regard (LR) se coupent sur l’objet fixe.
A-4.2. Les verres de lunettes se commandent en cylindre positif. A partir du resultat obtenu à l’issue
de l’equilibre binoculaire et en effectuant la transposition, la formule des verres de commande sera :
OD -9,50 (+1,75)
OG -8,25 (+1,75)
A-5. CONTACTOLOGIE
A-5.1 Vergence du système de contact
La table de conversion nous donne la valeur du système de contact théorique parfait :
DL 115° = – 7,75 δ ⇒ DSC 115° = –7,00 δ vergence du système de contact :
DL 25° = – 9,50 δ ⇒ DSC 25° = –8,50 δ DSC PARFAIT = – 7,00(–1,50)115°
A-5.2 Augmentation de l’acuite en lentilles
a) Soit yC′ la plus petite image retinienne que l’œil puisse reconnaitre aussi bien en lunettes
qu’en système de contact.
T
+0,50 et DL
OG
LRG
Q’D
Q’G
f’D
f’G
T’D
T’G
LRD
Vue de profil (perspective)
+0,50 et DL
Q’DG
ExtG
ExtD
T’G
T’D f’D≡f’G
Œil cyclope
Perception en vue de face : 30 cm
Une dioptrie prismatique provoque une déviation
de 1 cm à 1m
1 1 cm 1 m 1 5 cm 5 m
6 30 cm 5 m
OD A B C D
A B C D
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 5
En lunettes et en considérant la section méridienne à 115°
uL : angle sous lequel est perçue la petite taille de lettre reconnaissable en lunette
En système de contact et en considérant la section méridienne à 115°
uSC : angle sous lequel est perçue la petite taille de lettre reconnaissable en lentilles
b) Les schémas montrent que uSC < uLu
Comme l’acuite visuelle est inversement proportionnelle à l’angle sous lequel est vu la plus
petite lettre reconnaissable, on en deduit bien que l’acuite en lentilles sera meilleure qu’en
lunettes.
F’L R
ሾHሿሾH′ሿ [R’]
AL A’I
B’I
uc
u’c y’C
UL
L
F’SC R
ሾHሿሾH′ሿ [R’]
ASC A’I
B’I
uc
u’c y’C
USC
S
(1)
AL BL
∞ ≡ RL
DL
(1)
AI′ BI
′
FL′ ≡ R
Do (acc = 0)
(1,336)
y𝐶′
R′
(1)
ASC BSC
∞ ≡ RL
Dsc
(1)
AI′ BI
′
FSC′ ≡ R
Do (acc = 0)
(1,336)
yC′
R′
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 6
A-5.3 Kératométrie
a) Après rotation de 90° des mires, on obtient la figure 5.
L’ophtalmomètre de Javal est conçu pour montrer un chevauchement des mires quand on passe de
la mesure du plus grand rayon de courbure au plus petit (cas de l’astigmatisme corneen direct) et au
contraire un éloignement des mires quand on passe de la mesure du plus petit rayon au plus grand
(cas de l’astigmatisme inverse).
On termine la mesure dans le méridien 115°, cette orientation a comme origine le 0° du schéma
TABO.
b) Valeur de l’astigmatisme corneen
On estime qu’une toricite corneenne de 0,10 mm induit un astigmatisme corneen de 0,60 .
La toricite de la cornee de l’œil droit etant de 0,30 mm, l’astigmatisme cornéen est estimé à
1,80 .
Nature :
Il est inverse car le rayon de courbure le plus plat (K) est orienté à 90° ± 30° donc il sera
compensé par un cylindre négatif orienté à la verticale soit ici 115°.
Cylindre compensateur : plan (-1,80)115°
A-5.4. Choix du type de lentille.
a) Adaptation en lentille rigide
Il est necessaire pour evaluer l’astigmatisme total residuel, d’estimer l’astigmatisme interne
(ou le cylindre compensateur)
En raisonnant sur les verres plan cylindriques compensateurs on a :
plan(Ats) = plan(Ac) © plan( Ai) plan(–1,50)115° = plan(–1,80)115° © plan( Ai) plan( Ai) = plan(+0,30)115°
0° TABO
115°
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 7
Chiffrage de l’astigmatisme total residuel (noté Atrs) En plaçant une LRPO de face arrière sphérique, on induit un ménisque de larmes capable de
compenser 90% de l’astigmatisme corneen et laissant 10% d’astigmatisme corneen non
compensé (noté Acr).
En raisonnant sur les verres plan cylindriques compensateur on a :
plan(Atrs) = plan(Acr) © plan( Ai) plan(Atrs) = plan(–0,18)115° © plan(+0,30)115° plan(Atrs) = plan(+0,12) 115°
Conclusion : d’un point de vue refractif l’astigmatisme total residuel etant negligeable, l’œil
pourra être parfaitement compensé en lentilles.
Par ailleurs la toricité cornéenne étant inferieure à 0,40 mm, il n’y aura pas de problème de
stabilité de la lentille.
Une lentille LRPO torique n’est donc pas envisageable.
b) Adaptation en lentille souple
En lentille souple le menisque de larmes de vergence nulle n’intervient pas dans la
compensation de l’astigmatisme corneen.
Ainsi l’astigmatisme total residuel correspond à l’astigmatisme total et necessite une lentille
souple torique (F’v = Dsc). A defaut la non compensation de l’astigmatisme total
entrainerait une acuite visuelle de l’ordre de 6 à 7/10 d’après le tableau experimental,
l’astigmatisme total etant de 1,50δ.
A-5.5 Tests lacrymaux
a) Test quantitatif
La mesure de la hauteur de la rivière lacrymale au biomicroscope est un test non invasif.
On considère qu’une hauteur inferieure à 0,20 mm constitue une contre-indication aux LSH.
b) Test qualitatif
Break Up Time (BUT) ou Non Invasive Break Up Time (KNIBUT)
A-5.6 Choix du matériau de la lentille
a) L’hypoxie se definit comme une diminution de l’oxygenation de la cornee.
Au biomicroscopie est observable : hyperémie limbique, œdème, neo vascularisation, plis,
stries, microkystes , vacuoles…
L’œdème corneen peut avoir comme conséquence une vision trouble avec diminution de
l’acuite visuelle.
b) Les lentilles LSSIHY ont une perméabilite à l’oxygène bien superieure aux lentilles
souples en hydrogel.
c) Le diamètre total de la lentille inférieur à celui de la cornée et la possibilité également de
fortes permeabilites à l’oxygène.
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 8
A-5.7 Justification de la vergence de la lentille
On sait que DSC PARFAIT = F’V © DLARMES
Estimation du ménisque de larmes
Pour une différence de 0,05 mm entre le rayon postérieur de la lentille et le rayon cornéen, la
vergence du ménisque de larmes est estimée à |0,25 |
DLARMES 25° = - 1,25 DLARMES 115° = + 0,25
DLARMES = + 0,25 ( -1,50) 115°
DSC PARFAIT = F’V © DLARMES
– 7,00 (–1,50)115° = F’V © + 0,25 ( -1,50) 115°
F’V = – 7,00 (–1,50)115° © - 0,25 (+1,50) 115°
F’V = – 7,25
A-5.8 Image fluoroscopique
a) Les menisques de larmes montrent qu’à 115° l’adaptation est quasi-alignee tandis qu’à
25° l’adaptation est plate. La photo 4 correspond à cette analyse.
b) Il faut resserrer le rayon en commandant : r0 = 7,65 mm
Ce rayon va entrainer un changement de la vergence du ménisque de larmes qui deviendra
plus convergent de 0,50 DLARMES = + 0,25 ( -1,50) 115° La lentille devra être plus divergente de 0,50 pour assurer la compensation parfaite de
l’œil F’V = – 7,75
Le diamètre total reste inchangé.
nair
= 1 nla = 1,336 nair
= 1
Méridien à 25°
Méridien à 115°
nair
= 1 nla = 1,336 nair
= 1
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 9
PROBLEME B
B-1. À PROPOS DU GLAUCOME
B-1.1. Le glaucome est une neuropathie optique souvent accompagne d’une augmentation
de la pression intra-oculaire. Cette pathologie entraine des lésions irréversibles du nerf
optique qui en l’absence de traitement aboutit à une basse vision.
B-1.2. Les deux principaux types de glaucome sont :
- Le glaucome à angle ouvert ou chronique (GCAO)
- Le glaucome à angle fermé ou aigu (GFA)
B-1.3. Notre client n’ayant pas ressenti de douleurs avant le depistage par l’ophtalmologiste
il s’agit d’un glaucome à angle ouvert ou chronique.
B-2. ANISÉÏCONIE
B-2.1.
a) Si l’anisometropie est de vergence, le taux d’aniseïconie est uniquement
influencé par le facteur de vergence portée car les deux yeux ont même longueur.
𝜌𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑐𝑒% = 𝐿𝐻 𝑐𝑚𝑥|𝐷𝐿𝑂𝐷 − 𝐷𝐿𝑂𝐺| = 1,5𝑥|1,50 − 3,00| = 2,25%
L’œil gauche porte la compensation la plus convergente, ce taux d’aniseïconie
est en faveur de l’œil gauche.
b) Si l’anisometropie est axile, le taux d’aniseïconie est influence à la fois par le
facteur axile et par le facteur de vergence portée précédemment calculé.
Le calcul du facteur axile fait intervenir les proximites retiniennes ℛ’. Les deux
yeux ayant même vergence (DOD=DOG), on assimilera la différence des
proximités rétiniennes à la différence des réfractions axiales.
R 𝑜𝑒𝑖𝑙+𝐴𝑐𝑐=0 R’ Descartes ℛ+Doeil=ℛ’
Les valeurs des compensations lunettes étant inférieures à |4,00𝛿|, on les
assimilera aux réfractions axiales.
𝜌𝑎𝑥𝑖𝑙𝑒% = 1,7%𝑥|ℜ′𝑂𝐺 −ℜ′𝑂𝐷| = 1,7%𝑥|1,50 − 3,00| = 2,55%
L’œil droit est le moins hyperope c’est l’œil le plus long. Ce taux est donc en
faveur de l’œil droit.
Les deux facteurs n’etant pas en faveur du même œil, pour calculer le facteur
total, on effectuera la différence des deux facteurs.
𝜌𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙% = 𝜌𝑎𝑥𝑖𝑙𝑒% − 𝜌𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑐𝑒% = 2,55 − 2,25 = 0,30%
Ce taux est en faveur de l’œil droit.
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 10
B-2.2. Dans les deux cas envisages precedemment les estimations du taux d’aniseïconie
objective sont inférieures à 3% donc aucune aniséïconie subjective ne devrait se manifester.
Cela n’engendrera aucune perturbation du second degre de la vision binoculaire c’est-à-dire
la fusion. C’est pour cela que nous renonçons à l’idee que l’aniseïconie est la cause des
gênes.
B-3. ÉTUDE DE LA VISION DE PRÈS
B-3.1.
𝑇 ≡ 𝑃𝑃⏟ −40𝑐𝑚/𝐿
𝐴𝑑𝑑 𝑚𝑖𝑛=+1,50𝛿 𝑃𝐿
𝐷𝐿+𝐷𝑜𝑒𝑖𝑙+𝐴𝐿𝑚𝑎𝑥 𝑅′
Par définition si on néglige 𝐿𝐻 , 𝐴𝐿𝑚𝑎𝑥 = −1
𝐿𝑃 𝐿
1
𝐿𝑃𝑃 + 𝐴𝑑𝑑𝑚𝑖𝑛 =
1
𝐿𝑃 𝐿= −𝐴𝐿𝑚𝑎𝑥
𝐴𝐿𝑚𝑎𝑥 = −1
𝐿𝑇− 𝐴𝑑𝑑𝑚𝑖𝑛 = −
1
−0,4− 1,50 = +1,00𝛿
B-3.2.
𝑇 ≡ 𝐶𝑃⏟ −40𝑐𝑚/𝐿
𝐴𝑑𝑑 𝑐𝑜𝑛𝑓 𝐶𝐿
𝐷𝐿+𝐷𝑜𝑒𝑖𝑙+𝐴𝐿𝑐𝑜𝑛𝑓 𝑅′
Par définition si on néglige 𝐿𝐻 , 𝐴𝐿𝑐𝑜𝑛𝑓 = −1
𝐿𝐶 𝐿
On considérera que le client accommodera confortablement de la moitié de
son accommodation maximale.
1
𝐿𝐶𝑃 + 𝐴𝑑𝑑𝑐𝑜𝑛𝑓 =
1
𝐿𝐶 𝐿= −𝐴𝐿𝑐𝑜𝑛𝑓
𝐴𝑑𝑑𝑐𝑜𝑛𝑓 = −1
𝐿𝑇− 𝐴𝐿𝑐𝑜𝑛𝑓 = −
1
−0,4− 0,50 = +2,00𝛿
OU
La distance de travail du client est de 40 cm. L’accommodation necessaire à 40 cm est de
2,50δ, le client etant parfaitement compense en vision de loin.
Pour voir un objet à 40 cm en accommodant confortablement, il faudra qu’il porte une
addition de confort egale à la proximite de l’objet moins la valeur de l’accommodation
confortable donc d’une valeur de 2,50 – 0,50 soit + 2,00δ.
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 11
B-3.3. L’essai de cette addition ayant ete concluant : la compensation habituelle de
VP est donc parfaite. Les gênes exprimées en VP ne sont donc pas liées à la valeur de la
compensation VP habituelle.
B-3.4. Parcours d’accommodation
a)
𝑅𝑃⏟𝐹𝑎𝑑𝑑𝑐𝑜𝑛𝑓
𝐴𝑑𝑑 𝑐𝑜𝑛𝑓 𝑅𝐿⏟
∞
𝐷𝐿+𝐷𝑜𝑒𝑖𝑙+𝐴𝑐𝑐=0𝛿 𝑅′
𝑇 ≡ 𝐶𝑃⏟ −40𝑐𝑚/𝐿
𝐴𝑑𝑑 𝑐𝑜𝑛𝑓 𝐶𝐿
𝐷𝐿+𝐷𝑜𝑒𝑖𝑙+𝐴𝐿𝑐𝑜𝑛𝑓 𝑅′
𝑃𝑃𝐴𝑑𝑑 𝑐𝑜𝑛𝑓 𝑃𝐿
𝐷𝐿+𝐷𝑜𝑒𝑖𝑙+𝐴𝐿𝑚𝑎𝑥 𝑅′
Parcours apparent VL
Par principe de la compensation parfaite, 𝐿𝑅𝐿 = ∞
𝐿𝐶𝐿 = −1
𝐴𝐿𝑐𝑜𝑛𝑓= −
1
0,50= −2𝑚
𝐿𝑃𝐿 = −1
𝐴𝐿𝑚𝑎𝑥= −
1
1= −1𝑚
Parcours apparent VP
Descartes 1
𝐿𝑅𝑃 + 𝐴𝑑𝑑𝑐𝑜𝑛𝑓 =
1
𝐿𝑅 𝐿
𝐿𝑅𝑃 = −1
𝐴𝑑𝑑𝑐𝑜𝑛𝑓= −
1
+2,00= −0,50𝑚
Par principe de l’addition de confort 𝐿𝐶𝑃 = −0,40𝑚
1
𝐿𝑃𝑃 + 𝐴𝑑𝑑𝑐𝑜𝑛𝑓 =
1
𝐿𝑃 𝐿
𝐿𝑃𝑃 =1
𝐿𝑃 𝐿− 𝐴𝑑𝑑𝑐𝑜𝑛𝑓 =
1
−1− 2,00 = −0,33𝑚
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 12
c) On observe entre les parcours apparents de vision de loin et de vision de près
qu’il y a la presence d’un trou de vision entre 1m et 50 cm. Equipe de double
foyers, le client verra flou cette zone de l’espace objet.
B-4. VISION BINOCULAIRE
B-4.1.
H H’ R’ Add RP CP≡T PP
−50 cm/L −40 cm/L −33 cm/L
DL
RLꝏ
−2 m/L −1m/L
CL P
L
Parcours apparent de VL
Parcours apparent de VP
Q’dg
f’d≡f’g≡ T’g≡ T’d
EXO 1∆
Text OD ≡Text OG
Œil cyclope
Perception du client
Q’g Q’
d
LR
G
T’d ≡f’g T’g
g
Tꝏ
RMH
≡f’d
Vue de dessus
OG fixateur
+3,00 +1,50
0
Perception de l'OG
Perception de l'OD
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 13
La nature de la phorie dissociée mise ne évidence est une exophorie car une exophorie se mesure à
l’aide d’un prisme base interne. La valeur de la phorie dissociee correspond à la valeur du prime
permettant le réalignement des extériorisations. Ici nous avons mis en évidence donc une exophorie
dissociée de 1∆.
B-4.2. Normes des hétérophories VL et VP
a)
Phories
horizontales Normes
VL Orthophore à exophore
de 1∆
VP Exophore de 4 à 6∆
Phories verticales Normes
VL Orthophore
VP Orthophore
b)
Jeu phorique Normes
Variation de la
phorie horizontale au
passage de la VL à la
VP
Prise d’exophorie de 4
à 6∆
c)
Phories
horizontales Normes Client Conclusions
VL Orthophore à exophore
de 1∆ Exophore de 1∆ Dans les normes
VP Exophore de 4 à 6∆ Exophore de 5∆ Dans les normes
Phories verticales Normes Client Conclusions
VL Orthophore Orthophore Dans les normes
VP Orthophore Orthophore Dans les normes
Jeu phorique Normes Client Conclusions
Variation de la
phorie horizontale au
passage de la VL à la
VP
Prise d’exophorie de 4
à 6∆
Prise d’exophorie de
4∆ Dans les normes
Pour les différentes mesures des heterophories dissociees et l’etude du jeu phorique, notre
client est dans les normes. Les gênes ressenties ne sont pas a priori attribuables aux
hétérophories.
Copyright Acuité 2018 C.Francès, S.Lacharme et S.Vettese Page 14
B-4.3.
a) Le client est anisométrope. Avec les verres progressifs, pour regarder en vision de près,
lors de l’abaissement du regard, les effets prismatiques subis seront de valeurs inegales.
Cela peut donc induire une heterophorie verticale d’où le decalage observe dans le plan
vertical.
b) Le client porte des verres convergents en vision de près que l’on peut assimiler à deux
prismes accolés par la base.
Lorsque le regard s’abaisse pour atteindre la zone de VP dans ses verres progressifs,
chaque œil subit un effet prismatique de base supérieure.
La valeur de ces effets prismatiques peut être calculée avec la règle de Prentice.
D∆=d(cm)x|𝐷𝐿| Pour l’œil droit
D∆= 2x1,5=3∆base supérieure
Pour l’œil gauche
D∆= 2x3= 6∆base supérieure
Le couple oculaire subit alors la difference des effets prismatiques subis par chaque œil
soit 6-3= 3∆base superieure devant l’œil gauche ou base inférieure devant l’œil droit.
L’œil droit portant les cylindres de Maddox (axe vertical) et le prisme subi base
inferieure, l’image optique de cet œil se formera en retine inferieure. C’est pourquoi la
ligne rouge horizontale est perçue au-dessus du point lumineux.
c) Un prisme de 1∆ provoque une déviation de 1 cm à 1 mètre.
1 1 cm 1 m 1 0,4 cm 40 cm 3 1,2 cm 40 cm
Le calcul permet donc de retrouver la valeur de l’ecart observe.
d) L’inconfort en vision de près avec ses verres progressifs peut s’expliquer par cette
hétérophorie verticale induite. Cette heterophorie verticale induite n’est visiblement pas
compensée par le client.
B-5. CONCLUSION
B-5.1.
Un équipement en verres progressifs est envisageable avec un slab-off sur le verre droit (le moins
convergent). Ce procédé de fabrication permet de surfacer la face avant du verre progressif afin de
créer dans le bas du verre un effet prismatique vertical (base 90°) compensant la difference d’effets
prismatiques verticaux subis en vision de près chez les sujets anisométropes.
Pour un meilleur confort en vision de près on peut compléter cet équipement par une paire de verres
unifocaux qu’il pourra mettre pour des activites prolongees en VP.
On peut également penser à des solutions allant vers une solution de moindre abaissement des lignes
de regard en VP : progressifs à courte progression et triple foyers (la VI évitant le trou de vision) le
client n’etant pas sensible à l’aspect esthetique.